URSS/RUSSIE ESPACE & TEMPS Le Mot Du Président
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#16 - février 2016 50 ANS DE GEMINI-8 À 12 50 ANS DE LUNA-9 À 13 50 ANS DU VAISSEAU SOYOUZ 50 ANS DE COOPÉRATION FRANCO-URSS/RUSSIE ESPACE & TEMPS Le mot du président IFHE Institut Français d’Histoire de l’Espace adresse de correspondance : 2, place Maurice Quentin Chers amis, 75039 Paris Cedex 01 e-mail : [email protected] Tél : 01 40 39 04 77 Nous avons enfin publié les deux ouvrages des ateliers qui travail- laient depuis cinq ans : L’institut Français d’Histoire de l’Espace (IFHE) est une -celui sur les 50 ans de coopération spatiale France- association selon la Loi de 1901 créée le 22 mars 1999 URSS./Russue est sorti le 14 décembre. Il a fait l’objet d’une prése- qui s’est fixée pour obiectifs de valoriser l’histoire de nation publique au Cnes le 20 janvier 2016. l’espace et de participer à la sauvegarde et à la préserva- -celui sur l’Observation de la Terre est sorti le 5 février. Il a tion du patrimoine documentaire. Il est administré par été la vedette de la manifestation des 30 ans de Spot-1 à Toulouse un Conseil, et il s’est doté d’un Conseil Scientifique. le 22 février. Le dernier copil doit se réunir le 7 mars pour préparer la présentation publique au Cnes le 7 avril 2016. Conseil d’administration Tous les membres de l’IFHE ont droit à un exemplaire gra- Président d’honneur.......Michel Bignier tuit de chacun des ouvrages. Nous vous demandons de prendre contact avec le bureau pour obtenir vos exemplaires. Président....................Christian Lardier Nous remercions tout particulièrement les deux responsables Vice-présidents.........Yves Blin, Jacques Simon, Hervé des comités de pilotage, Arlène Ammar et Aline Chabreuil, qui ont Moulin réussi à mener à bien cet exercice très difficile qui consiste à écrire Trésorier..................................Pierre Bescond un livre avec environ 80 contributeurs. Je remercie également tous Secrétaire général....................Jean Jamet ceux qui ont participé de prêt ou de loin à la réalisation de ces ou- Membres..............Jacques Durand, Claude Goumy, vrages “historiques”. Jean-Pierre Morin, Pr. Roger-Maurice Bonnet. Le prochain portera encore sur l’observation de la Terre. Représentant du CNES..........Gérard Azoulay Ce volume II concerne la météorologie, l’océanologie et l’atmo- sphère par satellite. Le comité de pilotage, dirigé par Jean-Louis Conseil scientifique Fellous, a démarré en septembre 2015. La publication, probable- Pr. Jacques Bla mont, Pr. Roger Maurice Bonnet, Jean- ment aux Editions du Cnrs, est prévue fin 2017-début 2018. Pierre Causse, Claude Goumy, Pr. Pierre Morel, Pr. Ro- Au-delà, nous n’envisageons plus d’autres ateliers. Nous souhaitons revenir aux “Rencontres de l’IFHE” qui ont été arrêtés bert Halleux, Pr. Dominique Pestre, Pr. Jean-Christophe pendant dix ans. Le premier colloque serait organisé en 2017. Romer, Pr. Pascal Griset, Pr. Alain Beltran, Agnès Bey- Le 17 février, en partenariat avec la 3A Cnes, nous avons lot. organisé la conférence sur les 50 ans des deux premiers Diamant- A, de A-1, FR-1 et D-1A. Le nouveau règlement du prix Aubinière a été adopté en conseil d’administration le 10-12-2015. Le président du jury est Roger-Maurice Bonnet. Il doit réunir son jury pour attribuer un prix ESPACE & TEMPS en 2016. Notre prochaine conférence verra la remise de ce prix. Bulletin d’information édité par Le 7 avril, le prochain conseil d’administration doit approu- ver les rapports moral et financiers, ainsi que les comptes 2015 et l’institut Français d’Histoire de l’Espace (IFHE) le budget prévisionnel 2016 en vue de l’assemblée générale qui aura Directeur de la publication : Christian Lardier lieu le 26 mai au Cnes. Nous espérons que vous viendrez nombreux à cette assemblée pour envisager avec optimisme l’avenir de notre Ont également participé à ce numéro : association. Jean-Pierre Causse, Jean-Jacques Serra, Nicolas Pillet, Jean-Louis Lafon. Impression: photocopies - tirage : 50 ex. Christian Lardier, président de l’IFHE Crédit photo : Droits réservés ISSN : en cours Les idées et opinions exprimées dans les arti cles n’en- gagent que leurs auteurs et ne re présentent pas néces- sairement celles de l’IFHE. 2 -février 2016 - Bulletin d’information de l’Institut Français d’Histoire de l’Espace Les relations Franco-Argentines dans le domaine des fusées-sondes Par Jean-Jacques Serra Lancements de fusées-sondes françaises Entre temps, en novembre 1966, une impor- depuis l’Argentine tante mission d’étude d’une éclipse, comprenant la participation de plusieurs pays, a lieu en Ar- Le programme de coopération entre la CNIE (Co- gentine. La participation française comporte le misión Nacional de Investigaciones Espaciales) lancement de deux fusées Titus depuis un champ argentine et le CNES a débuté en 1962. Il était de tir improvisé. Leur premier étage est piloté destiné à l’étude des vents et de la turbulence pour assurer le passage dans le cône d’ombre dans la haute atmo- de l’éclipse et leur sphère par éjection charge comporte un de nuages artificiels système de contrôle depuis des fusées d’attitude pour viser le Centaure de Sud Soleil. Cette expé- Aviation. rience sera un suc- La première cam- cès. pagne de lancement, Un nouveau pro- comprenant quatre gramme débute en fusées fournies par le 1970 pour effectuer CNES se déroule en des mesures dans la novembre-décembre région de l’Anomalie 1962 au CELPA à Géomagnétique Chamical (Centro de Fusée Centaure en cours de préparation en 1967 à d’Amérique du Sud. Experimentación y Chamical. La fusée est installée sur une rampe En mai 1970 depuis le Lanzamiento de CNET cédée par la France. CELPA Atlantique de Proyectiles Autopro- Mar Chiquita, une pulsados). Les véhi- fusée-sonde Dragon cules et leurs charges utiles fonctionneront est lancée avec une charge utile construite par parfaitement de même que ceux lancés pendant l’Université de Tucuman qui comprend des expé- la deuxième campagne de mai 1963, cette fois riences argentines et américaines mesurant les co-financée par la CNIE et le CNES. flux et le spectre des particules piégées. En dé- A partir de la troisième campagne, les lance- cembre 1972, un deuxième Dragon est lancé à ments sont réalisés sous la seule responsabilité Mar Chiquita, emportant des expériences fran- de la CNIE et n’apparaissent plus dans les rap- çaises et argentines : cette mission porte la réfé- ports de lancements du CNES. Celle-ci a lieu en rence FU206 dans nomenclature du CNES. Ce novembre 1964 et comprend trois lancements vol, parfaitement réussi, a permis d’obtenir des réussis de Centaure. En novembre 1965, les informations sur les mécanismes de diffusion de trois fusées de la quatrième campagne se com- particules dans le champ géomagnétique. portent normalement, mais, lors du premier tir, la charge de TMA n’est pas éjectée, alors que Fourniture de blocs de poudre français les deuxième et troisième charges utiles empor- à l’Argentine tant du sodium donnent toute satisfaction. Pen- dant la cinquième et dernière campagne de la En 1964, alors que la France établit avec l’Inde série, en septembre 1967, la première charge et le Pakistan des accords de coopération pré- utile (sodium) ne fonctionne pas, la seconde voyant la construction sous licence de fusées éjecte du TMA pendant une brève partie de la Centaure de Sud Aviation, l’Argentine propose un trajectoire et la troisième (sodium) fonctionne de autre type de coopération. Elle souhaite façon nominale. construire ses propres fusées-sondes en ache- février 2016 - Bulletin d’information de l’Institut Français d’Histoire de l’Espace - 3 tant provisoirement les blocs de poudre compo- version Canopus II sera utilisée intensivement site à l’étranger. entre 1969 et 1971. Elle a servi aux expériences L’Argentine dispose alors de fusées construites biologiques argentines avec notamment le lance- par l’IIAE (Instituto de Investigación Aeronáutica ment du singe Juan à 60 km d’altitude (1969) y Espacial) appartenant à la série Centauro1 puis à des essais préliminaires de charges des- (Alfa, Beta et Gamma Centauro) et d’une autre tinées à la télédétection des ressources terres- construite par le CITEFA tres (1970-1971). (Instituto de Investiga- Rigel est la première ciones Científicas y Téc- fusée biétage de cette nicas de las Fuerzas série. Elle est principale- Armadas) nommée Pro- ment composée d’un son2. Ces modestes fu- premier étage Canopus sées emploient des I flanqué de deux boos- blocs de poudre double ters T106 et d’un base extrudés de petites deuxième étage Orion dimensions. Le dévelop- II. Rigel a été tirée à 21 pement de fusées de di- exemplaires entre 1967 mensions plus Fusée Orion N°10 sur sa rampe et 1974. Elle a été utili- importantes passe par sée à plusieurs reprises l’emploi de blocs de pou- par le Max Planck Insti- dre composite que l’Ar- tute for Physics and As- gentine ne sait pas tronomy pour l’étude de produire à l’époque. La nuages ionisés (1972 et France va autoriser la 1973) mais aussi pour Direction des Poudres à des expériences argen- lui fournir ces blocs. tines d’astronomie des Il s’agit de deux types rayons X (1974). de blocs qui n’ont pas Le plus puissant véhi- été créés spécifique- cule de la série est la ment pour un pro- fusée Castor. Ne dispo- gramme, mais qui sont sant pas de blocs de parfaitement connus en Fusée Castor à Punta Lobos, Perou gros diamètre7, l’IIAE tant que blocs de réfé- conçoit un premier rence : le Mimosa de 203 mm et de l’Apollon de étage composé de 4 moteurs Canopus II en fais- 275 mm de diamètre3.