United Nations Nations Unies
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UNITED NATIONS NATIONS UNIES Office for the Coordination of Humanitarian Affairs BUREAU DE COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES OCHA Côte d’Ivoire Rapport Hebdomadaire N° 33 13 au 19 août 2007 I. Situation politique et sécuritaire • Le 18 août 2007, le Premier Ministre Guillaume Soro a visité à Ferkessédougou. Il a profité de cette visite pour sensibiliser la population à soutenir les efforts du redéploiement du service public de la justice et de l’administration territoriale notamment dans la zone Centre-Nord-Ouest (CNO), en vue d’assurer la tenue des audiences foraines, première étape du processus d’identification des populations ivoiriennes. • Le 15 août 2007, les Forces Nouvelles (FN) ont organisé une cérémonie de lancement du projet pilote de démobilisation et réinsertion volontaire des ex-combattants issus de ce mouvement. Selon les FN, ce projet aurait pour objectif d’aider à la réinsertion des candidats à la démobilisation volontaire. Un premier groupe de 10 femmes et 10 hommes a été formé à la fabrication de la pâte de manioc (attiéké) et à l’élevage des bovins. • La police de l’ONUCI a signalé que le gérant d’une station de distribution de carburants de Ferkessédougou aurait été assassiné à domicile dans la nuit du 12 août 2007 par des personnes non encore connues. Le gardien aurait été blessé par balles et serait actuellement sous traitement. Les raisons de cet assassinat restent inconnues. Une enquête est ouverte par la police locale. • Le 9 août 2007, des individus en cagoules auraient attaqué un véhicule et dépouillé de leurs marchandises et recettes, certains passagers dont les marchands, au retour du marché sur l’axe de Séguétiéllé, dans la zone de Niofoin, près de Korhogo. • Le 8 août 2007 dans un quartier populaire de Korhogo, trois domiciles auraient été cambriolés par un groupe des malfrats qui pulvérisaient un produit somnifère aux occupants pour mieux opérer. • L’insécurité refait surface à Man où plusieurs cas de vols à domicile et braquages sont enregistrés. Notamment le cambriolage dans la nuit du 12 au 13 août 2007, de l’agence locale d’une maison de transfert des fonds. Certaines résidences privées auraient également cambriolé la même nuit par des hommes armés. Les soldes impayés pourraient être à l’origine de la multiplication des actes de banditisme dans la ville. • La police de l’ONUCI à Bangolo a signalé la remise en place de deux barrages tenus par des dozos (chasseurs traditionnels), dans les villages de Yapleu et Petit Goulé (sous-préfecture de Logoualé). Cette information a été confirmée par une mission UNHCR/OCHA qui s’est rendue le 16 juillet 2007 dans la zone et qui signale par ailleurs la remise de trois nouveaux barrages par les dozos aux alentours de la localité de Dioulé, dans l’ex-Zone de Confiance. II. Situation Humanitaire Mouvement de population • Le ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre procède à travers son antenne de Bouaké au recensement des personnes déplacées et retournées dans la région de la Vallée du Bandama. Cette opération gérée par la cellule chargée des affaires humanitaires dudit ministère a pour but d’apporter une assistance à ces personnes à travers le financement d’activités génératrices de revenus. Selon les informations reçues, environ 3.000 personnes ont été enregistrées à ce jour. • Une structure locale dénommée Comité Mixte de Réconciliation de Déplacés de Guerre (CMRDG) regroupant des personnes déplacées (IDPs) à Man et dans les environs, indique que 1.875 personnes parmi elles seraient prêtes à retourner dans leurs localités d’origine dont Zouan Hounien, Bin Houyé et Toulepleu. Cette structure signale aussi que d’autres candidats seraient en train de se faire enregistrer pour le retour à Bouaké et à Duékoué. • Le 11 août 2007, l’OIM a organisé le retour de quelque 5 familles IDPs, soit 43 personnes, venues du Centre d’Accueil Temporaire des Déplacés (CATD), de Guiglo ville et de Bloléquin vers le village de Zéaglo (département de Bloléquin). Cette opération a été organisée à la demande des autorités traditionnelles de Zéaglo, afin d’accélérer le processus de retour de tous les déplacés, mais surtout pour permettre aux déplacés de communautés non autochtones présents dans les campements et aux alentours de la forêt denommée « CIB », de fréquenter le marché de village. Rappelons que le 6 août 2007, l’OIM avait organisé une opération de retour de 152 IDPs, soit 52 familles du CATD de Guiglo d’origine burkinabè (79,61 %), malienne (17,76 %), guinéenne (1,97 %), ivoirienne (0,66 %) vers cinq villages de la sous-préfecture de Péhé (département de Bloléquin). Une assistance a été apportée en vivres par le PAM et en non- vivres par l’OIM. Les données désagrégées par localité sont les suivantes : o Diaï : 28 personnes, soit 8 familles ; o Grié II : 29 personnes, soit 7 familles ; o Bohobly : 51 personnes, soit 21 familles ; o Pahoubly : 31 personnes, soit 14 familles ; o Sahoubly : 13 personnes, soit 2 familles. L’opération a été organisée, à la demande des autorités traditionnelles de Zéaglo afin d’accélérer le processus de retour de tous les déplacés, mais surtout pour permettre aux dépalcés allogènes et étrangères déjà présentes dans les campements aux alentours de la forêt de CIB de venir au marché de village. • Une rencontre a été organisée le 16 août 2007 par le Sous-Préfet de Guiglo, entre l’OIM et les chefs de village de Zanhoun et de Goum Blao, les responsables des communautés allogène et étrangère, pour étudier les possibilités d’organiser, à partir du 25 août 2007, le retour de 275 IDPs (soit 55 familles) du CATD vers ces deux cantons. 2 Eau et assainissement • Une enquête menée par l’UNICEF/Man entre les 9 et 15 août 2007 à travers les centres de santé de Logoualé, Sangouiné, Yapleu, Facobly, Tropadrou, Guinglo Guezon, a révélé que des ruptures récurrentes d’eau potable et des difficultés pour la gestion de déchets. Afin de faciliter le fonctionnement aisé de ces formations sanitaires, l’UNICEF envisage d’installer des réservoirs d’appui (bladders) de 1.000 litres sur socle et de creuser des fosses de décharge d’aiguilles usagées après incinération. Santé, incl. VIH/SIDA • Du 13 au 17 août 2007, l’UNICEF en collaboration avec le programme national de prise en charge des personnes vivantes avec le VIH/SIDA (PNPEC) a apporté un appui pour la formation théorique et pratique en Prévention, Transmission Mère-Enfant du VIH/SIDA (PTME) à l’intention de 20 agents de santé (médecin, sages femmes, infirmiers et aide soignante) provenant de 11 structures sanitaires des districts de Korhogo 1 et 2. A l’issue de cette formation, cinq centres de santé (CSU Dikodougou, CSU Komborodougou, CSU M’Bengué, CSU Sirasso et CSR Koni) ont été retenus pour débuter les activités de conseil, dépistage et de prise en charge de 1.160 femmes enceintes, de leurs conjoints et de leurs enfants d’ici la fin de l’année 2007. Ces structures ont reçu les intrants (Détermine, Génie II, Nevirapine Comp/sirop, Registres) nécessaires pour la réalisation de la PTME. Les six autres centres de santé (Dispensaire de Petit Paris, Maternité du CHR, CSR Komborokoura, CSR de Kanoroba, CSU Guiembe et le CSU de Sinemetiali) sensibiliseront les femmes enceintes retenues au cours des consultations prénatales en attendant le démarrage des activités. • Le 14 août 2007, l’UNICEF a apporté un appui technique à l’Equipe-Cadre de District (ECD) de Tengréla dans le cadre des supervisions formatives périodiques. Cette supervision a permis de renforcer les capacités de l’ECD dans le domaine du Programme Elargi de Vaccination (PEV), des consultations prénatales recentrées et accouchements assistés ainsi que les soins curatifs. Cet appui apporté par l’UNICEF permettra d’améliorer la prise en charge de 69.974 habitants de Tengréla, y compris 2.480 enfants de 0-11 mois et de 3.149 femmes enceintes réduisant ainsi la morbidité et la mortalité dues aux différentes maladies enregistrées dans toutes les aires sanitaires du district de Tengréla. • Du 17 au 18 août 2007 à Korhogo, l’ONG CARE International a tenu sa réunion trimestrielle de coordination des activités de son Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest (CNO) de la Côte d’Ivoire à travers ses projets CARA et PREMA. La rencontre qui avait pour thème « Prise en charge communautaire des PVVIH » a connu la participation des ministères de tutelle que sont le ministère de la lutte contre le SIDA (MLS) et le service de la DIPE, le ministère de la santé publique (MSP), le ministère de la solidarité et de la famille et le Programme National de prise en charge des OEV (PNOEV)ainsi que le collectif des ONG de lutte contre le Sida en CI COSCI, le réseau ivoirien des Personnes vivant avec le VIH/Sida (RIP+) et les ONGs du domaine. Cette réunion avait pour objectif de recueillir des critiques constructives et permettre aux acteurs du domaine d’échanger leurs expériences. Les programmes CARA et PREMA de l’ONG CARE sont mis en œuvre dans trois grandes zones du CNO dont Man (Bangolo, Sanguiné, Séguéla et 3 Touba), Korhogo (Boundiali, Ouangolo, Odienné, Niakara et Sinématiali) et Bouaké ( Sakassou, Tiébissou, M’bahiakro, Dabakala et Béoumi). Le projet CARA financé par le Fonds américain PEPFAR qui a démarré en octobre 2006, prendra fin en septembre 2010, tandis que le projet PREMA financé par le Fonds Mondial vient en complément au PEPFAR sur la période d’août 2006 à juillet 2009. En supplément à ces deux projets, un programme consolidé de lutte contre le VIH en zone CNO est en cours.