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SOCIETE DES DISTILLERIES DE L' DISTILLERIE DE BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

M. KERJEAN avec la participation de LSIVIOIM Mots clés : Eau Industrie Agro-Alimentaire Epangage Extension Craie Cénomanien Alluvions Seine Communes : Bouilly St-Pouange Laines-aux-Bois Les Bordes-Aumont Isles-Aumont St-Léger-Près- Moussey Villy-le-Maréchal St-Jean-de-Bonnevat

N° de la carte h 1/50000 concernée : 333

R 37542 REI 4S 93 Juin 1993

DIRECTION REGIONALE NORD BRGM AGENCE REIMS BRCM AGENCE AMIENS BRGM AGENCE ULLE Pôle Technologique t-ienn Farm.in 7. rue Anne Fiank 80 13û Rivery Fori de L e/cnncs 59P(jO L e/ennos. Frarve 12. Rue Clômeni Aacr -BP 27-51051 Reims Ceaex Tel (33) 2291 42A7 -Fax (33) 22923190 Id (33)209138 19-Fax (33) 20 05 54 B7 Tel (33)26 61 65 55- Fax (33) 26 05 08 CG Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

RESUME

Par lettre de commande n° 063/F/lOO du 22 mars 1993, la Société des Distilleries de l'Aube a chargé le BRGM d'effectuer l'étude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage de la Distillerie de BUCHERES (Aube).

Le projet conceme quatre zones situées sur des secteurs voisins de ceux déjà utilisés.

L'objectif de cette étude est de préciser les secteurs favorables à l'épandage et de définir le réseau de contrôle hydrochimique des eaux souterraines à mettre en place.

Sur le plan géologique, la situation des différentes zones étudiées est la suivante :

- les zones 1 à 3 reposent sur les craies turoniennes et cénomaniennes qui sont le siège d'une nappe d'eau,

- le sous-sol de la zone 4 est formé d'alluvions anciennes graveleuses de la Seine, surmontées de limons et reposant sur l'épaisse formation des marnes de Brienne.

L'établissement d'une carte piézométrique du secteur et d'une carte de profondeur de la nappe sous les quatre zones étudiées a conduit à éliminer tous les emplacements où le niveau d'eau en période de hautes eaux se situerait à moins de 5 mètres du sol ; seront aussi à écarter des futures zones d'épandage les champs situés à moins de 100 mètres des habitations ; par ailleurs pour ceux offrant une pente supérieure ou égale à 10 %, l'épandage devra être limité et pratiqué en dehors des périodes de fortes pluies.

Un réseau de contrôle hydrochimique de la nappe est proposé ; il comporte, pour les secteurs définis comme favorables à l'épandage dans les quatre zone étudiées, 12

points de surveillance, dont 3 font déjà l'objet de prélèvements ; 3 autres sont des puits ou forages existants et 6 seront à créer ; les emplacements et les profondeurs de ces piézomètres à créer sont précisés dans ce rapport.

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TABLE DES MATIERES

Pages

INTRODUCTION 1

1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE 2 2 - CADRE GEOLOGIQUE 5 3 - HYDROGEOLOGIE 10 3.1 - Inventaire des points d'eau 10 3.2 - Piézométrie 13 3.3 - Profondeur de la nappe 15 3.4 - Hydrochimie 17 4 - ZONES D'EPANDAGE PROPOSEES ET RESEAU DE SURVEILLANCE 20 4.1 - Zones d'épandage proposées 20 4.2 - Réseau de surveillance 23 CONCLUSION 26

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LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 - Caractéristiques des points d'eau 11

Tableau 2 - Caractéristiques des points de contrôle des nouveaux secteur d'épandage 25

LISTE DES FIGURES

Figure 1 - Etat actuel et position des zones d'extension projetées (Echelle 1/50 000) 3

Figure 2 - Cadre géologique (Echelle 1/50 000) 6

Figure 3 - Carte piézométrique (Echelle 1/50 000) 14

Figure 4 - Carte de profondeur de la nappe de la craie (Echelle 1/50 000) 16

Figure 5 - Carte des conductivités (Echelle 1/50 000) 18

Figure 6 - Zones d'épandage proposées et réseau de surveillance (Echelle 1/50 000) 23

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

INTRODUCTION

Par lettre de commande n° 063/F/lOO du 22 mars 1993, la Société des Distilleries de l'Aube a chargé le BRGM d'effectuer l'étude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage de la Distillerie de BUCHERES (Aube).

Le projet conceme quatre zones situées sur des secteurs voisins de ceux déjà utilisés.

L'objectif de cette étude est de préciser les secteurs favorables à l'épandage et de définir le réseau de contrôle hydrochimique des eaux souterraines à mettre en place.

Pour ce faire, une carte piézométrique du secteur a été établie à partir d'un inventaire des points d'eau et d'une tournée de mesures sur le terrain.

Ce rapport replace les secteur étudiés dans leur cadre géologique et hydrogéologique et foumit la synthèse et l'interprétation des documents consultés et des mesures faites sur le terrain.

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1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE (Cf. figure 1)

Le projet d'extension des champs d'épandage de la Distillerie de BUCHERES comporte quatre zones :

ZONE 1 : Zone BOUILLY - VILLERY - STJEAN DE BONNEVAL - RONCENAY, au Sud de la zone C délimitée par la D 190 de Roncenay à Bouilly au Nord, la N 77 de Bouilly à Villery à l'Ouest, la D 108 de Villery à St-Jean-de-Bonneval au Sud, la D 25 de St-Jean-de- Bonneval vers la voie SNCF et retour vers la D190 entre la Voie Romaine et la Fontaine de la Ronde.

ZONE 2 : Zone SOULIGNY - LAINES-AUX-BOIS délimitée par la D 94a au Sud, la N 77 à l'Est, la D 83 au Nord, et aux niveaux des Petites Vallées et des Chanets à l'Ouest de la D 94 de Souligny à Laines-aux-Bois.

ZONE 3 : Zone ASSENAY - VILLY LE MARECHAL - VILLEMEREUIL - BIERNE, au Sud de la zone B délimitée par la D 123 au Sud et à l'Est depuis Assenay jusqu'à Villemereuil, une ligne reliant Villemereuil au Château de Bieme jusqu'à la D 25, la D 25 puis la Vallée de rOusse au Nord et la voie de chemin de fer à l'Ouest.

ZONE 4 : au Sud de la zone A délimitée par la D 85 à l'Ouest et au Sud, la courbe topographique 125 à l'Est, la D 123 au Nord à partir d'Isle-Aumont puis la D 444 et le chemin conduisant à Vireloup à l'Ouest.

Les zones 1 et 2 se situent au pied et en contrebas de la cuesta turonienne, dans des secteurs de relief mou ; les cotes topographiques extrêmes sont de + 190 m et -f- 132 m NGF pour la Zone 1, + 175 m et -i- 123 m NGF pour la zone 2.

La zone 3 se situe à la base des craies marneuses cénomaniennes, de relief peu accentué (cotes extrêmes + 143 m et + 126 m NGF).

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Page 2 ETAT ACTUEL ET POSITION (O c DES ZONES D'EXTENSION PROJETEES (D

>'^^' Echelle : 1/50 000 /i|" Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

La zone 4 repose sur une ancienne terrasse alluviale de la Seine, à soubassement mameux, entre les cotes altimétriques + 125 m et + 138,5 m NGF.

Aucun cours d'eau perenne ne traverse ces quatre zones ; les zones 1 et 3 présentent dans la partie inférieure des vallons des fossés dont l'écoulement est intermittent.

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2 - CADRE GEOLOGIQUE (Cf. figure 2)

Le cadre géologique des zones d'extension projetée est appréhendé grâce aux informations de la carte géologique, feuille de BOUILLY à 1/50 000, dont un extrait est foumi sur la figure 2.

SECONDAIRE

Les formations du Secondaire constituant le sous-sol des secteurs étudiés sont, des plus récentes aux plus anciennes, les suivantes ;

- Turonien : craie blanchâtre, épaisseur : 110 mètres.

Il s'agit d'une craie massive à grain fin, à cassure franche et régulière et à débit grossier.

La distinction entre les sous-étages du Turonien ne peut être faite que par l'étude de la microfaune.

Les craies du Turonien supérieur et du sommet du Turonien moyen forment une cuesta de 60 à 80 mètres de dénivelée, très marquée dans la topographie, notamment à l'Ouest de la zone 2.

La zone 2 repose en totalité sur les craies du Turonien moyen et inférieur, la

bordure ouest de la zone 1 voit affleurer la base du Turonien inférieur.

- Cénomanien : on y distingue deux unités :

. Cénomanien supérieur : craie grisâtre - Epaisseur : 45 mètres.

Il s'agit d'une craie relativement dure, à grain grossier et cassure irrégulière,

esquilleuse, se débitant en plaquettes ; elle contient de nombreux débris fossilifères.

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Page 5 ! CADRE GEOLOGIQUE I Cab \>\ CO Ctk to 0/0 I *Q S" -5" c Cb' s. to S

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c (D Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

La craie du Cénomanien supérieur, plus résistante à l'érosion que celle du Turonien, forme, sous la cuesta turonienne, des collines au relief peu marqué.

Cénomanien inférieur et moyen : "craie marneuse" - Epaisseur : 40 mètres.

Représenté au sommet par une roche franchement crayeuse, homogène, massive, de couleur grisâtre, le Cénomanien passe progressivement à une altemance de bancs de calcaire crayeux, argileux, de couleur gris-bleuté, épais de 15 à 25 cm et d'interlits mameux de même teinte et d'épaisseur comparable.

La "craie mameuse" forme dans le paysage un talus à faible pente au pied duquel s'accumulent par endroits des formations colluviales argilo-crayeuses masquant le contact avec les mames de Brienne sous-jacentes (St-Léger-Près-Troyes, ST JEAN DE BONNEVAL, ).

La plus grande partie des zones 1 et 3 reposent sur les formations du Cénomanien.

Albien supérieur et Vraconien : Marnes de Brienne - Epaisseur irrégulière, de 50 à 80 mètres. Il s'agit d'un ensemble d'argiles calcaires (30 à 80 % de carbonate de calcium), de couleur gris-bleu, parfois gris-vert, à paillettes de muscovite, cristaux de gypse et silts quartzeux.

Dans la partie supérieure de cette formation, la proportion de silice augmente, donnant sur une épaisseur de quelques mètres une roche calcaro-siliceuse indurée.

Cette formation occupe la dépression qui s'étend au pied des pentes crayeuses,

depuis Chamoy jusqu'à St-Léger-Près-Troyes ; elle affleure en partie Est de la zone 3 et en bordure ouest de la zone 4, sur les bords du vallon de la Seronne.

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FORMATIONS SUPERFICIELLES

Les formations géologiques du Secondaire décrites précédemment sont par endroits recouvertes de formations superficielles récentes (Quaternaire) parmi lesquelles on peut citer celles observées sur les zones étudiées.

- Les colluvions de bas de versant et de fond de vallée : au pied de la cuesta turonienne, des dépôts de bas de versant, dont l'épaisseur dépasse fréquemment

plusieurs mètres, se sont accumulés ; ils sont constitués de granules de craie de

1 mm à quelques cm et de silex, emballés dans une matrice crayeuse limono- argileuse.

- Les dépôts de versant : ces dépôts d'argiles sableuses à éclats de silex recouvrent la craie sur les pentes ou viennent se surimposer aux colluvions de bas de versant (Villery, Javemant).

- Les limons fluviátiles : ce sont des limons hétérogènes, calcaires, recouvrant généralement les terrasses alluviales moyennes de la Seine. Leur épaisseur est la plupart du temps inférieure à 2 mètres. Ils occupent la plus grande partie de la zone 4.

- Les alluvions modernes : dans les vallées des petits cours d'eau tels que l'Ousse, la Hurande, la Mogne et dans les vallons affluents de ces demiers où se produisent des

écoulements intermittents, des alluvions récentes, argileuses, de 1 à 2 mètres d'épaisseur ont pu se déposer.

- Les alluvions anciennes (moyenne terrasse de la Seine) : conservées en larges placages sur la rive gauche de la Seine, les moyennes terrasses sont composées de lits de graviers et de cailloutis calcaires mêlés, en stratification entrecroisée, à des niveaux sableux parfois argileux. La partie supérieure est composée d'un limon sableux, calcaire, de couleur beige clair, épais d'un mètre.

L'épaisseur de ces alluvions anciennes des moyennes terrasses peut atteindre

4 mètres ; elles sont présentes sur l'ensemble de la surface de la zone 4.

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STRUCTURE

Les formations du secondaire plongent doucement vers le Nord-Nord-Ouest selon

un pendage faible : 2 % pour les niveaux du Crétacé inférieur (Mames de Brienne et niveaux sous-jacents), 0,7 % en moyenne pour ceux du Turonien supérieur ; elles sont peu affectées par une tectonique cassante, les failles présentant dans la craie un rejet généralement peu important.

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3 - HYDROGEOLOGIE

3.1 - Inventaire des points d'eau

A partir de la Banque des données du Sous-Sol et d'un complément d'inventaire sur le terrain, 36 points ont été répertoriés et ont fait l'objet d'une visite avec mesure du niveau d'eau, de la température et de la conductivité lorsque l'accessibilité du point d'eau le permettait.

Le tableau 1 ci-après présente de façon synthétique les résultats de cette toumée de mesure effectuée les 11 et 12 mai 1993.

La plupart des captages destinés à l'alimentation en eau potable du secteur se trouvent soit en amont des secteurs d'extension en projet, il s'agit de captage de source, de puits ou de galerie, soit en aval dans la vallée de la Seine.

Les ouvrages destinés à l'alimentation en eau potable des collectivités et situés à proximité des secteurs étudiés sont les suivants :

- 333-1 X-0025 : Puits AEP de Saint-Pouange, situé en amont de la Fontaine de Richebourg, - 333-1X-0029 : Puits AEP de Roncenay, alimentant en partie le Syndicat de Bouilly/Villery/Souligny et situé en amont de la Fontaine de la Ronde. - 333-2X-0042 : Forage de St-Léger-Près-Troyes, situé à environ 4 km en aval de la zone 2.

Les périmètres de protection réglementaires de ces trois captages AEP n'ont pas été définis. Il faut signaler l'abandon du puits AEP du Syndicat d'Isle-Aumont (n° 333- 2X-0026) depuis une dizaine d'années, les pompes ayant été enlevées sur cet ouvrage il y a un an.

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Page 1 0 IQ Tableau 1 - Caractéristiques des points d'eau visités

N° Commune Type Profondeur Altitude Niveau statique Cote Température Conductivité c Classement ouvrage (m) (m) (m) plan d'eau CC) (;tS/cm) a- Q. les 11 et 12/05/93 (m) I «a

0298-6X-J ST-GERMAIN Puits / + 123,9 3,70 + 120,2 10,6 890 «9. Ü O333-1X-0003 VILLERY Ancien AEP 36,50 -1- 187,6 33.73 -i- 153,9 11.3 460 Q C 0333-1X-0004 BOUILLY Puits 23,60 + 165,5 19,75 + 145,5 11,0 510 5. 0333-1X-0008 SOULIGNY Puits 17,60 -f- 154,3 14,35 + 140 11,6 300 0333-lX-OOlO ST-POUANGE Source / + 132 0 + 132 / / 0333-lX-OOll RONCENAY Source / + 133 0 + 133 / / ^. f6 0333-1X-0023 SOULIGNY Source / + 133 0 -1- 133 / / 0333-1X-0024 ST-POUANGE Source / + 127,5 0 + 127,5 / / 5 0333-1 X-0025 ST-POUANGE AEP 29,50 + 124 7,85 + 116,1 10,5 595 ^* ra en pompage H"- (/> 0333-1X-0026 ST-POUANGE Source / + 122 0 + 122 / / Ô' 0333-1X-0028 ST-POUANGE Piézomètre 17,50 + 130 2,54 + 127,5 10,4 670 0333-1X-0029 RONCENAY AEP 22,00 + 132 4,57 127,5 10,9 575 § + 0333-1X-0034 LAINES-AUX-BOIS Piézomètre 51,00 + 163 28,93 + 134,1 10,8 515 tî S- Co 0333-IX-k LAINES-AUX-BOIS Puits (exploité) / + 136 6,93 + 129,1 11.4 560 c: 2 0333-2X-0014 LES BORDES AUMONT Source / + 120 0 -1- 120 13,0 830 fû. 0333-2X-0017 BIERNE Source / -1- 124 0 -h 124 / / i 0333.2X-0026 ISLE-AUMONT Ancien AEP 16,80 + 126,5 5,34 -1- 120,9 11,0 / es. Co 0333-2X-0042 ST-LEGER-PRES-TROYES AEP 18,50 + 116 2,73 + 113,3 10,9 640 0333-2X-0044 VILLEMEREUIL Source / + 125 0 + 125 17,4 960 ^'?Q) C 3 Cr 0333-2X-0045 VILLEMEREUIL Source / + 127 0 + 127 12,0 740 0333-2X-0046 VILLEMEREUIL Source / + 126 0 -I- 126 10,8 700 0333-2X-0050 ISLE-AUMONT Piézomètre 7,75 + 132 6,00 -1- 126 11,0 1990 0333-2X-0051 VILLEMEREUIL Piézomètre 22,00 -1- 135 11,50 + 123,5 11,0 790

0333-2X-0052 MOUSSEY Piézomètre 14,00 + 127 4,79 -1- 122,2 11,0 755 I o

tn c O Üf^ a: rr ÇJ "< ft>; Co ftx VJ 1 (Suite) des ^ Tableau - Caractéristiques points d'eau visités o Cl No fÛN <0 33 5> 5! «n (/i Í5 li c: C/5 N» Commune Type Profondeur Altitude Niveau statique Cote Température Conductivité fû 5^ to Classement ouvrage (m) (m) (m) plan d'eau CC) (jiSIcm) tt) to § (0 les 11 et ta -> S- 12/05/93 (m) f> «^ ft)' >; ** c Q. o 0333-2X-a VILLEMEREUIL Forage + 124 1,42 + 122,6 11,2 1 ni" n 0333-2X-b VILLEMEREUIL Puits + 124 2,25 + 121,8 10,5 930 X. « fT> tl -1- :] S" 0333-2X-C VILLEMEREUIL Puits + 132 1,70 130,3 11,5 760 lo 0333-2X-d VILLEMEREUIL Puits + 132.2 2,10 + 130,1 10.8 750 es ^ a n 0333-2X-e Puits 130.7 2.30 + 128.4 10.8 490 VILLY-LE-MARECHAL + p. fí>' m 0333-2X-f ASSENAY Puits + 133 1,70 + 131,3 10.8 / ^ 13 CB 0333-2X-g ST-JEAN-DE-BONNEVAL Puits + 149 7,00 -1- 142 11.2 860 . en 0333-2X-h VILLY-LE-MARECHAL Puits + 136 1,37 + 134.6 12.0 / a. cr à 0 0333-2X-Í RONCENAY Puits + 128 0,85 + 127,1 12.4 445 ft». 0333-2X-I LES BORDES AUMONT Puits -1- 132 12,00 + 120 10.8 860 ft> §3l lo rr^ 0333-2X-m LES BORDES AUMONT Puits + 137 5,34 + 131,7 11,2 / Cl. Co 0333-2X-n LES BORDES AUMONT Puits + 136 5,64 -h 130,4 11.1 1070 ^" S Ol c a Cr § fti «a CD

N3

olo Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

Les autres points sont inutilisés ou servent à des particuliers (arrosage de jardins par exemple) pour la plupart ; certains sont utilisés de façon plus régulière :

- point k : irrigation, à Laines-aux-Bois - point f : usage domestique régulier dans une propriété au Nord d'Assenay.

Enfin les piézomètres de contrôle hydrochimique de la nappe de la craie mis en place à l'aplomb et en aval des zones d'épandage existantes ont également été relevées lors de la toumée de mesures.

3.2 - Piézométrie

Le relevé synchrone des niveaux d'eau a permis l'établissement d'une carte piézométrique présentée sur la figure 3.

La nappe d'eau souterraine est contenue dans les niveaux crayeux du Turonien et du Cénomanien et est limitée à la base par la formation peu perméable que constituent les mames de Brienne (la limite d'extension de cette formation est reportée sur la figure 3).

Globalement, la nappe présente une bonne homogénéité des écoulements avec une direction générale Nord-Est sous un gradient hydraulique moyen de 5°/°°. Vers l'amont, le gradient augmente rapidement au niveau de la cuesta turonienne.

Les vallons, au niveau desquels la craie est plus fissurée, drainent la nappe ; ce

drainage est bien visible au niveau de la petite vallée de la Hurande ; il occasionne un replat piézométrique entre Souleaux et Savoie.

Des sources de débordement naissent essentiellement au sein des craies du Cénomanien à la faveur des vallons, leur émergence étant parfois également liée à la baisse progressive de la perméabilité de cette formation, de plus en plus argileuse vers la base (Fontaine Toupon, Fontaine de la Ronde, source Fouyou à Lirey).

Le contact des craies marneuses cénomaniennes et des mames de Brienne détermine également un niveau de sources (Fontaine St-Martin et Fontaine Gelin à Moussey).

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Page 1 3 0,3 CARTE PIEZOMETRIQUE *\

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Puits privé visité val an- la Trinité ;£ -*m : __ A. ** Courbes isopièzes et cote NGF inríeval Sens d'écoulement de la nappe

Hj£^». • Courbe isopièze supposée £ _ Bell« Limite d'affleurement Eioil«- 31 m des marnes de Brienne (O 3fe - /"o Contact craie - marnes c -&*' S Contact alluvions - marnes & "fiîi ^ Société des Distilleries de l'Aube - Distillerie de BUCHERES (Aube) Etude hydrogéologique du projet d'extension des périmètres d'épandage

Au niveau des buttes de craie cénomanienne de base, non loin du contact avec les mames de Brienne sous-jacentes, à Villemereuil et Villy-le-Maréchal, la nappe est légèrement perchée et drainée par les vallons qui encadrent ces buttes, ce qui occasionne de petits dômes piézométriques mis en évidence par les mesures faites sur certains puits privés (points c et d à Villemereuil, point h à Villy-le-Maréchal).

La zone 4 est particulière car la nappe d'eau dans ce secteur est contenue dans les graviers calcaires des alluvions perchées de la moyenne terrasse de la Seine ; il existe à cet endroit un secteur en forme de promontoire, isolé par la vallée de la Mogne à l'Ouest et au Nord et la bordure de la plaine alluviale de la Seine à l'Est. La nappe y est perchée et à profondeur modérée et le gradient hydraulique est très fort sur les flancs de ce promontoire, la nappe étant drainée par les vallées où se déversant vers celles-ci. La piézométrie proposée ici n'est qu'indicative et n'a que pour seul but de figurer la situation particulière décrite ci-avant ; le faible nombre de points d'eau dans ce secteur ne permet pas en effet un tracé très précis de la piézométrie.

3.3 - Profondeur de la nappe

La combinaison de la topographie et de l'état piézométrique établi pour les mesures des 11 et 12 mai 1993 permet d'obtenir, à un instant donné, la profondeur de la nappe d'eau par rapport au sol.

La carte de la figure 4 foumit une cartographie de ce paramètre sous les zones d'épandage 1 à 3 projetées.

Pour la zone 4, la densité d'information est insuffisante pour pouvoir établir cette cartographie ; en-dessous de la courbe topographique 125 m NGF, la nappe est à une profondeur inférieure à 5 mètres ; cette profondeur varie sans doute entre 5 et 10 mètres au-dessus de cette courbe topographique, mais il est possible également, si l'épaisseur d'alluvions graveleuses est faible, que la nappe se situe à moins de 5 mètres.

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En zone crayeuse, la nappe se trouve à moins de cinq mètres du sol dans les vallons, en amont des émergences. A l'aplomb de la plus grande partie des zones 1 et 2, elle se situe à une profondeur supérieure à 5 mètres, profondeur qui s'accroît progressivement vers l'Ouest, en direction de la cuesta turonienne.

Au niveau de la zone 3, une bordure plus ou moins large au Nord, à l'Est et au Sud, présente une nappe d'eau à moins de cinq mètres du sol en zone de dépression topographique (vallée du misseau de l'Ousse) et à la base du Cénomanien ainsi qu'au niveau de l'affleurement des couches supérieures des Marnes de Brienne. La profondeur du niveau d'eau s'accroît vers les petits bombements topographiques au coeur et à l'Ouest de cette zone,

3.4 - Hydrochimie

Lors de la toumée de mesures des 11 et 12 mai 1993, la température et la conductivité de l'eau ont été mesurées sur les points d'eau visités chaque fois que cela a été possible.

Les valeurs de ces mesures sont reportées sur le tableau 1. Sur la figure 5 ont été reportées les valeurs des conductivités.

D'une façon générale, on observe une augmentation des conductivités, et donc de la minéralisation totale de l'eau, de l'Ouest vers l'Est :

- 500 à 600 juS/cm dans les craies turoniennes et dans la partie supérieure du Cénomanien,

- 700 à 800 /xS/cm dans les niveaux mamo-crayeux de la partie inférieure du Cénomanien,

- 800 à 1000 /iS/cm dans les marnes de Brienne et les alluvions qui les surmontent.

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Les eaux souterraines apparaissent donc de plus en plus minéralisées lorsque l'on descend la série stratigraphique depuis le Turonien jusqu'à l'Albien (apparition de minéraux comme le gypse, sulfate de calcium, "stagnation" plus importante des eaux en raison de la diminution progressive de la perméabilité au fur et à mesure que le pourcentage d'argile augmente).

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ZONES D'EPANDAGE PROPOSEES ET RESEAU DE SURVEILLANCE

4.1 - Zones d'épandage proposées

L'arrêté ministériel du 1er mars 1993 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux rejets de toute nature des installations classés pour la protection de l'environnement soumises à autorisation édicté, dans son titre C, des prescriptions concemant l'épandage des effluents ou des boues résiduaires (articles 38 à 42). En particulier, il est stipulé à l'article 39 l'interdiction d'épandre sur des terrains à forte pente et à moins de 100 mètres des habitations pour des effluents odorants.

L'article 40 précise que toutes dispositions doivent être prises pour que, en aucune circonstance, ni le missellement en dehors du champ d'épandage ni une percolation rapide vers les nappes d'eau souterraine ne puisse se produire.

Les zones d'épandage proposées tiennent compte de ces prescriptions et ont été écartés des zones d'extension projetées les emplacements au droit desquels la profondeur du niveau d'eau peut, en période de hautes eaux, être inférieur à 5 mètres. La délimitation des zones proposées est reportée sur la figure 6.

Zone 1 : le secteur au coin Nord-Est de cette zone est écarté afin d'assurer une protection suffisante au captage AEP de Roncenay (puits n° 333-1X-0029, alimentant le Syndicat de Bouilly/Villery/Souligny) et d'éviter une percolation trop rapide des eaux au niveau des dépressions topographiques ("Champs Pourceau", "les Boëlles", "Fosse Robin").

Les terrains les plus pentes en bordure nord "les Grandes Ruelles") et en partie ouest de cette zone, n'ont pas été supprimés, mais il conviendra, lorsque la pente atteint ou dépasse 10 %, de réduire les hauteurs d'eau épandues et de pratiquer l'épandage en- dehors des périodes humides, afin d'éviter le ruissellement des eaux épandues.

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Zone 2 : sur la bordure Est de celle-ci, les fonds de vallons secs au niveau desquels la nappe d'eau peut s'établir à moins de cinq mètres du sol ne conviennent pas à l'épandage (Du Nord au Sud, "la Chaussée", "Fond des Eris", "la Croix aux Chênes", en dessous de "les Hainelles").

Pour les secteurs à forte pente en bordure ouest de cette zone, les mêmes remarques que pour la zone 1 valent.

Zone 3 : une grande partie sur le pourtour de cette zone n'est pas favorable à la pratique des épandages :

. au Nord et au Sud à cause à la fois de la proximité de la nappe d'eau, des pentes assez fortes formant les versants de vallons, et du drainage des eaux de surface et de la nappe par la petite vallée de l'Ousse au Nord et par celle du misseau

d'Onmont, affluent de la Mogne, au Sud ;

. à l'Est en raison de l'affleurement des marnes de Brienne sur lesquelles le missellement est intense, au niveau d'une dépression topographique qui favorise la concentration des eaux de surface.

Zone 4 : au niveau de cette zone sont écartés les secteurs topographiquement les plus bas en bordure Est (limite fixée à la cote topographique 130) et en bordure ouest, afin de s'éloigner de la pente formant la rive droite du misseau "la Seronne".

D'une façon générale, pour toutes ces zones, il sera nécessaire de veiller à ce que les eaux soient épandues à une distance d'au moins 100 mètres des habitations.

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4.2 - Réseau de surveillance

Le réseau de surveillance hydrochimique de la nappe sous les nouveaux champs d'épandage et aux abords de ceux-ci comportera 12 points de contrôle supplémentaires dont 6 ouvrages existants et 6 piézomètres à créer (Cf. figure 6).

Zone 1

. Point IA : point témoin amont - Il est envisagé d'utiliser l'ancien puits AEP à Villery (n" 333-1X-0003), profond de 36,50 m.

. Points IB et IC : à l'aplomb de la future zone d'épandage et dans l'axe de vallons.

. Point ID : en bordure aval de la zone, à la base de la craie cénomanienne.

. Point IE : en aval de la zone 1 - Les prélèvements pourront être faits sur le puits AEP n° 333-1X-0029 du Syndicat de Bouilly/Villery/Souligny.

Les points IA et IE existent déjà, les points IB, IC et ID sont des piézomètres à créer.

Zx)ne 2

. Point 2A : point témoin amont - On envisage d'utiliser un forage de recherche d'eau (n° 333-1X-0034) de 51 mètres de profondeur.

. Point 2B et 2C : à l'aplomb des futurs champs d'épandage et à proximité d'axes de vallons.

. Point 2D : en val de la zone 2 - Les prélèvements pourront être faits sur le forage AEP du Syndicat de St-Germain/St-Pouange (n° 0333-1 X-0025), profond de 29,50 m.

Les points 2A et 2D sont des ouvrages existants, 2B et 2C sont des piézomètres à créer.

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Zone 3

. Point 3A : à l'aplomb du secteur favorable à l'épandage et dans l'axe d'un vallon sec. Ce point de surveillance sera à créer.

Zone 4

. Point 4A : en bordure aval des champs d'épandage occupant la partie Est de la zone 4. Il s'agit d'un ancien puits AEP du Syndicat d'Isle-Aumont (n° 333-2X-0026). Il est profond de 16,80 m.

. Point 4B : en aval des champs d'épandage de la partie ouest de la zone 4-11 s'agit de la source du lavoir de Vireloup (n° 333-2X-0014).

Le tableau 2 ci-après foumit, pour chacun des points de surveillance, la cote au sol, la cote piézométrique d'étiage prévisible et la profondeur de l'ouvrage.

La numérotation des nouveaux piézomètres débutera par PZ7.

Signalons que les points de surveillance nommés IE, 2D et 4B font déjà l'objet de prélèvements de contrôle vis-à-vis des épandages pratiqués dans les périmètres actuellement utilisés.

Rapport BRGM R 37542 REI 4S 93 Page 24 I Tableau 2 - Caractéristiques des points de contrôle des nouveaux secteurs d'épandage o

CO ? O Ouvrage § ct> O^ Ci Zone Point Existant A créer Cote sol Cote piézométrique Profondeur r> ft>; Co de surveillance d'étiage estimée (m) 'S y- fb- Q O «O tB fB, to 1 IA X 187 152 36.50 C) I IB X 142 132 20.00 : *.* c- 2 2A X 163 128 51.00 Q. b- m' tb 2B X 135 125 20.00 >< 1 2C X 148 135 25.00 fB CD iô' 2D X 124 121 29.50 lo o ^ fB a 1 ta. fb' fB to es. 3 3A X 135 126 20.00 f) fb fB. CD a. C- :^ o fB. ï 4 4A X 126 120 16.80 < rn fB ïï 4B X 122 122 (source) / lo til es. Co Í? s Q] c a o- tB g- tQ fB

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CONCLUSION

L'étude hydrogéologique de quatre zones au niveau desquelles la Distillerie de BUCHERES envisage l'extension de ses périmètres d'épandage a permis de préciser certains points :

- les zones 1 à 3 reposent sur les craies turoniennes et cénomaniennes qui sont le siège d'une nappe d'eau,

- le sous-sol de la zone 4 est formé d'alluvions anciennes graveleuses de la Seine, surmontées de limons et reposant sur l'épaisse formation des marnes de Brienne.

L'établissement d'une carte piézométrique du secteur et d'une carte de profondeur de la nappe sous les quatre zones étudiées a conduit à éliminer tous les emplacements où le niveau d'eau en période de hautes eaux se situerait à moins de 5 mètres du sol ; seront aussi à écarter des futures zones d'épandage les champs situés à moins de

100 mètres des habitations ; par ailleurs pour ceux offrant une pente supérieure ou égale à 10 %, l'épandage devra être limité et pratiqué en dehors des périodes de fortes pluies.

Un réseau de contrôle hydrochimique de la nappe est proposé ; il comporte, pour les secteurs définis comme favorables à l'épandage dans les quatre zone étudiées, 12 points de surveillance, dont 3 font déjà l'objet de prélèvements ; 3 autres sont des puits ou forages existants et 6 seront à créer ; les emplacements et les profondeurs de ces piézomètres à créer sont précisés dans ce rapport.

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