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Ktudes Des Anciennes Mines De Framont Et De L'evêché (Bas-Flhin) Et Le Leur Miné- Ralisation En Tungstène

- Lucien BURuúL - Ktudes des anciennes mines de Framont et de l'Evêché (Bas-flhin) et le leur miné- ralisation en tungstène. 29 Mai I754 BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES GEOPHYSIQUES ET MINIERES - B.R.G.6.1Í. -

69, rue de la Victoire, (9g)

ETUDES DES ANCIENNES MINES DE FRAMONT ET DE L'EVECHE (Bas-Rhin) ET DE LEUR MINERALISATION EN TUNGSTENE t*-~~——~

par

Lucien BURNOL

29 Mai 1954 ETUDES DES ANCIENNES MINES DE FRAMQNT ET DE L'EVECHE (Bas-Rhin) DE LEUR MINERALISATION EH TUHGSTEHE

IK!gRODUCTIOH

Au cours de l1automne 1951 nous avions eu I*occasion d'étudier les minéralisationsen âcheelite et molybdenite des tactites existant dans le complexe métamorphique de Raon lfEtape () (cf. rapport B.R.G.G. A 305). Nous avions fait alors une visite très rapide aux haldes de la "Mine des Minières" ainsi qu'au secteur de la "Mine de l'Evéché". Ces deux mines font partie du groupe des anciennes et célèbres mines de fer de Framont, situées dans le massif de la , complexe dévonien métas&orphique auquel on rattache les formations analogues de la région de Raon l'Etape. Deux des échantillons rapportés de la "Mine de l'Evéché", examinés par la 3uite, à la lampe à ultra- violet, ont montré dans une roche essentiellement quartzo-feld- spathique, une assez abondante minéralisation en scheelite, asso- ciés à de la pyrite. La scheelite était connue depuis fort long- temps à Framont. C'est le Dr Carrière qui la découvrit et la signala le premier en 1853 (l)» donnant une description rapide

(1) Dr CARRIERE - B.S.G.F., I, 15, 1853. - 2 -

de formes des cristaux qu'il avait recueillis et de leur mode de gisement. C'est a Descloizeaux, Gh. Friedel et à A. Lacroix (l) que l'on doit des descriptions cristallographiques précises ainsi que des analyses chimiques. A. Lacroix faisait remarquer : "les cristaux de scheelite de l'ancienne mine de Framont sont parmi les plus beaux connus dans cette espèce ; ils constituent l'un des plus rares et des plus intéressants minéraux de ce remarquable gisement". Il distinguait deux types de cristaux, chacun ayant son mode de gisement particulier : de grands cris- taux, atteignant 2,15 cm., du type II (avec forme dominante b -| (111) -), translucides ou opaques, implantas sur une gangue quartseuse et pyriteuse, souvent recouverts par les cubes trans- parents de fluorine bleu verlâtre, avec ou. sans chalcopyrite ; de petits cristaux du type I (prédominance de l'octaèdre a 1 (lOl) ) implantés dans les cavités d'un quartz pyriteux et repo- sant sur une halloysite mamelonnée.

La découverte d'une minéralisation en scheelite intéressante à la mine de l'Ëvéché, l'existence connue (l) dans les mines de Framont, qui coincident avec des lentilles calcaréo-dolomitiques, d'associations minérales caractéristiques des tactites (mélanite, épidote, hornblende, magnetite, pyrite, calcite), la possibilité grâce à la lampe à ultra-violet de déceler la scheelite là ou elle a pu passer longtemps inaperçue, rendaient intéressante une

(1) A. LACROIX - Minéralogie de la - 1?11, t. IV, p. - 3 - nouvelle étude des mines de Framont du point de vue de la minérali-

sation en tungstène. Ce fut l'objet d'une mission de recherches du

7 au 23 Juillet 1963 faite en liaison avec une prospection géophysi- que expérimentant le procédé électromagnétique "Turam".

SITUATION QBOGRAPHIfflrÈ

Les Mines de fer de Framont sont situées à l'ouest du villa- ge de Grand fontaine (Bas-Rhin) dans la vallée et au sud de la val- lée du hameau des .Minières sur la colline dite "La Tête Mathis".

La Mine de l'Evêché est située au NE de Grand fontaine sur le flanc du Mont Eveché. Le village de Grand fontaine est à environ 5 Kms

à l'ouest de la Sehirmeck sur la route Nationale 392 allant de

Schirmeck au Donon. Grand fontaine et le hameau des Minières sont reliés par une route carrossable. La gare la plus proche est celle de sur la ligne de chemin de fer St-Dié (cf plan de situation au 1/200,000).

C'est une région de vallées encaissées entre des collines d'une altitude de 900 à 1.000m aux pentes rapides (cf Plans en an- nexe I et II). La végétation, essentiellement de bois de sapins, y

est très abondante. Les affleurements y sont très rares et une étude pétrographique de détail demanderait un séjour très prolongé. L'accès aux zones minéralisées connues est rendu facile par la présence de nombreux chemins forestiers. I - 4 -

La présente étude comprendra deux parties. Le premier cha- pître sera consacré à lfénoncé des conclusions auxquelles nous avons abouti sur la nature de la minéralisation des mines de Fra- inont et de l'Evêché, sur leur importance au point de vue du tungs- tène et sur les travaux que nous proposons afin de ju^er si cette minéralisation en tungstène peut présenter un intérêt économique.

Chapitre I : Les minéralisations des anciennes mines de

Framont et de l'Evêchê.

A - Nature des Minéralisations

B - Importance de la minéralisation en Tungstène

C - Travaux proposés.

Dans la degocièrae partie qui comprendra les chapitres sui- vants, nous ferons l'étude proprement dite des mines et de la mi- néralisation de Framont et de l'Evêché. Au cours de cette étude nous nous efforcerons de donner les lieux d1emplacement précis des anciens travaux ( plan en annexe II), l'état actuel de la surface et de rassembler les données connues sur les travaux souterrains et l*allure de la minéralisation en profondeur. Nous décrirons aussi un nouvel indice découvert dans la région de la Grande Fos- se.

Chapitre II ; Géologie de la partie septentrionale des

Vosges Hercyniennes. Le Massif de la Bruche,

Chapitre III: Etude des anciennes mines de Framont et de

' ' l»Ev«ché. Chapitre IV t Découverte d»un nouvel Indice dans la région de la Grande Fosse. - 5 -

CHAPITRE I 1 Leg Minéralisations des anciennea minea de Framont et

de l'EvSché.

L'étude, essentiellement descriptive, que nous venons de

faire des minéralisations de Framont, de l'Evêché et de l'indice

de la Grande Fosse a porté (exception faite pour une partie de la

mine de Grand Fontaine), soit sur des échantillons recueillis dans

les fontis et anciennes haIdes, soit sur des pierres volantes.

Aussi les conclusions qui vont suivre ne sont elles pas définiti-

ves mais; ainsi que nous l'avons indiqué au début de cette étude,

OTTt pour but de permettre d'envisager la nature de ces minéralisa-

tions et leur importance possible au point de vue du Tungstène.

A. Mature des Minéralisations .

Au point de vue métallogénique on peut distinguer d'une

part les gisements eux-mêmes, qui ont été l'objet de travaux mi-

niers plus ou moins importants, d'autre part les minéralisations

de fractures à proximité des zones exploitées ou de gîtes pos-

sibles, mais non connus.

I) Les minéralisations de remplissage de fractures

à proximité des gisements.

Le premier caractère de ces remplissages de fractures et

des gisements eux-mômes est d'affecter des roches encaissantes de nature diverse. Ce sont des andésites, des rhyolitea, des tufs, des sédiments naarnooalcaires transformés, des sédiments calcareodolomitiques, des schistes, des conglomérats, des brè- ches volcaniques. L'ensemble de ces roches»d'origine volcanique et sédimentaire qui ont subi une transformation antérieure à la mise en place des minéralisations ainsi qu'une transformation contemporaine à cette mise en place et aux phénomènes de méta- morphisme de contact ou d'aotions hydrothermales auxquels elle est liée, sont groupées aujourd'hui sous le terme général de "felsites".' Ees caractères souvent complexes des paragenèses peuvent avoir leur origine dans cette diversité des roches en- caissantes et les influences topominérales qui ont pu jouer. Le remplissage de fractures à proximité des gisements ont comme paragenèse principale : Quart:;, Feldspath(anorthose) et Pyrite. A ces minéraux s'ajoutent à peu près constamment de la Scheelite, qui peut être abondante (Mine et Recherche du Curé), accessoirement et localement ; magnetite, Molybdenite, Pyrrho- tlne, Bismuthinite, Chalcopyrite, Biotite verte, Muscovite, Fluorine, Calcite, hématite, carbonates ferrifères (Ânkérite*), Barytine. Cette minéralisation s'accompagne d'une séricitisa- tion à peu près constante des Spontes. A la Grande Fosse on a une minéralisation de remplissage de fractures avec Epidote, Dlopside, Scheelite, Magnetite, Quartz, Chalcopyrite, Bornite, hématite, chlorite. Cette paragenèse présente donc des caractères - 7 - 1

communs à des formations pneumat dytique s et catathermales. On peut les rapprocher, ainsi que les gisements eux-mêmes,^Ascer- tains gîtes du district de Kupferberg en Sibérie que Schnei- derhohn décrit comme des filons hypoabyssiqu'es hyperthermaux, nettement topominéralogiquement localisés et influencés.

2) Les gisements : Le caractère le plus important des zones minéralisées anciennement exploitées à Fraraont et à l'Evêché est d'être en relation avec des lentilles calcaréodo- lomitiques. Cette localisation pourrait correspondre à des phé- nomènes structuraux, des effondrements et des fractures ayant pu se produire de préférence le long de ces zones calcaréo- doîomitiques. Nous connaissons la grande importance des décolle- ments des horizons calcaires du paléozoïque des Pyrénées-Orien- tales dans la localisation des minéralisations. Mais ces lentilles calcaréodolomitiques sont ie plus en rapport direct avec la nature des minéralisations. Il est certain qu'il s'agit, au moins partiellement, de gîtes pyrométasomatiques caractérisés soit par des formations monominérales essentiellement grenati- fères, soit par des tactites sombres à grenats, pyroxenes, am- phibole, Epidote.

Toutefois l'importance de la Pyrite et de l'hématite ainsi que la présence d'une minéralisation cuprifère non négligeable, - 8 -

ainsi que la nature des minéraux d'accompagnement, prouvent que les conditions de température de dépôt sont très étalées. Noua y avons distingué trois phases de minéralisation: - une phase pyrométasomatique, avec formation de tactites au dépens des sédiments calcaires, caractérisée par la magnetite, la Scheelite, la Molybdenite et comme minéraux non métallifè- res : grenats, pyroxenes, amphiboles, epidote, quartz, feldspath, calcite. On peut envisager comme formées dans des conditions analogues, mais au dépens de roches non calcaires, les formations à magnetite, Scheelite, Molybdenite, Quartz et Feldspath aux- quels s'ajoutent dans une phase postérieure Pyrite, Chalcopyrite, pyrrhotine, Fluorine. • Après une cataclase une phase catathermale avec essentielle- ment de la Pyrite et accessoirement de la Bismuthinite, de la pyrrhotine, et des minerais divers de cuivre auxquels s'ajou- tent sporadiquement -de la galène et de la blende. Les minéraux non métalliques sont le quartz, la fluorine, la biotite verte, des chlorltes, la calcite et des minéraux divers provenant d'ac- tions hydrothermales sur les minéraux de la phase pyrométasoma- tique et ceux des roches que cette minéralisation a affectées. La nature hyperthermale de cette phase est prouvée par la pré- sence de cristaux de pyrrhotine, de fines étoiles de blende dans une Chalcopyrite à larges macles lamellaires, de l'asso- ciation en inclusions dans la Pyrite de Pyrrhotine et de Chalco- pyrite qui pourraient correspondre à une dissociation de Cuba- nlte. A cette phase doit correspondre aussi la martitisation de la magnetite ©t un dépôt parfois important d»hématite.

- Enfin, après un nouvel ébranlement, une phase tardive de nature hyp o-thermale caractérisé« par héantit», quartz, calcite, •arboaate» ferrifères et barytine.

Ces trois phases de minéralisation se sont en outre super- posées. "Enfin des phénomènes ai pergeñes ont pu partiellement rendre plus difficile l'étude d'une minéralisation déjà com- plexe. 0 0 0

B - Importance de la Minéralisation an Tungstène.

Le but de notre étude était de reconnaître l'importance du Tungstène dans les gîtes de Framont et àe l'Evêché. Nous sommes arrivés* aux conclusions suivantes : a - La minéralisation en tungstène n'est pas un fait négli- geable dana la métallogénie des Vosges Hercyniennes. On connaît - 10 - I

actuellement quatre gisements vosgiens de Scheelite : trois dans la partie septentrionale ( Raon l'Etape, La Grande Fosse, Framont et l'Evêché ), un d'un type métallogénique sans doute différent (filons à cuivre et molybdène de Château-Lambert 01 la Scheelite existe en petites quantités) dans les Vosges Centra- les.

k - Des trois indices connus le la partie septentrionale des Vosges, celui de Framont est sans aucun doute le plus important. En effet : - l'existence de la Scheelite a été reconnue dans toutes les anciennes mines le framont et le l'Evêché ainsi que dons toutes les minéralisations le fractures qui les amorcent, avec une abon- dance particulière pour ce type auprès des mines de la Mine et de la Recherche du Cur'. - Une formation vue en place (tactite de la mine de Grandfontai- ne) montre, là où elle est examinable, une minéralisation et une puissance susceptible de présenter un intérêt économique. - On peut supposer, sans gros risques l'erreur, l'existence de formations an logues en d'autres points anciennement exploités au moins à la galerie de la Chapelle et à la mine de l'Evêché. - Un autre type de formation à Pyrite prédominante, Scheelite, Magnetite, hématite, feldspath et quartz peut aussi présenter • un intérêt économique. Le plus grand nombre d'échantillons de - II - ce type a été trouvé dans les haIdes de la mine de l'Evêché. c - Toutefois il ne faut pas oublier, qu'exception faite de la tactite de la mine de Grandfontaine, les minéralisations en Scheelite signalées ne correspondent qu'à 1»étude d'échantillons

f provenant des anciennes exploitations. L importance réelle de ,k ~ cette minéralisation tungstifère des anciennes mines de Framont et de l'Evêché ne saura être établie que par l'examen des anciens travaux miniers,

C. Travaux proposés Nou3 pensons que la réalisation des travaux suivants pour- ront nous permettre de donner une conclusion plus définitive : a) - Etude à la lampe à Ultra-violet de la mine de l'Evêché. Il faut pour cela semble t-il dégager simplement l'entrée des gale- ries, celles-ci comme celles de toutes les autres mines ayant sous doute tenu, et nettoyer un peu leurs parois. b) - Etude des travaux souterrains, du moins ceux où nous n'avons pu accéder, de la mine de Grandfontaine. Leur accès doit être ren- du en grande partie accessible sans travaux très coûteux. c) - Au cours de la campagne 1954, la prospection de tungstène sera poursuivie dans les Vosges Septentrionales. Nous étudierons en particulier la base de la série dévonodinantienne isolée dans les granites du Champ du Feu, dans le prolongement de laquelle a été découvert, dans le lambeau de la Grande Fosse, un indice inté- ressant» Nous vérifierons en môme temps un indice de minéralisation en Molybdène, signalé par Buecking, dans le granite près de Heuvil- ler. -12 -

CHAPITRE II

Géologie de la partie septentrionale des Vosges Hercyniennes Le Massif de la Bruche,

1) La partie septentrionale des V03ges Hercyniennes

La partie septentrionale des Vosges Hercyniennes a été l'objet depuis plus d'un siècle de très nombreux travaux géolo- giques. Les études, d'ensemble les plus importantes furent celles d'Elie de Beaumont, Daubrée, Hogard, Carrière, Rosenbuch, Velain, Bleicher, Eueeking, W. Wagner, Michel Lévy et P. Termier, J. Jung. A ces études s'ajoutent de très nombreux travaux pétro- graphlques et stratigraphiques de détail. Toutefois, si les con- naissances lithologiques sur cette région semblent à peu près complètes, les vues d'ensemble stratigraphiques et tectoniques restent toujours du domaine de l'hypothèse. Aussi l'objet du présent chapitre sera d'indiquer les grandes lignes de la géolo- gie de la partie septentrionale des Vosges Hercyniennes, telles qu'on les connait actuellement. Pour ce travail nous avons eu en grande partie recours à la thèse de M. J. Jung (l) dont nous reproduisons en annexe I la partie Nord de la carte géologique.

(l) J. JUNG: - Contribution à la géologie des Vosges Hercyniennes • d', Mém. du Service de la Carte Géologique d'Alsace et de - Strasbourg, 1927. -13-

La partie septentrionale des Vosges Hercyniennes comprend en allant du Sud vers le Nord : 1) Une série antédévonienne où l'on distingue deux niveaux : celui des schistes de , considéras comme cambriens et eelui des schistes de Ville que M. Jung rapporte à l'Antécambrien 2) Un ensemble granitique qui s'étend de Raon l'Etape a l'Ouest jusqu'à la zone sous-vosgierme à l'Est. Dans cet ensemble granitique subsiste, de Bourg Bruche à l'Ouest jusqu'au lambeau de St Nabor à l'Est, une trainee volcanique morcelée que l'on considere comme représentant la base de la série dévonodinan- tienne.

3^) Une série dévonodinantienne dite Massif de la Bruche auquel on rattache les formations analogues de llaon l'Etape, Sénones, Moyenmoutier. Cet enserable de terrains primaires est limité au Nord et à l'Ouest par la bordure méridionale des Vosges gréseuses dont les formations permotriasiques subsistent parfois à l'intérieur du massif sous forme de terrains non érodés ou de zones effon- drées. Il butte à l'Est à la zone affaissée dite zone sous vos- gienne et au Sud il est en contact anormal avec les gneiss d'Urbeiss , le long de la dislocation de et Lubine. -14 -

2) Le Massif de la Bruche

Dans son étude sur les Vosges Hercyniennes, J. Jung parlant de la stratigraphie du Massif de la Bruche dit qu'elle "est encore si mal connue que l'hypothèse en reste la part principale". Cet horizon dévonodinantien est constitué par "une série de bandes mal définies dirigées Sud-Ouest - Nord-Est". Ce sont en allant du Sud vers le Nord : 1) La trainee volcanique du Champ du Feu .: elle s'étend à l'intérieur du massif granitique d^-lo"Jftaute vallée de la Mayel à l'Est où. elle est prolongée par deux lambeaux : celui de St Kabor et celui de Willerhof, jusqu'aux environs de Bourg Bruche vers l'Ouest, ou elle est aussi prolongée par deux lam- beaux : celi^L de la Grande Fosse et celui du Sanatorium de . Considérée comme représentant la base de la série dévo- nienne elle est formée de coulées, de brèches volcaniques, de tufs généralement basiques et peu alcalins auxquels s'associent (à Colroy la Roche et à la Grande Fosse) des schistes grossiers de couleur sombre. C'est dans le lambeau de la Grande Fosse que nous avons découvert un indice de très peu d'étendue, mais forte- ment minéralisé en scheelite. Nous aurons l'occasion de le dé- crire plus loin.

2) Les schistes et arkoses du Nord-Ouest de : situés au Sud de la grande faille de et St Stail ces »chiste* gris ou rougôâtres associés à des arkoses et conglo- mérats, avec des rhyolites et trachytes sodiques subordonnés, ont donné une faune eifélienne. 3) Le Massif volcanique à l'Ouest de Sehirmek : c'est la partie qui nous intéresse plus particulièrement. En effet, les anciennes mines de Framont sont situées à peu près au centre de ce massif volcanique. Il serait donc extrêmement intéressant pour nous d'en connaître de façon précise la stratigraphie (car ces formations .volcaniques sont associées à des horizons sédlmentai- res) et la tectonique. Ce n'est malheureusement pas le cas. Teutefols» grâce notamment aux travaux de Buecking (1), J. Jung (2) et E. Jeremine (3) la pétrographie de cette région est beaucoup mieux connue. Les roches volcaniques que l'on y rencontre sont des andésites, des trachytes et des rhyolites albitiques, des tufs et des brèches. Sous le nom général d'andé- site J. Jung groupe toutes les roches volcaniques à plagioclase basique qui comprennent des diabases proprement dites, compactes, grenues ou vaeuolaires, des diabases porphyrites en y distin- guant des porphyres labradoriques et des porphyres augitiques et ouralitiquea* Les "kératophyres" de Buecking sont désignés par lui rhyolites albitiques ou trachytes albitiques suivant qu'ils contiennent ou non du quartz libre. Ces roches, qui ont

(l) BUECKING - Berträge zur Geologie des Oberen Breiachtals in der vogesen - (H.E.L., XII, 1918-20) 2} J» fflffQ - Op« cit. 3/ K. ¿"iilftEMDJE - Roches et minéraux de Raon l'Etape (Vosges). Soixante sixième Congrès des Sociétés Savantes - 1933« -16 -

souvent subi un métamorphisme postérieur à leur mise en place comme celles de Raon l'Etape (l), sont très difficiles à déter- miner. On a de la peine à savoir s'il s'agit de roches de coulées ou de roches intrusives sauf si elles présentent une structure fluidale ou amygdalaire, ce qui permet de les ranger dans la première catégorie. On distingue difficilement les filons propre- ment dits, en relation avec la mise en place des granites et donc postérieurs à la série dévonodinantienne, des sills et dykes* volcaniques à structure grenue. Tout ceci nous rendra très difficile l'interprétation de l'origine des minéralisations de la région de Framont. Nous nous contenterons donc d'indiquer pour chaque point minéralisé la paragenèse des roches encaissantes telle que nous avons pu la déterminer en lame mince.

Associés à ces roches on trouve aussi dans le massif volca- nique à l'Ouest de Schirmeck des schistes violacés et des len- tilles calcaires généralement dolomitiques. Les minéralisations de Framont coïncident avec ces lentilles dolornitiques. Leur analogie avec celles situées à l'Est de Schirmeck ou, la série dévonodinantienne n'est plus volcanique mais sédimentaire, le passage se faisant de façon brusque au delà d'une sone de dis- location Nord-Ouest - Sud-iist dite dislocation du Donon à Schirmeck et qui ont été datées comme du Givétien, les font

(1) Note (3) p. 8 - 17 -

rapporter à ce même étage. Cette analogie permet aussi de pen- ser que le massif volcanique de Schirmeck correspond à un fa- ciès latéral du Givétien.'

Ces lentilles calcaro-dolomitiques sont envisagée» par M.J. Jung comme provenant de la transformation secondaire de calcaires récifaux originellement non magnésiens. La dolomi- tisation n'affectant qu'une partie des lentilles calcaires, il estime que " l'hypothèse d'une origine métamorphique de la dolomitisation est à rejeter complètement. Il est plus probable que la transformation est due à des phénomènes hydrothermaux anciens. Avec la Dolomie se trouve en effet la Sidérose, de l'Oligiste et parfois en abondance de la Calcédoine. D'autre part les grandes masses de dolomies de la vallée de Wackenbach sont en liaison avec les gîtes de fer. Carrière qui ;. étudié les mines de fer de Framont au moment de leur exploitation, rapporte que l:i dolomie forme des masses considérables reposant sur le toit du gisement ".

4) Les formations sédimentaires à l'üst de Schirmeck. C'est un ensemble de schistes, arkoses, grauwackes, conglomé- rats et calcaires. Ces calcaires sont des calcaires dévoniens à coralliaires, tabulés, stromatopores et encrines. Ce sont des calcaires construits remaniés pour la plupart. L'existence de niveaux correspondant au Culm, non certaine, est à supposer. - 18 -

5) Enfin au Nord-Ouest du massif volcanique, au contaet de la couverture permotriasique, la partie septentrional© des Vosges Hercyniennes se termine par les schistes rouges et ar- koses de Raon-sur-Plaine, non datés. Ainsi, si lfan peut considérer le Massif de la Bruche comme un ensemble déVonien à faciès varié, renfermant peut- être des niveaux du Culm, on a toutefois beaucoup de peine à en découvrir l'allure stratigiaphique. Buecking qui publie 15 coupes de cette région admet que le dévonien d$ la vallée de la Bruche constitue un giand synclinal de direction SW-KE» déversé vers le Hord-Ouest, et il range dans le dévonien les formations situées de part et d'autre de Schirmeck. Wagner, un autre auteur allemand, qui a fait une étude stratigraphique poussée de ce massif (^', ne considère,pas à tort selon M. Jung, le massif volcanique à l*0uest de Schirmeck comme une variation latérale de faciès, mais comme un niveau inférieur aux formations sédimentaires situées à l'Est de la dislocation du Donon à Schirmeck. Si le problème stratigraphique du Massif de la Bruche n'est pas résolu il en est de mê:ne du problème tectonique. Buecking n'a pas fait d'hypothèse de tectonique d'ensemble, II a simplement rapporté des faits d'observation. Quant a

(1) W.ïïAGffKR - Gliederung und Lagerung des Devons im Breuschtal der Vogesen M.L.L., XL, 1923, pp.67-I52 - - 19 -

W. Wagner, il arrive à la conclusion que les plissements sont fréquents et qu'aux plissements se superpose un grand nombre de failles en tous sens. M. J. Jung conclut:" En réalité le problème de la tecto- nique du ïvlassif de la Bruche reste entier. Les travaux, pour- tant détaillés , qui nous ont apporté la description des ter- rains ne nous laissent pas même entrevoir les lignée générales de leur architecture. Le seul fait qui soit mis en évilence est la propension des couches à un déversement vers le Nord- Ouest".

3) Les Granites

De Senones jusqu'à la zone affaissée sous-voû£;Lenne existe, entre les schistes de Steige et la sórie levonodinan- tienne, une grande masse granitique présentant de nombreuses variétés de granite que l'on groupe sous le nom de granites du Ghamp du Feu. Ce sont des gmnites hercyniens mis en place avant la fin du plissement. On y distingue le granite du Ghamp du Feu proprement dit, assez finement grenu, non porphyroi'de et à biotite; le granite de Hohwald qui représente un faciès amphibolique du précédent; le granite de la Serva qui contient de nombreuses enclaves d'une diorite h hornblende aciculaire; enfin deux variétés qui paraissent indépendantes : le granite - 20 -

de qui est un granite porphyroïde à grosses orthoses roaes et h biotite, le granite de Kagenfels ayant 1*allure d'un énorme filon entre Rothau et la ruine de Kagenfels, qui est un granite acide, finement grenu, aplitique ou pegnaatitique, à quartz granulitique, à muscovite et biotite r^res. ^ A l'exception du granite de Kagenfel3 tous les granites du Champ d^ Feu sont recoupés par des roches filoniennes, micro granites, .microdiorites, raicrosyenites et larnprophyres. Deux hypothèses sont en présence pour expliquer la vriété de ces granites : certains auteurs pensent qu'il sfagit d'in- trusions d'âge différent ( Buecking et Schnaebelé ), J. de Lapparent explique leur variété pr une transformation enda- morphe lors de la mise en place d'un même m-igma.

0 0 0 CHAPITRE III

Etude des anciennes minea de Framont et de l'Evêché

1) Historique général

D'après l'auteur allemand Müller^ ' c'est Heinrich, Comte de Salm» qui découvrit la minéralisation de Framont et en com- mença l'exploitation en 1250. Mais il eut des ennuis avec l'Egliae. le terrain appartenait à l'abbaye de Sénones et un jour l*abbé de Sénones, escorté de ses moines, détruisit les mi- nes et s'empara du matériel et du fer préparé. A la fin du XVII^ elles redevinrent la propriété du Comté de Salm et leur exploi- tation fut assez active pour concurrencer le fer des mines de Rothau. En 1796 M. Champy, qui exploitait Rothau, acquit le droit d'extraire le minerai à Framont. Il s'efforça d'améliorer l'exploitation. En 1834 c'est une Société par actions qui de- vint propriétaire. Elle fut dissoute et remplacée par une autre en 1844. Le 21 août 1848 la concession pour minerai de fer, dite de Framont ( et sans doute aussi celle dite de l'Evêché) fut instituée. Mais les travaux furent arrêtés peu après I860. En 18?2 la Société de St Gobaln, Chauny et Cirey devint propriétai- re. Des travaux de recherches furent entrepris en 1872-73«

MÜLLER F.Th. - I9O5 - Die Eisenerzlagerstatten von Rothmi und Framont im Breusohtal (Vogesen) Mitt.der Geol.Land.von Elsass-Lothringen, Band V, n§5, pp.417-71 - 22 -

M.Hesse qui les dirigeait indique dans une lettre^ ' qu'ils eurent lieu à la raine de l'Evêché, ^ la mine de Grandfontaine et à la galerie dite de La Chapelle qui devait rejoindre 1>: mine Grise et les filons sous la Tête I.iathis : n Nous avons terminé près de ^QQ m., mais il nous en reste encore 6O pour arriver au filon de la mine Grise ". On ne sait pas s'il y arriva, la Société de St Gobain, Chauny et Cirey demanda l'annulation de la concession et celle-ci fut prononcée par un arrêté du 22 juillet 1929. Tous ces travaux furent entrepris pour l'extraction du minerai ie. fer ( limonite et hématite). La pyrite, que tous les exploitants ou les auteurs signalaient coame très abondante, était plutôt une gêne. Au contraire, à partir de 1914, tous les travaux exécutés à Framont eurent pour but la recherche ou l'ex- traction de pyrite comae source de soufre (utilisable sous forme d'acide sulfurique). Il semble que ce soit les allemands qui aient envisagé les premiers cette utilisation. Ils avaient ob- tenu au début de 1914 une option de la Société de St Gobain, Chauny et Cirey. Les travaux qu'ils firent entre 1914 et 1918 portèrent d'une part sur la mine de Grandfontaine, d'.-utre part sur la région de la Tête ..lathis a la mine dite ici " mine du Curé " (ancienne "l¿arie-LouiseM ou Mine Jes allemands) d'où

(1) D'après le rapport de .".Í.BAVXNT du 28 septembre I949 ils avaient établi un tramway électrique jusqu'à Schirmeck et où. le puits d'extraction aurait atteint 47 m. vie profondeur ( rapport M.D.P.A. : Milokhoff, 12 avril 194e). Abandojinés à la fin des hostilités les travaux de recherche pour la pyrite ne recommencèrent qu'en 1937* C'est la Société de Produits chimiques Thann et Mulhouse qui les entreprit à la mine Je Grandfontaine. M. Tr#filieff du Service géophysique des Jfi.D.P.A. fit une étude pour w se rendre compte si les méthodes magnétique et électrique donnaient un résultat positif et suffi- sant dans cette contrée, pour la reconnaissance des gisements pyriteux M. Ses travaux furent sommaires et insuffisants. La Société des Fabriques de Produits chimiques de Thann et Mulhouse a surtout fait des prélèvements pour des essais de traitement. * A cette époque les galeries ouvertes représentaient 600 m. La Société obtint trois permis d'un an chacun, de disposer des pro- duits des recherches. Elle a extrait quelques milliers le tonnes de minerai avant triage. Lors de l-.t seconde guerre mondiale les allemands reprirent les travaux à la mine do Grandfontaine. lia se contentèrent, semble-t-il, d'abattre le minerai à vue. De plus ils ouvrirent une galerie en travers-banc à la Tête lûathis au lieu dit Recherche du Curé. Sa longueur serait de 180 mètres ( Rapport Mlokhoff, 12 avril 194B). La nature dea déblais prouve qu'ils n'ont pas atteint la minéralisation. Enfin en 1948, voulant se faire une idée définitive sur la minéralisation en Pyrite, la Société des Fabriques des Produits Chimiques de îhann et Mulhouse fit exécuter, par le Service de Géophysique des Mines Domaniales des Potasses d'Alsace, une cam- pagne de sondages à la raine de Grandi ont aine. Les résultats en sont consignés dans un rapport de M.iJilokhoff du 19 Janvier 1949» Telle est l'histoire générale des travaux auxquels ont donné lieu les anciennes mines de Framont et de l'Evêché. Leur plus grande activité se situe à la fin du XVIII9 et au début du XIX*, Mais la nature exacte des travaux souterrains effectués à cette époque ou av-nt, de même que celle des travaux que firent les allemands ou l-¡¡ Société de St Gobain, Chauny et Cirey, est très niai connue. La plus grande partie des archives et des plans a disparu. Toutefois l'intérêt suscité par la diversité de la minéralisation de Frunont et les remarquables échantillons qu'el- le renferme ont été assez puissants pour que de très nombreux auteurs l'ait étudiée n plusieurs reprises. C'est dans ces pu- blications que nous avons trouvé le plus grand nombre de rensei- gnements sur la nature et l'allure de la minéralisation. Au cours de l'étixle de chaque ancienne mine nous mentionnerons toutes les indications d'origine diverse qui peuvent nous donner une idée aussi bien sur lea travaux miniers proprements dits que sur la minéralisation et la nature pétrographique des terrains. - 25 -

2) Géologie de la yr.llée des ainièrcs et Situation des anciens travaux

Le seul auteur qui ait fait, à notre connaissance, une étude pétrographique assez détaillée de la partie volcanique du Mussif le la Bruche est Buecking^ . Nous reproduisons ( aïin. III) trois des quinze coupes qu'il donne dans son ouvrage. Les coupes n= 1 et n? 2 traversent la vallée des "inières, la coupe n3 3 va du Donon jusqu'au '¿ont de l'Ëvêché. Ces coupes peuvent donner une idde de l'allure stratigraphique et de la nature pétrographique de la région minéralisée, mais nous n'a- vons pas eu l'occasion d'en vérifier l'exactitude. Coróme Buecking, Müller Ví" , dont nous reproduisons en annexe IV la carte indiquant l'emplacement des anciens travaux, représente les lentilles calcareodolomitiques, auxquelles la minéralisation est liée, comme orientées E.N.E-'.-ï. S. '••] et comme ne faisant pas partie d'un même horizon^. Nous avons pu toutefois observer sur le terrain une certaine continuité. La paroi Nord du fontis de la mine jaune (mine n?3) ainsi que celles des fontis de la mine 4 (cf.plan en annexe II) sont formées d'une grenatite massi- ve Identique. Dans la même direction (E.N.E-7/. S.l) on retrouve à la mine des Engins (mine n?5) des bancs de calcaire et dolomie.

1) op.cit. fi2)) op.cit. - 26 -

Cet-alignement correspond d'ailleurs à ce que Müller considère comme celui du premier filon, exploité en plusieurs points.

Sur le plan en ann.II&IV nous avons porté les entrées de galeries certaines ou probables, l'emplacement des fontis , et nous avons numéroté , d'après -

(1) De BlLL^r - Description des différents gisements des minerais de fer de Framont et de Rothau - L'Institut IX - 1L'41 (2) Dr CARRIERE - Recherche sur la mindralisat; on des gîtes mé- tallifères le Framont ou Description des différentes espè- ces minér<>les qui se rencontrent dans les exploitations des minerais de fer de cette localité. Ann. Soc.Emulation de Strasbourg - le;40-pp. 129-170 - 27 -

que M.Hesse dans sa lettre de 1873 indique que la galerie de La Chapelle donne accès à la Mine Grise. Or une entrée de galerie, ditik galerie de La Chapelle, existe bien (cf.plan en annexe II). Les différents noms de raines doivent correspondre à des lieux d'exploitation voisins et sans doute reliés, d'une même zone minéralisée, avec des galeries d'accès différentes. Nous possé - dons d'ailleurs un plan de la galerie de La Chapelle.

3) Etude des différents points minéralisés A - La mine de_Grandfontaine : La mine de Grandfontaine, dit« aussi mine des Minières, est située entre le village de Grand- fontaine et le petit hameau des Minières, à une centaine de mè- tres en aval des dernières maisons du hameau, sur la rive gauche du ruisseau ( nî 1 sur le plan en annexe II). C'est à cette mine qu'eurent lieu, depuis le d'but de ce siècle» toutes les tenta- tives, exception faite des travaux allemands à la Tête Mathis, de recherche ou d'exploitation de Pyrite. Aussi les travaux miniers nous en sont à peu près connus. 1/ Travaux miniers : en surface, exactement a l'aplomb des travaux d'exploitation, subsiste une très large excavation, orientée N.N.E-S.S.W, oà fut exploité autrefois le minerai oxydé du chapeau de fer. Nous reproduisons en annexe V un plan Jes travaux souterrains publié dans le rapport de LJ.IAilokhoff du 19 Janvier 1949 et qui est extrait du plan de ;.î. Bissinger MINE DE GriAKDFONTAIïîE - Paragenbse et Succession

1 1 1 i t i î I 1 | * • i Magné- ÎOhalcopy- ! Pyrrho- ! Pyrite ! Chelcoi Hématite!! Produite ! Sectictts! Scfa. eeli te! tite ! rite ! tine t ! rite H '.polies ! t i i i j i ! ! née ! i i i i i i i i i ! • • I I ! • m i i t ; t 1 1 1 t i i t t i i 1 1 1 ! SP 1 ! a * • i i t i t i i ; i r i " i 1 ï i î i i • • 1 ; i i i i * ! i » î ! SP 2 ! t t ! !liraonite i ; t 1 i t t ! 1 1 t ï t ! ; i t t T j t 1 1 1 t ï i 1 1 r »•• ! SP 3 ! * t i t i i i i i i f 1 i • * * • 1 i i î i i i ! SP 4 ! i J i s i ! ! limonita 1 j 1 ; î i ; i î ! i i 1 V i i I -. • J i j ! ! limoru-te t i i ! SP 5 ! 1 1 i ! ! & oxydes i i f 1 1 i t i !! de Oa I ! I J1 l i a1 t t f t J i î 1 * * * ! î liraonite ! SP 6 ! t ï » 1 ! • et j t 1 1 t J -!e»ethite - 28 -

d'août I939. Selon M.Bavant (rapport du 26-9-49) le développement actuel des galeries est apparemment le même qu'à cette époque. Nous ne referons pas ici la description de ces travaux, possé- dant plusieurs rapports ou ils sont décrits. Les travaux infé- rieurs au niveau de la galerie numérotée 1, actuellement noyés, et auxquels donnent accès les puits P-^, P2 et P-* ne sont pas co]amua. La seule entrée accessible est celle du travers-banc d'exhaure qui débouche au bord de la route de Grandfontaine à oêté d*une halde importante renfermant essentiellenent de la Pyrite plus ou moins altérée. Les galeries sont en bon état. Aucun soutènement n'a été nécessaire. Nous avons pu visiter la galerie 1 , la grande chambre A et la galerie 2.

2/ Minéralisation signalée : "M.Milokhoff qui visita la mine en 1948, pour étudier la minéralisation en Pyrite, indique dans son rapport que la minéralisation comnence au Nord de l'extré- mité de la galerie en travers-banc n21. La zone minéralisée a été exploitée par chambres et piliers. " L'étude de cet ensemble d'importance nous a permis d'établir que la cheminée (de Pyrite) a un développement Est-Ouest limité actuellement à une longueur, dans oe sens» de }0 mètres environ sur une largeur Nord-Sud de 15 à 20 mètres. Cette partie exploitée est constituée d'un mi- nerai de Pyrite de teneur variable pouvant aller jusqu'à la Pyrite pur© ". Les galeries 2 et 5 sont dans le stérile, les galeries 4, bouchées dans leur plus grande partie seraient m

tracées dans l'Hématite et la Pyrite. D'autre part, les ré- sultats du sondage vertical qu'il effectua au point S. aur le plan en annexe III montre une zone minéralisée, plongeant de 702 vers le Hord, entre deux épontes andésitiques. Ce sondage, pro- fond de 28 m.75» a traversé successivement : de 0?00 à 4m10 1*aponte supérieure andésitique de 4m10 à 25m45 la zone minéralisée où le sondage a rencontré deux vides importants, correspondant aux anciens travaux de 25m45 à 28m75 l'éponte inférieure anddsitique. D'après les anciens auteurs ( Elie de Beaumont^ , Car- rière' 2\ De Billy^), Voltz^ ) cette mine la plus importante des mines de Framont, exploitait un filon s'étendant de l'E.N.E à l'W.S.W sur une longueur de 70 à 80 m. avec un pendage de 60 à 702 Hord. La minéralisation comprenait essentiellement de la limonite compacte et de l'Hématite en deux masses séparées par un intermédiaire rocheux fortement ferrugineux. Le minerai renfermait des blocs plus ou moins gror^ de lsu roche encaissante, eux-mêmes traversés par des veines de minerai. Le Dr Carrière précise que la Pyrite ne " se rencontre qu'assez rarement dans la masse même du fer Oliglste qui constitue le gîte principal

Cl; Elie de BEAÜMQBT - Notice sur les mines de fer et forges de Framont et de Bothau - Ann.Mines,VII,1822,p.522 - '2) op.cit. (3) op.cit. '4; d'après Müller F.Th. - op.cit. - 30 -

de Grandfontaine. Elle se trouve plutôt disséminée dans les ma- tières qui servent de gangue au minerai ou dans les roches qui l'accompagnent". Les autres minernis ou minéraux que signalent les différents auteurs sont les suivants :Alunite, Allophane, Aragonite, Barytine, Calcite, Chalcanthite, Ch.ilcopyrite, Chal- cosine, Chessylite, Ghrysocolle, Copiapite, Govelline, Cuivre natif, Fluorine, Gypse, Halloysite, Malachite, mélaconite, rué- lantérite, opale, Pisanite, Quartz, Sidérose, carbonates ferri- fères'1-'.. De Billy signale aussi le Feldspath, le Grenat et l'E- pidote. La Scheelite signalée à la mine Grise et à la raine de l'Evêché n'est pas signalée à la mine de Grandfontaine. Nous y avons toutefois trouvé une minéralisation en place qui pour- rait être intéressante. 3/ Etude de la minéralisation à la aine de Grandfontaine L'examen de l'excavation de surface, qui a dû correspondre au premier stade de l'exploitation de l-:. mine de Grandfontaine, est rendu malaisé par l'abondance de la végétation et le recouvrement des affleurements par des déblais de toutes sortes. La p'aroi Nord est constituée par un ensemble de schistes rouges sur les- quels restent accrochés des lambeaux du chapeau de fer. La zone Ouest est la seule que l'on puisse examiner. On y rencontre en allant du Nord vers le Sud : d'abord une -one de limonite et d'hématite de 2 à 3 m. 'le puissance, o\ l'on discerne quelques

Ci; D'après René ^EIL & foífihg^. J7QTüV0Y -SateLcgie dee Espèces mbérales d'Alsace - Sull.Service Oaïfë" g'éüTogique d'Alsace x Lorraine Tome 6, 1950 - 31 *

rares plages de pyrite et de quartz. C'est à ce niveau que l'on a creusé un puits actuellement effondré. Vient ensuite une zone essentiellement quartzeuse de 1 m.50 à laquelle succède sur 4 à 5 mètres une zone à limonite abondante mélangée à plus ou moins de quartz. La coupe de cette paroi Ouest se termine par des schis- tes rubéfiés. Cet examen extérieur ne peut guère nous renseigner sur l'allure de la minéralisation. A une centaine de mètres en aval de cette ancienne excava- tion s'ouvre, sur le côté droit de la route allant de Grandfon- taine aux Minières , l'entrée du travers-banc (0, sur le plan en annexe III). Noua avons pu pénétrer par là dans les travaux souterrains et étudier la minéralisation en Scheelite à l'aide de la lampe à Ultra-Violet. Malheureusement les parois des galeries actuellement accessibles sont extrêmement sales et 1*examen de la nature les formations, de leur penlage et le la minéralisation a été, de ce fait, difficile et incomplet. L'en- trée du travers-banc est creusée dans une roche, compacte, claire renfermant de la pyrite en filonets et en petits cubes dispersés dans la masse. Deux lames minces (Lia. 41a et 41b ) montrent qu'il s'agit d'une roche à texture microgrenue, présentant des phénocrlstaux d'orthoclases et de plagiocla&es dans un fond de quartz associé à des microlites de feldspaths et de la muscovi- te assez abondante. A l'extrémité de la galerie en travers-banc une lame mince faite sur un échantillon prélevé sur le parement - 32 -

Sud montre une roche très différente, tille est constituée par de très nombreux agrégats d'Actinolite très pléochroi'que, en touffes et en bouquets dans un fond constitué par des feldspaths altares et par du quartz moins abondant. Sur tout le parcours de cette.galerie en travers-banc la minéralisation se présente sous forme ie fins filonets de Quarta et Pyrite, orientés en tous sens, remplissant les fractures. A cet-te Pyrite est associée de la Scheelite. Nous verrons que ce phénomène est absolument général pour toutes ]e s zones minéralisées de Frainont et de l'E- vêché. Parfois Pyrite et Scheelite ont diffusé sous forme de cubes de pyrite et de fines mouches de scheelite dans la roche elle-même, à quelques centimètres de la fissure minéralisée. La puissance de ces filonets varie de la simple cassure à 2 et 3 centimètres. A mi-parcours de cette galerie et au toit existe une zone où la minéralisation en Scheelite est plus abondante et ou elle 3'étale sur 20 à 25 cm. de puissance. Nous ne savons pas s'il s'agit d'une diffusion aux abords d'un filonet impor- tant ou d'une tactite. L'examen de la chambre d'exploitation A n'a montré aucune minéralisation en ¿cheelite. LSais les parois sont recouvertes d'un épais enduit rendant impossible toute étude. Des blocs de pyrite et d'hématite, cassés au marteau, se sont montrés stériles. Dans la galerie 2 , tracée en travers- banc on peut observer quelques rares filonets de quartz renier- PARAßi3NES2 DE LA TACTIT3 TU LA MUTE DJ GHANDF0NÏAIN3 b s 1 32 i : !t !t ji :S i ï i ~îî : i j ä s j t • : il t t i x ii i ( J ! < f s t L.M. H° 2 i jI J \ i : Quartz» Ouraliteit i i Calcite j ï Hématite¡ 1 X ! i ii » : : J i ^ i 2 i Biotites coleitei îyrite t\ ! a : 3 !i grenat ;i Pyroxene < t Feldspaths)t Soheelite» : Quartz: Ouralite i t 3 ••«MO « » i( 3touraütieé i i : : i verte « i 3 » > i Í : : si i i iÍ i » 4 jt grenat i t Apatite is Fe Id spaths \t % » Quarts: Ouralite st Chlorite i s \ 3i hématitei • i i • « » i t Î : i 3Í 1 • » 5 ¡ grenat jS " (Apetite :, FeIdspathe 5 : nagnétí-te (?) » Quartz » Ouralite ¡j ChloriteJ[ 3toarbonefcej Pyrite si hématites 1 11 1 1 : s : 3 i t 3 i «! ii : s 6 t grenat i u » 4 ; * 1 4! Feldepathßit Scheelite» : Quarta» Ouralite3t Chloritejt 3! calcitejt 1i hématite i ¡ » t : J 1 3t it : > : 1 4¡ ft : 39 • 4 t Feldspaths!i : : Quartz: Ouralitej( Chloritejt 3i oarbonatöj Pyrite j ï 4• 4 1 i t : : i ! 1Í ! • a 44 ï t t t Quartz» i t 9t calcitei t hématitesk • > 4 i • t 4t 1 1 3i ¡î i i 36 t grenats i! n 3[Apatite st FeIdspathsi : : Quartz» Ouralite3I 3t 3t calcitei Pyrite Î

i t : i » » » i l t i Jt i í 42 i i " ii Apatite j! \ Scheelite» t Quartz: Ouralite¡ ! 3t calcites i t jt i t : : J 1 3t 3 t OÖ21 ii grenats t Pyroxene s » s Quartz: Ouralite i Chlorite it 1 calcitei Pyrite i hématite i( t t Jsouralltiséji s t t » i 31 3i i i ; » m i : : : s' 3t 3i : i t JE 1 t f s m « 55 t¡ grenat8)\ " st it Feldspaths!t Scheelite: : Quarts: Ouralite it Chlorite! i t enleiteÎ \ hématites i % ! ! í 3 i : Ï : 3 i t • i i 4 ¡ :1 4 i : : : s 1 1 • i » 4 m i t : : : 3 ! !

t J î Scheelite» magnetite : » ¡ i i Pyrite \ hématiteilohalcopyrite »

» ft 4 j t 11 4 : : : : it !t ! s (. inclu- : i 1 J : : : : t 11 1 !.skns de t A t i 4 e : : : t 1i atohalcopy- i i * t • i í 1 i : » » i ! trtte-R/r-

t i » » t \ t » » » 1 t \rhotine i t i 1 L i » » t i t i • k i i t i hénatite ! \ t magnétitg » » l » 5 • i 1 t ït : : : t t i 1 k t • i l [ • t t » t » t \ * i i [ • : t t t t i » - 33 -

mant de la pyrite et de la Scheelite. On peut y distinguer aus- si un petit filonet de Barytine de 7 à 8 cm. de puissance. La zone la plus intéressante, celle où. une minéralisation abondante en Scheelite a été découverte, correspond à la par- ,, tie de la galerie 1 qui s'étend Vers le Sud-Ouest de l'extrémité du travers-banc en direction du puits P, . Au-dessus de ce puits débouche une descenderle donnant accès au jour en 02» mais ac- tuellement inaccessible. Après le puits P, la galerie 1 se pro- longe vers le Sud-Ouest (galerie f> sur le plan en annexe V ), mais elle est noyée. Si l'on part de l'extrémité du travers-banc vers le puits P-, on trouve, après quelques mètres de parcours, sur le parement droit, une recoupe dont l'entrée est murée. Les blocs qui ont servi à murer cette recoupe sont pour la plupart des blocs de tactite bien minéralisés en Scheelite (photo A.) Certaines plages le Scheelite ont 2x2 cm. On peut observer en place cette tactite. Elle est située dans cette portion de galerie avant le puits P,. Orientée E.N.E-W.S." elle traverse en oblique ls galerie. La puissance exacte de cette formation est difficile à évaluer, mais elle atteint facilement un mètre par endroits. L'extrémité de la galerie 5 recoupe peut-être cette formation, si celle-ci est continue. Cette tactite dont l'intérêt est certain ne nous est donc connue que sur un espace restreint et nous ne pouvons rien affirmer sur sa continuité. Nous en avons étudié en détail la paragenèse: — 34, -

Lame mince ni 2 : cette lame, de surface très réduite, renferme "essentiellement du quartz où l'on peut distinguer le nombreux residua d'Ouralite. De la Calcite tardive,, associée à des grains d 'hématite, remplit le scissures et les vides.

Lame mince n§ 3 : comprend essentiellen ent du grenat et de la pyrite. Les Grenats à très fortes anomalies optiques (variété pyrénéite) montrent de belles zones d'accroissement. Ils sont partielle- ment remplacés par de l'ouralite et du quartz. Ils sont en

» t- voie d'altération et des plages d'oxydes de fer remplissent les multiples craquelures. L'Ouralite qui s'est substituée à un métasilicate non connu, est, elle-même, largement rempla- cée par le quarts. Ce quartz est à extinction normale et en plages nettes. Il existe aussi de petites plages de quartz à extinction onduleuae renfermant de fines baguettes d'un miné- ral non déterminé. A ces minéraux s'ajoutent quelques plages de biotite verte, de la cslcite, de rares feldspaths très al- térés. Quant à la Scheelite elle se présente en plages de pe- tite taille, subidiomorpb.es, incluses dans le grenat ou la cal- cite ( Photo nil - Planche I).

Lame mince ni 4 : montre la paragenèse suivante : des feldspatha en grandes plages subidiotaorphes partiellement altérés et rem- - 35 -

placés par les autres minéraux; quelques reliques de grenats très altérés; un métasilicate non connu transformé totalement en ouralite bourrée de pigments ferrugineux. Cette ouralite est souvent remplacée par la Calcite. Le quartz est asse- abon- dant en plages nettes. Il remplace Iß s felispaths et l'Ouralite. A ces minéraux sont associés deux types de carbonates dont l'un plus clair est plus t !rdif car il se substit\ie à l'autre. On a accessoirement quelques plages de chlorite et quelques grains d1Apatite. Le minerai est de 1'hematite presque entièrement transformée en limonite.

Lames minces n03 5 - 6 - }J et 44 Ces quatre lames, taillées aussi dans des échantillons de tacti- te provenant du fond le la mine, montrent une paragenèse ana- logue à celle déterminée dans les lames précélentes. On y trouve l'association Grenats, Feldspaths, Ouralite, Quartz, Carbonates, chlorite, apatite avec des faciès analogues à ceux précédemment décrits. Les opaques sont soit ie la Pyrite, soit de l'hématite et de la limonite et suns doute aussi quelques plages de magnetite. La Scheelite est rare dans ces lames. La lame n?6 en renferme deux cristaux inclus dans 1;J Calcite. . 36 -

•ame mince nî }6 Cette lame présente deux parties l'une formée essentiellement de silicates, l'autre de Calcite. Dans la zone à silicates on peut distinguer des grenats en traînées résiduelles isolés dans les autres éléments, en particulier la pyrite. Leurs anciennes bordures cristallines sont parfois entourées par des feldspaths ( Photo n? 2 - Planche I). Ces feldspaths sont aus- si remplacés par le quart', et la pyrite. Le quartz se présente, là aussi, sous deux aspects : d'une part des plages assez grandes à extinction nette renfermant des résidus d'ouralite, d'autre part de petites plages très limitées formées d'un agré- gat de grains à extinction onduleuse, teintés par des oxydes de fer. Dans la partie carbonatée la calcite en grandes plages renferme^ de petites mouches de quartz onduleux non teinté. Cet- te calcite tardive remplace fréquemment les autres minéraux. Le minerai est essentiellement de la Pyrite. Elle enveloppe parfois des formes cristallines de quartz.

Lame minoe ng 42 Cette lame présente une minéralisation très abondante en Scheelite. Celle-ci est en cristaux idiomorphes de 1 à 5 mm. Elle est très fissurée et les fissures sont remplies par de la Calcite qui parfois la remplace aussi (Photo n?3 - PI. I) On retrouve les deux types le quartz. L'un en grandes plages remplaçant I*ourâllt6 et montrant des fantômes de clivage d'un pyrozèn«. Il remplace partiellement la Soheelite. L'autre en petites plages finement granulaires à extinction onduleuse.

j/ouralite» vraisemblablement la variété actinotefest rare- ment en plages nettes mais en résidus dans le quarta ou la cälcite. La calcite eat nettement le dernier minéral formé. Comme élément accessoire on trouve de très nombreux grains d'Apatite.

Lame mince ni 6821 Cette lame montre une transformation très avancée des éléments constituants : de3 pyroxenes du groupe de l'hedenbergite sont à peu près totalement transformés en ouralite avec souvent conservation les formes. Les grenats, très abondants, sont eux aussi remplacés par du quartz, de la chlorite et de la calcite, et ceci de façon quasi-totale. La présence de leur forme permet seule de les reconnaître. On remarque en plus du quartz et de la calcite. La minéralisation apparaît comme tardive par rapport aux silicates.

Lame mince ni 53 L'échantillon dans lequel a été taillée la lame mince a été trouvé dans les déblais de la mine des Minières. Nous pensons qu'il provient de la même tactite minéralisée en Soheelite. - 38 -

Cette lame comprend beaucoup de gremts très "Itéras avec exsudation d'oxydes de fer et formation de Chlorite. Ils sont remplacés par du quartz et de la calcite (Photo n?4 - Pl.I) qui enrobe des mouches de Scheelite fracturées dont elle soude Its morceaux (Photo n

Afin d'étudier les minéraux opaques nous avons ré lise* deux sections polies sur des échantillons provenant de cette tactite :

Section polie n? 3 : La Scheelite, très abondante,se présente en plages subauto- morphes et en octaèdres pouvant atteindre 0 cm,6. La Pyrite, dont la taille dos cristaux varie du mm. au cm. renferme de très rares inclusions de chalcopyrite et de pyrrhotine. A ces minéraux est associée de la magnetite dont le dépôt est antérieur à celui de la Pyrite. Cette magnetite présente des zones d'accroissement nettes, comme il est fréquent dans les magnetites de gîtes de contact. Elle a subi une martitis.ition - 39 -

avancée : de fines travées d'hématite se sont développées suivant certaines zones d'accroissement qu'elles soulignent, suivant les directions cristallographiques octaédriques et aus. si à partir de l'extérieur des cristaux (Photo n?6 - PI. II). Scheelite, Magnetite et Pyrite ont subi une cataclase et un deuxième temps de dépôt a commencé par une venue de quartz dans les fissures et en aaréole autour des cristaux le Pyrite, suivi d'un remplissage des vides par un carbonate associé à de l'hématite en plages xénomorphes. Enfin, après une nou- velle Cataclase, il s'est déposé de la chalcopyrite dans des fissures qui affectent l'ensemble le la minéralisation.

Section polie n§ 5 : ne renferme , comme minéralisation, que de l'hématite. Cette hématite provient de. la tnartitisation qunsi-tot^lé de magne- tite qui ne subsiste plus qu'à l'état de très rares résidus. La transformation s'est faite suivant les directions cristal- -logr&phiques de la magnetite ce qui détermine à l'examen en lumière polarisée un quadrillage très spectaculaire. Une phase supergène est caractérisée par la limonitisation de l'hématite et le dépôt d'oxydes de cuivre dans les fissures

Hous avons résumé dans le tableau n? I la paragenèse de cette tactite» - 40 -

L'étude des autres zones minéralisées de la Mine de Grand- fontaine n'a pu être fait« que sur des échantillons prélevée dans les haldes. Nous ne connaissons dono pas leur provenance exacte.

Lame mince n2 52 : l'échantillon provient d'une zone à minérali- sation cuprifère. La lame mince présente une association de feldspaths en grandes plages, démantelés, remplacés en par- tie par de la calcite et des minerais, de quartz à extinc- tion nette, de calcite en agrégats de rhomboèdres de petite taille remplaçant activement les deux minéraux précédents, de chlorite verte en plages importantes, associée à la mise en place tardive de minerais de cuivre.

Lame mince ni 46 : II s'agit d'une roche très pyritisée oa la pyrite est en mouches disséminées et en traînées dans les fissures. Cette roche est recriatallisée et métamorphisée. Sa structure est équigranulaire. Elle renferme du quartz abondant en grains de petite taille à extinction nette et quelques plages de quartz à extinction onduleuse, des felds- paths alcalins sans forme propre, de l'amphibole, vraisembla- blement de la hornblende, très abondante, de la biotite verte et de calcite formées au dépens le la hornblende et de la calcite en remplissage interstitiel. Les grains de pyrite, subautomorphes, sont très nombreux. - 41 -

Section polie ng 6 : réalisée sur un échantillon d'hématite presque massive? Elle s'y trouve en plages xénomorphes, formée d'un agrégat d'individus d'assez grande taille. Elle est asso-

ciée à duvquartz. La transformation supergène en limonite est très avancée. Dans cette section existe aussi une mouche de chalcopyrite.

Nous avons déjà signalé que les haldes de la mine de Grand- fontaine comprennent essentiellement de la pyrite plus ou moins altérée. Si la plupart des échantillons sont dépourvus de toute minéralisation scheelitifère, l'examen de.nuit \ la lampe à ultra-violet nous a permis d'observer dans un assez grand nombre d'échantillons à pyrite dominante, la présence d'une forte minéralisation en scheelite. Ces échantillons à pyrite, hématite et quartz contiennent aussi de très nom- breuses mouches de scheelite de petite taille (Photo B ). Ces plages ont une fluorescence tirant vers le jaune ce qui indique qu'il s'agit de la variété Seyrigite qui renferme une proportion variable de molybdène. Leur taille dépasse rarement le millimètre. Hous verrons par la suite que ce type de minéralisation, différent de la tactite étudiée pré- cédemment, existe ailleurs et peut présenter un intérêt con- sidérable. L'étude chalcographique a montré la paragenèse suivante : - 42 -

Section polie n§ 2 : l'échantillon de pyrite presque massive est totalement dépourvu de minéralisation en Scheelite. La pyrite, à peu près constamment amorphe, et dont les faces cristallines sont légèrement corrodées par le quartz, ne pré- sente aucune inclusion. Elle est légèrement catacla^ée" et les fissures sont remplies par du quarts et de l'hématite. L'hé- matite enveloppe fréquemment les formes cristallines de la pyrite, mais elle ne le remplace que très partiellement. Elle a aussi une nette tendance à l'automorphisme et elle est for- mée d'un agrégat d'individus d'assez grande taille sans macle. Il s'agit certainement d'une hématite primaire. L'altération en limonite est très rare. Du quartz cimente le tout.

Section polie ni 1 : ici la Scheelite est abondante. Elle forme des plages, a tendance idiomorphe nette, dont la taille est inférieure au mm. Elle a subi une transformation partielle intéressante. Dans la première phase de cette transformation on voit apparaître, dans certaines plages d'un cristal maclé et ceci de façon préférentielle, des petites baguettes d'un minéral à pouvoir réflecteur comparativement élevé et qui pa- raît isotrope. Ces baguettes sont orientées, sans doute, sui- vant les directions cristallographiques le la Scheelite» Leur présence dans une plage de Scheelite a pour résultat,et ceci sans doute par une transformation de la Scheelite eUe-même ,1' absen- ce d£Huminatö>it<*e cette plage à l'examen entre niçois croisés. Dans une deuxième phase de transformation la scheelite est remplacée, et ceci toujours de façon préférentielle pour certains Individus du cristal maclé, de façon pseudomorphique par un minéral non déterminé qui présente les caractères suivants : minéral tendre, granuleux, à faible pouvoir ré- flecteur, s'illuminant violemment en blanc jaunâtre entre niçois croisés. Ce minéral n'est pas fluorescent (Photo n£7- Planche II). Cette section polie renferme aussi de la magnetite. Mais celle-ci ne subsiste plus qu'à l'état résiduel dans l'hémati- te qui l'a presque totalement remplacée. La pyrite est le minéral le plus abondant. Elle a une forte tendance à l'au- tomorphisme avec des cristaux parfaitement formés. Elle ren- ferme de très rares inclusions de chalcopyrite et de pyrrho- tine. L'hématite ne la remplace que très rarement et de façon négligeable. Celle-ci s'est formée après une cataclase qui a affecté Scheelite, Magnetite et Pyrite. Elle correspond pour le plus grand nombre de plages à la martitisation de la magnetite dont elle conserve les formes cristallines, mais existe aussi à l'état primaire. De la chalcopyrite s'est déposé« en dernier lieu. Elle constitue des plages xénomor- phes où l'on distingue, entre niçois croisés, la présence - 44 -

de larges macles lamellaires. Ceci serait la preuve d'une formation à haute température, ce qui est confirmé par la

présence, très raret de petites- étoiles de blende. On voit dans cette chalcopyrite de la chalcosine d'exsolution.

Section polie ng 4 : on y observe la même paragenèse et la même succession, avec magnetite résiduelle dans l'hématite, pyrite automorphe à inclusions de chalcopyrite et pyrrhotine, schee- lite toujours abondante, hématite. La chalcopyrite est plus abondante.

Lame mince ni 6810 : cette lame,faite dans un de ces échantil- lons, montre que le seul minéral associé est du quartz. Ce quartz est granulaire à extinction nette. Un très grand nom- *bre de plages renferment des résidus (séricite), très sou- vent disposés en fantômes de cristaux préexistants. Il y a donc eu silicification quasi totale et la nature des minéraux remplacés nous est inconnue. Cette lame nous montre aussi 3e nombreuses plages de scheelite à tendance idioblastique, souvent altérées ou partiellement remplacées par le quartz.

B " i?5_9§ïî?_??iÇ5-?ïi5S : C'est Müller qui la signale. Il la place dans le hameau même des Minières (n?2 plan en annexe II) En cet endroit en effet on peut remarquer la présence d'échan- - 45 -

tillons d'hématite, mais nous ne savons s'il s'agit vraiment de baldes ainsi que l'affirme Müller. L'étude géophysique de la région a montré ( Rapport F.MÜHCK, B.R.G.G.Ar-^) que l'anomalie correspondant à la mine dé Grandfontaine se prolonge à l'Ouest pour y atteindre sa plus grande intensité. la zone minéralisée de Grandfontaine n'est donc pas limitée et la Haute mine Grise doit correspondre à un travail de recherche(ou d'exploitation) sur son prolongement. -•*—»

C - La mine Jaune : ( 3 sur le plan en annexe II) c'est la plus méridionale des quatre mines (Jaune, Rouge, des Engins et Grise) qui exploitaient, selon Müller, " le même filon de mine- rai, dans la direction 9 ". 1/ Travaux miniers : En surface l'emplacement de cette mine correspond à deux fontis très importants ou tout est recouvert sauf la partie Nord formée pour tou3 deux par une grenatite massive. Le seul renseignement sur les travaux miniers a été trouvé dans la notice d'Elie de BeaumonV ' qui dit qu* "une galerie horizontale montre à 30 mètres de sa direction un dépôt peu épais de calcaire nacré".

(1) op. déjà cité -4-e -•

2/ Minéralisation signalée : Elle de Beaumont décrit là Mine Jaune comme "un dépôt très épais de fer hydraté dirigé E.l/4 HE ; W.l/4 SW à pendage Sud considérable". Les minéraux qu'on y a rencontré sont les suivants (d'après le Dr Carrière' , Müller, René Weil et Michel Jarovoy' ' ) : des grenats (dodé- caèdres rhombiques) formant des masses de grenatite où l'on trouve aussi ; du pyroxene en masses granuleuses brunâtres, de l'épidote, de la phénacite (découverte en 1835 par Beyrich), dé ~ la magnetite. Ce gisement renfermait aussi, mais en petites quantités:de l'Mulaire, de la Biotlte, de la Blende, de la Galè- ne et de la Cérusite, de la Chaleopyrite et du Chrysocolle, de la Fluorine, de la Pyrolusite, de la Sidérose et de la Dolomie, enfin de la topaze (un seul échantillon). Le quartz était assez abondant. Quant à la Pyrite, de Billyh signale qu* "elle dé- tériore la qualité du minerai*, ce qui prouve qu'elle s'y trou- vait en quantité important«. 3/ Etude de la minéralisation à la mine Jaune Hous n'avons pu faire qu'une étude absolument incomplète de la minéralisation à la mine Jaune. Il n'existe pas de déblais où l'on puisse trouver des échantillons représentatifs de la minéralisation et nous avons dû nous contenter d'un examen des excavations de surface. La première de ces excavations a une trentaine de mètres de longueur sur une quinzaine de largeur»

^1) op.déjà cité 2) op.déjà cité ,3) op.déjà cité - 47 -

Elle est remplie d'éboulis et la seule partie observable est le côté N.E. Il est formé d'une grenatite massive formant muraille de 5 à 6 mètres de hauteur sur toute la longueur de l'excavation. Cette grenatite est très altérée et l'on ne voit que très rare- ment des formes de grenats. Nous y avons trouvé , très sporadi- quement des fibres d'Epidote et quelques veinules et mouches de Magnetite. Nous avons examiné deux lames minces : O S Lames minces n 12 et 22 : toutes deux montrent une juxtaposi- tion de grenats très bien zones à fortes anomalies optiques. Ces grenats sont très altérés. Certains espaces àntergranu- laires sont remplis par du"quartz. Nous n'avons pas fait d'examen de nuit à l'ultra-violet de l'affleurement. Cet examen sur les échantillons prélevés a montré l'existence de quelques rares mouches de Scheelite extrêmement dispersées. Dans le prolongement de cette excavation existe un autre fontis qui a la forme d'un entonnoir. Il est rempli le débris de diverses sortes et la seule partie observable est, comme pour le fontis précédent, la partie N.E. Là aussi elle est formée par une grenatite massive. La proximité de ces deux fontis nous permet de dire qu'il s'agit là d'une formation continue. Ici la grenatite prosente des sones quartzitiques avec pyrite et l'examen à lTi lampe à ultra-violet nous a permis d'y décou- vrir la présence de mouches de Scheelite dont la taille atteint souvent 2 à 3 nun. - 48 -

L'existence de cette minéralisation en Scheelite, soit en mouches, t-rès disséminées dans la grenatite, soit en mouches plus abondantes dans les passées quartzeuses, est un indice intéres- sant. Elle prouve que le dépôt du Tungstène est un phénomène général dans les gîtes de Framont. Elle permet de supposer l'existence de formations plus minéralisées non visibles. Nous savons que les formations de contact monominérales, en parti- culier dans les zones soheelitifères des Pyrénées-Orientales, sont peu favorables au dépôt de Tungstène.

D - Mine_Rouge et_Mine des Engins_( 4 4 5 sur le plan en annexe II). Nous étudierons ces deux mines ensemble. Elles font suite à la mine Jaune, et Müller pensait qu'elles exploitaient " la même masse d'hématite formée ici de limonite compacte ". 1/ Travaux miniers : nous n'avons pu trouver aucun rensei- gnement sur les travaux miniers qui furent effectués dans les deux mines. Hi surface l'emplacement des anciens travaux est marqué par l'existence de deux fontis dans l'un desquels démarre un puits, et plus au Nord, un peu en contrebas, par l'entrée de deux galeries (Galeries K et K'). Ces entrées sont effondrées Dans le voisinage et en-dessous des fontis existent des anciens travaux totalement effondrés qui peuvent aussi correspondre à l'entrée de galeries. MINES 4 & 5 • Paragenèse et Succession.

• * • * * * : ï autres ! ÏI Fro doits! ! Sections ! Schee-! Magné- ÏChaloo-! Pyrrho-Î Pyrite ÎChalco- ! minersLsîHématite!! super- î ! polies ! lite ! tite îpyrite ! tine ! îpyrite î de Ou ! nî! gesses ! * • !11! Iimon5.fi"""! SP 7 ! ! î t iîgœthite î î ! SP Ö !ï Ugpethite ! ncacyaes SP 9 — î \ !gpet.+lim. ! ! SP 10 ! t t 11 ! ïocjcbs Ou ï 03 SP 11 er

SP 12 ! ! ïoxyajee Cu ! 13 ?!flpeb.& I±a.! !. SP 14

SP 15 ! — j _ t 11 t i üftoethlte ï î SP 16 ï * » i j-limonite ¡ * * • - 49 -

2/ Minéralisation signalée : hématite, limonite, cuivres gris, malachite et Sidérose. 3/ Etude de la minéralisation à la mine Rouge et à la mine des Engins L'examen des affleurements est, là aussi et pour les mêmes raisons, extrêmement malaisé. Le* premier fontis a 50 m. de long sur 10 à 15 m. de large. Seule la partie N.E faisant falaise est découverte. On peut y observer, en allant de l'Est vers l'Ouest : d'abord sur 15 mètres de long un mur de grenatite de 7 mètres de haut. Formée comme les grenatites précédentes de grenats massifs et jointifs, très altérés, elle renferme aussi quelques bouquets d'Epidote, de rares octaèdres de magnetite, un peu de Chaloopyrite et de Pyrite. Vient ensuite une zone oü l'on voit successivement un affleurement de roche volcanique claire, un de schistes transformés en cornes, puis à nouveau de la roche volcanique et des cornes. La dernière partie de cette paroi N.E du fontis est formée à nouveau par de la grenatite massive. Ainsi la formation grenatifère observée à la mine Jaune se prolonge jusqu'à la mine n2 4. Le deuxième fontis, qui doit correspondre à la mine n? 5i est une excavation d'une centaine de mètres de long sur 10 à 15 mètres de large. Les parois de cette excavation sont à peu près entièrement recouvertes par des déblais. A l'extrémité Ouest de cette excavation existe un -50

affleurement de calcaire recristallisé. Une dizaine de mètres plus à l*Est on distingue l'entrée d'un puits qui démarre dans une zone de limonite et à côté de ce puits,sur la paroi N.E de l'excavation, un affleurement de schistes sillcifiés. Enfin à peu près au milieu de l'excavation, sur la paroi S.W, un af- fleurement de quelques mètres de dolomie.

Aussi avons-nous dû, pour étudier les roches encaissantes et la minéralisation, nous contenter de l'examen des différents échantillons recueillis dans ces excavations et de ceux trouvés à l'entrée des galeries. Buecking signale que la Tête Mathis est formée de sédiments plus congloraératiques et détritiques que les régions avoisinan- tes, les roches porphyroides ayant été elles-mêmes remaniées. La lame mince ng8 nous montre en effet un grauwacke d'éléments divers ; la lame mince ni 11 une roche à phénocristaux de quartz arrondis et de feldspaths dans une pâte quartzofelds- pathique. Cette roche est traversée par un filonet de quartz renfermant de la pyrite, et autour de ce filonet existe de lfouralite, de la muscovite et de la biotite verte. La lame mince nS 2? une roche formée d'un agrégat de grains de pe- tite taille de quartz et de feldspaths, ces derniers par- tiellement séricitisés. Cette roche est traversée par trois filonets de quarts, associé à de la muscovite. Un échantillon - 51 •-•

provenant des déblais de la galerie K nous montre aussi un filonet de quartz et pyrite dans une roche volcanique acide, (lame mince nSl) La roche comprend des phánooristaux de feldspaths (orthose) et quartz dans un fond quartzofeldspa- thique renfermant quelques lamelles de muscovite et des chlo- rites* Le filonet est constitué par du quartz et du feldspath entourant des grains de pyrite altérés en limonite sur leur périphérie. A côté de ces roches acides claires existent aussi des roches plus basiques,foncées. La lame mince n§25 renferme des phénocristaux de plagioclase et de quartz souvent brisés et ressoudés par une pâte difficile à déterminer. Ces roches de nature variée sont parfois traversées par des filonets quartzofeldspathiques. Ces filonets renferment (essentielle- ment) de la pyrite mais aussi quelques mouches asse?, rares de soheelite. Ce type de minéralisation que nous avions déjà rencontré à la mine de Grandfontaine, et dont nous avons sou- ligné l'importance, se retrouve donc ici. Les grenatltes que l'on trouve soit en place dans le fontiü de la mine nî 4, soit dans les déblais présentent les mêmes caractères que celles le la mine Jaune. Les lames pinces 16 & 18 nous les ont montré formées d'une juxtaposition de grenats dépassant rarement le 1 centimètre, toujours très zones, présentant de fortes anomalies optiques et toujours - 52 -

très altérés. Elles renferment parfois des minerais, soit des octaèdres de magnetite, soit de l'hématite associée à du quartz interstitiel. La section polie ng 7 montre que cette hématite se trouve en plages xénomorphes, qu'elle est très altérée en limonite et parfois en goethite. Le quartz auquel elle est associée ren- ferme aussi quelques très rares mouches de Scheelite. Comme à la mine Jaune l'examen à la lampe à Ultra-violet des échan- tillons montre l'existence de rares mouches de Scheelite dis- séminées dans les échantillons de grenatite. Dans cette sec- tion polie on voit en plus de très petites plages le chalco- pyrite.

L'essentiel des déblais que l'on peut trouver dans les ex- cavations des mines n03 4 et 5 est formé d'échantillons d'héma- tite et de limonite le plus souvent associés à du quart- mais aussi en plages dans les roches. Ces échantillons ne présentent pas de minéralisation en Scheelite. Hous avons fait plusieurs sections et examiné des lames minces taillées dans ces échantillons : Lame mince n§ 20 : roche formée de feldspaths en grands cristaux idiomorphes. Ils sont partiellement altérés en séricite. Ils sont associés à du quartz qui comme les feldspaths, et souvent à côté d'eux, présentent des terminaisons de cristaux laissant des vides géodiques remplis par l'hématite. On peut noter dans les feldspaths, dans le quartz et dans le minerai des lamelles de muscovita. L'hématite est partiellement altérée en limonite. Lame mince ni 21 : roche identique mais sans muscovite

Lame mince n§ 27 : roche formée ¿Le feldspaths largement rempla- cés par du quartz. Les deux minéraux renferment des résidus d'ouralite. Le tout.est imbibé d'hématite largement altérée en limonite.

Section polie ni 10 : hématite très peu abondante en plages xé- nomorphes et en granules contournées, partiellement altérée en limonite.

Section polie n§ 14 : identique à la précédente

La lame mince nS 6812 a été taillée sur l'échantillon o\ a été réalisée la section polie n? 14, elle montre une roche formée de l'association feldspaths, quartz et biotite verte. Les feldspaths sont en individus de»grande taille, frais, automor- phes. Ils sont remplacés largement et imbibés comme des épon- ges par du quartz abondant. A ce quartz est associée de la biotite verte en paquets.

Section polie nî 16 : cette section a été faite sur un échantil- lon de quartz à hématite très abondante. Cette hématite se trouve en plages allongées à limites cristallines mais l'hé- m&tite y est formée d'un agrégat de plages très petites enche- vâtrées. Elle est partiellement altérée en limonite.

En plus de cette minéralisation en hématite qui a fait l'ob- jet des exploitations, on trouve aussi dans les déblais des mines nos 4 et 5 deux autres types de minéralisation : l'une avec quartz, Seheelite, Pyrite, chalcopyrite, l'autre essentiellenent cuprifère. La minéralisation avec pyrite prédominante et Scheelite correspond à des formations du même type que celui que nous avons vu précédemment à la mine de Grandfontaine. Section polie nS 46 : dans cette section polie la Pyrite est très abondante. La taille des plages varie du 1/10 de mm. au 1/2 cm. Ces plages ont une tendance assez faible à lfIdiomorphisme, mais il existe des éléments très bien cristallisés avec par- fois des faciès octaédriques et le quartz corrode très souvent les bordures cristallines. Elle englobe souvent des éléments de la gangue. Elle présente des inclusions de chalcopyrite et de pyrrhotine (?). Ces inclusions sont soit sans forme propre, en petites plages à contours doux, soit, mais plus ra- rement, en plages hexagonales nettes. C'est tantôt de la chal- copyrite seule, tantôt de la pyrrhotine seule, tantôt un mé- lange des deux. La pyrrhotine se trouve aussi seule dans le - 55 -

quartz en plages hexagonales. Cette section polie renferme aussi en assez grande abondance de la Chalcopyrite. Celle-ci est plus tardive que la Pyrite dont elle entoure parfois les limites cristallines. L'examen entre niçois croisés montre de belles macles lamellaires . Elle est partiellement,et à partir des limites extérieures les plages, altérée en Goethite avec formation de Covelline. Enfin la Scheelite forme des petits granules assez abondants et partiellement corrodés et altérés.

Section polie ng 15 : montre la même paragenèse que la section précédente. La Scheelite, comme nous l'avons vu pour-la mine de Grandfon- taine, a subi une transformation avec apparition de petites baguettes orientées d'un minéral a. pouvoir réflecteur assez élevé.

Les lames minces n03 bbll et 6613 taillées dans les échantillons O S des sections polies n t et 15» montrent toutes deux une gan- gue essentiellement quartzeuse. On y distingue i eux types de quartz : du quartz en agrégats informes forons d'une mul- titude de grains de petite taille à extinction roulante. Ce quartz est sans doute primaire et résiduel dsns une roche transformée par la minéralisation. Le deuxième type de quirtz, associé à la minéralisation, est en grandes plages nettes. Ce quartz présente d'assez nombreuses craquelures. Enfin,soit dans la pyrite, soit associées au quartz résiduel, existent des plages informes de biotite verte et quelques plages de • Chlorite. Dans cette roche subsistent quelques rares grains de Scheelite partiellement remplacés, les autres ayant dû disparaître au polissage.

Ce type de minéralisation correspond donc h une venue de quartz, Pyrite, Scheelite dans une roche qui pourrait être ori- ginellement un quartzite. On trouve aussi des échantillons minéralisés en Scheelite dans les déblais des galeries K et K'. Ce sont d'abord des filoneti avec Quartz, Pyrite et Scheelite, recoupant des roches volcaniques« Nous y avons trouvé aussi une minéralisation en Scheelite en mou- ches dispersées de 0,1 à 0,3 nun. dans une roche (lame mince ng 33) présentant la paragenèse suivante : des feldspaths en grands cris- taux non altérés mais souvent brisés, du quartz granulaire à ex- tinction franche, de la biotite très pâle. La minéralisation comprend de la Scheelite en plages xénomorphes, corrodées, dont l'une est en inclusion dans un octaèdre le magnetite (peut-être Martite), de la Pyrite, de la iîagnétite.

Tous ces minéraux et minerais ont subi une cataclase et c'est ensuite que s'est déposée de l'hématite, associée à une nouvelle venue de quart',. Cette hématite est partiellement alté- rée en limonite. A côté de cette minéralisation en Scheelite nous avons trou- vé dans les excavations des mines n08 4 et 5 de nombreux éd^aB- tillona présentant une minéralisation en cuivre. Ce type de miné- ralisation , ou l'on trouve associés chalcopyrite, chalcosine, cuivres gris et que l'on retrouve à la mine Grise avec bornite, cuivres gris, présente au point de vue métallogénique un très grand intérêt. Cette étude sera faite postérieurement. Pour ne pas dépasser l'objet essentiellement descriptif de ce rapport nous nous contenterons de donner ici la nature des principaux minéraux rencontrés et leurs rapports possibles. L'état avancé d'oxydation des échantillons rapportés rend d'ailleurs délicate la détermination des rapports d'âge.

Section polie ni 9 : la gangue est ici une grenatite. Elle renfer- me des octaèdres de magnetite entièrement martitisés, l'hé- matite étant elle-même altérée en limonite et subsistant en travées disposées suivant des plans octaédriques. La zone minéralisée en cuivre comprend uniquement comme minerai de la Chalcosine rose (on/y/ distingue actuellement 4 types de ehal- cosine^ ' ), Cette Chalcosine est partiellement altérée, le remplacement par des oxydas de cuivre se faisant à partir de l'extérieur des plages et de façon concentrique et correspon- dant 'aus$i à une cémentation . Des oxydes de fer occupent les anciennes lignes de séparation des plages de minerais.

(i; - 58 -

Section polie n3 11 : montre une association de Chalcopyrite, Chalcosine rose, Chalcosine blanche ( Photo n? 8 - PI.Il) et cuivresgris. La chalcopyrite est le minerai le plus abon- dant mais elle est, comme tous les autres minerais, largement altérée et remplacée par des oxydes de cuivre ou de fer dans les plages desquels elle forme des résidus donnant de très belles structures en Ice Cake. Cette transformation se fait à partir de la périphérie des grains et d'un fin réseau de fissures submicroscopiques avec, en auréole, autour des îlots restants un liseré de covelline ou de digenite (mélange de covelline et de chalcosine), le tout englobé par de la goe- thite. Elle renferme aussi quelques îlots de chalcosine rose. Celle-ci existe d'ailleurs en larges plages avec de la chal- copyrite en inclusion. Le remplacement par des oxydes de cui- vre se fait de façon périphérique à partir des limites des plages. La Chalcosine blanche isotrope existe aussi dans une partie de la section en plages de la taille de celle des mi- néraux précédents; le cuivre gris est peu abondant. Cornue tous les autres minerais de cuivre il est remplacé par des oxydes de cuivre divers. Dans toute cette section les anciennes lignes délimitant les plages de minerai avant transformation sont soulignées par des filonets de goethite et limonite. - 59 -

Section poli,e n§ 12 et lame mince nS 52 : dans line masse dfoxy- des de fer et d'oxydes de cuivre on discerne quelques plages de quartz et des plages résiduelles de Chalcosine rose.

Section polie nî 15 : ioi c'est le cuivre gris qui est le minerai le plus abondant en plages atteignant le 1/2 mm.; de la Chal- copyrite et le la chalcosine rose lui sont associées. On re- trouve les mêmes types d'altérationet de remplacement que dans les sections précédentes.

Nous ne connaissons pas l'importance de cette minéralisation cuprifère dans "les mines nos 4 et 5. On trouve dans les déblais d'assez nombreux échantillons présentant cette minéralisation qui doit être quand même accidentelle.

E -

1/ Travaux miniers : les seuls renseignements que l'on puisse trouver sont ceux donnés par Müller^ ' " L'on extrayait ici du minerai en forme de gradins. Les eaux de la mine s'écou- laient par une galerie que l'on avait creusée dans le filon. On amenait jusqu'à la galerie, à l'aide de pompes à bras, l'eau de l'exploitation profonde ". L'emplacement de la mine Grise est marqué par deux tas de haldes entièrement recouverts par de la terre arable. On distingue

(l) op.cit. MIRE GRISE - Paragenèse et Succession

T ! T ! Sections! Schee- Pyrite Bornite Cuivres ÎHénatite ¡\ Produits t pcllee ï lite blanche gris ! !supergeues! j !! ï n t Ü Covelllaeî SP lî ! »î i ilgoeUfe llm. I TT SP 18 1'jgOBtÄ lim,-

i! tCoveUln« ;O. SP 19 i i : igoet.ft lim.; * T I S? * • i SP 20 ! Ülmonlte 11

SP 21

11 i limonlte ! SP 22 i i - 60 -

facilement au-dessus de ces haldes l'entrée effondrée d'une ga- lerie et à côté un fontis avec quelques échantillons provenant de l'ancienne exploitation. 2/ Minéralisation signalée : selon les anciens auteurs on y exploitait une masse d'hématite et de limonite de 5 à 6 mètres de puissance» orientée E.N.E, W.S.W, plongeant de 50 à 609 au Sud, limitée à son toit par un banc de dolomie. Dans cette masse était disséminée " une multitude de parties verdâtres ". La pyrite était parfois assez abondante pour empêcher l'exploitation de masses importantes. De Billy y signale " une bande asses mal ter- minée de cuivre panaché (bornite) ". Les autres minéraux ou mine- rais signalés sont l'Aragonite, la chalcosine, le cuivre gris, la calcite, la martite, la fluorine en cubo-octaèdres recouvrant parfois des cristaux de Scheelite. Enfin Daubrée trouva un peu de Bismuth natif dans une druse de dolomie. 3/ Etude de la minéralisation Cette étude a été* rendue difficile par la présence de très peu de déblais. On y retrouve toutefois des échantillons à miné- ralisation essentiellement cuprifère, d'autres à hématite limonite et quartz, d'autres enfin renfermant de la Scheelite. Dans ces déblais on trouve aussi quelques blocs de grenatite. Elle est for- mée comme précédemment (lame mince n2 26) de grenats zones, à très fortes anomalies optiques, et partiellement altérés. Cette grena- tite renferme aussi un peu de quartz dans les espaces interstitiel« - 61 -

Elle peut être minéralisée : la section polie n9 20 et la lame mince n2 681^ montrent dans une grenatite très altérée, où les grenats sont en large partie remplacés par du quartz et de la cal- cite, quelques plages et granules allotriomorphes d'hématite à géodes remplies de limonite foliacée et quelques grains très pe- tits (0,1 à 0,2 mm.) de Scheelite xénomorphe dans la Calcite. Les échantillons minéralisés en hématite et limonite ont comme gangue du quartz et des carbonates (calcite et carbonates ferrifères) (lame mince n§ 30)« Cette minéralisation s'est parfois installée dans la dolomie qui forme le toit du gisement. La lame mince ng 31 montre une roche dont le fond est formé par de grands carbonates (dolomie) idiomorphes qui ne subsistent plus que sous forme de reliques. Ils ont été" totalement ou partiellement rem- placés (Photo n? 9 - PI. III) par du quartz, de la calcite xé- nablastique, de la chlorite qui peut provenir d'altération de biotite, de l'ouralite et quelques grains d'épidote; quant à l'hématite (section polie n9 21) elle forme des plages à struc- ture granulaire, sans macle, très largement transformées en li- monite. La minéralisation cuprifère comprend ici essentiellement de la Bornite. Les sections polies n 17, 18 et 19 la montrent en plages importantes où. elle est associée à un peu de Chalcosine blanche et de cuivres gris et où existent quelques îlots de py- rite. De la covelline, sans, doute en grande partie de cémenta- tion, se substitue à la bornlte suivant les lignes criatallogra- phiques, ou bien est associée à el le en donnant de très jolies structures pseudographiques. La gangue est formée de quartz gra- nulaire associée à de la Fluorine en plages nettes ou en petits granules (lame mince n§ 6814) avec des traînées et filonets de calcédoine tardive. Nous avons vu que Iß s échantillons de grenatite renferment quelques minuscules mouches de Scheellte. Celle-ci existe aussi soit associée à la pyrite en imprégnation à leur voisinage, ou dans des filonets recoupant les roches encaissantes, soit dans une roche formée essentiellenent de feldspaths et le quartz : lame mince nî 6816 de grands feldspaths résiduels, idiomorphes sont largement remplacés par du quartz ou leurs contours cristal- lins subsistent parfois de façon parfaite à l'état de fantômes; d'assez nombreuses lamelles de biotite pâle sont associées au quarts et au minerai. On note aussi la présence de calcédoine tardive. La Scheelite assez abondante en petits cristaux du 1/4 au 1/50 de mm. est souvent lessivée ou partiellement remplacée . par le quartz et la biotite. La section polie ni 22 permet de voir que la pyrite est à l'état résiduel. Elle est partiellement altérée ou remplacée par de l'hématite. - 63 -

F - Mine_jie Metzger_et_mine_Noire ( 7 et 8 sur le plan en annexe II)

Selon Müller ces deux mines correspondraient à l'exploita- tion n du deuxième train de filon". Les résultats de la campa- gne géophysique semble montrer, en effet, qu'il existe une deu- xième zone minéralisée correspondant à une anomalie située au Sud de la zone exploitée de la mine Jaune à la mine Grise.

Il ne subsiste à peu près plus de traces en surface le ces deux exploitations. L'emplacement de la mine de Metzger est si- gnalé par une excavation en entonnoir dont le fond est noyé. Ce- lui de la mine Noire correspondrait à des haldes entièrement recouvertes-dans le sous-bois et à une ^one effondrée qui doit être l'entrée d'une galerie. Les seuls renseignements que nous ayons sur leur nature sont ceux que l'on trouve dans la bibliographie.

1/ Mine de Metzger : Elle de Beaumont signale en 1822 qu'il s'agissait d'un " gros bloc " d'hématite " un peu magnétique n traversé par des feuil- lets de limonite et des zones de quartz blanc. On trouvait • dans la masse du minerai des fragments (parfois d'un mètre) d'une ro- che feldspathique un peu décomposée, blanchâtre, prosentant de petits points de quartz hyalin ".Une salbande était formée "d'argile onctueuse,remplie de débris de roches et renfermant du manganèse oxydé noir, que les ouvriers nomment f brand* ". - 64 -

Cette mine était reliée a la mine Noire par une galerie E.W, "creusée dans le filon". De Billy signale en 1841, que cette mine est épuisée depuis 1829.

2/ Mine Noire : Elle de Beaumont décrit la mine Noire comme "une plaque verti- cale de 1 mètre de puissance, dirigée E.W, encaissée entre un banc de calcaire nacré et un baie de sable ". Le minerai était une hématite terreuse, noire, dont la couleur serait due à une forte proportion de manganèse.

Dans le secteur que nous venons d'étudier certains auteurs signalent d'autres noms Je mines. Ainsi de Billy parle de la mine de la Chapelle et de la mine St Thomas. Nous connaissons d'ailleurs l'entrée de la galerie dite de la Chapelle et nous savons que cette galerie fut reprise par la Société de St Gobain Chauny et Cirey en 1872, les travaux étant dirigés par M.Hesse. Nous avons trouvé dans la publication du Docteur Carrière' ' sur la Minéralogie des gîtes métallifères de Framont un rensei- gnement extrêmement intéressant. Décrivant l'existence du grenat

à la mine de la Chapelle et à la mine Jaune il précise que "sa manière d'être est tout à fait différente dans ces deux gîtes. Dans le premier on le rencontre plus spécialement dans la galerie dite des Thomas, sous forme de cristaux brun rougeâtre, dont le

op.cit. volume varie depuis celui d'une petit pois jusqu'à celui d'une grosse noisette Ils sont accompagnés de chaux carbonatée apathique (Calcite), d'Epldote, de hornblende et de cristaux de fer oxydé (magnetite) et sulfuré (Pyrite). La roche qui leur sert de gangue est fort dure et a une composition analogue à celle du grenat lui-même ". Il est évident qu'il s'agit là d'une tactite. Est-elle ou non minéralisée en Scheelite ? Il est probable que oui, mais nous ne connaissons ai la puissance ni l'étendue de cette forma • tion actuellement inaccessible.

G -.Mine^etRecherche^du^uré^ (9 et 10 sur le plan en annexe IV) Ce sont les travaux situés le plus au Sud et à l'Est des travaux de la Tête Mathis. Ils furent faits par les allemands avant ou pendant la guerre de 1914-18 pour~la mia# dite ici "du Curé" (appellation locale) ou mine Marie-Louise et en 1940 pour la galerie dit« "Recherche du Curé". Le seul renseignement que l'on ait sur les travaux est donné par M.Uilakhoff qui in- dique quô la mine du Curé était doté d'un puits d'extraction âe 47 Œ. Un tramway électrique reliait cette mine à Sohirmeck. L'entrée de la galerie de la mine du Curé «st encore visible mais elle est éboulée. Elle est située juste au-dessus & rilNT TV CURE - Pnrogcnèse ot Succession

TProdult flections!Molyb- Schee-Î Magné- ! Cheleo-! 3ÍE mu - îPyrrho-l Pyrite !3is:nu-!Chaleo-!Héiin- pg polies !dénite lite ! tite ! pyrite ! thine Itine ! !thine !pyrite!tite ¡goethite ! ! i t 1 I lit • « m , a • * • • !& îLt! 1 t i j I lit 1 1 T SP 2$ I _

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SP 29 29bis et 30 SP * 66 -

du chemin où circulait le tramway électrique. De l'autre oôté* du chemin dans le bois on trouve d'assez importants déblais d'où, proviennent les échantillons que nous avons étudiés. Dans la pente»une cinquantaine de mètres plus bas, existe une entrée effondrée de galerie et au-dessous de celle-ci deux tas de dé- blais entièrement recouverts par la prairie. La recherche du Curé consiste en une galerie dirigée N 809 W mais dont l'entrée est éboulée. Une halde importante, représen- tant certainement tout le tonnage abattu permet d'examiner la nature'des roches et des minéralisations rencontrées par ce tra- vail de recherche que les allemands auraient abandonné en cher- chant sans doute à atteindre la prologation possible du gisement exploité à la mine du Curé.

l) Recherche du Curé M. Milolchoff dans sa note préliminaire du 12 Avril 1948 • et dans son rapport du 19 Janvier 194-9 signale que la galerie de recherche a 180 m. de longueur. Il a pu la visiter le 22 septembre 1948 : " II ressort de cette étude que l'ensemble pétrographique est exactement pareil h celui des Minières. Il s'agit d'andésites h grains et rares nodules de pyrite, roche correspondant aux épontes de la mine des Minières (Grandfontaine) avec des senes centimétriques de minéralisation en pyrite pure. Ces zones minéralisées ainsi que les directions générales des couches sont orientées H 70S W* Le pendage est 60? N.N.E n •»- Etude de la minéraliaation : Ii*étude de la minéralisation dans les déblais montre qu'elle se présente essentiellement sous forme de filonets avec quartz, i Feldspaths, calcite accessoire. Le minerai le plus visible et le plus abondant est la Pyrite« mais ce n'est pas le seul. En regardant attentivement on s'aperçoit que ees filonets renfer- ment en abondance des cristaux de Scheelite dont la taille varie de 1 à 4 mm.t certains cristaux atteignant presque le centimè- tre. Cette Soheelite couleur de miel peut exister(comme la py- rite à laquelle elle est associée) dans la masse de la roche elle-même en mouches d'un millimètre, sur une distance atteignant 2 à 3 cm. Certains échantillons possèdent en plus de ces filo- nets minéralisés, une minéralisation dans la masse. Noua ne sa- vons pas si cette minéralisation présente en place une puissance digne d'intérêt. En plus de la Scheelite et die la pyrite on trouve encore comme minerais, parfois visibles à l'oeil nu, de la Bismuthinite et de la molybdenite. La section polie nî 24 et la lame mince n§ 6375(la lame mince a été exécutée sur la section polie elle-même que l'on peut encore examiner en lumière réfléchie) nous montrent la para- genèse suivante: des feldspaths automorphes, absolument in- tacts ( l'étude à la platine de Fedorof a donné: -2 V = 482. - 68 -

Les deux pôles 001 et 110 tombent au voisinage du groupe anorthose-orthose sodique. De fines macles du péricline vi- sibles sur certains individus prouvent qu'il s'agit d'anortho- se); d'assez nombreuses plages dfapatite qui est soit englobée dans les feldspaths, soit automorphe, soit en plages nettement résiduelles.; du quartz xénomorphe qui remplit partiellement les interstices et auquel est* associée de la biotite, enfin de la calcite comblent les interstices. Cette calcite est soit pure, soit bourrée de granules d'hématite (Fig.10 -PI.Til) A part ces granules d'hématite la minéralisation comprend : de la Scheelite en plage d'un mm. à forte tendance idioblas- tique avec un cristal parfait formé du groupement de deux individus (Fig.11 - PI.Ill), de la Pyrite en cubes ou en oc- taèdres renfermant de rares inclusions de chalcopyrite.

Section polie n2 2} : le filonet est uniquement quartzeux avec de la pyrite idiomorphe ou subidiomorphe en plages atteignant le cm. Cette pyrite a subi une cataclase, le quarts remplit les cassures; de la goethite cerne parfois les cristaux de .pyrite-. A cette pyrite est associée de la Bisrmithinite en pla- ges nombreuses ceinturant la pyrite ou en mouches isolées dans la pyrite. Une de ces plages atteint 1x0 cm.3. La bismuthinite est remplacée par du Bismuth natif en petites traînées et aussi en larges plages. - 69 -

Les sections polies nos 26 et 27 montrent la garagenèse complète de cette minéralisation de filonets. La roche qu'ils traver- sent, elle-même minéralisée à proximité des filonets, com- prend (lame mince n§ 6372) un fond finement grenu, formé sur- tout de feldspaths, mais aussi d'apatite, de quartz et de beaucoup de biotite verte, dans lequel existent de grands phénocristaux de feldspaths salis. Par place existent des îlots riches en carbonates. Pyrite et Scheelite ont diffusé à dis- tance des filonets. Elles sont xénomorphes (Fig.12 - PI.III). Cette roche renferme aussi quelques plages de Chalcopyrite, quelques minuscules cristaux de pyrrhotine et de très rares plages de magnetite très petites. La minéralisation des fi- lonets comprend : de la Pyrite automorphe en cubes et cubooc- taèdres renfermant quelques inclusions de pyrrhotine, chal- copyrite et bismuthine, de la Scheelite automorphe en plage d'un mm., pouvant atteindre plusieurs mm., et souvent locali- sée aux épontes les filonets, quelques fines lamelles de mo- lybdenite localisée aussi aux épontes, et le la Bisiauthinite qui peut remplacer la Scheelite (Fig. 1} - PI. IV) ou qui sou- vent ceinture des cristaux de Pyrite (Fig. 14 - Pl.IV).

La nature des roches traversées par ces filonets minérali- sés ou imprégnées par une minéralisation en pyrite, parfois en Scheelite, est variable. 70

La lame mince nî 38 correspond à une roche basiqiae de coulée : elle est formée essentiellement de plagioclases, presque tou- jours sérieitisés, automorphes, à"tendance diablastique avec interstitiellement une espèce d'amphibole très verte, très pléochroique, disposée en houppes, sans doute secondaire, qui doit être de l'Actinote. Elle se présente aussi en fibres rayonnées dans les plages de quart:: interstitielles (Fig.15 - Pi. IV). La minéralisation comprend quelques plages de pyrite et de très rares mouches de scheelite extrêmement fines.

La lame mince n9 48 correspond à une roche formée de quartz associé à beaucoup de biotite verte, parfois un peu jaunâtre, et de muscovite. Elle est bourrée de séricite qui doit rempla- cer des feldspaths. La minéralisation se présente sous la forme de filonets de pyrite et de quelques rares et fines mouches de scheelite à proximité.

Ün autre type de roche, assez fréquente dans les déblais, est formée (lame mince ni 6574) d'un feutrage d'amphibole verte très pléochroïque, en prismes souvent radiés, de quelques felds- paths assez altérés, dé quelques plages d'épidote et dans les in- terstices de quartz surtout avec un peu de carbonate» Comme mi- nerais (section polie ng 28 ) on a de rares plages de scheelite allotriomorphe, une lamelle de molybdenite, de petites tablettes de pyrrhotine dans la gangue et aussi en inclusions arrondies dans la pyrite. La pyrite abondante a une nette tendance à l'au- - 71 -

tomorphisme. Elle enrobe des résidus de gangue et renferme quel- ques inclusions de chalcopyrite et de pyrrhotine. Elle remplace largement de la magnetite ( Fig. 16 - PI.IV) . De la Chalcopy- rite asses abondante forme des plages aux contours doux dans la gangue. Enfin un dernier type d'échantillon présente une minérali- sation en filonets et dans la masse. Ici la mineralisation en Scheelite est plus importante. Elle consiste en mouches d'un mm. et parfois de 3 à 4 mm. dans les filonets et de mouches ie 1 à 2 mm. réparties asse'. largement dans la masse. Les lames minces n03 47 et 6571 montrent qu'il s'agit d'une roche dont le fond est formé d'orthoelases et de plagioclases séricitisés, associés a du quartz, de la séricite, de l'apatite, de la biotite verte, des chlorites dispersives et du sphène. Certaines plages sont entièrement carbonatáes. De temps en temps on distingue de grands phénocristaux feldspath!ques (orthose) ce qui semble prouver qu'il s'agit d'une roche volcanique acide qui a subi des phénomènes de recristallisation auxquels s'est ajoutée l'ac- tion d'agents roinéralisateurs. Cette minéralisation oomprend ( Section polie n2 25) de la 'scheelite granulaire et xénomorphe avec une très grande irrégularité de forme et un début de trans- formation qui se traduit-par l'apparition de petits prismes orientés à pouvoir réflecteur relativement élevé - de la Pyrite, xénomorphe aussi, renfermant quelques fines inclusions lenticu- - 72 -

laires de pyrrhotine - quelques tablettes hexagonales de pyrrho- tine dans la gangue, de petites plages de chalcopyrite, d'héma- tite et de goethite d'altération.

2) Mine du Curé Cette mine exploitée par les allemands avant et pendant • la guerre de 1914-18 a dû être l'objet de travaux assez impor- tants (un tramway électrique la reliait à Schirmeck) mais nous ne possédons aucun renseignement sur ceux-ci. Les échantillons étudiés proviennent de déblais stériles.

.Etude de la minéralisation Comme à la recherche du Curé, la minéralisation visible con- siste en filonets traversant des roches volcaniques transformées et en une imprécation à proximité de ces filonets. Le type de roche est à peu près constant (lames minces n09 49, 50, 51, 6569, 6370) : une trame quartzofeldspathique grenue renferme des phénocristaux de feldspaths (plagioclases souvent) broyés, elle est silicifiée secondairement et comprend encore de l'amphibole (actinote), de la biotite pâle, de la mus- covite, des chlorites, de 1'apatite et du sphène, ces minéraux étant plus ou moins abondants (Fig.17 - Pl.V). Au voisinage des épontes les feldspaths (plagioclases) sont extrêmement sérici- tisés et chloritisés. Dans ces roches, Jusqu'à quelque distance des filonets, la pyrite est abondante. Elle est souvent associée à du quartz qui peut la recouper en veinules, ou le quartz est associé à de la biotite pâle. On voit aussi parfois de petits grains de soheelite. Un filonet de 7 cm. de puissance nous a donné macroscoplque- ment la paragenèse à peu près complète de ce genre de minérali- sation : il montre quelques cri3taux &«~scheelite (0,3 cm.) localisés aux épontes avec de la molybdenite, du quartz en cris- taux dépassant le centimètre, des feldspaths localisas aux épon- tes et aussi inclus dans des cubes de pyrite de 1 à 1 cm.5 d'a- rête, de la fluorine qui recouvre un cristal de quartz, des chlorites et en remplissage interstitiel de la calcite et un carbonate ferrifère (sans doute ankérite). De plus une lamelle de Barytine. L'étude en lame mince (L.M.nS 6369) montre que le feldspath est la même anorthose que celle déterminée à la Recherche du Curé. Ce feldspath est en grandes plages souvent Idiomorphes cimentées par du quartz, associé à des lamelles de muscovite et un peu de biotite verte (Fig. 16 et 19 - PI. V). L'étude en section polie des minerais opaques (sections po- lies n08 29• 29bis, 30, 31, 32 et 33) montre là paragenèse sui- vante de cette minéralisation de filonets. La pyrite y est le minerai le plus abondant. Presque toujours cristallisée en cubes et cubooctaèdres elle occupe de préférence le centre des filonets Elle renferme des inclusions de chalcopyrite, bisauthinite, pyrrhotine ( Fig. 20 - Pl.V et Fig. 21 - Pl.Vl) et parfois de - 74 -

magnetite. La pyrrhotine existe aussi en petites tablettes he- xagonales dans le quartz. La bismuthine (section polie ni 33) peut exister comme à la Recherche du Curé en plages plus impor- tantes ceinturant des formes cristallines de Pyrite. De même pour la chalcopyrite qui n'est jamais d'ailleurs très abondante et semble être le minerai déposé en dernier. Elle est parfois associée à de la calcite. Aux épontes des filonets et dans leurs petits diverticulea dans la roche la molybdenite est assez abon- dante en fibres contournas d'aspect classique (Fig. 22 - PI.VI) qui présente 3e s caractères du Wolfram. 7 Enfin la Scheelite existe de façon constante dans ces filo- nets. Souvent localisée aux épontes elle forme des cristaux de 1 à 3 et 4 mm. Dans la roche traversée par ces filonets et à leur voisinage elle existe en plages xénomorphes d'une taille inférieure au mm. Ainsi comme nous l'avons déjà vu par les échantillons de la Recherche du Curé et des autres mines, la minéralisation de filonets renferme de la Scheelite en assez grande abondance. Il est évident que les anciens exploitants ont uniquement extrait hématite et limonite. Il n'en reste pas moins, qu'il est très probable,que le ty- pe dé minéralisation en filonets dans les roches encaissantes doit correspondre à une minéralisation plus importante et plus continue dans la mine elle-même. - 75 -

, Nous avons d'ailleurs retrouvé au bord du chemin qui con- tourne la Tête Matais au Sud, dans une roche volcanique claire le type de minéralisation en filonet avec Pyrite, Scheelite et Blsmuthinite.

Elle est située sur le mont Evêché à l'Est du village de Grandfontaine. Cette région a été l'objet d'une concession dite de 1'Evêché.

1/ Travattx miniers Nous possédons un plan des travaux miniers datant de 1673 que nous reproduisons en annexe VT. Lors des travaux de reprise en 1872 par la Société St Go- bain, Chauny et Cirey, les exploitants signalent " nous ne pos- sédons pas les plans des anciens travaux et nous trouvons sans cesse des vides énormes qui n'ont pas été remblayés. Des piliers de pyrite sont isolés au milieu d'anciens travaux pour mine de fer. La mine de 1'Evêché présente actuellement un développe- ment de 400 m. de galeries ouvertes". On peut distinguer actuellement deux entrées de galeries. L'une à la cote 530 démarre dans le Trapp au-dessus d'un che- min forestier et son entrée est éboulée sur une quinzaine de MINE DE L«EVECHE - Paragenèse et Succession

! Sections! îfiolyb-! Schee^ î Magné- ÏOialcoï^rrrbo! Pyrite ! Cbaloo«* HémB- ! ! Produits ! polies îdénite î lit© ! tite ! pyrite !tine ! îpyrite ! tite usupergènes !

SP 34 ! ; j ! Mloonite SP05 ;¡limonitô ï i liraonite SP 11 ! îgoethite ï s 11 SP 37 • * I 11 11 SP 38 ! _ • • 11 goethite SP 39 ïî 11 goethite SP 40 t 11 i • * "î SP 41 ! t i Ü limonite i mètres. L'autre à son entrée à 35 mètres à l'Ouest et à une quinzaine de mètres au-dessus. Celle-ci se trouve sur l'aligne- ment de la one minéralisée de lirection N 145^ W qui corres- pond à une lentille le cipolin. Cet alignement est marqué par un fontis de 80 mètres de long qui se termine au sommet par une carrière oà l'on a dû exploiter le cipolin.

2/ Minéralisation signalée : Elie de Beaumont décrit la mine le l'Evôché comme une masse de plusieurs mètres de puissance composée de limonite et héma- tite et contenant des pyrites. Il signale aussi la chalcopyrite, la Blende, la Sidérose, de la pyrolusite, du calcaire. De Billy précise qu'il s'agit dr "un espèce d'amas du genre des filons, intercalé dans les calcaires du terrain de transition ". Comme autres minéraux, il indique du quartz, différentes variétés de pyroxenes en général très ferrugineux, des grenats, de l'épidote. La puissance selon lui varierait de 1 à 5 m. Enfin îAuller note la présence d'un peu de blende et de galè- ne et, comme formationsfiloniennes,du pyroxene en masses impor- tantes et de la barytine. De plus»dans certaines de leurs cartes géologiques, les allemands notent 1'existence de Scheelite.

3/ Etude de la minéralisation C'est dans les échantillons que l'on peut récolter au voi- sinage de l'entrée des galeries de la mine de l'Evêché que nous avons trouvé une minéralisation intéressante en Scheellte. Cette minéralisation se présente sous quatre aspects différents : - des blocs de grenatite massive renfermant souvent des cristaux de pyrite et des mouches de chalcopyrite, de rares macles de Scheelite, Ces grenatites sont donc, quant h leur composition et à leur genèse, identiques à celles que nous avons trouvées dans les anciennes mines de la Tête Mathis; - des échantillons d'une roche volcanique acide silicifiée, feldspathisée et minéralisée avec essentiellement de la pyrite et de la Scheelite en mouches assez denses, d'une taille allant du mm, à 2 et 3 nwu ; - des échantillons de tactite où. la minéralisation comprend les mêmes éléments; - enfin des blocs essentiellement pyriteux extrêmement nombreux et dont la taille atteint parfois 40 x 40 cm. où. la minérali- sation en Scheelite molybdique se trouve à l'état de mouches extrêmement fines ( 0,1 à 0,3 mm.) mais avec une densité assez élevée pour que la teneur en Tungstène puisse être intéressan-

Ces échantillons très pyriteux montrent parfois un ruba- nement qui doit correspondre à un écrasement des zones minéra- lisées.

(l) Nous ferons faire prochainement une analyse sur un de ces échantillons. En plus de ces échantillons minéralisés on trouve aussi dans les déblais de la mine de l'Evâohé des échantillons de roches métamorphiques correspondant à des sédiments varias. C'est ainsi que la lame mince n§ 13 a été taillée dans une roche très homogène, un peu imprégnée de pyrite, formée d'un feutrage dfamphibole assea pâle se rapprochant de la trémolite dans un fond feldspathique sérioitisé. A ces minéraux s'ajoutent quel- ques feutrages de biotite et un peu de aphène. Il doit s'agir là du métamorphisme d'un sédiment mamocalcaire. a » Les grenatites de l'Evêché ne peuvent s'observer en place. Les échantillons que l'on a trouvés» renferment souvent des pla- ges ou cristaux de pyrite et quelques plages de chalcopyrite. La Soheelite y est rare. b - La roche volcanique transformée est par contre, dans la plupart des échantillons, bien minéralisée en Scheelite. La lase mince n§ 15 doit correspondre à un stade peu transformé. Elle eat peu mlnéralieée^Le fond de la roche est essentielle- ment feldapathique à grain fin et sans doute plutôt feldspathi- que» Sur ce fond se détachent des phénocristaux d'orthose en reliques atables et dea plages et traînées de quartz associés à de la ehlorite et de la biotite verte. Par contre les lames minoea 9y 10 et 14 correspondent au stade ultime de transforma- tion. La roche est alors formée de feldspaths très frais auto- morphes présentant les mômes caractères optiques que le felds- - 79 -

path de la Recherche du Curé déterminé comme de l'anorthose, de quartz interstitiel qui ne présente des formes que dans ]e s géodes et auquel aœt souvent associées de la biotite verte, de la muscovlte parfois palmée, et des chlorites. Certaines zones sont plus calciques avec de l'Epidote légèrement verte et plé- ochroïque (terme assess ferrifère) qui, souvent associée à des chlorites, semble remplacer des feldspaths. Enfin des filonets de quartz et biotite pâle recoupent l'ensemble de la roche.

La Scheelite, en mouches souvent inférieures au mm. mais pouvant atteindre 2 et 3 mm., est soit xénomorphes ( Fig. n§ 24 - PI. VI) soit automorphe (Fig. n§ 25 - PI.VII) et dans ce cas en remplissage de géodes avec les autres minerais. Ces minerais opaques sont les suivants (sections polies 36, 5.7t. 58, 39 et 40); d'abord de la Pyrite qui est le plus abondant de tous. Elle est constamment xénomorphe et, comme nous l'avons déjà vu souvent, elle renferme parfois des inclusions de chalcopyrite et de pyr- rhotine, soit indépendantes,soit associées. A cette pyrite, dans cette minéralisation d'allure géodique, est souvent associée de la magnetite qui a subi, pour la plupart les cas, un début de martitisation mais surtout une altération en goethite, et de la chalcopyrite (Fig. n§ 26 - PI. VII).

L'hématite est peu abondante et c'est dans la plupart des cas une hématite de martitisation. Elle existe aussi, mais rare- ment, à l'état primaire en prismes allongés caractéristiques. - 80 -

Enfin la plupart de ces sections polies renferment de la molyb- denite en lamelles isolées et tordues ou ea paquets de lamelles ( Fig. a08 27 et 28 - PI. Vil) et quelques plaquettes hexagona- les de pyrrhotine. c - Mais il est aussi des échantillons qui correspondent à de véritables tactites : lame mince ng 24 qui comprend du gre- nat et de l'Epidote. Les grenats zones et biaxes (variété py- renefte) sont largement remplacés au centre et dans la masse par du quartz, de la chlorite, de la biotite verte et de la fluorine ( Fig. n° 29 - PI. VIII). L'épidote forme des agrégats. Elle n'a pas lfair de provenir de la transformation du grenat mais est associée aveô lui. La trame interstitielle comprend : de la fluorine, présen- tant parfois des formes enrobées par du feldspath (Fig. n§ 30 - Pl.VIIl) et associée à la minéralisation et à de la biotite verte. Enfin de la chlorite. Cet échantillon renferme quelques mouches disséminées de Scheelite. d - La minéralisation à caractère essentiellement pyriteux et scheelitifère doit être dans le gisement mélangée ou plutôt collée à la grenatite massive. Nous avons en effet des échantil- lons présentant les deux types le'formation. La lame mince n? 19 montre que cette minéralisation se présente de façon interstitielle dansune roche formée de feldspaths abondants assez, altérés. Cette roche est imbibée de fluorine antérieure au dépôt du quartz et des minerais associas» et postérieure au feldspath« Le quartz interstitiel s'accompa- gne constamment de biotite verte et d'un peu de musc o vite. La chlorite est assez abondante.

La lame minoe aS 12 taillée dans un échantillon très pyriteux montre une gangue formée surtout de quartz en grains irrégu- liers» souvent sali par des oxydes de fer. Ce quartz est associé à de la fluorine abondante, à quelques rares biotites vertes. L'étude en lumière réfléchie (sections polies n08 34 et 3$) montre la paragenèse suivante : de la Seheelite dis- séminée régulièrement en mouches de petite taille ( 0,1 à 0,3 mm.) rarement automorphes car elles sont partiellement altérées eu remplacées par la gangue; de la magnetite, par- ti ell «DOônt ou totalement martitlsée ( la martitisation se fait suivant les plans octaédriques ou à partir de l'extérieur des plages - Fig. nS 31 - PI.VIII). ses contours sont très souvent dea contours crietallographiques. Elle est postérieu- re à la Séhéelitf et antérieur« à la Pyrite à laquelle elle est associée» Cette pyrite est xénomorphe, elle renferme de nombreuses inclusions de ehaleepyrite et de pyrrhotine. L'hé- matite est essentiellement due à la martitisation de la ma- gnetite mais existe aussi à l'état primaire, déposée dans une phase tardive» après une cataolase (section polie n§ 41) La Chalcopyrite existe en plages indépendantes assez rares. - 82 -

Ainsi l'étude mineralogique des échantillons de la mine de l'Evêché montre qu'une minéralisation caractérisée par de la Scheelite, de la Magnetite, de la Pyrite de la Chalcopyrite et postérieurement de l'hématite, s'est installée dans des roches de types différents, mais que les divers aspects qui ont pu en résulter relèvent tous d'un même phénomène.

La section de Géophysique, lors de ses travaux de mesure, a découvert sur le chemin du Bas Donon des passées pyriteuses ( n? 12 sur la carte en Annexe II) assez importantes. Les áchan- tillons qu'ils nous ont communiqués présentent aussi une minéra- lisation très dispersée et localisée en fines mouches de Schee- lite. Une anomalie géophysique correspond à ces zones minérali- sées qui doivent correspondre à des.formations d'un type ana- logue à celles de l'Evêché. • 83 -

CHAPITRE IV

Découverte d'un faouvel Indice dans la région de la Grande - Fosse

Le lambeau de terrains primaires de la Grande Fosse, prolon- ge la traînée volcanique du Champ du Feu que l'on considère com- me la base de la série dévono-dinantienne. On trouve dans cette région ainsi que dans la vallée de la Bruche, de nombreux af- fleurements de granite leucoorate du même type que celui de Raon l'Etape et sans doute comme eux récents par rapport au granite du Champ du Feu. Le Dévonien du lambeau de la Grande Fosse a donné et donne encore lieu à des exploitations en carrière d'un Trapp identi- que à celui de Raon l'Etape. Une de ces exploitations est ac- tuellement en activité entre Saales et la Grande Fosse. Nous avons déjà signalé ( Rapport B.R.G.G. ATQC) la présence dans cette carrière d'une minéralisation sous forme de filonets avec Blende et Galène. C'est à proximité de cette carrière et d'une plus ancienne abandonnée toute proche que nous avons trouvé des pierres volantes minéralisées en Scheelite. L'examen de l'an- cienne carrière montre en effet de petites passées lenticulaires de quelques centimètres de puissance de sédiments calcaires transformés en tactites, légèrement minéralisées en Scheelite. Cette minéralisation se présente en fines traînées de 1 à 2 cm. forcées de mouches atteignant rarement le 1/2 mm. Elle est très sporadique. Ces zones lenticulaires de tactites sont formées (lame mince n8 6396) de grenats poeciloblastiques ea plages très irrégulières,:de Diopside subidioblastique bien granulaire ( Fig, n232 - Pl.VIIl), de clinosoïsite-épidote, , qui paraît se développer au dépens du grenat et se forme par ailleurs au dépens du pyroxene» de sphène, de calcite et de quartz peu abondant. La Scheelite forme des plages alignée«r parfois à tendance subidioblastique, souvent tout-à-fait xéno- blastiques et déposées dans les interstices. Ce type de tactite que l'on peut observer en place se re- trouve en pierres volantes dans le petit vallon situé au-dessous de la route, près de l'ancienne carrière. C'est dans cette ré- gion que nous avons trouvé des pierres volantes de cornéennes présentant une minéralisation extrêmement abondante en Scheelite* II s'agit de filonets oentimétriques d'Epidote littéralement bourrés de Seheelite. La taille des mouches n'excède pas le millimètre. La Scheelite y est fortement molybdique(fluorescen- _ ce Jaune). Ces filonets d'Epidotite se trouve dans une cornéenne très finement grenue aveo quartz , épidote et chlorite, riche en produits opaques alignés. Les filonets eux-mêmes sont for- més d'une épidote granoblastique avec des passées diablastiques (lame mince nS 6395). C'est une épidote ferrifère - 85 -

renfermant peut-être un peu de Manganèse (léger pléochrolsme"" rose). Dans cette épidotite existe le très nombreuses plages d'opaques auxquelles sont associées les plages Je chlorite que l'on retrouve aussi effilochées dans la masse. La Scheelite très abondante est en granules à tendance xénoblastlque nette et en traînées dans la lame (Fig.nS 33 - Pl.ix). La roche encais- santé près du filonet d'épidotite ou enclavée dans ses digita- tions est transformée en épidotite grenue entremêlée de ïrémo- lite avec peu de Scheelite. La lame mince ng 63^4 taillée dans un échantillon du même type montre un agrégat subgranulaire d'épidote trémol!te, chlo- rite, zoïsite dans un fond phylliteux micacé. Parfois il reste des allures de grenats qui pourraient très bien avoir été en- tièrement rétromorphosés pour donner les éléments précédents. L'Epidote est souvent en filonets ou lits. La Scheelite, très abondante, est parfois subldioblastique, mais souvent elle a des allures étranges en plages contournées et allongées, sans dout« primaires (Fig. ni 34 - PI.IX). A cette Scheelite est associée une minéralisation cupri- fère très fine décelable macroseopiquement par ses produits d'altération. L'examen en lumière réfléchie (sections polies a08 42 et 42 ) montre qu'il s'agit essentiellement de fines "mouches de chlacopyrite, de belles plages de Covelline de cimentation, mais aussi d'autres minerais de cuivre que la 86

petitesse de» plages ne nous a pas permis de déterminer. S'y ajoutent quelques graaules d'hématite en voie d'altération. Cet- te hématite n'est saûs doute pas primaire. En effet un autre échantillon renferme une minéralisation avec quarts et oxydes de fer atteignant plusieurs centimètres de puissance au contact d'une épidotite. Près de cette épidotite existe une zone miné- ralisée en Scheelite. La section polie ng 43 permet de voir qu'il s'agit de mouches de Scheelite xénomorphes atteignant par- fois 1,5 mm.La zone quartzeuse est bourrée de magnetite le plus souvent xénomerphe , en grande partie transformée en hématite. Cette martitlsation se fait à partir de l'extérieur des plages. L'hématite est partiellement altérée en litaonite. Enfin cette section polie renferme de très nombreuses plages macroscopiques ou sont associées chalcopyrite et bornite. Il se peut que cette association résulte de la dissociation de Cubanite, mais nous ne pouvons l'affirmer. Qu'il s'agisse de petites passées lenticulaires de tacti- tes dans des sédiments métamorphosés ou de veines d'épidotite de remplissage de fractures dans des cornéennos, cette minérali- sation est analogue à celle de Framont. Elle est caractérisée par le Fer, le Tungstène et le Cuivr*. EXPLICATION de la PLANCHE I

Flg. n§l : Dans un fond d'hématite ( H ) à peu près totalement altérée en limonite on distingue des reliques de grenats (G). Ces grenats sont largement épigénisés par la oalclte ( C ) qui renferme un cristal frac- turé de Scheelite (Se ).Ces grenats sont aussi rem- placés par un métasilicate transformé en Ouralite(O) et par du Quartz ( Q ) qui remplace aussi l'Ouralite dont il conserve des résidus.

Fifí, n§2 : Des grenats (G), dont on distingue encore les formes cristallines, subsistent en relique dans la pyrite (P) Ces grenats sont partiellement épigénisés par la calcite. Un ancien cristal est entouré par deux feld- spaths altérés (F), eux-mêmes partiellement remplacés. De 1'our all te (O) subsiste en traîn.'es dans le quartz (Q,) et la pyrite. On peut remarquer dans la Pyrite une petite plage le quart', à extinction ondu- leuse (QP) et dans la partie Nord de la photo une plage de^Calcite (C)

Fig. n?3 • Des cristaux de Scheelite (Se) renfermant de 1*Apati- e te (A) sont ceinturés par du quartz (Q)ft "& àe la calcite (C). Le quartz renferme des traînées d'Qura- lite (0). Ainsi que la Scheelite il est recoupé et remplacé par des veinules ou les plages de Calcite.

Fig. ng4 : Des grenats (G) très altérés et partiellement rempla- cés par la calcite (GC) et des chlorites avec exsu- dations l'oxydes de fer. Du quartz (Q) remplace les silicates ( en conservant de nombreux résidus ) et se trouve aussi en plages nettes sous forme de filo- net oh l'on distingue associées à de l'hématite (H) altérée des plages de calcite emballées (C) et des mouches de Chlorite (Ch) PLANCHE I

Fig. n21 Fig. nî2 Mine de Grandfontaine Mine de Grandfontaine Lame mince n=3 Lame mince n?36 L.N. X = 12,5 L.N. X « 12,5

Fig. N9 3 Fig. n§ 4 Mine de Grandfontaine Mine de Grandfontaine Lame mince n9 42 •Lame mince n9 53 L.N. I s 12,5 L.N. X = 12,5 EXPLICATION de la PLA5GHE II

Fig. nS fr î Cette photo prise Í. côté de la photo précédente montre dan« tua grenat (G) partiellement épigéniaé par la o alo it e et la chlorite tue veine de cale it e tO) qui enrobe un cristal de Scheelite (Se). On y retrouve le flionet de quartz (Q) avec hématite (H) et du quartz qui remplace les silicates dont il con- des débris divers.

gig, ng 6 : (section polie) Vh cristal de Magnetite (M), indus dans au Carùonate (C) renfermant de l'hématite (H) en plages iénomorphes, est en voie de martitisation. Un examen attentif montre une fine travée d'hématite correspondant à. une zone d'accroissement de la magne- tite. Bans la partie gauche du cristal on distingue aussi des plaquettes d'hématite orientée suivant les directions cristallographiques octaédriques de la magnetite. -

yig« n? 7 : (aectlon polie) Transformation d^un cristal de Schee- llte - Un cristal de scheelite (Se) est entouré par de la Pyrite (P) et du quartz (Q) qui la remplace partiellement. Dans ce cristal maclé on peut voir» dans un premier stade de transformation» l'apparition dans certaines .ze» s de baguettes réfléchissantes ap- paremment orientées d'un minéral X. Bans un deuxième stade la Scheelite se transforme ou est remplacée par un minéral Y, tendre, à faible pouvoir réflec- teur * a'illuminant entre niçois croisés où l'on peut noter la persistence dès baguettes de X.

Flg. n§ 8 ; (section PoXle) Be la ohalcopyrite (Ch), de la chai- cosine roseCch.r), du cuivre gris (C.g) sont en voie de remplacement par des oxydes de cuivre. Des filo- nete d'oxydes de fer soulignent les anciennes limites de minerais ou de graine» PLANCHE II

Fig. ni 5 Fig. nS 6 Mine de Grandfontaine Mine le Grandfontaine Lame minee nQ 53 Section polie n= 3 L.N. I = 12,5 -L.H. X = 40

X Fig. ni 7 Fig. n? 8 Mine âe Grand fontaine Mine 5 Section polie n§ 1 Section polie n8 12 Ii.H. X - 115 L.N. I = }.2,5 EXPLICATION 4é la PLANCHÉ III

Fig» n§ 9 î Un cristal de quartz (Q) remplace partiellement un cristal de dolomie (D). Au qaartz sont associées de l'Ouralite (0) et de l'hématite (en noir).

Flg.•iJLÎlO' : remplissant les interstices entre les feldspaths (F) et la Pyrite (P) automorphe, de la calclte (C) bourrée de granules d'hématite (H).

Jig, n£ll : mináralisati on dans un filonet : un cristal de Schee- lite (Se)«parfaitement formé,est entouré par des f.feldspaths (F.Anorthose) automorphes, du quartz (Q) âsaocié à de la biotite (B) et de la Calcite (C) in- terstitiels. La calcite est bourrée d'hématite en granules. On remarque un cristal de Pyrite(P).

Fig. a§12 : Une plage de Scheelite xénoblastique (Se) s'est dé- veloppée dans la roûJae à distance d'un filonet minéraiisl. PLAKCHE III I

Fig. n2 9 Fig, ne 10 Mine Grise Recherche du Curé lame mince n9 31 Section polie n2 24 L.N. X s 40 .». I « 40

Fig. nS 11 Fig. ni 12 t Recherche du Gura Recherche du Curé Lame mince nî 6373 Section polie n? 27 U.C. X « 26 L.N. X-a 40 EXPLICATION de la PLANCHE IV

ngl5 ; de la Bismuthinite (Bi) remplace partiellement la Scheelitef Se ) et existe aussi en inclusion dans la Pyrite (p). Le quartz (Q) est en gris.

Fig. n§14 : La Bismuthinite (Bi), dont quelques plages sont en Inclusion dans la Pyrite (P;; ceinture le plus sou- vent les formes cristallines de cette dernière.

Fig. n§ 15: De l'amphibolite (actinote A) se présente en fibres rayonnées dans le quartz (Q) interstitiel et en plsges plus importantes dans un fond formé de plagio- clases (F) OÙ. l'on distingue quelques plages de py- rite (P).

Flg. n§l6 : De la Pyrite (P) remplace de la Magnetite (M) a par- tir de l'extérieur et suivant des directions cristal- lographiques. Elle apparaît aussi sous forme de pe- tits granules à 1'intérieur les plages le magnetite. FLANCHE IV I

Fig, nî 13 -.Fig, ni 14 Recherche du Curé Recherche du Curé Section polie n52ó Section polie n?26 L.H. X = 40 L.N. " X = 40

Fig. ng 15 Fig. ni 16 I Recherche du Curé Recherche du Curé Lame mince n238 Section polie n?28 N,C. X = 26 L.N. X = 40 EXPLICATION de la PLANCHE V

Fig. n§ 17 : Roche formée d'un fond quartzo-feldspathique (Q.f) avec quelques phénocristaux de feldspaths (F). Dans le fond se détachent des paquets d'Ouralite (0), de la Pyrite (p), de la Chlorite (Ch) et des trai- nees de quartz (Q) de silicification postérieure.

Fig.n 18 & 1^ : Un filonet est formé essentiellement de feld- spaths anorthoses (F) cimentés par du quartz (Q-.) auquel s'associe de la biotite (B). On y distingue de petites plages de quartz à extinction roulante (Q?\. La mineralisation comprend un cristal le Sehe»» lité (Se), le la Molybdenite (Lío) et de la Pyrite (P). L'-i roche encaissante est essentiellement quartzo-feldspathique, les feldspaths (F,) étaient entièrement sáricitisés.

Fig. ni 20 : Dans la Pyrite (p) on distingue des inclusions de petite taille de ch^lcopyrite (Ch) et le Pyrrhotine (Py). Le quartz (Q) est gris. PLANCHE V

Fig. n§ 17 Fig. nS 18 Mine du Curé Mine du Curé Lame mince n25 Lame minee n§ N.C. X = 26 L.N. X = 13

1 Fig. n* iy Fig. n§ 20 Mine du Curé*- Mine du Curé Lame minee n Section polie n? N.C. X = 15 L.N. X = 40 dé la PLAHCHÇ VI

Flg. nS 21 : On voit dans de la Pyrite (P) des inclusions de Bismuthifcite (Bi) de Chalcopyrite (Ch) et de la Pyrrhotlne (Py). Pyrrhotine et Chaloopyrite sont parfois associées« La Bismuthinite existe aussi en plà^étjÈtans le quartz (Q). Dans le quart N.W. de la phóto, en gris sombre, une partie d'un cris- tal de Sçhfeelite (Se),

Fig. n° 22 : un paquet de lamelles de molybdenite (Mo) dans une gangue différente du-quartz (Q).

Fig. ni 23 : Des cristaux et plages déterminés comme Wolfram (W) antérieur-s à de la Pyrite (p) dans un filonet de quartz (Q). Dans la partie Ouest de li\ photo on remarque de nombreuses lamelles de Molybdenite.

Fig. n3 24 :'ïïne plage le Scheelite (Se) xénomorphe est associée à des feldspaths (F) de la biotite (B) , de la muscovite (M) et de la Pyrite (p). PLANCHE VI

Fig. nî 21 . Fig. nî 22 Mine du Curé Mine du Curé Section polie n233 Section polie n229 I.V. X = 40 L.K, X = 115

Fig. ni 23 Fig. nî 24 I Mine du Cure Mine de l'Evêché Section polie n?29 Lame mince n? 10 L.N. X = 40 L.N. X = 41 EXPLICATION de la PLANCHE VU

Fig. ng_ 25 : minéralisation de remplissage interstitiel montrant un cristal de Scheelite (Se) recouvrant un feldspath automorphe (F) et lui-même recouvert par Je la Py- rite postérieure (p).

Fig. ni 26 : minéralisation le remplissage interstitiel : pos- tériorité de la Pyrite (P) par rapport à la Magné« tite (II). La chalcopyrite (Ch) est postérieure à la Pyrite.

Fig. n§ 2? : montre la paragenèse suivante: de la Pyrite (P), de la Scheelite (Se), de la Goethite ( altération de magnetite ou pyrite), de la Magnetite (M) dans le quartz (Q). Enfin des lamelles de Molybdenite (¡¿o;.

Flg. ni 28 ; en bordure d'une plage de goethite d'altération (G), !e la Molybdenite (Mo) en lamelles et paquets de lamelles. Noter une baguette d'hématite primai- , re (H). FLANCHE VII

- Fig. ni 25 - Fig. n? 26 Mine de l'Evêché* Mine le l'Evêché Section polie n33 Section polie n236 L.N. X = 40 L.N. X = 40

Fig. n? 27 Fig. ni 28 Mine de l'Evâché* Mine de lfEvêch

Flg. ng 29 : L'intérieur d'un grenat (G) bien cristallisé est remplacé par du quartz (Q) du feldspath (F) et de la chlorite (Ch). Les plages de pyrite (P) sont en noir.

Fig. n? 30 : De la fluorine (Fo) présente des formes cristalli- nes entourées par une plage de feldspath (F) ou l'on peut noter la prdsence de fluorine et de gre- nat (G) xénomorphe. La pyrite (P) est en noir et le quartz (Q) en gris clair.

Fig. ng 3.1 ' Dans du quarts en gris sombre association de Py- rite (P) et magn'tite (M). La magnetite est en voie de martitisation. L'hématite (H) la remplace à partir de l'extérieur des plages et suivant directions cristallographlques.

Flg. ni 32 : Dans un fond ie grenats (G), parfois remplacés par du Diopside, existent des plages le Diopside {D) granulaire et subidioblastique. Un grain de Scheelite (Se) à tendance subidioblastique. PLANCHE VIII

Fig. nî 29 Fig. n? 30 Mine de l'Evêché Mine ae l'Evêché Lame mince n?24 Lame mince n?24 L.N. X = 41 L.N. X s 41

Fig. n§ 31A , Fig. ni 32 I Mine de l'Evechd La Grande Fosse Section polie n Lame mince n?6 L.N. X = 40 ^•H. X s 40 EXPLICATION de la PLANCHE IX

Fig. n2 ^5 ' minéralisation ûfun filonet d'Epidotite : îans un lond d'Epidote (E) granoblasti^ue se détachent des plages de Scheelite (Se) automorphes ou sub- automorphes. Lea minerais opaques sont en noir. Ilg sont souvent associés à le la Chlorite (Ch).

jfr'ig. ni 34 : Dans un fond phylliteux micacé (F) la Scheelite (Se) présente ici des allures étranges en granules et traînées granulaires. Une plage de minerai en noir () PLANCHE IX

Flg. ng 55 : La Grande Fosse Lame minee n? 6395 L.N. X = 41

Fig. n3 34 : La Grande Fosse Lame mince n9 6394 L.H, X a 41 PLANCHE X

Photo A : Photo prise en fluorescence à l'Ultra- Violet. Echantillons de la tactite ae la mine de Grtfiidf ont aine. Taille réduite d'un tiers

Photo B :Echantillon pyriteux de l'Evêché1. Les fines mouches de Scheelite apparaissent sous forme de petits points blancs. Grandeur naturelle COURES DANS LA VALLEE OES MINIERES extrait

Minieres NW 1 mine Jaune SE 800 • i /"\ - 700 - - 600 - tm^up " • '* •' *• v 500 -

NNW mine de la Chapelle SSE

Framont

Cornee^nnes (/¿voniennes Complexe de sch/stes et àr/coses metemorph/ques Conglomérats de roches 1 I Roches andes/tiques 1 Mi I Cal cd ires et dolomies \^Bñ Andes/tes métamorphiques '• ' ^:"; 1 Keratophyres r-;'5"l Microgr&nite GEH Granite

Echelle .• Î/25-OOO Q

PLAN DES TRAVAUX DE L'EVECHE (ANNÉE w?sj ANNEXE .Vil Echell O 5 10 15 20 251

Nord

..s Projection vertccah.

13

N°Z06Ô /C3//S/54 i/J. CARTE DE LA REGION DES M/N/ERES ET DE L EVE CHE (d'après Huiler - fSOsJ

< 1 Echelle . f/25-OOO*

I d I Devon/en Zones mineraljsees —I 1 Ce/ceire et do/om/e 1 A/um^ro des mines X L.-J Quartz ou quartz ¡te C1 Emplacement cfes coupes cfe données en Annexe ML