Witnessing and Being Present With Suffering: A Power of

Restorative Dialogue iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Lorenn Walker

In January 2011, I was asked to facilitate a the deep shame and remorse that overwhelmed Melissa was the first to let go of her anger and restorative dialogue (a.k.a. victim offender William. He not only lost liberty, and his family, hatred for William. She found hanging on to mediation) at the Washington State but he was drowning in self-hate. He tried to it was unhelpful in her life, and her children’s Penitentiary to be filmed for the Oprah kill himself three times. I listened to the prison lives. Colleen surprised everyone, including Winfrey Network. staff, “We want to accommodate them, but herself: “I can’t believe I am hugging the need to be careful, a correctional officer was man who murdered my husband,” she said In February 2004, Bob Shapel was heinously murdered recently,” they said. Lastly, I listened crying with her arms around William before murdered in a tree-covered area of Pierce to the television producers and their needs. he was taken back to his cell. Her hug was County, Washington. Bob was a veteran tool the first for William in the seven years since salesman who loved his work helping people While I believe listening skills are a facilitator’s his imprisonment. find ways to fix things. Two men took advantage most important tool, my legal advocacy skills of his kindness by pretending they needed his proved hugely beneficial here too. A few weeks While not a part of the direct restorative help, something Bob naturally extended to before the long anticipated dialogue, the prison dialogue, William’s mother also participated in strangers and friends alike. A robbery quickly abruptly canceled it. “Schorr’s cellmate was the process, and benefitted. She met Colleen turned into a vicious murder for which the caught with marijuana, he can’t meet with and Melissa before the dialogue, and was able death penalty would originally be sought. anyone,” they said. My facilitator ears calmly to express her heartfelt sadness to them for heard the prison’s reason for canceling, but it the first time. Colleen found she was not the Seven years after the murder, and years of was the trial lawyer in me that quickly surfaced mother of a “monster,” but she was someone horrendous suffering, Colleen, Bob’s wife after I heard the pain Colleen, Melissa and who also suffered and someone who deeply of over 30 years, Melissa his oldest daughter, William felt not being allowed to meet. For cared. “I would do anything [to change things]” and William Schorr who plead guilty to the Colleen and Melissa, it was poignant that the William’s mother said. murder, participated in a restorative dialogue justice system, which was supposed to protect (another man found most responsible for the Some people have asked me, “How do you them, would for the umpteenth time since murder refused to participate). keep doing this work, doesn’t it depress you?” Bob’s murder, hurt them again. For William, Far from depressing, I am hugely honored by We spent six months preparing for the meeting with Colleen and Melissa, and doing knowing people who have the courage to openly dialogue. As facilitator I felt my role was something to try and make reparations for face their worst nightmares. It strengthens me mainly to listen and simply be present with those he hurt so badly, was to be denied. In to witness their bravery in feeling and sharing everyone in their suffering. I spent hours the end, our efforts convinced the prison to their pain, and it makes me more optimistic listening to each person’s terrible pain. allow the meeting. about humanity and the goodness in people. “He was the love of my life” Colleen said, The five-hour dialogue was surreal. While lamenting her numbing loss, which was often big black Hollywood cameras were filming, sprinkled with episodes of anger and rage and about 30 people were present watching, that would eventually endanger her health. Colleen, Melissa, and William seemed to be Melissa had been extremely close to her father, sitting alone facing each other, speaking from “I talked to my dad everyday. Even as an adult their truest selves. Every word spoken seemed I took my vacations with my parents.” Melissa profound and the silence was deafening. There suffered not only from loosing her father, but were tears all around. I was afraid to wipe mine in many ways she lost her mother too. I heard and draw attention, but one of the guards to ium my side, with a handgun strapped to his waist, pos ym 19th, 2013 was not concerned about wiping his. S 7th – ce r 1 ti be us em J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Être témoin de la souffrance : le pouvoir du dialogue réparateur de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Lorenn Walker

En janvier 2011, on m’a demandé d’agir en jours. J’ai également écouté les membres du qui portait un pistolet à la taille, essuyait les tant qu’animatrice d’un dialogue réparateur personnel du pénitencier : « Nous voulons siennes sans le cacher. (médiation entre la victime et le délinquant) répondre à leurs besoins, mais nous devons être Melissa a été la première à abandonner au Washington State Penitentiary qui allait prudents; un agent correctionnel a été assassiné sa colère et sa haine envers William. Elle être filmé pour l’Oprah Winfrey Network. récemment », avaient‑ils déclaré. Enfin, j’ai s’est rendu compte que de s’y accrocher écouté les réalisateurs de télévision et pris En février 2004, Bob Shapel, dans un geste nuisait à sa vie et à celle de ses enfants. connaissance de leurs besoins. caractérisé par la haine, a été assassiné dans Colleen a surpris tout le monde, y compris un secteur boisé de Pierce County, dans l’État Même si, selon moi, les habiletés d’écoute elle‑même : « Je n’arrive pas à croire que je de Washington. Bob était un vendeur d’outils constituent l’outil le plus important serre dans mes bras l’homme qui a assassiné chevronné qui aimait son travail, lequel consis­ pour animer une telle rencontre, mes mon mari », a‑t‑elle dit en pleurant, les bras tait à aider les gens à trouver des moyens de compétences en représentation juridique se autour de William, avant que ce dernier réparer divers objets. Deux hommes ont profité sont également révélées grandement utiles soit reconduit à sa cellule. William n’avait de sa gentillesse en prétendant avoir besoin de dans cette situation. Quelques semaines reçu aucune attention du genre en sept ans son aide, que Bob accordait naturellement tant avant le jour où devait avoir lieu ce dialogue d’emprisonnement. aux étrangers qu’à ses amis. Le vol qualifié s’est attendu depuis longtemps, le pénitencier Même si elle n’a pas pris part directement au vite transformé en un meurtre odieux, pour l’a brusquement annulé. « Le codétenu de dialogue réparateur, la mère de William a elle lequel on a demandé au départ la peine de mort. Schorr avait de la marijuana en sa possession; aussi participé au processus, ce qui lui a été Schorr ne peut donc rencontrer qui que ce Sept ans après le meurtre et suivant une bénéfique. Elle a rencontré Colleen et Melissa soit », ont expliqué les responsables. Mes période marquée par d’horribles souffrances, avant la tenue du dialogue et a pu leur faire oreilles d’animatrice ont calmement écouté l’épouse de Bob, Colleen, avec qui il était part, pour la première fois, de sa tristesse les raisons de l’annulation du dialogue marié depuis plus de 30 ans, Melissa, sa fille sincère. Colleen a découvert qu’elle n’était données par le pénitencier, mais c’est aînée, et William Schorr, qui avait plaidé pas la mère d’un « monstre », mais bien une l’avocate plaidante en moi qui a rapidement coupable du meurtre, ont participé à un personne qui avait également souffert et fait surface après avoir entendu Colleen, dialogue réparateur (l’autre homme, que l’on qui avait été grandement marquée par la Melissa et William exprimer la douleur que a jugé comme étant le principal responsable situation. La mère de William a d’ailleurs leur causait cette annulation. En ce qui du meurtre, a refusé d’y prendre part). confié qu’elle ferait n’importe quoi [pour concerne Colleen et Melissa, il était fort changer les choses]. Nous avons préparé ce dialogue pendant triste de constater que le système de justice, six mois. En tant qu’animatrice, j’estimais qui était censé les protéger, leur ferait du Certaines personnes m’ont posé la question que mon rôle consistait principalement à tort pour la énième fois depuis le meurtre de suivante : « Comment arrivez‑vous à continuer écouter chaque personne et à simplement Bob. William, pour sa part, se voyait refuser de faire ce travail? Cela ne vous démoralise les accompagner dans leurs souffrances. J’ai l’occasion de rencontrer Colleen et Melissa, pas? » Loin de là; je suis grandement honorée passé des heures à écouter la peine terrible et de tenter de faire quelque chose pour de faire la connaissance de personnes qui qui accablait chacun d’eux. réparer le mal terrible qu’il avait fait. Au ont le courage de faire face ouvertement à leurs pires cauchemars. Être témoin de la « C’était l’amour de ma vie », avait exprimé final, nos efforts ont été récompensés et nous bravoure dont elles font preuve en vivant et Colleen tandis qu’elle pleurait sa perte dévas­ sommes parvenus à convaincre la direction en partageant leur souffrance me rend plus tatrice, le tout souvent ponctué d’épisodes de du pénitencier d’autoriser la rencontre. forte et accroît mon optimisme à l’égard de colère et de rage qui, au fil du temps, ont nui Le dialogue de cinq heures n’aurait pu être l’humanité et de la bonté qui habite chacun. à sa santé. Melissa était très proche de son imaginé par quiconque. Même si de grosses père : « Je parlais à mon père tous les jours. caméras noires d’Hollywood filmaient Même à l’âge adulte, je passais mes vacances la scène et qu’environ 30 personnes les avec mes parents. » Melissa a non seulement observaient, Colleen, Melissa et William subi la perte de son père, mais aussi, à de semblaient être seuls, face à face, parlant nombreux égards, celle de sa mère. J’ai écouté avec grande sincérité. Chaque mot prononcé les paroles de William, marquées par la honte paraissait profond; le silence qui prévalait par et les remords profonds qui l’accablaient. Il a moments était assourdissant. Ils ont tous les non seulement perdu sa liberté et sa famille, trois versé des larmes. Je n’osais pas essuyer mais il se noyait dans la haine de soi. Il avait mes propres larmes, de crainte d’attirer tenté en trois occasions de mettre fin à ses l’attention, mais l’un des gardes près de moi, Picking Up the Pieces: Confronting a Killer iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Melissa Hansen

February 24, 2004 my life changed forever. the chance. For seven years, I had built my Through this process of restorative justice, Towards the end of his workday, my father heart with anger and hatred and had so many I was given back a piece of myself that had was flagged down by two men, handcuffed and questions that only they could answer. died with my father. I gained confidence, peace, and the answers to my questions that suffocated. My mother, sister and I were left I was assigned a mediator that worked with I had wanted for seven years. I found through to pick up the pieces of our lives and immerse me over the phone. It helped immensely to our dialogue that I learned a lot about human ourselves into the foreign world of attorneys, have her ask questions to really put things nature and what it means to have compassion victim advocates, courtrooms, and THEM. into perspective; to help me realize what it was for others. Through forgiveness, I learned how I will never forget the first time I sat in court within myself that I was seeking. I started to to better appropriate things in my life and to and had my first chance to see the defendants. pray and think about the amazing opportunity not dwell on the little things. I could have thrown something at them, spit that lay before me. What direction did I want at them, and yelled obscenities at them. We to take with my confrontation? The idea of restorative justice is wonderful. It allows those who truly wish to find something were so close… Thanks to our legal system, After countless hours of conversations with positive out of their nightmare the oppor­ my father’s case dragged out for two and a my mediator Lorenn and friends and family; tunity to do so. I don’t believe everyone could half years. That is two and a half years that my I decided that for me, I wanted to be able to benefit from this experience and have a positive family and I had to face his killers in court. forgive. I wasn’t sure how, or if it was even outcome, but for someone who is interested, We had to maintain our dignity, and find possible, but I needed to do it for myself. restraint deep within to avoid causing a scene I believe it could be life changing. I am so in court. I had spent seven years of my life hating a thankful for this opportunity for myself, but person that I didn’t even know. I was ready also to share with others. The practice of As a daughter, I had many questions about to let go of the negative energy I had pent restorative justice can help not only victims my father’s murder. I was lucky that the up because of him and his actions. I was and offenders, but it calls for a new look at sheriff’s department was willing to provide me tired of always remembering my father’s the criminal justice system and how we can with whatever information I asked for. I had brutal death and not being able to focus on better society. the opportunity to read confessions, police our wonderful memories. reports and even view crime scene photos. For me, that was never enough. I wanted the I can’t even begin to explain how nervous I was chance to talk with the killers face to face. preparing for the mediation. How do you face the man that killed your father? Surprisingly, In courtroom proceedings, the victims do not we sat down calmly and respectfully, as we have the chance to address the court. It was painstakingly went through the events regarding not our family’s case, but rather the State my father’s murder. I sat almost in silence the of Washington vs. the accused. My family entire time. Stunned that here I was with the last had one opportunity to address the court at person to see, talk to, and touch my father and the sentencing. I was able to provide a small at the same time shocked at the eloquence this glimpse into what my loss meant to me. One killer had. He did not seem like the monster of the offenders, William Schorr, did offer I had envisioned in my mind. He was a person, my family an apology, but other than that, a damaged person. He seemed intelligent, no words were ever exchanged between us. well spoken and well read. William provided ium Seven years after my father was killed, I was the missing piece to the puzzle that I had pos ym 19th, 2013 approached about doing a documentary in desperately sought. S 7th – ce r 1 which I had the opportunity to confront the ti be us em men that murdered my father. I jumped at J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Réparer les pots cassés : devant un meurtrier de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Melissa Hansen

Le 24 février 2004, ma vie a basculé à tout j’avais rempli mon cœur de colère et de haine, ressemblait pas au monstre que j’avais imaginé. jamais. Vers la fin de sa journée de travail, mon et j’avais de nombreuses questions auxquelles Il s’agissait bien d’une personne, d’une père a été intercepté par deux hommes, qui seuls ces hommes pouvaient répondre. personne brisée. Il semblait intelligent et instruit, et il s’exprimait bien. William m’a l’ont menotté et qui l’ont étouffé. Ma mère, Une médiatrice a été chargée de travailler avec fourni le morceau manquant du casse-tête ma sœur et moi avons dû recoller les morceaux moi; nous avons ainsi discuté au téléphone. En que j’avais cherché désespérément. de nos vies brisées et plonger dans le monde me posant des questions, elle m’a énormément inconnu des avocats, des défenseurs des droits aidée à mettre les choses en perspective et à Grâce à ce processus de justice réparatrice, j’ai des victimes, des salles d’audience et d’EUX. prendre conscience de ce que je cherchais en récupéré une partie de moi-même qui s’était Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai moi. J’ai commencé à prier et à réfléchir à éteinte après le meurtre de mon père. J’ai repris assisté à une audience et où j’ai eu l’occasion de l’occasion incroyable qui m’était offerte. Quelle confiance, trouvé la paix et obtenu les réponses voir les accusés. J’aurai pu lancer un objet en direction voulais-je prendre lors de la rencontre? que je tentais d’obtenir depuis sept ans. J’ai constaté que notre dialogue m’avait permis d’en leur direction, cracher sur eux et leur crier des Après d’innombrables heures de conversation apprendre beaucoup sur la nature humaine et obscénités. Nous étions si près. Notre système avec Lorenn, ma médiatrice, ainsi qu’avec des sur ce que signifie l’empathie. Grâce au pardon, de justice étant ce qu’il est, l’affaire concernant amis et des membres de ma famille, j’ai décidé j’ai appris à mieux m’approprier ce que m’offre mon père a traîné pendant deux ans et demi. que je voulais être capable de pardonner, et ce, la vie et à éviter de faire une fixation sur des Deux ans et demi pendant lesquels ma famille et pour moi-même. Je ne savais pas trop comment petits détails. moi devions faire face à ses meurtriers dans la j’y arriverais, ou si cela était même possible, salle d’audience. Nous devions conserver notre mais j’avais besoin de le faire, pour moi. Le concept de la justice réparatrice est dignité et trouver tout au fond de nous-mêmes merveilleux. Il permet à ceux qui le souhaitent J’avais passé sept ans de ma vie à détester une la force d’afficher une certaine retenue pour véritablement de faire ressortir du positif de personne que je ne connaissais même pas. éviter de créer une commotion dans l’audience. leur cauchemar. Je ne crois pas qu’une telle J’étais prête à me débarrasser de l’énergie expérience pourrait se révéler bénéfique et En tant que fille de la victime, j’avais de négative que j’avais emmagasinée à cause de positive pour tout le monde; toutefois, je suis nombreuses questions sur le meurtre de mon cette personne et de ses actes. J’en avais assez d’avis qu’elle peut avoir un effet remarquable père. Heureusement, le bureau du shérif était de penser sans cesse à la mort brutale de mon sur la vie de quiconque souhaitant y prendre disposé à me fournir tous les renseignements père et de ne pas être en mesure de rediriger part. Je suis très reconnaissante d’avoir eu que je demandais. J’ai pu lire les aveux et les mon attention vers les merveilleux souvenirs cette occasion, pour moi-même, mais aussi rapports de police, et même voir les photos de du temps passé avec mon père. la scène de crime. Pour moi, ce n’était jamais pour en faire part aux autres. Non seulement assez. Je voulais avoir l’occasion de parler aux Je ne peux exprimer à quel point j’étais la pratique de la justice réparatrice peut-elle meurtriers en personne. nerveuse pendant que je me préparais en vue aider les victimes et les délinquants, mais de la séance de médiation. Comment une elle exige également de porter un regard Dans le cadre de la procédure en salle d’audience, personne peut-elle faire face à l’homme qui nouveau sur le système de justice pénale et les victimes n’ont pas l’occasion de s’adresser au a tué son père? Étonnamment, nous nous sur les moyens susceptibles de nous permettre tribunal. Il ne s’agissait pas de l’affaire de notre sommes assis calmement et respectueusement, d’améliorer la société. famille, mais bien de celle de l’État de Washington et nous avons laborieusement passé en revue contre les accusés. Ma famille a pu s’adresser à la les événements entourant le meurtre de mon cour seulement qu’au moment du prononcé père. Je suis demeurée silencieuse pendant trice de la sentence. J’ai alors pu donner un petit épara presque toute la durée de la rencontre. J’étais ce r aperçu de ce que cette perte signifiait pour sti embre 2013 stupéfaite de me trouver devant la dernière ju nov moi. L’un des délinquants, William Schorr, a a 19 personne à avoir vu mon père, à lui avoir parlé l au présenté des excuses à ma famille mais, à part ur 17 et à l’avoir touché et, en même temps, j’étais s u cela, aucun mot n’a été échangé entre nous. 3 d étonnée de l’éloquence de ce meurtrier. Il ne 1 .) 0 n Sept ans après le meurtre, on m’a proposé de 2 O ( l o participer à un documentaire dans le cadre a t n n o o Organisé par YOUCAN duquel j’aurais la possibilité de confronter les u i r a t o hommes qui avaient assassiné mon père. Je a T et le Canadian Safe s u n à me suis jetée sur l’occasion. Pendant sept ans, School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S Restorative Dialogue: If You Have the Opportunity, It’s iring Restorative Worth It sp In Justice Week November 17-24 2013 By William Schorr

My name is William Schorr. I am currently If I was asked to meet with the Shapel family serving a 34 year prison sentence for the again, I would without question. I don’t think robbery and murder of Robert Shapel. that a restorative dialogue like this is for everyone, but those who choose to participate In the spring of 2011, I was asked if I would will benefit from it much more than they would be willing to meet with the Shapel family. expect to. I rarely have nightmares now, and I had wanted to talk with them, but because I have a new need to help other incarcerated of a ‘no contact’ court order, I had been people to better themselves. unable to. I don’t believe that other people will come It was never my intent to cause harm to away with the same things that I did, but I’m anyone and the events of my crime have willing to bet it will be a positive experience. plagued me with nightmares. Don’t go in with any expectations and you will When the offer to meet with the Shapel family be very pleased with the outcome. came, I was very nervous, but I immediately There was no yelling. I did not get slapped. accepted. I knew that they would have questions There was no name calling. In fact, the that would be hard to answer, and despite my restorative dialogue had a surprise ending. fears I owed this to the Shapel family. There were hugs all around and the Shapel The meeting I had with the Shapel family family forgave me for my actions. If someone went a lot differently than I had thought it was to ask me for my opinion, I would say that would. I expected to be yelled at, put down, if you have the opportunity, it’s worth it. I am and even maybe slapped, but that’s not even now much more at peace with myself. close to what happened. I could tell when I first entered the room that they were just as unsure as I was. I was not sure what to say. How do you start a conversation with someone after you’ve destroyed their life? Thankfully Lorenn Walker was there as a mediator and helped get things started. I never imagined that I could benefit from participating in this restorative dialogue. I was not there for me. My actions as a participant in the robbery and murder of Robert Shapel are inexcusable and have damaged the lives of many people. My participation in the restorative dialogue ium pos has allowed me to tell the Shapel family what ym 19th, 2013 S 7th – happened and answer their questions, and I was ce r 1 ti be able to apologize for my actions. I did not ask us em J ov them for their forgiveness because I felt I did e N v n not deserve it. ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Le dialogue réparateur : si vous en avez l’occasion, cela en de l’ Semaine de la ur vaut la peine œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par William Schorr

Je m’appelle William Schorr. Je purge ravages dans la vie de nombreuses personnes. actuellement une peine d’emprisonnement Ma participation au dialogue réparateur m’a de 34 ans pour vol qualifié et meurtre de permis de raconter ce qui s’était passé aux Robert Shapel. membres de la famille Shapel, de répondre à leurs questions et de leur présenter mes excuses Au printemps 2011, on m’a demandé si pour mes actes. Je ne leur ai pas demandé j’étais disposé à rencontrer les membres pardon, parce que j’estimais que je ne le de la famille Shapel. Je voulais leur parler, méritais pas. mais en raison d’une ordonnance de non- communication de la cour, je n’avais pas Si l’on me demandait de rencontrer la été en mesure de le faire. famille Shapel de nouveau, j’accepterais certainement. Je ne crois pas qu’un tel Je n’ai jamais eu l’intention de causer du dialogue réparateur conviendrait à tous; tort à qui que ce soit; les événements associés cependant, ceux qui choisissent de prendre à mon crime m’assaillent de cauchemars. part à un dialogue de ce type en bénéficieront Lorsqu’on m’a offert de rencontrer les bien davantage qu’ils pourraient s’y attendre. membres de la famille Shapel, j’étais très Je fais rarement des cauchemars maintenant nerveux, mais j’ai accepté immédiatement. et je ressens un besoin nouveau, celui d’aider Je savais qu’ils poseraient des questions d’autres détenus à s’améliorer. auxquelles il me serait difficile de répondre. Je ne pense pas que l’expérience de la Toutefois, en dépit de mes craintes, je me participation à un dialogue réparateur serait devais bien cela à la famille Shapel. pour d’autres la même qu’elle l’a été pour Ma rencontre avec les membres de cette moi, mais je suis prêt à parier qu’elle serait famille s’est déroulée de façon très différente une expérience positive. Si on n’a pas de ce à quoi je m’attendais. Je croyais qu’ils d’attentes en y allant, on sera très heureux allaient me crier des injures, me rabaisser des résultats. ou même me gifler, mais rien de tout cela ne Personne n’a crié contre qui que ce soit. s’est produit, loin de là. Lorsque je suis entré Personne ne m’a giflé. On ne m’a pas adressé dans la pièce, je sentais qu’ils étaient tout d’injures. En fait, le dialogue réparateur aussi incertains que moi. s’est terminé de façon inattendue. Nous Je ne savais pas trop quoi dire. Comment nous sommes serrés dans les bras les uns des entreprendre une conversation avec une autres, et les membres de la famille Shapel personne dont on a détruit la vie? m’ont pardonné ce que j’avais fait. Si l’on me Heureusement, Lorenn Walker était présente demandait mon avis, je dirais que si une telle à titre de médiatrice et a aidé à briser la glace. occasion se présente, il vaut la peine de la Je n’avais jamais imaginé que je pourrais tirer saisir. Je suis maintenant bien plus en paix des bienfaits de ma participation à ce dialogue avec moi-même. aratrice réparateur. Ce n’était pas pour moi que j’étais là. rép ice st ovembre 2013 Mes actes en tant que participant au vol qualifié ju 9 n a u 1 aux dépens de Robert Shapel et au meurtre de l a ur 17 s u ce dernier sont inexcusables et ont causé des 3 d 1 .) 0 n 2 (O l a to n n o o Organisé par YOUCAN u i r a t o a T et le Canadian Safe s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S Restorative Justice and the Sentencing of Aboriginal

Offenders iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Jonathan Rudin

There is a tendency to think of restorative In this article I want to briefly touch on three most of its matters in a circle. The moving of justice as something that is done with those responses that have been developed to allow the judge down from the dais and in a circle cases that are not serious enough to warrant judges to consider restorative sentencing with the participants appears to change the the full attention of the criminal justice options for Aboriginal offenders in the dynamics of the court process and encourages system. Restorative approaches are seen as sentencing process. The three responses people to think in a more collaborative and appropriate for cases that can be diverted are Gladue Reports; circle sentencing less confrontational way. or somehow removed from the regular hearings in court; and reliance on external In some communities, sentencing circles are operations of this system. circles held without court personnel. held outside of the court and without the In the case of Aboriginal offenders and Gladue Reports, first developed by Aboriginal presence of court personnel. The purpose Aboriginal communities, this approach runs Legal Services of Toronto, are qualitatively of the circles is to recommend sentencing counter to the one demanded by the Supreme different from pre-sentence reports. The options to the court and to speak frankly to Court of Canada. In their groundbreaking reports provide detailed histories of the life the offender. The advantage of this process is 1999 decision of R v. Gladue, the Court spoke circumstances of the offender but also of his that it allows the time necessary for the circle extensively of restorative justice in terms or her family and community. The reports also to be held without involving judges and lawyers of the role of the judge in determining a put into context the impacts of colonialist whose presence is often not necessary and fit sentence. government policies such as residential can, on occasion, be counter-productive. The schools, the forced relocation of Aboriginal Ontario Court of Appeal in 2010 in the case of In paragraph 50 of the decision the communities and the mass apprehension of R v. Jacko said that judges need to treat the Court said: Aboriginal children in the child welfare system, recommendations from such circles seriously …one of the roles of s. 718.2(e), [of the to name just a few. as they reflect the views of the community Criminal Code] …is to encourage sentencing on what responses to the criminal behaviour The Reports also canvass sentencing options judges to apply principles of restorative were appropriate. justice alongside or in the place of other, that might be relevant to address the particular more traditional sentencing principles when circumstances of the offender. The process These three examples are not mutually making sentencing determinations. by which the individual is engaged in thinking exclusive; they may in fact be complementary. about his or her life through the Gladue Report What is clear is that there is not only room Importantly, in paragraph 72 they added: can be, in and of itself, a restorative process. for innovation in the sentencing of Aboriginal …a sentence focussed on restorative justice offenders; such innovation is required in Sentencing circles have been a part of the is not necessarily a “lighter” punishment. order to remedy the crisis of Aboriginal Canadian legal landscape since the early 1990s. Some proponents of restorative justice argue over‑representation. Their use by judges has waxed and waned. Over that when it is combined with probationary the past few years the use of circles in court conditions it may in some circumstances has increased in large part as a result of the impose a greater burden on the offender development of Aboriginal–specific courts – than a custodial sentence. another result of the Gladue decision. These findings were repeated by the Supreme In British Columbia, First Nations Courts Court in their 2012 decision on the sentencing regularly meet in circle with all interested of Aboriginal offenders in R v. Ipeelee. parties involved in a discussion of what an ium Gladue and Ipeelee pose a number of challenges appropriate sentence in a matter might be. In pos ym 19th, 2013 to the criminal justice system. How does Toronto, the Aboriginal Youth Court conducts S 7th – ce r 1 the court engage in restorative justice in the ti be us em context of the adversarial process? Is there a J ov e N need for other voices to be heard to allow for v n ti o a , restorative responses to be developed? r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t La justice réparatrice et la détermination de la peine des délinquants de l’ Semaine de la ur autochtones œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Jonathan Rudin

Les gens ont tendance à croire que la justice Dans cet article, je veux faire état brièvement À Toronto, le tribunal de la jeunesse autochtone réparatrice ne s’applique qu’aux cas considérés de trois réponses qui ont été élaborées pour entend la majeure partie de ses affaires dans le comme non suffisamment graves pour mériter permettre aux juges d’envisager des options cadre d’un cercle. Le fait que le juge ne soit pas toute l’attention du système de justice pénale. réparatrices de détermination de la peine pour sur son estrade, mais plutôt dans le cercle avec Les approches réparatrices sont vues comme les délinquants autochtones. Les trois réponses les participants, semble changer la dynamique des solutions appropriées pour les cas pouvant sont les rapports Gladue, les cercles de détermi­ du processus judiciaire et encourager les être déjudiciarisés ou exemptés des procédures nation de la peine dans le cadre des audiences gens à réfléchir en collaboration et non de normales du système. en cour et la tenue de cercles externes sans la manière conflictuelle. présence du personnel des tribunaux. Dans le cas des délinquants et des collectivités Dans certaines collectivités, les cercles de autochtones, cette façon de penser est contraire Les rapports Gladue, élaborés par les Aboriginal détermination de la peine se tiennent à l’exté­ à celle préconisée par la Cour suprême du Legal Services of Toronto, sont différents sur rieur du tribunal et sans le personnel du tribunal. Canada. Dans sa décision révolutionnaire prise le plan qualitatif des rapports présentenciels. Les cercles visent à suggérer des options de en 1999 dans l’arrêt R c. Gladue, la Cour a Ils fournissent les antécédents détaillés non détermination de la peine à la cour et à parler en grandement parlé de la justice réparatrice, seulement des conditions de vie du délinquant, toute franchise avec le délinquant. Ce processus notamment du rôle du juge en ce qui concerne mais aussi de ceux de sa famille et de sa collec­ a l’avantage de permettre aux parties de prendre la détermination d’une peine appropriée. tivité. Les rapports replacent aussi dans leur le temps nécessaire pour tenir le cercle sans contexte les répercussions des politiques la participation du juge ou des avocats, dont la Au paragraphe 50 de la décision, la Cour a colonialistes du gouvernement, notamment, présence n’est souvent pas nécessaire et peut, précisé ce qui suit : les pensionnats, la réinstallation forcée de parfois, être contreproductive. La Cour d’appel [...] l’un des rôles de l’al. 718.2e) [du Code collectivités autochtones et la prise en charge de l’Ontario, dans l’arrêt R c. Jacko, en 2010, criminel] [...] est d’inciter les juges chargés massive des enfants autochtones par les a affirmé que les juges doivent sérieusement d’infliger les peines à appliquer les principes organismes de protection de la jeunesse. tenir compte des recommandations faites par de la justice corrective parallèlement aux ces cercles, puisqu’elles expriment le point Les rapports recensent aussi les choix en principes plus traditionnels en la matière de vue de la collectivité au sujet des réponses matière de détermination de la peine qui ou à leur place [...] considérées comme étant adéquates face au peuvent être adaptés aux circonstances comportement criminel. Plus particulièrement, au paragraphe 72, elle particulières du délinquant. Le processus de a ajouté : réflexion de la personne sur sa propre vie au Ces trois exemples ne s’excluent pas mutuel­ […] une peine axée sur l’approche corrective moyen du rapport Gladue peut être, en soi, lement, ils peuvent même être complémentaires. n’est pas nécessairement un châtiment moins un processus réparateur. Il est évident que non seulement il y a place sévère. Certains tenants de la justice corrective à l’innovation en ce qui concerne la détermi­ Les cercles de détermination de la peine font soutiennent que, combinée à des conditions nation de la peine des délinquants autochtones, partie du paysage juridique canadien depuis le de probation, elle peut imposer dans certains mais qu’une telle innovation est nécessaire afin début des années 1990. Leur utilisation par les cas un fardeau plus lourd au délinquant qu’une de remédier au problème de surreprésentation juges a connu des hauts et des bas. Au cours peine d’emprisonnement. des Autochtones. des dernières années, l’utilisation des cercles La Cour suprême a répété ces constatations en cour a augmenté, en grande partie grâce dans une décision prise en 2012 au sujet de à la mise en place de tribunaux propres aux la détermination de la peine de délinquants aratrice Autochtones, un autre effet de l’arrêt Gladue. rép autochtones dans l’arrêt R c. Ipeelee. ice re 20 En ColombieBritannique,­ les tribunaux des st ovemb 13 ju 9 n Les arrêts Gladue et Ipeelee présentent un la u 1 Premières Nations se rencontrent régulièrement r a certain nombre de défis pour le système de u 17 et forment un cercle avec toutes les parties s u 3 d justice pénale. Comment la cour peut-elle concernées pour discuter de ce que pourrait être 1 .) adopter les principes de la justice réparatrice 0 n la peine appropriée selon le cas en question. 2 (O l dans le contexte d’un processus accusatoire? a to n n Faut-il tenir compte de l’opinion d’autres o o Organisé par YOUCAN u i r a t o personnes pour permettre l’élaboration de a T et le Canadian Safe s u n à réponses réparatrices? School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S Youth-victim mediation in cases of serious crime in the Quebec

iring Restorative youth criminal sp justice system In Justice Week November 17-24 2013

By Serge Charbonneau Written in collaboration with Catherine Rossi

Since the late 1990s, Quebec has been Implementing a project like this one does those directly affected that allows them to work engaged in the development of restorative not pose any legal difficulties, because its out some of the most essential lingering ques­ justice further to an opposing trend toward objectives and terms and conditions are tions following a crime. Often, it is astounding harsher sentencing. Already, since 2001, penal consistent with the provisions of the Youth to note the obvious simplicity of the questions mediation tops the pyramid of extrajudicial Criminal Justice Act which aims to give victims participants have during a session; questions measures suggested for the treatment of an opportunity to be heard and to participate that remain unanswered at the end of the minor offences committed by Quebec youth. in the judicial process, and to encourage journey through the criminal justice or clinical The purpose of mediation is not only to redress for harm done. The proposed action care system: Why did this happen? Why did it encourage a better response to youth offences is perfectly consistent with the usual clinical happen to me? To you? Could I have changed (quicker, more effective, more efficient), but activities related to writing a pre-decision anything to prevent it? How do I know you will also to give victims an opportunity to play report. The case worker preparing the pre- not come after me again in the future? Am a central role in youth justice. Since 2009, decision report takes into account the results I condemned to isolation, solitude and pain? with the collaboration of the Association des of the mediation session. Although it can How should I act with the people around me? Centres Jeunesse du Québec (ACJQ) and the potentially develop into a specific recom­ What should I or shouldn’t I tell my spouse? Regroupement des Organismes de Justice mendation to the court, it can also, at the My children? My employer? My friends? This Alternative du Québec (ROJAQ), a new penal request of those involved, remain nothing new PDRD program allows for this dialogue at mediation program for young people found more than a meeting and have no direct a most difficult and most symbolic in the penal guilty of serious offences (ranging from assault influence on the youth’s legal process. process, and in so promises to break a certain kind of inner and outer silence. to homicide) and their victims was launched The only official data currently available is in four regions of Quebec and is now being information gathered during the test period This meeting mechanism has become a implemented across the province. from August 2009 to December 2010. During cornerstone of justice for Quebec youth and This new measure takes the form of a direct or that time, the program was offered in the victims. The essential has yet to be determined: indirect meeting between a young person and four pilot regions to more than 90 youth What does the future hold for these practices in his or her victim at the moment the sentence appearing before the judge at the time the a system that is increasingly harsh and penalty- is handed down, regardless of whether the pre-decision report was prepared and to more driven to the detriment of both youth and sentence received is to be served in custody or than 150 victims. More than 20% of individuals their victims? in the community. This initiative, which helps were interested in participating in a meeting to promote redress at an entirely different process, regardless of whether the final meeting phase of the procedure, was established as took place or whether the process was initiated a pilot project known as the “pre-decision simply to involve or inform individuals. report dialogue” (PDRD). The PDRD does In these times, when interventions for victim not officially qualify as “mediation”, as the redress are most often considered only if they network’s professionals wish to ensure that are of institutional, penal and/or clinical nature, mediation is not exploited for the purpose mediation at any stage of legal proceedings ium of sentence negotiation. pos remains one of the only avenues available to ym 19th, 2013 S 7th – ce r 1 ti be us em J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Des médiations adolescents-victimes dans les cas de crimes graves au sein du système québécois de de l’ Semaine de la ur justice pénale pour œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 les adolescents A

Par Serge Charbonneau Rédigée en collaboration avec Catherine Rossi

Depuis la fin des années 90, le Québec s’engage dispositions de la Loi sur le système de justice touchées de travailler certaines des questions dans le développement de la justice réparatrice, pénale pour adolescents, qui vise à permettre à les plus essentielles qui subsistent après un suivant une tendance contraire au durcissement la victime d’un adolescent d’être entendue et de crime. En l’espèce, il est stupéfiant de constater des peines. Depuis 2001 déjà, la médiation participer au processus judiciaire mais aussi l’évidente simplicité des questionnements que pénale se trouve au sommet de la pyramide de favoriser la réparation de ses dommages. se posent les participants lors du déroulement des mesures extrajudiciaires suggérées pour La démarche proposée est parfaitement d’une rencontre. Des questions auxquelles le le traitement des petits délits commis par les conforme aux activités cliniques habituelles passage à travers le système de justice pénale adolescents québécois. La médiation a pour liées à la rédaction d’un rapport pré-décisionnel. ou le système de prise en charge clinique n’ont objectif non seulement de promouvoir une Le résultat de la rencontre de médiation est jamais amené la moindre réponse : pourquoi meilleure réponse à la délinquance des jeunes pris en compte par l’intervenant qui rédige le cela est-il arrivé, pourquoi à moi, pourquoi à (plus rapide, plus effective, plus efficace) rapport pré-décisionnel. Il peut éventuellement toi ? Aurais-je pu changer quelque chose, mais de donner la possibilité aux personnes se traduire par une recommandation spécifique empêcher que l’événement ne survienne ? victimes d’occuper une place privilégiée au au tribunal, mais également, à la demande Comment savoir si tu t’en reprendras à moi cœur de la justice des adolescents. Depuis des personnes, ne rester qu’un moment de dans le futur ? Suis-je condamné à l’isolement, 2009 pourtant, grâce à la collaboration de rencontre et n’avoir aucune influence directe la solitude et la douleur ? Comment dois-je l’Association des Centres Jeunesse du Québec sur le processus de justice visant l’adolescent. réagir avec mon entourage, que dire ou ne pas dire à mon conjoint, mes enfants, mon (ACJQ) et du Regroupement des Organismes Les seules données officielles disponibles employeur, mes amis ? Ce nouveau programme de Justice Alternative du Québec (ROJAQ), à l’heure actuelle sont les informations de D-RPD permet ce dialogue au moment le un nouveau programme de médiation pénale, recueillies pendant la période-test s’étalant plus difficile et le plus symbolique du procès cette fois destiné aux adolescents déclarés entre les mois d’août 2009 à décembre 2010. pénal, et en ce, promet de mettre fin à une coupables d’infractions graves (des voies de fait Durant cette période, au sein des 4 régions- certaine forme de silence, intérieur et extérieur. à l’homicide) ainsi qu’à leurs victimes, a fait son pilotes, ce programme a été proposé à plus apparition dans quatre régions du Québec et se de 90 adolescents présentés devant le juge Ce mécanisme de rencontres se trouve trouve en cours de généralisation à l’ensemble au moment de la rédaction du rapport pré- désormais être l’une des clefs de voûte de la de la province. décisionnel, ainsi qu’à plus de 150 victimes. justice pour les adolescents et les victimes Cette nouvelle mesure prend la forme d’une Plus de 20% des personnes se sont montrées québécois. Reste à savoir l’essentiel : quel est rencontre, directe ou indirecte, entre un adoles­ intéressées à participer à un processus de l’avenir de telles pratiques dans un système cent et sa victime au moment du prononcé de rencontre, que la rencontre finale ait eu lieu qui, de plus en plus, tend à se durcir et à la peine, peu importe que la peine encourue ou que le processus ait simplement été entamé se pénaliser, au détriment des adolescents soit une peine de mise sous garde ou une peine à des fins d’implication ou d’information comme de leurs victimes. à purger dans la communauté. Permettant la des personnes. promotion de la réparation à une tout autre A l’heure où les interventions en termes de étape de la procédure, cette initiative prend la réparation pour les personnes victimes ne forme d’un projet-pilote et s’intitule «dialogue au trice sont le plus souvent considérées que si elles épara moment du rapport pré-décisionnel» (D-RPD). ce r possèdent un caractère institutionnel, pénal sti embre 2013 Le processus de D-RPD n’est pas qualifié officiel­ ju nov et/ou clinique, la pratique de la médiation, a 19 lement de « médiation », les professionnels du l au à n’importe quel stade des procédures ur 17 réseau voulant bien montrer par là qu’il n’est s u judiciaires, reste une des seules avenues 3 d pas question que la médiation soit instrumen­ 1 .) permettant aux personnes directement 0 n talisée à des fins de négociation de la peine. 2 (O l a to La mise en place d’un tel projet ne pose aucune n n o o Organisé par YOUCAN u i r difficulté d’ordre légal car ses objectifs ainsi que a t o a T et le Canadian Safe ses modalités sont tout à fait conformes avec les s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S The Circle Becomes a Way of Life: Restorative Justice

in iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Ken Butigan

Adapted with permission from an essay posted Nowhere is the importance of a transformed There is no guarantee that transformation will on Waging Nonviolence on September 13, 2012: story more alive than in the flurry of take place. But one of the assumptions of the http://wagingnonviolence.org. Peacemaking Circles that Precious Blood Peacemaking Circles process is that something leads almost daily. A Peacemaking Circle is good can come out of it. In the years that “Four friends of mine were killed this summer,” a restorative justice practice that seeks a Precious Blood has been facilitating Peacemaking a Precious Blood Ministry of Reconciliation transformative alternative to the traditional Circles, it has seen this repeatedly. Now, as part staff-person tells a group of college students approaches of the criminal justice system. It of an innovative arrangement with the courts in visiting its peacemaking center in Chicago’s seeks to address and repair the harm that has Chicago’s Englewood neighborhood, a judge can Back of the Yards neighborhood on the south been done to the victim and the community, offer some offenders the option of participating side. The area faces the challenges of enduring but also to not give up on the perpetrator. in a Peacemaking Circle at Precious Blood. poverty, institutionalized racism, and gang Though Peacemaking Circles do not conduct violence. The young man’s voice is somber and Precious Blood Ministry of Reconciliation trials – which could re-traumatize the victim – steady, as if he has taken the full measure of facilitates Peacemaking Circles for many under some circumstances the process can this abyss of suffering and has decided that groups. It holds regular sessions for family be held in lieu of a court trial. In other cases, it’s his duty to honor the dead by methodically members who have lost children to violence. It some convicted offenders are offered a choice: pushing on with the work of finding a way out holds weekly Peacemaking Circles for the larger sentencing by the court or participating in a of the storm of violence. community to deal with various community Peacemaking Circle, which will focus on creating issues. It is often called in to schools to address While he was still in high school, he came to an outcome that is most healing and trans­ school-based conflict and harmony. Precious Blood and found something that went forming for the victim, the wrongdoer, and the beyond the typical responses to the wave of The process is not easy. All parties have to be community. The program has been so successful violence engulfing his community. Instead willing to touch the pain of violence. But the that six other judges in the area are considering of ineffectual hand-wringing, edifying utopian payoff is the possibility of creating a new collec­ offering this alternative in the near future. optimism, or the punitive sledge-hammer of tive story together, one rooted in “who we are” While this process is beginning to get traction the law, this project – housed in a nondescript before getting to “what we did.” The power of in places like Chicago’s Back of the Yards building yards from the border separating the Peacemaking Circle lies in fostering an neighborhood, it is clear that the Peacemaking one gang from another – takes a different environment of respect, confidentiality, listening, Circle’s methods and assumptions would be tack: reweaving the web of life torn by crime and truth telling. Composed of victims, wrong­ transformative at every level of our society and punishment. doers, and members of the community, it and our world. Sooner rather than later we creates a container designed to hold anger, Precious Blood is bent on reconciliation, and must enter the Age of Restorative Justice, and frustration, joy, truth, conflict, opposite has jump-started a raft of creative projects Precious Blood – where the circle is a way of opinions, and strong feelings. The Peacemaking to help make this a reality: theater arts, living – is pointing us in this direction. Circle process maintains that no one has the community mural painting, rituals of hope complete truth and strives to create a bigger and healing, and mentoring that connects picture. It does this by using shared agreements, adults with youth transitioning out of the Cook rituals, symbols, and a talking piece held by County Juvenile Detention Center. There is the person who asks to speak. A Circle Keeper also an Arts of Peace Center, where participants – what we otherwise might call a facilitator – express themselves and their reality through guides the process. drawing, rap, video production and creating ium pos websites. These efforts sometimes become ym 19th, 2013 S 7th – experiments in feeling one’s way tentatively into ce r 1 ti be a new story – visually, dramatically, poetically, us em J ov e N digitally, and relationally – that often opens up v n ti o options that didn’t seem to be there before. a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Le cercle devient une façon de vivre : la justice réparatrice à Chicago de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Ken Butigan

Adapté avec autorisation d’un essai affiché sur le mènent parfois à des expériences permettant complètement la vérité, et il cherche à obtenir site Waging Nonviolence, le 13 septembre 2012 : de faire temporairement d’une réalité une une meilleure image d’ensemble, par l’entremise http://wagingnonviolence.org. nouvelle histoire, sur le plan visuel, dramatique, d’ententes partagées, de rituels, de symboles et poétique, numérique et relationnel, ce qui à d’un objet d’orateur dirigé par la personne qui « Quatre de mes amis ont été tués cet été », l’occasion ouvre la porte à des options qui demande la parole. Le gardien du cercle, qu’on raconte l’un des membres du ministère de semblaient auparavant ne pas exister. appelle aussi l’animateur, oriente le processus. réconciliation de Precious Blood à des étudiants collégiaux en visite à son centre de rétablissement Nulle part l’importance d’un récit de vie trans­ On ne sait pas si la transformation surviendra. de la paix, situé dans le quartier Back of the formée n’est plus grande que dans le tourbillon Mais l’on croit que le processus des cercles Yards, du côté sud de Chicago. Ce secteur est des cercles de paix, que Precious Blood tient de paix peut mener à quelque chose de bon, exposé à la pauvreté persistante, au racisme presque quotidiennement. Un cercle de paix est car, au cours des années où Precious Blood a institutionnalisé et à la violence liée aux gangs. une approche de justice réparatrice qui offre tenu des cercles de paix, cela a été observé La voix du jeune homme est sombre et calme, une solution de transformation de rechange aux à maintes reprises. Maintenant, dans le cadre comme si ce dernier avait pris la pleine mesure approches traditionnelles offertes par le système d’une entente novatrice avec les tribunaux du de ces abîmes de souffrance et décidé que son de justice pénale. Il vise à réparer le tort causé quartier Englewood de Chicago, un juge peut devoir est d’honorer les défunts en cherchant à la victime et à la collectivité, sans baisser les offrir à des délinquants l’option de participer avec méthode et acharnement une façon de bras face à l’agresseur. à un cercle de paix offert par Precious Blood. sortir de la tempête de violence. Le ministère de réconciliation de Precious Blood Bien que les cercles de paix ne mènent pas de procès, qui pourraient contribuer à traumatiser Pendant qu’il étudiait encore à l’école soutient les cercles de paix pour plusieurs groupes. davantage la victime, ce processus peut remplacer secondaire, il est venu à Precious Blood, où il Il tient des séances périodiques pour les membres ou dans certaines circonstances tenir lieu de a trouvé quelque chose qui allait bien au-delà des familles qui ont perdu un enfant dans un acte procès judiciaire. Dans d’autres cas, des délin­ des réponses habituelles à la vague de violence de violence. Il tient des cercles de paix toutes quants condamnés peuvent se voir offrir la qui submergeait sa collectivité. Plutôt que les les semaines pour l’ensemble de la collectivité possibilité de choisir entre le prononcé de la débats inefficaces, l’optimisme utopique édifiant pour régler diverses questions touchant la collec­ peine par le tribunal ou participer à un cercle ou l’aspect punitif de la loi, ce projet, mis en tivité. Il est souvent invité dans les écoles pour de paix, qui visera un effet plus guérisseur place dans la cour de bâtiments ordinaires, régler des conflits et rétablir l’harmonie. et transformateur pour la victime, l’auteur aux frontières séparant un gang de l’autre, vise Le processus n’est pas facile. Toutes les parties de l’acte répréhensible et la collectivité. Le un objectif différent : réparer la trame des vies doivent être disposées à vivre la douleur de la programme a connu tant de succès que six déchirées par le crime et le châtiment. violence. Mais on y gagne la possibilité de créer autres juges du secteur évaluent la possibilité Precious Blood, un organisme axé sur la une nouvelle histoire collective ensemble, une d’offrir cette solution de rechange dans un réconciliation, a mis en branle une série de histoire ancrée dans « ce que nous sommes » avenir rapproché. projets créatifs pour rendre cela possible : arts avant d’arriver à « ce que nous avons fait ». Le Maintenant que le processus commence à de la scène, peinture murale communautaire, pouvoir des cercles de paix repose sur l’environ­ prendre racine dans des secteurs comme dans rituels d’espoir et de guérison et mentorat nement de respect, de confidentialité, d’écoute le quartier Back of the Yards à Chicago, il est pour établir des liens entre des adultes et les et de vérité qu’ils établissent. Parce qu’ils clair que les hypothèses et les méthodes des jeunes qui sortent du Centre de détention rassemblent les victimes, les auteurs d’actes cercles de paix pourraient contribuer à faire pour jeunes délinquants du comté de Cook. répréhensibles et les membres de la collectivité, évoluer tous les paliers de notre société et de Il existe aussi un Centre des arts de la paix, les cercles de paix créent un conteneur où la notre monde. Nous devons, le plus tôt le mieux, où les participants s’expriment et expriment colère, la frustration, la joie, la vérité, le conflit, entrer dans l’âge de la justice réparatrice, et leur réalité par le dessin, le rap, la production les opinions contraires et les émotions vives sont Precious Blood, où le cercle est une façon de vidéo et la création de sites Web. Ces efforts maîtrisées. Le processus des cercles de paix repose sur la prétention que personne ne détient vivre, nous indique le chemin à suivre. Community Environmental Justice Forum

Program iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Ryane McIntyre

In 2010, the Conservation Officer Service The first restorative justice process to address offender file. This was the first time a CEJF (COS) of the Ministry of Environment initiated an environmental violation was held in 100 Mile was utilized by the Ministry of Forests. What’s a restorative justice program as an enforcement House, BC on January 12, 2010. The experience more, the Ministry participated in the delivery resolution option for environmental violations of this process immediately showed a need for a of the Forum. This case resulted in $24,000 in committed by regulated companies in British professional business approach to this work. With restitution, company policy changes, and an Columbia. Typically, these types of investigations growing interest in this successful program and opened communication between the logging are large, complex and time consuming, and with files being referred by Conservation Officers company and neighbouring landowners. require multiple Ministry staff to determine throughout the province, policies and procedures The most recent Forum was held in Dawson the best solution. Additionally, when charges were needed to ensure a fair, disciplined, and Creek, on September 12, 2012 after a two are laid, officers spend a considerable amount consistent approach to using these forums. year investigation of a major natural gas of time preparing for a court case that could The learning curve continued in April 2010 leak. Although court time was scheduled, be months or even years in the future. In the in the Kootenays, with a case involving two the Ministry of Justice and the Oil and Gas meantime, the environment and the community offenders, a regulated company and a municipal Commission determined the most appro­ suffer with the impacts of the incident. government, the outcome of which was valued priate process for resolution would be The Community Environmental Justice Forum at $20,000 riparian improvements. Throughout Restorative Justice. Authorized under the (CEJF) program was created to address these the process, many partnerships were developed Crown’s Alternative Measures Program, a cases using restorative justice principles. The as the community expressed a desire to be Memorandum of Understanding (MOU) objectives and goals of a CEJF are to seek actively involved in the restoration. This CEJF designated the COS as the provider of restoration, remediation, sincere remorse validated for the COS the importance of selecting CEJF facilitation services. Ultimately, the from the company, and reparation of the participants at equivalent levels within the company contributed $250,000 to community’s trust. If eligible for the process, hierarchy of included companies, government the community. companies find themselves working with the agencies, and communities; for instance the One of the myths about restorative justice Ministry of Environment to resolve the non- vice president of the company and the Mayor as forums is that they are intended for First compliance rather than spending years and representing the community. Nation files only. The COS has applied dollars in court deliberating over the blame for The largest CEJF was held in Trail, BC, on restorative justice principles to large the incident. The CEJF offers a faster conclusion May 10-11, 2011, just seven months after scale corporations committing serious to the file, thereby freeing up resources to the incident in question had occurred. The Environmental Management Act violations. begin working on solutions rather than waiting outcomes of this process included regulatory Every community that has participated for a decision by the court. This participatory improvements of the company’s plant operations in this process has reported a sense of process gives the Ministry the opportunity to (i.e. installation of new signage and implemen­ ownership over the results and felt that learn firsthand how the events occurred and tation of check points for sampling), policy their participation aided in attaining the to gain insight regarding how best to create changes, public acknowledgement of the incident, best resolution for the community. policy and procedure to prevent future incidents. restitution, and the dispersal of a $325,000 It also empowers the company’s employees contribution to the community of Trail. This and managers to provide an opinion on how is the largest financial restitution from a to coordinate their operations and introduce company through the CEJF or any environmental modern techniques to reduce the chances of restorative justice forum. ium further incidents. Furthermore, companies pos The CEJF format also accommodates smaller ym 19th, 2013 are given an opportunity to own up to their S 7th – files that include direct victims. One such ce r 1 responsibility and in the same breath to ti be example was a First Nations Logging Company us em contribute to the betterment of the community. J ov e N Many willingly suggest solutions of repair and v n ti o prevention. Finally, the CEJF process restores a , r N o O relationships; restoring the company’s ‘social t , s o licence’ in the minds of the community. e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Programme du forum communautaire sur la justice environnementale de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Ryane McIntyre

En 2010, le Conservation Officer Service (COS) possibilité de reconnaître leur responsabilité et, plus important dédommagement financier versé du ministère de l’Environnement de la Colombie- du même coup, de contribuer à l’amélioration par une société par suite d’un processus du Britannique a lancé un programme de justice de la collectivité. Bon nombre des sociétés forum ou de tout autre forum environnemental réparatrice à titre d’option d’application de proposent volontairement des solutions de de justice réparatrice. la loi pour le règlement des cas d’infractions réparation et de prévention. Enfin, le processus Le format du processus du forum permet environnementales commises par des sociétés du forum permet de rétablir des relations et également de prendre en charge de plus réglementées en Colombie-Britannique. En de voir à ce que les sociétés puissent regagner petits dossiers dans le cadre desquels il y a règle générale, les enquêtes menées dans les l’approbation de la collectivité. des victimes directes. Mentionnons à titre cas de ce type sont longues, complexes et Le premier processus de justice réparatrice dans d’exemple le dossier d’une société forestière vastes, et exigent la participation de nombreux le cadre duquel une infraction environnementale appartenant aux Premières Nations, laquelle employés du Ministère afin de déterminer la était en cause a été mené à 100 Mile House, en avait commis l’acte reproché. Pour la première meilleure solution possible. En outre, lorsque Colombie-Britannique, le 12 janvier 2010. On a fois, le ministère des Forêts utilisait le processus des accusations sont portées, les agents passent alors constaté qu’il serait nécessaire d’adopter du forum; le Ministère a même participé au beaucoup de temps à se préparer en vue d’une une approche opérationnelle professionnelle déroulement du forum. Ce dossier s’est traduit affaire que le tribunal en cause n’entendra que pour réaliser ce type de travail. Puisque ce pro­ par le versement d’une somme de 24 000 $ en des mois ou même des années plus tard. Entre- gramme efficace suscitait un intérêt croissant guise de dédommagement, l’apport de modifica­ temps, les répercussions de l’incident dont il et que des agents de conservation de partout tions aux politiques de la compagnie et la tenue est question se font sentir sur l’environnement dans la province acheminaient des dossiers, des d’un dialogue ouvert entre la société et les et la collectivité. politiques et des procédures étaient nécessaire propriétaires fonciers avoisinants. Le forum communautaire sur la justice environ­ pour garantir l’établissement d’une approche Le plus récent forum de ce type a été tenu à nementale est un programme qui a été créé équitable, organisée et uniforme aux fins de Dawson Creek, le 12 septembre 2012, après pour régler les cas de ce type à l’aide des l’utilisation de tels forums. une enquête de 2 ans sur une importante principes de la justice réparatrice. Les objectifs L’apprentissage s’est poursuivi en avril 2010 fuite de gaz naturel. Bien qu’une audience et les buts du forum sont de s’employer à ce dans les Kootenays. Dans le dossier alors devant les tribunaux avait été planifiée, le que la compagnie en cause prenne des mesures traité, il y avait deux délinquants, soit une ministère provincial de la Justice et la Oil and de réparation et des mesures correctives, à société réglementée et une administration Gas Commission ont convenu que la justice ce qu’elle exprime des remords sincères et à ce municipale; des travaux d’amélioration riveraine réparatrice serait le processus de règlement qu’elle s’efforce de regagner la confiance de représentant 20 000 $ étaient en jeu. Tout au plus approprié. Conformément à l’autorisation la collectivité. Si elles sont admissibles au pro­ long du processus, de nombreux partenariats accordée dans le cadre du programme de cessus, les sociétés pourront travailler avec ont été établis puisque la collectivité avait mani­ mesures de rechange de l’État, le COS a été le ministère de l’Environnement en vue de festé le désir de participer activement à la désigné, par l’intermédiaire d’un protocole régler la situation de non-conformité, plutôt restauration. Ce processus du forum a permis d’entente, en tant que fournisseur de services que de consacrer des années et des sommes au COS de constater l’importance de sélectionner de facilitation pour les besoins des processus considérables à des délibérations devant des participants de niveaux équivalents au sein du forum. Au final, la compagnie a versé les tribunaux visant à établir qui on doit de la hiérarchie des sociétés, des collectivités 250 000 $ à la collectivité. blâmer pour l’incident. Le forum permet et des organismes gouvernementaux concernés de régler plus rapidement les dossiers. On L’un des mythes concernant les forums (p. ex., le vice-président de la société ainsi que le de justice réparatrice est qu’ils ont été peut donc utiliser les ressources disponibles maire, à titre de représentant de la collectivité). pour entreprendre le travail de recherche de conçus uniquement pour les dossiers des solutions au lieu d’attendre une décision du Le processus du forum de plus grande envergure Premières Nations. Le COS a appliqué tribunal. Ce processus participatif donne au a eu lieu à Trail, en Colombie-Britannique, les des principes de justice réparatrice à de Ministère l’occasion de prendre directement 10 et 11 mai 2011, soit seulement 7 mois après grandes entreprises qui avaient commis connaissance des faits entourant les événe­ l’incident en cause. Ce processus a permis, des infractions graves aux termes de ments qui se sont produits et de recueillir entre autres choses, d’améliorer les règlements l’Environmental Management Act. Chacune de l’information qui lui permettra de cerner s’appliquant aux activités industrielles de la des collectivités ayant pris part à un tel la façon de faire à privilégier pour créer des société (c.à.d. l’installation d’une nouvelle processus a indiqué avoir eu l’impression politiques et des procédures visant à prévenir signalisation et l’établissement de points de de pouvoir exercer un certain contrôle sur de tels incidents à l’avenir. Il permet aussi aux contrôle des échantillons), d’apporter des modi­ le dénouement et qu’elle estimait que sa employés et aux gestionnaires des sociétés en fications aux politiques, de voir à ce que la participation avait contribué à l’obtention question de donner leur opinion sur la façon compagnie reconnaisse publiquement l’incident, du meilleur règlement possible pour de coordonner leurs activités et d’adopter et de veiller à ce que soient versés un dédom­ la collectivité. des techniques modernes afin de réduire les magement de même qu’une contribution de risques d’incident. En outre, les sociétés ont la 325 000 $ à la localité de Trail. Il s’agit du Mountain Restorative Justice has Momentum iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Shannon Olynyk

In an effort to continue the momentum 1. Inmates are less likely to self-segregate • Facilitating a bi-weekly offender led and enthusiasm of offenders at Mountain into groups or cliques. restorative maintenance program. Topics Institution regarding restorative justice 2. Increased tolerance, inclusiveness, for this program are chosen and presented initiatives, several innovations have been and open-mindedness contributed by offenders who have completed other used and explored. to community change as well as restorative justice programs. For several years, Mountain Institution has personal change. In the near future, we hope to run an Advanced offered the Restorative Justice in Mountain 3. Increased awareness that “Mountain is a Topics in Restorative Justice Course. This Institution (RJMI) program. This thirteen community”, and that offenders can live would help respond to requests from offenders week program, explores topics such as restoratively “right here, right now”. for the ongoing development of skills learnt community building, concentric circles, 4. Increased willingness to reach out to other in the RJMI Program and accordingly provide justice, accountability, compassionate inmates who are struggling, to support and an opportunity to explore in greater detail communication, victim – offender mediation, assist them. Offenders spoke of how their concepts, theories, and topics offenders were perception checking, victim concerns, and increased skills in listening and conflict introduced to in earlier programs. Such advanced trauma and resiliency. With each offering resolution have impacted their behaviour topics would include consensus based decision Mountain Institution invites a ‘victim’ outside the course (and therefore the making strategies, understanding harm, trauma presenter to share their story with program environment at Mountain Institution). and resilience, understanding the ripple effects of crime, forgiveness, opportunities for restitution, participants. In 2012, we were fortunate to 5. Some attributed a decrease in violence creating your own support networks, and have three additional guest speakers provide and an increase in healthy bonds between advanced conflict resolution. victim presentations in joint staff/offender inmates to the course. settings followed by evening sessions Of note, the Aboriginal offender population In addition to the activities outlined dedicated to offenders. have shown strong interest and involvement above, Mountain Institution has an offender in restorative justice through participation in Also in 2012, Mountain Institution piloted a driven newsletter called Just in Time. programs and events, gift giving of carved Restorative Parenting Program called Restorative Concepts and articles are written and/or art work to victim presenters, and honouring Parenting from the Inside. This course was developed by offenders. The newsletter is guests with traditional drumming and singing. offered to offenders having completed the RJMI then distributed to staff and offenders to raise We hope that in the coming year, we will be program. This parenting program was designed awareness and promote restorative justice able to support a RJMI program that would specifically for and by offenders in response to practices and principles. ongoing requests for a continuum of restorative have an Elder co-facilitating some of the justice programming at Mountain Institution. To assist with all this work, Mountain Institution sessions in an effort to correlate traditional Its focus was on parenting while incarcerated. has a unique Restorative Justice Worker employ­ teachings with restorative justice principles. ment opportunity. This is a full‑time paid Specific topics included: positive parenting skills, At Mountain Institution we strive to engage offender position. Qualifications include having how to support parenting from the inside, how offenders in the development and growth completed the RJMI program, knowledge of to stop the cycle of harm, communication of restorative justice initiatives within restorative principles, and strong written and skills, understanding restorative parenting vs. the institution. Involving offenders in the verbal communications skills. The intention punishment, and self-care and support systems. creation of pilot projects, newsletters, of this position is not only to assist in the feedback, programming topics, aboriginal The effects of such restorative justice activities in continuation of restorative justice initiatives cultural components, and advanced courses a prison setting can be extracted directly from but to also put some of the accountability and in restorative justice helps us to instil within the Restorative Justice in Mountain Institution achievements into the hands of the offenders. them a sense of ownership, and encourages an Evaluation –February 2013 as reported The offender hired as the Restorative Justice participation in the activities that they directly by offenders who had completed the Worker has the following responsibilities: RJMI program. helped to develop. This allows us to be more • Writing and publishing Just in Time. responsive to their needs and support them • Assisting in preparing and organizing in their growth in new and innovative ways. guest speaker events and all other restorative justice programs. • Work towards obtaining funds to support enduring initiatives via donations and fundraising, while managing the offender account. La justice réparatrice à l’Établissement Mountain prend de l’ Semaine de la ur son élan œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Shannon Olynyk

Afin de garder notre élan et de conserver 1. Diminution de la tendance à s’isoler au sein dons ou en organisant des collectes de fonds l’enthousiasme des délinquants de de groupes ou de cliques; tout en gérant le compte des délinquants; l’Établissement Mountain à l’égard des 2. Augmentation du degré de tolérance, • Animer un programme de maintien des initiatives liées à justice réparatrice, plusieurs d’inclusivité et d’ouverture d’esprit, qui a acquis donné toutes les deux semaines et idées novatrices ont été étudiées et adoptées. contribué à des changements au sein de la dirigé par les délinquants. Les sujets traités Depuis plusieurs années, l’Établissement offre le population carcérale et sur le plan personnel; sont choisis et présentés par les délinquants programme Justice réparatrice à l’Établissement 3. Sensibilisation accrue au fait que qui ont terminé d’autres programmes de Mountain (JREM). Ce programme de treize l’« Établissement est une collectivité » et que justice réparatrice. semaines couvre des sujets comme le dévelop­ les délinquants peuvent vivre selon les principes­ Nous espérons offrir bientôt un cours avancé sur pement de la conscience communautaire, les de la justice réparatrice « ici et maintenant »; la justice réparatrice, en réponse aux demandes cercles concentriques, la justice, la responsa­ 4. Désir plus fréquent d’aller vers les détenus des délinquants qui désirent continuer à déve­ bilisation, la communication axée sur la qui ont des difficultés, afin de les aider et de lopper les compétences acquises dans le cadre compassion, la médiation entre la victime et les soutenir. Les délinquants ont expliqué du programme de JREM. Le cours permettra le délinquant, la vérification des perceptions,­ que leurs nouvelles capacités d’écoute et de aussi d’approfondir les concepts, les théories et les préoccupations des victimes ainsi que le résolution de problèmes avaient eu une les sujets présentés dans le cadre des programmes traumatisme et la résilience. Lors de chaque incidence sur leur comportement à l’extérieur antérieurs, notamment, les stratégies à employer séance, l’Établissement Mountain invite une du cours (et, par conséquent, sur le milieu pour prendre des décisions fondées sur le victime à faire part de ce qu’elle a vécu aux carcéral à l’Établissement Mountain); consensus, les concepts de dommage, de trau­ délinquants qui participent au programme. 5. Certains ont attribué au cours une dimi­ matisme et de résilience, les répercussions de la En 2012, nous avons eu la chance de recevoir nution de la violence et une augmentation criminalité, le pardon, les possibilités de dédom­ trois conférenciers supplémentaires, qui ont des relations saines entre les détenus. magement, la création d’un réseau de soutien et présenté le point de vue de la victime devant des notions avancées de résolution de conflits. un groupe composé à la fois de membres du En plus des activités mentionnées précédemment,­ personnel et de délinquants et donné ensuite l’Établissement Mountain possède un bulletin Il est important de souligner que la justice leur exposé en soirée dans le cadre d’une produit par des détenus, intitulé « Just in Time » réparatrice a suscité beaucoup d’intérêt chez séance destinée aux délinquants. [Juste à temps]. Ce sont des délinquants qui les délinquants autochtones; ils ont participé créent les concepts et/ou rédigent les articles. en grand nombre aux programmes et aux acti­ Également en 2012, l’Établissement Mountain Le bulletin est ensuite distribué aux employés vités, ont donné des objets sculptés aux victimes a mis à l’essai un programme de justice et aux détenus pour mieux faire connaître les qui ont présenté des exposés et ont fait des réparatrice axé sur le rôle parental pendant principes et pratiques de la justice réparatrice chants traditionnels et joué du tambour pour l’incarcération. Cette formation était offerte et pour en faire la promotion. accueillir les invités. Au cours de la prochaine aux délinquants qui avaient terminé le année, nous espérons que certaines des séances programme de JREM. Ce programme sur les Pour aider à accomplir tout ce travail, du programme de JREM seront coanimées par rapports parents-enfants a été conçu spéciale­ l’Établissement offre une possibilité d’emploi un Aîné, ce qui permettra de faire le lien entre ment pour les délinquants par des délinquants unique, soit un poste d’intervenant en justice les enseignements traditionnels et les principes parce qu’on demandait constamment la mise en réparatrice. Il s’agit d’un poste à temps plein de la justice réparatrice. place d’une gamme complète de programmes rémunéré, destiné à un délinquant. Entre autres dans le domaine de la justice réparatrice à cet qualifications, la personne doit avoir suivi le À l’Établissement Mountain, nous nous établissement. Le programme porte sur les programme de JREM, connaître les principes employons à faire participer les délinquants rapports parents-enfants pendant l’incarcération, de la justice réparatrice et avoir d’excellentes à l’élaboration et à la réalisation d’initiatives et on y traite de sujets comme les compétences compétences en communication écrite et orale. dans le domaine de la justice réparatrice à parentales positives, la façon de favoriser les La raison d’être du poste est non seulement de l’établissement. Lorsque les détenus prennent rapports parents‑enfants pendant l’incarcération, permettre de poursuivre les initiatives dans le part à la création de projets pilotes et de bulletins, la façon de briser l’effet cyclique du tort, les domaine de la justice réparatrice, mais aussi à la rétroaction, au choix des sujets étudiés dans techniques de communication, la différence de confier aux délinquants une part des respon­ le cadre des programmes, aux aspects liés à la entre les punitions et les relations réparatrices sabilités et des projets à réaliser. Le délinquant culture autochtone et aux cours avancés sur la avec les enfants ainsi que la nécessité de embauché comme intervenant en justice justice réparatrice, il nous est plus facile de s’occuper de soi et les réseaux de soutien. réparatrice a les responsabilités suivantes : leur inspirer un sentiment d’appartenance et de les encourager à participer aux activités Les effets de telles activités dans le milieu carcéral • Rédiger et publier « Just in Time », qu’ils ont contribué à mettre sur pied. Cette sont décrits dans un document d’évaluation • Aider à préparer et à organiser les conférences approche nous permet de mieux répondre produit en février 2013 sur la justice réparatrice et toutes les autres activités du programme à leurs besoins et de les soutenir dans leur à l’Établissement Mountain, lequel cite directe­ de justice réparatrice; croissance, et ce, en ayant recours à des ment ce qu’ont mentionné les délinquants qui • Aider à obtenir des fonds pour la poursuite moyens novateurs. ont suivi le programme de JREM : des initiatives à long terme en sollicitant des New training in victim-offender encounters

in Quebec iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Catherine Rossi

In the late 1990s, the Centre for Services in In so doing, the CSRJ is providing an opportunity Over a full week, participants will become Restorative Justice (CSRJ) introduced an for anyone interested to answer the questions acquainted with the various aspects of original practice in Quebec, allowing victim- that are always raised when restorative justice restorative justice in general and VOEs in offender encounters (VOEs) inside federal practices are virtually unknown: Why do the particular, as well as with the components penitentiaries between offenders who had clients we oversee daily in our support work and stages of supporting a victim or offender committed a serious crime and victims of that want to take part in such processes? What through such a program. The entire course type of crime (although not connected in any differentiates victim-offender encounters from is designed from the perspective of applying way to the same event). These encounters make the conventional practices of direct penal knowledge to the work reality on the ground, it possible for victims to share their experience mediation currently provided? Should we, as with an ongoing concern for adapting elements with offenders so that these offenders might facilitators or therapists, encourage or instead of theory to practice. Accordingly, there are benefit from those stories in reflecting on their limit the participation of individuals affected by a succession of lectures by renowned experts, return to the community and, in return, provide crime in such encounter initiatives? What good courses on theory, practical scenarios, video answers to the questions that victims ask do VOEs do our clients? Under what conditions screenings and situational exercises. Additionally, themselves about the crimes they have suffered. may victims or offenders hope to participate in encounters are planned with people who have such a process? What training has been given taken part in VOEs, which will allow participants Since they were created in 2001, there has to the facilitators or community representatives to complete their training process by getting very unfortunately been few requests for VOEs who facilitate such VOEs and what guarantees immediate answers to questions they are sure on the part of victim assistance or offender do we have of the quality of this service? What to have. support networks in Quebec. And yet, requests are the consequences and the impacts of these from victims and offenders to take part in such At the end of this week-long crash course, encounters on the various participants? Should talking circles is steadily on the rise, especially participants will be evaluated not only on individuals present at the encounters receive for those who can never hope to get answers to what they have learned, but also on the clinical follow-up during sessions? Could local their questions (individuals whose crimes were various techniques for recruitment, selection service and professional networks contribute to never exposed or dealt with, or for whom direct and follow-up they will have developed over referring people interested in participating in contact is impossible because the perpetrator the course of the week. In the end, it will such a program? Should we encourage partner­ was never identified, has died, has been placed be possible to better grasp to what extent ship so as to give the best possible support to in segregation or there is a restraining order in restorative justice, far from being the domain our clients, whose safety is paramount to us? place, or because the victims have been of insider specialists, should instead be isolated, etc.). This training, unique in Quebec and Canada, considered a source of redress – personal, is offered in the style of an intensive second- certainly, but also profoundly social – to which Although, up to now, the CSRJ had focussed year university summer school course, called everyone should contribute for the benefit on advertising its services only to potential Accompagnement en justice réparatrice. The of those most severely affected by crime. participants, that is, victims or offenders, it training is delivered in an interdisciplinary made a radical change in 2012. In collaboration approach by nine VOE specialists, theoreticians with the Faculty of Theology and Religious and practitioners from various sectors including Studies at Université de Sherbrooke in Quebec, intervention, restorative justice practice, peniten­ the CSRJ decided to set up training aimed tiaries, and universities. The teachings provided specifically at professionals in victim assistance – original and exhaustive – are the foundations or offender support networks (working inside for acquiring the knowledge, know-how and ium penitentiaries or in the community) but also pos soft skills in victim-offender encounters. The ym 19th, 2013 available to teachers, students and volunteers S 7th – first round of this innovative training will be ce r 1 that might be interested in becoming more ti be given in June 2013 and will be renewed on a us em knowledgeable about these restorative J ov e N regular basis. v n justice services. ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

i 3 e 1-888-496-8226 ext. 225 or g 1 b

e 0 o [email protected]

R 2 t Une nouvelle formation en Rencontres Détenus- Victime au Québec de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Catherine Rossi

À la fin des années 1990, le Centre de Services Ce faisant, le CSJR entend permettre à toute savoir, savoir-faire et savoir-être en rencontres de Justice Réparatrice (CSJR) introduisait au personne intéressée de répondre aux questions détenus-victimes. Le premier volet de cette Québec une pratique originale consistant à que l’on ne manque pas de se poser quand formation novatrice aura lieu au mois de juin permettre des Rencontres Détenus-Victimes l’on ne connaît que très peu les pratiques de 2013 et sera renouvelée sur une base régulière. (RDV) à l’intérieur des pénitenciers fédéraux justice réparatrice : Pourquoi les clientèles Lors d’une semaine complète, les participants entre des personnes détenues ayant commis que nous suivons quotidiennement au sein seront familiarisés avec les différents aspects de un crime grave et des personnes victimes du du réseau d’aide désirent-elles participer à de la justice réparatrice en général et des RDV en même type d’événement (ces personnes ne tels processus? Qu’est-ce qui différencie les particulier, de même qu’avec les composantes sont en rien liées par un même événement). rencontres détenus-victimes des pratiques et étapes de la démarche d’accompagnement Ces rencontres autorisent des personnes classiques de médiation pénale directe offertes? d’une victime ou d’un(e) détenu(e) au sein victimes à témoigner de leur expérience devant Devrions-nous, en tant qu’intervenant ou d’un tel programme. Toute la formation est certains détenus, dans le but que ces derniers thérapeute, encourager ou au contraire limiter conçue dans la perspective d’un savoir appliqué puissent tirer profit de ces témoignages pour la participation des personnes touchées par à la réalité professionnelle sur le terrain, dans réfléchir à leur retour en communauté et, en le crime à de telles initiatives de rencontres? un souci continuel d’adapter les éléments retour, répondre aux questions que se posent A quoi peuvent bien servir les RDV pour nos théoriques à la pratique. Se succèdent par les victimes présentes concernant les crimes clientèles? À quelles conditions des personnes conséquent des conférences de spécialistes qu’elles ont subi. victimes ou détenues peuvent-elles espérer reconnus, des cours théoriques, des mises en participer à un tel processus? Quelles sont Depuis leur création en 2001, les RDV restent, situations pratiques, la projection de vidéos, les formations suivies par les animateurs ou bien malheureusement, peu invoquée par les des exercices de mise en situation. De plus, des représentants de la communauté qui animent réseaux québécois d’aide aux victimes ou de rencontres avec des personnes ayant participé de telles RDV et quelles garanties possédons- soutien aux détenus. Pourtant, la demande des à des RDV sont prévues, ce qui permettra aux nous sur la qualité de ce service? Quelles sont personnes victimes et détenues de participer à participants de compléter leur processus de les conséquences et quels sont les effets de de tels cercles de discussion est en augmentation formation en obtenant des réponses immédiates ces rencontres sur les différents participants? constante, particulièrement pour ceux qui ne aux questions qu’ils ne manqueront pas de Les personnes présentes aux rencontres pourront jamais espérer de réponses à leurs se poser. doivent-elles bénéficier d’un suivi clinique lors questions (les personnes dont les crimes n’ont du déroulement des séances? Les réseaux de A la fin de ce cours accéléré d’une semaine, les jamais été dénoncés ou traités, ou pour lesquels services et professionnels locaux pourraient-ils participants seront évalués sur leurs apprentis­ le contact direct est impossible soit parce que contribuer à référer des personnes intéressées sages mais également sur les différentes tech­ l’agresseur n’a jamais été identifié, parce qu’il à participer à un tel programme? Devrions‑nous niques de recrutement, sélection et suivis est décédé, parce qu’il existe un interdit de encourager le partenariat dans le but de pouvoir qu’ils auront pu développer tout au long de la contact, parce que l’on a été isolé, etc.). encadrer le mieux possible les clientèles dont la semaine. A terme sera-t-il sans doute possible Alors que jusqu’ici, le CSJR avait concentré tous sécurité nous tient le plus à cœur? de mieux comprendre à quel point la justice ses efforts à diffuser l’existence de ses services réparatrice, loin d’être un domaine de spécialistes Cette formation, unique au Québec comme à l’intention des seuls participants éventuels, initiés, doit au contraire être considérée comme au Canada, prend la forme d’un cours personnes victimes ou détenues, il opère un virage une source de réparation, certes individuelle « Accompagnement en justice réparatrice », important en 2012. En collaboration avec la mais également profondément sociale, à enseigné de manière intensive dans un format Faculté de théologie et d’études religieuses de laquelle toutes et tous doivent contribuer « université d’été » de deuxième cycle. La l’Université de Sherbrooke au Québec, l’organisme dans l’intérêt des personnes les plus durement formation est dispensée par neuf spécialistes a décidé de créer une formation destinée tout touchées par le crime. des RDV, théoriciens et praticiens, dans le particulièrement aux professionnels des réseaux cadre d’une approche interdisciplinaire, ces de l’aide aux victimes ou de soutien aux détenus derniers provenant de réseaux divers : du (à l’intérieur des murs ou en communauté), mais milieu de l’intervention, de la pratique de la aussi accessible aux enseignants, étudiants justice réparatrice, du milieu pénitentiaire et bénévoles potentiellement intéressés à s’y ou du milieu universitaire. Les enseignements connaître davantage ces possibilités de services dispensés, inédits et très complets, sont les en justice réparatrice. fondements nécessaires à l’acquisition du Technology and Restorative Justice

iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By James Loewen

Restorative justice is a social innovation. The use of productivity software is becoming roots and is designed to promote collaborative It has sourced some deep traditions in its more pervasive as these kinds of software are behaviour while allowing parties to look out for development, and done so in a spirit of becoming cheaper and easier to use. their self-interest. It has the potential to change looking to a future that roots us in these We may, for example, see Tablet-style how we do restorative justice for the better. traditions, while producing fruit that can computers used more readily given that their Not surprisingly, there are barriers to making nourish us in today’s reality. This spirit functionality in mediation and in community use of technology within restorative justice. of innovation, of passionate curiosity and environments is significant. I personally use my Oftentimes resources, financial and human, considered risk, has characterized the tablet for everything from note taking/image limit what a restorative justice program can restorative justice movement and its most saving (Evernote), scanning of documents access. Further, there are systemic policies, respected leaders. (Turboscan), calendar, hour tracking, pre­ like those on offender access to technology, The restorative justice movement has taken sentations (Slideshark, Prezi), document that make it nigh impossible to make use of advantage of many technologies along the management (Dropbox, File Share), case mana­ even the most widely accepted technologies. gement (mediate.com/caseloadmanager) and way. Some of the more recent emerging Adopting a new technology does have its risks. so on. Much of this I can do with 1$ or free technologies that some of us make use of These may include stretched resources, staff software, with high level security options for include; YouTube, Facebook, Skype, caseload loss of focus, reduced time for service, loss confidential information. For non-profits, this management software, Twitter, other social of information, security breaches, damage to is a significant resource given that tablets, and media, smartphones, video conferencing, public image, and lost opportunities. In order their software, can cost less than comparable and tablet computers. There are restorative to assess the value a technology might have and desktop or laptop solutions. justice programs which make use of these mitigate the risks in adopting it, it is essential significantly and there are those which make One area of development that has not yet seen to spend the necessary time researching no use of them at all. Heartspeak Productions ‘pick-up’ from restorative justice programs its characteristics: security features, training is one example of an early adopter of YouTube is the use of online dispute resolution (ODR) and support elements, user reviews, costs, and technology. One example of a Facebook user software. ODR is a growing eNegotiation finally the ease of use and implementation. For is Community Justice Initiatives Langley. technology with a number of players, including a successful implementation of new technology, I also know that many networks and national Smartsettle One, Modria, and Cybersettle. Each all of these aspects need to be considered in the groups use Skype as an inexpensive video one has its own features and focus, with the context of your organization and its culture, and voice conferencing system. core technology representing a combination resources and policies. There are more cutting edge technologies of case management and negotiation process. On the other hand, there are many possible that have not yet seen much application These tools are useful in solving simple two- benefits to adopting technology in the work within the restorative justice community party problems most often implemented in of Restorative Justice. It is important that including: cloud computing, secure document determining re-imbursement amounts or the restorative justice movement continues management, online training, online dispute insurance payouts. Applications in restorative to innovate in the practice of seeing justice resolution, and eNegotiation. The restorative justice could be made in the area of restitution, achieved in a restorative manner. Innovations justice movement has been very clear that or other compensatory claims. in technology can be harnessed to this task its innovations are guided by strong values, Another area that represents a cutting edge such that the work we do retains its human principles and community engagement. These technology with strong potential for the focus while becoming more efficient, producing same values should guide the use and adoption restorative justice community is comprehen­ better outcomes, and achieving greater of new technologies. sive eNegotiation. For instance, Smartsettle’s community participation. One of the driving forces behind the adoption Infinity program, is able to support and of new technologies is the community centered enhance multi party, multi-issue negotiations. nature of restorative justice programs. The It does this by helping facilitators and parties use of social media comes out of this and is capture, track, consider and reflect on every­ often driven by the desire and need to connect thing that must be dealt with in a facilitated meaningfully with the community that supports problem-solving process. It can do this face‑to- and is affected by the work of the restorative face or at a distance. Smartsettle’s software justice program. has been developed out of strong social justice Technologie et justice réparatrice de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par James Loewen

La justice réparatrice est une innovation sociale. L’utilisation des logiciels de productivité est les points qui doivent être abordés durant un Elle a été bâtie en misant sur des traditions bien de plus en plus répandue, étant donné leurs processus de résolution de problèmes facilité, ancrées et dans l’optique d’envisager l’avenir prix plus abordables et leur convivialité. en permettant d’en faire le suivi et d’y réfléchir. en tenant compte de ces traditions tout en À titre d’exemple, les tablettes électroniques La négociation électronique peut avoir lieu produisant le fruit qui constitue notre nourriture pourraient être utilisées plus facilement en en face à face ou à distance. Le logiciel de actuelle. Cet esprit d’innovation, de curiosité raison de leur grande fonctionnalité dans des Smartsettle a été développé en tenant compte passionnée et de risque mûrement pesé a carac­ contextes de médiation et des milieux commu­ des principes de justice sociale profondément térisé le mouvement de justice réparatrice et nautaires. Personnellement, j’utilise ma tablette enracinés. Il vise à favoriser la collaboration ses défenseurs les plus respectés. pour accomplir toutes sortes de tâches, de la prise entre les parties tout en leur permettant de veiller à leur propre intérêt. Smartsettle offre la Le mouvement de justice réparatrice a profité de notes à la sauvegarde d’images(Evernote), possibilité d’améliorer nos pratiques en matière de nombreuses technologies tout au long de son en passant par l’exploration de documents de justice réparatrice. parcours. Certaines des technologies émergentes (Turboscan), l’établissement de calendriers, le les plus récentes utilisées par quelques‑uns d’entre suivi des heures, les présen­tations (Slideshark, Bien entendu, des obstacles comme les nous comprennent YouTube, Facebook, Skype, Prezi), la gestion de documents (Dropbox, ressources financières et humaines restreintes les logiciels de gestion du nombre de cas, Twitter, File Share), la gestion de cas (mediate.com/ peuvent limiter l’utilisation de la technologie d’autres médias sociaux, les téléphones intelli­ caseloadmanager), etc. Et tout cela moyennant dans le cadre d’un programme de justice gents, la vidéoconférence et les tablettes élec­ 1 $ ou en utilisant un logiciel gratuit, tout en réparatrice. De plus, des politiques systémiques, troniques. Certains programmes de justice bénéficiant d’options de sécurité de haut niveau comme celles liées à l’accès des délinquants à réparatrice mettent grandement à contribution pour mes renseignements confidentiels. Pour la technologie, font qu’il est presque impossible ces technologies, tandis que d’autres ne s’en les organismes sans but lucratif, il s’agit d’une d’utiliser les technologies disponibles, même servent pas du tout. Heartspeak Productions ressource importante étant donné que les celles qui sont les plus largement répandues. tablettes et leurs logiciels peuvent coûter a rapidement adopté la technologie YouTube. L’adoption d’une nouvelle technologie comporte moins cher qu’un ordinateur de bureau ou L’organisme Community Justice Initiatives sa part de risques, notamment les ressources portable offrant des solutions comparables. Langley utilise Facebook. Je connais aussi insuffisantes, le risque que le personnel perde de beaucoup de réseaux et de groupes nationaux L’utilisation d’un logiciel de résolution vue l’objectif à atteindre, le temps de service qui utilisent Skype comme système de vidéo des conflits en ligne est un des secteurs de réduit, la perte de renseignements, les atteintes et de vidéoconférence abordable. développement qui n’a pas encore été mis à à la sécurité ou à l’image publique, et la perte Parmi les autres technologies de pointe qui n’ont profit par les responsables des programmes d’occasions. Pour évaluer l’utilité d’une techno­ pas encore été largement utilisées dans le milieu de justice réparatrice. Ce type de logiciel est logie et atténuer les risques de son adoption, il de la justice réparatrice, citons l’informatique une technologie de négociation électronique est indispensable de consacrer le temps néces­ en nuage, la gestion protégée des documents, de plus en plus utilisée qui compte plusieurs saire à évaluer ses caractéristiques : dispositifs la formation en ligne, la résolution des conflits participants, dont Smartsettle One, Modria et de sécurité, éléments de formation et de soutien, en ligne et la négociation électronique. Le Cybersettle. Chacun a ses propres fonctions commentaires des utilisateurs, coûts, convivialité mouvement de la justice réparatrice a affirmé et objectifs, et la technologie de base englobe et mise en œuvre. Pour assurer la mise en œuvre haut et fort que ses éléments novateurs sont un processus de gestion et de négociation des fructueuse d’une nouvelle technologie, tous guidés par des valeurs et des principes rigoureux, cas. Ce type d’outil s’avère utile pour régler ces aspects doivent être pris en compte dans le ainsi que par l’engagement communautaire. des problèmes simples entre deux parties, le contexte de votre organisme et de sa culture, Ces mêmes valeurs devraient guider l’utilisation plus souvent pour déterminer des montants de de ses ressources et de ses politiques. et l’adoption des nouvelles technologies. remboursement ou des paiements d’assurance. D’autre part, de nombreux avantages éventuels Dans le cadre des programmes de justice Un des fils conducteurs qui sous-tend l’adoption peuvent découler de l’adoption d’une nouvelle réparatrice, ces outils pourraient être utilisés des nouvelles technologies est l’accent mis sur technologie dans le domaine de la justice pour dédommager une partie ou régler des la collectivité des programmes de justice répara­ réparatrice. Il importe que le mouvement de demandes de compensation. trice. L’utilisation des médias sociaux en découle justice réparatrice continue d’innover pour ce et est bien souvent dictée par le désir et le besoin La négociation électronique globale est une qui est d’atteindre les objectifs de justice d’une de nouer des liens significatifs avec la collectivité autre technologie d’avant-garde que la commu­ manière réparatrice. Les nouvelles technologies qui appuie le travail accompli dans le cadre des nauté de la justice réparatrice pourraient trouver peuvent être exploitées pour accomplir cette programmes de justice réparatrice et qui est fort utile. À titre d’exemple, le programme tâche en veillant à ce que le travail que nous touchée par celui-ci. Infinity de Smartsettle est capable de gérer accomplissons maintienne le cap sur l’objectif et d’améliorer les négociations de plusieurs humain visé tout en favorisant l’efficience, questions avec plusieurs parties. Ce logiciel aide en produisant de meilleurs résultats et en les facilitateurs et les parties à déterminer tous améliorant la participation de la collectivité. RJ and Media: Friends or Foes?

iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Gro Jørgensen

Media are our enemy! Media are always One of the main goals of our organization is restorative justice process? The best way to get looking for scandals! Journalists don’t care to become more visible in the media. We try people to learn about mediation is no doubt by if they have the right information or not! different ways to achieve this. “selling” the message to them through parties who had a good experience, rather than statistics The conclusion: Keep away from journalists. Twice a year, when our statistics and reports or expert views alone. Keep our mouths shut! are ready, we send out press releases to the Is this an attitude you are familiar with? If so, media – both locally and on a national level. We all know that the media nowadays focus more you are not alone. There has been – and still Out of these general figures we choose to on people. We like stories. But how far can we is – a lack of relationship between the media and focus on one; for instance, “the increasing go? We are on one hand bound by professional some restorative justice organizations based on number of violence cases in mediation”. We confidentiality in our role as mediator, and on mutual silence. My belief is that media can be prepare the press release to the national media the other hand, we have to pass the message useful to us. Media can help us to reach our goal. (newspapers, radio and television). We also on to other people. Most of the time, I think we prepare a format for the 22 local mediation are more cautious than is actually necessary. Working with the media is not as difficult as offices; ready for them to fill in with their own In Norway, we have written explicitly in our many seem to believe. We all have a job to do local figures and comments. The very same strategic communication­ plan that professional – both journalists and mediators – and we can morning we send this to media all over the confidentiality should not prevent us from con­ “help” each other if we respect and recognize country. We receive a lot of attention (articles tacting the parties to ask them whether they are our different tasks and capabilities. As restorative and interviews based on the commented interested in doing interviews with the media. justice practitioners, we have something the statistics) in the press. The secret is to focus Sometimes both parties want to tell their stories. media want: stories related to crime, and on something that can make news. Sometimes During February and March of this year, we had information that contributes to knowledge journalists get in touch with us afterwards and three cases shown on television where the parties about criminal justice. Restorative justice want to write a larger article on mediation were interviewed and in one of them the TV focuses on the needs of people who have been and other restorative justice approaches. crew was also present at the mediation. harmed, as well as people who have caused harm, and can lead to a variety of outcomes that The Norwegian Mediation Service is represented Hence, more financial and human resources to address those needs. It is our duty to tell the on Facebook and Twitter and we know for sure work on communication strategies and practices outside world about this — isn’t it? Through that articles published here have led to ideas, are needed – including seminars where “our media we get that information out to the interviews and other news in media. We also people” learn about media and have a chance public, the politicians and the authorities. We send out newsletters by e-mail once in a while. to practice how it feels to be interviewed in front of a microphone or camera. need the media. Finally, we pay an agency (Meltwater News) In the Norwegian Mediation Service we try to search all the media websites and send us My conclusion: We need the media – and to follow a different approach on the matter; via e-mail a daily overview of the articles that the media need us to bring our stories to the having a positive attitude towards media rather are published online containing pre-defined general public. than a skeptical one. We try to build mutual key words (like “mediation” and “restorative trust, and establish systematic cooperation. justice”). Besides providing such information, We want to play an active role towards media this system also gives us the opportunity to – in a professional manner. This means we correct serious inaccuracies or give them a hint inform the media about our work, answer their on what to write more about. questions, call back as soon as possible, and ium So to our dilemma, which is probably everybody’s pos write or speak to the media when we want to ym 19th, 2013 dilemma: how do we react when the media want S 7th – comment upon an issue. For this purpose, the ce r 1 to interview parties that participated in a ti be Norwegian Mediation Service has engaged an us em J ov e N experienced journalist in newspaper print, radio v n ti o and television. It is important to have a person a , r N who knows how media work in order to know o O t , s o what they consider to be “news” and when/how e t Co-hosted by YOUCAN R n they want to present a topic. e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t La justice réparatrice et les médias : amis ou ennemis? de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Gro Jørgensen

Les médias sont nos ennemis! Ils sont toujours l’expérience de la presse écrite, de la radio Notre dilemme, qui est probablement le à l’affût de scandales! Les journalistes ne se et de la télévision. Il est important d’avoir même pour tous, est le suivant : comment soucient pas d’avoir la bonne information ou une personne qui connaît la manière dont devons-nous réagir lorsque les médias veulent non! On doit par conséquent se tenir loin des fonctionnent les médias et qui sait ce que ces interroger des participants à un processus de journalistes et ne rien leur dévoiler! derniers considèrent comme une « nouvelle » justice réparatrice? La meilleure façon de faire et quand et comment ils veulent la présenter. connaître la médiation est sans contredit en Cette attitude vous est-elle familière? Si oui, demandant à ceux qui ont eu une expérience vous n’êtes pas seul. Les médias et certains Un des principaux objectifs de notre organi­ positive d’en parler pour « faire passer » le organismes de justice réparatrice se cantonnent sation est d’accroître notre visibilité dans les message, et non de s’en remettre uniquement dans un silence l’un face à l’autre, ce qui rend médias. Nous tentons différents moyens pour aux statistiques ou aux points de vue d’experts. leurs rapports déficitaires. Mais à mon avis, les y parvenir. Nous savons tous que les médias ont tendance médias peuvent nous être utiles. Ils peuvent Deux fois l’an, à la publication de nos statis­ de nos jours à miser davantage sur l’humain. nous aider à atteindre notre objectif. tiques et de nos rapports, nous envoyons des Parce que nous aimons les histoires. Mais Travailler avec les médias n’est pas aussi communiqués de presse aux médias, locaux jusqu’où pouvons-nous aller? Nous sommes difficile qu’il n’y paraît. Nous avons tous un et nationaux. Nous choisissons chaque fois de d’une part liés par le secret professionnel travail à accomplir, tant les journalistes que faire ressortir une des statistiques, par exemple comme médiateurs, et de l’autre, nous avons le les médiateurs, et nous pouvons nous « aider » « le nombre croissant de cas de violence dans devoir de communiquer le message aux autres. si nous reconnaissons que nous avons des les services de médiation ». Nous préparons La plupart du temps, je crois que nous sommes tâches et des capacités différentes, et si nous le communiqué qui sera envoyé aux médias plus prudents que ce qui est nécessaire, en respectons ces différences. Comme praticiens nationaux (presse écrite, radio et télévision). réalité. En Norvège, nous avons explicitement de la justice réparatrice, nous avons des Nous préparons également pour les 22 bureaux écrit dans notre plan de communication éléments qui intéressent les médias : nous locaux de médiation un format dans lequel il stratégique que le secret professionnel ne avons des histoires à leur raconter au sujet leur suffira d’ajouter leurs statistiques locales devrait pas nous empêcher de communiquer d’actes criminels et nous avons de l’information et leurs commentaires. Le même matin, le avec les participants pour leur demander s’ils à leur donner sur la justice pénale. La justice communiqué est envoyé à tous les médias veulent prendre part à des entrevues avec les réparatrice met l’accent sur les besoins des du pays. Nous suscitons un grand intérêt de médias. Il arrive parfois que les deux parties victimes, ainsi que sur ceux des personnes qui leur part (articles et entrevues fondés sur les veulent raconter leurs histoires. En février leur ont causé du tort, et peut conduire à divers statistiques commentées). Le secret est de miser et mars cette année, les participants à trois résultats pour répondre à ces besoins. C’est sur un élément qui peut faire les manchettes. processus de médiation ont été interrogés à notre devoir d’en informer les autres, non? Il arrive parfois après cela que des journalistes la télévision; l’équipe de tournage était même Les médias peuvent nous aider en ce sens à communiquent avec nous pour écrire un article présente à l’une de ces médiations. informer le grand public, les politiciens et les plus long sur la médiation et d’autres approches autorités. Nous avons besoin des médias. de justice réparatrice. Par conséquent, un plus grand nombre de ressources (humaines et financières) doit être En Norvège, les Services de médiation tentent Les Services de médiation de Norvège sont consacré aux pratiques et aux stratégies de de suivre une approche différente sur la question. présents sur Facebook et Twitter et nous communication. Il doit notamment y avoir des Nous cherchons à avoir une attitude positive à savons avec certitude que les articles qui ont séminaires pour permettre à « nos gens » de l’égard des médias, plutôt qu’à nous montrer été publiés sur ces plateformes ont mené à des se familiariser avec les médias et de connaître sceptiques. Nous tentons d’instaurer un climat échanges d’idées, à des entrevues et à d’autres la sensation de se faire interroger en face d’un de confiance mutuelle et d’établir une coopéra­ nouvelles dans les médias. Nous envoyons microphone ou d’une caméra. tion systématique. Nous voulons jouer un rôle également occasionnellement un bulletin actif auprès des médias et ce, de manière par courriel. Ma conclusion? Nous avons besoin des médias, et les médias ont besoin de nous pour présenter professionnelle. Pour ce faire, nous donnons Enfin, nous payons une agence (Meltwater nos histoires au grand public. de l’information aux médias sur ce que nous News) pour effectuer des recherches dans les réalisons comme travail, nous répondons à sites Web des médias et nous transmettre leurs questions, nous les rappelons rapidement par courriel un aperçu quotidien des articles et nous leur écrivons ou nous discutons avec renfermant des mots clés prédéfinis (comme eux lorsque nous voulons leur faire part de « médiation » et « justice réparatrice »). En plus nos observations sur une question donnée. de nous fournir cette information, le système Suivant cette logique, les Services de médiation nous permet de corriger des inexactitudes de Norvège ont recruté une journaliste ayant graves ou de donner des pistes aux médias sur ce qu’ils devraient approfondir. Balancing Structure and Innovation in Restorative iring Restorative Organizations sp In Justice Week November 17-24 2013 By Barbara Tomporowski

Restorative justice organizations pride best for a particular organization will depend beginning of any process to help the event themselves on strong communication and on what the group wants to do, how many holder get very clear about the purpose, select collaborative decision making. They strive to communities they operate in, the number of and support a great hosting team…and be leaders in developing conflict resolution staff or volunteers, and other factors. A large prepare both the space and the participants.” systems and innovative approaches. Building organization with a substantial budget and How can restorative organizations foster a restorative organization requires incorpo­ many offices may need more formal methods creativity and innovation? The Energy rating restorative values and processes in than a local coalition. Thinking about the Project outlines “Six Secrets to Creating a everything from decision making to structure organization’s vision, mission, values, and Culture of Innovation”. It suggests meeting (Tomporowski, 2011). This article discusses services will help design the structure that people’s needs in the workplace and enabling the need for an appropriate balance between best reflects what it strives to do. them to “design their days as they see fit to structure and innovation, and presents some It may be helpful to think about how to achieve…outcomes”; teaching creativity in ideas about collaborative processes and how incorporate values such as collaboration and a systematic way; nurturing passion; having a to foster creativity within organizations. consensus into decision-making processes. compelling vision so the work matters; pro­ Structure was one of the key issues facing Many non-profits use consensus as the normal viding time for creativity; and valuing down the Steering Committee for the Canadian way to make decisions, relying on voting when time when ideas can percolate and creative Restorative Justice Consortium (CRJC). they cannot reach agreement or if the law breakthroughs occur. During the consultation about developing requires it to formalize a decision reached How non-profit organizations are structured the CRJC, the Steering Committee received by consensus. Another model that can work and the positions on Boards of Directors may many suggestions for potential structures. well is to have a steering committee or advi­ look vastly different in the future. For now, Some people wanted an informal network, sory group with a range of organizations and thinking creatively about how to incorporate others wanted a coalition or a registered people with different backgrounds. Such restorative values and processes within charity. Each option had strengths and chal­ committees can bring varying perspectives, existing structures opens new horizons for lenges. Eventually, the Steering Committee talents and networks, giving the restorative restorative justice organizations. recommended establishing the CRJC as organization a “sounding board” for issues a national non-profit corporation, partly and access to potential partners and resources. References because incorporation is typically required Technology such as videoconferencing, Skype Canadian Restorative Justice Consortium. to receive funding. and Googledocs make it possible to establish (September 1, 2011.) “Proposal for the At that time, I suggested that the law needs “virtual” organizations and work collaboratively Canadian Restorative Justice Consortium.” to change to support the development of across vast distances. There are some chal­ http://crjc.ca/CRJC_Resources.htm new kinds of organizations (ibid). Legal lenges with these approaches. People can have Art of Hosting. (No date.) requirements for Boards of Directors and trouble using the technology or connecting http://www.artofhosting.org/ voting do not always sit well with groups that across different platforms, and it is hard to want to develop new models and operate find a good time to meet across Canada’s time Schwartz, Tony. (August 10, 2010.) with consensus. zones. Most significant from a restorative “Six Secrets to Creating a Culture of perspective is to never underestimate the Innovation.” The Energy Project. Today, I am less sure we need legislative value of face to face meetings for building http://www.theenergyproject.com/blog/ change. Legislation varies, but Canadian relationships and having difficult conversations. six-secrets-creating-culture-innovation statutes generally indicate that non-profit Nonetheless, technology opens exciting organizations must meet minimal standards Tomporowski, Barbara. “Building possibilities for governance and partnerships. such as having a Board of Directors, posi­ Restorative Organizations: The Challenges tions on the board, annual general meetings, In terms of collaborative processes, an and Rewards of Working Together conducting an audit, and other matters. approach called the “Art of Hosting” has Restoratively.” Presentation at 2011 However, statutes do not necessarily specify concepts and processes consistent with National Restorative Justice Symposium – what kind of structure a non-profit must restorative justice. Hosting is concerned with “Revisioning Justice,” November 13-15, 2011, have, how to organize a board or what the building relationships. People need to “get Kamloops, British Columbia. positions must do, so there is often room to know each other, be clear about why this http://www.nationalrjsymposium2011.com/ for innovation within the law. topic matters to them, [and] listen carefully”. program/workshop-list This enables groups to have “deeper insights I have come to understand that successful and meaningful results” and supports collec­ organizations need to find the appropriate tive action. Hosting uses circles and requires balance between structure and innovation. practitioners to “spend dedicated time at the There is no single “best” structure. What is Établir l’équilibre entre la structure et l’innovation au sein des organisations de de l’ Semaine de la ur justice réparatrice œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Barbara Tomporowski

Les organisations de justice réparatrice se a pas de structure meilleure que les autres. Ce ce sujet leur importe [et] prêter une oreille targuent de compter sur des réseaux de commu­ qui est bon pour une organisation dépend de ce attentive ». Cela permet à l’équipe d’acquérir des nication solides et des processus décisionnels que l’équipe veut faire, du nombre de collectivités « connaissances plus approfondies et d’obtenir axés sur la collaboration. Elles s’emploient à agir dans lesquelles elle œuvre, du nombre de mem­ des résultats concluants » et soutien l’approche comme des leaders lors de l’élaboration de systè­ bres du personnel ou de bénévoles­ qu’elle compte collective. L’approche Art of Hosting utilise les mes de résolution de conflits et d’approches­ nova­ et d’autres facteurs. Une grande organisation, qui cercles et exige des praticiens qu’ils « consacrent trices. Pour mettre sur pied une organisation de dispose d’un budget important et qui compte plu­ tout le temps nécessaire, au début de chaque justice réparatrice, il faut intégrer les valeurs et sieurs bureaux, pourrait avoir davantage besoin de processus, pour permettre à l’organisateur de les processus réparateurs à toutes ses compo­ méthodes plus formelles qu’une coalition locale. bien préciser le but de l’événement, de mettre en santes, du processus décisionnel à la structure Réfléchir à la vision de l’organisation, à sa mission, place une bonne équipe hôte […] et de préparer (Tomporowski, 2011). Le présent article porte sur à ses valeurs et à ses services, aidera à définir la les salles et les participants. » Comment les le besoin d’établir un équilibre entre la structure structure qui reflète le mieux ce qu’elle s’efforce organisations de justice réparatrice peuvent-elles et l’innovation et vise à présenter certaines idées de faire. encourager la créativité et l’innova­tion? Dans Six Secrets to Creating a Culture of Innovation. sur les processus de collaboration et la façon de Il peut être utile de réfléchir à la façon d’intégrer The Energy Project, on suggère de répondre favoriser la créativité au sein des organisations. les valeurs comme la collaboration et le consensus aux besoins des personnes en milieu de travail La structure a été l’un des principaux points que au processus décisionnel. Plusieurs organisations et de leur permettre d’« établir leur journée de le Comité directeur du Consortium canadien sans but lucratif considèrent le consensus comme la façon qui leur convient pour atteindre […] pour la justice réparatrice (CCJR) a dû aborder. la façon normale de prendre des décisions, se fon­ des résultats », de leur enseigner la créativité de Lors des consultations sur l’établissement du dant sur le vote lorsqu’elles ne peuvent conclure à façon systématique, de cultiver la passion, d’avoir CCJR, le Comité directeur a reçu plusieurs sug­ une entente ou si la loi l’exige, en prenant une déci­ une vision convaincante pour que le travail gestions concernant des structures possibles. sion par consensus. Un autre modèle qui peut très compte; de donner du temps pour la créativité Certains voulaient un réseau informel, d’autres bien fonctionner est celui qui consiste à créer un et de valoriser les temps d’arrêt, où les idées une coalition ou un organisme de bienfaisance comité directeur ou un groupe consultatif formé peuvent mijoter et les percées créatives, émerger. enregistré. Chaque option présentait des avan­ de représentants provenant de diverses organisa­ tages et des inconvénients. Au bout du compte, le tions et de divers horizons. Des comités comme La façon dont les organisations sans but lucratif Comité directeur a établi le CCJR en tant qu’une ceux-ci peuvent apporter des points de vue, des sont structurées et la composition des conseils société nationale sans but lucratif, en partie talents et des réseaux différents, servant à l’organi­ d’administration pourraient beaucoup changer parce que la constitution en personne morale sation de justice réparatrice d’« agent de rétro­ à l’avenir. Pour l’instant, penser avec créativité est généralement exigée pour recevoir des fonds. action » pour régler des questions ou accéder à à des façons d’intégrer les valeurs et processus des partenaires et des ressources possibles. réparateurs au sein des structures existantes À cette époque, j’ai suggéré que les lois devraient ouvre de nouveaux horizons aux organisations de être changées pour appuyer l’établissement de Les outils technologiques comme les vidéoconfé­ justice réparatrice. nouveaux types d’organisations (idem). Les exi­ rences, Skype et GoogleDocs rendent possible gences prévues par la loi concernant les conseils l’établissement d’organisations « virtuelles » et le Renvois d’administration et le vote ne conviennent pas travail de collaboration sur de longues distances.­ toujours très bien à ceux qui veulent élaborer de Ces approches présentent certains défis. Les per­ Consortium canadien pour la justice réparatrice. er nouveaux modèles et fonctionner par consensus. sonnes peuvent avoir de la difficulté à utiliser­ les (1 septembre 2011) « Proposition à l’égard du outils technologiques ou à se connecter au moyen Consortium canadien pour la justice réparatrice » Aujourd’hui, je suis moins certaine qu’on doive de différentes plates-formes. Il est aussi difficile http://crjc.ca/CRJC_Resources.htm. apporter des changements législatifs. Les lois de trouver un bon moment pour se réunir au canadiennes diffèrent, mais elles exigent toutes Art of Hosting. (pas de date) Canada en raison des nombreux fuseaux horaires. normalement que les organisations sans but http://www.artofhosting.org/. Le plus important, du point de vue de la justice lucratif répondent à des exigences minimales Schwartz, Tony. (10 août 2010) Six Secrets to réparatrice, est de ne jamais sous-estimer l’impor­ comme celle d’établir un conseil d’administration, Creating a Culture of Innovation. The Energy tance des rencontres en personne pour établir de désigner des personnes pour y siéger, de tenir Project. http://www.theenergyproject.com/ des relations et tenir des conversations difficiles. des réunions générales annuelles, de mener des blog/six-secrets-creating-culture-innovation. Néanmoins, la technologie offre des possibilités évaluations, etc. Mais, les lois ne précisent pas excitantes de gouvernance et de partenariat. Tomporowski, Barbara. « Encourager les organis­ nécessairement quelle structure l’organisation mes de justice réparatrice : misères et grandeurs du sans but lucratif doit prendre, comment établir Sur le plan des processus de collaboration, une travail collaboratif pour atteindre la réparation. » un conseil et quelles fonctions doivent assumer approche nommée Art of Hosting se fonde sur Atelier offert dans le cadre du Symposium sur la ses membres, ce qui laisse souvent de la place des concepts et des processus conformes à la justice réparatrice 2011, intitulé « Nouveau regard pour l’innovation au sein de la loi. justice réparatrice. L’approche Art of Hosting sur la justice », tenu du 13 au 15 novembre 2011, à s’intéresse à l’établissement de relations. Les J’en suis venue à comprendre que les organisa­ Kamloops (Colombie-Britannique). https://sites. personnes doivent « apprendre à se connaître, tions qui ont du succès doivent établir un équilibre google.com/site/snjr2011/programme/ateliers. à être clair quant aux motifs pour lesquels adéquat entre la structure et l’inno­vation. Il n’y Inspiring Innovation through Collaborative

Relationships iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Valarie Binder

Sometimes innovation begins with the basics. Collaborative efforts between communities and between stakeholders to discuss mutual Practitioners working in the restorative governments can increase the community’s interests and concerns and consider ways justice field are very aware that a healthy, ability to take on previously unknown leadership to support future joint projects. Finally, positive relationship between two parties is roles. Collaboration allows for easier access highly collaborative relationships can exist a basic, foundational tenet in the restorative to resources, which in turn, provides for where communities and restorative justice process. This is the reason why we work opportunities to develop and implement new partners openly make available to each other towards restoration of the harm; to either initiatives. Collaboration also often affords their knowledge, skills, expertise, and any build or rebuild healthy relationships. the partnerships’ occasions to express ideas ideas for innovation to assist with achieving or concerns relative to their individual roles, collaborative initiatives. Restorative justice organizations work with which may lead to better responsiveness by each many partners including governments, NGO’s Admittedly, collaborative relationships party. Better responsiveness may in turn be and agencies who either support or use require energy and ingenuity. The degree to seen by communities as greater accountability. restorative practices and programs. These which we are able to sustain a collaborative Accountability, in all its forms, can increase partnerships also require mature, sustainable relationship depends upon the degree in public confidence in restorative processes. relationships to flourish. Most often positive which we value the relationship we want to Public confidence in restorative processes can relationship building is accomplished through develop. Building collaborative relationships then manifest itself as greater community some measure of collaboration. means having a willingness to be open to support for those who cause harm and those different approaches and letting go of our silos The relationship between communities who have had harm caused to them. and attachments. Accordingly, collaborative and governments in the restorative justice What then is innovative about a collaborative relationships that encourage, support, and field is changing and redefining itself. As a working relationship between a government advance the unique roles of the partnerships result, a framework for working together and and a community or a community and its are often the impetus to innovations. building capacity is materializing. In building stakeholders? What encourages us to be capacity, communities develop a better under­ I believe the inner satisfaction that motivates collaborative? What draws us to build those standing of what their role is in relation to that us to continue to strive for better restorative collaborative relationships that are the envy of their stakeholders and the governments they practices comes from the inter-personal of our neighbours? work with. Ongoing collaboration assists partners relationships we nurture as we establish in gaining insights into their colleagues’ The innovation in collaborative working collaborative relationships. mandates, decision making processes, responsibil­ relationships between a government and ities, policies and problem solving techniques. a community or a community and its Stakeholders learn to respect these distinct char­ stakeholders develops as the creation of acteristics while seeking opportunities for joint the relationship is encouraged. A new or endeavors. These understandings can further revised relationship invites collaborative develop and support collaborative relationships. initiatives. Some relationships subsist, at the bare minimum, based on what could A collaborative relationship between restorative be conceived as collaborative; where stake­ justice partners invites participation, builds holders are familiar with restorative processes capacity, promotes accountability, and generates and opportunities offered by other parties and trust. It is not surprising that collaboration, where perhaps consultation has been initiated in regard to restorative practices, reflect the ium but without a real commitment on either pos principles and values of restorative justice such ym 19th, 2013 side. Other relationships may develop to the S 7th – as inclusion, accountability, shared responsibility, ce r 1 point where there are planned consultations ti be public safety, and transparency. Equally notable us em J ov e N is the understanding that in the exploration v n ti o of what collaboration means, stakeholders a , r N benefit by learning and discovering new ways o O t , s o of working together. e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t De la collaboration naît l’innovation de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Valarie Binder

Il arrive parfois que l’innovation naisse l’inclusion, la responsabilisation, la responsabilité connaissent les processus de réparation et les simplement de principes de base. Tous ceux partagée, la sécurité publique et la transparence. possibilités offertes par les parties, ils peuvent qui travaillent dans le domaine de la justice Il est aussi à noter que dans l’exploration de ce parfois même savoir où ont été amorcées réparatrice le savent : des relations saines et que signifie la collaboration, les intervenants les consultations, mais il n’y a pas vraiment positives entre les parties sont à la base de tout tirent des avantages d’apprendre et de découvrir d’engagement d’un côté comme de l’autre. processus de réparation. Telle est la raison de nouvelles façons de collaborer. D’autres liens peuvent se tisser au point où les intervenants se consultent pour discuter derrière notre objectif de réparation des torts; Les efforts de collaboration entre les de préoccupations et d’intérêts communs et bâtir ou rebâtir des relations saines. collectivités et les gouvernements peuvent trouver des façons de soutenir des projets Les organismes de justice réparatrice travaillent accroître la capacité des collectivités de conjoints. En somme, une très bonne collabo­ avec de nombreux partenaires, notamment les jouer des rôles d’avant-plan, rôles dont elles ration peut exister là où les collectivités et les gouvernements, des ONG et des organisations ignoraient la possibilité. La collaboration partenaires de justice réparatrice dévoilent qui appuient ou qui suivent des pratiques et permet un meilleur accès aux ressources, ce librement leurs connaissances, leurs compé­ des programmes de justice réparatrice. Ces qui, en retour, permet d’élaborer et d’instaurer tences, leur expertise et des idées d’innovation partenariats nécessitent eux aussi des liens sûrs de nouvelles initiatives. La collaboration permet pour réaliser des initiatives de collaboration. et durables pour grandir. La plupart du temps, les aussi souvent aux partenaires d’exprimer des relations positives naissent dans la collaboration. idées ou des préoccupations au sujet de leurs Certes, la collaboration exige de l’énergie et rôles, ce qui peut conduire à une meilleure de l’ingéniosité. Notre capacité à soutenir la Les liens entre les collectivités et les gouverne­ réceptivité de part et d’autre. Une meilleure collaboration dépend de la valeur que nous ments dans le domaine de la justice réparatrice réceptivité peut à son tour être perçue par accordons aux liens que nous voulons tisser. sont en train de changer et de se redéfinir. Un la collectivité comme une responsabilisation Pour établir des liens de collaboration, il faut cadre favorisant la collaboration et renforçant accrue. Et la responsabilisation, sous toutes ses être ouvert à différentes approches, enlever les capacités est en train de se concrétiser. formes, peut amener le public à faire davantage nos œillères et lâcher prise à nos façons de Grâce au renforcement des capacités, les confiance aux processus de réparation. Cette pensée. Ainsi, la collaboration qui encourage, collectivités apprennent à mieux saisir le rôle confiance peut au bout du compte se traduire qui soutient et qui fait avancer les rôles des qu’elles ont à jouer et à mieux comprendre par un soutien accru de la collectivité envers partenaires donne souvent l’élan à l’innovation. celui des intervenants et des gouvernements les auteurs et les victimes de méfaits. avec qui elles collaborent. Une collaboration Je crois que la satisfaction intérieure qui nous continue permet aux partenaires d’avoir une Est-ce que l’innovation naît d’une collaboration motive à continuer d’améliorer les pratiques meilleure idée des mandats de leurs collègues, entre le gouvernement et la collectivité ou entre de justice réparatrice nous vient des relations des processus décisionnels, des responsabilités la collectivité et ses intervenants? Qu’est‑ce qui interpersonnelles que nous nourrissons dans de chacun, des politiques et des techniques de nous incite à collaborer? Qu’est-ce qui nous le cadre de diverses collaborations. résolution de problèmes. Les intervenants pousse à tisser des liens de collaboration qui apprennent à respecter ces caractéristiques font l’envie de nos voisins? distinctes tout en cherchant des occasions L’innovation naît de la collaboration entre le d’initiatives conjointes. Cela peut soutenir et gouvernement et la collectivité ou entre la collec­ nourrir la collaboration. tivité et ses intervenants quand la création de Une collaboration entre les partenaires de justice liens est encouragée. De nouveaux liens ou trice réparatrice invite à la participation, renforce des liens révisés favorisent les initiatives de épara ce r les capacités, favorise la responsabilisation et collaboration. Certains liens subsistent, ils sont sti embre 2013 ju nov inspire la confiance. Il n’est pas surprenant réduits au strict minimum; les intervenants a 19 l au que cette collaboration reprenne les principes et ur 17 s u les valeurs mêmes de la justice réparatrice, soit 3 d 1 .) 0 n 2 (O l a to n n o o Organisé par YOUCAN u i r a t o a T et le Canadian Safe s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S Five Ways to Kill Innovation for Restorative Justice iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Theo Gavrielides

In 2012, I had the honour of spending keen to see it at every stage of the criminal Way #4: Professionalise it Restorative Justice Week in the presence of justice system. While this might sound like One of the core principles of restorative some of the most inspiring “restorativists”, and good news, mainstreaming it in a difficult justice is de-professionalization. As Braithwaite give a series of lectures in British Columbia. financial climate likely means that police argues, it transfers responsibility from state This is an unusual treat for someone based officers, probation and prison staff get a officials to non-state actors through innovative in the UK where Restorative Justice Week is 1-3 day training on conferencing to deliver and local interventions that are in the context almost unheard of. Following my trip, I wrote an restorative justice on top of their already of local people’s realities. Systems of accredit­ emotional article titled The MacDonaldisation heavy workloads. This does not encourage ation mean that the community must be trained of a community-born and community-led ethos1 innovation and as resources are redirected and comply with the standards leading to expressing my frustration about the top-down to this type of training and program delivery, accreditation. The outcome of this is the emer­ control structures that are being imposed community-led versions of restorative justice gence of a cadre of professional restorative on restorative justice in the UK and some are relegated to some dark small corner. justice facilitators which diminishes the other jurisdictions. I have often criticised probability of innovation. power structures that attempt to rob what Way #2: Ignore victims I consider to be the heart of restorative justice The European Commission (EC) has just passed Way #5: Register it i.e. its localized, innovative and malleable the Victims’ Directive asking member states to nature (Gavrielides 2007; 2008; 2012; 2013). adjust their criminal justice practices so that In the UK, our government is championing the So, it is with great joy that I heard that the safeguards are increased and victims’ voices need for registration of restorative practices/ theme for Restorative Justice Week 2013 is and concerns are considered. To support this practitioners onto a list to be held by a presumed “Inspiring Innovation”. change, the EC funded two programs, one ‘independent body’. Registration fees are between £1,500 and £3,000. Ignoring the When I hear about innovation in justice of which is the Restorative Justice in Europe 2 Register or the “Quality Mark” that comes practices, I think of communities, especially which I lead on . And yet, the UK government proceeded with drafting of qualifying standards, with it significantly decreases your chances those who tend to be excluded from justice of being funded or have a case referred, once processes such as victims, minority groups and a quality mark and the implementation of its Restorative Justice Action Plan without again, limiting the innovative and needs-based young people. This is because communities nature of restorative justice. I wonder how have the innate ability to find solutions to what including victims. You only need to participate in one mediation or circle to understand that an Aboriginal Elder would feel had this been affects them, especially when the “system” fails enforced in Australia or Canada. them. As a community-born ethos, restorative good and innovative restorative practice is justice has been envisioned and practised to most often initiated by victims or practised by In summary, as we are still learning how to bridge the gaps of a failing and expensive criminal someone who has been touched by crime. do restorative justice well, its future develop­ ment requires that practitioners be allowed to justice system. I claim that we only need to let Way #3: Standardise it restorative justice do its job through commun­ experiment and innovate. Stopping this process ities, and innovation will organically occur. Thus, Although the debate on standards for through over‑prescriptive standards, top-down I see “Inspiring Innovation” being synonymous restorative justice is indeed needed, imposing registers and accreditation, while ignoring the with “Believing in Communities” or “Respecting top-down standards will kill innovation. Indeed, voices of communities, will leave restorative Restorative Justice”. Restorative justice is we need standards to protect human rights, justice stuck in its current imperfect state innovative by nature. Conversely, here are five prevent poor or masquerading practice and of development. ways to kill innovation in restorative justice: regulate the “tyrannies of informal justice” (Braithwaite, 2002). But Braithwaite warns us Way #1: Mainstream it on the cheap that standardisation is against the restorative For some reason, restorative justice advocates justice ethos and nature. Johnstone agrees: have managed to convince that restorative “If the state sets standards for restorative justice, practices offer a cheaper option and thus it seems to be again assuming responsibility” governments, such as the one in the UK, are (Johnstone, 2012).

1 http://rj4all.info/content/mcdonaldisationRJ 2 See http://rj4all.info/content/RJE Cinq façons de mettre fin à l’innovation dans le domaine de la justice réparatrice de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Theo Gavrielides

En 2012, j’ai eu l’honneur de passer la Semaine le cas du Royaume-Uni, sont donc enclins à les nous prévient : la normalisation va à l’encontre de la justice réparatrice en compagnie de défen­ instaurer à chaque étape du système de justice de la nature et de l’éthos de la justice réparatrice. seurs des plus inspirants et de donner une série pénale. Cela peut sembler de bonnes nouvelles, Johnstone est du même avais : « Si l’état établit de conférences en Colombie‑Britannique. Ce fut mais y accorder une place importante dans un des normes pour la justice réparatrice, c’est un plaisir pour moi, parce qu’au Royaume‑Uni, climat économique difficile n’est pas réaliste. comme s’il en assumait encore la responsabilité » là où je demeure, la Semaine de la justice répara­ On fait suivre aux policiers, aux agents de proba­ (Johnstone, 2012). trice passe presque inaperçue. Au retour de tion et au personnel carcéral une formation d’un mon séjour, j’ai écrit un vibrant article intitulé à trois jours sur les conférences et les pratiques Quatrième façon : Professionnaliser The MacDonaldisation of a community-born and de justice réparatrice, alors qu’ils ont déjà de la justice réparatrice 1 community-led ethos , pour exprimer ma frus­ lourdes charges de travail. Cela n’encourage pas Un des principes de base de la justice réparatrice tration à l’égard des structures de contrôle l’innovation et comme les ressources sont dirigées est la déprofessionnalisation. Comme l’indique descendantes imposées à la justice réparatrice vers ce type de formation et de programme, les Braithwaite, la responsabilité est transférée au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde. J’ai versions communautaires de la justice réparatrice des représentants de l’État à des acteurs non souvent critiqué les structures de pouvoir qui sont reléguées aux oubliettes. étatiques grâce à des interventions locales et tentent de voler ce que je considère être l’essence Deuxième façon : Ignorer les victimes novatrices, ancrées dans les réalités du milieu. même de la justice réparatrice, c’est-à-dire La mise en place de systèmes d’accréditation son caractère localisé, novateur et malléable La Commission européenne vient d’adopter une signifie que les intervenants doivent être formés (Gavrielides 2007; 2008; 2012; 2013). J’ai donc directive sur les droits des victimes qui oblige et respecter des normes pour être accrédités. été très heureux d’apprendre que le thème de les États membres à modifier leurs pratiques Le bassin de professionnels ainsi créé réduit du la Semaine de la justice réparatrice de cette en matière de justice pénale afin d’accroître les coup les probabilités d’innovation. année était « Au cœur de l’innovation ». mesures de protection à l’endroit des victimes Lorsque j’entends parler de pratiques de justice et de tenir compte de ce que ces dernières ont Cinquième façon : Obliger une novatrices, je songe en particulier aux groupes à dire et de ce qui les préoccupe. Pour appuyer inscription à un registre qui ont tendance à être exclus des processus de ce changement, la Commission européenne a financé deux programmes, dont l’un s’intitule Au Royaume-Uni, notre gouvernement oblige justice, notamment aux victimes, aux minorités les pratiques et les praticiens de la justice et aux jeunes. Les collectivités ont la capacité « La justice réparatrice en Europe » (j’en suis le responsable)2. Cela n’a pas empêché le réparatrice à être inscrits auprès d’un organisme innée de trouver des solutions à ce qui les affecte, présumé « indépendant ». Les frais varient de particulièrement lorsque le « système » les néglige. gouvernement du Royaume-Uni d’établir des normes d’admissibilité, d’instaurer un registre 1 500 £ à 3 000 £. Le fait d’ignorer le registre Tel un éthos issu de la collectivité, le concept de d’inscription ou le « gage de qualité » que ce justice réparatrice a été envisagé puis mis en comme gage de services de qualité et de mettre en œuvre un plan d’action sans consulter les dernier entraîne diminue considérablement nos place dans le but de combler les lacunes d’un chances d’obtenir du financement ou d’avoir un système de justice pénale coûteux et défaillant. victimes. Il suffit pourtant de participer à une seule séance de médiation ou à un seul cercle cas qui nous est renvoyé, ce qui, encore une fois, J’avance qu’en laissant la justice réparatrice limite la nature novatrice et axée sur les besoins faire son travail entre les mains des collectivités, de réparation pour comprendre que les bonnes pratiques et que les pratiques novatrices provien­ de la justice réparatrice. Je me demande bien l’innovation prendra vie. Pour moi, être « au cœur comment un Aîné autochtone se sentirait si de l’innovation » signifie croire aux collectivités, nent bien souvent des victimes elles‑mêmes, ou de personnes qui ont été touchées par un cette même mesure était instaurée en Australie respecter la justice réparatrice. De par sa nature, ou au Canada. la justice réparatrice est synonyme d’innovation, acte criminel. laquelle peut être freinée de cinq façons : En résumé, nous sommes toujours en train Troisième façon : Normaliser la d’apprendre de bonnes façons de faire la Première façon : Trop miser sur justice réparatrice justice réparatrice, et pour que cette dernière le caractère économique de la Même s’il est nécessaire de débattre des puisse évoluer dans le futur, ses praticiens justice réparatrice normes de la justice réparatrice, en imposer doivent pouvoir expérimenter et innover. Si suivant une verticalité descendante ne fera nous freinons ce processus en imposant des Les défenseurs de la justice réparatrice ont que tuer l’innovation. Il nous faut bien sûr des normes trop structurantes, des registres où réussi, pour quelque raison que ce soit, à normes pour protéger les droits des personnes, les décisions vont du haut vers le bas ainsi que convaincre les gouvernements qu’il était éviter les pratiques douteuses ou trompeuses des modalités d’accréditation, et que nous économique d’adopter des pratiques de et réglementer les « tyrannies de la justice ignorons ce que les collectivités ont à nous dire, justice réparatrice. Les gouvernements, c’est informelle » (Braithwaite, 2002). Mais Braithwaite nous laisserons immanquablement la justice réparatrice figée dans son état imparfait actuel.

1 http://rj4all.info/content/mcdonaldisationRJ 2 See http://rj4all.info/content/RJE Engaging Students, Engaging Research & Engaging

Community iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Brenda Morrison

The Centre for Restorative Justice (CRJ) In addition, we offer restorative justice classes In the fall of 2013, when the Truth and at Simon Fraser University (SFU) opened in at the graduate level which are driven by the Reconciliation Commission comes to 2002. The Correctional Service of Canada interests of the students and include site visits Vancouver, the SFU Hummingbirds will (CSC) was seeking to form an active network to restorative justice providers. Students are be participating in Reconciliation Canada of university partnerships to expand restorative also encouraged to participate in the Annual events, including the walk for reconciliation. justice education, research, and community Cyber-Symposium with the University of Internationally, in 2012, the CRJ helped to engagement. SFU’s School of Criminology was Alaska Fairbanks, with many of their papers launch RJ4All in partnership with Independent keen to be involved and a unique collaboration being published in the associated journal. Academic Research Studies in England and a was born. Graduate students exploring restorative number of other European Universities. The CRJ was inspired by the late Dr. Elizabeth justice have engaged in a diverse range of Furthermore, the CRJ’s annual activities Elliott, recipient of the 2010 National Ron research projects: transformational learning; include spring training in restorative justice Wiebe Restorative Justice Award. Dr. Elliott race, discipline, and critical restorative justice; practice and, in the fall, the Elizabeth Elliott was one of the Founding Directors, along with comparative restorative justice policy; forgive­ Memorial Lecture. The inaugural 2011 Lecture Professor Robert Gordon, with Meredith Egan ness and healing; post conflict peacekeeping; was given by Howard Zehr, who inspired us as Coordinator. A steering committee was and restorative justice as a response to street with wisdom and grace. Beginning in 2013, formed that included academic staff and early group violence (riots). the recipient of the SFU Hummingbird Award pioneers of restorative justice: retired Judge CRJ is now raising funds, through donations, will be acknowledged at the Memorial Lecture. Barry Stuart, Rev. David Gustafson, Susan for the Elizabeth Elliott Memorial Scholarship The award is open to all residents of British Sharpe, Kay Pranis and Jane Miller Ashton (who to financially support these graduate students. Columba, and recognises the continuing legacy joined the CRJ on an executive interchange from The scholarship was announced by Prof. Gordon of the compassionate and courageous spirit of CSC, as then Director General of the Restorative at the raising of a cedar pole, Declaration of Dr. Elliott, who in her book, Security with Care, Justice and Dispute Resolution Branch). Spirit, carved in honour of Dr. Elizabeth Elliott invites each of us to declare ourselves to the Since those early days, the activities of the CRJ by two First Nation men at Ferndale Institution. values and relationships that build and sustain have continued to grow and develop: engaging At the head of the pole is a hummingbird, whose healthy communities. and inspiring students; developing diverse grace and tenacity opens our heart in the face In many ways the vision of Dr. Elizabeth Elliott research areas of interest and application; and of injustice. The hummingbird has become continues to develop into a rich tapestry of engaging with a wide range of community based symbolic of the work of the CRJ. inspired restorative justice innovation. We organizations. Each of these activities, in turn, The CRJ proudly partners with a number have embraced the heart of the words of Prof. has inspired further growth and development of community organizations, such as British Robert Gordon, when he spoke of the legacy of the CRJ. Columbia Victims of Homicide (BCVOH). of Dr. Elliott: SFU now offers four undergraduate courses on Through membership on the BCVOH Advisory “A warrior has fallen; it behooves the rest restorative justice: Introduction to Restorative Board, the CRJ supports projects such as of us who share her commitment to pick Justice; Restorative Justice Theory and Practice; “Aftermath of Murder” which was launched up the banner and continue her work with Restorative Justice as Community Development; during CSC’s 2013 Victim Awareness Week. greater resolve.” and Safe Schools and Communities: Restorative The aim of this highly collaborative project is Pedagogy and Practice. Our introductory course, to build an awareness campaign through the developed by Dr. Elliott, is our foundation use of seven video vignettes. These vignettes course; with students from across university are intended to increase the general public’s disciplines taking this course. The tutorial is understanding of homicide loss through the held in circle and many of the activities are exploration of the social and emotional impact based on the Alternatives to Violence Project. experienced by survivors. The CRJ also enters These same courses are available through SFU’s a team — SFU Hummingbirds — in the Scotia Continuing Studies Program which offers a Bank Charity Challenge in support of the work Certificate in Restorative Justice through of BCVOH. on-line distance learning. Engagement des étudiants, engagement de la recherche et engagement de la de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice collectivité c u Novembre 17-24 2013 A Par Brenda Morrison

Le Centre pour la justice réparatrice (CJR) à De plus, nous offrons des cours de justice À l’automne 2013, lorsque la Commission l’Université Simon Fraser (USF) a ouvert ses réparatrice au cycle supérieur, qui sont axés de vérité et de réconciliation arrivera à portes en 2002. Le Service correctionnel du sur les champs d’intérêt des étudiants; les Vancouver, l’équipe SFU Hummingbirds Canada (SCC) cherchait à établir un réseau cours prévoient des visites chez des praticiens participera aux activités organisées dans le actif de partenariats avec des universités de la justice réparatrice. On encourage aussi cadre du projet Reconciliation Canada, y afin d’élargir les programmes d’étude et les étudiants à participer au cybersymposium compris à la marche de la réconciliation. la recherche dans le domaine de la justice annuel organisé par l’Université de l’Alaska Sur la scène internationale, en 2012, le CJR réparatrice et d’accroître l’engagement de la à Fairbanks et à publier leurs articles dans la a contribué au lancement du projet RJ4All collectivité. L’École de criminologie de l’USF revue afférente. (Justice réparatrice pour tous) en partenariat a manifesté un vif intérêt, ce qui a donné lieu à Les étudiants des cycles supérieurs qui explo­ avec l’organisation Independent Academic une collaboration exceptionnelle. rent la justice réparatrice se sont intéressés Research Studies in England et une série Le CJR est inspiré de feue Elizabeth Elliott, à un large éventail de projets de recherche : d’autres universités européennes. lauréate du prix national de la justice apprentissage transformationnel; race, discipline De plus, les activités annuelles du CJR réparatrice Ron Wiebe 2010. Le Centre a été et importance de la justice réparatrice; compa­ me comprennent une formation sur la pratique fondé par M Elliott et M. Robert Gordon, raison des politiques en matière de justice de justice réparatrice, au printemps, et la codirecteurs; Meredith Egan en était la réparatrice; pardon et guérison; maintien de la conférence commémorative Elizabeth Elliott, coordonnatrice. Un comité directeur a paix dans l’après-conflit et la justice réparatrice à l’automne. La conférence inaugurale a été été mis sur pied, composé de personnel vue comme une réponse à la violence de groupe prononcée par Howard Zehr en 2011, dont de l’université et de pionniers de la justice dans les rues (émeutes). la sagesse et la grâce ont été une source réparatrice : Barry Stuart, juge à la retraite, Le CJR, grâce à des dons, recueille des fonds d’inspiration pour tous. À compter de 2013, le révérend David Gustafson, Susan Sharpe, pour la bourse commémorative Elizabeth Elliott le lauréat du prix SFU Hummingbird sera Kay Pranis et Jane Miller Ashton (qui était afin de fournir un soutien financier à ces annoncé lors de la conférence commémorative. alors directrice générale de la Direction de étudiants. L’instauration de cette bourse a été Tous les résidents de la Colombie-Britannique la justice réparatrice et du règlement des annoncée par M. Gordon lors de l’érection d’un sont admissibles à ce prix, qui préserve l’héritage différends et s’était jointe au CJR grâce à mât en thuya, Déclaration de l’esprit, sculpté de l’altruiste et courageuse Mme Elliott, qui, un échange de personnel de direction). en l’honneur de Mme Elliott par deux hommes dans son livre, intitulé Security with Care, Depuis cette époque, les activités du CJR n’ont des Premières Nations de l’Établissement invitait chacun d’entre nous à adopter les cessé de croître : engagement et motivation des Ferndale. Le mât est surplombé par un colibri, valeurs et liens qui contribuent à bâtir et étudiants; développement de divers domaines de qui par sa grâce et sa ténacité ouvre nos à maintenir des collectivités saines. cœurs face à l’injustice. Le colibri est devenu le recherche et d’application et engagement d’un De diverses façons, la vision d’Elizabeth Elliott symbole du travail accompli au CJR. grand éventail d’organismes communautaires. continue à s’épanouir et à stimuler des Chacune de ces activités a, à son tour, stimulé Le CJR est fier d’être le partenaire d’un certain approches innovatrices de justice réparatrice. la croissance et le développement du CJR. nombre d’organismes communautaires, comme Nous avons fait nôtres les mots prononcés par L’USF offre maintenant quatre cours de le groupe British Columbia Victims of Homicide Robert Gordon, à la mémoire de Mme Elliott : premier cycle sur la justice réparatrice portant (BCVOH). À titre de membre du conseil d’admi­ « Une guerrière est tombée; il revient à ceux sur les thèmes suivants : introduction à la nistration du BCVOH, le CJR appuie des projets d’entre nous qui partagent son engagement justice réparatrice; théorie et pratique de comme le projet « Aftermath of Murder » (Après de reprendre le flambeau et de poursuivre son la justice réparatrice; justice réparatrice en un meurtre), qui a été lancé pendant la Semaine travail en réaffirmant notre détermination. » tant que développement communautaire, et de sensibilisation aux victimes d’actes criminels pédagogie et pratique de la justice réparatrice du SCC de 2013. Ce projet, qui est le fruit d’une pour des écoles et des collectivités sûres. Le grande collaboration, a pour but de lancer cours d’introduction, élaboré par Mme Elliott, une campagne de sensibilisation au moyen de est un cours de base suivi par des étudiants de sept capsules vidéo. Ces capsules visent à diverses disciplines. Les participants sont placés sensibiliser le public à l’impact que peut avoir en cercle, et beaucoup des activités s’inspirent un meurtre en explorant les répercussions du Programme de solutions de rechange à la sociales et émotionnelles sur les survivants. violence. Ces cours sont également offerts en Sous le nom d’équipe SFU Hummingbirds ligne par l’entremise du programme d’éducation (Colibris de l’USF), le CJR participe aussi à la permanente de l’USF qui offre un certificat en campagne de charité de la Banque Scotia afin justice réparatrice. d’appuyer le BCVOH. Oh, The Things Our Youth Will Do!

iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Brenda Reinkeluers

Twelve students from grade ten, eleven and themes of assumptions and perspectives; This hospitable school environment has proven twelve gathered anxiously in the parish hall. they acquired skills in empathetic responses itself well. Bullying incidents and suspension Looking tired, as most adolescents do at and active listening; all while solidifying this rates are at an all time low and our student 8:00 in the morning, they wondered what learning through active and reflective activities. population knows that its concerns will be given they might possibly be learning over the next It was a most enjoyable three days! the utmost attention by our Peer Restorative Team and the Administration and staff that three days. None of them were quite sure of Once the twelve disciples were ready to go out support them. their responsibilities as the inaugural Peer into the fields of work – the classrooms, hallways Restorative Team of Notre Dame Catholic and school yard, Mr. Chaplin introduced this Ten months ago twelve students gathered to High School in Carleton Place, Ontario. inaugural team at a school wide assembly. learn the concepts of restorative justice and Restorative practices were an integral part We wanted to ensure that the entire school similar to the parable of the multiplication of Notre Dame before my arrival four years population was aware of this team and their of the loaves and fish, many, many more ago and for this, I am extremely grateful. As a function within our school environment. It adolescents are using empathetic responses school Chaplain, forgiveness and restoration wasn’t long before the team’s acquired skills in problem solving. I am extremely hopeful is a vital part of who we are as people called were put into practice and the first peer that restorative responses will become standard to see the face of God in everyone. During my restorative meeting was held in late September. practice in all school systems. first three years at Notre Dame it was common When asked to reflect on this experience, In closing I wish to thank the twelve adolescents practice to gather school administration, the two students involved in this inaugural for their courage to accept the responsibilities students in conflict and myself in an attempt to meeting indicated that they truly loved being asked of them. They truly are remarkable youth! restore the brokenness that creates unhealthy part of a process that revolved around empathy, Give someone an opportunity to shine – then, relationships and environments. understanding, forgiveness and reconciliation. be prepared for their brilliance! Each member of the Peer Restorative Team So in the spring of 2012, I was not surprised has reflected the same experience. when the School Principal, Dave Chaplain, approached me to ask if we might consider These young people have acquired life-affirming launching a Peer Restorative Team at Notre skills which they eagerly share with their Dame, and if I would consider creating a training classmates each and every day. The Notre program for the students and a system that Dame Peer Restorative Team have been asked would allow for its implementation within the by teaching staff to help facilitate classroom school environment. I jumped at this oppor­ circle discussions; they have been asked by tunity and immediately began to consider which administrative staff to help work through issues students from our varied school population of conflict between students; and they eagerly would best serve on this inaugural team. embrace the opportunity to be peace makers in the classrooms and hallways of our school. The training program included theoretical All of their combined efforts help maintain the and practical pedagogy as well as game peaceful and welcoming environment that is based learning to provide for the needs of firmly established at Notre Dame. restless adolescents. Our students learned the difference between punishment and restorative responses; they delved into concepts on the ium pos ym 19th, 2013 S 7th – ce r 1 ti be us em J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Ah, ce que nos jeunes peuvent accomplir! de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Brenda Reinkeluers

Douze élèves de la dixième à la douzième le jeu pour répondre aux besoins d’adolescents administratif a demandé à l’équipe d’aider année sont réunis, nerveux, dans la salle agités. Grâce à ce programme, nos élèves à résoudre des conflits entre des élèves. Ils paroissiale. Affichant un visage fatigué, ont appris quelle était la différence entre la profitent sans hésiter de chaque occasion qui comme la plupart des adolescents à 8 h le punition et les méthodes réparatrices, ils ont se présente d’être artisans de la paix dans les matin, ils se demandent ce qu’ils pourront approfondi des concepts axés sur les thèmes salles de classe et dans les couloirs de notre bien apprendre au cours des trois prochains de présuppositions et des points de vue, ils école. Tous leurs efforts aident à préserver jours. Aucun n’est vraiment certain de ses ont acquis des compétences en matière de l’environnement accueillant et paisible bien responsabilités au sein de la toute nouvelle méthodes empathiques et d’écoute active et, établi à Notre Dame. équipe de pratiques réparatrices menées tout cela, en solidifiant leur apprentissage Cet environnement scolaire accueillant a bien par les pairs de la Notre Dame Catholic High grâce à des activités actives et réfléchies. Ces fait ses preuves. Les incidents d’intimidation School à Carleton Place, en Ontario. trois jours ont été très réjouissant! et les taux de suspension n’ont jamais été Les pratiques réparatrices faisaient partie Dès que les douze disciples ont été prêts à aussi bas, et nos élèves savent que toutes intégrante de l’école Notre Dame avant mon travailler sur le terrain, c’est-à-dire les salles leurs préoccupations recevront la plus grande arrivée il y a quatre ans, et de cela, je suis de classe, les couloirs et la cour d’école, attention par l’équipe de réparation par les extrêmement reconnaissante. Étant aumônière M. Chaplin a présenté cette toute première pairs ainsi que par le personnel et la direction d’école, le pardon et la réparation sont une équipe lors d’une assemblée de l’école. Nous qui appuient l’équipe. partie essentielle de qui je suis vivant comme voulions que toute la population scolaire soit Il y a dix mois, douze élèves se sont réunis pour une personne appelée à voir le visage de Dieu au courant de l’existence de cette équipe apprendre les concepts de la justice réparatrice dans chacun. Au cours de mes trois premières et connaisse ses fonctions au sein de notre et, suivant la parabole de la multiplication des années à Notre Dame, il nous arrivait souvent milieu scolaire. Les compétences acquises par pains, de nombreux autres adolescents utilisent de nous réunir, l’administration de l’école, l’équipe ont vite été mises à contribution, et maintenant des méthodes empathiques pour les élèves en conflit et moimême,­ dans le but une première réunion de réparation par les résoudre leurs problèmes. J’espère ardemment d’essayer de réparer un tort causé qui crée pairs a été organisée à la fin de septembre. que les méthodes réparatrices deviendront la des relations et des milieux malsains. Lorsqu’on leur a demandé leur opinion sur norme dans tous les systèmes scolaires. cette expérience, deux élèves participant à Ainsi, au printemps 2012, je n’ai pas été surprise cette première réunion ont indiqué qu’ils ont En terminant, j’aimerais remercier ces douze lorsque le directeur de l’école, Dave Chaplain, réellement aimé faire partie d’un processus qui élèves pour le courage dont ils ont fait preuve m’a demandé si nous pouvions envisager de est centré sur l’empathie, la compréhension, en acceptant ces responsabilités. Ce sont de mettre sur pied une équipe de pratiques répa­ le pardon et la réconciliation. Chaque membre jeunes gens vraiment remarquables! Si vous ratrices menées par les pairs à Notre Dame et de l’équipe de réparation par les pairs a eu les donnez l’occasion à une personne de briller, si j’aimerais créer un programme de formation mêmes réflexions à ce sujet. soyez prêt à être ébloui! pour les élèves ainsi qu’un système favorisant sa mise en place dans le milieu scolaire. J’ai sauté Ces jeunes gens ont acquis des compétences sur l’occasion et je me suis tout de suite mise à très positives qu’ils ont grand plaisir à trans­ réfléchir aux meilleurs candidats parmi les élèves mettre à leurs compagnons d’études chaque pour faire partie de cette toute première équipe. jour. Les enseignants ont demandé à l’équipe de pratiques réparatrices menées par les Le programme de formation comprenait un pairs de Notre Dame d’aider à animer des trice volet pédagogique axé sur la théorie et la épara cercles de discussion en classe, et le personnel ce r pratique ainsi qu’un apprentissage fondé sur sti embre 2013 ju nov a 19 l au ur 17 s u 3 d 1 .) 0 n 2 (O l a to n n o o Organisé par YOUCAN u i r a t o a T et le Canadian Safe s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S The Little Circle that Grew

iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Stan Baker

There is no shortage of conversation when “I really like working with this group of people; research project on core restorative practice you bring together a group of restorative everyone is so willing to do whatever it takes…” principles and concepts (such as respect, practitioners to discuss their work! This was Each meeting was an opportunity to improve safety, responsibility, relationships, fair the case at our little and informal Restorative and deepen our personal practice and our process, social justice, community building, Practice Consortium circle meetings. collective responsibility in restorative practice. responsibility, collaboration, voice, equity and accountability). For the last two years, Public and Catholic Our ultimate goal was to provide evidence that School Board staff with a central role in restorative practice can have a positive effect We used a variety of methods to capture the implementing restorative practice in Ontario on school climate and on student achievement. information shared throughout the day for schools, have met in circle to discuss common We wrestled with how to set up a qualitative the purpose of accomplishing our qualitative concerns and share ideas. Using circle ‘go research study to explore shared experiences research study goal. We gathered notes taken a-rounds’ and ‘check outs’, practitioners using restorative practices in schools. We by participants during discussion groups, discuss successful practices, address problems wanted to create an opportunity for people we used USB keys to gather all presentation encountered, and celebrate new approaches to interact and network around their own materials, we distributed and collected while answering a variety of questions. Every successful practice. We wanted to develop an surveys, we conducted flipchart focus groups / single circle is energetic and charged with ideas assessment tool that participants could respond consultations, and we recorded video footage flying back and forth. Answers to questions to that identifies what it looks like, sounds like of various activities. are quickly and continuously built upon by the and feels like in a restorative school. This symposium and its circles grew and ideas of others. Using a restorative process, Students and staff from twelve different school developed based on shared mutual trust and practice is discussed in a way that encourages boards were invited to participate. What an respect between members of the Consortium and supports everyone’s voice. One participant incredible experience it was to have over and now the Planning Team. Our collective noted that it felt wonderful to be in a room full 90 students, grades 7-12, participating in efforts were far greater than any individual of people who did not need to be persuaded or the symposium. This included both a student ideas. All aspects of the symposium were convinced about the value of restorative practice MC and a student keynote speaker. Students modelled and co-ordinated with a focus on and the importance of listening to others. worked with the school staff for one session encouraging everyone’s voice and capturing all When key members of the Safe Schools and had two sessions on their own to share these voices to then share them with others. Branch of the Ministry of Education heard experiences and to generate ideas. As one The information gathered from participants will about this small informal group, we were student commented to the whole group at be valuable to anyone interested in exploring asked to consider putting together a proposal the end of the day: “I thought our school the restorative journey in schools. in which the conversation could be extended was the only one doing this and there are over This entire experience was truly a collaboration to others who use restorative practice in their 60 schools, just here”. The voice of student in which we were able to practice what we day to day work in education. We challenged experience resonated clearly throughout the day. preach about being restorative and all of this each other respectfully to articulate what Participating staff included elementary and from a little circle that grew. informal conversations could look like with a secondary teachers, youth workers, support group of 200 – 300 people. In a very relational staff, administration, and superintendents. and restorative way, we used the expertise that There was an additional session organized each person brought to the conversation. Some to share successful practices where students kept us focused on the big picture while others and educators met together for the purpose ium were good with detail; some were skilled at pos of identifying what a restorative practice ym 19th, 2013 research while others had significant practical S 7th – school looks like. Subsequently, staff ce r 1 experience with restorative meetings and ti be and administrators were separated for a us em conferences; some had experience with running J ov e N v n one – day conferences for large groups while ti o a , others were able to implement ideas. As r N o O t , one person shared after a planning meeting: s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Petit cercle est devenu grand de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Stan Baker

Lorsqu’un groupe d’intervenants dans le d’expérience pratique en ce qui a trait aux supplémentaire a été organisée pour partager domaine de la justice réparatrice se rencontre, réunions et aux conférences de justice répara­ les pratiques réussies. Les étudiants et les les conversations au sujet de leur travail vont trice, certains avaient déjà géré des conférences enseignants se sont rencontrés pour établir bon train! C’était le cas lors de nos petites d’une journée pour de grands groupes, alors à quoi ressemble une école qui pratique la rencontres informelles en cercles du consortium que d’autres pouvaient mettre en œuvre les réparation. Par la suite, les administrateurs de justice réparatrice. idées. Après avoir planifié une réunion, un et le personnel des écoles se sont séparés participant a indiqué « j’aime beaucoup pour établir un projet de recherche sur les Au cours des deux dernières années, des travailler avec ce groupe, parce que tout le principes et les concepts clés de la pratique employés des commissions scolaires publiques monde est prêt à faire tout ce qu’il faut… » réparatrice (comme le respect, la sécurité, et catholiques chargés de mettre en œuvre Chaque réunion était une occasion d’améliorer la responsabilité, les relations, les processus des approches réparatrices dans les écoles de et d’approfondir nos pratiques personnelles et équitables, la justice sociale, le renforcement l’Ontario ont formé des cercles de discussion nos responsabilités collectives en matière de la communauté, la collaboration, la parole, pour discuter de préoccupations communes de réparation. l’équité et la responsabilisation). et pour partager leurs idées. Au moyen de tour de tables et de questions sur ce que les Nous avions pour objectif définitif de prouver Nous avons eu recours à différentes méthodes autres font, les intervenants ont discuté de que les approches réparatrices peuvent avoir pour donner les renseignements communiqués pratiques qui leur ont réussi, des façons dont un effet positif sur le climat scolaire et sur l’e toute la journée pour atteindre notre objectif ils ont traité les problèmes survenus, et félicité rendement des élèves. Nous avons débattu à sur la recherche qualitative. Nous avons recueilli les autres pour leurs nouvelles approches tout savoir comment établir une étude qualitative les notes que les participants ont prises au en répondant à une multitude de questions. pour explorer les expériences communes au cours des groupes de discussions, nous avons Chaque cercle est très énergique, et les idées moyen des approches réparatrices dans les utilisé des clés USB pour rassembler tous les y fusent de tous les côtés. Les idées s’appuient écoles. Nous souhaitions donner l’occasion documents de présentation, nous avons distribué rapidement et continuellement les unes sur aux gens d’interagir et de créer des réseaux et recueillis des sondages, nous avons effectué les autres pour répondre à des questions. au moyen de leurs propres réussites. Nous des consultation en utilisant des tableaux-papiers, Au moyen d’un processus de réparation, on voulions établir un outil d’évaluation auquel et nous avons filmé différentes activités. discute des pratiques de façon à encourager les participants pourraient répondre ce Le symposium et ses cercles ont grandi, et ils et à soutenir les avis de tous. Un participant a que représente bien tous les aspects des se sont développés en fonction d’un sentiment indiqué qu’il était formidable d’être dans une écoles réparatrices de confiance et de respect mutuels entre pièce remplie de gens qu’on n’a pas besoin Les étudiants et le personnel de douze les membres du Consortium et de l’équipe de convaincre de la valeur des pratiques commissions scolaires différents ont été de planification. Nos efforts collectifs ont réparatrices, ni de l’importance d’écouter invités à participer. Quelle expérience surpassé toute idée individuelle. Tous les les autres. incroyable! Plus de 90 étudiants de la 7e à aspects du symposium ont été conçus et Lorsque certains hauts fonctionnaires de la 12e année ont participé au symposium, y coordonnés en visant à encourager tout le la division de la sécurité dans les écoles du compris un maître de cérémonie étudiant, et monde à s’exprimer et à partager avec les Ministère de l’Éducation ont entendu parler de un conférencier étudiant. Les étudiants ont autres. Les renseignements recueillis seront ce petit groupe informel, on nous a demandé travaillé avec le personnel de l’école pendant précieux pour toute personne qui désire de penser à proposer un modèle qui permettrait une séance, et ont eu deux séances à eux pour explorer le cheminement des approches d’étendre la conversation à d’autres qui partager leurs expériences et pour lancer des réparatrices en milieu scolaire. idées. À la fin de la journée, un étudiant a dit utilisent des approches réparatrices­ dans leur Toute cette expérience est le fruit d’une au groupe : « Je croyais que mon école était travail quotidien en éducation. Nous nous collaboration qui nous a permis de mettre la seule à faire cela, mais plus de 60 écoles sommes donné le défi amical d’établir à quoi en pratique les valeurs des approches sont représentées ici. » On a entendu haut ressemblerait une conversation informelle réparatrices que nous véhiculons. Tout et fort les voix des étudiants tout au long de dans un groupe de 200 à 300 personnes. Dans cela est parti d’un petit cercle, qui est la journée. un esprit de relations et de réparation, nous devenu grand. avons tiré profit de l’expertise de chacun : Des enseignants aux niveaux primaire et certains gardaient une vue d’ensemble alors secondaire, des travailleurs auprès de la que d’autres étaient plus forts en matière de jeunesse, du personnel de soutien et de détails, certains avaient des aptitudes en l’administration et des surintendants ont recherches alors que d’autres avaient beaucoup aussi participé à l’activité. Une séance The Justice Storytelling Quilt of the Church Council on Justice iring Restorative and Corrections sp In Justice Week November 17-24 2013 By Schuyler Playford

Over the years, the Church Council on Justice and Corrections (CCJC) has used the power of art to raise questions about justice and to humanize those, on all sides, who are touched by crime. For CCJC, art has been instrumental in engaging Canadians to consider how we, as communities, ought to respond to the harm caused by crime. Among CCJC’s most innovative art projects to date is the interactive, multi-media, bilingual Justice Storytelling Quilt. Created by multi- media artist Meagan O’Shea, the quilt consists of 40 squares, each created by a victim of crime or an incarcerated offender. The squares represent the person’s story of surviving crime. When a square of the quilt is touched, sensors, a laptop and speakers are activated, and a short story is told in the person’s own voice about the impact of that particular crime on his or her life – whether as victim or offender. The imagery in each square was envisioned by the storytellers and created from bits of materials that are meaningful to their story. Meagan and quilters David and Susannah Shantz helped construct the squares and sewed them together, making the quilt into complexity of the impact of crime and to In 2013, CCJC volunteer Harlan Playford a unified illustration of the human face of justice. consider how we as viewers – as citizens, as created a software program that allows people Quilts are comfort items; symbols of warmth communities – can respond compassionately to click an image of the quilt on a laptop and security. By offering tragic stories of to the people who are harmed when a crime screen in order to hear the quilt’s stories. As disconnection in this context, we are helped occurs. We are moved by the human story new technologies become available, CCJC will to approach those stories with open hearts behind the tragic act, and are thereby called to continue to explore their potential to help and minds. The stories become less alien. consider what a justice that restores humanity in provoke thinking about justice as healing and the wake of tragedy might look like in each case. restoration. We are inspired by the impact The quilt is also a symbol of diversity within of our past innovations, and look forward to The quilt is a tool for stimulating public a unity. It is an example of the whole making future projects. sense of the parts; parts which on their own dialogue about justice. It has been showcased are incomplete. The Justice Storytelling Quilt in provinces across Canada. The quilt builds on For more information about the Justice presents tragic fragments of people’s lives CCJC’s tradition of using innovative, creative Storytelling Quilt, or to inquire about having tied together to make something beautiful, means such as storytelling to engage people the quilt tour in your area, see touching, and meaningful. It encourages to think in a new way about our justice and www.ccjc.ca or contact us at [email protected]. viewers to see that a splintered human life corrections systems. The quilt is also innovative can move toward wholeness when tragic and in another sense: it promotes reflection about harmful experiences are woven into a greater justice by using new technologies to draw people context. In some cases, the quilt’s squares into the human stories behind crime statistics. tell the story of the same crime from both The project relies on several technological the victim’s and offender’s perspectives. innovations: laptops, sensors, software, and By holding these stories beside each other, embedded audio recordings. Without these the quilt prompts us to understand the innovations, the quilt would not ‘speak’ the stories of the people behind its images. Courtepointe de la justice du Conseil des Églises pour la Justice et la de l’ Semaine de la ur Criminologie (CEJC) œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Schuyler Playford

Au fil des ans, le Conseil des Églises pour la Justice et la Criminologie (CEJC) a utilisé le pouvoir de l’art pour soulever des questions en matière de justice et humaniser, sur tous les aspects, les personnes touchées par le crime. L’art permet au CEJC d’amener la population canadienne à réfléchir sur la manière dont nous devons, en tant que collectivités, réagir à l’égard des préjudices causés par la criminalité. La courtepointe de la justice interactive, multimédia et bilingue s’inscrit parmi les projets artistiques les plus novateurs du CEJC jusqu’à ce jour. Cette courtepointe, de l’artiste multimédia Meagan O’Shea, se compose de quarante pièces, dont chacune a été créée par une victime d’un crime ou un détenu. Ces pièces symbolisent l’histoire d’une personne ayant survécu à un crime. Lorsque l’on appuie sur l’un des carreaux de la courtepointe, des capteurs, un ordinateur portatif et des haut­ parleurs sont activés et font entendre le court témoignage d’une victime ou d’un délinquant sur les répercussions d’un crime en particulier sur sa vie. Chacun des carreaux a été imaginé par les participants et conçu à partir de matériel en En présentant ces histoires les unes à côté des capteurs, les logiciels et les enregistrements lien avec leur vécu. Meagan, en collaboration autres, la courtepointe nous invite à comprendre sonores intégrés. Sans l’aide de celles‑ci, la avec David et Susannah Shantz, ont contribué la complexité liée aux répercussions du crime courtepointe ne pourrait pas donner une voix à la confection des pièces et à coudre celles‑ci et à envisager de quelle manière nous pouvons aux histoires de chacune de ces pièces. ensemble, faisant de cette courtepointe le en tant que personnes, citoyens et collectivités En 2013, Harlan Playford, une bénévole du symbole unifié du visage humain de la justice. faire preuve de compassion envers ceux et celles CEJC, a créé un programme informatique qui Les courtepointes sont synonymes de confort. qui ont subi un préjudice au moment du crime. permet aux gens d’entendre les différentes Elles symbolisent la chaleur et la sécurité. Ce Nous sommes émus par l’histoire humaine qui histoires en cliquant sur une image de la contexte au sein duquel ces histoires tragiques se cache derrière un drame. De ce fait, nous courtepointe située sur un écran d’ordinateur sont présentées nous incite à accueillir ces sommes appelés à réfléchir à ce à quoi pourrait portatif. Au fur et à mesure que les nouvelles témoignages avec le cœur et l’esprit ouverts. ressembler, dans chacun des cas, une justice technologies deviendront accessibles, le CEJC Ils sont davantage à notre portée. qui permet de rétablir l’humanité à la suite continuera de tirer parti de leur potentiel d’une tragédie. En outre, la courtepointe symbolise la diversité afin de susciter des réflexions sur la justice dans l’unité. Elle illustre que les pièces revêtent La courtepointe constitue un outil qui favorise au chapitre de la réparation et de la guérison. un sens lorsqu’elles forment un tout, isolées les discussions publiques sur la justice. Elle a été Nous sommes inspirés par les résultats de nos elles se révèlent incomplètes. La courtepointe présentée dans toutes les provinces au Canada. innovations antérieures et nous nous réjouissons de la justice présente des fragments tragiques de Elle s’inspire de la tradition du CEJC de faire à l’idée de prochains projets. la vie de personnes qui, lorsqu’ils sont reliés, appel à des moyens novateurs et créatifs, dont Pour obtenir de plus amples renseignements donnent lieu à quelque chose de magnifique, les récits, afin d’inciter les personnes à adopter sur la courtepointe de la justice, ou pour de touchant et de significatif. Cela encourage une nouvelle façon de penser au chapitre de demander que la tournée de la courtepointe les personnes qui entendent ces témoignages la justice et de nos systèmes correctionnels. se rende dans votre région, veuillez consulter à constater qu’une vie qui vole en éclats peut En outre, la courtepointe se révèle innovatrice le site : www.ccjc.ca ou communiquer avec évoluer dans le sens de la complétude, lorsque sur un autre plan. Elle encourage la réflexion sur nous par courriel à l’adresse : [email protected]. des expériences tragiques et douloureuses la justice grâce au recours à de nouvelles techno­ s’insèrent dans un contexte plus global. Dans logies pour faire connaître aux gens les histoires certains cas, des carreaux de la courtepointe personnelles qui se cachent derrière les statis­ comportent l’histoire du même crime, mais selon tiques sur la criminalité. Le projet repose le point de vue de la victime et du délinquant. sur plusieurs innovations technologiques, notamment les ordinateurs portables les Building ‘Buy-in’ to Restorative Justice – The Story from England and Wales iring Restorative … So Far! sp In Justice Week November 17-24 2013 By Lizzie Nelson

High profile restorative champions, passionate Turning point hearts and minds. A Prison Reform Trust/ICM practitioners, government investment and a poll, following the riots in 2011, found that The real turning point for the development of forum to share inspiration have all enabled 88% of the public agreed that victims should restorative justice in England and Wales came restorative justice to grow across England have the right to tell offenders the real impact in 2002 when the Labour Government decided and Wales. of their crime. This level of public support, the to invest £7m in a seven year research program clear evidence for victim benefits, and the assur­ In 2010 the Coalition Government committed examining the impact of restorative justice with ance that restorative justice could be done safely to integrate restorative justice across the adult offenders convicted of serious crimes. and well are the keys to the level of cross-party criminal justice system. New legislation for Led by Professor Sherman and Dr. Strang, and political support restorative justice has secured. pre-sentence restorative justice has since been evaluated by Professor Shapland, the research enacted and the Restorative Justice Action evidence demonstrated that restorative justice Continuing to build support, grow Plan for England and Wales was published by led to 85% victim satisfaction, cost savings of £9 and support innovation the Ministry of Justice in 2012. for every £1 spent, and 14-27% reductions in the frequency of re-offending. This stunning In 2010 the Restorative Justice Consortium How have we got this far? satisfaction rate for the victims who chose to became the Restorative Justice Council – something which required the support of Twenty to thirty years ago, passionate participate, contrasting with often poor victim satisfaction rates in the traditional criminal the Department for Trade and Industry in restorative practitioners believed in the recognition of our unique role in setting potential of restorative justice. These justice system, provided the key for future advocacy and policy development. standards and providing quality assurance for practitioners are the unsung heroes of this field of work. Our membership continues RJ, making it happen from the grassroots, Using this evidence base as an opportunity to to grow. The RJC has a committed Board of and keeping the flame alive through reassure policy makers and politicians that safe Trustees, elected by the membership, and many changes in the political and and effective restorative practice could be rolled chaired by Lawrence Kershen QC (2009-12) professional culture. out nationally, the RJC developed, in 2011, and Graham Robb (2012-present). The Board Restorative justice started to gain credibility a Best Practice Guidance setting out clear sets our direction and ensures we continue when Sir Charles Pollard QPM, during his practice standards. A Register of Restorative to represent, engage with, support, and meet tenure as Chief Constable of Thames Valley Practitioners was also set up thus building the needs of the entire field of restorative Police, introduced restorative justice as an public, professional and political confidence in practice. It’s this strength of unity in diversity effective policing tool. A high profile person restorative justice. The RJC is aiming to launch that perhaps, above all else, has allowed the at the top of his organisation, Sir Pollard’s a new Service Level Quality Mark for agencies restorative justice movement to go from support ensured that restorative justice was delivering a quality restorative service to the strength to strength in England and Wales. no longer seen as ‘soft and fluffy’ and led to public later this year. Moreover, this movement has been facilitated legislation in the late 1990s/early 2000s Emphasis on victims by an effective body championing the unique to integrate restorative justice into the Youth and significant part restorative justice has to Justice arena. Our emphasis on restorative justice for the play, not as an alternative on the edges, but victim in all our public and media work integrated across our criminal justice system In 1996, the Restorative Justice Consortium – particularly for the more right wing press and beyond – with innovation spreading at (RJC now Council) was created by campaign in the United Kingdom – has taken us from the grassroots. groups and individuals wanting to see restorative headlines like ‘Say sorry and you get off’ to justice become more mainstream. Providing positive double page spreads in papers like a key place for principles and early work on The Sun and The Daily Mail. We have worked standards to take place, the RJC became a forum hard with individual victims of crime who have in which practitioners could come together benefited from restorative justice, to enable for support and inspiration. This led to the their story to be the focus of media coverage. development of the RJC Trainers Code (2006, This more than any facts and stats is what wins revised 2011). Comment faire adopter la justice réparatrice – L’histoire de l’Angleterre et du pays de Galles... à de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice ce jour! c u Novembre 17-24 2013 A Par Lizzie Nelson

Des champions bien en vue de la justice Moment décisif avons travaillé fort avec des victimes qui ont réparatrice, des intervenants passionnés, des participé au processus de justice réparatrice Le véritable moment décisif pour le investissements gouvernementaux et un forum pour permettre que l’attention des médias se développement de la justice réparatrice en destiné à inspirer les gens ont tous permis à porte sur leur histoire. Ce sont ces histoires, plus Angleterre et au pays de Galles a eu lieu la justice réparatrice de prendre de l’ampleur que les faits et les statistiques, qui gagnent les en 2002 lorsque le gouvernement travailliste en Angleterre et aux pays de Galles. cœurs et les esprits des gens. Un sondage de a décidé d’investir 7 millions de livres sterling l’organisation Prison Reform Trust et de la En 2010, le gouvernement de coalition s’est dans un programme de recherche d’une durée firmeICM , effectué après les émeutes de 2011, engagé à intégrer la justice réparatrice dans de sept ans, programme visant à examiner les a révélé que 88 % du public pense que les l’ensemble du système de justice pénale. Depuis, effets de la justice réparatrice sur les délin­ victimes devraient avoir le droit de dire aux une nouvelle loi visant l’application de la justice quants majeurs condamnés pour des infrac­ délinquants quelles sont les véritables répercus­ réparatrice avant le prononcé de la peine a été tions graves. Sous la direction de MM. Sherman sions de leur infraction. Ce niveau de soutien du adoptée, et le ministère de la Justice a publié, et Strang, et évaluée par M. Shapland, la public, la preuve claire des avantages/bienfaits en 2012, le Restorative Justice Action Plan for recherche a démontré que 85 % des victimes pour les victimes et la garantie que le processus England and Wales. étaient satisfaites, que la justice réparatrice de justice réparatrice peut être bien fait dans Comment y sommes­nous parvenus? permettait d’économiser 9 livres sterling pour un cadre sécuritaire, sont la clé du soutien chaque livre sterling dépensée et de réduire politique de l’ensemble des partis dont bénéficie Il y a vingt ou trente ans, les intervenants de 14 à 27 % les taux de récidive. Cet étonnant la justice réparatrice. passionnés de la justice réparatrice croyaient taux de satisfaction chez les victimes qui ont au potentiel de la justice réparatrice. Ces choisi de participer, contrastant avec le taux de Continuer à renforcer le intervenants sont les héros méconnus de la JR, satisfaction des victimes souvent faible au sein soutien et la croissance et à ceux qui ont jeté les bases et qui ont su conserver du système traditionnel de justice pénale, a l’élan tout au long des changements dans les servi d’élément clé pour la défense future des appuyer l’innovation cultures des milieux politique et professionnel. intérêts et l’élaboration de politiques. En 2010, le Restorative Justice Consortium La justice réparatrice a commencé à gagner En utilisant les résultats de cette recherche est devenu le Restorative Justice Council – ce de la crédibilité lorsque Sir Charles Pollard, pour rassurer les décideurs et les milieux qui demandait le soutien du Department for QPM, a fait connaître, pendant son mandat politiques qu’une pratique sécuritaire et Trade and Industry, en reconnaissance de notre à titre de chef de la Thames Valley Police, la efficace de justice réparatrice pouvait être rôle unique aux chapitres de l’élaboration de justice réparatrice en tant qu’outil efficace lancée à l’échelle nationale, le RJC a conçu, normes et de l’assurance de la qualité dans ce d’application de la loi. Parce que Sir Pollard en 2011, le Best Practice Guidance (Lignes domaine de travail. Le nombre de membres était une personne bien en vue à la tête de son directrices sur les pratiques exemplaires) ne cesse d’augmenter. Le RJC a un conseil organisation, le soutien qu’il a accordé à la établissant des normes de pratique claires. Un d’administration dévoué, qui est élu par les justice réparatrice a fait en sorte que celleci­ registre d’intervenants en matière de justice membres. Lawrence Kershen, c.r., a présidé n’était plus considérée comme étant « légère réparatrice a aussi été mis sur pied, ce qui a ce conseil (de 2009 à 2012), et Graham Robb et futile » et a mené à l’adoption de lois à la inspiré confiance au public, aux professionnels occupe actuellement le poste (depuis 2012). fin des années 1990 et au début des années et aux milieux politiques relativement à la Le conseil d’administration établit l’orientation 2000 visant à intégrer la justice réparatrice au justice réparatrice. Le RJC prévoit lancer, du RJC et s’assure que celui-ci continue de système de justice pour les jeunes. au cours de l’année qui vient, un nouveau représenter et d’appuyer l’ensemble du domaine gage de qualité du niveau de service pour les de la justice réparatrice et de créer des liens En 1996, des groupes de militants et des avec les gens du milieu et de répondre à leurs personnes voulant que la justice réparatrice organismes fournissant au public des services de qualité en matière de justice réparatrice. besoins. C’est cette force d’unité dans la diver­ devienne le courant dominant ont créé le sité qui a peut-être, plus que tout, permis aux Restorative Justice Consortium (RJC mainte­ Accent mis sur les victimes principes de justice réparatrice de prendre de nant appelé Council). Ce RJC a favorisé plus en plus d’importance en Angleterre et au Le fait que nous ayons mis l’accent sur la l’établissement de principes et la tenue de pays de Galles. En outre, ce changement a été justice réparatrice pour les victimes dans travaux préliminaires sur les normes devenant favorisé par des défenseurs efficaces faisant toutes nos communications avec le public et ainsi un forum où les intervenants pouvaient valoir le rôle unique et important que la justice les médias, particulièrement pour la presse se rencontrer pour obtenir du soutien et de réparatrice doit jouer, non pas en tant qu’option dite de droite en Grande-Bretagne, a eu pour l’inspiration. Cela a mené à l’élaboration du accessoire du système de justice pénale, mais effet de modifier l’intérêt des médias, passant Code des formateurs du RJC (2006, révisé en tant que partie intégrante de celuici­ et même de gros titres comme « Excusez-vous et vous en 2011). au-delà, tout en misant sur l’innovation à partir pourrez sortir » à des reportages positifs de la base. couvrant deux pages dans des journaux tels que The Sun et The Daily Mail. Nous Restorative Justice on the Cutting Edge

iring Restorative sp In Justice Week November 17-24 2013 By Lisa M. Rea

Restorative justice is a living reality around the RJI dialogues occur through a LinkedIn hub. RJI grassroots efforts, and flexibility to allow globe today. Because of the world we live in, introduces topics, including news items, and unexpected growth. These efforts require the Internet is an excellent place to learn and moderates conversations that lead to spirited leadership and vision to recognize where you share information. Social media provides a new and stimulating debates that can be controversial. seek to go and how to get there. and challenging way to organize, educate and Topics discussed include the sentencing of violent RJI has also created a website advocate for public policy change. That is why juvenile offenders, clergy abuse cases, the death (http://restorativejusticeinternational.com) Restorative Justice International (RJI) was penalty, wrongful convictions, private prisons, apart from social media to encourage informa­ founded through a growing social media site. forgiveness, in-prison victim offender programs, tion sharing and public access. The site showcases and more. The views expressed reflect strong RJI was formed in 2009 through LinkedIn as the growing list of RJI Affiliate Members, explains opinions; however solid support for restorative an outgrowth of The Justice & Reconciliation our mission and goals, and includes a blog with justice as the basis for systemic justice reform is Project (JRP), a restorative justice organiza­ articles and commentaries. We recently launched ever‑present. tion educating and organizing crime victims. Victim Initiated Restorative Justice (VIRJ), a Working in the restorative justice field since As with any important idea or movement there victims outreach effort to increase participation 1992, with a deep background in public policy, are differences of opinion which can lead in restorative justice. This effort is attracting I was convinced there was a need for an inter­ to productive growth if attempts are made to victims and justice providers looking to improve national restorative justice network to expand reach a consensus on key issues. Through their response to victims as they voice their the movement’s influence by con­necting people RJI, dynamic online exchanges have occurred support for restorative justice. Moreover, RJI and entities doing the work. There was a need between crime victims and those who rarely works to remove barriers that restrict access to affect the public dialogue about justice, work directly with them yet are engaged to restorative justice programs. Our top public engage elected officials, and educate the public in justice reform efforts. Relationships are policy goal is to advocate for a victim’s right while responding to those hungry to learn forming between such people as they compare to restorative justice, which would expand the about restorative justice. It was important to justice systems and discuss the mechanics rights of victims by drastically improving their define restorative justice to those new to the of introducing and implementing restorative access to it. field, clarify its uniqueness, and distinguish it justice. This allows individuals in one country to Wherever we go RJI is committed to victim- from other justice reform efforts. learn from the mistakes and successes of those driven restorative justice on the cutting edge. in another country. These interactions can RJI currently has 2100 members with a diverse Tomorrow’s work will look different than today’s provide a glimpse into the future and create cross section of criminal justice professionals, but as we look ahead we know that many of the a path to allow greater access to restorative victim’s advocates, offender advocates, govern­ individuals and organizations we work with now justice for victims while re-thinking offender mental officials, and others. Today RJI member are those we have met through RJI. The future accountability. countries include the UK, Rwanda, Australia, is bright for restorative justice. The timing Canada, South Africa, U.S., Ireland, Spain and RJI has become successful because 1) we could not be better. New Zealand. Our mission is to expand the use provide a space for individuals to introduce of victims-driven, and centered, restorative their work, 2) we invest intensive sweat equity, justice by advocating for public policy changes 3) we create synergy in the movement, and allowing greater access for crime victims. RJI 4) we collaborate with new partners to pilot urges the restoration of victims, as much as victim-driven restorative justice projects. possible, and communities while stressing Grassroots/grasstops organizing is hard work ium offender accountability. After launching RJI, and labor intensive. It requires commitment, pos ym 19th, 2013 I was surprised by the immediate response, passion for the work, experience in building S 7th – ce r 1 indicating that the restorative justice movement ti be us em needed a “go-to” place where individuals could J ov e N v n meet and grow. ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t La justice réparatrice, à la fine pointe du progrès de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Par Lisa M. Rea

De nos jours, la justice réparatrice est une met l’accent sur la réparation des torts causés de compétences; 3) nous créons de la synergie réalité concrète partout sur la planète. Le aux victimes, dans la mesure du possible, et aux au sein du mouvement et 4) nous collaborons monde dans lequel nous vivons étant ce qu’il collectivités tout en insistant sur la responsabili­ avec de nouveaux partenaires pour mettre à est, Internet constitue un excellent moyen sation des délinquants. La réponse immédiate l’essai des projets de justice réparatrice axés d’apprendre et de mettre en commun de qui a suivi le lancement de RJI m’a surprise; sur les victimes. L’organisation des ressources l’information. Les médias sociaux offrent une c’était la preuve qu’il fallait au mouvement de locales demande beaucoup d’efforts et de nouvelle façon stimulante de s’organiser, de la justice réparatrice un point de rencontre, où travail. Il faut de l’engagement, de la passion, sensibiliser les gens et de promouvoir des les personnes pouvaient échanger des idées et de l’expérience dans la mobilisation des changements aux politiques d’intérêt public. se développer. ressources communautaires et de la souplesse pour gérer une croissance inattendue. Il faut C’est pour cette raison que l’association Les dialogues sont menés par l’entremise un leadership et une vision pour savoir où l’on Restorative Justice International (RJI) a été d’un hub LinkedIn. RJI propose des sujets, y s’en va et comment y arriver. fondée par l’entremise d’un site de média compris des thèmes de l’actualité, et anime sociaux en pleine croissance. des conversations qui entraînent des débats RJI a aussi créé un site Web RJI a été formée en 2009, par l’entremise de stimulants et enthousiastes pouvant parfois (http://restorativejusticeinternational.com) LinkedIn; elle est le fruit de The Justice & verser dans la controverse. Certains des sujets pour encourager la communication d’informa­ Reconciliation Project, une organisation de discutés incluent la détermination des peines tion et l’accès du public par d’autres moyens justice réparatrice axée sur la sensibilisation et des jeunes contrevenants violents, les cas d’agres­ que les médias sociaux. On retrouve sur le site la mobilisation des victimes d’actes criminels. sions par des membres du clergé, la peine de la liste croissante de membres affiliés à RJI, la Grâce à mon expérience dans le domaine de la mort, les condamnations injustifiées, les péniten­ description de notre mission et de nos objectifs justice réparatrice remontant à 1992 et à mes ciers privés, le pardon, les programmes de média­ et un blogue contenant des articles et des com­ vastes connaissances des politiques d’intérêt tion entre la victime et le délinquant donnés en mentaires. Nous avons récemment lancé le public, j’étais convaincue qu’il était nécessaire milieu carcéral, etc. Les participants ont tous projet Victim Initiated Restorative Justice, une d’établir un réseau de justice réparatrice interna­ des opinions bien tranchées, mais ils s’entendent initiative de sensibilisation auprès des victimes tional pour accroître l’influence du mouvement tous pour faire de la justice réparatrice le fonde­ visant à accroître leur participation à la justice en mettant en contact des personnes et des ment d’une réforme systémique de la justice. réparatrice. Cette initiative attire les victimes et les fournisseurs de services de justice qui entités travaillant dans ce domaine. Il était néces­ Comme il en va toujours des grandes idées ou désirent améliorer leurs interventions auprès saire d’engager un dialogue public sur la justice, des mouvements importants, les participants des victimes qui appuient la justice réparatrice. de mobiliser les élus et de sensibiliser le grand ont des opinions différentes, ce qui peut donner De plus, RJI s’emploie à abolir les obstacles qui public tout en répondant aux attentes de ceux et lieu à une croissance productive si tous font limitent l’accès aux programmes de justice répa­ celles qui avaient soif d’en apprendre davantage un effort pour arriver à un consensus sur les ratrice. Notre principal objectif au chapitre des sur la justice réparatrice. Il était important de questions primordiales. Grâce à RJI, des victimes politiques d’intérêt public consiste à prôner le définir la justice réparatrice pour les débutants d’actes criminels ont pu avoir des discussions en droit des victimes à la justice réparatrice, ce qui n’ayant pas d’expérience dans le domaine et ligne animées avec des personnes qui travaillent permettrait d’élargir radicalement les droits des d’expliquer son caractère unique et ce qui la dis­ rarement auprès de victimes mais qui participent victimes en améliorant leur accès à ces services. tingue des autres efforts de réforme de la justice. aux efforts de réforme de la justice. Des liens À l’heure actuelle, RJI compte 2 100 membres; se nouent entre ces personnes, tandis qu’elles Dans tout ce qu’elle fait, RJI est déterminée à on y retrouve des professionnels de la justice comparent leurs systèmes de justice respectifs promouvoir la justice réparatrice axée sur les pénale, des défenseurs des droits des victimes, et discutent des mécanismes d’introduction et victimes à la fine pointe du progrès. Ce que des défenseurs des droits des délinquants, des de mise en œuvre de la justice réparatrice. Ainsi, nous ferons demain sera différent de ce que nous représentants gouvernementaux et bien d’autres. les participants peuvent tirer des leçons des accomplissons aujourd’hui, mais lorsque notre L’association compte des membres provenant erreurs et des réussites d’autres pays. Ces regard se tourne vers l’avenir, nous savons que de pays tels que le Royaume-Uni, le Rouanda, interactions peuvent offrir un aperçu de l’avenir nous avons connu les personnes et les organismes l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud, les et favorisent un meilleur accès des victimes aux avec lesquels nous travaillons par l’entremise États-Unis, l’Irlande, l’Espagne et la Nouvelle- services de justice réparatrice tout en repensant de RJI. L’avenir de la justice réparatrice est Zélande. Notre mission est d’accroître le recours la responsabilisation des délinquants. prometteur. Le moment ne pourrait être mieux choisi. à des mesures de justice réparatrices axées sur RJI est une réussite pour les raisons suivantes : les victimes en prônant des changements aux 1) nous offrons une plateforme qui permet aux politiques d’intérêt public afin d’améliorer l’accès personnes de présenter leur travail; 2) nous des victimes d’actes criminels à ces services. RJI investissons considérablement dans l’apport My Restorative Journey

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Oscar Wilde said: “Contentment lies not in You see, sometimes you can only see the My story is for all those who feel that their the enjoyment of ease – a life of luxury – but benefits of doing something illegal. You do crimes, and their actions, victimize nobody. comes only to him that labours and overcomes not see the crack infested neighbourhoods, Drug dealers all have victims: society is – to him that performs the task in hand and the mothers who cry for their sons who haven’t victimized; your parents, your wife and your reaps the satisfaction of work well done.” been home in a week, or the father who comes child are victimized when you go to jail. home to find that the contents of his living Men who commit crimes to feed their habit You feel like the King of the world in your brand room has disappeared. These are the true are victimized and those whose windows are new luxury automobile. Low performance tires realities of the drug trade: the violence and smashed or their car stereo ripped off and chrome lipped rims worth thousands of misery, the sleepless nights that come with are victimized. dollars help you to stand out, and be liked. Your being an addict, the desperation, and the hand is adorned in diamonds and gold while you Restorative justice has enabled me to see crime. I was now surrounded by the bi-product fling dice recklessly about on a green felt table beyond the lies of a drug dealer’s life. The of my business as a dealer. The picture became while others cheer for you. Scantily dressed people I have met and shared stories with are much clearer to me. women whisper seductive words in your ear, it a lot like me. I have discovered that people can makes you smile. But this is all a big lie. You I was invited to a restorative justice seminar be happy and that they can succeed without buy a big house, then a bigger house. You want headed by prison chaplaincy. Sitting in a the lie that is drugs. Through hard work, more toys than the neighbour next door. Better circle, I was next to a man who had robbed through helping your fellow neighbour, and clothes, better jewellery, better parties. But in several banks and had pistol whipped two bank by overcoming the struggles in our lives, true an instant, it is all taken away. tellers in his crime spree. Across from me was fulfillment and happiness will come. Fast money a young man, very built and athletic. He was a through drugs will never bring contentment, A drug dealer’s life is a lie. What may seem as murderer, in for a drug deal that had gone only misery to us all. a grandiose lifestyle at first, is not at all in the horribly wrong. An old man sat to my right, long run, and comes at the expense of many, Do not let anyone tell you that you cannot who smiled and laughed, and brought great many people. While a drug dealer is enjoying benefit from restorative justice. We all can, energy to the entire group. He was in for a hit temporary pleasure, there are many out there whether we are drug dealers, users, or families and run while under the influence of drugs that are having a fresh piece of crack cocaine of both, we can search for meaning and attain and alcohol. for breakfast. Thousands of men and women a life of truth together. are enjoying an AIDS infested syringe, full of I said to myself, “I am not like any of these liquid death, for dinner. guys. I haven’t hurt anybody directly by selling drugs. I did not force anyone to take the drugs I came to prison a 26 year old boy, a convicted I sold.” I asked myself who my victims were. drug dealer. My ankles shackled and hands Men who murdered, stole, or abused others, all bound, I entered the prison. I felt the aura of had victims. But who were my victims? Even my lost souls as I approached the huge concrete correctional plan stated I had no victims – but walls and felt hopeless and scared as I walked I did. The people that I hurt were all around down the dark and lonely corridors of the me. I suddenly felt embarrassed and ashamed. prison. I instantly felt the reality of my situation. Restorative justice became my opportunity to I realized that all my life l had been clueless. give back, to make amends. This is the real life and result of drugs. ium pos ym 19th, 2013 S 7th – ce r 1 ti be us em J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t Mon expérience de justice réparatrice de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Anonyme

Oscar Wilde : Le contentement ne réside pas Vous savez, parfois on ne voit que les avantages Mon histoire est destinée à tous ceux qui croient dans la facilité – comme une vie de luxe – il des activités illégales. On ne voit pas les quartiers que les actes criminels qu’ils commettent, n’est donné qu’à celui qui travaille et surmonte où la consommation de crack est endémique, ou leurs actions, ne font pas de victimes. Les les difficultés, qui s’acquitte de la tâche qui les mères qui attendent en pleurant le retour trafiquants de drogue font tous des victimes : lui est confiée et qui retire la satisfaction du de leurs fils qui ne sont pas rentrés depuis une la société est une victime; vos parents, votre travail bien fait. semaine ou le père qui, en revenant chez lui, conjointe et vos enfants deviennent des victimes constate que le contenu de son salon a disparu. lorsque vous êtes incarcéré. Les hommes qui Au volant de votre nouvelle voiture de luxe, Voilà les vraies réalités du trafic de drogue : la commettent des crimes pour satisfaire leur munie de pneus à profil surbaissé et de jantes violence et la misère, les nuits sans sommeil dépendance sont aussi des victimes et les chromées valant des milliers de dollars, vous des toxicomanes, le désespoir, et la criminalité. personnes dont les fenêtres sont fracassées ou avez l’impression d’être le roi du monde. Les conséquences de mes activités de trafiquant dont l’autoradio est volé en sont elles aussi. Vous vous sentez spécial, et aimé. D’une main étaient toutes autour de moi. Je les voyais parée d’or et de diamants, vous lancez les La justice réparatrice m’a permis de voir au‑delà beaucoup plus clairement, maintenant. dés avec insouciance sur le tapis vert, sous de la vie mensongère d’un trafiquant de drogue. les encouragements de la foule. Une femme J’ai été invité à un cercle de justice réparatrice Les personnes que j’ai rencontrées, à qui j’ai légèrement vêtue murmure à votre oreille dirigé par un aumônier de la prison. À mes côtés raconté mon histoire et qui m’ont raconté la d’une voie séduisante, vous arrachant un se trouvait un homme qui avait fait plusieurs leur me ressemblent beaucoup. J’ai découvert sourire. Mais tout ça n’est que mensonge. vols de banque et frappé deux caissiers à coups qu’on peut être heureux et avoir du succès Vous achetez une grosse maison. Puis une de pistolet dans sa folie criminelle. Devant moi, sans le mensonge de la drogue. En travaillant maison encore plus grosse. Vous voulez il y avait un jeune homme athlétique et très bien dur, en aidant ses voisins et en surmontant les posséder plus que votre voisin. De plus bâti. Il avait tué quelqu’un lors d’une transaction difficultés de la vie, on peut vraiment réussir à beaux vêtements, de plus beaux bijoux, de qui avait horriblement mal tourné. Le vieil s’épanouir et à être heureux. S’enrichir rapide­ plus belles fêtes. Mais tout ça peut disparaître homme assis à ma droite, qui souriait et riait, ment en vendant de la drogue n’apportera en un instant. transmettait son énergie positive à tout le jamais de satisfaction à personne, seulement groupe. Il était incarcéré pour un délit de fuite de la misère à tout le monde. La vie d’un trafiquant de drogue est un pendant qu’il était sous l’influence de la drogue mensonge. Un mode de vie qui peut sembler Ne laissez personne vous dire que la justice et de l’alcool. grandiose à première vue est loin de l’être réparatrice ne vous apportera aucun avantage. au bout du compte, car il nuit à un très, très « Je ne suis pas comme ces gars-là, me suis‑je dit. Nous pouvons tous, que nous soyons des grand nombre de personnes. Pendant qu’un Je n’ai pas fait de mal directement à quelqu’un trafiquants de drogue, des consommateurs trafiquant profite de ses plaisirs temporaires, en vendant de la drogue. Je n’ai forcé personne de drogue, ou leur famille, trouver un sens à de nombreuses personnes ont un morceau de à prendre la drogue que je vendais. » Je me notre vie et vivre une vie de vérité ensemble. crack frais en guise de déjeuner. Des milliers suis demandé qui étaient mes victimes. Les d’hommes et de femmes se piquent avec une hommes qui tuaient, volaient ou maltraitaient seringue infectée par le VIH, pleine de liquide quelqu’un faisaient tous des victimes. Mais qui mortel, pour dîner. étaient mes victimes? Même dans mon plan correctionnel, on mentionnait que je n’avais J’avais 26 ans lorsque j’ai été condamné pas fait de victimes. Pourtant, j’en avais fait : les pour trafic de drogue. Les chevilles entravées personnes que j’avais blessées étaient toutes trice et les mains liées, j’ai fait mon entrée en épara autour de moi. Je me suis soudain senti embar­ ce r prison. J’ai senti l’aura des âmes perdues sti embre 2013 rassé et honteux. La justice réparatrice est ju nov en approchant des énormes murs de béton; a 19 devenue l’occasion pour moi de redonner à la l au la peur et le désespoir m’ont envahi pendant ur 17 collectivité, de faire amende honorable. s u que je marchais dans les corridors sombres et 3 d 1 .) désertés de la prison. La réalité m’a sauté au 0 n 2 (O visage. J’ai réalisé que j’avais été inconscient l a to toute ma vie. Je devais maintenant confronter n n o o Organisé par YOUCAN u i r a la réalité et le résultat des drogues. t o a T et le Canadian Safe s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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q I S In Process

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I have been informed that the theme answers often comes understanding, healing, I was asked to write something that links for restorative justice week 2013 is change, and the opportunity to move on instead to the theme Inspiring Innovation and what Inspiring Innovation. of stagnating as society boxes us in as victim came to mind was ideas to respond to the fact or victimizer. that funding for victim-offender mediation is I think and feel that, in and of itself, diminished while the interest to participate restorative justice is the most inspiring Restorative justice at the onset of the criminal grows. As I have had the opportunity to partake innovation to be made available to those justice system reduces the number of offenders in the process of mediation, and have seen touched by crime. that are exposed to an environment of concen­ the benefits first hand, I found this to be trated hate, anger, frustration, fear and hope­ I have been incarcerated for over three very disheartening. My idea to allow for this lessness; it reduces pressure upon the court decades without any form of parole. In the service to continue with limited funds, is to system and ultimately the prison system; and it beginning, “restorative justice” was a dirty make available a system much like what exists cuts the cost of doing business as crime rates word that many prisoners, including myself, for video court. Discussions could be had via are reduced. saw as a way for society to squeeze a little live streaming video between the mediators more punishment out of people that were The involvement of community in the resto­ and inmates to lessen the costs of travel. convicted of crime. rative justice process also allows people to Mediations could be held that way as well. This start seeing each other as neighbours and Many prisoners that are new to restorative practice could be used for those people who friends instead of feeling paranoid and afraid. justice have expressed that they fear what are still fearful of being in the same room with We start to live life positively and look toward motivation the “system” has in allowing these the offender or it could be used to diminish the the future instead of dreading what might processes to happen. Some have suggested fears some may have going into a penitentiary happen when we are not looking. that the Correctional Service of Canada (CSC) setting. Using video will probably feel less is using these processes to make themselves Does the concept of facing the survivors of personal or intimate than a face to face meeting; look good in society’s eyes. Some feel that it our criminal acts cause us to fear? Does but those meetings can always take place at a is just another way for the “system” to control the fear of being further victimized get in the later date. our behaviour while inside. Those of us that way of survivors moving forward in their lives? I am glad to have been given this opportunity have participated for a time typically come to Do we continue to let those fears control to share my thoughts and look forward to one a different conclusion. In the bigger picture, our future and limit our own potential to be day having restorative practices integrated whatever motives or perceived motives others better people? For those of us that have been further in our existing system. Our lives will have, it does not matter. fortunate enough to have been able to face be much richer for it. those fears head-on, the answer is obvious. CSC did not start restorative justice. They have For those contemplating embarking on this however, over the last 20 years, endeavoured journey, I highly recommend you do. It is a to embrace its concepts and allow the process to life changing experience. row and in some cases bloom within the walls of prison. The prison system is not perfect and I find myself fortunate to be part of a fledgling has its own dysfunction but there are those publication about how restorative justice within it that do care and see value in restoration. manifests behind the walls and barbwire of Canadian prison. Since 1998 I have been given Restorative justice, as a whole, benefits everyone the opportunity to take an active role in three in society. It allows those that have been harmed ium ground-breaking restorative groups within pos to get answers to questions that our current ym 19th, 2013 these confines. S 7th – justice process tends to ignore. With those ce r 1 ti be us em J ov e N v n ti o a , r N o O t , s o e t Co-hosted by YOUCAN R n e o h l r and Canadian Safe t a o T r n School Network o o n i i f t www.NRJS2013.com d r a l e e N t h Contact Dave Farthing at s

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R 2 t En cours de processus de l’ Semaine de la ur œ justice réparatrice c u Novembre 17-24 2013 A Anonyme

On m’a dit qu’Au cœur de l’innovation avait passer à autre chose plutôt que de laisser On m’a demandé d’écrire un article sur été le thème retenu pour la Semaine de la l’immobilisme social nous enfermer dans le le thème Au cœur de l’innovation. Ce qui justice réparatrice 2013. rôle de victime ou d’agresseur. m’est venu à l’esprit, ce sont des idées pour réagir à l’annonce de la réduction du En soi, je considère que la justice réparatrice Le fait de mettre la justice réparatrice au financement du programme de médiation est en effet l’outil le plus innovant à avoir été premier plan du système de justice pénale entre la victime et le délinquant au moment mis à la disposition des gens touchés par des réduit le nombre de délinquants exposés à même où l’intérêt qu’il suscite grandit. Ayant actes criminels. un milieu où règnent la haine, la colère, la eu l’occasion de participer au processus de frustration, la peur et le désespoir, atténue Cela fait plus de trente ans que je suis incarcéré médiation et en ayant observé directement les les pressions sur le système judiciaire et, en sans aucune possibilité de libération condition­ avantages, je trouve cette situation particu­ dernier ressort, sur le système carcéral. Les nelle. Au commencement, la « justice réparatrice » lièrement navrante. Ma solution pour assurer taux de criminalité réduits qui en résultent était un terme honnis que bien des prisonniers, la continuité de ce programme avec des fonds diminuent aussi les coûts du système de y compris moi, percevaient comme une façon limités consiste à rendre accessible un système justice pénale. pour la société de punir encore un peu plus les comme celui qui existe pour la vidéocomparution. gens déclarés coupables d’un crime. La participation de la collectivité au processus Des discussions pourraient avoir lieu par vidéo de justice réparatrice permet également aux Beaucoup de prisonniers qui sont peu familiers en continu en direct entre les médiateurs et gens de commencer à se voir comme des avec la justice réparatrice ont dit craindre la les détenus afin de réduire les frais de voyage. Les voisins et amis plutôt que de vivre dans la motivation que pourrait avoir le « système » en médiations pourraient aussi avoir lieu de cette paranoïa et la peur. Ils commencent à vivre de permettant ce genre de processus. Certains façon. Cette méthode pourrait être utilisée par manière positive et à regarder vers l’avenir au ont suggéré que le Service correctionnel du des gens qui craignent encore de se trouver dans lieu de craindre ce qui pourrait se passer dès Canada (SCC) s’en sert pour bien paraître aux la même pièce que le délinquant ou pourrait qu’ils ont le dos tourné. yeux de la société. D’autres estiment qu’il ne servir à réduire la peur que certaines personnes s’agit que d’une autre façon pour le « système » La perspective d’affronter les survivants de peuvent entretenir à l’idée de se rendre dans de contrôler notre comportement à l’intérieur nos actes criminels nous instille-t-elle un un pénitencier. L’utilisation de la vidéo serait des murs. Ceux parmi nous qui y ont participé sentiment de peur? La crainte d’être victimisés probablement plus impersonnelle qu’une réunion pendant un temps en viennent généralement encore davantage empêche-t-elle les survivants en personne, mais de telles réunions pourraient à une toute autre conclusion. Dans le contexte de passer à autre chose? Laissons-nous ces avoir lieu plus tard. global, les motifs réels ou perçus que d’autres craintes continuer de contrôler notre futur Je suis heureux qu’on m’ait donné la possibilité peuvent avoir importent peu. et limiter nos propres chances d’être de de faire part de mes réflexions et j’espère qu’un meilleures personnes? Pour ceux d’entre nous Le SCC n’a peut-être pas instauré la justice jour les pratiques de justice réparatrice seront qui ont eu le privilège de pouvoir affronter réparatrice, mais au cours des 20 dernières encore mieux intégrées dans notre système directement ces peurs, la réponse va de soi. années, il s’est employé à en adopter les actuel. Nos vies n’en seront qu’enrichies. Pour ceux qui envisagent de le faire, je vous y concepts et à permettre au processus de se encourage fortement car c’est une expérience développer et, dans certains cas, de s’épanouir qui changera votre vie. dans les pénitenciers. Le système carcéral n’est pas parfait et connaît sa part de problèmes, Je me trouve très chanceux de contribuer à mais ceux qui y travaillent et y résident se une nouvelle publication sur la façon dont la trice épara pré­occupent de la justice réparatrice et en justice réparatrice prend forme derrière les ce r sti embre 2013 voient l’intérêt. murs et les barbelés des prisons canadiennes. ju nov a 19 Depuis 1998, j’ai eu la possibilité de jouer un l au La justice réparatrice dans son ensemble profite ur 17 rôle actif au sein de trois groupes de justice s u à tous les membres de la société. Elle permet à 3 d réparatrice innovateurs. 1 .) ceux qui ont subi un préjudice d’obtenir des 0 n 2 (O réponses aux questions que notre processus de l a to justice actuel a tendance à ignorer. Bien souvent, n n o o Organisé par YOUCAN u i r ces réponses facilitent la compréhension, la a t o a T et le Canadian Safe guérison et le changement, et permettent de s u n à School Network o u v m - e u i l www.nrjs2013.com z i e s a v o r i Contactez Dave Farthing au u r p a c 1-888-496-8226, poste 225 ou à m i s

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