Téléchargez Le Catalogue En
1 Éditorial C’est la vingtième édition des États généraux du film documentaire. En 1988, naît la Bande à Lumière: des réalisateurs et des producteurs se regroupent pour faire reconnaître le documentaire au sein du mécanisme de soutien à la production mis en place par le CNC. C’est un enjeu financier pour la fabrica- tion des films, surtout après l’ouverture de la télévision aux producteurs indépendants, mais c’est aussi un enjeu de fond: le documentaire, c’est du cinéma! Dans son élan, la Bande fonde trois manifestations pour répondre à ces deux enjeux. Le Sunny Side of the Doc, versant économie de la produc- tion, La Biennale de Lyon qui se déplacera à Marseille et deviendra le FID, et les États généraux du documentaire, versant rencontres et réflexion sur les formes de création dans le documentaire, dans ce charmant village d’Ardèche par lequel on dénomme le plus souvent ce rendez-vous de la fin août: Lussas. Pour autant, le « paysage audiovisuel » n’a rien de bucolique et il pourrait un jour ressembler à une friche industrielle, du moins sur un versant de la colline, l’autre continuant d’exhiber une opulence indécente et dominante. En revanche du côté du service public, c’est « vaches maigres », là où déjà les sentiers de l’industriel à l’artisan se faisaient rares. Les tensions et les ruptures s’accroissent. Alors l’existence des bandes, plus ou moins structu- rées, reprend de son importance et on peut voir comment le Club des 13, le ROD et FédéRézo, par exemple, tentent de faire bouger les lignes.
[Show full text]