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Le cercle des gourmands de culture

Bulletin n°9 Octobre 2012

La soirée du 24 septembre 2012 autour d’Emmanuel Laurentin

Pascal Ory et Emmanuel Laurentin 1

Le regard de Pierre Lehec* « L’avantage de la radio sur le cinéma c’est que l’écran est plus grand », citation attribuée par Emmanuel laurentin à Orson Welles

Emmanuel Laurentin est historien ; il préfère se définir comme journaliste. Pour nous qui l’écoutons sur les ondes dans son émission La Fabrique de l’histoire , le matin sur France Culture, et découvrons son visage ce lundi 24 septembre nous reconnaissons en lui un humaniste. Il nous parle de ses maîtres avec affection et nous dit sa reconnaissance à l’égard de Marc Bloch et Fernand Braudel notamment dans sa préface sur La Méditerranée. La Grèce et l’histoire médiévale à travers Georges Duby furent ses premières amours. Sa foi dans le média radiophonique et son admiration pour les journalistes sportifs lui ont fait choisir le journalisme du direct. Un extrait d’enregistrement d’Alain Geismar avec un représentant des pouvoirs publics en mai 68 fit rire l’assemblée. Le ton, les codes de langage ont changé. Une façon de faire la radio également. Mais une perception de la présence vivante reste un outil. De son origine rurale et poitevine- son père fut directeur d’une coopérative agricole- Emmanuel Laurentin conserve un goût pour ce qui signifie dans la voix, les souvenirs et leurs traces, un lieu, une origine, et plus violent parfois un déplacement. Il nous dit être sensible au silence paysan et porter son attention « de l’homme sans terre vers les terres sans hommes ». Une expression revient souvent dans sa bouche « de loin en loin ». « Un point de départ » dit-il « plus d’urbains que de ruraux », ce qui le laisse avide d’interroger ce qu’il appelle « les trous dans l’historiographie ». Nous le comprenons, collecter des traces de mémoire vivante participe du travail de l’historien. Un historien non loin de l’artisan. Il nous dit « lentement tailler dans les sons ». « Les espaces entre les mots disent autant que les sons ou les mots ». Ce qui le rend attentif à ce qu’il appelle dans son émission La Fabrique de l’histoire une « composition fragile » où n’est retenue parfois qu’une part modeste du travail enregistré . Avec et sans le regret de la perte. « Il n’y a que toi qui sais ce que tu n’as pas mis dans ton émission ». Un choix fut fait. Pascal Ory en accord de compréhension avec Emmanuel Laurentin dira de la radio qu’elle peut devenir un « métier d’art ». Ce titre de La Fabrique de l’histoire se comprend ainsi. C’est pourquoi les sujets ne naissent pas dans les dogmes, les analyses ou les urgences évènementielles mais dit Emmanuel Laurentin dans les « intérieurs ». Là où le détail révélateur fait parler l’événement, le contexte avec sa complexité. L’historien devient chasseur, « l’histoire nait dans l’inattendu ».

Entre le violoneux du village poitevin et le général centenaire qui raconte une dernière fois avec « ses mots polis comme un galet » sa guerre en Poméranie, ce sont les hommes malmenés par la petite ou la grande histoire qui émeuvent Emmanuel Laurentin. Ce qui à divers titres provoque en nous l’émotion, le rire parfois ou nous amène à concevoir la crainte quand il ne s’agit pas du tragique de la scène voulue par la guerre ou l’horreur des massacres. La radio ne montre pas l’image visuelle mais elle peut en dévoiler un décalage qui laisse une place à la voix nostalgique. La poésie de l’histoire ? Deux souvenirs l’attestent : le Rwanda où l’horreur a eu lieu dans « un paysage édénique » et la Sibérie où l’errance des survivants se fraye un chemin « entre les arbres qui poussent sur les morts ».

* Comme à chaque fois un ami du 31 nous livre son regard sur la soirée.

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------Octobre ------

------Avant –voyage en Ouzbekistan ------

Dimanche 21 octobre : Présentation par Emmanuel Lincot de notre futur voyage en Ouzbekistan., prévu en avril prochain

Ce voyage vient approfondir notre connaissance de l’Asie amorcée lors de notre voyage en Chine en avril dernier

L’Asie centrale : carrefour des civilisations chinoise, arabo- persane et turque. Passage obligé des Routes de la soie. Le 31Raspail vous convie à une visite exceptionnelle des Fondateur de la Chaire des Études Chinoises collections boudhistes du Gandhara au musée Guimet sous Contemporaines (Institut catholique de Paris), Emmanuel la conduite d’Emmanuel Lincot. Cette découverte sera suivie Lincot est Rédacteur en Chef de la revue Monde Chinois d’un débat sur les enjeux contemporains de cette partie du Nouvelle Asie et enseigne à l’École du Louvre. globe, et de l’Ouzbekistan plus particulièrement. Quelles sont Il intervient régulièrement sur France 24, BFM Radio et les perspectives stratégiques et identitaires pour ce jeune France Culture. Politiste et sinologue(HDR), il a publié de État-Nation né de l’effondrement soviétique ? Y répondre nombreux articles et ouvrages sur les enjeux contemporains de la Chine tant dans les domaines politiques que culturels. revient à comprendre l’une des dynamiques les plus Emmanuel Lincot a vécu cinq ans en Chine et en Asie. Il s’y importantes de notre siècle. Elle est l’une des clés majeures est rendu depuis plus d’une centaine de fois.. donnant accès à l’évolution des mondes émergents.

Principales publications : La présentation se fera en deux temps : À 14h30, visite Arts, propagandes et résistances en Chine, Paris, You Feng d’une heure au musée Guimet suivie d’une conférence-débat 2008 au 31Raspail et présentation du voyage dans les détails. Regard sur la Chine, Paris, You Feng, 2008 La figure de l’artiste et le statut de son œuvre en Chine contemporaine, You Feng 2009 èCet après-midi est ouvert à tous y compris ceux qui ne Carnets Ouïgours de Chine, Paris, Koutoubia 2009 feront pas le voyage Plaidoyer pour la formation des élites européennes aux affaires chinoises, Paris, Monde Chinois, 2010 Peinture et pouvoir en Chine (1979-2009) : une histoire culturelle, Paris You Feng 2010

èDernière publication , en librairie le 11 octobre : La Où ?: Musée Guimet, devant les guichets de caisse Chine au défi, Éditions Éric Bonnier. 6, Place d’Iéna 75116 Un événement est proposé en novembre pour la sortie de ce livre (Voir plus loin) transports : métro : Iéna- Bus : 63,82,30,22,32 Quand : dimanche 21 octobre à 14h30 Tarifs : le prix d’entrée au musée Guimet

------Proposition d’un Ami du 31 ------

Lundi 22 octobre : Lecture ,en présence de l’auteur, du dernier livre de Jean Echenoz « 14 » encensé par la critique, par le formidable Dominique Pinon

Où ?: À Reid Hall- 4, rue de Chevreuse- 75006 Paris Quand ? 20h précises Tarifs : 12 €, étudiants 6€. Réservations : [email protected]

èIl s’agit de la dernière proposition d’une amie du 31, Nadine Eghels, dans le cadre de son Association Textes & Voix que nous soutenons avec enthousiasme tant les moments de lecture qu’elle nous offre3 sont jubilatoires ! ------Proposition d’un Ami du 31 ------

François Marthouret

Axia Marinescu Lundi 22 octobre

Karin Müller, qui vient régulièrement aux dîners du 31Raspail, sort une biographie « Lever de rideau sur Edward Hopper » à la première personne sur le grand peintre américain Edward Hopper à l’occasion de la grande rétrospective qui commence la semaine prochaine au Grand Palais.

Elle nous invite à fêter la sortie de son livre dans sa galerie autour de François Marthouret, actuellement sur scène à Lyon dans « Mort d’un commis voyageur » d’Arthur Miller et d’une jeune pianiste roumaine, Axia Marinescu. Une soirée à ne pas manquer…

Où : Galerie gimpel & müller- 12, rue Guénégaud-75006 Paris Quand : de 18h30 à 23h La lecture-concert commence à 19h

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------Les Ciné-littérature du 31 : opus 1 ------

Samedi 27 octobre : Le cinéma littéraire d’Éric Rohmer

Premier Ciné-littérature, sous la direction de Sylvie Robic Avec la participation, sous réserve, de Béatrice Romand

Où : 31, Bd Raspail 75007 Quand : 17h à 19h Tarifs : 20€ èGratuit pour les étudiants et moins de 25 ans

L’esprit des « Ciné-littérature » : Celui de rencontres régulières, sur le mode convivial et animé d’un ciné-club, combinant une conférence transversale, nourrie par de multiples extraits de films, et un moment d’échanges avec le public sur l’actualité cinématographique.

Sylvie Robic est romancière et universitaire. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure, agrégée de Lettres Modernes, elle enseigne la littérature française à l’Université de Paris Ouest Nanterre, avec une prédilection non-exclusive pour le dix- septième siècle. Elle s’intéresse aux relations de la littérature avec les autres arts et plus particulièrement aux traces d’une mémoire et d’un imaginaire du dix- septième siècle au cinéma et dans l’art contemporain.

Elle a animé à l’INHA avec Laurence Schifano, en 2010, un séminaire doctoral d’études cinématographiques sur Rohmer « Rohmer en perspectives ». Cette année son nouveau séminaire tournera autour de l’adaptation comme « dispositif nocturne ». 4

Le cinéma « littéraire » d’Éric Rohmer

Aujourd’hui encore, la figure d’Eric Rohmer reste masquée derrière la partie la plus visible de son œuvre, qui nous le montre en cinéaste des jeunes filles en fleur et des amours de vacances, en « master of tact » dont les personnages ne se saliraient jamais les mains. Notre premier Ciné-Littérature du 31 Raspail aimerait corriger cette impression trompeuse de simplicité et, à travers de nombreux extraits de films, apprécier une trajectoire artistique plus complexe et savante qu’il n’y paraît. Cette richesse de l’univers rohmérien se manifeste notamment dans son rapport avec les autres arts. Depuis ses premiers écrits théoriques au début des années 1950 (ainsi Le Celluloïd et le marbre en 1955 ou les articles réunis dans Le Goût de la beauté) jusqu’à son dernier film en 2006, Les Amours d’Astrée et de Céladon, sa fréquentation de la peinture, de la musique, du roman et de la poésie n’aura jamais cessé d’irriguer sa pensée et ses images. C’est l’aspect proprement littéraire de ce musée imaginaire que nous évoquerons ensemble : nous promenant dans plusieurs de ses longs-métrages, Ma Nuit chez Maud, Le Genou de Claire, Le Rayon vert, Le Conte d’hiver, Les Amours d’Astrée et de Céladon ; nous penchant, avec Entretien sur Pascal, sur la nature proprement expérimentale de ses petits films réalisés pour la télévision scolaire dans les années soixante ; nous offrant le plaisir de revoir –ou découvrir- in extenso La Boulangère de Monceau, premier opus de sa série des « Six Contes moraux », véritablement bijou de vingt-six minutes tourné en 1962 et rarement montré aujourd’hui. Professeur de Lettres dans une première vie, auteur d’un unique roman, Elisabeth, paru sous le pseudonyme de Gilbert Cordier chez Gallimard en 1946, Eric Rohmer est en effet pétri d’une culture littéraire qui va se retrouver naturellement reversée dans son cinéma. Pour autant, et c’est là toute l’originalité de ses créations, il envisage de manière très personnelle ce rapport à la littérature, rejetant la pratique académique de l’adaptation, et faisant l’éloge, à la suite du critique André Bazin, d’un « cinéma impur » : nourri de l’intérieur par des figures littéraires mais toujours déplacé et mis en danger par la réalité hasardeuse des tournages. C’est cette « vérité du film », au croisement de la littérature et du geste de cinéma, que le 31 Raspail essaiera de capter.

Notre invitée : La comédienne et réalisatrice Béatrice Romand, figure emblématique de l’univers rohmérien dans Le Genou de Claire, Le Beau mariage, Le Rayon vert et Le Conte d’automne, nous fera également le plaisir de sa présence et de son témoignage.

Filmographie et bibliographie (indicative)

LES FILMS : PRINCIPAUX ECRITS D’ERIC ROHMER : ECRITS SUR ERIC ROHMER , à titre indicatif: Tous les films d’Eric Rohmer sont accessibles en DVD, et même ses films pour la télévision scolaire. Pascal Bonitzer, Eric Rohmer, Pour l’essentiel : Elisabeth, roman, sous le pseudonyme de Gilbert Paris, Editions de l’Etoile/Cahiers Le Signe du lion, 1959 Cordier, Paris, Gallimard, 1946. du cinéma, 1999.

« Six Contes moraux » : Hitchcock (en collaboration avec Claude Chabrol), Sur Rohmer et la littérature : La Boulangère de Monceau, 1962 Paris, Editions universitaires, 1957. La Carrière de Suzanne, 1963 Sylvie Robic, « La vraie beauté et La Collectionneuse, 1966 Six Contes moraux, Paris, L’Herne, 1974 ; rééd son fantôme. Six Contes moraux Ma Nuit chez Maud, 1968 Editions de l’Etoile, 1998, coll « Petite bibliothèque d’Eric Rohmer », dans la revue Le Genou de Claire, 1970 des Cahiers du cinéma ». Cinéma 03, Paris, Editions Leo L’Amour, l’après-midi, 1972 Scheer, printemps 2002. L’organisation de l’espace dans le Faust de La Marquise d’O, 1975 Murnau, Paris, Union générale d’édition, 1977, Stanley Cavell, Le cinéma nous Perceval Le Gallois, 1978 Editions de l’Etoile, 2000, coll « Petite bibliothèque rend-il meilleurs ? Paris, Bayard, des Cahiers du cinéma ». 2003 (un chapitre sur Le Rayon « Comédies et proverbes » : vert et Conte d’hiver). La Femme de l’aviateur, 1980 Le Goût de la beauté, (recueil d’articles), Paris, Le beau Mariage, 1981 Editions de l’Etoile/Cahiers du cinéma, 1984, Sous la direction de Noël Herpe, Pauline à la plage, 1982 rééd 2004, coll « Petite bibliothèque des Cahiers Rohmer et les autres, Rennes, Les Nuits de la pleine lune, 1983 du cinéma ». PUR, 2007. Le Rayon vert, 1985 L’Ami de mon amie, 1986 De Mozart en Beethoven : essai sur la notion de A paraître fin 2013, sous la profondeur en musique, Arles/Paris, Actes Sud, direction de Sylvie Robic et Quatre Aventures de Reinette et Mirabelle, 1986 1996. Laurence Schifano, Rohmer en perspectives, Paris, Presses « Contes des quatre saisons » : Contes des quatre saisons, Paris, Editions de universitaires de Paris Ouest, coll Conte de printemps, 1989 l’Etoile/Cahiers du cinéma, 1998, coll « Petite « Marienbad ». Conte d’hiver, 1991 bibliothèque des Cahiers du cinéma ». Conte d’été, 1995 Conte d’automne, 1997 Comédies et proverbes, vol 1 et 2, Paris, Editions de l’Etoile/Cahiers du cinéma, 1999, coll « Petite L’Arbre, le maire et la médiathèque, 1992 bibliothèque des Cahiers du cinéma ».

Les Rendez-vous de Paris, 1994 Triple Agent, Paris, Editions de l’Etoile/Cahiers du cinéma, 2004, coll « Petite bibliothèque des L’Anglaise et le Duc, 2000 Cahiers du cinéma ».

Triple Agent, 2003 Le celluloïd et le marbre, suivi d’un entretien inédit avec Noël Herpe et Philippe Fauvel, Paris, Editions Les Amours d’Astrée et Céladon, 2006. Léo Scheer, 2010. 5 COFFRET DVD : Le Laboratoire d’Eric Rohmer, un cinéaste à la Télévision scolaire, Paris, CNDP- CRDP, 2012

------Novembre ------

Mercredi 14 Novembre : Signature et conférence autour du dernier livre d’Emmanuel Lincot « La ------chine au défi », écrit en collaboration avec Barthélémy Évènement conjoint : Librairie Gallimard/31Raspail : Courmont, aux éditions Eric Bonnier. ------Il s’agit d’un livre de prospective générale sur la Chine, préfacé par l’éminent sinologue Richard Baum (Ucla) et bénéficiant de l’appui du politiste George Schwab (professeur émérite à l’Université de New York.

Cette rencontre s’articulera autour d’une conférence de prospective sur la Chine tenue par Emmanuel Lincot et sera accompagnée de la signature de son livre. Une manière pour nous de poursuivre notre réflexion entamée sur la Chine avec notre voyage en avril dernier. Où : Librairie Gallimard, 15 Cet événement s’inscrit au moment même de BD Raspail, 75007 l’ouverture du XVIIIe congrès du Parti Communiste Chinois (PCC) dont la préparation a été marquée par Quand : mercredi 14 des remous politico-judiciaires singuliers et qui doit novembre à partir de 19h marquer une transition politique majeure. Après dix ans à la tête du pays et du PCC, Hu Jintao cèdera son poste à XI Jinping. Certains pensent qu’il pourrait rapidement engager des réformes hardies.

------La musicathèque du 31 : Opus 1 ------

Samedi 24 et dimanche 25 novembre : Week-end-musical à Toulouse

La première proposition de Guy Perier prend la forme d’un week-end musical à Toulouse pour nous faire découvrir, au Théâtre du Capitole, l’opéra de George Benjamin qui a fasciné le public aixois cet été : « Written on skin ». Ce week-end se fera sous la conduite de Guy Perier et de Pascal Ory pour la partie historique.

Guy Perier a suivi une formation de chef d’orchestre en France à l’École Normale de Musique de Paris et en Autriche à l’Académie du Musikverein de Vienne. Il commence sa carrière en assistant de grands chefs tels que Christophe von Dohnanyi à Cleveland, Peter Maag ou Philippe Auguin. En 2001 il fonde Concerto Opertura qui aborde les classiques viennois, les Français du « début du siècle », et des créations contemporaines. Diplômé de l’IEP de Paris, Guy Perier a mené une carrière en entreprise chez l’Oréal. Aujourd’hui il conçoit et anime des séminaires de Team Building sur la base d’ateliers de musique pour les dirigeants d’entreprise. Guy Perier

L’œuvre : « Written on skin » - George Benjamin Ce deuxième opéra du compositeur anglais George Benjamin, crée en 2012, a fait l’objet d’une commande passée conjointement par le Festival d’Aix en Provence, le Nederlandse Opera Amsterdam, le Royal Opera House Covent Garden London, le Théâtre du Capitole de Toulouse et le Theatro del Maggio Musicale Fiorentino. Le compositeur George Benjamin et le librettiste Martin Crump se sont inspirés d’un conte médiéval, l’histoire du poète Guillem de Cabestany, trouvère et enlumineur occitan du XIIe siècle, qui s’éprend de la femme du seigneur qui l’a engagé à son service. La direction musicale est assurée par George Benjamin lui-même. La mise en scène est de La distribution : (soprano canadienne), (contre- ténor américain), Christopher Purves (baryton)… 6

Programme du week-end :

Samedi 24 novembre : 14h : Arrivée à Toulouse par le vol easy jet de 12h45 en provenance de Paris Orly Après-midi : Visite de la ville (Pascal Ory) Fin d’après –midi, à l’hôtel (1 heure): Présentation par Guy Perier de Written on skin, l’œuvre et son compositeur Dîner en ville et nuit à l’hôtel

Dimanche 25 novembre Matin : Visite de la ville (Pascal Ory) Déjeuner près de la place du Capitole 15h : opéra « Written on skin ». Théâtre du Capitole (durée 1h40) 19h45 : Départ de Toulouse et arrivée à Orly à 21h10.

Tarif : 350€

Comprend : la place d’ opéra, la nuit à l’hôtel Mercure Wilson, les restaurants du samedi soir et dimanche midi et les interventions des deux conférenciers

Ne comprend pas : le voyage en avion Paris-Toulouse-Paris

Modalités :

èAvion : chacun réserve ses places, il est conseillé de le faire au plus vite pour bénéficier des meilleurs tarifs Easy Jet èEn raison de la difficulté pour réserver les places d’opéra (ouverture des réservations : le mercredi 5 septembre), les personnes intéressées doivent me prévenir au plus vite.

Ce week-end sera confirmé à partir de 10 personnes

------Décembre ------

------Week-end du 31 ------

Samedi 8 et dimanche 9 décembre : Un week-end à Bulles élaboré grâce aux conseils et aux introductions très précieuses de notre ami Jean-Marie qui fut un temps Président de Pommery.

èLe voyage se fera en bus, départ le samedi à 11h30 devant l’hôtel Lutetia (prévoir un pic-nic à déguster durant le voyage) et retour le dimanche après-midi au même endroit.

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Samedi 8 décembre

À notre arrivée, visite de l’Abbaye d’Hautvillers (Propriété de la Maison Moët & Chandon du groupe LVMH) : Abbaye bénédictine fondée vers 650 à l’instigation de l’évêque de Reims, Saint Nivard.

Cette abbaye accueillit Dom Pérignon dont la vie est étroitement associée à la création du vin de Champagne. Dom Thierry Ruinart, savant moine bénédictin, a collaboré avec Dom Pérignon à la champagnisation

Nous ferons ensuite une promenade dans les vignes de Moët & Chandon qui jouxtent l’abbaye.

Domaine Pommery

èEn milieu d’après-midi nous visiterons les caves Pommery, en présence de Paul François Vranken lui-même.

Vranken-Pommery Monopole :

C’est le deuxième acteur en Champagne. Son portefeuille comprend les marques de champagne Vranken, Pommery, Charles Lafitte, Heidsieck & CO Monopole.

Vranken-Pommery Monopole est Paul-François Vranken propriétaire des marques de PDG de Vranken porto haut de gamme Rozes et Pommery Monopole Terras do Grifo. Enfin le groupe est le leader des vins de rosés avec les Sables de Camargue-gris de gris- des domaines Listel et les Côtes de Provence-rosé- du Château de Gordonne.

Vranken-Pommery Monopole possède le plus important vignoble 8 en Europe réparti entre la Champagne, la Provence, la Camargue et le Portugal

èToujours avec Monsieur Vranken nous visiterons l’exposition d’art contemporain en cours, que l’on peut découvrir dans le cadre des anciennes crayères reconverties en caves.

Le Domaine Pommery organise régulièrement des expositions dans le cadre d’une démarche qui s’intitule « Experience Pommery » : Depuis 2002, Pommery donne rendez-vous une fois par an, du printemps jusqu’à l’automne à des artistes phares de la scène contemporaine artistique internationale autour d’un thème précis. Cet événement baptisé « Experience Pommery » prend place dans les crayères gallo romaines du célèbre domaine viticole,

èCette visite sera suivie d’une dégustation et de la possibilité d’acheter du Champagne .Ce champagne pourra être emporté directement sur place, nous le mettrons dans les soutes de notre bus.

Paul-François et Nathalie Vranken,un couple d’amateurs , de collectionneurs et de mécènes

Extrait du discours du Ministre de la Culture adressé à Monsieur et à Madame Vranken au cours de la cérémonie du 23 mars 2012 en l’honneur des « Grands Mécènes »

Vous avez fondé en 1976 le groupe Vranken-Pommery Monopole qui compte aujourd'hui 950 salariés et plusieurs marques prestigieuses distribuées dans 87 pays. En hommage à Louise Pommery, qui a toujours voulu inscrire le Champagne Pommery à la fois dans une histoire forte et dans un renouvellement permanent, à la pointe de l'innovation, vous avez fait de vos caves rémoises un haut lieu de la création, où se rencontrent les plus grands artistes du monde. Dans ces galeries extraordinaires, creusées dans la craie, vous avez imaginé les désormais fameuses « Expériences Pommery », qui déploient dans les caves du domaine des expositions qui en font un lieu incontournable de la scène artistique contemporaine internationale, avec des artistes comme Daniel Buren en 2007, Jean-Pierre Formica en 2010, ou actuellement la Fabrique Sonore qui réunit une trentaine d’artistes internationaux. Grâce à un partenariat avec l'Education nationale, ces expositions aux thèmes si forts et évocateurs, et dont vous avez confié à de grands noms de l'art contemporain le soin de sélectionner les artistes, font l'objet d'actions pédagogiques destinées à sensibiliser le jeune public. Vous contribuez ainsi à cette action de partage culturel et d’éducation artistique à laquelle j’ai fait allusion tout à l’heure et qui me paraît si essentielle aujourd’hui. Les liens tissés avec les artistes vous amènent aussi à accompagner leur parcours par la production d'œuvres : ainsi Daniel Firman au Palais de Tokyo en 2008, ou encore Jacqueline Dauriac et ses « Ombres et fantômes » lors de la Nuit Blanche 2010. Vous prenez également le parti de soutenir certaines institutions nationales et manifestations culturelles qui contribuent au rayonnement et à la diffusion de la culture comme le Centre Pompidou, le Printemps de Septembre à Toulouse ou les Rencontres internationales de la photographie d'Arles. L'engagement de votre maison s'affirme enfin à travers la Villa Demoiselle à Reims, qui a rouvert ses portes après cinq ans de restauration, et accueille de nombreuses expositions sur les métiers d'art, ainsi qu'à travers des partenariats dans le domaine9 du spectacle vivant à l'image du Festival de Ramatuelle. Pour l’engagement exemplaire qui est le vôtre et celui de votre maison, j’ai tenu à vous remettre, Monsieur le Président, Madame, chers Paul-François et Nathalie VRANKEN, la médaille de Grand Mécène de la Culture.

èNous terminerons notre découverte du Domaine Pommery par la visite de la Villa Demoiselle

Fleuron de l’art nouveau et de l’art déco mêlés, la Villa Demoiselle fut construite de 1904 à 1908 d’après les plans de l’architecte Louis Sorel. En 2004, Paul-François Vranken, président des champagnes Vranken, acquiert la villa et entreprend des travaux de restauration qui dureront près de cinq ans. Pour lui rendre sa splendeur tout en respectant les styles de l’époque, les meilleurs artisans sont envoyés à son chevet. La Villa Demoiselle voisine avec les caves du Domaine Pommery. Elle est entourée d’un jardin de 5 800 m2 et abrite une collection de millésimes d’or.

Dîner : dans un restaurant du Centre ville

Nuit à l’hôtel

Dimanche 9 décembre

Pour ceux qui le souhaitent la matinée sera consacrée, sous la conduite de Pascal Ory, à la découverte de la ville, et notamment à celle de la splendide Cathédrale Notre Dame de Reims, une des réalisations majeures de l’art gothique en France, tant pour son architecture que pour sa statuaire. On n’oubliera pas de jeter un œil sur les vitraux contemporains dont les trois célèbres de Chagall datant de 1974. Petit clin d’œil à nos amis qui ont découvert avec nous ceux de Chagall à Metz l’hiver dernier !

Pascal Ory nous fera découvrir l’inattendu « Musée de la Reddition » ;

Fait peu connu : c’est là que le 7 mai 1945, à 2h41 fut signée la première capitulation du 3e Reich, quelques heures avant le « remake » de Berlin demandé par Staline.

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Déjeuner gastronomique au »Parc Les Crayères » (ex-demeure de Louise Pommery), une adresse incontournable à Reims. Restaurant doté de deux étoiles au guide Michelin

Chef : Philippe Mille, une trajectoire fulgurante

Avant de reprendre les Crayères en 2009 et d’obtenir deux étoiles Michelin en deux ans il fut 7 ans durant l’adjoint de Yannick Alléno au Scibe, puis au Meurice. . Ce lauréat du Bocuse d’or, est passé au moule d’une kyrielle de grandes demeures parisiennes (Ritz, Lasserre, Pré Catelan, Drouant).Il a été également formé en pâtisserie chez Gauthier dans la Sarthe.

Retour sur Paris en bus, après le déjeuner

èWeek-end organisé pour un maximum de 20 personnes. Inscriptions à faire rapidement en raison du deux étoiles !

Tarifs : 490 euros/personne

Tout est compris : trajet en bus Paris/Reims/Paris Visites des caves et musée Les repas dans les deux restaurants samedi soir et dimanche midi (dont le repas aux Crayères, 2 étoiles Michelin) La nuit à l’hôtel Ibis et le petit déjeuner

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------Dîner-rencontre du 31 ------

èAttention, changement de date : Lundi 10 décembre et non plus 17 décembre

Lundi 1O décembre 2012 31,BD Raspail 75007 Nouveau code : 1936 B Tarifs : 65 €

Dîner-rencontre autour de Thierry Frémaux, directeur du Festival de Cannes

Thierry Frémaux est le directeur de l’Institut Lumière à Lyon et le directeur du Festival de Cannes. Historien du cinéma et, d’abord, de la grande revue Positif (d’origine lyonnaise), il est nommé en 1997 directeur artistique de l’Institut Lumière aux côtés du Président Bertrand Tavernier. Ensemble ils organisent le centenaire du cinéma en 1995 et dirigent la restauration des films des frères Lumière.

Après avoir décliné la direction de la Cinémathèque française en 1999, il devient directeur du Festival de Cannes en 2001 pour succéder à Gilles Jacob. À la tête de la sélection cannoise, il marque le retour des studios américains sur le tapis rouge, ouvre le Palais des Festivals aux films de genre et au cinéma d’animation, poursuit l’ouverture aux cinématographies exotiques et prend des risques avec des films engagés. En 2002, il inaugure avec Pépé le Moko la projection numérique de films classiques restaurés.

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------Proposition d’un Ami du 31 ------

Vendredi 14 décembre

Guy Perier, qui a conçu pour nous La Musicathèque du 31, ouvre la saison de son ensemble de musique de chambre La Chambre d’Amis par un concert consacré à trois grands trios à cordes : deux œuvres connues de Beethoven et Schubert et un chef d’œuvre à découvrir du compositeur français Jean Cras, que les marins connaissent bien puisque c’est aussi l’inventaire de la fameuse règle de Cras

La Chambre d’Amis a été fondée par de jeunes musiciens professionnels, concertistes ou membres des grands orchestres européens et leurs maîtres, solistes d’envergure internationale pour partager avec les auditeurs la musique classique de façon plus proche et plus intense. Chaque programme thématique est conçu comme un spectacle avec la présence sur scène d'un conteur qui crée une ambiance propice à l'écoute en proposant quelques clés afin de mieux laisser la parole à la musique. Un pot d’après-concert réunit artistes et auditeurs afin de poursuivre ces échanges sur un mode complémentaire de convivialité.

Où : Eglise Saint-Marcel- 24, rue Pierre Nicole-75005 Paris Quand : le 14 décembre 2012 à 20h30 Réservations des places à [email protected], ou le soir du concert www.lachambredamis.com

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------Actualités du 31 : Les dernières Parutions ------

Pascal Ory publie lors de cette rentrée littéraire deux ouvrages :

Aux éditions de La Table Ronde, dans la collection la petite vermillon, et en collaboration avec Olivier Barrot « La Revue Blanche- Histoire, anthologie, portraits » Grâce au talent et aux libéralités de Thadée Natanson et de ses frères, « l’amicale, à tous prête revue Blanche » (Mallarmé) constitue le plus éblouissant carrefour intellectuel de 1900. Symboliste et dreyfusarde, elle réunit dans le sérieux et la fantaisie, entre 1889 et 1903, les grands écrivains- Gide, Blum, Proust, Renard, Peguy, Jarry, Verlaine, Apollinaire…- et les grands peintres- Toulouse-Lautrec, Bonnard, Signac, Redon, Vuillard, Vallotton, denis. Aucun débat du temps ne lui aura été étranger.

Aux éditions Citadelles & Mazenod, un monumental ouvrage collectif sous sa direction et celle de Laurent Martin, Jean-Pierre Mercier et Sylvain Venayre « L’art de la bande dessinée ». Longtemps reléguée au rang mineur d’ « illustré » pour la jeunesse, le genre a, depuis pas mal d’années, gagné sa légitimité bien au-delà des cercles bédéphiles, pouvant même prétendre, désormais, à être intégré dans les programmes scolaires ou les tribunes universitaires. Cependant ce que l’on qualifie pourtant de 9ème art n’avait pas encore eu droit à un ouvrage dans la prestigieuse collection L’Art et les grandes civilisations de Citadelles & Mazenod : ce manque est comblé, aujourd’hui , avec ce somptueux et monumental « L’Art de la bande dessinée « de presque six cents pages ! Crées en 1936, les éditions Mazenod sont très connues d’un public savant pour avoir développé d’exceptionnelles collections (dirigées par des personnalités de renom comme Raymond Queneau, Maurice Merleau-Ponty, André Leroi-Gourhan, Pierre Francastel ou Bernard Dorival) à l’instar de La Galerie des hommes célèbres, Les œuvres célèbres, L’Art et les grandes cités et surtout L’Art et les grandes civilisations qui a bouleversé la notion de livre d’art, s’imposant comme la référence essentielle en histoire de l’art. Cette société qui ne publiait qu’un seul ouvrage par an- cas unique dans l ‘édition française- développe aujourd’hui, de dix à douze volumes chaque année, toujours réalisés avec le même souci de haute tenue intellectuelle et de qualité de fabrication. Pour ce faire, les éditions Mazenod ont toujours fait appel à des spécialistes reconnus et aux plus grandes institutions ; et c’est aussi le cas pour cet ouvrage réalisé en partenariat avec la cité internationale de la bande dessinée et de l’image, avec la participation de thierry Groensteen , Xavier La Pray et Benoît Peeters, le tout sous la direction de Pascal Ory, Laurent Martin, Jean-Pierre Mercier et Sylvain Venayre

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