DEPARTEMENT DE L’ISERE

Rapport d’enquête publique Plan Local d’Urbanisme Zonage d'assainissement

Commune de VILLARD-BONNOT

6 mars - 7 avril 2017

Décision n° E17000033/38 du Tribunal administratif de

Arrêté municipal n° 20-2017, du 15 février 2017

Alain CHEMARIN, Commissaire enquêteur

Table des matières

I - Présentation du projet ...... 3

1- Objet de l'enquête publique ...... 3 1.1- Projet de PLU ...... 3 1.2- Projet de zonage d’assainissement ...... 3 2- Etat des lieux ...... 3 2.1- Elaboration du PLU ...... 5 2.2- Risques naturels et technologiques - nuisances...... 11 2.3- Cadre environnemental ...... 13 2.4- Assainissement ...... 14 3- Cadre juridique ...... 15 3.1- Environnement réglementaire ...... 15 3.2- SCoT - DTA ...... 16 3.3- Programme local de l'habitat ...... 17 4- Nature et caractéristiques du projet de PLU ...... 17 4.1- Le PADD...... 17 4.2- Du PADD au zonage du PLU ...... 19 4.3- Les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) ...... 24 4.4- Le règlement du PLU ...... 24 4.5- PLU et environnement ...... 26 4.6- La concertation ...... 27 5- Nature et caractéristiques du projet de zonage d'assainissement ...... 28 5.1 - Schéma directeur d’assainissement ...... 28 5.2 - Zonage d’assainissement eaux usées ...... 32 5.3 - Zonage d’assainissement eaux pluviales ...... 33 5.4- Zonage d'assainissement et environnement ...... 33 6- Composition du dossier ...... 34 II - Organisation et déroulement de l'enquête ...... 36

1- Organisation de l'enquête ...... 36 2- Publicité et information du public ...... 36 3- Déroulement de l'enquête ...... 36 4- Documents mis à la disposition du public ...... 38 III - Analyse des avis et des observations recueillies ...... 40

1- Réponses des personnes publiques associées et consultées...... 40 1.1- Préfet de l'Isère ...... 40

1

1.2- Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers 43 1.3- SCoT de la Région Urbaine Grenobloise ...... 43 1.4- Communauté de communes des pays du Grésivaudan ...... 44 1.5- Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes ...... 45 1.6- Conseil départemental de l’Isère ...... 45 1.7- Chambre d’agriculture de l'Isère ...... 46 1.8- Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Isère ...... 47 1.9- Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) ...... 47 2- Observations du public ...... 48 3- Synthèse des observations du public ...... 64 4- Observations complémentaires du Commissaire enquêteur ...... 66 4.1- PLU ...... 66 4.2- Zonage d'assainissement ...... 69 4.3- Erreurs matérielles ...... 70

Procès-verbal de synthèse des observations écrites et orales ...... 73

Conclusions de l'enquête publique - Projet de PLU ...... 1

Conclusions de l'enquête publique - Projet de zonage d'assainissement ...... 1

2

I - Présentation du projet

1- Objet de l'enquête publique

1.1- Projet de PLU A l’issue de la présente enquête publique unique, le conseil municipal de la commune de Villard- Bonnot pourra approuver le projet de révision de son Plan d’Occupation des Sols (POS) et son évolution en Plan Local d’Urbanisme (PLU). Le dossier du PLU arrêté de la commune de Villard-Bonnot soumis à l'enquête, s’appuie sur son projet d’aménagement et de développement durable (PADD) pour les 10 à 12 prochaines années. Elaboré en conformité avec le cadre législatif et réglementaire national et en déclinaison des documents d’urbanisme de niveau supérieur, ce PLU a pour objectif de donner à la commune son outil de référence pour les années à venir en termes de protection de son environnement, de possibilités d’usage de son sol, d’aménagement de son territoire, de son développement économique, et d’évolution de son urbanisation.

1.2- Projet de zonage d’assainissement A l’issue de la présente enquête publique unique, le conseil municipal de la commune de Villard- Bonnot pourra aussi approuver le projet de zonage d’assainissement associé au projet de PLU. Le zonage d’assainissement proposé s'appuie sur un schéma directeur d'assainissement qui, à partir d'un état de la situation actuelle des réseaux, de critères d’aptitude des milieux, de pertinence technique, de faisabilité économique, et de respect de l’environnement réglementaire, fait une étude comparative de différents scénarios d'évolution et présente une synthèse des restructurations et investigations proposées. Pour chaque secteur du territoire de la commune, le projet de zonage propose ainsi les solutions retenues et applicables en termes d'assainissement des eaux usées et de traitement des eaux pluviales.

2- Etat des lieux

La commune La commune de Villard-Bonnot est située en région Rhône-Alpes, dans le département de l'Isère, plus précisément en bordure orientale de la vallée du Grésivaudan, plaine alluviale de la rivière Isère. Enserrée entre le massif de Belledonne sur son flanc Est et l'Isère sur son flanc Ouest, elle s'étire sur un axe Sud-Ouest / Nord-Est, sur une faible surface de 580 hectares, tout au long de ses trois villages historiques : Lancey, Villard-Bonnot, Brignoud. Elle compte 7325 habitants (recensement de 2012) ce qui, avec ses 1254 habitants/km2, en fait une commune au caractère essentiellement urbain. Le territoire communal est limité au Nord par les communes de et de Crolles, à l'Ouest par les communes de Saint-Nazaire-les-Eymes et de Saint-Ismier, à l'Est par les communes de Sainte-Agnès et de Laval, et au Sud par les communes du Versoud et de la Combe de Lancey. L’altitude de la commune varie entre 220 m et 460 m, là où le territoire commence à s'élever vers la massif de Belledonne. La zone urbanisée est située à une altitude moyenne de 230 m, entre plaine et premiers coteaux. Aux portes de l'agglomération grenobloise, elle n'en demeure pas moins une petite ville au caractère très typée par son passé industriel autour de l'exploitation de la « houille blanche » par l'industrie papetière et l'électrométallurgie. Si de nombreux industriels, attirés par le potentiel de ressources en bois, en eau et en énergie des contreforts de Belledonne, ont marqués une période faste pour la commune entre 1860 et 1950, la figure emblématique de cette période est Aristide Bergès, qui pour la première fois au monde mis au point ici une conduite forcée de 200 mètres produisant une puissance de 1000 chevaux.

3

La présence de trois ruisseaux tumultueux, affluents de l'Isère, le ruisseau de Laval, le ruisseau de Vorz, le ruisseau de la Combe de Lancey, prenant leurs sources près des hauts sommets de Belledonne n'est évidemment pas étrangère à cette typologie de la commune. L'exploitation de l'énergie hydraulique des torrents est ainsi à l'origine d'une petite révolution née à Lancey, qui dépassa largement le cadre des frontières communales.

Le contexte intercommunal La commune de Villard-Bonnot est membre de la communauté de communes des pays du Grésivaudan (CCPG) qui a été créée le 1er janvier 2009 en se substituant aux entités existantes auparavant : - Communauté de communes du Moyen Grésivaudan, - Communauté d'Intervention et d'Aménagement du Grésivaudan et de son Environnement, - Communauté de communes du Balcon de Belledonne, - Communauté de communes du Haut Grésivaudan, - Communauté de communes du plateau des Petites Roches. En termes de communication, la communauté de commune se désigne sous le nom de « Le Grésivaudan ». Située sur le Sillon alpin (axe Genève-Valence), celle ci se déploie sur 677 km² entre plaine et montagnes, en amont de l’agglomération grenobloise jusqu’aux portes de la Savoie. Dans un environnement dominé par les massifs de Belledonne et de Chartreuse, son territoire est constitué de 46 communes, hébergeant 103 890 habitants. Creuset d’industries pionnières, le Grésivaudan reste une terre d’innovation accueillant aujourd’hui des activités industrielles de pointe qui en font l’un des pôles d’excellence économique du département de l’Isère. La qualité de vie et la diversité des activités lui confèrent une forte attractivité renforcée par des opportunités de développement dans de nombreux domaines. Par ailleurs, 14 communes de la CCPG sont membres du Parc Naturel Régional de Chartreuse alors que la présence de 6 stations de ski situées en Chartreuse et dans Belledonne, et de 2 stations thermales, donnent une attractivité touristique au territoire. De plus, l'opportunité de la création d'un projet de Parc Naturel Régional de Belledonne, s'étendant sur 58 communes de la Savoie et de l'Isère, a été validée par la Région Rhône-Alpes en 2014, et a reçu un avis d'opportunité favorable de l'Etat en 2016. En terme d'urbanisme, l'ensemble du territoire de la CCPG est couvert par le SCoT de la Région Urbaine Grenobloise (RUG) qui définit une armature urbaine hiérarchisée : - Les villes-centre ; - Les pôles principaux ; - Les pôles d’appui ; - Les pôles secondaire ; - Les pôles locaux. Aucune ville-centre ne se situe sur le territoire de la CCPG puisque les villes concernées dans le SCoT sont Grenoble, , et Saint-Marcellin. Par contre, le territoire de la CCPG compte trois villes pôle principal : Villard-Bonnot, Crolles et . La CCPG se substitue aux 46 communes qui la composent pour exercer un certain nombre de compétences, principalement les suivantes : - Aménagement de l'espace pour la conduite d'actions d'intérêt communautaires, - Actions de développement économique, - Gestion des milieux aquatiques, - Aires d'accueil des gens du voyage,

4

- Collecte et traitement des déchets, - etc. Elle prendra la compétence eau et assainissement au 1er janvier 2018. Par contre, la prise de compétence urbanisme par la CCPG n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant.

2.1- Elaboration du PLU

2.1.1- La démarche La commune de Villard-Bonnot dispose d’un POS initial approuvé le 12 avril 2001. Il a connu des transformations successives qui lui ont permis de s'adapter aux évolutions des besoins des habitants et du territoire : - Modification n° 1 par délibération du 18 février 2002 ; - Modification n° 2 par délibération du 30 septembre 2003 ; - Modification n° 3 par délibération du 3 mai 2005 ; - Modification n° 4 par délibération du 9 décembre 2005 ; - Révision simplifiée par délibération du 9 décembre 2005 ; - Modification n° 5 par délibération du 30 mai 2006 ; - Modification n° 6 par délibération du 11 septembre 2007 ; - Modification n° 7 par délibération du 1er juillet 2008 ; - Modification n° 8 par délibération du 24 novembre 2009 ; - Modification n° 9 par délibération du 29 avril 2014 ; - Modification n° 10 par délibération du 23 février 2016. Ce document d'urbanisme s'est avéré obsolète au regard des lois et normes actuelles. Ainsi, sa révision et l'élaboration d'un PLU ont eu pour objectif la mise en œuvre d'un projet de développement durable pour la commune prenant en compte les enjeux actuels du territoire, en la dotant d'un document d'urbanisme efficace, conforme et compatible avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et en phase avec le contexte du développement supra-communal. Par délibération du 6 juillet 2010, le conseil municipal de Villard-Bonnot a prescrit la révision du POS ayant pour conséquence son évolution vers un PLU et a fixé les modalités de la concertation afférente. Un premier débat sur les orientations générales a eu lieu le 5 juillet 2011 et plusieurs modalités de concertation ont alors été mises en œuvre. Compte tenu de l'évolution du contexte (acquisition des anciennes papeteries de Lancey, intégration de la Loi ALUR, mise en compatibilité avec le SCoT, etc.), une délibération complémentaire renouvelant la prescription de l'élaboration du PLU a été prise le 8 octobre 2014, afin de préciser les objectifs de la délibération initiale du 6 juillet 2010. Puis, le 31 mars 2015, le conseil municipal de Villard-Bonnot a débattu sur les orientations générales du projet d'aménagement et de développement durable (PADD) conformément aux dispositions de l'article L153-12 du Code de l'urbanisme. Enfin, par délibération du 27 septembre 2016, le conseil municipal de Villard-Bonnot a tiré le bilan de la concertation organisée en application de l'article L103-6 du Code de l'urbanisme, et a arrêté le projet de PLU Par la suite, par délibération du 22 novembre 2016 le conseil municipal a décidé d'appliquer les articles R151-1 à R151-55 du Code de l'urbanisme, en application du décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du Code de l'urbanisme et à la modernisation du contenu du PLU. Il a rapporté la délibération du 27 septembre 2016, et il a tiré à nouveau le bilan de la concertation et arrêté le projet de PLU.

On rappellera ici que l’article L174-3 du Code de l’urbanisme prévoit que lorsqu’une procédure de révision du POS est engagée avant le 31 décembre 2015, elle peut être menée à terme à condition 5 d’être achevée au plus tard trois ans après la publication de la Loi ALUR, soit avant le 27 mars 2017. Les dispositions du POS restent alors en vigueur jusqu’à l’approbation du PLU. Si celle-ci n’intervient pas avant le 27 mars 2017, le POS devient caduc et le RNU s’applique. Le POS de la commune de Villard-Bonnot est donc caduc depuis 27 mars 2017 et c'est le RNU qui s’applique depuis cette date.

2.1.2- Le contexte

Organisation urbaine Elle est très marquée par les conséquences de la révolution industrielle qui a débuté au milieu du XIXème siècle, et qui a continué à structurer les villages de Lancey et de Brignoud, en particulier dans la première moitié du XXème siècle. A l'origine, Villard-Bonnot est constituée de petits hameaux installés sur les premiers contreforts du massif de Belledonne, de part et d’autre des trois ruisseaux de La-Combe-de-Lancey, le Vorz et le ruisseau de Laval. Etonnamment, cette formation autour de trois pôles s'est maintenue dans le temps malgré l'évolution du territoire autour de ses activités industrielles. Le vieux hameau de Lancey s'est ensuite structuré et étoffé en aval des papeteries situées sur le cône de déjection du ruisseau de La-Combe-de-Lancey, avec l'apparition de quelques cités ouvrières (cité de la lunette, cité des roses, etc.) et des maisons des ingénieurs et cadres de l'industrie papetière. Le hameau de Brignoud s'est lui plutôt structuré autour de l’usine électrométallurgique (successivement Kuhlmann, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Atochem) autour de laquelle un faubourg dense va se développer qui finira par quasiment l’entourer complètement. La diversification des activités autour de ce site, aussi bien sur Brignoud que sur la commune limitrophe de Froges, imprimera ce caractère de bourgade industrielle de Brignoud que l'on peut observer encore aujourd’hui. De multiples cités ouvrières éclosent (cité Fayolle, cité des Glières, cité Fredet, etc.), dont certaines sont à l'image des vagues d'immigration successives attirées par les possibilités de trouver du travail : cité italienne, cité espagnole, etc. Le hameau central de Villard-Bonnot est celui qui a été le moins impacté par les développements liés à l’essor industriel. Il porte peu de trace de ce passé, hormis une cité ouvrière, la cité de Vorz. Mais il occupe une position centrale, entre Brignoud et Lancey, et c’est ici que sont implantés les bâtiments communs (mairie, église, cimetière...) et plusieurs équipements publics importants, notamment l'Espace Aragon, équipement culturel majeur du Grésivaudan.

Démographie Avec une densité de 1254 habitants/km2, la commune de Villard-Bonnot est la plus dense du Grésivaudan. Sa population a cru considérablement (multipliée par 5) au cours des décennies qui ont encadré le passage du XIXème au XXème siècle. Elle a ensuite évolué régulièrement en accompagnement de l'essor de l'industrie. Sa variation annuelle moyenne se situe aujourd'hui aux environ de 1%, dans la moyenne des communes du Grésivaudan.

Habitat La commune compte actuellement environ 3220 logements, répartis environ pour moitié en maisons individuelles et pour moitié en appartements. Ce qui confirme s'il en était besoin l'identité urbaine de la commune. On y dénombre 675 logements sociaux, soit 20,94 % du parc. Le déficit pour satisfaire aux obligations de la Loi SRU (25% de logements sociaux) est ainsi de 130 logements sociaux à parc constant. Il est à noter que le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage de l’Isère 2010-2016 prévoit pour la commune de Villard-Bonnot la réalisation d’une aire de passage et d'une aire de séjour pour cette population. Celle ci est située à proximité de la RD165 dans l'ile de la Bâtie. Cependant, pour des raisons sanitaires, un autre emplacement doit être défini par la PLU.

6

Equipements, services publics, écoles Outre la mairie, la caserne de pompiers, la gendarmerie, le cimetière, la commune est dotée de l'ensemble des équipements scolaires, culturels, sportifs dignes d'une commune de cette taille. Elle héberge sur son territoire en particulier un collège, le Collège Belledonne, et un lycée, le Lycée Marie Reynoard. Elle met aussi à disposition des habitants 39 jardins familiaux dans la zone du Verney à Brignoud.

Equipements publics (source : rapport de présentation PLU)

Déplacements, voiries La CCPG est Autorité Organisatrice des Transports Urbains (AOTU). Elle est en phase d’élaboration d’un Plan de Déplacements Urbains (PDU), qui doit aboutir à la préconisation d’actions permettant de diminuer la part de la voiture individuelle dans les déplacements au profit des modes alternatifs. Si les déplacements quotidiens se font pour une part importante au sein même du Grésivaudan, économiquement très dynamique, l'attraction de l’agglomération grenobloise est très sensible et engendre une part non moins importante des déplacements. La commune est parfaitement desservie par de nombreuses lignes de bus du réseau de transport du Grésivaudan, le Collège Belledonne et le Lycée Marie Reynoard étant par ailleurs desservis par des lignes scolaires.

7

Au plan ferroviaire, la commune de Villard-Bonnot présente la particularité d’accueillir deux gares sur son territoire, la gare de Lancey et celle de Brignoud, sur une ligne commune, le sillon alpin Sud entre Valence et Chambéry. Ces gares sont évidemment au centre de réflexions de projets de pôles d'échange multimodaux. Sur le plan routier, la commune est structurée en village-rue, de part et d'autre de la RD523 qui la traverse du Nord au Sud, de Brignoud à Lancey. L'urbanisation s'étant développée de façon importante de part et d'autre de cet axe routier de manière peu structurée, le réseau viaire est lui même peu lisible et peu hiérarchisé, et il reste fortement dépendant de la route départementale, point de passage obligé. La commune est en connexion directe avec l'agglomération grenobloise par l'A41 (axe Grenoble Chambéry), qui la dessert par deux entrées gratuites à chacune de ses extrémités, Lancey et Brignoud. Cet axe lui donne un accès facile d'une part vers l'agglomération grenobloise, d'autre part vers Chambéry et la Haute Savoie, ainsi que vers la Savoie (Albertville, Saint Jean de Maurienne) et l'Italie (Tunnel du Fréjus). La proximité de l'A41 est à l'origine de projets routiers d'importance, en voie de réalisation ou à l'étude, qui s'inscrivent tous dans une logique de rabattement des flux vers cet axe avec l'objectif de réduire les mouvements de transit sur la RD 523. Ces projets concernent : - Le demi-échangeur de La Bâtie (côté Lancey), qui ne permet aujourd'hui que l'accès vers Grenoble, afin de l'ouvrir vers Chambéry ; - Un barreau de desserte de Grande Ile, entre l'A41 et la ZA du Pruney au Versoud ; - La suppression du passage à niveau de Brignoud : études en cours en lien avec le réaménagement du site Retia-Fredet ; - La liaison vers l’échangeur de sur l'A41, situé entre celui de la Bâtie et celui de Crolles (côté Brignoud), non programmée à ce jour ; - La liaison entre la RD 523 et la RD 10A, sur Froges, non programmée à ce jour.

Activités économiques La commune se situe dans un contexte de forte progression d’emplois dans le Grésivaudan depuis 1999 avec l'arrivée d'une industrie créatrice d’emplois, la microélectronique, sur la zone industrielle de Bernin-Crolles. Celle ci a induit un fort développement des emplois dans les services aux entreprises, le transfert de sociétés de services en provenance de l’agglomération grenobloise, le développement des activités de construction, et un besoin de commerces et de services à la population. Ainsi, en 2012, l'INSEE identifie 347 entreprises ou établissement actifs sur le territoire de la commune, dont 38 dans l'industrie, 57 dans la construction, 181 dans les commerces-transports- services, et 71 dans les administrations publiques. Sous la houlette de la CCPG, compétente en matière de développement économique, la commune de Villard-Bonnot est le siège de deux parcs d’activités communautaires et d'une pépinière d'entreprise : - La ZI Grande Ile, pour partie aussi sur la commune du Versoud, d’une emprise de 80 hectares dont environ 46 hectares sur Villard-Bonnot en cours de commercialisation, qui représente environ 250 emplois pour la commune ; - La ZI Alfred Fredet, dit site FREDET ou site RETIA, pour partie aussi sur la commune de Froges, d’une surface totale de 12 hectares dont 4 hectares sur Villard-Bonnot, en phase d’études ; - La pépinière Bergès, située dans les anciens bâtiments des papeteries de Lancey, à proximité de la maison de la houille blanche et de la gare de Lancey, met à disposition des entrepreneurs une dizaine de bureaux, des salles de réunion, etc. La commune compte encore une zone artisanale, la zone du Verney, qui héberge entre autres l'entreprise Moulin TP.

8

Deux sites de retraitement de matériaux de carrières se situent le long de l'Isère : celui de la SEMADRAG au Sud, celui de VICAT au Nord. Une centrale hydroélectrique a été récemment modernisée sur le ruisseau de Laval pour délivrer une puissance de 3,6 MW. Elle est exploitée par la Société hydroélectrique Fredet Bergès, consortium constitué par GEG et par la régie d'énergies de Villard-Bonnot.

L'activité commerciale est très active à Villard-Bonnot : 3 pharmacies, plusieurs boulangeries- pâtisseries, divers commerces de détail, des cafés, des restaurants, une superette. La RD 523 constitue le principal axe commercial, constitué par l'avenue Aristide Bergès à Lancey et le Boulevard de la Libération à Brignoud. Les plus proches supermarchés se trouvent sur les communes limitrophes de Froges, Crolles, ou . A noter également la présence de deux marchés : à Lancey tous les samedi, à Brignoud les mardi et les samedi.

Une petite activité touristique s'est développée autour de la maison d'Aristide Bergès, transformée en Musée de la Houille Blanche par le Conseil Général de l'Isère, propriétaire du site depuis 2000, sous la houlette des héritiers de la famille Bergès et d'un petit groupe de passionnés regroupés en association. Des travaux ont permis de valoriser la décoration intérieure d'origine, de restituer l'atmosphère originale du lieu et de faire découvrir une famille d'industriels, intéressée par les innovations techniques mais aussi par l'art. Le site accueille, en plus du musée, de nombreuses expositions temporaires.

Agriculture L'activité agricole à Villard-Bonnot est évidemment très contrainte par la pression urbaine et péri urbaine, mais c'est une agriculture encore dynamique et surtout, une agriculture de proximité. Ainsi, 5 exploitations professionnelles (dont une GAEC) ont une production agricole significative, 3 en production maraichère et horticole, 2 en élevage. Il n'en demeure pas moins que la SAU (Superficie Agricole Utile) est en baisse constante. Elle couvre aujourd'hui environ 53 hectares soit 9 % du territoire communal, alors qu'elle en couvrait encore 15 % en 2000. Ce grignotage de la SAU est équi-réparti sur le territoire, mais la réalisation de la zone économique de Grande Ile, qui a pris environ 25 hectares de terres agricoles, en est la cause principale. Pour les agriculteurs en place, le contexte urbain créé une difficulté voire une impossibilité à trouver de nouvelles terres, dans un contexte de dispersion des lieux d'exploitation et de difficulté d’accès aux parcelles, etc., sans compter des sièges d'exploitation, enserrés dans la trame urbaine, condamnés à se relocaliser en cas de croissance de l'activité. Une petite activité sylvicole concerne essentiellement les coteaux (futaie de feuillus et taillis) et une partie des rives de l'Isère avec les peupleraies, souvent associées à la culture du maïs.

Paysages La commune de Villard-Bonnot s’inscrit dans la famille des paysages urbains et périurbains, l'une des sept familles de paysages identifiés par l’Observatoire régional des paysages de la région Rhône Alpes Auvergne. Elle est totalement incluse dans ce qu'il a défini comme l’unité paysagère de l'agglomération de Grenoble. Trois unités paysagères locales se dégagent : les contreforts de Belledonne, la plaine de l'Isère, et l'entre deux, le piémont, habité. On retiendra cependant que la lisibilité paysagère est faible : peu de points de repères, les bourgs de Lancey et de Brignoud sont très distincts et éloignés l'un de l'autre, la route départementale très longue traverse la commune de part en part, les équipements sont éparpillés, les ouvertures visuelles sont courtes, très souvent bloquées par du bâti.

9

Il n’y a pas de vues globales de la commune qui donne le sentiment d’appartenance et facilite sa lecture et sa compréhension. De loin, seul le site des anciennes papeteries de Lancey est un point de repère visuel. Un grand espace (parc et espace agricole) autour du Château de Vorz, élément patrimonial remarquable, est situé en position centrale sur la commune. Il est privé, inaccessible, et surtout invisible, caché derrière un très long mur qui le coupe socialement du reste de la ville et d'arbres de hautes tiges qui coupent le champ visuel. Ainsi ce grand espace vert ne donne aucune respiration au paysage urbain, et il bloque paradoxalement toute vue vers la Chartreuse. La trame verte et bleue constituée par l'Isère et ses boisements riverains s'est resserrée : l'Isère a été progressivement endiguée, la forêt alluviale s'est réduite du fait des infrastructures, de l'agriculture, des peupleraies et des zones de traitement de matériaux de carrières. La biodiversité liée à ce milieu spécifique en souffre, les espaces naturels se réduisent, et leur accès n'en est pas facilité. Une charte paysagère, architecturale et urbanistique du Pays du Grésivaudan a été validée en février 2008 par la CCPG. Elle se décline en un plan d'action et 4 objectifs, chacun appliqué aux communes de la CCPG. Ainsi, pour Villard-Bonnot, il s'agit de : - protéger des espaces agricoles résiduels en pied de coteau et dans l’urbanisation, mettre en valeur des espaces naturels : Isère, ruisseaux, ripisylves, - privilégier les lieux de mobilité structurant, gare et centres urbains pour un renouvellement urbain, - donner du sens aux transitions entre espaces agricoles et forestiers et espaces urbanisés, - créer des liens écologiques, visuels et physiques entre plaine et coteaux grâce aux ruisseaux, valoriser les points de vue sur le grand paysage.

Eau potable Le territoire communal s'inscrit dans le cadre du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône Méditerranée 2016-2021 et ses 9 orientations fondamentales. Le réseau d'eau potable est géré par la commune en régie municipale. Le transfert de compétences vers la CCPG est programmé pour 2018. Il est alimenté en gravitaire par 8 groupes de captages situés en amont, sur la commune de Sainte- Agnès : Michu supérieur et inférieur, Graillat, Grand Joly Supérieur et Inférieur, Sabot, Combes, et Grand Près. En 2014, 453 379 m3 d'eau potable ont été prélevés sur ces captages pour l'alimentation des habitants. Cette alimentation peut être complémentée par le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise (SIERG) en cas de déficit. En 2014, 37 665 m3 d'eau potable ont ainsi été importés. L’ensemble des captages alimente le réservoir du Rival (1 500 m3) qui est l’unique point de stockage d'eau potable de la commune, et qui est équipé d'un dispositif de traitement UV. Les captages de Michu, Graillat et Grand Joly sont soumis à un arrêté de DUP. Pour les autres la procédure est en cours. En 2012, 3 548 branchements étaient raccordés au réseau public d'alimentation en eau potable, et sept gros consommateurs (>3 000 m³/an) avaient alors été recensés. Les 3 plus gros consommateurs d'eau sont l'entreprise LESTCO sur la ZAC de Grande Ile, le Lycée Marie Reynoard, et le Collège Belledonne.

Déchets La collecte et le traitement des ordures ménagères est assurée par la CCPG, qui gère directement la collecte, l’élimination et la valorisation des déchets de 29 des 46 communes de son territoire, parmi lesquelles Villard-Bonnot.

10

2.2- Risques naturels et technologiques - nuisances

2.2.1- Risques naturels La commune de Villard-Bonnot est concernée par différents types de risques : - risque d’inondation de plaine, - risque de ruissellement sur versant, - risque d’inondation en pied de versant, - risque de crues des torrents et des rivières torrentielles, - risque de glissements de terrains, - risque de chutes de pierres, - risque d'effondrement de terrain, suffosion, - risque de séisme. Une part importante des secteurs urbanisés de la commune est concerné par des aléas faibles à moyen, voire pour quelques secteurs par des aléas forts.

Risque d'inondation de plaine L’aléa fort d’inondation est cantonné aux zones situées à proximité de l’Isère. La zone d’aléa faible s’étend entre le cours d’eau et la voie ferrée.

Risque de ruissellement sur versant Il concerne principalement les versants des premiers contreforts de Belledonne, en limite Est de la commune.

Risque d’inondation en pied de versant Les secteurs concernés sont essentiellement situés le long des chantournes. Le risque se caractérise par l’accumulation et la stagnation d’eau dans des zones fermées par un obstacle, ici route et voie ferrée.

Risque de crues des torrents et des rivières torrentielles Ce risque existe pour l’ensemble des torrents descendant de Belledonne. Les zones exposées à un aléa fort sont généralement limitées au lit des cours d’eau, à l’exception des abords du torrent du Vorz (village du Carré, bordure Est des Terres du Moulin). D'autres zones sont exposées à un aléa moyen ou faible : hameaux du Moulin, du Grand Carré, bourgs de Lancey et de Brignoud.

Risque de glissements de terrain Les versants des collines bordières sont concernés par un risque de déstabilisation, du fait de la nature marneuse ou argileuse des sols.

Risque de chutes de pierres Il concerne ponctuellement des secteurs inhabités des versants des premiers contreforts de Belledonne, en limite Est de la commune.

Effondrement - Suffosion La partie Ouest de la commune est concernée par un aléa faible : des risques de tassements superficiels sur les terrains meubles sont engendrés par des circulations d’eau souterraines.

Risque sismique La commune est située dans une zone de sismicité 4, dite moyenne en terme d'aléas sismique. Cela impose la prise en considération de dispositions particulières dans les projets d'aménagement. Cet aléa concerne la totalité du territoire et n'est pas représenté sur les documents graphiques.

11

Documents de référence et transcription dans le PLU La commune dispose des documents opposables suivants : - Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) Isère amont, approuvé par arrêté préfectoral du 30 juillet 2007 ; - La carte des aléas du 28 décembre 1993 valant PPR au titre de l’article R.111-3 du Code de l'urbanisme, modifiée par arrêté du 23 avril 2013 ; D'autres documents non opposables doivent être pris en compte : - Le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN), porté à connaissance en 2004, non encore approuvé ; - La carte d'aléas de juin 2007 ; - La cartographie des Territoires à Risque important d’Inondation (TRI) par l'Isère qui concerne des évènements extrêmes, arrêtée par le préfet coordinateur de bassin le 20 décembre 2013 et portée à connaissance en juillet 2014 ; - La bande de précaution à l'arrière des digues de l'Isère, définie par le préfet le 17 juin 2015.

2.2.2- Risques technologiques Cinq installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) en activité sont identifiées sur la commune de Villard-Bonnot : - AHLSTROM Brignoud SA, papeterie ; - DAD, casse automobile ; - GLD, logistique ; - TERRALYS, traitement des déchets urbains ; - MIDALI frères SA, traitements de déchets du BTP. Aucune de ces ICPE ne fait l'objet d'un PPRT. D'autres risques identifiés sont liés au transport de matières dangereuses (TMD), qui proviennent : - des infrastructures de transports : RD523, RD10, voie ferrée Grenoble-Chambéry (Sillon alpin Sud) ; - d'une conduite de gaz DN 150 exploitée par GRDF ; - d'une canalisation de transport d'hydrocarbures sous pression (B3 UG), dont l'exploitation est concédée à la Société du Pipeline Méditerranée Rhône (SPMR). Des distances d'effets létaux significatifs (ELS), de premiers effets létaux (PEL), et d'effets irréversibles (IRE) sont identifiées pour chacune de ces deux dernières conduites. Pour la conduite de gaz DN 150, ces distances sont les suivantes de part et d'autre de la canalisation : ELS = 20 m ; PEL = 30 m ; IRE = 45 m. Pour la canalisation de transport d'hydrocarbures sous pression SPMR, ces distances sont les suivantes de part et d'autre de la canalisation : ELS = 165 m ; PEL = 200 m ; IRE = 250 m.

2.2.3- Nuisances

Nuisances sonores La commune est concernée par l'arrêté préfectoral n° 2011-322-0005 du 18 novembre 2011 en raison des infrastructures routières qui la bordent ou la traversent (A41, RD 523, RD 10) et ferroviaires (Sillon Sud Chambéry-Grenoble). Elle est aussi concernée par le Plan d'Exposition au Bruit dans l'Environnement (PEBE) de l'Isère approuvé le 26 mai 2015, et par le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) de l'aérodrome du Versoud adopté le 10 décembre 2014.

12

Qualité de l'air La commune est concernée par le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de l’agglomération de Grenoble, approuvé par l'arrêté préfectoral n° 2014056-0035 du 25 février 2014. Le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) de la région Rhône-Alpes a été approuvé par le Conseil Régional le 17 avril 2014. Les actions qui découlent du SRCAE relèvent des collectivités territoriales : PDU et PCAET au niveau de la CCPG, PLU au niveau de la commune. Un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) a été lancé à l’échelle de la CCPG en 2010 et modifié en septembre 2013 pour intégrer un volet qualité de l’air. Par ailleurs, la commune de Villard-Bonnot fait partie des douze communes du Grésivaudan situées en « zone sensible » pour la qualité de l’air. Cela implique que le PCAET du Grésivaudan doit veiller à ne pas dégrader la qualité de l’air (notamment par la maitrise les émissions de particules fines liées au chauffage au bois).

Pollution de sites et des sols Deux sites sont recensés dans la base des anciens sites industriels et activités de service (BASIAS) : - les anciens ateliers GRATIER, à Lancey : activité d’imprégnation du bois à la peinture ou au vernis aujourd’hui terminée, site réaménagé en secteur urbain mixte ; - station d'enrobage COLAS à Brignoud : secteur réaménagé en site industriel. Par ailleurs, le site RETIA à Brignoud relève des modalités de gestion des sites et sols pollués au sens de la circulaire ministérielle du 8 février 2007. Une première opération de dépollution (mercure) a déjà été réalisée. Cependant, ce site constituant une disponibilité foncière importante qui fait l'objet de projets de réaménagement, il sera nécessaire de procéder à de nouvelles opérations de dépollution afin de limiter les risques sanitaires pour les futurs occupants. Enfin, les anciennes papeteries de Lancey constituent à ce jour une friche industrielle, dont une partie a été réhabilitée et constitue désormais l’espace Bergès. La partie non encore réhabilitée constitue elle aussi une disponibilité foncière importante qui fait l'objet de projets de réaménagement, et sur laquelle les modalités de dépollution des sols restent à définir.

2.3- Cadre environnemental

Zonages de protection ou d'inventaires La commune de Villard-Bonnot n’est concernée par aucun réseau Natura 2000, la plus proche étant située à plus de 5 km : zone spéciale de conservation n° FR8201740 « landes, pelouses, forets remarquables et habitats rocheux des hauts plateaux de Chartreuse et de ses versants ». Elle est concernée par une ZNIEFF de type I : - Boisements alluviaux de l'Isère, de Pontcharra à Villard-Bonnot, n° régional 38190002. Elle est également concernée par deux ZNIEFF de type II : - Zone fonctionnelle de la rivière Isère entre Cevins et Grenoble, n° régional 3819 ; - Contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne, n° régional 3820. En termes de zones humides, sont recensées une zone humide ponctuelle (bassin dans le parc du Château de Vorz) et trois zones humides de surface supérieure ou égale à 1 ha, en bordure de l’Isère : au Bois du Comte, aux Cloyères, aux Isles. Le territoire de la commune ne comporte pas d'Espaces Naturels Sensibles.

Corridors écologiques La présence des contreforts boisés de Belledonne à l'Est du territoire, de l'Isère à l'Ouest, et des ruisseaux reliant les premiers à la seconde, forme un réseau de continuums écologiques favorables à priori aux déplacements de la faune terrestre et aquatique.

13

De fait, les circulations le long des cours d’eau semblent très limitées sauf le long du Vorz et ses boisements pour la faune terrestre et aquatique, et la majorité des flux se fait plutôt à la faveur des boisements le long de l’Isère et des coteaux, dans l’axe Nord-Sud.

Trame verte et bleue (SRCE, SCoT) Le SRCE Rhône-Alpes, dans son diagnostic environnemental de la commune de Villard-Bonnot, dresse le constat qu'il n'y a aucun corridor écologique d’importance régionale (axe ou fuseau de déplacement préférentiel) identifié sur la commune sur sa trame verte et bleue. L’Isère de Pontcharra à Villard-Bonnot y est indiquée comme réservoir de biodiversité (reconnu par une ZNIEFF de type I) où l’objectif est la préservation ou la remise en bon état. Le SRCE recommande que les documents d’urbanisme portent une attention particulière à certains milieux naturels sensibles, même situés hors des réservoirs de biodiversité identifiés, ici forêts alluviales, ripisylves des ruisseaux et zones humides. Il recommande aussi le maintien de la vocation naturelle, agricole, ou forestière des espaces perméables aux passages de la faune (boisements des contreforts et de la vallée de l’Isère). L’Isère, les ruisseaux du Vorz, de la Combe de Lancey, de Laval, sont identifiés pour tout ou partie comme cours d’eau d’intérêt écologique reconnu pour la trame bleue. Ils font l'objet d'un objectif de remise en bon état, en particulier en ce qui concerne les obstacles à l’écoulement des eaux donc aux déplacements de la faune aquatique. Ces éléments doivent être pris en compte dans le PLU: PADD, règlements. En ce qui concerne le SCoT RUG, il confirme dans sa prise en compte de la trame verte et bleue du SRCE la vocation de réservoirs de biodiversité, à préserver et remettre en bon état, des ruisseaux de Laval, du Vorz et de la Combe de Lancey. Il précise aussi qu’une zone tampon inondable de l'Isère en zone non urbaine doit être préservée.

Végétation La végétation naturelle est très typée en fonction du type d'espace : boisements alluviaux, prairies de pâture, peupleraie, maïs, dans la plaine alluviale ; chênes, charmes, châtaigniers, frênes etc. sur les contreforts de Belledonne et le long des ruisseaux. Malgré l'urbanisation, la richesse biologique de l'écosystème local demeure assez forte, comme en témoigne l'importance des éléments patrimoniaux : milieux forestiers variés, boisement riverains des cours d'eau, nombreuses haies, prairies en lien avec l'activité d'élevage résiduelle, et variété piscicole dans l'Isère et de ses ruisseaux affluents.

2.4- Assainissement L’assainissement est encore une compétence communale à ce jour. Le transfert de cette compétence vers la CCPG est prévu en 2018.

2.4.1- Eaux usées

Assainissement Collectif Le territoire communal est desservi par un réseau d’assainissement collectif, d'une longueur totale d'environ 33 km. Ce réseau est séparatif à 65 % environ et unitaire pour les 35 % restant. La majeure partie de la population de la commune est raccordée au réseau d’assainissement : le taux de raccordement est de près de 98 % et le nombre d'abonnés est d'environ 3400. Les effluents collectés sont par contre plus ou moins bien traités. Une majorité (60 % environ) est acheminé vers le collecteur du SIEC (Syndicat intercommunal de l’Egout Collecteur). Celui ci a la charge de transporter les eaux usées jusque dans le réseau de Grenoble-Alpes-Métropole et sa station d’épuration Aquapôle. Cependant, 40 % environ de ces effluents trouvent encore des exutoires divers, mal contrôlés par la collectivité.

14

En termes de traitement des eaux usées, le dossier présenté indique que les capacités de la station d’épuration Aquapôle sont actuellement suffisantes pour traiter les effluents de la commune.

Assainissement non collectif La partie du territoire non desservie par un réseau d’assainissement collectif est sous le régime de l'assainissement non collectif (ANC). En termes d'abonnés, cela représente environ 2 % du nombre total, soit autour de 80 logements. Le Service Public de l'Assainissement Non Collectif (SPANC) est assuré par la commune. Une grosse majorité des installations d'ANC contrôlées par la SPANC ne sont pas conformes à la règlementation en vigueur.

2.4.2- Eaux pluviales La gestion des eaux pluviales est communale. La majorité de la commune est couverte par des réseaux pluviaux, dont 16 km de réseau séparatif. Trois bassins de rétention des eaux pluviales permettent de délester le réseau en temps de pluie et d’éviter les déversements vers le milieu naturel, deux sur le secteur de Villard-Bonnot, un sur le secteur de Brignoud. Un dysfonctionnement majeur se situe sur le ruisseau de la Combe de Lancey. Son passage sous le terrain des papèteries de Lancey devient problématique lors de fortes pluies. Il a tendance à s’obstruer, provoquant ainsi un débordement à l’amont et l’inondation des rues de la commune.

3- Cadre juridique

3.1- Environnement réglementaire L'enquête publique en cours relève notamment de l'application des textes de lois et règlementations suivantes : - La Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain (Loi SRU) ; - La Loi n° 2010-788 portant Engagement National pour l’Environnement (ENE) du 12 juillet 2010, dite Loi Grenelle II ; - La Loi n° 2013-61 du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social, dite Loi DUFLOT 2 ; - La Loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, dite Loi ALUR ; - La Loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, dite Loi LAAAF ; - La Loi n° 2015-990 du 6 aout 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite Loi MACRON ; - Le Code de l’Urbanisme, et notamment les articles L.101-1, L.101-2, L.151-1 à L.151-48, L.153-1 à L.153-26, R. 151-1 2°, R. 151-4, R. 151-23 à R. 151-25, R. 151-31 et R. 151-34, R. 151-49 ; - Le décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du Code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du PLU ; - L' Ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 relative à l'information et participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement ; - L' Ordonnance 2016-1058 du 3 août 2016 relative à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes et son décret d'application n° 2016-1110 du 11 août 2016 ;

15

- Le SCoT : Schéma de Cohérence Territorial de la Région Urbaine Grenobloise, approuvé le 21 décembre 2012 ; - Le PLH de la communauté de communes des pays du Grésivaudan du 18 février 2013 ; - Le Code de l’Environnement, et notamment les articles L.123-1 à L.123-19, et R123-1 à R123-27 ; - La Directive Européenne 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires ; - Le Code de la Santé Publique, et notamment l’article L.1331-1 et suivants; - Le Code Général des Collectivités Publiques, et notamment les articles L.2224-8 et 10 ; - La Directive Cadre sur l'Eau 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau ; - La Loi sur l’Eau n° 92-3 du 3 janvier 1992 et ses textes d’application ; - La Loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques, dite Loi LEMA ; - Le Code Général des Collectivités Territoriales, et notamment l’article L.2224-10, ainsi que les articles R.2224-7, R.2224-8, R.2224-9, et suivants ; - Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône- Méditerranée-Corse du 21 décembre 2015 ; - L'arrêté du 7 mars 2012 modifiant l'arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 ; - L'arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d'assainissement collectif et aux installations d'assainissement non collectif, à l'exception des installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 ; - Le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) de l'aérodrome du Versoud adopté le 10 décembre 2014 ; - La carte des aléas valant PPR au titre de l’article R.111-3, établie le 28 décembre 1993 et modifiée par arrêté du 23 avril 2013 ; - Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de l'Isère à l’amont de Grenoble, approuvé par arrêté préfectoral du 30 juillet 2007 ; - Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de l’agglomération de Grenoble, approuvé par arrêté préfectoral n° 2014056-0035 du 25 février 2014 ; - L’ensemble des règlements, règles et recommandations adoptées par la Communauté de communes des pays du Grésivaudan dans le cadre des compétences qui lui ont été déléguées. A noter que l' arrêté ministériel du 21 février 2017 approuvant le plan de servitudes aéronautiques de dégagement de l'aérodrome de Grenoble-Le Versoud a été publié au journal officiel du 4 mars 2017 et qu'il s'applique depuis sur le territoire de la commune de Villard-Bonnot.

3.2- SCoT - DTA

3.2.1- SCoT La commune de Villard-Bonnot, comme l'ensemble du territoire de la communauté de communes des pays du Grésivaudan, est couverte par le SCoT de la Région Urbaine Grenobloise (RUG). Elle y est définie comme pôle principal du bassin de vie, avec les objectifs de : - Conforter et accompagner l'accueil des activités économiques ; - Développer et diversifier l'offre d'habitat pour répondre aux besoins de logements des actifs des zones d'activité du secteur ;

16

- Conforter la centralité de Villard-Bonnot ; - Restructurer la RD 523 pour favoriser le développement des transports en commun en site propre. Dans ce cadre, le SCoT indique un objectif minimum de 6 logements/an/1000 habitants à réaliser, soit une moyenne de 44 logements par an. De plus, le SCoT fixe des objectifs de localisation du développement urbanistique : la commune doit localiser en priorité le développement futur à l’intérieur des espaces les mieux équipés et les mieux desservis, les « espaces préférentiels de développement » délimités par la SCoT, dans lesquels au moins les 2/3 des nouveaux logements doivent être envisagés. Ces espaces préférentiels de développement sont positionnés sur Lancey et Brignoud. Par ailleurs, afin de contenir la diffusion du bâti, de protéger les espaces agricoles et la biodiversité et de préserver les paysages, des limites à l’urbanisation ont été mises en place par le SCoT. Pour Villard-Bonnot, cette limite traverse la commune du Nord au Sud, en suivant peu ou prou le profil de l'Isère, avec une incursion plus à l'Est dans la zone agricole centrale, autour du château de Vorz.

3.2.2- DTA La commune de Villard-Bonnot est dans le périmètre de la DTA des Alpes du Nord, arrêté en mai 2000, qui couvre en totalité les départements de la Haute-Savoie et de la Savoie et en partie les départements de l’Isère et de la Drôme. Le décret en Conseil d'État de la DTA des Alpes du Nord n'a pas encore été pris.

3.3- Programme local de l'habitat Le Programme local de l'habitat (PLH) du Grésivaudan a été adopté le 18 février 2013. Il est établi pour une durée de 6 ans, de 2013 à 2018. Il a fixé pour la commune de Villard-Bonnot un objectif de 138 logements sur cette durée, dont 30 logements sociaux. Soit une moyenne de 23 logements/an dont 5 logements sociaux. Le SCoT-RUG offrant la possibilité aux Communautés de Communes s’étant dotées d’un document de programmation de réaliser des transferts de capacité d’accueil de logements entre communes, des capacités ont été transférées par le PLH des pôles principaux (dont Villard- Bonnot) vers des communes pôles, déficitaires au regard de la règle des seuils de logements sociaux à réaliser.

4- Nature et caractéristiques du projet de PLU

Par délibération en date du 6 juillet 2010, le conseil municipal de Villard-Bonnot a prescrit la révision du POS et l'élaboration du PLU de la commune. A l'issue du travail d'élaboration et des étapes de concertation, le projet de PLU a été arrêté par délibération du 22 novembre 2016.

4.1- Le PADD Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) est l'expression du projet politique du conseil municipal. En conformité avec l'article L151-5 du Code de l'urbanisme, il définit la stratégie d’évolution de la commune pour les 10 à 12 ans à venir. Il donne les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble du territoire de la commune. Ces orientations générales s’appuient sur un diagnostic territorial, le constat d'un état initial de l’environnement et les objectifs définis initialement par la commune. Le PADD donne ainsi au projet de PLU de Villard-Bonnot un certain nombre d'objectifs, et indique les moyens de les atteindre au travers de cinq thématiques : 1- Développement urbain et habitat ; 2- Equipements publics ;

17

3- Espaces publics ; 4- Activités économiques, commerciales, agricoles et touristiques ; 5- Transports et déplacements ; 6- Ressources, continuités écologiques, patrimoine et paysage ; Tous les autres documents du dossier de PLU doivent être en conformité avec le PADD.

Développement urbain et habitat La commune est très urbaine, son territoire d'une surface relativement faible et très contraint entre l’Isère et les balcons de Belledonne. La présence de risques naturels en rend d’importantes portions inconstructibles. Or la commune de Villard-Bonnot entend assumer son statut de pôle principal à l’échelle du Grésivaudan. Elle affiche l'ambition de faciliter l’accueil de nouveaux habitants dans un contexte de mixité sociale et urbaine, avec l'objectif d'atteindre une population de 8700 habitants à horizon 2028. Elle se donne en conséquence comme objectif de construire la ville sur la ville en saisissant l'opportunité des friches industrielles laissées par les anciennes papeteries de Lancey et le site Retia- Fredet à Brignoud. Des objectifs concomitants sont de réduire de 10% l’emprise moyenne consommée par logement, et de préserver un équilibre entre densité urbaine et espaces verts. A Lancey, le périmètre englobant le site des anciennes papeteries, les commerces et équipements publics existants et la gare, est privilégié dans l'objectif d’accueillir de nouveaux logements, de nouveaux commerces de proximité, des équipements publics complémentaires et des activités tertiaires en vue de l’émergence d’un centre-ville mixte redimensionné. Les quartiers proches de la Gare de Lancey accueilleront prioritairement les opérations de renouvellement urbain. A Brignoud, le site Retia-Fredet et le secteur Gare de Brignoud constituent un secteur stratégique de développement. Les projets sont encore ouverts, mais ils intégreront le développement d'un pôle d’échange multimodal autour de la gare, la reconquête du foncier économique en vue de proposer une offre mixte de logements et de commerces de proximité, et l'amélioration des conditions de circulation (suppression du passage à niveau sur l’avenue Robert Huant).

Equipements publics La commune de Villard-Bonnot bénéficie déjà d'un bon niveau d'équipements publics : lycée, collèges, écoles, stades, gymnases, salles de spectacles. Outre qu'il convient de requalifier un certain nombre d'équipements publics au niveau communal ou supra-communal avec la CCPG, le département, la région, il est nécessaire de prévoir de nouveaux équipements : un deuxième gymnase communal, un nouveau groupe scolaire (école primaire), une cantine scolaire (école maternelle République), une salle festive sur le site des papeteries, une nouvelle gendarmerie. Une extension du cimetière est également nécessaire. En termes de communications numériques, le déploiement de la fibre optique est à prévoir.

Espaces publics Les espaces publics ne sont à ce jour pas très lisibles. Il s'agit ici de créer et de requalifier des espaces publics de rencontres, d’échanges, de liens au sein des quartiers d’habitation ou en périphérie : - Création d’un espace récréatif de type jardin public sur le site des anciennes papeteries de Lancey lors de son aménagement, en harmonie avec le parc de la Maison Aristide Bergès (intégrant une plage de dépôt pour contrôler les eaux pluviales du torrent de la Combe de Lancey) ; - Création d'un autre espace du même type dans le cadre de l'aménagement du site multimodal de Brignoud ; - Requalification des espaces publics de quartier à l'occasion des opérations de construction ou de réhabilitation sur des sites à caractère patrimonial : cités ouvrières, alentours de la maison Bergès ; Simultanément, il s'agira de veiller à limiter l'impact de la voiture individuelle sur l’espace public. 18

Activités économiques, commerciales, agricoles et touristiques En raison de la fermeture des papeteries, de nombreux commerces de proximité ont disparu. Un premier objectif est de faciliter l’implantation de commerces de proximité sur Lancey et Brignoud, en confortant les polarités commerciales existantes, et en faisant croitre le potentiel de clientèle par la densification de la ville. Compte tenu de la mutation de l’activité industrielle vers les activités tertiaires, un second objectif est d'évoluer vers une ville mixte, permettant l’insertion de locaux tertiaires ou de services dans les opérations d’aménagement à dominante résidentielle. Un des aspect de cette évolution est de pouvoir répondre à la forte demande de pépinières d’entreprises : il s'agira donc de veiller tout particulièrement à l’évolution de la pépinière Bergès. Une autre dimension de cet objectif concerne les zones industrielles et artisanales de Retia-Fredet (4 ha sur Villard-Bonnot) et de Grande Ile (46 ha sur Villard-Bonnot), dont il conviendra d'assurer la densification. Un troisième objectif concerne la préservation des terres cultivées afin de maintenir l'agriculture de proximité existante, contrainte mais dynamique. Enfin, un objectif de développement du tourisme culturel est donné, sur la base du rôle historique de la commune de Villard-Bonnot dans le développement de l’industrie papetière, dans le prolongement du Musée de la Houille Blanche existant.

Transports et déplacements L'objectif principal est ici de minimiser la dépendance des déplacements à l'axe RD 523 et de favoriser le développement des déplacements alternatifs à la voiture, en s'appuyant sur : - La présence de deux gares ; - La réalisation de pôles d’échanges multimodaux ; - La réalisation de parking-relais ; - Le renforcement des axes de déplacement en modes doux ; - La maîtrise de la place de la voiture individuelle dans les futures opérations immobilières.

Ressources, continuités écologiques, patrimoine et paysage Cette orientation se décline selon six objectifs : 1- Le renforcement des corridors écologiques (le long des ruisseaux de la Combe de Lancey et du Vorz) et la préservation des massifs forestiers ; 2- La diminution de l’émission de CO2 : développement des modes de déplacement doux, des transports collectifs ; création d'écoquartiers ; 3- L'amélioration de la perception des différentes centralités le long de la RD 523 ; 4- Le renforcement de l'identité de la commune : protection du patrimoine bâti et paysager (cités ouvrières, château de Miribel et son parc), mise en valeur de l'Isère et des ruisseaux, nouveau bâti respectant le caractère des tissus urbains environnants ; 5- La préservation des espaces agricoles relictuels ; 6- La maîtrise des ruissellements des eaux pluviales : limitation de l’imperméabilisation, stockage et infiltration à la parcelle ;

4.2- Du PADD au zonage du PLU Les objectifs du PADD se déclinent en moyens que sont le règlement graphique et le règlement écrit du PLU. Le règlement graphique divise le territoire en zones d’aménagement sur lesquelles s’appliquent les règles d’urbanisme ad hoc décrites dans le règlement écrit.

19

4.2.1- Les zones urbaines U Elles correspondent aux secteurs déjà urbanisés et aux secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter (article R.151-18 du Code de l’urbanisme). Elles représentent un peu plus de 270 ha, soit environ 41% de la surface du territoire communal.

La zone Um La zone Um s’étend sur 205 ha . Il s'agit d'une zone urbaine mixte, à dominante d’habitat, qu’il convient de conforter et de développer en accueillant une pluralité d’occupations : services, équipements, commerces, artisanat, bureaux, etc., compatibles avec l’environnement résidentiel. La zone Um est constituée de deux sous-secteurs : - le sous-secteur Um-a ; - le sous-secteur Um-b. Ces sous secteurs se différentient par des règles différentes en termes de hauteurs des constructions par rapport aux limites séparatives et de conditions d’alignement des constructions sur la voirie. En zone Um-a, des linéaires commerciaux sont définis, à Lancey et à Brignoud : les commerces existants implantés sur ces linéaires ne pourront pas faire l’objet de changement de destination.

La zone Ui Il s'agit de zones économiques destinées à accueillir les activités non compatibles avec l’habitat. La zone Ui est constituée de deux sous-secteurs : - le sous-secteur Ui-a ; - le sous-secteur Ui-b. Ces sous secteurs se différentient par des règles différentes en termes de règles de constructions, usages et affectations des sols interdites. En sous-secteur Ui-b en particulier, toute construction est interdite. La hauteur des constructions n'est en conséquence fixée que pour le sous-secteur Ui-a (22 m). En sous-secteur Ui-a, certaines constructions sont autorisées. Par contre, en plus des interdictions du sous-secteur Ui-b, le dépôt à ciel ouvert de matériaux ou de matériel n'y est pas autorisé. La zone Ui s'étend sur près de 56 ha sur : - le secteur de Grande Ile (Ui-a) à Lancey ; - les secteurs des sites de retraitement de matériaux (Ui-b), aux Glières ; - le secteur d'activités de travaux publics (Ui-a) à Brignoud.

La zone Us La zone Us s’étend sur environ 11 ha, le long de la voie ferrée. Sur cette zone ne sont autorisés que la construction d'équipements d’intérêt collectif et services publics, et les usages et affectations des sols nécessaires au fonctionnement du réseau ferré.

4.2.2- Les zones d'urbanisation future AU Il s'agit de deux secteurs à urbaniser, non dotés des équipements de capacité suffisante pour permettre cette évolution, inconstructibles à ce jour, de type 2AU. Leur urbanisation est soumise à une modification ou une révision du PLU au titre de l'article R.151-20 du Code de l'urbanisme. Elles représentent une surface d'environ 11 ha.

Le secteur AU Retia-Fredet à Brignoud Cette zone est en attente de dépollution. Une réflexion est en cours portée par la CCPG afin de définir le devenir du site sur les deux communes de Villard-Bonnot et de Froges.

20

Le secteur AU des papeteries de Lancey Cette zone est en attente de déconstruction et de dépollution. Une réflexion est engagée, afin de définir les orientations du développement du site. Seuls quelques grands principes ont été arrêtés à ce jour (Cf. OAP).

4.2.3- Les périmètres d'attente En application de l’article L151-41 alinéa 5 du Code de l’urbanisme, la commune a délimité des secteurs urbains ou à urbaniser sur lesquels sont instituées des servitudes interdisant, pour une durée de cinq ans au plus, certaines constructions ou installations dans l'attente de l'approbation d'un projet d'aménagement global. Deux périmètres d'attente sont délimités au règlement graphique. Le règlement écrit y autorise seulement : - Les constructions à destination d'équipement d'intérêt collectif et services publics ; - Les extensions des constructions existantes limitées à 20 % de l'emprise au sol existante, dans la limite d'une emprise au sol totale inférieure à 200 m² ; - L'adaptation, le changement de destination, la réfection des constructions existantes. Les deux périmètres d'attente délimités par la commune concernent : - Le secteur de la gare de Brignoud, contigüe au site REDIA-FREDET au Nord et limité par la rue du Bac et l'avenue de la Chantourne au Sud ; - Le secteur de la gare de Lancey sur lequel un objectif de renouvellement urbain et de reconquête des espaces alentours est fixé par le PADD ; Ces deux secteurs font respectivement l'objet d'une réflexion globale sur leur aménagement futur.

4.2.4- Les emplacements réservés Cinq emplacements réservés sont prévus au PLU. Ils permettent : - ER1 : extension du cimetière, sur une surface de 9220 m2 , à Villard-Bonnot ; - ER2 : élargissement de voirie et sécurisation des piétons, sur une surface de 310 m2 , à Villard-Bonnot ; - ER3 : création d'un cheminement piéton le long du Vorz, sur une surface de 3000 m2 , de Villard-Bonnot à Brignoud ; - ER4 : aménagement d'un bassin de rétention des crues du Vorz, sur une surface de 7320 m2 , en amont de la RD 523 ; - ER5 : aménagement d'une digue de protection du Dorgeval, sur une surface de 335 m2 , à Brignoud ; Ces emplacements réservés sont tous au bénéfice de la commune.

4.2.5- La zone agricole A Elle correspond aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles (article R.151-22 du Code de l’urbanisme). Dans le projet de PLU, elle occupe 127 ha. Dans cette zone, seules sont autorisées les constructions ou installations nécessaires à l'exploitation agricole, et des équipements d'intérêt collectif ou à des services publics compatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière. Certaines ICPE sont autorisées sous réserve qu'elles soient compatibles avec le milieu environnant et qu’elles ne soient pas susceptibles de générer de graves atteintes à l’environnement et à la santé publique. Conformément à la Loi LAAAF, les bâtiments d'habitation peuvent y faire l'objet d'extensions dès lors qu'elles ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site.

21

Les bâtiments repérés au titre de l’article L.151-19 du Code de l’Urbanisme sont à conserver et à restaurer.

Le secteur Agv Il s'agit d'un secteur destiné uniquement à l'accueil des gens du voyage, rendu nécessaire par l'obligation de relocaliser l'aire d’accueil des gens du voyage de Grande Ile, pour des raisons d'urgence sanitaire. A noter que ce secteur est positionné sur la zone humide du « bois du Comte ». Cependant, la procédure d'urgence sanitaire permet que les demandes d'autorisation ou de déclaration ne soient pas obligatoirement présentées, conformément aux dispositions de l'article R214-44 du Code de l'environnement qui prévoit que « les travaux destinés à prévenir un danger grave et présentant un caractère d'urgence peuvent être entrepris sans que soient présentées les demandes d'autorisation ou les déclarations auxquelles ils sont soumis, à condition que le préfet en soit immédiatement informé ».

4.2.6- La zone naturelle N La zone N inclut les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison, soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt (esthétique, historique, écologique), soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels, soit de la nécessité de préserver ou restaurer les ressources naturelles ou de prévenir les risques (article R.151-24 du Code de l’urbanisme). Dans le projet de PLU, elle représente près de 164 ha. Dans cette zone, seules sont autorisées les constructions ou installations nécessaires à l'exploitation agricole, des extensions logements sous certaines conditions, des équipements d'intérêt collectif ou à des services publics compatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière. Certaines ICPE sont autorisées sous les mêmes réserves que pour la zone agricole.

4.2.7- La protection des éléments de patrimoine En application de l’article L151-19 du Code de l’urbanisme, le PLU dans son « règlement peut identifier et localiser les éléments de paysage et identifier, localiser et délimiter les quartiers, îlots, immeubles bâtis ou non bâtis, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à conserver, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou architectural et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation leur conservation ou leur restauration ». Conformément à l’article R421-23 du code de l’urbanisme, les travaux, installations et aménagements ayant pour effet de modifier ou de supprimer un élément identifié, en application de l'article L151-19, doivent être précédés d'une déclaration préalable. Le règlement graphique dans sa pièce n°4-5 repère les éléments suivants identifiés à ce titre : 1- Quartier, îlot, immeuble, espace public, monument, site ou secteur à protéger repérés (en rouge) : - 01- Maison bourgeoise, avenue Aristide Bergès - 02- Maison bourgeoise, avenue Aristide Bergès - 03- Château Bergès à Lancey - 04- Dortoir-Réfectoire des papèteries - 05- Château de Vorz - 06- Domaine du Berlioz 2- Anciennes cités ouvrières (hachures marron) : - Cité des Roses - Cité HLM Clos du Stade - Cité de Vorz - Cité d’usines, rue Commandant Evreux

22

- Cité des Glières (A) - Cité des Glières (B) - Cité Italienne - Cité Espagnole - Cité Frédet - Le Dorgeval 3- Anciens noyaux villageois (hachures marron) : - Chantemerle (Lancey) - Le Grand Carré - Brignoud centre 4- Eléments de paysage à protéger : - Divers sujets répartis sur la commune repérés (en vert) de 01 à 11, dont : . 04 – Parc du musée . 06 – Parc du château de Vorz Le règlement écrit du PLU précise d'une part pour chaque zone les prescriptions auxquelles sont soumises les constructions identifiées sur le règlement graphique du PLU, et d'autre part son titre V est entièrement consacré aux dispositions applicables aux éléments identifiés au titre de l’article L151-19.

4.2.8- Synthèse des superficies des zones du PLU

Surfaces des zones du PLU

POS PLU NC 110,3 A 125,8 +15% Zone Agricole Agv 1 ND 189 N 163,2 -14% Zone naturelle Ui/Uj/Uk 59,8 Ui 55,7 -22% Zone économique ZAC Gde Ile 11,5 Ua/Ub/Uc/Ud/Ue 178 Um 205,2 +15% Zone urbaine mixte Uf 10,5 Us 10,9 +4% Zone voie ferrée NA 16,5 AU 10,9 -3,4% Zone à urbaniser

Comparaison avec le POS La comparaison entre les surfaces urbaines ou à urbaniser du POS (Ui, Uj, Uk, ZAC, Ua, Ub, Uc, Ud, Ue, Uf, NA) et celles proposées par la PLU (Ui, Um, Us, AU) sont équivalentes à 7 ha près : 276 ha vs 283 ha. Le bilan des zones agricoles et naturelles est étal entre POS et PLU, avec une balance favorable à la zone agricole d'une quinzaine d'hectares. Si on prend en compte le fait que les secteurs destinés au retraitement de matériaux (SEMADRAG et VICAT) étaient classés en zone agricole NC au POS alors qu'elles sont classées en zone Ui au PLU, et qu'elles représentent une surface d'une petite dizaine d'hectares *, on voit qu'il y a pratiquement aucune évolution en termes de surfaces de zones de même nature entre POS et PLU. * Ui (56 ha) - Grand Ile (46 ha) - Retia-Fredet (4 ha) = 6 ha

Capacité d'urbanisation du projet de PLU Le PLU prévoit la construction de l’ordre de 580 logements à l’horizon 2028. Sur ce total, environ 400 logements sont localisés dans les espaces préférentiels de développement définis par le SCoT RUG.

23

Parmi les 580 logements prévus, il est à noter qu'environ 450 d'entre eux sont dans des secteurs faisant l'objet d'opérations relevant de montage complexes et différés à ce jour : 250 logements prévus à échéance sur la zone AU des anciennes papeteries de Lancey ; 100 logements dans le périmètre d'attente autour de la gare de Brignoud (n'incluant pas la zone AU Retia-Fredet) ; 100 logements dans le périmètre d'attente autour de la gare de Lancey.

Espaces boisés classés (EBC) Le POS compte environ 80 hectares d'EBC. Le choix a été fait d'utiliser les possibilités offertes par l'article L.151-19 du Code de l’urbanisme pour repérer et protéger pour les éléments remarquables du paysage (parcs, arbres) qui constituent l'armature éco-paysagère de la commune. Par ailleurs, la protection en termes de défrichements des massifs forestiers de plus de 4 ha(ou des parcelles de moins de 4 ha rattachées à un massif de plus de 4 ha) étant assurée par le Code forestier, une protection supplémentaire n'a pas semblé justifiée. Le PLU ne prévoit donc pas d’EBC.

4.3- Les orientations d'aménagement et de programmation (OAP) Pour répondre aux objectifs du PADD, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) ont été définies sur deux secteurs de la commune : - OAP n°1 : anciennes papeteries de Lancey - OAP n° 2 : secteur de la mairie de Villard-Bonnot

OAP n°1, papeteries de Lancey Cette OAP recouvre la totalité de la zone AU des anciennes papeteries de Lancey. L' objectif recherché est d'abord de faire émerger un centre de ville redimensionné et mixte (logements, commerces, activités tertiaires), en s'appuyant sur le centre ville existant de Lancey, en saisissant l'occasion donnée par les délaissés et les friches industrielles, et en valorisant la proximité de la gare. L'atteinte de cet objectif passe par la réalisation de : - Au moins 500 logements à terme, dont au minimum 35% de logements locatifs sociaux ; - Au moins 5000 m² de surfaces pour l'accueil d'activités commerciales et tertiaires ; - Un équipement public scolaire de proximité ; - Un espace public central de type parc paysagé. Les orientations retenues visent à relier les différents équipements communaux, sites commerçants, espaces publics actuellement peu connectés entre eux, surtout en terme de continuités piétonnes.

OAP n°2, secteur mairie L'objectif recherché ici est d'améliorer la perception du centre bourg ancien de Villard-Bonnot et de ses équipements (proximité immédiate de l'espace Aragon, de la mairie, du groupe scolaire J. Ferry, etc.) et de diversifier la composition sociale de la population. L'OAP définit ainsi un front bâti bien marqué le long du boulevard J. Ferry, un bâti en second rideau en pied de coteau avec le maintien de lanières paysagères. L'opération, contournée par un cheminement piéton, vise à permettre la réalisation d'environ 60 logements (dont 35% de logements locatifs sociaux) et d'une crèche face à la mairie.

4.4- Le règlement du PLU Il est présenté dans le dossier sous sa forme écrite (pièce n° 4-1 - Règlement / document écrit ) et sous sa forme graphique (pièces n° 4-2 à 4-5 - Règlement / document graphique).

24

Règlement écrit Le règlement écrit (pièce n° 4-1) a été rédigé en application du décret n° 2015-1783 relatif à la partie réglementaire du livre 1er du Code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du PLU, publié au JO du 29 décembre 2015. Il définit pour chaque zone (Um, Us, Ui, AU, A, N), les règles d’urbanisme qui s'y appliquent. Il est organisé de la façon suivante : TITRE 1 - Généralités Chapitre 1 - Champ d'application territorial Chapitre 2 - Définitions Chapitre 3 - Dispositions générales concernant la prise en compte des risques naturels Chapitre 4 - Dispositions générales concernant la constructibilité en bordure des ruisseaux et torrents TITRE 2 - Dispositions applicables aux zones urbaines Chapitre 1 - Dispositions applicables à la zone Um Chapitre 2 - Dispositions applicables à la zone Us Chapitre 3 - Dispositions applicables à la zone Ui TITRE 3 - Dispositions applicables aux zones a urbaniser Chapitre 1 - Dispositions applicables à la zone AU TITRE 4 - Dispositions applicables aux zones agricoles et naturelles Chapitre 1 - Dispositions applicables à la zone N Chapitre 2 - Dispositions applicables à la zone A TITRE 5 - Dispositions applicables aux éléments identifiés au titre de l'article L151-19 En complément des Dispositions générales concernant la prise en compte des risques naturels décrites au Titre 1, chaque zone dispose d'un article décrivant des Conditions particulières concernant les risques naturels. De même, chaque zone dispose d'un article décrivant les Conditions particulières concernant les risques technologiques. Enfin, les zones urbaines disposent d'un article décrivant les Conditions particulières concernant les périmètre d'attente.

Règlement graphique Le règlement graphique (pièce n° 4-2) délimite par un jeu de couleurs spécifiques sur un fond cadastral au 1/5000ème : - les zones urbaines : Um-a et Um-b, Ui-a et Ui-b, Us, - les zones d’urbanisations futures : AU, - la zone agricole : A, Agv, - la zone naturelle et forestière : N. Une symbolique appropriée permet de repérer : - les secteurs concernés par une OAP, - les périmètres d'attente, - les zones humides, - les emplacements réservés, dont la liste est rappelée, - les zones de bruit au voisinage des routes et de la voie ferrée, - la canalisation SPMR, - la canalisation de transport de gaz,

25

- les parties de linéaire commercial à préserver. Plan de report des risques (pièce n° 4-3) Les risques naturels et technologiques sont reportés sur le même fond cadastral que le document précédent. En termes de risques naturel, les types de risques (RI, RI', Bi'1, Bi'2, RT, Bt, RG, Bg, RV, Bv, RP) sont cartographiés sur le plan, et trois couleurs différentes permettent d'identifier : - les bandes de précaution des digues, - les zones inconstructibles sauf exception, - les zones constructibles avec prescriptions. En termes de risques technologiques, deux linéaires de couleurs différentes permettent de différentier : - la canalisation de transport de matière dangereuse SPMR, - la canalisation de transport de matière dangereuse GRT Gaz. Plan des hauteurs en zone Um (pièce n° 4-4) Sur le même fond cadastral que le document précédent sont identifiés par des couleurs différentes, en zone Um, les secteurs où la hauteur maximum des constructions autorisée est 12 m, 15 m, 18 m. Plan des éléments repérés au titre du L151-19 (pièce n° 4-5) Sur le même fond cadastral que le document précédent, une symbolique appropriée permet de repérer : - les quartiers, ilots, immeubles, espaces publics, monuments, sites ou secteurs à protéger au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme, - les éléments de paysages à protéger au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme, - les trames verte et bleue, les corridors écologiques, - les secteurs à protéger, notamment pour la remise en état des continuités écologiques au titre de l'article L151-23 du Code de l'urbanisme.

4.5- PLU et environnement Une demande d’examen au cas par cas a été reçue par l'Autorité environnementale le 12 juin 2015. L’Autorité environnementale a indiqué par décision du 29 juillet 2015 que la procédure d’élaboration du PLU de la commune de Villard-Bonnot n’était pas soumise à évaluation environnementale. La commune n'est pas tenue de réaliser une évaluation d’incidences dans la mesure où elle ne présente pas de zone Natura 2000 sur son territoire. Cependant, dans sa partie 5, le rapport de présentation évalue les incidences des orientations du PLU sur l'environnement et des dispositions visant à sa préservation ou à sa mise en valeur. Cette évaluation est résumée dans la note de présentation non technique des projets, partie I, paragraphe B. Les principales raisons favorables à la préservation ou à la mise en valeur l'environnement du projet de PLU présentées sont les suivantes : - Les choix de développement ont été fait de manière à limiter les incidences du projet sur l'environnement, en particulier en respectant les principales sensibilités du milieu naturel identifiées : . continuités boisées (long de l'Isère et contreforts Belledonne) et aquatiques (Isère et ruisseaux), . zones humides, . habitats naturels : boisements, prairies, etc. - Les surfaces à urbaniser sont situées dans des dents creuses de l'existant ou sur des friches industrielles ; - Les trames vertes ne sont pas impactées par l'urbanisation projetée, et celle ci est sans incidence sur les corridors écologiques ;

26

- La flore et la faune abrités sur la commune sont de nature très différente de celles abritées sur la zone Natura 2000, la plus proche : le PLU est ainsi sans incidence sur ses habitats et ses espèces.

4.6- La concertation L'élaboration du PLU a fait l'objet d'une concertation avec le public dont les modalités ont été précisées par le conseil municipal dans la délibération de prescription du 6 juillet 2010 d'abord, puis intégrées dans la délibération du 8 octobre 2014, renouvelant la prescription du PLU. A l'issue de la période de concertation, le Maire a présenté le bilan de celle ci au conseil municipal au cours de sa réunion du 22 novembre 2016. Le conseil municipal a alors tiré le bilan de la concertation, mis fin à la période de concertation préalable, et a arrêté le projet de PLU. Le bilan de la concertation figure en annexe de la délibération du 22 novembre 2016 ainsi qu'au dossier d'enquête.

4.6.1- Modalités de la concertation Les modalités de concertation prévues dans la délibération du 8 octobre 2014 suite à la prescription de l’élaboration du PLU étaient les suivantes : - Tenue d’une réunion publique avant le débat au conseil municipal sur le PADD et d’une réunion publique par quartiers (Lancey, Villard-Bonnot et Brignoud) avant l’arrêt du projet de PLU ; - Information du public par le journal municipal, selon l’avancement du projet de PLU ; - Information, selon l’avancement du projet de PLU, sur les différents documents du dossier, en mairie et sur le site internet ; - Mise à disposition d’un registre à feuillets non mobiles destiné aux observations de toutes personnes intéressées au long de la procédure, à la mairie aux heures et jours habituels d’ouverture ; - Rencontre du maire ou du maire-adjoint délégué à l’urbanisme, sur rendez-vous pris en mairie. De fait, les actions menées ont dépassé ces prévisions ainsi que le fait apparaitre le bilan de la concertation : - Informations au moins dans 6 numéros du journal municipal en fonction de l'avancement du projet ; - Articles et informations (au moins 9) dans la presse locale, essentiellement «Le Dauphiné Libéré» ; - Réunions publiques :  concertation sur le PADD, le 9 mars 2015,  projet de PLU avant son arrêt, les 13, 14 et 15 juin 2016 ; - Mise à disposition des compte rendus des réunions de concertation en mairie pendant un mois après les réunions ; - Articles et informations sur le site internet de la mairie tout au long de la procédure d'élaboration du projet de PLU ; - Affichage en mairie des délibérations et des informations concernant les réunions publiques ; - Mise à disposition en mairie d'un registre destiné à recevoir les observations des habitants sur le projet de PLU (aucune observation notée à la date d'arrêt du projet) ; - Possibilité d'écrire ou de rencontrer le maire ou l'adjoint à l'urbanisme. - Réunions spécifiques à certains secteurs ou à des problématiques particulières avec la CCPG, le SCoT, etc.

27

4.6.2- Principales remarques et questions issues de la concertation Le bilan de la concertation fait apparaitre les principales remarques et questions qui ont été soulevées en cours de concertation. Ces questions concernaient principalement les thèmes suivants : - COS et hauteur des constructions ; - Modalités de stationnement, TC, modes doux ; - Zones constructibles en flanc de montagne ; - Zones inondables, emprises, conséquences sur la constructibilité ; - Densification de la construction sur les terrains privés ; - Zone agricoles : constructions autorisées, réduction de la surface agricole au bénéfice de l'urbanisation ; - Conséquences des OAP sur les terrains concernés ; - Règles de constructibilité sur le linéaire commercial ; - Devenir des papeteries de Lancey ; - Devenir des secteurs des gares ; - Nombre de logements sociaux à réaliser ; - Pourquoi pas un PLUi ? Les réponses leur ont été apportées aux cours des réunions de concertation et tous autres lieux d'échange avec les habitants.

5- Nature et caractéristiques du projet de zonage d'assainissement

En application de l'article R2224-9 du Code général des collectivités territoriales, « le dossier soumis à l'enquête comprend un projet de délimitation des zones d'assainissement de la commune, faisant apparaître les agglomérations d'assainissement comprises dans le périmètre du zonage, ainsi qu'une notice justifiant le zonage envisagé ». En l'occurrence, le dossier propose un plan de zonage d'assainissement eaux usées et un plan de zonage d'assainissement eaux pluviales. Par ailleurs, il contient divers documents permettant de justifier les zonages proposés : - Deux rapport finaux du schéma directeur d'assainissement, intitulés respectivement « rapport du dossier d'enquête publique » et « mémoire explicatif » ; - Cinq vues en plan de l'état de l'existant sur tous les secteurs de la commune ; - Un plan d'ensemble des restructurations proposées en vue de mettre en application le zonage d'assainissement.

5.1 - Schéma directeur d’assainissement

5.1.1 - Assainissement collectif

Constat La commune dispose d’un réseau de collecte qui couvre la majeure partie du territoire, tant sur Lancey que sur Brignoud et Villard-Bonnot. Le territoire communal est desservi par un réseau d’assainissement collectif, d'une longueur totale d'environ 33 km, dont 21,5 km de réseau strictement dédié aux eaux usées et 11,5 km de réseau unitaire. Les effluents sont transportées depuis 12 points de rejets vers le collecteur principal du SIEC. Le réseau compte deux postes de relevage, mais est majoritairement gravitaire. Cependant, le collecteur du SIEC est saturé par une grande quantité d’eaux claires parasites apportée par les différentes communes. Ainsi, les réseaux unitaires de la commune ne sont actuellement pas raccordés sur ce collecteur intercommunal, et se rejettent directement au milieu naturel.

28

On compte ainsi 21 sous réseaux unitaires se rejetant dans la chantourne ou dans l’Isère sans traitement. Ils sont généralement dotés d'une simple fosse septique qui assure un prétraitement minimum. On estime ainsi que les rejets d'environ 40 % de la population ne sont pas ou mal traités.

Mesures préalables Des campagnes de mesure conduites depuis 2011 ont permis de mettre en évidence la présence d'eaux claires parasites permanentes (ECPP) captées par les réseaux séparatifs et injectées dans le collecteur du SIEC. Les raisons relevées et localisées sont de diverses natures : - intrusions causés par des mauvais branchements de particuliers, - problèmes d’étanchéité de regards, - infiltrations diverses, etc. De plus, de nombreux points de rejets directs au milieu naturel de réseaux unitaires ou de réseau d’eaux pluviales mal contrôlés, ont été mis en évidence. A l'issue de ces mesures, l’objectif est de réduire les eaux claires parasites injectées dans le collecteur du SIEC par les réseaux de la commune et de supprimer les rejets non traités au milieu naturel.

Scénarii d'évolution Différents scenarii ont été proposés afin de résoudre les principaux problèmes constatés sur le réseau d’assainissement de la commune. Les travaux envisagés sont de types : - Tests à la fumée des réseaux d’eaux usées séparatifs afin de repérer les mauvais branchements et les grilles ou chenaux qui y sont reliés ; - Inspection par caméra afin d'identifier d'éventuelles casses de conduites responsables d'intrusion d'ECPP ; - Création de réseaux d'eaux usées stricts raccordés au collecteur du SIEC dans des secteurs ou les effluents sont rejetés directement dans les chantournes ; - Mise en séparatifs de réseaux unitaires, par modification ou par création de réseaux d'eaux usées stricts raccordés au collecteur du SIEC (en transformant par endroits le réseau unitaire en réseau d'eaux pluviales) ; - Raccordement de certaines habitations directement au collecteur du SIEC ; - Création de déversoirs d’orage ou réfection des existants, afin de pouvoir connecter des réseaux unitaires au réseau séparatif (la mise en place de déversoirs d’orage peut être soumise à déclaration ou à autorisation au titre de la Loi sur l’eau) ; - Création d'un poste de refoulement ; etc. Ces travaux sont détaillés dans le document « mémoire explicatif » du schéma directeur d'assainissement. Ils font l'objet d'un plan des restructurations, identifié sous n° 24 955A, qui fait apparaitre : - Les réseaux existants : . Réseaux eaux usées gravitaire . Réseau SIEC . Réseaux eaux usées refoulement . Réseaux eaux pluviales . Réseaux unitaire . Regards de visite réseaux eaux usées, eaux pluviales, unitaires . Postes de refoulement . Déversoirs d'orage . Points de mesure sur le réseau - Les restructurations proposées :

29

. Tests à la fumée sur réseaux eaux usées . Inspections caméra avec le cas échéant création de regards sur le réseau . Mises en séparatif . Extensions de réseaux EU à créer . Conduites de refoulement à créer . Déversoirs d'orage . Habitations à raccorder au SIEC . Postes de refoulement et de relevage Il affiche aussi des repères concernant le chiffrage des restructurations, permettant de se référer à l'annexe 3 du mémoire explicatif, devis estimatif des travaux proposés.

Programmation Le montant total des restructurations proposées s'élève à 2 196 000 €. Compte-tenu des investissements importants à réaliser, une hiérarchisation des urgences s'est avérée nécessaire afin d’établir un programme pluriannuel des travaux. Les restructurations proposées sont rassemblées dans un tableau reproduit ici, et classées par ordre d’urgence avec un code couleur (rose = urgent ; jaune = modéré ; bleu = long terme) :

Programmation et priorisation (source « mémoire explicatif ») A noter subsidiairement que : - Les déversoirs d’orage projetés seront conçus pour pouvoir accueillir un équipement d’auto surveillance, bien qu'aucun d'eux ne le justifie règlementairement actuellement ; - Le schéma directeur d'assainissement a été réalisé en parallèle d’un schéma directeur d’alimentation en eau potable. Les restructurations proposées par ces deux documents pourront être mutualisées quand elles interviendront sur les mêmes secteurs.

Financement Le détail du chiffrage des restructurations est disponible en annexe 3 du mémoire explicatif du schéma directeur d'assainissement. 30

Deux sources de subventions sont identifiées pour aider la commune à réaliser ces travaux : - Agence de l'eau, pour la mise en séparatif principalement, à hauteur potentielle de 30 % ; - Conseil départemental de l'Isère, à priori 0 % car la commune est raccordée à plus de 80 %. Il est cependant prévisible qu'une augmentation du prix de l’assainissement sur la commune sera nécessaire. Il est actuellement de 0,1389 € HT/m3. Par ailleurs, les compétences eau et assainissement actuellement de la responsabilité de la commune vont devenir en 2018 de la responsabilité de la CCPG. D'autres conditions de subventions seront alors à prévoir.

5.1.2 - Assainissement non collectif

Constat Le Service Public de l'Assainissement Non Collectif (SPANC) est assuré par la commune. Ainsi, sur les 80 logements soumis aux contrôles du SPANC, 67 habitations ont été contrôlées en 2014. Ce contrôle a mis en évidence qu'une grosse majorité des installations d'ANC contrôlées ne sont pas conformes à la règlementation en vigueur. En effet, 61 installations se sont révélées non conformes, voire ne possédant aucun système de traitement. La majorité ne sont constituées que d’une simple fosse toutes eaux sans traitement avant rejet au milieu naturel. Les installations sont le plus souvent très anciennes, et sous dimensionnées par rapport à la règlementation en vigueur. Pour certaines parcelles, le manque de place est à l'origine de l’absence de filtration à la suite du traitement primaire.

Evolution Cette situation va s'améliorer progressivement au fur et à mesure des mutations, puisque depuis le 1er janvier 2011, le document relatif au contrôle du SPANC est une pièce obligatoire du dossier de diagnostic technique à joindre dans le cadre d’une vente d’un immeuble d’habitation. Si le document a mis en évidence une nécessité de travaux de réhabilitation ou d’entretien, ceux-ci devront être engagés dans un délai d’un an après la vente. En ce qui concerne le zonage, il distingue deux zones d'assainissement non collectif, avec ou sans contraintes d’infiltration. En effet, lorsque des risques de glissements de terrain ont été identifiés sur un secteur ou une parcelle, l’infiltration des eaux usées est interdite. Les eaux usées doivent donc être évacuées après traitement vers le milieu superficiel (ruisseau, fossé).

5.1.3 - Eaux pluviales

Constat La commune de Villard-Bonnot gère elle même son propre réseau pluvial (16 km, pour les eaux pluviales strictes). Trois bassins de rétentions d’eaux pluviales jouent un rôle d'amortisseur en cas de forte production d'eaux pluviales, deux sur le secteur de Villard-Bonnot, le troisième sur le secteur de Brignoud. Sur les trois secteurs de la commune, Lancey, Villard-Bonnot, Brignoud, sont couverts par des réseaux d’eaux pluviales, stricts dans le cas de réseaux séparatifs, ou unitaires. Selon le secteur de la commune, l'exutoire des eaux pluviales peut être : - la chantourne, - l'Isère, - le ruisseau de la Combe de Lancey, - le ruisseau de Vorz. Pour les logements non raccordés à l'assainissement collectif eaux usées, l'évacuation des eaux pluviales se fait soit à la parcelle, soit vers l'un des exutoires ci dessus le plus proche.

31

Evolution Les restructurations proposées pour l'assainissement eaux usées intègrent des aménagement propres à l'évacuation des eaux pluviales. Le dysfonctionnement majeur constaté sur le ruisseau de la Combe de Lancey au niveau des anciennes papèteries (débordement à l’amont, inondation des rues), est pris en compte dans l'aménagement proposé dans l'OAP n° 1 du PLU : il y est prévu la mise en place d'une plage de dépôt avant l'aménagement urbanistique du site. Sur les secteurs déjà urbanisés ou à urbaniser sur lesquels des dysfonctionnements sont recensés et ou le stockage est irréalisable, la création de fossés sera privilégiée plutôt que la création de canalisations. Lorsque des glissements de terrain ont été identifiés sur un secteur ou une parcelle, l’infiltration des eaux pluviales est interdite. Les eaux usées doivent être gérées par rétention et rejet à débit limité. Le zonage distingue donc les secteurs avec ou sans contraintes d’infiltration.

5.2 - Zonage d’assainissement eaux usées Le zonage d'assainissement eaux usées est matérialisé par le plan n° 26 383. Il fait apparaitre : - Les zones d’assainissement collectif ; - Les zones d’assainissement non collectif ; - Une zone de glissement de terrain.

5.2.1 - Zone d’assainissement collectif Les zones d’assainissement collectif occupent la majeure partie du territoire de la commune. Elles sont identifiées par une couleur bleue sur le plan. Elles couvrent l’ensemble des secteurs déjà raccordés à un réseau d’assainissement ou qui seront raccordées à un réseau d’assainissement dans le futur. La collectivité y est en charge de la mise en place, de l'évolution et de l’entretien du réseau d’assainissement, le particulier ayant lui l’obligation de s'y raccorder dans un délai de 2 ans à compter de la mise en service d'un accès à celui ci. Les dispositions concernant l'assainissement collectif des eaux usées ont été reportées dans les paragraphes III-2 du règlement écrit de toutes les zones du PLU, exceptées les zones Us et 2AU. Ainsi, par exemple, le paragraphe Um- III-2 indique : « Les constructions ou les installations générant des eaux usées doivent être raccordées à un réseau d’assainissement collectif étanche ».

5.2.2 - Zone d’assainissement non collectif Il s’agit des secteurs où les particuliers doivent traiter individuellement leurs eaux usées.

Assainissement non collectif avec contraintes d'infiltration Les zones d’assainissement non collectif avec contraintes d'infiltration sont identifiées par une couleur rose sur le plan cité précédemment. Dans ces zones où des risques de glissements de terrain ont été identifiés, l’infiltration peut être déconseillée ou interdite, et des filières de traitement avec rejet au milieu hydraulique superficiel sont à favoriser. Les nouvelles constructions sont soumises à une étude des sols à la parcelle, permettant de dimensionner l'installation de traitement en fonction des caractéristiques de l’habitation et du sol. L'installation est soumise à l’obligation d'un contrôle par le SPANC, en termes de bonne conception de l’installation et de bon fonctionnement.

32

Assainissement non collectif sans contraintes d'infiltration Il s'agit du reste du territoire, c'est à dire une zone d'habitat dispersée, de couleur blanche sur le plan cité précédemment, où la filière d'assainissement autonome est à définir au cas par cas. Les filières de traitement avec d'infiltration y sont à favoriser. Le particulier a obligation de mettre en place une installation individuelle conforme que la collectivité (via son SPANC) doit contrôler régulièrement

Règlement Les dispositions concernant l'assainissement non collectif des eaux usées ont été reportées dans les paragraphes III-2 du règlement écrit de toutes les zones du PLU, exceptées les zones Us et 2AU. Ainsi, par exemple, le paragraphe Um- III-2 indique que : « En secteurs d’assainissement non collectif, toute construction ou installation générant des eaux usées doit être équipée d’un système de traitement individuel des eaux usées conforme à la réglementation en vigueur, adapté à l’aptitude des sols à l’assainissement autonome. La filière retenue après étude des sols à la parcelle par un bureau d’études compétent, aux frais du pétitionnaire, doit être contrôlée et recevoir l’accord du SPANC ».

5.3 - Zonage d’assainissement eaux pluviales Le zonage d'assainissement eaux pluviales est matérialisé par le plan n° 26 442. Celui ci divise le territoire en 6 zones, différentiées par un jeu de couleurs adapté, sur lesquelles s'appliquent les prescriptions suivantes : - Zone d'eaux pluviales gérées à la parcelle, ou le raccordement au réseau public est autorisé sous conditions (jaune) ; - Zone de risque de glissement de terrain où l’infiltration est interdite et où les eaux pluviales sont rejetées vers un réseau (rose) ; - Zone agricole hors zone de glissement (beige) ; - Zone naturelle hors zone de glissement (vert) ; - Zone réservée au de stockage des eaux pluviales (mauve) ; - Zone humide (violet hachuré). Les dispositions concernant l'assainissement eaux pluviales ont été reportées dans les paragraphes III-2 du règlement écrit de toutes les zones du PLU, exceptées les zones Us et 2AU.

5.4- Zonage d'assainissement et environnement Une demande d’examen au cas par cas a été déposée auprès de l'Autorité environnementale le 3 mai 2016. Elle a indiqué par décision du 21 juin 2016, que le projet d'élaboration du zonage d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales de la commune n'était pas soumis à évaluation environnementale. Dans sa partie 5, le rapport de présentation évalue rapidement les incidences des orientations du zonage d'assainissement sur l'environnement et des dispositions visant à sa préservation ou sa mise en valeur. Cette évaluation est reprise et développée dans la note de présentation non technique des projets, partie II, paragraphe B. Les principales raisons favorables à la préservation ou à la mise en valeur l'environnement du zonage d'assainissement eaux usées présentées sont : - La conformité du projet de zonage d'assainissement à la Directive cadre sur l'eau ; - La prise en compte d'une carte d'aptitude des sols pour identifier les secteurs non aptes à recevoir des dispositifs d'ANC et prévenir tout impact sur l'environnement et la santé ; - Le scénario de zonage d'assainissement retenu qui donne priorité à la densification des zones déjà équipées en assainissement collectif ;

33

- La démarche d'élaboration concomitante du PLU et du zonage d'assainissement qui a permis de favoriser la mutualisation des réseaux existants ; - Le rejet des effluents dans le collecteur de transit du SIEC et leur traitement par la STEP de la métropole grenobloise Aquapôle, qui est en mesure de les absorber et de les traiter ; - La mise en conformité des installations non conforme et des installations nouvelles assurées par le SPANC. En termes d'eaux pluviales : - La prise en compte de la problématique majeure de l'obstruction du ruisseau de la Combe de Lancey en cas de fortes pluies par la prévision de réalisation d'une plage de dépôt dans le projet de rénovation du site des anciennes papeteries de Lancey (OAP n° 1) ; - Une gestion amont des eaux pluviales en privilégiant une adaptation des ouvrages de protection existants, une limitation des volumes et des débits générés sur les parcelles, et en maitrisant le rejet des pollutions ; - Une différentiation des prescriptions en fonction des caractéristiques des secteurs de la commune en regard de l'écoulement des eaux.

6- Composition du dossier

Le dossier mis à la disposition du public pendant toute la durée de l'enquête, tant sous sa forme papier que sous sa forme numérique, contiennent l’ensemble des documents nécessaires à l'enquête publique unique concernant d'une part le projet de PLU de la commune de Villard-Bonnot, d'autre part son projet de zonage d'assainissement. L’étude du projet de PLU a été conduite par le bureau d’étude ARCANE, 10 rue Germain, 38100 Grenoble. L’étude du projet de zonage d'assainissement a été conduite par le bureau d’étude ALP'ETUDES, 38430 . Les pièces communes aux deux projets étaient les suivantes : - Note de présentation non technique des projets ;

Dossier PLU Le dossier du projet de PLU mis à l'enquête était composé des pièces suivantes : 0. Pièces administratives - Délibération du conseil municipal de Villard-Bonnot du 6 juillet 2010, prescrivant la révision du POS, son évolution vers un PLU, et définissant les modalités de la concertation ; - Délibération complémentaire du 8 octobre 2014, précisant les objectifs définis dans la délibération initiale ; - Compte rendu du conseil municipal de Villard-Bonnot du 31 mars 2015, faisant état du débat sur le PADD ; - Délibération du 22 novembre 2016, prenant acte du bilan de la concertation et arrêtant le projet de PLU. 1. Pièce n° 1 - Rapport de présentation - Partie 1 - Diagnostic territorial - Partie 2 - Etat initial de l'environnement - Partie 3 - Exposé des choix retenus pour établir le PADD - Partie 4 - Exposé des motifs de la délimitation des zones, des règles applicables, des dispositions particulières - Partie 5 - Evaluation des incidences des orientations sur l'environnement - Partie 6 - Indicateur de suivi.

34

2. Pièce n° 2 - Projet d’aménagement et de développement durables (PADD). 3. Pièce n° 3 - Orientations d'aménagement et de programmation (OAP) - OAP n°1 : anciennes papeteries de Lancey - OAP n° 2 : secteur de la mairie de Villard-Bonnot. 4. Pièces n° 4 - Règlement - Pièce n° 4.1 - Règlement écrit - Pièce n° 4.2 - Règlement graphique : planche au 1/5000ème - Pièce n° 4.3 - Document graphique : report des risques, planche au 1/5000ème - Pièce n° 4.4 - Document graphique : plan des hauteurs en zone Um, planche au 1/5000ème - Pièce n° 4.5 - Document graphique : éléments repérés au titre du L151-19, continuités écologiques, planche au 1/5000ème . 5. Pièce n° 5 - Annexes - Liste récapitulative des servitudes d’utilité publique - Plan des servitudes d’utilité publique au 1/10000ème - PEB Aérodrome Le Versoud - Risques naturels R111.3 - PPRI Isère Amont Document Graphique - PPRI Isère Amont Règlement - ZAC Grande Ile 1 - ZAC Grande Ile 2 - Plan d'aménagement de zone de la ZAC de Grande Ile - ZAC Berlioz - ZAC Sabot - Classement sonore des Infrastructures de transport terrestre - Classement sonore des voies SNCF. 6. Bilan de la concertation (annexé à la délibération d'arrêt du projet de PLU du conseil municipal du 22 novembre 2016).

Dossier zonage d'assainissement Le dossier du projet de zonage d'assainissement mis à l'enquête était composé des pièces suivantes : - Schéma directeur d'assainissement, rapport final, rapport du dossier d'enquête publique ; - Zonage d'assainissement eaux usées au 1/5000ème ; - Zonage d'assainissement eaux pluviales au 1/5000ème ; - Schéma directeur d'assainissement, rapport final, mémoire explicatif ; - Vue en plan, état existant, secteur de Lancey - Planche 1 au 1/1000ème ; - Vue en plan, état existant, secteur de Lancey - Planche 2 au 1/1000ème ; - Vue en plan, état existant, secteur de Villard-Bonnot - Planche 3 au 1/1000ème ; - Vue en plan, état existant, secteur de Villard-Bonnot - Planche 4 au 1/1000ème ; - Vue en plan, état existant, secteur de Brignoud - Planche 5 au 1/1000ème ; - Plan d'ensemble des restructurations proposées au 1/2000ème.

35

II - Organisation et déroulement de l'enquête

1- Organisation de l'enquête

L'enquête publique a été prescrite par arrêté n° 20-2017 en date du 15 février 2017 de Monsieur le Maire de Villard-Bonnot. Par décision du Président du Tribunal Administratif de Grenoble n° E17000033/38, du 31 janvier 2017, j’ai été désigné en qualité de Commissaire enquêteur.

2- Publicité et information du public

L’information du public a été réalisée conformément à la réglementation. Les habitants et les propriétaires de la commune ont été informés de l'enquête publique unique relative aux projets de PLU et de zonage d'assainissement : - dans le cadre des séances publiques du conseil municipal, de leurs comptes rendus disponibles sur le site internet de la commune et sur le registre des délibérations, - par la publicité réglementaire : journaux, affichages légaux, - par une publicité complémentaire d'initiative locale. Journaux L’avis d’enquête publique a été publié dans deux journaux, 15 jours au moins avant le début de l'enquête, soit le vendredi 17 février 2017 dans le quotidien «le Dauphiné Libéré» et dans l’hebdomadaire «Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné». Par la suite, une seconde parution a eu lieu dans les 8 premiers jours de l’enquête dans les deux mêmes journaux, soit le vendredi 10 mars 2017. Affichages légaux Un affichage informant le public des dates d'ouverture et de clôture de l’enquête, de son objet, de sa durée, des dates de permanences et des moyens de communiquer avec le Commissaire enquêteur, et des autres informations légales a été mis en place par les soins de la mairie de Villard-Bonnot 15 jours avant le début de l'enquête, sur les panneaux d’affichage situés : - aux deux portes d'entrée de la mairie de Villard-Bonnot, - aux panneaux d'affichage des écoles Pasteur, République, Ferry Nord et Ferry Sud. Ces affichages ont été maintenus pendant toute la durée de l’enquête. J’ai pu vérifier par moi même la réalité de cet affichage dès le 28 février 2017, puis tout au long de l’enquête, ainsi que la conformité des affiches à la réglementation en vigueur (couleur et format). Un certificat d’affichage attestant l’accomplissement de ces formalités a été établi par Monsieur le Maire de Villard-Bonnot à l'issue de l'enquête publique à la fin d'être conservé dans le dossier d'enquête à la mairie. Publicité complémentaire L’avis d’enquête publique unique a été mis en ligne avant le début de l'enquête et pendant toute sa durée sur le site internet de la commune : http://www.villard-bonnot.fr/fr/information/87058/plan- local-urbanisme-(plu). L'avis d'enquête a été publié sur les panneaux d'affichage lumineux avant le début de l'enquête et pendant toute sa durée sur les sites des trois villages constituant la commune : Brignoud, Villard- Bonnot, Lancey.

3- Déroulement de l'enquête

L' enquête publique unique s'est déroulée du lundi 6 mars 2017 au vendredi 7 avril 2017, en mairie de Villard-Bonnot. Les principales étapes en ont été :

36

. Lundi 6 février 2017 : rencontre en mairie de Villard-Bonnot avec Monsieur Daniel CHAVAND, maire, Madame Laetitia WEINSBERG, responsable urbanisme. - Présentation de la commune, de la procédure d'élaboration du PLU et du zonage d'assainissement, du contexte intercommunal, etc. - Présentation du projet de dossier d’enquête, vérification de sa complétude, mise au point des modalités de l'enquête publique. . Mardi 28 février 2017 : à la mairie de Villard-Bonnot : - Signatures et paraphes des pièces du dossier mis à l'enquête ; - Mise en place des conditions pratiques de l'enquête ; - Visite terrain : Brignoud, Villard-Bonnot, Lancey, les équipements publics, les OAP n°1 et 2, etc. . Lundi 6 mars 2017 : 1ère permanence du Commissaire enquêteur en mairie de Villard-Bonnot. Ouverture du registre d'enquête par Monsieur Daniel CHAVAND, Maire, et par le Commissaire enquêteur. Visite terrain : secteur de la gare de Lancey (périmètre d'attente). . Mercredi 15 mars 2017 : 2ème permanence du Commissaire enquêteur. A l'issue de la permanence, rencontre de Monsieur Frédéric CEVA, maire adjoint à l'urbanisme ; Visite terrain : Brignoud (périmètre d'attente), cité de Vorz, collège. . Mardi 21 mars 2017 : 3ième permanence du Commissaire enquêteur. Visite terrain : secteurs du Verney, du Berlioz, Villard-Bonnot, Lancey (périmètre d'attente). . Samedi 1er avril 2017 : 4ième permanence du Commissaire enquêteur. Visite terrain : rue de la pépinière, chemin du Meary et aménagement du ruisseau, lotissement en bout du chemin du Mas, possibilités de mode doux entre Isère et espace Bergès. . Vendredi 7 avril 2017 : 5ième permanence du Commissaire enquêteur. Clôture de l’enquête. Récupération des registres d’enquête par le Commissaire enquêteur. Bilan informel avec Madame WEINSBERG. Visite terrain : OAP n° 1 et 2. . Mardi 18 avril 2017 : réunion bilan de l'enquête, avec Monsieur Daniel CHAVAND, Maire de Villard-Bonnot, Monsieur Frédéric CEVA, maire adjoint à l'urbanisme, Madame Laetitia WEINSBERG, responsable urbanisme. Remise d’un procès verbal de synthèse des observations écrites et orales conformément à l’article R123-18 du code de l’environnement : le responsable du projet dispose d'un délai de quinze jours pour produire ses observations éventuelles (échéance fixée au mercredi 3 mai 2017). Visite terrain : centre commerciaux de Brignoud, Villard-Bonnot, Lancey. . Vendredi 23 décembre 2016 : réception par courriel d'un mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales. . Du 8 avril 2017 au 10 mai 2017 : rédaction du rapport d’enquête publique conjointe et des conclusions séparées. Registres Un registre d’enquête publique unique relative d'une part au projet de révision du Plan d’Occupation des Sols en un Plan Local d’Urbanisme (PLU), d'autre part au projet de zonage d'assainissement, a été déposé en Mairie de Villard-Bonnot du lundi 6 mars 2017 au vendredi 7 avril 2017, soit pendant 33 jours consécutifs. Il a auparavant été coté et paraphé par le Commissaire enquêteur, puis ouvert par Monsieur Daniel CHAVAND Maire de Villard-Bonnot et par le Commissaire enquêteur au premier jour de l'enquête publique, et enfin clos par le Commissaire enquêteur à l’expiration de l'enquête. Permanences Le Commissaire enquêteur s’est tenu à la disposition du public les :

37

- Lundi 6 mars 2017, de 9h00 à 12h00 ; - Mercredi 15 mars 2017, de 14h00 à 17h00 ; - Mardi 21 mars 2017, de 15h30 à 18h30 ; - Samedi 1er avril 2017, de 9h00 à 12h00 ; - Vendredi 7 avril 2017, de 14h00 à 17h00. Ces jours ont été choisis, conjointement entre les services de la mairie et le Commissaire enquêteur, pour être bien répartis sur toute la durée de l'enquête, et afin de faciliter l'accès aux permanences du Commissaire enquêteur par le public : un mercredi pour les personnes travaillant à temps partiel, un samedi pour les personnes ne pouvant se libérer en semaine, des jours de marché (mardi, samedi), un mardi en début de soirée (jusqu'à 18h30), et les jours d'ouverture et de clôture de l'enquête. Courriers En dehors des permanences, il a été possible de faire parvenir des observations au Commissaire enquêteur, par courrier lui étant adressé à l'adresse suivante : Monsieur le Commissaire enquêteur - Mairie de Villard-Bonnot - 20 boulevard Jules Ferry - B.P. 142 - 38190 Villard-Bonnot. Il a été également possible de consigner ses observations par mail à l’adresse suivante : [email protected].

4- Documents mis à la disposition du public

Le dossier d'enquête a été mis à la disposition du public pendant toute la durée de l'enquête : - en version papier, à la mairie de Villard-Bonnot, aux heures d’ouverture habituelle de la mairie au public, soit du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h00, le mardi jusqu'à 18h30, le samedi de 9h à 12h, - en version numérique, sur le site internet de la commune : http://www.villard- bonnot.fr/fr/information/87058/plan-local-urbanisme-(plu). A la mairie de Villard-Bonnot, un ordinateur a été mis à la disposition du public afin de pouvoir accéder aussi depuis la mairie au dossier dans sa version numérique. Le dossier mis à la disposition du public contenait les pièces suivantes : - Dossier complet des projets de PLU et de zonage d'assainissement, décrit au § I-6 ; - Registre d’enquête publique unique ; - Arrêté n° 20-2017 en date du 15 février 2017 de Monsieur le Maire de Villard-Bonnot prescrivant l'enquête publique, - Décision du Président du Tribunal Administratif de Grenoble n° E17000033/38, du 31 janvier 2017, désignant Monsieur Alain CHEMARIN en qualité de Commissaire enquêteur ; - Décision de l'Autorité environnementale du 29 juillet 2015 indiquant que la procédure d'élaboration du PLU de la commune de Villard-Bonnot n'est pas soumise à évaluation environnementale ; - Décision de l'Autorité environnementale du 21 juin 2016 indiquant que le projet d'élaboration du zonage d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales de la commune de Villard- Bonnot n'est pas soumis à évaluation environnementale ; - Lettres de notification du Maire de Villard-Bonnot en date du 24 novembre 2016, accompagnant le dossier des projets de PLU et de schéma directeur et zonage d'assainissement transmises à :  Monsieur le Préfet de l’Isère, représentant de l'Etat,  Monsieur le Préfet de l’Isère, Président de la CDPENAF de l'Isère,  Monsieur le Président du Conseil Régional Auvergne Rhône Alpes,  Monsieur le Président du Conseil Départemental de l’Isère,

38

 Monsieur le Président de la Chambre de commerce et d’industrie de l'Isère,  Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture de Grenoble,  Monsieur le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Isère,  Monsieur le Président de l'Etablissement Public du SCoT de la région urbaine grenobloise,  Monsieur le Président de la Communauté de communes des pays du Grésivaudan,  Madame le Maire de Saint Nazaire des Eymes,  Monsieur le Directeur du Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF),  Monsieur le Directeur de l' Institut National des Appellations d'Origine (INAO). - Avis et observations en réponse de :  Monsieur le Préfet de l’Isère, représentant de l'Etat,  Monsieur le Préfet de l’Isère, Président de la CDPENAF de l'Isère,  Monsieur le Président du Conseil Régional Auvergne Rhône Alpes,  Monsieur le Président du Conseil Départemental de l’Isère,  Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture de Grenoble,  Monsieur le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Isère,  Monsieur le Président de l'Etablissement Public du SCoT de la région urbaine grenobloise,  Monsieur le Président de la Communauté de communes des pays du Grésivaudan,  Monsieur le Directeur de l' Institut National des Appellations d'Origine (INAO). - Annonces légales d’enquête publique dans le quotidien « le Dauphiné Libéré » du vendredi 17 février 2017 et du vendredi 10 mars 2017, - Annonces légales d’enquête publique dans l’hebdomadaire « Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné » du vendredi 17 février 2017 et du vendredi 10 mars 2017.

39

III - Analyse des avis et des observations recueillies

1- Réponses des personnes publiques associées et consultées

1.1- Préfet de l'Isère Le dossier ayant été examiné par les différents services de l’Etat, par courrier en date du 23 février 2017, le préfet de l'Isère fait part des observations suivantes :

1.1.1- Obligations du PLU, eu égard au porter à connaissance de l'Etat, au Code de l'urbanisme, aux textes législatifs et réglementaires

Compatibilité avec le SCoT de la région urbaine grenobloise Le Préfet indique que le projet de PLU lui semble compatible avec les objectifs du SCoT de la région urbaine grenobloise en terme de réponse apportée à la problématique de la croissance démographique et à la satisfaction du besoin en logements, ainsi qu'en terme de positionnement des nouveaux logements dans les zones définies en tant qu'espaces préférentiel de développement. De même, le potentiel de densification des espaces économiques permis par le projet est lui aussi compatible avec les objectifs du SCoT de la région urbaine grenobloise.

Compatibilité avec le PLH Le Préfet indique que le projet de PLU est compatible avec le Programme Local de l'Habitat (PLH) du Grésivaudan adopté le 18 février 2013 pour une durée de 6 ans, de 2013 à 2018.

Loi SRU Le projet de PLU présenté prévoit bien les règles à mettre en œuvre pour permettre d'atteindre les objectifs de 25% de logements locatifs sociaux, prévus par l'article 55 de la Loi SRU du 13 décembre 2000, renforcée par la Loi du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social. Le projet de PLU prévoit bien de passer de 21% à 25% de logements locatifs sociaux sur sa durée par la création de 275 logements de ce type en plus des 675 existants.

Consommation d'espaces agricoles, naturels et forestiers Le Préfet indique que, si le PADD justifie bien une modération de la consommation des espaces par une réduction de 10% de l'emprise moyenne consommée par logement, l'explication donnée page 123 du rapport de présentation n'est pas suffisamment explicite. Il conviendrait de la préciser afin de faire apparaitre plus clairement la modération qualitative de consommation des espaces prévue par le projet de PLU.

Risques naturels et technologiques Le Préfet rappelle que le commune est concernée par les documents opposables suivants : - Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) Isère amont, approuvé par arrêté préfectoral du 30 juillet 2007 ; - La carte des aléas du 28 décembre 1993 valant PPR au titre de l’article R.111-3 du Code de l'urbanisme, modifiée par arrêté du 23 avril 2013. Il rappelle encore que les documents non opposables suivants doivent aussi être pris en compte au titre de l'article L101-2 5° du Code de l'urbanisme : - Le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN), porté à connaissance en 2004, non encore approuvé ; - La carte d'aléas de juin 2007 ; - La cartographie des Territoires à Risque important d’Inondation (TRI) par l'Isère qui concerne des évènements extrêmes, arrêtée par le préfet coordinateur de bassin le 20 décembre 2013 et portée à connaissance en juillet 2014 ;

40

- La bande de précaution à l'arrière des digues de l'Isère, définie par le préfet le 17 juin 2015. Règlement écrit Le Préfet demande que, concernant les zones AU, soient rajoutées les interdictions et les conditions spéciales qui s'y appliquent au titre des articles R151-31 et R151-34 du Code de l'urbanisme. Le Préfet rappelle par ailleurs que toutes les règles de la zone RI du PPRI s'appliquent dans les bandes de précaution derrière les digues, et qu'en particulier les exceptions mentionnées au § 3.4 de la page 7 du règlement ne sont soit pas autorisées soit soumises à prescriptions. Règlement graphique Le règlement graphique, dans sa pièce n° 4.3 - report des risques, doit inclure les éléments du projet de PPRN, en particulier les zones Bi3 (périmètre de la crue historique) sauf la ZAC de Grande Ile, Bf et Bv. Il indique qu'il doit aussi inclure à minima toutes les emprises de risques identifiées par le PPRI Isère amont et par la carte des aléas R.111-3. Enfin, il convient de reporter les bandes de précaution en bordure du torrent de Laval, celles ci pouvant avoir un impact sur le règlement des zones concernées, en particulier sur la zone AU du site RETIA-FREDET. Annexes Il est nécessaire d'intégrer aux SUP les modification apportées en juillet 2013 à l'arrêté du 23 avril 2013 au titre de l’article R.111-3.

Assainissement Le Préfet rappelle que le rapport de présentation du PLU (page 97) indique que le schéma directeur d’assainissement finalisé en janvier 2016 met en évidence la présence d’eaux claires parasites ainsi que des rejets directs au milieu naturel, et recommande des travaux correctifs. Par ailleurs, le rapport final (mémoire explicatif) du schéma directeur d'assainissement évalue (page 22) à environ 40 % le taux de population dont les rejets ne sont pas traités, avec un plan joint montrant les zones d’habitations concernées. Il convient donc, dans ces secteurs ainsi déterminés, de restreindre la construction au titre de l'article R151-34 du Code de l'urbanisme, en précisant que celles ci pourront être autorisées dès la mise en conformité de l'assainissement (raccordement au réseau de collecte du SIEC). Ces dispositions devront apparaitre dans le règlement écrit des zones concernées, qui devront être délimitées par une trame spécifique sur le règlement graphique.

1.1.2- Remarques en opportunités, recommandations destinées à faciliter l'application du PLU

Rapport de présentation Il serait souhaitable que le rapport de présentation, dans sa partie sur les risques d'inondation, précise les informations sur la cartographie des TRI - évènements extrêmes, concernant la crue millénale de l'Isère. La cartographie du scénario extrême, page 95 du rapport de présentation, est erronée : alors qu'elle concerne la crue millénale de l'Isère, elle reproduit la cartographie du scénario moyen (crue bicentennale).

Règlement écrit Le Préfet indique que certains aménagements interdits par le projet de règlement dans les zones de risques d'inondation Bi'1 et Bi'2 peuvent être admis.

41

OAP Le secteur de l'OAP n° 2 (secteur de la mairie) est concernée par la zone d'exposition au bruit de la RD 523, classée en catégorie 3, ce qui aura un impact sur les futurs équipements (crèche) et habitations.

Annexes Une mise à jour de la liste et de la carte des SUP sera transmise avant approbation du PLU. Les documents non opposables concernant les risques naturels (cf. liste ci dessus) seraient utilement portés en annexe informative au PLU.

Patrimoine Le Préfet souligne la qualité des documents du projet de PLU sur les thématiques architecturales, urbaines et paysagère, et note le réel souci de préservation et de mise en valeur du patrimoine et du paysage caractéristique de la commune, patrimoine industriel et ouvrier et patrimoine urbain qui en découle.

1-1-3- Conclusions Le Préfet donne un avis favorable au projet de PLU sous réserve de la prise en compte des observations formulées au paragraphe « Obligations du PLU », notamment celles relatives à l'assainissement. Il invite à prendre également en compte l’ensemble des remarques et recommandations destinées à faciliter l’application du PLU. Il rappelle enfin l'obligation pour les collectivités de numériser et de mettre en ligne leurs documents d'urbanisme à compter du 1er janvier 2016.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur l’avis du Préfet:

Je partage l’ensemble des réserves et des remarques formulées par Monsieur le Préfet de l’Isère.

PLU Pour ma part, j'ai regretté que, nulle part ailleurs que dans les annexes du dossier de PLU, ni dans le rapport de présentation, ni dans le règlement écrit, ni en légende du règlement graphique, ne figure une liste claire et exhaustive des différents risques naturels auxquels la commune est soumise, en regard de la symbolique qui leur est affectée permettant d'identifier facilement leur nature et leur intensité. Je propose une amélioration du dossier sur ce point dans mes propres commentaires, au paragraphe 4 suivant.

Assainissement 1- Le dossier soumis à enquête publique montre bien que l’objectif de la commune est de réduire les eaux claires parasites injectées dans le collecteur du SIEC et de supprimer les rejets non traités au milieu naturel. Un ensemble de travaux font l'objet d'un plan des restructurations à cet effet. Ils sont programmés et détaillés dans le document « Rapport final - mémoire explicatif » du schéma directeur d'assainissement.

2- Ce même document présente par ailleurs un certain nombre de solutions dont la mise en œuvre permettra de lever progressivement les restrictions de construction au titre de l'article R151-34 du Code de l'urbanisme. Ces solutions consistent soit en la création de réseaux locaux séparatifs permettant de raccorder les eaux usées au collecteur du SIEC, soit d'introduire sur des réseaux unitaires existant des surverses permettant d'évacuer les eaux pluviales vers des exutoires prévus à cet effet (chantourne, par exemple) et d'acheminer les eaux usées vers le réseau d’eaux usées.

42

1.2- Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers La commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) s'est réunie le 17 novembre 2016 et a exprimé un avis en date du 2 décembre 2016.

Avis simple concernant les dispositions du règlement autorisant la délimitation d'un secteur de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) en zone agricole A La commission donne un avis favorable à la délimitation du STECAL Agv de 9800 m2 en zone agricole dédiée à l'accueil des gens du voyage, assorti des observations suivantes : - La nécessité de relocaliser l'aire d’accueil des gens du voyage, inscrite au Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage de l’Isère 2010-2016, est justifiée par l'urgence sanitaire ; - L'exceptionnalité du dispositif mis en place est justifiée ; - Les constructions devront se conformer au prescription du PPRI approuvé le 30 juillet 2007.

Avis simple concernant les dispositions du règlement régissant les conditions d’évolution (extensions et annexes) des bâtiments d’habitation existants en zone naturelle N La commission donne un avis favorable aux règles précisant les conditions d’évolution (extensions et annexes) des bâtiments d’habitation existants en zone naturelle N, en indiquant qu'il conviendra de préciser la zone d'implantation des extensions en continuité de l'habitation principale.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur les avis de la CDPENAF

Je partage l’avis de la CDPENAF. Je rappelle cependant ici qu'il convient de bien distinguer l'avis simple qu'il n'y pas obligation de suivre, de l'avis conforme auquel on ne pourra se soustraire.

1.3- SCoT de la Région Urbaine Grenobloise Par courrier du 20 mars 2017 reçu le 27 mars 2017, le président de l'établissement public du SCoT de la Région Urbaine Grenobloise (RUG) répond à la demande d'avis avant enquête publique sur le projet de PLU formulée le 28 novembre 2016. Après avoir rappelé quelques éléments relatifs aux orientations du SCoT projetées sur la commune de Villard-Bonnot, en particulier que : 1. Même si le rapport de présentation ne permet pas de bien évaluer le bilan actuel de la mise en œuvre du PLH, le référentiel utilisé par la commune sur la période du PLU n'est pas de nature à fausser son objectif de production de 580 logements sur 12 ans, compatible avec les orientations du SCoT ; 2. L'enveloppe urbanisable possible calculée au regard des critères du SCoT (42,63 ha) va bien au delà du foncier réellement disponible sur la commune, et de celle que la commune a inscrit dans son PLU. Il donne alors un avis favorable au projet de PLU, en formulant les remarques qui suivent.

Rapport de présentation Le rapport de présentation présente une synthèse claire et exhaustive de l'articulation entre les enjeux de la commune, son projet, et les orientations du SCoT.

PADD Le SCoT relève que le PADD n'est pas exprimé en grands orientations explicites, comme on est plutôt habitué à le voir. Cependant, les choix opérés autour de l'ambition de « construire la ville sur la ville » convergent avec les objectifs donnés par le SCoT, en particulier de : - Ne pas étendre l'enveloppe urbanisée, très contrainte par ailleurs;

43

- Satisfaire à des exigences de protection des espaces agricoles, naturels et patrimoniaux, et de prise en compte des risques naturels ; - Disposer d'un outil pour le réinvestissement des friches industrielles ; Il se félicite alors que l'augmentation des surfaces urbanisables mixtes soit seulement liée au transfert de surfaces économiques.

Mise en œuvre du projet Le SCoT constate que le réalisme du projet reposera sur la capacité des collectivités (commune, CCPG, partenaires) à développer les conditions d'évolution des sites Retia-Fredet et papeteries de Lancey, fondements de la dynamique urbaine avec leurs 450 logements programmés, qui permettra l'amélioration des espaces publics, le retissage viaire et modes doux entre les quartiers, et le confortement de la trame commerces services.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur l'avis du SCoT RUG

Je remarque que l'avis du SCoT a été rendu près de 4 mois après la demande qui lui a été adressée. Il est donc réglementairement réputé favorable, en l'absence de réponse dans le délai de trois mois à compter de sa saisine. Je m'associe cependant aux remarques du SCoT de la RUG et invite le conseil municipal de Villard- Bonnot à les examiner avec attention.

1.4- Communauté de communes des pays du Grésivaudan Le président de la Communauté de communes des pays du Grésivaudan a transmis la délibération du conseil communautaire du 30 janvier 2017 exprimant l'avis de la CCPG sur le projet de PLU. La délibération rappelle que lorsque un projet de PLU a pour effet de modifier les règles d'urbanisme applicables à l'intérieur d'un périmètre de ZAC créé à l'initiative d'un EPCI, son approbation ne peut intervenir qu'après avis favorable de celui ci. Or le projet de PLU de Villard-Bonnot modifie les règles d'urbanisme de deux ZAC d'initiative communautaire, les ZAC de «Grande Ile 1» et «Grande Ile 2». Considérant que les modifications réglementaires apportées à la zone UI sont compatibles avec l'intérêt économique de la CCPG, que le projet de PLU correspond avec les ambitions de la CCPG, le conseil communautaire donne un avis favorable au projet, sous réserve que la disposition sur le coefficient de biotope par surface (CBS) mentionné au § UI II 3 du règlement du PLU soit supprimée. En effet, en raison de son impact sur l'équilibre financier des opérations, l'application de cette disposition remettrait en cause le développement économique des ZAC sur le secteur de Grande Ile.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur l'avis de la CCPG

L'argumentaire développé par la CCPG pour supprimer la disposition sur le CBS pour les zones de développement économique est parfaitement compréhensible en termes économique et de création d'emplois. Il m'apparait cependant dommageable pour l'exemplarité de la démarche de développement durable et de transition énergétique développée par la CCPG, d'afficher que les opérations d'intérêt communautaires puissent échapper aux règles qui s'appliquent dorénavant à tous en matière d'urbanisme. Je rappelle ici qu'un des objectifs du PADD est de «Privilégier un équilibre entre densité urbaine et espaces verts, par la mise en place de règles d’emprise et de limitation de l’imperméabilisation des sols ». Je serais donc partisan, afin de montrer une volonté d'appliquer à tous la règle commune, de maintenir cette règle au § UI II 3 du règlement du PLU, tout en la relâchant considérablement, par exemple de la façon suivante : - Pour une unité foncière inférieure à 1000 m² : CBS ≥ 0,1

44

- Pour une unité foncière supérieure à 1000 m² : CBS ≥ 0,12

1.5- Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes Par courrier en date du 12 décembre 2016, le Directeur de l'aménagement du territoire et de la montagne de la Région Auvergne-Rhône-Alpes indique qu'il adressera un avis sur les projets présentés dans les meilleurs délais si cela se justifie en regard des enjeux régionaux repérés sur le territoire de la commune.

1.6- Conseil départemental de l’Isère Par courrier en date du 16 décembre 2016, le vice-président du département en charge de l'ingénierie urbaine, du foncier et du logement, donne un avis favorable au projet de PLU, assorti des observations et recommandations suivantes :

Routes départementales Le département demande à être associé aux réflexions de la commune concernant : - L'élargissement de la RD 523 : ER n° 2 ; - La création d'un bassin de rétention en bordure de la RD 523 : ER n° 4 ; - Les études en lien avec la CCPG concernant le périmètre d'attente et la zone AU de Brignoud (site RETIA-FREDET), autour de la RD 10 (avenue Robert Huan) et de la création d'une voie transversale à celle ci ;

Equipements départementaux Le département demande que la règle imposant un coefficient de biotope par surface (CBS) ≥ 0,4 ne s'applique pas aux constructions correspondant à la destination « équipements d’intérêt collectif et services publics ». Dans le cas du collège Belledonne, classé en zone Um-b au projet de PLU, l'application de cette règle obérerait toute extension ou construction annexe future.

Petit patrimoine lié à l'eau Le département souhaite que les élément de petit patrimoine lié à l'eau soient repérés au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme et qu'une règle soit mise en place en vue de sa préservation.

Règlementation des boisement Le département demande que la règlementation des boisements de la commune du 3 décembre 2001, qui définit en particulier un périmètre interdit arrivé à échéance en 2011, soit annexée au PLU en application de l'article R151-53 du code de l'urbanisme. Il rappelle qu'il peut être sollicité par la commune pour engager une révision de cette réglementation.

Transmission du PLU approuvé Le département demande à la commune de bien vouloir lui transmettre son PLU approuvé en format pdf. Il rappelle aussi l'ordonnance n° 2013-1184 du 19 décembre 2013 qui impose aux collectivités la numérisation et la mise en ligne de leurs documents d'urbanisme.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur l'avis du conseil départemental

Je partage les observations et remarques du conseil départemental. Cependant, pour les mêmes raisons que celles développées dans mon commentaire sur l'avis émis par la CCPG (exemplarité de la démarche), je suis très réticent à l'idée que certaines opérations, fussent elles des « équipements d’intérêt collectif et services publics » puissent échapper aux règles qui s'appliquent dorénavant à tous en matière d'urbanisme dans le but de limiter l'imperméabilisation des sols. Je reste donc partisan, afin de montrer une volonté d'appliquer à tous la règle commune, de

45 maintenir cette règle au règlement du PLU, tout en la relâchant considérablement, par exemple de la façon suivante : - Pour une unité foncière inférieure à 1000 m² : CBS ≥ 0,1 - Pour une unité foncière supérieure à 1000 m² : CBS ≥ 0,12 Sur le point du petit patrimoine lié à l'eau, je précise qu'il est identifié page 31 du rapport de présentation : bassin hameau du Carre et bassin avenue Général de Miribel.

1.7- Chambre d’agriculture de l'Isère Par courrier en date du 3 janvier 2017, le président de la Chambre d’agriculture de l’Isère indique qu'il a pris connaissance du dossier présenté, qu'il lui donne un avis favorable, assorti des observations et avis suivants.

Bâtiments agricoles et règlement graphique La Chambre d’agriculture souhaite que les bâtiments agricoles repérés page 56 du rapport de présentation soient reportés sur le règlement graphique afin de faciliter leur identification (et les distances réglementaires afférentes) au moment de l'instruction des autorisations d'urbanisme, et afin de préserver l'ensemble des fonctionnalités agricoles : bâtiments existants, possibilité de bâtiment agricoles nouveaux, circulation des agricoles, etc.

Article L111-3 du Code rural La Chambre d'agriculture demande qu'il soit mentionné dans les dispositions générales du règlement écrit l'article L.111-3 du Code rural qui précise la notion de réciprocité dans les distances d'éloignement entre habitations et bâtiments d'élevage.

Bâtiments ou secteurs agricoles non identifiés Cette observation concerne trois sites : 1- « Les jardins de Louise » : une agricultrice exploite actuellement les parcelles n° 28, 29, 30, au lieu dit Bois allemand à Brignoud (plan joint, repère n°1), en culture de safran. La Chambre d'agriculture demande que ces parcelles soient classées en zone agricole A, et non en zone naturelle N. La même demande est formulée pour les parcelles contigües n° 11 et 12, qui ont vocation à être utilisées par l'agricultrice afin de permettre la rotation culturale et pour y créer éventuellement un bâtiment de transformation. 2- Serres : la Chambre d'agriculture demande que les serres indiquées sur les extraits de règlement graphique joints, repères n° 2 (Terres du Berlioz) et 3 (pépinières KURT) soient identifiées comme bâtiments agricole, au moins sur le rapport de présentation.

Objectifs de modération de la consommation d'espace La Chambre d'agriculture souhaite que le PADD précise le pourcentage de réduction de la consommation moyenne des espaces naturels et agricoles dans les dix prochaines années.

Règlement de la zone Um La Chambre d'agriculture souhaite qu'il soit prévu dans le règlement du PLU la possibilité d'extension (mise aux normes, agrandissement limité) des bâtiments agricoles existants en zone Um.

Commentaires du Commissaire enquêteur sur l’avis de la Chambre d’agriculture

Je prends note de l'avis et des remarques du président de la Chambre d’agriculture et j'y apporte les précisions suivantes. Les serres repérées par le repère n° 2 se situent sur la parcelle n°271 Terres du Berlioz, à Villard- Bonnot.

46

Les serres repérées par le repère n° 3 se situent sur les parcelles n° 32, 426, 428, à Villard-Bonnot derrière l'église. Concernant la possibilité d'extension (mise aux normes, agrandissement limité) des bâtiments agricoles existants en zone Um, le rapport de présentation indique, page 56, que 4 bâtiments d'exploitation génèrent un périmètre de réciprocité, mais que le bâtiment le plus au Sud, en bordure du boulevard Jules Ferry à l'entrée de Lancey, enclavé dans l'urbanisation, devra envisager une relocalisation en cas de développement de l'activité. De mon point de vue, le classement en zone Um de bâtiments agricoles enclavés dans l'urbanisation dénote une volonté nette de la commune de ne pas autoriser leur développement, ce qui est cohérent avec l'objectif majeur du PADD de construire la ville sur la ville. Au cours de la réunion de remise du procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué qu'il n'était pas partisan de faire des micro-zonages. Cette opposition s'applique en particulier à la demande de classement en zone A des parcelles exploitées pour la culture de safran, au lieu dit Bois allemand. J'ajoute que la destination « exploitation agricole et forestière » n'est pas interdite en zone N, et qu'elle ne s'oppose donc pas à la création d'un bâtiment de transformation. Quand à l'exploitation du sol pour un usage agricole, la zone N n'est pas plus contraignante que la zone A.

1.8- Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Isère Par courrier en date du 15 décembre 2016, le président de la Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Isère indique qu'il émet un avis favorable au projet de PLU dans la mesure ou celui ci a intégré les besoins et les attentes de l'artisanat. 1.9- Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) Par courrier en date du 12 décembre 2016, le Directeur de l'INAO, après avoir rappelé que la commune de Villard-Bonnot se situe dans l'aire géographique de l'AOP « Noix de Grenoble », de l'IGP « Emmental français Est-Central », des IGP viticoles « Isère » et «Comté rhodanien », indique que l'étude du projet de PLU n'amène de sa part aucune observation particulière.

47

2- Observations du public

Permanence du lundi 6 mars 2017, de 9h à 12h

1- Monsieur Alain MORELLE, Commerce de bois-buches, bois énergie, secteur de la gare de Lancey. Monsieur MORELLE est chef de l'entreprise « société Transports MORELLE » implantée sur la parcelle n° 776, section AP, dont il est propriétaire en nom propre. Celle ci supporte un bâtiment industriel et terrains de stockage de bois alentour qui constituent le site d'exploitation de l'entreprise. Au projet de PLU, la parcelle sur laquelle est implantée l'entreprise de Monsieur MORELLE est située en zone Um-a, zone urbaine mixte à dominante d'habitat, dans un secteur dit périmètre d'attente repéré au titre de l'article L151-41 alinéa 5 du Code de l'urbanisme. Au cours de notre entrevue, il s'est montré conscient que son activité est peu compatible avec les projets de la collectivité et prêt à toutes négociations en vue de rechercher des solutions alternatives à la situation actuelle.

Par la suite, Maitre FIAT (cf. observation n° 15) a apporté une contribution en sa qualité de conseil de Monsieur Alain MORELLE et de son entreprise. La contribution de Me FIAT m'a été transmise d'une part par courriel de secretariat4@cdmf- avocats.com reçu le 7 avril 2017, à 13h47, d'autre part par lettre RAR en date du 7 avril. La contribution se présente sous la forme d'une lettre de 6 pages, référencée C2 et annexée au registre d'enquête par le Commissaire enquêteur. Cette lettre est accompagnée des 12 pièces annexes suivantes, référencées CP2-1 à CP2-12, annexées au registre d'enquête par le Commissaire enquêteur : - CP2-1 : Plan cadastral annoté - CP2-2 : Plan cadastral vue élargie - CP2-3 : Titre de propriété de Monsieur MORELLE - CP2-4 : Acte du 14 mars 1988 portant constitution de servitude - CP2-5 : Règlement de zone (5-1) et document graphique du POS (5-2) - CP2-6 : Relevé de propriété MORELLE - CP2-7 : Délibération du conseil municipal du 22 septembre 2015 - CP2-8 : Courrier du 20 juillet 2015 au Commissaire enquêteur - CP2-9 : Recours gracieux du 19 novembre 2015 - CP2-10 : Décision expresse suite au recours gracieux - CP2-11 : Documents graphiques du PLU (11-1) et extrait d'OAP n° 1 (11-2) - CP2-12 : Vue aérienne Dans la première partie de sa lettre, Me FIAT, s'appuyant sur les pièces jointes, rappelle l'historique de la situation du site d'exploitation de l'activité de Monsieur MORELLE en regard des documents d'urbanisme de la commune : . Avant la modification n° 10 du POS approuvée le 22 septembre 2015, il était classé en UJa, secteur de la zone UJ réservé aux activités économiques et de services soumises ou non à déclaration, et aux équipements publics ; . Lors de la modification n° 10 du POS, le site a été classé en zone UB, avec une servitude de programme imposant un minimum de 30% de logements locatifs sociaux ; . Au cours de l'enquête publique de la modification n° 10 du POS, Me FIAT s'était étonné du fait que cette modification de classement ne concernait que le site de l'entreprise MORELLE et pas ceux d'entreprises immédiatement voisines ; Le commissaire enquêteur avait alors émis une réserve à son avis favorable, indiquant au maire d'organiser une concertation avec les entrepreneurs concernés par le passage en UB de leurs sites d'exploitation ;

48

. Un recours gracieux de Me FIAT en date du 19 novembre 2015 avait finalement abouti a ce que le commune retire sa délibération d'approbation de la modification n° 10 du POS. Dans la seconde partie de sa lettre, Me FIAT aborde le projet de PLU, objet de l'enquête publique. Après en avoir rappelé la genèse et les objectifs, elle analyse les conséquences pour son client du classement en zone Um-a du site d'exploitation de l'entreprise. Elle indique qu'il met en péril l'activité et l'évolution de l'entreprise, car : - les constructions correspondant aux sous-destinations industrie, artisanat et commerce de détail, entrepôt, dépôt à ciel ouvert de matériaux ou de matériel, etc. y sont interdites, - les conditions de changements de destination de locaux d'activités en logement y sont très contraignantes au regard de l'activité de Monsieur MORELLE. Elle évoque la mise en place de l'OAP n° 1 en constatant que celle ci ne parait pas impacter la propriété de son client. Elle s'attarde ensuite sur le fait que la parcelle sur laquelle est implantée l'entreprise est située dans un périmètre d'attente repéré au titre de l'article L151-41 alinéa 5 du Code de l'urbanisme, dont elle rappelle les servitudes qui en découlent. Elle fait état de la description du périmètre d'attente et du parti d'aménagement de la commune autour de la gare de Lancey tel que décrit page 157 du rapport de présentation : « elle ne saurait être plus vague », affirme t'elle. Elle estime alors que la commune poursuit une volonté constante de geler le secteur, ce qui impacte notamment la propriété de Monsieur MORELLE, alors qu'elle se conforte dans une grande imprécision sur le développement de celui ci dans son document d'urbanisme, et qu'elle se garde bien de formuler toute proposition permettant de pérenniser l'activité de Monsieur MORELLE. Me FIAT estime que la commune semble à la fois consciente des besoins de Monsieur MORELLE afin qu'il puisse exercer son activité dans la durée (courrier de la commune du 29 décembre 2015), mais qu'elle se retranche derrière le fait qu'elle ne serait pas concernée par l'acquisition des terrains en vue de la mise en œuvre de son schéma d'aménagement futur de la zone. Elle indique enfin que la juridiction administrative n'hésite pas à sanctionner la création de périmètres grevés de servitudes et limitant la nature des constructions pendant 5 ans sans justifications suffisantes (TA Grenoble, 10 octobre 2013, n° 1200216 et 1202624 ; CAA Lyon 30 juin 2015, n° 13LY003287). Elle conclut en alertant sur ce classement en zone Um-a, de nature à fragiliser l'entreprise MORELLE par l'incertitude dans laquelle elle se trouve en terme de devenir, sans qu'aucune solution ne soit proposée, notamment de relocalisation. Analyse du Commissaire enquêteur Les bâtiments et lieux de stockage de l'entreprise de Monsieur MORELLE sont situés à proximité immédiate de la gare de Lancey, sur la parcelle n° 776, dans la zone d'activité de l'Enclos. Sur ce site qui est celui des anciens entrepôts des papeteries de Lancey, on trouve aussi la menuiserie GAUTIER et le magasin GAMM VERT. Toute en longueur, la parcelle supporte de très hautes piles de bois sur sa partie nord, la moins large (5m environ) et le bâtiment d'activité sur sa partie Sud. Je m'inquiète au passage du danger potentiel que pourraient représenter ces piles de bois de grande hauteur, sur une faible largeur, à proximité immédiate d'une voie de desserte des activités du lieu et du parking du magasin Gamm Vert. Au projet de PLU, cette parcelle est en zone Um-a, zone urbaine mixte, à dominante d’habitat, qu’il convient de conforter et de développer en accueillant une pluralité d’occupations compatibles avec l’environnement résidentiel. Elle est placée dans un périmètre d'attente, c'est à dire un périmètre en attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global où seuls sont autorisés : - les constructions à destination d'équipement d'intérêt collectif et services publics ;

49

- les extensions des constructions existantes limitées à 20 % de l'emprise au sol existante, à condition que l'emprise au sol totale (existante + extension) ne dépasse pas 200 m² ; - l'adaptation, le changement de destination, la réfection des constructions existantes. Ces conditions s'appliquent pour une durée au plus de cinq ans à compter de l'approbation du PLU. En termes de risques naturels, la parcelle est pour partie (pas les bâtiments existants) dans l'emprise de la surface de la zone RT (risque de crues torrentielles).

Le zonage Um-a mis en place par la collectivité sur le secteur montre sa volonté de le voir évoluer vers une zone urbaine, incluant des activités économiques compatibles avec l'habitat et pouvant profiter de la proximité de la gare de Lancey. La mise en place du périmètre d'attente montre encore que la réflexion sur l'aménagement du secteur n'est pas suffisamment avancée et qu'il est nécessaire de le geler pendant le temps d'élaboration d'un projet cohérent. La volonté communale est compatible avec les objectifs du SCoT en ce qu'elle concerne la création de nouveaux logements dans les zones définies en tant qu'espaces préférentiel de développement. Elle est exprimée dans le PADD, par son Axe développement urbain - habitat : « La proximité de la gare et de nombreux commerces, services et équipements publics font du site des papeteries de Lancey un lieu à privilégier pour l’accueil de logements, de commerces de proximité, d’équipements publics complémentaires et d’activités tertiaires en vue de l’émergence d’un centre-ville mixte redimensionné. Plus généralement, les quartiers proches de la Gare de Lancey accueilleront prioritairement les opérations de renouvellement urbain et de densification qualitative ». La commune suit à l'évidence ici une logique de requalification (densification qualitative, urbanisation mixte avec logements, commerces de proximité, activités tertiaires, et accès facilité pour les résidents résidentiels ou professionnels au nœud multimodal que peut devenir la gare) du secteur délimité par la gare de Lancey à l'Ouest et les anciennes papeteries à l'Est. Elle use pour ceci des outils mis à la disposition par la Loi et en particulier par le Code de l'urbanisme : zone AU couverte par une OAP autour des anciennes papeteries, périmètre d'attente autour de la gare de Lancey, dans l'axe en regard du centre ville. On notera d'ailleurs que contrairement au zonage envisagé lors de la modification n° 10 avortée de fin 2015 du POS, ce périmètre englobe l'ensemble des sites d'activités économiques peu compatibles avec l'urbanisation mixte qu'elle entend favoriser. Le reproche voilé de harcèlement envers Monsieur MORELLE ne peut donc plus être retenu.

Force est de constater que l'activité de Monsieur MORELLE ne peut s'étendre faute de surface disponible, et qu'elle peut avoir des impacts négatifs sur un environnement résidentiel (bruit, poussières, impact visuel). Le règlement n'est pas aussi contraignant que le présente le conseil de Monsieur MORELLE en ce qui concerne les changements de destination de locaux d'activités en logement, puisqu'il précise qu'ils doivent répondre simultanément aux trois exigences suivantes : - que les locaux reçoivent un minimum d'éclairement et d'ensoleillement, - que le projet améliore sensiblement les conditions de salubrité du cœur d'îlot, - que l'accès des services de sécurité incendie soit possible. Monsieur MORELLE dispose ainsi d'un patrimoine qu'il pourrait faire évoluer vers des logements, en cohérence avec les objectifs de la commune. Je rappelle ici que le périmètre d'attente constitue une entrave, une servitude qui peut s'avérer suffisamment contraignante pour le propriétaire que pour s'en délivrer ce dernier puisse actionner son droit de délaissement, c'est à dire inciter le bénéficiaire de la servitude à acquérir le bien. Il semble évident qu'il serait préférable pour tous, collectivité et entrepreneur, de trouver une solution permettant d'installer l'entreprise MORELLE dans une zone à vocation uniquement économique. Cela pourrait se faire sur le territoire de la commune, ou d'une autre commune, limitrophe ou non. Cette démarche, profitable à toutes les parties, relève dans un premier temps d'une négociation amiable qui engage l'entrepreneur, la commune et la CCPG, les actions de développement économique étant de sa compétence. 50

J'ai noté à ce sujet chez Monsieur MORELLE beaucoup de réalisme et de bonne volonté. Son souci m'a semblé être celui de retrouver un site d'exploitation lui permettant de poursuivre et de développer son activité, avec un bilan financier favorable (cout de la nouvelle implantation équilibré par la vente de la parcelle en zone urbaine et par les perspectives de développement de l'entreprise).

Or, il est frappant de constater qu'après au moins 2 années de péripéties diverses autour de l'évolution du secteur, ponctuées de prises de conscience et de concessions diverses, aucune des parties n'ait été en mesure de présenter au moins une ébauche de proposition pouvant montrer qu'un travail de recherche de solution était en cours. Le manque d'engagement de la commune dans un projet concret (ou son manque de transparence si ébauche de projet il y a) est notable. Je n'ai ni la compétence ni la qualité pour apprécier la valeur jurisprudentielle des décisions des juridictions administratives cités par le conseil de Monsieur MORELLE. Cependant, après en avoir pris connaissance avec intérêt, j'attire l'attention de la commune sur le jugement du TA de Grenoble évoqué, confirmé en appel par la CAA de Lyon, qui a retenu le moyen tiré de la méconnaissance de l’article L123-2 (ex L151-41 alinéa 5) du Code de l’urbanisme pour la création de périmètres grevés de servitudes car « les auteurs ... n’apportent pas de justifications particulières suffisantes pour grever ces secteurs de la servitude limitant les constructions et les travaux pendant une durée limitée à cinq ans ». Enfin, ni la commune ni la CCPG, compétente en termes de développement économique, ne peuvent se désintéresser du devenir des activités économiques concernées par la mise en place du périmètre d'attente. Les réflexions à venir sur la définition plus précise du parti d'aménagement de l'intérieur de ce périmètre doivent intégrer cette dimension, en y associant les différents acteurs concernés (entreprise MORELLE, entreprise GAUTIER, GAMM VERT, etc.).

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage rappelle l'historique des documents d'urbanisme sur le secteur concerné : zone UJa (activités économiques) au POS, zone UB lors de la modification de 2015 retirée pour permettre d’engager une réflexion globale quant à l’aménagement du secteur. Il rappelle encore qu'en 2014, deux entreprises dont celles de Mr Morelle avaient été approchées par un promoteur immobilier et que des discussions ont eu lieu alors avec la commune et la CCPG en vue de la relocalisation de ces entreprises, sans aboutir. Aujourd’hui, la commune souhaite réfléchir à l’aménagement de la zone de la gare de Lancey, lieu stratégique entouré d’habitations, où l'activité industrielle n’est plus en cohérence avec les alentours. De plus, le confortement des polarités autour des gares constitue un enjeu porté par le SCoT, qui dépasse très largement le cadre strict de la commune. Ce secteur est donc classé en zone UM-a, zone urbaine mixte à dominante d’habitat, dans le projet de PLU. La réflexion relative à l’aménagement du secteur occupé en partie par l’entreprise Morelle n’ayant pu aboutir dans le cadre du projet de PLU, un périmètre d’attente a été mis en place, dans l’attente de l’approbation par la commune d’un projet d’aménagement global sur ce secteur. Cette servitude provisoire va lui permettre d’engager la réalisation d’études plus précises en vue de la restructuration du secteur, et elle est justifiée par la nécessité de ne pas compromettre la réalisation d'un futur projet. Lors de la réflexion et du lancement des études sur ce périmètre d’attente, la commune souhaite mener une réflexion globale intégrant la relocalisation des entreprises concernées, en collaboration avec la CCPG. Naturellement, la commune est soucieuse du devenir des entreprises situées sur le territoire communal, et souhaite les conserver sur le territoire de la commune ou à proximité.

Permanence du mardi 15 mars 2017, de 14h à 17h

2- Madame et Monsieur Fabrice ROSELLI, le Sabot, 10 rue des thuyas, Brignoud.

51

Monsieur ROSELLI est gérant de la société « Louis et fils, primeurs », dont le siège social est situé 560 Boulevard de la République, 38190 Froges. Il est propriétaire des parcelles n° 109 et 110, lieu dit Le Verney. Il voudrait pouvoir y réaliser, en fond de parcelle, un socle pour accueillir un bâtiment de stockage réfrigéré et sécurisé de fruits et légumes. Ce lieu pourrait aussi être un point de vente ponctuel de fruits et de légumes. Le site continuerait par ailleurs à être un lieu de stationnement pour les camions et remorques de la société, comme il l'est aujourd'hui. Monsieur ROSELLI est prêt à accepter que cette installation puisse avoir un caractère provisoire, et à accepter des contraintes pour que le lieu permette de mettre en valeur l'entrée de la commune (point de vente fruits et légumes). Monsieur ROSELLI remet au Commissaire enquêteur 3 documents : - Photo aérienne des parcelles considérées ; - Plan parcellaire ; - Schéma d'implantation provisoire du bâtiment projeté. Ces documents ont été référencés respectivement P1-1, P1-2, P1-3 et annexés au registre d'enquête. Analyse du Commissaire enquêteur Les parcelles de Monsieur ROSELLI n° 109 et 110, sont en zone Um-b. La zone Um-b est une zone urbaine mixte, à dominante d’habitat, qu’il convient de conforter et de développer en accueillant une pluralité d’occupations compatibles avec l’environnement résidentiel. Cependant, le règlement de la zone Um-b prévoit que les constructions correspondant aux sous- destinations « artisanat et commerce de détail » et « restauration », ne sont admises que sous réserve que leurs accès publics soient situés au contact des voies identifiées comme linéaires commerciaux à préserver, inscrits au règlement graphique. Les parcelles concernées sont placées dans un périmètre d'attente, c'est à dire un périmètre en attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global ou seuls sont autorisés : - les constructions à destination d'équipement d'intérêt collectif et services publics ; - les extensions des constructions existantes limitées à 20 % de l'emprise au sol existante, à condition que l'emprise au sol totale (existante + extension) ne dépasse pas 200 m² ; - l'adaptation, le changement de destination, la réfection des constructions existantes. Ces conditions s'appliquent pour une durée au plus de cinq ans à compter de l'approbation du PLU. Elles ne sont pas dans l'emprise d'une zone de risques naturels. Par contre, leurs sous-sol sont traversés de part en part par une canalisation de transport de matières dangereuses, en l'occurrence de transport d'hydrocarbures sous pression (B3 UG), exploitée par la Société du Pipeline Méditerranée Rhône (SPMR). Les contraintes liés à ces risques technologiques sont indiquées dans le projet de règlement du PLU en son article Um-I-1-E-Conditions particulières concernant les risques technologiques, page 13, et sur le règlement graphique, pièce 4-2. Je précise à nouveau ici que les distances d'effets létaux significatifs (ELS), les premiers effets létaux (PEL), et les effets irréversibles (IRE) sont identifiées pour cette canalisation, et que ces distances sont les suivantes de part et d'autre de la canalisation : ELS = 165 m ; PEL = 200 m ; IRE = 250 m. Le projet de Monsieur ROSELLI présente des intérêts évidents pour lui en vue de faciliter l'activité de son entreprise. Mais le règlement de la zone Um-b affirme la volonté de la collectivité de ne pas favoriser l'activité commerciale en dehors des linéaires qu'elle a définis. Il s'applique aussi pour un commerce de distribution de fruits et légumes, même si celui ci se situerait à proximité d'une zone vouée à se développer en termes d'habitat, d'activités, et de circulation des personnes avec la proximité de la gare de Brignoud. Reste l'installation d'un bâtiment de stockage réfrigéré et sécurisé de fruits et légumes ayant un caractère provisoire, sur lequel la collectivité devra se prononcer (Cf. ci après). Dans l'éventualité où il

52 serait retenu, l'étude du projet devra intégrer une analyse des conséquences de la présence de la canalisation SPMR, et définir les prescriptions s'appliquant au projet, mais aussi à tous types de réalisations dans les périmètres définis ci dessus en relation avec la présence de cette canalisation, en application des arrêtés préfectoraux ad hoc. Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a rappelé la situation du secteur en regard du projet de PLU : périmètre d’attente justifié par des études en cours menées par le groupement Gautier-Conquet-ARCADIS-Alp’études (Cf. rapport de présentation page 156 : éventualité d’une desserte biface de la gare de Brignoud, création des parkings, etc.). Il ne semble donc pas judicieux de laisser s’installer une entreprise qui pourrait devoir déménager à court terme après avoir engagé des frais important. Il rappelle aussi la présence du réseau SPMR et les problèmes de sécurité publique en conséquence. Et il rappelle enfin que les parcelles de Monsieur ROSELLI ne sont pas concernées par les linéaires commerciaux définis par le projet de PLU.

3- Madame Anne Marie SAUVE VIGNON, 21 av Général Miribel, Villard-Bonnot. Elle s'informe des conditions de constructibilité de la parcelle n° 66, en face du Château, et en particulier des conditions de rénovation d'un ancien bâtiment de type grange ou garage situé sur la partie Sud de la parcelle, et en particulier de la possibilité de créer des ouvertures. Lors d'une seconde visite (Cf. observation n° 10), Madame SAUVE VIGNON a souhaité connaitre la signification de la couleur gris clair qui différentie certaines habitations d'autres en gris foncé sur le règlement graphique, pièce n° 4-2. C'est le cas pour le bâtiment dont elle envisage la rénovation. Analyse du Commissaire enquêteur La parcelle de Madame SAUVE VIGNON est en zone Um-b au projet de PLU, c'est à dire une zone urbaine mixte, à dominante d’habitat, qu’il convient de conforter et de développer en accueillant une pluralité d’occupations : services, équipements, commerces, artisanat, bureaux, etc., compatibles avec l’environnement résidentiel. Elle n'est pas dans l'emprise d'une zone de risques naturels. Le règlement de la zone Um-b s'applique en conséquence, sans restrictions particulières, sauf celles de la zone de bruit associée à la présence la RD 523. Quant à la possibilité de créer des ouvertures sur le bâtiment qu'elle envisage de rénover, celle ci relève des articles n° 675 à 680 Code civil. Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué que la couleur gris clair qui différentie ce bâtiment d'autres en gris foncé, sur le règlement graphique pièce n° 4-2, correspond aux bâtiments légers de type hangars ou abris non clos. Cette différence de couleurs des bâtiments est sans incidence sur l’application des règles et principes du PLU.

4- Madame Pauline TOMEI, Prospecteur foncier, Pluralis. Prise de connaissance du dossier de PLU. Intérêt particulier pour le secteur du Verney. Analyse du Commissaire enquêteur La zone du Verney (Brignoud), entièrement incluse dans le patrimoine foncier communal, est en cours d’aménagement : un espace public récréatif avec jeux d'enfants et 39 jardins familiaux sont prévus. Ces aménagements sont en voie de finalisation. Ils occupent, selon mes observations, les parcelles n° 700 et 713, section AB. Les parcelles n° 694 et 695 sont actuellement cultivés (semis de céréales en place au moment de l'enquête publique) par un agriculteur en accord avec la commune propriétaire. Elle représentent une surface d'environ 2,5 ha. Le secteur est intégralement en zone Um-a. Il me semble qu'il serait utile de garantir la pérennité de la vocation « jardins familiaux » de l'espace dédié à cette activité par la création d'un sous secteur Nv de la zone N du type « espaces verts en

53 secteurs urbains à préserver », n'autorisant qu'une constructibilité limitée de type abris de jardins ou clôtures, et des équipements publics. Quant aux parcelles n° 694 et 695, leur classement en zone Um-a dénote la volonté d'y laisser s'y développer une urbanisation mixte. Or elles s'inscrivent dans un secteur concerné par les risques d’inondation de pied de versant (Bi’2), classé en « zone constructible avec prescription » dans le règlement graphique, pièce n° 4.3, report des risques. Ces prescriptions sont relativement contraignantes pour les constructions nouvelles. Si la volonté de laisser se développer une urbanisation mixte est confirmée, la mise en place d'une zone AU avec OAP, intégrant des travaux de sécurisation de la zone en regard des risques aurait pu permettre de maitriser l'urbanisation de la zone. On peut faire le parallèle à ce sujet avec l'OAP n° 2 du secteur de la mairie, mise en place sur un secteur concerné par les risques d’inondation de pied de versant Bi’1. Sans projet défini, un classement en zone agricole A pourrait aussi être envisagé, l'activité agricole étant visiblement celle des parcelles n° 694 et 695. Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué qu'il maitrisait suffisamment le devenir du secteur du Verney en en maitrisant le foncier et qu'il souhaitait conserver le classement proposé. Il précise que les terrains en cause sont situés en zone Bi’, inconstructibles en l’état sauf dans le cas d’un ERP si le maître d’ouvrage d'éventuelles constructions prend en compte les risques. Au cours de la réunion de remise du procès verbal de synthèse, le maire a indiqué qu'il avait un projet non formalisé à ce jour d'ensemble sportif couvert sur cet espace.

5- Madame Juliette BESSON et Monsieur Jérémy CURT, Cité de Vorz, Villard-Bonnot. Propriétaire d'une maison mitoyenne sur la parcelle n° 329, ils ont un projet d'agrandissement pour cette maison. Au projet de PLU, la maison est située dans le périmètre de la cité de Vorz, secteur à protéger au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme. Ils souhaitent en connaitre les conséquences pour leur projet. Lors d'une seconde visite (Cf. observation n° 13), Monsieur CURT a remis au Commissaire enquêteur un plan de réalisation de son projet référencé P3 et annexé au registre d'enquête par le Commissaire enquêteur. Ce projet comporte la création d'une extension de largeur environ 4 m, s'appuyant d'une part sur la façade Nord de la maison et d'autre part sur la limite de propriété. Cette extension serait couverte par une toiture plate végétalisée, permettant de l'inscrire dans la règle de hauteur maximale 3,50 m des constructions implantées à moins de 4 m des limites séparatives. Analyse du Commissaire enquêteur La parcelle n° 329 est classée en zone Um, sous-secteur Um-b au projet de PLU, c'est à dire dans une zone urbaine mixte, à dominante d’habitat, qu’il convient de conforter et de développer en accueillant une pluralité d’occupations : services, équipements, commerces, artisanat, bureaux, etc., compatibles avec l’environnement résidentiel. Elle n'est pas dans l'emprise d'une zone de risques naturels. En sous-secteur Um-b, la hauteur maximale des constructions implantées à moins de 4 mètres des limites séparatives est fixée à 3,50 mètres. Cependant, la parcelle est située dans le périmètre de la cité de Vorz, secteur à protéger au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme. Elle est donc soumise aux dispositions de l'article Um-II-2-1, concernant les bâtiments repérés au titre de cet article : « Les bâtiments repérés au titre de l’article L.151-19 du Code de l’Urbanisme sont à conserver et à restaurer...

54

Les transformations seront autorisées dans l’optique, soit de restituer des dispositions architecturales originelles du bâtiment, lorsqu’elles sont connues, soit de recomposer les façades et les volumes. Ces transformations prendront en compte le style architectural dominant de l’immeuble ». Par ailleurs, le Titre V - Dispositions applicables aux éléments identifiés au titre de l'article L151-19, du règlement écrit précise que les transformations doivent être faites dans le respect des spécificités architecturales originelles de la construction existante : - maintien des formes, pentes et couvertures des toitures, - maintien des lucarnes traditionnelles, remplacement ou création à l'identique, - maintien des proportions des percements en façade, maintien du rapport pleins / vides, - conservation ou restauration des enduits de façade. La toiture plate végétalisée prévue sur l'extension projetée ne rentre donc pas dans les critères de respect de la pente (60 % environ, soit 30°, selon mes observations) et de couverture (tuile terre cuite rouges) des toitures de la cité de Vorz. L'article L111-16 du Code de l'urbanisme prévoit bien que : « Nonobstant les règles relatives à l'aspect extérieur des constructions des plans locaux d'urbanisme.... ne peut s'opposer à l'utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d'éviter l'émission de gaz à effet de serre, à l'installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d'énergie renouvelable correspondant aux besoins de la consommation domestique des occupants de l'immeuble ou de la partie d'immeuble concernés. Le permis de construire ou d'aménager ou la décision prise sur une déclaration préalable peut néanmoins comporter des prescriptions destinées à assurer la bonne intégration architecturale du projet dans le bâti existant et dans le milieu environnant ». Mais l'article L111-17 du même code prévoit que : « Les dispositions de l'article L. 111-16 ne sont pas applicables : 1° .... aux travaux portant sur un immeuble classé ou inscrit au titre des monuments historiques ou sur un immeuble protégé, en application des articles L. 151-18 et L. 151-19 ...». La volonté de la municipalité de préserver et de valoriser le patrimoine historique ouvrier, dont les cités ouvrières et particulièrement dans le cas qui nous occupe la cité de Vorz, est affirmée de façon constante dans le dossier présenté : les réhabilitations et modifications doivent contribuer à la mise en valeur du bâtiment, maintenir ou restituer l'esprit de son architecture originelle. Il n'en demeure pas moins que les dits bâtiments doivent pouvoir être habitables dans des conditions de confort actuelles, au risque de voir la protection recherchée devenir contre productive, les maisons des cités ouvrières ne devenant plus suffisamment attrayante pour trouver locataires ou acquéreurs.

Deux solutions sont alors envisageables selon moi : 1- Alors qu'aujourd'hui même les Bâtiments de font preuve d'une certaine ouverture sur ce sujet, il peut être opportun d'ouvrir la possibilité de déroger (par exemple en application de l'article R151-21 du Code de l'urbanisme qui définit la notion de règles alternatives au règlement d'une zone, à l'intérieur de secteurs délimités) au critère de maintien des formes, pentes et couvertures des toitures pour permettre, en plagiant l'article L111-16 du Code de l'urbanisme, « l'utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d'éviter l'émission de gaz à effet de serre, à l'installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d'énergie renouvelable correspondant aux besoins de la consommation domestique des occupants de l'immeuble ou de la partie d'immeuble concernés », tout en conservant la condition édictée par le même article : « Le permis de construire ou d'aménager ou la décision prise sur une déclaration préalable peut néanmoins comporter des prescriptions destinées à assurer la bonne intégration architecturale du projet dans le bâti existant et dans le milieu environnant ». Une condition de limitation de l'utilisation de tels dispositifs, en terme de dimensions, de surface, ou autres critères pourraient être prévue.

55

Cette dérogation, qui ne nécessiterait aucune adaptation de la règle des 3,50 m de hauteur maximale des constructions implantées à moins de 4 m des limites séparatives, pourrait s'envisager au moins dans les anciennes cités ouvrières où les réalisations d'extensions vont être inévitablement confrontées à ce genre de question. 2- Une autre solution consisterait, toujours en application de l' article R151-21 du Code de l'urbanisme et par l'édiction d'une règle alternative à l'intérieur de secteurs délimités, à déroger à la règle des 3,50 m de hauteur maximale des constructions implantées à moins de 4 m des limites séparatives, en ne conservant que la contrainte de hauteur à 3,50 m sur la limite séparative et en définissant dès cette limite une règle de pente admissible (de même nature que celles édictées par ailleurs dans le projet de règlement) et de typologie des toitures.

Même si je peux comprendre le dilemme entre protection de l'environnement et protection du patrimoine, ma préférence va à la première solution pour la raison que la prise en compte des technologies et dispositifs permettant de préserver l'environnement dans les bâtiments est nécessaire et inéluctable, à condition d'assurer leur bonne intégration architecturale dans le bâti existant et dans le milieu environnant. J'invite par ailleurs Madame Juliette BESSON et Monsieur Jérémy CURT à soumettre le plus tôt possible leur projet au service instructeur des permis de construire afin de travailler en concertation avec lui à la recherche des meilleurs solutions pour s'adapter aux prescriptions du règlement du PLU.

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué souhaiter préserver le caractère architectural des cités ouvrières. Aussi il envisage de mettre en place une règle alternative qui permettrait une extension dans ces zones où les parcelles sont très contraintes car de faibles superficies, permettant de densifier ces terrains tout en conservant le caractère architectural des constructions. Au cours de la réunion de remise du procès verbal de synthèse, le maître d'ouvrage a indiqué qu'en matière de règle alternative la solution 2 ci dessus énoncée avait plutôt sa faveur.

Permanence du mardi 21 mars 2017, de 15h30 à 18h30

6- Monsieur Guillaume LAFONT, salarié chez Améten, entreprise localisée à l'espace Bergès, Villard- Bonnot. Utilisateur quotidien des pistes cyclables entre l'agglomération grenobloise et la pépinière Bergès, via les berges de l'Isère aménagées par le SYMBHI (Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l'Isère), il a des propositions à formuler pour améliorer ce mode de transport.

Par courriel de [email protected] reçu le 27 mars 2017, à 10h46, Monsieur LAFOND, suite à sa visite, a transmis en pièce jointe un document de présentation concis de la proposition de sécurisation de l'accès cyclable entre les rives de l'Isère et le centre bourg de Villard-Bonnot. Dans la pièce jointe intitulée « Contribution collective au PLU - Pour la sécurisation d'une voie cyclable permettant l'accès à Villard-Bonnot depuis les berges de l'Isère », Monsieur LAFOND (au nom d'un collectif d'utilisateur non précisé) constate tout d'abord que (plan joint au registre d'enquête, état actuel) : - Les travaux du SYMBHI ont permis la mise en place de voies cyclables le long de l'Isère de Grenoble à Pontcharra ; - La traversée de l'Isère au niveau du Bois français est dangereuse pour les vélos ; - Les accès cyclistes entre les rives de l'Isère et Villard-Bonnot sont soit dangereux (RD 165), soit impraticables pour les vélos (chemin du parcours sportif), soit non clairement définis et difficilement praticables (chemins de terre longeant la ZAC de Grande Ile) ; - L'accès au centre de Villard-Bonnot nécessite de traverser la voie ferrée ce qui, soit est dangereux (passage à niveau sur la RD 165), soit présente un conflit avec la circulation piétonne (passerelle), soit ne présente pas de continuité facile (passage à niveau sur chemin rural n° 3 débouchant sur la ZAC du Pruney, au Versoud).

56

En conclusion, la desserte des zones d'activité et du centre bourg depuis les berges de l'Isère est insatisfaisante et dangereuse pour les modes de transport doux. De plus, il constate que le projet routier (avec voie cyclable ?) de contournement de la ZAC de Grande Ile, n'est pas compatible en délai avec l'impératif de sécurité immédiate de l'accès au centre ville par les mode de transport doux. Il fait en conséquence deux propositions (plan joint au registre d'enquête, proposition) précises, rapidement réalisables, et peu couteuses : - Proposition de base : mise en enrobé du chemin de terre longeant la ZAC de Grande Ile, via les casiers d'écrêtement des crues, jusqu'à la piste cyclable existante de Grande Ile (les parcelles concernées appartiennent à la commune du Versoud) ; - Proposition complémentaire : mise en sécurité du chemin rural n° 3 devenant chemin de la barrière jusqu'au passage à niveau et la ZAC du Pruney (les parcelles concernées appartiennent à la commune du Versoud) ; Monsieur LAFOND fait part de sa disponibilité pour développer ce projet à la demande des communes ou de qui de droit, et indique qu'on peut le contacter au coordonnées suivantes : Tel. 06 15 40 53 90 ; Mail: [email protected]. Le courriel de Monsieur LAFOND a été annexé au registre d'enquête sous une forme papier sous la référence C1, et la pièce jointe de 4 pages sous la référence CP1. Analyse du Commissaire enquêteur La contribution de Monsieur LAFOND s'inscrit dans le cadre d'une volonté affirmée plusieurs fois dans le PADD : - Constat que le réseau de déplacements mode doux est aujourd’hui peu développé, engagement sur un renforcement des axes pour ce mode de déplacement ; - Volonté du PADD de diminution de l’émission de CO2 par le développement des modes de déplacement doux ; - Dans le volet développement économique, constat de la mutation de l’activité industrielle vers le tertiaire, et attention particulière à porter sur l’évolution possible et souhaitable de la pépinière d’entreprises dans le projet de PLU. Par nature, une pépinière d'entreprise accueille des entreprises jeunes ou en voie de création, et par voie de conséquence, des entrepreneurs et des salariés jeunes, souvent issus du cadre universitaire grenoblois, en bonne forme physique, et sensibilisés aux questions environnementales. L'accès par des modes doux à la pépinière Bergès devient donc un des éléments majeur de la réussite de cette opération, particulièrement sur l'axe en provenance de l'agglomération. Cet axe ne peut être que cycliste compte tenu de la distance, et les cheminements piétonniers, de dimension beaucoup plus locale, ne peuvent pas répondre à cette problématique. Le rapport de présentation, page 63 à 65, ne traite que très partiellement ces questions. Dans ce cadre, la proposition de Monsieur LAFOND prend tout son sens. Les propositions qui sont faites méritent la plus grande attention, par le réalisme de leur faisabilité, que j'ai pu vérifier moi même en me rendant sur place. J'ai ainsi pu remarquer qu'au delà de ces propositions, reste la question de la sécurisation des modes doux jusqu'à l'espace Bergès. Je note que Monsieur LAFOND s'exprime au nom d'un collectif d'utilisateurs qui semble disposé à s'investir sur cette question. Il serait très constructif de le mettre à contribution rapidement et de façon plus concrète dans un processus participatif intercommunal par exemple, soit dans le cadre de la CCPG, soit dans un cadre bilatéral entre les communes du Versoud et de Villard-Bonnot.

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué que la question du développement des pratiques liées aux modes actifs (vélo, marche) est étroitement liée à celles de la sécurisation et du développement des supports de déplacement. La liaison entre les rives de l’Isère et Lancey notamment sera grandement améliorée lors de la réalisation du projet de contournement de la ZAC de Grande-Ile. Il admet qu'il est très

57 intéressant que des échanges puissent avoir lieu entre les utilisateurs des modes doux et les autorités compétentes en matière de déplacements, afin que soit apportée une réponse constructive aux questions posées et aux différentes propositions envisagées.

7- Monsieur Jean-François EYNARD, 15 bd Jules Ferry, Villard-Bonnot. Monsieur EYNARD souhaite connaitre les possibilités d'urbanisation des parcelles n° 73 et n° 82 qu'il possède en propre, et de la parcelle n° 339 qu'il possède en indivis.

J'ai rencontré par la suite Madame Claire EYNARD, Villard-Bonnot (Cf. observation n°11), sœur de Monsieur Jean François EYNARD et propriétaire indivise de la parcelle n° 339. Celle ci a souhaité être rassurée sur l'impact fiscal du classement en zone Um-a et de la mise en place de l'OAP n° 2 sur cette parcelle. Analyse du Commissaire enquêteur Les 3 parcelles sont situées en zone Um-a (zone urbaine mixte à dominante d’habitat) au projet de PLU. Les parcelles n° 73 et 339 sont concernées par l'OAP n° 2, opposables aux autorisations d'occupation du sol et aux opérations d'aménagement dans une relation de compatibilité. La pièce n° 3 du dossier définit les principes recherchés dans le développement de ce secteur, et en précise les grandes orientations : front bâti le long de la RD 523 incluant une crèche en RdC, type d'accès depuis cette voie, stationnements, continuité piétonne en pied de versant, programmation des logements (au moins 60 logements, dont 35% en locatifs sociaux). Ces parcelles sont par ailleurs dans un secteur concerné par les risques d’inondation de pied de versant Bi'1, constructible sous prescriptions définies par le règlement écrit (pièce n° 4-1 du dossier, page 12 et 13), et encadrées par des bandes de secteur de risque d’inondation de pied de versant RI' inconstructibles sauf exceptions (pièce n° 4-1 du dossier, page 11 et 12). La parcelle n° 82 est elle aussi en zone Um-a, mais n'est pas concernée par l'OAP n° 2 ni par aucun secteur de risque, sauf sur sa bordure Est. Les conditions d'occupation de son sol sont soumises au règlement de la zone Um, et aux conditions particulières s'appliquant au sous-secteur Um-a (règlement écrit, pièce n° 4-1, pages 9 à 23).

Quant à la demande de Madame Claire EYNARD concernant l'impact fiscal du classement en zone Um-a et de la mise en place de l'OAP n°2 sur la parcelle n° 339, je rappelle tout d'abord que cette parcelle était précédemment classée en NC (Agricole) au POS en cours. J'avoue ensuite ne pas avoir trouvé d'information précise et consolidée sur le régime fiscal des zones urbaines soumises à OAP. Mon point de vue personnel est que le classement en OAP, opposable aux autorisations d'occupation du sol et aux opérations d'aménagement, constitue une servitude suffisamment contraignante (le propriétaire peut d'ailleurs y exercer son droit de délaissement, c'est à dire inciter le bénéficiaire de la servitude à acquérir le bien) pour que la zone en question soit considérée de fait comme une zone à urbaniser, tant au plan urbanistique que fiscal. A titre personnel, je trouve cependant qu'il plus cohérent en matière d'urbanisme que les secteurs soumis à OAP soient classés en zones AU. Je rappelle ici que l'article R151-20 du Code de l'urbanisme prévoit deux types de zones à urbaniser dites zones AU : 1- Les zones communément appelées zones 1AU : « Lorsque les voies ouvertes au public et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone et que des orientations d'aménagement et de programmation et, le cas échéant, le règlement en ont défini les conditions d'aménagement et d'équipement, les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et de programmation et, le cas échéant, le règlement ».

58

2- Les zones communément appelées zones 2AU : « Lorsque les voies ouvertes au public et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation est subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme comportant notamment les orientations d'aménagement et de programmation de la zone ». Je rappelle encore que la commune envisage la création d'un équipement public (crèche) dans le périmètre de l'OAP. Or le dossier mis à l'enquête n'indique pas les moyens qui seront mis en œuvre pour la réalisation de ce projet : négociation amiable du foncier ou utilisation du levier de l'utilité publique ? Je rappelle enfin que l'OAP est située dans un secteur concerné par des risques d’inondation de pied de versant, pour grande part constructible sous prescriptions et pour une faible part inconstructible, et que n'apparait que cette dernière sur la pièce n° 3 du dossier du PLU consacrée aux OAP, sans que soient mentionnées les prescriptions applicables ailleurs. Ainsi, dans le cas présent l'OAP n° 2 pourrait relever d'un zonage en zone 1AU, qui donnerait à la collectivité les moyens d'une maitrise plus forte de la mise en œuvre de son urbanisation et surtout des équipements publics qu'elle envisage, éventuellement d'anticiper des réalisations de réduction des risques naturels, et qui clarifierait probablement le régime fiscal des parcelles concernées pour leurs propriétaires. Pour mémoire, en application de l'article R151-20 du Code de l'urbanisme, les zones AU des anciennes papeteries de Lancey et Retia-Fredet à Brignoud sont elles clairement des zones 2AU.

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a précisé que le zonage Um-a a été retenu en raison de la faible emprise de l’opération, et que ce zonage n’interfère pas avec les questions relatives à la gestion des risques naturels, et autorise une mise en œuvre par étapes successives. La mise en place d’une OAP, associée aux règlements écrits et graphiques, permet à la collectivité de définir un cadre de développement cohérent avec les ambitions exprimées par le PADD.

Entre les permanence du mardi 21 mars 2017 et du samedi 1er avril 2017

8- Madame PETER, 679 rue de la pépinière, Brignoud. Madame PETER s'étonne du classement en zone naturelle de ses parcelles au projet de PLU, alors que ce n'est pas le cas au POS actuel. Elle demande quels sont les projets de construction réalisables en zone RG et RT, après étude géotechnique qualitative. Elle s'enquiert de la révision possible du plan des risques naturels et de sa mise à jour. Elle indique à ce sujet qu'il a été constaté que le risque de débordement était moindre si un curage des fossés de la voirie au dessus des parcelle était réalisé. Elle demande si ce type de précaution est prévu. Elle demande enfin quels sont les usages en terme de chasse dans les zones naturelles et forestières. Analyse du Commissaire enquêteur Madame PETER est propriétaire des parcelles n° 3 et 68, à l'Est de la rue de la pépinière, en face du chemin des vignes. Ces 3 parcelles sont situées en zone UD (zone d'habitations individuelles isolées COS 0,2) au POS actuel. Elles sont situées en zone N (Naturelle) au projet de PLU. Ces parcelles sont par ailleurs dans un secteur concerné par les risques de Crues Torrentielles (RT) et par les risques de Glissements de terrain (RG), inconstructible sauf exceptions. Le règlement écrit du projet de PLU (pièce n° 4-1 du dossier), quelque soit la zone au plan urbanistique, indique que seuls sont admis en secteur RT « les affouillements et exhaussement, sous réserve d’être réalisés dans le cadre de travaux et aménagements de nature à réduire les risques ou dans le cadre d’infrastructures de desserte, après réalisation d’une étude d’incidence ». Et en secteur RG, seuls sont admis « les affouillements et exhaussement, sous réserve d’être réalisés dans le cadre de travaux et aménagements

59 de nature à réduire les risques ou d’infrastructures de desserte, après étude géotechnique de stabilité locale et générale du versant ». Pour ces 2 types de risques, des exceptions définies au paragraphe 3.4 des disposition générales du règlement écrit (pages 7 et 8). Elles concernent, sous certaines conditions, des travaux d'entretien, de renforcement de la sécurité des personnes et des biens, des changements de destination, certaines annexes, des équipements publics, et les travaux liés à la réduction des risques. Le classement en zone N de ce secteur se justifie par les objectifs affichés par le PADD de préservation des massifs forestiers et de leurs abords, et de maitrise des ruissèlement des eaux pluviales privées. Le classement en zone N au projet de PLU n'est cependant pas très déterminant en ce qui concerne des projets d'évolution de la construction, car le règlement de cette zone (pièce 4-1, règlement écrit, page 39) autorise des aménagements et agrandissements dans certaines limites. Au vu du règlement, c'est plutôt la présence de risques naturels qui contraindrait cette évolution. Cependant, je renvoie Madame PETER à mon observation complémentaire au paragraphe 4.1 suivant, relative aux incohérences entre documents de référence en termes de risques naturels et règlement graphique (pièce 4-3, report des risques).

En ce qui concerne la question relative à la révision des documents de référence, la délimitation des zones de risques repose à ce jour sur la carte d'aléas de juin 2007. Un Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) a été prescrit en 2005, mais n'est pas encore approuvé. Quant à la RD 528 en direction de Laval, évoquée par Madame PETER, son entretien relève des services du département de l'Isère. Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué à ce sujet que l’approbation du PPRN est conditionnée à la réalisation de travaux de protection, en particulier sur le site des anciennes papeteries, afin de les prendre en considération dans le PPRN, et que la procédure est longue.

En ce qui concerne la chasse, elle n'est pas réglementée par les règles d'urbanisme, et à fortiori par le PLU. Je renvoie donc Madame PETER au Code l'environnement, Livre IV patrimoine naturel, Titre II Chasse, articles L420-1 et suivants, qui traite de la réglementation de cette activité.

Permanence du samedi 1er avril 2017, de 9h à 12h

9- Monsieur Denis CARTIER-MILLON, Villard-Bonnot. Monsieur CARTIER-MILLON est propriétaire des parcelles n° 180, 213, 351 (ex-307), accessibles par le chemin du Meary, derrière la caserne des pompiers, à Villard-Bonnot. Sur la parcelle n° 213, une maison est construite, datant des années 1980. Cette maison était celle de ses parents, décédés, et il cherche à la vendre. Cependant, la situation de celle ci en regard des risques identifiés dans le secteur nuit à la vente. Monsieur CARTIER-MILLON conteste l'inondabilité de ces parcelles et demande sous quelles conditions elles pourraient être constructibles. Il fait état à ce sujet d'un historique personnel de 40 ans, en particulier après que l'aménagement amont permettant de canaliser le petit ruisseau à l'origine du risque d'inondation ait été réalisé, qui lui permet d'affirmer que l'eau n'est jamais passée sur ses parcelles. En cas d'embâcles dans l'aménagement, l'eau s'école plutôt sur le chemin du Meary, voire sur les parcelles situées au Nord de la route, vers la caserne des pompiers. Monsieur CARTIER-MILLON remet au Commissaire enquêteur un extrait de plan cadastral référencé P2 et annexé au registre d'enquête. Analyse du Commissaire enquêteur Les parcelles de Monsieur CARTIER-MILLON sont en zone naturelle et forestière N au projet de PLU. Elles étaient en zone NC agricole au POS.

60

En zone N, l'article N-I-1-B du règlement écrit définit les constructions, usages et affectations des sols autorisés et soumis à conditions particulières. Celui ci autorise en particulier les extensions et aménagement des constructions existantes dans certaines limites et sous certaines conditions. Au vu de la pièce 4-3 du règlement graphique, les parcelles de Monsieur CARTIER-MILLON, à l'exception d'une petite partie de la parcelle n° 180, sont par ailleurs concernées par des risques naturels soit de type RT (risques de Crues Torrentielles), soit de type RG (risques de Glissements de terrain), soit des deux, ou seuls sont admis « les affouillements et exhaussement, sous réserve d’être réalisés dans le cadre de travaux et aménagements de nature à réduire les risques ou d’infrastructures de desserte, après étude géotechnique de stabilité locale et générale du versant ». En visite sur le terrain, j'ai pu effectivement constater que la parcelle n° 213 supportait une belle maison, construite visiblement dans les années 1970-1980, avec un grand et beau terrain, et que l'ensemble aurait une valeur marchande indéniable si les effets des risques identifiés étaient limités. J'ai aussi constaté que l'aménagement du petit ruisseau à l'origine de risque d'inondation identifié qui avait été réalisé en amont, sur le chemin du Meary, était conséquent avec un gros avaloir canalisant le ruisseau vers un tuyau de diamètre 50 à 60 cm dont l'entrée est protégé par une grille. Je précise que ce petit ruisseau, qui ne figure sur aucune carte IGN, avait un faible débit lors de ma visite terrain, alors que le période était relativement sèche. Le classement en zone N de ce secteur se justifie par les objectifs affichés par le PADD de préservation des massifs forestiers et de leurs abords, de renforcement des corridors écologiques, et de maitrise des ruissèlement des eaux pluviales privées. En termes de risques naturels, je rappelle ici que le paragraphe 3.4 des Disposition Générales prévoit que soient autorisés sous réserve « qu'ils ne conduisent pas à une augmentation de la population exposée, les travaux courants d'entretien et de gestion des constructions et installations existantes, notamment les aménagements internes, les traitements de façades, la réfection des toitures ». Et je rappelle surtout que ce paragraphe prévoit encore, « sous réserve complémentaire d'un renforcement de la sécurité des personnes et de réduction de la vulnérabilité des biens », la possibilité d'« extensions limitées nécessaires à des mises aux normes, notamment d'habitabilité ou de sécurité ». Cependant, je renvoie Monsieur CARTIER-MILLON à mon observation complémentaire au paragraphe 4.1 suivant, relative aux incohérences entre documents de référence en termes de risques naturels et règlement graphique (pièce 4-3, report des risques).

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué que la parcelle support de la maison d’habitation est en partie en zone d’inconstructibilité (environ 19%), mais aussi pour le reste en zone de risques faibles de crues torrentielles constructible sous certaines conditions.

10- Madame Anne Marie SAUVE VIGNON, 21 av Général Miribel, Villard-Bonnot. Cf. observation n° 3.

11- Madame Claire EYNARD, Villard-Bonnot. Cf. observation n° 7.

12- Monsieur Jean COLMENO, 20 chemin du Mas, Villard-Bonnot. Monsieur COLMENO est propriétaire d'une maison qu'il habite, sur les parcelles n° 320, 352, 448, section AM. Il demande quelles sont les conditions de constructibilité de ces parcelles. Il est par ailleurs propriétaire de la parcelle n° 65, section AM, qu'il souhaite urbaniser, sachant qu'il est bénéficiaire d'une servitude de passage depuis la parcelle n° 62, en bordure de la RD 523 dont il est aussi propriétaire, au travers des parcelles n° 63, 551 et 552. Bien que contigüe à la voierie du lotissement en bout du chemin du Mas, la parcelle n° 65 ne dispose pas d'accès sur ce chemin, privé à ce niveau.

61

Analyse du Commissaire enquêteur Toutes les parcelles de Monsieur COLMENO sont situées en zone Um-b (zone urbaine mixte, à dominante d’habitat) au projet de PLU. Elle ne sont pas dans l'emprise d'une zone de risques naturels. Les parcelles n° 320, 352, 448, d'une part et de la parcelle n° 65 d'autre part, sont urbanisables Les conditions d'occupation de leurs sols sont soumises au règlement de la zone Um, et aux conditions particulières s'appliquant au sous-secteur Um-b (règlement écrit, pièce n° 4-1, pages 9 à 23). Les parcelles sont toutes situées dans un sous-secteur où la hauteur des constructions est limitée à 12 m. La parcelle n° 65 est enclavée, mais Monsieur COLMENO dit disposer d'un droit de passage lui en permettant l'accès. J'attire cependant l'attention de Monsieur COLMENO sur la faible surface de cette parcelle (18m x 15 m soit environ 270 m2) ce qui y limitera sérieusement la volumétrie d'une construction future, compte tenu des règles d'implantation et de hauteur des constructions par rapport aux limites séparatives.

Permanence du vendredi 7 avril 2017, de 14h à 17h

13- Monsieur Jérémy CURT, Cité de Vorz, Villard-Bonnot. Cf. observation n° 5.

14- Mairie de Villard-Bonnot. La commune fait part de quelques observations concernant le règlement écrit, qu'elle souhaite faire évoluer sur certains points, de façon à faciliter l'usage du PLU après son approbation. 1- Page 4 : supprimer le 2ème et 3ème alinéa, surabondants au vu de la définition de l'article R420-1 du Code de l’urbanisme qui définit l’emprise au sol. 2- Pages 10, 13, 26, 31, 40, 42, 53 : en termes de conditions particulières concernant les risques naturels, le règlement prévoit s’agissant de secteurs concernés par des risques, que « pour les lotissements et les nouvelles opérations d’aménagement d’ensemble, c’est le règlement du lotissement ou de la zone qui fixe, par lot, la surface occupée par le remblaiement et la construction ». L'aménagement de cette règle paraît pouvoir faire application des dispositions de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme : l'alinéa 3 de cet article précise que la totalité des règles d’urbanisme sont appréciées à l'échelle de l’assiette du lotissement ou du permis valant division, sauf si le PLU en dispose autrement (ou si l’esprit de la règle d’urbanisme s’y oppose). A l’exception de la disposition susvisée, le règlement n’apporte aucune précision sur ce point des risques naturels, ce qui peut s’avérer problématique dans le cadre de l’instruction des autorisations et déclarations d’urbanisme. Il conviendrait de s’interroger, plus généralement, si les différentes règles du règlement du PLU s’appliquent à l’échelle du lotissement ou du permis ou à celle de chaque lot et de compléter, le cas échéant, le règlement en ce sens. 3- Page 16 : remplacer le a) par c) 4- Page 17, alinéa a) cas particulier des piscines : au vu de la disponibilité foncière et de la suppression de la taille minimum des terrains, il serait préférable de diminuer la distance obligatoire entre l’alignement des voies et le bassin des piscines. Il parait opportun de se baser sur la même distance que celle aux limites séparatives, à savoir 2 m plutôt que 4 m comme prévu. 5- Pages 22, 36, 48, 57 : remplacer le terme « permis de construire » par « autorisations et déclarations d'urbanisme ». 6- Page 59 : les éléments identifiés au titre de l’article L151-19, qui sont pour la plupart supportés par des parcelles de petite taille, risquent d’être trop contraints. Aussi il serait judicieux de mettre en place des règles alternatives. Les observations de la commune ont été remises sous forme d'un texte de 2 pages, référencé P4 et annexé au registre d'enquête par le Commissaire enquêteur.

62

Analyse du Commissaire enquêteur Je valide les points de modification n° 1, 3, 5 du règlement proposés par la commune qui sont des points de forme. Je valide aussi le point 4 pour lequel la justification de modification est motivée. En ce qui concerne le point 6, je renvoie aux commentaires que j'ai fait sur les observations de Madame BESSON et Monsieur CURT (observation n° 5), à propos de leur projet dans la Cité de Vorz. Cette situation illustre parfaitement les contradictions entre le soucis de protection d'éléments identifiés au titre de l’article L151-19 du Code de l'urbanisme et la nécessité d'aménagement de certaines habitations pour qu'elles répondent aux besoin de confort actuelles de ses occupants. Concernant le point 2, j'ai souhaité que la commune précise ses intentions sur l'application qu'elle comptait faire de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme.

Dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales, le maître d'ouvrage a indiqué que, dans le cas d’un permis d’aménager, la commune souhaite préciser dans le règlement graphique les règles qui seront appliquées au lot et les règles qui seront appliquées au périmètre du permis d’aménager. Ainsi, elle envisage d'appliquer des règles alternatives, en l’application de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme, en ce qui concerne les risques, le CBS ou le calcul du coefficient d’emprise au sol et de prévoir dans le cadre du règlement une application de ces règles par lot. Je valide que la possibilité d'édicter des règles alternatives sur des secteurs délimités en zone U ou AU, en l’application de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme, soit étudiée par la commune en ce qui concerne certaines prescriptions liées à l'existence de risques naturels comme le calcul du CBS ou du CES. Cependant, je recommande fortement que cette démarche reste limitée, et qu'elle ne conduise pas à une modification substantielle du règlement proposé au dossier.

15- Me Sandrine FIAT, CDMF -Avocats affaires publiques. Cf. observation n° 1.

63

3- Synthèse des observations du public

Pour cette enquête publique, en accord avec Monsieur le Maire de la commune, j’ai opté pour l’organisation de 5 permanences à la mairie de Villard-Bonnot, avec une possibilité d'accès au dossier d'enquête et à un registre d'enquête par le public de façon directe (dossier papier) et de façon dématérialisée, soit depuis son domicile par internet, soit depuis un poste informatique mis à disposition dans les locaux de la marie. Les élus et le personnel communal et communautaire se sont montrés très coopératifs. J’ai eu de nombreux échanges avec eux, qui m’ont parfaitement aidé à appréhender les différentes problématiques de la commune. Pendant mes permanences, j’ai pu bénéficier de l’usage à la mairie de la salle de réunion des adjoints, assez vaste pour que je puisse y recevoir les habitants de façon confortable, et disposant d'une surface murale suffisante pour pouvoir afficher le règlement graphique du PLU pendant les permanences. Ce contexte s'est ainsi révélé favorable à un échange facile et constructif avec les personnes qui sont venues me rencontrer. Compte tenu du nombre d'habitants de Villard-Bonnot, la population s’est assez peu déplacée. Doit on y voir le résultat d'une très bonne concertation préalable, ou de faibles enjeux pour les particuliers propriétaires en raison du peu d'opportunité foncières subsistant encore, ou une satisfaction des habitants en regard des services existants sur la commune, ou encore une information insuffisamment à la hauteur de la taille de la population ? Quoiqu'il en soit, durant les permanences, j’ai reçu onze personnes différentes, seules ou par deux, certaines plusieurs fois. Quinze observations ont été consignées sur le registre d’enquête mis à la disposition du public à la mairie de Villard-Bonnot. Celles ci vont du simple avis de passage au dossier de plusieurs documents de plusieurs pages. Elles ont été formulées par des personnes reçues en permanence, ou par d'autres en dehors des horaires de permanences, ou encore par le biais de courriels. Quatre petits dossiers m'ont été remis que j'ai annexés au registre d'enquête sous les références P1 à P4. Deux courriels m'ont été envoyés dont j'ai accusé réception et que j'ai annexés au registre d'enquête sous les références C1 (pièce jointe CP1) et C2 (pièces jointes CP2-1 à CP2-12). Pour cette enquête publique unique, toutes les observations faites par le public ont porté sur la révision du POS de la commune de Villard-Bonnot et son passage en PLU, et aucune n'a porté sur les dispositions du zonage d'assainissement. Les personnes rencontrées à mes permanences, qui sont parfois venues deux fois pour consolider leur contribution, ont été principalement intéressées dans leurs observations par les problématiques suivantes : - Activités économiques - Conditions de constructibilité - OAP n° 2 - Constructibilité en regard des risques naturels - Modes de déplacements doux - Observations mairie J'ai apporté une analyse individuelle à toutes les observations, au paragraphe 2 ci dessus.

Activités économiques Trois observations (n° 1, n° 15, n° 2) relèvent de cette rubrique, dont deux concernent la même entreprise. . Monsieur Alain MORELLE, société Transports MORELLE, Commerce de bois-buches, bois énergie, secteur de la gare de Lancey. . Maitre Sandrine FIAT, conseil de Monsieur Alain MORELLE. . Madame et Monsieur Fabrice ROSELLI, le Sabot, 10 rue des thuyas, Brignoud.

64

J'ai apporté une analyse individuelle à ces trois observations au paragraphe 2 ci dessus.

Conditions de constructibilité Trois observations (n°3, n° 4, n° 12) relèvent de cette rubrique. . Madame Anne Marie SAUVE VIGNON, 21 av Général Miribel, Villard-Bonnot. . Madame Pauline TOMEI, Prospecteur foncier, Pluralis. . Monsieur Jean COLMENO, 20 chemin du Mas, Villard-Bonnot. J'ai apporté une analyse individuelle à ces trois observations au paragraphe 2 ci dessus.

Secteur à protéger (L151-19 CU) Une observation (n° 5) relève de cette rubrique. . Madame Juliette BESSON et Monsieur Jérémy CURT, Cité de Vorz, Villard-Bonnot. J'ai apporté une analyse individuelle à cette observation au paragraphe 2 ci dessus.

OAP n° 2 Deux observations (n° 7, n° 11) relèvent de cette rubrique. . Monsieur Jean-François EYNARD, 15 bd Jules Ferry, Villard-Bonnot. . Madame Claire EYNARD, Villard-Bonnot, sœur de Monsieur Jean François EYNARD. J'ai apporté une analyse individuelle à ces deux observations au paragraphe 2 ci dessus.

Constructibilité en regard des risques naturels Deux observations (n° 8, n° 9) relèvent de cette rubrique. . Madame PETER, 679 rue de la pépinière, Brignoud. . Monsieur Denis CARTIER-MILLON, Villard-Bonnot. J'ai apporté une analyse individuelle à ces deux observations au paragraphe 2 ci dessus.

Modes de déplacement doux Une observation (n° 6) relève de cette rubrique. . Monsieur Guillaume LAFONT, salarié chez Améten, entreprise localisée à l'espace Bergès, Villard-Bonnot. J'ai apporté une analyse individuelle à cette observation au paragraphe 2 ci dessus.

Observations mairie J'ai apporté une analyse à ces observations (n° 14) au paragraphe 2 ci dessus.

65

4- Observations complémentaires du Commissaire enquêteur

Le dossier mis à la disposition du public était très bien réalisé, complet et concis, facile et agréable à lire et donc à comprendre, tout particulièrement le rapport de présentation. J'ai cependant indiqué, en prenant connaissance du règlement graphique, que le fait qu'il s'appuie sur un plan parcellaire à l'échelle 1/5000ème nuisait à sa lisibilité. Il est en effet très gênant de ne pas pouvoir lire les numéros des parcelles sur le règlement graphique, car les personnes viennent généralement rencontrer le commissaire enquêteur durant ses permanences avec leurs données parcellaires. Le plan au 1/5000ème est à cet égard insuffisant. J'ai demandé à pouvoir disposer, au moins pour la pièce 4-2, de plans à une échelle 1/2500ème par exemple, l’un pour la partie Nord de la commune, l’autre pour la partie Sud, sans pouvoir être satisfait sur ce point sous prétexte de raisons techniques. J'ai pallié à cet inconvénient en utilisant la version informatique du plan au 1/5000ème sur mon ordinateur pendant les permanences, ce qui me permettait de zoomer sur les parcelles. Disposant aussi du réseau wifi de la mairie, j'ai pu utiliser GeoportailTM ou Google mapTM pendant les permanences pour pouvoir repérer les parcelles ou les lieux cités par les habitants. Mais cela n'a pas résolu la question de la mauvaise lisibilité en dehors des périodes de permanences. Cette méthode de travail ayant été mise au point, il m’a été alors aisé, en cours d'enquête, d’aider les habitants à consulter les différents documents du dossier et de leur donner les explications qu'ils attendaient. Dans les paragraphes qui suivent, j'apporte quelques éléments complémentaires sur quelques points, et je fais part d'observations propres.

4.1- PLU

Clarté des documents graphiques Pour compléter la remarque introductive concernant la pièce 4-2 du règlement graphique, j'ai trouvé que les autres pièces du règlement graphique étaient assez chiches en légende, ce qui nuisait à une compréhension rapide de ces documents par des non-initiés. Par exemple, la pièce 4.3 de report des risques se contente de reporter les risques en termes de constructibilité ou non, sans indiquer la signification des sigles utilisés pour les décrire (RT, RG, etc.). Cela nuit à la compréhension rapide des choses pour le citoyen qui consulte le plus souvent d'abord les documents graphiques. Je précise cet aspect au paragraphe suivant. De plus, même si ces indications figurent directement sur les zones concernées sur le plan, les différentes distances de protection associées au transport de matières dangereuses (conduite de gaz DN 150, transport d'hydrocarbures sous pression SPMR) ne sont pas reportées dans la légende du document. Cette pièce 4-3 pourrait être ainsi un document puissant en terme de synthèse des risques, à condition d'être complété selon les indications précédentes. En ce qui concerne la pièce 4.5 du règlement graphique, sa légende gagnerait en clarté en incluant la liste des éléments repérés au titre du L.151-19, en s'inspirant de celle figurant dans le règlement écrit à la page 59 par exemple.

Risques naturels, légende pièce 4.3 J'ai regretté que nulle part ailleurs que dans les annexes du dossier de PLU, ni dans le rapport de présentation page 93 à 96, par exemple dans son paragraphe « Nature du risque et secteurs concernés », ni dans le règlement écrit, ni en légende du règlement graphique pièce n° 4.3 « report des risques », ne figure une liste claire et exhaustive des différents risques naturels auxquels la commune est soumise en regard de la symbolique qui leur est affectée, permettant d'identifier facilement leur nature et leur intensité. Et encore, dans les annexes, ne trouve t'on que les risques identifiées par le PPRI Isère amont et par la carte des aléas au titre de l’article R.111-3 du Code de l'urbanisme.

66

J'en propose donc une, dont une déclinaison serait à faire apparaitre au minimum en légende du règlement graphique, pièce n° 4.3 « report des risques », et subsidiairement dans le rapport de présentation et sur le règlement écrit : . RI : zone rouge d'aléa fort, risque d’inondation de plaine ; . RIs : zone rouge, champs d'inondation contrôlée, cf. programme du PAPI Isère amont ; . RIa : zone rouge d'aléa forts, moyen et faible, espaces agricoles, risque d’inondation de plaine ; . RIn : zone rouge d'aléa fort, moyen et faible, espaces naturels, risque d’inondation de plaine ; . Blu : zone violette d'aléa fort, zones urbanisées ou à urbaniser, cf. programme du PAPI Isère amont ; . Bi1, Bi2 : zone bleue d'aléa moyen et faible, risque d’inondation de l'Isère, PLU pas concerné ? . Bi3 : périmètre de la crue historique de l'Isère ; . BPI : bandes de précaution des digues de l’Isère, à rajouter (cf. avis Préfet) et à préciser ; . RI' : zone d'aléa fort, risque d’inondation de pied de versant ; . Bi'1, Bi'2 : zones d'aléa moyen, risque d’inondation de pied de versant ; . RT : zone d'aléa fort, risque de crues torrentielles ; . Bt : zone d'aléa moyen, risque de crues torrentielles ; . RG : zone d'aléa fort, risque de glissements de terrain ; . Bg : zone d'aléa moyen, risque de glissements de terrain ; . RV : zone d'aléa fort, risque de ruissellement sur versant ; . Bv : zone d'aléa moyen, risque de ruissellement sur versant ; . RP : zone d'aléa fort, risque de chutes de pierres et de blocs ; . Bg : zone d'aléa moyen, risque d'affaissement de terrain, suffosion, à rajouter (cf. avis Préfet).

Risques naturels, cohérence entre la pièce 4.3 et les documents de référence L'analyse que j'ai faite de la situation des parcelles de Monsieur CARTIER-MILLON en regard des risques naturels, au paragraphe 2 précédent de ce chapitre, puis la réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales qui m'a été faite sur ce sujet par le maître d'ouvrage, m'ont amené à comparer dans le détail la pièce 4.3 du règlement graphique (report des risques) avec les différents documents de référence, en particulier avec le PPRN prescrit en 2005, mais non encore approuvé. J'ai ainsi pu remarquer que sur la pièce 4.3 du règlement graphique, le report des risques avait été fait de façon très simplifiée, se limitant à identifier des zones inconstructibles et des zones constructibles avec prescriptions. Plus grave encore, cette pièce du règlement graphique classe par exemple certains secteurs comme inconstructibles, là où le PPRT identifie des risques faibles de crues de torrents et de ruisseaux torrentiels (Cf. cartes du PPRT, rapport de présentation page 93). La comparaison ci dessous entre ces deux documents, même si l'agrandissement du PPRT n'est pas très précis, faite sur le secteur du chemin du Meary à proximité de la propriété de Monsieur CARTIER-MILLON est révélatrice à ce titre. Une comparaison de même nature faite sur le secteur de la rue de la pépinière, en particulier de la maison de Madame PETER, située sur les parcelles n° 3 et 68, est tout aussi révélatrice. Dans ces deux cas, l'application stricte de la pièce 4.3 du règlement graphique conduit à déclarer le secteur inconstructible en application des articles I-1-D du règlement écrit, alors qu'il ne fait l'objet que de prescriptions au titre de l'application du PPRN. Cette situation est très préjudiciable pour les propriétaires, et il convient d'y remédier en remodelant totalement la pièce 4.3 du règlement graphique afin qu'elle soit une synthèse exacte des documents de référence en matière de risques naturels.

67

Secteur CARTIER-MILLON au PPRN Secteur CARTIER-MILLON pièce 4.3

Secteur PETER au PPRN SecteurPETER pièce 4.3

Au registre des ambigüités, on peut encore citer comme exemple le secteur du Verney concerné par les risques d’inondation de pied de versant Bi’2, classé en risques moyens sur le PPRN, en zone constructible avec prescriptions sur la pièce 4.3, et considéré comme inconstructible par la commune dans son mémoire en réponse au procès verbal de synthèse des observations écrites et orales (Cf. observation n° 4). Ainsi, bien que cela ne relève pas des compétences de la commune, il serait profitable à tous, collectivité et habitants, que la délimitation des zones de risques repose sur le PPRN. Le fait que celui ci, prescrit en 2005, ne soit pas encore approuvé est une source d'incertitudes pour tout le monde.

Règlement écrit, conditions d’alignement des constructions sur la voirie Les sous secteurs Um-a et Um-b se différentient par des règles différentes en termes de hauteurs des constructions par rapport aux limites séparatives. Cependant, le règlement semble vouloir afficher aussi des différences entre ces deux sous secteurs en ce qui concerne les conditions d’alignement des constructions sur la voirie. Ainsi, le sous secteur Um-a comporte des règles de pourcentage linéaire minimum d'implantation à l'alignement, une règle de distance pour les piscines, etc. Cependant, il n'y a pas de règles applicables au sous secteur Um-b en ce qui concerne ces conditions d’alignement des constructions sur la voirie.

Règlement écrit, SDRG vs SCOT Le règlement écrit du projet de PLU fait de nombreuses fois référence en toutes zones (sauf AU), au Schéma Directeur de la Région Grenobloise. Il le fait en particulier dans ses paragraphes relatifs aux « conditions particulières concernant les risques naturels », « dans les secteurs concernés par les risques d’Inondation de pied de versant (Bi’1 / Bi’2) ». 68

Or, la région urbaine grenobloise s'est engagée dès 2008 dans la révision de son Schéma Directeur pour le transformer en Schéma de Cohérence Territorial (SCoT). Ce SCoT est aujourd'hui opérationnel et opposable. Il serait donc judicieux de se référer dorénavant à ce document dans le règlement du PLU.

Règlement, études préalables à certaines réalisations A plusieurs reprises, dans les paragraphes consacrés aux « interdictions et limitations de certains usages et affectations des sols, constructions et activités », et en particulier dans les « conditions particulières concernant les risques naturels », le règlement du PLU fait apparaitre des interdictions ou limitations pour certaines réalisations « après étude d’incidence » ou « après étude géotechnique ». Il ne me semble pas qu'il appartienne au règlement de PLU d'imposer ce type d'études. Ce sont les documents opposables ou non opposables, en matière de « prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature » pris en compte par le PLU au titre de l'article L101-2 5° du Code de l'urbanisme, qui ont cette prérogative.

OAP n° 2 Je renvoie sur ce sujet aux commentaires que j'ai faits concernant les observations de Monsieur Jean- François EYNARD et de Madame Claire EYNARD (observation n°7). Par ailleurs, je me suis étonné que les propriétaires des parcelles ° 57, 58 (propriété CALVIN- COLLOMB) et n° 163, 164, 167 (propriété MARJOLIN) situées en front de voirie dans le secteur concerné par l'OAP n° 2 ne soient pas manifestés pendant l'enquête publique. Les orientations d'aménagement prévoient la mise en place d'un front bâti le long de la RD 523, et surtout d'un équipement public de type crèche. Cette orientation n'est pas sans impact potentiel sur leur jouissance future de leurs propriétés.

Grande faune J'ai bien noté qu'en application des recommandations liées aux trames verte et bleue du SRCE et prises en compte par le SCoT, le règlement du PLU a intégré pour les zones Um, Ui, A et N que « les clôtures devront comporter dans leur partie basse des réserves pour le passage de la petite faune (à titre indicatif : création de réservation de 15cm x 10cm tous les 12m) ». Cependant, le SRCE recommande aussi le maintien de la vocation naturelle, agricole, ou forestière des espaces perméables aux passages de faune (boisements des contreforts et de la vallée de l’Isère). Il pourrait donc être opportun, dans la zone N, de préciser que les clôtures doivent être perméables aussi à la grande faune.

4.2- Zonage d'assainissement

Assainissement collectif Les dispositions concernant l'assainissement collectif des eaux usées ont été reportées dans les paragraphes III-2 du règlement écrit de toutes les zones du PLU, exceptées les zones Us et 2AU. Cependant, on n'a pas connaissance d'un véritable règlement d'assainissement collectif indiquant les conditions de raccordement au réseau, selon sa nature (unitaire ou séparatif). Ainsi, le paragraphe Um- III-2, par exemple, indique seulement que : « Les constructions ou les installations générant des eaux usées doivent être raccordées à un réseau d’assainissement collectif étanche », sans que soient précisées les modalités du raccordement. Or, l'article L1331-1 du Code de la santé publique indique que « la commune peut fixer des prescriptions techniques pour la réalisation des raccordements des immeubles au réseau public de collecte des eaux usées et des eaux pluviales ».

69

Assainissement non collectif Le dossier mis à l'enquête ne permet pas d'avoir connaissance d'un véritable règlement d'assainissement non collectif formel, indiquant les conditions de raccordement au réseau, selon sa nature (unitaire ou séparatif). Ainsi, le paragraphe Um- III-2 indique seulement que : « En secteurs d’assainissement non collectif, toute construction ou installation générant des eaux usées doit être équipée d’un système de traitement individuel des eaux usées conforme à la réglementation en vigueur, adapté à l’aptitude des sols à l’assainissement autonome. La filière retenue après étude des sols à la parcelle par un bureau d’études compétent, aux frais du pétitionnaire, doit être contrôlée et recevoir l’accord du SPANC ». Le document « Schéma directeur d'assainissement - Rapport final - Rapport du dossier d'enquête publique » indique quant à lui, en Annexe 1, la liste des filières classiques en assainissement autonome et des dispositifs de traitement agréés. S'il fait cependant bien référence, page 22, à un règlement du service d'assainissement non collectif, c'est celui du Pays Voironnais ! On regrettera en conséquence qu'un règlement d'assainissement non collectif, établi par le SPANC, ne soit pas joint au zonage d'assainissement.

Par ailleurs, si le dossier présenté dresse un constat précis de la non conformité à la réglementation en vigueur de la grosse majorité des 80 installations d’assainissement individuel recensées, s'il suppose que cette situation va s'améliorer progressivement au fur et à mesure des mutations de propriétaire, il ne présente aucune démarche visant à rechercher des solutions à plus court terme. On pourrait au minimum envisager des actions de sensibilisation des propriétaires actuels, afin de limiter l'impact de ces installations déficientes sur l'environnement. La priorité d'une telle démarche devrait se porter sur les 15 habitations pour lesquelles une absence d'installation est identifiée.

Incidence financières des restructurations Le dossier de zonage d'assainissement est très imprécis sur l'impact des restructurations proposées pour la bonne exécution des règles du zonage d'assainissement sur le cout du service pour l'abonné. Il est simplement fait état du fait que, incidence sur le prix de l'eau et de l'assainissement il y aura, et de la possibilité d'une source de financement extérieure à la commune. Je rappelle ici que le montant total des restructurations proposées s'élève à 2 196 000 €. Compte-tenu du montant élevé de ces investissements, une hiérarchisation des restructurations proposées a bien été établie, listées dans un tableau où elles ont été classées par ordre d’urgence avec un code couleur. Cependant, cette démarche est insuffisante car elle en permet pas d'apprécier les capacités de la collectivité (commune dans un premier temps, puis CCPG) à faire face dans un laps de temps raisonnable à leurs obligations. Un budget prévisionnel pluriannuel, incluant évidemment les dépenses par année, mais aussi les sources de financement en regard (subventions, autofinancement par la revente des services eaux et assainissent à l'usager, avec une prévision d'évolution éventuelle du prix de ces services à l'abonné, récurent et branchement) devra venir compléter le dossier.

4.3- Erreurs matérielles Quelques erreurs matérielles identifiées, à rectifier sur le dossier PLU : 1- page 158 du rapport de présentation : le château Biclet ou château Bergès, à Lancey est indiqué par le REPERE 03 et non par le REPERE 04 sur le document graphique 4.5. 2- page 162 du rapport de présentation : « BRIGNOUD - Cité des Glières 1 et 2 » est reporté sous la forme « Cité des Glières A» et « Cité des Glières B» sur le document graphique 4.5. La terminologie est à homogénéiser. 3- Page 95 du rapport de présentation, la cartographie du scénario extrême est erronée : alors qu'elle concerne la crue millénale de l'Isère, c'est une copie de la cartographie du scénario moyen qui est reproduite et qui concerne la crue bicentennale.

70

4- Sur la pièce 4.2 (règlement-document graphique), la zone naturelle N traversée par la chantourne située entre l'Ile de Gromont et la zone Ui-b des Glières, n'est pas colorée en vert, comme les autres zones N. 5- L'article Ui-I-1 fait référence aux « constructions correspondant à la sous destination habitation ». Or, l'article R151-27 du Code de l'urbanisme identifie non pas une sous destination habitation, mais une destination habitation.

Quelques erreurs matérielles à rectifier sur le dossier zonage d'assainissement : 6- Le document « Schéma directeur d'assainissement - Rapport final - Mémoire explicatif » fait référence page 27 au dysfonctionnement qui « se situe sur la commune de Brignoud, plus particulièrement sur le ruisseau de la combe de Lancey ». Il convient de corriger par « sur la commune de Lancey ». 7- Le document « Schéma directeur d'assainissement - Rapport final - Rapport du dossier d'enquête publique » fait référence page 22 au Pays Voironnais en ce qui concerne le contrôle des installations individuelle d'assainissement et au règlement du service d'assainissement non collectif. Il convient de corriger ces références.

Fait à Saint Bernard, le 10 mai 2017 Alain CHEMARIN, Commissaire enquêteur

71

72

Procès-verbal de synthèse des observations écrites et orales

Enquête publique : Plan Local d'Urbanisme / Zonage d’assainissement

Commune de Villard-Bonnot (Isère)

Le mardi 18 avril 2017 à 15 heures, la synthèse des observations écrites et orales produites au cours de l'enquête publique unique relative à la révision du POS et son évolution en PLU ainsi qu'aux dispositions du zonage d’assainissement, qui s'est déroulée du 6 mars 2017 au 7 avril 2017, a été présentée par le Commissaire enquêteur à Monsieur Daniel CHAVAND, Maire de Villard-Bonnot, Monsieur Paul RAMOUSSE, Maire adjoint aux services techniques, Maître Ségolène COGNAT, conseil de la commune, Madame Laetitia WEINSBERG, responsable urbanisme. Cette synthèse a fait l’objet d’un procès verbal (cf. note 1), en 2 exemplaires destinés à chacune des parties, signé par le Commissaire enquêteur et le Maire de Villard-Bonnot, conformément à l’article R123-18 du Code de l’environnement. Le Commissaire enquêteur a fait quelques remarques et posé un certain nombre de questions aux participants au fil de la discussion autour de la synthèse des observations, auxquelles il a obtenu des réponses satisfaisantes. L’échéance du délai réglementaire de 15 jours donné à la commune pour apporter des observations complémentaires, a été fixée au mercredi 3 mai 2017. A l’issue de ce délai réglementaire, un mémoire en réponse de la mairie de Villard-Bonnot (cf. note 2) est parvenu au Commissaire enquêteur par courriel en date du 2 mai 2017, puis par courrier de la même date reçu le 4 mai 2016. Le rapport du Commissaire enquêteur et ses conclusions intègrent les éléments recueillis au cours de la réunion du 18 avril 2017 ainsi que ceux apportés par le mémoire en réponse du maître d'ouvrage, où ils apparaissent en italique.

Note 1 - Le procès verbal de synthèse fait l’objet d’un document séparé du présent rapport. Une version électronique de ce document est fournie, intitulée «PV-EP-PLU-ZA-Villard-Bonnot.pdf».

Note 2 -Le mémoire en réponse du maître d'ouvrage fait lui aussi l’objet d’un document séparé du présent rapport. Une version électronique de ce fichier est fournie, intitulée «Memoire-reponse-PV- PLU-ZA-Villard-Bonnot.pdf».

73

DEPARTEMENT DE L’ISERE

Conclusions d’enquête publique Plan Local d’Urbanisme

Commune de VILLARD-BONNOT

6 mars - 7 avril 2017

Décision n° E17000033/38 du Tribunal administratif de Grenoble

Arrêté municipal n° 20-2017 du 15 février 2017

Alain CHEMARIN, Commissaire-Enquêteur

Conclusions de l'enquête publique Projet de PLU Commune de VILLARD-BONNOT

J’ai conduit l’enquête publique unique préalable à l'approbation du projet de révision du Plan d’Occupation des Sols (POS) et son évolution en un Plan Local d’Urbanisme (PLU) ainsi que des dispositions du zonage d'assainissement de la commune de Villard-Bonnot. Cette enquête s’est déroulée du 6 mars 2017 au 7 avril 2017, soit pendant 33 jours consécutifs, en mairie de Villard- Bonnot.

Étant tout d'abord rappelé : Que la commune de Villard-Bonnot dispose d’un POS initial approuvé le 12 avril 2001 ; Qu'il a connu dix modifications successives ainsi qu'une révision simplifiée qui lui ont permis de s'adapter aux évolutions des besoins des habitants et du territoire ; Que sa dernière modification a été approuvée le 23 février 2016 ; Que depuis ces dates, le contexte législatif et réglementaire en matière d’urbanisme a considérablement évolué : loi Grenelle 2, loi ALUR, loi LAAAF, lois DUFLOT, loi MACRON, etc. ; Qu'en particulier le POS de la commune de Villard-Bonnot est caduc depuis 27 mars 2017 et que c'est le RNU qui s’applique depuis cette date, en vertu des dispositions de la loi ALUR concernant la procédure de révision des POS engagée avant le 31 décembre 2015 ; Que l'environnement communautaire dans lequel la commune se situe a lui même évolué, celle ci étant désormais membre de la communauté de communes des pays du Grésivaudan (CCPG), créée en 2009 par substitution aux entités intercommunales existantes auparavant, qui regroupe 46 communes sur un territoire de 677 km2 comptant plus de 100 000 habitants ; Que l'ensemble des communes de la CCPG a intégré le périmètre du SCoT de la région urbaine grenobloise ; Que si la CCPG a repris un certain nombre des compétences des communes, sa reprise de la compétence urbanisme n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant ; Que la commune a procédé à l'acquisition de foncier, en particulier du site des anciennes papeteries de Lancey mais aussi en d'autres secteurs de son territoire, ce qui lui permet de maitriser une partie de la mise en œuvre de ses projets de développement ; Qu'en conséquence, le besoin d’une révision du POS et son évolution vers un PLU devenait indispensable pour permettre l’évolution du territoire de la commune de Villard-Bonnot ; Qu'une délibération du 6 juillet 2010 a prescrit l'élaboration du PLU et fixé les modalités de la concertation avec le public ; Qu'une délibération du 22 novembre 2016 a tiré le bilan de la concertation et a arrêté le projet de PLU.

En termes de partis d'aménagement, considérant tout d'abord : Que, compte tenu de sa structure historique en 3 villages, de ses caractéristiques très urbaines, des traces encore très vivantes de son passé ouvrier, du peu de foncier disponible enserrée qu'elle est entre l'Isère et Belledonne et de l'existence de risques naturels qui rendent inconstructible une partie de son territoire, de la présence de deux gares ferroviaires aux deux extrémités de son territoire, de pôles d'activité et de ZAC communautaires, d'une agriculture résiduelle de proximité encore dynamique, les enjeux principaux pour la commune dans la décennie à venir se posent principalement en termes de revitalisation des centre-bourgs par des commerces, des services et des activités tertiaires, de renouvellement urbain et de création de logements par reconstruction de la ville sur la ville et reconquête de friches industrielles, de création de pépinières d'entreprises et d'évolution de zones industrielles et artisanales (Retia et Grande Ile), de maintien de l'activité agricole, d'adaptation de ses équipements à sa croissance, et de préservation de son environnement tant patrimonial qu'écologique ;

1

Que ces enjeux ont été traduits dans le PADD du projet de PLU ; Que les partis pris d'aménagement de la commune montrent sa volonté d'inscrire son propre développement dans le cadre élargi du développement du Grésivaudan et plus généralement de la région grenobloise ; Qu'elle a l'ambition de le faire à la place qui est la sienne, celle d'un pôle principal à l'échelle du Grésivaudan dans l' armature urbaine hiérarchisée définie par le SCoT ; Qu'elle a ainsi l'ambition de faciliter l’accueil de nouveaux habitants dans un contexte de mixité sociale et urbaine, avec l'objectif d'atteindre une population de 8700 habitants à horizon 2028 ; Que les choix opérés autour de l'ambition de « construire la ville sur la ville » convergent avec les objectifs donnés par le SCoT, en particulier de : - ne pas étendre l'enveloppe urbanisée, très contrainte par ailleurs, - satisfaire à des exigences de protection des espaces agricoles, naturels et patrimoniaux, et de prise en compte des risques naturels, - disposer d'un outil pour le réinvestissement des friches industrielles ; Que le projet de PLU est encore compatible avec les objectifs du SCoT en termes de réponse apportée à la problématique de la croissance démographique et à la satisfaction du besoin en logements, ainsi qu'en termes de positionnement des nouveaux logements dans les zones définies en tant qu'espaces préférentiel de développement ; Qu'en particulier l'objectif de production de 580 logements sur 12 ans est compatible avec les orientations du SCoT et celle du PLH du Grésivaudan ; Qu'il est atteignable sur une surface foncière bien inférieure à l'enveloppe urbanisable autorisée au regard des critères du SCoT ; Que le projet de PLU présenté prévoit les dispositions pour permettre d'atteindre l'objectif de 25% de logements locatifs sociaux prévu par la loi SRU renforcée par la loi DUFLOT 2 ; Qu'il prévoit bien ainsi de passer de 21% à 25% de logements locatifs sociaux sur sa durée par la création de 275 logements de ce type, en plus des 675 existants ; Que la commune se situe dans un contexte de forte progression d'activités et d’emplois dans le Grésivaudan, en particulier dans le domaine de la microélectronique sur la zone industrielle de Bernin- Crolles ; Que des activités s'en trouvent induites dans les services aux entreprises, par des transfert de sociétés de services en provenance de l’agglomération grenobloise, par le développement des activités de construction, par le besoin croissant de commerces et de services à la population ; Que le projet de PLU répond ainsi à cette situation en offrant des possibilités d'accueil pour les entreprises par son potentiel de densification des espaces économiques, en compatibilité avec les objectifs du SCoT ; Qu'il s'est fixé un objectif de modération de la consommation des espaces, en particulier naturels et agricoles, par une réduction de 10% de l'emprise moyenne consommée par logement.

En termes de moyens de mise en œuvre du projet de PLU, considérant ensuite : Que les choix retenus dans le PADD ont justifié la délimitation sur le territoire des zones par le PLU : zones urbaines, zones économiques, zone agricole, zone naturelle ; Que des zones d'urbanisation future AU, ont été définies dans les secteurs des friches industrielles des anciennes papeteries de Lancey et de l'ancien site pétrochimique Retia Fredet à Brignoud ; Que des périmètres d'attente ont été mis en place sur des secteurs stratégiques du développement de la commune, autour de la gare de Brignoud, et autour de la gare de Lancey ; Que des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) ont été définies sur deux secteurs de la commune ; Que l'OAP n° 1 concerne la zone AU mise en place sur les friches industrielles des anciennes papeteries, afin de faire émerger un centre de ville redimensionné et mixte en s'appuyant sur le centre ville existant de Lancey et la proximité de la gare ; Que l'OAP n° 2 concerne un secteur en face de la mairie, en zone Um-a, dans le but d'améliorer la perception du centre bourg ancien de Villard-Bonnot et de ses équipements, et de diversifier la

2 composition sociale de sa population ; Que la création d'un équipement public de type crèche est envisagé dans son périmètre ; Qu'en application de l’article L151-19 du Code de l’urbanisme, le règlement du PLU a identifié et localisé des quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments et sites à protéger, des anciennes cités ouvrières dont l'identité est à préserver, des anciens noyaux villageois et des éléments de paysage à protéger ; Qu'il a précisé des prescriptions auxquelles sont soumises les constructions identifiées et localisées à ce titre ; Qu'ainsi des dispositions du projet permettent de préserver et mettre en valeur l’identité patrimoniale de la commune ; Que des zones Ui ont été créées correspondant aux secteurs actuellement dédiés aux activités économiques non compatibles avec l’habitat : ZAC de Grande Ile, secteurs de retraitement de matériaux, pour entreprise de BTP, etc. ; Que dans les zones urbaines mixtes, des secteurs de linéaires commerciaux ont été définis, à Lancey et à Brignoud ; Que le projet de PLU vise à limiter l'impact de l'urbanisation sur les espaces agricoles résiduels par la maîtrise de la consommation d'espace (bilan inchangé des zones agricoles et naturelles entre POS et PLU, avec une balance favorable à la zone agricole), et à favoriser la mise en œuvre d’une dynamique agricole permettant la bonne fonctionnalité de l'espace agricole, protégeant le foncier agricole, et préservant les sièges d'exploitation situés hors de l'espace urbain, etc. ; Que des dispositions du projet permettent de préserver les continuités écologiques assurées par les berges de l'Isère, par les boisements des contreforts de Belledonne, par les cours d'eau et leurs abords, de protéger les zones humides ; Qu'elles veillent aussi à préserver les grands équilibres paysagers ; Que le projet définit des indicateurs de suivi de la production de logements et de la consommation d'espace ; Qu'il y a une réelle cohérence entre les pièces du dossier du projet arrêté : rapport de présentation et PADD tout d’abord, règlement graphique et règlement écrit ensuite en regard du PADD ; Que l'Autorité environnementale a indiqué que le projet de PLU n'était pas soumis à évaluation environnementale ; Et qu'enfin les personnes publiques associées ont été saisies pour avis dans les délais réglementaires et que toutes celles qui se sont exprimées ont donné un avis favorable au projet.

Considérant cependant : Que le Préfet a rappelé quelques obligations auxquelles le PLU doit satisfaire et proposé des recommandations destinées à faciliter son application ; Que le SCoT a recommandé l'examen de quelques points particuliers ; Que les autres Personnes Publiques Associées et consultées ont parfois assorti leur avis favorable de recommandations et de remarques ; Que le Préfet considère que le rapport de présentation n'est pas suffisamment explicite en termes de modération de la consommation des espaces ; Qu'il conviendrait de le préciser afin de faire apparaitre plus clairement la modération qualitative de consommation des espaces prévue par le projet de PLU ; Que cette position est relayée par la chambre d'agriculture qui demande que soit précisé dans le PADD le pourcentage de réduction de la consommation moyenne des espaces naturels et agricoles dans les dix prochaines années ; Que des habitants motivés se sont mobilisés durant l'enquête publique, qu'un certain nombre d'observations ont été exprimées et qu'alors des imperfections du projet de PLU arrêté ont été mises en évidence ; Que ces observations ont porté sur les thèmes suivants :  Activités économiques  Conditions de constructibilité  OAP n° 2  Constructibilité en regard des risques naturels

3

 Modes de déplacements doux  Observations mairie Que j'ai moi même été amené à soulever quelques questions en regard des observations que j'ai faites au cours de mon enquête.

Considérant ainsi : Que le collectivité n'a pas la maitrise du foncier dans le périmètre de l'OAP n° 2 ; Que le dossier mis à l'enquête n'indique pas les moyens qui seront mis en œuvre pour la réalisation du projet d'équipement public : négociation amiable du foncier ou utilisation du levier de l'utilité publique ? ; Que des propriétaires se sont interrogés sur le régime fiscal futur de leurs parcelles ; Qu'une grande superficie, propriété de le commune, est encore disponible pour l'urbanisation dans le secteur du Verney et a été classée en zone urbaine Um-a ; Qu'une partie en est en cours d’aménagement en espace public récréatif et jardins familiaux ; Qu'une autre partie importante est encore vouée à l'agriculture et n'a pas de destination affichée même s'il semble qu'un projet d'équipement public soit dans l'esprit des élus municipaux ; Que la pérennité des vocations souhaitées du secteur n'est pas assurée par un zonage ah'hoc ; Qu'un projet (projet BESSON-CURT) d'agrandissement d'une maison située dans le périmètre de la cité de Vorz, secteur à protéger au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme, a mis en évidence la contradiction entre la volonté de protéger différents éléments de patrimoine à ce titre et l'utilisation dans les constructions des technologies et dispositifs permettant de préserver l'environnement, définis à l'article L111-16 du Code de l'urbanisme ; Que l'introduction dans les bâtiments des technologies et dispositifs permettant de préserver l'environnement est cependant nécessaire et inéluctable, à condition d'assurer leur bonne intégration architecturale dans le bâti existant et dans le milieu environnant ; Qu'en particulier, les dites constructions doivent pouvoir évoluer afin d'être habitables dans des conditions de confort actuelles, au risque sinon de voir la protection recherchée devenir contre productive, les maisons des cités ouvrières par exemple pouvant ne plus être suffisamment attrayantes pour trouver locataires ou acquéreurs ; Qu'un collectif d'utilisateur a mis en évidence que la desserte des zones d'activité et du centre bourg depuis les berges de l'Isère est insatisfaisante et dangereuse pour les cyclistes, et qu'il a fait en conséquence des propositions précises, réalistes, peu couteuses ; Qu'il a fait part de sa disponibilité pour participer au développement et à la mise en œuvre de ces propositions ; Que la pièce 4.5 du règlement graphique ne contient pas dans sa légende une liste des éléments repérés au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme, ce qui nuit à sa lisibilité ; Que, alors que règlement écrit du sous secteur Um-a précise les conditions d’alignement des constructions sur la voirie en fixant un pourcentage linéaire minimum d'implantation à l'alignement, une règle de distance pour les piscines, etc., il n'y a pas de règles applicables au sous secteur Um-b en ce qui concerne les conditions d’alignement des constructions sur la voirie.

Considérant en particulier, en terme de risques naturels : Que si le commune est dotée d'un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI Isère amont) et d'une carte des aléas valant PPR au titre de l’article R.111-3 du Code de l'urbanisme, le Préfet a rappelé l'existence de documents non opposables qui doivent aussi être pris en compte au titre de l'article L101-2 5° du Code de l'urbanisme ; Qu'il a indiqué que le règlement écrit devait intégrer des modifications notifiant des interdictions et des conditions spéciales au titre des articles R151-31 et R151-34 du Code de l'urbanisme dans les zones AU et précisant les dispositions relatives aux bandes de précaution derrière les digues de l'Isère ; Qu'il a indiqué que le règlement graphique devait inclure des éléments du projet de PPRN porté à connaissance en 2004, les emprises de risques identifiées par la carte des aléas et par le PPRI Isère amont, les bandes de précaution en bordure du torrent de Laval ;

4

Que nulle part ailleurs que dans les annexes du dossier de PLU, ni dans le rapport de présentation au paragraphe « Nature du risque et secteurs concernés », ni dans le règlement écrit, ni en légende de la pièce n° 4.3 du règlement graphique, ne figure une liste claire et exhaustive des différents risques naturels auxquels la commune est soumise, en regard de la symbolique qui leur est affectée (RT, RG, etc.) permettant d'identifier simplement leur nature et leur intensité ; Que des habitants dont les habitations se situent en zone naturelle N, soumises à des risques de crues torrentielles RT et des risques de glissements de terrain RG, ont souhaité connaitre les possibilités de révision du plan des risques naturels qu'ils ont contesté parfois, en fonction de leur expérience de terrain personnelle ; Que j'ai mis en évidence que la pièce 4.3 du règlement graphique n'est pas une transposition conforme des documents de référence en matière de risques naturels, en particulier du PPRN prescrit en 2005, non encore approuvé ; Que la commune a souhaité pouvoir modifier le règlement par l'édiction de règles alternatives sur des secteurs délimités en zone U ou AU, en l’application de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme, en ce qui concerne certaines prescriptions liées à l'existence de risques naturels.

Considérant encore, en terme de pérennisation des activités : Que la chambre d'agriculture en son avis a demandé des modifications permettant de conforter les exploitations agricoles existantes et de faciliter la création et le développement d'une nouvelle exploitation (production de safran) ; Que la CCPG a exprimé un avis favorable sous réserve que la disposition sur le coefficient de biotope par surface (CBS) soit supprimée au règlement du PLU en raison de son impact possible sur le développement économique des ZAC du secteur de Grande Ile ; Que le département de l'Isère demande lui aussi que la règle imposant le CBS ne s'applique pas aux constructions correspondant à la destination « équipements d’intérêt collectif et services publics », et en particulier au collège Belledonne, classé en zone Um-b au projet de PLU, l'application de cette règle limitant toute extension ou construction annexe future ; Qu'il m'est apparu cependant dommageable pour l'exemplarité de la démarche de développement durable et de transition énergétique développée tant par la CCPG que par le département, d'afficher que les opérations d'intérêt communautaires, ou les équipements d’intérêt collectif et services publics, puissent échapper aux règles qui s'appliquent dorénavant à tous en matière d'urbanisme dans le but de limiter l'imperméabilisation des sols ; Que la suppression d'une telle règle, même ponctuellement, mettrait le règlement en contradiction avec le PADD dont l'un des objectifs est de « privilégier un équilibre entre densité urbaine et espaces verts, par la mise en place de règles d’emprise et de limitation de l’imperméabilisation des sols » ; Que le classement en zone urbaine Um-a d'une part, son positionnement dans un périmètre d'attente d'autre part, du périmètre autour de la gare de Lancey a été contesté pour la raison qu'il mettait en péril l'activité et l'évolution d'une entreprise sur ce site, l'entreprise MORELLE, aucune solution de relocalisation n'ayant été proposée ; Que si cette évolution est conforme aux objectifs du SCoT en ce qu'elle concerne la création de nouveaux logements dans les espaces préférentiel de développement, qu'elle est déjà inscrite dans le paragraphe 01 du PADD, qu'elle parait conforme à un schéma global d'aménagement de bon sens d'un périmètre plus vaste qui englobe les anciennes papeteries, le vieux village de Lancey, la gare, il n'en demeure pas moins que la de la justification du périmètre d'attente et du parti d'aménagement de la commune autour de la gare de Lancey tel que décrit page 157 du rapport de présentation reste assez peu argumentée, alors que la juridiction administrative parait attentive aux justifications apportées pour la création de tels périmètres grevés de servitudes ; Que ni la commune ni la CCPG, compétente en termes de développement économique, ne peuvent se désintéresser du devenir des activités économiques concernées par la mise en place des périmètres d'attente, et que les réflexions à venir sur la définition plus précise du parti d'aménagement de l'intérieur de ce périmètre devront intégrer cette dimension, en y associant les différents acteurs concernés.

5

Considérant enfin : Que la concertation avec la population a été conduite dans le respect de la réglementation au vu du bilan établi par le conseil municipal au cours de sa réunion du 27 septembre 2016 ; Que j'ai pu moi même constater en rencontrant les habitants qu'elle avait été d'une qualité suffisante ; Que la publicité a été faite avant et pendant l'enquête publique conformément à la réglementation et au delà ; Que les habitants ont eu toute latitude pour accéder au dossier mis à l'enquête pendant la durée de celle ci, soit à la mairie dans sa version papier, soit sur son site internet dans sa version numérique accessible depuis chez eux ou depuis un ordinateur mis à leur disposition à la mairie ; Qu'ils ont pu me rencontrer pendant les permanences ou me contacter par courrier ou courriel ; Que j'ai pu confronter le dossier de projet de PLU à la réalité de la commune et de son territoire par les nombreuses visites terrain que j'ai réalisées et par les discussions que j'ai eues avec les élus, le personnel territorial, et les habitants ; Que j'ai présenté le 18 février 2017 la synthèse des contributions et observations écrites et orales faites en cours d'enquête au maître d'ouvrage ; Que j'ai alors obtenu des réponses constructives aux questions posées et que cette synthèse a fait l’objet d’un procès verbal signé par les parties ; Qu'à l’issue du délai réglementaire, un mémoire en réponse de la mairie de Villard-Bonnot m'est parvenu dont j'ai pu prendre en considération les différents éléments au cours de la rédaction de mon rapport d'enquête ; Et que dès lors, j'ai pu apporter librement et en toute connaissance des sujets une réponse ou un commentaire à toutes les observations qui ont été exprimées par les citoyens pendant l'enquête publique, et moi même exprimer un certain nombre d'observations complémentaires.

L'ensemble de ces considérations ayant été largement développées et évaluées dans mon rapport, j’estime qu’il y a lieu de donner un AVIS FAVORABLE à la poursuite de la procédure d’élaboration du PLU.

J’émets cependant les RESERVES suivantes :

1- Je demande que soient mises en œuvre les propositions formulées par le Préfet, dont l’avis est favorable sous réserve de la prise en compte de ses observations formulées au paragraphe «Obligations du PLU». Elles concernent la clarification des justifications de la modération qualitative de consommation des espaces et de lutte contre l'étalement urbain, la prise en compte de dispositions concernant les risques naturels et technologiques, la mise à jour des annexes.

2- Je demande à ce que la pièce 4.3 du règlement graphique (report des risques) soit corrigée et précisée afin qu'elle soit une transposition conforme des documents de référence en matière de risques naturels, en particulier du PPRN prescrit en 2005, non encore approuvé.

J’ajoute les RECOMMANDATIONS suivantes :

1- Je recommande que soient prises en considération toutes les remarques en opportunités, recommandations destinées à faciliter l'application du PLU, faites par le Préfet de l'Isère en son avis.

2- Je recommande que soient prises en considération toutes les remarques ou recommandations faites par les personnes publiques associées, à l'exception de celles que j'ai contredites dans mes propres recommandations ci après.

3- Je conseille que soit comparé l'intérêt du zonage proposé en Um-a du périmètre de l'OAP n° 2 avec l'opportunité d'un zonage 1AU, en termes de moyens pour la collectivité de maitriser la mise en œuvre de son urbanisation et surtout des équipements publics qu'elle envisage, éventuellement d'anticipation

6 de réalisations en vue de réduction des risques naturels, et de clarification du régime fiscal des parcelles concernées pour leurs propriétaires.

4- Afin d'assurer les vocations souhaitées (espace public récréatif, jardins familiaux, équipement public) du secteur du Verney proposé pour un classement en zone urbaine Um-a, je recommande d'étudier la possibilité de création d'un sous secteur Nv de la zone N du type « espaces verts en secteurs urbains à préserver », n'autorisant qu'une constructibilité limitée (abris de jardins, clôtures, équipements publics) sur la partie espace public récréatif - jardins familiaux. Je conseille que soit simultanément étudié la possibilité de création d'une zone AU avec OAP intégrant des travaux de sécurisation en regard des risques et la volonté de réalisation d'un équipement public, sur la partie actuellement vouée à l'agriculture.

5- Je recommande d'étudier la possibilité de déroger, par des règles alternatives en application de l'article R151-21 du Code de l'urbanisme, au critère de maintien des formes, pentes et couvertures des toitures des bâtiments et secteurs protégés au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme afin d'autoriser l'utilisation dans ces constructions des technologies et dispositifs permettant de préserver l'environnement, sur le mode défini à l'article L111-16 du Code de l'urbanisme, tout en introduisant des conditions de limitation de l'utilisation de tels dispositifs, en terme de dimensions, de surface, ou autres critères. J'admet qu'on puisse étudier une autre solution passant par l'édiction d'une règle alternative à l'intérieur de secteurs délimités, consistant à déroger à la règle des 3,50 m de hauteur maximale des constructions implantées à moins de 4 m des limites séparatives, en ne conservant que la contrainte de hauteur à 3,50 m sur la limite séparative et en définissant dès cette limite une règle de pente admissible (de même nature que celles édictées par ailleurs dans le projet de règlement) et de typologie des toitures.

6- Je recommande, pour parfaire sa lisibilité, de faire apparaitre sur la pièce 4.5 du règlement graphique une légende contenant la liste des éléments repérés au titre de l'article L151-19 du Code de l'urbanisme, en s'inspirant de celle figurant à la page 59 du règlement écrit par exemple.

7- Je recommande, soit de définir dans le sous secteur Um-b des conditions d’alignement des constructions sur la voirie différentes de celles fixées du sous secteur Um-a, soit de généraliser les conditions d’alignement des constructions sur la voirie du secteur Um-a à toute la zone Um.

8- Je recommande de rechercher les moyens de mettre à contribution rapidement et concrètement le collectif d'utilisateurs de vélo pour leurs déplacements vers leurs lieux de travail, qui semble disposé à s'investir sur cette question, dans un processus participatif intercommunal par exemple, soit dans le cadre de la CCPG, soit dans un cadre bilatéral entre les communes du Versoud et de Villard-Bonnot.

9- Je recommande de faire apparaitre au minimum en légende du règlement graphique, pièce n° 4.3 « report des risques », et subsidiairement dans le rapport de présentation et dans le règlement écrit, une liste claire et exhaustive des différents risques naturels auxquels la commune est soumise, en regard de la symbolique qui leur est affectée (RT, RG, etc.), permettant d'identifier simplement leur nature et leur intensité, liste de la forme de celle que j'ai proposée dans mon rapport en son chapitre III paragraphe 4.1 ; Sur ce même document, je recommande de reporter dans sa légende les différentes distances de protection associées au transport de matières dangereuses (conduite de gaz DN 150, transport d'hydrocarbures sous pression SPMR).

10- Bien que cela ne relève pas des compétences de la commune, il serait profitable à tous, collectivité et habitants que la délimitation des zones de risques, qui repose actuellement sur la carte d'aléas de juin 2007, repose rapidement sur un PPRN. Le fait que celui qui a été prescrit en 2005 ne soit pas encore approuvé est une source d'incertitudes pour tous.

11- Je recommande fortement que la démarche souhaitée par la commune d'édiction de règles alternatives concernant certaines prescriptions liées à l'existence de risques naturels, sur des secteurs

7 délimités en zone U ou AU en l’application de l’article R151-21 du Code de l’urbanisme, reste limitée et qu'elle ne conduise pas à une modification substantielle du règlement.

12- Malgré les réserves de la CCPG et du conseil départemental sur la généralisation de l'application du coefficient de biotope par surface (CBS), je recommande de maintenir cette règle conforme à l'un des objectifs du PADD, pour des raisons d'exemplarité. Toutefois, cette position de principe pourra être pondérée en relâchant la règle pour la zone UI et pour les équipements d’intérêt collectif et services publics, comme proposé dans mon rapport ;

13- Je recommande que soit consolidés les argumentaires justifiant la mise en place des périmètres d'attente au titre de l'article L151-41 alinéa 5 du Code de l'urbanisme, qu'il s'agisse de celui mis en place autour de la gare de Lancey, ou de celui mis en place autour de la gare de Brignoud.

14- Je recommande surtout que la commune soit attentive, dans ses projet de développement à l'intérieur des périmètres d'attente, à ce que ceux ci n'entraine pas une fragilisation des activités économiques en place en leur sein, au risque de mettre en péril des emplois. Des solutions de relocalisation devront être impérativement recherchées en ce sens par la commune et la CCPG, compétente en termes de développement économique, en concertation avec les acteurs économiques concernés.

15- Le règlement écrit du projet de PLU faisant de nombreuses fois référence en toutes zones, au Schéma Directeur de la Région Grenobloise, il est nécessaire de faire plutôt référence au Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), aujourd'hui opérationnel et opposable.

16- N'appartenant pas au règlement du PLU d'imposer des études d’incidence ou des études géotechnique, je recommande de retirer ces exigences dans ses paragraphes consacrés aux « interdictions et limitations de certains usages et affectations des sols, constructions et activités », et plus précisément dans ses « conditions particulières concernant les risques naturels ».

17- Je recommande que soient corrigées toutes les erreurs matérielles que j'ai relevées et décrites en fin de mon rapport. J'ajoute qu'il convient de prendre en compte les points de modification n° 1, 3, 5 du règlement proposés par la commune en sa contribution, qui sont des modifications de forme, ainsi que le point 4 pour lequel la justification de modification est motivée.

Fait à Saint Bernard, le 10 mai 2017 Alain CHEMARIN, Commissaire enquêteur

8

DEPARTEMENT DE L’ISERE

Conclusions d’enquête publique Zonage d'assainissement

Commune de VILLARD-BONNOT

6 mars - 7 avril 2017

Décision n° E17000033/38 du Tribunal administratif de Grenoble

Arrêté municipal n° 20-2017 du 15 février 2017

Alain CHEMARIN, Commissaire-Enquêteur

Conclusions de l'enquête publique Projet de zonage d'assainissement Commune de VILLARD-BONNOT

En application de l’article L.2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales, j’ai conduit l’enquête publique relative au projet de zonage d’assainissement, eaux usées et eaux pluviales, de la commune de Villard-Bonnot. Cette enquête s’est déroulée du 6 mars 2017 au 7 avril 2017, soit pendant 33 jours consécutifs, en Mairie de Villard-Bonnot, conjointement à celle relative au projet de PLU.

Considérant initialement : Que la compétence assainissement est à ce jour exercée directement par la commune en régie, celle ci assurant la collecte et le transport des eaux usées et pluviales, l’entretien du réseau, et le contrôle des installations individuelles ; Qu'il est prévu que la commune de Villard-Bonnot délègue ses compétences en matière d’assainissement à la communauté de communes des pays du Grésivaudan en 2018 ; Qu'un réseau d’assainissement collectif dessert la majeure partie de la population, soit 3400 abonnés environ, le taux de raccordement étant de 98 % ; Que ce réseau est de type séparatif pour les 2/3 environ et unitaire pour le 1/3 restant ; Que les effluents collectés sont acheminés pour 60 % environ vers le collecteur du SIEC (Syndicat intercommunal de l’Egout Collecteur), qui a la charge de les transporter jusque dans le réseau de Grenoble-Alpes-Métropole et sa station d’épuration Aquapôle, où ils sont traités ; Que les capacités de la station d’épuration Aquapôle sont actuellement suffisantes pour traiter les effluents de la commune de Villard-Bonnot ; Que 80 habitations ne peuvent pas être raccordées à ce jour à un réseau d'assainissement collectif et restent sous le régime de l'assainissement non collectif.

Considérant ensuite : Que l'Autorité environnementale a indiqué que le projet d'élaboration du zonage d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales n'était pas soumis à évaluation environnementale ; Qu'une évaluation des incidences des orientations du zonage d'assainissement sur l'environnement, et des dispositions visant à sa préservation ou sa mise en valeur, a été réalisée dans le rapport de présentation, et reprise et développée dans la note de présentation non technique des projets ; Que le dossier propose un plan de zonage d'assainissement eaux usées et un plan de zonage d'assainissement eaux pluviales ; Que ces plans de zonage sont motivés par les résultats de mesures et d'études de scénarii présentés dans deux rapport finaux d'un schéma directeur d'assainissement ; Que le plan de zonage des eaux usées définit : - Les zones d’assainissement collectif (en bleu), où la collectivité est en charge de la mise en place et de l’entretien du réseau, le particulier ayant l’obligation de s'y raccorder ; - Les zones d’assainissement non collectif avec contraintes d'infiltration (en rose), où le particulier a l’obligation de mettre en place une installation individuelle conforme à la réglementation, contrôlée par le SPANC, où des filières de traitement avec rejet au milieu hydraulique superficiel doivent être privilégiées ; - Les zones d’assainissement non collectif sans contraintes d'infiltration (en blanc), où le particulier a l’obligation de mettre en place une installation individuelle conforme à la

1

réglementation, contrôlée par le SPANC, où des filières de traitement avec infiltration doivent être privilégiées ; Que le dossier inclut un plan de zonage eaux pluviales qui divise le territoire en 6 zones, identifiables par des couleurs différentes, sur lesquelles s'appliquent des prescriptions spécifiques à chacune d'elles, permettant soit le raccordement sur le réseau pluvial existant, soit l'infiltration des eaux pluviales à la parcelle, soit le rejet dans des exutoires divers, en fonction de la nature de la zone en termes de droit des sols et en regard des risques de glissement de terrain ; Que les dispositions concernant l'assainissement collectif et non collectif des eaux usées et des eaux pluviales ont été reportées dans les paragraphes III-2 du règlement écrit de toutes les zones du PLU.

En termes d'assainissement collectif, considérant cependant : Que le collecteur du SIEC est saturé par une grande quantité d’eaux claires parasites apportée par les différentes communes ; Que la commune de Villard-Bonnot contribue elle même à cet apport en raison de la mauvaise qualité de ses réseaux séparatifs ; Que 40 % environ des effluents collectés par le réseau d'assainissement eaux usées trouvent encore des exutoires divers, mal contrôlés par la collectivité ; Qu'ainsi 21 sous réseaux unitaires se rejettent dans la chantourne ou dans l’Isère après un traitement insuffisant des effluents ; Que le Préfet a demandé dans son avis rappelant les obligations du PLU que soient réalisés des travaux correctifs permettant de pallier à la présence d’eaux claires parasites dans les réseaux d'eaux usées et de supprimer les rejets directs au milieu naturel ; Que différents scenarii ont été proposés afin de résoudre les principaux problèmes constatés sur le réseau d’assainissement collectif de la commune ; Que des travaux ont été envisagés et programmés et qu'ils font l'objet d'un plan de restructurations conséquent ; Que le montant total des restructurations proposées s'élève à 2 196 000 € ; Que compte-tenu des investissements importants à réaliser, une hiérarchisation des urgences s'est avérée nécessaire afin d’établir un programme pluriannuel des travaux ; Que le dossier est toutefois très imprécis sur l'incidence sur le prix des services offerts à l'abonné de l'ensemble des restructurations proposées ; Que la hiérarchisation temporelle des restructurations proposées est indispensable, mais insuffisante car elle en permet pas d'apprécier les capacités des collectivités (commune dans un premier temps, puis CCPG) à faire face dans un laps de temps raisonnable à leurs obligations ; Que le Préfet a demandé dans son avis rappelant les obligations du PLU que soit restreinte la construction, au titre de l'article R151-34 du Code de l'urbanisme, en attente de leur mise en conformité par raccordement au collecteur du SIEC, des secteurs dont les rejets ne sont pas traités, secteurs dont il estime qu'ils concernent 40% de la population ; Que cette restriction doit figurer dans le règlement écrit du PLU et être reportée par une trame spécifique sur le règlement graphique ; Que le dossier ne propose pas de règlement de l'assainissement collectif, alors que l'article L1331-1 du Code de la santé publique permet à la commune de fixer des prescriptions techniques pour la réalisation des raccordements des immeubles au réseau public de collecte des eaux usées et des eaux pluviales.

En termes d'assainissement non collectif, considérant ensuite : Que de si de façon générale, il n'y a pas d'inaptitude du sol à l'assainissement non collectif, il existe des contraintes d’infiltration dans les secteurs où des risques de glissements de terrain ont été identifiés et où l’infiltration des eaux usées est interdite en conséquence ; Que sur les 80 installations d’assainissement individuel recensées par le SPANC, une grosse majorité sont non conformes à la réglementation en vigueur ; Que si le dossier présenté indique que cette situation va s'améliorer progressivement au fur et à mesure des mutations de propriétaire, il ne présente aucune démarche visant à rechercher des solutions à plus

2 court terme, au moins de sensibilisation des propriétaires actuels, afin de limiter l'impact de ces installations déficientes sur l'environnement ; Que le dossier de zonage d'assainissement ne comporte pas de règlement d'assainissement non collectif, établi par le SPANC ; Que s'il est bien fait référence à un règlement du service d'assainissement non collectif, c'est celui du Pays Voironnais.

En termes d'assainissement eaux pluviales, considérant encore : Que le dysfonctionnement majeur que constitue l'obstruction du ruisseau de la Combe de Lancey en cas de fortes pluies a été pris en compte, dans le cadre de l'OAP n° 1, par la prévision de réalisation d'une plage de dépôt dans le projet de rénovation du site des anciennes papeteries de Lancey.

Considérant enfin : Que les Personnes Publiques Associées ont été saisies pour avis dans les délais réglementaires et que toutes celles qui se sont exprimées ont donné un avis favorable au projet ; Que même s'il y a eu aucune observation notée sur le registre d'enquête publique relativement au projet de zonage d'assainissement, les habitants qui se sont mobilisés pour le dossier du PLU ont pu s'informer facilement du dossier du zonage d'assainissement ; Que j'ai eu un dialogue constructif avec les personnes présentes autour des remarques et questions posées, le 18 février 2017 lors de la remise du procès verbal de synthèse des observations écrites et orales produites au cours de l’enquête publique unique ; Et que dès lors, j'ai pu apporter une réponse ou un commentaire aux observations qui ont été exprimées par les citoyens pendant l'enquête publique, et moi même exprimer un certain nombre d'observations complémentaires.

L'ensemble de ces considérations ayant été développées et évaluées dans mon rapport, j’estime qu’il y a lieu de donner un AVIS FAVORABLE à la poursuite de la procédure de zonage d’assainissement, eaux usées et eaux pluviales, de la commune de Villard-Bonnot.

J’émets cependant les RESERVES suivantes :

1- Je demande que soient mises en œuvre les propositions formulées par le Préfet, dont l’avis est favorable sous réserve de la prise en compte de ses observations formulées au paragraphe « Obligations du PLU » concernant l'assainissement. Il demande en particulier que soit restreinte la construction des secteurs dont les rejets ne sont pas traités, au titre de l'article R151-34 du Code de l'urbanisme, en attente de leur mise en conformité par raccordement au collecteur du SIEC, secteurs dont il estime qu'ils concernent 40% de la population. Il ajoute que cette restriction doit figurer dans le règlement écrit du PLU et être reportée par une trame spécifique sur le règlement graphique.

2- Je demande que le dossier soit complété par des éléments permettant d'apprécier les capacités des collectivités à faire face dans un laps de temps raisonnable à leurs obligations en matière de restructuration des réseaux d'assainissement. On pourra par exemple établir un budget prévisionnel pluriannuel, incluant par année les dépenses occasionnées par les restructurations proposées avec en regard les sources de financement : subventions, autofinancement par la revente des services eaux et assainissent à l'usager, avec une prévision d'évolution des prix de ces services pour l'abonné, récurent et du branchement.

3

J’ajoute les RECOMMANDATIONS suivantes :

1- Je recommande de compléter le dossier par un règlement de l'assainissement collectif indiquant les conditions de raccordement au réseau pour les usagers, comme l'autorise à le faire l'article L1331-1 du Code de la santé publique qui permet à la commune de fixer des prescriptions techniques pour la réalisation des raccordements des immeubles au réseau public de collecte des eaux usées et des eaux pluviales.

2- Je recommande encore qu'il soit établi par le SPANC un règlement d'assainissement non collectif, et qu'il y soit fait référence dans le dossier de zonage d'assainissement en lieu et place de la référence au règlement du service d'assainissement non collectif du Pays Voironnais.

3- Je recommande enfin qu'une démarche soit initialisée, visant à rechercher des solutions à court terme à la problématique des installations d’assainissement individuel non conformes à la réglementation en vigueur. Cette démarche pourra être au minimum de sensibilisation des propriétaires actuels, afin de limiter l'impact de ces installations déficientes sur l'environnement, la priorité devant se porter sur les 15 habitations pour lesquelles une absence totale d'installation est identifiée.

Fait à Saint Bernard, le 10 mai 2017 Alain CHEMARIN, Commissaire enquêteur

4