Dossier De Presse
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DOSSIER DE PRESSE SOMMAIRE HOMMAGES ...................................................................................................................... 4 LE JURY LONGS MÉTRAGES .............................................................................................. 12 LA COMPÉTITION ............................................................................................................ 28 LES PRIX .......................................................................................................................... 34 22 ANS DE PALMARÈS ..................................................................................................... 35 HORS COMPÉTITION ....................................................................................................... 46 LA NUIT ANIMÉE: PROJECT ITOH ...................................................................................... 59 LA NUIT DÉCALÉE ............................................................................................................ 61 LE JURY COURTS MÉTRAGES ............................................................................................ 64 LA COMPÉTITION COURTS MÉTRAGES ............................................................................. 72 LE GRAND PRIX DU COURT MÉTRAGE .............................................................................. 77 22 ANS DE PALMARÈS DU COURT MÉTRAGE .................................................................... 78 CONVERSATION AVEC CLAUDE LELOUCH ......................................................................... 81 LE CONCERT DE MUSIQUES DE FILMS FANTASTIQUES ...................................................... 82 LA RENCONTRE FANTASTIC’ SERIES .................................................................................. 83 LES 24 HEURES DES RÉALISATIONS................................................................................... 86 MASTERCLASS MAQUILLAGE Planète des Singes par MAKE UP FOREVER ......................... 87 L’ESPACE JEUNESSE ......................................................................................................... 88 L’EXPOSITION BANDE DESSINÉE ...................................................................................... 89 LES EXPOSITIONS ARTS PLASTIQUES ................................................................................ 90 LE GRIMOIRE & L’ESPACE FANTASTIQUE .......................................................................... 92 EN VILLE .......................................................................................................................... 95 LE FESTIVAL PRATIQUE .................................................................................................... 96 LES PARTENAIRES ET SOUTIENS DU FESTIVAL................................................................... 99 Suivez l’actualité du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer @fantastic_arts @lpscinema #Gérardmer2016 Festival-International-du-Film-Fantastique-de-Gérardmer-Officiel www.youtube.com/channel/UC8Mo0pQSa_nvBXyNslmiWOQ www.festival-gerardmer.com LE FESTIVAL EST UNE RÉALISATION LE PUBLIC SYSTÈME CINÉMA RELATIONS PRESSE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE GÉRARDMER PRESSE NATIONALE LE PUBLIC SYSTÈME CINÉMA Céline PETIT & Aïda BELLOULID Tél: + 33 (0)1 41 34 18 21 E-mail: [email protected] RELATIONS PRESSE & MÉDIAS GRAND EST SG ORGANISATION Anthony HUMBERTCLAUDE / Sophie GAULIER Tél: +33 (0)3 29 60 98 21 (Gérardmer) ou +33 (0)3 83 28 58 05 (Nancy) E-mail: [email protected] Le cinéma a souvent raison. Cet art, qui n’a pas encore livré tous ses secrets, invente une réalité qui, sous un aspect fictionnel, devient la récréation du monde. Ainsi, vérité et création en demeurent les fondements. L’année écoulée nous a prouvé que le fantastique avait moins d’imagination dans l’atroce que l’actualité. Dans leur intuition, les cinéastes ont anticipé par leurs scénarios la trame annonciatrice du trépas d’une civilisation, où l’espoir de vie s’annule et s’efface au détriment d’une exaltation de mort. Un temps, nous avons rêvé le lait et le miel, aujourd’hui nous célébrons la glaçante pénombre des tombeaux d’une lune gibbeuse. Le Festival de Gérardmer raconte dans ses choix le dérèglement de la nature humaine à travers les grands mythes du genre : les zombies, What We Become, Burying the Ex, The Empire of Corpses, survivance de la pourriture corporelle, moisissure sans âme et sans esprit, agitation claudicante d’une matière périmée et contraire à toute vraie résurrection ; sur nos écrans aussi, profitant d’une société oublieuse de Dieu pour trouver aisément place dans l’imaginaire des auteurs, le diable s’habille en ses incarnations archétypales, The Devil’s Candy, February, Jeruzalem, Howl, The Witch, antéchrist, bouc, possédée, loups-garous, vampires, tous déchus de la nationalité célestielle. Le panorama serait incomplet sans citer le Golem, légende du Maharal de Prague, toujours dénaturé au cinéma, si présent dans Frankenstein, où modeler un homme à partir de tissus morts donne à son"faiseur" l’illusion du démiurge. Nous retrouvons cette forme d’illusion dans Évolution où les femmes ne sont plus seules à enfanter. Les versions proposées, à l’aune de notre époque, sont plus sociales que métaphysiques ou philosophiques. Dans ce jeu des familles, n’oublions pas les morts qui, comme Marguerite Gautier, ne veulent jamais mourir et se vengent de la vie, We Are Still Here, les disciples de la quatrième dimension, SouthBound, les bébés de l’heroic fantasy, The Shamer, les sociétés suicidaires qui oublient les souffrances du jeune Werther dans Harmony, le très beau dessin animé qui nous anime et, bien sûr, le goûteux Bone Tomahawk, ou "tu l’aimais ton copain, reprends-en !" d’un cinéaste glouton mais très digeste. L’épouvante de toute humanité, chassée, traquée et finalement décapitée dans sa beauté, se mêle avec maturité et modernité dans la sélection. Cependant, il manquait l’essentielle essence du ciel : la poésie. Cet art qui célèbre sans expliquer, charitable dans la contemplation, altruiste dans l’action, généreux dans la peinture, la littérature et la musique, muse de tous les arts, il nous fallait un maître pour l’incarner. Maîtrisant les arts divinatoires, la philosophie, l’anthropologie, le cinéma, l’écriture sous toutes ses formes, le mouvement, Alejandro Jodorowsky est l’homme lige, le sage de cet hommage. Après cette respiration "alejandrine", mime de la rime et génie de la magie de vie, revenons en terres vosgiennes, et invitons tous les cannibales du genre à venir et participer au festin : "Tu l’aimes le Festival, alors reprends-en !" Bruno Barde, Directeur du Festival HOMMAGES Pour sa 23e édition, le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer est heureux d’accueillir le réalisateur, scénariste, comédien et producteur chilien : ALEJANDRO JODOROWSKY Réalisateur, scénariste, producteur & comédien | Chili © DR Alejandro Jodorowsky n’a signé que sept longs métrages en quarante-cinq ans, mais sa notoriété est immense dans le cercle des amateurs de bizarreries cinématographiques. Il fut, dans les années 1970, une diva de l’underground, véritable superstar dans les milieux artistiques de la contre-culture internationale. Faute d’avoir pu mettre en scène des films à la hauteur de ses ambitions délirantes (il échoua à filmer Dune avant David Lynch), il s’est longtemps consacré à la littérature, la bande dessinée ou l’enseignement du tarot avant de revenir à la réalisation avec La Danza de la realitad. Jodorowsky est un cinéaste visionnaire, catégorie en vogue à l’époque du psychédélisme et d’une permissivité nouvelle en matière de sexe et de violence, où l’on regroupait pour le meilleur Kubrick ou Fellini, mais aussi beaucoup de petits maîtres oubliés. Il s’est toujours trouvé entre les deux, adulé par les fans de rock ou de science-fiction pour son imagination foisonnante et la puissance de ses images, pas vraiment pris au sérieux par les gardiens du temple cinéphilique qui le considéraient comme un aimable fumiste ayant trop forcé sur les champignons hallucinogènes. Pourtant Jodorowsky est un sacré cinéaste, dont chaque film est la trace d’une aventure, d’une vision ou d’une expérience encore plus folle, effrayante ou dangereuse, comparable en cela à Dario Argento ou Werner Herzog. Alejandro Jodorowsky, issu d’une famille de Juifs russes exilés en Amérique du Sud, est né au Chili en 1929 et devient clown dans un cirque et marionnettiste à Santiago. Français d’adoption, il étudie le mime avec Marcel Marceau, croise Maurice Chevalier et crée en 1962 le mouvement Panique (en hommage au dieu Pan) avec Roland Topor et Fernando Arrabal. C’est au Mexique qu’il réalise ses premiers films. Fando et Lis (1968), d’après une pièce de théâtre d’Arrabal, provoque des scandales lors de ses projections. El Topo (1970) est un western baroque et sanglant, mais aussi un trip métaphysique où se croisent le pop art et le théâtre de la cruauté d’Artaud, dans un mélange de mysticisme et de religiosité latine qui rencontre un succès monstre auprès des hippies du monde entier. El Topo inaugure en Amérique et en Europe la mode des séances de minuit hebdomadaires où se ruent comme à la messe les fanatiques de films tels que Phantom of the Paradise, Pink Flamingos ou Eraserhead. Fort de ce succès, et aidé par quelques mécènes et admirateurs célèbres comme John Lennon et George Harrison, Jodorowsky imagine une ambitieuse superproduction ésotérique, qui mélange plusieurs pratiques et croyances mystiques,