Boresse, Guizengeard, Martron Et Montendret Paroisses Et Registres Paroissiaux (1669-1792)
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1 BORESSE EN SAINTONGE SOUS L’ANCIEN REGIME BORESSE, GUIZENGEARD, MARTRON ET MONTENDRET PAROISSES ET REGISTRES PAROISSIAUX (1669-1792) Boresse Boresse, dont le nom signifie « boisé », est enraciné au cœur de la Double Saintongeaise, une vaste lande devenue forêt. Sous l’Ancien régime, Boresse était situé sur les confins orientaux de la province de Saintonge, distante de plus de quinze lieues (75km) de son chef lieu, Saintes, qui était aussi le siège d’une sénéchaussée, d’un présidial et de l’évêché. Guizengeard, Martron et Montendret A la paroisse de Boresse étaient rattachées trois paroisses annexes, Guizengeard, Martron et Montendret, dont l’ensemble représentait un assez vaste territoire pour une population plutôt modeste : 366 paroissiens, suivant le recensement effectué par le curé en 1785. Ce qui est assez proche de la situation actuelle de ces communes pourtant très touchées depuis quelques décennies par les migrations rurales. Le territoire de la paroisse de Montendret est aujourd’hui rattaché à la commune de Saint- Palais de Négrignac, canton de Montlieu-La-Garde. Les anciennes paroisses de Boresse et Martron constituent aujourd’hui une seule commune relevant du canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac, département de la Charente maritime : superficie de 11km2 pour une population actuelle de 180 habitants (384 en 1901). L’église paroissiale de la Nativité de Boresse est un monument roman du 12ème siècle, de type doubleaud périgourdin plutôt que saintongeais, dont la façade et le mobilier sont inscrits à l’ISMH. L’église paroissiale Saint Pierre de Martron est un monument roman du 12ème siècle de même type que Boresse, conservé au milieu de son cimetière. Les Leroy seigneurs de Martron résidaient à Montville sur la paroisse de Neuvic. Les hameaux sont nombreux : Forton, Les Sables, Maurin, Maine-Baillou, Chez Baudut, Chez Chagneau, Beteau, Chez Arsicaud, Bassinet, Chez Gilet, Chez Ganry, Chez Metreau, Collinet, Chez Bobe, Chez Barreau, Chez Giret, La Fellonnerie, ... La paroisse de Guizengeard a été constituée en commune relevant du canton de Brossac et du département de la Charente : superficie de 15km2 pour une population actuelle de 160 habitants (445 en 1831). Son nom signifie « gué sur le Jard », cours d’eau naissant sur le proche domaine de Coiffard en Oriolles qui conflue avec le Palais à Guizengeard. L’église paroissiale Saint Jean Baptiste est encore entourée de son cimetière ; constituée en église paroissiale à partir du 17ème siècle, elle aurait été bâtie en conservant le chevet de la chapelle du 12ème siècle de l’ancienne commanderie templière de La Lande, reprise par l’ordre de Malte. Le modeste fief de Durfort a été tenu par les familles Desroches, Letourneau et Clemenceau qui s’y sont succédées au cours du 18ème siècle. Les principaux hameaux sont Chez Thomas, Le Petit-Got, Chez Rambaud, La Pille, Chez Lambert, Chez Farchaud, La Tannerie, Les Petits-Cousinaux. Les paroisses de Boresse et ses annexes Ce qui caractérise surtout ce haut pays de Saintonge et particulièrement ces paroisses, c’est la dispersion de l’habitat en de nombreux hameaux isolés, comme on le constate encore aujourd’hui : il ne semble pas qu’il y ait eu dans le passé une agglomération plus importante de la population autour des églises paroissiales ou de quelque autre chez lieu. 2 Cette discontinuité de l’habitat s’explique par l’ingratitude d’un terroir dominé par la lande ou la forêt, et resté à l’écart des voies de communication ; historiquement, pour ces mêmes raisons d’isolement et de modicité des ressources, les structures féodales semblent avoir été lointaines et bien floues. Les paroisses rurales, créées à partir du 12eme siècle, devaient ici plus qu’ailleurs ressembler à un pays de mission ; toutefois, à en juger par le nombre d’églises, si modestes soient-elles, ces paroisses ont dû connaître une vie sociale et religieuse plus intense, avec chacune son curé. Comme pour un grand nombre d’autres paroisses rurales, leur déclin remonterait aux Guerres de religion (16eme siècle) : insécurité des fidèles, persécution et disparition des prêtres ruraux, destruction des églises et de leur mobilier. Le mouvement protestant fut particulièrement actif en Saintonge. C’est seulement avec l’avènement de Louis XIII au 17eme siècle, que la vie des paroisses rurales a pu refleurir autour des églises plus ou moins réparées, et surtout des prêtres moins nombreux que par le passé. Ce qui expliquerait que dans cette Haute-Saintonge, de nombreuses paroisses ont été constituées en annexes et rattachées à une paroisse principale ; d’autres ont purement et simplement disparu, au point qu’aujourd’hui on en oublie même l’existence ; tel est le cas tout proche de Cressac ou encore de Perfons, ancienne paroisse jadis rattachée à Boisbreteau, aujoud’hui modeste lieu-dit dont l’église a disparu depuis longtemps. Les registres paroissiaux L’obligation faite aux curés de paroisse d’enregistrer leurs actes en langue française sur des registres paroissiaux remonte à l’ordonnance de Villers-Cotterêts signée François Ier en 1539. Les registres paroissiaux de Boresse antérieurs à 1669 ont disparu ou sont indisponibles : soit ils ont cessé d’être tenus depuis les Guerres de religion, soit ils ont été perdus ou détruits par les religionnaires, soit enfin leur état les rend inexploitables. La collection des registres paroissiaux de Boresse conservée aux Archives Départementales de la Charente Maritime commence au 9 juin 1669, date du premier acte enregistré sur le plus ancien des registres. A l’exception de deux lacunes (1692-1700 et 1720-1736), l’intégralité de ces documents originaux est accessible en ligne sous format numérisé sur le site Internet des Archives Departementales de la Charente Maritime. Tenue des registres paroissiaux Les registres paroissiaux de Boresse accessibles en ligne sont de bonne qualité, même si certains passages ont été détériorés par les insectes, l’humidité ou la lumière. Les difficultés majeures de lecture des originaux tiennent à la variété des styles graphiques et des modes orthographiques. L’application du rédacteur varie selon sa forme physique (âge, santé, acuité auditive), mais aussi l’environnement (éclairage et acoustique des lieux, froid et humidité qui rendent les doigts gourds et réveillent les rhumatismes), ou encore le stress causé par l’impossibilité de rédiger à l’avance la plupart des actes, et la nécessité de recueillir la signature des parties et des témoins avant leur dispersion. Il apparaît cependant que de nombre d’actes ont dû été rédigés après coup, renvoyant un peu trop systématiquement la signature des parties et des témoins à la formule commode « ne sachant signer … » ! Ajoutons à cela qu’en l’absence de documents officiels, les identités et qualités relevées par le célébrant restent soumises aux aléas des accents locaux, des croyances, des erreurs ou de l’ignorance des parties et témoins. Il y aurait encore beaucoup à écrire sur la rédaction et la lecture de ces registres paroissiaux. Les curés de la paroisse de Boresse et ses annexes relevés sur les registres De 1669 (9 juin, début du 1er registre) à 1691 (26 mai) : De BESSOT signe en qualité de curé. De 1691 (2 juin) à 1699 ? (lacune de 1692 à 1699) : JANET signe en qualité de curé. 3 De avant 1700 (25 octobre) à 1703 (12 mai) : MAUGARS signe en qualité de vicaire. De 1703 (07 juillet) à 1719 (8 mai) : MAUGARS signe en qualité de curé. De 1719 (11 juillet) à 1749 (27 octobre) : BALLAY signe en qualité de curé. De 1749 (20 novembre) à 1751 (21 mai) : RICAULT signe en qualité de curé. De 1751 (16 aout) à 1767 (14 juillet) : Guilhaume GIMON signe en qualité de curé. Il est inhumé dans l’église de Boresse le 10 aout 1767. Aout 1767 : DESPINE curé de Boisbreteau, signe en qualité de desservant. De 1767 (24 octobre) à 1772 (16 fevrier) : DURUISSEAULD, ancien curé de St Vallier, signe en qualité de curé ; du 12 mai au 14 juillet 1772, il signe en qualité de curé de Courgeac. De 1772 (14 juillet) à 1773 (mars) : SIBILLOTTE signe en qualité de curé de Chazelles et Boresse et ses annexes. De 1773 (28 mars) à 1774 (18 fevrier) : LOREAU signe en qualité de desservant ou vicaire. De 1774 (19 avril) à 1776 (18 mai) : RAVON signe en qualité de curé. De 1776 (8 juin) à 1791 (27 mars) : GUIMBERTEAU signe en qualité de curé. De 1791 (14 avril) à 1792 (27 decembre) : BOISSIEU signe en qualité de curé. Transcription des registres paroissiaux Le texte qui suit est la transcription des actes de baptême, mariage et sépulture de la paroisse de Boresse et ses annexes sous l’Anncien régime, du 9 juin 1669 au 27 décembre 1792, à l’exception de lacunes lacune de 1692 à 1700 et de 1720 à 1736. Cette transcription a été réalisée d’après la copie des manuscrits originaux présentés sur le site des Archives départementales de Charente Maritime. Compte tenu des difficultés de lecture qui viennent d’être évoquées, les erreurs sont certainement nombreuses. Le lecteur voudra bien les signaler. L’orthographe de l’époque, y compris celle des noms de personnes ou de lieux, a été autant que possible respectée. Rappelons que l’orthographe n’est pas fixée comme aujourd’hui, ni pour les noms communs, ni pour les noms propres. Cette transcription est présentée en trois parties, conformément aux trois séries de registres présentées sur le site pour cette période : I – Boresse-et-Martron coll. communale des registres parroissiaux BMS 1669-1719 (p004) II – Boresse-et-Martron coll. communale des registres parroissiaux BMS 1737-1773 (p182) III – Boresse-et-Martron coll. communale des registres parroissiaux BMS 1773-1792 (p292) Deux méthodes de transcription ont été successivement appliquées : - la transcription intégrale des actes de 1669 jusqu’à la date du 25 janvier 1748 - la transcription abrégée des actes après la date du 25 janvier 1748 jusqu’à 1792 Dans ce dernier cas, les mentions itératives ont été abrégées, seuls les noms de personnes et de lieux ont été intégralement relevés, ainsi que les mentions ou les actes dignes d’intérêt.