ICPE Parc Éolien De St-Ciers-Champagne Et St-Germain-De-Vibrac

ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac

DEPARTEMENT DE LA CHARENTE MARITIME

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE

Dossier N° E16000005/86

Demande D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE CENTRALE EOLIENNE SUR LES COMMUNES DE SAINT-CIERS-CHAMPAGNE ET SAINT-GERMAIN-DE-VIBRAC (Charente-Maritime)

Maître d’œuvre : SAS FIEF DU MOULIN, filiale d’EDF EN (EDF Energies Nouvelles).

Lieux d’installation : communes de Saint-Ciers-Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac

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SOMMAIRE

1) DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE :

A) SAISINE…………………………………………………………………………. B) PUBLICITE……………………………………………………………………. C) DILIGENCE…………………………………………………………………...

2) LE PROJET : A) SITUATION DES LIEUX…………………………………………………. B) NATURE DU PROJET…………………………………………………….. C) IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT………………………………… D) IMPACT SUR LA SANTE………………………………………………… E) ETUDE DES DANGERS………………………………………………….. F) IMPACT SUR LE PAYSAGE……………………………………………. G) IMPACT SUR L’ECONOMIE LOCALE……………………………. H) AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

3) SYNTHESE DES OBSERVATIONS ET REPONSES…………………. 4) ANALYSE DES OBSERVATIONS…………………………………………. 5) CONCLUSIONS ET AVIS…………………………………………………….

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1. DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE

A/SAISINE

Le dossier soumis à enquête publique a pour objet une demande d’autorisation d’exploiter une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) concernant un projet d’implantation d’un parc éolien de 6 machines sur les communes de Saint-Ciers-Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac au sud du département de la Charente-Maritime.

Contexte juridique :

Les textes qui régissent l’enquête sont notamment : - Le Protocole de KYOTO qui impose aux pays de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en promouvant le développement des énergies renouvelables et les économies d’énergie.

- La directive européenne du 27 septembre 2001 relative à la promotion de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables qui fixe pour la France un objectif de 21% d’électricité à partir de sources énergétiques renouvelables en 2010.

- le décret n°85-453 du 23 avril 1985 pris pour application de la loi n°83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l’environnement.

- Article L421-1-1 du code de l’urbanisme : « l’implantation d’une installation produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent d’une hauteur supérieure ou égale à 12m est subordonnée à l’obtention d’un permis de construire »

- Le code de l’environnement :

*Articles R121-1, R122-2 et R122-3 relatifs à l’étude d’impact. *Articles L123-1 à 123-13 : conduite de l’enquête type Bouchardeau. *Articles L 553-1 à L553-4 issus de la loi 2003-590 urbanisme et habitat qui prévoit :

Que l’implantation d’une ou plusieurs installations produisant l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent dont la puissance installée excède 2.5MW est subordonnée à la réalisation d’une étude d’impact et d’une enquête publique.

-L’exploitant est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin de l’exploitation et constitue les garanties financières.

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- Les régions peuvent mettre en place un schéma régional éolien. - La loi n° 2002-276 du 27 février 2002, article 147, relative à la démocratisation de proximité. Cet article complète l’article L122-1 du code de l’environnement.

- La loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 Urbanisme et habitat et la circulaire du 10 septembre 2003 relative à l’énergie éolienne terrestre ; l’article 98 qui a remplacé l’article 59 a clarifié le régime juridique applicable aux éoliennes.

- Le décret n° 2003-767 du 1e août 2003 modifiant le décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 modifié, pris pour l’application de l’article 2 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature.

- Le décret 2003-282 du 27 mars 2003 modifiant le décret n° 2001 -410 précité.

- La « Convention d’Aarhus » convention sur l’accès l’information, à la participation du public au processus de décision et l’accès à la justice en matière d’environnement du 25 juin 1998, adopté en France dans un décret du 21 septembre 2002.

- De la loi ENE n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement. Le gouvernement, à travers le Grenelle de l’Environnement, a confirmé l’engagement de la France d’augmenter de 15 à 21 % d’ici 2020 la part des énergies renouvelables dans le bouquet électrique français, conformément à la directive européenne sur les énergies renouvelables en 2001. Un arrêté de juillet 2006 a fixé les objectifs suivants : - Pour la fin 2010, un objectif de mise en service de 13 500 MW éoliens (dont 1000 MW en mer)

- Pour la fin 2015, un objectif de mise en œuvre de 17 000 MW (dont 4 000MW en mer) Pour maîtriser ce développement, la loi du 12 juillet 2010 n° 2010-788, dite loi Grenelle II a dressé de nouvelles règles : les aérogénérateurs dont la hauteur de mât dépasse 50 mètres sont soumis à autorisation au titre de l’article L 511-2 (Régime des installations classées).

Vu enregistrée le 11/01/2016, la lettre par laquelle le Préfet de la Charente-Maritime demande la désignation d’un commissaire enquêteur en vue de procéder à une enquête publique, par décision du 25/01/2016 n° E16000005/86 rendue par madame MASSIAS, Présidente du Tribunal Administratif de Poitiers, je soussigné Alain GRINGRAS demeurant à « rossignoux » 17360 la Barde certifie avoir été désigné en qualité de commissaire enquêteur titulaire pour conduire l’enquête publique relative à l’autorisation d’exploiter cette centrale éolienne de 9 machines sur les communes de Saint-Ciers-Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac. Monsieur Patrice GALLERNE a été désigné en qualité de commissaire enquêteur suppléant pour la dite enquête.

L’enquête publique a été programmée pour une durée de 33 jours du lundi 14 mars 2016 au vendredi 15 avril 2016 inclus.

A cet effet, deux dossiers complets ainsi qu’un registre d’enquête ont été mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête :

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L’un en mairie de SAINT-CIERS-CHAMPAGNE 17520

L’autre en mairie de de SAINT-GERMAIN-de-VIBRAC 17500 Ces deux dossiers ainsi que chaque registre ont été contrôlés et paraphés par mes soins.

Je me suis tenu à la disposition du public :

 Lundi 14 mars de 14h00à17h30, St-Ciers-Champagne  Mercredi 16 mars de 9h00à12h30 St-Germain-de-Vibrac  Jeudi 24 mars de 14h00à17h30 St-Ciers-Champagne  Jeudi 31 mars de 14h00à17h30 St-Ciers-Champagne  Samedi 02 avril de 14h00à17h00 St-Germain-de-Vibrac  Mercredi 06 avril de 9h00à12h30 St-Germain-de-Vibrac  Jeudi 14 avril de 14h00à17h30 St-Ciers-Champagne  Vendredi 15 avril de 13h30à17h00 St-Germain-de-Vibrac

Lors de mes permanences, j’ai pu constater que le registre d’enquête et toutes les pièces du dossier étaient bien déposés dans les deux mairies et que le public a pu les consulter en toute liberté et commodité aux heures d’ouvertures de chaque mairie.

Le 14 mars à 13h30 je me suis présenté à la mairie de Saint-Ciers-Champagne, monsieur le Maire ayant mis à ma disposition la salle de la bibliothèque le public a pu me rencontrer en toute liberté. Deux personnes ont noté leurs observations sur le registre d’enquête. J’ai reçu également des pétitions ou observations déposées en mairie.

Le 16 mars dès 9h, j’ai reçu le public dans la salle du conseil de la mairie de Saint- Germain-de-Vibrac mise à ma disposition. Sept personnes sont venues porter leurs observations sur le registre d’enquête. Des pétitions m’ont été également déposées.

Le 24 mars, pendant ma permanence de 14hà17h30 en mairie de Saint-Ciers- Champagne, six personnes ont porté des observations sur le registre. Des courriers et pétitions m’ont été également remis.

Le 31 mars pendant ma permanence de 14hà17h30 en mairie de Saint-Ciers- Champagne, sept observations ont été notées sur le registre, j’ai reçu également des pétitions déposées en mairie.

Le samedi 02 avril pendant ma permanence prévue de 14hà17h j’ai rencontré plus de soixante personnes dont la plus part ont déposé une pétition. Quatorze observations ont été noté sur le registre d’enquête. Cette permanence m’a fait rencontrer un grand nombre d’habitants, jeunes pour la plupart, venant de l’ensemble du périmètre des 6km. Monsieur Deccol, maire de la commune faisait « sa réunion publique » à l’extérieur de la Maire.

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La permanence du 06 avril en mairie de Saint-Germain-de-Vibrac, de 9hà12h30 a permis à huit personnes de noter leurs observations sur le registre. Peu de visite complémentaire, quelques pétitions déposées en mairie.

Le 14 avril j’ai effectué ma dernière permanence en mairie de Saint-Ciers-Champagne, de 14hà17h30, douze observations ont été notées sur le registre, des pétitions ont été déposées.

Le 15 avril, de 13h30à17h, dernier jour d’enquête, quinze personnes ont enregistré leurs réclamations sur le registre d’enquête. Des pétitions ont été déposées.

Les registres clos, laissent apparaitre, 43 observations pour la commune de Saint- Germain-de-Vibrac et 27 pour la commune de Saint-Ciers-Champagne. 113 pétitions ou courriers ont été reçus pendant la durée de l’enquête publique.

Pendant toute la durée de l’enquête, le public a pu s’exprimer librement, l’ensemble des documents concernant le projet est resté consultable en mairie aux heures d’ouverture.

Composition du dossier :

Le dossier déposé dans chaque mairie comprend plusieurs livrets de format A3.

 Etude d’impact Environnement-Santé (décembre 2013)  Dossier de photomontages (décembre 2013)  Etude paysagère (décembre 2013)  Résumé non technique (version amendée avril 2015)  Réponses aux relevés des insuffisances (avril 2015)  Mémoire du porteur de projet en réponse à l’Avis Environnementale (01/2016)  Etude d’impact acoustique et étude effets et mesures Faune et Flore. Été également à disposition du public le dossier complet de demande d’autorisation d’exploiter ICPE (DDAE) comprenant :  Dossier administratif et technique  Notice hygiène et sécurité  Avis règlementaires  Dossier graphique  Plans ICPE éoliennes  Etude des dangers  Résumé non technique de l’étude des dangers  L’avis de l’autorité environnementale  L’arrêté du préfet de mise à l’enquête publique  La décision du Tribunal Administratif désignant le commissaire enquêteur  L’avis d’enquête  Le registre d’enquête

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B/ PUBLICITE :

Conformément à la législation en vigueur, l’affichage de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique a été fait sur les panneaux habituels de la mairie de Saint-Ciers-Champagne et de Saint-Germain-de-Vibrac ainsi que dans toute les communes suivantes concernées par le rayon d’affichage fixé par le décret du 23 août 2011 :

Charente-Maritime : ALLAS-CHAMPAGNE ARCHIAC ARTHENAC JONZAC LEOVILLE MEUX BRIE-SOUS-ARCHIAC CHAMPAGNAC FONTAINES-d’OZILLAC MORTIERS OZILLAC REAUX-SUR-TREFLE SAINT-EUGENE SAINT-MAIGRIN SAINT-MEDARD SAINTE-L’HEURINE VANZAC

Charente : Baignes-Ste-Radegonde BARRET GUIMPS LACHAISE LAMERAC

Chacune de ces communes a reçu une copie électronique du dossier (forme CD). De plus, un affichage de l’arrêté a été fait par le maitre d’ouvrage pendant toute la durée de l’enquête à l’emplacement des éoliennes, affichage visible et lisible de la voie publique avec les dimensions conformes à l’arrêté du 24 avril 2012. De même, l’objet, le but et les modalités de l’enquête publique ont fait l’objet de la publicité règlementaire dans la presse ainsi qu’un rappel dans les huit premiers jours de l’enquête : - SUD-OUEST Charente-Maritime et Charente éditions du 24/02 et 18/03 2016 - HAUTE-SAINTONGE éditions du 24/02 et 18/03 2016 Les informations relatives à l’organisation de l’enquête publique et l’avis de l’Autorité Environnementale disponibles sur le site de la Préfecture : ( www.charente-maritime.gouv.fr) Dans les mêmes conditions, le porteur de projet doit effectuer un affichage près des sites concernés selon les dispositions de l’arrêté du 24 avril 2012

Une information municipale a également été faite auprès des habitants des communes de Saint-Ciers-Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac ; je considère qu’une bonne information du public a été faite en amont et pendant l’enquête publique.

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C/ DILIGENCES :

Par décision n° E16000005/86 en date du 25 janvier 2016, Madame la Présidente du Tribunal Administratif de Poitiers désigne monsieur Alain Gringras demeurant à « Rossignoux » 17360 La Barde en qualité de commissaire enquêteur titulaire et monsieur Patrice Gallerne en qualité de commissaire enquêteur suppléant. Préalablement à l’ouverture de l’enquête, la préfecture de la Charente-Maritime m’a consulté pour déterminer les jours d’accueil du public. L’arrêté du Préfet prescrivant l’ouverture d’enquête publique au titre des ICPE sur la demande d’autorisation d’exploiter la centrale éolienne des deux communes a été pris les jours suivants (arrêté n°16-330). Monsieur DAVIET, en charge de ce dossier m’a fait parvenir rapidement l’ensemble du dossier d’enquête.

Le lundi 14 mars 2016, j’ai ouvert le registre d’enquête et paraphé les dossiers dans la mairie de Saint-Ciers-Champagne ou j’ai tenu la permanence. J’ai assuré comme prévu huit permanences dont, les 14 mars, 24 mars, 31 mars, et 14 avril en mairie de Saint-Ciers-Champagne et, les 16 mars, 02 avril, 06 avril, et 15 avril en mairie de Saint-Germain-de-Vibrac. Le 16 mars 2016 j’ai ouvert le registre d’enquête et paraphé les dossiers dans la mairie de Saint-Germain-de-Vibrac ou j’ai tenu la permanence. Au cours de mes permanences, j’ai reçu près de cent quatre-vingt personnes dont certaines ont tenu à écrire leurs avis sur le registre d’enquête. Le registre de Saint-Ciers-Champagne a reçu 27 observations et celui de Saint-Germain- de-Vibrac 43 observations. J’ai reçu en mairie 66 pétitions individuelles venant de différentes associations, une pétition de riverains contenant 25 signatures et, 49 courriers déposés en mairie ou en main propre pendant la durée de l’enquête. Ce qui fait un ensemble de 204 observations pour l’enquête publique. Le 25 avril, j’ai adressé à monsieur Capouilliet représentant la SAS « Fief du Moulin » une synthèse ainsi que copie d’une partie des observations demandant réponses.

En conséquence, je suis en mesure de dresser procès-verbal pour attester le parfait déroulement de cette enquête dans le respect le plus total.

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2. LE PROJET :

A. Situation des lieux : le projet éolien se situe sur les communes de Saint- Ciers-Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac. Saint-Ciers-Champagne est une commune rurale principalement viticole, située dans l’arrondissement de Jonzac, d’une superficie de 18km2 avec une altitude minimum de 38 mètres et un maximum de 118 mètres. On compte 443 habitants avec une densité de 24,5 par km2. Il est à noter que cette commune a connu une nette hausse de 21,4% de sa population par rapport a 1999. La commune est traversée par le Trèfle, affluent de la Seugne et sous affluent de la Charente. Saint-Germain-de-Vibrac est également une commune rurale tournée vers la viticulture, d’une superficie de 7,17km2 avec une altitude minimum de 47m et maximum 99m.On compte 201 habitants soit 28 hab. /km2. Ces deux communes ont un habitat réparti entre le bourg et différents petits hameaux. L’installation nouvelle faisant l’objet de la demande est située sur les deux communes, le site est accessible par un réseau de chemins communaux et d’exploitation agricole à partir de la départementale 2, départementale 149 et départementale 250,1, ces dernières étant positionnées au Sud et au Nord de la zone de projet, (je me suis rendu sur l’ensemble du périmètre avec monsieur Capouilliet responsable du projet). Les terrains d’implantation du projet sont situés en zone agricole. Ils appartiennent à des propriétaires privés, avec lesquels sont signés des baux emphytéotiques et des servitudes de passage de câbles et de survol. Les documents ci-dessous permettent de visualiser le positionnement du projet ainsi que les communes concernées totalement ou partiellement par le rayon d’affichage (6 km à partir du survol). Au total, 24 communes dans le département de la Charente-Maritime et de la Charente. Le projet, après modification, se comporte de 6 machines, les E7/E8 et E9 étant retirés du plan en raison d’un refus de permis de construire face l’impact sur les zones radars de la base aérienne de Cognac. Un poste de livraison serait également supprimé. Sont pris en compte pour le projet :

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N° éolienne commune références cadastrales surfaces adresse (lieu-dit) E1 St GERMAIN ZD 53 2,7ha les Prés Moines DE VIBRAC E2 St GERMAIN ZD 12 2,02ha Fief du Moulin DE VIBRAC E3 St CIERS ZM 13 0,716ha Fief Martin CHAMPAGNE E4 St CIERS ZO 6 2,658ha Tessonneaux CHAMPAGNE E5 St CIERS ZM 5 0,926ha Fief Morin CHAMPAGNE E6 St CIERS ZN 36 2,479ha Champs Bruns CHAMPAGNE PDL St Ciers Champagne ZO 62 3,406ha Tessonneaux PDL St Ciers Champagne ZO 62 3,406ha Tessonneaux

Le parc éolien Fief du Moulin sera constitué de 6 éoliennes pour une puissance électrique maximale de 29,7MW. La production prévue au départ, (9 machines) a été estimée à la consommation électrique domestique de près de 30 000 personnes. Une note de synthèse envoyée par la préfecture aux élus concernant le vote du projet, dans le cadre des nouvelles dispositions issues de la loi de transition énergétique, la puissance d’une éolienne est de 3,3MW pour une puissance totale du parc de 19,8MW. Une délibération devra être prise par chaque conseil municipal.

Un contrat a été signé entre la SAS Fief du Moulin et les propriétaires concernés : M. SEGUINOT Patrick et Mme FORGET Maryline, monsieur SIGOGNEAUD (représentant l’association foncière de Saint-Ciers-Champagne), monsieur NABERT Guy, monsieur GOUIN Jacques et madame FORGET Marie-Madeleine, monsieur BERNARD Jean-Claude (représentant GFA du bois du parc), monsieur COICAUD Yannick.

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(à noter : les communes de Moings, st-Maurice-de-Tavernolle et Réaux sont depuis janvier 2016 une seule commune : REAUX-SUR-TREFLE).

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B/NATURE DU PROJET :

Le projet est appelé « parc éolien du Fief du Moulin ». Le demandeur est la SAS FIEF DU MOULIN représentée par monsieur Didier HELLSTERN agissant en qualité de directeur EDF EN France. La personne chargée du suivi du dossier est monsieur Julien CAPOUILLIET agissant en qualité de responsable du développement.

La SAS FIEF DU MOULIN est une filiale détenue à 100% par EDF EN France qui est elle- même une filiale d’EDF Energie Nouvelle, elle-même détenue à 100% par le groupe EDF. Le groupe EDF est détenu à environ 85% par l’Etat.

EDF Energie Nouvelle (EDF EN) est un opérateur intégré assurant pour ses filiales les 5 métiers liés au projet : le développement, la construction, l’exploitation-maintenance, et le démantèlement.

L’installation est un parc éolien qui comprend 6 aérogénérateurs, (9 prévus au début du projet). Le parc est équipé d’un réseau électrique inter-éolien, de postes de livraison électriques, d’un ensemble de chemins d’accès aux éléments du parc, de moyen de communication permettant le contrôle à distance. Les éoliennes prévues ont une hauteur de 182 mètres en bout de pale, un diamètre du rotor 117 mètres, une hauteur sous le rotor de 65 mètres. La puissance maximum de chaque éolienne est de 3,3MW. Suivant la puissance effectivement installée sur le site, deux ou trois postes de livraisons seront construits. Les postes seront implantés à proximité de la départementale D2.L’énergie électrique sera évacuée vers le poste source de Jonzac situé à environ 10km à vol d’oiseau à l’ouest du parc éolien.

Chaque éolienne sera associée à une plateforme dont la surface variera de 1440 à 1814 m2. Pour la mise en place des fondations après excavation de la terre (880m3 par éolienne) il sera coulé un béton armé de 570m3 par éolienne. Une étude préalable sera prévue pour définir pour chaque éolienne les dimensions exactes de la fondation ainsi que le ferraillage adapté pour la mise en œuvre. Le raccordement inter-éolien empruntera en partie les axes départementaux, le réseau communal (routes et chemins) ainsi que les voies d’accès aménagées pour la construction du parc éolien. Les réseaux électriques et de communications seront enfouis (profondeur 1 mètre) de préférence en bordure de parcelle afin de garantir des conditions de sécurité optimales et la poursuite des activités agricole. Les processus des éoliennes les plus récentes, intègres des algorithmes de gestion permettant de limiter le fonctionnement, voire de l’arrêter, afin de respecter les obligations règlementaires ou les engagements environnementaux pris (acoustique, avifaune, etc.)

Il est à noter qu’en fonction d’une modification du nombre d’éoliennes, je ne porterais aucun des chiffres mentionnés par le porteur de projet tant sur la production prévisionnelle que sur les retombées économiques.

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C/IMPACT SUR L’ENVIRONEMENT

A/Flore et Faune

Le site est localisé sur un plateau agricole, la zone d’implantation est constituée de terrains agricoles exploités. L’objectif de l’état initial est d’évaluer les enjeux biologiques concernant la flore, les habitats et la faune. L’espace « disponible » n’occupe aucun site Natura 2000. L’espace disponible n’occupe aucune zone ZNIEFF. Dans un rayon de 5km, trois zones ZNIEFF dont la ZNIEFF2 Haute Vallée de la Seugne au plus près de la zone disponible. Elle comptabilise 8 espèces du groupe para-phylétique des poissons, d’insectes de mammifères aquatiques (la loutre et le vison d’Europe) et d’une espèce de chiroptère : le grand rhinolophe. La ZNIEFF1, bois et étangs de Saint-Maigrin se situe à approximativement à 4 km au sud de l’espace disponible. Elle cumule 24 espèces déterminantes, dont la moitié est constituée d’oiseaux. Elle compte aussi 5 espèces de chiroptères. Le reste des peuplements se répartit entre les mammifères autres, les amphibiens et les reptiles qui, à cette distance, ne sont pas concernés par la problématique éolienne. Les peuplements avifaunistiques sont à la fois forestiers et aquatiques ou subaquatiques, comportant 5 espèces de rapaces dont 4 se reproduisent sur la ZNIEFF (autour des Palombes, Busard, Saint-Martin, Milan noir, Faucon hobereau) Le peuplement chiroptèrologique inventorié accueille 5 espèces déterminantes.

Les inventaires des habitats potentiellement favorables à la végétation spontanée (friches, boisement, pelouse, lisières, roselières..) révèlent une flore inventoriée relativement diversifiée. Il n’y a pas d’espèce protégée notée sur la zone d’étude.

Chauves-souris (noctule de leisler) : l’étude de l’activité à 50 mètres de hauteur réalisée montre que l’activité de la noctule peut être sous-estimée en milieu ouvert. Un relevé en lisière présente un indice d’activité très important équivalent à 333 contacts sur une nuit.

Migration : L’orientation de l’implantation des éoliennes Nord-Sud est en adéquation avec l’axe de migration observé. Le risque de collision directe semble globalement moyen. D/IMPACT SUR LA SANTE a/champs électromagnétiques

Le balisage diurne et nocturne peut occasionner une gêne pour les riverains.

Les champs électromagnétiques font l’objet d’études depuis des années tant par l’Institut National de la Recherche que par l’Organisation Mondiale de la Santé ou l’Académie de Médecine et, les liens de causalité entre la présence de ces champs et un

ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac risque sanitaire sont particulièrement difficiles à établir. Des mesures seront appliquées : pour l’ensemble de l’équipement électrique, des capots ou des câbles blindés seront utilisés ; un système de mise à la terre permettra l’évacuation de l’électricité statique. L’ensemble des câbles de raccordement au réseau électrique sera enfoui.

Les effets acoustiques : l’étude acoustique a été réalisée à partir d’un modèle d’éolienne de 123 mètres, donc pas de comparaison possible à ce jour.

EFFETS D’OMBRES PORTES : l’ombre « dynamique », correspond aux pales de l’éolienne en fonction de la course et de la courbe du soleil et du mouvement du rotor.

L’ombre « statique » qui est l’ombre projetée du mât de l’éolienne. Aucune prescription particulière ne s’applique car l’arrêté n°5 du 26 août 2011 relatif aux parcs éoliens soumis à autorisation au titre des ICPE ne s’applique qu’au projet installé à moins de 250 mètres.

B/LE BRUIT : aucune étude fiable dans la mesure où des éoliennes de cette taille ne sont pas encore en services, toutefois un programme de « bridage » est proposé en prévention après la réalisation de mesures acoustiques.

E/ETUDE DE DANGERS

Un document de 124 pages « étude de dangers » ainsi qu’un résumé non technique de « l’étude de dangers » énumèrent les différents dangers :

- Dangers liés aux produits : conformément à l’article 16 de l’arrêté du 26/08/2011, aucun produit inflammable ou combustible n’est stocké dans les aérogénérateurs ou le poste de livraison. - Dangers liés aux activités humaines : distances de sécurité, aucune habitation et aucun établissement susceptible d’accueillir du public ne se trouve dans le périmètre de 500 mètres autour des éoliennes. Les éoliennes sont situées en dehors des zones de protection et de coordination des radars météorologique. En revanche, elles se trouvent dans la zone de coordination du radar militaire de Cognac situé à 22 km. - Vents et tempête : respect de la norme en vigueur. Un système de sécurité et de capteurs de vibration bloquent le fonctionnement de l’éolienne dès lors que la vitesse du vent dépasse 25m/s. - Projection de bris de glace : des détecteurs de givre sur les pales, la mise en place d’un périmètre de sécurité voire l’arrêt complet de la machine et, information du public et des riverains.

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Le recensement des accidents liés aux parcs éoliens pour la période entre 2000 et 2011

- Effondrement - Tempête - Survitesse - Rupture de micropieux de la fondation - Rupture de pale - Maintenance - Dysfonctionnement freinage - Foudre - Chute de pale - Chute d’élément - Défaut de conception - Incendie - Défaillance électrique - Et élément inconnu !!

En résumé, les accidents les plus recensés sont les ruptures de pale, les effondrements, les incendies, les chutes de pales, et les chutes des autres éléments de l’éolienne. La principale cause de ces accidents est l’évènement « tempête ».

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F/IMPACT SUR LE PAYSAGE

En raison de leur proximité avec le projet, Saint-Germain-de-Vibrac et Saint-Ciers- Champagne seront les plus impactées par l’effet de covisibilité, depuis les différents points de vue, les éoliennes encadrent les clochers.

Dix bourgs se situent à moins de 5 km des éoliennes, on peut classer ceux-ci en deux catégories :

- Les bourgs peu impactés par le parc éolien : Saint-Maigrin, Saint-Médard, Réaux- sur-Trèfle et Moings. - Les bourgs plus fortement impactés : Allas-Champagne, Brie-Sous-Archiac, Meux, Saint- Ciers-Champagne, Saint-Germain-de-Vibrac et Mortiers. De nombreux hameaux situés dans un rayon d’environ 1 km seront les plus vulnérables en termes d’impacts visuels. Ce territoire comprend de multiples lignes de crêtes qui fractionnent visuellement le paysage. C’est dans le paysage local que l’impact visuel du projet sera le plus présent étant donné des dimensions des machines (182 mètres en bout de pale). Ces implantations ne modifieront pas naturellement les structures végétales ni la trame paysagère existante mais elles viendront ponctuer un secteur géographique qui sera alors repérable depuis des points de vue éloignés.

G/IMPACT SUR L’ECONOMIE LOCALE

Le parc éolien devra s’acquitter de différentes taxes créant des retombées économiques réparties entre les communes d’implantations, la Communauté des Communes (CDC), le Département et la Région. Les estimations initialement prévues ne sont plus d’actualité considérant que le projet a été réduit de 9 à 6 éoliennes. Des retombées sont prévues également pour les propriétaires des parcelles recevant les éoliennes et pour différents travaux annexes. Une estimation des taxes générées par le projet seraient : Commune de St-Ciers-Champagne…………. 38 700€ Commune de St-Germain-de-Vibrac………. 18 900€ CDCHS………………………………………………….. 76 000€ Département……………………………………….... 71 580€ Région………………………………………………….. 9 500€

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H/AVIS DE L’AUTORITE ENVITONNEMENTALE

Le site de l’implantation se situe dans le Sud des Charentes, dans un secteur, à ce jour, exempt de parcs éoliens. Ce projet se situe à la limite de deux territoires du sud de la région : la Communauté des Communes de Haute-Saintonge (CDCH), en Charente- Maritime, et la Communauté des Communes des 4B, en Charente. La commune de Saint- Ciers-Champagne est en effet limitrophe du département de la Charente.

Enjeux connus et problématiques principales.

Compte tenu des caractéristiques du paysage, en particulier le paysage proche, du fait qu’aucun parc éolien ne soit encore implanté dans le sud des Charentes, et qu’une part importante de la population réside dans des hameaux dispersés, le principal enjeu de ce projet repose sur la capacité du territoire à accueillir un tel projet sans remise en compte notable de sa valeur paysagère, qui est à considérer tant comme vecteur d’identité du territoire que comme élément majeur du cadre de vie des habitants.

En outre, les éoliennes sont susceptibles d’engendrer des impacts sur la faune, et plus particulièrement sur les populations d’oiseaux et des chauves-souris. Concernant les chiroptères une analyse devra être reliée à la présence du site Natura 2000 « Haute Vallée de la Seugne en amont de Pons et ses affluents », entre les secteurs nord et sud (vallée du Trèfle) et à environ 250 mètres du secteur sud (vallée du Târtre), et le site Natura 2000 des carrières de Bellevue, située à 7 km à l’ouest.

Qualité et pertinence de l’étude d’impact.

L’étude d’impact, datée de décembre 2013, est globalement de bonne qualité, suite aux remarques émises par les services de l’Etat lors de la phase d’instruction du dossier, le pétitionnaire a fourni un mémoire en réponse, daté d’avril 2015.

Les protocoles d’inventaires portant spécifiquement sur les oiseaux et les chauves- souris sont de bonnes qualité, toutefois contrairement à ce que mentionne le mémoire en réponse sur le nombre de sorties d’inventaires (p.24 et p.28) le pétitionnaire ne peut multiplier le nombre de sorties par deux. Ainsi, le nombre de sortie diurnes réalisées

ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac pour l’avifaune est de 12 (et non 24), ce qui est inférieur aux recommandations faites par la DREAL « recommandations pour la prise en compte du patrimoine naturel et du paysage dans le cadre des projets éoliens en Poitou-Charentes et mode d’accès aux données », DREAL janvier 2012.

Il est à noter que l’Autorité Environnementale recommande au pétitionnaire de prendre en compte cette minoration des impacts potentiels sur les chiroptères dans son évaluation des effets sur l’environnement.

La ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) de Jonzac, distante d’environ 11km, ne semble pas avoir été intégrée pleinement à l’analyse.

Concernant la problématique du cadre de vie et des nuisances, la dispersion des lieux d’habitat dans le secteur et la proximité du centre-bourg de Saint-Germain-de-Vibrac du secteur sud auraient dû inciter le pétitionnaire à quantifier précisément le nombre de résidents situés à moins d’un km d’une éolienne.

L’évaluation des effets cumulés du projet avec les autres projets connus ne prend en compte que le projet du parc éolien du Grand Geai, situé à 18km de l’aire d’étude, il aurait été pertinent d’intégrer le projet de Baignes-Sainte-Radegonde distant de 6km, dont le parc éolien comprenant huit machines aurait la même hauteur en bout de pale de 180 mètres.

S’agissant des nuisances sonores, l’étude acoustique conclut à un risque d’émergence sonore supérieure aux seuils réglementaires (+3dbA) la nuit en période nocturne et +5dbA en période diurne, portant l’ambiance sonore au-delà de 35dbA la nuit sur la plupart des points de mesures. La vitesse des vents étant en moyenne de 6,1m/s sur le site, et la puissance nominale des machines envisagées n’étant atteinte qu’à 12,5m/s, le pétitionnaire aurait pu expliquer pourquoi une variante nécessitant un bridage moins important, incluant par exemple moins d’éoliennes ou des modèles plus petits, n’a pas été étudiée en profondeur.

Dans sa conclusion, l’Autorité Environnementale précise que « dans un territoire à l’identité marquée, ce projet apparaît de nature à induire un impact paysager fort, lié à la fois aux caractéristiques du paysage local, mais également au choix d’implantation et à la taille des éoliennes retenues. En outre, compte tenu de la proximité des éoliennes de

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nombreux lieux de vies, des nuisances sonores non négligeables, en deçà du seuil de règlementation des niveaux d’émergence, sont prévisibles ».

3/SYNTHESE DES OBSERVATIONS ET REPONSES

(Liste de l’ensemble des observations ou réclamations reçus)

( R pour registre C pour courrier reçu ou déposé en mairie)

Commune N° NOM AVIS Réponses

favorable défavorable

CHANTILLAC 1R CARTRON X Courrier (n°1)

ST CIERS 2R BEURRIER X

SAINT CIERS 3R ARRIGONI X

SAINT CIERS 4R ANOUIL X

ST CIERS 5R JAULIN O O

ST CIERS 6R D’ORNANO X Courrier (n°10)

ST CIERS 7R ERABLE X

ST CIERS 8R FOUQUET X

ST CIERS 9R SENANT X

GUIMPS 10R ZAPIRAIN X

ST CIERS 11R CHASSIN X

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ST CIERS 12R BAURION X

ST CIERS 13R VIE Colette X Courrier (N°14+15)

St CIERS 14R LAFAYE Gilbert X Courrier ( n°16)

St CIERS 15R MACIEL X

ST CIERS 16R SEGUINOT.N X

ST CIERS 17R SEGUINOT.F X

ST CIERS 18R BERNARD.J X

ST CIERS 19R SIGOGNEAU.G X

NIEUL 20R RIGON.D X Courrier (76)

NIEUL 21R RIGON.M X

ST CIERS 22R BERNARD.JC X

ST CIERS 23R STHIK X

ST CIERS 24R BELAUD P et M X

BAIGNES 25R RIOS T et C X Courrier (79)

ST CIERS 26R FOUQUET.P X

ST CIERS 27R RASCAGNERES X

ST MAIGRIN 1R JULLION X

ST GERMAIN 2R DAVIAUD J.M X

MESSAC 3R PELLETIER X Courrier (n°2)

ST GERMAIN 4R AGIUS X Courrier (n°3)

ST CIERS 5R ARIGONI. A et S X Courrier (n°4)

ST CIERS 6R GERARD. N et B X

ST GERMAIN 7R CARRIE.P X Courrier (n°5)

ST GERMAIN 8R BEURRIER. A X Courrier (n°7)

ST GERMAIN 9R BOUVIER.S X

ST GERMAIN 10R LAFOND.E X

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ST GERMAIN 11R DECOOL.Sylvie X Courrier (21)

ST GERMAIN 12R PRIGENT.M X Courrier (43)

ST MAIGRIN 13R BASSEC olivier X

ST CIERS 13aR TRIBOT X

ST GERMAIN 14R MARANILLA. F.C X

ST GERMAIN 15R TANGUDE. B et C X

BRAN 16R BENNETT.J X Courrier (37)

ST GERMAIN 17R CANDILLIER G et C X

ST MEDARD 18R SCHEIDIG Pascale X

ST MEDARD 19R BARRE Lionel X COURRIER (45) ST GERMAIN 20R MAUD-EIJTINEER X ST GERMAIN 21R DECOOL Philippe X courrier(80) ST GERMAIN 22R FOLLER.C X LEOVILLE 23R CANDILLIER.C Courrier (36) X ST GERMAIN 24R EDOUARD.N X ST CIERS 25R RENAUDEAU O O MEUX 26R COCHONNEAU.S X

ST GERMAIN 27R MONTAUZIER O O MESSAC 28R SEGUIN Bernard X

BAIGNES 29R NALBERT.G X

ST GERMAIN 29aR PITON.C X

SR GERMAIN 30R AURIEL.P X

AVY 31R DAZY.L X Courrier (93)

ST GERMAIN 32R Md DAVIAUD X Courrier (94)

ST GERMAIN 33R RAUTUREAU.G.J X ST GERAIN 34R BAZILLE.F.P X

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ST GERMAIN 35R OUVRARO X ST GERMAIN 36R BOURDELAVO O O

ST GERMAIN 37R PIEL X ST GERMAIN 38R CALLENDRAUD.S X ST GERMAIN 39R NAUD.C X

ST GERMAIN 40R THOMAS .C X

CHAMPAGNAC 41R SENANT Olivier X ST GERMAIN 42R NEVEU.B.T.NOEN X ST GERMAIN 43R MALENGIN.S X

ST CIERS 1C CARTRON J.Y X Courrier (n°13) ST GERMAIN 2C DAVIAUD Courrier (17) ST CIERS 13C VION Michel X Courrier (19) VANZAC 17C RAPET .J X Courrier (20) VANZAC 19C MOTARD J.M X Courrier (22) MESSAC 20C BROSSARD.P X Courrier (38) MERIGNAC 22C EXTERKATE X Courrier (40) BRAN 38C GIROUD.B X Courrier (41+41b) VANZAC 40C LE GOFF.H X COURRIER (42) VANZAC 41C BARAT .M X COURRIER (44) ST MAIGRIN 42C BASSET.O X COURRIER (50) LEOVILLE 44C CANDILLIER Guy X COURRIER (59) ST CIERS 50C SOUCHARD.A X COURRIER (60) ST GERMAIN 59C DIMMOCK X COURRIER (61) NIEUL 60C CANEL-PITRE X COURRIER (74+62) LEOVILLE 61C CAMILLERI.E X COURRIER (75) ST CIERS 74C BRUNEAU .D X COURRIER (78)

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BAIGNES 75C NALBERT.G X

ST CIERS 78C BELAUD.P X

REAUX 95C REMBERT Jean X COURRIER (95)

VANZAC 96C DROUET.C X COURRIER (96+97)

MESSAC 108C GOBERT.D X Pétition(108)

MESSAC 109C GOBERT.G X Pétition (109)

MONTENDRE 110C RAPET.F X Pétition ( 110)

FONTAINE d’o 111C GUENOUX X COURRIER (111)

ST GERMAIN 104C PETITION X 25 SIGNATURES

COLLECTIVE

De riverains

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PETITIONS RECUS EN MAIRIE CONTRE LE PROJET EOLIEN

N8 MORTIERS BELAUD CLAUDE N9 ST CIERS D’ORNANO NICOLAS N11 MORTIERS TRUFFERE MICHELLE N12 MEUX DE OLIVEIRA VALERIE N23 ST GERMAIN PIERROT GUY N24 MERIGNAC LAMBERT JEAN-LOUIS N25 MERIGNAC PAPEGHIN CORINNE N26 MERIGNAC GAILLARD BERNARD N27 MERIGNAC GAILLARD MIREILLE N28 VANZAC MOGARDE WILMA N29 VANZAC COLLARDEAU FREDERIC N30 MESSAC BLAIR DAVID N31 MESSAC PARSLOW ROSEMARY N32 MESSAC BLAIR GINA N33 MESSAC WARRINGTON JANET N34 MESSAC PARSLOW DAVID N35 BRAN BLAIR DAVID N39 BRAN COLLET ALAIN/MARIE-CLAUDE N46 ST GERMAIN VERDIER MARC N47 ST GERMAIN MOUFFLET VALERIE N48 ST GERMAIN RONGIONE AUDREY/BACHEREAU JEROME N49 ST GERMAIN LUSIGNAN DIDOT JEANNE N51 ST GERMAIN BRICE EMMANUEL N52 ST GERMAIN MOTARD GUY/CLAUDETTE N53 ST GERMAIN LEGER PASCAL N54 ST GERMAIN LEGER CHRISTINE N55 BAIGNES SULLIVAN HARRY N56 BAIGNES COLOUHOUN SUSAN N57 BAIGNES MORRIS KAREN N58 BAIGNES COLOUHOUN IAN N63 ST CIERS TRIBOT CHRISTELLE

N64 MEUX NONATEL SOPHIE 25 N65 ST CIERS ARDOUIN N66 ST CIERS SOUCHARD ALAIN N67 ST CIERS VION MARTINE ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac

N84 ST GERMAIN THOMAS DAVID/CLAUDINE N85 ST GERMAIN CROISSANT JEAN PAUL N86 BRAN BAUDOIN GILBERT N87 BRAN BAUDOIN LILIANE N88 VANZAC BROOK WILLIAM N89 REAUX BOUDEAU NICOLAS N90 VANZAC PLOEGER KOPPERS MARIE JOS2 N91 VANZAC PLOGER JOHAN N92 BRAN DUMORA GUY N98 ST CIERS GOURDET RENAUD/CHALIER LAURA N99 BRAN DUMORA GILBERT N100 BRAN DAVIES ANN N101 BRAN RUSSELL DAVID N102 BRAN RUSSELL SHIRLEY N103 BRAN PAUWINE PHILLIPS N105 LEOVILLE BROCHARD EVA N106 LEOVILLE BROCHARD CLOE N107 LEOVILLE VERDIER MARIE-PIERRE N112 DAVID ALAIN N113 ST GERMAIN CARTRON JULIE/SAVIN AURELIEN

Une synthèse des observations reçus ainsi que 2 dossiers d’études (Mr Barré et Mr Decool) ont été copiés et envoyés pour demande d’informations complémentaire à Monsieur Capouilliet chef de projet EDF EN.

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Avis des communes concernées par le rayon d’affichage

ALLAS CHAMPAGNE AVIS DEFAVORABLE ARCHIAC ARTHENAC AVIS FAVORABLE BAIGNES-ST-RADEGONDE AVIS FAVORABLE BARRET AVIS FAVORABLE BRIE-SOUS-ARCHIAC AVIS DEFAVORABLE CHAMPAGNAC AVIS DEFAVORABLE FONTAINES D’OZILLAC AVIS DEFAVORABLE GUIMPS 3 pour/3 contre/3 abstentions JONZAC LACHAISE AVIS FAVORABLE LAMERAC/MONTMERAC AVIS FAVORABLE LEOVILLE AVIS DEFAVORABLE MEUX AVIS DEFAVORABLE MORTIERS AVIS DEFAVORABLE OZILLAC REAUX-sur-TREFLE AVIS FAVORABLE SAINT-CIERS-CHAMPAGNE AVIS FAVORABLE SAINT-EUGENE 5/pour 5/contre SAINT-GERMAIN-DE-VIBRAC AVIS DEFAVORABLE SAINT-MAIGRIN AVIS DEFAVORABLE SAINT-MEDARD AVIS DEFAVORABLE SAINTE L’LHEURINE AVIS DEFAVORABLE VANZAC AVIS DEFAVORABLE Avis favorable : 7 Avis défavorable : 12

Certificats d’affichage reçus :

ALLAS CHAMPAGNE X ARCHIAC ARTHENAC X BAIGNES-ST-RADEGONDE x BARRET x BRIE-SOUS-ARCHIAC X

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CHAMPAGNAC X FONTAINES D’OZILLAC x GUIMPS X JONZAC x LACHAISE X LAMERAC/MONTMERAC x LEOVILLE x MEUX X MORTIERS X OZILLAC REAUX-sur-TREFLE X SAINT-CIERS-CHAMPAGNE X SAINT-EUGENE X SAINT-GERMAIN-DE-VIBRAC SAINT-MAIGRIN X SAINT-MEDARD X SAINTE L’LHEURINE X VANZAC X

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MEMOIRE EN REPONSE AUX OBSERVATIONS FORMULEES PAR LE PUBLIC

Enquête publique

Projet éolien de FIEF DU MOULIN SAS FIEF DU MOULIN

Le 4 mai 2016

Dans le cadre de l’instruction de la Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE) le parc éolien de Fief du Moulin, une enquête publique a été menée sur les communes de Saint Ciers Champagne et Saint Germain de Vibrac (Charente Maritime – Poitou-Charentes) du 14/03/2016 au 15/04/2016.

Le présent mémoire a pour objet d’apporter des réponses aux observations formulées par le public au cours de cette enquête.

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Contact :

Pour le compte de la SAS FIEF DU MOULIN

Julien CAPOUILLIET

Chef de Projets

[email protected]

EDF EN France

Cœur Défense - Tour B

100, esplanade du Général de Gaulle

92932 PARIS LA DEFENSE Cedex

1-CADRE METHODOLOGIQUE

Le procès verbal de synthèse des observations relatives à l’enquête publique nous a été remis par Monsieur Alain GRINGRAS, commissaire enquêteur, le 25/04/2016.

La structure du présent mémoire reprend les thèmes principaux des remarques et observations présentées à Monsieur le commissaire enquêteur, Alain Gringras, lors de l’enquête publique.

Plusieurs questions relèvent d’éléments déjà traités dans le dossier DDAE disponible en enquête. Nous nous sommes donc attachés à reprendre les références du dossier (volet et pages) et développer une réponse synthétique. Dans ce cadre une attention particulière a été portée afin de fournir des réponses référencées et vérifiables.

Conformément à l’article Art. L. 123-10 du Code de l’Environnement1 l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement (l’Autorité Environnementale) a émis son avis concernant le DDAE en date du 19/12/2015. Dans ce cadre, nous nous sommes attachés à reprendre des citations de cet avis afin d’apporter une vision externe, objective et compétente sur les sujets traités.

1 http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006832909&dateTexte=&ca tegorieLien=cid

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2-HISTORIQUE DU PROJET, INFORMATION ET CONCERTATION PREALABLE A L’ENQUETE PUBLIQUE

Pour une meilleure compréhension du projet, nous souhaitons revenir sur le travail de développement qui s’est déroulé dans la phase amont de l’enquête publique, et notamment sur les raisons du choix du site, l’historique du projet et la phase de concertation.

Un travail conséquent de consultation, d’intégration des avis a été mis en place pour favoriser l’acceptation locale du projet. EDF EN France souhaite revenir sur ces différentes étapes, qui révèlent l’attention particulière portée sur la concertation des différentes parties prenantes sur l’information du public dès le démarrage du projet en 2012 (Cf. Observation N°14).

En février et mars 2012, une pré-étude de projet fut présentée devant les 4 conseils municipaux des communes sur lesquels reposait la zone d’étude : Saint Ciers Champagne, Saint Germain de Vibrac, Allas Champagne et Brie Sous Archiac. EDF EN en avait aussitôt informé le président de la CDCHS, M. Claude Belot. La CDCHS avait fait le choix de ne pas se prononcer sur le projet. Nous tenions informée la CDCHS de notre activité sur son territoire. Chaque compte rendu de comité de suivi lui était notamment envoyé. Sollicité sur le lancement d’une étude de parc éolien développé par EDF Energies Nouvelles sur leur territoire, les 4 conseils municipaux ont tous délibérés à la majorité favorablement au projet. Il est à noter que les délibérations ont été prises suite à la présentation du porteur de projet qui leur avait été faite, sur proposition des maires (Cf. Observations N°13).

Pour certains des élus, cet espace était apparu historiquement comme une zone propice à l’éolien et à l’hydraulique, preuve en était des nombreux vestiges de moulins à vent et à eau dans les environs et sur le site même. « Les éoliennes modernes ne sont que la réplique de ce que faisaient déjà les anciens. A l’époque, ils utilisaient déjà cette énergie pour faire tourner leurs moulins à vent ! ». Pour l’opérateur, cet élément corroborait les résultats d’étude de son prédiagnostic qui estimait qu’un gisement éolien serait potentiellement suffisant sur site.

Notons qu’à ce stade de la pré-étude, il n’était pas possible pour le porteur de projet de savoir s’il pourrait ou non construire un parc éolien (Cf. Observations N°13). Cette phase de la construction n’intervient qu’une fois que les études révèlent un gisement éolien in situ suffisant et des sensibilités considérées comme acceptables dans l’étude d’impact. En dernier lieu, après analyse du dossier par les différents services de l’Etat, après Enquête Publique, c’est au préfet de rendre sa décision sur le projet. Le Préfet prendra en compte l’ensemble du dossier et son contexte, national, régional, local, afin de rendre sa décision. La question des effets cumulés entre projets et parcs existants est arbitrée par la DREAL.

Le sud Charente-Maritime et Sud Charente ne comprend à ce jour aucun parc accepté, construit ou en exploitation (Cf. Observations concernant le nombre de projets éoliens dans le sud Charente et sud Charente-Maritime).

Commentaire du C.E. C’est peut-être une des raisons pour laquelle autant de communes donnent un avis défavorable au projet (7 communes favorables et 12 communes défavorable au projet.

Comme il l’a été détaillé dans la partie choix et raison du projet de l’étude d’impact (p.85 à 90), la zone de projet a été choisie en prenant en compte l’ensemble des contraintes et des servitudes locales (espacement par rapport aux habitations, servitudes aéronautiques, évitement des conflits d’usage avec les vignes et minimisation des espaces agricoles utilisés avec la localisation des

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éoliennes proches de chemins d’exploitation, prise en compte du contexte paysager, économique, etc.). Le choix de la zone prenait également initialement en compte le fait que le site soit plat, dégagé, sans obstacle, et desservi par de nombreux chemins d’exploitation et de routes (Cf. Obs N°13).

Entre 2012 et 2013, les études techniques, écologiques, paysagères, acoustiques, humaines ont été menées, afin de proposer une implantation d’éoliennes adaptée minimisant les impacts et les conflits d’usage avec l’agriculture, les enjeux écologiques et humains.

Une redéfinition de la zone d’étude a eu lieu en deux temps, dans un premier en supprimant la zone de Brie sous Archiac pour des raisons de sécurisation foncières, dans un second temps, en supprimant le territoire d’Allas Champagne, qui ne pouvait pas recevoir d’éoliennes à cause de la contrainte d’alignement des éoliennes avec le radar de Cognac

Le dépôt des demandes d’autorisation ont eu lieu en décembre 2013, avec des élus moteurs et majoritairement favorables au projet éolien qui leur était proposé.

Les élections de mars 2014 ont revisité la constitution des membres des 2 conseils municipaux de Saint Ciers Champagne et Saint Germain de Vibrac. Après les élections, EDF EN a rencontré les élus pour leur présenter le dossier. Le maire de Saint Germain de Vibrac nous avait tenus informé de son opposition au projet à titre personnel. Plus tard, une délibération du conseil municipal de Saint Germain s’alignera majoritairement sur l’opposition au projet.

Commentaire du C.E : par délibération en date du 31 mars 2016, le conseil municipal de Saint-Ciers- Champagne donne un avis favorable au projet d’implantation d’éoliennes sur la commune.  L’historique du développement du projet:

Décembre 2011 Étude de pré-faisabilité par EDF EN France Consultations des servitudes (Armée de l’Air, DGAC, etc.) Février à mars Délibération favorable au lancement des études d’un projet éolien des 4 conseils municipaux d’Allas 2012 Champagne, St Germain de Vibrac, St Ciers Champagne et Brie sous Archiac, après présentation de l’étude de préfaisabilité faisant apparaitre la zone d’étude aux membres des conseils. Mars 2012 à juillet Rencontre des propriétaires et exploitants de la zone d’étude et signature de promesses de bail 2013 emphytéotiques Novembre 2012 Mise en place du classeur de suivi dans les mairies Mise en place du 1er comité de suivi Décembre 2012 Installation du mât de mesure de vent de 79 mètres au centre de la zone d’étude avec un système d’enregistrement des chiroptères en altitude 12 décembre 2012 Présentation du projet éolien au guichet unique du 17 Début 2013 Lancement des inventaires écologiques et des études de développement du projet (étude d’impact, étude paysagère, étude écologique, études acoustiques, étude de danger…) 19 mars 2013 3ème comité de suivi : résultat des études de l’état initial 11 juillet 2013 Présentation du projet au Bureau des Interprofessionnels du Cognac (BNIC) 17 octobre 2013 Présentation des résultats des études de l’état initial et des impacts aux services de la DREAL 16 décembre 2013 4ème comité de suivi et présentation de l’implantation du parc éolien 20 décembre 2013 Dépôt des demandes de Permis de Construire en mairies de St Ciers Champagne et St Germain de Vibrac ; Dépôt de la demande d’Autorisation d’Exploiter en préfecture de Charente Maritime Depuis décembre Instruction des dossiers 2013 16 octobre 2014 Réunion publique d’information Du 14 mars au 15 Enquête publique avril 2016

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OBSERVATIONS SUR LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE

- Sur les remarques déposées dans le registre d’enquête

Outre les affichages et publications réglementaires de l’avis d’enquête publique conformément à l’Art. R123-11 du code de l’Environnement2, deux journaux locaux de Charente ont également relayé la publication de l’ouverture de l’enquête publique du projet éolien de FIEF DU MOULIN.

Les projets énergétiques et d’aménagement du territoire interrogent fortement la population. Il s’agit en ce qui nous concerne d’un projet de production d’électricité basée sur une énergie non polluante et renouvelable, le vent.

Ce projet intervient dans le cadre d’une problématique globale et complexe, de lutte contre le dérèglement climatique lié à l’augmentation des gaz à effet de serre et du renforcement de l’indépendance énergétique. Dans ce contexte aux enjeux sans précédent, les politiques européennes et françaises ont défini des objectifs ambitieux. De nouvelles trajectoires de production énergétique ont été définies au niveau européen, basées sur un meilleur équilibre des sources d’approvisionnement et déclinées au niveau national, puis régional : les régions ont notamment pour objectif d’augmenter significativement la part de leur production électrique à partir des énergies renouvelables. Cette tendance, affirmée dans la Loi de Transition Energétique (LTE) pour la croissance verte et promulguée le 17 août dernier, porte l’objectif de la production à partir des énergies renouvelables à 32% en 2030 (contre précédemment 23% en 2020 fixés par la loi Grenelle II).Un nouvel arrêté du 24/04/2016 vient d’être publié fixant de nouveaux objectifs chiffrés de développement des ENR. En fin d’année 2018, la capacité installée en éolien terrestre en France devra être de 15 000 MW. En décembre 2023, l’option basse serait d’installer une capacité de 21 800 MW et l’option haute prévoit une capacité installée de 26 000 MW.

L’option basse de 2023 (22 GW) correspond à l’objectif de doubler la puissance éolienne terrestre installée aujourd’hui en France (environ 11 GW)

Devant ces enjeux complexes s’entrecroisent l’intérêt général et les intérêts particuliers. C’est pourquoi une implication sérieuse du porteur de projet est nécessaire afin de répondre aux questions soulevées pour expliquer le bien fondé de la démarche, de la technologie utilisée et le lieu de production choisi sur le territoire.

Nous attachons une forte importance à apporter des réponses complètes, référencées et vérifiables pour lever les craintes et les doutes formulées dans de nombreuses observations.

Nous sommes conscients que les informations relatives à l’éolien et qui peuvent être récupérées sur internet sont aujourd’hui compliquées à traiter. Au-delà des sujets parfois très techniques qui sont abordés dans nos études (comme l’acoustique), il est souvent difficile pour le public de se faire une idée précise sur l’éolien car les informations transmises sur internet ou par les opposants sont souvent contradictoires. Certaines d’entre elles alimentent les craintes. C’est à ce titre que nous

2 http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006834995&dateTexte=&ca tegorieLien=cid 37

ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac reprochons aux associations anti-éoliennes de s’appuyer sur des argumentaires manichéens, aux raisonnements poussés à l’absurde et basés sur la peur. Nombre d’observations de personnes s’opposant au projet et plus généralement à la filière éolienne reprochent à l’éolien de « massacrer des paysages », d’être dangereux, de rendre insupportable la vie des riverains, d’être la cause de leurs maux, d’être à l’origine de troubles de voisinage, d’engraisser les entreprises, de finir leur fin de vie sans pouvoir être démantelées, etc.

Dans cette confusion, il n’est pas évident de faire la part des choses… Nous apporterons des éléments sur l’ensemble des observations relevées et pouvant constituer des craintes.

Nous précisons que les mêmes associations qui s’étaient manifestées contre le projet éolien de Baignes se sont également manifestées contre celui de Fief du Moulin. Au regard des argumentaires développés par ces derniers, nous y retrouvons ceux communément reprochés à l’éolien. Commentaire du C.E : il est vrai que pas mal d’intervenant étaient présent aux manifestations sur le projet de Baignes. Toutefois pendant la durée de l’enquête que j’ai diligentée les contacts sont restés corrects.

Nous regrettons que cette opposition ne soit pas constructive en se faisant force de propositions. De nombreuses pétitions ont été signées, suite au porte à porte de personnes opposées au projet. Leur communication, basée sur des éléments la plupart du temps inexacts, non prouvés ni référencés, repose sur une opposition de principe vis-à-vis de l’éolien et s’appuie principalement sur la peur. Cette activité est une manœuvre classique des associations s’opposant à l’éolien, que l’on peut aisément retrouver sur les blogs et sites internet. Il est démontré que la diffusion d’informations fausses même lorsque les réponses officielles ont été apportées, suffisent à dégrader l’acceptabilité du projet. Il nous semble évident que cette activité a pu influencer de manière négative certains habitants des communes concernées dans le périmètre d’enquête publique, et notamment les habitants de Saint Ciers Champagne et Saint Germain de Vibrac.

Par ailleurs, concernant les observations (Cf. observation type N°60) mentionnant que le projet éolien aurait créé des tensions dans les villages concernés, nous regardons cette conséquence en corrigeant la cause. Ce n’est pas l’éolien qui divise, tout comme ce n’est ni la politique ni la haie mitoyenne de deux habitations voisinent qui divisent, ce sont les personnes qui, ne se respectant pas et n’arrivant pas à s’entendre et à composer sur un même sujet, finissent par se diviser, s’opposer sur tel ou tel sujet, créant des dissensions et de la mauvaise entente. Nous regrettons une nouvelle fois que l’opposition ne propose pas d’alternatives constructives pour répondre à des enjeux qui les concerne aussi et nécessite de la solidarité : un approvisionnement propre en électricité, le dérèglement climatique déjà en cours, l’indépendance énergétique aux nombreux enjeux liés. Commentaire du C.E : vous dite que « ce n’est pas l’éolien qui divise mais ce sont les personnes qui ne se respectant pas n’arrivent pas s’entendre ». Je crois que votre analyse sur ce sujet sociétal est un peu légère car, les délibérations des différents conseils municipaux attestent d’un choix fait en toute liberté et réflexion, le résultat des avis sont à regarder avec la plus grande attention, tant par leurs résultats que par les proportions au sein de chaque conseil municipal. Pour moi, c’est bien le projet qui divise et non les hommes.

Les observations favorables au projet ne sont pas traitées dans ce document, qui vise essentiellement à répondre aux questionnements et interrogations des personnes qui ont émis un avis défavorable. Nous notons que sur les 210 observations adressées sur le projet, près de la moitié (91) sont des signatures de pétitions. Plus de la moitié des observations restantes sont des personnes qui s’étaient déjà opposées au projet éolien de Baignes.

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Commentaire du C.E.Les pétitions sont originaires d’associations contre le projet, la plus part des personnes n’ont fait que cocher le document sans apporter de commentaire. Par contre une lettre/pétition établie par un habitant de la commune concernée, a été signée par 25 « jeunes » installés depuis peu et, leur choix de vie dans nos campagnes semble compromis.

Nous avons regroupé les différentes observations en 8 thématiques afin d’apporter plus de lisibilité à la relecture du Commissaire Enquêteur.

REPONSES AUX OBSERVATIONS FORMULEES, PAR THEMATIQUE

 4.1- Observations relatives au processus d’information et de prise en compte de l’avis citoyen Dans la partie 2 du présent mémoire « Information et concertation préalable » (page 4 à 8), les éléments présentés par l’opérateur attestent que l’information et la consultation des parties prenantes ont été effectives sur le territoire et auprès de la population locale, avant le dépôt des demandes d’autorisation et pendant l’instruction du dossier.

Commentaire du C.E : les personnes favorables au projet m’ont bien confirmé que des informations régulières ont été apportées au public.

 4.2- Observations relatives à EDF EN France

- Sur la question de la revente du parc éolien

L’article R516-1 du Code de l’Environnement autorise un changement d’exploitant mais précise qu’il doit faire au préalable l’objet d’une demande d’autorisation de changement d’exploitant adressée au Préfet, à laquelle doivent être annexées les documents établissant les capacités techniques et financières du nouvel exploitant et la constitution de garanties financières. La décision du Préfet intervient ensuite dans un délai de trois mois à compter de la réception de la demande.

Rappelons que si cette règle intervient dans une logique de marché, EDF EN France, qui est filiale à 100% du groupe EDF, est un énergéticien développeur, producteur et exploitant d’unités de production électrique. Nous exploitons déjà plus de 70 parcs éoliens en France. Nous avons récemment annoncé notre ambition de doubler notre capacité installée d’énergies renouvelables en Europe pour la porter à 50 GW d’ici 2030. L’éolien constitue notre principal levier de croissance pour atteindre ces objectifs. Nous n’avons donc pas vocation à céder nos parcs éoliens en France.

- Sur la question de la « fragilité » de la SAS FIEF DU MOULIN

La législation des installations classées prévoit que la délivrance de l'autorisation « prend en compte les capacités techniques et financières dont dispose le demandeur, à même de lui permettre de conduire son projet dans le respect des intérêts visés à l'article L. 511-1 et d'être en mesure de satisfaire aux obligations de l'article L. 512-6-1 lors de la cessation d'activité ».

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La démonstration des capacités techniques et financières de la SAS FIEF DU MOULIN à financer, construire et exploiter un parc éolien a été faite au paragraphe 5 du Dossier Administratif et Technique (page 19 à 28). La solidité de la SAS FIEF DU MOULIN est assurée par son unique actionnaire : sa maison mère EDF EN France qui assure la présidence de la SAS, et qui est une société anonyme au capital de 100 500 000 Euros, filiale à 100% d’EDF Energies Nouvelles, société anonyme au capital de 226 755 000 Euros, elle-même détenue à 100% par le Groupe EDF. EDF est enfin détenue à 84% par l’Etat.

La quasi-totalité des projets éoliens fait l’objet d’un financement de projet. Ce type de financement est un financement sans recours, basé sur la seule rentabilité du projet. La banque qui accorde le prêt considère ainsi que les flux de trésoreries futurs sont suffisamment sûrs pour rembourser l’emprunt en dehors de toute garantie fournie par les actionnaires du projet. Or ce type de financement de projet n’est possible que si la société emprunteuse n’a pas d’activités extérieures au projet. Une société ad hoc est donc créée pour chaque projet éolien (généralement une SAS au capital de 5 k€). Cette société de projet n’a généralement pas de personnel mais est en relation contractuelle avec les entreprises qui assureront l’exploitation et la maintenance du parc. Cette société ne peut donc démontrer d’expérience ou de références indépendamment de la société qui porte le projet et donc de ses actionnaires (en l’occurrence EDF EN France). Pour autant, lors d’un financement de projet, la banque prêteuse estime que le projet porte un risque très faible de faillite ; c’est la raison pour laquelle elle accepte de financer 80 % des coûts de construction. En effet, dans le cas d’une centrale éolienne, des études de vent sont systématiquement menées pour déterminer le productible et un contrat d’achat sur 15 ans, avec un tarif du kWh garanti, est conclu avec EDF Obligations d’Achat. Le chiffre d’affaires de la société est donc connu dès la phase de conception du projet avec un niveau d’incertitude extrêmement faible.

- Sur la question du démantèlement et de la capacité de la SAS à démanteler ?

Tel que précisé dans l’étude d’impact, les obligations de la SAS Parc éolien de FIEF DU MOULIN exploitant le parc sont spécifiées par l’Arrêté ministériel du 26 août 2011 relatif à « la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent ».

A cet effet, la SAS FIEF DE MOULIN s’engage à démanteler l’ensemble des installations composant le parc éolien, conformément à la réglementation en vigueur au moment du démantèlement.

Plus précisément, les différentes étapes du démantèlement du parc éolien de FIEF DU MOULIN consisteront en :

 l’installation du chantier : mise en place du panneau de chantier, des dispositifs de sécurité, du balisage de chantier autour des éoliennes et de la mobilisation, location et démobilisation de la zone de travail

 le découplage du parc : mise hors tension du parc au niveau des éoliennes, mise en sécurité des éoliennes par le blocage de leurs pales, rétablissement du réseau de distribution initial dans le cas où ERDF ne souhaiterait pas conserver ce réseau

 le démontage, l’évacuation et le traitement de tous les éléments constituant les éoliennes : procédure inverse au montage, tous les déchets seront traités et/ou revalorisés dans des centres d’élimination et de valorisation agrées et adaptés à chacun d’eux (Déchets Non Dangereux, huiles usagées, déchets inertes...)

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 l’arasement des fondations sur une profondeur de 1 mètre minimum, permettant le passage éventuel des engins de labour et la pousse des cultures

 le retrait du poste de livraison et des câbles : recyclage ou valorisation

 la remise en état du site : retrait des aires de grues, du système de parafoudre enfoui près de chaque éolienne, réaménagement des pistes et revégétalisation des aires de travaux, des plates-formes et des abords des pistes

Afin de limiter les nuisances sur l’environnement proche, un cahier des charges environnemental sera fourni aux entreprises intervenant sur le chantier de démantèlement.

Par ailleurs, la réglementation prévoit la mise en place de garanties financières en vue de ce démantèlement.

En application de l’article R553-1 du Code de l’Environnement, la société produira à la mise en service du parc la preuve de la constitution des garanties financières pour un montant de 350 000 € (soit 50 000 € par éolienne, tel que fixé par l’arrêté du 26 août 2011) en cas de défaillance de celle-ci. Ce montant sera réactualisé chaque année en fonction d’une formule et d’indices qui seront précisés dans l’arrêté d’exploitation. Ce montant peut être modifié par un arrêté complémentaire du Préfet dans les formes prévues à l’article R512-31 du code de l’environnement.

Précisons également que d’après l’article R553-3 du Code de l’Environnement, s’agissant de l’exploitation de société produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent, « en cas de défaillance de la société exploitante, la société mère est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site dès qu’il est mis fin à l’exploitation, quel que soit le motif de la cessation d’activité ».

La garantie quant à la capacité financière de la société SAS Parc éolien de FIEF DU MOULIN à assurer le démantèlement du parc est donc assurée par trois leviers :

 la démonstration des capacités financières de l’exploitant à construire, exploiter et démanteler le parc éolien, qui figure dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter,  la constitution de garanties financières, i.e. le provisionnement en amont de la construction dans les conditions qui seront définies par le Préfet dans son arrêté d’autorisation d’exploiter. Une « lettre de caution » d’un organisme bancaire ou d’assurances figure dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter,  la responsabilité de la maison mère en cas de défaillance de la société exploitante.

Si le coût du démantèlement s’avérait supérieur à 50 000€ par éolienne, la société d’exploitation conserve son obligation de démantèlement. Elle devra respecter ses engagements et assurer le coût du démantèlement quel que soit son coût. Le démantèlement ne sera donc pas assuré par le propriétaire ni par la commune sur laquelle est localisée l’éolienne.

Sur la question de la capacité d’une autre entreprise à démanteler en cas de revente de la société d’exploitation ?

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Nous avons précédemment évoqué que EDF EN France n’a pas pour vocation de revendre ses centrales. Néanmoins, dans le cas où la SAS est revendue, l’ensemble des obligations sont transmises à l’acquéreur, nouveau propriétaire de la centrale (Cf. obligations citées ci-dessus). L’article R.553-1 du code de l’environnement mentionne que « Lorsque la société exploitante est une filiale au sens de l'article L. 233-3 du code de commerce et en cas de défaillance de cette dernière la responsabilité de la maison mère peut être recherchée dans les conditions prévues à l'article L. 512- 17 ». L’Article R. 553-4 du CE mentionne que-« Lorsque l'installation change d'exploitant, le nouvel exploitant joint à la déclaration prévue à l'article R. 512-68 le document mentionné à l'article R. 553-2 attestant des garanties que le nouvel exploitant a constituées ».

Rappelons qu’en cas de revente, le Préfet a un droit de regard sur la capacité financière du futur acquéreur à assurer les obligations de la SAS, comprenant le démantèlement. Si tel n’est pas le cas, il peut refuser la cession. Peu importe la localisation du potentiel acquéreur, l’ensemble des obligations sont transmises à l’acheteur. Sur la question du profit financier généré par le projet

Certaines observations dénoncent le fait que le projet soit très rentable et se fasse « sur le dos du contribuable ou du consommateur d’électricité ». L’électricité produite par le parc éolien de FIEF DU MOULIN sera vendue au tarif d’achat fixé par l’arrêté ministériel3 du 17 juin 2014 et dont la formule de calcul (prévoyant une diminution du tarif les 5 dernières années en fonction de la production des 10 premières années) a été déterminée par les pouvoirs publics afin de donner au producteur un niveau de rémunération suffisant qui couvre les coûts de son installation tout en assurant une rentabilité normale de son projet et évitant des niveaux de rentabilité indus (le TRI projet cible est de 8%).

Concernant sa compatibilité avec l’écologie: il n’est plus à démontrer que l’éolien participe à l’atteinte des objectifs de la France en matière de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables, d’autonomie énergétique.

- Au sujet de la zone de projet sur laquelle on pourrait rajouter des éoliennes et sur la prolifération de projets (Cf. observations N°14, 19, 37)

La zone de projet a fait l’objet d’une étude approfondie qui a abouti à une implantation optimale du nombre d’éoliennes sur cet espace, afin de produire le maximum de kWh verts tout en minimisant les impacts créés par les installations. Aucune autre éolienne ne pourrait être ajoutée sur la zone du projet et qui comprend 6 éoliennes. Pour information complémentaire, tout nouveau projet en dehors de cette zone devrait réaliser de nouvelles études d’impact et notamment une étude des effets cumulés avec les parcs déjà existants ou en cours d’instruction. Ces projets seraient également soumis à une nouvelle enquête publique.

Ainsi, concernant la prolifération de projets proches de la zone d’étude, un rappel de l’historique a été fait sur ce point en page 5 du présent mémoire, expliquant que notre démarche de développement s’était faite dans un contexte initialement vierge de tout projet éolien dans l’environnement proche. Ce sera aux instances de la DREAL et au Préfet d’arbitrer sur le choix final d’autoriser ou non l’implantation de tel ou tel projet sur le territoire. Rappelons que les objectifs dans le département sont ambitieux et qu’aucun projet éolien n’est encore accordé ou construit dans le sud Charente et le sud Charente-Maritime.

3 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029167875&categorieLien=id 42

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Commentaire du C.E : vous parlez de projets ambitieux dans le département, ceci est en autre un élément que vous qualifiez de « peur » ressenti par le public que j’ai rencontré sachant que d’autres projets sont à l’étude.

 Observations relatives au potentiel en terme de force du vent (Cf. Observations 1, 3, 21, etc.)

Depuis le mois de décembre 2012, EDF EN France a installé un mat de mesure de 80m pour étudier le gisement éolien sur le site de Fief du Moulin (intensité, direction, vitesse, turbulences, gradient). Ces mesures, qui se sont poursuivies jusqu’à aujourd’hui (4 années d’études), ont permis d’établir avec certitude une ressource en vent suffisante et exploitable avec la technologie actuelle et proposée dans le dossier. Nous confirmons les données initialement présentées correspondant à une vitesse de 6 m/s à hauteur de moyeu (environ 120 mètres). A ce jour, le mat de mesure est toujours installé sur le site.

Le gisement éolien est bien adapté à la technologie proposée. En moyenne, les éoliennes envisagées produiront 75% à 80% du temps de l’électricité (Cf. Observation N°3 et Co). Les éoliennes démarrent leur production dès la plage de vitesse de 3m/s (environ 10 km/h) et s’arrêtent et se mettent « en drapeau » par mesure de sécurité à partir de 25m/s (environ 90 km/h).

En terme de statistique, nous sommes loin des allégations faites par les partisans anti-éoliens, qui confondent encore souvent le temps effectif pendant lequel une éolienne est en mouvement et produit de l’électricité (ici 75% du temps) et le facteur de charge de l’éolien (souvent exprimé comme un pourcentage du temps à l’année où l’éolienne va produire à l’équivalent de 100% de sa pleine puissance soit environ 25% du temps à l’année).

Pour information, l’extrapolation à 120 mètres au niveau du rotor s’est faite grâce au calcul du gradient qui permet de faire des projections précises du vent attendu à hauteur de moyeu (Cf. observation N°21).

 Observations relatives à l’aspect économique et patrimonial

-L’impact de l’éolien sur la valeur de l’immobilier

Les observations identifient des craintes sur la dévaluation du prix de l’immobilier liée à l’éolien, voire que l’immobilier proche des éoliennes deviennent invendable.

Concernant les inquiétudes des habitants riverains et des élus de proximité du projet sur une éventuelle perte de la valeur immobilière liée à la présence d’éoliennes, différentes études4 ont démontré que l’impact des éoliennes sur le marché de l’immobilier pour des biens situés proches ou ayant une vue sur celles-ci est nul, tant en terme de prix au m² que de dynamisme des constructions neuves. Les avis divergent donc sur ce point et aucune tendance ne s’est imposée dans

ICPE parc éolien de St-Ciers-Champagne et St-Germain-de-Vibrac le temps. L’évolution de la valeur d’un bien immobilier s’étudie sur plusieurs années. De nombreux comparatifs permettent de se rendre compte que le prix du foncier bâti et non bâti sur certains secteurs n’a fait qu’augmenter ces 20 dernières années et que la réalisation de parcs éoliens n’a pas constitué de frein à l’acquisition de biens immobiliers dans les villages où étaient installées les éoliennes. Commentaire du C.E : dans une époque où le prix du bâti en zone rurale est plutôt à la baisse contrairement aux grandes villes. Par contre je ne suis pas sûr qu’une revente se négocie dans de bonnes conditions. Sachant que depuis quelques années les villages ruraux, en général, progressent plus en populations pour différentes raisons à savoir ; le coût, le paysage tranquille, et la convivialité.

Comme en témoignent certaines régions densément pourvues en éoliennes, l’acceptation du parc éolien, c’est une question de point de vue. Par ailleurs, les ressources fiscales générées par le parc éolien que percevront les collectivités concernées leur permettront de maintenir ou de financer de nouveaux équipements ou services et ainsi d'améliorer leur attractivité, en particulier dans les petites communes rurales de Saint Ciers Champagne et Saint Germain de Vibrac qui, avec l'implantation d'un parc éolien, vont être dynamisées. Ce qui aura un impact positif sur la valeur de l’immobilier. Commentaire du C.E : il est vrai que les ressources générées par un par éoliens sont bien venues, surtout dans une époque où les dotations de l’état sont en baisse. Par contre qui peut parler d’un impact positif sur la valeur de l’immobilier ?

A ce sujet, un sondage IPSOS de 20125, démontre que l’énergie éolienne a une bonne image pour 83% des français. A travers ce sondage, IPSOS a également évalué l’acceptabilité de la présence d’éoliennes dans l’environnement des personnes interrogées. Ainsi, 80 % des interviewés sont prêts à accueillir des éoliennes dans leur département, 68% dans leur commune. On note que cette acceptation est aussi forte chez les interviewés qui habitent la campagne, a fortiori plus concernés par l’installation de parcs éoliens. L’énergie éolienne bénéficie ainsi d’une image extrêmement positive: propre, économique, écologique, renouvelable. Commentaire du C.E : bien sûr que l’image de l’éolien est bonne, même pour certaines personnes opposées au projet, seul le choix du site est le plus souvent évoqué et contesté.

5 IPSOS, Les Français et les énergies renouvelables, 2012 http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites/2013-01-17-francais-et-energies-renouvelables 44

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Majoritairement, les anciens élus des communes de Saint Ciers Champagne, Saint Germain de Vibrac et Allas Champagne témoignent dans leur avis laissés au Commissaire Enquêteur que le parc éolien serait un atout économique pour leur commune et leur territoire. Les retombées fiscales du parc leur permettraient de « consolider des ressources économiques indispensables au maintien et au développement du cadre de vie au moment où les aides financières de l’Etat et des collectivités territoriales sont en constante diminution pour les collectivités locales » (Cf. obs N°2 de Jean-Michel Daviaud, ancien maire de Saint Germain de Vibrac). Dans la prolongation de cette idée, l’ancien maire d’Allas Champagne témoigne de l’intérêt pour la CDCHS de percevoir ces rentrées fiscales, bénéficiant et permettant de « mutualiser les retombées du parc éolien avec les communes riveraines en alimentant le budget de l’intercommunalité » (Cf. observation N°111 de Yves Guénoux). Ces avantages sont de nature à consolider le prix de l’immobilier grâce à l’aménagement d’un environnement moderne et dynamique

Commentaire du C.E : l’intérêt pour la CDCHS des rentrées fiscales générées par un parc éolien est bien sûr à prendre en considération toutefois, la consolidation du prix de l’immobilier, s’il y a, viendra plutôt des efforts touristiques d’une part et des différents aménagements que fait la communauté des communes ainsi que la commune de Jonzac. L’environnement moderne et dynamique a été pensé bien avant les projets éoliens.

Sur l’idée que l’éolien puisse accentuer la désertification rurale Cette question dépasse le cadre du projet en enquête et relève de la politique régionale et nationale de la transition énergétique. Le Schéma Climat, Air et Energie, élaboré par le Préfet de Région et le Conseil Régional, répond de façon exhaustive à cette question.

Comme évoqué ci-dessus, nous retenons que le parc éolien de FIEF DU MOULIN va permettre de dégager des retombées économiques pour le secteur de nature à consolider le financement de nouveaux équipements ou services (ex : mini crèches, salles polyvalentes, transports scolaire, diagnostiques énergétiques…) et potentiellement augmenter l’attractivité de la collectivité. Comme identifié dans la note de synthèse envoyée aux communes d’affichage de l’enquête publique, les retombées économiques du projet éolien de Fief du Moulin sont estimées pour la collectivité autour de 146 000 euros.

Sur le coût de l’éolien, la participation de la CSPE dans son financement et l’évolution de son coût

En prime abord, Il nous semble intéressant de rappeler que les prix de l’électricité en France sont parmi les plus bas d’Europe. Selon EUROSTAT en 2012 le prix de l’électricité6 :  pour les industriels dans l’Union Européenne est supérieur de 21.5% au prix français  pour les industriels dans la Zone Euro est supérieur de 28% au prix français,  pour les industriels en Allemagne est supérieur de 32% au prix français,

6 MEDDE- Panorama énergies-climat Fiche 30-Edition 2013 : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/30- _Le_prix_de_electricite.pdf

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 pour les particuliers dans l’Union Européenne est supérieur de 32% au prix français  pour les particuliers dans la Zone Euro est supérieur de 38% au prix français  pour les particuliers en Allemagne est supérieur de 84% au prix français

Selon le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, le prix de l’électricité pour un ménage en France se décompose de la façon suivante :  32% pour l’énergie,  32% pour l’acheminement (TURPE),  15% pour la TVA,  8% pour différentes taxes (TCFE, CTA),  7% pour la CSPE, 6% pour les coûts commerciaux. Il est ensuite inexact de dire que « Les coûts de production (de l’éolien) sont les plus élevés […] comparés à d’autres moyens de production : hydraulique, solaire, … ».

En France, les prix des énergies renouvelables sont définis par l’Etat soit sous la forme d’un tarif d’achat (éolien terrestre, photovoltaïque sur le bâti, méthanisation, …) soit d’un appel d’offre (éolien off-shore, photovoltaïque au sol, …). Le système du tarif d’achat permet à l’Etat de soutenir l’émergence de nouvelles filières industrielles, technologiques et économiques jusqu’à ce qu’elles atteignent un stade de maturité. Dans son rapport 20137, l’ADEME rappelle que le soutien au développement de l’éolien « est indispensable, dans un premier temps pour porter une filière à maturité économique ». Le tarif d’achat de l’électricité d’origine éolienne pour l’éolien terrestre est de 82 €/MWh pendant 10 ans, puis varie entre 28 et 82 €/MWh pendant 5 ans selon les sites.

 Le prix d’achat moyen de l’électricité sur la durée de vie d’une éolienne est donc de l’ordre de 70€/MWh et se rapproche du prix de gros de l’électricité, évalué depuis début 2010 en moyenne à 55 €/MWh en base et 70 €/MWh en pointe8. L’éolien terrestre en France est donc déjà proche du niveau de compétitivité, qui devrait être atteint autour de 2020Selon le rapport de la Commission d’enquête « sur le coût réel de l’électricité afin d’en déterminer l’imputation aux différents agents économiques » du 18/07/2012, « l’éolien terrestre apparait d’ores et déjà comme une filière mature, compétitive par rapport à la plupart des filières non renouvelables, et dont les coûts n’excèdent pas ceux des réacteurs nucléaires EPR actuellement en construction en Europe »9. On constate aujourd’hui qu’il est bien inférieur en termes de coût si l’on s’en réfère aux dernières estimations du coût de l’EPR de Flamanville.

7 ADEME – La production éolienne d’électricité - 2013 8 Source : PowerNext/EEX, juillet 2012. Dans les pays où la production éolienne passe directement par le marché de gros, on constate même que l’éolien engendre une baisse sensible des prix sur le marché de gros de l’électricité. 9 Commission d’enquête sur le coût réel de l’électricité afin d’en déterminer l’imputation aux différents agents économiques- Sénat 18/07/2012 : http://www.senat.fr/rap/r11-667-1/r11-667-1-syn.pdf

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Le tableau ci-dessous récapitule les différents tarifs d’achat de l’électricité renouvelable en France.

Arrêtés Exemple de tarifs pour les installations mise en service à la régissant Durée des Filière date de parution des arrêtés l’achat de contrats l’électricité

- 6,07 c€/kWh + prime comprise entre 0,5 et 2,5 pour les petites installations + prime comprise entre 0 et 1,68 c€/kWh

er en hiver selon la régularité de la production Hydraulique 1 mars 2007 20 ans - 15 c€/kWh pour énergie hydraulique des mers (houlomotrice, marémotrice ou hydrocinétique)

- Métropole : 20 c€/kWh , + prime à l’efficacité énergétique Arrêté du 23 comprise entre 0 et 8 c€/kWh Géothermie 15 ans juillet 2010 - DOM : 13 c€/kWh , + prime à l’efficacité énergétique comprise entre 0 et 3 c€/kWh

- éolien terrestre : 8,2 c€/kWh pendant 10 ans, puis entre 2,8

Energie éolienne 1er juillet 2014 15 ans et 8,2 c€/kWh pendant 5 ans selon les sites.

Tarif applicables aux projets dont la demande de raccordement est envoyée entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011 : - installations intégrées au bâti : 42,55 c€/kWh, 37,23, 36,74

Photovoltaïque 4 mars 2011 20 ans ou 31,85 selon l’usage du bâtiment et la puissance de l’installation - installations intégrée simplifiée au bâti : 26,09 ou 27,46 c€/kWh - autres installations : 11,688 c€/kWh »

6,1 à 9,15 c€/kWh (40 et 60 cF/kWh) environ en fonction du

Cogénération 31 juillet 2001 12 ans prix du gaz, de la durée de fonctionnement et de la puissance

Combustion de 4,34 c€/kWh auquel s’ajoute une prime comprise entre 7,71 matières non et 12,53 c€/kWh attribuée selon des critères de puissance, de ressources utilisées et d’efficacité énergétique. Le niveau de fossiles 27 janvier 2011 20 ans végétales la prime est calculé en fonction de cette dernière (biomasse)

Tarif compris entre 8,121et 9,745 c€/kWh selon la puissance

Biogaz 19 mai 2011 15 ans auquel s’ajoute une prime à l’efficacité énergétique comprise entre 0 et 4 c€/kWh

Tarif compris entre 11,19 et 13,37 c€/kWh selon la puissance auquel s’ajoutent une prime à l’efficacité énergétique

Méthanisation 19 mai 2011 15 ans comprise entre 0 et 4 c€/kWh et une prime pour le traitement d’effluent d’élevage comprise entre 0 et 2,6 c€/kWh

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Ainsi, le tarif de l’électricité éolienne est le plus compétitif parmi les autres sources d’électricité renouvelable hormis l’hydraulique. On peut noter néanmoins une nette baisse du coût du photovoltaïque au sol ces dernières années, se rapprochant voire équivalent au prix de rachat de l’éolien onshore. En plus du coût de production de l’électricité et contrairement aux autres sources de production classiques, le tarif éolien intègre également le coût du démantèlement.

La différence entre le tarif d’achat et le prix de marché de gros de l’électricité est à la charge des consommateurs, via la CSPE.

La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE), payée par tous les consommateurs d’électricité, vise à couvrir les charges de service public d’électricité10 :

 L’obligation d’achat de l’électricité produite par la cogénération gaz naturel et énergies renouvelables,  La péréquation tarifaire : les surcoûts de production dans les zones non interconnectées au réseau électrique métropolitain continental (Corse, départements d'outre-mer, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon et les îles bretonnes). Les tarifs dans ces zones sont les mêmes qu’en métropole continentale alors même que les moyens de production y sont plus coûteux,

Les dispositifs sociaux : les pertes de recettes et les coûts que les fournisseurs supportent en faveur des personnes en situation de précarité, les frais de gestion de la Caisse des dépôts et consignations. Selon la Commission de régulation de l’Energie (CRE)11 en 2014 le rachat de l’électricité éolienne représente seulement 13.8 % de la CSPE soit 0,00147 € par kWh consommé. Selon l’ADEME, pour un ménage français consommant 2 500 kWh par an, le coût annuel de l’éolien est d’environ 3.67 €. Ainsi, le coût de l’électricité issue de l’éolien est aujourd’hui :  Compétitif vis-à-vis du prix de marché de l’électricité de gros (même si à l’heure actuelle, le coût de l’électricité atteint des niveaux très bas pour des raisons conjoncturelles, l’électricité produite de façon renouvelable sur le territoire stabilise la situation économique et politique de l’Etat),  Compétitif vis-à-vis du coût de l’électricité issue du nouveau nucléaire (EPR),  Très compétitif vis-à-vis des autres énergies renouvelables hors hydraulique. Par ailleurs, la faible part de l’éolien dans la CSPE (13.8%) ne suffit pas pour expliquer l’augmentation globale de cette dernière. D’autant plus que la CRE annonce que la part de l’éolien va aller en diminuant.

10 CRE - http://www.cre.fr/operateurs/service-public-de-l-electricite-cspe/mecanisme

11 CRE – Montant et évolution de la CSPE – 2014 : http://www.cre.fr/operateurs/service-public-de-l-electricite- cspe/montant

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Le parc éolien produirait l’équivalent de la consommation électrique, chauffage inclus, d’environ 19500 habitants. Le parc éolien, dans le cas où il remplacerait à 100% la production

électrique de combustibles fossiles, permettrait l’économie annuelle 14200 tonnes de CO2 par an, soit 284 000 tonnes économisées sur 20 ans

Sur l’enjeu d’installer d’autres types d’énergies renouvelables, comme des hydroliennes sur la Garonne par exemple (Cf. observation n°41).

Il est important en effet de prendre en considération l’ensemble des énergies renouvelables qui sont à notre disposition pour atteindre les objectifs nationaux (Cf. p8 et 9 du présent mémoire). Pour autant, si certains prototypes existent et sont prometteurs, leur technologie n’est pas encore mature et compétitifs économiquement, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne le seront pas prochainement.

C’est le cas des hydroliennes, en cours de test, en mer et aussi sur la Garonne.

Au niveau strictement économique et à titre de comparaison, le coût des hydroliennes annoncé actuellement dans l’article de l’observation N°41 (sans prendre en compte l’installation, le coût de l’exploitation et de maintenance ni le démantèlement), est pour une même capacité installée 7,5 fois plus élevé que celui d’une éolienne terrestre proposée sur le projet.

Enjeux sur la taille des éoliennes par rapport aux habitations proches

La taille des aérogénérateurs est de manière récurrente critiquée pour les projets éoliens, et le parc éolien de FIEF DU MOULIN ne fait pas exception, d’autant que le bout des pales avoisine les 180 mètres de haut et que cette technologie n’est pas encore présente sur le territoire national.

Commentaire du C.E : certains pays auraient reconsidérés les hauteurs de leurs éoliennes, une étude aurait été demandée par md Royal pour les machines de 180 mètres !

La taille des éoliennes industrielles (hauteur du mât et longueur des pales) a progressivement augmenté au fur et à mesure que la technologie le permettait afin de capter des gisements éoliens plus diffus, et d’optimiser la production de kWh par éolienne.

 Observations relatives aux impacts sur l’environnement Sur les enjeux concernant la migration des oiseaux et notamment celle des grues cendrées, leur passage sur le site, leur risque de collision avec les éoliennes.

Le site se situe dans le couloir de migration secondaire des grues cendrées. Une attention particulière lui a été portée, l’enjeu ayant été identifié. C’est d’ailleurs le seul taxon avec les oies qui suit pendant ses migrations un couloir de déplacement marqué. Pendant la migration, les jeunes suivent leurs parents et leur apprennent la route vers leurs quartiers d’hiver.

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- - Concernant l’enjeu de pollution des sols, la quantité de béton et d’acier nécessaire à la construction d’une éolienne (Cf. Obs N° 1, etc.) L’excavation des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l`installation : o sur une profondeur minimale de 30 cm lorsque les terrains ne sont pas utilisés pour un usage agricole au titre du document d’urbanisme opposable et que la présence de roche massive ne permet pas une excavation plus importante ; o sur une profondeur minimale de 2 m dans les terrains à usage forestier au titre du document d’urbanisme opposable ; o sur une profondeur minimale de 1 m dans les autres cas. - Le décaissement des aires de grutage et des chemins d’accès sur une profondeur de 40 cm et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres à proximité de l’installation, sauf souhait contraire du propriétaire de la parcelle. - Le démantèlement des installations de production d’électricité, y compris le système de raccordement au réseau, en tout ou partie. Les câbles seront excavés dès lors que leur maintien sera susceptible de poser problème à l’usage des terrains. Selon la DGPR, les installations électriques seront enlevées dans un rayon de 10 m autour des mâts et des points de raccordement.

Le terrain étant ici utilisé pour un usage agricole, l’excavation des fondations sera donc faite sur une profondeur minimale d’un mètre et sera remplacée par de la terre agricole de caractéristiques comparables aux terres placées à proximité de l`installation.

Pour ce qui concerne les aires de grutage, si des aires de grutages et des chemins d’accès devaient avoir une profondeur supérieure à 40 cm en raison de la nature du sol ou de la méthodologie envisagée pour les réaliser (traitement ou granulaire), la SAS FIEF DU MOULIN s’engage à décaisser l’intégralité de ces aires et à les remplacer par des terres de caractéristiques comparables aux terres à proximité de l’installation, sauf souhait contraire du propriétaire de la parcelle.

Toutes ces mesures liées au démantèlement sont précisées dans les promesses de bail signées avec les propriétaires et les exploitants dès le démarrage du projet, puis dans les baux.

En conclusion : - le remplacement de la fondation par de la terre agricole sur minimum 1m de profondeur répond à la réglementation en vigueur et permettra à l’exploitant agricole de reprendre une exploitation normale après le démantèlement du parc éolien. La partie de la fondation non démantelée (massif de béton, matériau inerte) n’entrainera pas de pollution des sols ni d’impact sur l’exploitation future des terres ; les aires de grutage seront décaissées intégralement.

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 Observations relatives aux impacts sur le paysage

- Sur la hauteur des éoliennes et la transformation des paysages« Le paysage doit constituer une entrée pertinente dans cette réflexion. La place occupée par le paysage dans le débat énergétique ne se situe cependant pas pour l'heure à ce niveau. Elle est plutôt celle d'un argument que l'on oppose au développement d'infrastructures nouvelles, voire à tout projet énergétique ayant un impact sur l'environnement perceptible. L'argument de la qualité paysagère se dresse trop souvent comme une fin locale de non-recevoir : autour du paysage semble en définitive le plus souvent ne se nouer qu'un dialogue de sourds » Le paysage se compose d'une partie objective (relief, occupation du sol et agencement spatial), et d'une partie subjective, fondée sur la sensibilité de l'observateur, qui dépend d'influence culturelle, historique, esthétique et morale. Le paysage ne peut pas être considéré comme une image fixe, dès lors que, en tant que support des activités humaines, il est nécessairement évolutif. Ainsi, le paysage représente un patrimoine à la fois naturel et culturel puisqu'il nécessite l'intervention à la fois de la nature (relief, sol, climat, végétation, etc.), et celle de l'homme (agriculture, infrastructures de transport, moyen de production énergétique, etc.). Il peut être considéré comme faisant partie d'un patrimoine historique puisqu'il est le résultat de siècles d'activités humaines sur les territoires. Mais le paysage est aussi et avant tout un lieu de vie, qui détient également la fonction d'outil de production. Il possède une dimension dynamique et ne peut pas, à ce titre, être figé dans une conception purement esthétique. Depuis la nuit des temps, l'homme a façonné le paysage qui l'entoure, au gré de ses besoins. Considérant les besoins énergétiques, dont ceux prévisibles au sujet de l’électricité, force est de constater qu’ils sont plus importants chaque année. La première de ces mutations a sans doute été liée à l'agriculture. Pour subvenir à nos besoins alimentaires, nombreuses sont les forêts et les haies qui ont laissé place aux terres cultivées. Le choix d'une agriculture industrielle, au sortir de la deuxième guerre mondiale, a en effet profondément bouleversé la physionomie des territoires français. Ce réaménagement du foncier agricole a conduit à une plus forte spécialisation des cultures et à une uniformisation de certains paysages. La seconde grande mutation de nos paysages est probablement liée à l'évolution de nos modes de vie et de déplacements. Autoroutes maillant le territoire, chemins de fer, zones commerciales à l'entrée des villes, lotissements en périphérie constituent ainsi des nouveaux paysages urbains. Une troisième forme de mutation de nos paysages, bien qu'elle ne date pas d'hier, est actuellement en cours : celle de nos besoins énergétiques. Depuis le début de l'ère industrielle, afin d’accompagner le développement économique mondiale, le paysage a intégré des vastes mines de charbon, des champs pétrolifères, des gazoducs, des centrales nucléaires et des kilomètres de lignes électriques, des parcs éoliens et solaires. La réussite de cette intégration est reconnue aujourd’hui.

La première étape de l'acceptation paysagère des énergies renouvelables est probablement de reconnaître qu’elles constituent une réponse significative aux enjeux que pose la production d'énergie en termes de protection durable de l'environnement et qu’elles garantissent une consommation électrique inépuisable, à un coût stable et totalement indépendant des événements géopolitiques extérieurs, tout assurant la protection de la santé des riverains les plus proches.

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- Sur l’implantation des éoliennes en zone viticole proche du Cognaçais et sur l’enjeu touristique de la région, de Jonzac, de ses monuments historiques

Le projet s’intègre dans une zone favorable au développement de l’éolien définie dans le Schéma Régional Éolien comme évoqué précédemment et précisé dans l’étude d’impact. Il est cohérent avec la politique énergétique et environnementale menée par la Préfecture et le Conseil Régional de Charente-Maritime.

Au sujet des enjeux touristiques liés aux activités et monuments historiques de Jonzac, l’étude d’impact a étudié de manière précise les sensibilités paysagères du parc éolien sur Jonzac et ses lieux touristiques (p. 64, 72 de l’EIE, p 23, 25 à 28, 56 à 58 de l’Etude paysagère ; p 7 et 8 du mémoire en réponse à l’avis de l’Autorité Environnementale). Il est conclu au regard des simulations paysagères, de la distance d’éloignement de plus de 13 km de la ZPPAUP et du relief, que les éoliennes ne seront pas visibles depuis cette zone. Au sujet des monuments historiques, le périmètre de protection règlementaire de 500 mètres a été respecté. L’étude d’impact page 58 évoque que « En raison de leur proximité avec le projet, les églises de Saint-Germain-de-Vibrac et Saint-Ciers-Champagne seront les plus impactées par l’effet de covisibilité (Cf. N°20, 22 et 31). En effet, en s’implantant à proximité de ces deux églises, les éoliennes vont introduire un contraste d’échelle fort, sans toutefois créer d’effet de surimposition. Depuis les différents points de vue, les éoliennes encadrent les clochers. Depuis les points de vue n°20, 23, 31, les églises se trouvent confondues parmi les autres éléments du paysage (végétation, autres bâtis, ondulation du relief, etc.). Depuis le point de vue n°22, les éoliennes viennent s'ajouter aux éléments verticaux qui rythment le paysage (poteaux électriques, peupliers, ceps de vigne, etc.). De ce fait, les éoliennes ne génèrent pas d'effet de surimposition sur les églises ».

 Observations relatives aux impacts sur la santé, l’humain et l’environnement social

- Sur la distance préconisée par mesure de précaution sur la santé (bruit des éoliennes, infrasons, ondes électromagnétiques)

Tout d’abord, il semble important de rappeler qu’à ce jour, et malgré l’installation en France et dans le monde de plusieurs milliers d'éoliennes, il n’y a aucune corrélation avérée entre la présence d'éoliennes et l'augmentation de cas de troubles autour des parcs éoliens (du type de ceux mentionnés dans les observations : perturbation du sommeil, troubles importants chez les personnes les plus faibles, problèmes cardiaques, vertiges, acouphènes, céphalées, nausées…). On ne peut donc pas parler « d’effets nuisibles à la santé des sons, des infrasons et ondes électromagnétiques émis par les éoliennes ». La mesure préventive la plus évidente pour préserver la santé des riverains est de l’ordre du recul de toute construction à usage d’habitation et de bureaux conformément à la réglementation. Ainsi, toutes les éoliennes du projet seront implantées à plus de 500m des zones à usage d’habitation ainsi que le prévoit l’Arrêté du 26/08/2011, comme une mesure préalable à la préservation de la santé. Commentaire du C.E : il est regrettable que nos élus soient restés sur des distances de +500 mètres alors que certains pays ont des distances bien au-delà. Ceci est bien sûr de la politique. Un recul plus important aurait réduit (je pense) certaines réclamations.

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plusieurs études ont fait l’objet de publications scientifiques. C’est le cas notamment du rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) de mars 2008 détaillée ci dessous.

Les ministères chargés de l'écologie et de la santé ont saisi, dès 2006, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) (devenu aujourd’hui l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail -ANSES-), afin d'étudier les impacts sanitaires du bruit engendré par les éoliennes. Concernant les impacts sanitaires, l'AFSSET a estimé dans son rapport de 200812 que « les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes sur l'appareil auditif.

. Aucune donnée sanitaire disponible ne permet d'observer des effets liés à l'exposition aux basses fréquences et aux infrasons générés par ces machines. À l'intérieur des habitations, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances ou leurs conséquences sont peu probables au vu du niveau des bruits perçus. En ce qui concerne l'exposition extérieure, les bruits d'éoliennes peuvent, selon les circonstances, être à l'origine d'une gêne, ou d'une nuisance (conséquence durable ou étendue dans l'espace ou sur un groupe de population), essentiellement en fonction des conditions météorologiques et topographiques locales. Compte tenu de la part prise par ces spécificités, l'énoncé à titre permanent d'une distance minimale d’implantation vis à vis des habitations ne semble pas pertinent. La mise en place de cette précaution (distance minimale de 1 500 m) à titre provisoire et conservatoire, même limitée à des éoliennes de plus de 2,5 MW, ne semble pas non plus judicieuse dans son principe, dans la mesure où il existe actuellement des possibilités d'étude fines et de simulations, qui, pourvu qu'elles soient fondées sur des études d'impact suffisantes et représentatives, permettent d'apprécier le degré de respect de la réglementation et de l'environnement des riverains (proches ou éloignés) avant mise en place d'un parc éolien. »

Dans le cadre du projet éolien de FIEF DU MOULIN, l’étude acoustique (réalisée par le bureau d’études externe et indépendant GANTHA) a permis d’analyser avec précision l’impact acoustique du parc et de conclure que grâce notamment aux mesures de bridage appliquées au parc, les installations respecteront la réglementation acoustique en vigueur.

Nous pouvons rappeler qu'une étude acoustique de réception sera faite après la Mise en service pour s'assurer du respect de la réglementation acoustique. Nous allons par ailleurs plus loin que ce qu'impose la réglementation. Nous briderons les éoliennes en cas de gêne constaté pour des bruits ambiants < 35 dba.

Les distances d’éloignement des éoliennes aux habitations proposées dans le cadre du projet éolien de Fief du Moulin sont donc validées par les résultats de l’étude d’impact et notamment ceux de l’étude acoustique.

13 L’ANSES a confirmé en 2013 que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons. A la demande du ministère de l'écologie, l'Anses mène actuellement une nouvelle expertise sur les « effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens ».

12 AFSSET, Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes, 2008 http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_bruit_eoliennes_afsset.pdf

13 « Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes », AFFSET, 2008 53

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CLÔTURE DE L’ENQUÊTE

Le 15 avril 2016 à 17H00, après que toutes les personnes présentes à la dernière permanence aient pu déposer leurs observations, le délai d’enquête étant expiré, j’ai clos l’enquête en signant le registre de St-Germain-de-Vibrac, le registre de Saint-Ciers- Champagne ayant été clos le jeudi 14 avril à 17h30.

Au regard du nombre de personnes reçues, des observations inscrites sur les registres, du nombre de courriers ou pétitions enregistrés, il est certain que le public a été largement informé de la tenue de l’enquête publique. Les dossier sont restés en mairie de Saint-Ciers- Champagne et Saint-Germain-de-Vibrac à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête. Avis et rappel d’enquête ont été publiés dans 3 journaux locaux et des avis par voie d’affichage dans les communes concernées.

J’atteste que l’enquête publique ouverte s’est déroulée conformément à la législation en vigueur et à l’arrêté n° 15-330 du Préfet de la Charente-Maritime.

Le présent rapport d’enquête étant clos, les conclusions et mon avis motivé sont rédigés dans un document qui suit.

Fait à la barde

Le 15 mai 2016

Le commissaire enquêteur

Alain Gringras

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