Étude Du Fonds François GUIGUET (1860-1937) Portraitiste
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Nathalie Lamberton Lebrun Master 2 Histoire de l’art Parcours Histoire, technique et théorie des arts visuels Sous la direction de Lucie Goujard, Maître de conférences en Histoire de l'art contemporain et Histoire de la photographie Année universitaire 2017-2018 Étude du fonds François GUIGUET (1860-1937) Portraitiste Anonyme, reproduction photographique du Portrait d’Antonin Dubost, Président du Sénat, 1912, fonds AFG. Volume 1 SOMMAIRE Remerciements p.5 Avant-propos p.6 Liste des abréviations p.9 Introduction p.10 FORMATION. DU PAYSAGE AUX PORTRAITS p.17 I / Apprentissage. Du Dauphiné à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris p.18 1) Auguste Ravier (1814-1895), paysagiste p.18 2) Michel Dumas (1812-1885) et l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon p.20 3) Alexandre Cabanel (1828-1889) et l’École nationale des Beaux-Arts de Paris p.22 II / Héritage des Maîtres passés et contemporains p.23 1) Les dessinateurs du XVIe au XVIIIe siècle p.23 2) Puvis de Chavannes (1824-1898) et la décoration murale p.25 3) Luigi Chialiva (1842-1914) et la peinture au dégraissé p.27 III / Guiguet et les portraitistes contemporains p.29 1) Fantin-Latour (1836-1904) p.29 2) Eugène Martel (1869-1947) p.31 3) Tony Tollet (1857-1953) p.32 3 PRODUCTION. PORTRAITS ET COMMANDES p.34 I/ Portraits p.35 1) 1905 à 1914 p.36 2) 1914 à 1920 p.51 3) 1920 à 1936 p.65 II/ Commandes historiques p.73 1) Portraits posthumes de soldats (1914-1918) p.73 2) Projet pour le Monument aux Morts de Corbelin (1920) p.83 CIRCULATION ET RÉCEPTION DES ŒUVRES p.86 I / Salons et expositions p.87 1) Premiers soutiens au sein des institutions artistiques p.87 2) Expositions à Paris et en province p.89 3) Expositions à l’étranger p.91 II / Collections privées et publiques p.94 1) Antonin Personnaz (1854-1936) p.94 2) François Ducharne (1883-1975) p.97 3) Collections à l’étranger p.98 4) Achats de l’État et des musées p.100 III / Critique et comptes rendus des Salons p.101 1) Gustave Kahn (1859-1936) et Roger Marx (1859-1913) p.102 2) Camille Mauclair (1872-1945) et les peintres intimistes p.104 3) Alphonse Germain (1861-1938) p.107 Conclusion p.110 Sources et Bibliographie p.115 Index des principaux noms cités p.123 Annexes p.126 4 REMERCIEMENTS Nous souhaitons adresser nos plus sincères remerciements à Madame Lucie Goujard, directrice de cette recherche pour ses conseils et ses encouragements. Nous tenons à adresser à Madame Annie Humbert, donatrice des archives Guiguet, notre gratitude pour sa bienveillance et pour l’aide qu’elle nous a apportée depuis de nombreuses années dans la connaissance du peintre. Nous exprimons aux différents collectionneurs privés, au personnel de la commune de Corbelin et de La Tour-du-Pin, notre reconnaissance pour l’accueil qu’ils nous ont réservé et les témoignages ou les informations qu’ils nous ont délivrés. Nous remercions chaleureusement Jacqueline Bigallet pour le temps qu’elle a consacré à la relecture de cette étude, Bernard Deviller et l’ensemble des membres de l’association Les Amis de la Maison Ravier pour leur soutien amical. 5 AVANT-PROPOS François GUIGUET (1860-1937), portraitiste Étude comparative du fonds de l’ancien Musée François Guiguet et des archives personnelles du peintre conservés à la Maison Ravier de Morestel. Cette recherche consacrée au peintre François Guiguet se place dans le cadre d’une initiative personnelle : la reprise d’études en Histoire de l’art interrompues il y a dix-huit ans pour occuper le poste d’animatrice culturelle, puis de responsable des collections et des expositions de la Maison Ravier de Morestel, musée consacré au peintre Auguste Ravier (1814-1895). Elle s’inscrit également dans une démarche professionnelle qui consiste à identifier, inventorier et valoriser les collections. La recherche reste le cœur du métier de la conservation du patrimoine. Notre étude porte à la fois sur les archives personnelles du peintre, propriété de l’association Les Amis de la Maison Ravier et sur le fonds d’œuvres de l’ancien musée éponyme déposé par la Ville de Corbelin qui en est propriétaire. L’ensemble de ces sources écrites provient du legs du neveu du peintre, Louis Guiguet (1903-1987), à sa légataire universelle Madame Annie Humbert. À son tour, elle l’a transmis à la Maison Ravier. En lui confiant la responsabilité de ce fonds, elle a souhaité en permettre l'étude par un travail de classement et contribuer au respect de son intégrité, jusque-là préservée. Il convient de rappeler ici l’origine de cette documentation. Lorsqu’il séjournait à Corbelin, Guiguet habitait chez son frère, Louis (1863-1942), dans la maison natale « du Grimaud » où il conservait une partie de ses affaires personnelles. Le peintre a pu compter sur l’aide de sa belle-sœur, Agnès (1875-1926), puis de ses enfants Marie (1897-1966), Angèle (1899-1980) et Louis Guiguet, pour assurer l’intendance et le secrétariat courants. Après la mort de l’artiste, à la demande de sa nièce Angèle, un nombre important de caisses d’archives provenant de son atelier parisien, 21 rue de Navarin ont été rassemblées à Corbelin. Plus tard, pour perpétuer la mémoire de son oncle, Angèle a transmis oralement des informations factuelles à Madame Humbert. Aujourd’hui, son témoignage s’avère précieux pour relier ces archives avec les œuvres, notamment celles qui se trouvent dans l’ancien Musée François Guiguet de Corbelin. Quant à ce dernier, il a été constitué par une partie du fonds d’atelier du peintre. François Guiguet est décédé en 1937 à l’âge de 77 ans, sans descendance et sans avoir manifesté ses dernières volontés. Source de conflits familiaux, sa succession a finalement été 6 organisée par les peintres Léon Garraud (1877-1961) et Paul-Marie Urtin (1874-1962), ses élèves, afin d’estimer et de partager les œuvres en lots attribués ensuite, par tirage au sort, aux différents héritiers. Un cachet de succession a été apposé pour authentifier l’ensemble. En 1985, son neveu Louis est à l’origine de la création du musée en donnant à la ville de Corbelin la part revenue à sa famille. Un autre cachet ovale « Collection Maison Natale » a été appliqué sur ces œuvres. Situé dans l'ancienne chapelle du couvent du XVIIe siècle, le musée est inauguré le 1er juillet 1989. L'Association François Guiguet, créée la même année, a assuré le fonctionnement de l’établissement jusqu'à la reprise par la municipalité au début des années 2000. Si le fonds était habituellement présenté par rotation, des expositions temporaires thématiques y ont aussi été organisées. Le fonds se compose d’œuvres achevées et d’études préparatoires, de nature différente, de tous formats et sur des supports variés. À l’initiative de la Conservation du Patrimoine de l’Isère, un inventaire scientifique a été dressé en septembre 2000 par Madame Sophie Leblanc, sous la direction de Madame Laurence Huault-Nesme, conservatrice du musée Hébert de La Tronche. Chaque œuvre est identifiée par un numéro commençant par « INV.MFG.985. ». Il classe le domaine de la peinture en distinguant les huiles (nos 1 à 79.2) et les aquarelles (nos 80 à 92). Le domaine des arts graphiques constitue la part la plus importante du fonds : pastels (nos 93 à 142), sanguines (nos 143 à 221), pierre noire, mine de plomb et crayon (nos 222 à 3447), encres (nos 3672 à 3678), pointes d’argent (nos 3679 à 3779) ; le domaine de la gravure distingue les lithographies (nos 3780 à 3785) des eaux-fortes (nos 3786.1 à 3817.3). Dans cet inventaire, on remarque une subdivision particulière composée de l’étude pour Jeanne d’Arc (nos 3448 à 3558) et des croquis préparatoires pour le Monument aux Morts de Corbelin (nos 3559 à 3671). Le nombre très important de ces esquisses explique peut-être ce classement distinct. Enfin, le domaine « mobilier » est également présent par la « maie » (no 3821), coffre à pain, présent dans la maison natale et visible dans différentes compositions de scènes intimistes. Signalons aussi quatre dessins (nos 2071 à 2074), attribués avec réserve, à Auguste Ravier qui initia et encouragea Guiguet à ses débuts. Ce fonds est également constitué d’œuvres d’autres artistes, incluses dans la donation de 1985. Trois bustes représentent François Guiguet : un par le sculpteur Joseph Belloni (1898-1964) (n° 3818), deux par Jeanne Bardey (1872-1954) (nos 3819 et 3820). 7 Deux autres donations ont suivi celle de Louis Guiguet : celle de Monsieur et Madame Pierre Bègue (un dessin) en 1994, et celle de Monsieur Drubigny composée de trois croquis1 en 2002. 1 L’inventaire ne suit pas la méthodologie de la numérotation appliquée jusque-là. Ces œuvres sont désignées par les numéros INV.MFG.002.DRU1 à INV.MFG.002.DRU3. 8 ABRÉVIATIONS Fonds AFG : fonds des archives François Guiguet conservées à la Maison Ravier. Fonds MFG : fonds de l’ancien Musée François Guiguet de Corbelin conservé à la Maison Ravier. Inv. MFG n° : Inventaire du Musée François Guiguet de Corbelin numéro. SAF : Salon des Artistes français SNBA : Salon de la Société nationale des Beaux-Arts ENBA : École nationale des Beaux-Arts SADAG : Société des Amis des Arts de Grenoble 9 INTRODUCTION Nos fonctions au sein de la Maison Ravier nous ont permis d’organiser en 2010 une première exposition consacrée à François Guiguet (1860-1937). Cette rétrospective rassemblait de nombreuses collections particulières et publiques. À cette occasion, nous avons retrouvé dans une collection privée le portrait du juge Étienne Giron et celui de sa fille Marcelle2.