Villes et Pays d’art et d’histoire Document réalisé Laissez-vous conter Chambéry,Ville d’art et d’histoire… par le service Ville d’art et d’histoire, ... en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère Chambéry Hôtel de Ville de la Culture et de la Communication BP 1105 Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de 73011 Chambéry cedex Chambéry et vous donne des clefs de lecture pour comprendre Tél. 04 79 70 15 94 l’échelle d’une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions. Crédits photographiques Service Communication - G. Garofolin, Service Ville d’art Le service animation du patrimoine et d’histoire - C. Frioll, Cabinet Arnaud et Poingt architectes, Photothèque des musées de Chambéry coordonne les initiatives de Chambéry, Ville d’art et d’histoire. Conception Il propose toute l’année des animations pour les Chambériens LM communiquer - Maquette : Le 188, conseil, communication et pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout visuelle. projet.

Si vous êtes en groupe Chambéry vous propose des visites toute l’année sur réservation. Des brochures conçues à votre attention vous sont envoyées à votre demande.

Chambéry appartient au réseau national des Villes et Pays d’art laissez-vous eprésenté pour moi un élément conter et d’histoire Les Hauts de Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent Chambéry leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers e”. UBUISSON

et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. D Des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle, les villes EAN J et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 130 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la .

À proximité, Albertville, Annecy, Valence, Vienne et Saint-Etienne bénéficient de l’appellation Villes d’art et d’histoire ; Grenoble, et Samoëns de l’appellation Villes d’art. Les Trois Vals - Lac de ’horizontale a toujours r Paladru, Maurienne et Tarentaise, la Vallée d’Abondance béné- “L ficient de l’appellation Pays d’art et d’histoire. de calme, stabilité, au milieu du paysage modelé par l’homme et la natur Les Hauts de Chambéry

Vers l’urbanisation d’une zone rurale.

Après la Seconde Guerre mondiale, la conjonction de différents logement est bien réelle au début facteurs entraîne un besoin des années 1960. important de logements à En 1962, la municipalité conduite Chambéry. D'une part, le centre par Pierre Dumas, s'engage dans ancien, sévèrement touché lors du un vaste projet de construction, bombardement du 26 mai 1944, afin de répondre à ce besoin voit la disparition d'environ social urgent. L'étude pour la 1 000 logements (300 immeubles création d'une Z.U.P. (Zone à rasés), d'autre part un mouve- Urbaniser en Priorité) aboutit à Projet de l’architecte Jean Dubuisson. Plan du quartier en 1996. ment d'exode rural fait affluer un projet d'aménagement d'une Plan-masse (1964). sur la ville une forte population. superficie de 137 hectares, À l’origine, le plateau est occupé grues installés laissent peu à peu De plus la fusion, en 1960, de concernant les lieux-dits : par environ 600 habitants, apparaître les premiers bâtiments. Chambéry avec la commune " les Grands Champs ", se trouve en périphérie du centre- répartis dans plusieurs petits Les barres et les tours présentes de Bissy permet la création d'une le Piochet, le Mollard, Pugnet, La ferme des hospices, les Combes. ville et il est traversé par un axe hameaux. Pour la majorité ce dans la plupart des grands zone industrielle active, qui Caramagne et les Combes. Il est de circulation important reliant sont des agriculteurs (vignes, ensembles de cette époque, sont tabac, maraîchages…), qui, le résultat architectural entraîne l’arrivée de nouvelles rendu possible grâce au rattache- C'est l'architecte Jean Dubuisson Chambéry à Aix-les-Bains. devant l’ampleur du projet, d’exigences économiques et populations. ment en 1960 de la commune de (premier Grand Prix de Rome en La qualité du site est un élément se trouvent, confrontés à des techniques. Cependant, pour évi- Depuis les années 1930 la ville Chambéry-le-Vieux à Chambéry. 1945) qui est retenu comme fondamental pour cet architecte expropriations. ter une trop grande monotonie a régulièrement planifié des Ce projet envisage la création de architecte en chef de ce vaste qui entend intégrer son archi- Un plan-masse élaboré par Jean des façades, Jean Dubuisson programmes de constructions : 8 000 logements (700 à 800 loge- projet. tecture dans un lieu remarquable : Dubuisson prévoit l’ensemble des " casse " ces lignes uniformes et la cité jardin de Bellevue ments sur 10 ans), soit 35 000 Il est déjà à l'époque de sa nomi- " Un des nombreux moyens de logements et des équipements crée des immeubles en forme de (300 logements), puis le quartier habitants à terme. nation fortement impliqué dans contribuer à la qualité de notre collectifs. À partir de 1964, les grecques, abritant des cours inté- du Biollay (1 100 logements) et Le projet initial n’est pas réalisé différents projets d'habitat social environnement est de procéder, premières fermes expropriées sont rieures. l’aménagement du quartier du dans sa totalité, seule la partie en France (Shape Village à Saint- chaque fois que nous construi- rasées et les grands travaux Stade (100 logements) dans les Ouest du plan-masse d’origine Germain en Laye dans les sons, à l'intégration de la chose commencent. Un vaste chantier années 1950. Malgré ces nom- voit le jour. À partir des années en 1951, ensemble de construite dans le site". breuses constructions, la crise du (Jean Dubuisson) fonctionne alors jour et nuit. La crise du logement 1980, la partie Est du quartier logements collectifs les Hauts- Le site vallonné est en partie voit de nouveaux aménagements Champs et Terrains Cavroix à arasé pour faire place par paliers, successifs, tant sur le plan du Roubaix en 1954-1962, ensemble à de vastes bandes de terre prêtes logement que des équipements de logements les Basses-Terres à Jean Dubuisson dans les années 1960. à la construction. Les chemins de collectifs. Pierrefitte-Stains en Seine-Saint- Le plan-masse Le quartier compte aujourd'hui Denis en 1954-1966…). environ 13 000 habitants, Le site retenu par l’architecte pré- représentant un peu plus de 20 % sente à ses yeux de nombreux de la population chambérienne. atouts. Le vaste plateau agricole, à l’abri des vents dominants et Construction d’une grecque.

Un site remarquable très bien ensoleillé,

Le site de la Croix-Rouge. Les premiers travaux de terrassement. Les Hauts de Chambéry

Les “grecques”, une innovation architecturale. Le collège Côte-Rousse et le Scarabée. " Nous avons adopté le système très grand intérêt aux aménage- des grecques pour éviter les longs ments extérieurs. Construction de la tour Belledonne. Contrat d'agglomération, ainsi que les nombreuses études et ensembles dont la froide théorie De nombreuses plantations sont La période 1971-1977 réflexions menées en concertation chasse toute chaleur humaine. La conçues dès l’origine : le long des correspond à l'aménagement de Le Forum. avec les habitants (comités consul- disposition retenue devait permet- rues, dans les cours intérieures, la " deuxième tranche ", qui tatifs de quartier, associations de tre l'aménagement d'espaces verts dans les squares. Aujourd'hui comprend les quartiers de Pugnet locataires), conduisent à la mise intérieurs, essentiellement réservés le caractère minéral de ce grand et du Mollard. Elle doit accueillir Dans les années 1980 afin de en œuvre d'un vaste programme aux enfants ". ensemble est largement tempéré 6 000 habitants. remédier à une crise latente dans de restructuration du quartier Extrait d'une lettre de Jean par la présence d'une végétation Un architecte de Chambéry, le quartier, des réflexions, Les grecques du quartier des Combes. portant sur différents axes : Dubuisson au Maire Pierre Dumas. abondante, voulue par le concep- Pierre-Louis Duchâteau, seconde des concertations s'engagent entre - des travaux de réhabilitation teur d'origine. Jean Dubuisson pour l’aménage- les décideurs et les habitants pour des logements et des espaces C'est pour l'ensemble du quartier La période 1967-1971 correspond Cependant, le bonheur d'habiter ment de cette deuxième phase. Il améliorer le cadre de vie. Pour extérieurs, une installation à la romaine qui à l'aménagement de ce que l'on des logements agréables est construit les trois tours de la rue cela il faut retrouver tous domine avec une présence affir- quelque peu terni au départ par - la construction de nouveaux appelle " la première tranche ", : 1971-1980 du Mâconnais, l'avenue les éléments qui structurent une équipements dans le domaine mée des horizontales : "Une hori- comprenant l’ensemble du quar- une trop lente mise en œuvre des d'Annecy, ainsi que l'école de la ville et, en particulier, la diversité socioculturel, zontale rigoureuse, absolue, sans tier des Combes. Elle accueille équipements collectifs. De nom- Pommeraie. C'est à l'architecte de ses fonctions. - des réalisations à caractère remise en question possible. Le environ 5 000 habitants. Ceux-ci breuses associations (parents Maurice Novarina que revient la Ainsi la première réalisation est la économique, culte de la pureté de sont ravis du "confort moderne" d'élèves, locataires…) se créent et réalisation de la tour du Nivolet création, en étroite collaboration - le développement des services la ligne, à la limite du graphisme, qu'offrent ces nouveaux apparte- se mobilisent pour revendiquer, qui termine la perspective de avec les habitants, d'un centre de publics. de l'épure. Dubuisson c'est ments. En effet nombreux sont proposer, améliorer un cadre de l'avenue d'Annecy et délimite vie appelé le " Forum ". Cet équi- C’est aussi un nouveau maillage le trait, la trace du tire-ligne à ceux qui viennent d'appartements vie et des infrastructures naissantes. la partie Ouest du quartier. pement regroupe une salle d’expo- du quartier qui se tisse à partir du travers la nature. (...) Et pour que vétustes ou insalubres. La création et le dynamisme de Parallèlement aux logements, de sition, un cinéma, des bureaux, Cristal, et la construction de bâti- nul n'en ignore on blanchit cette Jean Dubuisson avait à cœur de nombreuses associations (une nombreux équipements publics ainsi que des commerces et des ments majeurs (D.E.E., Scarabée, horizontale, on la fait éclater de dépasser les normes imposées à quarantaine en 1987), dans des sont réalisés : écoles, collège, logements. Ce nouveau centre de Gendarmerie, Bibliothèque) qui lumière, on la souligne par le trou l'époque pour améliorer le bien- domaines variés, est au fil des centre socioculturel, maison de vie aura pour rôle de relier les noir d'un vitrage continu." années un aspect social fort dans visent à rééquilibrer ce grand : 1967-1971 être des utilisateurs. Il réduit par l’enfance, lieu de culte, lycée, différents quartiers entre eux. ensemble de logements, en diversi- (Claude Parent) exemple les couloirs au profit de la vie de ce quartier. bibliothèque, terrains de sport, Dans ces mêmes années, fiant les activités (travail et loi- pièces à vivre plus vastes. En gymnase, centres commerciaux. le quartier des Châtaigniers En mars 1967, les premiers habi- adaptant un nouveau système de Vue du quartier des Combes. La deuxième tranche prend forme et s'agrandit. sirs), et en l'ouvrant davantage tants sont accueillis rue du Pré de construction (appartements tra- Quant aux années 1990, elles sur le reste de la ville. l'Âne et par la suite une montée versants avec murs porteurs sur marquent un tournant important d'escalier est livrée chaque semaine les côtés), il peut offrir de vastes dans l'aménagement du quartier. Vue intérieure du Scarabée. (soit environ une dizaine de loge- baies vitrées dans tous les appar- Tout d'abord, la Charte de ments). Une installation à la romaine tements. Il refuse de construire Développement Urbain (1990- Barres en construction. plus de quatre étages sans ascen- 1993), puis le premier Contrat de

seur. À partir des années 1980 Ville (1 994), devenu aujourd'hui Tout en respectant au maximum le site naturel (maintien du Talweg et du vallonnement du L’avenue d’Annecy

La première tranche terrain), il porte également un depuis la tour du Nivolet. Les Hauts de Chambéry 1993 - 1994 Le Scarabée 1996 - 1997 Le Cristal 1996 - 1997 La caserne Les principales réalisations des années 1990 - 2003. ARCHITECTE : CHAMBRE ET VIBERT ARCHITECTES de gendarmerie J.-J. MORISSEAU () Un ensemble moderne et (CHAMBÉRY) Ce bâtiment administratif (Mairie fonctionnel qui correspond aussi ARCHITECTE M. SOUBEYRAND La construction du Scarabée, de quartier, bureaux de l'OPAC, à une volonté de se rapprocher de espace polyvalent et de spectacles, espace d’expositions), renforce le la population dans un quartier à L’entrée de la bibliothèque Georges Brassens. à l'intérieur de la cour d'un éta- caractère urbain et sert de nou- forte densité urbaine. L’ensemble 1990 - 1991 Le collège blissement scolaire, est un exem- veau pôle d'attraction. Délimité comprend le bâtiment admi- Côte-Rousse ple unique en France. Cet équipe- par la rue, il sert de liaison, de nistratif principal, des locaux 2002 Le 3e gymnase CHAMBRE ET VIBERT lieu de passage entre les différents techniques et un quartier de ment se compose d’un premier CHAMBRE ET VIBERT ARCHITECTES ARCHITECTES (CHAMBÉRY) - îlots. C'est un bâtiment transpa- 105 logements répartis dans étage avec une salle de spectacles (CHAMBÉRY) ARCHITECTE M. SOUBEYRAND rent qui marque une présence de petits immeubles. pouvant recevoir de 400 personnes ARCHITECTE M. SOUBEYRAND La reconstruction du collège forte dans le quartier. assises à 1 100 personnes debout, Réalisé pour le compte de Côte-Rousse se fait en remplace- La crèche “La Sauvageonne”. 2000 - 2001 La nouvelle grâce à des gradins mobiles. Au Chambéry Métropole, ment du premier collège de type 1996 - 1997 L'École de Cirque Bibliothèque Georges Brassens rez-de-chaussée se trouve une salle ce gymnase vient compléter les " Pailleron ", qui ne répond plus Architectes : 1993 La crèche collective festive pour les familles et des Le bâtiment semi-circulaire équipements sportifs existants, aux normes de sécurité. “La Sauvageonne” locaux pour le collège. adossé au gymnase de Côte- D. CHAPUIS ET C. ROYER constitués des gymnases Boutron Un des choix majeurs de ce projet CABINET D’ARCHITECTURE Par la forme particulière et nova- Rousse a été construit en arcs de (AGENCE D'ARCHITECTURE DE (architecte M. VALET) et Benoît est celui d'un collège ouvert, au ARNAUD ET POINGT (CHAMBÉRY) trice de ce bâtiment, l'architecte bois lamellés collés. La particula- GRENOBLE). Chamoux (architecte P. CAIRE) centre du quartier, et d’y intégrer Dessiné sur un carré de Réalisée dans le cadre entend donner un signe avant- rité de ce bâtiment tient dans sa également équipé d’une structure un espace polyvalent à double 30m x 30m, le projet est conçu du « contrat enfance », cet éta- coureur du renouveau du quartier. construction réalisée par un d’escalade. face. comme un bastion centré sur lui- blissement accueille 25 enfants de chantier-école. Le projet financé L’accroche du nouvel ouvrage même autour d'un patio. 3 mois à 3 ans. 1993 - 1994 L'Adret - D.D.E. 73 par les collectivités locales et a été pensée en continuité du 1993 La Maison Relativement imperméable au Sa conception architecturale ori- ARCHITECTES : l'État avec l'aide de la Fondation gymnase Boutron. La transition de l’Enfance du Nivolet rez-de-chaussée, il est totalement ginale s’inspire de l’esprit des « POLSHEK (NEW-YORK) " Agir contre l'exclusion " a été entre les deux bâtiments se fait ARCHITECTE E.VERNAGEAU ouvert sur le quartier et la nature cabanes dans les arbres », le bâti- SALOMON (PARIS) - PALLOIX mené par une trentaine de jeunes par une galerie largement ouverte La Maison de l’enfance a été en à l'étage. ment est porté par des pilotis et (CHAMBÉRY) de faible niveau de formation, sur l’extérieur. partie aménagée dans l’ancienne il offre à l’intérieur des espaces Le site de la D.D.E. à l'intersec- encadrés par des compagnons de ferme de Pugnet et dans l’exten- ludiques adaptés à chaque âge. tion de la route d'Aix-les-Bains et la fédération des métiers du bâti- 2001 - 2002 L’Espace Jeunes 2003 La piste d’athlétisme sion attenante. Cette réalisation de l'avenue d'Annecy occupe une ment. ARCHITECTE : et le parc Guilloud est le résultat d’une concertation 1993 La Corolle position charnière dans un secteur L. LOUIS (CHAMBÉRY) Cet équipement sportif a été régulière entre l’architecte et les C’est un bâtiment fait d’un jeu de ARCHITECTE J.-L. PATRIARCHE à vocation résidentielle et com- réalisé dans le cadre de la restruc- enfants. Le Cristal. gros volumes et de vitres pour (CHAMBÉRY) merciale. turation urbaine. Il a été complé- une grande transparence. Plus de Ce bâtiment a été réalisé dans le Le bâtiment se compose d'un té par une aire de jeux et de 1 000 m2 offrent de nombreux cadre du plan gérontologique de la corps principal horizontal le long pique-nique. ville. De forme ronde comportant de la route, sur lequel viennent se espaces (danse, musique, infor- un rez-de-chaussée et un étage, il raccorder trois ailes perpendicu- matique…) à une « jeunesse sans est greffé contre la tour Belledonne, laires. C'est un bâtiment impor- catégorisation ». qui regroupait déjà aux trois pre- tant qui accompagne la pente miers étages, 35 appartements du naturelle du site, et qui par un jeu foyer « Clair Soleil ». d’espaces vitrés, ne donne pas un effet trop imposant à l’ensemble. L’Adret. L’Espace Jeunes.