Rapport Annuel Conseil Des Arts Du Canada 19684969
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Rapport Annuel Conseil des Arts du Canada 19684969 L’honorable Gérard Pelletier Secrétaire d’Etat du Canada Ottawa, Canada. Monsieur le Ministre, Conformément à l’article 23 de la Loi sur le Conseil des Arts du Canada (5-6 Elisabeth II, 1957, chapitre 3) j’ai l’honneur de vous transmettre, pour présentation au Parlement, le rapport du Conseil des Arts du Canada pour l’exercice financier qui s’est terminh le 31 mars 1969. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments distingués. Le président, John G. Prentice. Le 30 juin 1969 2 Membres Jean Martineau (président) Stuart Keate J. Francis Leddy (vice-président) Napoléon LeBlanc Murray Adaskin Douglas V. LePan Jean Adrien Arsenault Léon Lortie Alex Colville C. J. Mackenzie J. A. Corry Byron March Mlle Andrée Desautels Mme Pauline McGibbon Louis A. Desrochers Mlle Kathleen Richardson Mme W. J. Dorrance Mme Aileen Ross Henry D. Hicks David W. Slater Comit6 de Placements Trevor F. Moore (président) Henry D. Hicks G. Arnold Hart Jean Martineau Louis Hébert Direction Jean Boucher, directeur André Fortier, directeur adjoint et tréSOrier Peter M. Dwyer, directeur associé Claude Gauthier, directeur adjoint et F. A. Milligan, directeur adjoint secrétaire Jury des Arts Vincent Tovell (président) Edward Gilbert Louis Applebaum Ralph Hicklin John Avison Paul-Marie Lapointe Mlle Dorothy Cameron Eli Mandel John Robert Colombo Mme Andrée Paradis James de B. Domville Léopold Simoneau Robert Elie Moncrieff Williamson Anthony Emery Alex Colville [membre du Conseil) Serge Garant Mlle Andrée Desautels (membre du Conseil) Jury des Affaires universitaires Jacques Brazeau (président) A. M. Moore Edmund Berry H. Blair Neatby David Braybrooke W. C. Desmond Pacey Paul-André Comeau A. E. Safarian Vianney Décarie Marcel Trudel E. J. H. Greene F. G. Vallée J. E. Hodgetts Douglas V. LePan (membre du Conseil) W. F. Mackey David W. Slater (membre du Conseil) R. P. Bernard Mailhiot 3 Cadres Arts Mme Monique Aupy (bourses de courte duree) Mme Helen Hodgson (administration) Guy Huot (musique) Naïm Kattan (lettres) Rodrigue Millette (bourses de courte durée) Mlle Jean Roberts (arts de la scéne) David M. Silcox (arts plastiques) Sciences sociales et humanitk Mme Mireille Badour Mme Erika von Conta Robert Cournoyer Mme Ewa Gaede Noel Gates Mme Jean Morrison Lloyd Stanford Service des bourses Jules Pelletier, chef Norman Lamont, chef adjoint Mlle Charlotte Nadeau Mme Elizabeth Evans Service d’information Gerald Taaffe, chef Mario Lavoie, chef adjoint Trésorerie Philip Kirby (opérations financières) Gerald Rivest (recherche et analyse) Commission canadienne pour Wnesco David Bartlett, secrétaire général Jacques-Victor Morin, secrétaire général associe Mlle Olga Jurgens 4 Table des matières Les Arts 6 Introduction Sourcils froncés Ambition et contraintes budgétaires En rétrospective 14 Niveaux des subventions, 1965-1966 à 1968-1969 16 La musique 22 L’opéra 23 Le théâtre 28 La danse 30 Les arts plastiques 39 Les lettres 45 Divers Les Sciences sociales et les Humanités 48 Introduction Le contexte général d’une politique scientifique L’Etat en tant qu’usager, créateur ou soutien de la science Impératifs sociaux et économiques Structure d’une politique de soutien 53 Analyse 65 Formation des chercheurs 82 Travaux de recherche 116 Instruments de recherche 117 Communications entre chercheurs 127 Subventions spéciales Autres programmes 129 Prix et distinctions 130 Echanges culturels 133 Commission canadienne pour I’Unesco 137 Stanley House Finances 140 Introduction 142 Dons au Conseil des Aris 144 Portefeuille 157 Rapport de YAuditeur général 158 Etat financier Introduction Sourcils froncbs de la vie rurale (vivre seul en un val où rinat ou & quelque autre chinoiserie, En imposant au Conseil des Arts l’obligation bourdonne l’abeille) entonné par les cho- empressons-nous d’ajouter que le jury se de présenter chaque année un rapport sur rales réunies des Scouts d’Angleterre, renouvelle complétement tous les trois ans son travail, le Parlement l’oblige implicite- massées dans l’enceinte du Crystal Palace, par le remplacement de cinq de ses mem- ment ~FIrendre compte de la vie artistique. à Londres. bres par an. Ces membres doivent A la longue, c’est un peu comme demander à Nous avons donc pensé intéresser nos posséder certaines qualités manifestes: ils quelqu’un de faire l’éloge d’une mariée non deux maîtres-qui l’un et l’autre trouveront doivent être assez vieux pour juger avec seulement B l’occasion de ses noces, mais toujours à redire à certaines de nos d&i- maturite, mais assez jeunes d’esprit pour chaque année & la même date : si belle soit sions-en ne traitant cette année, au chapi2 risquer leur réputation sur des choses nou- la mariée, le compliment finit par perdre de tre des arts, que des problèmes de sélection velles et incertaines. Devant la nouveauté, sa fraîcheur! II s’agit pourtant d’un vrai et d’appréciation qui se posent au Conseil. its doivent savoir distinguer entre les valeurs mariage, celui de l’art et de la politique. Nous parlerons donc des divers m&canismes rhelles et les enjolivures. Individuellement, Le présent rapport s’adresse en effet au de sélection que nous avons mis en place Ils doivent être éminents dans leur spécia- Parlement, mais il intéresse aussi nos au cours de nos douze années d’existence lité; collectivement, ils doivent reprhsenter artistes et ceux dans la vie desquels l’art afin que les bons conseils préviennent toutes les principales disciplines artistiques, occupe une place importante, comparable autant que possible l’injustice ou la négli- afin que les artistes dont ils ont a évaluer les parfois à celle que la religion occupe chez gence. Nous décrirons aussi les instruments projets soient jugés par leurs pairs ou par d’autres. Nous avons donc à servir deux que nous utilisons pour mesurer des qualités de meilleurs qu’eux. En même temps, ils maîtres, et comme Janus, nous avons deux qui, jusqu’à un certain point, ne sont pas doivent représenter les diverses régions du visages, l’un tourné vers le sentier montant mesurables. Ainsi apparaîtront peut-&re pays, afin que les besoins particuliers de de l’esprit, l’autre vers l’autoroute de I’effl- pendant quelques instants des faits nou- celles-ci ne soient pas ignorés. Une fois cacité. Nos moindres écrits sont passés au veaux, semblables & des baleines qui réunis par les prodiges de l’administration, peigne fin: or il n’y a pas de peigne plus fin viennent souffler & la surface avant de ces phénix de nos bois artistiques ont pour que celui d’un comité parlementaire, ni de replonger dans les profondeurs sous- rôle de proposer au Conseil les orientations dent plus aiguë que celle d’un artiste qui se marines. et les politiques qu’ils croient opportunes eu sent négligé, ou qui veut bien se sentir On pense, dans certains milieux, que les Egard aux ressources financières disponi- négligé, ce qui n’est pas la même chose! dbcisions du Conseil sont fondées sur les bles, et de revoir dans son ensemble Ce que nous écrivons chaque année doit avis de quelques bonzes sans visage, l’énorme documentation que le Conseil donc être vrai, et doit paraître vrai aux yeux claquemurés dans une tour d’ivoire. Rien -recueille sur les artistes qui se présentent a de nos deux maîtres, qui n’attendent pas n’est plus faux, car l’oeuvre d’un organisme sesdeuxgrandsconcoursannuelspour toujours la même réponse. distributeur de subventions vaut ce que obtenir des bourses de travail libre ou de Nos décisions én matléres artistiques ont valent les jugements sur lesquels elle perfectionnement. parfois donné lieu ces derniers temps ides s’appuie, et ces jugements sont fonction de Cela nous améne & la seconde ligne de contestations, signe qu’aprés douze ans, la compétence des appréciateurs et de notre dispositif d’appréciation. Afin d%limi- certains de nos artistes commencent à tou- l’efficacité des mécanismes de consultation ner autant qu’il est humainement possible cher notre société au plus sensible et lui employés. Nous commencerons donc par de le faire les possibilités d’injustice, le jury paraissent quelquefois insolites et étrangers. décrire ces mécanismes. se subdivise en autant de comités de II n’y a 18 rien de nouveau. Dans un moment Au sommet de la pyramide se trouve un révision qu’il y a de grandes disciplines d’humour, le poète Yeats disait qu’il ne groupe de seize membres, le Jury des Arts, artistiques, et passe au crible les résultats s’était rendu compte de la distance qui le que présidait en 1968-1969 M.VincentTowell. des évaluations déja faites par un certain séparait de son public que le jour où il avait Ce jury se réunit environ quatre fois par nombre de comités de sélection. Ce nouvel entendu son poème fhe Lake Isle of Innis- an à raison de deux ou trois jours examen a pour objet de faire apparaître les free, qui chante les délices de la solitude et chaque fois. Avant qu’on ne crie au manda- lacunes du système, si lacunes il y a, de Les Arts 7 remettre en question telle décision favorable et ne reviennent a l’hôtel que tard dans la individuellement ou comme membres d’un ou défavorable, de dépister les préjugés nuit. Quant aux musiciens, il faut les réunir comité de &lection, ne sont pas toujours secrets de tel ou tel juge, et de placer enfin à une heure et en un endroit prédeterminés pleinement d’accord. Nous touchons ici le les candidats au-dessus ou au-dessous de la et faire en sorte qu’ils aient des accompa- noeud d’un problème qu’on ne peut saisir ligne de démarcation imposée par les gnateurs, des pianos et des mouchoirs de que si l’on a bien compris le processus de nécessités budgétaires.