La Parole Est Un Fleuve
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LA PAROLE EST UN FLEUVE MA SORTIE DU BÉGAIEMENT Comment une personne qui bégayait (moi, si vous tenez à le savoir) apprit à se laisser porter par le courant. Ruth Mead Traduit par Richard Parent LA PAROLE EST UN FLEUVE MA SORTIE DU BÉGAIEMENT PAR RUTH MEAD Copyright © 2011 par : Assn. For the Study & Cure of Stammering TOUS DROITS RÉSERVÉS Par Right Brain Press, 2011 Version originale : ISBN 978-1-4507-0543-1 Version française 978-2-9811393-4-4 (PDF) Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2013 Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2013 Version originale imprimée aux États-Unis d’Amérique Traduit par Richard Parent, Mont St-Hilaire, Québec, 2013. La version française est disponible sur le site suivant : http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/300/richard_parent/parole_fleuve/LA_PAROLE_EST_UN_FLEUVE.pdf Page 2 sur 216 TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR, Richard Parent 4 INTRODUCTION PAR JOHN HARRISON 9 AVANT-PROPOS, Ruth Mead 11 ÇA M’EST VENU AINSI, Ruth Mead (Introduction à la version française) 13 PARTIE 1 : LA PAROLE EST COMME LE JAZZ Chapitre 1 : LA PAROLE EST COMME LE JAZZ (elle est spontanée) 19 Chapitre 2 : PRISONNIÈRE DE MA PENSÉE CONSCIENTE 37 Chapitre 3 : ÉPUISÉE DE TOUJOURS M’EFFORCER … NE SERAIT-CE PAS LE SIGNAL D’UN NOUVEAU DÉPART ? 45 Chapitre 4 : D’AUTRES SOI-DISANT GUÉRISONS DU BÉGAIEMENT 55 Chapitre 5 : ÉTONNANTE DÉCOUVERTE : J'ai une voix 61 Chapitre 6 : UN GORILLE DE 365 KG DANS LA PIÈCE 63 Chapitre 7 : ATTEINDRE LE FOND DU BARIL 69 PARTIE II : CE QUE J'OBSERVAI EN ROUTE VERS LA ZONE Chapitre 8 : CES DEUX ENTITÉS EN MOI (Quelqu'un de plus grand que mon esprit conscient) 75 Chapitre 9 : DEVENIR MON ALLIÉE : M'ouvrir les yeux, regarder par moi-même 83 Chapitre 10 : ÉCRIRE LE MATÉRIEL 101 PARTIE III : MON ARRIVÉE DANS LA ZONE Chapitre 11 : ATTEINDRE LA ZONE 115 PARTIE IV : 7 CLÉS VERS LA ZONE Chapitre 12 : SORTEZ LA PEUR DE LA PAROLE (PAR L'HEXAGONE DE HARRISON) 131 Chapitre 13 : LA PAROLE EST UN FLEUVE (Créer une puissante métaphore) 153 Chapitre 14 : NOUS CRÉONS NOS BLOCAGES (Dorénavant, considérez-les pour ce qu'ils sont : imaginaires) 165 Chapitre 15 : ÊTRE PLUS RUSÉE QUE MES BLOCAGES : PARLER À MA MONTAGNE 173 Chapitre 16 : ÉCRIRE LE FLEUVE ; FAVORISER LE COURANT 183 Chapitre 17 : STOPPER LE BAVARDAGE ; S’HABITUER À NE PLUS PENSER ; APPRENDRE À IMPROVISER (et une technique qui donna des résultats). 195 Chapitre 18: ARRÊTEZ LE BAVARDAGE ; LISEZ ABONDAMMENT, CONNECTEZ-VOUS SUR INTERNET, CONFIRMEZ VOS OBSERVATIONS 205 BIBLIOGRAPHIE 211 Page 3 sur 216 « Nos problèmes identitaires résultent moins de ce que nous sommes que de la retenue de ce que nous sommes vraiment – du blocage de notre véritable identité. » Albert Einstein Page 4 sur 216 Avant-propos du traducteur Il est parfois difficile de traduire certains termes spécifiques de l’anglais au français et, je présume, de toute langue à une autre. C’est le cas pour « conscious » comme dans « By the time I became conscious of my speech… » Je l’ai traduit, la plupart du temps, par « consciente. » Mais ce n’est pas là, à mon avis, rendre justice à ce que veut vraiment dire Ruth. On peut aussi substituer consciente par s’inquiéter, un souci de tous les instants, ou être attentive à, tout dépend du contexte. D’ordinaire, dans le but d’alléger le texte, on écrit au masculin tout en spécifiant que le masculin comprend aussi le féminin. Cette fois-ci, l’auteur étant une femme, j’ai employé le féminin aussi souvent que cela m’était possible. Vous rencontrerez souvent le mot ‘réparer’ dans le texte. Ruth utilisant assez souvent le terme ‘fix it,’ j’ai donc décidé de respecter le sens qu’elle y donne en employant, neuf fois sur dix, ‘réparer’. De même avec les premières lettres en majuscules de certains mots : ces majuscules sont de Ruth et je les ai gardées en français, en espérant que les puristes me pardonneront cet écart de conduite. HÉMISPHÈRES GAUCHE ET DROIT Nous savons que l’hémisphère droit est celui de l’intuition, de la créativité et des sentiments alors que le gauche est celui de la réflexion, de la logique et celui qui gère la parole. Je vous invite à consulter Wikipédia (en googlant ‘Hémisphères cérébraux’) pour de plus amples informations car le tout n’est pas aussi simple que cela. Alors que je travaillais sur le chapitre 10, je constatai que Ruth avait une autre vision relativement aux hémisphères cérébraux. Je lui écrivis donc un courriel auquel elle répondit de la façon suivante : « Rick : La raison pour laquelle je n’aime pas utiliser « hémisphères droit et gauche » c’est que l’inconscient (hémisphère droit) est la source du contenu et que le subconscient (hémisphère gauche) représente la conscience symbolique qui transforme le contenu en symboles. J’ai choisi d’utiliser spontané/automatique pour désigner les hémisphères droit (spontané) et gauche (automatique) travaillant de pair afin de produire la parole. Et la parole est définitivement produite par la partie spontanée/automatique du cerveau plutôt que par le lobe préfrontal conscient.1 Techniquement, ce qui suit est donc correct : « Et ce travail se poursuivit car en écrivant ce qu’on observe, nous renforçons notre cerveau droit. Le cerveau droit étant 1 Le cortex préfrontal est la partie antérieure du cortex du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions promotrices. Cette région est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures (notamment le langage, la mémoire de travail, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives). C'est aussi la région du goût et de l'odorat. C'est l'une des zones du cerveau qui a subi la plus forte expansion au cours de l'évolution des primates jusqu'aux hominidés. Page 5 sur 216 l’initiateur de la parole qui origine de vous, le renforcement du cerveau droit est à la base même d’un retour à la fluidité. » « Le cerveau droit est l’initiateur de la parole puisqu’il donne une vision ou un contenu (le ‘quoi’)….c’est notre « observateur silencieux. » Le cerveau visionnaire (ne pas confondre vision avec imaginaire ou imagination) et le cerveau verbal devant travailler de pair afin de produire la parole, il n’en demeure pas moins que le cerveau visionnaire est l’initiateur de cette parole. » « Je viens tout juste de terminer un livre intitulé The Back of the Napkin qui explique comment ces deux cerveaux subliminaux collaborent spontanément (droit) et automatiquement (gauche) pour produire la parole… ce qui signifie que nous n’avons pas à penser à la parole puisque le cerveau automatise toutes ces complexités accompagnant cette dernière. Un exemple : le fait que je puisse remarquer lorsqu’une amie me semble quelque peu susceptible (cerveau droit/spontané)… et sans y penser ni faire d’effort, cette observation est accueillie par le subconscient qui peut alors « réfléchir » ou « considérer » pourquoi il en est ainsi (lui ai-je pillé sur les orteils ou l’ai-je appelée Grosse….)… tout cela se produisant hors de portée du radar de notre esprit conscient. Ce n’est que plus tard que je prendrai conscience de ce que j’ai observé. » (Fin de la citation, Ruth Mead, 21 février 2013.) INCONSCIENT VS SUBCONSCIENT Lorsqu’on traduit un ouvrage rédigé par une personne aussi érudite que Ruth, on soulève forcément des questions sur certains sujets abordés dans le texte. Voici une de ces questions. QUESTION : « Ruth, en français, nous considérons inconscient et subconscient comme synonymes ; nous les utilisons donc de façon interchangeable. Mais je réalise que pour vous, il s’agit de deux choses bien différentes. Pourriez-vous développer davantage votre point de vue à ce sujet ? » RÉPONSE DE RUTH (24 février 2013) : « Pour moi, l’inconscient est la source du contenu…c’est mon cerveau visuel. Il ne s’agit pas de mon imagination mais plutôt de ma perception de ce qui se passe ainsi que de sa signification. Je vois le monde, mais c’est mon inconscient qui lui donne un sens. L’inconscient étant non verbal, il peut décrypter un comportement non verbal. L’inconscient est celui qui perçoit le contenu qu’on nous a ni enseigné ni expliqué. Tenez par exemple, un petit enfant peut déjà percevoir si sa mère pense vraiment ce qu’elle dit. Si vous claquez une porte au nez d’un enfant, l’inconscient de celui-ci a déjà compris la signification de ce comportement et perçoit qu’il n’est pas bienvenu. Il « perçoit » qu’on lui dit de s’en aller (et cela même si rien n’a été dit.) Le subconscient entre en jeu lorsque nous exprimons nos perceptions. Le subconscient transforme la perception « Je ne suis par bienvenu » en symboles, mots et, bien sûr, a déjà « saisi », sans qu’on lui ait dit, la signification d’un tel comportement non verbal. L’inconscient et le subconscient collaborent à l’unisson dans l’acte de s’exprimer.… Tout le travail de l’inconscient et du subconscient est spontané (inconscient) ou automatique (subconscient). Le subconscient code automatiquement les perceptions en symboles… en mots, en images, etc. Lorsque j’écris librement, j’écris à partir de l’inconscient/subconscient puisque je ne permets à mon esprit conscient (académique et adepte de l’effort) ni commentaires, ni opinions ni Page 6 sur 216 jugements qui influenceraient mon écriture. (J’ai « essoré » aussi bien que j’ai pu tout jugement normalement prononcé par mon « cerveau entrainé. ») Cela donne lieu à une toute autre écriture que l’écriture académique de mes années d’université. Alors, plutôt que d’utiliser inconscient et subconscient qui nous posent tant de problèmes (ce le fut en tout cas pour moi pendant plusieurs années), pourquoi ne pas simplement utiliser « cerveau subliminal » ? Dans son livre, Thinking, Fast and Slow, le prix Nobel, Daniel Kahneman, écrivit : « Ce livre décrit le mode de fonctionnement du cerveau comme une interaction difficile entre deux personnages fictifs : le Système 1, automatique, et le Système 2, porté vers l’effort.