Dossier De Presse
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D O S S I E R D E P R E S S E Sommaire : Communiqué de presse p. 2 Textes explicatifs p. 3 Liste des œuvres p. 7 Informations pratiques p. 11 Animations p. 12 Illustrations p. 15 Renseignements : Emmanuelle Boss, presse & communication, [email protected] Fondation de l’Hermitage Direction Juliane Cosandier 2, route du Signal, case postale 38 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected] La peinture italienne COMMUNIQUÉ DE PRESSE LA PEINTURE ITALIENNE DE LA RENAISSANCE AU XVIIIe SIÈCLE TRÉSORS DE L’ACCADEMIA CARRARA DE BERGAME DU 27 JUIN AU 26 OCTOBRE 2008 La Fondation de l’Hermitage a l’honneur d’accueillir durant l’été 2008, en partenariat avec la Banque de Dépôts et de Gestion qui fête son 75e anniversaire, les collections d’art italien de l’Accademia Carrara de Bergame. Cette prestigieuse institution lombarde a été fondée en 1796 par le comte Giacomo Carrara, collectionneur, mécène et fin connaisseur de peinture. Réunissant plus de 70 tableaux, de la Renaissance au XVIIIe siècle, l’exposition fait la part belle aux artistes issus de l’école vénitienne (Giovanni Bellini, Carpaccio, Titien, Canaletto), florentine (Botticelli), et bergamasque (Lotto, Baschenis). D’illustres maîtres de la Renaissance comme Pisanello ou Raphaël viennent encore enrichir cette présentation somptueuse. Située à Bergame en Lombardie, l’Accademia Carrara est non seulement une Ecole des beaux- arts réputée, mais également un important musée, comprenant une vaste pinacothèque d’art ancien allant du XVe au XIXe siècle. Cet impressionnant patrimoine, qui comprend plus de 1’800 œuvres, fut complété successivement par plusieurs collectionneurs célèbres, tels le comte Guglielmo Lochis ou le grand historien de l’art et connaisseur Giovanni Morelli. Aussi le public s’émerveillera-t-il autant de la pensive Vierge à l’Enfant de Giovanni Bellini que de l’émouvante Madone de Titien, environnée d’un paysage harmonieux et serein. Du célèbre Saint Sébastien de Raphaël, à la grâce délicate, aux scènes expressives et colorées de Lorenzo Lotto, de nombreux chefs-d’œuvre témoignent de l’extraordinaire richesse du musée de Bergame. Parmi les joyaux de l’exposition figurent le précieux portrait de Lionello d’Este par Pisanello, dont l’art raffiné s’inscrit dans le gothique international tardif, ou les natures mortes aux instruments de musique de Baschenis, à la modernité troublante. Les vues vénitiennes de Canaletto et Guardi, dont l’atmosphère cristalline et la luminosité intense marquent l’apogée du paysage italien au XVIIIe siècle, constituent le somptueux finale de cet accrochage exceptionnel. Animations : visites commentées publiques, conférence, spectacle, soirées art & gastronomie, dimanches art & brunch, visites-ateliers et parcours-jeux pour les enfants. Heures d’ouverture : du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi de 10h à 21h, fermé le lundi, excepté lundi du Jeûne fédéral (22 septembre) : ouvert de 10h à 18h. e A l’occasion du 75 anniversaire de Emmanuelle Boss / presse & communication / [email protected] Fondation de l’Hermitage Direction Juliane Cosandier 2, route du Signal, case postale 38 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected] 2 La peinture italienne TEXTES EXPLICATIFS SÉLECTION DE TEXTES EXPLICATIFS XIVe siècle Pisanello (Antonio Pisano, dit) (Pise, vers 1394 – Rome ?, 1455) Portrait de Lionello d’Este, 1441 (?) tempera sur bois, 29 x 19,5 cm legs Giovanni Morelli Peintre, médailliste et miniaturiste, Pisanello est l’un des maîtres du Gothique international. Formé probablement par Gentile da Fabriano, puis auprès d’enlumineurs, il montre une prédilection pour l’ornementation décorative et une certaine minutie naturaliste. Scènes chevaleresques ou portraits d’aristocrates, ses thèmes reflètent son intérêt pour la culture courtoise. Peintre itinérant, il travaillera pour les familles princières, des Gonzague à Mantoue aux Visconti à Milan, ou encore les Este à Ferrare. Ce tableau, dans la lignée des portraits de cour chers à l’artiste, représente le profil de Lionello d’Este, marquis de Ferrare dès 1441, dont la condition d’aristocrate et de condottiere est renforcée par la coiffure dite à la capelliera. L’attention portée aux accessoires, comme le pourpoint richement brodé d’entrelacs et sa double rangée de besants à perles, sert de prétexte à indiquer le rang social. Ce même portrait fut d’ailleurs décliné en une série de médailles à l’antique mettant en lumière le penchant du maître pisan pour l’héraldique et la synthétisation des formes. Le délicat visage de Lionello – exécuté de profil, alors que son buste est légèrement de trois quarts – se détache sur un fond fleuri, parsemé de roses anciennes. Le pendant symbolique à ce tableau est l’énigmatique Portrait d’une Princesse d’Este (vers 1435-1440) du Louvre, personnage féminin également de profil sur fond de « tapisserie » végétale. Par son vocabulaire stylisé, Pisanello créé un univers à la fois idéalisé et précieux. Le tableau, fraîchement restauré est l’un des emblèmes de l’Accademia Carrara de Bergame. XVe siècle Giovanni Bellini (Venise, 1433 [?] – 1516 [?]) Vierge à l’Enfant, 1470-1475 tempera sur bois, 47 x 34 cm legs Guglielmo Lochis La pensive Vierge à l’Enfant au regard presque absent est, par son émotion contenue, l’une des œuvres emblématiques de la jeunesse de Bellini, peintre vénitien très influent dans la seconde moitié du XVe siècle. L’aspect monumental et géométrique de la composition, le hiératisme des figures, ainsi que l’atmosphère à la fois sobre et dépouillée ne sont pas sans évoquer l’influence stylistique d’Andrea Mantegna, tandis que le manteau bleu de la Vierge, contrastant subtilement avec le fond sombre de l’arrière-plan, et l’éclairage presque surnaturel de la scène, ravivé par le scintillement doré marquant les plis, évoquent plutôt l’univers byzantin. La construction s’avère particulièrement originale, avec le plan rapproché des figures et l’inclinaison vers l’avant du petit Jésus sur la balustrade marbrée – en déséquilibre, comme s’il tentait d’échapper aux mains de sa mère –, ce qui a pour effet de dynamiser la scène. 3 La peinture italienne TEXTES EXPLICATIFS Sandro Botticelli (Florence, 1445 – 1510) Histoire de Virginie, vers 1500 tempera sur bois, 83 x 165 cm legs Giovanni Morelli Cette peinture de très belle facture témoigne du style tardif de Botticelli : malgré l’agitation emphatique des différents groupes de personnages, le passage d’une scène à l’autre reste d’une élégante fluidité et l’unité de narration est brillamment préservée. Pendant d’un panneau narrant l’histoire de Lucrèce, autre figure féminine de la vertu, cette œuvre rassemble trois épisodes tirés de la vie de Virginie (vers 450 avant J.-C.), tels que les narre Tite-Live dans son Histoire de Rome (27 à 9 avant J.-C.). À gauche, l’héroïne est faite arrêtée sur ordre du consul Appius Claudius, furieux qu’elle l’ait éconduit; la scène centrale à l’arrière-plan évoque la condamnation de Virginie à l’esclavage et celle de droite, son meurtre, par son père Virginius qui préfère la mort au déshonneur. La symétrie de la composition, la profusion des détails décoratifs et architecturaux de la vaste basilique, la prédominance des tons rouge et vert donnent à l’ensemble un caractère flamboyant. Carlo Crivelli (Venise [?], 1430/1435 – Ascoli, 1495) Vierge à l’Enfant, vers 1482-1483 tempera sur bois, 45 x 33 cm legs Guglielmo Lochis Cette Vierge à l’Enfant est typique des œuvres décoratives de Crivelli, peintre d’origine lombarde, qui travailla surtout à la Cour de Ferrare. Son style raffiné se caractérise notamment par un goût exacerbé pour l’ornementation, visible par exemple dans le manteau doré et finement ciselé de la Vierge, tel un bijou précieux. Par sa stature hiératique et son contour stylisé, la Madone n’est pas sans évoquer une icône byzantine. La précision d’orfèvre et l’aspect méticuleux des éléments rappellent le goût flamand de l’artiste pour les détails. Ceci se vérifie dans l’extrême minutie du paysage de l’arrière-plan, qui contraste cependant avec la monumentalité des figures et la taille particulièrement disproportionnée des fleurs (œillet) et des fruits (concombre, cerise et pêches), symboles de virginité et de fécondité. Les deux échappées sur le paysage – florissant à gauche et aride à droite – incarnent la vie et la mort. La vivacité narrative de Crivelli atteint ici l’une de ses plus belles manifestations. Vittore Carpaccio (Venise, 1465 – 1525/1526) Naissance de la Vierge, vers 1502-1504 huile sur toile, 126 x 129 cm legs Guglielmo Lochis Cette œuvre, relatant l’épisode de la naissance de Marie, ouvre un cycle de six peintures consacré à la vie de la Vierge (Cycle de la Scuola degli Albanesi, vers 1504-1508). La nouveau-née est bercée par sa nourrice qui s’apprête à lui donner le bain. A droite, sa mère Anne se repose dans son lit, tandis qu’à gauche se tient son père Joachim, recroquevillé sur sa canne. Disposés en frise par plan, les personnages semblent figés dans leur déplacement ou dans l’activité domestique qu’ils sont en train d’accomplir. La composition témoigne de la fantaisie pour laquelle Carpaccio fut très rapidement admiré : regorgeant d’anecdotes, la narration est tout à la fois inventive et soumise à une perspective rigoureuse. Si l’influence de Gentile et Giovanni Bellini qu’il a fréquentés, n’est plus véritablement perceptible, on reconnaît dans l’attention que porte l’artiste aux détails, ainsi que dans l’enfilade de pièces s’ouvrant au fond du tableau, une ascendance flamande.