Histoire D'un Crime.Pdf
VICTOR HUGO HISTOIRE D’UN CRIME DÉPOSITION D’UN TÉMOIN Préface de Jean-Marc Hovasse Texte établi par Guy Rosa 1 2 PRÉFACE Dans les dernières années de la monarchie de Juillet, pour beaucoup d’observateurs extérieurs, Victor Hugo était un homme fini. Ses œuvres complètes éditées par Furne, qui avaient commencé de paraître en 1840, comptaient seize volumes ornés de vignettes gravées sur acier : quatre tomes de poésie pour six recueils, quatre tomes de romans pour quatre romans ; quatre tomes de théâtre pour dix pièces ; un tome d’essai (Littérature et philosophie mêlées) ; trois tomes pour un récit de voyage enfin (Le Rhin). À partir du tome IX, publié en 1841, l’auteur avait fait suivre son nom, sur les couvertures, de la mention « de l’Académie française ». À partir du tome XIV, publié en 1846, il aurait pu ajouter « de la Chambre des pairs », si cet usage avait existé. Vingt-deux livres dans tous les genres, nombre de chefs- d’œuvre, un drame personnel (la mort de sa fille Léopoldine en 1843), un scandale public (flagrant délit d’adultère en 1845 avec l’épouse du peintre Auguste Biard), et depuis, plus rien : il ne paraissait pas, toujours pour les observateurs extérieurs, qu’il eût désormais envie d’agrandir la liste de ses publications. Ses nouveaux titres étaient différents, tels qu’il les énumérait par exemple déjà à la fin de l’été 1841, en qualité de témoin, sur le registre du mariage de son ami et disciple enthousiaste Granier de Cassagnac – ancien lauréat, une dizaine d’années après lui, des Jeux floraux de Toulouse : « Victor-Marie, Vicomte Hugo, membre de l’Académie française, officier de la Légion d’honneur.
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