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Liberté du chant aussi concentré vers ce monde d'expression sonore J.S. Bach deuxième suite, plus introvertie, plus tranquille. parce qu'ici la pensée contrapuntique privilégie sans équivalent, fait entendre le reflet d'une La troisième, en do majeur (tonalité qui donne le dessin, l'expression linéaire, la courbe et solitude, d'une certaine austérité. Ce sont aussi « Je ne me rappelle pas quand je libre cours à la joie, selon Mattheson) exalte l'arabesque. L'architecture harmonique est les états d'âme, le flux des passions comme ne les ai pas jouées ! On apprend à jouer du la franchise, elle vivifie. Le mi b majeur de la construite mentalement par l'auditeur qui dans les films de Bergman. C'est la Sarabande violoncelle avec les Suites de Bach. Quand on quatrième suite est une tonalité qui « contient poursuit les lignes mélodiques, le fil de la rêverie. de la quatrième suite pour Sonate d'Automne est enfant, on fait ce que le professeur dit. Puis, beaucoup de pathos, et [qui] n'a par nature rien L'harmonie est sous-entendue. La monodie est (1978), ou celle de la deuxième suite pour H C je suis venue étudier en Allemagne, c'était une à faire avec d'autres choses que des oeuvres à reine, et Bach envisage le violoncelle comme A travers le miroir (1961) qui montre l'impossible A autre chose : la direction baroque. J'avais 18 ans, la fois sérieuses et tristes » (Mattheson) alors par essence mélodique et expressive. C'est que réconciliation entre les deux protagonistes B c'était nouveau pour moi et cela a changé mon que l'avant-dernière suite, avec sa scordatura l'instrument, par ses possibilités de registre, est du film. Chacun son Bach, et celui de Tatjana N approche de ces oeuvres. Maintenant je crois (désaccord), est bâtie sur do mineur, tonalité à si proche de la voix humaine. Et il est aussi : Vassileiva ne veut pas du pathos ou de la A I que je fais encore autre chose », déclare Tatjana la fois douce et triste. Et c'est avec la dernière, nouveau, encore vierge de répertoire. Il y mélancolie. Avec ces Suites, l'intellect et le T Vassiljeva. Monument propre à l'édification en ré majeur, que Bach trouve ses désirs avait eu la viole d'amour dans l'aria de l'âme travail de construction apportent une force S d'une technique musicale, les Six Suites pour d'ascension, d'au-delà immatériel et rêvé. Avec chrétienne Tritt auf die Glaubensbahn (Avance vitale exaltante. Et la version de la jeune A B violoncelle de Bach forgent l'instrumentiste ces six suites, composées sans la logique de la dans le sentier de la foi) et la viole de gambe violoncelliste chante cette joie, cette énergie : E et même l'auditeur. C'est justement leur commande ou pour un interprète précis, Bach dans le mélancolique air de Zéphir de la cantate « La Solitude sonne pour moi de façon très S rhétorique, cet art de composer un discours réussit à imposer une bible à un instrument Der Zufriedengestellte. Mais l'un et l'autre ne mélancolique, et je ne trouve pas ce sentiment N musical en vue de convaincre ou de plaire, qui qui était jusqu'à présent peu mis en valeur, un suffisent plus. Bach emploie assez peu la viole chez Bach. Je ne suis pas quelqu'un de N donne à ces oeuvres leur force inébranlable. Le instrument que l'on jugeait rétif au chant. Il ne d'amour, et la viole de gambe sonne sans doute mélancolique, j'adore être seule, mais pour moi A H chemin d'abord, une trajectoire sans faille du nous reste aujourd'hui que la copie de l'épouse, trop français pour lui (Marais, Sainte colombe, ...), la musique de Bach n'est pas triste. L'énergie O prélude de la première, fluide et ruisselant, à Anna Magdalena, de 1720. même s'il aime ses ressources expressives. C'est rythmique de sa musique est porteuse, surtout J celui de la sixième suite en ré majeur, lumineux au récent violoncelle que le maître se consacre, dans les danses. Il faut même une certaine force et immatériel. Ultime suite pour un violoncelle à Et pourtant, dégagé de toute instrument puissant et ample : Bach ne pourra physique pour enchaîner les Suites ». Et c'est cinq cordes, comme s'il s'agissait de s'élever au- contrainte formelle, les préludes qui ouvrent que le faire chanter seul. Et c'est aussi par cet justement la liberté, parfois relative, laissée par dessus de l'instrument pour défier la pesanteur. chacune des suites laissent libre cours à art oratoire que le compositeur réalise son désir la partition qui permet aux subjectivités de se Apogée du chant, pur et solitaire. Sixième suite, l'imagination du compositeur. « Ces Suites de pensée syncrétique : la construction formelle confronter aux Suites. « J'aime beaucoup les qui pose le plus de problèmes techniques tant laissent beaucoup de liberté musicale pour le et polyphonique doit à la force de la pensée versions de Casals, Bylsma ou Fournier. Il y a le registre est étendu, selon Tatjana Vassiljeva. Si violoncelliste, c'est pourquoi on peut les jouer allemande, la verve rythmique est à l'italienne beaucoup d'enregistrements, mais au bout elles sont toutes construites de la même façon toute sa vie et découvrir des éléments à chaque et le discours ornementé est à la française. du compte, je crois que l'on enregistre ces (un prélude suivit de cinq danses), chacune de instant. Même lors de l'enregistrement de ce Et pourtant, c'est bien l'univers d'un seul homme Suites, non pas pour le public, mais pour soi- ces suites développe sa propre voie/voix. On disque, nous avons eu parfois du mal à choisir qui s'exprime. même ». Pierre édificatrice, étape initiatique 4 5 ou jalon indispensable dans le chemin d'un Tatjana Vassiljeva musicien, Tatjana Vassiljeva livre aujourd'hui sa Née à Novosibirsk au sein d’une famille musicale Remarquable chambriste, Tatjana se produit version, nourrie de l'esthétique de son temps (mère pianiste, grand-père accordeur de pianos, en compagnie d’éminents partenaires : Yuri car elle fait partie d'une génération qui a vécu oncle violoniste), Tatjana Vassiljeva rejoint à l’âge Bashmet, Paul Badura-Skoda, Gidon Kremer, la révolution baroque mais qui est aussi revenu de 6 ans l’école de musique de sa ville natale et Vladimir Spivakov, Maxim Vengerov, Baiba de ces utopies d'authenticité. Au plus proche commence ses premières leçons de violoncelle Skride, Jean-Frédéric Neuburger, Antoine du texte, avec un travail sur l'articulation, c'est avec Eugenij Nilov avant de partir à Moscou Tamestit ainsi que Renaud et Gautier Capuçon. avec humilité que la violoncelliste nous donne pour étudier auprès de Maria Juravlijova. Elle participe à des festivals majeurs : H C ces suites de danses portées par un archet Lockenhaus, Colmar, La Grange de Meslay, A assuré, fougueux, mais surtout : vivant. À 17 ans, elle remporte le 2ème Verbier, Schleswig-Holstein, Jerusalem. prix et le B Rodolphe Bruneau-Boulmier Bunkamura Orchard Hall Award au Concours de N la ARD à Münich ; ce qui lui permet de poursuivre La critique musicale la surnomme la nouvelle A I ses études à la Musikhochschule de Münich dans diva du violoncelle. Sa discographie en solo T la classe de Walther Nothas, diplôme qu’elle comporte, entre autres, des œuvres de Kodaly, S Ysaÿe, Penderecki, Dutilleux, Stroppa, Saariaho, A reçoit avec distinction. Elle complète ses études B de cycle supérieure sous la direction de David des sonates de Franck, Debussy et Britten et E Geringas à Berlin. en particulier, le 2ème concerto de Penderecki S sous la direction d’Antoni Wit avec l’Orchestre N En 2001, Tatjana remporte le 1er National Philharmonique de Varsovie. prix du Concours N A de Violoncelle Rostropovitch à Paris. Ainsi H lancée sur la scène internationale, elle donne des O concerts dans le monde entier. Tatjana joue avec J les plus grands orchestres incluant le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich, l’Orchestre du Mariinsky et le Deutsches Sinfonie Orchester de Berlin. Tatjana interprète son répertoire sous la direction de chefs aussi prestigieux que Yuri Temirkanov, Valery Gergiev, Claudio Abbado, David Zinman, Mstislav Rostropovitch, Christoph Eschenbach, Krzysztof Penderecki et Sakari Oramo. 6 7 “Music: a pleasant harmony which celebrates calmer key of D minor in the second suite. The favours depiction, linear expression, the curve states of mind, flows of passion, like in Bergman God and the licit pleasures of the soul.” third, in C major (a key which gives joy free and arabesque. The harmonic architecture is films. It’s the Sarabande from the fourth suite in rein, according to Mattheson) is a homage to mentally constructed by the listener who follows Autumn Sonata (1978), or that from the second J.S.