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IVi_VcVKVhh^a_ZkV_djZjck^dadcXZaaZ8#6#B^gZbdciYZ&-,,# « La musique : une harmonie agréable célébrant part du sol majeur de la première suite, tonalité entre les différentes prises d'une même suite », Le violoncelliste, seul sur scène, Dieu et les plaisirs permis de l’âme. » aimable, en passant par ré mineur pour la confie Tatjana Vassiljeva. Liberté du chant aussi concentré vers ce monde d'expression sonore J.S. Bach deuxième suite, plus introvertie, plus tranquille. parce qu'ici la pensée contrapuntique privilégie sans équivalent, fait entendre le reflet d'une La troisième, en do majeur (tonalité qui donne le dessin, l'expression linéaire, la courbe et solitude, d'une certaine austérité. Ce sont aussi « Je ne me rappelle pas quand je libre cours à la joie, selon Mattheson) exalte l'arabesque. L'architecture harmonique est les états d'âme, le flux des passions comme ne les ai pas jouées ! On apprend à jouer du la franchise, elle vivifie. Le mi b majeur de la construite mentalement par l'auditeur qui dans les films de Bergman. C'est la Sarabande violoncelle avec les Suites de Bach. Quand on quatrième suite est une tonalité qui « contient poursuit les lignes mélodiques, le fil de la rêverie. de la quatrième suite pour Sonate d'Automne est enfant, on fait ce que le professeur dit. Puis, beaucoup de pathos, et [qui] n'a par nature rien L'harmonie est sous-entendue. La monodie est (1978), ou celle de la deuxième suite pour H

C je suis venue étudier en Allemagne, c'était une à faire avec d'autres choses que des oeuvres à reine, et Bach envisage le violoncelle comme A travers le miroir (1961) qui montre l'impossible

A autre chose : la direction baroque. J'avais 18 ans, la fois sérieuses et tristes » (Mattheson) alors par essence mélodique et expressive. C'est que réconciliation entre les deux protagonistes B

c'était nouveau pour moi et cela a changé mon que l'avant-dernière suite, avec sa scordatura l'instrument, par ses possibilités de registre, est du film. Chacun son Bach, et celui de Tatjana

N approche de ces oeuvres. Maintenant je crois (désaccord), est bâtie sur do mineur, tonalité à si proche de la voix humaine. Et il est aussi : Vassileiva ne veut pas du pathos ou de la A

I que je fais encore autre chose », déclare Tatjana la fois douce et triste. Et c'est avec la dernière, nouveau, encore vierge de répertoire. Il y mélancolie. Avec ces Suites, l'intellect et le

T Vassiljeva. Monument propre à l'édification en ré majeur, que Bach trouve ses désirs avait eu la viole d'amour dans l'aria de l'âme travail de construction apportent une force S d'une technique musicale, les Six Suites pour d'ascension, d'au-delà immatériel et rêvé. Avec chrétienne Tritt auf die Glaubensbahn (Avance vitale exaltante. Et la version de la jeune A

B violoncelle de Bach forgent l'instrumentiste ces six suites, composées sans la logique de la dans le sentier de la foi) et la viole de gambe violoncelliste chante cette joie, cette énergie : E et même l'auditeur. C'est justement leur commande ou pour un interprète précis, Bach dans le mélancolique air de Zéphir de la cantate « La Solitude sonne pour moi de façon très S rhétorique, cet art de composer un discours réussit à imposer une bible à un instrument Der Zufriedengestellte. Mais l'un et l'autre ne mélancolique, et je ne trouve pas ce sentiment N musical en vue de convaincre ou de plaire, qui qui était jusqu'à présent peu mis en valeur, un suffisent plus. Bach emploie assez peu la viole chez Bach. Je ne suis pas quelqu'un de N donne à ces oeuvres leur force inébranlable. Le instrument que l'on jugeait rétif au chant. Il ne d'amour, et la viole de gambe sonne sans doute mélancolique, j'adore être seule, mais pour moi A

H chemin d'abord, une trajectoire sans faille du nous reste aujourd'hui que la copie de l'épouse, trop français pour lui (Marais, Sainte colombe, ...), la musique de Bach n'est pas triste. L'énergie

O prélude de la première, fluide et ruisselant, à Anna Magdalena, de 1720. même s'il aime ses ressources expressives. C'est rythmique de sa musique est porteuse, surtout J celui de la sixième suite en ré majeur, lumineux au récent violoncelle que le maître se consacre, dans les danses. Il faut même une certaine force et immatériel. Ultime suite pour un violoncelle à Et pourtant, dégagé de toute instrument puissant et ample : Bach ne pourra physique pour enchaîner les Suites ». Et c'est cinq cordes, comme s'il s'agissait de s'élever au- contrainte formelle, les préludes qui ouvrent que le faire chanter seul. Et c'est aussi par cet justement la liberté, parfois relative, laissée par dessus de l'instrument pour défier la pesanteur. chacune des suites laissent libre cours à art oratoire que le compositeur réalise son désir la partition qui permet aux subjectivités de se Apogée du chant, pur et solitaire. Sixième suite, l'imagination du compositeur. « Ces Suites de pensée syncrétique : la construction formelle confronter aux Suites. « J'aime beaucoup les qui pose le plus de problèmes techniques tant laissent beaucoup de liberté musicale pour le et polyphonique doit à la force de la pensée versions de Casals, Bylsma ou Fournier. Il y a le registre est étendu, selon Tatjana Vassiljeva. Si violoncelliste, c'est pourquoi on peut les jouer allemande, la verve rythmique est à l'italienne beaucoup d'enregistrements, mais au bout elles sont toutes construites de la même façon toute sa vie et découvrir des éléments à chaque et le discours ornementé est à la française. du compte, je crois que l'on enregistre ces (un prélude suivit de cinq danses), chacune de instant. Même lors de l'enregistrement de ce Et pourtant, c'est bien l'univers d'un seul homme Suites, non pas pour le public, mais pour soi- ces suites développe sa propre voie/voix. On disque, nous avons eu parfois du mal à choisir qui s'exprime. même ». Pierre édificatrice, étape initiatique

4 5 ou jalon indispensable dans le chemin d'un Tatjana Vassiljeva musicien, Tatjana Vassiljeva livre aujourd'hui sa Née à Novosibirsk au sein d’une famille musicale Remarquable chambriste, Tatjana se produit version, nourrie de l'esthétique de son temps (mère pianiste, grand-père accordeur de pianos, en compagnie d’éminents partenaires : Yuri car elle fait partie d'une génération qui a vécu oncle violoniste), Tatjana Vassiljeva rejoint à l’âge Bashmet, Paul Badura-Skoda, Gidon Kremer, la révolution baroque mais qui est aussi revenu de 6 ans l’école de musique de sa ville natale et , Maxim Vengerov, Baiba de ces utopies d'authenticité. Au plus proche commence ses premières leçons de violoncelle Skride, Jean-Frédéric Neuburger, Antoine du texte, avec un travail sur l'articulation, c'est avec Eugenij Nilov avant de partir à Moscou Tamestit ainsi que Renaud et Gautier Capuçon. avec humilité que la violoncelliste nous donne pour étudier auprès de Maria Juravlijova. Elle participe à des festivals majeurs : H

C ces suites de danses portées par un archet Lockenhaus, Colmar, La Grange de Meslay,

A assuré, fougueux, mais surtout : vivant. À 17 ans, elle remporte le 2ème prix et le Verbier, Schleswig-Holstein, Jerusalem. B

Rodolphe Bruneau-Boulmier Bunkamura Orchard Hall Award au Concours de

N la ARD à Münich ; ce qui lui permet de poursuivre La critique musicale la surnomme la nouvelle A

I ses études à la Musikhochschule de Münich dans diva du violoncelle. Sa discographie en solo T la classe de Walther Nothas, diplôme qu’elle comporte, entre autres, des œuvres de Kodaly, S Ysaÿe, Penderecki, Dutilleux, Stroppa, Saariaho, A reçoit avec distinction. Elle complète ses études

B de cycle supérieure sous la direction de David des sonates de Franck, Debussy et Britten et E Geringas à Berlin. en particulier, le 2ème concerto de Penderecki S sous la direction d’ avec l’Orchestre N En 2001, Tatjana remporte le 1er prix du Concours National Philharmonique de Varsovie. N

A de Violoncelle Rostropovitch à . Ainsi

H lancée sur la scène internationale, elle donne des

O concerts dans le monde entier. Tatjana joue avec J les plus grands orchestres incluant le Symphony Orchestra, l’, l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich, l’Orchestre du Mariinsky et le Deutsches Sinfonie Orchester de Berlin. Tatjana interprète son répertoire sous la direction de chefs aussi prestigieux que , , , , Mstislav Rostropovitch, Christoph Eschenbach, et Sakari Oramo.

6 7 “Music: a pleasant harmony which celebrates calmer key of D minor in the second suite. The favours depiction, linear expression, the curve states of mind, flows of passion, like in Bergman God and the licit pleasures of the soul.” third, in C major (a key which gives joy free and arabesque. The harmonic architecture is films. It’s the Sarabande from the fourth suite in rein, according to Mattheson) is a homage to mentally constructed by the listener who follows Autumn Sonata (1978), or that from the second J.S. Bach frankness, it’s reviving. The E flat major of the melodic lines, threads of dreams. Harmony is suite in Through the Looking Glass (1961), “I don’t remember not playing them! fourth suite is a key which “contains much insinuated. Monody reigns, and Bach sees the which show the impossible reconciliation You learn to play with Bach’s Cello suites. pathos and [which] by its very nature has cello as essentially melodic and expressive. between the film’s two protagonists. To each As a child, you do what the teacher tells you nothing to do with anything other than works The instrument, through the possibilities of his Bach, and Tatjana Vassileiva does not want which are both serious and melancholic” its register, is very close to the human voice. pathos or melancholy in hers. In these Suites,

H to do. Then I came to study in , and

C that was something else: baroque direction. (Mattheson) whereas the penultimate suite, It is also new and still virginal in repertoire. intellect and construction bring exultant vitality. A I was 18, it was new to me and it changed with its scordatura (cross-tuning), is built on C There was the viola d’amour in the aria of The young cellist’s version sings this joy, this B my approach to this work. Now I think I am minor, a sweet and melancholic key. It is in the the christian soul Tritt auf die Glaubensbahn energy: “Solitude rings out in a very melancholic N doing yet something else”, declares Tatjana final suite, in D major, that Bach expresses his (Progress on the path to Faith) and the viola fashion to me, and I don’t find this sentiment in A I Vassiljeva. A monument to the invention of desire for ascension, his dream of an intangible da gamba in the melancholic air of Zephyr in Bach. I am not a melancholic person, I love to T afterworld. With these six suites, composed the cantata Der Zufriedengestellte. But both of be alone, but for me, Bach’s music is not sad.

S a musical technique, the Six Cello Suites by outside the logic of a commission or a precise these were no longer enough. Bach used very The rhythmic energy of his music is uplifting, A Bach build both the instrumentalist and the B listener. It is the rhetoric, the art of composing interpretation, Bach has managed to impose little viola d’amour, and the viola da gamba especially in the dances. You even need a certain E a canon for an instrument which was thought sounds no doubt too French to him (Marais, level of physical strength to play the Suites in S a musical discussion to convince or to please, which gives these works their unshakeable to be immune to melody. The only remaining Sainte Colombe, ...), although he likes its sequence.” And it is this very same freedom, N copy today is his wife’s, Anna Magdalena, from expressive resources. The more recent cello is sometimes relative, left by the partition which

N force. First the path, a faultless trajectory from 1720. what the master devotes himself to, a powerful allows subjective approaches to confront the A the prelude of the first, fluid and trickling, to

H the sixth in D major, luminous and ethereal. The and wide-ranging instrument: Bach can only Suites. “I love the Casals, Bylsma and Fournier

O ultimate suite for a five-string cello, as if the Despite this, free from all formal make it sing alone. And so through the art of versions. There are many recordings, but in the J real aim were to rise above the instrument to constraints, the preludes which open each of oratorio, the composer realised his desire for end, I think you record these Suites, not for an defy gravity. Apogee of pure, solitary melody. the suites leave free rein to the composer’s syncretic thought: the structural and polyphonic audience, but for yourself.” Keystone, rite of The sixth suite which is the most technically imagination. “These suites leave a lot of construction is owed to the force of German passage or unavoidable milestone along the challenging due to the breadth of its register, musical freedom to the cellist, which is why thinking, the rhythmic verve is Italian and the musician’s path, Tatjana Vassiljeva now brings according to Tatjana Vassiljeva. Whilst they are you can play them your whole life and still ornamental discourse, French. But it is still the us her version, nourished with the aesthetic of all built along the same lines (prelude followed discover new aspects each time. Even during world of just one man which is brought to life. her time since she is of a generation which has by five dances), each suite develops its own the making of this record, we sometimes found lived the baroque revolution but has also come voice. We go from the relatively easy key of G it difficult to choose between takes of a single The cellist, alone on stage, concentrated on back from these authenticity utopias. Close to major in the first suite, to the more introverted, suite”, confides Tatjana Vassiljeva. Melodic this unique world of sound, reveals a shadow the text, with special care taken around the freedom also since here contrapuntal thought of solitude, a certain austerity. There are also articulations, with humility the cellist gives us

8 9 these dance suites carried by a confident bow, Gergiev, Claudio Abbado, David Zinman, „Musik: eine genehme Harmonie, die Gott ausweitet, wie Tatjana Vassiljeva befindet. Auch vivacious and above all alive. Mstislav Rostropovitch, Christoph Eschenbach, und die Freuden feiert, welche die Seele uns wenn sie alle nach der gleichen Art aufgebaut Rodolphe Bruneau-Boulmier Krzysztof Penderecki and Sakari Oramo. erlaubt.“ sind (ein Präludium gefolgt von fünf Tänzen), J. S. Bach entwickelt jede dieser Suiten ihren eigenen Weg As a chamber musician, Tatjana Vassiljeva bzw. ihre eigene Stimme. Los geht es in G-Dur Tatjana Vassiljeva performs at many international festivals „Ich erinnere mich nicht, wann ich in der ersten Suite, in freundlichem Ton, über D- Born in Novosibirsk into a musical family - a (Lockenhaus, Colmar, La Grange de Meslay, sie nicht gespielt hätte! Cello lernt man mit den Moll in der zweiten Suite, eher introvertiert und pianist mother, piano-tuner grandfather and Verbier, Schlesswig-Holstein, Jerusalem) with Suiten von Bach spielen. Wenn man Kind ist, tut ruhiger. Die dritte in C-Dur (eine Tonlage, die H

C violinist uncle - Tatjana Vassiljeva began studying such distinguished artists as , man, was der Lehrer sagt. Dann bin ich nach der Freude freien Lauf lässt, nach Mattheson)

A the cello at the age of six with Eugenij Nilov Paul Badura-Skoda, Gidon Kremer, Vladimir Deutschland gekommen, um zu studieren, das steigert die Offenherzigkeit, sie belebt. Das Es- B

at the Special Music School before moving to Spivakov, Baiba Skride, Maxim Vengerov, Jean- war etwas anderes: die barocke Richtung. Ich Dur der vierten Suite ist eine Tonlage, die „viel

N to study with Maria Juravlijova. Frédéric Neuburger, Antoine Tamestit and war 18 Jahre alt, das war neu für mich und es Pathos in sich birgt, und [die] von Natur aus A

I Renaud and Gautier Capuçon. hat meine Herangehensweise an diese Werke allein auf ernste und traurige Werke zugleich

T Winning second prize and the Bunkamura verändert. Nun glaube ich, dass ich noch andere hinweist“ (Mattheson), während die vorletzte S Orchard Hall Award at the ARD Competition Her discography has inspired critics to welcome Dinge tue“, erklärt Tatjana Vassiljeva. Die Sechs Suite mit ihrer scordatura (Missklang) auf C- A

B in at the age of seventeen gave her as ‘the new diva of the cello’ and, as Suiten für Violoncello von Bach als geeignetes Moll aufbaut, eine zugleich sanfte und traurige E her the opportunity to study at the Munich well as works for cello solo – Kodaly, Ysaÿe, Monument für den Aufbau einer musikalischen Tonlage. Und gerade mit der letzten in D-Dur S Musikhochschule with Walter Nothas and, after Penderecki, Dutilleux, Stroppa, Saariaho – Technik prägen den Instrumentalisten und selbst findet Bach seine Wünsche nach Erhebung, nach N graduating with distinction, she completed her includes sonatas by Schubert, Franck, Debussy den Zuhörer. Es ist gerade ihre Rhetorik, diese immateriellem und geträumtem Jenseits. Mit N postgraduate degree with David Geringas in and Britten, as well as the Penderecki Concerto Kunst der Komposition eines musikalischen diesen sechs Suiten, die ohne der Logik eines A

H Berlin. No. 2 with Antoni Wit and the Warsaw National Diskurses, um zu überzeugen oder zu gefallen, Auftrags oder für einen bestimmten Interpreten

O Philharmonic Orchestra. die diesen Werken ihre unerschütterliche komponiert wurden, gelingt es Bach, einem J In 2001, Tatjana came to international attention Kraft gibt. Zunächst der Weg, eine lückenlose Instrument eine Bibel aufzuerlegen, die bislang when she won the First Grand Prix at the Entwicklung vom Präludium der ersten Suite, wenig zur Geltung gebracht wurde, einem Rostropovitch Competition in Paris and she has flüssig und fließend, zu dem der sechsten Suite Instrument, das man dem Lied gegenüber für since been invited to perform with the world’s in D-Dur, außergewöhnlich und immateriell. Die widerstrebend erachtete. Uns bleibt heute the most prestigious orchestras including allerletzte Suite für ein fünfsaitiges Violoncello, nur noch ein Manuskript der Gattin Anna the London Symphony Orchestra, Orchestre als wollte sie sich über dem Instrument erheben, Magdalena aus dem Jahre 1720. de Paris, Tonhalle-Orchester Zürich, Saint um die Schwerfälligkeit herauszufordern. Petersburg Philharmonic, Mariinsky Orchestra Glanzpunkt des Lieds, rein und singulär. Die Und dennoch von jeglichem and Deutsches Sinfonie Orchester Berlin under sechste Suite, die umso mehr technische formellen Zwang entledigt lassen die Präludien, conductors such as Yuri Temirkanov, Valery Probleme stellt, je weiter sich die Tonlage die jede der Suiten eröffnen, der Fantasie des

10 11 Komponisten freien Lauf. „Diese Suiten lassen dem jungen Violoncello widmet sich der finde dieses Gefühl bei Bach nicht. Ich bin kein dem Cellisten große musikalische Freiheit, Meister, ein kraftvolles und weitreichendes melancholischer Mensch, ich liebe es, allein deshalb kann man sie sein ganzes Leben lang Instrument: Bach kann es nicht allein erklingen zu sein, doch für mich ist die Musik von Bach spielen und jedes Mal neue Elemente dabei lassen. Und daher ist es u.a. dieser oratorischen nicht traurig. Die rhythmische Energie seiner entdecken. Selbst bei der Aufnahme dieses Kunst zu verdanken, dass der Komponist sein Musik ist tragend, vor allem in den Tänzen. Es Albums hatten wir manchmal Schwierigkeiten, Verlangen nach synkretistischen Gedanken braucht sogar eine gewisse physische Kraft, um uns zwischen den verschiedenen Aufnahmen erfüllt: Der formelle und polyphone Aufbau ist die Suiten zu verknüpfen“. Und es ist gerade ein- und derselben Suite zu entscheiden“, der Kraft des deutschen Denkens zu verdanken, die bisweilen relative Freiheit, die die Partitur H

C vertraut uns Tatjana Vassiljeva an. Auch der rhythmische Schwung ist italienisch und hinterlässt, die es Subjektivitäten ermöglicht,

A geht es um die Freiheit des Lieds, weil hier der ausgeschmückte Diskurs französisch. sich mit den Suiten zu konfrontieren. „Ich B

der kontrapunktische Gedanke das Muster Und dennoch, ist es sehr wohl die Welt eines liebe die Versionen von Casals, Bylsma oder

N privilegiert, den linearen Ausdruck, die Kurve einzigen Mannes, der sich hier ausdrückt. Fournier. Es gibt viele Aufnahmen, doch letzten A

I und Arabeske. Die harmonische Architektur Endes glaube ich, dass man diese Suiten nicht

T wird im Geiste durch den Zuhörer errichtet, Der allein auf der Bühne agierende für die Öffentlichkeit aufnimmt, sondern für S der den melodischen Linien, dem Faden der Cellist konzentriert sich auf diese Welt sich selbst“. Als Baustein, erste Etappe oder A

B Träumerei folgt. Die Harmonie ist Andeutung. klanglichen Ausdrucks, die ihresgleichen sucht, unumgänglicher Meilenstein in der Karriere E Die Monodie regiert und Bach betrachtet das und lässt den Reflex einer Einsamkeit, einer eines Musikers liefert Tatjana Vassiljeva heute S Violoncello als melodische und ausdrucksvolle gewissen Strenge erklingen. Es geht auch ihre Version, genährt von der Ästhetik ihrer N Essenz. Das rührt daher, weil das Instrument um Befindlichkeiten der Seele, um den Fluss Zeit, da sie einer Generation angehört, die die N aufgrund seines Tonlagenspektrums der von Leidenschaften, wie in den Filmen von barocke Revolution miterlebt hat, die aber auch A

H menschlichen Stimme sehr nahe kommt. Bergman. In der Sarabande der vierten Suite von diesen Utopien der Authentizität wieder

O Und es ist außerdem: neu, noch jungfräulich für Herbstsonate (1978) oder die der zweiten zurückkehrt ist. Möglichst nah am Text mit einer J im Repertoire. Es gab die Viola d’Amore in Suite für Wie in einem Spiegel (1961), das die Arbeit an der Artikulation gibt uns die Cellistin der Arie der christlichen Seele Tritt auf die unmögliche Versöhnung zwischen den beiden voller Demut diese Tanzsuiten zum Besten, Glaubensbahn und die Viola da Gamba in der Protagonisten des Films zeigt. Jeder liebt Bach getragen von einem sicheren, heißblütigen, melancholischen Arie von Zephyr der Kantate auf seine Art und Tatjana Vassiljevas Bach will aber vor allem: lebhaften Bogen. Der Zufriedengestellte. Doch die eine wie die kein Pathos oder Melancholie. Mit diesen Rodolphe Bruneau-Boulmier andere genügen nicht mehr. Bach setzt die Viola Suiten liefern Intellekt und Aufbauarbeit eine d’Amore ziemlich wenig ein und die Viola da exaltierende vitale Kraft. Und die Version der Gamba klingt ihm zweifelsohne zu französisch jungen Cellistin bringt diese Freude, diese (Marais, Sainte Colombe, usw.), selbst wenn Energie klangvoll zum Ausdruck: „Die Einsamkeit er seine expressiven Ressourcen liebt. Gerade klingt für mich sehr melancholisch und ich

12 13 Tatjana Vassiljeva Eschenbach, Krysztov Penderecki und Sakari Tatjana Vassiljeva wurde in Novosibirsk als Oramo zusammen. Tochter in einer Musikerfamilie geboren - Mutter Pianistin, Großvater Klavierstimmer, Als Kammermusikerin musiziert Tatjana Onkel Geiger. Im Alter von sechs Jahren Vassiljeva im Rahmen zahlreicher internationaler begann sie das Cellospiel bei Eugenij Niov an Festivals (u.a. Lockenhaus, Colmar, La Grange de einer speziellen Musikschule. Im Anschluss ging Meslay, Verbier, Schleswig-Holstein, Jerusalem) Tatjana Vassiljeva nach Moskau, um ihre Studien mit renommierten Künstlern wie Yuri Bashmet, H

C dort bei Maria Juravlijova fortzusetzen. Paul Badura-Skoda, Gidon Kremer, Vladimir

A Spivakov, Baiba Skride, Maxim Vengerov, Jean- B

Siebzehnjährig errang sie den 2. Preis sowie Frédéric Neuburger, Antoine Tamestit sowie

N den Bunkamura Orchard Hall Sonderpreis beim Renaud und Gautier Capuçon. A

I ARD Wettbewerb in München. Dies eröffnete T ihr die Möglichkeit eines Studiums bei Walter Ihre Diskographie brachte die internationale S Presse dazu, sie als "die neue Diva des A Nothas in München, welches Tatjana Vassiljeva

B mit Auszeichnung abschloss. " zu bezeichnen. Tatjana Vassiljevas CD- E Im Anschluss absolvierte sie ein postgraduelles Einspielungen inkludieren Werke für Violoncello S Studium in der Meisterklasse von David solo - Kodaly, Ysaÿe, Penderecki, Dutilleux, N Geringas in Berlin. Stroppa, Saariaho -, Sonaten von Schubert, N Franck, Debussy und Britten, sowie das 2. A

H 2001 erweckte Tatjana Vassiljeva durch den Gewinn Penderecki Konzert mit Antoni Wit und dem

O des 1. Preis beim Rostropovitch-Wettbewerb in Warsaw Philharmonic Orchestra. J Paris besondere Aufmerksamkeit. Seitdem ist die Künstlerin regelmäßiger Gast vieler weltweit führender Orchester: London Symphony Orchestra, Orchestre de Paris, Traduction anglaise et allemande : anaxagore Tonhalle-Orchester Zürich, Saint Petersburg Philharmonic, Mariinsky Orchestra und Deutsches Sinfonie Orchester Berlin. Enregistrement réalisé au Studio Tibor Varga, Sion (Suisse) / Direction artistique, Prise de son : Nicolas Bartholomée Sie arbeitete bereits mit Dirigenten wie Yuri (Little Tribeca) / Montage : Victor Laugier et Virginie Lefèvre / Conception et suivi artistique : François-René Martin & René Martin / Design : Jean-Michel Bouchet – LM Portfolio / Réalisation digipack : saga illico / Photos : Felix Broede / Fabriqué Temirkanov, Valery Gergiev, Claudio Abbado, par Sony DADC Austria. / Ë 2009 MIRARE & KAJIMOTO, © MIRARE / MIR 086 David Zinman, Mstislav Rostropovitch, Christoph www.mirare.fr

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