cahiers du CINEMA

specialJohn FordRoberto Rossellini Venise 66

prix du numéro 0 franc* ' mméro 183 octobre .700.0 pour l’homme de qualité

Eau de Toilette After-shave Savons NINA RICCI CLASSE PREPARATOIRE A CONCOURS D'ENTRÉE L'I. D. H. E. C.

Le Cours Littré organise une classe préparatoire au concours d'entrée à l’institut des Hautes Etudes Cinéma­ tographiques, avec la participation de Professeurs de l’Enseignement Supé­ rieur ainsi que la collaboration de Metteurs en scène et de Techniciens de la Télévision. Le programme dispensé au cours de l'année scolaire est le programme L'I.D.H.E.C. officiel d’entrée à l’I.D.H.E.C. Des conférences-débats auxquelles parti­ ciperont des personnalités de l’actua­ lité cinématographique auront lieu au cinéma d'Art et d’Essai LE RANE- LAGH. Un film de moyen métrage sera tourné par les élèves pendant le troisième trimestre avec l'aide de leurs profes­ seurs. Les candidats devront être COURS LITTRE PREPARATION bacheliers (ou équivalent). 59, bd de Strasbourg AUX DEBUT DES COURS LE LUNDI 24 OCTOBRE 1966 Paris-X' - tél. 770-04-79 GRANDES ECOLES

CINÉMA THÉÂTRE ANTHOLOGIE LE THEATRE DU D'AUJOURD'HUI CINÉMA DE A JUSQU'A Z Tome I par Paul-Louis Mignon EISENSTEIN p ar Rostislav Yourenev. DOVJENKO par L. et J. Schnitier. Plus de cent portraits FLAHERTY par Marcel Martin. GRIFFITH par Jean Mitry. biographiques, critiques INCE par Jean Mitry. KORDA par Peter Cowie. et anecdotiques LAUREL ET HARDY, d'auteurs, acteurs, par J.P. Coursodon. MURNAU par Jean Domarchî. metteurs en scène OPHULS par Claude Beylie. et décorateurs. SJÜSTRÜM par Bengt Idestam-Almquist.

556 pages ■ papier couchr. - 300 photos 336 pages - in.l6° Jénus La plus complète des encyclopédies {tirage limité) 64 photos 38 F 30 F EDITIONS DE - L’AVANT-SCENE • EDITIONS DE - L’AVANT-SCENE C. I. B. EDITIONS MICHEL BRIENT

« Chez votre Libraire » ou à défaut L'Avant-Scène », 27, rue Salnt-André-des-Arts - VIe C.C.P. 7353 00 Paris CHAPPAQUA Un film produit, interprété et réalisé par Conrad Rooks (prix spécial du Jury au festival de Venise).

« Chappaqua » est l'histoire d’une cure, d’une désintoxication. Nous y trouvons un homme au dernier stade de la drogue, proche de la mort et de la folie. « Chappaqua » esï, en fait, le mythe personnel de cet homme, un mythe qui engage le public à participer. « Chappaqua », avec Jean-Louis Barraulr, William S.

Burrou^hs,C* Ravi Shankar, Allen Ginsberg, Paula Pritchett, Omette Coleman. Jill Lator. Images de Robert Frank. Musique de Ravi Shankar.

« Chappaqua » est l’image de la civilisation, de l'Ouest empoisonnée par ses propres drogues et par une surabondance d ’images, un astre mort depuis des millénaires, dont les derniers reflets vacillants et saccadés illuminent un décor vide.

W, :î « Chappaqua» est un document sur l’homme luttant contre lui-mcme pour trouver un sens nouveau à sa vie et triompher d’un état qui menace son existence. LE CONSEIL DES DIX COTATIONS # Inutile de se déranger ★ à voir à la rigueur ★ ★ à voir ★ ★ ★ à voir absolument ★ ★ ★ ★ chef-d'œuvre

Michel J u n de Robert Jaeques Jeas-Lsuit Albert Michel Jtan André Michel Georges Aubrlant Bironcelll Benayoun Bon temps Bory Cerveni Delahaye Fieschi Mardore Sadoul (Candide) (Le Monde) (Posiiif) (Cahiers) (Arts) (France (Cahiers) (Cahiers) (Parlscopa) (Les Lettres Nouvelle) françaises)

Vivre (Kurosawa Akira) ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ • ★ ★ ★ ★

Fahrenheit 451 (François Truffaut) ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★

Jeux de nuit (Mai Zetterling) ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★

The Chase (Arthur Penn) ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ • ★ ★ ★ ★ ★

Nevada Smith (Henry Hathaway) ★ • ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★

Demain la Chine (Claude Otzenberger) ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ • ★ ★

Le Crépuscule des aigles (John Guillermin) ★ ★ ★ ★ • ★ ★ ★ ★ ★

Morgan (Karel Reisz) • ★ • ★ ★ ★ ★ • • ★ ★ ★

Khartoum (Basil Dearden) ★ ★ ★ ★ • ★ ★

Avec la peau des autres (Jacques Deray) ★ ★ • ★ ★ ★ • *

Des filles pour l’armée (Valerio Zurlini) • ★ • • ★ ★ ★ • • • ★ *

Comment voler un million de dollars (W. Wyler) ★ ★ ★ • ★ ★ ★ •• • ★

Les Créatures (Agnès Varda) ★ ★ • • • ★ • ★ ★ ★ ★

L'Odyssée du T 34 ( N . Kourikhine et L. Manaker) ★ • ★ • ★ • ★

Cent mille dollars pour Ringo (A. de Martino) • ★ ★ • •

Tendre Voyou (Jean Becker) ★ ★ • • •

Le Grand Restaurant (Jacques Besnard) o •• •• • • ★

Fureur sur le Bosphore (Terence Hathaway) 6 ••

Opération Opium (Terence Young) •• •• • •

Le Voyage du père (de La Patellière) •• •• 0 • ... Cette longue querelle de la tradition et de l ’invention de l'ordre et de l'aventure... Guillaume Apollinaire.

cahiers du CINEMA.No 183 OCTOBRE 1966 SPECIAL JOHN FORD______Cavalier seul : entretien avec .______Pau la Prltchstt dans par Axel Madsen ______38 Chappaqua », de Conrad flooks Ford et Forme, par Jean-Louis Comoili______54 voir compta rendu . Venise Dans ce De John Ford à Sean O'Feeney, jalons et repères, ______numéro) par Michel Delahaye______55 Sllvagnl (M aiarln) b i Biofilmographie de John Ford. ______Raymond Jour dan (Colberl) dans par Patrick Brion 60 • La PriiB du ouvolr par Louis VENISE 66 !V • de Robert o Rossellini Entretien avec Roberto Rossellini (La Prise du pouvoir par Louis XIV),______par Jean Collet et Claude-Jean Philippe______16 Entretien avec Angelino Fona (La Busca), ______par Jean Narboni et José Pena 20 Entretien avec Paulo Rocha (Mudar de Vida), par Jean-André Fieschi et Jean Narboni .22 Commentaires, par Jean-André Fieschi, Sylvain Godet, Jean Narboni et Yamada Koichi 25 ELIA KAZAN Préface à un entretien, par Michel Delahaye 34 RUBRIQUES Le Conseil des Dix______14 Liste des films sortis à Paris du 24 août au 30 septembre 71 Nos lecteurs retrouveront le « Petit Journal », le « Cahier critique » et les rubriques habituelles dans notre prochain numéro. CAHIERS DU CINEMA. Revue mensuelle du Cinéma. Administration-Publicité : 8, rue Marbeuf, Paris-8*. Rédaction : 5, rue Clément-Marot, Parls-8e - Téléphone : 359-01-79. Comité de rédaction : Jacques Donlol-Valcroze, Daniel Fillpacchl, Jean-Luc Godard, Pierre Kast, Jac­ ques Rlvette, Roger Thérond, François Truffaut. Rédacteurs en chef : Jean-Louis Comoili, Jean-Louis Glnlbre. Mise en pages : Andréa Bureau. Secrétariat : Jacques Bontemps, Jean-André Fieschi, Jean Narboni. Documentation : Jean-Pierre Blesse. Secrétaire général : Jean Hohman.vLes articles n'enga­ gent que leurs auteurs. Les manuscrits ne sont pas rendus. Tous droits réservés. Copyright by les Editions de l’Etolle.______^______Cahiers Dans les derniers entretiens Au-delà de toute préoccupation didacti­ — comment dit-on en français : la le­ que vous avez donnés aux - Cahiefe ». que. L'art aujourd'hui a perdu ce rôle, vure... — - lever» les choses qui sont nous avons cru voir chez vous une cer­ il me semble. Tous les arts. dans un sujet. Il n’est pas dit qu'on taine amertume vis-à-vis du monde et Cahiers Vous nous avez beaucoup puisse faire « lever » seulement des rap­ de l'art actuels. étonnés, il y a quelques années, quand ports passionnels ou sexuels. Mon film Roberto Rossellini Je n'ai aucune amer­ vous avez parlé d'abandonner le cinéma en est. uR exemple. C’est d’une rigueur tume. Dans n'importe quelle culture et de fiction, et de vous consacrer à un historique absolue un essai sur la dans n’importe quelle civilisation, l’art cinéma didactique. En voyant « La Prise technique d‘un coup d’Etat. On peut a toujours eu un rôle important : c’est du pouvoir par Louis XIV », il semble faire « lever » l'émotion sur un tel sujet de donner la signification de la période que toutes ces distinctions soient vai­ puisqu'il s'agit d'une entreprise hu­ historique qu'on vivait, et une significa­ nes. C’est peut-être un film didactique, maine. tion qui était accessible à tout le mais c’est d’abord un admirable film de Cahiers Est-ce qu’il y a eu pour vous, monde. De Giotto à Homère, c'était fiction. à un certain moment, une rupture dans comme ça : le sens vrai des choses. Rossellini II faut toujours tâcher de faire votre œuvre ? 2 ne sais pas. Je ne m'en c’est? C’est de découvrir les hommes . Je m’occupe d’être cohé- Roberto tels qu'ils sont. C'est la chose la plus lOi-môme le jour que Je via. émouvante au monde. Donc, partir sans ;a ne m'intéresse pas. Il ne aucune Idée préconçue. •re do rentes. Rossellini : La Cahiers Vous n'aviez pas d'idée pré­ point commun de tous vos conçue sur Louis XIV ? il pas une attitude do pa- Prise du Rossellini Je le connaissais un peu. -J9 attendez que les choses C'est tout. Si vous avez une idée pré­ Est-je cola, pour vous, le conçue, vous faites la démonstration = ? „ pouvoir par d'une thèse. C'est la violation de la 4oi, le n’aime pas tellement vérité, c'est aussi la violation de l'ins­ -^atiorid, puisqu'elles servent truction. >ur toujours ce qu'elles con~ Louis XIV Cabîeru Peut-on définir votre cinéma 'important, qu'est-ce que comme un cinéma de l’attention ? 17 Rossellini Oui, de l'attention, du cons­ Rossellini Je ne peux pas vous répon­ que votre pouvoir de synthèse aug­ tat. Quand nous regardons un être hu­ dre. Pour le faire, il faudrait que je de­ mente, on vous spécialise. Vous allez main, qu’est-ce que nous avons ? Son vienne partisan d'une thèse — et ce à l’Université, vous savez tout des intelligence, son désir d'agir et puis ses n’est pas le mot qui convient, puisque ponts, tout des chaussées, tout des cal­ immenses faiblesses, sa pauvreté. En dans la question que vous posez, il culs sur le béton, et puis vous ne savez fin de compte, les choses deviennent s’agit de foi. Ma seule réponse, c'est plus rien du reste. Ce qui nous envahit grandioses à cause de ça. J'étais terri­ l'humble découverte de l'homme. C'est tous les jours c’est l'information, la blement frappé, tout jeune, quand j'ai mon point fixe, qui peut se rapprocher, presse, la radio, la T.V., le cinéma, et appris que Napoléon, au siège de Tou­ s’identifier avec le christianisme... toutes les formes d'art. Qu’est-ce qu'ils lon, tremblait de peur comme une Cahiers L'idée de civilisation semble nous disent ? Ils ne nous disent rien feuille. Un officier qui était près de lui, devenir aussi un autre point fixe pour du tout de ce qu'est notre civilisation. lui a dit : « Mais tu trembles de peur ! » vous ? Ils nous disent simplement notre senti­ Et Napoléon lui a répondu : « Si tu Rossellini Ce qui me frappe, c’est que ment d’angoisse devant elle. Ça, c'est avais la peur que j’ai, tu aurais foutu le nous vivons dans une civilisation appa­ un constat utile à faire. ^On l'a déjà fait. camp. » C'est cette double mesure qui remment — et même du point de vue Passons à autre chose. Jusqu'à une me touche dans l’homme. Cette gamme technico-scientifique réellement — dé­ certaine période, jusqu'à la fin du XVIIIe extrêmement étendue. Il est petit, per- veloppée, et la civilisation de l'homme siècle, c'est-à-dire jusqu'au moment où

La Pris» du pouvoir m r Louis XIV • (au centre : Jian-M iria Patta) du, idiot, naïf. Et il fait de grandes n'a pas suivi. Alors, faut-ll penser que le développement technico-scientifique choses. cette civilisation technico-scientifique a pris une allure absolument boulever­ Cahiers Vous abordez Louis XIV, est mauvaise, ou que c’est l’homme qui sante, la civilisation extrêmement (ente comme vous avez abordé jadis saint n’a pas su l’adapter à lui 7 L’important, dans son développement avait des François d’Assise. Par ses petits côtés, dans les deux cas, c'est de remettre bases très précises : il y avait la Bible, sa timidité : il a l’air d’un enfant. l’homme tout à fait dans le coup pour l’histoire et la mythologie gréco- Rossellini Ce qui est émouvant, c’est la qu’il soit juge total. Alors, si la civili­ romaine. Tout l’art était un exercice sur faiblesse de l'homme. Ce n'est pas sa sation n’est pas ce qu’elle doit être, cela. Au XVIIIe, les choses ont pris un force. Dans la vie moderne, l'homme a l’homme doit en être conscient, et pren­ rythme très accéléré. L’homme est de­ perdu tout sentiment héroïque de la dre toutes les mesures pour la changer. venu maître des forces naturelles. Mais vie. Il faut le lui redonner, puisque Si l’homme s’aperçoit qu’elle est juste il n’en a pas pris conscience. L'art n’a l’homme est un héros. Chaque homme et qu’elle n'a pas besoin de retouches, pas joué son rôle. Alors, que se passe- est un héros. La lutte quotidienne, c’est alors il doit la posséder, la dominer t-il ? On n'a pas d’horizons, on est une lutte héroïque. Pour peindre ça, il complètement. dans le brouillard. On ne sait pas où faut partir du bas. Cahiers Dans votre récent « Mani­ on va. Et c'est l'angoisse. Cahiers Comme dans - Le général feste », vous disiez que vous vouliez Cahiers Est-ce que vous croyez aux Délia Rovere », qui est d'abord un type re-situer l’homme dans son horizon. idéologies comme hypothèses de tra­ ignoble et devient un héros ? Est-ce que « l’angoisse moderne * n’est vail. Par exemple, le marxisme comme Rossellini Oui, il meurt comme un hé­ pas liée à l’incertitude, au fait que les méthode de connaissance historique ? ros. Et c’est possible puisqu'il y a un gens ne voient plus cet horizon ? Rossellini Non. il faut connaître les cho­ grain de folie, bienvenu, qui l'y pousse. Rossellini Mais c’est ça. Faisons un ses en dehors de toute idéologie. Toute Je souhaite toujours ce grain de folie. examen très rigoureux des choses. idéologie est un prisme. Cahiers Dans - Voyage en Italie », cet L’école, à quoi ça nous sert ? L’école Cahiers Croyez-vous qu'on peut voir héroïsme vient-il de l'intérieur des per­ vous fournit des idées générales quand sans un de.ces prismes? sonnages ou bien est-ce une force, une vous êtes un tout jeune enfant. Au fur Rossellini Moi, je le crois. Si je ne le sorte de grâce, qui les transforme ? et à mesure que vous grandissez, donc croyais pas, je ne me serais pas rendu IB la vie 9i difficile. Le point de départ s’harmoniser. Comment 7 A travers la Rossellini Oui. mais il faut quand même est là, qui peut être juste ou complète­ tolérance. C’est une vertu qui nait rester cloué à certains thèmes. Même ment faux : ou on a foi dans l’homme, d’une sagesse énorme. Etre tolérant, avec un petit budget, vous ne pouvez ou on n'a pas foi dans l’homme. Si on c'est sortir de l’obéissance pour arriver pas sortir de ces thèmes qui sont tou­ a foi dans l’homme, alors on peut pen­ à quelque chose qui part de votre jours les mêmes. Le cinéma d’auteur, ser l’homme capable de tout le bien conscience. Ce qui est grave dans le si vous exceptez Godard. Resnals, et possible. Si on n’a pas fol dans monde d’aujourd’hui, c’est qu’on vit de quelques autres, ça n'existe plus. l’homme, tout ce discours est inutile. classifications. La classification n’amène Cahiers Qu'est-ce que vous pensez de Moi, je crois l’homme capable de tout pas à la conscience, donc elle n’amène la manière dont vous avez Influencé le le bien possible — s’il sait. pas à ce besoin héroïque de se perfec­ cinéma italien ? Cahiers Pour revenir à vos fims, tionner. Rossellini Le jeune cinéma français, oui, « Voyage en Italie » exprimait déjà cela. Cahiers Godard disait de vous qu’en je l’ai peut-être influencé. Mais le jeune Au début, les personnages ne voient allant au bout du réalisme, vous retrou­ cinéma italien, non. Avec les jeunes cir rien de ce qui se passe en eux et au­ viez fe théâtre. A la fin de « La Prise néastes français actuels, mes rapports tour d’eux. Puis l’angoisse naît. Puis ils du pouvoir par Louis XIV », la vie du ont été très chaleureux et humains. apprennent à voir. roi devient pur spectacle. Ainsi le repas Mais ces rapports n'ont pas existé Rossellini Ils ont ouvert les yeux. du roi. avec (es cinéastes Italiens. Si j'ai in- C'étaient des êtres respectables. C'était Rossellini Oui, il vit en représentation. un couple formé dans l’intention de Il vit pour les autres, mais aussi pour bien marcher dans la vie, de faire des monter sur la tête des autres. Jusqu’à bonnes affaires, d’avoir un compte en cette scène finale où il demande à être banque, d’avoir une vie décente. C’est seul et se débarrasse de son costume. un Idéal très répandu, non ? Mais ils Là, il se rachète. Ses conquêtes l’ont n’étaient pas des êtres humains. conduit à l'amertume. Il parle du soleil Cahiers Vous dites cela maintenant, et et de la mort qu’on ne peut pas re­ pourtant quand vous les regardez, garder. C’est le doute. A ce moment-là, quand vous les filmez, on ne sent au­ Louis XIV retrouve une proportion très cun jugement chez vous. Vos person­ humaine. Ce qui importe pour lui, c’est nages semblent totalement libres. que l’amertume l’amène à un jugement. Rossellini Je reviens à ce que je disais • Je veux rester eeul et en repos », des idéologies. Toute idéologie a du dit-il. Il n'y a plus du tout d'orgueil, à bon et du mauvais. Mais elle vous li­ cet instant. En se déshabillant, il défait mite dans votre liberté. Et la liberté est toute cette mascarade où les autres, le centre et le moteur de tout. Si vous par bêtise, l’ont suivi. Il se rachète tota­ arrivez à une découverte en étant libre, lement. Ce que J’aime dans ce person­ c’est une chose formidable. Si vous nage, c’est son audace absolue : la arrivez à être parfait par conformisme, scène chez le tailleur par exemple. cela n'a rien d’héroïque. Et ce qui me C'est même Insolent. Mais on sent en préoccupe, c’est de donner ce sens hé­ même temps sa terrible timidité. roïque à la vie. Cahiers II lutte contre lul-même. ' Si l'homme a une capacité, je crois que Rossellini C'est là la double proportion c’est celle-là : la découverte de la mo­ qui rend le personnage extraordinaire. rale. Mettons Hitler : il amène les gens Cahiers C'est peut-être la première fols à obéir. Ils sont dans la morale puis­ dans votre œuvre que vous vous atta­ qu'ils obéissent. Le danger devient très chez à un personnage qui semble Inca­ grave. Si l’homme est capable de faire pable d’almer. Seul Mazarln mourant le choix, alors H devient maintenant un est capable d'une immense générosité. homme. Mais ce choix doit partir d’une Rossellini Le personnage principal est liberté totale. En prenant tout le risque un roi, et qui exerce le pouvoir. Alors, Roberto R o m llin l au tournage. des erreurs, de l’aventure. que voulez-vous ?... C'est une donnée fluencé certaine cinéastes italiens, cela Cahiers Et aussi le risque de se per­ considérable, non ? s'est fait à travers mes films, Il n’y a dre ? Cahiers Depuis ■ Le général Délia Ro- pas eu de contacts d'homme à homme. Rossellini C’est en cela qu’il devient vere », vous employez beaucoup le tra­ Avec les Français, Il y a eu ces con­ héroïque. Qu’est-ce qu'un saint ? C’est velling optique. Dans vos autres filma, tacts. La dernière fois que j'ai vu Truf- celui qui a couru le risque de se per­ les personnages étaient déjà suivis par Faut, je lui al dit que ma fille avait été dre. Il est toujours à la limite de se la caméra. opérée. Et il s'est senti mal. C'est une perdre. Un petit faux-pas peut le faire Rossellini Là aussi. Avant le travelling chose qui m'a bouleversé et attendri dégringoler. La seule faculté qui appar­ optique, suivre un personnage était énormément. Et puis il m’a dit : « Tu tienne à l’homme et à lui seul, c'est la extrêmement compliqué. Maintenant, sais, tu es quelqu'un de la famille. » faculté de jugement. Tous les autres grâce à cette technique, je peux faire Voilà, ça c'est la grande conquête qu'il comportements de l’homme, vous les un film comme celui-ci qui est tout de faut faire. En Italie, il n'y a jamais eu retrouvez chez l'animal, à des degrés même un gros film, en 24 |ours. Et je pour moi cette chaleur des rapports. plus ou moins développés : l’obéis­ ne travaille même pas 6 heures par Cahiers Le lyrisme a toujours chez sance, l’habitude, etc. L'animal a des jour. A l'ORTF, il y avait une grève sur vous quelque chose de fulgurant. On directions qui lui viennent d’un instinct les heures supplémentaires. On ne pou­ attend et puis on est foudroyé, illuminé. ou par tropismes. Il se dirige vers des vait pas faire plus de 5 h 30 de travail Rossellini Vous avez dit un mot très choses qui lui sont simplement conve­ par jour. juste tout à l'heure : la patience. La nables, pratiquement. Et la vie ne doit Cahiers Que furent les conditions de patience est une vertu aussi l Après, il pas être seulement un fait pratique. Au­ travail à l'O.R.T.F. ? y a l'étincelle. jourd’hui, on a créé ce mythe pragma­ Rossellini On m'a laissé une liberté to­ Cahiers Que pensez-vous du public tique de la vie. Qu’est devenue la mo­ tale. Je ne voulais pas de vedettes, je aujourd'hui ? rale ? C'est ça qui est grave. voulais un tel. On m'a laissé faire tout Rossellini Le public est tellement peu Cahiers L’héroïsme, chez vous, n’est ce que Je voulais. C’est une chose respecté que lorsqu'il se voit respecté jamais un fait individuel. (I est lié à une complètement finie dans le cinéma. profondément, il se sent perdu. (Propos aventure collective, à la communauté. Cahiers Godard arrive à cette liberté en recueillis au magnétophone par Jean Rossellini Chaque individualité doit travaillant avec des petits budgets. Collet et Claude-Jean Philippe.) 19 Cahiers « Mudar de Vida > est votre lités dans les prochaines années pour deuxième film... Paulo faire ce à quoi ils tiennent vraiment. Paulo Rocha « Mudar de Vida ». c'est Si nous considérons ces films d'un le deuxième film d'un jeune metteur en autre point de vue, nous constatons scène. C'est la première fois que la Rocha : Mudar que tous, sauf ceux de Oliveira, sont chose arrive au Portugal. On a com­ des films de Lisbonne. Oliveira repré­ mencé à y faire des films — disons de Vida sente, lui, une école à part, car c'est indépendants ou « jeune cinéma » — un homme de Porto, ville très dense, Il y a six ans. Un chaque année. Jus­ à l’esprit et à la matière très particu­ qu’ici personne n'avait réussi à fran­ liers, et où les gens sont à la fois chir le cap du deuxième film. Cela tra­ plus enracinés et plus solitaires. Ils onl duit les difficultés qu'il peut y avoir tous les défauts, mais aussi toutes lea dans un pays aussi pauvre que le qualités des provinciaux, bref : tout le Portugal, et où, par ailleurs, le peu qui contraire de Lisbonne. Or, « Mudar de se fait doit émerger d’un énorme gâ­ Vida » est fait par moj, qui habite de­ chis, de forces, d'argent, de tenta­ puis longtemps Lisbonne, qui suis par tives... ailleurs originaire de Porto, et qui suis La situation est d’autant plus grave que allé chercher un endroit et un thème certains de ces films échouent, qui qui ressortissaient au royaume de Oli­ avalent ou qui auraient eu des mérites veira. C’est dans cette même région plus grands que mon premier, « Vertes que Oliveira fit « A Caça ». Années». J’ai eu beaucoup de chance Mais il y a une grande différence de comme il a été primé à Locarno et a traitement. Les sujets, personnes, am­ eu quelques bonnes critiques à l’étran­ biances, etc. sont analogue,?, ma‘s Ie ger, les gens ont eu assez confiance traitement a été difficilement accepté en moi pour me confier un deuxième par les gens de Porto. Ils ont leurs film. Mais ceux de Oliveira ou de Fer­ propres idées , sur le genre de cinéma nando Lopes par exemple, avaient au qui leur conviendrait. Ce sont les étran­ moins autant de qualités, sinon plus gers au pays qui se sont montrés les que le mien, seulement ils n’ont pas plus aptes à comprendre la part de réussi, eux, à continuer. Cependant, si nouveauté qu'il pouvait y avoir dans mon film acquiert un certain « pres­ le film. tige », il pourra se faire que les nou­ A Porto, par exemple, on s’intéresse veaux auteurs aient davantage de faci­ beaucoup à une culture populaire, mais 20 ce qu’on en voit dans le film était en j'appartiens. Donc, je connais bien Rocha Ça, c'est le côté qu'on ne pou­ même temp9 montré de façon ô rendre cette région et ces gens, chez qui je vait éviter. Pour que l’histoire démarre ces choses d'un point de vue plus passe au moins trois mois chaque an­ il fallait qu'il soit obligé, contraint de général. C’est-à-dire que, d'une part, née depuis que je suis né. Et depuis quitter cette communauté. La seule pos­ Je ne me résignerai jamais à faire des dix ans, je cherchais une histoire que sibilité était qu’il fût pris par le service films du point de vue du « visiteur bien Je pourrais composer à partir des élé­ militaire qui lui faisait opérer ce dépla­ informé ». Pas plus que, Idéologique* ments très concrets que j'avais sous cement. Ça, c’est ■— disons la raison ment, je ne voudrais faire de films les yeux. Les danses, par exemple. architecturale. Par ailleurs, i! y a ce satisfaisant uniquement l'esprit d'un Cela m'impressionnait car cela avait côté « Muriel » du film, qui provient groupe particulier, par exemple les un air... très courageux, oui, et en en partie de cette nécessité de bese. gens de Porto. Par là, je suis arrivé à même temps tragique. Il y a dans ces Cahiers II y a autre chose qui rappelle faire quelque chose susceptible de choses une sorte de joie presque - Muriel » : ces maisons tout le temps froisser certains états d’esprit, et en désespérée. C’est cela que j’ai voulu menacées par les eaux, par l'effrite­ même temps, je tiens absolument à ce exprimer, bien que nous n’ayons pas ment. que ce film soit entendu au Portugal. pu traduire les textes de toutes les Rocha Plusieurs raisons pouvaient ame­ Dans ce sens. J’ai toujours cherché un danses, très durs et très forts. ner la destruction des maisons. J‘en ai style ne relevant pas d’une esthétique Pour toutes ces choses, la famille pou­ trouvé une — prise dans l’actualité du du choc, un style qui ne se fasse pas vait m’aider. Le personnage du tréso­ tournage, à savoir que tout ça est en remarquer en tant que tel. C’est plu­ rier, par exemple, qu’on voit au début, train de disparaître effectivement. Ainsi tôt dans le récit — espaces en blancs quand il paie les gens, m’a été Inspiré j’obtenais mes scènes sur la destruc­ ou ruptures de rythme — qui s’appa­ par un vieux cousin à moi. Ça aussi, tion, signe par ailleurs d’une désagré­ renterait plutôt à une construction mu­ c’est une question d’enracinement. gation générale d’un groupe humain sicale, pas toujours logique ou ration­ Cahiers II y a donc d'abord le côté qui était pour moi un exemple type de nelle du point de vue de la construction document, puis l’introduction de la fic­ force et d’imagination. Ils ont réussi à classique, c’est plutôt par là que je tion. J'ai eu l’impression que vous vous s'établir sur ces dunes mouvantes face risque de désorienter ceux qui ne sont êtes bien rendu compte que le passage à une mer Impitoyable. D’où les bateaux pas habitués à cette recherche s’adres­ de l’un à l’autre pouvait créer une rup­ qu’ils emploient, aortes de grandes sant ô une sensibilité neuve. ture, mais que vous l’avez évitée, en galères, qui nécessitent un équipage de Cahiers Ce qui frappe, aussi, c’est le mettant un peu l’accent dans la pre­ quarante hommes : dix pour chaque postulat de départ. Au début, on pense mière partie sur le côté plastique, ce rame. Mais ils ont mis au point une au néo-réalisme, mais cette idée est qui lui donne une présence assez forte, technique très précise et très com­ peu à peu battue en brèche par l’intro­ et, au contraire, en assourdissant ce plexe d'occupation des lieux, et pen­ duction de la fiction, surtout avec côté aussitôt que la fiction apparaît. dant des siècles ils ont pu, non seule­ l’apparition du personnage d’Isabel. Il Rocha Surtout. J'ai ménagé au milieu ment y vivre, mais créer une commu­ y a un net changement de tonalité. du film une longue bande — disons de nauté florissante. De quelle façon ressentiez-vous la né­ silence, propre à ce paysage de rivière, cessité de ce ton que vous avez alors que dans la première partie le Ce sont des descendants de Normands, abordé ? paysage est le cadre d’une vie collec­ et autres anciens peuples marins qu! Rocha Le néo-réalisme, bien qu'il n'ait tive très forte. Adellno a recherché s'établirent sur les rivages ; et pendant jamaiB eu chez nous le retentissement l'appui de l’équipage des pêcheurs qui des siècles, ils vécurent à l'écart des qu’il aurait dû avoir, vu la situation du sont une centaine, qui l’encadrent, et grands courants de la vie du pays, pays, a eu sa nécessité interne, mais soudain, convalescent, il se retrouve protégés par la rivière. On avait là de ne s’est en fait jamais développé plei­ tout seul, en proie au silence et au petites républiques soumises à leurs nement. Beaucoup de choses, donc, chômage et il doit repartir à zéro. C’est propres nécessités de création cultu­ restaient à faire. En même temps, beau­ alors que dans ce désert, tout à coup, relle et technique. Ils furent de grands coup de gens, et des plus respectables, il commence à y avoir des éclairs. C'est architectes du bois et construisirent en sont encore restés au stade premier la fille qui apparaît, parfois très rapide­ des bateaux splendides. Seulement le du néo-réalisme. J’ai donc pensé que ment, et petit à petit, la vie reprend. temps passant et le progrès arrivant, cela répondait à une nécessité organi­ En somme, il y a eu, à ce moment un cette forme de pêche a cessé d'être que de travailler d’abord à partir des - passage » sur le vide. La chapelle, rentable. En plus, les touristes com­ bases culturelles existantes tout en par exemple, vieux centre de pèleri­ mencent d’arriver. Dans trois, quatre essayant de les dépasser. En ce sens, nage, est au milieu des marécages — ans, pratiquement, ces lieux auront mon film est un film de transition, c'est elle s'appelle d'ailleurs Notre-Dame vécu. une proposition neuve à partir de l'an­ d'Entre-les-Eaux (et le film au début « Le grand dessein » du film était ini- cien, en même temps qu’une réflexion devait s'appeler - D’Entre les Eaux »), tip'gment de mettre en évidence l'har­ sur l’ancien. D'ailleurs, la première par­ autrefois on ne pouvait y aller qu’en monie que les hommes ont réussi à tie du film se situe assez nettement bateau. Tout ce qui a trait au vide, établir entre la vie au bord de la rivière dans le passé (ce qui est en train de dans mon film, est fait pour préparer et celle au bord de la mer. On peut finir), et la seconde est bien plus orien­ et faire ressortir l’entrée de la fille. observer entre elles une sorte de ma­ tée vers l’avenir, avec un côté utopie Cahiers Ce qui renforce la dramaturgie riage de faits sur le plan social et constructive d’une chose qu’on propose du film, c’est aussi le fait qu’on sente économique, qui retrouve l'alliance pri­ à titre d'exemple. très bien le passé des personnages. mitive des éléments : l'eau et la terre. Il fallait profiter de ce qu’il y avait de Quand le film commence, le person­ Ainsi, pour rendre lé sable fertile il a mieux tout en essayant d’aller plus nage masculin par exemple a déjà toute fallu employer le poisson de la mer e* loin, peut-être, vers autre chose. une histoire, et cette histoire réappa­ les algues de la rivière, le sel des Cahiers La séquence de la communauté raît dans sa conduite. marais salants permettant la commer­ des pêcheurs a-t-elle demandé une Ion- Rocha Presque un tiers du scénario cialisation de la pêche, et les boeufs nue préparation ? prévu n’a pu être tourné. Si j’avais pu à la fois la culture des champs en bor­ Rocha Non, car ii s'agit là plutôt d’une développer les personnages et faire dure de la rivière et la pêche' en mer, question d’histoire familiale : mes pa­ apparaître tout ce qui aurait dû appa­ étant donné la force démesurée néces­ rents, mes grands-parents, ont toujours raître, ce serait encore plus évident. saire au déplacement des immenses vécu dans cette ambiance, et mon père Malheureusement, pour des raisons qui bateaux et filets employés. D’autre est longtemps venu sur la plage en ne viennent pas essentiellement de moi, part, en contrepartie du travail en bord conduisant un char à bœufs.' Dans cette tout n'a pu être développé. de mer des hommes de la rivière et séquence, mon film • est presque une Cahiers Comment s’intégre le départ du de leurs bœufs, les pêcheurs doivent biographie du groupe humain auquel personnage pour l'Angola ? se replier vers (a rivière- lorsque la 21 mer est déchBinée. Ce monde de cycles moins doués, attendent leur chance. je crois, dans n’importe laquelle des naturels, de métamorphoses dont je n'ai J’ai surtout beaucoup d’estime pour meilleures revues étrangères. Les plus malheureusement pas pu rendre compte Fernando Lopes qui a fait le remar­ belles choses que j’ai lues sur « Ame­ comme je l’aurais voulu, se trouve être quable long métrage sur Bellarmlno le rica America », par exemple, ou sur aujourd'hui déjà disloqué par l'apparition boxeur, et je trouve que c’est celui « The General » de Buster Keaton, l’ont de l'Histoire qui a détruit tout cet équi­ qui a le plus à dire. Il y a aussi un été dans des revues portugaises. Je libre. C’est là tout le sujet de la outsider. Antonio Macedo qui a pré­ crois que les choses vont un peu moins seconde partie du film. La répétition senté un film l’année dernière ici. à mal de ce côté que dans les autres dont nous parlions n'ayant plus lieu, Venise. C'est un type ésotérique dont branches du cinéma. Malheureusement, les hommes sont sommés de faire un il est difficile de découvrir les racines, cela se fait dans des petites revues certain nombre de choix. C’est ainsi séduit par l’avant-garde, donc très sé­ qui ne sont guère diffusées. que nous passons d'un temps naturel paré du courant naturel des autres Quant aux ciné-clubs, ils sont en ré­ à un temps humain. cinéastes portugais. gression. Beaucoup ont été obligés de Cahiers N'avez-vous pas eu le goût ou Cahiers Etes-vous personnellement iso­ fermer ou de se transformer. En Espa­ la tentation de vous limiter — non pas lé ou avez-vous beaucoup de rapports gne. par exemple, des films interdits à un documentaire, mais à un docu­ avec les autres cinéastes portugais ? par la censure peuvent quand même ment poétique ? . Rocha Lisbonne est assez petit, on est passer dans les ciné-clubs, qui les Rocha Non. Je suis par tempérament un peu à la traîne,, alors on s'aide pas achètent avec des subventions de l'Etat. absolument fictionniste. J’ai toujours mal, on se passe les acteurs, les tech­ Si nous avions quelque chose de ce imaginé des histoires, encore des his­ niciens... Car tout est beaucoup plus genre, ce serait un progrès énorme. toires, bien longtemps avant de penser cher qu’ailleurs. On est obligé de faire - Viridiana - n'est pas passé chez nous. au cinéma. Raconter des histoires a des films qui tournent en moyenne au­ En Espagne tous les étudiants l'ont vu. toujours été une manie chez moi. Alors tour de 25 000 dollars. Mais si les labo­ Cahiers Comment le jeune cinéma por­ maintenant, quand je vois quelque ratoires, l’équipement son, image, etc. tugais envisage-t-il d'affronter ces diffi­ chose qui du point de vue documen­ sont plus chers, en même temps ils cultés techniques ou économiques ? taire m’intéresse beaucoup, j ’ai toujours sont d’une qualité plutôt modeste. La Rocha Prenons le cas de Oliveira, qui envie de le transformer en fiction. Je caméra avec laquelle j'ai fait mon film, est un bon exemple pour tout le reste. trouve que la grande fiction, très sou­ si on voulait la vendre et si quelqu'un Il a maintenant 56 ans, il a fait en tout vent. peut intégrer le documentaire de en voulait, on n'en tirerait pas plus de deux longs métrages. Il a commencé sa façon bien plus riche que le simple 200 000 anciens francs. Elle était très vie professionnelle à 19 ans. en s'ache­ document. On voit comment les gens vieille, elle croulait de partout. Il n’y tant une caméra et en faisant ■ Douro, se servent des choses, comment ils les avait que les ficelles qui l'empêchaient travail fluvial » qui représentait un des subissent. de s'effondrer. Pendant le tournage on plus beaux débuts de l'histoire du ci­ Cahiers Le langage semble avoir une a perdu douze journées entières de néma : faire ça à 20 ans. c'est Orson grande importance dans le film... travail à la réparer ou la rafistoler. Welles sans l’Amérique. Depuis, le Rocha Le dialogue a été fait par Anto­ Quant au son, on l'a fait avec un petit cinéma portugais a produit à peu près nio Reis qui est un poète intimiste, enregistreur qui vaut 45 000 anciens 150 films, et l'Etat a dépensé cinq mil­ un peu dans la ligne de Guillevic. Il francs. lions de dollars environ pour soutenir est en même temps ethnologue, et il Cahiers Comment se recrutent les tech­ l'industrie ou commander certains films, a bien connu ces communautés. Alors niciens ? mais Oliveira pendant 35 ans, et après nous avons essayé de trouver une lan­ Rocha II n'y a pas d’école de cinéma. des débuts comme les siens, n'a réussi gue qui soit à la fois très travaillée, Mais nous avons deux jeunes opéra­ à faire que deux longs métrages. basée sur les richesses linguistiques teurs de grande qualité. Ce sont d’ail­ A partir de cela, comment envisageons- propres à cette population et en même leurs presque tes seuls professionnels nous l'avenir ? Nous ne pouvons pas temps débarrassée des mots que les de qualité que nous ayons. Et ils sont être optimistes. Si dans le passé l'in­ Portugais n’auraient pas pu compren­ d’autant plus remarquables que, ce dustrie et les responsables n'ont pas dre. Nous avons cherché le dénomi­ au’ils font, ils le font avec des bouts admis que, pour le progrès de notre nateur commun. Et cette langue a une de ficelles. cinéma, Oliveira aurait dû faire des grande force dramatique et poétique, Cahiers Et sur le plan de la culture films chaque année, on ne voit pas mais souvent grâce à un mot qui a une cinématographique ? Avez-vous des pourquoi ils changeraient maintenant nuance particulièrement explosive mais rapports, au Portugal, avec le cinéma leur point de vue. Il aurait pu faire qui est intraduisible en français. C'est qui est en train de se faire ? une grande œuvre. Au lieu de cela bien dommage, car il y a déjà eu un Rocha Godard, par exemple, n'est pra­ nous n’avons que des fragments, et film en portugais qui avait une qualité tiquement Jamais entré au Portugal. Et presque tous inconnus du public por­ de texte extraordinaire, c'est le film du il y a beaucoup d'autres films impor­ tugais. Maintenant Oliveira commence à Brésilien Glauber Rocha, - Le Dieu tants du monde occidental que nous être connu des journalistes spécialisés noir et le Diable blond », mais le n’avons jamais vus. Par exemple, lors européens. Il n’empêche que, de nou­ public étranger ne peut pas s'en aper­ d’une rétrospective du cinéma améri­ veau, chaque année on lui refuse des cevoir. cain organisée par le Musée d’Art Mo­ subsides ou les appuis qu'il cherche, Cahiers II y a pourtant quelques films derne de , les gens étaient officiels ou privés. Même la Fondation faits en coproduction avec l’étranger, absolument abasourdis de voir pour la Gulbenkian. Les gens qui font ça pren­ ne serait-ce que la France... première fois de leur vie un Griffith. un nent de très graves responsabilités, il Rocha Ça, c’est typique d’une situation Murnau, un vieux King Vldor. Ça a été s’agit d’un crime contre la culture. coloniale. Si par exemple vous êtes l’événement culturel de l’année. Et à Cahiers 11 évoque pour nous, celui, Français, bon ou mauvais, vous avez Lisbonne on a organisé une sorte de impensable, qui consiste à refuser à toute facilité pour trouver chez nous festival où nous passons quelques-uns lean Renoir une avance sur recettes... des apports officiels ou privés. En gé­ des meilleurs films de l’année écoulée. Rocha Oui, à ceci près que Renoir a pu néral, ce sont des cinéastes plutôt Mais le choix est très limité du fait des tourner, lui, près de quarante films. Et secondaires. Quoique pas toujours nombreuses difficultés qu’il y a ici dans quels films I J'ai été assistant-stagiaire avant « Via Macao » de Leduc, le der­ la diffusion de la plupart des films. sur le « Caporal épinglé » et c'est l'ex­ nier en date, « Les Iles enchantées » Cahiers Et où en est la critique spé­ périence qui m'a le plus apporté, tant était quelque chose de très sérieux. cialisée ? sur le plan du cinéma que sur celui de Ces derniers temps, il y a eu six pre­ Rocha Elle n’a pas beaucoup d’influen­ la vie. (Propos recueillis au magnéto­ miers films produits au Portugal. D’au­ ce, mais il y a quatre ou cinq types phone par Jean-André Fieschi et Jean tres candidats cinéastes et non des remarquables et qui pourraient écrire, Narboni.) 22 Cahiers Comment êtes-vous venu au génération de 98. Face aux problèmes cinéma ? Angelino de son temps, c’était un rêveur, un Angelino Fons J'étais étudiant à la homme très replié sur lui-même, éloi­ Scola Cervantes, puis J’ai abandonné gné des problèmes contemporains et mes études de philosophie pour entrer Fons : La Busca cet aspect de sa personnalité ne me à l'école de cinéma de Madrid, tout en plaisait guère. Je préfère — humaine­ commençant à collaborer à des revues. ment et non littérairement parlant — J’ai été ensuite assistant sur - El Co- des gens comme Valle-lnclan ou Gal- checito » puis co-scénariste de Carlos dos. La première difficulté que j'ai ren­ Saura ppur « La Chasse » et pour son contrée dans le roman de Baroja a été prochain film. J'ai ensuite voulu réaliser le très grand nombre de personnages un court métrage, mais la censure a qui y figurent et la grande complexité interdit mon scénario. C’était un film des événements. Il m'a donc fallu éla­ sur les enfants, qui devait être réalisé guer énormément. J’ai supprimé bon dans deux quartiers différents, l'un ri­ nombre d’épisodes. Par ailleurs, « La che, l’autre pauvre. On avait le point Busca > est le premier roman d’une de vue des différents enfants, mais la trilogie et il me fallait préserver le sens censure a pensé que cela risquait de du roman éntier en ne gardant qu’un favoriser la lutte des classes I Notez seul épisode. J'ai dû, en quelque sorte, que je l’ai tout de même tourné, mais faire éclater la forme même du roman j ’ai été obligé de changer, de dire ce en supprimant, même dans l'épisode que je voulais de façon moins franche. choisi, des personnages, en changeant Finalement tout ce qui concernait la des situations, en faisant des transfor­ religion ou la violence a disparu. mations. La fin du film n'est pas du Cahiers Comment êtes-vous passé au tout celle du roman de Baroja. Dans le long métrage ? roman, le personnage central devient Fons Je n’y songeais pas encore moi- tout à fait petit-bourgeois, conformiste, même, je n'étais pas pressé, mais un à la fin il ne tue personne. De plus, producteur avait vu mes travaux il a un frère ancien séminariste et pro­ d'école et il avait les droits du roman gressiste qui est tué, et la trilogie de Pio Baroja que J’ai adapté. s'achève avec l’enterrement du frère. Cahiers Qu’est-ce qui vous a attiré Le héros essaye alors de disperser à dans le roman et dans quelle mesure tout prix les ouvriers pour ne pas pro­ lui avez-vous été fidèle ? voquer d’incidents. Fons Je connaissais assez bien Pio Ba- Cahiers Mais il y a tout de même chez roja et il m’intéressait comme phéno­ Pio Baroja lin contexte social impor­ mène littéraire très représentatif de la tant... 21 Fons Oui, bien sûr. Baroja décrivait !a avec la réalité espagnole. Quand on tion de développer toute la partie so­ société, décrivait ce qu’il voyait. Il se m’a parlé de Baroja, je n’ai pas voulu ciale avec les luttes, les grèves... Mais dit anarchiste lui-même, mais son anar­ transposer à notre époque, car les pro­ c'est devenu rapidement irréalisable à chisme ne se manifeste chez lui que blèmes, bien que très apparentés, ne cause, entre autres, du peu de moyens devant sa table de travail, il n’est pas sont pas tout â fait les mêmes. Ce qui économiques dont nous disposions. en prise directe sur le réel. Par exem­ m’a intéressé c’est une sorte de paral­ Cela aurait nécessité 10 ou 15 millions ple lorsque la guerre éclate, il fiche le lélisme. Au début du XXe siècle, l'Es­ de pesetas, somme impensable en camp, etc. C’est un personnage curieux pagne sortait d'un rêve absurde, la Espagne. Et puis, j’avais prévu une qui n'a finalement aimé personne puis­ Restauration, et s’était trouvée face à grève dans l’usine, mais je n'avais que que dans ses mémoires il s'attaque à des problèmes énormes. C’est l’époque 29 jours pour tourner mon film, alors, tout le monde, y compris à tous les où ont commencé les luttes sociales, je n'ai gardé qu'un fond social. écrivains de la génération de 98. Son les revendications des classes ouvriè­ Cahiers Comment êtes-vous parvenu à anarchisme est donc un anarchisme res. Le pouvoir pensait qu’il s’agissait reconstituer cette période historique ? d’écrivain, volontiers corrosif mais qui de rêves fous. Entre cette époque, et Fons J’ai toujours tourné dans des dé­ ne se met lui-même jamais en question. la civilisation espagnole contemporaine, cors réels que j'ai trouvés à Madrid Son état d’esprit reste toujours profon­ il y a de grands points communs, mais et qui pouvaient rappeler l'époque. Je dément bourgeois. Son attaque de la il fallait aussi garder le côté daté, uto­ n'ai pas utilisé tout à fait les costumes société est du même ordre que celle pique... de cette époque-là, mais ceux qu'on contre les personnes, c’est-à-dire Valle- Je pense que si un jeune arrivait à porta quelques années plus tard. Ainsi Inclan, Unamuno... Il reflète donc son Madrid aujourd’hui, comme mon héros, le trait d’union historique se faisait un temps, sans doute, mais avec beaucoup il tomberait certainement beaucoup plus peu mieux grâce à cela... de distance, sans véritable engagement bas encore. Il y a une bande de blou­ Cahiers Ce qui nous a semblé inté­ politique, sans rien faire pour agir sur sons noirs qui tient actuellement la ressant dans votre film, c'est la dis­ la réalité sociale, la transformer. police en échec. Ce sont des jeunes tance que vous gardez vis-à-vis du Cahiers Votre film est situé au début gens qui, arrivés à Madrid, se sont mis personnage central, qui lui donne cet du vingtième siècle, mais la référence à travailler dans la construction ou sur aspect de simple constat, mais qui, par à un état de chose actuel semble à des routes, mais ils ont comme moyen ailleurs, l'a fait taxer de froideur... peine masquée?... de vie normal le vol et même l’assassi­ Fons C'est très volontaire de ma part. Fons En sortant de l’Ecole, on m’a pro­ nat. Ils ne vont pas à Madrid pour faire Le script était assez fort par lui-même, posé plusieurs films à thème actuel des choses qu'ils aiment ou pas : ils il me fallait éviter de trop coller au que j’ai refusés parce qu’ils ne m’in­ fuient... Ils sont tout à fait inadaptés, personnage. Je l'ai laissé aller, je me téressaient pas, n’ayant rien à voir ils n'ont pas appris à vivre dans une suis contenté de le suivre. société telle qu’elle existe à Madrid. Cahiers Avez-vous actuellement des Hugo Blanco *1 Jacques Perrln dans • La Busca Cahiers Travaillez-vous isolément ou projets de films ? bien formez-vous avec d'autres jeunes Fons Je suis très pessimiste en ce qui cinéastes quelque chose d’équivalent concerne le cinéma de notre pays, car au jeune cinéma canadien ou au jeune le public manque totalement de forma­ cinéma brésilien ? tion et les distributeurs sont évidem­ Fona Dans le jeune cinéma espagnol, ment soumis aux exigences du public. il n'y a pas d'école véritable, mais nous On ne tourne que des « Joselito » ou sommes certainement tous unis par des films avec Sarita Montiel. Les une même vision de la réalité espa­ seuls films importants sont faits par gnole, par les mêmes préoccupations des producteurs indépendants, donc politiques. Nous collaborons les uns eux-mêmes menacés. Il est impossible avec les autres mais tout en res­ de réaliser les films que désirent les tant indépendants et on ne peut pas producteurs et distributeurs, car même dire que cela corresponde à ce que fut si l’on m’imposait un scénario, je le en France la Nouvelle Vague. Nous transformerais et le public n'aimerait nous sommes tous connus à l'Ecole, pas ça. Ce serait plus mauvais que ce Saura y fut mon professeur. Nous que les metteurs en scène commer­ étions déjà très unis à l'Ecole par ciaux en font. Pour le moment, j’ai deux une même vision des choses. Mais projets, l'un de science-fiction, l’autre il existe aussi, à côté de nous, un sur Garcia Lorca. Mais encore rien de groupe qui a des préoccupations poli­ précis. tiques et sociales très différentes., Cahiers Voyez-vous beaucoup de Cahiers Comment la censure a-t-elle films ? Y a-t-il des cinéastes qui vous réagi à votre film ? ont influencé ? Fons La Censure m’a enjoint de ne Fons Vous savez, nous ne subissons faire aucune allusion à l’actualité espa­ pour ainsi dire aucune influence du ci­ gnole, de ne pas même suggérer de néma étranger, pour le simple fait que ressemblance entre ce que je montrais nous ne voyons que très peu de films et l'époque contemporaine. Ils voyaient ici. Ainsi ■ A Bout de Souffle » est sorti déjà venir le danger. Les gens qui ont cette année seulement. C'est le seul vu le film en Espagne s'étonnent que film de Godard que nous connaissions. la Censure ait laissé passer l'introduc­ Nous voyons bien quelques films à tion — les plans d'actualité — car tous l’Ecole mais la Cinémathèque, par ail­ reconnaissent là la situation actuelle. leurs, est inexistante à Madrid. Nous Ils pensent que si on l'a laissée passer voyons surtout des comédies améri­ c’est dans le cadre d'une politique plus caines ou des films avec Eddie Cons- libérale : la censure permet de faire tantine. Nous sommes des autodidactes. deux ou trois films par an sur cet Et comme je vais très rarement à aspect-là, des films pour festival en l’étranger, je vois en fin de compte quelque sorte, des alibis officiels, des très peu de films. (Propos recueillis au gages extérieurs de libéralisation... maqnétophone par Jean Narboni et José Dans un premier scénario, il était ques­ Pena.) 24 et de la bourgeoisie, encouragement de blement exaltante. Pour la première Commentaires l'aristocratie par la création d’une écra­ fois, nous semble-t-il, la volonté didac­ sante étiquette propre à mobiliser tous tique de l’auteur est pleinement accom­ LA PRISE OU POUVOIR PAR LOUIS XIV ses soucis, centralisation du pouvoir plie : « La Prise du pouvoir • est donc ______DE ROBERTO ROSSELLINI FRANCE (TV)______(édification de Versailles). l’un des six ou sept tournants essen­ La première tentation serait de dire — La nouveauté est Ici de ramener les dé­ tiels d'une œuvre où l’inquiétude Ini­ tout bonnement — que « La prise du cisions politiques à leur niveau réel tiale tend à se fondre au sein d'une pouvoir par Louis XIV » est le premier d’application : en ce sens, le cortège interrogation historique sereine, sinon (le seul) film historique à ce jour, tous final des viandes du Roi, par exemple, tout à fait optimiste ; le film s'achève les autres, d’ « Octobre » à « Senso », devant lesquelles les princes du sang par la victoire du roi, qui est aussi sa participant davantage de la dramatisa­ — ex-frondeurs — font la courbette, solitude. Après l'action vient le temps tion narrative que de l’Histoire pure et est plus important que telle victoire de la réflexion. Louis, dans la pénom­ simple. Ici, point de dramatisation, nul stratégique d’apparence plus spectacu­ bre de son cabinet de travail, dépouil­ écart décoratif, aucune cristallisation laire. De même, la séquence consacrée lant son lourd et somptueux costume de fiction : il s’agit d’un postulat, d'une au costume Imposé par le roi à la Cour d’apparat, médite sur cette phrase d'un démonstration, d’un théorème histori­ est-elle politique, et rien que politique : grand moraliste : ■ Le soleil ni la mort que filmés avec une littéralité absolue. ces rubans, ces perruques, ces pour­ ne se peuvent regarder en face.., », Entreprise d'une grande ambition donc, points, ces chausses ne sont plus que J.-A. F. malgré le projet strictement éducatif re­ des idées lisibles, les éléments d'un vendiqué par les auteurs (car il con­ camouflage qui n'impose à la noblesse LA BATAILLE D'ALGER. vient de ne pas oublier le très intelli­ le souci de l’accessoire que pour mieux ______DE GILLO PONTECORVO (ALGERIE)______gent travail accompli par Jean Gruault, lui ôter ses velléités de participer à Un certain nombre de menus incidents adaptateur et dialoguiste). Cet essai l'essentiel le gouvernement. Et les — mouvements d'humeur, abstentions, réfléchit l’Histoire et réfléchit sur elle, chasses, les petits levers, les rituels dérobades officielles — entourèrent le oriente les faits dans un sens et une multiples inventés par le roi apparais­ film d'un halo bien injustifié de scan­ direction intelligibles, rationnalise les sent enfin sous leur vrai jour : la seule dale et de subversion. Outre qu'ils dis­ événements en cause, non de manière analyse que l’on puisse faire d'un tel créditèrent la délégation française, ils à en dégager une morale, mais de fa­ film, c’est une analyse sémiologique, eurent pour effet de contribuer, par un çon à laisser libres le jugement et l'in­ puisque le propos n’en est autre que processus d'irritation réactionnelle bien terprétation personnels du spectateur : de montrer la naissance d’un certain connu, à l’attribution du Lion d'Or. Pour la leçon rossellinienne y retrouve du nombre de « mythologies ». être le premier long métrage entière­ même coup sa fraîcheur et sa force On louera, d'autre part, le trait de gé- ment consacré à la guerre d'Algérie, voilà bien cependant le film le moins susceptible de choquer. Non que sa li­ mitation à un temps limité du conflit, à un lieu restreint (Alger et surtout la Casbah), l'absence d'un contexte poli­ tique plus vaste et la mise entre paren­ thèse de la population pied-noir comme force effective puissent — comme on ne manqua pas de le faire — servir d'arguments contre lui. Par « bataille d'Alger», en effet, on entend, histori­ quement, une période bien précise pen­ dant laquelle les « bérets rouges » du colonel Bigeard ratissèrent méthodique­ ment la Casbah. En ce sens, le film de Pontecorvo répond fidèlement à son titre, et « Salvatore Giuliano » pour sa part était bien parvenu, par un jeu pro­ digieux de dislocation des événements qui ménageait entre eux maint vide où doutes et questions trouvaient à se réactiver, à faire graviter le sort de l’Italie autour d’un membre de la Maffia. Influencé au seul niveau plastique par le film de Rosi, Pontecorvo ne parvient, ne tente même pas de mettre le cours des événements et la complexité des données historiques à la question, pas plus qu’il ne vise à la sécheresse u Vliaga d'un auira », da Tashigahara Hlrojtil. analytique d'un film comme « Le Terro­ originelles, bien mieux que dans le long nie qui a présidé au choix de l'acteur, riste ». pensum qui a nom • Eté del ferro ». le remarquable Jean-Marie Patte, trapu, Absente la dimension politique, restait Les articulations de ce qu'il faut bien timide et volontaire, à l'opposé des la possibilité de la geste épique. Jamais appeler la thèse de l’œuvre sont po­ clichés toujours en cours sur le Roi- inspiré, hésitant sans cesse entre le sées avec une évidence mathématique : Soleil : il ferait, par ailleurs, un excel­ constat et l'exaltation, l'objectivité et le 1661, mort de Mazarin. Qui va régner lent Bonaparte. On appréciera l'efface­ sentimentalisme, l'individuel et le collec­ à sa place ? Le roi est jeune, maladroit, ment somptueux d'une écriture visuelle tif, la chronique et l'envolée, ménageant timide. Convocation du Conseil. Louis pourtant diaboliquement habile, et pro­ les susceptibilités par un minutieux jeu y affirme, à la surprise générale, sa pre à détruire plus que jamais certaine de bascule des responsabilités, prudent volonté de régner seul. Suivant les légende de la « paresse » rossellinienne. à l’extrême, Pontecorvo, pas tout à fait conseils de Mazarin, il s'attache les L'architecture du film, on l’a vu, repose au cœur des choses 'et dépourvu par services de Colbert. Dès lors, il appli­ sur un certain nombre de détails signi­ ailleurs du recul réflexif nécessaire, que sans faiblir un programme politique fiants ; la nécessité de tout surveiller abandonne son film à une position mal rigoureux : séparation de la noblesse aboutit à une œuvre lumineuse, vérita­ définie. Se pose alors le problème — 25 essentiel pour un tel sujet — du rôle, tion des tabous, à I édification des to­ dans le sac ». Successivement suiveur, de l'utilité, de la fonction d'un tel film. tems : drogue, alcool, violence, racisme, guide ou voyeur incisif, Kluge adopte Ni analyse méthodique, ni fresque lyri­ soupçons de blasphèmes, brève incur­ à l'égard de son héroïne divers points que, il semble ne réclamer d’autre va­ sion nécrophilique, déchaînement sexuel de vue, opérant de brusques approches leur qu'archéologique. A ce seul niveau tempéré par la convention d’un très puis ménageant autour d’elle un espace prend alors sens l'énorme travail de inutile romantisme du désespoir, le tout propre à laisser se déployer les mou­ reconstitution, la minutie dans le rendu ponctué par les plans de chromes, de vements les plus libres, les initiatives des habitudes et coutumes locales, la guidons et de roues qu’on imagine. Le les plus déconcertantes, les réactions précision des gestes et des comporte­ cinéma hollywoodien le moins inventif, les plus inattendues. ments, le tout servi par une photo tra­ le plus convenu, annexe les fantasmes La division du film en tableaux — in­ vaillée dans le sens - actualités » (en­ du new yorkais Kenneth Anger sans troduits le plus souvent par quelque core que la crédibilité soit compromise même paraître se souvenir d'antécé­ aphorisme — n’est pas sans rappeler par l’emploi de l'italien comme seule dents pourtant difficiles à ignorer (« Tho bien sûr « Vivre sa vie ». mais où langue). En fait, l'Histoire réclame d'au­ Wild One ». « Rebel Without a Cause », Godard tendait à introduire une dis­ tres bousculades, une redistribution etc.). Aucun élairage nouveau, nulle tance propre à débarrasser son film complète de ses composantes, une re­ velléité d’innovation, mais une naïveté de toute dramaturgie contraignante, constitution autrement radicale à tous affichée dès le générique où une croix Kluge joue de façon plus proprement les niveaux — et pas seulement à celui gammée du plus bel effet entend signa­ musicale. Ne procédant pas par fugue d’un simple réalisme de surface — pour ler à un public distrait la portée véri­ et contrepoint, mais par variations en se mettre à revivre devant nous. Miche- table et le sens irréversible de la sau­ série proliférant autour d’un centre fra­ let, décrétant l'historien « administrateur vage éouipée. gile, en l'occurrence la figure menacée des biens des morts », n’en négligeait Quant au travail strictement technique et radieuse d'Alexandra Kluge, sa pro­ pas pour autant sa fonction de médium, de Corman, il ne dépare pas la lignéa pre sœur dans la vie. Très conscient de mage, de sourcier : il ne suffit pas de ses autres besognes. L'accessoire de ses buts — construire une œuvre aux tables d’être de bois pour tourner. est détaillé jusqu'à la maniaquerie, l'es­ où les épisodes parcellaires, autono­ Pontecorvo déclare fièrement que son sentiel (entendons : à son niveau le mes, régis par d'autres rapports que plus simple, celui de la motivEtion élé­ ceux, classiquement, chronologiques ou mentaire des conduites et de l'intrigue) dramaturgiques, voire poétiques — fait l’objet de surprenantes ellipses pourraient obéir à de multiples ordres dont la seule fonction semble être de distribution sans altérer profondé­ d'éluder les difficultés de narration. Les ment le film, et des moyens à mettre acteurs sont abandonnés à leur ins­ en jeu pour instaurer ce qu'il appelle tinct, à leur nature, à leurs tics (Nancy lui-même un cinéma aléatoire, Kluge Sinatra, inexistante, donne la réplique couronne « Une fille sans histoire » à un Peter Fonda parfois attachant, n<=î d'une fausse conclusion, volontairement serait-ce qu'en souvenir de - Lilith »). ambiguë et tautologique : « Tous sont Les couleurs sont artificielles, sans coupables de tout et si tous le savaient charme, la musique, ridicule. La caméra ce serait le paradis sur terre ». Mise à est le plus souvent livrée à des impul­ jour d'un visage de femme, contesta­ sions immotivées, accusées par un tion d’un ordre social figé de certi­ montage toccard. — J.-A. F. tudes, course-poursuite indiscrète vi­ sant à s’introduire par effraction dans UNE FILLE SANS HISTOIRE ______DE ALEXANDER KLUGE (ALLEMAGNE)______l'intimité personnage-actrice pour voir s’établir de l'une à l’autre toute une Ex-juriste, professeur à l'école de ciné­ série de rapprochements et d'écarts ma d'Ulm, court-métragiste (voir festival (fruit d'une conception très moderne du d’Oberhausen 1965 tel qu'en lui-même jeu tendant à prendre l'acteur « en Delahaye, n° 165), lié au * Groupe 47 » défaut »), « Une fille sans histoire » (écrivains libéraux allemands : Grass, illustre assez bien la démarche décrite Bôll, Enzenberger, etc.), auteur d'un par Monsieur K dans « Histoires d’AI- roman-collage sur Stalingrad, Alexan- manach ■ (lors d’une anecdote rap­ der Kluge a adapté une de ses nou­ portée dans l'une des scènes du film) : velles (d'un recueil à paraître bien­ Joël Bartalloj : • A Grande Cldads •. proposer des choses un reflet tel qu'y de Carlos Dlegues. tôt chez Gallimard), l'histoire d'Anita soit mis à jour leur mode de fonction­ G., jeune fille juive née à Leipzig, film ne compte pas un seul mètre de nement, le modèle devenant alors — abandonnant un milieu familial bour­ bande d’actualités. Soit, ses plans « ont par inversion du jeu des ressemblan­ geois et passant à l'Ouest, pour-nous l’air vrai ». Il se trouve que face à ces ces — l'image imparfaite de son dou­ donner, avec « Une fille sans histoire » miracles de réanimation que sont « La ble. — J. N. Grève » ou ■ Les Carabiniers », c’est le (plus exactement « Adieu au passé »), plan d’actualités qui semble faux. — J.N. l'un de9 bons films de ce festival. Nous FAHRENHEIT 4SI DE FRANÇOIS T RU FF AU T voyons donc, une heure et démie du­ ______(ANGLETERRE)______THE WILD ANGELS rant, Anita, déracinée, en plein désarroi, Le livre dont est parti Truffaut ne bril­ ______DE ROGER CORMAN (U.S.*.)______vivre une vie précaire parsemée d'in­ lait ni par excès de finesse ni par am­ Le titre annonce assez la couleur, sans fertiles îlots — rencontres hâtives, liai­ biguïté. Le postulat des pompiers-brû- ambiguïté. Mais l'ambiguïté — quicon­ sons illusoires, larcins, efforts désor­ leurs-de-livres, fers de lance d'une so­ que a entrevu les précédentes tentatives donnés pour se réintégrer à un ordre ciété à venir ou présente, ennemie irré­ de l’auteur, notamment les moins quali- social qu'elle entrevoit des plus confu­ ductible des arts et des lettres, destruc­ fiables d'entre elles, celles perpétrées sément. Une narration tour à tour non­ trice des « valeurs » prônées et préser­ contre E.A. Poe, le sait déjà — n’est chalante et serrée, débridée puis auto­ vées par la culture bourgeoise et huma­ pas la carte maîtresse de Corman, ritaire la prend en charge, où des niste du XXe siècle, était omniprésent, cinéaste de l’entropie, tâcheron de scènes parfaitement composées, voire poncif malhabile, lourd et facile dont le l'explicite, sourcier de la banalisation entachées d’un certain formalisme, livre n'arrivait jamais à décoller. Le explicite, poète des espaces vacants. s’opposent à des improvisations remar­ problème est d’abord de savoir pour­ ■ The Wild Angels » donc, aborde sans quables, dont, en tout premier lieu, l'in­ quoi François Truffaut. cinéaste fran­ ambages le problème de la délinquance terview d'un sociologue aussi étonnante çais, a décidé et s'est pendant trois motorisée, thème propice à la descrip­ que les meilleurs moments du « Chat ans obstinément attelé à porter ce livre 26 à l'écran et dans quelle mesure le pas­ avoir cotoyé non eanB délices et de manisme. en instaurant plusieurs ni- sage a été réussi ou manqué. façon rayenne les gouffres de l'impuis­ veaux et en piégeant son film par un On peut hasarder une hypothèse sance. Plus que le fils de Rossellini jeu infernal de faux-fuyants. Truffaut, Truffaut a toujours été hanté par le ou d’Hitchcock. Truffaut est celui de voulant conférer la plus grande effica­ problème du réalisme. Par une ten­ Carné ou Clouzot, tenants du réalisme cité et universalité au postulat, en vient dance qui est aussi bien le fait d’apti­ poétique — il va sans dire sans com­ à privilégier constamment un seul degré tudes naturelles que d'options réflé­ mune mesure avec eux. Car il est de lisibilité. Ce souci d’efficacité, cette chies, et quel que soit le sujet choisi, d'abord, et se veut, le cinéaste du volonté d’être compris de tous, l’appa- il est invinciblement ramené, attiré com­ « proche ». Etre près des choses et rentent à Hitchcock, qui sait par ail­ me par un aimant, vers le réalisme. parler de ce qu'il connaît bien, telles leurs combien II importe de superposer Mais, contrepartie de ce penchant, il a sont les conditions pour que sa parole les grilles, des plus aux moins déchif­ également toujours été fasciné par l’au­ soit intelligible. « Les Quatre Cents frables (les éléments invisibles étant tre côté du miroir : l'onirisme, le fantas­ coups •, c'est la proximité de l'enfance aussi nécessaires que les plus visibles tique, le lyrisme. C'est ainsi qu’il met qui engendre la sincérité du vécu, au soutènement de l'œuvre : ce pour-^, ses dons à l’épreuve, prenant maint l'acuité de la sensation, la fraîcheur du quoi les plus démonstratifs, les plus risque et par là-même se remettant sentiment. «Tirez sur le pianiste», stylisés de ses plans gardent une bon­ sans cesse en péril : démarche propre c'était la proximité de la chose aimée ne part de mystère). Truffaut a raison à tous les vrais créateurs. Comme et convoitée par-dessus tout : le ciné­ d’emprunter à Hitchcock f'empruntable l'écrivait Cocteau qui avait le don de ma — le cinéphile ne refusant aucune — c’est-à-dire une technique— et de mettre les points sur les j de jugement référence, les accumulant même. maiB la croire applicable à une trame autre juste : « Etre doué c’est se perdre, si pour les faire siennes, aboutissant à que policière. Mais cette technique on n’y voit pas clair à temps pour un jeu de distance et de contiguïté, de n'exprimant qu'un seul niveau, qu'un redresser les pentes et ne pas les des­ citation et d'assimilation. - La Peau seul aspect des choses, le mécanisme cendre toutes. Vaincre un don doit être douce », c’était déjà Truffaut au cœur renvoie à lui-même par un jeu certes l'étude de celui qui le constate en sa de ses possibilités : cinéma de l'excès séduisant, mais auto-contemplatif (cf. la personne. Et qu’il est complexe d’y dans le moyen terme, de la jonction plus scène du mât résistant à Montag, trop explicative, par peur de Truffaut de la voir rester incomprise), le mystère n'étant plus celui des choses tues, mais seulement celui de la répétition des choses exprimées. Cette crainte qui caractérise Truffaut (et qui faisait la beauté de « La Peau ’ douce » parce qu'elle-même sujet du film) : de ne pas tout maîtriser, de voir des prolongements lui échapper, de voir surgir une part de hasard, cette crainte laisse « Fahrenheit » flotter en­ tre diverses options : l'actualité et la fiction, le psychologisme et le conte de fées, le modernisme et l'archaïque, le gadget et l’objet d’antiquaire,, le pas-, tel et l'agression (termes dont la coexis­ tence est concevable pour des auteurs plus portés que Truffaut à admettre que naisse par un processus de collage — voire de collision — une étincelle d’in­ certitude). D'où l'équilibre instable du film, qui est celui d'un homme qui ose puis se freine, et il n'y a rien qui soit à la fois plus émouvant et plus terrible. Et pourtant, il semble bien que par ins­ tant naisse cette incertitude bénéfique, Le Premier M a ltrt • de A. MlKhalhov-Konltrulovskl. que surgisse ce qui échappe à tout contrôle, d'où par exemple l’étonnante voir clair puisque les dons épousent que du choix catégorique, du compro­ fin du film : non parce qu’elle annonce la première forme qu’ils rencontrent et mis (au sens leenhardtien) plutôt que de l'avènement de quelque monde neuf, que cette forme risque d’être la bon­ l'engagement. « Jules et Jim », lui, c'était mais par l'aspect presque concentra­ ne ». Il est émouvant d'entendre Truf­ déjà une œuvre » contre ». De même tionnaire de ces hommes-livres qui se faut dire qu'il a toujours besoin d'avoir que dans son - Journal », Truffaut affir­ croisent dans un paysage désolé en à côté de lui quelqu’un pour l’inciter me que Welles a fait les - Amberson » anônnant, dans leurs dialectes respec­ à oser, à faire des « choses énormes - contre « Kane », on peut dire qu’il a fait tifs, « toute la mémoire du monde. » S. G. que 6eul il hésiterait à entreprendre « Jules et Jim » contre les - Quatre Cents coups » et « Le Pianiste ». JEUX DE NUIT (les idées énormes pouvant par ailleurs ______DE MAI ZETTERUNG (SUEDE)______être fournies par un fait divers, comme En cela - Fahrenheit » se situe dans la le coup de fusil de - La Peau douce »). lignée de « iules et Jim ». Le vaste pro­ Le deuxième film de Mal Zetterling On voit alors l’intérêt que pouvait pré­ cessus de récupération du réel, ce mou­ marque un recul assez sensible par rap­ senter pour Truffaut le genre dit d’- an­ vement têtu de retour au quotidien, en port aux « Amoureux », fort appréciés ticipation », voire d’« actualité-fiction ». faisant le détour par la « science- ici pour l’élégance du trait jointe à la Partir le plus loin possible du réalisme, fiction », n’a cependant pas été mené fermeté de l’ensemble, la retenue du puisque l'on sait que, de toute façon, tout à fait à son terme, si bien que le ton, constamment « mezza voce », et on y sera ramené, se servir d'un schéma postulat simpliste de Bradbury reste une aisance péremptoire à prendre en qui contient des possibilités dont on souvent affiché. Dans « Alphaville », au charge une ligne narrative è trois voix, n'est guère proche, pour mieux le brider point de départ guère plus riche, Go­ successivement enchevêtrées puis dé­ et rejoindre sa propre nature, après dard arrivait è brouiller les pistes pour nouées. convergeant enfin vers une l’avoir mise à l’épreuve du feu, après nous faire perdre de vue celle de l'hu­ conclusion qui constituait une forme 27 Buck Tgylor. Peter Fonda et Nancy Sinatra : • The Wild Angola ■ de Roger Corman. assez remarquable de renoncement se­ rience œdipienne, les éléments propres quelques clowns à la dérive) hérités rein, enjoué, à la notion de bonheur à un tel destin — hantises, refoule­ d'une mythologie bergmanienne, felli- comme valeur positive. « Si je suis heu­ ments, blocages, fantasmes — , qui ré­ nienne, voire sjôbergienne. Le point fort reuse ? », déclarait, perchée sur un clament ordinairement pour conserver du film — après quoi il n'ira qu'en di­ arbre, l’une des bouleversantes héroï­ leurs inquiétants pouvoirs d'être mas­ minuant d'intérêt — se situe au moment nes, « est-ce vraiment nécessaire ? » qués, enfouis, soumis à de hasardeux où le jeune garçon (celui du « Silence », Oui, répondrait sans aucun doute le coups de sonde et à de brefs accès de décidément voué à . bien des trauma­ héros de « Jeux de nuit », dévoré de lucidité, étant ici désamorcés d'être ré­ tismes), fardé, maquillé, chaussé des souvenirs et d’amour pour une mère vélés au plein jour et exprimés claire­ mules de sa mère, vêtu de son désha­ belle et volage disparue accidentelle­ ment. Ainsi, les repères obsessionnels billé, ressemblant à une prostituée vieil­ ment, dont, aidé par une fiancée res­ propres à ce genre de trouble — ca­ lie, se présente dans la chambre mater­ semblant si l’on ose dire comme une veau, refuge, puits, château, chambre nelle pour s'entendre dire distraitement sœur à cette femme, il cherche à se maternelle et lit coupable, thème ovu- combien il est amusant. Le désamor­ débarrasser une seconde fois et défi­ laire avec ce qu’il comporte de gluant çage d'une scène oppressante par l'in­ nitivement. Quête émouvante certes, et de visqueux — se trouvent fâcheuse­ trusion du familier, de l’angoisse par mais difficile et heurtée, sans cesse ment majusculés et lourdement pré­ un propos banal, introduit un malaise menacée, dont les erreurs et grince­ sents. Lorsque le héros, au cours d'un second et original dont on aurait aimé ments ne vont pas sans retentir assez épilogue particulièrement raté, se dé­ qu'il baignât tout le film au lieu, de se fâcheusement sur le ton général du barrasse d'un passé oppressant en fai­ limiter à quelques seuls » moments • film. Le récit, monodique cette fois, sant « sauter le château maternel *, bien venus. — J. N. accommode en effet constamment sur c’est au tout premier degré qu'il faut un personnage œdipien assez falot l’entendre et littéralement. LA BUSCA ______DE ANCELIHO FONS (ESPAGNE)______saisi à deux moments de son existence Le début du film cependant laissait bien — enfance et début de l'âge adulte — , augurer de la suite, grâce à quelques Les premiers plans du film sont fixes. le schématisme du film étant imputable scènes d’une belle audace entre le Ils nous montrent l'Espagne du maras­ pour une bonne part au scénario assez jeune fils et sa mère, au climat proche me économique des environs de 1900 ; simpliste de David Hughes (mari de la de celui du roman posthume de Bataille images accompagnées d'un commen­ réalisatrice) et Mai Zetterling elle- « Ma Mère • (scènes raccourcies dans taire assez neutre qui se veut le sim­ même, alors que « Les Amoureux » la version visible à Paris). Le ton de­ ple reflet de la situation historique avaient puisé dans l'énorme roman vient ensuite plus strident — s'accor­ d'alors. Puis vient la fiction. Manuel, d’Agnès von Krusensterjna, sinon re­ dant moins, semble-t-il, à ce que les un jeune homme de la province, arrive marquable, du moins ample matière à » Amoureux » révélaient du tempéra­ dans la capitale : Madrid, ville baroque se nourrir. Dans « Jeux de nuit ». le par­ ment de Mai Zetterling — , encombré où classes riches et prolétariat, quar­ cours du héros devient exemplaire, par une galerie de personnages (une tiers résidentiels et zone se mêlent archétypal, parabolique de toute expé­ vieille tante méchante et hyper-lucide, dans une inextricable mosaïque -, ville 28 où, pour Manuel, les sensations sont est à l’heure, le balancier oscille régu­ muette, avec son ardoise et ses messa­ plus puissantes, les passions plus lièrement. L'objet proposé ne participe ges écrits, etc.). vives, où le monde se cristallise plus donc pas du domaine esthétique, il Autre atout joué par Varda, la réponse fort. concerne les commissions techniques, à ceux qui reprochent à ses person­ L’intérêt du film tient principalement seules qualifiées pour en apprécier, nages d'être creux, maladroits et vi­ aux relations qui unissent cette toile pièce par pièce, les éléments constitu­ des : 11s sont le fruit de l'imagination de fond historique à la fiction qui s’en tifs. — J.-A. F. d’un écrivain minable. Eternel problème détache, de manière tranchée d'abord, des rapports « médiocrité des choses- puis plus ténue jusqu’à , ne faire plus LES CREATURES façon de les montrer ». Ici, l'argument qu'un. Le film fait sans cesse la navet­ D'AGNES VARDA (FRANCE] Varda tombe à plat. Dans « Tirez sur le te du particulier au général essayant pianiste », les gangsters étaient égale­ toujours à travers une histoire indi­ Bizarre, saugrenu, mal construit, raté ment grotesques et sordides, mais, tout viduelle de retrouver l'Espagne tout sans doute, organe aberrant greffé en restant odieux, nimbés d'un halo entière avec sa mythologie et ses sur le cours du cinéma, « Les Créa­ poétique dû au seul regard de Truffaut. déchirements. Le voleur qui, traqué, se tures » n’en continuent pas moins Quoi qu’il en soit, le film, privé de poignarde en pleine rue, ou la visite d'exister par leur verve méchante et tout garde-fou, de tout moyen de se à la foire aux monstres sont des épi­ certaine frivolité noire non dépourvue dérober, existe, excessif, gênant, héris­ sodes qui en même temps qu’ils éclai­ de force. L’on sait combien Varda te­ sé de piquants contre toutes attaques rent l’évolution de Manuel renvoient à nait à ce projet ambitieux, bien anté­ qu'on n'a pas manqué de lancer contre tout un héritage culturel qui va de rieur au « Bonheur -, et le jeu serait lui. A ces chats qui parsèment son Ribera à Bunuel. Fons réussit à passar facile — déjà joué par d’autres, faute de œuvre — dont une croyance populaire constamment du concret à l’abstrait, du meilleur moyen de défense — qui con­ veut qu'ils résistent jusqu'à la septième réalisme à l'onirisme. Alors qu’au début sisterait à retrouver dans ce film tous tentative de meurtre — il semble que du film la chronologie était respectée seB thèmes et tics. Oui, bien sûr, la Vardà et son film aient emprunté quel­ ainsi que la topographie, on assiste à mer, le port de pêcheurs, la plage avec que chose de leur résistance, de leur la fin à un crescendo (lors de l’arres­ ses couples se faisant et se dénouant, nervosité hargneuse, de leur entête­ tation consentie qui clôt le film) qui, en le féérique du trivial et le poétique du ment à ne pas mourir. Sans accords bousculant arbitrairement l’espace et le quotidien, surtout certaines obsessions mozartrens, sans l’espoir du moindre temps, marque le retour du film à l’al­ d'ordre viscéral avec préférence pour tapis de tournesols où amortir sa chute, légorie. le thème du bourgeonnant, lui-même Varda, avec les - Créatures », s'est je­ L’allégorie est ici une forme d’aliéna­ doué de deux pôles : l'un vital, la tée dans le vide. Et qui fait ça, écrivait tion (comment s'exprimer autrement germination ovulaire, l'autre mortel, celui autrefois Godard, n’a de compte à ren­ dans l’Espagne de Franco ou — cf. P. de la prolifération cancéreuse, figurée dre à personne. — J. N. par son signe astrologique, le crabe, Rocha — le Portugal de Salazar 7), A GRANDE CIDADE mais alors que le plus souvent elle ce qui renvoie encore au port de ______DE CARLOS DIEGUE3 (BRESIL) pêche et à la forme du piège fabriqué aboutit à un académisme, elle est ici Conte, avec beaucoup de maladresses par le professeur Ducasse. fort bien intégrée au propos du film et d’outrances, les désillusions d'une et nous éclaire sur les possibilités de Il peut sembler plus Intéressant pourtant jeune fille de la campagne qui fait l'ap­ la parabole, et les rapports qu’elle peut d'inverser les choses, de prendre ■ Les prentissage difficile de la vie d'une entretenir avec les autres modes de Créatures ■ comme la cellule originelle grande cité. La recherche constante du récit. — S. G. de l’œuvre de Varda, et de redécou­ naturel et de la spontanéité ne résiste vrir à cette lumière ses films anté­ pas à l'arbitraire des situations mélo­ CUL-DE-SAC rieurs. Tous les personnages passés DE ROMAN POLANSKI (ANGLETERRE)______dramatiques par lesquelles, sans doute, pouvant alors être considérés comme l'auteur a voulu dire un maximum de Les éloges et les réserves que l'on des « créatures - soumises à quelque choses dans un minimum de temps, peut formuler à l’égard d’un tel film se démiurge infernal — Varda elle-même confronter l'innocence et la corruption, résument en fin de compte à ceci : livrant ses clés dans son dernier film. la vitalité et. le désenchantement, ' le « Cul-de-sac » est le film d’un homme Démiurge agissant parfois directement, drame individuel et le destin collectif, de métier. Qu'est-ce à dire ? Que rien parfois par l'intermédiaire de quelque etc. Un unanimisme brouillon dispense n'y est abandonné au hasard, que tout véhicule, idéal ou humain, propre à ainsi les velléités de descriptions docu­ y procède de savants calculs et do­ perdre ses victimes : conception erro­ mentaires, et le message ne parvient à sages, que nul effet (et ils sont nom­ née de l'amour dans - La Pointe se faire entendre qu'au détriment de la breux) n'y est gratuit, que le jeu des courte » (- Ce n'est pas de toi que fable. comédiens est surveillé jusque dans le j'étais amoureuse, mais de notre D’une interprétation quelque peu hété­ cabotinage, que Polanski enfin ne se amour » y entend-on dire à peu près), rogène, il convient de distinguer une trompe pas dans l'utilisation des objec­ du bonheur dans le film du même fois de plus l'excellent Joël Barcellos tifs ni dans les règles de raccords. Tout nom, et surtout la voyante au début qui fut l'un des croque-morts de' « A cela, nous le savions. de « Cléo ». Rien n’empêche en effet Faleclda » d’Hlrszman et l’un des gode­ D’où vient alors notre gêne 7 Lorsque aujourd'hui de supposer Cléo parfaite­ lureaux d’ - Os Cafajestes » de Ruy calcul et dosage cessent d’être les élé­ ment saine de corps mais victime d’une Guerra, lequel demeure, jusqu’à preuve ments concertés d'une poétique, com­ machination ourdie par la cartoman­ du contraire, au risque de faire de la me chez Edgar Poe, Bresson et Hitch­ cienne pour la torturer : le film acquer­ peine à Marcorelles et à ses amis, et cock. pour aboutir à la mise en place rait au contraire une dimension secon­ bien qu’il ne figure pas à la table ronde d’un jeu de massacre sans surprise de très moderne, si l’on s'intéresse un du n° 176, le meilleur des jeunes ci­ dont trois ou quatre marionnettes (ou peu aux ravages actuels causés par néastes brésiliens, - cinéma novo » ou créatures) font les frais, la maîtrise la cancérophobie. La révélation de la pas. — J.-A. F. technique n’est plus un véhicule créa­ mîse en scène durait quelques minutes teur indispensable, mais une somme au début de « Cléo », Ici elle gagne LA MARIEE DES ANDES de procédés trop visibles qui se dénon­ la presque totalité du film. Abattant ______DE HANI SUSUMU______cent et se détruisent d’eux-mêmes 4 son jeu en même temps que celui de Victime, la plus malheureuse sans chaque tour d'écrou supplémentaire. La Monsieur Ducasse, Varda s’avère plus doute, des égarements du Professeur rigueur devient mécanique, seul objet douée pour l'iconoclastie, la fébri­ Chiarini, dont le trop grand attachement de l'attention d’un horloger rusé qui se lité rageuse, les bris de glaces et à un avant-gardisme chaotique lui fit laisse fasciner par le tic-tac rassurant d’âmes minutieux que pour le lyrisme refuser finalement un cinéma de luci­ des rouages huilés et remontés par ses familier (d'où la faiblesse des nota­ dité, de discrétion, d'émotion, « Andesu soins. Le dispositif fonctionne, l’horloge tions « poétiques * autour de Deneuve no Hanayome » (« La Mariée des 29 Andes ») du jeune réalisateur japonais arrive dans une colonie japonaise, ren­ CHAPPAQUA Hani Susumu ne fut projeté qu'une fois, contre Sasaki, un jeune fils d’immigrants DE CONRAD ROOKS (U.S.A.) presque en cachette, dans le cadre du japonais, qui l'aide et qui l'accueille marché du film. Sixième long métrage chez ses parents. En famille, elle se « Qu’est-ce que j'peux faire, Chappa- depuis son remarquable « Furyo Sho- sent chez elle et pleure d’émotion. Les qua faire » disait, on s’en souvient, nen » (« Les Mauvais Garçons », 1961), deux jeunes personnes tombent vague­ Marianne Renoir dans « Pierrot le « La Mariée des Andes » est son ment amoureuses l’une de l'autre. Cette Fou », avant que Conrad Rooks ne second film tourné - à l'étranger », rencontre qui n'est pas tout à fait vrai­ reprenne à son compte cette très après les aventures farfelues de Bwana semblable, comme celle de Bwana Toshi existentielle interrogation. Et de répon­ Toshi en Afrique (1965) dont Jean-André avec le « gorillologiste », joue un rôle dre : pourquoi pas un film ? Et d'ima­ Fieschi a déjà parlé avec enthousiasme très important dans l’intrigue du film : giner, le petit malin, de filmer n'im­ (« Cahiers » N° 175). Le film se situe elle sert à mieux révéler le passé de porte quoi n’importe comment, sur des dans le massif des Andes, chez les la femme (mort de son premier mari) kilomètres de pellicule, tout en faisant descendants de la civilisation Inca. Une en faisant à la fois écho au destin qui un bon voyage, du Gange à la Seine Japonaise nommée Tamiko (la merveil­ l’attend (mort de son second mari). De en passant par l'Hudson. Si l'image leuse Hidari Sachiko, Madame Hani) y ce point de vue, le scénario de Hani est trop plate, on a toujours la possi­ arrive avec son fils de cinq ans pour est toujours assez roublard, utilisant bilité (et l'on ne s’en prive pas) d'y rejoindre son second mari quelle ns des « ficelles * assez grossières mais surimpressionner les néons de Broad­ connaît cependant qu’en photos et par qui simplifient et resserrent l'intrigue, way. et de demander, pourquoi pas, ses lettres. Ce • mariage par corres: chose courante par exemple dans la puisqu'on a les moyens, un peu de pondance * nous fait tout de suite technique du . musique à Ravi Shankar, et de toute deviner les souffrances qu’elle a subies _ Les larmes aux yeux, Tamiko reprend façon, il ne manquera pas de monteurs après la mort de son premier mari qui la route pour les montagnes. Un soir pour ossaturer l'ensemble. L'idéal, en lui laissait un enfant, et en même temps — c'est sans doute le plus beau mo­ pareil cas, c'est le recours aux fantas­ le caractère foncièrement naïf et roman­ ment du film — près d’un feu, elle mes. On ne peut rien dire contre, tique de cette femme essentiellement regarde la cérémonie sauvage du ma­ on est dans le mental, et le mental, japonaise. Elle arrive donc — presque riage d'un jeune couple indien et s'at­ c’est mystérieux, c’est décousu, c'est malgré elle — pleine de rêves et tendrit soudainement, et, appuyant sa épatant le mental ! Et la drogue pour d’espoirs bien puérils, vite déçus par tète sur l'épaule de son mari, elle légitimer le mental, c'est encore mieux, une; réalité brutale. « Tout est différent murmure • Je veux un enfant de surtout le L.S.D.. c'est dans le vent, des photos que tu m'as envoyées I », toi ! » Le eut back de la « cérémonie » comme Ravi Shankar. Ginsberg et Bur- dit-elle à son nouveau mari. Tout ce indienne, des flammes et du visage ému roughs aussi sont dans le vent, et s'ils qui l’entoure la renforce dans ce senti­ de Tamiko nous communique une émo­ sont dans le vent, ils peuvent être dans ment d'étrangeté, ce pays sauvage tion sublime, comme au moment où, à le film. Voilà, c'est fait. Et Jean-Louis perdu dans les montagnes, ce climat la fin d' « Ugetsu Monogatari » (« Con­ Barrault aussi, ça fait sérieux, intellec­ déshérité. l’Ouichua, la langue locale " tes de la lune vague », de Mizoguchi), tuel et tout, Claudel. Ionesco. l'Odéon- qu’elle ne parle pas, les mœurs bizar­ Katsushiro, de retour de son long Théâtre de France, très bien tout ça. res des Indiens, et surtout, l’attitude voyage, est accueilli par l’esprit de sa Rien ne manque à l'appel de la con­ de son mari, archéologue aventurier, tendre femme Miyagi, accroupie devant naissance par les gouffres. Exprimer qui ne s’intéresse qu’aux recherches le feu et pourtant déjà morte. C'est à l'inexprimable... Le saut dans l'irration­ des trésors de l’ancien Empire Inca. ce moment-là que l’on pressent claire­ nel, « cet avorton du rationnel impen- Mais elle doit vivre dans cette com­ ment le destin tragique de son mari sé », comme dit un philosophe. Objec­ munauté étrangère... C'est donc, si j ’ose qui mourra en effet écrasé sous un tiver la subjectivité : et Conrad Rooks, dire un film bien rossellinien : Tamiko a bloc de rochers au moment où il décou­ coiffé d'un sympathique chapeau texan la même, naïveté romantique qu'lngrid vre un trésor convoité. à larges bords, s'installe au cœur de Bergman dans « Europe 51 » et pour­ son film afin que rien ne lui échappe. Après la mort de son mari, Tamiko Comme Welles ou Skolimowski, il sera suit l’itinéraire moral de - Stromboli ». descend de nouveau des montagnes en Et comme dans • Voyage en Italie », le regardeur et le regardé, le montreur souhaitant (presque inconsciemment) et la marionnette, le sujet et l’objet. l’inspiration d’ordre « archéologique » retrouver l’amour de Sasaki. Mais entre ordonne déjà le film poétiquement et Donc, comme toute grande œuvre, temps, celui-ci s'est marié avec une « Chappaqua » supporte plusieurs ni­ dramatiquement. Tous les objets du jeune Espagnole. Après une brève ren­ passé tirent leur beauté d’un exotisme veaux de lecture : contre, elle le quitte sans même oser 1° le canular. Il y a effectivement quel­ au second degré inhérent à un pay­ lui annoncer la mort de son mari. La sage mental et nostalgique, comme ces ques grands moments burlesques, dus caméra nous montre en gros plan, mais surtout à Barrault qui semble trouver crânes qui “ n’ont plus que le parfum toujours avec la même émotion discrète, doux-amer de la mort. Hallucinante pré­ le temps long en attendant son chèque. les deux mains qui se serrent fugitive­ Il introduit l’inévitable recul critique, sence du pays dès les premières ima­ ment et qui se séparent à jamais... ges où d’étranges masqués indiens sur­ gage irréfutable de modernité. Il faut gissent autour de l’héroïne, inquiétant Après cette scène, terme de son aven­ l'entendre dire, d'un ;on convaincu, en accueil. Ainsi que - Les Mauvais Gar­ ture romantique, Tamiko ne pense pour­ parlant de l'auteur : « He is completely çons ». ce film est animé par un certain tant pas un instant à se suicider, et, crazy », il faut le voir danser le jerk. documentarisme lyrique, c'est-à-dire une poussée par un élan vital, elle se jette Malheureusement, les gags tombent transposition lyrique, ingénue, sponta­ dans la réalité. Elle retourne à « son » souvent à plat. née, dans une forme qui semble naître village, s'identifie à la vie indienne, en 2° l'autobiographie. Argument implaca­ et renaître incessamment d'un foyer apprenant l’Ouichua, en ouvrant la pre­ ble pour juger le film, il faudrait sensuel inépuisable, de tout ce qui dans mière boutique de la communauté. A avoir soi-même pris du L.S.D. Peut le monde a du rayonnement et de l'image de cette évolution « réaliste » être mais faut-il se faire harakiri l’éclat — visible ou invisible — , les ob­ se superpose celle de l'héroïne de avec quarante-six de ses amis pour jets d'or et les masques rouges des • Nippon Konchuki » (« La Femme- juger « Les Quarante-sept Rônins ». Andes, le soleil couchant sur les nuées Insecte ») d'Imamura Shohei. incarnée faut-il se transformer en singe pour et ses irisations autour des feuilles, les par la même Hidari Sachiko. voir « Monkey Business », ou s'ampu- petits gestes. humains apparemment in­ Voici au moins deux espoirs du cinéma ter de deux ou trois membres pour ne signifiants. les bouches et les sourires japonais : Imamura, cinéaste de la vio­ rien perdre de • Freaks » ? Le mouton, et les regards. lence et Hani, cinéaste de la tendresse, d'autre part, devrait-il tout aimer du Pour aller acheter des semences. Tami­ car ils sont les véritables héritiers de mouton, y compris le ragoût ? ko descend toute seule des montagnes, Mizoguchi. — Y. K. 3° l'expérimentation. Ce que les farfe­ 30 lus new yorkais font avec quelques en thèmes musicaux. Rien ne nous est Signalons toutefois l'excellente inter­ dollars, Rooke l’a fait avec des millions. caché de ses espoirs, fuites, déambula­ prétation de Lou Caatel que l'on re­ « Chappaqua », c’est le « Cléopâtre • tions, aventures et rencontres. Libre de trouve dans un rôle somme toute assez et le « West Side Story » du cinéma toute attache, terrifié à l'idée de la proche de celui de « I Pugnl In Tasca »., beatnik. Il perd du même coup le peu moindre entrave ô ses courses, il aux côtés d’ailleurs de son ancien met­ d'authenticité que les brouillons des s’achemine, de semonces fraternelles teur en scène Marco Bellocchio (frère Markopoulos et autres pouvaient pos­ en mariage raté, vers quelque bonheur Pietro di Stacia). — S. G. séder. solitaire. Se succèdent alors, servis par 4° le poème en Images. Le leitmotiv ^une mise en scène mielleuse, gambades VUDAR DE VIDA d'une jeune fille en chemise de nuit ^attendrissantes, intermèdes bucoliques, ______DE PAULO ROCHA (PORTUGAL)______qui gambade dans la nature ferait une pastels raffinés, séparations moroses et excellente publicité de la série O-Bao. réconciliations larmoyantes, le tout en­ Le second film de Paulo Rocha ne Comme quoi Lautréamont avait raison robé par une musique élégiaque com­ semble tout d'abord explorer qu'un de dire que la poésie doit avoir pour posée par le metteur en scène. lui- espace purement descriptif, et s’installe pendant près d'une heure dans une but la vérité pratique. même. Lénifiant, sirupeux, cadré au 5° la pathologie. Lorsque le délire se micron près, délicatement embué d’émo­ littéralité strictement documentaire, dans l'éprouvante durée du labeur, de veut folie et qu'il n'est que pantalon­ tion, ne ménageant pas les effets de la peine, de la monotonie des heures. nade, comment cela s'appelle-t-il ? halo les plus téléphonés autour de son Une certaine leçon néo-réaliste (« La - Chappaqua ». Il existe sans doute gracieux interprète, le film ae déroule terra tréma », - Stromboli ») est une beauté pathologique (Fuller, Gan- en arabesques et volutes délicates, jus­ appliquée avec force et humilité, avec ce). Il existe une laideur et une grande qu’au moment où le spectateur, attendri un très réel sens musical du temps tristesse de la niaiserie. et épuisé, sort. — J. N. qui coule, sans souci, dira-t-on, de 6° la morale. Astucieux : « J’ai voulu FRANCESCO Dl ASSISI dramatisation, ni d’affabulation. Le re­ faire ce film pour éviter aux jeunes, ______DE L1L1AMA CAVAHI (ITALIE), T.V.______tour au village natal d'un jeune pêcheur etc. ». Rassurez-vous, M. Rooks, si le Il s'agit de la chronique de saint Fran­ prématurément vieilli par une guerre L.S.D. procure les visions que vous çois d'Assise, de son adolescence' à coloniale et une déception amoureuse montrez, elles ne sauraient rivaliser, sa mort. Il nous est d’abord montré (sa fiancée a. durant son absence, sur le plan onirique, avec l’absorption dans l’atelier de son père, puis en épousé son frère aîné) sert de pré­ texte à la chronique minutieuse de la vie d'une communauté misérable, à laquelle le littoral portugais offre peu de ressources et nul espoir d’une vie meilleure. Rocha s'attache à déceler les signes d’une angoisse sans litté­ rature. Il accumule les notations d'étouffement, d’effritement, il scrute les visages fermés, laconiques, où se lit la progression d'une mort lente ou d’une improbable survie, il restitue aux gestes, aux démarches, aux silences, une nudité terrible où rien ne signale les effets de l'art mais un effacement sensible, une pudeur attentive. Les coutumes, les attitudes, le décor sont recensés avec ce scrupule ethnolo­ gique qui caractérise, ailleurs, au Cana­ da, par exemple, « Pour la Suite du Monde - de Brault et Perrault, ou

CatMerins Deneuvo et Michel Piccoll : • Los Créatures • d Agn6j Varda. - Les Bûcherons de la Manouane », de Lamothe. Le rituel de la pêche au mensuelle d'un film de Benazeraf, par compagnie de ses amis menant une filet, les chansons des chalutiers, la exemple. vie sans problèmes jusqu'au moment géométrie blanche et grise des marais 7° la publicité. Là, c'est le point fort. où, brisant peu à peu avec sa famille, salants, la chapelle vide au cœur de Une campagne de presse magnifique. il se trouve, au terme d'un procès, la lande ne sont point là pour étayer Un prix à Venise. De belles couver­ complètement déshérité. quelque pittoresque discours à réso­ tures en couleurs dans les revues spé­ Le meilleur du film de Liliana Cavani nances misérabilistes, mais comme cialisées. se trouve là, lorsqu'elle aborde l'éter­ repères visibles d’un univers de soli­ Reste un problème d’ordre sociologi­ nel problème de la jeunesse, la banale tude et de désolation dont l'auteur est que. Que penser d'une société qui histoire d'un garçon qui refuse famille le témoin solidaire et impuissant. Il donne naissance à un produit sembla­ et métier. Mais dès que François n'est pas un plan du film où l’on ne ble, que penser d'un jury de festival d'Assise, après avoir demandé au Pape sente une sorte de profonde nécessité qui le couvre de lauriers, que penser le droit de prêcher, part avec ses morale — on peut dire aussi bien d’un critique qui ose le comparer à amis, ces qualités de simplicité, cet politique — qui contraignait Paulo l'admirable - Echoes of Silence » de effacement ne suffisent plus. Il manque Rocha à relater avec la plus grande Peter Emmanuel Goldmann ? Modeste la générosité et l’intuition de Rossellini précision un état de faits qu'aucune proposition, pour finir : il faudrait pro­ montrant François d'Assise et ses amis, complaisance esthétique ne saurait ma­ jeter « Chappaqua ■ devant les Gardes courant sous l’orage en murmurant gnifier. Un risque est donc très cons­ Rouges, pour voir. quelques phrases, l’intelligence de ciemment assumé, celui d'ennuyer, puis­ Ât Ï t h i Pasolini réussissant dans son « Evan­ que nulle exaltation formelle ne. vient •______DE TAPAN SINHA (INDE)______gile » à préserver une bouleversante compenser l’aridité antipathétique du Tiré — une fois n’est pas coutume ! — ambiguïté. Liliana Cavani s’est, elle, propos. Il y a là beaucoup de courage d’une nouvelle de Rabindranah Tagore, contentée de constituer un livre d'ima­ et d'entêtement, et une somme de le film de Tapan Sinha conte sur une ges, une plate illustration, quand il refus (du plaidoyer, de l'édification, de interminable heure et demie l'aventure aurait sans doute fallu un plus brutal l'apitoiement) qui forcent l'estime. d’une sorte de Joselito brahmane fort parti pris. Puis, soudain, la fiction s’affermit 31 bars. Le caractère par trop explicatif du film, l’accent lourdement mis à chaque instant sur ce jeu d’allers et de retours, la typification trop grande des person­ nages, mal compensés par l'acadé­ misme de la mise en place, épuisent vite un intérêt que relance bien tardi­ vement Tassez belle dernière scène. On peut par ailleurs reconnaître dans un rôle de second plan, Senne Rouffaer, inoubliable homme au crâne rasé, une fois encore dans l’impossibilité de re­ joindre celle qu'il aime. Finalement, les choses s’arrangent au mieux pour lui, il la retrouve et l'épouse. Aux grands, tout est difficile, et Verhavert n'est pas Delvaux. — J.N.

LE PREMIER MAITRE DE ANDRE! IIIKHALKOV-KONTCHALOVSKI (U.R.S.S.) - Le Premier Maître », premier film du jeune ' réalisateur soviétique Andréï Mikhalkov - Kontchalovski, d'après le scénario du romancier Tchinguise Alt- matov, tourné dans un petit village de Kirghizie, fut sans aucun doute l’une des révélations de cette XXVII» Mos- tra « officielle ». Un jeune kirghiz en uniforme de l'Ar­ mée Rouge, obsédé par une idée révo­ lutionnaire presque messianique — il se déclare en fait l'apôtre de Lénine — , tente avec une ténacité incroyable, malgré l’ironie et l'incompréhension qui l'entourent, de fonder la première école dans un petit hameau sauvage perdu dans les montagnes. Ce film ne res­ semble cependant ni au « Fils de Mon­ golie » d'Hya Trauberg, ni aux « Che­ mins de la Vie - de Nicolaï Ekk, ni à « Vivre • de Kurosawa ; il rappelle plu­ tôt les aventures de Bwana Toshi non pas en Afrique mais en Asie Centrale, sur la piste de John Ford (« Seven Women »). Le didactisme, tel qu’il ap­ paraît dans le film (parce que c'est Ingrid Thulln : * Jeux de nuit • de Mai Zatiorling. d'abord un film « didactique ■) n'est comme par surprise, introduisant une tation du mutisme ou du renoncement. pas plus motivé par un réalisme socia­ accélération dramatique qui donne un En ce sens, « Mudar de Vida » est un liste que par un romantisme héroïque. poids nouveau à l’attitude documen­ grand pas accompli dans la voie de la C'est un didactisme tout court, simple, taire. L’intérêt glisse imperceptiblement responsabilité, et l'affirmation d'un tem­ naïf, direct, presque brutal, et — c'est du décor aux personnages, le film pérament d'ores et déjà bien mieux là le mystère du film — extrêmement perd peu à peu son côté contemplatif que prometteur. — J.-A. F. convaincant. Est-ce parce que, peut- pour entrer dans une phase d'actions être, f « idéologie ■ n'y est pas incarnée LES ADIEUX. DE ROLAND VERHAVERT simultanées où les conflits, cessant ______(BELGIQUE]______par un exemplaire personnage (Duys- d’ètre latents, dévoilent tout un réseau hen n'est pas le symbole de la Révo­ de significations plus générales, sans Le principe du film — quoique arbitraire lution), mais parce qu'elle est nourrie toutefois quitter le mode allusif choisi et lisible aisément dès le premier plan par des rapports humains ? Duyshen, par Rocha. Une fin ouverte, très rapide — pouvait présenter quelque intérêt, à le héros du film, est sans doute le (mais c’est un film faussement lent) condition d'être pris en charge par un personnage le plus bête de l'histoire conserve à l’œuvre sa part de mystère, brin de démesure qui en dépassât le du cinéma. Décidé à se faire le pion­ et légitime les méandres de l’intrigue : schématisme : l’équipage d’un navire, nier de la culture villageoise, cet hom­ une conclusion simplement pessimiste chargé d’une mission ultra-secrète, est me, par ‘ ailleurs le moins instruit du ou optimiste eût été une tricherie ; du tenu de se présenter à son poste cha­ monde, qui n'a pour arme que sa foi reste ce n'est pas le discours, ni que matin, le départ pouvant être donné absolue en Lénine, ignore entièrement l’idéologie, qui sont ici obscurs, mais à tout moment, aujourd’hui, demain, ce qu'il faut enseigner. Dans la classe bien le cheminement même des per­ dans trois jours ou trois mois. S’atta­ aménagée dans une grange, ce pre­ sonnages, prisonniers, jusque dans chant à l'histoire d’un des officiers, mier instituteur, suant et ahuri, trouve, leurs sursauts de révolte, d’une réalité Verhavert nous conte alors par le en face de lui, des enfants qui le contraignante qu'il était difficile de dési­ menu la répétition des retrouvailles regardent avec curiosité et, autour de gner plus clairement. conjugales, des adieux matinaux, les lui, des agneaux qui courent et des Il est beau que, sur les traces de fausses séparations et les attentes an­ poules qui caquètent. Lorsqu'il apprend Manuel de Oliveira. un jeune cinéaste goissées, jusqu'à ce que lassitude, la mort de son vénérable Lénine (nous portugais, au prix d'efforts insensés, excès et désarroi fassent renoncer son sommes en 1923), il perd tout son entreprenne de donner vie à un cinéma héros à continuer le rituel pour traîner équilibre physique et mental, comme si national guetté sans cesse par la ten­ au contraire toute une nuit dans les Dieu était mort. Violent et sauvage. 32 mais maladroit comme tout, il ne sait pas se mesurer ; il ne se rend jamais compte de son imbécillité. C'est un anti-héros total, ou du moins, le héros le moins mélodramatique. C'est pour cela sans doute que ce « colonialisme » bien brutal du « Premier Maître », au lieu d'ètre une propagande plus ou moins ennuyeuse, nous apporte une suite de gags vraiment extraordinaires. Là est, à juste titre, la grandeur de ce film qui ne contredit pas — exalte même — l'idéologie révolutionnaire. Tous les plans du film sont extrême­ ment brutaux ; les premiers plans, fixes, éloignés, muets, non-signifiants, d’une chaîne de montagnes, nous im­ prègnent de l'atmosphère exotique de ce pays désertique, comme le seul premier plan d'un western de Ford nous rappelle la présence hallucinante des grands espaces de l'Ouest. Cette « brutalité » technique du récit se ré­ vèle aussi efficace dans l’histoire d’une jeune fille amoureuse de son premier maître, car - Le Premier Maître - est aussi une chronique triste et émou­ vante d’un premier amour de la tendre adolescence. Les plus beaux moments • Lb M a rlit des Andes • ds Susumu Hani. A droite : Hidari Sachiko du film sont là, celui, par exemple, où, ver les schèmes et les poncifs du pire leront ce que comporte d'illusoire sa après avoir été violée par le farouche académisme. — S. G. volonté de devenir autre. Dans une patron du village, la jeune fille (la ra­ LE VISAGE D'UN AUTRE rue où prolifèrent d’inquiétants pas­ vissante Natalia Arinbassarova) se bai­ ______DE HIROSHI TESHISAHARA (JAPON)______sants aux visages masqués, il finira, gne, toute nue, dans un torrent mon­ - Otoshi Ana-»-(« Traquenard -, his­ pris d'angoisse, par tuer le médecin. tagnard sous une averse hivernale toire de syndicats et de fantômes) et On reconnaît là l'illustration d'un thème pour purifier âme et corps... - Suna ho onna • (■ La femme du proche de celui exposé par Cayrol dans Par son sens cinématographique pur et sable -, couple prisonnier des dunes), son « Romanesque lazaréen • le brutal, par son goût du comique vio­ les deux premiers longs métrages de monde actuel comme avènement de lent et du tragique tendre, Andréï Mi- Teshigahara, avaient ceci d’original qu'en l'anonymat, de l'interchangeabilité des khalkov-Kontchalovski. héritier authen­ même temps qu'ils affichaient haute­ visages, concentrationnaire et étouffant. tique de Boris Barnett, nous révèle ment leurs ambitions métaphoriques, Toute une série de variations se dé­ bien la naissance du nouveau cinéma paraboliques ou symboliques — inter­ roulent sur le thème de l'un et du soviétique. — Y. K. disant donc de s’arrêter au niveau de multiple, du même et de l’autre, de UN UOMO A META la seule anecdote contée — ils res­ l'identique et du différent. Le début du ______DE VITTORIQ DE SETA (ITALIE)______taient ambigus et mal déchiffrables. film surprend, déconcerte. L'onirisme Sur son principe même, le film sem­ Ambiguité due pour une bonne part à insidieux habituel à Teshigabara, surgi blait périlleux. Il s'agissait de retrouver la multiplicité des implications possibles des choses à force d'insistance à les les causes de la névrose d'un jeune - métaphysiques, sociales ou autres fixer, fait place à un style incisif et intellectuel en crise. On sait de quelle — . l'issue des films se gardant bien dépouillé. La confection du masque, par admirable manière Fellini avait résolu de privilégier telle ou telle de ces exemple, donne lieu à une scène d’une le problème, et De Seta, même si son interprétations, mais aussi à la priorité fascinante netteté clinique. Mais peu à propos était sensiblement différent, au­ accordée par l’auteur à la présence, peu, la thèse gagne le devant de la rait dû en tirer la leçon. Mais il n'en l'évidence matérielle, physique, concrè­ scène. Dans « Les Yeux sans visage », est rien. De Seta semble tout ignorer te, des choses. Evidence d'ailleurs elle- l'inquiétude naissait d’un décollement du cinéma moderne et il est probable même bien trompeuse, ces deux films progressif des choses, ici elle est seu­ qu’une des causes de l’échec du film ne s'organisant pas autour des thèmes lement dite au cours d'interminables soit due à son évidente inculture ciné­ du solide ou du cohérent, mais de dialogues en plan fixe. On croit d'abord matographique. C'est le pire cinéma l'impalpable, du fuyant, de l'insaisissa­ à un ascétisme louable, à une belle d’avant «Citizen Kane», qui utilise des ble. Ainsi prenait naissance une sorte franchise refusant les artifices et affé­ procédés techniques éculés (surimpres­ de système « tremblé « — instabilité teries de style. L'un et l'autre se révè­ sions et flous innombrables) qui abou­ des formes liée à la profusion des lent bientôt platitude et maigreur. Quel­ tissent au maniérisme le plus lamen­ contenus possibles — , la meilleure ap­ ques épisodes annexes — survenus table, le tout couronné par une direction proche ne pouvant être que furtive, pour faire diversion — ne font qu'en­ d'acteurs d'une déroutante grossièreté précautionneuse, propre à mettre en combrer le cours d'un récit de plus en Alors que dans - Bandits à Orgosolo », branle toute une succession de réso­ plus pesant. L'intérêt est à peine re­ De Seta arrivait, grâce à la rigueur du nances par frôlement, non par capture. lancé par une scène insolite où le héros principe choisi, à démonter tous les Avec « Le visage d'un autre », la au nouveau visage séduit sa femme, rouages d'un mécanisme jusqu'à ce thèse, enfouie, voire ensablée jusque- sans qu'on sache très bien si elle l’a ou que le principe lui-même s'évanouit, là, s'offre en pleine lumière. Défiguré non reconnu, puis tout retombe dans ici, au contraire, il demeure seul, tour­ par une explosion d'air liquide, un la grisaille : un ennui poisseux s'ins­ nant constamment et pesamment à homme, délaissé par son épouse, excé­ talle que la longueur du film (plus de vide. dé par la commisération de ses pro­ deux heures) ne fait qu'aggraver. — J.N. Se prenant pour un primitif, De Seta ches, persuade un médecin audacieux Ces notes ont été rédigées par J.-A croit réinventer le cinéma à chacun de de lui fabriquer un masque vif. Toute Fieschi, S. Godet, J. Narboni et Y. Koi- ses plans alors qu'il ne fait que retrou­ une suite d'incidents, d'échecs lui révé­ chi. La note non signée est collective. 33 I I

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ELIA KA2AN ET STAHTIS GIALLELIS • TOURNAGE DE - AMERICA AMERICA •. Préface à un entretien avec Elia Kazan par Michel Delahaye

Quand Je fus ô New York, c'était pour qu’on appelle ainsi. Je suis dedans, Je ... ■ Splendor In the Grass ■ ? Oui, c’est New York, et c’était pour Kazan. New ne suis pas dehors. Mais j ’exprime un vrai, on ne l'a pas tellement compris, York était bien là, prodigieusement point de vue précis : le point de vue, ni aimé, en Amérique, et vous l'avez émouvante, mais pas Kazan. Il faut dire soixante ans après, de l’émigrant. constaté vous-même. La raison ? Le qu’il n’était pas prévenu. J’attendis (et ... Oui, ce sera un peu « America ». puritanisme I Ça fait partie des choses visitai New York, et Juleen Compton, Car ça reflétera la mémoire de mon qu’on n'ose pas affronter, regarder en et ses films : « Stranded » — Cahiers père et de mon oncle, c'est-à-dire la face, ni en Amérique, ni ailleurs. On 165 et 166 — et «The Plastic Dom of ligne précaire entre deux mémoires, ne veut pas voir, ou on oublie.. Hier, Norma Jeane », mais nous en reparle­ soixante ans — plus exactement les expériences vécues ne signifiaient rons), et, un Jour, Kazan fut là, dans soixante-cinq ans — après : le point rien pour ceux qui les vivaient, et au­ son petit bureau de Broadway, hauteur de vue de gens qui regardent, qui cher­ jourd'hui... on oublie les expériences 46® rue (auquel on accède par un ci­ chent, et qui, au bout de soixante-cinq d'hier, san6 savoir toujours c e . que néma, comme pour le bureau des ans, trouvent ce qu'ils cherchaient. signifient celles d’aujourd’hui. En tout anciens Cahiers), et qui est tout bardé Venaient-ils là pour de justes raisons ? cas, « Splendor in the Grass •, au de photos ou dessins de ceux qu’il Pour de vraies raisons ?... moins on l'a vu, ici, et en Europe, et connut ou forma, ces acteurs, notam­ ... Il est évident, en effet, que le livre ça n'a pas été vraiment le désastre, ment. qu'il ne cessa de mettre à Jour, aura des rapports avec le film. Lorsque mais l'autre, « Wild River », ah I celui-là, éduquer et canaliser : Brando, Dean et j'étais en train d’écrire le script de quelle catastrophe I... On ne l'a même les autres. ce qui devait devenir « America », pas vu. Kazan pense, parle et mime à la fois. j'étais si plein de mon sujet, et j'avais ... C'est vrai : mes films, y compris les Aucun problème d’expression. Mais tant de choses en tête que je pouvais désastres, sont tôt ou tard reprojetés chaque chose en son temps. Ainsi, pas dire, que je me suis trouvé bientôt à et les gens peuvent les découvrir, en­ plus qu'il ne pense à écrire quand il la tête d'un script d’une centaine de fin, ou les revoir. « Viva Zapata », par fait du cinéma, il ne pense au cinéma pages, que J’ai dû ensuite jeter, car exemple. C'en était un échec lui aussi 1 aujourd’hui qu’il écrit. Or je voulais j'en étais très insatisfait. Car j'étais Quand j'y pense... Eh I bien, en Europe, justement faire un entretien cinéma. trop près de mon sujet, je n'avais fait on n'a pas oublié « Zapata •, et on s’en Un entretien ? Mais il voulait bien. Seu­ qu'explorer ma matière et raviver ma souvient, surtout dans les pays où il lement. tout de suite (il repartait de mémoire, beaucoup de choses en y a un problème agraire. Même ici, aux New York le soir-même) et 6ans qu’il étaient sorties, mais rien de suffisam­ Etats-Unis, j ’ai rencontré des gens qui soit question de cinéma. On en ferait ment précis. m'ont demandé Où peut-on revoir un autre, d'entretien, plus long, plus Plus tard, je m'y suis remis, et j’ai tout « Viva Zapata « ?... complet, plus tout, un peu plus tard, recommencé en partant de zéro. Ça Mais - Wild River • I... Il n’a même ja­ en octobre, à Londres, une fois le avait reposé, décanté. Le moins Impor­ mais atteint le niveau de « Viva Za­ roman achevé, quand il se serait remis tant s'était estompé, l'important seul pata » I Peut-être avez-vous raison à penser cinéma. Je dis que oui, et restait. C’est à partir de cela, de ce plus tard, on le reverra, et ça me fait notai (moins les miens, et quelques qui restait, que je me suis remis au bien plaisir de voir qu'il y a des gens broutilles) les propos que voici : travail et que j'ai écrit le film que voua qui aiment ce film, et quelques autres ... Ça s’appelle « The Arrangement ». avez vu. Mais cela veut dire aussi que des miens, mais le sort de ■ Wild Ça compte 200 000 mots. Je ne suis le sujet était si vaste que tout n'était River », quand même, ça m'a tellement pas loin de la fin, puisqu'il ne me reste pas dit, même dans ce qui était impor­ désappointé I... D'autant qu'il est très plus à écrire que deux chapitres, que tant. Si vaste, même, que j’aurais pu pro-Américain, ce film, très patrioti­ je compte avoir terminés dans deux réaliser, avec la même matière, vue que, mais personne ne l'a vu. On m'a semaines. D’ici là, je ne veux penser sous un autre angle, ou abordée à seulement dit : ce sont des choses à rien d’autre. Après, on verra... Je dis partir d’un autre épisode, un autre film, qui n’existent plus en Amérique. « roman », mais en fait ce n'est que dans le même esprit sans doute, mais Qu'eat-ce que ça veut dire ? Il y a bien superficiellement un roman. Au fond, très différent. Cet autre film reste d’ail­ eu pourtant une révolution en Améri­ ça parle de moi. C'est moi le sujet. leurs à faire, et peut-être que je le que, à cette époque, et ça a été extrê­ Encore que tout ne soit pas moi là- ferai. Le sujet se situera six ou sept mement important. dedans. Je veux dire : les sentiments ans après celui de « America ». Je m’y • America » a eu un sort curieux, lui sont les miens, mes sentiments eur mettrai l'été prochain — si tout va aussi : il a été très bien reçu par la l’Amérique. Rendu à ce moment de ma bien — car tout est déjà écrit, au critique, mais personne n'a voulu le vie, j'effectue un bilan, une mise au moins sous forme de notes, et bien voir. Autre désastre. Inutile de vous point de ce qu'elle a été, c'est aussi des choses sont déjà préparées. J’es­ dire maintenant que ma situation, du ma vie d'Américain, mes pensées père que ça marchera bien et que le point de vue financier... Bon, je passe. d'Américain, et mes pensées sur l’Amé­ film sera aimé. Vous savez : je n’ai Le plus bête, avec « America ». c'est rique. C'est un bilan, mais aussi une pas eu tellement de succès commer­ qu’il avait reçu l’Academy Award le réévaluation. Je ne veux pas dire qu'il ciaux dans ma vie. Combien ?... Deux ? Jour-même où les affaires commen­ s’agit de faire de la critique. Ou ce Trois ?... çaient à dégringoler. Le prix n’a donc 35 pas eu sur le lancement du film la «America», déjà, était fait dans ce répercussion qu’il aurait dû avoir. Le but, mais c’était un commencement. public, de son côté, n’a pas très bien Mon livre aidera à en comprendre la compris le film. Pour les gens, il s’agis- fin. sait-là... je ne sais pas exactement, Le personnage central de mon nouvel mais sans doute y voyaient-ils une « America • est, dans le roman, un sorte de documentaire patriotique. Ou vieil homme mourant : il était le jeune alors quoi ?... Mais savez-vous : pres­ garçon de « America », il est devenu que tous mes films ont été des flops, cynique, il raconte tout ce qui lui sauf deux : « On the Waterfront » et arriva... « East of Eden ». Non : trois, avec le Je veux dans ce livre rendre l'Améri­ • Tramway... » Alors, vous comprenez, que, et rendre aussi l’idéal de ce pays. j’éprouve quelques difficultés, mainte­ Car ce n'est pas un pays vide. Il y a nant, è mettre quelque chose sur pied. un grand idéal, et il y a la liberté. Mais Mais qu’est-ce qu’ils ont, les gens ?... tout cela est constamment en danger. Ils aiment être DANS le cinéma, je Alors il faut dire : Oui, il y a un grand crois, et ils aiment ce qui reste à l’in­ idéal ; oui, il est constamment en dan­ térieur du cinéma. Si vous sortez, ils ger. n’aiment plus. C'est ça, je crois. ... Pourquoi « L’Arrangement » ?... J'ai­ Pourtant, j ’ai dû voir juste, et même me bien ce titre. On se trace une voie, toucher juste, avec « America », car dans la vie, on veut suivre cette voie après la sortie du film, des gens m’ont et il le faut, seulement... Ainsi mon per­ écrit. Des gens qui avaient vu le film, sonnage s’est tracé une voie, mais il tout simplement, et qui voulaient me voit aussi le monde, et il vit dans le faire part de leurs impressions. Et ils monde, et pour pouvoir y vivre, il a dû me disaient : Ce que vous nous avez conclure un arrangement... Dans mon montré, c’est la vérité. Dans votre livre, je précise à la fois l'idée et la film, j’ai reconnu l'histoire de mon relation qui s'est établie entre l’idée et père... d'autres, plus âgés, s’y étaient la façon dont on voit les choses et reconnus eux-mêmes, ou y avaient re­ les vit, et j'examine la possibilité de connu leur frère ou leur sœur... l’arrangement. L'arrangement, c'est le lien entre l’idéal qu'on a, et qu’on veut Mais la plupart, vous savez, c’est le suivre, et le monde, qu’il faut bien sport ou le sexe, qu’ils veulent au ci­ vivre. Mais l’arrangement, bien sùr, néma, et la violence avec. Ils sont habi­ peut être un bon ou un mauvais arran­ tués. Mais moi, je vis comme je vis, et je veux faire ce que j'ai envie de faire. gement... Refuser l’arrangement ? C’est tout Et je le fais. Alors, c'est bien. La seule aussi dangereux. Il se crée un fossé. difficulté, c'est l’argent, évidemment, mais à la longue, j ’y arrive quand Les choses restent séparées, et on vit dans l'hypocrisie, ou l'illusion, l'in­ même. conscience... Voyez-vous je crois ... Il y a quinze ou vingt ans, on m’a qu’en France, il y a un gouffre, un soudain découvert, on a découvert mes gouffre croissant entre la façon dont bons et mes mauvais films, tous, et on les gens prétendent vivre et la façon a découvert que tous parlaient de ce dont effectivement ils vivent... pays, de la vie de ce pays et de rien Ce qu’il faut avant tout chercher, c'est d’autre, qu'ils la décrivaient ou la criti­ à vivre et à avancer. Moi, j'avance en quaient... parlant aux gens et en partant d'eux. Mais quand je dis critique, je précise Je n'avance pas vite, car j'ai à surmon­ (puisque j ’ai dit tout à l’heure que mon ter bien des difficultés, je vous l’ai but n’était pas la critique) que c’est dit, mais enfin j’avance, et en ce qui dans l’esprit où on peut critiquer son concerne mon prochain projet, j'espère père, sa mère, ou ses enfants : ce sont bien que le livre que je termine ren­ des personnes que, d'abord, on aime dra certaines choses plus faciles. ou on admire. Alors on peut leur dire : Il suffit de tenir et de prendre son oui, vous êtes admirables, mais vous temps. On arrive. Parfois, je me dis faites de mauvaises choses. Dans rpes bien que tout serait mieux si le cinéma films, c’est ainsi. Avec cette ambiva­ était aidé davantage, mais je pense lence entre l’attaque et l'amour. Donc, aussi que trop d'aide... Je crois qu'être à un certain moment, les gens se sont aidé, cela aussi est dangereux. Et subitement dit : tiens I il faut voir les puis : je ne pourrai de toute façon films de ce gars-là : il parle bien de jamais faire un film par semaine comme l'Amérique... Godard I... Mais depuis quinze ans, mon œuvre a Voilà quelqu’un, Godard. Je n'ai pas vu évolué. Elle est devenue plus person­ un film de lui dont je ne me rappelle nelle. Ce que je raconte maintenant, quelque chose. Chaque fois, quelque c’est uniquement ce que je vols, ou chose surgit et vous frappe. Et toujours pense, ou vis, ce n'est plus du tout ce il innove. « La Femme Mariée », par que quelqu'un d’autre a écrit. Je me exemple : là, c’est le film qui devient suis de plus en plus rapproché de moi- essai. Mais c'est absolument passion­ même, en même temps que je me rap­ nant, ça I... Oui : il y a toujours quel­ prochais encore de l'Amérique, et que chose chez lui qui le. rend stimu­ l’aboutissement a été - America ». lant... et plus encore que ça : fécond. ... Et ce livre, maintenant. La chose la Oui, c'est le mot juste : fécond. plus forte que j’aie faite sur l'Amérique, (Propos recueillie et traduits par Michel et qui aidera à comprendre l'Amérique. Delahaye.) 36 1 MÛNTGOMERY CLIFT :■ WILD RIVER*. 2 STAHTIS GIALLEL1S : •AMERICA». 3 CARROLL BAKER, KARL MALDEN : * BABY DOLL >. 4 : • SPLENDOR IN THE GRASS Oàvàlîer :seïÊm

. J'AIME CE OAMNÊ RÉPUBLICAIN I . {JOHN FORD ET ■ - OONOVAN'S REEF 1863)

Notre rencontre avec John Ford a eu lieu dans sa grande maison style co­ lonial de Bel Air, où II vit avec sa femme, son petit-fils et un couple de domestiques finlandais. 11 était au lit le jour où nous nous sommes vus, en pleine incubation d’une grippe qui avait déjà terrassé le reste de la famille. En pyjama bleu ciel et foulard écos­ sais, il était assis plutôt que couché sur son lit, fumant d'interminables ci­ gares qu'il allumait avec d'énorme3 allumettes de cuisine, fatigué mais l’es­ prit vif, émouvant, ironique et soudain, tout à fait lointain... (A. M.). Cahiers M.. Ford, avez-vous des pro­ jets en ce moment ? John Ford Pas vraiment, mais je lis beaucoup d'histoires. Je viens de ren­ trer de Honolulu, il pleuvait tout le temps, et j’avais une pile de scripts haute de deux mètres au moins. Ils étaient tous dégueulasses, sales, nous autres Irlandais nous disons très « sa­ lauds - (en français dans la conversa­ tion). Je ne sais pas, c’est contre ma conscience et ma religion. Je ne suis pas fait pour fabriquer ce genre de co­ chonneries. Vous savez, des trucs très idiots, de l'érotisme et de la violence gratuits. J'ai quand même choisi deux histoires maintenant, non pas dans l’in­ «iThô tention de les tourner tout de suite, £fough attd probablement à l’automne ; deux histoi­ tH ë $tàr& res pas mal. Je vais voir. J'attends pour / 1036. juger le premier brouillon des décou­ pages. L'une surtout est très intéres­ sante, mais toutes deux demandent beaucoup de travail. Cahiers Quelles sont, en général, les qualités que vous demandez à un script ? Ford Oh, j'aime qu’une histoire soit simple et claire. Maintenant, on veut'de l'érotisme et du sadisme ; je ne com­ prends pas, il parait que c'est ça que les spectateurs demandent. Je ne suis pas d'accord. On dit « Ça, ça mar­ chera en France », mais je n'y crois pas. Les Français sont trop fins, ils ont trop de goût pour se laisser avoir comme ça. Ils ne vont pas accepter des trucs porno parce que c'est porno. Combien de Français vont voir les nus à Pigalle, hein ? Seulement les tou­ ristes. Non, j'aime les histoires qui sont bonnes et peu m'importe le genre. Des deux dont je vous ai parlées, l'une concerne la Marine, pas celle de la Deuxième Guerre mondiale, la Marine contemporaine, et l'autre se passe aux Indes, non pardon, au Pakistan, entre les deux guerres. Mais je ne sais pas encore si je vais les faire. Pour la première, il faudrait attendre l'automne et monter en Alaska. Pour l'autre, je devrais aller au Pakistan. Mais je crois avoir assez voyagé. Cahiers Quel est, de vos films du début du parlant, celui dont vous vous souvenez le mieux ? Ford « », c'était une comédie. Et « The Plough and the Stars ». Vous savez, j'ai failli devenir fou après celui-là. J'avais fini le tourna­ ge et pris mon bateau pour Honolulu : 41 entre temps, ils avaient un nouveau pa­ stantifs... L'embêtant, c'est que les In­ Ford Pour avoir la meilleure interpréta­ tron au studio qui avait demandé à un diens ne voulaient jamais m’adreeser tion possible, il faut e s s a y e r de trouver assistant de refaire des scènes en­ la parole en anglais après. quelqu'un qui colle parfaitement au tières. Les deux principaux personna­ Cahiers Fallait-il savoir le navajo pour personnage, et lui laisser un certain ges, au lieu d’être mariés, étaient main­ être réalisateur de westerns ? nombre de libertés, tout en le dirigeant tenant fiancés. Dans le même lit, mais Ford Oui ; il y avait bien des inter­ fermement. J’aime travailler avec des fiancés. Complètement idiot. Mais je prètes, mais ils étaient mauvais. gens sympathiques, marrants au travail. crois que les Irlandais ont protesté — Cahiers Et que pensaient les Indiens Quand je tourne, je travaille dur, mais nous avons toujours beaucoup rigolé : l’histoire se passe à Dublin — et dans de vos films ? la version pour l’Europe les héros si l'ambiance est trop austère, le film Ford Oh, ils n’avaient jamais vu de e3t rarement bon. étaient de nouveaux mariés. Oui, c’est films avant. Nous apportions avec nous ça. Cahiers Faites-vous beaucoup de pri­ des films quand nous travaillions là- ses ? Cahiers II est souvent arrivé que l'on bas, pour les leur montrer, dans une Ford Non, très peu. Je ne fais pas de modifie ainsi l’un de vos films ? tente. Ils aimaient ça. C’était la pre­ Ford Oh oui. Et il n’y a rien à faire répétitions dans le décor du tournage, mière fois qu'ils voyaient du cinéma. mais dans une chambre. Nous répétons contre. Vous pouvez hurler, jeter des Alors chaque soir, nous faisions des et répétons jusqu'à ce que tout aille pierres contre les fenêtres, c'est tou­ projections. Ils ne comprenaient pas bien. Pendant ce temps, les techniciens jours comme ça, et confirmé dans le bien les comédies, ils préféraient les mettent au point les éclairages et les contrat. Beaucoup de gars ont pro­ films d’action, les westerns... trucs comme ça -, quand tout est prêt, testé, depuis des années et des an­ Cahiers Dans « », nées. George Stevens a pour sa part nous allons sur le plateau et je fais vous avez essayé de décrire leur exis­ une prise ou deux. En général, je fais récemment fait un procès aux types tence réelle... de la télé. Résultat : match nul. d’une à trois prises. Si à la troisième Ford Je n'ai pas essayé, je l'ai fait. ça ne va pas, je ramène les acteurs Moi, je ne regarderais jamais un de C'était leur histoire, une histoire vraie, dans la « chambre à répéter ». mes films à la télé. Juste au moment authentique, la réalité telle qu'elle était. Cahiers Cela arrive-t-il souvent ? où commence une chose intéressante, Le gouvernement américain jouait les Ford Pas très souvent, non. De toute ils coupent et on voit une fille dans méchants, il ne tenait jamais ses pro­ façon, la faute n'en revient pas tou­ une baignoire, faisant de la réclame messes, et ça, le film le montre... jours à l'acteur. Il peut très bien savoir pour une marque de savonnette. Ter­ Cahiers Vous aimez particulièrement son dialogue, mais quelque chose ne rible. Une fois, ça m’est arrivé avec Monument Valley comme lieu de tour­ colle pas. Qu'est-ce qu'on peut alors « Stagecoach », et j’ai vite abandonné. nage... faire ? Quelquefois, il suffit d'ajouter De toute façon, une fois un film ter­ Ford Oui. Monument Valley et la Ré­ ou d'enlever un mot. et tout change. miné, je n’y pense plus, je m'efforce serve Navajo. J’aime tourner là-bas. Vous savez, maintenant, ce n'est plus de l’oublier. Je l'abandonne. Par con­ Je suis pratiquement un des leurs, la même chose. Aujourd'hui, vous choi­ tre, je pense souvent à « Young Cassi- quelque chose comme un chef adoptif. sissez une histoire et vous la proposez. dy » auquel je tenais beaucoup et que Vraiment, je suis le seul qu'ils laisse­ On vous fait alors un synopsis qu'on j’ai dû abandonner en cours de tour­ raient tourner dans les endroits sacrés, envoie à New York au président de la nage. A peine l’avais-je commencé que là où leurs morts sont ensevelis, sur Compagnie. On donne des copies du j'ai attrapé une double pneumonie. J'ai les lieux de leurs combats héroïques. synopsis aux membres de la Direction perdu du poids, je suis descendu jus­ Ils ne laisseraient personne d’autre Générale. Mais vous savez comme moi qu’à 62,5 kilos. Maintenant j'ai repris, pénétrer dans ces endroits. Vous sa­ que ces gens ne lisent pas et qu'ils je suis remonté à 84,5. Et je ne peux vez, ce sont des gens très indépen­ donnent le synopsis à lire à leur fem­ plus m’en débarrasser. Ce n’est pas dants, un beau peuple, farouche. Ils me. Vous voyez un peu ? Dans le en Alaska que la graisse superflue dis­ n’ont jamais été vaincus. Les autres temps on faisait des films, aujourd'hui, paraîtra : on bouffe trop là-haut. Pour­ tribus les craignaient. C'était un peuple une histoire va ici et là et Dieu sait tant, j'ai bien envie de faire cette his­ pacifique, mais toujours sous tension. qui la lit. Je viens d'avoir un des meil­ toire de marine. Je suis un vieux matelot. Ce sont des cavaliers terribles, ils leurs scripts que j'aie jamais lus. J’y Une fois, on m’a proposé de faire n'ont peur de rien. Pendant la Deuxiè­ ai travaillé pendant sept mois et quand un film sur les aviateurs-pionniers fran­ me Guerre mondiale on les utilisait finalement on m'a donné une réponse, çais, mais je n’y connais rien. Je suis dans la marine comme « beach mas- c'était pour me dire « C'est trop de la marine et cela ne me disait rien. ters », crieurs : de la plage, ils diri­ mou. Pas assez de violence ni d'éro- Je me rappelle les aviateurs pendant la geaient les véhicules amphibies, parce tisme ». Une très belle histoire pour­ guerre. Ils allaient en perm à Paris, ils que les Japonais ne comprenaient pas tant, comme je les aime. Pas un grand buvaient, il y avait des filles, des par­ leur langage. Quatre-vingt dix pour film, mais un petit film merveilleux à ties. Mon Dieu, c'était une belle cent étaient décorés. Quand je veux faire. Avec de la beauté, des person­ guerre. Il n'y avait rien de dramatique, prendre des vacances, je descends à nages bien, du rythme, de l’humour. vous savez. Mais je ne veux faire quel­ Monument Valley. C ’est un endroit ma­ Pas de méchants, pas de tueries, très, que chose que sur ce que je connais gnifique, sauvage, solitaire. J'aime très bien. « Trop mou ». Absurde. J'ai bien. C ’est dans la marine que j'ai ap­ beaucoup m’imprégner de l'ambiance piqué une belle colère. Le script est pris à parler un peu toutes les lan­ d‘un décor avant de tourner. Bien sûr, là, sur ma table. A la première page, gues, mais mon accent est normand. Il j'organise à l'avance les points essen­ un soldat viole une fillette indienne de y avait beaucoup de Canadiens fran­ tiels d'un film, mais à l'intérieur d'un douze ans et à la page deux, les In­ çais en Maine, où j’ai passé mon en­ cadre précis, je me fie beaucoup a diens l'attrapent et le châtrent. C’est fance, et ils parlaient le pur normand. l'instinct ; surtout en ce qui concerne juste ce qu'il me faut, voilà mon genre Je peux imiter leur parler sans diffi­ le lieu de tournage. Si par exemple de cinéma. « Trop mou » I cultés, mais je n’en ai pas envie main­ il y a ici un fleuve, un arbre, avec au Il y a autre chose aussi, maintenant : tenant. L'espagnol aussi est une langue fond des montagnes, et si à côté tout le côté économique. Les vieux met­ intéressante, mais il faut le jouer, il ne est plat, vous plantez votre caméra teurs en scène essaient de maintenir suffit pas de le parler. où c’est le plus joli, vous tournez ce leurs salaires et les jeunes garçons Cahiers Avez-vous appris aussi le lan­ dont vous saurez que sur l’écran, ce travaillent pour rien. Vous savez, des gage des Indiens ? sera beau. Expérience, instinct, c’est gens comme Capra, McCarey, ne tra­ Ford J’ai appris le navajo. Je ne l'ai tout. Chaque fois les problèmes se vaillaient pas pour rien. Ils auraieni. jamais bien parlé, mais je le compre­ reposent, nouveaux. plutôt pris leur retraite. Moi aussi d'ail­ nais. Mes verbes n’ont jamais été très Cahiers De quelle façon collaborez- leurs. Nous n'allons pas travailler pour corrects, mais par contre mes sub­ vous avec vos acteurs ? des prunes.

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Cahiers Je me rappelle avoir lu que acteurs. Il s'appelait Hansen. Eh bien I ■ Steamboat Tom Mix gagnait 31 10 000 par semaine ce type avait la manie de démission­ Round thé et cela avant l'invention de l’impôt sur ner. « Je démissionne », telle était la Bend », le revenu. phrase de sa vie. Beaucoup plus tard, 1935. Ford C’est vrai. Bill Farnum aussi. Et je l’ai utilisé comme figurant dans mes comptant. Ile n’acceptaient pas de chè­ films, et il me disait chaque fois ques, eux. Tom ne savait probablement « Jack, je laisse tomber I ». Une fois, pas ce qu'était un chèque. Il fallait je l’ai d'ailleurs pris au mot. Donc, il qu’ils lui donnent dix billets de mille démissionnait à tout bout de champ. dollars tous Ie9 vendredi ou samedi Un jour ça lui est arrivé sur un des soir, on travaillait six jours par semaine films de Francis et je suis ainsi deve­ è l’époque. Il dépensait tout et il est nu assistant metteur en scène. Puis, mort fauché. Je le connaissais bien. l’ouverture des nouveaux studios d'Uni- Non, il n’est pas mort tout à fait fau­ versal eut lieu dans la vallée. Cari ché, il avait $6 000 dans sa poche et Laemmle venait lui-même de New York un diamant de 24 carats dans sa cein­ avec une suite imposante et par le ture, mais pa9 un sou en banque. Il Canal de Panama s'il vous plaît I Un nous aimait beaucoup, ma femme et monde fou. La direction décida de moi. Pour la Fête des Mères, il en­ donner un bal monstre sur un grand voyait toujours un télégramme à ma plateau, le seul qui eût déjà un toit. femme, quel que soit l'endroit de la Nous, les assistants, devions servir terre où il se trouvait, même s’il ne pendant la soirée. Et ça durait, ça du­ le faisait pas pour la sienne. Un jour, rait... Finalement, à 6 heures du matin, elle lui en a fait le reproche et il a j'en avais assez et je me suis couché répondu : - Tu n’es pas le genre -. derrière le bar. Je me suis réveillé à Il écrivait toujours dans ses télégram­ 8 heures, me rappelant qu’on allait mes : « Trois cent soixante-quatre jours tourner pour M. Laemmle et ses invi­ appartiennent au monde, le 365« est tés. Il y avait une foule gigantesque à toi ». C'était un chic type. composée de cow-boys, le décor d'un Cahiers Vous l'avez dirigé, n'est-ce village entier et la rue genre western. pas ? Tout le monde était là sauf les metteurs Ford Oui, mais ne me demandez pas en scène qui souffraient d'un... « ma­ de titres. laise ». Quel est le mot français pour Cahiers Votre frère Francia était déjà « hangover « ? metteur en scène et acteur quand vous Cahiers Gueule de bois. êtes arrivé ô en 1913 pour Ford C ’est ça, je me rappelle. Enfin, devenir son assistant ? Francis n'arrivait toujours pas. • Moi, Ford Je ,n'ai pas débuté comme assis­ j'attendais avec les cow-boys et le ma­ tant, mais comme accessoiriste, ouvrier. nager, M. Bernstein arriva et me dit : Cahiers Quels étaient les critères « Mon Dieu, fais quelque chose, dis requis à l'époque pour devenir metteur que tu es Francis et commence ». Vous en scène ? vous imaginez cela I D’autant plus que Ford Je ne sais pas. A vrai dire, à je n’ai jamais eu l’allure de Francis I mon arrivée, les metteurs en scène Tout le monde s’impatientait, alors j ’ai formaient un cercle très hermétique, dit à un des cow-boys de faire trotter un club très fermé, très dur à pénétrer. son cheval le long de la rue. Bernie Aujourd'hui, on engage les cinéastes me regardait faire et me dit : « Très dans les rues de New York et on les bien, continue, fais quelque chose d'au­ expédie ici. N'importe qui peut devenir tre ». Je fis donc cavaler une cinquan­ metteur en scène aujourd'hui. A New taine de cow-boys dans tout le village. York, un gamin venu de Tchécoslova­ A l’époque une chute de cheval coûtait quie ou d’ailleurs arrive et il est un dollar supplémentaire. Aujourd’hui, engagé sur le champ, envoyé ici. On une chute syndicale vaut 250 dollars, ne les pale pas, mais c'est très facile mais à l'époque c’était un dollar que de devenir metteur en scène aujour­ touchait le cow-boy s’il se laissait gliS' d'hui.. Non. à cette époque-là, les met­ ser de son cheval, ce qui est d’ailleurs teurs en scène étaient de fiers mes­ très facile. Donc, la troisième fois, sieurs avec cravaches et nez en l'air. Francis n’étant toujours pas lè, Bernie, Ils n'adressaient la parole è personne M. Bernstein, me dit : « Continue, ils et exigeaient leur paie en espèces. Il ne veulent pas partir ». En effet, tous n’y avait pas de producteurs, ou alors, les invités étaient encore là. Alors, je Us venaient après en importance. Les dis aux cow-boys : « Est-ce qu’on peut chefs de studio n'étaient pas des gang­ avoir un peu plus de chutes ? Quand sters, mais des types honnêtes, des Je tire un coup de revolver, vous, joueurs qui tentaient leur chance. vous et vous, laissez-vous tomber, Cahiers Puisqu'il était si difficile de Okay ? Alors on recommence ». Donc, devenir metteur en scène, comment y je tire et les cinquante cow-boys tom­ êtes-vous arrivé ? bent de leurs chevaux. Les invités Ford Vous voulez la vérité ? trouvaient ça formidable. Bernie me Cahiers Oui. regardait et me chuchota à l’oreille : Ford Le magnétophone est en marche 7 ■ Qu’est-ce que tu sais faire enco­ Cahiers Oui. re ? » « Combien vaut-il, notre décor Ford Bien. J'étais donc régisseur. Mon de village ? » lui demandai-je. Voua frère avait un assistant, un gars que savez, tout était en bois. Il me répondit je devais d'ailleurs aider toute sa vie. qu’il valait 215 dollars. Alors Je fis il vient de mourir à l'hospice des vieux venir quelques gros bidons d’essence 45 que l'on vida un peu partout, puis on y mit le feu tandis que les cow-boys parcouraient la rue en tirant de tous les côtés. A ce moment-là les specta­ teurs partirent : Il n'y avait plus de village et ils n’avaient donc plus au­ cune raison de rester. Un mois plus tard, lorsqu'ils, eurent besoin de quel­ qu’un pour diriger , M. Laemmle dit : « Et pourquoi pas Jack Ford ? C’est un bon metteur en scène, il sait crier comme il faut ». Quelqu'un objecta que je n’étais qu'assistant, ce ô quoi Laemmle rétorqua : - Il est bon. Donnez-lui une chance ». Comme as­ sistant, je gagnai9 50 dollars par se­ maine. En devenant metteur en scène, mon salaire n’était plus que de 35 dol­ lars. Et c’est comme ça que tout a commencé. Cahiers Et votre premier film fut « Cactus My Pal »... Ford Non. je n’ai jamais entendu par­ ler de « Cactus My Pal ». Je ne sais pas comment s’appelait mon premier film mais en tout cas pas comme ça. Cahiers Vous souvenez-vous de - », « The Soul Herder », - » ? Ford • The Soul Herder », voilà mon premier film ! Oui, avec Harry Carey. Cahiers Est-ce là que votre salaire a été réduit ? Ford Oui, c’est là. Carey touchait 75 dollars par semaine, mais son contrat devait expirer le mois suivant. C’est pourquoi on m’avait confié cette bande. On faisait un film de deux bobines par semaine, vous savez. Il y a d’ailleurs à ce propos une histoire assez co­ casse. Après le tournage, Carey et sa femme firent un voyage à New York et devinrent, je ne sais trop comment, amis d’un comptable au siège social d’Universal. Là, Carey découvrit, mats comme ça, par chance, que ses petits westerns à lui faisaient un fric fou. Il faut dire qu’on les lui soignait, ses bandes I Au lieu de faire des « deux bobines » comme pour tout le monde, on les faisait un peu différemment. Ca­ rey ne portait pas de « chapes », ces couvre-pantalons en cuir, ouverts par derrière, que. portent les cow-boys, mais un pantalon collant. On s'efforçât de mettre un peu d'humour dans les histoires de ses films que nous écri­ vions nous-mêmes. Vous vous imaginez donc Carey à New York découvrant par son nouvel ami, le comptable, qu'il était le champion du tiroir-caisse de la maison I De 75 dollars par semaine il est instantanément passé à 1 500 et moi, j'ai du même coup été augmenté à 75. Cahiers Parmi vos films muets, lequel préférez-vous 7 Ford Oh, je ne sais pas. peut-être - The ». Cahiers Vous tourniez les longs mé­ trages en trois semaines, n'est-ce pas ? Ford Trois semaines, oui. Les films de Tom Mix étaient un peu plus soignés, ils demandaient donc quatre à cinq semaines. Tom était facile, très facile à manier tant qu'il savait ce qu’on lui

demandait. Il ne faisait jamais de trucs plus facile de faire des films parlants de guerre et un Français, un ami, m'a casse-cou. Pour cela, il avait son équi­ que des muets. Le seul problème était dit : « Ne fais pas ça I » Je lui ai pe de cascadeurs. Mais autrement il d'avoir de bons scénarios. demandé pourquoi et il m’a répondu : travaillait dur, il aimait ça. Cahiers Vous est-il arrivé de monter « Ils vont te demander quatre fois plus Cahiers Avez-vous connu Bronco Bill vous-méme vos films ? d’argent partout ». Il a ajouté que les Anderson ? Ford Oui, dans le temps il fallait les Français n’aiment pas les étrangers qui Ford Non, quand même pas ! Je n’ai monter soi-même, physiquement, il fal­ ont la Légion d'honneur. Alors, j'ai que 71 ans ! Bronco Bill, mon Dieu, ça lait mettre la main à la pellicule. Main­ enlevé mes décorations. C'est marrant remonte à 1908. J’étais encore en cu­ tenant on supervise seulement. Vous pourtant, j’avais pensé rendre homma­ lottes courtes. dites « Enlevez-moi ça », « Remettez ge, faire preuve de respect. C’est là Cahiers Avez-vous connu Griffith ? cette séquence pour voir », etc. A que j’ai fait un saut jusqu'à Bayeux Ford D.W. ? Certainement. De vrais l'époque, nous les montions nous- pour déposer des fleurs sur tes tombes hommes, ces types-là ! Quand Griffith mêmes. Maintenant, à quoi bon ? On de mes gars. Vous connaissez Bayeux ? tourna « Birth Of a Nation », j'ai vous expédie les films à New York où Cahiers Non, sinon par la réputation travaillé trois jours comme acteur. Je les patrons les changent si ça leur de sa tapisserie... jouais un des membres du Ku-Klux- chante... Au fait, comment « The Grea- Ford Je suis un des rares types à Klan. Je devais monter à cheval et la test Story Ever Told * a-t-il marché ? l'avoir eue en main... Je suis allé à cagoule faisait continuellement tomber Cahiers Assez mal. Bayeux pour la première fois quinze mes lunettes. Plus tard je l’ai assez Ford C’est bien ce que je pensais, jours après le débarquement. Je pou­ bien connu. C’était un monsieur très les histoires bibliques sont toujours vais faire des excursions, des escapa­ bien, d'une extrême droiture. Il a mis barbantes. des comme ça, en voiture amphibie. notre business sur pied si l'on peut Cahiers II y a pourtant un beau film Je voulais voir la tapisserie de Bayeux dire. Mais il est mort fauché. Nous « Il Vangelo secondo Matteo » qui et quelques FFI sont arrivés à trouver mourrons tous fauchés. montre un Christ populaire... la maison où elle était cachée. On Cahiers Quels problèmes se sont po­ Ford Oui, on oublie toujours qu'il était venait de prendre un lunch énorme, on sés lors du passage du muet au par­ un homme. Mais, c’était un homme I avait beaucoup bu et on arrive chez lant ? Est-ce qu’ils vont tourner un jour Mère ce type, les FFI et moi. Les FFI l'au­ Ford Aucun. On avait fait des films Bernini ? Vous savez, la première raient descendu s'il n'avait consenti à muets, on faisait des films sonores. sainte américaine. Ils en discutaient à aller dans sa cave. Et là, dans un C’est aussi simple que ça. Non, je une certaine époque et je leur disais : coffre-fort, il avait la tapisserie. Il l’a vous fais marcher. Ce fut une drôle - Ne le faites surtout pas faire par sortie et je l'ai tenue dans ma main. de transition, et comment ! A nous, un catholique I Je suis catholique et Après, il nous a montré ce qu’il jurait les metteurs en scène du muet, on j’entourerais un tel sujet de trop de avoir été l'épée de Guillaume le Conqué­ nous donnait nos huit jours ou bien respect. Engagez un athée, un protes­ rant, mais là, il se foutait de nous, je on essayait de racheter nos contrats tant, un juif... » crois. Jolie ville, Bayeux. La Résistance au dixième de leur valeur. Nous nous Cahiers Le thème racial vous a tou­ y .a fait des trucs du tonnerre... Je n'ai sommes donc mis en grève en leur jours préoccupé... pas connu de Gaulle, mais j’avais affai­ disant : « Nous allons nous pointer Ford Oui, - », avec re à Leclerc. Je l'ai aidé, je lui ai tous les matins pour pouvoir toucher Woody... Woody... comment s’appelle-t- prêté quelques caméras et des opéra­ nos chèques à la fin de chaque semaine il ? Strode I C'était marrant. On me teurs pour la Campagne de Provence. jusqu’à l’expiration des contrats. On disait qu'on ne pouvait pas montrer un Il n'avait pas de caméras. ne fera rien, mais on sera là ». Les tel film dans le Sud, que ce n'était Cahiers Avez-vous tourné vous-même studios importaient les metteurs en pas un sujet abordable. Il passe en­ au moment du Débarquement ? scène de Broadway. Evidemment, les core dans le Sud, dans les salles des Ford Comme caméraman ? Certaine­ films qu'ils faisaient étaient affreux et quartiers noirs I Mais à New York, ment. J’ai été un des premiers à débar­ comme nous étions toujours là, les Paramount avait la trouille. On m’a dit quer. Par veine, mon bateau était en bras croisés, la direction n'a pas tardé qu'en France il avait bien marché aussi. tête. J'avais mes hommes, mes gars, et à nous dire : « Vous, tournez les trois Mais là-bas ils ont bon goût. Pourtant, je les plaçais, gentiment, en leur disant dernières bobines de ce film », « Vous, je n'aime pas Paris, vous savez. J'ai­ de baisser la tête. Et puis je filmais finissez celui-là ». Au bout de quel­ me Carcassonne, Avignon, Fonterolle. la deuxième vague de bateaux. ques semaines, les studios viraient J'ai été dans cette ville lorsque nous Cahiers Que pensez-vous de « The tous les gars de New York et nous l’avons libérée avec l'armée de Patton. Longest Day » ? continuions comme auparavant. Je me On était devant l'église, il y avait un Ford Je ne l'ai pas vu, et je ne tiens souviens de mon premier film parlant. monastère et des nonnes. L'une d’elles pas à le voir, parce que je sais que ce J'étais le premier metteur en scène à me demanda si j’étaic un officier an­ n'est pas la vraie histoire. Je sais tourner en extérieurs. C’était « Napo- glais, je lui répondis que j'étais officier comment Zanuck l'a fait. Mais il paraît leon’s Barber ». Il y avait une scène américain. L’abbesse vint alors et me que c'est de cette façon que les gens où Napoléon était en route vers Wa­ demanda si j'étais catholique. Comme veulent se souvenir du Débarquement, terloo, dans une voiture, et il y avait je lui répondis affirmativement, elle fit des milliers de soldats sautant des un pont à traverser. L’ingénieur du son allumer le premier cierge de la Libé­ voitures amphibies, courant vers la me dit : « On ne peut pas tourner ici, ration dans l'abbaye. C ’est un des plage. En'vérité, la première vague ne le bruit de la voiture sur le pont va grands moments de ma vie. J'aime la comprenait que des groupes de 40 à tout couvrir, c’est techniquement im­ Provence, Arles... Mais Carcassonne 50 soldats. Il fallait d'abord canarder possible ». Je lui répondis qu'on est ma ville préférée. La première fois les nids à coups de 88 mm. Bellevue- pouvait au moins essayer. Au milieu que je suis allé en France, j'étais dans sur-Mer, je crois que ça s'appelait du pont, Napoléon devait dire : « Quel la Marine, pendant la Première Guerre comme ça, l'endroit où j'ai débarqué. est le nom de ce village près de mondiale et je n’en ai pas vu grand Nous avions de la veine. Je n’ai pas Bruxelles? », on lui répondait « Wa­ chose : le port de Saint-Nazaire, du perdu un seul de mes gars, pas là. terloo », et il s’écriait alors : « En pont de mon bateau. On ne nous a du moins. J'ai fait trois films pour la avant ». Tout cela était très audible et pas laissé descendre à terre. On est Navy, là-dessus - The Battle of la prise de toute beauté. C’était par­ arrivés et repartis aussi vite. La der­ Midway », « December 7 th » et « We fait et tout le monde commença alors nière fois que j'y suis allé, je ne m'en Sail at Midnight ». Pour « The Battle à tourner en extérieurs. C'était mon souviens pas bien. Ça devait être pen­ of Midway » j'étais mon propre opé­ premier film sonore et il n'y avait vrai­ dant le tournage de « » rateur. Je n’avais personne avec moi. ment pas de différence avec les pré­ en Irlande, et j’y ai fait un saut. J'avais J'étais à Midway, cela faisait partie de cédents si ce n’est qu'il était beaucoup arboré ma Légion d’honneur, ma Croix mon boulot d'assister à l’attaque en

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Henry Fonda, Francj Ford : « Darling Clem 1946.

VSÊIêl- tant que spectateur. Je n'étai9 pas prêt types que l'administration met au sa­ et quand l'attaque est arrivée, je laire, des types qui regardent les n’avais qu'une Eyema. une caméra 16. rushes et vous disent comment il faut Je tournais et continuais à changer les faire. Et vous leur dites « Mais allez-y, magaains et à les mettre dans mes puisque vous le savez I » Ils répon­ poches. J’ai été blessé, mais le film dent « Mais non, nous n'y connaissons a été sauvé. L'image saute beaucoup rien, c'est à vous de le faire ». Et là parce que les grenades explosaient tout je dis toujours, d'un air pensif, comme près. Depuis, on fait ça exprès, se­ si j'étais profondément inquiet ou stu­ couer la caméra, quand on tourne des pide : - Dans ce cas-là, je ne sais plans de guerre. Pour moi c'était au­ vraiment pas ce que nous pourrons thentique parce que les obus explo­ faire ». C’est toujours la simplicité saient à mes pieds. qu'il faut rechercher de toute façon. Cahiers Votre premier film après la Dans le scénario, la musique, le jeu guerre était « -, des acteurs, le style. J'aime beaucoup inspiré d'un épisode authentique de la les plans fixes, je fais quelquefois des guerre des Philippines. mouvements d'appareil, des travellings Ford Oui. Je n’ai jamais été aux Phi­ trè6, très lents, si doux que. les spec­ lippines moi-même. C'est à peu près tateurs ne Ie9 remarquent pas. Je ne le seul endroit du Pacifique que je fais jamais de zooms ou de trucs n’aie pas visité. Robert Montgomery comme ça. J'aime laisser les acteurs à jouait le lieutenant John Bulkeley. Il y la hauteur du regard des spectateurs. a une photo de Bulkeley en bas quand J'aime pouvoir voir les yeux des gens vous descendez dans le hall. C’est le à l’écran. héros américain le plus décoré de la Cahiers Vous avez reçu six Oscars pour Deuxième Guerre mondiale. C’est lui vos documentaires et pour « The Infor­ qui sauva MacArthur aux Philippines. mer », * Grapes of Wrath », « How Un de mes grands amis. Même héroïs­ Green was My Valley » et « The Quiet me en Europe. Chaque fois que je Man », mais jamais pour un de vos voulais passer sur la côte, il venait grands westerns... piloter l’amphibie. Bulkeley ne voulait Ford II est difficile pour moi d’émettre jamais laisser quelqu’un d'autre pren­ une opinion là-dessus. Je sais que dre le gouvernail. - Stagecoach » est à l'origine de toute Cahiers Quel est l'opérateur avec qui une tendance du cinéma. J'aime aussi vous préfériez travailler ? ■ She Wore a Vellow Ribbon » et Ford Le meilleur était Joe August. Il ■ » et je me souviens était avec moi pendant la guerre. Il avec affection de « The Iron Horse » est mort maintenant. Gregg Toland aus­ et de « Wagonmaster ». « When Willie si, avec qui je m'entendais bien. Ils Cornes Marching Home » est le mor­ étaient les meilleurs parmi les opéra­ ceau de cinéma le plus comique que teurs. j'aie fait et, pour vous dire que je ne Cahiers Aimez-vous la couleur? suis pas si prude que ça. qu'est-ce Ford Non. La couleur est trop facile. que « The Quiet Man » sinon l'histoire Il faut être un vrai caméraman pour d'un type qui a tellement envie d'une faire du noir et blanc. Je préfère le fille qu'il l'épouse sur-le-champ et pas­ noir et blanc, même en photo. Les gens se le reste du film à essayer de cou­ me disent - Vous êtes fou ». Pourtant, cher avec. D’ailleurs le prix que je c’est la plus belle photo, mais la pro­ trouve le plus équitable est le prix duction pense qu’il faut tourner en de la Critique newyorkaise. Bien sur, couleurs. C'est ce que j'ai fait pour cela me fait plaisir, un prix, mais ça mon dernier, • Seven Women ». Mais ne me trompe pas. Un prix n'est pas la production ne l'a pas aimé, ce film. un critère valable. Je sais que John Pa6 de vedettes. Pourtant Ann Ban- Wayne ne ae sent pas diminué parce croft et Margaret Leighton sont de qu’il n'a pas eu de prix. Je l'espère, grandes actrices. Je pense d'ailleurs du moins. J’aime ce damné Républicain. que c’est une de mes meilleures mises Il y a de grands Américains qui ont été en scène, mais le public ne la pas des férus de westerns, vous savez, aimé. Ce n’était pas ce qu’il voulait. pour qui les westerns étaient le meil­ Cahiers Que pensez-vous de l'emploi leur divertissement du monde : Woo- de la musique dans les films ? drow Wilson, Franklin Roosevelt. Jack Ford J’ ai horreur de l'excès de musi­ Kennedy, tous des amateurs de wes­ que. Deux personnes 9e rencontrent terns. Ils étaient Démocrates, bien sur, sur l'écran et tout de suite il faut mais il y avait aussi des amateurs mêler un orchestre philharmonique à la Républicains, je dois avouer, comme scène. Quelques phrases simples, bien, Douglas MacArthur. Il y a quelques mais il y a toujours trop de musique années, MacArthur m'a demandé de et l'on n’entend pas le dialogue. J'aime passer le voir à Tokyo. Il m'a dit : beaucoup la musique, par ailleurs. Mais « On projettera un de vos films ce souvent, les producteurs en exigent soir: «She Wore a Vellow Ribbon». des tonnes. Nous, les metteurs en Il a ajouté qu'il le faisait pasaer au scène, nous ne devons pas connaître moins une fois par mois et qu'il n’en ces gens-là. Les gens me demandent était pas encore las. C’est un honneur I « Quel est votre producteur ? ■ et je Cahiers L’éventail de sujets et de pays dis « Je ne sais pas, je ne l'ai pas que vous avez filmés est large, de la rencontré ». Nous ne nous occupons Corée à l'Angleterre... pas d'eux. Ce sont seulement des Ford J' ai fait ■ This 1s Corea », un SI documentaire sur l’action des Marines en Corée et j’ai tourné bien ailleurs. Vous savez, on fait des films bien, maintenant, en Angleterre. Ils travail­ lent dans de meilleures conditions que nous, on ne les pousse pas comme ici. Ils ont du temps pour faire leurs films et ils aiment des histoires qui n’ont pas nécessairement à voir avec l'éro- tisme et le sadisme. Ils savent une chose : se moquer d’eux-mêmes, chose que les Français n'ont pas encore ap­ prise. Sauf dans des cas bien précis. Cahiers V a-t-il une période historique, un lieu qui vous attire spécialement ? Ford J’aime le western, l’époque du western. Pas parce que c’est le wes­ tern, mais à cause des gens avec qui je suis appelé à travailler. Des gens sympas, des cow-boys, des cascadeurs, des gens qui aiment le plein air. C’est toujours agréable d’être entouré de gens agréables, non ? Ils font un re­ make de « Stagecoach », vous savez? Mais je n’aime pas ça. D’ailleurs les remakes ne sont jamais des réussites. Le côté le plus sympathique du wes­ tern, je pense, est que tout le monde peut s’identifier avec les cow-boys. C ’est ça qui est remarquable. Nous avons tous le désir de laisser derrière nous le monde civilisé et nous sommes jaloux, moins d’eux en tant qu’individus, que de la vie simple et droite qu’ils peuvent vivre. Nous nous imaginons tous faire des choses héroïques. Le héros du western est peut-être trop grand, surhumain, mais pas plus que d’autres héros de l’Histoire. Et puis nous faisons jouer des acteurs et des actrices qui sont beaux, pourquoi pas ? En faisant interpréter par des'hommes beaux des rôles semi-authentiques, nous ne faisons que suivre la tendance générale du cinéma. Je sui3 plutôt mo­ che et personne ne sortirait de l’argent pour me voir à l’écran. Il y a péché seulement quand nous idéalisons ce qui est fondamentalement laid, quand nous faisons des héros à partir de personnages fondamentalement répu­ gnants. Billy The Kid, par exemple. C’était un bandit brutal et vicieux. Ce qui n’empêche que le western, par exemple, est bourré de clichés et même de redites morales. Je ne pense pas avoir sciemment habillé mes héros en blanc et mes méchants en noir. La. vertu ne triomphe pas toujours, ni dans la vie, ni dans le western. Quel­ quefois elle triomphe et au fond de moi, je trouve ça bien. Je me rappelle, une fois dans une salle de projection, je visionnais la version finale d’un vestern et quelqu’un qui était là, peu importe qui, me disait — et c’est tout au début du film — qu'il savait déjà qui était le méchant « C'est le gars là, au fond, habillé en noir, sur un cheval noir ». Je suis devenu furieux et j’ai arrêté la projection, j’ai viré le type et fait enlever le plan. Ce n’était - leffrey pas juste. Il faut être équitable dans i Hunter, 5 Ken • la vie. L’équité est ce qui nous sauve, j < Curtia : The * !. ‘ c’est notre rédemption, non ? (Propos Searchera •, recueillis au magnétophone le 14-3-66.) 1956.______.__ _

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MARGAREf LEIGHTON. SUE LYON ET JOHN FORD : TOURNAGE DE • SEVEN WOMEN .. priver de leur renfort. C'est-à-dire aimer le cinéma aux environs de Ford qu'elles sont en même temps que les l’après-guerre et qui commença à se moyens du drame, ceux de sa narra­ manifester dans les années 50. Entre et les autres tion. La violence des héros se plie Ford et nous (quelle que fût notre ap­ Dans bien des films de John Ford, que comme celle du cinéaste aux « figures partenance), c'était (par le jeu de quel­ ce soit dès le début (« The Long imposées » ; ces conventions qui sont les méprises ?) ou le porte à faux ou Voyage Home »), près de la fin (« Two la matière dramatique du'••film, qui en le fossé, et l’étoile de Ford (qui n'en Rode Together ») ou au centre même sont la part la plus voyante, celle que obtenait souvent qu'une au Conseil du film (■ Fort Apache »). il y a un les personnages mettent en avant ou des Dix d’alors) ne cessa de décliner, bal ; et ce n'est pas au seul plaisir pris laissent affleurer, aux mêmes .conven­ jusqu’au point noir inclus, jusqu'au mo­ à la danse, bien certainement, qu'il tions formelles se plie la mise en ment où « Sergent Noir » la fit se ral­ convient d’attribuer le goût (ou le scène, et dans le même but : en faire lumer et essaimer en constellations. besoin, plutôt) du cinéaste et de ses l’objet des tensions et des élans, des Oui, décidément, tout lui est arrivé. Il personnages pour cette fête païenne, éclats ou des appels sans écho. faut dire qu'il a tout fait. Est-il un ciné­ ni l'étonnante persistance de celle-ci C'est pourquoi le cinéma de Ford, dont ma qui lui soit étranger? « Stage- dans les déserts ou les ghettos (« The les audaces sont coulées au moule coach ». c'était Welles annoncé (lequel Grapes of Wrath »), chez les Mormons le plus « classique », s'est vu suspecter se flatte d'avoir été à l'école fordienne), ou les soldats. de conformisme (les moyens confon­ et « Les Deux Cavaliers », Rouch réin­ Ce bal unique de film en film maintenu dus avec la fin), et c’est pourquoi à venté — ou le jeune cinéma d'aujour­ finit par nous apprendre non seulement ses beautés longtemps furent préférées d’hui. En même temps, toujours et plus que le monde de Ford est celui des celles des autres grands Américains, loin dans le même film, la couleur et parias (de la société, des convenances, plus immédiatement repérables et ana­ le récit forçaient brusquement le trait, des règles : c’est-à-dire un . monde de lysables, plus voyantes (jusque dans poussé jusqu'à une exaspération subli­ révolutionnaires), non seulement que leur secret) et moins ambiguës (de me, et le cinéma se mettait soudain en nostalgie de l’ordre et regret de la Hawks à Vidor, de Hitchcock à Lang, avant, dans le même moment où l'his­ coutume les conduisent à célébrer en­ en passant — comble d'ironie — par toire fonçait vers la moralité parabo­ semble, jusque dans leur dénuement Wyler, dont la « mise en scène • cer­ lique. ou leur égarement et avec d'autant plus tes se remarque au premier coup Mais suivons la couleur. Dès qu'il de ferveur qu’ils se savent davantage d’œil, pourvu qu'on ne lui en accorde l'aborde (« She Wore a Yellow Rib- proscrits, ces brèves retrouvailles avec aucun autre). bon »), Ford s'en sert (mais n'avait-il la commune mesure : il nous apprend Ford a été victime de son propos, de pas déjà fait de même avec le noir et tout autant que l’art de Ford est un sa maîtrise, et donc d'une certaine blanc de « My Darling ». «The Infor­ art du contraste, des oppositions. idée du cinéma qui voulait la,primauté mer» ou «»?) Que sont ces bals, sinon la réunion de la forme, et situait son originalité pour « faire cinéma » dans le sens le dans l’espace et le temps clos d’une davantage au niveau du plan, du cadre, plus grand du terme, et dans « What représentation (de nature théâtrale : du montage ou de la caméra qu'à celui Price Glory », son deuxième en cou­ danse, spectacle, parade, désuet bou­ du film tout entier et de l'agencement leurs, il s'en ressert pour exacerber un quet de rites, rare occasion de se de ses séquences, de la force de ses décor déjà fortement expressif, non conformer aux règles les plus rigides portraits, comme fait Ford. Et c'est moins qu'une histoire (de guerre) déjà et les plus abstraites) donnée aux au­ pourquoi, enfin, l'étude de l'œuvre for- fortement délirante et qui, tous gros­ tres, de forces antagonistes, de formes dienne ne fait, ici, que commencer. sissements allant de pair, débouche par détonnantes, dont l'affrontement ou Jean-Louis COMOLLI. moments sur la farce totale. Notons l'appariement constituent déjà la ma­ P.S. — On pourra lire, sur Ford, les maintenant que dans son troisième en tière du film, ordonnent son cours et critiques et textes suivants : « Dono- couleurs (« The Quiet Man ») et dans définissent, au fond, sa mise en scène. van's Reef » : numéro 149; ■ Wagon- son neuvième (« ») Dans le temps figé d’un bal, un bref master » : numéro 157 ; « Cheyenne Au- — pour en prendre deux, Ford retrouve instant les ennemis coexistent, les tumn » : numéro 164 ; « Seven Wo- l'outrance des tons et des couleurs groupes s’affermissent ou sev scindent, men » : numéro 182, ainsi que les étu­ (le flash-back boxé, l'escalier débou­ les menaces se précisent sous les des de Roger Tailleur parues dans lé) pour accentuer la signifiance d'un courtois sourires, les querelles s'exa­ « Positif ». point crucial de l'action. Ceci fait, cerbent d’être retenues : c’est un revenons à « What Price » pour y re­ résumé du drame, et c’est aussi le marquer que la farce (aussi bien tra­ moment où sa mise en scène est le gique ou mélodramatique — pensons mieux lisible. De John ici à « Tobacco Road ») y atteint cer­ Les films de Ford content une seule tains degrés qui nous font déboucher lutte celle d’un individu ou d'un Ford à Sean O’Feeney non loin de l'univers de Beckett — lui- groupe contre les autres, qui sont même Irlandais, mais quel est l'auteur aussi bien l'arrière, le passé, le fami­ Ford à pris tous les chemina — ou irlandais que Ford n'évoque pas — lier, que l'avant, l'inconnu, l'étranger. tous sont venus à lui. En thèmes, gen­ l’humour avec ? Quand les repères commencent de res, styles, il a tout connu. Tant et si Et, à propos d'humour, faut-il considé­ manquer (isolement, vie marginale et bien qu’à considérer l'ensemble de son rer comme une citation, une astuce ou précaire), c'est là que les repères an­ œuvre, tout se passe comme s'il y avait une bonne farce l'escalier potemkino- ciens (et rejetés) prennent force d’ob­ plusieurs Ford (alors qu’il n’y a par mexicain de « » session et rôle de sauf-conduit. Tradi­ exemple qu’un Hawks), en même temps (film au schéma par ailleurs vernien, où tions, souvenirs, inertie des pouvoirs, qu'on ressent à l'évidence la profonde vengeance et aventures font jouer qua­ règles, habitudes, conventions, ces unité du tout. Comment expliquer? Ce tre frères aux quatre coins du monde) ? émanations d’un Ordre contesté mais qu'il y a de curieux, justement, c'est Quoi qu’il en soit, voici Eisenstein re protecteur deviennent les moteurs dra­ qu'il semble bien que personne n’ait coupant Ford encore, quand il dit do matiques des films de Ford : puisque jamais eu tellement l'envie d’expliquer. « Young Mister Lincoln » : c’est un film leurs héros s’en savent séparés (par La force et l’étrangeté de cette œuvre que j'aimerais avoir fait. Deux autres la distance, le . temps, la - vie » ou découragerait-elle l'exégèse ? Elle a en recoupements, maintenant, dans des même par l’idée, le progrès, la luci­ tout cas désorienté toute une généra­ tonalités voisines : à savoir que 1° dité), mais qu'en même temps ils ne tion de cinéphiles (et c'est une autre Ford est le premier cinéaste américain peuvent les effacer de leur mémoire étrangeté de l'œuvre que cette autre dont l'œuvre pénétra en U.R.S.S., grâce (à moins de se nier eux-mêmes) ni se forme d’avatar) celle qui apprit à à * Young Mister Lincoln », précisé­ 55 ment, et aux « Raisins de la colère », et double appartenance (ou pis encore — cier irlandais). Cette même année, avec que 2° Si l’on considère d’un peu près mais est-ce pis ? — la simple apparte­ « », Ford, passant le « The Wings of Eagle » (où la fra­ nance où les réduit parfois une assimi­ cap, situe son film, sur le thème de cassante entrée de Wayne qui écrase lation totale) les condamne à ne pou­ l’amour maternel, en Irlande même. son avion naval au beau milieu d’une voir jamais plus se réadapter à leur C'est aussi le film où il fait connais­ piscine-party militaire nous rappelle op­ milieu d’origine. De tels cas (cas-limites, sance de son filleul préféré : John portunément que Ford, côté avions, fit mais par là les meilleurs révélateurs qui Wayne. en 1932 « Air Mail », sur les débuts de soient d'un des affrontements humains Après avoir noté qu'en 28 également, l’aéropostale U.S.). on constate la les plus fondamentaux) nous font tou­ Ford, avec - Four Sons », nous conte frappante analogie de l'histoire avec cher du doigt la nature de cet affronte­ une histoire d'amour maternel et d’émi­ celle du soviétique - Un Homme véri­ ment, contradictoire jusqu’à l’absurde, gration, mais cette fois en milieu alle­ table ». et d'autant plus irréductible que ni la mand, sautons en 1935 où Ford franchit Puisque nous en sommes aux militaires, raison ni le sentiment (ici toujours aber­ un autre pas en prenant pour thème signalons que « The Wings... » fait par­ rants, l’un par rapport à l’autre) ne sau­ l'histoire même de l'Irlande. C'est « The tie (dans le sous-groupe ■ marine » — raient nous être d’aucun secours, ni Informer», d'après Liam O’Flaherty, iti­ Ford étant aussi amiral) de cette série pour le dénouer, ni même pour le néraire d’un mouchard pendant la que l’on qualifia longtemps de milita­ comprendre. guerre de libération irlandaise. Deux riste, et qui remonte très loin si l'on Ford se trouve être ainsi le premier (et ans plus tard, en 37 (il y aura eu entre songe que « » (rivalité sans doute le seul, avec Kazan), qui se temps, sinon irlandais, du moins écos­ marin-marin au base-bail) est de 1926, soit engagé dans une description à la sais, « Mary Stuart »), voici, d'après et « Salute » (rivalité army-navy au fois réaliste, amoureuse et dialectique Sean O'Casey « The Plough and The football), de 1929. A l’intérieur du gen­ de la civilisation américaine. Et il n'en Stars » (« La Charrue et les Etoiles », re, Ford devait aborder (pour esquisser oublie aucun aspect puisqu'il va jusqu'à alias - Révolte à Dublin ») : description un schéma qui reste à compléter) : la nous introduire dans les rouages élec- des gens de Dublin à l’époque de la comédie pacifique (voir ci-dessus), le toraux de la Démocratie, vue à la base, guerre de libération. réalisme dramatique (« They Were Ex­ à travers un petit groupe bien déter­ Avec « The Quiet Man », 1952 (il y pendable »), la comédie guerrière miné • The Last Hurrah ». Or, ce aura eu entre-temps, sinon irlandais du (« When Willie Cornes Marching petit groupe est formé d'irlandais moins gallois, c'est-à-dire toujours Home »), le réalisme mélodramatique d’Amérique — comme « The Prince of celte : « Qu’elle était verte ma vallée », (« »), sans oublier Avenue », 1920, également sur la poli­ sorte de « Raisins de la colère » mi­ le document-vérité (« The Battle of tique et les Irlandais. C'est là un biais niers, avec émigration à la clef), voici Midway »). comme un autre pour rejoindre, avec le le plus connu des films irlandais de Si nous reprenons maintenant les indi­ pays-mère de Ford, une des grandes Ford (interprété par sa filleule préfé­ ces « Raisins » et « Lincoln » (il est constantes de son œuvre. rée : Maureen O’Hara) qui conte l’af­ curieux de voir qu’avec « The Prisoner Mais, au contraire de ce qui se passe frontement épique des clans, à l’inté­ of Shark Island » et « Young Mister ailleurs, où la double appartenance est rieur de leurs traditions. Epopée, comé­ Lincoln », Ford ne montre de son héros plutôt génératrice de divisions, dupli­ die (qui pourrait illustrer le thème de que l’aventure posthume et les toutes cités et autres dissociations schizophré- « Comment l’esprit vient aux filles » ? premières années d’apprentissage), niques, les deux liens, chez Ford, au — question à quoi répond la fessée), le nous voyons que Ford est aussi le lieu de diviser l'être, s'y conjoignant, film (où Ford, décidément, y alla de premier grand cinéaste à message le conjuguent. Il n'y a pas dédouble­ ses cinq cinquièmes) est aussi un do­ d'Amérique. Lui-même d’ailleurs pour­ ment mais redoublement, plus exacte­ cument sociologique étonnant sur les suivit l’œuvre de Lincoln en abordant ment : double enracinement. Aussi tota­ mœurs actuelles et passées de l’anti­ (de « » à « Ser- lement américain qu'il est totalement que tribu. geant Rutledge ») le problème du ra­ irlandais, Ford (qui réussit même ce Avec « The Rising of the Moon », nous cisme. plus rare exploit d'être à la fois pro- avons le moins connu des films irlan­ Il aborda aussi, sous cette même face, navy et pro-army) est très révélateur dais de Ford, mais le seul qu'il tint à et sous toutes les autres, le problème de ce qu’est généralement la santé honorer d’une signature totale : « John indien. Il faut nettement marquer ici mentale américaine — chose à souli­ Ford’s — The Rising of the Moon ». Le que Ford (qui apprit le Navajo, entre gner aujourd’hui que ce genre de santé film présente cette fois sous la forme autres dialectes) est le premier à qui le a disparu du globe pour se réfugier en de trois tiers les 5/5 irlandais. Dans cinéma dut de transformer la vie de Amérique et — soyons honnête — en le premier, un policier essaie de per­ ceux qu'il prenait pour objet. Se com­ Russie. suader un individu de quitter une ferme portant avec ses Indiens comme Jean Chez Ford, homme tout de fidélités (y pour passer un certain temps dans une Rouch avec ses Abidjanais et Pierre compris à ses acteurs et, par-delà leur prison. L'individu accepte de passer un Perrault avec les hommes de l'Ile aux vieillesse qu’il accompagne de sa camé­ certain temps dans la ferme. Dans le Couldres, Ford, père adoptif de la tribu ra, à celui qui les réincarne : voir Carey deuxième, des individus sont rassem­ qui le fournit en figurants, fournit à Junior), la permanence des origines fait blés dans une gare en vue d’un cer­ celle-ci l’appui moral et matériel qui lui que dans chaque film il y aura toujours tain déplacement. Les uns sont per­ permit de subsister, de se remettre en quelque chose d’irlandais, ne serait-ce suadés que le temps se déplace vite selle, bref de revivre pour la suite du qu’un nom propre ou un thème musical, et s’amusent, les autres sont persuadés monde. Ford est aussi le premier qui, ne serait-ce qu'un technicien, un comé­ du contraire et s’ennuient. Tous, en avec « Fort Apache » (où les officiers dien ou un metteur en scène. fait, se sont déplacés d'autant, mais se faisaient ganaches), nous donna une « The Prince of Avenue », comme - The seuls les premiers ont profité du voya­ vue véridique des Indiens en guerre ; Last Hurrah », étaient faits, voir ci- ge. Le troisième, plus complet, traite le premier aussi qui traita de leur ex­ dessus, d'irlandais. Mais dès 1917 nous à la fois de la maîtrise de l'espace et tinction « Hondo », « Cheyenne Au- les rencontrions avec « » du temps : pendant la révolution, un tumn » — les derniers Apaches, les où un cow-boy utilisait l'argent d'une Irlandais très autonome est mis de derniers Cheyennes. Il est aussi le pre­ récompense pour faire venir sa mère force en prison par les Anglais pour mier et le seul qui, à l'intérieur des d’Irlande. Les voici encore en 26 (■ The 24 heures. S'aidant de deux Américai­ conflits de races, sut aborder l’inabor­ Shamrock Handicap » : les Irlandais sur nes, il franchit les obstacles qui s’oppo­ dable. Dan9 « The Searchers », dans l'hippodrome) et en 28 (« The Hang- saient à la réduction de son temps de « Les Deux Cavaliers », où des enfants man's House » : épousailles malheureu­ peine et augmente considérablement, aryens sont enlevés, élevés, adoptés ses chez un juge irlandais et « Riley the du même coup, celui qui le séparait de par des Indiens, nous voyons que leur Cop * : justice et amour chez un poli­ sa mort. 56

Tous les trois (où l’on reconnaît Cyril de Sean O ’Casey, ci-devant docker. Cusack et Maureen Cusack) sont com­ «», malgré Julie Chris- mentés par Tyrone Power, autre natif. tie, fut chez nous un bide épouvan­ Ils sont, surtout les deux premiers, table. Exactement comme « The Rising théâtraux, car, pénétrer en Irlande, c’est of the Moon », mais pas exactement au9ai pénétrer dans ce royaume de la comme « La Charrue et les étoiles » Parole cher au Canadien Perrault (cher qui ne fut jamais projeté, ni comme aussi à Pagnol, auquel on a le droit de - The Informer », qui eut la chance penser, et dont on se rappelle qu'il fut, d’être pris pour un film policier. Il faut avec Ford, un des maîtres de Wellea). dire que cette guerre qu’ils montrent Mais voici qui peut peut-être aider à tous quatre a été reléguée dans l’oubl' comprendre l'Irlande de Ford, sa Parole par un certain nombre d’autres, bien et ses gestes. L'Irlande fut (avec mais moins utiles, mais dont la publicité était avant l'Islande et la Finlande) le lieu par infiniment mieux faite. Par ailleurs, le excellence de l’ancienne Europe où se thème de l’accession à la culture ne conservaient les savoirs du temps, par peut être compris chez nous où l’on rétention mémorielle et transmission n’y accède que par héritage. Ainsi orale (la tradition d’une poésie orale, - Fahrenheit » ne marche que parce que dite par des bardes professionnels, les gens le prennent (comme « The se maintint même jusqu’à l’époque mo­ Informer ») pour un film policier alors derne). Et si les anciens mythes purent, qu'il ressemble plutôt à « Young Cas­ au moins partiellement, parvenir jusqu'à sidy », puisqu'il raconte l'histoire d'une nous, cela tient au fait que l'Irlande, accession à la culture. Le fait que tou­ qui au Ve siècle n’avait encore eu au­ tes ces histoires soient racontées par cun contact avec le monde latin, dans le cinéma prouve d'ailleurs que la véri­ le courant de ce même siècle reçut et table culture ne réside plus aujourd'hui avala l’évangélisation avec naïveté, dans la littérature mais dans le cinéma, donc tranquillité, donc rapidité, ce qui ce qui est rétro-prouvé par le fait que lui évita les destructions spirituelles et les élites en place concèdent volontiers physiques provoquées, partout ailleurs, au peuple le droit d’écrire des romans, par la nouvelle Révolution culturelle qui, comme tout le monde, mais pas celui pour s’imposer, devait anéantir tout ce de faire des films. qui l’avait précédée. En Irlande, donc Maintenant qu’il faut terminer, je vois (pays qui, ô paradoxe, fut aussi le re­ bien que je n’ai pas expliqué Ford. fuge de certains manuscrits latins et Mais aussi bien ne voulais-je que ja­ grecs qui échappèrent ainsi aux auto­ lonner, et peut-être Ford n’est-il pas dafés chrétiens), les anciens mythes très explicable. S’il faut pourtant le purent survivre, au moins jusqu'au situer, disons que, contrairement aux moment où les lettrés (parfois clercs cinéastes qui soumettent l’ordre ou le eux-mêmes, dit-on) se mirent, quitte à désordre du monde à un dérangement se livrer à quelques interpolations de ou à un arrangement, formel ou fonda­ dédouanage, à les transcrire tant bien mental, Ford (qu’aucun ordre ou désor­ que mal. L’opération fut achevée envi­ dre ne saurait commander) est un ron vers le X® siècle, à une époque où, cinéaste du réarrangement. Il est l’hom­ dans d'autres pays, les derniers hom- me de l'exploration sereine et souve­ mes-livres étalent traqués par les gar­ raine de l'ordre ou du désordre et des des noirs de l’Ordre Nouveau. Tout possibilités qui, par-delà toutes Impos­ ceci nous explique, 1° les racines pro­ sibilités, subsistent. Homme qui, en face fondes de la Parole irlandaise, au théâ­ d'une situation donnée, opère, tran­ tre ou au cinéma, 2° certains traits de quille, inébranlable, l’exploration, la des­ catholicité tenace qui, chez Ford entre cription, le classement, et la remise en autres, nous semblent étranges. C'est ordre ; prêt à affronter, à n’importe quel dû au fait que, a- les irlandais, bizarre­ stade des opérations, la lutte toujours ment, sont reconnaissants à cette reli­ possible, parfois souhaitable, parfois gion de s'être Imposée sans fracas, b- évitable ; capable à tout moment, ou ils lui sont reconnaissants d'avoir d’accepter, ou de refuser, ou d’accep­ contribué — autre cas unique — à la ter pour mieux comprendre et compren­ plus récente libération du pays. dre pour mieux refuser. Il est le ci­ Cela étant dit, nous en venons à la néaste de l'ordre et de la stabilité dernière étape de l'œuvre irlandaise de retrouvés, dans l'ultime raison du mal­ Ford : « Young Cassidy ». Le film ne heur surmonté, vaincu, ou contourné, à fut malheureusement pas tout fait par tout le moins : décrit, c’est-à-dire, du Ford, tombé malade en cours de tour­ simple fait qu’il se trouve énoncé : nage, mais il eut la chance de se voir dénoncé. remis entre les mains d’un homme à En outre, le recours toujours subsiste, qui la modestie et une scrupuleuse fidé­ si le monde résiste par trop à notre lité tenaient lieu de talent. C'était as­ âme, d’adapter notre âme au monde, sez : l'essentiel de Ford était sauf. Le c'est-à-dire, éventuellement, dans un film raconte l'histoire d'une triple dernier sursaut, de le fuir. C'est là, accession : à la politique (guerre de ultime recours de l'ultime film, le der­ libération), à la culture, et (à travers nier prolongement de l'univers fordien. les douleurs de la vocation et de quel­ Mais là aussi, dans ce « Seven Wo- ques abandons subséquents) à l'expres­ men » où nous quitte Anne Bancroft, sion culturelle — le théâtre en l'occur­ là même et là encore Ford nous dit : rence, puisqu’il s’agit ici de la vie « Tout est bien ». — Michel DELAHAYE.

S9 Bioftlmographie John Ford, 1027.

BIOGRAPHIE Titre d u épisodes : 1) The Broken Girard, Mark Fenton. Phil Ford. Jack Coin 2) The Saren of the Sends. 3) SavlIle. Dorls Dara, Jack Lawton. V. John Ford (Scan Aloysius O'Feeney ou When the Throne Rocked. 4} The Face Orllo. Ruth Maurelce, Nigel de Bru- O’Fasma) est né A Cape Elizabeth, et the W indo* 5) The Underground 11er, Jeck Ford. Titre des épisodes : près lie Portland (Maine-USAJ le l rr Foe. 6) A StartlIng Dlscovery 7) Bet- 1) Bitter Bondage. 2) Lights Out 3) février 1895. Son père et sa mère ween two Fires. 8) The Prison in the Submarine Gardons. 4) The Lone Ri étaient d'orlglne irlandaise et le jeune Palace. 0) Boom 22. 10) Cornered. 11) der. 5) Blown to Atoms. 8) Single John Ford, après avoir échoué à l'exa­ The Clash of Arms. 12) A Cry In the Handed. 7) Flre and Water. 8) Pirate men d'entrée de l’école navale d’An Dark. 13) War 14) On the Battle Loot. 9) The Phantom House. 10) The nepolls, devient élève de l'UniversIîé du field. 15) The Déluge. 16) Kitty In Raid. 11) Bsre Handed 12) The Death Maine. Il se retrouve ensuite public re­ Danger 17) The Castaways. 19) The Ride. 13) Brother egainjt Brother. 14) lations dans une fabrique de chaussu­ Underground City. 19) The Sacred Flre. The Man Hunt. 15) The Thlrteenth res, puis, en 1913. Il part pour Holly­ 20) Between two Fires. 21) A T i me ly Card. wood et y rejoint son frère Frencis, Rescue. 22) An American SCENARIOS 1920 UNDER SENTENCE. (7 6). 2 bob. Réal. : Edward Feeney. Prod. : Univer­ sel. Scén. -, Jack (John) Ford d'après l'histoire de George Hlvely. 1930 THE LAST OUTLAW. (3-8). 62 mn. Réal. : Chriaty Cabanne. Prod. : Robert Slsk (Radio-Kelth-Orpheum). Scén. John Twist, Jack Townley d'après le scénario suggéré par John Ford et E. Murray Campbell. Phot. : Jack Mac Kenzle. Mont. : George Hlvely. Mue. Alberto Colombo. Interprétation : Harry Carey (Dean Payton], Hoot Glbson Claire Trevor, John Wayne : (Chuck Wilson). Margaret Callahan (Sal- « Stegecoach •, 1939. ly Mason), Tom Tyler (Al Goss), Henry B. Walthall (Bill Yates), Ray Meyer Merian C. Cooper. Phot. : J. Roy Hunt. (Joë), Harry Jans (Jess), Frank M. Déc. James Basevl. Howard Rich- Thomas (Dr. Mason). Russell Hoplon mond (a. d.), James Altwles (s. d.). (Bllllngs), Frank Jenks (Tom). Maxine Mus. : Boy Webb, Constantin Bakalel- Jennlnga (Bllllngs' secretary), Fred nlkoff (S). Mont. : Ted Cheesman Eff. Scott (Larry Dixon). «pé. : Herold Stlne, Bert W lllla, Lin- wood Dunn. Technlcal creator : W lilts Remake de THE LAST OUTLAW (1919) de Jack Ford. O'Brlen. Asi. Samuel Ruman. Sc. sup. : Dorothy Cormack. Cos. : Adele Balkan. Cam. : Emmett Bergholz. Prod. : • The Iron Horn -, 1924. PRODUCTIONS Lloyd Richards. Interprétation : Terry Moore (Jlll Young), Ben Johnson (Gregg de treize ans son aine, qui y était 1915 THREE BAD MEN AND A GIRL. John Ford fonde en 1945 ARGOSY PIC- Ford). Robert Armstrong (Max O'Hara), metteur en scène. 2 bob. Réal. : Francis Ford. Prod. TURES CORP.. dont II est Chairman of Frank McHugh (Wlndy). Douglas Fowley John Ford devient alors acteur dans Uni versai. Interprétation ; Francis Ford, the Boarû. Merlan C. Cooper est pré­ (Jones), Danls Grean (Crawford), Paul certains films de son frère, la plupart Jack Ford. Grâce Cunard, Me for Palco- sident. Donald A. De war vice-président. Gullfoyle (Smith), Nestor Palva (Brown). du temps aux cfités de sa belle-sœur lagus, Lewis Short, F. J. Denecke. F.N. Totman sécréta Ire-trésor 1er et 8. Regis Toomey (John Young). Lora Lee Grâce Cunard, stunt-man. accessoiriste, 191B THE BANDIT’S WAGEfl. 1 bob. Benjamin assistant trésorier Cette f ir ­ Michel (Jlll Young. enfant). James Fla- assistant puis réalisateur h partir de Réel. : Francia Ford. Prod. : Univer­ me. sise 9 336 W. Washington Boule­ vln (Schultz). Jack Pennick (Un camion 1917. sous le nom de Jack Ford. sel. Scén. Grâce Cunard, Francis vard {Cul ver Clty-Callf.), distribuera neur). Kermit Maynerd, Irene Ryan. En 1942, Il est mobilisé dans l'Umted Ford. Interprétation Francis Ford, plusieurs films réalisés par Ford, soit Henry Kulkovlch, Primo Carnera. Joe States Nevy comme Lieutenant Comman­ Jack Ford. The Fugitive (1947), Fort Apache (1948). Young (LuI-méme). der et à partir de cette date il monte 1915 BIRTH OF A NATION. Réal. Three Godfathere (1948), She wore a D'autre part en 1957 Ford co produira peu è peu tout l'échelon des grades D W. G rifflth. Interprétation : John Yellow Rlbbon (1949). Wagonmaiter The Rlslng of the Moon avec Michael de la marine américaine, Jusqu'en 1955 Klllanin pour leur compagnie Four Pro­ où II est nommé amiral. vinces Production. 11 a épousé le 3 Iull let 1920 Mary Frances Me Bryde Wlngate Smith, dont il a eu deux enfants. REALISATIONS Rappelons enfin que c’est au cours de 1917 (14-2) THE TORNADO. 2 bob. le fameuse bataille de Midway que Ford Réal. : Jack Ford. Prod. : Bison/Un I- fut blessé à l'oeil. versal. Scén. : Jack Ford. Interpréta­ tion : Jack Ford, Jean Hathaway. Pete Gerald, Elsle Thornton, Duke INTERPRETATIONS Worne, John Duffy. 1917 (10-4) THE TRAIL OF HATE. 2 John Ford, sous le nom de Jack Ford bob. Réal. : Jack Ford. Prod. : Bison/ (sous lequel II signera la réalisation Universel. Scén. Jack Ford. Inter­ de tous ses premiers films Jujqu'à prétation : Jack Ford. Louise Granvllle, < Cameo Klrby » (1923), a Joué dans Duke Worne, Jack Lawton. quelques-uns des films de son frere 1917 (2S-5) THE SCRAPPER. 2 bob. Francis. Réal. : Jack Ford. Prod. : Bison/Uni - 1914 THE MYSTERIOUS ROSE. 2 bob. versal. Scén. : Jack Ford. Phot. : Ben Réal. - Francis Ford. Prod. : Uni vers al Reynolds Interprétation : Jeck Ford (série My Lady Raffles) Interpréta­ (Buck the Scrapper). Louise Granvllle tion : Francis Ford (Détective Phll Kel­ (Helen Dawaon), Duke Worne (Jerry ly). Grâce Cunard (My Lady Baffles), Martin). Mertha Hayes. Jean Hathaway. Jack Ford (Dopey). 1917 (24-7) THE SOUL HERBER (Pour 1915. THE DOORWAY OF DESTRUCTION. son gosse). 3 bob. Réal. ; Jack Ford. 2 bob. fléal. : Francia Ford. Prod. * Prod. : Blson/Unlversal. Scén. et sufet : Uni versai. Sein. : Grâce Cunard. Inter­ George Hlvely. Phot. : Ben Reynolds. prétation : Francis Ford. Jack Ford. Buck Jonei, Halen Ferguson : • Just Pal* -. 1920. Interprétation Harry Carey, Jeen Howard Daniels, Mina Cunard. Harry Hersholt. Hoot Glbson. Frlt/I Rldgeway. Schumm. Harry Carey. Ford (Un homme du Ku Klux Klan). (1950), Rio Grande (1950), The Quiet Molly Malone. Duke Lee. 1915. THE BROKEN COIN. Sérial en 22 1918 THE LUMBER YARD GANG. Réal. : Man (1952) et The Sun shines bright 1917 (3-S) CHEYENNE'S PAL / CACTUS épisodes de 2 bobines checun. Réal. Francis Ford. Prod. - Unlvarsal. Inter­ (19S3). MY PAL. 2 bob. Réel. : Jack Ford Francis Ford. Prod. : Universai Scén. prétation : Francis Ford. Jack Ford. Ford se trouvera aussi associé i la Prod. Universel Star Featurette. Grâce Cunard. d'après l'histoire de 1920 THE MYSTERY OF 13 (Le Mystere production de : Scén. : Jeck Ford. Phot. : Ben Rnv- Emerson Hough. Ai». : Jack Ford. In­ des 13). Sérial an 15 épisodes. Réal. 1949 (24-5). MIGHTYJOE YOUNG (Mon- nolds Interprétation Harry Carey, terprétation Grâce Cunard (Lucllle Francis Ford. Prod. : Burston Film Inc. sieu Joe). 94 mn. Réal. : Ernest B. Bill Getttnqer, Hoot Glbson Vester Penn. Love). Francia Ford. Jack Ford. Eddie Scén. : John B. Clyrtien d'après l'hls- SchoedsacV. Prod. : John Ford. Mari an Gertrude Astor. Jim Corey et le che­ Polo. Mina Cunard, Ktng Baggott, Harry tolre de Elsle van Name. 'Interprétation: C. Cooper (Radio Kelth Orpheum). val Cactus Pete. Mann, Harry Schumm, Ernest Shields. Francis Ford, Rosemary Theby, Pete Scén. : Ruth Rose d'après l'histoire de 1917 (20-1) STRAIGHT SHOOTING / 60 JOAN OF THE CATTLELANDS (La Ranch nolds. Interprétation : Hsrry Carey (Un joueur), Zoa Ray, Howard Ensteadt Dlavolo). 5 bob. R ial. : Jack Ford. (Harry Rldge), Mollle Malone (Peggy (Les enfants), Ed • Klng Flsher • Jones Prod. Butterfly/Uni versai. Seén. CeIvert). Vester Pegg, M. K. Wllson. (« Home Sweet • (Holmes), W illiam Cari- George Hlvely. Phot. : Ben Reynolds. Betty Schedo. Marthe Maddox, Steve w rlght (Commerçant). Intir prêtât Ion : Harry Cariy, Mollis Ma­ Clemons. 1919 (3-10) RIOER OF THE LAW (Black lone. Duke Las, Vester Pegg, Hoot Gli- 191S (8 ») HELL BENT (Du sang dans Bllly eu Canada). 6 bob. Réel. : Jack son. George Berrell. Tsd Brooks, M llt la prairie). 6 bob. Réal. : Jack Ford. Ford. Prod. : P. A. Powers (Unlversal Brown. Pred. : Universel. Scén. et sujet Film). Scén. : H. Tlpton Stock d'aprés 1917 (20 ») (L’ Incon­ Herry Cerey, Jack Ford. Phot. : Ben l'histoire de G.P. Lancester. Phot. : nu). 5 bob. Rial. : Jack Ford. Pred. : Reynolds. Interprétetlon : Harry Carey, John W. Brown. Interprétetlon : Harry Butterfly/Universel. Sein. George Neva Gerber, Duke Lee, Vester Pegg. Carey (Jim Kyneton). Vester Pegg fNIck Hlvaly. Phot. : Bsn Rsynolds. Interpré­ Joe Harris, M. K. Wllson, Steve d é ­ Kyneton), Theodore Brooks (The kld). tation : Herry Carey, Ellzabeth Sterling, mons. Joe Harris (Buck Sontar). Jack Woods Hoot Glbson, Ell/ebeth James, Vester 1918 (7-9) DELIRIUM / THE CRAVING (Jack West), Duke R. Lee (Captaln Gre- Pegg. Bill Gettlnger, Stsvs Clemens, (Vers la déchéance). 5 bob. Réal. ham), Gloria Hope (Betty). Claire An- Morris Fostsr. Jack Ford, Francis Ford. Prod. : Uni­ derson (Roseen), Jennie Lee (La mère). 1917 (19-10) . 5 bob. vers al Film. Scén. : Francis Ford. Jack 1919 (29-11) A GUN FtGHTIN' GENTLE­ Réel. : Jack Ford. Prod. : Butterfly/ Ford. Interprétation : Francia Ford. Mae MAN (Tête brfllée). B bob. Réel. : Jack Universel. Stén. Gsorge Hlvely. Gaston, Peter Gerald, Duke Worne. Jean Ford. Prod. : P. A. Powers (Universel Phot. : John W. Brown. Interprétation ; Hathaway, W. H. Hoffman. Film). Scén. Hal Hoedley d'après Harry Carey. Mrs Townsend, Mollle Ma- 1 Bl B (23-7) A WOMAN’ S FODL (Le l'histoire de Jack Ford. Hsrry Cerey. Ion», Vester Pogg, Bill Gettlnger. Hoot Bébé du eowtooy). G bob. Réal. : Jack Phot. : John W. Brown. Interprétation : Glbson. Ford. Prod. : Universel Film. Scén. Harry Carey (Cheyenne Herry). J. Bar- 1117 (14-12) BUCKIMG BROADWAY (A George Hlvely d’ épris le roman • Lin ney Sherry (John M erritt). Ktthleen l'assaut du b o u lm rd ). B bob. Réal. MeLean • de Owen Wister. Phot. : Ben Ronald Colman : O'Connor (Helen M erritt), Harry von Mê­ Jack Ford- Prod. : Hsrry Carey (But­ Reynolds. Interprétation : Harry Carey • Arrowim lth *, 1931. ler (Earl of Jollywell). Lydie Titus ter! 1 y/llnl versai). Scén. : George Hlvely (Lin McLean), Mollle Malone (Jessle), (Tente d'Helen), Duke R. Lee (Buck Phot. : John W. Brown. Interprétation : Roy Clark (Bllly), Betty Schade (Kat>). LOVE LETTER. 2 bot). Réal. -. Jeck Regen). Joe Herrls (Seymour). Johnnle Harry Carey, Mollle Malone, Vester 181» (12-9) THflEE MOUNTED UEN (Le Ford. Prod. : Unlversal Film. Scén. Cooke (Vieux Shérif). Ted Brooks (The Pegg. L. M. Wells. Frère de Black Bllly). B bob. Réal. H. Tlpton Sieck d'après l'histoire de • Youngster •). T919 (17-1) [Le Jack Ford. Prod. Unlversal Film. W illiam Wallece Cook. Interprétation : 1920 (9-1) MARKED MEN (Les Hommes Cavalier fentûme). S bob. Rial. : Jack Scén. : Eugene B. Lewis. Phot. : John Pete Morrlton, Duke Lee. Megda Lena. marqués). S bob. Réal. : Jack Ford. Ford. Prod. : Herry Cerey (Universel). W. Brown. Interprétation : Harry Carey Ed Jones, Jack Woods, Harley Chembers. Prod. : P. A. Powers (Universel Film). Hoot Glbson, Jack Waltars, Otto Myers. Scén. : H. Tlpton Steck d'aprés le ro- Jim Moore. men « Three Godfathers > de Peter B. 1019 (2-4) BADE FISTS (Le Serment de Kyne. Phot. : John W. Brown. Mont. : Black Bllly). S bob. Réal. : Jack Ford. Frank Lawrence, Frenk Atklnson. Inter­ Prod. : P.A. Powers (Unlversal Film). prétetlon : Harry Cerey (Cheyenne Har­ Scén. : Eugene B. Lewis d'après l'h is ­ ry), J. Farrell McDoneld (Tom McGraw), toire de Bernard McConvIlle. Interpré­ Joa Herrls (Tony Gercle). Wlnlfred Wes- tation : Herry Carey (Cheyenne Herry). tover (Ruby M errill), Ted Brooks Betty Schade. Anna Mae W althali, Ho­ (Cams). Charles lemoyne (Shérif Pete ward Ensteadt, Joa Harris. Vester Pegg. Cushing), David Klrby (« Braiser ♦ Kelly, Mollle McConnell. gardien de la prison). 1919 (12-6) THE fiUN PACKERS. 2 bob. 1920 (17-1) THE PRINCE OF AVENUE A. Réel. : Jack Ford. Prod. : Universel 5 bob. Réel. : Jeck Ford. Prod. Film. Scéo. : Karl R. Coolldga. Inter­ Universel Film. Scén. : Charles J. W ll­ prétation : Ed Jones, Pete MorrIson, son )r. d'eprès l'histoire de Cherles T. Megda Lana, Jeck Woods. Hoot Glbson, et Frank M. Dezey. Phot. : John W. Jacx Waltars. Duke Lee, Howard Ens­ Brown. Interprétation James J. teadt. • Gentleman Jim • Corbott (Berry O'Con­ 1919 (29-B) RIDERS OF VENGEANCE nor). Mery Werren (Mary Tompklns), (La Vengeance de Black Bllly). 6 bob. Harry Northrup (Edgar Jones). Core Réal. : Jack Ford. Prod. : P.A. ■ Powers Drew (Mary (O'Connor). Richard Cum- (Unlversal Film). Scén. ; Harry Carey, mlngs (Patrick O'Connor), George Fls­ Jack Ford. Phot. : John W. Brown. her, Frederlk Vroom, Merk Fenton. Interprétetlon : Harry Carey (Cheyenne 1920 (30-4) THE GIRL IN NUMBER 29. Harry), Seene Owen, Alfred Allen. Joe 6 bob. Réal. : Jack Ford. Prod. : Uni­ Harris, J. Ferrell McDonald, Jennie Lee, versel Film. Scén. : Philip J. Hurn Betty Schade. Vester Pegg. M K. Wtl- d'aprés i'hletolre de Ellzebeth Jordan. son. Phot. : John W. Brown. Interprétation : 1911 (3-9) THE LAST OUTLAW. 2 bob. Frenk Mayo (Laurle Devon), Harry Hll- Réel. : Jack Ford. Prod. : Universel liard (Rodney Bangs). Claire Anderson Film. Scén. : H. Tlpton Stock d'aprés (Dorls Wlllams), El Inor Falr (Barbera Devon). Bull Montana (Abdullah l'étren- • Pilgrimage ■, 1933. l'histoire de Evelyn Mur ray Campbell et Jeck Ford. Interprétation : Ed • Klng gleur). Ray Rlpley (Ransome Shaw). Flsher ■ Jones, Richard Cummlng, Lu- 1920 (9-9) HITCHIN' POSTS (L'Obsta- Scéo. George Hlvely d'après I1 his­ (Cheyenne Herry), Neva Gerber (Lola cllla Hutlon. Jack Welters. toire de Henry McRaa. Phot. : John W. Mesters). Joe Harris (Buck Masters), Brown. Interprétation Harry Carey 1919 (1-7) THE OUTCASTS OF POKER Edward G. Robinion : Herry Carter (Fils du geâlter), Ella FLAT (Le Proscrit). 6 bob. Réal. : Jack (Cheyenne Herry), Mollle Malone (Mol- Hall. • The Whole Town's TelMng ■, 1939. Ford. Prod. : P.A. Powers (Unlversal ly), Buck Connors (Deva 81 end), Vester 1919 (9*1) (Sans armes). 6 bob. Pegg, Bill Gettlnger. Film). Scén. : H. Tlpton Steck d'après Réel. ; Jack Ford. Prod. : Unlversal deux histoires de Bret Harte * The Luck 19)9 (19-2) WILD WOMEN (La Femme Film, Scén. : Eugene B. Lewis Phot. of Roarlng Camp • et « The Outcasts sauvage). 5 bob. Réel. : Jack Ford. John W. Brown. Interprétation : Harry of Poker Fiat ». Phot. / : John W. Prod. : Harry Carey (Unlversal). Scén. : Carey (Cheyenne Harry), Neva Gerber Brown. Interprétation : Herry Carey George Hlvely. Phot. : John W. Brown. •• (Alleen). J. Ferrell McDonald (Butler). (John Oakhurst), Cullen tandis (Bllly Interprétation r Harry Cerey (Cheyenne Mollle McConnell (Mrs. Judson). Arthur - Tom), Gloria Hope (Ruth Watson • Herry). Mollle Malone. Vester Pegg. Ed Shlrley (Ferdle). Sophy). J. Ferrell McDonald. Charles H. Jones. Martha Maddox, E. van Beaver, 1919 (29-2) (A la Malles, Victor Potel. Joe Harris. Duke W. Teylor. frontière). 6 bob. Réal. : Jeck Ford. R. Lee, Vester Pegg. 1919 (9-3) THIEVE'S GOLD. 5 bob. Prod. : Universel. Scén. et eu [et Nombreux remakes dont, sous le même Réal. : Jeck Ford. Prod. : Unlversal Eugene B. Lewis. Phot. : John W. titre, en 1637 par Chrlstv Cabanne et Scén. : George Hlvely d'après l'h is ­ Brown. Interprétation : Harry Carey, en 1062 par Joseoh M. Newman. toire > 8ack to the Rlght Trall • de Neva Gerber, J Farrell McDonald, Joe 1919 (30-7) THE ACE OF THE SADDLE Frederick R. Bechdolt. Phot. : John W. Herrls. Princess Neola Mae. Mark Fen- (Le Roi de la prairie). 0 bob Réal. Brown. Interprétation : Harry Carey. ton. Betty Schade. Edith Johnson. Jeck Ford. Prod. : P.A. Powers (Unl­ Mollie Malone, Vester Pegg. Hsrry Ten- 1919 (17-2) THE FIGHTING BROTHERS. versal Film). Scén. George Hlvely brook, M. K. Wllson. John Cook, Mar­ 2 bob. Réal. : Jack Ford. Pred. : Unl­ d'après l'histoire de B.J. Jeckson. tha Maddox. L.M. Wells. versal Film. Scén. George Hlvely Phot. : John W. Brown. Interprétation : 1919 (1-9) THE SCARLET DROP / HILL d'après l'histoire de George C. Hull. Harry Carey (Cheyenne Herry Hender- BILLY (Le Tacha de sang). 6 bob. Interprétation : Pete Morrlson, Hoot ton). Joe Harris (Shérif de Yucca Réal. : Jack Ford. Prod. : Unlversal. Glbson, Yvette Mltchell, Jake Woods, County), Duke R. Lee (Shérif de Scén. George Hlvely d'après l'h ij- Duke Lee. Plnkerton County), Peggy Pearce (Made­ toire de Jack Ford. Phot. : Ben Rey- 1919 (3-4) BY INDIAN POST / THE leine), Jack WeItéra (Inky). Vester Pegg Hull d'après r histoire de Eugene Man- Percy Helton (John, son fils). Joseph (Le Pionnier de la baie d'Hudson). 5 love Rhodes. Phot. : Herry C. Fowlcr. Strlker (Harry), Jane Thomas (Ruth), bob. Réal. : John Ford. Prod. : W il­ Filmographie Interprétation Harry Carey (John Roy Gordon (George). Florence Haas (la liam Fox (Fox Film Corp.). Scén. et Wesley Pri ne le). Joe Harrls (Barela). petite Anna), Claude Brook (onele An­ sujet : Jules Furthman. Phot. : Daniel cto). 6 bob. Rial. : Jack Ford. Prod. Charles Lemoyne (Matt Llssnsr), J. Far- drews). Roger Lytion (banquier). Emost B. Clark. Interprétation Tom Mlx Universel Film. Sein. ; George C. Hsll rell McDonald (Nencu River). Mignonne Hi II lard (Jerry). (Michael Dane). Kathleen Key (Estelle d'séria l'hlstolre de Harold M. Shumate. Golden (Stella Vorhes), Bill GetHnger 1922 (31-12) THE VILLAGE BLACKSMITH McDonald), Frank Campeau (Angus Me Phot. : Benjamin Kltns. Interprétation : (Chrljtopher Foy), Noble Johnson (Espi- (Le Forgeron du village) 8 bob. Réal. : Kenzle), Eugene Pallette (Peter Dane). Frank Meyo (Jefferson Todd). Beatrlca nol). C.E Anderson (Applegete). Mark Jack Ford. Prod. : W illiam Fox (Fox W illiam Walllng (Cameron McDonald), Burnham (Barbara Bereton), Joe Harris Fenton (Major Vorhes). Film Corp.). Scén. : Paul H. Sloane Fred Kohler (Armand Lemolr. proprié­ (Louis Castlge). J. Farrell McDonald (Joe 1921 (11-9) DESPERATE TRAILS (Focs d'après le poème de Henry Wadsworth taire du café), Frank Lelgh (Jeffry Alabam), Mark Fenton (Cari Bereion), è (ace). 5 bob. Réal. : Jack i-orü. Longtellow Phot. George Schnelder­ Clough). Dagmar Godowsky (Octoroon), Duke R. Prod. Jack Ford (Universel Film). man. Interprétation : William Waihng 1924 (7-9) THE IRON HORSE (Le Cheval Lee (Colonel Lacq), C.E. Anderson (Capi­ Scén. : Elllort J. Clawson d’après l'his­ (John Hammond). Virginia True Board- de fer). 12 bob. Rial. : John Ford. taine). toire • Christmas Eve at Pilot Butte » man (sa femme), Virginia Valli (Alice Prod. : W illiam Fox (Fox Film Corp.). 1920 (11-9) THE GREAT REDEEMER. de Courtney Riley Cooper. Phot. : Herry Hammond, se fille). Ide Nan McKenzIe Sein. : Charles Kenyon. John Russell 5 bob. Rial. : Clarence Brown, Mau­ C. Fowler. Interprétation : Harry Carey (Alice enfant). Dava Butler (Bill), Gor­ d'après leur histoire. Phot. : George rice Tourneur. Prod. : Maurice Tour­ (Bart Carson), Irena Rlch (Mrs. Wel- don G rlttlih (Bill enfant). George Hack- Schnelderman, Burnett Guffey. Mus. neur (Métro Plctures). Scén. : John ker), George E. Stone (Danny Boy). He- thorne (Johnnle), Pat Moore (Johnnle Erno Rapee. Titres : Charles Darnton. Gilbert. Jules Furthman d'après l'hls- len Fleld (CerNe), Barbare La Marr enfant), Tully Marshall (le Squlre). Ca^ Interprétation : George O'Brlen (Davy tolre île H.H. van Sloan. Interpréta­ (Ledy Lou). George Siegmann (Sherlf). tion John Gilbert. Flouse Peters. Charles Inslay (Dr. Higgms). Marjorie Dew, Joseph E. Slngleton. 1921 (25-B) ACTION. 5 bob. Réal. Jack McDonald. Jack Ford. Prod. : Jack Ford (Unlver­ John Ford aurait réalise pour le sal Film). Scén. : Harvey Gates d'après film quelques plans de cheveux. l'histoire de J. AUen Dunn Phot. 1B20 (14-11) (Pour le sau­ John W. Brown. Interprétation : Hoot ver). 5 bob. Rial. : Jack Ford. Prod. : Gibson (Sandy Brooka), Francis Ford W illiam Fox (Fox Film Corp.). Scén. : (Soda Water Mannlng). J. Farrell Mc­ Paul Schofleld d'après l'histoire de Donald (Mormon Peters), Buck Connors John Mac Dermott. Phot. George (Pat Casey), Byron Munson (Henry Mee- Schelderman. Interprétation : Buck Jones kln), Clara Norton (Molly Casey}, W il­ (Blm), Helen Ferguson (Mary Bruco). liam R. Daly (J. Ptlmsoll), Charles George E. Stone (Bill). Duke R. Léo Newton (Shérif Dipplo), Jim Corey (Sem (Shérif), W illiam Buckley (Hervey Ca- Weters), Ed « Klng Flsher • Jones (Art Smith), Dorothee Walburt (Mlrandy Mee- kln). 1B21 (22-10) . 5 bob. Réel. : jBck Ford. Prod. : Jack Ford (Universel Film). Sein. : Georgs Hull d'après l'h is ­ toire de Eugene Man love Rhodes. Phot. : Virgll G. Miller. Interpritatlon : Hoot Gibson fJetl BransfDrd), Mollie Malone (Marlan Hoffman), fleavej . Breeiy • Eason Jr. (Sonnie), Harry Carter (Rufus Coulter), Murdock Mac Quarrle (Major Parker), Frltzl Bnjnette (ElInor Parker). George Flsher (Burt Rawllngs), Charles Newton (Lao Bail inger). Jack Woods (Brazos Bart), Jack Walters (Overland Kld). Joe Harrls (Romero), Mary Phil- bln. 1621 (22-12) JACKIE (Jackla). 5 bob. Four Sons •, 1929. Réal. : Jack Ford. Prod. : William Fox (Fox Film Corp.) Scén. : Dorothy rollne Rankin (sa femme), Ralph Yeards- Brandon). Madge Bellemy (Mlrtam Yost d'après le livre de la Comtesse îey (le 111s du Squira), Henri de la Marsh), Judgs Charles E. Bull (Abraham Helene Bercylnska (pseudonyme de Mar­ Garrlque (le fils du Squlre, enfant). Lincoln). W illiam Wall Ing (Thomas J. Farrell McDonald : guerite Florence Helene Jervls Evans). Francis Ford (Asa Martin), Bessle Love Marsh). Fred Kohler (Bauman), Cyril • Kentucky Prlda >, 1925. Phot. : George Schnelderman. Interpré­ (Rosemary Martin), Helen Fleld (Rose- Chadwlck (Peter Jesson), Gladys Hu­ tation : Shlrley Mason (Jsckie), W il­ mary Martin enfant), Mark Fenton (Doc­ lette (Ruby). James Marcus (Juge llal- h lll). Edwin Booth TUton (Dr. Stone). liam Scott (Mervyn). Harry Carter (Bill teur Brewster), Lon Poff (Gldeon Crâne), ler), James Welch (Soldat Schulz). Eunlce Murdock Moore (Mrs. Stone), Bowman), George E. Stone (Benny). Elsle Cordella Callahan (Tanta Hattle), Eddie Francis Powers (Sgt. Slattery). J. Far­ Burt Apring (Brakeman), Sllm Padgett. Bambrick (Millle). John Cook (Wlnter) Gribbon (une commère du village). Lu- rell McDonald (Caporal Casey). Colin Pedro Leone (hors la loi), Ida Tenbrook 1922 (13-1) LITTLE UISS SUILES. 5 cllie Hutton (The Flapper). Chase (Tony), Walter Rogers (General (servante). John J. Cooke (notable). bob. Rèal. : Jack Ford. Prod. : William 1922 (31-12) THE FACE ON THE BAR Dodge). Jack O'Brlen (Dlnny). George 1921 (30-1) (Un homme Fox (Fox Film Corp.). Scén. : Dorothy ROOU FLOOR (L'Image aimée) 6 bob. Waggner (Col. Buffalo Bill Cody). John libre). 5 bob. Rèal. Jack Ford. Yost d'après l'histoire de Myre Kelly. Réal. : Jack Ford. Pred. : William Padjan (Wlld Bill Htckok), Charles Prfld. : W illiam Fox (Fox Film Corp.). Adapt. : Dorothy Yost. Jack Strumwas- Fox (Fox Film Corp.). Scén. : G. Ma- O'Malley (Major North), Charles Newton Scén. Jack Ford, Jules Furthman ser. Phot. : David Abal. Interpritatlon ; rion Bu r ton, Eugene 6. Lewis d’après (Cottls P. Harrlngton), Delbert Mann d'après l'histoire do Jules Furthman, Shlrley Mason (Esther Aaronson), Gas­ le poème de Hugh Antoine d'Arcy. (Charles Crocker), Chlef Blg Tree (Chef * Flghtlng Back ». Phot. Frank B ton Glas» (Dr. Jack Washton). George Phot. : George Schneldermen. Interpré­ Cheyenne). Chlef Whlte Spear (Chef tation : Henry B. Walthall (le pein­ Sloux), Edward Plel (un vieux Chinois), tre), Ruth Clifford (sa femme), Frede­ James Gordon (David Brandon Sr.). Wins­ rick Sullivan, Aima Bennett, Norvall Me ton M iller (Davy. enfant). Peggy Cart- Gregor. wrlght (Mlrtam, enfant), Thomas Durant 1923 (25-3) THREE JUMPÎ AHEAD. 5 (Jack Ganzhom), Stanhope Whaatcroft bob. Réal. : Jack Ford. Pred. : W il­ (John Hay), Frances Teague (Polka Dot), liam Fox (Fox Film Corp.). Scén. Dan Borzage at les locomotives « Jupi­ Jack Ford, Eugene B. Lewis. Phot. ter > et <116*. avec ta collaboration Daniel B. Clark. Interprétation : lom de 3 000 cheminots, 1 000 ouvriers chi­ Mlx (Steve Clancy). Aima Bennett (An­ nois. BOO Indiens, 2 000 chevaux. 1 300 nie Darrell), Virginia True Boardman buffles et un régiment de U.S. cevalery. (Mrs. Darrell), Edward Plat (Taggltt). 1924 (5-10) HEARTS OF OAK (Les Joa E. Girard (le père d'Annie), Fran­ Coeurs de Chêne). 6 bob. Réal. : John cis Ford (V lrgil), Margaret Joslln (Ju- Fort). Pred. : W illiam Fox (Fox Film llet), Harry Todd (Cicero), Buster Gard- Corp.)). Scén. : Charles Kenyon d'après ner (Brutus). l'histoire de James A Hearne. Phot. 1923 (9-10) CAMEO KIRBY (L'Homme George Schnelderman. Interprétation aux camées). 7 bob. Réal. : John Ford. Hobart Bosworth (Terry Dunnivan). Pau­ Prod. : W illiam Fox (Fox Film Corp.). line Starka (Chrystal), Theodore von Scén. : Robert N. Lee d'après la pièce Eltz (Ned Falrweether), James Gordon de Booth Tarkington et Harry Léon (John Owen). Francis Powers (Grandpa), Wllson. Phot. George Schnelderman. Jennie Lee (Grandme), Francis Ford. Man Wlthout Wemen -, 1930. Interprétation : John Gilbert (Cameo 1925 (29-7) LIGHTNIN' (Extra Dry). Kirby), Gertrude Olmsteed (Adele Ren­ 9 bob. Réal. : John Ford. Prod. Good. Interpritatlon Buck Jones Williams (Papa Aaronson). Martha Fran­ dait), Alan Haie (Colonel Morean), W il­ W illiam Fox (Fox Film Corp.). Scén. (Buck), Barbare Bedford (Hope Stan- klin (Marna Aaronson), Arthur Rankin liam E. Lawrence (Colonel Randail), Frances Merion d'après l'histoire de dlsh). George Siegmann (Flash McGraw). (Dévie Aaronson). Baby Blumfleld (Baby Jeen Arthur (Ann Pleydell), Richard Wlnchell Smith et Frank Bacon et ta Jeck Curtls (Jed, frère de Buck), Jennie Aaronson). Richard Lapan (Léon Aaron- Tucker (Cousin Aaron). pièce de Frank Bacon Phot. : Joseph Lee (mère de Buck), Jack McDonald. Al son). Alfred Testa (Lorlus Aaronson). Plusieurs premakes (IB M ) et remakes A. August. Interprétation : Madge Bel- Fremont (les amis de Jed). Edgar Jones Sldney D'Albrook (« The Spider ») (Irvlng Cummlngs - 1929), etc. lamy (M llly). Wallace McDonald (John (le shérif). Irène Hunt (entraîneuse). 1922 (27-9) SILVER WINGS. 9 bob 1923 (19-11) HOOOUAN BLiND. 6 bob. Marvin). Fdylha Chapman (Margaret .Da­ 1921 (22-3) THE FREEZE-OUT. 5 bot). Rial. Jack Ford, Edwin Carewe. Réal. : John Ford. Pred. : William Fox vis). Otis Harlan (Zeb), Je y Hunt Rial. : Jack Ford. Prod. : Jack Ford Prod. : W illiam Fox (Fox Film Con> ). (Fox Film Corp). Scén. : Charles Ke­ (Juge). (Unlversal Film). Scén. et sujet : George Scén. : Paul H. Slosne. Phot. : Joseph nyan d'après l'histoire de Henry Arthur 1B2S (23-9) (La Fille C. Hull. Phet. : Harry C. Fowler. In­ Ruttenberg. Robert Kurrle Interprita­ Jones et Wllson Barrett. Phot. : George du Négofol) 7 bob. Rial. : John Ford. terprétation : Harry Carey (Ohio), Helen tlon : 1) Prologue : Mary Carr (Anna Schneldermen. Interprétation David Prod. : W illiam Fox (Fox Film Corp.). Ferguson (Zoe Whlpple), Joe Harrls Webb). Lyn Hammond (John Webb). John Butler (Jack Yeulette). Gladys Hulette Scén. : Dorothy Yost. Phot. : George (Keadllght Whlpple), Charles Lemoyne Klncald (John). Joseph Monahan (Herry). (Nance Yeulette/Jessle Walton), Frank Schnelderman Interprétation : Henry 3. (Denver Red). J. Farrell McDonald (Bob- Msybeth Carr (Ruth), Claude Brook (On- Campeau (Mark Lenard), Marc MacDer- Walthall (Mr. Beaumont). J. Farrell Mc­ tail McGuire). cIb Andrews). Robert Kaielton (la piè­ mott (John Linden). Reglna Connelly Donald (Donovan). Gertrude Astor (Mrs. 1921 (25-4) . 5 bob. tre). Florence Short (la veuve), May (Jessle Walton n° 1), Trllby Clark (Mrs. Beaumont), Malcolm Walte (Carter), Bel­ Réel. : Jack Ford. Prod. : Jack Ford Kaiser (l'enfant). Linden). le Sloddard (Mrs Donovan). Winston (Unlversal Film). Sein. George C. il) Pièce : Mary Carr (Anna Webb). 1924 (24-2) NORTH OF HUDSON 9AY M lllar (Danny), Peaches Jackson (Vir­ 62 ginia). Phyllls Haver (Prairie Beauty) et 15 000 Boylan. Interpritation : Otto Matlesen man), Ward Bond, John Wayne (Deux 1925 (4-TO) THE FIGHTING HE ART (Lb figurants, 2 000 Indiens, I 000 cava­ (Napoléon), Frank Relcher (Le barbier). -joueurs de football). Champion). 7 bob. Réel. : John Ford. liers. Natal le Golltzen (Joséphine), Helen Ware 1930 (9-2) MEN WITHOUT WOMEN Prod. : W illiam Fox (Fox Film Corp.). 1927 (21-1) UP5TREAM. 6 bob. R ial. : Femme du barbier). Philippe De Lacy (Hommes sans femmes). 77 mn. Rial. Sein. : Llllle Hayward d'après l'hlstolre John Ford. Prod. Fox Film Corp. Fila du barbier). Russell Powell (Le John Ford.. Prod. : ZOth. Century-Fox. da Larry Evans. Phot. : Joseph A. Au­ Scén. ; Randall H. Faya d'après l’ his­ Îorgeron), D'Arcy Corrlgan (Le tailleur). Sein. : Dudley' Nichais d'après l'h is­ gust. Interprétation : Georga 0 'Brian toire da Wallace Smith. Phot. : Charles Mlcheal Mark (Pensant). Buddy Rooseveit. toire de John Ford et J. Kevin McGuIn- (Denny Bollon), Blllla Dove (Dorls An­ G. Clarka. Interprétation : Nancy Nash, Ervln Renard, Youcca Troubetzkoy, Joe ness, • Submarlne >. Dial. : Dudley Nl- dersen), J. Farrell McDonald (Jerry). Earle Fox. Grant Wlthers, Judy King, Waddell (officiers français), Henry chols. Phot. : Joseph August. Mua. Diana Mltlar (Halan Van Allen), Vic­ Raymond Hltchkock. Lydie TeBmens, Herbert (soldat Bit). Peter Brunelll. Glen Knlght. Mont. tor McLaglen (Sospy Williams), Bert Emile Chautard, Tad McNamara. Sammy 1929 (2S-11) RILEY THE COP. 67 mn. Paul Weatherwax. Interprétation : Ken- Woodruff {grand-père Bolton), James Cohen, Lilian Worth. Francis Ford, Ja­ Rial. : John Ford. Prod. : Fox Flim Co. neth McKenna (• Burke •). Frank Al bert- Marcus (Judge Uaynard). Lynn Cowan ne Winton, Harry Balley, Ely Reynolds. Sein, et su|et : James Gruen, Fred son (• Prlca •), Paul Page (■ Hendso- (Chut) Morahouse), Harvey Clark (Den- 1827 (12-1) MOTHER MACHREE (Maman Stanley. Phot. : Charles G. Clark*. me •), Pat Somerset (Lt. Dlgby R.N.). nlson), Kank Mann (assistant de Dennl- de mon cour). 7 bob. Réal. : John Mont. : Alex Troffey. Interprétation : Waltar McGrall (Cobb), Stuart Erwln son), Francis Ford (le fou de la ville), Ford. Prod. : WIlMam Fox (Fox Film J. Farrell McDonald (James Rlley the (Janklns, le radio), Warren Hymer Francis Power» (John Andarson), Hszel Corp.). 5cin. : Geriruda Orr d'après Cop), Louise Fazenda (Lena Krausmeyer). (Kaufman), J. Farrell McDonald (Cos- Howell (Oklahoma Kate). Edward Plel l'hlstolra da Rida Johnson Young. Phot.: Nancy Drexel (Mary Coronelll). David tello), Roy Stewart (Capt. Canon). War­ (Flash Fogarly). Chester Lyons. Mont. : Katherine H llll- Roi lins (Smith). Harry Schuliz (Hans ner Rlchmond (Lt. Commander Brlde- 1125 (29-10) THANK YOU (Sa nièce da ker. H.H. Caldwell. Interpritation Krausmeyer), Mildred Boyd (Caroline). well), Harry Tenbrook (Wtnkler), Ben Paris). 7 bob. Réal. : John Ford. Prod.: Belle Bennett (Ellen McHugh). Philippe Ferdinand Schumenn-Helnk (Julius). Tom Hendrlcks Jr. (Murphy), George Le Gue- William Fox (Fox Film Corp.). Sein. De Lacy (Brian McHugh. è 4 ans), Nall Wilson (Sergent), Del Henderson (Juge ra (Pollock), Charles Gerrard (Cdr. Wey- France) Marlon d'après la pièce de Hamllton (Brian McHugh), Pat Somerseï Wlnchell Smith et Tom Cushlng. Phot. : (Robert De Puyster), Victor McLaglen George Schnelderman. Interprétation (géant de Kllkenny). Tad McNamara George O'Brlen (Ken net h Jamleson). Jac­ (Harplst de Waxford), John MacSweeney queline Logan (Diana Lee. la mere). (P ritra Irlandais). Éuladie Jensen (Re- Alac Francis (Davfd Lee). J. Farrell Mc­ chel van Studdlford). Constance Howard Donald (Andy), George Fawtett (Jamle- (Edith Cuttlng), Ethel Clayton (M n. Cut- son J r), Cyril Chadwlek (Mr. Jones), tlng), W illiam Platt (Plps). Jacques Edith Bostwick (Mrs. Jones), Marlon Roliens (Slgnor Balllnl), Rodney Hilda- Harlan (M lllle Jones), Vivian Ogden brand (Brian McHugh Sr.), Robert Par- (Miss Blodgatt). rish. Joyce Wirard (Edith Cuttlng è m e (21-4) THE SHAMROCK HANDICAP quatra ans). (Gagnant quand mima). B bob. Réal. 1921 (1-2) FOUR SONS f GRANDMA John Ford. Prod. : W illiam Fox (Fox BERNLE LEARNS HER LETTERS (Les Film Corp ). Sein. : John Stone d'après Quatre fila). 11 bob. Réal. : John Ford. l'histoire da Peter B. Kyna. Ptiot. Prod. : Fox Film Corp. Scén. : Philip George Schnalderman. Interprétation Klein d'aprés l'h iito lra • Grandma Janat Gaynor (Shella Gaffney), Leslle Bemle iaarns har lot 1er» • da I.A.R. Fenton (Nall Ross). J. Farrell Mc­ Xylla. Phot. George Schnelderman. Donald (Dennls O’Shea), Louis Payne Charles G. Clarka. Mui. H.L. (Sir Mlles Gaffney). Claire McDowell • Roxy » Rothafal, Emo Rapee. Thame (Molly Û’Shae), WHlard Louis (Martin • Llttle Mother ► de Emo Rapae et Lee Finch). Andy Clark (Chasty Morgan). Pollack. Mont. : Margartt V. Clancy. Géorgie Harrls (Banny Glnsberg). Ely Interprétation : Margaret Mann (Frau Reynolds (Puss), Thomas Dalmar (Ml- Bemle). James Hall (Joseph Bernla). ehaal). Brandon Hurst (ta procureur). Charles Morton (Johann Bemle), George 1121 (12-1) THE BLUE EAGLE (L'Aigle Meeker (Andres Barnle), Francis X. Otto Matiestn, Frank Raichar : bleu). 7 bob. Rial. -. John Ford. Prod. : Bushman, Jr. (Franz Bamta), June Coll- ■ Napoléon"* Barber*, 1929. W illiam Fox (Fox Film Corp.). Scén. - ver (Annaballa Bernla). Albert Gran (Le L.G. Rlgby d'après l'histoire • The facteur), Earle Foxe (Major von Stomm), Coronelli), Russell Powell (Kuchandorf), mouth), John Wayne, Robert Parrlsh. Lord’s Refera» • de Gerald Beaumont. Frank Relcher (La maître d'école). Jack Otto H. Fries (conducteur da fiacre mu- 1930 (11-5) BORN RECKLESS. 62 mn. Phot. : George Schnalderman Interpré­ Pannlck (Ami américain da Joseph). Ar­ nlchols), B llly Bavan (conducteur de Réal. : John Ford. Prod. : 20th. Con- tation : George 0' Brian (Georga d'Ar­ chiduc Leopold d'Autriche (Capitaine fiacre parisien), Mlka Donlln (Crook), tury-Fox. Scén. Dudley Nichais cy). Janet Gaynor (Rose Cooper). Robert allemand), Hughle Mack, Wandall Frank- Robert Parrlsh. d'après la roman « Louis Berettl > de 1029 (3-3) (Le Costaud). Olnald Henderson Clarka. Dial. : Dud­ 63 mn. Rial. : John Ford. Prod. : Fox ley Nichais. Phot. : Georga Schnelder­ Film Corp. Scén. ; James K. McGuIn- man. Mont. : Frank E. Hull. Interpré­ ness, Andrew Bennlson, John McLaln, tation : Edmund Lowe (Louis Berettl). d'après l'histoire da Frederick Hazlltt Catherine Dale Owen (Joan Sheldon), Brennan. Phot. : Joseph August. T i­ Lee Tracy (Bill O'Brlen), Merguerlte tras : Malcolm Stuart Boylan. inter­ Churchill (Rosa Berettl), Warren Hymer prétation : Victor McLaglen (William (Blg Shot), Pat Somerset (Tha Duke), • Strong Boy • Bloss). Leatrlce Joy (Mary W illiam Harrlgan (Good News Brophy), McGregor), Clyde Cook (Pete), Slim Frank Albertson (Frank Sheldon), Ferlke Summervllle (Silm). Kent Sanderson (Wil- Boros (Ma Berettl), J. Farrell McDo­ bur Watklns). Tom Wilson (chef des nald (District Attorney), Paul Porcasl porteurs), Jack Pannlck (porteur), Eu- (Pa Berettl). Eddie Grlbbon (Bugs), Mlke lalle Jensen (Raine de Llsonla), David Donlln (Hngy Moscovltz), Ben Bard (Joe Torrenco (Président des chemins de ter). Bergmen), Pau! Page (Ritzy Rellly), Joe J. Farrell McDonald (Augus McGregor). Brown (Needle Bear Grogan), Roy Sta- Dolores Johnson (Une vedette de ci­ wart, Ward Bond. néma). Douglas Scott (Wobby), Robert 1S30 (12-10) . 92 mn. Ryan (porteur). Réal. : John Ford. Prod. : 20th. Cen­ 1929 (9-9) BLACK WATCH. 63 mn. tury-Fox. Scén. : Maurina Watklns. So- Réal. : John Ford. Prod. : Fox Film jat et dial. : Maurina Watklns. Phot. : Corp. Scén. : John Stone, James K. Joseph August. Mont. : Frank Hull. In­ Me Guinness d'après le roman de Talbot terprétation : (Saint Mundy • Klng of the Khyber R ifles*. Louis), Warren Hymer (Dannamora Dan), Dial. : James K. Me Guinness. Phot. Humphrey Bogart (Steve), Claire Luce Joseph August. Mont. : Alex Troffey. (Judy). Joan Lawas (Jean), Sharon Lynn Interprétation : Victor McLaglen (Capi­ (Edith La Verne), George McFarlana (Jes- taine Donald Klng), Myrns Loy (Yas- sup), Gaylord Pendleton (Morris). Mor­ manl), Roy D'Arcy (Rewa Ghurga). Pat gan Wallace (Frosby), W illiam Collier Somerset (Officier des Hlflhlanders), Da­ Sr.. (Pop), Robert E. O'Connor (Le gar­ vid Rolllns (Lt. Malcolm Klng). Mltchall dian). Louise Mdnstosh (Mrs. Massey), * Hoodman Bllnd •, 1923. Lewis (Mohammed Khan). Waltar Long Edythe Chapman (Mrs. Jordan). Johnny (Karrlm Bey), David Percy (Officier des Walker (Happy), Noël Francis (Sophie), Edeson (Père Joe), Margaret Llvlngs- Un (James Henry), August Tolialre Hlghlandan). Lumsden H are (Colonel), Mildred Vincent (Annie), Wllbur Meck ton (Mary Rohan), W illiam Ruasell (Big (Bourgmestre). Ruth Mix (Johann's Glrl). Cyril Chedwick (Major Twynes), David (Whlteley), Goodee Montgomery (Kit), Tlm Ryan), David Butler (Nlck Galve- L.J. O'Connor (Aubergiste). Mlchael Torrance (Maréchal), Francis Fond (Major Althea Hanlay (Cynthla), Carol Wines nl), Phllllp Ford (Llmpy d'Arcy), Ralph Mark (Ordonnance de von Stromm). McGragor). Claude Klng. Frederick Sul­ (Daisy Elmora), Adele Windsor (Mlnnle), Slpperly (Slats Muiligan), Harry Ten- 1929 (13-1) HANGMAN'S HOUSE (La livan. Joseph Dlskay, Joyzelle, Rlehard Richard Kaene (Dick). Ellzabeth et He- brook (Bascom), Law Short (Capitaine Maison du bourreau). 7 bob Réal. Travers. ian Keatlng (May et June), Robert Buras McCarthy), Jerry, the Glant (Baby Tom). John Ford. Prod. : Fox Film Corp. Remake par Henry Klng en 1954 (Sllm), John Swor (Clem). Pat somersat 1921 (22-9) THREE BAD MEN (Las Trois Scén. : Marlon Orth d'après l'histoire • Klng of the Khvber Rifles •. (Beauchamp), Joe Brown (Député War- sublimas canailles). 9 bob. Rial. .- John de Donn Byma. Adapt. : Philip Klein 1929 (1-9) SALUTE. 90 mn. Réal. den). Harvey Clark (Nash), Black and Ford. Pred. : W illiam Fox (Fox Film Phot. : George Schnelderman. Mont. îohn Ford, David Butler. Prod. : 20th Blue (Slim and Klem). Corp.). Sein. : John Stona d'après l'h is ­ Margarat V. Clancy. Titras : Malcolm Century-Fox. Scén. : John Stone d'après 1931 (29-3) . 09 mn. toire • Over the Border • de Herman Stuan Boylan. Interprétation : Victor Thlstoire da Trlstram Trupper. Dial. Rial. : John Ford. Prod. : 20th. Cen­ Whltaker. Phot. George Schneider- McLaglen (Citoyen Hogan). Hobart Bos- James Kevin McGuInness. Phat. : Jo­ tury-Fox. Sein. : Dudley Nlchols d'après man. Intarpritatloa George O'Brlen worth (James O'Brlen. Lord Chlef Jus­ seph August. Mont. : Alex Troffey. Tl- l'histoire de James Parker jr. Dial. : (Dan O'Malley), Olive Borden (Lee Cari- tice). June Collyer (Connaught ÛBrten), trea : W llbur Morse |r Interprétation : Dudley Nichols. Phot. : Joseph Au­ ton). Lou Tellegan (Layna Hunter), J. Larry Kent (Dermotl MeDermott). Earle Georga O'Brlen (Cadat John Randall). gust Mont. : Frank E. Hull. Interpré­ Farrell McDonald (Mlke Costlgan), Tom Fox (John Darcy). Eric Mayna (Colonel Helen Chandlar (Nancv Wavne). Stepln' tation : Georga O'Brlen (Commander Bob Santschl (Bull Stanlay). Frank Campeau des légionnaires), Joseph Burke (Ned- Fatchlt (Smoke Scraen). W illiam Janney Kingsley USN). Marlon Lesslng (Anna (Spade Allen). George Harrls (Joe tfy Joe), Belle Sioddard (Anna McDer- (Mldshlpman Paul Randall). Frank Ai- M. Von Steuben). Warren Hymer Minsk). Jay Kunt (Vieux prospecteur). mott). John Wayne. bertson (Mldshlpman Albert Edward Pri­ (• Lug • Kaufman), W illiam Collier Sr. Priscllla Bonner (M lllie Stanley). Otls 1921 (12-12) NAPOLEON S BARBER. 4 ce). Joyce Cofnaton (Marlon Wilson). ( ■ Mugs • Û'Flaherty), John Loder (Franz Harlan (Zack Leilla), Waltar Perry (Pat bo. Réal. : John Ford. Prsd. Fox C llff Dampsey (Mal.-Gen. Somars USA). Schilling). Waltar C. Kelly (Chlef Mlke Monahan), Grâce Gordon (Amie de M ll­ Film Corp. Sein, et sujet : Arthur Ceé- Lumsden Har» (ftear-Admirai Randall Costallo). W alter McGrall (Jm Cobb). lle). Alac B. Francis (Rav. Calvin Ban- sar. Phat. : George Schnalderman, Jo­ USN). David Butler (Navy Coach). Rax Henry Victor (Emst Von Steuben. Cdt son). Georga Irvlng (Général N avillt). seph August. Tltraa : Malcolm Stuart Bail (Cadat), John Breaden (Midshtp- du U-Boot 172), Mono Marts (Lolita), 62 |an (Joa W lllerd), Vince Barnett (Come- 1824). Branda Fowler (Mrs. Girard - Pendleton (Daley), Francis Ford (« Judge • dy waltar), Herman Blng (Penl), Edward 1824). Russell Simpson (Notaire • 1824), Flynn), May Boley (Mrs. Betty). Grizelda Filmographie Brophy (Dolan), Greta Meyer (Mrs. Her- Waltar McGrail (Duelliste français - Hervey (La fille soumise). Dennls O'Dea msn). Ward Bond, Nat Pendleton. 1824), Marcelle Corday (Mme Girard - (Le chanteur des rues), Jack Mulhall LBrry Kent [Lt. McGrsgor). Goytord 1B33 (17-7) PILGRIMAGE (Deux fem­ 1624), Charles Bastln (Jacques Girard - (Homme de garde), Robert Parriah (Un Pendleton (Enseigne Dlck Cabot), Nat mes). BO mn. Réal. : John Ford. Prod. : 1914), Berry Norton (Jacques Girard - soldat). Clyde Cook, Barlowe Borland. Pend le khi (• Bu te h • Wagner), Harry 201 h Century-Fox. Seén. : Philip Klein. 1928). George Irvlng (Charles Girard - Frank Moran, Arthur MeLaglen. Tenbrook (Winkier), Terry Ray (Railly), Barry Corners, d'après l'hlstoira da 1914), Ferdinand Schumann Kemk (Fritz 1935 (25-7) STEAMBOAT ROUND THE Hena Furberg (Frètz Kampf, 2nd offl-, I.A.R. Wylle Dial. dlr. : William Von Gerhard! ), Georgette Rhodes (Jeanne BEND. 96 mn. Réal. : John Ford. car U-172), Ferdinand Schumann-Heinka CoMiar sr. Dial. : Dudley Nichols. Phot. : Girerd ■ 1914), Claude Klng (Brailh- Prod. : Sol M. Wurtzal. (20th Century- (Adolph Brucker, engineer U-172). George Schneiderman. Mui. : R.H. Bas- waita), Ivan Simpson (Clumber). Frank Fox). Seén. : Dudley Nichols. Lamar Francis Ford (Trawler captaln). Kurt sett Mont. : louis R. Loefflor. Son : Moran (Culbert). Jack Pennlck (Le lé­ Trotti d'aprés l'hlstoira da Ban Lucien Furberg (Hoffman), Ben Hall (Harrlgan). W.W. Llndsay Jr. Déc. : W illiam Dar­ gionnaire, servant de la mitrailleuse). Burman. Phot. : George Schneiderman. Harry Well (Levinsky), Maurice Murphy llng. Cost. : Earl Lulck. A i*. : Ed Francis Ford (Un légionnaire), Torben Déc. : W illiam Darlirtg, Albert Hogsett (Merkei). O'Fearna. Interprétation : Henriette Meyer (Chambellan allemand - 1914). (a.d.). Aïs. : Eddie O'Fearna. Mus. 1831 (20 8) . 81 mn. Réal. : Gros man (Hannah Jessop). Healher Angel Certains plans das scènes de batailla du Samuel Kaylin. Mont. : Alfred de Gae- film ont été réutilisés dans • The Road tano. Cesting : Al Smith. Sc. clerk : to Glory • de Howard Hawks. Stanley Scheuer. C*m. : James Gordon, 1934 (19-B) . BO mn. Paul Lockwood. Interprétation : WiII Rétl. •. John Ford. Pred. -. 20th Cen- Rogers (Dr. John Pearly), Anne Shirlay tury-Fox. Scén. : Dudley Nichols, Lemar (Fleety Belle), Eugene Pellette (Shérif Trotti. d'après l'histoire • Judge Prlest • Rufe Jeffers), John McGulre (Duke), Ber- de Irvln S. Cobb. Phot. George ton Churchill (Le nouveau Moïse). Ste­ Shnelderman. Mua. Samuel Kaylln. pin' Fetchit (George Lincoln Washing­ Interprétation W lll Rogers (Juge ton), Francis Ford (Efe), Roger Imhof Prlest), Henry B Walthall (Pasteur (Pappy), Raymond Hstton (Matt Aboi). Ashby Brand), Tom Brown (Jerome Ho bert Bosworth (Le chapelain). Louis Prlest), Anita Louise (Ellie May Gilles- Mason (Organisateur de la course de pie), Hattle McDanlel (Tante Dilsy). bateaux), Charles B. Middleton (Père de Berton Churchill (Sénateur Horace K. Fleety), SI Jenks (Un pochard sur le Maydaw), David Landau (Bob Glllls), Ro­ bateau). Jack Pennick (Un meneur dans chelle Hudson (Virginia Maydew). stepin' l'attaque du bateau), Irvln S. Cobb (Ca­ Fetchlt (Jeff Po Index ter), Frank Melton pitaine Eli). (Fiem Tailey), Roger Imhof (B illy Gay- Titre de tournage : - Sieamboat Bill •. nor), Charles Grapewln (Sgt. Jimmy 1936 (13-2) THE PRISONER OF SHARK Bagby), Francis Fort) (Juré no 12), ISLAND (Je n'ai pas tué Lincoln). 9S Brenda Fowler (Mrs. Caroline Priest). mn. Réal. : John Ford. Prod. : Darryl Alice Brady, Arleen Whelen, Henry Fonda F. Zanuck, Nunnally Johnson (ass.) • Voung Mr Lincoln >, 1B3B. Paul McAlllster (Doc Lake), Matt Me Hugh (Gabby Rives). Louis Mason (Shé­ (20th Century-Fox). Scén. Nunnally Johnson d'après l'histoire du docteur John Fort. Prod. : 201 h. Century-Fox. rif Blrdsong), Hy Meyer (Herman Felds- (Suzanne), Norman Foster (Jim Jessop). burg), Robert Parrlsh. Samuel A. Mudd. Phot. : Bert Glennon. Scén. : Sonya Levlen, S.N. Behrman Merlan Nixon (Mary Saunders), Maurice 1B35 (15-2) THE WHOLE TOWN'S TAL- Dée. - William Darllng (a.d.), Thomas d'après la pièce de Maude Fulton. Dial.: Murphy (Gary Worth), Lucille Laverne Llttle (s.d.). Mus. Louis Silvers. Sonya Levlen, S.N. Behrman. Mau de Ful­ KING (Toute la villa en parle). 95 mn. (Mrs. Hatfield). Charley Grapewln (Dad Réel. John Ford. Prod. Lester Mont. : Jack Murray. Ass. : Ed O'Fear­ ton. Phot. : Joseph Augusi. Mont. Saunders). Hedda Hopper (Mrs. Worth), na. Cos. : Gwen Wakellng. Interprélo­ Alex Troffey. Interprétation : Sally Cowen (Columbia). Scén. : Jo Swerlmg. Robert Warwick (Major Albertson), Betty tion ; Warner Baxter (Dr. Samuel A O'Nell (La Jeune tille pauvre), Alan Robert Rlskln d'épris le roman de W.R. Blythe (Janet Prescot). Francis Ford Burnett. Phot. : Joseph August. Mont. : Mudd), Gloria Stuart (Mrs. Peggy Mudd). Dinehart (McMHIan Forester). Frank Al­ (Maire). Louise Carter (Mrs. Roger s). Viola Lawrence. A it. Wllbur Me Claude Glllingwater (Col Dyer). Arthur bertson (Stephen Forester). Virginia Jay Ward (Jim Saunders). Frances Rlch Gauqh. Interprétation : Edward G. Ro- Byron (Mr. Erlcson). 0 P. Heggle (Dr. Cherrlll (Angeie). June Collyer (Jane). (Nurse). Adele Watson (Mrs. Slmmj). blnson (Arthur Ferguson Jones/- K ille r . Mclntyre). Harry Carey (Cdt. de Fort J. Farrell McDonald (Tlmson). William 1833 (31-1) . 76 mn. Mannlon). Jean Arthur (Miss Clark. Jefferson. « Shark Island •). Francis Collier Sr. (Le Juge), Margaret Mann Réal. : John Ford. Prod. r 20th. Cen- (Logeuse), Albert Gren (L'évôque). Mary • Cymbellne ■). Wallace Ford (Mr. Hea- Ford (caporal O'Toole). John Car- tury-Fox Scén. : Paul Green d'après ly). Arthur Byron (Mr. Spencer), Arthur radine (Sgt. Rankin), Frank McGIynn Sr. Forbes (Mrs. Forester), Louise Mclntosh l'hlstoira de James Gould Cozzens * The Hohl (Det. Sgt Mlchael Boyle). Donald (Abrahem Lincoln). Douglas Wood (Gen. (Lena). Last Adam •. Dial. Jemes Storm. 1B31 (13-12) ARROWSMITH (Arrow- Meek (Mr. Hoyt). Paul Harvey (J.G. Èwlng). Joyce Kay (Martha Mudd). Fred Phot. : George Schneiderman. Mus. Carpenier), Edward Brophy (■ Bugs ■ smllh). 108 mn. Rial. : John Ford. Kohler Jr. (Sgt. Cooper). Francis McDo- Samuel Kaylln. Interprétation Wlll Martin), J. Farrell McDonald (Directeur Prod. Samuel Goldwyn (United A r­ nadl (John Wilkes Booth). John Me , Rogars (Dr Bull). Marlen Nixon (May de la prison). Etienne Girardot (Mr. tiste). Scén. : Sldney Howard d après Gulre (Lt. Lovell). Ernest Whltman Trlpplng). Berton Churchill (Herbert Seaver), Joseph Sawyer, Francis Ford, le roman de Sinclair Lewis Dial. : Std- Banning). Louise Dresser (Mrs Bannlnq). (Buckiand Montmorency « Buck • 1H- Robert Parrlsh, James Donlan (Howe), ford). Paul Flx (David Herold). Frank ney Howard. Phot. : Ray June. Die. Howard Lally (Joe Trlpplng). Rochelle John Wray (Henchman), Fffle Ellsner Richard Day (a d.). Mut. : Alfred New- Hudson (Virginia Banning). Vera Allen Shannon (Holt). Lella Mclntyre (Mrs. (Tante Agetha), Robert Emmett O'Connor man. Mont. : Hugh Bennett. Interpré­ (Janet Cermaker). Tempa Plqott (Grand- Abraham Lincoln). Etla McDanlel (Ross- tation : Ronald Coimen (Dr Martin Ar- ma). Ellzabeth Patterson (Tanta Patri­ (Lieutenant de Police). belle Tllford), Arthur Loft (Carpetbagger). rowsmlth). Helen Hayas (Leora). A.E. cia), Ralph Morgan (Dr. Verney). Andy Anson (Prof. Gotttleb). Richard Bennett Devine (Larry Ward), Nora Cecil (Tanta (Sondellus), Claude Klng (Dr. Tubbs). Emlly), Patsy O'Byrna (Suaan). Effia Beulah Bondi (Mrs. Tozer). Myrna Loy Ellsler (Tante Myra), Veda Buckiand (Joyce Lenyon), Russe II Hopton (Terry (Mary). Helen Fraeman (Helen Up|ohn}. Wlckett). Da W ltt Jennlngs (Mr lozer). Robert Parrlsh. John Qualen (Henry Kovak), Adele Wet- Premier titre : • Llfe's Worlh Llvlng - son (Mrs. Novak). Lumsden Hare (Sir 1834 {9-2) THE LOST PATROL (La Pa­ Robert Falrland), Bert Roach (Bert To- trouille perdue). 74 mn. Réal. .inhn zer), Charlotte Henry (Une Jeune tille), Ford. Prod. : Merlan C. Coopar. Cflff Clarence Brooks (OJIvar Marchand), Da­ Raid (Radio Kelth Drpheum). Scén. vid Landsu, James Martus, Alec B. Dudley Nichols. Garrelt Fort d'après Francis, Sldney McGrey, Florence Brlt- l'histoire • Patrol • de Philip McDonald. ton. Bobby Watson, Weller Downlno Phot : Harold Wenstrdm. Déc. : Van (City Clerk). Nest Polglasa. Sldney Ullmen (a.d ). 1932 (3-11) AIR MAIL (Téta brûlée). Mus. ; Max Stelner. Mont. : Paul Wsa- B3 mn. flétl. : John Ford. Prod. : Cari tharwax. Interprétation : Victor Mc- LaemmJe Jr. (Unlversal). Sein. : Da’e Laqien (Le sergent). Boris Karloff (Sun. van Every. Lt. Com. Frank W Wead fiers). Wallace Ford (Moralil), Reglnald (U S N FI.) d’après l'histoire ■ Air Mail • Denny (George Brown) J.M. Kerrlqnn da Frank Wead. Phot. Karl Freund. (Oulncannon). B llly Bevan (Herbert Eff. ipé. : John P. Fulton. Interpréta­ Haie) Alan Haie (Cook). Douolas V a i­ tion : Pat O'Brlen (Duke Talbot, Ralph ron (Pearson), Sammv Stain (Abelson). Bellamy (Mlke M iller), Gloria Stuart Brandon Hurst (Bell). Howard Wllson (Rut h Bar ne»), L1111 en Bond (Irene W il- (Aviateur). Paul Hanson (Mackay). Fran­ kins). Russell Hopton (■ Dlizy • Wii- cis Ford. Nevllle Clark (Lt. Hawklns). klns), SIlm Summervllle (* Sllm • Me 1834 (30-S) Cune), Frank Albertson (Tommy Bogan), (Le Monde en marche). 60 mn Réal. Leslle Fenton (Tony Dressel). David John Ford Prod. : Wtnfield Sheehan Landau (■ Pop •), Tom Corrlgen (• Slee (20 th Century-Fox). Scén. et lujat : Wallace Ford, Alan Haie, Borle Karloff, py • CoUIns). W illiam Daly (* Tex » Reglnald C. Berkeley. Phot. : George Reglnald Denny, Victor MeLaglen, J.M. Karrygan : • The Loit P itrol », 1934. Lane). Hans Furberg (• Helnle • Krn- Schneiderman. Déc. : William Darllng mer). Lew Kelly (Pochard). Frank Beal, (a.d.). Thomas Llttla (a.d.). Mus. I93S (1-5) THE INFORMER (Le Mou Paul McVey (Gen Hunter), Maurice Mur­ Francis Ford. James Donlan, Louise Me Max Stelner, Louis de Francesco. R. H chard). 91 mn. Réal. : John Ford. phy (Ordonnance). Jack Pennlck (Soldat Intosh. .Katherine Perry (Cinq passa­ Bassatt, David Buttûlph. Hugo Frledho- Prod. : John Ford, Cliff Reid (Radio qui fait des signaux avec les drapeaux). gers). Beth M11ton (Plane Attendant). fer. George Garshwin. Cos. : Ri ta Kauf- Kelth Orpheum). Scén. : Dudley Nichols J.M. Kerrlgan (Juge Mal ben), Whltney Fdmund Burns (Radio Announcer). Char­ man. Lyrlc : * Should she desire me d'après le roman de Llam O'Flaherty. Bourne. Robert Parrish. les de la Montti. Lleut. Pat Davis not • par Franchot Tone, • Ave Maria » Phot. : Joseph August. Déc. : Van Nest 1936 (24-7) MARY OF SCOTLAND (Mary (Deux passengers plane pilots). Enrlco de Charles Gounod par José Mojice Polglase, Charles Kirk (a d.). Julia He Stuart). 123 mn. Réal. : John Ford. Caruso |r . Jim Thorpe, Bllly Thorpe. Interprétation : Madeleine Carroll (Mrs. ron (s.d.). Mut. ; Max Stelner. Mont. : Prad. : Pandro S. Ber man (Radio Kelth Alene Carroll, Jack Pennlck. Wartiurton - 1624/Mary Warburton ■ George Hively. Coi. : Walter Plunkett Orpheum) Scén. Dudley Nichols 1132 (8-12) FLESH (Une femme sur­ 1814). Franchot Tone (Richard Girard Interprétation : Victor MeLaglen (Gypo d'après la pièce de Maxwell Anderson. vint) 95 mn. Rétl. : John Ford, l.-od.: (I824-IBI4) Lumsden Hare (Gabriel Nolan), Healher Angel (Mary McPhlllip). Phot. : Joseph August. Déc. : Van Nest Métro-Go Idwyn-Mayer. Scén. : Léonard Warburton - 1824/Slr John Warburton - Preston Poster (Dan Gallagher), Margot Polglase.. Carroll Clark (a.d.), Darrell Praskins, Edger Allan Woolf d'après 1814), Raul Roui (en (Carlos Girard Grahama (Kattie Madden). Wallace Ford Sllvera (s.d.). Mui. Max Stelner. l'histoire d'tdmund Gauldlng. Dial. 1824/Henrl Girard - 1614). Reglnald (Frankle McPhillip). Una O'Connor (Mrs. Mont. : Jana Loring. Robert Parrlsh Moss Hart. Phot. Arthur Edesor Denny (Erik Von Gerherdt). Siegfried McPhiilip). J.M. Karrlgan (Terry), Jo­ (ass ). Eff. .tpé. : Vernon L. Waiker. Mont. .: W illiam S. Gray. Interpréta­ Rumann (Baron Von Gerhardt). Louise seph Sawyer (Bartley Muiholland). Nell A il. : Edward Donahue. Col. : Walter tion : Wallace Beery (Polikai), 1 Karen Dresser (Baronne Von Gerhardt). Stepin Fitzgerald (Tommy Connor). Donald Meek Plunkett Interprétation : Katharlne Hep- Morley (Lora). Rlcardo Cortez (Nicky), Fetchlt (Dlxie), Dudley Digges (Mr Man- (Pat Mulllgen). D'Arey Corrigan (L'aveu­ bum (Mary Stuart), Fredric Marc h Jean Hersholt (Mr. Herman). John Mil- ring). Frank Malton (Jonn Girard gle). Léo McCaba (Donahue), Gaylord (Bothwell), Florence Eldridga (Ellzabeth (l.d.). Mui. : Louis Sllvers. Emst Toch Ernest Haycox. Phot. ; Bart Glennon. (Thème• principal). Mont. : Louis R. Ray Blnger. Dée. : Alexander Toluboff Loeffler. Coi. : Royer. Interprétation : (a.d.). Wlard B. Ihenen (s.d.). Mui. : Loretta Young (Lynn Cherrington). Ri­ Richard Hegeman, W. Franke Harllng, chard Greene (Jeffrey Leigh), George John Lalpold, Lao Shuken, Louis Gruen- Sanders (Wyatt Leigh), David Nlven berg, Boris Morros (S). Mont. : Dorothy (Christopher Lolgh), W illiam Henry Spencer, Otho Lovertng, Walter Rey­ (Rodney Leigh), Charles Aubrey Smith nolds. Aïs. : Wingato Smith. Cet. (Col. Lorlng Leigh), J. Edward Brom- Welter Plunkett. Interprétation : John barg (Gen Torres), Alan Haie (Farnoy), Wayne (Rlngo Ktd), Claire Travor (Dél­ John Carradlne (General Adolfo Ariuro ias), Jonn Carradlne (Hatfleld), Thomas Sébastian), Reglnald Denny (Douglas Lo- Mltchell (Dr. Josleh Boone), Andy De­ veland), Berton Churchill (Martin Cher­ vine (Buck), Donald Meak (Samuel Pea- rington), Claude Klng (General Bryce), cock), Louise Platt (Lucy Mallory). lim John Sutton (Capitaine Drake), Barry Holt (Lt. Blanchard). George Bancroft Fitzgerald (Mulcahy), Cedl Cunnlngham (Curly Wllcox). Berton Churchill (Henry (Pyer), Frank Baker (Avocat de la dé­ Gâte wood). Chris Pin Martin (Chris). El- fense). Frank Dawson (Muilins), Llna vlra Rlos (Yaklma. sa femme), Francis Basquette (Ah-Nee). W illiam Stack (Avo­ Ford (B llly Ptckett), Marge Dalghton cat de l'accusation), Harry Hayden (Se­ (Mrs. Plckett), Kent Odell (B illy Plckett crétaire de Cherrington), Wlnter Hall Jr.), Yeklma Cenutt (Un éclaireur). (Juge), W lll Stanton (badaud), Lionel Chlef Blg Tree (Eclaireur Indien), Harry Francli Ford, W arnir Baxtir, John Carradlne : Pape (Coroner), Brandon Hurst (Jury Tenbrook (Télégraphiste), Jack Pennlck • Th» P riio n ir of Shtrk liland *, 1B3B. foreman), John Spacy. C. Montagua (Jerry, le barman), Paul McVey (Agent Shaw (avocats). Express). Cornélius Keefe (Capt. Whlt- d'Angleterre). Douglas Wallon (Darnley). (S.E.). Die. : Richard Day (a.d.). 1938 (26-11) SUBMARINE PATROL (Pa­ ney). Florence Lake (Mrs. Nancy Whlt- John Carradlne (David Rlzzlo), Monte Mui. : Alfred Newman. Mont. : Llyod trouilla en mer). 95 mn. Réel. : John nev), Louis Mason (Second Shérif), BIub (Messager). Jean Fenwlck (Mary Nos 1er. Col. : Omar Klom. Eff. api. Ford. Prod. : Darryl F. Zanuck. Gene Brenda Fowler (Mrs. Gâte wood), Walter Set on). Robert Barrai (Morton), Gavln James Basavl, Ray Blnger. A it. : Win- Markey (ass.) (20th Century-Fox). Seén. : McGrall (Capt. Slckel), Vester Pegg (Ike Mulr (Lelcester), lan Kelth (Je mes gâte Smith. Interpritatlon : Dorothy La- Rlan James. Darrell Ware. Jack Yellan Plummer), W illiam Hoffer (Sergent). Stuart Moray). Moronl 01 ten (John mour (Marama), Jon Hall (Terangl), d'après l'hlstolre • The Spllnter Fleet * Bryant Weshburn (Capt. Simmons), Nora Knox). Donald Crlsp (Huntlay). William Mary Astor (Mrs. DeLaaga). C. Aubrey de John MHholland. Phot. : Arthur M il­ Cecll (Logeuse du Dr. Boone), Helen Steck (Ruthwen). Moliy Lamont (Mary Smith (Le Père Paul). Thomas MUchell ler. Oie. : W illiam Darllng. Hans Peters Gibson, Dorothy Annleby (Filles du dan­ Llvlngaton). WeHer Byron (Sir Francis (Dr. Kersaint). Raymond Massey (Mr. (a.d.), Thomas Llttle (s.d ) Mui. cing), Ouddy Roosevelt, Bill Cody (Flan­ Walslngham), Ralph Forbes (Randolph), DeLaaga), John Carradlne (Gardien). Je- Arthur Lange. Mont. : Robert Slmoson. chera). Joseph Rlckson. (Luke Plummer). Alan Mowbray ( Troc k mort on), Frelda rome Cowen (Capt. Nsgle). Al Kikume Coi. : Gwen Wakeling. Interprétation : Tom Tyler (Hank Plummer), Chlef Whlle Inescort (Mary Beeton). David Torrence (Chef Mehelr), KuuleJ DeCtercq (Tlia), Richard Greene (Perry Townsend III). Horse (Indien Leader), Duke Lee (Shérif (Llndsay). Anlts Colby (Mary Fleming), Layne Tom Jr. (Msks). Mémo Clark Nancv Kelly (Susan Leeds). Preston Fos­ de Lordsburg), Mary Kathteen Walker Lionel Belmore (Un pécheur anglais), (Hltla), Movira Castenida (Aral). Reri ter (Lt. John C. Drake) George Bnn- (Le bébé de Lucy. égé de deux Jours et Dorls Lloyd (Sa femme). Bobby Watson (Reri), Francis Kaai (Tsvl). Pauline croft (Captain Leeds). SNm Summervllle demi) Ed Brady. Stave Clemente. Theo­ (Son fils), Llonal Pape (BurQhley). Ivan Steele (Mata), Flora Hayes (Marna Rua). (Dlsworth Flekeits. • Sootts •), Joan dore Lare h, Frltzl Brunette, Léonard Simpson. Murray Kinnell. Lawrence Mary Shaw (Marunga), Spencer Charters Vaierla (Anne), John Carredtne (Me Tralnor. Chris Phillips, Tax Drlseoll. Grant. NI gel DeBruller, Barlowo Borland (Juge), Roger Drake (Capitaine des (Juges anglais eu procès). Aiec Cralg gardes), Inez Courtney (Fille sur le (Donal). Mary Gordon (Nurse). Wllfred bateau). Paul Stroder. Lucas (Lexlngton). Léonard Mudle (Malt- 1031 (11-3) THE ADVENTURES OF land), Brandon Hurst (Arlan). D’Arcy MARCO POLO (Les Aventures de Marco Corrlgan (Klrkcaldy). Frank Baker (Dou­ Polo). 100 mn. Rial. : Archle Mayo. glas), Cyril McLaglen (Faudonctda). Ro­ John Ford (non crédité). Prod. : Samuel bert Warwlck (Sir Francis Kneilvsl. Goldwyn. George Halant (nss.) (United Ferle Fox# (Duc de Kent) Wyndham Artists). Sein. : Rooert E. Sherwood Standing (Sergent anglais). Gaston Gioss d'après l'hlstolre di N A. Pogson. fCharetard). Nell Fitzgerald (Noble ar- Phot. : Rudolph Mate. Die. : Richard niais), Paul McAIMster {Du Croche). Day (a.d.). Mui. ; Alfred Newman, Hugo IflSfl (20-12) THE PLOUGH AND THE Frledhofar. Mont. : Fred Allen. Eff. STARS (Révolte 6 Dublin). 72 mr>. ip i. : James Basevl. Interpritatlon : Rial. : John Ford. Prod. : CUff Relri. Gary Cooper (Marco Polo), Slgrld Gurie Robert Slsk (Radio Kalth Orpheum). (Princes* Kukachln}. Basil Rathbona Sein. : Dudlay Nlchols d'eprès la pièce (Ahmed), Ernest Truex (Blngucclo), Alan de Sean 0 'Casey Phot. : Joseph Auqust. Haie (Kaldu). George Barbier (Kublel Die. : Van Nest Polqlaso (é d.). Mui. : Khan), Blnnie Bernas (Nazama), Lana Nathanlel Shllkret. Mont. : George Hl- Turner (servante de Nazama), Stlanley valy. Interpritatlon : Barbara Stanwyck Field} (Bayan), Harold Huber (Tostai). (Mora Clltharoa), Preston Foster (Jack H.B. Warner (Chen Tsu). Eugene Hoo Clltheroe). Berry Fitzgerald (Fluther (fils de Chen Tsu), Halen Ou an (fille Good). Dennls ODea (The Covey). Elleen de Chen Tsu), Soo Young (femme de Crowe (Bessie Burgess), Arthur Shields Chen Tsu), Mrs Ng (mère de Chen (Padralc Pearsa), Ertn O'Brlen Moore Tsu). Lotus Llu (Visahka), Ferdinand (Rosie Redmond), Brandon (H unt (Sgt. Gottschalk (ambassadeur da Perse), Hen­ Tlnley), F.J McCormlck (Capt. Bren- ry Kolker (Nicolo Polo), Hala Hamliton Ru i i i II Slmpten, Henry Fonda The Grapai ot Wrath >, 1940. non). Una O'Connor (Maggle Cogan). Mo­ (Maffeo Polo). Robert Craig (Cember- ronl Olsen (Gen Connotly). J.M. Kerrl- laln), Granville Bâtes, Riglnatd Bar- Alllson), Warren Hymer (Rocky Hagger- - Teddy Bllllngs, John Eckert, Al Lee, pen (Peter Flynn), Nell Fitzgerald (Lt. lowa, Theodore von Eltz (hommes d'af­ (y). Henry Armetta (LuJgi). Douglas Kangon). Bonlta Granville (Mollser Go- Jack Mohr, Patsy Doyle, Wlggle Blowne, faires vénitiens), Diana Toy (Kaldu en- Fowley (Bran). J. Farrell McDoneld Margarat Smith. gan). Cyril McLaglen (Corooral Stoddard). tertalner), Harry Kapua (garde de Kal­ (Quincannon), Dlck Hogan (Johnny), Robert Homans (Barman), Mary Gordon Remake par Gordon Douglas en 1965 du). Greta Granstadt (servante da Maxie Rosenbloom (Sgt. Joe Duffyj, sous le même titre. (Première femme), Mery Quinn (Deuxième Kaldu). Harry Cordlng. Dlck Rich, Joe Ward Bond (Olaf Swanson), Robert Lo- femme), Lionel Pape (L'Anglais). Gaylord Woody, Léo Fleldlng (quatre offlcieri wery (Sparks), Charles Tannen (Kelly). 1939 (9-8) YOUNG MISTER LINCOLN Pendleton (I.C.A.), Michaet Fitzmaurtce de Kaldu). George E. Stone (trvlng), Moronl Olsen (Vers sa destinée). 100 mn. Réal. (I.C A.). Dorls Lloyd. D'Arcy Corrigan. John Ford. Prad. : Darryl F. Zanuck, Westey Barry. John Ford déclare lul-mêma avoir réa­ (Capt. Wllson). Jack Pennlck (Guns lisé une partie das séquences d'action McPeck), Ellsha Cook Jr. (• Prof essor . Kennath McGowan (ass.) (20th Century- 1937 (30-7) WEE WILLîE WINKIE (La et des extérieurs du film. Pratt), Harry Strang (Grainger), Charles Fox). Scén. : Lamar Trottl. Phot. Mascotte du régiment). Bfl mn. Rial. Bart Glannon. Dée. : Richard Day, Mark John Ford. Prod. : Darryl F. Zanuck, 1938 (29-4) FOUR MEN AND A PRAYER Trowbrldge (Amiral Joseph Maitland), (Quatre hommes et une prière). 85 mn. Victor Varconl (Chaplaln), Murray Alper Lee Llrk (a.d.). Thomas Llttla (s.d.). Gene Markey (20th Century-Fox). Sein. : Réal. : John Ford. Prod. : Darryl F. (Marin), E.E. Cliva. Mui. : Alfred Newman. Mont. ; Walter Ernest Pascal. Jullan Josephson d’après Zanuck. Kenneth McGowan (ass.) (20th Thompson. Coi. : Royer. Interprétation : l'hlstolre de Rudyard Kipling. Phot. 1839 (3-3) STAGECOACH (La Chevauchée Century-Fox). Scén. : Richard Sherman, fentastlque). (16 mn. Réal. : John Ford. Henry Fonda (Abraham Lincoln), Alice Arthur M iller. Die. : Thomas Llttle Brady (Ablgail Clay), Marjorie Weaver ( s d ) . Mue. : Louis Silvera, Alfred New- Sony a Levlen. Walter Ferrls d'après S.E. : Yaklma Canutt. Prod. ; Walter l'hlstolre da Devld Garelh. Phot. : Er­ Wanger. W. Frank Harllng (United Ar­ (Mary Todd). Arleen Whelan (Kannah man (D). Mont. Welter Thompson. Clay), Eddla Col lins (Eta Turner), Pau­ Interpritatlon r Shlrley Temple (Prlscilla nest Pal mer Dée. : Bernard Heribrun. tlsts). Scén. ; Dudley Nlchols d'après Rudolph Sterned (a.d.), Thomas Llttla l'hlstolre < Stage to Lordsburg • da line Moore (Ann Rutlege). Richard Crom- Williams), Victor McLaglen (Sgt. Mae well (Matt Clay). Ward Bond (John Duff). C. Aubrey Smith (Col. Williams). Gêna Tlernty : • Tobaeco Road ■, 1941. Palmer Cass). Donald Meak (John Fal- June Lsng (Joyce Wlltlems). Mlchael der), Spencer Charters (Juge Herbert A.- Whalen (Lieut. • Coppy • Bran des). Cé­ Bell). Eddie Quillan (Adam Clay). Judith sar Romero (Khoda Khan), Constance Dlckans (Carria Sua), Mllbum Stone Collier (Mrs. Allardyce), Dougles Scotl (Stephen A. Douglas). C llff Clark (Shé­ (Mott). Gevln Mulr (Capt. Bibberbelgh). r if Blllings), Robert Lowery (Juré). Wilde Fung (Mohammad Dlhn). Brandon Charles Tannen (Nlnlen Edwards), Fran­ Hurst (Bagby). Lionel Papa (Ma). AHar- cis Ford (Sem Boone), Fred Kohler Jr. dyce). Clyde Cook (Pipe Ma|or Sneatn), (Scrub Whlte), Key Llnaker (Mrs. Ed­ la u ri Beatty (Elsl Allardyce). Lionel wards), Russell Simpson (Woolrldge). Braham (Ma). Gen Hammond). M»ry Charles Halton (Hawthorne). Edwin Max­ Forbes (Mrs. MacMonachie). Cyril Mc- well (John T. Stuart), Robert Homens Laqlen (Corporai Tummel), Pat Somerset (Mr. Clay), Jack Kelly (Matt Clay. en­ (Officier), Hector Sarno (Conducteur). fant), Dlcky Jones (Adam Clay, enfant), 1137 (24-12) THE HURRICANE (Hurrl- Harry Tyler (Le coiffeur), Louli Mason cane). 102 mn. Rial. : John Ford. Se­ (La greffier). Jeck Pennlck (Blg Buck). conde équipe : Sluart Halsler. Prod. Steven Rendall (Un )uré), Clarenca W ll­ Samuel Goldwyn. M errltt Hulburd (United son. Ellzebeth Jones. Artlsts) Sein. : Dudley Nlchols. Oli­ ver H.P. Garratt d’ après le romen de 1939 (10-11) DRUMS ALONG THE Charles Nordhoff et James Norman Hall. MOHAWK (Sur la plate dis Mohawka). Phot. : Bert Glennon. Archle Stout 103 mn. Réal. : John Ford. Prod. 65 • In the Zone*, • Bound East for Car- 11B mn. Réal. : John Ford. Pred. (Brant), Robert Barrat (Général). Bruce diff • et • Long Voyage Home •. Phot. : Darryl F. Zanuck (20th. Century-Fox) Kellogg (Tompklns), Russell Simpson Filmographie Gregg Toland. Déc. : James Basevi Scén. : Philip Dunne d'après le roman (Dad), Louis Jean Heydt (Ohlo), Vernon (a.d). Julla Héron (s.d.). Mui. : Ri­ da Richard Llewellyn. Phot. : Arthur Steel* (Médecin), Alex Havler (Benny), Darryl F. Zanuck. Raymond G rilliih chard Hageman. Mont. : Sherman Todd. Miller. Déc. Richard Day. Nathan Tom Tyler. Wallace Ford. (a » .) (20ih Century-Fox). Scén. : La- EH. spé. : Ray Blnger. R.T. Laylon. Juran (a d.), Thomas Llttla (s.d.). Selon John Ford. Robert Montgomery mer Trotti, Sonya Levlen d'après le ro­ Interprétetlon : Thomas Mltchell (Aloy­ Mus. : Alfred Newman Mont. : James n'a filmé que les transparences et man do Walter Edmonds. Phot. : Bert sius Drlscoll). John Wayne (Ola Oisen), B. Clark. Cos. : Gwen Wakellng Inter­ pratiquement pes de scènes avec les Glsnnon. Ray Rennahan (Technicolor). lan Hunter (Thomas Fenwlck, « Smli- prétation : Walter Pidgeon (Mr. Gruf- vedettes du film. Déc. : Richard Day. Mark Lee Kirk ty ■). Barry Fitzgerald (Cocky), Wllfred tydd). Maureen O'Hara (Angharad Mor­ 1949 (9-10) MV DARLING CLEMENTINE (a d ). Thomas Llttla (s.d ). Mai. Lawson (Capitaine), Mlidred Natwick gan), Donald Crisp (Mr. Morgan). Anna (La Poursuite Infernale). 97 mn Rétl. : Alfred Nswman. Mont. : Robert Slmp- (Freda), Joho Quslen (Axel Swanson). Lee (Bronwen Morgan). Roddy McDowall John Ford. Prod. : Samuel G. Engct lon. Cori. coul. Nstalie Kaimus. Ward Bond (Yank), Joa Sawyer (Davis). (Huw Morgan), John Loder (lento Mor­ (20th Century-Fox). Scén. : Samuel G. Henri Jaffa. Coi. Gwen Wakollng. Arthur Shlelds (Oonkeyman), J.M. Ker- gan), Sara Allgood (Mrs. Beth Morgan), Engel et Winston M iller d’aprés le ro ­ Barry Fiugerald (Cyfartha), Patrick man • . Fronder Marshall • Knowlas (Ivor Morgan), The Welsh Sin­ da Stuart N. Lika et l'adaptation da gera (Les Chanteurs), Morton Lowery Sam Hellman. Phot. : Joe MacDonald. (Mrs. Jonas), Arthur Shlelds (Mr. Par- Déc. : James Basavl, Lyla Wheeler (a. ry), Ann Todd (Ceiwen), Frederick Wor- d.), Thomas Llttla. Fred J. Rode (s. lock (Dr. Richards), Richard Fraser d.). Mut. : Cyril J. Mockridge, David (Davy Morgan), Evan S. Evans (Gwln- Buttolph. Mont. : Dorothy Spencer. lyn), James Monks (Owen Morgan), Au, : William Eckhardt. Coi. : René Rhys Williams (Dal Bando), Lionel Pape Hubert. Eff. ipé. : Fred Sersen. Inter­ (Le vieil Evans), Ethel Grlftles (Mrs. prétation ; Henry Fonda (Wyatt Earp). Nlcholas), Marten Lamont (Jastyn Llnda Darne II (Ch I hua hua), Victor Ma­ Evans), Mae Marsh (Une femme de mi­ ture (Doc John Holliday). Walter Bren- neur). Louis Jean Haydt (Un mineur). nan (Old Man Clanton), Tlm Holt (Vlr- Clifford Severn, Eve Marc h, Denis Koey gil Earp), Ward Bond (Morgan Earp), (Motschell). Tudor Williams (Chanteur), Cathy Downs (Clémentine Certer), Alan Irvlng Plchel (Narrateur). Mowbray (GranvINe Thorndyke), John 1942 (Sept.) THE BATTLE OF MIDWAY. Ireland (Bllly Clanton), Grant Wlthers 20 mn. Réal. : Lt. Comm. John Ford (Ike Clanton), Roy Roberts (Le maire), USNR. Prod. Navy. Jane Darwell (Kate Nelson), Russell Phot. ; John Ford. Jack McKenzie. Simpson (John Simpson). Francis Ford Uui. : Alfred Newman. Mont. : John (Dad, le vieux soldat), J. Farrell Me Ford, Robert Parrlsh. Commentaire} Donald (Mac. la barman). Don Gamer John Ford. Dudley Nichols, James Ke­ (James Earp), Ben Hall (Barbier), Ar­ Mauraan O’Hara Rio Grande -, 1ISD. vin McGuInness dit par Henry Fonda, thur Walsh (Réceptionniste), Jack Pen­ Jane Darwell, Donald Crlsp. nlck (Cocher). Louis Mercier (François). Intarprétatton : Claudette Col bert (Lsna rlgan (Crlmp), David Hughes (Scotty). 1942 (Sept.) . Mlckey Simpson (Sam Clanton), Fred Borst Martin), Henry Fonda (Gilbert B llly Bevan (Joe). Cyril McLagtan (Le B mn. Réel. John Ford. Couleurs. Libby (Phin Clanton), Harry Woods Martin). Edna May Oliver (Mrs. Me second). Robert E. Perry (Paddy), Jack 18 mm. Documentaire sur la via quo­ (Luke), Mee Mersh, Charles Stevens Klennan). Eddie Col lins (Christian Reall), Pennlck (Johnny Bergman), Constantin tidienne de l'équipage du Torpédo Squa- (Indien perturbateur et assomme -par John Carradine (Caldwell), Dorris Bow Frsnke (Nsrvey), Constantin Romanoff dron B massacré à Midwey. Les copies Wyatt Earp). don (Mary Reall), Jessle Ralph (Mrs. (le grand Frank), Dan Borzage (Tlm), du film ont été données aux familles Innombrables premakes (Allan Owen) et Weavar), Arthur Shlelds (Fathar Rosen- Harry Tenbrook (Max), Douglas Wallon des disparus et le film n'a pas eu de remakes (Louis Klng. John Sturges, kranz), Robert Lowery (John Weaver), (Second Lieu). Raphaela Oitlano (Fille sortie commerciale. etc.). Roger Imhof (General Nlcholas Herki- des Tropiques], Carmen Morales, Carmen 1943 DECEMBER 7TH. 20 mn. Réal. : 1947 (5-11) THE FUGITIVE (Dieu est mer). Francis Ford (Joe Boteo), Wurd d'Antonlo (Filles du canot). Harry Woods John Ford, Lt. Gregg Toland USNR. mort). 104 mn. Réal. : John Ford. Bond (Adam Hartmann). Kay Llnaker (Un marin de l'Amindra), Edgar • Blue • S. E. : James C. Havens USMC. Phot. : Prod. : John Ford, Merlan C. Coopar (Mrs. Demooth), Russell Simpson (Dr. Washington, Lionel Pape, Jane Crowiey, Gregg Toland. Mui. : Alfred Newman. (Argosy Prod.). Emillo Fernandez (ass). Petry), Chlef Blg Trae (Blua Back), Maureen fioden-Ryan. Mont. : John Ford. Robert Parrlsh. (Radio Kelth Orpheum). Scén. : Dudley Spencer Charters (Fisk, l'aubergiste). 1841 (7-3) TOBACCO ROAD (La Route au Court métrage sur Pearl Harbour. Nichols d'après le roman de Graham Arthur Aysleworth (George), SI Jenkj Tabac). 94 mn. Réal. : John Ford. 1943 (Jull.) WE SAIL AT MIONIGHT. Greane « The Power and the Glory >. (Jacobs). Jack Pennlck (Amos). Charles Prod. : Darryl F. Zanuck (20th. Cen­ 20 mn. Réal. : John Ford. Prod. : Uni­ Phot. : Gabriel Flguaroa. Déc. : AI-, Tannan (Robert Johnson). Paul McVcy tury-Fox). Scén. : Nunnally Johnson ted States Navy/Crown Film Unit. Scén. : fred Ybarra (a. d.), Manuel Parra (s. (Capitaine Mark Demooth). Ellzabeth d’ après la pièce de John Klrkland. tirée Clifford Odots. Mui. : Richard Addin- d.). Mus. : Richard Hageman. Mont. Jones (Mrs. Reall), Lionel Papa (Gene­ du roman d'Ersklne Caldwell. Phot. sell. Court métrage sur la marche des Jack Murray. A n . : Jasse Hlbbs. A n . ral). Clarence Wllson (Paymaster), Ed- Arthur Miller. Déc. : Richard Day, Ja­ navires marchands en zone d'opérations. du prod. : Jack Pennick, Melchor Fer­ win Maxwell (Le pasteur). Clara Blan- mes Basavl (a.d.). Thomas Lltile (s.d ). 1945 (10-11) THE Y WERE EXPENDABLE rer. Interprétation : Henry Fonda (La dlck (Mrs. Borsi). Beulah Hall Jones Mus. : Alfred Newman. David Buttolph. (Les Sacrifiés). 136 mn. Réal. : John fugitif). Dolores Dal Rio (Une Mexi­ (Dalsy). Robert Grelg (Mr. Borst). Mae Mont. : Barbara McLean. Interprétation : Ford. Robert Montgomery S. E. : (tou­ caine). Pedro Armendariz (Lt de la po Marsh. Charley Grapewln (Jeater Lester). Mar- tes les séquences d’ action) : James C. lice), Ward Bond (El Grmgo), Léo Nombreux itock-shots du 111m dans Jorie Rambeau (Sltter Bessle). Gsne Havens. Prod. : John Ford, Cllff Raid Cerrilio (Chef de la police). J. Car­ • Mohawk ■ (Kurt Neumann, 1656), no­ Tierney (Elila May Lester). W illiam Tra- (ass.) (Métro-Goldwyn-Mayer) Scen. roll Naish (Un mouchard). Robert Arms- tamment la course de Fonda. cy (Duda Lester). Ellzabeth Patierson Lt. Com Frank Wead d’aprés l'hlsiolra trong (Sgt da police), John Qualen 1140 (1S-Î) THE GRAPES OF WRATH (Ada Lestar). Dana Andrews (Or. Tim). de William L. White. Phot. : Joseph (Docteur). Fortunio Bonanova (Cousin du (Les Raisins de la colère) 1?B mn. SI lin Summervlile (Henry Peabody). Ward August. Déc. : . Mal- gouverneur), Chris Pin Martin (Joueur Réal. : John Ford. Prod. : Darryl F. Bond (Lov Bensey). Grant Mltchell colm Brown (a. d.), Edwln B. W lllis. d'orgue), Miguel Inclan (Un otage). Zanuck, Nunnally Johnson, John Ford (George Payni). Zeffle Tilbury (Grandma Ralph Hurst (s. d.). Mui. ; Herbert Fernando Fernandez (Chanteur). Met Fer­ (20th Century-Fox). Scén. Nunnally Lester). Russell Simpson (Shérif). Spen­ Stothart. Mont. : Frank E. Huit, Dou­ rer. José I. Torvay (Un Mexicain). Johnson d'aprés te roman da John cer Charters [Un employé). Irvlng Bacon glas Blggs. Asi. : Edward O'Fearna. 47 jours de tournage. Steinbeck. Phot. : Gregg Toland. Déc. : (Teller). Harry Tyler (Marchand d'autos). Eff. ipé. : A. Arnold Glllesple. Inter­ 1941 (9-3) FORT APACHE (Le Massacre Richard Day. Mark-Lee Klrk (a.d.), George Chandler (Un employé). Charles prétation : Robert Montgomery (Lieute­ de Fort Apache). 127 mn. Réal. : John (s.d.). Mui. Alfred Halton (Le Maire). Jack Pennlck (Shé­ nant John Brlckley), John Wayne (Lieu­ Ford. S. E. : C llff Lyons. Prod. : John Newmen. Mont. : Robert Simpson. A n . : r if adjoint). Dorothy Adams (Secrétaire tenant Rusty Ryan). Donna Reed (Lieu­ Ford. Merlan C. Cooper (Argosy Pict./ Eddie O'Fearna. Coni. tic h . : Tom Col- de Payne). Francis Ford (Vagabond). tenant Sandy Davyss), Jack Hait (Gén. Radio Kelth Orpheum). Scén. : Fronk lins. Coi. Gwen Wakellng. Thème 1941 . 30 mn. Réal. Martin). Ward Bond (Boots Mulcahey). Nugant d'aprés l'histoire « Massacre « « Red River Valley - joué i l'accordéon John Ford. Prod. : Audio Prod. Inc./ Mershalf Thompson (Snake G ardner), de James Warner Btllah. Phot. .- Ar- par Dan Borzage. Interprétation : Henry United States Marine Signal Corps/ Léon Ames (Major Morton), Paul Lang- chle Stout. Déc. : James Basevl (a. Fonda (Tom Joad). Jana Darwell (Ma 20th. Century-Fox. Phot. : George Bor­ ton (Andy Andrews). Arthur Walsh (jo ­ d.). Joe Klsh (s. d.). Mut. : Richard Joad). John Carradlno (Casey), Charles nes. Interprétation : Charles Trowbrldge. nes). Donald Curtls (Shory), Cameron Hageman. Mont. : Jack Murray. Eff. Grapewln (Grampa Joad), Dorris Bowdon Documentaire sur tes maladies véné­ Mltchell (George Cross). Jack Pennlck ipé- : Dave Koahler. Coi. : Mlchael (Rosasharn). Russell Simpson (Pa Joad), riennes et destiné aux forces améri­ (Doc Charlla). Jeff York (Tony Alken), Meyer j (H). Ann Peck (F). Prod. man. : O.Z. Whltahead (Al.). John Qualen (Mu- caines Mur-ray Alper (Slug Mahan), Harry Ten­ Bernard McEvaety. Cam. : Eddie Fitz­ ley), Eddie Qulllan (Connle). Zeffle T il­ 1941 (29-12) HOW GREEN WAS MY brook (Larsen). Charles Trowbrldge gerald. Se. lup. : Meta Sterne. An. : bury (Grandma Joad). Frank Sully VALLEY (Qu'elle était verte ma vallée). (Amiral Blackwell), Tim Murdock Lowell Farrell. Ctior. : Kenny Williams. (Noah), Frank Darlen (Oncle John). Dar­ Coni. tech. : Mal or Philip Kleffer, Ka­ ryl HlcVmen (Winflald). Shlrlav Mills Victor MeLaglen, John Wayne, Mildred Netwick. therine Spaatz. R utarch edltor : Ka­ fRuth Joad). Grant Mltchell (Gardien), John Agir : • Sht Wore a Yellow Rlbbon ■, 1949. therine Cllfton. Rettarch (Coi.) : D.R.O. Ward Bond (Policier), Frank Faylen Hatswell. Interprétation : John Wayne (Tlm), Joa Sawyar (Comptable). Harry (CaptaIn Klrby York), Henry Fonda (Lt- Tyler (Bert), Chaples B. Mlddleton Col. Owan Thursday). Shlrley Temple (Conducteur du tnr-voi). John Arledge (Philaldelphla Thursday). John Agar' (Davis), Hollis Jewell (Fils de Muley). (Lt. Mlchael O'Rourke). Ward Bond Paul Gullloyte (floyd). Charles D. Brown (Sgt. Ma|or O’ Rourke), George O'Brien (W llkie). Roger Imhof (Thomas). William (Capt. Sam Collingwood). Victor Me Pawley (Bill). Arthur Ayslewonh (Père). Laglen (Sgt. Mulcahy). Pedro Armenda­ Charles Tannen (Joe), Salmar Jackson riz (Sgt. Beaufort). Anna Lee (Mrs. (Inspecteur). Eddie C. Waller (Proprié­ Collingwood). Irene Rlch (Mrs. O'Rour­ taire). David Hughes (Frank). Clitf ke). Guy Kibbee (Or. Wilkens). Grant Clark (Homme da la ville), Atfrian Mor­ Wlthers (SIlas Meacham). Miguel Inclan ris (Agent). Robert Homans (Spencer), (Cochlse). Jack Pennick (Sgt. Schat- Irvlng Bacon (Conducteur), K ltty McHugh tuck). Mao Marsh (Mrs. Gates). Dick (Mae). Mae Marsh, Francis Ford. Jack F^ran (Sgt. Qulncannon), Frenk Ferguson Pennlck. (Un journalIsta). Francis Ford (Bartan- 1840 (22-11) THE LONG VOYAGE HOME der), Ray Hyka, Movlta Castenada. (Les Hommes da la merfl.e Long Voya­ Mary Gordon. ge). 105 mn. Réal. : John Ford. Prod. : 45 jours de tournage. En fa it Inspiré W alter Wanger, John Ford (United Ar- par la mort da Custer (cf. • The Dled tlsti/Argosy Prod.). Scén. : Dudley Nl- W lth thelr Boots On • de Raoul Walsh, chots a'après quatre pièces d'Eugène • The Plalnsman • de Cecll B. de Mille, O'Nelll : • Moon o f the Carfbbees *, atc.). 66 1949 (1-12) THREE GODFATHERJ (La Charles Boyle (S.E.) (Technicolor). W illiams (Musicien), Lee Clark (Musi­ Clegg), Hank Worden (Luke Clegg). Fils du disert). 106 mn. Réal. : John Die. : Jemes Basevl (a.d.), Joe Kish cien), Charles Halton (Mr Fettles). Mae Mlckey Simpson (Jesse Clegg), Francis Ford. Prpd. : John Ford. Merlan C. (s.d.). Mus. : Richard Hageman, Cons­ Marsh (Mrs. Fettles). Jaek Pennlck Ford (M. Peachtrea), C llff Lyons (Shé­ Cooper (Argoiy Plct./Metro-Goldwyn- tantin Bakalelnlkoff (D). Mont. : Jack (Sergent Instructeur), Mlckey Simpson r if de Crystal City), Don Summers Mayer). Scia. : Frank Nugant. Lau­ Murray. Asi. : Wlngate Smith, Edward (M.P. Kerrlgan), Frank Pershlng (Major (Sam Jenklns). Movlta Castenada (Jeune rence Stalllnjs d 'a p rij le roman de 0 'Feama. Cane. teeh. : C llff Lyons, Bickford), Don Summen (M.P. Sherve), Navajo), Jim Thorpa (Un Navajo). Chuck Pater B. Kyne. Phot. : Winton C. Hoch, Ma|or Philip Kleffer. Cône. cou). : Na­ Gll Herman (Lt. Commander Crown), Hayward. tal le Kalmus, Morgan Padelford. Eff. Charles P. Boyle (S.E.) (Technicolor). Peter O rtli (Pierre, un résistent). Luis 1*S0 (16-11) RIO GRANDE (Rio Gran­ Die. : James Basevi (a. d ). Joe Kish »P* : Jack Caffae. Cos. : Mlchaal Alberni (Barman), John Shullek (Pilote). de). 105. mn. Rial. : John Ford. S.E. : (s. d.). Hua. Richard Hageman. Meyers (H). Ann Peck (F). Cam. Clarke Gordon, Robin Hughes (Officiers C llff Lyons Prod. : John Ford, Merlan liant. : Jack Murray. Coi. ceul. : Na­ Harvey Gould. Hlat. teeh. adv. : D.R.O. de marine). Cecll Weston (Mrs. Ber­ C. Cooper (Argosy Plctures/Republlc Plc- tal la Kplmus. Morgan Padeiford. Cam. : Hatswell. Interpritation : John Wayne nes). Harry Tenbrook (Joe. le chauffeur tures), James Kevin McGuinness. Scén. : Harvay Gould, Edward Fitzgerald (S E.). (Capitaine Nathan Brlttles), Joanne Dru de taxi). Russ Clark (Sot. Wilson), James Kevin McGuinness d’après l'h is ­ Prod. man. : Louve 11 Farrell. Ass. toire de James Warner Bellah • Mission Wlngate Smith. Edward 0' Feama. Sc. W lth no Record •. Phot. Bert sup. Mata Sterne. Interprétation : Giennon, Archle Stout (S.E.) Die. : John Wayne (Robert Marmaduke Sangs- Frank Hotallng (a.d.), John McCarthy, ter Hlghtower), Pedro Armendarlz (Pedro Charles Thompson (s.d.). Mue. : Victor Roca Fuerte). Harry Carey Jr. {William Young. Usnt. : Jack Murray. Cos. Keamey. < The Abliane Kid •). Ward Adele Palmar. Eff. api. : Howard at Bond (Buck > Sweet » Perley), Mildred Théodore Lydetker. Lyrlea : • My Gai Natwiek (La mire). Charles Halton (Mr. ls Purple •, « Footsore Cavalry ». Latham), Jane Darwall (Miss Florle). • Yellow Strlpes > (de Stan Jones), Mae Marsh (Mrs. Perley Sweet). Guy • Aha San Antone • (de Dale Evans), Klbbee (Le Juge). Dorothy Ford (Ruby • Cattle Call • (de Tex Owens), • Erla Letham), Ben Johnson, Mlchoel Dugen. Canal «, • l ' i l take you home agam, Don Summers (Hommes de la patrouille). Kathleen », « Down by the Glen Sida », Fred Llbby (Deputy Sheriff). Hank Wor- • You're In the Army Now • par las den (Deputy Sheriff), Jack Pennlck - • Sons of tha Ploneers ». Interpréta­ (Luke, la chef de train), Francis Ford tion : John Wayne (Lt. Col. Klrby Yor- (Un pocherd). ke), Maureen O'Hera (Mrs. Yorke), Ben 32 Jours de tournage. Remake de • The Johnson (cavalier Tyree). Claude Jar- Markad Man » de Ford (19). • Three man Jr. (cavalier Jeff Yorke), Harry Godfathers • (Rlcherd Boleslavskl * 36), Carey Jr. (cavalier Daniel Boone). Chili < Hell's Haroas » (William Wylar - 2B), W llls (Dr. W llklns), John Carrol Nalsh etc. Dédié i Harry Carey. (Gen. Phlllpp Sheridan), Victor McLa­ 1149 (JO-8) PINKY (L'Héritage de la glen (Sgt. Qulncannon), Grant Wlthers chair). 102 mn. .Rial. : Ella Kazan. (Dapury Marshall), Peter Ortiz (Capt. Prod. : Darryl F. Zanuck (ZOth Cen- St Jacques), Steve Pendleton (Capt. tury-Fox). Sein. : Philip Dunne, Dudley Hank Worden, Ward Bond : «Three Godfathere •, 1846, Prescott). Karolyn Grimes (Margaret Nlchola d'après le roman • Quallty • Mary), Alberto Morln (Un lieutenant), de Cid Ricketts Sumner. Phot. : Joe (Olivia), John Agsr (Llaut. Fllnt Co George Spauldlng (Juge Tate), James Stan Jones (Un sergent), Fred Kennedy MacDonald. Die. : Lyle Wheeler, J. himi). Ben Johnson (Sergent Tyree). Eagle (Reporter), Harry Strang (Un Ser­ (Halnze), Jack Pennlck. Pat Wayne, Russel Spencer (a.d.), Thomas Llitle. Harry Carey )r. (Lleut. Pennell), Vic­ gent), George Magrlll (Chlef Petty Of- Chuck Roberson, et The Sons of the Walter M. Scott (s.d ) Uus. : Alfred tor MeLaglen (Sergent Ou Incar non), Mil- ficar), Hank Worden (Chef de l'Or- Ploneers (4 ehanteurs du régiment) : Newman. Mont. : Harmon Jones. Ass. : dred Natwiek (Mrs. Allshard), George phéon), John McKea (Pilote). Larry Hugh Farr, Karl Farr, Lloyd Perryman, Wlngate Smith. Erf. api. : Fred Sersen. . O’Brlen (Major MacAllshard), Arthur Keatlng (Général G. Reeding), Dan Hess Shug Flsher, Ken Curtls, Tommy Doss Sc. sop. : Rose Stelnberg. Cos. : Char­ Shlelds (Dr. O’Laughlln), Francis Ford (Gan. Adams), Robert Elner (Lt. Bagley), et des habitants de Moab (Utsh), les LeMelre. Cam. : Til Gabbani. Prod. (Barman), Harry Woods (Karl Rynders). Russ Conway (Major J.A. Whlte), Whlt soixante indiens et 120 chevaux. Bissell (Lt. Handley), Ann Codes (Ins­ titutrice française), Ray Hyka (Major 1911 (19-1 et 10-1) Crawford), Gene Colllns (Andy), James (Inédit en France). 30 mn. Réal. Flavln (Gen. Brevort), David McMahon John Ford. Prod. : United States Navy/ (Col. Alnsley), Charles Trowbridge (Gen. Republic Picturas. Tnicolor. Documen­ M errill). Ken net h Tobey (Lt. K. Gelger), taire toumé avec le concours de la Major Sam Harrls (Ün malade i l'hôpi­ 7th Fleet et de 1s l l t h Marina D ivi­ tal). Louis Mercier (Résistant). Alberto sion. Morln (Résistant). Paul Harvey (Offi­ 196Z (Août) WHAT PRICE GLORY (Iné­ cier). Ken Lynch, James Waters. dit en France). 111 mn. Réal. : John 1660 (21-4) WAGONMASTER (Le Convoi Ford. Pred. .- Sol C. Slagel (20th Cen­ des braves). B6 mn. Rial. : John Ford. tury-Fox). Sein. Phoebe et Henry S.E. : C llff Lyons. Prod. : John Ford. Ephron d'après la pièce da Maxwell Merlan C. Cooper (Argosy Plciures/Ra- Anderson et Laurence Stalllngs. Phot. dlo Kelth Orpheum), Lowell Farrell Joe MacDonald (Technicolor). Dée. (ass.). Sein. : Frank S. Nugant. Pa­ Lyle Wheeler, 6eorge W. Oavls (a.d.), trick Roper Ford. Phot. : Bert Glannon. Thomas Little, Stuart A. Relss (s.d.). Archla Stout (S.E.). Die. : James Ba- Mus. : Alfred Newman. Mont. : Do- eevl (a.d.), Joe Kish (s.d.). Mua. rathy Spencer. Cons. eoul. : Léonard Richard Hageman, Mont, : Jack Mur- Doss. Cos. : Charles LeMelre. Edward ray. Asi. : Wlngate Smith. Coe. : Wes Stevenson. Eff. epé. Ray Kallagg. Jeffrles (H), Adele Parmenter (F). Eff. Chor. : B illy Daniel. Lyric -, « My Love, ■p i. : Jack Caffae. Cons. teeh. (pour My Life » de Ray Evans et Jay II- les COS.) : D.R.O. Hatswell. Lyrlea : vlngston. Interprétation : James Cagney • Wagons West >. • Shedows in tha (Capt. Flagg). Corinne Calvet (Char- Dust • , • Sono of tha Wagon Mastar •, malne).. Dsn Dalley (Sgt. Qulrt), W il­ Waponmaster », 1660. • Chuck-a-Walla-SwIng • de Stan Jones liam Demarest (Corporel Kl par), Crelg par les • Sons of the Pioneer» ». In­ H ill (Lt. Aldrich). Robert Wagner man. : Joe Behm. interpritation : Jean­ Chlaf Blg Tree (• Poney that walks •). terprétation Ben Johnson (Travls (Lewlsohn), Marisa Paven (Nicole Bou­ ne Craln (Pinky), Ethel Barrymore Noble Johnson (« Red Shlrt •), Cllff Blue). Harry Carey Jr. (Sandy Owens), chard). Casey Adams (Lt. Moore). Ja­ (Miss Em). Ethel Waters (Dlcey). W il­ Lyons (Troopar Cllff), Tom Tyler (Quay- Joanne Dru (Denver), Ward Bond (Elder mes Gleason (Gen Cokely). Wally Ver- liam Lundlgsn (Dr. Thomas Adams). ne). Mlchaal Duqan (Hochbauer), M l­ Wlggs). Charles Kemper (Oncle Shiloh non (Llplnsky). Henri Letondal (Cognac Basil Ruysaaet (Juge Walker). Kenny ckey Simpson (Wagner), Fred Graham Clegq), Alan Mowbray (Dr. A Locksiey Pete), Fred Llbby (Lt. SchmldO, Ray Washington (Dr. Canady), Nina Moa (Hench), Frank McGrath (Le trompette). Hall), Jane Darwall (Slster Ledeyard). Hyke (Muicahy), Paul Flx (Gowdy), McKInney (Rozella), G rlff Barnett (Dr. Don Summer (Jenklns). Fred Llbby (Co­ Ruth Clifford (Fleuretty Phyffe), Russell James Lllbum (Un Jeune soldat). Henry Joe), Frederick O'Neal (Jake Walters), lonel Knimreln). Jack Pennlck {Sgt Simpson (Adam Perklns), Kathleen Morgan (Morgan), Dan Borzaga (Gil­ Evalyn Varden (Melba Wooley), Ray­ Major), Bllly Jones (Courrier), Bill O'Mallay (Prudence Perklns). James bert), Bill Henry (Holsen), Henry mond Graenleaf (Juge Shoreham), Dan Goattlnger (Officier), Fred Kennedy Arness (Floyd Clegg), Fred Libby (Reese • Bomber • Kulkovlch (Cuisinier de la RI» (Stanley). William Hansen (Mr. (Badger), Rudy Bowman ^Soldat Smith), Goolby), Arthur Hunnicutt (Chef de la Post Park (Officier), Ray Kyke (Me Car- Meureen 0‘ Kara, John Wayne, Arthur Shialdt : police). thy). Lee Bradlay (Interprète), Chlef * The Quiet Uen », 19S2. A l'origine la film devait Itre réalisé Sky Eagle, Dan Whlte. par John Foui. Les raisons du rem­ 31 Jourt de tournage. placement de Ford par Kazan de mime 1160 (Fév.) WHEN WILLIE COU ES que la durée réelle de tournage par UARCHING HOUE (Planqué malgré lui). Ford restent mystérieuses, il semble que 82 mn. Réal. : John Font. Prod. Zanuck ait pensé au damier moment Fred Kohlmar (20th Century-Fox). que l'esprit de Ford ne correspondait Sein. : Mary Loos. Richard Sale d'après pas i celui du film . La part da Ford l'histoire de Sy Gomberfl. Phot. : Léo dans la préparation a an tout cas été Tover. Die. : Lyle Wheeler, Chester prépondérante et on peut d'ailleurs re­ Gore (a.d.). Thomas Little, Bruce Mac marquer au générique deux des fidèles Donald (s.d.). Uiis. : Alfred Newman. collaborateurs de Font, Dudley Nlchols Uont. : James B. Clark. Aet. : Win- et surtout Wlngafe Smith, son assis­ gâte Smith. Pred. man. : Joe Behm. tant attitré. Eff. spé. : James B. Clark. Chor. 1*41 (22-10) SHE WORE A YELLOW Kenny Williams. Cam. : T iII Gabbanl: RIBBON (La Charge héroïque). 103 mn. Cas. : Charles LeMalre, Travllla. Se. Rial. : John Ford. S. E. : C llff Lyons. sup. : Mata Sterne. Interprétation Prod. : John Ford, Merlan C. Cooper Dan Dalley (Bill Kluggs), Corinne Cal- (Argosy Prod./Radio Kalth Orpheum), vet (Yvonne). Colleen Townsend (Marge Lowell Farrell (ass.). Scén. : Laurence Fettles), W illiam Demarest (Herman Stalllngs. Frank Nugant d'après l’ his­ Kluggs), James Lydon (Charles Fettles), toire • War Party • de James War­ Lloyd Corrlgan (Le Maire Adams). Eve- ner Bellah. Phat. Winton Hoch, lyn Vardan (Gartrude Kluggs). Kenny 67 ■- \s

Déc. : Frank Hotallng (a.d.). John (Warnercolor - 3 D). Die. : Al Ybar- tin Mllner (Officier de la Patrouille), McCarthy, George Ml lo (s.d.). Mue. ra (a.d.). Mui. : tm ll Newman. Hugo Gragory Walcott (Soldat da la Pa­ Filmographie Victor Young. Mont. : Jack Murray. Frledhofer Mont. : Ralph Dawson. Eff. trouille), James Flavin (M.P.), Jack Coi. : Adele Pal mer. A u . : Wlngata tp i. : Alfonso Gonzalez. An. : Nate Pennlck (Sergent). Duke Ketianemoko compagnie), Jack Pennlck (FergusonJ. Smith. Interpritatlon : Charles Wlnnln- Barrager. Coi. : Cari W alkir. Cens, (Cher Indigène). Ann Coda* (Religieuse). Stanley Johnson ger (Juge W illiam Plttmen Prlest), Ar- taeh. : Major Philip Kleffer. Interpré­ Le remplacement de Ford par Le Roy (Lt. Cunnlngham). Tom Tyler (Capitaine leen Whelan (Lucy Lee Lake), John tation : John Wayne (Hondo Lent), reste assez mystérieux. Selon Ford, Davis), Olga André (Saur Clotllde). Russell (Ashby (Corwin). Stepln' Fet- Geraldlna Page (Angle Lowe). Ward Bond LeRoy aurait tourné uniquement une Barry Norton (Prêtre), Luis AIDcrtil (Le chlT (Jeff Polndexter). Russell Simpson (Buffalo). Mlchaol Pete (Vlttorio). Ja­ semaine, lui étant tombé malade. Mais grand onela). Tort en Meyer (Le Maire), (Dr. Lewt Lake). Ludwlg Stossel (Her- mes Amess (Lennle), Rodolfo Acosta on reconnaît volontiers que Ford en Alfred Zeljler (Le colonel allemand), man Felsburg). Francis Ford (Feeney). (Sllva), Léo Gordon (Ed Lowe), lom développant au maximum les rôles se­ George Bruggeman (Le lieutenant alle­ Paul Hurst (Sgt. Jlmmy Bagby), Mit- Irish (Lt. MacKay). Lee Aaker (Johnny), condaires (notamment celui de Ward mand), Scotl Forbes (Lt. Bennett), Sean chell Lewis (Andy RedcliHe), Grant Paul Flx (MaJ. Cherry). Rayfortf Bar- Bond) aurait déplu aux dirigeants de McClory (Lt. Austln), Charles Fltz Sim- Wlthers (Buck Ramsey), Milbum Stone ms (Pete). Fred Krone. . la Warner et è Fonda. Prévus pour nions (Capt. Wlckham). Louis Mercier (Horace K. Maydew), Dorothy Jordan Frank McGrath. Clltf Lyons. le rftle da Mister Roberis : W illiam (Bouchard), Mlckvy Simpson (M.P.), Pe­ (Mère de Lucy), Elzie Emanuel (U.S. John Ford reconnaît avoir dirigé prati­ Holden et Marion Brando ' Fonda avait ter Ortlz, Paul Gulifoyle. Grant Woodford), Henry O'Nelll (JcKfy quement toutes les scènes d’extérieurs, Joué le rôle à la scène. Remeke da « What Prlce Glory • Habersham). Sllm Pickens (Sterling), la majorité des scénis d'action, plus 19S9 (29-5) THE SEARCHERS (La Pri­ (Raoul Walsh-1926). Prévue pour la James Klrkwood (Gen. Fairfied), Mae diverses scènes, l'ensemble représentant sonnière du désert). 119 mn. R ial. : r ile de Charmalne : Micheline Presie. Marsh (Vieille dame au bal), Jane au moins dix jours de tournage. John Ford. Prod. : C.V. Whitney, Pa­ 1B5Z (14-9) THE QUIET MAN (L'Homme Darwell (Amore Ratchltt), Ernest Whlt- 195» (9-2) THE LONG GRAY LINE (Ce trick Ford (ass ) pour Merlan C. Coo­ tranquille). 129 mn. M al. : John Ford. man (Oncle Pleasant Woodford). Trevor n'est qu'un au revoir). 138 mm. Rèal. : per (Warner Bros.). Scén. : Frank S. John Ford. Prod. : Robert Arthur (Co­ Nugent d'après le roman d'Alan La lumbia). Scén. : Edward Hope d'après May. Phot. : Wlnton C. Hoch. Alfred * Brlnglng up tha Brass • de Marty Gilks (S.E.) (Technicolor - Vistavislon). Maher et Nordl Reader Champion. Déc. : Frank Hotallng. James Basevl Phot. : Cherles Lawton jr. (Techni­ (a. d.). Victor Gangelln (s. d.). Mus. color - Clnemascope.) Déc. : Robert Max Stelner. Mont. Jack Murray. Peterson (a. d.). Frank Tuttle (s. d.). . A n . : Wlngata Smith. Cani. coul. Mut. : George DunlnQ, Morris Stoloff James Gooch. Cai. ; Frank Baetson (H.), (D). Mont. : William Lyon. Au. Ann Peck (F). Eff. epé. : George Brown. Wlngata Smith, Jack Corrick. Coi. : Se. tup. : Robert Gary. Lyrlc : * The Jean Louis. Com. coul. : Francis Cu­ Searchers » de Stan Jones. Interpréta­ gat. Interprétation : Tyrona Power tion : John Wayne (Ethan Edwards). (Marty Maher), Maureen O'Hara (Mary Jeffrey Hunier (Martin Pawley), Vera O'Donnell), Robert Francis (James Sud- Mlles (Laurla Jorgensen), Ward Bond strom Jr.). Donald Crlsp (La vieux (Captain Reverend Samuel Clayton) Maher), Ward Bond (Capitaine Herman Natalla Wood (Debble Edwards), John J. Koehler), Betsy Palmer (Kitty Car­ Oualen (Lara Jorgensen), Olive Carsy ter), Phll Carey (Charles Dotson). W il­ (Mrs Jorgensen), Henry Brandon liam Laslle (Red Sundstrom). Harry (Chlef Scar). Ken Curtls (Charlle Me Carey Jr (Dwlght Elsenhower), Patrick Corry). Harry Carey Jr. (Brad Jor­ Martin Mllner, Tyron Power : Wayne (Chenib Overion). Sean McClory gensen). Antonio Moreno (Emilie Fl- • The Long Gray Lina », 1955. (Dinny Maher), Peter Graves (Capt. quoroa). Hank Worden (Mose Harper), Rudolph Heinz). Mllburn Stone (Capt. Lan* Wood (Debble enfant). Welter Prod. : John Ford. Merlan C. Cooper Barderte (Rufe, chef des lyncheurs), John Pershlng). Erln O'Brlen Moore Coy (Aaron Edwards). Dorothy Jor­ (Argosy Pictures/Republlc Plctures). Hal Baylor (Son fils). Eve March (Mai­ (Mrs. Koehler). Walter D. Ehlers (Ml- dan (Martha Edwards). Plopa Scott Sein. : Frank S. Nugent d'après le lle Cramp), Clarence Muse (Onde Zacn), ke Shtnnon). Don Barclay (Ma)or Tho­ (Lucy Edwards). Pat Wayne (Lt roman da Maurice Walsh. Phot. : Win- Jeck Pennlck (Beaker), Ken Williams, mas). Martin Mllner (Jim O’CarberrY), fîrentihlll). Beulah Archuletta (Look), ton C. Hoch, Art h le Stout (technicolor). Patrick Wayne. Chuck Courtney (Whltey Larson), W illls Mae Marsh, et Cliff Lyons. Bllly Die. Frank Hotallng (a.d.). Jonn 1953 (9-10) MQGAMBO (). 116 Bouchey (Docteur), Jack Pennlck (Sgt. Cartledge. Chuck Hayward. Slim Hlgh- McCarthy. Charles Thompson (s d.). mn. Rial. : John Ford. S.E. : James qui fait passer i la toise). lower. Fred Kennedv. Frank McGraih. Mui. Victor Young. Uont. : Jack C H avens. Richard Rosson (T). Prod. 1955 (30-7) MISTER R08ERTS (Permis Chuck Roberson. Del e van Sickle. Murray. Coni. eoul. : Francis Cugat. Sam Zimballst (Metro-Goldwyn-Mayer). slon jusqu'à l'aube). 123 mm. Réal. Henry WiHs, Terry Wllson (Slunt-men). Cas. : Adele Palmar. Ass. : Andrew Mc- Sein. : John Lee Mahin. d'après la John Ford, Mervyn Le Roy Prod. Away Luna. B llly Yellow. Bob Many Laglen. Au. m ont. Barbara Ford. pièce de Wllson Collison. Phot. : Ro­ Leland Hayward (Warner Bros.). Scén. : Mules. Exactly Sonnle Betsule, Feaiher Interprétation John Wayne (Sean bert Surtees, F.A. Young (Technicolor). Frank Nugent, Joshua Logan d'eprès la Hat Jr.. Harrv Black Horse. Jack Tin (Thomton). Maureen O'Hara (Mary Déc. : (a.d ). Mont. pièce de Thomas Heggen et Joshua Hora, Many Mules Son, Percy ShootInq Kata Danaher), Barry Fitzgerald Frank Clarke. An. : Wlngate Smith. Logan at la roman de Thomas Haggen Star. Pete Gr«v Eyes. Pipe Line Be- (Mlchaeleen Oge Flynn). Ward Cecll Ford. Coni. coul. : Joan Bridge. Phot. ; Wlnton C. Hoch (Warnercolor • glahe. Smile Whlta Sheep (Les Coman- Bond (Father Peter Lonergan). Victor Eff. ipé. : Tom Howard! Col. : Helen McLaglen (Red W lll Danaher), M lldrtd Rose. Dlr. dis chasiai : Carr Hartley. Natwlck (M n. Sarah Tlllane), Francis propriétaire da la réserve du Mont Ford (Dan Tobin). Elleen Crowe (Mrs. Kenya. Interpritatlon Clark Gable Ellzabeth Playfalr), May Cralg (Une (Victor Msrswell), Ava Gardner (Elolse femme * la gare), Arthur Shlelds (Re- Y. Kelly). Grâce Kelly (Llnda Nordley). verend Cyril Playfalr), Charles Fttz- Donald Slrrden (Donald Nordley). Philip Slmmona (Forbes), Sean McClory (Owen StaInton (John Brown Pryce), Eric Pohl- Glynn). James Lllburn (Father Paul). menn (Léon Boltchak), Laurence Naismlth Jack McGowran (Feeney). Ken Curtls (Skipper), Denis O'Dea (Le Père Jo­ (Dermot Fahy), Mae Marsh (Mère de seph). Asa Etula (Jeune Indigène), Kl- Père Paul), Harry Tenbrook (Un po­ kunya et les tribus Samburu, Wagenla. licier), Major Sam Harrls (Le général). Bahaya. M'betl, Chemsabon. Arap, Ma- Joseph O'Dea (Garde), Eric Gorman teglt (Moontah). (Conducteur de locomotive). Kevin Law- James C. Havans revendique entièrement less (Pompier). Paddy O'Donnell (Por­ les séquences de seconde équipe. Rema­ tier), Web Overlander (Chat de gare). ke de • Red Dust • de Victor Fleming Hanfc Worden (Soigneur da Sean dans (1932). Clark Gable reprenant son le flashback). Ellzabeth Jones. Patrick rftle original. Dans • The Courishlp of Wayne. Mlchael Weyne, Antonla Wayne, Eddla's Father • (Vincent# MinnellI - Mellnda Wayne. 1963),. Glenn Ford volt à la T.V. la IBS) (2-5) THE SUN SHINES BRIGHT séquence où Clark Gable et Ava Gard­ (Le Soleil brille pour tout le monde). ner s'embrassent près de la chute How the West W ai Won -, 1962. 90 mn. M al. : John Fort. Prod. d'eau. John Ford. Merlan C. Cooper (Argosy 1954 (2-1) HDNDD (Hondo, l'homme du Clnemascope). Die. : Art Loel (a d.). chas). Jack Pennlck (Soldat américain). Plctures). Hertert J. Yates (Republic désert). 63 mn. Rial. : John Farrow W illiam L. Kuehl (s. d.). Mui. Peter Mamakos (Futterman). Plctures). Sein. : Lawrence Stallings (seul crédité). John Ford. S.E. : Cliff Franz Waxman. Mont. : Jack Murray. 1957 (22-2) THE WINGS OF EAGLES d'eprès les trois nouvelles de Irvlng Lyons. Pred. : Robert Fellows (Warner A n . : Wingata Smith. Prod. man. (L'AIgla vole su soleil). 110 mn. Réal.: S. Cobb • The Mob from Massac >. Bros ) Sein. : James Edward Grant Norman Cook Cet. Moss Mabry. John Ford. Saeonda équlpi fstunt phot ): • Tha Lord Provides • et « The Sun d'après l'histoire de Louis l'Amour. Com. teeh. : Amiral John Dala Prlce Paul Mantz. Prod. : Charles Schnee. Shlnes Brlght ». Phot. : Archle Stout. Phot. : Robert Burks, Art h le Stout (USN Rat ). Comm Merle Mac Bain James E. Newcom (ass.) (Matro-Gold- (USN). Interprétation Henry Fonda wyn-Mayer). Scén. : Frank Fenton. W il­ O.Z. W hltihiad, Sptneir Tracy (Mister Roberti). James Cagney (Le liam Wlster Haines d'après la via et • Tha Lait Hurrah *. 1959. Capitaine), Jack Lemmon (Enseigne les récits du Commandant Frank W. Frank Thurlowa Pulver). W illiam Po- • Spig • Wead (USN. Rat.). Phot. : well (Doc), Ward Bond (C.P.O Dowdy). Paul C. Vogel (Metrocolor). Déc. : W il­ Betsy Palmer (Lt. Ann Girard), Phll liam A. Hornlng. Malcolm Brown (a. d.). Carey (Mennlon), Nlck Adams (Reber), Edwin B W illls, Keogh Gleason (s. d.). Harry Carey Jr. (Stefanowskl). Ken Mut. : Jeff Alexander. Mont. : Gene Curtls (Dolan), Frank Alerter (Gerhrat), Rugglero. A u . : Wlngata Smith. Com. F rit; Font (Lidstrom), Buck Kartallan coul. Charles K. Hagadon. Cont. (Maion), W illiam Henry (Lt. Bllllngs). teeh. : Amiral John Dala Prlce (USN. Willem Hudson (Oison). Stubby Kruger Ret. Dr John Kaye. Eff. ipé. : A. Ar­ (Schlammer). Harry Tenbrook (Cookie). nold Glllesple. Warren Newcombe Perry Lopez (Rodrigues). Robert Roark Cas. : Walter Plunkett. Interprétation : (Inslgna), Pat Wayne (Bookser), Tlga John Wayna (Frank W. • Splg • Andrews (Wlley), Jim Moloney (Kenne­ Wead), Maureen O'Hara (Mlnne dy). Denny Nlles (Gilbert). Francis Con- Wead). Dan Dalley (Carson). Werd nor (Johnson). Shug Flsher (Cochran), Bond (John Dodge). Ken Curtls (John Danny Borzage (Jonesy). Jim Murphy Dala Prlce), Edmund Lowe (Amlrel (Taylor), Kathleen O'Malley, Maura Moffett). Kenneth Tobey (Herbert Murphy, Mlmi Dovle, Jeanna Murray- Allen Hazard), James Todd (Jack Vandarbllt, Lonnle Plarca (Nurses), Mar­ Travls), Barry Kelley (Capt. Jack 8 Clark), Slg Ruman (Manager de l’ hfl- (Le Cardinal), Jem u Gleason (Cuka tal), H inry O 'N illl (Capt. Spear). W lllls land), John Carradlna (Amos Force), Bouchay (Barton), Dorothy Jordan (Rose W lllls Bouchay (Roger Sugrue), Basil Brentmann), Peter Ortlz (Lt. Charles Auysdael (L'Evlque Gerdner), Rlcardo Doxter), Louis Jean Haydt (Dr. John Cortez (Sam Welnbera), Wallace Ford Haye), Tige Andrews (« Arizona • (Charles J. Hennessey), Frank McHugh Plncus). Din Borzage (Pata), W illiam (Festus Garvey), Anna Lee (Gert Ml- Tracy (Officier da l ’A ir Força), Harlan nihan), Jane Darwell (Délia Boylan), Warde (Officier da service). Jack Pen­ Frank Albertson (Jack Mangan). Charles nick (Joe, Infirm ier da Canon), B ill FltzSImmons (Kavln McCluskey), Car­ Henry (Naval Aida), Alberto Morln (Se­ ie ton Young (Mr. Wlnslow). Bob cond manager de l’ h&tel), Mlml Glbson Sweeney (Johnny Degnan), Edmund Lowe (Llla Wead). Evelyn Rudla (Dorls (Johnny Byrne). William Leslla (Dan Wead), Charles Trowbrldge (Amiral Herllhy). Ken Curtls (Monseigneur Kier­ nan). O.Z. Whltahead (Norman Casi Jr.), Arthur Walsh (Frank Skefflngton Jr.), Helen Westcott (Mrs. McCluskey), Ruth Warren (Ellen Davln), Mlml Doyle (Ma­ mie Bums), Dan Borzaga (Pate), James Flavln (Capitaine de police). William John Wayna, Ken Curtis : * Ths 1 Wlngi ef Eagles *, 1B57. Forrest (Docteur). Frank Sully (Capitaine des Pompiers), Charllo Sullivan (Chauf­ Mua. : David Buttolph. Mont. : Jack Victor A. Gangalin (s.d.). Mui. ; Dlml- feur), Ruth Clifford (Nurse), Jack Pen­ Murray. Eff. epé. Augla Lohman. tr l Tlomkln. Mont. ; S tu art Gllmore. nlck (Un policier). Richard Deacon (D i­ Coi. : Frank Baetion (H), Ann Pack A n . : Robert E. Relyee, Robert Saun­ recteur du Plymouth Club), Harry Ten­ (F). Lyrlc : • I left my Love • de ie rs, Mlchaol Wayne. Cdi. : Frank brook (Un serveur), Eve March, Bill Stan Jones. Interprétation : John Wayne Beetson. Coni. tach. : Jack Pennick, Henry. James Waters. (Col. John Marlowe), W illiam Holden F. Beetson. Lyrlc : Paul Francia Web- 1969 (Fév.) GIDEON'S DAY (aux US A.: (Ma). Hank Kendall), Constance Towers iter. Eff. apé. : Laa Zavltz. Interpré- GIDEON OF SCOTLAND YARD). (Inspec­ (Hannah Hunter), Althea Glbson (Lukey), tatlan : John Wayna (Col. David Croc- teur de Service). 91 mn. Réel. : John Hoot Glbson (Brown), Anna Lee (Mrs. katt), Richard Wldmark (Col. James Bo- Cyril Cuiack : Ford. Prod. : Mlchael Klllanln. Wlngate Buford), Russell Simpson (Sherlff Cap- wla), Laurence Harvey (Col. W illiam • Tha Rising af the Moon -, 1997. Smith (ass.) (Columbia). Scén. : T.E.B. tain Henry Good boy). Stan Jones (Gen. Barrat Travla), Richard Boona (Gen. Clarks d'après l'histoire de JJ. Marrie Ulysses Simpson Grant), Carleton Young Sim Houston), Frank la Avalon (Smltty), Crown), Ma* Marsh (Miss Crumley), • Gldeon’s Day •. Phot. : Frederick (Col. Jonathan Mlles), Basil Ruysdael Patrick Wayna (Capt. James Gutlar Janet Lake (La |eune Infirmière), Fred A. Young (Technicolor). Déc. Ken (Cdt. de l'Académlo M ilitaire da Jeffer- Bonhem). Ltrda Cristal (Flaca). Joan Graham (Un officier - Un simple soldat, Adam (a.d.). Mue. : Douglas Gamley. ion). W lllls Bouchey (Col. Phll Sec ord), O'Brien (Mrs. Dickinsson), Chili Wllls dans la bagarra A l'hôtel), Stuart Hol­ Mont. : Raymond Pou lion. Aas. : Tom Ken Curtls (W llkle). 0. Z. Whltehead (Baakeapar], Joseph Callela (Juan Se­ mes (Un producteur è la prevlew). Olive Pavsner. Coi. : Jack Dalmayne. Prod. (- Hoppy • Hopklns),1 Judson Pratt guin). Ken Curtis (Capt. Almaron Ole- Carey (Brldy O'Faolain), Mejor Sam sup. - B ill Kuly Interprétation : Jack (Sgt. Ma|or Klrby). Denvcr Pyle (Jag- klnson). Carlos Arruza (Lieutenant mexi­ Harris (Un malade t l'hC plial). May Hawklns (Insp. George Gldaon), Anna ger Jo). Strother Martin (V lrgll), Hank cain), Jaster Kairston (Jathro), Vada McEvoy (Infirm ière), W illiam Paul Lo­ Lee (Mrs. Kata Gldeon), Dlanne Foster Worden (Deacon). W alter Reed (Officier Ann Borg (0Hnd Wall). John Dlerkes wery (Wead Jr. • Commodore •). (Josnna Delaflold). Anna Messey (Sally nordiste), Jack Pennlck (Sgt. Major (Jocko Robert son), Danvar Pyle (Joueur), Chuck Roberton (Un officier), C llff Gldeon). Andrew Rey (P.C. Simon Far- M ltchell). Fred Graham (Un soldat nor­ Alssa Wayna (Angallna « Usa » DIc- Lyons, Veda Ann Borg, Chrlstopher Ja­ naby-Graen), Cyril Cusack (Herbert diste). Chuck Hayward (Capitaine nor- kInson). Hank Worden (Parson). B ill mes. • Blrdle • Sparrow). James Hayter dlsle), Charles Seal (Barman h Newton Henry (Or. Sutherland), B ill Daniel (Col On volt dans le film quel nues plans (Mason), Ronald Howard (Paul Delà- Station). Stuart Holmes, Major Sam Nalll), Wesley Lau (Emil Sand), Chuck ds • Hall Divers • dont Frank Wead flald), Howard Merlon-Crawford (Chef Harris (Passants è Newton Station), Robarson (Bagarreur du Tannessaa), avait écrit le script et que réalisa en de la Police). Laurence Nalsmlth (Ar­ Blng Russell, W illiam Leslle. Bill Hen­ Gulnn « Blg Boy • W illiam s (U . Flnn). 1B32 George H lll, avec Clark Gable et thur Saver), John Lodor (Ponsford, ry, William Forrast, Bon Hagherty, Dan Olive Caray (Mrs. Oennlson), Ruben Pa- Wallace Beery. Le John Dodge. Joué • The Duke •), Jack W alllng (Rave- Borzage. Fred Kennedy, Richard Cut- dilia (Gan. Antonio Lopaz de Santa ar Ward Bond, est par ailleurs John rend Jullan Smell). Marjorle Rhodes tlnq (Général Sherman). Anna), Carol Baxter (Une Jaune Taxane), ord. iMrs. Saparelll). Hermlone Bell (Dolly 1990 (Mal) SERGEANT RUTLEDGE (Le Julien Travlno (Silvarla Seguin), lom 1997 (Août) THE RISING OF THE MOON Saoarelll), Donal Donnaily (Flnney) Mal- Sergent noir). 111 mn. Réal. : John Hennessy (Bull), Cy Malis (Peu), Roja- (Quand se lève la lune). 61 mn. colm Ranson (Ronnle Gldeonl. Mnvls Ford. Prod. : W lllls Goldbeck. Patrick llo Estrada (Un enfant mexicain), Gll Real. : John Ford. Prod. : Mlchael Ranson (Jane Gldeon), Griselda Har- Ford (John Ford Prod/Warnar Bros.). Perklns. Fred Graham, Chuck Hayward. Klllanln (Four Provinces Prod.). Scén. John Hudklns. Ed Jauregul, Daan Smith, Frank S. Nugent d après • Tha Short Bob Rose, B ill Shannon, LeRoy John­ Story • de Frank O'Connor (Episode I), son. Bob Moroan, Boyd • Rad • Mor­ • The Comedy • de Martin j . McHugh gan, B lil W illiam s. Buff Brady, Ted (Episode II), la pièce • The Rising of Whlta, Ruddy Robblns, Jack Wllliama, ihe Moon • de Lady Gregory (Episode Winner Stavans, Tap Canutt, Junior III). Phot. : Robert Krasker, Déc. Hudklns, Harry Joa Canutt. Ray Simm (a. d.). Ilu t. : Eamonn La film était dés 1S52 un projet da O’ Gallagher. lient. : Mlchaal Gordon. John Wayna. Johnny Welssmuller devait A n . : Dannle Bartera. Cent. ; Ange la alors en Itra la vedette, le tout pour M artel!. Pred. man. : Teddy Joseph. la Republlc. Frank Lloyd reprit la sujet Cam. : Denys Coop. Ces. : Jlmmy (< The Last Command • - 1955). John Bourka. Cens. tach. : Earnan O'Malley. Ford a dirigé une scène de poursuite Lennox Robinson, Patrick Scott. Inter­ avec Fred Graham. Chili W llls. Ken prétation : Présentation : Tyrone Power. Curtis. Gll Perklns et quelques stunt- EPISODE 1. THE MAJESTY OF THE LAW men. C 'ait paralt-ll, è la demanda da Noël Purcell (Dan O'Flaherty), Cyril James Edward Grant que cette acèna, Cusack (Insp. Mlchael Dlllon), Jack non privue par le script, a saut* du MacGowran (Mlckey J.), Eric Gorman montage d éfinitif. (Voisin), Paul Farrell (Voliln), John Richard Wldmark, Jantes Stawart, Anneile Hayes : 1981 (Juill.) TWO RODE TOGETHEH (Les Cowley (The Gombeen Man). EPISODE II. • Twe Red» Tegether*, 1161. Deux cavaliers). 109 mn. Réel. : John A MINUTE'S WAIT. Jlmmy O'Dea (Por­ Ford. Prad. : Stan Shpetner (John Ford teur), Tony Quinn [Chef de gare), Paul vey (Mrs. Klrby), Francis Growdy (Flti- Scén. : James Warner Bellah, W lllls Prod./Columble). Scén. : Frank S. Nu- Farrell (Chauffeur), J.G. Devlln (Gar­ hubert), David Aylmer, Brian Smith Goldbeck. Phot. : Bart Glennon (Tech­ ent d'après le roman « Comanche da), Mlchael Trubshawa (Col. Froblshsr), (Ses acolytes), Derek Bond (Detectlve nicolor). Dée. : Eddie Imazu (a.d.), aptlvas » de W lII Cook. Phet. : Ro­ Anlta Sharp Bolster (Mrs. Froblaher), Sargeant Eric Klrby), Frank Lawton Frank M. M iller (i.d .). Mui. : Howard bert Peterion (a.d.). James M. Crowa Maureen Potter (Barmaid), Harold Gold- (Det. Sgt. Llggott), Mlles Malleson (Le Jackson. Mont, : Jack Murray. Coi. (s.d.). Mua. ; George Dunlng. Ment. blatt (Père qui veut marier ton 111s>, Juge), Mlchaal Trubshawa (Sgt. Go- Marjorle Best. A n . : Ruas Saunders. Jack Murrey. Ass. : Wlngeta Smith. Godfrey Qulglay (Son fils , Chrlsty), llghtly), Barry Keegan (Rlley, le chauf­ Wlngate Smith. Lyrlc : • Captaln Buf- Cos. : Frank Baatsson. Interprétation : May Craio (Tante qui veut marier sa feur). Maureen Potter (Ethel Sparrow), 'falfl • da Mack Davis et Jerry Llvings- James Stawart (Guthrle McCabe), Shlr- nlèca), Maurean O'Connall (Sa nlece. Dorean Madden (Fille du vicaire). Henry ton. Interprétation : Jeffrey Huntar (Lt. ley Jonas (Marty Purcell), Richard Wld­ May Ann McMahon). Mlchael O'Duffy Longhurst (Rev. Mr. Courtney), Charles Tom Cantrell), Constance Towan (Mary mark (Lt. Jim Gary), Llnda Cristal (Le chanteur), Ann Del ton (Femme de Maunsell (Walkar), Stuart Saundere Baecher), Woody Strade (Sgt. Braxlon (Elans de la Madrlaga), Andy Devine pêcheur). EPISODE III. 192t. Dennls (Pollceman è Chancery Lane). Darvls Rutledga), Blllle Burke (Mra. Cordella (Sgt. Darius P. • Sllm > Posey), John O'Dea (Sgt. de police), Ellaen Crowe Ward (Slmmo), Mlchael Shapley (Sir Fosgate). Juano Hernandez (Sgt. Mat- M clntlre (Major Frazer). Paul Blrch (Sa femme). Maurice Good (P.C. O'Gra- Rupert Bellamy), Joan Ingram (Lady thaw Luke Skldmore), W lll la Bouchey (Edward Purcall), W lllls Bouchey (Harry dy). Frank Lawton (Malor), Edward Bellamy), Nlgel Fitzgerald (Insp. Ca- (Col. Otls Fosgate), Carleton Young J. Wrlngla), Henry Brandon (Quanah Lexy (R.Q.M.S.). Don al Donnai I y (Sean meron), Robert Raglan (Dawson), John (Capt. Shattuck), Judson Pratt (Lt, Parker), Harry Carey Jr. (Ortho Clegg), Curran), Joseph O'Daa (Gardian chef). Warwlck (Insp. Gllllck), John La Ma- Mulqueen). B ill Henry (Capt. Dwyar), Ken Curtis (Greely Clegg). Olive Carey Dennls Brennan. David Marlowe (O ffi­ surler (Avocat do l'accusation), Peter Walter Reed (Capt. MacAfee), Chuck (Abby Frazar). Chet Douglas (Ward ciers anglais), Dorean Madden. Maureen Godselt. Hayward (Capt. Dlck Inson), Mae Marsh Corbey). Anneile Hayes (Belle Aragon). Cusack (Les faussas religieuses). Mau­ 1999 KOREA. 30 mn. Réel. Read (Nellla), Fred Llbby (Chandlar Hubbla), David Kent (flunnlng W olf), Anna Laa reen Delany (Une vieille femme), et la Admirai John Ford. Pred. : John Ford, Toby Richards (Lucy Dabney), Jan Styna (Mrs. Malaprop), Jeannette Nolan (Mrs. troupe do l'Abbey Theatra. Capt. Gaoro* O'Brlen (USNR) (Dapart- (Chris Hubbla), C llff Lyons (Sam Bea- McCandlass). John Oualen (Ole Knud- 1 IK I (Novembre) THE LAST HURRAH ment of Defense). Interprétation : Geor­ cher), Charles Seel (Dr. Eekner), Jack sen), Ford Rainay (Henry Clegg). Woody (La Dernière Fanfare). 121 mn. Réal. ge O'Brlen. Documentaire sur la Corée Pennick (Sergent qui fa it prêter ser­ Strode (Stone Calf), O.Z. Whliehead (Lt. John Ford. Prod. : John Ford (Colum­ tourné principalement è Séoul en 1958 ment), Hank Worden (Laredo), Chuck Chase), C llff Lyons (W illiam Me bia). Scén. r Frank Nugent d'après le et destiné aux Forces Américaines en Roberson (Un juré). Eva Novak, Estelle Candlessl. Mae Marsh (Hannah Clegg), roman • Tha Last Hurrah > da Edwln Corée. Tourné en couleurs. Wlnwood (Spectatrices au procès), Shug Frank Baker (Capt. Malaprop). Ruth O'Connor. Phot. : Charles Lawton Jr. 1999 (Julll.) THE HORSE SOLDIERS (Les Flsher (Mr. Owens). Clifford (Line femme), Ted Knlqht (Lt. Déc. : Robert Paterson (a.d.). W illiam Cavaliers). 119 mn. Réal. : John Ford. Titre de tourneqe : • Captaln Buffalo ». Upton), Major Sam Harrls (Le doc- Kiernan (s.d.). lient. : Jack Murray. Pred. : John Lee Mahln, Martin Rac- 1890 (Oct.) THE ALAMO (Alamo). I9fl tour), Jack Pennick (Un sergent ),Chuck A » . : Wlngate Smith. Sam Nelson. In­ kln (United Artlsts/M irlsch . Prod.). mn. Réal. : John Wayna, John Ford Glllan). Edward.. Brophy (Ditto Bo- terprétation Spencer Tracy (Frank Scén. : John Lee Mahln, Martin Rackln (non crédité). S.E. : C llff Lyons. Prod.: B lll Henry. Chuck Hayward. Skefflngton). Jaffray Huntar (Adam Caul- d'après le roman < Tha Horse Soldiers • John Wayna (United Artlsts. Batjac ltS l (Sept.) .THE UAN WHO SHOT LI­ fleld). Dlanne Foster (Maeva Caulflald), de Herald Sinclair. Phot. : W illiam Prod.). Scén. : James Edward Grant. BERTY VALANCE (L'Homme qui tua L i­ Pat O'Brlen (John Gorman), Basil Rath- Clothler (DeLuxaColor). Déc. : Frank Phot. : William H. Clothler (Technicolor- berty Valante). 122 mn. Réel. : John bone (Norman Cass Sr.), Donald Crlsp Hotallng (a.d.). Victor Gangelln (s.d.). Todd A.O.). Déc. : Alfred Ybarra (a.d.), Ford. Prad. : 'W lllls Goldbeck (Para- mount). Sein. : James Warner BeliBh. Acosta (Hors-la-loi). Karl Swenson • M/rror In my Hous# • de Saan O’Ca- Cllff Lyons (Weatharby), John Wayne W ilIls Goldbeck d'après l'histoire da (Convoyeur), Stanley Lwingstone, Joey sey. Phot. : Tad Scalfe (Technicolor). (Gen. Sherman), Paul Birch (Ulysses Dorothy M. Johnson. Phot. : W illiam Scott, Wendy Mlldoon (Les trois en­ Déc. : Michael Slrlnger (a.d.). Mus. Simpson Grant), W lllis Bouchey (Son Clothler. Déc. : Eddie Imazu, Hsl Perelra fants de Zeb). Sean O'Rlade. Mont. : Anne V. Coates. beau-père), Mae Marsh (Sa belle merej, (a.d.), Sam Corner. Darral Sllvera (s.d.). Et les stuntmen Bob Morgan, Jack W il­ Au. : John Quested. Prod. tup. jeck Pennlck (Tlm Malloy), Hank Wor­ Mui. : Cyril J.. Mockridge. Mont. : Otho liams, Boyd • Red » Morgan. Stacey Teddy Joseph. Gén. : Maurice Blnder. den (Hank), Harry Tenbrook (Son ami), Loverlng. Asi. : Wlngate Smith. Ces. Morgan, Jerry Catron. Tap Canutt, Joe Coi. : Margaret Furse. Caitlng : Ml- Chuck Roberson. Dennis Rush, Beulan Edith Head. Interprétation : James Irigoyen, H.L. Price, Dsle van Slckie, nam Brlckman. Com.' teeh. pour don­ Blaze. Lon Chaney Jr. Stewart (Ransom Stoddard), John Wayne Loren Janes, Chlck Sheraton, Vie Ro- ner 6 flod Taylor l'accent de Dublin : John Wayna est crédité au gènerique (Tom Donlphon). Vera Mlles (Hallie nlto. Jack McGowran. Cam. : Jack Atchelor. sous le nom de Michael Morris, son Stoddard}. Lee Marvin (Liberty Valance) 1883 (M an) DONOVAN'S REEF (La Ta­ Interprétation : Rod Taylor (John Cas- vrai nom étant Michael Morrison. Stock Edmond O’ Brlen (Dutton Peabody). Andy verne da l'irlandais). 109 mn. Réal. sldy). Maggle Smith (Nora). Julie shois de Wagon H itle r. Devine (Llnk Appleyard), Ken Murray John Ford. Prod. : John Ford (Para- Christie (Daisy Battles), Edith Evans 1962 FLASHING SPIKES. 52 mn. (Dr. Wllloughby). John Carradme (Stsr- mount). Scén. : James Edward Grant. (Lady Gregory), Michael Redgrave (W. Rial. : John Ford. Prod. : Frank Baur/ buckle). Jeanetta Nolan (Nora Erlcson), Frank Nugent d’ eprés I histoire de Eo- B. Archle Yeats). Flora Robson (Mrs. Avista Prod. Revue Studios/Pathâ Re­ John Qualan (Peter Erlcson). W ilhs mund Beloin et l’ idée de James Mlche- Cassldy), Philip O'Flynn (Mlck Mullen). vue. Série PREMIERE THEATRE présen­ Bouchey (Jason Tully). Carlelon Young ner. Phot. : W illiam Clothler (Tech­ Jack McGowran (Ella), Slan Phillips tée par Fred Astalre. Scén. : Jameson (Maxwell Scott). Woody Strode (Pom nicolor). Déc. Hal Par e ira, Eddie (Ella), T.P. McKenna (Tom). Julie Ross Brewer d’eprés le roman de Frank pey), Denver Pyle (Amos Cerrulhers). Imazu (a.d.). Sam Corner. Darrell SU- Roberson (Un comanche). Dan Borzage. O’ Rourke. Phot. W illiam Clothler. Srrother Martin (Floyd). vera (s.d.). Mui. : Cyril J. Mockridge. (Sara), Robin Sumner (Mlchaal), Pauline Déc. : Marton Obzlna (a. d.), John (Reese). Robert F. Simon (Hanay Mont. : Otho Loverlng. A u . : W ln­ Delaney (Bessie BallynoyJ. Arthur O'Sul- McCarthy, Martin C. Bradfleld (s. d.). Strong). O.Z. Whltehead (Ben Carru- gate Smith. Cnoi. coul. ; Richard Mucl- IIvan (Le Contremaître), Donald Donnelly Mont. : Richard Beldlng, Tony Marti- thera), Paul Birch (Maire Winder). Jo­ 1er. Cost. : Edith Head Eff. ipé. : (Undertaker's man). Joe Lynch (Premier nelll, David J. O'Connall (S). Gén. seph Hoover (Hasbrouck). Jack Pen­ Paul K. Lerpee. Farcloi Edouart. Inter­ lanceur), Vincent Dowllnd (Deuxleme Saul Bass. Coe. ; Vincent Dee. Coni. nlck, (Jack, le barman). Anna Lee prétation : John Wayne (Mlcheel Pa­ lanceur), John Cowley (Barman du teeh. : Cy Malls. Mui. : John W il­ (Passagâre de la diligence). Charles trick • G un s • Donoven), Lee Marvin • Cet and Cage •), W illiam Foley liams. Stanley Wilson (S). Inter­ Seal (Présidant da la réunion électo­ (Thomas Aloysius « Beats » GHhooley), (Employé de l'éditeur), John Franklyn prétation : James Stewart (Slim Con- ral#). Shug Flsher (Le bègue). Earle El Izabeth Allen (Amella Serah Ded- (Caissier de la banque). Harry Brogen way). Jeck Warden (Commissaire). Hodglns, Stuart Holmes. Dorothy Phil­ ham), Jack Warden (Dr. W illiam Ded- (Murphy). Anne Dalton (Voisine), Mar­ Pat Wayna (Bill Rlley), Edgar Buchanan lips, Buddy Roosevelr. Gertrude Asi or. ham), César Romero (MBrquls André tin Crosble (Second employé des pom­ (Crab Holcomb). Tige Andrews (Gaby La- Eva Novak. Slim Talbot, Monty Mon­ De Lage). Dorolhy Lamour (Miss La- pes funèbres), Fred Johnson (Cocher). salle). Carleton Young (Rex Short), tana, Bill Henry. John B. Whlteford, fleur). Jacqueline Malouf (Lelani Ded- Edward Golden (Capitaine Whlte). Chris- W lllis Bouchey (Le melra). Siephamfe Helen Glbson, Major Sam Harrls. ham), Mlke Marurki (Sgt. Mankowlcz). topher Curran (Un homme dans Phoenix Ht 11 (Mary Rlley), Charles Seel (Le 1962 (Novemb.) HOW THE WEST WA& Marcel Dallo (Père Cluzeot). Jon Fong Parkj. James Fitzgeratd (Charité Bal- juge). Bing flusseli (Hogan), Harry Ce WON (La Conquête de l'Ouest). 182 mn. (Mister Eu), Cher/Une Lee (Sally Ded- lyndy). Shlvaun O'Casey (Camèrlste de rey Jr. (Homme dans le Dugout), Vin Réal. : Episode I (The River/Ohlo Ri­ ham). Tlm Stafford (Luki Dedham). Lady Gregory), Harold Godblatt (Direc­ Scully (Le speaker). Walier Reed (2> ver/La Vallée de l'Ohlo/Le Fleuve) Carmen Esirabeeu (Saur Gabrlelle). teur de l'Aûbey Theatre). Ronald Ibbs Reporter). Sally Hughes (Nurse), Larry Henry Hathaway Episode 2 (The Cove Yvonne Peattle (Sœur Matthew). Frank (Employé du théâtre). May Craig. May Biake (Premier reporter). Charles Mor- red Wagon/Cal If omis Gold Rush/La Fie- Baker (Capitaine Martin), Editer Bucha- Cluskey (Femmes dans la hall), Tom ton (Arbitre), Cy Malis (The Bit Man), vre de l'Or) : Henry Hathaway Epi­ nan (Notaire de Boston), Pat Wayne Irwln st le personnel de la compagnie Bill Henry (Assistant du commissaire). sode 3 (The Civil War/La Guerre civile/ (Jeune Llleutenent de Marine). Charles de l'Abbey Theaire. John Wayne (Un sergent entraîneur en La Bataille de Shlloh) : John Ford. Seel (Grand Oncle Sedley Atterbury). John Ford tomba malade en plein tour­ Corée), Art Passerelle (Arbitre des sé­ Episode 3 (The Railroad/Union Pacific/ Chuck Roberson (Festus), Mee Marsh nage et Jack Cardlff qui le remplaça riés). Vem Siephens, Ralph Volkie, Eerl Le Cheval de Fer) - George Marshall. (Membre du Conseil de famille). Dlck suivit scrupuleusement le script o ri­ GHpIn, Sud Harden, Whitey Campbell Episode 4 (The Outlaw Era/Oudaw Foran. C llff Lyons (Officiers de la ginal. John Ford déclare n'avoir tourné (Joueurs de base-bail), Don Drysdale Yaars/L’ Epoque des Hors-le-Lol/L'Atla- Marine australienne). Major Sam Harrls que pendant deux jours mais sur la (Gomer). que du Train) Henry Hathaway (Membre du Conseil de famille) et le montage défin itif sa part représente John Ford a dirigé un épisode de la Prod. : Bernard Smith (Metro-Goldwyn- proDre yacht de John Ford, r ■ Ara- environ dix-huit minutes, soit une par­ série JANE WYMAN THEATRE, Intitulé Mayer/CInerama). Scèn. James R. ner •. tie de la scène du creusement du fossé THE BAMBOO CROSS / A FIGHT FOR Webb d'après le feuilleton paru dans 1984 (Oct.) CHEYENNE AUTUMN (Les qui ouvre le film , la malorlté des LIFE dans lequel Jane Wyman joue le • Life ». Phot. : W illiam H Daniels Cheyennes). 180 mn. Réal. John Ford. scènes entre Rod Taylor et Julie Chris­ rfile principal, celui d'une religieuse, (Episode 2), Mllton Krasner (Episode 5), S.E. : Ray Kellogg. Prod. ; Barnurd tie, une des scènes dans le bar et la Slster Reglna à qui un officier commu­ Charles Lang Jr. (Episode i). Joseph Smith (Warner Bros.). Scèn. : James pluoert des plans de Flora Robson. niste veut faire les pires ennuis. LeSheile (Episodes 3 et 4). Haro Ici E. R. Webb d'après le romen • Cheyenne 1865 SEVEN WOMEN (Frontière chinoi­ Signalons enfin que Ford a paru sur Wellman (S.E.) (Technlcolor-Clnerama). Autumn • de Mari Sendoz. Phot. se). B7 min. Réal. : John Ford. Prod. les antennes de l'O.R.T.F. le 18 Juin Déc. : George W. Davis. W illiam Fer­ W illiam Clothler (Couleurs - Panavl- Bernard Smith (Métro-Goldwvn-Mayer). 1068 au cours d'une longue Interview, rari, Addlson Hehr (a.d.), Henry Grâce, slon 70). Déc. : Richard Day (a. d.), Scén. : Janet Green. John McCormlck dens l'émission que lui a consacré le Don Greenwood Jr . Jack Mills (s.d ). Darrell Sllvera (s.d.). Mui. : Alex d’après l'histoire de Norah Lofts série • Cinéastes de notre temps *. Mui. : Alfred Newman. Mont. : Harold North. Mont. : Otho Loverlng. Aïs. ■ Chlnese Finale >. Phot. : Joseph F. Kress. Coi», coul. : Charles K. Ha- Wlngate Smith, Russ Saunders. Com. LaShelle (Metrocolor Panavlslon) Déc. RADIO qedon. Eff. tp i. : A. Arnold Glllespie teeh. : David H. M iller. Narration George W. Davis, Eddie Imazu (a.d.), Henry Grâce. Jack M ills (s.d.). Mui. Le numéro de notre confrère * Varle- Robert R. Hoag. Cens. hlst. : David Spencer Tracy. Richard Wldmark. Inter­ ty • en date du 25 ju ille t 1062 donne M iller. Coi. : Waltar Plunkett. Au. prétation : Richard Wldmark (Capt Elmer Bemsteln. Mont. : Otho S. Lo- vering. Asi. : Wlngete Smith. Prod. la compte-rendu d'une émission de radio George Marshall Jr.. W illiam McGarry, Thomas Archer). Carroll Baker (Debo- nommée THE UNREAL WEST (série VEN- Robert Saunders, W illiam Shanks. Win- rah Wright). James Stewart (Wyatt man. : Ret Balley. Eff. ipé. : J. McMItlan Johnson. Coi. Walter TURES). Le producteur en était Jack qate Smith Sup. de la production pour Earp), Edward G. Roblnson (Ministre Vance. la scénariste-narrateur Tony Tho­ Clnerama Thomas Conrov. Sup. de la de l'intérieur Cari Schurz). Karl Mal- PFunkett. Intir prit» lion : Anne Bancroft (Dr. D R. Cartwrlght). Sue Lyon (Em­ mas. Cette émission de 60 mn program­ photo pour Clnerama . W alier Gibbons- den (Capt. Wessels), Sal Mlneo (Red mée par C.B.C. Radio de Toronto conte­ Fly. Narration : Spencer Tracv. Inter­ Shlrt), Dolore* Del Rio (L'Espagnole, ma Clark), Margaret Lelghton (Agatha Andrews). Flora Robson (Misa Blnns), nez plusieurs Interviews, notamment da prétation : Episode • The River » : femme de Dull Knlfe). Rlcardo Mon' Richard Boone. John Wayne, Olive Sto James Stewart (Llnus Rawllnqs). Debble talban (Little Wolf), Gilbert Roland Mildred Dunnock (Jana Argent). Betty Field (Florrle Pether), Anna Lee (Mrs. kes Mix. une Indienne Cherokee et la Reynolds (L lilth Prescott), Carroll Ba­ (Dull Knlfe). Arthur Kennedy (Doc Hol- veuve de Tom Mix, Randolph Scolî, Tlm ker (Eva Prescott). Karl Maldan (7a- liday). Patrick Wayna (2nd Lieu!. Russell) Eddie Albert (Charles Pethar), Mlke Mazurkl (Tunga Khan). Woody McCoy, Johnny Mack Brown, YakIma bulon Prescott). Brfgid Bazlen (Dora Scott), Ellzabath Allen (Gulnevere Plan- Canutt et enfin John Ford. Ce program­ HBwklns). Aqnes Moorehead (Rebecca tagenet). John Carradlne (Major Jeff Strode (Lean Warrlor). Jane Chang (Miss Llng), Hans W illiam Lee (Klm), me était surtout destiné é donner une Prescott). Walter Brennen (Colonel Haw- Blalr), Victor Jory (Tall Tree). Mlke Idée de la véritable histoire de l ’Ouest MnO. Lee van C leif (Montv Hawklns), Mazurkl (Senor 1 st Sergeant Stanislas H.W. Glm (Coolie), Irene Tsu (Femme chinoise). américain dans ses rapports avec les Tudor Owen (Alec Harvey). Kim Charney Wlchowsky). George O'Brlen (Major productions hollywoodiennes. (Sam Prescott). Bryan Russell (Zeke Braden), Sean McClory (Dr. O'Carberry). Anna Bancroft remplace an plein tour­ Prescott). Barry Harvey (Angus Harvey), Judson Pratt (Mayor ■ Dog • Kellv). nage Patricia Neal. tombés malade. T i­ Jamle Ross (Brutus Harvey). Mark Allen Carmen D'Antonlo (Une Pawnee). Ken tra de tournage : Chlneie Flnele. PROJETS (Colin Harvey). Curtls (Joe). Welter Baldwln (Jeremy Depuis la fin du tournage de Seven Episode • The Covered Wagon • Wright). Shug Flsher (Sklnny). Nancy TELEVISION Woman, deux projets de Ford ont été Gregory Peck (Cleve van Valen). Debble Hseuh (Little Bird. femme de LIMIe Comme nombre de ses confrères. Ford, annoncés : Reynolds (L lilth Prescott). Robert Pres- Wolf). Chuck Roberson (Chef de convoi). parallèlement è son importante carrière — un film sur la présidence des Etats- ton (Roger Morgan), Thelma Hitler (Aga- Harry Caroy Jr. (Cavalier Smith). Ben cinématographique, a réalisé quelques Unis réalisé avec la bénédiction des tha Clegg). John Larch (Joueur). Car- Johnson (Cavalier Plumtree), Jlmmy films pour la télévision. autorités gouvernementales : leton Young (Joueur), James G rlttlth O'Hara (Cavalier). Chuck Hayward 1955 ROOKIE OF THE YEAR (La Révé­ — The Miracle of Merrlford. Prod. (Joueur), Jay C. Flippen (Prospecteur). (Cavalier). Lee Bradley fChevenneV Frank lation de l'année). 26 mn. Réal. : John Metro-Goldwyn-Mayer. Scèn. W lllis Episode • The Civil War • : John Bradley (Cheyenne). Walter Reed (Lt. Ford. Prod. : -Serean Dlrector's Pley- Goldbeck et James Warner Bellah Wayne (Général Sherman), Carroll Ba­ Peterson). W llIls Bouchay (ColonelV Car- house. Interprétation : John Wayne d'après le roman de Reglnald Arkell ker (Eve Prescott), George Pepoard (Zeb leton Young (Huissier de Cari Schurz). (Mlke). VBra Mlles (Rosa Goodhue). Pat Le film devait décrire la vie d'un petit Rawllngs). Russ Tamblyn (Soldat Con­ Denver Pyle (Sénateur Henry), John Wayna (Lyn Goodhue), Ward Bond (Lar­ village anglais devenant subitement une fédéré). Henry Morgan (Général Grant). Oualen (Svenson), Dan Borzage. Dean ry Goodhue allas Buck Garrlson), W lllis bese de l'OTAN. Tout autour du v il­ Raymond Massey (Abraham Lincoln). Smith Nanomba * Moonbeam ■. Mor- Bouchay (Rédacteur en chef). James lage des buildings s'élèvent, la police, Andy Devine (Poterson). WIMIs Bou­ ton (Runnlng Deer), Charles Seel. Gleason (Ed). l'armée, les services de sécurité s'ins­ che v (Médecin), Claude Johnson (Jere- Spencer Tracy devait louer le rtle de 1990 THE COLTER CRAVEN STORY (Le tallent alors que les habitants conti­ mlah Rawllngs). Cari Schurz. le Ministre da l ’ intérieur. Fond de la bouteille). 52 mn. Réal. nuent leur via quotidienne comme si Episode • The Rallroad • Henry Gravement melade. il était dans l'in- John Ford. Pred. Howard Christie rien n'avait fait de ce petit village un Fonda (Jethro Stuart). Richard Wldmark rapaelté da voyager et il fut décldt (Revue Studios MC-Eclusive Studios). eentre stratégique de toute première (Mlke Wlng). George Peppard (Zeb Raw­ que toutes ses scènes d‘e*térleurs se­ Série WAGON TRAIN. Scén. : Tony Paul- Importance. llnqs). Ben Black Elk (Alce Nero). raient tournées en studio. Remolacé par ! sen. Phat. : Benjamin Kllne. Mut. Cette filmographie prend pour base les Chef Weasel (Donnola). Red Clo'irf Rohlnson. Tracv était trop malade pour Stanley Wilson. Thèma principal : Je- précédentes filmographies de Ford déjè W illiam S cerf a ce. Shales Spear (chefs louer même en studio, mais tous las rome Morros. Déc. Martin Obzlna parues, soit ■ An Index to the Films Indiens). Hope Lange (Entraîneuse : sup­ evtérleurs avec Roblnson ont néanmoins (a. d ). Ralph Sylos (s. d.). Mont. of John Ford » (Supplément è • Slght primée au montage définitif). *té tournés en studio (d'où l'abondance Marston Fay. David O'Connall. Cas. and Sound >, 1S48), • Filmographie de Episode • The Outlaw Era • : Debbie da transparences). Vincent Dee. Aie. : James H. Brown. John Ford par Jean M ltry • (Editions Reynolds (L lilth Prescott), Georoe Pep­ 1969 YOUNG CASSIDY (Le Jeune Cas- Interprétation : Ward Bond (Mal Seth Universitaires. 1054). • The Films of pard (Zeb Rawllngs). Lee t. Cobb (Lou sldy) 110 mn. Réal. : Jack Cardlff. Adams). Carleton Young (Colter Craven). John Ford» («Films In Revlew ». mers Ramsey). Carolvn Jones (Julie Stuartï. John Ford Prod. : Robert D. Graff. Frank McGrath (Chuck Woostarl. Terry 1063). • Filmographie de John Ford par David Brian (Attomevl. Eli Wallach Robert Emmett Glnna. Mlcheel Klllanln Wilson (Bill Hawks). John Carradina Patrick Brlon, Pierre Gulnlo et Vincent (Charité Gantl. Mlckey Shaughnessv (De­ (ass.) (Métro - Goldwyn • Mayer/Sextant (Park). Chuck Hayward, Ken Curtls Porter • (« Présence du Cinéma », mars puty M anhall). Jack Lambert. Rodolfo Prod.). Scén. : John Whltlng d'après (Ses fils), Anna Lee (Alice Craven), 1965). — Patrick Brion. liste des films sortis en exclusivité à Paris du 24 août au 30 septembre 1966

8 film s Avec la peau des autres. Film en scope et cou­ pour nous convaincre qu'il n'y a rien à voir dans leurs de Jacques Deray, avec Lino Ventura, Jean le Matto Grosso. Commentaire paternaliste et pom­ français Boulse, Marilu Tolo, Karln Baal, Wolfgang Preiss. peux, style autodidacte pour conférence à Pleyel. — Certes, l'irruption de Jean Boulse dans tes pous­ Ce film innocent comme les nudités de ses person­ siéreux couloirs du muaée des services secrets nages démontre que l'Age d'Or reste la chose français (conservateur Ventura) ne manque pas de des poètes. — M. M.______produire quelque effet dlstanclateur et cocasse ; Le Grand Restaurant. Film de Jacques Besnard, il n'en reste pas moins que les bonnes Intentions avec Louis de Funèa, Bernard Bller, Venantlno de Deray (introduire un peu de « psychologie > Venantlni, Noôl Roquevert, Robert Dalban. — Pen­ dans les tètes et actes d'espions, fuir lea poncifs dant une demi-heure, en patron obséquieux rece­ du genre, chercher à faire moins bâte et moins vant le Tout-Paria et martyrisant son personnel, de laid, etc.) restent une fols encore sans effet nota­ Funès tente de prendre, parmi les contemporains ble, tant sont épaisses les ficelles, -pesants lea drôlatlques, cette place dont le cinéma « commer­ acteurs, convenues les situations. Au total, un triple cial » le frustrait depuis quinze ans. Il le disait, échec : 1) la fameuse • dimension humaine », l'étude nous l'avions cru. Nous avions tort. Il égale à des caractères sont bien vite sacrifiées aux soucis peine le pire Pierre Etaix. Puis vient la démission d’intrigue et aux filatures brouillonnes ; 2) le parti totale, une heure de poursuites automobiles, but pris de grisaille des couleurs tourne tôt à l'ab­ un scénario d'une niaiserie digne du festival des sence de principe et devient signe d'une Incapa­ amateurs de Saint-Cast. — M. M.______cité à utiliser dramatiquement la couleur ; 3) ce n’est pas, aujourd'hui et en France, en acceptant Tendre Voyou. Film en scope et couleurs de Jean le compromis (toujours risible) avec ce qu'a de Becker, avec Jean-Paul Belmondo, Mylène Demon- plus nul le commerce qu'un cinéaste peut exprimer geot, Nadja Tiller, Philippe Noiret, Geneviève Page. quoi que ce soit à quoi II tienne. — J.-L. C.____ — Un protagoniste épouvantable : le glandeur far­ felu, irresponsable, goujat et content de lui. Une Le Chien fou. Film de Eddy Matalon, avec Claude seule situation pendant une heure et demie, dont Brasseur, Dany Carrel, Olivier Huasenot, Jacques la portée est la suivante : vivre des femmes est Monod, Howard Vernon. — Du sous-bous-bous épuisant puisque celles qui ont les moyens d'entre­ Melvllle. Les contempteurs du Doulos auraient tenir un gigolo (si elles ne sont pas toutes jolies), fort à faire pour trouver une once de qualité à ce sont toutes nymphomanes. C'est peu. Un mauvais chien pas même enragé. Claude Braaseur prend goût constant gagne môme les couleurs. Enfin, Plgalle pour les bas-fonds de Frisco ou New York Stefania Sandrelli ne fait qu'une apparition quasi- sans voiles. Poursuivi par des gangsters à travers muette vers la fin : le seul Intérôt présumé du film tout Paris, il donne l'impression de courir sur place. repose donc, lui aussi, sur une escroquerie. — J.B. Matalon de même. — A. J.______Le Voyage du père. — Film en scope et couleurs Les Créatures. Film d'Agnès Varda. Voir compte de Denys de La Patelllère, avec Fernandel. Lilii rendu de Venise (Narbonl) dans ce numéro._____ Palmer, Laurent Terzieff, Madeleine Roblnson. — Demain la Chine. Film de Claude Otzenberger. — Un grand problème social : la métamorphose des Document catégorique sur l'impossibilité de franchir coiffeuses jurassiennes en prostituées lyonnaises. — de front ou de biais — la ■ frontière chinoise -. Un traitement austère, bressonien : on ne voit Une remarquable interview de Han Suyin, qui dé­ jamais l'héroïne. Un réalisme brutal : Lilll Palmer, clare que les Occidentaux n’ont Jamais rien com­ inénarrable paysanne en proie aux mirages de pris et ne comprendront jamaiB rien aux Chinois, * Elle •, dit trente fois « mer de » et « con • en dix recoupe lea premières pages de ■ Fibrilles • où minutes (gros effet sur le public de septuagénai­ Michel Leiris dit que quelles que soient les (bon­ res). Un contenu progressiste : Laurent Terzieff, nes) intentions avec lesquelles on aborde la Chine instituteur laïque et sartrien, explique à un Fer­ il est impossible d'en parler ou de la comprendre, nandel mal remis d’« Angèle * qu'il vaut mieux et renvoie du même coup la tentative de Claude avoir une fille putain, mais sauve, que brûlée au Otzenberger à ses limites. — J.-L. C.______napalm dans le Vietnam-nord (variante « engagée • Fascinante (ou Fraternelle) Amazonie. Film en cou­ d'un adage classique, aisément reconnaissable). leurs de Paul Lambert. — Illustration du théorème Décidément, qu'avons-nous contre La Patellière ? rhomérlen selon lequel les voyagea ne forment pas Aux économes, je signale enfin que tous les plans les cinéastes. Lambert parcourt 40 000 km en Ama­ durent trente secondes de trop. Le spectateur en zonie et Impressionne des kilomètres en 16 m m a pour son argent. — M. M.

Apache Uprislng (Sur la plate dea Apaches). Film scope et couleurs de John Guillermln. — Voir cri- 9 film s en acope et couleurs de R.G. Springsteen, avec tlque dans notre prochain numéro.______am éricains Rory Calhoun, Corinne Calvet, Lon Chaney, John The Chase (La Poursuite Impitoyable). Film en pa- Russell. — Avec Springsteen, c'est toujours au navislon et couleurs de Arthur Penn. Voir, dans pire que l'on s'attend. Une nouvelle fois, notre notre n° 171, entretien avec Arthur Penn, et cri- attente, hélas, n'est pas déçue. Tous les poncifs tlque dans notre prochain numéro.______figurent au scénario, et l'interprétation, si l'on ex­ cepte une douzaine de plans de DeForeat Kelley Flghtlng Men of the Plains (L'Homme de Kansas City). Film en couleurs (à l'origine, mais la copie toujours remarquable, est vraiment déplorable. Cela parisienne ne l'est pas) de Edwin Marin, avec dit, les spectateurs nés avant 1915 reconnaîtront L. avec plaisir les vedettes de leur enfance. — P. B. Randolph Scott, Bill Williams, Jane Nlgh, Douglas Kennedy, James Millican (1949). — Ce petit wes­ The Blue Max (Le Crépuscule de* aigles). Film en tern de 1949 n'avait Jamais atteint Paris. Il vient

71 de faire une fugitive apparition au - Sébastopol », thèmes : aucune femme dans cet univers d'hom­ dans une copie tirée en noir et blanc à partir d'un mes, mais de charmants serviteurs noirs. Contem- original en Cinécolor. L'élément de surprise passé, poranéité du sujet : une morale contestable selon constatons qu'il s'agit d'un de3 films les plus fai­ laquelle un monde où il n'y aurait plus de place bles de Scott et ce, malgré un point de départ pour des généraux du type Gordon serait voué intéressant et des retrouvailles toujours agréables au chaos... — J. B. avec certaines de nos vieilles connaissances Quantrell et Jesse James (très curieusement inter­ Nevada Smith (Nevada Smith). Film en panavision prété par Dale Robertson). L'intrigue, qui mêle et couleurs de Henry Hathaway. — Voir critique policiers, faux et vrais, shérifs honnêtes et véreux, dans notre prochain numéro est plus que confuse. On ne peut donc conseiller Paradise Hawaian Style (Paradis hawaïen). Film en cette œuvrette qu'aux seuls fanatiques de la my­ couleurs de Michael Moore, avec Elvis Presley. thologie westernienne. — P.B. Mananna Hill, Donna Butterworth, John Doucette, Linda Wong. — L'un des deux ou trois plus mau­ How to Steal a Million (Comment voler un million vais Presley. Le seul intérêt du film réside dans les de dollars). Film en panavision et couleurs de Wil­ acteurs qui nous rappellent parfois de bons souve­ liam Wyler. avec Audrey Hepburn, Peter O'Toole, nirs : Shigeta, Doucette, Marianna Hill de « Red Eii Wallach, Hugh Griffith, Charles Boyer. — A Line » et Donna Butterworth de « Family Jewels ■ l'époque des « Pussycat -, il n'y a pas lieu d’être Les amateurs de Presley auront tout intérêt à voir, méchant avec le Wyler de ■ How to Steal a Mil­ à la place de ce pensum, • Viva Las Vegas » lion *. Mais il faut tout de même dire que les « Jailhouse Rock », « Roustabout » et autres • Wild seuls films visibles qu'il ait signés sont dramati­ in the Country ■. — P. B. ques et que si ses comédies le sont également, c'est contre son gré. Celle-ci est lente, pesante, The Poppy Is also a Flower (Opération Opium). prévisible. Le pire ennui est assuré : celui, sans Film en couleurs de Terence Young, avec Yul hauts ni bas, d’une monotonie médiocre. — J. B. Brynner, Senta Berger, Stephen Boyd, Angie Di- ckinson, Rita Hayworth. — Dans ce qui était à Khartoum (Khartoum). Film en panavision et cou­ l'origine une production de la T.V. américaine, leurs de Basil Dearden, avec Charlton Heston, remarquons d'une part la carence complète de Laurence Olivier, Nigel Green, Richard Johnson, scénario, d'autre part, que le nom de Jo Eisinger Alexander Knox. — De la part de Dearden, c'est cache ici une marchandise par trop médiocre et plutôt une bonne surprise. Dans le domaine du de monumentales erreurs de distribution. Comme cirque bien sur, mais sous un chapiteau luxueux, dans un spectacle de foire, les acteur3 ne font avec deux grands clowns dans des rôles de dange­ qu'un numéro rapide et disparaissent. Heureuse­ reux aliénés et une parade bien réglée par le spé­ ment. celui d'Angie Dickmson est un des plus cialiste Yakima Canutt. Fidélité de Dearden à ses longs. — P. B.

6 film s Agente 077 Missione « Bloody Mary > (Fureur sur cée pimbêche. Les deux femmes, lesbiennes, qui le Bosphore). Film en scope et couleurs de Te- ont vu les « Diaboliques » de Clouzot, s’allient italiens rence Hathaway (Sergio Grieco), avec Ken Clark, pour rendre dingue le fiston du crypto-Sade. Philippe Hersent, Fernando Sancho, Margaret Lee, Quand il comprend et se révolte, inspiré par l'es­ Fabienne Dali. — Les services secrets sont sur prit de papa, il massacre tout le monde. Script les dents : le Rayon Bêta a disparu. Pas pour génial, saboté par un Enfant-de-Marie incapable longtemps, hélas. Un contre-espion è gueule d’an- d’une pensée perverse, et ultra-fauché. Sans doute thropopithèque, manière James Bond, le retrouve le premier film professionnel tourné avec de la à la fin, ce qui nous promet beaucoup de petits ju­ pellicule périmée. — M.M. meaux (cf. ■ Jerry Land, chasseur d'espions *). M.M. La Sfida deï giganti (Le Défi des géants). Film en 100 000 dollari per Ringo (100 000 dollarB pour Rin- scope et couleurs de Maurice Bnght, avec Reg go). Film en scope et couleurs de Alberto de Park, Gya Sandri, Giovanni Ciansrigha. — L'ombre Martino, avec Richard Harrison, Fernando Sancho. du grand Cottafavi plane sur ce « Défi des Eleonora Bianchi. — Ringo, c'est le justicier Les géants • où l'ennui dégagé est donc moins grand cent mille dollars, c'est le prix que les Mexicains que dans bon nombre d'entreprises analogues. vilains devaient payer pour des armes. Tom, c’eat C'est encore trop peu, malheureusement, pour le méchant qui avait tué la femme de Custer, qui qu'une réelle charge onirique permette au specta­ avait pris le terrain de ce dernier et qui vendait teur de retrouver l'impression d'Hercule au pays les armes aux Mexicains. Grâce à Ringo donc, de Gaia, déesse de la Terre (domaine de l'illu­ l'ordre régnera bientôt à Rainbow Valley ; aussi, sion) et de dire avec Tchékhov : • On croit rê­ inutile de se déranger. — J.-P. B. ver I • — A. J.

La Congiuntura (Cent millions ont disparu). Film en Le Soldatesse (Des filles pour l'armée). Film de scope et couleurs de Ettore Scola avec Vittono Valerio Zurlini, avec Anna Karina, Marie Laforêt. Gassman, Joan Collins. — Auteur d'excellents scé­ Lea Massari, Thomas Milian, Mario Adorf. — D'un narios (« Il Sorpasso ■. ■ I Mostn •, « La Parmi- sujet commercial vraiment insauvable, il est vrai giana »), Ettore Scola prouve une fois encore que (sur fond de paysage grec, prostituées grecques : certains scénaristes feraient mieux de ne pas 6e Karina, Laforêt, Massari, etc., convoyées par un hasarder à la mi3e en scène. L'argument (une bon­ beau et bon lieutenant, une vipère lubrique, colo­ ne vieille course-poursuite) n'est pas plus mauvais nel d e 3 chemises noires et un troufion sympathi­ qu’un autre et la présence de Gassman aurait suffi que et laid), que pouvait tout de même faire à Risi pour enlever aisément l'ensemble. Scola, au Zurlini 7 Tout d’abord le refuser. Sinon, atténuer contraire, accentue avec lourdeur chaque effet, et (ou renchérir sur) la caractérisation sommaire des gâche le scope et la couleur. — P.^B. personnages, fuir les situations d é jà traitées par d’autres (millé fois et mille fois mieux), lutter contre Libido (Libido). Film de Ernesto Gastaldi, avec tous les effets faciles d'un sujet putain, éviter en Dominique Boschero, John Charlie Johns, Alan tout cas de faire le malin en croyant sauver cer­ Collins. — Un petit garçon, qui a la chance d'avoir tains plans par un éclairage et certains dialogues pour père un émule du Marquis de Sade, surprend par un tour précieux, voire une citation, le vil l'auteur de ses jours en train d'exterminer une putanat par la prostitution mondaine. Il était dé­ blondinette par le fouet et la strangulation. Il en placé d'attendre cela de lui car II y a loin du reste fortement marqué pour la vie. Quinze ans Zurlini en qui l’on avait vu hâtivement un auteur plus tard, le flashback terminé, il revient eu domi­ d'avenir, continuateur du néo-réalisme, à celui-ci : cile paternel en compagnie d'un tuteur qui s'ha­ réalisateur compromis d’une bande dont l'absence bille chez les proxénètes de Pigalle, d'une fille d'ambition n'exclut pas une insupportable préten­ conne qui a beaucoup vécu sa vie, et d’une fian­ tion. — J. B. 72 2 film s A Suitabl« Casa for Treatment (Morgan). Film de le Reiszien est capable de voir une tète d'autruche Karel Reisz, avec Vanessa Redgrave, David War­ à la place d'un minois de Jeune fille. Et une anglais ner, Robert Stephena. Irene HandI, Bernard Bress- séquence de • King-Kong » à la place d'une scène law. Voir dans notre n° 179 compte rendu de rayante de Reisz. Dommage que tout ne soit pas Cannes (Mouliet). — Evolution anti-darwinienne., fait sur cet heureux principe. — M. M. Après avoir fait l’homme, Karel Relsz fait le singe. Fahrenheit 451 (Fahrenheit 451). Film en couleurs Avatar intellectuel et prétentieux du pire • humour de François Truffaut. Voir dans nos n°* 175, 176, anglais ■. Une folie fabriquée, plu3 insupportable 177, 178, 179 et 180 : journal de tournage (Truffaut), que le cartésianisme bourgeois, lorgne du côté de dans ce numéro : compte rendu de Venise (Godet) Swift. Quelques bonnes idées tout de même, dont et critiques de Jean-Louis Comolli et Michel Dela- la faculté • hallucineuse » que possède Morgan : haye dans notre prochain numéro. tel Tardieu posant un mot è la place de l'autre.

1 film Neunzig Nfichte und ein Tag (Sept contre la mort). l'apparente lenteur du récit. Les plans sont en Film de Edgar G. Ulmer. avec Rosanna Schlaffino, effet toujours assez longs mais. Indéniablement, allem and John Saxon. Brian Aherne, Joachim Hansen, Hans un rythme est ainsi créé. La composition de chaque von Borsody. — Revenu â la série B, Ulmer, dont plan, la beauté de certaines scènes (le toast à la nous commencions quelque peu à oublier l'exis­ paix, l'échange des cadeaux), l'intelligence des si­ tence, retrouve l’inBpiration de ses anciens films. tuations (Aherne comprenant qu'il est foutu lors­ Des acteurs minables, un script hyper-classique sur qu’il se révèle Incapable de terminer une comptine le thème « radeau de la Méduse > permettant de enfantine), tout cela prouve à quel point Ulmer réunir à la faveur d’une circonstance donnée plu­ reste fidèle à lui-même. Film quelque peu manqué, sieurs caractères, des décor3 fauchés... pourtant sans doute, mais passionnant, ces « Neunzig peu à peu le courant passe. Intégrant admirable­ NBchte und ein Tag • nous ramènent à l'époque ment ses personnages au décor (les plans de de « Détour -, où sur un sujet conventionnel, avec Schlaffino, près de l’eau avec sa chèvre, évoquent des acteurs de troisième ordre, Ulmer créait immé­ irrésistiblement ceux de Betta St. John dans • Na- diatement un décor, une situation, une atmosphère. ked Dawn •), Ulmer se situe danB la lignée du Regrettons enfin que le film n'ait pas été distribué style théâtral de Relnhardt. Une caverne sert de en V.O. et surtout que le distributeur français ait hâvre de paix à ces combattante anonymes (amé­ jugé utile de l’amputer de 19 minutes. — P. B. ricains, anglais, italiens) et cette unité de lieu sert

1 film Jerry Land Cacclatora dl Sple (Jerry Land chasseur pions qui connaissent la musique. Un contre-espion d’esplona). Film en scope et couleurs de Juan de à gueule d'anthropopithèque. manière James Bond, espagnol Ordufta, avec Wayde Preston, Elga Sommerfeld, le retrouve probablement è la fin (cf. « Fureur sur Noe Murayama, Relnhard Kolldehoff. — Les ser­ le Bosphore ». Les notules sur ces deux films ont vices secrets sont sur les dents : un savant a peut-être été interverties). — M. M. disparu. Enlevé dans une contrebasse, par des es-

1 film japonais Ikuru (Vivre). Film d'Akira Kurosawa. Voir, dana n° 69, petit-journal (Bazin) et ensemble Kurosawa notre n° 68, petit Journal (Moullet), dans notre dans notre précédent numéro.

1 film Santo contro laa mujeres vampiras (Superman service. Entre deux matchea donc, nous apprenons contre les femmes-vamplres). Film de Alfonso Co- que nos charmantes speakerines redoutent le Jour, m exicain rona Blake, avec Lorena Velazquez, Jaime Fernan­ l’ail, le aigne de croix et se nourlasent de sang hu­ dez, Otella Montesco. — Aux meilleurs moments, main. Je leur conseille Zitrone, il e de la réserve. on se croirait chez soi devant la télé en train de Mais il manque ici un grand rectangle tout blanc et regarder du catch : ce superman pratique en effet la seconde chaîne. — J.-P. B. ce sport, ce qui limite ses horaires de super-

1 fi l m Javoronok (L'Odyssée du T. 34) Film de Nikita s’évadent en volant un char d'assaut et traversent Kourlkhine et Leonlde Manaker, avec Viatcheslav l'Allemagne à l'intérieur d'iceluy, dont la carapace soviétique Gourenkov, Guennady Youkhtine, Veliri Ogoteltsev, leur pèse) et d'une donnée claustrophilique (la ca­ Valentin Skoulme, Bruno Oya. Voir, dans notre rapace leur pèse, certes. mai3 aussi les protège n° 168, compte rendu de Cannes (Ollier) — Ciné­ des agressions extérieures). D'où une belle médita­ ma russe de série, simple, franc, un peu bête, mais tion formelle sur les rêveries du refuge. Acteur3 en fin de compte assez sympathique jusque dans plaisants ; et une très bonne scène lyrique où des ses simplifications outrancières et sa dramaturgie femmes russes, elles aussi prisonnières, saluent le monolithique. Thématiquement, l’œuvre se signale char de leurs compatriotes en courant dans une à l'attention des. exégètes par la conjonction d’une prairie en fleurs de très dovjenkienne façon. l.-A.F. donnée claustrophobique (des prisonniers russes

î film Nattlek (Jeux de Nuit). Film en scope de Mai Zet- Zetterling, dans ce numéro, compte rendu de Ve­ terllng, avec Ingrid Thulin, Keve Hjelm, Lena Brun- nise (Narboni), et critique dans notre prochain suédois din. Voir, dans notre n° 177, entretien avec Mai numéro.

Ces notes ont été rédigées par Jean-Pierre Biesse,. Jacques Bontemps, Patrick Brion, Jean-Louls Comolll, Jean-André Fieachi, Albert Juross et Michel Mardore.

Erratum : Il fallait lire dana notre précédent numéro : « Filma sortis en exclusivité à Paris du 27 Juillet au 23 août • (et non du 29 au 26) et « 12 films américains » au lieu de 11 puisque noua avions omis... ■ Seven Women ■ I 73 LE CONSERVATOIRE INDEPENDANT DU CINEMA FRANÇAIS vous permet d'accéder à tous les métiers techniques du Cinéma et de la Télévision

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Numéro spécial de Noël

Le numéro spécial da Noël des Cahiers du Cinéma sera consacré aux problèmes du récit romanesque et cinématographique. Il comprendra des textes théoriques de Jean-Pierre Faye, Samuel Fuller, Pierre Kilossowski, Christian Metz, Pier Paolo Pasolini, Bernard Pingaud et Jean Ricardou. Une partie impor­ tante du numéro sera constituée des réponses que romanciers et cinéastes ont bien voulu donner à un questionnaire touchant les points essentiels de ce sujet complexe et encore mal exploré.

Abonnements 6 numéros : France, Union française, 36 F - Etranger, 40 F. 12 numéros : France, Union française, 66 F - Etranger, 75 F. Librairies, Etudiants. Ciné-Clubs : 58 F (France) et 66 F (Etranger). Ces remises de 15 % ne se cumulent pas.

Anciens numéros (sauf spéciaux) : 5 F - Anciens numéros spéciaux (en voie d'épuisement) : 10 F. Les anciens numéros des Cahiers du Cinéma sont en vente à nos bureaux (4, rue Chambiges, Paris-8e, ELY. 01-79), ainsi qu'à la LIBRAIRIE DU MINOTAURE (2, rue des Beaux-Arts, Paris-6e, ODE. 73-02). Port : Pour l’étranger, 0,25 F en sus par numéro. Numéros épuisés : 1 à 5, 8 à 11, 17 à 39, 41, 43 à 71, 74, 75, 78 à 80, 87 à 93, 95, 97, 99, 103, 104, 123, 150/151. Tables des matières : N°* 1 à 50, épuisée; NDS 51 à 100, 3 F ; Nos 101 à 159, à paraître.

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