Lakmé Léo Delibes Opéra En Trois Actes Livret D’Edmond Gondinet Et Philippe Gille Créé Le 14 Avril 1883 À Paris
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Lakmé Léo Delibes Opéra en trois actes Livret d’Edmond Gondinet et Philippe Gille Créé le 14 avril 1883 à Paris Gravure de Lakmé, acte III, d'après un dessin d'Adrien Marie Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique Vendredi 26 octobre 20h Dimanche 28 octobre 15h Mardi 30 octobre 20h Vendredi 2 novembre 20h Dimanche 4 novembre 15h Opéra Comédie Durée : 2 heures 50 environ Cahier pédagogique Saison 2012-2013 Réalisé par Liane Limon Service Jeune Public et Actions Culturelles - 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr Lakmé Léo Delibes Opéra en trois actes Livret d’Edmond Gondinet et Philippe Gille Créé le 14 avril 1883 à Paris Robert Tuohy direction musicale Vincent Huguet mise en scène et décors Sabine Devieilhe Lakmé Frédéric Antoun Gérald Marc Barrard Nilakantha Marie Karall Mallika Marc Callahan Frédérick Anaïs Mahikian Miss Ellen Karine Motyka Miss Bentson Loïc Félix Hadji Julia De Gasquet assistante metteur en scène Nicolas Guéniau costumes et assistant décors Dominique Bruguière lumières Chœurs de l’Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon Nouvelle production Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon La représentation du dimanche 4 novembre sera donnée en audiodescription pour les personnes déficientes visuelles. Un ouvrage et ses créateurs Nomenclature de l’orchestre 2 flûtes jouant le piccolo 2 hautbois jouant le cor anglais 4 cors 2 cornets à pistons 3 trombones 1 ophicléide ou tuba Timbales Grosse caisse Cymbales Triangle Cloche en mi bémol Tambour basque, Tambourin Crotales Petites timbales Jeu de timbres 1 harpe Violons 1 Violons 2 Altos Violoncelles contrebasses On retrouve quelques instruments sur scène : Acte II : Fifres et tambours Acte III : 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette, 2 cors, triangle, petites cymbales, tambour basque Les Crotales sont des instruments à percussion L'ophicléide est un instrument de la famille des composés de deux petites plaques métalliques ou cuivres. L'étymologie du mot provient du grec claquettes frappées l'une contre l'autre. Le "ophis" qui signifie « serpent » et de « kleis, krotalon de la Grèce antique puis le crotalum de kleidos » qui signifie « clé ». A l'église, il a été en Rome étaient une paire de cymbales à doigts, usage de 1820 à 1880 environ. Il eut également coquilles en bois ou en métal tenues dans une sa place dans l'orchestre symphonique, dans les seule main et manipulées comme des musiques militaires et les orchestres d'harmonie. castagnettes. Ces instruments servaient à Il tint une place importante dans les cuivres des accompagner la danse et étaient presque opéras romantiques. L'ophicléide est aujourd'hui exclusivement joués par des femmes. tombé en désuétude, à cause de l'inégalité de son timbre sur l'ensemble de sa tessiture. Il fut rapidement concurrencé par les tubas. Livret Acte I Le brahmane rebelle Nilakantha officie dans son temple secret, en pleine jungle indienne, d’où il appelle à la vengeance des dieux contre l’envahisseur anglais. Devant les rares fidèles, Lakmé, sa fille, prie Dourga, Ganeça et Siva. Son père la laisse seule avec son esclave Mallika et son serviteur Hadji, afin de préparer une grande fête à la ville, le lendemain. Pour le protéger, les deux jeunes filles partent rechercher la fleur sainte de lotus bleu sur le fleuve. Lakmé enlève alors ses bijoux et les place sur un banc de pierre, puis s’éloigne dans une barque avec Mallika. Entre les arbres, on entend les rires d’un groupe de Britanniques : Miss Bentson avec ses protégées, Ellen, la fille du gouverneur, son amie Rose et deux jeunes officiers, Frédérick et le fiancé d’Ellen, Gérald. Curieuses, les jeunes filles regardent par-dessus la paroi de bambou qui cède soudain, révélant un jardin sauvage. Seul Frédérick connaît cet endroit et avertit les curieux : plusieurs fleurs sont vénéneuses. Il ajoute que le maître de ce jardin et du temple est le redoutable brahmane Nilakantha dont la seule joie est une fille admirable. Le groupe d’anglais se demande ce que peut ressentir cette jeune fille ainsi privée de tout contact avec l’extérieur en raison de sa vocation religieuse. Au moment de partir, Ellen voit les bijoux somptueux laissés par Lakmé. Les jeunes femmes souhaitent en posséder un croquis. Gérald le leur promet, à condition qu’elles rentrent tout de suite en ville. Resté seul, il est fasciné par les joyaux et imagine quelle peut être la beauté et la jeunesse de leur propriétaire. Reviennent Lakmé et Mallika, les bras chargés de fleurs. Lakmé est bouleversée par leur parfum et la beauté du jour. Soudain, voyant Gérald entre les branches, elle pousse un cri ; maitrisant son émotion, elle congédie Mallika et Hadji. Les deux jeunes gens, restés seuls, engagent une conversation de plus en plus passionnée. Elle confie à Gérald qu’un seul mot d’elle signifierait sa mort certaine. Il doit partir et oublier l’avoir vue. Mais Gérald est séduit par la jeune fille et lui avoue son amour. Lakmé joint sa voix à la sienne, l’amour les étreint. Ayant entendu les pas de son père, Lakmé chasse Gérald mais Nilakantha s’aperçoit que quelqu’un a profané le temple et jure vengeance. Acte II Sur la place du marché, Miss Bentson se fait importuner par un diseur de bonne aventure qui lui vole sa montre, mais Frédérick et Rose viennent à son secours. Après le marché, c’est le temps de la fête. Passent les bayadères puis un mystérieux vieillard accompagné d’une jeune fille, chanteuse de légendes : c’est Nilakantha et Lakmé. Le brahmane, qui voit que quelque chose a changé dans le regard de sa fille depuis qu’elle a rencontré le profanateur, veut tendre un piège à celui-ci. Gérald et sa fiancée Ellen entrent également en scène, il vient d’apprendre par Frédérick que leur régiment partirait à l’aube pour attaquer un groupe de rebelles. Nilakantha demande à Lakmé de chanter la légende de la fille du Pariah, mais le tintement des clochettes magiques des charmeurs se révèle insuffisant. Le brahmane oblige alors sa fille à chanter encore et encore, jusqu’à ce qu’elle tombe d’épuisement. Elle aperçoit Gérald, pousse un cri et s’évanouit dans ses bras. Nilakantha connaît maintenant son ennemi. Il décide de le tuer au cours de la procession dédiée à la déesse le soir même. Lakmé reste seule avec le fidèle Hadji. Il tente de la consoler et lui promet de faire tout ce qu’elle voudra. A peine a-t-il fini de parler que Gérald se précipite vers Lakmé, tous les serments d’amour sur les lèvres mais celle-ci tremble. C’est un impie et un ennemi et pourtant elle ne peut résister. Elle lui donne rendez-vous dans une petite cabane dans la forêt. Une procession de Brahmanes célébrant Dourga passe. Gérald ne pense plus qu’à Lakmé. Soudain, Nilakantha surgit de la foule, frappe Gérald et s’enfuit, ce dernier s’effondre poignardé. Lakmé, découvrant qu’il n’est que blessé, ordonne à Hadji de l’emporter sur son dos. Acte III Dans la petite cabane, Lakmé veille sur Gérald. A son réveil, elle lui raconte les évènements qu’il a oubliés. Ils rêvent ensemble d’un avenir radieux. On entend chanter des couples qui se rendent à une source sacrée où ils vont boire ensemble dans la même coupe afin de sceller leur union. Lakmé s’y rend seule pour y puiser l’eau magique. C’est alors que surgit Frédérick qui a fini par trouver Gérald. Ce dernier ne parle que de sa passion, alors que son camarade lui rappelle son devoir de soldat : le régiment part dans une heure et Gérald promet d’être là. Frédérick s’éclipse alors. Lakmé revient avec la coupe. Elle regarde son amoureux et découvre un changement, il n’est plus le même. On entend passer les soldats britanniques, Gérald doit rentrer au quartier pour l’appel. Tranquillement sans que Gérald ne le voie, Lakmé cueille une fleur empoisonnée et mord dedans, avant de boire dans la coupe et de la tendre au jeune soldat. Il boit à son tour, sans remarquer que Lakmé faiblit entre ses bras. Nilakantha surgit mais avant de frapper Gérald, sa fille lui apprend que le jeune homme a bu dans la coupe et qu’il est maintenant sacré. Elle expire, Gérald s’effondre et crie son désespoir. Nilakantha se réjouit de savoir que sa fille est transportée dans l’éternité. Gravure Lakmé, acte III, d'après un dessin d'Adrien Marie Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique Léo Delibes Né le 21 février 1836 à Saint-Germain du Val, fils d’une musicienne et petit-fils d’un chanteur, il participa à la création du Prophète de Meyerbeer (1849) parmi d’autres petits chanteurs de la Madeleine. Il étudia au Conservatoire de Paris avec Adolphe Adam et obtint un premier prix de solfège en 1850. Il employa vite ses talents en collaboration avec des théâtres parisiens, avant de débuter, à vingt ans, sa première opérette, Deux sous de charbon ou le Suicide du bigorneau (« asphyxie lyrique » donnée aux Folies- Nouvelles). Ce sont neuf titres qu’il apportera en treize ans au répertoire des Bouffes-Parisiens d’Offenbach, dont L’Omelette à la Follembuche sur un livret de Labiche (1859), tout en composant pour d’autres scènes (Malbrough s’en va-t-en guerre, Athénée, 1867, avec la collaboration anonyme de Bizet ; La Cour du roi Pétaud, Variétés, 1869). Chef des chœurs à l’Opéra depuis 1864, il y gagna son premier triomphe incontestable avec le ballet Coppélia (1870), pilier inamovible du répertoire chorégraphique où sa muse mélodique, légère et follement rythmée, fit merveille.