Cria Cuervos

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Cria Cuervos CRIA CUERVOS DE CARLOS SAURA lm fi FICHE TECHNIQUE ESPAGNE - 1976 - 1h45 che fi Réalisation & scénario : Carlos Saura Musique : J. L. Perales La nuit. Une grande maison bourgeoise. Une petite fille de Interprètes : huit ans descend, flottant presque dans sa chemise de nuit. Ana Torrent Un rai de lumière sous une porte fermée. Des gémissements (Ana) SYNOPSIS de plaisir. Regard de la petite fille. Les gémissements de plaisir deviennent râles de douleur. L’homme étouffe et Géraldine Chaplin meurt. Regard de la petite fille. La femme s’inquiète, s’affole. (la mère d’Ana et Ana adulte) La porte s’ouvre (violence du son). La femme sort, rassemble Conchita Perez ses vêtements à la hâte. Regard de la petite fille. Regard de (Irène) la femme. La maîtresse s`enfuit. La petite fille entre dans Maité Sanchez Almendros la chambre d’amour devenue chambre de mort. Regarde l’homme son père. Sans passion aucune. Prend le verre qui (Juana) se trouve au chevet très calmement, va le laver à la cuisine. Monica Randall Aurait-elle tué son père à l’aide d’un poison qu’elle aurait (Paulina) versé dans le verre ? Florinda Chico (Rosa) CRITIQUE Comment oublier les grands yeux noirs de la petite Ana Torent découvrant son père mort au cours d’ébats amoureux ? Ces deux grands yeux gigantesques dévorant cette petite bouille ronde sans grâce mais si émouvante… Après avoir commencé à explorer le monde de l’enfance avec Ana et les loups et surtout La cousine Angélique, Saura réussit un coup de maître avec Cría Cuervos. Le public ne s’y trompa pas qui fit un succès de ce film somme toute d’abord assez difficile 1 et un triomphe à la chanson Porqué mémoire d’Ana a pouvoir de vie et sa tante (donner le baiser au Père te vas ? (…) Cria Cuervos est un film de mort sur la mort. Irréalité, pure mort) car, pour elle, intuitivement, optimiste, ouvert sur l’avenir. Car, et simple, de la mort. La mémoire Paulina n’est que la récupération même traumatisée par les retom- d’Ana redonne la vie. Comme dans du «système» paternel dont elle a bées négatives du franquisme sur Image de Robert Altmam, où Marcel déjà démasqué l’imposture. Plus la cellule familiale, Ana quittera sa Bozzuffi, mort depuis quelques généralement méditerranéen que «tanière» à la fin du film pour se années, ne pouvait quitter la pièce strictement espagnol en cela, le rendre à l`école avec ses sœurs : tant que Susannah York pensait à microcosme social décrit par Saura on peut y voir le symbole de l’Espa- lui. Idée différente de la mort chez est un univers sans couple, réduit gne nouvelle en gestation. l’enfant. Mais avez-vous remarqué, à la seule image (présente/absen- Guy Bellinger / Jean Tulard lorsque vous recevez des amis à te) du Père. Le couple légitime est Guide des films dîner, vous vous dites : «Qu’elle désuni et n’a jamais fonctionné que est belle ! qu’il est drôle ! quelle comme «reproducteur». L’amant(e) belle robe elle porte ! Fin du dîner, est recherché(e) ailleurs, comme si De film en film, depuis Ana et les vos invités s’en vont, rentrent chez I’on épousait des mères et que l’on loups en passant par La cousine eux. Sitôt la porte fermée, vous prenait pour maîtresses des épou- Angélique, I’itinéraire de Carlos dites : «qu’elle était belle ! qu’il ses (…) L’isolement, I’enfermement Saura s’affine, s’épure, qui fait de était drôle ! quelle belle robe elle morbides auxquels se soumettent Cria cuervos, troisième volet du portait !» C’est peut-être cela, la les personnages laissent apparaî- triptyque, un film profondément mort pour les enfants. Avoir quitté tre peu à peu une dichotomie sté- proche de François Mauriac. le salon, avoir fermé la porte. Une rile dans le vécu de chacun des Enfance, mort, famille. La mémoire. chose pas réelle, un jeu. (…) univers juxtaposés : celui de l’en- Le temps. La mémoire d’Ana. Elle Henri Béhar fance et celui de l’âge adulte. Pour est habitée par la mort, par tou- Revue du Cinéma n°308 Sept. 1976 ce dernier (la tante, Nicolas, le père tes les morts. Celle de son père, défunt, Amélie) la vraie vie est tou- mort dans le plaisir, celle de sa jours ailleurs, dans un rêve dont mère, morte dans la souffrance La structure familiale/sociale étu- on cerne mal les contours fuyants (Géraldine Chaplin). Celle, éven- diée par Saura se caractérise par (adultère pour Amélie, Nicolas tuelle, de sa grand-mère - mais une double absence, celle du Père et le père d’Ana, névrose pour la sa grand-mère n’est-elle pas déjà et de la Mère, morts tous deux mère), tandis que le vécu quotidien morte, qui a perdu la mémoire, et après avoir été, de leur vivant n’est qu’un ratage permanent. Pour Ana doit, à partir de photos jau- absents de leur fonction. Or, le l’enfant, rejeté du monde trouble nies que la grand-mère contemple «collège» féminin qui assure le et incohérent des adultes, et par à longueur de journée, à longueur relais ne fait qu’entériner l’état là-même bloqué dans son affecti- de vie végétative, lui insuffler une de fait, à savoir que même dans vité et freiné dans son évolution, mémoire, lui réinventer des souve- un univers strictement féminin, I’exutoire est dans le jeu qui orga- nirs ? Mort souhaitée de la tante c’est l’homme qui reste le chef de nise et exorcise un univers incom- qui prend la relève de l’éducation famille. C’est pourquoi la tante préhensible et menaçant. Ainsi, d’Ana et de ses deux sœurs. Cris Paulina apparaît moins comme le pour Ana, il n’y a bientôt plus de de douleur d’une mère qui, malade substitut de la mère dans son rôle solution de continuité entre jouer sur son lit, se tord en hurlant : «Je affectif que comme la délégation de à tuer et croire que l’on a vrai- ne veux pas mourir» et qui, appre- l’autorité paternelle dans sa fonc- ment tué. Comme le rêve pour les nant les infidélités de son mari, tion institutionnelle. La jeune Ana adultes, le jeu devient plus vrai pleure : «Je veux mourir». La mère ne s’y trompera pas, qui refusera que la réalité. A l’instar du jeune d’Ana est morte. Mais Ana, mais la d’entrée la première injonction de héros du roman de Tom Tryon, filmé 2 par Robert Mulligan (The Other en réalité à son insu un processus ENTRETIEN AVEC CARLOS SAURA - L’Autre), Ana se dédouble et se d’involution qui, lui faisant vivre regarde, perchée sur la crête du le temps à l’envers, la conduit sym- Cría cuervos prend naissance mur qui ceint la propriété familiale, boliquement à réincarner sa mère à la dernière image de La cou- devenir oiseau (corbeau ?) et pla- dans sa propre personne. En aval, sine Angélique : une mère coif- ner sur le domaine qu’elle semble comme en amont, on retrouve, fon- fant sa fille devant le miroir qui s’approprier (s’assimiler) ou détrui- dues dans la forme idéalisée de la est la caméra. Cette image a pris re. Le thème du dédoublement gou- même actrice (Géraldine Chaplin), corps quand j’ai vu Ana Torrent verne d’ailleurs la totalité du récit, la mère d’Ana et Ana adulte. - la vedette de mon film - , dans dont il constitue la clé, ainsi que Narcissique, la poursuite du double L’esprit de la ruche. Cette fillette celle d’autres films de Saura, qui est le contraire même de la démar- m’a fasciné et c’est sans doute le n’oublie pas, cette fois encore, de che par laquelle l’être peut accéder stimulant qui m’a incité à ordonner semer les indices qui raccorderont à l’individualité. La réitération, sur des matériaux dispersés. Ce qu’il Cria Cuervos à l’œuvre antérieur, à l’électrophone des enfants, de la peut y avoir d’autobiographique Peppermint frappé (enfants décou- rengaine lancinante Porqué te vas, dans mes films intervient davanta- pant des magazines illustrés), à La n’est que la mise à jour triviale de ge sous une forme transposée que chasse (le cochon d’lnde), au Jardin cette fixation : comme propos délibéré de «faire de des délices (la chaise roulante), à Comme chaque nuit, je me l’autobiographie». Je n’ai pas enco- la Cousine Angélique, enfin, dont réveille re ressenti la nécessité de faire la photo figure sur le panneau de En pensant à toi... un film autobiographique. Je n’ai la grand-mère. A ce dédoublement Et tu m’oublies... jamais cru au prétendu paradis de de la personne correspond la répé- Je pleure comme un enfant l’enfance ; je crois, au contraire, tition des actions, d’abord dans Quand tu t’en vas. que l’enfance constitue une étape le jeu (rêve), puis dans la réalité à L’ultime plan renvoie à l’ouvertu- durant laquelle la terreur nocturne, laquelle l’enfant piégé se voit con- re du film, et sachant quel destin la peur de l’inconnu, le sentiment traint de préférer son jeu et son inaccompli sera celui d’Ana, il ins- d’incommunicabilité, la solitude refoulement. (…) Le corollaire de ce crit la conclusion dans le regis- sont présents au même titre que thème du dédoublement est celui tre de la symbolique sociale. Aux cette joie de vivre et cette curiosité de l’identification. Rejetée tou- emblèmes militaires et religieux dont parlent tant les pédadogues.
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