Pays d’art et d’histoire du Forez Guide de visite

Laissez-vous conter Le prieuré de Montverdun Galerie desservant le logis du prieur (photo : Pays du Forez)

Pays d’art et Le service animation d’histoire du du patrimoine… Forez, un label Il propose toute l’année des Réalisé avec le soutien financier de : du ministère animations pour la population de la Culture locale et les touristes ainsi et de la Communication que des visites et ateliers pédagogiques pour les scolaires. Le Forez est labellisé « Pays Il se tient à votre disposition d’art et d’histoire » depuis 1999, pour étudier tout projet. reconnu pour la qualité de ses L’ensemble de la programmation paysages, de son patrimoine est disponible sur le site internet bâti historique et vernaculaire www.paysduforez.fr. ainsi que pour ses savoir-faire RENSEIGNEMENTS, artisanaux et industriels. « Villes RÉSERVATIONS : et Pays d’art et d’histoire » … Découvrez le Forez Crédits textes : Syndicat mixte des en compagnie d’un guide- Syndicat mixte des Pays Pays du Forez- service du Pays d’art et est un label national du du Forez Ministère de la Culture et de la conférencier agréé par le d’histoire du Forez, Service de l’inventaire Pays d’art et d’histoire général du patrimoine culturel de la Communication octroyé aux ministère de la Culture et du Forez Région Rhône-Alpes, Christian Le Barrier collectivités engagées dans des de la Communication. Place du Prieuré BP 14 avec l’aimable collaboration des Amis du programmes de restauration et Le guide vous accueille. Il 42600 CHAMPDIEU Pic de Montverdun. de valorisation du patrimoine. connaît toutes les facettes du Crédits iconographiques : Syndicat Il garantit la qualité des actions Forez et vous donne les clés de Tél. : 04 77 97 70 35 mixte des Pays du Forez, Autel-tombeau lecture pour comprendre les culturelles et patrimoniales par Fax : 04 77 97 05 92 de st Porcaire, châsse reliquaire, dalle l’emploi d’un personnel qualifié. paysages, les savoir-faire ou funéraire de Renaud de Bourbon (J-M Aujourd’hui, un réseau de 184 l’histoire au fil des monuments, Courriel : Réfflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire villes et pays vous offre son des villes et des villages [email protected] général du patrimoine culturel, 2001, emblématiques du Forez. A.D.A.G.P), Christian le Barrier. savoir-faire sur toute la . Site : www.paysduforez.fr 2 Un prieuré de la Chaise-Dieu Crédits textes : Syndicat mixte des Pays du Forez- service du Pays d’art et d’histoire du Forez, Service de l’inventaire au cœur du Pays d’Astrée général du patrimoine culturel de la Région Rhône-Alpes, Christian Le Barrier Un panorama à 360° avec l’aimable collaboration des Amis du Monter au prieuré de Montverdun, c’est accéder à un panorama offrant une palette exceptionnelle de paysages et Pic de Montverdun. de lumières. Au nord du pic, la plaine du Forez revêt un caractère semi-bocager voire luxuriant à l’approche de la Crédits iconographiques : Syndicat rivière du Lignon (on peut apercevoir les toitures du château de la Bâtie d’Urfé) tandis que les paysages de champs mixte des Pays du Forez, Autel-tombeau ouverts se déroulent à l’ouest jusqu’aux pieds des monts du Forez. De ce côté encore, on distingue les vestiges du de st Porcaire, châsse reliquaire, dalle funéraire de Renaud de Bourbon (J-M château Sainte-Anne qui dominent les coteaux viticoles de Marcilly-le-Châtel. Au sud, le Mont d’Uzore étire sa Réfflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire longue échine basaltique sur 7 km. La présence d’étangs, bien moins nombreux qu’au 19e siècle (Montverdun en général du patrimoine culturel, 2001, comptait quinze), se devine avec l’étang César situé au sud-ouest du pic. A.D.A.G.P), Christian le Barrier. Eric Dessert © Région Rhône-Alpes, inventaire général du patrimoine, 2003, A.D.A.G.P 3 Sculpture du 19e siècle de saint Porcaire

Vue sur le prieuré depuis le village (photo Pays du Forez) Tête de Galba provenant des fouilles du Mont d'Uzore (Musée archéologique de la Diana. Eric Dessert © Région Rhônes-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, 2002, A.D.A.G.P)

Un peu d'histoire ainsi qu’un séminaire fondé La fondation du Prieuré par l’archevêque Camille Le prieuré est fondé vers 1010, de Neuville. Cet ensemble Les origines date à laquelle est signalé le d’activités humaines sont le Pic, disparaît avant la Révolution. don d’une chapelle Saint-Pierre de Montverdun le Palais, les Pins, la Garenne, la L’histoire de Montverdun a située sur le Mont Verdun. Le prieuré* de Montverdun Loge, Saint-Clément et la Queue été ainsi pendant des siècles Parallèlement, d’autres sources occupe le sommet de l’une du bois. imprégnée par la présence du historiques citent vers 994 des buttes Le milieu du Moyen pouvoir religieux. une église Saint-Porcaire* de basaltiques Âge est marqué Mont Verdun. Peut-être que les de la plaine principalement par du Forez et l’installation d’une domine un rieuré communauté d’une Les principales découvertes P archéologiques de Montverdun territoire à petit monastère rural vingtaine de moines l’occupation dépendant d’une dans un prieuré qui n Le Mont d’Uzore : débris de vases gallo-romains et statuettes humaine abbaye, animé par une devient, au 13e siècle, de dieux antiques (Isis, Hercule, Mercure et Teutatès). En 1889, sur le ancienne. communauté de religieux. l’une des filiales la plus flanc du mont côté Chalain, est découverte dans les ruines d’une villa En effet, importante de l’abbaye une cachette contenant de la vaisselle d’argent, des bracelets, colliers le sol de la de la Chaise-Dieu dans et bagues d’or et d’argent, un millier de monnaies d’argents, bronze et commune le comté de Forez. potin (3e siècle ?). a livré en divers endroits de En face du Pic se dresse le Mont n Le Pic : céramiques gallo-romaines et blocs de pierre repérés dans nombreuses traces d’occupation d’Uzore, un dyke basaltique les fondations de l’église pouvant correspondre à une construction du néolithique (-9000/-3300 boisé sur les pentes duquel sont antique de type fanum (petit temple gallo-romain, de forme simple découlant des temples en bois celtes). av. J.-C.) et gallo-romaines édifiés, au 17e siècle par Jacques n Saint-Clément : découverte en 1885 d’un cimetière antique (3e (mobilier daté entre les 2e et 3e II d’Urfé, deux chapelles, l’une siècle ?) contenant sarcophages, sépultures garnies de dalles et urnes siècles de notre ère). consacrée à la Vierge, l’autre à funéraires. Les premiers lieux portant traces sainte Geneviève, un ermitage n Bourgchanin et Urfé : four de potier et matériel des 2e et 4 3e siècles, haches néolithiques. Sculpture du 19e siècle de saint Porcaire

Tête de Galba provenant des fouilles du Mont d'Uzore Vue d'ensemble de l'intérieur de la cave voûtée (Musée archéologique de la Diana. Eric Dessert © Région (J-M Réfflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, Règle de Saint-Augustin Saint Porcaire Rhônes-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, 2002, 2001, A.D.A.G.P) Au départ, du vivant de saint A.D.A.G.P) Abbé de Lérins, ayant eu les yeux crevés pendant le Augustin (4e siècle), une lettre très succincte indiquait les occupations saccage de son abbaye par Ce dernier souhaite contrer L'âge d'or La fondation du Prieuré les Sarrazins débarqués en de la communauté quotidiennes d’hommes souhaitant significativement les prétentions se regrouper en communautés Le prieuré est fondé vers 1010, , il vint se réfugier politiques du comte de Lyon Des chanoines réguliers de dans le Forez. Les Sarrazins de laïcs. Au 2e siècle, l’Eglise date à laquelle est signalé le et de Forez. La création l’ordre de Saint-Augustin* introduit une discipline plus don d’une chapelle Saint-Pierre le poursuivirent jusque dans du prieuré de Montverdun dépendants de l’abbaye de sa retraite d’ermite pour le stricte, organise la communauté située sur le Mont Verdun. sur une éminence rocheuse Savigny s’installent au prieuré martyriser et le faire périr en chapitre soumis aux vœux de Parallèlement, d’autres sources pouvant porter fortifications et animent la vie spirituelle à coup de lance. L’histoire pauvreté, chasteté et obéissance. historiques citent vers 994 n’est donc pas anodine dans quelque peu abracadabrante jusqu’en 1233, date à laquelle, Les Augustins se distinguaient une église Saint-Porcaire* de de ce saint, achevé par une ce contexte politique tendu. accusés de mener une vie des moines par leurs activités de Mont Verdun. Peut-être que les lance franque contenue dans Après plusieurs décennies de dissolue, ils sont expulsés et prêtres à l’extérieur du monastère. sa châsse reliquaire, peut conflit parfois violent, Guy remplacés par vingt-deux moines Les principales découvertes tout à fait correspondre à II, comte de Lyon et de Forez de l’abbaye de La Chaise-Dieu. engendrée par la construction une opération de propagande et Guichard, archevêque de L’abbé de la Chaise-Dieu se de la Collégiale Notre-Dame archéologiques de Montverdun visant à préparer les esprits Lyon, parviennent en 1173 à un réserve les droits de haute, à Montbrison en 1226. Les n Le Mont d’Uzore : débris de vases gallo-romains et statuettes aux croisades contre les accord. Appelé Permutatio, il moyenne et basse justice, tandis revenus principaux du prieuré de dieux antiques (Isis, Hercule, Mercure et Teutatès). En 1889, sur le musulmans (8e siècle ?). prévoit la scission du comté de que le comte de Forez se réserve de Montverdun proviennent flanc du mont côté Chalain, est découverte dans les ruines d’une villa Lyon en deux entités distinctes : le droit d’y tenir garnison. Il du domaine agricole, de divers une cachette contenant de la vaisselle d’argent, des bracelets, colliers deux cultes ont été pratiqués d’un côté, la ville de Lyon et impôts versés en argent ou en et bagues d’or et d’argent, un millier de monnaies d’argents, bronze et faut lire derrière cet acte deux les terres attenantes reviennent potin (3e siècle ?). dans une seule et même église. véritables raisons : le comte de nature, droits de justice ainsi n Le Pic : céramiques gallo-romaines et blocs de pierre repérés dans L’édification du prieuré à l’archevêque et, de l’autre, Forez a besoin, d’une part, de se que de dons liés notamment à la les fondations de l’église pouvant correspondre à une construction intervient dans un contexte le Forez, situé entre les monts servir du prieuré fortifié pour la vénération des reliques de saint antique de type fanum (petit temple gallo-romain, de forme simple de colonisation bénédictine, du et l’, défense du Forez contre les sires Porcaire. Les moines participent découlant des temples en bois celtes). qui se traduit dans le Forez sur lequel le comte accepte de de Beaujeu tout en profitant à l’essor de l’agriculture. Le n Saint-Clément : découverte en 1885 d’un cimetière antique (3e par l’édification de nombreux recentrer son pouvoir. de l’éloignement géographique prieur aménage en 1231 l’étang siècle ?) contenant sarcophages, sépultures garnies de dalles et urnes monastères, mouvement favorisé Le Forez devient alors un état de la Chaise-Dieu, et d’autre d’Uzore, actuel étang du Roy funéraires. par l’archevêque de Lyon alors indépendant avec Montbrison part, il doit indemniser ladite situé sur la commune de Saint- n Bourgchanin et Urfé : four de potier et matériel des 2e et possesseur du territoire. pour capitale. abbaye pour la perte de revenus Paul-d’Uzore. 3e siècles, haches néolithiques. 5 4 6

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Le prieuré de Montverdun vers 1450 (Vue cavalière extraite de l’Armorial de Revel, Bibliothèque nationale Intérieur de l'église. Vue de la coupole sur trompes coiffant la croisée du transept de France). 1 : porte d’entrée de la 2e enceinte surmontée de mâchicoulis - 2 : 1re enceinte - 3 : 2e enceinte (photo Pays du Forez) remplacée par le chemin d’accès actuel - 4 : clocher de l’église - 5 : bâtiment ouest aujourd’hui disparu - 6 : échauguette reposant sur une console à redents.

Le temps du déclin commendataire de Montverdun, le prieuré. On arrête d’affecter A partir du 14e siècle, depuis fait état du délabrement du des moines à Montverdun en La pratique abusive de la longtemps concurrencés par prieuré et de la communauté. 1640. Le dernier meurt en 1700. commende* de nouvelles communautés et On y apprend que l’entretien L’année suivante, le prieuré de formes de vie religieuse, les des bâtiments et de l’église n’est Montverdun est rattaché au Le titre d’abbé, ou de prieur, ordres monastiques bénédictins plus assuré depuis longtemps, séminaire Saint-Charles de Lyon est attribué à un dignitaire classiques entrent lentement que la règle bénédictine et le qui entreprendra des travaux de religieux, voire à un laïc sans en décadence. Le prieuré de service religieux ne sont plus restauration d’envergure du site. aucune obligation de résidence Montverdun sort affaibli, guère suivis, que chacun des dans le monastère. L’abbé comme tous les autres prieurés moines s’habille à sa guise ou le prieur commendataire foréziens, par la vaste dépression au lieu de porter le vêtement perçoit personnellement économique et morale engendrée traditionnel bénédictin. La les revenus du monastère, par la guerre de Cent Ans transaction ordonne au prieur peut exercer une certaine ainsi que par la pratique de la de donner l’argent nécessaire juridiction sans toutefois commende* qui le dépouille au sous-prieur pour que celui-ci exercer la moindre autorité de ses ressources économiques habille convenablement les sur la discipline des moines. La et le ruine définitivement. Au moines, paie à nouveau les commende vide littéralement 16e siècle, la décadence du services d’un barbier pour les les caisses des monastères, prieuré de Montverdun est raser et entretenir leur tonsure. les laissant exsangues et effective. Une transaction du En outre, ce document nous sans revenus suffisants pour 22 juillet 1564 passée entre apprend qu’il n’y a plus que assurer correctement l’entretien l’abbaye de la Chaise-Dieu huit moines au lieu de douze des bâtiments et les besoins et messire Laurent de Lévis, selon l’ancienne coutume, et que Enfeu (tombeau) (Photo Pays du Forez) quotidiens de la communauté. vice-légat d’ et prieur c’est un sous-prieur qui dirige 6 Intérieur de l'église. Vue de la coupole sur trompes coiffant la croisée du transept Extérieur du prieuré du côté sud-est (Photo Pays du Forez) L'un des chapiteaux romans de l'abside (photo Pays du Forez) (Photo Pays du Forez)

L’utilisation des bâtiments 1981. À partir de 1983, des l’autre, est décrit creux comme au 19e siècle chantiers de jeunes bénévoles une caverne. Aujourd’hui, les Chemins de l’Astrée, boucles de À la Révolution, le prieuré reconstruisent le bâtiment randonnée pédestres et VTT, devient propriété communale. sud-est, aménagé en gîte de vous proposent de découvrir Une partie des bâtiments est groupe et salle de réunion. À la les principales étapes du roman La pratique abusive de la utilisée comme remise agricole même période, des observations commende* qui passent par les châteaux tandis que l’école communale archéologiques sont de la Bâtie d’Urfé, de Marcilly- occupe le rez-de-chaussée du régulièrement faites à l’occasion Le titre d’abbé, ou de prieur, le-Châtel, de Goutelas, par le logis du prieur à partir de 1834. de travaux de restauration et de est attribué à un dignitaire prieuré de Montverdun, ainsi Le presbytère brûle en 1822. mise en valeur. religieux, voire à un laïc sans que sur les bords du Lignon. Honoré d'Urfé De nombreux bâtiments sont aucune obligation de résidence Un site du roman dans le monastère. L’abbé démolis afin de libérer des ou le prieur commendataire espaces pour créer une cour de l’Astrée perçoit personnellement de récréation mais aussi pour Dans son roman pastoral Détail de la galerie du logis du prieur (Photo Pays du Forez) les revenus du monastère, vendre des pierres. Le réfectoire, l’Astrée, Honoré d’Urfé (1567 peut exercer une certaine la salle capitulaire et la sacristie -1625) avait imaginé le pic juridiction sans toutefois sont détruits. de Montverdun comme lieu exercer la moindre autorité d’oracles rendus par la druide sur la discipline des moines. La Un site classé Cléontine. Le pic y est décrit commende vide littéralement régulièrement fouillé et comme « un grand rocher qui les caisses des monastères, restauré s’élève en pointe de diamant au milieu de la plaine du côté les laissant exsangues et En 1968, l’association du Pic de Montbrison, entre la rivière sans revenus suffisants pour entreprend la réfection du logis de Lignon, et la montagne assurer correctement l’entretien prieural. L’église, le prieuré d’Izoure ». Ce rocher, planté de des bâtiments et les besoins et les remparts sont classés vignes d’un côté, et enherbé de quotidiens de la communauté. Monuments Historiques en

7 Vue est des fortifications (Photo Pays du Forez) Vue ouest des bâtiments conventuels, servant aujourd'hui d'accueil (Photo Pays du Forez) Découvrir le site

Les fortifications clocher, reconstruit au 13e Le rempart ainsi que le clocher siècle sur des bases romanes, conçu comme une tour confèrent se termine par un étage crénelé au prieuré un aspect militaire du 17e siècle. La fortification marqué. Un premier rempart de l’église a eu pour effet de daté du 12e siècle aurait formé dissimuler les toitures du chœur une enceinte quadrangulaire et des transepts qui étaient à au sud de l’église. Il est étendu l’origine faites de lauzes et de ensuite au milieu du 13e siècle tuiles à crochet. au sud et au nord de la plate- forme, englobant désormais Les bâtiments conventuels l’église et contraignant la surface Ils s’organisaient autour du cimetière qui se développait du cloître qui se trouvait à auparavant sur la pente de l’emplacement de l’actuelle la butte. Affaibli en plusieurs esplanade au sud de l’église. endroits, le rempart subit de Ce cloître était bordé au sud nombreuses reconstructions aux par la cuisine et le réfectoire 15e et 16e siècles. et à l’est par un bâtiment Pendant la guerre de Cent Ans disparu qui abritait la salle (1337-1453), l’église est à son capitulaire et la sacristie. Le tour fortifiée par la surélévation cloître, définitivement disparu des murs périphériques des en 1641, semble avoir été absides et du transept. Le composé, après plusieurs états Réalisé par Christian Le Barrier, I.N.R.A.P 8 Galerie de 1442 desservant le logis prieural (Photo Pays du Forez) Logis prieural, salle du 1er étage : cheminée aux armes de Renaud de Bourbon J-M Refflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel, 2001, A.D.A.G.P) successifs, d’une galerie à deux Le logis prieural leur logis à la salle capitulaire et partir de 1983 lors de chantiers niveaux. Le logis du prieur Occupant le sud du site, il est au réfectoire. Son garde-corps de jeunes bénévoles et de stages et sa galerie occupent encore desservi par une galerie réalisée dont on voit actuellement la techniques de restauration le flanc sud du monastère. À en 1442 qui a été longtemps structure en bois, était recouvert Monuments Historiques. Il est l’ouest de l’église se trouvait la confondue avec le cloître. Cette d’un enduit figurant des briques aménagé aujourd’hui en gîte de maison du sacristain, construite galerie, dont les murs étaient peintes en trompe-l’œil. groupe et salle de réunion. A sur une cave voûtée du 15e revêtus d’un enduit stuqué l’origine, il se prolongeait sur siècle dans laquelle on peut blanc, servait de circulation à Le bâtiment est l’esplanade et fermait l’ancien descendre. D’autres caves la l’étage pour les prieurs et reliait Il a été en partie reconstruit à cloître côté est. jouxtaient, comme autant de lieux de stockage creusés Le bâtiment sud- est, à gauche de la photo, dans le rocher pour abriter restauré en 1983 et réhabilité en gîte les productions agricoles de (Photo Pays du Forez) la communauté religieuse. Les premiers bâtiments conventuels remontent au 12e siècle, construits en moellons de basalte. Quelques murs intérieurs, en pisé, édifiés au 13e siècle, comptent parmi les plus anciens témoignages de cette technique en Forez. L’ensemble est réhabilité au 15e siècle sous l’impulsion de Renaud de Bourbon, prieur dès 1466 qui se retire à Montverdun après avoir été évêque de Laon et archevêque de Narbonne. Réalisé par Christian Le Barrier, I.N.R.A.P 9 Vue sud de l'église prieurale. Le cloître était situé Bénitier du 15e siècle (J-M Réfflé © Région Rhône-Alpes, Inventaire général à l'emplacement de l'esplanade actuelle (Photo Pays du Forez) du patrimoine culturel, 2001, A.D.A.G.P

L'église prieurale A voir à l’intérieur de l’église de portes. Sont observables deux n Reliquaires : oiseaux aux ailes déployées sur Chronologie n granit Bénitier (15e siècle) : des motifs d’entrelacs ainsi que l’église romane actuelle est gravé, orné d’un soleil, d’une deux quadrupèdes affrontés datée de la fin du 12e siècle lune, d’une croix et d’une au-dessus de la tête d’un petit et pourrait avoir succédé à croix en tau. Les inscriptions personnage (Daniel dans la fosse un édifice plus ancien très concernent le donateur « PRIED aux lions ?). partiellement conservé dans le VOUS PRESS POR LIY SI VOUS chevet. Organisée suivant le PLET AVE MARIA GRATIA n Autel-tombeau de saint plan en croix latine, elle était PLENA DOMINUS TECUM VEX » Porcaire (10e -11e siècles ?) : composée d’une nef unique, et « CREDO IN DEUM PATRE de la croisée du transept et des M HOMNIPOTENTEM CREAT ils sont contenus dans une niche absides actuelles voûtées en OREM CELI ET TERRE ET I fermée par une grille, dans le cul-de-four. Pour une raison IHESUM CHRISTIUM DEO BRA » inconnue, le clocher s’effondre chœur. Le reliquaire en argent vers le milieu du 13e siècle, n Clés de voûte armoriées (15e, date du 4e quart du 18e siècle et anéantissant presque totalement 16e siècles) : on peut observer a remplacé un ancien, en bois. la nef mais épargnant la croisée les armes des Langeac (Jean de Le buste-reliquaire, mentionné de transept et le chevet, plus Langeac, prieur de Montverdun en 1686, contient un fragment solides. La nef est voûtée en de 1482 à 1504 ou Antoine de crâne et les deux prunelles berceau et précédée d’une avant- de Langeac, prieur de 1504 à des yeux de saint Porcaire 1505), des Clermont-Chaste, des visibles au travers d’un petit nef. Vers la fin du 15e siècle ou sarcophage, situé dans le chœur, Saint-Nectaire, parti d’Alègre. cristal. début 16e siècle, elle est pourvue dans lequel étaient conservées d’une nouvelle voûte en ogives n Chapiteaux romans de l’abside les reliques de saint Porcaire n Vierge à l’Enfant (17e siècle) : et un bas-côté est rajouté au sud (2e moitié du 12e siècle) : reposant à l’origine dans une bois peint polychrome. Des pour faire face sans doute à une formant l’essentiel du décor châsse en bois. Les parois morceaux importants de drapé augmentation du nombre de roman de l’abside, ils alternent latérales du sarcophage étaient manquent. On peut voir des fidèles. les motifs de corbeilles de verrouillées avec un système de traces de rouge sur le manteau, feuilles, de volutes sur les angles, fermeture à clés. de bleu sur le voile et l’intérieur 10 L'un des chapiteaux romans de l'abside représentant des oiseaux L'ancien cimetière situé au nord, entre l'église et le rempart (Photo Pays du Forez) au-dessus de motifs entrelacés (Photo Pays du Forez) n Reliquaires : du manteau, de carnation sur de 1466 à 1482. Il est représenté Flâner autour le visage. Cette représentation dans sa tenue d’évêque, de la Vierge est inspirée d’une bénissant et tenant une croix du prieuré le patrimoine de pays ainsi que statue d’Antoine Coysevox tréflée. Un chien est couché à Le Chemin de l’Astrée entre le roman de l’Astrée, jalonnent (1640-1720), artiste ayant ses pieds, symbole de fidélité. Montverdun et la Bâtie d’Urfé travaillé à plusieurs reprises Ses armoiries sont représentées à le parcours. Une passerelle vous pour le roi Louis XIV. côté de sa main gauche. Une agréable balade pédestre ou permet de franchir le Lignon et en VTT peut se faire au départ d’être immergé aussi bien dans n Dalle funéraire de Renaud de du pic de Montverdun pour la fraîcheur de la forêt alluviale

Bourbon (1482) : rejoindre le château de la Bâtie que dans le début du roman d’Urfé, perle de l’architecture d’Honoré d’Urfé. Les aventures ils sont contenus dans une niche Renaissance en Forez (parcours en d’Astrée et de Céladon vous y fermée par une grille, dans le bleu). Des panneaux expliquant attendent. chœur. Le reliquaire en argent date du 4e quart du 18e siècle et a remplacé un ancien, en bois. Le buste-reliquaire, mentionné en 1686, contient un fragment de crâne et les deux prunelles des yeux de saint Porcaire visibles au travers d’un petit cristal. décor en relief gravé. Renaud n Vierge à l’Enfant (17e siècle) : était fils naturel de Charles bois peint polychrome. Des Ier, duc de Bourbon et comte morceaux importants de drapé de Forez. Après avoir été manquent. On peut voir des évêque de Laon et archevêque traces de rouge sur le manteau, de Narbonne, il se retira à de bleu sur le voile et l’intérieur Montverdun dont il fut prieur La passerelle franchissant le Lignon 11 Les guidesdevisitesetbrochures dedécouverte duPays etd’histoire d’art duForez Syndicat mixtedesPays duForez Pays etd’histoire d’art duForez Site [email protected] Place duPrieuréBP14 42600 CHAMPDIEU

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