Exposition Claude Closky, 8002-9891 28 mars 2008-22 juin 2008

cqfd(ce qu’il faut découvrir) Sommaire

Présentation de l’exposition

«Le texte de l’œuvre» par Frank Lamy, commissaire de l’exposition ...... p.3

Plan de l’exposition ...... p.5

Les œuvres de l’exposition ou «Le blablabla de la galaxie hypermédiatique» ...... p.7

Des procédures héroïques… ...... p.17

L’inventaire du monde ...... p.25

La contradiction comme règle ...... p.37

Expositions «désœuvrées» ...... p.41

Liens ...... p.47

Pour toutes les œuvres de Claude Closky :

Photo © Joséphine de Bère. cqfd RE UV ’Œ LE TEXTE

LE TEXTE DE L DE L’ŒUVRE

Partant d’une analyse des moyens et des fins de l’art, Claude Closky h examine, depuis maintenant une vingtaine d’années, les systèmes d’information, de représentation et d’organisation du monde. Poussant leurs logiques internes jusqu’à leur propre point d’effondrement et d’anéantissement, il agence, classe, répertorie, ordonne, désordonne, désorganise de l’intérieur. Il met véritablement en œuvre une théorie subjective de l’information et des médias qui obéit à deux mouvements apparemment contradictoires : l’ellipse et l’accumulation. Cette navigation entre les objets, les signes et les images qui codifient et informent notre univers prend au piège les techniques de la communication par infiltration. Les clichés et autres mots d’ordre ainsi véhiculés sont détournés et retournés pour une réflexion sur la construction de l’identité, tant individuelle que collective.

Dans une tradition post-structuraliste, le langage est son instrument de prédilection. Héritier oulipien de Magritte et de l’art conceptuel, l’économie du signe (désignation, signifiant et signifié…) constitue une de ses matières premières. Claude Closky utilise la stratégie même des systèmes qu’il questionne par une mise à l’épreuve et en abyme subtiles et implacables de leurs logiques internes. Il travaille les potentialités descriptives et constructives que le langage contient dans un mouvement concomitant, très précisément là où le mot est la chose.

Décodeur de signes et messages, il s’empare des modes d’organisation du monde (mathématiques, alphabétiques, temporels et autres), des liens capitalistes entre l’être, l’avoir et le vouloir, des mots d’ordres émis par la société de consommation, où richesse, beauté, jeunesse sont les conditions du bonheur, des injonctions d’usages du monde... Les superposant, il produit de la vacance dans les agencements machiniques, les grilles de lecture et d’analyse. Véracité et efficacité des énoncés sont mises en crise (Que se passe-t-il quand l’on classe les 10 premiers nombres par ordre alphabétique?). Au travers de ces dérèglements des systèmes d’information, c’est bien d’énonciation dont il est question, d’usage (cf. Michel de Certeau).

Cette première rétrospective se propose comme un moment d’arrêt et de retour sur l’œuvre et envisage de mettre en relief les cohérences thématiques et procédurales de cet univers polymorphe. Si l’œuvre de Claude Closky adopte plusieurs formes, de la peinture au site Internet en passant par le dessin, le collage, la photographie, la vidéo ou le diaporama,

3 Cette expositionproposeraune son champd’interrogationsestconstant. Chargé desexpositionstemporairesaumac/val. Frank Lamy se trouvera aucœurd’unparcoursallantde1989à2008. seront transposées.Duvisibleausonore,levisiteurdevenu auditeur tant danssaformeécritequeparlée,certainesœuvres,véritables partitions, son œuvre.P artant decettecapacitéessentiellequ’a letexteàexister relectur e d ’un ensemble depiècesbalisant

cqfd cqfd ON I PLAN

DE L’EXPOSIT PLAN DE L’EXPOSITION 1991 1991 1996 Tagada à faire, 1998 des ovnis, petits prix, Plus de 300 1993 - 1994 et turlututu, 1000 choses Photog raphie r Besoin d’argent, 1997 Sans titre (Marabout), 1998 1995 2003 2000 1995 2002 Salut, Week-End, le wee k-end) the wee kend) (only broadcast Profils de est arri vé, céli bat aires, mmmMMM, Le A nouveau (diff usé u niq ueme nt 1 à 1000 euros, 1995 1 + 2 = 3, Piè ces dif fusé es dans tout l’espace Pie ces broadcast throughout the entire space 1992 2005 1989 1998 2005 1990 1995 Bla-bla, Hommes Tout ce que Les c hif fres & Fem mes , Basse-cour, au fé minin , 16 heures, je peux faire, Il n’est pas Lu et relu au petit déjeuner, Entrée Entranc e Ok, 1989 2005 1996 2002 2004 1990 P.I.N., You Have, You Want 1995 Prédictions, Plusieurs fois, 15 heures, Il n’est pas Quinze ongles, etc., Murs virtuels Virtual walls 2004 1989 1999 1997 2000 1995 1998 L’Été, 52 raisons Call Now, Hyd ras tar, Classement, Mon catalogue, 1997 GSM, de jouer aux cartes, Hello and Welcome, Exit Sortie 2004 Ouais!, 2005 2002 1998 1989 1998 Europa, Black List, Thumbs Up, De un à neuf, World News, World 2007 Thumbs Down, 1997 Love and Fear, Téèfun, : 1989 1993 1989 english ) : f rançais / 2004 1995 (2 versions ah ah, Ha ha Pellicules?, Dix tentatives english ) frança is / Les dix premiers Notes classées pa r ordre alphabétique, ordre alphabétique, nombres classés par de multiplier 2 par 4, (2 versions 1991 3415 1992 1999 1992, 1993 préférées, vendredis 13, 1989 Calendrier 2000, minutes 20 Mes 2001 I’m a 2002-2006 interviews, Oui ou non, Slave 4 U, Signalisation interviews, sur l’autoroute A6,

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«LE BLABLABLA DE LA GALAXIE HYPERMÉDIATIQUE» cqfd G EL DE ŒUVRES LES d’une expositioncenséer Alors que,d’ordinaire, unartistecherche, etnotammentàl’occasion de véritables énoncéslinguistiquesineptes,d’oùlesenss’estéclipsé. multitudes devoix d’amateursoudeprofessionnels,etserévélantàl’écoute d’objets deconsommationtransformésenpartitionssonores,ditsparune son. Jinglesradio,flotsdedépêchespresse,interviewsd’artistes,listes Claude Closkytransformealorsunegrandepartiedesonœuvreenbande- personnellement au«récepteur»,àl’instardesmessagespublicitaires. le casquesurlesoreilles.L’écoute estprivée,intime.L’œuvre s’adresse rapproche physiquementetlittéralementl’œuvredesonauditeur, de l’œuvre.Ledispositif,loind’éloignerlevisiteur, annuleladistance, aux visiteursunconfortnécessaireàuneréceptionintimeetindividuelle la semi-pénombre, unemoquetteausolamortit lessonsparasitesetassure sonore etledispositifdediffusionlesplusadaptés.L’espace estplongédans Michel Gauthier hypermédiatique» ou «leblablabla dela galaxie taxinomiques dumusée. et déconstruisentdansun même mouvement les tentations pas prescriptifsetn’imposent aucunparcoursauvisiteur. Ilsconstruisent monographique. Cesprincipesd’accrochagesnesont a à l’articulationchronologique,parangondel’exposition rétrospectiv au contraireplusieurslogiquesetenchaînements,offrant uneissue Les œuvressélectionnéesnesontpasdistribuéesauhasard maissuiv Michel Gauthier, extraitducatalogued’exposition. des transpositions, dontcertainessont,ausurplus,partielles. des objetsdanslesquelselleapriscorps,enmontrant, majoritairement, à l’endroit desaproduction, règle latranscendance sonore desonœuvre àl’égard à voirsesœuvres présentées dansleurintégrité,Closkyprend icisesaises qui proposepourchacuned’elleslatranscription,transposition d’exposition. Aucune zonedesilence.59œuvres«relues» parl’artiste, 53 piècessonoressontàécouteraucasque,6diffuséesdanstoutl’espace ’EXPOSITION estituer exemplair ement laréalité d’unparcours esthétique, bsolument e, ent 7 U Ouais! Sortie del’exposition U Plusieurs fois, Entrée del’exposition: Une distribution signalétique M Sonneries deplusieurstéléphonesporta GSM, Jingle tf1diffusétouslesquartsd’heure. Téèfun, de l’e diffusées dans l’espace Les pièces «d’ambiance», minimalistes. Commecesderniers, ClaudeCloskyéprouve lesensdessignes, la suite,etc.)prévalantsur l’objet, enbonhéritierdesartistesconceptuelset possibles (laliste,lapartition, l’accumulation,lessystèmes,lehasard, Le parcoursproposés’articule égalementautourd’unesériedeprocédures Les procédures Jingles annonçantleweek-endtoutesles1/2heures Week-end, 16 heures».Précisel’heurequ’il n’est pas. U Hello andWelcome, À mi-cheminentrel’entréeetlasortie: est ladernièrepièceaudibleparlevisiteur. R Il n’est pasquinzeheures, Classement chronologiquedevingtminutespréférées. épétition desdeuxphrasessuivantes ne alternancedeformulesstéréotypéesd’accueiletd’aurev n décomptedechiffresponctuéesd’un«ouais ne litaniede«fois»,lapremièreàcentièmefois. es 20minutespréférées, 1997 2004 1997 1998 1989 xposition 2000 : 1995 /Iln’est passeizeheures, 1993 : «Iln’est pas15heures»et«Iln’est pas bles sonnantenmêmetemps. !» exclamatif 1995 oir.

cqfd «LE BLABLABLA DE LA GALAXIE HYPERMÉDIATIQUE» cqfd par lalettre U mmmMM, d’une lettredel’alpha Lecture de25titreslivresetmagazinescomposés (au moins) Le Anouveauestarrivé, à lasanté,viesentimentaleouaustatutsocial. exprimant desinsatisfactionsliéesàl’apparencephysique, Liste d’unecentainedequestionsprélevéesdansdes magazines Pellicules Liste demarquesproduitsbeautéoupara-pharmaceutiques. Hydrastar, Liste deprénomsmasculinsetleurséquivalentsféminins. Hommes &Femmes, énoncée classéesdeunàdix. Liste desdixréponsespossiblesàl’opérationmathématique Dix tentativesdemultiplier1par4, «choses»achetables classéesparordrecroissantdeprix. Liste de1000 euros, De 1à1000 classés de1 N Classement, 3515 Vendredis 13, Liste desjoursdel’année1992. 1992, Listes, classements, suites sonore, unfroidconstatdeladisparitiondusens. et sareprésentationiconiqueoulinguistique,donneàl’œuvreuneforme il ouvrepourtanticilesprocéduresauto-réflexives surl’art,l’objet contexte pourlesposerentantquepurelangage.Pour cetterétrospective, des images,messagesquotidiensetmédiatiques,lesdéplacedeleur Liste d’unesélectiondev couleurs rouge,noir Liste énoncéeenanglaisdecaractéristiquespsychologiquesassociéesaux Black list, ne italienneénumèreune série d’alimentscommençant oms etprénomsd’anonymesprélevésauhasarddanslebottin, 1991 ?, 2005 1995 1997 2003 2004 5,créantunesuccessiondepalmarès. à m en italien. 2002 1992 2005 , v bet. ert, rose,marron,bleu,blanc,jaune,violet,orange. 1995 endredis treizeaprèsJ 1993 .-C. etavant1992. 9 de modeetconsommationénoncésparl’artiste,ClaudeClosky U Mon catalogue, Photogr Les 52figuresd’unjeucartessonténoncéescommeraisonsd’yjouer. 52 raisons dejouerauxcartes, Programmes et modes d’emploi et transformésenconseils, prochesdel’instanceautoritaire. Mille sloganspublicitaires empruntésàdesmagazinesdemode chosesàfaire, 1000 Ass à droite,toutdroit,gauche.» tout droit,àgauche,droite,enarrière, arrière, àdroite, «Quinze directions,toutdroit,àgauche, droite,enarrière, Liste de32programmes,énoncéspuisréalisésàlasuite. Quinze ongles,etc., des photographiesd’ovnis. U possibles queproposeledictionnaire. Claude Closkyditparordrealpha Tout cequejepeuxfaire, objets demode«up»ou«down»établis parlesmagazines. S Thums up,thumbsdown, Paroles d’ameublement,décoratives. com personnages defiction,objetsconsommationsetmarquesdéposées S Sans titre (Marabout), à partirdedialoguessériestélévisées. Liste deformulesconsacréesàlacérémoniedubonjourcomposée Salut, et dechevauchements. Énumération d’unelistedepetitsprixentrecoupéssilences Plus de300petitsprix, uccession declassementsbinairesproduits,ha uite demots,nomspropres,lieux,expressionscommunes, ne sélectiond’articlesd’uncataloguedevente deproduits n moded’emploienquatrepointspourréaliser binés selonleprincipedelasuite«Marabout». 200 emblages et collages aphier desovnis, 1999 1990 1993-1994 1997 1991 1992 1996 1998 1989 bétique touslesv bitudes deconsommation, erbes d’action .

cqfd «LE BLABLABLA DE LA GALAXIE HYPERMÉDIATIQUE» cqfd Les dixpr par ordrecroissant. La suitedes9nom De unàneuf, 1 +2=3;456… et l’ordrechronologique. l’ordre arithmétiqueadditionnel sem Des bribesdeconv Basse-cour, anglophones. croisant deuxsystèmesnumérologiques Les nombres sesuccèdentde1à99, 1 +2=3, et arithmétiques Systèmes numérologiques M Call now, l’une exprimantlajoie,l’autre ladéception. Alternance desonomatopées «Ha» etde«ah», Ha haahah, Néolo R Besoin d’argent, mais serépondentsuivantunelogiquenonnarrative. S Prédictions, à partirdepublicitésdiffuséeslaradio. et anglais. dans l’ordrealphabétique français Les notesdemusiquejouéesaupiano Notes classéesparordre alphabétique, «zéroe, une,deuse,…» Les chiffres auféminin, uccession d’extraitsd’horoscopespubliésdansdesmagazines. épétition delaquestion«besoind’argent ontage denumérostéléphoneextraitspublicitésradiophoniques blent s’enchaînersanscohérence.Lesvoix nedialoguentpas 1995 emiers nombres classésparor 1995 gismes et jeux delangues 2005 1996 1989 1998 2004 bres résultantdelajuxtapositiondes9chiffres ersations énoncéesparunhommeetunefemme 1990 1989 dr e alphabétique, : ?» extraiteetmontée 1989 11 substitués pard’autres(ex. d’agences depresseenanglaisdontcertainsmotsontétésystématiquement Flot (oudév World News, possibles dessyllabes àl’intérieurdesmots«Tagada» et«Turlututu». Déclinaison detouteslescom Lecture d’unpanneaud’affichageautoroutier Signalisation surl’autoroute A6, T V ont étéattribuéesàunautre). Lecture dutextefigurantsurlesem PIN S Love andFear, Internet, validésystématiquementparun«OK»affirmatif. S OK, I’m aslave4U thématique desénoncés. Celui-ci estditparunhomme.Cetéchangeseconstruit parenchaînement chacun associéàunsloganpublicitaireenguisede«diction dujour». U Calendrier 2000, dans desmagazines«people». Dialogue composéd’unassemblage dephrases prélevées Bla-bla, Intervie Lu etrelu aupetitdéjeuner, décontextualisés etorphelinsdeleurvaleurd’usage. Messages informatifssansqualitéauxalluresd’énoncésconceptuels, Lectures Oui ounon, Interview deSamanthaLaurent uite denéologismesseterminantparlessuffixes-philieou–phobie. uccession denéologismesforméscodesd’identificationsites agada etturlututu, oix d’hommesénonçantdescodesPINentredeuxsilences. ne femmeénoncelesjoursducalendrierdel’année2000, , 2005 2002 1998 2002-2006 ersement àl’imagedemessagespublicitaires)dépêches 2001 2007 , ws et dialogues potentiels 2001 1999 1991 1989 : lesnouvelles enprovenance de telpays binaisons, assem 1989 ballages desboîtesdecéréalesK . blages onomatopéiques ellogg’s.

cqfd «LE BLABLABLA DE LA GALAXIE HYPERMÉDIATIQUE» cqfd d’ P Pr par lesprotagonistesoriginaux. parus dansdiv Europa, Les enceintessonticiremplacéespardescasquesindividuels. présentées dansleurformeoriginale,c’est-à-diresonore.Lestextessontdits. Les œuvres non transposées de l’œuvretranscrite(p.142-147). l’exposition, proposeunedistributions’appuyantsurlanatureoriginelle Gauthier, danslecataloguequiaccompagne Le critiqued’artMichel Les modes detransposition Monk parusdans Jonathan Gonzalez-Foerster, SophieCalle,Raymond Hains, Dominique Entretiens avec lesartistesPierreHuyghe, ThomasHirschhorn, sous formed’unemarqueetdesonproduit(«youhave GinsanaTablet.») l’autreproposesasatisfaction un désir(«You wantpureenergy»); T Sonneries deplusieurstéléphonesporta GSM, Propositions énoncéesenanglaispardeuxv Y et masculindepetitesannoncesrencontres. U M Appelez vite, Bande-son réaliséeàpartirdepublicitésdiffuséesla radio. L’été, Jingle tf1diffusétouslesquartsd’heure. à partirdedialoguesséries télévisées. Liste deformulesconsacrées àlacérémoniedubonjourréalisée Salut, artition musicaleréaliséeàpartirdespremièresmesures ou Want You Have, éèfun, ne femmeetunhommerécitentenstérodesprofilsféminin Europa ontage denumérostéléphoneanglaisextraitspublicités radio. ofils decélibataires, 1998 200 1997 1997 1998 de Santana. 1995 ers supportspresse,nesontpasinterprétés 2004 1995 Trouble, , bles sonnantsenmêmetemps. oix defemmes etc. Lesentretiens, : l’uneexpose 13 durée illimitée. ordinateur Installation vidéo, Thumbs Thumbs Up, Claude Closky, Down, , projecteur 1998. , sous saformeoriginale,ladimensionphysiquedesobjetsn Dans cenouvelétat,l’œuvre estd’ailleurspeut-être plusprésente àelle-mêmeque d’images oudepictogrammes. à partird’untexteaccompagnédansleurformeoriginaled’objets, Sans titre [Marabout] OK Bla-bla World News Hydrastar Il n’est pas15heures Mon catalogue Tout cequejepeuxfaire Plusieurs fois Lu etrelu aupetitdéjeuner plane d’inscription. à partird’untexteécritsurunefeuille,outouteautresurface Les œuvres transposées Le Anouveauestarrivé World News Thumbs Up,Down Michel Gauthier (site Internet)surunsiteInternet (un afficheurélectronique) (écran) (feuille A4) (livre) (écran) (papier peint) (livre) (feuille A4) ’étant pasdéterminante.

cqfd «LE BLABLABLA DE LA GALAXIE HYPERMÉDIATIQUE» cqfd Notes classéesparordre alphabétique Œuvre transposéeenpartitionsonoreetjouéeaupiano: comme l’exécutiond’unepartition. (1989), lasonorisationsedonne 15 a o M W Claude Closky, dhésif bleu,muet. rdinateur, oniteur plasma16/9, orld N ews, 2002.

cqfd J médiatique desprocédureshéroïquesdel’histoirel’art. et laréalitéoucommentClaudeCloskytransposedansnotreépoque d’images, de sens.Une explorationdeslimitesentrelareprésentation des pratiquesartistiquesprivilégiantl’utilisationdejeuxlangage, en questiondustatutdesimages.Un parcourschronologiquevers de l’histoirel’artsavant.Ildéveloppe ainsidemanièrerécurrenteunemise dans lesimagespublicitairesetmédiatiquesmaisaussilestock la sociétéetsonfonctionnement.Pour cefaire,ClaudeCloskypuisesouvent inscrivent letravaildel’artistedanslafiliationd’unartorientévers tautologique entreletexteetl’image. des cubistesenlesimplifiantàl’extrêmeetmetscèneunrapport de ClaudeCloskyàcettetraditionpicturale.L sur unefeuilleblancheintitulé !LemorceaudeChatterton au signeest,depuis,sanslimite dans ledomainevisuel.L’exploration ducollagedansson rapport Ils fontplaceainsiaucalembour, àlamétonymieetmétaphore de laréalitédirectementsurtoile,dansl’espacereprésentation. de l’art,GeorgesBraqueetPablo Picassointroduisentdeséléments En utilisantlecollagedemanièretotalementinéditedansl’histoire Collage HÉROÏQUES… DES PROCÉDURES des échosàl’histoiredel’art.Volontaires oufortuites,cesréférences Au seindesmultiplesformesdutravaildeClaudeClosky, ontrouve Collage semble unclind’œilamusé ’artiste accentuelegeste 17 M (Le Quotidien), Violon etpipe Georges Braque, Collection Jennifer Flay. sur papier Bande adhésiv Collage, Claude Closky Georges Pompidou. moderne–Centre usée nationald’ 1990. , 30x24 1913. , e opaque Art cm. présenté sousv Sein survelours, Prière detoucher, Marcel Duchamp, bille noirsurpapier. 1996. Collageetstylo Vu aumilieud’unsein, Claude Closky County M 59x65 1929. H La Trahison desimages, René Magritte, École d’Art duHavre. Éditions FLUX, de l’ouvrage27 2000. Extrait Je nedessinepasdechien, Claude Closky, P Duchamp/Adagp, © Succession Marcel les Abattoirs,Toulouse. le 1 En dépôtdepuis Georges Pompidou, P d’art moderne,Centre Musée national 41,8x34,7x7,1cm. découpé etcollécarton. sur velours noir, mousse [latex]collé . Caoutchouc en 1947»,galerieMaeght, «Le surréalisme de l'exposition de luxeducatalogue Em aris 2008. boîtage pourl'édition er mars 2000: mars 2000: cm, LosAngeles, uile surtoile, useum. , erre. x 1947. 20, aris. aux imagesdelacommunicationvisuelle,publicité. à toutelaproductiondesimagesaujourd’huietparticulièrement racontent. ClaudeCloskyouvrecettedimensioncritiqueetanalytique notre capacitéàcroirelesreprésentationsethistoiresqu’elles nous de plusvraiquelaréalitéelle-même.Magritte soulignedanssonœuvre nous lefaisonsdansnosrêves. Représenter, c’estcréerquelquechose n’est paslacopiederéalitémaiscréationd’unnouvelle, comme René Magritte, àl’instardessurréalistes,postulequ’une représentation Associations surréalistes mettre enquestionlelangage ainsiquetoutestructurationdusenspré-établie. de latraditiondadaïstemais aussisurréalisteunsensdel’absurde quivient son efficacitéetauthenticité. ClaudeCloskypartageavec lesartistes Marcel Duchamp etClaudeCloskyjouentsurl’énoncé,sonpouvoir, anatomique potentiellementérotiquecréeunetension entreletexteetl’image. L Dé ’association d’unephraseconnotéeavec lareprésentationd’une partie fi da daïste

cqfd DES PROCÉDURES HÉROÏQUES… cqfd Reproduction et répétition avril -juin2007,pp.96à105. «Ni oui,ninon»,entretienpubliédans l’attention autantsurl’objetoriginalquelatransformation quejeluifaissubir. l’équilibre entre lesensetcequivéhicule.Toujours defaçongrossière, afind’attirer aussi r Accentuer lavisibilité.Montrer quelquechosesuffitàlefaire exister, maisjepeux fonctionnelles. Je leslibère delavaleurd’usagequilesfaitdisparaître. d’attirer l’attentionsurdesétatsdulangageordinaire, surcertainesreprésentations Par ailleurs,c’estdrôle defaire existercequepersonneneregarde. J’aienvie la formeauniveaudulangageétaitsolutionplusdirecte etlaplusrationnelle. de lareprésentation m’intéressait plusquelechoixdusujetreprésenté, ramener Au départletextem’opposait unerésistance quim’attirait. Puisquelaquestion Combien dereprésentation possiblespourunemêmevaleur? que l’unicitédelavaleurest laconditionsinequanondevaleur? Dansuncontexteartistique,onpeutimaginer t-il oudiminuelavaleur? et laproductiondevaleur. Lefaitdemultiplieruneimageenaugmente- par AndyWarhol etparClaude Closky, interrogelelienentrel’image reproductible Questionner l’actedereproduireenutilisantuneimage hautement Andy Warhol citéparJudith Nenhamou-Huet in qu’on verrait serait l’argent surlemur. et del’accrocher aumur. Quandonvousrendrait visite,lapremière chose monavis,vousferiezmieuxdeprendre cetargent, d’enfaire uneliasse À Supposons quevoussoyezsurlepointd’acheteruntableau à200000dollars. etr availler cequiexistedéjà,l’exposerunpeuplus.Pour cela,jecasse : ledéplacementdel’imagedubilletvers letableau, effectué Les cahiersduMuséenationald’artmoderne, Art Business, p. 33. […] 19 32 encre permanente, Photographie couleur, Les Eur Claude Closky, 192 onedollarbills, Andy Warhol, Kerguehennec. Domaine de Vue d’exposition x24cm chacune. x24cm os, 2002-2003. 1962. – Drawing Series Sol LeWitt, Édition Onestarpress. de de couverture Couverture etquatrième Claude Closky, M de téléphone, et impairsd’unannuair les chiffres pairs de trianglessuivant Répartition aléatoire François Morellet, FRAC Limousin. Collection 30 50 sur papierquadrillé, 1992. Stylo billebleu frises), Sans titre (1500 Claude Closky Society (ARS),New York. LeW © (détail), 1969. #1–24, A+B Composite, Part I–IV, usée deGrenoble. Estate ofSol x24cmchacun. Coloriage, dessins, itt/ Artists Rights 1958. 2001. , e et partition conceptuels Programme François Morellet Le résultat m’intéresse évidemmentmoinsquelesystèmelui-même. Sys de l’œuvreparl’artisteetdupouvoir démiurgiquedecelui-ci. Un anéantissementduprinciped’investissement subjectif des couleursetdelarépartitiondansgrillececarnetcoloriage. prolonge cettedémarchecritiqueenoffrantauspectateurlechoix pour répartirlacouleurdansunespacedonné.ClaudeClosky Sol LeWitt appliquedesprincipesmathématiquescombinatoires tèmes aléatoires

cqfd DES PROCEDURES HÉROÏQUES… cqfd de l’œuvre seconfond-ilaveclegestesignifiant. Autant montrer lelangageplutôtquemonde.Ainsi lefonctionnement Le spectacledumonde,s’ilasens,n’existe qu’àtravers lelangage. comme procédure Le langage en questionladimensionsubjective delacréation! sont prépondérants.L’aléatoire etlasériepourmettre,làaussi, la structurationdel’œuvre,saméthodologie,sonprotocole Claude Closkypartagecettepréoccupationavec François Morellet: avant J de créationcetouvrage. Lepremierv un décomptesystématique dumilliond’annéesprécédant1970,date On Kawara aproduituneéditionde10livresintitulée Décompte l’équation «art=pensée». mathématique, c’estpourCloskyunemanièrepossible depoursuivre sur unsiteInternetdecalculspourcentagesansaucune logique Le textecommeélémentornementaldepapierpeint oulasuccession ou philosophique,iln’est plusrapport mathématique,ilestdevenu «forme». la «dématérialisationdel’art».Letexten’a plusdefinalitélittéraire Au milieudesannées60,l’artconceptuelprésenteœuvresquivisent Michel Gauthier, «Leconcept,l’icôneetlabande-son»,in ésus-Christ etledernierse finit en1969aprèsJésus-Christ. olume commenceainsien 998031 Artpress n°283 One millionyear, 21 3 P Abstrait, 100% Art &Language, Papier peint. Sans titre (Nasdaq), Claude Closky, einture surtoile, 2x 32cm. 32cm. 1967-68. 2003. 21 chronologique, par or Les 365joursde1991 Claude Closky, V 1993. M Claude Closky, audio. de Kawara enversion les pour télécharger V Ensem 1970-1971. One millionyears(past), On Kawara, Plaquette agrafée. Île-de-. Collection FRA Horloge, éronique J oir www.ubu.com es 20minutespr x One millionyears 14,5cm, 14,5cm, dr ble de10livres. e 2001. oumard, 1991. C éférées, de 1991paror et laperceptiondutemps,ClaudeCloskytravailledanssonlivre devient matériaudel’œuvre.Dansunemêmeréflexionsurlecomptage commémoration détachéedetoutehistoirenationaleoupolitique.Letemps («For allthosewhohave lived anddied»),OnKawara réaliseunesortede En dédiantcetteœuvreàtousceuxquiontvécuetsontmorts s’insère? Deuxœuvresenforme devanité! s’insère? Mais que reste-t-ilsil’ongommelesystèmedanslequelcette mesure Compter letemps,c’esten trouver unemesure et lenommer... Vanité dr e chronologique à lamiseenformed’untempssansqualité. Les 365jours

cqfd DES PROCEDURES HÉROÏQUES… cqfd dans lavillenosdéplacementsmaisaussicequenousvoyons. piéton ensigneplastiqueetsoulignelesalternancesbinairesquir interroge égalementlerapportdel’artàlaréalité.Iltransformeunpassage de largequ’il apposedansdifférentsespacespublics).ClaudeClosky à unoutilvisuelqu’il façonnedèslesannées60(desbandesde8,7cm travailleleterritoiredel’artaucontactlaréalitégrâce Du signe au décoratif ythment 23 avril 1968. Affichage sauvage, Daniel Buren, 1993. Sans titr Claude Closky, e (passageclouté),

L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd V que lemonde,ilyaeu,au à lafoishistoriqueetcontemporain.Sil’inventaire estaussivieux Les textesquisuivent cherchentàmontrerlalistecommeunphénomène correspondance, dansl’artconceptuel,Myspace, danslescoursesàfaire… les carnetsdevocabulaire, danslesmagazines, danslescataloguesdevente par K DU MONDE L’INVENTAIRE art conceptuel…). artistiques quiysontdirectementliées(OuLiPo, poésie sonore, dans l’histoiredesidées(Barthes,Foucault, Perec…) maisaussidespratiques erouac, dans lalittérature,deRabelais àValère Novarina, d’Homère àJack La listeestpartout.Danslesgénéalogies,danslitanies, dans lapoésiesonore,lesregistresdecommerce, XX e siècle, uneinterrogationsurlaliste 25 et collages. Photographies 120 mains, Claude Closky, 1993. les objetsdesatable… de seslivres, le classement de prêt-à-porter, 1. Un catalogue d ordinateur Écran plasma16/9, Classement, Claude Closky, urée illimitée. , 2004. de pour dire lemonde Lister/classer ou d’un individu? Dans uninventaire partiel ou d’unindividu? Quedisent-ellesd’une société Quelles sontnosfaçonsdeclasser? Penser/Classer la liste,de«direlemonde». le box-office,best-of...Mais, danslesdeuxcas,ils’agitbien,àtravers le catalogue,l’index,l’abécédaire, l’énumération…maisaussilehit-parade, accumule etagglomère).Entrelesdeux,ilyauraittoussynonymes (qui sépare,hiérarchiseetdistingue)l’inventaire exhaustif(quiréunit, leclassementmotivé Toute listeestpriseentredeuxarchétypes: La listeentretientunrapportambivalent àlaclassification. tel Perec lui-même). de roman,uneentreprise vêtements,uneadministrationouunécrivain, volontaire, quedeleurauteur(cetpouvant êtreunpersonnage des réservoirs defictions.Ellesneparlent,manière plusoumoins alpha J e mesouviens, bétiques ounumériques,sontdessimulacresdesav montre avec ironiecombien ces classements,fussent-ils 1 , GeorgesPerec, l’écrivain oir , desaccidents, :

cqfd L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd ou industrielle qui souligne)àlasuitedesdiversesbranches delaproduction artistique,agricole est làparce qu’elle(l’économiesociale)«devaitvenirnaturellement» (c’estmoi Arbitraire et hiérarchie Georges Perec, Gr Aliments Groupe 10: sa philosophieetjustification,quel’idéemère s’endégagesanspeine.» classement réponde àuneconceptionsimple,netteetprécise, qu’ilporteenlui-même l’Exposition, quelesproduits s’offrent auxvisiteursdansunordre logique,quele en 18groupes et121classes.«Ilfaut,écrivaitM.Picard, commissaire général de Les objetsexposéslorsdelagrande ExpositionUniversellede1900étaientrépartis Ordre «logique» et logique del’ordre Georges Perec, par définitioninertetoutunsystème hiér Mais çanel’empêchepasd’être uncodeetdesuperposer à unesérie mais seulementdecommencement (l’ABC dumétier). objectivement AnevautpasplusqueB, l’ABC n’est pasunsigned’excellence, de r L’impossibilité évidentedetouteréponse a,audépart,quelquechose d’abord A,etensuiteB, etensuiteC,etc.? pour des sixvoyellesetvingtconsonnesdansnotre alphabet: Plusieurs foisjemesuisdemandéquellelogiqueavaitprésidé àladistribution Le 16 Décorationet Mobiliers desÉdificespublicsethabitations Groupe 12: oupe 11 assur e groupe (Économiesociale,augmentéed’HygièneetAssistancePublique) ant: l’ordre alphabétiqueestarbitraire, inexpressif, doncneutre: ant: : MinesetMétallurgie Penser/Classer, Penser/Classer, […] Seuil, Paris 2003,p.155. Seuil, Paris 2003,p.158. ar chique. […] quoi […] […] 27 couleur 676 photographies AA, BB Claude Closky, Stéphane Bellanger. Photo: P Coll. FRA l’ensemble. ays delaLoire. (détail), 1993. . 400 C x 270 cm P Le quartLivre, 2. Ra aris 1962,p.236. belais, Garnier, en une encyclopédiechinoise et frappent destérilitélelyrismedesphrases. contestent, dèssaracine, toutepossibilitédegr si fréquemment chezBorges) dessèchentlepropos, arrêtent lesmotssureux-mêmes, leshétérotopies (commeonentrouve la dimensionfondamentaledefabula; ellessontdansledroit fildulangage,dans permettent lesfablesetdiscours: manifeste quifait«tenirensemble»lesmotsetchoses.C’estpourquoi lesutopies d’avance la«syntaxe»,etpasseulementcellequiconstruitlesphrases –cellemoins parce qu’ellesbrisentlesnomscommunsouenchevêtrent, parce qu’ellesruinent A Aspics,Amphisbènes, Pour toutcejourd’hui seront ensûreté demasalive: ou la classification comme ordre du savoir. Les Mots et les Choses une incroyable machineàproduire,parlemécanisme duproche convenus, lesconvenances, lesconventions. Mais lalisteserévèleaussi d’interroger lalangue,defaire exploserlerécitetavec luilesdiscours Chez Rabelais commeplustardchezValère Novarina, lalisteestunmoyen Écrir Lister /inventer Michel Foucault, secr merveilleux etlisse c’est quesiellesn’ont pasdelieuréel, elless’épanouissentpourtantdansunespace de définirau-dessousdesunsetautres unlieucommun.Lesutopiesconsolent: à cepointdiffér étymologie etilfautentendre cemotauplusprès deson [ce serait ledésordre] del’hétéroclite; de l’enchantement,tandisquel’hétérocliteBorgesproduitl’inquiétant. dans l’énumérationquiopèredesrapprochementsinsolites,lepouvoir Pour MichelFoucault, sil’humourseretrouve danslesdeuxlistes,ilvoit deux listesdelalittérature.Celled’Eusthènes, àquiR L’introduction de met encrisel’idéemêmeduclassementcommeoutildesav Si Rabelais semoquedespédants etdeleurvocabulaire gréco-latin,Borges pinceau depoilschameau». dessinésavecuntrès fin innombrables, k) quis’agitentcommedesfous,j) i) nerudutes, Abedessimons, : a) ètement lelangage,par patnn ’meer )ebué )apioss )cochonsdelait, apprivoisés,d) embaumésc) appartenant àl’empereur, b) e enliste : leschosesysont«couchées»,«posées»,«disposées»dansdessites Les Mots etlesChoses, ents qu’ilestimpossibledetrouver poureuxunespaced’accueil, […] Les Mots etlesChoses Les hétérotopies inquiètent,sansdouteparce qu’ellesmiment ce qu’ellesempêchentdenommercecietcela, […] où ilestécritque«lesanimauxsedivisent Gallimard, Paris, 1966,collectionTel, p.p.9et10. 2 » et l’autredeBorgesimaginant de MichelFoucault convoque ammaire ; ellesdénouentlesmythes abelais fait dire: abelais faitdire: oir . […]

cqfd L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd Un festin rabelaisien de lapsychologie,dupersonnage,l’idéalismeetnaturalisme. par lesavant-gardeslittérairesdelamodernitéqu’il estlibéré et deladéclinaisondutexte.Un texted’autantplusvaloriséetrecherché qui r c’est uneactivitéquimetàmal touteconceptioncommunicationnelledulangage D’après Isabelle Babin, cequis’entenddanslalanguedeNovarina S Rabelais, c’estoit ungplatplaindemielblanc,couvertd’uneguimple desoyecramoisine. Pour descerte apporterent ungplainplatdemerde couvert d’estrongs fleuris: Des tinctamarr Du croquignologe Des Coquillesbetissons Du coquerin. Des tirepetadans Des aliborrins. Des besaibenis Des tritrepoluz De lamenigance Du souffleauculmyen De lamouchenculade. De lapiedebillorie ens et n eposer Le QuartLivre, ait sur le seul échange des signes: sontinvalidéslescritères dusens, ait surleseuléchangedessignes: on-s ois. chapitre XXXII ens dela langue bis, Garnier, Paris, 1962,p.408-411. (….) Du moinascon De lacrotte enpoil. Du suifd’asnon. De lafoyre enbraye. De lavessecouliere Des notrodilles. De lapétaradine. Des brinborionsdeponnent. Des manigoullesdelevant. Des bandyelivagues,vianderare. Des dorelotz deliepvre Des baguenauldes De lafriandevestanpenarderye Des entreduchz Des ondrespondredetz En secondservice,furent servies: 29 De 1à Claude Closky, 000 francs, 1993. T agada etturlututu, 1991. cadastrée –et de l’écart– les«transgressions» àseslois. del’écart– cadastrée –et est large maislalogiquereste toujourslamême,celledenorme–langue un énoncéhorslangagecarsignification.Leparadigme desinterprétations et dusignifiant,quin’ont d’autre choixquedeconsidérer lesglossolaliescomme le systèmeconventionnelquipenselalanguedansl’hétérogénéité dusignifié ironique, pathétiquedel’humanité. une géographiemondiale. L’énoncé littéraldevientunportraitpoétique, du mondeimprobable, lagéographieeuropéenne seretrouve englobée dans oralise lalistedespeuples habitant autourdeVaduz. Autour dececentre Bernard Heidsieck, l’un desinventeurs delapoésiesonoredanslesannées50, Poé V j’y suis.Ouistiti-je? Plus jedescendsd’euxetmoinsm’hominise etcependant – Chimpanzai-je? chassé-croisai-je? Panossai-je? filandrai-je? assentis-je? wassingue-je? sinçai-je? Serpilliai-je? Reloqu’tai-je? nonobstai-je? réparti-je? tergiversai-je? objurgai-je? assertai-je? obstrétiquai-je? Subodorai-je? vacillai-je? Prospectai-je? metinjedebout? Poursuivis-je? ajoutai-je? éclatur-je? fis-je? Obtins-je? hom-je? dis-je? ominge? hulul-je? pivot-je? Tourné-je? Et oùfuir-je? Mais quevousdis-je? …Queviens-jefaire?… …Quisuis-jedansmacaged’homme? hmj! Hmj! Hmj! LE PERSONNAGE DU CORPS . Université Paris-VIII. Isabelle Babin, alère N sie sonore ovarina, Le «languisme»deValère Novarina, oulalangue-utopied’unehumaniténouvelle, L’ Origine r ouge, P.O .L., 2000,p.102.

cqfd L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd Vaduz, il yadesSaxons, Autour deVaduz ilyadesAllemands,AutourdeVaduz ilyadesTyroliens, Autour deVaduz, ilyadesSuisses,AutourdeVaduz, ilyadesAutrichiens, esye asbetvt ’natseo o néirt u oietl création le style,lasubjectivitéd’un artisteousonintérioritéquimotivent la Gustave Flaubertpuisque,aucontraire,premier abord, cen’est plus substituer leprotocoleau sujet. Cen’est pasle«livresurrien» dontrêvait : ?Une positiond’artiste quiseraitunrenversement Closky Claude conceptuel commeDanGrahametunchasseurdesignes nommé mem Qu Créer par la liste il yadesGr ’y-a-t-il decommunentreunsculpteurminimaliste, unécrivain Passepartout n bre del’OuLiPo (Ouvroirdelittératurepotentielle),unartiste ands-Russes, ilyadesRuthéniens o 22, 1974. (…) Il yaautour, autourdeVaduz, ilyadesPolonais, (…) 31 sound/heidsieck.html. http://www.ubu.com/ sur lesitesuivant U Vaduz Centre Pomidou, 1980. Canal street, B.Heidsieck, n extraitestécoutable Revue parlée cqfd

mais une série, une répétition, une suite mathématique, une mise en forme de signes déjà existants. De toutes ces contraintes et formules ressort une objectivité apparente. Parmi toutes ces «règles» du jeu (le programme, le protocole, la répétition, la grille…) la figure de la liste est la plus fréquente et la plus reconnaissable. Cependant, la forme écrite de ces listes ou leur énoncé ne doivent pas masquer des préoccupations sur le geste, sur la représentation de l’espace, ou bien sur le temps comme matériau.

Claude Closky, Toutes les façons de fermer une caisse en carton, 1989.

Richard Serra: un programme minimaliste

Richard Serra, Verb List Compilation: to roll to curve to scatter to modulate Actions to Relate to Oneself, to crease to lift to arrange to distill 1967-1968. to fold to inlay to repair of waves to store to impress to discard of to bend to fire to pair electromagnetic Richard Serra, to shorten to flood to distribute of inertia Main attrapant une feuille to twist to smear to surfeit of ionization de plomb (Hand Catching to dapple to rotate to compliment of polarization Lead),1968. to crumple to swirl to enclose of refraction Installation vidéo. to shave to support to surround of tides Courtesy Ingleby Gallery. to tear to hook to encircle of reflection to chip to suspend to hole of equilibrium Dans le cadre to split to spread to cover of symmetry de Monumenta 2008, to cut to hang to wrap of friction Richard Serra to sever to collect to dig to stretch présente une exposition to drop of tension to tie to bounce monographique to remove of gravity to bind to erase au Grand Palais to simplify of entropy to weave to spray du 7mai au 15 juin. to differ of nature to join to systematize to disarrange of grouping to match to refer to open of layering to laminate to force to mix of felting to bond of mapping to splash to grasp to hinge of location to knot to tighten to mark of context to spill to bundle to expand of time to droop to heap to dilute of cabonization to flow to gather to light to continue L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd 0,11820000 milesjusqu’au coindela14 0,11820000 milesjusqu’à lastationdemétroUnion Square. 0,3860000000 milesjusqu’à Times Square,. 2850000000 milesjusqu’à Washington D.C. 2050000000 milesjusqu’au borddusystèmesolaire(Pluton). 35730000000000000 (Voie lactée). milesjusqu’au borddelagalaxie 10000000000000000000000000000 de l’univers connu. milesjusqu’au bord 100000000000000000000000000000000 Traduction: du chez-soiàlavilleetdel’individuell’universel. le spectateurdel’infinimentgrandàpetit.Confrontation 153 1 0,00367 En 11distances,l’auteurde MesurerDan Graham: lemonde ? est àlafoisunoutilderechercheetprogrammeplastique. Il substitueungesteausujet.Salistedeverbes, devenue fameuse, En 1967,RichardSerrarenouvelle entièrementsonapprochedelasculpture. pour composerdespoèmesavec lessuitesdelettr Jacques Roubaud: créatrice àcelledeClaudeClosky J De sur chaqueplaque.Onpeutlire lesplaquesenentier, maislepoèmeémerge Note: 1 mile = 1,60934 kilomètre 1mile=1,60934 Note: 0,00 0,00 milesjusqu’à lafeuilledepapiermachineàécrire. 0,0021600 acques Roubaud, membre historiquedel’OuLiPo, confrontesapratique s c 000098 milesdelacloisonrétinienneàcornée. 000098 milesjusqu’au verre deslunettes. 000700 re Avenue. hiffre 000 milesjusqu’à laported’entréedel’Appartement 1D, s et des signes Je suis en train dephotographier desplaquesminéralogiques Homes forAmerica 1965 . e rue etdela1 es, digr ames outrigrames, présents (1967) re Avenue. 3 , faitpasser 33 artistes/dgraham.html depardieu.com/Francais/ http://www.galerie- 3. V oir S Collection Ovin, Santa Barbar Driving From LA.T Trucks P The BackOfAll John Baldassari, tockholm. assed While a, 1963. o il s’estservidesnom (Claude Closkymontreunesériedephotosvéhiculesdanslesquelles lueCok : Claude Closky un certainmécontentementàl’égard del’automobile. En grand format,çafaitdebeauxpoèmesquisignalentenmêmetemps je n’ai pasaccèsauxpremières lettres del’alphabet.C’estabsolumenttragique ! sans voirautre chosequedesM,NetL.Avant, c’étaitlesK,JetH, et encemomentjepeuxmepromener pendantdeuxheures dansParis en oubliantlesnombres. Leproblème, c’estquelesimmatriculationsavancent, la fascination(BretEaston Ellis)etledégoût(GeorgesPerec ). Ces différentesmodalitésde textesdonnentlieuàdeuxregards: à lafoisdesignature,légende etdesloganauto-annonciateur). imprimés surdesT-shirts, disent beaucoupendeuxmots(faisantfonction de magazineaccompagnantlesvisuels,nomspropres desmarquesqui, énoncés pseudos-descriptifsdescatalogues,«style»du rédactionnel Paradoxalement, lamodeapparaîtaussicommeunegénératricedetexte: et desonrenouvellement perpétuel. du conformismeavec lemodemassifdediffusion,celuilaconsommation celui dumarketing,emblématisé parl’économieduluxe,celui La modepermetderassembler plusieursphénomènessousun seulvocable: ou l’invention dela mode Le catalogue Entretien parudans important pourmoidepr 615YT62 devient6-1=5.Jacques Roubaud ritfranchement). quelque chosedetouscessignespourmelesréapproprier. tout cetenvironnement designes.C’estunedémarche unpeunaïve,l’idéedefaire mais aussilessloganspublicitaires etlesimagescolléessurlepare-brise arrière, lettres etchiffres dontelleestcouverte,lamarque duvéhicule,sapuissance, Ce n’est paslavoiture quejevoiscommeunparasite, maistouscesmots, Les Inrockuptibles, 2000. C’est drôle, jedevrais vousmontrer quelquechose. bres delaplaqueminéralogiquepourfairedescalculs endr e unephotoentière etpasseulementlaplaque. Il était :

cqfd L’INVENTAIRE DU MONDE cqfd de bois,balançantmonnouvel attaché-casedecuirnoirBottegaVeneta. à nesourire àpersonneensortantdel’ascenseur, frôlant Wittenborn avecsa gueule Apr dentair en popelinedecotonJoseph Abdoud et unepaire deBrooks Brothers. J’aiabusédufil La portesereferme. Je porteuncostumeHugoBosségalement,une chemise plustard, Marcus», melance-t-ilavantdesortirl’ascenseur. «Thaïdialono». «À mais ils’arrête àl’étage endessousdumienetmerappelle lenomdurestaurant, thèmeenétaitl’autisme– s’il aregardé lePatty Winters Showcematin–le version de unequelconque qu’il fredonne lachansonquediffuselehaut-parleur–peut-être de cheveuxestexcellente,chère, etjelacontempleavecadmiration, tandis Bill BlassSignature. Iltientsursonbras unimperméable MissoniUomo, sacoupe une chemisedecotonBillBlass,cravate desoietisséeàminusculemotifécossais, Dibble porteuncostumecroisé CanaliMilanoenlainesubtilementrayé, J’ai sortiunCross enorpournoterlenomdel’endroit dansmoncalepin. Hamilton, etcommenceàdélirer surleursfabuleuxfusillishiitake. restaurant italo-thaïdansl’UpperEastSide,où ilestalléhiersoiravecEmily ou quelqueautre rubriquedepotins,àpropos de IvanaTrump,puiscenouveau Dans l’ascenseur, Frederick Dibblemeparle d’unarticlequ’ilaludans«Page six», La marque comme récit Georges P dans lequelnousvivons. me sontapparuscommeunedesmanifestationslesplusignoblesdumonde dontilsétaientenmêmetempsl’enjeuetlesmoyens) etéconomiques– –psychiques le rôle qu’ilssejouaientàeux-mêmes,l’entassementsuccessifdesinvestissements la réalité (leurexistenceentantquemodèles,lerôle qu’onleurfaisaitjouer, de lamythologiepublicitaire quesurceluidecel’onpouvaitsupposerêtre leurs poses,expressions, leursvêtures, leursrelations, aussibiensurleplan adéquatement misenvaleurlespull-overs,écharpesetbérets susdécrits: terriblement enfantinsont,pendantuneoudeuxsemaines,versoctobre dernier, d’affiches apposéessurlesencore récents abribus,trois bambinsauxregards coordonnés. Surunnombre impressionnant bérets (55et75F) Écharpes (65F), (6et8ans)suivantlemodèle. Pull-overs etblousonsjacquard de115à155F 90F. tablierensatinfermière imprimé.Le4ans: Collection enfant: […] sur pulldelaine,fondtweed,dessinjacquard àl’encolure (185F). jupeenLibertydelaine,plissésoleil(295F),vesteàdessinajouré (360F) (420F); surrobe deflanellepure lainevierge Veste àencolure ronde, dessinjacquard (215F), Le fabricantdeprêt-à-porter, parGeorges Perec Bret EastonEllis, de l’immeubleoùsontsituésnosbureaux. J ès, j’aiutilisédelaListerine,etmaboucheestenfeu,maisje parviens e cematin,etj’aiencore aufonddelagorge l’arrière-goût cuivré dusang. erec, Sympathy forthe Devil Penser/Classer, A merican P sycho, douze regards obliques, Seuil, Paris 2003, pp.43 et44. douze regardsobliques,Seuil,Paris 2003,pp.43 R obert Laffont, Paris, 2000. p.84. Paris, 2000.p.84. obert Laffont, –, commedanstouslesascenseurs e m ’apprête àdemanderDibble 35 C M Claude Closky, ollection dumac/val. on pèr e (détail),

cqfd

LA CONTRADICTION COMME RÈGLE cqfd H de lesignor J’opère unepetitedistance,maispasladistancefondamentalequiserait En étantenpermanencedanslessignes,peux-tuyadhérer? c’est-à-dir Je veuxmettre lapersonnequiregarde montravail danslamêmepositionquemoi, Mais l’ironie cheztoin’est jamaiscomplètementsûre. Oui, sionprend unrecul supplémentaire. L’ironie faitpartiedusystème des signesaujourd’hui... plus manipulateurquemanipulé.Çarassure(rires). ça permetdesedonnerlechange,d’avoirl’impression finalementd’être Quandonutilisel’ironie, par lessignesousuis-jemanipulateurdesignes? et souventj’arriveàunautre, etjemontre levoyagequipeutprocéder d’untroisième. dans lesdeuxsens.Cequim perméable àcetenvir C’est toutsimple,oncontinueàjouerlasaturation. Je merends totalement que faire aveclessignes? Dans unepériodedeprofusion etdedensitésémiologique... Manipulateur manipulé septembre 1995,pp.24-27. «Ma petiteentreprise»,entretiendeClaudeCloskyavec OlivierZahm, COMME RÈGLE LA CONTRADICTION Frédéric Paul, des élémentsqu’ilvapêcherici etlà. aucun Depuis 1989,Closkyaproduit plusd’unetrentaine delivres maisn’en aécrit Singuli Idem À chaquefois,ilyaunedoublelecture possible...Je parsd’unlieucommun, soit jemontre quelquechoseenutilisantuneméthodeinadéquate. La règle, c’estlacontradiction chezmoi.Soitjemontre 2chosesquis’opposent, […] . Toute saproduction relève d’uncommentaire surlanature etlaforme e dansunréel flottement. Closky, er . Hazan, 1999. er a onnement. M ’intér ute esse, c’est cette ambiguïté: suis-jemanipulé esse, c’estcetteambiguïté: ais est-cequej’ailechoix?Enfait,celava ur ? Purple Prose, n°7, 37 1992. Tout cequejepeuxfaire, Claude Closky Claude Closky du copyrightsembleencore déchaînerlespassions. Je nepensepasquel'artpuisseêtre subversifaujourd'hui. Seulelaquestion Claude Closky faire quelquechose… aucune idée.Et jemesersdecetteincapacitéàfaire quoiquecesoitpourpouvoir jevaismontrer quejen’ai vraiment aucune idée,etc’estmonpoint dedépart: J Et cettesituation,Closkyladécritcommeune«situationdetravail» J’ai uneidéeoujechercheidée.Sij’enune, c’estquejen’en aipas. sans cesse,aumoinsunepièceparjour, quesavieseconfondavec sontravail. La rumeurcourtqueClaudeCloskytravailletoutletemps,qu’il produit Désœuvré hyper actif qui peuvent doncêtreréorganisés,reclassés,listés. aux règlementjuridiquesdesdroitsd’auteuretducopyright.Desmots sont d’abord desmotsquiappartiennentàtousetéchappent d’un Closkynousrappellequecesmessages acteur choisi par l’artiste? détourné, retranscritd’abord àl’écritpuisnouveau oraliséparlavoix À quiappartientcesloganpublicitairerécupéré, ? copyright du et d’auteur de sitesInternet…commentnégociet-ilavec lesoutilsjuridiquesdudroit d’une marque,lorsquesesœuvressedématérialisentdanslacréation «ready-made» quiexistentetsontparfoisfortementliéesàl’image Lorsque Closkyemprunte,détournedesimages,formules e medemandecequejevaisbienpouvoirfair e…J e medisquejen’ai vraiment :

cqfd LA CONTRADICTION COMME RÈGLE cqfd Frédéric Paul, constitue justementlepremier recours contre le désœuvrement. Parce quelamanieduclassement Pourquoi cesdeuxproblèmes sont-ilsliés? à réagir viteetjuste. de circuler d’unmoyend’expression àunautre pournepasentamersacapacité le besoindedistraction, lebesoinderebondir surlesstimuliextérieursetl’habitude (souvent évoquéedanscetexteetlesentretiens avecl’artiste)etsoncorollaire: :lapeurdel’inactivité à uneautre préoccupation essentielleetpermanente dans sesrecherches, maisilfautalorslaconsidérer commeintimementliée observé etsouligné,ilfautpourtantreconnaître àlataxinomieunrôle primordial le chapeaud’uneobsessionetseule,toujourslamême.Celaaétémaintesfois Toutes lescatégoriesexplorées parCloskynepeuventêtre confonduessous Avec ledessin,jesuisbeaucoupplusefficace pourunrésultat tout aussidérisoire. Dans uncas,jepassebeaucoup detempsàfair Ce quiestimportant,c’estque jefasselesdeux.Je neconnaispas de bonsystème. De l’autre tuvasremplir uncahierdedessin en5minutes. Plutôt 30... le bottin et çavateprendre 3jours. D’uncôtétuvasr quasi-instantané. Commentest-cecompatible? méthodiques, etdel’autr d’uncôtédesr Sur tesméthodes,ilyadeuxprincipesopposés: bien souvent letemps delacollecte,duclassement… Les livresexigentaucontraireundélaidemiseenœuvre quicomprend lesdessins sontsouvent exécutésenquelquessecondes. très différentes: Closky engagedesproductionsquielles-mêmesengagent destemporalités Pressé mais patient Closky, Hazan, 1999 e despetitsgestesquifr e quelquechosequin ôlent letrait d’esprit, épertoires ’a aucunintérêt. ecopier 39 Le Siègedesidées, R obert Filliou, 1976. octobre 1994. Paru dans Les motsfléchés, Claude Closky sur papier, 30x24cm. stylo billebleuetcollage 3 dr Claude Closky ops are enough, Omnibus 1994. 1996. septembre 1995,pp.24-27. mais elleacetavantagepratique delibérer dutempspourd’autres r une concentr fumisterie dudessinréalisé enquelquessecondesmobilisera, enintensité, «Ma petiteentreprise».EntretiendeClaudeCloskyetOlivierZahm, 676 logoscomposésde2lettres (AA,AB, AC... jusqu’àZY, ZZ). Dessiner le2de25prend uneseconde.Çan’a pasplusdesensquerépertorier F nettement obsessionnel.L’œuvre balanceentre ces deuxlimites. inspirer uneimpression delégèreté, maisilspeuventaussiprésenter uncaractère Closky peut-être fumisteoulaborieux,c’estcommeilveut.Sestravaux peuvent Claude Closky, entretienavec , au snapshotdutéléphoneportable(2003). le plustrivialpossiblesurplanformel.Dudessinaustylobille(1989) de traiter oudereprésenter cequejetrouve autoursdemoisurunmodetrès cru, le dessusdanslesmédiasactuels.Pour échapperàcetordre établi,jem’efforce La dualitéfond/formeestdépassée,ouplutôtilmesemblequelaformeapris Fumisterie obsessionnelle rédéric P aul, Closky, ation équivalenteàcelleexigéeparlepr H azan, 1999 Les CahiersduMnam, ojet pluslaborieux, Purple Prose, 2007. […] n°7, L’apparente éalisations.

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EXPOSITIONS «DÉSŒUVRÉES» cqfd O «DÉSŒUVRÉES» EXPOSITIONS voire unautrecomportement. le spectateuretd’induirechez luiuneautreperceptiondel’espace, que lavue.Danstouslescas,ils’estagid’impliquerphysiquement ou pourproposerdesexpériencesaccessiblespard’autres biais de l’œuvred’art,pourlasoustraireàsondestinmarchandise iconoclastes ontsouhaitééviterl’objet,transcender la matérialité d’expositions «vides»,oùiln’y avait «rienàvoir». D’autresartistes En remontantlecoursdel’histoire,ontrouvera desprécédents d’«exposition désœuvrée». s’est incarnéesonactivitécréatrice,ellepeutbienêtre qualifiée au publicaucunedesformespremièresetoriginalesdanslesquelles physiquement paraucunobjet,maisaussiparcequel’artisten’y livre d’être «occupés».Parce quel’exposition«8002-9891»n’est «occupée» D’après ledictionnaire,unlieuoutempsdésœuvréssontceux «où aucuneactiviténes’exerce»,etdontlaqualitécontraireserait Anna Karina dans J’saispasquoifaire!» Qu’est-cequejepeuxfaire? J’sais pasquoifaire! Qu’est-cequejepeuxfaire? J’saispasquoifaire! «Qu’est-ce quejepeuxfaire? Pierr ot lefou (1965) deJean-Luc Godard. 41 d’objets derebut. totalement sonespace saturant cettefois-ci deux ansplustard, dans lamêmegalerie qu’ «Le Plein(F avec l’exposition du vide»,parcontraste est dite«Exposition 5. Cetteexposition par l’artiste. Blue, marquedéposée 4. InternationalKlein du V Visuels del’exposition Arman montera ide. ull-Up)» «énergétiques» etimmatérielsdansdesgaleriesouaucoursd’actions. la dématérialisationdel’œuvred’art,etilmettraenplaced’autresdispositifs leur corps est servi,teintédebleuméthylène,qui«imprègnera»temporairement afin des’imprégneraumieuxlasensibilitédulieu.Un cocktailleur autorisés àentrer(pardesgardesrépublicainsentenue)parpetitsgroupes et lestimbres desinvitationssontbleus.Lesdeuxmillevisiteurs Le Vide (époque pneumatique)», en sensibilité picturale stabilisée, à l’état matière première «La spécialisation dela sensibilité Yves Klein, sont accrochésauxmursd’une dessallescommunesetprogramméspour ouvert parl’artisteàNew York en1963.Plusieurssystèmesd’alarme ce dispositifsonoreetlumineux dansl’espacedelaFactory, ateliercollectif En 1974,AndyWarhol etsonassistantRonnie Cutrone mettentenplace Invisible Sculpture, An sur l’énergieprésente.LavitrineestpeinteenbleuIKB sont repeintsenblancafind’ensoulignerlavacuitéetdemettrel’accent de sensibilitépicturale».L’espace intérieurdelagalerieestvide,sesmurs monochromes, l’artisteproposeaupublicl’expérienced’un«purespace Avec cetteexposition,quelquesannéesaprès l’apparitiondespremiers mai 1958. galerie IrisClert, Paris, 28 avril-12 dy Warhol, 5 . Entre1957et1962,letravaild’Yves Kleintendratoujoursvers 1974. 4 , lescartons

cqfd EXPOSITIONS «DÉSŒUVRÉES» cqfd les équipementsélectriquesexistantssansproduired’objets. du MoMA deNew York) puisquel’artisten’a faitquereprogrammer secondes.L’œuvre s’adapteaucontexted’exposition(elleaétéprésentée 5 Dans unesallevide,leslumièress’éteignentpuiss’allumenttoutes The lights going onandoff, Work No.227: Martin Creed, de l’activitéquilafaitexister. cinétique, quisculptel’espaceàdistanceetn’est qu’un signe,untémoin toutes lessonneriesetsignauxlumineux,activantainsil’œuvre entrera encontactavec cettezonecentraledéclencherasimultanément couvrir lecentredelapièce,parfaitementvide.Pendant unmois,quiconque chargés d’acheminerlesvisiteurs vers lasortie. des pièces.Lejourduvernissage, desagentsdesécurité casquésétaient et laparticipationduspectateur estindispensable àsarecomposition de l’artisteenfaisantquelques pasavec eux.Lediscours sesubstitueàl’objet au nomdel’exposition,quileurracontentdifférentes actionsouexpositions du musée.Sur leurchemin,ilscroisentdesguides,habillés d’unpolobrodé de longlesmèneravers l’arrière-cour unique. Ceparcoursde600m en contreplaqué,imposantauxvisiteursdecheminer dansunedirection l’espace dumuséeenconstruisant/édifiantunlabyrinthe decloisonsbrutes aucune archive, niaucun documentpourretracersonparcours.Ilinvestit contemporain Migrosluiconsacre.Ilchoisitdenemontrer aucunobjet, En 2004,GianniMotti scénarisel’expositionrétrospective quelemuséed’Art Migros Museum für Gegenwartskunst, Zürich, 2004. «Plausible Deniability», Gianni Motti, à laTate BritainàLondresen2001etfaitdésormaispartiedelacollection 2000. 43 g W M dimensions varia alternateur électriques, Édition 2,minuteuret à laT (vue d’installation oing onandoff, artin Creed, ork N ate Britain). o. 227:Thelights 2000 bles. Zürich, 2004. für Gegenwartskunst, Migros Museum «Plausible Deniability», Gianni Motti, une lecturerenouv T ils deviennentdonclamatière première( leur agencementn’obéit pasàunelogiquechronologique outhématique, d’apparition, de cetterétrospective, ilssontcoupésdeleurcontexteoriginel/ sonores, vidéos,installations,sculptures,dessins,gravures). Danslecadre d’œuvres préexistantescomportantunedimensiontextuelle (pièces Les élémentslinguistiquesditspardesvoix trèsdifférentesproviennent l’espace envaguessuccessives etchorégraphientledéplacement desvisiteurs. des haut-parleursdirectionnelsquifonctionnentpar pairestructurent Diffusant lesonàl’horizontaleetencastrésdanslesparois latérales, s’emplit devoix quirésonnent,sefontécho,mélangentauxsonslocaux. large) delongpour22de sonores. Cevasteespacetoutenlongueur(150m années decréationetoccupelehalld’entréelaTate Modern avec 22pièces Pour sarétrospective «Raw Material», BruceNauman revient surquarante T «Raw Materials», Br urbin antôt narratifs,poétiques, incantatoires, dramatiques,ilsinduisent uce Nauman, e Hall, T a te Modern, Londres, octobre 12 –28 mars 2005. elée del’œuvrel’artiste et desarechercheexpressive. raw material ) d’uncollagesonore.

cqfd EXPOSITIONS «DÉSŒUVRÉES» cqfd Vitry-sur-Seine, 28 mars-22 juin2008. Vitry-sur-Seine, 28 mars-22 ma «Claude Closky 8002-9891», (qui parfoisemprunteàuntextedel’artiste En effet,danscemêmeparcours,secroisentlaparoleduconférencier à différenteslecturesdesontravailparlamultiplicationdescommentaires. Cette rétrospective estunlieupolyphonique,oùTiravanija invite et commententlesœuvresabsentes ensimulantleurprésencephysique. des œuvresmatérialisentstationsoùlesconférenciersdécrivent des sallesdel’ARC. Sur lescimaises,seulsdescartelsportantletitre Rirkrit Tiravanija reconstitue,enréduction,l’architectureintérieure installations etperformances.Dansl’espaceducouvent desCordeliers, L’exposition revientsurquelquesœuvresdel’artistedepuis1989, couvent des Cordeliers, Paris, février 10 -20 mars 2005. Musée d’Art moderne dela Ville deParis, (Tomorrow isanother fine day)», «Une rétrospective Rirkrit Tiravanija, et contempor deMèredieu, Lien: ( enregistré etdiffuséenboucledel’auteurscience-fictionBruceS P Yesterday Will BeAnother Day arreno, ditparuncomédiendansl’espaced’exposition. c/val, musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, ain, Larousse, collectionInextenso,P Histoire matérielleetimmatérielledel'artmoderne ), etletexte Sitcom Ghost No GhostsintheWall aris, 2004. de l’artistePhilippe ), letexte terling 45

LIENS cqfd «Claude Closky8002-9891»,mac/valmuséed’Art contemporaindu V Michel Gauthier Bibliographie sélective http://www.centrepompidou.fr/sitesweb/closky/calendrier2000/00_2_23.htm http://worldnews.online.fr/ok/ http://closky2.online.fr/mmmMMM, Sélection : www.sittes.net Sites deClaude Closky: http://www.closky.info Biographie deClaude Closky : BIO BIBLIO ET J Climb atyourownrisk, Eduardo Cicelyn,Katy Siegel&Paul Mattick, interviewbyMarie Muracciole, Coédition DomainedeKerguéhennec -LeP David Platzker, EricTroncy, Carole Boulbès,L Claude Closky, ean-Pierre Bordaz,M Éditions CentrePompidou, Paris 2006. , ynne Cooke,AlexandraMidal,F Claude Closky: d’undésœuvrement l’autr Claude Closky: arie Muracciole, François Piron,Katy SiegeletPaul Mattick, Electa, Roma 2007. Hello andwelcome, arvis, janvier2004. rédéric Paul, François Piron, e, catalogue del’exposition al-de-Marne, mars2008. 47

AUTRES ET DIVERS LIENS cqfd Coll. Folio essais,1994. la listedesnombres chantésdansl’ordresurl’airde«One,two,one,three,four». Lettre deM donc il estlisibledesyeuxetpeuà prenduneformeàsignificationplastique.[…]Onpeut sa valeurmusicale.Ilestseulement lisible(entantqueformédeconsonnesetvoyelles), des motsconcrets;plusdevaleurconceptiqueabstraits. Le motperdaussi le plurieldetable, mangean’a riendecommunavec manger).Plusd’adaptationphysique «Plus dedistinctiongénérique/spécifique/numériqueentreles mots (tables n’est pas Marcel Duchampannonceen1914lalibérationdu motgrâceau«nominalismelittéral». «n Marcel Duchamp / L’Invention duquotidien, Mic sijelisengrostitre message entreleslignesdupremier: Même lorsqu’il s’agitd’untexteécrit,ilnousestdonnésanscessedelireunsecond cet apéritif(whisky, pernodouvinblanc-cassis)lestyledeviemonhôte. avec exactitudeladosedeconformismeoud’excentricitésonporteur, cette automeditlestatutsocialdesonpropriétaire,cevêtement son tempsàlire.Illitd’abord etsurtoutdesimages,gestes,comportements l’hommemoderne,desvillespasse qui estcelled’unecertainelecture: je leurappliqueàtous,aubesoinsansm’en rendrecompte, unemêmeactivité, Lorsque jemedéplacedanslarue–ouvieetquerencontrecesobjets, cesonttousdessignes. Au moinsceci: Que peuvent-ils avoir encommun? des objetsbienhétéroclites. une imagepublicitaire,unameublement,titredejournal,voilà enapparence «U La Cuisinedu sens Roland Barthes, Du consommateur au lecteur de l’alphabet deAàZ.Danslemêmeregistreetsuralbum,«1-100» «X» l’undestitresde Martin Creed Un extraitestvisiblesuryoutube Teaching aPlanttheAlphabet, John Baldessari Alphabet LIENS anarchiques àunprincipedeclassement[…]» Ce quicompte,c’estdepouv cela veut direaussi ominalisme littéral» n vêtement,uneautomobile,unplatcuisiné,geste,film,musique, hel deCerteau énoncer arcel DuchampàJ [les mots]oulesécriredansunordre [quelconque].» : si vouslisezlasuite,saurez pour Nothing, Tome 1, oir soumettreunemasseénormedefaitsenapparence 1972, vidéonoiretblanc,son,18’40. ehan Mayoux du8 mars1956) album de1997.Une chansonconstituéedeslettres Arts defaire : http://www.youtube.com/watch?v=WlWMbpxUAqk (nouvelle édition),Paris, Gallimard, quoi. : P aul VIapeur, […] : : 49 en mars1960. of Modern Art à New York, Museum de Tinguely, L’Hommage Duchamp àlamachine mal fait,pas Autoportr Robert Filliou, ait bienfait, 1973. général descontraintesd’écriture(parordrealpha (S+7) donné.Plusieursexemplessontdonnéssurlesitedel’Oulipo ainsiqu’un répertoire d'un textepréexistantparleseptièmesubstantiftrouvéaprèslui dansundictionnaire La méthodeS+7(créeparJean Lescureen1961)consisteàremplacerchaquesubstantif(S) l’être aussidel’histoirelalittérature(enparticulierrhétorique). d’écriture. Cescontraintessontnotammentissuesdesmathématiquesmaispeuv d'inventer denouvelles formespoétiquesouromanesques,parlechoixdecontraintes Fondé, le24novembre 1960,parFrançois LeLionnaisetRaymond Queneaudanslebut OuLiPo Robert Filliou, Espacesaffranchis, Robert Filliou. «Principe d’équivalence (Bien fait -Malfait -Pas fait)» sémantique desmotsdelamêmemanièrequeleready-madenéantisaitl’objetusuel. the ConceptofNothing, leconceptdurien.Par cesjeuxdelangues,chiffres,ilnielavaleur phrases endehorsdetouteintentionsémantiqueetl’illustrerunprincipecheràDuchamp, chaque lettrepossèdesonéquivalencenumérique(a=1,b=2)quileurpermetdegénérerdes En 1916,Marcel DuchampetWalter Arensbergmettaientaupointunjeulinguistiqueoù Cahiers Danae n°4-5, Été1989,p.31. bétique!) ent

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WHO WHO’S L’ÉQUIPE DES PUBLICS DU MAC/VAL

Direction de l’équipe Assistant Les inventeurs, et action culturelle programmation audiovisuelle accompagnateurs de visites, d’ateliers et d’autres rencontres Muriel Ryngaert Thibault Capéran tél.: 0143911467 tél.: 0143916175 Florence Gabriel courriel: courriel: fl[email protected] [email protected] [email protected] Marion Guilmot [email protected]

Action éducative Réservations des groupes Arnaud Beigel et jeune public [email protected] Diana Gouveia Stéphanie Airaud tél.: 0143916423 Lucile Hamon tél.: 0143911468 courriel: [email protected] courriel: [email protected] Marc Brouzeng [email protected] [email protected]

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