Bulletin Phaethon 1997
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Bulletin Phaethon 1997 ___________________________________________________________________________ Volume 6 3ème trimestre La tortue terrestre géante de Bourbon Cylindraspis borbonica Un reptile endémique disparu de l’île de La Réunion Publié par Nature & Patrimoine Bulletin Phaethon 1997 ___________________________________________________________________________ Volume 6 4ème trimestre Le Hibou de Gruchet Mascarenotus grucheti Un rapace nocturne forestier endémique Présumé disparu de l’île de La Réunion Publié par Nature & Patrimoine Nature & Patrimoine (Association loi 1901) L’Association Nature & Patrimoine regroupe ceux qui s’intéressent au patrimoine naturel des îles de l’Océan Indien et plus particulièrement aux milieux indigènes et à la faune endémique et protégée. Elle a pour mission principale d’éditer des supports pédagogiques afin de sensibiliser et vulgariser les connaissances sur le patrimoine naturel de La Réunion. L’association est ouverte aux personnes passionnées de nature, aux chercheurs, professionnels et amateurs. Nature & Patrimoine propose 4 commissions : - Éditions Sensibilisation et vulgarisation - Sensibilisation et vulgarisation - Missions et expéditions - Études et recherches Elle publie un bulletin “Phaethon” (4 numéros par an), destiné aux naturalistes et aux amoureux de la nature de La Réunion, mais aussi de Maurice, de Rodrigues, de Mayotte et des îles éparses. Quelques articles traitent également des autres îles de l’Océan Indien. "-------------------------------(Bulletin d’adhésion à photocopier)------------------------ Soutenons les actions de conservation ! J’adhère Je cotise à titre individuel sans m’abonner à Phaethon 50 F Je cotise à titre individuel et je m’abonne à Phaethon 110 F Qu’attendez-vous de notre association Nom, prénom : --------------------------------------------------------------------------- Adresse : --------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------- Code postal : ----------------------- Ville : ----------------------------------------------- Profession (facultatif) : --------------- Tél : Fax : E-mail : MERCI D’AVANCE POUR VOTRE SOUTIEN NATURE & PATRIMOINE BP 279 97 827 LE PORT CEDEX Bulletin Phaethon Nouvelles sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien. Recommandations aux auteurs Le bulletin Phaethon présente, soit en français soit en anglais, des comptes-rendus, rapports, notes et observations sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien. Phaethon accepte plus particulièrement des articles sur les oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, mollusques, crustacés, insectes, etc. Le bulletin ouvre principalement ses colonnes aux naturalistes passionnés par la faune insulaire de La Réunion, l’île Maurice et l’île Rodrigues. Les numéros du Bulletin Phaethon sont préférentiellement consacrés aux dernières découvertes et aux principales nouvelles concernant la faune de l’île de La Réunion et des Mascareignes. Les articles envoyés doivent être impérativement présentés sous forme de disquette informatique. S’il vous plait, indiquez votre nom et votre adresse avec vos articles. Pour toute correspondance (abonnement, article, note brève, etc.), Écrire à l’adresse e-mail : [email protected] ou écrire à l’adresse suivante : Nature & Patrimoine B. P. 279 97 827 Le Port Cedex ILE DE LA RÉUNION - FRANCE Vous pouvez aussi nous consulter sur le net http://www.perso.wanadoo.fr/nature.patrimoine Conditions d’abonnement • Adhésion à Nature & Patrimoine et abonnement au Bulletin Phaethon : À titre individuel 110 F Prix du bulletin trimestriel 15 F (membre), 20 F (non membre) • Règlement : France : par chèque à l’ordre de Nature & Patrimoine Étranger : mandat ou chèque payable en France à l’ordre de Nature & Patrimoine Bulletin Phaethon Édition Nature & Patrimoine Directeur de la Publication et concepteur : Jean-Michel Probst Impression : Maison des Associations du Port 1996. Nature & Patrimoine Deux hypothèses nouvelles pour expliquer la répartition étrange du Tuit-tuit Coracina newtoni J-M. Probst & K. Abhaya ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Bulletin Phaethon, 1997, 6 : 57-58. Deux nouvelles hypothèses pour expliquer la répartition étrange du Tuit- tuit Coracina newtoni Jean-Michel Probst & Késava Abhaya* *Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex La distribution actuelle étrange de l’Échenilleur (c.f. carte de nidification 1996-1997) reste inexpliquée. Si la disparition des milieux forestiers indigènes est assurément un des facteurs les plus destructeurs de la faune endémique, elle n’est pas la seule en cause. De nombreuses nuisances s’accumulent sur notre Tuit-tuit ce qui en fait un modèle de conservation des plus intéressants à étudier. À lui seul, il collectionne une bonne partie de tous les maux qui s’abattent sur la faune de notre île (Probst, thèse de doctorat, en prép.). Parmi les nuisances les plus souvent avancées on trouve : - La disparition de la couverture forestière et la fragmentation progressive des habitats (Cheke, 1987 ; Probst, 1991, 1997) - La prédation par les mammifères introduits (Cheke, 1987 ; Probst, 1991, 1994, 1997) - La compétition avec d’autres oiseaux introduits (Barré & Barau, 1982 ; Probst, 1997) - L’envahissement des végétaux exotiques (Probst, 1991) - Le braconnage (Cherel & Al., 1989 ; Probst, en prép.) - Les feux de forêt (Probst, 1991, 1997) D’autres hypothèses ont été avancées pour expliquer sa répartition restreinte : - La colonisation récente de l’espèce (Attié, 1993 ; Probst, en prép.) - Le micro climat favorable à l’espèce (Cheke, 1987 ; Probst, en prép.) La répartition actuelle dans le Nord de l’île est sans aucun doute la conjonction de plusieurs facteurs limitants. Les deux hypothèses présentées ici sont également intéressantes à étudier. L’hypothèse de la population source Chez les populations d’oiseaux forestiers, les zones de nidification sont plus ou moins denses selon divers critères qu’ils sélectionnent suivant leurs propres exigences (Watkinson &Sutherland, 1995). La plupart des espèces se répandent généralement le plus possible en atteignant les limites supportables de leur niche écologique. Dans certaines zones, les conditions optimum favoriseront une forte densité d’individus, tandis que dans d’autres endroits, les conditions défavorables entraîneront une stagnation, voir une diminution de la population (Pulliam, 1988). Dans certains cas, ces zones limites doivent donc être régulièrement approvisionnées en individus nouveaux provenant de zones plus clémentes. Cette théorie des populations sources permettrait d’expliquer en partie la distribution étrange de la population du Tuit-tuit. Incapable de coloniser d’autres secteurs de forêt indigène, nous serions dans le cas d’une population isolée de son noyau productif originel. Mis à part notre Tuit-tuit, la totalité des Coracina de l’Océan Indien se rencontrent à basse altitude. Ces habitats forestiers correspondent à des zones plus riches en insectes, et possèdent une canopée plus haute et diversifiée que celle de montagne. La zone de distribution actuelle du Tuit-tuit ne correspond donc pas à l’optimum de l’espèce et son succès reproducteur ne serait pas suffisamment productif pour coloniser les zones attenantes potentielles. Ajoutons que pour la saison de nidification 1996-1997, un secteur a été entièrement déserté pour une cause encore inconnue. Une population dimorphe déséquilibrée Cette nouvelle hypothèse repose à la fois sur l’habitat marginal du Tuit-tuit cité plus haut et sur les conclusions d’un chercheur hollandais, Jan Komdeur (1997). Cet ornithologue a étudié la reproduction de la Rousserole des Seychelles Bebrornis seychellensis et plus particulièrement, le succès à l’envol et l’influence de la nourriture sur les nichées. Il a remarqué un contrôle naturel tout à fait étonnant de la part de cet oiseau insulaire insectivore. Cet oiseau forestier, qui ne pond qu’un seul œuf par an donne, des femelles à 88%, en cas d’abondance de nourriture et, à 77%, des mâles en cas de disette. Ainsi, la saison suivante, les jeunes mâles aideront les parents à rechercher la nourriture pour la future nichée. page 57 Bulletin Phaethon - Volume 6 (1997) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Dans le cas de l’Échenilleur, ce cas d’aide aux parents a été observé trois fois (Abhaya & Probst, 1991 ; obs. pers.). Si les juvéniles qui aident les parents sont effectivement des mâles, il y aurait sans doute plus de mâles que de femelles. Cette étude ne peut toutefois être certifiée que par le baguage systématique des oiseaux, juvéniles compris. Aujourd’hui, ce travail n’est pas encore réalisable. Cependant, en se basant sur les observations de 1995 et 1996 de l’un de nous (JMP), on ne peut que noter des observations similaires. Dans un quadrat de 1 x 1 km, tous les mâles chanteurs ont été répertoriés pendant 2 saisons de reproduction. Les jeunes mâles non reproducteurs, dont certains en plumage intermédiaire chantaient aussi vigoureusement sinon plus que les mâles adultes. Y aurait-il effectivement plus de mâles ? On serait tenté de le l’écrire puisqu’il y a beaucoup plus d’observations de mâles que de femelles. Il faut toutefois rester extrêmement prudent puisque, avec