Bleu Rouge 1 Noir Jaune

ASKET Raté pour les Bleus B L’équipe de France de basket a échoué hier en demi-finale de l’Euro face à l’Espagne (70-63), qui affrontera l’Italie en finale tandis que les Bleus joueront le podium face à la Yougoslavie. (Pages 8 à 11)

AUJOURD’HUI SAMEDI 3 JUILLET 1999 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 53e ANNÉE — No 16 533 — 11,50 F EN PENSANT A L’AVENIR Le 86e Tour de France s’élance aujourd’hui du Puy du Fou. Dans un contexte très difficile, on espère voir tout de même y surgir les germes d’un vrai renouveau. (Pages 2 à 6) (Photo Denys CLÉMENT) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune

ATHLÉTISME SANS RECORD, MAIS... Le meeting de Lausanne n’a été le théâtre d’aucun record du monde hier, mais il a donné lieu à des performances de très haut niveau de la part de Jones, Johnson, Boldon et Wade. Aujourd’hui, meeting de Saint-Denis au Stade de France. (Pages 16 à 19) TENNIS LESFRANÇAISAUTAPIS Cédric Pioline et Nathalie Tauziat, les deux derniers Français resca- pés à Wimbledon, ont été battus hier, par Tim Henman et Mirjana Lucic. Aujourd’hui, demi-finales masculines et féminines. (Pages 14 et 15)

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 8 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21juin-3juillet) DEMI-FINALES

! FRANCE-ESPAGNE : 63-70 Ils tombent de haut ! La qualification pour Sydney acquise, la France n’a pas été capable de se remobiliser et a laissé sa place en finale à l’Espagne, portée par un grand Herreros et dominatrice à l’intérieur. C’est une lourde déception qui pourrait être atténuée par l’obtention d’une médaille tout à l’heure face à la Yougoslavie, surprise, elle aussi, par l’Italie. N pensait la France de cette à Pau il y a une semaine lors d’un des dix dernières minutes de aurait pu l’être. , dési- lafauteàunrebonddéfaillantetà raquette, bâchait même Tariq consumait avec une cruelle la dernière minute. Elle témoignait quinzaine européenne plus match de poule (74-57). France-Slovénie que s’est joué le gné chien de garde d’Herreros un jeu d’attaque sans mouvement. Abdul-Wahad et en attaque, les constance, des choses simplissimes plus d’une réaction d’orgueil de O forte que l’émotion et plus Mais les coéquipiers d’Herreros destin de cette demi-finale. On d’entrée de jeu, avait été excellent Bilba était même appelé au front de extérieurs ibères se gavaient étaient manquées et les Espagnols sportifs vexés que d’une quel- ambitieuse une fois le devoir revenaient de très loin puisqu’ils soupçonneraplutôtlemanquede des deux côtés du terrain mais son l’attaque extérieure pour répliquer à d’ouvertures. s’en délectaient en appuyant tou- conque folie à la Slovène. Les Français sont tombés de accompli. On la pensait même prête avaient bien failli passer à la trappe réactions mentale et physique d’une retour dans le cinq en deuxième mi- des Espagnols saisissant toutes les Jean-Pierre de Vincenzi tentait jours plus fort sur la machine à tor- à l’aboutissement qu’aurait consti- équipe qui surfait jusqu’ici sur les temps n’eut pas le même effet. occasions d’accélérer le jeu. Un de hausser le rythme défensif en tures à l’image d’Herreros pliant haut, peut-être du ciel, puisque cet du deuxième tour lundi dernier sans vagues de l’excitation et qui a perdu Euro est ouvert à tous les vents... Il tué une place en finale de son Euro. l’incroyable renversement de situa- Accumulant les mauvais choix, 5-17, œuvre du duo Herreros-De relançant Sonko dans le bain mais définitivement la question à trois le goût du fruit alors qu’elle attaquait e leur faudra bien une indivisible foi La chance et la dynamique ne tion gratuit des Bleus face à la Slo- accordant trop de largesses à Her- Miguel, était recensé entre la 18 et le score prenait une ampleur plus points après avoir récupéré le son huitième match en douze jours. e e pour arracher une médaille aux l’avaient pas lâchée depuis Tou- reros, le néo-Barcelonais laissait sa la 25 minute. Le géant Roberto qu’inquiétante (39-50, 28 ; 43-56, rebond de son propre tir manqué vénie. Et hier, ils ont poussé très Déjà, la veille face à la Turquie, la e e Yougoslaves. louse et s’étaient encore manifes- loin l’ironie en dominant la France place à Abdul-Wahad mais la Duenas, trônant sous son cercle, 33 ). Rien, à vrai dire, ne fonction- (53-64, 38 ). Il y eut bien une tardive France avait subi. L’adversaire, du France prenait l’eau de toutes parts, entravait toute pénétration dans sa nait correctement, le jeu français se révolte, celle des condamnés, dans Arnaud LECOMTE tées, jeudi soir, lors de la crispante sans la moindre contestation (-12 à genre pot de colle, en était le princi- qualification olympique face à la l’entame de la dernière minute) et pal responsable. Hier soir, Turquie. La Lituanie redoutée avait en brisant son rêve de finale, eux l’Espagne et son jeu ouvert aurait craqué, et le chemin de la finale qui doivent leur présence à Bercy à dû permettre l’expression de ses passait par l’Espagne, sujet que les la générosité française. forces vives, mais ce ne fut jamais Bleus avaient parfaitement maîtrisé Ce n’est évidemment pas lors le cas, les forces vives en question n’ayant pas répondu présent. Antoine Rigaudeau a cherché son BERCY. — À l’image d’un Alfonso shoot toute la soirée ou presque et Reyes hyper-actif sous les France 63 Espagne 70 Tariq Abdul-Wahad était blessé au panneaux, les Espagnols n’ont genou droit, n’effectuant qu’une laissé aucune chance aux Rb Rb Français, qui les ont plutôt bien Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. brève apparition au milieu des décombres en deuxième mi-temps. aidés à s’ouvrir une voie royale Sonko 19 4 1/4 2/4 0-3 - Angulo 9 2 1/2 - 0-2 1 Les intérieurs, eux, ont pris l’eau en vers la finale DIGBEU 17 8 3/7 - 1-0 1 Rodilla ------permanence, aux rebonds (38-27) (Photo Nicolas LUTTIAU) RIGAUDEAU 33 10 4/10 - 1-2 4 Corrales 16 3 1/4 1/4 1-1 2 et surtout dans la protection de leur FOIREST 25 7 3/6 - 0-3 2 Romero ------panier saccagé mille fois par Reyes et De Miguel alors que Frédéric Sciarra 7 0 0/1 - 0-2 3 RODRIGUEZ 25 2 0/3 2/2 1-3 6 Weis passait une fois de plus au tra- Abdul-Wahad 9 4 2/4 - - - JIMENEZ 9 0 0/2 - 0-2 - vers dès le début du match. Risacher 10 3 1/2 - - - DeLa Fuente 22 6 3/4 0/2 1-3 2 Estoquée par Herreros le magni- Gadou 22 10 5/7 - 1-3 2 HERREROS 40 29 10/18 6/8 1-2 3 fique (29 points à 56 % de réussite), LEFILM Julian 9 0 0/1 - 0-1 - Esteller ------la France ne sut jamais trouver la WEIS 9 0 0/2 - - 1 DEMIGUEL 23 14 7/8 0/1 1-1 1 parade, la fraîcheur et les coups de BILBA 29 11 4/9 2/2 2-2 2 REYES 27 10 3/5 4/4 3-6 1 patte qui auraient pu la libérer. Les Sans énergie yeux de l’hexagone, pour une fois, e Smith 11 6 3/5 0/2 1-0 - Duenas 29 4 2/4 0/2 2-6 - étaient braqués sur le basket et cela 5 : Jean-Pierre De Vincenzi a lancé Digbeu dans le TOTAL 200 63 26/58 4/8 8-18 15 TOTAL 200 70 27/50 13/23 11-27 16 alourdit forcément la déception res- cinq au marquage sur Herreros alors que Lolo Sainz sentie autour des Bleus à l’issue du a, lui, placé un ailier de grande taille (Jimenez) sur verdict. Elle serait passablement Rigaudeau. Après une mise en route difficile (0-6), les FRANCE - ESPAGNE : 63-70 (29-31) Bleus reviennent dans le coup face à des Ibères très Arbitres : MM. Jungebrand (FIN) et Sudek (SLQ). Environ 15 000 spectateurs. atténuée s’ils trouvaient la force de se remobiliser aujourd’hui pour la agressifs vers le cercle (7-6). FRANCE. — 3 points : 7/19 (Digbeu 2/4, Rigaudeau 2/6, Foirest 1/3, Sciarra 0/1, Risacher 1/1, e conquête d’une médaille lors du 8 : Digbeu réussit son deuxième tir primé et la T. Gadou 0/1, Weis 0/1, Bilba 1/2). Fautes : 21. Contres : 3. Balles perdues : 11. Intercep- France s’appuie sur l’axe palois Foirest-Gadou-Smith tions : 8. match des battus face à la... You- goslavie, la finale dont on rêvait si pour résister aux percussions espagnoles. Avec Foi- ESPAGNE. — 3 points : 3/10 (Corrales 0/2, Rodriguez 0/1, Jimenez 0/1, Herreros 3/6). Fautes : rest à nouveau très actif et deux paniers du pivot 15. Contres : 4. Balles perdues : 14. Interceptions : 4. fort. Cela en vaut la peine car naturalisé, les Bleus se maintiennent à hauteur G Plus gros écarts. — France : +4 (29-25, 18e) ; Espagne : + 13 (43-56 et 45-58, 33e). l’équipe de France senior attend un podium depuis 1959 et pour (16-16). l’ensemble de son œuvre depuis le 14e : la machine Herreros commence à se mettre en coup d’envoi de l’Euro, elle le méri- marche. L’ailier du Real va inscrire neuf points de terait bien. Et son bilan, avant de suite entre la 12e et la 19e minute (24-25). rendre plus compétitive encore cette 18e : Rigaudeau peu en réussite (1 sur 5, 2 points), équipe en vue des Jeux Olympiques dominée au rebond (14 à 20 à la pause), l’équipe de de Sydney, n’en serait que plus France a du mal à développer son jeu mais, avec le positif... Mais la Yougoslavie, meur- retour de Bilba et un trois points de Risacher, elle trie, déchue, lui en laissera t-elle prend son plus gros avantage de la mi-temps (29-25). l’opportunité ? 20e : les Espagnols regagnent les vestiaires avec deux longueurs d’avance (29-31) sur un 6-0 avec Noir Bleu deux paniers de leurs intérieurs (Duenas-De Miguel) « La machine alors que Fredéric Weis, revenu pour relayer Smith, Noir Bleu àtortures» n’est guère efficace. Mi-temps : 29-31 L’Espagne, elle, revient en finale e Rouge 23 : après un panier initial de Bilba, Jean-Pierre De Jaune européenne, sa quatrième, seize Vincenzi est obligé de demander un temps mort car Rouge

ans après sa dernière tentative, Jaune Herreros a frappé deux fois (31-38). face à l’Italie, à Nantes qu’elle e retrouve ce soir par un curieux et 26 : la défense française ne tient pas le choc et le inattendu retour d’histoire. très mobile De Miguel marque trois paniers intérieurs de rang. L’Espagne creuse pour la première fois un Le sol français est décidément véritable écart (37-44). une vraie terre de conquête pour les 31e : JPDV a lancé Abdul-Wahad qui inscrit les deux Ibères qui, face aux Bleus, ont seuls paniers des Bleus entre la 26e et la 29e mais conforté leur assurance dès la fin de sans avoir un gros impact. Le jeu offensif est déréglé la première mi-temps. Les parte- et la défense n’est pas capable de renverser la naires de Bilba s’étaient plutôt bien vapeur (43-54). remis d’un mauvais départ et e avaient multiplié les occasions de 36 : les Bleus manquent de punch face à une sélec- prendre la tangente. Mais de contre- tion espagnole qui retrouve les automatismes du attaques avortées en lancers Mondial 1998. Sciarra a été lancé pour remettre un gâchés (2 sur 6 à la pause), ils peu d’ordre mais les Espagnols maintiennent l’écart au-dessus de la barre des dix (45-58, 47-59). s’étaient peut-être piégés eux- e mêmes à la pause atteinte avec 40 : Herreros a enfoncé le clou en réussissant un deux points de retard (29-31). trois points après un rebond offensif consécutif à un lancer manqué. Plus dynamique face à des Français Au vu de cette première mi-temps sans énergie, l’Espagne fait tourner le chrono et de coureurs, très différente de la aborde la dernière minute avec un gros matelas bataille placée de la veille, le (+ 12, 53-65). Le rush désespéré des Bleus dans les compte n’était pas crédité comme il quarante dernières secondes (dix points) ne sert plus à rien. Corrales inscrit même le dernier panier à la sonnerie (63-70). — F. B.

De Bercy averti pour en valoir deux, et même mieux. Il Classement des avait le souffle plus long, l’esprit plus vif, et le N match de basket peut débuter comme meilleur des solistes était avec lui, ce tireur pays organisateurs une ballade de jazz. Une préparation calme du nom de Herreros qui assurait lente, et même très lente, pour laquelle Sur les onze dernières éditions, le pays organisateur a U d’irrésistibles solos. Les quintets français, toujours terminé dans les cinq premiers du Championnat il faut une impeccable mise en place et du auxquels s’était joint d’entrée de jeu un Digbeu d’Europe, mais il ne s’est qualifié que cinq fois pour la sentiment, du feeling si vous préférez. Suit la tout beau, tout frais, perdirent de leur capacité finale. La France n’est donc pas parvenu à enrichir cette recherche du tempo, quelque chose de fragile, à sublimer leur rage. On ne peut pas avoir de la série. Elle fera cependant mieux qu’en 1983, où elle avait entre le drive, cette qualité d’énergie, flamme tous les soirs et cette Espagne, qui terminé cinquième à domicile. Il lui reste maintenant à ten- ter de relier avec le bronze les derniers médaillés trico- d’impulsion, et le swing, qui apparaît quand ça s’était jouée Buenos Dias tristesse à Pau, avait balance, comme le nom anglais l’indique. C’est lores à l’Euro, ceux de l’édition 1959 en Turquie. retrouvé son âme. Même le morne colosse Voici les performances des pays organisateurs lors des alors que les joueurs, comme les musiciens, Duenas était prompt, d’une main large comme dix dernières éditions : peuvent avoir l’impression d’être soulevés, une cymbale, à contrer la baguette des 1979 (Turin) : Italie 5e Français. Et Rigaudeau ne parvenait pas à 1981 (Prague) : Tchécoslovaquie 3e lancer le chorus, et le Tariq qui, d’ordinaire, 1983 (Nantes) : France 5e planait sur les tactiques pour narguer de son 1985 (Stuttgart) : Allemagne 5e Il est mort 1987 (Athènes) : Grèce champion flamboyant ego tous les panneaux, le Tariq de 1989 (Zagreb) : Yougoslavie champion Sacramento, priait pour ne pas finir sur un 1991 (Rome) : Italie finaliste genou en souffrance. La lune décrochée n’était 1993 (Munich) : Allemagne championne le quintet plus qu’un reflet dans le caniveau. Cette équipe 1995 (Athènes) : Grèce 4e de France n’avait que du dévouement à donner, 1997 (Barcelone) : Espagne 5e portés par le rythme. C’est une sensation 1999 (Paris) : France ? physique avant tout, qui emporte malgré soi et du travail à débiter, son étouffé, accord défait. rend irrésistible. Et, en quelques secondes, tout, Comme si une salle et une attente étaient surtout le tir, peut devenir imparable. Cette devenues trop grandes pour y accueillir son rêve équipe de France de basket n’aura jamais été, bariolé. Ni hard ni be-bop, elle était un peu cool, ILS ONT DIT depuis le début de cet Euro, une section à la manière de ces souffleurs fatigués arrivés rythmique mais, tour à tour, avec ses Blancs et en fin de tournée. Elle avait perdu son swing en ses Noirs au relais, elle aura eu les couleurs du des bras raccourcis, perdu son rythme au creux De Vincenzi : « Jamais trouvé la solution » jazz quand celui-ci donne une grille harmonique d’un mental affaibli. L’air ne vibrait plus autour sur laquelle les joueurs improvisent. De Tariq d’elle, personne ne trépidait, tout était G Jean-Pierre DE VINCENZI (entraî- heur de la qualification pour Sydney et l’Espagne) : « C’est une victoire au aura un an pour travailler et être prêt si ce n’est jamais positif d’être trop en Rigaudeau, de Foirest en Songo, avec un quadrillé, l’espace et le temps, par un rouge neur de l’équipe de France) : «C’est l’approche de cette demi-finale, il y a mental et je dois remercier l’équipe pour les Jeux Olympiques. On est heureux. Avec du recul, on peut le Bilba pour essayer d’équilibrer tout ça et tenir espagnol qui annonçait la douleur. La note une défaite collective. On a perdu le eu un effritement mental et des de France d’avoir fait l’effort de très proche mais on n’est pas au top dire. Mais, sur le coup, c’est normal bleue de la sorte étouffée promettait une match nous-mêmes. L’Espagne, bien manques en terme de préparation battre la Slovénie lundi dernier. C’est niveau européen. Une équipe du top d’être heureux. On visait au moins la note, comme contre les Turcs, le plus psychologique entre jeudi soir et ce longtemps possible, elle aura montré de sonnerie au mort à la trompette bouchée. sûr, l’a gagné avec la manière mais une grande faveur et les Français ont niveau continental peut jouer une l’argent. Maintenant, il faut ramener nous avons connu trop de choses soir (hier). On s’est un peu laissé ber- rebondissantes possibilités d’improvisation C’était bien joué, amigos ! pour un passage en cer par tout ce qu’on a vu, entendu. beaucoup donné pour cela. Je les médaille olympique. Donc, à nous de le bronze. » —L.C rédhibitoires dans notre jeu, aussi remercie pour leur grande sportivité, travailler. » —L.C telles qu’a su les orchestrer Jean-Pierre finale avec toute la troupe, tout le tremblement J’avaisprévenulesjoueursqueles GAlfonso REYES : «Çaaétéun bien aux rebonds qu’aux lancers car tout le monde ne l’aurait pas fait. De Vincenzi. Mais voilà encore un sport qui ne du banc. Cependant, rien ne nous ferait oublier francs ou dans l’adresse. Nous étions Espagnols étaient dans l’allégresse GTariq ABDUL-WAHAD : «Ce Si nous sommes ici, aujourd’hui, match dur devant 14 000 spectateurs se joue pas dans la seule liberté d’être entre soi, certains de ces concerts de Pau où un quintet dans nos sabots, timorés et nous totale, qu’ils revenaient de l’enfer (...). qu’il y a à retenir, c’est qu’on a déçu. c’est grâce à la France. Nous avons et une bonne équipe. On a été bons la générosité de s’écouter, de se regarder. Il y a était en fête, où une qualité d’émotion le suivait. avons manqué de concrétisation. On TariqAbdul-Wahadn’apasjouécaril Je ne sais pas ce qui m’est arrivé à en attaque comme en défense. La fait preuve d’une grande concentra- l’autre, en face, qui s’obstine à vous contrarier Un certain jazz s’y tenait, nuit bleue, son s’est un peu empêtrés dans notre bas- était blessé au genou, un problème Paris. Des fois, ça passe, des fois ça clé a tout de même été la défense. méniscal survenu à l’entraînement du tion défensive sur les mouvements et l’Espagnol, hier soir, se montra suffisamment heureux. ket. A-t-on laissé de la gomme contre ne passe pas. Je n’ai pas de On n’est pas très grands ni très forts, matin. A la mi-temps, il m’a dit qu’il d’attaque des Français. Ils avaient la les Turcs ? J’en ai l’impression, oui, réponse. J’ai un problème de alors si on veut bien défendre, il faut sur le plan mental. Entre le grand bon- pouvait essayer de jouer et j’ai tenté pression et ils étaient fatigués. On a le coup mais il a été contré d’entrée ménisque au genou droit, depuis donner le maximum et ça a été le cas pu courir comme on l’aime. Depuis deux jours. C’est pour ça que je ne par Duenas. L’incorporation rapide que je suis entraîneur de la sélection, aujourd’hui. La bataille des rebonds d’Alain Digbeu et de suis pas entré en première mi-temps. j’ai une épée de Damoclès au-des- a aussi été un facteur important. Et relevait de cette idée d’amener du Je ne sais pas si je jouerai demain. puis, en attaque, on a Herreros. sang neuf. Mais il y a des signes par- susdelatête.Onasouventessayé Sur le match, on a tous pensé qu’on de me renvoyer. Mais ce n’est pas C’est un joueur incroyable. Notre fois qui ne trompent pas et en deman- allait gagner. Et puis, sur un ou deux défaite contre la France à Pau me une victoire personnelle. » —A.L. dant aux membres du staff comment paniers à trois points de Herreros, on semblait remonter à il y a trois ans. ils sentaient les joueurs avant le G passe de – 6 à – 12, et on n’est match, ils répondaient : « Je ne sais Antoine RIGAUDEAU : «Ona On avait tout effacé dans notre tête. une bonne équipe France mais je ne jamais revenu. On n’a réagi que dans Franchement, je ne croyais pas pas, je ne sais pas... » (...) les dernières minutes. On n’est On a beaucoup souffert à l’intérieur, crois pas qu’elle soit une grande qu’on gagnerait si facilement. Mais équipe sur le plan européen. Chez jamais vraiment entré dans le les Français m’ont semblé fatigués, j’aitentédemettredelamobilitémais match. » —L.C. je n’ai jamais trouvé la bonne solution. elle, une grande équipe doit passer surtout sur la fin. Nous, on arrive en Si vous en avez une pour le match sur cette rencontre. Les Espagnols GFrédéric WEIS : «Onaétédomi- forme au bon moment. Au premier pour la troisième place, je suis pre- ont fait leur match, en jouant sur le nés partout et Herreros tue le match. tour, on n’avait pas très bien joué. Au neur. Maintenant, on va essayer d’évi- même tempo du début à la fin. Nous, Hier soir, les gens de l’hôtel nous deuxième, la France nous fait un ter la quatrième place, la place du on n’a pas su s’adapter défensive- avait réservé une petite fête. On a bu beau cadeau en battant la Slovénie, con. On a tous baissé notre garde ment. On ne mérite pas d’aller en un peu de champagne. Je ne sais ce qui nous permet de nous qualifier. après la Turquie et il faut se remettre finale, eux si. Maintenant, il faut tirer pas si ça nous a perturbés. Je pense Mais on leur en a fait un aussi hier en jambes. » —A.L. les enseignements de ce match, que non. Je crois que c’est plutôt le (jeudi) en battant la Lituanie. Ils n’en GLolo SAINZ (entraîneur de jouer celui de demain. Ensuite, on stress que la décompression. Même ont pas profité. » —T.M. PAGE8 BBALLCHANNEL.FR SAMEDI3JUILLET1999 Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 9 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21 juin-3 juillet) DEMI-FINALES

UN HOMME DANS LE MATCH ! ITALIE - YOUGOSLAVIE : 71-62 Digbeu, un réveil Grande Italia ! Au terme d’un match d’une rare intensité, la squadra de Tanjevic a réussi l’exploit de battre la Yougoslavie championne d’Europe inachevé et du monde. Comme en 1983, elle retrouvera l’Espagne en finale. L est des hasards et des concor- dances de lieu qui ne lassent pas Italie 71 Yougoslavie 62 BERCY. — Tel Digbeu a réalisé son meilleur match I d’étonner. Si le dernier Cham- pionnat d’Europe disputé en France Rb Rb père, tel fils ! Dino Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. du Championnat d’Europe, en 1983 avait accouché d’une finale Meneghin (à droite) était déjà en 1983 le soir où les Bleus sont sortis de la route. Italie-Espagne, celui de 1999 nous Bonora 4 - - - - - BODIROGA 36 17 5/8 7/9 4-9 2 offrira un bis repetita encore plus un des piliers de la Malgré cela, l’ailier de Vénissieux Basile 7 2 1/2 - - - DANILOVIC 36 14 6/10 2/2 - 2 squadra azzura qui étonnant entre Ibères et Transalpins. Galanda 21 12 3/5 4/6 2-3 1 Obradovic ------rêve maintenant de médaille. Au terme d’une journée extraordi- fut sacrée naire qui avait vu l’Espagne tomber FUCKA 28 17 6/9 4/6 1-4 1 LONCAR 10 5 2/3 - - 1 championne la France, l’Italie a fait encore plus Marconato 16 5 2/4 1/2 1-2 1 Gurovic ------d’Europe en N un éclair, ils jaillirent du grande porte et son pote, Abdul- fort en battant logiquement (71-62) le DEPOL 16 2 1/3 - 2-0 - Scepanovic 32 12 4/5 3/6 0-2 1 France devant... banc. Abdul-Wahad, Sonko, Wahad, sur le banc, le pouce levé, champion du monde yougoslave à MYERS 34 11 2/8 6/6 0-1 4 Lukovski 6 - - - - - l’Espagne. Son fils E Smith, Julian, les yeux bril- approuvait. « Tout ce que j’attendais, l’issue d’une partie oppressante en Andrea (à g.) a été lants et le sourire déployé, saluaient c’était de pouvoir jouer et d’apporter MENEGHIN 36 16 6/10 2/2 0-1 2 Stojakovic ------hier soir son digne défense. Certes, les hommes Abbio 23 6 2/5 1/2 0-1 4 DIVAC 26 8 1/6 6/10 1-3 1 l’entrée officielle d’Alain Digbeu dans un maximum au groupe. J’ai été utile d’Obradovic ont shooté à 56 %, mais héritier en réalisant Mian ------Tarlac 8 - - - 0-1 - l’Euro. Propulsé dans le cinq de en première mi-temps », analysait-il en ne prenant que 36 shoots. En un grand match (16 départ, il allumait la première mèche un peu las et volontairement évasif. gérant superbement son jeu CHIACIG 15 0 0/1 - 0-1 - TOMASEVIC 21 4 1/2 2/4 1-3 2 pts) face aux à 6,25 m après quatre minutes de « J’ai eu beaucoup (5 pertes de balle !), la squadra de Damiao ------Topic 25 2 1/2 - 0-2 1 Yougoslaves. Il jeu. Un regard sur le banc, Digbeu Tanjevic a donc fait ce qu’aucune TOTAL 200 71 23/47 18/24 6-14 13 TOTAL 200 62 20/36 20/31 7-23 10 sera peut-être avait enfin bonne mine. A ce d’échecs » équipe européenne n’avait réussi champion d’Europe moment-là, il ne se doutait pas que Car l’heure est encore à la mobili- durant la présente décennie : empê- ITALIE - YOUGOSLAVIE : 71-62 (37-23) ce soir... comme sa première mi-temps (8 pts à 75 %), papa. sation générale, que l’on soit lieute- cher les Yougoslaves de remporter la Arbitres : MM. Virovnik (ISR) et Brazauskas (LIT). Environ 13 000 spectateurs. sa meilleure depuis bien longtemps, nant ou simple fantassin. « On peut compétition à laquelle ils partici- ITALIE. — 3 points : 7/14 (Galanda 2/4, Fucka 1/1, De Pol 0/1, Myers 1/3, Meneghin 2/4, Abbio Photo Nicolas allait déboucher sur la première toujours remettre en cause certaines paient. Battus seulement en finale 1/1). Fautes : 24. Contres : 2. Balles perdues : 5. Interceptions : 5. LUTTIAU) défaite des Bleus et stopper l’aven- choses, poursuivait le MVP du des JO 96 (par la Dream Team), ces YOUGOSLAVIE. — 3 points : 2/7 (Danilovic 0/2, Loncar 1/1, Scepanovic 1/2, Divac 0/1, Topic 0/1). ture en plein rêve. Championnat 97-98. Mais on peut derniers n’avaient en effet jamais Fautes : 23. Éliminé : Divac (39e). Contres : 2. Ballesperdues:14. Interceptions : 3. Depuis Toulouse, la perle noire de encore attraper une médaille. C’est capitulé lors des Euro 91, 95 et 97, ni G Plus gros écarts. — Italie : + 18 (37-19, 19e) ; Yougoslavie : + 2 (55-57, 34e). l’ASVEL, le futur Barcelonais, ce qu’on va faire. Il faut arriver, ce lors des Championnats du monde 98. G Évolutionduscore:6-1 (3e), 9-3 (6e), 15-8 (9e), 22-14 (15e), 37-19 (19e), 43-36 (26e), 50-40 essayait de prendre son mal en soir, en conquérant. Les conditions C’est dire l’ampleur de l’exploit ita- (30e), 52-50 (33e), 55-57 (34e), 65-59 (39e). patience, assis sur le banc, à regar- ne sont pas faciles, on y croyait telle- lien, même si cette Yougoslavie, pri- der les autres étoiles scintiller. ment à cette finale, c’est dur à vée de Djordjevic et Rebraca et per- Quatre matches, à peine onze encaisser. Mais on n’a pas envie de turbée par les événements que l’on (blessures, problèmes d’égos et de des Yougoslaves muselés (23 pts au jeu fluide et sans déchet, une sélec- Mais la Yougoslavie n’est pas Un simple souffle en fait, car Bodi- minutes de moyenne et seize points partir d’ici les mains vides. Que je sait, n’était sans doute pas l’équipe transferts), l’Italie est montée lente- repos et 10 pertes de balle contre tion de shoots quasi parfaite, et tou- championne du monde par hasard. roga et Danilovic remettent la sauce. inscrits en tout et pour tout, le bilan joue ou pas, ça m’embêterait de ne la plus sereine de l’épreuve. ment en puissance au gré de son une seule aux Transalpins) et inca- jours cette défense oppressante. Et dès l’entame de la seconde Et quand un trois points de Scepano- était maigre. « Que voulez-vous que rien ramener. » Restent les faits. Après l’Euro 97 intensité défensive. Seule une trop pables d’imposer leur jeu face à Profitant au maximum de la poly- période, elle va aussi hausser le ton vic donne l’avantage aux Yougo- je vous dise ? Oui c’est frustrant de En deuxième mi-temps, Digbeu e (victoire transalpine lors du 1 tour) grande facilité et une déconcentra- l’intensité déployée. Emmenés par valence de ses « grands » et du en défense. Profitant de sa prédomi- slaves (57-55) à 6’14’’ de la fin, on se rester sur le banc. Mais, tant que retrouva bien vite le quotidien d’un et le Mondial 98, où elle avait été la tion nocive peuvent désormais un Meneghin en état de grâce (10 pts rythme donné par la présence de nance au rebond, elle durcit le jeu au dit que le champion d’Europe en titre l’équipe gagne... » L’œil triste der- Euro gris. Trois minutes trente sur le seule à faire chuter le futur champion l’empêcher de finir le travail et de à 100 % à la pause), les Italiens trois meneurs potentiels (Bonora, point de transformer le parquet en sera là pour conserver son sceptre. rière ce visage lisse, Digbeu, le parquet, un panier de Herreros dans du monde, l’Italie a remis le couvert remporter son deuxième titre après allaient ainsi démarrer pied au plan- Meneghin, Abbio), la squadra ring de boxe (coup de coude de timide, Digbeu, le polymorphe, le les gencives et deux pénétrations pour la troisième fois hier soir. Elle celui de 1983. cher (6-1, 3e ; 15-8, 9e), étouffant enchaînait. Divac à Fucka). Dans ce qui devient Mais l’Italie sait gérer son match déconneur de canapé entre deux scabreuses le rappelèrent sur le jouera ainsi sa deuxième finale euro- d’entrée la paire star Danilovic-Divac Un dunk de Marconato, un trois un combat, l’Italie ne se laisse pas comme elle a su gérer son tournoi. vidéos d’Elie et Dieudonné, ne faisait banc. Mais, cette fois, l’état d’esprit péenne successive (après Barcelone Super Fucka (5 pts à la mi-temps). Le pivot de pointsdeFuckaetunrarepanierde intimider. Meneghin répond coup Abbio à trois points, puis un phéno- pas de cinéma. Cette fois, il n’y avait avait changé. Digbeu, hier soir, pour en 97) en fin d’après-midi à Bercy. Si aucune rencontre ne ressemble Sacramento, écopant rapidement de Myers propulsaient même l’Italie au- pour coup à un Danilovic enfin provo- ménal Fucka (17 pts à 6/9, 5 rbds) plus de carapace, Alain était mal. sa trente-deuxième sélection trico- Finale dont elle sera le favori logique. à une autre, il faut bien reconnaître deux fautes, était même obligé de delà des + 10 (30-17, 17e). A l’image cant en attaque (50-40, 30e). Mais ce d’un bras roulé main gauche sonnent Un malaise profond que même lore, s’était senti utile. Et, même du Comment en serait-il autrement quelaperfectiondelapremièremi- baisser d’un ton, laissant sa place à de Danilovic (faute technique), les mordant a eu le don de dynamiser le l’hallali. Divac out pour cinq fautes l’officialisation de son transfert au bord de la touche, il avait encore après avoir battu en quart et en demi temps italienne avait un air de déjà Topic (10e). D’abord annihilé par Yougoslaves commençaient à champion du monde. D’agressif, il (39e), le glas sonne pour la Yougo- Barça, la semaine dernière, ne suffi- envie de donner. Les mains en guise les deux finalistes du dernier Mon- vu. Comme contre la Croatie lors du Meneghin, Danilovic subissait la loi s’énerver. D’autant que l’écart conti- devient étouffant. Et il faut un shoot slavie. Un 13-4 l’enterrera définitive- sait pas à étouffer. Cet Euro, son de porte-voix, il invectivait, encoura- dial ? Après un début d’Euro (revers premier tour, les hommes de Tanje- desonpartenairedeclubAbbioet nuait à croître, un tir primé de Galan- bonifié de Myers pour enrayer le 10-2 ment. L’Italie est grande. premier avec les grands, après celui geait, vivait l’instant profondément. 70-68 face aux Croates) rendu diffi- vic avaient en effet imposé en pre- les hommes d’Obradovic voyaient da portant le viatique à + 18 juste et redonner un peu d’air à la squadra chez les Espoirs à Istanbul en 1996, « Le match ne reposait pas que sur cile par une préparation perturbée mière période une défense de fer à ainsi l’Italie se détacher grâce à un avant la pause (37-19). (55-50, 34e). Thierry MARCHAND il voulait en croquer. Il était affamé et moi, expliquait-il. Mais quand tu as il était sevré. A Toulouse, il avait eu peu joué, tu as un sentiment de cul- un coup de sang lors d’un entraîne- pabilité plus important que les ment, avait menacé de quitter le autres. Il faut savoir faire la part des ILS ONT DIT choses. » Ainsi, même quand il crut groupe. Il n’en avait jamais vraiment G comprendre, hier matin, qu’il avait de Giacomo GALANDA : « C’est un grand eu envie, mais il se sentait tellement moment pour le basket italien. On me dit que inutile. bonnes chances de débuter dans le cinq majeur, il ne voulut pas en tirer c’était déjà l’affiche de la dernière finale en SonEuroressemblaitàunlong France, mais il ne faut pas s’arrêter là,

Noir Bleu de conclusions. Digbeu a appris à chemin de croix. A le voir, prostré sur c’était il y a treize ans. Maintenant, il faut prendre ce que l’on veut bien lui don- sa chaise, après le verdict d’hier soir, gagner cette finale, mais il faudra se méfier Noir Bleu ner. Et s’il n’y a pas de rab, tant pis. on mesurait toute l’étendue d’une de cette équipe espagnole qui n’a pas battu « J’ai eu beaucoup d’échecs ces frustration qu’une place en finale la France et la Lituanie par hasard. » derniers temps », lâchait-il simple- aurait pu atténuer. Car en 12’ 54’’, en —D.L.

Rouge ment, mettant le doigt sur une saison GRoberto CHIACIG : « On savait que la Jaune première mi-temps, Digbeu est rede- villeurbannaise inachevée et qu’il Yougoslavie défendrait plus fort en deu- venu Digbeu. Huit points, une Rouge Jaune défensedeplombsurHerrerosqui veut oublier au plus vite. A Barce- xième mi-temps. Ce fut un vrai combat, mais finira à 29 points alors qu’il ne totali- lone, Alain prendra un nouveau on n’a jamais baissé les bras, même quand ils sont passés devant. J’ai essayé de tenir sait que quatre unités en treize départ. D’ailleurs, à la culotte de Her- reros une bonne partie de la soirée, il pour l’empêcher de prendre la minutes, celles durant lesquelles il position en bas de la raquette. On a beau- avait eu Alain sur le paletot. Des a déjà commencé à prendre ses marques. coup souffert, mais c’est une victoire fabu- courses, des appels, de l’envie, de la leuse. » — D. L. hargne, Alain passait enfin par la David LORIOT MATCH POUR LA TROISIÈME PLACE (aujourd’hui, 15 h 45)

! FRANCE - YOUGOSLAVIE Ils en rêvaient, mais… Les Français avaient pu rêver d’une finale face aux maîtres. Mais les maîtres yougoslaves sont tombés comme des Bleus, et les retrouvailles seront pour le bronze. ES plus optimistes avaient imaginé une finale de pour leur prestation en deuxième mi-temps, en particulier l’Euro entre les Bleus de De Vincenzi et les cham- leur retour de moins quatorze à plus deux. Au début de la L pions du monde et d’Europe en titre. Les deux rencontre, étant donné les problèmes que nous rencon- équipes se retrouveront bel et bien au palais omnisports trions, on a essayé une organisation sans meneur, ce qui de Paris-Bercy cet après-midi, mais ce sera pour la explique nos importantes pertes de balles. D’autre part, médaille de bronze, les Yougoslaves ayant trouvé leurs … nous avons raté un nombre important de tirs faciles. En maîtres en la personne d’une Italie radieuse. tout cas, en fin de rencontre, je suis content des choix que A voir les mines déconfites des champions ainsi détrô- j’ai effectués en attaque. Concernant Vlade Divac, je suis nés hier soir, et celles des Français avant eux, on pouvait content de l’avoir dans mon équipe, c’est un homme se demander qui retrouvera le plus tôt l’envie de vaincre extraordinaire. Pour le match contre la France, nous et les moyens d’y parvenir. devons d’abord nous réunir afin d’analyser ce qui s’est Mais lorsqu’il se présenta devant la presse après la passé. C’est un adversaire de grande valeur et pour une défaite, le coach serbe Zeljko Obradovic ne laissa plâner médaille est toujours importante. » Les Français sont pré- aucun doute sur l’intérêt de siens pour la médaille de venus... bronze : « Avant tout je tiens à féliciter l’Italie pour sa vic- toire, déclara-t-il. Je tiens aussi à féliciter mes joueurs Dominique ROUSSEAU

Deux solutions pour Bodiroga YOUGOSLAVIE G Forces : La plus belle collection de 1 2 talents. La sérénité de Bodiroga. Des joueurs sur le banc capables de beau- 9 12 coup scorer. Une défense imper- méablequandillefaut. GFaiblesses : Se remettre de la 5 5 déception de la perte du titre. Un seul 9 vrai meneur opérationnel (Lukovski). Les Français ne font plus de com- plexes après la série de matches ami- 14 4 12 14 caux. 4 Les cinq derniers France-Yougoslavie 1999 (CE, Toulouse) : Yougoslavie 63-52 Bodiroga (4) utilise les écrans successifs de Divac (12) et Tomasevic (14), 1 1999 (am., Villeurbanne) : France dans le même temps Scepanovic (9) et Danilovic (5) portent écran sur 57-50 Divac (12), qui vient se positionner en pivot bas. 1999 (am., Clermont) : Yougoslavie 2 Bodiroga (4) joue en priorité avec Divac (12), qui joue le un contre un, 80-69 Danilovic (5) sort à l’opposé, Tomasevic (14) porte écran sur Scepanovic (9) 1998 (am., Krusevac) : France 89-79 pour donner une solution supplémentaire au porteur de la balle. 1998 (am., Kragujevac) : Yougoslavie 70-68 Parcours en dribble Course Passe Écran Au total : 12 matches, 3 victoires, 9défaites.

SAMEDI3JUILLET1999 PAGE9P

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 10 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21juin-3juillet) 3e PLACE Danilovic, le retour du prince noir Absent du sacre mondial de 1998, auteur d’une saison en demi-teinte, car blessé, l’ailier de la Yougoslavie, opposée à la France pour le bronze aujourd’hui, se complaît dans son rôle de méchant. EUXIÈME étage. Jusqu’ici tout va bien. Visconti. Une trempe d’acteur, donc. Sauf que, ont mérité toutes les réactions de nos joueurs. « Comment va la cheville ? » C’était lui, ne joue pas : c’est un méchant, vrai de vrai. Et moi je ne regrette pas ce que j’ai fait. Je ne D juste histoire d’engager la conversation. «Untueur», aiment à dire ses adversaires. m’énerve pas facilement, mais quand on vous De détendre un peu l’atmosphère confinée d’un Forme d’hommage teinté d’admiration, de insulte, pourquoi devrais-je rester calme ? ascenseur athénien soudainement très exigu. crainte et d’indignation. Car si Danilovic est iné- Parcequejesuisprofessionnel?Jem’enfous Visiblement, on gène. Un importun de 1,85 m galable dans l’art d’asséner le panier qui occit de ça. Ils n’ont pas respecté notre hymne, notre près de la porte, une longue lame de 2,01 m au (24 points de moyenne en cinq saisons de drapeau, notre victoire. » teint blanc adossée au miroir du fond, l’œil char- Lega), il est aussi l’une des teignes les plus Sur cette victoire de la nouvelle Yougoslavie bonneux, la mâchoire tendue. Troisième étage. infernales que le basket ait jamais connues. La jetée brutalement à la face du monde, Danilovic Un silence, une vague envie de sauter en légende raconte qu’un jour ce brave Steve Kerr peut s’envoler pour Miami. On se dit alors qu’il marche, et puis un grognement comme bulletin eut l’honneur suprême de se prendre l’auguste est, même un peu léger physiquement, idéale- de santé. Mardi 8 juin : toujours emmaillotée point de sa majesté Jordan dans la tronche. ment taillé pour le bestiaire NBA. Son entrée après des mois et des mois de pépins et une Mais, s’il était possible de tenir la chronique des fracassante le confirme. Bilan : 16 points dans saison ratée, la cheville de Predrag « Sasha » punching-ball de Danilovic, on saurait que le les paniers et 12 points de suture, après une Danilovic va donc bien. Bien ou mieux ? Pas la Yougoslave est depuis longtemps incomparable rixe avec Chris Mills de Cleveland ! Teigneux et peine de titiller. Plus un battement de cil. Le à ce petit jeu. rugueux, Danilovic a les faveurs de Pat Riley. Il grogneur n’a toujours pas quitté ses chaussures tourne à 13,5 points de moyenne jusqu’à ce des yeux. Quatrième étage. Séance terminée. « J’ai peu d’amis » qu’une blessure stoppe sa progression, au bout Heureusement, qu’un ballon de basket ne traî- 1986. Il n’a que seize ans quand il débarque de dix-neuf matches. Il ne reprendra jamais sa nait pas par là... au Partizan de Belgrade, après un passage en place. Terminant la saison suivante à Dallas, il C’est qu’on n’aborde pas Sasha Danilovic, high school, aux États-Unis. Un an plus tôt, son maintient tout de même sa moyenne à 12,5 comme ça. On le prend d’assaut, on l’éperonne ancien club, le Bosna Sarajevo menaçait de points, confirmant qu’il a bien la carrure d’un ou on s’écrase. Sur le terrain, en interview ou l’empêcher de jouer s’il partait pour la capitale joueur NBA. Larry Bird, lui offre d’ailleurs un perdu entre les étages d’un hôtel, avec ce yougoslave. On ne dicte pas sa vie à Sasha contrat de sept ans et 40 millions de dollars diable de bonhomme, c’est toujours du un- Danilovic. Direction les États-Unis pour un petit (environ 240 MF). Fidèle à sa légende, il décline contre-un. Un bras de fer. Du bluff. Il y a crochet, avant de reprendre la route qu’il s’était l’invitation et tourne les talons dédaigneuse- quelques mois, un journaliste du quotidien bolo- tracée. Mal dégrossi, encore fruste technique- ment, direction Bologne, avec une sentence nais Il Resto Del Carlino s’est ainsi retrouvé ment, moqué par les Belgradois à cause de son sans appel : « L’Amérique ne m’a jamais dans les cordes, interdit, après que le Yougo- accent bosniaque, mais armé d’un culot mons- impressionné. Au début, c’était intéressant. J’y slave lui ait proposé quelques lires pour abréger trueux, d’une agressivité défensive et d’une suis allé parce j’étais capable d’y jouer. Là-bas, une interview ! Que dire ? Mieux vaut en sou- vitesse peu commune, il va progressivement il est indispensable d’avoir beaucoup de rire, les mains en l’air en forme d’impuissance, grappiller du temps de jeu. Trois ans plus tard, il chance, c’est-à-dire du temps de jeu, un coach comme l’attaché de presse du Kinder, habitué fait partie de la sélection yougoslave qui gagne qui vous comprend et des équipiers qui ne vous auxhumeursdeladivapréféréedeBologne. le Championnat d’Europe, à Zagreb. En prépa- envient pas. » Rétif, irascible et totalement imprévisible, Dani- ration, il crache à la figure d’un vétéran de Et inutile d’y revenir. Bird s’en est, lui aussi, lovic promène ainsi son regard hautain depuis l’Étoile Rouge. Ce n’est encore qu’un jeune aperçu ces dernières semaines, se cassant une plus de dix ans aux quatre coins de l’Europe. blanc bec de dix-neuf ans cireur de banc, mais seconde fois les dents sur le refus du Yougo- Hier, il jouait l’Euro pour une cinquième cou- sa réputation est déjà faite. slave. « Non, j’ai eu trois ou quatre offres, mais ronne continentale, mais devra aujourd’hui se Et pourtant déjà, la magie opère. Danilovic je n’ai pas envie de jouer en NBA. J’ai une mai- contenter du bronze en cas de succès contre la s’accroche et gagne. Quant à ses frasques et son à Miami, ça suffit. Il me reste un an de France. Il gagne 2 millions de dollars par an les multiples frictions avec ses coéquipiers, contrat avec le Kinder. Ensuite, je jouerai (environ 12 MF), roule en Porsche, possède elles plaisent aux journalistes, ravis d’avoir un encore un an et j’arrêterai ma carrière. » Àseu- une maison en Floride, affiche un palmarès peu de truculence à se mettre sous la plume. lement trente et un ans ! « J’ai tout gagné, fabuleux. Et, à vingt-neuf ans, à peine remis de Ça ne fait que commencer. Mondial 1990 : il alors... » sa blessure, prouve avec ses 12,7 points de gagne et pousse la provocation un peu plus Une poignée de main. Entièrement vêtu de moyenne sur ce Championnat, qu’il n’a rien per- loin. Au retour d’Argentine, ses coéquipiers noir comme toujours, Danilovic se lève pour se du de ce don unique pour transcender un match racontent qu’ils l’ont vu se carapater sur les diriger vers l’ascenseur. Rideau. On ne recroi- de basket en corrida. tables d’un restaurant pour fuir les grosses sera plus son regard ténébreux. Sasha Djordje- mimines de Radisav Curcic, excédé que ce fre- vic, venu passer quelques jours avec la sélec- « On ne me changera pas » luquet se fiche de sa tête prétendument trop tion à Athènes, s’approche, un sourire aux grosse pour entrer dans une casquette. «Les lèvres : « Ah ! Il est comme ça. On va essayé

Noir Bleu Alors, franchement, pourquoi adoucir cette réputation de sale gosse ? La réponse tombait gens ne me voient pas tel que je suis, car je de le faire changer d’avis, mais quand il a comme un coup de poing sur une table de bar, suis renfermé et j’ai peu d’amis »,dit-ilà quelque chose dans le crâne... » On avait Noir Bleu le lendemain, à quelques pas du fameux ascen- l’époque pour se défendre. En 1996, il prouve remarqué. seur. « Oui, je sais très bien que j’ai une mau- pourtant qu’il n’a pas changer en se battant Laurent COADIC avec Koturovic, en pleine préparation des JO. Rouge vaise réputation. Mais, je n’en ai rien à foutre ! Jaune Parfois, j’exagère, peut-être. Mais c’est mon Rouge caractère. On ne me changera pas. » Non, « Pas envie de jouer en NBA » Jaune Sasha, surtout pas ! C’est comme ça, dans 1992 : c’est l’année de l’explosion. Divac, l’habit du prince noir, que le monde du basket Paspalj, Obradovic ne sont plus là. Avec Djord- vous adore et que vos adversaires tremblent de jevic, il emmène le Partizan au titre européen, à trouille. Sans ce mordant et cet air vache, la Istanbul, contre Badalona. Danilovic est au magie ne serait plus. Et si, d’ailleurs, au-delà de sommet. Battu en quart de finale, le Knorr ses qualités de basketteur, ses dons d’acteur Bologne se paie la meilleure gâchette euro- étaient sa grande force ? Après le France-You- péenne du moment. Il amènera deux titres goslavie du premier tour, Tariq Abdul-Wahad, nationaux à son club, avant de prendre la route autre beau spécimen de prédateur, bien trop de la NBA. Mais, avant de rejoindre les Miami fier pour reconnaître qu’il avait été liquéfié par Heat, Danilovic va écrire à Athènes, lors de son adversaire en fin de match, avait tout de l’Euro 1995, l’une des pages les plus controver- BERCY. — Le talent, la même eu le temps de remarquer cet «airrou- sées de sa carrière. Toujours aussi précieux, il rage de vaincre de blard, un peu mafieux ». Ce regard qui trans- contribue largement au retour gagnant de la Danilovic, deuxième perce les meilleurs ailiers de la planète depuis Yougoslavie, après trois ans d’embargo. Mais marqueur de son équipe plus de dix ans. au bout d’une fabuleuse finale, face à sur ce match perdu contre Bien vu. Un borsalino sur la tête, on le ver- 18 000 personnes qui ont prit fait et cause pour l’Italie de Marconato, rait, en effet, bien jouer les flingueurs dans une la Lituanie et sifflent son équipe, Danilovic se pourraient bien resurgir série noire des années 30. Encore que, réfle- répand. Il se met à haranguer la tribune, une encore plus violemment xion faite, son regard, ses cheveux noirs, ses main sur l’entrejambe, répondant à des gestes contre la France, pattes impeccablement droites, sa belle gueule, tout aussi odieux de quelques-uns de ses coé- aujourd’hui, pour le Predrag DANILOVIC ses mots rares et la violence froide qu’il dégage quipiers. « Mais le public grec s’est conduit vrai- bronze. ont un petit quelque chose du Delon époque ment mal ! C’est une question d’éducation. Ils (Photo Nicolas LUTTIAU) G 2,01 m, 97 kg G Né le 26 février 1970 à Sarajevo (Bosnie) MATCHES DE CLASSEMENT (places 5 à 8) G Ailier - Kinder Bologne G Quatre titres de Championnat d’Europe : 1989, 1991, 1995 et 1997. G Médaille d’argent aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. G Clubs successifs : Formé au Bosna Sarajevo ; après un Les ogres assurent bref passage en High School aux États-Unis, il rejoint le Partizan Belgrade (1986-1992), puis le Knorr Bologne La Lituanie et la Russie ont empoché hier les deux derniers billets pour Sydney au détriment de la Turquie et de l’Allemagne. (1992-1993), le Buckler Bologne (1993-1995), le Miami Heat (1995-1996), les (1996-1997), et EUX anciennes Républiques Sydney qu’elles n’avaient pu décro- xième tour au Mans (+ 26), facile- montrée incapable de surmonter la jeune bande de Kunter n’a en effet soviétiques, la Lituanie et la cher la veille. Vexés de leur revers ment triomphé (80-56) de cette jeune déception de son échec. jamais été dans le match. Très tôt aujourd’hui au Kinder Bologne depuis 1997. D Russie,sesontoctroyé,hier surprise contre l’Espagne, les Litua- Turquie, qui, pour avoir tout donné et Physiquement (Sarica et Turkçan débordée par le jeu rapide adverse et après-midi, les deux tickets pour niens ont ainsi, comme lors du deu- frôlé l’exploit contre la France, s’est out) et émotionnellement entamée, la un Sabonis remonté (13 pts, 7 rbds en 19 minutes), elle s’est désintégrée tout au long d’un match sans saveur qui permet néanmoins aux Baltes, Russie 74 Allemagne 70 Turquie 56 Lituanie 80 médaillés de bronze à Barcelone et à Rb Rb Rb Rb Atlanta, de porter à trois le nombre Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. de leurs participations olympiques de Karassev ------Roedl ------TUNCERI 33 10 4/10 1/1 1-1 2 Jasikevicius 20 7 3/7 - 1-1 2 suite. Koudeline 34 19 6/13 3/4 1-0 - Luetcke ------Turkoglu 22 13 5/9 0/2 0-2 2 M.Zukauskas ------Une première Petrenko 11 3 1/5 1/2 1-2 1 Nuernberger 11 3 1/3 - 0-1 - Turkcsan ------MASIULIS 8 4 2/2 - - - KISSOURINE 28 13 4/6 5/6 1-3 1 BOGOJEVIC 31 5 2/6 - 0-1 5 Enden ------Stombergas 20 10 4/6 1/1 1-1 2 pour les Russes E.PACHOUTINE 21 2 1/1 - 0-2 4 Wucherer 7 2 1/1 - 1-0 - Konuk 9 0 0/1 - - 1 Marciulionis 7 6 2/4 1/2 0-1 1 La grande Russie, elle, jouera les Tikhonenko ------TOMIC 31 8 3/8 1/1 1-0 5 YILDIRIM 26 4 2/4 - - - E.Zukauskas 12 4 2/3 - 1-2 - premiers Jeux Olympiques de sa grande histoire sous ce nom. Inté- Babkov ------FEMERLING 19 5 2/4 1/8 1-0 - KUTLUAY 36 5 2/12 - 3-2 1 ADOMAITIS 32 12 5/10 1/2 1-2 5 grée au sein de l’URSS de 1948 (pre- Kourashov 2- - - - -Terdenge 15 5 1/1 3/4 0-2 - OKUR 34 14 5/13 3/3 8-2 2 SABONIS 19 13 4/6 3/4 2-5 2 mière participation), labelisée CEI Z.PACHOUTINE 25 13 5/10 3/4 2-2 2 Arigbabu ------BESOK 24 6 3/11 - 2-2 3 KARNISHOVAS 18 8 3/3 - 0-7 6 lors des Jeux de Barcelone (1992), Avleev 30 11 3/8 4/4 4-5 2 OKULAJA 28 14 4/7 4/4 1-2 - Oyguc ------MASKOLIUNAS 21 0 0/1 - 0-3 4 absente enfin d’Atlanta il y a trois PANOV 17 11 5/5 1/1 0-3 - Nees 22 13 5/9 3/4 - 1 Pars 16 4 2/8 - 1-3 1 Einikis 11 0 0/2 - 1-3 - ans, la patrie des tsars a décroché NOSSOV 32 2 1/1 - 2-1 3 NOWITZKI 36 15 6/11 2/3 0-4 4 Sarica ------Praskevicius 32 16 5/11 6/8 3-3 2 l’un des six tickets pour Sydney en TOTAL 200 74 26/49 17/21 11-20 13 TOTAL 200 70 17/36 14/24 8-13 16 TOTAL 200 56 23/68 4/6 16-14 11 TOTAL 200 80 30/55 12/17 11-31 24 battant l’Allemagne (74-70), lors d’une rencontre qu’elle a maîtrisée RUSSIE - ALLEMAGNE : 74-70 (40-24) TURQUIE-LITUANIE : 56-80 (24-38) de bout en bout quant au score, sans oublier de pimenter l’affaire en fris- Arbitres : MM. Rems (SLV) et Leemann (SUI). Environ 4 000 spectateurs. Arbitres : MM. Betancor (ESP) et Dorizon (FRA) ; Environ 9 000 spectateurs. sons quant à la manière. RUSSIE. — 3 pts : 5/13 (Koudeline 4/10, Petrenko 0/1, Z. Pashutin 0/1, Avleev TURQUIE. — 3 pts : 6/16 (Tunceri 1/3, Turkoglu 3/5, Yildirim 0/2, Kutluay 1/2, e Menés seulement vingt secondes 1/1). Fautes : 22. Éliminé : Panov (25 ). Contres : 3. Balles perdues : 17. Inter- Okur 1/2, Besok 0/2). Fautes : 17. Balles perdues : 9. Interceptions : 8. re) durant le match, les ceptions : 6. LITUANIE. — 3 pts : 8/21 (Jasikevicius 1/5, Stombergas 1/2, Marciulonis 1/3, (2-3, 1 ALLEMAGNE. — 3 pts : 6/16 (Nürnberger 1/3, Bogojevic 1/3, Tomic 1/4, Okulaja Adomaitis 1/4, Sabonis 2/3, Karnishovas 2/2, Maskoliunas 0/1, Praskevicius 0/1). hommes de Sergueï Belov se sont 2/3, Nowitzki 1/3). Fautes : 19. Contre : 0. Balles perdues : 11. Interceptions : 5. Fautes : 12. Contres : 3. Balles perdues : 12. Interceptions : 7. fait quelques frayeurs en seconde Plus gros écart. — Russie : + 16 (40-24, 20e et 42-26, 21e). Allemagne : + 1 Plus gros écarts. — + 32 (Lituanie 72-32, 33e). mi-temps. (2-3, 1re). Évolution du score. — 2-3 (2e), 10-16 (9e), 15-21 (13e), 24-38 (20e), 31-55 (25e), Après avoir pris le large à la pause Évolution du score. — 2-3 (1re), 10-3 (4e), 19-10 (9e), 27-18 (15e), 35-21 (18e), 38-65 (31e), 46-74 (36e), 56-80 (40e). (+ 16), ils ont vu revenir une pre- 44-30 (24e), 50-47 (29e), 58-47 (32e), 63-62 (36e), 72-68 (40e). mière fois une équipe allemande dynamisée par une série de tirs pri- més signés Nowitzki, Okulaja et Nürnberger (48-45, 29e) ; puis une deuxième (63-62, 36e), suite à un 11-1 après qu’un Koudeline chaud comme une baraque à frites (19 pts à 6/13) ait fait remonter l’addition. Ratant alors par Nowitzki et Nees la balle pour passer devant, les Alle- mands virent Sydney s’envoler. Jamais vraiment en danger, les Russes contrôlèrent en fait la marque sur la base d’une grosse défense (contrairement à la veille contre l’Italie) à l’intérieur et d’une domination écrasante au rebond (31-21), tandis que les hommes d’Henrik Dettmann creusaient leur fosse aux lancers francs (58 % avec un 1/8 rédhibitoire pour le seul Femerling). — T. M. PAGE10 BBALLCHANNEL.FR SAMEDI3JUILLET1999 Bleu Rouge Noir Jaune