COMPAGNIE DES BAUXITES DE KINDIAPage (CBK) 1 sur 380 Rapport EIES - Projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou dans la Commune Rurale de , Préfecture de , République de Guinée /RUSAL - CBK

PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE MINIÈRE ET D’EXPLOITATION DU GISEMENT BAUXITIQUE DE FÉRIFOU DANS LA COMMUNE RURALE DE SAMAYAH, PRÉFECTURE DE KINDIA, É É

RAPPORT DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (ÉIES) ET PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL E ET SOCIALE (PGES)

JUIN 2018

Groupement

INOVTEL - SARL. (Les Innovations des Centre d’Étude et de Recherche en télécommunications) Environnement (CÉRE), Université Gamal Abdel No Entreprise : RCCM/GC-020.552A/2008 Nasser de (UGANC)

Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE), Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) INOVTEL - SARL. (Les Innovations des télécommunications) no Entreprise : RCCM/GC-020.552A/2008 2

ÉQUIPE DE RÉALISATION DE L’ÉIES ET DU PGES

Prénom et nom Diplôme Rôle

Alpha Issaga Pallé DIALLO, M. C. Ph. D. Sc. Environnement Coordination de l’équipe

Pr Amirou DIALLO Ph. D. Écologie Coordination milieu biologique

Pr Mamadou Kabirou BAH Ph. D. Biochimie nutrition Coordination milieu physique Coordination milieu humain Fanta MARA, M. C. Ph. D. Sc. Environnement Étude du climat et hydrologie Thierno Boubacar BAH Doctorant Sc. Environnement Interprétation des images satellitales, cartographie et Mamady CONDÉ Master Sc. Environnement analyse de l’occupation du sol Saran CAMARA Doctorante Sc. Environnement Genre et développement local Mama Aîssata Fatou SYLLA Master Sc. Biologie

Fatoumata Binta Sombily DIALLO Doctorante Sc. Environnement Inventaire et analyse du milieu Moussa DIARRA Master Sc. Environnement biologique

Mamadi CAMARA Master Sc. Environnement Analyse du milieu humain et Kaba SOW Ing. Développement rural intégration des données

Abdoul Karim BARRY Master Sc. Environnement Inventaire et analyse du milieu Fatoumata Diariou BARRY Master Sc. Environnement physique Fatimatou BALDÉ Ingénieure chimiste

Ibrahima BALDÉ Photographe Photographie

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TABLE DES MATIÈRES

ÉQUIPE DE RÉALISATION DE L’ÉIES ET DU PGES ...... 2 LISTE DES FIGURES ...... 7 LISTE DES TABLEAUX ...... 8 LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ...... 10 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE ...... 12 CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU PROMOTEUR ET DES CONSULTANTS ...... 24 1.1Présentation du promoteur ...... 24 1.2 Présentation des consultants ...... 25 1.2.1. Présentation du Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) ...... 25 1.2.2. Présentation d’INOVTEL Sarl...... 27 CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU PROJET ...... 29 2.1. Composante construction de la route minière ...... 29 2.1.1. Caractéristique du territoire de construction de la route ...... 29 2.1.2. Plan profil de la route de Férifou...... 30 2.1.3. La toile de terre ...... 30 2.1.4. Bâtiments artificiels...... 31 2.1.5. Planification et organisation des travaux de construction de la route de Férifou...... 31 2.2 Composante exploitation du plateau bauxitique de Férifou ...... 33 CHAPITRE III : ANALYSE DES CADRES JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 34 3.1. Cadre juridique national applicable au projet ...... 34 3.2. Cadre juridique international ...... 47 3.2.1. Accords multilatéraux sur l’environnement (AME) ...... 47 3.2.2. Principales politiques de sauvegarde du groupe Banque mondiale (BM) et la Société financière internationale (SFI) ...... 52 3.2.3. Points de convergence entre la législation nationale et les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale et de la SFI ...... 56 3.3. Cadre institutionnel et administratif ...... 58 CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’ÉTAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 64 4.1. Aperçu sommaire de la Basse Guinée ...... 64 4.1.1. Types d’écosystèmes rencontrés en Basse Guinée ...... 66 a. Classification des écosystèmes de la Basse Guinée selon Bazzo et al. (2005) ...... 66 a1. Piémont du Fouta-Djallon ...... 66 a2. Marais maritimes ...... 67 a3. Plateau continental ...... 68 b. Classification des écosystèmes de la Guinée Maritime selon Diallo et al. (1999) ...... 68 b1. Écosystèmes des eaux douces ...... 68 b2. Écosystèmes côtiers ...... 69

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b3. Écosystèmes marins ...... 70 A. Fonctions du milieu naturel ...... 70 B. Aires protégées et zones sensibles ...... 71 C. Santé et intégrité des écosystèmes ...... 72 D. Types d’interactions entre faune, la flore et les milieux naturels ...... 72 E. Intérêt local, régional ou international des écosystèmes ...... 74 F. Caractéristiques du couvert végétal...... 75 G. Particularité et richesse faunistique des espaces littoraux ...... 81 H. Remarques sur les relations hommes animaux ...... 81 4.2. Méthodologie d’inventaire et d’analyse du milieu biologique ...... 82 4.2.1. Flore ...... 82 4.2.2. Faune ...... 83 4.3. Inventaire et analyse du milieu biologique ...... 83 4.3.1. Présentation de la zone du projet ...... 83 4.3.2. Flore ...... 84 4.3.3. Valeur environnementale des groupements végétaux ...... 99 4.3.4. Faune ...... 103 4.3.4.1 Faune mammalienne ...... 103 4.3.4.2 Oiseaux ...... 105 4.3.4.3 Reptiles ...... 107 4.3.4.4 Ichtyo faune ...... 109 4.4. Inventaire et analyse de milieu physique ...... 114 4.4.1. Climat et conditions météorologiques ...... 114 4.4.2. État des ressources en eaux, des sols et des sédiments ...... 118 4.4.2.1. Méthodologie d’inventaire et d’analyse des eaux, sols et sédiments ...... 119 4.4.2.2. Résultats de la qualité physico-chimique des eaux ...... 121 4.4.2.3. Résultats de la qualité hydrobiologique ...... 122 4.4.2.4. Résultats de la qualité des sols et sédiments ...... 124 4.4.2.5. Résultats de l’analyse de la qualité de l’air ambiant et du niveau sonore ...... 124 4.4.2.6. Sources actuelles de pollution des milieux récepteurs ...... 126 4.4.2.7. Gestion des excrétas dans les agglomérations ...... 127 4.4.2.8. Gestion des huiles usagées ...... 128 4.4.3. Relief géologie et sols ...... 128 4.5 Inventaire et analyse du milieu humain ...... 130 4.5.1. Profil historique et archéologique ...... 130 4.5.2. Activités socio-économiques de la CR de Samayah ...... 137 CHAPITRE V : INFORMATION ET CONSULTATION DU PUBLIC ...... 154 5.1. Objectifs de la consultation du public ...... 154 5.2. Population cible ...... 155 5.3. Procédure de la consultation du public ...... 155 5.4. Avis, préoccupations et attentes des communautés locales ...... 157

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CHAPITRE VI : ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE MINIÈRE ET D’EXPLOITATION DU PLATEAU BAUXITIQUE DE FÉRIFOU ...... 160 6.1. Scénario tendanciel d’évolution de l’environnement en l’absence du projet...... 160 6.2. Comparaison des alternatives et des variantes du projet ...... 160 6.2.1. Option sans projet ...... 160 6.2.2. Option avec projet ...... 161 6.3. Analyse des impacts potentiels du projet de construction de la route minière, incluant la construction du pont sur la Samou ...... 163 6.3.1. Démarche méthodologique ...... 163 6.3.2. Activités sources d’impact du projet de route minière incluant le pont sur la Samou 163 6.3.2.1. Impacts négatifs potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 164 6.3.2.2. Impacts positifs potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 167 6.3.2.3. Mesures d’atténuation et de bonification des impacts potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 168 6.4. Identification, description et analyse des impacts potentiels du projet ...... 174 6.4.1. Impacts du projet en phase de chantier...... 174 6.4.1.1. Impacts négatifs ...... 174 6.4.1.2. Impacts positifs ...... 178 6.4.2. Impacts potentiels du projet de la route minière en phase d'exploitation, incluant le pont sur la Samou ...... 178 6.4.2.1. Impacts négatifs ...... 178 6.4.2.2. Impacts positifs ...... 180 6.5. Évaluation de l’importance des impacts du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 180 6.6. Analyse des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxite de Férifou . 188 6.6.1. Impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu biologique ...... 188 6.6.1.1. Démarche méthodologique ...... 188 6.6.1.2. Impacts du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la faune 191 6.6.1.3. Identification des impacts potentiels sur la faune ...... 195 6.6.1.4. Analyse des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la flore ...... 199 6.6.2. Impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu physique ...... 201 6.6.2.1. Sources d’impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur le milieu physique ...... 201 6.6.2.2. Évaluation des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur le milieu physique et les écosystèmes...... 201 6.6.2.3. Remédiation d’Impact de déchets de la cité minière et des villages environnants204

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6.7. Impacts cumulés du projet sur le milieu ...... 212 CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE MINIÈRE ET D’EXPLOITATION DU PLATEAU BAUXITIQUE DE FÉRIFOU ...... 219 7.1. Mesures de protection environnementale et sociale ...... 219 7.1.1. Objectifs ...... 219 7.1.2. Mesures relatives aux impacts généraux en phase de travaux pour milieu biophysique 220 7.1.3. Mesures relatives aux impacts généraux en phase des travaux pour le milieu humain .. 224 7.2. Initiatives/Mesures complémentaires indispensables ...... 226 a. Formation des ouvriers, du personnel de la CBK, des cadres régionaux, préfectoraux de Kindia, des élus locaux sur la biodiversité et la protection de l’environnement ...... 226 b. Organisation de séances de sensibilisation dans les villages riverains du projet ...... 226 c. Recrutement d’une ONG pour le suivi environnemental de la mise en œuvre du PGES 227 d. Création au sein du projet d’un point focal de contact pour les populations et l’élaboration d’une procédure de gestion et de traitement des plaintes ...... 227 7.3. Définition, objectif et classement à la réglementation nationale et internationale du PGES ...... 228 7.4. Processus de screening environnemental des activités...... 229 Étape 1 : Remplissage du formulaire de screening environnemental et social ...... 230 Étape 2 : Validation/approbation de la sélection des activités ...... 230 Étape 3 : Exécution du travail environnemental ...... 232 Étape 4 : Examen et approbation des procédures de sélection des TDR et des rapports d’EIE/CIES ...... 233 Étape 5 : Consultations publiques et diffusion ...... 233 Étape 6 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les DAO ...... 234 Étape 7 : Surveillance et suivi environnemental de la mise en œuvre du projet ...... 235 7.5. Plan de gestion environnemental et social (PGES) proprement dit du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou ...... 236 7.5.1. Mesures de mitigation des impacts positifs du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou ...... 236 7.5.2. Mesures générales d’atténuation et de bonification ...... 237 7.5.3. Mesures particulières d’atténuation et de bonification ...... 238 7.5.4. Plan des mesures d’atténuation et de bonification ...... 238 7.5.5. Plan des mesures de restauration de la mine ...... 238 7.5.6. Coût des mesures environnementales à prévoir ...... 238 7.6. Rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre du PGES ...... 238 BIBLIOGRAPHIE ...... 355 ANNEXES ...... 357

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LISTE DES FIGURES

Figure Page

4.1 Carte adminsitrative générale de Basse Guinée...... 65 4.2 Carte du relief, de l’hydrographie et des bassins versants, de formations forestières et banthymétrie de la Basse Guinée...... 66 4.3 Carte de végétation et d’occupation du sol de la zone du projet...... 84 4.4 Sol sablo-argilieux ...... 85 4.5 Sol ferraltique dans le tracé de la route minière ...... 85 4.6 Galerie du Niabéli ...... 85 4.7 Riz en fricheI……………...... 86 4.8 Igname sauvage à Férifou ...... 86 4.9 Nouveau champs en défrichement ...... 86 4.10 Jachère d’environ 7 ans sur le Mt Férifou ...... 86 4.11 Ilot forestier (Föton khönè à Dantoumaya) ...... 86 4.12 Savane herbeuse (bowal du plateau de Férifou) ...... 87 4.13 avane arbustive sur plateau ...... 87 4.14 Savane arborée sur plateau Férifou ...... 87 4.15 Tête de source Kalan-Yolon-Yiré ...... 88 4.16 Tête de source Simmè-Khouré ...... 88 4.17 Zone agro-forestière à Bami-khouré ...... 89 4.18 Quelques reptiles susceptibles d’être rencontrés dans la zone ...... 108 4.19 Évolution des températures moyennes mensuelles 1960-2012 ...... 115 4.20 Variation interannuelle des températures moyennes maximales 1960-2012 ...... 116 4.21 Évolution de la pluviométrie moyenne mensuelle de 1960 à 2012 ...... 116 4.22 Évaporation moyenne mensuelle de 1960 à 2012 ...... 116 4.23 Évolution interannuelle des précipitations à Kindia de 1960 à 2012 ...... 117 4.24 Corbe d’évolution des débits de la Samou...... 118 4.25 Carte d’échantillonnage des eaux, sédiments et sols (source : cette étude) ...... 121 4.26 Topographique générale de la zone de Kindia ...... 129 7.1 Carte des corridors écologiques pour la migration de la faune sauvage vers d’autres réservoirs écologiques ...... 129

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LISTE DES TABLEAUX

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2.1. Résultats des travaux de prospection géologiques dans gisement de Férifou pour la période de 18 mars 2017 au 15 mai 2017 ...... 33 2.2 . Réserves estimées au gisement de Férifou selon les résultats des forages de 2017 (100 х 100 m) ...... 33 3.1. Quota minimal d’employés guinéens par catégorie aux différentes phases d’évolution de la société ...... 36 3.2. Synthèse de quelques conventions ou accords, leurs dates de ratification par la Guinée, leurs objectifs et aspects en rapport avec le présent projet ...... 50 3.3. Concordances et discordances entre la PO/PB4.01 et la législation nationale ...... 56 4.1. Superficie du plateau continental guinéen ventilée par strate de profondeur ...... 70 4.2. Nomenclature et superficie des différentes formations végétales ...... 80 4.3. Liste floristique de la zone restreinte du projet (source : inventaire, enquête et exploitation documentaire) ...... 90 4.4. Statut des espèces végétales qui figurent sur la liste rouge de l’UICN ...... 97 4.5. Espèces végétales menacées de la zone d’étude selon la Monographie Nationale ...... 97 4.6. Évaluation de la valeur environnementale et description des groupements végétaux ...... 101 4.7. Liste d’espèces de mammifères recensés directement (observation) ou indirectement (empreintes, crottes, fouilles et reste de nourriture) et informations auprès des communautés sur le site...... 104 4.8. Liste des espèces de mammifères susceptible d’être rencontrées dans la zone d’étude annoncées et décrites par les chasseurs et la population lors des enquêtes...... 104 4.9. Liste des espèces inventoriées sur le site ...... 105 4.10. Liste des espèces de poissons susceptibles d’être rencontrées sur le site selon un focus- groupes et quelques observations direct in situ (marigots visités ou ex situ (poissons frais des pêcheurs) ...... 109 4.11. Espèces prioritaires pour la conservation dans la zone du Projet ...... 110 4.12. Espèces fauniques inscrites sur la liste rouge de l’UICN et la Monographie Nationale sur la diversité biologique ...... 111 4.13. Moyennes mensuelles des variables climatiques pour la période 1960-2012 ...... 115 4.14. Débits moyens mensuels du Samou à la grande chute ...... 118 4.15. Résultat d’analyse physicochimique d’échantillons d’eau ...... 123 4.16. Résultat d’analyse d’échantillons de sols et sédiments ...... 124 4.17. Résultats de mesure des polluants atmosphériques ...... 125 4.18. Niveau sonore dans quelques villages périphériques du Plateau minier et le long de la route minière ...... 125

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4.19. Composition qualitative des déchets solides dans quelques villages ...... 126 4.20. Profil historique de la CR Samayah ...... 132 4.21. Infrastructures communautaires de la CR de Samayah ...... 134 4.22. Partenaires techniques et financiers et programmes de développement de Samayah .... 135 4.23. Les principaux atouts, problèmes et pistes de solutions secteurs et sous-secteurs socio- économique ...... 140 4.24. Analyse des pistes de solutions par secteur...... 150 5.1. Calendrier d’exécution des consultations publiques et réunion techniques ...... 156 6.1. Matrice des impacts potentiels -Projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 172 6.2. Matrice d’évaluation des impacts - Projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ...... 182 6.3. Matrice de synthèse des impacts résiduels ...... 185 6.4. Matrice de synthèse des interrelations ...... 187 6.5. Valeur des composantes environnementales touchées par le projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou ...... 190 6.6.Résumé des impacts du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la faune et leurs mesures d’atténuation ...... 191 6.7. Fiche d’impact pour la faune durant les trois phases du projet d’exploitation de la bauxite du mont Férifou ...... 198 6.8. Fiche d’impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la flore ...... 199 6.9. Grille de détermination des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou ...... 199 6.10. Sources des impacts du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou ...... 203 6.11. Classification des phénomènes d’impacts selon les niveaux et la durée ...... 203 6.12. Impacts potentiels de l’exploitation de la bauxite du plateau Ferifou ...... 211 6.13. Grille de détermination de l’importance de l’impact de la route minière ...... 211 7.1. Concentration maximale admissible des substances polluantes selon les normes de l’OMS pour la qualité de l’air ...... 220 7.2. Rappel sur les pprocédures pour les sous-projets nécessitant une EIE ...... 232 7.3. Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification ...... 239 7.4. Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures de restauration de la mine (suite 1)...... 336 7.5. Récapitulatif des étapes de la sélection et responsabilités ...... 338 7.6. Mesures préventives et mesures d’urgence relatives aux principaux risques du projet d’exploitation de bauxite à Férifou ...... 338

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LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

AGER Agence Guinéenne de l’Électrification Rurale AGUIPE Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi AME Accords Multilatéraux sur l’Environnement ARSEE Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Électricité ASIP Activités Sources d’Impact du Projet BGEEE Bureau Guinéen des Études et Évaluations Environnementales BM Banque Mondiale CBG Compagnie des Bauxites de Guinée CBK Compagnie des Bauxites de Kindia CCNUCC Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CEPI Composantes de l’Environnement Potentiellement Impactées CERE Centre d’Étude et de Recherche en Environnement CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CNE Conseil National de l’Environnement CPDM Centre de Promotion Minier et de Développement CPSES Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social CRE Conseil Régional de l’Environnement DAO Dossier d’Appel d’Offre DATU Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme DGPM Direction Générale des Projets Miniers DNA Direction Nationale de l’Agriculture DNE Direction Nationale de l’Environnement DNG Direction Nationale de la Géologie DNH Direction Nationale de l’hydraulique DNM Direction Nationale des Mines DNPCA Direction Nationale de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture DNS Direction Nationale de la Santé DPE Direction Préfectorale de l’Environnement DQE Devis Quantitatif et Estimatif DRE Direction Régionale de l’Environnement EES Évaluation Environnementale et Sociale EIES Étude d’Impact Environnemental et Social MEEF Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts MVAT Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire OBK Office des Bauxites de Kindia OGUIPAR Office Guinéen des Parcs et Réserves OMS Organisation Mondiale de la Santé

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ONG Organisations Non Gouvernementales PAE; Plan Assurance Environnement PDL Plan de Développement Local PGES Plan de Gestion Environnemental et Social PNAE Plan National d’Action Environnemental PPGED Plan Particulier de Gestion des Déchets PPSPS. Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé RCCM Registre du Commerce et du Crédit Mobilier S.A Société Anonyme SCOT Schéma de Cohérence Territoriale SFI Société Financière Internationale SNAPE Service National d’Aménagement des Points d’Eau UA Union Africaine UGANC Université Gamal Abdel Nasser de Conakry UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

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RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

I. CONTEXTE, JUSTIFICATION, OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DE L’ÉIES

En Guinée, la construction et l’exploitation d’infrastructures minières sont des vecteurs de développement importants dans la zone de leur implantation et pour tout le pays. Toutefois, ces activités impliquent des enjeux écologiques et socio-économiques cruciaux qu’il importe de gérer. L’Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) se révèle important car elle permet au promoteur de se conformer à la réglementation nationale, ainsi qu'aux engagements internationaux de la République de Guinée. C’est dans ce cadre que la Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK S.A) a mandaté INOVTEL Sarl en collaboration avec le Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) de réaliser l'ÉIES du « Projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou dans la Commune Rurale de Samayah, préfecture de Kindia, République de Guinée ».

L’objectif global de cette ÉIES est de proposer des mesures de mitigation pour l’ensemble des potentiels impacts négatifs et positifs identifiés à partir de l’analyse des interactions entre les éléments de l’environnement et les activités des différentes phases du projet.

Ses objectifs spécifiques sont de :

. consulter toutes les parties prenantes du projet qu’elles soient gouvernementales, sociétales ou locales; . caractériser l’état initial de l’environnement biophysique et socio-économique du site du projet (Sous-préfectures de Samayah et Friguiagbé) ; . analyser les impacts potentiels directs et indirects, individuels et cumulatifs, positifs et négatifs de la mise en œuvre du projet sur son environnement biophysique et humain ; . proposer les mesures d'évitement, d'atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs ainsi que les mesures de bonification des impacts positifs du projet ; . préciser les modalités de mise en œuvre de ces mesures (durée, responsabilités, moyens, systèmes de contrôle, coûts afférents).

Méthodologie de l’ÉIES La méthodologie utilisée pour la réalisation de la présente ÉIES s’articule en trois phases: (i) la collecte de données (primaires et secondaires) à travers l’exploitation des documents, l’enquête, le traitement d’images satellitales, la cartographie thématique et les inventaires, (ii) l’information et la consultation publique, et (iii) l’analyse des données et la rédaction du rapport.

Plan du rapport d’ÉIES La structure du rapport d’ÉIES est inspirée de celle indiquée par le Guide Général d’ÉIES en République de Guinée. Elle porte successivement sur : (i) la présentation du promoteur et des consultants, (ii) la présentation du projet, (iii) les cadres juridique et institutionnel, (iv) la description de l’état actuel de l’environnement, (v) l’information et la consultation du public, (vi) l’analyse des impacts, et (vii) le plan de gestion environnemental et social (PGES).

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II. PRÉSENTATION DU PROMOTEUR ET DES CONSULTANTS

Présentation du promoteur La Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK) S.A. est le promoteur de ce projet d’exploitation de minerai de la Bauxite dans la sous-préfecture de Friguiagbé. C’est une société anonyme de droit guinéen avec pour n° d’immatriculation Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) : GC-KAL/01558A/2003 du 23/09/2003. Détenant un capital social de 50 000 000 GNF, son siège social est situé à Matoto, Commune de Matoto et son adresse postal est BP : 6506, Conakry, République de Guinée. La CBK entend développer son projet d’exploitation de minerai de la Bauxite en Guinée en suivant ses standards et profitant des opportunités économiques offertes actuellement par le pays.

Présentation des consultants

INOVTEL Sarl. INOVTEL Sarl est une société à responsabilité limitée de droit guinéen, établie en Guinée et inscrite au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier de Guinée depuis juillet 2008, immatriculée sous le numéro RCCM/GC-020.552A/2008 du 21 juillet 2008. La Société INOVTEL dispose d’un Agrément d’importateur (N°0007/BCJ/ARPT/2016) et d’un Certificat d’installateur (N°00023/BCJ/ARPT/2016) d’équipements et terminaux de radiocommunications et de télécommunications sur l’étendue de la Guinée, conformément à la loi relative aux télécommunications et aux nouvelles technologies de l’information.

Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) Le CÉRE a été créé le 14 mai 1993 par l’Arrêté Ministériel n°93/2482/PRG/SGG/93. Il est un centre public dédié à la formation postuniversitaire (Master et Doctorat) en sciences de l’environnement, à la recherche scientifique et aux prestations des services dans le domaine de l’environnement et dans les secteurs connexes.

Les domaines de recherche et d’intervention couverts par le CÉRE sont les suivants : . aménagement intégré du territoire, incluant la planification urbaine, la gestion des bassins versants et des ressources en eau, le développement local/régional, la dynamique des écosystèmes et des anthroposystèmes; . biodiversité, gestion durable des ressources naturelles et enjeux climatiques; . éducation relative à l’environnement et écocitoyenneté; . évaluation environnementale; . étude des milieux récepteurs dont les travaux de laboratoire (microbiologie, chimie organique et chimie inorganique).

III. PRÉSENTATION DU PROJET

Volet construction de la route minière de Balaya à Férifou La route en projet a une longueur de 10 082,7 m et elle passe sur des territoires non-occupés. Elle est conçue avec un rayon incurvé de 100-1 400 m avec une inscription maximale dans la plaine et le relief du terrain. Le profil longitudinal est projeté avec une pente maximale de 7% et des courbes verticales d'accouplement avec des rayons convexes et concaves de 60-800 m.

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Pour tenir compte des conditions géologiques, climatiques et d’ingénieries locales, la toile de terre est conçue avec deux bandes, deux profils inclinés avec une pente de 3%.La largeur de la toile est de 14 m, la largeur des routes est de 1 m, la largeur totale de la route est de 16 m. Les revêtements de route sont de type transitionnel - gravats de latérite de roche d'une capacité de 0,5 m. La pente transversale du sommet de la lame est de 30‰ par rapport à l'axe dans les deux directions. Les pentes du remblai de la plate-forme de latérite sont supposées être de 1/1,5, les pentes des excavations dans les formations rocheuses sont supposées être 1/1.

Les structures des types fondamentaux de profils transversaux sont représentées sur les dessins. Le drainage des eaux de surface est assuré par les fossés à 5 m du bord de la pente de l'excavation et à 3 m du fond du remblai du côté supérieur de la pente avec l'évacuation de l'eau vers les structures artificielles. Portée du travail : (i) longueur de la voie = 10 082,7 m ; (ii) travaux de décapage = 127 042 m3; (iii) capacité = 373 903,02 m3 ; et (iv) monticule = 411 106,63 m3.Dans le projet de construction de la route, il est prévu de construire 15 petites structures artificielles et un pont: Dans la construction de routes sur la balle, il est envisagé l'option de construction des structures de canalisation d’eau.

Présentation du volet projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou Dans la période allant du 18 mars 2017 au 15 mai 2017, les travaux de prospection géologiques ont été réalisés dans le plateau bauxitique de Férifou. Les résultants de ces travaux montrent que 277 trous sont forés, 131 analysés et 146 à analysés. S’agissant des échantillons, 4 065 sont prélevés, 1 882 ont été analysés et 2 183 à analyser. Les réserves estimées au gisement de Férifou selon les résultats des forages de 2017 sont de 8 050 mille tonnes avec une teneur en Al2O3 de 46,1% et SiO2 de 2,4%.

IV. ANALYSE DES CADRES JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Cadre juridique national applicable au projet À travers ses articles 15; 16; 17; 21; 134, 136; 137 et 138, la Constitution du 10 juin 2010 pose le principe de protection de l’environnement, la place des collectivités décentralisées dans la gouvernance territoriale et l’appropriation des leviers de la mise en œuvre des projets de développement. Les instruments législatifs et réglementaires encadrant le projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sont, entre autres :

. loi L/2011/006/CNT du 09 septembre 2011 portant Code minier; . loi L97/021/97 du 19/06/1997 du 19/06/1997 portant Code de la santé publique; . loi L/99/013/AN du 22 juin 1999, adoptant et promulguant le Code forestier; . loi L/98 n°017/98 du 13 juin 1998 portant Code de l’urbanisme; . loi n°L/94/ 005/CTRN du 15 février 1994 portant Code de l’eau; . loi portant Code des collectivités locales de 2017; . loi L/94/006/CTRN du 14 février1994 portant Code de la Sécurité sociale. . ordonnance n°92/019 du 30 mars 1992, portant Code foncier et domanial; . ordonnance no003/PRG/SGG/88 du 28 janvier 1988 portant Code du travail; . ordonnance n°045/PRG/SGG/87 du 28 mai 1987 modifiée par l’Ordonnance n°022/PRG/89 du 10 mars1989 portant Code de protection et de mise en valeur de l'environnement;

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. ordonnance no990/NRNE/SGG/90 portant Contenu, méthodologie et procédures à suivre lors de la réalisation d’une étude d’impact environnemental; . décret no199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989 codifiant les Études d’impact sur l’environnement (EIE); . décret n°D/2011/047/PRG/SGG du 3 mai 2011 portant Création du Bureau guinéen des études et évaluations environnementales (BGEEE); . arrêté d’application A/2013/473/MEEF/CAB du 11 mars 2013 portant Guide général de réalisation des études d’impact environnemental et social; . arrêté n°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG portant création, attribution, composition et fonctionnement des Comités préfectoraux de suivi environnemental et social (CPSES);

Cadre juridique international

Accords multilatéraux sur l’environnement (AME) La République de Guinée a adhéré, signé et/ou ratifié quasiment tous les AME, à savoir les Accords, les Conventions et les Traités actifs en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de l’Environnement.

Sans être exhaustif, il s’agit de la : . convention africaine pour la conservation de la nature et de ses ressources ou Convention d’Alger; . convention sur la diversité biologique ou Convention de Rio de Janeiro (Brésil) ; . convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC); . convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination; . convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.

Cadre institutionnel et administratif Sur le plan institutionnel, plusieurs structures sont concernées par la gestion de l’environnement au niveau national, communal et local. Une analyse en lien avec le présent projet permet de considérer les acteurs institutionnels et administratif clés suivants : (i) le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et le Bureau Guinéen des Études et Évaluations Environnementales, (ii) le Ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, (iii) le Ministère des Travaux Publics, (iv) le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, le Ministère de l'Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, (vi) le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, (vii) le Ministère de l’Agriculture, (viii) les collectivités locales, et (ix) la société civile.

V. ANALYSE DE L’ÉTAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT

Aperçu sommaire de la Guinée Maritime La Basse Guinée, avec une superficie de 44 254 km² s’étend de l’Océan Atlantique jusqu’au versant occidental du Massif du Fouta-Djalon. Elle est limitée par la Guinée Bissau au Nord- Ouest et la Sierra-Leone au Sud-Est. Elle abrite 37,48% de la population totale de la Guinée incluant celle de la ville de Conakry qui représente 15,69% de la population du pays (MP, 2015). Elle comprend trois principales unités physiques : le littoral, la plaine côtière et la région de transition avec l’arrière-pays (Diallo et al., 2009). La côte est bordée par un ruban de terres

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plates large de 20 à 50 km. Le climat est du type tropical humide caractérisé par une saison sèche de novembre à mai et une saison pluvieuse de juin à octobre. La précipitation annuelle moyenne de 2 000 à 4 000 mm, est la plus élevée du pays. Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 20°C et 36°C et l’humidité entre 80 et 85%.

Inventaire et analyse du milieu biologique Pour analyser le milieu biologique, la démarche a consisté en (i) une exploitation documentaire qui a permis de faire une étude détaillée sur la flore, la faune terrestre et aquatique, la description des impacts sur les éléments pertinents du milieu biologique; (ii) un traitement d'images satellitales à l'aide de PCIGeomatica et la cartographie thématique à l'aide de Arc GIS; (iii) un inventaire (direct et indirect) et la caractérisation des écosystèmes, des espèces et des sites sacrés; et (iv) une enquête auprès des populations pour comprendre les usages des écosystèmes, des espèces et des sites sacrés.

Cette méthodologie a permis d'identifier cinq unités paysagères résultant des caractéristiques structurales et physionomiques. Celles-ci sont le plateau de Férifou qui est un bowal, les zones agricoles regroupant les champs et les jeunes jachères, les forêts et autres paysages forestiers (galerie forestières, forêts claires, diverses savanes, les sites sacrés et plantations), les zones habités et les plans d’eau. Ces unités paysagères et celles de l’ensemble de la Guinée maritime, abritent une diversité riche et variée comprenant plus de : 146 espèces de plantes ; 115 espèces de faune (21 mammifères, 37 oiseaux, et 31 reptiles et 26 poissons).

Inventaire et analyse de milieu physique En plus des réunions de cadrage technique, de l’exploitation documentaire et de détermination de l’état des lieux, la démarche méthodologique a consisté en des entretiens avec les communautés, de prélèvement d’échantillons d’eau de sol et de sédiments en des lieux critiques par rapport à la présence d’exutoires du plateau minier. Dans le cas spécifique de l’eau, l’échantillonnage a été opéré sur le cours d’eau Samou. Les sédiments ont été prélevés aux mêmes endroits que l’eau dans les cours d’eau pendant que les échantillons de sol ont été prélevés dans des parcelles cultivées le long des cours d’eau. L’analyse des échantillons a été effectuée au laboratoire d’analyses du CÉRE. Parallèlement à la récolte des échantillons, des mesures in-situ d’air et de niveau sonore ont été effectuées dans les villages et hameaux.

Climat, conditions météorologiques et l’hydrologie Le climat de la zone de Kindia est de type tropical humide, caractérisé par l’alternance de deux saisons distinctes d’égale durée : une saison sèche (de novembre à avril) et une pluvieuse (de mai à octobre). L’analyse des données climatiques pour la période 1960-2012, montre que les températures moyennes varient de 24 à 28°C. Le régime hydrologique de la rivière Samou est de type tropical, caractérisé par des débits soutenus. Le débit spécifique de crue est de 60 à 80 l/s et le débit d’étiage est plus faible 3 l/s/km2. Le module est de 18 m3/s et le module spécifique est de 22 l/s/km2. Le régime hydrologique est de type océanique, les crues sont fortes, elles atteignent 200 à 300 l/s/km2.

Qualité physico-chimique des eaux L’analyse physico-chimique des eaux met en évidence une faible dégradation de leurs qualités. La pollution organique générée par les eaux de ruissellement, des habitats, de petites et moyennes entreprises et de l’élevage est faiblement omniprésente. La quantité de matières en

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suspension (MES) est insignifiante sur l’ensemble des cours d’eau échantillonnés. Parmi les métaux écotoxiques analysés (Aluminium, Cadmium, Cuivre, Cobalt, Chrome, Nickel, Manganèse et Zinc), aucun d’eux n’affiche une valeur supérieure au seuil admissible. De même selon les valeurs guides de l’OMS (2006), les échantillons d’eau (de surface et souterraine) sont tous conformes. La présence d’animaux aquatiques dénote un état biologique sain ; ce qui se traduit par les valeurs d’oxygène dissous (entre 1,6 et 5,6 mg/l).

Qualité hydro biologique La qualité hydro biologique de la rivière Samou et ses affluents est globalement bonne. Samou constitue une des principales sources d’approvisionnement en eau de boisson, de baignade, de lessive et de pêche pour les riverains. À côté de ces cours d’eau, on note quelques forages, des puits traditionnels insalubres. La quasi-totalité des marigots prennent leur source des flancs du plateau Férifou. L’utilisation d’intrants agricoles est peu intense dans certains potagers notamment à Missira, Denki-Madina et Dantoumanya. En plus, dans les villages visités, on observe la présence dispersée de déchets solides (plastiques, textiles, cuirs, restes agricoles). Les huiles et graisses sont faiblement perceptibles malgré la présence d’ateliers d’entretien et de réparation des engins roulants, de pileuses–décortiqueuses de céréales et de tronçonneuses.

Qualité de l’air ambiant et du niveau sonore Les émissions de gaz dans la zone d’étude sont très insignifiantes par rapport au seuil acceptable. Toutefois, il faut noter qu’exceptionnellement les concentrations en CO enregistrées dans les zones résidentielles sont partout remarquables. Ceci pourrait être justifié par l’utilisation de bois de chauffe dans les ménages environnants des sites de mesure. Ces valeurs sont plus émergentes à Missira (122 µg/m3), Dantoumanya (132 µg/m3). Elles pourraient être aussi amplifiées par les rejets des engins roulants qui sont assez fréquents en ces lieux. Les valeurs enregistrées pour NO2, SO2, O3 et COV sont très insignifiantes par rapport aux concentrations admissibles selon la norme SFI (2005). Le climat sonore dans les villages périphériques du plateau bauxitique (variant entre 43 et 56 dB) n’offre aucun risque auditif aussi bien diurne que nocturne aux résidents comparativement au seuil admissible par l’OMS (2005). Cependant à Missira, agglomération située à moins de 200 m de la route minière, les niveaux sonores diurnes de 69 dB et nocturnes de 59 dB sont élevés au regard des valeurs seuil recommandées par l’OMS.

Sources actuelles de pollution et gestion des excrétas et des huiles usagées La qualité des eaux superficielles est impactée par les activités anthropiques : agglomérations dispersées, activités de pêche, etc. À ces sources, il faut ajouter la défécation à l’air libre, l’abandon de fosses remplies d’excrétas dans les concessions sans recouvrement adéquat, les divers déchets naturels accumulés sur les berges. Les personnes interrogées (100%) affirment qu’il n’y a pas de vidange des trous après leur remplissage. Ils sont purement et simplement abandonnés au profit de nouveaux dans les environs. Aussi, on dénombre, dans les villages visités, plusieurs engins roulants ; Les huiles de vidange sont collectées et utilisées par les tronçonneurs pour lubrifier leurs tronçonneuses selon les 90% des répondants.

Relief, géologie et sols Le relief de la zone d’influence indirecte varie de « peu accidenté » à « accidenté » avec une altitude moyenne de 458 m. On rencontre dans cette zone, des bas-fonds, plaines, vallées,

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collines et plateaux (< 600 m). Du point de vue géomorphologie, cette zone fait partie des contreforts du massif du Fouta-Djalon. Elle est essentiellement constituée d’une série de collines et de plateaux avec comme point culminant le mont Gangan (1 117 m d’altitude), situé au Nord-Ouest, tandis qu’un ravin longe la ville au Nord-Est (passant par Tabouna). La géologie est globalement uniforme, le sol étant constitué essentiellement de grès fissuré (qui stocke l’eau partiellement dans ses fissures) ou compact (roche imperméable qui favorise les résurgences), ainsi que de formations ponctuelles de dolérite. On y distingue des sols salins, des sols hydromorphes (à hydromorphie temporaire) et des sols squelettiques.

Inventaire et analyse du milieu humain

Profil historique, situation géographique, population et gestion foncière à Samayah La CR de Samayah est située dans la partie nord-ouest de la préfecture de Kindia. La division traditionnelle de l’espace situe la localité de Samayah dans le Samounkiri-Samayah. Étymologiquement, Samou est le nom d’un des importants cours d’eau de la zone et Kiri signifie rive du cours d’eau. Quant à l'appellation Samayah, elle proviendrait du nom de son fondateur Manga Sama CAMARA. La population totale de la CR est 21 271 habitants dont 11 127 femmes. Elle est composée majoritairement d'ethnie Soussou et populations musulmane (99%). Le régime foncier de la zone du projet est caractérisé par la coexistence de deux types de droits fonciers, à savoir le droit positif ou moderne qui a peu de légitimité et le droit coutumier ou traditionnel qui est largement reconnu en milieu rural. La CR de Friguiagbé partage la même histoire et les populations vivant dans les deux CR concernées par le Projet (Samayah et Friguiagbé) ont presque la même composition socio-économique.

Atouts du développement et activités socio-économiques L’étude de la vie socio-économique de la CR a démontré que les habitants de Samayah et de Friguiagbé ont une vocation essentiellement agro-pastorale car cette activité occupe 95% de la population active. Bien que l’agriculture soit la principale activité économique de la population locale, celle-ci pratique aussi d’autres, comme l’élevage, le commerce, l’artisanat, le transport, etc. Les CR de Samayah et de Friguiagbé bénéficient d’atouts de par leur position géographique, condition climatique, géologique et le dynamisme des habitants. Cela permet d’y impulser l’ensemble des secteurs de développement afin d’améliorer d’avantage les conditions de vie des populations locales.

Leurs principales potentialités économiques sont les suivantes :

. domaines (flancs de montagnes, plaines et bas-fonds) propices à l'agriculture, l'élevage et à l’agroforesterie; . sites touristiques des plus riches et variées de la Préfecture de Kindia; Ces sites une fois valorisées, pourraient être de grandes sources de revenus; . entreprises agricoles modernes (Futur - Agriculture, FABIK, Gomba, FAPA, Champagna) fournissant des emplois rémunérateurs aux jeunes et aux femmes; . structures locales fonctionnelles pour des gestions administratives de la collectivité, des points d'eau, d'entretiens des pistes communales et de productions agricoles; . potentialité de développement organisationnel des producteurs des CR (groupements, union et partenaires d’appui au développement local); . ressortissants participant activement au processus de développement communautaire.

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VI. INFORMATION ET CONSULTATION DU PUBLIC

Objectifs de la consultation du public L’approche participative a été privilégiée à chaque étape de l’ÉIES, conformément à la législation nationale en la matière. La consultation du public a pour objectif d’assurer l’acceptabilité sociale du projet. Cette consultation met tous les acteurs dans un réseau de partage de l’information aussi bien sur l’environnement que sur le projet proprement dit. Elle vise à amener les acteurs concernés par le projet, à avoir une vision commune des objectifs, partager les actions entreprises par le projet. Les informations et consultations publiques dans le cadre de la présente ÉIES ont été effectuées à travers des réunions d’information au niveau des villages riverains du tracé de la route minière et du plateau bauxitique de Férifou. Du 28 février au 13 mars 2018, 18 rencontres ont été organisées. Le but était de leur expliquer dans un premier temps, l’objectif de la mission dans leurs communautés respectives, recueillir leurs préoccupations, inquiétudes et attentes quant à la mise en œuvre du projet, et obtenir leur adhésion au projet pour faciliter sa mise en œuvre sur le terrain.

Avis, préoccupations et attentes des communautés locales Globalement, les autorités et les communautés consultées ont exprimé des sentiments d’adhésion au projet. Toutefois, ces parties prenantes ont relevé des préoccupations et attentes relatives à la réalisation du ce projet telles que les pollutions, les compensations des pertes potentielles, le recrutement prioritaire des populations locales, etc.

VII. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET

Scénarios tendanciel d’évolution de l’environnement en l’absence du projet Au regard des effets concomitants du changement climatique, des actions anthropiques exercées par les populations, de l’exploitation minière, l’environnement du plateau bauxitique de Férifou et sa zone périphérique subira potentiellement une forte dégradation. Cette dégradation se manifestera par une pression accrue sur les terres agricoles et pastorales, un recul du couvert végétal, une forte pollution des milieux récepteurs, une modification du relief, une perturbation des régimes hydriques de la rivière, une perte des us et coutumes, de conflits socio-territoriaux. Nonobstant ces impacts négatifs, le scénario « Avec projet » est plus réaliste, en raison du niveau de pauvreté en Guinée. En plus, les avantages de l’option avec projet résultent également des possibilités d’évitement, de mitigation et de compensation des impacts négatifs, ainsi que les privilèges liés à la présence du projet comme la contribution au développement local.

Analyse des impacts potentiels du projet de construction de la route minière, incluant la construction du pont sur la Samou

Démarche méthodologique Pour l’identification des impacts associés au projet, la méthode utilisée est celle matricielle de Léopold. Donc, elle se fait par un croisement entre les activités sources d’Impact du projet (ASIP) et les composantes de l’environnement potentiellement impacté (CEPI). La description des impacts potentiels a été basée sur la théorie du changement. Il s’agit d’exposer un jugement ex-ante sur les impacts positifs et négatifs que les activités du projet auront sur

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l’environnement durant tout son cycle de vie. Quant à l’évaluation, elle repose sur la méthode standard préconisée par la Banque mondiale en 1999.

Impacts négatifs potentiels du projet Pendant la phase préparatoire, les impacts négatifs potentiels sont liés : (i) à l’acquisition des terrains; (ii) au transport, la manutention, la machinerie et les équipements; (iii) au recrutement de la main d’œuvre; (iv) à l’exploitation de carrière; (v) au chargement; et (vi) au transport. Pendant les phases de construction et d’exploitation, les impacts négatifs potentiels sur le milieu physique sont : l’altération de la qualité de l’air, la dégradation de la structure et la texture des sols, et les rejets anarchiques des déchets solides et liquides de chantier. Sur le milieu biologique, les impacts négatifs potentiels pendant ces deux phases sont : la dégradation de la strate herbacée terrestre et aquatique ; la destruction de la végétation ligneuse ; la pollution sonore, de l’air, du sol et de l’eau ; la perturbation de la tranquillité de la faune sauvage ; le braconnage ; la destruction de la structure et de la stabilité des sols ; etc.

Les impacts négatifs potentiels sur le milieu humain pendant la construction et l’exploitation sont : (i) la perte des terres agricoles et pastorales; (ii) une pollution sonore; (iii) une érosion des sols; (iv) une atteinte aux sites culturels; (v) une pollution par des envols des poussières; le transport des matériaux des carrières vers les chantiers et les travaux mécanisés des chantiers; (vi) de risques accrus d’accidents de circulation; (vii) des nuisances diverses et des risques de maladies respiratoires pour les employés et les habitants du fait des émissions de gaz; (viii) le non-respect des us et coutumes locales; (ix) les risques de prostitution, de banditisme, de toxicomanie et de prévalence des IST et du SIDA; etc.

Impacts positifs potentiels du projet Les impacts positifs potentiels du projet pendant la préparation, la construction et l’exploitation sont (i) la création d’emplois et le recrutement de la manœuvre locale, (ii) la stimulation des activités commerciales et de restauration; (iii) le désenclavement et la participation du projet au développement local; (iv) l’amélioration de l’accès à l’éducation et à la santé, etc.

Mesures d’atténuation et de bonification des impacts potentiels du projet Les mesures d’atténuation et de bonification des impacts potentiels du projet sont : (i) la régénération des zones dégradées ; (ii) l’organisation de campagnes d’information de sensibilisation et de formation ; (iii) la promotion de la santé et de la sécurité ; (iv) la préservation des ressources naturelles ; (v) la préservation des sites sacrés par la protection d’une bande de 80 m autour de ces sites ; (vi) l’arrosage régulier de la chaussée et des zones de terrassement proches des villages ; (vii) l’installation des panneaux de signalisation et des ralentisseurs ; (viii) le respect par ses personnels des us et coutumes des populations locales ; (ix) l’exécution régulière du programme d’entretien périodique.

VIII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Le PGES prévoit un cadre cohérent de gestion des impacts du Projet. Afin de minimiser les impacts négatifs, des mesures d’évitement, d’atténuation et de réduction sont prévues. Il s’agit notamment de : développer un plan de sécurité et de santé; suivre que la qualité des rejets est conforme aux normes en vigueur en Guinée; sensibiliser les travailleurs et les communautés sur les risques de MST, VIH-SIDA, Maladie à Virus Ébola (MVE);mettre en place un système d’alerte

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précoce, des équipements d’interventions (extincteur, boîte médicale) et d’une équipe de secours d’urgence bien équipée et formée, etc.

Également, le PGES prévoit plusieurs mesures destinées à bonifier les impacts positifs du Projet. On peut citer, entre autres : mettre en place d’un Bureau d’Information et de Recrutement dans les CR concernées; promouvoir des pratiques modernes dans l’agriculture et l’élevage en tant que moyens de subsistance et d’enrichissement; privilégier, en cas de recrutement et à compétences égales, aux ressortissants des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki- Madinna, Koumban, Kourba et Missira, ensuite ceux de la Préfecture de Kindia, enfin ceux de la Guinée, etc.

Le coût de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou s’élève à Sept cent quatre-vingt-douze mille dollars américains ($ 792 000 US).

Rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre du PGES L'analyse des arrangements institutionnels vise ici à identifier les structures directement concernées par la mise en œuvre du PGES en vue d’apprécier leurs capacités à pouvoir gérer de façon adéquate les aspects environnementaux et sociaux du Projet. Pour la mise en œuvre des mesures arrêtées, le cadre opérationnel préconisé concerne divers intervenants.

. La Société RUSAL/CBK garantira l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux. . Le BGEEE procédera à l’examen et à l’approbation des rapports d’EIES. Il assurera également le contrôle de la mise en œuvre du PGES pour le compte du MEEF. . Le CPSES, le STC, les services déconcentrés des Ministères de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, de l’Agriculture, des Mines et de la Géologie et le PFE/STC de Samayah assureront le suivi du respect des prescriptions et la gestion des conflits, le cas échéant; . Les collectivités locales participeront au suivi environnemental et social à travers leurs services techniques municipaux, les élus locaux et les leaders communautaires. . Les Bureaux de contrôle ou de maîtrise d’œuvre des travaux seront recrutés pour la surveillance des travaux et le suivi au jour le jour de la mise en œuvre du PGES; . Les entreprises chargées des travaux ont pour responsabilité, la mise en œuvre des PGES et la rédaction des rapports de mise en œuvre dudit PGES; . Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) : en plus de la mobilisation sociale, les ONG participeront à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise en œuvre des PGES à travers l’interpellation des principaux acteurs du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou.

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INTRODUCTION

Contexte et justification de l’ÉIES

À l’instar des autres pays en développement, la République de Guinée compte sur ses ressources minières pour se procurer de revenus financiers nécessaires à son développement. Pour ce faire, elle s’est donnée pour ambition de devenir un des plus grands producteurs de bauxite, puis d’alumine et d’aluminium dans le monde. C’est dans cette optique que la Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK) S.A. promeut actuellement un projet d’exploitation de la bauxite du plateau de Férifou dans les sous-préfectures de Samayah et de Friguiagbé (préfecture de Kindia).

La construction et l’exploitation d’infrastructures minières constituent des vecteurs de développement importants dans la zone du Projet et pour tout le pays. Toutefois, ces activités impliquent d’importants enjeux non seulement socioéconomiques mais aussi environnementaux qu’il importe de gérer. Ainsi, la présente Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) se révèle très importante. Elle permet au Promoteur de se conformer à la réglementation nationale, ainsi qu'aux engagements internationaux de la République de Guinée. C’est dans ce cadre que, la CBK S.A. a mandaté la société Inovtel Sarl en partenariat avec le CERE de réaliser l'ÉIES dudit Projet minier.

Objectif de l’ÉIES

L’objectif global de cette ÉIES est de proposer des mesures de mitigation pour l’ensemble des potentiels impacts négatifs et positifs évalués à partir de l’analyse des relations entre l’état initial du milieu et les activités des différentes phases du Projet.

Ses objectifs spécifiques sont :

. consulter toutes les parties prenantes du projet qu’elles soient gouvernementales, sociétales ou locales; . caractériser l’état initial de l’environnement biophysique et socio-économique du site du Projet (sous-préfectures de Samayah et de Friguiagbé) ; . analyser les impacts potentiels directs et indirects, individuels et cumulatifs, positifs et négatifs de la mise en œuvre du projet sur son environnement biophysique et humain ; . proposer les mesures d'évitement, d'atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs ainsi que les mesures de bonification des impacts positifs du projet ; . préciser les modalités de mise en œuvre de ces mesures (durée, responsabilités, moyens, systèmes de contrôle, coûts afférents).

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Méthodologie de l’ÉIES

La méthodologie utilisée pour la réalisation de la présente ÉIES s’articule autour de trois phases :i) la collecte de données (primaires et secondaires) et ii) l’information et consultation du public et iii) l’analyse des données et la rédaction :

. Phase 1 : Collecte de données primaires et secondaires ;  revue documentaire : les documents de référence (termes de référence, études préliminaires, monographie de la zone, etc.) mis à disposition par le Promoteur ainsi que la documentation complémentaire ont été exploités. La revue documentaire a ainsi permis d’expliquer les principaux enjeux du projet ;  visites terrain : l’équipe chargée de l’ÉIES était constituée d’experts du CERE spécialisés dans divers domaines (pédologie, botanique, socio-économie, Démographie et genre, etc.). L’équipe a entrepris des travaux de collectes de données pendant 15 jours entre les mois de février et de mars2018 ;

. Phase 2 : information et consultation du public : cette phase a permis d’organiser des consultations publiques, des rencontres groupées et individuelles pour informer les différents acteurs concernés par le projet et obtenir leurs opinions et adhésion. Elle s’est déroulée, du 28 février au 13 mars 2018, en même temps que les travaux de collecte de données de terrain ;

. Phase 3 : analyse des données et rédaction du rapport : cette phase comprend :  analyse des impacts environnementaux et sociaux du Projet : l’analyse des impacts du projet était à la fois basée sur la théorie du changement, la méthode standard de la Banque mondiale ;  rédaction du rapport de l’ÉIES : Chaque expert a rédigé un rapport dans son domaine et y a intégré les corrections du chef d’équipe EIES. Puis les différents rapports d’expert ont été synthétisés pour produire le rapport général de l’EIES. L’équipe de rédaction a intégré au rapport général, les observations et suggestions de plusieurs lecteurs (Inovtel et le Promoteur notamment).

Plan du rapport d’ÉIES

La structure du rapport d’ÉIES est inspirée de celle indiquée par le Guide Général d’ÉIES en République de Guinée. Elle porte successivement sur : (i) la présentation du promoteur et des consultants, (ii) la présentation du projet, (iii) le cadre juridique et institutionnel, (iv) la description de l’état actuel de l’environnement, (v) l’information et la consultation du public, (vi) l’analyse des impacts, et (vii) le plan de gestion environnemental et social (PGES).

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CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU PROMOTEUR ET DES CONSULTANTS

1.1Présentation du promoteur

La bauxite fut découverte en Guinée en 1819, par un explorateur français du nom de G. Mollien. En 1821, le français Pierre Berthier la retrouve en France près de Baux-de-Provence (d'où son nom de bauxite), au sud de la France, à la suite d'études comparatives avec des échantillons prélevés dans la région de Boké en Guinée. C’est ainsi qu’en 1920, la Compagnie des Bauxites du Midi, filiale française d'Alcan, s'intéresse à la bauxite de Guinée et commence son exploration puis, plus tard son extraction en 1952 sur l'Île de Kassa à côté de Conakry. Elle explore les bauxites de la région de Boké et y découvre un immense potentiel. La Guinée rompt le contrat avec les Bauxites du Midi en 1961, pour non-respect des termes du contrat. Elle nationalise les installations et en confie l'extraction à la compagnie américaine Harvey Aluminium Company de Delaware qui a introduit la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG).

En 1969, une compagnie dénommée Office des Bauxites de Kindia (OBK) est créée. Elle appartient à 100% à la Guinée et a pour but d'exploiter les minerais de bauxites de Kindia. La République de Guinée signe un accord avec l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) qui devient responsable de la construction des installations minières, du chemin de fer et des aménagements du port. La production commence en 1972. Les coûts de construction sont remboursés à l'URSS par 50% de la bauxite produite, et 40% autres dans le même cadre et/ou dans le cadre d'un marché à long terme entre les deux pays.

En 1992, l'OBK est transformée en Société des Bauxites de Kindia (SBK). Puis en 2000, la République de Guinée et RUSAL s'accordent à transférer la production de SBK à RUSAL. Un an après, RUSAL obtient de la Guinée, le droit de gestion de SBK. Celle-ci change, alors, de nom et devient Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK). Elle est une société anonyme de droit guinéen avec pour numéro d’immatriculation Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) : GC- KAL/01558A/2003 du 23/09/2003. Détenant un capital social de 50 000 000 GNF, son siège social est situé à Matoto, Commune de Matoto et son adresse postal est BP : 6506, Conakry, République de Guinée.

La CBK S.A. est le promoteur de ce projet d’exploitation de minerai de la Bauxite dans les sous- préfectures de Samayah et de Friguiagbé. La CBK a une expérience importante dans le domaine de l’exploitation minière et suit des standards de production rigoureux. Elle entend développer son projet d’exploitation de minerai de la Bauxite en Guinée en suivant ses standards et profitant des opportunités économiques offertes actuellement par le pays. Pour ce faire, la CBK exploite actuellement le plateau de Balaya près du village Missira dans la sous-préfecture de Friguiagbé. En prévision de l’épuisement des minerais de bauxite du plateau de Balaya, et pour assurer la poursuite de ses activités d’exploitation, la CBK entend obtenir un permis d’exploitation pour le plateau de Férifou.

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1.2 Présentation des consultants

Inovtel et le CERE, deux institutions de droit guinéen ont établi un partenariat dans le but de réaliser l’EIES du Projet de la CBK.

1.2.1. Présentation du Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE)

L’un des consultants de la présente ÉIES est le Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC). Il s’agit d’une institution d’enseignement supérieur et recherche scientifique vouée à la formation au Master et Doctorat en sciences de l’environnement, à la recherche et aux prestations de services dans cette discipline et dans des domaines connexes pour le développement durable en Guinée et dans la sous-région. Par la qualité de ses enseignements, programmes de recherche et prestations de service, le CERE est un acteur majeur dans le domaine de l’environnement.

Le Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) a été créé le 14 mai 1993 par l’Arrêté Ministériel n°93/2482/PRG/SGG/93. Le CÉRE est une institution publique d’enseignement et de recherche dotée d’une autonomie de gestion financière. Il est le fruit d’une volonté conjointe des Gouvernements canadien et guinéen de coopérer en vue de favoriser le développement harmonieux et équilibré de la Guinée, qui tienne compte de l’environnement.

Le processus de création du CÉRE a suivi deux phases reparties selon les trois périodes qui suivent :

. 1993-1998 : phase I -création du CÉRE; . 1998-2001 : prolongation de la phase I; . 2003-2008 : phase II - projet d’appui au CÉRE / consolidation, pérennisation et sous- régionalisation.

Le CÉRE est organisé en trois départements, à savoir :

. le département de Biodiversité et Aménagement du Territoire; . le département des Évaluations Environnementales; . le département des Milieux Récepteurs.

Ces départements sont appuyés par une bibliothèque spécialisée et sept laboratoires transversaux disposant des équipements de pointe.

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Il s’agit du :

. laboratoire de géomatique et de SIG; . laboratoire de chimie organique; . laboratoire de chimie inorganique; . laboratoire de microbiologie; . laboratoire de toxicologie de l’environnement; . salle d’instrumentation; . laboratoire d’informatique.

Le CÉRE est un centre de référence en évaluation environnementale, caractérisé par le professionnalisme de ses ressources humaines, son travail d’équipe et ses réseaux. Pour renforcer son autonomie financière et ses moyens d’intervention, le CÉRE exécute des mandats en lien avec sa mission et ses compétences. Il a trois principaux champs de compétence : l’enseignement, la recherche et la prestation de service.

Ses domaines d’intervention sont :

. Aménagement du territoire, gestion intégrée des ressources en eau par bassin versant et développement local; . Évaluation environnementale dont l’Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES); . Biodiversité et Gestion Durable des Ressources (préparation de document de Projet, de Plan, de Programme et de Politique); . Étude des milieux récepteurs dont les travaux de laboratoire (microbiologie, chimie organique et chimie inorganique) . Éducation relative à l’environnement dont les campagnes de sensibilisation et les Formation à la carte; . Télédétection, cartographie thématique et ase des données géo-référencées; . Conseils en environnement.

Le CÉRE a développé des partenariats solides avec plusieurs institutions nationales et internationales. Les principaux partenaires du CÉRE sont :

. Au plan institutionnel  Institutions homologues: ISE/UQÀM, Agrhymet, ISE/Université de Dakar, 2iE- Ouagadougou, Université Cocody/Abidjan;  Organismes internationaux: OMVS, OMVG, ABN, CAMES, UNESCO, Université des Nations-unies à Tokyo;  Organismes nationaux: Université de Conakry, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ministère de l’Environnement, Ministère de la Coopération, CERESCOR.

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. Au plan des affaires  Canada : CRC-SOGEMA, Hydrogéo-Canada, SNC-Lavalin et TECSULT,  Europe : Union européenne, GTZ;  Institutions internationales : USAID, UNICEF;  Entreprises locales : INM, SEG, FOREXI, GAPCO, FOGUIRED, Ciments de Guinée, INOVTEL.

En termes de ressources humaines, le CÉRE dispose d’un personnel interne de 24 personnes. Celles-ci sont composées de 18 enseignants chercheurs permanents et six contractuels dont le personnel de soutien administratif et technique. Ce personnel est accompagné par des experts et enseignants-chercheurs nationaux, africains, canadiens et européens.

Contacts: . Directeur Général: M. Sékou Moussa KEÏTA M. Sc., Ph. D., Professeur des Universités, E-Mail : [email protected]; . Directeur Général Adjoint: M. Amirou DIALLO Ph. D., Professeur des Universités, E-Mail : [email protected]; . Le coordonnateur de la présente étude : M. Alpha Issaga Pallé DIALLO, Maître de Conférences, Chef de département de Biodiversité et Aménagement du Territoire, E-Mail : [email protected] ou [email protected]; . Site web : www.uganc.org/.

1.2.2. Présentation d’INOVTEL Sarl.

Le second consultant pour la réalisation de la présente étude est la société "Les Innovations des télécommunications" « INOVTEL Sarl. ». INOVTEL est une Société à Responsabilité Limitée de droit Guinéen, établie en Guinée et inscrite au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier de Guinée depuis Juillet 2008, immatriculée sous le numéro RCCM/GC-020.552A/2008 du 21 juillet 2008.

INOVTEL a pour objet, entre autres :

. La production et la vente des biens dans le domaine de la bureautique, de l’informatique, les nouvelles technologies, les réseaux de télécommunications et l’audio-visuel ou tout domaine connexe ; . la vente des services et des matériels de télécommunications ; . toutes prestations de services dont les évaluations environnementales et sociales ; . la Représentation de Sociétés en Guinée ; . le tout directement ou indirectement, par voie de création de société et groupement nouveau, d’apport de souscription, d’achat de titres ou de droits sociaux, de fusion

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d’alliance, d’association en participation ou de prise ou de location en paiement ou en location gérance de tout biens et autres droits ; . et généralement, toutes opérations financières, mobilières ou immobilières et industrielles se rattachant, directement ou indirectement, à l’objet précité ou tous objets similaires ou connexes.

La Société INOVTEL dispose d’un Agrément d’importateur (N°0007/BCJ/ARPT/2016) et d’un Certificat d’installateur (N°00023/BCJ/ARPT/2016) d’équipements et terminaux de radiocommunications et de télécommunications sur l’étendue de la Guinée, conformément à la loi relative aux télécommunications et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

L’équipe de gestion de la Société INOVTEL Sarl est constituée de cadres/Ingénieurs dont des Experts nationaux en Télécommunications/TIC ayant en plus, une bonne connaissance des normes de construction (GC) et d’installation des fibres optiques, d’enquêtes environnementales et sociales. Cette équipe est dirigée par des ingénieurs de très haut niveau ayant plus de dix ans d’expérience dans les études et réalisations de projets. Grâce à son partenariat avec des Financiers résolus, INOVTEL dispose à ce jour les ressources nécessaires pour couvrir l’ensemble des charges pouvant lui permettre de respecter ses engagements dans le cadre d’un partenariat local ou d’une représentation de sociétés en Guinée.

L’environnement guinéen est de plus en plus caractérisé par un développement des infrastructures large bande axées sur le déploiement de la fibre optique sur l’étendue du territoire national avec l’interconnexion de celui-ci aux pays limitrophes, mais aussi un développement minier dont l’expansion soulève chaque jour des questions liées à la préservation de l’environnement. Dans ce contexte et pour d’autres raisons liées à son développement, INOVTEL Sarl entend se positionner dans divers domaines, en particulier les réseaux numériques de télécommunications et les études environnementales et sociales.

INOVTEL Sarl, s’appuyant sur la garantie de sa solvabilité, a opté pour un partenariat avec des Sociétés de la place qui disposent de matériels, équipements et engins (bétonnière, compresseur, camions grues, etc.) et avec des sociétés étrangères dont SMARTNET (en Tunisie).

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CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU PROJET

La Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK) vise à réaliser une route minière et à exploiter le gisement de bauxite de Férifou en tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes. Elle souhaite minimiser les risques d’influences négatives sur l’environnement et assurer la continuité des avantages socio-économiques locaux et régionaux associés à ses opérations minières.

2.1. Composante construction de la route minière

2.1.1. Caractéristique du territoire de construction de la route

Le gisement de bauxite de Férifou est situé non loin de la mine de Débélé en exploitation par la CBK. La Préfecture de Kindia est limitée par le côté Sud-Ouest du plateau de Fouta-Djallon. Du point de vue administratif le gisement se trouve dans la préfecture de Kindia, à 45 km au Sud- Ouest et à 110 km au Nord-Est de Conakry, la capitale de la République de Guinée.

Le gisement est situé sur une surface étroite étendue dans la direction méridionale éponyme des bowal et il est la sotie montagneuse de la mine de Débélé avec les coordonnées suivantes : 9,5547 et 9,5037 latitude nord et 13,1047 et 13,053 longitude ouest. Le relief de la surface de la zone de construction de route est étagé, les fragments sont inclinés d’un creux de 2-50 m, de fragments en forme de terrasse sont séparés les uns des autres par des marches de 3-5 m de hauteur et 10-150 raideur. La largeur de ses surfaces atteint 30 m. En général, le bowal est caractérisé par des pentes plus douces au Sud et à l’Ouest et plus raides au Nord et à l’Est sur le bord de la rivière en passant dans les falaises avec une hauteur de 30-40 m.

Le climat de la région est tropical avec l’alternance de deux saisons : une sèche (de novembre à avril) et une pluvieuse (de mai à octobre). La précipitation moyenne annuelle est de 2 200 mm, avec 0 à 535 mm chaque mois. Les températures moyennes maximale et minimale annuelles sont respectivement de 30,1oС et 20.4oС. La vitesse moyenne du vent est de 7 à 11m/sec, avec une maximale de 25 m/sec. La sismicité de la région est de – VI points.

La gare de Débélé est reliée au port minier de Conakry par 108 km de chemin de fer de 1 435 mm de pistes. Parallèlement à ce chemin de fer, il y a une route bitumée Conakry-Kindia- Mamou, qui a une valeur nationale. De cette route, il y a une rentrée pour la mine de Débélé et la gare du chemin de fer de Débélé.

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2.1.2. Plan profil de la route de Férifou.

La route de carrière sera construite à partir de la route existante de la carrière de Balaya. Le stock de bauxite à la gare de Débélé. La piste de la route en projet a une longueur de 10 082,7 m et elle passe sur les territoires non-occupés, elle ne touche pas les maisons d’habitation et de campagne. En termes de route, il est conçu avec un rayon incurvé de 100- 1 400 m avec une inscription maximale dans la plaine et le relief du terrain. Les courbes sont conçues avec des courbes de transition minimales, dans certains endroits sans insertion directe. Le profil longitudinal est projeté avec une pente maximale de 7% et des courbes verticales d'accouplement avec des rayons convexes et concaves de 60-800 m.

Pour PC 0, le point de contiguïté de la route du projet à la carrière "Balaya carrière - stock de bauxite finie à la gare Débélé" avec une marque de 316,860 m a été adopté. Le plan et le profil longitudinal sont liés de telle sorte que la route se trouve principalement sur la pente. La bille était située sur un monticule, d'une hauteur suffisante pour la construction de rejets d'eau. La section de la route sur PC 0 - PC 44 longe les vallées des rivières Suku et Samu, puis le long du relief montagneux représenté par les pentes du Férifou, démembré par des troncs profonds et des vallées de ruisseaux.

Sur la section de la vallée du cours d’eau, la base du remblai est représentée principalement par les grès ordoviciens exposés à la surface ou recouverts de sables alluvionnaires et de loam sableux et la couche de sol et de végétation (jusqu'à 1 m).Seulement sur PC 0 - PC 9 et PC 33 - PC 37, l'épaisseur des dépôts alluvionnaires et de dépôts dans les lieux atteint plus de 1,5 m, et sur la terrasse de la rivière Samu (PC 33 - PC 37), il atteint 5,5 M. Pendant la saison des pluies, les limons sableux limono-sableux, les sables limoneux et fins et la couche de sol et de végétation sont saturés d'eau, ce qui provoque parfois des inondations saisonnières. En saison sèche, ces sols ont généralement une consistance solide. Sur le site montagneux, il y a divers sols, à savoir : grès, diorites, blocs de pierre graveleux et concassés avec agrégats sablo-sableux, sols gravelés et concassés, grès de très faible résistance, de force moyenne et forte.

2.1.3. La toile de terre

La toile de terre est conçue en tenant compte des conditions géologiques climatiques et d’ingénieries locales. La toile de terre est conçue avec deux bandes, deux profils inclinés avec une pente de 3%.La largeur de la toile est de 14 m, la largeur des routes est de 1 m, la largeur totale de la route est de 16 m. Les revêtements de route sont de type transitionnel - gravats de latérite de roche d'une capacité de 0,5 m. La pente transversale du sommet de la lame est de 30‰ par rapport à l'axe dans les deux directions. Les pentes du remblai de la plate-forme de latérite sont supposées être une pente de 1/1,5, les pentes des excavations dans les formations rocheuses sont supposées être 1/1.

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Les structures des types fondamentaux de profils transversaux sont représentées sur les dessins. Le drainage des eaux de surface est assuré par les fossés à 5 m du bord de la pente de l'excavation et à 3 m du fond du remblai du côté supérieur de la pente avec l'évacuation de l'eau vers les structures artificielles.

Portée du travail : . longueur de la voie = 10 082,7 m . travaux de décapage = 127 042 m3; . capacité = 373 903,02 m3 ; . monticule = 411 106,63 m3.

2.1.4. Bâtiments artificiels

Dans le projet de construction de la route, il est prévu de construire 15 petites structures artificielles et un pont: Dans un premier temps, il a été envisagé l'option de construction des structures de canalisation d’eau avec l’entreprise prestataires CGG, dans la construction de routes sur la balle.

Anneaux en béton avec des têtes : une offre a été reçue pour utiliser un tuyau en métal ondulé, qui est moins cher pour le prix et l'installation. Les tuyaux métalliques ondulés en mode non- pression sont conçus avec un diamètre de 1,0 à 1,5 m. Les tuyaux sont assemblés à partir de tôles ondulées en métal de pleine capacité d'usine avec une taille d'ondulation de 130 x 32,5 mm d'une longueur utile de 1 600 mm et une largeur utile de 910 mm. L'épaisseur de la feuille de métal est de 2,5 mm. Les joints longitudinaux et transversaux des éléments sont réalisés sur des boulons. Les sections de tuyaux métalliques sont posées avec une pente longitudinale de pas plus de 5%.À la base des tuyaux, un coussin de sable de gravier est posé dans l'épaisseur de 0,4 à 0,6 m Les écrans anti-filtration (coussins de coussin de ciment) sont placés sous les liens extrêmes à une profondeur de 0,4 à 0,6 m. Dans les endroits où la déviation d'eau est située sur des pentes abruptes, sous un coussin de sable graveleux, verser des pierre spéciales de 20 à 30 cm de diamètre et remplir les tuyaux d'un mélange de gravier sableux avec des couches d'étanchéité de 15-20 cm. le haut du tuyau.

2.1.5. Planification et organisation des travaux de construction de la route de Férifou.

La construction de la route a été préparée et approuvée par le manuel de la BIZ. Après l'approbation de cette BIZ au Comité central, le budget a été approuvé pour la mise en œuvre du projet "Construction de la route vers Férifou". Compte tenu des caractéristiques climatiques de la région, il est possible d'utiliser les travaux de construction d'une route et la préparation d'un gisement pour le développement uniquement pendant la période d'octobre à juin (période sèche et de transition).Une évaluation de la faisabilité du projet a été faite par l'entrepreneur et par ses propres moyens. Le coût moyen de construction d'une route avec des

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structures artificielles est déterminé, selon le même type de projet pour la construction d'une route au gisement de Balaya (réalisée par CGG), est de 341 milliers de km.

Une analyse du marché des services pour les entrepreneurs pour la construction a montré que les principaux entrepreneurs de Guinée qui peuvent professionnellement effectuer ce travail sont engagés dans la mise en œuvre du projet Dian-Dian. Afin de mettre en œuvre le projet, une analyse a été faite de la possibilité d'utiliser ses propres équipements et ressources humaines pour effectuer des travaux sur la chaussée et des structures artificielles, sans préjudice de la réalisation du plan de production.

Les principales décisions prises sont :

1. la route doit être faite sur fonds propres : . préparation de l'itinéraire, nettoyage des terres noires, aménagement et alignement du remblai avec le bulldozer CAT- D 10 R, en raison de l'augmentation de la durée du quart de travail et des jours de repos ; . chargement des latérites pour la chaussée avec la chargeuse CAT-988, en raison de l'optimisation du processus de chargement des wagons et de la direction des opérations minières ; . remplissage de la chaussée, camions à benne BelAZ7547, en utilisant les arrêts technologiques de la fabrique et en utilisant le voyage de retour à vide au gisement de Balaya. Le lieu de chargement des latérites utilisées pour le remblayage de la chaussée est situé directement à côté de la route "stock pour la bauxite prête Débélé - Carrière Balaya" ; . la coupure est faite à l’aide du concasseur mobile WIRTGEN- 2200, pris au gisement de Balaya, en raison de l’augmentation du Coefficient de disponibilité KTG du concasseur mobile ; . remplissage de la chaussée est fait sous le concasseur mobile WIRTGEN- 2200 (pour l'excavation de la chaussée) ; . l'empilage de la chaussée est fait par des camions à benne BelAZ-7547, réalisé par le type du concasseur mobile sous le passage de l'excavation ; . la formation du prisme de conception de la route à l'aide de Grader CAT-140, en raison de la distraction des principales tâches de production.

Note : en cas d'arrêt d'urgence de l'équipement utilisé, il est prévu de louer des équipements similaires sur le marché local.

2. Structures artificielles : . l'achat de tubes en tôle ondulée par la direction commerciale de CBK ; . l’installation de tuyaux par vos propres moyens (grue et monteur de la direction pour les réparations) ;

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. la fabrication de têtes étanches par la méthode de pose de la pierre sur le béton avec la participation d'un entrepreneur local ; . l'installation de panneaux routiers et de colonnes avec la participation d'un entrepreneur local.

2.2 Composante exploitation du plateau bauxitique de Férifou

Dans la période allant du 18 mars 2017 au 15 mai 2017, les travaux de prospection géologiques ont été réalisés dans le plateau bauxitique de Férifou. Les résultats de ces travaux sont présentés aux tableaux 2.1 et 2.2 qui suivent.

Tableau 2.1 : Résultats des travaux de prospection géologiques dans gisement de Férifou pour la période de 18 mars 2017 au 15 mai 2017 Gisement Nombre de trous forés, Nombre d’échantillons prélevés, analysés et non analysés analysés et non analysés Forés Analysés Non Prélevés Analysés Non analysés analysés Ferifou 181 114 67 2541 1698 843 Koumiguiyah 96 17 79 1524 184 1340 Toute la zone Ferifou 277 131 146 4065 1882 2183

Tableau 2.2 : Réserves estimées au gisement de Férifou selon les résultats des forages de 2017 (100 х 100 m) Gisement Réserves en mille tonnes Teneur en % des composants Al2O3 SiO2 Ferifou 8050 46,1 2,4

Note . Les réserves du gisement de Ferifou sont évaluées selon un corps basique comme les plus perspectives du point de vue traitement, les territoires sur les axes du gisement ne sont pas évalués (manque d’analyse), à cause du fait que la priorité dans la préparation et l’analyse des échantillons est le corps basique. . Les réserves du gisement de Koumiguiyah sont évaluées pendant les travaux de prospection de 1974, volume : 500 000 t, le volume le plus précis sera probablement donné après la finition complète des travaux de prospection et de toutes les analyses, les résultats seront dans le rapport sur la prospection de Ferifou.

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CHAPITRE III : ANALYSE DES CADRES JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

3.1. Cadre juridique national applicable au projet

À travers les articles 16 et 21, la Constitution du 10 juin 2010, pose le principe de protection de l’environnement et de partage juste et équitable. Ses articles 15, 16, 17, 21 (alinéas 1 et 3), 134 (alinéas 1 et 3), 136 (alinéas 2), 137 et 138 insistent sur la nécessité de la protection de l’environnement et la place des collectivités décentralisées dans la gouvernance territoriale et l’appropriation des leviers de la mise en œuvre des projets territoriaux comme l’accompagnement administratif et social de la mise en œuvre des projets de construction d’infrastructures et d’équipement d’intérêt nationale et international comme le pont sur la Soumba. L’article 15 stipule que "Chacun a droit à la santé et au bien-être physique. […]". Selon l’article 16, "Toute personne, a droit à un environnement sain et durable et a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement".

. Loi L/2017/040/AN du 24 février 2017 portant Code des collectivités locales et promulguée par le décret D/2017/197/PRG/SGG du 28 juillet 2017 Selon ce code, « Les Collectivités locales concourent avec l’État à l’administration et à l’aménagement du territoire, au développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique, ainsi qu’à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie »

Le Code des collectivités locales indique en son article 258 que « le domaine et le territoire de la collectivité locale sont gérés par l’autorité exécutive locale en conformité avec les dispositions des lois en vigueur » et en son article 259 que « la collectivité locale est seule habilitée à décider de l’occupation et de l’exploitation tant de son domaine public que de son domaine privé conformément aux dispositions de l’article précédent ».

. Loi L/2011/006/CNT portant Code minier

Le Code Minier (loi L/2011/006/CNT du 09 septembre 2011 constitue la base juridique dont relève le projet. Le chapitre 3 de ce code porte sur le cadre institutionnel du secteur minier. La gouvernance du secteur est assurée par les organes et services centraux et déconcentrés formant l’administration minière. Il s’agit du Ministère des mines et de la géologie et de ses structures. Les articles 65 à 73 de la section 4 abordent les différents aspects de l’autorisation d'exploitation de carrières. S’agissant des relations avec les propriétaires du sol, ce code souligne que « Le propriétaire du sol, s’il est privé, a, lorsqu’il est confronté à une demande d’autorisation de carrière sur sa propriété, trois possibilités : (i) refuser ; (ii) vendre sa propriété au demandeur ; (iii) mettre sa propriété à la disposition du demandeur pour une durée

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déterminée dans des conditions précisées dans un décret d’application du présent Code. Si le terrain appartient au domaine privé de l’État, celui-ci peut refuser ou mettre ce terrain à disposition pour une durée déterminée et dans des conditions précisées dans le décret d’application. À la cessation de cette mise à disposition, pour quelque raison que ce soit, le propriétaire du sol est en droit d’exiger la remise en état du site. Toutefois, si cette cessation intervient par la faute du propriétaire, il doit verser une indemnité d’éviction à l’exploitant » (Art. 68).

L’article 101 portant sur l’exploitation des eaux souterraines et gîtes géothermiques, stipule que « L’exploitation des eaux souterraines et gîtes géothermiques doit être conduite de manière à assurer une exploitation rationnelle des ressources. Dans ce but, les titulaires des titres y afférent doivent mener les travaux à l'aide de techniques confirmées de l'industrie hydraulique et énergétique, de manière à préserver les eaux de toute pollution conformément aux dispositions du présent Code, du Code de l’Eau et du Code de l’Environnement » (Art. 101). L’article 104 portant exploitation des ressources minières nationales, dispose que « Les opérations minières ou de carrières doivent être conduites de manière à assurer l'exploitation rationnelle des ressources minières conformément aux dispositions du présent Code, de celles du Code de l’environnement et de leurs textes d'application » (Art. 104). S’agissant de l’indemnisation pour préjudices et dommages, le code dit « Le titulaire d’un titre minier ou de carrière ainsi que les entreprises travaillant pour leur compte sont tenus d'indemniser l'État ou toute autre personne pour les dommages et préjudices qu'il a pu causer, selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur » (Art. 106).

En ce qui concerne l’emploi du personnel, cette loi mentionne que « Le titulaire du titre minier ou de carrière ainsi que les entreprises travaillant pour leur compte doivent se conformer aux exigences de la Loi applicable à l'égard des normes de travail. Les permis de travail aux étrangers dans le secteur minier sont délivrés par l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE) ou tout service en tenant lieu, après avis de l'administration minière. Sous réserve de l'alinéa 1, le titulaire du titre minier devra employer en priorité des cadres guinéens ayant les compétences requises. En conséquence, le titulaire d'un permis d'exploitation ou d'une concession minière pour l'exploitation industrielle de substances minières doit, pendant la phase de développement, présenter au ministère en charge de la formation professionnelle et à l'administration minière un plan de formation des cadres guinéens pour leur permettre d’acquérir les compétences exigées par le management de l'entreprise afin d'occuper des postes d'encadrement dans les cinq premières années à compter de la date du démarrage de la production commerciale. Les modalités de sélection sont annoncées par voie de presse. Le titulaire d’un titre minier ou de carrière ainsi que les entreprises travaillant pour leur compte sont tenus d’employer, en priorité, des résidents de la communauté locale ou des communautés avoisinantes et dans tous les cas, exclusivement des guinéens pour tous les emplois ne nécessitant pas de qualification. Sous réserve de la loi applicable, la société peut employer un nombre raisonnable de travailleurs expatriés. Le quota minimal d’employés

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guinéens par phase d’évolution du projet et /ou par période d’exploitation de la société est défini dans le tableau 3.1 ci-dessous. Le non-respect des présents quotas exposera le titulaire du titre à une sanction pécuniaire dont le montant et les modalités de paiement seront définis dans un texte d’application. Dès le lancement de la société d’exploitation, le Directeur Général Adjoint doit être guinéen. Au bout d’une période de cinq (5) ans à compter de la date de mise en exploitation, le Directeur Général de la société en exploitation doit être un Guinéen ayant des compétences requises pour occuper cette fonction. Chaque titulaire de titre minier devra soumettre annuellement au Ministère en charge de l’Emploi et au Ministère en charge des Mines un rapport sur son recours à l’emploi des guinéens, qui détaillera les progrès du titulaire de titre minier pour parvenir aux quotas définis dans cet article, ainsi que ses activités en faveur de la création d’emploi ou du renforcement des capacités guinéennes. Ce rapport sera publié au Journal Officiel et sur le site Internet du Ministère des Mines » (Art. 108).

Tableau 3.1 : Quota minimal d’employés guinéens par catégorie aux différentes phases d’évolution de la société Pourcentage par phase Catégorie Exploitation travailleurs Recherche Développement 1ère à la 5e 6e à la 10e 11e à la 12e année année année Cadres de direction 33% 20% 60% 80% 90% Encadrement 50% 30% 80% 90% 100% Ouvriers qualifiés 66% 40% 80% 95% 100% Ouvriers non 100% 100% 100% 100% 100% qualifiés

En ce qui concerne les zones protégées ou interdites, selon ce code, « Des périmètres de dimensions quelconques, à l'intérieur desquels la reconnaissance, la recherche et l'exploitation des substances minières ou de carrière sont soumises à certaines conditions ou simplement interdites, peuvent être établis partout où l’intérêt général l'exige, notamment pour la protection des édifices et agglomérations, des lieux de culte ou de sépulture, points d'eau, zones côtières, voies de communications, ouvrages d'art et travaux d'utilité publique, sans que le titulaire puisse réclamer le paiement d'une quelconque indemnité à cet effet. Une indemnité représentant le montant des dépenses afférentes aux travaux ou ouvrages démolis ou abandonnés sera toutefois due au cas où le titulaire devrait démolir ou abandonner des travaux ou ouvrage régulièrement établis par lui antérieurement à la classification de ces périmètres comme zones protégées ou interdites.

Aucun travail de prospection, de recherche ou d'exploitation de substances minières ou de carrière ne peut être ouvert, sans autorisation, à la surface et dans un rayon de cent (100) mètres : (i) autour des propriétés closes de murs ou d'un dispositif équivalent, villages, groupes d'habitations, puits, édifices religieux, lieux de sépulture et lieux considérés comme sacrés, sans le consentement du propriétaire ; (ii) de part et d'autre des voies de communication, conduites

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d'eau, et, généralement, à l'entour de tous travaux d'utilité publique et ouvrage d'art. Les mesures prévues au présent article sont prises par arrêté conjoint du Ministre en charge des Mines et des Ministres chargés des Départements concernés. Est, en tout état de cause interdite, l’ouverture de carrières et/ou de mines en bordure de mer » (Art. 111).

Les articles 142 à 144 du chapitre 4 consacré à l'environnement et la santé, aborde : (i) les généralités ; (ii) la protection de l'environnement et de la santé ; et (iii) la fermeture et réhabilitation des sites d'exploitations. « Outre les dispositions de la présente loi, toute activité minière entreprise doit obéir à la législation et à la réglementation en matière de protection et de gestion de l'environnement et en matière de santé. En particulier, toute demande d'autorisation ou de titre d’exploitation doit comporter une étude d'impact environnemental et social conformément au Code de l’Environnement et ses textes d’application ainsi qu’aux standards internationaux admis en la matière.

Les exigences de l'Administration sont modulées en fonction de l'ampleur des travaux prévus, allant d'une simple Notice d'Impact Environnemental pour un permis de recherches à une Étude d'Impact Environnemental et Social détaillée, accompagnée d'un Plan de Gestion Environnemental et Social, d'une Étude de Dangers, d'un Plan Hygiène Santé et Sécurité et d’un Plan de Réinstallation des Populations Déplacées pour un permis d'exploitation ou une concession minière. Le Plan de Réinstallation des Populations victimes des déplacements forcés causés par les opérations minières doit, en plus de l’aspect infrastructurel intégrer la compensation des pertes de revenu et de moyens de subsistance à la suite de ces déplacements. Cette installation ainsi que les compensations y afférentes seront assurés aux frais de la société minière suivant une procédure déterminée par le Gouvernement qui intégrerait les principes internationaux de participation et de consultation des populations affectées. Pour le permis de recherches, la notice d’impact environnementale doit être déposée avant le début des travaux et au plus tard six (6) mois après la date d’octroi du titre. Des techniques et méthodes adaptées doivent être utilisées pour protéger l'environnement, la sécurité des travailleurs et des populations riveraines conformément au Code de l’Environnement ou aux meilleures pratiques internationales en la matière » (Art. 144)

Pour ce qui est de la protection de l'environnement et de la santé, le code dit « Afin d'assurer une exploitation rationnelle des ressources minières en harmonie avec la protection de l'environnement et à la préservation de la santé, les titulaires d'autorisations, de titres miniers et de carrières veillent à : (i) la prévention ou la minimisation de tout effet négatif dus à leurs activités sur la santé et l’environnement, notamment ((a) l’utilisation des produits chimiques nocifs et dangereux ; (b) les émissions de bruits nuisibles à la santé de l’homme ; (c) les odeurs incommodantes nuisibles à la santé de l’homme ; (d) la pollution des eaux, de l’air et du sol, la dégradation des écosystèmes et de la diversité biologique), (ii) la prévention et/ou au traitement de tout déversement et/ou rejet de façon à neutraliser ou à minimiser leur effet dans la nature ; (iii) la promotion ou au maintien du cadre de vie et de la bonne santé générale

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des populations ; (iv) la Prévention et la gestion du VIH/SIDA au plan local ; (v) une gestion efficace des déchets en minimisant leur production, en assurant leur totale innocuité, ainsi qu'à la disposition des déchets non recyclés d'une façon adéquate pour l'environnement après information et agrément des Administrations chargées des mines et de l'environnement. Le système de protection des travailleurs contre les maladies professionnelles et à caractère professionnel doit comporter les dispositions relatives à l’application des normes et des procédures définies par la Politique Nationale de Santé dans le cadre de l’exploitation et du fonctionnement des structures de soin du secteur minier dont entre autres, le dépistage des facteurs de nuisance, la visite médicale systématique des travailleurs au moins une fois l’an et la réalisation du Plan d’ajustement sanitaire. Le titulaire est directement responsable des dommages et préjudices de santé causés aux travailleurs et à la population de la zone géographique adjacente à son site d’activités minières au cas où il n’aurait pas respecté les termes de son plan sanitaire ou aurait violé l’une des obligations en matière de santé prévues au présent Code. En cas de cession le cessionnaire et le cédant d’un droit minier requièrent le CEISE, ou son équivalent, afin de procéder à l’audit sanitaire et à l’audit environnemental du site concerné. Ces audits déterminent les responsabilités et obligations sanitaires et environnementales du cédant pendant la période où il était titulaire du droit minier en cause. Les défrichements consistant à couper ou à extirper des arbres ou des végétaux ainsi que les travaux de fouille, d’exploitation de mines et de carrières, de construction de voie de communication dont l’exécution est envisagée dans le périmètre d’un titre minier sont soumis à l’autorisation préalable du Ministre en charge des Forêts, et le cas échéant, à la délivrance d’un permis de coupe ou de défrichement. Les espèces forestières de valeur identifiées par le Code Forestier ou ses textes d’application jouissent d’une protection spéciale et ne peuvent être coupées, abattues ou mutilées lors des travaux de fouille, d’exploitation des mines et des carrières, de construction de voie de communication dont l’exécution est envisagée dans le cadre de la mise en œuvre d’un titre minier , qu’après autorisation préalable du Ministre en charge des Forêts. Le titulaire est tenu d'adresser une demande au ministre en charge des Mines en vue de l'obtention desdites autorisations accordée par Arrêté du Ministre concerné » (Art. 144).

Les articles 145 à 149 du chapitre 6 du présent code traitent des questions d'hygiène et de la sécurité du travail, incluant les dispositions relatives aux moins de 18 ans.

. Loi L/98 n°017/98 du 13 juin 1998 portant Code de l’urbanisme La Loi L/98 n°017/98 du 13 juin 1998 portant Code de l’urbanisme en République de Guinée traite, entre autres, du schéma national d’aménagement du territoire et des plans directeurs d’aménagement régionaux. Elle aborde aussi la protection de l’environnement en sa section IV : protection des périmètres forestiers ; respect de la propreté et du caractère paysager lors des constructions ; interdiction d’ouvrir des carrières à l’intérieur des périmètres urbains. Ce Code, en son article Art. R. 111.2, mentionne que "Les services déconcentrés des directions techniques du Ministère chargé de l’urbanisme dans les régions, préfectures et communes

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assurent la représentation locale du Ministère pour ce qui touche à ses missions". L’article Art. R. 111.3. Alinéa 1 souligne que "Les gouverneurs, préfets, maires et présidents de CR ont pour mission, selon leurs compétences, de vérifier la légalité des actes ainsi que les occupations de fait ou l’utilisation du territoire qu’ils administrent suivant les articles L. 111.4 à L. 111.7 de la partie législative". À l’article Art. L. 111.4., il est dit que "L’État et ses représentants assurent la protection des milieux naturels et des richesses nationales, la sécurité et la salubrité publiques. À ce titre, les divers codes approuvés en République de Guinée s’appliquent de plein droit". À travers les articles L. 111.4, L. 111.8 et L. 121.1 et la section 4, ce Code intègre l’environnement et la diversité biologique.

. Loi n°L/94/ 005/CTRN du 15 février 1994 portant Code de l’eau À travers ses chapitres 3 à 10 inclusivement, le Code de l’eau : Loi n°L/94/ 005/CTRN du 15 février 1994, régit l’utilisation des ressources en eau, la protection des bassins versants et de la qualité des eaux ainsi que la sauvegarde des certaines régions ou zones. Le code de l’eau établit le régime juridique pour la gestion de l’eau comme étant une partie intégrante du domaine public naturel de l’État qui en garantit le droit d’utilisation aux personnes physiques, à des fins domestiques dans les limites des quantités d’eau nécessaires à la satisfaction de ses besoins. Cette loi prévoit des mesures de prévention des effets nuisibles des eaux.

Les objectifs de ce Code sont entre autres : . la préservation des écosystèmes aquatiques ; . la protection contre toute forme de pollution ; . la protection, la mobilisation et la gestion des ressources en eau ; . la valorisation de l’eau comme ressource économique et sa répartition de manière à satisfaire ou à concilier tous les différents usages, activités ou travaux ; . la planification cohérente de l’utilisation des ressources en eau tant à l’échelle du bassin versant hydrologique qu’à l’échelle nationale.

. Loi L/94/006/CTRN du 14 février1994 portant Code de la Sécurité sociale La loi L/94/006/CTRN du 14 février 1994 instituant un Code de la sécurité sociale est la principale source de législation guinéenne régissant la protection des travailleurs et de leur famille contre la pauvreté économique ou sociale et contre les difficultés pouvant découler d’une perte significative de revenus. Ce Code définit le cadre juridique de protection des travailleurs et de leur famille face à de telles épreuves et prévoit plusieurs régimes de protection sociale, notamment des fonds de pension de retraite, des fonds d’invalidité et des fonds de veuvage ; des fonds pour accidents et maladies du travail ; un fonds de soutien familial, un fonds de maladie et un fond sanitaire et social. Tous les travailleurs auxquels le Code du travail s’applique relèvent du régime de la sécurité sociale. Il établit les cotisations sociales des employés et des employeurs ; et prévoit également le processus de redistribution de ses ressources par les divers fonds.

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Il est stipulé en son article 29 « L'immatriculation des travailleurs à la Caisse s'effectue obligatoirement à la diligence de l'employeur dans le délai de huitaine qui suit l'embauche de toute personne non encore immatriculée et obligatoirement assujettie en application de l'article 4. Elle est opérée par la Caisse au reçu de la déclaration d'emploi d'un travailleur. Une carte individuelle d'immatriculation est remise au travailleur et un récépissé de déclaration d'immatriculation est envoyé à l'employeur ». En son article 109, il est stipulé : « Bénéficie de l'ensemble des prestations maladie le travailleur salarié en raison d'une maladie ou d'un accident non professionnels. Bénéficient des seuls soins de santé les ayants droit du travailleur répondant à la définition retenue en matière de prestations familiales ».

Outre le Code de sécurité sociale, la Convention cadre nationale relative aux activités extractives et à l’industrie minière et l’ordonnance 1386/MASE/DNTLS sur la classification des travailleurs dans le secteur privé régissent les rapports entre les employeurs signataires de la Convention et les syndicats des mines, des mines et de l’industrie minière pour les sociétés qui opèrent principalement dans le secteur des mines, des mines et de l’industrie minière. Cette Convention s’applique à la CBK en tant qu’employeur signataire. Les exigences clés imposées par la Convention incluent l’obligation pour la CBK de :

. respecter le cadre actuel défini par la législation et la Convention concernant les heures de travail, les compensations (en termes de temps libre) et les heures supplémentaires; . respecter l’actuelle législation sur la santé et la sécurité et de constituer des commissions de santé et de sécurité dont l’objectif est de soutenir la mise en place de programmes de gestion de la santé et de la sécurité, leur gestion et leur mise en œuvre pour protéger les travailleurs; . satisfaire à la législation applicable en matière de santé et de sécurité, notamment aux articles 193 et 194 du Code du travail portant sur la médecine du travail.

. Loi L/99/013/AN du 22 juin 1999, adoptant et promulguant le Code forestier La Loi L/99/013/AN du 22 juin 1999, adoptant et promulguant le Code forestier, préserve la flore et les écosystèmes forestiers contre toute forme de dégradation et réglemente sa gestion. Il prévoit les domaines forestiers de l’État, des collectivités et privés. Il prévoit également un plan forestier national, régional et préfectoral. Ce Code établit le cadre juridique guinéen concernant la protection des forêts. Il est la pierre angulaire de la législation forestière en Guinée et couvre tous les aspects de l’utilisation commerciale et communautaire des forêts ainsi que de leur conservation. Au total, 32 espèces florales sont particulièrement protégées en vertu des termes de la Section 78 de ladite loi. Ces termes stipulent que les espèces forestières de valeur, déterminées par le Code, ne peuvent être coupées, abattues, arrachées ou mutilées sauf avec l’autorisation du Ministère en charge des forêts.

Dans son article 64, le code forestier stipule que les travaux de fouilles, l’exploitation de carrière ou de mine, de construction de voie de communication, dont l’exécution est envisagée

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dans le domaine forestier sont soumis à l’autorisation du ministre chargé des forêts, ainsi que le cas échéant un permis de coupe ou de défrichement. Cette autorisation détermine les mesures de protection et de restauration à prendre pour les bénéficiaires. Conformément aux prescriptions de ce Code.

. Loi L/97/038/AN adoptant et promulguant le Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse La Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997 adoptant et promulguant le code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse est essentielle pour garantir le maintien ou le rétablissement d'une diversité suffisante et durable des populations de chaque espèce qui constitue une richesse naturelle renouvelable.

Il est prescrit en son article 3 : « La faune sauvage constitue un patrimoine d'intérêt général. Sont ainsi reconnus son intérêt économique, alimentaire et social, ainsi que sa valeur scientifique, esthétique, récréative et éducative. Il est du devoir de chacun de contribuer à son maintien ou à son développement. La préservation de la faune sauvage est assurée par tous moyens appropriés, y compris la protection des milieux et des espèces végétales qui lui sont nécessaires. Est également assurée l'éducation de l'ensemble de la population, tant par l'enseignement scolaire que par tous les moyens audio-visuels destinés à susciter une prise de conscience nationale de la nécessité de ladite préservation ».

Aussi, est-il prescrit en son article 42 : « Toutes les espèces animales doivent être protégées. Celles dont l'état des populations le permet peuvent être exploitées par la chasse selon les règles de gestion assurant le maintien ou le développement des effectifs ». Il est marqué en son article 47 « Tous les animaux particulièrement rares ou menacées d'extinction, dont la liste est fixée par Décret d'application du présent code sont, intégralement protégés sur toute l'étendue du territoire national. Cette liste peut être modifiée par décret, pris sur proposition conjointe des autorités ministérielles chargées de la chasse et de la recherche scientifique. La chasse et la capture des animaux des espèces intégralement protégées, y compris celles des jeunes et le ramassage des œufs, sont formellement interdits. Une dérogation peut être accordée aux détenteurs de permis scientifiques de chasse et de capture ».

Le Code de protection de la vie sauvage et des règles de la chasse transpose dans la législation guinéenne les exigences des accords internationaux ratifies par la Guinée. Ce sont : (i) la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CITES); (ii) la Convention sur la Biodiversité (CDB); et (iii) la Convention de Ramsar sur les zones humides.

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Loi L97/021/97 du 19/06/1997 portant Code de la santé publique La loi L97/021/97 du 19/06/1997 portant Code de la santé publique assure la protection et la promotion de la santé, en procurant à l’individu, à la famille et à la collectivité, les conditions sanitaires minimales, dans un environnement sain, leur permettant de mener une vie sociale et économique productive. Le code prévoit que l’individu, la famille et la collectivité jouissent de la protection médico-sanitaire contre les maladies endémo-épidémiques par l’amélioration des conditions de travail.

Ce Code est la pierre angulaire de la législation guinéenne relative à la protection et la promotion de la santé publique en Guinée et couvre de nombreux aspects pertinents pour le projet, notamment les dispositions sur l’eau potable destinée à la consommation humaine et la pollution de l’eau, l’évacuation des eaux usées domestiques et industrielles, le traitement des déchets (chapitre 1 du Livre II sur l’assainissement et la santé publique) et les dispositions relatives à la médecine du travail sur le lieu de travail traitée dans le chapitre 10 du Livre II.

Le décret D/253/24/PRG sur la santé au travail crée un Service National de la Médecine du Travail au sein du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique ; et définit les rôle et responsabilités de ce département. Ce décret fixe également plusieurs exigences clés concernant le suivi de la santé des employés et liées aux examens médicaux (préalables à l’emploi et annuels pendant l’occupation du poste ou lors du retour au travail suite à un congé de maladie afin de déterminer la capacité de l’employé à travailler).

. Ordonnance no990/NRNE/SGG/90 portant Contenu, la méthodologie et les procédures à suivre lors de la réalisation d’une étude d’impact environnemental L’Ordonnance no990/NRNE/SGG/90, prise conformément à l’article 7 du Décret no199/PRG/SGG/89, établit le Contenu, la méthodologie et les procédures à suivre lors de la réalisation d’une étude d’impact environnemental. Elle stipule que l’état initial doit comprendre une description des ressources naturelles et que les impacts du Projet sur la faune et la flore, l’environnement naturel et les interactions biologiques doivent être traités. Le Décret n°D/2011/047/PRG/SGG du 3 mai 2011 portant Création du Bureau guinéen des études et évaluations environnementales (BGEEE). Selon ce Décret, cette institution est chargée, entre autre : (i) de veiller à l’application de la procédure guinéenne en matière d’évaluation environnementale; (ii) d’analyser et d’émettre un avis sur les dossiers d’ÉIES des projets de développement, préalable au certificat de conformité environnementale; et (iii) d’assurer le suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et sociale (PGES) issus des ÉIES des projets par le relai les Comités préfectoraux de suivi environnemental et social (CPSES).

. Ordonnance no003/PRG/SGG/88 portant Code du travail L’ordonnance N°003/PRG/SGG/88 du 28 janvier 1988, portant Code du travail de la République de Guinée constitue avec ses textes d’application d’autres textes pertinents dans le cadre de ce Projet. Outre les dispositions générales, ce Code détermine le droit applicable à la conclusion

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du contrat de travail, à l’apprentissage, à la formation professionnelle, à la suspension du contrat de travail, aux conflits collectifs, à l’administration et la juridiction du travail.

Le Code du travail est la principale source de législation qui régit les pratiques de l’emploi et les relations de travail en Guinée. Il interdit le travail forcé ou obligatoire. Il établit les règles de recrutement et de fin de l’emploi ; les règles relatives aux conditions de travail, y compris le salaire, le nombre d’heures maximum travaillées et les heures supplémentaires ; les avantages sociaux des employés tels que les congés payés et la retraite. Le Code définit également les exigences concernant la protection de la santé et de la sécurité des employés. Il prévoit des dispositions relatives à la création d’unions d’employeurs et de syndicats et définit des règles de représentation des syndicats sur le lieu de travail, d’appartenance des employés aux syndicats, ainsi que des règles applicables au règlement de litiges et aux conventions collectives. Ce Code prévoit également la création d’une branche administrative étatique spécialisée (l’inspection du travail) et d’une branche spécialisée du système juridique pour traiter de la mise en œuvre et de l’application des lois sur le travail.

Il est stipulé en son article 169 que « Pour protéger la vie et la santé des salariés, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Il doit notamment aménager des installations et régler la marche du travail de manière à préserver le mieux possible les salariés des accidents et des maladies. L’employeur doit associer les représentants des syndicats à l’élaboration des mesures d’hygiène et de sécurité. Les chefs d’établissement, directeurs, gérants ou préposés qui font exécuter des travaux présentant des dangers particuliers pour la santé des salariés sont tenus d’en mentionner la nature exacte dans une déclaration qu’ils adressent à l’Inspecteur du Travail. Ils sont responsables de l’application aux salariés des mesures de protection prévues à cet effet ». En son article 248, il est stipulé que : « Les salariés peuvent librement se grouper et constituer un syndicat, dans la circonscription géographique de leur choix, pour défendre et assurer le développement de leurs droits individuels et collectifs concernant leur vie de travailleurs ».

. Ordonnance n°045/PRG/SGG/87 du 28 mai 1987 modifiée par l’Ordonnance n°022/PRG/89 du 10 mars1989 portant Code de protection et de mise en valeur de l'environnement Le Code de protection et de mise en valeur de l’environnement, (également connu sous le terme Code de l’environnement), établit le cadre administratif et juridique de la Guinée, ainsi que les principes juridiques fondamentaux pour veiller à la protection des ressources environnementales et de l’environnement humain. Ce code exige (i) la protection et la mise en valeur des milieux récepteurs, (ii) la protection et mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain (établissements humains, faune et la flore), et (iii) la lutte contre les nuisances.

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À l’article 4 de ce code, il est stipulé que « L’environnement guinéen constitue un patrimoine naturel, partie intégrante du patrimoine universel. Sa conservation, le maintien des ressources qu’il offre à la vie de l’homme, la prévention ou la limitation des activités susceptibles de dégrader ou de porter atteinte à la santé des personnes et à leurs biens sont d’intérêt général ». Il est stipulé en son Article 15: « Le sol, le sous-sol et les richesses qu’ils contiennent sont protégés, en tant que ressources limitées renouvelables ou non, contre toute forme de dégradation et gérés de manière rationnelle ».

En son Article 27, il est stipulé: « Sont interdits sous réserve des dispositions de l’article 31, les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs et indirects de toute nature susceptibles de provoquer ou d’accroître la pollution des eaux continentales guinéennes ». En son article 82, ce code prescrit que « Lorsque des aménagements, des ouvrages ou des installations risquent, en raison de leur dimension, de la nature des activités qui y sont exercées ou de leur incidence sur le milieu naturel de porter atteinte à l’environnement, le pétitionnaire ou maître de l’ouvrage établira et soumettra à l’autorité ministérielle chargée de l’environnement, une étude d’impact permettant d’évaluer les incidences directes ou indirectes du projet sur l’équilibre écologique guinéen, le cadre et la qualité de vie de la population et les incidences de la protection de l’environnement en général ».

En son Article 41, il est stipulé : « Il est interdit : (i) de porter atteinte à la qualité de l’air ou de provoquer toute forme de modification de ses caractéristiques susceptibles d’entraîner un effet nuisible pour la santé publique ou les biens; et (ii) d’émettre dans l’air toute substance polluante et notamment les fumées, poussières ou gaz toxiques, corrosifs ou radioactifs, au- delà des limites fixées par les textes d’application du présent code ».

Aussi, est-il stipulé en son Article 42 : « Afin d’éviter la pollution atmosphérique, les immeubles , établissements agricoles , industriels, commerciaux ou artisanaux , véhicules ou autres objets mobiliers possédés , exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux normes techniques en vigueur ou prises en application du présent code ». Enfin en son Article 48, il est mentionné : « La faune et la flore doivent être protégées et régénérées au moyen d’une gestion rationnelle en vue de préserver les espèces et le patrimoine génétiques et d’assurer l’équilibre écologique ».

. Ordonnance n°92/019 du 30 mars 1992, portant Code foncier et domanial L’Ordonnance n°92/019 du 30 mars 1992, portant code foncier et domanial, en ses articles 92 et 97, fait état des règles d'aménagement foncier rural applicables à la protection de l'environnement et le domaine public naturel favorable au développement de la diversité biologique. Selon ce Code, « Les règles générales applicables à l'aménagement foncier, à la détermination des plans d'occupation des sols concernant des collectivités territoriales, des parties de collectivités territoriales ou des ensembles de collectivités territoriales, sont déterminées par voie législative ou réglementaire. Ces règles peuvent notamment comporter

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l'interdiction de construire. Le Règlement National d'Urbanisme s'applique sur l'ensemble du Territoire National, à l'exception des zones dotées d'un plan d'occupation des sols ou d'un document d'urbanisme tenant lieu » (Art. 84).

Avec la présence d’habitations sur les rives droite et gauche de l’emplacement du pont, le code foncier et domanial guinéen (Ordonnance N°019/PRG/SGG/92 du 30 mars 1992) s’applique. La législation foncière et domaniale guinéenne n’est pas défavorable aux populations déplacées, même celles qui ne possèdent pas de titres fonciers. Cette législation dispose qu’« En cas de réinstallation ou de déplacement prévu par l’État, toute personne recensée au cours de l’étude sociale approfondie, détentrice ou pas d’un titre de propriété sera indemnisée ».

Le programme de déplacement et de réinstallation doit prendre en compte les intérêts légitimes des populations déplacées ne disposant pas de titres fonciers. « Les indemnités allouées doivent couvrir l'intégralité du préjudice direct, matériel et certain causé par l'expropriation. Elles sont fixées d'après la consistance des biens à la date de l'ordonnance d'expropriation et en tenant compte de leur valeur à cette date et, éventuellement, de la plus- value ou de la moins-value qui résulte, pour la partie de l'immeuble non expropriée, de l'exécution de l'ouvrage projeté » (Art. 69). « L'expertise doit être ordonnée si elle est demandée par une des parties.

Elle doit être conduite par trois experts agréés, désignés par le tribunal » (Art. 70). « Le propriétaire d'immeuble frappé en partie d'expropriation peut exiger de l'autorité publique l'acquisition totale par une demande adressée au président du tribunal ayant prononcé l'ordonnance d'expropriation et notifiée à la personne publique concernée » (Art. 71).Cette loi dispose en son article 54 : « Il ne peut être porté atteinte au droit de propriété que lorsque l'intérêt général l'exige. Cette atteinte peut constituer en une expropriation pour cause d'utilité publique, à une Réglementation du droit de propriété dans un but d'urbanisme, d'aménagement rural, de recherche ou d'exploitation minière, de sauvegarde de l'environnement et en l'édiction de servitudes d'utilité publique ».

L’article 55 précise que : « L'expropriation d'immeubles, en tout ou partie, ou de droits réels immobiliers pour cause d'utilité publique au sens de l'article 534 du Code civil, s'opère, à défaut d'accord amiable, par décision de Justice et moyennant le paiement d'une juste et préalable indemnité ». Dès lors, la délocalisation involontaire des villages situés aux pieds-mont devrait respecter cette Loi comme exigence minimale. L’on pourrait se référer à la PO 4.12 de la Banque mondiale en cas de vide juridique.

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Décret no199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989 codifiant les Études d’impact sur l’environnement (EIE) et son texte d’application l’Arrêté A/2013/473/MEEF/CAB du 11 mars 2013 Le Décret no199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989 codifiant les Études d’impact sur l’environnement (EIE) et son texte d’application l’Arrêté A/2013/473/MEEF/CAB du 11 mars 2013 : en ce qui a trait plus spécifiquement aux études d’impact, le Ministère de l’Environnement s’appuiera d’abord sur le Décret no199/PRG/SGG/89 dont le contenu, méthodologie et procédure est défini et fixé par l’Arrêté A/2013/473/MEEF/CAB. Ce Décret, pris conformément à l’article 82 du Code de protection et de mise en valeur de l’environnement, définit les projets qui exigent une étude d’impact environnemental (EIE) incluant les projets de construction et de réhabilitation des ponts comme celui sur la Soumba qui est classé dans la catégorie 1.

Il est mentionné dans le Guide général de réalisation des études d’impact environnemental et social (Arrêté n°A/2013/474/MEEF/CAB du 11 mars 2013), en son pont 13 portant sur les projets d’infrastructures, que « La construction de ponts de plus de 20 m de long exige une ÉIES détaillée, alors que pour les ponts de 5 à 20 m, une Notice d’impact suffit ». Le projet de reconstruction du pont Soumba, situé sur la nationale no3 à Dubréka, construit sur un cours d’eau à marées et ayant une longueur de 76 m doit faire l’objet d’une ÉIES détaillée selon la législation environnementale guinéenne et la politique environnementale de la JICA, d’où la présente étude. Le Décret N°D/200/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 portant régime juridique des installations classées pour la protection de l’environnement lui est complémentaire.

. Arrêté n°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG L’Arrêté n°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG portant Création, attribution, composition et fonctionnement des Comités préfectoraux de suivi environnemental et social (CPSES).

. Normes nationales de rejet Les normes environnementales tendent à limiter ou à réglementer : (i) la composition des substances pouvant en cas d’utilisations conformes à leur vocation donner lieu à des rejets; (ii) la construction et le fonctionnement d’installations dans une optique de minimisation des effluents; (iii) les rejets dans les milieux récepteurs de substances polluantes grâce à des réglementations des équipements et/ou des produits; et (iv) la concentration dans les milieux récepteurs de substances polluantes.

. Permis et autorisation en Guinée Les Arrêtés ministériels conjoints harmonisent le Code de l’Environnement avec les Codes (Code de l’eau, Code forestier, Code de l’urbanisme, Code foncier et domanial) qui régissent d’autres aspects de projets. Dans ce cadre précis, CBK doit obtenir pour son projet un permis de développement des infrastructures de transport et un Permis pour la construction d’une centrale de production d’électricité.

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3.2. Cadre juridique international

3.2.1. Accords multilatéraux sur l’environnement (AME)

L’ÉIES suit aussi les bonnes pratiques internationales, telles qu’énoncées dans le critère de performance CP6 de la SFI : conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles vivantes. Les objectifs sont les suivants : (i) protéger et conserver la biodiversité ; (ii) conserver les avantages fournis par les services rendus par les écosystèmes; et (iii) promouvoir la gestion durable des ressources naturelles vivantes grâce à l’adoption de pratiques qui intègrent les besoins de conservation et les priorités de développement. Les objectifs finaux consistent en l’assurance que les problèmes environnementaux et sociaux sont intégrés dans la prise de décision, par la fourniture d’un mécanisme de consultation et de diffusion de l’information, et faciliter la participation des bénéficiaires dans le processus décisionnel. Ce cadre réglementaire est conforme à la démarche et préoccupation environnementale de la Banque mondiale et de la SFI, établies dans l’esprit d’une approche environnementale et sociale intégrée. La République de Guinée a adhéré, signé et/ou ratifié quasiment tous les Accords multilatéraux sur l’environnement (AME), à savoir les Accords, les Conventions et les Traités actifs en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de l’Environnement. Ces instruments juridiques internationaux traitent chacun en ce qui le concerne des aspects liés à la gestion de la faune sauvage, de la flore, des eaux continentales ou maritimes, à la pollution, à la diversité biologique, aux changements climatiques, à la désertification. Sans être exhaustif, il s’agit des textes mentionnés ci-dessous.

La Convention africaine pour la conservation de la nature et de ses ressources ou Convention d’Alger : adoptée le 15 septembre 1968 à Alger, elle est entrée en vigueur le 07 mai 1969. L’OUA, aujourd’hui Union Africaine (UA) est le Dépositaire de cette Convention. La Guinée en est membre depuis le 12 décembre 1969. Le principe fondamental de la Convention est que les États contractants s’engagent à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la conservation, l’utilisation et le développement durable des sols, des eaux, de la flore et des ressources en faune en se fondant sur des principes scientifiques et en prenant en considération les intérêts majeurs de la population.

La Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ou Convention de Washington : cette convention a été adoptée le 03 mars 1973 à Washington et est entrée en vigueur le premier juillet 1975. La Suisse en est le Dépositaire. La Guinée est membre de cette Convention depuis le 20 décembre 1981. Cette Convention part du principe que la faune et la flore sauvages constituent de par leur beauté et leur valeur (esthétique, scientifique, culturelle, récréative et économique) un élément irremplaçable des systèmes naturels qui doit être protégé par les générations présentes et futures. Elle considère que les peuples et les États doivent être les meilleurs protecteurs de leur faune et de leur flore sauvages.

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La Convention sur les zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats de la sauvagine ou Convention de Ramsar : elle a été adoptée le 02 février 1971 à Ramsar en Iran et est entrée en vigueur le 21 décembre 1975. Le Dépositaire est l’UNESCO. La Guinée est membre de cette Convention depuis le 24 septembre 1992. La Convention met en évidence l’interdépendance de l’homme et de son environnement, les fonctions écologiques fondamentales jouées par les zones humides en tant que régulateurs des régimes des cours d’eau et en tant qu’habitat d’une flore et d’une faune caractéristiques.

La Convention sur la diversité biologique : adoptée le 22 mai 1992 à Rio (Brésil), elle est entrée en vigueur le 29 décembre 1993. Le Secrétaire Général des Nations Unies assume les fonctions de Dépositaire de cette Convention dont la Guinée est membre depuis le 07 mai 1993.Partant du principe que les ressources biologiques sont primordiales pour le développement économique et social de l’humanité tout entière, la Convention réaffirme que la conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune à toute l’humanité. L’utilisation des éléments de la diversité biologique et le partage équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques est l’un des objectifs majeurs de la Convention.

La Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification dans les pays touchés par la Sécheresse et/ou la Désertification en Afrique : adoptée à Paris le 17 juin 1994 et est entrée en vigueur le 26 décembre 1996 et la Guinée en est devenue membre le 19 avril 1997. Le Dépositaire en est le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Cette Convention a pour objectifs : (i) de remettre en état, conserver et gérer les ressources en terres et en eau ; (ii) d’améliorer les conditions de vie en particulier au niveau des collectivités ; (iii) d’améliorer la productivité des terres ; (iv) d’instaurer un développement durable des zones touchées par la sécheresse; et iv) de lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse.

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) : adoptée en juin 1992, la CCNUCC est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Le Secrétaire Général des Nations Unies est le Dépositaire de cette Convention. L’atmosphère étant l’habitat le plus commun de l’humanité, la Convention a comme ultime objectif de stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau acceptable pour les écosystèmes naturels et qui permette la continuation normale du développement durable.

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination : elle a été adoptée le 22 mars 1989 à Bâle et est entrée en vigueur le 5 mai 1992. Le Dépositaire de cette Convention est l’Organisation des Nations Unies. La Guinée y a adhéré le 30 mars 1995. Elle cherche à réduire les mouvements transfrontières des déchets soumis à la Convention à un minimum compatible avec une gestion écologiquement rationnelle et efficace des déchets, réduire au minimum la toxicité des déchets dangereux en assurant leur gestion écologiquement rationnelle. Elle aide les pays en développement à assurer la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux et des autres déchets qu’ils produisent et à

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fournir un règlement international uniforme régissant les opérations d’assistance en tenant compte de la nécessité de mener des opérations en temps opportun tout en protégeant l’environnement.

La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce international : elle a été adoptée le 10 Septembre 1998 à Rotterdam et est entrée en vigueur le 24 février 2004. Le Dépositaire de cette Convention est l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. La Guinée y a ratifié le 07 septembre 2000. Elle vise à encourager le partage des responsabilités et la coopération entre Parties dans le domaine du commerce international de certains produits chimiques dangereux afin de protéger la santé des personnes et l’environnement contre des dommages éventuels et afin de contribuer à l’utilisation écologiquement rationnelle de ces produits.

La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants : elle a été adoptée le 22 mai 2001 dans la ville éponyme et est entrée en vigueur le 17 mai 2004. Elle compte 180 membres et 152 pays ont signé. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, à travers le Secrétariat de la Convention en est le dépositaire. La Guinée a ratifié le 11 décembre 2007. La Convention de Stockholm protège la santé humaine et l’environnement contre les polluants organiques persistants (POP) à travers une série de mesures visant à réduire et finalement éliminer leurs rejets. La Convention de Stockholm cible 21 POP: une première liste de 12 POP a été incluse lorsque la Convention a été adoptée en 2001 et 9 autres POP ont été ajoutés par amendement des annexes de la Convention, en 2009. Certains de ces POP sont déjà virtuellement obsolètes. Comme leurs effets toxiques sont devenus évidents dès le début, ils ont été interdits ou strictement réglementés dans de nombreux pays depuis des années, voire des décennies. Il y a actuellement des substances chimiques et des techniques de substitution. Le défi actuel consiste à trouver les stocks restants, empêcher qu’ils soient utilisés et s’en débarrasser de manière écologiquement rationnelle

L’Union Internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources naturelles (UICN), encore appelée Alliance ou Union mondiale pour la nature : fondée en 1948, l’UICN est une Union d’États souverains, d’organismes de droit public et d’Organisations Non Gouvernementales. Le Dépositaire de cette Union est la Suisse et la Guinée y a adhéré le 24 septembre 1992. L’UICN cherche à garantir la conservation de la nature et en particulier de la diversité biologique en tant que fondement essentiel de l’avenir, lorsque les ressources naturelles de la planète sont utilisées, garantir que cette utilisation sera rationnelle, équitable et durable, orienter le développement des communautés humaines vers des modes de vie qui soient à la fois de qualité et en harmonie durable avec les autres éléments de la biosphère.

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La Déclaration de Rome sur les forêts : cette Déclaration fait suite à la première Réunion ministérielle sur les Forêts organisée les 16 et 17 mars 1995 à Rome afin de mettre en évidence l’importance des forêts pour le développement durable aux niveaux local, national et international, et d’apporter un soutien politique pour progresser par rapport au consensus de Rio sur la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts. C’est une Déclaration de principes non juridiquement contraignante, mais faisant autorité, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l’exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts. Cette Déclaration stipule que conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les États ont le droit souverain d’exploiter leurs propres ressources selon les politiques d’environnement et ils ont le devoir de faire en sorte que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle ne causent pas de dommages à l’environnement, ailleurs.

Une synthèse de quelques conventions ou accords, leurs dates de ratification par la Guinée, leurs objectifs et aspects en rapport avec le présent projet, est consignée au tableau 3.2.

Tableau 3.2 : Synthèse de quelques conventions ou accords, leurs dates de ratification par la Guinée, leurs objectifs et aspects en rapport avec le présent projet Date de Aspects liés aux Convention/Accord Objectif visé ratification activités du projet Convention sur le Commerce Conserver les espèces de Veiller à ce que les International des faune et de flore sauvages espèces de faune et de Espèces de faune et pour les générations flore sauvages de Flore sauvages présentes et futures dans menacées d’extinction 20/12/1981 menacées d’extinction leurs systèmes naturels en ne soient pas (CITES) ou Convention interdisant le commerce des commercialisées et de Washington espèces menacées éviter de dégrader les (03 mars 1973 à d’extinction écosystèmes Washington) Convention d'Alger sur la conservation de la Protection de la nature Conserver la nature et les nature et des 12/12/1969 et des ressources ressources naturelles ressources naturelles naturelles (1968) Convention de Vienne Réduire les émissions pour la protection de Diminuer les émissions des 1992 des GES lors des la couche d'ozone GES. travaux (1985) Protocole de Montréal Protéger la santé humaine et relatif aux substances l'Environnement contre les Fonctionnement des qui appauvrissent la 1992 effets néfastes résultants ou climatiseurs dans les couche d'Ozone susceptibles de résulter des bureaux (1987) activités humaines qui

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modifient ou sont susceptibles de modifier la couche d'ozone. Cette convention établit un cadre pour la coopération et la formulation des mesures convenues pour protéger la santé humaine et l'environnement contre les Convention pour la effets néfastes résultant des protection de la Fonctionnement des modifications de la couche couche d'ozone, climatiseurs et autres d'ozone par les activités Vienne 1988 Protocole EEE dans les bureaux, humaines. Les obligations de Montréal, 1987, les commerces et les spécifiques relatives au amendement de ménages contrôle et à l'élimination des Londres 1990 substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) sont stipulées dans le protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Convention de Bâle Contrôler le mouvement des sur le Contrôle des Réduire la quantité de déchets dangereux, assurer la mouvements déchets liquides, gestion et l’élimination transfrontaliers des 30/03/1995 solides, gazeux produits écologiquement rationnelle déchets dangereux et et veiller à leur et prévenir le trafic illicite des de leur élimination élimination rationnelle. déchets. (mars 1989 à Bâle) Interdiction d’importation en Convention de Afrique de tous les déchets Bamako sur dangereux, pour quelque l’interdiction raison que ce soit, en Proscrire l’importation d’importer en Afrique 30/01/1991 provenance des Parties non des déchets dangereux. des déchets contractantes. Leur dangereux (30 importation est déclarée janvier1991) illicite et passible de sanctions pénales. Engagement à conserver la diversité biologique, à utiliser Convention Cadre des Réduire la destruction les ressources biologiques de Nations Unies sur la du couvert végétal pour 07/05/1993 manière durable et à partager diversité biologique les voies d’accès et la équitablement les avantages (juin 1992 à Rio) libération de l’emprise découlant de l'utilisation des ressources génétiques. Convention cadre des Stabiliser les concentrations Réduire les émissions 07/05/1993 Nations Unies sur les de gaz à effet de serre dans de GES lors des travaux

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changements l'atmosphère à un niveau qui climatiques (juin 1992 empêche toute perturbation à Rio) anthropique dangereuse du système climatique. Et permettre aux écosystèmes de s'adapter naturellement aux changements climatiques. Lutter contre la Convention sur la lutte désertification et atténuer les contre la effets de la sécheresse dans Réduire la destruction désertification, en 19/04/1997 les pays gravement touchés de la végétation. particulier en Afrique par la sécheresse et/ou la (1994 à Paris) désertification, en particulier en Afrique. Convention de Encourager le partage des Rotterdam sur la responsabilités et la procédure de coopération entre Parties consentement dans le domaine du Protéger la santé des préalable en commerce international de personnes et connaissance de cause certains produits chimiques l’environnement contre applicable à certains 07/09/2000 dangereux afin de protéger la des dommages des produits chimiques et santé des personnes et produits chimiques pesticides dangereux l’environnement contre des dangereux qui font l'objet d'un dommages éventuels et afin commerce de contribuer à l’utilisation international (1998 à écologiquement rationnelle Rotterdam) de ces produits Convention de Protéger la santé humaine et Protéger la santé Stockholm sur les l’environnement des humaine et polluants organiques 11/12/2007 polluants organiques l’environnement des persistants persistants POPs lors des travaux (22 mai 2011) Protocole de Kyoto sur Réduire les émissions Réduction de l’émission des les gaz à effet de serre 25/10/2005 des GES lors des gaz à effet de serre (5 décembre 2007) travaux L’accord de Paris sur le Contenir le réchauffement Réduire les émissions climat (12 décembre 2016 climatique de GES lors des travaux 2015 à Paris)

3.2.2. Principales politiques de sauvegarde du groupe Banque mondiale (BM) et la Société financière internationale (SFI)

La pertinence de chacune des 10 politiques de sauvegarde a été vérifiée en relation avec le projet. L’objectif de ces outils consiste à assurer que les financements de la Banque mondiale n’entraînent pas des incidences négatives de grande ampleur sur l’environnement, le social et

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la qualité de vie. Les dispositions générales de ces politiques et directives s’énumèrent en "La Banque finance" et "La Banque ne finance pas". En analysant les composantes et les caractéristiques de ce projet, deux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la BM sont déclenchées.

a. PO/PB 4.01 : Évaluation environnementale L'objectif de la PO 4.01 est de s'assurer que le projet est viable et faisable sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s'est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux. Cette politique est déclenchée si un projet va probablement provoquer des risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d'influence. La PO 4.01 couvre les impacts sur l'environnement physique (air, eau et terre), le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations, les ressources culturelles physiques et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial.

La PO 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Il s’agit de consultation des groupes affectés par le projet et des Organisations non gouvernementales (ONG) à propos des aspects environnementaux du projet et tient compte de leurs points de vue. Cette concertation doit se faire tout au long de la mise en œuvre du projet et aussi souvent que nécessaire. La PO 4.01, Évaluation environnementale consiste en un examen préalable aux premiers stades pour déceler les impacts potentiels et sélectionner l’instrument approprié pour évaluer, minimiser et atténuer les éventuels impacts négatifs. Elle concerne tous les projets d’investissement et requiert une consultation des groupes affectés et des ONG le plus en amont possible (pour les projets de catégories A et B).

L'évaluation environnementale et sociale (EES) du projet, doit présenter de façon intégrée le contexte naturel et social dudit projet. L’évaluation environnementale et sociale doit tenir compte des différents exercices de planification environnementale et des capacités institutionnelles des secteurs concernés par le projet, ainsi que des obligations du pays en rapport avec les activités du projet, en vertu des traités et accords internationaux pertinents sur l’environnement. En outre, le Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) est élaboré, avec à l’appui des procédures détaillées, pour assurer que les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet seront pris en compte et seront atténués ou évités dans les années à venir.

Le CGES inclut des mesures de renforcement institutionnelles au niveau des acteurs principalement interpellés par l’intervention. Les activités du projet qui ne peuvent pas être définies à l’heure actuelle, pendant la préparation de l’intervention, seront soumises à des évaluations environnementales et sociales spécifiques, dès qu’elles seront identifiées durant la phase d’exécution. Pour assurer la mise en œuvre du CGES, ce dernier doit être intégré dans le budget du Projet et exécuté pendant l’intervention.

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b. OP/PB 4.04 : Habitats naturels La conservation des habitats naturels est essentielle au développement durable à long terme. Aussi, cette politique vise à appuyer la protection, le maintien et la réhabilitation des habitats naturels et de leur fonction. En matière de gestion des ressources naturelles, la Banque soutient une approche fondée sur le principe de précaution, de façon à garantir que toutes les opportunités servant un développement durable soient saisies, et elle attend des emprunteurs qu’ils appliquent cette démarche.

Cette politique est déclenchée lorsque l’activité est susceptible d’affecter un ou plusieurs habitats naturels comme :

. zones de forêt humide, sèche, d’altitude et de plaine; . zones de forêt tempérées et boréales; . zones méditerranéennes de type garrigue; . zones arides et semi-arides; les zones marécageuses de mangrove, les marais côtiers et autres zones humides; . estuaires; les fonds marins végétaux; . récifs coralliens; les eaux continentales; . environnements de montagne.

Dans le cas où les différents travaux entrepris dans le cadre du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou affectent des formations végétales, il est évident qu’ils affecteront les habitats naturels de la faune. De ce fait, il est important que des dispositions particulières soient prises afin de limiter la destruction de ces habitats naturels et de perturber considérablement la vie des animaux concernés. Mais, dans tous les cas, les zones concernées par le projet sont déjà soumises à de très fortes pressions anthropiques et donc à la disparition progressive des habitats naturels.

c. OP/PB 4.36 : Forêts L’objectif de la présente politique est d’aider les pays à gérer leur potentiel forestier afin de réduire la pauvreté de manière durable, d’intégrer effectivement les forêts dans le développement économique du pays et de protéger le patrimoine forestier aux niveaux local et mondial ainsi que les services environnementaux essentiels associés. La présente politique s’applique aux différents types de projets suivants : (i) les projets ayant ou risquant d’avoir des impacts sur la santé et la qualité des forêts ; (ii) les projets qui affectent les droits et le bien-être des populations ainsi que leur niveau de dépendance par rapport aux ressources forestières ou d’interaction avec ces dernières ; et (iii) les projets visant à provoquer des changements dans la gestion, la protection et l’utilisation des forêts naturelles et des plantations, qu’elles soient en régime de propriété domaniale, privée ou collective/communale/communautaire. La mise en œuvre du projet de route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou n’affectera pas du tout les forêts naturelles particulières dans la zone d'intervention.

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d. PO/PB 4.11 : Ressources culturelles physiques L’objectif de cette politique est d’éviter ou de minimiser les impacts négatifs des projets de développement sur les ressources culturelles physiques, c’est à dire les objets meubles ou immeubles, les sites, les structures, les paysages qui ont une importance du point de vue archéologique, paléontologique, historique, architectural, religieux, traditionnel, sacré, etc. Elle est déclenchée dès lors que les activités de construction ou de réhabilitation peuvent porter atteinte à l’intégrité totale ou partielle de l’une de ces ressources. La mise en œuvre du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou affectera un minimum de six ressources culturelles physiques (soient les sites sacrés de Baré-Yiré, Kaala-Yolongiré, Gouba, Simmè- Khouré et Tölon-Khoré), donc l’OP4.11 doit être déclenché.

e. PO/PB 4.12 : Réinstallation des populations déplacées La PO. 4.12 porte spécifiquement sur le déplacement involontaire des populations. Son objectif est d'éviter ou de minimiser les nouvelles acquisitions de terre involontaires là où cela est faisable, en explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, l’OP 4.12 a l’intention d’apporter l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer. La PO 4.12 encourage la participation communautaire dans la planification et la conduite de la réinsertion et l’octroi de l’assistance aux personnes affectées, indépendamment du statut légal du régime foncier.

La PO. 4.12 vise aussi à garantir que les populations déplacées ou ayant perdu l'accès à des biens ou des sources de revenus reçoivent des compensations justes. À cet effet, elle exige une indemnisation des personnes affectées par le projet. La mise en œuvre du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou nécessite le déclenchement de la PO. 4.12, en raison du fait que le déplacement des populations des villages de Bamin-Khoré, Dantoumayah-centre, Dènki- Madina, Koumban et Kourouba, à travers un déguerpissement permanent est inévitable. Ces villages sont tous situés aux pieds-mont de Féréfou et à moins d’un kilomètre des limites physiques du plateau bauxitique.

Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation à un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la compensation sur la base de cette législation doit être complétée par des mesures additionnelles permettant de combler les éventuels écarts. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi la perte de terre et d’autres biens causant la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou de l’accès aux biens; et (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent rejoindre un autre emplacement. La politique s’applique aussi à la restriction involontaire d’accès aux parcs légalement désignés et aux aires protégées, causée par les impacts préjudiciables sur les moyens d’existence des personnes déplacées. Les exigences de divulgation sont celles qui sont requises sous l’OP 4.01. Cette politique constitue le plus souvent une condition préalable à la mise en œuvre du projet.

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Le projet étant classé dans la catégorie A, aura probablement des effets environnementaux et sociaux négatifs. En effet, la PO 4.11 et la PO 4.12 seront potentiellement déclenchées (en cas d’utilisation de dynamitage), d’où la nécessité de réaliser un PARC qui viendrait compléter la présente ÉIES du projet.

3.2.3. Points de convergence entre la législation nationale et les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale et de la SFI L'objectif de l’analyse est de vérifier la pertinence des dispositions légales et règlementaires nationales en matière de protection de l’environnement en vue de les appliquer en premier lieu. La politique de sauvegarde de la Banque mondiale et de la SFI, notamment la PO/PB4.01 sera appliquée dans les cas où la législation nationale en matière environnementale ne présente pas d’alternative. De l’analyse comparative des textes nationaux et des politiques de la Banque Mondiale et de la SFI (cf. tableau 3.3), il ressort de points de convergence entre cette législation et ces politiques pour les raisons suivantes : • l’existence d’abord d’un Plan national d’action environnemental (PNAE), cadre de référence adéquat pour faciliter la mise en œuvre d'une politique participative de gestion durable des ressources naturelles et de protection de l'environnement; • l’obligation au promoteur de mener une étude d’impact environnemental pour les aménagements, les ouvrages ou installations qui risquent en raison de leurs dimensions, de la nature des activités qui y sont exercées ou de leur incidence sur le milieu naturel, de porter atteinte à l’environnement ; • l’indication des principaux aspects que doit comprendre l’étude d’impact sur l’environnement.

Tableau 3.3 : Concordances et discordances entre la PO/PB4.01 et la législation nationale N° Disposition de la PO 4.01 Législation nationale Analyse de conformité 1 Évaluation environnementale et • L’Ordonnance Conformité entre la Sociale n°045/PRG/SGG/87 du 28 législation nationale La PO 4.01 portant évaluation mai 1987 modifiée par et la PO/PB 4.01. La environnementale est déclenchée si l’Ordonnance législation nationale a un projet va probablement connaître n°022/PRG/89 du 10 été appliquée des risques et des impacts mars1989 portant Code environnementaux potentiels de protection et de mise (négatifs) dans sa zone d’influence en valeur de l'environnement impose l’EIE à tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement • Le Décret no199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989 et son texte d’application

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l’Arrêté A/2013/473/MEEF/CAB du 11 mars 2013 codifient les Études d’impact sur l’environnement 2 Examen environnemental préalable L’annexe du Décret Pas de conformité. En La Politique opérationnelle PO 4.01 est No199/PRG/SGG/89 et son matière d’évaluation déclenchée si le projet est susceptible Arrêté environnementale, la d’avoir des impacts sur A/2013/473/MEEF/CAB législation nationale l’environnement. En fonction de codifient les EIE indique ne prévoit pas une l’intensité des impacts, trois cas de simplement une catégorisation figure peuvent se présenter : nomenclature de secteur détaillée des projets • Catégorie A : impact négatif majeur; d’activités devant faire l’objet • Catégorie B : impact négatif modéré d’une EIE et gérable; • Catégorie C : Prescriptions environnementales 3 Participation publique Le Décret Conformité partielle La PO 4.01 dispose que pour tous les No 199/PRG/SGG/89 car le décret codifiant projets de Catégorie A et B, les codifiant les EIE parle les EIE n’impose pas groupes affectés par le projet et les d’enquête publique sans l’enquête publique (il ONG locales sont consultés sur les définir la procédure à suivre dispose seulement » aspects environnementaux du projet, qu’en cas d’enquête et tient compte de leurs points de vue. publique »…). par Pour les projets de catégorie A, ces rapport aux EIE groupes sont consultés au moins à deux reprises : (a) peu de temps après l’examen environnemental préalable et avant la finalisation des termes de référence de l’EIE, et (b) une fois établi le projet de rapport d’EIE. Par ailleurs, ces groupes sont consultés tout au long de l’exécution du projet, en tant que de besoin. 4 Diffusion d’information Le Décret Conformité entre la La PO 4.01 dispose de rendre No 199/PRG/SGG/89 PO 4.01 et la disponible le projet d’EIE (pour les codifiant les EIE dispose législation nationale. projets de la catégorie A) ou tout qu’en cas d’enquête En plus, la Loi Portant rapport EIE séparé (pour les projets de publique, sa procédure est Code des Collectivités la catégorie B) dans le pays et dans la assurée par le promoteur. Locales en République langue locale à une place publique S’il n y a pas d’enquête de Guinée, adoptée accessible aux groupes affectés par le publique, la DNE est chargée en mai 2006 traite de projet et aux ONG locales avant d’en assurer la publicité la diffusion des l’évaluation. En plus, la Banque auprès des populations informations d’intérêt mondiale diffusera les rapports public appropriés à Infoshop

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En analysant les composantes et les caractéristiques du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou par rapport aux exigences de la BM et la SFI, on peut établir des liens entre les politiques ou directives applicables et la mise en œuvre des activités du projet et leurs impacts. Il convient de noter que là où il y a une différence entre la loi guinéenne et la PO 4.01, la politique de ces institutions va prévaloir.

3.3. Cadre institutionnel et administratif

Sur le plan institutionnel, plusieurs structures sont concernées par la gestion de l’environnement au niveau national, Communal et local. Une analyse en lien avec le présent projet permet de considérer les acteurs institutionnels et administratif clés suivants : (i) le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et le Bureau Guinéen des Études et Évaluations Environnementales et Sociales, (ii) le Ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, (iii) le Ministère des Travaux publiques et la Direction nationale des infrastructures, (iv) le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, le Ministère en charge de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, (vi) le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, (vii) le Ministère de l’Agriculture, (viii) les collectivités locales, et (ix) la société civile à travers les organisations non gouvernementales.

Le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts (MEEF) : l’autorité de l’État a, par Décret D04/019/PRG/SGG en date du 08 mars 2004, érigé la Direction nationale de l’environnement au rang de Ministère. Le Ministère de l’Environnement ainsi créé a pour mission, la conception, l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de la sauvegarde de l’environnement, de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l’amélioration de la qualité de la vie.

Le Bureau Guinéen des Études et Évaluations Environnementales (BGEEE) est chargé de la coordination et de la mise en œuvre de la procédure d’EIE au titre des services d’appui. La Direction nationale de l’environnement qui a pour mission la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de protection de l’environnement. La Direction nationale des eaux et forêts dont la mission est la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de gestion durable des forêts et de la faune. Elle comprend des services d’appui, des services rattachés, des services déconcentrés, des programmes et projets publics. Ses divisions techniques sont : la division aménagements forestiers, la division foresterie rurale, division faune et la division économie et législation forestière. L’Office guinéen des parcs et réserves (OGUIPAR) qui a pour mission la conception, l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de conservation, d’utilisation durable, de partage juste et équitable des bénéfices issus de la diversité biologique et de la gestion des aires protégées. Cet office comprend des services d’appui, des divisions techniques et services déconcentrés.

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La Direction nationale de l’assainissement et cadre de vie qui a la mission de concevoir, élaborer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière d’assainissement et de cadre de vie

Les services déconcentrés du MEEF dans la zone du projet sont au nombre de trois : . au niveau régional, la mission de l’administration de l’environnement y est exercée par Direction régionale de l’environnement (DRE) de Kindia. C’est par ce biais que l’administration régionale peut entreprendre des activités liées à la conservation de l’environnement. . au niveau préfectoral, les missions des services sont exercées par la Direction préfectorale de l’environnement (DPE) de Kindia; . au niveau Sous-préfectoral, le suivi de l’environnement est exercé par le Service sous- préfectoral de l’environnement (SSE) de Samayah.

Les Organes consultatifs :compte tenu du fait que la plupart des départements ministériels disposent au niveau central de services ayant des responsabilités plus ou moins étendues en matière d’environnement, il est apparu nécessaire et même indispensable de créer des organes interministériels consultatifs pour aider le Ministre chargé de l’environnement à harmoniser les politiques et les activités environnementales des administrations intéressées. Il s’agit du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de l’Élevage et des Productions Animales, du Ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique (MEH), du Ministère de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Économie Maritime, etc. qui ont des responsabilités environnementales complémentaires des attributions du MEEF.

La coordination des interventions par rapport au projet est assurée par des organes interministériels, comme le Conseil national de l’environnement (CNE), le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Kindia et le Comité du plan stratégique de l’assainissement qui ont été créés respectivement par le décret n°93/149/PRG/SGG du 20 août 1993, le décret D/17/241/PRG du 16 octobre 1997 et l’Arrêté n°94/CAB/MUH en 1994). Avec la création du MEEF, la Commission nationale du développement durable (CNDD) vient s’ajouter à ces deux organes.

Le Centre d’Étude et de Recherche en Environnement (CÉRE) de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), créé par l’Arrêté n°93/2482/PRG/SGG du 14 mai 1993, accompagne ces Ministères pour la formation avancée en sciences de l’environnement (Doctorat, Master, formation courte et formation à la carte), la recherche scientifique et les prestations de services en ce domaine.

Le Ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique : ce département a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement du secteur énergétique et de l’eau. Il exerce ses attributions à travers les structures ci-dessous.

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La Direction Nationale de l’hydraulique (DNH) assure : (i) l’élaboration et mise en œuvre des stratégies, politiques et programmes hydrauliques sur le plan national; (ii) l’élaboration et le contrôle de l’application de la règlementation en matière de l’eau ; et (iii) la protection de tous les cours d’eau.

Le Service National d’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE) : le SNAPE a pour mission de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de promotion et de développement de l’hydraulique villageoise, en vue d’améliorer la desserte en eau potable et en équipement d’assainissement en milieu rural et périurbain.

L’Agence Guinéenne de l’Électrification Rurale (AGER) : elle a pour mission la mise en œuvre de la politique d’électrification rurale et la vulgarisation des projets en milieu rural. AGER est la suite du Projet d'électrification rurale décentralisée (PERD) qui a débuté en 2006 et a pris fin en 2011 sous le financement de la Banque Mondiale. Ce Projet pilote en sa phase initiale avait pour objectifs de : (i) former les PME en matière de montage des projets d'électrification rurale décentralisée, (ii) assister à la réalisation; et (iii) financer les projets à hauteur de 70%.

L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Électricité (ARSEE) : elle a pour mission la régulation des services publics de l’eau et de l’électricité.

Le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (MVAT) : la croissance démographique est en relation directe avec la demande en terres et en diverses ressources naturelles. Ce qui a engendré (i) la conversion des friches périurbaines en terres agricoles, et (ii) la transformation de grandes superficies de terre appropriées à l’agriculture en zone d’habitat. Il faut noter que : . la terre est une ressource finie, à ce titre elle doit être utilisée de façon à fournir le maximum d'avantages mais de manière durable. Ainsi, l'aménagement du territoire doit être un outil de base pour s'assurer que la terre soit consacrée à son usage le plus approprié et que les ressources naturelles soient durablement exploitées ; . l'aménagement du territoire étant l’action de disposer avec ordre, à travers l'espace et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu'ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques, l’espace et les ressources territoriales doivent être exploitées dans un soucis d'efficacité, d'équité et de durabilité.

La construction d’une capacité de gouvernance en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme est un autre facteur essentiel. Cette capacité se manifeste par la création du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (MVAT) qui dispose des outils stratégiques spécifiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme en vue d’assurer l’intégration et la coordination des politiques, stratégies, programmes et projets sectoriels.

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Dans le cadre du présent projet, à travers la Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (DATU) et la Direction Préfectorale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme de Kindia, le MVAT assure la responsabilité de la planification territoriale. Il a charge de gérer le contrat d’affermage avec les PME recrutées pour l’exploitation des systèmes collectifs ou des stations de traitement des boues de vidanges et de gérer à long terme les immobilisations des investissements.

En 2007, est né un Cadre d’orientation à savoir la Lettre de Politique de l’Urbanisme et de l’Habitat dont les objectifs sont :

. sur le plan de l’aménagement du territoire : (i) réduire les disparités inter et intra régionales en favorisant l’émergence des pôles de développement et d’attraction urbains, ruraux et sous régionaux , (ii) préserver et promouvoir le patrimoine national, culturel, urbain et paysager; . sur le plan de développement urbain : (i) assurer la fonctionnalité et la productivité durable des villes ; (ii) maîtriser l’extension urbaine ; . sur le plan de l’aménagement foncier : (i) assurer l’accès au sol à la majorité de la population urbaine et rurale ; (ii) garantir la sécurité d’occupation ; (iii) augmenter les revenus produits à partir du foncier et du cadastre.

Le Ministère en charge de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance : la femme joue un rôle prépondérant dans le développement économique, l’utilisation et la protection des ressources de la diversité biologique. Par exemple, dans le domaine agricole, la population active est constituée en moyenne de 144 femmes pour 100 hommes. L’agriculture fournit une occupation à 87% de la population féminine active (Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, 2011). En raison du rôle particulier que jouent les femmes dans ce secteur, il est évident qu’elles sont les plus sensibles à la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles, donc plus promptes à réagir face à cette dégradation. C’est pourquoi elles ont été prises comme cibles et actrices de la gestion de l’environnement dans les documents de politique, plans et stratégies de promotion de la femme.

Pour rendre plus concret la participation des femmes dans le processus enclenché par le Gouvernement, le Plan d'actions pour la promotion des femmes a été élaboré en 1997, et s'intègre dans la stratégie de développement du Gouvernement. Ce plan a porté sur quatre axes stratégiques à savoir :(i) l'amélioration du cadre juridique et de la promotion de la femme, (ii) le renforcement institutionnel du cadre de la promotion de la femme, (iii) le renforcement du rôle familial, social et culturel de la femme et l’amélioration de son statut, et (iv) la promotion économique de la femme. Ces axes stratégiques couvrent tous les domaines prioritaires de la plate-forme africaine de Dakar et surtout de celle de la conférence mondiale sur les femmes tenues à Beijing (Chine) en septembre 1995. En collaboration avec ses

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partenaires, le Ministère en charge de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l'Enfance a dégagé six domaines prioritaires conformes aux politiques sectorielles du programme national du développement humain durable qui sont : (i) femmes, législation et prise de décision, (ii) femmes et éducation, (iii) femmes et santé, (iv) femmes et promotion économique, (v) cadre institutionnel, et (vi) femmes et environnement.

S’agissant de ce dernier domaine, les trois objectifs stratégiques visés sont : (i) assurer une participation active des femmes aux prises de décisions concernant l’environnement à tous les niveaux ; (ii) intégrer les besoins, préoccupations et opinions des femmes dans les politiques et programmes en faveur du développement durable ; et (iii) renforcer ou créer des mécanismes au niveau national, sous-régional et régional pour évaluer l’impact des politiques de développement et de gestion de l’environnement sur les femmes.

Le Département en charge de l’Administration du territoire et de la décentralisation : malgré l’existence de quelques contraintes, la responsabilisation à la base avec l’accompagnement de l’État, pourrait servir de levain pour assurer une gestion durable de la diversité biologique. Pour se faire, le Ministère doit intégrer les préoccupations environnementales dans les prérogatives des Directions nationales de la décentralisation et de développement local, ainsi que dans des Plans de développement locaux (PDL).

La Commune urbaine/la Commune rurale : elle met en œuvre sa politique propre de gestion de l’environnement et des ressources naturelles mais en conformité avec les lois et orientations nationales. Le projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou s’exécutera dans la CR de Samayah en synergie avec leur planification environnementale et les mécanismes institutionnels qui garantissent la participation des communautés de base.

La conduite des ÉIES est placée sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts à travers le Bureau guinéen des études et évaluations environnementales (BGEEE). À cet effet, il est chargé entre autre de veiller à l’application de la procédure guinéenne d’ÉIES ; d’inciter à la prise en compte de la dimension environnement dans les projets et programmes de développement sectoriels à travers un rôle d’encadrement des études d’impact environnementales et sociales; d’analyser et de donner des avis sur les dossiers d’ÉIES des projets de développement; d’assurer le suivi de la mise en œuvre des Plans de gestion environnementale et sociale (PGES) et du Plan de réinstallation des personnes qui seront affectées par la mise en œuvre du projet.

L’analyse des capacités institutionnelles des structures impliquées dans la gestion des ressources naturelles et de l’environnement est appréhendée également au niveau d’autres institutions dont les plus importantes sont :

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. la Direction Nationale de l’Environnement (DNE) ; . la Direction Nationale des Mines (DNM) ; . la Direction Générale des Projets Miniers (DGPM); . la Direction Nationale de la Géologie (DNG) ; . le Centre de promotion Minier et de développement (CPDM) ; . la Direction Nationale de l’Élevage (DNE) ; . la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) ; . La direction Nationale de l’hydraulique (DNH); . la Direction Nationale de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture (DNPCA); . la Direction Nationale de la Santé (DNS) ; etc.

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CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’ÉTAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT

4.1. Aperçu sommaire de la Basse Guinée

La Basse Guinée ou Guinée Maritime, avec une superficie de 44 254 km² s’étend de l’Océan Atlantique jusqu’au versant occidental du Massif du Fouta-Djallon. Elle est limitée par la Guinée Bissau au Nord-Ouest et la Sierra-Leone au Sud-Est (cf. figure 4.1). Elle abrite 37,48% de la population totale de la Guinée incluant celle de la ville de Conakry qui représente 15,69% de la population du pays (MP, 2015). Elle comprend trois principales unités physiques : le littoral, la plaine côtière et la région de transition avec l’arrière-pays (Diallo et al., 2009), voir figure 4.2.

La côte est bordée par un ruban de terres plates large de 20 à 50 km. La zone côtière est un ensemble d’estuaires dont les apports continentaux alimentent les eaux marines (Camara et al., 2006). Pour les mêmes auteurs, la région côtière jouit d’un climat tropical humide caractérisé par une saison sèche de novembre en mai et une saison pluvieuse de juin en octobre, chacune très prononcée. La précipitation annuelle moyenne variant entre 2 000 et 4 000 mm, est la plus élevée du pays. Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 20°C et 36°C et l’humidité reste élevée (entre 80 et 85%).

Le potentiel hydro agricole s’élève à 8 000 ha de bas-fonds et 45 040 ha de plaine, soit respectivement 36% et 28% du potentiel national. La superficie aménagée représente environ 6% du potentiel aménageable. En Basse Guinée la riziculture pluviale de plaine inondable et de mangrove est assez développée. On y trouve une grande variété de cultures de rente (banane, ananas, anacarde), de cultures maraîchères, de plantations de palmier à huile, de manguiers, des agrumes, etc. Les principales cultures vivrières dans cette zone sont le riz, le maïs, le manioc et l’arachide (Camara et al., 2006).

L’élevage des bovins est pratiqué par des populations venues des autres régions. La population autochtone pratique l’élevage des petits ruminants et des porcins dans un système de divagation totale. On y trouve quelques fermes semi modernes de volaille dans les périphéries ou dans les centres urbains.

Les superficies forestières, estimées actuellement à 8% de l’étendue de la région, se répartissent entre 50 000 ha de reste de forêts denses mésophiles. À cela il faut ajouter la mangrove couvrant 250 000 ha. Les prélèvements pour le bois de service, l’énergie pour les besoins domestiques, pour le fumage de poisson et l’extraction de sel ainsi que les défrichements agricoles et l’exploitation minière constituent les principaux facteurs de destruction de ce potentiel ligneux de la région (Camara et al., 2006).

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Selon Diallo et al. (2009), les enjeux environnementaux et socioéconomiques dans cette zone sont importants : (i) menace des écosystèmes, des habitats et des infrastructures par l‘érosion côtière; (ii) la pollution côtière et marine liée à la démographie galopante dans les centres urbains côtiers, au débordement des services de voirie à répondre aux besoins d’assainissement ; (iii) l’épuisement progressif des stocks de ressources halieutiques et la destruction des frayères ; (iv) la coupe abusive des bois de mangrove, etc.

Figure 4.1 Carte administrative générale de Basse Guinée. Source : Atlas Info géographique de la Guinée Maritime.

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Figure 4.2 Carte du relief, de l’hydrographie et des bassins versants, de formations forestières et bathymétrie de la Basse Guinée. Source : Atlas Info géographique de la Guinée Maritime

4.1.1. Types d’écosystèmes rencontrés en Basse Guinée

Diverses études ont été entreprises par les institutions de recherches nationales et internationales sur les écosystèmes aquatiques et terrestres en Guinée Maritime et ont abouti à deux types de classifications en Guinée Maritime. Il s’agit de : (i) la classification faite dans le cadre du programme de gestion intégrée des ressources naturelles (guinée maritime) par Bazzo et al., (2005) et (ii) celle faite dans le projet : GUI/97/G32/A/1G/99 pour l’élaboration des Stratégies et Plans d'Action Diversité Biologique par Diallo et al. (1999).

a. Classification des écosystèmes de la Basse Guinée selon Bazzo et al. (2005)

D’après la classification de Bazzo et al. (2005), en Basse Guinée trois écosystèmes se succèdent de l’Est à l’Ouest. Il s’agit : (i) du rebord profondément entaillé du plateau gréseux du Fouta- Djalon, (ii) des marais maritimes occupés par la mangrove, et (iii) des eaux littorales peu profondes. L’ensemble, en interrelation, constitue un système écologique complexe aux multiples interfaces. a1. Piémont du Fouta-Djallon

Le rebord du plateau est en fait le piémont du Fouta-Djalon. Son altitude décroît de l’est vers l’ouest pour atteindre le niveau de la mer. Les zones les plus élevées, fragments de plateaux ou

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racines de glacis d’érosion, sont constituées de sols squelettiques généralement cuirassés (les bowé), couverts d’une savane basse traditionnellement vouée à l’élevage : c’est le cas de la région de Télimélé.

Ce piémont est, à l’amont, profondément entaillé par des vallées aux versants parfois abrupts, constitués d’éboulis de cuirasse supportant des sols sur grès, bien drainés, couverts de reliques de recrus forestiers à tendance mésophile parfois très anciens dans lesquels on identifie des essences pyrophiles ou liées à l’occupation humaine. Les vallées du Rio Nuñez et du Konkouré sont les plus importantes et leurs bassins-versants dépassent les limites de la Guinée Maritime, mais la majeure partie de la région est structurée en petits bassins alimentant de nombreux fleuves côtiers tels que le Wassa-Wassa, la Taboriah, la Soumbouya, la Mellacorée, etc. Leurs versants sont intensément mis en valeur. a2. Marais maritimes

Les marais maritimes occupent tout le littoral à l’exception des deux promontoires rocheux du Cap Verga et de la presqu’île de Kaloum. Leurs sols sont constitués par les énormes quantités de sédiments arrachés au continent par les fleuves. Extrêmement mobiles, ces sédiments, argilo-sableux pour l’essentiel, sont en réorganisation permanente.

Toutefois, l’amplitude et la vitesse de la houle atlantique sont très fortement amorties par les faibles profondeurs d’un plateau continental toujours très large. Deux grands ensembles morpho-pédologiques peuvent être distingués à partir des conditions hydrologiques qui les caractérisent : les zones estuariennes et les plaines de front de mer.

Les zones estuariennes : elles se sont formées par colmatage des anciennes vallées lors de la transgression nouakchottienne. Elles sont aujourd’hui parcourues par des réseaux denses de chenaux qui permettent à la fois drainage et importante fréquence de submersion. Les alternances de submersion par les eaux marines et continentales définissent une grande variété de morphologies et de peuplements végétaux, qui vont du marais halophile à proximité des estuaires (estuaire du Wassa-Wassa, du Soussoudé), aux plaines d’eau douce sur les parties amont des estuaires (haut-Kapatchez, haute-vallée du Konkouré).

La mobilité du réseau hydrographique, commandé notamment par les variations climatiques, est à l’origine du dynamisme de ces zones. Les peuplements végétaux, caractérisés par la prédominance du Rhizophora, sont associés à des sols potentiellement sulfatés acides, ou sulfatés acides lorsque leur dessèchement provoque l’acidification par oxydation aérobie de la pyrite provenant de concrétions autour du tissu racinaire.

Les plaines de front de mer : elles sont de formation plus récente que les précédentes. Situées entre les embouchures des grands estuaires, leur paysage est celui d’une alternance de vasières

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et de cordons sableux marquant l’évolution antérieure de la côte. Leur genèse résulte de deux processus distincts : soit elles sont le résultat d’une sédimentation de type lagunaire à l’abri d’un cordon sableux pré-littoral (cas des plaines de Monchon), le drainage, ramifié, se fait transversalement vers les estuaires; soit elles sont issues d’une progradation vaseuse de la côte, le réseau de drainage est alors de type embryonnaire : c’est le cas des îles de Kabak et de Kakossa. Les sols de ces plaines sont généralement caractérisés par une réaction faiblement acide en rapport avec la végétation pionnière composée d’Avicennia et d’herbacées halophiles. a3. Plateau continental

La dernière unité du système écologique du littoral guinéen est constituée par le plateau continental qui s’étend jusqu’à 160 km au large de la frontière de Guinée-Bissau, ce qui est la plus grande extension du plateau continental des Rivières du Sud. La position du littoral guinéen par rapports aux courants régionaux, ainsi que l’extension du plateau continental et sa très faible pente concourent à y créer des conditions écologiques très particulières.

En effet, sauf pour l’extrême-nord (zone des Iles Tristao), la côte guinéenne est généralement exclue du domaine d’influence de l’upwelling dont les remontées d’eau froides à la côte favorisent la prolifération du plancton et l’enrichissement des eaux. Dans ces conditions, les apports sédimentaires charriés par les crues et la production de matière organique par décomposition de la végétation de la mangrove (celle-ci fournit, en moyenne, quelques 15 tonnes de matière végétale à l’hectare, c’est plus qu’une forêt mésophile) constituent les principaux facteurs d’enrichissement des eaux littorales. Leur accumulation au fil du temps a abouti à la constitution d’une vasière subtidale riche en éléments organiques. Celle-ci est en mouvement constant sous l’influence des apports terrigènes qui la rechargent et l’enrichissent et des mouvements hydrologiques, fluviaux et marins, en interaction, qui mobilisent et déplacent les sédiments et les éléments nutritifs.

b. Classification des écosystèmes de la Guinée Maritime selon Diallo et al. (1999)

L’autre type de classification des écosystèmes de la Guinée Maritime a été faite par Diallo et al., (1999). Pour elle aussi, trois principaux écosystèmes sont présentent en Guinée Maritime. Il s’agit des écosystèmes d’eaux douces, des écosystèmes côtiers, et des écosystèmes marins. b1. Écosystèmes des eaux douces

Les écosystèmes des eaux douces de la Guinée Maritime se subdivisent en écosystèmes lentiques (étangs, mares, marais, et plaines d’inondation) et en écosystèmes lotiques (rivières, torrents et fleuves).

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Les écosystèmes lotiques : les écosystèmes lotiques forment le réseau hydrographique de la Guinée Maritime. La plupart des cours d’eau ont un régime torrentiel en raison des fortes déclivités et des fonds rocheux. Ce sont entre autres: . le Coliba (bassin versant de 17 807 km²) . le Kogon (bassin versant de 7 288 km²) ; . la Tinguilinta (bassin versant 4 858 km²) ; . la Fatala (bassin versant 692 km²) d’une longueur de 205 km ; . le Konkouré (bassin versant sur 17 046 km²) d’une longueur de 139 km ; . la Samankou : il arrose la préfecture de Télimelé ; . la Soumba : il arrose la préfecture de Dubréka avant de se jeter en mer ; . la Kolenté (bassin versant 5 170 km²), a 210 km de long ; . la Forécariah : elle arrose la préfecture de Forécariah ; . la Mélakoré : elle arrose la préfecture de Forécariah ; . la Kaba (bassin versant 5 427 km²) a une longueur de 91 km ;

Les écosystèmes lentiques : Ils sont généralement associés aux plaines d’inondation et peuvent occuper des superficies importantes, atteignant plusieurs hectares (Matthès, 1993). En Guinée Maritime, la topographie permet la mise en eau de nombreuses plaines d’inondation formant des mares, dont certaines appartiennent au domaine des eaux continentales comme la plaine du Mankountan (Breuil et al., 1996).Dans les zones côtières, ces plaines sont en général associées aux estuaires et mangroves, comme la mare de Dingibaou, entre Koba et Tanéné. Elles sont le plus souvent saumâtres. b2. Écosystèmes côtiers

Les écosystèmes côtiers s'étendent de l'estuaire jusqu' à l'isobathe de 20 m de profondeur. Dans l'ensemble, il est caractérisé par la présence de plages sableuses, de vastes étendues de plaines, avec une végétation luxuriante de forêts de mangrove (WRI, 1997). Les écosystèmes côtiers se subdivisent en écosystème de mangrove et en écosystème estuariens.

Écosystème de mangrove : en Guinée Maritime, la mangrove s’étend assez loin dans les rizières Cinq périmètres forestiers couvrent 30% de la superficie occupée par les mangroves de Guinée ce sont: Soumba-Konkouré Tabounsou Forékariah Motéba Rio Pongo et Rio Nunez (Camara et al., 2006). Écosystème estuarien : Sur la façade maritime, la Guinée possède six fleuves importants du Nord au Sud : Kogon, Tinguilinta, Konkouré, Bofon Mellacorée et Fatala (Baran, 1995). . le Kogon et la Tinguilinta sont situés respectivement à 310 et 240 km de Conakry. . le Konkouré ; . le Bofon et la Mellacorée sont des fleuves respectivement de 90 et 70 km ; . la Fatala est située à 130 km de Conakry ; . le Rio Kapatchez donne naissance à une vaste étendue de vasières ;

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b3. Écosystèmes marins

Il occupe la plus grande partie du plateau continental (de 20 à 200 m de profondeur), voir tableau 4.1. C'est le domaine d'évolution de la pêche artisanale avancée et de la pêche industrielle (Domain et Diallo, 1999). Il est long de 300 km de côte environ à une superficie totale (0-200 m) égale à 47 400 km2. Par son étendue, il représente la plus grande surface submergée de toute l’Afrique de l'Ouest. Sa largeur moyenne est de 158 km compensant ainsi en partie sa faible longueur. Il a été décrit pour la première fois par Postel (1950), récemment par Domain et Bah (1993) qui en ont établi la carte sédimentologique et les principales caractéristiques de la zone. L’écosystème marin se situant au-delà de 20 m de profondeur jusqu’à la pente continentale comprend deux zones:

Partie intermédiaire du plateau continental : elle se situe entre 20 et 60 m de profondeur. L’activité hydrodynamique des masses d’eau, ayant un climat, un régime de courant spécifique, l’abondance des matériaux terrigènes fins, apportés par les fleuves et dont le dépôt se passe dans la zone côtière, constitue la principale cause de la formation de ce relief.

Partie externe du plateau continental : elle est observée à partir des profondeurs de 60 à 200 m voir 260 m et a un relief en pente douce, nivelé par les processus d’abrasion et d’accumulation. Cette dernière est dominante.

La répartition moyenne des superficies en fonction des profondeurs est donnée dans le tableau ci- après. On comprend aisément que la proche bande littorale ne représente que 27% du plateau continental tandis que l'écosystème marin occupe près de 72%.

Tableau 4.1 : Superficie du plateau continental guinéen ventilée par strate de profondeur Profondeur (m) 0-10 10-20 20-40 40-100 100-200 Total Superficie (km2) 5339 6498 18134 10679 2267 42919 % 12 15 42 25 5 99% Source : Fontana et al. (1995).

A. Fonctions du milieu naturel

Les trois écosystèmes décrits plus haut ont tous des fonctions écologiques importantes. Les écosystèmes lotiques, sont bordés de galeries forestières jouant des fonctions écologiques clés telles que : . protection des lits contre les fortes températures, en diminuant l’évaporation ; . diminution de l’érosion et de l’invasion des lits ; . habitat de la faune entomologique, aviaire, de l’ichtyofaune, de la faune mammalienne et reptilienne et des micro-organismes ; . source de nourriture pour une diversité de faune à travers les fleurs, fruits, graines d’une part, les feuilles mortes et branches d’autre part.

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Les cours supérieurs des écosystèmes lotiques constituent les milieux de prédilection de certaines espèces migratrices essentiellement pour la reproduction (poissons). La salinité de ces milieux est très faible et convient mieux au développement des œufs après les pontes jusqu’à la phase larvaire et juvénile (Diallo et al., 1999).Les fleuves et les estuaires constituent les écosystèmes très favorables à la reproduction des espèces migratrices.

Les forêts de mangrove de Guinée Maritime sont décrites en tant que aires de repos, des zones d’alimentation, des lieux de reproduction potentiels, des zones de nidation et d’hivernage pour un très grand nombre d’espèces d’oiseaux rares tel que : la Cigogne épiscopale (Ciconi episcopus), l’Ombrette (Scopus ombretta), l’Aigle pêcheur (Haliaetus vocifer), peut être le Tantale Ibis ibis. Par ailleurs, le rapport qualifie la zone mangrovienne d’extrêmement riche en matières organiques. Elle est un couloir de migration des poissons, oiseaux aquatiques et de certains primates, et reptiles (Diallo et al., 1999).

Les estuaires constituent un couloir de migration, aux espèces marines côtières (reproduction et nurseries), aux espèces migratrices de l’avifaune, à l’ichtyofaune, aux amphibiotiques et aux espèces continentales (spécifique pour certaines espèces, qui effectuent des micro-migrations trophiques longitudinales).

B. Aires protégées et zones sensibles

L’Aires Marine Protégée (AMP) de Trsitao/Alkatraz et celle du Rio Pongo font partie des nouvelles AMP en phase de création par le gouvernement guinéen avec lui l’appui de ses partenaires pour la conservation de la nature. Cette démarche vise principalement à promouvoir les moyens d’existence durables dans le secteur des pêches (mise en valeur des facteurs naturels, techniques, humain et financiers dans les communautés côtières et riveraines pauvres).

D’autres zones sensibles sont aussi identifiées en Guinée Maritime. Il s’agit des zones mangroviennes, des zones humides terrestres et des estuaires. La zone mangrovienne constitue le lieu de refuge, de fraie et de croissance pour de nombreuses espèces animales. C’est aussi le lieu de nidification des oiseaux. Les zones humides terrestres sont les sites Ramsar et les estuaires servent de pouponnière et d’habitats à bons nombres d’espèces marines. Ces zones sont considérés riches en diversité biologique et représentent les habitats privilégiés des oiseaux migrateurs en zone côtière.

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C. Santé et intégrité des écosystèmes

La zone côtière est le théâtre d’intenses activités qui engendrent sa dégradation. L’agriculture est pratiquée dans les rizières de front de mer en mangrove, et le riz pluvial en arrière mangrove. Le potentiel en terres agricoles du littoral est de 1,3 millions d’hectares dont 0,38 millions sont cultivés par année (Camara et al., 2006). Les défrichements de la mangrove qui n’aboutissent pas à une riziculture pérenne et productive constituent un réel gaspillage des terres et des ressources. Sur les 385 000 ha de mangrove, plus de 140 000 ha ont été converties en rizière. La zone côtière est la première zone économique de la Guinée et contribue pour 90% des captures de poissons en Guinée. Elle contribue pour 24% de la production nationale en riz et fournit par l’intermédiaire de la mangrove 60% de l’énergie domestique de la capitale et des principales villes du littoral. Le bois de mangrove est la plus importante source énergétique pour la production du sel de cuisine et le fumage de poisson (Camara et al., 2006).

D. Types d’interactions entre faune, la flore et les milieux naturels

En Guinée Maritime, la zone mangonneaux est extrêmement riche en matières organiques, et protège les algues et les berges. Elle est un couloir de migration des poissons, oiseaux aquatiques et de certains primates, et reptiles.

a. Durabilité et fragilité

Selon Bazzo et al., (2005), la richesse de la Guinée Maritime a toujours été mise à profit par les populations littorales: les témoignages les plus anciens, ceux des premiers marins portugais, font état, dès le XIVème siècle, de modes de mise en valeur intégrant la diversité du potentiel des différents écosystèmes. Ce principe se maintient de nos jours et les populations côtières s’attachent toujours à mettre en valeur simultanément toutes les facettes écologiques auxquelles elles ont accès. Les complémentarités culminent avec les populations habitant en mangrove qui, en ce qui concerne les seules activités de production, pratiquent la pêche, la riziculture de mangrove, les cultures sèches de versant, celles inondées de bas-fonds d’eau douce, l’arboriculture, la foresterie, etc.

Ainsi, ces dernières années, les difficultés croissantes rencontrées dans la riziculture, se sont accompagnées d’une intensification de la pêche à pied et de la petite pêche embarquée. De même, la dégradation des conditions de la riziculture de mangrove dans de nombreux terroirs s’est accompagnée d’une recrudescence de la mise en valeur du talus côtier par de nombreuses plantations (bananiers, kolatiers, fruitiers...), mais aussi avec du manioc et du maïs. Ce mouvement s’étend maintenant aux bas-fonds d’eau douce qui sont, pour le moment, la facette la moins exploitée, comme le montrent les demandes d’aménagement formulées par les villages enquêtés.

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b. Pollution des écosystèmes et menaces de dégradation

La mosaïque d’écosystèmes de la Guinée Maritime est menacée à la fois par la pression anthropiques et par des phénomènes naturels. b1. Phénomènes naturels

Les facteurs naturels susceptibles d’affecter la diversité biologique sont constitués de l’érosion, le changement climatique, la sécheresse, les inondations, les tremblements de terre, les volcans, les ouragans, les orages, les feux de forêts, la sédimentation (Bah et al, 1997, PNAE, 1994).

Les changements climatiques : ils peuvent avoir des effets néfastes sur la biodiversité marine et côtière. Ils modifient entre autres les courants marins, la salinité de l’eau, sa température de surface et d’autres paramètres physico-chimiques. On assiste ainsi à une altération de la composition initiale des espèces marines dans leurs écosystèmes respectifs.

La sédimentation : elle a souvent des effets étendus en mer. Provenant pour une bonne part de l’érosion des sols dans les régions déboisées et les régions agricoles mal gérées. Elle réduit la lumière qui atteint les herbiers, les coraux et les autres colonies qui comptent sur la productivité des photosynthétiseurs vivant sur le fond marin.

L’érosion : elle provoque la sédimentation et l’envasement accéléré des cours d’eau, entraînant la modification des caractéristiques physico-chimiques de l’eau, puis un changement des équilibres biologiques. La Guinée connaît aujourd’hui des déficits pluviométriques, une irrégularité des précipitations, un affaiblissement des débits, une baisse du niveau de la nappe phréatique et un tarissement précoce et quelques fois inhabituel des puits et de quelques nombreuses rivières, mares (Bah et al., 1997).

Les tremblements de terre ou séismes et les volcans : Ils occasionnent la destruction d’habitat pour la faune et la flore par le blocage ou la désorientation des lits des fleuves et des rivières. Les coulées de laves favorisent la disparition des espèces et même des habitats.

Les inondations : elles causent aussi la perte de la diversité biologique en détruisant les habitats naturels des espèces. Certaines espèces endémiques disparaissent à cause de la perte de leur habitat naturel.

Les ouragans et les orages : Ils détruisent l’habitat et les espèces de la diversité biologique des écosystèmes des eaux douces.

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Les feux de forêts : Ils sont occasionnés par la foudre et ils produisent des conséquences négatives sur les ressources comme les feux de brousse causés par l’homme, tant au niveau écologique, économique que social à long terme. b2. Pressions anthropiques

L’influence urbaine est double. D’une part, les marchés exercent un très important effet d’orientation des modes de gestion vers la monétarisation et vers la satisfaction de la demande. Les multiples opportunités de gain, l’accès aux infrastructures de service public ont pour effet d’amplifier l’émigration rurale, drainant vers Conakry, mais aussi vers les centres urbains secondaires dynamiques, en particulier Kamsar, Fria et Kindia, les jeunes actifs ruraux, parfois accompagnés de leurs familles.

La Guinée Maritime compte trois villes parmi les dix plus importantes du pays (Conakry, Kamsar, Kindia). Le réseau urbain régional, renforcé par les pôles secondaires de Boké, Boffa, Fria, Dubréka et Forécariah est donc relativement dense par rapport au reste du pays. Seule la ville de Télimélé, qui se rattache au réseau urbain du Fouta-Djalon, est en marge de ce maillage spatial essentiellement concentré sur le littoral.

Au sein de ce réseau, la conurbation de Conakry exerce un effet de polarisation des flux qui dépasse très largement le cadre régional pour concerner l’ensemble du pays, et même certaines zones de la Sierra-Leone. Les pôles secondaires ont des influences très différentes en fonction de leur origine et de leurs fonctions actuelles. On peut distinguer les villes dominées par les dynamiques industrielles (Kamsar, Fria) des villes administratives issues de la période coloniale (Boffa, Forécariah, Boké) ou des vieux centres culturels (Télimélé). Enfin, les plus gros bourgs ruraux (Kolaboui, Tougnifily, Tanéné) commencent à acquérir un poids économique qui leur permet de prolonger le maillage urbain.

E. Intérêt local, régional ou international des écosystèmes

Scientifique : les travaux de Diallo et al., (1999) notent que les écosystèmes côtiers produisent près du tiers de toute la productivité biologique marine. L'espace côtier guinéen est reconnu être parmi les plus dynamiques de la sous-région. Dans l'ensemble, il est caractérisé par la présence de plages sableuses, de vastes étendues de plaines, avec une végétation luxuriante de forêts de mangrove qui constituent des frayères, des écloseries et des niches pour une gamme variée d'espèces de poissons, de crevettes, de mollusques etc..(WRI, 1997). La zone mangonneaux est extrêmement riche en matières organiques, et protège les algues et les berges. Elle est un couloir de migration des poissons, oiseaux aquatiques et de certains primates, et reptiles.

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Économique : au plan économique, la zone côtière joue un rôle important dans le développement de la riziculture, l'approvisionnement en bois d'énergie et de service etc. Cependant ces ressources bien qu'abondantes font aujourd'hui l'objet d'une exploitation anarchique sans monitoring ni aménagements convenables et sont soumises à des pressions sans cesse croissantes des activités humaines. Elles sont en outre surexposées à la menace de pollution causée par les déchets urbains, industriels ou agricoles. Les écosystèmes côtiers s'étendent de l'estuaire (y compris la mangrove) jusqu' à l'isobathe de 20 m de profondeur.

F. Caractéristiques du couvert végétal

Plusieurs formations végétales (cf. tableau 4.2) ont été distinguées en fonction des critères structuraux et floristiques de la végétation, en fonction des sols et de l’hydrographie, en fonction de leur situation continentale ou littorale, sachant que la dynamique propre de chacune est sous la dépendance de ces critères physiques et biologiques mais également selon la perception et l’utilisation qu’en font les Hommes dans l’espace et dans le temps (Bazzo et al., 2005).

g1. Formations végétales des « coteaux » sur sols ferralitiques

Jachères : ici, le terme de jachères fait référence aux milieux soumis régulièrement aux cycles de défriche, par opposition à la plupart des formations boisées, qui ont, elles aussi, font l’objet de défriches par le passé. Formations structurellement simples, assez homogènes, qu’un suivi diachronique permet de caractériser, les jachères correspondent à une phase de repos suivie par une phase d’exploitation. Dans les situations optimales la jachère n’est interrompue qu’après 6 à 8 ans de repos. Mais pour diverses raisons, le temps minimum de repos est de 4 ans. En fait, l’âge d’exploitation d’une jachère dépend de nombreux facteurs, écologiques et socio-économiques.

La présence sporadique des grands ligneux laissés en place lors des défrichements est fondamentale ; ils remplissent le rôle de réservoir de la biodiversité (production assurée de leurs propres semences et refuge des animaux frugivores qui dispersent les graines d’autres espèces). La plupart des espèces maintenues dans ce cadre sont des espèces utiles, pour la majorité, portant des fruits comestibles : le Parinari excelsa(Sougué), le Parkia biglobosa (Néri ou Néré), l’Elaeis guineensis (Tougui), le Detarium senegalensis (Bötö). Dans leurs pratiques agricoles, les paysans intègrent ces questions soit en augmentant la densité de semis de riz sous le couvert des arbres, soit en y installant les petits jardins potagers.

Ilots forestiers : ils ne se rencontrent que dans les zones à faible occupation humaine avec moins de 20 habitants au km². La superficie ne dépasse jamais 1 ha. Non cultivés de mémoire d’homme, ces espaces présentent néanmoins des signes évidents d’une exploitation passée : présence de taillis, anciennes traces de feux sur les plus grands troncs, fûts irréguliers ou

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divisés. Issus de l’évolution des jachères arbustives denses, ces milieux sont remarquables par la présence d’arbres massifs. La richesse spécifique de ces milieux avoisine la trentaine d’espèces, proche de celle des jachères. Certaines espèces se trouvent strictement inféodées à ces milieux. Il s’agit essentiellement de grands arbres comme Erythrophleum guineensis ou Chlorophora excelsa. Se présentant parfois comme des refuges pour la faune, au cœur de vastes espaces ouverts, ces îlots forestiers sont aussi à considérer comme des « réserves », ou des « banques de semences », crucial pour la régénération de la biodiversité.

Savanes à Borassus aethiopum : elle correspond à une variante dans le système jachère. Le passage répété des feux semble avoir structuré ces formations : feux précoces de l’élevage et feux tardifs de la défriche-brûlis. Le rônier est une espèce patrimoniale, introduite par les hommes et entretenue pour son utilité: bois imputrescible utilisé pour les charpentes ou pour fabriquer les « tubes » de vidange des casiers rizicoles. Le palmier rônier est systématiquement épargné lors des coupes de défriche. Il constitue parfois un marqueur d’anciens sites de villages.

Savanes boisées à Daniellia oliveri (Woulounyi): les savanes boisées appartiennent aux domaines strictement continentaux à faible densité de population, l’occupation humaine étant très localisée. Le peuplement est tout à fait caractéristique du domaine défini pour les savanes : une saison sèche bien marquée de sept mois et le passage des feux.

Un contrôle effectif des populations locales sur cette forme d’exploitation est rendue difficile : traditionnellement, ces arbres ne sont pas appropriés et tout membre de la communauté y a librement accès, mais surtout elles ne peuvent s’opposer aux autorisations de coupe délivrées par l’État.

Savanes à Lophira lanceolata (Mènè) : les savanes à Lophira lanceolata (le Burunyi Mènè) sont des formations presque monospécifiques. Stade régressif ou stade primaire dans la dynamique, ces savanes peuvent se rencontrer dans des états relativement stables. Lophira lanceolata est une espèce qui développe une forte dynamique de régénération (avec différentes classes de tailles) et qui présente, de plus, une grande aptitude à la reprise à partir de souches coupées ou calcinées.

Il semblerait que les potentiels adaptatifs de Lophira lanceolata lui permettent de s’installer là où d’autres espèces ligneuses ne peuvent s’implanter, par exemple, sur les anciens périmètres FAPA voués, jusque dans les années soixante-dix, à une agriculture mécanisée. Non seulement, ces secteurs furent des zones privilégiées pour la riziculture au siècle dernier, sur la défriche des forêts-galeries, mais la nature des sols, à tendance hydromorphe, pourrait induire cette forme de reconquête.

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g2. Les formations des sols sableux (sols détritiques)

Savanes arborées des sols sableux : ce sont de composition floristique variable selon la texture et la composition du sol, la densité des espèces végétales en présence, l’exploitation par l’homme et le passage du feu. Faisant de mauvaises terres de cultures, ces espaces sont pourtant exploités. Durant toute la saison sèche, cet espace Yamfoui va être brûlé volontairement pour quatre utilisations principales : la paille à récolter pour les toitures, le pâturage, la chasse ainsi que l’entretien de l’espace autour du village. Ces espaces en accès surveillé sont sous le contrôle du chef de lignage dans les mêmes conditions que les savanes boisées. Le contrôle de leurs utilisations pose le même type de problèmes. g3. Les formations riveraines des cours d’eau

Forêts-galeries : les forêts-galeries, remarquables dans le paysage de Guinée Maritime, longent le bord des marigots (sur 15 mètres de large au maximum, de part et d’autre du lit mineur). Toute l’année, qu’il s’agisse de cours d’eau temporaires ou permanents, l’humidité est maintenue.

Aux yeux des villageois, ces sites sont des “forêts à diables ”, Ninnè yirè. Leur densité et leur richesse spécifique sont exceptionnelles. La majorité des espèces possède des fruits sucrés très recherchés par de nombreux primates. Site refuge inégalé, réserve d’eau, les forêts qui longent les marigots sont fréquentées, entre autres, par les vervets (Cercopithecus aethiops), les cercocèbes enfumés (Cercocebus atys), et, pour certains sites comme celui du Fommè de Kambissaf, par les chimpanzés (Pan troglodytes verus). Seulement quelques espèces seront nommées « de la rivière » si par certains aspects il rappelle une autre espèce ; par exemple, on nommera Hymenocardia heudelotii le khourè Kinkeliba, pour la similitude de ses fruits et de ses feuilles avec ceux de Combretum micranthum (Kinkeliba). La forêt-galerie est exclue de l’espace domestique, à l’exception de quelques points d’eau fréquentés par les femmes. Seuls quelques rares guérisseurs connaissent l’usage des « plantes de la rivière ».

Raphiales et Bas-fonds : se développe sur des sols résultant du comblement de vallons érosifs par des éléments colluviaux. La distribution de ces formations s’aligne généralement sur la présence de grès tabulaire plus ou moins recouverts par leurs produits de décomposition. Nous les avons rencontrés à Mankountan et Boffa, mais jamais à Kanfarandé. Ces marais sur sols siliceux bénéficient d’une humidité constante liée à un faible drainage (les eaux d’infiltration sont ramenées au jour par le banc gréseux et saturent la couche de terre meuble). Dans le bas- fond, le raphia acaule joue un rôle mécanique considérable. Le sous-sol est constitué d’un véritable feutrage de racines, mélangé de sable grossier. Ce lacis de racines fixe les éléments colluviaux et le couvert végétal enrichie manifestement le sol en humus.

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g4. Les palmeraies, les plantations et les forêts villageoises

Palmeraies : ce sont des milieux denses, relativement fermés, à la strate arborée exclusivement composée d’Elaeis guineensis, de 10 à 20 mètres de hauteur et un riche sous-bois arbustif, ponctuent les paysages de Guinée Maritime.

Le palmier à huile, Elaeis guineensis, espèce anthropique par excellence est l’arbre le plus utilisé en Guinée Maritime. D’une très grande importance dans l’alimentation des populations locales, il est aussi très largement mobilisé dans la construction, le petit outillage ou la pharmacopée. La récolte du vin de palme reste très occasionnelle dans ce pays à majorité musulmane. Les densités présentent dans ces palmeraies sub-spontanées tournent autour d’une vingtaine de palmiers adultes sur 1000m2.

Les palmeraies sont aussi utilisées comme espace agricole : culture de riz sous de fortes densités, arachide, manioc et fonio dans les zones à plus faible couverture. Le temps de jachère est de 5 à 7 ans, le nombre d’année de culture varie suivant la situation géographique. La mise en exploitation généralement possible dès la 4ème année est compensée par l’élagage des palmes. Le palmier à huile peut donner des fruits toute l’année, mais il existe un pic de productivité autour du mois d’avril. La récolte peut donc avoir lieu à tout moment pour subvenir aux besoins alimentaires.

Par ailleurs, il existe un interdit saisonnier encore en vigueur dans certaines localités (à Kanfarandé, Madya, Boffa). Personne n’a accès aux palmiers communs entre les mois de février mars et avril. Cette période correspond à la phase relative au pic annuel de maturation des fruits. Elle permet un contrôle des récoltes, évite, ainsi, la présence de personnes dans les palmeraies et de ce fait, tente de limiter les vols. Les plantations anciennes, coloniales ou post- coloniales, ont le plus souvent été réalisées dans des sites particuliers, secteurs des plus basses altitudes derrière les fronts salés ou dans les bas-fonds. Des secteurs comme Boffa ou Kanfarandé, anciens débarcadères, sont, à cet égard, tout à fait exemplaires. Ces palmeraies commerciales, furent, suite à l’indépendance, remises à la gestion du village ou d’une famille.

Forêts villageoises et vergers : les alentours des villages se présentent parfois comme de véritables agro-forêts. L’espace domestique est un espace productif où les villageois entretiennent les plantes utiles (plantes médicinales et protectrices, espèces fruitières, cultures vivrières et plantes ornementales). La plantation, la culture, le transfert et la conservation d’espèces spontanées sont autant de pratiques qui génèrent et entretiennent un stock remarquable d’espèces végétales.

Les cultures vivrières (manioc, igname, banane) sont localisées derrière les maisons sur les Souti, zone fertilisée par les déchets domestiques. Les arbres se dispersent autour des maisons. La construction des clôtures ou des khandè (enclos pour la toilette) mobilise des ligneux

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prélevés en brousse qui auront la capacité de bouturer. Les plus grands arbres, espèces plantés pour l’usage du bois (Terminalia ivorensis, Ceiba pentandra), se trouvent dans la forêt qui ceinture le village, avec les kolatiers, les manguiers et les palmiers. Anciennes, ces plantations, remontant à l’époque de l’installation, ont, à la différence des plantations fruitières récentes, de fortes charges symboliques. La diversité y est tout à fait considérable. Les plantations maintiennent une ambiance forestière qui encourage le développement des cortèges mésophiles à sub-humide.

Les vergers sont constitués de kolatiers, orangers, citronniers, avocatiers, manguiers, ananas, goyaviers, mandariniers, bananiers, anacardiers, cocotiers. L’aménagement de la plantation se déroule tout d’abord par un essai où toutes les espèces sont éparpillées sur la parcelle, à faible densité. Les plants des pépinières viennent des alentours. g5. Les formations de mangroves

Elles sont cantonnées aux rives des chenaux ou en arrière des premières lignes d'arbres. Les peuplements bas et les fourrés de mangrove frangent le trait de côte. Rhizophora harrisonii, R. racemosa et R. mangle sont présents ainsi que Languncularia racemosa et Conocarpus erectus. Les peuplements à Avicennia germinans sont plus en arrière, en densité variable liée au gradient de salinité et à la fréquence de submersion des marées. Viennent ensuite des formations herbeuses halophiles généralement juxtaposées mais aussi localement imbriquées. Ces “ prairies ”, de caractères halophiles, s’étendent jusqu’à un talus arbustif marquant la transition avec la zone continentale.

Formations boisées de palétuviers : les rives d’estuaire et des multiples chenaux de marée qui forment la côte à rias sont toutes bordées d’une formation à Rhizophora racemosa et R. harrisonii. La stratification des Rhizophora suit le gradient d’éloignement à la voie d’eau qui semble suivre la dynamique des dépôts sédimentaires, les peuplements hauts étant des formations plus anciennes, donc ici plus éloignées du chenal. Les Rhizophora se développent ainsi dans les secteurs soumis à submersion quotidienne.

Si le palétuvier rouge, le Rhizophora, s’impose par son étrange physionomie comme l’arbre des mangroves par excellence, l’espace halophile est principalement occupé par les formations à Avicennia germinans qui possède un optimum de salinité légèrement plus élevé que le Rhizophora.

Pour les sites insulaires et littoraux, Rhizophora racemosa et R. harrisonii sont les espèces végétales les plus utilisées après le palmier à huile (Elaeis guineensis) : premier matériaux ligneux de construction pour l’étayage et la charpente et premier combustible de l’énergie domestique et de la fabrication ignifuge du sel et du fumage du poisson. Parmi les activités les plus consommatrices de bois, la saliculture et le fumage du poisson, les matériaux combustibles

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proviennent aussi bien des espaces mangrove que des terres de défriche. Les arbres de plus de 25 cm de diamètre à hauteur d’homme parce que difficiles à abattre avec les moyens locaux, et les peuplements bas, inextricables, sont délaissés au profit des formations de taille moyenne (de 5 à 8 mètres de haut).

Du point de vue du contrôle de la ressource, les mangroves avaient un statut tout à fait comparable aux autres espaces communautaires, comme les savanes par exemple. L’arrivée d’exploitants extérieurs a bouleversé la vision que les populations avaient du Rhizophora, et le Kinsi a progressivement gagné une valeur marchande.

Tableau 4.2 : Nomenclature et superficie des différentes formations végétales MapInfo- Superficie Type de végétation ID (km²) 1 Savane plus ou moins arborée sur sables littoraux 37,00 2 Formation secondaire ligneuse, relique de forêt dense humide 4 938,00 3 Forêt d'altitude 43,00 4 Forêt dense et humide 677,00 5 Lambeau de forêt dense humide et / ou sèche, savane boisée 171,00 6 Mosaïque de savane + ou – arborée, de culture et de jachère 889,00 7 Savane péri-forestière et zone fortement défrichée 6 539,00 8 Savane faiblement arborée des massifs gréseux 2 326,00 9 Recrus arbustifs post forestiers 6 971,00 10 Relique de forêt sèche et / ou humide, savane péri forestière 1 843,00 11 Mosaïque de forêt sèche / savane boisée / colline et cuirasse 12 021,00 12 Forêt sèche et savane boisée 1 322,00 13 Savane inondable et rizière 2 536,00 14 Mangrove plus moins dégradée 885,00 15 Forêt dégradée d'altitude 1 901,00 16 Savane + ou - arborée de glacis, colline, plateau et cuirasse 6 877,00 17 Savane arborée et jachère + ou – ligneuse 31 559,00 18 Mosaïque de savane + ou - arborée/formations secondaires 2 771,00 (galeries). 19 Zone agricole fortement défrichée 5 871,00 20 Forêt sèche 5 155,00 g6. Mosaïque des paysages, diversité faunistique

La richesse en espèces animales est étroitement corrélée à la diversité des niches écologiques, c'est-à-dire à la mosaïque végétale entretue par l’agriculture sur brûlis. Les espaces boisés des savanes, non exploités, relativement peu fréquentés par les populations humaines, forment l’habitat des cobbes (Kobus ellipsiprymnus, Kobus kob), guibs (Tragelaphus scriptus) et

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céphalophes (Sylvicapra grimmia). Les buffles nains (Syncerus caffer) sont encore présents dans ces milieux. Si la savane, refuge et source d’alimentation (ressource importante en herbacées), représente l’espace privilégié de ces espèces, leurs niches écologiques semblent s’étendre à plusieurs milieux. Les zones humides et les jachères sont également fréquentées. Les domaines de jachères sont, par ailleurs, les milieux de vie des phacochères (Phacocherus aethiopicus), potamochères (Potamochoerus porcus), céphalophes roux (Cephalophus rufilatus) et porc-épic (Hystrix cristata).

G. Particularité et richesse faunistique des espaces littoraux

La situation d’interface entre milieux terrestres et milieux continentaux des sites forment l’habitat de deux espèces de grands mammifères menacées, considérées aujourd’hui comme espèces patrimoniales. La première est l’hippopotame (Hippopotamus amphibius), la dernière observation des villageois à Kanfarandé remonte à 2002 et la présence de l’espèce reste donc à confirmer mais une observation a été faite par les membres de l’OGM dans le secteur amont de la Fatala (Boffa) en décembre 2004. La seconde espèce est le lamantin (Trichechus senegalensis). Ce mammifère aquatique fréquente les eaux saumâtres des chenaux de mangrove, où il trouve dans les peuplements de palétuviers son alimentation (jeunes pousses de Rhizophora et Langucularia racemosa). Des observations régulières sont rapportées par les pêcheurs, ce qui laisse supposer un bon état des populations (pour Kanfarandé et Boffa). Des sites de reproduction seraient localisés au niveau du Rio Komponi (Kanfarandé).

Les zones humides côtières (vasières, mangroves, rizières, bas-fonds d’eau douce) sont d’une grande importance du point de vue ornithologique. Il est reconnu que d’importantes colonies de limicoles paléarctiques hivernent sur le littoral. Elles se joignent aux effectifs sédentaires des espèces fréquemment observées sur les vasières de mangrove (courlis corlieu, chevalier, héron cendré, aigrettes…).

H. Remarques sur les relations hommes animaux

La pression sur les mammifères est très modérée en Guinée Maritime. Les habitudes alimentaires des populations littorales caractérisent les potentialités de leur environnement. Le plat quotidien de riz est accompagné d’une sauce faite à partir d’éléments végétaux dont le palmier à huile est le premier constituant. L’apport en protéine animal de la sauce est quasi- exclusivement issu du poisson, généralement quotidien mais en faible quantité. La consommation des autres animaux est exceptionnelle. La volaille, poulet et canard, agrémentera certains repas de cérémonie, la consommation de viande de bœuf et de mouton ne se fait que dans certaines familles et lors de la rupture du jeune du ramadan.

Les techniques de fumage du poisson sont totalement acquises par la majorité des femmes, mais il ne se trouve aucune maîtrise de la conservation de la viande. Le transport des produits

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est délicat. La vente, qui, de nos jours, remplace les pratiques de dons/contre-dons (moyens qui, au-delà d’un renfort à la cohésion sociale, devaient palier aux problèmes de conservation des aliments), se restreint généralement aux membres de la communauté villageoise. Les espèces les plus chassées sont également les plus abondantes : porc-épic, phacochère et céphalophe roux. Face aux tabous alimentaires liés à l’Islam, les « cochons », phacochères et potamochères, ne sont pas consommés par les villageois. Ce qui explique la proportion de vente à l’extérieur des villages.

Les grands ongulés, les guibs ou les cobes, plus rarement les buffles, ne sont la cible que de quelques chasseurs expérimentés. S’attache dès lors, à la pratique de la chasse des aspects magico-religieux : les animaux étant alors le plus souvent des alliés ou des représentations des diables, les chasseurs devant porter « secrets » et de talismans. Cette pratique de chasse n’est donc pas généralisée et la faible proportion de piégeurs est un indice pour montrer que, contrairement aux populations forestières, la chasse n’est pas une activité à fort ancrage culturel.

D’autre part, il existe des tabous alimentaires qui protègent certaines espèces. Le cas du chimpanzé est exemplaire. Considéré comme un homme transformé, puni par Dieu pour avoir bravé un interdit, trop proche des humains par un grand nombre de caractères morphologiques, il ne peut être et n’est pas consommé. Bien que les prélèvements actuels sur la faune soient modérés, certaines espèces sont devenues rares ou même sont en voie de disparition.

4.2. Méthodologie d’inventaire et d’analyse du milieu biologique

Pour analyser le milieu d’étude, une recherche documentaire a été menée dans les centres de documentation du Ministère de l’Environnement, du Ministère de la Pêche et de l’aquaculture, du Ministère des Mines et Géologie, dans les centres de documentation universitaires, dans les bibliothèques privées ainsi que sur Internet. Une étude détaillée a été faite sur les éléments suivants : la flore, les faunes terrestre et aquatique et une description des impacts sur les éléments pertinents du milieu biologique (les différents types de végétations rencontrés : forêts (galeries, sacrées, classées, riveraines) et les sites archéologiques…).

4.2.1. Flore

Dans chacune des localités, un entretien avec les autorités locales et les communautés a été organisé suivi de visites des principaux écosystèmes, notamment : les sites riches en Biodiversité tels que les têtes de sources et sites sacrés (forêts sacrées, cimetières, sites à génie…). Des questions ont été posées dans chaque village aux personnes ressources notamment les cultivateurs, les chasseurs, les forgerons, les pêcheurs, les tradipraticiens etc. (cf. fiche d’enquête milieu biologique : Annexe X1).

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Pour inventorier la flore dans la zone d’étude et particulièrement dans la zone restreinte, la technique d’échantillonnage systématique a été utilisée ce qui a permis de confirmer et compléter la liste floristique dressée à l’aide des enquêtes. La méthode de parcelles carrées (Kéita, 2005) a été utilisée. Pour ce faire, des parcelles de 100 m de côté ont été tracées. Dans ces parcelles, aux quatre angles et au milieu, des sous-parcelles de 20 m x 20 m ont été délimitées. L’inventaire a été réalisé dans ces sous-parcelles. Un comptage des arbres et arbustes a suivi cette opération. La liste floristique de la zone d’influence du projet contient des informations sur les espèces sous forme de tableau croisé.

4.2.2. Faune

L’étude de la faune de la zone d’étude a été réalisée en même temps que l’inventaire floristique par des enquêtes auprès des villageois rencontrés et des observations directes sur le terrain. On distingue la faune terrestre et la faune aquatique. La faune terrestre comprend les vertébrés représentés par les mammifères, les reptiles, et les oiseaux. L’identification des espèces terrestre a été faite en formulant des questionnaires adressés aux collectivités locales: chasseurs, cultivateurs, éleveurs, pêcheurs, etc.) (cf. fiche d’enquête faune : Annexe X2). À la fin de l’entretien, accompagné d’un guide, les têtes de sources et forêts sacrées accessibles ont été visitées pour compléter et confirmer autant que possible la liste des espèces faunistiques. Les crottes, les mues, les peaux, les cornes, les plumes, les chants etc. seront utilisés comme éléments de détermination d’espèces fauniques. Le gibier sur le marché servira aux fins de détermination. Pour la faune aquatique une description des différents instruments de pêches a été faite. Des listes globales (par classe d’animaux) de ces espèces ont été dressées. Les espèces à statut particulier ont été mentionnées. Des dispositions seront prises dans le cas où des espèces à statut particuliers ont été recensées. Nous avons pu remplir le formulaire pour la faune terrestre et celle amphibie de la zone d’influence du projet se trouvant dans l’annexe.

4.3. Inventaire et analyse du milieu biologique

4.3.1. Présentation de la zone du projet

La zone de projet comprend le plateau bauxitique de Férifou situé entre les sous-préfectures de Samou et de Mambia autour desquelles se situent plusieurs Districts et villages, et la route de transport de minerais longue environ 15 km. Cette route va du site du concassage au plateau de Férifou. Le traitement d’images satellitales et l’édition cartographique ont permis de produire la carte de végétation et d’occupation du sol (cf. figure 4.3). Au cours de la mission, une visite exploratoire a été effectuée sur le plateau de Férifou et la route minière du projet CBK.

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Figure 4.3 Carte de végétation et d’occupation du sol de la zone du projet.

Cette carte fait constater l’existence de six unités paysagères résultantes des caractéristiques structurales et physionomiques. Ces unités sont le plateau de Férifou, les zones agricoles regroupant les champs et les jeunes jachères, les forêts et autres paysages forestiers, les zones habités et les plans d’eau. Ces unités paysagères abritent une diversité riche et diversifiées.

4.3.2. Flore

a. Route minière

La construction de la route pour le transport des minerais de bauxite débutera de l’ancienne route minière allant du centre de maintenance des engins à la zone de stockage. Elle est longue de 15 km. La végétation dans les différentes localités traversées par cette route minière et ses corridors se caractérisent par une mosaïque de savanes avec quelques galeries forestières de Niabeli, Bari-Bombö et de la rivière Samou. Le type de sols de la route allant de la déviation en traversant les villages de Missira vers la rivière Samou est sablo-argileux et gravillonnaire sur le plateau proprement dit de Férifou. Les principales espèces forestières locales rencontrées dans ces formations sont : Pterocarpus erinaceus, Parkia biglobosa, Markhamia tomentosa, Cussonia djallonensis, Bafodea benna, Dichrostachys cineria, Fagara leprieuri, etc.

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Figure 4.4 Sol sablo-argilieux Figure 4.5 Sol ferralitique dans le tracé de la route minière

. Galeries forestières Ces forêts galeries traversées par la route minières sont dans l’ensemble dans un état de dégradation marquée. Elles constituent des bandes étroites le long des cours d’eau qu’elles protègent contre l’érosion des sols.

Malgré la petitesse de largeur des bandes de protection, elles renferment une diversité d’espèces végétales intéressante. On y trouve principalement les espèces suivantes : Cassia podocarpa, Albizia adianthifolia, Alchornea cordifolia, Holarrhena africana, Elaeis guineense, Parkia biglobosa, Harungana madagascariense, Lanea acida, Cassia alata, Anthocleistha nobilis, Dichrostachys cineria, Khaya senegalensis, Parinari excelsa, Afzelia africana, Uvaria chamae, Combretum micrantum, etc. Figure 4.6 Galerie du Niabéli

a. Plateau bauxitique de Férifou

. Zone de culture Le plateau de Férifou est le lieu où se pratiquent les différents types de cultures à savoir le riz, le maïs, le fonio, l’arachide par les habitants des localités avoisinantes. Les travaux champêtres sont effectués individuellement ou en association avec d’autres habitants du même village. Tous les villages environnant y pratiquent l’agriculture de subsistance et l’élevage. Sur ce plateau se développe naturellement l’igname sauvage (Disocorea bulbifera: Dioscoreaceae) qui rentre dans la consommation des populations locales et qui constitue un complément de nourriture en saison sèche. Cette plante est appréciée de toute la population à cause de sa valeur gustative et nutritive.

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Figure 4.7 Riz en friche Figure 4.8 Igname sauvage à Férifou

. Jachères L’agriculture est la principale activité de la zone d’étude. Elle se pratique sur les versants et au sommet du plateau de Férifou. De ce fait, on rencontre tout type de jachères plus ou moins âgées de 3 à 7 ans. Pourtant cette zone constitue en terme d’importance écologique une zone de refuge et nourricière de certains espèces animales. Les principales rencontrées sont : Uvaria chamae, Anisophyllea laurena, Parkia biglobosa, Dichrostachys cineria, Holarhena africana, Landolphia heudelotii, Dialium guineense, Cassia sieberiana, Albizia zygia, etc.

Figure 4.9 Nouveau champs en défrichement Figure 4.10 Jachère d’environ 7 ans sur le Mt Férifou . Ilots forestiers La zone du projet abrite quelques îlots forestiers qui constituent en principe les sites sacrés. Il s’agit de fragments de forêts relictuelles. La zone la plus riche en îlots en termes de taille, est localisée dans le Secteur Dantoumaya.

Les principales espèces rencontrées sont Parkia biglobosa, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Ficus capensis, Albizia zygia,

Piliostigma thoningii, Phyllanthus discoideus. Figure 4.11 Ilot forestier (Föton khönè à Dantoumaya)

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. Savanes herbeuses à Parkia biglobosa sur le plateau Cette strate herbacée couvre une grande superficie du bauxitique. Elle est parsemée par des mosaïques d’arbustes à basse altitude. Ce sont des zones improductives à toutes activités agricoles.

C’est de là que les populations environnantes se

ravitaillent en de pailles de couvraisons des cases. C’est aussi les zones qui sont brulées chaque année par des feux de brousse. Elles constituent d’ailleurs des zones de transhumances des bétails et sont composées des espèces suivantes : Parkia biglobosa, Prosopis africana, Hyparinia ruffa, Choclospermum tinctorium etc.

Figure 4.12 Savane herbeuse (bowal du plateau de Férifou)

. Savane arbustive/arborée Ces types de végétation ne couvrent pas de grandes superficies dans la zone du projet à cause des actions anthropiques. Elles se localisent en général dans les parcelles impropres à l’agriculture. La savane arborée se distingue de la savane boisée par la dissémination des arbres et arbustes. La hauteur des arbres se situe généralement entre 5 et 12 m pour une densité de couvert de relativement faible. La savane arbustive est constituée d’une végétation encore plus éparse et ne présente aucun arbre de grande taille. Les espèces présentes sont entre autres, Parkia biglobosa, Milicia regia, Afzelia africana, Dichrostachys cineria, Albizia zygia, Dialium guineense, Cassia sieberiana, Daniela oliverii, Pterocarpus erinaceus, Lophira lanceolata, Bombax costatum, Markhamia tomentosa, Piliostigma thoningii,…

Figure 4.13 Savane arbustive sur plateau Figure 4.14 Savane arborée sur plateau Férifou

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. Galeries forestières Au cours de notre investigation sur le terrain, nous avons visités plusieurs galeries le long des cours d’eau et dans les flancs de montagne. Elles constituent dans l’ensemble une bande de petite largeur. Ces galeries forestières jouent des fonctions écologiques clés telles que la protection des lits contre les fortes températures, la diminution de l’érosion et de l’invasion des lits par les boues qui entravent l’écoulement de l’eau. Ils constituent aussi une source de nourriture pour une diversité de faune à travers les fleurs, fruits, graines d’une part, les feuilles mortes et branches d’autre part. Ce sont souvent des forêts sensibles aux actions anthropiques. Nous pouvons citer entre autres : Bami-Khouré, Gouba, Kalan-Yoloyiré, Wanindara, Simmè- Khouré qui sont tous des sites sacrés. Les principales espèces végétales rencontrées sont : Milicia rigia, Parkia biglobosa, Spondia mombin, Cola nitida, Lantana camara, Musa paradisiaca, Psidium gajava, Carica papaya,Elaeis guineesis, etc.

Figure 4.15 Tête de source Kalan-Yolon-Yiré Figure 4.16 Tête de source Simmè-Khouré

. Agroforêts Ce sont en général des anciennes formations forestières maintenues par les populations pour une culture associative notamment, les arbres fruitiers et les essences forestières. Elles sont généralement situées aux alentours ou à proximité des villages pour satisfaire divers besoins présents ou futures en produits agricoles. Ces types de formations sont rencontrés dans tous les villages situés aux alentours du plateau Férifou. Elles constituent une activité qui procure en plus des produits de consommation sur place, un revenu important, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie.

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Les principaux produits fruitiers et

forestiers récoltés sont entre autre: banane, cola, avocat, palmier à huile divers tubercules, et quelques plantes médicinales.

Figure 4.17 Zone agro-forestière à Bami-khouré

Les espèces floristiques de la zone restreinte sont consignées aux tableaux 4.3 à 4.5 ci-dessous.

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Tableau 4.3 : Liste floristique de la zone restreinte du projet (source : inventaire, enquête et exploitation documentaire) N° Nom latin Famille Poular Malinké Soussou Usage 1 Afromomum latifolium (Afz.) K. Schun. Zingiberaceae Guöguö Yaya Guogué Mt 2 Afromosia laxiflora Mimosaceae Koulokoulo Kolokolo 3 Afzelia africana Faba-Caesal Lenkè Lengué Lengué Ind. Eben. 4 Albizia zygia (Dc) J.F.Macbr. Mimosaceae Bandialan Sankalma Wassa Ener. Al.; El.,Mt Ind. Eben. 5 Albizia adiantifolia Mimosaceae Marönaye WassaKhunkhuri Ener. Al.; El. Mt Al.; Ch.; 6 Alchornea cordifolia (S.Th) Euphorbiaceae Garkassaki Budé Bolonta art.; Ind.; Mt Eben.; 7 Allophylus africanusP.Beauv Sapindaceae Donso la djamba Foutètè En.; Al.; El., Mt 8 Alstonia congensis Boonei De Wiid. Apocynaceae Yimbè fighè Mt Ind.; Eben.; 9 Anacardium occidentale L. Anacardiaceae Yalagué portö Toubabou Sömö Yagalé En.; Al.; El. Mt AL. ; Mt. ; 10 Anisophyllea laurina R.Br. Rhizophoraceae Kansi Djandi Kantinyi Eben. Ag.; El.; 11 Annona senegalensis Pers. Annonaceae Doukoummè Mandésunsu Sunyi Eben.; Ind.; Mt Ind.; El.; 12 Anthocleistha nobilis G. Don Loganiaceae Beïdho modhiö Démba iri Khobodikasa Mt. 13 Anthonotha crassifolia(Baill). J caesalpiniaceae Boubè Froumö Bamburi Al.; Ind.;

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Eben.; Ag.; Mt. 14 Asparagus africanus L. Liliaceae Bullè gnari Gnari wönin Ag. 15 Bafodeya benna (Sc. Elliot.) Prance Rosaceae Sigon Sigonyi Mt 16 Bambusa vulagaris Poaceae Kèwè Bö bourou Al.; Ind.; 17 Bombax costatum Pellegr. et Vuillet Bombacaceae Diohé boumbou loukhi Eben. Al.; 18 Bridelia micrantha (Hochst.) Baill. Euphorbiaceae Daafi Dafin sagba Koulinyi Eben.;Pe.. 19 Byrsocarpus coccineus Cucurbutaceae Mt Ind.; 20 Carapa procera DC. Meliaceae Guobi kobi kubi Eben.; Ag.; El. 21 Cassia alata Capparidaceae Mt El.; Eben.; 22 Cassia podocarpa Guille. et Perr. Caesalpiniaceae Singnanmma Djokadjo Pe.. 23 Cassia siamea Caesalpiniaceae Kassia Kassia Fulaköka Mt. Al.; 24 Cassia siberiana Dc. Caesalpiniaceae Sindia Sindian Gbangba Eben.; El. 25 Cassitha filiformis Lauraceae Sanin na djö Al.; Ind.; 26 Ceiba pentandra (L) Gaerth. Bombacaceae Bhoyé Bamdan Kondé Eben. 27 Cissus aralioides Ampelidaceae Fafarou Él.. Al. El.; 28 Citrus aurianthium Rutaceae Lemmounnè Lemounou Lefouré Eben.; Ind.. 29 Clerodendrum scandens Verbenaceae Mt 30 Cnestis ferruginea Dc.. Connaraceae Tuliwerewere Mt 31 Cola nitida L. Sterculiaceae Cola Wörö Köla Mt ; Al.

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Al.; El.; 32 Combretum micranthum G. Don. Combretaceae Kankaliba Kankaliba Kankelibanyi Eben.; Ener.; 33 Combretum glutinosum Combretaceae Kondannömbö Mt 34 Combretum nigricans Combretaceae Kamafassa Toro Mt 35 Combretum platipterum Combretaceae Touba nömbö Mt Ag.; El.; 36 Craterispermum laurinum Benth. Rubiaceae Landhan idi Krindi Mt 37 Crescentia cujete Bignoniaceae Korehi Fèdjoun 38 Cromoleana odorata Al.; El.; 39 Crossopteryx febrifuga (Afz) Benth Rubiaceae Bélindè Balin-bon Mékian Eben.; Ind. 40 Crotalaria retusa L. Fabaceae Mt 41 Cussonia djalonensis Araliaceae Bolo kountoun Bolo koudounin Mt 42 Dalbergia hostilis Fabaceae Mt 43 Dalbergia saxatilis Fabaceae Mt Al.; El.; 44 Daniellia oliveri (R) Hutch. et Dalz. Caesalpiniaceae Thièwè Sandan Woulounyi Eben.; Ener. 45 Desmodium linearifolium Fabaceae Mt 46 Desmodium macrophylum Fabaceae Mt 47 Detarium senegalense Caesalpinacaeae Bôtö Bödö Al ; Mt Al.; El.; 48 Dialium guineense Willd. Caesalpiniaceae Mèkö Köfina Mökè Eben.; Ener. 49 Dichrostachys cinerea (L.) Wight et Ar Mimosaceae bullè bètè Gorowönin Tansè Mt. 50 Digitaria exilis Poaceae Fonyè Foni Founden Al.

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51 Elaeis guineensisJacq. Arecaceae Tourè Tiin Tougui Al. Ind. 52 Erythina sigmoidea Fabaceae Leroun gbè Mt 53 Erythrina senegalensisDc. Fabaceae Böthiöla Léron Mt 54 Erythrophileum guineense G. Don. Caesalpiniaceae Teli Taali Meli Mt Pe.; Ener.; 55 Eugenia leonensis Myrtaceae Ind.; Eben.; Mt 56 Fagara leprieurii (G.et Perr) Engl Fabaceae Bullèbarkelin Wo M Bc 57 Ficus capensis Thunb Moraceae Yhibbè Toro Khöré 58 Ficus exasperata Vahl. Moraceae Wagnaka 59 Ficus glumosa Del. Moraceae 60 Ficus leprieurii Moraceae 61 Ficus vogeliana Moraceae Soro 62 Gardenia tenuifolia Rubiaceae Bouren Sili bitenyi 63 Gloriosa superba Liliaceae Yararö 64 Gmelina arborea Melina Melina Melena 65 Gongronema latifolium Benth. Asclepiadaceae 66 Grewia barteri Tiliaceae 67 Gymnosporia senegalensis Val. Celastraceae Gbéé 68 Hanrungana madagascariensis Lam. Hypericaceae Soungala Somgbala Woobé 69 Hibiscus sterculiifolius Malvaceae Gbama Bami 70 Holarrhena africana G. Don .et Sch. Apocyniaceae Eindhama Demba sindji Yété 71 Hugonea planchonii Hook. Linaceae 72 Hymenocardia acida Tul. Euphorbiaceae Malangha Mana Mènè 73 Hyptis suaveolens Lamiaceae Dussukuran Sossogben fida 74 Imperata cylindrica L. Poaceae

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75 Khaya senegalensis Meliaceae Kahi Diala 76 Landolphia dulcis (R. Br.) Pichon. Apocinaceae Pörè ködudu Ködudu Woronyi 77 Landolphia senegalensis Apocinaceae Pörè lamma Gbaï 78 Lannea acidaA. Rich Anacardiaceae Thioukö Bembe-nugu Firiralukhure 79 Lantana camara L. Koungbènin Nyogué 80 Lecaniodiscus cupanioides Planch. Sapindaceae Khèbè 81 Leptactina senegambica Rubiaceae Karoukarounden 82 Lophira lanceolataVan Tiegh ex Keay. Ochnaceae Pellitörö Dyigbè Barambaran Mt ; Al 83 Mangifera indica L. Anacardiaceae Manguö Mankoron Mangué Mt ; Al 84 Margaritaria discoideus Euphorbiaceae Bakö Bakonko 85 Markhamia tomentosa Bignoniaceae Kafawadou Sulalafan Lakolakoye 86 Mezoneurum benthamianum Caesalpiniaceae Gönsoorin Toumbégbéli Ind.; 87 Milicia rigia Moraceae Timmè Silin Simmè Eben.; El. 88 Monodora tenuifolia Benth. Annonaceae Boïlè bönö 89 Morinda geminata Rubiaceae Wanda Wanda Wanda 90 Mucuna pruriens Fabaceae Bagui Koro wagna Bagi 91 Musa paradisiaca Musaceae Banana Namassa Banani 92 Newbouldia laewis (P. Beauv.) Seem. Bignoniaceae Sukundin Kindin kagna Kinsi 93 Ochna afzeliiR. Br. Ochnaceae Konkomaman ni Tökalè ouri 94 Ocimum gratissimum Lamiaceae Souköran bhalè Soumafidaba 95 Oryza sativa L Poaceae Maarö Malo Malé 96 Oxytenanthera abyssinica Munro. Poaceae Kèwè Bö Taatami 97 Panicum maximum Poaceae 98 Parinari curatellifolia Chrysoballanaceae Koura nakkö Tamba kumba 99 Parinari excelsa Chrysobalanaceae Koura Sougué 100 Parinari macrophylla Sabine Chrysoballanaceae Sigon Bansouma

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101 Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. Mimosaceae Nètè Nédè Neri Bolo köinèn 102 Paullinia pinnata L. Sapindaceae Koli djowi Bèlèkhè souli lolou 103 Phyllanthus discoideus(Baill) Müll. Caesalpiniaceae Kééri Bakönkö Kheeri 104 Piliostigma thoningii (Sch) Miln. Redh Caesalpiniaceae Barkè Niama Yorokoé 105 Premna hispida Verbenaceae Bilakoro fida 106 Prosopis africana(Guill. et Perr.) Taub. Mimosaceae Gbelen Gbelenyi 107 Pseudopondias microcarpa Anacardiaceae Dölöka Dölökö 108 Psidium guajava L. Myrtaceae Guöyabè Biaki Khööbè Al., Mt 109 Psorospermum febrifugum Spach. Hypericaceae Ketidiankouma Karignankouman 110 Pterocarpus erinaceus Poir Fabaceae Bani Gben Karengni 111 Pterocarpus santalinoides L'herm. Fabaceae Bani danè Djamu Khambè. Mt 112 Rafia sudanica Cycadaceae Béléïn Ban Keuleu 113 Rauwolfia vomitoria Afz. Apocynaceae Moyha thialel Gbèyiri Busiwuri 114 Salacia senegalensis Celastraceae Kinkirisi 115 Samanea dinklangei Keay Mimosaceae Samma nèrèlen 116 Sapium ellipticum Euphorbiaceae Faama Waani 117 Sarcocephalus esculenta Sm Rubiaceae Dounoukè Badi Doundakè 118 Scoparia dulcis L. Scrophulariaceae Lewgenouko Timi-timi Séréré Gbassagbassa 119 Sida linifolia Malvaceae nin 120 Sida rhombifolia Malvaceae Sakati Gbassagbassa ba Sosse 121 Smilax kraussiana Meissn. Smilacaceae Goli goli Karan kantan Wolonyi Könönin 122 Sorindeia juglandifolia( A. Rich.) Anacardiaceae Kankou balba masseré 123 Spondias mombin L. Anacardiaceae Nonkön Ninkön Loukhouré 124 Sterculia tragacantha Lindl. Sterculiaceae Thiapè lèguè Funku Fanka Forico

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125 Syzygium guinense Myrtaceae Kadiö Kissa Khayo 126 Tectona grandis Verbenaceae Tec Tec Tec 127 Terminalia avicenoides Guill. et Perr. Combretaceae Boori Hörö Woli Mt. 128 Terminalia glaucescens Combretaceae Köndananömbö Höröningbè Kamuderi 129 Terminania superba Combretaceae Boori Walisa 130 Tetracera potatoria Dilleniaceae 131 Treculia africana Decne. Moraceae Yentenyi 132 Trema guineensis(Schum. et Thonn.) Ficalho Ulmaceae Sagban yiri fölö 133 Uapaca heudelotii Baill Euphorbiaceae YalaguèThiaguol Kössömö Yagalé 134 Uapaca togoensis Euphorbiaceae Yalaguè Sömö 135 Uncaria talbotii Wernh. Rubiaceae 136 Urena lobata L. Malvaceae Sosso 137 Uvaria sofa. Annonaceae Boylè balè Mörönda khamè 138 Uvaria chamaeP.Beauv. Annonaceae Boïlè nimbou Bundaka Mörönda 139 Vismia guineensis Hypericaceae Soungualandin Soungbala djön Wobé siina 140 Vitex doniana Sweet. Verbenaceae Boummè Kodo Kukui 141 Voacanga africana Stapf. Apocinaceae Baa kötaa 142 Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich. Annonaceae Gilè Kani Siminyi Légende : Al. = Alimentation Ag. = Agriculture Ind = Industrie Ener = Energie M = Médecine t traditionnelle

Eben = Ebénisterie El. = Elevage Pe = Pêche Cha = Chasse

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Tableau 4.4 : Statut des espèces végétales qui figurent sur la liste rouge de l’UICN Dans la zone N° Nom scientifique Nom vernaculaire Catégorie restreinte

1 Afzelia africana Lingué Vulnérable Non

2 Albizia ferruginea Vulnérable Non

3 Bafodeya benna Sigon Vulnérable Oui

4 Baphia heudelotiana Vulnérable Non

5 Cola reticulata Vulnérable Non

6 Copaifera salikounda Vulnérable Non

7 Cryptosepalum tetraphyllum Kakiouré Vulnérable Non

8 Diospyros feliciana Vulnérable Non

9 Entandrophragma angolense Vulnérable Non

10 Entandrophragma candollei Vulnérable Non

11 Fleurydora felicis Vulnérable Non

12 Homalium smythei Vulnérable Non

13 Irvingia gabonensis Faible risque Non

14 Khaya grandifoliola Vulnérable Non

15 Khaya senegalensis Acajou du Sénégal Vulnérable Oui

16 Chlorophora regia Kimmé Vulnérable Non

17 Millettia warneckei Vulnérable Non

18 Oricia suaveolens Faible risque Non

19 Pavetta lasioclada Vulnérable Non

20 Phyllanthus profusus Vulnérable Non

21 Pouteria altissima Vulnérable Non

22 Terminalia ivorensis Vulnérable Non

23 Vitellaria paradoxa Kaaré Vulnérable Non Source : Liste Rouge de l’UICN http://www.redlist.org/search/search-basic.html

Tableau 4.5 : Espèces végétales menacées de la zone d’étude selon la Monographie Nationale Dans la zone N° Nom scientifique Nom vernaculaire restreinte 1 Aframomum melegueta Gnamakou Non 2 Afzelia africana Lingué Non 3 Antandrophragma angolense Non 4 Antandrophragma candolleii Non 5 Antandrophragma cylindrica Non

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6 Antandrophragma utile Non 7 Anthostema guerstingii Non 8 Azolla fricana Non 9 Bombax costatum Kapotier Oui 10 Borassus aethiopum Non 11 Cassia podocarpa Kötambalen Oui 12 Chlorophora excelsa Iroko (Bèlè) Oui 13 Gleichenia leonnensis Non 14 Guiera senegalensis Non 15 Gymnospermum zaizou Non 16 Harungana madagascariensis Soungbala Oui 17 Hexalobus monopetalus Wagnaka Non 18 Irvingia gabonensis Non 19 Khaya senegalensis Acajou du Sénég. Oui 20 Landolphia dulcis Kodoudou Oui 21 Landolphia heudolotii Gbaï Non 22 Lonchocarpus cyanecens N'gara Oui 23 Mitragyna inermis Djum Non 24 Mytragina stipulosa Popo Oui 25 Nauclea pobeguini Non 26 Ochna schewinfurtii Konko mananin Non 27 Paullinia pinnata Linn. Fali wandjan Oui 28 Sesamum indica Non 29 Spondias monbin Ninkon Oui 30 Tamarindus indica Tombi Non 31 Terminalia ivorensis Non 32 Terminalia superba Non 33 Triplochiton scleroxylon Non 34 Vitex doniana Kodoba Oui 35 Ximenia americana Gbenou Non 36 Xylopia ethiopica Kani Oui Source: Direction Nationale de l’Environnement http://www.mirinet.com/gn_env/gnbiod3.html

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4.3.3. Valeur environnementale des groupements végétaux

La valeur environnementale de la composante intègre à la fois sa valeur écosystémique et sa valeur socioéconomique. La valeur écosystémique d'une composante exprime son importance relative, déterminée en tenant compte de son rôle et de sa fonction dans l'écosystème. Elle intègre également des notions comme la représentativité, la fréquentation, la diversité, la rareté ou l’unicité. Elle est établie en faisant appel au jugement de spécialistes en fonction d’une analyse systématique des caractéristiques de la composante environnementale. La valeur écosystémique d'une composante donnée est considérée comme : . grande, lorsque la composante présente un intérêt majeur en raison de son rôle écosystémique ou de biodiversité et de ses qualités exceptionnelles dont la conservation et la protection font l'objet d'un consensus dans la communauté scientifique; . moyenne, lorsque la composante présente un fort intérêt et des qualités reconnues dont la conservation et la protection représentent un sujet de préoccupation sans toutefois faire l'objet d'un consensus; . faible, lorsque la composante présente un intérêt et des qualités dont la conservation et la protection sont l'objet de peu de préoccupations.

La valeur socioéconomique d’une composante donnée exprime l'importance relative que lui attribue le public, les organismes gouvernementaux ou toute autre autorité législative ou réglementaire. En d’autres termes, la valeur socio-économique découle de l'importance du groupement ou de certaines des espèces composant ce dernier en terme d'utilisation par la population (artisanat, bois de chauffe, plante médicinale, etc.) et les animaux (pâturage, abris, etc.). L’évaluation de la valeur socioéconomique est basée sur les informations rassemblées lors des inventaires floristiques et des consultations du public dans la zone d’étude du projet. La valeur socioéconomique d'une composante donnée est considérée comme : . grande, lorsque la composante fait l'objet de mesures de protection légales ou réglementaires (espèces menacées ou vulnérables, parc de conservation etc.) ou s'avère essentielle aux activités humaines. . moyenne, lorsque la composante est valorisée (sur le plan économique ou autre) ou utilisée par une portion significative de la population concernée sans toutefois faire l'objet d'une protection légale. . faible, lorsque la composante n'est peu ou pas valorisée ou utilisée par la population.

La valeur environnementale attribuée à un groupement végétal est la résultante de la valeur écosystémique et de la valeur socio-économique (ou valeur sociale) tout en prenant en considération les principales espèces composant le groupement concerné. La valeur écosystémique est évaluée à partir du rôle que le groupement peut jouer actuellement dans son milieu naturel (protection contre l'ensablement et/ou l'érosion hydrique, protection de la faune sauvage et de flore locale menacée de disparition, etc.). La valeur socio-économique découle de l'importance du groupement ou de certaines des espèces composant ce dernier en

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terme d'utilisation par la population (artisanat, bois de chauffe, plantes médicinales, etc.) et les animaux (pâturage, abris, etc.). Les valeurs écosystémique et sociale sont appréciées comme suit: . faible : groupement sans valeur ou valeur presque nulle; . moyenne : groupement pouvant avoir une certaine valeur écosystémique et/ou sociale; . grande : groupement d'une importance considérable pour l'écosystème et/ou la société.

Le tableau 4.6 suivant présente la démarche qui a permis d’évaluer la valeur environnementale des groupements végétaux de la zone d’étude.

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Tableau 4.6 : Évaluation de la valeur environnementale et description des groupements végétaux Description 1 2 3 4 5 Savane herbeuse Jachères Savane arbustive Ilots forestiers Galerie forestière Végétation de Forêt parfois dense et haute se restauration de la développant et occupant une Caractéristique des fertilité des champs en bande étroite le long des cours bowé, cette formation repos pendant 3 années -Formations forestières d’eau qu’elles protègent est le plus souvent en et plus. De densité variable, elle est isolées qui, souvent contre l’érosion hydrique et panache de façon isolée -strate arbustive dominée par des espèces entre coupent les constituant un milieu de et dispersée avec colonisant les terrains de ne dépassant guère 7 m de savanes herbeuses sur prédilection pour les animaux. d’autres espèces cultures mises en repos haut et espacées. plateaux cuirassés que -Localisées en général au herbacées et arbustives. pour la restauration de la Comporte quelques l’on rencontre dans la niveau des dépressions au bas -zone de pâturage et de fertilité du sol. superficies occupées par la zone d’étude. des versants des montagnes. fauchage de la paille. -L’essentiel des produits strate géophysique -Elles constituent les On y rencontre ressources - zones de forestiers récoltés au caractérisée par des ligneux lieux de refuge et de forestières non ligneuses : transhumances du niveau de ces formations bas, souvent en rosette. transite de la faune Syzygium guinense, Parinari bétail et de transite de forestières sont les bois sauvage. excelsa, Dialium la faune sauvage. de cuisine, fruits guineensisSaba senegalensis sauvages, et plantes etc. médicinales. Valeur écosystémique Faible Faible Moyenne Moyenne Moyenne Anti-érosion, niche des Fertilisant essentiel des Microclimat avec sa fraîcheur, animaux, refuge des Interface écosystémique, Plants semenciers, niche sols arides, niche des niche d’espèces menacées, petits mammifères, fait la transition entre les pour les oiseaux et oiseaux et poissons zone d’abreuvement de la pépinière naturelle groupements végétaux mammifères (marres d’hivernage) faune sauvage et du bétail (germoir et incubation) Valeur sociale Faible Faible Moyenne Moyenne Moyenne

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Confection des habitations Pâturage, couverture Fruits comestibles, Bois de chauffe, clôture, Manche d’outils, bois de humaines, bois d’œuvre, des cases, confection confection entretien de toit des chauffe, clôtures, fruits plantes médicinales, plantes des clôtures et balai d’embarcations, de cases comestibles alimentaires et industrielles, (habillage des ruches) toiture, etc. fruits comestibles. Valeur environnementale Faible Faible Moyenne Moyenne Moyenne Source : S. M. K (2011) : Gestion de la biodiversité et des ressources durables.

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4.3.4. Faune

4.3.4.1 Faune mammalienne Un inventaire rapide des mammifères a été mené dans la concession minière du projet d’extension de la concession minière de CBK (Mines de Férifou et route minière). Dans cette zone, 18 espèces de mammifères ont été identifiées selon les méthodes d’observation directe, indirecte, de recensement sur transets et d’interviews. Au total 6 espèces de mammifères ont été recensées directement qui sont : Chlorocebus sabaeus, Tragelaphus scriptus, Cephalophus dorsalis, Euxerus erythropus, Heliosciurus gambianus, Funisciurus pyrropus, etc.La présence de certaines espèces comme Cercocebus atys atys, Cercopithecus petaurista buettikoferi et Perodicticus potto, Colobus polycomos polycomos, Cercocebus atys atys a été rapportée par les villageois et chasseurs locaux.

Cette étude avait pour objectifs (i) l’identification des espèces de mammifères abritant la concession (ii) l’évaluation de tous les impacts potentiels sur la faune en générale et sur les mammifères en particulier, (iii) des propositions de mesures d’atténuation, de réduction et de compensation des impacts. L’élaboration de plans de gestion environnementale et sociale, de suivi et de surveillance environnementale afin de s’assurer de l’application adéquate des mesures d’atténuation proposées pendant la phase d’exploration du projet. Les première Études d’impact Environnementales et Sociales réalisées dans la zone avaient établi la présence de certaines de ces espèces dont la population a néanmoins considérablement baissée ces dernières années comme le rapportent des villageois interrogés.

L’exploitation prochaine de la bauxite dans cette zone et l’ouverture d’une route minière ne seront pas sans conséquence sur la population de mammifères dont le milieu est déjà restreint et fragmenté est un grand risque de disparition. Déjà, les mammifères sont perçus par les populations locales comme étant des animaux nuisibles. De ce fait ils ne bénéficiant d’aucune tolérance de leur part et cela s’ajoutent les dégâts causés par la chasse, les feux de brousse, la coupe abusive de bois et la fragmentation des habitats. Il est ainsi urgent de prendre des mesures pour atténuer tous les impacts de l’exploitation sur les habitats et les espèces de la biodiversité en général et des mammifères en particulier.

Tableau 4.7: Liste d’espèces de mammifères recensés directement (observation) ou indirectement (empreintes, crottes, fouilles et reste de nourriture) et informations auprès des communautés sur le site.

Statut de protection Famille Espèces Signes National UICN Tragelaphus scriptus V PP LR Cephalophus dorsalis V PP LR Bovidae Cephlophus sylvicultor Cr PP LR Cephalophus rufilatus Cr PP LR Cephalophus maxiwelli Cr PP LR Hespestidae Atilax paludinosis Em NP LR Euxerus erythropus V NP LR Sicuridae Funisciurus pyrropus V NP LR

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Heliosciurus gambianus V NP O Thryonomyidae Thryonomys swinderianus T NP LR Leporidae Lepus weytei Cr NP O Homnidae Pan troglodytes verus Ne IP EN Cercopithecus patas De PP LR Cércopithécidae Cercopithécus sabaeus V PP LR Papio papio D PP LR Cercopithécus mona En NP O

Hystricidae Hystrix cristata F IP O Phacochoerus africanus F NP LR Suidae Potamochoerus porcus Cr PP LR Légende : E= Empreinte, Vu= vulnérable, NP= non protégée, PP= Partiellement protégée, LR= Espèces faiblement menacée, O= Espèces hors danger ; Cr = Crotte, V = Vue ; Nd = Nid ; De = Degas ; T= Tige ; D = Dépouille ; En = Entendue ; Em = Empreinte ; EN = En danger; F = Fouilles IP= Intégralement protégée.

Tableau 4.8 : Liste des espèces de mammifères susceptibles d’être rencontrées dans la zone d’étude (enquête auprès des chasseurs et des populations locales). Famille Espèces Cercocebus atys atys, Cercopithecidae Cercopithecus petaurista Galagoidae Perodicticus potto Antilopidae Cephalophus silvicultor Orycterocididae Oryteropus afer Nandinia binotata Viveridae Civettis civetta Mellivora capensis Mustelidae Anonyx capensis Hystricidae Athérurus africana Bovidae Cephalophus niger

Les résultats obtenus au terme de ces études donnent une idée de l’état des mammifères dans les zones explorées. Plusieurs couloirs de migration des espèces de mammifères seront touchés par le corridor. Il serait intéressant d’envisager l’installation des caméras trappe sur ces couloir afin de mieux cerner la présence et le mouvement de ces espèces.

Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, l’équipe estime que d’autres espèces sont susceptibles d’être rencontrées si le temps d’étude est plus long, d’où la nécessité d’une étude complémentaire pour confirmer d’avantage les informations contenues dans ce rapport.

Des enquêtes par voix de questionnaire auprès des populations locales couplées des reconnaissances de terrain, ont permis de dresser un bilan sur la situation globale des espèces présentes et leur habitat.

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4.3.4.2 Oiseaux L’identification des oiseaux a été faite à la suite des travaux l’inventaire des dans la concession de bauxite CBK par la société RUSAL dans la Préfecture de Kindia précisément dans les Sous- préfectures de Samayah (Mines et essentiel de la route minière) et Friguiagbé (un tronçon de la route minière).

Pour y parvenir nous avons utilisé la méthodologie suivante : • Consultation du rapport de la première EIES et quelques documents de RUSAL ; • Investigations sur le terrain ; • Analyse et traitement des données.

A l’issu de nos travaux de recherche nous avons identifié dans la concession minière de Férifou le long de la route minière 55 espèces d’oiseaux réparties dans 30 familles. Pour identifier les différentes espèces d’oiseaux nous avons procédés à des observations directes qui consistaient à parcourir toute la zone à pied ou en véhicule en vue d’avoir une idée du site ; elle se faisait à l’aide des jumelles et quant à l’observation indirecte, elle nous a permis d’identifier les oiseaux par leur chant avec l’appui des paysans (qui en sont très habitués).

Les principaux objectifs des inventaires ornithologiques au sein du site d’implantation du projet étaient les suivants : • Documenter la diversité de la zone en termes d’oiseaux ; • Réaliser des inventaires de terrain dans différents habitats de la zone d’étude ; • Identifier les espèces d’intérêt pour la conservation (espèces menacées selon la Liste Rouge de l’UICN, espèces endémiques ou à distribution restreinte) de même que l’aire de distribution globale des espèces ; • Identifier les menaces actuelles qui pèsent sur les oiseaux dans la zone d’étude.

Tableau 4.9 : Liste des espèces inventoriées sur le site N° Espèce Noms Français Statut PELECANIDAE 1 Pelecanus rufescens Pélican gris R ARDEIDAE 2 Ardea cinerea Héron cendré R/P ACCIPITRIDAE 3 Necrosyrtes monachus Vautour Charognard R 4 Gypohierax angolensis Palmiste africain R 5 Accipiter tachiro Autour tachiro R 6 Polyboroides typus Gymnogène d'Afrique R PHASIANIDAE 7 Ptilopachus petrosus Poule de roche R 8 Francolinus bicalcaratus Francolin à double éperon R SCOLOPACIDAE

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9 Calidris ferruginea Bécasseau cocorli P 10 Numenius phaeopus Courlis corlieu P COLUMBIDAE 11 Treron calvus Colomba à front nu R 12 Turtur afer Tourtelette améthystine R 13 Turtur tympanistria Tourtelette tambourette R 14 Streptopelia semitorquata Tourterelle à collier R MUSOPHAGIDAE 15 Tauraco persa Touraco vert R 16 Criiniger piscator Touraco gris R CUCULIDAE 17 Ceuthmochares aereus Malcoha à bec jaune R 18 Centropus senegalensis Coucal du Sénégal R ALCEDINIDAE 19 Halcyon malimbica Martin-chasseur à poitrine bleue R 20 Ceryle rudis Martin-pêcheur pie R CORACIIDAE 21 Coracias cyanogaster Rollier à ventre bleu R/M PHOENICULIDAE 22 Phoeniculus purpureus Irrisor moqueur R BUCEROTIDAE 23 Tockus fasciatus Calao longibande R CAPITONIDAE 24 Pogoniulus bilineatus Barbion à croupion jaune R PICIDAE 25 Dendropicos goertae Pic goertan R HIRUNDINIDAE 26 Hirundo lucida Hirondelle de Guinée R/M PYCNONOTIDAE 27 Andropadus gracilirostris Bulbul à bec grêle R 28 Chlorocichla simplex Bulbul modeste R SYLVIIDAE 29 Cisticola lateralis Cisticole siffleuse R 30 Camaroptera brachyura Camaroptère à tête grise R 31 Hypergerus atriceps Noircap loriot R 32 Hylia prasina Hylia verte R MUSCICAPIDAE 33 Melaenornis edolioides Goubemouche drongo R MONARCHIDAE 34 Terpsiphone rufiventer Tchitrec à ventre roux R PLATYSTEIRIDAE 35 Platysteira cyanea Pririt à collier R

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TIMALIIDAE 36 Illadopsis puveli Akalat de Puvel R 37 Turdoides reinwardtii Cratérope à tête noire R NECTARINIIDAE 38 Chalcomitra senegalensis Souimanga à poitrine rouge R 39 Cinnyris pulchellus Souimanga à longue queue R/M 40 Cinnyris coccinigastrus Souimanga éclatant R MALACONOTIDAE 41 Malaconotus sulfureopectus Gladiateur soufré R 42 Laniarius turatii Gonolek de Turati R 43 Tchagra senegalus Tchagra à tête noire R PRIONOPIDAE 44 Prionops plumatus Bagadais casqué R CORVIDAE 45 Corvus albus Corbeau pie R STURNIDAE 46 Cinnyricinclus leucogaster Spréo améthyste M PASSERIDAE 47 Passer griseus Moineau gris R PLOCEIDAE 48 Ploceus cucullatus Tisserin gendarme R 49 Euplectes macroura Euplectes à dos d'or R 50 Euplectes hordeaceus Euplectes monseigneur R 51 Euplectes ardens Euplectes veuve noire R ESTRILDIDAE 52 Estrilda melpoda Astrild à joues orange R 53 Euschistospiza dybowskii Sénégali à ventre noir R 54 Lagonosticta rubricata Amarante flambé R VIDUIDAE 55 Vidua macroura Veuve dominicaine R R = Résident ; R/M=Résident-migrateur

4.3.4.3 Reptiles Dans le cadre de ce projet, il a été organisé une étude d’impacts sociaux et environnementaux afin d’évaluer les risques négatifs et positifs possibles. Il était demandé à l’équipe d’herpétologues de faire un inventaire des reptiles de la zone par une recherche visuelle (observation sur le terrain) et investigation physique des refuges potentiels au sein des habitats, dégager la liste des ceux qui sont menacés et faire des photos des espèces rencontrées.

Pour atteindre les objectifs assignés, il a fallu parcourir les différents types de formations végétales, depuis le piedmont jusqu’au plateau bauxitique de Férifou. Les écosystèmes

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parcourus étaient essentiellement la savane arbustive/arborée, les jachères, les forêts péri villageoises, les forêts galeries et quelques prairies. Les photos de quelques espèces ont été prises.

Deux méthodes ont été utilisées pour atteindre les objectifs de l’étude : 1- L’interrogatoire sur l’existence ou non de telle ou telle espèces de reptiles dans la zone (en présentant des images à la population qui reconnait avoir vu telle ou telle espèces). 2- L’investigation de terrain : là l’équipe choisie des types d’écosystème où elle cherche à identifier et photographier ces animaux au hasard des rencontres.

Nous n’avons aucune littérature disponible qui parle de l’étude des batraciens et des reptiles de la préfecture de Boké en dehors des serpents dont l’étude est toute récente. Dans ce rapport donc, le lecteur trouvera les images des reptiles et batraciens que nous avons rencontrés. La liste exhaustive des serpents authentifiés est également versée dans le rapport.

Python sebae Bitis arietans

Naja nigricollis Dendroaspis viridis

Figure 4.18 Quelques reptiles susceptibles d’être rencontrés dans la zone

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4.3.4.4 Ichtyo faune La zone d’étude du projet fait actuellement l’objet d’un intérêt particulier pour la conservation lié à la future exploitation des minerais de bauxite. Afin d’obtenir des informations de base sur l’état de référence de la diversité des poissons de ces milieux aquatiques, un inventaire s’est avéré utile pour ressortie l’importance et l’originalité des peuplements de cette zone. Ces travaux d’exploitation auront certes un impact potentiel important sur le fonctionnement écologique des cours du site à l’étude.

Pour l’inventaire des espèces de poisson, le matériel utilisé était composé de : • filets maillants dormants ayant pour mailles (en mm) : 10; 15 ; 17 ; 20 ; 22,50 ; 25 ; 30 ; 35 et 40, l’épervier ; • les épuisettes et la senne tournante ; • Des bassines, seaux ont été utilisés respectivement pour garder les filets et pour la récupération des prises. Les spécimens pêchés ont été fixés dans des bocaux contenant des solutions de formol dosé à 10% et conservés ensuite dans l’alcool. En plus, un GPS (Etrex)) a été utilisé pour géo référencer les différents points d’échantillonnage. Un appareil Photo Numérique de marque Kodak a été aussi utilisé pour photographier les lieux d’échantillonnage et les espèces pêchées.

La zone d’étude comporte quelques cours d’eau qui sont susceptibles d’accueillir diverses espèces de poissons. Le tableau 4.12 ci-dessous présente les principales espèces

Tableau 4.10 : Liste des espèces de poissons susceptibles d’être rencontrées sur le site selon un focus-groupes et quelques observations direct in situ (marigots visités ou ex situ (poissons frais des pêcheurs) NOM ENFRANCAIS NOM VERNACULAIRE N° NOM SCIENTIFIQUE SOUSOU 1 Tilapia guineensis 2 Hemichromis bimaculatus Carpes Khöbè 3 Caudomarginatus 4 Sarotherodon galilaeus 5 Chrysichthys nigrodigitatus 6 Chrysichthys maurus Machoirons Khokhunyi 7 Chrysichtys johnelsi 8 Chrysichthys levequei 9 Letes niloticus Capitaine eau douce 10 Clarias anguillaris 11 Clarias buettikoferi Silures Siniki 12 Clarias salae 13 Marcusenius mento 14 Petrocephalus tenuicauda Mormyres Nentè 15 Brienomyrus longianalis 16 Hepsetus odeo Poissons chiens Bareyèkhè 17 Malapterurus electricus Poissons électrique Mirimiri 18 Synodontis schall Synodontis indéterminée

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29 Synodontis levequei 20 Barbus macrops 21 Barbus cadenati 22 Barbus guineensis Barbus indéterminée 23 Barbus sacratus 24 Barbiodes gracilis

Statuts des espèces dans la zone du projet Parmi les 16 espèces de poissons prioritaires pour la conservation pendant la mission, l’espèce Pseudotolithus brachygnathus est la seule vulnérable VU (Tableau 3). Elle est classée comme étant vulnérable (VU) sur la liste rouge de l’UICN en raison de sa zone d’occurrence et d’occupation limitées et à la dégradation de ces habitats. L’espèce Rhinoptera marginataest la seule quasi menacée (NT), et quatre (4) espèces ont été classées comme espèce en danger (EN)

Par ailleurs, du fait de leur exploitation généralisée, Pseudotolithus elongatus qui est une espèce non évaluée, considérée comme espèce à haute valeur commerciale, pourrait être classée aussi comme espèce menacée dans les eaux maritimes guinéennes parce qu’elle subit une pression extraordinaire tant de la part de la pêche industrielle poissonnière que de la pêche artisanale d’exportation, et dont les captures alimentent, parallèlement, les navires collecteurs. Il faut signaler aussi que deux autres espèces pélagiques (Sardinella maderensis et Ethmalosa fimbriata) sont actuellement très ciblées par les pêcheries artisanales maritimes.

Tableau 4.11 : Espèces prioritaires pour la conservation dans la zone du Projet Espèce Espèces menacées disparues Selon la liste Espèces Nom local Selon les pêcheurs locaux rouge de l’UICN de Tougnifilidy Rachycentron canadum Bonita + Sphyraena barracuda Kouta + Lutjanus agennes Woli + Non Evalué (NE) Lutjanus fulgens Woli + Lutjanus goreensis Woli + Pagrus caeruleostictus Sinapa + Quasi menacé Rhinoptera marginata Baronkou + (NT) Pseudotolithus Bobo + Vulnérable (VU) brachygnathus Rhinobatos rhinobatos Matéki + Sphyrna mokarran Saba + En danger (EN) Sphyrna lewini Saba + Epiplatys njalaensis +

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Squatina squatina Bouran + Dèguèma Pristis pristis + yèkhè En danger critique Dèguèma Pristis microdon + d’extinction (CR) yèkhè Dèguèma Pristis pectinata + yèkhè

Tableau 4.12: Espèces fauniques inscrites sur la liste rouge de l’UICN et la Monographie Nationale sur la diversité biologique N° Nom scientifique Nom commun Catégorie Zone restreinte Sévèrement en 1 Afrithelphusa gerhildae danger Sévèrement en 2 Afrithelphusa monodosus danger Pintade à poitrine 3 Agelastes meleagrides Vulnérable Oui blanche 4 Alcelaphus buselaphus Faible risque Alcelaphus buselaphus ssp. 5 Faible risque major 6 Balearica pavonina Faible risque 7 Bathmocercus cerviniventris Faible risque 8 Bleda eximia Vulnérable 9 Campephaga lobata Vulnérable Céphalophe à bande 10 Cephalophus dorsalis Faible risque Oui dorsale noire 11 Cephalophus maxwellii Céphalophe de maxell Faible risque 12 Cephalophus niger Céphalode noir Faible risque 13 Cephalophus ogilbyi Céphalophe d'ogilby Faible risque Céphalophe à flanc 14 Cephalophus rufilatus Faible risque Oui roux Céphalophe à dos 15 Cephalophus silvicultor Faible risque jaune 16 Cephalophus zebra Céphalophe zèbré Vulnérable 17 Ceratogymna cylindricus Faible risque 18 Ceratogymna elata Faible risque 19 Cercocebus atys Faible risque 20 Cercocebus torquatus Mangabey couronné Faible risque

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21 Cercopithecus diana Cercopithèque diane En danger 22 Cercopithecus diana ssp. diana En danger 23 Chelonia mydas Tortue comestible En danger 24 Circus macrourus Busard pale Faible risque Données 25 Coccycolius iris insuffisantes 26 Colobus polykomos Colobe magistrat Faible risque 27 Crex crex Râle des genêts (f) Vulnérable 28 Criniger olivaceus Vulnérable Crocodile à museau Données 29 Crocodylus cataphractus allongé d'Afrique insuffisantes 30 Crocuta crocuta Faible risque 31 Epomops buettikoferi Vulnérable 32 Eptesicus guineensis Faible risque Sévèrement en 33 Eretmochelys imbricata Tortue à bec faucon danger 34 Falco naumanni Faucon crécerellette Vulnérable Données 35 Genetta johnstoni insuffisantes 36 Giraffa camelopardalis Girafe Faible risque Sévèrement en 37 Globonautes macropus danger 38 Hexaprotodon liberiensis Hippopotame Vulnérable Données 39 Hipposideros lamottei insuffisantes 40 Hipposideros marisae Vulnérable 41 Hippotragus equinus Antilope chevaline Faible risque 42 Hyaena hyaena Hyène rayée Faible risque Données 43 Hyemoschus aquaticus Chevrotain aquatique insuffisantes 44 Hylochoerus meinertzhageni ssp. Vulnérable 45 Hystrix cristata Porc-épic Faible risque Oui Tortue articulée Données 46 Kinixys erosa d'Afrique insuffisantes Données 47 Kinixys homeana Kinixys de home insuffisantes 48 Kobus ellipsiprymnus Faible risque

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Kobus ellipsiprymnus ssp. 49 Faible risque Non defassa 50 Kobus kob Kob Faible risque Non 51 Kobus kob ssp. kob Kob Faible risque Non 52 Lamprotornis cupreocauda Faible risque Non 53 Liberiictis kuhni En danger Non 54 Loxodonta africana Eléphant En danger Non 55 Lutra maculicollis Loutre à cou tâcheté Vulnérable Non 56 Lycaon pictus En danger Non 57 Malimbus ballmanni En danger Non 58 Melaenornis annamarulae Vulnérable Non 59 Micropotamogale lamottei En danger Non 60 Miniopterus schreibersi Faible risque Non 61 Neotis denhami Faible risque Non 62 Neotragus pygmaeus Faible risque Non Données 63 Neritina rubricata Non insuffisantes 64 Nimbaphrynoides occidentalis Crapaud géant En danger Non 65 Osteolaemus tetraspis Crocodile nain africain Vulnérable Non 66 Ourebia ourebi Faible risque Non 67 Pan troglodytes Chimpanzé En danger Oui 68 Pan troglodytes ssp. verus Chimpanzé En danger Non 69 Panthera leo Lion d'Afrique Vulnérable Non Données 70 Papilio antimachus ------Non insuffisantes 71 Papio papio Babouin Faible risque Oui 72 Phoenicopterus minor Petit flamant Faible risque Non 73 Picathartes gymnocephalus Picatharte de Guinée Vulnérable 74 Prinia leontica ------Vulnérable Colobe bai d'Afrique 75 Procolobus badius En danger occidentale 76 Procolobus verus Colobe vert Faible risque 77 Pteronetta hartlaubi Faible risque 78 Redunca redunca Faible risque 79 Rhinolophus guineensis Faible risque 80 Rhinolophus maclaudi Faible risque

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81 Rynchops flavirostris Faible risque Chouette-pêcheuse 82 Scotopelia ussheri En danger rousse Dauphin à bosse de Données 83 Sousa teuszii l'Atlantique insuffisantes Dauphin tâheté de Données 84 Stenella frontalis l'Atlantique insuffisantes 85 Syncerus caffer Faible risque Données 86 Tigriornis leucolophus insuffisantes Tragelaphus derbianus ssp. 87 En danger derbianus 88 Tragelaphus eurycerus Bongo Faible risque Tragelaphus eurycerus ssp. 89 Faible risque eurycerus 90 Tragelaphus spekii Guib d'eau Faible risque 91 Trichechus senegalensis Lamantin d'Afrique Vulnérable Données 92 Vulpes pallida insuffisantes Source : Liste Rouge http://www.redlist.org/search/search-basic.html

4.4. Inventaire et analyse de milieu physique

4.4.1. Climat et conditions météorologiques

Le climat de la zone de Kindia est de type tropical humide, caractérisé par l’alternance de deux saisons distinctes d’égale durée : une saison sèche (de novembre à avril) et une pluvieuse (de mai à octobre). En saison sèche, souffle l’harmattan d’est et nord-est, vent desséchant chargé de poussière. On y distingue deux périodes : une période fraiche et sèche s’étendant de novembre à mi-février (nuits fraiches, journées chaudes et sèches) et une période chaude de mi-février à mai. En saison pluvieuse, la mousson souffle d’ouest et sud-ouest, apportant l’humidité et d’abondantes précipitations. Cette saison est dominée par des pluies espacées de courte durée et des coups de vent. L’analyse des données climatiques pour la période 1960- 2012, montre que les températures moyennes varient de 24 à 28°C. Les maxima s’observent au cours des mois de mars et avril avec des valeurs qui peuvent atteindre 34,1°C et 33°C respectivement et les minima varient de 20 à 23°C. Les précipitations deviennent régulières et continues en juillet, août et septembre, accompagnées d’orages violents. Les données des différentes variables climatiques pour cette période 1960-2012 sont illustrées par le tableau 4.13 et les figures 4.4 à 4.8.

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Tableau 4.13 : Moyennes mensuelles des variables climatiques pour la période 1960-2012 Moyennes mensuelles Paramètre Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Tmax (°C) 31,3 32,0 34,1 33,6 32,5 30,6 28,2 28 29,2 30,5 31,6 31,6 Tmin (°C) 20,6 21,5 22,7 23,0 22,8 21,7 21,2 21,1 21,5 21,6 23,0 21,6 Tmoy. (°C) 25,9 26,8 28,4 28,3 27,6 26,1 24,7 24,6 25,4 26,0 27,3 26,6 Pluvio. 0 2,7 0 2,3 66,9 257,4 635,8 1383 591,1 363,5 81,5 0 (mm) Evapo. 160,1 206,0 229,2 214,5 158 111,2 106,4 91,1 105,9 14,3 124,5 145,2 (mm)

Figure 4.19 Évolution des températures moyennes mensuelles 1960-2012

Figure 4.20 Variation interannuelle des températures moyennes maximales 1960-2012

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Figure 4.21 Évolution de la pluviométrie moyenne mensuelle de 1960 à 2012

Figure 4.22 Évaporation moyenne mensuelle de 1960 à 2012

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Figure 4.23 Évolution interannuelle des précipitations à Kindia de 1960 à 2012

L’analyse de ce tableau et de ces figures fait constater une tendance à la baisse du volume de précipitations annuelles, probablement liée à la tendance générale au réchauffement climatique affectant également la Guinée, quoique cette évolution ne soit pas homogène selon les mois de l’année. Néanmoins, la pluviométrie reste élevée et contribue à un ruissellement important. Ce dernier, couplé à l’intensité des averses, contribue à la forte dégradation des infrastructures de voirie, au lessivage des rues et à l’érosion, qui sont autant de répercussions néfastes pour l’environnement urbain de Kindia

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La Samou

La rivière Samou est un affluent du fleuve Konkouré. Le régime hydrologique est de type tropical, caractérisé par une saison de hautes eaux de trois à quatre mois et une période d’étiage de quatre à cinq mois, avec des débits soutenus (voir ci-dessous les débits moyens mensuels de la Samou à la grande chute). Le débit spécifique de crue est de 60 à 80 l/s et le débit d’étiage est plus faible 3 l/s/km2 (cf. figure 4.9). Le module est de 18 m3/s et le module spécifique est de 22 l/s/km2. Le régime hydrologique est de type océanique, les crues sont fortes, elles atteignent 200 à 300 l/s/km2.

Tableau 4.14 : Débits moyens mensuels du Samou à la grande chute Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Octob. Nov. Déce. 6 4 3 3 5 13 28 79 62 36 15 8

Figure 4.24 Courbe d’évolution des débits de la Samou.

4.4.2. État des ressources en eaux, des sols et des sédiments

La route minière dans l’interface des Communes rurales de Mambia et Samayah et le plateau minier est situé dans la CR de Samayah. La zone est non industrialisée mais on y rencontre plusieurs catégories de déchets internationalement reconnues. Un aperçu général de cette zone permet de dénombrer celles qui pourraient exister avant, pendant et après l’exploitation minière du plateau de Férifou.

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Ce sont : 1. déchets provenant de l’exploration et de l’exploitation des mines et des carrières ou du traitement physique et chimique des minéraux. 2. déchets provenant de l’agriculture, de l’horticulture, de l’aquaculture, de la sylviculture, de la chasse et de la pêche ou de la préparation et de la transformation des aliments; 3. déchets provenant de la transformation du bois et de la fabrication de panneaux et de meubles, de pâte à papier, de papier et de carton; 4. déchets provenant des industries du cuir, de la fourrure et du textile; 5. déchets provenant de la fabrication, de la formulation, de la distribution et de l’utilisation de produits de revêtement (peintures, vernis et émaux vitrifiés), de colles, de mastics et d’encres d’impression; 6. huiles et combustibles liquides usagés (sauf les huiles alimentaires et les huiles usagées); 7. déchets d’emballages, absorbants, chiffons d’essuyage, matériaux filtrants et vêtements de protection (non spécifiés ailleurs); 8. déchets provenant des installations de traitement des déchets, des installations publiques de traitement des eaux usées et de la préparation d’eau destinée à la consommation humaine ou à l’usage industriel; 9. déchets urbains et déchets assimilés provenant des industries et des commerces (déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, des industries et des administrations), y compris les fractions collectées séparément.

4.4.2.1. Méthodologie d’inventaire et d’analyse des eaux, sols et sédiments

Les différentes activités menées dans le cadre de cette étude se sont déroulées selon les quatre phases suivantes :

. phase 1 : phase de préparation portant sur une réunion de cadrage des études avec un comité scientifique de suivi d’INOVTEL, du CÉRE et de la CBK; . phase 2 : phase d’exploitation documentaire, de confection des outils de collecte des données, visite et collecte de données sur le terrain ; . phase 3 : phase de détermination de l’état des lieux, analyse des forces et faiblesse et de définition des enjeux ; . phase 4 : phase d’analyse des contextes, définition des axes stratégiques, rédaction du rapport provisoire et soumission au commanditaire pour validation.

La collecte des données a été structurée en deux volets, à savoir : la collecte des informations documentées, d’une part, et la collecte des données de terrain, d’autre part. Pour ce faire, des visites de terrain ont été organisées sur la base d’observation participative, des entretiens, de prélèvement d’échantillons d’eau de sol et de sédiments en des lieux critiques par rapport à la présence d’exutoires du plateau minier (cf. figure 4.10). Dans le cas spécifique de l’eau, l’échantillonnage de l’eau a été opéré sur le cours d’eau Samou et ses affluents situés aux quatre points cardinaux du plateau de Ferifou incluant de l’eau souterraine (puits traditionnels et forages).

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Les sédiments ont été prélevés aux mêmes endroits que l’eau dans les cours d’eau pendant que les échantillons de sol ont été prélevés dans des parcelles cultivées le long des cours d’eau. L’analyse des échantillons a été effectuée au laboratoire d’analyses du CÉRE. Parallèlement à la récolte des échantillons, de mesures in-situ d’air et de niveau sonore ont été effectuées dans les villages. La visite de terrain a été effectuée dans les villages et hameaux périphériques du plateau minier (Kourba, Bamin-Khouré, Koumban, Dantoumanya et Denki-Madina) et de la route minière en perspective (Missira), de l’atelier d’entretien et maintenance des machines de mine de Balaya.

Une synthèse descriptive de l’état des lieux a permis de mettre en évidence les forces, faiblesses, contraintes et opportunités sur les plans juridique, technique, organisationnel, institutionnel, socioculturel, économique. S’agissant de la détermination des options stratégiques, elle a été basée sur la réduction des impacts négatifs comme suivent:

• la réduction du nombre de sites de stockage des déchets miniers et autres ; • la réduction de déchets à la source par l'optimisation des performances des installations est l’une des techniques à faire valoir tout au long de l’exploitation minière ; • la valorisation matière et le recyclage constituent une opportunité de minimiser les impacts négatifs et d’optimiser les impacts positifs dans la concession minière ; • la collecte des déchets souillés de carburants et lubrifiants, la stabilisation, la détoxication permettront d’atténuer les effets rémanents bien que des déchets dangereux seront peu ou pas utilisés ; • la formation du personnel, des communautés environnantes et des acteurs civils par la tenue de réunions d’information, de sensibilisation, de mise en place de panneaux de signalisation, d’affichage et attribution de prime pour le personnel en cas de tri conforme aux normes environnementales favoriseront le maintien de l’état environnemental naturel.

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Figure 4.25 Carte d’échantillonnage des eaux, sédiments et sols (source : cette étude)

4.4.2.2. Résultats de la qualité physico-chimique des eaux

L’analyse de la qualité physico-chimique des eaux met en évidence une faible dégradation de la qualité des eaux, collectées dans les environs du plateau (cf. tableau 4.12).

La pollution organique (liée aux nutriments azotés et phosphatés) générée par les eaux de ruissellement, des habitats, de petites et moyennes entreprises (forge, menuiserie, pêche, etc.) et de l’élevage est faiblement omniprésente. Les composés azotés et phosphatés responsables d’eutrophisation des milieux aquatiques sont peu remarquables excepté dans quelques rares cours d’eau (Dantoumanya) provenant du Plateau minier caractérisés par un écoulement sur de fortes pentes. Toutefois, il faut noter par endroits la présence d’algues et de plantes aquatiques indiquant un indice de pollution organique due aux nutriments (Azote et Phosphore). Ces nutriments proviendraient de la décomposition naturelle de la végétation, de déchets organiques et de la faune terrestre.

Les MES sont insignifiantes sur l’ensemble des cours d’eau échantillonnés. Leurs apports sont différents en quantité et en qualité selon les activités anthropiques pratiquées dans les agglomérations, les bas-fonds (vergers, potagers), les champs extérieures doublés de galeries

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forestières plus ou moins denses par endroits. La sédimentation des cours d’eau est presqu’invisible.

Parmi les métaux écotoxiques analysés (Aluminium, Cadmium, Cuivre, Cobalt, Chrome, Nickel, Manganèse et Zinc), aucun d’eux n’affiche une valeur supérieure au seuil admissible (voir INERIS, 2007, tableau 4.13 ci-dessus). De même, selon les valeurs guides de l’OMS (2006), les échantillons d’eau (de surface et souterraine) sont tous conformes.

La présence d’animaux aquatiques dans les cours d’eau d’investigation dénote un état biologique sain ; ce qui se traduit par les valeurs d’oxygène dissous (voir tableau 4.13 ci-dessus). Ceci illustre que les états chimique et biologique des milieux aquatiques sont plus ou moins naturels malgré les pratiques agricoles itinérantes intenses observées (courte jachère moins de 5 ans) sur les flancs et au sommet du plateau Ferifou auxquelles s’adjoignent les effets dus à l’activité pastorale.

4.4.2.3. Résultats de la qualité hydrobiologique

La qualité hydrobiologique de l’eau varie globalement de « bonne » à « passable » sur la rivière Samou et ses affluents. Elle constitue une des principales sources d’approvisionnement en eau potable, de baignade, de lessive et de pêche pour les riverains. À côté de ces cours d’eau, on note quelques forages, des puits traditionnels insalubres. La quasi-totalité des marigots prennent leur source des flancs du plateau Férifou. Tous sont caractérisés par un régime torrentiel et ruissellent sous le bois en se jetant dans la rivière Samou. Plusieurs cours d’eau sont intermittents malgré la galerie forestière qui les caractérise à distance.

Notons aussi l’utilisation d’intrants agricoles peu intense dans certains potagers notamment à Missira, Denki-Madina et Dantoumanya. En plus, dans les villages visités, on observe une présence dispersée de déchets solides (plastiques, textiles, cuirs, restes agricoles). Ces déchets rendent inesthétiques les places publics et sont en majorité non biodégradables. Les huiles et graisses sont faiblement perceptibles (huiles et graisses et particules fines) malgré la présence d’ateliers d’entretien et de réparation des engins roulants (motocycles et véhicules), de pileuses–décortiqueuses de céréales et de tronçonneuses. Les huiles usagées sont utilisées dans la lutte contre les insectes (protection des bois de charpentes).

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Tableau 4.15 : Résultat d’analyse physicochimique d’échantillons d’eau Norme Unité Échantillon d’eau Paramètre OMS Rivière Samou Cours d’eau Dantoumanya Denki Madina (2006) à Kourba Bamin-Khouré Puits Forage Cours Forage Cours d’eau d’eau Demande Chimique en Oxygène (DCO) 5 mg/lO2 3 78 35 125 26 12 28 Azote total Non fixée mg/l 2,45 1,25 0,98 0,56 2,15 0,45 1,78 Ammonium (NH4+) 0,2 mg/l 0,38 1,12 0,24 0,56 0,62 0,21 0,64 Nitrate (NO3-) 50 mg/l 26 65,42 8,84 52,26 72,54 8,84 38,12 Nitrite (NO2-) 0,5 mg/l 2,016 2,231 1,258 4,562 2,542 2,026 4,234 Ortho phosphate (PO4---) 0,3 mg/l 3,12 2,134 0,426 6,122 3,426 0,245 1,264 Métaux totaux (Al, Pb, Cd, Ni, Cu, Cr) 5 mg/l 5,2 0,8 0,3 2,8 2,4 0,4 2,3 Huiles et Graisses Totales (HGT) 2 µ/l 2,8 8,2 0,2 3,8 1,1 1,8 1,1 Huiles et Graisses Minérales (HGM) 2 µ/l 3,2 2,1 1,5 2,6 1,7 2,3 0,2 Phénols totaux Non fixée µg/l 0,4 1,2 0,2 0,4 0,2 0,3 0,1 Hydrocarbures Pétroliers Totaux (HPT) Non fixée µg/l 2,3 0,2 0,2 0,3 0,1 0,2 0,1 pH 6,5 – 9,0 - 8,60 4,75 4,40 6,50 4,40 5,00 4,75 Conductivité 500 µS/cm 19980 22 17 1858 62 150 86 Matières en Suspension (MES) Non fixée mg/l 75 125 25 348 18 24 14 Oxygène dissous (OD) 5 mg/l 5,6 4,8 0,7 3,6 2,4 5,6 1,6 Température 15 °C 30,1 29,7 29,9 30,4 28,7 28,6 27,8

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4.4.2.4. Résultats de la qualité des sols et sédiments

L’analyse des sols et sédiments a permis d’obtenir les résultats consignés au tableau 4.16.

Tableau 4.16 : Résultat d’analyse d’échantillons de sols et sédiments Paramètre Unité Valeur Zone du Plateau bauxitique Zone seuil route minière Kourba Dantoumanya Denki- Missira Madina Sédiment Sédiment Sol Sédiments Sol pHeau 5,8 6,4 4,8 6,4 5,8 CE µS/cm 234 256 179 245 198 mg/K Nitrate 12,56 22,65 15,67 7,56 16,78 g mg/K Phosphate 0,122 0,065 0,678 0,008 0,235 g Huiles et graisses mg/K 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 totales g mg/K Cuivre 0,04 0,02 0,03 0,03 0,04 g mg/K Cobalt 12,36 12,36 12,36 12,36 12,36 g mg/K <0,00 Cadmium <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 g 2 mg/K Fer 4,73 3,17 5,27 3,127 5,12 g mg/K Nickel 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 g mg/K Manganèse 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 g mg/K Aluminium 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 g

Les concentrations en nutriments (azote et phosphore) obtenues sont peu remarquables par rapport aux valeurs recommandées de même que celles des métaux écotoxiques (cuivre, cobalt, cadmium, nickel, manganèse).

4.4.2.5. Résultats de l’analyse de la qualité de l’air ambiant et du niveau sonore

Les résultats de mesures des polluants atmosphériques sont réunis dans le tableau 4.15.

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Tableau 4.17 : Résultats de mesure des polluants atmosphériques Polluants Norme Kourba Bamin- Koumban Dantoumanya Denki- Missir atmosphériques OMS Khour Madina a (2006) é CO (µg/m3) 78 112 122 225 188 130 CO2 (µg/m3) 500 - 1000 21 15 21 23 17 25 NO2 (µg/m3) 200 0,04 0,06 0,08 0,03 0,04 0,03 NOx (µg/m3) 300 0,12 0,11 0,12 0,05 0,08 0,1 SO2 (µg/m3) 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 COV (µg/m3) 0,02 0,02 0,02 0,02 0,03 0,04 O3 (µg/m3) 350 0,002 0,002 0,002 0,002 0,002 0,003

Les émissions de gaz dans la zone d’étude sont très insignifiantes par rapport au seuil acceptable au regard des résultats présentés dans le tableau 4.15ci-dessus.Toutefois, il faut noter qu’exceptionnellement les concentrations en CO enregistrées dans les zones résidentielles sont partout remarquables. Ceci pourrait être justifié par l’utilisation de bois de chauffe dans les ménages environnants des sites de mesure. Ces valeurs sont plus émergentes à Missira (122 µg/m3), Dantoumanya (132 µg/m3). Elles pourraient être aussi amplifiées par les rejets des engins roulants qui sont assez fréquents en ces lieux. Se référant, aux données du tableau 4.15, il ressort que les valeurs enregistrées pour NO2, SO2, O3 et COV sont très insignifiantes par rapport aux concentrations admissibles selon la norme SFI (2005). En conséquence, les sources d’émissions de ces polluants sont quasiment inexistantes dans les périmètres des sites de mesures ciblés.

Les résultats de l’analyse du niveau sonore sont mentionnés au tableau 4.16.

Tableau 4.18 : Niveau sonore dans quelques villages périphériques du Plateau minier et le long de la route minière Village Heure de mesure Période Niveau sonore Norme OMS dB(A) dB(A) Dantoumanya 17h15 – 18h25 Diurne 56 65 2h05 – 4h15 Nocturne 43 45 Missira 16h10 – 17h20 Diurne 69 65 2h30 – 4h50 Nocturne 59 45 Kourba 10h15 – 11h10 Diurne 55 65 Bamin-Khouré 13h20 – 14h25 Diurne 51 65 Koumban 14h50 – 15h55 Diurne 49 65 Denki Madinna 12h30 – 13h35 Diurne 52 65

Il résulte de ce tableau que le climat sonore dans les villages périphériques du Plateau bauxitique n’offre aucun risque auditif aussi bien diurne que nocturne aux résidents comparativement au seuil admissible par l’OMS (2005). Cependant à Missira, agglomération située à moins de 200 m de la route minière de Balaya, les niveaux sonores diurne et nocturne

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sont élevés au regard des valeurs seuil recommandées par l’OMS. Au moment des mesures à Missira, on percevait du bruit humain, de chants d’oiseaux, du bruit venant du trafic routier (route nationale No. 1, route minière de Balaya), des motocycles traversant le village et des animaux domestiques. Il arrivait souvent que ces différents bruits soient simultanés, ce qui justifie l’intensité des puissances acoustiques enregistrées.

4.4.2.6. Sources actuelles de pollution des milieux récepteurs

La qualité des eaux superficielles est impactée par les activités anthropiques : agglomérations dispersées, activités de pêche, artisanat, agriculture, briquetage le long des cours d’eau, trafic routier (peu intense), petit commerce et élevage qui se traduisent à la fois par des pollutions diffuses et ponctuelles, d’érosions hydrique et éolienne (cf. tableau 4.16). À ces sources, il faut ajouter la défécation à l’air libre, l’abandon de fosses remplies d’excrétas dans les concessions sans recouvrement adéquat, les divers déchets naturels accumulés dans les berges ou à proximité (litière du sous-bois, accumulation de déchets ruisselés, érodés et/ou envolés) des cours d’eau.

Tableau 4.19 : Composition qualitative des déchets solides dans quelques villages Lieu (Village) Type de déchets Potentiel de récupération, Commentaire recyclage et réemploi Kourba Piles usées, déchets Boîte métallique, Pratiques ménagers, sciure de bois, Sacs d’emballage propres aux déchets plastiques, restes (plastique et autres) groupements agricoles, emballage Rejets sur aires de culture agricoles phytosanitaires et autres et compostage produits Bamin-Khouré Piles usées, déchets Boîte métallique, Pratiques ménagers, sciure de bois, Sacs d’emballage propres aux déchets plastiques, restes (plastique et autres) groupements agricoles, emballage Rejets sur les aires de agricoles phytosanitaires, restes de culture l’artisanat Koumban Piles usées, déchets Boîte métallique, Pratiques ménagers, sciure de bois, Sacs d’emballage individuelles déchets plastiques, restes (plastique et autres) agricoles, emballage Rejets sur les aires de phytosanitaires, restes de culture l’artisanat Dantoummanya Piles usées, déchets Boîte métallique, Pratiques ménagers, sciure de bois, Sacs d’emballage propres aux déchets plastiques, restes (plastique et autres) groupements

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agricoles, emballage Compostage de déchets agricoles phytosanitaires et autres biodégradables produits Denki madina Piles usées, déchets Boîte métallique, Pratiques ménagers, sciure de bois, Sacs d’emballage propres aux déchets plastiques, restes (plastique et autres) groupements agricoles, emballages Compostage de déchets agricoles phytosanitaires biodégradables Missira Déchets ménagers, sciure de Boîte métallique, Pratiques bois, déchets plastiques, Sacs d’emballage individuelles restes agricoles, emballage (plastique et autres) produits phytosanitaires et Rejets sur les aires de autres produits culture

4.4.2.7. Gestion des excrétas dans les agglomérations

Dans chaque concession les excrétas sont, dans la plupart des cas, logés dans des trous aménagés à cet effet. Les personnes interrogées (100%) affirment qu’il n’y a pas de vidange des trous après leur remplissage. Ils sont purement et simplement abandonnés au profit de nouveaux trous dans les environs. Dans l’ensemble, les fosses septiques n’existent pas dans la zone sauf à Dantoumanya chez des rares familles. Toutefois, il y a lieu de signaler que les selles d’enfants sont rencontrées dans maintes concessions dénotant ainsi une mauvaise gestion des excrétas à travers les agglomérations.

La majorité des ménages des villages et hameaux de la zone d’étude utilise des installations sanitaires sommaires comme lieux d’aisance et de toilette. Aucun ménage ne dispose actuellement d’un système moderne (puisard) destiné aux eaux de douche. Les eaux usées sont épandues dans la nature (assainissement naturel). Par ailleurs, les déjections animales domestiques (volaille, caprins et ovins) sont présentes dans les concessions.

La gestion des eaux usées et pluviales est sans doute le domaine qui souffre le plus d’un manque d’initiative dans cette zone d’étude à l’instar du milieu rural. Les nuisances dues aux rejets anarchiques des eaux usées ménagères étant mal perçues par les populations, les rares puisards existants sont conçus principalement pour recevoir les eaux de douches (chez 15% des familles visitées). En effet, la majorité des personnes rencontrées se disent très satisfaites de la situation actuelle. Cette position est tenue par les ménages qui disposent d’infrastructures sommaires et par quelques éleveurs (petits ruminants et bétail) qui prétendent que les eaux usées stagnantes peuvent être récupérées pour la fertilisation des espaces de cultures. Près de 5% des ménages jugent par contre la gestion actuelle des eaux usées non satisfaisante; ce qui traduit une certaine prise de conscience sur la nécessité d’améliorer la situation actuelle.

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Avec 92% de latrines traditionnelles construites de façons sommaires et près d’un quart de la population qui ne possède même pas de latrines, la gestion des excréta dans les Communautés Rurales connaît beaucoup d’insuffisances dont :

. l’inexistence d’initiative de vidange des latrines: elle constitue un problème majeur pour la population. Certains ménages préfèrent creuser d’autres trous après remplissage de ceux existants. . la non-existence d’un lieu de dépôt des boues, le plus souvent rejetées dans la nature à cause de l’absence d’un site de rejet aménagé. . l’insuffisance de systèmes d’assainissement autonomes efficaces pour les excrétas (latrines, fosses septiques, puisard, puits perdus…); ceux qui existent ne respectent pas les normes techniques permettant leur traitement avant leur rejet dans la nature; il en découle des dysfonctionnements. Ainsi, les latrines traditionnelles connaissent un dégagement d’odeurs et une grande attirance des mouches ; ce qui amène la population à abandonner la latrine, pour en faire une autre ou déféquer dans la nature en cas de manque de moyens. . la non-existence de systèmes autonomes d’évacuation des eaux usées ménagères. Celles- ci sont toutes pratiquement rejetées dans la nature ; . il n’existe pas, dans les localités, un service en charge de la gestion collective des eaux usées. . l’autorité en charge de l’assainissement ne dispose pas d’assez de moyens financiers et matériels pour assurer leur mission.

4.4.2.8. Gestion des huiles usagées

Dans les villages visités, on dénombre assez d’engins roulants. Les huiles de vidange sont collectées et utilisées par les tronçonneurs pour lubrifier leurs tronçonneuses selon les 90% des répondants. D’autres disent que ce déchet est efficace dans la protection du bois de charpente contre l’attaque d’insectes.

4.4.3. Relief géologie et sols

. Relief

Le relief de la zone d’influence indirecte varie de « peu accidenté » à « accidenté » avec une altitude moyenne de 458 m. On rencontre dans cette région des bas-fonds, plaines, vallées, collines et plateaux. Du point de vue géomorphologie, cette zone fait partie des contreforts du massif du Fouta-Djallon. Elle est essentiellement constituée d’une série de collines et de plateaux (< 600 m) avec comme point culminant le mont Gangan (1 117 m d’altitude), situé au Nord-Ouest, tandis qu’un ravin longe la ville au Nord-Est (passant par Tabouna). La figure 4.11présente la topographie générale de la zone étendue d’installation du projet.

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Figure 4.26 Topographique générale de la zone de Kindia

. Sols

On distingue quatre grands groupes de sols en Guinée maritime : . les sols salins sont caractéristiques des mangroves le long de la bande côtière ; ils s’étendent sur 250 000 ha et se prêtent à la riziculture avec des variétés adaptées à la salinité; . les sols hydromorphes et à hydromorphie temporaire souvent riches, localisés dans les bas-fonds, les plaines et les vallées. Sur ces sols, se développe une gamme variée de cultures vivrières, maraîchères et même fruitières; . les sols ferralitiques avec taches et sans taches, profonds ou peu profonds, riches, localisés sur les coteaux et sur les versants des montagnes. Ils sont aptes à la culture sur brûlis et aux plantations fruitières; . les sols squelettiques localisés surtout à l’ouest de Télimélé, au nord-ouest de Kindia, constituent les bowés ; ils se prêtent mal aux cultures; par contre l’élevage bovin y est prospère.

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. Géologie et hydrogéologie

La géologie est globalement uniforme, le sol étant constitué essentiellement de grès fissuré (qui stocke l’eau partiellement dans ses fissures) ou compact (roche imperméable qui favorise les résurgences), ainsi que des formations ponctuelles de dolérite. Cette nature même du sol n’est pas favorable à la mobilisation de ressources en eaux souterraines. En effet la capacité de stockage est limitée et la ressource vulnérable, tant depuis la surface du fait de l’intrusion aisée de polluants que par le sous-sol étant donnée la facilité de circulation souterraine des eaux et donc de diffusion des polluants.

4.5 Inventaire et analyse du milieu humain

4.5.1. Profil historique et archéologique

La compréhension de ce profil historique aide le promoteur à mieux structurer sa stratégie de communication vis-à-vis des villageois. Elle lui sera également utile dans la prévention de tout conflit d’intérêt et/ou de compétence entre les autorités des deux Sous-préfectures directement intéressées par le projet.

Au 18esiècle, Faran Frigui CAMARA, en compagnie de ses trois frères (Gbéré, Kinyé et Koly) partis de Ouassoulou tout en passant par Faranah découvrirent un site propice à la chasse, l’agriculture et à la pêche. L’aîné du groupe, Frigui, décida de s’y installer et créa le village qui portera son nom : Friguiagbé ; ce qui signifie « chez Frigui le grand ». De leur côté, les trois frères s’installèrent dans différentes localités non loin de leur frère aîné et y fondèrent à leur tour chacun un village qui portera également leurs noms.

Il s’agit de : . Kinyéya : fondé par Mangué Kinyé; . Koliagbé : fondé par Mangué Koly; . Gbéréakhory : fondé par Mangué Gbéré.

Ce sont ces quatre villages qui forment l’embryon de l’actuelle CR de Friguiagbé. La fertilité des sols attirera d’autres populations qui vinrent s’installer et bénéficier des largesses de Faran Frigui qui partage des terres cultivables et d’habitations. L’un des premiers venus est Mansa Zaramba SOUMAH qui s’installa avec plus de cent (100) personnes. En guise de reconnaissance pour ses efforts et tout le service rendus à la communauté, il fut intronisé en 1750 comme 1er Chef de canton et il régna pendant 30 ans.

La dynastie des SOUMAH restera détentrice du pouvoir jusqu’à l’indépendance nationale en 1958. Du temps précolonial à celui colonial, les chefs de village ont toujours rempli la fonction de chef religieux (Imam). Et la succession au pouvoir s’est opérée de la façon suivante :

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. Période précoloniale : après Manso Konoba SOUMAH se succédèrent :  Kandet Saidou 1780-1800;  Kandet Kolima Bamba 1800-1816;  Kandet Boli Bouréma 1816-1834;  Kandet Wori Maren 1834-1358;  Kandet Sitafa 1858-1877;  Kandet Yimbé Gnégné 1877-1884,  Kandet Boubou 1884-1890.

Ce dernier s’opposa farouchement à la pénétration coloniale ; c’est en 1890 qu’il fut arrêté et mourut 10 ans après en 1900.

. Période coloniale : l’administration coloniale décentralisa le pouvoir et installa les « Almamys » à , Mambia, Samayah et Kindia ; ceux-ci aussi se succédèrent sur le trône de 1904 à 1958, ce sont :  Almamy Balla SYLLA 1904-1930  Almamy Manso SOUMAH 1930-1951  Almamy Sanfan SOUMAH 1951-195

. Période de l’indépendance : après le 2 octobre 1958, les cantons sont devenus des arrondissements. C’est au cours de cette période que la chefferie a été séparée de la religion. Ainsi, nous avons eu les chefs issus de la sphère traditionnelles à savoir:

 El hadj Tatan Sékou SOUMAH ;  El hadj Mamadi Fodé SOUMAH ;  El hadj Siré Fodé SOUMAH ; il fut élu premier président en 1992 de la CRD de Friguiagbé  En 2002, El hadj Siré Fodé SOUMAH malade est remplacé par Fodé Nicol SOUMAH qui acheva ce 1er mandat.  En 2005 Fodé Nicol SOUMAH fut élu président de la CRD jusqu’à maintenant.

Nombreux sont les évènements qui ont marqué la vie des habitants de la CR de Friguiagbé. Ces événements peuvent être classés en deux catégories :

• Évènement heureux :  1948 : construction de la première école primaire à Friguiagbé centre;  1955 : construction de la grande mosquée de Friguiagbé;  1957 : construction du grand hangar au marché de Friguiagbé;  1966 : construction du premier poste de santé de Friguiagbé;  1969 : érection de Friguiagbé en sous préfecture;  1991 : érection de Friguiagbé en CRD;  2000 : construction du stade Hadja M’Mah CAMARA et du centre culturel Hafia 77;

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• Évènement malheureux : Ils se résument en épidémies, en famine, en effort de guerre (fournitures obligatoire et les travaux forcés), à la guerre ethnique, etc. qui ont frappé ou ravagé la population avant, pendant et après la colonisation

Par ailleurs, la division traditionnelle de l’espace situe la localité de Samayahdans le Samounkiri-Samayah. Étymologiquement, Samou est le nom d’un des importants cours d’eau de la zone et Kiri signifie rive du cours d’eau. Ce qui signifie en langue vernaculaire soussou, Rive du cours d’eau Samou. Quant à l'appellation Samayah, elle proviendrait du nom de son fondateur Manga Sama CAMARA. Ce dernier, grand chasseur et cultivateur Djallonké, est venu de Sankaran (actuel Faranah) en compagnie de son frère Manga Kindi CAMARA (fondateur de Kindia).

Tableau 4.20 : Profil historique de la CR Samayah Année Évènements importants Plusieurs Fondation des premiers villages Yémbéta, Yatiyakhory, Maléya années avant 1700. - Guerre saint du Fouta Djallon - Migration du Manga Sama CAMARA, grand chasseur et cultivateur Djallonké venue de Sankaran (actuel Faranah) en compagnie de son frère Manga Kindi CAMARA (fondateur de Kindia) suite aux migrations des Djallonkés animistes - Fondation du village de Samayah centre par Manga Sama 1890 - Arrivée des peulh semi nomades (Eleveurs) 1900 – 1958 - Période de colonisation - Création du canton de Samoukiri avec le règne successif de six (6) chefs de canton. Les villages placés sous leurs juridictions étaient dirigé par le représentant du chef de canton. - Fournitures obligatoires - Construction du chemin de fer Conakry - Kankan 1958 - Création du premier poste administratif dirigé par son premier délégué administratif (M. Sidy BAH). 1968 - Création de l'Arrondissement de Samayah sous la direction du Commandant d’arrondissement (Facinet KEITA) - Les villages furent érigés en Pouvoir Révolutionnaire Local (PRL) sous la première République de Guinée. Chaque village était dirigé par un maire - Construction des barrages hydroélectriques (Banèya et Kalé) 1984 - Avènement de la deuxième République de Guinée, l'Arrondissement fut remplacé par la Sous – préfecture et Monsieur Tamba Descartes KAMANO a été nommé Sous – préfet - Les PRL furent également remplacés par les districts. 1985 - Avènement de la politique de décentralisation axée sur la libéralisation des initiatives privées et sur le transfert d'une partie du pouvoir et des moyens de l'Etat vers la base.

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1992 - La Sous – préfecture de Samayah fut érigée en Communauté Rurale de Développement (CRD), d'où la coexistence pacifique de deux organes. Les représentants nommés (déconcentration) par l'État et les représentants élus (décentralisation). - Élection du premier Président de la CRD (Sory Foyé CAMARA). Suite à la mort de ce dernier, El hadj Issa BAH fut élu comme successeur, et qui dirige les destinées de la CR jusqu'à nos jours 1996 - Construction du hangar de marché avec financement de l’ACT 1998 - Construction du centre de santé avec financement de la Banque Mondiale 2002 - Construction du siège de la CR - Convention cadre de partenariat avec l’ONG Guinée 44 2004 - Convention cadre de partenariat entre la CR de Samayah et la Communauté de Commune de Chateaubriand - Élaboration et adoption du plan de développement local de la CR (PDL) en collaboration avec le volet décentralisation de Guinée 44 2009 - Actualisation du Plan de Développement Local (PDL) pour 4 ans (2009-2012 2011 - Construction du collège de Samayah 2014 - Réalisation d’un DSEL et élaboration d’un PDL pour 5 ans (2015-2019) Source : CR Samayah (2014) : PDL de Samayah 2015-2019.

. Situation géographique La CR de Samayah est située dans la partie nord-ouest de la préfecture de Kindia. Le siège du district Samayah centre est situé à 44 Km de la Commune urbaine de Kindia. Son territoire est limité:

 au Nord par la CR de Bangouya ;  à l'Ouest par la CR de Faléssadé (Préfecture de Dubréka) ;  à l'Est par la CR de Damakanya et la commune urbaine de Kindia ;  au Sud par la CR de Mambia et celle de Friguiagbé.

. Relief Deux grandes unités géomorphologiques sont observées dans la CR de Samayah. Une première partie montagneuse présentant un relief accidenté avec de grands effondrements qui ont facilité la formation de nombreuses falaises. Les points culminants des districts de Samayah centre et Kaporo avoisinent les 1 100 m d’altitude. Ces zones supportent une activité agricole axée sur le système de défriche-brûlis, l’élevage et les plantations fruitières. Une seconde partie plus plate mais vallonnée appartenant au plateau de Kindia avec une altitude variant de 300 à 450 m. Ici on retrouve généralement les champs de coteaux avec des cultures essentiellement sur le mode défriche-brûlis, mais également les nombreux bas-fonds qui jalonnent cette zone.

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. Hydrographie Le réseau hydrographique est très dense et reparti de manière homogène. On dénombre de nombreux cours d’eau dont le Samou (sur lequel se trouvent les barrages hydroélectrique de Banèya et Kalé), Kobakha, Tolomy, Baky, Fanguékhouré, Katagala. La plupart de ces cours d’eau ont un régime saisonnier. Seul le Samou présente une certaine régularité en saison sèche. On signale également des marigots dont la présence explique une forte proportion de bas-fonds sur la zone de plateau. La construction des barrages sur le fleuve Samou n’a pas modifié l’hydrographie de la zone, mais a modifié les modes d’exploitation des ressources halieutiques et a engendré une énorme perte en terre cultivable.

. Population Selon les données de 2014, disponibles à la Direction Préfectorale du plan, la population totale de la CR est 21 271 habitants dont 11 127 femmes. Les ethnies présentent dans la zone sont les Soussou (majoritaires), suivis des Peuhls (venues pour des raisons d'élevage), des Malinkés et celles de la Guinée forestière (venues vers les années 50période de prospérité des cultures bananières).

. Traditions et religions La population est musulmane à 99% et chrétienne à 1%. Traditionnellement, différentes cérémonies liées à la circoncision, l’excision, le mariage, baptême, décès et les fêtes religieuses, sont organisées.

. Infrastructures communales fonctionnelles de la CR Elles se présentent comme indiqué au tableau 4.21 qui suit.

Tableau 4.21 : Infrastructures communautaires de la CR de Samayah

N° Types d’infrastructures Nombre total 1 Écoles primaires publiques 24 2 Écoles primaires privées 00 3 Écoles secondaires publiques 01 4 Écoles secondaires privées 00 5 Lycée publique 00 6 Lycée privé 00 7 Centre de santé 01 8 Postes de santé 05 9 Cliniques privées 00 10 Pharmacies 01 11 Puits améliorés 00 12 Puits traditionnels -- 13 Forages 15 14 Mosquées équipées 14 15 Église 00

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16 Pistes rurales 128 Km 17 Stades aménagés 00 18 Centre culturel 02 19 Centre d’accueil 01 22 Centre d’appui à l’autopromotion féminine (CAAF) 00 23 Administration sous préfectorale 04 Source : CR Samayah (2014) : PDL de Samayah 2015-2019.

. Organisation socio-économique Des organisations paysannes agricoles dont certaines sont agréées, existent dans les districts. Ces groupements ont formés l’Union des Producteurs de Samoukiri Samayah (UPSS) en 2004. Dans le domaine de l’élevage, il existe aussi la coopérative des éleveurs. À ces associations, il faut ajouter le syndicat des transporteurs, les comités de gestion des points d’eau, du marché, d’entretien des pistes, les sèrès et les groupes d’entraides des jeunes et des femmes.

. Organisation administrative La CR de Samayah est l'une des neuf communes rurales décentralisées de la préfecture de Kindia crées en décembre 1992. Sa circonscription territoriale est constituée de quatorze (14) districts dont huit anciennement crées (Samayah-centre, Comoya, Maléya, Kondoya, Dènky- Madina, Kaporo, Waliya et Yatiyakhory) et six nouveaux, crées en 2003 par une décision préfectorale (Yémbéta, Sorondon, Dantoumaya, Missira, Khoniya et Condétta). Avant cette date, ces nouveaux districts étaient rattachés respectivement aux districts de Kaporo, Samayah centre, Kondoya, Yatiyakhory, et Maléya.L’organisation administrative est structurée du sommet à la base selon le schéma ci-dessous :

. Organismes d’Appui au Développement (cf. tableau 4.20)

Tableau 4.22 : Partenaires techniques et financiers et programmes de développement de Samayah N Sigle Nom Domaines Principales Zones Type ° d’intervention activités couvertes d’appui 1 PACV Programme Renforcement de Formation, 304 CR de Techniqu d’appui aux capacités, Sensibilisation, la Guinée e et communautés infrastructures Prestation de financier villageoises service Finances locales 2 Guinée 44 Guinée44 Renforcement de Formation, Collectivité Techniqu Capacités, Construction s locales de e et infrastructures la financier préfecture de Kindia

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N Sigle Nom Domaines Principales Zones Type ° d’intervention activités couvertes d’appui 3 UNICEF Fond des Nations Renforcement Protection des Toutes les Techniqu Unies pour des capacités enfants CR e et l’enfance financier 4 APEK Association pour Agriculture socio- Aménagement Samayah Techniqu agricultur la Promotion économique et formation centre e et e Économique de financier Kindia 5 ANPROCA Agence Nationale Production et de Production et Toutes les Techniqu pour la la vulgarisation des CR e Production et de Commercialisatio semences la n Agricole Commercialisatio n Agricole 6 PAG Performance Développement Développement CR Techniqu Afrique Guinée des organisations socioéconomiqu Samayah, e et sociales e Bangouya financier et Kolenté

. Gestion foncière Le régime foncier de la zone du projet est caractérisé par la coexistence de deux types de droits fonciers, à savoir le droit positif ou moderne qui a peu de légitimité et le droit coutumier ou traditionnel qui est largement reconnu en milieu rural. Cette pratique renforce le pouvoir aux coutumiers. Selon le régime foncier coutumier (traditionnel) de la zone, la terre appartient au premier occupant. Ce qui n’exclut pas le prêt ou le don selon la procédure traditionnelle. Les femmes ne peuvent pas, selon la tradition locale, avoir un droit exclusif de propriété sur la terre. Elles disposent toutefois d’un droit d’usage puisque la terre est un bien sur lequel chacun a un degré de droit, suivant son ordre d’arrivée et son niveau de mise en valeur.

Cependant, nous avons noté lors de nos enquêtes, que le capital foncier tend, de plus en plus, à perdre son caractère communautaire et sacré pour devenir individuel et mercatique. Mais, les formes monétarisées d’accès au foncier sont encore peu pratiquées d’après les personnes interrogées. Toute intervention en matière de gestion foncière dans la zone d’influence du projet devrait à la fois tenir compte non seulement des indications du droit positif mais également du droit coutumier au risque de provoquer des frustrations et des conflits (Lavigne Delville, 1998).

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4.5.2. Activités socio-économiques de la CR de Samayah

a. Les atouts de développement de la CR de Samayah La CR de Samayah de par sa position géographique, sa vocation, sa qualité exceptionnelle, ses conditions climatiques, géologiques et le dynamisme de ses habitants, dispose d’atouts majeurs la permettant d’impulser l’ensemble des secteurs de développement de son entité. Ainsi, elle est capable d’améliorer d’avantage les conditions de vie de ses habitants car elle recèle les potentialités économiques suivantes : . domaines (flancs de montagnes, plaines et bas-fonds) sont propices à l'agriculture, l'élevage et à l’agroforesterie; . sites touristiques les plus riches et variées de la Préfecture de Kindia (à cause de leurs contextures physique et naturelle). Ces sites une fois valorisées, pourraient être de grandes sources de revenus; . entreprises agricoles modernes (Futur - Agriculture, FABIK, Gomba, FAPA, Champagna) qui fournissent des emplois rémunérateurs aux jeunes et aux femmes; . structures locales fonctionnelles et motivantes pour une bonne gestion administrative des collectivités, des points d'eau, d'entretiens des pistes communales et de productions agricoles; . potentialité de développement organisationnel des producteurs de la CR (groupements, union et partenaires d’appui au développement local); . ressortissants participant au processus de développement communautaire.

L’étude de la vie socio-économique de la CR a démontré que les habitants de Samayah ont une vocation essentiellement agro-pastorale car cette activité occupe 95% de la population active. Bien que l’agriculture soit la principale activité économique de la population locale, celle-ci pratique aussi d’autres, comme l’élevage, le commerce, l’artisanat, etc.

b. Agriculture Elle constitue la principale activité à laquelle se livrent 90% de la population. Les techniques et moyens de cultures sont restés les mêmes (houes, coupe-coupe, haches, binettes, quelque fois les charrues et rarement les tracteurs). Les principales cultures par ordre d’importance sont l’ananas, le manioc, l’arachide, le riz, le maïs, la patate, le fonio et la banane. La production maraichère occupe une place de choix à travers la culture de gombo, piment, aubergine, tomate, concombre, pastèque etc.

Les méthodes culturales et la nature des cultures permettent de distinguer deux systèmes de production qui sont : . système de production intensif : pratiqué par les planteurs dans certaines plaines et bas- fonds. Il s’agit notamment des cultures de l’ananas, la banane, le riz inondé et les cultures maraîchères; . système de production extensif : pratiqué par la majorité des exploitants sur coteaux, les flancs de montagne et également dans les plaines. Les spéculations concernées sont le riz, le maïs, l’arachide et le manioc.

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Les rendements relativement élevés sont dus au respect du calendrier agricole, à l’utilisation des engrais organiques ou chimiques, des produits phytosanitaires et des travaux d’irrigation et de drainage. Les sols sont de plus en plus épuisés et connaissent un appauvrissement malgré l’application de la jachère (7 à 9 ans). Ce facteur contribue largement à la baisse du rendement pour les petits producteurs dont l’accès aux engrais est limité. La culture de l’ananas occupe, de nos jours, la première place parmi les cultures de spéculation, une place occupée jadis par la banane.

c. Commerce La proximité de la route nationale (RN1) offre une grande opportunité à la commercialisation des produits agricoles sur le plan local, régional ou international. Le commerce est pratiqué par toutes les catégories sociales. Il est essentiellement basé sur les produits agricoles, de l’élevage et manufacturés, écoulés généralement dans les marchés hebdomadaires des districts de Samayah-centre « Lundi », Friguiagbé centre « Vendredi », Kanty « Mardi », et Camara Bounyi « Dimanche » ; les marchés de Kindia et de Conakry. Les marchés journaliers à (Samayah- centre, Friguiagbé-centre, Friguiagbé-gare, Foulaya et Koliagbé) sont animés en quasi-totalité par les femmes et quelques hommes détaillants fixes ou ambulants et par des rares détenteurs de kiosques ou boutiques. Les produits agricoles couramment échangés sont le riz, l’arachide, le manioc, la patate, les légumes, l’huile de palme, les fruits, les produits maraîchers (piment, gombo, aubergine, tomate, etc.) et les produits de cueillette (mokè, sougué, néré, kantiyi, etc.).

d. Élevage À Samayah, l’élevage est de type extensif et est peu développé. Le cheptel est composé de bovins, caprins, ovins et des volailles. La boviculture est pratiquée de façon générale par les peuhls sédentaires ou/et nomades. Le bétail est regroupé dans les enclos pendant la saison des pluies et les petits ruminants sont attachés. En saison sèche, la surveillance des animaux est le quotidien des éleveurs afin d’éviter le dérapage vers les champs de culture maraîchères situés dans les bas-fonds, situation à l’origine des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

L’augmentation des espaces de culture, notamment les plantations, a contribué à la réduction des espaces de pâture occasionnant le déplacement des éleveurs de bovins vers d’autres contrées. L’élevage des ovins, caprins et volailles est pratiqué dans tous les districts de la CR. Toutes les familles possèdent la volaille même si certaines font en plus l’élevage des caprins et ovins. Les principaux problèmes résident dans l’apparition de certaines maladies bovines et des petits ruminants telles que : les telluriques, le charbon, le pastelorose, la péripneumonie et la peste. Le traitement des animaux est souvent effectué par les éleveurs eux-mêmes de façon traditionnelle et la vaccination est assurées par le service sous préfectoral de l’élevage. En plus de l’élevage traditionnel de la volaille, actuellement l’on dénombre quelques fermes avicoles privées dont la majorité est implantée dans le district de Koliagbé (22), Kinyaya (3), Friguiagbé centre (5) et Camara Bounyi (4).

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e. Artisanat L’artisanat est peu développé et ses pratiquants s’y intéressent lorsque les besoins se présentent pour la fabrication des coupe-coupes, des dabas, des faucilles, des nattes, des mortiers, des pilons, des vans, des canaries, les filets de pêche et des hamacs. Il existe dans chaque district un noyau d’artisans de différents corps tels que : les maçons, les menuisiers, les mécaniciens, chauffeurs, tailleurs, forgerons, etc., évoluant chacun en solo sans une organisation solide pour défendre leurs intérêts. Chacun de ces artisans se bat, tant bien que mal, pour produire des articles consommables et rendre des services satisfaisants à la population. Cependant, il est évident que chaque spécialité est confrontée à des difficultés car elles ne sont pratiquées que de façon occasionnelle ou secondaire pour la simple raison que la demande n’est pas courante.

f. Arboriculture La population s’investie de plus en plus dans cette activité. L’on constate une performance dans la création des plantations des arbres fruitiers tels que mangue, orange, anacardier. A ceux-ci l’on peut ajouter les bananeraies et les palmeraies. L’on rencontre également des plantations des arbres forestiers tels que le Gmelina et Teck non moins importants, souvent constitués par les forêts communautaires et privées.

g. Cueillette La cueillette est la seconde source de revenu pratiquée majoritairement par les femmes, les enfants et les jeunes pendant la saison sèche. Cette activité permet à ces catégories sociales de joindre les deux bouts à la fin des récoltes. Les produits de cueillette sont : le Néré, Parinari excelsa (Sougué), Arrisophyllia lauria (Kantinyi) et le Mokè.

h. Exploitation minière L’exploitation minière est dominée par les travaux d’extraction de la bauxite par la Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK). À cela l’on peut ajouter l’exploitation d’une carrière de sable et de gravier dans le district de Friguiagbé centre. De nombreuses petites carrières (sable, gravier et bloc) existent également dans tous les districts servant à la construction des habitations en dur.

i. Communication/transport routier Le réseau routier de la CR de Samayah est de type communautaire, tous les districts sont reliés au chef-lieu (de la CR) par des pistes rurales dégradées, difficilement praticables en toutes saisons. Le trafic routier est le seul moyen de transport disponible pour le déplacement des personnes et de leurs biens. La route nationale RN1 traverse les districts de Foulaya, Koliagbé, Camara Bounyi et Friguiagbé-centre. Il existe des pistes secondaires reliant les districts entre eux et les districts avec les secteurs. Il existe des transporteurs et/ou chauffeurs dans presque tous les districts; ce qui explique l’existence de petites gares routières. Le réseau de téléphonie mobile le plus fiable dans la CR est Orange. Cependant, l’on reçoit en plus de ce réseau, les réseaux d’autres opérateurs comme MTN, Cellcom et Intercel dans la plupart des districts. Mais, un grand nombre de localité demeure sans couverture réseau.

Les principaux atouts, problèmes et pistes de solutions par secteur socio-économique sont présentés aux tableaux 4.20 à 4.21.

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Tableau 4.23 : Les principaux atouts, problèmes et pistes de solutions secteurs et sous-secteurs socio-économique Secteurs Atouts Problèmes Causes Conséquences Pistes de Solutions Éducation Existence de 24 écoles Insuffisance Faibles Mobilisations Taux Construction, Reconstruction, primaires, un collège, d’infrastructures et communautaires d’analphabétisme Rénovation, Extension et 03 Centres équipements scolaires et du insuffisances du élevé équipement d’écoles et de salles d’Encadrements personnel enseignant, personnel enseignant Les droits des enfants de classes, Communautaires, de , la vétusté des Pesanteur des sont violés Affectation et formation du personnel enseignant infrastructures scolaires, coutumes/mœurs Exode rural personnel enseignant, et des enfants insuffisance de points Faibles revenus des Délinquance juvénile Sensibilisation des parents scolarisables existence d’eau, de latrines, de parents d’élèves, construction des et disponibilité de la logement du personnel Éloignement du points d’eau et des latrines, main d’œuvre locale enseignant. collège aux 8 districts motivation et Manque de suivi des Faible implication des mobilisation des parents, parents dans les populations autour des Mariage précoce activités de l’éducation actions Travaux ménagers, communautaires Faible revenu des parents, Difficultés de prise en charge des moniteurs des CEC

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Santé Existence d’un centre Faible taux de couverture Enclavement de Mortalité infantile Affectation de personnel, de santé et 4 postes de sanitaire des populations certaines zones élevée ; Construire et équiper 11 postes santé, Insuffisance de personnel, Éloignement de Risque élevé des de santé Existence d’un comité Éloignement des villages certains districts du IST/VIH/SIDA Prendre en charge des ATS de santé et hygiène et par rapport aux structures centre et poste de Maladies épidémiques Doter le centre et les postes de d’associations de santé de santés, santé, de la clinique fréquentes, santé en outils logistiques communautaires, Insuffisance de Mauvais Rénovation de 2 Augmenter le nombre de Existence d’Agents médicaments fonctionnement des postes de santé, personnels (9 agents) Communautaires de La présence des médecins comités d’entretien Construction de et appuyer les membres des sante et des clandestins des postes de santé latrines et des points comités de gestion des postes et tradithérapeutes, Malnutrition des enfants existants d’eaux modernes. du centre de santé disponibilité de la main Insuffisance de latrines et Pesanteur des Approvisionnement Organiser des séances de d’œuvre locale des points d’eaux modernes coutumes et mœurs des structures de sensibilisation sur des motivation et Faible mobilisation des santé en IST/VIH/SIDA mobilisation des ressources financières médicaments. Reconvertir les exciseuses populations autour des locales. villageoises dans les AGR actions Former les accoucheuses communautaires villageoises Foresterie Adhésion de la Dégradation de - coupe abusive du Destruction du Renforcement des capacités des population à la l’environnement. bois microclimat groupements et associations, protection de Dégradation des têtes de - culture sur brûlis Dé fertilisation du sol Sensibilisation des populations l’environnement, sources carbonisation Disparition des et application du code forestier, Existence des têtes de Propagation des incendies -Feux de brousses. espèces et des gènes. Mise en défend et reboisement, sources, de forêt -braconnages La mise en cause du Entretien sylvicole, Galeries forestières et Menace des faunes, flores Défrichements des développement Délimitation des zones plantations forestières, et la réduction des zones pentes fortes, têtes de touristique. d’intervention du système La faune, d’habitation des faunes. sources et le long des Tarissement des cours samoun, Les cours d’eaux, cours d’eaux. d’eaux et sources. Équipement des groupements, Les produits forestiers Baisse du niveau de Dotation des insulaires en ligneux et non ligneux, nappe ferralitique. moteurs,

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Existence des Réductions des Appui aux pécheurs en pépiniéristes et des infiltrations des eaux équipement planteurs forestiers, de pluie et accélérations des ruissellements. Réductions de la diversité biologique et augmentation de la pauvreté des populations locales. Agriculture Existence des Faible rendements agricoles culture sur brulis Rareté des produits Mise en place d’un système de domaines de cultures Insuffisance d’intrants Coût élevé des intrants locaux crédit agricole, (bas-fond, plaines et agricoles agricoles et des frais Famine Aménagement des bas-fonds, coteaux, Destruction des cultures par vétérinaires Destruction de Existence d’un les animaux Méconnaissance des couvert végétal et dé Approvisionnement en intrants personnel technique Faible organisation des propriétés du sol. fertilisation du sol et outillage agricole, d’encadrement, groupements des l’érosion du sol, Formation de la population Existence de la main producteurs conflits entre éleveurs agricole en technique culturale, d’œuvre agricole, et agriculteurs Clôture grillagée des champs, Existence des Tarissement des groupements agricoles, sources dégradations Existence de marchés de régimes des cours hebdomadaire pour la d’eaux commercialisation des Pollution de l’air et produits agricoles des eaux Élevage Existence des cheptels Diminution progressive du Fréquence de conflits entre éleveurs Aménagement pastoral, (bovins, ovins, caprins cheptel certaines maladies et agriculteurs Promotion des cultures et volailles) Divagation des animaux bovines (peste des Propagation de fourragères, existence des faible appui technique en petits ruminants, certaines maladies Aménagement des points pâturages naturelles, conduite des animaux charbon contagieuses d’eaux,

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des points d’eaux Insuffisance d’unités de symptomatique et vol du bétail Vaccination systématique et (sources, puits transformation de produits bactérien) Tarissement des régulière du cheptel, ordinaires, marigots, d’élevage. -Persistance de sources dégradations Recrutement des auxiliaires rivières et marres), pratiques culturales et de régimes des cours d’élevage, existence d’un service d’élevage d’eaux Construction d’infrastructures technique traditionnelles -Pollution de l’air et de production de conservation d’encadrement -Manque de parcs de des eaux et de commercialisation nuit/Vaccination Délimitation des zones de pâturage Pêche Existence d’une Faible développement de la Manque d’organisation Diminution et Approvisionnement en retenue d’eau sur le pêche de pêcheurs disparition de matériels et équipements de fleuve Samoun, artisanaux, certaines espèces pêche, Existence de pêcheurs l’utilisation des halieutiques Organisation des pêcheurs en artisanaux, matériels inadéquats, coopérative et/ou d’associations Existence de poissons des dynamites et de la de pêcheurs, dans la retenue, poudre de néré Formation et alphabétisation Existence de matériel des pêcheurs, et équipement de Appui à l’obtention des pêche artisanale, microcrédits, Existence d’un réseau Aménagement des étangs de commercialisation piscicoles, Sensibilisation des populations pour un non utilisation des produits toxiques dans la pêche, Aménagement des étangs piscicoles Activités Existence des Faible valorisation de la Manque de ressources Insuffisance Amélioration du développement Socioculturel mosquées dans tous culture financières d’infrastructures des activités socioculturelles et les et les districts et certains adéquates Éducatives Éducatives secteurs, Manque de structures

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Existence des espaces d’encadrement pour l’aménagement technique des terrains de jeux pour les jeunes et la construction des centres culturels et maisons des jeunes Environnem Existence de forêts et Tendance de dégradation Dégradation du Diminution et rareté Sensibilisation de la population ent de cours d’eaux, environnementale par couvert végétal, des pluies, sur la protection de Existence d’un service l’action anthropique, Assèchement des Tarissement des cours l’environnement, technique, Pollution cours d’eaux, d’eaux, Reboisement au niveau des Existence des comités Disparition des Érosion hydrique et têtes de sources et des zones de transhumance, espèces animales et éolienne, dénudés Existence des végétales, Réchauffement Mise en place des comités et groupements et ONG Coupe abusive du bois, climatique, caisses locales pour la Gestion spécialisés dans la Les feux de brousse et Diminution de la des Ressources Naturelles, protection de le nomadisme, faune et de la flore Construction des latrines au l’environnement, Inondation des terres niveau des villages, Existence d’une cultivables par la Installation des fosses à ordures retenus d’eau retenue d’eau favorable à la pêche, desservant les Existence des barrages hydro- plantations électriques Banéya et d’arboriculture kalé fruitières dans les Insuffisance des districts et les secteurs, latrines et des fosses à Les terres sont ordures au niveau des favorables au villages développement de tous les secteurs de la

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vie socio-économique

Hydraulique Existence des têtes de Faible couverture en eau Difficulté d’accès à Multiplication des Réalisation des forages et puits sources, potable l’eau potable, maladies hydriques améliorés, Disponibilité de la main Difficulté de Augmentation de la Aménagement des têtes de d’œuvre, mobilisation des fonds corvée des femmes sources, Existence d’un service pour Sensibilisation de la population technique national l’entretien des pour la mobilisation des fonds (SNAPE), infrastructures, pour l’entretien des Existence de puits Insuffisances des infrastructures, améliorés à pompe forages, Formation des membres des VERGNET dans certains Manque de pièces de comités de gestion des points districts, rechange et de d’eau, Existence des cours formation des artisans Approvisionnement des comités d’eau, réparateurs, de gestion des ponts d’eau en Existence des comités pièces de rechange et formation

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de gestion des points des artisans réparateurs d’eau, disponibilité de la main d’œuvre pour les travaux existence des sites d’implantation Organisation Existence d’un Insuffisance des structures Faible connaissance Difficulté de Sensibilisation et sociale potentiel important d’accueil pour les enfants des textes et lois mobilisations des alphabétisation des membres d’organisation sociale, déshérités Faible circulation de ressources de la des groupements et Intervention des Faible structuration des OP l’information entre les commune. associations, organismes étatiques, Persistance des travers responsables et les Disfonctionnement Assistance technique et Présence d’ONG sociaux au sein de la citoyens. des OP financière aux groupements et nationale et jeunesse Manque de associations, internationale Manque de synergie entre structuration les intervenants dans l’encadrement des associations. Communicat Existence Insuffisance Manque de Paralysie des Réalisation d’infrastructures ion d’infrastructures d’infrastructures financement des échanges socio- communautaires de base, communautaires base, communautaires de base, réhabilitations des économiques entre les Réhabilitation mécanique des Existence des pistes Mauvais état des pistes, pistes et d’ouvrages de villages et les districts pistes, rurales reliant tous les Insuffisance des ouvrages franchissement, Faible écoulement des Réalisation d’ouvrages de districts et secteurs, de franchissement, Non fonctionnement produits locaux franchissement, Existence des CVEP, Manque de réseau des CVEP Pourrissement des Redynamisation des CVEP, Motivation de la téléphonique dans certains produits fruitiers et Urbanisation (lotissement des population, districts et secteurs maraîchers villages), Existence de réseau Faible niveau de Réduction des Couverture de tous les districts téléphonique dans lotissement et activités commerciales et secteurs en réseau certains districts et d’électrification des villages téléphonique secteurs

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Artisanat Existence des artisans, Insuffisance des ressources Manque d’appui Faible développement Appui technique de l’état, Existence de la matière financières et technique de l’état, du secteur Accord des subventions, première, d’encadrement technique Faible compétence des Formation des artisans, artisans, Approvisionnement en matière Insuffisance premières, d’équipements, Appui à l’organisation des Manque d’organisation artisans en structures formel des artisans en (Documents juridiques) coopérative, associations et/ou groupements Tourisme et Existence de sites Manque d’investissement Manque Perte des ressources Aménagement des sites Commerce touristiques, dans le secteur d’aménagement des financières qui allait touristiques, Existence d’un hôtel, sites touristiques, venir des taxes Réhabilitation des pistes, Existence de marchés Difficulté payable par les Construction d’un village hebdomadaires, d’accessibilité aux sites touristes, touristique, Existence de touristiques naturels, Faible développement Construction d’infrastructures commerçants locaux du commerce marchande

Mobilisation Existence d’un Code Faible niveau de Faible capacité de Faible niveau Formation et sensibilisation des des des Collectivités mobilisation des ressources mobilisation des d’investissement, acteurs en technique de ressources Locales et des services financières responsables (Élus et Non valorisation de mobilisation des ressources techniques d’appui, cadres) beaucoup de sources financières, Existence des sources L’analphabétisme et de recettes Organisation spéciale de recettes et des méconnaissance des mobilisables contribuables élus en technique de mobilisation Insuffisance de transparence Activités Existence des petits Faible niveau Inexistence de Faiblesse des revenus Création et aménagement de

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économique commerçants, des d’investissement dans les marches, Éloignement marches, Reprofilage et s produits comestibles, Activités Génératrices de des lieux d’écoulement ouverture des pistes pour les des groupements Revenus (AGR) des marchandises, zones de transaction, socioprofessionnels Insuffisance des Construction des magasins de moyens de stockage et Installation des silos déplacement, Manque métalliques de magasins de Investissement dans les AGR stockage Genre Existence des couches Faible représentation des Faible alphabétisation, Marginalisation des Organisation des couches marginalisées et des couches marginalisées dans Culture et traditions couches sociales marginalisées en association, services techniques les instances de prise de défavorisées, Appui à la mise en place d’une pour la promotion des décision Manque d’intégration, caisse locale de crédits couches marginalisées Manque d’appui technique Accentuation de la pauvreté Sécurité Existence des Existence d’un conflit Manque Récurent conflits Renforcement des capacités des (Conflits) structures locales de socioprofessionnel d’aménagement entre agriculteurs et structures locales de prévention prévention et de (agriculteurs-éleveurs) territorial, éleveurs et de gestion des conflits gestion des conflits Non délimitation entre Application strict du code Existence des textes et les zones de cultures et pastoral, services pour la de pâtures, Délimitation entre les zones de prévention et de Non-respect du code cultures et de pâtures, gestion des conflits pastoral Renforceme Existence de structures Faible capacités des Manque de formation Faible développement Formation et alphabétisation nt des locales de gestion, structures locales de des structures locales de la collectivité des membres des structures capacités Existence de structures gestion, de gestion, locales de gestion d’encadrements Faible capacité de Analphabétisme des technique, mobilisation et de gestion membres des des ressources financières structures par la CR

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Bonne Existence des services Faible restitution des Faible connaissance Mauvaise prestation Amélioration du mode de gouvernance techniques activités du conseil des responsables des élus locaux restitution des activités du (Décentralisation/Déco communal, locaux de leurs -Corruption, conseil communal, des cadres ncentration) et des Faible implication des attributions détournement des des services déconcentrés et textes de lois favorable couches marginalisées dans Taux d’analphabétisme fonds communal, décentralisés et des conseils de à la bonne les comités de gestion, élevé, Conflit de districts, gouvernance Non-respect du principe de méconnaissance des compétences Formation des conseillers sur le recevabilité textes législatifs Code des Collectivités Locales,

Source : CR Samayah (2014) : PDL de Samayah 2015-2019.

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Tableau 4.24 : Analyse des pistes de solutions par secteur Secteurs Pistes de Solutions Activités Éducation Amélioration du taux de Construction, Reconstruction, Rénovation, Extension et équipement d’écoles et de salles de scolarisation classes, Affectation et formation du personnel enseignant, Sensibilisation des parents d’élèves, construction des points d’eau et des latrines Santé Amélioration du taux de Affectation de personnel, couverture sanitaire Construction de 11 Postes de Santé, Rénovation de 2 postes de santé, Construction de latrines et des points d’eaux modernes. Approvisionnement des structures de santé en médicaments Foresterie Restauration des zones Renforcement des capacités des groupements et associations forestiers, dénudées et défense du Sensibilisation des populations et application du code forestier, couvert végétal Mise en défend et reboisement, Entretien sylvicole, Délimitation des zones d’intervention du système samoun, Équipement des groupements Agriculture Amélioration de la Mise en place d’un système de crédit agricole, production et de la Aménagement des bas-fonds, productivité végétale Approvisionnement en intrants et outillage agricole, Formation de la population agricole en technique culturale, Clôture grillagée des champs, Élevage Amélioration de la Aménagement pastoral, production et de la Promotion des cultures fourragères, productivité animale Aménagement des points d’eaux, Vaccination systématique et régulière du cheptel, Recrutement des auxiliaires d’élevage, Construction d’infrastructures de production de conservation et de commercialisation Délimitation des zones de pâturage

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Pêche Appui au développement Approvisionnement en matériels et équipements de pêche, de la pêche Organisation des pêcheurs en coopérative et/ou d’associations de pêcheurs, Formation et alphabétisation des pêcheurs, Appui à l’obtention des microcrédits, Aménagement des étangs piscicoles, Sensibilisation des populations pour un non utilisation des produits toxiques dans la pêche, Aménagement des étangs piscicoles Activités Amélioration de l’accès -Construction et équipement d’un Centre culturel et 9 foyers de jeunes Socioculturelles des populations aux -Construction de 35 Mosquées et Éducatives équipements Socio -Aménagement de 5 terrains de football et aires de jeu pour enfant collectifs -Appui à l’organisation, la Structuration et fonctionnement de 4 associations de jeunes -Aménagement 10 terrain de sport sous-préfectoral -Organisation des Tournois annuels de football interdistricts -Achat des équipements sportifs aux équipes de football de jeunes et d’enfants. Environnement Protection de Sensibilisation de la population sur la protection de l’environnement, l’environnement Reboisement au niveau des têtes de sources et des zones dénudés, Mise en place des comités et caisses locales pour la Gestion des Ressources Naturelles, Construction des latrines au niveau des villages, Installation des fosses à ordures, Hydraulique Amélioration de l’accès de Réalisation des forages et puits améliorés et Aménagement des têtes de sources, la population en Sensibilisation de la population pour la mobilisation des fonds pour l’entretien des ressources hydrique (eau infrastructures, potable) Formation des membres des comités de gestion des points d’eau, Approvisionnement des comités de gestion des ponts d’eau en pièces de rechange et formation des artisans réparateurs Organisations Appui technique aux Sensibilisation et alphabétisation des membres des groupements et associations, sociales organisations sociales Assistance technique et financière aux groupements et associations,

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Communication Amélioration des voies de Réhabilitation des pistes, communication Aménagement, lotissement et électrification des villages Réalisation d’ouvrages de franchissement, Redynamisation des CVEP, Couverture de tous les districts et secteurs en réseau téléphonique Tourisme et Développement du Appui technique de l’état, artisanat tourisme et artisanat Accord des subventions, Formation des artisans, Approvisionnement en matière premières, Appui à l’organisation des artisans en structures formel (Documents juridiques) Commerce et Amélioration du Construction d’infrastructures marchande, transport commerce et transport Réalisation d’infrastructures communautaires de base, Réalisation d’ouvrages de franchissement Genre Prise en compte de Implication de toutes les couches sociales dans les instances de prise de décision Construction de l’aspect genre maison de jeunes Construction de centre NAFA, Construction de mosquées Mobilisation des Amélioration de la Formation de tous les acteurs en technique de mobilisation des ressources financières ressources mobilisation des Sensibilisation des contribuables, des élus et cadres, ressources Renforcement des capacités des élus et cadres locaux en technique de mobilisation des ressources, Études et valorisation de toutes les sources de recettes Sécurité Prévention et résolution Sensibilisation de la population sur la prévention des conflits, des conflits Délimitation des zones de cultures et de pâturages, Clôtures grillagées Activités Appui au développement Construction de hangars marchands, économiques des secteurs économiques Restauration de 3 marchés existants, Construction des magasins de stockages Installer des plateformes multifonctionnelles Renforcement Renforcement des Formation et sensibilisation des acteurs

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des capacités capacités de la Renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles de tous les gouvernance locale acteurs impliqués dans le processus de développement local Bonnes Amélioration de la Implication des tous les acteurs au développement (Élus locaux, STD, OSC et ONG) et toutes les gouvernance gouvernance et de couches socioprofessionnelle l’administration locale Alphabétisation de tous les élus locaux Mettre en place un système de Suivi- Évaluation Participatif du PDL. Respect du principe de redevabilité Source : CR Samayah (2014) : PDL de Samayah 2015-2019.

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CHAPITRE V : INFORMATION ET CONSULTATION DU PUBLIC

5.1. Objectifs de la consultation du public

L’approche participative a été privilégiée à chaque étape de l’ÉIES, conformément à la législation nationale en la matière. La consultation du public a pour objectif d’assurer l’acceptabilité sociale du projet à l’échelle des zones restreinte et élargie du projet. Cette consultation met tous les acteurs dans un réseau de partage de l’information aussi bien sur l’environnement que sur le projet proprement dit. Elle vise à amener les acteurs concernés par le projet, à avoir une vision commune et des objectifs, partager les actions entreprises par le projet dans une logique tridimensionnelle : (i) avant le projet (phase de préparation); (ii) en cours de projet (phase d’exécution); et (iii) après le projet (phase de fermeture et de révégétalisation des zones exploitées).

Pour tous les observateurs, si les pays de l’Afrique doivent se développer, ce n’est pas simplement parce que leurs ressources naturelles sont immenses, ni parce qu’ils connaissent un « boum » démographique qui leur permettra de multiplier leur population par deux d’ici 2050. C’est surtout parce qu’ils acceptent aujourd’hui de construire leurs développements sur trois piliers : l’État, l’entreprise et la société civile. Selon Niamien (2013), on peut définir la « société civile organisée » comme la somme de toutes les activités conduites par les citoyens, indépendamment des structures des gouvernements.

Dans le cadre d’une ÉIES, l’information et consultation des toutes les parties prenantes est consacrée en tant que composante indispensable. Ainsi, l’information et la consultation de la société civile locale s’avère une étape incontournable pour la réussite du Projet d’exploitation minière du Plateau de Féréfou. Elle permet de mobiliser tous les acteurs autour d’un même idéale de gestion participatif et durable des ressources naturelles.

Fortin et Fournis, chercheur à l’Université du Québec à Rimouski (UQÀR), ont proposé une conceptualisation de l’acceptabilité sociale. Pour eux, l’acceptabilité sociale d’un Projet est un processus de « territorialisation des projets de développement » qui doit être analysé à trois niveaux :

• au niveau micro, soit le contexte de l’expérience du Projet; • au niveau méso, soit le contexte de la gouvernance du Projet; • au niveau macro, soit le contexte structurel et les trajectoires de développement.

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5.2. Population cible

Au titre de l’information, des rencontres de travail ont été organisées avec chacun des groupes d’acteurs ci-après :

. responsables politiques et administratifs de la zone du projet (cf. tableau 5.1); . populations (autorités traditionnelles, jeunes, femmes) des localités de la zone du projet (cf. tableau 5.1); . organisations communautaires; . personnes qui seront directement affectées par le projet (cf. tableau 5.1).

Ces rencontres ont permis de fournir à ces interlocuteurs des informations précises concernant le projet, ses composantes et ses différents impacts sur l’environnement biophysique et humain. Il s’est agi également, au cours de cette étape, d’informer les populations de la date de tenue des séances de consultation du public. La liste exhaustive des personnes rencontrées dans le cadre de la consultation du public est annexée au présent rapport.

5.3. Procédure de la consultation du public

Les informations et consultations publiques dans le cadre de la présente ÉIES ont été effectuées à travers des réunions d’information au niveau des villages riverains du tracé de la route minière et du plateau bauxitique de Férifou. Ces réunions ont permis l’échange d’information et la collecte des données socio-économiques. L’équipe des consultants a organisé des rencontres avec les autorités Régionales et Préfectorale de Kindia ainsi que celles des sous- préfectures de Samayah et de Friguiagbé. Au niveau villageois, les rencontres ont été groupées et individuelles. Le but était de leur expliquer dans un premier temps, l’objectif de la mission dans leurs communautés respectives, recueillir leurs préoccupations, inquiétudes et attentes quant à la mise en œuvre du projet, et obtenir leurs adhésion au projet pour faciliter sa mise en œuvre sur le terrain.

Pour toucher du doigt les problèmes des communautés riveraines, les consultants ont organisé des réunions communautaires dans chaque village, au cours desquelles toutes les couches sociales ont été représentées ainsi que les autorités coutumières. La réunion avec les communautés s’est toujours tenue en présence des élus locaux, les Chefs de village ou Doyens, les Présidentes de femmes et les Président de jeunes, les religieux et les responsables de groupements et associations socio-économiques. Ces assemblées se sont tenues dans la majorité des cas, à la place publique du village ou sous un grand arbre, donnant ainsi l’occasion à tout le monde de s’exprimer librement.

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Les séances sont tenues en langue du terroir-Soussou ou Poular - pour favoriser la bonne compréhension des participants. Chaque rencontre est sanctionnée par un procès-verbal qui était lu (et traduit en langue) et approuvé par les participants qui ont ensuite apposé leurs signatures avant la clôture des séances. En marge des consultations publiques organisées dans chaque village de la zone du projet, des entretiens individuels ont été administrés, des observations ont été faites, des photos et coordonnées GPS prises (voir photos ci-dessous).

Tableau 5.1 : Calendrier d’exécution des consultations publiques et réunion techniques No. Date Cible Présence 1 28-02-2018 Promoteur (CBK) Direction 12-03-2018 Responsables Environnement Responsables du projet 2 29-02-2018 Responsables régionaux Directeur de Cabinet Chef de Cabinet Directeur régional Environnement, E/F Directeur régional des mines Directeur régional Agriculture 3 29-02-2018 Responsables préfectoraux Préfet Secrétaire général Administration Directeur préfectoral Environnement, E/F Cadres préfectoraux Environnement, E/F 4 28-02-2018 Responsables sous- Sous-préfet préfectoraux Chef cantonnement forestier 5 09-03-2018 Missira Communauté 10-03-2018 6 10-03-2018 Kourba Communauté 11-03-2018 7 10-03-2018 Bamin-Khouré Communauté 11-03-2018 8 10-03-2018 Koumban Communauté 12-03-2018 9 10-03-2018 Dantoumanya Communauté 12-03-2018 13-03-2018 10 12-03-2018 Denki Madinna Communauté 13-03-2018

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5.4. Avis, préoccupations et attentes des communautés locales

Dans tous les villages intéressés par l’étude, les communautés ont reçu de larges informations relatives au Projet d’exploitation minière du plateau de Férifou par la société CBK S.A. Globalement, les autorités et les communautés consultées ont exprimé des sentiments d’adhésion au projet. Toutefois, ces parties prenantes ont révélé des préoccupations et attentes relatives à la réalisation du ce projet.

Pour les populations du secteur de Missira (district de Camarabouny) . aucun ressortissant de Missira n’est employé par la CBK, ne serait-ce que pour des travaux d’ouvrier non qualifié, alors qu’il y a des diplômés d’Universités et des ouvriers qualifiés ressortissants du secteur; . l’école primaire construite par la CBK à Missira 1 n’est pas mise à disposition et les points d’eau disponibles sont insuffisants alors que les cours d’eau sont pollués par la boue rouge émise par les travaux; . la route minière est trop proche des terroirs villageois et la circulation des véhicules fait encourir des risques d’accident de circulation pour les personnes et le bétail; . les soulèvements de poussière sont intenses et de nature à salir les vêtements au séchoir, à constituer des dépôts sur les feuillages des cultures et à provoquer des infections respiratoire aux riverains; . la population demande la délocalisation du tracé de la route minière pour l’éloigner du village afin d’éviter les risques de pollution du village par les poussières et le bruit des véhicules et autres engins roulants.

Pour les populations de Dantoumayah . l’exploitation du plateau de Férifou engendrerait d’importantes pertes pour les populations qui y trouvent leurs moyens de subsistance à travers l’agriculture, l’élevage, la cueillette et la chasse pratiqués en grande partie au Mont Férifou; . les populations locales sont disposées à être délocalisées de leur village, à condition que les pertes engendrées par le déguerpissement involontaire soient compensées. Les pertes qui résulteront de ce déguerpissement sont, entre autres; des pertes de bâtiments principaux et annexes, des pertes d’identité territoriale, des pertes de terres agricoles et leurs corollaires d’incommodités; . l’exploitation du plateau de Férifou engendrerait une perte d’au moins cinq sites sacrés situés au plateau, sur les flancs de la montagne et au piedmont; les populations sollicitent la protection intégrale de tous les sites sacrés. . il y a un manque d’infrastructures socio-économiques de développement (point d’eau potable, écoles, poste de santé, etc.) que la CBK pourrait construire pour favoriser l’acceptabilité social du projet;

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. le réseau de pistes rurales menant à Dantoumayah est très vétuste et les populations sollicitent de la CBK, une intervention pour sa restauration; . le recrutement des natifs de Dantoumayah et le soutien par la CBK des activités socio- économiques et des actions de développement entreprises par les populations locales en vue de leur adaptation au changement introduit par le projet;

Pour les populations de Denki Madinna . les pistes rurales menant à Denki-Madina sont très vétustes et les populations sollicitent de la CBK une intervention pour leur restauration; . les populations de Denki-Madina sont prêtes à être délocalisées de leur village, à condition que les pertes engendrées par le déguerpissement involontaire soient compensées. Les pertes qui résulteront de ce déguerpissement sont, entre autres; des pertes de bâtiments principaux et annexes, une perte d’identité territoriale, des pertes de terres agricoles et son corollaires d’incommodité; . le recrutement des natifs de Denki-Madina et le soutien par la CBK des activités socio- économiques et des actions de développement entreprises par les populations locales en vue de leur adaptation au changement introduit par le projet; . les populations sollicitent de la CBK l’appui aux activités agricoles, l’équipement du Centre de santé, la construction d’infrastructures sanitaires et scolaires, l’appui des femmes pour le maraîchage.

Pour les populations de Bamin-Khouré, Koumban et Kourba . toutes les pistes rurales menant à ces villages sont très dégradées et les populations sollicitent de la CBK, une intervention pour leur restauration; . les populations de Bamin-Khouré, Koumban et Kourba sont prêtes à être délocalisées de leurs villages respectifs, à condition que les pertes engendrées par le déguerpissement involontaire soient récompensées. Les pertes qui résulteront de ce déguerpissement sont, entre autres; des pertes de bâtiments principaux et annexes, une perte d’identité territoriale, des pertes de terres agricoles et son corollaires d’incommodité; . le recrutement des natifs des villages de Bamin-Khouré, Koumban et Kourba et le soutien par la CBK des activités socio-économiques et des actions de développement entreprises par les populations locales en vue de leur adaptation au changement introduit par le projet sont nécessaires pour obtenir leur adhésion au projet d’exploitation du plateau de Férifou; . les populations sollicitent de la CBK l’appui aux activités agricoles, la construction et l’équipement des postes de santé, la construction d’infrastructures scolaires, l’appui des femmes pour le maraîchage et à l’élevage des petits ruminants.

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Pour les autorités sous-préfectorales, préfectorales et régionales . la CBK doit participer activement au développement local et contribuer à la réduction de la pauvreté dans les villages riverains de sa zone d’exploitation, à travers la construction d’infrastructures routières, électriques, sanitaires, scolaires, administratives, culturelles et l’appui des populations au développement des activités génératrices de revenus et d’autonomie; . prioriser les natifs des villages riverains de sa zone d’exploitation dans le recrutement de la main d’œuvre dont ces habitants ont les compétences; . participer à la préservation de l’environnement biophysique dans les zones périphérique du projet et à la restauration des zones dégradées par la construction de la route minière et l’exploitation du plateau bauxitique de Férifou;

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CHAPITRE VI : ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE MINIÈRE ET D’EXPLOITATION DU PLATEAU BAUXITIQUE DE FÉRIFOU

6.1. Scénario tendanciel d’évolution de l’environnement en l’absence du projet

Au regard des effets concomitants : (i) du changement climatique, (ii) des actions anthropiques exercées par les populations, (iii) de la pollution de l’air, du sol et des eaux par les activités minières, et (iv) de la pression sur les terres agricoles et pastorales résultant de l’exploitation de la bauxite, l’environnement biophysique du plateau bauxitique et de la zone périphérique de ce plateau subira une dégradation très poussées. Cette incidence sera particulièrement marquée dans la zone restreinte du projet.

Le recul du couvert végétal dans la zone résultant des effets concomitants des activités anthropiques, du changement climatique et de l’exploitation du gisement de Férifou entraîneront une perturbation dans le régime pluviométrique qui pourrait avoir des incidences sur la diversité biologique. Les tendances à la dégradation du milieu résultant des pratiques actuelles pourraient conduire à la perte totale du couvert végétal avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes de montagne et les écosystèmes humides de la zone. La perte du couvert végétal et le processus d’érosion qui en résulte conduira progressivement à la sédimentation, à l’ensablement et au comblement des cours d’eau.

6.2. Comparaison des alternatives et des variantes du projet

6.2.1. Option sans projet

Le principal avantage pour le milieu physique de la situation présente pourrait être la stabilité de l’environnement, qui permet aux divers processus ou cycles naturels de suivre leur cours évolutif normal. Mais, vu l’anthropisation avancée de la zone, ces cycles biogéochimiques sont déjà dérangés. Si les éléments du climat, à savoir la température et la pluviométrie, ne sont pas perturbés en l’état actuel de la route, on ne peut pas en dire de même de l’air, du relief, des sols et des cours d’eau. Le mauvais état des routes et l’exploitation extensive des ressources renouvelables dans la zone du projet, entraînent la dégradation de l’environnement biophysique.

En conséquence : . la qualité de l’air souffre du fait que les véhicules sont obligés de rouler en première ou en seconde en raison de l’état des routes, d’où une grande consommation de carburant et les moteurs chauffent en émettant plus de métaux lourds, et du fait de l’état de la

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chaussée qui entraîne une usure rapide des pneumatiques et de toutes les pièces mécaniques mobiles (ex. suspensions) ; . le relief est détérioré par endroit par l’érosion et le ravinement ; . les cours d’eau subissent l’ensablement, l’envasement et le comblement suite à l’accumulation de particules de terre, débris et matériaux déplacés par l’érosion; . les défrichements culturaux sur les pentes; ont fortement dégradé l’écosystème forestier, la diversité floristique, les habitats fauniques et ont intensifié l’érosion et ses effets.

Les populations riveraines se sont déclarées unanimement favorables à la mise en œuvre du projet, sous réserve que les sites sacrés soient protégés, que les terres agricoles et pastorales perdues au profit du projet soient compensées, que les populations déguerpies soient relocalisées dans des habitations adéquats (et équipées) et que la route minière soit éloignée du village de Missira.

L’option sans projet consiste à ne pas réaliser le projet. Dans ce cas, on aurait la situation écologique et socio-économique de la zone en l’état, avec les conséquences ci-après : . la perte d’infrastructures (sanitaires, scolaires, routières, administratives) que la CBK pourrait réaliser pour la population dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou; . la perte de l’appui au développement local et à la réduction de la pauvreté que la CBK pourrait apporter aux communautés des villages riverains de la zone d’exploitation; . le maintien dans des conditions limitées de fonctionnement des administrations locales, des structures socio-culturelles, des infrastructures de réjouissance des jeunes, des structures socio-éducatives et socio-sanitaires, etc. . le blocage de possibilités de création de nouveaux métiers et d’emplois qu’offre la disponibilité de la route et surtout de l’entreprenariat féminin lié au petit commerce et à l’acheminement des produits vers Kindia et Conakry; . la perte d’occasions de travail temporaires et partant, de revenus financiers pour plusieurs centaines de jeunes en manque d’emplois dans les deux districts, etc.; . la mobilité entre les villages resterait toujours difficile en raison de l’absence et/ou la vétusté du réseau routier inter-villageois; . la perturbation des régimes hydriques de la rivière : les régimes hydriques sont perturbés par l’envasement du lit du cours d’eau.

6.2.2. Option avec projet

L’option projet en revanche permettra : . la création de revenus financiers pour les jeunes de la zone en général et des villages riverains du projet en particulier du fait des emplois temporaires créés pendant la mise en œuvre du projet;

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. l’amélioration des revenus des vendeurs et vendeuses locaux en raison de la présence des techniciens et ouvriers travaillant dans le projet; . l’amélioration des conditions de vie des ménages et des citoyens du fait de la facilité d’acheminement des produits locaux vers d’autres villages grâce au réseau routier inter- villageois réhabilité par la CBK; . l’amélioration de la scolarisation et la santé des enfants en raison des infrastructures scolaires et sanitaires réalisées par la CBK; . un meilleur fonctionnement des administrations locales, des structures socio-culturelles, des infrastructures de réjouissance des jeunes, et des PME; . l’amélioration de l’offre et de l’accueil touristique de la CR; . l’amélioration des conditions de vie des femmes découlant de l’accroissement de l’entreprenariat féminin lié à la vente et à l’acheminement de leurs produits vers les grands centres urbains; . le développement des activités de commerce dans les villages concernés, etc.

De cette comparaison des options sans projet et avec projet, il demeure évident que la situation avec projet est celle qui rencontre beaucoup d’enjeux environnementaux, économiques et sociaux positifs majeurs, et donc celle qu’il faut privilégier.

En abordant l’analyse des options sous l’angle des variantes de tracés et de choix de sites des infrastructures, il apparaît opportun de présenter des alternatives au projet. Le débat sur les variantes est abordé dans la partie technique conformément aux règles de l’art dans ce type d’infrastructures dans un contexte comme celui de la République de Guinée.

L’analyse de l’option « avec projet » procède du contexte de la Guinée, pays en développement, en dépit de ses potentialités agro-écologiques, hydriques, minières, etc. et celui du changement climatique. L’incidence de pauvreté de la Guinée est de 55,2% et le pays est classé 179ème sur 187 pays en 2013 avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,392 (PNUD, 2014). Les infrastructures, les services et l’administration demeurent déficients, tandis que le secteur privé reste embryonnaire. D’après la Banque Mondiale, le PIB par habitant était approximativement de 450 $ US en 2012. Le chômage reste un grand problème pour les guinéens. Selon le DSRP-III 2013-2015, 85,7% des filles, 61% des garçons ne trouvent pas d’emplois et 70% des moins de 25 ans ont du mal à trouver du travail (SP-SRP, 2013). Au regard de ce qui précède, et compte tenu des nombreux avantage socio-économiques pour la Guinée, les collectivités de Samayah et de Friguiagbé ainsi que les communautés des villages situés en périphérie, il paraît important de procéder à la réhabilitation du projet de route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou.

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6.3. Analyse des impacts potentiels du projet de construction de la route minière, incluant la construction du pont sur la Samou

6.3.1. Démarche méthodologique

L’analyse des impacts du projet consiste en un exercice visant à déterminer l’importance des gains et des pertes afin de permettre un choix éclairé parmi les options des mesures d’atténuation possibles. Dans ce chapitre, la méthode d’analyse des impacts est présentée puis ceux-ci sont caractérisés par rapport aux conditions initiales et à la sensibilité des différentes composantes socio-économiques. La méthode matricielle de Léopold permet d’identifier pour chaque élément valorisé de l’environnement (les colonnes de la matrice), les impacts des différentes activités du projet (ligne de la matrice). L’identification des impacts associés au projet a été effectuée à l’aide de cette matrice qui met en relation les activités sources d’impact et les éléments environnementaux et sociaux pertinents du milieu récepteur.

L’identification d’impacts positifs et négatifs résultant de l’exécution d’un projet se base sur l’analyse des effets résultants des interactions entre un milieu affecté et les différentes activités mises en œuvre. L’identification se fait donc par un croisement entre les activités sources d’Impact du projet (ASIP) et les composantes de l’environnement potentiellement impactés (CEPI).

La description des impacts potentiels est largement basée sur la théorie du changement. Il s’agit d’exposer un jugement ex-ante sur les impacts positifs et négatifs que les activités du projet de CBK S.A. auront sur l’environnement durant tout son cycle de vie. Quant à l’évaluation, elle repose sur la méthode standard préconisée par la Banque mondiale en 1999. Elle est fondée sur l’appréciation d’un indicateur synthèse que constitue l’importance de l’impact qui représente le résultat de l’agrégation de trois composantes : l’intensité, l’étendue et la durée de l’impact. Le but de l’évaluation de ces impacts est d’affecter une importance relative aux impacts associés au projet et ainsi, de déterminer l’ordre de priorité selon lequel les impacts doivent être évités, atténués ou compensés.

6.3.2. Activités sources d’impact du projet de route minière incluant le pont sur la Samou

Les sources d’impact direct du projet sont associées aux activités de construction et d’exploitation de l’infrastructure (cf. tableau 6.1). Les travaux de construction sont exécutés en trois étapes en conformité avec la démarche de protection de l’environnement lors des travaux routiers.

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6.3.2.1. Impacts négatifs potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou

L'identification et l'évaluation des impacts s'effectuent sur la base de la situation de référence décrite précédemment et des différentes activités suivant les deux phases du projet soit : la phase construction; et celle d’exploitation.

a. Impacts négatifs du projet en phase préparatoire

Impacts négatifs liés à l’acquisition des terrains pour la base du chantier : la réalisation du projet nécessite l’acquisition de terrains supplémentaires en dehors des emprises des voies actuelles. Cette acquisition fera l’objet d’expropriation des populations, notamment pour l’installation de la base du chantier et de la carrière de latérite pour le remblayage de la chaussée. Ces acquisitions sont définitives notamment en ce qui concerne l’emprise de la traversée; l’installation de la base de chantier et l’extraction de la carrière de latérite. Ainsi, la CBK qui est le Maitre d’Ouvrage doit s’employer à acquérir ces terrains avec l’accord des propriétaires ou des occupants, conformément aux dispositions du code foncier et domanial.

Impacts négatifs liés aux transport et manutention des engins, machinerie et équipements : l’exécution des travaux de terrassement de la chaussée et de construction du pont sur la Samou va nécessiter l’utilisation et la manutention d’un certain nombre d’engins, de machinerie et d’équipements divers comme par exemple : bulldozeur, chargeur, niveleuse, compacteur vibrant, compacteur à pneu, compacteur à main, pulvimixeur, finisher, camions benne, camion- citerne à eau, camion bouille, motopompe, pelles mécaniques, citernes de carburant, bétonnières, etc. L’utilisation et la manutention de toute cette logistique nécessaire à la réalisation des travaux, si elles ne sont pas rationnelles, peuvent engendrer des effets négatifs éventuels sur l’environnement.

Impacts négatifs liés au recrutement de la main d’œuvre : les travaux du projet nécessiteront le recrutement d’un certain nombre de techniciens, d’ouvriers et de manœuvres. En dehors de la main d’œuvre qualifiée, la CBK devrait lors du recrutement de son personnel, accorder une priorité à la main d’œuvre locale notamment les jeunes et autres habitants des villages de la zone d’influence du projet dont une bonne partie est sans emploi. Le non recrutement des natifs des villages riverains du projet pourrait entraîner de conflits entre les communautés de ces villages et la CBK.

Impacts négatifs liés à l’installation de la base de chantier : cette étape comprend essentiellement : . la préparation de l’aire des installations ; . l’aménagement des surfaces au sol pour l’implantation et la construction des aires de stockage des matériaux et des aires de stationnement des engins et des véhicules ;

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. l’aménagement de l’accès à la base du chantier ; . la construction de locaux (bureaux pour l’entreprise et pour la mission de contrôle, ateliers, magasins de stockage, toilettes) ; . l’approvisionnement en eau et en électricité.

Impacts négatifs liés à l’exploitation de carrières : des travaux d’ouverture et d’exploitation de carrières sont prévus. Une part importante des matériaux d’emprunt (graveleux, sable, latérite, etc.) proviendront des zones identifiées. La réalisation des ouvrages va nécessiter un besoin important en matériaux. L’ouverture de carrières de sable, graviers/granites, blocs de pierre et latérite, ainsi que le transport des agrégats serait une source supplémentaire d’impacts négatifs.

b. Impacts négatifs potentiels du projet en phase de construction

Impacts négatifs potentiels sur le milieu physique : pendant les travaux, les impacts potentiels de la construction de la route minière compris le pont sur la Samou sont : . la qualité de l’air sera altérée par les émissions atmosphériques de poussières, de gaz (CO2, CO, NOx, etc.) et des émissions sonores des travaux mécanisés au niveau des emprises des routes d’accès. Les émanations n’auront pas d’incidence majeure sur le changement climatique global ; . la structure et la texture des sols vont être dégradées par les installations des chantiers et les carrières d'emprunt, la circulation des engins hors des emprises : les sols peuvent être déstabilisés, compactés, imperméabilisés et éventuellement pollués par les épanchements accidentels d'hydrocarbures. Pendant les travaux, la construction des routes entrainera une modification localisée du drainage naturel des eaux pluviales ; . les rejets anarchiques des déchets solides et liquides de chantier (déblais, résidus divers, etc.) pourraient dégrader le milieu naturel de l’emprise des routes d’accès. Ce phénomène sera particulièrement exacerbé lors de la préfabrication des voussoirs du pont, qui vont générer des quantités importantes de résidus inertes.

Impacts négatifs potentiels sur le milieu biologique : pendant les travaux : . la strate herbacée, pratiquement inexistante sera touchée par les travaux de construction ; . la végétation aquatique sera supprimée dans l’emprise des appuis du pont, les défrichements lors de l’exécution du chantier couvriront une surface relativement importante ; . les menaces porteront essentiellement sur la destruction de la galerie forestière ; . le bruit et les émissions de gaz et de poussières des engins de génie civil sont susceptibles d’éloigner les animaux dont l’habitat n’a pas été détruit ;

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. les risques de braconnage par le personnel de l'entreprise chargée des travaux seront accentués ; . les risques de déversement des déblais de fouilles en milieu aquatique du fleuve.

Impacts négatifs potentiels sur le milieu humain : pendant les travaux, les impacts vont se traduire par : . une pollution sonore liée au bruit des engins (véhicules, engins lourds, etc.) de terrassement et par des envols des poussières; . un risque de découverte fortuite du vestige culturel de Bamin-Khouré et des autres villages riverains; . le transport des matériaux des carrières vers les chantiers et les travaux mécanisés des chantiers vont se traduire sur les sites de travaux par des risques accrus d’accidents de circulation; . des nuisances diverses et des risques de maladies respiratoires pour les employés et les habitants riverains du fait des émissions de gaz; . du risque de pollution éventuelle des sols et des eaux par les fuites de carburant et d’huiles de vidange ou encore du stockage des matériaux et des hydrocarbures et de la préparation des liants et des émulsions bitumineuses; . le personnel de chantier pourrait adopter de comportements susceptibles de ne pas respecter les us et coutumes locales; . la présence massive d’employés de l’entreprise disposant de ressources monétaires relativement élevées risque de favoriser la dépravation des mœurs (prostitution, banditisme, toxicomanie, etc.), ce qui peut conduire à une augmentation du taux de prévalence des IST et du SIDA; . la construction des fondations et piles du pont nécessitera la mise en place de batardeaux en milieu fluvial, ce qui est susceptible de constituer un danger de submersion pour les travailleurs; . l’acheminement des matériels et matériaux de construction des fondations et piles comporte un risque de perturbation des activités des populations.

c. Impacts négatifs potentiels du projet en phase d’exploitation

Impacts négatifs potentiels sur milieu physique : une mauvaise conception et/ou réalisation des fossés de drainage peut favoriser : (i) le ruissellement érosif (érosions en nappe, en griffes et par ravines) surtout en zone de pente modérée ; (ii) l’affouillement au droit des ouvrages hydrauliques est inévitable si les dispositions ne sont pas prise pendant la construction. Le ruissellement érosif qui en résulte est non seulement source de dégradation des sols mais aussi, peut affecter directement la route et ses ouvrages ou colmater les fossés de drainage.

Impacts négatifs potentiels sur milieu biologique : la pression sur les ressources naturelles pourra s’intensifier le long des voies d’accès à cause de la nouvelle facilité de déplacement et

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de l’urbanisation progressive inévitables vers les axes routiers d’accès au pont. Dans l'ensemble, l’impact sur la végétation est de nature négative et d’importance moyenne. Aussi, l’exploitation du pont et des routes d’accès va accroître les risques d’accidents sur les animaux (traversant ou en divagation) à cause de l’importance du trafic. Il s’agira, pour ces derniers cas, d’aménager des points de passages précis. Globalement, l'impact sur la faune sera négatif et d’importance très faible.

Impacts négatifs potentiels sur milieu humain : la route minière va permettre des vitesses quelque peu importantes en comparaison avec la situation sans projet. Celles-ci sont susceptibles d’occasionner des accidents si des mesures réductrices de vitesses ne sont pas mises en œuvre. Aussi, le projet n’affecte aucun site archéologique, culturel ou religieux. Bien qu’à ce stade les sites pouvant contenir des ressources culturelles ne sont pas nécessairement connus. Il est jugé prudent d’adopter le principe de précaution qui consiste à s’assurer que les éventuels impacts sur lesdites ressources sont évalués et atténuées autant que nécessaire.

6.3.2.2. Impacts positifs potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou

a. Impacts positifs potentiels en phase de préparation du chantier de construction de la route minière et d’un pont sur la Samou

Recrutement de la main d’œuvre locale : les travaux du projet nécessiteront le recrutement d’un certain nombre de techniciens, d’ouvriers et de manœuvres. En dehors de la main d’œuvre qualifiée, la CBK devrait, lors du recrutement de son personnel, accorder une priorité à la main d’œuvre locale notamment les jeunes et autres habitants des villages de la zone d’influence du projet dont une bonne partie est sans emploi. Le recrutement de la main d’œuvre locale, notamment des natifs du village Missira et de Bamin-khouré, pourrait créer une confiance entre les communautés et la CBK, d’où une adhésion de ces communautés au projet.

b. Impacts positifs potentiels en phase de chantier de construction de la route minière et d’un pont sur la Samou

Impacts positifs potentiels en phase de chantier, les travaux vont permettre : . la création d’emplois, par le recrutement de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres. Les retombées économiques seront ressenties dans les ménages des localités de Missira, Bamin-Khouré, Kourba et Koumban ; . les activités commerciales, notamment la restauration et la vente de produits alimentaires et de première nécessité, seront stimulées par la présence du personnel des entreprises ;

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. les restauratrices et les commerçantes verront leurs revenus s’accroître significativement. Dans l’ensemble, l’impact sur l’emploi est direct, positif et d’importance forte compte tenu du zonage des travaux entièrement dans les périmètres villageois.

c. Impacts positifs potentiels en phase d’exploitation de la route minière et du pont sur la Samou

Impacts positifs potentiels en phase d’exploitation, à compter de la mise en service, toutes les populations et agriculteurs des villages pourront : . accéder aux zones enclavées ainsi qu’aux administrations et structures de santé et d’éducation ; . les conditions de transport des intrants agro-pastoraux entre les deux rives connaîtront une amélioration significative ; . la traversée facile et rapide en tout temps entre les deux rives contribuera au développement qui pourrait se constater à deux niveaux : (i) le commerce des produits agro-pastoraux et le développement des activités connexes, conférant ainsi une importante source de revenus aux populations de la zone du projet ; et (ii) le développement du commerce ira de pair avec le transport des marchandises et des personnes ; . de nouveaux débouchés pourraient apparaître avec la facilitation attendue de toutes sortes de produits et services ; . la présence du pont permettra également (i) une évacuation plus rapide et plus confortable des malades vers l’hôpital régional de Kindia, et (ii) une maitrise de la couverture vaccinale plus importante dans les zones enclavées ; . L’amélioration du trafic routier contribuera à alléger les tâches des femmes d’autant plus qu’elles sont les premières concernées par le transport des produits agricoles vers les points de vente ; . l’augmentation des revenus des femmes améliorera leurs conditions de vie et facilitera leur participation financière au développement des villages situés dans la zone d’influence directe du projet ; . l’évacuation sanitaire des femmes enceintes des villages de Bamin-Khouré, Kourba et Koumban vers la maternité de Kindia pourra se faire de façon plus rapide et confortable.

6.3.2.3. Mesures d’atténuation et de bonification des impacts potentiels du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou

Avant la phase des travaux : dans le Dossier d’Appel d’Offres (DAO), il faudra insérer des clauses environnementales, dont les principales prescriptions destinées à protéger le milieu naturel concerneront : (i) la remise en état des sites, des endiguements et la préservation des

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berges et ressources naturelles ; et (ii) aux dispositions concernant la campagne géotechnique terrestre.

Les principales prescriptions destinées à lutter contre les effets climatiques consisteront en : (i) la régénération des zones d’emprunt par la plantation systématique d’arbres et la reconstitution de la végétation ; (ii) la plantation d’arbres de part et d’autre de la route dans les giratoires de raccordement à la RN1 et de quelques boisements destinés à la lutte contre la désertification, sous le contrôle des services des Eaux et Forêts. Cette plantation sera exprimée dans le Devis Quantitatif et Estimatif (DQE) de l’entreprise concernant les remises en état des carrières.

Les principales prescriptions destinées à protéger le milieu humain concerneront : (i) un mécanisme de recrutement préférentiel du personnel provenant des villages de Missira, Bamin- Khouré, Kourba et Koumban ; (ii) l’application stricte de la réglementation de sécurité (présence d’extincteurs, installation de barrières, etc.) pour les riverains et les usagers ; et (iii) l’application des réglementations du travail concernant les contrats de travail et leur enregistrement, mais aussi, le port par les personnels de chantier d’équipements de protection individuelle (gants, masques anti-poussière, casques anti-bruit, harnais etc.).

Avant l’installation et la mise en place des bases vie et des chantiers, les entreprises devront soumettre à l’approbation préalable de la mission de contrôle, (i) un plan d’installation de chantier comprenant les aires de stockage des matières et carburants, les ateliers équipés de fosses étanches et dispositifs de confinement des huiles ainsi que leurs reconditionnement en futs avant retour au fournisseur, des aires de préfabrication de voussoirs, et (ii) un plan de gestion environnemental de chantier comprenant le plan de gestion des déchets. Ce plan devrait présenter entre autre de manière détaillée, la gestion des déchets divers (solide, liquide, chimique et inerte…), le plan HSE et le plan incendie requis. Il se conformera aussi à l’ÉIES/PGES du projet, notamment au cahier des clauses environnementales.

Avant le démarrage des travaux, le maître d’œuvre devra procéder, sur la base du piquetage de l’axe sur le terrain à l’indemnisation complémentaire des PAPs. Le maitre d’œuvre devra également procéder à la définition des accès aux villages et ville, marchés ou propriétés qui doivent être maintenus pendant les travaux et/ou rétablis, ainsi que le rétablissement des réseaux d’irrigation (canaux et conduites).

Pendant la phase de construction (travaux) : durant le déroulement du chantier, les entreprises devront assurer la préservation de la faune, des ressources hydriques, en : (i) évitant de créer des entraves artificielles au déplacement de la faune, et (ii) appliquant des mesures et techniques de prévention du braconnage. Un programme de surveillance efficient, mené conjointement avec le service des Eaux et Forêts, les comités de vigilance

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paysans et les contrôleurs des travaux des routes, permettra de garantir la protection des ressources de la zone durant tous les travaux.

Les mesures d’atténuation à la charge des administrations et des missions de contrôle comporteront : . l’organisation par des ONGs spécialisées de campagnes d’information de sensibilisation et de formation au bénéfice des services techniques, des écoliers, des populations riveraines, des chefs traditionnels, des autorités locales, des usagers, en utilisant tous les moyens d'information possibles (supports, radio et télévision). Ces campagnes porteront sur les composantes du projet, sur les problèmes liés aux aspects de préservation des ressources naturelles (braconnage, bonne pratique agricole), sur la préservation des sites, sur les questions de sécurité, de risques et d’hygiène (eaux non potables, etc.), sur les questions de santé (IST/SIDA, et maladies d’origine hydrique) ; . le marquage de sauvetage des espèces de valeur avant le démarrage des travaux ; . l’incitation à favoriser l’embauche locale et la sous-traitance auprès d’entreprises locales lors de travaux comme l’extraction du sable ou la construction de petits ouvrages.

Durant le déroulement des chantiers, les entreprises devront respecter le cadre de vie des populations riveraines en : . assurant l’arrosage régulier de la chaussée, des zones de terrassement proches des villages de Missira pour éviter des émissions excessives de poussières durant les saisons sèches ; . installant l’unité de bentonite, en dehors des zones d’habitation, pour minimiser les nuisances liées aux émissions de gaz, de bruit et de fumées. Il s’agit d’unités montées sur site qui confectionnent sur place les bétons de ciment nécessaires aux structures de la chaussée et du pont. Ces unités seront démontées et évacuées en fin de chantier à l’instar des autres équipements ; . mettant en place les batardeaux étanches calées au-dessus du niveau des plus hautes eaux (PHE) et permettant le transfert et l’acheminement en des lieux sécurisés ; . en mettant en place une signalisation mobile des zones de travaux y compris en site fluvial, notamment nocturnes, et des panneaux de signalisation et de limitation de vitesse au niveau des déviations et des zones dangereuses ; . remettant en état les accès des riverains et des biens affectés par les travaux ; elles devront aussi préserver la culture et la santé de ces populations ; . s’assurant du respect par ses personnels des us et coutumes des populations locales ; . assurant des contrôles sanitaires périodiques de leurs personnels ; . mettant à disposition des préservatifs sur les marchés locaux et dans les locaux de leurs personnels.

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Pendant la phase d’exploitation : pour limiter les impacts à long terme sur le milieu naturel de l’exploitation du pont et de la route aménagée, les mesures d’atténuation porteront essentiellement sur (i) l’exécution régulière du programme d’entretien périodique (inspection de la totalité des fossés de drainage, les traversées et réalisation des opérations de curage nécessaires, entretien des passages de plain-pied pour animaux assortis de la signalisation adéquate), et (ii) la maintenance des endiguements.

Afin de limiter les impacts négatifs à long terme sur le milieu humain, les mesures d’atténuation porteront essentiellement sur les aspects suivants : (i) l’application de mesures de sécurité routière par l’installation de panneaux de limitation de vitesse et des ralentisseurs; (ii) des actions de sensibilisation des riverains et des chauffeurs.

Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a été élaboré pour présenter l’ensemble des actions à mettre en œuvre et définir les différentes responsabilités de l’application et du contrôle de ces actions et mesures au cours des phases de réalisation et de mise en service. Lesdites mesures seront : (i) incluses dans les DAO des entreprises soumissionnaires pour obligation de leur mise en œuvre contractuelle respectant la législation du pays, (ii) présentées dans leur détail et validées par la mission de contrôle et services environnementaux avant le démarrage des travaux ; (iii) contrôlées pendant les travaux pour vérifier la qualité de cette mise en œuvre ; et (iv) suivies pendant l’exploitation du pont pour juger de leur efficacité.

Concernant les huiles usées, l’adoption d’un règlement intérieur des entreprises avec les dispositions relatives aux mesures de sécurité et d’hygiène, les vitesses à observer, et l’existence de contrats avec des PME spécialisées pour l’enlèvement des déchets des bases-vie, et des huiles usées stockées. La construction nécessiterait un PGES spécifique de chantier axé sur la gestion des stocks, des déchets et le port des EPI.

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Tableau 6.1 : Matrice des impacts potentiels -Projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou ÉLÉMENTS DE L’ENVIRONNEMENT PHASES ET ACTIONS CORRESPONDANTES I. PRÉCONSTRUCTION II. CONSTRUCTION III. EXPLOITATION

on et Arpentage Transport et circulation Expropriation de la Abattage végétation et sol du Décapage terrassement Transport et circulation Expropriation de la Abattage végétation Excavati terrassement des Entretien machines des Construction de structures l’ Transport et circulation Contrôle Entretien

. . a. b. c. d. e a. b. c. d. e f a. b. c. Sol et espaces terrestres particuliers 1 Qualité des sols 2 Pente naturel Eaux 3 Qualité des eaux

4 Profil du cours d’eau 5 Écoulement du cours d’eau Air 6 Qualité de l’air 7 Ambiance sonore / N. acoustique Végétation / Écosystèmes forestiers MILIEU NATUREL

8 Plantation de Gmelina A. 9 Galerie forestière 10 Plantes fruitières Faune et habitats fauniques 11 Faune terrestre 12 Ichtyofaune 13 Autre faune aquatique

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14 Avifaune 15 Habitat potentiel 1 Cadre de vie / Nuisance sonore

2 Emploi 3 Commerce 4 Agriculture 5 Santé / Sécurité 6 Paysages

MILIEU HUMAIN 7 Foncier

B. 8 Habitations 9 Vie sociale / Cohésion sociale

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6.4. Identification, description et analyse des impacts potentiels du projet

Le projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou engendrera des modifications de l’environnement. L’identification, la description et l’analyse des impacts visent à décrire les relations entre les activités du projet et les différentes composantes de l’environnement. Les impacts du projet sont déterminés en fonction des différentes phases de réalisation du projet. Ces activités sont susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect sur l’environnement physique, biologique et humain.

6.4.1. Impacts du projet en phase de chantier

La phase de chantier regroupe la phase préparatoire et la phase de construction. Les enjeux environnementaux de cette phase sont présentés ci-dessous.

6.4.1.1. Impacts négatifs

a. Impacts négatifs liés à l’installation et au fonctionnement de la base de chantier

Impacts négatifs sur le milieu biophysique

Sur le sol : accélération de l’érosion du sol et risques de contamination par les produits chimiques (carburant, huile et graisse) : les travaux de terrassement et de décapage du sol pour l’installation du chantier auront comme impact sur le sol, la mise à nu total de celui-ci et une exposition plus prononcée aux effets de l’érosion. En plus, au cours de l'exploitation de la base de chantier, le sol sera soumis à des risques de contamination par les déversements accidentels de divers produits chimiques comme les carburants, les huiles de moteurs, les graisses et la laitance de ciment qui sera produite en grande quantité lors des travaux de production de béton.

Sur les eaux : En cas de déversement d’hydrocarbure, il y aura la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines. La contamination du sol sera provoquée par les produits déversés accidentellement; ce qui entraînera la pollution des eaux de la rivière Samou par ruissellement et les eaux souterraines, par le fait de l’infiltration des polluants dans le sous-sol.

Sur l’air : pollution atmosphérique : les travaux d’excavation, de transport des matériaux et de terrassement auront des impacts sur la qualité de l’air avec l’émission d’une quantité relativement importante de polluants atmosphériques : émissions de poussières (polluants physiques) et émissions de fumées d’échappement des engins utilisés (polluants chimiques).

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Sur la végétation et la flore : destruction de la végétation : la végétation de forêt galerie et de savanes sera détruite lors des travaux d'installation de la base vie.

b. Impacts négatifs liés à l'ouverture et à l'exploitation des zones d'emprunt

Impacts négatifs sur le milieu biophysique : les impacts négatifs liés à la constitution des zones d’emprunt sont : . le dégagement total de la végétation pourrait entrainer la disparition d'espèces floristiques de grande valeur écologique présentes dans la galerie et les savanes; . le décapage de la terre végétale : cet impact est cependant limité au niveau de la route et du pont, mais importante au niveau de la carrière d’extraction de la latérite. c. Impacts négatifs sur le milieu humain

Expropriation permanente des espaces valorisables et valorisés : l’emprise des tronçons situés le long de la route de part et d’autre de la rivière passera à côté des habitations et des parcelles privées. La réalisation de ces tronçons entrainera une expropriation permanente et une destruction des cultures.

Production de déchets et détérioration du cadre de vie : les débris végétaux issus des travaux de terrassement et de décapage, ainsi que les déchets d’emballage constituent des déchets susceptibles de favoriser la détérioration de l'environnement immédiat de la base de chantier et du site de l’emprise de la route.

Nuisances sonores : les mouvements de véhicules et autres engins de TP et mines, l’aménagement et le fonctionnement de la base de chantier, ainsi que la construction de la route et du pont nécessitent l’utilisation d’engins produisant de grands bruits. Ces bruits constitueront des sources de perturbations sonores pour les populations riveraines.

d. Impacts négatifs liés aux travaux de construction des ouvrages d1. Impacts négatifs sur le milieu biophysique

Impacts négatifs sur l'eau de la rivière Samou : lors des travaux de construction du pont, l'eau de la Samou sera soumise à une forte pollution liée aux travaux de forage des fondations du pont et aux déversements accidentels de produits chimiques tels les carburants, les huiles usagées et graisses, les laitances de ciment au cours de la fabrication de béton et des travaux de construction des pieux. La réalisation des fondations profondes dans le lit de la rivière (terrassement, fouille, etc.), le creusement du chenal et des bancs de sable vont considérablement augmenter la turbidité du milieu pendant la durée des travaux. Cette augmentation va atténuer la pénétration lumineuse et influer négativement sur l'oxygénation des eaux de fond et la production photosynthétique et indirectement sur le peuplement zoo- planctonique (perte de la diversité biologique).

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La profondeur du fleuve, à l’endroit où les travaux seront menés, connaîtra des modifications pendant la construction de l'ouvrage. Il y aura : . avec le creusement du chenal central, un départ de vases, une instabilité temporaire des fonds et un risque de création de fosses profondes isolées; . la destruction des bancs sableux pour élever les remblais ; ce qui entraînera une modification de la morphologie et de la nature des fonds sur une surface relativement restreinte ; . la création d'un chenal artificiel pour faciliter l'écoulement des eaux ; ce qui favorisera l'isolement des baies environnantes avec des risques d'eutrophisation si les rejets d'eaux usées dans le secteur augmentent.

De même, la faune terrestre sera perturbée par les différentes activités du projet. La faune sauvage mammalienne sera particulièrement touchée et risque de disparaitre de la zone. Les animaux domestiques (bœufs, mouton, poulets risquent d’être renversés par les véhicules de la société en circulation. d2. Impacts négatifs sur le milieu humain

Risques d’accidents : en phase de construction de la route et du pont, le personnel exécutant sera exposé aux risques de blessures et d'accident par noyade étant donné que les travaux se réalisent sur le fleuve.

e. Impacts liés à l'aménagement de la route proprement dite et des voies d'accès e1. Impacts négatifs sur le milieu biophysique

Impacts négatifs sur la végétation et la flore : la réalisation du projet entrainera la destruction de quelques espèces végétales présentes dans la relique de la galerie et les savanes traversées.

Impacts négatifs sur la faune : L’emprise du projet constitue une niche pour les rares animaux sauvage de la zone déjà largement perturbée par des dizaines d’années d’exploitation minière. Ainsi, dans la phase d’installation et de construction, les activités de décapage et la circulation des véhicules seront des sources de perturbations des animaux. Ceux-ci fuiront certainement vers d’autres refuges disponibles plus surs et plus calmes. Au niveau du milieu fluvial, le projet pourrait entrainer la perturbation de la vie et du comportement de la faune aquatique ainsi que la dégradation de son habitat. L’impact de ces activités sur la faune terrestre et aquatique sera de durée moyenne et d’étendue locale. Son intensité sera plutôt moyenne et l’importance de l’impact sera globalement du même ordre.

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e2. Impacts négatifs sur le milieu humain

Les impacts sur le milieu humain concernent essentiellement la perturbation des activités économiques exercées dans la zone du projet. La perturbation de la traversée des piétons et des animaux domestiques constitue l’un des risques que comporte la réalisation du projet.

Perturbation d'activités économiques : les transporteurs, comme les taxi-motos, qui pratiquent la route connaîtront une perturbation dans leurs activités du fait des travaux.

Production de déchets issus des activités de chantier et accentuation de la dégradation de la qualité du cadre de vie : le dégagement de la route et des emprises des voies d’accès au pont et les travaux de construction vont générer la production d’une quantité considérable de déchets constitués de plastiques et de planches notamment.

Perturbation du trafic routier : la construction de la route et du pont entrainera une perturbation du trafic routier. La perturbation du trafic peut avoir des effets collatéraux sur l’économie de la zone du projet à cause des perturbations de la livraison des produits agricoles.

Atteinte à la quiétude des populations riveraines par les bruits : durant les travaux, les populations riveraines seront exposées à différentes sortes d’incidences comme les nuisances sonores sensorielles qui se manifestent par l’intensification du niveau de bruit. Les nuisances sonores ou acoustiques qui concernent à la fois les riverains mais aussi le personnel de chantier, peuvent nuire à leur confort, leur quiétude et à leur santé. Elles sont générées par les mouvements des engins, par le fonctionnement des machines et appareils de chantier et par les travaux bruyants. Les bruits occasionnés vont amplifier ceux liés au trafic régulier ; ce qui va constituer une gêne énorme pour les riverains.

Destruction de cultures : l'aménagement de la voie occasionnera la destruction de jeunes plantations. Cette partie affectée par le projet sera définitivement perdue pour son propriétaire.

Risque de propagation du VIH-SIDA en phase de chantier : la zone du projet est une zone fragilisée par un niveau de pauvreté élevé. Avec l'arrivée des travailleurs de l'entreprise chargée des travaux disposant des pouvoirs financiers importants; cette situation engendrera des contacts entre ce personnel et la population féminine locale; ce qui pourrait favoriser le risque de propagation du VIH-SIDA.

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6.4.1.2. Impacts positifs

a. Impacts positifs sur le milieu biophysique

Aucun impact positif potentiel n'est à signaler sur le milieu biophysique en phase de chantier. b. Impacts positifs du projet sur le milieu humain

Développement d’emplois : le projet contribuera à la création de nouveaux emplois temporaires pour la main d’œuvre locale. La création de ces emplois portera sur : . le recrutement de plusieurs contractuels (ex. les manœuvres) par l’entreprise chargée de réaliser les travaux et ses sous-traitants. Les populations environnantes constitueront une source potentielle pour la fourniture de cette main-d’œuvre; . l’émergence de petits commerces à proximité des chantiers pour la vente de nourriture et autres produits divers de consommation; . avec la création de ces emplois temporaires, le projet contribuera à la lutte contre la pauvreté dans la zone.

Développement circonstanciel d’activités économiques : les travaux favoriseront un développement circonstanciel d’activités commerciales et de restauration aux alentours du chantier de la route minière et du pont du fait de la présence du personnel de chantier qui s’approvisionnera pendant les heures de travail. Cela favorisera une augmentation de la commercialisationdeplusieursproduitslocauxetamélioreraleschiffresd’affairesdesvendeuses et vendeurs locaux.

La vie sociale au niveau du village : l'autorité des Chefs des deux Districts et secteurs riverains aux ouvrages sera renforcée pendant la phase des travaux. En effet, l'implication de ces chefs dans la mise en œuvre des engagements pris par les différentes parties (promoteur, entreprise et population), renforcera la confiance placée en eux par les populations, ce qui contribuera à la cohésion sociale. De plus, la présence du personnel de l'entreprise de construction contribuera à l'animation de la vie sociale de ces districts. Des relations interpersonnelles, allant de la simple amitié à des liens plus profonds (mariage) pourront naître du contact entre ce personnel et la population locale.

6.4.2. Impacts potentiels du projet de la route minière en phase d'exploitation, incluant le pont sur la Samou

6.4.2.1. Impacts négatifs

a. Impacts négatifs sur le milieu biophysique Aucun impact négatif significatif n’est à signaler au niveau du climat, du relief, de la géologie et des sols.

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b. Sur la rivière et les ressources en eau

Les effets négatifs que l’exploitation des ouvrages peut engendrer sont : . un ralentissement du courant en amont de l'ouvrage du pont et dans les zones abritées par les remblais; ce qui entraînera un envasement des berges et des baies, une création de zones « mortes », milieux confinés et mal renouvelés, une sédimentation des grosses particules charriées par le courant et une création de haut-fond et de bancs sableux ; . un frein à la dérive des végétations aquatiques flottantes en période de crue; ce qui a pour conséquence une accumulation de matières organiques, de macro déchets d'origine humaine dans les zones calmes, de végétaux le long des remblais et une intensification de l'envasement; . un piégeage des végétations aquatiques flottantes dû à la diminution de la largeur du fleuve dans le secteur et au développement de zones calmes ;

c. Impacts négatifs sur la qualité de l’air

La circulation des camions et autres engins sur la route minière provoquera une détérioration considérable de la qualité de l'air à cause des gaz d'échappement issus des véhicules et des poussières soulevées.

d. Impacts négatifs sur l’état acoustique

La circulation des camions et autres engins sur la route minière occasionnera également, dans les mêmes proportions, une augmentation des nuisances sonores pour les populations riveraines, notamment celles des localités de Missira. L’importance de ces nuisances nécessite une réduction de la vitesse des camions par la mise en place d'un dispositif spécial de protection.

e. Impacts négatifs sur l’état de sécurité routière

La réalisation du pont sur la Samou va permettre un accroissement de la circulation des usagers en présence de la circulation des camions et autres engins de la CBK sur la route minière. Les trafics sur ce pont, la route minière et les voies d'accès seront en constante augmentation compte tenu du gain de temps qu'elle permettra de réaliser. Cette situation expose les populations riveraines à des risques importants d'accidents.

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6.4.2.2. Impacts positifs

a. Impacts positifs liés à l'exploitation de la route

Impacts positifs sur le milieu physique : l’exploitation et l’entretien de la route et l’ouvrage de franchissement n’engendrera aucun impact positif sur : (i) le climat ; (ii) le relief, le paysage, la géologie, et les sols ; (iii) l'hydrologie et les ressources en eau ; (iv) la qualité de l'air ; et (v) l'état acoustique.

b. Impacts positifs sur le milieu humain

Impacts positifs sur la population : le pont supprimera tous les désagréments et autres difficultés liés au temps de contour, l’absence de route, contraintes horaires, etc. Les populations riveraines pourront se déplacer rapidement, aisément et à tout moment.

Impacts positifs sur la vie sociale : étant avant tout un enjeu pour la collectivité, la route et le pont en tant qu'infrastructures routières auront un impact positif significatif sur la vie sociale dans l’ensemble de la région, notamment dans le domaine du développement. La cohabitation route minière / villages riverains suscitera une relation particulière d'appartenance qui alimentera la vie sociale.

Impacts sur le développement économique et social de la zone du projet : l'impact de la route minière sur les activités économiques, durant la phase d’exploitation et d’entretien, sera significatif dans la mesure où les ouvrages seront exploités par les populations des villages de la zone d’implantation du projet. Cette route permettra de : (i) développer les échanges entre villages; et (ii) valoriser les prix des produits agricoles.

6.5. Évaluation de l’importance des impacts du projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou

Comme souligné plus haut, l’évaluation des impacts est basée sur une matrice des interrelations entre les activités du projet, sources d’impacts et les éléments des milieux récepteurs: les milieux physiques, biologiques et humains. Le but de l’évaluation de ces impacts est d’affecter une importance relative aux impacts associés au projet et ainsi, de déterminer l’ordre de priorité selon lequel les impacts doivent être évités, atténués ou compensés.

Les questions auxquelles il faut répondre sont par exemple : . Quelle est l’intensité de chaque impact? . Quelle est l’étendue spatiale de chaque impact? . Quelle est la durée de chaque impact?

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L’intensité de l’impact consiste à juger le degré de perturbation du milieu, occasionné par le projet. L’intensité de l’impact sera significative selon que la composante du milieu sera valorisée, rare ou sensible.

L’étendue d’un impact fait référence à son influence sur le territoire en termes de superficie. Une étendue ponctuelle ou zonale signifiera que seulement les environs immédiats du milieu (zone du projet) seront perturbés ; et une étendue locale signifiera que les environs plus lointains seront affectés. La durée de l’impact elle exprime la période de temps pendant laquelle seront ressentis les impacts. Cette notion n’est pas nécessairement dépendante de la période de temps pendant laquelle s’exerce l’activité source directe de l’impact. Ainsi, on distingue les impacts de longue durée, moyenne durée et courte durée.

L’importance de l’impact : elle est l’indicateur synthèse défini par l’interaction entre l’intensité, l’étendue et la durée de l’impact. Ainsi, pour classer l’impact des activités du projet de la CBK sur l’environnement de sa zone d’implantation, l’échelle suivante est utilisée : . Impact positif : (+1) Mineur et faible (+2) Moyen (+3) Fort et majeur; . Impact négatif : (-1) Mineur et faible (-2) Moyen (-3) Fort et majeur. Ainsi, plus un impact sera intense, étendu et durable, plus il risquera d’être important, particulièrement pour les composantes environnementales fortement valorisées ou sensibles. L’importance des impacts varie donc selon les paramètres comme l’étendue, la durée et l’intensité. L’analyse de tous ces paramètres permet de déterminer l’ampleur ou l’importance de l’impact dont une synthèse est présentée dans la matrice suivante (cf. tableau 6.2).

Impacts résiduels : les impacts résiduels sont ceux résultant après l’application des mesures d’atténuation au terme du chantier. En phase d’exploitation, ils se résument : (i) aux aspects paysagers dus à la présence des infrastructures talus et plateforme et surtout du pont; (ii) aux aspects de sécurité, des riverains et trafic routier exacerbé par la fréquence accrue des véhicules ; (iii) aux aspects de nuisances sonores dus aux mêmes causes. Ils sont récapitulés dans le tableau 6.3 qui suit. Le tableau 6.4 présente la synthèse des interrelations pour faciliter la compréhension de l’analyse.

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Tableau 6.2 : Matrice d’évaluation des impacts - Projet de construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou Activité Évaluation de l’importance des impacts source Milieu affecté Impact potentiel Catégorie Importanc Intensité Portée Durée Ampleur d’impact d’impact e Phase des travaux Biophysique Accélération de l’érosion du sol et risques de Sols Négatif / Direct Faible Ponctuelle Courte Réversible Mineure contamination par les produits chimiques Air et climat Pollution atmosphérique et nuisances sonores Négatif / Direct Moyenne Locale Moyenne Réversible Mineure sonore Eaux Contamination des eaux par les polluants chimiques Négatif / Direct Faible Ponctuelle Moyenne Irréversible Majeure Végétation Destruction de la végétation de jachère Négatif / Direct Faible Ponctuelle Courte Réversible Mineure Milieu humain Production de déchets constitués de gravats et de Cadre de vie Négatif / Direct forte Ponctuelle Courte Réversible Majeure Installation du chantier du Installation débris végétaux Nuisances sonores liées à l’utilisation Bruits Négatif / Direct Moyenne Ponctuelle Moyenne Réversible Moyenne d’engins produisant de grands bruits Biophysique Accélération de l’érosion du sol et risques de Ponctuell Sols Négatif / Direct Faible Courte Réversible Mineure

contamination par les produits chimiques e Air et Pollution atmosphérique et dégradation de la Moyenn climat Négatif / Direct Moyenne Locale Réversible Moyenne qualité du climat sonore e sonore Humain Démolition de bâtis Négatif / Direct Forte Locale Longue Irréversible Majeure Déguerpissement des ménages et des activités Négatif / Direct Forte Locale Longue Irréversible Majeure économiques Expropriation de lots villageois Négatif / Direct Forte Locale Longue réversible Majeure construction des ouvrages des construction

Dégagement des emprises et et emprises des Dégagement Développement d’emplois Positif/Direct Forte Locale Longue Irréversible Moyenne Développement circonstanciel d’activités Positif/Indirec Moyenne Locale Longue Irréversible Moyenne économiques t 183

Tableau 6.2 : Matrice d’évaluation des impacts - Projet de de route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou (suite 1 et fin) Activité Évaluation de l’importance des impacts source Milieu affecté Impact potentiel Catégorie Importanc Intensité Portée Durée Ampleur d’impact d’impact e Phase d’exploitation des ouvrages Biophysiqu

e Positif / Réduction de l’intensité de l’érosion sols Forte Locale Longue Réversible Majeure Indirect

Irréversibl Déséquilibre du chenal central du fleuve Négatif Forte Locale Moyenne Majeure e Envasement des berges et des baies Moyenn Irréversibl Négatif Locale Moyenne Moyenne profondes e e Accumulation de matières organiques Moyenn Irréversibl dans l’eau et donc intensification de Négatif Locale Moyenne Moyenne e e l’envasement Disparition de communauté Moyenn Irréversibl phytobenthiques et zoobenthiques Négatif Locale Longue Moyenne e e et apparition de nouvelles autres Moyenn Piégeage de végétaux aquatiques flottant Négatif Locale Moyenne Réversible Moyenne e Humain Perte définitive d’habitats et Négatif / Irréversibl Forte Régionale Longue Majeure déplacement définitif de populations Direct e

Mise en exploitation des ouvrages construits ouvrages des en exploitation Mise Délocalisation définitive d’activités Négatif / Direct Forte Locale Longue Réversible Majeure économiques Amélioration du trafic routier Négatif / Indirect Forte Locale Longue Réversible Majeure Perte d'activité et emploi pour les Négatif / Forte Locale Longue Réversible Majeure piroguiers Indirect

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Développement économique et social de Négatif / Forte Locale Longue Réversible Majeure la zone du projet Direct Détérioration de la qualité de l’air Négatif Faible Locale Courte Réversible Mineure Augmentation des nuisances sonores Négatif Faible Locale Courte Réversible Mineure Risques d’accidents de circulation Négatif Faible Locale Courte Réversible Mineure Irréversibl Accessibilités des localités riveraines Positif Forte Régionale Longue Majeure e Irréversibl Amélioration de la sécurité des usagers Positif Forte Régionale Longue Majeure e Irréversibl Développement des activités économiques Positif Forte Régionale Longue Majeure e Irréversibl Valorisation des prix des produits agricoles Positif Forte Régionale Longue Majeure e

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Tableau 6.3 : Matrice de synthèse des impacts résiduels Activités Impacts sources Impacts négatifs Mesures d'atténuation et de bonification préconisée résiduels d'impacts Phase préparatoire Choix des secteurs non boisés ou relativement à proximité de la Substitution zone de chantier et de préférence en lieu et place des parkings Mineure Défrichement / Déboisement de toute la végétation se Installation Limitation la surface occupée par la base de chantier Marginale trouvant dans l'emprise de la base vie de la base de Rétrocession des bâtiments aux services de l’entretien des Positif chantier routes ou des services annexes Identification éventuelle de vestiges archéologiques ou Levé topographique de référencement Fouilles de sauvetage Positif culturels Libération des Les défrichements sont compensés par les reboisements et Défrichement dans l'emprise de travaux routiers et carrières Positif emprises plantations Phase construction Pollution/contamination des sols par les produits bitumineux Mise en œuvre du plan de gestion des déchets et des matières Positif ou les rejets d’huiles polluantes(PAE) Collecte des huiles de vidange, enlèvement et acheminement Perte de valeur agricole, et dégradation du paysage par Positif aux dépôts autorisés, nettoyage des sites Construction l'amoncellement des déchets (déblais provenant, terrassement, Collecte et évacuation des résidus de décapage et de démolition des routes etc.) Mineur à la décharge autorisée au fur et à mesure de leur production d’accès Risques d'accident et incidences sanitaires de la pollution de Signalisation adéquate des travaux (panneaux, bandes Mineur l'air réflectorisées, ralentisseurs.) Aménagement de passages piétonniers et réhabilitation des Difficultés d'accès pour les populations des tronçons intérieurs Positif pistes rurales compris la réalisation de ponts Phase d’exploitation Au terme de Collecte et évacuation des résidus de décapage et de démolition Modification du paysage par la présence du pont Mineur la à la décharge autorisée au fur et à mesure de leur production

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Construction Risques d'accident et incidences sanitaires de la pollution de Trafic régulé et limitation de vitesse par les deux postes Positif du pont l'air frontière Difficultés d'accès pour les populations des tronçons intérieurs Aménagement de passages piétonniers Positif

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Tableau 6.4: Matrice de synthèse des interrelations Composantes du milieu Milieu Milieu physique Milieu humain biologique

e

d Eaux Faune Mines Air

Sol surface culture des vie Eaux de de Eaux Élevage Sécurité Santé et transport Carrières Végétation Paysage et

e Tourisme cadre de vie cadre de souterraines Déplacement d’ emprunt Commerce et et Commerce Agriculture et et Agriculture Conditions de de Conditions Activités du projet du bac Activité Installation des chantiers y compris -f -f - m -f -f -f - f + m +F - m amenée et repli du matériel Libération de l’emprise - m - m - m -f - F - m - m - m + m -f Débroussaillage des emprises

Recrutement de la main d’œuvre -f - F +F + F Voies de déviations - F

Travaux Terrassement et mise en œuvre de la - m - F - m -f - F - m - F - m + m - F chaussée des routes d’accès Exécution du pont - m - m - F -f - m - F - F - m + m +F - F Sources d’Sources impacts Ouverture et exploitation des - m - m - m -f - m - m - m - m - F carrières et emprunts Installation centrale de concassage - F - F - m - m x x - F -f - m - m -f -f -f -f Transport de matériaux - - m - F -f -f - m - m -f + m +f

Mise en service du pont et de ses - m -f -f + F + F + F - F + F + F + F + F + F routes d’accès ation Exploit Entretiens courants et périodiques -f -f -f -f -f -f + m + m + m + F + m + m + m + m Légende : f = Impact faible, m = Impact moyen, F =Impact fort, + : Impact positif, - : Impact négatif.

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6.6. Analyse des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou

6.6.1. Impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu biologique

6.6.1.1. Démarche méthodologique L’exploitation du plateau de Férifou aura des impacts négatifs et positifs tant sur le milieu biophysique que sur le milieu socio-économique. La démarche méthodologique pour l’analyse des impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu biologique est basée sur la synthèse des impacts potentiels du projet durant les phases d’installation, d’exploitation et de fermeture.

La méthodologie utilisée est basée sur l'identification des impacts en mettant en relation les sources d’impacts dans les trois phases du projet avec les composantes du milieu. Ceci se fait à l’aide d’une grille appelée la matrice de Léopold. Les sources d’impacts se définissent comme l’ensemble des activités prévues lors des périodes de construction, de repli des chantiers, d’exploitation et d’entretien courant/périodique de la route minière, d’exploitation de la bauxite des plateaux constituant le projet. La méthode retenue est d’évaluer l’importance de l’impact potentiel. Elle s’inspire largement des méthodes proposées par Hydro - Québec. Cette importance repose sur l’utilisation des cinq (5) critères ci-dessous : . nature de l’impact ; . durée de l’impact ; . étendue de l’impact ; . intensité de la perturbation ; . valeur de la composante touchée.

a. Nature de l’impact Un impact peut être positif, négatif ou indéterminé. . positif : il engendre une amélioration de la composante du milieu touche par le projet ; . négatif : il contribue à la détérioration de la composante du milieu et constitue un risque ; . indéterminé : il ne peut être classé comme positif ou négatif ou encore qui présente à la fois des aspects positifs ou négatifs.

b. Durée de l'impact

Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent : . temporaire : il peut s'échelonner sur quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de réversibilité; . permanent : il a un caractère d'irréversibilité et est observé de manière définitive ou à très long terme.

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c. Étendue de l'impact

L'étendue de l'impact est la portée géographique qui fait référence au rayon d'action. L’étendue peut être ponctuelle, locale ou régionale. . ponctuelle : lorsque ses effets sont très localisés dans l'espace, soit qu'ils se limitent à une zone bien circonscrite et de superficie restreinte par exemple la surface d’un hameau de culture; . un impact ayant une étendue locale touchera une zone ou une population plus étendue; . régionale : se répercute dans l'ensemble de la zone d'étude et parfois au-delà sur le territoire national.

d. Intensité de la perturbation

L'intensité de la perturbation est fonction de l'ampleur des modifications observées sur la composante du milieu touchée par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront. Elle peut être faible, moyenne ou forte. . faible : l’intensité est associée à un impact ne provoquant que des évolutions mineures de la composante affectée, ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques ni sa qualité. . moyenne : l’intensité engendre des perturbations de la composante du milieu touchée sans remettre en cause son usage ou son existence, et qui peuvent être atténués ou compensées par des mesures spécifiques. . forte : l’intensité est associée à un impact qui résulte en des modifications importantes de la composante du milieu ou touche un effectif un effectif nombreux ou une population animale hautement remarquable. Les impacts peuvent être difficilement atténués ou compensés.

e. Valeur de la composante touchée par l'impact

Chaque composante du milieu récepteur possède une valeur qui lui est propre. Il est possible de distinguer une valeur intrinsèque et une valeur extrinsèques a une composante, lesquelles a la valeur globale ou intégrée. La valeur intrinsèque s’établit à partir des caractéristiques inhérentes de la composante du milieu, en faisant référence à sa rareté, son unicité, de même qu'a sa sensibilité. La valeur extrinsèque d’une composante du milieu est plutôt évaluée à partir de la perception ou de la valorisation attribuée par la population ou la société en général. L’analyse devra justifier la valeur attribuée à la composante, si possible. Le tableau 6.5 suivant présente la valeur attribuée à chaque composante du milieu. En plus du milieu biologique, il intègre les milieux physique et humain, en raison des liens d’interdépendance entre ces milieux.

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Tableau 6.5 : Valeur des composantes environnementales touchées par le projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou Composante du milieu Valorisation proposée Environnement physique Microclimat/Air Moyenne Eaux de surface Moyenne Eaux souterraines Moyenne Sols Moyenne Environnement biologique Végétation Grande Faune sauvage Grande Paysage Moyenne Environnement socio-économique et culturel Déplacement des populations Grande Santé et Sécurité Grande Ressources naturelles Grande Emploi Grande Circulation Grande Agriculture et élevage Grande Pêche Grande Commerce/activités économiques Grande Exploitation minières Grande Artisanat Moyenne Tourisme et activités sportives Moyenne Conditions de vie des femmes Grande Qualité de vie Grande

f. Importance de l'impact

L'importance d'un impact, est la résultante de la pondération des critères énoncés précédemment qu'il soit de nature positive ou négative. Ainsi, l'importance de l'impact est fonction de sa durée, de son étendue, de son intensité mais également de la valeur accordée à la composante touchée par l’impact. L'importance est en fait proportionnelle à ces quatre critères spécifiques et a été qualifiée de faible, de moyenne ou de forte. Il peut arriver qu’il soit impossible de déterminer l’importance de l’impact, soit par manque de connaissances précises par exemple ou parce que l’impact peut à la fois être positif ou négatif.

Les impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la faune et la flore sont présentés aux tableaux 6.6 à 6.9 qui suivent.

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6.6.1.2. Impacts du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la faune

Tableau 6.6 : Résumé des impacts du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la faune et leurs mesures d’atténuation Impact potentiel Mesure d’atténuation Évaluation 1. Dégradation et disparition d’habitats L’exploitation, l’aménagement . Caractérisation adaptée des habitats, cartographie et évaluation des Les dégradations importantes et la des sites et la route minière habitats et espèces importants et sensibles par des spécialistes disparition d’habitats seront peuvent entraîner la environnementaux compétents lors de l’aménagement des sites et évitées au moyen d’une fragmentation et la disparition centre de soutien logistique planification stratégique et d’habitats importants pour la . Dans la mesure du possible, les camps et les infrastructures connexes détaillée des sites, centres de faune seront situés à au moins 500 mètres des sites protégés soutien logistique et . Dans la mesure du possible, les nouveaux emprunts seront localisés à infrastructures connexes. au moins 250 m des habitats d’importance, et au moins 500 m si l’emprunt occupe plus d’1 ha . L’empreinte des sites et infrastructures connexes sera minimisée grâce à un aménagement soigné et la prise en compte de facteurs spécifiques du site Impact potentiel Mesure d’atténuation Évaluation Impacts directs sur la faune, à savoir mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons L’aménagement du site de . L’exploitation de chaque site inclura l’identification de toutes les . L’emplacement stratégique et Ferefou et de la route minière espèces animales importantes au droit ou à proximité du site et celles- détaillée des infrastructures du pourrait entraîner le ci seront évitées dans la mesure du possible projet permettra d’éviter les déplacement d’espèces . Les zones utilisées par des espèces animales seront délimitées espèces animales importantes et animales importantes ou clairement signalées et leur accès sera strictement réglementé sensibles sensibles, ou la perturbation . Les sites seront défrichés successivement d’un côté vers l’autre ou à . De bonnes pratiques en matière des habitats utilisés par ces partir du centre, pour ne pas piéger les animaux dans des zones en de construction seront espèces animales travaux appliquées pour minimiser les . Les tranchées ou trous créés au cours des travaux d’aménagement impacts négatifs au cours des seront sécurisés pour les espèces animales quand ceux-ci ne seront pas travaux

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surveillés, en les couvrant ou en installant une rampe de sortie . Aucun impact négatif sévère en . Les mammifères et autres espèces importantes ou dangereuses cours d’exploitation n’est à rencontrés dans les zones d’intervention seront uniquement capturés prévoir par des personnes compétentes et relâchés dans la mesure du possible, sans leur porter atteinte . Les impacts exceptionnels associés aux accidents de la route, feux de brousse et rencontres fortuites seront traités ultérieurement dans cette section Interruption des voies migratoires, y compris des cours d’eau L’aménagement du site et les . Quand les sites ou les nouvelles routes d’accès traverseront des voies Les infrastructures seront routes d’accès peuvent importantes empruntées par des espèces animales, leur emplacement implantées et conçues de sorte à entraîner l’interruption des et leur tracé seront choisis de sorte à éviter l’interruption de ces voies minimiser les impacts négatifs sur itinéraires, y compris des dans la mesure du possible les routes empruntées par les cours d’eau, empruntés par . Lorsque l’interruption d’une voie importante empruntée par des animaux les animaux pour se nourrir, se espèces s’avère inévitable, des dispositifs de franchissement ou de reproduire et migrer création de nouveaux corridors seront mis en place (passages supérieurs et inférieurs, ponceaux) dans la mesure du possible et ceux- ci seront conçus de manière adaptée aux espèces concernées . La conception des ponts et ponceaux inclura des mesures appropriées permettant de faciliter le déplacement des espèces Impact potentiel Mesure d’atténuation Évaluation Impacts exceptionnels associés aux feux de brousse, accidents de la route et rencontres fortuites Les travaux dans des zones . Les déchets ou la végétation ne seront brûlés que dans des installations Le risque de feux de brousse isolées peuvent entraîner désignées et approuvées, conformément aux bonnes pratiques incontrôlés sera minimisé dans la l’augmentation ou la internationales mesure du possible par un réduction des feux de brousse . Des contrôles stricts seront mis en place pour minimiser le risque de contrôle efficace des sources et la destruction consécutive feux de brousse accidentels provoqués par des activités du projet, à d’ignition et des pratiques de d’habitats, empêchant ainsi la savoir : (i) interdiction des feux de plein air non autorisés ; (ii) travail pour réduire le risque régénération des espèces conception de locaux de stockage de substances inflammables, d’impacts négatifs sévères

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193 forestières sensibles aux conformément aux bonnes pratiques internationales en matière de incendies (par exemple) ou sécurité incendie ; et (iii) mise en place de dispositifs de mise à la terre des espèces colonisatrices qui et parafoudre sur les autres structures vulnérables à la foudre en dépendent . Contrôle des travaux par point chaud comme le soudage, au moyen d’un système strict de permis de travail . Des équipes de pompiers dûment formées seront à disposition de toutes les installations et les membres du personnel seront formés à la communication des dangers relatifs aux incendies et interventions d’urgence . Des réserves d’eau adaptées à utiliser en cas d’incendie, seront installées dans les zones critiques Les mammifères pourraient . Des mesures seront prises pour minimiser les risques de collisions La gestion efficace de la sécurité être blessés par des accidents entre animaux et véhicules au travail et des risques de la route ou des rencontres . Des panneaux indicateurs et des limitations de vitesse adaptées seront inhabituels pouvant la fortuites mis en place dès que nécessaire pour alerter les conducteurs de la compromettre permettra la présence éventuelle d’animaux susceptibles de traverser la route réduction des risques associés aux . Les déplacements nocturnes non-essentiels et la conduite hors-piste travaux et aux zones seront interdits d’intervention et de ne pas . La formation initiale du personnel impliqué dans le projet facilitera exposer les habitats, ainsi que les l’identification des espèces clés prioritaires par tous les membres du mammifères à de tels risques personnel à qui seront fournies des consignes adaptées concernant les procédures à suivre si des espèces animales étaient rencontrées au cours des travaux Gaspillage des ressources (y compris chasse du gibier de brousse) La présence des champs peut . Les camps et les centres de soutien logistique comprendront des . L’exploitation et infrastructures entraîner une recrudescence installations de restauration sur site connexes utiliseront les de la chasse, du commerce de . L’achat ou la vente de viande par ou au sein de ces structures sera ressources de manière durable gibier de brousse et le strictement interdit . L’immigration sera minimisée défrichement des terres pour . Les ressources locales seront uniquement utilisées par le projet si dans la mesure du possible pour

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194 l’agriculture celles-ci peuvent l’être de manière durable éviter le gaspillage induit des . Les armes à feu seront interdites dans toutes les zones d’intervention ressources et dans les champs . Le personnel local ne pourra être impliqué dans la chasse, la vente ou l’achat de gibier . Des inspections des camps, des centres de soutien logistique, des zones d’intervention et des véhicules affectés au projet seront menées dans la mesure du possible pour s’assurer de la conformité en la matière . La formation de l’ensemble du personnel du projet inclura la communication des informations pertinentes concernant la chasse du gibier de brousse . Le personnel du projet impliquera les parties prenantes locales dans le cadre de la gestion des impacts potentiels associés

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6.6.1.3. Identification des impacts potentiels sur la faune

Les impacts sont pris en compte sous les intitulés suivants :

a. Au moment de l’installation

. dégradation de l'habitat ; . impacts directs sur la faune, à savoir, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons en général et les mammifères en particulier ; . interruption des voies migratoires, y compris des cours d’eau ; . impacts exceptionnels associés aux feux de brousse, accidents de la route et rencontres fortuites ; . espèces végétales et animales invasives, exogènes et autres plantes parasites.

b. Au moment de l’exploitation

. Développement du braconnage et accentuation de la pression sur les espèces due à la pression de la démographie qui augmente. . développement du commerce illicite de viande de brousse. . augmentation des maladies liées aux animaux sous l’effet de la pollution . la destruction de la chaîne alimentaire . les bruits qui occasionnent la fuite des animaux

c. Après exploitation

. les accidents occasionnés par les fouilles d’exploitation, . la disparition de certaines espèces à cause de la rareté de la nourriture.

Impacts sur les espèces animales

Le défrichage de la végétation peut provoquer la perte ou le déplacement d’espèces animales d’importance. Dans le cas où des espèces importantes ou sensibles sont localisées près des sites et les infrastructures connexes, elles seront démarquées et clairement signalées, et l’accès à ces sites sera prohibé pour éviter toutes perturbations. Dans la mesure du possible, la végétation riveraine et les plantes le long des lignes de drainage, ravines et gorges seront protégés par une zone tampon. Les zones sensibles seront protégées autant que possible, et tout travail essentiel sur les cours d’eau sera géré prudemment pour éviter tout impact négatif sur le flux et la qualité de l’eau, ainsi que sur la faune.

Dans le cas où la localisation des bases vie et des routes d’accès mène à la rupture des itinéraires utilisés par des espèces prioritaires, des dispositifs de franchissements seront développés et ceux-ci seront conçus de manière adaptée si possible aux espèces concernées, à l’environnement naturel et aux habitats traversés. La conception des ponts et des conduites souterraines inclura autant que possible des mesures pour permettre le mouvement de la faune. 196

La circulation des véhicules et engins entre les différents sites du Projet pourrait entraîner la prolifération d’espèces invasives exogènes et autres plantes parasites et engendrer des impacts sur l’intégrité de la faune locale ainsi que les écosystèmes et les cultures.

Des zones à haut risques seront identifiées et des procédures effectives d’hygiène seront mises en place pour tout le personnel et les équipements entrant sur le site. Tout le personnel sera informé de l’importance des habitats, de la faune et des mesures requises pour les protéger. Le travail en zone isolée pourrait conduire à l’augmentation ou la réduction des cas de feux de brousses et la destruction des habitats qui en résultent. Les risques de feux de brousses seront minimisés par un contrôle strict des feux de déchets ou de végétation dans des zones désignées et approuvées. Des procédures de lutte contre l’incendie seront mises en place pour intervenir en cas d’incendie, y compris les feux de brousse naturels.

Les impacts exceptionnels, tels que les accidents de la route, les rencontres fortuites avec la faune, le braconnage par le personnel pourrait potentiellement avoir un effet négatif sur la faune. Des limitations de vitesse adaptées seront mises en place dès que nécessaire afin d’alerter les conducteurs des risques liés à la présence éventuelle d’animaux susceptibles de traverser la route et tous les conducteurs seront formés aux pratiques de conduite sûre.

Les déplacements nocturnes non-essentiels et la conduite hors-piste seront interdits. Les mouvements de personnel en dehors des sites seront restreints pour minimiser les perturbations en dehors des sites et éviter les risques de braconnage. L’achat de viande issue du gibier de brousse sera strictement interdit.

Les impacts potentiels suivants ont été identifiés sur les oiseaux . le bruit fait éloigner les oiseaux des zones habituelles; . l’augmentation de la population met la pression sur les oiseaux; . la modification de l’habitat par les travaux d’aménagements; . la disparation des oiseaux par le dynamitage; . la restauration des anciennes carrières bauxitique par les espèces mono spécifiques n’encourage pas l’arrivée des oiseaux.

Évaluation des impacts potentiels sur les batraciens et les reptiles

La diversité biologique en Guinée comme dans la plupart des pays environnants est de plus en plus menacée par la destruction des habitats, la surconsommation des ressources végétales et animales. Ces dommages essentiellement liés à l’activité humaine et industrielle risquent de compromettre gravement l’avenir de notre développement. L’exploitation du plateau de Férifou causera forcement la perte de l’habitat combinée à une exploitation non durable des

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197 ressources biologiques et entraînera des risques d’extinction des populations qui menacent toujours un certain nombre d’espèces, particulièrement celles des reptiles.

Outre les pertes en protéines animales pour les populations locales, la disparition de la faune sauvage peut avoir des graves conséquences sur l’équilibre des écosystèmes ; les animaux sauvages sont les éléments stabilisateurs du milieu concourant à travers la dissémination des graines et l’augmentation de leur pouvoir germinatif. Ils assurent aussi un contrôle de certaines espèces végétales envahissantes par une valorisation optimum de la production primaire. Les reptiles et batraciens constituent un maillon de la chaine alimentaire.

Il convient de rappeler que la République de Guinée est l’un des pays membres de la CITES, de la CMS et a ratifié la convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (World Héritage Convention ; Paris, 1992) et la convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la Région de L’Afrique de L’Ouest et du Centre (Abidjan, 1981). En Guinée, l’entité gouvernementale en charge de la flore et de la faune sauvage est le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, à travers DNEF. La loi qui régit l’utilisation de la faune sauvage est le code de la protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse (République de Guinée, 1988).

Selon ce code, rédigé en 1988, adopté en 1990 et amendé en 1997, les espèces sont classées, soit comme intégralement protégées, partiellement protégées ou autres espèces. Les espèces intégralement protégées ne peuvent être chassées, capturées, détenues ou exportées, sauf pour des fins purement scientifiques. La chasse, la capture ou la détention d’une espèce intégralement protégée sont passibles d’une peine de six mois à un an et d’une amande de 40 000 GNF à 80 000 GNF.

Les espèces de reptiles et batraciens peuvent être écrasées lors du dynamitage, du transport et de la décharge de la bauxite, tout comme la pollution sonore est susceptible de provoquer le déplacement de ces espèces fauniques, troublées dans leur quiétude par le bruit des engins, vers de nouveaux refuges étant donné la proximité des zones boisées et de savane.

À l’instar de toute activité industrielle impliquant l’utilisation de parcelles terrestres, l’exploitation du plateau de Férifou laissera inévitablement une empreinte écologique et contribuera à la destruction des habitats des reptiles et batraciens; les températures pourraient augmenter par rapport aux niveaux préindustriels. Si l’incidence sur la biodiversité et les écosystèmes est difficile à estimer, elle devrait malgré tout être considérable chez les reptiles et batraciens. Il est important de signaler que les espèces de reptiles et batraciens ont des difficultés à s’adapter aux changements climatiques, ce qui les expose davantage au risque d’extinction. Les communautés de reptiles et d’amphibiens de la zone d’étude sont affectées par diverses menaces comme la fragmentation et la dégradation de leur habitat par des modes

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198 de gestion peu durables des ressources naturelles. Les activités minières entraînent non seulement une modification des paysages, mais elles provoquent de graves pollutions par les rejets dans l’atmosphère, les eaux et les sols.

Tableau 6.7 : Fiche d’impact pour la faune durant les trois phases du projet d’exploitation de la bauxite du mont Férifou Milieu Élément Impact Critères Évaluation environnemental Biologique Habitat de la Dégradation de Nature Négative faune sauvage l’habitat et interruption Valeur composante Grande des voies migratoires y Intensité Grande compris les cours les Étendue ponctuelle cours d’eaux Durée Permanente Importance de Moyenne l’impact Mammifères Déplacement important Nature Négative des espèces Valeur composante Grande importantes ou Intensité Grande sensibles Étendue ponctuelle Durée Permanente Importance de Moyenne l’impact Oiseaux Disparition des espèces Nature Négative et perturbations des Valeur composante Grande habitats Intensité Moyenne Étendue ponctuelle Durée Temporaire Importance de Faible l’impact Batraciens et Disparition des espèces Nature Négative reptiles importantes Valeur composante Grande (crocodiles) et Intensité Grande perturbation de Étendue ponctuelle l’habitat Durée Permanente Importance de Moyenne l’impact Poissons Destruction des alevins, Nature Négative des zones de frayères Valeur composante Grande et perturbation du cycle Intensité Grande de vie de vie des Étendue ponctuelle poissons Durée Temporaire Importance de Faible l’impact

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6.6.1.4. Analyse des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la flore

Tableau 6.8 : Fiche d’impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sur la flore Milieu Élément Impact Critères Évaluation environnemental Biologique Flore Destruction de la Nature Négative végétation et perte Valeur composante Grande des terres Intensité Grande cultivables sur le Étendue ponctuelle plateau et la route Durée Permanente minière Importance de l’impact Moyenne

Pour préserver la diversité biologique des espèces et des écosystèmes, les mesures radicales ci - après doivent être appliquées de toute urgence : . assurer une surveillance continue et une évaluation de l’environnement; . respecter la législation concernant la biodiversité; . exploiter les ressources minières dans le respect du fonctionnement des systèmes naturels; . publier les recherches.

Tableau 6.9 : Grille de détermination des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou Valeur de la Intensité de la Étendue de Durée de Importance de l’impact composante perturbation l’impact l’impact Forte Moyenne Faible Grande Forte Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Moyenne Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Faible Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x

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Temporaire x Moyenne Forte Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Moyenne Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Faible Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Petite Forte Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Moyenne Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x Faible Régionale Permanente x Temporaire x Locale Permanente x Temporaire x Ponctuel Permanente x Temporaire x

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6.6.2. Impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu physique

6.6.2.1. Sources d’impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur le milieu physique

Le tableau 6.10 ci-dessous résume les émanations polluantes pendant et après les phases de construction de la route minière et de l’exploitation de la bauxite à Ferifou.

6.6.2.2. Évaluation des impacts potentiels du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur le milieu physique et les écosystèmes

Lors d'un rejet, il se produit une cascade d'événements qui vont chacun à leur niveau perturber l'écosystème. Les indicateurs d'impact relatifs aux phénomènes en jeu peuvent être hiérarchisés en trois niveaux : . les impacts physico-chimiques qui interviennent par la concentration en polluant. Ce premier niveau, peut être identifié comme étant la réponse immédiate de l'apport de polluants dans le milieu; . le second niveau, correspond à un impact biochimique : il regroupe l'ensemble des réactions biochimiques qui se produisent dans le biotope : autoépuration, relargage, consommation d'oxygène due à la dégradation de la matière organique, etc.; . le troisième niveau : traduit l'impact biologique. Il peut être relatif soit aux conséquences directes des rejets sur la biocénose, soit aux conséquences en cascade provoquées par les impacts des deux précédents niveaux.

Le tableau 6.11 ci-après synthétise l'ensemble des phénomènes d'impact, selon ces trois niveaux, en distinguant les effets à court et à long terme. La classification proposée est très simplifiée. Il y a, en effet, de nombreuses boucles de rétroaction entre biotope et biocénose, et les cycles biochimiques sont beaucoup plus complexes que la description qui en est faite ici. Cependant, cette classification permet d'organiser la caractérisation des différents phénomènes d'impact. Ci-dessous, le tableau 6.10 présente les principales sources d’impact du projet d’exploitation du gisement de Férifou

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Tableau 6.10 : Sources des impacts du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou Milieu Phase du projet Source Description de Mesures de correction, affecté d’impacts l’impact d’atténuation ou de bonification Air Activités du Activité de . Poussière et . Arroser les sites et régler Ambiance chantier et chantier, fumée correctement les moteurs sonore travaux exploitation générée par des engins d’entretien et minière et les travaux . Installer les carrières de trafic travaux sur les latérite de remblai loin des d’entretien et chantiers, les agglomérations de zones . Port obligatoire d’EPI pour maintenance d’emprunt, les travailleurs des concassage . • Application stricte de la équipements et broyage disposition délimitation miniers, de du minerai des vitesses en transport et . Fumées agglomération d’ouvrages provenant du routiers trafic après les travaux. . Vibration au passage des engins et camions miniers Eaux Activités du Déversements Dépôt de . Incorporation de clauses chantier travaux accidentels de sédiments environnementales dans le d’entretien et carburants, suite à cahier de charges des trafic rejet de l’érosion entreprises en vue de la déchets hydrique et gestion de ces produits d’emballage, éolienne de gangue ou de stériles

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Sol Travaux et Activités de . Terrassement . Incorporation de clauses exploitation chantier, du sol par les techniques travaux en engins et environnementales dans le zones camions, cahier de charges des d’emprunt et déchets, entreprises érosion érosion des . Obliger les entreprises à hydrique au sols accrue à restaurer les zones droit du pont cause des d’emprunt des travaux et des ouvrages . Protection des ouvrages de réalisés accotements des ouvrages drainage de la . Destruction contre l’érosion route du sol dans . Mettre en place des les zones dispositifs biologiques de d’emprunt et traitement des ravines les carrières . Mettre en place des . Risques de dispositifs biologiques de pollution des lutte contre l’ensablement sols par les . • Exécuter des descentes déchets d’eau sur les remblais liquides et solides des chantiers

Tableau 6.11 : Classification des phénomènes d’impacts selon les niveaux et la durée Niveau Impact immédiat Impact cumulatif ou différé d’impact Niveau 1 Impacts physico-chimiques Augmentation de la concentration . Envasement et colmatage (MES) Effets visuels dans l’eau, les sédiments et les sols : . Accumulation dans les sédiments de et . Turbidité (MES) matière organique, de nutriments, mesurables . Matières organiques et nutriments de polluants persistants comme les . Bactéries pathogènes métaux lourds provenant des . Micropolluants dissous ou lixiviats, hydrocarbures et tous les facilement relarguables micropolluants . Impact visuel : flottants et . Relargage et remise en suspension, hydrocarbures transport de polluants (crues, gros événements pluvieux, physique) . Évolution des polluants plus ou moins disponibles ou actifs (chimiques) Niveau 2 Impacts biochimiques Effets sur la . Diminution du taux d’oxygène ; Consommation d’oxygène dissous due disponibilité . Film d’hydrocarbures à l’interface à la dégradation de la matière de l’oxygène eau-air organique progressivement relargable . Dégradation de la matière et rendue disponible.

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. Transformation azote ammoniacal et ammoniac no ionisé (toxique) si le pH est élevé . Développement de bactéries pathogènes en certains points favorables du milieu Niveau 3 Impacts biologiques Effets sur la La chute de luminosité et Déséquilibre phyto planctonique/ flore l’augmentation de la turbidité au hyper-eutrophisation et/ou de cours d’un évènement pluvieux certaines espèces par apport de entraîne la baisse de l’activité nutriments (facteur d’azote ou de photosynthétique et probablement le phosphore) directement dissous ou taux d’oxygène dissous par relargage. Effets sur la Mortalité de la faune aquatique, . Introduction des toxiques des faune notamment piscicole lors de choc de sédiments dans la chaîne alimentaire pollution soit par asphyxie, soit par par les vers manque d’oxygène dissous ou par . Concentration dans certains colmatage d’ouïe (MES) organismes Par toxicité aigüe (généralement de . Mutation des populations animales source minière et/ou industrielle) raréfaction des plus sensibles

6.6.2.3. Remédiation de l’Impact des déchets de la cité minière et des villages environnants

Dans le cadre de ce plan, l’ensemble des réalisations envisagées comporte la mise en place d’une part, d’un système adéquat de collecte et de traitement des déchets solides et, d’autre part, la construction des latrines améliorées dans les ménages et les lieux publics périphériques de la zone minière de Ferifou. Les différentes catégories de déchets susceptibles d’être produits pendant les périodes de construction et d’exploitation sont réunies en annexe. Leur génération posera des nuisances longues sur l’ensemble des écosystèmes locaux et à court, moyen voire même à long termes à cause de la pollution diffuse résultant de leur dégradation.

a. Impacts positifs potentiels

La gestion et le traitement des déchets produits auront pour impact direct l’amélioration du cadre de vie des populations, la réduction de la prolifération de vecteurs de maladies (mouches, rongeurs, cafards) par conséquent l’amélioration de la situation sanitaire dans la zone minière.

Le recyclage de déchets plastiques et autres emballages offrira des perspectives de développement de l’artisanat local. Il permettrait de réduire l’impact de ces produits constituant une charge polluante naturellement difficile à dégrader. Cette opération permettra ainsi une intégration naturelle aisée des différents sites de stockage dans leur environnement. La définition à court terme et l’aménagement à moyen et long terme d’un site de dépôt et de

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205 traitement des boues de vidange et des stériles miniers permettra de réduire les déversements et écoulements anarchiques des boues (rouge et vidange) dans le territoire géographique de la CBK et évitera ainsi leurs nuisances environnementales et sanitaires.

En plus, la construction des ouvrages d’aisance améliorés et des systèmes de traitement des eaux usées domestiques, pluviales, des résidus miniers, des huiles et graisses permettra de donner aux différents acteurs des solutions pour la gestion de ces déchets liquides et semi liquides. Ceux-ci sont habituellement mélangés aux déchets solides et constituent des sources de maladies hydriques qui prolifèrent actuellement dans les Communes Rurales concernées. La réalisation de ces ouvrages nécessitera une mobilisation de la main d’œuvre locale avec l’appui de la CBK et sera donc source d’emplois pour les chômeurs. Toutefois, la mise en place de ce plan d’urgence, malgré ses effets positifs, présente aussi des impacts négatifs potentiels que nous tentons de décrire ci-après.

b. Impacts négatifs potentiels

Les différents sites de stockage de déchets à mettre en place pourront engendrer un certain nombre de problèmes. En fait, le choix de ces sites mérite d’être étudié puis validé à la suite d’une évaluation environnementale conforme aux prescriptions des Codes de l’Environnement, de l’eau et de l’hygiène et assainissement de la Guinée et aux exigences internationales. À tous les niveaux (décharge contrôlée, aires de stockage de bauxite brut, des résidus miniers et stériles) les contraintes de profondeur d’assise pourraient entraîner une augmentation des superficies à aménager.

L’aménagement de grands espaces constitue une menace pour le couvert végétal qui est un patrimoine à sauvegarder dans le contexte climatique de la Préfecture de Kindia. La destruction du couvert végétal favorisera non seulement la désertification mais aussi, anéantira les espèces animales et végétales abritées par les différents écosystèmes. Toute destruction engendre des déchets à gérer non seulement pour l’esthétique environnementale mais aussi pour la protection et la sauvegarde des écosystèmes naturels. Au vu de ces impacts négatifs potentiels, il serait nécessaire de proposer quelques mesures susceptibles de les atténuer et/ou de compenser certains d’entre eux.

6.6.2.4. Mesures d’atténuation des impacts potentiels négatifs du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur le milieu physique et les écosystèmes

Au niveau du volet assainissement des déchets solides, l’ensemble des ouvrages réalisés et les matériels de collecte et pré-collecte doivent faire l’objet d’entretien courant et continu. Une rigueur doit être tenue à l’utilisation des équipements de travail et de sécurité prévus pour les éboueurs, récupérateurs et pré collecteurs; les gants, cache-nez et combinaisons doivent être régulièrement entretenus pour préserver leur santé. Le choix de sites de stockage de déchets

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206 doit beaucoup plus s’appesantir sur la profondeur de la nappe pour préserver la qualité des eaux souterraines, mais aussi sur la distance de sécurité à observer par rapport aux habitations riveraines. L’occupation de vaste étendue impactera sur la qualité des sols.

Il est également nécessaire de reboiser (les plantes parfumées) le pourtour des sites de stockage de déchets pour non seulement les protéger, mais aussi assurer une absorption des émissions gazeuses notamment le gaz carbonique, l’oxyde de carbone, les oxydes d’azote, les oxydes de soufre, l’ammoniac, l’hydrogène sulfureux pour atténuer les nuisances émanant des déchets.

6.6.3. Impacts potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu humain

6.6.3.1. Impacts négatifs potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu humain

. Impacts négatifs sur le paysage, le cadre de vie et la santé

Le paysage de la zone d’étude tout comme le paysage du pays de façon général est très beau. Les travaux d’extraction de la bauxite sur les plateaux auront un impact sur le paysage. Les champs visuels des unités paysagères seront les plus touchés par la présence de la route de carrière et les plateaux qui seront dénudés. En phase d’exploitation des plateaux bauxitiques, le déboisement et le décapage de ces plateaux auront un impact visuel sur le paysage. L’impact appréhendé aura une étendue locale mais à durée permanente. L’importance de l’impact du projet sur le paysage est jugée moyenne.

Sur le milieu humain, les impacts du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou vont se traduire pendant les travaux par : (i) une pollution sonore liée au bruit des engins d’excavation, de chargement et des camions de transport de la bauxite;(ii)une érosion des sols,(iii) des possibilités de découverte fortuite de vestiges culturels, (iv) une pollution par les poussières, (v) des risques accrus d’accidents de circulation des camions miniers ; (vi) une pollution sonore des bruits des véhicules de transport de la bauxite et des engins aux heures de travail ; (vii) des nuisances diverses et des risques de maladies respiratoires pour les employés et les habitants riverains de la zone d’exploitation du fait des émissions de gaz et de poussières ; (viii) un risque de pollution éventuelle des sols et des eaux par les fuites de carburant et d’huiles de vidange des camions et autres engins ou encore du stockage des matériaux et des hydrocarbures ; (ix) la désacralisation des sites sacrés et la dépravation des us et coutumes locales. De plus, la présence d’employés disposant de ressources monétaires relativement élevées, risque de favoriser l’émergence de fléaux sociaux (prostitution, banditisme, toxicomanie, etc.), ce qui peut conduire à une augmentation du taux de prévalence des IST et du SIDA.

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Impacts négatifs potentiels sur le cadre de vie en phase d’exploitation

Les communautés de la zone d’étude, à savoir les populations des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira, dans leur majorité, mènent une vie précaire compte tenu leur état de pauvreté. La réalisation du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou risque d’altérer le cadre de vie des communautés et les usages des ressources territoriales. La construction de la route minière incluant la construction d’un pont sur la Samou, son exploitation et l’exploitation du plateau bauxitique sont sources potentielles de détérioration du cadre de vie de ces communautés en raison du fait que la mise en œuvre du projet va entrainer la pollution de leur source d’approvisionnement en eau, la pollution de l’air, l’augmentation du niveau sonore et des vibrations, la perte de terres agricoles et pastorales et la perte des sites sacrés.

L’effet du bruit des camions miniers sur la qualité de vie sera particulièrement ressenti au niveau du village de Missira. De durée permanente et localisée, l’impact du projet de route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou sur la qualité de vie des communautés est moyen. Des mesures d’atténuation particulières seront nécessairement appliquées par RUSAL/CBK pour atténuer le niveau d’impact.

a. Impacts négatifs sur l’emploi et la cohésion sociale

Le projet d’exploitation minière du plateau de Férifou, pourrait créer d’emplois qualifiés et non qualifiés. Si les natifs des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira ne sont pas embauchés à des emplois dont ils possèdent les qualifications, cela affecterait négativement la cohésion entre la CBK et les populations de ces villages. Globalement l’impact du projet sur l’emploi est positif et d’importance moyenne.

b. Impacts négatifs sur les lieux de culte

Plusieurs sites sacrés ont été identifiés sur les flancs et les piedmonts du mont Férifou. Ces sites, déclarés par les communautés comme lieux de culte, sont des têtes de sources, zones humides, galeries forestières et/ou bosquets forestiers. L’exploitation du plateau bauxitique de Férifou risque de détruire (i) la forêt sacrée de Bamin-Khouré point de confluence des cours d’eau Samou et Soukou située au piedmont de Férifou, et (ii) les sites sacrés de Baré-Yiré, Kaala-Yolonyiré, Gouba, Simmè-Khouré et Tölon-Khoré à Dantoumanya. Les communautés de Bamin-Khouré et de Dantoumanya accordent une grande importance à leurs lieux de culte. L’impact du projet sur ces lieux est d’étendue locale mais de durée permanente. Le degré de perturbation de ces socio-écosystèmes sera grand et l’importance de l’impact est jugée majeure.

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c. Impacts négatifs sur l’agriculture et l’élevage

Les communautés des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira qui entourent le plateau bauxitique de Férifou sont à plus de 80% agriculteurs et éleveurs. Plusieurs exploitations agricoles et des zones de pâturage ont été identifiées sur la montagne de Férifou et dans ses vallées. Certains de ces espaces agricoles et de pâturage seront soustraits à l’usage des communautés, ce qui représente pour elles des pertes de terres agricoles et de zones de pâturage.

Ces dites pertes seront reliées aux activités d’exploitation du plateau bauxitique, le transport des boues rouges, du sable et des galets sur les terres fertiles. Certaines activités agricoles telles que le maraîchage très pratiqué par les femmes dans la zone seront aussi affectées par les activités du projet à travers la production de poussière. La baisse du rendement des cultures maraîchères pourrait avoir une incidence sur les revenus des femmes qui sont les principaux supports des familles dans la zone. La construction et l’exploitation de la route minière et l’exploitation du plateau bauxitique auront donc, un impact majeur sur les activités agricoles et d’élevage.

d. Impacts sur la santé et la sécurité

La réalisation du projet pourrait avoir un impact négatif majeur sur la qualité des eaux de surface notamment le cours d’eau Samou qui alimente Conakry et les populations de la zone d’étude en eau potable. Cela représente un risque pour la santé des populations qui s’approvisionnent en eau à partir des cours d’eau traversant leur terroir. La pollution éventuelle du cours d’eau Samou et donc des eaux du barrage des grandes chutes présentent aussi un risque de santé publique pour les populations de Conakry qui sont alimentées en eau à partir de ce barrage. Cet impact appréhendé est jugé d’importance majeure.

Une autre incidence du projet sur la santé résulte de l’émission de poussière en phase de construction de la route minière, d’exploitation de carrières, d’exploitation de cette route et la phase d’exploitation du plateau bauxitique. Les poussières et les fumées générées par les véhicules de transport de la bauxite et les engins de chantier peuvent provoquer des nuisances et des maladies respiratoires chez les populations riveraines et les employés de la société. Les populations les plus concernées par cet impact appréhendé sont celles (i) de Missira pour ce qui est de la construction et l’exploitation de la route minière, et (ii) celles de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban et Kourba. Étant donné l’existence de mesures d’atténuation appropriées pouvant être appliquées par RUSAL/CBK, les risques de maladies respiratoires peuvent être réduits.

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Des risques d’accident sont présents lors des travaux de construction et d’exploitation de la route ainsi que les travaux d’extraction et du transport de la bauxite. Les travailleurs ainsi que les populations sont exposées à ces risques d’accident. L’application rigoureuse des mesures de sécurité au travail et la limitation de vitesses des camions devrait permettre de réduire les risques d’accident chez les travailleurs et dans certains cas chez les populations.

La présence du projet en phase d’exploitation notamment présente un risque de d’insécurité pour les populations. Ce risque sera particulièrement élevé pour la communauté du village d Missira dont la route minière passe aux bordures du village. Celle-ci constituera aussi une barrière physique présentant un risque d’insécurité pour les communautés ayant leurs champs de part et d’autre de la route, ainsi que les animaux domestiques. L’impact appréhendé du projet sur la santé et la sécurité est jugée d’importance majeure.

6.6.3.2. Impacts positifs potentiels du projet d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sur le milieu humain

a. Impacts positifs potentiels en phase de chantier

Les travaux vont permettre la création d’emplois, par le recrutement de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres. Les retombées économiques seront ressenties dans les ménages des localités. Les activités commerciales, notamment la restauration et la vente de produits alimentaires de première nécessité, seront stimulées par la présence du personnel des entreprises et de la CBK. Les commerçantes verront leur revenu s’accroître significativement. Dans l’ensemble, l’impact sur l’emploi est direct, positif et d’importance forte compte tenu du zonage des travaux entièrement dans les périmètres urbains et périurbains.

b. Impacts positifs potentiels en phase d’exploitation

Le transport des produits agro-pastoraux entre les villages et les centres urbains connaîtront une amélioration significative. Le commerce des produits agro-pastoraux et le développement des activités connexes, conféreront ainsi une importante source de revenus aux populations de la zone du projet. Le développement du commerce ira de pair avec le transport des marchandises et des personnes. De nouveaux débouchés pourraient apparaître avec la facilitation attendue de toutes sortes de produits et services. L’appui de la CBK à la production agricole, pourra alléger les tâches des femmes d’autant plus qu’elles sont les premières concernées par le transport des produits agricoles vers les points de vente. Au total, l’augmentation des revenus des femmes améliorera leurs conditions de vie et facilitera leur participation financière aux développements locaux. De même, et plus spécifiquement, l’évacuation sanitaire des femmes enceintes vers la maternité pourra se faire de façon plus rapide et confortable.

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c. Impacts positifs sur le développement local et la réduction de la pauvreté en phase d’exploitation

Pendant la phase de construction et d’installation des équipements, le projet contribuerait à la densification du tissu industriel de la région de Kindia. Il aura des conséquences macroéconomiques importantes notamment en matière de création de la richesse nationale et de croissance du PIB. L’exportation de la bauxite favoriserait les entrées de devises, et par l’occasion, l’équilibre de la balance de paiement ainsi que l’appréciation de la monnaie nationale.

Pendant la phase d’exploitation, en plus des effets énumérés ci-haut, le Projet permettra l’augmentation des recettes fiscales favorables au financement de projets de développement sur la base du Budget national de développement (BND). À travers la distribution de revenus auprès des partenaires, le projet contribuerait, par effet d’entrainement, au développement du marché national en amont (demande d’intrants : matières plastiques, meubles, bâtiments, services d’appui, restauration, etc.) et en aval (transport, banque, assurance, etc.). De même, les emplois directs favoriseront la formation et dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises, le promoteur devra réaliser volontairement certaines activités pour soutenir les moyens d’existence de communautés locales.

Pendant la phase de fermeture, tous les avantages du projet cités ci-dessus (création d’emplois; distribution de revenus directs, entrée de devises et équilibre de la balance de paiement, effet d’entrainement économique, prélèvement d’impôts et taxes par l’État, etc.) seront en baisse. Toutefois, plusieurs infrastructures sont généralement laissées à la disposition des collectivités locales qui verront, du coup, leur patrimoine augmenté au bénéfice des populations locales. Enfin, l’impact du projet d’exploitation minière du plateau de Férifou par la CBK sur la pauvreté devrait être globalement d’intensité forte, d’étendue nationale et de durée longue; donc d’importance positive et forte (+3). La mise en œuvre de mesures de mitigation permettrait de bonifier cet impact.

d. Identification /confirmation de l’impact potentiels du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou

Pour chacune des interrelations entre les activités et les composantes pertinentes du milieu, on identifie la probabilité d’un impact qui sera qualifié de positif (effet bénéfique) ou négatif (dommageable). Les tableaux 6.12 et 6.13 présentent les principaux impacts potentiels du projet d’exploitation minière du plateau Ferifou.

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Tableau 6.12 : Impacts potentiels de l’exploitation de la bauxite du plateau Ferifou Éléments du milieu Route minière Zone d’exploitation minière Aménagement Aménageme Aménagement Construction Restauration de la route nt des voies des blocs décharge de la mine minière d’accès miniers bauxite brute (carrières) Sol - - - - - Ressources en eaux - - - - - Air - - - - - Faune - - - - - Flore - - - - - Sécurité travailleurs + + - + + Santé communautés + + - + + Fourniture eau potable + + + + + Cadre de vie + + + + + Nuisances sonores - - - - - Légende : + : Impact positif; - : Impact négatif

Tableau 6.13 : Grille de détermination de l’importance de l’impact de la route minière Importance de l’impact Intensité Étendue Durée Majeur Moyenne Mineur Longue + Régionale Moyenne + Courte + Longue + Forte Locale Moyenne + Courte + Longue + Ponctuelle Moyenne + Courte + Longue + Régionale Moyenne + Courte + Longue + Moyenne Locale Moyenne + Courte + Longue + Ponctuelle Moyenne + Courte + Longue + Régionale Moyenne + Courte + Faible Longue + Locale Moyenne + Courte +

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Longue + Ponctuelle Moyenne + Courte + 6.7. Impacts cumulés du projet sur le milieu

Rappelons que les impacts analysés du Projet concernent aussi bien sa composante route minière que la mine. Cette analyse doit s’effectuer en prenant en compte des effets produits sur les éléments de l’environnement naturel et humain liés aux activités d’exploitation dans la zone de Férifou. Les effets cumulés de l’ensemble des activités se manifesteront au niveau de la qualité des eaux de surface, de la dégradation et la perte des terres agricoles, ainsi que le niveau du bruit dans les communautés des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira.

6.7.1. Caractérisation des principaux impacts cumulés des activités du projet

6.7.1.1. Impacts cumulés des activités minières de plus de 50 ans

Il a déjà été noté que les minerais de bauxite ont été découverts dans la zone de Kindia depuis les années 60 et que l’exploitation de ces ressources a commencé dans les années 1970. Les études d’impact environnemental et social n’étaient alors régies par aucune Loi. Ceci étant, les plateaux de Débélé, de Banlandougou et de Balaya ont fait l’objet d’exploitation avec peu de souci des questions environnementales et sociales. La technique de dynamitage utilisée a provoqué la perte des habitats naturels et la fuite des animaux.

Les populations ont annoncé qu’il y avait dans la zone de nombreuses espèces animales et floristiques qui n’existent plus aujourd’hui. Le cours d’eau Samou et ses affluents ont été pollués par l’exploitation des mines de Débélé, Balandougou et Balaya. Cette pollution s’est faite en aval du barrage des grandes chutes à travers la pollution du cours d’eau Yili qui, à son tour pollue le cours d’eau Kobè et Kobè pollue le Samou.

L’exploitation du plateau de Férifou pourrait polluer le cours d’eau Samou en amont du barrage des grandes chutes. Le Samou recevra ainsi des effets cumulés de l’exploitation des plateaux miniers de Débélé, de Balandougou et de Balaya. Les aspects les plus importants qui subiront ces impacts cumulés sont l’envasement et la détérioration de la qualité des eaux du barrage des grandes chutes servant de prise d’eau pour l’alimentation de Conakry, la menace à long terme de la vie aquatique dans les cours d’eau pollués.

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6.7.1.2. Impacts cumulés avec des activités traditionnelles peu durables

Les populations de la zone du projet sont majoritairement des agriculteurs et des éleveurs. Elles font recours à des techniques traditionnelles d’exploitation des ressources peu durables. Les effets de ses activités se sont multipliés avec la croissance démographique due non seulement au passage de la route nationale à Koliagbé mais aussi à l’implantation de la société minière avec ses opportunités d’affaire (couture, menuiserie, restaurant, etc.).

Il s’agit notamment de :

- L’agriculture sur brûli par les cultivateurs généralement entre les mois d’Avril et de Mai de chaque année; - Le brûli pratiqué par les éleveurs en vue de rendre disponible les jeunes plants d’herbe prisés par leurs animaux; - La construction de maison en banco provoquant le décapage, la perte d’habitat naturel et l’envasement des cours d’eau; - La fabrication de charbon de bois, le prélèvement de bois énergie en général et de bois d’œuvre pour les travaux.

6.7.2. Analyse des risques et des dangers technologiques issus d’effets cumulés

De l’analyse de la situation, il apparaît que la population de la zone minière est très exposée aux maladies à transmission hydrique face à la gestion précaire des déchets solides et liquides. Au regard de cela et compte tenu des échanges avec les communautés ainsi qu’avec les autorités locales, des mesures prioritaires doivent être entreprises pour l’amélioration de la gestion collective et autonome du cadre de vie. Concernant la gestion des excrétas, le type de latrine utilisée dépend du standing ; bien que la latrine traditionnelle soit la plus dominante et même utilisée dans les moyens standings, on constate une faible utilisation des fosses septiques et des latrines améliorées (15%) dans les villages périphériques du plateau bauxitique. Cela s’expliquerait par le manque de campagne de vulgarisation de ces types d’aisance et du manque de moyens des populations locales.

6.7.2.1. Mesures de sécurité d’urgence dans la mise en œuvre du projet

Les mesures de sécurité et le plan d’urgence dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou, doit : . exiger à tous les travailleurs, le port d’équipements de protection individuelle (EPI) . renforcer la sécurité des travailleurs par l’établissement d’un plan d’intervention rapide ; . disposer de matériels et équipements contre les incendies ;

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. clôturer les parcs de résidus et stériles miniers, les décharges et les stations de traitement d’eaux puis y installer un poste de surveillance ; . doter les gardiens et surveillants des moyens de communication au besoin ; . renforcer leur sensibilisation et formation spécialisée.

6.7.2.2. Mesures de protection de l’environnement dans l’exploitation du gisement bauxitique de Férifou

Aujourd’hui, 20% de la production des Déchets Industriels Banals (DIB) est mise en décharge. Or, depuis le 1er juillet 2002, ce mode d’élimination est réservé aux déchets ultimes. Les entreprises ont donc l’obligation de valoriser au maximum leurs déchets banals. Cependant la valorisation des déchets étant tributaire de la variation du cours des matières premières, il apparaît nécessaire de trouver des solutions permettant de réduire les quantités produites.

Les moyens à mettre en œuvre sont souvent simples. On peut par exemple : . privilégier l'approvisionnement des matières premières en vrac ou en conditionnements recyclables ou consignés. Dans le cas des conditionnements recyclables ou consignés, il est alors possible de négocier la reprise de ces emballages par le fournisseur ; . supprimer, dans la mesure du possible, les suremballages ; . remplacer les petits conditionnements par des conditionnements plus importants ; . préférer les équipements en location aux équipements jetables (exemples : emballages, chiffons d’essuyage, combinaisons de travail) ; . privilégier l’usage des écoproduits ; . aménager l'outil d’exploration et d’exploitation minière pour diminuer la production de déchets, notamment au niveau de l’extraction, de concassage et broyage, cela équivaut à recourir à une technologie dite « propre »; . définir une zone tampon de 10 m de large au moins sur les berges des cours d’eau ; . restaurer les zones dénudées au fur et mesure de l’avancement de l’exploitation minière ; . éviter l’enfouissement de déchets dangereux dans les différentes carrières à fermer; . utiliser les résidus miniers et les stériles comme matériaux de remblayage dans la mine afin de réduire les quantités à entreposer dans les parcs à résidus miniers et les aires de stockage de stérile; . analyser les résidus miniers et les stériles à utiliser comme matériaux de remblayage afin de s'assurer que ces derniers sont qualifiables comme matériaux de remblayage, particulièrement s'ils sont utilisés pour renforcer la structure des mines souterraines. Cela devrait également comprendre une évaluation des caractéristiques physiques et chimiques des matériaux en vue de s'assurer qu'ils présentent les propriétés structurales appropriées pour être utilisés sans danger dans les mines profondes et de s'assurer que leur altération chimique ne portera pas atteinte à l'intégrité structurale ou ne constituera pas un risque pour l'environnement.

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6.7.2.3. Surveillance des stériles et des résidus miniers résultant de l’exploitation du plateau bauxitique de Férifou

Pour la surveillance des stériles et des résidus miniers résultant de l’exploitation du plateau bauxitique de Férifou, des programmes propres au site doivent être conçus et mis en œuvre pour surveiller les stériles et les résidus miniers aux fins suivantes : . évaluer le risque de lixiviation des métaux, d’effluents des stériles et des résidus miniers; . vérifier les prévisions faites durant la phase de planification de la mine; . recueillir les données nécessaires pour la modélisation; . évaluer la production de contaminants susceptibles de migrer; . évaluer l'efficacité des mesures mises en œuvre pour prévenir et limiter la lixiviation des métaux et le drainage acide éventuel; . déterminer les risques d'infiltration de surface, de percolation de lixiviats pouvant entrainer une contamination de la nappe souterraine. Les activités de surveillance permettent d'évaluer la performance environnementale de l'exploitation. La surveillance sur place peut inclure le contrôle de la sécurité de l'équipement et des installations dans les sites de stockage de stériles et résidus miniers et celui des installations d'entreposage ou d'élimination des substances dangereuses. La surveillance des résidus et des stériles vise principalement à contrôler la qualité des eaux de surface et souterraine. On contrôle souvent les eaux d'exfiltration et de ruissellement desdits déchets afin de détecter tout changement de la qualité des milieux récepteurs, de localiser les sources d’émanation avant que des perturbations environnementales ne surviennent au point de rejet final. La surveillance des stériles peut aussi inclure des analyses de l'eau souterraine, de l'eau interstitielle et des propriétés des stériles.

6.7.2.4. Gestion des boues résultant du concassage et de l’érosion du minerai stocké en période hivernale

Les boues issues du traitement des effluents miniers doivent être gérées de façon à en assurer la stabilité physique et chimique. À cette fin, CBK doit respecter les consignes suivantes : . caractériser les boues de traitement afin d'évaluer le risque de lixiviation; . éviter d'entreposer les boues de traitement avec des résidus miniers susceptibles de libérer des acides; . entreposer les boues dans une installation physiquement sécuritaire, dans des conditions propres à garantir leur stabilité chimique; . traiter et surveiller les eaux usées en provenance des installations d'entreposage des boues au besoin de manière à satisfaire les exigences réglementaires.

Si CBK prévoit que la mine produira un fort volume de boues de traitement pendant une longue période, il doit donc envisager de recourir à un procédé de traitement qui produit une boue

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216 plus déshydratée contribuant à réduire proportionnellement le volume à entreposer. Il faut gérer avec attention les boues issues du traitement des effluents miniers afin d'en assurer la stabilité chimique à long terme et d'en empêcher tout relargage de métaux.

6. 7.2.5. Stabilité physique à long terme des aires de stockage à stériles et résidus miniers de l’exploitation du gisement de Férifou

À la fin de la phase d'exploitation de la mine, des évaluations ainsi que des inspections détaillées de ces sites particulièrement les digues et autres ouvrages de confinement, doivent être effectuées. L'objectif de ce travail a pour but d'évaluer le comportement présent et de le comparer aux prévisions faites au moment de la conception du projet en fonction des conditions post-fermetures prévues.

Voici quelques facteurs à prendre en considération : . l'ampleur de la déformation; . le taux et la qualité de l'eau d'exfiltration; . l'état des fondations et des parois latérales; . les charges de conception, qui peuvent être différentes après la fermeture de la mine.

À la fin du cycle de vie de la mine, il faut réaliser une évaluation globale des risques associés à sa fermeture afin : . d'évaluer les risques à long terme associés aux divers modes de défaillance possibles des aires de stockage de déchets miniers et domestiques ou municipaux; . de déterminer les conséquences possibles d'une défaillance sur l'environnement, la santé humaine et la sécurité; . de déterminer les paramètres cruciaux de ces modes de défaillance et conséquences possibles; . d'élaborer et de mettre en œuvre des stratégies de contrôle à long terme pour gérer les risques répertoriés.

6.7.2.6. Traitement à long terme des eaux usées résultant de l’exploitation du gisement bauxitique de Férifou

Aux endroits où il a été déterminé que les eaux usées devront être traitées longtemps après la fermeture de la mine, il faut élaborer et mettre en œuvre un plan de leur traitement à long terme.

Ce plan doit comprendre les éléments suivants : . la description des rôles et responsabilités des personnes chargées du fonctionnement et de l'entretien du système de traitement;

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. la description du système de traitement à employer; . la description des éventuels sous-produits du traitement, par exemple les boues, et du plan de gestion prévoyant le traitement de ces sous-produits; . la liste et la fréquence des activités d'entretien régulier du système de traitement; . la description des activités de surveillance requises pour évaluer l'efficacité continue du système de traitement, ainsi que la fréquence de surveillance; . la liste des exigences en matière de rapports de la direction de la mine et des organismes de réglementation; . la description des mesures d'urgence prévues pour régler tout problème associé au système de traitement.

La mise en œuvre d'un système de traitement passif devrait être considérée. Dans certains cas, de tels systèmes peuvent avoir des exigences moindres en matière de maintenance comparativement à des systèmes de traitement conventionnels bien que tout système requière toujours un certain niveau de maintenance. Lorsqu’un traitement à long terme des eaux usées d'une mine s'avère nécessaire pendant et après la fermeture, il faut élaborer un plan de traitement à long terme. Compte tenu des changements possibles dans le volume et la composition chimique des effluents pendant et après la fermeture ; il se peut que les systèmes de traitement utilisés pendant l'exploitation de la mine ne soient plus appropriés.

6.7.2.9. Prévention, contrôle, traitement et drainage des lixiviats résultant de l’exploitation du gisement de bauxite de Férifou

À la fin de la phase d'exploitation de la mine, il faut réévaluer et réviser au besoin, les plans de gestion des déchets globaux visant à prévenir, à limiter et à traiter les lixiviats et le drainage acide afin qu'ils soient conformes aux objectifs environnementaux, aux plans de fermeture et de post-fermeture de la mine.

Cette évaluation doit tenir compte des points suivants : . les résultats de la réévaluation de l'efficacité de ces installations; . l'efficacité de la remise en état progressive réalisée jusque-là; . les technologies de remplacement envisageables pour la fermeture.

Aux endroits où des risques à long terme de lixiviation des métaux ou de drainage acide ont été recensés, il faut réviser et mettre à jour les programmes de surveillance des stériles et des résidus miniers élaborés conformément à la recommandation R 409 afin qu'ils soient conformes aux normes environnementales, aux plans de fermeture et de post-fermeture de la mine.

Après révision, les plans doivent comprendre les éléments suivants : . la description des rôles et responsabilités des personnes affectées à la surveillance;

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. la liste des paramètres à surveiller et la fréquence de la surveillance; . la description des mesures d'urgence prévues pour régler tout problème décelé au cours des activités de surveillance courante.

6. 7.2.10. Suivi - évaluation

Le suivi permet de recueillir des données quantitatives et qualitatives sur l'évolution des sites. C’est un aspect incontournable dans l’analyse des nouvelles orientations à donner au plan de suivi général. Il permet par ailleurs de déceler les problèmes et chercher les solutions appropriées à temps opportun. Le suivi sera assuré par un comité de pilotage composé de responsables locaux, de la CBK, d’ONGs constituant l’organe de gestion des différents volets sur le terrain.

Il sera présidé par le Directeur préfectoral de l’environnement de Kindia appuyé par les représentants des Mairies des CR voisines du plateau minier de Férifou et fonctionnera entre autres par : . des rencontres avec les animateurs (pour analyser l’adhésion des communautés et partant le taux de couverture) ; . des rencontres avec les acteurs; . des réunions périodiques du comité de pilotage; . des visites des ouvrages (pour observer l'utilisation et l'entretien) ; . des rédactions de rapports d’activités et financiers du programme. La Direction préfectorale qui a en charge la gestion de l'assainissement des eaux usées et excrétas au niveau de Kindia sera le principal coordinateur du suivi des activités de la gestion des effluents liquides et excrétas ainsi que celle des boues générées par l’activité minière. La mairie à travers les services techniques (commission environnement et développement local et/ou service de voirie municipale) assura la coordination du suivi des activités de la gestion des déchets. Ces principaux responsables du suivi devront disposer d’une base de données numériques géo-référencées (système d’information géographique : SIG et cartographique).

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CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET DE CONSTRUCTION DE LA ROUTE MINIÈRE ET D’EXPLOITATION DU PLATEAU BAUXITIQUE DE FÉRIFOU

Pour l’ensemble des impacts identifiés ci-dessus, des mesures de mitigation sont proposées afin de les éviter, réduire, atténuer ou de les compenser. Également, des mesures sont envisagées pour bonifier les impacts positifs. Un plan est proposé pour la mise en œuvre cohérente et objective de ces mesures. Le suivi environnemental a pour objectif d’apprécier régulièrement et périodiquement le degré de mise en œuvre ou d’exécution des mesures d’atténuation préconisées par le PGES. Ce suivi s’appuie sur la surveillance qui concerne le respect de la réglementation, la gestion des chantiers, la réalisation des travaux spécifiques environnementaux et sociaux et la recherche de solutions aux problèmes ponctuels.

7.1. Mesures de protection environnementale et sociale

7.1.1. Objectifs

Les mesures de protection environnementale et sociale proposées ici sont des actions qui visent à : . rechercher les meilleures alternatives de mise en œuvre du projet ; . définir un programme d’actions cohérent visant à atténuer, réduire les impacts négatifs les plus significatifs; . rechercher la rentabilité environnementale du projet pour une gestion durable de la mine.

Il convient de distinguer des mesures d’atténuation, de compensation et de de bonification. Les mesures d’atténuation comprennent les actions, les dispositifs, les correctifs ou les modes de gestion alternatifs qui seront appliqués pour atténuer ou éliminer les impacts négatifs. Les mesures de compensation quant à elles sont des actions qui seront menées pour compenser l’effet d’un impact qui ne peut être atténué. Les mesures de bonification des impacts positifs portent sur les dispositions à prendre pour permettre aux populations d’améliorer leur cadre de vie et leur niveau de vie. Ces mesures sont le recrutement de la main d’œuvre locale, les campagnes organisées pour l’information et la sensibilisation de la population, etc.

Les mesures générales de protection environnementale et sociale proposées dans le cadre du présent projet doivent être guidées par cinq idées fortes : . le PGES est en lui-même un indicateur de processus qui mesure l’ensemble des activités/actions de protection de l’environnement perturbé et/ou dégradé par le projet; (les indicateurs doivent être réalistes, simples à mettre en œuvre et peu onéreux) ; . la mise en œuvre des mesures environnementales doit déboucher sur des résultats tangibles, mesurables par des indicateurs de résultats ;

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. l’information et la participation des populations constituent la ligne forte du PGES ; . le coût de l’ensemble des mesures de protection doit être pertinent et réaliste. 7.1.2. Mesures relatives aux impacts généraux en phase des travaux pour le milieu biophysique

a. Réduction de la pollution atmosphérique

Les travaux réalisés par les camions miniers, les engins et véhicules du chantier et de la mine, engendreront des émissions de poussières et gaz polluants provenant des combustibles fossiles.

L’entreprise en charge des travaux devra mener les actions suivantes en vue de la réduction de ces émissions : . une bonne maintenance régulière des engins et véhicules du chantier ; . l’arrosage régulier (au moins trois fois par jour) de la route minière et des emprises de travaux (décapage, fouille, traitement de plateforme, etc.) et des aires de circulation ; . la mise sous bâche des matériaux de chantier (matériaux remblais, graviers, etc.) ; . le transport des matériaux sous bâche ; . la limitation des dépôts de matériaux d’excavation sur le chantier.

De plus, l’entreprise en charge des travaux doit veiller au respect des mesures suivantes : . rendre obligatoire le port de masques anti-poussière pour ses travailleurs ; . veiller à l’application stricte de la disposition de limitation des vitesses en agglomération et sur les chantiers.

Dans tous les cas, les valeurs limites de concentration de certains paramètres (cf. tableau 7.1 suivant) doivent servir de guide pour la mission de contrôle des travaux afin de respecter l’objectif « zéro risque ».

Tableau 7.1 : Concentration maximale admissible des substances polluantes selon les normes de l’OMS pour la qualité de l’air Paramètres Durée moyenne d’exposition Valeur (en μg/m3) . 24 heures . 125 (1ère cible intermédiaire) . 50 (2ème cible intermédiaire) Dioxyde de soufre (SO2) . 10 minutes . 20 (Lignes directrices) . 500 (Lignes directrices) . 1 an . 40 (Lignes directrices) Dioxyde d’azote (NO2) . 1 heure . 200 (Lignes directrices) . 1 an . 70 (1ère cible intermédiaire) . 50 (2ème cible intermédiaire) Matières particulaires PM10 . 30 (3ème cible intermédiaire) . 20 (Lignes directrices)

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. 24 heures . 150 (1ère cible intermédiaire) . 100 (2ème cible intermédiaire) . 75 (3ème cible intermédiaire) . 50 (Lignes directrices) . 1 an . 35 (1ère cible intermédiaire) . 25 (2ème cible intermédiaire) . 15 (3ème cible intermédiaire) . 10 (Lignes directrices) Matières particulaires PM2.5 . 24 heures . 75 (1ère cible intermédiaire) . 50 (2ème cible intermédiaire) . 37.5 (3ème cible intermédiaire) . 25 (Lignes directrices) 8 heures par jour maximum . 160 (1ère cible intermédiaire) Ozone . 100 (Lignes directrices)

b. Mesures relatives à la dégradation et à la pollution du sol

Risques d’érosion : afin d’atténuer ces risques, il faut conserver une végétation au niveau des flancs du mont, et identifier, au cours des travaux, les risques ou les débuts d’érosion et intervenir dès que possible pour limiter le développement de ce phénomène.

Risques de pollution du sol : par ailleurs, elle doit endiguer dans des merlons les dépôts de terre arable pour empêcher son transport par les eaux de ruissellement. Les risques de pollution du sol sont essentiellement liés aux divers déchets qui seront générés sur les sites de la mine et de la base du chantier, de même que les déversements de fuel et huiles usagées. Ainsi, des actions seront menées pour réduire les risques de pollution.

Il s’agira de prendre en compte les prescriptions environnementales suivantes pendant l’installation de la base du chantier et l’exploitation du minerai : . réaliser un atelier mécanique; . aménager une aire de stationnement des engins; . aménager une aire des réserves de combustibles fossiles; . élaborer et appliquer un plan de gestion du matériel; . élaborer et appliquer un plan de gestion des déchets ; etc.

Encadré 1 : Prescriptions environnementales pour réduire les risques de pollution

Atelier mécanique : l’entrepreneur est tenu de construire un atelier mécanique pouvant accueillir les engins et les véhicules de chantier pour les opérations de révision et d’entretien

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222 courant. Cet atelier devra être construit selon les règles de l’art et devra comprendre des équipements spécifiques pour recueillir les huiles usagées de vidange : réservoir en béton étanche, cuves étanches, etc. Toutes les opérations de vidanges de moteurs se feront dans cet atelier avec le matériel adapté. Les huiles seront récupérées et stockées dans des fûts avant d’être enlevées et traitées dans les meilleures conditions par des sociétés agréées par la direction générale de l’environnement.

Aire de stationnement des engins : une aire pour le stationnement des véhicules et des engins de chantier devra être aménagée. Cette aire sera construite sous forme de terre-pleins sur laquelle aucune opération de vidange ne sera faite. En cas de déversements accidentels d’hydrocarbures sur les aires de stationnement, la mesure à prendre pour circonscrire localement la pollution est de faire une excavation du sol pollué et la stocker dans un bac en vue de son traitement par une structure agrée.

Aire des réserves de combustibles fossiles : la consommation en combustibles fossiles pendant les travaux sera en quantité importante. Il sera réalisé une aire de combustibles fossiles sur laquelle se feront toutes les opérations de ravitaillement des engins et véhicules du chantier. Cette aire devra répondre aux conditions minimales admises dans une station-service : (i) les réserves de carburants seront de type citerne obligatoirement équipées de bac de rétention d’une capacité égale à la citerne; (ii) les aires de stockage seront aménagées avec fondation en polyane ou en béton étanche recouvert d’une couche de sable; (iii) des consignes d’interdiction d’usage de téléphone et feu (allumette, cigarette) seront données aux personnes y ayant accès. Pour réduire les risques de pollution accidentelle, les services se feront avec des pompes à arrêt automatique.

Gestion du matériel : le matériel, l’outillage, les pièces spéciales et produits, seront stockés dans des magasins et sur des aires spécialisées. La surveillance sera confiée à un agent qui aura pour mission essentielle de noter toutes les entrées et sorties ainsi que de veiller à la bonne qualité de tous les arrivages. Le stockage des matières dangereuses ou inflammables se fera dans des magasins isolés et parfaitement gardés. Ces aires seront aménagées et protégées par du béton étanche (polyane et béton) pour éviter tout risque de fuite de pollution. Toute matière inutilisable ou dégradée lors du transport ou de la manutention sera immédiatement signalée.

Gestion des déchets générés : selon les lieux de production et de la nature des déchets, il est à distinguer principalement de deux catégories : les déchets issus de la base vie et les déchets générés par le chantier et la mine. À partir de l’orientation donnée ci-après, l’entreprise en charge des travaux devra élaborer un plan succinct de gestion des déchets qui seront effectivement générés par la mise en œuvre du projet. Ce plan peut être structuré autour des points suivants : . la caractérisation des déchets générés ; . la description des sites potentiels de mise en dépôt ; . la description des matériels de stockage ; . la description de la procédure pour le stockage sur site, la collecte et l’élimination des déchets ; . la présentation des structures qui interviendront ; etc.

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Tous les déchets collectés devront être enregistrés en mentionnant la source, le type et la quantité de déchets, ainsi que la date de transport, le transporteur utilisé et la destination finale.

Gestion des déchets de la base vie : les déchets de la base vie se composent d’une part d’effluents de toilettes et latines et d’autre départ de déchets solides, principalement constitués de reste d’aliments, emballages d’aliments, sachets plastiques, etc. Ces déchets assimilés aux déchets domestiques. Les toilettes et de latrines de la base vie seront des installations modernes connectées à un système d’assainissement autonome. La norme à appliquer est une toilette pour 20 personnes. Les effluents seront collectés dans un système étanche (plastique) où les eaux ne pourront pas s’infiltrer dans le sol. Il sera facilement démontable à la fin du chantier. Une fois rempli, la vidange des eaux usées sera confiée aux sociétés spécialisées en la matière. Les déchets solides sont assimilés aux déchets produits dans les ménages. Ils suivront la filière de gestion des déchets ménagers de la ville de Kindia. Ainsi l’entreprise devra se doter de bacs à ordures et poubelles ayant un volume suffisant pour le stockage de ces déchets. Le personnel de l’entreprise sera sensibilisé à jeter les déchets dans les poubelles et bacs à ordures qui seront installés.

Gestion des déchets de chantier et de la mine : les déchets de chantier et de la mine se résument aux débris divers, les restes de produits, les huiles et hydrocarbures usagés, etc. Ces déchets peuvent se distinguer en déchets inertes non dangereux (exemple : débris) et déchets dangereux (exemple : emballage et reste d’hydrocarbure, huiles usagées, pots vides de produits de chantiers, restes de produits de chantier, etc.). Ces derniers doivent être gérés avec beaucoup de précaution. Les restes de produits et pots vides de produits de chantier susceptibles d’être des déchets dangereux seront stockés sur un site qui sera aménagé à cet effet pendant l’installation du chantier et de la mine. L’enlèvement en vue de leur élimination sera confié à une structure spécialisée et agréée par le Ministère de l’environnement, des eaux et forêts. Les huiles et les hydrocarbures usagés seront recueillis et stockés en évitant de les répandre dans la nature. Ces déchets seront conservés dans des récipients étanches jusqu’à leur enlèvement du chantier pour leur élimination. Cette activité sera également confiée à une structure spécialisée et agréée par Ministère de l’environnement, des eaux et forêts.

c. Mesures relatives à la pollution de l’eau de surface et de l’eau souterraine

Pour prévenir la pollution de l'eau par les huiles usées de vidange des camions et des engins d’excavation, de terrassement, de chargement, véhicules de service, il faut imposer dans le cahier des charges des travaux, comme cela a été déjà annoncé, la collecte de ces huiles usées pour recyclage. En effet, ces huiles peuvent être acheminées vers des structures agréées de traitement et/ou revalorisées par les populations.

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d. Mesures relatives à la destruction de la végétation

Les espaces déboisés lors de l’excavation et autres travaux seront compensés par le reboisement à l’aide d’espèces locales et/ou utilitaires. Un total deux fois supérieur à la superficie déboisée et au nombre d’arbres et arbustes détruits sont prévus pour compenser les éventuels arbres qui seront abattus. L’entreprise les mettra à disposition de la CR, des districts et des villages qui choisiront les sites pour les plantations dans la zone. En tout état de cause, il faudrait éviter la perte de paysages forestiers quand cela est possible. Pour ce faire sur les pistes d’accès aux gîtes de matériaux qui seront éventuellement réalisées, on procédera à une plantation de compensation pour maintenir la surface de la canopée originale de la zone.

7.1.3. Mesures relatives aux impacts généraux en phase des travaux pour le milieu humain

a. Mesures relatives à la création d’emplois locaux

L’impact sur la création d’emplois sera bonifié en privilégiant l’emploi de la main d’œuvre locale des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban, Kourba et Missira. Les femmes pourraient occuper les emplois comme le gardiennage, le secrétariat de l’entreprise, les postes d’ingénieurs et techniciens civils, etc.

b. Mesures relatives aux nuisances sonores

À côté des agglomérations, les travaux se dérouleront suivant les heures définies par la réglementation en vigueur en Guinée, notamment entre 7 h et 19 h. Compte tenu des engins qui seront utilisés, il n’est pas anticipé de génération de bruit au-delà des normes admissibles pendant la journée. Étant donné que le travail de nuit sera proscrit près des agglomérations, le projet ne perturbera pas la quiétude des populations riveraines pendant la nuit.

c. Mesures associées aux risques liés aux champs magnétiques

Pour atténuer ces impacts, il faudra interdire des activités socio-économiques dans les emprises des postes de transformation.

d. Mesures relatives aux risques de blessures et d’accidents

Dans le cahier des charges de l’entreprise il sera expressément mentionné ce qui suit : pour l’entreprise et les sous-contractants, obligation contractuelle de former et d’équiper les ouvriers en EPI adaptés pour limiter les blessures au cours des travaux. De plus, l’entreprise veillera à la limitation de vitesse des camions et autres engins roulants, d’excavation et de chargement sur le chantier, la mine et la route minière.

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e. Mesures relatives aux risques d’électrocution

Les actions suivantes sont primordiales pour limiter ces risques d’électrocution : . un programme de formation en sécurité intéressera les riverains des infrastructures et équipement rentrant dans le cadre du projet ; . un dépliant d’information sur les risques associés à la présence de lignes BT et MT et des postes de transformation. Ce dépliant qui sera réalisé avec des pictogrammes et du texte seront diffusés aux populations riveraines de telles installations; . une campagne de sensibilisation par animation villageoise sera effectuée pour atteindre le maximum de personnes.

e. Mesures relatives à la santé et surtout aux IST et risques de contamination d’autres maladies

Une sensibilisation des travailleurs et de la communauté sur les risques et les modes de transmission et de prévention des IST et du VIH/SIDA et autres maladies par des campagnes de sensibilisation sera faite.

f. Mesures relatives aux risques de conflits

Les populations doivent être informées à temps de la réalisation des travaux pour prévenir les conflits. Il faudra également rendre transparent et maximiser l’emploi local pour limiter les conflits liés à cet aspect. Il faudra en priorité sensibiliser les travailleurs au respect des rites et cultures locaux afin d’éviter les conflits liés à la question de profanation.

g. Mesures relatives aux conditions des femmes et des groupes vulnérables

Il est primordial qu’une attention particulière soit portée sur les groupes vulnérables, notamment les femmes dont celles qui sont cheffes de familles, les veuves, les épouses aux maris pauvres avec beaucoup d’enfants mineurs, etc. En effet, elles sont les plus fréquemment exposées à tous les risques, du fait de leur situation de vulnérabilité. Afin de promouvoir le genre et de permettre à des femmes entrepreneures de développer davantage leurs activités, le projet pourrait appuyer des associations des femmes dans leurs activités économiques en vue de leur autonomisation.

h. Mesures de bonification de l’amélioration de la performance de la CBK

L’impact sur l’amélioration de la performance de la CBK grâce à la construction de la route minière et l’exploitation du plateau bauxitique de Férifou sera bonifié par le suivi-évaluation du projet.

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7.2. Initiatives/Mesures complémentaires indispensables

a. Formation des ouvriers, du personnel de la CBK, des cadres régionaux, préfectoraux de Kindia, des élus locaux sur la biodiversité et la protection de l’environnement

Il faut animer une formation des ouvriers, du personnel de la CBK, des cadres régionaux, préfectoraux de Kindia, des élus locaux de Samayah, de Friguiagbé et de leurs districts sur la biodiversité et la protection de l’environnement. La formation doit être offerte sur mesure, c’est-à-dire, il s’agit de modules de formation adaptés à chaque groupe-cible. Les modules doivent être offerts par un spécialiste des sciences de l’environnement possédant l’expérience requise en animation et formation.

b. Organisation de séances de sensibilisation dans les villages riverains du projet

La mise en œuvre de toutes ces mesures de protection environnementale et sociale exige que la gestion de ces questions soit intégrée de manière harmonieuse dans l’ensemble des réalisations du projet. Certaines mesures devront être mises en œuvre avant le début des travaux, notamment: l’organisation dans les villages riverains des sites d’implantation du projet, des séances de sensibilisation sur les futurs travaux, leurs conséquences (négatives et positives) et leur durée.

Cette activité est considérée comme indispensable et devra se faire conjointement avec toutes les parties prenantes (populations locales, autorités politiques et administratives locales, le maître d’œuvre, l’entreprise) au moins un mois avant le démarrage des travaux. Les autres actions porteront sur le contrôle du cahier des charges des travaux et de leur supervision sur les aspects environnementaux par l’ONG recrutée pour assurer la formation ci-dessus. Elles porteront aussi sur la signature d’une convention entre les opérateurs privés exerçant dans la zone du projet et le maître d’ouvrage.

Un audit de l’état de la situation sur les sites sera établi afin de programmer des mesures d’accompagnement qui devraient être prises après les travaux dans le but de s’assurer que les impacts socio-économiques positifs identifiés sont maximisés sans compromettre l’essor de la zone. Les autres actions pourraient se résumer aux divers plans de gestion environnementaux (chantiers, route minière, base vie, carrières et emprunts) et au cahier des charges imposé à l’entreprise, dont le contrôle de leur mise en application devrait être assuré par le représentant du maître d’œuvre qui est un expert en environnement affecté au Projet. L’ensemble des mesures à la charge de l’entreprise devront se retrouver dans le DAO. Ainsi, il sera exigé aux entreprises dans ce DAO, la production d’un programme de gestion de l’environnement détaillé du chantier et de la mine, établi autour des points suivants :

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Un plan de gestion environnemental de chantier (PGES) comportant : . un plan général indiquant les différentes zones d’implantation prévues ; . un plan de gestion des déchets solides et liquides de chantier (récolte, type de traitement prévu, mode et lieu d’élimination) ; . un descriptif des mesures prévues en termes de santé publique ; . un descriptif des aménagements prévus et des actions en faveur de la lutte contre l’érosion ; . un plan de gestion de l’eau (système d’approvisionnement, lieu et quantité à préserver (en m3/jour), type de contrôle prévu ; . un descriptif des mesures de sécurité prévues (incendies, pollutions accidentelles, accidents) ; . une description des méthodes en vue de la mise en œuvre des mesures d’atténuation recommandées pour réduire les impacts sur le milieu physique (sol et qualité de l’air).

c. Recrutement d’une ONG pour le suivi environnemental de la mise en œuvre du PGES

Il faudra recruter une ONG pour assurer le suivi environnemental du projet et les deux formations ci-dessus mentionnées. Les actions de contrôle quant à elles, visent à s’assurer de la conformité de toutes les mesures afin d’éviter les contradictions dans les différents plans et garantir la qualité de ceux-ci. Le contrôle s’exercera aussi sur le terrain, afin de s’assurer que les mesures prises sont effectivement appliquées au regard des différents plans de gestion produits ultérieurement. Le contrôle est assuré par une ONG représentant le maître d’œuvre. À la fin du projet, le contrôle devra organiser la mission d’évaluation et de programmation des actions après projet. Celui-ci devra aussi produire un état des lieux des zones utilisées par les chantiers et la carrière ; il assurera la supervision du transfert des structures et infrastructures du projet, vers les populations locales. L’intervention de l’ONG se fera en missions ponctuelles suivant le phasage des travaux.

d. Création au sein du projet d’un point focal de contact pour les populations et l’élaboration d’une procédure de gestion et de traitement des plaintes

Les actions complémentaires à inclure dans le projet devront en priorité viser les intérêts des populations locales, surtout situées dans la zone restreinte du projet. Celles-ci devront se sentir entièrement partie prenante du projet. Des actions permettant leur insertion dans le projet seront donc progressivement incluses au cours de la réalisation des travaux.

Ces actions tournent autour des points suivants : . la création au sein du projet d’un point de contact pour les populations et l’élaboration d’une procédure de gestion et de traitement des plaintes adaptées pour les populations des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et

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Missira. Cette fonction sera assurée par le représentant du maître d’œuvre. Ce dernier assurera le relais entre les populations et les entrepreneurs des travaux. Le point de contact recevra les réclamations des populations en matière du respect des clauses du cahier des charges. Il assurera aussi un rôle de médiation des conflits sociaux liés à la mise en œuvre du projet ; . la surveillance archéologique et des sites culturels avant et pendant la réalisation des travaux de terrassement.

Le programme de mise en œuvre est un mode opérationnel des diverses mesures devant permettre l’insertion efficiente du projet dans son milieu récepteur. En se fondant sur l’Arrêté n°2012/8004/MDEEF/CAB/SGG portant création, attribution, composition et fonctionnement des Comités Préfectoraux de Suivi Environnemental et Social (CPSES), le Comité préfectoral de suivi environnemental et social (CPSES) de Kindia pourrait jouer ce rôle.

7.3. Définition, objectif et classement à la réglementation nationale et internationale du PGES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) se définit comme un ensemble cohérent d’activités de mise en œuvre des mesures réductrices et d’optimisation ainsi que d’actions d’accompagnement en faveur de la protection de l’environnement biophysique et humain. À ce titre, il est un instrument de planification de la mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement lors des travaux et un instrument d’identification des différents partenaires et de leurs responsabilités pour la mise en œuvre de ces mesures.

L’objectif du PGES pour le projet est de décrire les mécanismes institutionnels relatifs à : . la description du processus de sélection environnementale (ou screening) devant permettre l’identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels pouvant découler des activités du projet et la détermination d’un travail environnemental plus approfondi ou la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées; . le processus d’analyse et de validation environnementale des activités passées au screening; . les dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du PGES; . les activités de renforcement des capacités des acteurs; . les estimations des coûts relatifs aux actions du PGES.

Le PGES qui sera inclus dans le Manuel d’exécution du projet, met l’accent sur les mesures d’atténuation des impacts qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet. Le présent projet étant de la « Catégorie A dont la probabilité des impacts négatifs sur l'environnement est jugée majeure ou élevée », ses activités sont donc soumises à une étude d'impact sur l'environnement au regard de la règlementation nationale et de l’OP/PB 4.01 de la Banque mondiale et de la SFI.

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7.4. Processus de screening environnemental des activités

Les différentes activités du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou, ont fait l'objet d'une procédure de sélection environnementale et sociale dont les étapes majeures sont précisées ci-dessous. Les résultats du processus de sélection permettront de savoir si une évaluation environnementale approfondie est requise ou pas en vue de définir les mesures environnementales et sociales à mettre en œuvre pour supprimer atténuer ou compenser les impacts négatifs potentiels des activités. L’ampleur des mesures environnementales et sociales requises pour les activités du projet résulte du processus de sélection.

Ce processus qui comprend les étapes suivantes, a permis de : . déterminer les activités qui sont susceptibles d'avoir des impacts environnementaux et sociaux négatifs négligeables ou non au niveau environnemental et social; . déterminer les mesures appropriées d'atténuation ou de suppression des impacts potentiels préjudiciables; . identifier les activités nécessitant des constats d'impact environnemental et social (CIES) distinctes en fonction des activités identifiées et nécessitant des EIE séparées; . décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIE séparés ; . assurer le suivi des paramètres environnementaux au cours de la mise en œuvre des activités d’excavation, de remblayage, de construction, de chargement et de transport du minerai, ainsi que leur gestion; . indiquer les activités du projet qui sont susceptibles d’impliquer l’acquisition de terres ou des déplacements de populations.

Comme mentionné dans la partie cadre légal et réglementaire, la loi sur l’environnement en Guinée considère l’étude d’impact sur l’environnement comme un outil de gestion environnementale et sociale de programmes et projets de développement. Outre le contenu de l’ÉIES, la législation environnementale nationale exige une enquête publique qui doit précéder toute autorisation préalable à être accordée sur la base d’une étude d’impact et dans un délai de trois mois maximum. Aussi les ÉIES, conduites par des consultants sur demande de Rusal/CBK, sont soumises à l’examen des services du Ministère chargé de l’environnement, qui veille sur sa procédure de réalisation (approbation des TDR, approbation des études, etc.), selon le niveau de classification du projet.

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Étape 1 : Remplissage du formulaire de screening environnemental et social

Lors d’une visite de terrain effectuée en février-mars 2018, l’équipe d’experts du CÉRE et d’INOVTEL en relation avec les experts de la CBK et les autorités politiques, administratives et environnementales de la Région de Kindia, de la Préfecture du même nom, des Sous- préfectures et des CR de Samayah et Friguiagbé, des districts et des secteurs concernés, ont procédé au remplissage du formulaire de screening des activités du projet.

Le remplissage du formulaire initial de sélection et de la liste de contrôle environnemental et social, y compris la proposition de mesures adéquates d’atténuation (cf. PGES) a été effectué au niveau local par le Comité préfectoral de suivi environnemental et social (CPSES) de Kindia et les Services techniques communaux (STC). Ce comité et ces services assureront la fonction de Point Focal Environnement (PFE/STC) au niveau préfectoral et communal du projet pendant sa phase de mise en œuvre. En plus des PFE/STC, les services déconcentrés du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, ainsi que du Ministère des mines et de la géologie, prendront une part active dans la collecte et l’analyse de l’information, à titre de membres statutaires du PFE/STC. Pour leur permettre d’effectuer ce mandat, il sera nécessaire de renforcer les capacités de ces acteurs sur les aspects environnementaux et sociaux des activités du projet.

Étape 2 : Validation/approbation de la sélection des activités

Sur la base des résultats du screening, la CBK, les Directions d’INOVTEL et du CÉRE ont procédé conjointement à une revue complète de la fiche et apprécié la catégorie environnementale du projet proposé. La législation environnementale guinéenne, notamment, l’Ordonnance n°045/PRG/SGG/87 du 28 mai 1987 modifiée par l’Ordonnance n°022/PRG/89 du 10 mars1989 portant Code de protection et de mise en valeur de l'environnement, le Décret no199/PRG/SGG/89 du 08 novembre 1989 codifiant les Études d’impact sur l’environnement (EIE) et son Texte d’application l’Arrêté A/2013/473/MEEF/CAB du 11 mars 2013, déterminent les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement a établi une classification environnementale des projets et sous-projets en trois catégories (ÉIES, Constat d’Impact Environnemental et Social : CIES, et Constat d’Exclusion Catégorielle : CIEC). La Banque mondiale et la SFI, en conformité avec la PO 4.01, fait une classification en trois catégories.

Pour être en conformité avec les exigences de la Banque mondiale et de la SFI (notamment l’OP 4.01), il a été suggéré que les activités du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou (Samayah, Friguiagbé/Kindia) susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects à court, moyen et long termes sur l’environnement soient classées en l’une des trois catégories :

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. Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain; . Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social modéré et réversible ou majeur possible (ou risques mineurs cumulatifs de multiples sous-projets), mais gérable ; . Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement.

Il faut souligner que le projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou a été classé en catégorie A. La CBK, suite aux résultats de la sélection et des mesures d’atténuation proposées dans le Plan de Gestion Environnementale, a fait aboutir à la catégorie environnementale A.

Les projets ou sous-projets de catégorie A sont des projets ou des sous-projets avec risques environnementaux et sociaux majeurs et donc obligatoirement soumis à une étude d’impact sur l’environnement. Ces risques peuvent être très négatifs, névralgiques (c'est-à-dire irréversibles ou impliquant des impacts importants sur les habitats naturels, les populations locales, le patrimoine culturel) ou sans précédent. Ces effets peuvent être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l'objet des travaux.

Les projets ou sous- projets de Catégorie B sont des projets ou des sous-projets considérés comme ayant des impacts négatifs susceptibles d'avoir des risques moins graves sur l'environnement que ceux d'un sous-projet de catégorie A. Ces impacts sont d'une nature très locale; peu d'entre eux (sinon aucun), ne sont irréversibles; et dans la plupart des cas, on peut concevoir des mesures d'atténuation ou de mitigation plus aisément que pour les impacts des sous-projets de catégorie A. L'étude d'impact simplifiée sur l'environnement peut, ici, varier d'un sous-projet à l'autre mais elle a une portée plus étroite que l'ÉIES des sous-projets de catégorie A. Toutefois, comme celle-ci, on peut procéder à un examen des impacts négatifs et positifs que pourront avoir les activités du sous-projet sur l'environnement, et à recommander toutes mesures éventuellement nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts négatifs et améliorer la performance environnementale.

Les projets de catégorie C sont ceux dont les impacts environnementaux et sociaux éventuels sont considérés comme peu importants et ne nécessitent pas de mesures d’atténuation. Par exemple, certaines activités de réhabilitation d’infrastructures scolaires ou administratives pourraient être classées C si les résultats de sélection environnementale et sociale indiquent que ces activités auront peu d’impact sur le plan environnemental et social, et que par conséquent elles ne nécessitent pas un autre travail environnemental.

Ainsi, si le formulaire de sélection ne contient que les mentions « Oui », l’activité proposée nécessitera d’autre travail environnemental, et la coordination du projet sollicitera l’approbation de cette proposition en vue de commencer la mise en œuvre de l’activité.

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Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale, et donc l’ampleur du travail environnemental requis, la coordination du projet au niveau de la CBK fait une recommandation pour dire si : (i) un travail environnemental est nécessaire; (ii) l’application de simples mesures d’atténuation suffira; ou (iii) une Étude d’Impact Environnemental (EIE) séparée à effectuer, comme cela a été le cas.

Certaines activités du projet sont classées comme A ou B, donc ont nécessité un travail environnemental. Toutefois, pour permettre la réalisation du projet avec risque environnemental faible ou nul, l’application de mesures d’atténuation simples définies dans l’étape 3 ci-dessous sont envisagées pour les activités classées en catégorie C.

Étape 3 : Exécution du travail environnemental

Après l’approbation des résultats de la sélection, les Directions du CÉRE et d’INOVTEL en collaboration avec la CBK ont mis en œuvre la recommandation qui s’impose à la réalisation des activités du projet, selon les cas possibles suivants : . cas d'application de simples mesures d'atténuation : ce cas de figure s'applique lorsqu'un CIES n'est pas nécessaire (catégorie nécessitant uniquement de simples mesures d'atténuation comme travail environnemental). La liste de contrôle environnemental et social qui a été remplie par le CÉRE et INOVTEL, décrit des mesures simples d'atténuation pour les impacts environnementaux et sociaux ne nécessitant pas un CIES. Dans ce cas de figure, le CÉRE et INOVTEL en rapport avec la CBK, consultent la check-list pour sélectionner les mesures d'atténuation appropriées. . cas nécessitant un CIES : dans certains cas, les résultats de la sélection environnementale et sociale indiquent que les activités prévues sont plus complexes et qu'elles nécessitent par conséquent un Constat d’impact environnemental et social (CIES). Le CIES a été effectué par l’équipe de consultants du CÉRE et INOVTEL. Le CIES a été réalisé suivant la procédure nationale établie par les textes législatifs et réglementaires cité ci-dessus: Comme indiqué plus haut, si le résultat du screening rend nécessaire la réalisation d’une ÉIES, ce sous-projet est considéré comme associé à des impacts majeurs (sous-projet de catégorie A voir tableau 7.2 ci-après).

Tableau 7.2 : Rappel sur les procédures pour les sous-projets nécessitant une EIE Étapes Activités Première étape Préparation de termes de référence (TDR) Selon les résultats de l’identification et l’étendue nécessaire de l’EIE, des termes de référence seront préparés. Deuxième étape Choix de consultant Troisième étape Réalisation de l’EIE avec consultation du public

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Étapes Activités L’EIE sera réalisée par un consultant et le rapport suivra le format suivant : . description de la zone de l’étude . description du sous-projet . description de l’environnement . considérations juridiques et réglementaires . détermination des impacts éventuels des sous-projets proposés . analyse d’options alternatives, y compris l’option « sans projet » . processus de consultations publiques . développement de mesures de mitigation et d’un plan de suivi, y compris le renforcement des capacités institutionnelles et l’estimation des coûts Quatrième étape Revue et approbation de l’EIE pour le sous-projet. Cinquième étape Publication/Diffusion de l’EIE

Dans le cas de figure de la présente EIES, la coordination du projet, en rapport avec le Comité préfectoral de suivi environnemental et social (CPSES) de Kindia, les services techniques communaux (STC), les services déconcentrés des Ministères (i) de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (SD-MVAT), (ii) de l’Agriculture, et (iii) des Mines et de la Géologie consultent le PGES et la check-list pour sélectionner les mesures appropriées.

Étape 4 : Examen et approbation des procédures de sélection des TDR et des rapports d’EIE/CIES

Examen: le Directeur du BGEEE du Ministère de l’Environnement, avec l’appui des autres services techniques concernés, procède à l’examen : (i) des résultats et recommandations présentés dans les formulaires de sélection environnementale et sociale; (ii) des mesures d’atténuation proposées figurant dans les listes de contrôle environnemental et social pour s’assurer que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d’atténuation ont été proposées ; (iii) des études environnementales réalisées pour les activités classées en catégorie A et B.

Étape 5 : Consultations publiques et diffusion

La législation environnementale guinéenne en matière d’EIE exige la consultation publique et la diffusion de l’information. Aussi, pour être en conformité avec la PO 4.01 décrivant les exigences de consultation publique et de diffusion, et dans le cadre de la Politique de diffusion de la Banque mondiale (BP 17.50), il a été préconisé que le promoteur adopte un mécanisme de participation publique, comme élément constitutif de l'étude d'impact environnemental, à toutes les étapes du Projet pour assurer une meilleure prise de décision.

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Ce mécanisme devra obéir à la procédure suivante : . annonce de l'initiative par affichage, par voie de presse (écrite ou parlée); . dépôt des documents dans les localités concernées; . tenue d'une réunion d'information; . collecte de commentaires écrits et oraux; . négociations en cas de besoin; . élaboration du rapport.

Le BGEEE devra également, dès la réception des rapports d'étude d'impact environnemental, déposer un exemplaire du rapport au niveau de la Commune concernée qui dispose d’un délai raisonnable (par exemple dix jours) pour faire ses observations et ses remarques par des commentaires écrits. Le BGEEE préparera aussi, en rapport avec le promoteur et la commune concernée, la tenue d'une audience publique basée sur la restitution du rapport de l'étude d'impact environnemental. Les modalités d'exécution de l'audience seront retenues d'un commun accord avec les différentes parties impliquées. L'information du public sera à la charge du promoteur et impliquera la Direction préfectorale de l’environnement (DPE), mais aussi les autres services techniques déconcentrés de la Préfecture et de la Commune.

Dans le cas du présent projet, la collecte des données relatives à l’ÉIES s’est tenue en marge de la consultation publique dans chacun des villages situé dans la zone restreinte du projet. Ceci en raison du fait que le projet est de catégorie A et que les dispositions de la législation nationale en matière d'ÉIES/CIES disposent que l'information et la participation du public doivent être assurée pendant l'exécution de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la commune concernée. Ces consultations ont permis d'identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prise en compte des différentes préoccupations dans les termes de référence de l'ÉIES/CIES à réaliser.

Étape 6 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les DAO

En cas de réalisation de CIES, la société Rusal-CBK veillera à intégrer les recommandations et autres mesures de gestion environnementale et sociale issues de ces études dans les Dossiers d'Appel d'Offres (DAO) et d'exécution des travaux par les entreprises. Des clauses contraignantes devraient être ressorties avec des sanctions en cas de non mise en œuvre des mesures environnementales. Un modèle de Clauses - types à insérer dans le cahier de charges de l’entreprise des travaux doit être utilisé.

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Étape 7 : Surveillance et suivi environnemental de la mise en œuvre du projet

Le suivi environnemental des activités de PCR sera mené dans le cadre du système de suivi général du projet. Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de mise en œuvre que l’exploitation et la fermeture. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de différents éléments du projet. Le suivi va de pair avec l’établissement des impacts et la mise en œuvre de mesures de prévention, d’atténuation ou de compensations proposées.

Le suivi est essentiel pour s’assurer que : (i) les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets) ; (ii) des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation permettent d’atteindre les objectifs voulus (surveillance des effets) ; (iii) les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité) ; (iv) les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés (inspection et surveillance).

Suivi au niveau national : au niveau du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou, les experts de suivi et la coordination du projet, en collaboration avec le BGEEE feront en sorte que le suivi des indicateurs environnementaux et sociaux soit effectué et que des mesures correctives soient prises dans le cas où les résultats de suivi indiqueraient par exemple une détérioration dans la qualité de l’environnement. Le suivi national fera aussi appel à une ONG qui assurera le suivi de la mise en œuvre du projet.

Suivi au niveau préfectoral et communal : au niveau préfectoral et communal, le suivi sera effectué par le Comité préfectoral de suivi environnemental et social (CPSES), les services techniques communaux (STC) et les services déconcentrés des Ministères (i) de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (SD-MVAT), (ii) de l’Agriculture, et (iii) des Mines et de la Géologie. Ces structures collaboreront étroitement avec l’ONG qui assurera le suivi environnemental de la mise en œuvre projet sur le terrain. Le suivi environnemental permet de vérifier et d'apprécier l'effectivité, l'efficacité et l'efficience de la mise en œuvre des mesures environnementales.

Pour cela, en résumé : . la supervision du suivi au niveau du projet sera assurée par le Consultant national et Point Focal Environnement (PFE/STC) au niveau préfectoral et communal du projet pendant sa phase de mise en œuvre; . la surveillance de proximité sera faite par le CPSES; . le suivi externe national sera effectué par le BGEEE et la CBK.

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7.5. Plan de gestion environnemental et social (PGES) proprement dit du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou

7.5.1. Mesures de mitigation des impacts positifs du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou

Pour bonifier les impacts du projet sur la création des emplois, le promoteur et ses co- contractants devront veiller à : . mettre en place d’un Bureau d’Information et de Recrutement dans la CR, offrant à la population un point de contact facilement accessible pour réduire l’afflux de population dans la zone des travaux; . promouvoir des pratiques modernes dans l’agriculture et l’élevage en tant que moyens de subsistance et d’enrichissement en vue de minimiser la dépendance des populations locales par rapport à l’activité minière; . accorder de privilège, en cas de recrutement et à compétences égales, aux ressortissants des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban, Kourba et Missira, ensuite ceux de la Préfecture de Kindia, enfin ceux de la Guinée; . mettre en œuvre le projet dans un respect strict des Lois guinéennes et des engagements internationaux de la Guinée en tant que normes minimales à suivre.

Pour minimiser les atteintes à la santé et la sécurité dans le cadre du Projet, le Promoteur et ses co-contractants devront veiller à : . développer un plan de sécurité et de santé incluant l’installation de panneaux de signalisation au zones sensibles, la limitation de vitesse dans les zones inhabitées à 60 km/h et à 30 km/h sur les pistes villageoises; . suivre que la qualité des rejets est conforme aux normes en vigueur en Guinée et sensibiliser régulièrement les travailleurs et les communautés sur les risques de MST, VIH- SIDA, Maladie à Virus Ébola (MVE), etc.; . mettre en place un système d’alerte précoce, des équipements d’interventions (extincteur, boîte médicale) et d’une équipe de secours d’urgence bien équipée et formée; . développer un programme régulier d’éducation des travailleurs et des communautés sur les risques d’accidents de travail et sur les moyens de prévention et de sauvetage; . exiger l’utilisation d’équipements de protection individuelle (ÉPI) (casques, bottes, lunettes, gans, gilets réflectifs, etc.) sur les sites de travaux par les travailleurs et les visiteurs.

Pour soutenir les moyens d’existence des populations locales, CBK et ses sociétés sous- traitantes devront veiller à :

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. corriger, au cas par cas, les plaintes formulées respectivement par les populations des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban, Kourba et Missira. et mettre en œuvre un programme de soutien des moyens d’existence (PSME) cohérent par rapport au PDL; . préserver, autant que possible, les sites culturels en observant au minimum un rayon de 80 m entre les lieux de cultes (mosquées, cimetières, forêts sacrées, sites sacrés, etc.) et les sites de travaux conformément à la politique opérationnelle (PO) 11.03 du Groupe de la Banque Mondiale (GBM) et la Société financière internationale (SFI); . interdire l’accès aux sites de la société aux des personnes non autorisées tout en mettant en place un mécanisme permettant aux populations locales d’utiliser les terrils neutres pour des fins rationnelles ; . réaliser un PARC (plan d’action de réinstallation et de compensation) en vue de compenser toutes les personnes affectées par le projet (PAP) de Dantoumaya suivant la procédure nationale et les normes sévères (PO 4.12 de Banque mondiale et de la SFI).

7.5.2. Mesures générales d’atténuation et de bonification

En vue de réduire à la source les impacts du projet dans le milieu, certaines mesures d’atténuation générales doivent être appliquées. Les mesures les plus pertinentes par rapport au projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou sont énumérées ci-après. Les mesures proposées sont particulièrement efficaces pour limiter les impacts potentiels sur le milieu physique. Certaines de ces mesures concernent les zones sensibles et le milieu aquatique. Pour le milieu humain, les mesures sont aussi proposées afin d’assurer une communication efficace entre RUSAL/CBK et les communautés et ce, à toutes les étapes du projet.

Les principales mesures sont : . informer les communautés locales au sujet du démarrage et du déroulement des travaux ; . favoriser l’embauche de la main d’œuvre locale issue des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira ; . informer les travailleurs des mesures environnementales préconisées par RUSAL/CBK ; . prévoir l’instauration et l’application d’un plan d’urgence en cas de déversement accidentel de contaminants ; . prendre des précautions nécessaires au moment du ravitaillement des véhicules et engins de chantier afin d’éviter d’éventuel déversement ; . maintenir les véhicules et les engins de chantier en bon état de fonctionnement afin d’éviter les fuites d’huile, de carburant et tout autre polluant et réduire les rejets gazeux et le bruit ; . utiliser une seule voie de circulation dans l’emprise d’une largeur maximale de 8 m ;

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. circuler en travers ou en oblique sur les longues pentes continues ; . prendre des mesures nécessaires après les travaux de construction afin de restaurer les éléments perturbés du milieu ; . niveler les ornières à la fin des travaux ; . respecter un périmètre de protection d’au moins 60 m autour des rives des plans et cours d’eau, ainsi qu’autour des habitats fauniques importants ; . interdire toute circulation d’engins de chantier à moins de 60 m des cours d’eau et des plans d’eau permanents ; . effectuer la mise en tas des déchets ligneux à plus de 60 m des plans et cours d’eau ; . ne pas ravitailler en produits pétroliers les véhicules et engins de chantier à moins de 60 m des plans et cours d’eau ; . réduire l’entraînement de matières érodables vers les plans et cours d’eau en construisant des fossés ou des barrières.

7.5.3. Mesures particulières d’atténuation et de bonification

Le plan de gestion environnemental et social comprenant des mesures d’atténuation et de bonification et de mesures de restauration de la mine, est présenté dans les tableaux 7.3 et 7.4. Dans le cadre de ses engagements relatifs à la gestion environnementale et sociale, la CBK devra mettre en œuvre, en collaboration avec toutes les parties prenantes, un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES).

7.5.4. Plan des mesures d’atténuation et de bonification

Les mesures d’atténuation et de bonification sont consignées au tableau 7.3 qui suit.

7.5.5. Plan des mesures de restauration de la mine

Les mesures de restauration de la mine sont présentées au tableau 7.4 qui suit.

7.5.6. Coût des mesures environnementales à prévoir

Le coût de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou s’élève à Deux milliards six cent qutre-vingt-onze millions (2 691 000 000) GNF dont les détails sont contenus dans les tableaux 7.3 et 7.4. Ce montant prend en compte le coût des mesures institutionnelles, le coût des CIES, le coût des activités de formation et de sensibilisation, le coût des mesures techniques à mettre en œuvre par les entreprises des travaux, et le coût des mesures de suivi/surveillance. En vertu des principes de précaution et de responsabilité du développement durable, le PGES prévoit que plusieurs mesures doivent être intégrées au DAO.

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification Phase du projet : Pré-construction Activité source d’impact : Étude technique Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Réalisation Altération Bien combler Juste Entreprise Absence de Rapports de Intégrer dans eaux de de forages de la les trous après après les adjudicataire trous de mission et le DAO surface et pour la qualité des les travaux de travaux de forage après visite sur le souterraines prise eaux relevés relevés les travaux de terrain d’échantill souterrain techniques en technique relevés ons lors es vue d’éviter le s techniques des relevés passage de techniques contaminant vers les eaux souterraines Ambiance Travaux de Nuisance À proximité Avant et Entreprise Absence de Enquêtes Intégrer dans sonore forages sonore des zones pendant la adjudicataire bruit pendant auprès des le DAO lors des d’habitation, réalisation les heures de populations études éviter la des repos des techniques réalisation de travaux habitants travaux bruyants pendant les heures de repos des habitants.

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Informer les communautés concernées des heures prévues pour les travaux nuisibles Milieu affecté : Milieu biologique Faune Bruit lié Sensibilité Éviter de Pendant la Entreprise Les zones des Enquêtes Intégrer dans terrestre aux de la faune réaliser les réalisation adjudicataire travaux et le de terrain le DAO activités terrestre travaux de des calendrier et rapport de forage affectée forage et de travaux de mission lors des sondage près relevés des aires de techniques reproduction de la faune terrestre. Élaborer le calendrier des activités en tenant compte des utilisations du territoire par la faune

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 1) Phase du projet : Pré-construction Activité source d’impact : Arpentage Milieu affecté : Milieu biologique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Avifaune Bruit lié Sensibilité Éviter de Pendant la Entreprise Les zones des Enquêtes Intégrer dans aux de réaliser les précons - adjudicataire travaux et le de terrain le DAO activités l’avifaune travaux de truction calendrier et rapport de forage affectée forage et de de mission lors des sondage près relevés des aires de techniques reproduction de l’avifaune Habitats Travaux de Dégradatio Éviter de faire Pendant Entreprise Le tracé des Enquêtes Intégrer dans potentiels relevés n des circuler la les travaux adjudicataire chemins de terrain le DAO techniques Habitats machinerie et d’accès et les et rapport Déplacem de réaliser des horaires des de mission ent de la travaux travaux machinerie bruyants dans et la les habitats réalisation potentiels de forages Jachère Travaux Déboisem Compenser les Pendant RUSAL/CBK Nombre de Visites sur Voir PAC d’arpentag ent dans espaces les travaux plants réussis les sites e les déboisés en de la après reboisés jachères reboisant précons reboisement

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sur une d’autres truction largeur de espaces 3 à 4 m dégradés dans la zone Plantations Activités Coupe Indemniser les Avant les RUSAL/CBK Document Dossier Voir PAC et cultures d’arpentag d’arbres propriétaires travaux signé par les d'indemnisa vivrières e fruitiers et des plantations d’arpenta bénéficiaires tion destructio et des champs ge Enquêtes n de endommagés auprès des champs commu nautés Forêts Travaux Coupe Compenser les Après les RUSAL /CBK Nombre de Programme 270000000 galeries d’arpentag d’arbres arbres coupés travaux plants réussis de e en reboisant d’arpenta sur la reboisemen les espaces ge superficie t dégradés reboisée RUSAL/CBK Remettre les Visites du arbres coupés site reboisé aux populations Faune Travaux Déboisem Élaborer le Avant le Entreprise Calendrier de Planning Intégrer dans terrestre d’arpentag ent et le calendrier des démarrag adjudicataire travail des le DAO e bruit activités en e des RUSAL/CBK activités tenant compte travaux des utilisations du territoire par la faune Avifaune Travaux Déboisem Éviter de Pendant Entreprise Cahier de Visites de Intégrer dans d’arpentag ent et le couper les les travaux adjudicataire charge terrain le DAO

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e bruit arbres portant RUSAL/CBK les nids des oiseaux Habitats Activités Perturbati Éviter de Pendant Entreprise Calendrier de Rapports Intégrer dans potentiels d’arpentag on réaliser les les travaux adjudicataire réalisation des Visite de le DAO e d’habitats travaux dans RUSAL/CBK travaux terrain potentiels les aires de d’arpentage dans reproduction L’emplacemen l’emprise et pendant les t des lignes de et sur les périodes de centre plateaux reproduction bauxitique s

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 2) Phase du projet : Pré-construction Activité source d’impact : Transport et circulation Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Utilisation Dégradatio Limiter l’accès Pendant Entreprise Type d’engins Cahier de Intégrer dans sols de n et au chantier aux les travaux adjudicataire utilisés charges le DAO véhicules contamina véhicules RUSAL/CBK pendant Visites de lourds tion des lourds pouvant l’arpentage et terrain pendant sols perturber le modalité de les travaux sol. leur ravitaille de relevés Prendre des ment techniques précautions et pour éviter d’arpentag d’éventuel e déversement de contaminants lors du ravitaillement des véhicules et de la machinerie Plaines et Circulation Dégradatio Limiter la Pendant Entreprise Emplacement Visites de Intégrer dans bas-fonds de n des circulation des les travaux adjudicataire des chemins terrain le DAO véhicules plaines et engins lourds RUSAL/CBK d’accès

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et de la bas-fonds près des bas- machinerie fonds et des lourde plaines Pente Circulation Érosion Limiter les Pendant Entreprise Types de Cahier de Intégrer dans d’équilibre de dans les interventions les travaux adjudicataire machines charges le DAO Flancs de véhicules secteurs sur les sols RUSAL/CBK utilisées Visites de montagne et de la situés sur érodables terrain machinerie les flancs fragiles et de de fortes pentes montagne sur les flancs de montagne Qualité des Sédiments Contamina Faire des Pendant Entreprise Existence de Visites sur Intégrer au eaux de et produits tion des ouvrages de les travaux adjudicataire l’ouvrage de le site DAO surface et pétroliers eaux de franchissement RUSAL/CBK franchis souterraines entrainés surface et pour la sement par la souterrain traversée des circulation es par ces cours d’eau et des sédiments ravins véhicules et produits et de la pétroliers machinerie Profile des Circulation Perturbe Réaménager le À la fin Entreprise Profil naturel Visites sur Intégrer au cours d’eau des les rives à lit des cours des adjudicataire du lit du cours le terrain DAO véhicules la d’eau travaux RUSAL/CBK d’eau et de la traversée perturbés et machinerie des cours stabiliser les lourde d’eau berges Écoulement Circulation Perturbati Protéger les Avant les Entreprise Les éléments Visites sur Intégrer au des cours des on des réseaux de travaux adjudicataire de protection le terrain DAO

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246 d’eau véhicules réseaux de drainage RUSAL/CBK des réseaux de et de la drainage drainage machinerie lourde Qualité de Passage Détériorati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au l’air répété des on de la véhicules en les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO véhicules qualité de bon état de RUSAL/CBK fonctionne d’entretien et de la l’air par fonctionnemen ment périodique machinerie l’émission t afin d’éviter Fréquence et des de les émissions nombre véhicules polluants gazeuses d’arrosage par Visites de et de Arroser les jours terrain poussière pistes de circulation Ambiance Passages Augmentat Éviter la Pendant Entreprise Horaires de Time sheet Intégrer au sonore répétés ion circulation des les travaux adjudicataire travail des DAO des temporair véhicules et de RUSAL/CBK conducteur véhicules e du la machinerie s de et de la niveau du lourde à véhicules machinerie bruit proximité des lourde zones habitées pendant les heures de repos Milieu affecté : Milieu biologique Faune Circulation Perturbati Éviter de faire Pendant Entreprise Distance entre Visites de Intégrer au terrestre des on des circuler les les travaux adjudicataire chemin terrain pour DAO Itchyofaune véhicules habitats de véhicules et les RUSAL/CBK d’accès et vérifier Habitats et des la faune engins à moins zones l’emplace

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247 potentiels machinerie terrestre de 60 m autour sensibles et ment des s et des rives des habitats chemins aquatique, cours d’eau et fauniques d’accès ainsi que des habitats de fauniques l’avifaune importants Milieu affecté : Milieu humain Route Circulation Endomma Éviter d’utiliser Pendant Entreprise Aménagement Visites sur Intégrer au des gement la route les travaux adjudicataire de chemins le terrain DAO véhicules des routes nationale RUSAL/CBK d’accès pour et des existantes les véhicules et engins de Perturbati engins de chantier on des chantier usagers Cadre de vie Circulation Détériorati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au de on du véhicules en les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO véhicules cadre de bon état de RUSAL/CBK fonctionne d’entretien et engins vie par fonctionnemen ment périodique de l’émission t afin d’éviter Fréquence et des chantier de bruit et les émissions nombre véhicules de gazeuses d’arrosages Visites de contamina Arroser les par jours terrain nt pistes de circulation Agriculture Circulation Perturbati Circuler à la Pendant Entreprise Position des Visite des Intégrer au Élevage des on des limite des les travaux adjudicataire voies de chemins DAO véhicules activités espaces en RUSAL/CBK circulation par d’accès et des agropastor culture et hors rapport aux engins ales des zones de espaces agro

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pâturage pastoraux Limiter la vitesse pour éviter les accidents avec les animaux en divagation Santé et Transport Risques Aménager des Pendant Entreprise Existence des Document Intégrer au sécurité et d’accident chemins les travaux adjudicataire chemins de DAO circulation s corporels d’accès loin RUSAL/CBK d’accès l’entreprise des et des zones Existence de sur les véhicules matériels d’habitation panneaux de normes de et engins liés Limiter la signalisation sécurité au de vitesse des travail. chantier véhicules et mettre les panneaux de signalisation

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 3) Phase du projet : Pré-construction Activité source d’impact : Déboisements Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification mise en s œuvre GNF Qualité des Déboisem Perturbation Éviter de déboiser Après les RUSAL / CBK Nombre de Programme 180000000 sols ent des qualités dans les zones travaux plants réussis de physicochimiq sensibles à sur la reboisement ues des sols l’érosion superficie de sous l’effet de Compenser les reboisée RUSAL/CBK l’érosion arbres coupés en Visites du reboisant les site reboisé espaces dégradés Remettre les arbres coupés aux populations Plaines et Dégradation Éviter de déboiser Pendant Entreprise Mesures de Visites de Intégrer au bas-fonds des sols des dans les zones les adjudicataire protection terrain DAO plaines et des sensibles à travaux RUSAL/ CBK contenues bas-fonds l’érosion dans les peuvent par Stabiliser le sol cahiers de érosion dans les zones charge Pentes Éboulement déboisées sur les d’équilibre et de pentes fortes et Flancs de dégradation les flancs de

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250 montagne des sols montagne Profil des Déboisem Dommages Ne pas déboiser à Pendant Entreprise Les normes de Visites de Intégrer au cours d’eau ent aux rives moins de 60 m les adjudicataire protection terrain DAO effectué Perturbation autour des rives travaux RUSAL/CBK contenues près des des fonds des des cours d’eau dans le cahier cours cours d’eau Mettre en tas les de charge d’eau déchets ligneux à Dépôt de au moins 60 m débris des cours d’eau dans les cours d’eau Écoulement Déboisem Entrainement Ne pas déboiser à Pendant Entreprise Les normes de Visites de Intégrer au des cours ent des débris moins de 60 m les adjudicataire protection terrain DAO d’eau effectué à végétaux autour des rives travaux RUSAL/CBK contenues proximité dans leur lit des cours d’eau dans le cahier des cours Perturbation Mettre en tas les de charge d’eau de déchets ligneux à l’écoulement au moins 60 m des eaux des cours d’eau Qualité de Travaux de Perturbation Éviter de brûler Pendant Entreprise Les normes de Visites de Intégrer au l’air coupe de la qualité les déchets les adjudicataire protection terrain DAO Brûlage de l’air ligneux et les travaux RUSAL/CBK contenues des remettre à la dans le cahier déchets population. de charge ligneux. Ambiance Utilisation Augmentatio Maintenir les Pendant Entreprise Les normes de Visites de Intégrer au sonore de la n temporaire machines en bon les adjudicataire protection terrain DAO machinerie du niveau de état de travaux RUSAL/CBK contenues

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et de scies bruit fonctionne dans le cahier mécanique ment de charge s Évite les travaux bruyants à proximité des zones habitées Milieu affecté : Milieu biologique Jachère Déboiseme Sensibilité au Éviter de couper Pendant Entreprise Les normes de Visites de Intégrer au nt des déboisement les espèces les adjudicataire protection terrain DAO jachères des jachères végétales très travaux RUSAL/CBK contenues Enquêtes aux bois de valorisées par les dans le cahier auprès des taille communautés de charge communauté réduite s Plantations Coupe dans Perte Indemniser les Avant les RUSAL/CBK Document Dossier Voir PAC et cultures une définitive, des plantations et les travaux signé par les d'indemnisati vivrières plantation arbres coupés champs touchés bénéficiaires on et des par les activités Enquêtes champs de déboisement auprès des communauté s Forêts Coupe Répercussion Éviter de couper Après les RUSAL /CBK Nombre de Programme 45000000 galeries d’arbres sur son les arbres dans travaux plants réussis de dans les intégrité en les forêts galeries sur la reboisement forêts tant qu’unité -En cas de superficie de galeries biologique nécessité reboisée RUSAL/CBK Compenser les Visites du arbres coupés en site reboisé reboisant les espaces dégradés

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-Remettre les arbres coupés aux populations Faune Déboiseme Perturbation Éviter de Pendant Entreprise Mesures de Visites de Intégrer au terrestre nt. des habitats déboisée dans les les adjudicataire protection terrain DAO Itchyofaune de la faune habitats travaux RUSAL/CBK dans le cahier Avifaune terrestre et fauniques de charge Habitats aquatique, importants potentiels ainsi que de Éviter d’obstruer l’avifaune les cours d’eau par des débris végétaux Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Les travaux Dégradation Conserver les Pendant Entreprise Superficie des Visites de Intégrer au de du cadre de espaces boisées à les adjudicataire espaces terrain DAO déboiseme vie à travers proximité des travaux RUSAL/CBK boisées à Enquête nt la agglomérations proximité des auprès des perturbation agglomération populations de micro s climat Agriculture Déboiseme Perte Indemniser les Avant les RUSAL/CBK Document Dossier Voir PAC Élevage nt définitive, des plantations et les travaux signé par les d'indemnisati d’espaces arbres champs touchés bénéficiaires on boisés sur coupés, de par les activités Enquêtes les terres pâturages et de déboisement auprès des agricoles des champs communauté s

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 4) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Transport et circulation Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de s affectées SI Positif Négatif Responsabilit vérification mise en és œuvre GNF Qualité des Mouvemen Contaminati Maintenir les Pendant Entreprise Type d’engins Cahier de Intégrer au sols t de on des sols véhicules et les travaux adjudicataire utilisés charges DAO véhicules et par le engins du RUSAL/CBK pendant les Visites de les engins déversemen quartier en travaux de terrain de chantier t accidentel bon état de construction et d’huile ou fonctionneme modalité de d’autres nt leur ravitaille contaminant Prendre les ment s précautions nécessaires pour éviter des déversements lors du ravitaillement en produits pétroliers des véhicules et engins de chantier Limiter l’accès au chantier

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aux véhicules lourds pouvant perturber le sol. Plaines et Circulation Dégradation Limiter la Pendant Entreprise Emplacement Visites de Intégrer au bas-fonds des dans les circulation des les travaux adjudicataire des chemins terrain DAO véhicules et plaines et engins lourds RUSAL/CBK d’accès et de de la bas-fonds près des bas- l’emprise de la machinerie fonds et des route. lourde plaines Effectuer les travaux de construction en saison sèche Pente La Érosion dans Limiter les Pendant Entreprise Types de Cahier de Intégrer au d’équilibre circulation les secteurs interventions les travaux adjudicataire machines charges DAO Flancs de des situés sur les avec la RUSAL/CBK utilisées Visites de montagne véhicules et flancs des machinerie terrain de la montagnes lourde sur les machinerie du plateau sols érodables de Férifou fragiles et de fortes pentes, sur les flancs de montagnes de Férifou Ne pas faire circuler les engins sur les

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pentes vulnérables à l’érosion Utiliser des engins exerçant une faible pression au sol dans les zones où le sol a une faible capacité portante Effectuer les travaux en saison sèche Qualité des Circulation Contaminati Faire des Pendant Entreprise Présence de Visites sur le Intégrer au eaux de des on des eaux ouvrages de les travaux adjudicataire l’ouvrage de site DAO surface et véhicules et de surface franchissemen RUSAL/CBK franchisse Procédures souterraines de la et t -Prévoir sur ment de ravitaille machinerie souterraines le lieu de Précautions ment des par des ravitaillement prises pour engins sédiments en carburant éviter les et produits et en déversements pétroliers lubrifiants des accidentels engins de chantier et de véhicules, une provision de matières

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absorbantes ainsi que des récipients étanches destinés à recevoir des résidus pétroliers et des déchets. -Exécuter sous surveillance toutes manipulations de carburant, d’huile ou d’autres produits contaminant afin d’éviter tout déversement Profil des Circulation Perturbation Réaménager le À la fin Entreprise Profil naturel Visites sur le 135000000 cours d’eau des des rives à la lit des cours des adjudicataire du lit terrain véhicules et traversée d’eau travaux RUSAL/CBK Les éléments de la des cours perturbés et de protection machinerie d’eau stabiliser les du réseau de lourde berges drainage Ne pas circuler à moins de 6

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m autour des rives des cours d’eau Écoulement Circulation Perturbation Protéger les Pendant Entreprise Ouvrages de Visites de 90000000 des cours des des réseaux réseaux de les travaux adjudicataire drainage en terrain d’eau véhicules et de drainage. drainage de RUSAL/CBK bon état de la constructi machinerie on lourde Qualité de Passage Détérioratio Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au l’air répété des n de La véhicules en les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO véhicules et qualité de bon état de RUSAL/CBK fonctionne d’entretien de la l’air par fonctionne ment périodique machinerie l’émission ment afin Fréquence des véhicules de polluants d’éviter les d’arrosages Visites de et poussière émissions terrain gazeuses Arroser les pistes de circulation Maintenir en bon état le système antipollution des engins de chantier et des véhicules Éviter de laisser tourner

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inutilement le moteur afin de réduire la perturbation du milieu causée par les gaz d’échappemen t Ambiance Passages Augmentati Éviter la Pendant Entreprise Horaires de Time sheet Intégrer au sonore répétés des on circulation des les travaux adjudicataire travail des DAO véhicules et temporaire véhicules et de RUSAL/CBK Niveau de conducteurs de la du bruit la machinerie bruit de véhicules machinerie lourde à Cahier de lourde proximité des charges de zones habitées l’entreprise pendant les heures de repos des populations et de classe pour les élèves Éviter de laisser tourner inutilement le moteur afin réduire la perturbation du milieu

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causée par le bruit Informer les riverains des horaires de travail Milieu affecté : Milieu biologique Faune Circulation Perturbation Éviter de faire Pendant Entreprise Distance entre L’emplaceme Intégrer au terrestre des des habitats circuler les les travaux adjudicataire chemin nt des DAO Ichtyofaune véhicules et de la faune véhicules et les RUSAL/CBK d’accès, chemins Avifaune de la terrestre et engins à moins emprise de la d’accès et de Habitats machinerie aquatique, de 60 m route et zones l’emprise de potentiels ainsi que de autour des sensibles la route l’avifaune rives des cours d’eau et des habitats fauniques importants Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Circulation Détérioratio Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au de n du cadre véhicules en les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO véhicules et de vie par bon état de RUSAL/CBK fonctionne d’entretien engins de l’émission fonctionneme ment périodique chantier de bruit et nt afin d’éviter Fréquence des véhicules de les émissions d’arrosage Visites de contaminant gazeuses terrain s Arroser les pistes de circulation

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Routes Circulation endommage Éviter d’utiliser Pendant Entreprise Aménage- Visites sur le Intégrer au des ment des la route les travaux adjudicataire ment de terrain DAO véhicules et routes nationale RUSAL/CBK chemin des engins existantes d’accès pour de chantier Perturbation les véhicules et des usagers engins de chantier Agriculture/ Circulation Perturbation -Circuler à la Pendant Entreprise Position des Visite des Intégrer au élevage des des activités limite des les travaux adjudicataire voies de chemins DAO véhicules et agropastoral espaces en Avant les RUSAL/CBK circulation par d’accès et les Voir PAC des engins es culture et hors travaux rapport aux emprises Perte des des zones de espaces Fiches de cultures et pâturage agricoles et compensatio des -Limiter la aux zones de ns pâturages vitesse pour pâturage éviter les accidents avec les animaux en divagation Compenser les pertes Santé et Circulation Risques Aménager des Pendant Entreprise Existence des Document de Intégrer au sécurité des d’accidents chemins les travaux adjudicataire chemins l’entreprise DAO véhicules et corporels et d’accès loin RUSAL/CBK d’accès sur les engins de matériels des zones Existence de normes de chantier d’habitation panneaux de sécurité au Limiter la signalisation travail. vitesse des Nombre véhicules et d’accidents

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mettre les panneaux de signalisation

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 5) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Excavation et terrassement Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilit vérification en œuvre és GNF Qualité des Travaux Perturbation Ne pas faire Pendant Entreprise Types d’engins Visites de Intégrer au sols d’excavatio de la circuler les les travaux adjudicataire Fiches chantier DAO n et de compaction engins de RUSAL/CBK technique Rapports de terrasseme des sols chantier en d’entretien mission nt Contaminatio dehors des aires Fonctionne n par les de travail et des ment des produits accès existants engins de pétroliers Tenir compte chantier des particularités du milieu et de sa sensibilité dans le choix des engins Utiliser uniquement des engins et de l’équipement en parfait état de fonctionnement Décaper et

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conserver la couche de sol arable et l’utiliser dans les travaux de restauration des sites dégradés. Qualité des Travaux Drainage des Concevoir un En phase Entreprise Existence de Cahier de 45000 eaux de d’excavatio couches de réseau de constructi adjudicataire fossés de charges Intégrer les surface et n et de sol enlevées drainage en on avant RUSAL/CBK drainage, de Visites de autres souterraines terrasseme sur les construisant des les travaux Ministère de bassins de terrain mesures au nt pentes dans fossés ou des d’excavati l’environne- décantation et Rapports de DAO Forage les cours canalisations de on et de ment de gabions mission Fonctionne d’eau par les manière à éviter terrassem ment de la eaux de l’érosion et le ent dans machinerie ruissellement transport de l’emprise Contaminatio sédiments dans de la n des eaux de les cours d’eau route et le surface et Prendre les décapage souterraines précautions ci- des par les après dans la plateaux produits construction des pétroliers fossés de drainage : (i) recouvrir les parois et le fond des fossés de matériaux granulaires

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stables ou de végétations afin de prévenir l’érosion et l’entrainement des boues rouges, les sables et les galets dans les cours d’eau; (ii) réduire la pente du fossé en y installant à intervalle régulier des obstacles; (iii) pratiquer des brèches vers les zones de végétation naturelle pour détourner l’eau des fossés avant qu’elle n’atteigne les cours d’eau;(iv) établir le réseau de drainage des

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garages et des parcs de stockage de carburant de manière à faciliter les interventions en cas de déversement accidentel Traiter les eaux de ruissellement produites durant les travaux de construction, ainsi que les eaux de drainage provenant des carrières avant leur rejet dans le réseau hydrographique afin de ne pas altérer la qualité de l’eau Construire et utiliser dès le

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début des travaux un bassin de décantation pour le traitement de ces eaux Mettre en place des gabions Qualité de Travaux Détérioration Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches 225000000 l’air d’excavatio de La qualité engins utilisés les travaux adjudicataire bon état de techniques n et de de l’air par pour les travaux RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien terrasseme l’émission de en bon état de nt périodique nt poussière et fonctionnement Fréquence des Machinerie de gaz afin d’éviter d’arrosage véhicules utilisée polluants l’émission de Visites de pour polluants. terrain effectuer Utiliser des ces travaux abat- poussières telle que l’eau Ambiance Travaux Perturbation Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiche Intégrer au sonore d’excavatio temporaire véhicules et les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO n et de du climat engins de RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien terrasseme sonore chantier en bon nt périodique nt par les état de Horaires de des engins fonctionnement travail véhicules employés Éviter la Time sheet circulation des des véhicules et de conducteur

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la machinerie s de lourde à véhicules proximité des zones habitées pendant les heures de repos Milieu affecté : Milieu biologique Jachère Travaux Destruction Limiter le Pendant Entreprise Cahier de Visites de Intégrer au d’excavatio de la déplacement les adjudicataire charges terrain DAO n et de végétation des véhicules et travaux RUSAL/CBK Type d’engins Rapports du Voir PAC terrasseme dans les engins de Avant les Service utilisés bureau de nt jachères chantier aux travaux cantonneme Superficies contrôle Plantations Usages des Perte aires de travail nt forestier reboisées Rapport et cultures espaces définitive de et aux accès ONG locale Nombre de cantonnem vivrières occupés par superficies prévus RUSAL/CBK plants réussis ent la agricoles et Restreindre Sperficies forestier machinerie pastorales l’accès au comensées Fiches de Perturbation chantier des compensati des activités engins dont la on pression au sol est très élevée Effectuer les travaux de manière à nuire le moins possible aux cultures et aux plantations Indemniser les

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cultures et plantations affectées Éviter l’entreposage de la machinerie sur des superficies autres que celles prévues à cet effet Révegetaliser les sites dégradés Compensation des superficies et les cultures perdues Forêt galerie Travaux Réduction de Compenser les Après les Entreprise Superficies Visites de Intégrer au d’excavatio la végétation arbres coupés travaux adjudicataire reboisées terrain DAO n et de de la foret dans la forêt Service Taux de Rapports terrasseme galerie galerie en cantonneme réussite des service nt Réduction de plantant des nt forestier plants cantonnem Coupe de biodiversité arbres ailleurs ONG local ent quelques dans les dans la zone forestier arbres de la galeries d’étude forêt galerie

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Faune Travaux Perturbation Ne pas réaliser Avant et Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre d’excavatio des habitats les travaux dans pendant adjudicataire activités visites de DAO n et de fauniques les aires de les travaux RUSAL/CBK Cahier de terrain terrasseme terrestres et reproduction Service charges Rapports de nt aquatiques, des espèces cantonneme contrôle Avifaune ainsi que terrestres, nt forestier l’avifaune aquatiques et de l’avifaune Tenir compte dans le calendrier des Habitats activités des potentiels utilisations du territoire par la faune Utiliser des abat-poussières Milieu affecté : Milieu humain Lieux de Les travaux Désacralisati Prendre toutes Avant et Entreprise Existence de Rapports de Intégrer au culte d’excavatio on des sites les précautions pendant adjudicataire fossés de visites de DAO n sur le sacrés, pour éviter les travaux RUSAL/CBK drainage et de terrain plateau et particulièrem l’entrainement d’exploitat Direction bassins de les flancs ent les sites des boues ion des nationale de décantation du mont de Föton- rouges et des plateaux l’environnem Férifou Khönè de galets dans les ent Bamin- sources et BGEEE Khouré forets sacrés abritant le Utiliser des point de abat-poussières

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confluence Laisser une zone entre Samou de protection et Soukou et d

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 6) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Construction d’ouvrages de franchissement de cours d’eau Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Mouveme Perturbati Utiliser des Pendant Entreprise Type d’engins Cahier de Intégrer au sols nts des on et véhicules et les travaux adjudicataire Véhicules en charges DAO véhicules compactag des engins RUSAL/CBK bon état de Fiches et des e des sols adaptés à la fonctionneme d’entretien engins de aussi nature du sol nt périodique chantier Risques de et présentant des lors de la contamina moins de véhicules constructi tion pour risques de on des les sols par perturbation ouvrages le biais de Maintenir les de fuite de véhicules et les franchisse produits engins en bon ment des pétroliers état de cours provenant fonctionnemen d’eau du t Travaux fonctionne Prendre des présentent ment des précautions engins lors du ravitaillement des véhicules afin d’éviter

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d’éventuels déversements Plaines et Constructi Risques Concevoir et Pendant Entreprise Normes de Rapports de Intégrer au bas-fonds on des d’impact construire des les travaux adjudicataire construction contrôle DAO ouvrages sur les ouvrages de RUSAL/CBK des ouvrages Rapports de de plaines et franchisse Direction hydrauliques visite de franchisse bas-fonds ment manière préfectorale terrain ment à éviter la de création l’hydraulique d’étangs, Direction l’inondation de préfectorale terres de l’environne- adjacentes et ment la création de chute ou dénivellation trop forte Qualité des Travaux de Risques Éviter Pendant Entreprise Calendrier de Rapports de Intégrer au eaux de constructi d’altératio d’entreprendre les travaux adjudicataire réalisation contrôle DAO surface et on des n de la des travaux RUSAL/CBK Cahier de Rapports de souterraines ouvrages qualité des dans les cours Direction charges visite de Profil des de eaux de d’eau en préfectorale terrain cours d’eau franchisse surface et période de de Écoulement ment souterrain crue en raison l’environneme des cours es de la très nt d’eau Risques de grande perturbati vulnérabilité on de du milieu en ce l’écouleme moment.

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nt des Choisir les eaux points de franchissement des cours d’eau là où les berges sont stables et les cours d’eau plus étroits Effectuer dans les meilleurs délais les travaux nécessitant des interventions dans le lit des cours d’eau Ambiance Travaux de Perturbati Éviter les Pendant Entreprise Intensité du Visites sur Intégrer au sonore constructi on du travaux les travaux adjudicataire bruit le terrain DAO on des climat bruyants et la RUSAL/CBK ouvrages sonore circulation des de véhicules à franchisse proximité des ment, zones habitées l’enfonce pendant les ment de heures de caissons et repos autres travaux

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bruyants Milieu affecté : Milieu biologique Itchyofaune Travaux de Risques de Ne pas gêner la Pendant Entreprise Normes de Rapports de Intégrer au constructi perturbati migration des les travaux adjudicataire construction contrôle DAO on des on de la poissons avec RUSAL/CBK Calendrier Rapports de ouvrages migration la construction Service d’exécution visite de de des du pont préfectoral en des travaux terrain franchisse poissons Ne pas excéder charge de la ment sur et les 1,2 m/s la pêche la Samou zones de vitesse continentale et ses fraie d’écoulement affluents à l’intérieur d’un ponceau de moins de 25 m de longueur, ou 0,9 m/s pour un ponceau de plus de 25 m de longueur Éviter de réaliser les travaux de construction des ponts et ponceaux pendant les saisons de fraie et de migration

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Milieu affecté : Milieu humain Agriculture/ Constructi Risques Ouvrages de Pendant Entreprise Normes de Rapports de Intégrer au Élevage on des d’inondati franchissement les travaux adjudicataire construction contrôle DAO ouvrages on des (ponts ou RUSAL/CBK Rapports de et terres ponceaux) visite de franchisse agricoles doivent être terrain ment des et des conçus et cours zones de construits de d’eau pâturage manière à éviter la création d’étangs, l’inondation des terres agricoles et zones de pâturage adjacentes et la création de chute ou de dénivellation trop forte

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 7) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Nettoyage et déblayage de l’emprise de la route minière Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Mouveme Modificati Effectuer des Pendant la Entreprise Cahier de Rapports Intégrer au sols nt des on du trouées de phase de adjudicataire charges mission de DAO Pentes camions et profil des déblayage constructi RUSAL/CBK Superficies contrôle d’équilibre machines sols (10 sur 20 m) on de la Direction reboisées Visites de Flancs de Déstabilisa pour y mettre route préfectorale Taux de terrain montagne tion des les déchets minière de réussite des pentes ligneux et les l'environneme plants Risque de déblais dont nt contamina on veut se ONG locales tion des débarrasser Service sols par les Établir les cantonnement huiles et trouées à au forestier les moins 150 m produits l’une de pétroliers l’autre, en alternance de part et d’autre de la route et perpendiculair ement à celle- ci

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Déposer les déblais sur les pentes des remblais pour les stabiliser Conserver la terre arable pour réutilisation Après les travaux niveler le terrain perturbé de manière à lui donner une forme régulière et un drainage adéquat Stabiliser le terrain susceptible d’être érodé des deux côtés de la route minière Aménager sur le flanc du côté du sommet

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comportant de la végétation des paliers horizontaux d’au moins 4 m de largeur et reboiser chaque palier Sur les flancs de la montagne, éviter l’introduction d’eau boueuse et de sable dans les bas- fonds et dans les cours d’eau en construisant des fossés, des barrières et des bassins de décantation Aménager les pentes en arrondissant les arêtes pour empêcher

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l’érosion et l’éboulement pour redonner au terrain un aspect naturel Reboiser les pentes et les aires qui seront perturbées

Plaines et Nettoyage Dégradatio Sur le flanc du Pendant Entreprise Existence Visite de Intégrer au bas-fonds et n des sols mont Férifou, les travaux adjudicataire d'ouvrages de terrain DAO Qualité des déblayage des plaines éviter RUSAL/CBK collecte d'eau Rapport de eaux de de et des bas- l’introduction Direction et de bassins mission de surface et l'emprise fonds par d’eau boueuse préfectorale de décantation contrôle souterraines de la route les boues et de sable de l'environne- minière rouges, le dans les bas- ment sable et les fonds et dans Service galets les cours d’eau préfectoral de Dégradatio en l'hydraulique n des eaux construisant de surface des fossés, des par les barrières et boues des bassins de rouges, le sédimentation

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sable et les Creuser des galets fossés de drainage en bordure de la route pour éviter l’érosion et les inondations Profil des Travaux de Risques de Limiter au Pendant Entreprise Existence Visites de Intégrer au cours d’eau nettoyage dommages stricte les travaux adjudicataire d'ouvrages de terrain DAO Écoulement et de aux rives nécessaire le RUSAL/CBK collecte d'eau Rapports de des cours déblai des cours décapage, le Service et de bassins mission de d’eau dans d'eau et déblaiement, préfectoral de sédimentation contrôle l'emprise perturbati le remblayage l'hydraulique de la route on de et le de carrière l'écouleme nivellement nt à des aires de travers le travail, afin de drainage respecter la de topographie sédiments naturelle et de et des prévenir débris l’érosion végétaux Éviter de dans les terrasser à cours proximité des d'eau cours d’eau Après les travaux,

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niveler le terrain perturbé de manière à lui donner une forme régulière et un drainage adéquat Près des cours d’eau, éviter l’introduction d’eau boueuse et de sable dans l’eau en construisant des fossés, des barrières et des bassins de sédimentation Stabiliser et niveler les parties de berge des cours d’eau bouleversées par les travaux de manière à leur redonner

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une forme régulière Qualité de Travaux de Risques Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au l’air dégageme perturbati engins utilisés les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO Ambiance nt de on de la pour les RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien sonore l'emprise qualité de travaux en bon nt périodique de la route l'air et état de Fréquence des de carrière l’ambiance fonctionnemen d'arrosage véhicules et sonore par t afin d’éviter visites de l’utilisation le biais de l’émission de terrain des engins l'émission polluants, de de poussière et de poussière, bruit de Utiliser des polluants abats et de bruit poussière Éviter les travaux bruyants pendant les heures de repose des populations Milieu affecté : Milieu biologique Jachère Nettoyage Perte de Indemniser les Avant et Entreprise Nombre de Dossiers Intégrer au Plantations et le déblai peupleme agriculteurs après les adjudicataire personnes d’indemnisa DAO et cultures de nt de pour les travaux RUSAL/CBK indemnisé tion Voir PAC vivrières l’emprise forêts cultures et les Direction Superficie de Rapports de Forêts de la route galeries et arbres fruitiers préfectorale zones visite de

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283 galeries de carrière de savanes Indemniser les de dégradées terrain et jachères communautés l’environneme reboisée Rapports du Destructio pour les pieds nt Taux de cantonnem n de de néré et de Cantonnement réussite des ent champs palmiers à forestier de plants forestier Perte huile perdus Samayah Superficies et Fiches de définitive Compenser les Communautés cultures compensati des terres arbres coupés compensées on pertes dans la forêt définitive galerie le long des terres des cours agricoles, d’eau traversés pastorales par l’emprise et des en reboisant cultures des espaces dégradés ailleurs dans la zone Remettre les bois coupés à la population Compenser les terres et les cultures perdues Faune Travaux de Perturbati Élaborer le Pendant Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre nettoyage on de la calendrier des les travaux adjudicataire activités visite de DAO Habitats et de faune travaux en RUSAL/CBK Cahier de terrain potentiels déblai de terrestre tenant compte Chef charges Rapports de

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Avifaune la route de et de l’usage du cantonnement contrôle Ichtyofaune carrière l’avifaune, territoire par la forestier Bruit des ainsi que faune engins certains Éviter les habitats travaux et la potentiels circulation des Perte de la engins et des végétation véhicules dans dans un périmètre l’emprise d’au moins et risques 60 m autour d’introduct des rives des ion de cours d’eau et débris des habitats végétaux fauniques dans les importants cours Éviter d’eau l’introduction de débris végétaux dans les cours d’eau Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Travaux de Risques Éviter de faire Pendant Entreprise Calendrier des Fiches Intégrer au déblai et d’affectati des bruits les travaux adjudicataire travaux techniques DAO de on de la pendant les RUSAL/CBK Véhicules et d’entretien nettoyage qualité de heures de engins en bon des de vie des repos des état de véhicules l’emprise population populations fonctionneme Rapports de de la route s Maintenir les nt terrain

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de carrière Pollution véhicules et les Fréquence Rapports de à travers le des cours engins en bon d’arrosage contrôle bruit d’eau état de source fonctionnemen d’approvisi t onnement Effectuer les des travaux en population saison sèche s et la Aménager des perte de ouvrages de revenus collecte des associée à eaux de la perte de ruissèlement terres et de agricoles décantation en vue d’éviter l’introduction des boues rouges dans les cours d’eau en saison des pluies Utiliser des abat- poussières Emploi Travaux de Création Couper Pendant Entreprise Nombre de Liste des Intégrer au nettoyage des manuellement les travaux adjudicataire manœuvres personnes DAO et de emplois les bambous et RUSAL/CBK locaux employées déblai de temporair les arbres dans recrutés Visites sur

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la route es l’emprise le terrain. Utiliser la main d’œuvre locale dans les travaux de nettoyage de l’emprise et de l’aménagemen t des ouvrages de collecte des eaux de ruissèlement et des bassins de décantation Agriculture/ Travaux de Risques Compenser les Avant et Entreprise Superficie de Visites de Intégrer au Élevage nettoyage d’affectati terres agricoles pendant adjudicataire zones agricoles terrain DAO et de on des et les zones de les travaux RUSAL/CBK aménagée Voir PAC déblai de activités pâturage Service Superficie de Enquêtes la route de agricoles perdues ou développemen zone de auprès des carrière. et dégradées en t rural pâturage communaut d’élevage aménageant Préfecture de aménagée és Dégradatio des plaines, Kindia Nombre d’AGR Fiches de n et pertes bas-fonds et créées compensati Des terres zones de Superficies on agricoles pâturage compensées et des Appuyer les zones de groupements pâturage et associations par la création

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d’activités génératrices de revenus Former des groupements de femmes et des associations de jeunes en entreprenariat et développemen t des AGR Santé et Travaux de Risques Éviter la Pendant Entreprise Nombre de Visites de Intégrer au sécurité nettoyage pour la pollution des les travaux adjudicataire panneaux de terrain DAO et de santé et la cours d’eau et RUSAL/CBK signalisation Rapport déblai de sécurité de l’air par Nombre de cas l’emprise des l’application d’accident de la route travailleurs des mesures et et des appropriées utilisation population citées plus d’engins s haut Appliquer les règles de sécurité au travail. Mettre les panneaux de signalisation

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pour réduire les risques d’accident Limiter les vitesses des véhicules et des engins. Paysage Travaux de Dénaturali Conserver les Pendant RUSAL/CBK Présence des Rapports de Intégrer au nettoyage sation du plantations et et après Services boisées le long visite de DAO et de paysage les boisées en les travaux cantonne- de l’auto terrain déblai de bordure de la ment forestier route Rapports l’emprise route de Superficies cantonnem carrière et des reboisées ent cours d’eau Taux de forestier Reboiser les réussite des zones plants dénudées

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 8) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Décapage et nettoyage des plateaux Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilités vérification en œuvre GNF Qualité des Décapage Modificati Conserver la Pendant Entreprise Cahier de Rapports Intégrer au sols on du terre arable et après adjudicataire charges mission de DAO Pentes profil des pour les travaux RUSAL/CBK Superficie contrôle d’équilibre sols et réutilisation Direction reboisée Visites de Flancs de déstabilisa Stabiliser le préfectorale de Taux de terrain montagne tion des terrain l'environne- réussite des pentes susceptible ment plants Risque de d’être érodé ONG locales contamina sur les flancs Service tion des de montagne cantonnement sols par les Éviter forestier huiles et l’introduction les d’eau boueuse produits et de sable pétroliers dans les bas- fonds et dans les cours d’eau en construisant des fossés, des barrières et

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des bassins de sédimentation Reboiser les superficies dégradées sur les flancs de montagne Plaines et Productio Dégradatio Éviter Pendant Entreprise Existence Visites de Intégrer au bas-fonds n des n des sols l’introduction les travaux adjudicataire d'ouvrages de terrain DAO boues de plaines d’eau boueuse RUSAL/CBK collecte d'eau Rapports de rouges par et bas- dans les bas- Direction et de bassins mission de le fonds par fonds et dans préfectorale de de contrôle décapage les boues les cours d’eau l'environnemen sédimentation et rouges et en t nettoyage les galets construisant Service des des fossés, des préfectoral de plateaux barrières et l'hydraulique Qualité des Décapage Dégradatio des bassins de eaux de et n des eaux sédimentation surface et nettoyage de surface Installer un souterraines des par les nombre plateaux boues suffisant de rouges, les drains galets dus transversaux au pour empêcher décapage le et au déversement nettoyage des fossés des

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plateaux Profil des Travaux de Risques de Construire des Avant et Entreprise Existence Visites de Intégrer au cours d’eau décapage dommages fossés, des pendant adjudicataire d'ouvrages de terrain DAO Écoulement et de aux rives barrières et les travaux RUSAL/CBK collecte d'eau Rapports de des cours nettoyage des cours des bassins de Service et de bassins mission de d’eau des d'eau et sédimentation préfectoral de de contrôle plateaux perturbati l'hydraulique Sédimentation on de l'écouleme nt à travers le drainage de sédiments et des débris végétaux Qualité de Travaux de Perturbati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au l’air décapage on de la engins utilisés les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO Ambiance et qualité de en bon état de RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien sonore utilisation l'air et fonctionnemen nt périodique d’engins l’ambiance t enfin d’éviter Fréquence des sonore par l’émission de d'arrosage véhicules l’émission polluants et de visites de de bruit terrain poussière, Utiliser des de abat- polluants poussières et de bruit Éviter les

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travaux bruyants pendant les heures de repose des populations Milieu affecté : Milieu biologique Plantations Décapage Perte de Indemniser les Avant et Entreprise Nombre de Dossiers Intégrer au et cultures et fourrées et cultures aux après les adjudicataire personnes d’indemnisa DAO vivrières nettoyage de agriculteurs travaux RUSAL/CBK indemnisé tion Voir PAC des quelques Direction Superficies Rapports de plateaux arbres Compenser les préfectorale de reboisées des visite de ainsi que arbres coupés l’environnemen zones terrain la en reboisant t dégradées Rapports du destructio des espaces Service Taux de cantonnem n de dégradés cantonnement réussite des ent champs ailleurs dans la forestier de plants forestier Pertes zone d’étude Samayah Superficies et Fiches de définitive Compenser les cultures compensati des terres terres et les compensées on agricoles cultures et des perdues cultures Faune Travaux de Perturber Élaborer le Pendant Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre décapage de la faune calendrier des les travaux adjudicataire activités visite de DAO Itchyofaune et de terrestre travaux en RUSAL/CBK Cahier de terrain Avifaune nettoyage et tenant compte Service charges Rapports de Habitats l’avifaune, de l’usage du cantonnement contrôle potentiels ainsi que territoire par la forestier

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certains faune habitats Éviter les potentiels travaux et la Bruit des circulation des engins, engins et des enlèvemen véhicules dans t de la un périmètre végétation d’au moins 60 sur les m autour des plateaux rives des cours et risques d’eau et des d’introduct habitats ion de fauniques débris importants végétaux Éviter dans les l’introduction cours de débris d’eau sont végétaux dans source les cours d’eau d’impact sur la faune terrestre, l’avifaune et l’itchyofau ne Milieu affecté : Milieu humain

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Cadre de vie Travaux de Affectation Éviter de faire Pendant Entreprise Calendrier des Fiches Intégrer au nettoyage de qualité des bruits les travaux adjudicataire travaux techniques DAO et de de vie des pendant les RUSAL/CBK Véhicules et d’entretien décapage population heures de engins en bon des des s par les repos des état de véhicules plateaux travaux de populations fonctionneme Rapports de nettoyage Maintenir les nt terrain et de véhicules et les Fréquence Rapports de décapage engins en bon d’arrosage contrôle des état de plateaux à fonctionnemen travers t. l’émission Effectuer les de bruit, la travaux en pollution saison sèche des cours Aménager des d’eau ouvrages de source collecte des d’approvisi eaux de onnement ruissèlement en eau de décantation Perte de en vue d’éviter revenus l’introduction associée à des boues la perte de rouges dans les terres cours d’eau en agricoles saison des pluies Agriculture/ Travaux de Risques Compenser les Avant et Entreprise Superficie de Visites de Intégrer au

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élevage décapage d’affectati terres agricoles pendant adjudicataire zones agricoles terrain DAO et de on des et les zones de les travaux RUSAL/CBK aménagée Enquêtes Voir PAC nettoyage activités pâturage Service Superficie de auprès des agricoles perdues ou développe zone de communaut et dégradées ment rural pâturage és d’élevage Appuyer les aménagée Fiches de Dégradatio groupements Nombre d’AGR compensati n et perte et associations créées on des terres par la création Superficies et agricoles d’AGR cultures et des Compensation compensées zones de des surfaces et pâturage des récoltes Perte perdues définitive des terres agricoles et des cultures Paysage Travaux de Modificati Reboiser les Pendant RUSAL/CBK Superficies Rapports de Intégrer au décapage on du espaces et après Services reboisées visite de DAO et de paysage dénudés aux les travaux cantonne Taux de terrain nettoyage alentours des ment forestier réussite des Rapports des plateaux ONG locales plants service plateaux cantonne- ment forestier

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 9) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Emprunt et carrière Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Exploitatio Risques de Équiper et Pendant Entreprise Existence de Rapports de Intégrer au sols n des contamina assurer les et après adjudicataire dispositifs de mission DAO carrières tion des aires les travaux RUSAL/CBK récupération Rapports de de sable et sols à d’entreposage Direction en cas de visite de de granite travers des contre les préfectorale déversement terrain Qualité des Exploitatio produits déversements de accidentel eaux de n des pétroliers accidentels de l’environneme Existence d’un surface et carrières provenant produits nt plan d’urgence souterraines et des contaminants Direction en cas de sablières véhicules Éviter les préfectorale déversements de déversements des mines accidentels transport de Cantonne- Nombre et des contaminants ment forestier d’emprunts engins, lors de ONG locales reboisés ainsi que ravitaillement des aires des véhicules d’entrepos et engins age Préparer un Risques de plan de contamina réaménageme tion des nt des

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eaux emprunts et souterrain restaurer les es par les sites dégradés produits après les pétroliers travaux ou autres contamina Utiliser si nts possible les provenant carrières des commerciales véhicules existantes. de transport et des engins, notammen t quand les excavation s touchent la nappe phréatique Qualité de Exploitatio Modificati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules et Fiches Intégrer au l’air n des on de la véhicules et les les travaux adjudicataire engins en bon d’entretien DAO carrières qualité de engins en bon RUSAL/CBK état de des et l’air lors de état de fonctionneme véhicules sablières l’exploitati fonctionnemen nt Visites de on des t Fréquence terrain carrières d’arrosage et Utiliser les

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sablières à abat- travers poussières l’émission de poussière et de polluants Ambiance Exploitatio Perturbati Éviter la Pendant Entreprise Calendrier des Visites de Intégrer au sonore n des on par les circulation des les travaux adjudicataire travaux terrain DAO carrières bruits des véhicules et la RUSAL/CBK Intensité des et engins réalisation de bruits à côté sablières pendant travaux des zones l’exploitati bruyants à habitées on des proximité des carrières zones habitées et et pendant les sablières heures de repose Milieu affecté : Milieu biologique Faune Travaux Perturbati Élaborer le Pendant Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre d’exploitat on de la calendrier des les travaux adjudicataire activités visite de DAO Avifaune ion des faune travaux en RUSAL/CBK Cahier de terrain Habitats carrières terrestre tenant compte Cantonnement charges Rapports de potentiels et et de l’usage du forestier contrôle sablières l’avifaune, territoire par la ainsi que faune certains Éviter les habitats travaux et la potentiels circulation des

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Bruit des engins et des engins, véhicules dans enlèvemen un périmètre t de la d’au moins 60 végétation m autour des au niveau habitats des fauniques emprunts importants Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Travaux Perturbati Éviter de faire Pendant Entreprise Calendrier des Visites de Intégrer au d’exploitat on du des travaux les travaux adjudicataire travaux terrain DAO ion des cadre de bruyants à RUSAL/CBK Fréquence Rapports de carrières vie par proximité des d’arrosage contrôle et l’émission zones habitées sablières de et pendant les poussière heures de et de bruit repos Utiliser les abat- poussières Routes Mouveme Risques Réprofiler et Pendant Entreprise Nombre de km Visites de Intégrer au nt des d’accident maintenir en les travaux adjudicataire de route terrain DAO véhicules de bon état les RUSAL/CBK réprofilés et engins circulation routes Service de Nombre de Rapports de routière existantes développe- villages contrôle ment rural désenclavés à travers l’aménage- ment des

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chemins d’accès aux carrières Santé et Mouveme Risques Utiliser les Pendant Entreprise Nombre de Visites de Intégrer au sécurité nt des pour la abat- les travaux adjudicataire panneaux de terrain DAO véhicules santé et la poussières USAL/CBK signalisation Rapport et engins sécurité Appliquer les Nombre de cas lors de des règles de d’accident l’exploitati travailleurs sécurité au on des et de la travail carrières population Mettre les et panneaux de sablières signalisation pour réduire les risques d’accident Limiter les vitesses des véhicules et des engins Paysage Exploitatio Affectation Réduire le Pendant Entreprise Nombre Rapport de Intégrer au n de des unités nombre et après adjudicataire d’emprunts contrôle DAO carrière et paysagères d’emprunts les travaux RUSAL/CBK réhabilités Rapport de sablière Restaurer les Service Taux de visite de sites dégradés cantonnement réussite des terrain après les forestier plants travaux

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 10) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Management des aires d’entretien des engins Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Travaux Risques de Équiper et Pendant Entreprise Existence de Rapports de Intégrer au sols d’aménage contamina assurer les et après adjudicataire dispositifs de mission DAO ment des tion des aires les travaux RUSAL/CBK récupération Rapports de aires sols par les d’entretien en cas de visite de d’entretie huiles et contre les déversements terrain n des les déversements accidentels véhicules produits accidentels de et engins pétroliers produits contaminants Prendre des précautions pour éviter les déversements de contaminant lors de ravitaillement des véhicules et engins.

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 11) Phase du projet : Construction Activité source d’impact : Management des aires d’entretien des engins Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Travaux Contaminati Équiper et Pendant Entreprise Existence de Rapports de Intégrer au sols d’aménage on des sols assurer les et après adjudicataire dispositifs de mission DAO ment des par les huiles aires les travaux RUSAL/CBK récupération Rapports de aires et les d’entretien en cas de visite de d’entretie produits contre les déversements terrain n des pétroliers déversements accidentels véhicules accidentels de et engins produits contaminants Prendre des précautions pour éviter les déversements de contaminant lors de ravitaillement des véhicules et engins Ambiance Travaux Production Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules et Fiches Intégrer au sonore d’aménage de bruits engins en bon les travaux adjudicataire engins en bon d’entretien DAO

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ment des pouvant état de RUSAL/CBK état de des aires modifier fonctionnemen fonctionneme véhicules et d’entretie temporairem t nt engins n ent le climat Éviter la Visites de sonore circulation des terrain engins et des véhicules à proximité des zones habitées et pendant les heures de repos des habitants. Milieu affecté : Milieu biologique Jachère Travaux Coupe dans Indemniser les Avant et Entreprise Nombre de Dossiers Intégrer au Plantations d’aménage les jachères cultures aux après les adjudicataire personnes d’indemnisa DAO et cultures ment des parsemées agriculteurs. travaux RUSAL/CBK indemnisées tion Voir PAC vivrières aires d’arbres Compenser les Direction Superficie Rapports de d’entretie fruitiers et arbres coupés préfectorale reboisée des visite de n de palmiers en reboisant de zones terrain à huile, ainsi des espaces l’environneme dégradées Rapports du que la dégradés nt Taux de cantonnem destruction ailleurs dans la Service réussite des ent des champs. zone d’étude cantonnement plants forestier Perte Compenser les forestier Superficies et Fiches de définitive pertes CRD cultures compensati des terres Friguiagbé/ compensées on agricoles, Samayah plantations

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et cultures Faune Travaux Perturbation Élaborer le Pendant Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre d’aménage de la faune calendrier des les travaux adjudicataire activités visite de DAO Avifaune ment des terrestre et travaux en RUSAL/CBK Cahier de terrain aires l’avifaune tenant compte Service charges Rapports de d’entretie Le bruit des de l’usage du cantonnement contrôle n engins, territoire par la forestier l’enlèvement faune. de la végétation sur les espaces sont source d’impact sur la faune terrestre et l’avifaune. Milieu affecté : Milieu humain Emploi Travaux Création Employer la Pendant Entreprise Nombre de Liste des Intégrer au d’aménage d’emplois main d’œuvre les travaux adjudicataire manœuvres personnes DAO ment des temporair locale dans les RUSAL/CBK employés embauchée aires es travaux de s d’entretie préparation Visites de n des des sites et de terrain engins construction des hangars Agriculture/ Travaux Perte Compenser les Pendant Entreprise Superficie de Rapports de Intégrer au élevage d’aménage définitive terres les travaux adjudicataire terres visite de DAO ment des des terres agricoles, les RUSAL/CBK agricoles et de terrain Voir PAC

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305 aires agricoles, zones de Service de zones de Enquêtes d’entretie des zones de pâturage et les développe- pâturage auprès des n des pâturage et cultures ment rural aménagée communaut engins des cultures perdues Nombre de és bénéficiaires Fiches de Superficies et compensati cultures on compensées

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 12) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Extraction de la bauxite Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Les Perturbati Ne pas faire Pendant Entreprise Types d’engins Visites de Intégrer au sols travaux ons et circuler les les travaux adjudicataire Fiches chantier DAO d’excavati compactio engins de RUSAL/CBK techniques Rapports on et n des sols, chantier en d’entretien d’extractio contamina dehors des Cahier de n de la tion à aires de travail charges bauxite travers les et des accès produits existants pétroliers Tenir compte utilisés des dans le particularités fonctionne du milieu et de ment des sa sensibilité engins de dans le choix chantiers des engins Utiliser uniquement des engins et des équipements en parfait état

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de fonctionnemen t Plaines et Travaux Dégradatio Faire Pendant Entreprise Existence Visites de 900000000 bas-fonds d’extractio n des l’extraction de les travaux adjudicataire d'ouvrages de terrain 495000000 Qualité des n de la plaines et la bauxite sur RUSAL/CBK collecte d'eau Rapports de 306000000 eaux de bauxite des bas- les plateaux en Direction et de mission de surface et fonds par gardant une préfectorale sédimentation contrôle souterraines les boues bande de de Nombre de rouges et protection l'environneme forages les galets d’au moins 60 nt réalisés Altération m des crêtes Service de la de préfectoral de qualité des ruissèlement l'hydraulique eaux de Construire en surface à des endroits travers appropriés sur l’introducti les flancs de on de montagne des boues fossés, des rouges barrières et dans les des bassins de cours sédimentation d’eau. afin d’éviter le Écoulement Travaux Transport transport des des cours d’extractio des sédiments d’eau n de la sédiments dans les bauxite et des plaines, les débris bas-fonds et

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dans les les cours d’eau cours Installer un d’eau nombre peuvent suffisant de modifier drains l'écouleme transversaux nt de ceux- pour empêcher ci. le déversement Stabiliser par du gabionnage les zones sensibles à l’érosion Réaliser des forages pour les communautés Qualité de Travaux Perturbati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au l’air d’extractio on de la engins utilisés les travaux adjudicataire bon état de techniques DAO Ambiance n de la qualité de pour les RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien sonore bauxite l'air et travaux en bon nt périodique l’ambiance état de Fréquence des sonore par fonctionnemen d'arrosage véhicules le biais de t afin d’éviter visites de l'émission l’émission de terrain de polluants et de poussière, bruit de Utiliser des

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polluants abat- et de bruit poussières Éviter les travaux bruyants pendant les heures de repose des populations Milieu affecté : Milieu biologique Jachère Travaux Dégradatio Indemniser les Avant et Entreprise Nombre de Dossiers Intégrer au Plantations d’extractio n des cultures aux pendant adjudicataire personnes d’indemnisa DAO et cultures n de la jachères, agriculteurs les travaux RUSAL/CBK indemnisées tion Voir PAC vivrières bauxite. des Compenser les Direction Superficies Rapports de plantation superficies de préfectorale reboisées en visite de s et des jachères de compensation terrain cultures dégradées l’environneme des jachères Rapports vivrières Mettre en nt dégradées service situées sur place les Cantonnement Superficies et cantonnem les flancs ouvrages forestier de cultures ent ou les d’assainisseme Samayah comepnsées forestier pieds nt minier afin Communautés Fiches de mont par d’éviter compensati le biais de l’introduction on transport de boues de boues rouges et de rouges et galets dans les des galets plantations Perte des Utiliser des

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terres abat-poussière agricoles, Réhabiliter les des carrières pâturages exploitées et des Compenser les cultures pertes Faune Travaux Perturbati Élaborer le Pendant Entreprise Calendrier des Rapports de Intégrer au terrestre d’extractio on de la calendrier des les travaux adjudicataire activités visite de DAO Itchyofaune n de la faune travaux en RUSAL/CBK Cahier de terrain Avifaune bauxite terrestre, tenant compte Service charges Rapports de l’itchyofau de l’usage du cantonnement contrôle ne et territoire par la forestier l’avifaune, faune ainsi que Éviter les certains travaux et la habitats circulation des potentiels. engins et des Le bruit véhicules dans des un périmètre engins, est d’au moins 60 également m autour des source habitats d’impact fauniques sur la importants faune Éviter terrestre, l’introduction l’itchyofau de débris et de ne et sédiments l’avifaune. dans les cours

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d’eau Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Travaux La qualité Maintenir les Avant et Entreprise Présence des Visites de Intégrer au d’extractio de vie des véhicules et les pendant adjudicataire ouvrages terrain DAO n de la population engins en bon les travaux RUSAL/CBK d’assainisseme Rapports de bauxite s pourrait état de CR/ sous- nt minier mission de être fonctionnemen préfecture Calendrier des contrôle affectée à t travaux Dossier travers Effectuer les Véhicules et d’indemnisa l’émission travaux en engins en bon tion de bruit, saison sèche état de Fiches de Réaliser des fonctionneme techniques poussière, ouvrages nt d’entretien la d’assainisseme Fréquence des pollution nt minier en d’arrosage véhicules des cours vue d’éviter Nombre de d’eau l’introduction personnes source des boues indemnisées d’approvisi rouges dans les onnement cours d’eau en des saison des population pluies s, la perte Stabiliser les de revenu talus afin associée à d’éviter les la perte de éboulements terres et la chute de agricoles blocs de pierre, et les notamment au

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risques niveau du d’accident plateau 3 liés à la Respecter la chute des bande de blocs de protection pierre d’au moins 60 Les m des crêtes communa de utés les ruissèlement plus pendant les exposées travaux sont celles d’extraction de Bamin- sur les Khouré, plateaux Dantouma Indemniser et nya, compenser les Denki- biens des Madinna, communautés Koumban, Utiliser des Kourba et abat- Missira poussières Emploi Travaux Maintien Sécuriser les Pendant Entreprise Nombre Liste des Intégrer au d’extractio des emplois déjà les travaux adjudicataire d’emplois AGR et DAO n de la emplois existants et RUSAL/CBK maintenus et microprojet bauxite existants améliorer le Service sécurisés s financés Création traitement des développemen Existence Document d’emplois employés t rural d’une grille de politique pour les Appuyer les Direction des salariale d’emploi de habitants communautés microréalisatio améliorée la CBK

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des en améliorant ns Politique Grille villages de leurs revenus d’emploi de la salariale Bamin- et leurs CBK Enquête Khouré, conditions de Nombre d’AGR auprès des Dantouma vie par la et de communaut nya, création des microprojets és et des Denki- AGR et le crées et employés Madinna, financement financés Rapports de Koumban, de mission de Kourba et microprojets contrôle Missira Agriculture Travaux Perte de Compenser les Pendant Entreprise Superficies de Rapports de Voir PAC /élevage d’extractio terres terres agricoles les travaux adjudicataire terres visite de n de la agricoles, et les zones de RUSAL/CBK agricoles et de terrain bauxite de zones pâturage en Service de zones de Enquêtes de aménageant développemen pâturage auprès des pâturage d’autres t rural aménagées communaut et des espaces Nombre de és cultures ailleurs dans la bénéficiaires Fiches de zone d’étude compensati on Santé et Circulation Risques Appliquer les Pendant Entreprise Nombre de cas Visites de Intégrer au sécurité des pour la règles de les travaux adjudicataire d’accident terrain DAO véhicules santé et la sécurité au RUSAL/CBK Présence des Rapports de et engins sécurité travail Travailleurs travailleurs mission lors des des Mettre en munis de leurs Affiches sur travaux travailleurs place un plan équipements la sécurité d’extractio de secours de protection n de la d’urgence Existence de

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bauxite Former les plan de travailleurs sur secours les règles de Nombre de sécurité travailleurs Utiliser des maitrisant les abat- règles de poussières sécurité Paysage Les Dénaturati Reboiser les Pendant RUSAL/CBK Superficies Rapports de Intégrer au travaux on du espaces et après Service reboisées visite de DAO d’extractio paysage dénudés aux les travaux cantonnement Taux de terrain n de la alentours des forestier réussite des Rapports bauxite plateaux ONG locales plants cantonnem ent forestier

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 13) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Transport et circulation Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Circulation Compacta Maintenir les Pendant Entreprise Modalités de Cahier de Intégrer au sols des ge et véhicules et les travaux adjudicataire ravitaillement charges DAO véhicules contamina engins de RUSAL/CBK des engins Rapports de et engins tion des chantier en mission de de sols par le bon état de contrôle chantier déverseme fonctionnemen nt t accidentel Prendre les d’huile ou précautions d’autres nécessaires contamina pour éviter des nts déversements lors du ravitaillement en produits pétroliers des véhicules et engins de chantier Plaines et Circulation Pollution Utiliser les Pendant Entreprise Fréquence Visite de Intégrer au bas-fonds des des plaines abat- les travaux adjudicataire d’arrosage terrain DAO

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véhicules et des bas- poussières RUSAL/CBK et fonds par machinerie l’émission lourde de poussière Pente Circulation Érosion Limiter les Pendant Entreprise Types de Cahier de Intégrer au d’équilibre des des flancs interventions les travaux adjudicataire machines charges DAO Flancs de véhicules des avec la RUSAL/CBK utilisées Visites de montagne et montagnes machinerie terrain et machinerie lourde sur les rapports de lourde sols érodables contrôle fragiles et de fortes pentes Ne pas faire circuler les engins sur les pentes vulnérables à l’érosion Utiliser des engins exerçant une faible pression au sol dans les zones où le sol a une faible capacité portante. Qualité des Circulation Contamina Prévoir sur le Pendant Entreprise Existence de Visites de Intégrer au

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317 eaux de des tion des lieu de les travaux adjudicataire matériaux et terrain et DAO surface et véhicules eaux de ravitaillement RUSAL/CBK d’équipements rapports de souterraines et surface et en carburant de mission de machinerie souterrain et en lubrifiant récupération contrôle lourde es par des des engins de en cas de Procédures sédiments chantier et de déversement de et produits véhicules, une ravitailleme pétroliers provision de nt des matières engins absorbantes ainsi que des récipients étanches destinés à recevoir des résidus pétroliers et des déchets Exécuter sous surveillance toutes manipulations de carburant, d’huile ou d’autres produits contaminant afin d’éviter tout

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déversement Profil des Circulation Perturbati Réaménager le Pendant Entreprise Profil naturel Visites de Intégrer au cours d’eau des on des lit des cours l’exploitati adjudicataire du lit terrain DAO véhicules rives à la d’eau on RUSAL/CBK et traversée perturbés et machinerie des cours stabiliser les lourde d’eau berges Écoulement Circulation Perturbati Protéger les Pendant Entreprise Existence des Visites de Intégrer au des cours des on des réseaux de l’exploitati adjudicataire ouvrages terrain DAO d’eau véhicules réseaux de drainage on RUSAL/CBK d’assainisseme et drainage nt minier machinerie lourde Qualité de Circulation Détériorati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicule en Fiches Intégrer au l’air répétée on de la véhicules en l’extractio adjudicataire bon état de techniques DAO des qualité de bon état de n et le RUSAL/CBK fonctionne d’entretien véhicules l’air par fonctionnemen transport ment périodique et l’émission t afin d’éviter de la Fréquence des machinerie de les émissions bauxite d’arrosage véhicules lourde polluant et gazeuses Visites de poussière Arroser la terrain route de carrière Maintenir en bon état le système antipollution des engins de chantier et des

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véhicules Éviter de laisser tourner inutilement le moteur afin de réduire la perturbation du milieu causée par les gaz d’échappemen t Ambiance Circulation Modificati Éviter de Pendant Entreprise Horaires de Time sheet Intégrer au sonore répétée on du klaxonner les travaux adjudicataire travail des DAO des climat pendant le RUSAL/CBK Intensité du conducteur véhicules sonore transport de la bruit s de et bauxite aux véhicules machinerie heures de Cahier de lourde repos au charge de niveau des l’entreprise agglomération s de Missira Milieu affecté : Milieu biologique Faune Circulation Perturbati Reboiser les Pendant Entreprise Espaces boisés Visites de Intégrer au terrestre des on des bordures de la l’extractio adjudicataire le long de la terrain et DAO Icthyofaune véhicules habitats de route de n et le RUSAL/CBK route de rapports de Avifaune et de la la faune carrière transport carrière mission de Habitats machinerie terrestre Maintenir en de la Intensité du contrôle potentiels lors de et bon état le bauxite bruit

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l’extractio aquatique, système anti n et du ainsi que bruit des transport de engins de de la l’avifaune chantier et des bauxite véhicules Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Circulation Détériorati Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en Fiches Intégrer au des on du véhicules en l’extractio adjudicataire bon état de techniques DAO véhicules cadre de bon état de n et le RUSAL/CBK fonctionneme d’entretien et de la vie par fonctionnemen transport nt périodique machinerie l’émission t afin d’éviter de la Fréquence des lors de de bruit, les émissions bauxite d’arrosage véhicules l’extractio de gazeuses Visites de n et du poussière Arroser la terrain et transport et de route de rapports de de la contamina carrière mission bauxite nts Routes Circulation Endomma Renforcer la Pendant Entreprise Existence des Visites de Intégrer au des gement sécurité le long l’extractio adjudicataire panneaux de terrain et DAO véhicules des routes de la route n et le RUSAL/CBK signalisation, rapports de et engins existantes minière en transport les dos d’âne mission de et traversant le de la chantier perturbati tronçon qui bauxite on des passe à côté du usagers village de Missira Agriculture/ Circulation Perturbati Limiter la L’extractio Entreprise Vitesse de Visites de Intégrer au élevage des on des vitesse pour n et le adjudicataire circulation des terrain et DAO véhicules activités éviter les transport RUSAL/CBK véhicules rapports de Voir PAC

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et engins agropastor accidents avec de la Nombre de mission de ales les animaux en bauxite passage à Fiches de chantier divagation et piéton compensati les personnes on Prévoir les passages pour piétons afin de permettre aux agriculteurs de traverser la route minière et rejoindre leurs champs et/ou leurs habitations Santé et Circulation Risques Limiter la Pendant Entreprise Nombre de Dossier Intégrer au sécurité des pour la vitesse des les travaux adjudicataire personnes d’indemnisa DAO véhicules santé et la véhicules et RUSAL/CBK indemnisées et tion et de et engins sécurité mettre de compensées compensati lors de des panneaux de Qualité des on travaux de travailleurs signalisation sites de Visite sur transport et de la Mettre en relocalisation les sites de de la population œuvre des Existence de relocalisatio bauxite Ces risques mesures panneaux de n et seront spéciales de signalisation enquête particulièr sécurité et Nombre de cas auprès des ement d’amélioration d’accidents populations élevés du cadre de vie concernées. pour les dans le village

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communa de Missira utés de Missira,

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 14) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Présence des infrastructures Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité de Présence Émission Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules et Fiches Intégrer au l’air de la route de bruit, véhicules et les travaux Adjudicataire engins en bon d’entretien DAO Ambiance de carrière de engins en bon RUSAL/CBK état de de sonore et des poussière état de fonctionneme véhicules et garages et de gaz fonctionnemen nt engins d’échappe t Fréquence Visites de ment par Utiliser les d’arrosage terrain le biais de abat- Intensité de Rapports de leur usage poussières bruit mission de contrôle Milieu affecté : Milieu biologique Faune Présence Risque de Reboiser les Pendant Entreprise Présence Fiches Intégrer au terrestre et perturbati bordures de la l’usage Adjudicataire d’espaces périodiques DAO Itchyofaune utilisation on des route de des RUSAL/CBK boisés le long d’entretien Avifaune de la route espèces carrière infrastruct de la route Visites de Habitats de carrière fauniques Maintenir en ures Intensité de terrain potentiels et des et des bon état le bruit Rapports de garages habitats système anti État des mission de adjacents bruit des berges à la contrôle Perte véhicules traversée des définitive Restaurer et cours d’eau

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d’habitat stabiliser les berges dégradées des cours d’eau Milieu affecté : Milieu humain Agriculture/ Présence Perte des Compensation Pendant Entreprise Superficie de Visites de Intégrer au Élevage de la route superficies des espaces l’usage Adjudicataire zone agricoles terrain DAO et des cultivables agricoles et des RUSAL/CBK et de zones de Rapports de Voir PAC garages et de des zones de infrastruct Service de pâturage mission de zones de pâturage ures développemen compensées contrôle pâturage Éviter la t rural Présence d’un Fiches de Obstacle contamination plan d’urgence compensati au des terres en cas de on mouveme adjacentes à déversement nt des travers une accidentel personnes gestion et des efficace des animaux déchets sur les sites des garages Santé et Présence Risque de Fournir les En phase Entreprise Présence des Visites de Intégrer au sécurité de la route santé et de équipements d’exploitat Adjudicataire travailleurs terrain DAO de carrière sécurité de sécurité ion RUSAL/CBK munis de leurs Rapports de et des pour les Mettre les équipements mission de garages travailleurs panneaux de de sécurité contrôle et les signalisation et Présence des riverains des dos d’âne panneaux de Aménager des signalisation, passages dos d’âne et

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piétons passages piétons

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 15) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Entretien de l’emprise de la route minière Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Utilisation Déstabilisa Utiliser des Pendant Entreprise Types de Visites de Intégrer au sols de la tion des machines en les travaux Adjudicataire machines terrain et DAO Plaines et machinerie pentes bon état de d’entretie RUSAL/CBK utilisées Rapports de bas-fonds pour les Contamina fonctionnemen n État des contrôle Pentes travaux tion et de t et exerçant terrains d’équilibre d’entretie dégradatio une faible perturbés n de n des sols pression au sol Superficie de l’emprise Après les terrain de la route travaux, stabilisé de carrière niveler le terrain perturbé de manière à lui donner une forme régulière et un drainage adéquat Stabiliser le terrain susceptible

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d’être érodé des deux côtés de la route afin d’éviter l’introduction de boue et de galets dans les plaines et bas- fonds

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 16) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Entretien et réparation des engins et des véhicules Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de s affectées SI Positif Négatif Responsab vérification mise en ilités œuvre GNF Qualité des Fonctionn Fuite de Maintenir les Pendant Entreprise Véhicules en bon état Fiches Intégrer eaux de ement de produits véhicules en bon les travaux Adjudicatai de fonctionnement d’entretien au DAO surface et la contamina état de d’entretie re Existence de plan de souterraines machinerie nt fonctionnement n RUSAL/CB d’urgence en cas de véhicules utilisée Contamina Prévoir un plan K déversement accidentel Visites de dans les tion des d’urgence en cas terrain travaux eaux de de déversement d’entretien surface accidentel de l’emprise Qualité de L’usage de Altération Utiliser les abat- Pendant Entreprise Véhicules en bon état Fiches Intégrer l’air machinerie temporair poussière les travaux Adjudicatai de fonctionnement d’entretien au DAO Ambiance pour les e et locale Effectuer les d’entretie re Fréquence d’arrosage périodique sonore travaux de la travaux en dehors n RUSAL/CB Calendrier des travaux Visite de d’entretien qualité de des heures de K Intensité du bruit terrain l’air et le repos à proximité Rapport de climat des zones mission sonore à habitées travers l’émission

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de bruit, de polluants et de poussière Qualité des Travaux Contamina Mettre en place Pendant Entreprise Existence d’un plan Visites de Intégrer sols d’entretien tion des au niveau des les travaux Adjudicatai d’urgence au niveau des terrain au DAO Qualité des et de sols et des garages un plan d’entretie re garages Rapports de eaux de réparation eaux à d’urgence en cas n et de RUSAL/CB Existence d’un dispositif contrôle surface et des engins travers la de déversement réparation K de collecte et de souterraines et fuite ou le accidentel traitement des huiles véhicules déverseme Mettre en place nt un dispositif de accidentel collecte et de d’huile, de traitement des carburant huiles usagées ou de tout autre contamina nt Ambiance Équipeme Modificati Éviter la Pendant Entreprise Intensité du bruit Visite de Intégrer sonore nts utilisés on de circulation des les travaux Adjudicatai Dispositif de gestion terrain et au DAO dans l’ambiance véhicules et les d’entretie re efficace de déchets et Rapport de l’entretien sonore travaux bruyants n et de RUSAL/CB de contaminants contrôle des engins locale pendant les réparation K et des heures de repos véhicules au niveau du garage prévu dans la localité de

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Missira Installer dans un local isolé le groupe électrogène approvisionnant le garage en électricité Effectuer une bonne gestion des déchets et contaminants Milieu affecté : Milieu humain Cadre de vie Travaux Dégradatio Mêmes mesures Pendant Entreprise Intensité du bruit Visite de Intégrer d’entretien n du cadre définies pour les travaux Adjudicatai terrain et au DAO de vie des l’ambiance d’entretie re Rapport de communa sonore n et de RUSAL/CB contrôle uté par les précédente réparation K bruits générés et les déchets produits au niveau du garage prévu dans la localité de Missira Santé et Travaux Risque de Exiger le port des Entreprise Pendant Travailleurs munis de Visites de Intégrer sécurité d’entretien santé et de équipements de adjudicata les travaux leur équipement de terrain et au DAO

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331 des sécurité protection ire d’entretien protection Rapports de véhicules pour les Respecter les RUSAL/CB et de Existence des affiches contrôle et engins travailleurs règles d’hygiène K réparation sur les règles d’hygiène et de sécurité

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 17) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Dépôt de carburant et ravitaillement des engins Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Stockage Contamina Mettre en Avant et Entreprise Existence d’un Visites de Intégrer au sols et tion des place un plan pendant Adjudicataire plan d’urgence terrain et DAO Qualité des ravitaillem sols, des d’urgence en les RUSAL/CBK Existence rapports de eaux de ent des eaux de cas de activités d’affiches contrôle surface et véhicules surface et déversement de permettant souterraines et engins souterrain accidentel ravitaille- aux en es à Équiper l’aire ment travailleurs produits travers les d’entreposage d’alerter en pétroliers fuites et de produits cas de les pétroliers et déversement déverseme autres existence de nts contaminants à Bassins de accidentels la station de récupération Balandougou de produits avec des pétroliers dispositifs permettant d’assurer une protection contre tout déversement

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accidentel Prévoir sur les lieux de ravitaillement en carburant et en lubrifiant des engins de chantier et des véhicules, une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients étanches destinés à recevoir des résidus pétroliers et des déchets Éviter de ravitailler les véhicules et les engins à moins de 60 m des rives des cours d’eau

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Tableau 7.3 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures d’atténuation et de bonification (suite 18 et fin) Phase du projet : Exploitation Activité source d’impact : Stockage et chargement de la bauxite Milieu affecté : Milieu physique Compos Opération Impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de antes SI Positif Négatif Responsabilité vérification mise en affectée s œuvre s GNF Qualité Aires de Contamination du Relocaliser le Pendant Entreprise Distance entre Visites sur Intégrer des stockage de cours d’eau Samou point de stockage l’exploitation adjudicataire les aires de le terrain et au DAO eaux de la bauxite et ses affluents par à une distance du gisement RUSAL/CBK stockage par rapports de surface notamment les eaux de plus éloignée du Balaya rapport aux contrôle et au niveau lixiviation cours d’eau cours d’eau souterra du point de Samou et ses ines chargement affluents Qualité Travaux de Altération de la Utiliser des abat- Pendant le Entreprise Fréquence Visites de Intégrer de l’air stockage qualité de l’air par poussière stockage et le adjudicataire d’arrosage terrain au DAO dans les l’émission de chargement RUSAL/CBK Rapports de aires et de poussière de la bauxite contrôle chargement dans le train minéralier Milieu affecté : Milieu humain Santé et Stockage et La santé des ouvriers Exiger le port du Pendant le Entreprise Travailleurs Visites de Intégrer sécurité chargement peut être affectée à cache nez et des stockage et le adjudicataire menus des terrain au DAO de la travers l’émission de casques anti bruit chargement RUSAL/CBK équipements Rapports de bauxite poussière aux travailleurs de la bauxite de protection contrôle

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Tableau 7.4 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures de restauration de la mine Phase du projet : Fermeture Activité source d’impact : Démantèlement des infrastructures Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Démantèle Altération Élaborer Phase RUSAL/CBK Existence d’un Document 45000000 eaux ment des de la et mettre en fermeture plan de du plan infrastruct qualité des œuvre un plan fermeture ures eaux de de fermeture surface de la mine Qualité des Travaux de Altération Élaborer Phase RUSAL/CBK Existence d’un Document Intégrer au sols démantèle de la et mettre en fermeture plan de du plan DAO ment des qualité œuvre un plan fermeture infrastruct physico de fermeture ures chimique de la mine du sol

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Tableau 7.4 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures de restauration de la mine (suite 1) Phase du projet : Fermeture Activité source d’impact : Révégétalisation Milieu affecté : Milieu biologique Nature de l’impact Acteurs/ Coût de mise Composante Opération Moyens de Mesures Période Responsabilité Indicateur en œuvre s affectées SI Positif Négatif vérification s GNF Végétation Reboiseme Repousse Élaborer Phase RUSAL/CBK Existence d’un Document Intégrer au nt de la et mettre en fermeture plan de du plan DAO végétation œuvre un plan fermeture de fermeture de la mine

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Tableau 7.4 : Matrice du PGES du projet de construction d’une route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou : plan des mesures de restauration de la mine (suite 2 et fin) Phase du projet : Fermeture Activité source d’impact : Gestion des eaux de surface Milieu affecté : Milieu physique Composante Opération Nature de l’impact Mesures Période Acteurs/ Indicateur Moyens de Coût de mise s affectées SI Positif Négatif Responsabilité vérification en œuvre s GNF Qualité des Gestion Réduction Élaborer Phase RUSAL/CBK Existence d’un Document Intégrer au eaux de des eaux du et mettre en fermeture plan de du plan DAO surface de surface transport œuvre un plan fermeture des de fermeture sédiments de la mine et matières en suspension dans les cours d’eau

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7.6 Rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre du PGES

7.6.1. Responsabilités pour la mise en œuvre de la sélection environnementale et sociale

Le tableau 7.5 ci-dessous, résultant du formulaire sélection environnementale donne le récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles pour la sélection et la préparation, l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre des sous-projets.

Tableau 7.5 : Récapitulatif des étapes de la sélection et responsabilités Étapes Responsabilités 1. Sélection environnementale et sociale du projet : Sélection y CÉRE-INOVTEL / CBK compris consultation publique

2. Détermination des catégories

environnementales appropriées

2.1. Validation de la sélection CBK / CÉRE-INOVTEL 2.2. Classification du projet et

détermination du travail

environnemental (simples CÉRE-INOVTEL / CBK / BGEEE mesures de mitigation ou EIE)

3. Examen et approbation BGEEE et CBK 4. Si EIE est nécessaire 4.1. Choix du consultant CBK 4.2. Réalisation de l’étude d’impact CÉRE-INOVTEL 4.3. Approbation étude d’impact BGEEE / CBK 5. Diffusion BGEEE et CBK Niveau national : BGEEE / CBK / ONG de suivi Niveau préfectoral et communal : CPSES / STC / 6. Surveillance et suivi services déconcentrés es Ministères (i) de la Ville et de environnemental l’Aménagement du Territoire (SD-MVAT), (ii) de l’Agriculture, et (iii) des Mines et de la Géologie / ONG de suivi environnemental

7.6.2. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du PGES

L'analyse des arrangements institutionnels vise ici à identifier les structures directement concernées par la mise en œuvre du PGES en vue d’apprécier leurs capacités à pouvoir gérer de façon adéquate les aspects environnementaux et sociaux du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou, à identifier les besoins de renforcement des capacités requises dans la mise en œuvre des aspects environnementaux du projet. Pour la mise en œuvre des mesures arrêtées, le cadre opérationnel préconisé concerne divers intervenants. 339

a. Les organes de gestion du projet

La Société RUSSAL/CBK : dans le cadre de la mise en œuvre du projet, la société RUSSAL, à travers la CBK, garantira l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans l’exécution des activités du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou. De façon plus spécifique, la CBK aura pour rôles : (i) de veiller à la réalisation de l’ensemble des activités nécessaires à la mise en œuvre du projet; (ii) de veiller à la prise en compte des aspects environnementaux dans les DAO en exigeant des entreprises soumissionnaires qu’elles produisent notamment un Schéma organisationnel du plan de respect de l’environnement (SOPRE) qui définira la façon dont elles comptent mettre en œuvre les prescriptions environnementales; (iii) de faire exécuter et valider en interne les études menées que ce soit en phase d’exécution ou de réalisation; et (iv) de suivre la réalisation du projet. Elle sera responsable de la mise en œuvre des instruments de sauvegarde du projet.

L’ONG de suivi de la mise en œuvre du PGES : afin de pouvoir jouer ses quatre rôles ci-dessus mentionnés, la CBK devra recruter une ONG qui sera la cheville ouvrière de la société en matière de la gestion environnementale et sociale. Toutefois, si cette ONG n’est pas spécialiste en sciences de l’environnement, ses capacités devront être renforcées en évaluation et suivi environnemental et social du projet. Cette ONG doit visiter régulièrement les chantiers de la CBK à Férifou et sur la route minière. À ce titre, elle aura pour rôle de : . assurer la surveillance environnementale pendant l'exécution du projet; . s’assurer que tous les intervenants sur les chantiers (surveillants de chantier, entrepreneurs, chef de chantier, techniciens, ouvriers et autres) soient sensibilisés aux principales préoccupations environnementales et aux mesures de protection du milieu liées à la réalisation des travaux; . veiller à l'application des mesures d’atténuation préconisées . assurer les formations mentionnées au point (a) de la section 7.3.

Le BGEEE : le BGEEE procédera à l’examen et à l’approbation de la classification environnementale du projet, ainsi qu’à l’approbation des Constats d’impact environnemental et social (CIES). Il participera aussi au suivi externe.

Le CPSES, le STC, les SD des Ministères de la MVAT, de l’Agriculture, des mines et de la Géologie et le PFE/STC : ces organes doivent assurer le suivi de la mise en œuvre du projet quant au respect des prescriptions environnementale et la gestion des conflits s’il y a lieu. Ils participeront aussi à la diffusion des informations relatives au CGES au niveau des districts et secteurs de la zone restreinte du projet.

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b. Autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PGES

Les collectivités locales (commune, districts et secteurs) : les collectivités locales et les populations des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki Madinna, Koumban, Kourba et Missira participeront au suivi environnemental et social à travers leurs services techniques municipaux et les élus locaux, dont les activités se résument généralement à la sensibilisation de la population et à la facilitation de la mise en œuvre du projet.

Les Bureaux de contrôle ou de maîtrise d’œuvre des travaux : la mise en œuvre technique du projet prévoit de recruter des bureaux d’Ingénieurs-conseils pour la surveillance des travaux. Ayant en leur sein d’experts en environnement, ceux-ci sont chargés du suivi au jour le jour de la mise en œuvre du PGES et l’élaboration d’un rapport de suivi environnemental et social à transmettre à la CBK, au CPSES et le STC.

Les entreprises chargées des travaux : les entreprises chargées des travaux ont pour responsabilité, la mise en œuvre des PGES et la rédaction des rapports de mise en œuvre dudit PGES. À cet égard, elles seront responsables de la prise en compte de l’ensemble des préoccupations environnementales et sociales mentionnées et doivent veiller au strict respect des mesures énoncées dans le présent rapport aux fins de préserver la qualité de l’environnement dans la zone du projet. Au démarrage des travaux, chaque entreprise sélectionnée devra produire et soumettre à l’approbation du maître d’œuvre les documents environnementaux suivants : . un plan de gestion environnementale et sociale de son chantier (PGES-C); . un plan assurance environnement (PAE); . un plan particulier de gestion des déchets (PPGED); . un plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS).

À cet effet, chaque entreprise devra disposer en son sein d’un Responsable Hygiène Sécurité Santé Environnement Qualité Communautés (HSSEQC) pour la mise en œuvre de ces documents.

Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) : en plus de la mobilisation sociale, les ONG participeront à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise en œuvre des PGES à travers l’interpellation des principaux acteurs du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou. Elles seront sollicitées pour participer au processus de sensibilisation et de gestion des conflits s’il y a lieu, au suivi de la mise en œuvre du CGES ainsi qu’au suivi des PGES du projet.

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7.6.3. Évaluation des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PGES

a. RUSSAL/CBK

L’évaluation de RUSSAL/CBK pour déterminer leurs compétences actuelles nécessaires au suivi environnemental et social efficient des travaux du projet a permis de se rendre compte que la CBK dispose en son sein d’un volet environnement et HSSEQC, donc de développement durable. La CBK, a en charge la coordination des activités de sauvegarde environnementale et sociale dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

L’expert environnementaliste de la CBK répond au souci de se doter de mécanismes de coordination plus efficace des activités, en vue (i) de veiller à garantir la prise en compte effective des aspects environnementaux et sociaux dans les projets qu’il entreprend; et (ii) d’assurer la coordination du suivi des indicateurs de performance environnementale et sociale. À travers cet expert, la mission de la CBK s’articule, entre autres, autour des axes suivants : . veiller à l’application de la procédure environnementale et sociale dans le projet ; . poursuivre la sensibilisation des décideurs et des responsables de programmes sur la nécessité de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans le projet; . assurer le suivi des activités, à travers les indicateurs et les modalités figurant dans le PGES ; . assurer la supervision des activités environnementales et sociales; . effectuer le suivi périodique de la mise en œuvre du CGES de la CBK ; . coordonner et superviser le renforcement des capacités humaines des structures opérationnelles impliquées dans la mise en œuvre du projet (services déconcentrés de l’État, élus locaux, secteur privé, organisations socio-professionnelles paysannes, ONG environnementales et de développement, etc.), sur les questions environnementales et sociales du projet ; . développer un système de coordination et d’échanges avec d'autres institutions à l’échelle nationale, pour mieux prendre en compte les préoccupations environnementales.

Toutefois, les capacités de cet expert doivent être renforcées dans le domaine du suivi environnemental et social des investissements à réaliser pour lui permettre de jouer pleinement son rôle.

b. Le BGEEE

Le BGEEE dispose des compétences requises pour jouer pleinement son rôle dans l’accompagnement environnemental de la CBK dans le cadre du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou. Toutefois, en raison du fait

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342 que le projet de catégorie A, donc à impacts négatifs majeurs, il peut impliquer dans l’exécution de sa mission les CPSES, le STC, les SD des Ministères de la MVAT, de l’Agriculture, des mines et de la Géologie et le PFE/STC.

c. Les services déconcentrés

Ces services disposent de toutes les attributions juridico-administratives et les compétences techniques requises pour l’exécution des activités qui leur incombent spécifiquement dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Elles seront donc sollicitées exclusivement pour leurs activités sectorielles relevant de leurs compétences respectives.

Pour ce qui concerne particulièrement la Direction préfectorale de l’Environnement, des eaux et Forêts, qui constitue le PFES du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, elle dispose aussi des compétences nécessaires pour effectuer les activités de supervision du suivi environnemental et social du projet. Cette direction dispose des ressources humaines et des compétences professionnelles pour exécuter ses missions spécifiques dans la mise en œuvre du projet, mais, un renforcement des capacités humaines spécifique au présent projet est une nécessité pour accroître la performance de cette direction.

d. Les collectivités locales (commune et quartiers)

Elles interviendront dans la mise en œuvre du PGES à travers les services techniques sous- préfectoraux et municipaux de l’Environnement et des secteurs connexes dans le cadre de la mise en œuvre du projet. De façon générale, l’on constate que ces services ne disposent pas en leur sein toutes les capacités matérielles requises pour assurer le suivi quotidien des activités environnementales. Ainsi, il convient de relever la faiblesse des capacités d'intervention de ces collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets qui s'exécutent sur leur territoire, à travers un équipement en appareils roulant (motos par exemple) et une formation assurée par l’expert de la CBK chargé du suivi environnemental de la mise en œuvre du projet.

e. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG)

Si elles peuvent être considérées comme des vecteurs efficaces pour informer, sensibiliser et éduquer les populations car disposant de bonnes capacités de mobilisation des acteurs locaux et de facilitation de contact avec les partenaires au développement, force est de reconnaître que leur expertise est encore insuffisante par rapport aux missions environnementales relatives au présent projet. Il est donc nécessaire d’améliorer leur capacité pour la conduite de leurs missions de suivi de la mise en œuvre du projet à travers une formation offerte par un expert environnementaliste.

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f. Les entreprises chargées des travaux

Si elles disposent de compétences et d’expériences dans la réalisation des travaux techniques concernant l’ensemble du projet, il n’en demeure pas moins qu’elles manquent généralement d’expertise dans la prise en compte de l’environnement dans l’exécution de leurs missions car très souvent il n’existe au sein du personnel de ces entreprises aucun responsable chargé de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement. Le déficit de compétences pourrait constituer un frein à la mise en œuvre efficiente de PGES. Donc, l’amélioration des compétences des ressources humaines de ces entreprises en HSSEQC est une nécessité pour une mise en œuvre efficiente des PGES. Cette formation sera offerte par un expert de suivi environnemental et social.

7.6.4. Le programme pour le renforcement des capacités

Pour la mise en œuvre et le suivi environnemental du projet, la démarche pédagogique proposée pour gérer les impacts et risques environnementaux vise à permettre à tous les acteurs concernés de jouer pleinement leurs rôles dans la réalisation du projet de construction de la route minière et d’exploitation du plateau bauxitique de Férifou. Pour atteindre ce but, le CGES suggère des mesures d’appui institutionnel et technique aux acteurs potentiels du projet (formation et sensibilisation) pour renforcer leurs capacités humaines en gestion environnementale et sociale des activités du projet. Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à : . rendre opérationnelle la stratégie de gestion environnementale et sociale de la CBK; . favoriser l’émergence d’une expertise locale en gestion environnementale; . améliorer le niveau de conscience et de responsabilité des acteurs impliquées dans la gestion environnementale du projet; . protéger l’environnement, la santé et la sécurité des populations et des employés du projet.

À titre indicatif non limitatif, ces activités de formation et de sensibilisation, pourraient porter sur les thèmes suivants : . principes d'analyse environnementale et sociale des activités de la CBK; . élaboration des clauses environnementales et sociales à intégrer dans les cahiers des charges des travaux; . élaboration d'un plan HSSEQC; . modalités et étapes de la supervision du PGES; . sensibilisation des populations et travailleurs sur divers thèmes comme : (i) la protection et la gestion des ressources naturelles du terroir à gérer face aux activités du projet; (ii) la protection des populations contre les risques de propagation du VIH/SIDA dans la zone du

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projet; (iii) la protection des populations contre les risques d’exposition permanente aux émissions sonores et des poussières, aux champs électriques et magnétiques; (iv) la nécessité d’accompagner la mise en œuvre du projet; et (v) le respect des us et coutumes, des sites culturels, historiques et archéologiques des communautés par les travailleurs des entreprises contractantes.

7.6.5. Procédures de suivi environnemental des activités et d’élaboration des rapports

Malgré la connaissance de certains phénomènes environnementaux et sociaux liés aux impacts génériques du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement de bauxite de Férifou, il n'en demeure pas moins qu'il existe toujours un certain degré d'incertitude dans la précision d'autres impacts, notamment en ce qui concerne les impacts diffus et les impacts résiduels. Pour cette raison, il s'avère nécessaire d'élaborer un programme de surveillance et de suivi environnemental qui sera mis en œuvre dans le cadre du projet. Il s’agit donc de préciser ici le cadre de suivi environnemental des activités qui seront réalisées en prenant en compte les indicateurs clés, le calendrier de suivi-évaluation et les parties responsables de la mise en œuvre de ces procédures.

a. Programme de suivi environnemental et social

Le suivi environnemental et social permet de vérifier, sur le terrain, la justesse de l'évaluation de certains impacts et l'efficacité de certaines mesures d'atténuation ou de compensation prévues, et pour lesquelles subsistent certaines incertitudes. La connaissance acquise avec le suivi environnemental et social permettra de corriger les mesures d'atténuation et éventuellement, de réviser certaines normes de protection de l'environnement. Le programme de suivi décrit les éléments devant faire l'objet de suivi ; les méthodes et dispositifs de suivi ; les responsabilités de suivi et la période de suivi.

Conformément aux dispositions applicables en Guinée, le suivi environnemental fait partie des prérogatives du BGEEE qui est chargé de vérifier l’application effective sur le terrain des dispositions prévues par les dossiers d’ÉIES. Il effectuera cette mission en collaboration avec la société RUSSAL/CBK. Le BGEEE effectuera certaines attribution de cette mission par le CPSES, le STC, les SD des Ministères de la MVAT, de l’Agriculture, des mines et de la Géologie et le PFE/STC. Chacun des éléments du dispositif de mise en œuvre des activités devra inclure un mécanisme de suivi dont l'objectif sera : . d’identifier la survenue des impacts potentiels prédits; . de vérifier l'effectivité et l'efficacité de la mise en œuvre des mesures d'atténuation retenues; . d’apporter les mesures correctives au plan de gestion environnementale et sociale.

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Le suivi concerne l'analyse de l'évolution de certains milieux récepteurs d'impacts (milieux naturel et humain) affectés par le projet, à savoir (i) la régénération du couvert végétal et l’épargne des espaces dans les zones déboisées; (ii) l’évolution des phénomènes d'érosion des sols; (iii) l'évolution de l’envasement et du comblement des cours d’eaux suite à l’érosion, (iv) la prise en compte des dispositifs de sécurité, (v) le niveau d'évolution de maladies liées aux activités du projet dans les zones d’exécution; et (vi) la gestion des cas de perturbation d’activités économiques. Le suivi s’exerce aux phases mentionnées ci-après et aux tableaux 7.3 et 7.4 ci-dessus.

. Suivi environnemental et social en phase des travaux

Durant les travaux, la législation et la réglementation en vigueur, particulièrement celles concernant l’environnement, devront être respectés. La construction des différents ouvrages devra se faire dans le cadre d'un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des exigences environnementales et sociales correspondant aux mesures présentées dans le PGES. Les partenaires en charge de la réalisation des ouvrages devront fournir et appliquer le règlement qui fixera les : . modalités de transport et d'accès au chantier ; . aménagements pour la protection de l'environnement pendant la durée du projet ; . règles de sécurité concernant les ouvriers et les populations riveraines; . modalités de gestion des déchets et des eaux usées.

. Suivi environnemental en phase d'exploitation

Il porte essentiellement sur le suivi des émissions de poussières, sonores, la qualité des eaux, la structure et la qualité des sols, la protection de la biodiversité, la sécurité et la santé des travailleurs et de la population locale, l’amélioration des revenus des populations, etc. En effet, des mesures périodiques de ces paramètres doivent être effectuées au niveau des sites de construction et d’exploitation et des villages. Les normes internationales concernant les limites d'exposition du public devront être respectées.

b. Programme de surveillance environnementale et sociale des travaux

La surveillance environnementale et sociale vise à s'assurer du respect des mesures définies par le PGES, notamment en ce qui concerne les mesures d'atténuation, du respect des conditions fixées par le code de l'environnement, par les décrets et les arrêtés d'application relatifs aux ÉIES et par les textes pertinents liés à la préservation des ressources naturelles en vigueur en Guinée et les politiques de sauvegarde environnementale de la Banque mondiale et de la SFI, du respect des engagements du maitre d'ouvrage et du maitre d'œuvre par rapport aux autres lois, règlements et prescriptions en matière d'HSSEQC, de santé publique, de gestion du cadre de vie des populations, de protection de l'environnement et des ressources naturelles.

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Elle concernera l'ensemble du projet et sera mise en œuvre tout au long de la durée des travaux à réaliser dans le cadre du projet. La surveillance environnementale sera assurée au quotidien par les bureaux de contrôle des travaux (Ingénieurs-conseils) et par les entreprises recrutées par la CBK, qui devront obligatoirement louer les services de l’expert environnementaliste recruté par la CBK dans le cadre du projet qui sera chargé de l’exécution de cette mission sur le terrain. c. Les indicateurs de suivi/surveillance

Les indicateurs sont des signaux pré-identifiés qui expriment les changements dans certaines conditions ou certains résultats liés à des interventions spécifiques. Ce sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du projet. Les indicateurs servent, d’une part, à la description, avec une exactitude vérifiable, de l’impact généré directement ou indirectement par les activités des composantes du projet et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact. Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes, et permettent d’observer le progrès réalisé ou la dégradation subie dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que tels, ils constituent une composante essentielle dans l’évaluation environnementale et sociale du projet.

Pour ce qui concerne le choix des indicateurs environnementaux et sociaux, les critères d’analyse doivent porter sur la pertinence, la fiabilité, l’utilité et la mesurabilité. Ainsi, pour évaluer de façon efficace les activités du projet, à savoir la construction et le renforcement des infrastructures électriques ainsi que leur fonctionnement et entretien subséquents, les indicateurs environnementaux et sociaux de suivi/surveillance sont proposés en fonction des différentes phases de mise en œuvre du projet.

. Les indicateurs avant le démarrage des travaux  effectivité du recrutement d’une ONG spécialiste en environnement;  effectivité de la désignation ou de la mise en place des différents points focaux en environnement au niveau des structures impliquées dans la mise en œuvre du projet;  effectivité de la sélection environnementale et sociale (Screening) des activités du projet : nombre d’investissements passés au screening;  nombre de CIES (constat d’impact environnemental et social) réalisés;  élaboration d’un manuel de procédures environnementales et sociales : existence de ce manuel;  élaboration d’un manuel d’entretien et de maintenance des infrastructures;  effectivité de l'intégration des clauses environnementales et sociales dans les DAO;  utilisation de l’expert environnementalistes par les bureaux de contrôle et des entreprises des travaux.

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. Les indicateurs en phase des travaux  types d'aménagements pour la protection de l'environnement pendant la durée du chantier;  niveau de respect des règles de sécurité concernant les ouvriers et les populations riveraines;  types de mesures de gestion des déchets et des eaux usées et niveau d'application;  niveau d'application des mesures d'atténuation environnementales et sociales;  nombre de séances de formation organisées;  nombre de séances de sensibilisation organisées;  nombre d'ouvriers sensibilisés sur les mesures d'hygiène, de sécurité et les IST/VIH/SIDA;  nombre d'emplois créés pour les natifs de la zone du projet;  niveau d'implication des collectivités et acteurs locaux dans l’exécution des travaux;  nombre ou absence de plaintes formulées par les populations relativement aux dégâts ou désagréments causés par les travaux;  nombre d’accidents ou de cas de maladies professionnelles enregistrés au cours des travaux, aussi bien pour le personnel de chantier que pour les populations riveraines des zones des travaux.

. Les indicateurs en phase d’exploitation  niveau de sécurité des installations et des équipements;  niveau de respect des règles de sécurité du personnel et de la population;  type de mesures de suivi des émissions de poussières, sonores et des polluants des eaux et des sols;  niveau d'information et de sensibilisation des populations;  qualité et niveau de fonctionnement des camions et machinerie;  niveau de salubrité et d'hygiène des sites de chantiers et du projet;  nombre ou absence de plaintes formulées par les populations relativement aux dégâts ou désagréments causés par la mise en œuvre du projet;  nombre d’accidents enregistrés chaque année du fait de la mise en œuvre du projet.

Ces indicateurs seront suivis au cours de la réalisation des activités et seront mentionnés dans le rapport d’exécution de la CBK dans le cadre du projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou.

7.6.6. Corridors écologiques pour la migration de la faune sauvage

Pour permettre à la faune sauvage de migrer vers d’autres réservoirs écologiques, il est demandé au projet de protéger les galéries forestières. Parmis les corridors de type (i) paysager, (ii) linéaire, et (iii) en pas japonais, les corridors écologiques linéaires ont été

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348 retenus (cf. figure 7.1) Le choix de ce type tien compte (i) de la position disséminée des réservoirs écologiques dans la zone d’étude, (ii) du fait que des cours d’eau entourent le mont Férifou où est situé le plateau bauxitique, et (iii) de la dégradation des écosystèmes et paysages forestiers de la zone.

Figure 7.1 : Carte des corridors écologiques pour la migration de la faune sauvage vers d’autres réservoirs écologiques.

7.6.7. Plan de gestion des risques

Cette partie qui traite des principaux risques reliés à la construction et à l’exploitation du projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou, présente les mesures préventives et d’urgence envisagées pour faire face à chaque risque.

7.6.7.1 Principaux risques reliés au projet

Les principaux facteurs de dangers de l’exploitation minière sont : les risques d’éboulement et d’entraînement de blocs de pierre, d’accident de véhicules, de chute en hauteur, d’accident mécanique, de choc électrique, d’incendie, de déversement de produits pétroliers. Tous ces accidents peuvent causer des dommages matériels et des dommages sur les humains.

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7.6.7.2 Mesures préventives, mesures de contrôle et mesures d’urgence

Les mesures préventives et d’urgence sont présentées dans le tableau 7.6 qui suit.

Tableau 7.6 : Mesures préventives et mesures d’urgence relatives aux principaux risques du projet d’exploitation de bauxite à Férifou No. Principaux risques Mesures préventives et de Mesures d’urgence contrôle 1. Déversement de . Entreposer et gérer les matières . Installer des trousses produits pétroliers et dangereuses selon les de récupération aux de matières règlements applicables endroits stratégiques dangereuses . Imposer aux fournisseurs de du site et les vérifier carburant à disposer de périodiquement procédures de sécurité . Gérer et contrôler les . Former les personnes devant fuites travailler sur les systèmes de . Empêcher que le ravitaillement produit déversé . Faire approuver les pièces de s’écoule vers un cours rechange par la CBK avant toute d’eau et le faire réparation absorber . Installer des équipements de . Établir un périmètre prévention des incendies, des de sécurité de 50 m du absorbants en cas de lieu de l’accident déversement . Effectuer les . Effectuer les opérations de évacuations en cas ravitaillement à une distance d’incendie à proximité éloignée des cours d’eau des réservoirs ou citernes . Alerter et suivre les instructions des responsables des urgences . Récupérer les contaminants et restaurer le site concerné 2. Incendie . Former le personnel manipulant . Identifier le type ou utilisant des produits à risque d’incendie et essayer . Placer des panneaux indicateurs de l’éteindre ou aux endroits où sont entreposés alerter des produits inflammables, afin . Aviser les personnes d’informer les utilisateurs sur les d’évacuer les lieux et mesures de précaution à se rendre à un lieu prendre sécuritaire

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. Installer des systèmes de . Installer les pompes protection contre les incendies d’incendie près d’un dans les bâtiments bassin de volume d’eau suffisant . Conclure une entente de partenariat avec les services d’incendie de Kindia ou équiper la société d’un service d’incendie le cas échéant 3. Érosion et éboulements . Réaliser les ouvrages . Établir un processus sur les flancs de d’assainissement minier prévus d’alerte en cas de montagne dans le PGES rupture de digue . Respecter la bande de sécurité . Effectuer la d’au moins 60m de la crête de restauration des ruissellement sur les plateaux ouvrages à l’aide lors de l’extraction de la bauxite d’équipements approprié 4. Accidents majeurs sur . Effectuer des inspections . Appliquer la le chantier et dans la préventives des équipements procédure appropriée circulation . Former les travailleurs sur les en cas d’accident équipements à utiliser . Prévoir des dispositions à prendre en cas de conditions climatiques extrêmes . Prévoir un nombre suffisant de secouristes et en assurer la formation . Prévoir un personnel infirmier et un médecin . Établir un système complet de gestion des véhicules et limiter la vitesse à 20 km dans la zone minière . Prévoir des passages piétons et des barrières de sécurité en certains endroits sur l’autoroute de carrière . Exiger le port des équipements de protection sur le chantier

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7.6.7.3 . Programme de suivi et de surveillance environnemental

La mise en œuvre des mesures d’atténuation et de bonification feront l’objet de surveillance et de suivi. Les indicateurs objectivement vérifiables à utiliser à cet effet sont définis dans le plan des mesures d’atténuation et de bonification. Ces indicateurs devront être inclus dans les cahiers de charges des entreprises adjudicataires pour leur mise en œuvre. Compte tenu des enjeux du projet, le suivi devra porter spécifiquement sur les aspects ci-après : la qualité des eaux de surface, la qualité de l’air le long de la route minière et la dégradation des terres.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La présente ÉIES vise à proposer des mesures de mitigation à partir de l’analyse des potentiels impacts négatifs et positifs liés à chacune des phases du projet d’exploitation de minerai de la Bauxite par la Compagnie des Bauxites de Kindia (CBK). Pour chacune des composantes socioéconomiques de l’environnement considérées, le projet engendrera inévitablement des impacts positifs et négatifs. Toutefois, les impacts positifs doivent être substantiellement importants par rapport aux impacts négatifs, si des mesures de mitigation sont correctement mises en œuvre.

L’ÉIES s’est basée sur les impacts directs et indirects, positifs et négatifs du projet sur trois principales composantes valorisées des milieux physique, biologique et humain. Au niveau du milieu humain ou socio-économique, l’analyse a particulièrement portée sur (i) la création d’emplois directs et indirects;(ii) la santé et la sécurité, et (iii) la lutte contre la pauvreté et la contribution au développement local. Les impacts négatifs et résiduels seront mineurs sous réserve que la CBK mette en œuvre les recommandations contenues dans le PGES qui est l’une des composantes de la présente ÉIES. En effet, le PGES prévoit les modalités de mise en œuvre des différentes mesures de mitigation proposées. Elle précise notamment les composantes de l’environnement impactées, les activités source d’impacts, les impacts, les mesures, les responsables, les indicateurs et les documents de surveillance et de suivi.

Les populations des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban, Kourba et Missira, adhèrent au projet de construction de la route minière et d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou, sous réserve que certaines conditions minimales soient remplies par la CBK. Les besoins sur lesquels les communautés des villages riverains de la zone restreinte du projet, souhaitent vivement que : . que la route minière soit un peu plus éloignée du village de Missira qui est situé à moins de 300 m de cette route; . le recrutement des fils du terroir, en accordant un privilège, à compétences égales, aux habitants des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban, Kourba et Missira ; . préserver les sites culturels en observant une zone de protection d’un rayon de 80 m autour de ces sites, conformément à la politique opérationnelle du groupe BM et SFI; . compenser toutes les personnes affectées par le projet dans le respect de la législation nationale en la matière et suivant la procédure nationale et les normes internationales, notamment celles de la BM et de la SFI; . réprofiler le réseau routier inter-villageois et construire des infrastructures sociales (écoles, centres et postes de santé, infrastructures sportives et de réjouissance, etc.);

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. développer un plan de sécurité et de santé incluant l’installation de panneaux de signalisation au zones sensibles, la limitation de vitesse dans les zones inhabitées à 60 km/h et à 30 km/h; . s’assurer que la qualité des rejets est conforme aux normes en vigueur en Guinée; . sensibiliser régulièrement les travailleurs et les communautés sur les risques de MST, VIH- SIDA et autres maladies; . appuyer la production agricole, notamment maraîchère tenue par les femmes ; . aménager les forages au niveau des villages pour compenser la perte de la potabilité de l’eau des cours résultant de la pollution de celle-ci par l’exploitation minière, etc.

En raison du fait que, entre autres : (i) l’Incidence de pauvreté en Guinée soit de 55,2%, (ii) l’Indice de développement humain de 0,392, (iii) le PIB par habitant soit égale à 450 $ US en 2012, (iv) le chômage touche 85,7% des filles et 61% des garçons, et (v) 70% des moins de 25 ans sont en chômage, le projet d’exploitation du gisement bauxitique de Férifou revêt toute son importance tant au niveau local que national.

À la fin de cette ÉIES, nous formulons les principales recommandations suivantes :

Pour le promoteur : . renforcer les capacités opérationnelles de son personnel en matière de relations communautaires ainsi que celles des institutions responsables du suivi (BGEEE, cantonnement forestier); . respecter les engagements formulés après la validation du présent document devant le Comité technique d’analyse environnementale (CTAE); . impliquer davantage les autorités locales dans le processus de gestion des recrutements, de support aux moyens de subsistance et réinstallation involontaire; . en raison de leur proximité du plateau bauxitique de Férifou, du respect de la réglementation nationale en la matière, de l’application de l’OP/PB 4.12 du groupe Banque mondiale et de la SFI (réinstallation des populations déplacées) et du fait que les populations sont prêtes à déguerpir de leurs villages respectifs, nous invitons la CBK de procéder à la construction de nouveaux villages et au déguerpissement des villages de Bamin-Khouré, Dantoumanya, Denki-Madinna, Koumban et Kourba après avoir effectué une étude visant l’élaboration d’un plan d’action de relocalisation et de compensation (PARC) des personnes affectées par le projet (PAP) en vue de ce déguerpissement.

Pour les autorités gouvernementales : . suivre la mise en œuvre correcte des mesures de mitigation proposées dans le plan de gestion environnementale et social (PGES);

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. renforcer la sensibilisation des communautés locales sur les limites des responsabilités des sociétés minières dans le processus de développement local et leur devoir de préserver le climat de paix social; . impliquer davantage, les responsables communaux de Samayah, le CPSES, le STC, les services décentralisés des Ministères de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, de l’Agriculture, des Mines et de la Géologie et le PFE/STC dans la surveillance et le suivi de la mise en œuvre du PGES.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Ordres de mission

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Annexe 2 : procès-verbaux des consultations publiques

PV-Missira-Friguiagbé

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PV-Missira-Férifou

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PV-Missira-1

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PV-Férifou

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PV-Baminkhouré

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PV-Koumban_Dantoumanya

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Annexe 3 : Photos de quelques poissons prises pendant les inventaires dans la zone du projet

Polypterus palmas (vue dorsale)

Polypterus palmas (vue ventrale)

Brycinus longipinnis

Epiplatys njalaensis

Hepsetus odoe

Hemichromis fasciatus

Clarias anguillaris

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Annexe 4 : Quelques images des consultations du public dans les villages de la zone d’influence directe du projet

Consultation du public au village de Kourouba (le 10 mars 2018)

Consultation du public au village de Dantoumaya (le 10 mars 2018)

Visite avec les habitants de Missira de la route de prospection, actuel projet de route minière (le 10 mars 2018)

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Consultation du public au villagede Baminkhouré (le 12 mars 2018)

Consultation du personnel de Direction de la CBK à Débélèn (12 mars 2018)

Consultation du public au village de Kourouba (le 12 mars 2018)

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Consultation du public au village de Kouban (le 12 mars 2018)

Consultation du public au village de Dènki-Madina (le 12 mars 2018)

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