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DEPARTEMENT de la et de la

SYNDICAT du BASSIN de la VAIGE

Déclaration d’Intérêt Général et autorisation des installations, ouvrages, travaux et activités, demandées par le syndicat de Bassin de la Vaige pour la restauration et l’entretien des milieux aquatiques sur le bassin versant de la Vaige

Enquête publique

Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur (2ème partie)

 Sur la Déclaration d’Intérêt Général

 Sur la déclaration et l’autorisation des Commissaire Enquêteur Installations, ouvrages et travaux Michel THOMAS

10 Avril 2017 35 rue du Douanier Rousseau 53950 - LOUVERNE

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Sommaire

Page 1/- Analyse, conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la demande de Déclaration d’Intérêt Général 3

1/1 - Le cadre légal : l’enquête publique unique 3

1/2 - Le projet 3

1/3 - L’étude et la concertation préalables 4

1/4 - Le mémoire explicatif des investissements et le calendrier prévisionnel 5

1/5 - L’analyse du commissaire enquêteur sur le dossier de déclaration d’intérêt général 5

1/6 - L’organisation et le déroulement de l’enquête publique 7

1/7 - Les observations du public et le mémoire en réponse du syndicat du Bassin 9 de la Vaige

1/8 - Consultation des services – Avis des conseils municipaux 13

Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la déclaration 14 d’intérêt général

2/- Analyse, conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la déclaration et l’autorisation des installations, ouvrages 16 et travaux

2/1 - Le cadre légal : l’enquête publique unique 16

2/2 - Le projet 17

2/3 – Analyse du commissaire enquêteur sur le dossier d’autorisation 20

2/4 - L’organisation et le déroulement de l’enquête publique 21

2/5 - Les observations du public et le mémoire en réponse du syndicat du Bassin 22 de la Vaige

2/6 - Consultation des services – Avis des conseils municipaux 24

Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la déclaration 25 et l’autorisation des installations, ouvrages et travaux

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1- Analyse, conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la demande de déclaration d’intérêt général

1/1- Le cadre légal : l’enquête publique unique

La présente enquête publique, demandée par le syndicat du Bassin de la Vaige, est soumise à deux procédures réglementaires qui nécessitent des enquêtes publiques : - la déclaration d’intérêt général au titre de l’article L.211-7 du code de l’environnement - l’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités -rubriques 3.1.1.0, 3.1.2.0, 3.1.3.0, 3.1.4.0 et 3.1.5.0- en application des articles L.214-1 à L.214-6 du même code.

En application de l’article L.211-7 du code de l’environnement, il est procédé à une enquête publique unique au titre des deux procédures. Elle fait l’objet d’un rapport unique du commissaire enquêteur et de conclusions motivés séparées, au titre de chacune des deux procédures ci-dessus mentionnées.

Les travaux d’entretien et de restauration projetés sur le bassin versant de la Vaige s’inscrivent dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) 2017-2021 qui vise à atteindre, à terme, le bon état écologique. Les 16 communes constituant le syndicat du Bassin de la Vaige sont concernées : Arquenay, Auvers le Hamon, Beaumont Pied de Bœuf, , Chémeré le Roi, La Bazouge de Chémeré, , Le Bignon du , Le Buret, Meslay du Maine, Sablé sur Sarthe, Saint Denis du Maine, St Georges le Fléchard, St Loup du Dorat, .

Les présentes analyses et conclusions, puis l’avis motivé du commissaire enquêteur concernent la déclaration d’intérêt général

1/2- Le projet :

La directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 (N° 2000/60/CE) a fixé aux Etats membres un objectif général, à l’échéance 2015, de reconquête de la qualité des eaux et de non dégradation des cours d’eau qui sont en bon état. L’objectif est d’atteindre un bon état écologique (75 %) pour 2021.

Elaboré après avoir dressé le bilan des actions menées sur la période 2010 – 2015, le programme d’action du CTMA 2017 – 2021 du syndicat du Bassin de la Vaige s’inscrit en compatibilité avec la politique de l’eau en France et en conformité avec la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE, transposée en droit français par la loi n° 20054-338 du 23 avril 2004.

Le réseau hydrographique prospecté représente un linéaire total de 120 Km et correspond à l’intégralité de la Vaige, aux deux principaux affluents (le Vassé et l’Oisillère), ainsi que les têtes de bassin versant (Rotrie, Tertre, Bidaudière et Ossesniers). Sur l’espace d’étude : - la Vaige est classée en « Liste 1 » de sa source jusqu’à la confluence avec la Sarthe, à Sablé sur Sarthe. - La Vaige, de la confluence avec le ruisseau de la Bidaudière jusqu’à la confluence avec le Vassé, plus la Vaige de la confluence avec le Vassé jusqu’à la confluence avec la Sarthe est également classée en « Liste 2 »

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Un niveau d’altération élevé de l’habitat de la masse d’eau de la Vaige

Très Mauvais Mauvais Moyen Bon Très Bon

Lit Berge Lit majeur Débit Ligne d’eau Continuité

Compte tenu des différentes analyses et observations, le programme d’action propose de restaurer en priorité les secteurs dégradés sur les compartiments les plus altérés.

- 1/ Actions de restauration de la continuité écologique, avec l’aménagement des ouvrages entravant la continuité hydraulique de la Vaige.

- 2/ Actions de restauration physique des cours d’eau de tête de bassin versant.

Le montant du programme d’actions à réaliser sur 5 ans s’élève à 2.220.468 € TTC. Il comprend les actions suivantes : - réduction de l’encombrement du lit : 28.080 € - amélioration de la diversité des habitats aquatiques : 502.810 € - réduction du colmatage : 247.171 € - restauration de la végétation rivulaire : 113.556 € - fonctionnalité du lit majeur : 29.400 € - restauration de la continuité écologique : 785.707 € - suivi, études et communication : 153.744 € - animation du contrat (technicien de rivière,…) : 360.000 €

Sur ce budget de 2.220.468 € TTC, un montant de 1.706.724 € relève des actions concernées par la Déclaration d’Intérêt Général.

Pour le porteur de projet, les actions envisagées sont nécessaires et justifiées pour réduire les altérations identifiées à l’issue du diagnostic. En aval de la confluence avec le Vassé, la Vaige méandre dans la vallée où de nombreux moulins et clapets sont présents. Les écoulements sont majoritairement lentiques du fait de la faible pente et du nombre important d’ouvrages.

Le syndicat du bassin de la Vaige est bien conscient que ce programme d’action n’est pas suffisant à lui seul. Il nécessitera des mesures complémentaires telles que la lutte contre les pollutions diffuses, la préservation des zones humides, la réduction du ruissellement de surface, la gestion des prélèvements,…

1/3 - L’étude et la concertation préalables Les phases successives (lancement, bilan-diagnostic, programme d’action) de l’étude préalable du CTMA 2017-2021 ont été conduites sous l’autorité du comité de pilotage qui s’est appuyé sur les travaux du comité technique.

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Sur la période d’avril 2015 à mars 2016, les administrations et autres organismes concernés par le projet ont activement participé aux différents travaux et prises de décision (cf. page 11 du rapport d’enquête - partie 1). A de nombreuses reprises, le technicien de bassin, souvent accompagné de Mr le Président du syndicat du Bassin de la Vaige, ont rencontré sur le terrain les propriétaires d’ouvrages afin d’explorer les hypothèses d’aménagement des obstacles à la continuité hydrologique. Les discussions et négociations ont abouti à l’accord écrit des propriétaires pour l’aménagement de 20 ouvrages complexes situés « en liste 2 » sur la Vaige.

1/4 - Le mémoire explicatif des investissements et le calendrier prévisionnel

 Mémoire explicatif : Les actions concernées par la Déclaration d’Intérêt Général sont les suivantes (les coûts sont mentionnés hors TVA):  La retrait des arbres et des clôtures en travers du lit (8.100 €) et des accumulations de débris végétaux et autres déchets (3.600 €/an),  La renaturation légère afin de modifier la morphologie du lit et des berges : 8.467 mètres linéaires à traiter (127.057 €),  La renaturation lourde, avec des recharges en granulat ou par réduction de section, sur les portions de rivière qui présentent un potentiel biologique intéressant (134.346 €),  L’installation de 61 abreuvoirs (55.576 €) afin de limiter les effets des 206 abreuvoirs dégradants recensés en phase d’étude. Le budget pourrait être porté à 86.400 € pour aménager 35 abreuvoirs supplémentaires,  La pose de 13.894 mètres de clôtures (55.576 €),  L’installation de 8 passerelles et l’aménagement de gués avec clôtures (64.000 €). 41 passages à gué ont été identifiés en phase d’étude,  Travaux d’entretien et de restauration de la ripissylve (94.630 €). Il convient de noter que l’entretien de la végétation riveraine est réglementairement à la charge des propriétaires riverains et qu’il conviendra de les sensibiliser (art. L.215-14 du code de l’environnement),  Création d’une frayère à brochet (17.000 €),  Restauration écologique sur les petits ouvrages (17.000 €),  Effacement total de 17 petits ouvrages (64.800 €)  Restauration écologique sur 13 gros ouvrages (287.243 €). Le démantèlement de ces ouvrages ne remet pas en cause le patrimoine bâti associé.

 Calendrier prévisionnel de réalisation du programme

Les actions décrites ci-dessus seront déclinées sur 5 ans à partir de l’année 1 du CTMA avec une utilisation du budget (de 2.220.468 € TTC) à hauteur de 410.000 € à 478.000 € TTC par an selon les années. Au début du contrat, la priorité sera donnée aux travaux de restauration physique sur les petits affluents. Les actions forfaitaires (gestion des embâcles, entretien et restauration de la ripisylve, lutte contre les espèces envahissantes, …) seront réparties en fonction de l’opportunité, de l’urgence, des moyens financiers,… Pour l’aménagement des ouvrages complexes, la planification des travaux sera faite au cas par cas avec les propriétaires d’ouvrages et des parcelles d’ancrage.

1/5 – Analyse du commissaire enquêteur sur le dossier D.I.G.

Analyse du commissaire enquêteur sur le dossier de déclaration d’intérêt général

Le projet « Contrat Territorial Milieux Aquatiques 2017/2021 du bassin de la Vaige » s’inscrit clairement dans la continuité des actions menées sur la période 2010 / 2015, avec prise en compte

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du bilan qui en a été dressé. Le syndicat du Bassin propose des travaux et aménagements compatibles avec la politique de l’eau en France et en Europe (D.C.E. n° 2000/60/CE, transposée en droit français) et conformes aux directives du SDAGE Bretagne et du SAGE Sarthe Aval en cours de constitution.

L’amélioration de la qualité des milieux aquatiques et de la ressource en eau constitue l’objectif - certes réglementaire, mais surtout environnemental – au service duquel le contrat territorial 2017- 2021 s’inscrit. La zone d’étude est clairement définie et les dispositions réglementaires correctement énoncés.

Le diagnostic de l’état hydro morphologique révèle que, sur l’ensemble du bassin de la zone d’étude, la totalité des compartiments n’est pas conforme aux objectifs écologiques fixés par la D.C.E. Il identifie donc les progrès à réaliser pour atteindre « le bon état et le très bon état morphologique » sur 75 % du linéaire.

Le programme d’action proposé, pour un budget conséquent de 2.220 K€, dont 1.707 K€ au titre de la DIG, définit les priorités de manière cohérente pour obtenir des résultats significatifs sur les compartiments les plus dégradés que sont le lit mineur et la continuité écologique : - restaurer la continuité écologique sur la Vaige avec les aménagements des ouvrages qui entravent la continuité hydraulique, - assurer la restauration physique des cours d’eau tête de bassin versant, - restaurer les zones humides. Le chapitre consacré aux types d’actions à envisager et à la priorisation des projets permet de bien comprendre la stratégie et la planification proposées par le syndicat du Bassin de la Vaige.

Compte tenu des enjeux identifiés, le projet relève du régime de la déclaration d’intérêt général.

Le chiffrage du coût des opérations, en euros, est présenté globalement par type d’action, puis en détail, action par action, avec les contributions respectives de chaque financeur.

Le mémoire explicatif décrit avec précision, photos et plans à l’appui, chacun des 18 types d’action proposés, de la réduction de l’encombrement du lit jusqu’à la création de passe à poisson ou d’enrochement en passant par la renaturation du lit, les effacements d’ouvrage, etc…

Pour les 20 travaux les plus importants, les 5 « dossiers ouvrages » constituent un document technique dense et abouti, avec la même présentation pour chacun d’entr’eux : carte de situation, état initial du site, préconisations d’actions et incidences, phasage des travaux, chiffrage du coût et conclusions. Ces documents permettent de visualiser le résultat attendu pour chacune des réalisations proposées.

Une concertation préalable ciblée, qui aurait mérité d’être étendue au-delà des propriétaires et locataires concernés par les ouvrages et des associations de pêcheurs. Les propriétaires des ouvrages et les riverains concernés par les travaux d’effacement ou d’aménagement des retenues d’eau ont fait l’objet de toutes les attentions du syndicat du Bassin avec de nombreuses visites sur place. L’objectif du syndicat du Bassin de la Vaige était d’aboutir à une solution partagée et comprise eu égard aux enjeux environnementaux et à la réglementation. Les présidents des deux AAPPMA (associations de pêcheurs) ont été consultés et ont contribué à nourrir le projet. Le comité de pilotage et le comité technique se sont beaucoup investis dans l’élaboration de la stratégie et la définition du projet. En revanche, le grand public du bassin de la Vaige n’a pas été invité à prendre directement connaissance du diagnostic et de l’avancement du projet en cours d’élaboration et à échanger sur ces sujets. Toutefois, il convient de signaler la permanence de la diffusion d’informations tout au long de l’élaboration du projet jusqu’à l’annonce de l’enquête publique dans les bulletins

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municipaux, la presse locale, le site internet du syndicat de bassin et la distribution de flyers.

Le syndicat du bassin de la Vaige déclare être conscient que ce programme d’action n’est pas suffisant à lui seul. Il précise que ce plan nécessitera des mesures complémentaires telles que la lutte contre les pollutions diffuses, la préservation des zones humides, la réduction du ruissellement de surface, la gestion des prélèvements,… Ces actions coordonnées, qui existent déjà, méritent d’être poursuivies et renforcées.

1/6 - L’organisation et le déroulement de l’enquête publique :

 Organisation de l’enquête publique

L’enquête publique, prescrite par l’arrêté inter-préfectoral Mayenne-Sarthe du 30 décembre 2016, a été conduite par Mr Michel THOMAS, désigné commissaire enquêteur le 13 décembre 2016 par Mr le Président du Tribunal Administratif de Nantes. Elle s’est déroulée 6 février 2017 au 10 mars 2017 à 17 h 00, soit pendant 33 jours consécutifs.

Le siège de l’enquête est situé à la Mairie de Meslay du Maine. Les dossiers complets (documents papier) ont été tenus à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête dans les mairies de Meslay du Maine, La Bazouge de Chémeré et St Loup du Dorat. De plus, le dossier était consultable en ligne sur les sites internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe.

Les observations pouvaient être déposées sur l’un des trois registres d’enquête à disposition dans les trois mairies ci-dessus mentionnées ou par courrier ou par mail à la Mairie de Meslay du Maine, siège de l’enquête.

Le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences de 3 h 00 chacune :

Mairie de La Bazouge de Chémeré (53) Lundi 6 Février 2017 de 9 h 45 à 12 h 45 Mairie de Saint Loup du Dorat (53) Mardi 21 Février 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de La Bazouge de Chémeré (53) Vendredi 24 Février 2017 de 15 h 00 à 18 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Samedi 4 Mars 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Vendredi 10 Mars 2017 de 14 h 00 à 17 h 00

L’information du public :

La publicité légale a été réalisée conformément à la réglementation (dates – contenu) : - deux parutions (au moins 15 jours avant l’ouverture et dans les 8 premiers jours de l’enquête) dans trois journaux d’annonces légales (Courrier de la Mayenne, Nouvelles de Sablé, Ouest France), - affichage de l’avis d’enquête sur les panneaux d’affichage des 16 mairies et, au format légal A2 - fond jaune, sur 33 panneaux fixés en bordure des rivières et ruisseaux, visibles de la voie publique. La permanence de cet affichage a été régulièrement vérifiée par les techniciens du syndicat du Bassin et les services des Communes.

Cette publicité légale a été renforcée par : - l’annonce de l’enquête sur les sites internet de certaines Communes, - l’envoi (avec courrier d’accompagnement annonçant les permanences du commissaire enquêteur) aux propriétaires et occupants riverains concernés par les ouvrages, et la mise à disposition de 270 flyers présentant le projet,

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- la tenue de 3 conférences de presse des représentants du syndicat du Bassin, avec des articles parus en rubriques locales des pages du courrier de la Mayenne (09/02/2017), des Nouvelles de Sablé (09/02/2017) et du Haut Anjou (10/02/2017).

Analyse du commissaire enquêteur sur l’organisation de l’enquête et l’information

Le commissaire enquêteur considère que : - l’organisation de l’enquête est conforme aux dispositions réglementaires, avec un dossier accessible au public par différents moyens (consultation sur place et à distance) et un nombre suffisant de permanences du commissaire enquêteur, sur des lieux adaptés, - que la publicité légale a été réalisée en conformité avec la réglementation avec une vérification régulière du maintien de cette information. Complétée des 3 conférences de presse, de l’envoi de courriers personnalisés et de la mise à disposition de Flyers, la publicité a globalement permis à la population d’être bien informée des modalités de l’enquête publique et des moyens d’accéder au dossier ou de procéder à la formalisation des observations.

 Déroulement de l’enquête publique :

La consultation du dossier d’enquête publique : Le dossier a surtout été consulté pendant les 5 permanences au cours desquelles le commissaire enquêteur reçu 19 personnes pour les aider à prendre connaissance du projet, les renseigner et, si elles le souhaitaient, recueillir leurs observations.

La consultation du dossier par Internet n’a pas été mesurée.

Les enseignements tirés du déroulement de l’enquête publique et des observations déposées :

Au cours de l’enquête, 22 personnes ont déposé leurs observations, sous les formes suivantes : - observations portées sur les registres d’enquête publique : 6 personnes - observations reçues par courrier postal et remises en mains propres : 7 personnes - observations déposées par voie électronique (mail) : 7 personnes - Avis recueillis par le commissaire enquêteur (présidents AAPPMA) : 2 personnes

Le tableau ci-dessous permet d’analyser les avis et les observations formulés par le public, ainsi que les thèmes qui ont été le plus souvent abordés :

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Sur les 22 personnes qui se sont exprimées :  8 sont favorables au projet  6 sont défavorables au projet  8 n’ont pas expressément exprimé leur avis. Ce sont des personnes qui sont :  soit favorables à une partie des actions proposées (généralement celles qui ont trait à l’entretien de la rivière, la renaturation du lit, la restauration des berges, les gués et passerelles, les abreuvoirs,…). Sur ces points pratiquement tous les intervenants sont d’accord,  soit, défavorables aux travaux consistant à réduire les retenues d’eau (franchissement piscicole des petits ouvrages, arasement partiel et démantèlement des ouvrages).

Sur les thèmes abordés (58 fois) dans le cadre des observations du public, l’impact du projet sur le volume en eau et le débit de la Vaige est celui qui a été le plus fréquemment traité (20,7 %). La suppression ou l’abaissement des ouvrages fait craindre une réduction du volume du débit et des périodes d’assec davantage marquées sur une rivière aux étiages déjà sévères en situation d’absence ou de faibles précipitations. La réduction des miroirs d’eau fait craindre des impacts sur l’agriculture (17,2 %) en termes d’abreuvement des animaux et d’assèchement des prairies de part et d’autre des retenues actuelles par les barrages. Il y a aussi une crainte de réduction de la surface des zones humides à proximité des retenues d’eau. L’impact sur la faune et la flore (15,5 %) est perçu positivement de par la continuité hydraulique qui permettra aux habitats piscicoles d’évoluer dans une eau vivante, sans obstacle majeur, donc dans un milieu propice à l’enrichissement des espèces et à une pêche plus dynamique. La baisse du niveau de l’eau en amont des barrages actuels fait craindre une dégradation de la végétation des berges définitivement mises à sec. Quant à la pertinence économique et environnementale (13,8 %), deux tendances s’expriment :  L’une est sceptique sur l’efficacité de la suppression des barrages en termes de gains environnementaux sur la vie piscicole, la circulation des sédiments et l’amélioration de la qualité de l’eau, rapportés aux budgets conséquents mobilisés.  L’autre considère que les actions proposées sont pertinentes pour retrouver une qualité physico-chimique acceptable et conforme à la Directive Cadre Européenne. Sur ce sujet, il est parfois regretté que les actions concernant l’aménagement des rivières (cf. le présent projet) ne soient pas suffisamment précédées ou accompagnées d’actions globales concertées, fortes et pérennes sur la totalité de l’écosystème du bassin versant (pollutions d’origine agricole, industrielle, humaine,…) Arrive ensuite la conduite du projet avec un dossier soumis à enquête jugé de « bonne qualité » (sauf pour 1 ou 2 personnes). Il est d’une présentation précise avec les références réglementaires, des études détaillées, des argumentations étayées et des plans explicites pour chaque ouvrage concerné.

1/7 - Les observations du public et le mémoire en réponse du syndicat du Bassin de la Vaige

Compte tenu du nombre (22) de personnes ayant formalisé des observations, le commissaire enquêteur, dans son procès verbal de synthèse, a invité le porteur de projet à répondre et à prendre position individuellement.

Les questions et observations, synthétisées par le commissaire enquêteur (mais remises dans leur intégralité au porteur de projet), suivies des réponses du syndicat du Bassin de la Vaige, puis des avis ou observations du commissaire enquêteur figurent en pages 31 à 66 du rapport (document séparé 1ère partie) du commissaire enquêteur.

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Analyse du commissaire enquêteur sur les observations du public et les réponses du syndicat du Bassin de la Vaige

 Sur la conduite du projet

Le projet est incontestablement intéressant avec une belle présentation des documents soumis à enquête publique (cf. observation n° 3 de Mr Lalloz – page 34 du rapport). Cette appréciation n’est pas partagée par l’association pour la protection des vallées de l’Erve, du Treulon et de la Vaige qui considère que le dossier soumis à enquête est difficilement compréhensible pour les non initiés. Sur les 128 Km du cours d’eau explorés par le cabinet d’études et les techniciens du bassin, tous les riverains n’ont pas été individuellement informés. Cependant, les informations globales (presse, mairies) ont été diffusées à chaque étape du dossier. Toute intervention d’entretien et d’aménagement devra faire l’objet d’informations individuelles des propriétaires ou occupants concernés.

 Sur le bien fondé ou non de la suppression ou de l’aménagement des barrages ayant pour conséquence d’effacer ou de réduire les retenues d’eau :

Les désaccords et les doutes quant à l’efficacité de ces travaux émanent de Mr Diguet, de l’ASMR 72, de Frère Camille Marie, de l’association pour la protection des vallées de l’Erve, du Treulon et de la Vaige.

Les éléments principaux de réponse apportées par le maître d’ouvrage sont les suivants : Pour une meilleure compréhension de la part des propriétaires d’ouvrage, les arrêtés d’interdiction de manœuvre des vannes seront clarifiés par la DDT. Tant que ces ouvrages existeront, ils seront maintenus dans la position où ils se trouvent à date d’application dudit arrêté. La mise à plat des ouvrages n’est pas une solution pérenne pour assurer le transit sédimentaire. Il est même à l’inverse d’un fonctionnement hydrologique naturel : le niveau haut de l’été ne permet pas à la végétation de pousser sur les berges, alors que l’hiver, clapets baissés, les berges mises à nu souffrent bien plus d’érosion. Le débit de la rivière n’évoluera pas après les aménagements. Les zones d’assec, constatées aujourd’hui en amont du bourg de Vaiges et entre La Cropte et le ruisseau du Buru, subsisteront, dans une moindre mesure. En période de manque d’eau, de plus en plus probable avec le réchauffement climatique, l’évaporation en amont des ouvrages est un phénomène majeur à réduire. Selon Mr Lalloz, le maintien des retenues est une fausse bonne solution du fait du ralentissement, du réchauffement, de l’évaporation et, finalement du débit à la confluence. Pour Mayenne Nature environnement, la suppression des retenues d’eau sur la Vaige entrainera un gain de 30 % en débit à l’aval des ouvrages. Le syndicat du Bassin de la Vaige précise que sur les 54 Km du cours de la Vaige, un linéaire 27 Km (50 %) est influencé par les ouvrages et donc exposé au phénomène d’évaporation. Le syndicat du Bassin estime que, sur les biefs de la Vaige, 25 à 30 % de l’eau s’évapore en été. Cette estimation est cohérente avec les chiffres produits par Mayenne Nature Environnement (MNE). MNE considère que les zones humides ne vont pas disparaître mais plutôt retrouver une fonctionnalité d’éponges caractérisée par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement. Hydro-Concept fait savoir que les aménagements proposés n’auront aucune incidence sur la nappe phréatique généralement profonde sur la Vaige. En revanche, il y aura effectivement un abaissement de la nappe d’accompagnement, dans les limites des fluctuations naturelles du cours d’eau. Le niveau sera plus constant et plus conforme au fonctionnement naturel de l’hydro système. Il devient urgent que l’impact des prélèvements (agricoles et autres) soit mesurés dans le but définir des actions d’amélioration. Au sujet de l’observation de Frère Camille-Marie concernant les sédiments (cf. pages 51 et 52 du

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rapport du commissaire enquêteur - partie 1), le syndicat du Bassin de la Vaige précise que les parties aval des rivières du bassin de la Loire sont en déficit sédimentaire et que les analyses réalisées sur la qualité des sédiments de la Vaige présentent des valeurs bien inférieures au seuils des différents arrêtés.

Pour certaines situations ponctuelles (Mme Mirabaud – Moulin de Favry), le dialogue mérite d’être renoué dans le but d’une prise de décision concertée -favorable ou non- en toute connaissance de cause. La situation du Batardeau de la Chantelière (VAIGSIT029) et celle du seuil en pierre de la Censie (VAIGSIT026) devraient trouver une issue qui satisfera les parties. La position de Mr Guitter (Barrage de Guyollier – VAIGSIT030) ne s’accorde pas avec les dispositions réglementaires. Une solution négociée est-elle encore possible ? Le commissaire enquêteur a donné son avis (cf. pages 55 et 56 du rapport – partie 1).

Le syndicat du Bassin de la Vaige rappelle que l’ensemble des aménagements prévus est basé sur le volontariat des riverains et que rien ne sera fait sans l’accord des parties, via une convention.

 Sur les aspects réglementaires concernant les ouvrages (droits d’eau)

Sur la Vaige, 4 moulins disposent des droits d’eau valides sur les 20 ouvrages complexes pour lesquels des travaux sont envisagés à l’enquête publique. Ces quatre moulins ne possèdent plus de mécanisme, ni de roue (c’est d’ailleurs le cas des autres moulins hors programme). Sur les 4 moulins disposant des droits d’eau valides (Moulins des Hys, de Buru, de la Braudière, de Changé), les aménagements respectent les attentes des propriétaires avec des rampes d’enrochement et passe à poissons.

A ce jour, sur le cours de la Vaige, il n’y a aucun projet d’hydro électricité connu ou envisagé (source DDT de la Mayenne).

 Sur la renaturation du lit et la restauration des berges

Le retrait des embâcles et autres déchets (dont il convient de signaler qu’il devrait être à la charge des riverains), les actions de renaturation légère et lourde du lit, l’installation des abreuvoirs, la pose de près de 14 kilomètres de clôtures, l’aménagement des gués et passerelles, les travaux d’entretien et de restauration sur la ripisylve, la création et l’aménagement de frayères à brochets sont des actions qui recueillent une adhésion quasi-unanime des personnes qui se sont exprimées.

Ces actions, qui mobilisent la part la plus importante du budget (921.017 € TTC), n’ont de sens que si les travaux envisagés pour la restauration de la continuité écologique (suppression, aménagement des barrages), qui totalisent un budget de 785.707 € TTC, se réalisent.

 Sur l’évolution des pratiques agricoles

La disparition des retenues d’eau fait craindre une réduction des zones favorables aux prairies naturelles en faveur des cultures plus gourmandes en eau. Des retours d’expérience sur des rivières aménagées dans le passé permettraient de voir si cette crainte est fondée ou non. L’aménagement des abreuvoirs est plébiscité par tous les intervenants, même si certains craignent des situations de pénurie de points d’aspiration ou d’abreuvement direct en raison de la suppression ou de la réduction des miroirs d’eau.

 Sur la pêche

Les aménagements prévus induiront une modification de la typologie des espèces avec la disparition des espèces inféodées aux plans d’eau au profit des espèces d’eau plus courantes (vairon, gougeon,

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chevesne). Le brochet se développera dans un cycle de vie amélioré grâce à une rivière qui retrouvera son fonctionnement naturel.

Concernant la crainte de remontée des espèces invasives (du fait de la suppression des obstacles), le syndicat du Bassin de la Vaige signale qu’une espèce non locale du poisson chat (allochtone) est présente depuis une quinzaine d’années. Se référant à certaines études (cf. page 52 du rapport – 1ère partie du commissaire enquêteur), le syndicat du Bassin relève que la restauration des habitats pourrait, à terme, favoriser la diversité des milieux et des espèces (natives) constituant un frein aux invasions. Les Présidents des deux AAPPMA « La Sabolienne » et « La Cropte-Meslay du Maine » considèrent que les aménagements déjà réalisés sur la Vaige sont adaptés aux enjeux de renouveau écologique de la rivière. Les deux présidents expriment leur satisfaction quant à la qualité de la relation avec les élus et les techniciens du syndicat du Bassin de la Vaige qui les consultent et sollicitent régulièrement leurs avis. Vis-à-vis du projet soumis à enquête publique, les deux présidents émettent un avis favorable sur l’ensemble des travaux et aménagements. Ils suggèrent qu’un suivi rigoureux soit réalisé après travaux afin d’en mesurer les effets et d’adapter les actions futures en conséquence (cf. pages 57 et 58 du rapport – partie 1 du commissaire enquêteur) La Vaige conservera son classement de rivière de 2ème catégorie.

 Sur la sécurité incendie

Le service départemental d’incendie et de secours a donné un avis favorable sur l’ensemble du projet. Un seul investissement reste à traiter : l’installation d’un point d’aspiration en amont du Moulin d’Hys à La Cropte. Afin d’acter l’engagement du syndicat de Bassin de la Vaige, le commissaire enquêteur formalisera une réserve sur ce point.

 Sur les demandes individuelles

La demande de Mr Sevault (question 1 – page 31 du rapport « 1ère partie ») : le nécessaire sera fait pour classer ou non le fossé parmi les ruisseaux répertoriés. La satisfaction de la demande de Mr Sevault en dépendra. La demande de Mme Drouault et Mr Rouland (question 13 – page 45 du rapport « 1ère partie » - risque d’inondations) Le syndicat du Bassin intégrera ce risque dans la charte de gestion de l’ouvrage du plan d’eau de St Denis du Maine (sans pour autant le régler totalement).

 Sur la prise en compte globale de l’écosystème du bassin versant

L’approche globale de l’écosystème du bassin versant, avec une expertise de l’ensemble du chevelu (prévue dans le programme d’actions 2022-2027) et une action renforcée sur les causes des pollutions agricoles, industrielles et humaines, sont nécessaires pour obtenir des résultats écologiques significatifs, à la hauteur des dépenses engagées dans la restauration et l’aménagement des rivières. Concernant le débit des cours d’eau, le syndicat du Bassin de la Vaige fait savoir que le DDT envisage à court terme d’informer et de sensibiliser les collectivités et les particuliers propriétaires de plans d’eau afin de leur rappeler les dispositions de l’art. L.214-18 du code de l’environnement donnant obligation de laisser transiter dans le cours d’eau le débit minimum réservé. Le tableau de synthèse (cf. page 63 du rapport – partie 1 du commissaire enquêteur) permet de connaître l’ensemble des acteurs et des actions qui contribuent depuis plusieurs années à l’amélioration de la qualité de l’eau.

 Sur le suivi

Afin d’apprécier la pertinence des choix opérés, Mayenne Nature Environnement souhaite la

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création d’une commission de suivi qui associe les maitres d’ouvrage des projets, les spécialistes dans ces domaines et le maître d’œuvre qui réalise les travaux. Compte tenu de l’importance du projet, avec l’ensemble des actions qui mobiliseront un budget conséquent de 2.220.468 € TTC sur 5 ans, le commissaire enquêteur considère aussi que le suivi, avec une organisation adaptée (comité de suivi à constituer) et un programme d’observation et de contrôle des résultats obtenus s’inscrivant dans la durée et à comparer avec les résultats espérés, est fondamental. La création d’un comité de suivi, dont la composition intégrera des « personnes qualifiées » externes aux élus et techniciens du syndicat de bassin de la Vaige, fera l’objet d’une réserve au niveau de l’avis motivé du commissaire enquêteur.

1/8 - La consultation des services et avis des conseils municipaux

 La consultation des services

Les réponses transmises par les services concernés par le projet sont favorables à l’unanimité (page 24 du rapport – partie 1 du commissaire enquêteur) :  L’ONEMA relève que le projet respecte les dispositions réglementaires. Il considère les aménagements proposés globalement cohérents et pertinents en formulant un certain nombre de recommandations techniques sur les ouvrages. Le syndicat du Bassin de la Vaige a déclaré au commissaire enquêteur que la totalité desdites recommandations a été intégrée dans les projets sur les ouvrages soumis à enquête publique. Pour L’ONEMA, les projets présentés permettront à la Vaige de retrouver ses écoulements libres sur un linéaire significatif ; ce qui est très favorable au fonctionnement hydro morphologique.  La DDT de la Mayenne apporte quelques précisions et demande la prise en compte des observations de l’ONEMA.  Le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) émet un avis favorable au projet en demandant la mise en place d’un point d’aspiration au Moulin d’Hys à La Cropte.  L’ARS (Agence Régionale de Santé) émet un avis favorable.  La FDPPMA (Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques) émet un avis favorable en jugeant le programme très ambitieux.  Le SAGE Sarthe-Aval, en cours de constitution, a transmis l’avis favorable de la Commission Locale de l’Eau. La Chambre d’agriculture de la Mayenne, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité et Mr l’Architecte des Bâtiments de France de la Mayenne n’ont pas répondu : leurs avis sont donc réputés favorables.

 Les avis des Conseils Municipaux Sur les 16 communes du périmètre du projet, 15 conseils municipaux ont délibéré à l’intérieur de la période réglementaire. Sur les 15 avis exprimés :  12 sont favorables à l’ensemble du projet,  1 est favorable à l’ensemble du projet en mentionnant un manque d’information sur la restauration des barrages,  1 est favorable à l’ensemble du projet sous réserve d’une participation obligatoire des riverains au coût de l’entretien des berges,  1 est favorable au programme d’entretien et, en même temps, défavorable à la destruction des barrages. Les conseils municipaux sont donc très majoritairement favorables à la réalisation de l’ensemble des actions présentées au projet de D.I.G. et d’autorisation des travaux.

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Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la Déclaration d’Intérêt Général

Le projet soumis à enquête publique a pour objet d’améliorer la qualité hydro morphologique et la continuité écologique de la Vaige et de ses principaux affluents. Le programme d’actions proposé vise à restaurer le bon état écologique de ces cours d’eau. Le rapport, ainsi que les réponses obtenues suite aux différentes observations, concluent que c’est la mise en œuvre coordonnée de toutes les actions envisagées qui permettra, à l’échelle du bassin versant, l’atteinte des objectifs de retour au bon état écologique.

Sur la forme : - Le cadre légal d’enquête publique unique pour la demande de Déclaration d’Intérêt Général, d’une part, et l’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités, d’autre part, est respecté. Le cadre réglementaire est clairement énoncé, - La publicité légale, ainsi que les informations complémentaires diffusées, ont permis au public d’avoir connaissance de la tenue de l’enquête publique pendant 33 jours consécutifs, du 6 février au 10 mars 2017, - Les documents du dossier soumis à enquête permettent au public de comprendre les enjeux, de connaitre les actions envisagées avec les coûts et le calendrier de réalisation. Le dossier complet était consultable dans les trois mairies où se sont tenues les permanences du commissaire enquêteur et accessible sur le site internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe. - Les cinq permanences du commissaire enquêteur ont permis d’accueillir les personnes intéressées, de les renseigner et de recevoir leurs observations et avis ; observations et avis mentionnés sur les trois registres d’enquête et reçues par courrier et par mail (22 personnes au total). - Le commissaire enquêteur s’est rendu disponible pour rencontrer le public et se déplacer sur le terrain à chaque sollicitation. Avec l’accord du demandeur, le commissaire enquêteur était accompagné du Technicien de rivière. - Et, plus généralement, l’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions, dans un climat serein.

Sur le fond : - Le Contrat Territorial Milieux Aquatiques 2017/2021 du bassin de la Vaige s’inscrit dans la continuité des actions menées sur la période 2010/2015. Il répond aux objectifs réglementaires introduits par la Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2010, - Le diagnostic de l’état hydro morphologique révèle que la totalité des compartiments ne sont pas conformes aux objectifs écologiques fixés par la D.C.E., avec des progrès à réaliser pour atteindre le bon état sur 75 % du linéaire, - Le programme d’action proposé définit les priorités de manière cohérente pour obtenir des résultats significatifs sur les compartiments les plus dégradés que sont le lit mineur et la continuité écologique, - Le chapitre consacré aux types d’actions à envisager et à la priorisation des projets permet de bien comprendre la stratégie et la planification proposées, - Le mémoire explicatif décrit avec précision chacun des 18 types d’actions retenues. Pour les 20 travaux les plus importants, les dossiers ouvrages constituent un document technique complet et abouti. - En phase de préparation, parfois depuis plusieurs années, les propriétaires et riverains des ouvrages concernés par les travaux ont été visités, consultés et associés à la recherche de la

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solution conciliant les exigences réglementaires, l’atteinte du bon état de la rivière et leurs usages. Le postulat du syndicat de Bassin étant que les travaux ne sont pas réalisés sans leur accord, acté dans une convention, - Sur les 22 personnes ayant exprimé leurs observations et leurs avis, 8 (36 %) sont favorables à la globalité du projet, 8 (36 %) sont partiellement favorables, 6 (27 %) sont défavorables. Et que les réponses précises, argumentées et étayées, apportées par le Syndicat du Bassin de la Vaige, dans le cadre du mémoire en réponse, sont de nature à répondre aux questions, voire aux inquiétudes vis-à-vis de l’efficacité des actions prévues. - Les personnes publiques associées et autres services consultés ont tous émis un avis favorable, - Les 15 conseils municipaux, ayant délibéré dans les délais, ont tous émis un avis favorable sur l’ensemble du projet, sauf 1 qui s’oppose à la destruction des ouvrages,

Considérant que le projet, tel qu’il est élaboré, construit, financé est d’intérêt général, après prise en compte des observations recueillies pendant l’enquête et des réponses et analyses apportées par le Syndicat du Bassin de la Vaige, j’émets un AVIS FAVORABLE à la Déclaration d’Intérêt Général du Contrat Territorial Milieux Aquatiques 2017-2021 du Bassin versant de la Vaige, avec les deux réserves suivantes :

 Sécurité incendie : procéder à la mise en place d’un point d’aspiration en amont du Moulin d’Hys à La Cropte (en accord avec le SDIS et à charge du syndicat du Bassin de la Vaige).

 Dès le démarrage du CTMA 2017 – 2021 du bassin de la Vaige, constitution d’un comité de suivi dont la composition intégrera des « personnes qualifiées » externes aux élus et techniciens du syndicat du Bassin de la Vaige. Les attributions de ce comité et les domaines d’observation s’inscriront dans un périmètre suffisamment complet pour apprécier dans la durée les effets des travaux réalisés et donc le retour sur investissement des budgets investis.

Fait à Meslay du Maine, Le commissaire enquêteur, Le 10 Avril 2017 Michel THOMAS

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ANALYSE, CONCLUSIONS ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LA DECLARATION ET L’AUTORISATION DES INSTALLATIONS, OUVRAGES ET TRAVAUX

2/1 - Le cadre légal : l’enquête publique unique

La présente enquête publique, demandée par le syndicat de Bassin de la Vaige, est soumise à deux procédures réglementaires qui nécessitent des enquêtes publiques : - la déclaration d’intérêt général au titre de l’article L.211-7 du code de l’environnement - l’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités -rubriques 3.1.1.0, 3.1.2.0, 3.1.3.0, 3.1.4.0 et 3.1.5.0- en application des articles L.214-1 à L.214-6 du même code.

En application de l’article L.211-7 du code de l’environnement, il est procédé à une enquête publique unique au titre des deux procédures. Elle fait l’objet d’un rapport unique du commissaire enquêteur et de conclusions motivés séparées, au titre de chacune des deux procédures réglementaires ci-dessus mentionnées. Les travaux d’entretien et de restauration projetés sur le bassin versant de la Vaige s’inscrivent dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) 2017-2021 qui vise à atteindre, à terme, le bon état écologique. Les 16 communes constituant les syndicat de Bassin de la Vaige sont concernées.

Les présentes analyses et conclusions, puis l’avis motivé du commissaire enquêteur concernent le dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau (R.214-1 à R.214-6 du code de l’environnement)

Sont traitées dans cette partie les interventions concernées par une procédure au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques, c'est-à-dire les opérations suivantes :

En application de ces dispositions, le programme d’actions du présent CTMA 2017-2021 est soumis à une procédure d’autorisation au titre du code de l’environnement

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2/2 - Le projet :

La nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage, de l’installation et des travaux sont décrits dans le « Document A – Rapport ».

Quantité des actions en fonction du cours d’eau (page 39 du document A : Rapport)

Type d’action Bidaudière Chémerette Dorat Oisillière Ossesniers Rotrie Tertre Vaige Vassé

Les pages 116 à 120 du « Document A – Rapport », présentent de manière détaillée chaque action avec les renseignements suivants : cours d’eau concerné, commune, type d’action, code travaux, code site hydraulique, unités ou linéaires, le coût, les rubriques concernées de la nomenclature et le classement retenu (autorisation et/ou déclaration).

Les seuils de déclenchement des procédures tiennent compte des effets cumulatifs de plusieurs interventions à l’échelle de la masse d’eau. En application de ces dispositions, le programme d’actions du présent CTME 2017-2021 du syndicat du Bassin de la Vaige est soumis à une procédure d’autorisation au titre du code de l’environnement.

Etat Initial :

Le « Document A – Rapport » décrit l’état initial selon les critères suivants : - Hydrographie - Contexte géologique et hydrogéologique - L’hydrologie, avec les données de débit du cours d’eau - L’inventaire des zones naturelles : NATURA 2000 (non concerné) et ZNIEFF de type 1 et 2 - Les sites classés et inscrits (non concerné à l’échelle du territoire du bassin de la Vaige) - La qualité physico-chimique et biologique des eaux, - L’indice Poissons-Rivière Sur les critères mentionnés ci-dessus, il convient de retenir les éléments suivants :

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 La Vaige possède un régime hydrologique lié essentiellement au ruissellement pluvial ; ce qui explique des étiages très marqués (pas ou peu d’alimentation par la nappe). Les débits moyens mensuels dépendent en grande partie de la pluviométrie, avec des écarts marqués entre les débits moyens de crue et les débits d’étiage. Le débit moyen mensuel calculé à la station hydrologique de la Vaige à Bouessay est de 1,510 M3 / seconde et le débit minimum réservé (DMR), correspondant à 10 %, soit 0,151 M3 / seconde, n’est pas assuré toute l’année.

 Les mesures de qualité physico-chimique sur la Vaige donnent les résultats suivants : - Qualité « globalement bonne », pour les données « nitrates » et « ammonium » - Qualité « en limite de seuil », pour les données « phosphore » et « ortho phosphates » - « très bonnes concentrations » pour les données « oxygène » (prélèvement 2015 effectué avec une faible température).

La qualité biologique est basée sur l’étude des invertébrés et des diatomées et sur l’indice Poisson Rivière (IPR). Les résultats sont présentés au « Document A – Rapport » (pages 130 et suivantes). Si la qualité globale retenue est « bonne » au pont de la route de Sablé à Bouessay, elle est « mauvaise » à « très mauvaise » en amont de la Vaige à La Bazouge de Chémeré et à Préaux.

Incidence des actions

Les travaux de renaturation des cours d’eau sont soumis à autorisation au titre du code de l’environnement.

Dans le dossier soumis à enquête publique, les incidences négatives et positives des actions sont présentées selon les composantes fonctionnelles du milieu que sont l’hydraulique, l’écosystème, la qualité de l’eau, le paysage et les usages. Cette présentation concerne successivement : - La renaturation légère du lit : diversification des habitats, - La renaturation lourde du lit : recharge en granulats, réduction de section, - La restauration, les reconnexions de zone humide, de frayère ou d’annexe hydraulique (travaux soumis à déclaration) - Les gués et passerelles à aménager, - Le franchissement piscicole des petits ouvrages / création de rampe d’enrochement, - L’arasement partiel et le démantèlement des ouvrages.

Pour chaque aménagement, des fiches descriptives des travaux (plans d’avant projet et fiches techniques) sont présentés dans le « document C » et les « dossiers ouvrages ». Elles permettent de connaître les incidences des aménagements à une échelle plus précise. Il est rappelé que l’effacement total ou partiel de certains ouvrages (moulins) fera l’objet d’une étude spécifique à l’échelle de chaque ouvrage.

Concernant les ZNIEFF inclues dans le périmètre d’étude, une seule est faiblement impactée par la pose d’une clôture (ZNIEFF 1 : Côteau Boisé de Chantemesle et Carrière de la Morlière).

Concernant le comportement en cas de dépassement de la crue centennale, le rapport mentionne que les travaux de renaturation du lit sont sans conséquence sur les inondations. Par ailleurs, les travaux sur les ouvrages étant de faible dimension (moins de 10 mètres), les conséquences se limiteraient à la déstabilisation des petits ouvrages et des dispositifs de franchissement piscicole.

Autorisation au titre des espèces protégées

En raison de la taille importante de l’aire d’étude, aucun inventaire faune / flore n’a été réalisé dans le cadre de la programmation des travaux. Toutefois, le rapport précise qu’il y a présence du castor

Enquête publique E16000325 / 44 – Bassin de la Vaige – D.I.G. et Loi sur l’eau et milieux aquatiques - 06/02 au 10/03/2017 19 sur le bassin de la Vaige, mais qu’aucun aménagement d’ouvrage complexe n’est prévu dans la zone où sa présence est avérée. Les incidences des travaux d’entretien et de restauration de la végétation, y compris l’impact temporaire pendant la phase de travaux, sont présentées au « document A – Rapport ». Pour chaque type de travaux, le calendrier d’exécution (période de l’année) sera établi en fonction du moindre impact sur la faune et la flore. Et, avant chaque action, le technicien du syndicat réalisera un inventaire pour repérer les habitats d’espèces protégées potentiellement présentes sur le site.

Compatibilité du projet avec le SDAGE et le SAGE

Les travaux envisagés sont conformes aux objectifs du SDAGE : « qualité des eaux », « milieux aquatiques », « quantité disponible » et « organisation-gestion ». Il en est de même vis-à-vis des enjeux du SAGE Sarthe Aval (en cours de constitution), définis par la Commission Locale de l’eau du 24 novembre 2014.

Prescriptions, mesures compensatoires

Sous forme d’un « cahier des charges », les précautions à prendre et les règles à respecter dans la phase de réalisation des travaux (périodes propices, zones d’accès pour les engins, remise en état des sols, récupération des éléments flottants, information préalable des riverains,…) sont clairement décrites en pages 168 à 173 du Document A – Rapport). Pour les interventions qui nécessiteraient localement un assec du cours d’eau, le maître d’ouvrage sollicitera la Fédération de la Pêche de la Mayenne pour réaliser la sauvegarde de l’ichtyofaune. Le rapport ne fait pas état de mesures compensatoires.

Indicateurs et suivi des actions

Le technicien de rivière réalisera un suivi qualitatif de l’évolution de la morphologie du cours d’eau sur chaque secteur d’intervention : - Suivi de la qualité physico-chimique de l’eau, à la station de suivi sur la Vaige à Bouessay, - Indicateurs biologiques en complétant le dispositif existant par des mesures de début et fin de programme sur les masses d’eau où aucun réseau n’est référencé. Les mesures à réaliser sont les suivantes : IBG-DCE compatible – IBD (indice biologique diatomée) – indice poisson rivière (avec 2 passages pour une meilleure qualité du piégeage) – CARHYCE en suivi avant et après travaux de renaturation des cours d’eau.

Des réunions avec le comité de pilotage permettront d’informer les services de l’Etat sur l’avancement des travaux et leur efficacité dans le temps.

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2/3 – Analyse du commissaire enquêteur sur le dossier d’autorisation

Analyse du commissaire enquêteur sur le dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau (R.214-6)

Sous ce deuxième volet réglementaire du projet, le syndicat de Bassin de la Vaige rappelle ses coordonnées de Maitre d’Ouvrage ainsi que les emplacements sur lesquels l’installation, l’ouvrage, les travaux ou l’activité doivent être réalisés. Le cadre réglementaire dans lequel s’inscrivent les travaux (régime juridique vis-à-vis de la nomenclature) est décrit en page 110 du « Document A – Rapport ». Il permet d’identifier les actions concernées par une procédure (Déclaration / Autorisation) au titre de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques. Ensuite, un tableau synthétique, pages 117 et suivantes du « Document A – Rapport », permet de classer chaque action dans cette nomenclature.

Il en résulte que le programme d’actions proposées est soumis à une procédure d’autorisation au titre du code de l’environnement.

L’état initial du bassin versant vient compléter le diagnostic présenté dans la 1ère partie (D.I.G.). Le point marquant est le régime hydrologique de la Vaige aux étiages fortement marqués.

Le dossier expose, en pages 125 et suivantes du « Document A – Rapport », l’absence d’incidence du projet par rapport à NATURA 2000 et aux sites inscrits ou classés non présents sur le périmètre d’étude. Il évoque une incidence très limitée sur la ZNIEFF 1 du Côteau boisé de Chantemesle et Carrière de la Morlière.

Sous ce 2ème volet, les mesures de la qualité physico-chimique des eaux donnent des résultats acceptables, alors que la qualité biologique (basée sur les invertébrés, les diatomées et l’Indice Poisson Rivière) constitue une alerte en amont de la Vaige à La Bazouge de Chéméré et à Préaux.

Pour chaque type de travaux, l’incidence des actions de renaturation de cours d’eau soumis à autorisation au titre du Code de l’Environnement est correctement exposée pour toutes les composantes fonctionnelles du milieu ((hydraulique, écosystème, qualité de l’eau, paysage, usages).

Le chapitre « autorisation au titre des espèces protégées » fait état de la présence du Castor européen sur la zone d’étude. Si aucune présence du Castor, n’est aujourd’hui avérée à proximité des aménagements d’ouvrages complexes, tout démarrage de chantier devra être précédé d’une observation permettant de savoir si l’habitat de l’espèce risque d’être impacté. Les périodes de travaux entrainant le moindre impact sur la faune et la flore sont mentionnées en pages 157 et 158 du « Document A – Rapport ». Il en est de même des prescriptions relatives à chaque type de travaux afin d’éviter ou de limiter la dégradation du milieu pendant leur exécution.

Les indicateurs et le suivi des actions sont prévus au projet, avec présentation des résultats au comité de pilotage. Ils portent sur la mesure de la qualité physico-chimique de l’eau et sur un certain nombre d’indicateurs biologiques, selon un calendrier et une cadence mentionnés au tableau 43 – P. 174 du document A rapport « campagne de suivi biologique CTMA 2017-2021 ». Cette partie, essentielle pour apprécier les impacts des travaux et aménagements, et donc le retour sur investissement des budgets investis, est traitée de manière succincte et sûrement incomplète. Un point zéro avant travaux est nécessaire sur l’ensemble des indicateurs prévus. D’autres observations comme l’évolution des zones humides, le comportement de la rivière après travaux,… mériteraient d’être conduites. La restitution au seul comité de pilotage reste partielle. Le commissaire enquêteur demandera, sous la forme d’une réserve dans son avis motivé, de constituer un comité de suivi élargi à certains riverains et à quelques personnes qualifiées du bassin versant.

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2/4 – Organisation et déroulement de l’enquête publique :

L’enquête publique étant unique, le commissaire enquêteur ne réitère pas ici la présentation de ce point figurant déjà en pages 7 à 9 du présent document, au chapitre traitant la déclaration d’intérêt général. Il est simplement rappelé ici que l’enquête publique, prescrite par l’arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe du 30 décembre 2016, s’est déroulée dans de bonnes conditions, sur 33 jours consécutifs, du 6 février 2017 au 10 mars 2017 et que le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences de 3 heures chacune.

Analyse du commissaire enquêteur l’organisation de l’enquête et l’information

Le commissaire enquêteur considère que : - l’organisation de l’enquête publique est conforme aux dispositions réglementaires, avec un dossier accessible au public par différents moyens (consultation sur place et à distance) et un nombre suffisant de permanences du commissaire enquêteur, sur des lieux adaptés, - que la publicité légale a été réalisée en conformité avec la réglementation avec une vérification régulière du maintien de cette information. Complétée des 3 conférences de presse, de l’envoi de courriers personnalisés et de la mise à disposition de Flyers, la publicité a globalement permis à la population d’être bien informée des modalités de l’enquête publique et des moyens d’accéder au dossier et de procéder à la formalisation des observations.

 Intérêt porté par le public et les observations recueillies pendant l’enquête

Au cours de l’enquête, 22 personnes ont déposé leurs observations, sous les formes suivantes : - observations portées sur les registres d’enquête publique : 6 personnes - observations reçues par courrier postal et remises en mains propres : 7 personnes - observations déposées par voie électronique (mail) : 7 personnes - Avis recueillis par le commissaire enquêteur (présidents AAPPMA) : 2 personnes

Le tableau ci-dessous permet d’analyser les avis et les observations formulés par le public, ainsi que les thèmes qui ont été le plus souvent abordés :

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Sur les 22 personnes qui se sont exprimées :  8 sont favorables au projet  6 sont défavorables au projet  8 n’ont pas expressément exprimé leur avis. Ce sont des personnes qui sont :  soit favorables à une partie des actions proposées (généralement celles qui ont trait à l’entretien de la rivière, la renaturation du lit, la restauration des berges, les gués et passerelles, les abreuvoirs,…). Sur ces points pratiquement tous les intervenants sont d’accord,  soit, défavorables aux travaux consistant à réduire les retenues d’eau (franchissement piscicole des petits ouvrages, arasement partiel et démantèlement des ouvrages).

Sur les thèmes abordés dans le cadre des observations du public, l’impact du projet sur le volume en eau et le débit de la Vaige est celui qui a été le plus fréquemment traité (20,7 %). La suppression ou l’abaissement des ouvrages fait craindre une réduction du volume du débit et des périodes d’assec davantage marquées sur une rivière aux étiages déjà sévères en situation d’absence ou de faibles précipitations. La réduction des miroirs d’eau fait craindre des impacts sur l’agriculture (17,2 %) en termes d’abreuvement des animaux et d’assèchement des prairies de part et d’autre des retenues actuelles par les barrages. Il y a aussi une crainte de réduction de la surface des zones humides à proximité des retenues d’eau. L’impact sur la faune et la flore (15,5 %) est perçu positivement de par la continuité hydraulique qui permettra aux habitats piscicoles d’évoluer dans une eau vivante, sans obstacle majeur, donc dans un milieu propice à l’enrichissement des espèces et à une pêche plus dynamique. La baisse du niveau de l’eau en amont des barrages actuels fait craindre une dégradation de la végétation des berges définitivement mises à sec. Quant à la pertinence économique et environnementale (13,8 %), deux tendances s’expriment :  L’une est sceptique sur l’efficacité de la suppression des barrages en termes de gains environnementaux sur la vie piscicole, la circulation des sédiments et l’amélioration de la qualité de l’eau, rapportés aux budgets mobilisés.  L’autre considère que les actions proposées sont pertinentes pour retrouver une qualité physico-chimique acceptable et conforme à la Directive Cadre Européenne. Sur ce sujet, il est parfois regretté que les actions concernant l’aménagement des rivières (cf. le présent projet) ne soient pas suffisamment précédées ou accompagnées d’actions globales concertées, fortes et pérennes sur la totalité de l’écosystème du bassin versant (pollutions d’origine agricole, industrielle, humaine,…) Arrive ensuite la conduite du projet avec un dossier soumis à enquête jugé de « bonne qualité » (sauf pour 1 ou 2 personnes). Il est d’une présentation précise avec les références réglementaires, des études, des argumentations et des plans détaillés pour chaque ouvrage concerné.

2/5 - Les observations du public et le mémoire en réponse du syndicat du Bassin de la Vaige

Compte tenu du nombre (22) de personnes ayant formalisé des observations, le commissaire enquêteur, dans son procès verbal de synthèse, a invité le porteur de projet à répondre et à prendre position individuellement. Les questions et observations, synthétisées par le commissaire enquêteur (mais remises dans leur intégralité au porteur de projet), suivies des réponses du syndicat du Bassin de la Vaige, puis des avis ou observations du commissaire enquêteur figurent en pages 31 à 66 du rapport (document séparé 1ère partie) du commissaire enquêteur.

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Pour la même raison d’enquête publique unique, le commissaire enquêteur ne reproduit pas ici son analyse sur les observations du public et les réponses du syndicat du Bassin de la Vaige figurant en pages n° 10 à n° 13 du présent document.

Les observations et les réponses du maître d’ouvrage concernant plus spécifiquement la procédure d’autorisation au titre de la loi sur l’eau sont les suivantes :  Les travaux concernant la renaturation légère du lit (diversification des habitats), la renaturation lourde du lit (recharge en granulats, réduction de section), les gués et passerelles à aménager, la restauration et les reconnexions de zones humides font l’objet d’une adhésion quasi-unanime du public qui s’est exprimé. Il en est de même pour les reconnections de frayère ou d’annexe hydraulique (soumis à déclaration).  Les travaux permettant la continuité hydraulique comme l’arasement partiel d’ouvrage et le démantèlement d’ouvrages existants font l’objet, pour certains, de réticences par crainte de baisse de la ligne d’eau et, pour d’autres, d’avis défavorables (Mr Diguet, l’Association de Sauvegarde des Moulins et Rivières de la Sarthe, Frère Camille Marie, l’Association pour la protection des vallées de l’Erve, du Treulon et de la Vaige) Les désaccords de Mme Mirabaud (clapet de Favry), Mr Podevin (clapet de la Glacière), Mr Guitter (barrage de Guyollier), Mrs Garnier/Dersoir (seuil en pierre de la Censie), Mr Portier (batardeau de la Chantelière) ne portent pas sur l’ensemble du projet, mais uniquement sur les ouvrages dont ils sont pour partie propriétaires.

Sur les 42 projets de travaux de restauration de la continuité écologique, dont 20 sur des ouvrages complexes, figurant au dossier soumis à enquête publique, 5 propriétaires d’ouvrages ont exprimé leur désaccord total ou partiel (Mme Mirabaud, Mr Podevin, Mr Guitter, Mrs Garnier/Dersoir et Mr Portier). Les 37 autres propriétaires concernés par les travaux et aménagements ne se sont pas manifestés pendant l’enquête publique. NB. Dans les jours qui ont précédé l’ouverture de l’enquête publique, le syndicat du Bassin de la Vaige a transmis un courrier postal personnalisé, avec une plaquette pédagogique, à tous les propriétaires d’ouvrages concernés par les travaux projetés. Le courrier mentionnait la période d’enquête publique (du 6 février au 10 mars 2017), ainsi que les lieux, dates et heures des cinq permanences du commissaire enquêteur.

Concernant l’utilité et les résultats attendus des travaux sur les ouvrages, nous rappelons ci-après les principaux arguments et justifications apportés par Syndicat du Bassin de la Vaige : Après aménagements, le débit global de la rivière n’évoluera pas, mais il sera plus régulier et permanent. Les zones d’assec, constatées aujourd’hui en amont du bourg de Vaiges et entre La Cropte et le ruisseau du Buru, subsisteront de manière moins prononcée du fait de la réduction des retenues d’eau en période sèche. L’évaporation en amont des ouvrages est un phénomène majeur à réduire. Mayenne Nature environnement considère que la suppression des retenues d’eau sur la Vaige entrainera un gain de 30 % en débit à l’aval des ouvrages. Le syndicat du Bassin de la Vaige précise que 27 Km, sur les 54 Km que compte le cours de la Vaige (50 %), sont influencés par les ouvrages et donc exposés au phénomène d’évaporation. Actuellement, sur les biefs de la Vaige, 25 à 30 % de l’eau s’évapore en été. Hydro-Concept fait savoir que les aménagements proposés n’auront aucune incidence sur la nappe phréatique généralement profonde sur la Vaige. En revanche, il y aura effectivement un abaissement de la nappe d’accompagnement, dans les limites des fluctuations naturelles du cours d’eau.

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2/6 - Consultation des services – Avis des conseils municipaux

 La consultation des services

Les réponses transmises par les services concernés par le projet sont favorables à l’unanimité (page 24 du rapport – partie 1 du commissaire enquêteur) :  L’ONEMA relève que le projet respecte les dispositions réglementaires, considère les aménagements proposés globalement cohérents et pertinents en formulant un certain nombre de recommandations techniques sur les ouvrages. Le syndicat du Bassin de la Vaige a déclaré au commissaire enquêteur que la totalité desdites recommandations a été intégrée dans les projets sur les ouvrages soumis à enquête publique. Pour L’ONEMA, les projets présentés permettront à la Vaige de retrouver ses écoulements libres sur un linéaire significatif ; ce qui est très favorable au fonctionnement hydro morphologique.  La DDT de la Mayenne apporte quelques précisions et demande la prise en compte des observations de l’ONEMA.  Le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) émet un avis favorable au projet en demandant la mise en place d’un point d’aspiration au Moulin d’Hys à La Cropte.  L’ARS (Agence Régionale de Santé) émet un avis favorable.  La FDPPMA (Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques) émet un avis favorable en jugeant le programme très ambitieux.  Le SAGE Sarthe-Aval, en cours de constitution, a transmis l’avis favorable de la Commission Locale de l’Eau. La Chambre d’agriculture de la Mayenne, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité et Mr l’Architecte des Bâtiments de France de la Mayenne n’ont pas répondu : leurs avis sont donc réputés favorables.

 Les avis des Conseils Municipaux

Sur les 16 communes du périmètre du projet, 15 conseils municipaux ont délibéré à l’intérieur de la période réglementaire. Sur les 15 avis exprimés :

 12 sont favorables à l’ensemble du projet,  1 est favorable à l’ensemble du projet en mentionnant un manque d’information sur la restauration des barrages,  1 est favorable à l’ensemble du projet sous réserve d’une participation obligatoire des riverains au coût de l’entretien des berges  1 est favorable au programme d’entretien et, en même temps, défavorable à la destruction des barrages.

Les conseils municipaux sont donc très majoritairement favorables à la réalisation de l’ensemble des actions présentées au projet de D.I.G. et d’autorisation des travaux.

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Conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la déclaration et l’autorisation des installations, ouvrages et travaux

Les aménagements récents ou passés et la dégradation de la qualité de l’eau de certains cours d’eau nécessitent un programme de restauration ambitieux pour atteindre les objectifs fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE). Le diagnostic réalisé sur la Vaige dévoile un état physique des cours d’eau dégradé avec une problématique de continuité écologique pour la migration des espèces d’eaux vives et de l’anguille et le transfert des sédiments. Pour y remédier, les actions préconisées au niveau du bassin versant ont été définies par compartiment fonctionnel du cours d’eau pour améliorer : - le lit mineur, - l’état des berges et de la ripisylve, - l’état des annexes (hydrauliques) et du lit majeur, - la continuité de la ligne d’eau et le franchissement piscicole.

Le projet soumis à enquête publique a pour objet d’améliorer la qualité hydro morphologique et la continuité écologique des cours d’eau étudiés. Le programme d’actions proposé vise à restaurer le bon état écologique de la vaige et de ses affluents. Chaque action participe à cet objectif de reconquête du bon état écologique du cours d’eau. A l’échelle du bassin versant, les actions soumises à déclaration et à autorisation auront un effet bénéfique sur la qualité du milieu. Des indicateurs de suivi permettront d’apprécier l’évolution du milieu avant et après travaux.

Sur la forme : - Le cadre légal d’enquête publique unique pour la demande de Déclaration d’Intérêt Général, d’une part, et l’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités, d’autre part, est respecté. Le cadre réglementaire est clairement énoncé, - La publicité légale, ainsi que les informations complémentaires diffusées, ont permis au public d’avoir connaissance de la tenue de l’enquête publique pendant 33 jours consécutifs, du 6 février au 10 mars 2017, - Les documents du dossier soumis à enquête permettent au public de comprendre les enjeux, de connaitre en détail les actions envisagées avec les coûts et le calendrier de réalisation. Le dossier complet était consultable dans les trois mairies où se sont tenues les permanences du commissaire enquêteur et accessible sur le site internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe. - Les cinq permanences du commissaire enquêteur ont permis d’accueillir les personnes intéressées, de les renseigner et de recevoir leurs observations et avis ; observations et avis mentionnés sur les trois registres d’enquête et reçues par courrier et par mail (22 personnes au total). - Le commissaire enquêteur s’est rendu disponible pour rencontrer le public et se déplacer sur le terrain à chaque sollicitation. Avec l’accord du demandeur, il était accompagné du Technicien de rivière. - Et, plus généralement, l’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions, dans un climat serein.

Sur le fond : - Le Contrat Territorial Milieux Aquatiques 2017/2021 du bassin de la Vaige s’inscrit dans la continuité des actions menées sur la période 2010/2015. Il répond aux objectifs réglementaires introduits par la Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2010,

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- Pour chaque intervention (ou nature de travaux) concernée par une procédure au titre de la loi sur l’eau, le dossier soumis à enquête publique précise dans quelle rubrique de la nomenclature est rangée ; ce qui permet de savoir si elle relève du régime d’autorisation et/ou de déclaration, - L’état initial décrit les caractéristiques physiques du bassin de la Vaige, ainsi que les résultats des mesures de la qualité biologique et physico-chimique. - les différents inventaires (zones naturelles, sites classés et inscrits) sont établis. Il convient de noter que le projet n’a aucune incidence sur les sites voisins NATURA 2000 (hors périmètre) et qu’une seule ZNIEFF 1 est faiblement impactée par la pose d’une clôture, - Au titre des espèces protégées (faune / flore) les travaux seront programmés selon un calendrier qui permettra le moindre impact sur ces éléments, et après repérage des habitats d’espèces potentiellement présentes, - Les indicateurs et le suivi des actions sont prévus au projet. Comme déjà mentionné sur l’avis du commissaire enquêteur concernant la D.I.G., le commissaire enquêteur demande la mise en place d’un comité de suivi (cf. ci-dessous dans l’avis motivé). - Sur les 22 personnes ayant exprimé leurs observations et leurs avis, 8 (36 %) sont favorables à la globalité du projet, 8 (36 %) sont partiellement favorables, 6 (27 %) sont défavorables. Les réponses précises, argumentées et étayées, apportées par le Syndicat du Bassin de la Vaige, sont de nature à répondre aux questions et aux inquiétudes vis-à-vis de l’efficacité des actions prévues. Concernant les travaux prévus sur 42 ouvrages pour restaurer la continuité écologique (dont 20 ouvrages complexes), 37 propriétaires directement concernés, n’ont émis aucune observation et 5 expriment leur refus ou demandent des évolutions. - Les personnes publiques associées et autres services consultés ont tous émis un avis favorable, - Les 15 conseils municipaux, ayant délibéré dans les délais, ont tous émis un avis favorable sur l’ensemble du projet, sauf un qui s’oppose à la destruction des ouvrages,

Compte tenu des conclusions et analyses ci-dessus présentées, après prise en considération des observations recueillies pendant l’enquête publique et des réponses et analyses apportées par le syndicat du Bassin de la Vaige, j’émets un AVIS FAVORABLE à la demande d’autorisation des installations, ouvrages et travaux au titre de la loi sur l’eau, avec la réserve suivante :

 Dès le démarrage du CTMA 2017 – 2021 du bassin de la Vaige, constitution d’un comité de suivi dont la composition intégrera des « personnes qualifiées » externes aux élus et techniciens du syndicat du Bassin de la Vaige. Les attributions de ce comité et les domaines d’observation s’inscriront dans un périmètre suffisamment complet pour apprécier dans la durée les effets des travaux réalisés et donc le retour sur investissement des budgets investis.

Fait à Meslay du Maine, Le commissaire enquêteur le 10 avril 2017 Michel THOMAS

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