RAPPORT D’ETUDE CARTOGRAPHIQUE

EXPOSITION ET VULNERABILITE AUX CONFLITS ET AUX

CATASTROPHES DES ECOLES DANS 14 REGIONS DU TCHAD

N’Djamena, Janvier 2016

DRAFT 2, version du 05 Avril 2016

Ministère de l’Education Nationale Direction Générale de la Planification et des Ressources اإلدارةالعامةللتخطيطوالموارد Programme pour la Consolidation de la Paix, l’Education et du Plaidoyer (PBEA) Avec l’appui technique et financier du TABLE DES MATIERESFonds des Nations Unis pour l’Enfance(UNICEF)

TABLE DES MATIERES ...... I LISTE DES ABREVIATIONS ...... IV LISTE DE FIGURES ...... V REMERCIEMENTS ...... VIII RESUME EXECUTIF ...... IX 1 INTRODUCTION GENERALE ...... 1

1.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ÉTUDE ...... 1 1.1.1 Tchad, pays en proie aux conflits et aux catastrophes ...... 1 1.1.2 Défis à relever pour le système éducatif national ...... 2 1.2 OBJECTIFS ET RÉSULTATS ATTENDUS DE L’ÉTUDE ...... 4 1.2.1 Objectifs ...... 4 1.2.2 Résultats attendus de l’étude ...... 4 1.2.3 Résultats attendus du PBEA ...... 5 1.3 DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE DE L’ETUDE ...... 5 1.3.1 Revue documentaire ...... 5 1.3.2 Collecte, traitement et analyse des données ...... 6 1.4 TAUX DE COUVERTURE DE L’ENQUÊTE DE TERRAIN ...... 10 1.4.1 Taux de couverture géographique...... 10 1.4.2 Taux de couverture des écoles et des unités déclarantes ...... 11 1.5 LIMITES DE L’ÉTUDE ...... 12 2 EXPOSITION ET VULNERABILITE AUX CATASTROPHES ET AUX CONFLITS ...... 10

2.1 EXPOSITION AUX CATASTROPHES ...... 10 2.1.1 Exposition globale ...... 10 2.1.2 Comparaison de l’exposition des régions aux catastrophes ...... 17 2.1.3 Exposition des régions aux catastrophes ...... 20 2.2 EXPOSITION AUX CONFLITS ...... 35 2.2.1 Exposition globale ...... 35 2.2.2 Causes des conflits ...... 38 2.2.3 Conséquences des conflits ...... 38 2.2.4 Analyse comparative de l’exposition des régions aux conflits ...... 39 2.2.5 Violences en milieu scolaire ...... 42 2.2.6 Exposition REGIONALE ...... 44 3 VULNERABILITE ET RESILIENCE AUX CATASTROPHES ET CONFLITS ...... 56

3.1 VULNÉRABILITÉ ET RÉSILIENCE AUX CATASTROPHES ...... 56 3.2 VULNÉRABILITÉ ET RÉSILIENCE AUX CONFLITS ...... 58 3.3 VULNÉRABILITÉ ET RÉSILIENCE AUX CONFLITS ET CATASTROPHES DE MANIÈRE COMBINÉE ...... 60 4 CONCLUSION ET RECOMMANDATION ...... 67 5 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 69 6 ANNEXE I : TABLEAUX STATISTIQUES SUR LES CATASTROPHES SCOLAIRES ...... 71

6.1 TABLEAU N°01 : NIVEAU D’EXPOSITION DES ÉCOLES AUX CATASTROPHES PAR RÉGION ...... 71 6.2 TABLEAU 02 : NOMBRE D’ÉLÈVES ET D’ENSEIGNANTS TOUCHÉS PAR L’ÉTUDE PAR RÉGION ...... 71 6.3 TABLEAU 03 : NOMBRE D’ÉLÈVES PAR NOMBRE DE CATASTROPHES PAR RÉGION ...... 72 6.4 TABLEAU 04 : NOMBRE D’ENSEIGNANTS PAR NOMBRE DE CATASTROPHES PAR RÉGION ...... 72 6.5 TABLEAU 05 : EXPOSITION DES ÉCOLES PAR TYPE DE CATASTROPHES ET PAR RÉGION ...... 72 6.6 TABLEAU06 : EXPOSITION DES ÉCOLES PAR TYPE DE CATASTROPHES ET PAR DÉPARTEMENT ...... 73 6.7 TABLEAU 07 : NOMBRE D’ÉLÈVES PAR TYPE DE CATASTROPHES ET PAR RÉGION ...... 74 6.8 TABLEAU 08 : NOMBRE D’ENSEIGNANTS PAR TYPE DE CATASTROPHES ET PAR RÉGION ...... 75 7 ANNEXE II : TABLEAUX STATISTIQUES SUR LES CONFLITS EN MILIEU SCOLAIRE...... 75 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

7.1 TABLEAU 01 : NIVEAU D’EXPOSITION DES ÉCOLES AUX CONFLITS PAR RÉGION...... 75 7.2 TABLEAU 02 : NOMBRE D’ÉLÈVES EXPOSÉS PAR NOMBRE DE CONFLITS ET PAR RÉGION ...... 76 7.3 TABLEAU 03 : NOMBRE D’ENSEIGNANTS EXPOSÉS PAR NOMBRE DE CONFLIT ET PAR RÉGION ...... 77 7.4 TABLEAU 04 : EXPOSITION DES ÉCOLES PAR TYPE DE CONFLITS ET PAR RÉGION...... 77 7.5 TABLEAU 05: NOMBRE D’ÉLÈVES EXPOSÉS PAR TYPE DE CONFLITS ...... 78 7.6 TABLEAU 06: NOMBRE D’ENSEIGNANTS EXPOSÉS PAR TYPE DE CONFLITS ...... 78 7.7 TABLEAU 07: CAUSES DES CONFLITS PAR TYPES...... 79 7.8 TABLEAU 08 : CAUSES DES CONFLITS SUIVANT LES RÉGIONS...... 79 7.9 TABLEAU 09 : CONSÉQUENCES DES CONFLITS SUIVANT LEURS TYPES ...... 80 7.10 TABLEAU 10 : CONSÉQUENCES DES CONFLITS SUIVANT LES RÉGIONS ...... 80 7.11 TABLEAU N°11 :EXISTENCE DE REGISTRE DE VIOLENCE ...... 81 7.12 TABLEAU N°12 : CAS DE VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE ...... 81 7.13 TABLEAU 13 : RÉPARTITION DES CONFLITS SUIVANT LEUR NATURE PAR RÉGION ...... 81 8 ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE RESPONSABLES D’ECOLES/RESPONSABLES RELIGIEUX ...... 82 9 ANNEXE V : GUIDE FOCUS GROUP ...... 13 10 ANNEXE VI : MANUEL DE L’ENQUETEUR ...... 17

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LISTE DES ABREVIATIONS

APE Association des Parents d’Elèves ASS Afrique Subsaharienne Cabinet d’Etudes et de Recherche pour la Dynamique des CERDO Organisations Co/C Conflit et Catastrophe naturelle COC Comité d’Organisation des communautés CP Cours Préparatoire DAO Demande d’Appel d’Offre DREN Délégation Régionale de l'Education Nationale EAC Educate A Child EPT Ecole Pour Tous GFDRR Dispositif Mondial de Réduction des catastrophes et de Relèvement GPE Global Partnership for Education IDEN Inspection Départementale de l'Education Nationale IDH Indice de Développement Humain INEE Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence IP Indices de Parité IPEP Inspection Pédagogique de l'Enseignement Primaire IPH Indice de la Pauvreté Humaine IPM Indice de la Pauvreté Multidimensionnelle MEN Ministère de l’Education National OCHA Office pour la Coordination des Affaires humanitaires OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG Organisation Non Gouvernementale OSC Organisations de la Société Civile Programme de Consolidation de la Paix, de l’Education et du PBEA Plaidoyer PDIP Personne Déplacée à l’Intérieur du Pays PIB Produit Intérieur Brut PME Partenariat Mondial pour l’Education POT Plan Opérationnel de Travail PREBAT Projet de Revitalisation de l’Education de Base du Tchad PREBAT Projet de Revitalisation de l’Education de Base au Tchad PTF Partenaires Techniques et Financiers RCA République Centrafricaine RESEN Rapport d’Etat sur le Système Educatif National RRCo/C Réduction des Risques de Conflit et de Catastrophes naturelles SFCG Search For Common Ground UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural organization UNICEF United Nations International Children’s Emergency Fund VNU Volontaires des Nations unies Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

LISTE DE FIGURES

Figure 1 : Aperçu des frontières du Tchad ...... 1 Figure 2 : Résultats attendus de l'Étude ...... 5 Figure 3: Zone couverte par l’étude cartographique de l’exposition et de la vulnérabilité des écoles aux conflits et catastrophes naturelles ...... 10 Figure 4 : Taux de couverture des écoles enquêtées par région ...... 11 Figure 5 : Taux de couverture des écoles géolocalisées par région ...... 11 Figure 6: Carte de l’exposition des régions aux inondations ...... 13 Figure 7: Carte de l’exposition des régions à la sécheresse ...... 14 Figure 8: Carte de l’exposition des régions à la sécheresse ...... 15 Figure 9: Carte de l’exposition des régions à l’ensablement ...... 16 Figure 10: Exposition relative des régions aux catastrophes suivant l’IERC ...... 18 Figure 11: Carte de l’exposition relative des régions aux différentes catastrophes ...... 19 Figure 12: Ranking des régions suivant les IERC départementaux ...... 20 Figure 13: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différentes catastrophes...... 21 Figure 14: Carte de l’exposition des départements de la région du Sila aux différentes catastrophes...... 22 Figure 15: Carte de l’exposition des départements du Ouaddaï aux différentes catastrophes. 23 Figure 16: Carte de l’exposition des départements du Hadjer Lamis aux différentes catastrophes...... 24 Figure 17: Carte de l’exposition des départements du aux différentes catastrophes. .. 25 Figure 18: Carte de l’exposition des départements du Barh El Gazal aux différentes catastrophes...... 26 Figure 19: Carte de l’exposition des départements du Lac aux différentes catastrophes...... 27 Figure 20: Carte de l’exposition des départements du Guéra aux différentes catastrophes. .... 28 Figure 21: Carte de l’exposition des départements du aux différentes catastrophes. . 29 Figure 22: Carte de l’exposition des IDEN de N’djamena aux différentes catastrophes...... 30 Figure 23: Carte de l’exposition des départements du Logone Occidental aux différentes catastrophes...... 31 Figure 24: Carte de l’exposition des départements de la région du Mandoul aux différentes catastrophes...... 32 Figure 25: Carte de l’exposition des départements du Moyen Chari aux différentes catastrophes...... 33 Figure 26: Projection des écoles géo localisées dans le Logone Oriental ...... 34 Figure 27: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différentes catastrophes...... 35 Figure 28: Niveau d’exposition globale (en %) ...... 36 Figure 29: Causes des conflits ...... 38 Figure 30: Répartition des écoles par conséquence...... 39 Figure 31: Exposition relative des régions aux conflits ...... 40 Figure 32: Carte des régions suivant leur exposition relative aux conflits ...... 41 Figure 33 : Classement des départements suivant les IERCo départementaux ...... 42 Figure 34: Carte de l’exposition des écoles aux conflits agriculteurs/Eleveurs ...... 43 Figure 35: Nature des violences en milieu scolaire ...... 43 Figure 36: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différents conflits...... 44 Figure 37: Carte de l’exposition des départements du Sila aux différents conflits...... 45

v Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 38: Carte de l’exposition des départements du Ouaddaï aux différents conflits...... 46 Figure 39: Carte de l’exposition des départements Barh El Gazal aux différents conflits...... 47 Figure 40: Carte de l’exposition des départements du Lac aux différents conflits...... 48 Figure 41: Carte de l’exposition des départements du Hadjer Lamis aux différents conflits. 49 Figure 42: Carte de l’exposition des départements du Guéra aux différents conflits...... 50 Figure 43: Carte de l’exposition des départements du Salamat aux différents conflits...... 51 Figure 44: Carte de l’exposition des IDEN de N’djamena aux différents conflits...... 51 Figure 45: Carte de l’exposition des départements du Logone Occidental aux différents conflits...... 52 Figure 46: Carte de l’exposition des départements du Moyen Chari aux différents conflits. .. 53 Figure 47: Carte de l’exposition des départements du Mandoul aux différents conflits...... 54 Figure 48: Carte de l’exposition des départements du Logone Oriental aux différents conflits...... 55 Figure 49: Variables de vulnérabilité aux catastrophes...... 57 Figure 50: Résultats ACP sur les variables de vulnérabilité ...... 58 Figure 51: Vulnérabilité des régions aux conflits ...... 59 Figure 52: Nombre d élèves par enseignant ...... 61 Figure 53: Nombre d’élèves par classe ...... 61 Figure 54: Présentation des Ratios Elèves/Enseignant qualifié par région ...... 61 Figure 55: Cartographie des Ratios Elèves/classe par région ...... 62 Figure 56: Matériaux modernes de construction des écoles ...... 63 Figure 57: Matériaux traditionnels de construction des écoles ...... 63 Figure 58: Présentation des régions suivant la proportion de classes construites en dur et semi dur ...... 63 Figure 59: Nombre d’élèves par table banc ...... 64 Figure 60: Nombre de conflits liés aux places assises...... 64 Figure 61: ACP des Variables quantitatives de vulnérabilités et de résilience ...... 65 Figure 62: ACP Individus des régions vulnérables et/ou résilientes ...... 66

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Échantillon d'écoles par région et par statut d'école ...... 7 Tableau 2 : Échantillon d'individus par région et catégorie ...... 7 Tableau 3 : Couverture géographique de l'étude ...... 9 Tableau 4 : Effectif désagrégé d’individus enquêtés...... 11 Tableau 5: Niveau d’exposition globale ...... 10 Tableau 6 : Effectif par nombre de catastrophes ...... 11 Tableau 7 : Exposition des écoles aux catastrophes par type ...... 12 Tableau 8 : Conséquences des catastrophes au niveau global ...... 16 Tableau 9 : Effectif par type de catastrophes ...... 17 Tableau 10 : Effectif par nombre de conflits ...... 36 Tableau 11 : Répartition des écoles suivant le type de conflits et sa fréquence...... 37 Tableau 12: Répartition des victimes par types de conflits ...... 37 Tableau 13 : Indicateurs synthétiques régionaux de vulnérabilité aux catastrophes ...... 56 Tableau 14 : Vulnérabilité des régions aux conflits ...... 59 Tableau 15: liste des ratios utilisés ...... 60 Tableau 16 : Liste des régions vulnérables et résilientes ...... 66

REMERCIEMENTS

En préambule à ce rapport, nous avons l’honneur et le plaisir à adresser nos vifs remerciements à toutes les parties prenantes dont la contribution a été déterminante dans l’aboutissement de cette étude. Cette étude est l’une des résultantes de la collaboration fructueuse entre l’Unicef-Tchad et le Gouvernement tchadien en général, et entre le PBEA Unicef-Tchad et le Ministère de l’Education Nationale en particulier. Nous nous félicitons de cette collaboration dont les bénéfices pour les populations – surtout celles les plus vulnérables –sont évidents. Nos remerciements vont ensuite à toutes les institutions (PBEA, DESCS et CERDO) dont les appuis techniques, tant dans le domaine des conflits et des catastrophes qu’en matière de méthodologie de la recherche, ont été importants dans le cadre de cette étude. Nous ne pourrons manquer de remercier les DREN, les Responsables d’écoles, les Chefs religieux, les parents, les élèves et les communautés autochtones et allogènes (réfugiés, retournés, déplacés et nomades) qui, en tant qu’unités déclarantes, se sont prêtés avec enthousiasme et en toute liberté à l’enquête de terrain. Enfin, nous remercions les agents de terrain (enquêteurs, cartographes, superviseur et chefs de zone), les codificateurs, les statisticiens et les agents de saisie qui ont été impliqués tout au long du processus de collecte et du traitement des données primaires.

La Coordination UNICEF-MEN

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

RESUME EXECUTIF

L’étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et aux catastrophes a été entreprise dans le cadre d’un fructueux partenariat entre l’UNICEF, le MENFP et le CERDO. Elle a couvert 14 régions du Tchad à savoir : Barh El Gazal, Guéra, Hadjer Lamis, Kanem, Lac, Logone Occidental, Logone Oriental, Mandoul, Moyen Chari, N’djamena, Ouaddaï, Salamat, Sila et Wadi-Fira pendant la période Juillet-Aout 2015. L'objectif général de l’étude est de contribuer au renforcement de la résilience aux conflits et aux catastrophes des structures scolaires au Tchad ; notamment, en créant les conditions d’une meilleure prise en compte de la sensibilité desdites structures aux conflits et aux catastrophes dans les documents stratégiques et de planification du secteur éducatif national. De manière spécifique, il s’agit de :  géo-localiser toutes les écoles existant dans la zone pilote du PREBAT (dont toutes les écoles du Logone Oriental) et un échantillon d’écoles dans treize (13) autres régions du Tchad  d’évaluer l’exposition et la vulnérabilité aux conflits et aux catastrophes naturelles des écoles géo-localisées. Pour cela, une démarche méthodologique a été adoptée. Il s’agit de la revue documentaire et des enquêtes de terrain tant qualitatives que quantitatives menées auprès de 14 Délégués Régionaux de l’Education Nationale, de 338 Chefs religieux et de 1 871 Responsables d’écoles. A l’issue de la collecte de données, le CERDO a mobilisé l’expertise nécessaire au codage et au traitement des données. Il ressort donc de l’étude :  En termes d’exposition aux catastrophes Les principales catastrophes auxquelles les écoles font face dans la zone d’étude sont les vents violents (70,9% soit 1 326 écoles), la sécheresse (31,3% soit 586 écoles), les inondations (29,5% soit 552 écoles) et l’ensablement (8,4% soit 158 écoles). L’effectif total des élèves et celui des enseignants affectés par ces différentes catastrophes sont importants et témoignent de l’ampleur desdites catastrophes. En effet, ce sont 362 007 élèves et 6 207 enseignants qui sont directement affectés par ces catastrophes. Les conséquences sont de divers ordre et différents types. Les dégâts matériels constituent la principale conséquence, et ce dans trois quarts de cas.. Ils sont suivis de loin par la famine et les lésions corporelles et les dégâts humains. D’autres conséquences telles que l’exode ou encore la malnutrition ont été également signalées. En ce qui concerne les régions, on note que la région qui est relativement plus exposée aux catastrophes est le Kanem. Il est suivi des régions du Guéra et du Salamat. A l’inverse, ce sont les régions du Ouaddaï, du Logone Oriental et du Sila qui sont moins exposées. Cependant, en termes de vulnérabilité c'est- à-dire en considérant des facteurs additionnels notamment les matériaux utilisés pour la construction des écoles, il ressort de l’étude que les régions les plus vulnérables aux catastrophes sont le Lac, le Bahr El Gazal et le Salamat. A l’opposé, les régions les plus résilientes aux catastrophes sont le Mandoul, le Moyen Chari et le Ouaddaï.  En termes d’exposition aux conflits

L’étude a permis de déceler 7 principaux types de conflits communautaires. Il s’agit, par ordre d’importance, des conflits agriculteurs/éleveurs (70,6% soit 1320 écoles), les conflits fonciers (26% soit 487 écoles), les conflits liés aux sites d’implantation des écoles (11,9% soit222 écoles) les conflits interethniques (8,9% soit 167 écoles), les conflits autochtones/allogènes (7,1% soit 133 écoles), les conflits inter religieux (5,6% soit 105 écoles) et les conflits liés aux retombées minières (4,2% soit 78 écoles). Ces conflits communautaires affectent 335 729 élèves et 5 631 enseignants. L’étude nous révèle que les nouveaux conflits naissent principalement des anciens conflits mal/non résolus. En effet, la principale cause des conflits est l’héritage des conflits passés (34,6%). A cela s’ajoutent le clivage Nord/Sud (25,8%) et la pression démographique sur les ressources locales (16,6%). Les conflits qui surviennent dans les communautés ont de nombreuses incidences négatives sur le système éducatif. Les principales conséquences des

ix Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad conflits sur le système éducatif national, sont l’interruption des cours (dans 1296 écoles), l’exécution partielle des programmes (dans 1070 écoles) et l’abandon des cours dans 294 écoles. L’étude a également cerné les violences en milieu scolaire. On note que seulement 13,7% des écoles enquêtées disposent de registre de cas de violences. Toutefois, on note qu’au cours de l’année scolaire passée, 1825 cas de violence ont été enregistrés dans 269 écoles sur les 1871 couvertes par l’étude. Ces violences varient des bagarres et des châtiments corporels aux joutes verbales. Suivant les régions, le Sila, le Guéra et le Logone Occidental sont les régions les plus vulnérables aux conflits, tandis que le Barh El Gazal, le Lac et le Kanem sont plus résilientes aux conflits. Aussi, certains ratios ont été considérés dans le but d’apprécier la qualité de l’éducation et anticiper toute situation qui peut avoir trait à un facteur de conflit. En effet, le ratio élève par enseignant varie de 47 à N’djamena à 92 au Kanem. Lorsque l’on ne considère que les enseignants qualifiés, la situation est plus alarmante car on passe de 55 élèves/enseignant qualifié à N’djamena à 158 élèves/enseignant qualifié dans le Hadjer Lamis. Selon l’UNESCO/EPT- 2014, le ratio élèves/enseignant au Tchad est de 64 contre une moyenne de 44 en Afrique sub- saharienne. En ce qui concerne les places assises, la situation est davantage inquiétante car à part N’djamena où le ratio nombre d’élève/banc est de 5, ce ratio atteint même 158 dans le Salamat.

L’analyse au niveau plus désagrégé nous révèle l’existence des IPEP très vulnérables aux conflits et/ou aux catastrophes. En somme, des corrélations très fortes ont été démontrées entre les conflits/catastrophes et certains facteurs scolaires. En effet, l’étude a prouvé que les conflits et les catastrophes naturelles altèrent la qualité et l’environnement de l’apprentissage, réduisent la durée des cours, accroissent les inégalités et les décrochages, causent le dysfonctionnement des écoles, provoquent l’abandon de programmes scolaire, empêchent l’égalité pour tous, rendent certaines écoles inaccessibles et ils causent les lésions corporelles, les dégâts matériels et les déplacements. Parmi les natures des conflits, on retiendra par ordre d’importance les conflits agriculteurs/éleveurs, conflits fonciers ; conflits liés à l’implantation de l’école, les conflits inter ethniques, les conflits autochtones/allogènes, inter religieux. Ces conflits sont causés principalement par les héritages des conflits passés mal ou non résolus, le clivage Nord-Sud, la pression démographique, la répartition des espaces viables limités, les disparités climatiques et environnementales, les chocs culturels.

Au vu des résultats obtenus, quelques recommandations peuvent être formulées à l’endroit des décideurs politiques et des partenaires financiers et techniques :  Approfondir la cartographie de la région du lac qui est atypique  Poursuivre, consolider et étendre la cartographie aux autres régions pour avoir une couverture nationale, avec d’autres partenaires  Faire l’enquête de terrain avant ou après les pluies pour trouver des personnes disponibles  Approfondir l’étude en menant une analyse explicative  Capitaliser les informations cartographiques pour enrichir la carte scolaire, le SIGE, la planification (PDDEA), la prévention et résolution des conflits et réduction des violences/risques scolaires (EPP, APE/AME) et M&E  Exploiter ces données pour réajuster les zones d’intervention, rationaliser l’offre éducative, configurer le réseau scolaire et ajuster le dispositif scolaire.

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1 INTRODUCTION GENERALE

1.1 Contexte et justification de l’étude Le Tchad est un pays enclavé au cœur de l’Afrique et dont la vaste superficie (1 284 000 km2) est limitée par les frontières libyenne, soudanaise, centrafricaine, camerounaise, nigériane et nigérienne. Les caractéristiques géographiques, sociodémographiques et historiques du pays sont porteuses de nombreux facteurs de conflits et de catastrophes. C’est pourquoi, le Tchad est classé 6e des 20 pays post-conflits qui manifestent un haut niveau de pauvreté structurelle, fragilité et vulnérabilité aux risques1.L’analyse des conflits réalisée par l’UNICEF et SfCG en décembre 2013, établit un chevauchement entre catastrophes naturelles, conflits et fragilité, lesquels, aggravent la vulnérabilité et la faible Figure 1 : Aperçu des frontières du Tchad performance du système éducatif face aux chocs. En fait, les tensions identitaires, les rivalités communautaires et la culture de stéréotype et de stigmatisation sont enracinées dans l'histoire et alimentent les violences cycliques. 2.

1.1.1 Tchad, pays en proie aux conflits et aux catastrophes L’analyse précitée3, a contribué à mettre en évidence, entre autres, les effets de contagion sur le Tchad des crises survenues dans les pays qui lui sont limitrophes, compte tenu la porosité et à la contigüité des frontières, par l’afflux des réfugiés et retournés dans les petits villages. Il en va ainsi des crises libyenne, soudanaise ou encore centrafricaine. Depuis l’Accord du 15 janvier 20104 et la pacification consécutive de l’Est du Tchad, le cas de la RCA et la menace croissante de la secte islamiste Boko Haram sont les plus préoccupants. Le Rapport de situation no09 (25/10/2014) d’OCHA5 –d’Octobre 2014 – fait état de 150 000 personnes ayant fui la crise en RCA, sont arrivées au Tchad depuis la fin décembre 2013 (dont au moins 70% de femmes et d’enfants) 6. Le pays doit faire face par ailleurs à des facteurs de conflits d’origine interne et principalement liés aux clivages religieux, ethniques, géographiques, économiques. En effet le Tchad – point de rencontre entre différents peuples, religions, modes de vie – est polarisé d’un point de vue religieux, ethnique, géographique, économique7. Cette polarisation est source de tensions

1 Oversea Development Institute : FSI 2012, UNU-EHS, World Risk report 2011, OHPI Multidimensionnel Poverty Index 2011 et CGD Climate change Vulnerability Index 2 Analyse des facteurs de conflits, de catastrophes naturelles et de la vulnérabilité du système éducatif aux chocs au Tchad 3 des facteurs des conflits réalisée en décembre 2013 par Search For Common Ground et Unicef 4 Accord de paix signé entre le Tchad et le Soudan qui met fin à cinq ans de guerre par rebelles interposés opposant les deux pays. 5 Organisation Internationale pour les Migrations. 6OCHA, Tchad: Retournés de la RCA Rapport de situation no09 (25/10/2014) 7 Au total, près de 150 ethnies vivent dans ce pays. Les tchadiens sont chrétiens, musulmans et animistes. Environ 2% des tchadiens vivent dans le Sahara, 50 % dans Sahel et 48% dans la zone soudanienne. Seuls 21,7% des habitants vivent en ville, dont près de la moitié (41%) à N’Djamena et le reste principalement dans la zone soudanienne (Logone occidental, Moyen Chari). Dans la région du sud-ouest vivent les Saras qui sont agriculteurs et représentent près de 20 % de la population. Au centre vivent les populations de langues tchadiennes (Moubis, Massas, Kotokos, peulhs et populations de langue arabe). Ce sont des éleveurs nomades et des agriculteurs. Enfin, les nomades Toubous qui prédominent au nord.

1 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad chroniques latentes qui dégénèrent souvent en conflits, comme ceux entre nomades du nord et agriculteur du sud. Outre les conflits auxquels il est confronté, le Tchad est en proie à diverses catastrophes. Il faut souligner à cet effet que le Tchad est au contact de trois milieux naturels assez différenciés : le Sahara, le Sahel qui est une zone de steppes épineuses et la zone semi tropicale avec la meilleure pluviométrie du pays. Le climat, globalement très rude la majeure partie du temps dans le pays, s’est encore dégradé ces dernières années. Il en résulte des catastrophes diverses (vents violents, inondations, sécheresse, la canicule) dont les conséquences sont nombreuses (croissance précaire, vulnérabilité des institutions, détérioration des services de base, dégradation des écosystèmes, crise alimentaires, paupérisation) et compromettent significativement le développement durable dans le pays.

Par ailleurs, selon le Plan stratégique de l’UNICEF, 2014-2017, l’UNICEF est déterminé à renforcer sa participation à la réduction systématique de la vulnérabilité aux catastrophes et aux conflits par le biais de programmes de pays tenant compte des risques qui contribuent à renforcer la résilience. Selon ce plan, la réduction systématique de la vulnérabilité est indispensable pour prévenir les crises humanitaires et y faire face avec efficacité. Cela offre

des occasions uniques d’améliorer les liens entre l’action humanitaire et les programmes de développement et de promouvoir la sécurité humaine. L’action humanitaire servira de point d’entrée pour opérer des changements plus structurels et systémiques

1.1.2 Défis à relever pour le système éducatif national

Autant les facteurs de conflits et des catastrophes naturelles sont patents au Tchad1, autant les infrastructures scolaires étaient construites au mépris des conditions de sécurité et de résilience. En effet, la construction des infrastructures scolaires a débuté à une époque où les multiples défis locaux (accès aux ressources naturelles, tensions ethniques), régionaux (inégalités structurelles, pauvreté) et transfrontaliers (effet de contagion des crises exogènes, pression démographique des retournés et refugiés) n’étaient ni analysés, ni même identifiés. Pour la plupart, ces structures ne répondent pas aux critères d’une « école amie des enfants ». C’est dans ce contexte que le Tchad a obtenu un cofinancement du Partenariat Mondial pour l’Éducation (PME) et Educate A Child (EAC) de la Fondation Qatar, dans le cadre du Projet de Revitalisation de l’Éducation de Base du Tchad (PREBAT) 2013-2015. Le projet envisage de construire de nouvelles salles d’écoles primaires sur des sites déjà identifiés, de restaurer les

1L’analyse de l’impact des crises sur le système éducatif, effectuée par le Ministère de l’Éducation Nationale en Janvier 2014 pour alimenter le RESEN (Rapport d’Évaluation du Système Éducatif National), a fait mention de 1 711 écoles sont affectées par les inondations dans les zones traversées par les fleuves et les lacs au Tchad ; 782 écoles par les vents, dont 266 écoles dans le Logone Occidental et 200 écoles dans le Batha ; 814 écoles par la crise alimentaire, dont 179 sont dans le Ouaddaï, 130 au Lac et 127 au Bahr El Ghazel. L’enquête révèle aussi que de nombreuses écoles enregistrent des cas de violences physiques et verbales. Les élèves sont les principaux acteurs impliqués dans ces violences. Entre 2013 et 2014, 437 élèves de ces régions ont provoqué ou envenimé des violences, (dont 51% des filles); 115 parents d’élèves ont encouragé la violence, (dont 47% des femmes), et 52 enseignants, (dont 51% des femmes) étaient concernés par ces conflits.

2 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad structures scolaires existantes, de stimuler la demande de scolarisation et de soutenir les zones et les populations vulnérables. Bien que les critères de sélection des sites de construction, dans le cadre de ce projet, aient tenu compte de l’équité et de la situation de vulnérabilité de l’éducation de base de certaines régions au Tchad, les facteurs structurels de conflits et de vulnérabilité n’ont pas été systématiquement pris en compte. La plupart des écoles sont construites en matériaux non durables (Seko, tente et poto- poto). Dans cette optique, le Rapport d’État du Système Éducatif National Tchadien (RESEN) estime que les plans de l’éducation ne tiennent pas totalement compte du contexte difficile du pays. Il souligne aussi que 18 sur 23 régions du pays sont touchées par les conflits et les catastrophes naturelles (inondations, vents violents, sècheresses)1. En plus, l’Analyse d’impact des crises sur le système éducatif effectuée par le Ministère de l’Éducation Nationale a dénombré 111 écoles minées par les violences scolaires dans 4 régions.

C’est dans ce contexte que le Partenariat Mondial pour l’Éducation (PME) recommande de s’assurer que les conflits et les crises n'entravent pas l'éducation des enfants du Tchad. Il préconise que le secteur de l’éducation prenne en compte les situations de conflit2. En plus, d’une manière générale, selon le GPE, les conflits exacerbent les inégalités entre les sexes, car, le risque de non-scolarisation des filles est presque deux fois et demie plus élevé si elles vivent dans des pays touchés par un conflit. Le risque est près de 90 % supérieur pour les adolescentes de ne pas être scolarisé dans le secondaire que pour celles vivant dans les pays non touchés par un conflit. (Document politique du RMS sur l’EPT)3. Ainsi, les interventions du Programme de Consolidation de la Paix, de l’Education et du Plaidoyer (PBEA) dans le PREBAT s’assurent que la construction de nouvelles salles de classes dans les sites déjà identifiés contribuent à prévenir les conflits réels ou potentiels et à renforcer la cohésion sociale et la résilience dans les 11 régions suivantes : Guéra, Kanem, Moundou, Ouaddaï, Salamat, Sila,Batha, Hadjar Lamis, Wadi-Fira, Barh-El-Gazel et Lac. C’est pourquoi, l’UNIEF en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale, dans le cadre du Programme pour la Consolidation de la Paix, l’Éducation et du Plaidoyer (PBEA), avait élaboré un Guide pratique d’orientation de la prise en compte de principes de la sensibilité aux conflits, aux catastrophes et à la cohésion sociale dans le processus de construction des écoles résilientes au Tchad. Ce guide fournit aux parties prenantes engagées dans le processus de construction des écoles résilientes des conseils et une liste de contrôle de questions essentielles qui leur permettent de prendre en effective et systématique des principes de la résilience et de la sensibilité aux conflits, aux catastrophes naturelles et à la cohésion sociale dans leurs processus de construction ou de modernisation des écoles4. C’est un outil pratique qui permet aux utilisateurs de réexaminer et de passer au crible chaque étape de la construction en vue de maximiser les efforts de coexistence pacifique et de paix et de minimiser les risques de conflits et des crises.

1 Rapport d’Etat du Système Educatif National Tchadien, (RESEN –TCHAD), 2ème Edition, Juillet 2014 2 GPE, cadre opérationnel pour un appui efficace aux états fragiles et touchés par un conflit, BOD/2013/05 DOC 08, pages 5-6 3 GPE, Pays fragiles ou en situation de conflit, http://www.globalpartnership.org/fr/focus-areas/conflict-affected-and-fragile-countries 4 GPE, Assurer que les conflits et les crises n'entravent pas l'éducation des enfants du Tchad, 12 fevrier2016, http://www.globalpartnership.org/fr/blog/assurer-que-les-conflits-et-les-crises-nentravent-pas-leducation-des-enfants-du-tchad

3 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Par conséquent, en vue de consolider les efforts de coexistence pacifique et de réduction des risques de conflits et de crises, le Ministère de l’Éducation Nationale, à travers la Direction générale de la Planification et des Ressources, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF, a conduit la présente étude cartographique dans l’optique de s’assurer que les interventions du PBEA1 dans le cadre du PREBAT – en l’occurrence la réhabilitation des salles de classes existantes ou la construction de nouvelles salles de classes dans les sites déjà identifiés – contribuent à prévenir les conflits et les catastrophes, et à renforcer la cohésion sociale. Et ce, dans les 12 régions et localités suivantes : Guera, Kanem, Moundou, Ouaddaï, Salamat, Sila, Batha, Hadjar Lamis, Wadi-Fira, Barh-El-Gazel et Lac. L’étude ambitionne aussi d’offrir, aux parties prenantes au système éducatif en général et aux élèves en particulier, la possibilité de comprendre les signes avant-coureurs des dangers (conflits et catastrophes) et les mesures pouvant permettre de réduire les risques et d’en atténuer les conséquences. Les informations qui résultent de la présente étude seront largement vulgarisées.

1.2 Objectifs et résultats attendus de l’Étude

1.2.1 Objectifs L'objectif général de l’étude est de Identifier, localiser et géo-référencer les zones vulnérables et à risques des conflits et catastrophes naturelles et dans les zones résilientes et pacifiques, en vue de minimiser les risques auxquels les élèves et les enseignants, ainsi que les infrastructures scolaires sont exposés (no do harm) au Tchad De manière spécifique, il s’agit :  de géolocaliser toutes les écoles existant dans la zone pilote du PREBAT (Logone Oriental) et un nombre échantillon d’écoles dans treize (13) autres régions du Tchad (Guera, Kanem, Logone Occidentale, Mayen Chari, Mandoul, Ouaddaï, Salamat, Sila, Batha, Hadjar Lamis, Waddi-Fira, Barh-El-Gazel et Région du Lac) ;  d’évaluer l’exposition et la vulnérabilité aux conflits et aux catastrophes des écoles géolocalisées.  de faciliter l’établissement des priorités avec les données fiables, notamment rationalisation l’offre éducative, configuration du réseau scolaire et ajustement du dispositif scolaire  de contribuer à renforcer la résilience des populations scolaires.

1.2.2 Résultats attendus de l’étude Au regard des objectifs susmentionnés, les résultats attendus de cette étude peuvent être schématisés comme suit.

1Il faut rappeler à cet effet que le PBEA, partie intégrante du Plan Opérationnel de Travail (POT) 2014 – Éducation de Base et Parité des Sexes entre l’UNICEF et le MEFA – prévoit à son Extrant 2 l’amélioration de l’environnement d’apprentissage et des ressources de qualité et à son Extrant 3- l’éducation en situation d’urgence. Plus spécifiquement, le PBEA 2014, à son activité 5.2 de la Matrice Opérationnelle (MO), envisage de renforcer le Système d’Information Géographique (SIG) pour identifier, évaluer et cartographier les zones vulnérables et à risque pour éclairer les décisions de construction des classes.

4 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 2 : Résultats attendus de l'Étude

1.2.3 Résultats attendus du PBEA

Par rapport au Programme pour la Consolidation de la Paix, l’Éducation et du Plaidoyer (PBEA), les résultats attendus sont les suivants :  Des cartes des régions/zones affectées par les inondations, vents violents, sècheresse et ensablement et les conflits, coloriées selon le degré de gravité, dégâts subis et personnes affectées, sont élaborées et disponibles  Les données sur les zones vulnérables ou résilientes cartographiées, représentées sous forme graphique et d’images visuelle des risques sont disponibles pour alimenter le système d’information géographique (SIGE)  Les planificateurs et décideurs ont des informations géo-localisées pour orienter leurs interventions en faveur de la réduction des risques (no do harm ).

1.3 Démarche méthodologique de l’Etude L’Etude est basée sur la revue documentaire et des données secondaires, ainsi que des données primaires. Un dispositif organisationnel impliquant l’UNICEF, le MEN et le CERDO a été mis en place à cet effet.

1.3.1 Revue documentaire Une revue documentaire a été menée qui a permis de réunir des informations qualitatives et des données secondaires, dont des statistiques sur les écoles/zone qui ont particulièrement souffert de conflits/catastrophes pendant les dernières 40 ans. Ce volet de l’étude a appuyé l’analyse des données primaires qui ont été collectées et traitées.

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1.3.2 Collecte, traitement et analyse des données La collecte, le traitement et l’analyse des données primaires ont été réalisées suivant une démarche méthodologique alliant les techniques d’une recherche quantitative et celle d’une recherche qualitative. 1.3.2.1 Volet quantitatif 1.3.2.1.1 Échantillonnage En raison des contraintes liées au temps imparti à la réalisation de l’étude (trois mois), le volet quantitatif de l’étude a été basé sur un échantillonnage à trois degrés et stratifié au niveau secondaire. Les trois unités de l’échantillonnage sont les suivantes :  Unité primaire : Région ;  Unité secondaire : Ecole ;  Unité tertiaire : Responsables scolaires, Chefs religieux et Communautés (parents et élèves autochtones et allogènes). Au niveau primaire, la base de sondage est la liste des 14 régions retenues dans le cadre de cette étude. Il a été prévu de les enquêter toutes. Au niveau secondaire, la base de sondage a été la liste de toutes écoles (publiques, privées et communautaires) existantes dans les régions ciblées. Au total, 1995 écoles ont été prévues pour être couverte par l’enquête de terrain et la collecte des coordonnées GPS. La taille de l’échantillon a été fixée comme telle en raison des contraintes temporelles et financières. Sa représentativité a été approximée au moyen de coefficients de pondération (échantillonnage stratifié) pour toutes les régions, mise à part la région du Logone Oriental (région pilote du PREBAT) où il a été prévu de couvrir toutes les écoles. Pour déterminer le nombre d’écoles à enquêter dans chacune des régions autres que le Logone Oriental, le taux de pondération utilisé est le suivant :

Ensuite, le nombre d’écoles par statut (publique, privée et communautaire) pour chacune des 13 régions a été déterminé au moyen d’une seconde pondération dont le taux est le suivant :

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Tableau 1 : Échantillon d'écoles par région et par statut d'école Le même procédé d’échantillonnage a été appliqué à Taille Taille par statut Région Globale Publiques Privées Comm l’échelle de chaque région, c’est-à- BARH EL GAZAL 23 6 0 17 dire dans chaque région on tire les N’DJAMENA 77 19 46 11 IDEN (Inspections GUERA 87 38 2 47 HADJER LAMIS 72 22 2 49 Départementales de l’Education KANEM 73 22 2 49 Nationale)1 ; puis à l’échelle de LAC 59 25 1 33 chaque IDEN, on tire les IPEP OUADDAÏ 107 36 4 68 SALAMAT 37 12 0 25 (Inspections Pédagogiques de SILA 39 11 1 27 l’Enseignement Primaires)2. WADI FIRA 61 29 1 32 LOGONE OCCIDENTAL 115 30 15 70 Enfin, les écoles à enquêter ont été MANDOUL 123 33 4 86 choisies par tirage aléatoire au MOYEN-CHARI 107 30 4 73 nombre qui a été déterminé au Totaux 13 régions 980 312 82 586 LOGONE ORIENTAL 1015 431 91 498 terme du processus susmentionné. Totaux Généraux 1995 748 128 1124 Au niveau tertiaire dans chaque :

 région ciblée, un (01) Délégué Régional de l’Education Nationale a été prévu pour être enquêté ;  IPEP3 ciblée, deux (02) Chefs religieux (un musulman et un chrétien) ont été prévus pour être enquêtés ;  école ciblée, un (01) Responsable d’Ecole (Directeur ou enseignant disponible) a été prévu pour être enquêté. Enfin, les coordonnées GPS de chaque école ciblée devaient être relevées. Tableau 2 : Échantillon d'individus par région et catégorie

NOMBRE D’INDIVIDUS À ENQUÊTER REGIONS DREN Chefs Religieux Responsables d’école BARH EL GAZAL 1 14 23 N'DJAMENA 1 26 77 GUERA 1 20 87 HADJER LAMIS 1 22 72 KANEM 1 22 73 LAC 1 16 59 OUADDAÏ 1 32 107 SALAMAT 1 18 37 SILA 1 22 39 WADI FIRA 1 24 61 LOGONE 1 48 115 OCCIDENTAL MANDOUL 1 36 123 MOYEN CHARI 1 42 107 LOGONE ORI 1 48 1015 Total 14 390 1995

1 Les Délégations Régionales de l’Éducation Nationale ou DREN correspondent aux limites administratives des régions). 2 Les Inspections Départementales de l’Éducation Nationale (IDEN) correspondent aux limites administratives des départements. 3 Les Inspections Pédagogique de l’Enseignement Primaire (IPEP) correspondent aux limites administratives des sous-préfectures.

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1.3.2.1.2 Outils de collecte de données Les données d’enquête, pour ce volet quantitatif, ont été collectées au moyen des questionnaires. Un même questionnaire a été administré aux unités déclarantes. Le questionnaire a été conçu de manière à collecter des informations globales au niveau des régions ciblées (auprès des DREN) et des informations spécifiques à chaque IPEP (auprès des Chefs religieux) et à chaque école ciblées (auprès des Responsables d’école). Les coordonnées GPS des écoles ont été relevées au moyen des GPS, puis retranscrites dans des fiches conçues à cet effet (fiches de coordonnées GPS). 1.3.2.1.3 Processus de traitement et approche d’analyse des données Le traitement de données d’enquête quantitative a été réalisé suivant un processus qui a intégré successivement :  le contrôle (quantité et qualité) des questionnaires renseignés ;  le codage des questions ouvertes ;  la conception du Masque de saisie et la saisie sur CS Pro ;  l’exportation des données saisies vers SPSS et leur traitement sur ce logiciel ; et  l’élaboration d’un fichier d’analyse sur Excel.  Les coordonnées, pour leur part, ont été saisies sur Excel puis traitées sur Mapinfo. Les données saisies ont été analysées de manière à fournir une base de comparaison entre les régions et leurs IPEP respectives ; et, partant, à juger de l’exposition aux conflits et aux catastrophes des écoles qui s’y trouvent. Les informations spécifiques aux écoles ont permis de juger de leur vulnérabilité auxdits conflits et catastrophes. Enfin, une convention cartographique simple a permis de représenter ces informations dans des espaces graphiques prévus à cet effet (carte de chaque région). 1.3.2.2 Volet qualitatif 1.3.2.2.1 Échantillonnage Pour le volet qualitatif de l’enquête, un échantillon par « Unité Type » a été adopté ; les Unités Types représentant chacune des composantes pertinentes des populations ciblées dans le cadre de cette étude. En considération de la démarche de l’étude qui – conformément à l’esprit du PBEA se veut inclusive – et des catégories socioprofessionnelles déjà prises en compte dans le volet quantitatif (DREN, Responsables d’écoles et Chefs religieux), les Unités Types que nous avons retenues sont les suivantes :  les populations autochtones (les parents d’une part et les élèves) ;  les populations allogènes (les retournés, réfugiés, les déplacés et les nomades). Conformément à ce choix d’échantillonnage, il a été prévu d’organiser trois (03) focus group par région regroupant séparément : (i) d’une part, 10 parents d’élèves et 10 élèves issus de la population autochtone ; et (ii) d’autre part, 10 membres des communautés allogènes. La taille prévisionnelle globale pour le volet qualitatif était donc de 460 individus, soit 30 par région.

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1.3.2.2.2 Outils de collecte de données Les données d’enquête, pour le volet qualitatif, ont été collectées au moyen de guides focus groupes. Un même guide a été administré aux différentes unités types. 1.3.2.2.3 Processus de traitement et approche d’analyse des données Après le codage des données qualitatives collectées, leur traitement a été fait suivant Tableau 3 : Couverture géographique de l'étude l’approche sémantique, c’est-à-dire une approche ZONE RÉGIONS axée sur les idées des participants (analyse WADI FIRA empirique), les mots qu’ils ont utilisés (analyse ZONE 1 OUADDAÏ lexicale) et le sens qu’ils leur ont donné (analyse SILA BARH EL GAZAL de l’énonciation). Un canevas conçu sous Excel a HADJER LAMIS ZONE 2 permis de faire ces différentes analyses. LAC KANEM 1.3.2.3 Couverture géographique et GUERA dispositif organisationnel ZONE 3 N’DJAMENA SALAMAT L’étude couvrira 14 (quatorze) régions réparties LOGONE OCCIDENTAL LOGONE ORIENTAL ZONE 4 en 03 (trois zones). Dans chaque zone ont été MANDOUL affectés01 Chef de Zone, 01 superviseur par MOYEN-CHARI région, un nombre d’Enquêteurs proportionnelle à la taille de la population cible et 02Cartographes par région (cf. Manuel de l’Agent de Terrain en annexe). Les Enquêteurs et les Cartographes ont assuré, respectivement, la collecte des données primaires et le relevé des coordonnées GPS des écoles ciblées. Ils ont transmis les supports de collecte de données qu’ils ont renseignés, assortis d’un rapport individuel d’enquête de terrain. Chaque Superviseur a, pour sa part, eu la charge : (i) de veiller à la qualité des données collectées dans sa région ; (ii) d’élaborer un rapport régional d’enquête sur la base des rapports individuels des Enquêteurs et des Cartographes de sa région ; et (ii) de soumettre à son Chef de zone avec les données collectées et son rapport régional d’enquête. Au niveau des Chefs de Zone, il a été question d’assurer le contrôle qualité du travail de terrain dans chaque zone. Chaque Chef de Zone a rédigé un Rapport d’enquête de zone, sur la base des Rapports Régionaux d’enquête, qu’il soumettra au Comité de Coordination de l’étude avec les données collectées dans sa zone. Outre ces agents de terrains (Enquêteurs, Cartographes, Superviseurs et Chefs de Zone), un Statisticien (chargé de la conception d’un masque de saisie et du traitement des données), un Codificateur (pour la codification des questions ouvertes) et cinq Agents de saisie ont été mobilisés. Tous les travaux relatifs à la collecte et au traitement des données ont été réalisés sous la coordination du Comité de Coordination. Le Comité de Coordination a par ailleurs procédé à l’analyse des données traitées, à l’assemblage cartographique et à la rédaction de rapport d’Études.

9 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

1.4 Taux de couverture de l’enquête de terrain

1.4.1 Taux de couverture géographique La carte ci-dessous permet de visualiser les quatorze régions couvertes par l’étude.

Figure 3: Zone couverte par l’étude cartographique de l’exposition et de la vulnérabilité des écoles aux conflits et catastrophes naturelles

Source : Etude cartographique de l’exposition et de la vulnérabilité des écoles aux conflits et catastrophes naturelles

Toutes les régions et leurs IDENSource respectives : Etude ciblées cartogra (à l’exception de l’IDEN Dar Rounga dans le Salamat) ont été toutes enquêtées. Au niveau des IPEP, le taux de couverture est de 93%. En effet, les IPEP Liwa, Daboua et Kangalam (dans le Lac), Chinguilet Mokofi (dans le Guera) n’ont pas pu couvertes par l’enquête. L’IDEN et les IPEP susmentionnées n’étaient en effet pas accessibles en raison de la saison pluvieuse pendant laquelle la collecte des données primaires a été entreprise.

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Figure 4 : Taux de couverture des écoles Figure 5 : Taux de couverture des écoles géolocalisées par enquêtées par région région

1.4.2 Taux de couverture des écoles et des unités déclarantes Les écoles ciblées ont été couvertes à hauteur de 92% au cours de l’enquête Ce taux varie entre73% (le Lac) et 100 % (N’Djamena et Barh El Gazal). La variabilité du taux de couverture d’une région à une autre s’explique par les difficultés d’accès à certaines localités pour les même raisons mentionnées plus haut (saison des pluies). Comme le montre la figure 4, le taux de couverture, dans le cadre de la géolocalisation, est de 82%. Il faut souligner à cet effet que dans certaines régions (Guera et N’Djamena) plus d’écoles que prévues ont été enquêtées ; tandis que dans les autres régions, à l’exception de Hadjer Lamis et de Bahr El Gazal (où le taux de couverture est de 100%), toutes les écoles ciblées n’ont pas été géolocalisées. Et pour causes, les difficultés d’accès et l’insuffisance des GPS. Le taux de couverture des unités déclarantes varie suivant leurs catégories. Il est globalement de 95%. Les Délégués régionaux ont été couverts à 100% et, les Responsables d’école et les Chefs religieux (92%). Le taux global de 95% pas les individus enquêtés dans le cadre des focus group. Au total 42 focus group (trois par région) étaient prévues dont 40 ont été réalisés, soit 95%. Tableau 4 : Effectif désagrégé d’individus enquêtés

Catégories d’unités déclarantes EFFECTIFS DREN 14 Responsables d’école 1871 Autorités religieuses Chrétiennes 170 Musulmanes 168 Total 338 Hommes 2099 Femmes 110

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

11 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

1.5 Limites de l’étude

Comme toute enquête, les limites et difficultés dans la mise en œuvre de cette enquête sont réelles et parmi ces limites, on peut énumérer :  L’inaccessibilité de certaines écoles pendant la période pluvieuse  L’absence de certains responsables d’écoles  La limitation de l’enquête aux zones d’intervention de l’UNICEF, à l’exception du Logone orientale, expérimentale, toute la région est couverte  La période couverte très courte de 3 mois  L’acquisition tardive de GPS  Le manque de fonds de carte plus désagrégé (sous-préfecture, commune) pour favoriser la conception des cartes plus précises.

12

2 EXPOSITION ET VULNERABILITE AUX CATASTROPHES ET AUX CONFLITS

2.1 Exposition aux catastrophes Cette première section propose, dans un premier temps, une analyse de l’exposition aux catastrophes de manière globale, c’est-à-dire à l’échelle des 14 régions de l’étude (1.1.). Ensuite, l’analyse se fera de manière désagrégée sur une base régionale prise globalement et, pour chaque région, IDEN par IDEN (1.2.). Enfin, la dernière section comparera le niveau d’exposition relative des régions (1.3.)

2.1.1 Exposition globale Il ressort de notre étude que les catastrophes majeures qui affectent les écoles échantillonnées dans les 14 régions ciblées sont :  les inondations ;  la sècheresse ;  les vents violents ; et  l’ensablement ; 2.1.1.1 Niveau d’exposition globale Dans un premier temps, nous analyserons le niveau d’exposition de l’ensemble des quatorze régions indépendamment du type de catastrophe. Ensuite, nous verrons quel est le type de catastrophe auquel les écoles sont le plus confrontées dans l’ensemble et par région. Ensuite, nous ferons une étude comparative, sur une base d’appréciation relative du niveau global d’exposition par région.

Tableau 5: Niveau d’exposition globale1

Global Nombre % 0 Catastrophes 151 8,1 1 Catastrophe 704 37,6 2 Catastrophes 588 31,4 3 catastrophes 222 11,9 4 Catastrophes 19 1,0

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Le tableau n°05 nous renseigne, d’une part, sur le fait que seulement 151 écoles soit 8,1% des écoles couvertes par l’étude ont été exemptes de catastrophes l’année dernière. Cela veut dire que 91,9% des écoles enquêtées sont touchées par au moins un des quatre types de catastrophes majeures susmentionnées. Dans le cas spécifique du Logone Oriental où presque toutes les écoles ont été couvertes, 13,85% d’entre elles n’ont pas du tout été exposées aux catastrophes. D’autre part, il nous révèle que, 19 écoles soit un peu plus de 1% du total des écoles couvertes ont été affectées à la fois par les quatre types de catastrophes. On note que la région du Barh El Gazal est la région ayant relativement plus d’écoles exposées à la fois aux quatre types de catastrophes car 2 écoles sur les 23 couvertes par l’étude sont affectées à la fois par les inondations, la sécheresse, les vents violents et l’ensablement. En

1 La base de comparaison est l’ensemble des écoles pour lesquelles au moins une réponse relative aux quatre types de catastrophes a été donnée. Dans le cas présent, il ya 187 responsables d’écoles n’ont pas du tout répondu aux questions relatives à l’exposition de leur école aux catastrophes.

10 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad absolu, c’est la région du Logone Occidental qui a plus d’écoles exposées à la fois aux quatre types de catastrophes car elle compte 6 écoles qui se trouvent dans cette situation. Il en ressort aussi que l’exposition à une seule catastrophe est la situation la plus récurrente. En effet, 704 écoles c'est-à-dire 37,6% du total des écoles couvertes ont été affectées de manière distincte par un et un seul type de catastrophes qu’il s’agisse des inondations, de la sécheresse, des vents violents ou encore de l’ensablement. On note aussi, dans l’ensemble, qu’un peu plus de trois écoles sur quatre ont été exposées à au plus deux catastrophes à la fois. Les données consignées dans le tableau n°01 en Annexe I présagent une corrélation positive entre le nombre d’écoles exposées et le nombre de catastrophes pour les régions du Guéra et du Kanem. En effet, on note une tendance haussière de la proportion d’écoles exposées quand le nombre de catastrophes passe de 0 à 3 avec une chute lorsque le nombre de catastrophe atteint 4. Il est intéressant de connaitre également la répartition de la population scolaire (élèves et enseignants) par niveau d’exposition aux catastrophes. En effet, dans l’ensemble, l’étude a touché indirectement 451 3141 élèves à travers les écoles couvertes. Le Logone Oriental à lui seul concentre 222 190 élèves soit 49,23% du total d’élèves et la région du Barh El Gazal avec 5 054 élève est la région ayant relativement moins d’élèves. L’effectif moyen d’élèves par école est de 245. L’école qui a le plus grand effectif se trouve dans le Moyen Chari et compte 2780 élèves et celle qui compte relativement moins d’élèves se trouve, par ailleurs, dans le Logone Oriental. D’autre part, le nombre total d’enseignants qui dispensent dans les écoles ciblées est de 76042. En moyenne, on compte 4 enseignants par école avec des disparités régionales. L’école ayant plus d’enseignant se trouve à Ndjamena et compte 57 enseignants. On réalise aussi qu’il existe dans toutes les régions, hormis N’djamena, des écoles où le corps enseignant est limité à une seule personne.

Tableau 6 : Effectif par nombre de catastrophes

Élèves Enseignants Total 0 catastrophe 42492 615 43107 1 catastrophe 153547 2651 156198 2 catastrophes 143646 2535 146181 3 catastrophes 58634 929 59563 4 catastrophes 6180 92 6272

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Le tableau n°06 nous renseigne sur le nombre de personnes affectées par nombre de catastrophe. Il en ressort, d’une part, que seulement 42 492 élèves soit 9,37% fréquentent des écoles qui n’ont été aucunement affectées par de catastrophes et d’autre part, que seulement 615 enseignants soit 8,09% du total dispensent dans des écoles du tout non exposées aux catastrophes. Ainsi donc, qu’il s’agisse aussi bien des élèves que des enseignants, la majeure partie est exposée aux catastrophes. On note d’ailleurs qu’il ya 6180 élèves et 92 enseignants issus des écoles qui sont exposées aux quatre catastrophes à la fois. 2.1.1.2 Analyse de l’exposition aux catastrophes par type de catastrophes Jusque là nous avons analysé le niveau d’exposition indépendamment du type de catastrophe. Dans cette section, nous identifierons le niveau d’exposition en fonction de la catastrophe, le nombre de personnes affectées par telle ou telle autre catastrophe et l’exposition des régions de façon différenciée par catastrophe.

1 Chiffre à considérer avec prudence car il ya 26 écoles pour lesquelles cette information n’existe pas 2 Idem car 45 écoles ne sont pas renseignées

11 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Tableau 7 : Exposition des écoles aux catastrophes par type

Exposition Fréquence plusieurs fois/ certains mois certaines très rarement Total mois années Nombre Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage

Inondations 552 29,5 11,4 61,5 24,6 2,5 100,0 Sécheresses 586 31,3 8,0 33,7 50,9 7,4 100,0 Vents violents 1326 70,9 12,1 79,8 5,6 2,5 100,0 Ensablement 158 8,4 16,8 64,5 10,3 8,4 100,0

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

En effet, comme l’illustre le tableau ci-dessus, les vents violents sont de loin les catastrophes qui affectent le plus les écoles. En effet, 1326 écoles soit 70,87% d’écoles ont été exposées aux vents violents. Ils sont aussi, par ailleurs, la catastrophe la plus fréquente. La seconde catastrophe face à laquelle les écoles sont le plus exposées est la sécheresse. En effet, 31,3% des écoles font face à la sécheresse. Elle est suivie des inondations dont presque 3 écoles sur 10 y ont été exposée. L’ensablement est, des quatre catastrophes, celle qui affecte moins d’écoles. En effet, seulement 158 écoles soit moins de 10% des écoles sont affectées par l’ensablement. Cependant, toutes ces catastrophes n’affectent pas de la même manière les quatorze régions considérées (voir tableau 05 en annexe). En effet, on a :  les inondations Les régions du Salamat, de N’djamena et du Guéra sont les plus exposées aux inondations avec respectivement 75%, 67,5% et 61,6% d’écoles exposées. Les régions du Wadi Fira et du Kanem, quant à elles n’ont pas du tout connu de cas d’inondation.

12 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 6: Carte de l’exposition des régions aux inondations

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

 La sécheresse Ce sont les régions du Kanem et du Guéra qui sont les plus exposées aux sécheresses avec respectivement 86,8% et 72,6% de structures scolaires affectées. En revanche, les régions du Ouaddaï, du Moyen Chari et du Lac sont celles qui comptabilisent relativement moins d’écoles exposées à la sécheresse.

13 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 7: Carte de l’exposition des régions à la sécheresse

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

 Les vents violents Les vents violents sont la catastrophe la plus répandue. En effet, la quasi-totalité des régions en sont affectées à plus de 50%. Il n’ya que le Ouaddaï et le Sila qui sont modérément exposées aux vents violents.

14 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 8: Carte de l’exposition des régions à la sécheresse

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

 L’ensablement L’essentiel des écoles exposées à l’ensablement se trouve dans trois régions. Il s’agit du Kanem, du Bahr El Gazal et du Lac.

15 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 9: Carte de l’exposition des régions à l’ensablement

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

2.1.1.3 Conséquences des catastrophes L’exposition de ces écoles à ces différentes catastrophes n’est pas sans conséquence. En effet, ces catastrophes entrainent des pertes qui vont de la simple inaccessibilité des écoles aux pertes en vies humaines. En outre, une exposition à une catastrophe peut avoir plusieurs conséquences jumelées.

Tableau 8 : Conséquences des catastrophes au niveau global

Conséquences Pertes Pertes famine Malnutrition Exode/déplacement inaccessibilité humaines matérielles Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Inondations 20,3 90,8 16,2 2,8 6,6 1,5 Sécheresses 40,8 43,6 38,2 3,3 10,0 13,6 Vents violents 10,3 93,7 15,0 2,9 4,4 ,5 Ensablement 8,4 72,0 28,0 4,7 5,6 2,8 Global 20,0 75,0 24,4 3,4 6,6 4,6

16 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

En effet, comme l’illustre le tableau 08, globalement en cas de catastrophes, les conséquences essentiellement révélées sont d’ordre matériel. Dans trois cas sur quatre les catastrophes causent des pertes matérielles dans les écoles sinistrées. Ces pertes matérielles sont en majeure partie dues aux inondations et vents violents. La seconde conséquence signalée est la famine. En effet, dans les écoles exposées à la sécheresse et à l’ensablement, les répondants ont indiqué qu’ils sont essentiellement victimes de la famine. Entre autres conséquences, il est signalé des cas de pertes humaines en cas de survenue de certaines catastrophes. Cela dénote de l’ampleur que peuvent avoir certaines catastrophes. Ces pertes humaines varient des simples lésions corporelles aux pertes en vies humaines et sont signalées dans 20% de cas.

Tableau 9 : Effectif par type de catastrophes

Élèves Enseignants Total Inondations 151034 2710 153744 Sécheresse 142286 2309 144595 Vents violents 308160 5296 313456 Ensablement 39981 561 40542

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Suivant le type de catastrophe, les vents violents sont la catastrophe qui a affecté le plus grand nombre de personnes. On note que 308 160 élèves, soit 68,28% de l’effectif total, sont exposés aux vents violents. La proportion est du même ordre chez les enseignants car 69,65% d’enseignants soit 5 296 enseignants sont affectés par les vents violents. C’est la région du Lac qui comptabilise relativement plus d’élèves et d’enseignants exposées aux vents violents car tous les élèves et enseignants couverts par l’étude sont exposés aux vents violents. En absolu, c’est la région du Logone Oriental qui, avec 160 805 élèves et 2816 enseignants, compte plus de personnes exposées. Bien qu’en termes de niveau d’exposition des écoles, les inondations soient la troisième catastrophe, cependant elles affectent plus de personnes que les sécheresses. C'est-à-dire elles surviennent dans des écoles plus peuplées. En effet, les inondations ont touché globalement 151 034 élèves soit 33,47% de l’effectif total et 2710 enseignants soit 35,64%. La région du Salamat est celle qui compte relativement plus d’élèves (79,5%) et d’enseignants (75,29%) exposés aux inondations. En rapport avec le niveau d’exposition des écoles y relatif, l’ensablement a fait moins de victimes que les autres catastrophes. En effet, dans l’ensemble ce sont quelques 40 542 personnes, élèves et enseignants y compris, soit 8,83% du total qui sont exposées à l’ensablement.

2.1.2 Comparaison de l’exposition des régions aux catastrophes

L’Indice d’Exposition Relatives des écoles aux Catastrophes (IERc) est calculé dans le cadre de cette étude pour servir de base de comparaison entre les régions. En d’autres termes, il s’agit de déterminer, sur la base de cet indicateur, quel est le niveau d’exposition de chaque région par rapport aux autres. S’il s’agissait d’une seule catastrophe la difficulté ne se poserait pas, cependant dans le cas précis il s’agit de quatre catastrophes et les régions ne sont pas identiquement exposées à ces catastrophes. Il faut introduire une pondération qui prenne en compte l’incidence de l’exposition aux catastrophes dans la région.

17 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad L’Indice d’Exposition Relative aux Catastrophes, IERCr1, est construit pour servir d’échelle de comparaison du niveau d’exposition des régions aux catastrophes considérées. Sa construction répond à la logique de la distribution pondérée des écoles exposées suivant le nombre de catastrophes.

Sa formule mathématique générale est la suivante Avec :

n= Nombre total de catastrophes considérées. Dans le cas de cette étude, nous avons considéré quatre catastrophes majeures donc n=4 fi est la proportion d’école affectées par i catastrophes. f0 est donc la proportion d’écoles exposées à 0 catastrophe c'est-à-dire non exposées. Le facteur que nous appelons facteur de non exposition est compris entre 0 et 1. Il est d’autant élevé que le nombre de catastrophe considéré est élevé et faible quand le nombre de catastrophe considéré est faible. En fait, la probabilité qu’une région ne soit exposée à aucune catastrophe est plus élevée lorsqu’on considère peu de catastrophe que lorsqu’on en considère plus. Par exemple dans le cas présent,

Si on considérait seulement deux catastrophes on aura .

Le fait de ne considérer que les écoles affectées par au moins une catastrophe biaiserait les comparaisons. nous permet de capter la non exposition, ce qui vient en réduction de l’IERC. C’est un facteur de correction. Plus l’IERC est grand, plus la région est exposée aux catastrophes. Plus il est petit, moins la région est exposée. ( ). En effet, l’utilisation de l’Ierc nous permet d’obtenir le graphique ci-dessous.

Figure 10: Exposition relative des régions aux catastrophes suivant l’IERC

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

A partir des IERC régionaux et comme l’illustre la figure n°5, c’est la région du Kanem qui est relativement plus exposée aux catastrophes. Elle est suivie des régions du Guéra, du Salamat, du Lac et de N’djamena. La région du Ouaddaï est la région la moins exposée. Viennent ensuite les régions du Logone Oriental, du Sila, du Wadi Fira et du Mandoul. La figure ci-dessous donne un aperçu cartographique de ces résultats.

18 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 11: Carte de l’exposition relative des régions aux différentes catastrophes

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016

En utilisant le même procédé que pour les régions, on peut calculer les IERC départementaux. Ceux-ci permettent un ranking des départements suivant leur niveau d’exposition relative aux catastrophes.

19 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 12: Ranking des régions suivant les IERC départementaux

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016

Il ressort du ranking suivant les IERC départementaux que les 5 IDEN relativement plus exposées aux catastrophes sont Aboudeia (dans le Salamat), et Kanem (dans le Kanem), Guéra et Saraf (dans le Guéra) confortant, dans une certaine mesure, le ranking régional opéré précédemment et qui confère aux trois régions (Salamat, Guéra et Kanem) plus le Lac le statut de régions relativement très exposées aux catastrophes. En revanche, Abdi, Assongha et Ouarra (dans le Ouaddaï), Les et Khou Ouest (dans le Logone Oriental) et Djourouf Al Amar (dans le Sila) sont les IDEN relativement moins exposées aux catastrophes. Ces résultats corroborent ceux obtenus plus haut.

2.1.3 Exposition des régions aux catastrophes 2.1.3.1 ZONE 1 (Wadi Fira, Sila et Ouaddaï) La zone 1 comporte trois régions que sont le Wadi Fira, le Sila et le Ouaddaï.  Région du Wadi Fira

20 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Dans la région du Wadi Fira, trois IDEN ont été considérées. Il s’agit de Biltine, Dar Tama et Kobe. Il ressort de l’étude que toutes les écoles de cette région n’ont pas du tout été exposées aux inondations et que ce sont les vents violents qui sont la catastrophe qui affecte le plus la région avec 55 écoles soit 91,7% d’écoles qui en sont affectées. Cette proportion est davantage importante pour l’IDEN Iriba où toutes les écoles ont été victimes des vents violents. Selon l’IERC, le Wadi Fira est la quatrième région la moins exposée aux catastrophes. En effet, le niveau d’exposition le plus élevé est de deux catastrophes à la fois. Suivant les IDEN, on note une certaine homogénéité quant à leur exposition aux catastrophes. Cependant, en considérant les IPEP, on note que l’IPEP le moins exposée est Wadi Gargache et les plus exposés sont le Arada et Wadi Ouar Urbain, tous dans le Biltine. Figure 13: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Région du Sila La région du Sila comporte les IDEN du Djour Al Hamar et de . C’est une région globalement moins exposée aux catastrophes car elle est la troisième région la moins exposée sur le plan global. Il n’existe dans cette région aucune école qui ne soit exposée à la fois aux quatre catastrophes, le seuil régional étant de trois catastrophes à la fois. Toutefois, quand on considère les IDEN, on note une certaine différence entre le Djourf Al Hamar relativement moins exposé et Kimiti plus exposé. Suivant les IPEP, Haouich et Goz Beida sont les IPEP les moins exposés aux catastrophes et Moudeina le plus exposé car 50% de ses écoles sont exposées de manière concomitante à deux catastrophes et l’autre moitié à trois catastrophes à la fois. En considérant le type de catastrophe, on note que des cas d’inondations ont été signalés dans 20 écoles soit 52,6% d’écoles faisant d’elles la première catastrophe en termes d’exposition. On note même que 100% des responsables d’école de Koukou Angarana et de Tissi affirment que leurs écoles ont été exposées aux inondations. Cela peut paraitre paradoxale vu la localisation géographique de la région, cependant les informations collectées sont relatives aux opinions et celles-ci s’intègrent dans un contexte socio- anthropologique. Par exemple, les populations d’une certaine localité peuvent être appelées à considérer

21 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad l’exposition à telle ou telle autre catastrophe comme une situation normale dès lors qu’ils vivent cette catastrophe depuis toujours.

Figure 14: Carte de l’exposition des départements de la région du Sila aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Région du Ouaddaï Le Ouaddaï est la région la moins exposée aux catastrophes parmi les 14 régions considérées. En effet, elle compte 65 écoles soit 61,9% du total qui ne sont exposées à aucune catastrophe. Suivant les IDEN, Abdi est celui qui compte relativement plus d’écoles non exposées avec 95% d’écoles non exposées et Ouara celui qui compte le plus d’écoles exposées soit 55,2% des écoles. Toutes les écoles exposées aux catastrophes dans cette région le sont à au plus deux catastrophes à la fois. En effet, on compte 38 écoles exposées aux catastrophes dont 35 le sont à une seule catastrophe et 3 écoles affectées par deux catastrophes à la fois. Les vents violents sont de loin la catastrophe qui sévit le plus dans cette région car dans 35 des 38 écoles exposée à au moins une catastrophe, il a été signalé des cas de vents violents.

22 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 15: Carte de l’exposition des départements du Ouaddaï aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

2.1.3.2 ZONE 2 (Hadjer Lamis, Barh El gazal, Kanem et Lac) La Zone 2 compte 4 régions. Il s’agit des régions du Hadjer Lamis, du Barh El Gazal, du Kanem et du Lac.  Le Hadjer Lamis Suivant le ranking global, le Hadjer Lamis est ni moins ni plus exposée aux catastrophes. Elle occupe une position médiane. En effet, dans cette région, on note qu’il ya 5 écoles qui ne sont exposées à aucune catastrophes contre 36 qui sont exposées à une seule catastrophe soit 50,7% et la situation de plus grande fréquence. Par ailleurs, on note qu’il n’ya aucune école qui ne soit exposée à quatre catastrophes à la fois. En considérant les trois IDEN de la région, le , le Dagana et le Haraze Al Abiar, il ressort que Dababa est le département le plus exposé. Cependant, l’IPEP la plus exposée est Mani qui se trouve dans le département d’Haraze Al Abiar. Par contre, Karal qui est l’IPEP le moins exposé est localisé dans le département de Dagana. D’autre part, on note que les vents violents, en affectant 59 écoles soit 83,1% des écoles, sont la première catastrophe à laquelle les écoles du Hadjer Lamis sont le plus confrontées. Par contre, les inondations qui n’affectent que 15,5% des écoles sont la catastrophe la moins récurrente dans la région.

23 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 16: Carte de l’exposition des départements du Hadjer Lamis aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Le Kanem Région la plus exposée aux catastrophes, le Kanem nécessite une attention toute particulière. En effet, en dépit de son non exposition aux inondations, on réalise qu’une bonne majorité des écoles de la région, c'est-à-dire 86,6% des écoles soit 59 écoles, est exposée à la sécheresse et qu’une aussi importante proportion, 76,6%, se trouve exposée aux vents violents. De plus, l’ensablement touche un peu plus de la moitié des écoles de la région. Il appert donc clairement que cette région comporte beaucoup d’écoles ayant un profil d’exposition multiple. En effet, 33 écoles, ce qui représente presque la moitié la moitié des écoles de la région, se trouvent confrontées aux trois catastrophes susmentionnées. En sus, 20 écoles se trouvent exposées à une combinaison de deux des trois catastrophes qui sévissent dans la région. Au niveau départemental, il ressort que c’est l’IDEN de Wadi Bissam qui est la plus exposée et comporte par ailleurs l’IPEP la plus exposée de la région qui est Al Abassia. A l’opposé, on note que le département du , où se trouve Rig Rig IPEP la moins à risque de catastrophe, est relativement moins exposée.

24 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 17: Carte de l’exposition des départements du Kanem aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Barh El Gazal Dans le Barh El Gazal, 23 écoles issues de deux départements, le Barh El Gazal Sud et le Barh El Gazal Nord, reparties dans sept IPEP ont été sujettes à l’étude. Globalement, on note que 15 de ces écoles sont confrontées aux vents violents, 11 aux sécheresses, 10 à l’ensablement et 3 aux inondations. Néanmoins, il ya 3 écoles qui ne sont exposées à aucune de ces catastrophes. Les autres se trouvant être exposées à une catastrophe (8 écoles soit 34,8%), à deux catastrophes à la fois (30,4% c'est-à-dire 7 écoles). Des 5 écoles restantes, il ya 2 qui sont exposées aux quatre catastrophes à la fois. On peut une signaler une relative similarité relative au niveau d’exposition dans les deux départements. A l’exception de Salal suivie de Chadra, les autres IPEP présentent plus ou moins une situation similaire.

25 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 18: Carte de l’exposition des départements du Barh El Gazal aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Le Lac Le Lac fait partie des régions ayant un profil d’exposition relative très prononcée (4ième sur 14). Toutes les 43 écoles enquêtées sont exposées à au moins une catastrophe. Dans le département du Mamdi deux IPEP ont effectivement été couvertes à savoir Bol et Bagassola et dans celui de , ce sont les IPEP de Gouri, Doum Doum et Koulouda qui ont été cibles de l’étude. L’enquête nous révèle donc que les écoles situées dans le Mamdi sont les plus exposées avec Bagassola l’IPEP la plus sinistrée. D’autre part, on note que 22 écoles soit 51,2% sont exposées à une catastrophe alors que 15 autres sont confrontées à 2 catastrophes à la fois. Deux écoles, une à Doum Doum et l’autre à Koulouda se trouvent même confrontées à la fois aux quatre catastrophes.

26 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 19: Carte de l’exposition des départements du Lac aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

2.1.3.3 ZONE 3 (Guéra, Salamat et N’djamena)  Guéra Le Guéra est la deuxième région la plus confrontée aux catastrophes bien qu’aucune de ses 73 écoles couvertes ne soit exposée aux quatre catastrophes à la fois. Toutefois, il n’ya que trois écoles qui sont indemnes de tout catastrophe. Des quatre départements couverts [, , Saraf et le Département de Guéra], Abtouyour est l’IDEN la moins exposée aux catastrophes (avec Bitkine Urbain l’IPEP la moins exposée de la région) et à l’inverse le Département du Guéra est celui le plus exposé et où y est située Aboutelfane Sud par ailleurs IPEP la plus exposée.

27 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 20: Carte de l’exposition des départements du Guéra aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Dans cette région, ce sont les vents violents qui sévissent le plus avec 58 écoles (79,6%) qui en sont victimes. Cette proportion est davantage importante dans le département du Guéra où 93,1% d’écoles sont confrontées aux vents violents. La seconde catastrophe qui affecte les écoles de la région du Guéra presqu’autant que les vents violents sont la sécheresse car 53 écoles s’en trouvent affectées.

 Salamat Le Salamat est presqu’autant affecté par les catastrophes que le Guéra. C’est la troisième région la plus exposée aux catastrophes. Bien qu’aucune école de la région n’ait un profil d’exposition extrême, c'est-à-dire exposition simultanée aux quatre catastrophes, il n’y a non plus aucune d’entre elles qui soit totalement épargnée des catastrophes. En effet, des 28 écoles effectivement couvertes, 11 sont affectées simultanément par deux catastrophes, 9 par trois catastrophes et les 8 autres par une seule catastrophe. Des deux départements couverts [Aboudeïa et Barh Azoum] c’est Aboudeïa qui est le plus affecté avec Hadjar Oudouk l’IPEP la plus exposée.

28 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 21: Carte de l’exposition des départements du Salamat aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Suivant le type de catastrophe, il ressort de l’étude que la région du Salamat est celle qui est relativement la plus affectée par les inondations car les trois quarts des écoles de la région sont exposées aux risques d’inondation. Cependant, à l’échelle régionale ce sont les vents violents qui affectent le plus les écoles avec 25 écoles sur 28 qui en sont affectées.  N’djamena N’djamena fait partie des régions où le niveau d’exposition aux catastrophes est relativement en deçà du niveau moyen. En effet, des 77 écoles couvertes par l’étude, 14 sont épargnées de toute catastrophe. Il n’ya qu’une seule école qui ne soit affectée par l’ensemble des quatre catastrophes. Toutefois, il subsiste une nette différence en terme d’exposition entre les trois IDEN de la région [Ndjamena I, N’djamena II et N’djamena III]. En effet, c’est l’IDEN N’djamena I qui est la plus exposée contrairement à N’djamena III qui affiche une exposition nettement plus faible. A l’échelle des IPEP, on note que c’est le 8ième Arrondissement B de N’djamena III qui est la plus affectée à l’opposition du 3ième Arrondissement de N’djamena I qui est la plus exposée.

29 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 22: Carte de l’exposition des IDEN de N’djamena aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Suivant le type de catastrophe, il ressort de l’étude que ce sont les inondations qui affectent le plus les écoles à N’djamena car 52 écoles sur les 77 en sont exposées. Toutefois, dans l’IDEN de N’djamena I, ce sont les vents violents qui sont cités comme première catastrophe même si sur le plan global ils viennent après les inondations (46 écoles affectées soit 59,7% des écoles). 2.1.3.4 ZONE 4 (Logone Occidental, Logone Oriental, Mandoul, Moyen Chari)  Logone Occidental Dans le Logone Occidental, 114 écoles ont été enquêtées. La moitié de ces écoles (57) sont exposées à une et une seule des quatre catastrophes considérées. Les écoles présentent un profil d’exposition aux catastrophes qui ne varie pas trop d’un département à un autre. Toutefois il faut souligner que le Lac Wey, IDEN la plus exposée comporte à la fois l’IPEP la moins exposée (2ième et 3ième Arrondissement de Moundou) et celle la plus exposée (Dodinda).

30 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 23: Carte de l’exposition des départements du Logone Occidental aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Suivant le type de catastrophe, il faut noter que les vents violents affectent le plus grand nombre d’écoles, 105 des 114 écoles. Ils sont, de loin, suivis de la sécheresse qui n’affecte que 28 écoles de la région.  Mandoul Comparativement aux autres régions, Mandoul est la cinquième région la moins exposée aux catastrophes. En effet, des 123 écoles couvertes, 20 ne sont exposées à aucune catastrophe et qu’une seule est exposée simultanément aux quatre catastrophes. Le département du est le moins exposé comparativement aux autres tandis que c’est le Barh Sara qui est le plus affecté par les catastrophes. En considérant les IPEP, il ressort de l’étude que c’est Bekourou localisé dans le Barh Sara qui comporte le plus grand nombre d’écoles relativement plus affectées. A l’inverse, c’est l’IPEP de Wolo Urbain qui est la moins exposée.

31 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 24: Carte de l’exposition des départements de la région du Mandoul aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

D’autre part, l’étude revèle qu’en affectant 77 écoles (62,6%), les vents violents sont la première catastrophe à laquelle les écoles sont le plus exposées dans la région. La sécheresse (34,1%) et les inondations (32,5%) suivent de loin les vents violents.  Moyen Chari Le Moyen Chari est la région de la partie méridionale du pays la plus exposée aux catastrophes car 86,3% des écoles de la région sont exposées à au moins une catastrophe. De plus, on note que 32 écoles, c'est-à-dire un peu plus du tiers du nombre total, sont exposées de manière concomitante à deux catastrophes. Le Lac Iro est l’IDEN la moins exposée contrairement au Barh Koh qui est la plus affectée. Cependant, l’IPEP la plus exposée (Djeke Djeke) autant que celle la moins exposée (Sido) se trouvent dans la .

32 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 25: Carte de l’exposition des départements du Moyen Chari aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Par ailleurs, les deux premières catastrophes de la région sont les vents violents qui affectent 59 écoles soit 62,1% et les inondations (44 écoles soit 46,3%)/. Cependant, la tendance observée n’est pas identique d’un département à l’autre car dans le Lac Iro ce sont les inondations qui affectent le plus grand nombre d’écoles.  Logone Oriental Le Logone Oriental est la deuxième région la moins exposée aux catastrophes. En effet, 953 écoles ont été couvertes par l’étude. Ci-dessous une cartographie des écoles du Logone oriental à titre illustratif.

33 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 26: Projection des écoles géo localisées dans le Logone Oriental

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Le quart (c’est-à-dire 192 écoles) n’est en aucun cas affecté par quelque catastrophe que ce soit. De plus, 335 écoles ne sont affectées que par une catastrophe à la fois. Toutefois, il faut souligner que 11 écoles de la région sont exposées aux quatre catastrophes à la fois dont 10 se trouvent dans La Pendé (dont 5 dans la seule IPEP de Kara) faisant de lui l’IDEN, de loin, la plus affectée par les catastrophes. De plus, Doba Rural, IPEP la plus affectée, est localisé dans La Pendé.

34 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 27: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différentes catastrophes.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Bien que les vents violents affectent le plus grand nombre d’écoles (685 soit 71,9%), nous relevons que la sécheresse affecte une proportion relativement importante d’écoles de la région (290 écoles soit 30,4%). Cette situation est davantage prononcée dans La Pendé où la moitié des écoles est affectée par la sécheresse, l’IPEP de Madana la plus affectée (70% d’écoles).

2.2 Exposition aux conflits

2.2.1 Exposition globale De l’étude se dégagent huit grands types de conflits qui affectent dans une ampleur variable l’ensemble des quatorze régions de l’étude. Il s’agit des :  Conflits entre agriculteurs et éleveurs  Conflits inter religieux  Conflits inter ethniques  Conflits liés entre autochtones et allogènes

35 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad  Conflits fonciers  Conflits liés aux retombées de l’exploitation minière  Conflits liés aux sites d’implantation des écoles  Conflits scolaires. Nous ferons une analyse conjointe des 7 premiers types de conflits. Les conflits scolaires feront quant à eux l’objet d’une section, vue son importance particulière. Il s’agira d’inspecter l’exposition des écoles aux différents types violences qui surviennent en milieu éducatif. 2.2.1.1 Niveau d’exposition globale Il est question ici d’analyser, dans un premier temps, le niveau d’exposition de l’ensemble des quatorze régions aux sept types de conflits susmentionnés pris indistinctement. Ensuite, nous verrons quel est le type de catastrophe auquel les écoles sont le plus confrontées dans l’ensemble et par région. Enfin, nous ferons une étude comparative, sur une base d’appréciation relative du niveau global d’exposition par région. Le graphique n°03 nous permet d’apprécier l’ampleur de l’exposition aux conflits sur l’ensemble des 14 régions.

Figure 28: Niveau d’exposition globale (en %)

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

En effet, il en ressort que 157 écoles sur les 1871 (soit 8,4%) n’ont été confrontées à aucun des sept types de conflit majeurs qui sévissent au Tchad. A l’inverse il en découle donc que 91,6% des écoles ont été confrontées à au moins un type de conflit. Comme l’indique le tableau 01 en Annexe II, Le Barh El Gazal compte relativement plus d’écoles (26,1%) qui non exposées aux conflits. L’étude nous révèle qu’il ya 18 écoles environ 1% d’écoles qui se trouvent dans des zones à forte conflictualité. Ces écoles ont été exposées à la fois aux sept types de conflits. Elles se concentrent essentiellement dans deux régions : Le Logone Oriental (10 écoles) et le Guéra (6 écoles). D’autre part, l’étude nous révèle également qu’un peu plus de quatre écoles sur dix (774) n’ont été exposées qu’à un type distinct de conflit et que 23,1% (432 écoles) ont été exposées à deux conflits à la fois.

Tableau 10 : Effectif par nombre de conflits

Élèves Enseignants Total 0 conflit 37938 631 38569 1 conflit 164124 2737 166861 2 conflits 107494 1839 109333 3 conflits 37322 631 37953 4 conflits 7929 122 8051 5 conflits 10394 170 10564 6 conflits 3890 67 3957 7 conflits 4576 65 4641

36 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016. Les données consignées dans le tableau n°10 nous renseignent qu’environ trois quarts des élèves et des enseignants sont dans des écoles situées dans des communautés où sévit au moins un des sept conflits suscités. En effet, 335 729 élèves soit 74,39% du total des élèves ont été victime d’au moins un type de conflit et 5631 enseignants soit 74,05% d’enseignants dans la même situation. On réalise donc, d’après l’étude que seulement 37 938 élèves et 631 enseignants ont été exemptes des conflits de tout genre. Il importe de souligner à ce niveau qu’il ya un grand nombre d’élèves et d’enseignants qui sont exposés concomitamment à plusieurs conflits. C’est d’autant plus important, que 18 860 élèves et 302 enseignants se trouvent dans des communautés exposées à au moins cinq types de conflits à la fois. 2.2.1.2 Analyse de l’exposition aux conflits par type de conflits. Tableau 11 : Répartition des écoles suivant le type de conflits et sa fréquence

Exposition Fréquence Type conflit Plusieurs Certains certaines Très fois par mois mois années rarement Agriculteur/Eleveur 1320 70,6 10,3 47,3 10,8 2,5 Inter religieux 105 5,6 ,7 2,4 1,2 2,9 Inter ethnique 167 8,9 ,9 2,9 2,4 3,5 Autochtone/Allogène 133 7,1 ,9 2,6 1,0 2,2 Foncier 487 26,0 2,6 11,2 7,3 3,7 Retombées minières 78 4,2 ,5 1,7 1,1 1,5 Implantation des écoles 222 11,9 ,6 3,0 3,3 3,8

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016. Le tableau n°11 nous révèle la prépondérance, au niveau global, du conflit agriculteur/Éleveur. En effet, cela est symptomatique du manque de coexistence pacifique entre les deux communautés. Suivant les régions (tableau 04 Annexe II), elle est le principal conflit dans la plupart des régions à l’exception de N’djamena, du Lac et du Kanem. Autant qu’ils soient récurrents, ces conflits sont malheureusement davantage plus fréquents. En effet, dans 10,3% de cas, ils sont constatés plusieurs fois par mois et 47,3% d’écoles sont situées dans des localités qui y sont exposées à une fréquence infra annuelle. Le second conflit auxquels les écoles font le plus face est d’ordre foncier. En effet, les litiges fonciers constamment signalés dégénèrent en des conflits ouverts dans certaines communautés. On note que 487 écoles se trouvent dans des communautés exposées aux conflits fonciers. A titre comparatif, ce sont les régions du Hadjer Lamis, du Logone Occidental et du Guéra qui sont le plus confrontées aux conflits fonciers. Les conflits interethniques, principal conflit à N’djamena, sont le troisième type conflit le plus important en termes d’exposition au niveau global. Il est important de signaler que les autres conflits sévissent dans une moindre mesure et ne touchent pas à la fois l’ensemble des 14 régions considérées. Par exemple, les conflits liés à l’exploitation minière ne sont pas signalées dans 6 régions sur les quatorze considérées. On peut aussi noter les conflits interreligieux qui ne sont pas constatés dans le Ouaddaï, le Hadjer Lamis et le Barh El Gazal

Tableau 12: Répartition des victimes par types de conflits

Elèves Enseignants Total Agriculteur-Eleveur 304845 5137 309982 Inter religieux 30495 527 31022 Inter ethnique 48974 785 49759 Autochtone-Allogène 36563 600 37163 Foncier 127811 2113 129924 Retombées minières 23160 384 23544 Site école 58288 957 59245

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

37 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad 2.2.2 Causes des conflits L’étude a cherché à cerner les germes des conflits signalés. Il en résulte qu’il existe plusieurs raisons sous jacentes à la survenue des conflits. Ces causes sont analysées au niveau global.

Figure 29: Causes des conflits

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Aout 2014.

Le graphique 07 ressort les différentes causes des conflits rencontrés dans les communautés abritant les écoles couvertes par l’investigation. En effet, la première cause des conflits demeure la mauvaise résolution des conflits précédents laissant des brèches pour de nouvelles violences. Dans 34,6% les conflits renaissent des cendres des anciens conflits non résolus. C’est d’ailleurs la principale cause de tous les types de conflits considérés à l’exception des conflits agriculteurs éleveurs. De plus, dans les régions du Guéra, du Lac, du Mandoul et du Salamat c’est la principale cause des conflits dans l’ensemble. (cf. Tableau 05, Annexe II.) Le clivage/tension Nord-Sud est la seconde cause des conflits. En effet, les considérations communautaristes causent beaucoup de conflits et sont par ailleurs la première cause des conflits agriculteurs-éleveurs. C’est d’ailleurs la principale cause des conflits recensés dans le Logone Oriental et à N’djamena. La troisième cause des conflits dans la zone d’étude est la pression démographique sur les ressources locales. Les tensions communautaires naissent lorsque les populations locales sont confrontées à un afflux de nouvelles populations avec qui, il faudrait partager les ressources locales limitées. En effet, c’est la première cause des conflits dans le Logone Occidental, le Ouaddaï et le Wadi Fira. La quatrième cause des conflits signalés est la répartition inégale des espaces viables. En effet, cela peut être dû au fait que les chefs traditionnels et responsables administratifs en charge du foncier ne font limités. Elle demeure la principale cause des conflits dans le Bahr El gazal, le Hadjer Lamis et le Moyen Chari. Bien qu’elles aient aussi été signalées être à l’origine des conflits dans certaines communautés, globalement, les chocs culturels et de tradition ainsi que la disparité climatique et environnementale ne sont pas les principales causes des types spécifiques de conflits ou encore des conflits dans les régions.

2.2.3 Conséquences des conflits

Les conflits auxquels sont exposées les communautés abritant les écoles couvertes par l’étude ont des nombreuses répercussions négatives sur le système éducatif. En effet, ils altèrent la qualité de l’apprentissage, amenuisent la durée des cours, causent un dysfonctionnement du système éducatif ou encore sont à l’origine d’abandon de programmes scolaires.

38 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 30: Répartition des écoles par conséquence

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Aout 2014.

En effet, la première conséquence signalée demeure est l’interruption des cours. En effet, 1296 écoles ont été appelées à interrompre momentanément les cours à cause des conflits. C’est la principale conséquence des conflits dans les régions du Mandoul (95,1%), du Logone Oriental (82,3%), du Moyen Chari (79,4%), du Wadi Fira (67,4%) et du Ouaddaï (56,3%). La deuxième conséquence notée lors de l’étude l’exécution partielle des cours. Ce fût le cas dans 1070 écoles ayant souffert de conflits. Suivant les régions, elle demeure la première conséquence sur les systèmes éducatifs du Guéra (87,5%), du Logone Occidental (85,7%), de N’djamena (91,7%) et du Sila (76,2%). Cependant, la troisième conséquence qui est par ailleurs la plus regrettable est l’abandon des cours. En effet, dans 294 écoles les classes ont dû être abandonnées à cause des conflits qui ont sévi dans les communautés. C’est le cas des trois quarts des écoles du Bahr El Gazal qui ont été confrontées aux conflits, de 72,4% de celles du Lac, de 71,4% des écoles du Salamat et de trois écoles sur cinq confrontées aux conflits dans la région du Kanem. Par ailleurs, il est à noter que dans la région du Hadjer Lamis les conflits ont eu pour principale conséquence, la désorganisation de l’administration scolaire.

2.2.4 Analyse comparative de l’exposition des régions aux conflits Afin de pouvoir classer les régions suivant leur niveau d’exposition relative aux conflits, nous avons utilisé l’Indice d’Exposition Relative aux Conflits (IERCo). Il est construit sur les mêmes principes que l’Indice d’Exposition Relative aux Catastrophes (IERC). Le ranking suivant cet indice nous permet d’avoir le graphique ci-dessous.

39 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 31: Exposition relative des régions aux conflits

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Comme mentionné dans la partie relative aux catastrophes, l’IERCo est égal à lorsque toutes les écoles de la région ne sont exposées à aucun conflit. Il est égal à 1 quand toutes les écoles sont affectées à la fois par les n conflits considérées. Dans le cas précis, n=7 et Suivant les IERCo, il ressort du graphique ci-dessus que la région la plus affectée par les conflits est le Salamat. Elle est suivie des régions du Logone Occidental et du Moyen Chari. A l’opposé, le Barh El Gazal est la région la plus pacifique. Viennent ensuite les régions du Bahr El gazal et de Ndjamena. La figure ci-dessous illustre le résultat du classement réalisé.

40 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 32: Carte des régions suivant leur exposition relative aux conflits

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Afin de comparer les départements suivant leur niveau relatif d’exposition ,des IERCo départementaux ont été calculés.

41 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 33 : Classement des départements suivant les IERCo départementaux

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Il découle du graphique ci-haut qu’il presqu’autant de département fortement affectés par les conflits que ceux affectés dans une moindre mesure.

2.2.5 Violences en milieu scolaire Dans cette sous-section, nous analyserons le niveau d’exposition des écoles aux conflits intrinsèques aux établissements scolaires. L’existence de registre de violences dans les écoles permet de documenter les différentes violences qui y sont survenues. Cela permettra entre autres de connaitre les facteurs sous jacents, la fréquence ou encore le profil des élèves/enseignants impliqués dans ces violences. Cependant, il ressort de notre étude que seulement que 13,7% de l’ensemble des écoles considérées disposent de registre de cas de violences. Dans les régions du Bahr El Gazal, du Kanem et du Lac aucune école n’a documenté les violences survenues en milieu scolaire. (Tableau 11Annexe II). D’autre part, on note que dans 249 écoles soit 13,7% du total des écoles, 1825 cas de violences ont été signalés l’année scolaire dernière. Le Bahr El Gazal, le Lac, le Ouaddaï et le Wadi Fira sont les régions qui disposent relativement plus d’écoles paisibles car aucune des écoles couvertes n’a signalé de cas de violence. Cela pourrait être factice du fait de l’absence de registre de violence ou bien que l’administration scolaire considère que les violences survenues ne sont pas d’une ampleur importante pour être répertoriée comme telle. En revanche, le Logone Occidental est la région qui compte relativement plus d’écoles dans lesquelles des cas de violences ont été enregistrés l’année dernière (47 écoles sur les 114 écoles enquêtées soit 41,2%).

42 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 34: Carte de l’exposition des écoles aux conflits agriculteurs/Eleveurs

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Figure 35: Nature des violences en milieu scolaire

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

D’après le graphique, ci contre, Suivant la nature, les violences sont pour la grande partie des bagarres, dans 81,4%. On note aussi que dans 13,4% des cas ce sont des agressions verbales. Ces agressions verbales sont essentiellement des intimidations, stigmatisation et dénigrement.

43 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad 2.2.6 Exposition REGIONALE 2.2.6.1 ZONE 1 (Wadi Fira, Sila et Ouaddaï)  Wadi Fira Sur le plan global, le Wadi Fira est la sixième région la plus pacifique. Toutefois, 86,7% des écoles de la région sont confrontées à au moins un type conflit, l’école la plus affectée se trouve confrontée à quatre types de conflit à la fois. Les conflits affectent 7989 élèves soit 87,74% des élèves de la région et 115 enseignants. En ce qui concerne la violence en milieu scolaire, il faut noter que 21 écoles de la région disposent d’un registre de cas de violence. L’année scolaire passée, aucun cas de violence en milieu scolaire n’a été signalé. Suivant les IDEN, C’est Kobe qui est la plus exposée aux conflits et où y est située l’IPEP la plus exposée Ourba. Figure 36: Carte de l’exposition des départements du Wadi Fira aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Le type de conflit le plus récurrent dans la région est le conflit agriculteur/éleveur qui affecte 47 écoles soit 82,5%. Cette proportion est plus importante dans le département de Dar Tama car toutes les écoles du département sont situées dans des localités exposées aux conflits agriculteurs/éleveurs. Il ya autant d’écoles (10) affectées les conflits inter religieux tandis que celles confrontées par aux conflits relatifs au site d’implantation des écoles.  Sila Quatrième région la moins exposée aux conflits, le Sila comptabilise 30 écoles affectées par les conflits touchant ainsi 124 enseignants et 97578 élèves. On ne note pas de différence significative suivant les départements. En considérant les IPEP, on note que Moudeina est l’IPEP la plus exposée de la région.

44 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 37: Carte de l’exposition des départements du Sila aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Les conflits agriculteurs/ éleveurs qui affectent 24 des 38 écoles de la région sont le type de conflit le plus récurrent de la région et affectent à eux seuls 7491 élèves.  Ouaddaï Le Ouaddaï est une région relativement pacifique. En effet, 64 écoles de la région soit 61% du total ne sont pas affectées par les conflits. Dans les écoles exposées aux conflits, on dénombre 6 886 élèves et 104 enseignants affectés. Les départements sont presque similairement exposés aux conflits.

45 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 38: Carte de l’exposition des départements du Ouaddaï aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

A l’instar du Sila, ce sont les conflits agriculteurs/ éleveurs qui affectent le plus grand nombre d’écoles du Ouaddaï (39 écoles soit 26,9%). 2.2.6.2 ZONE 2 (Hadjer Lamis, Barh El Gazal, Kanem et Lac)  Barh El Gazal Le Barh El Gazal est la région du pays la moins exposée aux conflits. En effet, 19 des 23 écoles couvertes par l’enquête soit 82,5% du total ne sont exposées à aucun conflit. Trois écoles sont exposées à un seul type de conflit et une seule des écoles est exposée en même temps à trois types conflits. Cette dernière est située dans l’IPEP de Salal dans l’IDEN de Barh El Gazal Nord. Il faut souligner l’absence des conflits inter religieux, des conflits entre autochtone et allogène ou encore les conflits liés aux sites d’implantation des écoles dans le Barh El Gazal.

46 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 39: Carte de l’exposition des départements Barh El Gazal aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Kanem Après le Barh El Gazal, le Kanem est la deuxième région la moins exposée aux conflits. En effet, on y dénombre 4 écoles sur 68 qui sont affectées par les conflits. De ces quatre écoles, 3 sont exposées aux conflits inter ethniques faisant d’eux le premier type de conflit auquel les écoles sont les plus confrontées. En somme, Seulement 10 enseignants et 852 élèves sont affectés par les conflits.  Lac Des 43 écoles couvertes par l’étude dans la région, 15 sont situées dans des localités où aucun cas de conflit n’a été signalé. Cependant, 26 écoles soit 60,5% se trouvent dans des zones soumises à un seul type de conflit et 2 écoles sont localisées dans des zones où deux types de conflits sévissent à la fois. Les conflits affectent 50 enseignants et 2971 élèves dans la région. L’étude révèle un fait marquant. En effet, le Lac est la région du Tchad où il ya le plus de conflits relatifs aux sites d’implantation des écoles. En effet, dans les 26 écoles exposées aux conflits, 24 soit 92,3%, rencontrent des litiges relatifs à leurs sites d’implantation.

47 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 40: Carte de l’exposition des départements du Lac aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

Suivant les départements, il ressort que Mamdi est relativement moins exposée que Wayi car 69,3% des écoles de l’IDEN ne sont exposées à aucun conflit alors qu’à Wayi ce sont seulement 20% des écoles qui sont épargnées des conflits communautaires.  Hadjer Lamis Le Hadjer Lamis est la cinquième région la plus exposée aux conflits. En effet, seulement 10 écoles sur les 71 couvertes par l’étude, soit 14,1%, sont situées dans des localités où aucun conflit n’a été signalé. On note par ailleurs que 45 écoles, soit 63,4%, sont dans des zones exposées où deux types distincts de conflit. Le nombre d’élèves exposés aux différents conflits demeure important. En effet, quelques 12192 élèves, correspondant à 93,08% de l’effectif total des élèves touchées par l’étude dans la région, qui sont exposés aux conflits. Du côté des enseignants, 164 enseignants exercent dans ces écoles situées dans des zones conflictuelles.

48 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 41: Carte de l’exposition des départements du Hadjer Lamis aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

En ce qui concerne le type de conflit le plus répandu dans le Hadjer Lamis, on peut noter les conflits fonciers et les conflits agriculteurs/éleveurs. En effet, un peu plus des trois quarts (76,05%) des écoles de la région sont affectées par les conflits agriculteurs. La proportion étant la même pour les litiges fonciers. Suivant les IDEN, il ressort de l’étude que le département de Haraze Al Abiar est celui qui est le plus exposé aux conflits car on note que .95, 2% des écoles de cette IDEN sont exposées aux conflits en occurrence c’est Mani qui est l’IPEP où la situation est préoccupante car toutes les écoles y sont confrontées aux conflits agriculteurs/éleveurs. 2.2.6.3 ZONE 3 (Guéra, Salamat, N’djamena)

 Guéra Dans le Guéra, l’exposition aux conflits est relativement moins importante. En effet, 37% des écoles de la région ne sont affectées par aucun conflit. Toutefois, on y dénombre 6 écoles qui sont exposées à 6 conflits à la fois. L’effectif des élèves se trouvant dans des écoles exposées à au moins au type de conflit s’élève à 10 018 et celui des enseignants à 149. Cependant, cette situation n’est pas homogène suivant les IDEN. En effet, on note que l’IDEN du Guéra est relativement plus affectée par les conflits. C’est notamment les IPEP d’Aboutelfane Nord et Sud qui sont le plus concernés.

49 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 42: Carte de l’exposition des départements du Guéra aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

On note également que tous les sept types de conflits étudiés dans le cadre de ce travail ont été signalés avec une prédominance, à l’instar du Hadjer Lamis, des conflits Agriculteurs/Éleveurs et des litiges fonciers.

 Salamat Le Salamat est la région la plus exposée aux catastrophes. En effet, 95,7% des écoles de la région sont confrontées aux conflits communautaires. Un quart des écoles de la région sont confrontées simultanément à deux types de conflits. On dénombre 4668 élèves, soit 97,3%, et 77 enseignants, soit 98,82%, sont concernés par les conflits qui sévissent dans la région. C’est l’IDEN d’Aboudeïa qui est la plus exposée et l’IPEP de Hadjar Oudouk qui s’y trouve étant l’IPEP la plus exposée.

50 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 43: Carte de l’exposition des départements du Salamat aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

D’autre part, on peut noter qu’à l’exception des conflits liés aux retombées minières, tous les autres types de conflits sont mentionnés dans la région.  N’djamena Troisième région la moins exposée aux conflits, 74% des écoles de la DREN de N’djamena ne sont exposés à aucun conflit communautaire. On note toutefois, que le type de conflit communautaire le plus fréquent à N’djamena et auquel les écoles sont le plus exposées est le conflit inter ethnique. Les divers conflits intercommunautaires signalés dans la capitale affectent quelques 13 149 élèves et 220 enseignants. Figure 44: Carte de l’exposition des IDEN de N’djamena aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

En considérant les IDEN, on note que c’est N’djamena I qui est relativement moins exposée et qu’à l’inverse N’djamena III est celle qui est la plus affectée par les conflits communautaires.

51 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad 2.2.6.4 ZONE 4 (Logone Occidental, Logone Oriental, Mandoul, Moyen Chari)  Logone Occidental Après le Salamat, le Logone Occidental est la deuxième région où il ya relativement plus d’écoles affectées par les conflits communautaires. En effet, 88,6% des écoles de la région ont été affectées par au moins un des sept types de conflit communautaires précités. C’est aussi des régions qui où tous les sept types de conflits communautaires sont rencontrés même si à l’instar de plusieurs autres régions il ya relativement plus de conflits opposant les agriculteurs et les éleveurs ainsi que les litiges fonciers. En effet, 99 écoles sur les 101 exposées aux conflits ont affirmé avoir été affectées par le conflit agriculteur/éleveur et 73 de conflits fonciers. On remarque par ailleurs, que 12 écoles de cette région sont affectées par les conflits liés aux retombées minières, en l’occurrence l’exploitation pétrolière. Dans l’ensemble, 23 124 élèves et 426 enseignants sont affectés par les conflits. D’autre part, en ce qui concerne les violences en milieu scolaire, 664 ont été enregistrées dans les écoles du Logone Occidental, soit un peu plus du tiers du nombre total de cas de violence enregistrées l’année scolaire précédente. Le ratio Nombre de violence par écoles y est de 5,82 c'est-à-dire au cours de l’année passée il a été enregistré presque 6 cas de violences scolaires par établissement dans la région. Ce qui fait du Logone Occidental la région où la violence en milieu scolaire est la plus élevée. Figure 45: Carte de l’exposition des départements du Logone Occidental aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

C’est l’IDEN de Dodjé qui est la plus éprouvée par les conflits et Tapol qui s’y trouve est l’IPEP la plus affectée.

52 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad  Moyen Chari Sur le plan global, le Moyen Chari vient en troisième position, après le Salamat et le Logone Occidental, en termes d’exposition des écoles aux conflits communautaires. En effet, des 95 écoles enquêtées dans la région, 38 sont affectées concomitamment par deux conflits de différents types contre 37 qui ne sont touchées que par un et un seul type de conflit. Il importe de souligner le fait que 10 écoles de cette région aient été affectées des conflits entre autochtones et allogènes. Au total, 22 150 élèves et 378 enseignants sont affectés par les différents conflits communautaires qui sévissent dans le Moyen Chari. En ce qui concerne les violences en milieu scolaire, 80 cas de violences ont été comptabilisées au cours de l’année académique précédente et le ratio Nombre de violences par école y est inférieur à 1 (0,84).

Figure 46: Carte de l’exposition des départements du Moyen Chari aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

En considérant les IDEN, c’est la Grande Sido qui est plus affectée par les conflits communautaires.  Mandoul Le Mandoul fait partie des régions où les conflits communautaires affectent relativement plus les écoles. En effet, il ressort de l’étude que 118 écoles sur les 123 couvertes par l’enquête sont affectées par au moins un type de conflit. Précisément, 82 écoles sont affectées par un seul type de conflit, 30 par deux types distincts de conflit, 5 écoles sont affectées simultanément par trois types différents de conflits et une école est même touchée par quatre conflits communautaires tous de types différents. D’autre part, on note que dans le Mandoul, les conflits communautaires les plus répandus sont les conflits agriculteurs/éleveurs qui touchent presque toute la région, par ricochet la quasi-totalité des écoles s’y trouvant. Dans la globalité, on énumère 467 enseignants et 29 494 élèves qui sont affectés par les conflits communautaires. Pour ce qui relève des violences en milieu scolaire, 50 cas de violence ont été enregistrées l’an passé. C’est l’IDEN de qui est le plus touchée par les conflits, notamment l’IPEP de Bédjondo.

53 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Figure 47: Carte de l’exposition des départements du Mandoul aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

 Logone Oriental Dans le Logone Oriental, 953 écoles ont fait l’objet de cette étude. Il en résulte donc, 143 écoles, soit 13,9%, ne sont soumises à aucun conflit communautaire. Le principal type de conflit rencontré dans la région du Logone Oriental est le conflit Agriculteur/Éleveur. Toutefois, il faut noter l’existence des conflits liés aux retombées minières et ceux relatifs aux sites d’implantation des écoles. Suivant les IDEN, c’est La Pendé qui est le plus exposée aux conflits avec l’IPEP de Kara l’IPEP la plus affectée par les conflits.

54 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 48: Carte de l’exposition des départements du Logone Oriental aux différents conflits.

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, janvier 2016.

55

3 VULNERABILITE ET RESILIENCE AUX CATASTROPHES ET CONFLITS

3.1 Vulnérabilité et résilience aux catastrophes La vulnérabilité peut-être envisagée comme la résultante de trois composantes :  L’ampleur et la fréquence des catastrophes qu’elles soient observées (vulnérabilité ex post) ou anticipées (vulnérabilité ex ante)  L’exposition aux catastrophes  La capacité à réagir aux catastrophes ou résilience Pour apprécier la vulnérabilité/résilience des écoles aux catastrophes nous allons utiliser un indicateur synthétique. Il s’agit d’un indicateur auto-pondéré. En effet, il est la première composante retenue à l’issue d’une Analyse en Composantes Principales sur 9 variables qui sont :  L’Indice d’exposition relative de la région aux catastrophes (IERC) ;  la proportion de structures scolaires très fréquemment exposées aux inondations ;  la proportion de structures scolaires très fréquemment exposées aux sécheresses ;  la proportion de structures scolaires très fréquemment exposées aux vents violents ;  la proportion de structures scolaires très fréquemment exposées à l’ensablement ;  la proportion de salles de classes construites en secko  la proportion des salles de classes construites en potopoto  la proportion des salles de classes construites en semi dur  la proportion des salles de classes construites en dur. En effet, la première variable évalue l’ampleur des catastrophes observées. Les variables 2 à 5, mesurent la fréquence d’exposition aux différentes catastrophes et les variables 6 à 9 évaluent les matériaux utilisés pour la construction des salles de classe. Le tableau ci-dessous récapitule les résultats.

Tableau 13 : Indicateurs synthétiques régionaux de vulnérabilité aux catastrophes Indicateur synthétique de vulnérabilité aux catastrophes LAC 2,3827 BARH EL GAZAL 1,09895 SALAMAT 1,03657 KANEM 0,70738 NDJAMENA -0,1326 SILA 0,01027 GUERA 0,07024 WADIFIRA -0,21973 LOGONE ORIENTAL -0,44073 HADJER LAMIS -0,54671 LOGONE OCCIDENTAL -0,84386 OUADDAI -1,03738 MOYEN CHARI -0,95876 MANDOUL -1,12633

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

Il ressort donc de l’analyse que les trois régions les plus vulnérables aux catastrophes sont le Lac, le Barh El Gazal et le Salamat. A l’inverse, les régions les plus résilientes aux conflits sont le Mandoul, le Moyen Chari et le Ouaddaï. La représentation des variables d’analyse et des individus, ici les régions, sur le plan factoriel issu des deux premiers axes retenus lors de l’ACP nous permet de faire une certaine analyse de similarité.

56 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 49: Variables de vulnérabilité aux catastrophes

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

La figure ci-dessus nous présente les variables à utiliser pour l’analyse de similarité suivant les deux facteurs du plan. En effet, il se dégage trois groupes de région tel qu’illustré par la figure ci-dessous :  le premier groupe est constitué des régions du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Moyen Chari et du Mandoul qui sont moins vulnérables aux catastrophes  le second groupe constitué des régions du Barh El gazal, du Salamat et du Kanem s’oppose au premier groupe et sont par contre très vulnérables aux catastrophes.  le troisième groupe composé des régions du Wadi Fira, du Sila et du Guéra se trouvent entre les deux groupes. Toutefois, on note qu’il ya la région du Lac qui est très exposée, la région de N’djamena qui dispose beaucoup plus d’écoles construites en matériau durable et la région du Ouaddaï qui semble n’être pas affectée par les catastrophes.

57 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 50: Résultats ACP sur les variables de vulnérabilité

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

3.2 Vulnérabilité et résilience aux conflits

Pour apprécier la vulnérabilité des écoles aux conflits, nous allons utiliser la même méthodologie que celle déclinée pour les catastrophes. Pour cela, nous allons construire un indicateur synthétique de vulnérabilité aux conflits. Il sera la combinaison linéaire d’un certain nombre de variables. Il s’agit de :  l’Indice d’Exposition Relatives aux conflits (IERCo) ;  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits agriculteurs/éleveurs ;  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits inter religieux  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits inter ethnique  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits autochtone/allogène  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits fonciers  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits liés aux ressources minières  la proportion d’écoles exposées très fréquemment aux conflits liés aux sites d’implantation des écoles ;  le ratio cas de violence par école ;  la proportion d’écoles n’ayant pas des clubs de paix

58 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Tableau 14 : Vulnérabilité des régions aux conflits Régions Indicateur synthétique de vulnérabilité aux conflits BARH EL GAZAL -1,24063 KANEM -1,0047 LAC -0,99134 WADIFIRA -0,70286 NDJAMENA -0,61637 OUADDAI -0,48423

HADJER LAMIS -0,33915 MANDOUL -0,15394 MOYEN CHARI 0,04141 SALAMAT 0,17377 LOGONE ORIENTAL 0,61457 GUERA 1,12566 LOGONE OCCIDENTAL 1,52013 SILA 2,05768

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Il ressort de l’étude que les trois régions les plus vulnérables aux conflits sont le Sila, le Logone Occidental et le Guéra. En revanche, les régions du Barh El Gazal, du Kanem et du Lac sont les plus résilientes aux conflits. La représentation graphique des plans factoriels nous permet de distinguer deux groupes de régions. Le groupe des régions résilientes aux conflits qui est composé du Bahr El Gazal, du Kanem, de N’djamena, du Wadi Fira et du Ouaddaï caractérisées par une exposition aux conflits moins fréquente, un faible ratio cas de violence/école, l’existence de club de paix dans une proportion importante d’école Le groupe des régions les plus vulnérables aux conflits constitué du Sila, du Logone Occidental, du Guéra et du Logone Oriental qui sont caractérisé par une exposition très fréquente aux conflits, un ratio cas de violence/école élevé et l’absence de club de paix dans beaucoup d’écoles. Figure 51: Vulnérabilité des régions aux conflits

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

59 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

3.3 Vulnérabilité et résilience aux conflits et catastrophes de manière combinée

Dans la perspective de définir le profil des régions au vu d’un certain nombre de ratios qui peuvent permettre d’établir une situation de vulnérabilité conjointe des écoles aux conflits et aux catastrophes, nous avons procédé à une Analyse en Composantes Principales. Le tableau ci-dessous récapitule les différents ratios utilisés.

Tableau 15: liste des ratios utilisés Nom de l’indicateur Sa formule commentaires Ratio élèves Enseignants Rapport entre le nombre total d’élèves et Plus ce ratio est élevé, plus la situation nombre total d’enseignants est inquiétante Ratio élèves Enseignants Rapport entre le nombre total d’élèves et Plus ce ratio est élevé, plus la situation qualifiés nombre total d’enseignants qualifiés est inquiétante. Ce ratio à plus de d’importance que le ratio élève enseignant Ratio élèves classes Rapport entre le nombre d’élèves et le nombre Plus le nombre d’élèves dans une de classe classe est élèves, plus les conditions d’études sont mauvaises Proportion de classes en dur Il s’agit de la proportion des classes construites Plus ce ratio est élevé, plus l’école est en dur dans une région. Rapport Nombre de appréciée classes en dur sur nombre total de classe Proportion de classes en Semi Il s’agit de la proportion des classes construites Plus ce ratio est élevé, plus l’école est dur en semi dur dans une région. appréciée Rapport Nombre de classes en semi dur sur nombre total de classe Proportion de classes en poto- Il s’agit de la proportion des classes construites Plus ce ratio est élevé, moins la poto en poto-poto dans une région. situation est enviable Rapport Nombre de classes en poto-poto sur nombre total de classe Proportion de classes en tente Il s’agit de la proportion des classes construites Plus ce ratio est élevé, moins la en tente dans une région. Rapport Nombre de situation est enviable classes en tente sur nombre total de classe Proportion de classes en Seko Il s’agit de la proportion des classes construites Plus ce ratio est élevé, moins la en Seko dans une région. situation est enviable Rapport Nombre de classes en Seko sur nombre total de classe Proportion de classes en air Il s’agit de la proportion des classes en air libre Plus ce ratio est élevé, moins la libre dans une région. situation est enviable Rapport Nombre de classes en air libre sur nombre total de classe Ratio nombre d’élèves places Rapport Nombre d’élèves et nombre de places En principe, le nombre d’élèves doit assises assises être équivalent au nombre de places assises. Plus ce nombre est élevé, plus la région est confrontée au problème de promiscuité scolaire Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

Avant de présenter les résultats de l’ACP, nous allons procéder à une analyse descriptive uni variée des différents ratios. En effet, le graphique ci-dessous donne la situation quantitative des élèves relativement au nombre d’enseignants. Il en ressort que le nombre d’élèves par enseignant va de 47 à Ndjamena à 92 au Kanem. Cette situation est plus critique lorsque nous ne considérons que les enseignants qualifiés. Le ratio est de 55 élèves par enseignant à Ndjamena à 158 élèves par enseignant à Hadjer Lamis. En termes dotation en enseignant, Ndjamena, Logone occidental, Logone oriental sont relativement plus munis. En queue de peloton, se trouvent Kanem, Silla, Ouaddaï et Hadjer Lamis.

60 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 52: Nombre d élèves par enseignant Figure 53: Nombre d’élèves par classe

Ratio_eleves_enseignants Ratio_eleves_enseignants_qualifiés 79 158 76 74 67 66 133 63 61 60 120 58 56 55 55 104 105 107 103 103 98 96 45 89 86 89 92 41 72 72 75 63 65 69 55 55 58 59 61 61 62 47

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

La carte ci-dessous illustre le cas spécifique des ratios Élèves/Enseignants qualifiés.

Figure 54: Présentation des Ratios Elèves/Enseignant qualifié par région

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

61 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Le deuxième graphique donne le nombre d’élèves par classe et par région. Il donne une idée sur le peuplement des classes. Dans ce chapitre, Kanem, Hadjer Lamis Ndjamena, Sila et Ouaddaï jouissent d’une situation peu enviable car il y a en moyenne plus d’élèves dans une classe que la norme qui est d’environ 30 élèves par classe. Les régions de Logone occidental, Mandoul, Logone oriental, Moyen Chari, Wadi Fira et le Lac jouissent d’une situation plus favorable. La figure ci-dessous donne un aperçu plus clair.

Figure 55: Cartographie des Ratios Elèves/classe par région

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016.

En termes de matériaux de construction, les écoles construites en matériaux durables sont relativement concentrées à Ndjamena, Salamat et Wadi Fira. Celles construites en poto-poto, tente, Seko ou en air libre c'est- à-dire de manière fragile sont essentiellement situés dans les régions de Mandoul, Moyen Chari, Logone oriental, Hadjer lamis.

62 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 56: Matériaux modernes de construction des écoles Figure 57: Matériaux traditionnels de construction des écoles

Dur Semi dur

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

Ci-dessous la carte présentant les taux d’écoles construites en dur et semi dur.

Figure 58: Présentation des régions suivant la proportion de classes construites en dur et semi dur

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

63 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Un autre indicateur très expressif est le rapport nombre total d’élèves par nombre total de table banc dans une région. Cet indicateur indique les besoins en table banc dans une région donnée. Selon cet indicateur, seule la région de Ndjamena est mieux lotie car on trouve en moyenne 5 élèves par table blanc. Dans les autres régions, la situation est délicate avec 652 élèves par table banc au Salamat, 310 au Kanem, 123 au Mandoul. Le graphique sur les conflits liés aux places assises indique que ce type de conflit est plus récurent au Logone oriental, au moyen Chari, au Mandoul et au Logone occidental. Ces régions se situent majoritairement dans la région méridionale où la densité des élèves est plus élevée. Par contre, dans la capitale et les régions septentrionales, il n’existe pratiquement pas de conflits liés aux places assises.

Figure 59: Nombre d’élèves par table banc Figure 60: Nombre de conflits liés aux places assises

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

ACP des variables permet de réduire les dimensions d’analyse. Les 4 premiers axes expliquent trois quart (75%) de variation et donc nous pouvons faire les analyses de manière robuste. L’axe 1 oppose les écoles relativement résilientes (partie droite du graphique) aux écoles vulnérables (partie gauche du graphique).

64 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 61: ACP des Variables quantitatives de vulnérabilités et de résilience

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

Voici le récapitulatif des écoles résilientes et des écoles vulnérables dans le tableau ci-dessous Tableau 16 :Liste des variables de vulnérabilité et de résilience Écoles Signe Écoles Signe résilientes vulnérables Proportion de + Proportion de classes en + classes en dur poto-poto Proportion de + Proportion de classes en + classes en Semi tente dur Ratio élèves - Proportion de classes en + Enseignants Seko Ratio élèves - Proportion de classes en + Enseignants air libre qualifiés Ratio élèves - Conflits lies aux places + classes assises

Le graphique des individus permet de loger les régions dans les parties vulnérables ou résilientes

65 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Figure 62: ACP Individus des régions vulnérables et/ou résilientes

Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

Tableau 16 : Liste des régions vulnérables et résilientes Régions Statut Régions Statut BAR EL GAZAL Vulnérable NDJAMENA Résiliente GUERA Vulnérable HADJER HAMIS Vulnérable KANEM Vulnérable LAC Vulnérable LOG Vulnérable OCCIDENTAL LOG.ORIENTAL Vulnérable MANDOUL Vulnérable MOYEN CHARI Vulnérable OUADDAI Vulnérable SALAMAT Vulnérable SILA Vulnérable WADIFIRA Vulnérable Source : Étude cartographique de l’exposition des écoles aux conflits et catastrophes, CERDO, Janvier 2016

Dans la combinaison des variables quantitatives utilisées pour cette étude, on trouve que seule la région de Ndjamena dispose un indicateur pouvant la qualifier de région résiliente sur le plan scolaire. Toutes les autres régions sont plutôt dans la zone de vulnérabilité.

66

4 CONCLUSION ET RECOMMANDATION

L’étude sur l’exposition et la vulnérabilité du système éducatif aux conflits dans les 14 régions du Tchad a permis de mettre en exergue plusieurs résultats plus ou moins connus : Le système éducatif tchadien est globalement vulnérable aux conflits et aux catastrophes qui sévissent.

Par ailleurs, des corrélations très fortes ont été démontrées entre les conflits/catastrophes et certains facteurs scolaires. En effet, l’étude a prouvé que les conflits. Catastrophes altèrent la qualité et l’environnement de l’apprentissage, réduisent la durée des cours, accroissent les inégalités et les décrochages, causent le dysfonctionnement des écoles, provoquent l’abandon de programmes scolaire, empêchent l’égalité pour tous, rendent certaines écoles inaccessibles, causent les lésions corporelles, dégâts matériels et déplacements Il ressort aussi des résultats que les conflits/Catastrophes sévissent de différentes natures et de différents degrés selon les régions. Dans ce registre, certaines régions sont particulièrement plus exposées que les autres. On peut par exemple citer les régions du Lac du Kanem, du Salamat, de Hadjer Lamis. Néanmoins, peu de régions à l’instar de la capitale Ndjamena sont moins vulnérables et présentent des caractéristiques proches de celles d’autres pays de la sous région. L’étude ne s’est pas limitée à la constatation des conflits et catastrophes mais a creusé dans l’identification des causes majeures et des conséquences palpables sur le système éducatif au Tchad. Parmi les natures des conflits, on retiendra par ordre d’importance les conflits agriculteurs/éleveurs, conflits fonciers ; conflits liés à l’implantation de l’école, les conflits inter ethniques, les conflits autochtones/allogènes, inter religieux. Ces conflits sont causés principalement par les héritages des conflits passés, le clivage Nord-Sud, la pression démographique, la répartition des espaces viables limités, les disparités climatiques et environnementales, les chocs culturels. S’agissant des catastrophes, on retiendra les vents violents, les sécheresses, les inondations et l’ensablement. Elles engendrent d’énormes conséquences néfastes dont les pertes matériels, les disettes, les lésions corporelles ; les exodes/déplacements, l’inaccessibilité et la malnutrition.

Au vu des résultats obtenus, quelques recommandations peuvent être formulées à l’endroit des décideurs politiques et des partenaires financiers et techniques :  Approfondir la cartographie de la région du lac qui est atypique  Poursuivre, consolider et étendre la cartographie aux autres régions pour avoir une couverture nationale, avec d’autres partenaires  Faire l’enquête de terrain avant ou après les pluies pour trouver des personnes disponibles  Approfondir l’étude en menant une analyse explicative

Recommandations à l’UNICEF  Apporter un appui technique et financier au ministère de l’éduction pour poursuivre pour la prise en compte des données cartographiques dans le PDDEA, SIGE et carte scolaire  Exploiter les données cartographiques pour améliorer la demande l’éducation inclusive dans les zones cibles  Développer un plan d’action prioritaire, avec des indicateurs et résultats (SMART) pour réduire les violences en milieux scolaires cibles à travers les actions enfants ambassadeurs ou porteurs d paix, des AME/APE  Organiser un atelier de restitution/validation, multiplier et distribuer le rapport final en synergie avec la Section Communication stratégique, les Centres de Lecture et d’Apprentissage Culturel (CLAC)

Recommandations au Ministère de l’éducation nationale  Exploiter ces données pour rationaliser l’offre éducative, configurer le réseau scolaire et ajuster le dispositif scolaire

67 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad  Capitaliser les informations cartographiques pour enrichir la carte scolaire, le SIGE, la planification (PDDEA), la prévention et résolution des conflits et réduction des violences/risques scolaires (EPP, APE/AME) et M&E.

68 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

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70 6 ANNEXE I : TABLEAUX STATISTIQUES SUR LES CATASTROPHES SCOLAIRES

6.1 Tableau n°01 : Niveau d’exposition des écoles aux catastrophes par région

0 catastrophe 1 catastrophe 2 catastrophes 3 catastrophes 4 catastrophes Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % BARH EL 2 8,7 8 34,8 7 30,4 3 13,0 2 8,7 GAZAL GUERA 2 2,7 16 21,9 21 28,8 33 45,2 0 0,0 HADJER 3 4,2 36 50,7 22 31,0 8 11,3 0 0,0 LAMIS KANEM 0 0,0 10 14,7 20 29,4 33 48,5 0 0,0 LAC 0 0,0 22 51,2 15 34,9 4 9,3 2 4,7 LOGONE 6 5,3 57 50,0 39 34,2 9 7,9 2 1,8 OCCIDENTAL LOGONE 132 13,9 335 35,2 324 34,0 91 9,5 11 1,2 ORIENTAL MANDOUL 2 1,6 48 39,0 46 37,4 8 6,5 1 ,8 MOYEN 0 0,0 44 46,3 32 33,7 6 6,3 0 0,0 CHARI NDJAMENA 3 3,9 23 29,9 24 31,2 15 19,5 1 1,3 OUADDAI 0 0,0 35 33,3 5 4,8 0 0,0 0 0,0 SALAMAT 0 0,0 8 28,6 11 39,3 9 32,1 0 0,0 SILA 1 2,6 24 63,2 4 10,5 3 7,9 0 0,0 WADIFIRA 0 0,0 38 63,3 18 30,0 0 0,0 0 0,0 Total 151 8,1 704 37,6 588 31,4 222 11,9 19 1,0

6.2 Tableau 02 : Nombre d’élèves et d’enseignants touchés par l’étude par région Nombre d'élèves Nombre d'enseignants Moyenne Maximum Minimum Médiane Somme Moyenne Maximum Minimum Médiane Somme BARH EL 230 733 40 188 5054 4 13 1 3 82 GAZAL GUERA 220 801 34 164 16029 4 15 1 3 248 HADJER 190 979 30 108 13463 3 13 1 2 187 LAMIS KANEM 193 662 45 173 12722 2 7 1 2 138 LAC 137 668 29 85 5753 2 11 1 2 98 LOGONE 277 2499 32 191 31075 5 37 1 4 560 OCCIDENTAL LOGONE 236 2193 7 189 222190 4 32 1 3 3812 ORIENTAL MANDOUL 252 1022 22 213 30441 4 17 1 4 486 MOYEN 249 2780 27 138 23435 4 43 1 3 403 CHARI NDJAMENA 548 2374 43 411 42192 12 57 3 10 900 OUADDAI 232 1372 35 179 23653 3 28 1 2 327 SALAMAT 186 551 35 177 5216 3 8 1 3 85 SILA 314 1081 57 265 10986 4 15 1 3 146 WADIFIRA 154 728 26 125 9105 2 8 1 2 132 Total 245 2780 7 181 451314 4 57 1 3 7604

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

6.3 Tableau 03 : Nombre d’élèves par nombre de catastrophes par région

Effectif Élèves 0 catastrophe 1 catastrophe 2 catastrophes 3 catastrophes 4 catastrophes Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % BARH EL GAZAL 895 17,71 1798 35,58 1317 26,06 407 8,05 494 0,10 GUERA 779 4,86 4417 27,56 3457 21,57 7150 44,61 0 0,00 HADJER LAMIS 276 2,05 7484 55,59 4618 34,30 890 6,61 0 0,00 KANEM 0 0,00 2139 16,81 4152 32,64 5395 42,41 0 0,00 LAC 0 0,00 3535 61,45 1561 27,13 228 3,96 429 0,07 LOGONE 5269 16,96 12508 40,25 10689 34,40 1766 5,68 682 0,02 OCCIDENTAL LOGONE 32020 14,41 73298 32,99 77298 34,79 22314 10,04 3572 0,02 ORIENTAL MANDOUL 840 2,76 10941 35,94 10482 34,43 3287 10,80 409 0,01 MOYEN CHARI 0 0,00 9316 39,75 6040 25,77 4439 18,94 0 0,00 NDJAMENA 1332 3,16 8060 19,10 17789 42,16 10363 24,56 594 0,01 OUADDAI 0 0,00 6629 28,03 584 2,47 0 0,00 0 0,00 SALAMAT 0 0,00 1351 25,90 1931 37,02 1934 37,08 0 0,00 SILA 1081 9,84 7309 66,53 513 4,67 461 4,20 0 0,00 WADIFIRA 0 0,00 4762 52,30 3215 35,31 0 0,00 0 0,00 Total 42492 9,42 153547 34,02 143646 31,83 58634 12,99 6180 0,01

6.4 Tableau 04 : Nombre d’enseignants par nombre de catastrophes par région

Effectif Enseignants 0 catastrophe 1 catastrophe 2 catastrophes 3 catastrophes 4 catastrophes Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % * BARH EL GAZAL 13 15,85 30 36,59 24 29,27 9 10,98 4 4,88

GUERA 9 3,63 72 29,03 57 22,98 107 43,15 0 0,00 HADJER LAMIS 6 3,21 111 59,36 55 29,41 11 5,88 0 0,00

KANEM 0 0,00 24 17,39 41 29,71 59 42,75 0 0,00 LAC 0 0,00 60 61,22 26 26,53 7 7,14 5 5,10 LOGONE 80 14,29 233 41,61 200 35,71 33 5,89 11 1,96 OCCIDENTAL LOGONE 450 11,80 1287 33,76 1359 35,65 403 10,57 58 1,52 ORIENTAL MANDOUL 15 3,09 184 37,86 172 35,39 38 7,82 7 1,44 MOYEN CHARI 0 0,00 147 36,48 116 28,78 70 17,37 0 0,00

NDJAMENA 32 3,56 211 23,44 390 43,33 156 17,33 7 0,78 OUADDAI 0 0,00 95 29,05 11 3,36 0 0,00 0 0,00 SALAMAT 0 0,00 25 29,41 31 36,47 29 34,12 0 0,00 SILA 10 6,85 98 67,12 10 6,85 7 4,79 0 0,00 WADIFIRA 0 0,00 74 56,06 43 32,58 0,00 0 0,00 Total 615 8,09 2651 34,86 2535 33,34 929 12,22 92 1,21

6.5 Tableau 05 : Exposition des écoles par type de catastrophes et par région Inondations Sécheresses Vents violents Ensablement

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % BARH EL GAZAL 3 13,0 11 47,8 15 65,2 10 43,5

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad GUERA 45 61,6 53 72,6 58 79,5 1 1,4 HADJER LAMIS 11 15,5 19 26,8 59 83,1 15 21,1 KANEM 0 0,0 59 86,8 52 76,5 38 55,9 LAC 5 11,6 7 16,3 43 100,0 17 39,5 LOGONE 23 20,2 28 24,6 105 92,1 14 12,3 OCCIDENTAL LOGONE 286 30,0 290 30,4 685 71,9 39 4,1 ORIENTAL MANDOUL 40 32,5 42 34,1 77 62,6 9 7,3 MOYEN CHARI 44 46,3 15 15,8 59 62,1 8 8,4 NDJAMENA 52 67,5 21 27,3 46 59,7 1 1,3 OUADDAI 2 1,9 7 6,7 35 33,3 1 1,0 SALAMAT 21 75,0 10 35,7 25 89,3 1 3,6 SILA 20 52,6 8 21,1 12 31,6 1 2,6 WADIFIRA 0 0,0 16 26,7 55 91,7 3 5,0 Total 552 29,5 586 31,3 1326 70,9 158 8,4

6.6 Tableau06 : Exposition des écoles par type de catastrophes et par département

DREN IDEN Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage d'écoles d'écoles exposées d'écoles d'écoles exposées aux aux sécheresses exposées aux exposées à inondations vents violents l"ensablement

BARH EL BARH EL GAZAL 0,0 33,3 66,7 66,7 GAZAL NORD

BARH EL GAZAL 15,0 50,0 65,0 40,0 SUD GUERA ABTOUYOUR 54,2 66,7 75,0 0,0

BARH SIGNAKA 44,4 77,8 66,7 0,0

GUERA 65,5 82,8 93,1 3,4 SARAF 81,8 54,5 63,6 0,0 HADJER DABABA 16,7 25,0 83,3 16,7 LAMIS DAGANA 15,4 23,1 76,9 38,5 HARAZE AL 14,3 33,3 90,5 4,8 ABIAR KANEM KANEM 0,0 86,2 93,1 69,0 NORD KANEM 0,0 79,2 45,8 41,7

WADI BISSAM 0,0 100,0 93,3 53,3

LAC MAMDI 0,0 15,4 100,0 69,2 WAYI 16,7 16,7 100,0 26,7 LOGONE DODJE 7,7 23,1 92,3 3,8 OCCIDENTAL GUENI 22,2 38,9 83,3 11,1 LAC WEY 21,7 23,9 95,7 13,0 NGOURKOUSSO 30,4 17,4 95,7 21,7

LOGONE KHOU EST 38,9 28,9 87,8 11,1 ORIENTAL KHOU OUEST 12,3 16,4 63,0 2,7

LA NYA 49,1 19,3 86,5 2,3 LA PENDE 59,6 50,6 81,5 7,9 LA NYA PENDE 10,7 44,6 69,4 1,7

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad MONTS DE LAM 12,1 23,4 57,0 2,2

MANDOUL BARH SARA 26,3 47,4 71,1 15,8 MANDOUL 46,2 38,5 57,7 7,7 OCCIDENTAL

MANDOUL 30,5 23,7 59,3 1,7 ORIENTAL MOYEN BARH KOH 44,0 18,0 72,0 14,0 CHARI GRANDE SIDO 40,0 25,0 50,0 5,0

LAC IRO 56,0 4,0 52,0 0,0 NDJAMENA NDJAMENA I 70,8 50,0 75,0 0,0 NDJAMENA II 66,7 25,0 91,7 0,0 NDJAMENA III 65,9 14,6 41,5 2,4

OUADDAI ABDI 0,0 0,0 5,0 0,0 ASSONGHA 3,7 7,4 18,5 0,0 OUARA 1,7 8,6 50,0 1,7 SALAMAT BARH AZOUM 62,5 0,0 87,5 0,0

ABOUDEIA 91,7 83,3 91,7 8,3 DAR ROUNGA 0,0 0,0 0,0 0,0

SILA DJOURF AL 40,0 20,0 40,0 0,0 AMAR KIMITI 60,9 21,7 26,1 4,3 WADI FIRA BILTINE 0,0 35,7 89,3 10,7 DARTAMA 0,0 33,3 88,9 0,0 KOBE 0,0 0,0 100,0 0,0

6.7 Tableau 07 : Nombre d’élèves par type de catastrophes et par région Élèves Inondations Sécheresse Vents violents Ensablement Somme % Somme % Somme % Somme % BARH EL GAZAL 677 13,40 1925 38,09 3132 61,97 1895 37,50

GUERA 8905 55,56 11704 73,02 12103 75,51 69 0,43 HADJER LAMIS 1303 9,68 4221 31,35 11260 83,64 2606 19,36 KANEM 0,00 10795 84,85 9225 72,51 6608 51,94 LAC 600 10,43 727 12,64 5753 100,00 1977 34,36 LOGONE 5713 18,38 6955 22,38 25045 80,60 4199 13,51 OCCIDENTAL LOGONE ORIENTAL 70081 31,54 66462 29,91 160805 72,37 11776 5,30

MANDOUL 9661 31,74 11397 37,44 18618 61,16 3726 12,24 MOYEN CHARI 11009 46,98 7579 32,34 10982 46,86 5143 21,95 NDJAMENA 32787 77,71 12820 30,38 30902 73,24 594 1,41 OUADDAI 289 1,22 1911 8,08 5446 23,02 151 0,64 SALAMAT 4148 79,52 2075 39,78 4562 87,46 230 4,41 SILA 5861 53,35 1372 12,49 2485 22,62 0 0,00 WADIFIRA 0,00 2343 25,73 7842 86,13 1007 11,06 Total 151034 33,47 142286 31,53 308160 68,28 39981 8,86

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad 6.8 Tableau 08 : Nombre d’enseignants par type de catastrophes et par région Enseignants

Inondations Sécheresse Vents violents Ensablement

Somme % Somme % Somme % Somme %

BARH EL GAZAL 7 8,54 34 41,46 54 65,85 26 31,71

GUERA 134 54,03 183 73,79 188 75,81 2 0,81

HADJER LAMIS 18 9,63 49 26,20 157 83,96 30 16,04

KANEM 0,00 114 82,61 97 70,29 72 52,17

LAC 12 12,24 12 12,24 98 100,00 31 31,63

LOGONE 117 20,89 124 22,14 470 83,93 65 11,61 OCCIDENTAL

LOGONE ORIENTAL 1249 32,76 1199 31,45 2816 73,87 182 4,77

MANDOUL 160 32,92 172 35,39 292 60,08 46 9,47

MOYEN CHARI 199 49,38 112 27,79 194 48,14 84 20,84

NDJAMENA 663 73,67 206 22,89 611 67,89 7 0,78

OUADDAI 6 1,83 25 7,65 85 25,99 1 0,31

SALAMAT 64 75,29 30 35,29 77 90,59 3 3,53

SILA 81 55,48 17 11,64 41 28,08 0 0,00

WADIFIRA 0 0,00 32 24,24 116 87,88 12 9,09

Total 2710 35,64 2309 30,37 5296 69,65 561 7,38

7 ANNEXE II : TABLEAUX STATISTIQUES SUR LES CONFLITS EN MILIEU SCOLAIRE

7.1 Tableau 01 : Niveau d’exposition des écoles aux conflits par région.

CONFLIT 0 conflit Un conflit Deux Trois Quatre Cinq Six conflits Sept conflits conflits conflits conflits conflits Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

BARH EL 6 26,1 3 13,0 0 0,0 1 4,3 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 GAZAL GUERA 8 11,0 14 19,2 8 11,0 12 16,4 6 8,2 0 0,0 0 0,0 6 8,2 HADJER 7 9,9 9 12,7 45 63,4 2 2,8 5 7,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 LAMIS KANEM 1 1,5 3 4,4 1 1,5 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad LAC 3 7,0 26 60,5 2 4,7 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 LOGONE 5 4,4 21 18,4 60 52,6 13 11,4 6 5,3 1 ,9 0 0,0 0 0,0 OCCIDENTAL LOGONE 102 10,7 473 49,6 221 23,2 83 8,7 9 ,9 18 1,9 7 ,7 10 1,0 ORIENTAL MANDOUL 1 ,8 82 66,7 30 24,4 5 4,1 1 ,8 0 0,0 0 0,0 0 0,0 MOYEN 1 1,1 37 38,9 38 40,0 11 11,6 0 0,0 1 1,1 0 0,0 0 0,0 CHARI NDJAMENA 8 10,4 7 9,1 3 3,9 4 5,2 1 1,3 2 2,6 1 1,3 2 2,6 OUADDAI 0 0,0 34 32,4 7 6,7 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 SALAMAT 1 3,6 7 25,0 3 10,7 7 25,0 5 17,9 2 7,1 0 0,0 0 0,0 SILA 6 15,8 20 52,6 6 15,8 2 5,3 2 5,3 0 0,0 0 0,0 0 0,0 WADIFIRA 8 13,3 38 63,3 8 13,3 4 6,7 2 3,3 0 0,0 0 0,0 0 0,0 Total 157 8,4 774 41,4 432 23,1 144 7,7 37 2,0 24 1,3 8 ,4 18 1,0

7.2 Tableau 02 : Nombre d’élèves exposés par nombre de conflits et par région Élèves 0 conflit 1 conflit 2 conflits 3 conflits 4 conflits 5 conflits 6 conflits 7 conflits

Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbr % Nbre % Nbr % Nbr % e e e BARH EL 994 19,6 532 10,5 0 0,00 277 5,48 0 0,0 0 0,00 0 0,0 0 0,0 GAZAL 7 3 0 0 GUERA 2149 13,4 4378 27,3 1183 7,38 2604 16,2 794 5,0 0 0,00 0 0,0 105 6,6 1 1 5 0 9 1 HADJER 932 6,92 2988 22,1 8361 62,1 310 2,30 533 4,0 0 0,00 0 0,0 0 0,0 LAMIS 9 0 0 0 KANEM 0 0,00 690 5,42 262 2,06 0 0,00 0 0,0 0 0,00 0 0,0 0 0,0 0 0 LAC 211 3,67 2903 50,4 68 1,18 0 0,00 0 0,0 0 0,00 0 0,0 0 0,0 6 0 0 LOGONE 2136 6,87 4406 14,1 15432 49,6 2172 6,99 100 3,2 106 0,34 0 0,0 0 0,0 OCCIDENT 8 6 8 0 0 AL LOGONE 2542 11,4 97254 43,7 56707 25,5 2109 9,49 291 1,3 7375 3,32 352 1,5 271 1,2 ORIENTAL 4 4 7 2 1 2 1 8 0 2 MANDOUL 74 0,24 19061 62,6 8580 28,1 1150 3,78 703 2,3 0 0,00 0 0,0 0 0,0 2 9 0 0 MOYEN 140 0,60 6893 29,4 10657 45,4 4213 17,9 0 0,0 387 1,65 0 0,0 0 0,0 CHARI 1 7 8 0 0 NDJAMEN 3764 8,92 5822 13,8 912 2,16 2977 7,06 341 0,8 1921 4,55 369 0,8 807 1,9 A 0 7 1 OUADDAI 0 0,00 5842 24,7 1044 4,41 0 0,00 0 0,0 0 0,00 0 0,0 0 0,0 0 0 0 SALAMAT 141 2,70 1147 21,9 757 14,5 1237 23,7 922 17, 605 11,6 0 0,0 0 0,0 9 1 2 7 0 0 0 SILA 857 7,80 5942 54,0 2371 21,5 1104 10,0 340 3,1 0 0,00 0 0,0 0 0,0 9 8 5 0 0 WADIFIRA 1116 12,2 6266 68,8 1160 12,7 187 2,05 376 4,1 0 0,00 0 0,0 0 0,0 6 2 4 0 0 Total 3793 8,41 16412 36,3 10749 23,8 3732 8,27 792 1,8 1039 2,30 389 0,8 457 1,0 8 4 7 4 2 2 9 4 0 6 6 1

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad 7.3 Tableau 03 : Nombre d’enseignants exposés par nombre de conflit et par région Enseignants

0 conflit 1 conflit 2 conflits 3 conflits 4 conflits 5 conflits 6 conflits 7 conflits

Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

BARH EL 13 15,85 9 10,98 0 0,00 6 7,32 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 GAZAL

GUERA 33 13,31 64 25,81 20 8,06 37 14,92 10 4,03 0 0,00 0 0,00 18 7,26

HADJER 15 8,02 44 23,53 109 58,29 3 1,60 8 4,28 0 0,00 0 0,00 0 0,00 LAMIS

KANEM 0 0,00 8 5,80 2 1,45 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00

LAC 7 7,14 48 48,98 2 2,04 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00

LOGONE 43 7,68 76 13,57 276 49,29 51 9,11 19 3,39 4 0,71 0 0,00 0 0,00 OCCIDENTAL LOGONE 360 9,44 1715 44,99 1003 26,31 366 9,60 49 1,29 116 3,04 55 1,44 28 0,73 ORIENTAL

MANDOUL 3 0,62 292 60,08 148 30,45 20 4,12 7 1,44 0 0,00 0 0,00 0 0,00

MOYEN 5 1,24 128 31,76 184 45,66 58 14,39 0 0,00 8 1,99 0 0,00 0 0,00 CHARI NDJAMENA 117 13,00 91 10,11 20 2,22 40 4,44 6 0,67 32 3,56 12 1,33 19 2,11

OUADDAI 0 0,00 91 27,83 13 3,98 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00

SALAMAT 1 1,18 19 22,35 10 11,76 26 30,59 12 14,12 10 11,76 0 0,00 0 0,00

SILA 17 11,64 64 43,84 35 23,97 20 13,70 5 3,42 0 0,00 0 0,00 0 0,00

WADIFIRA 17 12,88 88 66,67 17 12,88 4 3,03 6 4,55 0 0,00 0 0,00 0 0,00

Total 631 8,30 2737 35,99 1839 24,18 631 8,30 122 1,60 170 2,24 67 0,88 65 0,85

7.4 Tableau 04 : Exposition des écoles par type de conflits et par région Agriculteur/Eleveu Inter Inter Autochtone/Allogène Foncier Retombées Implantatio r religieux ethnique s minières n de l'école

Nbre % Nbr % Nbr % Nbre % Nbr % Nbr % Nbre % e e e e BARH EL 2 8,7 0 0,0 2 8,7 0 0,0 1 4,3 1 4,3 0 0,0 GAZAL

GUERA 36 49,3 9 12, 21 28, 11 15,1 35 47, 7 9,6 13 17,8 3 8 9 HADJER 54 76,1 0 0,0 9 12, 1 1,4 54 76, 0 0,0 7 9,9 LAMIS 7 1

KANEM 0 0,0 1 1,5 3 4,4 0 0,0 1 1,5 0 0,0 0 0,0

LAC 3 7,0 1 2,3 1 2,3 0 0,0 1 2,3 0 0,0 24 55,8

LOGONE 99 86,8 7 6,1 9 7,9 6 5,3 73 64, 12 10, 3 2,6 OCCIDENTA 0 5 L LOGONE 801 84,1 66 6,9 68 7,1 81 8,5 217 22, 47 4,9 122 12,8 ORIENTAL 8

MANDOUL 111 90,2 2 1,6 5 4,1 8 6,5 21 17, 4 3,3 10 8,1 1 MOYEN 84 88,4 3 3,2 5 5,3 10 10,5 42 44, 3 3,2 4 4,2 CHARI 2

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad NDJAMENA 5 6,5 9 11, 14 18, 2 2,6 13 16, 3 3,9 13 16,9 7 2 9 OUADDAI 39 37,1 0 0,0 3 2,9 1 1,0 4 3,8 0 0,0 1 1,0

SALAMAT 15 53,6 6 21, 16 57, 8 28,6 13 46, 0 0,0 6 21,4 4 1 4 SILA 24 63,2 0 0,0 1 2,6 3 7,9 8 21, 1 2,6 9 23,7 1 WADIFIRA 47 78,3 1 1,7 10 16, 2 3,3 4 6,7 0 0,0 10 16,7 7 Total 1320 70,6 105 5,6 167 8,9 133 7,1 487 26, 78 4,2 222 11,9 0

7.5 Tableau 05: Nombre d’élèves exposés par type de conflits

Elèves

Agriculteur- Inter religieux Inter ethnique Autochtone- Foncier Retombées Site école Eleveur Allogène minières Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

BARH EL 412 8,15 0 0,00 397 7,86 0 0,00 277 5,5 277 5,48 0,00 GAZAL

GUERA 7249 45,22 1491 9,30 4462 27,84 2198 13,71 6994 43,6 1102 6,88 1649 10,29

HADJER 9294 69,03 0,00 1013 7,52 862 6,40 10831 80,5 0,00 772 5,73 LAMIS

KANEM 0,00 188 1,48 764 6,01 0,00 262 2,1 0,00 0,00

LAC 415 7,21 39 0,68 29 0,50 0,00 230 4,0 0,00 2326 40,43

LOGONE 22573 72,64 1076 3,46 1477 4,75 1277 4,11 17537 56,4 2069 6,66 339 1,09 OCCIDENTAL

LOGONE 188011 84,62 19736 8,88 21887 9,85 23120 10,41 58277 26,2 16616 7,48 34913 15,71 ORIENTAL

MANDOUL 27460 90,21 1016 3,34 2786 9,15 1450 4,76 6749 22,2 674 2,21 2348 7,71

MOYEN 21363 91,16 1330 5,68 3150 13,44 3646 15,56 9058 38,7 906 3,87 3328 14,20 CHARI NDJAMENA 3097 7,34 4365 10,35 8394 19,89 807 1,91 10504 24,9 1176 2,79 7066 16,75

OUADDAI 6623 28,00 0,00 503 2,13 182 0,77 492 2,1 0,00 130 0,55

SALAMAT 3286 63,00 1222 23,43 3070 58,86 1728 33,13 2341 44,9 0,00 1438 27,57

SILA 7491 68,19 0,00 0,00 976 8,88 3685 33,5 340 3,09 2864 26,07

WADIFIRA 7571 83,15 32 0,35 1042 11,44 317 3,48 574 6,3 0,00 1115 12,25

Total 304845 67,55 30495 6,76 48974 10,85 36563 8,10 127811 28,3 23160 5,13 58288 12,92

7.6 Tableau 06: Nombre d’enseignants exposés par type de conflits Enseignants

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Agriculteur- Inter Inter Autochtone- Foncier Retombées Site école Eleveur religieux ethnique Allogène minières Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % BARH EL 7 8,54 0,00 8 9,76 0,00 6 7,3 6 7,32 0,00 GAZAL GUERA 107 43,15 23 9,27 62 25,00 35 14,11 102 41,1 19 7,66 33 13,31 HADJER 123 65,78 0,00 12 6,42 13 6,95 144 77,0 0,00 11 5,88 LAMIS KANEM 0,00 3 2,17 7 5,07 0,00 2 1,4 0,00 0,00 LAC 5 5,10 1 1,02 1 1,02 0,00 4 4,1 0,00 41 41,84 LOGONE 417 74,46 25 4,46 30 5,36 25 4,46 328 58,6 45 8,04 7 1,25 OCCIDENTAL LOGONE 3275 85,91 324 8,50 366 9,60 372 9,76 991 26,0 248 6,51 545 14,30 ORIENTAL MANDOUL 426 87,65 12 2,47 42 8,64 29 5,97 106 21,8 17 3,50 44 9,05 MOYEN 367 91,07 26 6,45 36 8,93 51 12,66 162 40,2 13 3,23 55 13,65 CHARI NDJAMENA 63 7,00 93 10,33 145 16,11 19 2,11 160 17,8 31 3,44 129 14,33 OUADDAI 101 30,89 0,00 5 1,53 2 0,61 8 2,4 0,00 1 0,31 SALAMAT 50 58,82 19 22,35 52 61,18 32 37,65 40 47,1 0,00 22 25,88 SILA 95 65,07 0,00 0,00 17 11,64 50 34,2 5 3,42 47 32,19 WADIFIRA 101 76,52 1 0,76 19 14,39 5 3,79 10 7,6 0,00 22 16,67 Total 5137 67,56 527 6,93 785 10,32 600 7,89 2113 27,8 384 5,05 957 12,59

7.7 Tableau 07: Causes des conflits par types

Type conflit Héritage des Clivage/Tension Chocs Pression Disparité Répartition conflits Nord-Sud culturels et démographique climatique et inégale des passés ancrés dans de traditions sur les environnementale espaces l'histoire ressources viables locales limitées limités Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Agriculteur/Eleveur 234 12,5 249 13,3 50 2,7 202 10,8 135 7,2 131 7,0 Inter religieux 36 1,9 34 1,8 16 ,9 7 ,4 3 ,2 5 ,3 Inter ethnique 79 4,2 67 3,6 19 1,0 12 ,6 2 ,1 6 ,3 Autochtone/Allogène 40 2,1 29 1,5 8 ,4 6 ,3 0 0,0 5 ,3 Foncier 147 7,9 65 3,5 21 1,1 71 3,8 16 ,9 89 4,8 Retombées minières 28 1,5 20 1,1 0 0,0 7 ,4 0 0,0 2 ,1 Implantation des 84 4,5 18 1,0 15 ,8 6 ,3 3 ,2 29 1,5 écoles Global 648 34,6 482 25,8 129 6,9 311 16,6 159 8,5 267 14,3

7.8 Tableau 08 : Causes des conflits suivant les régions. CAUSES DE TOUS LES CONFLITS Héritage des Clivage/Tension Chocs culturels Pression Disparité Répartition conflits passés Nord-Sud et de traditions démographique climatique et inégale des ancrés dans sur les environnementale espaces l'histoire ressources viables limités locales limitées Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % BARH EL 1 33,3 0 0,0 0 0,0 1 33,3 0 0,0 2 66,7 GAZAL

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad GUERA 30 96,8 15 48,4 0 0,0 0 0,0 0 0,0 0 0,0 HADJER 5 10,6 0 0,0 4 8,5 6 12,8 18 38,3 39 83,0 LAMIS KANEM 1 25,0 0 0,0 3 75,0 1 25,0 0 0,0 1 25,0 LAC 27 96,4 0 0,0 0 0,0 3 10,7 1 3,6 3 10,7 LOGONE 43 48,3 15 16,9 23 25,8 62 69,7 18 20,2 52 58,4 OCCIDENTAL LOGONE 252 49,7 235 46,4 41 8,1 94 18,5 89 17,6 89 17,6 ORIENTAL MANDOUL 17 68,0 10 40,0 0 0,0 2 8,0 0 0,0 1 4,0 MOYEN 3 7,5 6 15,0 14 35,0 10 25,0 10 25,0 16 40,0 CHARI NDJAMENA 9 81,8 11 100,0 1 9,1 0 0,0 0 0,0 0 0,0 OUADDAI 16 44,4 2 5,6 1 2,8 21 58,3 7 19,4 6 16,7 SALAMAT 18 75,0 9 37,5 6 25,0 10 41,7 3 12,5 13 54,2 SILA 4 19,0 6 28,6 10 47,6 2 9,5 0 0,0 1 4,8 WADIFIRA 13 28,9 7 15,6 10 22,2 24 53,3 4 8,9 11 24,4 Total 439 48,2 316 34,7 113 12,4 236 25,9 150 16,5 234 25,7

7.9 Tableau 09 : Conséquences des conflits suivant leurs types Type conflit Exécution Interruptio Abando Désertion Pertes Désorganisatio Echec Exclusion sur partielle des n des n des des matérielle n de scolair base programme cours cours enseignant s l'administration e d'appartenanc s s scolaire e communautair e Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Agriculteur/Eleveur 603 786 180 11 62 7 43 12 Inter religieux 39 48 8 1 6 0 1 1 Inter ethnique 79 84 26 0 6 2 8 1 Autochtone/Allogèn 48 55 5 0 1 1 1 1 e Foncier 157 162 36 8 25 29 19 12 Retombées minières 35 27 3 2 1 0 1 1 Implantation des 109 134 36 4 2 6 3 1 écoles Global 1070 1296 294 26 103 45 76 29 (indépendamment du type de conflit)

7.10 Tableau 10 : Conséquences des conflits suivant les régions

Exécution Interruptio Abando Désertion Pertes Désorganisatio Echec Exclusion sur partielle des n des n des des matérielle n de scolair base programme cours cours enseignant s l'administration e d'appartenance s s scolaire communautair e % % % % % % % % BARH EL 0,0 0,0 75,0 0,0 0,0 50,0 25,0 25,0 GAZAL GUERA 87,5 75,0 3,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 HADJER 14,6 14,6 29,2 4,2 10,4 47,9 45,8 27,1 LAMIS KANEM 40,0 40,0 60,0 0,0 0,0 0,0 40,0 0,0 LAC 37,9 72,4 72,4 10,3 0,0 3,4 3,4 0,0 LOGONE 85,7 81,8 26,0 3,9 16,9 1,3 7,8 2,6 OCCIDENTA L LOGONE 67,9 82,3 14,7 1,1 4,0 1,2 3,2 1,0 ORIENTAL MANDOUL 29,5 95,1 3,3 0,0 1,6 0,0 0,0 0,0 MOYEN 20,6 79,4 29,4 2,9 25,0 1,5 10,3 2,9 CHARI

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad NDJAMENA 91,7 75,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 OUADDAI 25,0 56,3 35,4 8,3 12,5 2,1 10,4 0,0 SALAMAT 47,6 38,1 71,4 9,5 61,9 4,8 14,3 0,0 SILA 76,2 52,4 0,0 0,0 4,8 0,0 0,0 0,0 WADIFIRA 32,6 67,4 46,5 2,3 7,0 7,0 2,3 0,0 Total 58,7 76,2 20,3 2,1 7,4 3,5 6,0 2,1

7.11 Tableau n°11 :Existence de registre de violence Existence d'un registre des cas de violence/incidents Oui Non Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage BARH EL GAZAL 0 0,0 23 100,0 GUERA 1 1,6 63 98,4 HADJER LAMIS 0 0,0 71 100,0 KANEM 0 0,0 57 100,0 LAC 0 0,0 43 100,0 LOGONE OCCIDENTAL 20 17,5 94 82,5

LOGONE ORIENTAL 89 9,4 854 90,6 MANDOUL 12 10,1 107 89,9 MOYEN CHARI 23 24,5 71 75,5 NDJAMENA 24 44,4 30 55,6 OUADDAI 44 41,9 61 58,1 SALAMAT 4 14,3 24 85,7 SILA 11 29,7 26 70,3 WADIFIRA 21 35,0 39 65,0 Total 249 13,7 1563 86,3

7.12 Tableau n°12 : Cas de violence en milieu scolaire

Nombre de cas de violence enregistrés dans les écoles l'année scolaire précédente Total % BARH EL GAZAL 0 0 GUERA 19 1,0 HADJER LAMIS 107 5,9 KANEM 4 ,2 LAC 0 0 LOGONE OCCIDENTAL 664 36,4

LOGONE ORIENTAL 805 44,1 MANDOUL 50 2,7 MOYEN CHARI 80 4,4 NDJAMENA 9 ,5 OUADDAI 0 0 SALAMAT 18 1,0 SILA 69 3,8 WADIFIRA 0 0 Total 1825 100,0

7.13 Tableau 13 : Répartition des conflits suivant leur nature par région Nature du conflit Bagarre Châtiment corporel Agressions verbales % Nombre % Nombre % Nombre

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad BARH EL 0,0 0 0,0 0 0,0 0 GAZAL GUERA 100,0 3 0,0 0 0,0 0 HADJER 95,0 19 0,0 0 5,0 1 LAMIS KANEM 50,0 1 0,0 0 50,0 1 LAC 0,0 0 0,0 0 0,0 0 LOGONE 95,7 45 2,1 1 2,1 1 OCCIDENTAL

LOGONE 78,2 97 5,6 7 16,1 20 ORIENTAL MANDOUL 100,0 14 0,0 0 0,0 0 MOYEN CHARI 75,9 22 3,4 1 20,7 6

NDJAMENA 100,0 2 0,0 0 0,0 0 OUADDAI 0,0 0 0,0 0,0 0,0 0 SALAMAT 60,0 6 0,0 0 40,0 4 SILA 83,3 10 0,0 0 16,7 2 WADIFIRA 0,0 0 0,0 0 0,0 0 Total 81,4 219 5,2 14 13,4 36

8 ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE RESPONSABLES D’ECOLES/RESPONSABLES RELIGIEUX

REPUBLIQUE DU TCHAD UNITE -TRAVAIL – PROGRES *********** PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE *********** PRIMATURE *********** MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE *********** SECRETARIAT D’ETAT A L’EDUCATION NATIONALE CHARGE A L’ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL ET DE L’ALPHABETISATION *********** SECRETARIAT GENERAL *********** DIRECTION GENERALE DE L’ADMINISTRATION DE LA PLANIFICATION ET DES RESSOURCES ************ DIRECTION DES ETUDES, DES STATISTIQUES ET DE CARTE SCOLAIRE

ETUDE CARTOGRAPHIQUE DE L’EXPOSITION AUX RISQUES DE CONFLITS ET DE CATASTROPHES DES ECOLES DANS 14 RÉGIONS DU TCHAD QUESTIONNAIRE Confidentiel suivant la loi 013/PR/99 du 15 Juin 1999 portant réglementation des activités statistiques au Tchad Pour chaque Questionnaire administré, l’Enquêteur doit obligatoirement indiquer : la Région/DREN, Département/IDEN ou laSous Préfecture/IPEP et écoleoù se déroule l’entretien ; son nom et son prénom ; et la date de l’entretien. Le Superviseurpuis le Chef de Zonedoivent s’assurer que toutes les informations ci-dessus figurent dans chaque Questionnaire et que celui-ci est entièrement et correctement rempli avant d’y apposer leur visa (signature) et leur nom. Le cas échéant, se conformer aux dispositions du Manuel de l’Enquêteur. Codes Région /DREN Département/IDEN Sous-Préfecture/IPEP ECOLE Date Noms& prénoms de l’Enquêteur

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad Noms& prénoms du Superviseur Visa du Superviseur Visa du Chef de Zone

Note Introductive à l’attention des Enquêtés Bonjour Messieurs/Mesdames. Nous sommes venus nous entretenir avec vous dans le cadre d’une étude cartographique dont le but est de mieux identifier, analyser et visualiser l’ampleur et l’étendue des conséquences des conflits et des catastrophes, ainsi que leurs causes. Cette étude s’inscrit dans le cadre des efforts du Gouvernement tchadien, avec l’appui technique et financier de l’Unicef, visant à apporter des réponses efficaces et durables aux causes profondes des conflits et des catastrophes qui perturbent le fonctionnement régulier des écoles de votre localité/Région. Pour atteindre ces objectifs, nous aimerions recueillir vos opinions à travers une série de questions. Nous vous saurons gré d’y répondre en toute objectivité et, surtout, en toute liberté. Nous vous assurons de la plus stricte confidentialité dont feront l’objet les différentes opinions que vous exprimerez. I. CARACTÉRISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DU RÉPONDANT Identifiant:/___/ /___/ /___/ /___/ /___/ (Encadrer les codes correspondants) Codes Codes Homme 1 Autorité religieuse Chrétien 1 Garçon 2 Musulman 2 Q1.1.Genre Q1.2. Profession Femme 3 DREN de la circonscription 3 Fille 4 Resp.école/Enseignant 4

Codes Autochtone 1 Réfugiés 2 Déplacés 3 Retournés 4 Nomades 5 Q.1.3.Catégorie sociale/Vulnérabilité Insulaires 6 Handicapé 7 Adolescents / Jeunes (08 – 18 ans) 8 Autres (à préciser) 9

II. CATASTROPHES : CONSÉQUENCES, FRÉQUENCE ET CAUSES Q2.1. Quelles sont les catastrophes qui affectent votre communauté ? Dites de quelle manière elles l’affectent. (Cocher les cases correspondantes aux réponses et noter les réponses « autres à préciser ») Oui/Non Comment elles affectent Inacce Pertes Pertes Famin Autres (à oui non Malnutrition Exode/déplacement ssibilit hum. mat. e préciser) é Q211. Inondations Q212. Sécheresses Q213. Canicule Q214. Vents violents /Tornades Q215. Ensablement Q216. Incendie Q217. Autres (à préciser)

Q2.2.A quelle fréquence, surviennent ces catastrophes ? (Cocher les cases correspondantes aux réponses et noter les réponses « autres à préciser ») Très Plusieurs fois /mois Plusieurs fois/an Certains mois Certaines années rarement Q221. Inondations Q222. Sécheresses Q223. Canicule Q224. Vents violents /Tornades Q225. Ensablement Q226. Incendie Q227. Autres (à préciser)

Q.2.3. Quelles sont les catastrophes qui affectent directement vos écoles ? Dites de quelle manière elles l’affectent. (Cocher les cases correspondantes aux réponses et noter les réponses « autres à préciser ») Oui/Non Comment elles affectent ? Oui Non Pertes Pertes Déperdition Désertion des Déplacement des Absence de Autres (à préciser) humaines matérielles scolaire professeurs élèves cantine Q231. Inondations Q232. Sécheresses Q233. Forte chaleur Q234. Vents violents /Tornades Q235. Ensablement Q236. Incendie Q237. Autres (à préciser)

Q.2.4. Quelles recommandations feriez-vous pour mieux prévenir et/ou gérer ces catastrophes ? Recommandations Q241. Inondations Q242. Sécheresses Q243. Forte chaleur Q244. Vents violents /Tornades Q245. Ensablement Q246. Incendie Q247. Autres (à préciser)

III. CONFLITS : CONSÉQUENCES, FRÉQUENCE ET CAUSES Q.3.1 : Quels sont les conflits qui affectent votre communauté et quelles en sont les causes ? (Cocher les cases correspondantes aux réponses et noter les réponses « autres à préciser ») Oui/Non Causes Oui Non Clivage/Tens Répartition Héritage ion Nord- Pression Disparité inégale des des Sud ancrés Chocs culturels démographique climatique et espaces viables Autres (à préciser) conflits dans et de traditions sur les ressources environneme limités passés l’histoire locales limitées ntale

Q311. Conflits agri/élev. Q312. Conflits inter-religieux Q313. Conflits inter-ethnique Q314. Autochtone/allogènes (refugiés, retournés, déplacés)

4

Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

Q315. Conflits fonciers Q316. Conflits liés aux retombés de revenus de ressources minières Q317. Conflit liés à l’implantation des écoles Q318. Autres (à préciser)

Q.3.2. : Quels sont les conséquences de ces conflits sur le système éducatif ? (Cocher les cases correspondantes aux réponses et noter les réponses « autres à préciser ») Échec Marginalisation scolaire / exclusion scolaire sur la base Exécution Désorganisation d’appartenance Interrup Désertion partielle des Abandon des Pertes de communautaire tion des des Autres (à préciser) programmes cours matérielles l’administration s cours enseignants scolaire

Q321. Conflits agri/élev. Q322. Conflits inter-religieux Q323. Conflits inter-ethnique

Q324. Autochtone/allogènes (refugiés, retournés, déplacés)

Q325. Conflits fonciers Q326. Conflits liés aux retombés de revenus de ressources minières

Q327. Conflit liés à l’implantation des

5 Etude Cartographique de l’exposition aux Conflits et Catastrophes des structures scolaires au Tchad

écoles Q328. Autres (à préciser)

6 Q.3.3. : A quelle fréquence surgissent ces conflits ?

Plusieurs Plusieurs Certains Certaines Très Autres (à préciser) fois /mois fois/an mois années rarement Q331. Conflits agri/élev. Q332. Conflits inter-religieux Q333. Conflits inter-ethnique Q334. Autochtone/allogènes Q335. Conflits fonciers Q336. Conflits revenus de ressources minières Q337. Conflit liés à l’implantation des écoles

Q338. Autres (à préciser)

Q.3.4. : Votre école a-t-elle enregistré de cas de violence au cours de l’année 2014/2015 ? 1. Oui /___/ 2. Non /___/ (Aller à la question Q.3.9) Q.3.5. : Si oui, entre qui et sur quoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… Q.3.6. :Combien de cas ont été enregistrés ? /__/__/__/ Q.3.7. :S’agit-il de conflits de quelle nature ? 1. Bagarre /___/ 2. Châtiment corporel/___/ 3. Violences verbales /___/ 4. Stigmatisation /___/ 5. Intimidation /___/ 6. Dénigrement /___/ 4. Autres, à préciser ------Q.3.8. : Qui étaient impliqués dans ces cas de violences (spécifier le nombre par catégorie)? 1. Élèves filles /___/__/__/__/ 2. Élèves garçons /___/__/__/__/ 3. Enseignants /___/__/__/__/ 4. Enseignantes /___/__/__/__/ 5. Autorités administratives /___/__/__/__/ 6. Retournés, réfugies, communautés hôtes/___/__/__/__/ 7. Toutes ces catégories /___/__/__/__/ Q.3.9. : Y-a-t-il un registre des cas de violence/incidents ? 1. Oui /___/ 2. Non /___/ IV. ECOLE : CONSTRUCTION ET GESTION [Questions destinées aux Responsables (aux Responsablex d’école).Veuillez encercler la case correspondant à votre réponse]. Q.4.1. : Quels sont les problèmes liésà la gestion de l’école dans votre communauté ? Codes Ingérence des autorités : Politiques ; 1 Administratives locales 2 Traditionnelles 3 Communautaire 4 Religieuses 5 Corruption Corruption des enseignants 6 Parents ou APE ou AME 7 Mauvaise gestion des ressources humaines, financières et matérielles : Détournement 8 Abus de pouvoir 9 Absence d’audit et de contrôle 10 Absence d’obligation de reddition de compte 11 Absence de transparence 12 Conflit d’intérêt 13 Vice de procédure 14 Rétention d’information 15 Manque de collaboration 16 Entre différents échelons 17

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Mauvaise gestion des carrières 18 Favoritisme 19 Clientélisme 20 Absence de promotion 21 Absence de récompense 22 Manque de motivation 23 Frustration 24 Irrégularité des salaires 25 Lenteur administrative 26 Contrainte climatique 27 Pesanteur socioculturelles 28 Autres (autres à préciser) 29 Q.4.2. :Quel est l’effectif des élèves de votre établissement et celui des enseignants ? Q421. Nombre d’élèves : /____/____/____/____/ Q422. Nombre total d’enseignants : /____/____/____/____/ Q423. Nombre d’enseignants qualifiés (ENI, MC1, MC2) : /____/____/____/____/ Q424. Nombre d’enseignants non qualifiés (MC0) : /____/____/____/____/

Q.4.3. : De combien de classes dispose votre établissement? Q431. Nombre total de classes : /____/____/ Q432. Nombre de classes en dur :/____/____/ Q433. Nombre de classes en semi-dur : /____/____/ Q434. Nombre de classes en potopoto : /____/____/ Q435. Nombre de classes en Tente : /____/____/ Q436. Nombre de classes en Seko : /____/____/ Q437. Nombre de classes à l’air libre : /____/____/ Q.4.4. : Quelle est la durée totale effective des cours dans votre établissement ? Q441. En heures : /____/____/____/____/ Q442. En mois : /____/____/____/____/ Q.4.5. : Combien y a-t-il d’enfants scolarisablesdans votre localité/village ? /____/____/____/____/ Q.4.6. : Combien y a-t-il d’enfants scolarisés dans votre localité/village ? /____/____/____/____/ Q.4.7. : Combien y a-t-il d’écolesdans votre localité/village ? /____/____/____/____/ Q.4.8. : Quel est l’effectif total d’habitant dans votre localité/village ? /____/____/____/____/ Q.4.9. :A combien de kilomètres est située votre école : [Noter(+)lorsque l’école est à plus 10 km et (–)lorsque l’école est à moins d’un km] Q491. Du marché le plus proche ? /____//____/ Q492. Du bar le plus proche ? /____//____/ Q493. Du restaurant le plus proche ? /____//____/ Q494. De l’espace culturel le plus proche ? /____//____/ Q495. Du lieu de culte le plus proche ? /____//____/ Q.4.10. : Quelle est la superficie de votre école en m2 ? /____/____/____/____/ Q.4.11. : Combien y a-t-il de places assises dans votre école ? /____/____/____/____/ Q.4.12. : Combien y a-t-il de table-bancs dans votre école ? /____/____/____/____/ Q.4.13. : Combien y a-t-il de bancs dans votre école ? /____/____/____/____/ Q.4.14. : Y a-t-il eu des conflits liés aux places assises ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.16)

Q.4.15. : Si oui, ces conflits sont-elles de quelle nature (décrire les conflits) ? ...... Q.4.16. :Existe-il une aire de jeu dans votre école ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.20). Q.4.17. : Si oui, cette aire de jeu est-elle réglementée et bien gérée (justifiez votre réponses) ? ...... Q.4.18. : Y a-t-il eu des conflits liés à cette aire de jeu ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Sauter la question suivante).

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Q.4.19. : Si oui, ces conflits sont-elles de quelle nature (décrire les conflits) ? ...... Q.4.20. : Existe-il un dispensaire dans votre école ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.24). Q.4.21. : Si oui, ce dispensaire est-il réglementé et bien gérée (justifiez votre réponses) ? ...... Q.4.22. : Y a-t-il eu des conflits liés à ce dispensaire ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Sauter la question suivante). Q.4.23. : Si oui, ces conflits sont-elles de quelle nature (décrire les conflits) ? ...... Q.4.24. : Existe-il des latrines dans votre école ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.29). Q.4.25. : Si oui, sont-elles : 1. Mixtes ? /____/ 2. Séparées (Garçon/Fille)?/____/ Q.4.26. : sont-elles réglementées et bien gérées (justifiez votre réponses) ? ...... Q.4.27. : Y a-t-il eu des conflits liés à l’utilisation de ces latrines ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Sauter la question suivante). Q.4.28. : Si oui, ces conflits sont-elles de quelle nature (décrire les conflits) ? ...... Q.4.29. : Existe-il un point d’eau dans votre école ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.34). Q.4.30. : Si oui, s’agit-il de : 1. Robinet ? /____/ 2. Pompe ? /____/ 3. Puits traditionnels ? /____/ Q.4.31. : Ce (ou ces) points d’eau est-il (sont-ils) réglementé (s) et bien géré (s) (justifiez votre réponses) ? ...... Q.4.32. : Y a-t-il eu des conflits liés à ce (ou ces) point (s) d’eau ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Sauter la question suivante). Q.4.33. : Si oui, ces conflits sont-elles de quelle nature (décrire les conflits) ? ...... Q.4.34. : Votre école dispose-t-elle d’une cantine scolaire ? 1. Oui /____/ ; 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.41).

Q.4.35. : Si oui, combien de temps durent-elle en mois au cours d’une année scolaire ? /____/____/mois. Q.4.36. : Quels en sont les bénéficiaires ? 1. Garçon /____/ 2. Fille /____/ 3. Retournés /____/ 4. Refugies /____/ 5. communautés hôtes /____/ 6. Autres /____/ Q.4.37. Le taux de fréquentation de l’école augmente-t-il pendant la période fonctionnelle de la cantine ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ Q.4.38. : Y a-t-il des incidents pendant la distribution de nourriture ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Sauter la question suivante)

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Q.4.39. : Si oui, entre qui et pourquoi ? ...... Q.4.40. : Votre école dispose-t-elle d’une APE, AME ou COGES ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.44) Q.4.41. : Si oui, cette association est-elle inclusive (accessible tous y compris les groupes vulnérables comme les réfugiés, les déplacés, les retournés, les nomades) ? Q.4.42. : Combien de membres compte cette association ? 1. APE/___/___/___/ 2. AME/___/___/___/ 3. COGES /___/___/___/ Q.4.43. : Compte-t-elle parmi ses membres : Q431. Retournés, refugiés ou déplacés ? /___/___/___/ Q432. Nomades ?/___/___/___/ Q433. Handicapés ? /___/___/___/ Q434. Filles/femmes ?/___/___/___/ Q435. Jeunes/adolescents? /___/___/___/ Q.4.44. : Votre école dispose-t-elle d’un club d’hygiène et d’assainissement fonctionnel ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.47)

Q.4.45. : Si oui, ce club est-il inclusif (toutes les communautés y sont-elles représentées) ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ Q.4.46. : Ce club est-il réglementé et bien gérée (justifiez votre réponse) ? ...... Q.4.47. : L’école dispose-t-elle d’une autre forme d’organisation qui s’occupe de l’hygiène et de l’assainissement ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Sauter la question suivante) Q.4.48. : Si oui, laquelle et quelles difficultés rencontre-t-elle ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q.4.49. : L’école dispose-t-elle d’un gouvernement d’enfant fonctionnel ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.52) Q.4.50. : Si oui, compte-t-elle combien de ? Q4501. Filles ? /___/___/___/ Q4502. Garçons ? /___/___/___/ Q4503. Réfugiés ? /___/___/___/ Q4504. Retournés ? /___/___/___/ Q.4.51. : Combien de conflits a-t-il permet de résoudre ? /___/___/___/ Q.4.52. : L’école dispose-t-elle d’un club de paix ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Aller à la question Q.4.55) Q.4.53. : Si oui, compte-t-il combien de ? Q4531. Filles ?/___/___/___/ Q4532. Garçons ?/___/___/___/ Q4533. Réfugiés ? /___/___/___/ Q4534. Retournés ?/___/___/___/ Q.4.54. : Combien de conflits a-t-il permis de résoudre ? /___/___/___/

Q.4.55. : L’école dispose-t-elle d’ambassadeurs/Enfants Porteurs de Paix ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ (Aller à la question Q.5.1) Q.4.56. : Si oui, compte-t-il combien de ? Q4561. Filles ?/___/___/___/ Q4562. Garçons ? /___/___/___/ Q4563. Réfugiés ? /___/___/___/ Q4564. Retournés ? /___/___/___/ Q.4.57. : Combien de conflits a-t-il permis de résoudre ? /___/___/___/ V. ECOLE : EDUCATION EN SITUATION D’URGENCE Q.5.1. : Votreécole a-t-elle été créée pour : 1. Les autochtones ?/___/ 2. Lesretournés ? /___/

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3. Les nomades ? /___/ 4. Les réfugiés ? /___/ Q.5.2. : Votre école est-elle effectivement inclusive (accessible à tous y compris les groupes vulnérables) ? 1. Oui /____/ 2. Non /____/ Q.5.3. : Votre école est-elle située dans : 1. Un camp/site des réfugiés ? /___/ 2. Un camp de retournés ?/___/ 3. Unvillage/localité environnant ? /___/ 4. Autre site /___/ Q.5.4. : Votre école est-elleconstruite : 1. en dur ? /___/ 2. en semi-dur?/___/ 3. en potopoto ? /___/ 4. en tente ? /___/ 5. en seko? /___/ 6. sous forme d’espace D’apprentissage temporaire ? /___/ 7. à l’air libre ? /___/ 8. Autre site /___/

Q.5.5. : Votre école a-t-elle accueilli des élèves venus des autres : Oui/Non Spécifier les provenances Oui Non Q551. villages ? Q552. Villes ? Q553. Pays ? (Si non Sauter les deux questions suivantes) Q.5.6. : Si oui, de quelle catégorie sociale appartiennent ces élèves ? 1. Les autochtones /___/ 2. Lesretournés /___/ 3. Les nomades /___/ 4. Les réfugiés /___/ 5. Filles /___/ 6. Garçons /___/ Q.5.7. Pour quelles raisons, selon vous, sont venus s’inscrire dans votre école ? 1. Sécheresse, mauvaises récoltes, famine, crise alimentaire, etc. /__/ 2. Déplacement dû à l’insécurité dans la zone/région /__/ (Préciser la cause ………………………………) 3. Crisede la RCA /__/ 4. Cris du Soudan /__/ 5. Crise du Nigeria /__/ 6. Crise de la Lybie /__/ 7. Attrait de nouvelles salles de classe /__/ 8. Absence d’école à proximité du lieu de provenance /__/ 7. Autres raisons (préciser)………………………………… Q.5.8. : Votre école a-t-elle bénéficié de nouvelles salles de classe construites ou réhabilites en dur ? 1. Oui/__/ 2. Non /__/ (Aller à la question Q.5.13) Q.5.9. : Si oui, combien ? /___//___/ Q.5.10. : Quelle est la source de financement ? 1. Communautés /__/ 2. Etat /__/ 3. PTF /__/ 4. ONG /__/ 5. Autres à préciser…………………………………………………………………………………………… Q.5.11. : Pour quelsniveauxd’études ces classes ont-elles été construites ? 1. CP1/__/ 2. CP2/__/ 3. CE1 /__/ 4. CE2 /__/ 5. CM1 /__/ 6. CM2/__/ Q.5.12. : En quels matériaux sont-elles construites ? 1. en dur ? /____/ 2. en semi-dur? /___/ 3. en potopoto ? /___/ 4. en tente ? /___/ 5. en seko?/___/ 6. sous forme d’espace D’apprentissage temporaire ? /___/

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7. à l’air libre ? /___/ 8. Autre /___/ Q.5.13. :A-t-on identifié et analysé les facteurs de conflits, de vulnérabilité et de coexistence pacifique des sites choisis pour la construction et ou laréhabilitation? (si oui lesquelles) 1. oui/____/ 2. non/____/ (Sauter la question suivante) Q.5.14. : si oui lesquelles ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………… Q.5.15. : Les bâtiments sont-ils construits ou réhabilités de manière à résister aux catastrophes ? 1. oui/____/ 2. non/____/ (Sauter la question suivante) Q.5.16. : Si oui, pouvez-nous dire comment ?

Comment ? Q5161. Inondations Q5162. Sécheresses Q5163. Érosion Q5164. Vents violents /Tornades Q5165. Ensablement Q5166. Incendie Q5167. Autres (à préciser)

Q.5.17. : Les bâtiments sont-ils construits ou réhabilités de manière à éviter les conflits ? 1. oui/____/ 2. non/____/ (Mettre fin à l’entretien) Q.5.18. : Si oui, pouvez-vous dire comment ? Types de conflits : Comment ? Q5181. Conflits agri/élev. Q5182. Conflits inter-religieux Q5183. Conflits inter-ethnique Q5184. Autochtone/allogènes (refugiés, retournés, déplacés)

Q5185. Conflits fonciers Q5186. Conflits liés aux retombés de revenus de ressources minières Q5187. Conflit liés à l’implantation des écoles Q5188. Autres (à préciser)

Élaboré avec l’appui technique de Centre d’Étude pour la Recherche Dynamique des Organisations (CERDO)

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9 ANNEXE V : GUIDE FOCUS GROUP

ETUDE CARTOGRAPHIQUE DE L’EXPOSITION AUX RISQUES DE CONFLITS ET DE CATASTROPHES DES ECOLES DANS 14 RÉGIONS DU TCHAD Guide de focus Group Confidentiel suivant la loi 013/PR/99 du 15 Juin 1999 portant réglementation des activités statistiques au Tchad

Pour chaque Questionnaire administré, l’Enquêteur doit obligatoirement indiquer : la Région/DREN, le Département/IDEN, la ville/village/IPEP et l’école où se déroule l’entretien ; son nom et son prénom ; et la date de l’entretien. Le Superviseur doit s’assurer que toutes les informations ci-dessus figurent dans chaque Questionnaire et que celui-ci est entièrement et correctement rempli avant d’y apposer son visa (signature) et son nom. Le cas échéant, se conformer aux dispositions du Manuel de l’Enquêteur. Codes Région /DREN Département/IDEN Ville/Village/IPEP ECOLE Date Noms& prénoms de l’Enquêteur Noms& prénoms du Superviseur Visa du Superviseur

Note Introductive à l’attention des Enquêtés Bonjour Messieurs/Mesdames. Nous sommes venus nous entretenir avec vous dans le cadre d’une étude cartographique dont le but est de mieux identifier, analyser et visualiser l’ampleur et l’étendue des conséquences des conflits et des catastrophes, ainsi que leurs causes. Cette étude s’inscrit dans le cadre des efforts du Gouvernement tchadien, avec l’appui technique et financier de l’Unicef, visant à apporter des réponses efficaces et durables aux causes profondes des conflits et des catastrophes qui perturbent le fonctionnement régulier des écoles de votre localité/Région. Pour atteindre ces objectifs, nous aimerions recueillir vos opinions à travers une série de questions. Nous vous saurons gré d’y répondre en toute objectivité et, surtout, en toute liberté. Nous vous assurons de la plus stricte confidentialité dont feront l’objet les différentes opinions que vous exprimerez. VI. CARACTÉRISTIQUES SOCIOPROFESSIONNELLES DU PAIR Identifiant : /___/ /___/ /___/ /___/ /___/ (Encadrer les codes correspondants) Nombre

Autochtones Parents d’élèves Elèves Allogènes Réfugiés Q1.1. Profession Déplacés Retournés Nomades Autres (à préciser)

VII. CATASTROPHES : CONSÉQUENCES, FRÉQUENCE ET CAUSES Q2.1. Quelles sont les catastrophes qui affectent votre communauté ? Dites de quelle manière elles l’affectent. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Q2.2. Quelles sont les catastrophes les plus fréquentes et quelles en sont les causes ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Q.2.3. Quelles sont les catastrophes qui affectent directement votre école ? Dites de quelle manière elles l’affectent. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………

14 Q.2.4. Quelles recommandations feriez-vous pour mieux prévenir et/ou gérer ces catastrophes ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… VIII. CONFLITS : CONSÉQUENCES, FRÉQUENCE ET CAUSES Q.3.1 : Quels sont les conflits qui affectent votre communauté et quelles en sont les causes ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………

Q.3.2. : Quels sont les conséquences de ces conflits sur le système éducatif ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Q.3.3. : A quelle fréquence surgissent ces conflits ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………

Q.3.4. : Qui étaient impliqués dans ces conflits ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Q.3.5. Quelles recommandations feriez-vous pour mieux prévenir et/ou gérer ces conflits ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… IX. ECOLE : CONSTRUCTION ET GESTION Q.4.1. : Quels sont les problèmes lies à la gestion de l’école dans votre communauté ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Q.4.2. : Quelles recommandations feriez-vous pour une meilleure gestion de l’école dans votre communauté ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… X. ECOLE : ÉDUCATION EN SITUATION D’URGENCE Q.5.1. : Existe-t-il dans votre communauté des écoles créées spécialement pour les populations vulnérables (nomades, réfugiés, déplacés, retournés, handicapés) …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… Q.5.2. : Les écoles dans votre communauté sont-elles accessibles à tout le monde, y compris les groupes vulnérables (nomades, réfugiés, déplacés, retournés, handicapés) ? Justifiez votre réponse et dites ce qu’il faut faire pour rendre l’accès à votre école plus largement accessible.

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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… XI. DIVERS Q.6.1. : Il y a-t-il d’autres commentaires que vous voudriez faire ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………

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10 ANNEXE VI : MANUEL DE L’ENQUETEUR

Juillet 2015

CARTOGRAPHIE DES RISQUES DE CONFLITS ET DE

CATASTROPHES NATURELLES SUR LES STRUCTURES

SCOLAIRES DANS 14 REGIONS DU TCHAD

MANUEL DE L’AGENT DE TERRAIN

Ministère de l’Education Nationale Direction Générale de la Planification et des Ressources

اإلدارة العامة للتخطيط والموارد ______

Programme pour la Consolidation de la Paix, l’Education et du Plaidoyer (PBEA)

Avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unis pour l’Enfance(UNICEF) En collaboration technique avec le

Centre d’Etudes et de Recherche pour la Dynamique des Organisations (CERDO)

CONTEXTE ET JUSTIFICATION Le Tchad est un pays enclavé au cœur de l’Afrique dont la vaste superficie (1 284 000 km2) est limitée par les frontières libyenne, soudanaise, centrafricaine, camerounaise, nigériane et le nigérienne. Le pays fait face à de nombreux facteurs de conflits et de catastrophes. Les facteurs conflits inhérents du contexte tchadien Comme l’a souligné l’analyse des facteurs des conflits réalisée en décembre 20131, le Tchad est exposé aux effets déstabilisateurs de plusieurs crises survenues dans des pays frontaliers comme, le Soudan, la Libye, la République Centrafricaine (RCA). Depuis l’Accord du 15 janvier 20102 et la pacification consécutive de l’Est du Tchad, le cas de la RCA (afflux de refugiés, risque de transposition des conflits confessionnels au Tchad) et la menace croissante de la secte islamiste Boko Haram sont les plus préoccupants. Par ailleurs, le pays doit faire face à des conflits d’origine interne dont les facteurs sont largement liés aux clivages religieux, ethniques, géographiques, économiques. Les facteurs de catastrophes inhérentes du contexte tchadien

1Cette analyse a été menée par l’UNICEF et SFCG. 2 Accord de paix signé entre le Tchad et le Soudan aux termes duquel les deux Etats s'engagent à n'accueillir sur leur sol aucune force rebelle et à s'interdire d'utiliser le territoire de l'un pour des activités hostiles à l'autre. Cet accord met fin à cinq ans de guerre larvée (par rebelles interposés) entre les deux pays.

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La superficie du Tchad le met au contact de trois milieux naturels assez différenciés : le désert du Sahara, la bande sahélienne qui est une zone de steppes épineuses et la zone semi tropicale avec des saisons de pluies. La majorité des terres de ce pays immense – le quatrième1 plus grand pays d’Afrique – sont désertique (Sahara) ou en en voie de désertification (zone sahélienne). Le climat, globalement très rude la majeure partie du temps dans le pays, s’est encore dégradé ces dernières années. Le pays est en proie à diverses catastrophes. Les inondations (par exemple dans le Logone occidental où existent des plaines d’inondations) cause de nombreux dégâts (destructions des habitations, des structures scolaires, déplacements des populations, etc.). Les vents violents, les incendies, l’ensablement, la sécheresse, la canicule sont autant d’autres phénomènes qui sont caractéristiques du contexte tchadiens. En somme L’effet conjugué de ces conflits et catastrophes affectent significativement tant les structures scolaires que les différentes parties prenantes au système éducatifs (élèves, professeurs, parents d’élèves) au Tchad. Faire en sorte que les structures scolaires en soient plus résilientes, constitue un impératif déterminant pour l’atteinte des objectifs de développement durable. L’élaboration de la présente étude cartographique, qui intervient dans le contexte de mise en œuvre du PREBAT, participe de cette ambition que partage le PBEA Unicef-Tchad avec le Gouvernement tchadien. Le présent document est élaboré pour servir de guide pour le travail de terrain, aussi bien pour les Enquêteurs, les Cartographes, les Superviseurs que les Chefs de Zone. OBJECTIFS DU TRAVAIL DE TERRAIN OBJECTIF GÉNÉRAL L’objectif du travail de terrain est de collecter des données primaires qui serviront de base à l’élaboration de la cartographie et du rapport qui en sera assorti. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES De manière spécifique, il s’agit :  de prendre les coordonnées GPS des écoles qui font partie de l’échantillon ;  d’interviewer des unités déclarantes figurant dans l’échantillon. Organisation du travail de terrain Dans le cadre de cette étude, il est prévu (04) types d’Agents de Terrain : (i) les Enquêteurs ; (ii) les cartographes ; (iii) les Superviseurs ; et (iv) les Chefs de Zone. MISSION DES ENQUÊTEURS Administration des questionnaires Les enquêteurs sont principalement chargés d’administrer les questionnaires suivant l’échantillonnage dont les détails sont précisés plus bas. A la fin de chaque journée de travail, chaque enquêteur doit impérativement remettre à son Superviseur tous les questionnaires administrés, au cours de la journée, pour vérification et validation. Production des rapports individuels de Terrain Les Enquêteurs sont par ailleurs tenus de produire leur rapport individuel de Terrain, précisant (1) le nombre prévisionnel et effectif de personnes enquêtées ; (2) les difficultés rencontrées au cours de la collecte des données ; et (3) les recommandations consécutives. Les rapports individuels doivent se faire sur une base journalière puis ils seront agrégés par l’Enquêteur avant d’être remis au Superviseur concerné. Le canevas de rédaction du rapport est donné en annexe du présent document. Mission des Cartographes Géolocalisation des écoles Les cartographes, dans la phase de collecte des données, sont chargés de prendre les coordonnées GPS des écoles ciblées. Ces Coordonnées seront inscrites dans la Fiche des coordonnées GPS que chaque Cartographe doit remettre directement à son Chef de Zone. Production des rapports individuels Les Cartographes doivent, eux aussi, produire chacun leur rapport individuel de Terrain, précisant (1) le nombre prévisionnel et effectif des écoles géolocalisées ; (2) les difficultés rencontrées au cours de leur travail ; et (3) les recommandations consécutives. Les dispositions relatives à la rédaction de ces rapports sont les mêmes que pour les Enquêteurs. Ces rapports seront transmis directement aux Chefs de Zone. MISSION DES SUPERVISEURS Démarche administrative préliminaire Avant la mise en œuvre de la collecte des données d’enquête et des coordonnées GPS, le Superviseur doit se présenter au Gouverneur de sa région à qui il exposera les objectifs de l’enquête en vue d’en obtenir l’autorisation (se référer à la « Note Introductive » figurant dans la page de garde des outils de collecte de données). Supervision du travail des Enquêteurs Chaque Superviseur a la charge principale de superviser le travail des Enquêteurs relavant de la région où il est affecté. Plus précisément, le Superviseur veille au jour le jour à ce que : (i) Le quota journalier des questionnaires à administrer soit atteint. Lorsque le quota n’est pas atteint (par exemple, l’Enquêteur a enquêté 10 personnes au lieu 12 en une journée, soit 02 enquêtés en moins), le lendemain le superviseur doit demander à l’Enquêteur concerné d’enquêter, en plus du quota journalier, le nombre non enquêté de la veille (en reprenant l’exemple précédent, le nombre à enquêter serait de 12+2, soit 14). (ii) Chaque questionnaire est entièrement et correctement rempli avant d’y apposer son visa (nom et signature). Le cas échéant, le Superviseur doit exiger de l’Enquêteur qu’il réadministre, le lendemain, tout ou partie du (ou des) questionnaire (s) incriminé (s). Ces questionnaires seront conservés par le Superviseur et transmis, comme justificatif, à la fin de la mission au Comité de Coordination. NB : Une fiche d’accusé réception est prévue à cet effet qui doit être signé par le Superviseur et son Enquêteur après réception définitive des questionnaires validés et des Rapports Individuels de Terrain. A ces fiches qui seront transmises au Chef de Zone auront été annexés tous les questionnaires non conformes Mise en œuvre des Focus Group Outre les tâches susmentionnées, les Superviseurs sont chargés de l’animation des Focus group dans leur région respective. Chaque Superviseur se fera aidé pour cela d’un Enquêteur qui jouera le rôle de Rapporteur conformément à consignes relatives au Focus Group. Production des Rapport Régional de Terrain

1 Après l’accession du Sud Soudan à l’indépendance en 2011.

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Enfin, le Superviseur a la charge d’agréger les rapports individuels des Enquêteurs opérant dans sa région, en vue d’en faire un Rapport Régional de Terrain (avec, en annexes, tous les Rapports Individuels de Terrain) qu’il transmettra à son Chef de Zone en plus des Questionnaires administrés par ses Enquêteurs. Les questionnaires devant obligatoirement comporter le visa1 du Superviseur concerné. Mission des Chefs de Zone Recrutement et formation des Enquêteurs locaux Dans certaines régions, il est prévu de recruter des enquêteurs sur place. Le Chef de Zone est chargé du recrutement et de la formation de ces enquêteurs. 1. Contrôle du travail des Superviseurs Chaque Chef de Zone a, à sa charge, deux ou trois régions dans lesquels il est tenu de veiller au respect des consignes susmentionnées en ce qui concerne les superviseurs. Il effectuera à cet effet une ou plusieurs tournées dans chacune de ces régions et communiquera par téléphone avec les superviseurs. 2. Centralisation des données Le Chef de Zone centralisera toutes les données collectées dans sa région. Il doit s’assurer de la conformité des supports de ces données (Questionnaires, Guides de Focus Group et Fiches des Coordonnées GPS) avant de les réceptionner. La fiche de décharge prévue à cet effet doit être dûment signée par le Chef de Zone et le Superviseur concerné à chaque réception. Le Chef de Zone apposera son visa2 sur chacun des supports qu’il aura réceptionnés. 3. Production de Rapport d’Enquête par Zone Enfin, le Superviseur a la charge d’agréger les Rapports Régionaux d’Enquête des Superviseurs et des cartographes opérant dans sa zone, en vue d’en faire un Rapport de Terrain par Zone qu’il transmettra au Comité de Coordination en plus des Questionnaires, des Guides de Focus Group et des Fiches de Coordonnées GPS qu’il aura réceptionnés. Ces supports doivent obligatoirement comporter le visa3 du Superviseur concerné. Tableau A: Principaux outputs par Agents de Terrain et Destinataires Agents de Terrain Principaux Outputs Destinataires directs Questionnaires renseignés Enquêteur Superviseur Rapport Indiv. de Terrain Fiche de Coordonnées GPS Cartographe Chef de Zone Rapport Indiv. de Terrain Questionnaires validés Guides de FG* validés Superviseur Chef de Zone Rapports régionaux d’Enquête Fiches d’accusé réception Questionnaires validés Guides de FG renseignés Chef de Zone Comité de Supervision Fiches d’accusé réception Rapport d’Enq. par Zone

* Focus Group CONSIGNES DIVERSES Consignes générales 1. Autorisation  Après présentation et obtention de l’autorisation, par le Superviseur, auprès du Gouverneur de la région, les enquêteurs/Superviseurs devront impérativement visiter les écoles ciblées en respectant l’ordre hiérarchique.  Ils présenteront leur lettre d’introduction officielle et leur ordre de mission.  Ils demanderont l’autorisation de collecter d’interviewer le Responsable de l’école ou un autre agent de ladite Institution. 2. Attitude des enquêteurs  Avant de commencer à collecter l’information, les enquêteurs/superviseurs doivent assurer les enquêtés de la confidentialité de l’information (les réponses ne peuvent en aucun cas exposer leurs auteurs à des poursuites judiciaires, ni toute autre forme de sanction de la part de quiconque).  Ils doivent demander à chaque enquêté (ou groupe d’enquêtés) dans quelle langue il préfère que se déroule l’entretien (français, arabe tchadien ou autre), et respecter son souhait.  Les enquêteurs/Superviseurs seront toujours respectueux envers les enquêtés. Ils adopteront un ton, une attitude et un comportement adaptés à la situation locale.  Ils ne promettront pas de reconnaissance, ni de motivation ou rémunération aux enquêtés.  Pour tout problème, ils réfèreront à leur superviseur. 3. Déroulement de chaque visite La visite des enquêteurs se déroulera de la manière suivante :  Se présenter et présenter la lettre d’introduction officielle et l’ordre de mission.  Donner un aperçu synthétique de l’étude (Cf. « Note Introductive »).  Administrer le questionnaire ou animer le groupe focal.

1 Ce visa engage la responsabilité du Superviseur quant à la qualité des questionnaires à lui transmis par les Enquêteurs de sa région. 2 Ce visa engage la responsabilité du Chefs de Zone quant à la qualité des questionnaires à lui transmis par les Superviseurs des régions dont il a la charge. 3 Ce visa engage la responsabilité du Superviseur quant à la qualité des questionnaires à lui transmis par les Enquêteurs de sa région.

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 Retranscrire soigneusement les points de vue exprimés, en veillant – notamment au moyen de techniques de relance dont quelques unes sont proposées ci-dessous, pour ce qui est des Focus Group – à ce que l’entretien ne soit pas dispersé, ni flou.  Remercier l’Enquêté. NB : Chaque Guide ou questionnaire rempli doit obligatoirement, le soir de chaque journée de collecte de données, faire l’objet d’un contrôle minutieux par le Superviseur qui en est le garant de la qualité. Si le Superviseur juge objectivement qu’un Guide ou questionnaire est mal rempli, il doit impérativement renvoyer sur le terrain l’Enquêteur concerné pour refaire le travail. Il doit, dans ce cas, garder le Guide mal rempli pour les remettre à son Chef de Zone. Dans tous les cas, le quota de Guides correctement remplis pour chaque Enquêteur doit obligatoirement être atteint dans les délais impartis pour chaque zone. RENSEIGNEMENT DES OUTILS DE COLLECTE DE DONNÉES 1. Consignes relatifs aux questionnaires  L’enquêteur remplit le Guide avec un stylo bleu et le Superviseur fait ses annotations avec un stylo rouge ;  L’enquêteur pose les questions de la manière la plus proche possible du libellé du questionnaire. Répéter la question si nécessaire, d’abord textuellement et seulement ensuite en expliquant ;  L’enquêteur ne liste pas les réponses potentielles, mais écoute la réponse de l’informant. C’est seulement si l’informant n’arrive pas à répondre que l’enquêteur peut le relancer ;  Les réponses doivent toujours être inscrites dans les parties où il y a des pointillés. La retranscription doit donc être aussi synthétique que possible, mais absolument conforme à ce que le répondant a dit.  Avant de quitter un informant, l’enquêteur vérifie qu’il a rempli tout le Guide. 2. Consignes relatifs au groupe focal (focus group) Définition Les groupes focaux ou « focus group » sont des discussions ouvertes entre « pairs » (par exemple, personnes du même âge ou du même sexe), pour obtenir des informations en profondeur sur un sujet. Un groupe focal est composé d’un minimum de 6 personnes et d’un maximum de 12 personnes. Dans le cadre de cette enquête, le Focus Group est animé par le Superviseur qui doit favoriser la discussion entre les participants, sans donner son avis. Le Rapporteur prend note de toutes les réponses données par les participants, dans les mots de ceux-ci. Les groupes focaux durent maximum une heure et se tiennent de préférence dans un lieu « neutre », à l’abri des regards et des oreilles. Type et nombre de participants Chaque groupe focal que l’équipe d’enquêteurs animera sera composé de 10 pairs (c’est de même catégorie de population cible et en l’occurrence 10 parents d’élèves, 10 élèves et 10 déplacés/retournés/réfugiés). Répartition des rôles Pour les focus group, chaque équipe d’Agents de Terrain sera composée de deux personnes dont l’une jouera le rôle d’Animateur (le Superviseur), en s’aidant des Guide qui sont prévus à cet effet et l’autre de Rapporteur. Le Rapporteur écrira sur une feuille à part les réponses des participantes aux questions de l’animatrice / animateur. Toutes les réponses seront transcrites, de préférence avec les mots des participants dans les Guides par le Superviseur. Le Rapporteur n’interviendra jamais dans la discussion. Lieu pour la discussion Il est absolument obligatoire que les Focus Groups soient réalisés dans un lieu « neutre » pour réaliser le groupe focal. Personnes présentes lors de la discussion Uniquement les 2 Agents de Terrain et les pairs sélectionnés. Aucune personne autre que celles conviées ne peut être présente lors de la discussion, pour préserver la confidentialité et empêcher que les réponses soient biaisées. Déroulement du groupe focal  Demander dans quelle langue les enquêtés veulent parler ;  Présentation mutuelle de tous les participants et présentation de l’étude ;  Assurer la confidentialité des réponses ;  L’animateur pose chaque question du guide et essaye, au besoin, d’approfondir ou d’éclaircir, les réponses des participants ;  Si possible, laisser discuter librement les participantes entre elles, sans donner son opinion, ni influencer la discussion, mais en veillant à ce que tout le monde s’exprime. Si aucun participant ne prend la parole, l’animateur peut indexer quelqu’un, puis un autre, etc. ;  A la fin de la session, récapituler les idées principales pour chaque question et demander aux participantes s’ils sont d’accord et si elles ne veulent rien ajouter ;  Remercier. Après le groupe focal  C’est très important que les Agents de Terrain se réunissent le plus vite possible après le groupe focal pour remplir le Guide ;  Ils transcriront en français les réponses des participantes, le plus littéralement possible (avec les mots des Enquêtés) ;  Les idées similaires seront regroupées et classées ;  Il n’est pas nécessaire de quantifier les réponses (dire combien de personnes ont dit cela) ;  A la fin de la fiche, les enquêteurs ajouteront tous les commentaires qui leur semblent utiles pour la compréhension des informations recueillies. 3. Quelques Techniques de relance Les relances servent à solliciter l’interviewé sur des aspects du thème qu’il a traité d’une manière trop rapide ou superficielle. Les reformulations montrent à l’interviewé qu’il est écouté et l’aident à s’exprimer en lui apportant une sorte de reflet de ce qu’il pense et de ce qu’il ressent. La reformulation-clarification « Vous voulez dire que… » L’interprétation « Ce que vous dites ne s’explique-t-il pas par… » Le recentrage Reprendre la question de départ Les marques d’écoute « Je vois… » Les demandes d’éclaircissement « Je ne comprends pas bien… »

CHARGE GLOBALE DE TRAVAIL DE TERRAIN UNITÉS DÉCLARANTES PAR RÉGION ET PAR CATÉGORIE Dans chaque région couverte par l’enquête, seront enquêtés : (i) 01 DREN ; (ii) 02 Chefs Religieux (chrétien et musulman) par IPEP ciblée ;

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(iii) 01 Responsable dans chaque école ciblée ; (iv) 10 parents d’élèves ; (v) 10 élèves ; (vi) 10 refugiés/déplacés/retournés/nomades. Les trois premières catégories d’Unités Déclarantes (DREN, Chefs Religieux et Responsables d’écoles) feront l’objet d’une enquête quantitative. C'est-à-dire qu’elles seront enquêtées au moyen des questionnaires. Comme mentionné plus haut, cette tâche incombe aux enquêteurs sous le contrôle des Superviseurs. Les opinions des parents d’élèves, élèves et refugiés/déplacés/retournés/nomades seront collectées suivant une approche qualitative au moyen du Guide de Focus Group, soit 3 Focus Group de 10 pairs par région à réaliser par les Superviseurs. Le Tableau ci-dessous donne, pour chaque région, le nombre global d’écoles couvertes par l’Enquête et le nombre d’individus par catégories à enquêter. Le Tableau précise aussi la charge de travail des Enquêteurs (nombre global de personnes à enquêter et quota journalier) et de Superviseurs. TableauD : Échantillon individus ECHANTILLON INDIVIDUS PAR STATUT

Autorités Communautés Charge de Travail Écoles Volet quantitatif Volet qualitatif Enquêteurs Superv.

Régions DREN Rel. Resp. Ecole Parents Élèves Réf/Ret/Dép/Nom Total Global Quota/Jr BARH EL 23 1 14 23 10 10 10 68 38 3 30 N'DJAM 77 1 26 77 10 10 10 134 104 4 30 GUERA 87 1 20 87 10 10 10 138 108 3 30 HADJ. L. 72 1 22 72 10 10 10 125 95 4 30 KANEM 73 1 22 73 10 10 10 126 96 4 30 LAC 59 1 16 59 10 10 10 106 76 3 30 OUADDAÏ 107 1 32 107 10 10 10 170 140 4 30 SALAMAT 37 1 18 37 10 10 10 86 56 5 30 SILA 39 1 22 39 10 10 10 92 62 5 30 WADI FIRA 61 1 24 61 10 10 10 116 86 4 30 LOG. OCC. 115 1 48 115 10 10 10 194 164 5 30 MANDOUL 123 1 36 123 10 10 10 190 160 4 30 MOY-CHA 107 1 42 107 10 10 10 180 150 4 30 LOG. OR. 1015 1 48 1015 10 10 10 1094 1064 3 30 Total 1995 14 390 1995 140 140 140 2819 2399 DREN : Délégué Régional ; Rel. : Chefs Religieux ; Resp. : Responsables ; Réf/Ret/Dép/Nom : Réfugiés/Retournés/Déplacés/Nomades. Écoles à couvrir par IPEP et par Statut d’École (N’Djamena) Tableau B: Ventilation de l'échantillon d'écoles par IDEN, IPEP et par Statut d'écoles IDEN IPEP REGION NOM Echant. NOM Echant. Ecoles Pub. Ecoles Priv. Ecoles Com 1e ARR. N DJAM. A 5 1 3 1 2e ARR. N DJAM. 7 2 4 1 3e ARR. N DJAM. 2 1 1 0 N DJAMENA I 24 10e ARR. N DJAM. 6 1 4 1 1e ARR. N DJAM B 4 1 2 1 Total 24 6 14 4 4e ARR. N DJAM. 3 1 2 0 VILLE DE 5 e ARR. N DJAM. 4 1 2 1 N DJAMENA II 12 N'DJAMEN 6 e ARR. N DJAM. 5 1 3 1 A Total 12 3 7 2 7 e ARR. B 9 2 6 1 7 e ARR. A 8 2 5 1 8 e ARR. A 9 2 5 2 N DJAMENA III 41 9 e ARR. B 7 2 4 1 8 e ARR. B 8 1 6 1 Total 41 9 26 6 TOTAL 77 Tableau C: Liste des écoles à enquêter par Statut d'écoles IDEN IPEP Ecoles Publiques Ecoles Privées Ecoles Comm. MISKINE CENTRE AL-BUZUR ADDA SAKINE 1ERE ARROND N BAGAO DJAMENA A SOLEIL BRILLANT N KOUDJA HAMARAL DJAMEN COMMUNAL B G S LES CHAMPIONS GOZ 2EME ARROND N A I COMMUNAL A FRATERNITE DJAMENA GEORGE WASHINGTON NOUVEAUX HORIZONS 3EME ARROND N ANNEXE ARDEP EXPERIENCE ET

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DJAMENA DJOUMBAL A DEMOCRATIE 10e ARROND CENTRE B AMDAMAZENE TOMNOUERE 10EME ARROND N ADOUM ROZI DJAMENA LA PLUME LE PROGRES 1ERE ARROND N MARTYRS SAHEL OUMAR BIN KHATAB DJAMENA B ESPERANCE BILINGUE ETOILES D 4EME ARROND N REPOS CENTRE B AFRIQUES DJAMENA AL-AFRAH N 5EME ARROND N AM RIGUEBE A RESIDENCE DE TOUMAI AL MANHAL DJAMEN DJAMENA IBNOU CINA A II COMMUNALE DE DEMBE COMER C E S E R 6EME ARROND N LA PRUNELLE DJAMENA FRANCO ANGLAISE

IDEN IPEP Ecoles Publiques Ecoles Privées Ecole Comm. SAVOIR FAIRE DE GASSI II CHEMIN DU SAVOIR OUKBA BIN NAFI AMBATTA B LA RENOVATION CULTURELLE 7EME LA PEPINIERE DES CADRES ARROND ESPERANCE B LA GARANTIE LE PASTEUR HABLENA LA PIERRE VIVANTE NOUR AL CHABAB 7EME AMTOUKOUGNE A LE SUCCES ARROND LA CONTEMPORAINE A LA NOUVELLE JERUSALEM GENERATION ONG ANGABO CHAIB A GOUKOUNI WEDEYE AL NADJAH ALWIHDA AL 8EME DIGUEL EST A LA REFERENCE ARABIA ARROND N ETOILE D'AFRIQUE A DJAME LA CLOMBE NA III LA VICTOIRE FLAMBEAU ET LUMIERES WALIA GORE B ANNEXE DE WALIA GEDEON 9EME COMMUNALE GARDOLE ARROND DJEDID LA BONNE SEMENCE B LE REFUGE BAGOUA ANNEXE COMMUNALE 2 NDJARI KAWAS B CHEIK HASSANE FORT LAMY DARAL SAADA MICHKAT 8EME IBRAHIM ABATCHA ARROND EPANOUISSEMENT B COMPLEXE SCOLAIRE BILINGUE KAMAR AL ABASSI NB : Lorsqu’une des écoles ciblées n’existe pas sur le terrain, cela est dû à une erreur dans la base de sondage ou au fait que l’école n’est plus fonctionnelle. Dans tous les cas, l’Enquêteur, le Cartographes, le Superviseur ou le Chef de Zone doit contacter le comité coordination (au 66.28.96.19) pour que le nom d’une autre école à enquêter lui soit communiqué.

Personnes à contacter en cas de problèmes

En cas de problèmes ne pouvant être résolus sur le terrain ni par le Superviseur, ni le Chef

de zone, prière de contacter :

M. Toralta T. MOYANGAR au 66.28.96.19 (pour les problèmes techniques) ;

M. Allah-As DJIGUE au 66.25.17.18 (pour les problèmes administratifs) ;

Mlle DEYAM M. Blandine au 66.23.66.89 (pour les problèmes de transport allée et retour).

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