UNIVERSITE D'ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION : ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE PARCOURS : ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE ET EVOLUTION (ABE)

MÉMOIRE DE RECHERCHE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER II EN ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

SPECIALITE : ANTHROPOLOGIE NUTRITIONNELLE

SECURITE ALIMENTAIRE DANS

QUATRE FOKONTANY DE LA COMMUNE RURALE DE TALATA AMPANO - DISTRICT DE

Présenté publiquement le : 27 Avril 2018

Par RALINORO Pattie Clara

Membre du jury :

Président : Dr RAVELONJANAHARY Soanorolalao, Maître de Conférences

Rapporteur : Dr ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences

Examinateur : Dr RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de Conférences

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REMERCIEMENTS

Avant d’entreprendre ce travail, nous saisissons cette occasion pour exprimer nos vifs remerciements à ceux qui nous ont aidées dans la réalisation de ce mémoire. ➢ Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire Responsable du Domaine des Sciences et Technologie de l’Université d’Antananarivo pour son engagement au bon déroulement de toutes les activités au sein de notre Faculté. ➢ Monsieur RANAIVOARISOA Jean Freddy, Maître de conférences, Responsable de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable pour son souci aux biens des étudiants de la Mention. ➢ Madame RAVELONJANAHARY Soanorolalao, Maître de Conférences, au très grand honneur que vous nous faites en acceptant la présidence de ce mémoire. Vous nous avez accueillies avec amabilité et bienveillance. Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude. ➢ Monsieur ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences, qui nous a fait l’honneur de rapporter ce mémoire, en dépit de ses lourdes responsabilités, et qui a beaucoup contribué à travers ses conseils, ses critiques et ses suggestions opportunes, à nos activités de recherches. Veuillez trouver ici notre profonde reconnaissance et nos sincères remerciements. ➢ A Madame RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de Conférences, Directeur du Laboratoire d’Anthropologie Nutritionnelle, qui, malgré ses nombreuses obligations, a bien voulu accepter d’examiner et de juger ce travail. Veuillez trouver ici l’expression de notre respectueuse déférence. Nous tenons à adresser nos vifs remerciements, en témoignage de notre respectueuse reconnaissance, aux personnes suivantes : ➢ Monsieur RAZAFITSAMBATRA Jean de Dieu, Maire de la Commune Rurale de Talata Ampano ➢ Monsieur RAZAFINDRASAMY Denis, Chef du Fokontany de Marodinta ➢ Monsieur RATSIZAFY Jean Louis, Chef du Fokontany Ampano ➢ Madame RAKOTOARISON Verohanitra Eugenie, Chef du Fokontany de Langela ➢ Monsieur RANDRIANANDRASANA Milison, Chef du Fokontany de Tanandava Tous nos remerciements à la communauté locale de Talata Ampano pour leur accueil et pour leur générosité.

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Nos vifs remerciements s’adressent à tous les Enseignants, sans exception de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable, qui nous ont formées au cours de nos études académiques. A tous les amis de la promotion « Rahonavis » et les connaissances pour leurs aides et leurs soutiens jusqu’à la réalisation de ce mémoire. A tout le personnel administratif et technique de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable. A toute ma famille, de m’avoir toujours soutenue tout au long de mes études. A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Pour votre collaboration, merci cordialement.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i

TABLE DES MATIERES ...... iii

LISTE DES TABLEAUX ...... vi

LISTE DES FIGURES ...... vii

LISTE DES ANNEXES ...... viii

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... ix

INTRODUCTION ...... 1

I – GENERALITES ...... 3

I. 1 - La sécurité alimentaire ...... 3 I. 1. 1-Définition ...... 3 I. 1. 2-Type d’insécurité alimentaire ...... 3 I. 1. 3-Les indicateurs de la sécurité alimentaire ...... 4 I. 1. 4 - Causes de l’insécurité alimentaire ...... 5 I. 2–Des études sur la sécurité alimentaire ...... 6 II – METHODOLOGIE ...... 9

II. 1 -Milieu d’étude ...... 9 II. 1. 1 -Situation géographique ...... 9 II. 1. 2 –Présentation des Fokontany ...... 9 II. 1. 3 - Démographie ...... 9 II. 1. 4 - Climat ...... 9 II. 2 - Matériels ...... 11 II. 3 - Méthodes ...... 12 II. 3.1 - Type d’enquête ...... 12 II. 3. 2 - Echantillonnage ...... 12 II. 4 - Technique d’enquête ...... 12 II. 4 . 1 - Recueil des données sur la consommation alimentaire…..………………… ...... 12 II .4. 2 - Recueil des données sur la disponibilité alimentaire ...... 13 II. 5 - Analyse des données ...... 13 II. 5. 1 - Technique de dépouillement ...... 13 II. 5. 2 - Calcul du nombre des rationnaires jour ...... 13

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II. 5. 3 - Ration Effective (RE) ...... 14 II. 5. 4 - Ration Théorique (RT) ...... 15 II. 5. 5 - Taux de Couverture des besoins (TC) ...... 15 II. 5. 6 - Technique d’évaluation de la sécurité alimentaire ...... 15 II. 6 - Analyse statistique ...... 16 II. 6. 1–Test statistique ...... 16 III - RESULTATS ET INTERPRETATIONS...... 18

III. 1 - Caractéristiques socio-économiques et culurelles des ménages...... 18 III. 2 - Consommation alimentaire ...... 18 III. 2. 1 - Quantité des aliments consommés par personne par jour ...... 19 III. 2. 2 - Couverture des besoins nutritionnels ...... 20 III. 2. 2. 1 -Taux de couverture des besoins caloriques par FKT ...... 20 III. 2. 2. 2 –Taux de couverture en Macronutriments...... 20 a - Protéines ...... 21 b – Lipides ...... 21 c - Glucides ...... 21 III. 2. 2. 3 - Sels minéraux ...... 22 a – Calcium ...... 22 b - Fer ...... 22 III. 2. 2. 4 - Vitamines ...... 23 a - Vitamine A...... 24 b - Vitamine B1 ou Thiamine...... 24 c - Vitamine B2 ou iboflavine ...... 24 d - Vitamine PP ou Niacine ...... 24 e - Vitamine C ou Acide ascorbique……………… ...... 25 III. 2. 3 - Comparaison des moyennes de la ration effective entre les FKT ...... 25 III. 2. 4-Détermination statistique de la différence significative selon Mann Whitney .. 27 a- Calcium...... 27 b- Fer ...... 27 c- Vitamine A...... 28 d- Vitamine PP ...... 28 III. 3 - Disponibilité alimentaire ...... 28 III. 3. 1 - Production agricole ...... 29 a - Riz ...... 29 b - Manioc ...... 29

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c - Haricot et Arachide ...... 29 d - Légumes ...... 30 III. 3. 2 - Elevage ...... 30 III. 3. 3 - Accès aux marchés ...... 30 III.3. 4 - Autres indices de sécurité alimentaire……………………… ...... …30 IV - DISCUSSIONS : ...... 32

IV. 1 - Caractéristiques socio-économiques et culturelles des ménages ...... 32 IV. 2 - Consommation alimentaire ...... 32 IV. 2. 1- Calories ...... 33 IV. 2. 2- Macronutriments ...... 33 a - Protéines ...... 33 b - Lipides ...... 33 c – Glucides ...... 34 IV. 2. 3 - Sels minéraux ...... 34 a – Calcium ...... 34 b - Fer ...... 34 IV. 2. 4 - Vitamines ...... 35 a - Vitamine A...... 35 b - Vitamine B...... 35 c - Vitamine C ...... 36 IV. 3 - Disponibilité alimentaire ...... 36 IV. 3. 1 - Production agricole ...... 36 IV. 3. 2 - Elevage ...... 36 IV. 3. 3 - Accès aux marchés…………………………………………...... 37 IV. 3. 4 - Sécurité alimentaire ...... 37 CONCLUSION ...... 38

RECOMMANDATIONS ...... 40

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...... 42

ANNEXES ...... I

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Présentation de chaque Fokontany ...... 9

Tableau II : Consommations et besoins par rationnaire jour en calories pour chaque fokontany .... 20

Tableau III : Consommations et besoins par rationnaire jour en macronutriments pour chaque fokontany ...... 20

Tableau IV : Consommations et besoins par rationnaire jour en sels minéraux pour chaque fokontany ...... 22

Tableau V : Consommations et besoins par rationnaire jour en vitamines pour chaque fokontany .. 23

Tableau VI : Comparaison des moyennes de la ration effective entre les quatre Fokontany par le test de Kriskall Wallis ...... 26

Tableau VII : Identification de la différence significative en Calcium selon Man-Whitney ...... 27

Tableau VIII : Identification de la différence significative en Fer selon Man-Whitney ...... 27

Tableau IX : Identification de la différence significative en vitamine A selon Man-Whitney...... 28

Tableau X : Identification de la différence significative en vitamine PP selon Man-Whitney ...... 28

Tableau XI : Rendement agricole et surface cultivée au niveau des Fokontany ...... 29

Tableau XII : Effectifs de l’élevage au niveau de chaque Fokontany ...... 30

Tableau XIII : Distribution des ménages selon l’évaluation de la sécurité alimentaire par l’apport énergétique ...... 31

Tableau XIV : Distribution des ménages selon la diversité alimentaire ...... 31

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LISTE DES FIGURES

Figure 1:Localisation de la Commune Rurale de Talata Ampano ...... 10

Figure 2:Taux de couverture des besoins en calories pour chaque Fokontany ...... 20

Figure 3 : Taux de couverture des besoins en macronutriments pour chaque Fokontany ...... 21

Figure 4 : Taux de couverture des besoins en sels minéraux pour chaque Fokontany ...... 22

Figure 5 : Taux de couverture en vitamines pour chaque Fokontany………………… ...... …………….23

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche d’enquête ...... I

Annexe 2 : Table de composition des aliments ...... V

Annexe 3: Allocations alimentaires recommandées à par 24 heures ...... VII

Annexe 4: Repères nutritionnels sur les sept groupes d’aliments ...... VIII

Annexe 5: Distribution des ménages selon la combustible et l’éclairage ...... IX

Annexe 6 : Distribution des ménages selon l’hygiène ...... IX

Annexe 7 : Distribution des ménages selon le chef de famille ...... X

Annexe 8 : Pyramide des aliments ...... XI

Annexe 9 : Consommation en gramme des aliments par personne et par jour ...... XII

Annexe 10 : Distribution des ménages selon l’agriculture ...... XII

Annexe 11 : Pourcentages des apports en calories et en sels minéraux pour chaque Fokontany ... XIII

Annexe 12 : Pourcentages des apports en vitamines pour chaque Fokontany ...... XIV

Annexe 13 : Distribution des ménages selon la raison du marché ...... XV

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SIGLES ET ABREVIATIONS AFD : Agence Française pour le Développement

CEG : Collège d’Enseignement Général

CNSA : Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire

CR : Commune Rurale

CSB II : Centre de Santé de Base niveau II

EPC : Ecole Primaire Catholique

EPP : Ecole Primaire Publique

FAO : Food and Agriculture Organization.

FKT : Fokontany g : gramme

HFIAS : Household Food Insecurity Access Scale

INSTAT : Institut National de la Statistique.

IST : Insécurité Alimentaire Temporaire

ISC : Insécurité Alimentaire Chronique

Kcal : Kilocalorie

Kg : Kilogramme mg : milligramme

µg : micro-gramme

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

PAM : Programme Alimentaire Mondial.

PCD : Plan Communal pour le Développement.

PNAN : Plan National d’Action pour la Nutrition

PPN : Produits de Première Nécessité

RE : Ration Effective

Rj : Rationnaire jour

RT : Ration Théorique

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SA : Sécurité Alimentaire

SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’Alimentation et de Nutrition Elargie.

TC : Taux de Couverture

UI : Unité Internationale

Q : Quantité de calories ou des nutriments

UNICEF : United Nation of International Children Emergency Found (Fonds des Nations Unies pour l’enfance).

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

Le concept de sécurité alimentaire est loin d’être unique et universel. Depuis son apparition dans les années 1970, il a en effet fortement évolué, allant des considérations très économiques et quantitatives vers celles plus humanistes et qualitatives. Si l’inquiétude envers la famine et la malnutrition demeure une préoccupation politique séculaire, ce n’est qu’au milieu des années 1970, au cours du Sommet mondial de l’alimentation de 1975, que le concept même de « sécurité alimentaire » fit son apparition, suite à la crise alimentaire mondiale de 1973/1974. En fait, la première définition de la sécurité alimentaire lors de ce Sommet 1975, s’énonça comme suit : « la sécurité alimentaire est la capacité, en tout temps d’approvisionner le monde en produits de base, pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire, tout en maîtrisant les fluctuations et les prix » (www.momagri) (43). Une autre définition vint apparaitre lors du Sommet mondial de l’alimentation de 1996, à savoir : « La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine » (FAO, 2006) (11).

Axé initialement sur la quantité de nourriture disponible, ce concept opta notamment vers la notion d’accès des populations à l’alimentation. Sa définition, la plus consensuelle aujourd’hui reprend celle du Sommet mondial de 2009 : « La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active » (GRAIN DE SEL, 2012-2013) (17). Cette dernière met en avant quatre dimensions de la sécurité alimentaire :

• La disponibilité (démographie, surfaces cultivables, production intérieure, productivité, capacité d'importation, de stockage, aide alimentaire), • L’accès (pouvoir d'achat, fluctuation des prix, infrastructures disponibles), • La stabilité (infrastructurelle, climatique, politique), • La salubrité et la qualité (processus de transformation, transport, hygiène, accès à l'eau).

Pour qu’un individu soit en situation de sécurité alimentaire, il faut donc que toutes ces conditions soient respectées.

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Contrairement à cela l'insécurité alimentaire existe quand les gens n'ont pas accès à des quantités suffisantes d'aliments sains et nutritifs donc ne consommant pas la nourriture nécessaire à une croissance et un développement normaux, ainsi qu'à une vie saine et active. Elle se manifeste par des signes de sous-alimentation générale ou de carences en divers nutriments et/ou micronutriments. La prévalence de la sous-alimentation est exprimée en pourcentage de la population totale par rapport au nombre total des sous-alimentés dans un pays (MARTINE et al, 2005) (21). L’insécurité alimentaire tend à l’insuffisance de la disponibilité alimentaire, à la faiblesse du pouvoir d’achat, à des problèmes de distribution ou à une consommation alimentaire non adéquate au niveau familial. Elle peut être chronique, saisonnière ou temporaire (FAO, 2005) (10).

Dans la commune rurale de Talata Ampano, l’agriculture constitue l’activité principale des villageois ; pourtant, le rendement annuel des aliments de base comme celui du riz est très faible. Face à cette situation il est intéressant d’étudier la sécurité alimentaire de cette communauté afin d’identifier la consommation des aliments et leurs disponibilités. Ce travail a pour but de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire des ménages de cette commune, afin d’avoir une population productive, gage d’un développement économique rapide et, à la fois, stable sur le long terme. Les objectifs spécifiques consistent à : Analyser les différentes carences en calorie et en nutriments consommés ; Analyser la sécurité alimentaire en termes de disponibilité alimentaire des ménages ; Estimer le taux d’insécurité alimentaire des ménages ; Et proposer des recommandations afin d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages.

En fait, pour mener à bien les éventuelles analyses, le maximum d’informations sur la consommation alimentaire est nécessaire, celles énumérées dans cet ouvrage sont le fruit d’une enquête de rappel de 24 heures. Pour le bon respect de ce travail, nous allons aborder le premier chapitre en décrivant les matériels utilisés ainsi que les méthodes employées à la collecte des informations jugées indispensables pour le réaliser. Dans le second chapitre, les divers résultats de l’enquête effectuée auprès des ménages, dans les quatre fokontany de la commune rurale de Talata Ampano à savoir : Marodita, Ampano, Langela et Tanadava, seront interprétés. Et dans le dernier chapitre, nous menerons la discussion à partir des résultats obtenus tout en apportant des recommandations avec les instructions éventuelles.

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I-GENERALITES

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I- GENERALITES

I. 1 - La sécurité alimentaire Le monde produit assez d'aliments pour nourrir tous les habitants de la planète. Cependant, il existe des pays, des régions à l'intérieur de ces pays, des villages à l'intérieur de ces régions, des ménages dans ces villages et des gens dans ces ménages qui ne peuvent satisfaire à tous leurs besoins alimentaires. I. 1. 1 - Définition « La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active » (GRAIN DE SEL, 2012-2013) (17).

I. 1. 2- Type d’insécurité alimentaire La sécurité alimentaire est une notion plus complexe et, plus large. L'insécurité alimentaire peut se manifester de plusieurs façons. Elle peut être temporaire ou chronique, et sa gravité peut varier selon l'âge, la situation, le sexe, les revenus, l'endroit, l'appartenance ethnique ou la nationalité et une foule d'autres facteurs. Dans chaque pays, quelle que soit sa prospérité ou le degré de pauvreté, des gens peuvent vivre dans l'insécurité alimentaire (FAO, 2008) (12).

• L’insécurité alimentaire Temporaire ou transitoire (IAT) Cette insécurité alimentaire est à court terme et temporaire. Elle a lieu quand il y a une diminution soudaine de la capacité de produire des aliments ou d’y avoir accès pour avoir un bon état nutritionnel. L’IAT est le résultat des chocs et des fluctuations à court terme comme les variations annuelles des productions alimentaires internes et du prix des aliments (FAO, 2008) (12).

• L’insécurité alimentaire Chronique (IAC) Elle est à long terme ou persistante. L’IAC a lieu quand les personnes ne sont pas capables de satisfaire leurs besoins nutritionnels sur une longue période de temps. Elle résulte d’une période prolongée de pauvreté, d’absence de biens et d’accès inadéquat aux ressources productives ou financières. Pour la surmonter il faut des mesures de développement à long terme telle l’éducation ou l’accès aux ressources productives comme le crédit (FAO, 2008) (12).

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I. 1. 3- Les indicateurs de la sécurité alimentaire L’analyse de la sécurité alimentaire repose sur trois piliers selon la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) : - les disponibilités alimentaires, -l’accès à l’alimentation -l’utilisation des aliments (CNSA, 2011) (7)

➢ Disponibilités alimentaires Les disponibilités alimentaires sont les vivres disponibles dans la zone étudiée issus de la production intérieure sous toutes ses formes, des importations commerciales et de l’aide alimentaire. Ces disponibilités peuvent être regroupées à l’échelle d’une région, d’un pays, d’un district ou d’une communauté. Les disponibilités alimentaires sont déterminées par : -la production : aliments produits dans la zone ; -le commerce : aliments acheminés dans la zone au moyen des mécanismes de marché ; -les stocks : vivres stockés par les commerçants et dans les entrepôts nationaux ; -les transferts : produits alimentaires fournis par le gouvernement, les organisations d’aide ou les deux.

➢ Accès à l’alimentation L’accès à l’alimentation désigne la capacité d’un ménage de se procurer régulièrement des aliments en les produisant, en puisant dans ses stocks, en les achetant ou en ayant recours au troc, aux dons, à l’emprunt ou à l’aide alimentaire, ou encore en combinant ces différentes sources. Exemples : -production familiale récoltes, bétail, etc ; -chasse, pêche et cueillette d’aliments sauvages ; -achats sur les marchés, dans les magasins, etc ; -troc ou échange d’avoir contre des aliments ; -cadeaux d’amis ou de parents, dons de la communauté, du gouvernement, d’organisations d’aide, etc. Les produits alimentaires peuvent être disponibles tout en étant inaccessibles pour certains ménages, si ceux-ci ne peuvent ni s’en procurer en quantité suffisante, ni diversifier correctement leur alimentation à partir de ces différentes sources.

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➢ Utilisation des produits alimentaires L’utilisation des produits alimentaires désigne d’une part la façon dont les ménages `préparent les produits alimentaires auxquels ils ont accès et comment ils les répartissent et d’autre part la capacité des personnes à assimiler et à métaboliser les aliments (efficacité de la transformation des aliments par l’organisme). Elle comprend : - la façon dont les aliments sont stockés, transformés et préparés, ce qui englobe l’eau et le combustible utilisés pour la cuisson ainsi que les conditions d’hygiène ; les pratiques alimentaires, notamment pour les personnes ayant des besoins nutritionnels particuliers, telles que les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées, les malades et les femmes enceintes ou les mères allaitantes ; - le partage des aliments au sein du ménage et la mesure dans laquelle ce partage correspond aux besoins nutritionnels des différents membres (croissance, grossesse, allaitement maternel, etc.) ; - l’état de santé de chacun des membres du ménage. Les produits alimentaires peuvent être disponibles et accessibles, mais certains membres des ménages peuvent ne pas en tirer pleinement profit si la part qu’ils reçoivent n’est pas suffisamment importante ou diversifiée ou si leur organisme ne parvient pas à les assimiler en raison d’une mauvaise préparation ou d’une maladie.

I. 1. 4- Cause de l’insécurité alimentaire L’insécurité alimentaire est l’une des trois causes sous-jacentes de la malnutrition, de sorte que partout où elle règne, il y a un risque de malnutrition, y compris les carences en micronutriments. La prise en compte de son incidence sur la situation nutritionnelle est une partie essentielle de l’évaluation initiale de la sécurité alimentaire. Cependant, il ne faut pas supposer que l’insécurité alimentaire est la seule cause de malnutrition, sans prendre en compte les facteurs de cause à effet liés à la santé et aux soins” (PAM, 2009) (33). Liens de cause เ effet เ double sens

➢ L’insécurité alimentaire peut être une cause de malnutrition. • un accès insuffisant à l’alimentation peut entrainer un appauvrissement du régime alimentaire et une carence en micronutriments ; • l’utilisation d’une eau sale pour préparer les repas risque de provoquer des diarrhées, et donc de nuire l’assimilation des micronutriments.

➢ La malnutrition peut être une cause d’insécurité alimentaire.

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• une mauvaise alimentation altère la capacité d’apprentissage de l’enfant, ce qui peut limiter ses possibilités de trouver un emploi bien rémunéré par la suite ; • chez l’adulte, une mauvaise alimentation peut affaiblir la capacité de production et favoriser les maladies, ce qui entraine de graves répercussions économiques pour le ménage, limitant son accès à l’alimentation.

I. 2 - Des études sur la sécurité alimentaire L’abondance de la littérature existante, en matière de Sécurité Alimentaire (SA), offre une large gamme d’indicateurs de mesure de la situation alimentaire, d’un individu pris isolément ou d’un ménage selon différentes approches. Selon une étude effectuée à Fénérive-Est par HOUSSAM, le score HFIAS est la méthode utilisée pour mesurer le niveau d’insécurité alimentaire dans le ménage sur les quatre dernières semaines et traduit la situation alimentaire des ménages. Suivant cette méthode, l’indicateur du statut de Prévalence d’Accès des Ménages à l’Insécurité Alimentaire (PAMIA) est utilisé pour notifier la prévalence de l’insécurité alimentaire des ménages La détermination des variables exogènes influant sur la Sécurité Alimentaire (SA) est fondée sur une analyse reflétant les trois dimensions de la sécurité alimentaire : la disponibilité, l’accessibilité et l’usage des aliments. Ainsi, 66,7% des ménages enquêtés sont en situation de sécurité alimentaire, contre 34,3% des ménages en situation d’insécurité alimentaire. Parmi les ménages touchés par l’insécurité alimentaire, 20% sont légèrement touchés par l’insécurité alimentaire, 10,7% sont modérément touchés par l’insécurité alimentaire et 2,6% seulement des ménages font l’expérience d’une grave insécurité alimentaire (HOUSSAM, 2012) (18).

Le score de consommation alimentaire a été calculé en utilisant la fréquence de consommation des différents groupes d’aliments consommés par un ménage durant les 7 jours précédant l’enquête. Ce score calculé selon la méthode du PAM est un indicateur basé sur la diversité alimentaire, la fréquence de consommation et l’apport nutritionnel relatif des différents groupes d’aliments. Cet indicateur permet d’estimer la prévalence de l’insécurité alimentaire à partir de l’application de seuil standards, définis par la CNSA (Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire), qui permettent de déterminer trois groupes de consommation alimentaire : 1) consommation alimentaire pauvre, 2) consommation alimentaire à la limite de l’acceptable et 3) consommation acceptable, les deux premiers groupes de consommation étant considérés comme faisant partie des groupes en insécurité alimentaire.

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Selon le rapport de la FAO et du PAM, 3 957 618 ménages ruraux Malgaches souffrent d‘insécurité alimentaire dans les 20 régions couvertes par l’enquête. Dans les mêmes régions, seuls 11,3 % des ménages vivent en sécurité alimentaire (FAO/PAM, 2013) (13).

En 2014 dans l’ensemble des ménages enquêtés par la FAO et le PAM dans 8 régions de Madagascar, environ 2 200 000 personnes sont en insécurité alimentaire si en 2013, dans ces mêmes zones le nombre de personnes dans la même situation n’était que 1 700 000. Cette augmentation provient de l’impact du cyclone Haruna, de la croissance démographique et de l’impact des criquets (FAO/PAM, 2014) (14).

L’insécurité alimentaire se définit par une consommation d’aliments de moins de 2300 Kcal par personne d’après le PNAN. Elle constitue l’une des causes sous-jacentes importantes de la malnutrition. De plus, l’insécurité alimentaire et la pauvreté sont étroitement liées à Madagascar. La pauvreté touche 65% des ménages. Plus d'un tiers des ménages ruraux sont classés en situation d'insécurité alimentaire, et près de la moitié (48%) sont vulnérables à l'insécurité alimentaire. Seuls 17% des ménages sont considérés en état de sécurité alimentaire (PNAN, 2012) (37).

Pour les huit pays du Sahel d’Afrique de l’Ouest et du centre, on estimait que 26 % de la population de la région, étaient en état d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, cette proportion atteignant 43 % au Niger. L’insécurité alimentaire a également concerné l’Afrique de l’Est en 2010- 2011. L’Ethiopie compte, à elle-seule de 8 à 12 millions de personnes en insécurité alimentaire chronique. L’Afrique australe (Malawi, Zimbabwe, Mozambique) a également été affectée. Les crises alimentaires que connait l’Afrique résultent de chocs conjoncturels (économiques, climatiques, politiques) et de fragilités structurelles qui peuvent être dues à certains facteurs : - des facteurs environnementaux : les pratiques agricoles inadéquates et le changement climatique dégradent progressivement la fertilité des sols ; - des facteurs démographiques : la forte croissance de la population, surtout dans les zones rurales, induit une densification d’espaces à faible potentiel agricole ou foncier saturé qui se traduit par des migrations vers des terres moins productives et nourrit une urbanisation rapide et pauvre en emplois ; - des facteurs sociaux : la faiblesse des systèmes de protection sociale et la déstructuration des réseaux de solidarité familiale provoquée par les migrations ; - des facteurs économiques : l’alimentation représente la moitié des dépenses des ménages en ville mais aussi à la campagne. Les transports et les intrants, associés à l’insécurité foncière et

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aux dysfonctionnements des marchés du crédit et des produits agricoles, pénalisent les petites exploitations familiales qui assurent la quasi-totalité de la production alimentaire de la région, mais restent souvent incapables d’assurer complètement leur autoconsommation ; - des facteurs politiques : le consensus relatif aux politiques sectorielles de sécurité alimentaire est difficile à établir (petites agricultures contre grandes entreprises) (AFD, 2013-2016) (1).

Environ un ménage urbain sur cinq est en insécurité alimentaire et deux autres à risque. Par rapport à la Capitale, la ville de Tamatave présente une meilleure situation avec plus de ménage en sécurité alimentaire et moins de ménage en insécurité alimentaire ou à risque. Par contre, la ville de Tuléar affiche une situation particulière avec moins de ménages en insécurité alimentaire mais plus de ceux qui sont à risque d’y tomber (PAM, 2015) (36).

Une étude réalisée par le PAM à Madagascar indique que les populations vulnérables à l’insécurité alimentaire en milieu rural sont des petits agriculteurs sans terres ou des familles nombreuses, dont les chefs ne reçoivent presque pas d’éducation et qui sont exposées à un bouleversement en période de crise (lors de cyclones tropicaux, d'invasions acridiennes ou à l’arrivée de la période de soudure). En milieu urbain, il s’agit de ceux qui n’ont ni abri ni emploi. La principale cause de l’insécurité alimentaire est la pauvreté, qui touche 70 pour cent de la population (PAM, 2006).

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II- METHODOLOGIE

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II – METHODOLOGIE

II.1 - Milieu d’étude II.1.1- Situation géographique La commune rurale de Talata Ampano (coordonnées géographiques : Est 47,038 / -21,566 Sud), se trouve dans l’ex-province de , région , district de Vohibato, traversée par la Route Nationale N° 7 qui relie Antananarivo à Toliary, au point kilométrique 431. Elle est entourée par les communes respectives de au Nord, de à l’Est, d’ à l’Ouest, et d’ au Sud. Elle couvre une étendue de192 Km2.

II. 1. 2 – Présentation des Fokontany Tableau I : Présentation de chaque Fokontany Nom Nombre de la population Distance par rapport au chef-lieu Ecoles Marodita 1425 2 Km EPP Marodita Ampano 1863 3 Km EPP Ampano Anjamana EPP Ampano Tanamay Langela 1118 5 Km EPP Langela Tanandava 1387 8,4 Km EPP Akato Tanandava EPP Mandranomavo Source : Monographie de chaque FKT et du district de Vohibato

II.1.3- Démographie Cette commune compte en 2000, 11973 habitants dont 5545 de sexe féminin et 6428 de sexe masculin, avec une densité de 63hab / Km2. En effet, Talata Ampano abrite 2393 ménages avec une taille moyenne de 5 personnes (PCD, 2009) (32).

II.1.4- Climat Son climat est de type tropical d’altitude mettant en exergue deux saisons, dont une chaude et pluvieuse et une autre froide et sèche. La première saison, de Novembre à Avril, correspond à une période chaude et pluvieuse pendant laquelle se concentrent 90 % des précipitations. La deuxième saison, de Mai à Octobre, se rapporte à une période froide et sèche où la température peut diminuer jusqu’à 6°C (PCD, 2009) (32).

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Localisation de la Commune Rurale de Talata Ampano

Figure 1 : Localisation de la Commune Rurale de Talata Ampano11

10 II. 2- Matériels Pendant l’enquête, plusieurs équipements ont été utilisés, à savoir : des fiches d’enquêtes pour la consommation alimentaire et les renseignements généraux sur les ménages. - un cahier, des stylos, des crayons et une gomme pour collecter les données. - une balance diététique pour peser les aliments. - un appareil photo pour prendre des photos. Après la descente, les données collectées ont été traitées avec : - la table de composition des aliments (annexe 2 p V) élaborée par RAMAROJAONA pour la conversion des aliments en calories et en nutriments (RAMAROJAONA, 1999) (41). - la table des allocations alimentaires recommandées par la FAO à Madagascar par 24 heures pour calculer les besoins énergétiques et en nutriments. - une calculatrice pour les calculs. - le Microsoft office (Word et Excel) 2010 pour la saisie et traitement des données. - le logiciel SIG (Système d’Information Géographique) pour établir la carte. - le logiciel SPSS 17.0 pour l’analyse de données

Quelques ménages de la CR de Talata Ampano sont enquêtés et divers documents, comme la monographie de la commune rurale et des supports ayant servi à une documentation très approfondie sont consultés permettant la réussite et le succès de ce travail de recherche. La réalisation de ce travail nécessite aussi l’utilisation des documents généraux et des documents de travail de différents acteurs publics ou privés, nationaux et internationaux (INSTAT, FAO, PAM, CNSA, etc.).

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II. 3- Méthodes II .3.1 - Type d’enquête Cette enquête a été menée aux mois d’Avril et Mai 2016 dans quatre fokontany de la commune rurale de Talata Ampano, période qui correspond à la période d’abondance. Il s’agit d’une enquête transversale, déterminant la situation alimentaire de quelques fokontany. Cette méthode revêt un grand intérêt, car non seulement elle est plus rapide et plus facile mais également moins coûteuse (OMS, 1988) (30).

II. 3. 2- Echantillonnage Sans pouvoir interroger la totalité de la population de base, il est nécessaire de procéder à un échantillonnage. Sur les 13 fokontany dans la commune rurale de Talata Ampano, quatre ont été choisis au hasard pour respecter la norme de la représentativité. Notre étude est basée sur le ménage, c’est-à-dire un groupe de familles vivant sous le même toit et partageant au quotidien les mêmes repas. Les invités sont inclus parmi les rationnaires ; si plusieurs familles habitent dans la même maison et ne partagent pas les mêmes repas, elles sont enquêtées une par une, séparément.

Les ménages enquêtés ont été choisis au hasard par tirage au sort au 1/20 ou 1/10 selon le nombre de familles des Fokontany considérés. Ainsi, nous avons réalisé une enquête sur la consommation alimentaire sur 139 ménages dont 33 dans le Fokontany de Marodita, 35 dans celui d’Ampano, 36 dans celui de Langela et 35 dans le fokontany de Tanandava.

II. 4 - Technique d’enquête II. 4. 1 - Recueil des données sur la consommation alimentaire L’enquête consiste à demander, dans chaque ménage visité, les différents aliments consommés la veille ainsi qu’à préciser leur quantité respective. Il est primordial d’estimer la quantité d’aliment prise en utilisant soit la pesée, soit les mesures en unité ménagère comme la cuillère ou le « kapoaka ». L’entretien est engagé en face-à-face avec un membre de la famille, de préférence avec celui qui a cuisiné. L’enquêté doit se remémorer et décrire tous les aliments et boissons consommés tout au long des 24h précédentes, c’est la méthode de rappel des 24heures, effectué grâce à des fiches d’enquête (annexe 1, p I et IV). Les renseignements suivants ont été relevés : • Les membres de la famille : nom, âge, sexe, lien de parenté et origine,

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• Le nombre des rationnaires à chaque repas en y ajoutant les données sur les invités et les membres de la famille absents, • Les habitudes alimentaires, c’est-à-dire le nombre de repas par jour et les « fady », • Le mode de cuisson des aliments,

II .4. 2 - Recueil des données sur la disponibilité alimentaire Il a été procédé par un recueil d’informations par questionnaire (Annexe 1, p II-III) auprès de ces mêmes ménages ainsi que dans le PCD des fokontany. Les renseignements sur les disponibilités alimentaires qui ont été relevés concernent la production, l’élevage et l’accès au marché.

II .5 - Analyse des données II. 5. 1 - Technique de dépouillement Le dépouillement a été effectué manuellement à partir des feuilles d’enquête ou questionnaires. Le poids total de chaque aliment consommé en une journée par chaque ménage et les différents renseignements sur les familles ont été enregistrés dans le logiciel Microsoft Excel.

Pour les besoins en glucides et en lipides, nous nous sommes référés à l’ouvrage de RALAIARISON-RAHARIZELINA énonçant 390g pour les glucides et 50g pour les lipides (RALAIARISON-RAHARIZELINA, 1983) (38). Pour la vitamine A, la quantité de substances à activité vitaminique A présentes dans les aliments se mesure en microgrammes d’équivalent rétinol (µg ER). 1 UI de vitamine A = 0,3µg ER

II. 5. 2 - Calcul du nombre des rationnaires jour Le rationnaire jour est l’individu présent à tous les repas d’une journée. Il peut varier au cours des trois repas journaliers (Matin – Midi – soir). Pour pouvoir le calculer, il faut donner un indice ou pondération à chaque repas de chaque membre du ménage. Si le nombre de repas pris en une journée est égal à 3, ces pondérations sont : matin = 0.2 midi = 0.4 soir = 0.4

Si le nombre de repas pris en une journée est égal à 2, les pondérations correspondantes sont :

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matin = 0.5 soir = 0.5

Toutes ces pondérations ont été établies par FRANÇOIS P, et pour un individu ayant pris deux ou trois repas, la somme des pondérations est égale à 1(FRANÇOIS, 1962) (15).

Pour avoir le nombre de rationnaires jour total pour les quatre FKT, il faut avant tout déterminer le nombre de rationnaires jour pour chaque repas et les additionner. Ainsi, le nombre de rationnaires jour est de 192,6 pour Marodita, 187 pour Ampano, 176,8 pour Langela et 194,4 pour Tanandava.

II. 5. 3 - Ration Effective (RE) La ration effective est l’aliment réellement ingurgité. Elle est calculée par personne par jour. La consommation totale en calories ou en nutriments est divisée par le nombre total des rationnaires jour.

Q 푅퐸 = RJ RE : Ration effective Q : Quantité de calories ou des nutriments Rj : Rationnaire jour

II. 5. 4 - Ration Théorique (RT) La ration alimentaire théorique désigne la quantité minimale et le type d’aliment qu’un individu doit consommer chaque jour pour subvenir aux besoins de son organisme. Elle est calculée à l’aide de la formule suivante :

∑ 푑푒푠 퐵푒푠표푖 푛푠 푑푒푠 푐표푛푠표푚푚푎푡푒푢푟푠 푅푇 = Total des consommateurs

NB : Les besoins des consommateurs concernent les besoins en Calories ou en nutriments. Ils ont été établis grâce à la table des allocations alimentaires recommandées par la FAO pour Madagascar. (Annexe 3, p VII) II. 5. 5 - Taux de Couverture des besoins (TC)

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La couverture des besoins nutritionnels a été calculée à l’aide de la formule ci-dessous :

RE − RT 푇퐶 = 100 ∗ 푅푇

TC : Taux de couverture (%) RE : Ration Effective ; RT : Ration Théorique

❖ Si le taux de couverture des besoins est positif, cela signifie que les besoins quotidiens sont couverts par les apports alimentaires ; ❖ Si le taux de couverture des besoins est négatif, cela signifie que les besoins quotidiens des ménages ne sont pas couverts par les apports alimentaires ingérés ; ❖ Si le taux de couverture des besoins dépasse 100 % cela signifie que les besoins sont couverts et qu’il y a même un excès.

II.5. 6 - Technique d’évaluation de la sécurité alimentaire Deux méthodes ont été adoptées pour évaluer la sécurité alimentaire des ménages, à savoir : l’apport énergétique et la diversité alimentaire.

Selon le PAM (Programme Alimentaire Mondial) des apports énergétiques inférieurs à la moyenne de référence de 2100Kcal par personne définissent la sous-alimentation. En fait, une consommation alimentaire faible détermine la sous-alimentation extrême. Tandis que, pour une consommation alimentaire acceptable, l’apport énergétique est supérieur ou égal à 2100Kcal par personne par jour (PAM, 2011).

La diversité de la nourriture permet d’évaluer la sécurité alimentaire. Cette méthode englobe les aliments consommés par les ménages en 12 groupes alimentaires, c’est-à-dire :

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1. Céréales 2. Racines/ Tubercules 3. Légumes 4. Fruits 5. Viandes/Volaille/Abats 6. Œufs 7. Poissons/ Fruits de mer 8. Légumineuses/ Noix / Graines 9. Lait / Produits laitiers 10. Huile/Graisse 11. Sucre/Miel 12. Epices condiments/ Boissons La consommation : - d’aliments de 1 à 7 groupes indique une diversité pauvre, - d’aliments de 8 à 10 groupes correspond à une diversité moyenne, - d’aliments de 11 à 12 groupes signifie une diversité élevée (CNSA, 2011).

II. 6- Analyse statistique La statistique est la science dont l’objet est de recueillir, de traiter et d’analyser des données issues de l’observation de phénomènes aléatoires, c’est-à-dire dans lesquels le hasard intervient. L’analyse des données est utilisée pour décrire les phénomènes étudiés, faire des prévisions et prendre des décisions à leur sujet (Olivier).

II. 6. 1- Test statistique

En vue d’un ou de plusieurs échantillons, le test statistique a pour objet d’utiliser une règle de décision qui permet de choisir entre l’une ou l’autre des deux hypothèses.

H0 : la différence n’est pas significative entre les deux caractères étudiés.

H1 : la différence est significative entre les deux caractères étudiés.

➢ Test de Kriskall Wallis

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Le choix de notre test tourne vers le Test Non Paramétrique (NP) de Kriskall Wallis pour comparer la RE des quatre FKT. Pourquoi le Test NP Kriskall Wallis ? Pour mieux répondre à cette question, voici quelques conditions pour pouvoir utiliser ce Test. Le test NP est un Test universel • que la distribution soit normale ou non • on peut tirer des conclusions même sans aucune hypothèse sur la loi de probabilité suivie par la variable. Le test de Kriskall Wallis est utilisé pour un échantillon avec K variables indépendantes dont la limite est la non présence de Post hoc qui permet d’identifier la différence significative entre des variables.

H0 : il n’y a pas une différence significative entre la moyenne de la RE pour les quatre fokontany.

H1 : il y a une différence significative entre la moyenne de la RE pour les quatre fokontany.

➢ Test de Man Whitney Pour pouvoir comparer les FKT 2 à 2, il est indispensable de faire le Test de Man Whitney. Le Test de Man Whitney ou U test est un test pour deux échantillons indépendants afin de mieux cerner la différence significative. C’est un test Non Paramétrique, aussi, les conditions d’utilisation sont les mêmes que celles de Kriskall Wallis. Pour ce test la valeur de p sera utilisée pour l’interprétation des résultats.

H0 : il n’y a pas de différence significative entre la moyenne de la RE pour deux fokontany pris deux à deux.

H1 : il y a une différence significative entre la moyenne de la RE pour deux fokontany pris deux à deux.

Si p ≤ 0,05 H0 est rejetée

Si p > 0,05 H0 est acceptée

Le but des tests statistiques est de calculer la probabilité de se tromper en rejetant H0. Cette probabilité est le petit p.

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III- RESULTATS ET INTERPRETATIONS

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III - RESULTATS ET INTERPRETATIONS

III. 1 - Caractéristiques socio-économique et culturelles des ménages D’après les résultats obtenus consignés en annexe 5 p IX concernant le type de combustible d’usage, le bois de chauffe est le plus utilisé par la commune rurale de Talata Ampano à raison de 87,05 %. Le moyen d’éclairage employé est le pétrole lampant pour 82,01 %. Au niveau de l’hygiène c'est-à-dire la source d’eau, tous les FKT utilisent le « loharano » pour s’en approvisionner sauf Marodita qui possède une borne fontaine. Quant à la toilette, les gens de Tanandava se servent à 100 % d’une latrine avec plateforme, Marodita a le plus fort taux pour ceux qui font leurs besoins dans la nature. Selon le type d’habitat, Marodita possède le plus grand nombre de maisons de type traditionnel c’est-à-dire murs en terre battue et une toiture faite de pailles. (Annexe 6, p IX)

A propos des chefs de famille (Annexe 7, p X), ils tiennent un rôle important dans chaque ménage en tant que pilier de la famille où ils assurent la majorité des besoins. En général, 78,42 % des chefs de famille sont des hommes et 21,58 % des femmes.36,69 % des chefs de famille sont âgés entre 20 et 39 ans ; 40,29 % entre 40 et 59 ans et 23,02 % ont plus de 60 ans. Leur niveau d’étude est comme suit : 53,24 % primaires, 18,71 % secondaires, il en est de même pour les indéterminés, le taux d’analphabétisme atteint 2,88% des enquêtés et 6,47 % se sont arrêtés au Lycée. Enfin, en ce qui concerne la distribution de la population selon la religion et le type de ménage : les catholiques sont majoritaires dans la commune, soit de 74,82 % contre 11,51% pour les protestants et 13,67 % adhèrent à d’autres religions. Quant aux types de ménage, 56,83 % des couples vivent en union libre ; 24,46 % sont mariés légalement, 15,11 % sont veufs (ves) et 3,60 % sont des mères célibataires.

III. 2 - Consommation alimentaire L’aspect quantitatif de la consommation alimentaire consiste à en évaluer la quantité ingérée par les différents ménages par la méthode d’enquêtes de rappel des 24 h. Cette méthode permet de connaitre la couverture des besoins nutritionnels de chaque famille enquêtée.

III. 2. 1 - Quantité des aliments consommés par personne par jour

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Le tableau en annexe 9 p XII, montre la quantité des aliments consommés en une journée par personne. La consommation en riz est très abondante dans les quatre localités, elle atteint 441,73gpar personne et par jour en moyenne. A Madagascar en 2013, compte tenu du faible niveau de production, la consommation de riz par individu est estimée à 291,66 g par personne par jour (FAO/PAM, 2013) (13). En ce qui concerne les autres céréales et leurs dérivés (maïs, pâtes et farines), la ration est d’environ 33,85 g par personne par jour. La consommation en féculents par personne et par jour est assez élevée, car elle est de 257,42 g. Quant aux légumineuses, chaque personne en mange 55,30g par jour. Il est reconnu que le lait est considéré comme la première source de calcium, mais, seule une famille en a consommé pendant l’enquête. La consommation en viande atteint 87,56 g, il s’agit de viande de zébus. Pour les volailles, elle est de 57,82 g par personne par jour. La consommation de 25,68 g d’insectes est consécutive au passage des criquets, la veille de notre passage dans deux des communautés enquêtées. Tandis que préparée à l’état frais et à l’état sec, la ration des produits de pêche est de 46,39 g par personne par jour. Ensuite, la quantité de matières grasses consommées s’élève à 16,42 g dans la commune et la consommation de sucre, nécessaire pour l’accompagnement du café au matin est de 8,73 g. La ration des boissons non alcoolisées (thé, café) est de 1,87 g. A noter que seules quelques familles dans deux des localités, ont consommé des fruits (Banane et Avocat). Enfin, un rationnaire-jour mange 55,70 g de légumes frais en général. La consommation de feuilles vertes est à la hauteur de 85,67 g.

III. 2. 2 - Couverture des besoins nutritionnels Cette partie parlera du taux de couverture des besoins en calories, en macronutriments, tels : les protides, les lipides et les glucides, les sels minéraux comme le fer et le calcium et les vitamines, à savoir : A, B1, B2, PP, et C.

III. 2. 2. 1 - Taux de couverture des besoins caloriques par FKT

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Le tableau I et la figure 2 présentent le taux de couverture des besoins en calories pour chaque fokontany.

Tableau II : Consommations et besoins par rationnaire jour en calories pour chaque fokontany Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble CALORIES (Kcal) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) 2348,83 2387,11 -1,60 2179,99 2334,80 -6,63 2068,69 2417,71 -14,44 2112,84 2413,48 -12,46 2177,59 2388,28 -8,82

TAUX DE COUVERTURE EN CALORIES

0% TC TC TC TC -2% Marodita Ampano Langela Tanandava -4% -6% CALORIES (Kcal) -8% -10% -12% -14% -16%

Figure 2 : Taux de couverture des besoins en calories pour chaque fokontany Les besoins ne sont pas couverts pour les quatre fokontany. Les carences les plus importantes sont enregistrées à Langela avec un déficit de 14,44 %

III. 2. 2. 2 –Taux de couverture en macronutriments Tableau III : Consommations et besoins par rationnaire jour en macronutriments pour chaque fokontany Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) PROTEINES (mg) 68,59 58,22 17,80 62,70 57,02 9,96 55,55 59,61 -6,82 55,85 58,25 -4,11 60,67 58,28 4,11 LIPIDES (mg) 30,89 50 -38,22 31,74 50 -36,52 28,85 50 -42,31 26,88 50 -46,24 29,59 50 -40,82 GLUCIDES (mg) 444,82 390 14,06 408,90 390 4,85 390,50 390 0,13 435,45 390 11,65 419,92 390 7,67

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TAUX DE COUVERTURE EN MACRONUTRIMENTS

20% 10% 0% TC TC TC TC -10% Marodita Ampano Langela Tanandava -20% -30% -40% -50%

PROTEINES (g) LIPIDES (g) GLUCIDES (g)

Figure 3 : Taux de couverture des besoins en macronutriments pour chaque fokontany a - Protéines Les besoins en protéines de Marodita sont couverts avec un excès de 17,80 %. Dans le fokontany d’Ampano, les besoins sont couverts avec un excès de 9,96 %. La ration effective de Langela est de 56g pour une ration théorique qui est de 60 g, par conséquent le taux de couverture est déficitaire de 6,82 %. A Tanandava, les besoins ne sont pas couverts avec un déficit de 4,11%.

b – Lipides Dans les quatre localités, les rations effectives en lipide sont déficitaires face à la ration théorique de 50 g. A Marodita, ce déficit est de 38,22 % pour une ration effective de 31 g. A Ampano, il est de 36,52 % pour une ration effective de 32 g. Le déficit de 42,31 % à Langela découle de sa ration effective de 29 g. Enfin, Tanandava enregistre 46,24 %, de déficit pour une ration effective de 27g.

c - Glucides Le taux de couverture en glucide est excédentaire, dans chaque village avec une ration théorique de 390 g. A Marodita, cet excès est de 14,06% pour une ration effective de 445 g. A Ampano, il est de 4,85 % pour une ration effective de 409 g. Langela excède de 0,13 %, en consommant effectivement 391 g. Le fokontany de Tanandava présente un surplus de 11,65 % pour une ration effective de 435 g.

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III. 2. 2. 3 - Sels minéraux Ce sont des nutriments élémentaires indispensables en faible quantité.

Tableau IV : Consommations et besoins par rationnaire jour en sels minéraux pour chaque fokontany Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) CALCIUM (mg) 698,76 458,35 52,45 653,55 453,47 44,12 396,94 464,54 -14,55 395,80 464,41 -14,77 536,26 460,19 16,53 FER (mg) 13,93 10,43 33,51 11,33 10,14 11,75 10,27 10,58 -2,90 11,34 10,44 8,59 11,72 10,40 12,69

TAUX DE COUVERTURE EN SELS MINERAUX

60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% -10% TC TC TC TC -20% Marodita Ampano Langela Tanandava

CALCIUM (mg) FER (mg)

Figure 4 : Taux de couverture des besoins en sels minéraux pour chaque fokontany

a – Calcium Dans deux communautés, c’est-à-dire à Marodita et à Ampano, les besoins en calcium sont couverts avec un excès de 52,45 % pour Marodita et un surplus de 44,12 % pour Ampano. A Langela, la ration effective par personne est de 397 mg face à la ration théorique de 465 mg, il en résulte un déficit des besoins en calcium de 14,55 %. De même pour Tanandava, le résultat montre un déficit de 14,77 %, pour une ration effective de396 mg contre 464 mg de ration théorique.

b - Fer Marodita présente un excès de 33,51 % de ses besoins en Fer pendant une journée. Pour Marodita et Ampano, les besoins en Fer sont couverts avec un excédent de 11,75 %. Pour Langela, les besoins ne sont pas satisfaits, il y a un déficit de 2,90 %. A Tanandava, ces besoins sont couverts avec un surplus de 8,59 %.

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III. 2. 2. 4 - Vitamines Les vitamines sont des composés organiques indispensables à la vie et agissent en très petite quantité. Le tableau V et la figure 5 illustrent le taux de couverture des besoins en vitamines au niveau de chaque fokontany.

Tableau V : Consommations et besoins par rationnaire jour en vitamines pour chaque fokontany Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) RE RT TC (%) A (µg) 1410,65 1112,54 26,80 1246,25 1100,75 13,22 1066,70 1127,39 -5,38 1378,70 1146,16 20,29 1275,58 1121,71 13,72 B1 (mg) 1,46 1,20 22,16 1,49 1,17 27,15 1,42 1,21 17,23 1,55 1,21 28,68 1,48 1,20 23,78 B2 (mg) 0,63 1,45 -56,44 0,58 1,42 -59,41 0,70 1,48 -52,82 0,64 1,45 -56,02 0,64 1,45 -56,13 PP (mg) 19,87 11,96 66,10 19,45 11,68 66,53 15,45 12,13 27,34 16,44 12,07 36,16 17,80 11,96 48,82 C (mg) 124,07 46,58 166,32 118,08 46,35 154,75 105,88 47,57 122,55 137,37 47,80 187,38 121,35 47,08 157,76

TAUX DE COUVERTURE EN VITAMINES

200%

150%

100%

50%

0% A (µg) B1 (mg) B2 (mg) PP(mg) C(mg) -50%

-100%

Marodita TC Ampano TC Langela TC Tanandava TC

Figure 5 : Taux de couverture en vitamines pour chaque fokontany

Ce sont surtout les apports en vitamine B2 qui sont déficitaires. Par contre, pour les autres vitamines, les besoins sont couverts en particuliers pour la vitamine C (+157,76%) et pour la vitamine PP (+48,82%).

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a - Vitamine A Sous le nom de vitamine A sont inclus deux groupes de substances : La vitamine A proprement dite ou rétinol et le déshydrorétinol La provitamine A : les carotènes qui se transforment en vitamine A dans l’intestin en fonction des besoins de l’organisme Les résultats ont montré (tableau IV et figure 5) : pour Marodita un excès de 26,80 % pour Ampano un excès de13,22 % pour Langela un déficit de 5,38 % pour Tanandava un excès de 20,29 %

b - Vitamine B1 ou Thiamine. D’après les résultats dans les quatre localités, les besoins sont couverts : pour Marodita un excès de 22,16 %, pour Ampano un excès de 28,68 %, pour Langela un excès de 17,23 % pour Tanandava un excès de 27,15 % c - Vitamine B2 ou riboflavine Les besoins en vitamine B2 de chaque fokontany ne sont pas couverts : pour Marodita un déficit de 56,44 % pour Ampanoun déficit de 59,41 % pour Langelaun déficit de 52,82 % pour Tanandava un déficit de 56,02 %

d - Vitamine PP ou Niacine A ce niveau, les besoins sont couverts pour chaque fokontany : pour Marodita un excès de 66,10 % pour Ampano un excès de 66,53 % pour Langela un excès de 27,34 % pour Tanandava un excès de 36,16 %

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e - Vitamine C ou Acide ascorbique Les quatre fokontany ont des taux de couverture très élevés en vitamine C : pour Marodita un excès de 166,32 % pour Ampano un excès de 154,75 % pour Langela un excès de 122,55 % pour Tanandava un excès de 187,38 %

III.2.3- Comparaison des moyennes de la Ration Effective entre les fokontany Le tableau VI, p 26 suivant résume la comparaison de la Ration Effective entre les quatre fokontany

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Tableau VI : Comparaison des moyennes de la ration effective entre les fokontany par le test de Kriskall Wallis

Fokontany Marodita Ampano Tanandava Langela p Signification n N 33 35 35 36 CALORIES(Kcal) 2348.83±699.36 2179.99±495.10 2112.84±583.44 2068.69±589.23 0,21 - PROTEINES(mg) 68.59±32.22 62.70±25.35 55.85±19.79 55.55±19.42 0,18 - LIPIDES(mg) 30.89±20.93 31.74±21.57 26.88±13.31 28.85±13.26 0,85 - GLUCIDES(mg) 444.82±122.40 408.90±97.61 435.45±132.85 390.50±113.70 0,19 - CALCIUM(mg) 698.76±1149.98 653.55±784.55 395.80±362.60 396.94±563.84 0,02 + FER(mg) 13.93±5.63 11.33±4.77 11.34±4.45 10.27±6.48 0,00 + A(µg) 1410.65±1244.91 1246.25±1089.68 1378.70±1095.11 1066.70±1806.32 0,00 + B1(mg) 1.46±0.54 1.49±1.15 1.55±1.17 1.42±1.24 0,08 - B2(mg) 0.63±0.24 0.58±0.22 0.64±0.21 0.70±0.31 0,43 - PP(mg) 19.87±8.12 19.45±16.24 16.44±7.09 15.45±4.00 0,01 + C(mg) 124.07±123.17 118.08±94.92 137.37±98.58 105.88±139.94 0,07 -

N : Nombre de familles enquêtées n : Nutriments (+) : pour une différence significative, (-) : sans différence significative

p ≤ 0,05, H1 acceptée ; H0 rejetée donc la différence est significative

p > 0,05, H1 rejetée ; H0 acceptée donc la différence est non significative

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Selon le test Kriskall Wallis, il y a une différence significative des moyennes de la RE au niveau du calcium, du Fer, des vitamines A et PP entre les quatre FKT. Mais ce test ne permet pas de comparer les FKT 2 à 2. Pour ceci le test de Man-Whitney a été utilisé.

III.2.4- Détermination statistique de la différence significative selon Mann Whitney a- Calcium Tableau VII : Identification de la différence significative en Calcium selon Man-Whitney Ampano Tanandava Marodita N 35 35 33 Langela 36 Z= -1,967 Z= -1,898 Z= -2,883 p= 0,049 p= 0,58 p= 0,004 Marodita 33 Z= -1,196 Z= -1,638 p= 0,232 p= 0,101 Tanandava 35 Z= -0,006 p= 0,893

p ≤ 0,05 entre Langela et Ampano et entre Langela et Marodita donc H0 est rejetée, par conséquent H1 est acceptée. La moyenne de la RE de Langela est inférieure à celles d’Ampano et de Marodita et la différence est statistiquement significative, mais pour les autres FKT pris 2 à 2, la différence n’est pas significative.

b- Fer Tableau VIII : Identification de la différence significative en Fer selon Man-Whitney Ampano Tanandava Marodita N 35 35 33 Langela 36 Z= -2,001 Z= -1,783 Z= -3,363 p= 0,045 p= 0,075 p= 0,001 Marodita 33 Z= -2,423 Z= -2,448 p= 0,015 p= 0,014 Tanandava 35 Z= -0,006 p= 0,995

p ≤ 0,05 entre Langela et Ampano, entre Langela et Marodita, entre Marodita et Ampano et entre Marodita et Tanandava donc H0 est rejetée alors H1 est acceptée, la différence est significative. La moyenne de la RE de Langela est inférieure à celle de Marodita. Celle de Langela est inférieure à celle d’Ampano. Celle d’Ampano est inférieure à celle de Marodita. Celle de Tanandava est inférieure à celle de Marodita. Pour les autres FKT pris 2 à 2 la différence n’est pas significative.

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c- Vitamine A Tableau IX : Identification de la différence significative en vitamine A selon Man-Whitney Ampano Tanandava Marodita N 35 35 33 Langela 36 Z= -2,912 Z= -3,004 Z= -2837 p= 0,004 p= 0,003 p= 0,005 Marodita 33 Z= -0,546 Z= -0,080 p= 0,585 p= 0,936 Tanadava 35 Z= -0,464 p= 0,643

p ≤ 0,05 entre Langela et Ampano; entre Langela et Tanandava et entre Langela et Marodita donc H0 est rejetée, par conséquent H1 est acceptée la différence est significative. La moyenne de la RE de Langela est inférieure à celles d’Ampano, de Marodita et de Tanandava. Entre Ampano et Marodita ; Marodita et Tanandava et Ampano et Tanandava la différence n’est pas significative.

d- Vitamine PP Tableau X : Identification de la différence significative en vitamine PP selon Man-Whitney Ampano Tanandava Marodita N 35 35 33 Langela 36 Z= -1,668 Z= -0,035 Z= -2,967 p= 0,095 p= 0,972 p= 0,003 Marodita 33 Z= -1,417 Z= -2,436 p= 0,156 p= 0,015 Tanandava 35 Z= -1,404 p= 0,160

p ≤ 0,05 entre Langela et Marodita et entre Marodita et Tanandava donc H0 est rejetée, par conséquent H1 est acceptée, la différence est significative. La moyenne de la RE de Marodita est plus importante que celles de Langela et de Tanandava. Pour les autres FKT pris 2 à 2 la différence n’est pas significative.

III. 3 - Disponibilité alimentaire Les ménages agricoles se caractérisent, d’une part, par des exploitations agricoles proprement dites et, d’autre part, par ceux qui ont pratiqué au moins un type de culture, au cours des douze derniers mois précédant l’enquête (OMD, 2012-2013).

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III. 3. 1 - Production agricole Autrefois, les humains étaient nomades, leur mode de vie, basé sur la cueillette et la chasse leur permettait de trouver la nourriture nécessaire à leur survie quotidienne. Par la suite, les humains apprirent à utiliser leur milieu naturel pour produire leur nourriture, à sélectionner les semences des plantes les plus productives et adaptées à leurs environnements, ce fut la naissance de l’agriculture au Proche-Orient, il y a environ 12000ans (Equiterre, 2005).

Tableau XI : Rendement agricole et surface cultivée au niveau des fokontany en 2015 Marodita Ampano Langela Tanandava Spéculations S P R S P R S P R S P R Riz 40 100 2500 305 305 1000 160 100 625 80 160 2000 Manioc 15 100 6666,67 26 26 1000 300 150 500 35 80 2285,71 Haricot 2 4 2000 32 32 1000 Arachide 1 2 1000 40 40 1000 Legumes/feuilles vertes 1 4 4000 300 200 666,67 20 50 2500 Source : Monographie de chaque fokontany S : Surface en ha P : Production en tonnes R : Rendement en Kg/ha

a - Riz Pour la production de riz Marodita détient le plus grand rendement car il est de 2500Kg/ha alors que c’est Ampano qui a la plus grande surface cultivée. Le résultat en annexe 10, pXII montre que Tanandava abrite 91,43% des producteurs.

b - Manioc La surface allouée à la culture de manioc varie entre 15 et 300 ha. Langela possède la plus grande surface cultivée par ailleurs c’est Marodita qui en produit le plus à raison de 100 t.

c - Haricot et Arachide Seuls Marodita et Ampano ont livré leur production en Haricot et en Arachide de 2015. Marodita en produit avec un rendement de 2000 Kg/ha de haricot et 1000 Kg/ha d’Arachide. Ampano en produit 1000 Kg/ha de haricot et le rendement est le même pour l’arachide.

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d - Légumes D’après l’annexe 10, pXII Ampano abrite 91,43 % des familles productrices et Langela a le plus faible pourcentage de producteurs qui est de l’ordre de 52,78 %. A Marodita 1ha produit 4000Kg de légumes.

III. 3. 2 - Elevage Tableau XII : Effectifs de l’élevage au niveau de chaque fokontany en 2015 Marodita Ampano Langela Tanandava N M N M N M N M Bœufs 200 0,9 0 0 0 0 170 1 Porc 100 0,47 90 0,32 43 0,05 50 0,3 volailles 100 4,76 461 1,64 200 0,25 500 3 Source : Monographie de chaque FKT N : Effectif M : Moyenne par famille

Concernant l’élevage bovin Ampano et Langela n’ont pas déclaré les leurs. L’élevage porcin est de 0,05 tête par famille à Langela, qui a moins d’éleveurs que les autres localités, de même pour les volailles car il n’en détient que 0,3 tête par famille.

III. 3. 3 - Accès aux marchés Pour le FKT de Marodita, 42,42 % des ménages enquêtés se rendent au marché pour faire leurs achats, 21,21 % pour vendre leurs produits agricoles et 36,36 % pour d’autres raisons. Pour Ampano, 37,14% y vont pour acheter, 22,86 % pour vendre et 40 % pour diverses raisons. Pour Langela 44,44 % des familles enquêtées vont y achetés les aliments dont ils ont besoins (PPN etc…), 27,78 % pour vendre pendant le jour du marché et le reste 2,78 % y va pour d’autres raisons. Pour Tanandava 40 % des enquêtés font leur achat, 20 % pour vendre et 40 % pour des fins diverses. (Annexes 13)

III. 3. 4 - Autres indices de sécurité alimentaire

➢ Distribution des ménages selon l’apport énergétique

Rappelons que des apports énergétiques inférieurs à la moyenne de référence de 2100 Kcal par personne définissent la sous-alimentation.

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Tableau XIII : Distribution des ménages selon l’évaluation de la sécurité alimentaire par l’apport énergétique Marodita Ampano Langela Tanandava Ensembles Evaluation de la Sécurite Alimentaire Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Insécurité alimentaire 13 39,39% 17 48,57% 20 55,56% 20 57,14% 70 50,36% sécurité alimentaire 20 60,61% 18 51,43% 16 44,44% 15 42,86% 69 49,64% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Par rapport à cette méthode, les ménages à Marodita et à Ampano sont en sécurité alimentaire (60,61 % et 41,43 %). Par contre Langela et Tanandava souffrent d’insécurité alimentaire à 55,56 % et 57,14 %

➢ Distribution des ménages selon la diversité alimentaire

La méthode de diversité de la nourriture permet de grouper les aliments en 12 catégories. Une diversité pauvre correspond à la consommation d’aliments de 1 à 7 groupes, une diversité moyenne avec la consommation d’aliments de 8 à 10 groupes et une diversité élevée avec la consommation d’aliments de 11 à 12 groupes.

Tableau XIV : Distribution des ménages selon la diversité alimentaire Marodita Ampano Langela Tanandava Ensembles Diversité Alimentaire Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Diversité élevée 0 0% 1 2,86% 0 0% 0 0% 1 0,72% Diversité moyenne 21 63,64% 19 54,29% 11 30,56% 12 34,29% 63 45.32% Diversité pauvre 12 36,36% 15 42,86% 25 69,44% 23 65,71% 75 53,96% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Selon la diversité alimentaire, les familles à Marodita bénéficient du plus haut pourcentage de diversité moyenne (63,64 %). Au niveau de la diversité pauvre, ce sont les ménages à Langela qui en souffrent le plus à raison de 69,44 %. Pour la diversité alimentaire élevée seul Ampano en présente à 2,86 %.

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IV- DISCUSSIONS

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IV- DISCUSSIONS IV. 1- Caractéristiques socio-économiques et culturelles des ménages En général, 80,07% de la population locale se servent du bois de chauffe pour la cuisson. Une étude de l’INSTAT affirme que « le bois ramassé est le premier type de combustible le plus courant des ménages pour 77,7%, vient ensuite le charbon pour 17,1% » (INSTAT, 2010) (19). Par ailleurs, le pétrole est le plus utilisé par les familles pour s’éclairer le soir, il dure plus longtemps et revient moins cher. Un peu plus de 8 ménages sur dix utilisent le pétrole lampant, soit 81,2% (INSTAT, 2010) (19). Dans notre étude un seul village dispose d’une borne fontaine, les 92,09 % des ménages étudiés utilisent le « loharano » pour s’approvisionner en eau. « Malgré les progrès, une proportion élevée de ménages malgaches, soit 58 %, ne disposent toujours pas d’eau salubre et 21 % consomment de l’eau provenant de sources non protégées » (INSTAT, 2008-2009) (20). Une étude faite par l’Office Nationale de l’Environnement (ONE) affirme que Fianarantsoa II compte seulement sept bornes fontaines (ONE, 2007) (31). Les habitants locaux ne possèdent pas de douche et la majorité utilisent la nouvelle plateforme de latrine imposée par le gouvernement. Par ailleurs, les caractéristiques des habitats à Madagascar sont très diversifiées selon la situation géographique. En effet le climat, la végétation et la culture, influencent le logement des ménages. Les maisons dans la commune sont de type traditionnel, c’est-à-dire avec leurs murs en terre battue et des toits en pailles. Une étude du PAM montre que 30 % des ménages malgaches sont dirigés par les femmes (PNAN, 2012) (37). Alors que dans notre zone d’études, en majorité, les chefs de famille sont à 78,42 % des hommes, contre 21,58 % des femmes. Ils sont en général âgés entre 40-59 ans. Pour leur niveau d’éducation, la plupart, à la fin du primaire, ont abandonné pour aller aider leurs parents dans l’agriculture et l’élevage, mais le taux d’alphabétisme est faible. Dans la commune le catholicisme occupe une place importante dans la religion avec un taux de 74,82 %.

IV.2 - Consommation alimentaire L’alimentation est essentielle à la vie. Nos choix d’aliments dépendent de plusieurs facteurs : la culture, le milieu social, le revenu, la disponibilité des aliments et les goûts personnels. L’alimentation est donc un sujet qui touche plusieurs aspects de la vie.

IV. 2. 1- Calories

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Dans les quatre localités étudiées, les besoins ne sont pas couverts à 1,60 % à Marodita, 6,63% à Ampano, 14,44 % à Langela et 12,46 % à Tanandava. Pour ainsi dire, bien que leurs aliments contiennent des aliments énergétiques notamment le riz, les céréales et leurs dérivés et les féculents, ils sont encore en quantité insuffisante. L’étude menée par ANDRIAMIALISON dans le Firaisana de Mananasy, du District de Soavinandriana, montre un déficit de 17,30 % des besoins au niveau des calories en période de soudure (ANDRIAMIALISON, 2000) (2). Le riz est la premiere source de calories (51,47 %)

IV. 2. 2- Macronutriments a - Protéines Les protéines sont des nutriments bâtisseurs. Elles sont nécessaires pour la formation de nos masses musculaires et des os de notre corps (CAP SCIENCES, 2004) (6). En général, les besoins sont satisfaits sauf pour Langela -6,82 % et -4,11 % pour Tanandava. Cette carence est due à la faible consommation d’aliments riches en protéines comme le lait et les viandes. Comme, le corps humain ne peut pas faire de réserves de protéines donc il a sans cesse besoin de s’en procurer par l’alimentation. Elles ont pour fonction d’assurer la formation et le maintien des tissus, la défense contre les infections, la formation de l ‘hémoglobine du sang. Leur carence peut engendrer la faiblesse, l’apathie, l’œdème, l’insuffisance hépatique. Mais en cas d’excès, elles peuvent provoquer une maladie rénale, la goutte, l’acidification du sang. Encore une fois, le riz est la première source de protéines, avec un taux s’élève qui à 28,20 %. Tandis que la viande en apporte 26,85%. (Annexe 11, p XIII).

b - Lipides Les lipides sont parmi les nutriments qui fournissent de l’énergie. Les besoins lipidiques ne sont pas satisfaits, -38,22 % à Marodita, -36,52 % à Ampano, -42,31 % à Langela et -46,24 % à Tanandava. Ceci est dû à la faible consommation d’aliment source de lipides comme l’arachide. Cette étude est semblable à celle menée dans le Fivondronana de Soavinandriana Itasy en 2000 par ANDRIAMIALISON avec un déficit de 59,08% en période de soudure et de 40,10%, en période d’abondance (ANDRIAMIALISON, 2000) (2). Ce nutriment doit être consommé avec modération car il peut contenir des éléments chimiques comme le cholestérol qui nuit à notre santé. Il est conseillé d’utiliser plutôt les lipides d’origine végétale. Les viandes sont la première source de lipides (42,79 %), avant l’huile qui n’en apporte que 19,61 %. (Annexes 11, p XIII)

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c – Glucides Les glucides sont présents surtout dans les végétaux. Evitant la constipation, ces derniers sont principalement source d’énergie. Les besoins glucidiques sont satisfaits dans les quatre fokontany. Ceci est dû à une forte consommation de riz et des féculents. A noter que les aliments d’origine végétale sont les principales sources des glucides. Le riz assure la première source de glucides, puis les féculents et enfin les légumineuses.

IV. 2. 3 - Sels minéraux a – Calcium Les besoins en calcium sont atteints à Marodita et à Ampano. A Langela les besoins ne sont pas couverts à raison de -14,55 % et de -14,77 % à Tanandava. L’étude faite à Antsirabe I et Antsirabe II par RAKOTOARIMANANA montre que malgré une forte production laitière dans ces districts, la consommation s’avère très faible. Ce qui laisse penser qu’une grande partie de la population rurale négligent l’importance de la consommation des aliments riches en calcium (RAKOTOARIMANANA, 2014) (39). Il est ainsi nécessaire de les conseiller à consommer plus d’aliments tels l’œuf et le lait. Ces derniers sont réputés meilleures sources de calcium. Certains végétaux aussi peuvent en fournir, à savoir : le sésame, les amandes, les haricots secs, le maïs, le chou, le brocoli et l’orange. Pour pouvoir être absorbés, ils ont besoin de la vitamine D et des protéines. Leur carence engendre le rachitisme et l’ostéoporose (GEORGES, 2011) (16). Les produits de pêche fournissent 37,71 % de calcium, tandis que les feuilles vertes en apportent 31,32%. (Annexes 11, p XIII)

b - Fer Les besoins en Fer sont satisfaits dans les trois localités. Une étude similaire est menée par ANDRIAMPARANY montre une couverture des besoins en Fer de 13,5 % à Ambohimarina-Est et de 5,4 % à Soanarivo (ANDRIAMPARANY, 2011) (3). Pour Langela, l’alimentation n’en apporte pas assez pour couvrir les besoins, il y a un déficit de 2,90 %. Pourtant ce fokontany consomme une alimentation riche en Fer comme les légumineuses, les feuilles vertes, le riz mais en quantités insuffisantes. La présence de la vitamine C et du calcium dans les aliments végétaux augmentent l’absorption du Fer. Il agit sur la formation de l’hémoglobine du sang et sur la respiration cellulaire. Sa carence provoque ainsi, l’anémie, la gerçure des lèvres, et la fragilité des cheveux (GEORGES, 2011) (16). Les besoins doivent être augmentés durant l’adolescence, la menstruation abondante, la grossesse ainsi qu’en cas d’hémorragie. « L’anémie constitue aussi un problème de santé publique, touchant particulièrement les femmes enceintes, les enfants d’âge scolaire. Elle est due à un apport

34 alimentaire inadéquat et une faible disponibilité en fer. Il est difficile d’avoir une couverture adéquate » (PNAN, 2012) (37). Le riz est la première source de Fer, car il en apporte 25,11 %, les légumineuses en fournissent 17,62 %, la viande en procure 16,86 % et les féculents en apportent 10,64 %.

IV. 2. 4 - Vitamines a - Vitamine A Les besoins en vitamine A sont satisfaits dans les trois communautés, sauf pour Langela où ils sont déficitaires à 5,38 %. La couverture des besoins est due à la consommation des feuilles vertes en quantité suffisante. Il faut remarquer que les végétaux colorés n’apportent que de la provitamine A. Les vitamines A proprement dites proviennent des aliments d’origine animale tels que le foie des mammifères et la matière grasse du lait (GEORGES, 2011) (16). Or ces aliments sont absents dans le régime de la commune de Talata Ampano. Bien sûr, les besoins sont couverts mais l’insuffisance des apports d’origine animale se remarque par des symptômes carentiels chez certaines personnes qui présentent des troubles de la vision et dans de nombreux cas par la peau sèche de la majeure partie des paysans. Cette étude est similaire à celle menée par RAVELOMANANTSOA B dans le district d’Ambohidratrimo qui montre que, malgré l’insuffisance des aliments riches en Vitamine A comme le foie, légumes jaunes dans ce district, les besoins en Vitamine A sont satisfaits à 38,74 % en période d’abondance (RAVELOMANANTSOA, 2014) (40). Pour l’ensemble des quatre fokontany, les premières sources de vitamine A dans l’alimentation sont les feuilles vertes avec 70,44 %, les Légumes en apportent également mais à raison de 9,10 % seulement (Annexes 12).

b - Vitamine B Les besoins en vitamine B1 sont satisfaits, à cause de la consommation du riz qui en procure beaucoup, cette vitamine étant indispensable pour le métabolisme des glucides. Le riz est le grand pourvoyeur en vitamine B1 après les féculents selon les résultats observés dans le tableau en annexes 11 avec respectivement 26,99 % et 40,02 %. Quant à la vitamine B2, elle est déficitaire à -56,44 % des besoins pour Marodita, -59,41% pour Ampano, -52,82% pour Langela et -56,02 % pour Tanandava. Cette carence est le résultat d’une alimentation pauvre en vitamine B2. Elle intervient dans la vision. Sa carence provoque la fatigue, la faiblesse, le trouble de la vision, ainsi que l’anémie (GEORGES, 2011) (16). La viande apporte 30,58 % de vitamine B2, le riz14,19 %. (Annexes 12) Les besoins en vitamine B3 ou PP sont satisfaits dans toutes les localités. Ceci est le résultat d’une consommation alimentaire riche en vitamine B3. Les végétaux, le lait, l’œuf, le poisson et la

35 viande en sont les sources. La niacine d’origine végétale réduit le niveau de cholestérol (GEORGES, 2011) (16). Le riz est la principale source de niacine à 38,58 % et la viande en apporte 27,96 %.

c - Vitamine C Les besoins en vitamine C sont satisfaits dans les quatre localités. Ceci est dû à la consommation d’aliment riche en vitamine C. Cette vitamine est fournie par les fruits et les légumes frais. Sa fonction d’antioxydant neutralise les radicaux libres, substance qui engendre le vieillissement cellulaire et le cancer. Elle augmente les défenses contre les infections, contribue à la formation du tissu fibreux nécessaire à la cicatrisation et renforce les parois des capillaires et des artères (GEORGES, 2011) (16). Par rapport aux feuilles vertes, les féculents apportent une très grande quantité de vitamine C : 42,64% contre 39,62 % pour les feuilles vertes.

IV. 3 - Disponibilité alimentaire IV. 3.1 –Production agricole Selon le tableau mis en annexe 10, la culture du riz occupe la première place dans la production agricole. Ceci est dû au faire valoir de la plupart de la population en tant que propriétaires. La population échange parfois leur production contre des matériels de cuisine, des produits vestimentaires et la paie des laboureurs. Le mode de culture reste encore traditionnel. Mais le changement climatique est l’un des obstacles auxquels les paysans doivent faire face. L’année dernière la sècheresse a touché la commune rurale, car le débit de l’eau des rivières à beaucoup baissé, ce qui influence la production. À la seconde place se trouve la culture du manioc et de la patate douce car elles remplacent le riz en période de soudure. La culture des divers légumes est l’une des activités principales de la population de Talata Ampano car elle ravitaille le marché local ainsi que ceux environnants. Le seul problème concerne les techniques agricoles qui demeurent encore traditionnelles et le manque de terrain à cultiver car la plupart des cultures attend la libération de la riziculture pour être pratiquée, c’est la culture contre- saison. IV.3.2 - Elevage

L’élevage est la deuxième activité après l’agriculture. Dans chaque localité, la population pratique l’élevage de zébus, de porcs et de volailles. L’élevage de volailles occupe une place importante dans la commune avec un taux de 76,98 % d’éleveurs. Les volailles sont utilisées comme mets pendant les fêtes et vendues pour compenser les revenus familiaux. En seconde place se trouve l’élevage de bovins qui est de 51,08 %. L’élevage de bovins à Madagascar occupe une place

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prépondérante dans le secteur de la production animale. Elle compte 9 500 139 têtes selon le recensement du cheptel en 2005 et en 2010, elle est estimée à 7,4 millions de têtes (OMD, 2012- 2013) (29).

IV.3.3 - Accès aux marchés

De nombreuses raisons poussent la population à aller au marché à savoir : l’achat des PPN tels l’huile, le sucre, le café et le savon ; la vente des produits agricoles et de l’élevage. Les jeunes y vont surtout pour faire des rencontres. La plupart des commerçants sont des locaux, mais ceci n’empêche pas l’arrivée des vendeurs des communes voisines ou même de celle de Fianarantsoa ville qui n’est qu’à 18 km de la commune rurale de Talata Ampano. Le marché local se trouve dans la Commune centrale ou Talata centre. Comme son nom l’indique il a lieu tous les mardis.

IV.3.4 - Sécurité alimentaire

Les résultats de notre étude montrent un taux très proche entre l’insécurité et la sécurité alimentaire pour un apport énergétique par rapport à la moyenne de référence de 2100 Kcal (50,36% contre 49,64%). Concernant la diversité alimentaire, 0,72% des ménages est en diversité élevée, 45,32% en diversité moyenne et 53,96% en diversité pauvre. Par contre une étude effectuée par HOUSSAM auprès des ménages ruraux de la commune rurale de Mahambo, district de Fénérive-Est, montre une sécurité alimentaire de 66,7 % contre 34,3 % d’insécurité alimentaire (HOUSSAM, 2012) (18). De nombreux facteurs peuvent causer l’insécurité alimentaire à l’instar de la pauvreté, les différents chocs subis par les ménages que ce soit moraux ou physiques. En ce qui concerne l’accès aux aliments, les facteurs démographiques exacerbent les problèmes fonciers dans les campagnes malgaches. L’éloignement des marchés, le mauvais état des routes et les coûts du transport très élevés qui en résultent, concourent également à expliquer la gravité de l’insécurité alimentaire dans le pays (FAO, 2005) (10).

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CONCLUSION

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CONCLUSION

Cet ouvrage contribue à l’étude de la sécurité alimentaire dans quatre FKT de la Commune rurale de Talata Ampano. Il s’agit de Marodita, d’Ampano, de Langela et enfin de Tanandava. Le choix de ces communautés a été effectué au hasard à partir des données fournies par la commune. L’échantillonnage est basé sur un sondage en grappes formées par les familles. A défaut de liste préétablie pour chaque FKT, les ménages ont été choisis au hasard. Il s’agit d’une enquête transversale avec un questionnaire semi-ouvert en face à face, afin d’obtenir des renseignements sur les membres de la famille enquêtée et d’avoir des informations sur la disponibilité alimentaire, d’une part, et sur la consommation alimentaire par la méthode de rappel des 24h, d’autre part.

Les ménages étudiés ont été distribués selon le type de combustible, l’éclairage, l’hygiène, l’habitat, les chefs de famille et selon la religion et le type de ménage. A propos de la consommation alimentaire, un déficit en calories est enregistré dans tous les FKT. Il en est de même pour les protéines et le calcium à Langela et à Tanandava. Les besoins en glucides sont couverts dans toutes les localités contrairement aux lipides. Et Langela ne couvre pas ses besoins en Fer. Il faut souligner la couverture satisfaisante des besoins en vitamine (A, B1, PP et C), sauf pour Langela qui n’a pas couvert ses besoins en vitamines A et les besoins en vitamine B2 ne sont pas couverts pour les localités étudiées. Selon l’analyse statistique, le calcium, le Fer, la vitamine A et PP révèlent une différence significative sur la moyenne de la ration effective.

Par ailleurs, malgré la culture du riz pratiquée dans les quatre localités, les surfaces cultivées demeurent toujours un problème majeur, car elles n’atteignent même pas 1 hectare par fokontany sauf pour Ampano. Selon le rapport de RAZAFIARISOA et al la production nationale est estimée à 120kg de riz par personne par an (RAZAFIARISOA, 2008) (42). Cette estimation n’est pas atteinte dans les localités étudiées.

L’insécurité alimentaire existe dans les FKT étudiés où deux indicateurs ont permis de la mettre en évidence directement, à savoir une consommation avec des apports énergétiques inferieurs à la moyenne de référence de 2 100 kcal par personne qui définit une sous-alimentation ou une insécurité alimentaire et une diversité pauvre supérieure à la diversité alimentaire moyenne pour les Fokontany de Marodita, de Langela et de Tanandava. Une diversité élevée d’aliments a été constatée seulement dans le FKT d’Ampano.

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Il faut noter que la commune rurale de Talata Ampano, est une zone très productive avec une bonne récolte. Son problème réside au niveau des recherches de débouchés et des prix de revient qui ne couvrent pas les dépenses de production. Cela aggrave la situation critique des ménages. Le peu de revenu tiré de la vente de la récolte affecte directement l’alimentation et la dépense pour scolariser les enfants.

La santé étant primordiale pour pouvoir assurer un développement convenable, aussi serait-il important de veiller à une alimentation saine.

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RECOMMANDATIONS

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RECOMMANDATIONS

Compte tenu de tout ce qui précède, voici quelques recommandations :

- Dans le domaine de l’agriculture : L’agriculture reste trop traditionnelle dans les FKT étudiés, nous pensons qu’il faudrait : • améliorer les techniques de culture pour escompter une récolte rentable de bonne qualité ; • maintenir la fertilité du sol par la méthode de la jachère où on laisse la végétation sauvage se reconstituer au sol, les quantités de matières organiques et minérales suffisantes pour compenser les pertes entrainées par sa mise en culture, après quoi on peut de nouveau cultiver le terrain ; • utiliser les engrais organiques (fumier, compost...)

- Dans le domaine de l’élevage : Dans ce domaine, les techniques restent traditionnelles, donc il faudrait : • moderniser l’élevage afin d’augmenter la productivité par l’application de nouvelles techniques (sélection de races d’animaux à fort rendement) ; • éradiquer le vol de bœufs qui est un problème majeur à Madagascar c’est pourquoi il est primordiale d’installer des DINA dans les localités ;

- Dans le domaine de l’éducation : Il faudrait : • motiver les enfants ainsi que leurs parents à scolariser ceux en âge scolaire ; • former les jeunes aux activités professionnelles comme la couture pour les jeunes filles et la maçonnerie pour les jeunes hommes ; • et donner une formation sur la gestion et la création d’emplois, afin de mieux gérer le budget familial.

- Dans le domaine de l’emploi :

Il faudrait :

• instaurer des projets d’appui pour les paysans sur le financement et les techniques dont ils ont besoin ;

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• et inciter les communautés à réaliser des activités génératrices de revenus pour renforcer les revenus familiaux grâce à l’agriculture.

- Dans le domaine de l’alimentation : Il faudrait : • poursuivre l’éducation nutritionnelle et la démonstration culinaire effectuées par le personnel de SEECALINE, face aux différentes carences constatées au niveau des FKT ; • informer la population sur l’importance des calories, des différents nutriments ainsi que les vitamines pour le bon fonctionnement du corps humain. • inclure les sept groupes d’aliments dans chaque repas en respectant les parts sur la pyramide des aliments (Annexes 8, p XI) (Minatchy et Stein) (22). • encourager l’introduction de plus d’aliments d’origine animale dans le régime des habitants de cette commune, comme la consommation de viande de bœuf, de porcs ou d’autres animaux, du lait et de ses dérivés.

La population dispose des aliments nécessaires pour un bon régime alimentaire qui n’est ni cher ni compliqué et pour une alimentation saine et hygiénique. Au vu de toutes ces remarques, nous proposons le menu suivant pour améliorer le régime alimentaire des habitants de la commune étudiée. La prise alimentaire la plus importante devrait être au petit déjeuner. Une alimentation idéale devrait contenir tous les nutriments de la ration alimentaire (protides– glucides – lipides – vitamines) (Brahim) (8). Comme l’aliment de base des malagasy est le riz, il doit être accompagné par des légumes et des fruits au cours d’une journée.

Pour avoir une alimentation saine au cours de la journée, il faut avoir une alimentation équilibrée et adaptée, laissant la place aux sept groupes alimentaires qui garantit les apports indispensables au quotidien en suivant le repère nutritionnel sur les sept groupes d’aliments en annexe 4, p VIII.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIE

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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42

20. INSTAT, 2008-2009. Enquête Démographique et de santé EDS Madagascar, Ministère de l’économie et de l’Industrie Antananarivo, Madagascar, pp. 18-19. 21. MARTINE, P.et al. 2005. En Méditerranée : sécurité alimentaire quantitative mais insécurité qualitative ? Les notes d’analyse du CIHEAM, n°4- Juin 2005, p. 24. 22. MINATCHY, N. STEIN, F. Les 7 groupes alimentaires, p. 4. 23. Monographie du district de Vohibato, 2013, p.13. 24. Monographie, 2015 du Fonkontany d’Ampano, p.1. 25. Monographie, 2015 du Fonkontany de Langela, p. 1. 26. Monographie, 2015 du Fonkontany de Marodita, p. 1. 27. Monographie, 2015 du Fonkontany de Tanandava, p. 1. 28. OLIVIER, G. Principes et Méthode Statistiques, Notes de cours, p. 7. 29. OMD. 2012-2013. Enquête Nationale sur des objectifs du millénaire pour le développement à Madagascar, 2012-2013 Objectif : 01, pp. 36-48. 30. OMS, 1988. L’enseignement des statistiques sanitaires, Genève, 244 p. 31. ONE, kit pédagogique, Région Haute Matsiatra, Edition 2007, p. 27. 32. Plan Communal pour le Développement (PCD). 2009 de la commune rurale de Talata A mpano, 126p. 33. PAM. 2009. Manuel d’évaluation de la sécurité alimentaire en situation d’urgence. 2e édition, p. 34. 34. PAM. 2011. Enquête sur la sécurité alimentaire des ménages en Mauritanie, p. 23. 35. PAM, 2014. Analyse Globale de la sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de la Vulnérabilité (AGSANV) Madagascar, p. 29. 36. PAM, 2015. Analyse de la vulnérabilité urbaine, Madagascar. Etude de cas des villes de : Antananarivo, Toamasina, Toliara, p. 17. 37. PNAN. 2012. Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015,27, p. 68. 38. RALAIARISON-RAHARIZELINA, R. 1983. Construction a l’étude anthropologique et nutritionnelle des Sakalava et des Tsimihety du Nord-Ouest de Madagascar thèse de doctorat du 3eme cycle en Anthropologie biologique. Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, 128p. 39. RAKOTOARIMANANA, A. N. H. 2014. Epidémiologie de la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans dans les districts d’Antsirabe I et Antsirabe II, région de Vakinakaratra. Mémoire de DEA en rurale de Fiaferana district d’Antananarivo-Avaradrano. Faculté des sciences, Université d’Antananarivo, 51p. 40. RAVELOMANATSOA, B. S. 2014. Consommation alimentaire de la population d’Ampanotokana. District Ambohidratrimo. Mémoire de DEA en science de la terre et de l’évolution. Faculté des sciences, Université d’Antananarivo, 46p.

43

41. RAMAROJAONA, J. 1999. Tableau de composition des aliments. 42. RAZAFIARISOA, B. et al .2008. Situation de la sécurité alimentaire en milieu urbain : Analyse des besoins Antananarivo, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara, p 25.

Webographie

43. http://www.momagri.org/FR/articles.htlm, La sécurité alimentaire : un enjeu politique d’actualité, Paris, le vendredi 15 Janvier 2016, Paul-Florent Montfort, chargé d’étude de momagri, consulté en Mars 2017

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ANNEXES

I

ANNEXES Annexe 1 : Fiches d’enquêtes

Fiche 1 : Renseignements signalétiques

N° Nom et Prénom(s) Sexe Age Etat Activité Niveau Religion Ethnie Parenté Observations physiologique professionnelle culturel

I

Fiche 2 : Disponibilité alimentaire : Agriculture

1- Production

Spéculation Surface évaluée Faire-valoir A Période de Production Utilisations (ha) récolte brute Consommation Vente Semence Don Troc Autres Riz Maïs Manioc Patate douce Pomme de terre Arachide Haricot

A 1 : emprunteur, 2 : propriétaire, 3 : locataire, 4 : métayer, 5 : autres Période de récolte : 1-12 mois

II

Fiche 3 : Disponibilité alimentaire : Elevage et autres 2- Elevage Type d’élevage Nombre de têtes Utilisation Observations

3- Pêche Type de pêche Période de pêche Utilisation Observations

4- accès aux marchés a- Existe-t-il localement un marché ? Oui-Non Distance : … Km b- Où achetez-vous des vivres ? c- Où est-ce qu’il y a du marché toutes les semaines ? d- Qu’est-ce que vous avez y acheté ? e- Est-ce qu’il y a d’autres raisons pour que vous y alliez ? f Ce marché est-il indispensable pour vous ? Pourquoi ?

III

Fiche 4 : Consommation alimentaire par rappel de 24 heures

Heure du repas Aliments Quantité Origine /Prix Mode de Rationnaires Observations (g ou ml) cuisson Nom Age Sexe

Matin

Midi

Soir

IV

Annexe 2 : Table de composition des aliments

Calorie Protides Lipides Glucide Calcium Fer Vitamines s (g) (g) s (g) (mg) (mg) Denrées A B1 B2 PP C (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Groupe Viande de bœuf 256 17,8 20 1,2 10 2,1 40 0,06 0,16 3,7 0 I Poulets 200 20,02 12,6 0 12 1,5 400 0,1 0,16 8,1 0 Canards 340 16,02 30 0 13 1,8 900 0,08 0,19 5,7 0 Œufs de poule 163 12,4 11,7 0,9 50 2,5 1000 0,1 0,3 0,1 0 Œuf de canards 198 13 14,5 0,5 57 2,8 1200 0,15 0,3 0,1 0 Poissons frais 132 18,8 5,7 0 31 1 50 0,06 0,15 2,5 0 Poissons séchés 310 62 5 0 2480 2,5 0 0,12 0,25 6,1 0 Morue séchée 322 75 2,5 0 50 3,6 50 0,08 0,45 11 0 Sauterelles fraiches 130 15 6 3 30 1 0 0,2 0,5 3 0 Sauterlles séchées 190 45 1,3 0 130 2 0 0,4 0,7 7,5 0 Haricots 341 22,1 1,7 61,4 137 6,7 30 0,54 0,18 2,1 3 Voanjobory fotsy 374 18,81 5,9 61,4 137 6,7 30 0,54 0,18 2,1 3 Groupe Lait de vache 65 3,5 5,5 5 119 0,1 140 0,04 0,18 0,1 1 II Groupe Huile pures végétales 884 0 100 0 0 0 0 0 0 0 0 III Arachide décortiquée 546 25,6 43,3 23,4 52 1,9 30 0,84 0,12 16 0 Avocats 162 1,7 16 6,1 13 0,7 210 0,07 0,24 1,5 12 Groupe Riz décortiqué au pilon 359 7,1 1,1 78 14 1 0 0,16 0,04 2,5 0 IV Riz usiné blanchi 360 6,7 0,7 78,9 10 0,9 0 0,06 0,03 1,6 0 Maïs 350 9,5 4,3 72,9 10 2,3 450 0,45 0,11 2 0 Pâtes alimentaire 367 11 1,1 76,3 16 1 0 0,13 0,04 1,1 0

V

Calorie Protides Lipides Glucide Calcium Fer Vitamines s (g) (g) s (g) (mg) (mg) Denrées A B1 B2 PP C (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Groupe Manioc frais 146 1,2 0,3 34,7 33 0,7 0 0,06 0,03 0,6 36 V Patate douce 117 1,3 0,4 27,3 34 1 50 1 0,05 0,6 23 Pomme de terre 82 2 0,1 18,9 8 0,7 0 0,1 0,03 1,4 10 Bananes mures 94 1,3 0,4 24 9 0,5 200 0,04 0,05 0,7 11 Sucre 387 0 0 100 0 0 0 0 0 0 0 Tomate 20 1,8 0,3 4,2 11 0,6 700 0,06 0,04 0,5 24 Tous légumes frais non 27 1,8 0,2 5,8 65 1,4 2400 0,07 0,09 0,6 38 spécifiés Carottes 40 1,1 0,2 9,1 34 0,8 2000 0,06 0,04 0,7 6 Oignons 40 1,4 0,2 9 32 0,5 50 0,03 0,04 20 9 Poireaux 43 1,8 0,2 9,4 80 1 50 0,06 0,04 0,5 18 Haricots verts 35 2,4 0,3 57,6 54,8 0,8 400 0,08 0,12 0,5 17 Choux 25 1,6 0,1 5,7 50 0,4 100 0,06 0,05 0,3 50 Courges, courgettes 15 0,8 0,1 3,5 18 0,6 100 0,06 0,004 0,5 20 Chouchoutes 23 1,78 0,1 3,8 12,5 0,15 0 0 0 0 0 Feuilles de manioc 62 6,8 1,3 9,6 206 2 110 0,16 0,3 1,8 265 Feuilles de patate 31 2,7 0,3 6,1 89 2,8 6500 0,1 0,16 0,7 40 Feuilles vertes diverses 28 3 0,4 4,9 166 2,9 6000 0,09 0,19 0,8 70 Feuilles de courges 11,7 2,94 0 0 0 0 6000 0 0 0 0 Bettes (ramorebaka) 22 1,9 0,3 4,3 105 2,5 2800 0,06 0,07 0,4 38 Cresson 21 1,8 0,2 3 200 2,5 2250 0,15 0,1 0 100 Tous piments non 29 1,4 0,3 6,5 7 0,8 690 0,07 0,07 1 106 spécifiés Groupe Café (60g pour 900ml 4 0,4 0 0,4 3,4 0 0 0 0 0 VI d'eau Thé (10g infusé dans 1l 1 0,1 0 0 0,3 0 0 0 0 0 0 d'eau )

VI

Annexe 3 : Allocations alimentaires recommandées à Madagascar par 24 heures.

Sexe, âge, activité Calorie(kcal) Pro(g) Ca(mg) Fer(g) VitA( U.I.) Vit B1(mg) Vit B2(mg) VitPP(mg) VitC(mg) Homme adulte Activité modérée 2720 56 400 10 4000 1,4 1,4 14 50 Activité intense 2900 56 400 10 4000 1,5 1,4 15 50 Femme adulte Activité modérée 2030 50 400 10 4000 1 1,2 10 45 Activité intense 2500 50 400 10 4000 1,2 1,2 12 45 Grossesse(3ème 2500 75 1000 14 5000 1,2 1,8 12 65 trimestre) Allaitante 3000 85 1000 14 7000 1,5 2,2 15 95 Enfant( 2 sexes) 1 - 3 ans 1235 40 400 7 2000 0,6 1 6 25 4 -6 ans 1615 50 400 8 2600 0,8 1,2 8 35 7 - 9 ans 2000 60 400 10 3300 1 1,5 10 40 10 - 12 ans (M) 2375 70 600 12 3600 1,2 1,8 12 50 10 - 12 ans ( F) 2090 70 600 12 2600 1,1 1,8 11 50 13 - 15 ans (M) 2965 85 600 15 4000 1,5 2,1 15 60 13 - 15 ans (F) 2470 80 600 15 4000 1,2 2 12 50 16-20ans(M) 3050 85 500 13 4000 1,6 2,1 16 65 16-20ans ( F) 2250 70 500 13 4000 1,1 1,8 11 50 Source : AUTRET M., FAO, Nutrition et alimentation tropicale

VII

Annexe 4 : Repères nutritionnels sur les sept groupes d’aliments

Source : Dr Brahim

VIII

Annexe 5 : Distribution des ménages selon le combustible et l’éclairage Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble EffectifPourcentage EffectifPourcentage EffectifPourcentage EffectifPourcentage EffectifPourcentage Charbon 1 3,03% 5 14,29% 2 5,56% 2 6% 10 7,91% Bois 32 96,97% 27 77,14% 33 91,67% 29 34,29% 121 87,05% Combustible Charbon et Bois 0 0% 3 8,57% 1 2,78% 4 11,43% 8 5,76% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Panneau 0 0% 3 8,57% 2 5,56% 1 2,86% 6 4,42% Pétrole 29 87,88% 29 82,86% 30 83,33% 26 74,29% 114 82,01% Eclairage Autres 4 12,12% 3 8,57% 4 11,11% 8 22,85% 19 13,67% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100%

Annexe 6 : Distribution des ménages selon l’hygiène Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Loharano 22 66,67% 34 100% 36 100% 36 100% 128 92,09% Source d'eau Fontaine 11 33,33% 0 0% 0 0% 0 0,00% 11 7,91% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Latrine 30 90,91% 34 97,14% 35 97,22% 35 100% 134 96,40% Toilette Nature 3 9,09% 1 2,86% 1 2,78% 0 0% 5 3,60% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Brique 3 9,09% 4 11% 9 25% 6 17,14% 22 15,83% Mur Terre battue 30 90,91% 31 88,57% 27 75% 29 82,86% 117 84,17% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Habitat Tôle 1 3,03% 3 8,88% 4 11,11% 2 5,56% 10 7,19% Paille 30 90,91% 30 88,24% 28 77,78% 30 83,33% 118 84,89% Toiture Tuile 2 6,06% 1 2,94% 4 11,11% 4 11,11% 11 7,91% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100%

IX

Annexe 7 : Distribution des ménages selon le chef de famille

Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage 20-39 ans 14 42,42% 10 28,57% 15 41,67% 12 33,33% 51 36,69% 40-59 ans 12 36,36% 17 48,57% 13 36,11% 14 40,00% 56 40,29% Age du chef de famille plus de 60 ans 7 21,21% 8 22,86% 8 22,22% 9 25,71% 32 23,02% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Inconnu 2 6,06% 8 23,53% 9 25% 7 20% 26 18,71% Analphabète 1 3,03% 2 5,88% 0 0% 1 2,86% 4 2,88% Primaire 20 60,61% 16 47,06% 21 58,33% 16 47,22% 74 53,24% Niveau du chef de famille Secondaire 6 18,18% 6 17,65% 5 13,89% 9 25% 26 18,71% Lycéen 4 12,12% 2 5,88% 1 2,78% 2 5,56% 9 6,47% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Masculin 29 87,88% 26 76,47% 26 72,22% 28 77,78% 109 78,42% Sexe du chef de famille Feminin 4 12,12% 8 23,53% 10 27,78% 8 22,22% 30 21,58% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% légal 11 33,33% 6 17,65% 12 33,33% 5 13,89% 34 24,46% Celibataire 2 6,06% 1 2,94% 2 5,56% 0 0% 5 3,60% Etat matrimonial Veuf (ve) 3 9,09% 9 26,47% 1 3% 8 22,22% 21 15,11% Aucun 17 51,52% 18 52,94% 21 58,33% 23 63,89% 79 56,83% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Catholique 25 75,76% 27 79,41% 28 77,78% 24 66,67% 104 74,82% Protestant 8 24,24% 0 0% 6 16,67% 2 5,56% 16 11,51% Religion Autres 2 0% 7 20,59% 2 5,56% 10 27,78% 19 13,67% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Type de ménage : Aucun ou union libre

X

Annexe 8 : Pyramide des aliments

Source : MINATCHY, N. STEIN, F

XI

Annexe 9 : Consommation en gramme des différents aliments par personne par jour

Fokontany MARODITA AMPANO LANGELA TANANDAVA ENSEMBLE Boissons non alcoolisées (g) 1,39 1,61 1,76 2,71 1,87 Fruits (g) 62,50 156,25 0 0 54,69 Légumes (g) 29,71 74,98 36,59 81,51 55,70 Feuilles vertes (g) 95,95 90,74 71,91 84,06 85,67 Riz (g) 463,58 434,07 420,98 448,27 441,73 Céréales et dérivés (g) 34,48 95,24 5,67 0 33,85 Féculents (g) 164,41 191,08 343,75 330,43 257,42 Légumineuses (g) 49,77 45,72 60,81 64,92 55,30 Lait (g) 187,50 0 0 0 46,88 Viandes (g) 151,52 64,39 52,82 81,52 87,56 Volailles (g) 70 0 0 161,29 57,82 Insectes (g) 0 0 75,05 27,66 25,68 Produits de pêche (g) 72,63 62,46 24,46 26,02 46,39 Œufs (g) 8,13 0 15,12 10,41 8,41 Produits gras (g) 16,44 16,11 12,85 20,26 16,42 Sucre (g) 7,03 9,75 11,84 6,30 8,73

Annexe 10 : Distribution des ménages selon l’agriculture

Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Producteur 30 90,91% 28 80% 26 72,22% 32 91,43% 116 83,45% Riz Non producteur 3 9,09% 7 20% 10 27,78% 3 8,57% 23 16,55% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Producteur 27 81,82% 29 82,86% 32 88,89% 33 94,29% 121 87,05% Manioc Non producteur 6 18,18% 6 17,14% 4 11,11% 2 5,71% 18 12,95% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Producteur 23 69,70% 30 85,71% 32 88,89% 30 85,71% 115 82,73% Patate douceNon producteur 10 30,30% 5 14,29% 4 11,11% 5 14,29% 24 17,25% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Producteur 18 54,55% 32 91,43% 19 52,78% 30 85,71% 99 71,22% Légumes Non producteur 15 45,45% 3 8,57% 17 47,22% 5 14,29% 40 28,78% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100%

XII

Annexes 11 : Pourcentage des apports en calories et en sels minéraux dans les quatre Fokontany

MARODITA AMPANO LANGELA TANANDAVA ENSEMBLE Cal Pro Lip Glu Ca Fer Cal Pro Lip Glu Ca Fer Cal Pro Lip Glu Ca Fer Cal Pro Lip Glu Ca Fer Cal Pro Lip Glu Ca Fer (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)

Riz 50,55 21,87 6,56 72,37 3,14 24,52 51,32 29,12 7,48 65,27 6,98 25,64 56,32 35,02 12,70 66,05 5,53 25,65 47,71 26,78 7,97 66,26 8,26 24,63 51,47 28,20 8,68 67,49 5,98 25,11 Boissons non alcoolisées 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,01 0,03 0,01 0,02 0,03 0,06 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,02

Lait 3,70 4,36 13,27 1,88 10,79 0,99 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,93 1,09 3,32 0,47 2,70 0,25

Sucre 0,83 0,00 0,00 1,41 0,00 0,00 1,24 0,00 0,00 1,88 0,00 0,00 1,71 0,00 0,00 2,38 0,00 0,00 0,72 0,00 0,00 1,19 0,00 0,00 1,12 0,00 0,00 1,72 0,00 0,00

Huile 3,41 1,66 14,01 0,46 0,25 0,98 3,76 2,02 17,82 0,38 0,50 0,94 3,50 1,74 26,20 0,27 0,28 0,67 3,96 2,90 20,41 0,59 0,92 1,40 3,66 2,08 19,61 0,42 0,49 1,00 Céréales et dérivés 4,52 2,11 6,84 4,34 0,31 2,37 10,98 8,55 6,42 13,39 1,09 12,94 0,78 0,73 0,17 0,87 0,09 0,35 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 4,07 2,85 3,36 4,65 0,37 3,91

Produits de pêche 6,59 30,85 3,85 0,05 24,59 10,80 5,67 32,55 5,02 0,08 62,84 8,36 1,76 9,36 3,89 0,01 17,60 2,07 1,75 9,16 2,24 0,00 45,82 2,57 3,94 20,48 3,75 0,04 37,71 5,95

Œufs 0,46 0,76 1,42 0,01 0,20 3,44 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,01 2,39 5,38 0,03 2,12 5,72 0,58 1,23 2,29 0,02 0,71 4,57 0,51 1,09 2,27 0,01 0,76 3,43

Féculents 5,71 1,74 0,43 8,86 1,64 6,09 7,08 2,51 1,08 9,66 6,73 10,85 16,65 5,13 3,23 21,18 10,56 17,70 13,18 3,45 1,81 19,90 14,52 14,86 10,66 3,21 1,64 14,90 8,37 12,38

Viandes 16,03 27,24 50,33 0,36 1,14 22,38 5,43 10,83 20,18 0,15 0,74 7,99 8,92 28,01 39,91 0,52 3,62 11,99 23,80 41,32 60,74 0,26 6,72 25,07 13,54 26,85 42,79 0,32 3,06 16,86

Fruits 1,78 0,54 0,32 3,00 0,27 1,65 8,34 2,51 39,17 1,84 2,33 6,46 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,53 0,76 9,87 1,21 0,65 2,03

Légumes 0,19 0,22 0,07 0,33 0,23 1,02 0,64 1,09 0,20 1,82 3,32 2,90 0,30 0,50 0,17 0,41 0,84 1,69 0,73 1,32 0,28 3,61 3,82 3,01 0,47 0,78 0,18 1,54 2,05 2,15

Légumineuses 5,42 6,82 2,44 6,11 3,01 15,12 4,80 8,13 2,18 4,93 6,63 15,54 8,21 14,23 7,36 7,51 7,82 24,03 6,90 11,53 3,75 7,51 8,70 15,77 6,33 10,18 3,94 6,51 6,54 17,62

Feuilles vertes 0,80 1,83 0,46 0,82 54,43 10,64 0,73 2,69 0,44 0,61 8,83 8,38 0,85 2,88 0,98 0,76 51,51 10,13 0,66 2,29 0,49 0,64 10,50 8,05 0,76 2,42 0,59 0,71 31,32 9,30

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

XIII

Annexes 12 : Pourcentage des apports en vitamines dans les quatre Fokontany

MARODINTA AMPANO LANGELA TANANDAVA ENSEMBLE B1 B2 PP C A B1 B2 PP B1 B2 PP B1 B2 PP C A B1 B2 PP A (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) C (%) A (%) (%) (%) (%) C (%) A (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) C (%) Riz 0,00 42,61 12,62 33,07 0,00 0,00 20,39 14,07 41,05 0,00 0,00 20,93 15,06 49,18 0,00 0,00 24,02 15,01 31,02 0,00 0,00 26,99 14,19 38,58 0,00 Boissons non alcoolisées 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,34 0,04 0,06 0,03 0,25 0,09 0,01 0,02 0,01 0,06 Lait 7,33 4,31 22,98 0,54 1,35 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,83 1,08 5,74 0,13 0,34 Sucre 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Huile 0,08 4,72 0,80 4,47 0,00 0,07 2,06 0,81 5,06 0,00 0,06 1,52 0,62 4,35 0,00 0,11 3,78 1,35 5,96 0,00 0,08 3,02 0,90 4,96 0,00 Céréales et dérivés 0,00 3,41 1,36 1,44 0,00 11,60 12,58 8,49 7,21 0,00 0,00 0,23 0,20 0,29 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,90 4,05 2,51 2,23 0,00 Produits de pêche 0,71 3,47 16,76 16,87 0,00 0,50 1,46 13,67 14,90 0,00 0,27 0,57 3,78 3,93 0,00 0,16 0,80 4,43 3,18 0,00 0,41 1,58 9,66 9,72 0,00 Œufs 2,50 3,27 1,66 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 5,30 2,37 4,06 0,07 0,00 2,99 2,44 2,61 0,03 0,00 2,70 2,02 2,08 0,03 0,00 Féculents 0,00 7,53 3,36 4,67 27,34 2,26 49,65 7,34 5,08 29,20 2,73 55,21 12,20 10,03 55,93 1,70 47,70 10,48 5,49 58,09 1,67 40,02 8,35 6,31 42,64 Viandes 9,51 9,24 24,13 32,18 0,00 0,70 1,13 8,35 9,01 0,00 0,69 6,32 43,04 21,93 0,00 17,72 9,94 46,82 48,74 0,00 7,16 6,66 30,58 27,96 0,00 Fruits 3,49 1,44 2,13 1,25 4,93 8,88 3,21 30,38 8,87 13,43 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3,09 1,16 8,13 2,53 4,59 Légumes 2,60 1,05 0,57 1,41 8,86 10,96 1,39 3,29 3,65 19,72 8,46 0,71 1,09 1,58 6,87 14,38 1,36 4,45 1,60 10,44 9,10 1,13 2,35 2,06 11,47 Légumineuses 0,37 13,81 5,46 2,67 0,96 0,82 6,60 6,29 3,45 2,37 0,60 10,20 9,79 5,97 1,03 0,35 8,07 6,72 2,59 0,76 0,54 9,67 7,06 3,67 1,28 Feuilles vertes 73,40 5,15 8,18 1,43 56,56 64,20 1,52 7,32 1,72 35,29 81,89 1,95 10,17 2,68 36,18 62,25 1,85 8,06 1,35 30,45 70,44 2,62 8,43 1,80 39,62 Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

XIV

Annexe 13 : Distribution des ménages selon la raison du marché

Marodita Ampano Langela Tanandava Ensemble Raison du Marché Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Achat 14 42,42% 13 37,14% 16 44,44% 14 40% 57 41,01% Vente 7 21,21% 8 22,86% 10 27,78% 7 20% 32 23,02% Autres 12 36,36% 14 40% 10 27,78% 14 40% 50 35,97% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100% Semaine 25 69,70% 20 71,43% 23 55,56% 25 71,43% 93 66,90% Deux semaine 9 21,21% 15 20,00% 7 41,67% 7 25,71% 38 27,34% Mois 1 9,09% 1 8,57% 3 2,78% 3 2,86% 8 5,76% Total 33 100% 35 100% 36 100% 35 100% 139 100%

XV

Author: RALINORO Pattie Clara Domain : Sciences et Technologie Email address: [email protected] Mention : Anthropobiologie et Développement Durable Framer: Dr. ANDRIAMIALISON Haingoson (ADD)

Course : Anthropologie Biologique et Evolution (ABE) Title: Food Security in four fokontany of the Rural Municipality of TalataAmpano-District of Vohibato

ABSTRACT

The study of food security was carried out in the rural municipality of Talata Ampano in the region of Haute Matsiatra ex-province of Fianarantsoa. It aims to assess food safety by the 24-hour recall method and food availability. A survey was conducted among the 139 households in four FKT in this municipality from April to May 2016. The choice of these communities was made at random from the data provided by the municipality. The sampling is based on a cluster survey formed by families. The results obtained on food consumption show a deficit in calories. For macronutrients, needs are covered except for proteins in Langela and Tanandava. With regard to lipids, the needs are deficient in all localities. While the mineral salts are satisfied except Iron for Langela and calcium for Tanandava and Langela. As for vitamins, they are covered except for vitamin A at Langela and B2 throughout the community. According to the statistical study, calcium, iron, vitamin A and PP show a significant difference in the mean of the effective ration. The municipality present a food insecure in energy supply and dietary diversity according to the methods used. In short, recommendations at the level of agriculture, livestock, education and food are mentioned to alleviate food insecurity.

Key words: food security, Talata Ampano, Haute Matsiatra, Fianarantsoa, food consumption.

Auteur: RALINORO Pattie Clara Domain : Sciences et Technologie Adresse email: [email protected] Mention : Anthropobiologie et Développement Durable Encadreur: Dr. ANDRIAMIALISON Haingoson (ADD) ParcoursXVI : Anthropologie Biologique et Evolution (ABE)

Titre : Sécurité alimentaire dans quatre fokontany de la Commune Rurale de Talata Ampano -District de Vohibato

RÉSUMÉ

L’étude de la sécurité alimentaire a été effectuée dans la commune rurale de Talata Ampano dans la région de Haute Matsiatra ex-province de Fianarantsoa. Elle a pour objectif d’évaluer la sécurité alimentaire par la méthode de rappel de 24 heures et la disponibilité alimentaire. Une enquête a été menée au sein des 139 ménages dans quatre FKT de cette commune du mois d’Avril à Mai 2016. Le choix de ces communautés a été effectué au hasard à partir des données fournies par la commune. L’échantillonnage est basé sur un sondage en grappes formées par des familles. Les résultats obtenus sur la consommation alimentaire montrent un déficit au niveau des calories. Pour les macronutriments, les besoins sont couverts sauf pour les protéines à Langela et à Tanandava. En ce qui concerne les lipides, les besoins sont déficitaires dans toutes les localités. Tandis que les sels minéraux sont satisfaits à part le Fer pour Langela et le calcium pour Tanandava et Langela. Quant aux vitamines, elles sont couvertes sauf pour la vitamine A à Langela et B2 dans toute la communauté. D’après l’étude statistique, le calcium, le Fer, la vitamine A et PP révèlent une différence significative sur la moyenne de la ration effective. La commune présente une insécurité alimentaire au niveau de l’apport en énergie ainsi qu’à la diversité alimentaire d’après les méthodes utilisées. Bref, des recommandations au niveau de l‘agriculture, de l’élevage, de l’éducation et de l’alimentation sont évoquées pour pallier l’insécurité alimentaire.

Mots clés : sécurité alimentaire, Talata Ampano, Haute Matsiatra, Fianarantsoa, consommation alimentaire.

XVII