Tunisie - Maroc)
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
M. LANGLOIS et V. ROVRSELET LES OBLITÉRATIONS DES BureaUl de Poste de l'Afrique du Jord (ALGÉRIE . TUNISIE - MAROC) OUiJrage publié en commémoralion dU Cenlenaire de l'Algérie 1830-1930 el accompagné de deu.t: carlu et de 305 illuJlralionJ. AMIENS IMPRIMERIE YVERT & Cl. 1930 Il a été tiré de cel ouvrage : SO exemplaires sar papier de Hollande, numérotés de 1 à 50 et 10 exemplaires sur papier de Japon, numérotés de 1 à X, qui n'ont pas été mis dans le commerce. PRÉFACE La France célèbre en cette année 1930 le centenaire de son établissement en Algérie. Nous avons pensé qu'à l'occw;ion de cet anniversaire, et après un premier travail Sl1l' les oblitérations des Colonies françaises, il serait intéressant de le faire suivre d'une étude sur les oblitérations de nos possessions de l'Afrique du Nord, comprenant non seulement l'Algérie, mais encore les Protectorats de la Régence de Tunis et de l'Empire du Maroc. Cette étude ne serait pas complète si elle ne mention nait que les noms des bureaux de poste algériens, tuni siens et marocains ; aussi avons-nous estimé qu'il con-· venait d'y 'ajouter les marques postales qui ont existé avant la mise en service des timbres-poste dans ces pays. De même que dans notre précédent travail sur les oblité rations des Colonies fronçaises, nous y avons joini la nomenclature des stations et lignes de chemins de fer, ainsi que les listes des cachets employés sur les paque bots reliant la métropole à l'Afrique du Nord. Les opéra itions militaires qui ont eu lieu depuis 1830 jusqu'à ce Jour en Algérie, en Tunisie et au Maroc ont fait l'objet d'une étude toute spéciale. Nous espérons que nos lecteurs jugeront 'avec indul gence ce travail qui est loin d'être parfait et qui contient encore, nous ne nous le dissimulons pas, bien des omis sions ; mais il n'avait pas été entrepris jusqu'ici et il était utile qu'il fût publié au moment de la grande mani festation du centenaire et aussi à l'occasion de l'Exposi tion philatélique qui doit se tenir à Alger dans la pre miere quinzaine du mois de Mai 1930. C'est avec un vif sentiment de gratitude que nous tenons à remercier les philatélistes amis qui ont bien voulu nous encourager de leurs conseils et nous aider dans notre travail en nous communiq11ant les renseigne ments qu'ils possédaient et tout particulit!rement MM. L. Boulon, A. Brun, L. François, L. Gilbert, le baron L. Jaupitre, G. Maréchal, A. Marquis et P. Samouël, ainsi que la maison Yvert et C', toujours disposée à favoriser ,la diffusion des ouvrages philatéliques, tant en France qu'à l'Etranger. Enfin nous n'avons pas besoin d'ajouter que toutes les informations qui pourront nous être adressées par les personnes que notre étude aura intéressées, toutes les lacunes qui pourront être comblées, seront accueillies avec reconnaissance par les auteurs. M. LANGLOIS, v. BOURSELET, de l'Académie de Philatélie, de l'Académie de Philatélie, Pré&idenl de la Fédéralion des Soc. Philal. Françaises, 59, Rue Castor. 24, Rue Soufflot, PARIS (5e) à MANTES-sur-SBINE (S.-et-O.) Avril 1.980. Sa AFRIQUE DU NORD Echelle. ES AGNE '00.. ~oo o '00 200 300 400 K;I s üONQUltTE DE L'ALGÉRIE La Poste aux Armées de 1830 à 1906 Lorsque le roi Charles X fut renversé par la Révolution libérale de 1830, il se passait en Afrique d'importants événements. L'insulte faite par le dey, en 1827, à notre consul général à Alger, M. Delval, avait ému le gouvernement royal, mais ses préoccupations politiques ne lui avaient pas permis de répondre à cette offense, autrement que par un blocus des côtes, resté à peu près sans effet. En 1829, des boulets lancés sur le navire parlementaire « la Provence» provoquèrent une telle indignation dans toute la France, que des représailles plus sérieuses furent envisagées envers le dey d'Alger. Le conseil des Ministres de France, décida en séance du 7 Février 1830, qu'une expédition devenait nécessaire; celle-ci fut rapidement préparée et quitta 'foulon le 25 Mai. L'armée navale, sous les ordres de l'amiral Duperré, franchit sans encombre la.Méditerranée, mais le 30 Mai, à son arrivée devant Alger, une forte tempête l'obligea à se réfugier près des îles Baléares; ce n'est que le 14 Juin qu'elle put débar quer à Sidi-Ferruch, malgré l'opposition de quelques milliers d'Arabes. Hussein-dey qui avait concentré toutes ses forces fut écrasé le 18 Juin, à la bataille de Staouéli et se. rendit le 4 Juillet suivant. Le lendemain 5, la ville d,'AJger tombait en notre pouvoir. Cette conquête de l'Algérie peut se diviser en trois pério des: la premiè:re qui s'étend de 1830 à 1849, nous permit de pénétrer etd,'occuper une partie du territoire; la seconde, de 1850 à 1871, fut consacrée à la pacification; enfin, la troisième, après une période de paix de 1872 à 1890, nous permit de procéder à l'occupation des oasis de 1891 à 1906. Au point de vue philatélique, chacune de ces périodes a donné lieu à la création d'Un certain nombre de cachets militaires que nous étudierons successivement. En 1823, à l'occasion de la guerre d'Espagne, un règlement ministériel avait, pour la première fois, arrêt.é officiellement l'organisation du service de la poste aux armées. -2- C'est ce même service que nous retrouvons à l'armée d'Afrique; il était indépendant des armées combattantes et comprenait pour chaque armée: un agent supérieur des postes militaires ayant le titre de commissaire, un inspecteur par corps d'armée, un ou plusieurs directeurs pour chaque corps d'armée, des contrôleurs il, chaque corps d'armée et aux bureaux sédentaires, des employés de première, deuxième ou troisième classe, des courriers et des postillons désignés sous le titre de sous employés. Cette organisation subsista jusqu'à la guerre de Crimée, où une nouvelle instruction régla à nouveau les attributions des agents des postes H,UX armées. Au début de la campagne, le timbrage de la correspon dance nous valut trois types de cachets militaires, chacun d'eux différenciés par une lettre de l'alphabet A. B. C. D. E. ou J<'. , E , ARMEE EXPEDt:e D~FRIQUE A . " , , B, ARMEE, EXPEDre ARMEE EXPEDt:e D'AFRIQUE D"AFRIQUE P.P. CHARO'Ê Lors de l'organisation postale civile, décrétée par ordon nance du 26 Juin 1835, certains de ces cachets subsistèrent pendant quelque temps encore, puis disparurent successi vement, au fur et à mesure de la création des bureaux de poste établis dans les principales villes ou localités que nous occupions, La période qui s'étend de 1850 à 1871 ne comporte pas une organisation spéciale comme la période pllécédente, nous y rencontrons toutefois: 1° Des cachets de l'escadre de la Méditerranée, qui ser virent aussi pour la plupart de nos expéditions en Orient, -3- Extrême-Orient et Tunisie, durant la seconde moitié du XIXe siècle. 2° Les troubles de Kabylie donnèrent égaJement lieu, en 1857, à la confection d'un cachet postal dans une région, dépourvue alors de tout bureau, où il était nécessaire de maintenir des troupes d'occupation. Par contre, la révolte qui eut lieu en 1871, dans l'est du département d'Alger et dans une partie de celui de Oonstantine, ne nécessita pas, du moins à notre connaissance, la création de cachet mili taire; cette suggestion nous pamît motivée par suite de l'existence des bureaux civils situés dans la région où se déroulait l'insurrection. Nous arrivons ensuite à la période dite: période des oasis. A la suite des traités franco-anglais de 1890, délimi tant l'Afrique et attribuant le Sahara à la France, il s'agissait d'occuper ces nouveaux territoires; cette action avait également pour but de surveiller les incursions des tribus marocaines à la frontière de la province d'Oran. Ici, nous croyons qu'un résumé très succinct de la cam pagne, permettra de mieux comprendre, par la citation des lieux occupés, la création des diverses estampilles postales. La marche en avant commença par la prise d'EI-Goléa en 1891. En 1893, création de forts à Berresof, à Assi-el Mey et Assi-Inifel. En 1894, on construisit à Assi-bel Heirane le fort Lallemand; à 135 kil. sud d'EI-Goléa à Assi-Oheba, le fort Miribel; puis, sur la route du Gourara, à Assi-el-Homeur, le fort Mac-Mahon. En 1895, on occupa dans le département d'Oran: El Abiod-Sidi-Oheikh et Djenien-ben-Rezg et en 1897, le chef lieu du cercle de l'extrême-sud, qui était primitivement Ghardaïa fut transféré à El-Goléa. O'est seulement au début de 1900, qu'on se décide à l'occupation de tout le groupe des oasis du sud-ouest, consé quence nécessaire de la prise d'In-Salah. En Mars 1900, nos colonnes achèvent l'occupation du Tidikelt; le 19 du même mois, nous occupons l'oasis d'Inrar, celles d'Akabli et de l'Aoulef, près de Taourit; à la fin de Mars, Timmimoun, dans le Gourara, est entre nos mains. I~e 30 Juillet, Adrar, la principale ville du Touat est prise et une garnison y est insttallée en 1901. c L'année suivante, des postes sont créés à Beni-AbMs, à Taghi et à Djenan-ed-Dar. -4- L'occupation d'El-Ardja et de Ben-Zireg, près de Figuig, a lieu en Août 1903 ; elle est complétée par la création d'un poste à Oolomb-Béchar, le 11 Novembre 1903.