BISERICĂ ȘI SOCIETATE ÎN SECOLUL AL XVIII-LEA. SITUAȚIA CLERULUI ROMÂN DIN ȚARA FĂGĂRAȘULUI AUREL DRAGNE
[email protected] Muzeul Țării Făgărașului ”Valer Literat” – Făgăraș ÉGLISE ET SOCIÉTÉ AU XVIII-E SIÈCLE. LA SITUATION DES PRÊTRES CHRÉTIENS ROUMAINS DU PAYS DE FĂGĂRAȘ RÉSUMÉ Le début du XVIII-e siècle apporte dans l’espace transylvain des changements pro- fonds du point de vue politique-administrative, dus à la domination autrichienne et, en égale mesure, à la religion confessionnelle. Après la victoire autrichienne sur l’armée ottomane en 1686, la Transylvanie fut intégrée à la monarchie des Habsbourg. Sous la protection spiri- tuelle et institutionnelle de la Maison de Hasbourg, l’Église unie à Rome a eu une influence accablante à légard du nouveau contexte confessionnel de la Principauté. On remarque un progres incontestable de l’Union au sein des ecclésiastiques de cette contrée. Les boyards, ayant une condition sociale privilegiée, se sont rejouis du statut propre à leur rang ou ont accédé à celui nobiliaire. Admise par les élites sacerdotales, l’Union a été perçue de manière différente par le clergé et même par les croyants. Tout au début du troisième décennie du XVIII-e siècle, on assiste à une véritable campagne antiunioniste, due aux mesures restrictives adoptées par les évêques unis qui imposaient leur autorité hierarchique sur le clergé subordonné. La situation des sacerdotes schismatiques a engendré de graves problèmes vis-à-vis de la nomination dans les éparchies. De plus, les orthodoxes de Transylvanie, privés de leur organisation épiscopale autonome, trouvaient protection au-delà des frontières, auprès de l’archevêque orthodoxe de Karlowitz, puis de l’Empire russe ainsi que des Eglises des deux Principautés roumaines.