N°02 – 18.03.15 Journal interne d’information et d’opinion medias.epfl.ch

∂ Téléchargez l’App Flash EPFL !

07 Pays du Sud 11 Apprendre 14 Annonces 28 CREApoly ↳ GlobalDiagnostiX, un ap- ↳ Les enfants en difficulté ↳ L’EPFL a enfin son site de ↳ Pour la seconde édition, pareil d’imagerie médicale scolaire s’améliorent en ensei- petites annonces pour vendre, les collaborateurs s’expo­ tout-terrain pour les hôpitaux gnant eux-même l’écriture… à acheter, troquer, échanger et sent et dévoilent leur créati- du Sud. un robot ! donner. vité à l’Epicure ! Centre Ecotox Les 1001 visages de la pollution

Les lombrics et les crevettes témoins de la pollution

Un cocktail chimique file droit dans les rivières

La Venoge, laboratoire vivant

© ALAIN HERZOG Sommaire Edito

∂ ACTUALITÉ 04 Des sucres et des graisses en guise de loyer Deux raisons 05 Repérer les sources d’épilepsie avec un système sans fil de se réjouir 06 Des feux et des limites de vitesse pour faire sauter les bouchons Madeleine von Holzen 07 L’imagerie médicale à la portée des pays du Sud Mediacom 08 Du sport pour les enfants atteints de cancer 09 Under One Roof : au carrefour de la science, des arts et de la société © LHUMEN PHOTOGRAPHIE 10 La lumière montre ses deux visages sur un même cliché 11 Le robot et l’enfant apprennent ensemble à écrire Il fallait oser. Porter un nouveau 400’000 personnes ont visionné ∂ ÉTUDIANTS regard sur la lumière et la montrer cette animation et découvert les 12 Ça plane pour vous ! de manière tout à fait inédite. Une travaux du professeur Carbone équipe de chercheurs menée par et de ses collègues ; on peut lire ∂ CAMPUS Fabrizio Carbone a ainsi réussi, 262 commentaires. Et les chiffres 13 Soutien pour les carrières des femmes scientifiques pour la première fois, une photo- continuent leur ascension d’heure 20 Nomination de professeurs graphie unique de la lumière, vue en heure. Impossible de savoir 21 Un nouveau portail pour le spatial à l’EPFL simultanément sous la forme d’une bien sûr qui sont ces internautes 24 « Notre système énergétique est en train de voler onde et d’un faisceau de particules. passionnés, mais quoi qu’il en en éclats » A découvrir ou relire en page 10. soit, leur nombre est impression- 25 Testez gratuitement les minibus sans chauffeur Il fallait oser, aussi, en faire nant. En guise de comparaison, un vrai dessin animé sur Youtube, la meilleure vidéo EPFL de tous ∂ INFORMATIQUE montrant des petits person- les temps sur cette même chaîne 14 Enfin une nouvelle plateforme de petites annonces ! nages — les ondes et les parti- compte aujourd’hui 1,2 million de 15 Big Data : le challenge du stockage cules — avec un visage, les dents vues. C’est l’élégant chat articulé qui grincent et émettant des sons d’Alexandre Spröwitz, chercheur ∂ POINT FORT bizarroïdes. Permettez-moi de du Laboratoire de Biorobotique. 16 Centre Ecotox : les arbitres de la pollution considérer la recherche et l’ar- Il y a deux bonnes nouvelles ticle initial, publié dans Nature dans ces chiffres. L’EPFL pro- ∂ CULTURE Communications, comme relative- duit de la recherche importante 26 “ Virtuale Switzerland ” at the Rolex Learning Center ment complexes. Pas forcément ce et impactante. Ça, on le savait. 27 « Guetteurs » – L’espace scénique vital en jeu dont tout un chacun parle au bis- Mais cet exemple démontre aussi 28 CREApoly vous invite à son café-show trot à midi, sauf bien sûr si la table que l’information scientifique se trouve sur le campus d’une trouve son public sur les réseaux ∂ ESPACE LIBRE école polytechnique fédérale. sociaux et que la forme peut se 31 Danser avec ses origines Malgré ce qui est à priori un sujet réinventer. Que du bonheur ! Bonne ∂ COUP DE CŒUR pointu, c’est un carton : plus de lecture.  32 À défaut de décrocher la lune, capturer les étoiles

ÉDITEUR RESPONSABLE Mediacom EPFL CONCEPTION GRAPHIQUE Gavillet & Rust / Eigenheer – Karin Mavilia, atelierZed Two reasons to be pleased ADRESSE DE LA RÉDACTION EPFL – Journal Flash | Mediacom – Station 10 | CH-1015 Lausanne Suzanne Setz, secrétariat de rédaction, mise en page, production It was a gamble, but it paid off : and his colleagues. So far, it has Frédéric Rauss, responsable communication interne shedding light on light itself! A received 262 comments, and the E : [email protected] – W : medias.epfl.ch/ team of researchers led by Fabrizio numbers continue to rise by the T : 021 693 21 09 – F : 021 693 64 00 Carbone snapped the first-ever hour. Although it is impossible to RÉDACTION Madeleine von Holzen, responsable – Emmanuel Barraud, Cécilia Carron, photograph of light, showing it know who these impassioned view- Sandy Evangelista, Sarah Perrin, Lionel Pousaz, Frédéric Rauss both as a wave and as a beam of ers are, the numbers are stagger- DÉLAIS REDACTIONNELS PARUTIONS particles (read more on page 10). ing. Just for comparison, consider № 3 : 20 avril à 14h 29 avril 2015 Putting together a YouTube that the most successful clip ever № 4 : 11 mai 21 mai clip explaining the experiment on EPFL’s YouTube channel has № 5 : 8 juin 17 juin was also a gamble. The video’s gathered 1.2 million views, featur- IMPRESSION “ actors ” consisted of light waves ing an elegant robotic cat devel- PCL Presses Centrales SA, Renens and light particles, complete with oped by Alexander Spröwitz, a Papier : Cyclus Print, 100% recyclé, certification européenne faces, grinding teeth, and squeaky researcher from the Laboratory of

Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL. voices. But let’s step back and Biorobotics. Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute repro- look at the research itself, which These numbers reveal two duction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des is a complex experiment pub- pieces of good news. First, auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité, lished in Nature Communications. that EPFL carries out important unité, section), dans les délais rédactionnels ci-dessus. La rédaction invite les Not exactly something you’d dis- and world-affecting research – auteurs à respecter les critères suivants : → 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu cuss over drinks, unless you’re granted, we already knew that. But → 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences having said drinks on the EPFL they also show that our work tran- → 1000 signes pour le « Courrier des lecteurs » campus. But despite the study’s scends the EPFL campus and flows → 800 signes pour des offres d’emploi complexity, the YouTube clip went into social networks to engage → 200 signes pour des annonces « express ». viral: over 400,000 people have people in fresh and innovative La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume la responsabilité des titres et de la mise en page. watched it, discovering the work ways. Now, that too is good news! carried out by Professor Carbone Enjoy your read.  FLASH 03 Actualité 18.03.15

Patrick Aebischer quittera la présidence de l’EPFL fin 2016

↳ Le Conseil fédéral a décidé de prolonger le mandat du professeur Patrick Aebischer jusqu’au 31 décembre 2016, conformément à la proposition unanime du Conseil des écoles polytechniques fédé- rales (CEPF) et au souhait de Patrick Aebischer de transmettre la présidence de l’Ecole dans un peu moins de deux ans.

Patrick Aebischer a été nommé hors du commun au paysage de président de l’EPFL par le la recherche et de la formation Conseil fédéral le 14 mai 1999 suisses. Le Conseil des EPF sou- et reconduit trois fois dans ses ligne également, dans son com- fonctions depuis lors. Le mandat muniqué diffusé simultanément, actuel du président de l’EPFL le développement impression- se termine le 29 février 2016. nant de l’Ecole sous l’impulsion Patrick Aebischer s’est mis à de Patrick Aebischer. disposition pour 10 mois supplé- La succession à la prési- mentaires, de manière à assurer dence de l’EPFL sera organisée une transition vers une nouvelle et dirigée par le Conseil des EPF, présidence dans les meilleures conformément à la procédure conditions. usuelle. C’est en effet sur pro- Dans un communiqué de position de cette autorité que le presse publié le 18 février, le Conseil fédéral nommera la per- Conseil fédéral annonce cette sonne qui succédera à Patrick décision et remercie Patrick Aebischer dès 2017.  Aebischer pour sa contribution © ALAIN HERZOG

Les bourses suisses visant à compenser les ERC sont attribuées

↳ Les SNSF Consolidators Grants visaient à pallier l’exclusion de la Suisse du programme européen H2020. Le Fonds national suisse en a attribué 21, dont 7 à des chercheurs de l’EPFL.

Le Fonds national suisse avait francs pour couvrir les coûts programme H2020. « Une base de application for drug deve- mis en place des mesures d’ur- d’un projet de cinq ans. Le mon- comparaison internationale fai- lopment. gence, suite à l’acceptation de tant total accordé aux 21 projets sait défaut lors de l’évaluation →→ Krieger Joachim : Concen- l’initiative « Contre l’immigra- financés s’élève à 39,6 millions des SNSF Starting et Consolidator tration and dispersion phe- tion de masse » en 2014 et à de francs. Grants. C’est aussi pour cette nomena for nonlinear waves. l’exclusion de la Suisse du pro- Le FNS informe avoir fait face raison que le FNS continue de →→ Kuhn Daniel : Optimization gramme de recherche H2020. à de très grandes difficultés dans considérer une entière participa- under unknown or uncertain Parmi celles-ci, la mise sur pied cette opération. Notamment dans tion de la Suisse au programme uncertainty (Optimization4U). des SNSF Consolidators Grants la mise en place rapide d’un pro- Horizon 2020 comme cruciale. » →→ Lacour Stephanie : Soft bio- – des bourses comparables aux cessus de sélection analogue en electronics for bidirectional ERC Consolidator européennes, principe et en qualité à celui du L’EPFL A OBTENU UN TIERS neural implants. tant du point de vue du montant Conseil européen de la recherche. DES 21 SNSF CONSOLIDATORS GRANTS : →→ Radenovic Aleksandra : Vis- que de la procédure d’octroi. La composition des jurys d’ex- →→ Cramer Nicolai : Enabling cosity gradient in 2D material Ces ERC « transitoires » viennent perts, notamment, se serait avé- ligand scaffolds for asym- nanopores as a new play- d’être attribués à des chercheurs rée particulièrement ardue. metric and sustainable mole- ground for biophysics.  suisses. A elle seule, l’EPFL rem- « Même si elle a été menée cular activations. porte un tiers de ces 21 bourses. avec succès, une telle initia- →→ Fontcuberta i Morral Anna : Le FNS a publié aujourd’hui l’in- tive doit rester exceptionnelle », Earth abundant semicon- formation dans un communiqué de précise l’institution, pour qui la ductors for next generation presse. mesure ne saurait se substituer energy harvesting, EASEH. Les requérants pouvaient de manière satisfaisante à une →→ Heinis Christian : Novel bio- obtenir jusqu’à deux millions de participation pleine et entière au conjugation strategy and FLASH 04 Actualité 18.03.15

Des sucres et des graisses en guise de loyer

↳ Des chercheurs ont observé comment des microalgues fournissent des substances nutritives préle- vées dans l’eau de mer aux récifs de corail. Un mécanisme qui alimente un écosystème fragile et menacé.

Jan Overney et de graisses », explique Anders Journaliste, Faculté ENAC Meibom, chercheur principal et directeur du Laboratoire de géo- Les récifs de coraux sont la jungle chimie biologique. Pour la première des océans. Ils sont souvent de pro- fois, Christophe Kopp, chercheur lifiques sites de pêche et de hauts pour ce même laboratoire, a pu lieux du tourisme. Or, leur survie visualiser comment, au niveau cel- dépend en grande partie des micro- lulaire, l’algue utilise la photosyn- algues. Ils entretiennent des rela- thèse pour produire ces sucres et tions complexes et fragiles avec graisses puis les administre aux ces organismes, que la pollution ou coraux. les changements de température Leurs résultats sont essen- peuvent faire disparaître. Les milieux © DÉODAT MANCHON tiels pour comprendre l’impact du scientifiques commencent à peine à blanchiment des coraux sur l’éco- comprendre les mécanismes de cette aujourd’hui le paradoxe darwinien : riture dont leur hôte a besoin. système des récifs, provoqué par symbiose au niveau moléculaire. les récifs de coraux prospèrent En retour, les coraux offrent un une disparition massive des algues Une équipe de chercheurs, dont des dans des eaux pratiquement abri et d’autres nutriments à ces suite à un stress de type environ- géochimistes de l’EPFL, publient dépourvues de substances nutri- micro-organismes. nemental. Pour la suite, les scien- dans mBio leurs découvertes sur la tives. Nous savons aujourd’hui « Dans cette étude, nous tifiques comptent utiliser leurs manière dont les substances nutri- que cela n’est rendu possible que observons le mécanisme cellu- techniques d’imagerie pour étu- tives sont collectées par les algues par la présence de ces minus- laire qui régit les récifs, c’est-à- dier l’effet du changement clima- et amenées aux coraux. cules algues qui, grâce à la pho- dire la capacité de ces algues à tique sur les microalgues et leurs Charles Darwin a été le pre- tosynthèse, utilisent la lumière extraire le carbone de l’eau et à hôtes coralliens.  mier à décrire ce qu’on appelle du soleil pour produire la nour- le stocker sous forme de sucres

Les avalanches surfent sur la courbe des statistiques

↳ Les stations de ski pourraient à l’avenir utiliser des statistiques pour évaluer l’activité avalancheuse à long terme, avec une simple webcam, une station météorologique et des observations recueillies sur plusieurs années. Des chercheurs de l’EPFL ont validé un modèle statistique de prévision des avalanches.

sud du Sex Noir, modèle fondé sur les statistiques être basées sur de grandes quan- en Valais : près pour évaluer l’activité avalan- tités de données, et leur précision d’une centaine cheuse à long terme et quantifier s’amenuise au fil du temps. d’avalanches le lien statistique entre chutes Pour être calibrée de manière s’y produisent de neige et avalanches. Sur la précise, l’approche statistique du chaque année. base de près de 550 observations risque avalancheux exige l’obser- Reste que la récoltées sur les avalanches dans vation de centaines d’avalanches capacité à éva- la vallée de la Sionne pendant six individuelles. Mais comme les ava- luer quelles ans, les chercheurs ont pu valider lanches sont relativement rares pentes sont les leur modèle. Leurs découvertes – seul un petit nombre se pro- plus propices aux ont été publiées dans le Journal duit au même endroit pendant une avalanches reste of Geophysical Research – Earth année donnée –, ces informations un art autant Surface. ne sont souvent pas disponibles. qu’une science. Pour Benoît Crouzy, coauteur C’est l’une des raisons pour les- © EPFL Actuellement, les de l’étude, l’évaluation de l’acti- quelles ces méthodes sont moins modèles les plus vité avalancheuse à long terme courantes que pour l’analyse de Jan Overney avancés procèdent par simulation requiert une approche statistique. dangers hydrologiques conven- Journaliste, Faculté ENAC de la physique des avalanches, Les modèles actuels, basés sur la tionnels, tels que les inondations, de manière à pouvoir fournir une physique, sont particulièrement explique Benoît Crouzy. La dispo- estimation du risque à court terme indiqués pour émettre des prévi- nibilité croissante de webcams et Certains endroits attirent les ava- pour des pentes spécifiques. sions portant sur quelques jours. de stations météorologiques pour- lanches ; prenez par exemple la Il y a deux ans, des cher- Mais à l’image des prévisions rait changer les choses.  vallée de la Sionne, sur la face cheurs de l’EPFL ont proposé un météorologiques, celles-ci doivent FLASH 05 Actualité 18.03.15

Repérer les sources d’épilepsie avec un système sans fil

↳ Un nouveau système d’électrodes sans fil pour détecter précisément les sources de l’épilepsie à l’intérieur du cerveau. C’est le projet sur lequel travaillent les chercheurs de l’EPFL. Cette technique est bien moins invasive que ce qui se pratique actuellement. Elle permettra aux patients de vaquer à leurs occupations pendant le contrôle de leur activité cérébrale.

Laure-Anne Pessina petites zones épileptogènes, mais Journaliste, Faculté STI aussi de développer des thérapies novatrices. Par exemple, lorsque Dans leur grande majorité, les l’extraction d’une zone n’est pas patients souffrant d’épilep- possible, en proposant une stimu- sie — 50 millions dans le monde lation électrique des foyers pour — peuvent être traités par des supprimer les crises. » La chirurgie médicaments anticonvulsifs. Mais présente par ailleurs d’excellents certains patients ne répondent résultats. « Le taux de guérison est pas au traitement standard. De de près de 80% en ce qui concerne plus en plus d’entre eux recourent l’épilepsie temporale. De plus en à la chirurgie, afin de retrou- plus d’enfants sont opérés, ce qui ver une vie normale. Le principe change drastiquement leur futur. » consiste à repérer à l’aide d’élec- De leur côté, les scientifiques trodes la zone du cerveau respon- poursuivent leurs recherches. sable de la source de l’épilepsie, L’idée consiste notamment à ajus- puis, dans les cas les plus graves, ter la taille des électrodes de de la retirer. sorte à pouvoir mesurer l’activité Actuellement, la phase pré- d’un seul neurone à la fois.  chirurgicale est lourde et très invasive. Le patient subit une opération du crâne, afin d’implan- ter des électrodes de surface sur son cortex. Une fois la plaie refer- L’ÉPILEPSIE EN CHIFFRES : mée, il lui est ensuite nécessaire de rester alité aux soins intensifs →→ L’épilepsie est le trouble durant plusieurs semaines, les cérébral le plus commun du fils électriques ressortant de sa © EPFL / JAMANI CAILLET monde. boîte crânienne. Les électrodes →→ Près de 50 millions de per- sont reliées en permanence à une supprime les fils et évite aux Le dispositif interne est alimenté sonnes sont touchées par station d’enregistrement, ce qui patients ce séjour forcé aux soins en énergie depuis l’extérieur par cette maladie. permettra de repérer la source de intensifs, elle permet de prolon- induction électromagnétique et →→ La plupart des gens l’épilepsie, lors d’une crise. ger le temps de « monitoring », le peut ainsi traiter un grand nombre peuvent être traités avec A l’EPFL, les chercheurs sont risque d’infection étant moindre. de données, puis transférer ses des médicaments anticon- en train de développer un réseau Il s’agit aussi de repérer avec résultats à une unité externe. vulsants, mais une petite de microélectrodes sans fil, qui plus de précision la source de « Nous pourrions utiliser un télé- partie ne répond pas au permet de surveiller très préci- l’épilepsie. « Nous développons phone portable pour réception- traitement et doit subir une sément l’activité cérébrale du des électrodes de moins de 100 ner les données, mais nous ne le chirurgie. patient, sans qu’il soit obligé de micromètres de diamètre, contre faisons pas pour des raisons de →→ En Suisse, entre 80 et 100 rester alité à l’hôpital. Effectuée 10 millimètres pour les électrodes sécurité », précise Gürkan Yilmaz. chirurgies de l’épilepsie en collaboration avec une équipe utilisées lors d’électroencé- sont effectuées chaque de médecins et chercheurs de phalogrammes intracrâniens clas- DES THÉRAPIES MOINS INVASIVES année. 20 à 30% d’entre l’Hôpital universitaire de Berne siques, explique Gürkan Yilmaz. NOVATRICES elles nécessitent une phase (Inselspital), cette recherche a La mesure est de ce fait bien plus Côté médical, l’intérêt pour préchirurgicale invasive, été présentée par Gürkan Yilmaz précise, et permet de retirer le cette technologie est marqué. afin de pouvoir localiser la dans le cadre de sa thèse de doc- moins de neurones possibles lors Neurochirurgien responsable de zone qui sera éventuelle- torat. Des tests in vivo chez des de la chirurgie. On pourra donc la chirurgie de l’épilepsie à l’Hôpi- ment enlevée. souris ont déjà été réalisés avec limiter au maximum les dégâts qui tal universitaire de Berne, Claudio →→ La chirurgie présente un succès. peuvent résulter d’une telle opé- Pollo souligne le potentiel que taux de guérison de 80% ration », ajoute-t-il. représente un tel système. « Nous environ.* PLUS DE PRÉCISION POUR MOINS Avec le nouveau système, pourrions observer l’épileptogé- DE DÉGÂTS DANS LE CERVEAU constitué d’un réseau d’élec- nèse au niveau d’un petit nombre * Chiffres fournis par l’Organi- Si elle n’évite pas l’ouverture du trodes, d’une puce et d’une de cellules, et plus seulement au sation mondiale de la santé et crâne, cette nouvelle méthode antenne, les signaux électriques niveau de dizaines de milliers de par le Dr Claudio Pollo. sans fil comprend de nombreux émis par le cerveau sont captés et cellules, commente-t-il. Il nous avantages. Outre le fait qu’elle traités directement sous la peau. serait possible de retirer de plus FLASH 06 Actualité 18.03.15

Des feux et des limites de vitesse pour faire sauter les bouchons

↳ Gérer les accès aux bretelles d’autoroute et modérer la vitesse sur les voies rapides permet de réduire de plus de 12% les retards sur l’ensemble du réseau, ont montré des chercheurs de l’EPFL.

Anne-Muriel Brouet difficulté a consisté à construire Journaliste, TRACE l’algorithme afin de conserver des niveaux de densité sur toutes les En 30 ans, le trafic sur la plupart rampes en dessous des seuils de des autoroutes suisses a plus que congestion et de prévenir l’ap- triplé. Sur l’A1, il est même passé de parition de vitesses basses sur 20’000 à près de 90’000 véhicules l’autoroute. par jour, entre Lausanne et Genève. Et ça marche ! Les chercheurs Les conséquences se mesurent au ont testé l’algorithme sur un modèle quotidien par des kilomètres de de microsimulation pour le tronçon bouchons et ralentissements. Une étudié de l’A1. Il réussit à ralen- des stratégies prônées pour y remé- tir la survenue des engorgements, dier consiste à réguler les accès à © THINKSTOCK PHOTOS à accélérer le retour à la normale l’autoroute par un système de feux suite à des épisodes de congestion de signalisation au niveau des bre- L’objectif de cette recherche, teurs du système de limitation de et à améliorer les performances glo- telles (ramp metering). Des cher- coordonnée par le Centre de trans- vitesse variable et des séquences bales sur l’autoroute et les rampes cheurs du Laboratoire des systèmes port, était d’évaluer l’efficacité de vidéo dans les zones des bretelles d’accès et de sortie. Avec cette de transports urbains (LUTS) pro- ce couple de mesures. Des détec- d’entrée de Coppet et Nyon. stratégie de contrôle, le retard total posent d’associer à cette mesure teurs ont été installés sur l’A1, dans Les chercheurs ont ensuite éla- sur l’autoroute diminue d’environ une réduction de la vitesse sur le sens Lausanne-Genève ainsi que boré un algorithme de régulation de 30% ; sur l’ensemble du réseau, les certains tronçons autoroutiers. Les sur trois rampes d’accès (entrées trafic s’appuyant sur un découpage retards sont diminués de 12% envi- simulations menées sur des portions et sorties) : Gland, Nyon et Coppet. en zones de l’autoroute et dans ron. Enfin, les effets de la régulation de l’A1 confirment la pertinence de Les données ont été complétées par lequel sont considérées des limita- sur les usagers n’empruntant pas cette stratégie globale. des comptages manuels, des détec- tions de vitesse variables. Toute la l’autoroute sont faibles. 

Des circuits avec pistes reconfigurables bientôt d’actualité

↳ Des circuits multitâches capables de se reconfigurer en temps réel et de changer de fonction selon les besoins. Telle est l’application prometteuse liée à une découverte faite à l’EPFL. A la clé : la minia- turisation de nos appareils électroniques et le développement de circuits résilients.

de créer des pistes est endommagée, elle pourrait le monde académique a remarqué conductrices larges théoriquement se reconfigurer, et qu’entre ces zones polarisées se de quelques atomes utiliser les parties encore valides formaient des pistes conductrices dans un matériau, de qui la composent. « On pourrait larges de quelques atomes appe- les déplacer à volonté faire fonctionner des dispositifs lées « parois ». Les scientifiques et même de les faire défaillants qui se trouvent hors de l’EPFL ont démontré qu’il était disparaître. Leurs re- d’atteinte, comme dans l’espace, possible de contrôler la formation cherches ont fait par exemple », illustre Leo McGilly, des parois sur une couche mince l’objet d’une publi- premier auteur de la publication. de matériau ferroélectrique, et © THINKSTOCK PHOTOS cation dans Nature Derrière cette technolo- donc de créer des pistes à volonté nanotechnology. gie prometteuse se trouvent à des endroits donnés. Laure-Anne Pessina L’électronique adaptable su- des matériaux dits « ferroélec- La prochaine étape consiste Journaliste, Faculté STI scite beaucoup d’intérêt dans triques », dans lesquels il est à développer un prototype de cir- la communauté scientifique.possible de créer des pistes cuit reconfigurable.  Sera-t-il un jour possible de Imaginons un instant qu’un circuit conductrices flexibles. Ces pistes reconfigurer les puces électro- dévolu à traiter les informations sont générées en appliquant un niques à volonté, et ce même sonores puisse, quand il n’est pas champ électrique sur le maté- lorsqu’elles sont en train de fonc- utilisé dans ce but, servir à trai- riau. Sous l’effet du champ élec- PLUS D’INFORMATIONS : tionner ? La découverte récente ter des images. De quoi miniaturi- trique, certains atomes centraux →→ http://www.nature.com/ d’une équipe de l’EPFL va en tout ser nos dispositifs électroniques, se déplacent « en haut » ou « en nnano/journal/v10/n2/full/ cas en ce sens. Les chercheurs mais aussi développer des cir- bas », ce qui s’appelle la polari- nnano.2014.320.html ont démontré qu’il était possible cuits résilients. Lorsqu’une puce sation. Depuis quelques années, →→ http://lc.epfl.ch/ FLASH 07 Actualité 18.03.15

L’imagerie médicale enfin à la portée des pays du Sud

↳ Deux tiers de l’humanité n’ont pas accès aux techniques de radiologie, indispensables à la pratique de la médecine moderne. L’EPFL a présenté le 9 mars GlobalDiagnostiX, un appareil hi-tech dix fois moins cher que les solutions existantes, développé spécifiquement pour les pays du Sud.

Emmanuel Barraud Mediacom

Beaucoup d’hôpitaux du Sud sont aussi des cimetières à appareils médicaux. Souvent envoyés par l’aide internationale, de nom- breux systèmes de radiologie ne peuvent jamais être utilisés, en raison notamment des conditions climatiques et de l’instabilité des réseaux électriques. En quelques semaines seulement, ils sont hors d’usage. Le manque de personnel qualifié ou de pièces de rechange fait rapidement disparaître tout espoir de les faire fonctionner. L’absence d’accès à la radiologie dans une grande partie des pays du Sud représente un grave problème de santé publique, que ce soit pour le dépistage de la tuberculose ou les soins des blessés de la route. GlobalDiagnostiX est le pre- mier appareil d’imagerie médicale spécialement conçu pour les pays Les acteurs du projet GlobalDiagnostiX : Bertrand Klaiber, Jean-Roger Moulion Tapouh, Klaus Schönenberger, du Sud. Son coût d’achat et d’en- Romain Sahli. © ALAIN HERZOG tretien est 10 fois plus faible que les solutions existantes. Un proto- fonction de la partie du corps à défaillants ou sous-dimensionnés. taux du Sud, GlobalDiagnostiX type pleinement fonctionnel a été radiographier. Seuls des éléments En effet, pour pouvoir fonctionner, devra sortir du laboratoire pour se dévoilé à Lausanne le 9 mars 2015. mécaniques, solides et inoxydables, un émetteur de rayons X a besoin rendre sur le terrain. Une entre- Il a été conçu à l’EPFL, sous l’im- sont sollicités. Un mécanisme sub- d’une tension pouvant aller un bref prise à but social est en cours de pulsion du Centre de coopération til et robuste facilite les mani- instant jusqu’à 150’000 volts ! création à cette fin. Elle aura pour et développement. pulations tout en interdisant les Le module d’alimentation fournira objectif de rendre accessible la L’équipe d’EssentialTech, char- erreurs pouvant mener à des chocs cette puissance sans surcharger radiologie dans les pays du Sud, gée du projet, pilote le consortium ou de mauvaises radiographies. les réseaux des hôpitaux du Sud, mais aussi d’être financièrement de partenaires. Des laboratoires de dont la consommation totale est autonome. Le modèle d’affaire l’EPFL, dix groupes de recherche de MAINTENIR LES COÛTS AU PLUS BAS : souvent inférieure à celle du seul de cette entreprise ainsi que la la HES-SO (domaine santé, ingé- UN CAPTEUR D’IMAGE COMPOSITE appareil de radiologie. Il implé- stratégie d’industrialisation et de nierie et design), l’Institut Paul Le capteur d’images radiogra- mente également un système de déploiement ont été élaborés avec Scherrer, le CHUV, la fondation phiques a été complètement stockage d’énergie innovant, per- de nombreux acteurs comme des EssentialMed et l’Institut tropical repensé pour résister aux chocs mettant à l’ensemble du système clients et partenaires potentiels, et de santé publique suisse ont ainsi qu’à la température et à l’hu- de fonctionner plusieurs heures en Suisse et en Afrique. ainsi travaillé en étroite collabora- midité. Très bon marché, il s’appuie même sans apport de courant Le projet a notamment reçu le tion avec l’Hôpital universitaire de sur une matrice de douze capteurs extérieur. soutien de Pascal Hundt, chef de Yaoundé (Cameroun), le Centre uni- CMOS dont les images sont assem- Et la recherche continue. la division « Assistance » du Comité versitaire de recherche sur l’éner- blées par le logiciel de la machine. Premier objectif : rassembler les international de la Croix-Rouge. Il gie pour la santé au Cameroun et Ces capteurs se trouvent dans le fonds – un peu moins de 2 mil- soulève également l’enthousiasme d’autres acteurs locaux. commerce et leur coût est modéré ; lions de francs – qui permettront de Jeffrey Sachs, économiste et leur remplacement peut donc s’ef- d’éprouver la fiabilité du premier consultant de Ban Ki-moon aux RÉSISTER AU CLIMAT : fectuer facilement. prototype et de l’améliorer en vue Nations unies, pour qui « des équi- MÉCANIQUE, FIABLE ET À BAS COÛT de la réalisation d’une seconde pements bien adaptés sont un pré- L’appareil est spécifiquementRÉSISTER AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE : version d’ici l’année prochaine. requis pour un système de santé conçu pour défier les assauts du UNE ALIMENTATION QUI FAIT FACE de qualité. C’est pourquoi nous AUX PIRES CONDITIONS climat. Il n’y a par exemple aucune UN MODÈLE ENTREPRENEURIAL ET LOCAL, suivons de près ce projet pro- électronique dans le contrôle des Le dernier développement est sans DES COÛTS DIVISÉS PAR 10 metteur, qui s’intéresse dans sa mouvements de l’appareil, qui peut doute le plus important : résister Conçu de A à Z pour répondre pré- globalité au défi des équipements monter, descendre et basculer en aux réseaux électriques souvent cisément aux besoins des hôpi- médicaux. »  FLASH 08 Actualité 18.03.15

Du sport pour les enfants atteints de cancer

↳ Le Centre sport et santé UNIL-EPFL, le CHUV et l’association Zoé4life ont conclu un partenariat. Ils lancent un programme à l’intention des enfants atteints d’un cancer.

accueillera donc des enfants Unicom / Mediacom pour leur proposer un entraîne- ment physique adapté en petits Lorsqu’ils sont hospitalisés au groupes et sous la supervision CHUV, les enfants malades ont la de professionnels en activité possibilité de suivre un entraî- physique adaptée. Le CHUV éva- nement sportif sur place. Mais luera en parallèle différents para- une fois de retour chez eux, mètres de leur condition physique il est fréquent qu’ils ne pour- et psychologique. suivent aucune activité sportive Pour les encourager, les et ne participent pas aux heures enfants seront également par- d’éducation physique de la même rainés par des personnalités du manière que les autres enfants. monde sportif, parmi lesquels le Pourtant, les bienfaits de l’exer- © ALAIN HERZOG footballeur Xavier Margairaz, qui cice physique semblent avérés, sera le parrain officiel du pro- aussi bien pour les capacités phy- diatrique du CHUV ont décidé de enfants traités pour un cancer. gramme PASTEC. siques (coordination, endurance, mettre sur pied un programme A terme, si les résultats de cette L’association Zoé4life s’est équilibre) que neuropsycholo- destiné aux enfants de 6 à 16 recherche s’avèrent positifs, l’ob- fixé comme buts d’aider les giques (concentration, gestion ans atteints d’un cancer. Baptisé jectif consisterait à développer familles dont l’enfant souffre d’un des émotions). D’autant plus pour PASTEC (Promotion de l’activité dans les écoles des appuis pour cancer, améliorer le quotidien de ces enfants qui présentent un sportive thérapeutique pour l’en- les enseignants et les maîtres de l’enfant en traitement, sensibiliser risque de séquelles à long terme fant atteint de cancer), le projet sport, de façon à permettre une les pouvoirs publics à cette cause liées à leur maladie ou aux lourds comprend une évaluation par dif- réintégration de ces enfants dans et soutenir la recherche dans le traitements administrés. férents professionnels du CHUV un programme scolaire d’activités domaine. Le chèque que l’associa- C’est pourquoi le Centre des effets d’un tel programme sur physiques le plus normal possible. tion a remis le 11 février prochain sport et santé (CSS) UNIL-EPFL l’amélioration des capacités phy- Dès septembre prochain, permettra au projet PASTEC de et l’Unité d’hémato-oncologie pé­ siques et de la qualité de vie des tous les samedis matin, le CSS démarrer. 

Solar Impulse s’envole, avec un peu d’EPFL à son bord

↳ Plusieurs laboratoires de l’Ecole ont participé au développement des technologies qui ont permis à l’avion solaire de décoller le 9 mars d’Abou Dhabi pour le premier tour du monde sans une seule goutte de carburant.

l’océan Pacifique, les Etats-Unis lules solaires en conditions réelles et l’Atlantique. pour analyser l’effet de la couche Conçu pour voler durant cinq nuageuse sur leur efficacité. Pour jours de suite sans une goutte de ce qui est du moteur de l’appa- carburant, Solar Impulse réunit les reil, les chercheurs ont élaboré un technologies les plus innovantes modèle multiphysique optimisant les en matière énergétique et de maté- différents systèmes énergétiques. riaux. Conseillère scientifique du Une autre équipe s’est atta- projet, l’EPFL a été impliquée dans chée à mesurer l’activité cérébrale son développement dès 2003. Une des deux pilotes à l’aide d’élec- vingtaine de laboratoires ont été trodes. Couplées à une observa- mis à contribution. tion du mouvement des yeux et L’Ecole a notamment apporté du relâchement des muscles du © SOLAR IMPULSE son soutien dans le choix de cer- menton, ces données permettent tains matériaux composites ou de d’analyser le degré d’attention. Sarah Perrin Piccard et André Borschberg structures en sandwich pour allé- Ces mesures font partie des pré- Mediacom alterneront aux commandes de ger la structure générale de l’avion. parations des pilotes pour gérer l’avion solaire, qui volera de jour Dans le domaine photovoltaïque, les les risques de perte de vigilance. Parti d’Abou Dhabi à 7 h du matin comme de nuit et fera une dou- experts de l’EPFL sont également Une exposition présentant le le 9 mars, Solar Impulse a com- zaine d’étapes. Ils survoleront intervenus dans le choix des films projet et l’implication de l’EPFL est mencé son voyage autour du la Birmanie et la Grande Muraille protecteurs recouvrant les pan- ouverte sur le campus du 1er mars monde. Les deux pilotes, Bertrand de Chine, avant de traverser neaux et ont mené des tests de cel- au 31 juillet.  FLASH 09 Actualité 18.03.15

Under One Roof : au carrefour de la science, des arts et de la société

↳ La première pierre symbolique du bâtiment signé Kengo Kuma a été posée le 23 février dernier. A l’instar d’une nouvelle chaire de recherche soutenue par la Fondation Gandur pour l’art, annoncée début février, le projet témoigne des développements de l’EPFL à l’intersection de la culture et de la technologie.

© EPFL / KENGO KUMA © EPFL / KENGO KUMA

Luc Meier « Big Data » de portée internatio- Learning Center jusqu’au 27 mars. tion, en étroite collaboration avec Chef de projet – nale : le Blue Brain Project et le Un espace de recherche et l’EPFL. programme Under One Roof Venice Time Machine. d’expérimentation muséale occu- Le lieu sera ouvert au public et Le Montreux Jazz Café at EPFL pera le dernier espace, au cœur s’enrichira de partenariats futurs Dès son ouverture fin 2016, le occupera la partie sud du bâti- du projet. Il servira de labora- avec d’autres institutions. Sur le bâtiment Under One Roof animera ment, ouvrant sur le lac Léman. Le toire d’expérimentation des scé- plan académique, il pourra notam- le cœur de l’EPFL d’une nouvelle café sera un lieu d’expérimentation nographies du futur, permettant ment bénéficier de l’interaction dynamique, articulée autour des dédié à la valorisation des archives de tester en situation les innova- avec une nouvelle chaire en huma- trois espaces qu’il rassemblera audiovisuelles du Montreux Jazz tions muséographiques de demain. nités numériques, dédiée à la valo- sous son toit de près de 250 Festival, numérisées par l’EPFL et Il bénéficiera aussi d’un accès risation et à l’étude du patrimoine mètres de long. comportant plus de 5000 heures aux collections de la Fondation artistique au moyen des nouvelles Au nord du nouvel ensemble, d’enregistrements. Un aperçu de Gandur pour l’art (FGA), « matière technologies, elle aussi soutenue un premier espace sera dédié à ces opérations de numérisation et première » mise à disposition par par la FGA. Le recrutement du titu- la mise en valeur des projets de de valorisation, rassemblées dans un partenaire (cofinancier de la laire de la chaire Fondation Gandur recherche phares de l’EPFL. Ouvert le projet Montreux Jazz Digital construction de cet espace) qui pour l’art commencera dans les sur l’Esplanade, il exposera dans Project, sont visibles dans une participera également à l’élabo- semaines à venir, pour une entrée un premier temps deux projets de exposition présentée au Rolex ration des programmes d’exposi- en fonction prévue en 2017. 

© EPFL / KENGO KUMA FLASH 10 Actualité 18.03.15

La lumière montre ses deux visages sur un même cliché

↳ La lumière se comporte à la fois comme une particule et comme une onde. Depuis Einstein, les scien- tifiques tentent d’observer ces deux aspects simultanément. Pour la première fois, des chercheurs de l’EPFL ont réussi à prendre un instantané de ce double comportement.

Nik Papageorgiou s’étendre au-delà de la science Journaliste, Faculté SB/SV fondamentale et vers de futures technologies. Comme l’explique La lumière peut se manifester le chercheur, « être en mesure de simultanément comme une parti- photographier et de contrôler des cule, ou comme une onde. C’est ce phénomènes quantiques à l’échelle que nous enseigne la mécanique nanométrique ouvre de nouvelles quantique. Mais jusqu’ici, jamais perspectives vers l’informatique une expérience n’avait permis de quantique ». montrer les deux natures de la Ce travail est le fruit d’une lumière en même temps. On pou- collaboration entre le Laboratoire vait voir l’onde ou la particule, pour la microscopie et la diffu- mais toujours à des moments dif- sion d’électrons de l’EPFL, le férents. En utilisant une approche Department of Physics of Trinity expérimentale radicalement nou- College (US) et le Physical and Life velle, les scientifiques de l’EPFL Sciences Directorate du Lawrence ont pu prendre le premier instan- Livermore National Laboratory. tané jamais réalisé de la lumière L’imagerie a été réalisée grâce au se comportant à la fois comme une microscope à transmission ultra- onde et comme une particule. Le rapide de l’EPFL : il est l’un des résultat est publié dans Nature deux seuls microscopes au monde Communications. capable de distinguer les parti- Lorsque de la lumière UV cules en fonction de leur énergie frappe une surface métallique, elle embarquée.  provoque l’émission d’électrons. © FABRIZIO CARBONE/EPFL Pour expliquer cet effet « pho- toélectrique », Albert Einstein a une autoroute. Lorsque les ondes affecte leur vitesse, les faisant se SOURCE montré que la lumière – que l’on voyageant dans des directions déplacer plus vite ou plus lente- Piazza L, Lummen TTA, Quiñonez croyait jusque-là n’être qu’une opposées se rencontrent, elles ment. Ce changement de vitesse E, Murooka Y, Reed BW, Barwick onde – était aussi un faisceau de forment une nouvelle onde, qui apparaît comme un échange de B, Carbone F. Simultaneous particules. Toutefois, même si un paraît rester immobile. Cette onde « paquets » d’énergie (quanta) observation of the quantization grand nombre d’expériences ont stationnaire devient une source de entre les électrons et les photons. and the interference pattern of permis d’étudier avec succès ces lumière et rayonne le long du fil. L’existence même de ces paquets a plasmonic near-field. Nature deux comportements, jamais on n’a C’est ici qu’intervient l’astuce d’énergie montre que la lumière se Communications 2 March 2015. pu les observer en même temps. de l’expérience : les scientifiques comporte comme une particule. DOI : 10.1038/ncomms7407. envoient un flux d’électrons à « L’expérience démontre pour UNE NOUVELLE APPROCHE proximité du nanofil, en les uti- la toute première fois que l’on POUR UN EFFET CLASSIQUE lisant pour photographier l’onde peut filmer directement la méca- COMPLÉMENT MULTIMÉDIA Une équipe de chercheurs de de lumière stationnaire. Lorsque nique quantique – et sa nature Reportage vidéo sur votre l’EPFL, conduite par Fabrizio les électrons interagissent avec la paradoxale », explique Fabrizio smartphone grâce au QR Carbone, a mené une expérience lumière confinée du nanofil, cer- Carbone. De plus, l’importance code ou sur http://youtube. com/epflnews basée sur une idée ingénieuse : tains accélèrent, d’autres ralen- de ce travail pionnier pourra utiliser des électrons pour photo- tissent. En utilisant un microscope graphier la lumière. Les chercheurs ultrarapide pour photographier ont ainsi réussi, pour la première l’endroit où ce changement de fois, une photographie unique de vitesse avait lieu, l’équipe de la lumière vue simultanément sous Carbone a pu alors visualiser la forme d’une onde et d’un fais- l’onde stationnaire, qui signe la ceau de particules. nature ondulatoire de la lumière. L’expérience se déroule de la Mais tandis que ce phéno- manière suivante : une impulsion mène montre la nature d’onde de laser est envoyée sur un minuscule la lumière, il démontre aussi, en nanofil métallique. Le laser ajoute même temps, sa nature de par- de l’énergie aux particules char- ticule. En effet, lorsque les élec- gées dans le nanofil, ce qui les fait trons passent à proximité de l’onde vibrer. La lumière voyage le long du stationnaire, ils « frappent » les minuscule fil dans deux directions particules de lumière, les photons. possibles, comme des voitures sur Comme mentionné plus haut, ceci © FABRIZIO CARBONE/EPFL FLASH 11 Actualité 18.03.15

Le robot et l’enfant apprennent ensemble à écrire

↳ Qui, de l’élève ou de la machine, enseigne à l’autre ? En montrant à un robot comment former les lettres d’un mot, des enfants améliorent leurs capacités d’écriture et gagnent de la confiance en eux. Le système, nommé CoWriter, a été développé par des chercheurs de l’EPFL.

© EPFL © ALAIN HERZOG

Sarah Perrin lui faire regagner estime de soi UN BON ACCUEIL nouvelles études plus poussées Mediacom et motivation. La bonne idée des Encore au stade du prototype, seront menées dans les mois à chercheurs, c’est de mettre un CoWriter a été utilisé dans des venir afin de mieux quantifier les Devant le robot, une robot dans le rôle du pair à qui classes d’école primaire auprès bénéfices d’un tel programme : sa aligne des lettres en plastique l’on enseigne. « Il s’agit essen- d’une septantaine d’élèves de 6 réelle efficacité sur le processus munies d’un QR code. Sur une tiellement d’en faire un outil au à 8 ans, puis en individuel avec d’apprentissage et les progrès tablette, l’humanoïde les repro- service de l’enseignant, un sup- un seul enfant de 6 ans à raison des élèves, le confort d’utilisation duit en peinant, tout particuliè- port qui se voit attribuer un nou- d’une heure par semaine pendant pour les enseignants, ou encore rement lorsqu’il s’agit de faire veau rôle dans la classe : celui un mois. Le système a jusque-là les possibilités d’application dans la boucle du p. Avec bienveil- de « l’élève qui en sait encore toujours été très bien accueilli. des domaines plus spécialisés lance, l’enfant écrit le mot à son moins que le dernier des élèves », Ces expériences ont essen- telle que la logopédie. tour pour lui montrer l’exemple. décrit Séverin Lemaignan, l’un des tiellement permis de tester le CoWriter est une invention Elle s’applique, afin que le robot auteurs de l’étude. système d’un point de vue tech- du Laboratoire d’ergonomie édu- puisse mieux s’en inspirer… sans nique, ainsi que de vérifier que les cative (Chili Lab) de l’EPFL, en savoir qu’en réalité c’est elle qui ÉCRITURE MALADROITE algorithmes répondent aux solli- collaboration avec le Laboratoire améliore ainsi ses talents d’écri- Les scientifiques ont développé citations des enfants sur le long d’algorithmes et systèmes d’ap- ture. Des chercheurs de l’EPFL des algorithmes d’écriture évo- terme et proposent bien l’évo- prentissage de l’EPFL (LASA) dans ont présenté début mars ce nou- lutive, qu’ils ont implémentés lution d’écriture souhaitée. De le cadre du NCCR Robotics.  vel outil pédagogique, dénommé sur un modèle préexistant de CoWriter, à la Conference on robot – un humanoïde de 58 cm Human-Robot Interaction (HRI), de haut, dessiné pour être d’un le grand rendez-vous du domaine abord avenant et interagir avec de la robotique interactive, qui se les humains. Grâce à ces algo- tient à Portland, USA. rithmes, la machine peut tra- Le programme se base sur cer, sur demande, des mots de le learning by teaching, un prin- manière maladroite et les amélio- cipe reconnu en pédagogie. Si un rer ensuite progressivement. Pour enfant éprouve des difficultés à ce faire, la machine puise dans écrire, il peut facilement perdre une large base d’exemples d’écri- confiance, commencer à se ren- tures manuscrites, qui lui permet fermer, voire même désinvestir de reproduire les erreurs typi- progressivement les processus quement commises par les jeunes d’apprentissage. Au final, tout enfants en apprentissage. Il est son parcours scolaire risque d’en également possible de le program- être affecté. Or, amener cet éco- mer de telle sorte qu’il s’adapte lier à se mettre lui-même dans la aux difficultés particulières d’un peau d’un enseignant et trans- élève, faisant, par exemple, des p mettre ce qu’il sait à un pair peut à la limite du lisible, la forme se lui procurer de la valorisation et précisant au fil du travail. © ALAIN HERZOG FLASH 12 Etudiants 18.03.15

Agepoly Ça plane pour vous !

↳ Fais voler ton avion en papier et qualifie-toi pour la finale du Paper Wings Contest !

Mélanie Zeller, responsable communication AGEPoly

3-2-1 décollage ! Prise d’élan sur le tarmac de l’Esplanade et l’avion s’envole dans les airs. Le vendredi 20 mars auront lieu les qualifica- tions pour le championnat de lancer d’avions… en papier ! Cette pre- mière étape permettra de se quali- fier pour la finale suisse, puis pour la finale mondiale du championnat de lancer d’avions en papier, le Paper Wings Contest, piloté par la boisson énergétique qui prétend « donner des ailes ». Cette finale se tiendra à Salzbourg (Autriche) les 8 et 9 mai prochains, où des pilotes de plus de 80 pays s’affonteront. Tous les étudiants peuvent par- ticiper à ce concours d’origami aéro- nautique. Une feuille blanche A4 est remise aux participants, qui doivent ensuite construire leur aéronef. Seul © THINKSTOCK PHOTOS le pliage est autorisé, les décou- pages ou l’ajout d’autres matières sont proposés : la distance, la l’impulsion d’un sacré balèze, un SÉANCE DE QUALIFICATION : sont interdits. Un peu de doigté durée de vol et les acrobaties. ancien joueur de football améri- et quelque bases en aéronautique Les participants peuvent s’ins- cain. Ou tenter de battre le record →→ Vendredi 20 mars, de peuvent être utiles pour transformer pirer de l’avion qui a battu le du monde de durée de vol, qui 11 h 30 à 15 h ce morceau de papier en jet. record du monde de distance s’élève à 27,6 secondes, détenu sur l’Esplanade. Il suffit ensuite de propulser en 2012 aux Etats-Unis avec un par un autre Américain, ingénieur son avion. Trois types d’épreuve bond de plus de 69 mètres sous aéronautique. 

Don du sang Bon à savoir Sang pour sang pour la vie

↳ Don du sang : participez à ce bel acte de solidarité les 24 et 25 mars prochains !

Mélanie Zeller, responsable sentes lors de ce rendez-vous ! communication AGEPoly L’AGEPoly offrira à la sortie une petite collation pour remer- L’AGEPoly organise, en collabo- cier et soulager les donneurs.  ration avec la Croix-Rouge et le LE SAVIEZ-VOUS ? DSPS, une collecte de sang le mardi 24 et le mercredi 25 mars en 5649 : c’est le nombre de colla- DON DU SANG : salle polyvalente, de 9h à 16h. boratrices et de collaborateurs Donner son sang est un geste →→ mardi 24 et le mercredi en date du 10 mars dernier, soit simple, mais extrêmement utile. 25 mars en salle polyva- plus du double d’employés par Venez nombreux, chaque goutte lente, de 9 h à 16 h. rapport à l’an 2000 où le cam- compte ! Un grand merci d’avance pus en comptait 2822. aux personnes qui répondront pré- © THINKSTOCK PHOTOS FLASH 13 Campus 18.03.15

Soutien pour les carrières des femmes scientifiques

↳ « Fix the Leaky Pipeline » est un programme de cours offert aux femmes scientifiques (doctorantes et postdocs) leur permettant de développer une stratégie pour poursuivre une carrière scientifique et de réfléchir à leur situation professionnelle en offrant une série de cours et de séances de coaching ciblées.

Alexandra von Schack Bureau de l’égalité des chances

Le programme « Fix the Leaky Pipeline », financé conjointement par les institutions du domaine des EPFL et le CEPF, est coordonné par les Bureaux d’égalité des chances de l’EPFL et de l’ETHZ. L’objectif, largement soutenu par toutes les institutions des EPF, est d’aider les femmes dans la poursuite de leur carrière scienti- fique et de réparer le tuyau percé (« Leaky Pipeline ») des femmes en science : les statistiques montrent en effet que, plus on monte dans la hiérarchie académique, plus le nombre de femmes diminue.

SÉANCE D’INFORMATION 31 MARS 2015 AU FONDS NATIONAL SUISSE, BERNE 9 H 45-16 H Une séance d’information aura lieu au SNF à Berne le 31 mars 2015 pour présenter l’offre du programme ainsi que les coachs et les enseignantes. A cette Cours du programme « Fix the leaky Pipeline » © ALEXANDRA VON SCHACK occasion, un panel composé de femmes professeures ou occu- pant une position de group leader rantes et postdoctorantes – mic interviewing, time-manage- A l’EPFL, les inscriptions aux viendront parler de leur parcours 5 sessions ½ jour ment, Successful networking. Les cours se font via un bulletin à professionnel et débattre des Date (première session) : deux modules à l’EPFL sont les remplir du Service de formation du perspectives pour les femmes 12 mai 2015, 13-17h suivants : personnel. en science. Une ancienne par- ticipante au programme vien- →→ Les inscriptions se font online →→ Dr Pamela Alean-Kirkpatrick INSCRIPTIONS & PRIX dra également témoigner de son uniquement. “Developing a comprehen- →→ Séance d’information le expérience et racontera comment →→ 5 séances de coaching coûtent sive skills’ profile” 31 mars 2015 à Berne : gratuit, ce programme a influencé sa car- 250 francs (pour compa- Date : 24 novembre 2015, mais inscription requise online rière et comment elle a su tirer raison une seule séance de 9h-17h →→ Groupes de coaching : profit de cette opportunité. coaching non subventionnée 5 séances de coaching : coûte env. 200 francs). →→ Dr Sarah Shephard 250 francs – inscription online SÉANCES DE COACHINGS “Leadership and how to uniquement À DES PRIX IMBATTABLES COURS GRATUITS POUR LES MEMBRES succeed in the scientific →→ Cours offerts à l’EPFL : Les groupes de coaching débu- DE L’EPFL, GRÂCE À UNE ASSOCIATION community” gratuits pour les membres de AVEC LE SERVICE DE FORMATION teront dès mai 2015 à Lausanne DU PERSONNEL Date : 10 & 17 mars 2016, l’EPFL – inscription via le SFP. et à Zurich. Il s’agit de sessions 9h-17h interactives en petit comité où Dès mai 2015, le programme pro- les participantes peuvent rece- posera 9 modules de cours en Grâce à une collaboration avec le POUR TOUTE INFORMATION voir des conseils d’un-e coach anglais, dont deux auront lieu à Service de formation du personnel COMPLÉMENTAIRE professionnel-le. A l’EPFL, un l’EPFL et le reste à l’ETHZ. Les de l’EPFL (SFP), l’offre de cours Alexandra von Schack groupe sera proposé aux docto- thèmes des cours sont variés : qui ont lieu à l’EPFL a pu être inté- Programme Fix the Leaky Pipeline rantes et aux postdocs : Leadership and how to suc- grée dans le programme du SFP, Bureau de l’égalité des chances. ceed in the scientific commu- et les cours peuvent ainsi être →→ Coach : Prof. Marcel Goldschmid nity, Developing a comprehensive offerts gratuitement aux membres Coaching group pour docto- skills profile, Effective acade- de la communauté de l’EPFL. →→ www.fix-the-leaky-pipeline.ch FLASH 14 Informatique 18.03.15

Enfin une nouvelle plateforme de petites annonces pour l’EPFL !

↳ La communauté EPFL a enfin son site de petites annonces en ligne. Grâce à l’AGEPoly qui s’est atte- lée à la tâche, soutenue par l’EPFL, une nouvelle plateforme voit le jour pour le plus grand bonheur des vendeurs amateurs et acheteurs compulsifs du campus.

Magaly Mathys billets de concert et autres fours Rédactrice web micro-ondes sans devoir se dépla- cer jusqu’à Zurich. Les personnes Une voiture à vendre ? Des externes à l’EPFL auront toute- meubles à donner ? Des chaus- fois la possibilité de publier des sures à échanger ? A la recherche annonces, sans pouvoir consulter d’un vélo de course ou encore d’un les autres offres. aquarium d’occasion ? Plus besoin A noter que si vous souhaitez de placarder vos annonces sur publier des annonces de jobs ou les murs du campus : vous pour- des offres immobilières de location rez désormais le faire virtuelle- de chambres, appartements et mai- ment sur la nouvelle plateforme de sons, vous serez respectivement petites annonces en ligne mise à redirigés vers les plateformes spé- disposition pour toute la commu- cialisées de Myjob (http://myjob. nauté EPFL. epfl.ch) et du Bureau du logement Initié durant l’été 2014, ce de l’EPFL (http://logement.epfl. projet de site de petites annonces ch). est lancé par l’AGEPoly, déjà à Pour le reste, vous êtes cor- l’origine de la plateforme Myjob mais également de tous les autres plateforme favorisera les échanges dialement invités à faire vivre cette et constamment à la recherche membres de l’EPFL. sur le campus lausannois ainsi plateforme flambant neuve.  d’idées pour améliorer le quoti- Destinée à toute personne que dans les diverses antennes dien non seulement des étudiants, ayant un compte Gaspar, cette EPFL, et permettra de racheter →→ petitesannonces.epfl.ch

Formation du personnel Un collaborateur formé en vaut deux

↳ Les différents cours liés aux systèmes d’information seront désormais pris en charge par le SFP (Service de formation du personnel).

mations suivantes, qui sont indis- →→ LabVIEW (plateforme de pensables, restent néanmoins à conception de systèmes de disposition des collaborateurs : mesure et de contrôle) →→ MPI (programmation parallèle →→ Accréditation EPFL (gestion avancée – en anglais) des droits d’accès aux res- →→ HPC Intro (introduction aux sources et prestations de ressources centrales de cal- l’Ecole) cul de haute performance) →→ BO – Business objects (présen- →→ DIAdem Basics (acquisition et tation/explication des rapports traitement de données) à disposition pour les sections/ →→ TestStand (acquisition et trai- programmes doctoraux) tement de données). →→ Jahia (création de sites web l’Ecole, un comité des programmes EPFL) Pour avoir de plus amples Michel Naguib, pour l’équipe communication de la VPSI représentatif des métiers des sys- →→ Inform (création de formu- informations sur les cours pré- Georges Ryser, Service de tèmes de l’information a été mis laires EPFL) cités et pour l’inscription aux formation du personnel en place afin de proposer une →→ MyEpfl (documents & agenda cours, merci de consulter le site nouvelle offre de cours pour la partagé EPFL) du SFP.  Afin de mieux répondre aux rentrée. →→ Wiki/blog (présentation des besoins en formation de plus en D’ici à ce que les nouveaux solut­ions Wiki et blog de →→ http://sfp.epfl.ch/cours plus spécifiques du personnel de cours soient disponibles, les for- l’EPFL) FLASH 15 Informatique 18.03.15

Big Data : le challenge du stockage

↳ Pour faire face à l’explosion du volume des données informatiques qui circulent sur le web, un nou- veau domaine technologique a vu le jour : le Big Data. Une problématique qui touche également l’EPFL, grande productrice de données scientifiques. Rencontre avec Sofiane Sarni, responsable du projet de stockage à l’EPFL.

Julien Robyr prix ou de fonctionnalités. Ça gistrées en territoire helvétique. Combien ça coûte ? Journaliste RP, VPSI peut être aussi bien des disques Elles sont donc soumises au droit →→ Chaque laboratoire se voit durs externes que des solutions suisse et accessibles uniquement offrir le premier téra gratuite- de stockage de qualité (de type via une connexion sécurisée. De ment, ensuite il y a 3 offres à L’EPFL offre une solution de entreprise) en passant par des plus, des sauvegardes sont auto- choix : Si c’est pour du travail stockage centralisée à tous les solutions Cloud, comme Dropbox. matiquement générées dans des collaboratif, le prix sera de 300 collaborateurs, laboratoires et Certaines semblent très intéres- serveurs distants physiquement francs par téra, et si c’est juste étudiants depuis des années, santes aux labos. Ces solutions les uns des autres. un espace de stockage de don- mais cette infrastructure a atteint font partie de ce qu’on appele nées de recherche, ils peuvent ses limites avec l’apparition du le shadow IT, terme qui englobe Les laboratoires sont-ils cons- l’acheter pour 100 francs avec Big Data. La masse de données toutes les solutions déployées cients de ce risque-là ? une copie ou 200 francs avec produites a explosé ! Du coup, il dans les laboratoirees en dehors deux copies, selon l’importance faut trouver des solutions afin de de celles offertes par les services →→ Pas toujours. Le frein princi- des données et le budget dont ils pouvoir gérer cette gigantesque informatiques centraux ou de pal à l’adoption d’un stockage de disposent. quantité de données de manière facultés. qualité, c’est souvent les coûts. Il L’ancien modèle de stoc- fiable et économiquement viable arrive que des chercheurs enre- kage que nous proposions, très autant pour l’EPFL que pour les Les laboratoires ne devraient gistrent leurs données sur des performant mais pas toujours principaux producteurs de don- pas utiliser Dropbox ? disques durs externes, mais si le adapté aux besoins des utilisa- nées volumineuses : les labora- disque dur tombe ou s’il est cor- teurs, coûtait bien plus cher. Le toires de recherche. Rencontre →→ Les solutions de synchroni- rompu, toutes les données seront prix du téra dépassait les 4000 avec Sofiane Sarni, chef du projet sation de fichiers dans le Cloud perdues. Au niveau du labora- francs pour la plus haute qualité « Stockage » à l’EPFL. comme Dropbox ne sont pas toire, c’est un véritable drame. de service ! toujours les plus appropriées. En matière de stockage, quelle Les données produites dans un Alors comment convaincre les A force d’enregistrer des don- est la principale évolution de laboratoire peuvent avoir énor- labos avant que le drame ne se nées toujours plus volumi- ces dernières années ? mément de valeur, et les solu- produise ? neuses, comment éviter à terme tions du Cloud sont beaucoup un phénomène de saturation ? →→ L’évolution principale est moins sécurisées que le service →→ Nous faisons un gros travail évidemment le volume de don- de stockage que nous propo- de sensibilisation pour que les →→ Là, on aborde la thématique nées produites qui devient très sons. Par exemple, la confiden- laboratoires se rendent compte de la gestion du cycle de vie des important, particulièrement dans tialité des données enregistrées de l’importance d’un stockage données (DLCM : Data life cycle les laboratoires, et chacun va sur Dropbox ne peut pas être de qualité. De plus, les prix que Management). Et il n’y a qu’une chercher la solution qui lui garantie. Avec notre service de nous pouvons maintenant propo- seule option possible : faire du convient le mieux en termes de stockage, les données sont enre- ser sont réellement intéressants. tri ! Les agences qui financent la Quand nous avons démarré ce recherche, comme l’Union euro- projet, la première étape a été de péenne, l’ont d’ailleurs bien com- réaliser une analyse des besoins pris. Elles demandent maintenant des laboratoires, et ce qui revenait aux laboratoires de réaliser des le plus souvent dans la discussion Data management plans (DMP), était le prix. Une solution de stoc- c’est-à-dire que le laboratoire kage chez Amazon peut paraître doit expliquer de quelle manière bon marché (si l’on ne prend pas il produit ses données, comment en compte le coût de transfert elles sont stockées et comment il des données) mais les disques garantit que ces données seront durs externes achetés en grande accessibles après la fin de vie surface le sont encore plus ! Du du projet. Cette situation oblige coup, nous avons dû négocier des les chercheurs à développer une solutions très attractives, tout en gestion efficace de leurs don- garantissant les fonctionnalités nées. C’est inévitable.  utiles à nos utilisateurs. Les prix que nous avons réussi à obtenir sont particulièrement bas, car →→Vous pourrez découvrir un nous avons travaillé sur un modèle article approfondi sur le stoc- financier totalement différent et kage de données et tous les nous bénéficions de subventions services associés, y compris les Sofiane Sarni, responsable du projet, devant l’un des racks de stockage du Data de l’EPFL. Il y a maintenant un Data management plans, dans Center de l’EPFL. Chaque diode lumineuse correspond à un espace de 4 téraoc- équilibre entre le financement de notre prochaine édition du 28 tets (1 To = 1000 Go). Il y en a plus de 400 rien que pour le projet « Stockage ». Et l’école et l’investissement des avril 2015. ce n’est qu’un début. © JULIEN ROBYR laboratoires. FLASH 16 TitrePoint Chapitrefort 18.03.15 Centre Ecotox : les arbitres de la pollution

↳ Les chercheurs du Centre Ecotox se muent en détectives pour identifier et mettre à l’index les pol- luants nocifs trouvés dans l’environnement. En développant des outils de diagnostic et en décrivant la toxicité des composés critiques, ils informent les responsables des institutions publiques chargées d’établir et de faire entrer en vigueur la législation sur l’environnement.

Jan Overney, journaliste la communauté des chercheurs Faculté ENAC de l’Eawag (institut de recherche Alain Herzog, photos dans les domaines de l’eau et des milieux aquatiques) et celles de Ils sont partout : dans les l’EPFL et d’autres partenaires. champs, dans nos rivières, même Notre mission consiste entre dans notre graisse corporelle. autres à rendre les recherches Même s’ils sont le plus souvent sur l’impact environnemental invisibles, ils ne sont pas tou- des polluants compréhensibles jours inoffensifs. Des quantités pour les agences gouvernemen- de produits chimiques fabriqués tales et les entreprises privées, par l’homme s’échappent de nos avec leur complexité et leurs logements, de nos fermes, des incertitudes », explique Inge industries, des hôpitaux, pour se Werner, directrice du centre. répandre dans l’environnement. Cela consiste non seulement à En Suisse, les offices de l’envi- compiler les recherches menées ronnement, au niveau fédéral et par des scientifiques dans le cantonal, réglementent l’usage monde entier, puis à adapter les de ces produits chimiques protocoles et les résultats expé- et mettent en place des pro- rimentaux au contexte suisse, grammes destinés à maintenir niveaux que les écosystèmes toxicologie appliquée, le Centre mais encore à développer des les composés nocifs hors de peuvent supporter est une Ecotox (Swiss Centre for Applied outils diagnostiques nouveaux, l’environnement. Cependant, science en soi. Cette tâche est Ecotoxicology). plus fiables et plus transparents identifier les cibles les plus dévolue aux chercheurs qui tra- « Au Centre Ecotox, nous que les méthodes décousues du importantes et quantifier les vaillent au centre suisse d’éco- nous voyons comme un pont entre passé.

Manque d’appétit

Pour évaluer l’état d’une rivière dis qu’une chute de la consom- en amont et en aval d’une mation signifie un stress pour potentielle source de pollution, les animaux et donc un accrois- quoi de mieux que de poser sement des niveaux de pollu- la question à ses habitants ? tion. Dans ce cas particulier, A cette fin, Cornelia Kienle et l’animal utilisé est l’espèce Barbara Ganser capturent de Gammarus fossarum, un petit petits animaux vivant dans la crustacé amphipode vivant dans rivière, généralement en amont, les rivières. « Les gammares là où la rivière est propre, et les sont des organismes clés dans mettent dans des petites cages les écosystèmes de rivière. Ils avec leur source de nourriture se situent tout en bas de la favorite. Puis ils immergent chaîne alimentaire, où ils se celles-ci à divers endroits de nourrissent de feuilles. Par ce la rivière autour de la source processus, ils rendent les nutri- potentielle de pollution. En ments disponibles pour d’autres comparant leur consommation organismes », explique-t-elle. alimentaire au cours de l’expé- Des travaux comme ceux-ci sont rience, les chercheurs peuvent importants pour tester les per- en déduire le niveau de contami- formances des stations d’épu- nation à différents endroits du ration qui font l’objet d’une cours d’eau. Un solide appétit rénovation des processus de est signe de bonne santé, tan- traitement.  FLASH 17 TitrePoint Chapitrefort 18.03.15 Centre Ecotox : les arbitres de la pollution

A Dübendorf, les labo- environnementales et clima- ratoires du Centre Ecotox se tiques fluctuantes, tels que concentrent sur les effets des les changements de tempéra- polluants dans nos lacs et nos ture, le ph et d’autres para- rivières. Ceux qui sont situés à mètres). l’EPFL étudient l’impact toxique Les chercheurs du Centre des composés chimiques dans Ecotox, qui travaillent comme le sol et les sédiments. Selon des détectives de l’environ- Benoît Ferrari, qui dirige le nement, établissent une liste groupe du centre situé à l’EPFL, noire des composés nocifs, la recherche au Centre Ecotox a améliorent les outils permet- pour mission à la fois de faire le tant de les détecter et de les bilan des contaminations pas- quantifier, et de remonter à sées, et de limiter celles qui leur source. Mais plutôt que sont prévisibles ; c’est un véri- de compter sur des chiens table défi, si l’on considère la renifleurs pour démasquer grande diversité des environne- les coupables, ils s’appuient ments naturels. Comme il l’ex- sur des expériences pointues plique, la toxicité engendrée par pour interroger les micro- les polluants dépend de leurs organismes, les insectes et propriétés physico-chimiques d’autres petits animaux sur intrinsèques, mais également la qualité des écosystèmes des organismes qui sont vérita- dans lesquels ils vivent (voir blement exposés (c’est-à-dire en encadré). Nous avons rendu termes de diversité des espèces, visite aux laboratoires du de stades de vie, de leur état Centre Ecotox à Dübendorf de santé préalable ou encore et à Lausanne, afin de nous des relations trophiques), ainsi faire une idée plus précise des que de la diversité des situa- défis auxquels ils font face, tions environnementales dans et pour rencontrer certains lesquelles ils seront retrouvés des animaux de laboratoire les (c’est-à-dire en termes de spéci- moins communs avec lesquels ficité d’habitats et de conditions ils travaillent. 

Des mélanges toxiques

Dans certaines situations, les maximales que les écosystèmes composés chimiques peuvent peuvent supporter dans une être une bénédiction : par perspective durable. « Dans exemple lorsqu’ils soulagent l’Union européenne, ils ont notre dos douloureux. Mais fixé il y a quelques années des dans d’autres cas, après que limites fondées sur les effets, notre corps les a rejetés et qui dépendent de l’impact que qu’ils sont passés sans dom- chaque composé spécifique mage à travers les traitements a sur l’environnement. Ici en des stations d’épuration, ces Suisse, nous faisons encore du mêmes composés constituent rattrapage. » une menace pour les organismes « La toxicité des mélanges aquatiques. de substances est en général Robert Kase et Marion plus élevée que celle de chaque Junghans participent à la révi- substance prise séparément », sion en cours de l’ordonnance explique Marion Junghans, qui suisse sur la protection des étudie en ce moment les risques eaux. Ils établissent le degré qu’ils posent. « Si nous connais- de risque de toute une série de sons les mécanismes d’action composés chimiques présents de de chaque substance indivi- manière courante dans les éco- duelle, nous pouvons faire des systèmes du pays, afin d’établir prévisions très précises sur leur quelles sont les concentrations toxicité combinée. »  FLASH 18 TitrePoint Chapitrefort 18.03.15

Poisson artificiel

Dans les rivières, les niveaux PCB. « Bien qu’ils soient inter- standardisation et la calibra- d’un nombre de facteurs qu’il de polluants varient fortement dits en Suisse depuis 1986, tion constituent d’immenses est difficile de contrôler, tels dans le temps, au point que nous continuons à détecter des défis. « L’accumulation des pol- que la température de l’eau et différentes stratégies d’éva- PCB dans les organismes d’eau luants par le silicone dépend son débit », explique-t-il.  luation peuvent conduire à douce, presque 30 ans après », des conclusions largement dit-il. Les PCB, autrefois large- divergentes. Les poissons, au ment utilisés dans les transfor- contraire, sont exposés de mateurs et les condensateurs, manière constante à l’eau dans les peintures, les plastiques laquelle ils vivent, où ils accu- et d’autres applications com- mulent des polluants, ce qui merciales, peuvent provoquer fait d’eux de bons indicateurs le cancer, affecter le compor- du niveau d’exposition. tement et la fertilité, y compris Plutôt que d’analyser dans l’écosystème aquatique. l’absorption de polluants par Un des instruments qu’uti- les poissons pendant une lise Etienne Vermeirssen, et période de plusieurs jours ou qu’il décrit comme un indicateur semaines, Etienne Vermeirssen de pollution, est une simple a été impliqué, en collabora- feuille de silicone, que l’on tion avec des chercheurs de place dans la rivière comme un l’EPFL, de l’UNIL et de l’EMPA, drapeau. Les polluants hydro- dans le développement de phobes qui passent suffisam- méthodes alternatives (voir ment près de la bande vont s’y l’image) qui fonctionnent parti- coller et pourront être détectés culièrement bien pour les pol- plus tard au laboratoire. Mais luants hydrophobes, tels que comme toutes les méthodes les polychlorobiphéniles, ou utilisées en écotoxicologie, la

Aux vers de décider

Mettez une poignée de la reproduction, font également vers au milieu d’une l’objet de recherches. boîte et entourez-les Mais comment se procu- de deux échantillons rer suffisamment de vers ? Une de terre. « Si on leur pièce banale, le long du couloir donne suffisammentde la Faculté de l’environne- de temps, les vers ment naturel et construit (ENAC), envahiront la terre recèle ce qu’on pourrait appeler qu’ils préfèrent », dit une ferme de vers. Leur lieu de Sophie Campiche, qui résidence : deux bidons remplis assure la recherche de terre, chacun contenant des dans la partie consa- milliers de vers. « Vous ne pouvez crée au sol à l’EPFL. pas élever toutes les espèces De cette manière, les de vers », explique Emilie Gil, qui vers peuvent être uti- veille sur l’animalerie du labora- lisés pour détecter la toire du Centre Ecotox à l’EPFL. présence de composés « Nous utilisons des vers qui se chimiques dans le sol. trouvent facilement dans les tas Pour s’assurer que les de compost, car il est plus facile résultats sont repro- de travailler avec eux qu’avec ductibles, les cher- les vers que l’on trouve dans cheurs recourent à des les champs », dit-elle en puisant procédures standardi- une poignée de terre remplie de sées. D’autres critères, vers se tordant dans toutes les comme la biomasse et directions.  FLASH 19 TitrePoint Chapitrefort 18.03.15

L’analyse chimique dit non, la levure dit « YES »

Les levures ont d’autres capaci- « L’avantage de travailler avec lui-même à un gène rapporteur, tés que faire fermenter du hou- des cellules de levure vivantes est et la levure synthétise alors une blon et du malt pour produire de qu’elles sont plus sensibles que enzyme qui change la couleur du la bière. Ainsi, Cornelia Kienle les méthodes d’analyse chimique milieu, qui vire au rouge. Ce test travaille avec une souche de habituelles. Celles-ci en effet d’œstrogénicité sur levures, appelé levures qui a été génétiquement sont incapables de détecter les YES (Yeast Estrogen Screen), a modifiée pour se combiner avec polluants aux faibles concentra- été développé au Royaume-Uni il une classe spécifique de pol- tions auxquelles elles sont pour- y a 25 ans, mais n’a pas encore luants. Souvent trouvés à l’état tant biologiquement actives », été standardisé pour être utilisé de traces dans les milieux aqua- explique-t-elle. Les cellules de en Suisse. En ce moment, Cornelia tiques, ces polluants appelés levure produisent des récepteurs Kienle et ses collègues procèdent perturbateurs endocriniens sont aux œstrogènes. Lorsqu’un pol- aux tests nécessaires pour pou- absorbés par les organismes luant se lie au récepteur, celui- voir l’intégrer à l’arsenal standard aquatiques et interfèrent avec ci se connecte au gène dédié des agences de l’environnement leur système hormonal. à ce récepteur œstrogène, lié dans tout le pays. 

La Venoge, un laboratoire dans le jardin

La rivière nommée La Venoge est Carmen Casado-Martinez et son non piqueuse qui ressemble à un présents dans leur corps. En un espace d’expérimentation étudiante en master Lydia Molano, moustique. « Nous mettons exac- comparant les résultats avec une extérieur idéal pour les cher- ainsi que Benoît Ferrari mettre en tement cent larves dans chaque expérience de contrôle conduite cheurs de l’EPFL qui développent place une expérience destinée à cage avec un peu de nourriture en amont de la source de pollu- des méthodes propres à évaluer mesurer la qualité des sédiments et une couche du sédiment pré- tion suspectée, nous pouvons la qualité des sédiments flu- de la Venoge en aval d’une pos- levé dans le site que nous exa- tirer des conclusions quant aux viaux. Non seulement la rivière sible source de contamination. minons, puis nous laissons les sortes de contaminants répandus est-elle proche du campus, mais Cette fois, les organismes utili- cages dans la rivière environ une dans l’environnement, combien encore est-elle connue pour sés pour les tests sont les larves semaine. Ensuite, nous retirons de ces contaminants sont dis- être contaminée par des traces de l’espèce Chironomus riparius, les larves, mesurons leur lon- ponibles pour les organismes du de PCB, comme l’ont révélé de un petit insecte diptère qui vit gueur et leur poids, puis nous site et s’ils ont des effets sur la précédentes études menées dans les sédiments de la rivière les congelons, et enfin analysons croissance des larves », explique par l’EPFL. Nous avons observé avant de devenir une mouche la charge de produits chimiques Carmen Casado-Martinez.  FLASH 20 Campus 18.03.15

Nomination de professeurs

↳ Le Conseil des écoles polytechniques fédérales a nommé 10 professeurs lors de sa séance du mois de mars :

Paul Bowen Andras Kis Brice Lecampion Sylvie Roke Autorisation à porter le titre de Nomination en qualité de profes- Nomination en qualité de profes- Nomination en qualité de profes- professeur titulaire. seur associé de génie électrique seur assistant tenure track de seure associée de bio-ingénierie Maître d’enseignement et de recher- et électronique à la Faculté des géoénergie à la Faculté de l’envi- à la Faculté des sciences et tech- che à la Faculté des sciences et sciences et techniques de l’ingé- ronnement naturel, architectural niques de l’ingénieur (STI). techniques de l’ingénieur (STI). nieur (STI). et construit (ENAC).

Bryan Ford Christos (Christoforos) Sebastian Maerkl Marie Violay Nomination en qualité de profes- Kozyrakis Nomination en qualité de profes- Nomination en qualité de profes- seur associé d’informatique et de Nomination en qualité de profes- seur associé de bio-ingénierie à seure assistante tenure track de systèmes de communication à la seur ordinaire d’informatique et la Faculté des sciences et tech- mécanique des roches à la Faculté faculté Informatique et communi- de systèmes de communication à niques de l’ingénieur (STI). de l’environnement naturel, archi- cations (IC). la faculté informatique et commu- tectural et construit (ENAC).  nications (IC).

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3 1/2 PIÈCES À SAINT-SULPICE PROFESSOR OF SYSTEMS 5 minutes à pied de l’UNIL et NEUROSCIENCE AND ASSISTANT l’EPFL. A 100m du lac. PROFESSOR (TENURE TRACK) Jardin de 600 m2. Surface 82 m2. OF SYSTEMS NEUROSCIENCE Loyer : 2830 fr + charges 160 fr →→www.hest.ethz.ch Tél. : 079 827 27 53 →→Applications deadline : Mail : [email protected] 31.05.2015

Nikolas (Nikolaos) Geroliminis Dimitrios Kyritsis PROFESSOR OF HISTORY OF ART Nomination en qualité de pro- Autorisation à porter le titre de AND ARCHITECTURE fesseur associé d’ingénierie des professeur titulaire. →→www.arch.ethz.ch →→Applications deadline : transports à la Faculté de l’envi- Maître d’enseignement et de re- 15.04.2015 ronnement naturel, architectural cherche à la Faculté des sciences et construit (ENAC). et techniques de l’ingénieur (STI). ∂ www.facultyaffairs.ethz.ch FLASH 21 Campus 18.03.15

Un nouveau portail pour le spatial à l’EPFL

↳ Signe de l’engagement de l’institution dans le domaine des technologies spatiales, un nouveau centre a vu le jour cette année. L’eSpace, dont la mission est de promouvoir l’avancement et le déve- loppement des technologies spatiales dans le cadre de l’Ecole, qui compte désormais, avec le Swiss Space Center, deux entités dédiées à ce domaine.

La fusée ayant lancé, en 2012 dans un vol balistique, l’expérience réalisée par des étudiants du Space Center de l’EPFL. Il s’agissait du Gravity Gradient Earth Sensor, un nouveau senseur destiné à calculer l’orientation d’un satellite par rapport à la Terre. © JEAN-NOËL PITTET

L’équipe du centre eSpace pour qu’ils puissent se lancer dans orbite. S’appuyant sur l’expérience les étudiants pourront tester leur de l’EPFL le domaine. » d’ingénierie système reconnue de habileté d’ingénieurs en concevant, L’eSpace a déjà plusieurs Muriel Richard et du docteur Anton fabriquant et lançant une fusée, le En plus de la coordination des cours projets en cours qui prendront de Ivanov, le centre supportera par tout en équipe de trois et sous la inclus dans le mineur en technolo- l’ampleur dans les prochains mois. ailleurs les efforts de l’Ecole pour supervision du personnel expéri- gie spatiale, l’eSpace vise la mise Clean Space One, par exemple, a l’implémentation de projets mul- menté du centre. Plus de détails et en place de projets qui permettront pour but de capturer et désorbi- tidisciplinaires, dans le cadre du les formulaires d’inscription sont aux étudiants d’acquérir une expé- ter SwissCube, afin de démontrer Discovery Learning Program. disponibles sur le site : rience pratique dans le domaine. la validité de certaines technolo- Pour célébrer son nouveau Avec la vision d’établir l’EPFL gies de nettoyage des débris orbi- départ, l’eSpace met en place une →→ http://eSpace.epfl.ch comme un centre de compétences taux. Successeur de SwissCube, compétition amicale de minifusées, de calibre mondial, l’approche CubETH permettra de son côté de accessible aux étudiants de l’EPFL Une activité que tous les futurs adoptée s’appuie sur les forces tester la réception de signaux de et aux gymnasiens. Tous les soirs « rocket scientists » ne doivent pas des laboratoires de l’EPFL : en plus navigation (GPS, Galileo, etc.) en de la semaine du 13 au 17 avril, manquer !  de lancer des projets de recherche internes, l’eSpace tâchera de sup- porter activement les laboratoires voulant appliquer leur recherche fondamentale au spatial. Une longue tradition spatiale « L’idée est de décupler notre force de frappe en s’appuyant sur Le centre eSpace n’est que l’in- une aventure qui impliquera 200 Center garde quant à lui sa mis- la recherche fondamentale issue carnation la plus récente d’une étudiants et se soldera par un sion de promouvoir et soutenir des laboratoires et qui est à la fine riche tradition spatiale à l’EPFL. succès international retentis- les activités spatiales auprès de pointe de la technologie, précise le C’est en 2004 que l’EPFL se sant. En 2012, le centre devient l’industrie et des milieux aca- docteur Simon Dandavino, direc- lance dans le domaine, avec un le Swiss Space Center, prend un démiques au niveau national et teur adjoint du centre. Il existe une plan stratégique menant à la rôle national et s’établit rapide- international. foule de cas de recherches « ter- création de l’EPFL Space Center ment comme coordinateur des restres » applicables en robotique, et l’établissement du LMTS, le activités spatiales à l’échelle en électronique, en matériaux, en Laboratoire des microsystèmes suisse. Début 2014, une restruc- biologie et j’en passe. Nous voulons pour les technologies spatiales. turation est opérée. L’eSpace par exemple aider les professeurs à Une année plus tard, les tra- est créé avec une mission cen- contacter les bonnes personnes et vaux sur SwissCube sont lancés, trée sur l’Ecole. Le Swiss Space obtenir le financement nécessaire FLASH 22 Campus 18.03.15

Leçon d’honneur APC-EPFL Invitation à l’assemblée L’archaïque et le sublime générale 2015 ↳ La leçon d’honneur de Jacques Lucan aura ↳ Le comité de l’APC-EPFL a le plaisir de vous lieu le 13 avril 2015 à 18 h dans l’auditoire SG1. convier à l’assemblée générale ordinaire qui aura lieu le jeudi 26 mars 2015 à 11 h 30, salle CM1 120.

Pourquoi beaucoup d’architectes Cette assemblée générale, qui →→ par e-mail à : [email protected] contemporains cherchent-ils à sera suivie par un apéritif, est →→ ou directement à : Jacqueline concevoir des formes élémen- également ouverte aux sympathi- Morard, EPFL SB ISIC LCOM, taires, brutales, volontairement sant-e-s de l’APC. Passez le mot, BCH 2401, 1015 Lausanne, maladroites ? Pourquoi ces formes inscrivez également vos amis ! Tél. +41 21 693 98 53, voudraient-elles être détachées Le procès-verbal de l’assemblée Fax +41 21 693 97 80. de toute emprise culturelle, être générale 2014 ainsi que les comptes Le comité se réjouit de vous archaïques ? Retour en arrière ou 2014 peuvent être téléchargés sur rencontrer nombreux ! fuite en avant ? Retour en arrière notre site web. Vous pouvez égale- pour un nouveau départ ? Fuite en ment obtenir ces documents en for- JACQUELINE MORARD, PRÉSIDENTE DE L’APC-EPFL avant pour fabriquer des images mat papier sur demande. spectaculaires et surprenantes ? Merci de vous inscrire en cli- →→ http://apc.epfl.ch A quoi nous mène tout cela ? Au quant sur : sublime ? →→ https://epfl.doodle.com/ exb7bphxzxst798b

Apply for the Silicon Valley Silicon Valley Startup Camp Startup Camp : #bcvsvsc15 31 August - 5 September 2015 !

→→ It is opened to students of →→ Send a motivation letter canton de Vaud from 18- to before 10 April 2015. 25-year-old, who want to More about the selection process develop their entrepreneur- on : ial spirit. →→ www.facebook.com/BCVsvsc

Let your dreamsStartup take fl ight! talents on the right track with venture- lab’s new Startup Acceleration Workshops@EPFL Are Steve Jobs and Mark Zuckerberg your heroes? Check out our Facebook page Do you dream of being the name behind the next big thing? www.facebook.com/BCVsvsc for ↳ Speed and execution are of essencemore for information entrepreneurs and updates. willing to put their startup on the success path. In order to helpWith the theSilicon Valleybest Startup entrepreneurial Camp, you’ll leave home talents to validate, execute and accelerate their startup project, venturelab has a student and come back an entrepreneur! From launched31 August to 5a September new 2015,acceleration immerse yourself in Siliconprogram comprising a series of modular workshops called “Startup Acceleration”. Valley’s culture of innovation, where all you need to make it big is the right attitude and a great idea. Participants can assist to the full MORE INFORMATION AND APPLICATIONS Lara Rossi (FREE BUT MANDATORY) : Communication Manager workshops series or to the indi- vidual workshop(s) of their choice. To apply : Venturelab →→ www.venturelab.ch/sta The next module, “Strategic Clarity If you are a Swiss resident 18-25 studying in a university or haute école in Vaud Canton, simply fi ll in the online form on the www.facebook.com/BCVsvsc Facebook page and attach a one-page personal & Value Creation”, will take place statement in English, along with two references, by 10 April 2015. st These workshops are open to EPFL on April 1 .  participants with a solid business A panel of representatives from the sponsoring schools and businessesproject will selectwilling approximately to twenty“stress fi nalists, test” who will make their pitch in person on 2 July. their priorities while moving for- ABOUT VENTURELAB ward. The program is also a good Since 2015, venturelab focuses tor program to support the next opportunity to get connected with as a private initiative on top generation of startups. World- the community of startup founders startup talents with the ambition class startups. Swiss made. and learn from their experience. and the potential to grow inter- Applications to the Startup nationally. Together with suc- →→ www.venturelab.ch Acceleration Workshops pro- cessful founders and industry gram can be made at any time. partners, we set up an accelera- FLASH 23 Campus 18.03.15

Séminaires SFP Formation du personnel

↳ Le Service de formation du personnel (SFP) a le plaisir de vous présenter ses prochains séminaires.

SECRÉTAIRE – PARTENAIRE ÊTRE ACTEUR ET PROACTIF RÉUSSIR SES ENTRETIENS DE L’ÉQUIPE →→ 27 et 28 avril 2015 DE RECRUTEMENT →→ 22 et 23 avril 2015 Être acteur et proactif, c’est →→ 30 avril et 1er mai 2015 La secrétaire occupe une anticiper, aller vers les autres, Aujourd’hui, le recrutement place très particulière et déter- prendre des initiatives, rester se professionnalise et une erreur minante dans la vie et les perfor- maître de la situation quoi qu’il peut coûter très cher à l’Ecole, mances d’une équipe. Comment arrive. Que ce soit dans vos réu- tant du point de vue financier que faire reconnaître et développer sa nions, vos entretiens avec vos du point de vue humain, avec des valeur ajoutée ? Comment gagner collègues, clients ou respon- conséquences considérables sur en aisance et en confort dans les sables, apprenez à rester cen- l’équipe tout entière. Le but de GESTION DES DONNÉES DE situations difficiles ? tré et à vous sentir plus présent ce séminaire est d’acquérir une RECHERCHE AU QUOTIDIEN face aux autres. méthode pour définir au mieux ses →→ 13 avril 2015 COMMUNICATION INTERCULTURELLE besoins, objectiver ses informa- Cette formation vous per- →→ 24 avril 2015 PROMOUVOIR SON LABO À TRAVERS tions et diminuer les risques d’er- mettra d’acquérir les connais- La communication est por- LES RÉSEAUX SOCIAUX reurs lors du recrutement. sances indispensables pour teuse de valeurs et de normes →→ 28 avril et 19 mai 2015 l’utilisation du logiciel de cahier interculturelles qui peuvent Soyez efficace avec les Nous vous invitons à consul- de laboratoire électronique. Ce induire des malentendus si elles ne réseaux sociaux ! Pour uti- ter notre site Internet pour tout système centralisé vous per- sont pas identifiées et comprises liser au mieux Facebook ou renseignement complémentaire et mettra d’améliorer l’organisa- par l’autre. Ce séminaire vous per- LinkedIn et en minimisant les inscription.  tion et le partage des données mettra d’interagir plus aisément risques, découvrez les règles de votre laboratoire tout en et efficacement dans un contexte et astuces de base pour ainsi garantissant leur sécurité et aussi interculturel que celui de devenir un acteur dynamique et ∂ sfp.epfl.ch leur pérennité. l’EPFL. responsable.

ORGANISED BY: BRAIN MIND INSTITUTE

LAUSANNE, March 30 – April 1 SWITZERLAND 2015

SWISSTECH CONVENTION CENTER thebrainforum.org

NEXT STOP: LAUSANNE LAUSANNE TURNING THE SPOTLIGHT ON EPFL BRAIN RESEARCH

The Brain Forum brings together novel thinkers and pioneers m u um m m r ru ru in the fields of brain research, technology and healthcare. o or o o F F F n n i ainF in i Academics, entrepreneurs, healthcare professionals, investors ra a a B r r e B B h e e and policy makers will meet at The Brain Forum 2015 to share T TheBr h h @ T T their knowledge, experience and vision for the future.

PROGRAM OVERVIEW

- International Brain Initiatives: Progress, challenges & opportunities - Philanthropists for brain science - Emerging tools for neurotechnology - Industry perspectives for neurotranslation REGISTRATION NOW OPEN - Brain enhancement & repair technologies www.thebrainforum.org - 21st century challenge: neurodegeneration - Neuroscience funding and policy FLASH 24 Campus 18.03.15

« Notre système énergétique est en train de voler en éclats »

↳ François Vuille est le nouveau directeur du développement du Centre de l’énergie. Il établit le lien entre le centre, les laboratoires du domaine et l’industrie.

Anne-Muriel Brouet à cette transition énergétique. raient bénéficier d’une plus-value Journaliste, Energy Center Engagé depuis le 1er janvier 2015, scientifique. François Vuille, docteur en phy- En choisissant d’abandonner sique de l’EPFL, a pour mission VERS L’ÉNERGIE « INTELLIGENTE » l’énergie nucléaire et de réduire ses d’établir ce lien essentiel entre « L’énergie intelligente », ou émissions de gaz à effet de serre, la les laboratoires et le monde de « smart energy », est au cœur de Suisse a engagé une véritable révo- l’industrie. Il est là pour aider la la vision stratégique du Centre lution énergétique. « Aujourd’hui, le quarantaine de laboratoires affi- de l’énergie », détaille le nouveau système est extrêmement centra- liés au centre à monter des projets responsable. Cela signifie que lisé et cloisonné. Le pétrole sert communs, connaître les besoins notre futur système énergétique aux transports, l’électricité à ali- du marché et développer des par- doit viser l’optimisation énergé- menter nos lampes et nos appareils tenariats industriels. En d’autres tique de façon transsectorielle, électroniques, le mazout et le gaz termes, il soutient les laboratoires qu’il s’agisse de « smart building », à la production de chaleur, explique afin que les technologies qui y « smart city » ou encore de « smart François Vuille, le nouveau direc- sont développées trouvent des grid ». Les représentants des dif- teur du développement du Centre applications sur le marché. férentes filières énergétiques de l’énergie. Ce paradigme est en Parallèlement, François traditionnelles n’ont pas ou peu train de voler en éclats. A terme, Vuille qui a travaillé plus de 9 d’interactions (industries élec- la plupart des sources d’énergie ans dans un bureau de conseils trique, gazière, automobile, etc.). serviront à toutes les applications, stratégiques en énergie durable, Son rôle consiste aussi à les réu- © ALAIN HERZOG dans un système fortement intégré va aider les industries du sec- nir autour de la table pour monter et décentralisé. » teur énergétique à s’appuyer sur des projets transversaux avec les car, à mesure que le système se A l’EPFL, le Centre de l’énergie les compétences de l’EPFL et à laboratoires de l’EPFL. Cette ren- décloisonne, il devient de plus en entend apporter sa contribution identifier les besoins qui pour- contre des mondes est essentielle plus complexe. » 

Leçon d’honneur

Professeur Roland Longchamp

↳ Roland Longchamp tiendra sa leçon d’honneur le jeudi 16 avril 2015 à 17h15 au Forum Rolex de l’EPFL. La conférence s’intitule : « Systèmes automatiques : le bon, la brute et le truand ».

au Laboratoire d’automatique. nombreuses publications dans ces trerons par des exemples que des En 1978, le titre de docteur ès domaines et de plusieurs livres performances exceptionnelles sciences lui est décerné pour une traitant de la commande numé- sont atteintes avec des systèmes thèse dans le domaine de la com- rique des systèmes dynamiques. automatiques réalisés dans les mande adaptative de systèmes règles de l’art (le bon). Par contre, non linéaires. Roland Longchamp CONFÉRENCE : des comportements calamiteux se rend alors à l’Université de L’automatique peut être défi- peuvent découler de dimension- Stanford, en Californie, puis nie comme l’ensemble des disci- nements maladroits (la brute). rejoint l’Université d’Illinois à plines scientifiques et techniques Des limitations intrinsèques à des Urbana-Champaign. Ses travaux exploitant le principe de rétroac- structures avec rétroaction seront portent sur la commande pré- tion (en anglais feedback) pour discutées (le truand). Ces élé- dictive de systèmes à plusieurs la conduite, par des moyens arti- ments permettront une introduc- échelles de temps. ficiels, des systèmes construits tion à des recherches récentes, De retour en Suisse en 1981, par l’homme. L’automatique traite entre autres sur la robustesse Roland Longchamp devient ingé- aussi des processus naturels, par des architectures à rétroaction et nieur chez Asea Brown Boveri exemple biologiques, contenant sur l’approche système.  (ABB). Il est nommé professeur à des rétroactions. Ce domaine joue l’EPFL en 1983. Ses recherches actuellement un rôle central et INSCRIPTION JUSQU’AU 25 MARS : BIO : couvrent les méthodes de com- parfois même critique, bien que →→ http://go.epfl.ch/longchamp Roland Longchamp obtient le mande linéaire, la commande souvent occulté, dans de nom- diplôme d’ingénieur électricien robuste et la théorie de l’esti- breuses applications. PROGRAMME COMPLET : en 1973 à l’EPFL, puis devient mation, avec des applications en Après une présentation élé- →→ http://bit.ly/1989DG0 assistant et chargé de cours mécatronique. Il est l’auteur de mentaire des bases, nous mon- FLASH 25 Campus 18.03.15

Testez gratuitement les minibus sans chauffeur

↳ D’avril à juin, du lundi au vendredi, une flotte de six minibus électriques autonomes desservira gratuitement le campus EPFL, de la station du M1 à l’Innovation Park, via le Rolex Learning Center. A bord, aucun chauffeur, mais plus de 50 étudiants (grooms) qui se relayeront pour veiller à la sécurité et l’information des passagers.

Le minibus automatique proposé par Easymile (Ligier-Robosoft). Anne Koymans et Raphaël Gindrat, fondateurs de BestMile, triple lauréat de LIFT 2015 à Genève.

Philippe Vollichard tracé sera marqué au sol, des STCC Campus durable feux de signalisation règleront les passages délicats, et les grooms Dans toutes les villes, les ques- seront à bord pour veiller au par- tions de pollution de l’air et de M1 fait déroulement de la démonstra- congestion des voies de circulation tion. Ils seront également chargés se posent avec la même acuité. Le de mener des enquêtes auprès des transport public, partagé et syn- Mobility usagers. chronisé, apparaît comme une des Chef d’orchestre de cette réponses les plus robustes. Ce par- démonstration, BestMile, une tage des véhicules peut prendre start-up de l’EPFL gérée par deux différentes formes, du covoitu- i anciens étudiants EPFL, Raphaël rage au chemin de fer, en passant Gindrat et Anne Koymans, qui assu- Esplanade P par l’auto-partage, le taxi, le bus, Mobility rera d’une part la parfaite exploi-

le tram ou le métro. Bien synchro- Livraison tation du système de transport au

nisés avec des applications infor- ME worksite quotidien, et d’autre part testera matiques intelligentes, ce nouveau Under One Roof son logiciel de gestion de flotte worksite réseau offre une nouvelle agilité depuis un poste informatique de aux usagers et de nouvelles raisons supervision. Rendez-vous à bord d’abandonner la voiture privée. pour vos premières impressions.  Ce projet vise à solutionner un aspect précis de ce nouveau Rolex Learning Center réseau : le premier et le dernier Rolex Learning Center kilomètre (Last mile). C’est en DONNÉES TECHNIQUES DU VÉHICULE : effet le maillon faible du système, →→ Vitesse : 15 à 20 km/h

Worksite

VELOS VELOS MOTOS qui souvent décourage les usa- MOTOS →→ Capacité : 10 personnes gers à emprunter les transports →→ Autonomie : environ publics, tant au départ qu’à desti- Innovation Park 10 heures nation. C’est dans cette niche que PSE →→ Technologie : LIDAR. les constructeurs de minibus sans Starling Hôtel chauffeur espèrent trouver leur PARTENAIRES DU PROJET marché : campus universitaires, Starling Hôtel CITYMOBIL2 : aéroports, hôpitaux, zones de ren- →→ Projet européen CityMobil2 contre, quartiers durables, etc. Estudiantines Les Estudiantines (7e PCRDT) Les six minibus ont été conçus →→ Campus durable EPFL et fabriqués en 2014 par Ligier et CityMobil2 - EPFL →→ Romande énergie ils circuleront pour la première Vehicles insertion →→ Office fédéral de l’énergie. fois sur le campus de l’EPFL. Le Scale 1:1'000 FLASH 26 Culture 18.03.15

“ Virtuale Switzerland ” Flowers and supernovae at the Rolex Learning Center

↳ “Virtuale” stands for Virtual Biennale and is a project for public space using new digital tools not only to view the artworks and to interact with them, but also to design the experience of participation itself. Take your smartphone and join the party !

Arthur Clay, Director Virtuale Switzerland Béatrix Boillat, (B)ACA – Bureau des affaires culturelles et artistiques

Virtuale Switzerland is a festi- val celebrating digital culture. It showcases new works from artists and digital designers form around the world making creative use of emerging technologies and explore the impact of digitalization in public space. The Lausanne edition pre- sents a total of twelve virtual art- works installed in each of the “Five Zones” of Lausanne. The artworks are viewable with any mobile device connecting the Internet and visi- tors can explore a unique collection in very diverse areas of Lausanne. Several of the artworks are interac- tive and allow visitor to participate creatively, while other act as sculp- tures that add the digital touch to the most enchanting and pictur- esque places in Lausanne. A key concept of Virtuale © VIRTUALE SWITZERLAND Switzerland is to include a num- ber of the artworks that highlight festival’s Zone 4 “Vidy – Hautes that colors the whiteness of the ture of today. However, in the aspects of the history and culture Ecoles“, EPFL, with its beautiful Centre with a lovely array of colors. midst of all these fantastic works of the city in question. For example, and unique centre of student life, Finally, the possibly most complex and exploration of new technolo- Lausanne may be the smallest city the Rolex Learning Center. works installed, Biomer Skelters by gies, it is really important to keep in the world with a full metro system The Rolex Learning Center Tamiko Thiel and Will Pappenheimer, in mind that the goal of Virtuale and to celebrate this achievement, will be home to several impor- allows the visitor to connect body Switzerland is broader and the the US artist Will Pappenheimer tant Augmented Reality works. rhythms (heart beat) to potential focus is actually on how to trans- has installed the artwork “WiWo Will Pappenheimer’s “Dose” uses ecosystems and to “participate” in form public space anew by placing Spinners” at several Metro stations shapes common to the Centre and the work by “repainting” the land- creative accents in virtual space throughout the city. Each main lets the visitor encounter a pleth- scape of the Rolex Center with fan- that connect with their physical stop features something new and ora of floating objects and stars tasy fields of virtual flora, echoing surrounding using 21st Century unexpected. that suggest minds that are over- the participants’ changing psycho- technologies.  Presenting Virtuale Switzerland flowing with thoughts and infor- somatic conditions. in Lausanne alongside of Basel and mation. Peter Aerschmann’s work The festival takes full advan- Lugano refers to the country’s mul- “People We Have Met but Don’t tage of the latest mobile com- ticulturalism and multilingualism. Remember” explores the negative munication technologies such as →→ Rolex Learning Center One of the goals of the Festival and spaces that are a dynamic feature smartphones and tablets to cre- EPFL of digital culture and new commu- in building’s design and turns the ate an exhibition using Augmented →→ From April 24th to nication tools very generally is to windows of the looking glasses into Reality, and offers a new way of September 27th foster interregional exchange and virtual worlds. “Diamonds Are For experiencing the arts by engaging →→ Launch Thursday, April 23 to transcend language barriers. Never” by the art group the Curious the general public through partici- at 6 pm Switzerland is an ideal place and Minded coaxes visitors to enter the pation, exploring new approaches →→ culture.epfl.ch/ playing field for such initiatives. center of a number of colorful dia- to consuming art using the “play- virtuale-switzerland And so is the area chosen for the monds and experience the sparkle fulness” of the mobile phone cul- FLASH 27 Culture 18.03.15

« GUETTEURS » l’espace scénique vital en jeu

↳ Le collectif de musique We Spoke : New Music Company mélange « we speak » (nous parlons) avec « bespoke » (sur mesure) et explore les différents langages de la musique contemporaine.

Béatrix Boillat positeurs, artistes, metteurs (B)ACA – Bureau des affaires en scène, acteurs, danseurs et culturelles et artistiques chorégraphes pour apporter une vision originale et virtuose de la Le projet « GUETTEURS » explore musique d’aujourd’hui. l’espace scénique à travers le Le concert « GUETTEURS » répertoire d’un trio de percus- de mardi 21 avril 2015 sera pré- sionnistes, Serge Vuille, Julien cédé à 17h15 par un cours public Annoni et Olivier Membrez. dans le cadre du programme L’espace physique, l’espace du Collège des humanités de énergétique ou l’espace de l’EPFL. Invités par le professeur confort nécessaire à un musi- Brenno Boccadoro, musicologue, cien sur scène peuvent être les deux percussionnistes Julien fondamentalement différents. Annoni et Olivier Membrez offri- Le volume sonore, l’espace ront une introduction au concert nécessaire à l’expression d’un afin de permettre au public de chef d’orchestre, le champ de capter toutes les nuances de vision, le niveau de lumière cette expérience musicale et sont autant de valeurs phy- scénique hors normes.  siques qui demandent à être satisfaites sur scène. Dans une →→ Mardi 21 avril 2015 mise en scène originale et avec au Forum Rolex des lumières redéfinissant l’es- © NEFELI SKARMEAD →→ 17h15 – Introduction pace, « GUETTEURS » se propose publique au concert d’entrer dans les détails de ces musique de chambre contem- ticulier et l’approche parallèle- →→ 18h00 – Concert notions et de les confronter poraine basé entre le Suisse ment en termes d’interprétation « GUETTEURS » par avec nos habitudes de musi- et Londres et dirigé par le musicale et de performance We Spoke : New Music ciens et de spectateurs. percussionniste Serge Vuille. d’art de la scène. We Spoke : Company We Spoke : New Music Chaque production du groupe New Music Company collabore →→ culture.epfl.ch/guetteurs Company est un collectif de se concentre sur un thème par- régulièrement avec des com-

Musée de l’Elysée

Exposition Photobooks.Elysée du 30 janvier au 3 mai 2015

↳ Le Musée de l’Elysée a accueilli en 2014 une importante collection de livres de photographie réu- nie par Christoph Schifferli. Plus de 5000 ouvrages, pour la plupart rares ou inédits, ont ainsi rejoint les 12’000 livres de la bibliothèque du musée.

de Martin Parr, le livre thématiques qui font la complexité CONFÉRENCE : LIVRES DE PHOTOGRAPHIE de photographie est et l’intérêt de ce médium. ET DROITS devenu un objet de col- L’exposition Photobooks.Elysée →→ Jeudi 30 avril, 18h30. Salle lection et un sujet de est l’occasion de montrer les Lumière. recherche. ouvrages publiés par William Dans le cadre de l’exposition Objet esthétique Eggleston, lui-même très Photobooks.Elysée, Daniel Girardin, et graphique unissant influencé par certains livres. Elle conservateur en chef au musée l’image, la typogra- permet également de présenter le et responsable du programme de phie et le texte, il est vaste projet de numérisation de la numérisation de ces ouvrages, pro- également l’une des bibliothèque du musée, réalisé en pose une réflexion, en présence de meilleures sources de collaboration avec le Laboratoire juristes et d’avocats spécialisés, Ouvrages de la collection Schifferli l’histoire de la pho- des humanités digitales de l’EPFL. autour du livre de photographie et de © YANNICK LUTHY & CLOÉ GIOTTO tographie, celle qui Le livre, objet historique, côtoie ses droits d’auteur et de diffusion. A permet de suivre l’évo- ainsi le livre numérique, met- l’ère du numérique, ce rendez-vous Depuis une douzaine d’années, lution personnelle d’un artiste, de tant en lien l’importance de leur sera l’occasion de mettre en lumière suite à diverses expositions et comprendre une période historique, conservation et la nécessité de ce projet, et les nombreuses ques- publications, notamment celles d’appréhender les genres et les leur diffusion. tions légales qu’il soulève.  FLASH 28 Culture 18.03.15

CREApoly vous invite à son café-show

↳ L’exposition visuelle bat son plein et attend vos regards dans la cafétéria l’Epicure du BI. Le mardi 24 mars à 16 h 30, un événement mêlant théâtre et musique animera l’exposition grâce, une fois encore, au talent de collaborateurs de l’EPFL.

Virginie Martin Nunez (B)ACA – Bureau des affaires culturelles et artistiques

Suspendus sur des structures de bois habillées d’une fine toile anthracite, les septante-huit tra- vaux artistiques réalisés par qua- rante collaborateurs de l’EPFL affichent fièrement leur originalité. La créativité est sans limite et la variété qui ressort de cette expo- sition en est la preuve. Prendre un peu de son temps pour admirer ces œuvres, en place jusqu’à la fin du mois, vaut la peine. Vous en sortirez surpris et enchantés, et peut-être même motivés à proposer un tra- vail de votre cru pour la prochaine édition ?

UN CAFÉ-SHOW AU CŒUR DE L’EXPOSITION : Le mardi 24 mars à 16h30, vous êtes invités à un événement au cœur de l’exposition qui mélangera théâtre et musique. Encore une fois, c’est grâce au talent de trois collabora- teurs de l’EPFL maniant avec bon- heur le théâtre, le saxophone et la Situation géographique des 43 participants à CREApoly sur le campus EPFL. © AGATHE MIGNON musique folk. Un grand merci à Kyle Gustafson, Marta Martinez-Camara et Maïra Sanches pour leurs per- formances, dont voici l’alléchant programme : →→ Une intervention théâtrale (en anglais) par la troupe Catalyst composée de scientifiques issus de l’EPFL et de l’UNIL. →→ Un solo de saxophone avec au programme Jean-Sébastien Bach, Claude Debussy et Astor Piazzolla. →→ Un concert folk avec le groupe Paperboots, un trio aux influences Indie-Folk, d’un style léger et mélodieux, mélangeant des instruments à cordes, à vent et des percus- sions à leurs trois voix.  Paperboots — Maïra Sanches. Marta Martinez-Camara.

→→ Cafétéria de l’Epicure (bât BI EPFL) →→ Jusqu’au 26 mars 2015 – ouverture de 7h à 17h30 →→ Café-show le mardi 24 mars à 16h30, entrée libre →→ http://culture.epfl.ch/ CREApoly-2015

The Catalyst — Kyle Gustafson. FLASH 29 Culture 18.03.15

The Collection, an exhibition celebrating the Art Works of the ELA Gallery Art Shows, September 2007 – September 2015

↳ After eight exciting years of shows at the ELA Gallery, Gusta van Dobbenburgh is stepping down as curator of the art exhibits in order to dedicate more time to her growing coaching practice and other busy opportunities in her life. A moment of reflection.

THE IDEA identifying and inviting an artist The ELA cafeteria was built in the to funding the exhibit, the design, year 2000. From the beginning production and spreading of the it was clear that the space would invitations and posters, the inter- not only serve as a pleasant social view followed by a page long article hub for its visitors. Through the in the Flash, the lay out at the conviction and efforts of the late editorial office, a catered recep- Patrick Léonard it was also built tion and the ‘flèchage,’ the signs and equipped to be used as an art throughout campus that guide the gallery, inviting the EPFL community visitors to the gallery on the day of to enjoy their breaks and afternoon the opening event. tea in a room filled with artistic creation and inspiration. RECOGNITION The idea came from the cen- The years at ELA have been a joy. tury-old philosophy that academic But they would never have been institutions always offered expo- possible without the continued sure to artistic expression. Art support of Jean-Philippe Thiran and served as a headrest to scienti- staff, Michel Guye, Samia Wechsler fic and scholarly life, at the same and staff, Christiane Gogniat and time bolstering a catalyst between Suzanne Setz, my family, friends, purely academic and creative and all the artists who exhibited energy in a visual way. with us from September 2007 to Science has always relied on September 2015. They had the creativity and in turn the pres- courage to share their soul with ence of artistic creation has conti- the world. Thanks to all, it was a nuously served the innovative, wonderful experience. May the arts inventive mind. continue to flourish. Enjoy the show !  INTEREST IN ART ON EPFL CAMPUS It is marvelous that in 2015 the general interest in art on EPFL campus is growing fast, stimulated Gusta van Dobbenburgh by various groups and committees Curator that work hard to make art acces- sible to the international campus community. The Rolex Center has seen ongoing art shows and perfor- backgrounds for the art work varies the deadline to send out invitations, mances. Exhibits especially orga- from paper to board, metal, can- self-adhesive ‘red dots’ for sold The Collection, an nized for EPFL personnel have been vas, water color paper (hot, medium pieces, carefully orchestrated trans- Exhibition celebra- enthusiastically received. The new and cold pressed), wood and silk. port of professionally wrapped art, ting the Art Works of experimental pavilion being built In exchange for the opportunity to impeccable wiring for secure han- the ELA Gallery Art as we speak, serving to connect exhibit every artist donated a subs- ging, labels, price lists and so on. Shows, September 2007 science and art is a point in case. tantial piece of their work. Thanks Bringing together family, – September 2015 to this arrangement the Collection friends, art supporters and (other) THE SHOWS became as diverse and colorful as potential clients to an opening ∂∂Show : April 20 – The past eight years the ELA Gallery it possibly could. reception is also and always vital. September 14 has hosted many showings by pro- They can turn the event into a fessors, students, staff members ART IS WORKING HARD success. ∂∂Grand Vernissage : and local and foreign guests whose Contrary to what people think Thursday, April 23 expositions have offered us a dis- exhibits are never hang-and-go PRODUCTION BEHIND THE SCENES 18 h – 20 h covery of their artistic talent. The scenarios but always complete The ELA art space easily allows 20 variety of techniques they used productions. – 25 pieces per show. Sometimes ∂∂Location : ELA is amazing ; oil, acrylic, gouache, Art requires a lot of energy it takes an artist two years to put Gallery Room 010 engraving, photography, water and its creators need to take care a collection together. Planning color, silk screen print, (Indian) of many practical details for every far ahead is therefore always very ∂∂Information : ink, mixed media, paper collage and show and reception. To name a few : important. http://astie.ch graphite pencil, in a mix of figura- a ‘livre d’or’, portfolio, business Every show goes through its or call 021 691 11 88 tive and abstract expression. The cards, updated website, meeting own production process, from FLASH 30 Espace libre 18.03.15

La sélection du libraire

springer.com Yellow Sale March 1 − July 31, 2015

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A14228 | Image: iStock[m]

LE PRINCIPE LA MAISON DES FEUILLES L’ÂGE DU FAIRE – HACKING, SPRINGER YELLOW SALE 2015 de Jérome Ferrari, Actes Sud, de Mark Z. Danielewski, Points TRAVAIL, ANARCHIE 160 pages, 25 fr. 60. Seuil, 717 pages, 20 fr. 10. de Michel Lallement, Seuil, 441 pages, 38 fr. 80.

Fasciné par la figure du physicien « Et l’interminable couloir qu’il De nouveaux lieux de concep- Les tables réapparaissent aux allemand Werner Heisenberg (1901- parcourt ne cesse de changer de tion, de production et de collabora- terrasses des bistrots, le passage à 1976) qui, après avoir élaboré le dimensions. » tion voient aujourd’hui le jour un peu l’heure d’été se profile à l’horizon du célèbre « principe d’incertitude », jeta À Los Angeles, chez un vieil aveugle partout dans le monde. Équipés de mois. Il est grand temps de mettre du les bases de la mécanique quantique, qui vient de mourir, Johnny découvre machines industrielles comme des soleil, ou à tout le moins du jaune sur ce qui lui valut d’obtenir le Prix Nobel un étrange manuscrit. Le texte se pré- plus récents matériels informatiques, nos tables et dans vos bibliothèques. de physique en 1932, un jeune aspirant sente comme un essai sur un film, The les hackers inventent un nouveau L’heure de la Springer Yellow Sale a en philosophe désenchanté s’efforce, à Navidson Record : un « home movie » modèle d’activité : le faire (make). A effet sonné. Du er1 mars au 31 juillet, travers la destinée de cet homme de amateur dans lequel Will Navidson a distance des exigences imposées par cet éditeur de référence propose une science exceptionnel confronté à la filmé l’installation de sa famille dans le marché et les grandes organisations remise allant de 30 % à 50 % sur une montée du nazisme puis à ses menées leur nouvelle maison en Virginie. Une bureaucratiques, les membres des sélection de plusieurs centaines de lors de la Seconde Guerre mondiale, maison dans laquelle il découvre une hackerspaces et autres laboratoires titres, et pas des moindres, de leur de prendre la mesure du mal toujours pièce qui jusqu’alors n’existait pas. de fabrication font du travail une fin catalogue « Mathématiques ». Comme à l’œuvre dans le monde contemporain Une maison plus grande à l’intérieur en elle-même, sans que quiconque chaque année, nous aurons en notre tout en tentant d’assumer l’incomplé- qu’à l’extérieur. Que cache la mai- n’impose d’objectifs, de délais, de librairie La Fontaine au Rolex Learning tude et les défaillances de sa propre son ? Quel est ce grondement qu’elle contraintes. En expérimentant une Center un choix d’une centaine d’ou- existence. émet de temps à autre ? Will Navidson, utopie concrète, les hackers font plus vrages issus de cette promotion. Le contre toute prudence, décide d’en qu’imaginer une autre manière de tra- catalogue « Springer Yellow Sale 2015 » explorer les entrailles… vailler. C’est une nouvelle grammaire est disponible en format papier, pdf ou du vivre ensemble que, sous nos yeux, excel sur simple demande à [email protected]. ils sont en train de composer.

∂ www.lelivre.ch

Point Santé Journées de la schizophrénie : 21-27 mars 2015

↳ A l’occasion de la 12e édition des Journées de la schizophrénie (21 au 27 mars), un stand d’infor- mation du Département de psychiatrie du CHUV et l’Ilot (Association de proches de la schizophrénie ou des psychoses) avec la participation du Point santé se tiendra le jeudi 26 mars de 10 h à 14 h sur l’Esplanade.

Sylvia Fabris-Conrad vous aurez l’occasion de discu- Domaine sécurité, prévention ter avec des professionnels de et santé la schizophrénie et des proches de personnes souffrant de cette Ce stand d’information vous don- maladie.  nera des renseignements sur cette maladie qui touche une POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS : personne sur 100. Nous rappe- →→ http://www.info- lons que cette maladie se déclare schizophrenie.ch essentiellement entre 15 et 25 ainsi qu’au Point Santé de ans. l’EPFL, CM 0351, Nous espérons vous accueil- email : [email protected] lir nombreux sur le stand où tél. 32002. FLASH 31 Espace libre 18.03.15

Autoportrait Danser avec ses origines

Mervegül Kirci Je suis actuellement doctorante en Assistante-doctorante MTEI Technology and Operations Mana­ gement à l’EPFL, mais j’ai toujours eu une passion pour la danse. Bien que je n’aie jamais pris de cours profes- sionnels, j’ai essayé des styles de danse comme la salsa, le break dance, les danses africaines, entre autres. Alors que la culture de danse turque me manquait beaucoup, j’ai voulu partager ma passion avec d’autres étudiantes et j’ai commencé à donner des cours de danse orientale à l’UNIL/ EPFL. Apprendre la danse orientale me donne confiance en moi-même et m’encourage à atteindre des buts ambitieux. Par exemple, mon équipe de start-up a gagné un événement avec mon idée. 

→→www.tasti.ch © ALAIN HERZOG

Concours

Laboratoires et expériences étaient le thème du dernier concours photo Concours Instagram #EPFLlabs Instagram. Les trois photos gagnantes sont celles de @ponsfrilus, @gior- giaquesti et @petitchaperonrougedal- tonien. Merci à tous les participants ! Nous avons posté toutes les photos du concours sur notre page Facebook. On retrouve un thème un peu plus standard mais pas moins appé- tissant pour le prochain concours : #EPFLFood ! Montrez-nous vos plus beaux plats dégustés à l’EPFL. Concours du 18 mars au 19 avril.

CONDITIONS ET RÈGLEMENT SUR : →→http://medias.epfl.ch/instagram 1re @ponsfrilus 2e @giorgiaquesti 3e @petitchaperonrougedaltonien

Comics

© NIK PAPAGEORGIOU FLASH 32 Coup de cœur 18.03.15

A défaut de décrocher la lune, capturer les étoiles

↳ ASTROPHOTOGRAPHIE : Avec un peu de motivation et du matériel de base, il est possible de photographier des milliers d’étoiles de notre galaxie.

Jamani Caillet Mediacom

Observer les étoiles fait partie des choses qui apaisent, relaxent, passionnent, et surtout nous font nous demander ce que nous fai- sons au milieu de tout ça. Malheureusement, en milieu urbain, le ciel nocturne présente un intérêt limité. L’éclairage trop souvent excessif des agglomé- rations rend le ciel opaque dès la nuit tombée et empêche une observation satisfaisante. Il en est tout autrement si l’on prend la peine de s’éloigner des bourgeons lumineux que sont les villes et que l’on monte en altitude ; les halos de lumière s’estompent et l’air gagne en clarté. C’est alors un spectacle totalement différent qui s’ouvre à nos yeux : la voûte céleste se garnit de milliers d’étoiles, bien plus que les habituelles constella- tions de la Grande Ourse et d’Orion le chasseur. Pour les yeux les plus entraînés et suivant la saison, le A 2172 m, au sommet du Grammont (VS), on domine les brumes de la plaine du Rhône et la pollution lumineuse. Au prin- centre de la Voie lactée se dessine temps et en été, le centre de la Voie lactée est visible à l’œil nu. © JAMANI CAILLET dans la nuit. Parfois, un satellite – qui se distingue des avions par le fait qu’il ne clignote pas – traverse le ciel. Plus poétique, une étoile filante déchire l’obscurité de temps à autre. Nos yeux ont beau être de magnifiques instruments de pré- cision, les appareils photo numé- riques les surpassent lorsqu’il s’agit de voir dans de faibles luminosités. Il devient alors inté- ressant de photographier le ciel de nuit, quand les conditions sont appropriées. A savoir, un ciel sans lune, exempt de couverture nua- geuse et avec le moins de pollution lumineuse possible. Avec un appa- reil qui ne coûte pas forcément une fortune et un objectif à grande En hiver, la constellation d’Orion fait partie du paysage. On distingue Dans les grands parcs américains ouverture, on obtient, avec un peu aussi faiblement l’extérieur de la Voie lactée, ici au val d’Hérens (VS). comme le Yosemite, les étoiles se font d’expérience, des clichés fourmil- © JAMANI CAILLET une place au-dessus des halos des lant de détails. villes distantes. © JAMANI CAILLET Bien sûr, l’image résultante correspond à une version amélio- tionner la lumière reçue durant La photographie, comme rée de ce que l’on perçoit à l’œil plusieurs secondes comme le fait son nom l’indique, nécessite des nu. Nos yeux ont plus de peine un capteur photographique. Il en sources de lumière. Et c’est jus- →→ Galerie personnelle : à distinguer les couleurs et les ressort de fabuleux clichés qui tement durant la nuit qu’elles sont flickr.com/jamcaillet contrastes dans l’obscurité, et nous laissent encore plus rêveurs les plus nombreuses.  surtout ne permettent pas d’addi- face à la beauté de l’Univers.