Le Développement Industriel Futur De La Robotique Personnelle Et De Service En France
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
oc PROSPECTIVE en France personnelle etdeservice futur delarobotique Le développementindustriel Date de parution : 12 avril 2012 Couverture : Nathalie Palous, Brigitte Baroin Édition : Nicole Merle-Lamoot, Gilles Pannetier Le pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME) a pour objectif d’apporter, en coordonnant l’action des départements ministériels, un éclairage de l’évolution des principaux acteurs et secteurs économiques en mutation, en s’attachant à faire ressortir les menaces et les opportunités pour les entreprises, l’emploi et les territoires. Des changements majeurs, issus de la mondialisation de l’économie et des préoccupations montantes comme celles liées au développement durable, déterminent pour le long terme la compétitivité et l’emploi, et affectent en profondeur le comportement des entreprises. Face à ces changements, dont certains sont porteurs d’inflexions fortes ou de ruptures, il est nécessaire de renforcer les capacités de veille et d’anticipation des différents acteurs de ces changements : l’État, notamment au niveau interministériel, les acteurs socio-économiques et le tissu d’entreprises, notamment les PME.Dans ce contexte, le PIPAME favorise les convergences entre les éléments microéconomiques et les modalités d’action de l’État. C’est exactement là que se situe en premier l’action du PIPAME : offrir des diagnostics, des outils d’animation et de création de valeur aux acteurs économiques, grandes entreprises et réseaux de PME / PMI, avec pour objectif principal le développement d’emplois à haute valeur ajoutée sur le territoire national. Le secrétariat général du PIPAME est assuré par la sous-direction de la prospective, des études économiques et de l’évaluation (P3E) de la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS). Les départements ministériels participant au PIPAME sont : - le Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie/direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services ; - le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement/direction générale des infrastructures, des transports et de la mer et direction générale de l’aviation civile ; - le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire/ délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale, direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires ; - le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants/délégation générale pour l’armement ; - le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé/direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle, direction générale de la santé ; - le Ministère de la Culture et de la Communication/département des études, de la prospective et des statistiques ; - le Conseil d’analyse stratégie (CAS), rattaché au Premier ministre. Avertissement La méthodologie utilisée dans cette étude ainsi que les résultats obtenus sont de la seule responsabilité du cabinet Erdyn et n’engagent ni le Pipame, ni la direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) qui ont commandé cette étude. Les parties intéressées sont invitées, le cas échéant, à faire part de leurs commentaires à la DGCIS. Le développement industriel futur de la robotique personnelle et de service en France PIPAME Erdyn Consultants Membres du comité de pilotage Frédéric Karolak DGCIS/SDP3E3 Noël Le Scouarnec DGCIS/SDP3E3 Mireille Campana DGCIS/STIC/SDRU Benjamin Leperchey DGCIS/STIC/SDRU2 Anne-Lise Thouroude DGCIS/STIC/SDRU1 Thierry Triomphe DGCIS/STIC/SDRU1 Dominique Naud DGCIS/STCAS/MSP Damien Cocat DIRECCTE Île-de-France Michèle Spata DIRECCTE Île-de-France Pierre-Alexandre Bliman ministère de la Recherche Alain Michard ministère de la Recherche Philippe Bidaud GdR Robotique/ISIR Bruno Bonnell SYROBO Jean-Christophe Gougeon OSEO François Hanat Cap Robotique Jean-Luc Hannequin Novincie Philippe Roy Cap Digital La conduite des entretiens et la rédaction du présent rapport ont été réalisées par le cabinet de conseil : Erdyn Consultants 23 rue Vergniaud 75013 Paris Tél. : +33 (0)1 44 16 86 00 Fax : +33 (0)1 44 16 86 01 http://www.erdyn.fr Consultants : Olivier Fallou, associé ; Robert Millet, consultant expert ; Simon Creuchet, consultant ; Tsiresy Ranaivondrambola, consultant ; Raja Chatila, directeur de recherche, CNRS. Remerciements Nous tenons à remercier l’ensemble des membres du comité de pilotage pour leur contribution effective à la conduite de l’étude et à l’enrichissement du questionnement. Nous remercions également l’ensemble des acteurs de la filière que nous avons sollicités au cours de ces travaux, et qui se sont attachés à se rendre disponibles pour répondre à nos questions. Prospective sur la robotique personnelle et de service - 9 - PIPAME Erdyn Consultants Prospective sur la robotique personnelle et de service - 10 - PIPAME Erdyn Consultants RÉSUMÉ La robotique de service est un champ d’application de la robotique de plus en plus médiatisé. L’action des entreprises du secteur en France comme celle d’autres pays est de plus en plus forte pour promouvoir des applications et des robots plus ou moins technologiquement perfectionnés, de l’aspirateur personnel au robot d’assistance militaire. Afin de fournir à la filière et aux pouvoirs publics une vision claire de la réalité de cette industrie et de ses marchés, ainsi que de leur potentiel à moyen terme, en France et dans le monde, le PIPAME a confié au cabinet Erdyn une étude couvrant ces différents aspects. L’étude est articulée en deux parties : une première partie sur l’état des lieux de la filière, une seconde sur la potentiel de marché de la robotique de service, en particulier sur trois segments définis au démarrage des travaux : • La robotique d’assistance à la personne en perte d’autonomie, • La robotique personnelle et le robot compagnon, • La robotique de surveillance et de gardiennage. Comme point de départ de l’étude, nous avons retenu une définition consensuelle de ce qu’est un robot : c’est un dispositif mécanique permettant de réaliser des tâches, en autonomie de décision pour une partie des actions élémentaires qui la composent. Le niveau d’autonomie doit être présent, mais ne porte pas nécessairement sur l’ensemble de la tâche : la capacité à induire un comportement sur la base de ces informations et une interaction avec son environnement – et donc un certain niveau d’« intelligence » – est une caractéristique essentielle du robot. Cependant, le périmètre observé dans la deuxième partie de l’étude repose sur des choix qui excluent par le marché de l’automobile ou celui de la défense. Cela n’implique évidemment pas que ces marchés ne sont pas importants pour la filière. La robotique de service s’est développée en premier lieu autour de la robotique d’intervention, notamment dans le domaine nucléaire dès les années 1950 avec des mobiles téléopérés. Depuis, la robotique d’intervention a gagné en autonomie, et s’est déployée dans quelques marchés très spécifiques tels l’intervention sur catastrophe naturelle ou la défense. Aujourd’hui, les développements techniques matériels, algorithmiques et en traitement du signal rendent envisageable la commercialisation de robots en grande quantité, pour servir des marchés professionnels ou domestiques en environnement beaucoup plus ouvert que la robotique industrielle déjà bien implantée dans les grandes entreprises industrielles. Notamment, quelques marchés portent aujourd’hui le développement du chiffre d’affaires de la filière : les robots de défense (drones notamment), les robots agricoles (trayeuses) ou logistiques (en continuité de la robotique industrielle), les robots domestiques (aspirateurs) ou encore les robots médicaux pour l’assistance à l’intervention chirurgicale. Un écosystème mondial en construction Les réussites commerciales sont cependant le fait de quelques entreprises dans le monde. L’espoir du développement d’un robot domestique « à tout faire » bute encore aujourd’hui sur des écueils tant techniques qu’économiques. Les démonstrations faites dans des entreprises japonaises ou des laboratoires européens et états-uniens sont loin de leur déploiement à grande échelle. Malgré cela, les compétences en robotique sont largement développées dans un grand nombre de pays, avec des spécialités plus ou moins marquées selon la zone géographique. La France, par exemple, est reconnue pour son excellence dans le domaine du logiciel et de la robotique humanoïde notamment, l’Allemagne sur la mécatronique et la capacité d’industrialisation, les États-Unis sur la robotique militaire, etc. L’étude détaille l’état des lieux dans les principaux pays dans lesquels se développe une filière de la robotique de service. Prospective sur la robotique personnelle et de service - 11 - PIPAME Erdyn Consultants Les points saillants de l’analyse sont : • Une volonté politique affirmée pour un développement de la filière dans quelques pays, dans lesquels des plans stratégiques ont été définis pour le supporter. L’exemple emblématique en est la Corée du Sud, qui a pour ambition de devenir le leader mondial dès 2018. Mais on peut citer également le Japon ou les États-Unis qui portent la filière, par exemple à travers un investissement massif dans la défense pour les États-Unis, irriguant l’ensemble de la chaîne de valeur ; • La France est reconnue comme un acteur important de la robotique sur la plan académique, et a vu naître quelques entreprises reconnues sur le secteur comme Aldebaran Robotics ou Robopolis. Elle se caractérise cependant par une industrie composée principalement de petites entreprises, relativement jeunes, qui n’ont pas encore trouvé leur marché. À la différence de l’Allemagne, cette industrie ne se construit pas sur le terreau de la robotique industrielle, secteur dans lequel la France est absente, mais sur la base de la valorisation de travaux de laboratoire ; • Les grands groupes industriels français ne communiquent pas aujourd’hui autour de la robotique, qui reste pour la plupart d’entre eux un objet de veille plus qu’un sujet d’actualité ; • En France, le capital-risque ne s’était pas réellement saisi de cette problématique.