Programme Local de l’Habitat

de Communauté

Porter à connaissance de l’État établi en application de l'article L 302-2 du code de la construction et de l'habitation

DDT du Puy-de-Dôme Février 2015

▶ SOMMAIRE

Préambule Page 7

I. LE CADRE REGLEMENTAIRE ET LES ELEMENTS DU PLH

A. LE CONTEXTE JURIDIQUE ET RÈGLEMENTAIRE Page 11

B. LE CONTENU Page 13

1. Le diagnostic 2. Le document d'orientation 3. Le programme d'actions

C. LA DÉMARCHE D'ÉLABORATION Page 17

1. La procédure d'élaboration 2. La place du P.L.H. dans la hiérarchie des normes 3. Le suivi et la mise en œuvre du PLH 4. Retour sur l’avancée du PLH précédent

II. LES SPECIFICITES ET LES DYNAMIQUES DU TERRITOIRE

A. LES ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET LES ORIENTATIONS DU SCOT Page 25

1. Les principales orientations du ScoT à l’échelle de Riom Communauté

2. L’analyse des évolutions démographiques

2.1. - Une dynamique démographique portée par les communes péri-urbaines 2.2. - Les soldes naturel et migratoire 2.3. - La structure démographique et la composition des ménages

3. L’articulation avec le développement économique et commercial

3.1 - Le volet économique du SCOT du Grand Clermont 3.2 - L'armature commerciale du territoire

Page 3 sur 91 B. LES RISQUES ET LES DÉPLACEMENTS Page 39

1. Les principaux risques relevés sur le territoire

2.1. - Le risque inondation 2.2. - Le risque minier 2.3. - Historique des catastrophes naturelles recensées 2.4. - Les risques industriels

2. La prise en compte des déplacements

C. LA PRISE EN COMPTE DE LA NATURE ET DE SES MILIEUX Page 45

1. Une nature à préserver

1.1. - Des milieux naturels remarquables, notamment des secteurs Natura 2000 1.2. - Agriculture et forêt 1.3. - Préservation de la continuité écologique : 1.3.1. - Le schéma régional de cohérence écologique (S.R.C.E.) 1.3.2. - Le schéma de cohérence territoriale (S.C.O.T)

2. La ressource en eau

2.1. - L’insertion de Riom Communauté dans la politique de bassin 2.2. - L’identification des zones à caractère humide 2.3. - L’assainissement et son adaptation au regard de l’urbanisation

III. LES BESOINS ET LES PROBLÉMATIQUES D’HABITAT

A. LES DYNAMIQUES LIÉES AU FONCIER ET AU PARC EXISTANT Page 63

1. La consommation foncière 2. La part prépondérante des propriétaires occupants 3. L’augmentation des résidences secondaires 4. L’augmentation globale de la vacance 5. Le parc privé potentiellement indigne 6. Les politiques d’amélioration de l’habitat privé 6.1. - Les interventions conjointes avec l’Anah 6.2. - Le dispositif « Habiter Mieux » 6.3. - Les copropriétés fragiles 7. La tension de la demande en logements sociaux publics 8. L’éligibilité au dispositif d’investissement locatif privé

Page 4 sur 91 B. LES PARCOURS RÉSIDENTIELS ET LES BESOINS SPÉCIFIQUES Page 79

1. Le logement et l’hébergement des populations les plus fragiles 2. L’accès au logement social 3. Le logement des jeunes et des étudiants 3.1. – Le logement des étudiants 3.2. - Le logement des jeunes 4. L’adaptation au handicap et l'accessibilité 5. L’adaptation au vieillissement 6. L'accueil et l'habitat des gens du voyage

IV. LES PRINCIPAUX ENJEUX IDENTIFIÉS Page 89

• Accueillir de nouvelles populations, en maîtrisant la consommation foncière et en anticipant ses conséquences sur l’environnement • Poursuivre la rénovation du parc privé et accentuer les actions sur le centre-ancien de Riom • Poursuivre la production de logements locatifs sociaux et faciliter l’accès au parc HLM • Développer une offre adaptée aux besoins spécifiques, notamment en matière d’habitat adapté des gens du voyage

Page 5 sur 91 Page 6 sur 91 PPRÉAMBULERÉAMBULE

Par délibération communautaire en date du 6 mars 2014, Riom communauté a décidé d'engager l'élaboration d'un nouveau programme local de l'habitat ( P.L.H.).

Conformément à l’article L 302-1 du code de la construction et de l’habitation, ce programme doit être élaboré dans toutes les communautés de communes compétentes en matière d'habitat, comptant plus de 30 000 habitants et comprenant au moins une commune de plus de 10 000 habitants, ce qui est le cas de Riom Communauté.

Il s’agira ainsi du 3ème P.L.H. de la collectivité, qui a sollicité auprès du Préfet la prorogation de son PLH actuel pour une durée maximale de 2 ans, nécessaire à la présente démarche d’élaboration.

Le Programme Local de l'Habitat, s'est progressivement imposé comme le document stratégique de programmation et de mise en oeuvre des politiques de l'habitat répondant aux divers besoins en logements de la population.

Le législateur a renforcé sa portée juridique et opérationnelle en 2009. Expression d'un projet de développement territorial, le PLH est aussi un support d'échange, voire de contractualisation, avec l’État et les bailleurs sociaux. Il assure également la nécessaire cohérence avec les documents d'urbanisme (SCOT et PLU).

Ce P.L.H va définir pour une durée de 6 ans les objectifs et les principes d'une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergements, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l'accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées.

Ces objectifs et ces principes doivent tenir compte de l'évolution démographique et économique, de l'évaluation des besoins des habitants actuels et futurs, de la desserte de transports, des équipements publics, de la nécessité de lutter contre l'étalement urbain, des options d'aménagement déterminées par le schéma de cohérence territoriale du Pays du Grand Clermont (arrêté le 29 novembre 2011) et des dispositions du plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées.

Associé à l'élaboration des P.L.H., l’Etat est le garant du respect et des principes du droit au logement ainsi que de la prise en compte des enjeux qu'il aura identifiés localement. Cette participation se traduit notamment par l'élaboration du porter à connaissance (P.A.C.), objet du présent document. Le représentant de l’État porte à la connaissance de l'établissement public de coopération intercommunale toutes les informations utiles ainsi que les objectifs locaux à prendre en compte sur son territoire, en matière de diversité de l'habitat, de répartition équilibrée des différents types de logements, de renouvellement du parc immobilier et d'accroissement du nombre de logements et de places d'hébergement.

Le P.A.C. pourra être complété tout au long de la procédure, notamment afin de prendre en compte d'éventuelles évolutions législatives.

Page 7 sur 91 Page 8 sur 91 I.I. LLE CADRE REGLEMENTAIREREGLEMENTAIRE ETET LLES ELEMENTS COMPOSANT LE P.L.H.P.L.H.

Page 9 sur 91 Page 10 sur 91 A. LE CONTEXTE JURIDIQUE ET RÈGLEMENTAIRE

1. LA LOI 83-8 DE DÉCENTRALISATION DU 7 JANVIER 1983

Instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983, le Programme Local de l'Habitat (P.L.H.) est dès son origine une démarche décentralisée, puisque seule une collectivité locale a l'initiative de son élaboration. Document d'étude et d'analyse des problématiques de l'habitat, son objectif est d'orienter les choix des collectivités locales en la matière, en cohérence avec les nouvelles compétences dévolues aux communes en matière d'urbanisme.

2. LA LOI 91-662 DU 13 JUILLET 1991 « D'ORIENTATION POUR LA VILLE » (L.O.V. )

La loi d'orientation sur la ville fait partie du dispositif législatif destiné à lutter contre les ségrégations. Elle donne au PLH son contenu actuel et calque sa procédure d'élaboration sur celle des documents d'urbanisme. Dans cette procédure décentralisée, l’État est associé à l'élaboration du document, garant du respect des principes de droit au logement et de la prise en compte des enjeux qu'il aura identifiés localement. Cette participation de l’État se traduit par le porter à la connaissance et l'association de l’État. Elle a également institué le principe général de l'équilibre de l'habitat dans les communes et les quartiers ; cet équilibre est assuré par la diversité de l'habitat et des fonctions urbaines, ainsi que par la mixité sociale. Sa finalité est d'assurer un logement aux plus démunis.

3. LA LOI 99-586 DU 12 JUILLET 1999

Cette loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération communale (dite loi Chevènement) fait du PLH une compétence obligatoire des communautés urbaines et des communautés d'agglomération, et une compétence optionnelle pour les communautés de communes. En inscrivant en droit cette compétence dans les statuts de ces intercommunalités, cette loi a pour conséquence essentielle de donner au PLH une portée institutionnelle, c'est à dire correspondant au territoire de compétence de l'EPCI.

4. LA LOI 2000-1208 DU 13 DÉCEMBRE 2000 « SOLIDARITÉ ET RENOUVELLEMENT URBAIN » (S.R.U.)

Cette loi rappelle la nécessité d'une approche transversale et cohérente des différentes politiques sectorielles de l'aménagement du territoire, dont l'habitat constitue une composante essentielle. Elle renforce notamment la portée juridique des PLH et la cohérence entre les politiques urbaines et territoriales. En effet, désormais les PLH doivent être compatibles avec un certain nombre de documents et de procédures comme les schémas de cohérence territoriale (S.C.o.T.), les plans de déplacement urbain et les schémas de développement commerciaux. De même, les PLU et les cartes communales doivent être compatibles avec les PLH.

Page 11 sur 91 5. LA LOI 2004-809 DU 13 AOÛT 2004 « RELATIVE AUX LIBERTÉS ET AUX RESPONSABILITÉS LOCALES»

Cette loi renforce la place du PLH comme document cadre de la politique locale de l'habitat.

Le décret n° 2005-317 du 4 avril 2005 précise son contenu avec la mise en place obligatoire d'un observatoire de l'habitat et la constitution d'un programme d'actions par secteurs géographiques.

Le PLH indique également les moyens à mettre en œuvre pour satisfaire les besoins en logements et en places d'hébergement, dans le respect de la mixité sociale et en assurant une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre en logements. Le PLH doit préciser les objectifs d'offres nouvelles, les actions à mener en vue de l'amélioration et de la réhabilitation du parc existant, qu'il soit public ou privé. A cette fin, il précise les opérations programmées d'amélioration de l'habitat et les actions de lutte contre l'habitat indigne. Cette loi permet également aux EPCI disposant d'un PLH, de demander à conclure avec l'Etat, une convention de délégation de compétence pour l'attribution des aides à la pierre.

6. LA LOI 2006-872 DU 13 JUILLET 2006 «ENGAGEMENT NATIONAL POUR LE LOGEMENT» (E.N.L.)

Cette loi renforce les dispositifs existants dans 4 domaines :

• aider les collectivités à construire • augmenter l'offre de logements à loyers maîtrisés • favoriser l'accession sociale à la propriété pour les ménages modestes • renforcer l'accès de tous à un logement confortable

Au niveau des documents d'urbanisme, la loi créée la possibilité pour les communes de délimiter des secteurs avec des pourcentages de logements sociaux dans les zones U ou AU des PLU. Le conseil municipal peut décider de modifier ou de réviser le PLU si ces dispositions font obstacle à la réalisation de logements. Le PLU peut prévoir un échéancier d'ouverture des terrains à l'urbanisation.

7. LA LOI 2009-323 DU 25 MARS 2009 « MOBILISATION POUR LE LOGEMENT ET LA LUTTE CONTRE L'EXCLUSION »

Cette loi met l'accent, dans les missions de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), sur la lutte contre l'habitat indigne et l'amélioration des structures d'hébergements d'urgence. Elle contribue également à l'exécution d'opérations de résorption d'habitat insalubre et de requalification d'immeubles d'habitat privé dégradé.

Les programmes locaux de l'habitat (PLH) ont une portée renforcée suite à cette loi, notamment sur leurs champs opérationnels. En effet, le PLH doit désormais comporter un programme d'actions détaillé par commune et le cas échéant par secteur géographique.

En cas d'avis défavorable du comité régional de l'habitat et de l’hébergement (C.R.H.H.) sur le projet de PLH, le préfet peut adresser des demandes motivées de modifications du PLH. Celui-ci ne deviendra exécutoire qu'une fois les modifications demandées par le préfet acceptées. La mise en conformité des PLU, afin de permettre la réalisation des logements prévus par le programme du PLH, et nécessitant une simple modification, doit être réalisée désormais sur un délai de 1 an.

Page 12 sur 91 8. LA LOI 2014-366 DU 24 MARS 2014 « ACCÈS POUR LE LOGEMENT ET UN URBANISME RÉNOVÉ »

Cette loi réunit les conditions nécessaires pour que les EPCi puissent disposer des moyens leur permettant de mettre en œuvre sur leur territoire une politique d’ensemble lisible, cohérente, continue et efficace en matière de logement et d’hébergement. Les principales mesures de cette loi visent à : • favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable • lutter contre l’habitat indigne et les copropriétés dégradées • améliorer la lisibilité et l’efficacité des politiques publiques du logement • moderniser les documents de planification et d’urbanisme

En matière de PLH, le contenu de celui-ci doit préciser les OPAH et dorénavant les opérations de requalifications ou d’accompagnement sur les copropriétés dégradées, ainsi que les actions menées de lutte contre l’habitat indigne. Sur cette dernière thématique, l’EPCi devient l’acteur unique, par le transfert des prérogatives de polices spéciales du maire au président de l’EPCI. Sous réserve de l’accord du représentant de l’Etat, le PLH a la possibilité d’être prorogé aux termes de ses 6 ans, pour une durée maximale de 2 ans, dans le cas où l’epci a pris une délibération afin d’engager un nouveau PLH. De même, en cas de modification du périmètre d’un epci ou de fusion de plusieurs autres, la prorogation reste applicable. C’est alors le nouvel epci issu de la fusion qui reprend les orientations et le programme d’actions préexistant.

La loi Alur permet également à tout epci doté d’un PLH, de créer une conférence intercommunale du logement rassemblant, les maires des communes membres de l’epci, le préfet, les bailleurs sociaux, les réservataires, les associations de locataires... Cette conférence adopte les attributions de logements, les mutations sur le patrimoine locatif social et les modalités de relogement des personnes relevant de l’accord collectif, ou déclarées prioritaires au titre du DALO et des personnes relevant des projets de renouvellement urbain.

B. LE CONTENU D'UN P.L.H.

Le PLH traite de l'ensemble des questions de l'habitat à partir d'une analyse des enjeux propres à chaque territoire. Il a pour objectif de déterminer un dispositif d'action publique visant à réduire les déséquilibres constatés au niveau local et en prenant en compte les interactions avec les territoires limitrophes. Son champ d'intervention concerne toutes les catégories de la population et il doit être l'expression d'un véritable projet territorial.

L'élaboration d'un P.L.H. comprend trois phases :

- un diagnostic présentant le fonctionnement du marché local du logement et les conditions d'habitat - les grandes orientations et les objectifs de la politique d'habitat souhaitée - le programme d'actions détaillé et décliné par commune, voire par secteur géographique

Page 13 sur 91 1. LE DIAGNOSTIC

Le diagnostic doit être composé d'une analyse de la situation existante et des évolutions en cours en ce qui concerne l'adéquation de l'offre et de la demande sur le marché local de l'habitat prenant en compte les enjeux liés aux déplacements et aux transports. Il comprend en particulier :

• l'analyse de l'offre, qui porte notamment sur l'offre foncière, sur l'offre publique et privée de logement et d'hébergement, ainsi que sur l'état du parc de logements existant ;

• l'analyse de la demande, qui comporte une estimation quantitative et qualitative des besoins en logement des jeunes, des besoins répertoriés dans le cadre du plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées, des besoins en logements sociaux et en places d'hébergement, y compris les foyers-logements, des besoins liés au logement des étudiants et des besoins propres à certaines catégories de population, en particulier en matière d'accessibilité et de logements adaptés ;

• l'analyse des dysfonctionnements constatés en matière d'équilibre social de l'habitat et leurs conséquences ; Le diagnostic comporte également une évaluation des résultats et des effets des politiques de l'habitat mises en œuvre sur le territoire auquel s'applique le programme au cours des dernières années ou du précédent programme local de l'habitat, qui indique notamment :

• les actions réalisées et les moyens qui ont été mis en œuvre

• le bilan des actions réalisées au regard des objectifs et leurs effets sur le marché du logement Enfin le diagnostic doit intégrer un exposé des conséquences, en matière d'habitat, des perspectives de développement et d'aménagement telles qu'elles ressortent des schémas de cohérence territoriale et des schémas de secteurs quand ils existent. En absence de schéma de cohérence territoriale, le programme local de l'habitat indique la manière dont il prend en compte l'objectif de mixité sociale dans l'habitat mentionné à l'article L. 121-1 du code de l'urbanisme sur le territoire couvert par le programme au vu, le cas échéant, de la situation de territoires limitrophes.

2. LE DOCUMENT D'ORIENTATION

Le document d'orientation énonce, au vu du diagnostic, les principes et objectifs du programme local de l'habitat et indique notamment :

• les principes retenus pour permettre, dans le respect des objectifs de mixité sociale dans l'habitat, une offre suffisante, diversifiée et équilibrée des différents types de logements sur le territoire couvert par le programme local de l'habitat ;

• les principes retenus pour répondre aux besoins et, notamment, à ceux des personnes mal logées, défavorisées ou présentant des difficultés particulières ;

• les axes principaux susceptibles de guider les politiques d'attribution des logements locatifs sociaux ;

Page 14 sur 91 • les communes et, le cas échéant, secteurs géographiques et les catégories de logements sur lesquels des interventions publiques sont nécessaires ;

• la politique envisagée en matière de requalification du parc public et privé existant, de lutte contre l'habitat indigne ou dégradés au sens de la loi n° 2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion ;

• les principaux axes d'une politique d'adaptation de l'habitat en faveur des personnes âgées et handicapées ;

• les réponses apportées aux besoins particuliers de logement des jeunes.

Sur la question de l'hébergement des personnes défavorisées, le PLH doit tenir compte des besoins exprimés dans le plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées (P.D.A.L.P.D.).

3. LE PROGRAMME D'ACTIONS

Suite aux orientations choisies et validées, un programme d'actions est décliné au niveau de chaque commune couverte par le futur P.L.H..

Ces actions doivent être envisagées dans le respect de la mixité sociale, et assurer une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de logements.

Chaque action doit décliner son objectif principal, son secteur d'intervention, son coût, ses moyens financiers, ses outils, ses partenaires éventuels et sa durée.

Le programme d'actions doit préciser :

• les modalités de suivi et d'évaluation du programme local de l'habitat et les conditions de mise en place d'un dispositif d'observation de l'habitat ;

• les objectifs quantifiés et la localisation de l'offre nouvelle de logement et d'hébergement dans chaque commune et, le cas échéant, secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le programme local de l'habitat. Dans les agglomérations où les dispositions de l'article L. 302-5 sont applicables, il précise la répartition prévisionnelle des logements locatifs sociaux nécessaires pour atteindre les objectifs définis à l'article L. 302-8, entre les différentes communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale

• la liste des principales actions envisagées pour l'amélioration et la réhabilitation du parc de logements publics ou privés existant ainsi que, le cas échéant, les dispositifs opérationnels auxquels il est envisagé de recourir dans chaque commune ;

• la description des opérations de rénovation urbaine et des opérations de requalification des quartiers anciens dégradés en précisant, pour les opérations de rénovation urbaine, les modalités de reconstitution de l'offre de logement social

• les interventions en matière foncière permettant la réalisation des actions du programme.

Page 15 sur 91 Le programme d'actions indique, le cas échéant, les incidences de la mise en œuvre des actions retenues sur les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales, dans chaque commune et, le cas échéant, le secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le programme local de l'habitat. Il évalue les moyens financiers nécessaires à sa mise en œuvre et indique, pour chaque type d'actions, à quelles catégories d'intervenants incombe sa réalisation.

Le dispositif d'observation de l'habitat mentionné au septième alinéa de l'article L. 302-1 porte notamment sur :

• l'analyse de la conjoncture du marché immobilier ;

• le suivi de la demande de logement locatif social ;

• le suivi des évolutions constatées dans le parc de logements locatifs sociaux et le parc de logements privés.

Les services de l’État mettent à la disposition des gestionnaires du dispositif d'observation les informations utiles dont ils disposent.

Page 16 sur 91 C. LA DÉMARCHE D'ÉLABORATION DU PLH

1. LA PROCÉDURE D'ÉLABORATION (Articles du Code de la construction et de l’habitation : L 302-1 à L302-4-1 et R 302-1 à 302-13)

Décision d'engager la procédure par une délibération EPCI Procédure conduite par le président de l'EPCI

Délibération transmise au(x) préfet(s) de département

Association de droit de l’État et le cas échéant de l'établissement public compétent en matière de SCOT, les établissements publics et communes compétents en matière de PLU directement Dans un délai de 3 mois, concernés et toute personne morale utile (acteurs transmission par le préfet du et professionnels du logement...) porter à connaissance

Élaboration du PLH Phase 1: Diagnostic Phase 2:::: Orientations Phase 3:::: Programme d'actions territorialisées

Projet de PLH arrêté par délibération de l 'EPCI

Projet arrêté soumis aux communes membres pour avis des conseils municipaux et s'il y a lieu aux organes chargés du schéma de cohérence territoriale. La délibération doit porter sur les moyens relevant de leur compétence à metre en place dans le cadre du projet de PLH. A défaut de réponse de leur part dans un délais de 2 mois,leur avis est réputé favorable

Après examen des avis, une nouvelle délibération de l'EPCI valide le projet.

Transmission du projet au représentant de l’État

Sous 1 mois, le préfet peut adresser des demandes motivées doit être de nouveau mise en oeuvre de modifications concernant les objectifs de répartition équilibrée et diversifiée de l'ofre en logements, de renouvellement du parc immobilier et d'accroissement du nombre de logements et de places d'hébergements d'urgence nécessaires Sous 2 mois, le CRH est saisi et émet un avis

L'EPCI délibère sur les demandes de modifications. La procédure de consultation conduite lors de l'arrêt du projet

- Si le CRH émet un avis favorable et / ou que le préfet ne formule pas demandes motivées de modification, l’EPCI doit délibérer afin d’adopter définitivement le PLH (modalités d'afichage de la délibération d'adoption pendant un mois siège EPCI + communes membres, mention de cet afichage est insérée dans un journal).

Page 17 sur 91 - Si le préfet émet des demandes de modifications (avant ou après le CRH) sous 1 mois, l'EPCI délibère sur ces demandes de modifications. La procédure de consultation conduite lors de l'arrêt du projet doit être de nouveau mise en œuvre (consultation des communes).

Cas N°1: Si les modifications sont acceptées, le Cas N°2 :::: Si les modification PLH est alors adopté par l'EPCI par délibération et il ne sont pas acceptées, le PLH doit procéder aux modalités d’afichage et ne devient pas exécutoire. d’insertion. La délibération d'adoption du PLH publiée devient exécutoire 2 mois après sa transmission au préfet.

Le PLH est mis à disposition du public au siège de l'EPCI, dans les communes membres et par le préfet

Un bilan annuel doit être établi par l'EPCI et transmis aux communes et au préfet

Un bilan triennal de réalisation du PLH doit être communiqué au préfet et au CRH (3 ans et 6 ans)

Page 18 sur 91 2. LE PLH DANS LA HIÉRARCHIE DES NORMES Le PLH doit s'intégrer de façon cohérente aux autres politiques urbaines, telles que la planification spatiale, le développement économique et social, l'action foncière, l'urbanisme opérationnel ou encore les transports.

Rapport de com patibilité Notion de prise en com pte et articulation des démarches territoriales avec le PLH

Program m e N ational de Lois littoral Article 55 Rénovation et N iveau national loi SRU Urbaine m ontagne (P.N.R.U.)

Plan Plan départem ent D épartem ental Schém a Plan d'Accueil, d'Actions pour départem ental Schém a N iveau D épartem ental d'hébergem ent et le logem ent des Agenda 21 d'accueil des D épartem ental de l'Habitat d'insertion des départem ental personnes G ens du G érontologique (P.D.H.) personnes sans défavorisées Voyage dom icile (P.D.A.H.I.) (PD ALPD )

Aire Urbaine / pays / syndicat SCO T m ixte

Agenda 21

Com m unauté Plan de D éplacem ents d'agglom ération PLH PLH Urbains ou de com m unes O PAH / PIG Contrats Urbains de Cohésion Sociale (C.U.C.S.)

carte PLU RNU Agenda 21 Com m unes comm unale

L'obligation de com patibilité signifie qu'une norme est jugée com patible avec une autre dès lors qu'elle n'y contrevient pas. Ce n'est donc pas une obligation de conformité mais plutôt une obligation de respecter les principes essentiels de la norme dite supérieure, en n'ayant pas pour effet ou objet d'em pêcher ou de freiner l’application de la norme supérieure Concrètem ent, le PLH doit tenir com pte des orientations énoncées par le SCO T.

- Lorsque le PLH est approuvé après le PLU, le délai de mise en com patibilité est fixé à un an. Passé ce délai, le préfet, peut se substituer à la com m une pour procéder à la modification ou la révision du PLU.

- Le Plan Départem ental de l'Habitat (P.D.H.) doit être en conformité avec les orientations du SCO T et des PLH approuvées et exécutoires.

- Il convient de noter que d'autres normes, schém as ou plans peuvent s'imposer ou interagir avec les PLH (ils ne concernent pas a priori le territoire : DTA, PN RQ AD , SD O SM S ....)

Page 19 sur 91 3. LE SUIVI ET LA MISE EN ŒUVRE DU PLH

La communauté de communes devra mobiliser et identifier des moyens à mettre en œuvre en termes financiers et organisationnels, en accord avec ses partenaires, pour l’ensemble de son programme.

Le suivi de la mise en œuvre du PLH, suppose la mise en place d’un outil d’observation à une échelle cohérente avec le fonctionnement du marché de l'habitat, en s’appuyant le cas échéant sur les outils existants.

Il est donc indispensable de décliner par action territorialisée des indicateurs de suivi et d'évaluation. La fixation d'objectifs intermédiaires peut permettre de planifier la mise en œuvre opérationnelle et ainsi d'offrir la capacité d'ajustement des actions selon les résultats observés.

Le dispositif d'observation aura tout intérêt à s'appuyer sur les outils locaux complémentaires, à savoir les outils issus de l'observatoire habitat de l'Agence d'Urbanisme Clermont Métropole.

Outre la mise en place d'un observatoire, l'EPCI dresse un bilan annuel de réalisation du PLH et décide d'éventuelles adaptations que justifierait l'évolution de la situation sociale, économique ou démographique. Ce bilan fait l'objet d'une délibération de l’EPCI et est mis à disposition du public.

L'EPCI doit également transmettre pour avis au représentant de l’État et au comité régional de l'habitat, un bilan à mi-parcours et un bilan final.

4. RETOUR SUR L’AVANCÉE DU PLH PRECEDENT

Il a été adopté le 20 novembre 2008, s’est terminé le 20 janvier 2015 et pourrait être prolongé d’une durée maximale de 2 ans. Ces principales actions sont brièvement rappelées à travers le tableau ci-après.

Afin d’éviter une période où le territoire serait dépourvu de PLH, sous réserve de l’accord du représentant de l’Etat, les dispositions de la loi ALUR permettent de proroger le PLH au terme de ses 6 ans, pour une durée maximale de 2 ans, dans le cas où l’epci a pris une délibération afin d’engager un nouveau PLH.

Page 20 sur 91 Le 14 mars 2013, le conseil communautaire de Riom Communauté a pris une délibération à la lumière du bilan à mi-parcours du PLH afin de prendre en compte les orientations du ScoT du Grand Clermont.

Les principales évolutions portent :

• la réorientation de la production globale de logements et l'ajustement des objectifs en matière de logements sociaux publics, • le développement de l'accession sociale non seulement sur le bassin riomois, mais aussi sur d'autres communes bénéficiant d'une bonne desserte en transport collectif, • l'actualisation des secteurs d'habitat prioritaires pour la mise en œuvre d'un habitat diversifié.

Le 27 juin 2013, l’Etat a émis un avis favorable à ces modifications.

Page 21 sur 91 Page 22 sur 91 II.II. LESLES SPECIFICITESSPECIFICITES ETET LESLES DYNAMIQUESDYNAMIQUES DUDU TERRITOIRETERRITOIRE

Page 23 sur 91 Page 24 sur 91 A. LES ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET LES ORIENTATIONS DU SCOT

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays du Grand Clermont auquel participe la collectivité de Riom Communauté a été approuvé le 29 novembre 2011. L’ambition de ce SCOT a comme objectif d’accueillir 50 000 nouveaux habitants à l’horizon 2030. Parallèlement à ce développement démographique, cet accueil devra être plus vertueux, notamment en matière de consommation foncière. Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du SCoT du Grand Clermont approuvé le 29 novembre 2011 fixe notamment comme objectifs :

• « construire au moins 2250 logements par an jusqu’en 2030 … en proposant une offre de logements diversifiée » ; • « assurer le droit au logement pour tous » ;

 « tendre vers une répartition des constructions à hauteur de 70 % sur les pôles de vie et 15 % sur les territoires périurbains

1. LES PRINCIPALES ORIENTATIONS DU SCOT À L’ÉCHELLE DE RIOM COMMUNAUTÉ

Page 25 sur 91 . Le ScoT définit l’organisation territoriale de la communauté de communes de la façon suivante :

• Le cœur métropolitain du SCoT, territoire d'accueil privilégié de nouvelles populations : Riom, Ménétrol, (la limite du cœur métropolitain ne tient pas compte de la limite communale). Dans le cœur métropolitain, il s'agit de développer une offre de logements de nature à diversifier les types d'habitat et répondre aux besoins de nouveaux habitants. Les constructions privilégient les différents types d'accession, le logement locatif privé, le logement intermédiaire et le logement locatif public. Les règles concernant la production de logements s'appliquent à l'échelle de la commune.

• Des territoires périurbains (Saint-Bonnet près Riom, , , , Cellule, Le Cheix, Pessat Villeneuve, La Moutade) qui doivent permettre un accueil de nouvelles populations prioritairement à l'intérieur de l'enveloppe urbaine existante en favorisant les opérations de renouvellement urbain, l'urbanisation en « dents creuses » et des opérations en greffe de bourg. Sur ces territoires, l'urbanisation doit tendre vers une diversification de l'habitat (formes urbaines, économie d'espace et d'énergie).

Le SCoT fixe les orientations suivantes en matière de logements :

• Répondre aux besoins quantitatifs en logement À l'échelle de Riom Communauté, le nombre de logements autorisés est de 3 000, dont 585 au maximum pour les territoires périurbains. Par ailleurs, afin de favoriser la densification du tissu urbain, dans les territoires périurbains, il peut être réalisé un nombre de logements supplémentaires en renouvellement urbain ou sur des dents creuses de 195 pour Riom Communauté. Cela représente un total de 3 195 logements à l'échelle de l'intercommunalité.

OBJECTIFS DU SCOT ARRÊTÉ LE 29 NOVEMBRE 2011

Logements supplémentaires Surface Logements autorisés en « dents creuses » maximale pour la autorisés dans les communes construction de périurbaines logements

Pôle métropolitain 2415 Riomois (Riom, Mozac, Ménétrol) Communes 585 195 périurbaines Riom Communauté 3000 195 72 ha

Page 26 sur 91 Par ailleurs, le DOG (document d’orientations générales) fixe comme objectif de porter la densité des nouveaux logements à 130 m² en moyenne de surface par logement dans le cœur métropolitain, et 700 m² en moyenne dans les territoires périurbains. Le SCoT détermine pour Riom Communauté une surface maximale de terrain pour la construction de logements en extension, dents creuses et renouvellement urbain de 72 hectares. Le PLH devra répartir par commune ces enveloppes de logements et de surfaces constructibles.

• Soutenir l’effort de production de logements pour les ménages les plus modestes La construction de logements sociaux représente au minimum 20% de la production de logements nouveaux dans le cœur métropolitain, y compris pour les communes qui répondent d'ores et déjà aux objectifs de la loi SRU. Pour les territoires périurbains, le PLH doit déterminer un objectif de construction de logements sociaux afin de permettre le maintien de la mixité sociale au sein de la commune et de répondre aux besoins de décohabitation des jeunes. Le DOG fixe pour objectif la réalisation de logements locatifs intermédiaires conventionnés à un niveau permettant le maintien d'une politique de logement accessible. Le PLH doit quantifier et localiser, prioritairement dans le cœur métropolitain et les pôles de vie, la répartition de logements entre le locatif très social pour les plus modestes, le locatif social, le locatif intermédiaire et l'accession sociale.

• Développer l’offre d’habitat spécifique Il s'agit de créer une offre de logements adaptés pour les étudiants, de logements adaptés ou adaptables aux personnes âgées et handicapées, d’hébergements à destination des jeunes travailleurs, de structures de logements temporaires, de solutions d'accueil et d’habitat pour les gens du voyage.

• Innover dans les modes de production de logements Les orientations principales sont les suivantes :

• donner la priorité au renouvellement urbain en densifiant le tissu urbain existant, notamment dans le cœur métropolitain autour des gares et des stations de TCSP (transport en commun en site propre), en revitalisant les tissus anciens, et en reconquérant les EVRUP (espaces de valorisation et de renouvellement urbaines prioritaires). • diversifier les produits et les formes urbaines ; les PLH et les PLU initient des opérations publiques favorisant une diminution du coût des logements neufs, intègrent des orientations en faveur de formes urbaines économes en foncier, définissent la forme urbaine des nouveaux quartiers permettant notamment d'améliorer l'efficacité foncière. • réhabiliter le parc existant, promouvoir la performance énergétique et améliorer la qualité urbaine, notamment pour les ménages en situation de précarité.

Par ailleurs, le SCoT prévoit des orientations particulières pour des espaces de valorisation et de requalification urbaines prioritaires dont certaines sont prévues sur la communauté de communes de Riom. L’extrait du SCoT ci-dessous les présente :

Page 27 sur 91 source: DOG du SCoT du Grand Clermont

EVRUP (Espace de Valorisation et de Renouvellement Urbain Prioritaire) Riom centre – Varenne – Gare :

En appui au Pôle d’échange Intermodal (PEI) de la gare de Riom – Châtel-Guyon et en appui au Pôle d’Échange Intermodal (PEI) de la gare de Riom-Châtel-Guyon, et en saisissant l’opportunité du caractère mutable de plusieurs emprises foncières (départ du Lycée Gilbert Romme et des deux prisons, reconversions de la manufacture des tabacs et de la salle Dumoulin), le SCoT fixe pour objectif de faire évoluer ce quartier, historiquement à vocation artisanale et industrielle, vers un pôle urbain qui s’inscrit en soutien du centre-ville actuel et en lien avec les quartiers Est pour les intégrer à la dynamique de la cité.

À cette fin, le DOG retient les orientations suivantes : • accompagner le renouvellement urbain du quartier gare à travers des opérations de logements, services et commerces ; • renforcer l’insertion urbaine du quartier de la Varenne par son désenclavement et sa restructuration urbaine à travers notamment la reconversion du site du lycée Gilbert Romme et le « recyclage » de fonciers potentiellement libérés (friche Masson) ; • organiser l’aménagement en le structurant autour du Pôle d’échange Intermodal et de la coulée verte de l’Ambène.

EVRUP (Espace de Valorisation et de Renouvellement Urbain Prioritaire) Riom Sud :

Au sud de l’agglomération riomoise, ce secteur compris entre le boulevard de ceinture du centre historique et la rocade sud, présente des enjeux de mutation. Traversé par les cours d’eaux de l’Ambène, du Mirabel et du Maréchat, il est exposé à des risques d’inondation importants à prendre en compte dans le développement. Le DOG retient les orientations suivantes : • organiser l’aménagement en le structurant autour : • de la construction du lycée du Bâtiment Pierre Joël BONTE ; • du pôle commercial Riom Sud ; • du développement de l’entreprise pharmaceutique MSD Chibret. • densifier ce territoire « vitrine » d’entrée d’agglomération ; • améliorer l’insertion urbaine et paysagère de ce territoire en prenant appui sur les cours d’eau.

Page 28 sur 91 2. L’ANALYSE DES ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES

2.1. - Une dynamique démographique portée par les communes péri- urbaines

Le poids démographique formé initialement par le pôle Riom, Mozac et Ménétrol, tend à se déplacer vers les communes périphériques, sur le Nord de la communauté de communes, et dans une moindre mesure sa partie Sud/Ouest.

Sur un de temps relativement court, entre 1999 et 2010, certaines communes ont par exemple vu leur densité de population augmenter de près de 60 %. A contrario, un desserrement s’est opéré sur les communes de Ménétrol et de Riom.

Page 29 sur 91 La carte ci-avant, confirme « l’essor démographique » connu par le croissant territorial constitué des communes de St Bonnet Près de Riom, Cellule et la Moutade. Pour la commune de Cellule, le taux de progression sur la période 1999-2010 est plus de 12 fois supérieur à l’évolution départementale.

Ces dernières années, la ville-centre de Riom a connu à nouveau une progression de sa population ( + 2 % entre 2010 et 2011). Ce phénomène s’est également vérifié sur la commune de Ménétrol, avec une augmentation de sa population de 1,8 % sur la même période.

Le diagnostic du futur PLH pourra approfondir la question démographique, en analysant les raisons éventuelles expliquant les évolutions démographiques contrastées de ces territoires, et également les dynamiques récentes.

Page 30 sur 91 2.2. - Les soldes naturel et migratoire

La ville centre de Riom a un solde naturel déficitaire avec -0,1 % /an. Cette part des décès supérieure au nombre de naissance marque un vieillissement de la population riomoise, voire de l’ensemble du pôle riomois (Riom, Mozac, Ménétrol).

Le solde migratoire ci-dessous traduit également l’attrait foncier connu par les communes au Nord de Riom et également sur la frange Sud/Ouest de l’epci. Ces communes bénéficient de disponibilités foncières et d’une desserte par avec l’axe RD 2009 en direction de Gannat et de Vichy.

Page 31 sur 91 Les communes de couleur grises sur la carte ci-dessus présentent un solde migratoire négatif, le diagnostic du PLH pourra examiner ces mobilités en s'interrogeant le cas échéant sur les difficultés pour les communes à capter la population et attirer de nouveaux ménages, ou bien à accompagner la décohabitation des populations en place.

2.3. - La structure démographique et la composition des ménages

L’ensemble des communes constituant ce territoire a une part de population de plus de 75 ans supérieure à la moyenne départementale du Puy-de-dôme (9,6%). Un vieillissement de la population est avéré sur les communes de Mozac, Enval, Riom et le Cheix. Dans le même temps, les territoires qui arrivent à renouveler leur population ont une part de jeunes ménages plus importante.

Page 32 sur 91 En ce qui concerne les ménages d'une seule personne, ils sont sur-représentés sur la ville de Riom, avec notamment plus de 39 % de ménages d’une personne . Des communes comme Enval et La Moutade ont également une part importante de personnes vivant seules.

Par ailleurs, en examinant le nombre de personnes de référence composant le ménage dont l’âge est supérieur à 74 ans, il ressort que ces personnes se situent plutôt sur les villes de Riom et Mozac.

Page 33 sur 91 Les ménages non imposables se situent principalement sur la ville de Riom, ainsi que sur la commune de la Moutade. A l’inverse les ménages aux revenus les plus élevés résident sur les communes du Sud/Ouest de la communauté de communes (Mozac, Marsat, Malauzat et Enval).

Page 34 sur 91 3. L’ARTICULATION AVEC LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL DU TERRITOIRE

3.1 - Le volet économique du SCOT du Grand Clermont

Dans le cadre du SCoT, les perspectives démographiques accompagnent l'ambition de rayonnement économique de la métropole clermontoise. La mixité des fonctions urbaines (habitat / emploi) dans le tissu urbain est une orientation forte du DOG pour favoriser la bonne articulation habitat – emploi – déplacement.

Il est aujourd'hui indispensable de penser la politique en matière d'habitat en synergie avec les projets de développements économiques. Les mobilités résidentielles sont étroitement liées à l'emploi et aux déplacements.

Le développement résidentiel est à concevoir en lien avec l'évolution du tissu économique et les axes de communication dans une logique d’optimisation de la consommation foncière et de mixité des fonctions.

Cf ci-après l’articulation envisagée à travers le ScoT entre habitat, l’emploi (extrait DOG Scot p.24), et les déplacements :

Page 35 sur 91 Page 36 sur 91 3.2 L’armature commerciale du territoire

Deux grands pôles commerciaux sont présents : Riom/Sud (avec Ménétrol) et Riom/Ouest (Espace Mozac). Un troisième pôle est en développement : Riom/Est. Le centre-ville de Riom tient également une place importante dans l’armature commerciale.

Ces équipements permettent d’offrir des services adaptés aux besoins quotidiens des ménages.

• le centre-ville de Riom, de par son patrimoine historique et la qualité de son offre artisanale, a gardé un rayonnement commercial important, grâce aux marchés hebdomadaires et aux foires annuelles qui animent le centre-ville. Situé en secteur sauvegardé, le développement de commerces de proximité est encadré par le règlement du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). Il est à noter que l’offre de petits commerces a diminué entre 2005 et 2013, tant en termes de nombre d’établissements que de surfaces de vente (-12 % dans les deux cas).

• le pôle de Riom/Sud propose une offre moderne adaptée aux besoins quotidiens des ménages, centrée sur l’hypermarché Carrefour dont la galerie marchande récemment étendue est attractive. La poursuite du développement du secteur nécessite d’être examinée au regard des nouveaux projets de la zone de Clermont-Ferrand Nord, qui pourraient augmenter la concurrence entre ces secteurs. Le bassin de chalandise pour ce centre commercial représentait, en 2010, 110 914 personnes avec une forte progression démographique, incluant le territoire de la communauté de communes.

• l’espace Mozac-Enval constitue une offre de desserte locale dont l’hypermarché Leclerc est l’élément central. Cette offre est relativement complète (bricolage, textile, sport) : ce pôle paraît aujourd’hui stabilisé.

• le futur pôle de Riom/Est (12 ha de développement potentiel identifié dans le SCoT) doit être inclus dans l’analyse du tissu commercial du nord du territoire du Grand Clermont. L’ouverture à l’urbanisation de ce nouveau secteur peut en effet modifier les équilibres commerciaux actuels et les priorités de développement en lien avec les activités du centre-ville riomois.

Page 37 sur 91 SYNTHESE :

• Le nouveau programme local de l'habitat devra prendre en compte les orienta- tions du SCOT du Grand Clermont, et les décliner à l'échelle communale dans l'ensemble de leurs dimensions et en particulier en matière d'efficacité et de stratégie foncières.

• L’enjeu du PLH est également de doter la communauté de communes, d’outils permettant de mieux maîtriser le phénomène d’étalement urbain constaté ces dernières années sur certaines parties du territoire.

• Des problématiques particulières ( part des ménages à faibles ressources, vieillissement accru de la population, évolution commerciale, etc ) se posent sur la ville-centre de Riom et nécessite une réflexion particulière

Page 38 sur 91 B. LES RISQUES ET LES DÉPLACEMENTS

1. LES PRINCIPAUX RISQUES RELEVÉS SUR LE TERRITOIRE

La prévention des risques naturels est une priorité de l’État et pour "Maîtriser les conséquences des risques naturels et réduire les risques technologiques".

La politique de prévention s’appuie sur les sept piliers suivants :

• la connaissance des aléas et des enjeux • la surveillance, la prévision, la vigilance et l’alerte • l’éducation et l’information préventive des citoyens • la maîtrise de l’urbanisation et du bâti par la réglementation et les plans de prévention des risques • la réduction de la vulnérabilité • la protection • la préparation aux situations d’urgence

La mise en œuvre de la politique de prévention relève d’une compétence partagée, impliquant les collectivités territoriales, les services de l’État, mais aussi les citoyens, chacun intervenant dans son domaine.

Parmi les actions de la prévention des risques naturels, pour la plupart des phénomènes dommageables, les plans de prévention des risques naturels (PPRN) ont pour objectif de réduire l’exposition au risque ainsi que la vulnérabilité des biens et des personnes.

1.1 Le risque inondation

Les agglomérations clermontoise et riomoise sont reconnues comme territoire à risque important d’inondation (TRI) au niveau du bassin Loire-Bretagne. Les agglomérations clermontoise et riomoise sont en effet des territoires pouvant subir des crues torrentielles graves.

Dans le cadre de la directive européenne du 23 octobre 2007 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, dite « directive inondations », l’évaluation menée au niveau du bassin Loire-Bretagne a mis en évidence l’importance du nombre d’habitants et d’emplois présents dans les zones inondables, ainsi que la gravité des phénomènes connus.

C’est pourquoi la directive inondation promeut une méthode de travail laissant aux acteurs de chaque pays de l’Union Européenne la responsabilité de définir leurs objectifs de gestion du risque d’inondation et leurs outils. En , le concept de «choix partagé», mis en avant dans la transposition en droit français de la directive, permet de développer une vision commune entre l'État, les collectivités territoriales et les acteurs économiques, pour mieux gérer les risques d’inondation.

Page 39 sur 91 La directive inondation fixe un cadre de travail qui permet de partager les connaissances sur le risque d’inondation, de les approfondir, de faire émerger des priorités et de définir un plan stratégique de gestion de ce risque. L'actualisation de ce plan, prévue parallèlement à la révision du SDAGE tous les 6 ans, permet de progresser dans les connaissances et d'adapter progressivement, autant que de besoin, le nombre des territoires à risque important.

Les agglomérations clermontoise et riomoise ont ainsi été identifiées en tant que territoire à risque important d’inondation (TRI) par arrêté du préfet coordonnateur du bassin Loire- Bretagne du 26 novembre 2012.

Les services de l’État (direction départementale des territoires) ont mené les études permettant de définir et cartographier l’aléa inondation par modélisation hydraulique, pour les crues fréquentes (période de retour 30 ans), moyenne (période de retour 100 ans) et exceptionnelle (période de retour 1000 ans), par la mise en œuvre de moyens techniques adaptés financés par l’Etat.

Ainsi, les communes d’Enval, Malauzat, Marsat, Ménétrol, Mozac, Riom et St Bonnet Prés de Riom sont concernées par l’arrêté préfectoral du 6 août 2010 ( qui rend opposables les prescriptions des titres 1 et 3 du règlement du projet de PPRNi ) et par l’étude de définition et de cartographie de l’aléa inondation sur le territoire à risque important d’inondation (T.Ri.) réalisée en 2014. Ces communes ont l’obligation de les prendre en compte dans le cadre des autorisations d’urbanisme et de la planification territoriale. L’ensemble des cartes est consultable à l’adresse suivante: http://www.puy-de-dome.gouv.fr/territoire-a-risque-important-d-r1509.html .

Par ailleurs, les communes de Cellule, La Moutade et du Cheix sur Morge sont concernées par le risque inondation dû à la Morge (absence de PPRNi, mais connaissance d’une enveloppe de la zone inondable).

1.2 Le risque minier

Les communes de Riom et de Ménétrol sont concernées par le risque minier porté à la connaissance des communes le 21 novembre 2011 (voir plan ci-dessous)

Page 40 sur 91 1.3 Les risques majeurs par communes (extrait du Document Départemental des Risques Majeurs 2012)

Page 41 sur 91 1.4 Historique des arrêtés de catastrophes naturelles recensées

1.5 Les risques industriels

Riom communauté est concernée par un ou plusieurs sites ayant accueilli une activité susceptible de générer une pollution dans les sols. L’ensemble de ces sites est accessible au public à l’adresse internet suivant : http://basias.brgm.fr/.

La commune de Riom est concernée par un site comportant des pollutions dans les sols et ayant appelé une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Des précisions sont accessibles à l’adresse suivante : http://basol.ecologie.gouv.fr.htm/ .

Un certain nombre d’installations classées sont présentes sur le territoire de Riom communauté. Le site http://www.installationsclassees.developpement-durable.gou.fr/ les identifie.

Enfin, la commune de Riom a été informée que les entreprises ATR (en 2010) et Rénov palette (en 2006) avaient produit des nuisances en dehors de l’enceinte des installations.

Page 42 sur 91 2. LA PRISE EN COMPTE DES DÉPLACEMENTS DANS LE PLH

Le tableau ci-dessus montre l’évolution de l’utilisation des transports en commun par la population active de plus de 15 ans au niveau de la communauté de communes

Dans chaque commune la part des actifs travaillant hors de leur commune est importante (+ de 72 % en moyenne) ce qui induit une forte mobilité lié à l’emploi. En parallèle on constate un faible usage des transports collectif pour répondre à cette mobilité.

Un réseau de transports en commun existe sur le territoire de la communauté de commune. Ce réseau comprend 5 lignes de bus, desservant la gare SNCF, et deux lignes de transports à la demande. Un service pour les personnes à mobilité réduite existe également.

L’agglomération est aussi desservie par les bus du Conseil Général du réseau Trans Dômes, et des lignes de transport scolaire.

Une voie ferrée relie Riom à l’agglomération de Clermont-Ferrand avec une fréquence importante sur la journée. L’offre de transport est représentée sur la carte de l’offre ferroviaire à l’échelle de l’espace métropolitain Clermont Val d’Allier 2012 ci-contre (extrait du Panorama des réseaux de transports collectifs à l’échelle du territoire métropolitain Clermont Val d’Allier- Observatoire des déplacements du Grand Clermont 2013)

Page 43 sur 91 Riom et les communes avoisinantes disposent d’une desserte routière dense et de qualité (RD 2029, 446, 2009 rocades, A71 et A89).

Ces infrastructures routières facilitent les conditions de circulation mais contribuent également au phénomène de périurbanisation.

Les déplacements doux sont peu développés à l’exception d’un schéma sur la ville de Riom sur le territoire (cf le schéma des itinéraires cyclable à Riom – Données RiomCity).

A travers sa programmation, le PLH doit prévoir des logements situés géographiquement à proximité des emplois et des services, de façon à permettre le développement des modes de transport doux. D’après l’enquête Grand territoire 2012 Clermont Val d’Allier, 28 % des habitants de la ville de Riom ont recours aux modes doux (marche, vélo), pour 12 % pour les autres communes de Riom Communauté. De même, 23 % des ménages conditionnent la localisation de leur habitat en fonction de leur lieu de travail ou d’études.

Les quelques données présentées illustrent l’interaction entre habitat et déplacement. Ce constat met également en évidence l’enjeu de précarité énergétique, auquel une part croissante des ménages sont ou seront confrontés, du fait de l’importance des dépenses liées au déplacement.

D’une façon générale, le taux d’utilisation de la voiture est plus élevé à Riom Communauté que sur des territoires similaires. La part modale de la voiture y est en effet de 74 %, alors qu’elle se situe autour de 62 % à Thiers Communauté ou sur Communauté.

De plus, 91 % des habitants de Riom Communauté utilisent de manière courante (au moins deux fois par semaine) la voiture pour se déplacer, contre 84 % en moyenne pour le territoire de Clermont Val d’Allier.

Le pourcentage d’habitants de Riom utilisant de manière courante (au moins deux fois par semaine) les transports collectifs urbains (7%) est également inférieur à la moyenne constatée sur l’ensemble du territoire de Clermont Val d’Allier (15%).

SYNTHESE :

• Ce territoire est pleinement concerné par le risque inondation. De ce fait, l’étude de définition et de cartographie du T.R.i (territoire à risques importants d’inondation) de- vra être prise en compte dans les orientations et la territorialisation du PLH.

• Les transports collectifs n’ont qu’un faible écho sur ce territoire. Une réflexion globale en lien avec l’habitat et le comportement des ménages, afin d’optimiser ce service, de le rendre attractif et de sensibiliser les ménages, serait à envisa- ger dans le but de maîtriser la part des véhicules particuliers.

Page 44 sur 91 C. La prise en compte de la nature et de ses milieux

Afin d’appréhender le plus en amont possible la problématique de la périurbanisation et de ses effets induits (consommation d’espace agricoles et naturels, imperméabilisation des sols, fragmentation écopaysagère, diminution de la biomasse des sols...), il convient que le PLH intègre les grandes orientations régionales en matière de continuité écologique dans le cadre du futur schéma régional de cohérence écologique (dont l’enquête publique a pris fin le 14 décembre 2014).

1. UNE NATURE À PRÉSERVER

1.1 Des milieux naturels remarquables, notamment des secteurs NATURA 2000

Le territoire de Riom communauté intercepte :  la zone Natura 2000 ZSC FR8301036 " Vallées et coteaux thermophiles du nord de Clermont ".

L’enjeu principal de préservation de ce site est le suivant :

◦ présence de pelouses sèches à orchidées, habitat rare en Auvergne, menacé de dégradation par : la proximité des zones urbaines, l'abandon des activités pastorales ou au contraire l'intensification des pratiques agricoles

Les orientations de gestion de ce site consiste principalement à :

◦ maintenir les surfaces d'habitats d'intérêt communautaire et les espèces d’intérêt communautaire

◦ restaurer les espaces dégradés susceptibles de régénération

◦ maîtriser la fréquentation sur les secteurs les plus sensibles

Page 45 sur 91  Les ZNIEFF type 1 et 2 suivantes :

◦ ZNIEFF type 1 n°830020574 " Environs de Saint Myon et Beauregard

◦ ZNIEFF type 1 n°830020425 " Vallée de la Morge "

◦ ZNIEFF type 1 n°830020530 " Environs de Pessat Villeneuve "

◦ ZNIEFF type 1 n°830005704 " Vallée des Prades Vallée du Sans-Souci " (extrémité sud)

◦ ZNIEFF type 1 n°830005703 " Gorges d’Enval "

◦ ZNIEFF type 1 n°830020078 " Les Moulins Blancs "

◦ ZNIEFF type 1 n°830015181 " Versants et plateau de Chateaugay "

◦ ZNIEFF type 2 n°830007460 " Coteaux de Limagne occidentale " (couleur vert pâle)

L’espace naturel sensible (ENS) des Coteaux de Mirabel (en jaune ci-

L’espace naturel sensible (ENS) des Coteaux de Mirabel (en jaune ci-après) est exclusivement sur Riom Communauté avec une délimitation proche de celle de la ZNIEFF type 1 n°830015181 " Versants et plateau de Châteaugay ".

Page 46 sur 91 Par ailleurs, la loi montagne concerne la partie ouest du territoire de la commune d’Enval. L'article L. 145-3 du code de l’urbanisme dispose, sauf exceptions prévues au même article, que l'urbanisation doit se réaliser en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants.

1.2 Agriculture et forêt

A l’est de Riom Communauté, ce sont les grandes cultures de la plaine de la Limagne. Quelques prairies sont situées au sud-ouest du territoire (Malauzat, Marsat, Riom, Ménétrol, Mozac et Enval).

Page 47 sur 91 La forêt et les boisements sont situés principalement au sud et à l’ouest du territoire (cf carte ci-dessous). Les quelques bois présents sur le reste du territoire peuvent contribuer à maintenir une relative continuité écologique dans la Limagne.

Page 48 sur 91 1.3 Préservation de la continuité écologique

1.3.1 Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (S.R.C.E.)

En l’absence de schéma régional opposable à ce jour ( son approbation étant prévue au premier trimestre 2015 ), la prise en compte des enjeux écologiques n’est réglementairement exigé que pour les documents d’urbanisme. Néanmoins, il peut être utile d’anticiper au moment du PLH l’intégration des préoccupations écologiques. En effet, cela contribue à renforcer l’opérationnalité du PLH et de la politique de l’habitat, dans la mesure où les contraintes écologiques s’expriment dans le SCoT et les PLU. A cet égard, l’article L371-3 du code de l’environnement précise que le SRCE doit être pris en compte dans les plans et projets de l’Etat, des collectivités et de leurs groupements.

Ci-dessous, la trame verte et la trame bleue sur le territoire de Riom Communauté, envisagées par le SRCE.

Page 49 sur 91 La ville de Riom et Riom Communauté ont organisé au cours de l’année 2014 des rencontres citoyennes autour du thème de la biodiversité afin de sensibiliser les habitants et de recueillir leur contributions, remarques ou questionnements.

Sur cette thématique, des informations plus détaillées sont disponibles sur le site suivant : http://www.auvergne.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-de-coherence-r810.html

Suite à l’enquête publique, les réservoirs de biodiversité pourraient être modifiés afin de retirer les zones déjà urbanisées (Mozac, Riom, Marsat). Une fois les zones urbanisées retirées, le principe est d’éviter la poursuite de l’urbanisation dans les réservoirs biologiques sauf justification d’intérêt général et sans autres alternatives.

• Le PLH prendra notamment en compte le corridor écologique (cf. secteur rouge ci- dessous) linéaire situé entre les pistes de Ladoux au sud et l’urbanisation de Ménétrol au nord. Ce corridor permet notamment de relier la zone Natura 2000 " Vallées et coteaux thermophiles du nord de Clermont " à la ZNIEFF de type 1 " Le Selain haut ", située au nord-ouest de Chappes et classée réservoir de biodiversité à préserver, via la vallée du cours d’eau " Le Maréchat ".

Page 50 sur 91 • Le PLH prendra notamment en compte le corridor écologique (cf. secteur rouge ci- dessous) le long du " Chambaron " et de la " Morge ". Ce corridor permet de relier la zone Natura 2000 " Vallées et coteaux thermophiles du nord de Clermont " située juste au sud de à la ZNIEFF de type 1 " Vallée de la Morge " à l’ouest de Varennes sur Morge.

• La Morge est un cours d’eau à remettre en bon état dont la vallée est un réservoir de biodiversité à préserver. Cela signifie que l’urbanisation des communes du Cheix et de la Moutade devra éviter impérativement cette vallée.

• Les corridors thermophiles en pas japonais situés à la franche ouest de Riom et de St Bonnet près Riom sont à préciser et à préserver ensuite de toute urbanisation.

Page 51 sur 91 1.3.2 Le Schéma de Cohérence territoriale (S.C.oT)

Le PLH doit respecter le document d’orientation générale du SCOT du Grand Clermont en matière de continuité écologique ; notamment les parties " Rendre compatible le développement urbain avec la préservation de l’environnement " (cf. page 44 du DOG du SCOT) et " Protéger, restaurer et valoriser le patrimoine " (cf. page 57 du DOG du SCOT). Ci-dessous, un extrait de la trame écologique du le territoire du Grand-Clermont (cf. page 47 du DOG du SCOT). Le territoire de Riom-communauté est entouré schématiquement en rouge.

Page 52 sur 91 Le DOG du SCOT complète et/ou précise le SRCE en matière de maintien de la continuité écologique ; notamment sur les secteurs ci-après :

 la ZNIEFF de type 1 à l’ouest de la Moutade est un cœur de nature écologique majeur à protéger.

 ZNIEFF de type 1 à l’est de Pessat-Villeneuve est un cœur de nature écologique majeur à protéger

des trames écologiques urbaines (zones grisées) sont à préserver ou constituer

 un corridor écologique est à définir entre le bois de la " Madargue ", situé au nord-est de Riom, et la ZNIEFF de type 1 " Vallée des Prades – vallée du Sans- souci " située sur Chatelguyon (cf. flèche rouge schématique ci-dessous)

Page 53 sur 91  un autre corridor écologique est à définir entre le cœur de nature d’intérêt écologique majeur situé au nord de Chateaugay et le cœur de nature d’intérêt écologique majeur situé à l’est d’Enval. Les extrémités de ce corridor sont situées sur le territoire de Riom-Communauté (cf. flèche rouge schématique ci- dessous).

Page 54 sur 91 2. LA RESSOURCE EN EAU

2.1 L’ insertion de Riom communauté dans la politique de bassin

Riom Communauté se situe dans le bassin Loire-Bretagne. Plus précisément :

 au-dessus de trois masses d'eau souterraine  sur cinq bassins versants des masses d’eaux superficielles

En application de la directive cadre sur l'eau (DCE), un état des lieux des masses d’eau a été réalisé par le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Loire-Bretagne et des objectifs ont été fixés.

Les états actuels (année 2011) et les objectifs de bon état de ces masses d’eau sont précisés dans le tableau suivant :

Objectif Type de État État Objectif bon état masse Masse d'eau Nom écologiqu chimique bon état écologiqu d'eau e 2011 2011 chimique e naturelle FRGR0262 La Morge et ses affluents de Moyen Absence 2021 2027 la confluence du ruisseau de évaluation Sagnes jusqu’à sa confluence avec l’Allier MEFM FRGR1656 L’Ambène et ses affluents depuis Mauvais Absence 2021 2027 la source jusqu’à sa confluence évaluation avec le Bedat Cours d’eau naturelle FRGR0264 Le Bedat depuis jusqu’à Médiocre Non 2021 2027 sa confluence avec la Morge atteinte naturelle FRGR1587 Le Gensat et ses affluents depuis Moyen Absence 2021 2027 la source jusqu’à la confluence évaluation avec le Bedat naturelle FRGR1536 Le Bedat et ses affluents depuis Médiocre Absence 2015 2027 la source jusqu’à Gerzat évaluation

Type de État État Objectif Objectif masse Masse d'eau Nom quantitatif chimique bon état bon état d'eau 2011 2011 quantitatif chimique naturelle FRGG051 Sables, argiles et calcaires du Bon Bon 2015 2015 Tertiaire de la plaine de la Limagne Souterraine naturelle FRGG134 BV socle Allier-aval Bon Bon 2015 2015 naturelle FRGG099 Chaîne des Puys Bon Bon 2015 2015

Le territoire de Riom Communaté relève exclusivement du SAGE Allier-Aval.

Page 55 sur 91 2.2 L’identification des zones à caractère humide

Ci-dessous, la cartographie des enveloppes de forte probabilité de présence de zones humides, réalisée par le SAGE Allier-aval. Cette cartographie n'a pas de valeur réglementaire directe, mais elle est un outil d'alerte pour l'élaboration du PLH. Les zones humides sont situées principalement le long des cours d'eau et en plaine de Limagne.

Il serait opportun de vérifier leur présence effective sur le terrain, à minima en recoupant l’enveloppe de probabilité et les secteurs où l'urbanisation est projetée, et en suivant les critères de l'arrêté ministériel du 24 juin 2008, modifié par celui du 1er octobre 2009.

Il conviendrait ensuite d’éviter de prévoir de nouveaux secteurs à urbaniser dans les zones humides réellement identifiées.

Enveloppe de forte probabilité de présence des zones humides

2.3 L’assainissement et son adaptation au regard de l’urbanisation

Trois agglomérations d’assainissement sont présentes sur le territoire de Riom Communauté :

 l’agglomération d’assainissement de Riom (maître d’ouvrage : syndicat intercommunal d’assainissement de la région de Riom). Les zones d’assainissement collectif des communes de Riom, Malauzat, Marsat, Ménétrol, Enval, Mozac, St-Bonnet-près Riom sont reliées à la station de traitement d’eaux usées (STEU) de Riom. La capacité nominale de traitement de la STEU est de 55000 équivalent-habitant (EH). La charge brute de pollution organique (CBPO) entrant à la station durant la semaine de pointe est de 53000 EH. Cette pointe est quelquefois largement dépassée. Aussi, si l’urbanisation se poursuit sur l’agglomération d’assainissement de Riom, au-delà d’environ 2000 habitant, il faudra envisager une augmentation de la capacité de traitement de la station. Dans l’hypothèse où la CBPO dépasserait largement la capacité nominale de traitement et/ou qu’il y aurait des rejets d’eaux usées non traités dans le milieu, les futurs permis d’aménager pourraient être bloqués au titre de l’article R111-2 du code de l’urbanisme.

 l’agglomération d’assainissement des Martres sur Morge (maître d’ouvrage : syndicat intercommunal d’assainissement de la Morge et du Chambaron).

Page 56 sur 91 Les zones d’assainissement collectif des communes de La Moutade, du Cheix, de Cellule et de Varennes sur Morge sont reliées à la station de traitement d’eaux usées (STEU) des Martres sur Morges. La capacité nominale de traitement de la STEU est de 6700 EH. La charge brute de pollution organique (CBPO) entrant à la station est d’environ 9400 EH. La station est donc saturée. Un dispositif temporaire permettant d’augmenter la capacité de traitement sera opérationnel fin 2014. Une future station d’une capacité de traitement de 16500 EH devrait être opérationnelle en 2017.

 l’agglomération d’assainissement de Pessat-Villeneuve. La capacité nominale de traitement de la STEU est de 400 EH. La charge brute de pollution organique (CBPO) entrant à la station est d’environ 507 EH. La station est donc saturée. Une future station d’une capacité de traitement de 850 EH devrait être opérationnelle au printemps 2015-2016.

Page 57 sur 91 Carte des agglomérations d’assainissement sur le territoire de Riom Communauté

• Les communes de Riom Communauté devront vérifier, à l'occasion de l’élaboration du PLH si leurs documents de zonage d’assainissement sont cohérents avec le PLH. • Les zones d’urbanisation futures situées en zone d’assainissement collectif devront être compatibles en matière d’équivalents-habitants avec les capacités de traitement restant disponibles dans les stations de traitement.

Page 58 sur 91 SYNTHESE :

• La capacité de traitement des eaux usées est proche de la saturation, voire dépassée sur plusieurs secteurs. La poursuite du développement démographique nécessite au préalable une mise en adéquation entre le scénario de développement retenu et la capacité réelle de retraite- ment. Cela afin que les futurs permis d’aménager ne connaissent pas de difficulté, au titre de l’article R 111-2 du code de l’urbanisme.

• La juxtaposition de zones d’activités, de secteurs d’habitation, voire d’espaces artificia- lisés induit des modifications de comportements au niveau de la faune et de la flore. L’utile articulation de ces secteurs vis-à-vis de la biodiversité est essentielle. Le res- pect de cette biodiversité passe par la mise en place ou par le maintien de corridors écologiques, passerelles indispensables entre l’activité humaine, les milieux naturels et leurs écosystèmes

Page 59 sur 91 Page 60 sur 91 III.III. LLESES BESOINSBESOINS ETET LESLES PROBLÉMATIQUESPROBLÉMATIQUES DD’’HABITATHABITAT

Page 61 sur 91 Page 62 sur 91 A. LES DYNAMIQUES LIÉES AU FONCIER ET AU LOGEMENT

1 LA CONSOMMATION ET L’EFFICACITÉ FONCIÈRES

A l’image de la population, les résidences principales ont connu une augmentation sensible entre 1999 et 2010 sur les communes au Nord de la ville de Riom et également sur la commune de Malauzat.

Même si la ville-centre de Riom concentre une part importante du volume des nouvelles résidences principales (28%), le phénomène de périurbanisation s’est développé ces dernières années.

Page 63 sur 91 Evolution du Bâti entre 1999 et 2009 sur l’EPCi source : DDT 63 -SHRU – IGN bd ortho

Le territoire de Riom Communauté connaît un développement marqué par une consommation foncière importante sur les communes périphériques à la ville-centre (notamment au Nord du territoire).

Page 64 sur 91 Evolution du Bâti entre 1999 et 2009 sur le Nord de l’EPCi

source : DDT 63 -SHRU – IGN bd ortho

La représentation ci-dessus met en évidence que la surface bâtie 2009 s’est développée en extension de bourg, en dents creuses, mais aussi au niveau des hameaux ou à l’extérieur des bourgs.

Riom Communauté : évolution de la construction neuve entre 2001 et 2012

600

500

400

300 153 B N 200

100

0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

ANNEES

Page 65 sur 91 Sur la période entre 2000 et 2012, la moyenne des constructions neuves avoisine 200 constructions/an, soit 6,3 constructions par an pour 1000 habitants. Cette dernière moyenne est supérieure à la moyenne départementale qui est de 5,9 constructions pour 1000 habitants. Certaines communes comme Cellule et St Bonnet Prés de Riom peuvent atteindre respectivement 14,3 constructions neuves/an/1000 habitants et 11 constructions neuves /an/1000 habitants.

En revanche, la construction de logements collectifs reste faible sur le territoire de la communauté de commune et essentiellement concentrée sur la ville-centre. Le pic de constructions neuves en 2008 correspond à 4 opérations de logements collectifs (pour un total de 216 logements) sur la commune de Riom. La répartition par commune des constructions sur la période 1990-2013 est décrite dans le tableau ci-après (Source : données DREAL - SITADEL (1990-2013)

Au vu des éléments ci-dessous, il apparaît que l’habitat libre est encore le type de production de logements majoritaire sur le territoire, le collectif étant principalement présent dans les communes les plus peuplées de la communauté de communes (Riom, Mozac, Ménétrol).

Page 66 sur 91 Production et consommation d’espace sur la communauté de communes : Source : estimation DDT 63 d’après les données DREAL Auvergne / SITADEL permis de construire

Période 1990-1999 : Production annuelle Surface moyenne de terrain Répartition (logements neufs, (logements neufs, moyenne 1990-1999) individuels – collectifs pour la moyenne 1990-1999) période 1990-1999 Individuel 89 1 400 m² 87% Collectif* 13 330 m² 13% Total 102 1 270 m² (soit 13 ha urbanisés par an)

Période 2000-2006 : Production annuelle Surface moyenne de terrain Répartition (logements neufs, (logements neufs, moyenne 2000-2006) individuels – collectifs pour la moyenne 2000-2009) période 2000-2006 Individuel 116 1 160 m² 75% Collectif* 34 150 m² 22% Total 156 910 m² (soit 14 ha urbanisés par an)

Période 2007-2013 : Production annuelle Surface moyenne de terrain Répartition (logements neufs, (logements neufs, moyenne 2000-2013) individuels – collectifs pour la moyenne 2007-2013) période 2000-2013 Individuel 106 870 m² 63% Collectif* 64 403 m² 37% Total 170 695 m² (soit 12 ha urbanisés par an)

Compte tenu des caractéristiques de la production, à l’échelle communautaire, 41 % du parc de logements est de type 5 et plus (33 % pour le département).

Sur la ville-centre, les logements de type 4 et plus représentent 54 % de l’ensemble du parc, ce qui représente également une proportion relativement importante en comparaison d’autres agglomérations analogues.

Page 67 sur 91 Evolution de la population de la communauté de communes (source INSEE)

Source: DDT 63 (octobre 2013) Attention : les données ci-dessus datant de 2013, la révision du POS de Cellule n’est pas prise en compte.

La recherche d’une meilleure efficacité foncière peut passer par le développement d’une urbanisation privilégiant des modes groupé ou collectif qui nécessitent un engagement des collectivités dans la maîtrise du foncier et l’usage d’outils d’urbanisme opérationnels (permis d’aménagés, Association foncière urbaine, ZAC, …).

Page 68 sur 91 2. LA PART PRÉPONDÉRANTE DES PROPRIÉTAIRES OCCUPANTS

La part des propriétaires occupants est proche des 80 % sur la plupart des territoires. Pour des communes comme Cellule, Malauzat et Pessat sur Villeneuve, cette part dépasse même les 80 %. La ville de Riom présente une répartition plus équilibrée entre les propriétaires occupants, les locataires privés et les locataires de logements sociaux publics.

Le parc locatif privé est réparti sur toutes les communes du territoire. La plupart des communes disposent de logements HLM, dont la proportion atteint près de 20 % des résidences principales sur la ville-centre.

3. L’AUGMENTATION DES RÉSIDENCES SECONDAIRES

Sur la période 1999-2010, la part globale des résidences secondaires a progressé, notamment sur les communes en première couronne de la ville de Riom.

En revanche, des communes comme Cellule, Le Cheix et Marsat ont vu la part de leurs résidences secondaires diminuer, en raison d’une certaine tension au niveau de la demande en habitat.

Page 69 sur 91 4. L’AUGMENTATION GLOBALE DE LA VACANCE

Avec près de 1200 logements vacants, la ville-centre de Riom représente 80 % des logements vacants de la communauté de communes. A l’exception des communes de Mozac et de Marsat, la vacance des logements a augmenté sur Riom et sa première couronne.

Au niveau de la ville de Riom, cette vacance se concentre à 83 % dans les Iris (division du territoire d’après l’Insee, cf découpage ci-après) suivants : du Centre, de la Petite Couronne et de l’Ouest. En particulier, l’Iris du Centre présente un taux de vacance de 27 % des logements.

Par ailleurs, d’après la source Filocom 11,5 % de la vacance en logements sur Riom Communauté concerne une période égale ou supérieure à 10 ans (172 logements).

Découpage en secteurs Iris de la ville de RIom

Page 70 sur 91 5. LE PARC PRIVÉ POTENTIELLEMENT INDIGNE

La communauté de communes, selon les données statistiques disponibles en matière d’habitat privé, présente un taux de 3,9 % des résidences principales potentiellement indignes (moyenne du Puy de Dôme 5%, moyenne nationale 5,7 %), soit un volume estimatif de 490 logements, dont 355 sur la seule ville de Riom. .

A noter cependant, que le nombre de logements PPPI de catégorie cadastrale 7 et 8 (les plus dégradés) a diminué de 26 % entre 2007 et 2011 à l’échelle de la communauté de communes.

Sur la commune de Riom le profil des ménages concernés par ces deux dernières catégories est constitué de locataires du parc privé à 62 % et de propriétaires occupants à 38 %. Ces ménages sont à 47 % âgés de plus de 60 ans.

Pour ce qui est des caractéristiques du logement « type » concerné par ces deux catégories, il correspond à 95 % à un logement de construction antérieur à 1949, à 56% à une construction collective et à 62 % un logement de surface comprise entre 35 m² et 74 m².

La carte ci-après (source CD Rom PPPI 2013) met en évidence que certaines sections cadastrales sont plus particulièrement concernées par la problématique de l’habitat indigne.

Page 71 sur 91 6. LES POLITIQUES D’AMÉLIORATION DE L’HABITAT PRIVÉ

17,5 % des propriétaires occupants ont des ressources très modestes au sens de l’Anah à l’échelle de Riom Communauté et 19,3 % pour la ville de Riom. S’agissant des propriétaires occupants à ressources modestes, leur part s’établit à 12,3 % à l’échelle communautaire et 13 % sur la ville-centre.

6.1 Les interventions conjointes avec l’Anah

Riom Communauté a bénéficié d’une OPAH (opération d’amélioration de l’habitat) sur l’ensemble de son périmètre sur les périodes 2004-2006 puis 2007-2010. Durant la première OPAH, 61 dossiers ont été subventionnés (36 propriétaires bailleurs et 25 propriétaires occupants), soit 1 113 726 € de montant engagé par l’ANAH. Pendant la seconde OPAH, 54 dossiers ont été agrées, pour un montant de subvention de 321 396 €.

Depuis avril 2012, un PIG (programme d’intérêt général) a été mis en place sur l’EPCI pour une durée de 5 ans. Les objectifs portent sur l’amélioration de 425 logements de propriétaires occupants et la création de 100 logements locatifs conventionnés privés.

A ce jour, le traitement de 154 logements a d’ores et déjà été financé ( dont 141 déposés par des propriétaires occupants et 15 par des propriétaires bailleurs ) mobilisant un montant total de subvention Anah de 1 261 000 € hors ingénierie, pour générer plus de 3 457 000 € de travaux.

Page 72 sur 91 6.2 Le dispositif Habiter Mieux

Par ailleurs, un programme national d'aide à la rénovation thermique de logements privés, dénommé « Habiter Mieux » est créé pour déclencher la réhabilitation de 300 000 logements de propriétaires occupants en situation de forte précarité énergétique sur la période 2010-2017.

Géré par l'ANAH, il constitue un véritable levier d'action pour accélérer l'amélioration thermique du parc privé, en favorisant la synergie avec les démarches engagées par les collectivités territoriales ainsi que tous les acteurs engagés dans la lutte contre la précarité énergétique.

Un contrat local d'engagement a été signé en 2011 dans le Puy-de-Dôme et renouvelé en 2014, pour décliner les principaux dispositifs de ce programme :

• un repérage et un accompagnement de qualité des propriétaires occupants à revenus modestes en situation de précarité énergétique, par la mobilisation d'équipes d'ingénierie spécialisées et l'assistance à la définition des travaux les plus efficaces au plan thermique

• un soutien financier par le versement d'une aide forfaitaire de solidarité écologique

251 000 € de subvention dans le cadre du FART ont été attribués à ce jour pour réhabiliter au plan thermique 80 logements de la communauté de communes.

6.3 Les copropriétés fragiles

La DGALN (Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature) du Ministère de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie et l’ANAH, ont lancé une étude afin de construire une typologie relative aux copropriétés, afin de mieux cerner leur éventuelle fragilité.

La communauté de communes de Riom et la ville de Riom, en lien avec l’Agence d’Urbanisme du Pays du Grand Clermont ont investi ce champ, afin d’affiner cette typologie grâce à leur connaissance du terrain. Au regard des fichiers infra-communaux d’aide au repérage des copropriétés fragiles délivrés par les services de l’ANAH (fichiers 2014 - source Filocom 2011), il ressort sur ce territoire 60 copropriétés considérées comme potentiellement très fragiles, soit 8 de plus que sur l’édition précédente. Les copropriétés de la famille D (classe des copropriétés les plus fragiles) sont essentiellement localisées sur la commune de Riom et concerne principalement des ensembles de 2 à 11 logements.

Les réflexions à conduire dans le cadre de ce nouveau PLH peuvent être l’occasion d’affiner le diagnostic et de mettre en place des mesures adaptées sur un échantillon ciblé.

Page 73 sur 91 7 LA TENSION DE LA DEMANDE EN LOGEMENTS SOCIAUX PUBLICS

Le nombre de logements sociaux publics à l’échelle de l’EPCI est de 1897 (source RPLS 2013), soit 13,7 % des résidences principales. Il s’est légèrement accru au cours des dernières années : 25 nouveaux logements sociaux ont été financés en 2013, 16 en 2012 et 10 en 2010.

Dans le cadre de la programmation 2014, 16 logements ont été agréés sur Riom, 4 sur le Cheix sur Morge et 8 sur Mozac ( dont 2 PLAI adaptés à destination des gens du voyage ).

Le taux de vacance de l’ensemble des logements sociaux publics s’établit à 1,3 % sur Riom Communauté, contre 2,3 % à l’échelle départementale. Le délai moyen d’attribution atteint 11 mois ( 10 mois sur l’ensemble du Puy-de-Dôme ).

Fin 2013, 1721 demandes actives étaient formulées sur le territoire communautaires. 90 % d’entre elles portaient sur la ville de Riom et les demandeurs étaient composés à 37 % de personnes seules et à 31 % de familles monoparentales.

65 % des demandes présentaient des revenus inférieurs à 60 % des plafonds HLM (source association du logement social du Puy de Dôme). 29 % des ménages fiscaux de la ville de Riom sont en effet éligibles au parc très social et 24 % des ménages sur le reste de l’EPCI.

Page 74 sur 91 8 . L’ÉLIGIBILITÉ AU DISPOSITIF D’INVESTISSEMENT LOCATIF PRIVÉ

Les dernières lois de finances ont mis en place une aide à l’investissement locatif « Pinel », ouvrant droit à une réduction d’impôt calculée sur le prix d'achat des logements neufs ou réhabilités pour atteindre les performances techniques du neuf, construits dans des zones présentant un déséquilibre entre l’offre et la demande de logements.

Elles s’appuient à cet effet sur un zonage A/B/C du territoire national, qui a été révisé en 2014 pour tenir compte des évolutions territoriales et garantir son application dans les communes présentant un besoin avéré de logements locatifs intermédiaires.

Dans le cadre de cette révision et sur la base d’une méthodologie nationale, plusieurs communes de Riom Communauté ont été reclassées de la zone C ( détendue ) à la zone B2. Or l’éligibilité au nouveau dispositif d’investissement locatif est de droit en zones A et B1 ( les plus tendues ) et peut être accordée en zone B2 par agrément du Préfet de Région.

Suite à cette évolution du zonage, Riom Communauté a sollicité auprès de l’Etat l’éligibilité à ce dispositif des trois communes ( Riom, Ménétrol et Mozac ) nouvellement classées en B2 et positionnées dans le cœur métropolitain du Grand Clermont.

Cet agrément a été accordé à compter du 1er janvier 2015. En cohérence avec le projet de développement du bassin riomois, il doit permettre de développer la production de logements collectifs privés, pour faciliter l’accueil de nouvelles populations et encourager des formes d’habitat plus denses et plus économes en foncier.

Page 75 sur 91 SYNTHESE :

• Même si une part significative des constructions neuves se réalise sur la ville de Riom, un phénomène de périurbanisation est constaté sur la partie Nord de la communauté de communes. Au cours des dernières années, la taille des nouvelles parcelles urba- nisées tend cependant à diminuer en superficie. L’éligibilité au dispositif d’investisse- ment « Pinel » peut également faciliter l’émergence et la commercialisation de pro- grammes collectifs, plus économes en foncier.

• Des problématiques de vacance et d’habitat indigne existent sur la ville de Riom et à une moindre échelle sur les principaux centres-bourgs du territoire.

• La tension de la demande en logements sociaux nécessite de poursuivre le dévelop- pement de l’offre d’habitat public et de l’adapter aux évolutions récentes ( prédomi- nance de personnes seules et de familles monoparentales ).

Page 76 sur 91 B. LES PARCOURS RÉSIDENTIELS DES MÉNAGES ET LES BESOINS SPÉCIFIQUES

1. LE LOGEMENT ET L’HÉBERGEMENT DES POPULATIONS LES PLUS FRAGILES

Le PLH de l’EPCi devra s’inscrire en cohérence avec ce plan départemental dont les orientations ont été validées par le comité responsable du PDALPD du 11 octobre 2010.

Le plan départemental d’actions pour les personnes défavorisées prévoit les mesures qui permettent d’aider les personnes et les familles à accéder à un logement décent et indépendant ou à s’y maintenir, alors qu’elles éprouvent des difficultés particulières en raison notamment de l’inadaptation de leurs ressources ou de leur condition d’existence.

Les actions de ce plan devront être pleinement intégrées par le futur PLH.

Le diagnostic du PLH devra intégrer les éléments de diagnostic et de bilans de ces différentes démarches, afin de les décliner dans le programme d'actions.

Cette nécessaire déclinaison doit permettre de replacer les besoins et actions nécessaires identifiés sur le territoire de Riom Communauté, dans une perspective opérationnelle avec le programme d'actions du PLH.

Le PDALPD s'articule autour de 5 orientations et se décline au travers de 17 actions.

1ère orientation: OBSERVER ET DÉFINIR LES BESOINS

Action 1: Connaître la demande sociale en logement à l’échelle du département

2ème orientation: PRODUIRE UNE OFFRE D’HÉBERGEMENT ET DE LOGEMENTS ADAPTÉS AUX MÉNAGES À FAIBLES RESSOURCES

Action 2: Produire une offre de logements très sociaux Action 3: Accompagner l’ancrage territorial des gens du voyage Action 4: Développer la lutte contre l’habitat indigne Action 5: Lutter contre la précarité énergétique liée au logement Action 6: Adapter le logement au vieillissement et au handicap Action 7: Maintenir une offre d’hébergement et développer l’offre de places en maison relais ou en structures adaptées

3ème orientation: GÉRER, MOBILISER ET ORGANISER L’OFFRE DE LOGEMENTS EN FAVEUR DES PERSONNES DÉFAVORISÉES

Action 8: Améliorer l’orientation des ménages, le diagnostic et la connaissance des besoins: le développement du SIAO Action 9: Développer l’intermédiation locative

Page 77 sur 91 4ème orientation: ACCOMPAGNER LES PUBLICS AU COURS DE LEUR PARCOURS RÉSIDENTIEL

Action 10: Poursuivre la prévention des expulsions locatives Action 11: Adapter les mesures d’accompagnement social liées au logement Action 12: Renégocier un nouvel accord collectif départemental Action 13: Accompagner les personnes en souffrance psychique ou en grande détresse sociale Action 14: Favoriser le logement des jeunes de moins de 25 ans

5ème orientation: PILOTER, COMMUNIQUER ET ÉVALUER

Action 15: Piloter et mettre en œuvre le PDALPD Action 16: Communiquer Action 17: Évaluer

2. L’ACCÈS AU LOGEMENT SOCIAL

Afin de faciliter l’accès au logement social, la loi ALUR du 24 mars 2014 comporte plusieurs mesures destinées à simplifier la procédure de demande de logement social, à renforcer l’information des demandeurs et à améliorer l’efficacité de la gestion des demandes.

Ainsi tout EPCI doté d’un programme local de l’habitat ( PLH ) exécutoire doit mettre en place les dispositifs suivants :

• un dispositif de gestion partagée de la demande destiné à mettre en commun les dossiers de demandes de logement social, les pièces justificatives nécessaires à l’instruction, les informations relatives à la situation des demandeurs et à l’évolution de leurs dossiers en cours de traitement. Dans le Puy-de-Dôme, ce dispositif pourra utilement s’appuyer sur le fichier partagé de la demande, mis en place par l’association départementale du logement social.

• un plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs (PPGDLSID). Ce plan définit les orientations destinées à assurer la gestion partagée des demandes de logement social et à satisfaire au droit à l’information. L’EPCI peut procéder à des expérimentations : cotation de la demande ou location choisie. La mise en œuvre du plan fait l’objet de conventions signées entre l’établissement public de coopération intercommunale et les organismes bailleurs, l’État et les autres réservataires de logements sociaux.

Page 78 sur 91 3. LE LOGEMENT DES JEUNES ET DES ÉTUDIANTS

En application du code de la construction et de l’habitation ( article R 302-1-2 ), le PLH doit préciser les réponses apportées aux besoins particuliers de logements des jeunes, et notamment des étudiants.

Le PLH de Riom Communauté devra aborder tant dans son diagnostic que dans ses orientations (objectifs et principes), la problématique du logement des jeunes.

Par ailleurs, Riom Communauté constitue une porte d’entrée sur le bassin clermontois pour des publics en apprentissage (zones de Riom sud, Ladoux, Mozac..) ou poursuivant des études de type post bac. Ce territoire peut être force de propositions, en lien notamment avec l’interface du Pays des .

3.1. – Le logement des étudiants

Les orientations générales du SCOT du Grand Clermont prévoient que les PLH intègrent des actions en matière de logements étudiants sur le cœur métropolitain, qui intègre plusieurs communes de Riom Communauté.

De fait, 3100 lycéens et étudiants sont recensés sur le territoire communautaire.

Le PLH de Riom Communauté est appelé à décliner au plan opérationnel ce volet.

Extrait DOG SCOT Grand Clermont (page 17)

Page 79 sur 91 3.2. - Le logement des jeunes

L'insertion professionnelle du public jeune est souvent liée aux conditions de logement et à la mobilité. Que ce soit par la colocation ou la location, l'accès au logement constitue en effet un facteur de sécurisation et de stabilisation du parcours d'un jeune et lui permet l’accès à l'autonomie.

Une étude récemment réalisée par la Dreal Auvergne apporte plusieurs éléments de cadrage à cette problématique : • L’enjeu porte principalement sur le logement des jeunes alternants, de niveau CAP-BEP, bien plus représentés en Auvergne que la moyenne française. • L’accès à un logement adapté à leurs besoins favoriserait le choix d’un parcours en alternance, alors même que le site de formation ou de stage en entreprise se situe loin de leur domicile. Par ailleurs, il permettrait au jeune de faire le choix de son futur métier sans le conditionner aux contraintes matérielles de logement. Il ressort également de cette étude que plus le niveau de formation augmente, moins le logement pose de problème. • Toutefois, les jeunes alternants sont confrontés aux mêmes difficultés : à savoir la nécessité d’avoir plusieurs logements sur une courte durée, taux d’effort, méconnaissance de l’offre de logements disponibles.

Il convient à cet égard de souligner l’initiative de création dans le Puy-de-de-Dôme du S.I.R.A (service interdépartemental pour la réussite des alternants) piloté par le Corum St Jean dans le cadre d’un projet lauréat du programme « investissement d’avenir », apportant des investissements conséquents, tant sur l’appareil de formation que sur l’offre d’hébergement dédié, en s’appuyant sur un partenariat avec les bailleurs sociaux.

Par ailleurs, d’autres solutions peuvent être recherchées, notamment le développement du travail en réseau des différents acteurs (déjà en place au niveau de Riom communauté), l’élargissement des périodes d’accueil dans les internats, la mise en place de conventionnement avec les lycées et les maisons rurales et familiales, le soutien au développement du contrat LOJA (logement jeune apprenti), voire l’amélioration du système d’aide au logement ou la sécurisation des baux concernant les logements meublés.

4. L’ADAPTATION AU HANDICAP ET L'ACCESSIBILITÉ

L'accessibilité de la cité aux personnes en situation de handicap est régie par la loi du 11 février 2005 pour « l 'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » et la loi du 10 juillet 2014 habilitant le gouvernement à adopter des mesures législatives pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public, des transports publics, des bâtiments d’habitation et de la voirie pour les personnes handicapées. Les dispositions normatives relatives à l'habitat concernent les bâtiments d'habitation collectifs et les maisons individuelles destinées à être vendues ou mises en location.

La notion d'habitat inclut également l'ensemble de la voirie de desserte et les espaces publics de quartiers qui, avec le cadre bâti, constituent la « chaîne du déplacement ». Le respect de la continuité de cette chaîne met à profit les efforts de mise en accessibilité des bâtiments eux- mêmes.

Page 80 sur 91 L'accessibilité généralisée implique une grande transversalité entre les différents domaines concernés (transports, bâtiments, voirie, espaces publics, mobilier urbain, éclairage, etc...) tout au long des projets. Elle nécessite également une concertation étroite avec les associations de personnes handicapées et les acteurs professionnels.

Les principales communes du département, dont Riom, ont mis en place des commissions pour l'accessibilité des personnes handicapées afin d'accompagner la réalisation des plans de mise en accessibilité de la voirie et de l'espace public et le diagnostic des établissements recevant du public.

Ces lois « Handicap » portent également sur l'organisation d'un système de recensement des logements accessibles sur le territoire communautaire et récemment de la mise en place d’agenda d’accessibilité programmés (Ad’AP) indiquant la programmation des travaux.

Ainsi, la mise en oeuvre d’un agenda d’accessibilité programmé permet, après le 1er janvier 2015, de poursuivre les travaux de mise en accessibilité en toute légalité. Cet agenda correspond à un engagement de réaliser les travaux dans un délai déterminé, de les financer, et de respecter les règles d’accessibilité. L’Ad’AP est obligatoire pour tout ERP (établissement recevant du public) non accessible au 31/12/14. Pour toutes informations complémentaires sur cette thématique, vous pouvez vous connecter sur le site de la Préfecture du Puy-de-Dôme sous le lien suivant : http://www.puy-de-dome.gouv.fr/les-ad-ap-agendas-d-accessibilite-programmee-r1517.html

Ces études, conjuguées aux divers diagnostics d'accessibilité pourront constituer un outil de gestion permettant d'organiser l'ensemble de la chaîne du déplacement.

5. L’ADAPTATION AU VIEILLISSEMENT

Le précédent schéma départemental gérontologique a été adopté en 2009 et élaboré conjointement par le Conseil général du Puy de Dôme et l’État.

Ce schéma 2009-2014 prônait une meilleure coopération entre les acteurs liés à la thématique des personnes âgées, en vue d'être en mesure d'adapter l'offre de services aux besoins de ces dernières.

En matière de logement, ce schéma comprenait des orientations précises visant à:

• répondre à l'accroissement de l'aide à domicile • conforter l'hébergement temporaire à partir des établissements d'hébergements existants • promouvoir le développement d'un parcours résidentiel pour les personnes âgées • proposer la réalisation d'un diagnostic habitat lors des sorties d'hospitalisation des personnes âgées de plus de 70 ans • promouvoir l'adaptation du logement à la personne

Page 81 sur 91 • encourager le développement de l'accueil familial groupé (regroupement sur un même site adapté de plusieurs accueillants familiaux) • inciter au partenariat en matière de logement avec les bailleurs et les EPCI

Le Conseil général du Puy de Dôme réalise actuellement le bilan de ce schéma, avant de se projeter vers la réalisation d’un nouveau.

Le département bénéficie d’une couverture correcte en matière de structures collectives à destination des personnes âgées. Sur le secteur de Riom, il existe 7 places pour 1000 habitants à destination des personnes de plus de 60 ans ( moyenne départementale : 4,9 places / 1000 hab).

Par ailleurs, le maintien à domicile dans de bonnes conditions sera un des axes phares du prochain schéma gérontologique. Le futur PLH pourra être force de propositions en la matière et s’appuyer sur les prochaines orientations de la future loi dépendance.

6. L'ACCUEIL ET L'HABITAT ADAPTÉ DES GENS DU VOYAGE

Dans le cadre du nouveau schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, approuvé fin 2012, l’État et le Conseil Général se sont conjointement engagés, à assurer l’accueil des gens du voyage dans les meilleures conditions et à apporter aide et soutien aux collectivités .

Pour permettre la meilleure intégration de ces populations et leur offrir un parcours résidentiel adapté à leurs besoins, les différents territoires du Puy-de-Dôme doivent être en capacité d'offrir des solutions aux voyageurs en termes d'accueil et d'habitat.

En lien avec la réalisation d'aires d'accueil, cela nécessité de développer différentes solutions d'habitat, avec la nécessité de prendre en compte les besoins des familles dans leur singularité:  terrains familiaux  habitat adapté  habitat d'insertion pérenne (PLAi)

Les produits existants doivent être élargis dans une logique d'accession ou de maintien dans la propriété, lorsque les conditions sont réunies. Toutes ces situations nécessitent un accompagnement social spécifique pour la population des gens du voyage.

Page 82 sur 91 Les attentes et les besoins en termes d'habitat pour les voyageurs sont diversifiés. Les réponses et les outils à mobiliser le sont tout autant (accompagnement de l'auto construction et auto réhabilitation, accession et maintien dans la propriété, PLAi, terrains familiaux....).

Sur Riom Communauté 122 ménages des gens du voyage ont été recensés en attente de solution d’habitat. Certaines de ces solutions relèvent de l’insalubrité. La collectivité en partenariat avec l’Etat tente d’apporter des solutions durables.

Riom-Communauté compte trois aires d’accueil pour les gens du voyage sur les communes de Riom, Enval et Saint Bonnet Près Riom. Ces aires permettent d’accueillir 76 ménages et sont occupées essentiellement par des ménages « sédentaires ».

Le PLH pourrait donc viser à répondre aux besoins d’habitat des gens du voyage ancrés de longues dates sur le territoire en proposant une offre foncière (terrains familiaux privé et publics) ou immobilière très sociale (PLAI).

Une territorialisation des besoins en termes d’habitat fait apparaître les données suivantes :

Données estimatives, extraites du diagnostic élaboré pour la révision du schéma départemental d'accueil et d'habitat des gens du voyage 2012 – 2018 Ce tableau fournit des indications très générales pour une estimation d’éléments de programmation. Seule une étude-diagnostic conduite directement auprès des personnes concernées pourra permettre d’affiner ces données et de préciser l’offre d’habitat.

Des besoins sont repérés pour le traitement de situations individuelles (familles ou groupes

Page 83 sur 91 familiaux) installés sur les communes de Riom, Enval, Ménetrol, Mozac, Malauzat.

Des besoins pour un accueil en stationnement temporaire sont identifiés sur les communes de : Malauzat, Mozac, Enval et Saint Bonnet Près Riom.

Des projets d’habitat adapté ont été ou sont conduits sur les communes de : Riom, Mozac, cellule, Ménetrol.

Plusieurs enjeux identifiés au schéma départemental d’accueil des gens du voyage se posent avec une acuité particulière sur le territoire de Riom Communauté :

• Favoriser des projets d’habitat adapté

En référence au schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, il s’agira de développer un volume de PLAI et de terrains familiaux à destination de familles ayant adoptés un mode de vie sédentaire de longue date parfois et bien ancrées au territoire de leurs communes de résidence, qu’elles soient situées sur des terrains privés ou publics ou sur les aires d’accueil de la Communauté de Communes.

Il est relevé un fort attachement des voyageurs à leurs communes de résidence. L’ancrage territorial fort et ancien de la très grande majorité des familles nécessitera d’envisager l’offre d’habitat principalement sur le territoire de leurs communes de résidence actuelles. Toutes les communes de l’EPCI ne sont donc pas concernées au même titre.

La prise en compte des besoins en habitat caravane dans les documents d’urbanisme des communes prioritairement concernées (PLU) devra être privilégiée afin de disposer des résees foncières nécessaires à la mise en oeuvre de programmes d’habitat.

Les offres de logement dans le parc existant des bailleurs sociaux ne peuvent répondre à tous les besoins à la fois sur un plan quantitatif et par rapport à des spécificités particulières (prise en compte de l’habitat caravane, produit terrain familial, regroupement familial, etc.).

Le développement de ces programmes s’appuiera sur l’ingénierie développée par l’Etat et le Conseil général du Puy de Dôme, dans le cadre du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, avec l’AGSGV63 (association de gestion du schéma d’accueil des gens du voyage dans le Puy de Dôme).

• Promotion de terrains temporaires d’accueil pour le petit passage

Au regard de l’évolution des situations de stationnements ponctuels sur le territoire de Riom Communauté et de leur fréquence, une réflexion devrait être engagée pour la détermination de terrains temporaires d’accueil (tournants ?) et une organisation pour la gestion de ces petits passages.

Ce phénomène pourrait s’atténuer dans le temps avec une offre d’habitat aux familles résidant actuellement sur les aires d’accueil, libérant une capacité d’accueil sur ces aires.

Page 84 sur 91 SYNTHESE :

• Le PLH intégrera les nouvelles dispositions de la loi ALUR visant à faciliter l’accès au logement social. En particulier, un plan partenarial de gestion de la demande et d’in- formation des demandeurs est à mettre en place, en associant l’Etat, les réservataires et les organismes HLM.

• Compte tenu du nombre élevé de gens du voyage en attente d’une solution d’habitat, Riom Communauté est avec Clermont Communauté, le territoire le plus concerné dans le Puy-de-Dôme par la problématique de l’ancrage territorial, qui nécessite de re- chercher des solutions d’habitat adapté.

• Pour répondre à l’enjeu de vieillissement de la population et faciliter le parcours rési- dentiel des personnes âgées, le PLH pourra être force de propositions en matière de maintien à domicile et d’alternatives au foyer logements (logement adapté, mixité inter générationnelle, habitat dédié aux personnes âgées, habitat participatif...).

• Dans le cadre de la mise en place des agendas d’accessibilité programmés (Ad’AP), le PLH devra au cours de son élaboration et également dans sa phase opérationnelle, prendre en compte l’ensemble des mesures et les actions nécessaires visant à per- mettre l’accessibilité aux personnes à mobilité réduites.

Page 85 sur 91 Page 86 sur 91 IVIV.. LLESES PRINCIPAUXPRINCIPAUX ENJEUXENJEUX IDENTIFIÉSIDENTIFIÉS

Page 87 sur 91 Page 88 sur 91 L'état des lieux qui précède, n'entend pas imposer de réponses à la problématique du logement sur le territoire de la communauté de communes de Riom Communauté, mais vise plutôt à identifier un ensemble de thématiques, qui devront être approfondies dans le diagnostic à établir pour l'élaboration du PLH.

Il permet notamment à l'Etat d'affiner des enjeux prioritaires, issus du croisement des politiques nationales et des principaux constats locaux énoncés, sur le périmètre communautaire voire à l’échelle du SCOT du Pays du Grand Clermont.

L'ensemble de ces enjeux est à traiter dans une approche de développement durable, afin d'optimiser les déplacements, d'améliorer les performances énergétiques, de mobiliser au mieux les énergies renouvelables, de préserver les ressources et les espaces de qualité.

Accueillir de nouvelles populations en maîtrisant la consommation foncière et en anticipant les conséquences sur l’environnement

Appartenant au cœur métropolitain du SCOT du Grand Clermont, les trois communes du bassin riomois sont appelées à développer sensiblement leur capacité d’accueil de nouvelles populations.

Pour autant et même si une part significative des constructions neuves se réalise sur la ville de Riom, un phénomène de périurbanisation est constaté sur les parties Nord et Sud-Ouest de la communauté de communes, pour la plupart extérieures au cœur métropolitain.

Afin d’assurer un développement équilibré du territoire, plus économe en espaces et en déplacements, le nouveau programme local de l'habitat devra prendre en compte les orientations du SCOT du Grand Clermont, et les décliner à l'échelle communale dans l'ensemble de leurs dimensions, en particulier en matière d'efficacité et de stratégie foncières.

Dans un esprit de cohérence, le PLH permettra ainsi à la communauté de communes d’identifier les sites à enjeux en matière d’habitat, pour définir une stratégie appropriée et développer en amont des outils fonciers. Le dispositif d’investissement locatif privé, auquel est désormais éligible le bassin riomois, peut également faciliter l’émergence de programmes collectifs, plus économes en foncier.

Par ailleurs, Riom communauté est identifié comme un territoire à risque important d’inondation. A cet égard, l’étude de définition et de cartographie de l’aléa devra être prise en compte dans les orientations et la territorialisation du PLH.

Il en est de même pour la capacité réelle de retraitement en matière d’eaux usées, qui est proche de la saturation sur plusieurs secteurs, et nécessite d’être accrue pour poursuivre le développement démographique.

Page 89 sur 91 Poursuivre la rénovation du parc privé et accentuer les actions sur le centre-ancien de Riom

D’importants dispositifs incitatifs ont été mis en place ces dernières années par Riom Communauté avec le concours de l’Anah et ont permis d’obtenir d’importants résultats sur l’ensemble du territoire communautaire.

Cette démarche nécessite cependant d’être poursuivie avec une attention plus particulière sur la question des copropriétés fragiles et sur les problématiques de vacance et d’habitat indigne qui existent sur la ville de Riom et à une moindre échelle sur les principaux centres-bourgs du territoire.

Pour apporter un effet levier sur des secteurs ciblés, une approche globale serait à rechercher, conjuguant aux actions d’habitat, des opérations en matière de foncier, d’espaces publics, de revitalisation commerciale, etc

Poursuivre la production de logements sociaux et faciliter l’accès au parc HLM

La tension observée de la demande en logements sociaux sur Riom Communauté nécessite de poursuivre le développement de l’offre d’habitat public, en favorisant la mixité sociale des nouveaux programmes de logements et en adaptant la production nouvelle aux évolutions récentes ( prédominance de personnes seules et de familles monoparentales ).

Le PLH devra également décliner les nouvelles dispositions de la loi ALUR visant à faciliter l’accès au logement social. En particulier, un plan partenarial de gestion de la demande et d’information des demandeurs est à mettre en place, en associant l’Etat, les réservataires et les organismes HLM.

Développer une offre adaptée aux besoins spécifiques, notamment en matière d’habitat adapté des gens du voyage

Des produits spécifiques sont à développer pour certaines populations ( étudiants, apprentis, jeunes en début de parcours professionnel, seniors, personnes à mobilité réduite, etc ).

Compte tenu du nombre élevé de gens du voyage en attente d’une solution d’habitat, Riom Communauté est également avec Clermont Communauté, le territoire le plus concerné dans le Puy-de-Dôme par la problématique de l’ancrage territorial, qui nécessite de rechercher des solutions d’habitat adapté.

Page 90 sur 91 Page 91 sur 91