Les Sources Minérales De La Belgique Nomenclature, Géographie, Analyses Et Bibliographie
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348 A. POSKIN. — LES SOURCES 1 5 NOVE LES SOURCES MINÉRALES DE LA BELGIQUE NOMENCLATURE, GÉOGRAPHIE, ANALYSES ET BIBLIOGRAPHIE PAR le Dr A. Poskin, Médecin consultant aux eaux de Spa. INTRODUCTION Depuis cinq ans, nous avions formé le projet de publier un travail sur les sources minérales de la Belgique et sur les bains de mer. Regrettant qu'en Belgique, la Balnéologie et l'usage interne des eaux minérales (Spa excepté) fussent encore dans l'enfance et que nos nom- tireuses sources ferrugineuses et thermales fussent tombées dans une décadence complète, il nous semblait qu'une publication sur cette matière réveillerait l'intérêt qui s'y attache et stimulerait l'esprit d'entreprise, sinon des communes sur le territoire desquelles ces sources sont situées et dans un but d'utilité publique, au moins des industriels qui, étant donné la vogue actuelle des eaux minérales, y verraient une bonne affaire. A ce point de vue, les eaux minérales de la Belgique forment actuel- lement une partie improductive de la richesse nationale, que nos voisins les Français et les Allemands n'auraient garde de négliger, comme nous l'avons fait, surtout en raison de l'importance locale que les stations balnéaires, même la simple exportation, la seule vente des liquides minéralisés ajouteraient à la prospérité des villages. Notre but, en un mot, était de solliciter la création d'une industrie nouvelle dont le bénéfice s'adresserait à toutes les classes, qui contri- buerait à la santé publique et qui aurait pour résultat de retenir dans le pays les sommes considérables que les Belges, soit par habitude de déplacement, soit par mode, soit par nécessité de traitement, vont, chaque année, porter au delà de la frontière. Nous avions, dans ce but, amassé quantité de renseignements scien_ 8. ' MINÉRALES ' DE LA BELGIQUE tifiques, historiques, bibliographiques et géographiques qui nous étaient nécessaires pour mener à bonne fin notre entreprise. Depuis cette époq ue, la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie a entrepris de , faire une Hydrologie générale de la Belgique et a décidé de comprendre dans son travailles sources miné rales. Devant la haute compétence de cette Société savante, nous n'avons qu'à nous incliner et à lui laisser faire ce travail, qui ne peut manquer d'être une œuvre complète et parfaite. Mais, pour répondre à l'appel de M. Houzeau de Lehaie, l'honorable président de la Société, nous nous décidons à présenter un' résumé du travail qué nous comptions faire. Ce résumé comprend la nomenCla:ture, la'situation géographique, les analyses et la bibliographie des Sources minérales de ia Belgique telles que nous les avons recueillies,'et nous tenons à la. disposition de la Société les renseignements historiques et a:utres, que le manque de temps nous force à laisser de côté. Nous espérons que ce 'travail sera utile, et qu'au début, il facilitera la tâche des membres qui seront chargés de cette vaste enquête que la Société a décidé d'entreprendre. Spa, le 14 novembre 1888. SOURCES MINÉRALES DE LA BELGIQUE Le plus ancien des auteurs qui se sont occupés des Eaux minérales belges et dont les écrits sont parvenus jusqu'à nous, est, sans contre dit, Gilbert Lymborch, médecin liégeois. Cet auteur « a classé la )) description de nombreuses sources minérales de l'Ardenne à 39, tant )) des environs de Spa que du pays de Stavelot, non compris celles de )) la Sauvenière et du Pouhon )) (1) dans un ouvrage aujourd'hui fort rare, traduit en latin et plusieurs fois réimprimé (2). On est véritablement surpris de voir qu'à cette époque, les eaux minérales de l'Ardenne étaient si bien connues et si bien décrites. N çus retrouvons, dans la liste que donne G. Lymborch, presque toutes les sources minérales de l'Ardenne citées dans notre travail et même quel ques sources dont les traces sont aujourd'hui perdues. Nous croyons être agréable au lecteur en reproduisant en entier le tableau de Lym borch, que nous trouvons dans l'ouvrage de Dethier (de Theux) (3). (1) Dethier (de Theux). Le guide des curieux qui visitent les eaux de Spa. Liége, lR12. (:1) Desfontaines acides de la furêt d'A rdenne et principalement de celles qui se trouvent à Spa, par M. Gilbert Lymborch, médecin (Liégeois). Anvers, chez Jehan Bellere, 1559, in-4° (3) Dethier (de Theux) loc. cit. 350 A. POSKIN. - LES SOURCES 15 NOVEMBRE RECUEIL DES FONTAINES MINÉRALES D Extrait de l'ouvrage sur les Fontaines acides de la forêt d'ArdeDDe L YMBORCH, médecin liégeœ. La fontaine de Francorchamps. non inférieure à celle de Spa. La fontaine auprès du Sart, dans le pré, environ une heure. Une autour appelée de Saint-Jean. La fontaine auprès de Malmedy (de Saint-Quirin), eau douce. Une autre au pied de la montagne, qui se convertit en pierre (incrustation calcaire). La fontaine de Stavelot, au milieu d'un pré, un quart de lieue de Stavelot. La fontaine à Saint-Nicolas, près Biernafat, la fontaine de Bosson, tout près de celle-là la fontaine d'Isier, comté de Durbuy. La fontaine de Verbomon, près du même village. La fontaine de Chevron, près de Lorcé (de Bru). La fontaine de Lorcé, au milieu du bois. La fontaine de Rahir, auprès du village. La fontaine de Ferier. La fontaine de Bodu. La fontaine de Géronstère (près de Spa). Celles qui se trouvent autour de Spa. La fontaine de Barisart. La fontaine de .Vers. La fontaine de Fraineuse (Tonnelet). La fontaine de Watroz. La fontaine Jean Gracieux (Henri Banir sur Vêque-terre). La fontaine Delcore. La fontaine de blanches pierres (au pied de la montagne) dans le pré du Toreau. IS. MINÉRALES DE LA BELGIQUE 351 ~ROITS DE LA FORÊT D'ARDENNE II'1ncipalement de celles qui se trouvent à Spa, par M. GILBERT lavera, 1669, in-4° La fontaine de Males Pouhon. La fontaine de la Duquaigne. La fontaine d'Ouffiet. La fontaine de Winan planche (près de Desniez). Autour de Malmedy. La fontaine de Hatze (de Hasse, près de Francorchamps). La fontaine deI Val (Pouhon de Cuves). La fontaine des Iles. La fontaine du Pouhon de Weime (de Géromont). La fontaine de Blanchimont (près de Francorchamps, au Sud). Autour de Stavelot. La fontaine de Ruiz (de Ru). La fontaine des Ours. La fontaine de Henri-Molin (près les 3 Ponts). La fontaine Dalprel. La fontaine de Has. La fontaine de Bremontige. La fontaine de Hersey. Ilyen a encore une quantité d'autres qui ne sont point connues. N. B. Ni le Pouhon de Spa, ni la fontaine de la Sauvenière, ne sont point ici classés, parce que l'auteur décrit dans son ouvrage les qualités de ces deux sources. Pourquoi classe-t-illa Géronstère avec les fontaines de la forêt d'Ardenne ~ (Notes de M. Dethie,-.) 352 A. POSKIN. - LES SOURCES Presque tous les auteurs qui ont donné des descriptions des sources de l'Ardenne ont puisé 'largement dans l'ouvrage de G. Lymborch. Bresmal, Dethier, R. Courtois, Clément, etc., y ont trouvé des indi cations précieuses, qu'ils ont utilisées. R. Courtois (1829) (1) a écrit une monographie sur les eaux de l'Ardenne d'après les travaux de Dethier. Nous devons à l'obligeance bien connue de M. Albin Body, le savant archiviste de la ville de Spa, la communication de ce travail dont les exemplaires sont très rares. Presque tous les renseignements publiés par Tarlier (Géographie physique de la Belgique) sur les sources minérales de l'Ardenne, ont été traduits textuellement de l'ouvrage de Courtois, par L. Heuschling dans son Essai sur la sta tistique de la Belgique, 2 e édit., p. 83 où Tarlier les a puisés. 1. Amonines, à 4 kilom. au Sud d'Erezée, source ferrugineuse, dans le Rhénan (Grès et Schiste de Vireux et de l'Ahr). Dr Jules Tadier, Description géographique de la Belgique, Bruxelles, J amar, page 1 3 I. II. Aubel, à 16 kilom. au N. de Verviers, la source de Prévent, eau ferrugineuse. Tadier (loc, cit., p. 132.) III. Aywaille: 1° Le Saint-Remacle, à 6 kilom. S-E. d'Aywaille, dans la vallée de l'Amblève, à gauche de cette rivière, près du hameau de Quareux, dans le défilé long et étroit nommé Pas de Saint-Remacle, au pied de la colline escarpée connue sous le nom de Heid des' Pouhons. « COURTOIS. Bijdragen tot de Natuurkunige Wetenschappen, » deel IV, stuck l, 1829 , loc. cit.,p. Il. (Tarlier' a traduit textuel )) lement cet auteur, loc. cit.,p. 13.) » 2° Le Puits-Haard, à 3 kilom. S-O. du village, sur un terrain pier reux très élevé; eau sulfureuse. IV. Belœil, près de Péruwelz, la Fontaine Rouge, dans le bois de Belœil, vers le Nord. On l'appelle fontaine rouge à cause de la couleur du sable qu'elle roule; fontaine minérale citée dans le Diction naire géographique de Vandermaelen (Hainaut, p. 63). (1) Over{igt van de minérale wateren en warme bronnen van de Nederland en een gedeelte van Prtiissen, met bijvoeging van hunne gœologische overeenstem ming; naar de aantekeningen van de Heer Dethier met aanmerkingen en bijvoegsels; medegedeeld, door R Courtois, med.-Dr., enz., te Luik 16 pages in-So, tiré à part des: Bijdragen totde Natuurkunige Wetenschappen. Deel IV, Stuck l, 1829. Amsterdam. MINÉRALES DE LA BELGIQUE 353 V.Bilsen, au S-E de Tongres, eau ferrugineuse. J.-F. Bresmal (Parallèle des Eaux minérales du Diocèse et pays de Liege. Liége, 1721, p. a 55) dit que les eaux minérales de Bilsen « tien- s nent un milieu entre les sources de Tongres, d'Aix-la-Chapelle et de s Brée, c'est-à-dire, qu'elles n'ont pas tant de vitriol et de soufre s métallique que les dernières et qu'elles ont plus de vitriol de mars » que la première.