WISSENSCHAFTLICHEN RECHNENS MASCHINEN IM DIENSTE DES UND ERMETH:

1623 geprägt. zeit der Schweizer Informatik miterlebt und mit- schaften (SATW). Ambros Speiser hat die Früh- erischen für TechnischeAkademie Wissen- 1987 bis 1993 war er Präsident der Schweiz- jedoch weiterhin Vorlesungen an der ETH. Von forschung bei Brown Boveri in Baden, hielt in Rüschlikon, später Chef der Konzern- und wurde Direktor des IBM Forschungslabors und 1962 Professor. 1955 verliess er die ETH bei Eduard Stiefel, wurde 1952 Privatdozent technik und doktorierte 1950 an der ETH Zürich Ambros Speiser (geb. 1922) studierte Elektro- Carl August Zehnder Interview mit Ambros Speiser und Beatrice Tobler Wilhelm Schikard (1592–1635) erfindet die erste urkundlich erwähnte mechanische Rechenmaschine.

Wilhelm Schickard (1592–1635) invente la première calculatrice mécanique mentionnée dans un document. 1643 Blaise Pascal (1623–1666) führt in Paris seine mechanische Rechenmaschine (Pascaline) vor.

Blaise Pascal (1623–1662) présente sa machine à calculer (Pascaline) à Paris. 1673 , unter ihnen Colossus in England, tierten andernorts bereits einige funktionsfähige in der Schweiz einzuführen. Zu dieser Zeit exis- Ziel gesetzt, das programmgesteuerte Rechnen Eduard Stiefel (1909Ð1978), hatte es sich zum Sein Vorsteher, der Zürcher Mathematiker für angewandte Mathematik an der ETH Zürich. im Januar 1948 mit der Gründung des Instituts Die Computergeschichte der Schweiz beginnt Student das Programmieren auf der ERMETH. Datenbanken aufbaute. Er lernte 1958 als ETH Zürich, wo er u.a. das Forschungsgebiet und ist seit 1973 Professor für Informatik an der der ETH Zürich Mathematik, doktorierte 1965 Carl August Zehnder (geb. 1937) studierte an Gottfried Wilhelm Leibniz (1646–1716) führt vor der Royal Society in London seine mecha- nische Rechenmaschine mit Staffelwalze vor.

Gottfried Wilhelm Leibniz (1646–1716) présente sa machine à calculer dotée d’un dispositif appelé «la Roue de Leibniz» à la Royal Society à Londres. l’EPFZ. l’histoire de l’institut récemment créé Ce dernier allait plus particulièrement marquer ainsi que le Z4 de en Allemagne. Angleterre, Mark I et l’ENIAC aux Etats-Unis, marche existaient déjà ailleurs, tels Colossus en même époque, quelques ordinateurs en état de la calcul contrôlé par programme en Suisse. A Eduard Stiefel (1909–78), est d’introduire le son directeur, le mathématicien zurichois mathématiques appliquées à l’EPFZ. Le but de en janvier 1948 avec la création de l’Institut L’histoire de l’informatique suisse commence ERMETH. a appris la programmation sur machine recherches des banques de données. Etudiant, il l’EPFZ où il créa, entre autres, le domaine de Depuis 1973 il est professeur d’informatique à rale de Zurich où il passe son doctorat en 1965. de mathématiques à l’Ecole polytechnique fédé- Carl August Zehnder (*1937) a fait des études formatique suisse. et marqué de son empreinte les débuts l’in- techniques. Ambros Speiser a en synthèse vécu 1993, il préside l’Académie suisse des sciences en continuant à enseigner l’EPFZ. De 1987 de recherches chez Brown Boveri à Baden, tout IBM à Rüschlikon. Plus tard, il dirige le centre prendre la direction du laboratoire de recherches seur en 1962. En 1955, il quitte l’EPFZ pour Chargé de cours en 1952, il est nommé profes- polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). auprès du professeur Eduard Stiefel, à l’Ecole d’électrotechnique, obtient son doctorat en 1950 Ambros Speiser (*1922), après des études August Zehnder Interview avec Ambros Speiser et Carl Beatrice Tobler 4E REH DES MACHINES AU SERVICE Z4 ET ERMETH: 1679 Gottfried Wilhelm Leibniz erfind- et das duale Zahlensystem.

Gottfried Wilhelm Leibniz invente le système arithmétique binaire. 1801 Joseph-Marie Jacquard von Neumann (tableau chronologique, 1945). Advanced Study à Princeton, où travaillait John sur la série des Mark, puis à l’Institute for Aiken (tableau chronologique, 1944) travaillait l’Université de Harvard à Boston, où Howard hauser passèrent d’abord quelques mois à Etats-Unis. Ambros Speiser et Heinz Rustis- trois effectuèrent un long voyage d’études aux rendre compte de l’état des recherches, tous les génieur Ambros Speiser. En 1948, afin de se (1918–1970), et l’électroin- laboration avec son assistant, le mathématicien décida alors de construire un calculateur en col- recelait un immense potentiel pour la Suisse. Il Eduard Stiefel avait compris que ce domaine qu’officier durant la Seconde Guerre mondiale, Ayant déjà abordé des calculs complexes en tant (1752–1834) setzt erstmals machine s’acquitta avec succès. ques le plus rapidement possible, ce dont la fesseur Stiefel d’effectuer des calculs scientifi- logie dépassée. Le Z4 devait permettre au pro- calculateurs à relais appartenaient une techno- A. Speiser: «Nous étions tous conscients que les ressait aux anciennes technologies: Allemagne. Eduard Stiefel, en revanche, s’inté- marqua un véritable intérêt pour le Z4 en Cependant, même après la guerre, personne ne la machine à Hopferau, au sud de l’Allemagne. action de sauvetage spectaculaire, à transporter Zuse et sa famille réussirent, au cours d’une En 1945, peu avant la chute de Berlin, Konrad de ruban perforé pour les programmes. sion six. De vieilles bobines de films servaient multiplication durait trois secondes, une divi- avait été construite entre 1942 et 1945. Une d’anciennes installations de télécommunication, La machine, équipée de 2’200 relais provenant suisses, il loua le Z4 pour une durée de cinq ans. médiaire: contre un montant de 30’000 francs encombre, il se tourna vers une solution inter- Z4 de Konrad Zuse avait passé la guerre sans des années. Apprenant que le calculateur à relais que la construction d’une machine allait durer Dès son retour, Eduard Stiefel prit conscience Lochkarten zur Steuerung eines Webstuhls ein.

Joseph-Marie Jacquard (1752–1834) est le premier à DU CALCUL SCIENTIFIQUE employer des cartes perforées pour le pilotage d’un métier à tisser. 1820 Charles Xavier Thomas führt in Paris der französischen Académie des Sciences sein Arithmometer vor, das bis 1870 produziert wird.

Charles Xavier Thomas présente l’arithmomètre à l’Académie des

Sciences de Paris. Il sera 1 fabriqué jusqu’en 1870. 2 2 Gutknecht, 1987, p. 6 1 Gutknecht, 1987, p. 1–4 Mark I und ENIAC in den USA und Konrad calculs de statistique. D’autres utilisateurs pro- Zuses Z4 in Deutschland. Letzterer sollte die venaient de l’industrie aéronautique et des ent- Geschichte des frisch gegründeten Instituts an A. Speiser: ÇWir wussten alle, dass Relaisma- Voyant les performances du Z4 en Suisse, les reprises d’optique. L’utilisation du Z4 était fac- der ETH prägen. schinen eine veraltete Technologie darstellten. Allemands commencèrent à réagir en se deman- turée un centime par opération ou dix francs Professor Stiefel hat die Z4 erworben, um mög- dant pourquoi ils avaient laissé partir la machi- suisses de l’heure aux personnes extérieures au Stiefel hatte sich als Offizier während des lichst schnell wissenschaftliche Berechnungen ne en Suisse, au lieu de la garder en projet. Zweiten Weltkriegs schon mit komplexen machen zu können. Dafür wurde sie mit gros- Allemagne.È Les étudiants de divers instituts profitèrent évi- Berechnungen auseinandergesetzt und das sem Erfolg eingesetzt. demment aussi de la machine pour leurs travaux Potential für die Schweiz auf diesem Gebiet A Zurich, les capacités de calcul du Z4 et leurs thèses. La plupart du temps cependant la erkannt. Er beschloss, zusammen mit seinen Erst als man sah, wie erfolgreich die Z4 in der étaient aussi mises à disposition de tiers : machine était utilisée pour le calcul scientifique Assistenten, dem Mathematiker Heinz Rutis- Schweiz eingesetzt wurde, wachten die Deut- A. Speiser: ÇRecherches et prestations de ser- d’Eduard Stiefel et de Heinz Rutishauser avec hauser (1918-1970) und dem Elektroingenieur schen auf und fragten sich, wieso sie die vice se développaient en parallèle, occupant un succès qui rendit l’institut célèbre dans le Ambros Speiser, eine eigene Rechenmaschine Maschine hatten in die Schweiz gehen lassen, chacune environ 50% du temps de calcul. monde entier en quelques années. Le Z4 en était zu bauen. Um sich über den aktuellen Forsch- statt sie in Deutschland zu behalten.È La majorité des utilisateurs externes étaient des la base.È ungsstand zu informieren, unternahmen die drei ingénieurs du génie civil qui venaient faire des 1948 eine ausgedehnte Forschungsreise in die USA. Speiser und Rutishauser verbrachten eini- ge Monate an der Harvard University in Boston, wo Howard Aiken (Timeline 1944) an der Mark-Serie arbeitet und am Institute for Advanced Study in Princeton, wo John von 1 Gutknecht 1987, S.1-4 Neumann (Timeline 1945) tätig war.1

Nach ihrer Rückkehr wurde Stiefel bald klar, dass das Bauen einer eigenen Maschine Jahre dauern würde. Als er erfuhr, dass Konrad Zuses Relaisrechner Z4 den Krieg unbeschadet über- standen hatte, entschied er sich für eine Über- gangslösung: Er mietete die Z4 für fünf Jahre zu einem Preis von 30’000 Franken. Die Maschine wurde zwischen 1942 und 1945 gebaut und war mit 2200 Relais ausgestattet, die von alten Fernmeldeanlagen stammten. Eine Multiplika- tion dauerte drei, eine Division sechs Sekunden. Das Programm wurde in alte Filmrollen ge- 2 Gutknecht 1987, S. 6 stanzt, die als Lochstreifen dienten.2 1945 konn- te die Maschine kurz vor dem Fall Berlins in einer abenteuerlichen Rettungsaktion von Zuse und seiner Familie ins süddeutsche Hopferau gebracht werden. Auch nach dem Krieg interes- sierte sich in Deutschland niemand für die Z4. Stiefel hingegen ging es nicht darum, die neues- te Technologie zu haben: Die Rechenleistung der Z4 wurde in Zürich auch Dritten zur Verfügung gestellt: A. Speiser: ÇForschung und Dienstleistung lie- die Automation in der Verwaltung und im L’équipe était tout à fait consciente de son fen parallel nebeneinander und beanspruchten je Bürobereich bei ganz bestimmten Routine- rôle de pionnier: etwa 50% der Rechenzeit. Die auswärtigen sachen etabliert, z.B. in Versicherungen. Bei der A. Speiser: «Nous étions tous fermement con- Benutzer waren überwiegend Bauingenieure, Gründung der AHV 1947 hat man sich genau vaincus de vivre une ère de pionniers et certains die statische Berechnungen machten. Weitere überlegt, wie die AHV-Nummer aussehen soll, d’entre nous persuadés même de l’avenir radie- Benutzer waren Flugzeugwerke und optische damit man sie mit Lochkartenmaschinen ver- ux de l’ordinateur. Malgré tout, personne ne Firmen. Die Z4 kostete für Aussenstehende nünftig alphabetisieren konnte. Die Lochkarten- pouvait prédire ce qui allait se passer réelle- einen Rappen pro Operation oder zehn Franken technik war bereits in den frühesten Zeiten der ment. L’émergence de la microélectronique et pro Stunde. Computerentwicklung in der Schweiz vorhan- des circuits intégrés en particulier étaient impos- Natürlich benutzten auch Studenten von ver- den. Die Hochschule wusste davon nichts. Erst sibles à prévoir. Nous connaissions en priorité schiedenen Instituten die Maschine für Studien- 1970 befassste sich die damalige l’existence des transistors et nous ne doutions arbeiten und Dissertationen. Der wichtigste Teil Handelshochschule St. Gallen in einem Kurs pas qu’ils seraient l’avenir de l’ordinateur. war jedoch das wissenschaftliche Rechnen von mit diesem Thema. Es gab eine absolute Lorsque j’étais assistant, je ne pouvais en effet Stiefel und Rutishauser, das sehr erfolgreich war Trennung zwischen der Welt der m’imaginer d’autres applications pour les ordi- und das Institut innert weniger Jahre weltbe- Büroautomation und dem wissenschaftlichen nateurs que le calcul mathématique. D’ailleurs, Grâce au coup de fouet du Z4, le calcul scien- rühmt machte. Die Basis dafür war die Z4.» Rechnen.È à l’arrivée des premières imprimantes rapides en tifique de l’EPFZ avança bien et l’idée de 1950, le professeur Stiefel haussa les épaules et construire un calculateur au sein de l’établis- Das Team war sich seiner damaligen Pionier- Nachdem die Z4 das wissenschaftliche Rech- déclara: ‘A quoi bon? Qui lira tous ces résultats sement refit surface en 1952 avec le projet rolle durchaus bewusst: nen an der ETH vorangetrieben hatte, wurde mathématiques? Personne n’en a besoin.’» ERMETH (Elektronische Rechenmaschine A. Speiser: ÇWir waren damals fest davon über- 1952 die Idee eines eigenen Rechners mit dem der Eigenössischen Technischen zeugt, dass es eine Pionierzeit war und dass der Projekt ERMETH (Elektronische Rechen- Toute l’Ecole polytechnique fédérale partage- Hochschule). Le Z4 continua à fonctionner Computer eine grosse Zukunft haben würde. maschine der Eidgenössischen Technischen ait cet avis sans se poser de questions. Une jusqu’en 1954, la mise en service de Trotzdem konnte man nicht abschätzen, wie es Hochschule wieder aufgenommen). Die Z4 telle attitude était le fruit d’un isolement indé- l’ERMETH eut lieu, quant à elle, en 1956. schliesslich herauskommen würde. Insbeson- blieb bis 1954 im Einsatz. 1956 konnte die niable du calcul scientifique: Outre Eduard Stiefel, Ambros Speiser et dere konnten wir die Mikroelektronik und die ERMETH in Betrieb genommen werden. C.A. Zehnder: ÇL’automatisation de certains Heinz Rutishauser, Peter Läuchli, John integrierten Schaltungen nicht voraussehen. Wir Zur Projektgruppe gehörten neben Eduard travaux de routine très précis fut introduite dans Stock, Alfred Schai et Hans Schlaeppi firent wussten, dass es Transistoren gab und zweifel- Stiefel, Ambros Speiser und Heinz l’administration et dans les bureaux dès les partie de l’équipe chargée d’élaborer le pro- ten nicht daran, dass es bald nur noch Tran- Rutishauser auch Peter Läuchli, John Stock, années 1930, dans le domaine de l’assurance, jet. La technologie s’inspirait des concepts sistorcomputer geben würde. Was die Anwend- Alfred Schai und Hans Schlaeppi. Die Tech- par exemple. Lors de la création de l’AVS en déjà existants, soit ceux de von Neumann et ungen betrifft, war ich als Assistent damals in nologie orientierte sich an bestehenden 1947, la nature du numéro d’affiliation fut l’ob- d’Aikens. Un tambour magnétique servait de der Meinung gefangen, dass der Computer nur Konzepten von Neumanns und Aikens. Als jet d’une réflexion attentive: il devait en effet se mémoire de données. La machine travaillait ein Instrument für mathematische Berech- Datenspeicher diente eine Magnettrommel. prêter à une alphabétisation rationnelle par la avec le système de numération décimal. Ce nungen sei. Als 1950 die ersten schnellen Die Maschine arbeitete mit dem dezimalen perforatrice. Les cartes perforées existaient déjà système inhabituel pour l’époque garantissait Drucker kamen, zuckte Professor Stiefel die Zeichensystem, was für diese Zeit ungewohnt à l’époque des balbutiements de l’informatique un meilleur contrôle des résultats.3 3 Furger/Heinz, 1998, p. 248s. Achseln und sagte: ‹Was nützt das? Wer liest so war, jedoch eine bessere Überprüfbarkeit der en Suisse. L’université, elle, n’en savait rien. Le C.A. Zehnder: ÇL’ERMETH effectuait entre 3 Furger/Heintz 1998, S. 248f. viele mathematische Ergebnisse? Das braucht Ergebnisse gewährleistete.3 premier cours sur ce thème eut lieu en 1970 seu- soixante et cent opérations par minute, il était doch niemand.›» C. A. Zehnder: ÇDie ERMETH schaffte in der lement, à l’Ecole des hautes études commercia- donc cent fois plus rapide que le Z4. En 1964, la Sekunde bereits zwischen sechzig und hundert les de Saint-Gall. Un fossé infranchissable sépa- première machine achetée, le CDC 1604 Diese Meinung wurde an der ganzen ETH Operationen. Damit war sie hundert mal schnel- rait la bureautique du calcul scientifique.È (Control Data Corp.) fut à son tour quatre cents unhinterfragt geteilt. Sie war nur möglich ler als die Z4. Die erste gekaufte Maschine, die fois plus rapide que l’ERMETH. Ce qui comp- durch eine gewisse Isolierung des wissen- CDC 1604 (Control Data Corp.) war im Jahre tait, c’était l’accès direct aux mémoires.» schaftlichen Rechnens:

C. A. Zehnder: ÇSeit den 30er Jahren hatte sich

de base de l’ordinateur. inventent le «flip-flop», circuit W.H. Eccles et F.W. Jordan Eccles et F.W. W.H. Grundschaltung des . erfinden das «Flip-Flop», die W.H. Eccles und F.W. Jordan Eccles und F.W. W.H. 1919 1924. Business Machines (IBM) en deviendra l’International Machines Corporation», qui Hollerith fonde la «Tabulating

Machines (IBM) hervorgeht. 1924 die International Business Machine Company», aus der Hollerith gründet die «Tabulating population des Etats-Unis. 1896 1890, lors du recensement de la isé pour la première fois en à cartes perforées qui sera util- développe un système électrique Herman Hollerith (1860–1929) wird. Volkszählung 1890 eingesetzt Volkszählung bei der amerikanischen Lochkartensystem, das erstmals entwickelt ein elektrisches Herman Hollerith (1860–1929) 1889 Unis, puis en Europe. machines de bureau aux Etats- Début de l’industrie des auch in Europa. industrie in den USA, später Anfänge der Büromaschinen- ab / dès 1880 de Boole). les règles de la logique (algèbre au point une algèbre utilisant George Boole (1815–1864) met Algebra). Aussagenlogik (Boolesche entwickelt eine formale George Boole (1815–1864) ab / dès 1848 gramme. culer commandée par un pro- ical engine», une machine à cal- présente le concept de l’«analyt- Charles Babbage (1791–1871)

mgesteuerten Rechenmaschine. ical Engine» vor, einer program- ical Engine» vor, stellt das Konzept der «Analyt- Charles Babbage (1791–1871) 1833 1964 wiederum 400mal schneller als die numériques de l’autre. Personne n’avait pensé à ERMETH. Ausschlaggebend dafür war jeweils un traitement de données commercialisé. Après der Speicherzugriff.È Es gab zwar ein paar Spezialzeichen, aber kein Le monde scientifique s’intéressa à la nouvel- tout, l’ERMETH était limité aux chiffres et à Alphabet. Man hätte keine Adressliste speichern le machine: quelques caractères spéciaux, il ne savait pas Die Welt der Wissenschaft interessierte sich können.» A. Speiser: «Lors de congrès en Allemagne, manipuler les lettres. Sans alphabet, impossible für die neue Maschine: C. A. Zehnder: ÇInteressant ist, dass es immer nous rencontrâmes beaucoup d’intérêt. Dans la de mémoriser une liste d’adresses.» A. Speiser: ÇAn deutschen Tagungen stiessen Mitarbeiter waren, die für Berechnungen zu uns première génération des ordinateurs de wir mit der ERMETH auf grosses Interesse. In kamen. Es kam nie ein Generaldirektor auf die Siemens, nous avions très clairement identifié C.A. Zehnder: «Il est intéressant de noter que der ersten Generation der Siemens-Computer Idee, hier etwas zu berechnen, sondern es waren des éléments de notre ERMETH. Le public ceux qui venaient faire leurs calculs étaient tou- haben wir deutliche Elemente unserer Leute, die in Kontakt mit Hochschulen oder der manifesta également un grand intérêt. Eduard jours des collaborateurs. Jamais un PDG n’au- ERMETH wiedergefunden. Auch in der Öffent- Wissenschaft standen. Es ist wichtig zu sehen, Stiefel, Heinz Rutishauser et moi-même don- rait eu l’idée de venir calculer quoi que ce soit. lichkeit gab es grosses Interesse. Stiefel, welche Gebiete hier sehr früh waren: Zu den nions de nombreuses conférences devant des Il s’agissait toujours de personnes ayant un lien Rutishauser und ich hielten unzählige Vorträge Bauingenieuren kamen bald die Chemiker sociétés techniques, devant des associations, avec les universités ou les sciences. Il est aussi in technischen Gesellschaften und in hinzu. Sie waren seit Mitte der 60er Jahre die etc.È important de voir quels domaines étaient représ- Vereinigungen usw.È grössten Nutzer der Informatik an der ETH und entés très tôt déjà: les chimistes se joignirent sind es durchgehend bis heute geblieben. L’industrie Suisse, en revanche, ne s’intéressa assez rapidement aux ingénieurs du génie civil. Die Schweizer Industrie hingegen zeigte Die externen Nutzer schrieben selbst Program- pas particulièrement à l’ERMETH, ni à la Au milieu des années 1960, ils étaient les prin- weder an der ERMETH als Maschine noch me, stanzten sie in Lochkarten, brachten sie auf machine, ni au savoir-faire de leurs concep- cipaux utilisateurs de l’informatique à l’EPFZ et am Know-how ihrer Entwickler grosses die Maschine und hüteten diese anschliessend teurs du reste: ils le sont restés jusqu’à nos jours. Interesse: eine Nacht lang. Die Art und Weise, wie man A. Speiser: «Pas un seul d’entre nous n’a rejoint A. Speiser: ÇAls sich die ERMETH-Gruppe damals gearbeitet hat, ist völlig anders als heute: l’industrie après la dissolution de l’équipe Les utilisateurs externes écrivaient eux-mêmes auflöste, ging kein einziger zur Schweizer Man ging zur Maschine hin. Wir sagten damals ERMETH. Les pionniers de l’informatique qui leurs programmes, perforaient les cartes et les Industrie. Die amerikanischen Hochschulgrupp- Maschine. Das war eine ganz andere Welt. Wir développaient ce domaine au sein des universi- introduisaient dans la machine qu’ils surveillai- en, die Computer entwickelt hatten, wurden konnten alles auf deutsch sagen. Aber auch die tés américaines se sont fait aspirer par l’indus- ent ensuite durant toute la nuit. A l’époque, on leergefegt von den Industrien, die dieses Wissen Identifikation war anders.È trie, désireuse de profiter de leur savoir pour travaillait d’une manière très différente d’au- für den Aufbau ihrer elektronischen Technolo- faire avancer les technologies électroniques. jourd’hui: on «allait vers» la machine, car on gien nutzten. Die Computergeschichte war in der Frühzeit disait machine, à l’époque. C’était un monde Auf der Seite der Hardware ist die weltweite eng verknüpft mit militärischen Entwick- L’aspect matériel de l’ERMETH ne comptait en totalement différent. On pouvait d’ailleurs se Bedeutung der ERMETH relativ gering. Eine lungen, sowohl auf der Ebene der Hardware fait pas beaucoup au niveau mondial. Personne servir de l’allemand. L’identification était, elle Kommerzialisierung der ERMETH als als auch der Anwendungen. n’avait jamais songé à une commercialisation de aussi, très différent.» Maschine war nie geplant. Dafür hat sich auch A. Speiser: ÇAlle Projekte, die wir in den USA l’ERMETH en tant que machine, personne n’a niemand interessiert. Selbst hätten wir das nicht gesehen haben, waren vom Militär finanziert: d’ailleurs manifesté de l’intérêt pour une telle Le début de l’histoire de l’informatique est machen können. In der Mathematik war die diejenigen von Aiken von der Navy und diejeni- entreprise que nous n’aurions d’ailleurs jamais étroitement lié aux développements militaires, Bedeutung dagegen sehr gross, sowohl zur Zeit gen von Neumanns von der Airforce und der pu assumer seuls. Il en allait tout autrement pour aussi bien sur le plan matériel que sur celui der Z4 als auch der ERMETH. Die ETH war Army. Das amerikanische Department of les mathématiques. Ces travaux furent d’une des applications. eines der weltweit anerkannten Zentren in der Defence hat bewusst in der fachlichen grande importance, autant du temps de A. Speiser: ÇTous les projets que nous avons vus numerischen Mathematik. Entwicklung konkurrierende Unternehmungen l’ERMETH que de celui du Z4. L’Ecole poly- aux Etats-Unis étaient financés par l’armée: Bezüglich den Anwendungen gab es eine finanziert. Man wollte schauen, welche sich am technique fédérale était alors l’un des centres ceux d’Aiken par la Navy et ceux de von Fortsetzung dessen, was wir mit der Z4 bereits besten bewähren. Sie hatten auch viel Geld, was mondiaux des mathématiques numériques. Neumann par l’Airforce et l’Army. Le hatten: technisch-wissenschaftliche Berech- für das schnelle Reifen der Computertechnik Département de la défense américain a financé nungen auf der einen Seite und numerische wichtig und gut war.È Ce que nous avions déjà avec le Z4 connut une consciemment des entreprises, concurrentes Berechnungen auf der anderen Seite. An kom- suite dans les applications: des calculs techni- pour le développement technologique, afin de merzielle Datenverarbeitung hat man nicht ques et scientifiques d’un côté, et des calculs voir laquelle allait se montrer la plus efficace. gedacht. Die ERMETH konnte ja auch keine Les Etats-Unis disposaient aussi, il faut le préci-

Buchstaben handhaben, sondern nur Zahlen. ser, de beaucoup d’argent, facteur important et

future Silicon Valley. Hewlett-Packard, le noyau de la Packard fondent l’entreprise William Hewlett et David A Palo Alto en Californie, Valley. den Kern des späteren Silicon Unternehmen Hewlett-Packard, nischen Palo Alto das Packard gründen im kalifor- dépose un brevet. William Hewlett und David en combinaisons de bits et 1938 programmes sont mémorisables Konrad Zuse découvre que les ein Patent an. ichern lassen und meldet darauf Programme als Bitfolgen abspe- Zuse entdeckt, dass sich

qu’il ne terminera jamais. teur entièrement mécanique struit le Z1, son premier ordina- Konrad Zuse (1910–1995) con- chen Computer. fertiggestellten, rein mechanis- mit dem Z1 seinen ersten, nie Konrad Zuse (1910–1995) baut

gramme. machine commandée par un pro- ception universelle d’une la machine de Turing, une con- une la machine de Turing, Alan Turing (1912–1954) décrit (1912–1954) Alan Turing

grammgesteuerte Maschinen. ein universelles Konzept für pro- beschreibt die Turingmaschine, Alan Turing (1912–1954) Alan Turing 1936 d’avant-guerre. machine à calculer analogique struit la plus performante Vannevar Bush (1890–1974) con- Vannevar Avec l’analyseur différenciel, Avec dem Zweiten Weltkrieg. analoge Rechenmaschine vor Analyzer» die leistungsfähigste baut mit dem «Differential Vannevar Bush (1890–1974) Vannevar 1930 vail forcé). terme «robot» (du tchèque tra- L’écrivain Karel Capek crée le L’écrivain (tschechisch für Zwangsarbeit). prägt den Begriff Robots Der Schriftsteller Karel Capek 1920 accompli un travail de pionnier important dans le domaine scientifique. Ce travail con- Die beiden Maschinen Z4 und ERMETH positif pour le développement rapide de la tech- tinua plus tard à l’Institut d’informatique et markieren Zeitabschnitte, in denen das Insti- nologie informatique.È connut des réussites dans le domaine des tut für angewandte Mathematik wichtige wis- langages de programmation et du développe- senschaftliche Pionierleistungen erbrachte. Le Z4 fut construit durant la Seconde Guerre ment des stations de travail. Diese wurden im späteren Institut für Infor- mondiale en Allemagne. La question des L’actuel département d’informatique de matik fortgesetzt mit Durchbrüchen auf dem relations qu’entretenait Konrad Zuse avec la l’EPFZ se compose de quatre instituts avec Gebiet der Programmiersprachen und Ent- Wehrmacht est incontournable. une vingtaine de professeurs et un total de wicklung von Workstations. Das heutige A. Speiser: «C’est une question délicate aujour- près de 130 collaborateurs. Par rapport à ses Depmartement Informatik der ETH Zürich d’hui. Konrad Zuse ne fournit pas de renseigne- débuts, la communauté scientifique est deve- besteht aus vier Instituten mit knapp 20 Prof- ments précis à ce sujet. On peut cependant en nue gigantesque. essoren und insgesamt gegen 130 Mitar- déduire, vu les circonstances, que la Wehrmacht A. Speiser: «Il n’y avait que très peu de centres beitenden. Die Scientific Community ist im était certainement un bailleur de fonds impor- à l’époque. En Suisse, nous savions exactement Vergleich zu den frühen Jahren riesig gewor- tant pour lui.È ce qui se fabriquait et en quel endroit: en den. Allemagne, cela se passait à Munich, Göttingen Die Z4 wurde während des Zweiten Welt- A. Speiser: ÇDamals gab es ganz wenige C.A. Zehnder: «Mais malgré cela, la Wehrmacht et Darmstadt. La France était dotée, elle aussi, kriegs in Deutschland gebaut. Es drängt sich Zentren. Wir wussten in der Schweiz genau, was n’a pas compris l’importance du Z4, il faut bien de quelques centres. En Angleterre, c’était à die Frage auf, in welchem Verhältnis Zuse wo läuft: In Deutschland waren es München und voir ça. A cet égard, Konrad Zuse était un pion- Cambridge et Manchester. Tout le monde con- zur Wehrmacht stand. Göttingen und Darmstadt, dann gab es Zentren nier qui poursuivait son but avec une certaine naissait tout le monde sur le plan personnel. On A. Speiser: ÇDas ist eine heikle Frage: Zuse gibt in Frankreich, in England waren es Cambridge obstination.È arrivait ainsi à identifier la contribution de cha- über diese Sachen keine klare Auskunft. Sicher und Manchester. Die haben sich alle persönlich cun. Aujourd’hui, il y a tant de projets qui se war die Wehrmacht ein wichtiger Geldgeber gekannt. Man konnte die Beiträge jedes einzel- L’utilisation du Z4 à l’EPFZ était de nature réalisent en parallèle que l’individu ne sort plus von ihm.È nen identifizieren. Heute laufen so viele purement civile, contrairement à l’ERMETH guère du lot, pas même celui qui a accompli une C. A. Zehnder: ÇTrotzdem hat die Wehrmacht Projekte parallel, dass ein einzelner kaum mehr qui servait également à des calculs militaires. Ïuvre de pionnier.È die Bedeutung der Z4 nicht gesehen, das muss heraussticht als einer, der eine Pionierleistung C.A.Zehnder: ÇDeux remarques concernant man klar sehen. In dieser Beziehung war Herr erbracht hat.È l’ERMETH s’imposent: tout d’abord, Eduard C.A. Zehnder: «Aujourd’hui les œuvres de Zuse ein Pionier, der sein Ziel mit einer gewis- Stiefel était chef du service météorologique de pionniers ne sont possibles que dans un cercle sen Sturheit verfolgt hat.È C. A. Zehnder: ÇHeute sind Pionierleistungen l’artillerie. Il a calculé des tableaux de tir pour scientifique restreint et hautement spécialisé. A nur noch im engen wissenschaftlichen Bereich l’artillerie sur l’ERMETH. De mon côté, de l’EPFZ, à titre d’exemple, ce serait au CAAD Die Nutzung der Z4 an der ETH war rein mit riesiger Spezialisierung möglich – bei uns 1963 à 1993, je m’occupais d’informatique pour (Computer Aided Architectural Design). zivil, im Gegensatz zur ERMETH, die auch an der ETH beispielsweise beim CAAD l’armée. Nous avons même fait des simulations Gerhard Schmitt et Maia Engeli sont de grands für militärische Berechnungen eingesetzt (Computer Aided Architectural Design). de combats sur l’ERMETH. Les hommes avai- spécialistes dans ce domaine et entretiennent wurde. Gerhard Schmitt und Maia Engeli gehören auf ent ainsi la possibilité de faire leurs cours de des relations dans le monde entier. Ces derniers C. A. Zehnder: «Für die ERMETH sind zwei diesem Gebiet zu den grossen Spezialisten. Sie répétition à l’Institut d’Eduard Stiefel. Ce der- affirment se trouver à nouveau à un tournant Dinge zu erwähnen: Stiefel war Chef des haben ein weltweites Beziehungsnetz. Diese nier demanda un jour à ce titre: ‘Qui veut faire dans l’histoire de l’informatique. Artilleriewetterdienstes. Er hat auf der ER- Leute sagen, sie hätten den Eindruck, wieder an son service militaire ici, à l’institut?’ Tout le METH Schusstafeln für die Artillerie berechnet. einer Schwelle zu sein.È monde leva la main. Il présenta le projet dont Ich selbst machte von 1963 bis 1993 Informatik j’eus la charge par la suite.È für die Armee. Wir machten sogar Gefechts- imulationen auf der ERMETH. Die Männer in Les deux machines, Z4 et ERMETH, ont Stiefels Institut konnten auf diese Weise ihren marqué les périodes durant lesquelles Militärdienst leisten: Herr Stiefel fragte eines l’Institut de mathématiques appliquées a Tages im Institut: Wer will seinen WK hier machen? Es haben alle aufgestreckt. Er stellte

das Projekt vor, das ich dann betreut habe.È

et en Suisse. ment informatique en Allemagne le point de départ du développe- qui deviendra, après la Guerre, Konrad Zuse met au point le Z4 wird. Deutschland und der Schweiz Computerentwicklung in zum Ausgangspunkt der der nach dem Zweiten Weltkrieg Konrad Zuse entwickelt den Z4, (ENIAC). Integrator and Calculator» struisent l’«Electronic Numeric John Mauchly (1907–1980) con- Presper Eckert (1919–1995) et Engineering à Philadelphie, J. A la Moore School of Electrical (ENIAC). Integrator and Calculator» chen «Electronic Numeric Philadelphia den vollelektronis- Electrical Engineering in bauen an der Moore School of und John Mauchly (1907–1980) J.Presper Eckert (1919–1995) 1943–1945 allemands. décryptage des codes secrets électronique utilisé pour le premier calculateur entièrement plus grand secret Colossus, le L’Angleterre conçoit, dans le L’Angleterre Geheimcodes verwendet wird. Dechiffrierung deutscher nische Rechenmaschine, die zur entwickelt, die erste vollelektro- wird in England der Colossus Unter strenger Geheimhaltung 1943 relais téléphoniques. fonctionne avec des bases de contrôlé par un programme qui premier ordinateur universel Konrad Zuse construit le Z3, le Telefonrelais arbeitet. Telefonrelais Digitalcomputer her, der mit Digitalcomputer her, gen programmgesteuerten den ersten voll funktionstüchti- Konrad Zuse stellt mit dem Z3 1941