REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université Mentouri Constantine Faculté Des Sciences De La Nature Et De La Vie Département Des Sciences De La Nature Et De La Vie

N° d’ordre : N° de série :

Mémoire

PRESENTE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MAGISTER

EN ENTOMOLOGIE OPTION APPLICATION AGRONOMIQUE ET MEDICALE

Contribution à l’étude de la biodiversité des Phlébotomes ( Diptera : Psychodidae ) et appréciation de la faune Culicidienne (Diptera : Culicidae ) dans la région de

Présenté Par :

BOULKENAFET Fouzi

Devant le jury :

Présidant : K. LOUADI Professeur Université Mentouri Constantine Rapporteur : S. BERCHI M. C. Université Mentouri Constantine Examinateurs : A. HARRAT M.C. Université Mentouri Constantine A. BENMAKHLOUF M. C. Université Mentouri Constantine

Soutenu le : - - 2006

Remerciement

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et mes très profondes gratitudes à Melle BERCHI SELIMA, Maître de conférence à l'Université de Constantine. D'avoir proposé ce sujet et d'avoir accepté de le diriger. Vous m'avez consacré beaucoup de votre temps. J'ai pu apprécier votre disponibilité sans limite.

Je témoigne toute ma reconnaissance pour ton aide précieuse.

Je vous remercie vivement.

Monsieur le Professeur K.LOUADI, vous me fait l'honneur de présider le jury de ce mémoire.

Monsieur A. HARRAT, Maître de conférence à l'Université de

Constantine. Lors de chacune de nos rencontres, vous m'avez marqué par votre enthousiasme et par votre sympathie. Je vous remercie vivement du grand honneur que me faites en siégeant dans le jury.

Mes remerciements particuliers à Mr. A. BENMAKHLOUF,

Maître de conférence à l'Université de Constantine. Pour avoir accepté de juger mon travail.

Je tiens à remercier particulièrement Mr. A. BOUNAMOUSS, pour son aide sans limite et pour ses prodigieux conseils.

Je remercie vivement tous les enseignant de Post- graduation d'Entomologie.

A mes parents, qui ont permis la réalisation de mes études et qui m'ont toujours soutenu tout au long de celle-ci.

Introduction générale

Introduction générale :

Certains groupes de Diptères sont responsables des plus grandes endémies, c’est le cas des deux groupes étudies : Phlebotominae et Culicidae. Ces insectes qui forment des groupes très homogènes, occupent une place importante dans la faune terrestre comme dans la faune aquatique d’une part et dans la transmission de maladies dues à leur piqûres d’autre part, ces insectes font alors l’objet d’un matériel d’étude très important pour les entomologistes. Les phlébotomes (Diptera : Psychdidae) sont des insecte de l’ordre des diptères. Leur morphologie est en rapport directe avec leur mode de vie, les stades jeunes pré imaginaux sont terricoles alors que les adultes sont aériens. Ces insectes jouent un rôle important en pathologie humaine qui depuis plus de cent ans n’a cessé de susciter un grand intérêt du fait de son implication prouvée à différentes reprises dans la transmission de maladies humaines et vétérinaires (Léger et Depaquit, 2002). Au premier rang se trouvent les leishmanioses, parasitoses aux visages multiples et touchant environ 350 millions de personnes dans le monde et qui connaissent une recrudescence inquiétante depuis quelques années. Elles sont inscrites parmi les cinq maladies prioritaires de l’OMS (Garcia-Stoeckel, 1992). L’un des facteurs déterminant de cette diversité clinique, épidémiologique, immunologique des leishmanioses est certainement l’existence chez les vecteurs d’une spécificité parasitaire de niveau souvent sub-générique, voire parfois spécifique et même subspécifique, et la construction de couples phlébotome- leishmanie qui ont poussé les « leishmaniaques » à exiger des entomologistes des critères d’identification toujours plus pointus. Les phlébotomes peuvent également transmettre à l’homme les arbovirus responsables du groupe des fièvres à phlébotomes et Bartonella bacilliformis agent de la verruga péruvienne et de la fièvre de Oriya (Léger et Depaquit, 2001). En parallèle et de même importance les Culicidae causent de graves préjudices tant à l’homme qu’aux animaux par leur rôle vecteurs potentiels de maladies infectieuses, tel que le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la filariose et la peste équine. La morphologie du moustique aussi est en rapport directe avec leur avec son mode de vie. Cet insecte comporte une écophase aquatique concernant les stades pré imaginaux (larves et nymphe) alors que les adultes ont une vie aérienne (Rioux, 1958).

1 Introduction générale

En Algérie les travaux menés sur ces deux groupes restent fragmentaires et limités à certaines zones. Vu l’importance de ces groupes d’insectes et dans le but d’améliorer nos connaissances, nous contribuons par cette étude à enrichir nos connaissances sur la biosystématique et la biodiversité tant des phlébotomes que des culicidés. Pour cela nous avons choisi quelques biotopes (sites de piégeages des phlébotomes) et quelques gîtes larvaires pour les moustiques réparties dans la région de Skikda. Dans le cadre de ce travail nous présentons les résultats des captures de phlébotomes réalisés de Mai à Septembre 2005. Cette période corespond à leur la période d’activité. Les résultats des prélèvements des larves des culicidés ce sont étalés sur 10 mois. Notre travail s’articule autour de cinq chapitres : le premier chapitre présente une revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médicale (Phlebotominae et Culicidae) divisé en deux parties. La première partie de ce chapitre concerne les phlébotomes et la seconde est consacrée aux Culicidae. Dans ces deux parties, nous donnons un aperçu sur les critères généraux, la répartition, la classification, la bioécologie des différents stades et sur le rôle vecteur des deux groupes étudies. Dans le second chapitre, nous présentons la région d’étude afin de mieux structurer notre travail. Le troisième chapitre matériel et méthodes, présente le choix des stations d’étude, la description des biotopes et les gîtes larvaires ainsi que les méthodes utilisées pour l’échantillonnage et l’identification des phlébotomes et des culicidés. Le quatrième chapitre rassemble les résultats au cours de notre étude lesquels concernent l’inventaire entomologique des deux groupes. Les résultats sont soutenus par des indices écologiques et par des analyses statistiques. Le cinquième chapitre est consacré à la discussion des résultats obtenus par rapport aux études précédemment menées dans d'autres régions. Enfin, une conclusion générale met l’accent sur les perspectives et les travaux qui restent a menés en se referant à de nouvelles voies d’approche qui pourraient peut-être élucider certains problèmes causés par ces diptères.

2 Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Chapitre I : Revue Bibliographique sur les Diptères à Intérêt Médical (Phlebotominae et Culicidae)

I. 1 Rappels sur les Phlébotomes :

I.1.1. Systématique des Phlébotomes :

D’après Pressat (1905) et Holstein (1949) in Lounaci (2003), l’ordre des diptères comprend les Brachicères à corps trapu et antennes courtes de trois articles et les Nématocères à corps élancés et antennes longues de 14 à 15 articles. C’est au sous ordre des Nématocères qu’appartient les phlébotomes. Selon les auteurs, les phlébotomes constituent soit une famille ; Phlebotomidae (Perfiliev1966 ; Abonnenc 1972 ; Abonnenc et Leger 1976) soit une sous famille, Phlebotominae (Fairchild 1955 ; Henning1972 ;Dukhouse 1973 ; Lewis 1977). A l’heure actuelle c’est cette dernière classification qui est adoptée. Les Phlebotominae se trouvant alors inclus avec trois autres sous famille (Bruchomyiinae, Trichomyiinae, Psychodinae) dans la famille des Psychodidae (Fig1), qui regroupent 13 genres reparties entre l’ancien et le nouveau monde (Léger et Depaquit, 1999). Le tableau 1 montre la distribution géographique de ces genres, dont 7 appartiennent à l’ancien monde (Theodor et Mesghali, 1964) (tableau 2). 4 genres regroupent 90 ℅ des espèces, représentés par les genres Phlebtomus et Sergentomyia de l’ancien monde et les genres Lutzomyia, Brumtomyia qui sont bien connus du nouveau monde (Leger et Depaquit, 2002). Le peuplement phlébotomien comprend environ 700 espèces actuellement décrites (Léger et Depaquitt, 2001). La première espèce a été décrite en 1786 par Scopoli et la seconde en 1848 par Rondani et signalée pour la première fois en Algérie en 1912 (Foley et Leduc, 1912 in Dedet et al, 1984).

I.1.2. Caractères Généraux des Phlébotomes :

Les phlébotomes sont des insectes de petite taille de couleur pâle à allure de moustiques. Leur corps est couvert d’une pilosité épaisse et les antennes sont formées de 12 à 30 articles, verticillés et munies d’organes sensoriels spéciaux. Le thorax convexe, suture mésonatale nulle. Les ailes sont lancéolées, couvertes de longs poils ; la frange du bord postérieur est parfois très longue, la nervure médiane présente 4 branches, cellule discoïdale ouverte. Au repos, les ailes sont ordinairement disposées en toit sur l’abdomen, parfois élevées, faisant un angle avec le corps (Abonnenc, 1972). Les phlébotomes ont une activité nocturne, ils commencent à s’agiter au crépuscule à condition que la température soit suffisante (19- 20Cº) et qu’il n’y ait pas de vent. Certaines espèces sont attirées par la lumière, Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

le plus souvent de faible intensité, d’autres espèces sont endophiles et pénètrent volontiers dans les maisons, les étables, etc. D’autres sont exophiles (Leger et depaquit ,2001) ; très sensibles aux courants d’air, ils ne se déplacent que par des temps absolument calmes. Leur vol est silencieux et s’effectue par bonds rapides sur des parois verticales de bas en haut lorsqu’ils sont dérangés. Seule les femelles sont hématophages. Elle piquent et sucent le sang des animaux et de l’homme, mais elles peuvent se nourrir également de sucs végétaux et de jus sucrés, ce que font les mâles exclusivement. On peut rencontrer les phlébotomes dans divers régions du globe mais quelle que soit la latitude ou l’altitude, le développement de leur larves terricoles, exige une température relativement constante, voisine de 28 Cº, une obscurité quasi complète, un milieu nutritif formé de déchets organiques animaux ou végétaux, un calme absolu et un degré d’humidité voisin de la saturation (Abonnenc, 1972).

I.1.2.1. Le Genre Phlebotomus :

Les soies des tergites abdominaux toutes dressées, l’armature cibariale est absente ou rudimentaire, la spermathèque complètement ou incomplètement segmentées et le style des génitalia comporte 4 à 5 épines (Rondani, 1843 in Abonnenc, 1972).

I.1.2.2. Le genre Sergentomyia :

Les soies abdominales sont couchées dans la plupart des espèces ; quelques unes sont dressées dans un sous-genre ; l'armature cibariale est bien développée ; les spermathèques sont tubulaires, capsuliformes ou segmentées. Les génilatia des mâles ont un style avec 4 longues épines et 1 petite soie sur le côte interne (França et Parrot,1921 in Abonnenc, 1972).

I.1.3. Les Phlébotomes d’Algérie : La présence des Phlébotomes a été rapportée pour la première fois en Algérie en 1912 par Foley et Leduc et signalés plus tard par Parrot et Sergent dont les travauxont été menés de 1917 à 1960 (in Dedet et al, 1984). Aujourd’hui 22 espèces sont connues en Algérie, 12 du genre Phlebotomus et 10 du genre Sergentomyia, chaque espèce a sa propre distribution écologique, exceptée dans les montagnes du Sahara central où les deux espèces Phlebotomus perniciosus et Phlebotomus papatasi qui sont méditerranéennes mais qui appartiennent aussi au secteur zoogéographique éthiopien se produisent ensemble. Phlebotomus perniciosus et Phlebotomus papatasi sont les

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

vecteurs prouvés de Leishmania infantum (leishmaniose viscéral) et de Leishmania major (leishmaniose cutanée) respectivement (Belazzoug, 1991). La liste des espèces de phlébotomes d’Algérie est présentée dans le tableau3.

Bruchomyiinae Phlebotominae Trichomyiinae* Psychodinae

Ptychopteroidea

* : monophylétisme incertain.

Fig. 1 : Cladogramme des Psychdidae (d’après Henning 1972)

Afrique Eurasie et Nombre au sud Amérique Océanie Indonésie Afrique D’espèce du du nord Sahara Brumptomyia 22 + Lutzomyia + de300 + Warileya 6 + Australophlebotomus 10 + Idiophlebotomus 12 + + Chinius 1 + + (Chine et Spelaeophlebotomus 1 + Inde) Parvidens 4 + + (Chine)

Grassomyia 5 +

Spelaeomyia 4 + Demeillonius 1 + Sergentomyia ≈ 250 + + + Phlabotomus ≈ 100 + +

Tableau 1 : Distribution géographique des genres de phlébotomes (Léger et Depaquit, 1999)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Genres Sous-genres І – Phlebotomus Rondani & Berté 1840 1- Adlerius Nitzulescu 1931 2- Anaphlebotomus Theodor 1948 3- Euphlebotomus Theodor 1948 4- Kasaultus Lewis 1982 5- Larroussius Nitzulescu 1931 6- Paraphlebotomus Theodor 1948 7- Phlebotomus Rondani & Berté 1940 8- Synphlebotomus Theodor 1948 9- Transphlebotomus Artemiev & Neronov 1948 ІІ – Australophlebotomus Theodor 1948

ІІІ – Idiophlebotomus Quate &Fairchild 1961

IV- Spelaeophlebotomus Theodor 1948

V- Sergentomyia França & parrot 1920 1- Demeilloius Davidson 1980 2- Grassomyia Theodor 1958 3- Neophlebotomus França & parrot 1920 4- Parrotomyia Theodor 1985 5- Sergentomyia França & parrot 1920 6- Sintonius Nitzulescu 1931 VI- Spelaemyia Theodor 1948

VII- Chinius Leng 1987

Tableau 2 : Classification des phlébotomes de l’ancien monde

(Rispail et Léger, 2000)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Sous-famille Phlebotominae

Genre Phlebotomus Genre Sergentomyia

Phlebotomus (phlebotomus) papatasi Sergentomyia (Sergentomyia) minuta parroti (Scopoli, 1786) (Adler et Theodor, 1927)

Phlebotomus (Phlebotomus) bergeroti Sergentomyia (Sergentomyia) fallax (Parrot, 1934)(*) (Parrot, 1921)

Phlebotomus (Paraphlebotomus) sergenti Sergentomyia (Sergentomyia) antennata (Parrot, 1917) (Newstead, 1912)

Phlebotomus (Paraphlebotomus) alexandri Sergentomyia (Sergentomyia) schwetzi (Sinton, 1928) (Adler, Theodor et Parrot, 1929) (*)

Phlebotomus (Paraphlebotomus) chabaudi Sergetomyia (Parrotomyia) africana (Croset, Abonnenc et Rioux, 1970) (Newstead, 1912)

Phlebotomus (Paraphlebotomus) kazeruni Sergetomyia (Parrotomyia) eremitis (Theodor et Mesghali, 1964) (**) (Parrot et de Jolinière, 1945) (*)

Phlebotomus (Larroussius) ariasi Sergentomyia (Grassomyia) dreyfussi (Tonnoir, 1921) (Parrot, 1933)

Phlebotomus (Larroussius) chadlii Sergentomyia (Sintonius) clydei (Rioux, Juminer et Gibily 1966) (Sinton, 1928)

Phlebotomus (Larroussius) perniciosus Sergentomyia (Sintonius) christophersi (Newstead, 1911) (Sinton, 1927)

Phlebotomus (Larroussius) longicuspis Sergentomyia (Sintonius) hirta (Nitzulescu, 1911) ( Parrot et de Jolinière, 1945) (*)

Phlebotomus (Larroussius) langeroni (Nitzulescu, 1930)

Phlebotomus (Larroussius) perfiliewi (Parrot, 1930)

(*) Espèces exclusivement localisées au Sahara central. (**) Un spécimen rapporté de Mila (Nord-est Algérien) par Berchi et al, (1986)

Tableau 03 : Liste des espèces de phlébotomes représentées en Algérie (Belazzoug, 1991)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.1.4. Morphologie externe des phlébotomes :

Les stades jeunes prés imaginaux des phlébotomes sont terricoles alors que les adultes sont aériens ; la morphologie des différents stades est en rapport direct avec ces modes de vie.

I.1.4.1. Stades pré imaginaux :

Les phlébotomes sont des insectes holométaboles, leur développement comporte une métamorphose complète se distinguant par trois phases pré imaginales : œuf, larve, nymphe et une phase imaginale (Fig2).

I.1.4.2. Œuf :

L’œuf des phlébotomes à la forme d’une ellipse allongée incurvée de 300 à 400μ de longueur et de 9 à 13 μ de largeur, la face dorsale est sensiblement convexe et la face ventrale concave ; ses dimensions varient suivant les espèces (Abonnenc, 1972). Les œufs fraîchement pondus de couleur blanchâtre prennent cinq à six jours après la ponte, une teinte brunâtre. La surface est ornementée d’un réseau de granulations déterminant des cellules polygonales (Dolmatova et Demina, 1971). (Fig. 2-a)

I.1.4.3. Stades larvaires :

Les phlébotomes passent par quatre stades larvaires séparés par des mues.

1er stade :

À ce stade, la larve vermiforme et eucéphale atteint une longueur allant de 0.46 à 1 mm. A la suite de la capsule céphalique, on observe trois segments thoraciques et neuf segments abdominaux. Les pièces buccales sont broyeuses. (Dolmatova et Demina, 1971). Le 1er stade larvaire se distingue par la présence d’une éclosion céphalique, le 3ème segment de l’antenne est discoïde. Il y a absence de la soie 1 sur le prothorax antérieur, de la soie 6 du prothorax antérieur, du mésothorax et métathorax. La soie 5 des abdominaux I-VIII sont lisses ou faiblement spéculées. Présence d'une une seule paire de soie caudales et les derniers segments de l’abdomen ne sont pas chitinisés. Une seule paire de stigmates situés à la partie postérieure de l’abdomen.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

2ème stade :

Le troisième segment de l’antenne est plus long que large ; présence de soie 1 au prothorax antérieur ; soie 6 du prothorax antérieur, du métathorax et métathorax. Les soies 5 des segments abdominaux sont épineuses. Présence de 4 soies caudales ; tégument spéculé ; segment caudal chitinisé sur la face dorsale. Présence d’une deuxième paire de stigmate respiratoire situé à la partie antérieure du corps(Abonnec, 1972).

3ème stade :

La larve à ce stade ne se différencie du précédent que par chitinisation dorsale plus accusée sur le 8ème segment abdominal (Abonnec, 1972).

4ème stade :

A ce stade la larve des phlébotomes est entièrement développée (Fig.2-b). Elle présente outre les caractères du 3ème stade, une chitinisation plus intense des segments abdominaux VIII et IX . Les spécules du segment caudal sont très saillants, très forts et très pigmentés, presque noirs. Ils forment un peigne bien développé. C’est une larve du type euriciforme ; son corps est cylindrique et comprend la tête, 3 segments thoracique et 9 segments abdominaux (Abonnec, 1972).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

D A

B

C

A- œuf B- larve C- nymphe D- phlébotome adulte

Fig. 2 : Différents stades du développement (Anonyme, 2004a)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.1.4.4. Stade Nymphal:

Avant d’entamer le processus de la nymphose, la larve du 4ème stade demeure immobile avec la partie antérieure du corps relevée (Fig. 2-c).

La nymphe des phlébotomes comprend un céphalothorax et un abdomen ; les 4 premiers segments (tête et trois segments thoraciques) sont plus ou moins soudés entre eux et constituent le céphalothorax.Les autres, bien différenciés forme l’abdomen avec 9 segments. Les deux derniers segments sont habituellement cachés dans la dépouille de la larve qui sert de support à la nymphe. Ainsi fixé au substrat, la nymphe peut se tenir verticalement. Elle mesure 3 mm de long et une fissure apparaît sur le coté dorsal (Nématocère orthoraphe) de la cuticule par laquelle sortira lentement l’imago (Abonnec, 1972).

I.1.4.5. Stades imaginaux :

D’après Abonnenc (1972), les phlébotomes ailés ont un corps de 1.5 à 3.5 mm de couleur pâle, jaune, gris ou brun. Leurs corps est couvert de poil gris clair et comprend trois parties portant ou non des appendices ; la tête, le thorax, et l’abdomen. (Fig. 3).

a) Tête :

La tête est formée en grande partie par une capsule chitineuse (épicrâne), limitée de chaque coté par un œil composé, elle porte: les antennes, le probocis.

- les Antennes : les deux antennes s’insèrent à la région frontale formées chacune de16 segments, deux segments basaux, pas plus long que large et de 14 segments beaucoup plus longs et minces, constituant le flagellum. Ces antennes sont plongées en avant par le clypéus à la base duquel viennent se fixer, de chaque coté et intérieurement les bras de tentorium (Fig.4-a).

- Le probocis : il comprend 6 pièces enfermées dans le labium qui forme la gaine. Ces six pièces sont ; le libre-epipharynx, l’hypo pharynx, deux mandibules, deux mâchoires ou maxilles à la base desquelles se détache les palpes maxillaires. Les mandibules sont absentes chez le mâle qui n’est pas hématophage. (Abonnenc, 1972) (Fig.4-b).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 3 : Morphologie générale de phlébotome adulte (Niang et al, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

b) Cibarium :

Constitué par 3 plaques, une ventrale et deux dorso-laterales. La plaque ventrale porte ou ne porte pas d’armature dentée dans sa partie basale.La disposition des dents et denticules de cette armature quand elle existe est très importante (Fig.5). La paroi dorsale de la cavité buccale porte ou non une plage pigmentée sombre. Les parois latérales de la cavité buccale peuvent porter ou non des protubérances (Abonnenc.1972).

c) Pharynx :

Il fait suite en arrière, à la cavité buccale dont il est séparé par un rétrécissement. Il est formé de trois plaques : une ventrale et deux latéro-dorsales et sa section est triangulaire. A sa partie postérieure il porte une armature plus ou moins développée comprenant des replis transverses ou obliques, ou des dents, ou encore des épines de forme et de taille variables (Fig.6)

d) Le Thorax:

D’après Abonnenc, 1972, il est bien développé comme chez tous les diptères. Il est constitué de trois segments le prothorax, mésothorax et métathorax (Fig.7) sur lesquels sont fixés ventralement trois paires de pattes relativement longues (Fig.8). Dorso-latéralement sont insérés les ailes et les balanciers ou haltères, les ailes présentent 7 nervures longitudinales et deux nervures transverses toujours situées prés de la base d’insertion l (Fig.9).

- Le prothorax :

Il est réduit et le pronotum est partiellement caché par le rebord antérieur du mésoscutum. Le prosternum est comprimé entre les hanches et porte deux saillies sternales en forme de corne, de proportion variable qui s’insèrent de part et d’autre de la ligne médiane.

- Le mésothorax :

il est très développé . le mésonotum se subdivise en mésoscutum qui constitue la majeure partie de la région dorsale visible et en arrière, le mésoscutllum puis le mésopostnotum. Le mésosternum s’élargit progressivement d’avant en arrière. La région mésopleurale est très développée.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

A B

100μm

A- Vue dorsale B- vue ventrale

Fig. 4 : Tête de phlébotome (Abonnenc, 1972)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

25 μm

Fig. 5 : Les formes du cibarium (Niang et al, 2000).

25 μm

Fig. 6 : les formes du pharynx (Niang et al, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

- Le métathorax : Il est surtout réduit dorsalement au métanotum surplombé par le mésopostnotum . Le métasternum est normalement développé ; la région métapleurale se divise en métépisterne qui porte l’haltère et le stigmate métathoracique ou postérieur, s’élargissant vers l’avant et vers le bas et un métépimère qui se soude au premier segment abdominal.

e) L’Abdomen :

L’abdomen cylindrique dans sa plus grande partie se termine par un cône. Il est composé de 10 segments ; le premier est rattaché au thorax. Les 7 segments non modifiés portent chacun une paire de stigmates respiratoires ; tandis que les deux derniers sont transformés en segments génitaux.

Les génitalia du mâle utilisés en nomenclature ont été décrit par Abonnec, 1972 L’armature génitale comprend :

Deux coxites (9eme sternite) sur lesquels s’articulent les styles, une paire de pièces médianes, les paramères, une paire de pièce dorsales, les lobes latéraux (9eme tergite), deux appendices soudés à la partie interne des lobes latéraux et les lamelles sous médiane entre lesquelles s’ouvre l’anus. Les paramères donnent passage à deux filaments péniens qui sont protégés chacun à son niveau par un fourreau péniens, gaine de pénis ou organes intramittent. Les filaments, faisant suite à la pompe génitale, sont des organes internes. Ils prennent naissance dans les segments postérieurs de l’abdomen.

Chez la femelle les organes génitaux externes sont constitués par le 8eme sternite, le 9eme et le 10eme tergite et par les cerques.

Les spermathèques sont des organes internes de morphologie peu variable. Elles sont au nombre de deux et communiquent avec l'extérieur par des conduits plus au moins longs (Abonnenc, 1972).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.1.5. Bioécologie des phlébotomes :

I.1.5.1. Cycle de vie :

L’accouplement des phlébotomes intervient sans vol nuptial à proximité du gîte de repos. Cet accouplement se produit trois à dix jours après le repas sanguin qui dure 30 secondes à 5 minutes. La femelle pond un à un 15 à100 œufs dans un endroit calme, abrité du vent, humide et sombre qui au bout de quelques jours donnent naissance à des larves. Les gîtes larvaires sont extrêmement variables. Il peut s’agir de terriers de micromammifères, de nids d’oiseaux, creux d’arbres, anfractuosité du sol ou de murs…etc. Les larves muent trois fois avant de se transformer en nymphes fixées au substrat par l’intermédiaire de la dernière exuvie larvaire qui persiste à la partie postérieure de l’abdomen. Sept à dix jours plus tard, l’adulte émerge (Fig.10). Le développement de l’œuf à l’adulte dure de 35 à 60 jours en l’absence de phénomène de la diapause qui peuvent intervenir lorsque les conditions sont défavorables (période hivernale pour les phlébotomes des régions tempérées). La durée de vie des adultes est fonction de la température (plus celle-ci est basse, plus la durée de vie est élevée) et l’humidité (plus l’hygrométrie est élevé plus la durée de vie est élevée). Les femelles vivent en moyenne deux semaines à deux mois et prennent généralement plusieurs repas sanguins. les mâles quand à eux ont une durée de vie plus brève (Léger et Depaquit, 2001)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 7 : Thorax de phlébotome (Niang et al, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

2mm

Fig. 8 : Pattes de phlébotome (Niang et al, 2000).

1mm

Fig. 9 : Aile de phlébotome (Niang et al, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.1.5.2. Biologie des différents stades :

a) Les œufs :

Ils sont pondus un à un par les femelles dans des substrats de toutes sortes mais surtout dans des endroits humides qui constituent les gîtes des larves. En effet la survie et le développement des œufs dépendent des conditions d’humidité et de température appropriées (26-30°). L’incubation de ces œufs varie avec la température : elle est de l’ordre de quatre à dix sept jours (Dolamtova et al.1971).

b) La larve :

Elle est terricole, sédentaire, saprophage et phytophage. Les gîtes larvaires varient selon les espèces. Ils peuvent être présentés par les fissures du sol, terriers de micromammifères, nids d’oiseaux, creux d’arbres fentes des murs, sols des habitations et des étables. Tous ces gîtes constituent des microhabitats caractérisés par des conditions constantes ; lieux calmes, abrités des courants d’air, humides et sombres. Les larves s’y nourrissent de débris organiques surtout végétaux. La durés des quatre stades larvaires successifs varie selon les conditions climatiques. En pays tempérés l’hibernation se fait au stade œuf ou de larve (Dolamtova et al.1971).

c) La nymphe :

Elle est fixée en position verticale par son extrémité postérieure et se rencontre au niveau des mêmes gîtes que ceux de la larve (Dolamtova et al.1971). Elle ne se nourrit pas et la durée du seul stade nymphal serait de six à quinze jours. Elle est plus grande que la larve et adaptée à un milieu aérien sec. Tout comme les œufs, elle a besoin de protection contre l’insolation et d’autres facteurs météorologiques agissant de manière brutale.

d) L’adulte :

Les habitats des adultes sont caractérisés par le calme et la tranquillité du gîte de repos, l’existence de gîtes de ponte propice à la vie des larves et la proximité d’hôtes vertébrés nécessaires au repas de sang de la femelle. La durée repas de sang est assez longue de l’ordre de dix à trente minutes. Ce repas sanguin se fait par pool-feeding (Dolamtova et al.1971).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 10 : Cycle de développement des phlébotomes (Niang et al, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Le pool-feeding est pratiqué par les arthropodes telmophages. La trompe courte, destinée à lacérer et dissocier les tissus et les parois vasculaires, absorbe le sang accumulé dans le micro- hématome ainsi formé. Un tel processus permet le prélèvement d’agents infectieux comme les leishmanies se trouvant hors du sang circulant, au niveau du derme intra ou extracellulaire. L’intervalle de temps séparant le repas de la ponte varie de trois à dix jours. Deux processus détermine le cycle gonotrophique et ont lieu parallèlement. Il s’agit de la digestion du sang et de la maturation des œufs (Dolamtova et al.1971).

Chez les phlébotomes, la répétition des cycles gonotrophique crée un rythme gonotrophique qui dure toute la vie de la femelle adulte et auquel sont subordonnées toutes les fonctions vitales. Il y a concordance gonotrophique lorsqu’un seul repas de sang est suffisant pour amener la maturation des œufs jusqu’à la ponte (Dolamtova et al.1971).

Le phénomène d’autogenèse est observé chez quelques espèces. Le nombre d’œufs composant une ponte serait d’une cinquantaine. Etant donné que le développement préimaginal dure assez longtemps, le nombre de générations par an dépend de la durée de la saison chaude. En climat tempéré, la première génération d’adultes éclose au printemps est issue des larves du quatrième stade ayant passé l’hiver à l’état de diapause (Dolamtova et al.1971).

Dans les zones modérément chaudes, il se produit chez les phlébotomes, comme chez la plupart des insectes, un abaissement temporaire de l’activité qui est une manière d’adaptation à la période hivernale. Cette adaptation à l’hivernation se manifeste chez les phlébotomes par l’arrêt du développement au quatrième stade. La larve devient peu mobile, le métabolisme baisse notablement, la digestion se ralentit quelque peu chez les larves hibernantes mais ne s’arrête pas. En diapause, ces insectes possèdent des provisions de graisse assurant la réserve énergétique nécessaire pour la durée du jeune et contribue à renforcer la résistance au froid.

Ainsi donc la date d’éclosion dépend de la température. Lorsque le printemps est tiède l’envol des phlébotomes est retardé et s’échelonne sur un laps de temps plus prolongé. Deux autres générations peuvent s’envoler dans de conditions extrêmement favorable.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Les œufs pondus en fin de saison, donnent naissance à des larves diapausantes. La diapause étant déterminée par la température mais surtout par la photopériode. (Dolamtova et al.1971)

Enfin, la longévité varie avec l’espèce mais aussi avec la température et l’humidité. Le seuil thermique inférieur varie suivant les espèces. L’élévation de température accélère le développement mais diminue la vitalité par contre son abaissement ralentie le développement et affaiblit également la vitalité. La cause de mortalité des phlébotomes peut aussi être engendrée par l’épuisement des femelles lors de la ponte des œufs, par les conditions défavorables du microclimat des refuges diurnes, la faim, les attaques d’ennemis et parasites …etc.

I.1.5.1. Ecologie et éthologie des phlébotomes :

a) Spécificité parasitaire :

Les préférences trophiques des femelles conditionnent l’habitat de chaque espèce. Les préférences trophiques présentées par ces insectes sont rarement strictes. Selon le caractère plus ou moins strict de ces préférences on est amené à distinguer des espèces herpitophiles, ornitophiles, simiophiles, antropophiles. Parmi les espèces antropophiles on distingue :

- les phlébotomes endophages piquant à l’intérieur des maisons

- les exophages piquant à l’extérieur.

- des phlébotomes intermédiaires attaquant l’homme aussi bien à l’intérieur des maisons qu’à l’extérieur.

On désigne par endophiles ou domestiques ceux qui une fois gorgés demeurent quelque temps dans les habitations et par exophiles ou sauvages ceux qui ne se rencontrent que dans la nature ou qui s’échappent aussitôt gorgés ; par exemple Phlebotomus perniciosus est volontiers endophile en Afrique du nord (Abonnenc, 1972).

Ceci est loin d’être absolu ainsi, Phlebotomus papatasi qui est essentiellement anthropophile et fréquente en Afrique du nord les lieux habités par l’homme ou les animaux domestiques mais il pique aussi volontiers les oiseaux, les poules et les pigeons. Cette espèce se nourrit sur des animaux à sang froid qui se trouvent en abondance dans les maisons abandonnées et désertes aussi bien que dans les maisons habitées.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

En méditerranée orientale, les représentants du genre Sergentomyia se nourrissent uniquement aux dépens des reptiles. Toutefois les auteurs Dedet et Addadi (1977) lors des travaux menés à Biskra émettent l’hypothèse selon laquelle sergentomyia minuta parroti (Adler et Theodor, 1971) bien qu’étant un phlébotome herpétophile, peut à l’occasion piquer l’homme. Ceux du genre Phlebotomus très ubiquiste piquent plusieurs espèces de mammifères.

Les contacts écologiques avec les hôtes potentiels jouent un rôle important dans la transmission des parasites. En effet, lorsque des espèces habituellement zoophiles ont des contacts avec l’homme, les organismes transmis peuvent engendrer des anthropozoonoses voir des affections urbaines purement humaines (Rodhain. et Perez., 1985).

b) Rythme d’activité :

L’activité des phlébotomes est généralement crépusculaire ou nocturne. Pendant la journée les phlébotomes adultes gîtent dans des abris tempérés, humides et obscurs tels les terriers, les grottes, les trous de murs…etc.

Leur activité nocturne s’explique par le besoin d’un degré d’humidité et d’une température favorable. Ils se déplacent d’un vol saccadé, souvent au niveau du sol et dont la portée est faible. Rarement plus d’un kilomètre. Leur dispersion permet de franchir de grandes distances passivement grâce aux vents. La période de vie active des phlébotomes adultes varie suivant le climat (Dolamtova et al, 1971).

En zone tempérée, l’été est la période d’activité. Les adultes n’apparaissent que vers le mois de mai puis disparaissent à l’automne. Les soirées orageuses du printemps et de l’été dans le bassin méditerranéen, sont des conditions favorables auxsorties massives des phlébotomes (Rioux et al, 1969).

La dispersion active des femelles est plus large, car elle dépend de la recherche de l’hôte. La plupart des phlébotomes parcourant de grandes distances sont des individus à jeun Latysev et krjukova, 1941 (in Dolamtova et al, 1971).

L’étude de la portée de vol des phlébotomes à une importance essentielle pour enregistrerune lutteefficace contre les maladies qu’ils transmettent.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

c) Ecologie :

Dans la nature les habitats primitifs des phlébotomes sont représentés par divers biotopes tels que les cavernes, les crevasses de rochers, les terriers de rongeurs, les creux dans les arbres et autres abris naturels de ce genre. Les phlébotomes sont généralement disséminés dans les régions de base et moyenne altitude qui correspondent à des conditions écologiques précises, traduites par un fascié végétal particulier (Dolamtova et al, 1971) . Ainsi, pendant la journée les phlébotomes adultes gîtent dans des abris choisis généralement pour leurs conditions d’existence optima. La plupart d’entre eux se cachent dans des abris tempérés humides, dont le microclimat leur est plus favorable.

A chaque espèce correspond un habitat qui lui est spécifique ; c’est le cas de Phlebotomus chinensis qui préfère des endroits frais et humides, Phlebotomus major préfère des endroits chauds et secs (Dolamtova et al, 1971)

Trois paramètres climatiques apparaissent fondamentaux pour expliquer la répartition biogéographique des espèces.

Les précipitations annuelles, la moyenne des températures maximales du mois le plus chaud, la moyenne des températures minimales du mois le plus froid. Les étages bioclimatiques de végétation définis par Emberger (1942) expliquent la répartition de certaines espèces. Ainsi phlebotomus ariasi est inféodé dans l’étage du hêtre et étége humide, (Rioux et al, 1974). Phlebotomus perniciosus s’étend dans l’étage humide et subhumide de l’Algérie (Dedet.1979) mais aussi des étages semi-aride (Berchi, 1990), tandis que Phlebotomuus papatasi est inféodé à l’étage aride et saharien (Creset et al. 1974). Phlebotomus sergentiest abondant dans l’étage bioclimatique saharien et dans les régions limitrophes de la région aride (Dedet et al, 1984).

Dans une même région, dans un même climat, l’existence de plusieurs espèces dont le développement exige des facteurs physique du milieu tout à fait différents, s’avère possible du moment que chacune d’entre elles choisit le refuge ayant un microclimat auquel elle puisse s’adapter. Ainsi une même espèce peut habiter dans des biotopes très différents dans les régions qui se distinguent par leurs conditions physico géographique (Dolamtova et al, 1971).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.1.6. Les phlébotomes et la transmission des maladies :

Les phlébotomes sont les vecteurs de maladie étiologiquement différents qui comprennent la fièvre à papatasi dont l'agent est un arbovirus, La bartonellose dont l’agent est un micro- organisme proche des bactéries, les leishmanioses provoquées par des protozoaires du genre Leishmania.

I.1.6.1. Transmission d'arbovirus :

Plus accessoirement, les phlébotomes peuvent être incriminés dans la transmission biologique du virus de la stomatite vésiculeuse, affectant les equidés, les bovins et les porcins. Notons également que ce virus peut être transmis par des moustiques ou des culicoïdes.

Les phlébotomes peuvent également transmettre biologiquement certains virus constituant le groupe de fièvre à phlébotomes. Parmi ces virus certains sont responsables d'une affectation humaine bénigne appelée ‘fièvre à phlébotomes’ ou ‘fièvre à papatasi’ (car transmise par Phlebotomus papatasi) ou encore fièvre à 3 jours. Ces fièvres à phlébotomes sont répandues principalement dans le bassin méditerranéen, au moyen orient, en Asie central, au Pakistan et en Inde. Ces fierres ont aussi été singnalées en Afrique de l’est et en Amérique du nord (Rodhain et Perez, 1985).

I.1.6.1. Transmission de la bartonellose humaine :

La bartonellose humaine, due à Bartonella bacilliformis est une affection dont les foyers sont limités au versant occidental dans les Andes (Pérou, Equateur, Colombie). Elle est caractérisée dans sa première phase par une fièvre et une anémie hémolytique et plus tard par des affections cutanées avec formation de nodules ou de verrues (Rodhain et Perez, 1985).

Les vecteurs sont des Lutzomyia sp, avec pour principal représentant L. verrucarum. La maladie sévit sous deux formes, la verruga péruvienne et la fièvre de Oroya ou maladie de carrion, dont le réservoir animal est suspecté (Rodhain et Perez, 1985).

I.1.6.1. Les phlébotomes et la transmission des leishmanioses :

Les leishmanies sont des parasitoses dus a des à des protozoaires flagellés du genre Leishmania appartenant à la famille des trypanosomatidae. Les phlébotomes sont les seuls vecteurs connus de ces parasites. Ces parasites vivent dans les cellules du système des phagocytes mononuclées et leur cycle comprend l’intervention des phlébotomes qui sont les

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

seuls vecteurs connus et les transmettent à leurs hôtes vertèbres tel que homme et les animaux (Golvan, 1983).

a) cycle évolutif des leishmanies :

Les leishmanies sont ingérées au moment du repas sanguin sous la forme amastigote. Ces leishmanioses sont des parasites intracellulaires du système réticulo- histiocytaire du sang des vertèbres. La rupture des cellules hôtes intervient au cours de l’ingestion et les amastigotes sont libérés.

Très rapidement il se forme autour du repas sanguin une enveloppe chitineuse : la membrane périthrophique à l’intérieur de laquelle, au bout de 24 à 48 heures, les amastigotes se multiplient une ou deux fois puis se transforment en promastigote qui à leur tour se multiplient au bout de 3 à 4 jours, la membrane perithrophique se déchire et laisse échapper les promastigotes qui, selon les espèces gagnent :

- soit l’intestin postérieur (hypopylaria ; exemple : certains parasites de reptiles dont l’appartenance au genre Leishmania est controversée).

- soit la région péri et supra pylarique (peripylaria; ex Leishmania braziliensis, rangée actuellement dans le sous genre Viannia).

- soit l'intestin antérieur (supra pylaria pour toutes les autres espèces de leishmanies).

Au niveau de ces divers sites, la multiplication est active et des modifications morphologiques et biologiques interviennent, il y a alors différenciation des promastigotes métacycliques, infestant pour le vertébré. Ces formes promastigotes migrent vers la partie antérieure du tube digestif où elles sont prêtes à être inoculées lors d'un nouveau repas sanguin. Il existe une spécification zoologique relativement étroite encore que non absolue, au niveau du couple leishmanie- phlébotome. Chaque espèce de leishmanie possèdent un spectre d'hôte relativement étroit de niveau générique, voir sub- générique (tableau.4) (Léger et Depaquit, 2001).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

b) Différentes formes de leishmaniose :

On distingue deux types de manifestation : selon l’affinité des leishmanies pour le système réticulo-histiocytaire dermique ou viscéral on a les leishmanioses cutanées et les leishmanioses viscérales. D’après Euzeby, (1984) la différence bien que réelle doit être nuancée et non considérée comme absolue. Dans les deux groupes, on distingue encore les leishmanioses de l’ancien monde et les leishmanioses de nouveau monde. Dans les deux cas il faut considérer du point de vue épidémiologique les réservoirs de parasites (vertébrés divers) et les vecteurs (phlébotomes femelles). - La leishmaniose viscérale ou Kala-azar : (Fièvre Dum-Dum, splénomigalietropicale ou fièvre splénique infantile)

Elle est due aux espèces du complexe Leishmania donovani divisées en sous espèces L. infatum et L. d. chagasi. L’incubation chez l’homme dure généralement 2 à 6 mois. La maladie se manifeste par une faible fièvre, des malaises, puis par une anémiesuivie d'un un gonflement de l’abdomen et de la rate. L’examen clinique des malades montre une splénomégalie, hépatomégalie, lymphadénopathie et des lésions intestinales. La mort peut survenir en 2 ou 3 ans. Les symptômes peuvent être différents chez l’enfant. Les hôtes réservoirs sont surtout les chiens, mais aussi les renards et les chacals. La maladie chez le chien se manifeste par des lésions cutanées, dépilées et ulcérées. Les animaux présentent alrs une anorexie, une fièvre irrégulière, une apathie, une polypnée, une pâleur des muqueuses et un amaigrissement. Parfois, les animaux infestés ne montrent aucun symptôme apparent (Cassier et al, 1998).

- Les leishmanioses cutanées :

Le premier symptôme est une papule rouge à l’endroit de la piqûre. Puis il se développe un ulcère qui s‘élargit et donne différentes formes de lésions selon l’espèce ou la sous- espèce de Leishmania. On distingue les leishmanioses cutanées du nouveau monde et celles de l’ancien monde. La leishmaniose du nouveau monde ou la leishmaniose mucocutanée ou « espundia », est répandue en Amérique tropicale et du Mexique à l’Argentine. Elle est due au complexe d’espèces L. braziliensis et à ses sous-espèces. Elle provoque des lésions de la bouche, du nez, de la gorge et de la face, suivies de nécrose et de cicatrices. L’incubation dure de quelques jours à quelques mois. L’insecte

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

vecteur est un phlébotome du genre Psychodopygus ou Nyssomyia. Les hôtes réservoirs sont les chiens et autres animaux domestiques, comme les ânes, et des animaux sauvages. La leishmaniose cutanée ou « ulcère de chiclero », est rencontrée en Amérique centrale et aux Antilles. Elle est due au complexe d’espèces L. mexicana et à ses sous-espèces. Elle se manifeste par des ulcères naso-pharyngiens mutilants, en particulier chez les agriculteurs exposés aux piqûres de phlébotomes du genre Nyssomyia. Les hôtes réservoirs sont des rongeurs, des édentés (paresseux) et l’opossum. Les leishmanioses de l’ancien monde dus à L. tropica, L. major et L. aethiopica causent trois formes de leishmanioses cutanées. L. major est responsable de la forme rurale qui sevit autour du bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Les hôtes réservoirs principaux sont les gerbilles, chez qui les lésions cutanées des oreilles, de la nuque et de la queue ont été observées. L. tropica provoque une forme sèche de leishmaniose qui sévit dans les zones urbaines et suburbaines du Moyen- Orient. Le parasite a été isolé des chiens et des rats, mais l’homme serait le principal réservoir de parasites. L. aethiopica cause trois types de lésions : le bouton d’Orient, une forme cutanéomuqueuse et une leishmaniose cutanée diffuse. Elle se rencontre en Ethiopie et au Kenya. Les hôtes réservoirs sont les hyracoïdes, tels que les damans des rochers (Procavia capensis). (Cassier et al, 1998).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Genres Sous-genre Leishmanies Principales espèces incriminées

Phlebotomus major papatasi, dubosqi

Paraphlebotomus tropica sergenti

donovani alexandri Phlebotomus major caucasicus (alexandri) (Ancien

monde) Synphlebotomus donovani martini tropica guggisbergi (major) ansarii

Larroussius infantum Ariasi, langeroni, neglectus, perfiliewi, aethiopica perniciosus, tobbi Longipes, pedifer Adlerius infantum chinensis

Euphlebotomus donovani argentipes

Lutzomyia infantum langipalpis Lutzomyia (=chagasi) (nouveau mexicana diadolica monde) (souche texane) Nyssomyia mexicana olmeca olmeca amazonensis flaviscutrllata venezuelensis olmeca bicolor braziliensis intermedia Uyanensis umbratilis, anduzei, panamensis whitmani trapidoi Psychdopygus braziliensis wellcomei ( panamensis) panamensis Helcocyrtomyia peruviana peruensis

Pintomyia braziliensis pessoai

Les voies de transmission secondaires, géographiquement limitée ou incertaines, sont entre parenthèse.

Tableau 4 : Sous genres et principales espèces de phlébotomes impliquées dans la transmission des diverses leishmanioses. (Léger et Depaquit, 2001)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I-2- Rappels sur les culicidés :

I.2.1. Position systématique des Culilcidae :

Les culicidés ou moustiques font partie de l’ordre des Diptères et à la sous-famille des Nématocères. Selon Seguy (1951), les moustiques se distinguent des autres Nématocères piqueurs par leur trompe longue et la présence d’écailles sur les nervures alaires.

La famille des culicidés se divise en trois sous-familles, les Toxorhynchitinae, les Anophelinae et les Culicinae ; la sous-famille des Toxorhynchitinae qui est formée d’un seul genre n’est pas représenté en Europe occidentale (Matile, 1993 ; Duchauffour, 1976) ni en Afrique méditerranéenne (Brunhes et al ., 1999).

Environ 3000 espèces des culicidae sont connues dans le monde (Knight et Stone, 1977), la faune de l’Afrique de nord est composé de 66 espèces appartenant à deux sous-familles, en sept genres et en dix sept sous –genres (Brunhes et al, 1999) (fig. 11) dont sa richesse spécifique varie considérablement d’un pays à l’autre (Brunhes et al ., 2000) (fig.12).

I.2.2. Données sur les culicidae d’Algérie :

En Algérie seules les deux sous-familles Culicinae et Anophelinae sont représentées (Kettle, 1990 in Berchi (2000) avec six genres (fig.13).

Les espèces culicidiennes connues actuellement en Algérie, sont au nombre de 48 illustrées dans le tableau 5 (Brunhes et al, 1999).

I.2.3. Morphologie externe des culicidae :

I.2.3.1. Œuf :

L’œuf comprend de l’intérieur vers l’extérieur ; l'embryon, la membrane vitelline pellucide, un endo-chorion épais et un exo-chorion plus ou moins pigmenté et ornementé, il est de 0.5 mm de taille ( Hassaini, 1976 ; Rodhain et Perez, 1985). Au moment de la ponte il est blanchâtre et prend rapidement, par oxydation de Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

certains composants chimiques de la thèque ; une couleur marron ou noire (Seguy, 1949). Selon Holstein (1949), la couche externe de l’œuf porte des expansions latérales ou apicales caractéristiques des genres et espèces.

Les œufs d’Anopheles sont pondus isolement à la surface de l’eau. Leur forme est plus ou moins ovoïde et pourvue latéralement de flotteurs leur permettant de conserver une position horizontale (fig14-a.). Les œufs d’Aedes sont allongés, rétrécis et montrent un réseau de fines dépressions. Ils flottent horizontalement à la surface de l’eau. Les œufs de Culex groupés en nacelle sont cylindro-coniques et se tiennent verticalement (fig.14-b) (Pressat, 1905 in Lounaci, 2003).

I.2.3.2. Larve :

Les larves sont aquatiques et leur évolution comporte IV stades de taille variant du mm au cm .Les larves sont de type eucéphale. Leurs téguments sont formés d'un certain nombre de strates dont la plus externe forme le revêtement chitineux.

Elles sont composées d'une tête très dure (car très chitinisée), d'un thorax et d'un abdomen moins chitinisé, plus mous (Anonyme, 2004b) (fig.15).

a) La Tête :

La tête est bien dégagée du thorax. Elle est formée de 3 plaques chitineuses unies par des sutures :

- Une plaque dorso-médiane unique : le fronto-clypeus - deux plaques latérales symétriques : les épicrâniennes

Elle porte dorsalement une paire d'antennes, deux paires d'yeux (yeux larvaires et yeux du futur imago) et ventralement deux palpes maxillaires et les pièces buccales. Les plaques sont ornées de soies de morphologies variables (fig.15- E). Les soies les plus intéressantes pour la diagnose se situent pour la majorité au niveau du clypeus (Anonyme, 2004b). Par ailleurs la tête est capable d'effectuer une rotation de 180° autour de son axe qui lui permet de se nourrir à la surface de l'eau (Anonyme, 2004b).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 11 : Classification des Culicidae de l’Afrique méditerranéenne (Brunhes et al, 1999)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Sous famille des Anophelinae Sous famille des Culicinae Genre Anopheles Genre Aedes Genre Culex, Culiseta et Uranotaenia Anopheles (Anopheles) algeriensis Theobald, Aedes (Stegomyia) aegypti Linné, 1762. Culex (Maillotia) arbieeni Salem, 1938. 1903 Aedes (Ochlerotatus) albineus Seguy, Culex (Neoculex) deserticola Kirkpatrick, 1924. Anopheles (Cellia) cinereus hispaniola 1923. Culex (Neoculex) hortensis Ficalbi, 1924. Theobald, 1903 Aedes (Ochlerotatus) berlandi Seguy, Culex (Neoculex) impudicus Ficalbi, 1889. Anopheles (Anopheles) claviger Meigen, 1804 1921. Culex (Culex) laticinctus Edwards, 1913. Anopheles (Cellia) dthali Patton, 1905. Aedes (Ochlerotatus) biskraensis Culex (Culex) mimeticus Noe, 1899. Anopheles (Anopheles) labranchiae Falleroni, Brunches, 1999. Culex (Culex) perexiguus Theobald, 1903. 1926. Aedes (Ochlerotatus) caspius Pallas, 1771. Culex (Culex) pipiens Linné, 1758. Anopheles (Anopheles) marteri Senevet et Aedes (Ochlerotatus) coluzzii Rioux, Culex (Culex) theileri Theobald, 1903. Prunelle, 1927 Guilvard et Pasteur, 1998. Culex (Neoculex) territans walker, 1856 Anopheles (Myzomyia) multicolor Caamboliu, Aedes (Ochlerotatus) detritus Halliday, Culex (Barraudcus) modestus Ficalbi, 1890. 1902. 1833. Culex (Barraudius) pussillus Macquart, 1850. Anopheles (Anopheles) petragnanii Del Aedes (Ochlerotatus) dorsalis Meigen, Culiseta (Culisella) fumipennis Stephens, 1825. Vecchio, 1939. 1830 Culiseta (Culisella) litorea Shute, 1928. Anopheles (Anopheles) plumbeus Stephens, Aedes (Ochlerotatus) echinus Edwards, Culiseta (Culisella) morsitans Theobald, 1901. 1828 1920 Culiseta (Culiseta) subochrea Edwards, 1921. Anopheles (Myzomyia) rufipes broussesi Aedes (Finlaya) geniculatus Olivier, 1791. Culiseta (Culiseta) annulata Chrank, 1770. Edwards, 1929. Aedes (Ochlerotatus) mariae Sergent et Culiseta (Allotheobaldia) longiareolata Anopheles (Myzomyia) rhodesiensis rupicola Sergent, 1903. Macquart, 1828. Lewis, 1929. Aedes (Ochlerotatus) pulcritarsis Rondani, Uranotaenia (Uranotaenia) anguiculata, Anopheles (Myzomyia) sergentii sergentii 1872. Edwards, 1913. Theobald, 1907. Aedes (Ochlerotatus) punctor, Kirby, 1937 Anopheles (Myzomyia) superpictus Grassi, 1899. Aedes (Ochlerotatus) quasirustius, Torres ca’amares, 1951. Aedes (Aedimorphus)vexans Meigen,1930 Aedes (Aedimorphus) vittatus Bigot, 1861

Tableau 5 : les espèce de Culicidae connues en Algérie (Brunhes et al, 1999)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 12: Répartition géographique des Culicidae de l’Afrique méditerranéenne (Brunhes et al, 2000)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Classe : Insecta

Ordre : Diptera (Linné, 1758)

S/Ordre : Nematocera (Latreille, 1825)

Famille : culicidae (Latreille, 1907).

Anophelinae Culicinae

Anopheles Meigen, 1918 Culex Linné, 1758

Aedes Meigen, 1818

Culicita Neveu-Lemaire, 1902

Orthopodomyia Theobald, 1904

Uranotaenia Lynch Arribalzaga, 1904

Fig. 13 : Les genres représentés en Algérie Kettle (1990) in Berchi (2000)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

c) Le thorax : Il fait suite au cou et sa forme est grossièrement quadrangulaire. Il est formé de 3 segments soudés : le prothorax, le mésothorax, le métathorax. Les faces ventrales et dorsales sont ornementées de soies dont les plus utilisées pour la diagnose sont la soie 1 métathoracique dorsale et les soies 9-12 méso et métathoraciques ventrales (soies pleurales) (fig.15-A) (Anonyme, 2004b).

d) L’abdomen : Il est formé de 9 segments distincts, les 7 premiers sont morphologiquement similaires. Chacun comporte : - une plaque tergale chitinisée impaire et médiane - des plaques accessoires situées en arrière de la plaque tergale - des soies palmées postéro-latérales qui jouent un rôle dans le système de flottaison de la larve en surface. Ces soies sont formées de folioles dont la forme a été utilisée comme caractère taxonomique pour certaines espèces (Anonyme, 2004). - des soies ante-palmées, situées en avant et légèrement en dehors de ces dernières ont également une bonne valeur taxonomique

A la partie dorsale du VIIIème segment se situent les orifices stigmatiques, le siphon chez les culicinae et les sessiles chez les anophelinae. Il porte également le peigne constitué d'un nombre variable d'épines. Sur le IXème segment s'insèrent les soies anales et les papilles anales, translucides (fig.15-B) (Anonyme, 2004).

I.2.3.3. Nymphe :

C'est une pupe mobile en forme de virgule vivant dans l'eau mais ne se nourrissant pas. Elle est formée d’un céphalothorax globuleux sur lequel s'insèrent 2 trompettes respiratoires, D’un abdomen dont le VIII ème segment porte 2 palettes natatoires.

Au fur et a mesure qu'approche la fin du stade nymphal, la morphologie de l'adulte contenu dans l'exuvie devient de plus en plus visible par transparence ; l'augmentation de la pression interne entraîne un déchirement médio-dorsal de la cuticule du céphalothorax,émettant l'émergence de l'imago. La dépouille nymphale va servir de radeau jusqu’ au durcissement complet de l'adulte (fig.16) (Anonyme, 2004b).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

a- Forme typique des oeufs d’Anopheles (Anopheles gambiae)

b- Nacelle d’oeufs de Culex (Culex pipiens)

Fig. 14: Aspect général des œufs de Culicidae (Berchi, 2000).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

A- thorax et six premiers segments abdominaux. B- extrémité abdominale. C- tête. D- mentum. E- extrémité antennaire F- dents du peigne siphonal. G. dent du peigne du segment VIII. Fig. 15 : Morphologie générale d’une larve de IV ème de culicinae (Culex) (Brunhes, 1977).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.2.3.4. L’adulte :

Le corps est composé de 3 parties la tête : le thorax et l’abdomen. L’exosquelette est composé de plaques rigides (sclérites) reliées entre elles par des membranes chitineuses minces. Chaque segment du corps (métamère) est un anneau formé par : Le tergite sclérite (dorsal), le sternite (ventral) et les pleurites (latéraux). Les téguments portent des ornementations (soies ou écailles) qui jouent un rôle protecteur en ralentissant l'évaporation cutanée (fig.17). La disposition, la couleur des écailles servent en taxonomie (anonyme, 2004b).

a) La tête :

La tête globuleuse et bien dégagée du thorax est portée par un cou étroit. Les yeux : très grands, réniforme sont composés d'yeux élémentaires (ommatidies) juxtaposés et occupent la majeure partie de la tête. Les antennes, implantées dans la région faciale sont formées de plusieurs segments et d’un bourrelet d'insertion globuleux, le scape. Un deuxième segment allongé, le torus renferme l'organe auditif de Johnstone (plus développé chez le mâle). Une troisième partie, le flagellum ou flagelle est composé d'article en nombre variable selon les sexes. Entre chaque article s'insèrent des soies courtes chez les femelles (antennes glabres) et très longues chez les mâles (antennes plumeuses). La trompe ou proboscis est un organe impair situé dans la partie inféro-médiane. Sa structure est différente selon les sexes : Chez la femelle hématophage le proboscis est composé :

- de 3 pièces impaires qui sont de haut en bas : l'épipharynx, l'hypopharynx et le labium. - de 4 pièces paires et symétriques représentées par deux mandibules en haut et deux maxilles en bas.

Toutes ces pièces pénètrent dans la plaie lors de la piqûre sauf le labium qui se coude Ce dernier, forme la gaine de la trompe et enveloppe donc toutes les autres pièces. Chez le mâle, qui ne se nourrit pas de sang mais de sucs végétaux, seuls persistent l'epipharyx et le labium. Les autres pièces buccales foreuses sont atrophiées

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Les deux palpes maxillaires situées de part et d'autre de la base de la trompe, sont des organes tactiles formés de 3 ou 4 articles. Elles sont de même longueur que la trompe; chez les mâles, l'extrémité distale est aplatie on raquette (Rioux, 1958).

b) Le thorax :

Il est formé, de 3 segments fusionnés : le prothorax, le mésothorax et le métathorax Chaque segment porte une paire de pattes. Le mésothorax est très volumineux et porte les ailes. Son tergite (sclerite dorsal) se subdivise d'avant en arrière en prescutum, seutum et scutellum (simple chez les anophélinés). Le métathorax porte les balanciers (équilibration). Trois paires de pattes articulées et les ailes. Ces dernières, longues et étroites, sont formées par deux membranes accolées soutenues par des nervures longitudinales (nervures costales, sous-costale, radiales médianes cubitales anales) et transverse (humérale, radiomédiane, médio- cubitale). Ces nervures sont garnies d’écailles colorées, plumeuses ou squameuses dont la disposition sert en taxonomie. Entre les nervures, la membrane alaire porte des soies courtes. Le bord postérieur de l'aile est orné d'écailles qui forment la frange alaire (Rioux, 1958).

c) L’abdomen :

Composé de dix segments dont huit seulement sont visibles extérieurement. Les sept premiers sont identiques. Les pleurites sont souples et à leurs niveaux s'ouvrent les stigmates respiratoires. L'abdomen est généralement dépourvu d'écailles. Les segments terminaux sont hautement modifiés du fait de la présence des orifices génitaux et des appendices qui y sont annexés.

- Chez la femelle, le dernier segment porte les cerques. L'orifice anal est dorsal par rapport à l'orifice vaginal.

- Chez le mâle, il existe une rotation de 180° des segments VIII. IX et X. Ce phénomène décrit par Christopher en 1915 (Rioux, 1958), apparaît entre la 12ème et la 24éme heure, après l’éclosion. Ainsi l'orifice anal devient ventral, tandis que l'orifice génital devient dorsal.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Le IX ème segment est un simple anneau chitineux, sa partie ventrale présente une échancrure médiane entre deux lobes pourvus d'épines plus ou moins nombreuses. A la portion dorsale se trouve une paire de volumineux crochets articulés. Chaque crochet est composé de plusieurs parties : § à la base, le coxite. § la partie distale, le style

Le X ème segment est transparent (anonyme, 2004).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Trompettes respiratoires

Céphalo-thorax abdomen

Palettes natatoires

Fig. 16 : Aspect général d’une nymphe de culicinae (Culex pipiens) Figure 2-5: Aspect gé(nBéerarlc hdi’,un 2000e ny)m phe de culicinae (Cx. pipiens)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Thorax

Tête Aile Antennes Palpes

Trompe Abdomen

Pattes Pattes antérieures Postérieures

Pattes moyennes

Fig.17 : Morphologie générale d’un adulte de Culicinae (Culex) (Brunhes et al, 1999).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.2.4. Bioecologie des culicidae :

I.2.4.1. Cycle de vie :

Le cycle vital des moustiques présente de nombreuses variations selon les espèces. Tous sont des insectes à métamorphose complète, ou holométaboles. Les stades de l'oeuf, de la larve et de la nymphe sont aquatiques, alors que l'adulte est aérien. L'accouplement des moustiques a lieu en vol ou dans la végétation. Les femelles gardent la semence du mâle dans leur spermathèque, une petite poche située dans l'abdomen. Une fois fécondées, elles partent en quête d'un repas de sang. Les mâles ne vivent généralement que quelques jours, puisant dans le nectar des fleurs, les sucres qui leur fournissent de l'énergie. Après avoir absorbé du sang, la femelle se pose dans un endroit abrité pour digérer son repas. Quelques jours plus tard, selon son espèce, elle pond dans différents milieux aquatiques ou sur le sol humide.Après sa sortie de l'œuf, la minuscule larve grandit en passant par quatre stades larvaires Lorsqu'elle a terminé sa croissance, la larve devient moins active. Elle se transforme en nymphe. La nymphe des moustiques, même si elle est active, ne se nourrit pas.

L'émergence de l'insecte adulte a lieu à la surface de l'eau. La nymphe s'étire, son tégument se fend dorsalement et, très lentement, le moustique s'extirpe de l'exuvie. L'adulte qui vient d'émerger est plutôt mou ; en général, avant de s'envoler, il reste à la surface jusqu'à ce que ses ailes et son corps sèchent et durcissent. Les mâles émergent souvent avant les femelles, car il leur faut davantage de temps pour développer leurs glandes sexuelles. Ils se rassemblent en essaims, souvent le soir, au-dessus des herbes hautes, des masses d'eau ou d'objets proéminents, ou encore dans des clairières. Les femelles viennent les y rejoindre. Les couples se forment et quittent l'essaim pour copuler.

En général, la durée de vie des moustiques adultes varie d'une semaine à plus d'une trentaine de jours. Certains individus ont vécu deux mois en élevage. Les femelles vivent plus longtemps que les mâles, qui meurent peu après l'accouplement (anonyme, 2004b) (fig.18).

I.2.4.2. Biologie des culicidae :

Les principaux facteurs écologiques dont dépend la transmission des arbovirus sont relatifs aux contacts entre les vecteurs et les hôtes vertébrés susceptibles. La plupart de ces

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

facteurs sont intrinsèques au moustique, comme les préférences trophiques et la densité et ses variations journalières et saisonnières, le taux de survie journalier moyen la diapause. Les facteurs extrinsèques qui agissent sur le comportement des moustiques sont: la lumière, la température, l’humidité, des substances chimiques provenant des gîtes larvaires potentiels ou des animaux (CO2, allomones, odeurs), des sons ou des signaux visuels. Ils réagissent de manières différentes selon l’espèce, le sexe et l’état physiologique (Degallier, 1996).

a) Préférences trophiques :

Les adultes des deux sexes s’alimentent de jus sucrés provenant du nectar de végétaux, fruits murs etc. Les mâles de tous les Culicidés et les femelles de Toxorhynchites ne sont pas hématophages. Par contre, pour assurer le développement et la maturation de leurs oeufs, les femelles de la plupart des espèces ont besoin de s’alimenter de sang de vertébré. Les préférences trophiques représentent donc le résultat de l’interaction entre des prédispositions génétiques et des stimuli externes captés par la femelle. Il existe à la fois une spécificité de ces préférences et une certaine "souplesse" adaptative du comportement en fonction des hôtes disponibles. Deux grandes catégories de moustiques peuvent être définies:

- ceux attirés par des vertébrés à sang chaud (homéothermes), avec une spécialisation entre les espèces attirées par les oiseaux et celle préférant les mammifères et dans ce groupe, ceux préférant les rongeurs, les primates ou encore les ongulés et autres mammifères de grande taille.

- ceux attirés par les vertébrés à sang froid (poïkilothermes), comme les reptiles et amphibiens.

Kay et al. (1979) ont proposé un indice pour quantifier et comparer les préférences trophiques : le "feeding index" ou index de préférence alimentaire. C’est le nombre de femelles s’alimentant sur un hôte A divisé par le nombre de femelles s’alimentant sur un hôte B. le résultat obtenu est à son tour divisé par le rapport théorique des femelles qui s’alimenteraient sur ces hôtes dans le cas où aucune préférence n’interviendrait. L’évaluation du rapport théorique est d’abord pondérée par la densité relative des deux hôtes en question, puis selon les données disponibles, par la localisation ou l’accessibilité différente des hôtes, la localisation des moustiques par rapport aux

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

endroits où se trouvent les hôtes, les différences de réussite du repas sanguin suivant l’hôte, la taille des hôtes etc. Tout facteur ayant une influence dans le choix de l’hôte peut en fait servir à cette pondération (Degallier, 1996).

b) La densité :

Aucune méthode exacte n’est disponible pour déterminer la densité des vecteurs potentiels (femelles agressives). Cependant, des méthodes de marquage-lacher- recapture permettent d’estimer des densités absolues (Service, 1976).

Focks et al. (1981) in (Degallier, 1996) ont proposé une méthode d’évaluation de la densité d’Ae. aegypti à partir de la densité des nymphes, ceci en connaissant la valeur du taux de survie journalier. Plus communément et de manière pratique, ce sont les variations de densité relative des femelles sur appât ou au piège qui sont utilisées. Ces variations suivent un cycle circadien (= nycthéméral) et un cycle saisonnier.

c) Cycle nycthéméral d’activité/agressivité :

Le cycle nycthéméral d’agressivité est la distribution des moustiques qui viennent à l’appât en fonction du temps pendant 24 h. Le pic d’agressivité est l’intervalle de temps où la majorité des moustiques viennent piquer. Bien que sujets à variations, les cycles d’agressivité des différentes espèces peuvent être classées dans les catégories suivantes :

Diurnes : Anopheles nimbus, Aedes scapularis, tribu des Sabethini, Haemagogus, Psorophora, etc. Le pic d’activité peut se situer en milieu de journée (ex. Hg. janthinomys : 10 h - 16h) ou en fin d’après-midi (ex. An. nimbus, Cq. venezuelensis). Nocturnes : Anopheles (Nyssorhynchus), Culex (Melanoconion), etc. Crépusculaires : Mansonia, etc.

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Fig. 18: cycle de vie d’un Anophelinae (Brunhes et al, 1999)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

La plupart des moustiques crépusculaires sont plus actifs au début de la nuit. Toutefois, les distinctions entre nocturnes et crépusculaires ne sont pas toujours nettes car il existe beaucoup d’espèces au comportement intermédiaire. Bien que seules les femelles soient hématophages, les mâles de quelques espèces (par ex. d’Ae. aegypti) sont souvent aussi présent près de l’hôte. Ils sont probablement attirés par la silhouette et le gaz carbonique et peuvent former des essaims (Degallier, 1996). L’alimentation sucrée suit aussi une activité cyclique, avec un maximum tous les trois jours.

d) Cycle saisonnier de densité :

Les variations saisonnières de densité dépendent des facteurs intrinsèques et extrinsèques. Parmi les premiers, on a la dispersion, la fécondité, la diapause ou la compétition larvaire. Les facteurs extrinsèques dépendent du climat (régime des pluies, amplitudes thermiques etc.), de la nature des gîtes larvaires ou des activités humaines (aménagements, lutte anti- vectorielle etc.).

· La dispersion : Des études faites avec des moustiques marqués ont mis en évidence des déplacements allant de 100 à 500 m pour certaines espèces (Ae. aegypti), à plusieurs km ou dizaines de km pour d’autres espèces (Haemagogus, Ae. africanus, Ae. taeniorhynchus) (Degallier, 1996).

· La fécondité : Généralement, les femelles sont inséminées peu de temps après leur éclosion. Le nombre moyen d’oeufs par femelle et par cycle gonotrophique (= entre deux repas sanguins consécutifs) varie de 50 à 150. En dehors du contrôle endocrinien de la maturation des oeufs, la fécondité semble dépendre du volume des repas plus que de la taille des femelles (Degallier, 1996).

· La diapause : Trois types d’évolution des oeufs existent selon les espèces : - sans diapause : les oeufs éclosent dès que l’embryon est développé; - avec diapause facultative : les oeufs n’éclosent que si l’eau contient des éléments nécessaire à la croissance des larves;

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

- avec diapause obligatoire : les oeufs n’éclosent pas tant qu’ils ne sont pas restés au repos pendant une certaine durée (estivation ou hibernation). La possibilité de diapause des oeufs des moustiques appartenant à la tribu des Aedini est connue depuis longtemps. En fait, ce phénomène est plus une interruption momentanée du développement, due à des conditions défavorables, qu’à une véritable diapause (obligatoire). Après une période d’incubation obligatoire, qui dépend de l’humidité relative et de la température, la résistance à la dessiccation est en général de quelques semaines mais peut atteindre une année. L’éclosion est déclenchée par la submersion des oeufs dans l’eau. Une agitation mécanique, des matières organiques en solution, les micro- organismes, des enzymes, le froid, des substances chimiques diverses peuvent aussi stimuler l’éclosion. Par contre, la proportion d’oeufs qui éclosent à chaque mise en eau semble dépendre d’un facteur héréditaire (Degallier, 1996). · La prédation : Les prédateurs de larves de moustiques peuvent être des invertébrés (autres moustiques, autres insectes Diptères, Hémiptères, Odonates etc., Crustacés Copépodes etc.), ou des Vertébrés aquatiques (poissons, amphibiens). Les prédateurs qui sont étudiés en tant qu’auxiliaires potentiels dans la lutte anti- moustiques sont des poissons, insectes aquatiques (Libellulidae, Belostomatidae, Nepidae, Dytiscidae, etc.) et crustacés (Cyclopidae). Dans les gîtes péri- domestiques, les principaux prédateurs sont des moustiques Toxorhynchites et Culex (Lutzia) (Degallier, 1996).

· La compétition : La compétition intra- spécifique retarde le développement larvaire, par l’intermédiaire de substances sécrétées par les larves elles-mêmes. La compétition inter- spécifique (avec d’autres espèces) résulte généralement en l’installation durable d’une seule espèce. Ainsi, Ae. aegypti, dans les nombreux pays où il a été introduit, a le plus souvent supplanté les espèces autochtones qui se trouvaient dans les mêmes gîtes. Dans le cas où Aedes albopictus cohabite avec lui, c’est Ae. aegypti qui occupe les gîtes intra- domiciliaires bien qu’Ae. albopictus soit aussi endophile (Degallier, 1996).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.2.4.3. Écologie des culicidae :

a) Œufs :

Après un repas de sang ou non (dans le cas de l’autogenèse) et le temps de la maturation des oeufs, ceux-ci sont pondus en groupe (Culex, Mansonia, Trichoprosopon, etc.) ou isolés (Anopheles, Sabethes, Haemagogus, etc.) sur la surface de l’eau, sur un substrat humide susceptible d’être submergé par la suite (Haemagogus, Aedes), sur la végétation aquatique

b) Larves et nymphes :

Suivant les préférences écologiques propres à chaque espèce, ces stades peuvent se rencontrer dans tout récipient artificiel ou naturel contenant de l’eau ou même certains milieux très modifiés comme l’intérieur de plantes carnivores. En dehors des collections d’eau d’origine diverses (ruisseaux, rivières, étangs, mares etc.), certains gîtes sont plus réduits comme par exemple les feuilles sèches et coques de fruits au sol, coquilles d’escargots, trous de crabes, bambous coupés, cavités d’arbres, aisselles de feuilles de nombreuses plantes du type "bananier" (Musaceae) ou "ananas" (Bromeliaceae), trous dans des rochers etc.

La rapidité du développement des larves dépend de la quantité de nourriture contenue dans le gîte. Les larves de la majorité des moustiques se nourrissent de micro- organismes et de phytoplancton présents dans l’eau du gîte.

c) Adultes :

Les moustiques adultes, dès leur éclosion, passent 1-5 jours au repos. Durant cette période, les genitalia des mâles effectuent une rotation de 180°. Les abris utilisés sont divers: trous d’arbres, terriers d’animaux, feuillage, végétation, toiles d’araignées etc.

Suivant les espèces, l’accouplement peut avoir lieu pendant cette période ou plus tard (lors du premier repas sanguin des femelles).

I.2.4.4. Espèces Vectrices de Parasites :

D ’ après BRUNHES et al. (1999) les espèces vectrices de parasites sont les suivantes :

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

v Paludisme Anopheles gambiae ………………….……. En Egypte Anopheles labranchiae………………...…… Au Maroc, Algérie et Tunisie Anopheles sergenti sergenti ………..……….. En Libye, Egypte, Tunisie et Maroc Anopheles algeriensis……………………….. En Tunisie Anopheles cinereus………………….………. Au Maroc et Tunisie Anopheles multicolor ……………….………. En Algérie, Tunisie et Egypte Anopheles pharoensis ……………………..... En Egypte Anopheles stephensis………………………... En Egypte Anopheles superpictus……………..………... En Tunisie

v Filariose Aedes quasirusticus ………………………… Vecteur de Setaria en Egypte Anopheles superpictus …………...………… Dirofilaria en Algérie Anopheles ziemanni ……………….………. Dirofilaria en Libye Culex antennatus ………………………….. Wuchereria bancrofti en Egypte et dans la région Afro-tropicale Culex perexiguus …………………………… Wuchereria bancrofti en Egypte Culex quinquefasciatus…………………..…. Wuchereria bancrofti dans la région Orientale et Afro- tropicale Culex pipiens ………………….…………... Wuchereria bancrofti en Egypte Culex territans………………………….…... Filaire de Batraciens de la région Néarctique

v Arbovirose Aedes aegypti………………………….………. Dengue (Israël), Myxomatose (France) Aedes caspius ………………………………... Tahyna Virus (France), yougosluvie (Espagne) Myxomatose (France), Rift Valley Virus (Egypte) Aedes detritus………………………………… Myxomatose (France) Aedes vexans…………………………………. Tahyna Virus (Europe) Aedes multicolor……………………………… Rift Valley Virus (Egypte) Anopheles pharoensis ………………………. Sindbis Virus (Egypte), Tahyna Virus (France) Culex antennatus…………………...... …… Rift Valley Virus, West Nill et Sindbis Virus (Egypte), Armowat Virus (Egypte, Soudan) Culex modestus…………………...... ……. West Nill Virus (Egypte), Tahyna Virus, myxomatose (France) Culex perexiguus……………...... ……...... Sindbis Virus (Egypte), West Nill Virus (Egypte et Israël) Culex pipiens ………………………...………. West Nill Virus (Egypte), Rift Valley Virus (Egypte), Sindbis Virus (Egypte)

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

I.2.4.5. Lutte anti-vectorielle :

La lutte anti-vectorielle s’appuie principalement sur la lutte chimique à base d’insecticides. Cependant, des résistances à ces produits (DDT etc.) sont apparues et ont sans cesse obligé à utiliser de nouveaux produits. Des méthodes alternatives ont été développées mais aucune n’atteint actuellement le degré d’efficacité des insecticides traditionnels.

Parmi ces méthodes, objets de recherches actives, on peut citer:

- des substances qui modifient la tension superficielle de l’eau des gîtes larvaires, tuant les larves par asphyxie;

- des substances toxiques extraites de végétaux, inhibant le développement des larves;

- des insecticides "biologiques", substances produites par des bactéries (Bacillus thuringiensis var. israelensis = sérotype H14; B. sphaericus);

- des substances régulatrices du développement ("growth regulators"), mimétiques de l’hormone juvénile, perturbent le développement des oeufs et larves;

- des prédateurs et parasites auxiliaires, naturels ou libérés dans les gîtes potentiels (poissons larvivores, insectes et micro- crustacés prédateurs, champignons, nématodes et virus parasites);

- le lâcher de mâles stérilisés par radioactivité ou chimiquement, porteurs de chromosomes transloqués ou présentant une modification génétique du sex-ratio n’a pas donné de résultats probants.

Quelques études ont proposé une méthode originale: l’utilisation de pièges dont l’attractif serait un son spécifiquement émis par l’espèce visée. Certains pièges permettent aux femelles de pondre en retenant ensuite prisonniers les adultes qui éclosent (Anonyme, 2004b).

Chapitre I Revue bibliographique sur les Diptères à intérêt médical (Phlebotominae et Culicidae)

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Chapitre II : Présentation de la région d’étude

II.1. Situation géographique :

La wilaya de Skikda se situe dans la frange tellienne de l’Algérie du nord est (36°53’ E, 42m) et s’étend sur 4137,68Km² avec 130 Km de cote soit approximativement 1/432 de la surface de l’Algérie, la région est limite au nord par la mer méditerranéen, au sud par la wilaya de Mila, Constantine et Guelma, à l’est par la wilaya d’Annaba et à l’ouest par la wilaya de Jijel (fig.19)

II.1.1. Le relief :

L’atlas tellien recouvre l’ensemble de la wilaya et les plissements de montagnes sont en général orientes ouest est. Le relief de la région de Skikda est très accidenté sur la frange littorale et dans les massifs de , Azzaba et la Marssa. Dans ce relief on distingue trois types de zones topographiques : les zones de montagnes, les zones de pleines et les zones de piémonts.

II.1.1.1 Les montagnes : Représentent 41℅ de la surface total et se subdivisent en plusieurs parties constituées par des massifs. Au sud, Djebel Sidi Driss (1364m) et Djebel Hadjar Chouat (1220m), à l’ouest. Djebel El Goufi (1183m), à la limite des vallées du Guebli et Saf- Saf, Djebel Staiha (572m) et Djebel Abdelhadi (564m), à la limite du Saf-saf et El Kebir Djebel filfila (586m), au nord, Cap Bougarouni et Cap de Fer

II.1.1.2 Les plaines : Constituent 9℅ de cette surface. Il y a la plaine de la vallée du Saf- Saf qui s’étend d’EL Harrouche à Skikda et épouse les contours du Saf- Saf. La pleine de la vallée de Oued EL Guebli, débute à Oum-toub, s’évase au niveau de , s’effile jusqu’à Collo ou elle s’évase de nouveau. La pleine de la vallée de oued EL-Kebir composée de deux parties : - la plaine d’Azzaba arrosée par l’oued EL-Kebir, elle s’étend d’Es-Sebt à Azzaba jusqu’à Djendel où elle présente un étranglement débouchant à Ain Charchar et Boukkouche Lakhar. - la seconde partie de la plaine est considérée comme la zone de jonction entre la plaine et la dépression qui débute au lac Tanga prés d’EL-Keir.

Chapitre II Présentation de la région d’étude

II.1.1.3 Les piémonts : Se localisent en particulier dans la région d’ElHarrouche et Azzaba

II.1.2. Hydrographie :

Les principaux oueds ont un régime permanent et prennent leurs sources à quelques kilomètres de la mer.

Les oueds les plus importants sont : - Oued El-Kbir à l’Est. - Oued Saf saf au centre. - Oued Guebli à l’ouest. - Oued Z’hour à l’extrême ouest.

II.1.3. Géomorphologie : Le schéma géologique de la région est assez simple. Au nord du granite et un îlot de gneiss et de serpentines bordées au sud par une large bande ouest et de sédiments secondaires et tertiaires.

II.2. Données climatiques : Tous les insectes sont soumis dans milieu où ils vivent aux action d’agents climatiques très varies qui conditionnent leur action et leur répartition géographique (DAJOZ, 1975). Le climat est le résultat de différents éléments, comme la température, la pluviosité, le vent et l’humidité relative qui sont susceptibles d’agir directement ou indirectement sur les être vivants. Pour étudier ces éléments nous nous sommes basés sur les données météorologiques de la station du port de Skikda (tableau 6).

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Nord ◊

Echelle : 1/20 000

Fig. 19: Présentation générale de la wilaya de Skikda MONOGRAPHIE (Anonyme, 1999).

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Tableau 6 : situation de la station météorologique de Skikda.

Altitude Latitude Longitude Eloignement de la mer Station du port 1.30m 36°53’N 06°54’E 0Km de Skikda

II.2.1. La température : Les températures mensuelles minimales, maximales et moyennes des années (1990- 2005) sont illustrées en annexes (tableaux 1, 2 et 3). Le tableau 1 situé en annexe montre que les températures les plus basses sont enregistrées au mois de février pour l’année 2005, le mois le plus chaud est le mois d’août pour l’année 2004 et le mois de juillet pour l’année 2005.(fig.20)

II.2.2. La pluviosité : La wilaya de Skikda est l’une des régions les plus arrosées d’Algérie. La saison la plus humide est l’hiver, la plus sèche est l’été tableau 4 (annexes).

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Température moynne T(c°) mensuelle

30

25

20

15

10

5

0 Mois

Avr Mai Juil Déc Janv Févr Mars Juin Août Sept

Fig. 20 : Températures moyennes mensuelles de la station de Skikda période (2004-2005)

P(mm) Précipitation totale mensuelle 200

150

100

50

0 Mois

Avr Juil Déc Janv Févr Mai Juin Août Sept Mars

Fig. 21 : Températures moyennes mensuelles de la station de Skikda période (2004-2005)

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Humidité moyenne mensuelle % 82 80 78 76 74 72 70 68 66 Mois

Avr Mai Juil Déc Janv Févr Mars Juin Août Sept

Fig. 22: Humidité relative moyenne mensuelle de la station de Skikda période (2004-2005)

Insolation moyenne H/J mensuelle 400 350 300 250 200 150 100 50 0 Mois

Avr Mai Juil Déc Janv Févr Mars Juin Août Sept

Fig. 23: Insolation moyenne mensuelle de la station de Skikda période (2004-2005) Chapitre II Présentation de la région d’étude

Durant la période d’étude (2004-2005), les précipitations sont hivernales et ont lieu entre novembre et février. Les mois de juin et juillet sont pratiquement secs en 2005 (fig.21), le mois d’août fut humide avec une totale mensuelle de 64 mm, Celle-ci est supérieure à la valeur relevée entre (1990-2003) qui est de 11 mm de pluie alors que durant l'année 2004 ce mois a été sec avec 0 mm de pluie.

II.2.3. L’humidité relative : L’humidité relative dans la région de Skikda est plus élevée en hiver qu’en été. Une valeur supérieure à 70% est enregistrée durant toute la période d’étude (2004-2005) (Tableau 5 annexes). Ces moyennes mensuelles sont élevées grâce à l’apport de l’humidité provenant de la mer (fig.23).

II.2.4. L’insolation : La durée d’insolation dans la région est maximale pendant l’été et minimale au cours de l’hiver (tableau6 annexe). Ces valeurs s’expliquent par la longue durée du jour en été (fig.23)

II.2.5. L’évaporation : L’évaporation commence à augmenter à partir du printemps jusqu’à la mi automne (Tableau 6 annexe), pendant la période d’étude elle varie entre 47 mm au mois de janvier et 106 au mois d’août (fig.24)

II.2.1. Le vent : les vents sont généralement modérés avec quelques pointes observés principalement en hiver (Fig.25) avec des vents fréquents de direction Nord-ouest, Sud-est d’Octobre au mois de Mai et de direction Nord-est, Sud-ouest de Juin à Septembre (Anonyme, 1999).

II.3. Analyse climatique :

II.3.1. Diagramme de Gaussen :

L’analyse des températures et des précipitations permet de mettre en évidence la durée des périodes pluvieuse et des périodes sèche par la courbe ombrothermique de Gaussen. Selon Gaussen et Bagnouls, une période sèche est une période pendant laquelle les précipitations totales du mois exprimées en millimètre sont inférieurs ou égales au doubles de la température du mémé mois exprimée en degré Celsius (P ≤ 2T). Chapitre II Présentation de la région d’étude

Le diagramme ombrothermique de Gaussen établi pendant la période d’étude qui s’étend du décembre 2004 à septembre 2005) fait apparaître deux périodes, la première humide débute en décembre et se termine à la mi-mars. La seconde période qui est sèche s’étend de la mi- mars jusqu'à septembre. Cette période sèche qui s’étale sur six mois présente le parfait type méditerranéen (Fig.26).

II.3.2. Climagramme et quotient pluviométrique d’Emberger :

Le climagramme d’Emberger est un abaque qui comporte en ordonnée les valeurs de Q2 et en abscisse la moyenne des minima de la saison froide, ce climagramme permet de déterminé les étages climatiques de la région d’étude. Le quotient pluviométrique a été mis en évidence par Emberger (1933), puis il a été

simplifie par Stewart (1969) par la formule :

Q2 = 3.43 x P M-m

Q2 : quotient pluviométrique d’Emberger. M : moyenne des maxima du mois le plus chaud. m : moyenne des minima du mois le plus froid. P : moyenne des précipitations annuelles. La valeur du quotient des quinze ans de la région d’étude et l’étage bioclimatique sont donnés dans le tableau 7.

Tableau7 : Quotient d’Emberger et étage bioclimatique.

Etage station Altitude (m) P (mm) M(c°) m(c°) Q 2 bioclimatique

Skikda 1.30 209.94 29.49 8.89 122 Sub-humide

En portant les valeurs de Q2 et de m sur le climagramme, il en ressort que la région de Skikda se localise dans un étage bioclimatique sub-humide chaud (fig.27) Chapitre II Présentation de la région d’étude

Evaporation moyenne mm/h mensuelle 120

100

80

60

40

20 Mois 0 DécJanv FévrMars Avr Mai Juin Juil AoûtSept

Fig. 24: Evaporation moyenne mensuelle de la station de Skikda période (2004-2005)

Vent moyen m/s monsuelle

4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 Mois 0 DécJanv FévrMars Avr Mai Juin Juil AoûtSept

Fig. 25 : Vents moyens mensuels de la station de Skikda période (2004-2005)

Chapitre II Présentation de la région d’étude

précipitations totales mensuelles

Températures moyennes mensuelles

P(mm) 2T(c°) 200 60

180 50 160 Période 140 Humide Période 40 sèche 120

100 30

80 20 60

40 10 20 Mois 0 0 Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept

Fig. 26: Diagramme Ombrothermique de Gaussen de la région de Skikda Période (2004-2005)

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Q2

160

140

HUMIDE 122 *skik da 120

100 SUB-HUMIDE

80

SEMI-ARIDE

60

ARIDE 40

20

SAHAR IEN

-3 Froid 0 Frais 3 Doux 6 Chaud 9 m c° 8.89

Fig.27: situation de la région de Skikda dans le climagramme d’EMBERGER

Chapitre II Présentation de la région d’étude

II.4. Description géographique et situation des communes d’études (fig.28): (source: service du CADASTRE- Skikda)

II.4.1. Commune de Skikda :

La commune de Skikda occupe une situation assez centrale dans la partie Nord de la Wilaya. Elle occupe une superficie de 5.673 Hectares avec une population de 153.693 habitants. Elle est limitée au Nord par la méditerranée, à l’ouest par la commune de Ain- Zouit, au Sud par El-Hadaik et Hamadi-Krouma et à l’Est par la commune de Fil-Fila. La commune de Skikda présente dans son ensemble un relief accidenté et se compose de deux régions :

II.4.1.1 Zones des montagnes : Elle couvernt 1/3 de la commune, et constituent l’élément prédominant du relief, à l’Ouest elles forment ainsi une ossature composée d’un ensemble de Djebels qui appartiennent au prolongement de la chaîne Numidique Constantinoise dont les plus importants sont M’sioune, Bouyala, Boulekroud, aux altitudes variant entre 200 et300 mètres.

II.4.1.2 La zone de vallées et oueds : La vallée du Saf-Saf est la plus importante de la commune avec celle de L’oued Zeramna. Cette zone représente presque la moitie de la surface totale de la commune.

II.4.1.3 Dunes de sables : Cette zone de dunes représente le1/6 de la surface de la commune. Elle est constituée par le premier plateau qui trouve entre la zone industrielle et l’Oued K’Sob sur une largeur de 200 à 500 mètre.

II.4.1.4 Falaises : Cette zone couvre une superficie de 64 hectares et correspond au contacte direct entre les zones de montagnes et la mer.

II.4.1.5 Les plages : Elles forment une bande étroite de 20 à 150 mètres, d’une largeur d'environ 10 kms. El sele localisent essentiellement dans la partie Est, entre le nouveau Port et l’Embouchure de l’Oued K’Sob.

Chapitre II Présentation de la région d’étude

II.4.2. Commune d’Azzaba:

La zone d’Azzaba est peu ravinée et large de 8 km au maximum. Elle se situe dans la zone numidique qui elle même se trouve au Nord-Est algérien. La région se situe à 32kms au Sud-Est de la Wilaya de Skikda et se localise entre les longitudes 36°76’8’’ et de 36°85’35’’ Nord. Cette plaine occupe une dépression qui relie la plaine d’El-Harrouch à celle de Fetzara ave une altitude qui varie entre 50 et 150 mètres dans la dépression. Elle est entourée par le Djebel Eloust au Nord-est (254m), Djebel Mekdoua (474m), Djebel Denchaba (314m) au Nord-Ouest, Djebel Ferfoure (362m) au Sud-Ouest, Djebel Saiafa (496m) au Sud et Djebel Ousfane (325m) au Sud-ouest. Dans la région, il n’existe que des cours d’eaux superficiels permanents, parmi ces Oueds citons l’Oueds Fendek.

II.4.3. Commune de FIL-FILA (les platanes) :

La commune de FIL-FILA, issue du découpage administratif de 1984, est situé à 23 km à l’Est du chef lieu de Wilaya de Skikda. Elle s'étale sur une superficie de 6919 Ha et est limitée au Nord par la mer Méditerranée, à l’Est par la commune de Skikda, au Sud-Est par la commune de et au Sud comme à l’Ouest par la commune de Djendel Saadi Mohamed. Elle présente un relief très accidenté et complexe (région Est et Sud) et est en majorité occupé par la forêt et des broussailles, soit environ 4279 Ha de la superficie totale du territoire de la commune. Elle est composée du chef lieu et de trois agglomérations secondaires Oued Righa-Salah Chebel et El Alia.

- Oued Righa : agglomération secondaire, s’étalant sur une superficie de 401 Ha environ, est située au Nord de la commune, à l’Est de la commune de SKIKDA et de la zone industrielle, au pied des montagnes de FIL-FILA et d’El Alia.

- Salah Chebel : agglomération secondaire s’étalant sur une superficie de 220Ha environ, est située dans le deuxième plateau de Oued Righa, au pied de Djebel El Alia.

- El Alia : agglomération secondaire s’étalant sur une superficie de 135 Ha, est située au Sud-Est de Oued Righa, en cul de sac sur un sommet aplati donnant sur un grand ravin. C’est une ancienne Mechta, née au lendemain de la découverte du gisement de marbres

Chapitre II Présentation de la région d’étude

II.4.4. Commune de Hamadi Krouma :

Hamadi Krouma, situé à environ 03 km du chef lieu de la Wilaya. Cette commune à vocation agricole, (vallée du SafSaf), est limitée au Nord par la commune de Skikda, à l’Est par les communes de Fil-Fila et Djendel Saadi Mohamed, au Relief peu accidenté avec la présence de quelques maquis. Elle est composée du chef lieu, et de deux agglomérations Hamrouche Hamoudi.

II.4.5. Commune de :

Ramdane Djamel, chef lieu de Daïra, situé à 17 km du chef lieu de Wilaya à une vocation agricole (vallée du Saf Saf). Elle est limité dans son ensemble comme suit : - Au Nord par les communes de , Hamadi Krouma, et . - A l’Est par la commune de Azzaba. - A l’Ouest par la commune de Emjez Edchich. - Au Sud par les communes de et . La commune présente un relief peu accidenté avec la présence de quelques maquis. Elle est composée du chef lieu de deux agglomérations, Guessaba et Bouglouf.

II.4.6. Commune d’ El Hadaik :

El Hadaik, situé à 06 km du chef lieu de la wilaya, est également à vocation agricole (vallée du SafSaf). Elle est limitée au Nord Est par la commune de Skikda, au Nord Ouest par la commune de Ain Zouit, à l’Est par la commune de Hamadi Krouma, au Sud par la commune de Ramdane Djamel et à l’Ouest par la commune de Bouchtata. Son relief est peu accidenté avec la présence de quelques maquis au lieu dit Zeramna. Cete commune est composée du chef lieu, et d’une agglomération Zagdoudi Madjid.

Chapitre II Présentation de la région d’étude

Station d’étude

Fig28 : situation géographique des stations d’études (Extrait de la carte topographique. Constantine au 1/500.000) Chapitre II Présentation de la région d’étude

II.4.7. Commune de :

Cheraia est situé au Nord-ouest à 83 km du chef lieu de la Wilaya et à 7 km de chef lieu de la Daïra de Collo, avec une superficie de 6.953 hectares et 17592 habitants (2000). Elle est limitée au Nord par la méditerranée, à l’est par la commune de Collo, au sud par les communes de Kerkra et Bini zide et à l’ouest par les communes de Zitouna et Kanouaa ; l’agglomération d’habitants se situe sur les routes nationales № 132 et 7, les habitats sont constituées essentiellement par des constructions anarchiques et la commune est à vocation agricole.

Chapitre III Matériel et méthodes

Chapitre III : Matériel et Méthodes

III. 1. Choix des stations d’études :

L’objectif de cette étude est de rendre compte de la biodiversité spécifique des Psychodidae et des culicidae et d’apprécier les facteurs intervenant dans la répartition et la densité des espèces récoltées. Pour réaliser ce projet, nous avons exploité les informations bioécologiques obtenues par l’analyse des travaux menés par plusieurs chercheurs.

III. 1. 1. Stations d’études des Phlébotomes :

Nous entendons par station, la partie du milieu prospecté dans laquelle sont situés les sites de piégeages qui sont les biotopes piégés ou les points précis de captures des phlébotomes. Ces biotopes piégés propices au développement des Phlébotomes (milieu de ponte et de repos), sont choisis en fonction des plans géographique, altitudinal, géologique et environnemental (Depaquit, 1995) et aussi en tenant compte des enquête sociologique effectuée auprès des services de la santé (DDS) concernant les cas de leishmaniose cutanée et viscéral signalés dans la région, période 2004-2005. (Annexes, tableau : 8 et 9).

Nous avons ainsi choisi huit sites réparties dans cinq localités : les communes de Ramdane Djamel, Hamadi Krouma, El Hadaik, Azzaba et Cheraia (Fig.29, 30, 31et 32). Les caractéristiques des sites choisies sont illustrées dans le tableau 8 : Tableau 8 : Caractéristiques des sites choisies dans la région de Skikda

Station Altitude localisation Code du site - 65 m - 5 km à l’est du chef lieu de la commune S1 Ramdane Djamel - 120 m - 2.5 km à l’ouest du chef lieu de la commune S2

Hamadi Krouma 140 m 1.5 km à l’ouest du Chef lieu de la commune S3

El Hadiak 24 m 1 km au sud du Chef lieu de la commune S4

Azzaba 95 m 1.5 km au nord-ouest du Chef lieu de la commune S5

- 350 m - 200 m à l’est du Chef lieu de la commune S6 Cheraia - 352 m - 500 m au sud du Chef lieu de la commune S7 - 480 m -2 Km au sud-ouest du Chef lieu de la commune S8

Chapitre III Matériel et méthodes

S1

S2

Source : extrait de la carte topographique. Ramdane Djamel au 1/50.000 (feuille № 31)

S Site de piégeage des phlébotomes

Station d’observation

Fig. 29 : Situation géographique des sites de piégeage des phlébotomes dans la commune de Ramdane Djamel

Chapitre III Matériel et méthodes

G5

G6 G7

G3 G1

S3

G4 G2

S4

Source : extrait de la ca rte topographique. de Skikda au 1/50.000 (feuille № 15)

Station d’observation

G Gîte larvaire des culicidae

S Site de piégeage des phlébotomes

F ig.30 : Situation géographique des gîtes de culicidae et des sites de piégeage de phlébotomes dans les communes de Skikda, Hamadi krouma et El Hadaiek

Chapitre III Matériel et méthodes

S5

Source : extrait de la carte topographique. d’Azzaba au 1/50.000 (feuille № 32)

S Site de piégeage des phlébotomes

Station d’observation

Fig. 31: Situation géographique des sites de piégeage des phlébotomes dans la commune d’Azzaba Chapitre III Matériel et méthodes

S6 S8

S7

Source : extrait de la carte topographique. de Cap Bougaroun et Skikda au 1/50.000 (feuille № 2 et 13)

Station d’observation

S Site de piégeage des phlébotomes

Fig32 : Situation géographique des sites de piégeage des phlébotomes dans la commune de Cheraia Chapitre III Matériel et méthodes

III. 1. 1. 1. Description et Caractéristiques Topographiques et Mésologiques des Sites de Piégeages des phlébotomes :

site1 : c'est un ancien entrepôt délabré sans toiture et utilisé pour le stockage du blé. Il est entouré par un champ herbacé avec un terrain plat sans exposition et un sol terreux (Fig.33).

site2 : c'est un château délabré sans toiture qui se trouve au sommet d’un mont. Il est entouré par des arbres de chêne liége et d’oliviers. Ce site dont sol terreux est exposé à tous vents (Fig.34).

site3 : ce biotope est constitué d’anciennes maisons construites d’argile, certaines présentent des fissuration et d’autres sont délabrées. Il se trouvent au sommet d’une montagne entouré par des champs herbacés ; site exposé à tous vents, sol terreux (Fig.35).

site4 : c'est une ancienne étable de bovin construite en pierre avec une toiture en tôle. Ce site situé dans une zone d’agglomération présente un terrain plat sans exposition avec une eau de ruissellement à 100 m ; sol terro-pierreux (Fig.36).

site5 : mur de soutènement grillagé en bordure de la route entouré par quelques habitations, terrain plat sans exposition, sol terreux (Fig.37).

site6 : biotope à barbacanes qui sont des orifices pour l’écoulement des eaux et ménagés dans les murs de soutènement au bord de la route. Il est localisé dans une zone d’agglomération ; sol terro-pierreux (Fig.38).

site7 : étable construite en brique de ciment avec un toit en chaume. Cette étable héberge un cheptel constitué principalement de petits ruminants (moutons, chèvres) ; terre battue, présence d’arbres de chêne liége, sol terreux, site exposé à tous vents (Fig.39).

site8 : petite étable argileuse avec un toit en chaume entourée par des habitations, sol terro- pierreux (Fig.40).

Chapitre III Matériel et méthodes

III. 1. 2. Stations d’études des culicidae :

Le deuxième volet de notre travail consiste à recenser les populations des larves de culicidae afin d’avoir un aperçu sur la faune culicidienne de cette région.

Pour effectuer ce travail, nous avons choisi trois sites dans deux localités : commune de Skikda (L’école d’agriculture et Lilou) (fig.30) et la commune de Filfila (Les platanes) (fig.41), avec un total de 10 gîtes. Les principales caractéristiques sont illustrées dans le tableau 9

Tableau 9 : Principales caractéristiques des gîtes choisis dans la région de Skikda

Origine des Station Code du gîte Lieu Type apports hydrique

*G1 au sud-est de la commune 6.5km Eaux souterraines L’école *G2 au sud-est de la commune 7km puits Eaux souterraines d’agriculture *G3 au sud de la commune 6.5km Eaux souterraines *G4 au sud de la commune 7km Eaux souterraines

*G5 nord-est de la commune 1.5km Eaux de mer *G6 nord-est de la commune 2km Lilou Creux de rochers Eaux de mer *G7 nord-est de la commune 2km Eaux de mer

*G8 nord-ouest de la commune 1 km Mare Eaux pluviales *G9 nord-ouest de la commune 1km Retenu d’eau Eaux pluviales

Les platanes stagnante temporaire *G10 nord-ouest de la commune 1.2km Mare Eaux pluviales et de mer

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig33. : S1 Ancien entrepôt (R. Djamel)

Fig. 34 : S2 Château délabré (R. Djamel)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig.35 : S3 Ancienne maison (Hamadi Kroumao)

Fig.36 : S4 Ancienne étable (El Hadeik)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig.37 : S5 mur de soutènement (Azzaba)

Fig.38 : S6 mur de soutènement à barbacanes (Cheraia)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig. 39 :S7 étable (Cheraia)

Fig. 40 :S8 étable (Cheraia)

Chapitre III Matériel et méthodes

III. 1. 2. 1. Description des gîtes larvaires des moustiques :

Gîte 1 : c’est un puit utilisé pour l’arrosage des agrumes, situé à 6.5 Km au sud-est de la commune de Skikda, entouré par des terres à haute valeur agricole. Ce puit est sans couvercle et l’ouverture est entourée par un mur de 1.5 m. Il est d’environ 3m de diamètre et de 8m de profondeur (fig.42).

Gîte 2 : c’est un puit éloigné par quelques centaines de mètres du gîte 1, se trouve à coté d’habitations et son utilisation sert à l'arrosage et à laver toute sorte de chose. Il est entouré par un petit mur de 50cm sans couvercle, et fait 4m de diamètre et environ 10 m de profondeur (fig.43).

Gîte 3 : c’est un puit qui se trouve à coté du gîte 1 séparé par une rangée d’arbres de chêne liége, entouré par des poiriers et des pommiers. Ce gîte est sans couvercle et l’ouverture est cachée dans une petite loge (fig.44).

Gîte 4 : c’est un puit d’arrosage situé au bord de la route, sa surface d’eau est presque rempliée d’algues (fig.45).

Gîte 5, 6 et 7 : ces gîtes presque identiques avec les mêmes dimensions sont situés sur le littorale, sont des creux de rochers qui se localisent au nord-est de la commune de Skikda réparties tout au long d’une plage rocheuse. Le premier s’éloigne des deux autres d’environ 500m. Ces gites sont essentiellement alimentés par l’eau la mer. (Fig.46, 47 et48)

Gîte 8 : c'est une mare herbeuse encombrée d’algues et située sur le littoral dans une plage sableuse à coté d’habitations. Cette mare est éloignée de quelques centaines de mètre de la mer. L’eau de ce gîte est polluée et on note la présence des têtards et des grenouilles (fig.49).

Gîte 9 : il est représenté par une petite retenue d’eau stagnante remplie de végétation et entourée par des roseaux. Ce gîte se trouve dans la même plage sableuse que le gîte 8 et à coté d’un terrain cultivé (fig.50).

Gîte 10 : il s’agit d’une mare plus grande que la précédente, se trouve proche de mer. Ce gîte est riche en roseaux, algues et en lentilles d’eau (fig.51).

Chapitre III Matériel et méthodes

* A partir de la description des gîtes larvaires, de leur localisation mais aussi essentiellement à partir de leur pérennité , nous avons 2 groupes : les gîtes permanents et les gîtes Temporaires. Parmi ces gîtes certains ont une eau douce ou salée. La végétation peut être également associe.

- Les gîtes permanents à eau douce pauvres en végétation (GPED-V), regroupent les gîtes : G1, G2, G3 et G4.

- Les gîtes temporaires à eau salée pauvres en végétation (GTES-V), regroupent les gîtes:: G5, G6 et G7.

- Les gîtes permanents à eau douce riche en végétation (GPED+V), regroupent les gîtes : G9

- Les gîtes temporaires à eau douce riche en végétation (GPED+V), regroupent les gîtes : G8 et G10.

Chapitre III Matériel et méthodes

G9

G10 G8

Source : extrait de la carte topographique. Djebel Filfila au 1/50.000 (feuille № 15) Station d’observation

G Gîte larvaire des culicidae

Fig.41 : Situation géographique des gîtes de Culicidae dans la commune de Filfila

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig42 : G1 Puit (école d’agriculture)

Fig43 : G2 Puit (école d’agriculture)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig44 : G3 Puit (école d’agriculture)

Fig45 : G4 Puit (école d’agriculture)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig.46 : G5 creux de rocher (Lilou)

Fig.47 : G6 creux de rocher (Lilou)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig.48 : G7 creux de rocher (Lilou)

Fig. 49 : G8 mare (Les platanes)

Chapitre III Matériel et méthodes

Fig. 50 : G9 petite étendue d’eau (Les platanes)

Fig. 51 : G10 mare (Les platanes)

Chapitre III Matériel et méthodes

III. 2. Echantillonnage et identification des Phlébotomes :

III. 2. 1. Méthodes Adaptées sur Terrain :

Afin de disposer d’un matériel représentatif, différentes méthodes d’échantillonnages ont été employées pour la capture des phlébotomes.

Nous avons utilisé deux techniques. L'une permettant de récupérer des spécimens morts et qui est une méthode rentable, bien adaptée à l’échantillonnage quantitatif et peu sélective nécessite la mise en œuvre de piéges adhésif.

La deuxième offre la possibilité de travailler sur du matériel vivant pouvant faire l’objet d’éventuelles études ultérieures de type parasitologique ou moléculaire (enzymologie et analyse d’ADN). Cette technique et basée sue l'utilisation des piéges lumineux de type CDC.

III.2.1.1. Les Pièges Adhésifs :

Connue depuis les importants travaux des épidémiologistes russes (Vlazov, 1932 ; Petrischeva, 1935 in Croset et al, 1977), la technique des piéges adhésifs est sans doute la mieux adaptée à l’inventaire qualitatif et quantitatif des phlébotomes en région méditerranéenne. C’est une méthode non sélective qui a été largement utilisée dans ce genre d’enquête dans divers pays de la région méditerranéenne (Rioux et al, 1964, 1969 ; Schein et al, 1982 ; Laine et al, 1988 ; Berchi, 1990).

Les piéges sont constitués de feuilles de papier blanc mat de format 20x20 cm largement imbibées de l’huile de ricin qui présente les avantages de ne pas être répulsive, d’être très visqueuse et enfin d’être soluble dans l’alcool ce qui facilite la récupération ultérieure des insectes.

Les feuilles de papier dont la transparence indique une bonne imprégnation huileuse, sont soit roulés en cornets et introduits dans les interstices de murs en pierres sèches (Berchi, 1990), soit placés debout dans les barbacanes, les anfractuosités larges et les éboulis.

Les piéges sont relevés après une semaine de piégeage, ce qui permet de pallier l’irrégularité des sorties. Ils sont alors regroupés par station dans des sacs en plastique portant le numéro de station et le nombre de papiers récupérés. Le dépouillement des

Chapitre III Matériel et méthodes

papiers est effectué le plus rapidement possible, dans les jours qui suivent pour éviter la détérioration des phlébotomes, à l’aide d’un pinceau imbibé d’alcool à 95°.

Les insectes sont alors stockés dans de petits tubes plastique de transport bien identifiés contenant de l’alcool à 95° dans lequel l’huile de ricin est soluble. Cette méthode présente l’inconvénient de ne fournir que des insectes morts et souvent en mauvais état (perte de pattes et des antennes), ce qui ne permet pas de mener à bien certaines études comme la biométrie et la description des spécimens.

III.2.1.2. Les Pièges Lumineux :

Cette méthode est adaptée à la capture des espèces photopiles. A l’inverse d’autres insectes, les phlébotomes demeurent rarement prisonniers d’un flux lumineux. Aussi, une source lumineuse seule ne saurait constituer un véritable piége. Pour être efficace, un tel piége doit, d’après Rioux et al (1971), être non seulement attractif (doté d’une source lumineuse de faible puissance) mais également contentif (emprisonnant définitivement les phlébotomes après leur pénétration dans la zone éclairée).

Nous avons utilisé des piéges lumineux miniatures de type CDC (Centre for Diseases Control), modifiés pour la capture des phlébotomes (fig.53) et qui comportent :

- une ampoule de 0,3 A de faible luminosité,

- un moteur assurant le fonctionnement d’un petit ventilateur entretenant une aspiration de faible intensité,

- un cylindre transparent qui protége l’ensemble lampe- moteur- ventilateur et qui porte 4 piles rendes de 1,5 V assurant leur fonctionnement. La partie supérieure est couverte d’un grillage métallique, évitant la pénétration des insectes de grande taille. La partie inférieure s’ouvre sur une cage cylindrique de tissu à maille fine (type rideau) que l’on peut ouvrir et fermer grâce à un cardon coulissant. Elle permet la récupération des phlébotomes attirés par la lumière et entraînés par l’aspiration créée par le ventilateur.

Chapitre III Matériel et méthodes

Les piéges sont installées avant le coucher du soleil et restent fonctionnels toute la nuit. Le lendemain matin, la cage est détachée et soigneusement fermée alors que le moteur fonctionne toujours, en prenant soit d’éviter la fuite des insectes piégés.

comme les phlébotomes doivent être maintenus vivants, notamment au cours d’un long trajet, il est recommandé de mettre la cage dans un sac en plastique avec un tampon de coton modérément imbibé d’eau qui sert à maintenir une humidité relative élevée dans le sac et empêchant ainsi la dessiccation des insectes.

Au laboratoire, les phlébotomes sont :

- récupérés au capturateur manuel et tué à la fumée de cigarette.

- Puis placés dans des tubes contenant de l'alcool à 75°

III. 2. 2. Traitement des échantillons :

Les phlébotomes récupérés par les deux techniques (piéges adhésifs et CDC) sont alors montés entre lame et lamelle en vue de l’observation et de l’identification.

Chapitre III Matériel et méthodes

Crochet de fixation

Ampoule

Grille métallique

Moteur

Pile

Ampoule

Cylindre en plastique dur et transparent

Caoutchouc d’arrimage

Cage de recueil en tissu à maille fine

Fig.53 : piège lumineux de type CDC ( Depaquit, 1995).

Chapitre III Matériel et méthodes

III.2.2.1. Montage entre lame et lamelle :

Les phlébotomes capturés ont été traités différemment selon qu’il s’agissait de males ou de femelles.

a) Montage des mâles : · Eclaircissement préalable :

Cette étape est obligatoire et nécessite l'emploi du KOH. Son but est de faciliter l’observation des phlébotomes qui sont des insectes fragiles pourvus de nombreuses soies utiles à la diagnose. Il est donc nécessaire de les manipuler le moins possible et avec une grande délicatesse. Les échantillons conservés dans l’alcool sont versés directement dans une salière. L’alcool est prélevé à l’aide d’une pipette Pasteur munie d’une poire en caoutchouc. Nous avons utilisé un protocole décrit par Abonnenc, (1972) : - Rinçage à l’alcool- éther pour dégraisser les phlébotomes capturés sur piéges adhésifs : 5 minutes, - Solution de potasse (KOH) à 10% : 4 à 8 heures, - Eau : 8 bains de 15 minutes, - Liquide de Marc-André : 1 heure et plus. Composition du liquide de Marc-André : - Eau distillée…30ml - Hydrate de chloral…. 40ml - Acide acétique cristallisable…..30ml

· Montage rapide dans la gomme au chloral :

Sous la loupe binoculaire, le phlébotome est disposé puis étalés coté dorsal, les pattes, coté ventral. La tête est détachée du corps et placée en position dorso-ventral, face ventrale en position supérieure dans le cas des Sergentomyia pour la mise en évidence du cibarium armé. Face dorsale en position supérieure pour les phlébotomes c'est la face ventrale qui est placée en position supérieure pour mis en évidence de l’armature de la plaque dorsale du pharynx. L’armature génitale du mâle est disposée de façon à mettre en évidence les valves péniennes qui sont, d’une grande importance pour diagnose (Depaquit, 1995).

Chapitre III Matériel et méthodes

Cette technique est rapide mais les préparations se détériorent en quelques mois et leur observation devient alors plus délicate. Gomme au chloral utilisé : - Eau distillée ….50ml - Hydrate de chloral ….50g - Glycérine …. 20ml - Gomme arabique 30g

b) Montage des femelles : · Eclaircissement préalable :

La technique est la même que celle utilisée pou les mâles. Un simple séjour de plusieurs heures à froid dans le liquide de Marc-André permet de visualiser les spermathèques. Nous avons aussi utilisé une méthode plus rapide à chaud :

Une autre méthode plus rapide existe, mais nous n'avons pas l'utilisé en raison de problèmes techniques. Il s'agit de placer les femelles dans un tube à essais contenant du liquide de Marc-André porté à ébullition durant une minute. Cette dernière méthode (Léger et al. 1983) provoque le gonflement les spermathèques dont la morphologie devient particulièrement nette.

· Montage rapide dans la gomme au chloral :

Cette technique permet une meilleure conservation des collections. Les spermathèques y sont suffisamment réfringentes pour être bien visibles surtout lors des premiers heures suivant le montage.

Nous avons observé préalablement les femelles dans le liquide de Marc-André, puis nous avons disséqué les spécimens observés pour dégager les spermathèques qui ont été montées dans la gomme arabique pour l'identification.

Chapitre III Matériel et méthodes

III. 3. Echantillonnage des Culicidae (larves) :

III. 3. 1. Méthode adaptée sur Terrain :

L’échantillonnage des larves se fait en utilisant la méthode de coup de louche « Dipping » (Rioux et al, 1965) Cette méthode, simple a priori, consiste à plonger, en plusieurs endroits du gîte larvaire, un récipient de capacité connue.

Le matériel utilisé est simple : une louche d’une capacité d’un litre(c), prolongée par un manche en bois. L’opérateur se déplace, face au soleil. A un mètre du prélèvement, il reste immobile pendant quelques secondes pour permettre aux larves de reprendre leur activité normale, plonge la louche dans l’eau et la retire d’un mouvement uniforme en évitant les remous : les larves sont dénombrées directement à leur passage au bec verseur lors du rejet de l’eau du gîte.

De manière à traiter plus aisément les données obtenues, les prélèvements ont été réalisés selon un protocole d’échantillonnage « systématique ». Une série de « Dipping » représente donc la totalité des prélèvements, réalisés tous les 1,50 m, les uns à la suite des autres et sans répétition sur l’ensemble du gîte. Chaque série permet de définir un nombre moyen (n) de larves par coup de louche. Ce nombre, pris comme estimateur de la densité larvaire moyenne et rapporté au volume total du gîte (v), permet de calculer l’effectif total de la population (p) (Papierok et al, 1975) selon la formule suivante :

P = v n / c

Notons que pour l'échantillonnage des larves dans les gîtes représentés par des puits, la méthode est différente. Elle consiste à plonger plusieurs fois un saut d'une capacité connue.

III. 3. 2. Montage et identification des larves :

Nous avons utilisés seulement les larves du quatrième stade pour une identification fiable.

Les larves récoltées sont conservées dans de petits tubes plastiques de transport, bien identifiés organisées par gîtes contenant de l’alcool éthylique à 70°, puis elles sont mises dans le KOH (10%) pendant 12 à 24 heures pour le bon éclaircissement des larves. Cette étape est suivie par des bains successifs d’alcool (70°-90°-100°), ensuite les larves sont placées pendant 1 heure au moins dans le créosote de hêtre.

Chapitre III Matériel et méthodes

Le montage se fait entre lame et lamelle dans une goutte du baume du Canada en sectionnant à l’aide d’une fine aiguille la larve au niveau du 7ème segment abdominal en deux parties, la partie antérieure est montée face dorsale vers le haut et la partie postérieure est montée latéralement. Pour la détermination, nous avons utilisé le Rioux (1958) et le logiciel d’identification des moustiques de l’Afrique méditerranéen (Brhunes et al, 1999).

III. 4. Méthodes d’analyse et d’exploitation des résultats :

Une expérience biologique est, peut on dire, une action au moins partiellement contrôlée, sur tout ou une partie d’un matériel vivant, dont le résultat, décrit en terme quantitatifs ou numériques, fait l’objet d’une interprétation. (Lallouche et Lazar, 1974). Pour mieux exploiter ces résultats, nous avons effectué des analyses de la distribution d’abondance et ultilisé des indices écologiques notamment celle de la diversité. Les méthodes d’analyse statistique tels que l'ANOVA, l'analyse en composantes principales (ACP) et l'analyse multivariée ont été utilisé dans l'exploitation des résultats.

III. 4. 1. Méthode d’exploitation des résultats par des indices écologiques :

Les résultats seront traités par des indices écologiques de composition et par des indices écologiques de structure.

III.4.1.1. Indice Ecologique de Composition :

Les indices écologiques de composition appliqués sont présentés par la richesse spécifique totale et moyenne, la fréquence centimale ou abondance relative et la fréquence d’occurrence. a) La richesse spécifique S :

La richesse spécifique est l’ensemble des espèces que comporte un peuplement considéré dans un écosystème donné ( Ramade, 1984) donc S est le nombre des espèces obtenu a partir du nombre total des relevés.

b) L’abondance relative :

L’abondance relative correspond à la participation d’une espèce en terme d’individus ni par rapport au total des individus N (Dajoz, 1971). Elle est calculée par la formule suivante :

Chapitre III Matériel et méthodes

ni C = x100 n i : n o m b r e d ’ i n d i v i d u s d e l’ e s p è ce s i N N : nombre totale des relevés effectués

c) La fréquence d’occurrence :

Elle représente le nombre de relevé qui contient l'espèce étudiée par rapport au nombre total des relevés (DAJOZ, 1982). Elle est calculé comme suit :

P i Pi : nombre des relevés contenant l’espèce étudies F = x100 N N : nombre total des relevés effectués

Son interprétation est la suivante : F > 50% l’espèce est qualifie constante. 25% ≤ F ≤50% l’espèce est accessoire. F < 25% l’espèce est accidentelle.

III.4.1.2. Indice écologique de structure :

Les indices écologiques de structure appliquées dans l’adresse des résultats sont l’indice de Shanonn-Weaver, Simpson, Hill ainsi que l’équitabilité (équirépartition).

a) Indice de Shanonn-Weaver :

Cet indice est définit comme étant la probabilité d’occurrence d’un évènement et calculé selon la formule suivante :

Pi : la fréquence relative de l’espèce ou Pi = ni / N H’ = ∑Pi log Pi ni : nombre d’individus d’un espèce donnée. N : nombre total d’individus.

Si tous les individus du peuplement appartiennent à une seule et même espèce, H tend vers 0

L’indice est maximal quand tous les individus sont repartis d’une façon égale pour toute les espèces (Anonyme, 2004).

Chapitre III Matériel et méthodes

b) Indice de Simpson :

L’indice de Simpson mesure la probabilité que deux individus sélectionnés appartiennent à la même espèce :

ni : nombre d’individus de l’espèce donnée. D = ∑ n (n –1) / N (N – 1) i i N : nombre total d’individus. D = 0 indique le maximum de diversité. D = 1 indique le minimum de diversité.

c) L’indice de Hill :

Il s’agit d’une mesure de l’abondance proportionnelle, permettant d’associer les indices de Shannon-Weaver et de Simpson :

H ' Hill = 1/D /℮ 1/D : l’inverse de l’indice de Simpson ℮H ' : l’exponentiel de l’indice de Shannon-Weaver.

L’indice de diversité de Hill permet d’obtenir une meilleure interprétation de la diversité observée (Anonyme, 2004).

d) L’équitabilité :

L’indice d’équitabilité représente le rapport de l’indice de Shannon-Weaver H ' à l’indice maximal théorique dans le peuplement (H' max)

H' H' max =Log S E = 2 H' max S : la richesse spécifique

Cet indice peut varier entre 0 et 1, il est maximal lorsque chaque espèce est représentée par le même nombre d’individus, et il est minimal quand le quasi totalité des effectifs correspond à une seule espèce du peuplement (Ramade, 1984).

Chapitre III Matériel et méthodes

III. 4. 2. Méthode d’Exploitation Statistique des Résultats :

Pour l’exploitation statistique des résultats, nous avons utilisé l’analyse de la variance ANOVA et l’analyse statistique multivariée (observations en groupes).

III.4.2.1. L’analyse de la variance :

C’est un test d’analyse de la variance a un critère de classification modèle fixe, basé sur le test de FISHER. Il permet de calculer la probabilité de mettre en évidence les différences significatives (P : seuil de signification). On compare la valeur de P avec α = 0.05. Si P > α alors il n’existe pas de différences significatives entre les moyennes. Si P ≤α il existe des différences significatives entre les moyennes. Si P ≤0.01 différences hautement significatives. Si P ≤ 0.001 différence très hautement significatives. (DAGNELIE, 1999)

III.4.2.2. L’analyse en composantes principales (A.C.P) :

Permet la description des données contenues dans un tableau individus- caractères numériques quantitatives. L’A.C.P est une analyse non symétrique puisqu’on ne peut pas, par exemple, additionner deux paramètres physico-chimiques. Cette méthode accepte les nombres négatifs et tient compte des valeurs nulles. L’A.C.P s’applique aux tables de contingence, néglige les observations rares (in Berchi, 2000).

III.4.2.3. l’analyse statique multivariée :

Cette analyse permet la comparaison de l’ensemble des espèces par rapport aux différents paramètres des stations (caractéristiques des stations). Elle consiste à regrouper les moyennes (X) pour chaque station des différentes espèces sur une même colonne et de comparer ensuite les variantes deux à deux afin de déterminer les similitudes et les variations intra et entre les différentes stations.

Le traitement des données pour l’analyse statistique ANOVA, L’A.C.P et l’analyse multivariée (observation en groupes), est effectué à l’aide des logiciels MINITAB 2000 et XLSTAT 2006.

Chapitre IV Résultats

Chapitre IV : Résultats

IV. 1 Résultats des captures de phlébotomes :

IV.1.1. Inventaire faunistique de phlébotomes récoltés dans la région de Skikda :

Entre le mois de mai et septembre 2005, au total 772 spécimens ont été capturés à l’aide des piéges adhésifs et du piége lumineux de type CDC.

Les résultats détaillés des captures effectuées par stations et par type de piégeage durant la saison d’étude sont rapportés dans le tableau 10.

Tableau 10 : Résultats brutes des relevés des cinq stations de piégeages (Mai - Septembre)

Nombre de pièges Nombre Station Type de piège Surface /m2 de ♂ ♀ Posés récupérés spécimens Piège adhésif 150 87 6.96 224 127 97 R. Djemal CDC / / / 149 50 99

Piège adhésif 102 79 6.32 94 39 55 El hadaiek CDC / / / 16 4 12

Piège adhésif 80 44 3.52 60 38 22 H. Krouma CDC / / / 0 0 0

Piège adhésif 150 56 4.48 102 37 65 Azzaba CDC / / / 56 44 21

Piège adhésif 130 27 2.16 17 13 4 Cheraia CDC / / / 45 26 19

L’examen du tableau montre que parmi les 772 phlébotomes capturés, 497 phlébotomes ont été capturés à l’aide des piéges adhésifs. Sur 612 papiers l’huilés posés 293 piéges seulement ont fonctionné soit une surface de 22,56 m2. La u densités moyenne de nos captures est alors de 21,32 phlébotomes / m2.

Les captures avec le piége lumineux sont inférieures à celle des piéges adhésifs 275spécimens capturés à cause à l’utilisation limitée de ce type de piégeage. 104 Chapitre IV Résultats

IV.1.2. Composition faunistique des phlébotomes :

L’utilisation de deux techniques de piégeages (piéges adhésifs et CDC) a révélé la présence de 5 espèces (fig. 54, 55, 56,57 et 58) réparties comme suit :

Sous- famille : Phlebotominae

Genre : Sergentomyia (Franca, 1920) Genre : phlebotomus (Rondani, 1843)

Sous –genre : Sergentomyia (Franca, 1920) Sous –genre : Larroussius (Nitzulesku, 1931) Espèce : S. minuta (Adler et Theodor, 1927) Espèces : P. perniciosus (Newstead, 1911) P. perfiliewi (Parrot, 1930) P. longicuspis (Nitzulesku, 1931) Sous –genre : Phlebotomus (Rondani, 1843) Espèces : P. papatasi (Scopoli, 1786)

La composition faunistique des phlébotomes capturés l’aide de ces deux techniques est illustrée dans le tableau 11.

Tableau 11 : Résultats des captures

Effectif global 772 Genre Sergentomyia Phlebotomus Effectif 539 233 pourcentage 69,82 % 30,18 % Espèces/ effectif S. munita 539 P.perniciosus 145 P. perfiliewi 52 P.longicuspis 31 P.papatasi 5

Le tableau montre que les phlébotomes récoltés appartiennent à deux genres Phlebotomus et Sergentomyia, ce dernier représente 69,82% des captures dont S. minuta est la seule espèce appartenant à ce genre (fig.59)

Le genre phlebotomus représente 30,18% des captures. P. perniciosus est de loin l’espèce dominante avec 145 spécimens récoltés, soit 62,26% de l’effectif global.

105 Chapitre IV Résultats

a- valve pénienne b- valve pénienne

Fig.54 caractères morphologiques de Phlebotomus longicuspis ♂ (Photos originales)

Fig.55 : Génitalia de Phlebotomus papatasi ♂ (Photos originales)

a- Génitalia b- valve pénienne

Fig.56 : Caractères morphologiques de Phlebotomus perniciosus ♂ (Photos originales)

106 Chapitre IV Résultats

a- Génitalia ♂ b- valve pénienne ♂

c- dents cibariales ♀

Fig.57 : Caractères morphologiques de Sergentomyia minuta (Photos originales)

Fig.58 : Valve pénienne de Phlebotomus perfiliewi ♂ (Photos originales)

107 Chapitre IV Résultats

Phlebotomus30,18%

Sergentoyia 69,82%

Fig59. : Pourcentage des genres représentés dans la région de Skikda

P.perniciosus 2,15% P. perfiliewi

13,30% P.logicuspis P.papatasi 22,32% 62,26%

Fig. 60 : Pourcentage des espèces du genre Phlebotomus représentés dans la région de Skikda

108 Chapitre IV Résultats

Les pourcentages des différentes espèces représentant le genre Phlebotomus sont donnés dans (fig. 60).

IV.1.2.1. Composition des espèces capturées avec les piéges adhésifs :

Le tableau 12 illustre les résultats des captures avec les piéges adhésifs dans les cinq stations de piégeages.

Tableau12 : Espèces capturées avec les piéges adhésifs

Espèces P.perniciosus S. munita P. perfiliewi P.papatasi P.longicuspis Stations R, Djamel 15 202 2 0 5 El Hadaiek 15 57 12 2 8 H, krouma 6 48 4 0 2 Azzaba 15 80 4 2 1 Cheraia 0 15 0 1 1

L’analyse des résultats du tableau montre que l’espèce la plus récoltée avec les piéges adhésifs dans les cinq stations de piégeages est S. munita suivie par P.perniciosus puis viennent les autres espèces avec des proportions plus ou moins égales (fig.61).

IV.1.2.2. Composition des espèces capturées avec le CDC :

Le tableau 13 montre les résultats des captures avec le CDC dans toutes les stations à l’exception de la station de Hamadi Krouma qui n’a été pas piégée par le CDC.

Tableau 13 : Espèces capturées avec CDC

Epèces P.perniciosus S. munita P. perfiliewi P.papatasi P.longicuspis Stations R, Djamel 49 76 19 0 5 El Hadaiek 0 14 0 0 2 H, krouma 0 0 0 0 0 Azzaba 15 44 2 0 4 Cheraia 30 3 9 0 3

De même que l’analyse du tableau 13 montre que S. munita est l’espèce la plus capturée suivie par les autres espèces. P.papatasi n’a jamais été piégée (fig62).

109 Chapitre IV Résultats

IV.1.2.3. Compositions des espèces capturées selon leurs sexes :

Les résultats de la composition des espèces selon leurs sexes sont donnés dans le tableau 14

Tableau 14 : composition des espèces selon le sexe et la natures des piéges

Espèces P.perniciosus S. munita P. perfiliewi P.papatasi P.longicuspis Piéges ♂ ♀ ♂ ♀ ♂ ♀ ♂ ♀ ♂ ♀ piéges adhésifs 29 22 202 200 8 14 5 0 10 7

CDC 56 38 56 81 5 25 0 0 7 7

L’analyse du tableau montre que les mâles des différentes espèces sont capturés en plus grand nombre avec les piéges adhésifs. En revanche, les femelles sont plus capturées avec le CDC (Fig.63)

IV.1.3. Evolution temporelle des espèces Phlébotomiennes :

L’étude de l’évolution temporelle des espèces Phlébotomiennes s’illustre dans les tableaux 15a et b.

Tableau15- a : Nombre de spécimens capturés de mai à septembre.

Mois Nombre de spécimens Mai 48 Juin 213 Juillet 104 Août 150 Septembre 257

Tableau 15 - b : Résultats des relevés de chaque espèces par mois.

Mai Juin Juillet août Septmbre S. munita 30 119 87 114 189 P.perniciosus 15 56 2 24 48 P. perfiliewi 2 23 5 7 15 P.longicuspis 1 13 9 3 5 P.papatasi 0 2 1 2 0

Selon l’échantillonnage effectué durant la période d’étude, le nombre de spécimens de phlébotomes présente des fluctuations au cours de chaque mois de captures. 110 Chapitre IV Résultats

En consultant la figure 64-a, on note que la fréquence saisonnière globale des espèces est caractérisée dans notre région d’étude par deux pics. Le premier est observé au mois de juin et le second au mois de septembre. Cette observation concerne S. munita, P.perniciosus et P. perfiliewi sauf P.longicuspis dont le deuxième pic est signalé au mois Juillet (fig. 64-b).

IV.1.4. Analyse de la Faune Phlébotomienne par des Indices Ecologiques :

Cette étude est faite à l’aide d’indices écologiques de composition et de structure.

IV.1.4.1. Indices Ecologiques de Composition :

Les paramètres à analyser dans cette partie sont la richesse spécifique, l’abondance relative et la fréquence d’occurrence. a) La Richesse Spécifique :

Les valeurs de la richesse spécifique dans les cinq stations d’étude sont données dans le tableau 16.

Tableau 16 : Distribution de la richesse spécifique dans les stations d’étude

Stations R.Djamel El hadaiek H. krouma Azzaba Cheraia Piéges Richesse 4 5 4 5 3 Adhésif spécifique (S) S totale 5

Richesse 4 2 0 4 4 CDC spécifique (S) S totale 4

Les résultats portés dans le tableau 16, montrent que la richesse spécifique maximale des espèces de phlébotomes récoltées par des piéges adhésifs est observée au niveau de deux stations : El Hadaiek et Azzaba avec 5 espèces. En revanche la richesse maximale des espèces récoltées par le CDC est obtenue dans 3 stations : Ramdane Djamel, Azzaba et Cheraia avec 4 espèces.

111 Chapitre IV Résultats

R, Djamel Espèces El Hadaiek P.logicuspis H, krouma Azzaba P.papatasi Cheraia P. perfiliewi

S. munita

P.perniciosus % 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Fig. 61 : pourcentages des espèces récoltées avec les piéges adhésifs

R, Djamel Espèces El Hadaiek H, krouma Azzaba P.logicuspis Cheraia

P.papatasi

P. perfiliewi

S. munita

P.perniciosus % 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Fig. 62 pourcentages des espèces récoltées avec le CDC

112 Chapitre IV Résultats

♀ piéges adhésifs CDC ♂ P . l o g i c u s p is ♀

♂ P . p apa t a si

♀ P. ♂ pe r f i l e wi E s p è c es / e xe

♂ S . m u n i ta

P . pe r n i c o s us Nombre d'espèce 0 50 100 150 200 250 300

Fig.63 : variation du nombre d’espèces selon le sexe et la nature du piége

Nombre de pécimens 300 250 200 150 100 50 Mois 0

Mai Juin Juillet Août

Septembre

Fig.64-a : Variation temporelle du nombre de spécimens récoltés durant la période d’étude (2005)

113 Chapitre IV Résultats

b) L’abondance Relative :

Les résultats de l’abondance relative des différentes espèces de phlébotomes capturées avec des piéges adhésifs et CDC sont consignés dans le tableau 17.

Ce tableau englobe les effectifs (Ni) et les abondances relatives (C) des phlébotomes par espèce et à chacun des piéges utilisés.

Tableau 17 : Abondances relatives des espèces récoltées au piéges adhésifs et CDC

Piéges adhésifs CDC Espèces Ni C% Ni C% Sergentomyia munita 402 80,89 137 49,82 Phlebotomus perniciosus 51 10,26 94 34,18 Phlebotomus perfiliewi 22 4,43 30 10,91 Phlebotomus longicuspis 17 3,42 14 5,09 Phlebotomus papatasi 5 1,01 0 0,00 total 497 100% 275 100%

Les résultats du tableau 17 montrent les différentes abondances relatives pour chaque espèce.. On notre que pour les captures avec les piéges adhésifs l’espèce la plus dominante est Sergentomyia munita avec un taux de 80.89% suivie par Phlebotomus perniciosus avec 10.26%. Les autres espèces sont faiblement représentés : Phlebotomus perfiliewi (3.43%), Phlebotomus longicuspis (3.42%) et Phlebotomus papatasi (1.01%) (fig.62)

c) Fréquence d’occurrence ou constance :

Les fréquences d’occurrences des différentes espèces de phlébotomes capturées avec les piéges adhésifs sont rapportées dans le tableau 18.

Tableau 18 : Fréquences d’occurrence des phlébotomes capturés avec des piéges adhésifs dans les stations d’étude.

(Const. : constance, Cat. : catégorie, Ct. : constante, Ré. : régulière, Ac. : accessoire, At. : accidentelle, - : absence de l’espèce).

114 Chapitre IV Résultats

Stations R. Djamel El Hadaiek H. krouma Azzaba Cheraia Espèces Const. % Cat. Const. % Cat. Const. % Cat. Const. % Cat. Const. % Cat.

S. munita 87,35 Ct. 72,15 Ré. 97,72 Ct 92,85 Ct 48,14 Ac. P.perniciosus 13,79 At. 11,39 At. 6,81 At. 12,5 At. 0 - P. perfiliewi 2,29 At. 12,65 At. 6,81 At. 3,57 At. 0 - P.longicuspis 5,74 At. 6,32 At. 2,27 At. 1,78 At. 7,14 At. P.papatasi 0 - 1,26 At. 0 - 1,78 At. 7,14 At.

Selon le tableau 18 nous avons noté qu'une seule espèce qui est qualifie constante à R. Djamel, H. krouma et Azzaba ; il s’agit de Sergentomyia munita. La même espèce est régulière dans la station d’El Hadaiek (F>50%) et accessoire dans la station de Cheraia (25%≤F≤50%). Les autres espèces sont qualifies d'accidentelle dans toutes les stations d’étude (F≤25%).

IV.1.4.2. Analyse des résultats par des indices écologiques de structure :

Les résultats de cette partie sont étudiés par des indices écologiques de structure montrant l’aspect quantitatif de l’entomofaune il s'agit de l’indice de diversité de Shannon- Waever, l’indice de Simpson, l’indice de Hill et l’indice d’équitabilité entre les espèces.

a) L’indice de diversité de Shannon-Waever et d’équitabilité :

Les valeurs de l’indice de diversité de Shannon-Waever (H’), de la diversité maximale et de l’équitabilité appliquées aux espèces sont rapportées dans le tableau 19.

Tableau 19 : Indice de diversité basé sue le nombre d’individus des différentes espèces espèces N ind Pi Log2 Pi pi log2pi

Sergentomyia munita 539 0,698 -0,518 -0,362

Phlebotomus perniciosus 145 0,188 -2,413 -0,453

Phlebotomus perfiliewi 52 0,067 -3,892 -0,262

Phlebotomus longicuspis 31 0,040 -4,638 -0,186

Phlebotomus papatasi 5 0,006 -7,271 -0,047 total 772 1,000 -18,732 -1,311 H'max 9,592 E 0,14

115 Chapitre IV Résultats

L’indice de diversité de Shannon-Waever dans les cinq stations H’= 1,31 bits. Cette valeur est inférieur à la diversité maximale H’max qui est égale à 9,59 bits ce qui signifie que la population des Phlébotomes est très peu diversifiée.

La valeur de l’équitabilité de 14% indique que la population est très peu équilibrée et qu’une seule espèce domine tout le peuplement.

b) L’indice de diversité de Simpson et de Hill :

Pour plus de précision sur la diversité observée, nous avons calculé l’indice de Simpson et l'indice de Hill. Les résultats sont consignés dans le tableau 20. Tableau 20 : Espèces N ind. Ni (Ni-1) Sergentomyia munita 539 289982 Phlebotomus perniciosus 145 20880 Phlebotomus perfiliewi 52 2652 Phlebotomus logicuspis 31 930 Phlebotomus papatasi 5 20 total 772 314464 D 0,528 Hill 0,510

Les valeurs de chacun des deux indices de Simpson D = 0.52 et de Hill = 0.51 montrent et confirment que le peuplement des phlébotomes est peu diversifie.

IV.1.5. Exploitation statistique des résultats :

IV.1.5.1. Analyse de la variance (A.N.O.V.A) :

Pour une meilleure exploitation des résultats nous avons procédé à l’analyse de la variance à un facteur contrôlé (station). Pour tester le nombre total de chaque espèce trouvée dans chaque station d’étude.

116 Chapitre IV Résultats

Les résultats de l’analyse sont condensés dans le tableau 21.

Tableau 21 : analyse de la variance pour comparer la richesse spécifique dans les cinq stations

Source de variance D.D.L SCE CM Fobs P

Différences entre stations 4 39208 9802 4,41 0,01 Variable résiduelle 20 44411 2221 - -

Variation totale 24 83619 - - -

DDL : degrés de liberté SCE : somme des carrés des écarts CM : carré moyen = SCE/ DDL Fobs : valeur de la variable de F de FISHER = CM différences entre stations / CM valeur résiduelle P : la probabilité de mettre en évidence des différences significatives

Les résultats issus le l’analyse de la variance montrent qu’il y a une différence hautement significatives, p = 0,01 qui est ≤ α = 0,05, entre les moyennes des espèces des cinq stations d’étude (fig65).

117 Chapitre IV Résultats

S. munita Nombre P.perniciosus 200 P. perfiliewi P.logicuspis 180 P.papatasi 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Mois Mai Juin Juillet août Septmbre

Fig.64-b : Fluctuation temporelle des espèces récoltées durant la période d’étude

les moyennes sont indiquées par des cercles pleins

300

200

100

0 s i s u a i w s t a p e o t a i s i i l p i u c n f i a c r u i n p e r . g m p e o P . l . p . . S P P P

Fig.65 : Boite de moustache montre les écarts entres les moyennes des espèces dans les cinq stations

118 Chapitre IV Résultats

IV.1.5.2. L’analyse par composantes principales (ACP) :

Cette méthode est la meilleure façon de visualiser et d’interpréter les corrélations entre les variables, qui sont représentées par les stations et le nombre 'observation à savoire les espèces récoltées.

Le nombre d’observation est de 5 espèces recensées (Sergentomyia munita, Phlebotomus perniciosus, Phlebotomus perfiliewi, Phlebotomus logicuspis et Phlebotomus papatasi) et le nombre des variables est de 5 stations de piégeage (Ramdane Djamel, El Hadaiek, Hamadi Krouma, Azzaba et Cheraia).

Les résultats de l’analyse sont rapportés dans le tableau 22 qui renferme les variabilités et les valeurs propres extraites sur les quatre premiers axes.

Tableau 22 : Variabilités et valeurs propres extraites sur les quatre premiers axes.

F1 F2 F3 F4

Valeur propre 4,202 0,789 0,009 0,001 Variabilité (%) 84,039 15,776 0,171 0,014 % cumulé 84,039 99,815 99,986 100,000

Selon le tableau 22, seuls les deux premiers axes peuvent être représentés. L’axe F1 est représenté par une variabilité de 84,04% et l’axe F2 avec 15,78% (fig.66). Ces deux premiers axes totalisent 99,81% de l'information recueillie et donnent une meilleurs représentation des projections des stations de piégeage des phlébotomes. Les axes F3 et F4 représentent un faible pourcentage et ne seront pas retenus pour les interprétations.

Les codes des espèces de Phlébotomes recensées ainsi que les codes des stations de piégeage sont illustrés dans le tableau 23 Tableau 23 : Code des espèces de phlébotomes et des stations de piégeages utilisés en AC

Espèces Code Stations Code Sergentomyia munita Sm Ramdane Djamel Rdj Phlebotomus perniciosus Pn El Hadaiek Ehk Phlebotomus perfiliewi Pf Hamadi Krouma Hkr Phlebotomus logicuspis Lc Azzaba Azz Phlebotomus papatas Pa Cheraia Chr

119 Chapitre IV Résultats

Les contributions des stations de piégeage à la construction des deux axes sont comme suit : Axe F1 : nous avons quatre stations qui contribuent à la formation de cet axe. Il s'agit de Ramdane Djamel (Rdj) 23,67%, Azzaba (Azz) 23,62%, El Hadaiek (Ehk) 23,19% et Hamadi Krouma (Hkr) avec 23,03%.

Axe F2 : une seule station Cheraia (Chr) contribue à la construction de F2 avec une valeur propre de 92,43%.

La représentation graphique (fig.67), montre que les 4 stations (Ramdane Djamel, Azzaba, El Hadaiek, Hamadi Krouma) se trouvent plus proche de la partie positive de l’axe F2 dans un premier quadrant. La station de Cheraia occupe un deuxième quadrant qui est plus proche de la partie positive de l’axe F1.

Les stations de Ramdane Djamel, Azzaba, El Hadaiek et Hamadi Krouma contribuent à la construction du même axe F2. Cela indique une ressemblance de point de vue effectif et donc de l'abondance des espèces capturées. En revanche, Cheraia est la seule station qui contribue à la construction de l’axe F1, elle est alors différente des autres stations son effectif et l'abondance en espèces. Les deux graphes (Fig.68-a et b) montrent la représentation graphique des espèces récoltées et leurs répartitions dans les différentes stations de piégeage. On note la présence de 4 groupements bien distincts (A, B, C et D).

Le groupement A montre l’espèce Sergentomyia munita, qui est l’espèce la plus représentée du point de vue abondance. Elle est présente dans les cinq stations de piégeage, suivie par le groupement B qui est représenté par Phlebotomus perniciosus. Le groupement C renferme Phlebotomus perfiliewi et Phlebotomus longicuspis, ces deux espèces sont récoltées dans les cinq stations mais avec des faibles abondances. Le dernier groupement comprend Phlebotomus papatas, qui est présent dans seulement trois stations : Cheraia, Ramdane Djamel et Azzaba avec de très faibles adondances.

120 Chapitre IV Résultats

100 90 80 70 60 50 40

V a r i ab l t é ( %) 30 20 10 0 F1 F2 F3 F4 Facteur

Fig.66 : valeurs des variabilités extraites sur les quatre premiers axes

Variables (axes F1 et F2 : 99,81 %)

1 Chr 0,75

0,5

0,25

0 Rdj Azz Ehk

F 2 ( 15 , 7 8 %) -0,25 Hkr

-0,5

-0,75

-1 -1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1 F1 (84,04 %)

Fig.67 : carte factorielle axe (F1-F2) des stations de piégeage des phlébotomes

121 Chapitre IV Résultats

Observations (axes F1 et F2 : 99,81 %)

3

B 2 Pn

1

C F 2 ( 1 5 , 7 8 %)

0 Pf D A Lc Sm Pa -1 -2 -1 0 1 2 3 4 F1 (84,04 %)

Fig.68-a : carte factorielle axe (F1-F2) des différentes espèces de phlébotomes capturées

Biplot (axes F1 et F2 : 99,81 %)

2 Pn B

Chr 1

C 0 Rdj Pf Azz Ehk Hkr F 2 ( 15 , 78 %) Lc Sm Pa A -1 D

-2 -2 -1 0 1 2 3 4 F1 (84,04 %)

Fig.68-b : carte factorielle axe (F1-F2) de la répartition des différentes stations en fonction de leur contenance en espèces

122 Chapitre IV Résultats

IV. 2. Résultats d’échantillonnages des culicidae :

IV. 2. 1. Structure du la faune culicidienne :

Durant une période d’étude étalée sur dix mois dans la région de Skikda, nous avons établi une liste systématique des espèces de culicidae récoltées et déterminées.

Liste des espèces de Culicidae inventoriées dans la région de Skikda (Décembre 2004 à Septembre 2005)

Sous famille : Culicinae Genr e : Culex Linné, 1758 Genre : Aedes Meigen, 1818 Espèces : Culex pipiens Linné, 1758 Espèces : Aedes caspius Pallas, 1771 Culex antennatus Becker, 1903 Aedes dorsalis Meigen, 1830 Culex modestus Ficalbi, 1890 Aedes mariae Ed et Et Srgent, 1903 Culex perexiguus Theobald, 1903 Aedes detritus Halliday, 1833 Culex theileri Theobald, 1903 Aedes biskraensis Brunhes, 1999 Culex territans walker, 1856 Aedes vittatus Bigot, 1861 Culex hortensis Ficalbi, 1924 Aedes sp Culex deserticola Kirkpatrick, 1924 Culex laticinctus Edwards, 1913 Culex impudicus Ficalbi, 1889 Culex mimeticus Noe, 1899 Culex sp1 Culex sp2 Genre : Culiseta Neveu-Lemaire, 1902 Espèces : Culiseta longiareolata Macquart, 1828 Culiseta subochrea Edwards, 1921 Culiseta annulata Chrank, 1770 Sous famille : Anophelinae Genre : Anopheles Meigen, 1818 Espèces : Anopheles labranchiae Meigen, 1818 Anopheles claviger Meigen, 1804 Anopheles petragnani Del Vecchio, 1939 Anopheles marteri Senevet et Prunelle, 1927 Anopheles sp1 Anopheles sp2 Anopheles sp3

Nous avons recensé durant la période d’étude 30 espèces de culicidae dont 24 sont identifies jusqu’à l’espèce et 6 jusqu’au genre, ces espèces sont réparties en deux sous famille : les Culicinae et les Anophelinae. La sous-famille des Culicinae est représentée par un grand nombre d’espèces. Dans cette sous-famille nous avons trouvé deux espèces appartenants à

123 Chapitre IV Résultats

deux genres différents (Culex et Aedes) qui sont endémiques au Sahara et qui n’ont jamais été signalées sur le littorale. Il s'agit de Culex deserticola (Fig.69) et Aedes biskraensis (Fig.70).

IV. 2. 2. Inventaire des espèces de Culicidae récoltées dans la région de Skikda :

Pendant une période de dix mois, nous avons effectué 195 prélèvements faunistiques soit un total de 545 individus dans trois stations : L’école d’agriculture, Lilou et Les platanes. Les résultats des prélèvements sont représentés dans le tableau 24.

Tableau 24 : Espèces récoltées dans les trois stations

Espèces Ecole agriculture Lilou Les platanes C x pipien s 213 0 66 Cx : Culex Ae caspius 0 41 1 An labranchiae 0 0 32 Cs : Culiseta Cx antenna t u s 14 0 11 Ae : Aedes Cx modestus 17 0 6 Ae dorsali s 0 20 0 An: Anopheles Cx perexiguus 7 0 11

Cx theileri 5 0 7 C x territans 10 0 2 Cs longiareolata 7 0 0

Cs subochrea 7 0 0 A e mariae 0 7 0 Cx hotensis 1 0 5 A n claviger 0 0 6 C x deserticola 2 0 3 Cx laticinctus 3 0 2 C s annulata 1 0 4 C x sp1 4 0 0 Ae detritus 0 5 1 A n sp1 1 0 4 C x impudicus 3 0 0 Ae sp 0 3 0 A e biskraensis 1 1 1 A e vittatus 0 4 0 An petragnani 0 0 2 C x mimeticus 0 0 1 C x sp2 0 0 1 An marteri 0 0 1 A n sp2 0 0 1 A n sp3 0 0 1

124 Chapitre IV Résultats

L’examen du tableau 24 montre qu’il y a 30 appartenant à quatre genres : Culex, Culiseta, Aedes et Anopheles. 16 espèces ont été trouvées dans la station de l’école d’agriculture constituant 54.21% de la faune totale. Ces espèces sont représentées par le genre Culex (94.26%) suivi par le genre Culiseta (5.07%) et les genres Aedes et Anopheles dans une même proportion (0.34%). Pour la station de Lilou 7 espèces ont été enregistrées constituant 14.86% de la faune totale et représentées seulement par le genre Aedes. En ce qui concerne la station Les platanes le plus grand nombre d’espèces soit 22 a été récoltée et constitue 30.01% de la faune totale répartie selon quatre genre Culex (68.05%), Anopheles (27.81%), Culiseta (2.37%) et Aedes (1.78%). Tableau 25.

Tableau 25 : nombre et pourcentage des genres par station

Ecole d'agriculture Les platanes Lilou Genres Nbre d'ind. pourcentage Nbre d'ind. pourcentage Nbre d'ind. pourcentage Culex 279 94,26 115 68,05 0 0 Culesita 15 5,07 4 2,37 0 0 Anopheles 1 0,34 47 27,81 0 0 Aedes 1 0,34 3 1,78 81 100 Total 296 169 81

125 Chapitre IV Résultats

0,5mm 100μ

a- tête b- insertion de la soie antennaire

0,25mm 50μm

c- forme général du siphon d- mentum

50μm 50μm

e- dent du peigne siphonal f- écailles du segment VIII

Fig.69 : caractères morphologiques d’ Aedes biskraensis (Photos originales)

126 Chapitre IV Résultats

0,25mm 200μm

a- tête b- insertion de la soie antennaire

100μm 100μm

c- épine préclypéale (1-C) d- mentum

Fig.70 : caractères morphologiques de Culex deserticola (Photos originales)

127 Chapitre IV Résultats

100μm 0,5mm

e- position de la soie 1a-S par rapport à f- forme général du siphon La dent distale du peigne siphonal

100μm 50μm

g- épine Sub- apicale 2-S du siphon h- écailles du segment VIII

Fig.70 : caractères morphologiques de Culex deserticola (Photos originales) (suite).

128 Chapitre IV Résultats

IV. 2. 3. Analyse de la fane culicidienne par des indices écologiques :

IV.2.3.1. Analyse des Résultats par des Indices Ecologiques de Composition :

a) La Richesse Spécifique : Les valeurs de la richesse spécifique dans les trois stations d’étude (Tableau 26) illustré par la figure 71.

Tableau 26 : distribution de la richesse spécifique dans les stations d’études

stations d'études Ecole d'agriculture Lilou Les platanes

richesse spécifique(S) 16 7 22

richesse spécifique globale (Stot) 30

Les résultats portés dans le tableau 26, montre que la richesse maximale des espèces de Culicidae est obtenue au niveau de la station Les platanes avec 22 espèces suivie par la station de L’école d’agriculture avec 16 espèces et enfin la station de Lilou avec 7 espèces.

b) L’abondance Relative :

Les résultats de l’abondance relative des différentes espèces de culicidae sont présentés dans le tableau 27.

129 Chapitre IV Résultats

Tableau 27 : Abondances relatives appliquées à chaque espèce récoltées dans les trois stations

Espèces Ni C Cx pipiens 279 51,10 Ae caspius 42 7,69 An labranchiae 32 5,86 Cx antennatus 25 4,58 Cx modestus 23 4,21 Ae dorsalis 20 3,66 Cx perexiguus 18 3,30 Cx theileri 12 2,20 Cx territans 12 2,20 Cs longiareolata 7 1,28 Cs subochrea 7 1,28 Ae mariae 7 1,28 Cx hotensis 6 1,10 An claviger 6 1,10 Cx deserticola 5 0,92 Cx laticinctus 5 0,92 Cs annulata 5 0,92 Cx sp1 4 0,73 Ae detritus 6 1,10 An sp1 5 0,92 Cx impudicus 3 0,55 Ae sp 3 0,55 Ae biskraensis 3 0,55 Ae vittatus 4 0,73 An petragnani 2 0,37 Cx mimeticus 1 0,18 Cx sp2 1 0,18 An marteri 1 0,18 An sp2 1 0,18 An sp3 1 0,18 total 546 100,00

Ni : le nombre d’individus de l’espèce prise en considération C : l’abondance relative

Les résultats cumulés dans le tableau 27 montrent des valeurs des abondances relatives qui varient d’une espèces à l’autre selon les effectifs, nous remarquons que l’espèce la plus fréquente est Cx pipiens avec un taux de 51.1%, puis vient en seconde position Ae caspius avec 7.69% suivie par An labranchiae avec 5.86% puis Cx antennatus et Cx modestus avec des taux de 4.58% et 4.21% respectivement, Ae dorsalis et Cx perexiguus avec respectivement 3.66% et 3.30%. On remarque que les autres espèces sont faiblement représentées, comme Cx mimeticus et An marteri qui sont représentées qu'une seule fois (Fig.71).

130 Chapitre IV Résultats

c) La Fréquence d’occurrence :

Les résultats des fréquences d’occurrences dans les trois stations sont relevés dans le tableau 28.

Tableau 28 : Fréquences d’occurrences des espèces culicidiennes dans chaque station

Ecole d'agriculture Lilou Les platanes espèces n F n f n f Cx pipiens 53 60,92 0 0 20 28,99 Ae caspius 0 0,00 19 48,72 1 1,45 An labranchiae 0 0,00 0 0,00 16 23,19 Cx antennatus 10 11,49 0 0,00 7 10,14 Cx modestus 9 10,34 0 0,00 4 5,80 Ae dorsalis 0 0,00 10 25,64 0 0,00 Cx perexiguus 4 4,60 0 0,00 7 10,14 Cx theileri 4 4,60 0 0,00 4 5,80 Cx territans 7 8,05 0 0,00 2 2,90 Cs longiareolata 6 6,90 0 0,00 0 0,00 Cs subochrea 5 5,75 0 0,00 0 0,00 Ae mariae 0 0,00 5 12,82 0 0,00 Cx hotensis 1 1,15 0 0,00 4 5,80 An claviger 2 2,30 0 0,00 5 7,25 Cx deserticola 3 3,45 0 0,00 3 4,35 Cx laticinctus 1 1,15 0 0,00 2 2,90 Cs annulata 3 3,45 0 0,00 3 4,35 Cx sp1 0 0,00 0 0,00 0 0,00 Ae detritus 1 1,15 4 10,26 1 1,45 An sp1 3 3,45 0 0,00 4 5,80 Cx impudicus 0 0,00 0 0,00 0 0,00 Ae sp 1 1,15 2 5,13 0 0,00 Ae biskraensis 0 0,00 1 2,56 1 1,45 Ae vittatus 0 0,00 2 2,56 0 0,00 An petragnani 0 0,00 0 0,00 2 2,90 Cx mimeticus 0 0,00 0 0,00 1 1,45 Cx sp2 0 0,00 0 0,00 1 1,45 An marteri 0 0,00 0 0,00 1 1,45 An sp2 0 0,00 0 0,00 1 1,45 An sp3 0 0,00 0 0,00 1 1,45 Total 87 39 69

L’analyse des résultats du tableau 28 dans les trois stations montre que parmi les 16 espèces récoltées dans la station de l’école d’agriculture, une seule espèce est qualifiée constante, il s'agit de Cx pipiens avec une fréquence égale à 60.62% alors que les 15 autres espèces sont qualifies accidentelles avec des fréquences inférieurs à 11.49% (Fig.72).

131 Chapitre IV Résultats

En revanche, dans la station de Lilou on remarque qu’il y a deux espèces : Ae caspius et Ae dorsalis qualifies accessoires avec des fréquences respectives de 48.72% et 25.64%. Les 5 autres espèces récoltées dans cette station sont accidentelles leurs fréquences varient entre 2,56% et 12,82% (Fig.73).

Dans la station Les platanes, on remarque la présence de deux espèces avec des fréquences élevées dont Cx pipiens est qualifie d'accessoire avec une fréquence de28.99% et An labranchiae avec 23.19% qualifie d'accidentelle. Deux autres espèces accidentelles Cx antennatus et Cx perexiguus sont présentes avec une même fréquence de l'ordre de 10.14%. Toutes les autres espèces qui restent sont présentes avec de faibles fréquences comprises entre 1,45% et 7,25% (Fig. 74).

132 Chapitre IV Résultats

Ecol d'agriculture Les platanes

Lilou

Fig.71 : Distribution de la richesse spécifique dans les stations prospectées

Cx pipieins Ae caspius An labranchiae Cx antennatus Cx modestus Ae dorsalis Cx prexiguus Cx theileri Cx territans Cs longeareolata Cs subochrea Ae mariae Cx hotensis An claviger Cx deserticola Cx laticinctus Cs annulata Cx sp Ae detritus An sp1 Cx impudicus Ae sp Ae biskeansis Ae vittatus An petragnani Cx mimeticus Cx brumpti An marteri An sp2 An sp3

Fig.72 : Abondance relative des espèces culicidienne dans les stations prospectées

133 Chapitre IV Résultats

IV.2.3.2. Analyse des résultats par des indices écologiques de structure :

a) L’indice de diversité de Shannon-Waever et d’équitabilité :

Les valeurs de l’indice de diversité de Shannon-Waever (H’), de la diversité maximale et de l’équitabilité appliquées aux espèces sont rapportées dans le tableau 29

Tableau29 : Indice de diversité de Shannon-Waever et l’équitabilité des espèces culicidiennes récoltées dans les trois stations

Espèces Ni Pi Log2Pi PiLog2Pi Cx pipiens 279 0,511 -0,969 -0,495 Ae caspius 42 0,077 -3,700 -0,285 An labranchiae 32 0,059 -4,093 -0,240 Cx antennatus 25 0,046 -4,430 -0,205 Cx modestus 23 0,042 -4,569 -0,192 Ae dorsalis 20 0,037 -4,771 -0,175 Cx perexiguus 18 0,033 -4,923 -0,162 Cx theileri 12 0,022 -5,508 -0,121 Cx territans 12 0,022 -5,508 -0,121 Cs longiareolata 7 0,013 -6,285 -0,081 Cs subochrea 7 0,013 -6,285 -0,081 Ae mariae 7 0,013 -6,285 -0,081 Cx hotensis 6 0,011 -6,508 -0,072 An claviger 6 0,011 -6,508 -0,072 Cx deserticola 5 0,009 -6,771 -0,062 Cx laticinctus 5 0,009 -6,771 -0,062 Cs annulata 5 0,009 -6,771 -0,062 Cx sp1 4 0,007 -7,093 -0,052 Ae detritus 6 0,011 -6,508 -0,072 An sp1 5 0,009 -6,771 -0,062 Cx impudicus 3 0,005 -7,508 -0,041 Ae sp 3 0,005 -7,508 -0,041 Ae biskraensis 3 0,005 -7,508 -0,041 Ae vittatus 4 0,007 -7,093 -0,052 An petragnani 2 0,004 -8,093 -0,030 Cx mimeticus 1 0,002 -9,093 -0,017 Cx sp2 1 0,002 -9,093 -0,017 An marteri 1 0,002 -9,093 -0,017 An sp2 1 0,002 -9,093 -0,017 An sp3 1 0,002 -9,093 -0,017 total 546 1,001 -194,199 -3,041 H’ 3,041

H' max 4,907 E 0,620

134 Chapitre IV Résultats

F(%)

50,00 45,00 40,00 35,00 30,00 25,00 20,00 15,00 10,00 5,00 0,00

Cx pipieins An labranchiae Cx modestus Cx prexiguus Cx territans Cs subochrea Cx hotensis Cx deserticola Cs annulata Ae detritus Cx impudicus Ae biskeansis An petragnani Cx sp2 An sp2 Espèces

Fig.73 : Distribution des fréquences d’occurrences des espèces culicidiennes récoltées dans la station de Lilou

F(%)

30,00

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00 Espèces Cx pipieins An labranchiaeCx modestus Cx prexiguusCx territans Cs subochreaCx hotensis Cx deserticolaCs annulata Ae detritus Cx impudicusAe biskeansisAn petragnaniCx sp2 An sp2

Fig.74 : Distribution des fréquences d’occurrences des espèces culicidiennes récoltées dans la station Les platanes.

135 Chapitre IV Résultats

Ni : L’effectif de chaque espèce E : l’indice d’équitabilité

H' : l’indice de Shannon H' max : la diversité maximale

Pi : l’abondance relative de l’espèce prise es considération La valeur de l’indice de Shannon-Waever est de 3.04 bits, elle est proche de la diversité maximale qui égale à 4.9 bits cela explique que la population culicidiennes dans les trois stations est diversifiée.

La valeur de l’équitabilité de 62% (tableau 29) indique que la population est peu équilibrée. Pour obtenir une vue encore plus précise de la diversité observée nous avons calculé l’indice de Simpson et de Hill. Les résultats obtenus montrent que la valeur de l’indice de Simpson est de 0.36 ce qui explique que la diversité est faible. Il en est de même l’indice de Hill (0.13) qui montre également que la diversité du peuplement culicidien est faible.

IV. 2. 4. Exploitation statistique des résultats : IV.2.4.1. Analyse de la variance (A.N.O.V.A) : Pour une meilleure exploitation des résultats nous avons procédé à l’analyse de la variance à un facteur : - Les tests de comparaison entre les trois stations d’échantillonnages de Culicidae sont établis à partir du tableau 24. Les résultats de l’analyse sont condensés dans le tableau 30.

Tableau 30 : Analyse de la Variance pour Comparer la Richesse Spécifique dans les Trois Stations

Source de variance D.D.L SCE CM Fobs P

Différences entre stations 2 779 389 0,68 0,511 Variable résiduelle 87 50087 576 - -

Variation totale 89 50866 - - -

DDL : degrés de liberté SCE : somme des carrés des écarts CM : carré moyen = SCE/ DDL Fobs : valeur de la variable de F de FISHER = CM différences entre stations / CM valeur résiduelle P : la probabilité de mettre en évidence des différences significatives 136 Chapitre IV Résultats

Les résultats issus de l’analyse de la variance montrent qu’il n’existe pas de différence significative entre les trois stations d’échantillonnages, car la valeur de p = 0,511 est supérieur à α = 0.05 (fig.75).

- pour tester le nombre total des espèces culicidiennes durant chaque mois de notre période d’étude à partir du tableau 10 annexes. Les résultats de l’analyse figurent dans le Tableau 31. Tableau31 : Analyse de la variance pour comparer la Richesse Spécifique à chaque mois

Source de variance D.D.L SCE CM Fobs P

Différences entre mois 9 317,7 35,3 0,73 0,678 Variable résiduelle 290 13947,7 48,1 - -

Variation totale 299 14265,4 - - -

Les résultats issus de l’analyse de la variance montrent qu’il n’existe pas une différence significative entre les dix mois d’échantillonnages, car la valeur de p = 0,678 est supérieur à α = 0.05 (fig.).

IV.2.4.2. Analyse statistique multivariée (observations en groupes) :

Dans l’observation en groupes nous nous sommes basé sur la comparaison de l’ensemble des espèces récoltées dans les différents gîtes choisis en fonction de la nature de l’eau, la richesse du milieu en végétation et de la pérennité des gîtes (Tableau32.).

Tableau 32 : Codes des différents Types de gîtes

Types de gîtes Code Gîtes permanents à eau douce pauvres en végétation GPED-V Gîtes temporaires à eau salée pauvres en végétation GTES-V GPED+V Gîtes permanents à eau douce riches en végétation GTED+V Gîtes temporaires à eau douce riches en végétation

Les résultats d’analyse du tableau 33 sont enregistrés dans le tableau 11 (annexes).

137 Chapitre IV Résultats

(les moyennes des espèces récoltées sont indiquées par des lignes)

200

100

0 s

e u e r o l n u i t l a L t u a l c i p r

g s a e . L E Fig. 75 : diagrammes à points montre les écarts entre les moyennes des espèces dans chaque station

(les moyennes des espèces sont indiquées par des lignes)

80

70

60

50

40

30

20

10

0 r i l r v i u c n n p v i a a é u o é a e u A J J F M M D J A S

Fig.76 : diagrammes à points montre les écarts des moyennes des espèces dans chaque mois d’étude

138 Chapitre IV Résultats

Tableau 33 : Distribution des espèces de culicidae au niveau des types de gîtes

espèces GPED-V GTES-V GPED+V GTED+V Cx pipiens 213 0 48 18 Ae caspius 0 41 1 0 An labranchiae 0 0 32 0 Cx antennatus 14 0 7 4 Cx modestus 17 0 6 0 Ae dorsalis 0 20 0 0 Cx perexiguus 7 0 10 1 Cx theileri 5 0 5 2 Cx territans 10 0 0 2 Cs longiareolata 7 0 0 0 Cs subochrea 7 0 0 0 Ae mariae 0 7 0 0 Cx hotensis 1 0 0 5 An claviger 0 0 6 0 Cx deserticola 2 0 1 2 Cx laticinctus 3 0 2 0 Cs annulata 1 0 4 0 Cx sp1 4 0 0 0 Ae detritus 0 5 1 0 An sp1 1 0 4 0 Cx impudicus 3 0 0 0 Ae sp 0 3 0 0 Ae biskraensis 1 1 1 0 Ae vittatus 0 4 0 0 An petragnani 0 0 2 0 Cx mimeticus 0 0 1 0 Cx sp2 0 0 1 0 An marteri 0 0 0 1 An sp2 0 0 1 0 An sp3 0 0 1 0 Total 296 81 134 35

Cette analyse nous a permet de distinguer deux partitions des espèces : La première isole l’espèce la plus courante Cx pipiens qui domine presque dans tous les types de gîtes. La deuxième partition renferme ; le groupe des espèces abondant qui sont récoltées au niveau d’un seul type de gîte représenté par Ae caspius, An labranchiae et Ae dorsalis Un groupe d’espèces moins abondant qui domine dans deux types de gîtes, GPED-V et GPED+V, représenté par Cx antennatus et Cx modestus. Un groupe d’espèces représentées par Cx theileri, Cs annulata, Cx laticinctus, Ae biskraensis et Cx deserticola, récoltées au niveau des différents types de gîtes mais d’une façon rare. En fin un dernier groupe renferme les espèces rares représentées par An petragnani, Cx mimeticus, Cx sp2, An sp2 et An sp3 retrouvées dans un même seul type de gîte GPED+V (Fig.77). 139 Chapitre IV Résultats

Similarité

9,62

39,75

69,87

100,00 Cx Ae An Cx Ae Cx Cx Cx Cx CX Cs Cs Ae Ae Ae Ae Ae Ae Cx Cx Cs An An Ae An An Cx Cx An An pip cas lab ant dor mod per the ter hor sub lon mar det sp vit des lat sp1 imp ann cla sp1 bis mar pet mim sp2 sp2 sp3 Observations

Fig.77 : classification hiérarchique des espèces de Culicidae en fonction de leurs distribution dans les gîtes

140 Chapitre V Discussion

Chapitre V : Discussion

V.1. Inventaire global des phlébotomes :

V.1.1. Composition de faune la phlebotomienne : Durant une période d’étude étalée sur 5 mois (mai-septembre2005), période de vie active des phlébotomes adultes en zones tempérées (Rioux et al,1967), l’analyse de la composition du peuplement phlebotomien révèle l’existence de 5 espèces appartenant à deux genres : Phlebotomus et Sergentomyia. Ce dernier est représenté par une seule espèce Sergentomyia minuta (68,82%) de la faune total. Le genre Phlebotomus est représenté par 4espèces, Phlebotomus perniciosus avec 18,8%. C'est une espèce accusée de transmettre la leishmaniose canine et la leishmaniose viscérale humaine dans le basin méditerranéen (Raynal, 1954). Le rôle vecteur de cette espèce a été prouvé dans divers foyers. Jordanie (Janini et al, 1995), Arabie Saoudite (Killik-kendrick et al, 1985) Tunisie (Ben-Ismail et al, 1987), Maroc (Rioux et al, 1986) et l’Egypte (Mansour et al, 1991). Suivie par Phlebotomus perfiliewi compte 6,7% de la faune totale suivie de Phlebotomus longicuspis avec 4% vecteur probable de la leishmaniose viscérale dans le nord de l’Algérie (Belazzoug et al, 1986) ; et enfin Phlébotomus papatasi avec 0,6% cette espèce qui joue un rôle bien établie dans la transmission de leishmaniose cutanée et de la fièvre de trois jours (Raynal, 1954).

Sergentomyia minuta, l’espèce la plus fréquemment récoltée est une espèce paléarctique dont la distribution, est peri-méditerranéenne on l’a retrouve en Espagne, en France, en Italie, en Grèce, en Yougoslavie, en Turquie, en Jordanie, en Palestine, en Tunisie, et au Maroc (Depaquit, 1995). En Algérie, sa fréquence est également à souligner (Belazzoug et al, 1982). Cette espèce s’étend sur les bordures méridionale de la région méditerranéenne à Chypre ; sa limite sud coïncide avec le Sahara (Lupasco et al, 1965 cite par Croset et al, 1987). Le taux élevé de cette espèce est conforme aux données bibliographiques sur les inventaires faunistiques effectuées en région méditerranéenne. En Grèce, le genre Sergentomyia représente 84% avec 38% appartenant à l’espèce Sergentomyia minuta (Madula-lebland, 1983), En France, Rioux et al. (1986) cite par Haddad (1998) trouve avec un pourcentage de 73,7% aussi bien pour le genre que pour

142 Chapitre V Discussion

l’espèce. En Tunisie, Rioux et al. (1986) cite par Haddad (1998) trouve ce genre représenté par 70% des phlébotomes dont 41,5% appartenant à l’espèce minuta. En Algérie (dans la région de M’sila et Bousaada), Belazzoug et al (1986) trouve cette espèce avec un taux de 39,75% de l’ensemble des captures. S.minuta est une espèce herpetophile, qui se nourrit exclusivement des reptiles; c’est à ce comportement que l’on doit vraisemblablement son abondance dans les excavations rocheuses et les barbacanes, habituellement colonisées par des Laceratidae.

Le genre Phlebotomus représente 30,18% de l’ensemble des captures, dont Phlebotomus perniciosus est l’espèce la plus abondante, représenté avec une fréquence de 60,26% des captures dans ce genre. P. perniciosus occupe un très vaste territoire géographique, englobant les sous régions médio-europiénne et méditerranéenne (Simié, 1951). Il atteint son optimum à l’étage méditerranéen semi-aride, tempéré et chaud mais occupe aussi les étages aride , sub-aride et humide ; si la rigueur climatique des massifs montagneux l’élimine du sud-ouest de Europe, le climat tempéré des pleines européo-atlantique lui permet en revanche de coloniser la France occidentale jusqu’au bassin parisien. Il parvient même de l’île anglo- normande de Jerey (Rioux et al, 1969). En Algérie, Phlebotomus perniciosus existe dans tout le territoire du Nord (Littorale et Hauts plateaux) où cette espèce est la plus répandue. Phlebotomus papatasi et Phlebotomus sergenti s’y rencontrent également, mais avec une faible fréquence (Parrot et al, 1933). P perniciosus est identifie dans plusieurs localité en Algérie, département de Constantine (Nodor (prés de Guelma) ; Mansouria (prés de Jijel) ; Gambita (prés de Souk-Ahras) ; Mila ; Mc-Mahon (prés de Betna) ; El-Kantra et Barika) ; département d’Alger (Alger, Bouira) ; en Grand kabylie et département d’Oran (Geryville). Leur aire de répartition géographique dans ces régions traduit bien leur faculté à se développer dans les étages bioclimatiques humides, sub-humide et semi-aride. En dehors de ces régions, l’aire de distribution de P.perniciosus, s’étend au sud (Aurès, Steppe pré-Saharienne), en bioclimat aride voire Saharien mais en très faible pourcentage (Dedet et al, 1984). L’ethologie de cette espèce a fait l’objet de nombreux travaux, tant en Europe qu’en Afrique du nord. La plupart d’entre eux insistent sur trois points essentiels : l’endophilie, la zoophilie et l’évolution diphasique (Croset et al, 1978).

143 Chapitre V Discussion

L’endophilie est considérée comme une propriété fondamentale de cette espèce, or en Tunisie, Dancesco et al (1970) montre que les captures à l’intérieur et à proximité des habitations atteint 90%, en revanche bien que les captures sont très élevés à l’intérieur sont encore plus grandes dans les abris extérieurs (96% des phlébotomes dans les captures de Croset (1969)). Moulahem et al (1998), montre que le pourcentage des captures de P. perniciosus est de 23,3% de la totalité des captures à l’intérieur d’un appartement au sud-est du centre ville de Constantine. A l’instar de ces résultats, le pourcentage de nos captures avec le CDC à l’intérieur des étables est de 64,82% ; en revanche le pourcentage des captures avec les piéges adhésifs est de 35,18%. Ce qui revient à dire que son comportement endophile s’explique surtout à l’occasion du repas sanguin. La zoophilie, autre caractère de P.perniciosus se manifeste à l’égard de nombreux mammifères, en particulier du chien qui semble être préféré à l’homme (Adler et al, 1935) et enfin un dernier critère qui est l’évolution diaphasique.

Phlebotomus perfiliewi, est la deuxième espèce capturée du point de vue abondance dans le genre Phlebotomus, avec un taux de 22,32%. Cette espèce a été décrite la première fois en Algérie par Parrot (1930) cite par Adler et Theodor (1931). Son aire de répartition occupe toute la région méditerranéenne orientale (Lewis, 1974) et plus à l’est en Iran et en Iraq (Lewis, 1984). Son optimum semble s’observer en Série méridionale (Simié, 1951), en méditerranée occidentale. Cette espèce est abondante en Italie central et s’étend de la Tunisie au Maroc. Phlebotomus perfiliewi à une tendance endophile et antropozoophile, elle pique aussi bien les animaux domistiques que l’homme. En Tunisie, P. perfiliewi est rare dans les captures effectuées à l’extérieur ; cette espèce ne présente ainsi que 2,8% des captures dans les récoltes de Croset (1969). Elle est plus abondante dans les captures à l’intérieur où elle atteint 8,3% des phlébotomes (Dancesco, 1970). Moulahem et al (1998), montre que cette espèce est très abondante à l’intérieur (endophile). En effet, dans ses captures effectués dans un appartement urbain à Constantine Phlebotomus perfiliewi présente un pourcentage de 75,5% de l’ensemble des captures. A l’instar de ces résultats, nos captures avec le CDC montrent que cette espèce est bien plus abondante à l’intérieur des étables (57,69%); par contre les captures réalisés à l’aide des piéges adhésifs à l’extérieur sont inférieur avec un taux de 42,3%.

144 Chapitre V Discussion

P. perfiliewi et P.perniciosus représentent les principales espèces vectrices de leishmaniose au nord du pays. La première connue par son caractère endo-exophile, a été trouvé naturellement infecté par Leishmania infantum MON-24 (agent responsable de la leishmaniose cutanée du nord) à Ténès, localité située à 200 Km à l’ouest d’Alger (Izri et Belazzoug, 1993). Sa densité varie d’une région à l’autre mais il semble, d’après les observations antérieures que cette espèce est plus abondante à l’est qu’à l’ouest du pays et que sa fréquence est nettement plus importante (Dedet et al, 1984).

Phlebotomus longicuspis, occupe l’ensemble du Maroc et pénètre au Sahara (Hoggar) (Parrot et al, 1944 ; Rioux et al, 1966) ; en Tunisie cette espèce est rare, du moins à l’est du pays (Croset et al, 1978). Dans le Tell Algérien, il semble représenter l’espèce dominante (Parrot, 1935 cité par Croset et al, 1987). Cette espèce pourrait être sensiblement plus abondante sur les hauts plateaux, à l’ouest du pays (Croset et al, 1978). Dans nos prospections, nous avons capturé que 31 exemplaires avec un pourcentage de 4,01% de l’ensemble des captures. Ce faible pourcentage est due peut être à la tendance endophile de cette espèce (Parrot, 1936) et car nos captures presque sont effectuées à l’extérieur des habitations.

Phlebotomus papatasi est de tous les phlébotomes celui qui possède l’aire de répartition la plus vaste : du Portugal et du Maroc à l’ouest jusqu’au Bengladesh à l’est et du sud de l’ex URSS au nord jusqu’au Soudan au sud. Au proche orient, il a été signalé en Turquie par (Yasarol (1980) ; Daldal et al (1989) ; Le Pont et al (1996) et Yagci et al (1997). en Syrie (Adler et Théodor (1929) cité par Haddad (1998) ; Ismail et Pesson (1992)). En Jordanie par Lewis (1982), Lane et al (1988) et Saliba et al (1997). En Egypte par Laine (1986), Morsy et al (1990). Au Liban par Adler et Theodor (1929) cité par Haddad (1998) et Léger et al (1995). En Tunisie , P papatasi à été signalée aussi bien à l’étage humide qu’a l’étage aride, voire Saharien. Mais il n’est jamais très abondant dans les captures (Croset et al, 1978). Au Maroc, elle constitue 19 à 40% des récoltes effectuées respectivement dans des zones arides et Sahariennes (Bailly-Choumara et al, 1971) ; en Asie centrale elle affectionne les sols alluviaux (Safyanova, 1977), en Arabie Saoudite, les sols argileux plus ou moins sablonneux (Büttiker et Lewis, 1983).

145 Chapitre V Discussion

En Algérie elle a été capturé à Biskra en 1931 par Parrot. Cette espèce est connue pour être répandue à tous les étages bioclimatiques, particulièrement à l’étage saharien et aride, par ailleurs elle affectionne les sols pierro-rocheux des stations sèches de plaine (Dedet et al, 1984). Berchi (1993) l’a identifié à l’étage saharien avec une faible fréquence (2,18%) Sa densité à l’intérieur des habitations est habituellement supérieure à celle enregistrée à l’extérieure. Toutefois, elle peut se trouver en grand nombre dans les étables et les poulaillers (Schlein et al, 1982). Nos piégeages n’ayant pas été effectué à l’intérieur des habitations à part ceux menés avec le CDC dans des endroits bien limité comme les étables, explique sa faible densité dans nos récoltes (fréquence%). Cette rareté s’explique comme le signale Belazzoug et al, (1986) par le fait que P papatasi très anthropophile est également très endophile, P papatasi est le principal vecteur de Leishmania major, expérimentalement les travaux d’Adler et al (1938) et ceux de Shatova et al (1984), montrent que la transmission de L. major par P papatasi est plus facile que celle de L. tropica. Dans la nature, le rôle de P papatasi a été prouvé dans divers foyers : Iran (Yaghoobi- Ershadi et al, 1995), en Arabie saoudite (Killick-Kendrick et al, 1985), Tunisie (Ben-Ismail et al, 1987), Egypte (Mansour et al, 1991) et au Maroc (Rioux et al, 1986). Le rôle vecteur de cette espèce dans la transmission de leishmaniose viscérale a été suspecté dans certains foyers, en particulier en Irak (Sukkar, 1978). Cependant, ce rôle est contesté par plusieurs auteurs. En effet, Morsy et al (1992), montre que ce rôle s’il existe ne peut être que très secondaire.

V.1.2. Fluctuation temporelle des espèces phlebotomiennes : Grâce à la technique des piéges adhésifs, l’inventaire périodique des stations permet d’analyser la variation de densités et l’évolution saisonnières des populations. L’analyse des fluctuations saisonnières dans notre travail se cantonner, sur deux espèce qui suffisamment abondant à savoir S.minuta et P.perniciosus. Ces espèces sont rencontrés tout au long de la période de piégeage avec une période d’activité comprise entre le mois de mai et septembre. Lors de nos prospections, nous avons enregistré que S.minuta qui montre une évolution diphasique, avec un maximum au mois de juin puis le nombre de captures diminue le mois de juillet et remonte pour enregistrer un deuxième pic d’activité le mois de septembre. Notre résultat coïncide avec les travaux de khiari (1987) et Berchi (1990) dans la région de

146 Chapitre V Discussion

Constantine. Mais les travaux de (Croset et al (1970) ; Corset et al (1978)) en Tunisie montrent que le cycle annuel de S.minuta est de type monophasique. Croset et (1970), montre que le maximum est enregistré au mois d’août qui correspond, le même auteur montre que son maximum est enregistré au mois de septembre dans la même région. Ces fluctuations sont peut être dues à des facteurs météorologiques comme la température relativement élevée au mois de septembre ou à l’échelonnement des éclosions. Croset et al (1978) en Tunisie montre que P. perniciosus présente une évolution diphasique, signalé aussi en Sicile par (Adler et al, 1931), en Russie (Pétrisheva, 1962). Sa fréquence saisonnière est caractérisé en Algérie par deux pics, le premier en juin et le second en septembre (Parrot et al, 1933 ; khiari, 1987 ; Moulahem et al, 1998 ; Berchi, 1993). à l’instar de ces travaux, nos résultats viennent confirmer l’évolution diaphasique de cette espèce qui correspondrait a deux vagues d’éclosion. La première, verno-estivale, relativement discrète, serait formée par les imagos provenant des pontes d’automne, c'est-à- dire les larves ou des nymphes ayant passé d’hiver en diapause ; la vague d’automne, beaucoup plus importante proviendrait des larves issues de la génération précédente (Croset et al, 1978).

V.1.3. Analyse de la diversité : A partir de notre échantillonnage, nous avons recensé une richesse spécifique, de 5 espèces. Khiari (1987) à inventorie 4 espèces dans la région de Constantine et 4 inventorie par Moulaham et al (1998) dans la même région. La richesse spécifique la plus élevée est enregistrée avec les piéges adhésifs au niveau de la station d’Azzaba et la station de El-hadaiek. Avec le CDC la fréquence élevée s’observe au niveau des stations de R.djamel, Azzaba et Cheraia, Ces résultats sont peut être imputés aux conditions climatique mais également au nombre de pièges posés au niveau de chaque station. Selon nos résultats, en remarque que S.minuta est l’espèce la plus abondante avec une valeur de 80,89% des captures aux pièges adhésifs et 49,82% avec le CDC suive par P.perniciosus avec une abondance de 10,26% (Piéges Adhésifs) et 34,18%(CDC). Khiari (1987) a trouvé les mêmes résultats pour ces deux espèces qui présenté des fréquences de 67,5 %( S.minuta) et 32,3% (P.perniciosus ) dans la région de Constantine. Bulazzaug et al (1986), à trouvé la même résultat pour S.minuta avec une abondance de 39,75% de la faune totale dans les régions de M’sila et Bousaada.

147 Chapitre V Discussion

Les autres espèces sont faiblement représentées avec des abondances qui varient entre 4,43 et 1,01%. L’une des caractéristiques essentielles de tout peuplement est son degré d’organisation (Daget,1976) ; généralement dans un milieu donné on a un indice de diversité élevé lorsque les conditions de vie sont favorables. Dans le cas contraire, les valeurs enregistrées sont faibles. Bigot et Bodot (1973), signale que lorsque les conditions de vie dans un écosystèmes sont favorables à l’ensemble, on observe de nombreuse espèces chacune d’elle est représentée par un nombre d’individus tel que l’indice de diversité est alors élevé. Par contre, lorsque les conditions sont défavorables on ne trouve qu’un nombre réduit d’espèces, la valeur de l’indice est alors faible. D’après nos résultats, l’indice de diversité de Shannon (H’=1,31bits) est inférieur à la diversité maximale (H’=9,59bits) ce qui signifie que la population des phlébotomes est très peu diversifiée. Ce résultat s’explique par notre échantillonnage qui s’est fait sur un seul type de gîte comme les murs des soutènement, les murs délabrés, qui sont des milieux favorables au développement de S.minuta. Ainsi, la dominance de S.minuta explique que la population est très peu équilibre avec une E=14%. (Deget, 1976), montre que lorsque la valeur de l’équitabilité tend vers 0, elle traduit un déséquilibre entre les effectifs des différentes populations en présence. Dans ce cas une ou plusieurs espèces sont dominantes c’est bien le cas de notre résultat.

V.2. Inventaire global des Culicidae :

V.2. Composition de la faune culicidienne : L’analyse des résultats des trois stations étudiées au cours d’une période de 10 mois dans la région de Skikda, montre que la faune culicidienne est largement représentée avec 30 espèces, appartenant à deux sous-familles : la famille des Culicinae et celle des Anophelinae. Il apparaît d’après les résultats trouvés qu’il y a une prédominance de la sous-famille des Culicinae. Dans la sous-famille des Anophelinae, nous avons pu identifie 7 espèces dont 3 jusqu’au genre ; parmi les espèces identifiées on a : An labranchiae, An claviger, An petragnani (laquelle est connue du Sud Algérien) et An marteri. Pour la sous- famille des Culicinae, nous avons récolté 21 espèces réparties dans trois tribus : la tribu des Culicini, la tribu des Aedini et la tribu des Clisetini.

148 Chapitre V Discussion

Pour la tribu des Culicini qui est la mieux représentée dans cette sous-famille, nous avons dentifie 11 espèces ; Culex pipiens, Culex antennatus, Culex perexigiuus, Culex theileri, Culex hortensis, Culex deserticola qui est connue dans le Sud Algérien (Brunhes et al, 1999), Culex laticinctus, Culex impidicus et Culex mimeticus. Deux autres n’ont pas pu être identifiées jusqu'à l’espèce. La tribu des Aedini est représentée par 7 espèces dont Aedes caspius est la plus abondante, suivie des espèces Aedes dorsalis, Aedes vittatus, Aedes mariae, Aedes detritus et Aedes biskraensis. Cette dernière est signalée pour la première fois en Algérie par Brunhes (1999) dans la région de Biskra. Quant à la tribu des Culisetini elle est représenté uniquement par 3 espèces : Culiseta longiareolata, Culiseta subochrea et Culiseta annulata. Andarelli (1954) a inventorie dans la région nord de l’Aurès trois espèces appartenant au genre Anopheles : Anopheles labranchiae, Anopheles marteri, Anopheles hispaniola et quatre espèces du genre Culex : Cx mimeticus, Cx hortensis, Cx laticinctus, Cx hortensis et une seule espèce de Culiseta : Cst longiareolata. Dans cette région l’auteur signale l’absence du genre Aedes alors que sa présence est rapportée par ce même auteur dans la région Sud des Aurès. Senevet et Andarelli (1960) rapporte la présence de cinq espèces d’Anopheles, cinq espèces d’Aedes, deux espèces de Culiseta et huit espèces de Culex à Oran. 4 espèces d’Anopheles, 3 espèces du genre Aedes, 2 espèces de Culiseta et 6 espèces de Culex à Constantine. 8 espèces d’Anopheles, 4espèces d’Aedes, 2 espèces de Culiseta et 8 espèces de Culex sont identifiées au Sahara algérienne. Hassain (2002), a noté un nombre de 20 espèces de Culicidae dans la région Ouest d’Algérie. Hamaidiai (2004) signale la présence de 15 espèces de Culicidae dans la région de Souk-ahras, dont trois appartenant au genre Anopheles, 3 au genre Culiseta et 9 au genre Culex. Le même auteur signale la présence de 12 espèces dans la région de Tebessa, appartenant aux genres Culex, Culiseta et Aedes. Bebba (2004) a noté la présence de 13 espèce dans la région de Oued-Righ, il s’agit de 4 espèces de Culex, 7 espèces d’Aedes, une seule espèces de Culiseta et une seule espèces d’Anopheles. Lors de nos prospections, le moustique le plus fréquemment récolté dans les stations de l’Ecole d’agriculture et Les platanes est Cx pipiens avec un taux de 72,20% et 39,76% respectivement de la faune récoltées dans ces deux stations.

149 Chapitre V Discussion

Cx pipiens, est l’espèce la plus fréquente en Algérie et en Afrique du Nord. Les larves de cette espèce sont rencontrées dans les gîtes les plus divers comme, les gîtes permanents a eau douce pauvre et riche en végétations, gîtes temporaires à eau douce riche en végétations. Cette espèces montre une plasticité au niveau de tous les gîtes prospectés, cette espèce a été rencontré par plusieurs auteurs dans les mêmes types de gîtes dont l’eau est fraîche et pure, encombrés en végétation (Senevet et Andarelli., 1960 ; Berner, 1974 ; Cousserans et al, 1976 ; Mas, 1977 ; Brunhes et al, 1999). Berchi (2000), affirme l’existence de cette espèce dans les milieux urbains et sub-urbains de Constantine te plus particulièrement dans les gîtes riches en matière organique. Il est de même pour Karboua et Merniz (1997), Boudrihem (2001), Lounaci (2003), Hamaidia (2004) et Bebba (2004) qui sont trouvés cette espèce dans des gîtes très divers. Nous avons observé cette espèce toute l’année sauf au mois de février, que ce soit à la station de L’école d’agriculture ou bien la station Les platanes. Cela peut s’expliquer par l’abaissement de la température qui est enregistré durant ce mois dans la région (10c°). D’après Gashen (1932), l’augmentation de la vitesse d’évolution larvaire de Cx pipiens est fonction de l’élévation de la température et par conséquent l’abaissement de la température peut diminuer l’évolution de cette larve.

La deuxième espèce qui est caractérisé par une fréquence importante dans la station de Lilou, est Ae caspius avec un taux de 50,6% de la faune totale récoltée dans cette station. Cette espèce montre une accessibilité remarquable au niveau temporaire à eau salée (creux de rochets), elle a une large répartition s’étend sur la quasi-totalité de la région paléarctique comprenant l’Europe, l’Afrique du nord et l’Asie au nord de l’Himalaya (Sinegre, 1974). Cette espèce est trouvée dans de nombreuses région. En effet, elle signalée sur tout le littoral méditerranéen Seguy (1925) cité par Sengre (1974), en corse Galliard (1927) cité par Sengre (1974). Elle est répandue sur tous les rivages de France (Rioux, 1958). En Egypte, cette espèce est très commune dans tout le Delta, la zone du canal et la vallée du Nil (Kibrapatrick, 1925 cités par Senevet et Andarelli, 1960). En Algérie, Senevet et Andarelli (1960) signale la plus grande fréquence dans l’Oranais. Selon Sinègre (1974) cette espèce halophile, affectionne tout particulièrement les eaux faiblement ou moyennement salées alors que nos récoltes montre que cette espèce est échantillonnée dans l’eau de mer dont la salinité est très élevée. Ae caspius a été trouvé à Touggourt (Boudrihem, 2001) et à Oued Righ (Bebba, 2004), dans des gîtes qui se caractérise par des teneurs assez considérable en sel.

150 Chapitre V Discussion

An labranchiae est également identifie au niveau de la station Les platanes, avec un taux de 18,93%de la faune récoltée dans cette station. Cette espèce est la seule identifiée en Afrique du Nord (Guy, 1959 ; Senevet et Andarelli, 1960 ; Brunhes et al, 1999). Elle s’observe dans toute l’Afrique (Tell, Hauts plateaux et Atlas Saharien). Benmansour (1972) classe cette espèce parmi les principales espèces de la faune Anophelienne du Maroc. La larve de cette espèces a été rencontré dans des mares résiduelles à végétation verte et au niveau du lit des Oueds (Andarelli, 1954). Berner (1974) a rencontré cette espèce dans les gîtes permanents et dans les rizières. Berchi (2000) signale la présence de cette espèce dans des marécages, situés prés de Constantine. (Brunhes et al, 1999) montre que l’eau de ces gîtes peut être douce ou légerment saumâtre, mais toujours exposée au soleil. Lounaci(2003) a capturé cette espèce dans le parc de l’Institut agronomique d’El Harrach et a Oued Saboun (Tizi ouzou) ; Hamaidia (2004) a capturé cette espèce à Souk-Ahras et à Tebessa. Bebba (2004) a capturé cette espèce à Oued Righ, dans des gîtes permanents et temporaires à eau stagnantes riche ou pauvres en végétation. Nos résultats révèlent également la présence de cette espèce dans des gîtes dont les caractéristiques sont les mêmes exprimés dans les résultats de ces auteurs.

Cx antennatus, récolté dans la station de l’école d’Agriculture et Les platanes, avec des fréquences relativement faible 4,72% et 6,5% respectivement. Cette espèce existe en Algérie et au Maroc (Hassain, 2002). Hamaidia (2004) l’a signalé dans la région de Souk- Ahras et la région de Tébessa.

Cx modestus a été signalé dans le Maghreb, mais sa présence y est toujours discrète (Brunhes et al, 1999). Lounaci (2003) affirme l’existence de Cx modestus dans le gîte du parc d’Institut agronomique. Hamaidia (2004) mentionne cette espèce dans la région de Tebessa au mois de décembre 2001, au niveau des gîtes pollués. Elle a été également signalée par Bebba (2004) dans la région de Oued Righ. Dans nos prospections, cette espèce apparaît au niveau de la station de l’Ecole d’Agriculture et Les platanes, au mois de décembre 2004 et janvier, février, mai et juillet 2005 au niveau des puits et des mares.

Ae dorsalis est la deuxième espèce récoltée dans la station de Lilou avec un effectif de 24,69%, c’est une espèce halophile connue pour occuper la totalité de la région

151 Chapitre V Discussion

paléarctique (Rioux, 1958). Elle est moins fréquente dans la sous région méditerranéenne, elle a été signalée au Bretagne et au Littorale Atlantique (Ragneau et al, 1970), au Maroc et en Egypte (Brunhes et al, 1999). Boudrihem (2001) affirme l’existence d’Ae dorsalis à Touggourt, signalé par Hamaidia (2004) à Tebessa et par Bebba (2004) à Oued Righ, dans des mares permanentes, des marécages et des retenues d’eau temporaire dont les eaux sont légèrement à strictement salées. Nos résultats révèlent l’existence de cette espèce au mois de Juillet, Août et Septembre 2005, dans des creux de rochers dont l’eau est strictement salée.

Cx perexiguus, espèce vecteur du virus West-Nile, le virus Sindbis et le Rift Valley Fever (Brunhres et al, 1999). elle fréquente les eaux douce mais elle peut se développer dans les eaux salées (Brunhes et al, 2001). Cette espèce a été signalée par Lounaci (2003) dans le marais de Reghaia et par Hamaidia (2004) dans la région de Tebessa. Nous l’avons prélevé dans les gîtes de l’Ecole d’Agriculture et Les platanes, au mois de Décembre 2004 et Juin, juillet et Août 2005.

Cx theileri a été récoltée dans les mêmes gîtes que Cx perexiguus. Cette espèce s’étend de l’Afrique du nord à la Russie, de l’Europe et du Maroc à l’Inde et au Népal (Brunhes et al, 1999). Elle est fréquente dans des gîtes variés, comme les gîtes pollués, les gîtes permanents riche en végétation et les gîtes temporaires à eau stagnante avec ou sans végétation. Cx theileri a été trouvé dans plusieurs région d’Algérie ; Senevet et Andarelli (1960) signale l’existence de cette espèce à Alger et à Oran (Senevet et Andarelli, 1969 ; Berchi, 2000) à Constantine. Clastrier et Senevet (1961), signale l’existence de l’espèce dans deux région de Sahara algérien, El Golea et Ain Emgeul. Lounaci (2003) affirme que cette espèce préfère les gîtes naturels. Hamaidia (2004) l’a rencontré dans les régions de Souk- Ahras et Tébessa et Bebba (2004) dans la région de Oued Righ.

Cx territans, a été rencontré pour la première fois en Algérie par Seguy (1924). C’est une espèce de vaste répartition (Rageau et al, 1970). Lounaci (2004) signale sa présence dans un marais de Reghaia et Hamaidia (2004) a pu identifier cette espèce dans des gîtes riches en végétation de la région à Souk-Ahras.

152 Chapitre V Discussion

Nous avons échantillonné cette espèce, dans la station Les platanes et de l’Ecole d’Agriculture, mais de façon rare 1,18% et 3,32% respectivement.

Cst logiareolata, est une espèce à large répartition (Brunhes, 2001). Dans la région méditerranéenne Cst longiareolata se rencontre dans les gîtes artificiels et naturels (Rioux, 1958). Durant nos prospections, nous l’avons trouvée dans la station de l’Ecole d’Agriculture qui est un gîte permanent à eau douce pauvre en végétation, elle a été récoltée au mois de mars et mai 2005. Lounaci (2003) a signalé son existence dans le gîte de marais de Reghaia, dans les gîtes de l’Institut agronomique d’El Harrach et au niveau de l’étable d’El-Alia. (Agoun, 1996 ; Berchi, 2000) ont signalé la présence de cette espèce dans différents types de gîtes à Constantine. Hamaidia (2004) signale son existence dans des gîtes pollués, des gîtes permanents à eau stagnante riche ou pauvre en végétation et dans des gîtes temporaires à eau stagnante ou courante avec ou sans végétation, dans les régions de Tébessa et Souk- Ahras.

Cx subochrea, trouvée dans le même gîte que l’espèce précédente durant les mois de mars et avril 2005. Cette espèce a été signalée la première fois en Algérie par Seguy (1924) au niveau de Corso, Ténès et Mitidja (Senevet et Andarelli, 1956). D’après Rioux (1958), ses larves se développent dans les mares forestières, dans les gîtes à eau douce peu chargé en matière organique, dans les fossés bordant les routes et peuvent également supporter les eaux saumâtres. Ces larves sont trouvées dans des eaux salicornes (Brunhes et al, 1999).

Ae mariae, est trouvée dans la station de Lilou dont l’eau est strictement salée, aux mois de juillet, août et septembre 2005 avec une abondance de 8,64%. Elle est connue des cotes orientales de l’Italie, en Sicile et à Malte, elle est rencontrée sur le pourtour du bassin méditerranéen occidental (bassin tyrrhénien), notamment au Maroc et en Algérie (Brunhes et al, 1999). Cette espèce est très agressive de jour comme de nuit, elle cause une nuisance importante à proximité des cotes rocheuses méditerranéennes. En Algérie, cette agressivité semi continue de février à octobre est également interrompue pendant les périodes froides ou de vent fort (Brunhes et al, 1999).

153 Chapitre V Discussion

Cx. hortensis n’a jamais été impliquée dans la transmission des parasitoses humaine. Elle est connue du Maroc, de la Tunisie mais aussi D’Algérie. D’après Brunhes et ai (1999), les larves de cette espèce se trouvent dans les petits gîtes dépourvus de végétation. Hassain (2002) rapporte que cette espèce peut atteindre 2500m d’altitude. Nous avons échantillonnée cette espèce au mois de décembre 2004 dans la station Les platanes au niveau des gîtes permanents à eau stagnante riche en végétation alors qu’au mois de mai, nous l’avons récolté dans des puits pauvres en végétations situés dans la station de l’Ecole d’agriculture. Andarelli (1954) l’a rencontré dans des canaux d’irrigations au nord de Aurès, Lounaci (2003) l’a récolté dans des gîtes pauvres en végétations et dans le marais de Reghia. Hamaidia (2004) a récolté cette espèce dans des gîtes permanents et temporaires avec ou sans végétations, dans les régions de Souk-ahras et Tébessa.

An claviger, représentée seulement dans la station Les platanes en association avec une An petragnani, une espèce très proche d’elle avec un effectif de 3,52% et 1,18% respectivement. Elle est présente de l’Afghanistan à l’Angleterre et jusque dans les régions les plus septentrionales d’Europe (Suède, Norvège). Elle est aussi présente dans les régions montagneuses du pourtour méditerranéen, elle à été signalé au Maroc en Tunisie et en Algérie (Brunhes et al, 1999). Cette espèce est exophile est considéré; au proche Orient comme vecteur du paludisme. Dans le Maghreb, son rôle vecteur est négligeable (Brunhes et al, 1999).

Cx deserticola, nous avons récolté cette espèce dans la station de l’Ecole d’agriculture et la station Les platanes, avec des proportions de 0,667% et 1,77% respectivement. Cette espèce est présente dans toute l’Afrique méditerranéenne en particulier dans les régions sahariennes ou présaharienne, son aire de réparation s’étend jusqu’en Iran. Selon Brunhes et al, (1999) elle ne joue aucun rôle dans la transmission de parasitoses humaines.

Cx laticinctus présente une aire de répartition essentiellement méditerranéenne. Ses larves sont capables de se développer dans les gîtes les plus souvent artificiels mais aussi naturels (Brunnhes et al, 2001).

154 Chapitre V Discussion

Andarelli (1954) a déclaré sa présence dans l’Oued Labiod dans la région nord de l’Aurès et Senevet et Andarelli (1960) montrent que c’est une espèce Saharienne. Hamaidia (2004) l’a trouvé au niveau des gîtes temporaires et permanents dans la région de Souk-Ahras et Tébessa. Nous avons récolté cette espèce au mois de janvier dans la station Les platanes et aux mois de Mars, Avril et Mai dans la station de l’Ecole d’agriculture.

Ae biskaensis a été décrite en Algérie, dans la région de Biskra (Brunhes, 1999), mais il est probable que cette espèce ait une aire de répartition plus large que celle que nous connaissons actuellement. Nous avons trouvé un exemplaire de cette espèce dans les trois stations prospectées, cette espèce est généralement se trouve associées à Ae deteitus avec une proportion de 4,93% dans la station de Lilou. Ae vittatus transmet le Plasmodium gallinaceum, il est l’un des vecteurs potentiel de la fièvre jaune en Afrique. Elle est présente dans tout le bassin méditerranéen, dans la région Ethiopienne et la région Orientale. Dans le nord d’Afrique, il a été récolté du Maroc à la Tunisie (Brunhes et al, 1999). Nous avons récolté cette espèce dans la station de Lilou avec un effectif de 4,9%.

Cx impudicus et Cx mimeticus sont récoltés avec de faibles proportions. La première dans la station de l’Ecole d’agriculture avec 1,11% et la deuxième dans la station Les platanes avec 1,23%. La présence des deux espèces a été signalée dans les trois pays du Maghreb (Maroc, Tunisie et l’Algérie) (Brunhes et al, 1999).

V.2.2. Analyse de la diversité : D’après Dajoz (1971), le facteur climatique présenté par la température et les précipitations, est l’élément important dont dépend la répartition de la faune culicidienne. Hassain (2002), a montré que la richesse spécifique des Culicidae en Afrique méditerranéenne est en fonction de l’altitude ; l’auteur rapporte 48 espèces pour des altitudes comprises entre 0 et 100 m et 20 espèces entre 100 et 1500 m. Lounaci (2003) a inventorie 13 espèces de Culicidae, réparties dans le marais de Reghaia, le gîte du parc agronomique d’El Harrach, l’étable d’El Ali et dans l’Oued Sebaou à Tizi Ouzou.

155 Chapitre V Discussion

Hamaidia (2004) a échantillonné 19 espèces, dont 15 sont inventoriées dans la région de Souk-Ahras et 12 dans la région de Tebessa. Bebba (2004), a inventorié a sont tour 13 espèces au niveau de Oued Righ (Touggout). Selon les conditions climatiques et géographiques cité par Dajoz (1971) et Hassaine (2002), la région de Skikda, qui est parmi les régions les plus arrosées en Algérie, semble être une région favorable au développement des espèces culicidiennes. Notre échantillonnage nous a permis de recenser une richesse spécifique de 30 espèces dans trois stations, dont la richesse la plus élevée est obtenue dans la station Les planes avec 22 espèces, suivie par la station de l’Ecole d’Agriculture avec 16 espèces et enfin le station de Lilou avec 7 espèce. C pipiens est l’espèce la plus au niveau des stations de l’ l’Ecole d’Agriculture et Les platanes, avec une abondance relative importante de 51,1% de la faune totale. Hamaidia (2004) signale que Cx pipiens est l’espèce la plus fréquente à l’échelle régional (Souk_Ahras et Tebessa) avec 25,25% du taux d’apparition. Lounaci (2003) a trouvé la même résultat qui présente une fréquence importante après Cst lopgiareolata, au niveau du parc de l’Institut agronomique d’El Harrach. La deuxième espèce Ae Caspius qui présente une fréquence relative importante dans la faune total avec 7,69%, et une fréquence très importante dans la station de Lilou avec un taux de 81,48%. Bebba (2004), a trouvé que Ae Caspius, présente fréquence importante dans la région de Oued Righ avec un taux de 33,7%. Les autres espèces sont moyennement et faiblement représentées, avec des abondances qui variées entre 5,86% et 0,18% de la faune totale. Blondel (1979), souligne qu’un peuplement est d’autant plus diversifie, que l’indice de diversité est plus grand. Selon Favet (1981) cité par Ponel (1983), l’indice de diversité est grand si les espèces sont représentées par un nombre comparable des individus. Dans notre cas nous avons observé que la valeur de l’indice de diversité (H’= 2,.3 bits), est proche de la diversité maximale (M’max= 4,9 bits) ; cela signifie que la population culicidienne dans les trois stations est diversifiée. La valeur de l’équitabilité est de 62%, indique la présence de certain équilibre entre les populations de Culicidae dans les trois stations ; car la peuplement culicidien présente certaine dominance de quelque espèces, citons à titre d’exemple Cx pipiens et Ae caspius. L’analyse de la variance appliquée pour les trois stations, montre que la population culicidienne étudiée ne présente pas une différence significative, que se soit entre les stations ou bien entre les espèces récoltées durant la période d’étude. Cela s’explique par

156 Chapitre V Discussion

les caractéristiques écologiques des stations d’étude. En effet on remarque que la station de Lilou est représente que par des types de gîtes qui se caractérisent par des eaux salées, contrairement à la station Les platanes dont l’eau de ses gîtes est douce et riche en végétation. La station de l’Ecole d’Agriculture comprend des types de gîtes qui se caractérisent par son eau douce mais pauvre en végétation.

157 Conclusion générale

Conclusion générale :

L’enquête réalisée dans la région de Skikda qui se situe dans le nord-est Algérien, appartient à l’étage bioclimatique sub-humide chaud (Q2 = 122), nous a permis d’étudier l’inventaire faunistique de deux familles de Diptères: Psychodidae ( Phlébtomes) et Culicidae. L’inventaire de la faune phlébotomienne nous a conduit de réaliser plusieurs captures dans 5 stations reparties dans différents milieux. En effet les résultats d’une étude portant sur 772 spécimens de phlébotomes capturer, a permis de recenser 5 espèces de phlébotomes. 4 appartenant au genre Phlebotomus et 1 au genre Sergentomyia, ce dernier est essentiellement représenté par Sergentomyia minuta espèce herpétophile qui domine très largement dans l’ensemble des captures (69,82%). Le genre Phlebotomus est essentiellement représenté par Phlebotomus perniciosus (18,78%)sur l’ensemble des captures, un paramètre limitant fait que cette espèce n’est aussi abondante que Sergentomyia minuta du fait que sa densité diminue nettement avec l’altitude (Croset, 1969). Au même genre, Phlebotomus perfiliewi et Phlebotomus longicuspis sont représentés avec des abondances de 6,73% et 4,01% respectivement, Phlebotomus papatasi est très rare avec une abondance de 1,01%. Les espèces Phlebotomus perniciosus, Phlebotomus perfiliewi et Phlebotomus longicuspis (espèces anthropophile) doivent particulièrement retenir l’attention en raison de ses implications dans le cycle des leishmanioses viscérales (vecteurs du Leishmania infntum) (Belazzoug et al, 1986), ainsi que Phlebotomus papatasi qui est impliquée dans la transmission des leishmanioses cutanées (vecteur du Leishmania major) (Léger et Depaquit, 2001). Concernant la fréquence saisonnière des espèces capturées dans notre région d’étude, on note qu’elle est caractérisée par deux pics, le premier en juin et le second en septembre. La richesse spécifique au niveau des sites de piégeages varie entre 3 à 5 espèces dans les biotopes piégés avec des papiers l’huilés (piéges adhésifs) et de 2 à 4 espèces dans celles piégés avec le CDC. Pour ce qui concerne les fréquences d’occurrences appliquées aux espèces de phlébotomes dans les cinq stations d’étude, Sergentomyia minuta est l’espèce la plus fréquente. Les calcules de l’indice de Diversité de Shannon-Weaver (H’= 1,31) et de l’équitabilité (E= 14%) montrent que la population est très peu diversifiée et Qu’elle présente des espèces très peu équilibrée.

159 Conclusion générale

Les résultats issus de l’analyse de la variance montrent qu’il y a une différence hautement significative entre les moyennes des espèces capturées dans les cinq stations d’étude. La répartition géographique des Phlébotomes à Skikda est encore mal connue, car les prospections s’étalent durant une seule période saisonnière et restent donc fragmentaire. Il serait intéressant de suivre leur cycle annuel avec une large prospection dans des biotopes à caractère écologiques différents. Parallèlement à l’étude des phlébotomes, une contribution à l’inventaire de la faune Culicidienne, durant une période allant de Décembre 2004 à Septembre 2005. 3 stations ont été choisies avec 10 gîtes prospectés, cette étude a permis de recenser 539 spécimens réparties entre 2 sous familles, celle des Culicinae et l’autre des Anophelinae. La sous famille des Culicinae est représenté par 3 genres : le genre Culex avec 13 espèces, le genre Aedes avec 7 espèces, et le genre Culiseta avec 3 espèces. La sous famille des Anophelinae est représentée par un seul genre Anopheles qui comporte 7 espèces .cet inventaire ne représente qu’une appréciation de la faune Culicidienne dans la région de Skikda. Toutes les espèces identifiées sont connues en Algérie exceptée la répartition géographique de deux espèces, Culex deserticola et Aedes biskaensis qui sont endémique aux zones Sahariennes et sont retrouvées dans le littorale. Les 4 genres de Culex sont présents dans les stations de L’école d’agriculture et Les platanes à l’exception de la station de Lilou qui renferme que le genre Aedes. Concernant la composition de la faune culicidienne, Culex pipiens est l’espèce la plus abondante avec 51,1% renferme la moitie des effectifs de Culicidae par rapport à l’ensemble des individus capturés, suivie par Aedes caspius (7,69%), Anopheles labranchiae (5,86%), Culex perexiguus (3,30%), Culex theileri et Culex territans (2,2%) puis viennent les autres espèces avec des valeurs proche entre (1,28% et 0,18%). La richesse spécifique de Culicidae diffère d’une station à l’autre. Elle est de 22 espèce dans la station de Les platanes, 16 espèces dans l’école d’agriculture et la station de Lilou avec 7 espèces. Le calcule de l’indice de diversité shannon-Weaver (H’=3,04 bits) valeur proche de la diversité maximale (H’max = 4,9bits) explique que la population des Culicidae dans les 3 stations est diversifie. La valeur de l’équitabilité (E= 62%), montre que les espèces étudies sont équilibrés. Cette étude exploitée par un analyse de la variance qui révèle une différence non significative entre les stations d’étude.

160 Conclusion générale

Au demeurant, la présente enquête qui constitue un premier pas vers l’élaboration d’une base de données aussi complète, mérite d’être reprise et développée, de manière à établie une liste définitive des phlébotomes et des culicidae dans la région de Skikda, à compléter les cartes de répartition et de densité, à poursuivre enfin l’étude de comportement dans une optique plus spécifiquement épidémiologique. Ce travail mériterait aussi d’être approfondi par de nouvelles voies d’approche (enzymologie et Biologie moléculaire) qui pourraient peut être élucider certains problèmes.

161 Tableau 1 : Températures Moyennes des Minima

janvier février Mars Avril Mai juin juillet Août septembre octobre novembre décembre 1990 9,2 11 11 12,3 16 19,3 21,5 21,4 22,6 18,6 14,2 8,6 1991 8,1 7,5 11,8 10,4 12,1 18 21,3 22,2 21,1 17,2 12 8,6 1992 7,3 8,1 10,4 11,5 14,6 16,7 19,9 21,6 20,7 16,3 12,8 10 1993 7,5 7,8 8,9 11,8 15,8 18,8 21 22,5 19,6 17,3 12,05 9,7 1994 9,6 9,7 10,6 10,7 15,9 18,4 21,7 24,9 22,1 17,9 14,7 10,1 1995 9 10,8 9,8 11 16,8 19,1 21,6 22,8 20,4 17,5 13,8 12,3 1996 11,8 8,7 10,9 12,6 14,9 18,2 21 22,8 18,5 14,9 13,1 11,4 1997 10,7 9,6 9 11,9 16,6 20,4 21,6 23,1 21,1 17,9 13,9 11,2 1998 9,4 9,4 10,3 12,6 15,3 19,4 21,4 22,4 21 15,5 11,9 9,1 1999 9,3 7,3 10,9 11,6 17,1 20,3 21,7 24,3 21,6 19,4 12,7 10,2 2000 6,3 9,2 10,3 13,2 16,9 19,2 22,5 22,7 20,9 16,3 13,2 10,7 2001 9,8 8,6 13,4 11,8 15,3 19,4 21,6 22,7 20,6 18,9 12,9 8,7 2002 7,4 8,6 11,1 11,7 14,9 18,8 21,3 21,9 19,7 16,4 13,6 10,5 2003 9,3 8,1 10,8 13,4 16 21,4 24,8 25,6 21,4 18,7 13,3 9,4 2004 xx xx x x xx xx 17,9 21,1 22,9 19,8 17,5 11,9 10,6 2005 6,8 6,8 10,1 12,8 15,6 19,8 22,7 21,8 19,7 xx xx xx

Tableau 2 : Températures Moyennes des Maxima

janvier février Mars Avril Mai juin juillet Août Septembre octobre novembre décembre 1990 16 18,2 17,9 18,4 21,5 25,1 27,2 27,1 28,6 25,7 20 15,3 1991 15,8 15,2 19 17,1 19,4 23,8 27,1 28,4 27,6 23,8 19,7 16,1 1992 15,4 15,5 16,4 19,1 20,7 24 25,2 27,9 27,1 22,9 20,5 17,8 1993 15,5 14,3 16,6 19,4 22,5 24,2 27,2 28,2 27 24,6 19,6 17,4 1994 16,1 17 17,4 18 23 24,3 28,5 32 29,3 24,5 21,8 18 1995 16,2 18,4 16,8 18 23,1 23,8 26,9 28,7 26,2 24,4 21,7 19,9 1996 19,4 15,7 18,4 19,5 21,6 24,3 27,9 28,3 25,1 22,5 21,7 19,7 1997 18,1 17,2 17,3 19,5 23,1 26,7 26,7 29 27,2 25,4 21 18,5 1998 17,1 17,3 18,7 21,2 22,2 19 28,3 28,8 28,1 23,6 19 16,5 1999 16,4 14,7 19,4 20,8 25,1 26,2 28,5 31,3 29,6 27,6 19,3 16,9 2000 14,5 16,6 17,9 21,4 22,1 25,1 30,2 31,2 28,1 24,7 22,1 19,8 2001 18,8 17,5 22,8 20,3 22,7 27,6 29,2 30,3 27,5 27,7 20,2 16,6 2002 16,7 17,4 20 20,7 23,7 27 28,4 28,9 27,1 25,9 22,1 19,1 2003 15,9 15,7 19 20,9 22,7 30 31,7 32,7 27,7 25,6 21,1 16,9 2004 xx xx xx xx xx 25,1 28,1 30,5 27,6 27,4 18,9 17 2005 14 13,4 16,7 19,8 24,2 27,2 29,2 27,4 27,1 xx xx xx

Tableau 3 : Températures Moyennes Mensuelles

Janvier février Mars Avril Mai juin juillet Août Septembre octobre novembre décembre 1990 12,6 14,4 14,4 15,4 18,7 21,9 24,6 24,8 25,5 21,9 16,9 11,7 1991 11,5 11,2 15,1 14 15,9 21,1 24,3 25,6 24,7 20,3 15,4 12,1 1992 10,9 11,7 13,3 15 17,8 20,9 23,1 25,2 24,1 19,9 16,6 13,6 1993 11,1 11,1 12,9 15,5 19,1 21,9 24,2 25,7 23,4 20,8 15,8 13,4 1994 12,9 13,2 14,3 14,5 19,5 21,6 25,3 28,2 25,2 21,1 17,9 13,9 1995 12,5 14,5 13,4 14,9 19,6 21,6 24,5 25,8 23,4 21 17,4 15,7 1996 15,2 12,2 14,3 16,1 18,4 21,5 24,5 25,7 22,1 18,5 15,1 15,2 1997 14,1 13,3 13,6 15,8 19,8 23,4 24,3 26,3 24,5 21,6 17,2 14,6 1998 13 13,2 14,6 17 18,7 23,7 25 25,9 24,5 19,2 15,3 12,5 1999 12,7 11,2 14,8 16,3 20,8 23,4 25,4 27,8 25,7 23,3 15,9 13,5 2000 10,4 13 14,5 17,4 19,8 22,5 26,3 27 24,5 20,5 17,4 14,6 2001 13,9 12,7 17,9 16,1 19 23,7 25,6 26,7 24,1 23,3 16,3 12,3 2002 11,5 12,8 15,3 16,4 19,4 23,2 24,9 25,5 23,7 21 17,6 14,6 2003 12,4 11,5 14,5 16,9 19,3 25,5 28,1 29,2 24,5 22,1 17 13 2004 xx xx xx xx xx 21,7 24,8 26,8 23,7 22,4 15,1 13,6 2005 10,2 10,1 13,3 16,4 20,1 23,7 26,4 24,6 23,3 xx xx xx

Tableau 4 : Précipitations Totales Mensuelles

Janvier Février Mars Avril Mai juin juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1990 157,2 0,6 75 84,6 22 31 3,9 41,4 0 65,7 123,2 325,9 1991 88,6 104,2 102,9 33,6 24,5 5,2 0 12,7 49,4 107,6 50,6 30,1 1992 109 87,4 119,5 144,1 60,1 28 6,6 0,8 8,5 37,6 38,6 237,1 1993 53,1 79,5 63,1 38,6 69,3 6 0,5 0,9 36,3 84,5 40 135,8 1994 116 120 0 142 12 0 1 4 58 102 6 170 1995 226,9 24,5 104,9 32,2 3,1 18,5 0 11,4 100,2 8,9 48,2 57,1 1996 65 191,5 62,3 91,7 48,4 13,5 1,2 7,6 37,6 95,1 49,2 101,8 1997 66,1 13,3 18 34,5 7,8 27,3 0 2,5 69,2 189,7 174 14,8 1998 81,5 104,2 42,3 57,3 131,7 10,5 0 25 81,3 26,1 197,9 86,3 1999 116,7 106,8 73 31,6 15,1 3,7 0,6 8 29,5 24,9 106,1 238 2000 59,3 19,5 21,2 16,1 118,6 42,7 0 4,8 17,7 51,6 36,7 103,5 2001 149 86,5 11,1 48,1 28 0 0 4 66,4 1,8 102,1 94,9 2002 47,5 123,1 21,4 59,3 10,1 0,8 22,1 30,6 35,9 85 243 215,2 2003 276,3 114,4 34,5 99 13,5 1,8 0 0 114,4 49 37,2 168,3 2004 xx xx xx xx xx 19,5 1 11 55,5 26,2 285,8 165,4 2005 159,3 182 65,2 101,4 6,8 0,1 0,3 64 34,4 xx xx xx Tableau 5 : Humidités Moyennes Mensuelles

janvier février Mars Avril Mai juin juillet Août septembre octobre novembre décembre

1990 76 72 74 75 81 79 72 76 72 74 72 73 1991 71 75 73 72 71 72 69 70 77 71 70 66

1992 75 74 74 73 76 69 77 72 71 68 72 70 1993 73 71 69 70 73 75 70 71 69 68 70 75 1994 72 67 76 70 72 71 69 66 68 75 73 73

1995 69 69 67 69 64 76 73 72 68 71 62 69 1996 64 69 70 71 73 73 67 71 68 71 64 63 1997 65 75 71 67 73 71 74 71 73 72 72 67

1998 72 76 69 69 76 69 70 71 70 72 76 74 1999 76 74 70 71 74 74 69 74 72 65 67 73 2000 76 73 74 66 82 78 68 68 74 72 69 74 2001 74 72 66 71 76 67 72 74 76 74 78 79 2002 77 78 74 77 69 72 76 80 79 76 79 79 2003 78 75 73 80 78 71 70 64 76 76 79 79 2004 xx xx xx xx xx 79 76 72 74 70 81 78 2005 81 79 80 76 75 76 71 73,1 73,4 xx xx xx

Tableau 6 : Evaporation et insolation moyenne mensuelle période Décembre 2004- septembre 2005

Mois décembre janvier février Mars Avril Mai Juin juillet Août septembre

Evaporation moyenne mensuelle 60 47 54 54 71 77 87 106 106 79

Insolation moyenne mensuelle 104 130 115 164 189 307 317 335 302 254

Tableau 7 : Vents Moyens Mensuels

janvier février Mars Avril Mai juin juillet Août septembre octobre novembre décembre

1990 2,3 3,2 2,4 1,8 2,1 1,8 2,2 2,2 2,2 2,4 3,1 2,9

1991 2,1 2,1 2,6 2,4 2,1 1,9 1,4 1,8 1,9 2,1 2,2 3,1

1992 2,2 2,3 2,2 3,2 2,3 2,4 1,8 2 2 2,4 2,7 3,9

1993 4,2 4,2 3,9 3,9 3,3 3,1 3,1 2,8 3,2 3,4 3,6 4,5

1994 4,6 5 3,3 4,1 3,6 3,9 3,3 3,4 3,9 3,4 3,3 3,9

1995 5,7 3,7 4,2 4,1 4 3,7 3,4 4 3,7 3,5 4,7 3,9

1996 4,2 5 3,4 3,1 2,8 2,8 2,4 2,6 3,3 3,8 4,1 4,2

1997 3,7 3,3 3,7 3,7 3,1 2,7 2,9 2,6 2,6 3,3 3,4 4

1998 3,7 3,2 3,6 3,2 2,6 2,5 2,7 2,3 2,6 2,7 3,9 3,7

1999 3,2 3,8 3,6 3,3 2,6 2,5 2,8 2,4 2,9 2,8 3,4 3,9

2000 3 3 2,4 3 2 2,1 2,4 2,3 2,7 2,7 3,2 3,9

2001 3,5 3,3 3,3 3,3 2,2 2,5 3,3 2,2 2 2,2 2,8 3,2

2002 2,8 3,2 2,5 2,8 2,4 2,1 2,2 2,4 2,6 2,5 3,7 3,1

2003 4,1 3,2 2,5 2,7 1,9 xx xx xx xx 3 3,9 6,2

2004 xx xx xx xx xx 3 3,3 3,2 3,4 2,8 3,5 4,1

2005 4 4 2,5 2,9 2,5 2,4 2,6 2,69 2,4 xx xx xx

Tableau 8 : les cas de leishmanioses recensés dans la région de Skikda 1er trimestre 2005

Secteurs Nombre des cas Modalité de localité sanitaires leishmaniose Secteur 01. C Skikda sanitaire 01 CAS L. cutanée Skikda

Secteur sanitaire 03. C. Collo Collo 09 CAS L. cutanée 06. C. Cheraia

Secteur sanitaire Azzaba 00 CAS / /

Secteur sanitaire Elharrouche 01 CAS L .cutanée 01. Sidi Mezghich

Secteur sanitaire 02. C. Tamalous Tamalous 03 CAS L. cutanée 01. C. Bin Eloidene

Source : DDS « Direction de la Santé de Skikda »

Tableau 9 : les cas de leishmanioses recensés dans la région de Skikda Année 2004

Secteurs Nombre des cas Modalité de localité sanitaires leishmaniose Secteur 01. C Skikda. sanitaire 03 L. cutanée 02. C R.djemel. 04 CAS Skikda 01. C El hadaik. LV 01 L. Viscérale

Secteur 03. C. Collo. sanitaire 02. C. Benizid. Collo 09 CAS L .cutanée 04. C. Cheraia.

Secteur 01. C. Azzaba. sanitaire 01. C. Ain cherchar. Azzaba 07 CAS L. cutanée 03. C. Ben azzouz. 02. C. Boumaisa.

Secteur 02. C. . sanitaire 01. C. Salah Bouchaour. Elharrouche 04 CAS L. cutanée 01. C. Beni Oulebane.

Secteur 02. C. Tamalous. sanitaire 01. C. Bin Eloidene. Tamalous 10 CAS L. cutanée 01. C. Ain Kechera.

Source : DDS « Direction de la Santé de Skikda »

Tableau 10 : Distribution temporelle des espèces récoltées espèces Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Cx pipieins 34 29 0 12 41 41 75 42 3 2 Ae caspius 0 0 0 1 0 0 0 27 1 13 An labranchiae 0 0 0 5 0 7 2 2 19 2 Cx antennatus 4 5 0 0 0 5 3 2 0 1 Cx modestus 2 4 0 0 1 2 1 12 0 0 Ae dorsalis 0 0 0 0 0 0 0 14 1 5 Cx prexiguus 1 0 0 0 0 0 1 1 15 0 Cx theileri 2 0 0 0 0 4 0 1 5 0 Cx territans 2 0 0 1 0 1 4 1 2 0 Cs longeareolata 0 0 0 6 0 6 0 0 0 0 Cs subochrea 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Ae mariae 0 0 0 0 0 0 0 3 2 2 Cx hotensis 5 0 0 0 0 1 0 0 0 0 An claviger 0 0 0 0 0 1 1 2 1 1 Cx deserticola 2 0 0 1 1 0 1 0 0 1 Cx laticinctus 0 2 0 4 1 1 0 0 0 0 Cs annulata 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 Cx sp1 0 0 0 1 0 0 1 0 3 0 Ae detritus 0 0 0 0 0 0 1 0 1 3 An sp1 0 0 0 0 0 2 0 1 1 0 Cx impudicus 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 Ae sp 0 0 0 0 0 0 0 0 2 1 Ae biskeansis 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 Ae vittatus 0 0 0 0 0 0 0 4 0 0 An petragnani 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 Cx mimeticus 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Cx sp2 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 An marteri 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 An sp2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 An sp3 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0

Tableau 11 : Analyse hiérarchique des observations : GPED-V; GTES-V; GPED+V; GTED+V

Distance euclidienne, Liaison simple

Etapes de fusion

Etape Nombre de Niveau de Niveau de Groupes Nouveau Nombre d'obs. groupes similarité distance joints groupe dans nouveau groupe 1 29 100,00 0,000 29 30 29 2 2 28 100,00 0,000 27 29 27 3 3 27 100,00 0,000 26 27 26 4 4 26 100,00 0,000 17 20 17 2 5 25 100,00 0,000 10 11 10 2 6 24 99,55 1,000 25 26 25 5 7 23 99,55 1,000 22 24 22 2 8 22 99,55 1,000 18 21 18 2 9 21 99,36 1,414 25 28 25 6 10 20 99,36 1,414 23 25 23 7 11 19 99,36 1,414 19 22 19 3 12 18 99,10 2,000 16 18 16 3 13 17 99,00 2,236 17 23 17 9 14 16 99,00 2,236 12 19 12 4 15 15 99,00 2,236 14 17 14 10 16 14 98,90 2,449 15 16 15 4 17 13 98,90 2,449 14 15 14 14 18 12 98,90 2,449 12 14 12 18 19 11 98,65 3,000 10 12 10 20 20 10 98,51 3,317 10 13 10 21 21 9 98,38 3,606 9 10 9 22 22 8 98,15 4,123 8 9 8 23 23 7 97,71 5,099 4 5 4 2 24 6 97,54 5,477 7 8 7 24 25 5 96,32 8,185 4 7 4 26 26 4 94,16 13,000 4 6 4 27 27 3 90,56 21,024 2 4 2 28 28 2 89,62 23,108 2 3 2 29 29 1 9,62 201,256 1 2 1 30

Subdivision finale

Nombre de groupes: 1

Nombre Somme des carrés Distance moyenne Distance maximale d'observations dans le groupe du point central du point central Groupe1 30 48571,400 17,831 208,444

Références Bibliographiques

1- Abonnenc E., Rioux J.A., 1961 – Contribution à l’étude des phlébotomes (Diptera :Psychodidae) du Nord. Tchad in : mission épidémiologique au Nord. Tchad, J-A. Rioux éd. Paris : arts et métiers graphiques 30-53.

2- Abonnenc E ., 1972 – Les phlébotomes de la région Ethiopienne (Diptera : Psychodidae) . Mém ; O.R .S . T. O. M, Sér .Ent. Méd. Prasito., 55,289p.

3- Abonnenc E., léger N., 1976 – Sur une classification rationnelle des diptères Phlebotomidae .cah . O.R .S . T. O. M, Sér. Ent, Méd. Parasitol., 14,69-78.

4- Adler S., Theodor O., 1927 – On a collection of Phlebotomes sp. of the minutus group. Ann. Trop. Méd. Parasitol., 21-68.

5- Adler S., Theodor O., 1935 – Investigation on Mediterranean Kala azar. III. Observations on Mediterranean sandflies. Proc. R. Soc. 116, 505-515.

6- Adler S., Theodor O., Witenberg G., 1938 – Investigation on Mediterranean Kala-azar. XI. A study of leishmaniasis in Canea (Crete). Proc. R. Soc. Lond. (B), 125, 491-515.

7- Agoun M., 1996 – Contribution à l’étude d’un inventaire systématique des moustiques (Culicidae- Diptera) de la région de Constantine et ses abords. Mém. DES, Université de Constantine : 26p.

8- Andarelli L., 1954 – Les Anophelinés et les Culicinés de L’Aurès, la lutte antipaludiqueen Algérie (Campagne 1953). Alger, Gouvernement générale de l’Algérie. Direction de santé publique, 133-141, Parasit. Paris 45(9) : 385-386.

9- Anonyme., 1999 – Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme commune de Skikda. Proposition d’aménagement Tome I, Dssier Final. URBATEC. Unite de Skikda., 110p.

163 10- Anonyme 2004a – Les vecteurs. Adresse URL : http:// www. ind.ucl.ac.be/ stages/ hygtrop/ wery/ vecturs/ wery 2008. Html.

11- Anonyme., 2004b – Info insectes- Moustique (Toile des insectes du Québec – Insectarium). Adresse URL : http://www.toile des insectes.qc.ca./info insectes / fiches/ fic fiche 18 moustique. Htm.

12- Anonyme 2005 - Les indices de diversité. Adresse URL : http:// www. Btsa. gpn. Free. Fr/ ressources / ESV. Php.

13- Bailly-Choumara H., Abonnenc E., Pastre J., 1971 – Contribution à l’étude des phlébotomes du Maroc (Diptera : Psychodidae). Données faunistiques et écologiques. Cah. ORSTOM, Sér. Ent. Méd. Parasitol., 9, 431-460.

14- Bebba N., 2004 – Etude comparative des effets des insecticides sur les populations larvaires de Culicidae de Constantine et Oued Righ (Touggourt et Djamâa). Mém Mag. Univarsité de Conjstantine.179p.

15- Ben-Ismail R., Helal H., Bach-Hamba D., Ben-Rachid M-S., 1987 – Infestation naturelle de Phlebotomus papatasi dans un foyer de leishmaniose cutanée zoonotique en Tunisie. Bull. Soc. Pathol. Exot, 80, 63-614.

16- Belazzoug S., 1981 – Une épidémie de leishmaniose cutanée dans la région de M’sila (Algérie). Bulletin de la Société de Pathologie exotique. 75, 497-504.

17- Belazzoug S., Mahzoul D., Rioux J-A., 1986 – Les phlébotomes (Diptera- Psychodidae) de M’sila et Bou-Saada. Arch. Inst. Pasteur Algérie. 55, 117-124.

18- Belazzoug S., 1991 – The sandflies of Alegria. Parasilologia 33 (Suppl 1), 85- 87.

19- Benmansour N., 1972 – Note sue la faune Anophelienne du Maroc. Bull. Inst. Hyg. Maroc, 52(1) : 103-112.

20- Berchi S., 1990 – Ecologie des phlébotomes (Diptera, Psychodidae) de l’Est algérien, mémoire de Magister en Entomologie Appliquée. Université de Constantine, 116p.

164

21- Berchi S., 1993 – Les phlébotomes (Insecta, Diptera, Psychodidae), vecteurs de leishmanioses dans l’Est algérien. Bull. Soc. Zool. Fr., 118 (3), 341-349.

22- Berchi S., 2000 – Bioécologie de Culex pipiens L. (Diptera : Culicidae) dans la région de Constantine et perspectives de luttes. Thèse doc. Es – science, Université de Constantine, Algérie : 133p.

23- Berner L., 1974 – Listes des moustiques provençaux. Bulletin du Muséum d’histoire Naturelles de Marseille, Tome XXXIV : 285-296.

24- Bigot L., Bodot P., 1973 – Contribution è l’étude biocenotique de la garrigue à Quercus coccifera III. Dynamique de la zoocenose d’invertébrés. Vie Milieu, 23(2) Sér. C : 251-267.

25- Blondel J., 1979 – Bioéographie et écologie. Ed Masson, Paris, 173p.

26- Boudrihem R., 2001 – Contribution à l’étude d’un inventaire séstémayique des Culicidae (Diptera, Nematocera) dans quelques gites situés dans la région de Touggourt. Mém. De DES. Univ. Constantijne, 20p.

27- Brunhes J., 1977 – Les moustiques de L'Archipel des Comores. Injventeires répartition et description de quatre espèces ou sous-espèces nouvelles. Cah. ORSTOM. Sér. Ent. Méd et Parasitol. Vol. XV, № 2: 131-153.

28- Brunhes J., Rhaim A., Geoffroy B., Angel G., Hervy J-P., 1999 – Les moustiques de l'Afrique méditerranéen. Logiciel d'identification et d'enseignement. IRD édition.

29- Brunhes J., 1999 – Culicidae du Maghreb. Description d'Aedes (Ochlerotatus) Bisckraensis n. sp. D'Algérie (Diptera, Nematocera). Bulletin de la société entomologique de France, 104 (1), 25-30.

30- Brunhes J., Hassain K., Rhaim A., Hervy J-P., 2000 – Les espèces de l'Afrique méditerranéenne : Espèces présentes et répartition (Diptera, Nematocera). Bull. Ent. France, extrait: 105(2) : 195-204.

165

31- Brunhes J., Rhaim A., Geoffroy B., Angel G., Hervy J-P., 2001 – Les moustiques de l’Europe. Logiciel d'identification et d'enseignement. IRD édition.

32- Büttiker W., Lewis D-J., 1983 – Insect of Sudi Arabia some ecological aspects of Saudi Arabian Phlebotomie sandflies. Saudi Arabia, 5, 479-528.

33- Cassier P., Brugerolle G., Combes C., Crain J., Raibaut A., 1998 – Le parasitisme une équilibre dynamique. Ed Masson, Paris : 361p.

34- Cousserans J., Guille G., Saliers A., 1976 – Anthropisation des eaux de surface, un inkdicatuer : Le moustique. Montpellier, EID., Document № 29 : 5p.

35- Croset H., 1969 – Ecologie et systématique des Phlebotomini (Diptera, Psychodidae) dans deux foyers, Français et tunisien de leishmaniose viscérale- Essai d’interprétation épidémiologique. Thèse science Montpellier, 516p.

36- Croset H., Abonnens E., Rioux J-A., 1970 – Phlebotomus (Paraphlebotomus) chabaudi n. sp. (Diptera, Psychodidae). Ann. Parasitol. Hum. Comp., 45, 863-873.

37- Croset H., Rioux J-A., Maistre M., Bayar N., 1978 – Les phlébotomes de Tunisie (Diptera, Phlebotomidae), Mise au point systématique, chronologique er éthologique. Annales de Parasitologie humaine et comparée (Paris), t. 53, № 6. 7111-749.

38- Croset H., Rioux J-A., Léger N., Houin R., Cadi-Soussi M., Benmansour N., Maistre M., 1977 – Les méthodes d’échantillonnages des populations de phlébotomes en région méditerranéenne. Coll. Inter. CNRS, 239 "Ecologie des leishmanioses ", 139-151.

39- Daget J ., 1976 – Les modèles mathématiques en écologie. Coll. D’écologie. Ed. Masson, Paris, 172p.

40- Dagnellie P., 1999 – Statistique théorique et appliquée, Tome 2, Bruxelles, Université de Boeck et Larcier, 659p.

166 41- Daldal N., Üner A., Yasarol S., Karakasu F., Yurdagül C., 1989 – Ege ve akdeniz Bölgesinde görülen Phlebotomus turleri. Parasitol. Dery., 17. 71-84.

42- Dancesco P., Dedet J-P., Ben Osman F., Chadli A., 1970 – Les phlébotomes capturés dans des foyers de leishmaniose canine à Tunis. Rôle probable de Phlebotomus perniciosus et Phlebotomus perfiliewi dans la transmission. Arch. Inst. Pasteur Tunis, 47, 65-88.

43- Dajoz R., 1971 – Précis d'écologie Ed. Dunod Paris : 434p.

44- Dajoz R., 1975 – Précis d'écologie Ed. Bordas Paris : 549p.

45- Dajoz R., 1982 – Précis d'écologie Ed. Bordas Paris : 483p.

46- Dedet J-P., Addadi K., 1977 – Epidémiologie des Leishmaniose en Algérie. 4. Les phlébotomes (Diptera, Psychodidae). Des Aurès. Arch. Enst. Past. Algérie. 52, 85-94.

47- Dedet J-P., 1979 – Les leishmanioses en Afrique du Nord .Bull. Inst. Past.77 (1) ,49-82.

48- Dedet J-P., Addadi K., Belazzoug S., 1984 – Les Phlébotomes ( Diptera: Psychodidae) d’Algérie. Cah. ORSTOM. Sér. Ent. Méd. Parasitol .vol XXII, № 2, 99-127.

49- Degallier N., 1996 – Les vecteurs d'arbovirus américains (Diptera, Culicidae). IRD C.P 7091 Lago, 71619- 970- Brasilia DF, Brésil.

50- Depaquit J., 1995 – Les phlébotomes (Diptera, Psychodidae) de L'Ile de Rhodes (Grèce). Thèse doc. Université de Reims, France. 93p.

51- Duchauffour P., 1976 – Atlas écologique des sols do monde. Ed. Masson, Paris, 178p . 52- Euzeby J., 1984 – Les parasitoses humaines d'origine animale. Caractères épidémiologiques. Ed. Flammarion. Paris. 324p.

53- Garcia-Stoeckel M-D-P., 1992 – Contribution à l'étude des phlébotomes de l'Ile de Teneriffe (Canaries). Mém. Univ. Louis Pasteur de Strasbourg, 185p.

167 54- Gashen H., 1932 – Influence de la température et de la diminution larveire sur le développement de Culex pipiens (race autogène). Bull. Soc. Path. Exot., 25 : 577-581.

55- Golvan Y-J., 1983 – Eléments de parasitologie médicale 4 ème Ed. Flammarion. Chp3. 245p.

56- Guy Y., 1959 – Les Anophèles du Maroc. Mémoire de la société des sciences naturelles et physique du Maroc. Zoologie, Nouvelle série : № 7, Rabat, 235p.

57- Haddad N., 1998 – Les phlébotomes du Liban – Inventaire et corollaire éco- épidémiologique. Univ. Pharm. Reims. 209p.

58- Hamaidia H., 2004 – Inventaire et biodiversité des Culicidae (Diptera, Nematocera) dans la région de Souk-Ahras et de Tebessa (Algérie). Mém Mag. Université de Constantine.152p.

59- Hassain K., 2002 – Biogéographie et biotypologie des Culicidae (Diptera – Nematocera) de l’Afrique méditerranéenne. Bioécologie des espèces les plus vulnérantes (Aedes caspius, Aedes detritus, Aedes mariae et Culex pipiens) de la région occidentale d’Algérie.

60- Henning W., 1972 - Insektenfossilien uns der unteren kreide. IV. Psychodidae (Phlebotomidae) mit einer kristischen Übersicht über das phylogenetische system der Familie und die bischer beschriebene Fossilien (Diptera). - Stuttgart Berträge zur Naturkunde aus dem Staatichen Museum für Naturkunde in Stuttgart, 24/: 1-89.

61- Izri M-A., Belazzoug S., Boudjebla Y., Dereure J., Pratlong F., 1990 – Leishmania infantum MON-1 isolé de Phlebotomus perniciosus en Kabylie. Ann. Parasitol. Hum. Comp, 65. 507-508.

62- Izri M-A., Belazzoug S., 1993 – Phlebotomus (Larroussius) perfiliewi naturally infected with dermotropic Leishmania infantum at Tenes. . Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg. 87, 399.

63- Ismail M-T., Pesson B., 1992 – Contribution à l’étude de phlébotomes de Série. Bull. Soc. Pathol. Exot., 85, 317-321.

168 64- Janini R., Saliba E., Khoury S., Oumish O.,Adwan S.,Kamhawi S., 1995 – Incrimination of Phlebotomus papatasi as vector of Leishmania major in the southern Jordan Valley. Med. Vet. Entomol., 9, 420-422.

65- Kay B-Y., Boreham R-F-L., Edman J-D., 1979 – Application of the "feeding index"concept to studies of mosquito host-feeding patterns. Mosq. News. 39 (1): 68-72.

66- Kerboua F., Merniz N., 1997 – Contribution à l’impact de quelques paramètres physico- chimiques des eaux, sur la prolifiration des Culicidae(Diptera) en zone préurbaine (Wilaya de Constantine). Cas particulier de Culex pipiens L. Mém d’Ing D’Etat en écologie, Univ. De Constantine, 72 p.

67- Khiari O., 1987 – Etude des phlébotomes (Diptera, Psychdidae) Constantine. Mém. DES en Biologie. Université de Constantine. Algérie. 46p.

68- Killick-Kendrick R., Leaney A., Peters W., Rioux J-A., Bray R., 1985 – Zoonoticcutaneous leishmaniasis in Saoudi Arabia: the incrimination of Phlebotomus papatasi as the vector in the Al Hassa oasis. Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg., 79, 252-255.

69- Lane R-P., 1986 – The Sandflies of Egypt (Diptera: Phlebotominae). Bull. Br. Mus. Nat. Hist. (Ent.), 52. 1-35.

70- Lane R-P., Abdel-hafez S., Kamhawi S., 1988 – The distribution of phlebotomine sandflies in the principal ecological zones of Jordan. Med. Vet. Entomol. 2, 237-246.

71- Lark R., Lewis D-J., 1951 - The Phlebotominae of the Ethiopian region .trans. R. Entomol, Soc, Lond. (B).102, 383-510.

72- Léger N., Pesson B., Mabulo-Leblond G., Ferte H., Tselentis I., Antoniou M., 1983 – Sur la différenciation des femelles du sous-genre Larroussius Nitzulescu, 1931 (Diptera, Phlebotomidae) de la région méditerranéenne. Ann. Pathol. Hum. Comp. 58, 611-623.

169 73- Léger N., Nuwarisalti N., Abou- Fkhr E., Sadek R-A., Shebaklo Z., Lakkis M., 1995 – les phlébotomes du Liban. I. Resultats de récoltes préliminaire (aout 1994). Parasitol, 2, 93- 94.

74- Léger N., Depaquit J., 1999- Les phlébotomes. In: J-P. Dedet (ed.), les leishmanioses, Paris : Ellipses : 90-108.

75- Léger N., Depaquit J., 2001 – Les phlébotomes et leur rôle dans la transmission des leishmanioses. Revue Françaises des laboratoires № 338, 41-48.

76- Léger N., Depaquit J., 2002- Systématique et Biogéographie des phlébotomes (Diptera : Psychodidae) .Ann. Soc. Entomol. Fr. (n.s.), 38 (1-2) ; 163-175.

77- Lellouch J., Lazar P., 1974 – Méthodes statistiques en expérimentation biologique. Ed. Flammarion Médecine Sciences Paris: 283.

78- Le Pont F., Bayazit Y., Konyar M., Demirhindi H., 1996 – Leishmaniose cutanée dans le foyer urbain de Sanliurfa (Turquie). Bull. Soc. Pathol. Exot., 89, 274-275.

79- Lewis D-J., 1974 – The Phlebotomid sandflies of Yamen Arab Republic. Tropen med. Parasitol., 25, 187-197.

80- Lewis D-J., 1977 - Phlebetomine sand fly research In: The Royal Society Tropical Medicine and Hygiene (Ed.), Medical Entomology Centenary, symposium proceedings. Londre. 94-99.

81- Lewis D-J., 1982 – A taxomonic review of genus Phlebotomus (Diptera: Psychodidae). Bull. Brit. Mus. Nat. Hist. (Ent.), 45. 121-209.

82- Lounaci Z., 2003 – Biosystématique et bioécologie dse Culicidae (Diptera, Nematocera) en milieux rural et agricole. Thèse Mag. INA, El-harrach.

83- Madulo-Leblond G., 1987 – Les phlébotomes (Diptera, Phlebotomidae) des Iles Ioniennes. TH : Sci. Phr. Reims, № 4.

170 84- Mansour N-S., Fryauff D-J., Modi B., Mikhail E-M., Youssef F., 1991 – Isolation and characterization of Leishmania major from Phlebotoms papatasi and militry personnel in north Sinai, Egypt. Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg. 85, 590-591.

85- Marchais R., 1992 – Spéciation et vicariance chez les Larroussius du groupe perniciosus (Diptera, Psychodidae). Th. Sci. Pharm. : Reims ; 202.

86- Mas J-P, 1977 – Les moustiques et leur biotopes. Ann. Soc. Nat. Charente Maritime : 153-259.

87- Matille L., 1993 – Les diptères d'Europe occidentale. Introduction, technique d'étude et morphologie. Nématocères, Brachycères, Orthoraphes et Aschizes. Ed. Boubée, T1, Paris : 439p.

88- Moulaham T., Fendri A-H., Harrat Z., Benmezdad A., Aissaoui K., Ahraou S., Addadi K., 1998 – Contribution à l’étude des phlébotomes de Constantine : espèces capturées dans un appartement urbain. Courte note № 1952. Entomologie médicale.

89- Morsy T-A., Merdan A-L., ShoukryA., El Said A., Saud S., Wahba M-M., 1992 – Experimental efficiency of Phlebotomus papatasi in maintaining development of four species of Leishmania. J. Egypt. Soc. Parasitol., 22, 241-251.

90- Niang A-A., Geoffroy B., Angel G., Trouillet J., Killik-Kendrick R., Hervy J-P., Brunhes J., 2000 – Les phlébotomes de l'Afrique de l'Ouest. Logiciel d'identification et d'enseignement, IRD édition.

91- Papierok B., Croset H., Rioux J-P., 1975 – Estimation de l'effectif des populations larvaires d'Aedes (O) Cataphylla Dyar, 1916 (Diptera, Culicidae) II. Méthodes utilisant le "coup de louche" ou "dipping". Cah ORSTOM. Sée. Ent. Méd et Parasitol., Vol. XIII, № 1: 47-51.

92- Parrot L., Donatien A., Lestoqaurd F., 1933 – Notes et réflexions sur la biologie de Phlebotomus perniciosus Newstead en Algérie. Arch. Institut Pasteur. t. XI, № 2. 183-191.

171 93- Parrot L., Domatien A., Platureux E., 1941 – Sur infection naturelle des phlébotomes par la leishmaniose générale de l’homme et du chien en Algérie. Arch. Inst Pasteur Algérie., 19. 209-217.

94- Perfiliev P-P., 1968 - Fauna of UEER. Diptera. Phlebotomidae (sand flies). Thedor (ed.) Jérusalem, 363p.

95- Petrisheva P-A., 1962 – Sandfies (Phlebotominae) (Diptera, Nematocera, Psychodidae), in vectors of diseases of natural foci. Oldbourne Presse d. Londres, 57-87.

96- Rageau F., Mouchet J., Abonnenc E., 1970 – Répartition géographique des moustiques (Diptera : Culicidae) en France. Cah. ORSTOM, Sér. Ent. Mén. Parasitol. Vol. XII, № 3 : 289-303.

97- Ramade F., 1984 – Eléments d'écologie. Ecologie fondamentale. Ed. Mc Graw-Hill. Paris, 397p.

98- Raynal J-H., 1954 – Les phlébotomes de France et leur distribution régionale. Ann. Parasitol. Hum. Comp., 29, 297-323.

99- Rioux J-A., 1958 – les Culicidae du "Midi" méditerranéen. Etude systématique et écologique, Ed. Paul lechevalier, Paris: 301p.

100- Rioux J-A., Coluzzi M., Bain O., Baubouy J-P., 1964 – Présence de Phlebotomus ariasi Tonnoir, 1921 en Italie du Nord. Bull. Soc. Pathol. Exot. 57, 966-971.

101- Rioux J-A., Golvan Y-J., Croset H., Houin R., Juminer B., Bain O., Tour S., 1967 – Ecologie des leishmanioses dans le Sud de France. Echantillonnage. Ethologie. Ann, Paras. Humm. Comp., 42 : 561-603.

102- Rioux J-A., Golvan Y-J., Croset H., Tour S., Houin R., Abonnenc E., Petitdidier M., Vollhardt Y., Dedet J-P., Albert J-L., Lanotte G., Quilici M.,1969 – Epidémiologie des leishmanioses dans le Sud de la France. Paris: Ed INSERM (Monographie INSERM. ; 37), 223p.

172 103- Rioux J-A., Houin R., Léger N., Croset H., Deniau M., Poinsot S., 1971 - Nouvelles stations de Phlebotomus sergenti (Parrot, 1917). XLVI. (3). Ann, Para, Hum et camp. Paris.

104- Rioux J-A., Croset H., Léger N., 1974 – Présence en Espagne de Phlebotomus alixandri Sinton, 1928 (Diptera, Psychodidae). Ann. Parasitol. Hum. Comp, 49. 126-128.

105- Rioux J-A., Lanotte G., Retter F., Dereure J., Akalay O., Pratlong F., Velez J-D., Fikri N-B., Denial M., Jarry D-M., Zahaf A., Ashford R-W., Cadi-Soussi M., Killick- Kendrick R., Benmansour N., Moreno G., Perieres J., Guilvard E., Kennou M-F., Rispel P., Serres E., 1986 – Les leishmanioses cutanées du bassin méditértanéen occidental. De identification enzymatique à l’analyse éco-épidémiologique. L’exemple des trois foyers, Tunisien, Marocain et Français. Coll. Int. CNRS/INSERM, 365-395.

106- Rispail p., Léger N., 1998 - Numerical Taxonomy of old World Phlebotominae (Diptera : Psychodidae).Mem inst Oswaldcruz, Rio de janeiro, vol. 93(6): 787-793.

107- Rodhan F., Perez C., 1985 - Précis d’entomologie médicale et vétérinaire. Ed. Maloine. Paris. Chapitre 5. p. 157-175.

108- Safyanova V-N., 1977 – The particularities of structure and existence of zoonotic cutaneus leishmaniasis foci in the south of the URSS. In Ecologie des leishmanioses. Colloques internationaux du CNRS. Paris: CNRS, 239, 257-259.

109- Saliba E-K., Oumeish O-Y., Bishart Z., Al- Ouran R., 1997 – The endemicity of Leishmania tropica (Zymodeme MON-137) in the Eira- Yarqa area of Salt District, Jordan. Ann. Trop. Med. Parasitol., 91. 453-459.

110- SchleinY., Warburg A., Schnur L-F., Gunders A-E., 1982 – Leishmaniasis in the Jordan Valley. II. Sandfies and transmission in the central endemic area. Trans. R. Soc. Trop. Med. Hyg. 76, 582-586.

111- Scopoli J ., 1783 - Deliciae florae et faunae insubricae- Pavia, 1, 85P.

173 112- Seguy., 1951 – Ordre des Diptères (Diptera Linné, 1758): 449-744 in Grasse P-P., 1951 – Traité de zoologie, anatomie, système nerveux, biologie. Insectes supérieurs et Hémiptéroïdes. Tome X, fasc., 975 p.

113- Senevet G., Andarelli L., 1956 – Présence en Algérie de Thoebald subochrea Edwards., Arch. Inst. Pasteur Algérie, 34 : 223-226.

114- Senevet G., Andarelli L., 1960 – Contribution à l’étude de la Biolugiu des moustiquesen Algérie et dans le Sahara Algérien Arcn. Inst. Passteur d’Algérie, T. XXXXVIII, № 1 : 305-326.

115- Service M-W., 1976 – Mosquito ecology .Field sampling methodes. Applied science publishers Itd. London, Xii+ 583p.

116- Shatova C-M., Shlga M-A., Safyanova B-M., Avakjan A-A., 1984 – Comparative electron microscope study of Leishmania mojor an L. tropica at the experimantal infection of ssandfly P. papatasi. Prasitologia, 18, 154-158.

117- Sukkar F., 1978 – Kala azar in Irak in 1975. Bull. End . Dis., 19, 29-38. Sinegre G., 1974 – Contributuin à l’étude physiologique d’Aedes (O.) caspius (Pallas, 1771) (Nematocera : Culicidae), Eclosion, dormance, développement, fertilité. Thèse Doc. Es- Sience. Univ. Sci. Tech. Langeudoc. Montpellier, 285p.

118- Simié T., 1951 – La faune de Yougoslavie. VIIe partie- l’étendue des espèces de Phlébotomes et leur proportion dans les différentes régions du pays. Bull. Acad. Serb. Sci. Méd., 3, 125-132.

119- Stewart J-P., 1969 – Quotient pluviométrique et dégradation biosphérique. Bull. Doc. Hist. Nat. Agro., 24-25.

120- Yagci S., Dancer S., Eren H., 1997 – Phlebotomus (Diptera: Psychodidae) species in Ankara area. Acta. Parasitol. Turc., 21 (suppl. 1) , 162.

174 121- Yaghoobi-Ershadi M-R., Javadian E., Tahuildar-Bidruni G-H., 1995 – Leishmania major MON-26 isolated from naturally infected Phlebotomus papatasi (Diptera: Psychdudae) ilIsfahan province, Iran. Acta. Trop., 59. 279-282.

122- Yasarol S., 1980 – Distribution of sandflies spicies in some of Turkey. Cambridge. Anglettere. Proc. Third European Multicolloquium parasitology, Communication № 83.

.

.

175

Contribution à l’étude de la biodiversité des Phlébotomes (Diptera ; Psychodidae) et appréciation de la faune culicidienne (Diptera ; Culicidae) dans la région de Skikda

Résumé :

Dans le but d'améliorer nos connaissances sur la biodiversité des phlébotomes et des culicidés, nous avons mené une série d'échantillonnage, dans différents biotopes et gîtes larvaires dans la région de Skikda.

Différentes techniques sont employées : piéges adhésifs et piéges lumineux pour le capture des phlébotomes, la méthode de « Dipping » coup de louche pour le prélèvement des culicidae.

Au cours d'une période d'étude allant du mois de mai 2005 jusqu'au mois du septembre 2005, l'inventaire faunistique des espèces de phlébotomes dans 8 sites de piégeages aboutit au recensement de 5 espèces appartenant à 2 genres Phlebotomus et Sergentomyia. Ce dernier est représenté essentiellement par l’espèce Sergentomyia minuta qui domine très largement dans l’ensemble des captures.

En parallèle nous avons effectué, pendant une période de 10 mois (décembre 2004 à septembre 2005), un inventaire de la faune culicidienne dans10 gîtes larvaires répartis entre trois stations , qui a révélé la présence après détermination de 30 espèces de Culicidae appartenant à 4 genres, Culex, Aedes, Anopheles et Culiseta. Le genre Culex est de loin le mieux représenté particulièrement avec l’espèce Culex pipiens, il est suivi du genre Aedes dont la présence est en relation avec le type de gîte prospectés.

Afin d'examiner la relation qui existe entre la structure des biotopes et des gîtes larvaires et l’organisation des peuplements étudiés, plusieurs indices écologiques de structures et de compositions ainsi qu’une étude statistique composée d’une analyse de la variance et d’une analyse en composants principales ont été utilisés.

Mots clés : Phlébotomes, Culicidae, biodiversité, inventaire faunistique, Skikda

189 Contribution to the study of the biodiversity of the Phlebotomine sandflies (Diptera; Psychdidae) and appreciation of fauna culicidienne (Diptera; Culicidae) in the area of Skikda

Summary:

With an aim of improving our knowledge on the biodiversity of the phlebotomine sandflies and of culicidae, we carried out a series of sampling, in various biotopes and larval lodgings in the area of Skikda.

Different technicals were employed: luminous traps adhesive and traps for the capture of the phlebotomine sandfies, the method of «Dipping" blow of ladle for the taking away of the culicidae.

During one period of study going May until May at September 2005, the faunistic inventory of the species of phlebotomine sandfies and their distribution at various altitudes in 8 sites of trappings led to the census of 5 species appears on the level of 2 kinds Phlebotomus and Sergentomyia this last primarily represented by the species Sergentomyia minuta which dominates very largely in the whole of the captures.

In parallel we have constitutes, laying one 10 months period (December 2004 to September 2005), an inventory of Culicidae fauna in 10 larval lodgings distributed between three stations, which is completed by the determination of 30 species of Culicidae pertaining to 4 kinds, Culex, Aedes, Anopheles and Culiseta. The Culex kind is represented best by far particularly with the species Culex pipiens, it is followed Aedes kind that the presence is in relation to the type of prospected lodging.

In order to examine the relationship between the structure of the biotopes and the larval lodgings and the organization of the studied populations, several ecological indications of structures and compositions as well as a statistical survey composed of an analysis of the variance and an analysis in main components have been used.

Key words: Phlebotomine sandfies, Culicidae, biodiversity, faunistic inventory, Skikda

190 ﻣﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ دراﺳﺔ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺤﯿﻮي ﻟﻠـ : Diptera ; Psychodidae) phlébotomes)

و ﺗﻘﺪﯾﺮ ﻣﺠﺘﻤﻌﺎت اﻟـﺒﻌﻮض (Diptera ; Culicidae) ﻓﻲ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﻜﯿﻜﺪة

ﻣﻠﺨﺺ:

ﻟﮭﺪف ﺗﺤﺴﯿﻦ ﻣﻌﺎرﻓﻨﺎ ﺣﻮل اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺤﯿﻮي ﻟﻠـ: phlébotomes واﻟـ: Culicidae، ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺎﻧﺠﺎز ﺳﻠﺴﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻌﺎﯾﻨﺎت ﻓﻲ ﺑﯿﺌﺎت و ﻣﺄوي ﯾﺮﻗﯿﮫ ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﻓﻲ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﻜﯿﻜﺪة.

اﺳﺘﻌﻤﻠﺖ ﻓﻲ ذﻟﻚ ﺗﻘﻨﯿﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ، أﻓﺨﺎخ ﻻﺻﻘﺔ و أﻓﺨﺎخ ﻣﻀﯿﺌﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ اﻹﻣﺴﺎك ﺑـ: phlébotomes ،و ﻃﺮﯾﻘﺔ « Diping » ﺿﺮﺑﺔ اﻟﻤﻐﺮﻓﺔ ﻷﺧﺬ ﻋﯿﻨﺎت اﻟـ : Culicidae.

ﺧﻼل ﻓﺘﺮة ﺑﺤﺚ اﻣﺘﺪت ﻣﻦ ﺷﮭﺮ ﻣﺎﯾﻮ 2005 إﻟﻰ ﺷﮭﺮ ﺳﺒﺘﻤﺒﺮ 2005 ، اﻟﺠﺮد اﻟﺤﯿﻮاﻧﻲ ﻷﻧﻮاع اﻟـ: phlébotomes ﻓﻲ 08 ﻣﻨﺎﻃﻖ، أدى إﻟﻰ إﺣﺼﺎء 05 أﻧﻮاع ﺗﻈﮭﺮ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى ﺟﻨﺴﯿﻦ اﻟـ: Phlebotomus ,Sergentomyia ھﺬا اﻷﺧﯿﺮ ﻣﻤﺜﻞ أﺳﺎﺳﺎ ﺑﻨﻮع Sergentomyia minuta اﻟﺬي ﯾﺴﯿﻄﺮ ﻋﻠﻰ أﻏﻠﺐ اﻟﻌﯿﻨﺎت.

ﻣﻮازاة ﻣﻊ ذﻟﻚ، ﻛﻮﻧﺎ ﺧﻼل ﻓﺘﺮة 10 أﺷﮭﺮ إﺣﺼﺎءا ﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ اﻟـ: Culicidae ، ﻓﻲ 10 أﻣﺎﻛﻦ ﻣﻘﺴﻤﺔ ﻋﻠﻰ 03 ﻣﻨﺎﻃﻖ، اﻟﺬي اﻧﺘﮭﻰ ﺑﺘﺸﺨﯿﺺ 30 ﻧﻮع ﻣﻦ اﻟـ : Culicidae، ﺗﻨﺘﻤﻲ إﻟﻰ 04 أﺟﻨﺎس: Culex,Aedes ,Culiseta,Anopheles اﻟﺠﻨﺲ Culex ھﻮ اﻷﻛﺜﺮ ﺗﻤﺜﯿﻼ ﺧﺎﺻﺔ ﻣﻊ اﻟﻨﻮع Culex pipiens، وھﻮ ﻣﺘﺒﻮع ﺑﺎﻟﺠﻨﺲ Aedes اﻟﺬي ﻟﻮﺟﻮده ﻋﻼﻗﺔ ﻣﻊ اﻟﻤﻜﺎن اﻟﻤﻌﺎﯾﻦ.

ﺑﮭﺪف ﻓﺤﺺ اﻟﻌﻼﻗﺔ اﻟﺘﻲ ﻧﺸﺄت ﺑﯿﻦ ﺑﻨﯿﺔ اﻟﺒﯿﺌﺎت و ﺗﻨﻈﯿﻢ اﻟﻤﺠﺘﻤﻌﺎت اﻟﻤﺪروﺳﺔ ، اﺳﺘﻌﻤﻠﺖ ﻋﺪة ﻣﻌﺎﻣﻼت ﺑﯿﺌﯿﺔ وﺗﻜﻮﯾﻨﯿﺔ ﺑﺎﻻﻇﺎﻓﺔ إﻟﻰ دراﺳﺔ إﺣﺼﺎﺋﯿﺔ.

اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ : phlébotomes ، اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺤﯿﻮي، Culicidae ، اﻻﺣﺼﺎء اﻟﺤﯿﻮاﻧﻲ، ﺳﻜﯿﻜﺪة.

191 Nom : BOULKENAFET

Prénom : Fouzi

Thème : Contribution à l’étude de la biodiversité des Phlébotomes (Diptera ; Psychodidae) et appréciation de la faune culicidienne (Diptera ; Culicidae) dans la région de Skikda

Nature du diplôme : Magister en Entomologie

Résumé :

Dans le but d'améliorer nos connaissances sur la biodiversité des phlébotomes et des culicidés, nous avons mené une série d'échantillonnage, dans différents biotopes et gîtes larvaires dans la région de Skikda.

Différentes techniques sont employées : piéges adhésifs et piéges lumineux pour le capture des phlébotomes, la méthode de « Dipping » coup de louche pour le prélèvement des culicidae.

Au cours d'une période d'étude allant du mois de mai 2005 jusqu'au mois du septembre 2005, l'inventaire faunistique des espèces de phlébotomes dans 8 sites de piégeages aboutit au recensement de 5 espèces appartenant à 2 genres Phlebotomus et Sergentomyia. Ce dernier est représenté essentiellement par l’espèce Sergentomyia minuta qui domine très largement dans l’ensemble des captures.

En parallèle nous avons effectué, pendant une période de 10 mois (décembre 2004 à septembre 2005), un inventaire de la faune culicidienne dans10 gîtes larvaires répartis entre trois stations , qui a révélé la présence après détermination de 30 espèces de Culicidae appartenant à 4 genres, Culex, Aedes, Anopheles et Culiseta. Le genre Culex est de loin le mieux représenté particulièrement avec l’espèce Culex pipiens, il est suivi du genre Aedes dont la présence est en relation avec le type de gîte prospectés.

Afin d'examiner la relation qui existe entre la structure des biotopes et des gîtes larvaires et l’organisation des peuplements étudiés, plusieurs indices écologiques de structures et de compositions ainsi qu’une étude statistique composée d’une analyse de la variance et d’une analyse en composants principales ont été utilisés.

Mots clés : Phlébotomes, Culicidae, biodiversité, inventaire faunistique, Skikda.

Laboratoire de la biosystématique et écologie des Arthropodes, Université Mentouri Constantine.

Rapporteur : Dr Sélima BERCHI