Communauté de Communes des Monts du Lyonnais déc. 2020

Schéma de cohérence territoriale des Monts du Lyonnais Etat initial de l’environnement

Scot des Monts du Lyonnais 1 2 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais 3 Sommaire

1 . Les grands éléments naturels du territoire 7 1.1. Un relief de moyenne montagne 8 1.2. Une géologie complexe 8 1.3. Une hydrographie riche 10 1.4. Un climat continental tempéré sous diverses influences 10

2 . Une nature omniprésente 13 2.1. Un territoire verdoyant 14 2.2. Des zones humides nombreuses, riches mais sensibles 16 2.3. Peu de zones protégées mais une biodiversité représentative d’un cœur vert 18 2.4. Une nature ordinaire au service des continuités vertes et des corridors écologiques 32 Enjeux milieux naturels et biodiversité 35

3 . Le sol : une ressource naturelle sensible 37 3.1. Par rapport au développement urbain 38 3.2. Par rapport à l’activité industrielle 40 3.2.1. 7 sites pollués (BASOL) 40 3.2.2. 12 sites potentiellement pollués (BASIAS) 41 3.3. Par rapport à l’exploitation de carrières 42 Enjeux sol 47

4 . Un cycle de l’eau à garantir 49 4.1. Des documents et objectifs de référence à prendre en compte 50 4.2. Un territoire concerné par des zones sensibles au regard des enjeux de l’eau 56 4.2.1. La zone vulnérable nitrate 56 4.2.2. Les zones prioritaires pesticides (zone CROPPP) 56 4.2.3. La zone sensible à l’eutrophisation 56 4.3. Une alimentation en eau potable à sécuriser 57 4.3.1. Une alimentation en eau potable dépendante des ressources extérieures 57 4.3.2. Une bonne qualité des eaux distribuées malgré des problèmes ponctuels 61 4.4. Un assainissement adapté au territoire 62 4.4.1. Un assainissement collectif basé sur de nombreuses unités 62 4.4.2. Un assainissement individuel prépondérant 64 4.5. Une gestion des cours et plans d’eau pour améliorer leur qualité 66 4.5.1. Un territoire entièrement couvert par des outils de gestion des cours d’eau 66 4.5.2. Des cours d’eau de bonne qualité mais dégradés par des pollutions en période d’étiage 69 4.5.3. Des plans d’eau artificiels conflictuels 70 Enjeux eau 71

4 Scot des Monts du Lyonnais 5 . Des risques naturels et technologiques modestes mais à prendre en compte pour éviter des situations de crise 73 5.1. L’inondation : le risque prépondérant du territoire 75 5.1.1. Les zones concernées 75 5.1.2. Un rôle de gestion des eaux pluviales vis-à-vis de l’aval 76 5.2. Des risques géologiques et miniers localisés 77 5.3. Un risque industriel plutôt faible 79 5.4. Un risque lié au transport des matières dangereuses difficilement mesurable 80 5.4.1. Les TMD par route 81 5.4.2. Les TMD par canalisation 81 5.5. Un risque de rupture de barrage lié à celui de 82 5.6. Des outils de gestion au service de la culture du risque 83 Enjeux risques 85

6 . Relever le défi énergétique pour améliorer la qualité de l’air et faire face au changement climatique 87 6.1. Les enjeux pour le Scot 89 6.2. La gestion énergétique du territoire 90 6.2.1. Une consommation en énergie plutôt faible mais fortement dépendante du pétrole 90 6.2.2. Un territoire engagé dans des initiatives en matière d’énergie 91 6.3. Une bonne qualité de l’air malgré certains problèmes liés à un territoire rural 97 6.4. Le Scot face au changement climatique : atténuer les effets et adapter le territoire 99 Enjeux énergie, air et climat 103

7 . Une gestion optimale des déchets pour éviter une saturation 105 7.1. Un territoire qui produit peu de déchets 107 7.2. Une gestion des déchets par la Communauté de Communes des Monts du Lyonnais 108 7.3. Un maillage dense d’équipements 109 7.4. Un traitement des déchets orienté vers de la valorisation 110 Enjeux déchets 113

8 . Un territoire peu exposé aux nuisances sonores 115 8.1. Un nombre réduit de voies bruyantes 117 8.2. Un territoire rural mais peu d’espaces de silence 118 Enjeux bruit 119

Scot des Monts du Lyonnais 5 6 Scot des Monts du Lyonnais 1

Les grands éléments naturels du territoire

Scot des Monts du Lyonnais 7 1.1. Un relief de moyenne montagne

Le territoire du Scot est situé dans les Monts du Lyonnais qui appartient aux contreforts orientaux du Massif-Central. Le relief y est de moyenne montagne et relativement doux. De nombreux crêts culminants à des altitudes com- prises entre 800 – 900 mètres côtoient d’innombrables vallées peu incisées orientées le plus souvent Nord-Est – Sud-Ouest comme les deux principales qui sont celles de la et de la Brévenne. Cette topographie vallonnée et par- semée de plateaux est particulièrement favorable au développement des activi- tés humaines, notamment l’agriculture qui couvre une grande partie du terri- toire. Néanmoins, les pentes peuvent être importantes et supérieures à 30% localement.

1.2. Une géologie complexe

Le territoire s’inscrit dans la région tiques. Par ailleurs, un réseau important géologique des monts du Lyonnais, en de failles est présent dans ce secteur, bordure Est du socle primaire du Massif- entrainant de bonnes capacités d’infil- Central. Ce « Complexe métamorphique trations des sols. A l’aval, l’essentiel du du Lyonnais » est constitué substratum est constitué de basalte issu essentiellement de gneiss (St-Martin-en- d’éruptions du Dévonien supérieur. Sa Haut), de migmatites (St-Symphorien- décomposition donne des argiles brun- sur-Coise et Chevrières) et de granites gris qui permettent une activité d’extrac- exploités dans plusieurs carrières. tion intense ayant engendré les célèbres Toutefois, la vallée de la Brévenne tuileries de Sainte Foy l’Argentière. constitue une sous-unité géologique Notons également la présence de kaolin particulièrement riche puisqu’elle forme aux alentours du village d’Haute-Rivoire, une dépression carbonifère liée aux et d’argent qui ont laissé des traces dans bassins houillers de Saint Etienne et les toponymes locaux (« l’Argentière »). du Creusot. Une exploitation minière a d’ailleurs été réalisée sur la commune de Sainte-Foy-l’Argentière. A l’amont de cette dernière, la géologie se caractérise par une lithologie très contrastée avec alternance de grès, schistes, de couches de houille et de niveaux congloméra-

8 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais 9 1.3. Une hydrographie riche

La ligne de partage des eaux entre le Le régime hydrologique des cours bassin versant de l’océan Atlantique et d’eau du territoire est de type plu- de la mer Méditerranée passe par le ter- vial contrasté. Il se caractérise par des ritoire du Scot des monts du Lyonnais. hautes eaux hivernales, un débit moyen Celle-ci traverse Villechenève, Saint- également important à l’automne et au Clément-les-Places, Viricelles, , printemps et un étiage estival très mar- , Saint-Martin-en-Haut et Sainte qué (minimum de mi-juillet à mi-sep- Catherine. Selon le versant, les cours tembre). d’eau se dirigent alternativement vers la Le territoire est également mar- ou le Rhône. qué par de très nombreux plans d’eau. Le Scot des Monts du Lyonnais est Certains sont naturels, d’autres artificiels marqué par une hydrographie très pré- à l’image des retenues collinaires. sente. Outre les deux principales rivières que sont la Coise qui s’écoule au Sud d’Est en Ouest et la Brévenne au centre qui coule d’Ouest en Est, de très nom- breux petits cours d’eau drainent le territoire (Turdine, Thoranche, Orjolle, Rossand, Potensinet, Gimond…).

1.4. Un climat continental tempéré sous diverses influences

D’après les éléments de Météo- ron 1 000 mm/an). Le printemps et , les Monts du Lyonnais possèdent l’automne sont les saisons les plus ar- un climat de type continental tempéré, rosées. A contrario, l’hiver et l’été sont possédant des influences océaniques les saisons sèches. La période estivale et subméditerranéennes, auxquelles est toutefois marquée par des épisodes s’ajoutent les effets locaux du relief. de pluies orageuses dont la violence ne Au niveau des températures, l’été est permet pas une réhydratation des sols chaud mais les maximales restent toute- souffrant de sécheresse. fois modérées par rapport aux territoires Le Sud du Scot, davantage marqué voisins (plaine du Forez, bassin stépha- par les influences méditerranéennes, nois, vallée du Rhône) du fait de l’alti- présente des températures plus douces tude. L’hiver est en revanche froid avec et des précipitations plus faibles un nombre de jours de gel important et (827 mm/ an en moyenne à Saint- s’étalant d’octobre à avril. L’amplitude Symphorien-sur-Coise). thermique est plutôt élevée, de l’ordre Les stations météorologiques de de 20°C. Saint-Genis-l’Argentière (représentative Au niveau des précipitations, bien du climat continental modéré) et de que soumis aux régimes d’air humides Saint-Symphorien-sur-Coise (représen- venant de l’Ouest, le territoire dispose tative des influences méditerranéennes) d’une pluviosité moyenne du fait de reflètent parfaitement les conditions la barrière des Monts du Forez (envi- moyennes de ce territoire.

10 Scot des Monts du Lyonnais La Turdine

Scot des Monts du Lyonnais 11 12 Scot des Monts du Lyonnais 2

Une nature omniprésente

Scot des Monts du Lyonnais 13 2.1. Un territoire verdoyant

Selon Spot Thema 2010, les espaces La ripisylve est également un lieu végétalisés représentent 36 708 d’abri, de reproduction et de nourriture hectares soit 92% du territoire du pour la faune terrestre et aquatique qui Scot. Les espaces agricoles dominent la fréquente. Elle joue un rôle de corridor largement avec 29 715 ha, tandis que les biologique. Enfin, si celle-ci est entrete- espaces boisés et naturels ne couvrent nue correctement, les travaux d’inter- que 6 993 ha. vention dans les rivières sont limités et Les espaces agricoles sont dominés moins coûteux. par les prairies d’élevage, tandis que Cette omniprésence des espaces les boisements sont plutôt résiduels et agricoles et boisés se perçoit facilement principalement constitués de feuillus. en parcourant le territoire du Scot. On Peu de grandes entités boisées sont est véritablement sur un territoire rural identifiables. Les boisements occupent dominé par le végétal. en fait les espaces difficilement exploi- tables par l’agriculture comme les fortes pentes, celles exposées au nord ou les sommets de crêts. *Ripisylve : formation végétale (strate herbacée, arbustive, 2 types de boisements s’identifient arborescente, où domine l’arbre), riveraine néanmoins. Il s’agit de formations boca- gères et de ripisylves*. et en relation avec un cours d’eau, une zone humide, un marais... C’est un espace de respira- Sur le territoire du Scot comme sur tion du cours d’eau l’ensemble des Monts du Lyonnais, le bocage est encore bien préservé et par- ticipe pleinement à la : • structuration du paysage • protection des sols de l’érosion éolienne et hydrologique causée par le vent ou les pluies violentes • la gestion de l’eau pluviale • la protection de la biodiversité. Quant à la ripisylve, elle est parti- culièrement présente le long des cours d’eau du bassin versant de la Coise, de la Thoranche et de la Loise. En revanche, côté Brévenne, celle-ci est plus rare et moins fournie à l’exception des bords de Cosne. Sa présence et sa richesse repré- sente un vrai plus pour l’environnement des cours d’eau puisque les différents végétaux que l’on observe dans une ripi- sylve sont réellement adaptés à la fixa- tion des berges : • les racines amortissent l’impact du courant sur la rive • les végétaux de la ripisylve capturent une partie des intrants agricoles.

14 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais La couverture végétale (SPOT Théma 2010) La couverture végétale (Spot Thema 2010)

Espaces agricolesL'Arbresle Feuillus dominants Conifères dominants Peuplements indéterminés Espaces boisés en mutation Boisements linéaires Panissières Landes et fourrés

St-Laurent de-Chamousset

Ste-Foy l'Argentière

St-Martin en-Haut

Chazelles sur- St-Symphorien sur-Coise

Saint-Galmier

Rive-de-Gier 0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 15 2.2. Des zones humides nombreuses, riches mais sensibles

Autre fait naturel marquant du ter- d’espaces naturels, aux collectivités ter- ritoire, c’est une présence remarquable ritoriales ou à leurs groupements. des zones humides sous différentes formes : Des inventaires de zones humides • des cours d’eau nombreux mais ont été réalisés sur le territoire dans le de faible gabarit, pouvant même s’assé- cadre des contrats de rivières Brévenne- cher en été Turdine et Coise, entre 2009 et 2012 • des mares et étangs naturels et ont permis d’identifier près de 250 • des prairies humides. zones humides sur le territoire du Scot. Le bassin versant de la Coise est particu- Les retenues collinaires qui par- lièrement concerné avec environ 2/3 de sèment le territoire ne sont pas consi- celles-ci. Ce sont en général des entités dérées comme des zones humides. de petites tailles (moins de 1ha) mais, Complètement artificiels, ces plans ensemble, elles constituent un réseau d’eau ne présentent pas le même intérêt dense qu’il est important de connaître et écologique. de protéger. Les zones humides constituent un Ce premier recensement a été patrimoine paysager d’une grande ri- complété par ceux des Conseils chesse. Milieux naturels indispensables Départementaux de la Loire et du Rhône à la survie de nombreuses espèces vé- qui se sont engagés dans la réalisation gétales et animales, les zones humides d’inventaires départementaux des zones jouent également un rôle essentiel dans humides de plus de 1 ha. Celui de la la gestion globale de l’eau. Elles contri- Loire a été validé en 2015 buent, en effet, à réguler les crues et à protéger la qualité de l’eau. En outre, Le SAGE Loire en Rhône-Alpes pré- elles permettent le maintien de pra- voit qu’après la finalisation de cet in- tiques agricoles et piscicoles de qualité, ventaire plusieurs actions et processus tout en accueillant des activités de loisirs soient mis en place afin de préserver et (chasse, pêche, promenade). de restaurer les zones humides. Pourtant, ces milieux sont en forte Sur cette thématique, l’action du régression et sont même menacés, à SAGE est organisée autour de 7 dispo- terme, de disparition. Au niveau natio- sitions : nal, la moitié des zones humides, en - inventorier les zones humides surface, a disparu entre 1960 et 1990. - identifier des zones humides d’inté- Aujourd’hui encore, en Rhône-Alpes, on rêt environnemental particulier (ZHIEP) assiste à des destructions progressives, et des zones humides stratégiques pour voire des suppressions par assèchement la gestion de l’eau (ZSGE) ou comblement lorsque des projets d’aménagement ignorent leur valeur ou - intégrer les zones humides dans les par l’absence de gestion et d’entretien. documents d’urbanisme (dans un délai de 3 ans après l’approbation du SAGE) Leur intérêt aujourd’hui prouvé, le lé- gislateur, par le biais de la loi ENE issue - préserver les zones humides du Grenelle de l’environnement, a choisi - accompagner à la gestion des de les protéger en demandant leur in- zones humides ventaire et en favorisant l’acquisition des - restaurer les zones humides parcelles concernées, directement par les Agences de l’Eau ou par l’attribution - informer et sensibiliser sur la pré- d’aides aux conservatoires régionaux servation des zones humides

16 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Les zones humides Les zones humides

L'Arbresle

Zones humides Villechenève

Montrottier

Panissières

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière

Ste-Foy l'Argentière

Virigneux Duerne

Meys Aveize

Grézieu-le-Marché St-Martin La Brévenne en-Haut Viricelles La Chapelle-sur-Coise

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise La Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise

Sainte-Catherine Saint-Galmier

Chevrières Châtelus

Grammond

0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 17 2.3. Peu de zones protégées mais une biodiversité représentative d’un cœur vert

Malgré une nature luxuriante et L’élément majeur de la • Amphibiens d’innombrables zones humides, biodiversité du territoire du Scot Crapaud accoucheur moins de 10% du territoire du Scot des Monts du Lyonnais est le Triton alpestre des Monts du Lyonnais est concerné vallon du Rossand. • Mammifères par un périmètre de protection et/ou Lièvre d’Europe d’inventaire du milieu naturel. Ce vallon encaissé est constitué d’une Crossope aquatique mosaïque de milieux. Si le fond du Sur le territoire, on distingue : • Oiseaux vallon et les bas de versants sont Autour des palombes • 1 site classé en APPB (Arrêté préfectoral boisés, les parties hautes et le sommet Engoulevent d’Europe de protection de biotope) : le vallon du comportent des landes, des pelouses Petit Gravelot Rossand sèches et des prairies. En fond de vallon, Circaète Jean-le-Blanc • 1 site Natura 2000 – directive la ripisylve bordant le ruisseau, où l’eau Grand Corbeau habitat – SIC (Site d’Importance est de très bonne qualité, apporte une Faucon pèlerin Communautaire) du tunnel de note de fraîcheur. Sur les versants, dans Aigle botté Viricelles qui fait partie d’un ensemble les parcelles de landes et de pelouses, Hirondelle de rochers de sites à chiroptères des Monts du l’ambiance est plutôt chaude et sèche. Alouette lulu Matin Ça et là des affleurements rocheux Bécasse des bois • 8 ENS (Espaces Naturels Sensibles), émergent, apportant un aspect local Tichodrome échelette tous situés dans le Département du chaotique à ce paysage. Cette mosaïque • Reptiles Rhône de milieux est encore renforcée dans la Couleuvre d’Esculape • 22 ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt partie aval du site par la présence de • Insectes Ecologique, Faunistique et floristique) carrières, surmontées de falaises. La Azuré du Serpolet de type 1 et 3 de type 2. richesse faunistique est le reflet de la Ecaille chinée Enfin, notons à proximité, la pré- diversité des milieux. Lucarne cerf-volant. sence de la zone Natura 2000 – direc- Les eaux encore peu polluées du Enfin, ce vallon est un Espace Naturel tive oiseau – ZPS (Zone de Protection ruisseau abritent l’écrevisse à pied Sensible du Département du Rhône, Spéciale) de la plaine du Forez. blanc, espèce devenue rare, inscrite sur dans le cadre de sa compétence en l’annexe II de la Directive Habitat ainsi matière de milieux naturels. Un plan de que sur les listes des espèces protégées gestion et de mise en valeur a été éla- et des espèces menacées en France. La boré en août 2006 dont les principaux musaraigne aquatique et la truite fario objectifs suivants ont été déclinés en fréquentent également le cours d’eau. actions concrètes : Mais l’espèce la plus prestigieuse est • la préservation des espaces et des vues sans conteste le Hibou Grand-duc qui internes et externes niche dans les falaises. Il s’agit d’un des • la préservation et la gestion du cours rares sites de nidification de cet oiseau d’eau et des milieux aquatiques dans le Rhône. • la préservation et la gestion des milieux La présence de cet oiseau nicheur terrestres remarquables et de sa faune protégé et l’intérêt naturaliste global associée du vallon on justifié la mise en place • la gestion des usages d’un Arrêté Préfectoral de Protection de • la découverte et la valorisation du site. Biotope le 17/12/1982, dont le péri- mètre a été modifié à plusieurs reprises en 1989, 2003, 2006 et 2013. Cette protection très rare, couvrant près de 220 ha, est la plus stricte présente sur le territoire étudié. Le site est également identifié comme ZNIEFF de type 1 qui y recense en plus, la faune suivante :

18 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Le patrimoine naturel Le patrimoine naturel Affluents Affluents de la Turdine Carrières de Glay Affluents de de la Turdine et bois des Oncins la Turdine HAUT BASSIN VERSANT DE LA TURDINE Prairies Affluents de la Turdine du Trève BJ TOUR MATAGRIN APPB

Natura 2000L'Arbresle - ZPS

Crêt d'Arjoux Ruisseaux de Natura 2000 - SIC Moulin Piquet Vallon du Bassin versant et et de Fontbonne ML Torrachin vallée du Trésoncle, ENS CD 42/69La ML MONTCHERVET crêt d'Arjoux Tourette MONTCHERVET Villechenève Bocage ZNIEFF de type 1 des Flaches

Montrottier ZNIEFF de type 2

BASSIN VERSANT DU Ruisseau Panissières CONAN du Conan Bois de Longessaigne Malatray

Mont Pottu et Crêt Montmain Mont Pottu et Crêt Montmain Chambost-Longessaigne

Brullioles Goutte du Saint-Clément-les-Places Soupat CONTREFORTS ORIENTAUX DES MONTS DU LYONNAIS ENSEMBLE FONCTIONNEL FORME PAR L’ Vallons ET SES AFFLUENTS St-Laurent d'affluents de Crêts boisés la Brévenne de-Chamousset Vallon du de l'ouest Rossand lyonnais Vallon du Rossand

Branle Haute-Rivoire, zone de La Vallon du Rossand Bourrie Les Halles Saint-Genis-l'Argentière ENSEMBLE FONCTIONNEL Soleillant Est Haute-Rivoire Soleillant Montromant FORME PAR L’YZERON Ste-Foy ET SES AFFLUENTS Souzy l'Argentière

Sury Haute-Rivoire, Ruisseau zone de La Ronze d'Orjolle Thiolly Vallon de Duerne l'Orjolle PF BOIS Environs du Crêt de la Bois du Bouta DE SURY Meys cimetière Poipe, bois et crêt de de Duerne du Boula la Poipe Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché La Brévenne en-Haut Maringes Tunnel de Viricelles La Tunnel de Chapelle-sur-Coise Viricelles Pomeys Landes de Vallée de Signal de ML PIERRES la Bruyère PLAINE l’Anzieux Saint-André BLEUES Chazelles DU FOREZ CONTREFORTS sur-Lyon St-Symphorien MERIDIONAUX DES La Coise le Vabre MONTS DU LYONNAIS sur-Coise Ruisseau du Rosson Picards 2 Saint-Denis-sur-Coise Bois de Coise Cuzieu Pulchère et rivière Coise Larajasse Sainte-Catherine Etangs de Saint-Galmier Cuzieu et de Saint Galmier Vallon de Châtelus la Platte Partie haute Bois de la Chevrières du ruisseau Boudinière Vallée du Vallée du de la Coise Ruisseau de Bozançon Bozançon la Platte et ses abords Prairies de la Soufrière BASSIN PLATEAU Le VERSANT DU Vallon du MORNANTAIS BOZANCON Bozançon

Bocage et paysages agricoles de et Saint-Christo-en-Jarez

Bocage de Lapra Etang0 de 1 Lapra 2 kmBois de Monichard Bois de Monichard et Bois du Rive-de-Gier et Bois du Roi Roi ML ML ML MONICHARD MONICHARD Crêt Saint-Georges

Scot des Monts du Lyonnais 19 Le territoire est concerné par Le document de gestion de ce site, - l’ENS du vallon du Rossand qui 1 site Natura 2000 – directive dit document d’objectifs (DOCOB) a été concerne les communes de Montromant habitat. Il s’agit du tunnel approuvé le 09/12/2011. Il définit les et de Saint-Genis-l’Argentière de Viricelles. Ce site est enjeux et objectifs pour les 3 sites et pro- - l’ENS du vallon de l’Orjolle qui classé SIC (Site d’Importance pose des mesures de gestion sous forme concerne les communes de Saint-Genis- Communautaire) confirmé de fiches-actions avec une programma- l’Argentière, Duerne, Aveize et Sainte- tion jusqu’en 2020. Depuis 2017, c’est le 12/12/2008) et ZSC (Zone Foy-l’Argentière la Communauté de Communes de Forez - l’ENS du Bois du Bouta et du crêt de Spéciale de Conservation) depuis Est qui est chargée du DOCOB et de le 31/05/2010. Il fait partie la Poipe qui concerne la commune de son animation. L’opérateur est la CORA Saint-Martin-en-Haut d’un ensemble de « sites à Faune Sauvage. chiroptères des Monts du Matin » - l’ENS du Signal de Saint-André qui concerne la commune de Saint-Martin- (FR8202005) en-Haut Ce site correspond à un tunnel ferro- Le territoire est par ailleurs - l’ENS de la Haute Vallée de la rivière viaire désaffecté long d’environ 700 m. concerné par 8 Espaces Naturels Platte qui concerne concerne les Le tunnel de Viricelles est un site excep- Sensibles, tous situés dans le communes de Larajasse et Sainte- tionnel en ce qui concerne les chauves- Catherine souris. Il abrite aujourd’hui la deuxième Département du Rhône. - l’ENS du Vallon du Bozançon qui plus grande colonie d’hivernage de Depuis 1991, le département du concerne Sainte-Catherine Barbastelles en région Rhône-Alpes, Rhône met en œuvre une politique de ce qui représente également l’une des conservation et de valorisation des sites Quant au CG 42, il a déterminé dans plus grandes de France. En février 2002, naturels, autour de deux grands axes : son schéma départemental des milieux plus de cent cinquante animaux ont été naturels 2009 – 2023, déterminé 618 • la préservation par des plans de dénombrés. Ce tunnel constitue un gîte ENS dont aucun sur le territoire du Scot. réhabilitation et de gestion des milieux ventilé intéressant pour la Barbastelle sensibles qui est une chauve-souris de taille moyenne (4,5 à 6 cm pour le corps plus • la mise en valeur pour le public la tête), au pelage assez noir. Ses oreilles dans un double objectif récréatif et sont caractéristiques, assez grandes, de pédagogique, avec l’ambition de faire forme presque carrée. Elles sont jointes partager les enjeux des relations de à leur base, vers les yeux, à la naissance l’homme avec son environnement, du museau qui est très court et épaté pour le simple plaisir de la promenade comme celui d’un bouledogue. Si elle ou de la détente. est bien répartie en France et en Europe, l’espèce reste en général peu abondante, Dans son inventaire révisé le 22 ce qui lui vaut d’être dénombrée parmi novembre 2014, le CG 69 a identifié 58 celles dont la protection est considérée sites dont 7 concernent le territoire du comme un enjeu européen en matière Scot : de conservation. Quatre autres espèces de chauve-souris peuvent également - l’ENS du crêt d’Arjoux qui concerne les être observées en hiver dans ce tunnel. Il communes pour le Scot de Montrottier s’agit du Grand Murin, du Vespertilion de - l’ENS du Mont Pottu et du Crêt Daubenton, du Vespertilion de Natterer Montmain qui concerne les communes et de l’Oreillard gris. de Brullioles et Montrottier

20 Scot des Monts du Lyonnais Tableau descriptif des ZNIEFF de type 1

Surface dans Communes du Surface le Scot Scot et part Descriptif Communes du Scot et part Espèces animales Nom du site totale Monts du de celles-ci de celles-ci concernées remarquables présentes (ha) Lyonnais concernées (ha)

Bassin 1721 60 Montrottier Le site présente une partie agricole Crapaud accoucheur versant et (3%) constituée d’un damier de prairies, Sonneur à ventre jaune vallée du pâturées ou fourragères, sèches ou Grenouille agile Trésoncle, humides, séparées par une multitude de Triton alpestre crêt d’Arjoux haies et de murets anciens, et ponctuées Lièvre d’Europe de nombreuses mares alimentées par des Hibou moyen-duc écoulements temporaires ou permanents Chouette chevêche disposant d’une eau pure et bien Grand-duc d’Europe oxygénée. Les cultures céréalières sont Circaète Jean-le-Blanc rares et isolées. Le bois d’Arjoux, comme Busard Saint-Martin l’ensemble de ceux du bassin versant du Busard cendré Trésoncle, est un mélange de magnifiques Grand Corbeau hêtres, chênes, frênes, charmes et sapins. Caille des blés Les plantations d’Epicéa et de Douglas sont Alouette lulu présentes, mais peu étendues et généra- Traquet motteux lement anciennes. Moineau friquet Huppe fasciée Ecrevisse à pattes blanches Sisymbrelle rude

Scot des Monts du Lyonnais 21 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Bocage et 2119 262 Chatelus L’ensemble forme un plateau de moyennes Chouette chevêche paysages (38%) montagnes mollement ondulé à l’exception Busard Saint-Martin agricoles de de certains vallons assez encaissés (ruisseau Busard cendré Marcenod Grammond des Gouttes par exemple). Les milieux ouverts Caille des blés et Saint (11%) dominent nettement et se partagent entre Faucon hobereau Christo-en- cultures variées : céréales, maïs, petits fruits Traquet motteux Jarez Larajasse (2%) (fraises, framboises, groseilles) et surtout prés et Vanneau huppé prairies pâturés (bovins) et fauchés. On trouve Ecrevisse à pattes blanches encore quelques haies et de rares vergers. Les bois sont situés sur les flancs de vallons les plus en pente, principalement dans la cuvette du Couzon. Les forêts naturelles sont mixtes à dominante feuillue, les quelques plantations sont celles de résineux. L’avifaune comporte ici quelques espèces originales.

Bois de 218 56 Chevrières Le secteur se compose de quelques méandres Sonneur à ventre jaune Pulchère et (0,3%) de la Coise ainsi que d’une partie des territoires Autour des palombes rivière Coise boisées qui entourent la rivière. La zone est Canard souchet Saint-Médard- constituée de plusieurs versants et est en Chouette chevêche en-Forez (5%) partie composée de grand bois, de prés avec Grand-duc d’Europe des haies. L’intérêt naturaliste de ce secteur Faucon hobereau Chazelles-sur- est surtout faunistique ; les espèces présentes Huppe fasciée Lyon (8%) sont liées aux bords de rivière et aux milieux Aeschne paisible (libellule) forestiers et de bocage.

Crêt de la 224 33 Saint-Martin- Il s’agit d’une mosaïque de milieux, caractérisée Crapaud accoucheur Poipe, bois en-Haut (1%) par la présence boisements de feuillus plus Engoulevent d’Europe du Boula ou moins mélangés, avec alternance de zones Pigeon colombin agricoles extensives, prairies de fauche et haies Alouette lulu variées... Le site est marqué par une topographie Huppe fasciée vallonnée et les versants sont raides. La Goodyère rampante (Flore) chênaie-charmaie côtoie en altitude des landes et pelouses sub-sommitales et sommitales. La zone comporte de belles parcelles de futaie de hêtres et chênes mêlés au Pin sylvestre, avec souvent une belle strate herbacée à Canche flexueuse et parfois à Myrtille ou à Callune, comme au Crêt de la Poipe. Souvent, les sommets sont hérissés de pointements rocheux d’importance diverse, sur lesquels s’accrochent de vieux buis et des aubépines séculaires... Les fonds de vallons sont frais et parfois humides, mais les ruisseaux ne sont pas pérennes. Présence de nombreuses mares. Mais ce sont surtout les formations végétales ouvertes des sommets, offrant de vastes panoramas sur les monts du Lyonnais et la vallée du Rhône, qui expliquent la présence d’oiseaux remarquables.

22 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Environs du 0,3 0,3 Duerne Si le cimetière de Duerne présente un grand Scrophulaire du printemps cimetière de (0,03%) intérêt naturaliste, il le doit essentiellement à une Duerne plante. Celle-ci n'est en effet connue qu’ici dans l’ensemble du département du Rhône, et plus loin encore…Cette plante est la Scrophulaire printanière. Il s'agit d'une plante adventice, c’est à dire étrangère à la flore indigène mais susceptible de persister temporairement dans des milieux aménagés. Plus particulièrement, la Scrophulaire printanière affectionne les vieux murs et les décombres. Son aire de répartition naturelle recouvre le sud du Massif Central, ainsi que les Pyrénées et l'Espagne.

Haute- 17 17 Haute-Rivoire Le paysage est constitué de prés parsemés Pie-grièche à tête rousse Rivoire, (1%) d’arbres isolés et de haies. Celles-ci, qui zone de La tendent partout à s’effacer, restent ici assez Bourrie préservées, et parfois complétées par des chemins abandonnés. Caractéristiques du bocage des monts du Lyonnais, elles sont formées d’aubépines et de ronces entre de remarquables chênes. Fusains d’Europe, troènes et frênes peuvent s’y mêler. Ces haies abritent nombre de petits oiseaux. La pérennité de ce petit ensemble remarquable est compromise du fait de sa situation en périphérie de village, dans un contexte de forte pression foncière.

Haute- 31 31 Haute-Rivoire Cette zone couvre une partie du versant sud- Sonneur à ventre jaune Rivoire, zone (1%) est du vallon de la Thoranche qui est boisée de de La Ronze chênes et de pins. Le sous-bois est constitué de Meys (0,4%) ronces et de genêts. La roche-mère granitique affleure un peu partout. Le restant est couvert de prés pentus et verdoyants qui témoignent d’une bonne alimentation en eau. Présence d’un ancien bief longeant la rivière. Abandonné, il se comble mais offre encore des trous d’eau réguliers. Le bois sert de refuge à de nombreux petits mammifères, oiseaux et reptiles. Le vallon humide accueille une faune tout aussi diversifiée. Les amphibiens trouvent ici refuge et sites de reproductions.

Scot des Monts du Lyonnais 23 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Le Couzon 141 88 Chatelus (8%) L’ensemble forme un plateau de moyennes Chouette chevêche montagnes mollement ondulé à l’exception Ecrevisse à pattes blanches Saint-Denis- de certains vallons assez encaissés. Les milieux sur-Coise (2%) ouverts dominent nettement et se partagent entre cultures variées : céréales, maïs, petits fruits (fraises, framboises, groseilles) et surtout prés et prairies pâturés (bovins) et fauchés. On trouve encore quelques haies et de rares vergers. Les bois sont situés sur les flancs de vallons les plus en pente, principalement dans la cuvette du Couzon qui présente une eau de bonne qualité et bien oxygénée. Les forêts naturelles sont mixtes à dominante feuillue, les quelques plantations sont celles de résineux.

Massif 310 50 Brullioles (4%) Ici alternent milieux boisés et milieux ouverts, Crapaud accoucheur du crêt essentiellement des vergers de cerisiers mais Crapaud commun Montmain et également d’autres cultures maraîchères et des Grenouille agile secteur de pâturages verdoyants parsemées d’étangs et de Lièvre d’Europe Bernay mares artificielles pour l’irrigation. La partie ouest Autour des palombes est la plus boisée. La végétation est dominée par Chouette chevêche les Chênes rouvre et pédonculé avec du Hêtre ou Grand-duc d’Europe du Frêne. Certains massifs incluent des résineux OEdicnème criard : Pins sylvestre, Douglas, Epicéa parfois plantés Aigle botté sur des pans entiers de collines. Les zones Alouette lulu broussailleuses principalement composées de Bruant proyer ronces, parfois de Genêt à balais, situés le plus Moineau friquet souvent en lisière de forêt, servent de refuge à Couleuvre d’Esculape bon nombre de petits animaux. Les mares et (reptile) étangs, situés aux abords immédiats des forêts, forment des lieux privilégiés de reproduction pour les batraciens Partie haute 69 64 Larajasse (2%) La coise amont serpente entre les collines Ecrevisse à pattes blanches du ruisseau dans un milieu ouvert au relief peu accidenté. de la Coise La surface boisée est faible et la ripisylve (forêt des bords de cours d’eau) peu développée. L’agriculture est surtout tournée vers l’élevage extensif. Les eaux froides et bien oxygénées de la Coise, épargnées par la pollution et riches en phytoplancton et zooplancton, favorisent la présence d’une faune intéressante

24 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Ruisseau du 88 8 Montrottier Son vallon riche et diversifié voit alterner Crapaud accoucheur Conan (0,3%) milieux ouverts, zones de gorges rocheuses et Grenouille agile encaissées dans sa partie médiane, et milieux Lièvre d’Europe forestiers. Il est par ailleurs très peu aménagé, Pipistrelle de Nathusius conserve une grande qualité paysagère et offre Martin-pêcheur d’Europe à la faune de nombreux habitats. Les eaux bien OEdicnème criard oxygénées et peu polluées du Conan abritent Pigeon colombin notamment un poisson rare, découvert ici en Faucon hobereau 1994 seulement, le Barbeau méridional. Ecrevisse à pattes blanches Barbeau méridional

Ruisseau du 105 105 Coise (7%) Ce secteur englobe principalement des milieux Ecrevisse à pattes blanches Rosson ouverts vallonnés, avec quelques bosquets de Aeschne paisible (libellule) Larajasse (1%) feuillus à mi-pente et à proximité des cours d’eau. La ripisylve est peu développée. La Saint-Denis-sur- bonne qualité de l’eau et du milieu qui s’est coise (0,3%) maintenue sur un linéaire de l’ordre de vingt- cinq kilomètres est une aubaine pour l’Ecrevisse à pattes blanches. Saint- Symphorien- sur-Coise (3%)

Ruisseau 41 41 Aveize (1%) Le ruisseau d’Orjolle coule dans un paysage Ecrevisse à pattes blanches d’Orjolle peu aménagé avec une agriculture extensive, où Duerne (1%) alternent milieux ouverts, gorges et boisements. La qualité de ses eaux est suffisante pour abriter Saint-Genis- l’Ecrevisse à pattes blanches. Une prospection L’Argentière plus assidue mettra probablement en évidence (1%) la présence d’une faune riche et habituée des eaux très peu polluées Sainte-Foy- l’Argentière (3%)

Ruisseaux 89 9 Villecheneve Le paysage est celui d’étendues de collines Ecrevisse à pattes blanches de Moulin (0,7%) occupées par des boisements de feuillus Piquet et de essentiellement, ainsi que par des prairies, des Fontbonne cultures, des landes et quelques ruisseaux, dont ceux de Moulin Piquet et de Fontbonne. Ceux- ci présentent un fort intérêt écologique avec la présence de l’Ecrevisse à pattes blanches. Cette espèce est un excellent indicateur de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques. Les populations présentes à l’amont ont été mises en évidence récemment, sur un linéaire de 2,2 km séparé en deux tronçons.

Scot des Monts du Lyonnais 25 Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Tunnel de 2 2 Viricelles (1%) La site décrit, situé au nord-est du village Barbastelle Viricelles de Chazelles-sur-Lyon, correspond aux deux Oreillard méridional (gris) entrées d’un tunnel ferroviaire désaffecté long d’environ 700 m. Le Tunnel de Viricelles est un site exceptionnel en ce qui concerne les chauve- souris. Il abrite en effet aujourd’hui la deuxième plus grande colonie d’hivernage de Barbastelle en région Rhône-Alpes, ce qui représente également l’une des plus grandes de France. En février 2002, plus de cent cinquante animaux ont été dénombrés, hivernant pour la plupart dans les fissures des pierres constituant le tunnel. Si elle est bien répartie en France et en Europe, l’espèce reste en général peu abondante, ce qui lui vaut d’être dénombrée parmi celles dont la protection est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation. Quatre autres espèces de chauve-souris peut être observées en hiver dans ce tunnel. Vallon du 493 398 Brussieu Le Rossand a modelé ici un vallon encaissé Crapaud accoucheur Rossand (0,6%) caractéristique. Les contrastes de versants sont Triton alpestre marqués, avec des différences de densité dans Lièvre d’Europe Duerne (2%) la couverture forestière. Si le fond du vallon Crossope aquatique et les bas de versants sont boisés, les parties Autour des palombes Montromant hautes et le sommet comportent des landes, Grand-duc d’Europe (17%) des pelouses sèches et des prairies. En fond de Engoulevent d’Europe vallon, la galerie forestière bordant le ruisseau, Petit Gravelot où l’eau vive et claire est de très bonne qualité, Circaète Jean-le-Blanc Saint-Genis- apporte une note de fraîcheur. Sur les versants, Grand Corbeau L’Argentière dans les parcelles de landes et de pelouses, Faucon pèlerin (16%) l’ambiance est plutôt chaude et sèche. Ca et là Aigle botté des affleurements rocheux émergent, apportant Hirondelle de rochers un aspect local chaotique à ce paysage. Cette Alouette lulu mosaïque de milieux est encore renforcée dans Bécasse des bois la partie aval du site par la présence de carrières, Tichodrome échelette surmontées de falaises. La richesse faunistique Couleuvre d’Esculape est le reflet de la diversité des milieux. Ecrevisse à pattes blanches

26 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Vallon du 246 150 Montrottier Le contraste existant entre le plateau de Crapaud accoucheur Torrachin (5%) Montrottier et le vallon encaissé du Torranchin Grenouille agile s’accompagne de nuances climatiques et Autour des palombes Villechenève d’une différence de végétation. Ainsi trouve- Chouette chevêche (3%) t-on à l’amont surtout de nombreux Trembles, Traquet motteux Frênes mais également quelques Saules Moineau friquet blancs, souvent taillés en têtard en bordure Ecrevisse à pattes blanches des prairies. De gros Châtaigniers et quelques Tilleuls viennent agrémenter les prairies vertes bordant l’eau. A l’aval, outre les trembles et les frênes qui longent habituellement les bords des ruisseaux des monts du Lyonnais, on remarque de nombreux massifs de résineux composés surtout de Douglas, parfois de Pin sylvestre. La diversité des milieux permet d’avoir une faune riche. Vallée de 464 40 Chazelles-sur- Le secteur décrit ici correspond à la section Sonneur à ventre jaune l’Anzieux Lyon (8%) dans laquelle l’Anzieux coule au fond de la Grand-duc d’Europe vallée du même nom, à l’amont de Bellegarde Engoulevent d’Europe Maringes (4%) en Forez. Cette vallée encaissée est très boisée Circaète Jean-le-Blanc sur les versants avec des ouvertures dès que Bruant fou le relief est moins pentu. Sa valeur écologique Faucon hobereau est remarquable avec la présence de rapaces et Barbastelle d’amphibiens Sérotine commune Vespertilion de Bechstein Grand murin Vespertilion de Natterer Ruisseau de 85 62 Sainte- En dépit de sa superficie modeste, la zone Alouette lulu la Platte et Catherine présente une grande variété de milieux naturels Caille des blés ses abords (2,6%) (prairies humides, haies, vieux arbres, zones Vanneau huppé marécageuses...), qui va de pair avec la diversité Busard Saint-Martin de l'avifaune, ainsi que la présence de plusieurs Pigeon colombin espèces remarquables, souvent en fort déclin Pie-Grièche à tête rousse au niveau régional du fait de la banalisation des Chouette chevêche paysages Engoulevent d’Europe Huppe fasciée Ecrevisse à pattes blanches Pédiculaire des forêts Vallon du 365 32 Sainte- Ce vallon assure la liaison entre les monts Pie-Grièche écorcheur Bozançon Catherine du Lyonnais et la vallée du Gier. Le ruisseau Bruant zizi (2,3%) du Bozançon possède plusieurs sources ; la Tarier pâtre principale se situe au sud de Sainte Catherine Grand-Duc d’Europe dans les monts du lyonnais. Le paysage local est Lièvre d’Europe resté assez peu altéré. L'exposition sud apporte Ecrevisse à pattes blanches en effet une ambiance chaude et sèche, qui s'estompe aux abords immédiats du ruisseau pour laisser place à une fraîcheur appréciable pendant l'été. Les boisements témoignent du caractère sec marqué par la présence du Chêne pubescent, espèce à affinités méridionales. Des landes sèches à genêt et à Callune colonisent les clairières.

Scot des Monts du Lyonnais 27 Le territoire est concerné par 4 ZNIEFF de type 2.

Ce sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Il y importe de respecter les grands équilibres écologiques, en tenant compte, notamment, du domaine vital de la faune sédentaire et migratrice.

Tableau descriptif des ZNIEFF de type 2

Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Bassin 709 173 Montrottier Le zonage de type II souligne le bon état de Crapaud accoucheur versant du (8%) conservation général de ce bassin versant. Le Grenouille agile Conan secteur considéré présente par ailleurs d’autres Lièvre d’Europe éléments d’intérêts en matière de faune. Il Pipistrelle de Nathusius joue ainsi un rôle de zone d’alimentation Martin-pêcheur d’Europe ou de reproduction pour plusieurs espèces OEdicnème criard de chiroptères, de batraciens ou d’oiseaux Pigeon colombin remarquables Faucon hobereau Ecrevisse à pattes blanches Barbeau méridional Contreforts 13 507 1 599 Chazelles-sur- Le zonage de type II souligne les multiples Sonneur à ventre jaune méridionaux Lyon (8%) interactions existant au sein de cet ensemble, Barbastelle des monts dont les espaces les plus représentatifs en Sérotine commune du Lyonnais Chevrières terme d’habitats ou d’espèces remarquables Vespertilion de Bechstein (3%) sont retranscrits par plusieurs ZNIEFF de Grand murin type I identifiant en particulier des milieux Vespertilion de Natterer Maringes forestiers ou agricoles, ainsi que des cours Oreillard méridional (gris) (68%) d’eau. Il traduit également particulièrement les Autour des palombes fonctionnalités naturelles liées à la préservation Canard souchet des populations animales ou végétales, en tant Chouette chevêche Meys (0,1%) que zone d’alimentation ou de reproduction Grand-duc d’Europe pour de nombreuses espèces, dont celles Engoulevent d’Europe Saint-Médard- précédemment citées. Il souligne de plus le Circaète Jean-le-Blanc en-Forez bon état de conservation général de certains Busard Saint-Martin (71%) bassins versants, en rapport avec le maintien de Pigeon colombin populations d’Ecrevisse à pattes blanches. Bruant fou Viricelles Faucon hobereau (68%) Alouette lulu Huppe fasciée Virigneux Aechune paisible (67%) Ornithogale penchée Renoncule Langue (Grande douve)

28 Scot des Monts du Lyonnais Surface Communes dans Surface du Scot le Scot Descriptif Communes du Scot et part de Espèces animales Nom du site totale et part de Monts du celles-ci concernées remarquables présentes (ha) celles-ci Lyonnais concernées (ha)

Bassin 2427 169 Sainte- Cette zone délimite le bassin versant du Ecrevisse à pattes blanches versant du Catherine Ruisseau du Bozançon. Le cours d’eau Grand-Duc d’Europe Bosançon (12,3%) proprement-dit est par ailleurs identifié en Lièvre d’Europe ZNIEFF de type I en raison de la présence Crapaud Sonneur à ventre d’une population remarquable D’Ecrevisse à jaune pattes blanches. Le zonage de type II souligne le bon état de conservation général de ce bassin versant. Il traduit également sa sensibilité particulière, en rapport avec la conservation d’une espèce particulièrement exigeante quant à la qualité du milieu. Le secteur considéré présente par ailleurs d’autres éléments d’intérêts en matière de faune. Il joue ainsi un rôle de zone d’alimentation ou de reproduction pour plusieurs espèces remarquables Ensemble 1747 11 Montromant Le zonage de type II souligne les multiples Crapaud accoucheur fonctionnel (1%) interactions existant au sein de cet ensemble, Sonneur à ventre jaune formé par dont les espaces les plus représentatifs en Crapaud commun l'Yzeron et terme d’habitats ou d’espèces remarquables Triton alpestre ses affluents sont retranscrits à travers des zones de type I Triton palmé (secteurs boisés, parcs, prairies, cours d’eau…) Campagnol amphibie au fonctionnement fortement interdépendant. Barbastelle En dehors de celles-ci, d’autres secteurs peuvent Lièvre d’Europe s’avérer remarquables, par exemple du fait de Vespertilion de Bechstein stations isolées d’Orchis à fleurs lâches (espèce Vespertilion de Daubenton protégée des prairies humides). Il traduit Vespertilion à oreilles échan- également particulièrement les fonctionnalités crées naturelles liées à la préservation des populations Vespertilion de Natterer animales ou végétales, en tant que corridor Noctule de Leisler écologique proche des zones urbaines, zone Noctule commune de passage et d’échanges avec les massifs Pipistrelle de Nathusius environnants, et zone d’alimentation ou de Pipistrelle commune reproduction pour de nombreuses espèces. Oreillard septentrional (roux) Martin-pêcheur d’Europe Chouette chevêche OEdicnème criard Engoulevent d’Europe Tarin des aulnes Pigeon colombin Alouette lulu Bruant proyer Bécasse des bois Huppe fasciée Grand Capricorne Agrion mignon Cuivré des marais Ail des ours Orchis à fleurs lâches Renoncule à feuilles de Lierre Rose de France

Scot des Monts du Lyonnais 29 Par ailleurs, la Conservatoire Botanique 2 : Chênaies pédonculées-frênaies 5 : Pelouses calcaires subatlantiques du Massif central a définis des secteurs à des sols à bonne réserve hydrique à atlantiques, mésoxérophiles à enjeux concernant : (Fraxino-Quercion), pelouses xérophiles (Mesobromion erecti) • les espèces végétales patrimoniales calcaires subatlantiques à atlantiques, 6 : Prairies de fauche thermo- c’est-à-dire les espèces à statut de mésoxérophiles à xérophiles atlantiques et supraméditerranéennes protection ainsi que les espèces (Mesobromion), prairies pâturées (Brachypodio rupestris-Centaureion du programme de préservation de mésotrophes acidiclines (Polygalo nemoralis). la flore de la Loire. 12 espèces ont vulgaris-Cynosurenion cristati), été identifiées dont 5 observées 3 : Hêtraies ou hêtraies-sapinières récemment surtout montagnardes, acidiclines à • les habitats patrimoniaux qui calcicoles (Fagion sylvaticae) correspondent aux milieux botaniques 4 : Hêtraies ou hêtraies-sapinières rangés à partir de la mention « assez surtout montagnardes, acidiclines à rare » à l’échelle du Massif central et calcicoles (Fagion sylvaticae), chênaies dont la préservation est nécessaire. 6 pédonculées-frênaies des sols à bonne habitats ont été identifiés. Il s’agit de : réserve hydrique (Fraxino-Quercion), 1 : Chênaies pédonculées-frênaies des végétations flottant librement des eaux sols à bonne réserve hydrique (Fraxino- eutrophes à hypertrophes (Lemnion Quercion), minoris),

Espèces végétales sans statut mais qui font l’objet du programme de préservation de la flore de la Loire

30 Scot des Monts du Lyonnais Espèces végétales à statut

Scot des Monts du Lyonnais 31 2.4. Une nature ordinaire au service des continuités vertes et des corridors écologiques

La protection des espaces naturels La loi regroupe ainsi l’ensemble de remarquables qui sont des lieux de ces espaces sous le terme de trame nichage, de reproduction et d’alimentation verte et bleue. Précisée à l’article L. 371- des animaux est fondamentale. 1 du code de l’environnement, elle a Néanmoins, si ceux-ci ne sont plus reliés pour objectif d’enrayer la perte de bio- entre eux, ils perdront progressivement diversité en participant à la préservation, de leur richesse avec la disparition de à la gestion et à la remise en bon état certaines espèces animales. L’isolement des milieux nécessaires ux continuités des milieux naturels représente écologiques, tout en prenant en compte d’ailleurs la principale cause de perte les activités humaines, et notamment de biodiversité. Il est donc nécessaire de agricoles. Afin d’identifier et d’assurer la permettre le déplacement de la faune pérennité de cette trame, le Grenelle de entre les réservoirs de biodiversité et l’environnement a proposé que soient Haie bocagère ainsi favoriser les brassages génétiques. élaborés : Pour facilement se déplacer, les • Au niveau national, des orientations Le SRADDET AURA en cours d’éla- animaux recherchent avant tout des pour la préservation et la remise en bon boration, devrait reprendre à la fois les espaces peu fréquentés, naturels ou état des continuités écologiques principes et la cartographie du SRCE Rhône-Alpes. agricoles, à la condition que l’exploita- • Au niveau régional, un Schéma Régional tion soit extensive. Les abords de cours de Cohérence Ecologique (SRCE) adopté Outre les milieux naturels remar- d’eau, les petits boisements, les aligne- par délibération du Conseil Régional du quables, les boisements et surtout les ments d’arbres, sont des sup- 19 juin 2014 et par arrêté préfectoral du abords de cours d’eau apparaissent ports particulièrement adaptés. 16 juillet 2014 qui permettra notamment comme des lieux particulièrement adap- d’identifier les enjeux régionaux relatifs tés au passage de faune. Ensemble, ils à cette préservation et cette remise en constituent un véritable maillage vert et bon état. bleu du territoire dont la préservation bénéficiera à la biodiversité et plus lar- Ce dernier, co-élaboré par l’Etat et gement à la qualité du cadre de vie. la Région, le SRCE identifie à l’échelle 1/100 000e la trame verte et bleue régionale, composée de réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques qui les relient. Il comprend surtout un plan d’actions ambitieux et réaliste sur les 6 prochaines années de durée du schéma dont il faut aujourd’hui engager Espaces favorisant le déplacement de la faune la mise en œuvre dans les territoires. Le SRCE donne les principes de connexion (corridors fuseaux et axes) que les Scot doivent décliner à leur échelle. Sur le Scot des Monts du Lyonnais, le SRCE n’identifie pas de corridors d’enjeux régionaux. En revanche, sa cartographie ci-après confirme que le territoire et plus généralement, l’ensemble des Monts du Lyonnais apparaissent en premier lieu comme un cœur de nature disposant de milieux favorables à la faune. A l’échelle du territoire qui nous concerne, l’étude a identifié plusieurs trames écologiques à priori intéressantes pour une majorité d’espèces animales.

32 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Rhône-Alpes

! Obstacles ponctuels à l'écoulement des cours d'eau

^_ Points de conflits (écrasement, obstacles)

Corridors axes à préserver

Corridors axes à restaurer

Cours d''eau d''intéret écologique reconnu à préserver

Zones de conflits

Corridors fuseau à préserver L'Arbresle Corridors fuseau à restaurer

Réservoirs de biodiversité

Espaces à forte perméabilité Villechenève Espaces à moyenne perméabilité Montrottier Espaces perméables aquatiques

Panissières Espaces urbains Longessaigne Espaces agricoles

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant Souzy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché La Brévenne en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise La Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Châtelus Chevrières

Grammond

0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 33 34 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux milieux naturels et biodiversité

• Conserver des espaces agricoles et naturels afin de protéger un cadre de vie de grande qualité

• Approfondir la connaissance de la biodiversité présente sur le territoire

• Préserver les secteurs naturels à enjeux déjà identifiés

• Identifier des continuités écologiques afin de les protéger par des préconisations d’urbanisme

• Identifier et connaitre les zones humides pour mieux les protéger

Scot des Monts du Lyonnais 35 36 Scot des Monts du Lyonnais 3

Le sol : une ressource naturelle sensible

A l’instar de l’eau ou de l’air, le sol représente une ressource naturelle à part entière. Souvent exploitée par l’homme à son profit, le sol est une ressource difficilement renouvelable. Certes, ponctuellement, il peut faire l’objet de restauration, de dépollution. Mais de façon générale, une fois que celui-ci a été utilisé pour un usage urbain, il ne retrouve que très rarement une vocation agricole ou naturelle. Cela en fait une ressource naturelle non-renouvelable qu’il est important de ménager tant quantitativement que qualitativement du fait des enjeux de : • support des activités humaines • production alimentaire (agriculture) et de matériaux de construction • transfert, de filtration et de stockage des eaux • biodiversité (le sol abrite plus de 25% des espèces animales et végétales décrites) • recyclage des matières organiques.

Scot des Monts du Lyonnais 37 3.1. Par rapport au développement urbain

En comparant deux images satellites 20002000 20102010 EvolutionEvolution 2000-2010 2000-­‐2010 TerritoireTerritoire du SCOT du des SCOT Monts du des Lyonnais Monts du Lyonnais HectaresHectares % %Hectares Hectares% % Spot Thema montrant l’occupation EspaceEspace urbain urbain * * 2 6182 8582 822 3 7,1% 096204 7,79% 7,4% 2398% des sols de 2000 et de 2010, on Activités ** 171213197 2430,5% 1%26 3015,20% 14% Activités ** identifie facilement les évolutions et EspaceEspace en mutation en mutation *** *** 8493104 1150,3% 0,3%20 2223,81% 24% EspaceEspace agricole agricole **** **** 2931 967 53829 715 31 74,6% -252 259-0,84% 75% -­‐279-­‐1% particulièrement celles concernant les EspaceEspace naturel naturel et forestier et forestier ***** ***** 6 9917 2126 993 7 17,6% 2 2000,03% 17% -­‐12 -­‐0,17% espaces agricoles et naturels qui ont TOTAL 41 914 41 914 100%0,1 0% TOTAL 39 831 39 831 100% 0 0% évolué vers une utilisation urbaine. * * ZonesZones bâties bâties à prédominance à prédominance d'habitat; d'habitat; grands équipements grands urbai équipements urbains; ns; espaces espaces verts verts (parcs, (parcs, jardins); jardins); Avec des espaces agricoles et natu- espaces sportifs espaces et de sportifs loisirs et de loisirs ** Zones d'activités économiques; infrastructures routières et ferroviares rels couvrant près de 92% du territoire ** Zones d'activités économiques; infrastructures routières et ferroviares *** Extraction de matériaux, décharges, chantiers; espaces libres urbains en 2010, le Scot des Monts du Lyonnais ******* Cultures Extraction annuelles de et prairies; matériaux, cultures décharges, permanentes chantiers; espaces libres urbains est un territoire plutôt rural. La consom- ***** Feuillus dominants; connifères dominants; peuplements indéterminés; espaces boisés en **** Cultures annuelles et prairies; cultures permanentes mation observée des espaces agricoles mutation; boisements linéaires; landes et fourrés; marais et tourbières; eaux continentales et naturels en l’espace de 10 ans appa- ***** Feuillus dominants; connifères dominants; peuplements indéterminés; espaces boisés en mutation; boisements linéaires; landes et fourrés; marais et tourbières; eaux continentales raît modeste avec 250 ha, soit seulement 0,6% de la superficie totale du Scot. Sur ce total, 11,5 ha ont été utilisés sur les Total des surfaces agricoles Rapport entre surfaces Surface agricole en Surface boisée en 2000 ou boisées qui ont été agricoles ou boisées communes de Brussieu, Saint-Laurent de Commune Surface communale (ha) 2000 vers urbain en vers urbain en 2010 urbanisé entre 2000 et 2010 urbanisés entre 2000 et 2010 2010 (ha) (ha) (ha) et surface de la commune Chamousset et Saint-Genis-l’Argentière

Aveize 1 664 7,0 0,0 7,0 0,4% pour l’extension des carrières. Saint- Brullioles 1 225 6,9 0,0 6,9 0,6% Symphorien-sur-Coise, Saint-Martin-en- Brusieu 674 4,9 5,7 10,5 1,6% Haut et Larajasse sont les 3 communes Chambost-Longessaigne 1 544 6,3 0,0 6,3 0,4% qui ont le plus consommé d’espaces Châtelus 253 0,8 0,0 0,8 0,3% Chevrières 1 454 13,1 0,0 13,1 0,9% agricoles et boisés avec respectivement Coise 903 3,8 0,0 3,8 0,4% 26, 25, 16 et 15 hectares. Duerne 1 141 4,2 0,0 4,2 0,4% Grammond 813 8,1 0,0 8,1 1,0% Ce constat apparemment vertueux ne Grézieu-le-Marché 1 149 4,8 0,0 4,8 0,4% Haute-Rivoire 2 029 11,8 0,0 11,8 0,6% doit pas faire oublier que cette consom- La Chapelle-sur-Coise 658 7,9 0,0 7,9 1,2% mation d’espaces agricoles et boisés Larajasse 3 361 15,3 0,0 15,3 0,5% Les Halles 309 3,5 0,0 3,5 1,1% s’est faite au profit d’une urbanisation Longessaigne 1 192 4,4 0,0 4,4 0,4% relativement intense, qui a progressé de Maringes 917 8,5 0,0 8,5 0,9% 8,7% en surface en une décennie pour Meys 1 465 4,6 0,0 4,6 0,3% Montromant 1 099 3,8 0,0 3,8 0,3% couvrir quelques 3 100 ha. De plus, celle- Montrottier 2 310 8,6 0,4 9,0 0,4% ci a marqué sensiblement le territoire du Pomeys 1 310 10,9 0,6 11,5 0,9% St-Clément-les-Places 1 242 3,6 0,0 3,6 0,3% fait qu’elle s’est diffusée à partir de zones St-Denis-sur-Coise 1 079 4,4 0,0 4,4 0,4% bâties existantes, très nombreuses et hé- Ste-Catherine 1 371 0,3 0,0 0,3 0,1% Ste-Foy-l'Argentière 154 3,8 0,0 3,8 2,5% ritées de l’activité agricole traditionnelle. St-Genis-l'Argentière 1 065 6,3 1,0 7,3 0,7% L’artificialisation des sols pour des St-Laurent-de-Chamousset 1 725 9,9 3,7 13,6 0,8% usages urbains (construction de nou- St-Martin-en-Haut 3 864 15,7 0,0 15,7 0,4% veaux logements, de zones d’activités, St-Symphorien-sur-Coise 407 25,0 0,0 25,0 6,1%

Souzy 509 12,7 0,0 12,7 2,5% d’infrastructures de transport) est une Villechenève 1 415 3,9 0,0 3,9 0,3% transformation a priori irréversible. Cela Viricelles 200 4,4 0,1 4,5 2,2% veut dire que toute consommation d’es- Virigneux 1 184 7,7 0,0 7,7 0,6% Total 39 831 236,9 11,5 248,4 0,6% pace doit être optimisée afin que les besoins de développement soient satis- faits sans porter trop atteinte à l’activité agricole et aux milieux naturels, qui sont les bases de l’attractivité du territoire du Scot des Monts du Lyonnais.

38 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Evolution de l’occupation des sols (Spot ThemaEvolution 2000 de- 2010) l'occupation des sols (Spot Thema 2000 - 2010)

Occupation des sols 2010 Espaces bâtisL'Arbresle Espaces agricoles Espaces boisés Villechenève Espaces en eau Montrottier Evolution 2000 - 2010

Panissières D'agricole à urbain Longessaigne De naturel à urbain

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant Souzy l'Argentière

Virigneux Meys Duerne Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Châtelus Chevrières

Grammond

Rive-de-Gier 0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 39 3.2. Par rapport à l’activité industrielle

La réhabilitation des sites pollués 3.2.1. 1 site pollué (BASOL) ou potentiellement pollués s’appuie Bien que les départements du sur une politique nationale d’inventaire Rhône et de la Loire présentent respec- qui a commencé au début des années tivement 176 et 84 sites BASOL, le ter- 1990. Suite à une prise de conscience ritoire du Scot des Monts du Lyonnais des conséquences environnementales n’est concerné que par 1 site. de pollutions de l’eau, de l’air et du sol, 2 inventaires ont été créés : Il s’agit de la tannerie Ronzon, située sur la commune de Saint-Symphorien- BASOL : Inventaire des sites pollués sur-Coise (Rhône). Les terrains ont par les activités industrielles, appelant accueilli des activités de tannerie et de une action des pouvoirs publics, à titre travail du cuir depuis le 17e siècle et préventif ou curatif. Etablie à partir de jusqu’en 2008. Un diagnostic réalisé au 1994, elle est gérée et mise à jour par la début des années 2000 fait état d’une DREAL. http://basol.ecologie.gouv.fr pollution des sols et des eaux souter- BASIAS : Inventaire historique des raines. Suite à sa liquidation judiciaire anciens sites industriels et activités de le 2 mars 2000, le site est en cours de services qui ont pu pollués le sol du réhabilitation. Des travaux de dépollu- fait de l’utilisation de produits dange- tion ont eu lieu lors de démolition de reux pour le milieu. Issu d’un inven- certains bâtiments et accompagnés par taire historique remontant au milieu de l’EPORA. Enfin, certaines plateformes ont XIXe siècle, réalisé en 1999 et en cours été laissées en l’état du fait de grandes de mise à jour, BASIAS est géré par le difficultés de dépollution. BRGM. http://basias.brgm.fr . Ses objec- tifs sont de : • recenser, de façon large et systéma- tique, tous les sites industriels, abandon- nés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement • conserver la mémoire de ces sites • fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l’environnement.

40 Scot des Monts du Lyonnais 3.2.2. 1 Secteur d’Information sur 3.2.3. 12 sites potentiellement Malgré le faible nombre de sites, la les Sols pollués (SIS) pollués (BASIAS) prise en compte de cet inventaire est nécessaire dans une politique ration- La loi ALUR (loi n° 2014-366 du 24 Disposant d’une histoire industrielle nelle de réutilisation foncière et de mars 2014 pour l’accès au logement et importante, les départements du Rhône reconversion d’anciens sites industriels. un urbanisme rénové) et son article 173 et de la Loire se caractérisent par de très En reconstituant le passé industriel, cet prévoit que l’État élabore des Secteurs nombreux sites BASIAS, respectivement inventaire permet de donner des élé- d’information sur les sols (SIS) réperto- 590 et 657. A l’inverse, l’histoire du terri- ments d’anticipation aux acteurs de riant les « terrains où la connaissance de toire du Scot des Monts du Lyonnais est l’urbanisme, de l’aménagement foncier la pollution des sols justifie, notamment davantage rurale. Seuls 12 sites BASIAS et de la protection de l’environnement. en cas de changement d’usage, la réali- ont été recensés. Il s’agit : Ignorer le problème, c’est prendre le sation d’études de sols et de mesures de • d’un ancien dépôt de liquides in- risque de gérer des situations de crise. gestion de la pollution » (article L. 125-6 flammables qui était situé au lieu-dit Anticiper, c’est permettre de sécuriser du code de l’environnement). « Les Roches » à Viricelles l’action foncière et les projets d’amé- Le site de la tannerie Ronzon est • d’un ancien garage automobile qui nagement des éventuels problèmes de également un SIS. était situé également au lieu-dit « Les pollution. La conduite des opérations Dans le cadre d’un projet de Roches » à Viricelles peut alors être adaptée en conséquence. construction ou d’aménagement sur un • d’une ancienne casse automobile terrain répertorié en SIS (article L. 556-2 qui était située au lieu-dit « Rampeau » du code de l’environnement) ainsi que à Viricelles sur un terrain ayant accueilli une ins- tallation classée mise à l’arrêt définitif • de deux anciennes casses auto- et régulièrement réhabilitée (article L. mobiles qui étaient situées à Sainte- 556-1 du code de l’environnement), le Foy-l’Argentière aux lieux-dits « Les maître d’ouvrage fournit dans le dossier Rossandes » et rue des Prairies de demande de permis de construire ou • d’un ancien atelier de fabrication d’aménager une attestation garantissant d’appareils d’éclairage électrique qui la réalisation d’une étude des sols et de était situé impasse des Garrats à Sainte- sa prise en compte dans la conception Foy-l’Argentière du projet de construction ou de lotis- • d’un ancien puits de houille, le sement par un bureau d’études certifié Puits-Marie qui était situé à Sainte-Foy- dans le domaine des sites et sols pol- l’Argentière lués, ou équivalent. • de deux anciennes centrales d’en- Dans le cas du secteur de la tannerie, robage qui étaient situées à Sainte-Foy- le projet s’oriente vers une requalifica- l’Argentière et à Saint-Genis-l’Argentière tion en zone artisanale avec la création d’une voie départementale afin d’éviter • d’une ancienne forge qui était si- le trafic de poids-lourds dans le centre tuée à Souzy. de St Symphorien-sur-Coise.

Scot des Monts du Lyonnais 41 3.3. Par rapport à l’exploitation de carrières

L’exploitation du sous-sol est enca- Par ailleurs, une carrière a termi- drée par des schémas départementaux née son activité dernièrement (juin des carrières, introduits par la Loi n° 2004). Située dans la commune de 93-3 du 4 janvier 1993. Celui du Rhône Chambost-Longessaigne, l’ancienne car- a été approuvé en juillet 2001, tandis rière Viannay Fils est en cours de remise que celui de la Loire en novembre 2005. en état. Cette dernière devrait se pour- Les schémas départementaux des suivre, après récolement de la cessation carrières s’appliquent jusqu’à l’adoption d’activité de la carrière prévue en 2011, d’un schéma régional des carrières qui sous le régime d’installation de stockage au plus tard doit intervenir le 19 janvier de déchets inertes, pendant une dizaine 2020. d’années. Ces documents référencient les car- Ces schémas départementaux des rières en activité. Sur le Scot des Monts carrières définissent également les du Lyonnais 3 carrières sont actuelle- conditions générales d’implantation des ment en activité. Il s’agit : carrières dans les deux départements, prenant en compte l’intérêt économique • de la carrière d’argiles de Brûlevent national, les ressources et les besoins nécessaires à la fabrication des tuiles en matériaux du département et des dans les usines Imerys TC de Sainte- départements voisins, la protection des Foy-l’Argentière et Quincieux. Situé dans paysages, des sites et des milieux natu- les communes de Haute-Rivoire et de rels sensibles, la nécessité d’une gestion Souzy, la poursuite et l’extension d’ex- équilibrée de l’espace, tout en favorisant ploitation de cette carrière a ciel ouvert une utilisation économe des matières ont été autorisées par arrêté préfecto- premières. Ils fixent également les ob- ral (69) du 28/06/1999 pour 30 ans et jectifs à atteindre en matière de remise 363 436m3. Une demande d’extension en état et de réaménagement des sites. a été réalisée fin 2010 pour couvrir une superficie de 55 ha contre 35 précédem- Le schéma du Rhône précise les ment. zones à éléments favorables et les zones à pré- jugés favorables au prélèvement • de la carrière du Val du Rossand de granulats en fonction d’une classifica- exploitée pour son granit par la société tion de 1 à 3 fondée sur des critères géo- BBCI et située dans la commune de Saint- logiques et la présence de contraintes Genis-l’Argentière. Cette carrière pré- à l’exploitation. Rappelons que seules sente une sensibilité écologique car elle les zones de classe 1 concernent des est ceinturée par un arrêté de protection espaces où les carrières sont interdites. de biotope. Sa poursuite d’exploitation a Dans toutes les autres zones, les ouver- été autorisée par arrêté préfectoral (69) tures de carrières sont potentiellement du 28/05/2010 jusqu’au 30/06/2018 réalisables. Ainsi, le document identifie sur 139 800m3. Courant 2013, un autre les éléments suivants : arrêté préfectoral a autorisé l’extension du périmètre d’exploitation de 7,25 ha vers l’ouest, sur le lieu-dit « Gros Bois » • de la carrière de La Patte exploitée pour son granit par la société Granulats Rhône Loire et située dans les com- munes de Saint-Laurent-de-Chamousset, Brussieu et Saint-Genis-l’Argentière. Sa poursuite et son extension d’exploitation ont été autorisées par arrêté préfectoral (69) du 09/12/2005 pour 30 ans et sur 65ha

42 Scot des Monts du Lyonnais Zones à éléments (ZEF) ou préjugés Niveau de contrainte environnementale Communes concernées (ZPF) favorables de roches massives (I, II,…) et interdictions éventuelles

Villechenève, Longessaigne, Chambost-Longessaigne, Saint-Clément-les-Places, Sans contrainte environnementale ZPF de plutonites Saint-Laurent de majeure Chamousset, Haute-rivoire, Brullioles, Souzy, Montrottier Grézieu-le-Marché, Aveize, Sans contrainte environnementale ZPF de volcanites e usives Saint-Genis-l'Argentière majeure Sans contrainte environnementale Meys, Souzy ZEF et ZPF d'argiles majeure

Le schéma de la Loire distingue éga- lement des zones à éléments favorables, des zones à préjugés favorables mais aussi des zones hétérogènes. Une classi- fication similaire a été réalisée en fonc- tion de contraintes environnementales : • classe 1 : zones couvertes par des in- terdictions et zone à très forte sensibilité • classe 2 : zone à forte sensibilité • classe 3 : zone à moindre sensibilité.

Zones à éléments (ZEF) ou préjugés (ZPF) Communes concernées Niveau de contrainte environnementale favorables ou zones hétérogènes (ZH) Virigneux Zone hétérogène de métamorphites Classes 2 et 3 Maringes Zone à préjugé favorable de métamorphites Classes 2 et 3 Zone hétérogène de métamorphites Zone à Viricelles Classe 3 éléments favorables d'argiles Zone hétérogène de métamorphites Zone à préjugé favorable de plutonites Zone à Saint-Denis-sur-Coise Classe 3 éléments favorables de sables et graviers alluvionnaires Saint-Médard-en-Forez Zone hétérogène de métamorphites Classe 2 et 3

Chevrières Zone hétérogène de métamorphites Classe 2

Châtelus Zone hétérogène de métamorphites Classe 3

Grammond Zone hétérogène de métamorphites Classe 1 et 2 Zone à préjugé favorable de plutonites Zone La Gimond hétérogène de métamorphites

Scot des Monts du Lyonnais 43 Dans l’attente du schéma régional - Orienter l’exploitation des gise- des carrières Auvergne Rhône-Alpes, la ments en matériaux vers les secteurs de DREAL Rhône-Alpes a souhaité élaborer moindres enjeux environnementaux et un cadre régional « matériaux et carrières privilégier dans la mesure du possible » qui fixe les grandes orientations de l’ap- l’extension des carrières sur les sites exis- provisionne- ment régional en matériaux tants et qui sert de document de référence - Orienter l’exploitation des carrières dans le cadre des révisions des schémas et leur remise en état pour préserver les départementaux des carrières. Ce docu- espaces agricoles à enjeux et privilégier ment, validé le 20 février 2013, définit l’exploitation des carrières sur des zones des orientations de niveau régional visant non agricoles ou de faible valeur agrono- à définir des conditions générales d’im- mique plantation de carrières tout en participant à la politique régionale de lutte contre le - Garantir une exploitation préservant changement climatique et dans le respect la qualité de l’environnement et respec- des autres politiques environnementales. tant les équilibres écologiques 11 orientations qui devront être - Favoriser un réaménagement équi- prises en compte dans les futurs schémas libré des carrières en respectant la voca- départementaux ont ainsi été formulées : tion des territoires - Assurer un approvisionnement sur le long terme des bassins régionaux de consommation par la planification locale et la préservation des capacités d’exploi- tation des gisements existants - Veiller à la préservation et à l’acces- sibilité des gisements potentiellement exploitables d’intérêt national ou régional - Maximiser l’emploi des matériaux recyclés, notamment par la valorisation des déchets du BTP, y compris en favori- sant la mise en place de nouvelles filières pouvant émerger notamment pour l’utili- sation dans les bétons - Garantir un principe de proximité dans l’approvisionnement en matériaux - Réduire l’exploitation des carrières en eau - Garantir les capacités d’exploitation des carrières de roches massives et pri- vilégier leur développement en substitu- tion aux carrières alluvionnaires - Intensifier l’usage des modes al- ternatifs à la route dans le cadre d’une logistique d’ensemble de l’approvision- nement des bassins de consommation

44 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais Ressources en matériaux Les ressources en matériaux

L'Arbresle

Villechenève

Montrottier

Panissières Longessaigne

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant Souzy l'Argentière

Virigneux Meys Duerne Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Châtelus Chevrières

Grammond

0 1 2 km

Source : DREAL Rhône-Alpes – Cadre Régional matériaux et carrières – BRGM 2010

Scot des Monts du Lyonnais 45 46 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux sol

• Optimiser la consommation d’espace pour préserver l’activité agricole en limitant l’étalement urbain et en densifiant les poles existants

Scot des Monts du Lyonnais 47 48 Scot des Monts du Lyonnais 4

Un cycle de l’eau à garantir

Scot des Monts du Lyonnais 49 4.1. Des documents et objectifs de référence à prendre en compte

De nombreux documents régissent la • le SDAGE (Schéma Directeur d’Amé- gestion de l’eau à différents niveaux. nagement et de Gestion des Eaux). C’est Tout d’abord, 3 lois et une directive un outil de planification qui définit les cadre apportent le cadre réglementaire : orientations fondamentales pour une les lois sur l’eau du 16 décembre 1964, gestion équilibrée de la ressource en eau du 3 janvier 1992 et du 30 décembre dans chacun des grands bassins hydro- 2006 et de la Directive Cadre sur l’Eau graphiques français pour les 10 à 15 ans du 21 avril 2004. à venir. Les documents d’urbanisme – schémas de cohérence territoriale (Scot), plans locaux d’urbanisme (PLU), cartes La loi du 16 décembre 1964 communales et les schémas d’aména- organise la gestion de l’eau autour des gement et de gestion des eaux (SAGE) six grands bassins hydrographiques fran- doivent être compatibles avec les orien- çais, issus d’un découpage naturel selon tations fondamentales et avec les objec- les lignes de partage des eaux. Elle pro- tifs de qualité et de quanti- té des eaux meut, à l’intérieur de chaque bassin, définis par le SDAGE (article L.212-3 du la notion de «gestion globale de l’eau» code de l’environnement, articles L.122- dans l’intérêt de tous. Elle instaure aussi 1, L.123-1 et L.124-1 du code de l’urba- le principe du «pollueur-payeur», visant nisme). Les schémas départe- mentaux à préserver la qualité de l’eau. Au sein des carrières (SDC) doivent être com- de chaque bassin, la gestion de l’eau est patibles avec les dispositions du SDAGE attribuée à une Agence de l’eau. (article L.515-3 du code de l’environne- ment). Le territoire du Scot des Monts du Lyonnais est concerné par 2 SDAGE. Celui La loi du 3 janvier 1992 ren- de Loire-Bretagne et ce- lui de Rhône- force celle de 1964 sur les aspects « res- Méditerranée-Corse pect du milieu naturel ». Elle affermit le principe de protection des écosystèmes aquatiques, de la qualité et de la quan- tité des ressources en eau. En particulier, elle rend obligatoire, d’ici à l’an 2005, la collecte et le traitement des eaux usées domestiques - transcrivant ainsi en droit français la directive européenne de mai 1991 sur les eaux résiduaires urbaines. Elle établit aussi un périmètre de pro- tection autour de chaque captage d’eau potable, et elle fortifie le rôle de la police des eaux. En outre, cette loi renforce le prin- cipe de concertation entre les usagers et acteurs de l’eau et elle étend les préroga- tives des collectivités locales pour l’assai- nissement et l’aménagement des eaux. Elle prévoit, pour l’information du public, • le SAGE (Schéma d’Aménagement que les résultats des contrôles sanitaires et de Gestion des Eaux). C’est plutôt un soient transmis aux mairies « en termes outil de gestion qui définit les modalités compréhensibles par tous » et affichés. précises d’application des orientations du SDAGE au niveau local. Les docu- Cette loi de 1992 instaure aussi, au ments d’urbanisme – schémas de cohé- sein de chaque bassin versant, un nou- rence territoriale (Scot), plans locaux veau système de planification globale de d’urbanisme (PLU), cartes communales la ressource en eau : doivent être compatibles avec les orien- tations définis par le SAGE.

50 Scot des Monts du Lyonnais Le territoire du Scot des Monts du Le SDAGE Loire-Bretagne 2016- - Mettre en place des outils régle- Lyonnais est concerné par 1 SAGE, celui 2021. mentaires et financiers de Loire en Rhône-Alpes qui concerne - Informer, sensibiliser, favoriser les uniquement le bassin versant ligérien. Adopté par le comité de bassin Loire- Bretagne le 4 novembre et publié par ar- échanges rêté préfectoral du 18 novembre 2015, La loi du 30 décembre 2006 vise ce document concerne les communes notamment à se doter des outils pour at- de Aveize, Chambost-Longessaigne, teindre les objectifs de la Directive Cadre Châtelus, Chevrières, Coise, Duerne, Le SDAGE Rhône-Méditerranée- et à améliorer le service public de l’eau et Grammond, Haute-Rivoire, La Chapelle- Corse 2016-2021. sur-Coise, Larajasse, Longessaigne, de l’assainissement. Elle instaure des dis- Adopté par le comité de bassin le Maringes, Meys, Pomeys, Sainte- positions en matière de gestion économe 20 novembre 2015 et publié par arrê- des ressources et de gestion à la source Catherine, Saint-Clément-les-Places, té préfectoral du 3 décembre 2015, ce des eaux pluviales et donne davantage Saint-Denis-sur-Coise, Saint-Laurent- document concerne les communes de de pouvoir réglementaire aux SAGE. de-Chamousset, Saint-Martin-en- Aveize, Brullioles, Brussieu, Grézieu-le- Haut, Saint- Symphorien-sur-Coise, Marché, Les Halles, Meys, Montromant, Villechenève, Viricelles et Virigneux. La Directive Cadre sur l’Eau Montrottier, Saint-Genis-l’Argentière, Ce document s’inscrit dans la Saint-Laurent-de-Chamousset, Sainte- (DCE) est un acte européen adoptée le continuité du SDAGE 2010-2015 pour Foy l’Argentière et Souzy. 23 octobre 2000 et transposé en droit permettre aux acteurs du bassin Loire- français le 21 avril 2004. Cette directive innove en définissant un cadre euro- Bretagne de poursuivre les efforts et les actions entreprises. Afin d’atteindre l’ob- A l’instar de celui de Loire-Bretagne, péen pour la politique de l’eau, en ins- il fixe pour une période de 6 ans les tituant une approche globale autour jectif de 61 % des eaux en bon état d’ici 2021. Pour ce faire, celui-ci définit pour orientations fondamentales d’une ges- d’objectifs environnementaux avec tion équilibrée de la ressource en eau une obligation de résultats. Elle fixe un les 6 années à venir les grandes orien- tations pour une gestion équilibrée de et intègre les obligations définies par la objectif clair et ambitieux : le bon état directive européenne sur l’eau, ainsi que l’eau dans le bassin Loire-Bretagne. Elles des eaux souterraines, superficielles et les orientations du Grenelle de l’environ- sont au nombre de 14 : côtières en Europe en 2015, date butoir nement pour un bon état des eaux d’ici pour obtenir l’objectif. Des dérogations - Repenser les aménagements des 2015. Elles sont au nombre de 9 : sont admises et encadrées à condition cours d’eau de les justifier. Ce bon état est défini par - S’adapter au changement clima- des paramètres écologiques, chimiques - Réduire la pollution des eaux par tique les nitrates et quantitatifs et s’accompagne : - Privilégier la prévention et les inter- • d’une réduction ou d’une suppres- - Réduire la pollution organique et ventions à la source pour plus d’effica- sion des rejets de certaines substances bactériologique cité classées comme dangereuses ou dange- - Maîtriser et réduire la pollution par - Concrétiser la mise en œuvre du reuses prioritaires les pesticides principe de non dégradation des milieux • d’absence de dégradation complé- - Maîtriser et réduire les pollutions aquatiques mentaire pour les eaux de surface et les dues aux substances dangereuses - Prendre en compte les enjeux éco- eaux souterraines - Protéger la santé en protégeant la nomiques et sociaux des politiques de • du respect des objectifs dans les ressource en eau l’eau et assurer une gestion durable des zones protégées c’est-à-dire là où s’ap- services publics d’eau et d’assainisse- pliquent déjà des textes communau- - Maîtriser les prélèvements d’eau ment taires dans le domaine de l’eau. - Préserver les zones humides - Renforcer la gestion de l’eau par Cette directive s’est traduite par la - Préserver la biodiversité aquatique bassin versant et assurer la cohérence révision des SDAGE Loire-Bretagne et entre aménagement du territoire et ges- - Préserver le littoral Rhône-Méditerranée-Corse et l’adoption tion de l’eau - Préserver les têtes de bassin versant de programmes 2016 – 2021. - Lutter contre les pollutions, en met- - Faciliter la gouvernance locale et tant la priorité sur les pollutions par les renforcer la cohérence des territoires et substances dangereuses et la protection des politiques publiques de la santé

Scot des Monts du Lyonnais 51 - Préserver et restaurer le fonctionne- ment naturel des milieux aquatiques et des zones humides - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir - Augmenter la sécurité des popula- tions exposées aux inondations en te- nant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

52 Scot des Monts du Lyonnais Le SAGE Loire en Rhône-Alpes des zones exposées et de leurs consé- d’urbanisme (article L. 123-1-5 du Code quences Approuvé par arrêté préfecto- de l’urbanisme, créé par la loi du 12 juil- ral le 30 août 2014, il concerne les • La prise en compte de la probléma- let 2010 portant engagement national communes de Aveize, Chambost- tique d’inondation dans la gestion globale, pour l’environnement). Longessaigne, Châtelus, Chevrières, solidaire et cohérente du bassin versant Coise, Duerne, Grammond, Grézieu-le- • L’atteinte du Bon Potentiel Écologique, Marché, Haute-Rivoire, La Chapelle- c’est-à-dire l’amélioration de la qualité des • La disposition n° 1.4.1 : conditions sur-Coise, Larajasse, Longessaigne, eaux, des régimes hydrologiques, du trans- de prélèvements et de nouvelle impor- Maringes, Meys, Pomeys, Sainte- port solide et de la morphologie des mi- tation en eau potable. Le SAGE souhaite Catherine, Saint-Clément- les-Places, lieux aquatiques mieux responsabiliser les acteurs du ter- Saint-Denis-sur-Coise, Saint-Laurent- • Le repositionnement du fleuve de-Chamousset, Saint-Martin-en- ritoire vis-à-vis de l’importance de l’eau Loire comme axe central du territoire. Haut, Saint-Symphorien-sur-Coise, (maîtrise de la demande, amélioration Villechenève, Viricelles et Virigneux. En réponse à ces enjeux, des propo- de la qualité des eaux, gestion équilibrée sitions de dispositions ont été émises. de la ressource) et ne pas pénaliser les Parmi celles-ci, certaines impactent les territoires limitrophes qui partagent les PLU et Scot et le territoire du Scot des mêmes ressources (vallée du Rhône, de Monts du Lyonnais. Il s’agit de : la Saône). Aussi, le SAGE souhaite que • La disposition n°1.1.3 : intégrer l’eau de son territoire bénéficie prioritai- les zones humides dans les documents rement à l’alimentation en eau potable d’urbanisme. Pour cela, les communes élaborant ou révisant leurs documents domestique et aux milieux et que le re- d’urbanisme sont invitées à réaliser un cours à de nouvelles importations (en de- inventaire des zones humides à l’échelle hors de la sécurisation) doit être motivé parcellaire, notamment dans le cadre de uniquement par la satisfaction de l’usage l’état initial de l’environnement. Ce travail AEP domestique, considéré comme prio- se fondera sur les inventaires de zones ritaire, ou s’il permet une amélioration de humides réalisés à une échelle plus globale (prévus à l’échelle des bassins la fonctionnalité des milieux. versants dans le SAGE). Il est proposé d’intégrer ces inventaires dans les docu- ments graphiques des différents docu- • La disposition n°3.1.4 : mise en ments d’urbanismes (carte communale, place de bâche incendie dans les zones Au sein de ce document, plusieurs en- PLU et Scot), dans une ou des zones suf- périurbaines et rurales. Pour tout projet jeux ont été mis en évidence : fisamment protectrice et, le cas échéant, d’urbanisme en zone périurbaine et en précisent, dans le règlement ou dans les secteur d’habitat diffus, le SAGE invite à • L’amélioration ou le maintien d’une orientations d’aménagement, les dispo- étudier la possibilité de réaliser un ou- qualité des eaux répondant à la préser- sitions particulières qui leur sont appli- vation ou la restauration du bon état des cables en matière d’urbanisme. vrage de stockage (ex : bâche souple fer- milieux aquatiques ainsi qu’aux usages mée) permettant de réaliser une défense actuels et futurs du territoire incendie efficace. Le dimensionnement • La conservation d’une qualité des • La disposition n°2.2.1 : réaliser ou devra être défini au cas par cas en concer- mettre à jour les zonages et schémas milieux en très bon état tation avec le SDIS. Les communes pour- directeurs d’assainissement. Le SAGE • La préservation de la ressource en incite les collectivités ou groupements ront, dans le cadre de leur document eau en quantité suffisante par réparti- de collectivités compétents en matière d’urbanisme, délimiter l’emplacement tion de la ressource entre les différents d’assainissement à planifier leur assai- réservé à cet usage. Le dispositif devra usages humains et les milieux naturels nissement. Pour cela, elle rappelle, aux respecter les obligations réglementaires, • La préservation et la restauration communes ou leurs établissements notamment en termes de préservation publics de coopération n’ayant à ce jour des milieux aquatiques et humides de la ressource en eau et des milieux. pas effectué de zonages eaux usées, • La sensibilisation aux risques l’obligation de le faire (article L2224-10 Le SAGE assurera une information sur ce d’inondation du Code général des collectivités territo- point et soutiendra les actions de sensi- • La limitation des risques d’inondation riales) et de l’intégrer à leur document bilisation conduites par des partenaires.

Scot des Monts du Lyonnais 53 • La disposition n°3.2.1 : étude de - la solidarité amont-aval et la cohé- pluviales auprès de la Police de l’Eau au l’adéquation « besoin/ressource » en eau. rence de bassin versant en particulier en titre de l’antériorité. Le SAGE recommande que toutes les struc- amont des principales zones urbaines (né- tures portant des procédures de bassins cessité d’une réflexion intercommunale) versants se dotent d’une étude précise sur en s’appuyant notamment sur les études • La disposition n°4.1.3 : réduire le l’adéquation ressource/besoin (usages et menées à l’échelle des bassins versants débit et la charge des rejets d’eaux plu- viales. Le SAGE indique que le contrôle milieux), sur la base d’un guide méthodo- - la gestion du taux d’imperméabili- logique annexé au SAGE (en cours d’éla- des rejets au sortir d’une installation, sation selon des secteurs géographiques d’un ouvrage, de travaux et d’activité est boration). Le SAGE encourage vivement les à distinguer au PLU. Le SAGE rappelle structures de gestion des bassins versants considéré comme un objectif prioritaire. qu’un secteur présentant 10% de sur- D’une part, le rejet des eaux de ruisselle- à réaliser cette étude avant la révision du face imperméabilisée génère un débit ment résiduelles dans les réseaux et les SAGE. Il s’agit, notamment d’établir un dia- de pointe de crue près de 2 fois supé- milieux ne devra pas aggraver les écou- gnostic des besoins quantitatifs des milieux rieur au même secteur à l’état naturel lements naturels avant aménagement. aquatiques, des besoins anthropiques D’autre part, la limitation de la charge (actuels et futurs), d’identifier les marges - l’inscription, par exemple, en em- polluante de ces rejets devra être obte- de manœuvre pour améliorer si nécessaire placements réservés des emprises des nue au moyen de la meilleure technique la situation des milieux puis envisager une ouvrages de rétention et traitement à alternative. meilleure satisfaction des différents usages mettre en œuvre et de tenir compte de la faisabilité tech- - la limitation des débits de fuite La gestion des eaux pluviales est par nique et économique (prix de l’eau). Les autorisés par hectare aménagé à une ailleurs précisée dans la règle 4 du règle- Scot et PLU veilleront à la bonne adéqua- valeur au plus égale à celle qui est fixée ment du SAGE. Ainsi, le débit spécifique tion de la ressource et des besoins en eau, dans le règlement du SAGE (article 4 du ne devra pas aggraver les écoulements en s’appuyant notamment sur les conclu- règlement du SAGE) naturels avant aménagement et, pour sions des études précédemment décrites ce faire, se trouver dans les limites sui- - la fixation des volumes de rétention et tiendront compte, notamment, de la vantes : des ouvrages de stockage à une valeur disposition 1.4.1 concernant les conditions - l/s/ha de surface aménagée pour au moins égale à celle qui est fixée dans d’importation d’eau potable. les aménagements de surface inférieure le règlement du SAGE (article 4 du règle- ou égale à 1ha ment du SAGE) et le calcul d’un volume • La disposition n°4.1.2 : généraliser de rétention indicatif par m² - l/s/ha de bassin versant intercepté pour les aménagements de surface su- l’élaboration des zonages pluviaux et leur - la préservation d’espaces verts sub- périeure à 1 ha intégration dans les documents d’urba- mersibles et leur utilisation pour la ges- nisme. Le SAGE conseille une approche tion des eaux pluviales en techniques à l’échelle des bassins versants préala- alternatives ou en lieux de rétention sup- Ainsi, pour les communes classées blement à l’élaboration des zonages plu- plémentaires en cas de dépassement des dans les secteurs collinaires telles que viaux communaux, notamment afin de : capacités des réseaux et bassins existants l’ensemble des Monts du Lyonnais, les - connaître le contexte du ruisselle- ou de fonctionnement en mode dégradé débits de fuite dans les milieux naturels ment sur le bassin versant (déterminer - l’identification et la préservation et les réseaux seront limités à 10l/s/ha. les corridors d’écoulement) des corridors d’écoulement naturels (ou Dans tous les cas, le débit de fuite ne - alimenter et encadrer les zonages axes de ruissellement) et la vérification pourra être demandé en dessous de 2l/s. de leur continuité à toutes échelles (par- pluviaux à réaliser à l’échelle communale. Les volumes de rétention seront di- celles, zones, communes,...) définis dans mensionnés pour tous les événements les pages suivantes pluvieux jusqu’à l’évènement d’occur- Le SAGE Loire en Rhône-Alpes sou- - l’identification et la gestion du che- rence 10 ans sur le territoire du SAGE, haite une généralisation de l’élaboration minement de l’eau en mode dégradé toutefois cette occurrence sera poussée des zonages pluviaux sur son territoire et (en cas de pluie exceptionnelle, d’obs- à 30 ans dans les zones de forte urbani- invite à l’intégration par les collectivités ou truction des regards, etc.) : corridor sation. Des valeurs plus contraignantes groupements de collectivités compétentes d’écoulement artificiel défini dans les pourraient être édictées, notamment en matière d’assainissement, des conclu- pages suivantes dans le cadre des Plans de Prévention sions de ces zonages dans les règlements des Risques Naturels d’Inondation d’assainissement. Le SAGE invite les - la vérification que les rejets d’eaux zonages et règlements qui en découlent pluviales n’ont pas d’incidence morpho- (PLU, règlement d’assainissement) à por- logique et/ou qualitative sur les milieux ter une attention particulière à : - la régularisation des rejets d’eaux

54 Scot des Monts du Lyonnais • La disposition n°4.1.6 : adapter • La disposition n°4.2.1 : protéger • La disposition n°4.2.3 : réduire l’occupation des sols dans les « corridors les zones naturelles d’expansion de la vulnérabilité dans les zones inon- d’écoulement » et réduire la vulnérabilité crue. Il s’agit à la fois de connaître ces dables des cours d’eau. Le SAGE invite en zones vulnérables aux écoulements. zones d’expansion de crues (le SAGE les auteurs des documents d’urbanisme Le SAGE incite à une réflexion menée demande que la cartographie des zones à prendre en compte la réduction de la au niveau communal ou (de préférence) inondables réalisée par l’Etat identifie et vulnérabilité au débordement de cours intercommunal, dans le cadre des Scot délimite les zones naturelles d’expan- d’eau. Par exemple, dans les zones et PLU, sur la manière : sion de crue, telle que définies dans la inondables déjà construites, les amé- - d’utiliser prioritairement ces sec- circulaire du 24 janvier 1994) mais aussi nagements publics et l’habitat pourront teurs pour la gestion des eaux pluviales de les préserver et de les gérer. En de- faire l’objet d’une réflexion pour limiter (concentrer les rejets d’eaux pluviales hors des secteurs déjà urbanisés, il est le risque pour les riverains : construc- des nouvelles zones construites vers ces recommandé que les zones d’expansion tion sur vide sanitaire, pas de garage axes en privilégiant l’écoulement super- de crue soient préservées de tout amé- enterré, rehausse des trottoirs en entrée ficiel de sorte que la mémoire de l’eau nagement entraînant leur réduction et/ de garage, suppression des obstacles à ne s’y perde pas et de façon à limiter le ou une augmentation de leur vulnérabi- l’écoulement, aménagement de zones linéaire de réseau « eaux pluviales ») lité. Les Scot, les PLU, les cartes commu- de stockage de l’eau. nales et autres document d’urbanisme - de préserver la capacité d’écoule- doivent être compatibles avec ces objec- ment et éventuellement de stockage tifs de protection des zones d’expansion de ces corridors soit en y limitant la de crues, en adoptant, par exemple, un construction, soit en fixant une distance classement et des règles permettant de de recul des constructions par rapport à répondre à ces objectifs. Sur les zones l’axe du ruissellement, soit en aména- urbanisées, le SAGE invite les collecti- geant si nécessaire les espaces publics vités et leurs groupements à réfléchir à existants de sorte qu’ils puissent assu- leur reconquête. Scot des Monts du Lyonnais rer sans engendrer de risque excessif le Les SDAGE et le SAGE transfert des débits excédentaires lors des épisodes pluvieux exceptionnels SAGE Loire en Rhône-Alpes SDAGE Loire Bretagne dépassant les capacités de transfert ou L'Arbresle SDAGE Rhône Méditerranée stockage des équipements existants (exhaussement des trottoirs par rapport à la voie, profil de chaussée en V, sup- pression des équipements fixes situés Panissières en travers de l’axe d’écoulement, amé- nagement des voies, espaces et réseaux adjacents de façon à ce que leur trop- plein rejoigne cet axe prioritaire en cas St-Laurent de pluie exceptionnelle, ...) de-Chamousset - de réduire la vulnérabilité des amé-

Ste-Foy nagements publics et de l’habitat en l'Argentière zones vulnérables aux écoulements. La limitation des débits au sortir d’une zone urbanisée, d’une zone de St-Martin réorganisation de l’espace urbain, d’un en-Haut aménagement ou d’une construction Chazelles est considérée comme un objectif priori- sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise taire du SAGE. Elle peut s’obtenir soit par mise en œuvre de techniques alterna- tives au sein de la zone d’aménagement Saint-Galmier projetée, soit par écrêtage des débits en sortie de zone, soit par une combinaison de ces deux méthodes.

0 1 2 km Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 55 4.2. Un territoire concerné par des zones sensibles au regard des enjeux de l’eau

Le Scot des Monts du Lyonnais est Chamousset. Ces derniers peuvent • pour les eaux souterraines : concerné pour tout ou partie par une s’engager auprès de la chambre d’Agri- - la nappe du bassin médian de la zone vulnérable nitrate, des zones culture du Rhône dans une mise aux Loire soit toutes les communes situées prioritaires pesticides et par une zone normes de leur outil de travail sur la dans le bassin versant de la Coise sont sensible à l’eutrophisation. base d’un programme d’actions visant à en zone prioritaire 2 réduire les apports de nitrates.

4.2.1. La zone vulnérable nitrate 4.2.3. La zone sensible à La zone vulnérable nitrate de la 4.2.2. Les zones prioritaires l’eutrophisation plaine du Forez concerne une partie du pesticides (zone CROPPP) territoire, soit les communes de Aveize, L’eutrophisation d’un milieu aquatique Châtelus, Chevrières, Coise, Duerne, En août 2000, une circulaire des désigne le déséquilibre qui résulte Grammond, Grézieu-le-Marché, La ministres en charge de l’Agriculture d’un apport excessif de nutriments Chapelle-sur- Coise, Larajasse, Maringes, et de l’Environnement demande de (azote, carbone et phosphore...). Ce Pomeys, Saint-Denis-sur-Coise, Sainte- concentrer les programmes d’actions processus résulte en général des Catherine, Saint-Martin-en-Haut, Saint- dans des bassins versants prioritaires. épandages agricoles et des rejets de Symphorien-sur-Coise, Viricelles et Un classement des zones d’actions produits riches en polyphosphates Virigneux. Pour lutter contre la pol- prioritaires a été défini en Rhône-Alpes (lessives...). L’eutrophisation se traduit lution des eaux par les nitrates d’ori- en 2002, puis actualisé en 2008 par par la multiplication rapide des gine agricole, les états-membres de la la Cellule Régionale d’Observation et végétaux, notamment la prolifération Communauté Européenne ont défini de Prévention des Pollutions par les d’algues, et aboutit à une dégradation des « zones vulnérables » sur lesquelles Pesticides (CROPPP), sur la base d’un de la qualité du milieu aquatique par des pratiques plus respectueuses de diagnostic régional agricole permettant appauvrissement des eaux en oxygène. l’environnement doivent être mises en d’identifier les zones de la région les œuvre. Des programmes d’actions éla- plus sensibles à la pollution par les borés par les préfets de département pesticides. Ce zonage constitue pour les Disposant de nombreux plans et définissent, à l’intérieur de ces zones, services de l’Etat et les établissements cours d’eau touchés par ce problème, les actions et les pratiques agricoles à publics un outil d’orientation pour les la totalité du Scot des Monts du mettre en œuvre pour réduire les apports actions à mener dans les années à Lyonnais est concerné par cette zone de nitrates vers les eaux superficielles et venir. Plus concrètement, il constitue dans laquelle des actions doivent être souterraines (plan de fumure et cahier un élément d’expertise pour la menées pour limiter les rejets de l’activi- té domestique et industrielle contenant d’épandage obligatoires). Sur le Scot des définition des zones éligibles aux aides de la silice, des phosphates et de l’azote. Monts du Lyonnais, la zone vulnérable européennes (FEADER) et nationales De plus, le reboisement des berges doit nitrate concerne le bassin versant de la dans le cadre des dispositifs du Plan de être favorisé car la présence d’ombrage Coise (pollution de surface). 2 PMPOA Développement Rural Hexagonal (Plan au dessus de l’eau permet de réguler la (Plans de Maîtrise des Pollutions d’Ori- Végétal Environnement, Mesures Agro- quantité de lumière disponible pour la gine Agricole) ont été mis en œuvre suc- Environnementales). photosynthèse dans la rivière et de limi- cessivement. Le second a permis 703 Le territoire du Scot est presque tota- ter le développement des macrophytes. diagnostics d’exploitations et 292 tra- lement concerné : vaux effectués. Ces travaux sont essen- • pour les eaux superficielles : tiellement de 3 types : La ressource et l’alimentation en eau - toutes les communes situées dans • travaux sur le bâti (couverture des potable représentent un enjeu majeur le bassin versant de la Coise sont en aires d’exercice, bâtiment neuf) pour le développement d’un territoire. Il zone prioritaire 1 s’agit en effet de garantir que tout usager, • ouvrages classiques (fosses, fu- - toutes les communes situées dans qu’il soit particulier, industriel ou agricul- mières) le bassin versant de la Brévenne sont en teur, puisse disposer d’une eau de bonne • étanchéification de l’aire d’ensilage zone prioritaire 1 qualité en quantité et ce à toute période pour diriger les rejets vers une fosse - Saint-Martin-en-Haut, Meys, Haute- de l’année (satisfaction des besoins des Cette démarche a été étendue sur Rivoire, Saint-Laurent-de Chamousset, milieux et de l’ensemble des usages). la base du volontariat aux exploita- Saint-Clément-les-Places et Sainte- Aussi, il est important de mettre en tions du canton de Saint-Laurent-de- Catherine sont en zone prioritaire 2 cohérence le développement de l’urbani-

56 Scot des Monts du Lyonnais 4.3. Une alimentation en eau potable sécurisée

sation et la ressource en eau disponible - Les 3 sources de Verchères situées et répondre à la disposition 5.2.1 du sur Grammond qui disposent d’une ca- SAGE Loire en Rhône-Alpes qui demande pacité de production nominale de 150 la réalisation d’un schéma stratégique m3/j. Egalement exploités par la com- d’alimentation en eau potable (AEP). mune pour sa propre consommation, ces captages disposent d’une DUP avec un périmètre de protection immédiate et un périmètre de protection rappro- 4.3.1. Une alimentation en chée, commun aux 3 sources, révisé en eau potable dépendante des 2013, et situé pour partie sur les com- ressources extérieures munes de Grammond et de Fontanès. La qualité est conforme même si des Le Scot des Monts du Lyonnais pos- problèmes bactériologiques et d’agres- sède très peu de ressources en eau po- sivité ternissent le constat. Par ailleurs, table sur son propre territoire : la commune étudie la remise en œuvre - Le barrage de la Gimond. Ce catage des sources dites de Chevrières dont est exploité par le syndicat des eaux et elle a racheté le foncier au SIEMLY en assainissement de Chazelles et Viricelles septembre 2014. Des travaux sont néan- et alimente sur le périmètre du Scot que moins indispensables pour les rendre à cette dernière commune. Classé priori- nouveau opérationnelles. taire Grenelle pour les pesticides et les Cette production locale est relative- nitrates, ce captage a fait l’objet d’un ment faible. Le territoire a donc recours arrêté interpréfectoral en septembre à des importations d’eau soit par achat, 2013 pour protéger son aire d’alimen- soit par adhésion. tation contre les pollutions diffuses. En 2013, 423 000 m3 d’eau ont été traités Ainsi, des achats d’eau sont réalisés par Grammond auprès des communes soit 5 500 EH. Le rendement du réseau de Fontanès et Saint-Héand. L’eau de distribution reste insuffisant à 69,5% achetée provient en fait de la ressource malgré une nette amélioration. Des tra- appartenant à la Ville de Saint-Etienne, vaux sont prévus à cet effet, ainsi qu’un c’est- à-dire des barrages du Pas de diagnostic de réseau. Riot situé dans le massif du Pilat et de - Les sources de Bessy situées sur Lavalette située en proche Haute-Loire. Montromant. Exploité par la commune, ce captage avec DUP alimente en par- tie la commune mais dispose d’une eau acide, faiblement minéralisée et donc agressive. - Les 16 sources de Sainte-Foy- l’Argentière. Egalement exploités par la commune pour sa propre consomma- tion, ces captages ne disposent pas de DUP mais des périmètres de protection de ces sources doivent être instaurés. L’eau puisée présente les mêmes ca- ractéristiques physiques que celles des sources de Montromant. Toutefois, la commune de Sainte-Foy-l’Argentière a adhéré au Syndicat intercommunal des eaux des Monts du Lyonnais et de la Basse Vallée du Gier (SIEMLY) et s’ali- mente donc depuis le 1er janvier 2017 à partir du captage de Grigny.

Scot des Monts du Lyonnais 57 Ce captage de Grigny représente le Pomeys, La-Chapelle-sur-Coise, Saint- pilier de l’alimentation en eau potable Denis-sur-Coise, Maringes, Châtelus, du Scot des Monts du Lyonnais puisqu’il Chevrières et Virigneux). dessert 31 des 32 communes du terri- Ces communes sont toutes adhé- toire (Brullioles, Brussieu, Montrottier, rentes au SIEMLY qui a été créé en 1948 Haute-Rivoire, Montromant, Sainte-Foy l’Argentière, Saint-Genis-l’Argentière, et qui est aujourd’hui, avec en tout 69 Chambost-Longessaigne, Souzy, communes adhérentes (25 dans la Loire Longessaigne, Villechenève, Les Halles, et 44 dans le Rhône), l’un des plus im- Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint- portants syndicats de production et de Clément-les-Places, Grézieu-le-Marché, distribution d’eau potable des dépar- Meys, Duerne, Saint-Symphorien-sur- tements du Rhône et de la Loire avec Coise, Saint-Martin-en-Haut, Sainte- notamment 2 460 km de canalisations Catherine, Aveize, Larajasse, Coise, entre 40 mm à 800 mm de diamètre.

Syndicat Intercommunal des Eaux des Monts du Lyonnais et de la Basse Vallée du Gier

Villefranche-s/Saône Le Pin Bouchain

Affoux Villechenève Montrottier L'Arbresle Néronde St-Julien-s/ ontchal Longessaigne M Bibost Col de la Luère Rozier- Panissières Pouilly- en-Donzy Chambost Brullioles Longessaigne St-Clément les- les-Places Brussieu Essertines St-Laurent-de-Chamousset en-Donzy Jas Haute St-Genis-l'Argentière zeron Rivoire Les Halles Souzy Y St-Barthélémy-Lestra Ste-Foy- St-Martin Montromant LYON Salt-en-Donzy Lestra l'Argentière Duerne Virigneux Grézieu- Aveize le-Marché St-Martin Meys en-Haut St-Cyr-les-Vignes Pomeys La Chapelle-s/Coise Signal de Maringes St-André Montrond La Coise St-Symphorien St-André Chazelles s/Coise la-Côte St-Denis Coise St-Sorlin s/Coise Larajasse Ste-Catherine Chatelus St-Médard-en-Forez St-Didier Grigny St-Galmier sous-Riverie Chassagny Chevrières St-Andéol le-Château St-Christo- St-Jean Île du Grand Gravier en-Jarez de-Touslas St-Maurice St-Romain-en-Gier s/ Dargoire Valfleury Echalas Loire-s/Rhône

St-Romain-en-Jarez St-Martin-la-Plaine Trèves St-Romain-en-Gal St-Héand Vienne St-Cyr-s/Rhône Rive-de-Gier Les Haies Le Gier

Ampuis LÉGENDES Ste-Croix-en-Jarez Tupin et Semons OSSATURE PRINCIPALE : Première chaîne élévatoire - Premier transit Deuxième chaîne élévatoire - Deuxième transit OSSATURE SECONDAIRE : Canalisations principales de refoulement et de distribution. OUVRAGES PRINCIPAUX : Réservoirs ST-ETIENNE Stations de pompage Crêt-de-l'Œillon

58 Scot des Monts du Lyonnais L’exploitation de Grigny a été délé- • La pollution du fleuve Rhône. guée à la société privée SDEI. Celle-ci Même si le risque 0 n’existe pas, les sé- a en charge le bon fonctionnement des diments de la nappe filtrent d’une façon ouvrages, la continuité du service de importante l’eau du fleuve et permettent l’eau potable, la qualité permanente d’obtenir une eau potable naturelle- de l’eau distribuée et la gestion des ment. La question du curetage du fleuve comptes clients. en amont pose néanmoins question Actuellement, 8 puits de ce captage puisque ce procédé a pour conséquence sont en service avec une possibilité de de remettre en suspension certains pol- 2 supplémentaires. En 2011, la produc- luants comme les PCB. Leur migration tion moyenne a été d’environ 13 000m3 vers le captage pourrait perturber la qua- d’eau par jour avec une tendance au lité de celui-ci. tassement soit une production annuelle de 5 092 114 m3. Avec les équipements • Ce captage alimente 30 155 abon- actuels, la production potentielle est de nés et dessert ponctuellement ou en 30 000 m3/j. Quelques investissements totalité 17 collectivités voisines. Ces ter- pour la création de puits permettraient ritoires font tous l’objet de Scot et de de monter aisément à 45 000m3/j. Le projets de territoire avec des projections prélèvement maximal de 82 000 m3/j optimistes en termes de développement fixé par l’arrêté de DUP ne peut toutefois démographiques et économiques. Si ces pas être atteint selon une étude récente. scénarii se concrétisent, il est fort pro- Par ailleurs, des interconnexions bable que le captage soit mis davantage existent avec des échanges d’envi- sous pression avec une demande beau- ron 7 000 m3/j avec Saône-Turdine et coup plus forte. Rhône-Sud qui elle-même est reliée aux Ces risques ont poussé le SIEMLY à sources du Grand-Lyon. Une autre inter- réaliser un schéma directeur d’alimen- connexion existe également en réflexion tation en eau potable en 2005. Une avec Saint-Etienne. étude de reconnaissance géophysique Au niveau des réseaux, le rendement et d’implantation d’ouvrages d’exploita- de réseau de distribution est supérieur tion en nappe alluviale du Rhône afin de aux exigences du SDAGE du fait de tra- sécuriser son approvisionnement a été vaux récents. réalisée. Par ailleurs, l’alimentation élec- Cette production abondante effec- trique du captage de Grigny a été mise tive et potentielle est néanmoins sou- hors d’inondation également. mise à des risques pouvant remettre en La sécurisation de l’alimentation cause la pérennité de l’approvisionne- ment en eau potable du secteur : en eau potable du Scot est un enjeu important car il peut conditionner le dé- • Les captages sont situés en zone veloppement du territoire. Des intercon- « rouge » par le Plan de Prévention des nexions existent déjà avec les syndicats Risques d’Inondation (PPRI) du fleuve mixtes d’eau potable de Saône-Turdine Rhône approuvé par arrêté préfectoral et de Rhône-Sud. Ce dernier, étant relié du 29 novembre 2001. Le risque inon- aux sources du Grand-Lyon, offre une dation est donc fort et la zone à préser- ver pour l’expansion de la crue et les ressource abondante sous réserve de la constructions sont strictement régle- capacité d’acheminement des réseaux. mentées. Les ouvrages sont néanmoins Par ailleurs, une interconnexion avec le hors d’eau pour une crue du Rhône de SIPROFORS (Syndicat Intercommunal de période de retour millénaire mais pas Production d’eau potable du Sud de la son alimentation électrique qui peut Plaine du Forez) est possible pour béné- être coupée. ficier de l’eau de Saint-Etienne.

Scot des Monts du Lyonnais 59 Scot des Monts du Lyonnais L'alimentation en eau potable L’alimentation en eau potable

Commune alimentée par le captage de Grigny

L'Arbresle

Captage potentiel

Villechenève de la basse plaine de la Saône

Montrottier

Panissières Longessaigne

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu Captage de Grigny St-Laurent (nappe du Rhône) de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromantop Souzy l'Argentière Montromant Sources du Bessy

Virigneux Meys Duerne Aveize

Viricelles - Chazelles/Lyon Grézieu-le-Marché St-Martin Barrage de la Gimond en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Châtelus Chevrières

Grammondop

Grammond 3 sources et Achat d'eau à Fontanès (Saint-Etienne)

0 1 2 km Rive-de-Gier

60 Scot des Monts du Lyonnais Cette sécurisation est d’autant plus préalable. Chaque année, le contrôle le paramètre bactéries coliformes a été importante que le SIEMLY sécurise lui- sanitaire donne lieu à de très fréquents repérée en 2010. L’eau est néanmoins même les quelques communes du Scot prélèvements bactériologiques et phy- conforme aux limites de qualité pour les qui s’approvisionnent par des sources. sico-chimiques. Au final, la qualité de paramètres physico-chimiques analysés. Plus que la quantité de ressource l’eau est très bonne. Une adjonction de Le caractère agressif de l’eau distribuée disponible, c’est l’acheminement qui chlore gazeux est toute- fois réalisée en est atténué par dilution avec l’eau de peut poser des problèmes et notam- sortie de puisage avec une rechloration Saint-Etienne. ment lors d’aménagement de zones en 11 points sur tout le territoire du Les ressources en eau potable résidentielles ou économiques. Des SIEMLY pour éviter les contaminations propre au territoire présentent quelques problèmes de sous-dimensionnement bactériennes. problèmes de qualité et d’agressivité, de réseau peuvent apparaître et impli- • Pour l’eau achetée pour Grammond notamment sur certaines sources. Leur quer des investissements conséquents à Fontanès et Saint-Héand, c’est-à-dire pérennité passe par une protection de la part des collectivités locales. Le provenant de Saint-Etienne, elle est de stricte des captages et des usages à choix des sites à urbaniser devient alors bonne qualité mais a présenté en 2010 proximité. essentiel pour éviter de telles dépenses une contamination bactériologique et d’équipement. des dépassements de la référence de Le réseau d’eau potable est un des qualité pour le paramètre bactéries coli- éléments majeurs de la défense incen- formes. Elle est conforme aux limites die. Sur le territoire du Scot, on compte de qualité pour les paramètres physico- un grand nombre de poteaux d’incen- chimiques analysés. die raccordés au réseau d’eau potable. • Pour l’eau provenant du barrage Même si tous ne disposent pas d’un de la Gimond pour Viricelles, l’eau est débit de 120m3/2h et d’une pression de aussi de bonne qua- lité. L’eau distri- 1 bar comme demandé réglementaire- buée respecte les limites de qualité ment, ils constituent un maillage consé- fixées pour les paramètres analysés. Un quent, fort précieux pour les services des dépassement de la référence de qualité SDIS. a été observé pour le paramètre bacté- ries sulfito-réductrices. Le barrage est également soumis à une surveillance 4.3.2. Une bonne qualité des eaux particulière concernant les nitrates et les distribuées malgré des problèmes pesticides. ponctuels • Pour l’eau provenant des sources du Bessy à Montromant, elle présente L’Agence Régionale de Santé est une bonne qualité bactériologique. chargée du contrôle sanitaire des eaux L’eau des sources est faiblement miné- d’alimentation. L’eau du robinet doit sa- ralisée, acide et agressive, et peut pro- tisfaire à des exigences de qualité fixées voquer la corrosion des canalisations par le Code de la Santé Publique, avec et la dissolution des métaux tels que suivi de paramètres indicateurs de pol- lution et de fonctionnement des instal- le plomb. La commune a mis en œuvre lations. un dispositif visant à corriger l’agressi- vité de l’eau de ses sources par traite- ment ou mélange avec une eau plus L’exploitant est également tenu de minéralisée. Elle est restée conforme surveiller en permanence la qualité de aux exigences de qualité réglementaire l’eau qu’il produit et distribue par un pour les autres substances mesurées, à examen régulier des installations et un l’exception d’un léger dépassement du programme de tests et d’analyses. paramètre turbidité. La qualité des eaux d’alimentation était la suivante : • Pour l’eau provenant des sources • Pour l’eau provenant des captages de Verchères à Grammond, une conta- de Grigny, elle est naturellement po- mination bactériologique et des dépas- table et ne nécessite aucun traitement sements de la référence de qualité pour

Scot des Monts du Lyonnais 61 4.4. Un assainissement adapté au territoire

L’assainissement des eaux usées est 4.4.1. Un assainissement collectif régi par une réglementation issue de basé sur de nombreuses unités la directive Eaux Résiduaires Urbaines (ERU), traduite en droit français par L’organisation des services de collecte la directive du 21 mai 1991. Celle-ci a et de traitement des eaux usées pour objectif d’améliorer le traitement des eaux pour limiter les impacts sur Cela relève des communes. Certaines l’environnement et en particulier les se regroupent et, au travers d’un établis- eaux de surface et traduit la nécessité sement public, cèdent une partie de leurs d’une gestion équilibrée et solidaire compétences. Sur le Scot, c’est le cas ac- de l’eau. Elle définit les obligations des tuellement au profit de la Communauté collectivités locales en matière de collecte de Communes des Monts du Lyonnais et d’assainissement des eaux résiduaires (CCMDL) ou du SIVU des Rossandes. A urbaines. Ainsi, les communes de plus de compter du 1er janvier 2020, la CCMDL as- 2 000 habitants doivent notamment : surera la compétence de l’assainissement sur l’intégralité de son territoire. • réaliser des schémas d’assainisse- ment en déterminant les zones relevant Les collectivités locales peuvent ensuite de l’assainissement collectif et celles qui soit assurer directement les services en relèvent d’un assainissement individuel régie, soit en confier la tâche à une compa- gnie privée spécialisée. • établir un programme d’assainisse- ment sur la base des objectifs de réduc- Sur le territoire du Scot des Monts du tion des flux polluants fixés par arrêté Lyonnais, l’assainissement collectif repose préfectoral pour chaque agglomération sur une quarantaine de stations d’épura- tion des eaux usées (STEP) dont 4 prin- • réaliser les équipements nécessaires cipales : • Saint-Symphorien-sur-Coise avec Par ailleurs, depuis les arrêtés d’appli- une capacité de traitement de 18 000 EH cation du 6 mai 1996, les collectivités (Equivalent Habitant) est la plus grosse sont contraintes de prendre en charge le unité du Scot des Monts du Lyonnais. contrôle des dispositifs de traitement des En plus de recevoir les eaux usées de eaux usées domestiques individuelles Saint-Symphorien, elle accueille celles de avec la création obligatoire au 1er janvier Pomeys, d’une partie de Coise, Larajasse 2006 d’un Service Public d’Assainisse- et de Saint-Martin-en-Haut. Bien que tout ment Non Collectif (SPANC). Ce service à fait conforme, cette STEP ne dispose que doit contrôler l’implantation, la concep- de peu de marge en termes de pollution tion, la construction et le fonctionnement pouvant être traitée sur l’installation, au vu des installations individuelles. de l’ensemble des communes raccordées. L’objectif de ces démarches est de Une étude d’amélioration de la station est préserver la qualité de la ressource en actuellement en cours. eau et notamment des rivières. Le pro- • Viricelles (lieu-dit La Gare) avec une jet du Scot doit s’inscrire dans cette capacité de traitement de 5 000 EH. Cette démarche en réfléchissant son projet station qui traitent les eaux usées de en fonction de la capacité de traitement Viricelles et de Chazelles-sur-Lyon a été actuelle et projetée du territoire et de la mise en service en 1987. Elle a été réhabi- capacité de réception du milieu naturel lité en 2004 et respecte la réglementation comme le demande le SAGE Loire en en vigueur en termes de rendements et de Rhône-Alpes au travers d’un schéma concentrations en sortie. stratégique d’assainissement. • Sainte-Foy-l’Argentière avec une capa- cité de 4 500 EH. Mise en service fin 2010, elle reçoit les eaux usées de Sainte-Foy mais également de Souzy et d’une partie de Saint-Genis-l’Argentière.

62 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais la gestion de l’assainissement collectif La gestion de l'assainssement collectif

Gestionnaires assainissement collectif

Régie

Régie et CCMDL L'Arbresle

Régie et SIVOM Giraudière

CCMDL Villechenève

SIVU des Rossandes Montrottier SIEA Chazelles - Viricelles Panissières Longessaigne

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant Souzy l'Argentière

Virigneux Duerne Meys Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Châtelus Chevrières

Grammond

0 1 2 km Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 63 • Saint-Laurent-de-Chamousset avec également au niveau de la faible capa- une capacité de 3 200 EH. Le système cité de dilution du milieu naturel. Les dispose encore d’une marge en termes cours d’eau recevant les eaux traitées de capacité et est conforme en termes de disposent de peu de débit naturel et performance suite à la réhabilitation et la sont très sensibles aux rejets de STEP. mise en place d’un système de traitement En période estivale, les eaux relâchées au phosphore en mai 2019. Il s’agit d’une peuvent même soutenir le débit avec installation importante située sur un milieu des conséquences importantes sur la vie récepteur à faible débit, facilement pertur- aquatique. bable. Le reste des installations (lagunes, 4.4.2. Un assainissement filtres à roseaux) sont de petites tailles, individuel prépondérant moins de 1 000EH et disposent, pour la plupart, de marges en termes de traite- Disposant d’un profil rural avec un ment. Leur grand nombre répond à une habitat très dispersé, le territoire du Scot logique de traitement au plus près de des Monts du Lyonnais se caractérise par la source. Cette logique est particulière- un nombre d’installations individuelles ment adaptée au profil du territoire du très importantes. Or, le contexte naturel Scot des Monts du Lyonnais. apparaît peu approprié du fait du relief, d’une qualité des sols peu propice à l’infiltration et de la présence de nombreuses zones humides sensibles. La qualité du traitement Aussi, un grand nombre de com- Certaines STEP présentent certains munes disposent de zonages d’assai- problèmes dus à l’ancienneté des sys- nissement ayant défini les zones dites tèmes (Brullioles, Brussieu), à la confor- ANC (Assainissement Non Collectif). mité (Les Halles) ou au fonctionnement Sur ces dernières, des Services Publics (Chevrières, Grammond, Vernay et Le d’Assainissement Non Collectif (SPANC) Villars). Dans la plupart des cas, des assurent le contrôle technique des sys- projets de travaux ou de nouvelle instal- tèmes d’assainissement non collectif lation devraient résorber ces imperfec- existants ou en projet. Son rôle est de tions. conseiller et d’informer les usagers, les Par ailleurs, le bon fonctionnement entrepreneurs et les élus, sur les dis- des installations dépend également du positions techniques, réglementaires et bon état des réseaux collectant les eaux financières en vigueur pour l’élaboration usées. Il est donc important de veiller et la modification des systèmes d’assai- à disposer d’un réseau limitant l’entrée nissement. d’eaux parasites qui diluent les effluents L’intégralité du territoire du Scot et saturent les STEP. Les travaux progres- des Monts du Lyonnais est couverte, sifs de mise en séparatif des réseaux depuis le 1er janvier 2019 par le SPANC unitaires concourent à cet objectif. du Syndicat Mixte Interdépartemental La réglementation impose aux sta- pour l’Aménage- ment de la Coise et tions d’épuration des performances épu- ses affluents (SIMA Coise). Ses compé- ratoires minimales en fonction de leur tences, exercées en régie directe, sont le capacité. Ces normes sont renforcées contrôle de la conception, la réalisation, dans les zones sensibles (nitrate ou eu- le bon fonctionnement et l’entretien et trophisation) ainsi que sur les secteurs l’aide à la mise aux normes. de captage AEP. Le territoire d’action de ce SPANC Malgré une amélioration progressive couvre 5 993 dispositifs d’assainisse- et généralisée de la qualité de l’assainis- ment autonome. En cas de dysfonction- sement collectif sur l’ensemble du Scot nement, ces installations peuvent causer du fait des investissements engagés sur des risques pour l’environnement ou la les équipements, le problème se pose santé publique.

64 Scot des Monts du Lyonnais Scot des Monts du Lyonnais la gestion de l’assainissement collectif Les stations de traitement des eaux usées

L'Arbresle

MONTROTTIER - ALBIGNY Système de traitement des eaux usées

Station supérieure à 1000 EH

Villechenève

VILLECHENEVE_2 Station inférieure à 1000 EH

Montrottier

Montrottier Panissières les Auberges LONGESSAIGNE Longessaigne MONTROTTIER

CHAMBOST LONGESSAIGNE Chambost-Longessaigne Brullioles ST CLEMENT BRULLIOLES LES PLACES Saint-Clément-les-Places Brussieu BRUSSIEU

St-Laurent de-Chamousset ST LAURENT DE CHAMOUSSET HAUTE-RIVOIRE-CHEF MONTROMANT LIEU LOT. Haute-Rivoire Les Halles MONTROCIER HAUTE-RIVOIRE Saint-Genis-l'Argentière Montromant Le Pavé SAINTE-FOY-L'ARGENTIERESAINT-GENIS-L-ARGENTIERE LES HALLES Ste-Foy MONTROMANT Souzy l'Argentière AVEIZE L'ARGENTIERE 2

Virigneux DUERNE VIRIGNEUX Meys Aveize Duerne MEYS AVEIZE BOURG CHEF-LIEU

ST MARTIN Grézieu-le-Marché LA CHAPELLE EN HAUT - MEYS THIBERT Maringes GREZIEU SUR COISE St-Martin ZONE LE MARCHE Lotissement LA CHAPELLE ARTISANALE en-Haut MARINGES La Brévenne POMEYS - SUR COISE - Bourg Viricelles Chavannes La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise SAINT SYMPHORIEN SUR COISE Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Larajasse-Machizaud Coise

COISE - LARAJASSE-LAMURE SAINTE CATHERINE Grande - LE POULLAILLER Saint-Galmier Chazotte LARAJASSE - La Coise Sainte-Catherine L'AUBEPIN -

Chevrières SAINTE Châtelus CHEVRIERES - GRAMMOND CATHERINE-CAMPING Les guichards Le Chambon

Grammond GRAMMOND Le Villard GRAMMOND - Le vernay

0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 65 4.5. Une gestion des cours et plans d’eau pour améliorer leur qualité

4.5.1. Un territoire entièrement • Le contrat de rivières Brévenne- couvert par des outils de gestion Turdine qui est porté par le Syndicat de des cours d’eau rivière du même nom (SYRIBT). C’est le 3e contrat de rivière sur ce bassin. Il a En réponse aux objectifs de qualité été signé le 25 septembre 2017, pour la des milieux aquatiques des SDAGE, du période 2017-2019. Le programme est SAGE et de la Directive Cadre Eau issu d’une concertation riche avec les ac- (DCE), les principaux bassins versants teurs du territoire qui, partant du bilan du qui composent le territoire du Scot se précédent programme, ont fait connaître sont dotés depuis un certain nombre leurs priorités pour améliorer les rivières d’années d’outils de gestion des cours de notre bassin. d’eau que le Scot devra prendre en Ainsi, 31 actions ont été affichées, compte. pour un montant total de 3,4 millions Le territoire compte ainsi 4 contrats d’euros. Parmi ces actions, 8 seront enga- de rivière et 1 opération coordonnée : gées par d’autres acteurs : les communes (achat de matériel de désherbage alter- • Le contrat de rivière de la Coise qui natif), la fédération de pêche du Rhône est porté par le Syndicat Interdépartemental (actions à vocation piscicole), les col- pour l’aménagement de la Coise (SIMA lectivités en charge de l’assainissement Coise). C’est le 3e contrat de rivière sur ce (embauche d’un technicien « rejets in- bassin. Il a été signé le 15 juin 2018, pour dustriels »). la période 2017-2021avec les objectifs de restauration et de préservation de la Coise Le gros des actions du SYRIBT va por- et de ses affluents. Il présente les enjeux ter sur la restauration écologique des ri- suivants : vières. Des secteurs très dégradés ont été ciblés et des projets visant à améliorer la - amélioration de la qualité de l’eau (li- situation vis-à-vis des inondations et à re- miter les pollutions d’origine domestique donner un caractère plus écologique ont et agricole avec un programme d’action été conçus. Le financement de l’Agence agricole spécifique et en renforçant les ac- de l’Eau est fonction de l’ambition éco- tions auprès des particuliers notamment logique des projets, et peut atteindre les pour l’usage des pesticides), 80%. - amélioration de l’état écologique des cours d’eau (préserver la végétation des D’autres axes sont maintenus, comme berges, rétablir la continuité écologique les actions de réduction des produits phy- et lutter contre les espèces invasives, mais tosanitaires, l’entretien de la végétation aussi re-naturer certains cours d’eau), des bords de rivière, la sensibilisation sur les zones humides, les animations péda- - gestion quantitative de la ressource gogiques dans les écoles, etc… (prendre en compte les risques liés aux ruissellements et mieux gérer les périodes critiques de faibles débits), - communication et la concertation afin de favoriser la prise de conscience de tous les acteurs concernés par l’eau sur le bassin versant

66 Scot des Monts du Lyonnais la gestion des cours d’eau Scot des Monts du Lyonnais La gestion des cours d'eau

L'Arbresle

Panissières

Contrat de rivière Brévenne - Turdine

St-Laurent Opération coordonnée de-Chamousset Contrat Loise - Thoranche de rivière

Ste-Foy Yzeron l'Argentière

Contrat de rivière St-Martin Garon en-Haut La Brévenne

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Galmier La Coise Contrat de Rivière Coise

Contrat de rivière Gier 0 1 2 km Rive-de-Gier

Scot des Monts du Lyonnais 67 • Le contrat de rivière du Garon qui concernait pas le territoire du Scot. Le est suivi par le Syndicat mixte d’Amé- second fait actuellement l’objet d’une nagement et de Gestion du bassin ver- étude de l’état des lieux et concernera sant du Garon (SMAGGA). Alors que la commune de Montromant. La consis- Le 1er contrat de rivière n’avait pas inté- tance du futur projet est donc en cours gré l’amont du cours d’eau. Le second (2013 – 2018), signé le 1er juillet 2013 de débat. concerne cette fois-ci l’intégralité du bassin versant et donc la commune de • Le contrat de rivière du Gier a été Saint-Martin-en-Haut. Ses objectifs straté- giques sont : validé par le comité de rivière du Syndicat mixte du Gier Rhodanien (SyGR) du 24 - Tendre vers une bonne qualité des janvier 2013. Les actions, sur lesquelles eaux superficielles et souterraines en se donnant les moyens d’atteindre les les maîtres d’ouvrages et les partenaires objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau, financiers se sont engagés, s’échelonnent. notamment en ciblant les points noirs restant à résoudre. • Le Contrat territorial Bernand, - Assurer des conditions de milieux Revoute, Loise, Toranche 2017 – 2021 favorables au maintien des écosystèmes et des usages raisonnables de l’eau, pour animé par le syndicat mixte d’aména- atteindre les objectifs fixés par la DCE gement et d’entretien Loise Toranche (gestion quantitative, gestion du milieu (SMAELT). Disposant d’un budget de près physique de la rivière et préservation des de 7 millions d’euros, le contrat prévoit habitats aquatiques). un programme de 5 ans en faveur de la - Assurer la sécurité des personnes restauration et la préservation de la qua- et des biens, tout en optimisant et res- lité de l’eau et des milieux aquatiques sur pectant les potentialités écologiques des les bassins versants Loise et Thoranche. milieux humides et aquatiques. Ses objectifs stratégiques sont : - Mettre en œuvre des projets cohé- - L’amélioration de la qualité des rents de réhabilitation et de mise en eaux superficielles par la réduction des valeur des milieux et du patrimoine, en lien avec la demande locale, la gestion de pollutions d’origines domestiques, la la fréquentation des milieux, le potentiel fiabilisation de l’assainissement indus- des milieux et la valorisation paysagère. triel, la réduction des pollutions diffuses et ponctuelles en provenance des zones - Communiquer, et éduquer les par- ties prenantes du bassin sur les différents imperméabilisées (hors pesticides) et de objectifs et thèmes du contrat de rivière, l’agriculture ainsi que la réduction des de manière à les associer le plus large- pollutions par les phytosanitaires. ment possible à l’atteinte de ces objectifs. - L’amélioration du fonctionnement - Optimiser et pérenniser la gestion des milieux aquatiques par la restaura- globale de l’eau et des cours d’eau, en tion de la fonctionnalité des milieux, la améliorant le « portage » du projet et les préservation face au risque inondation et processus de concertation (en associant la gestion équilibrée de la ressource en tous les groupes d’acteurs). eau. - La coordination, l’animation, la • Le contrat de rivière de l’Yzeron communication et le suivi du contrat par qui est suivi par Syndicat d’Aménage- ment et de Gestion de l’Yzeron, du Ratier l’implication, l’association et la sensibili- et du Charbonnières (SAGYRC). A l’instar sation des acteurs et des usagers de la du contrat précédent, le 1er contrat ne ressource .

68 Scot des Monts du Lyonnais 4.5.2. Des cours d’eau de bonne s’améliore progressivement. Toutefois, au niveau de l’ensemble du bassin qualité mais dégradés par des des problèmes persistent au niveau : Brévenne-Turdine. Le secteur de la pollutions en période d’étiage - des MOOX et des matières azotées, Brévenne situé entre l’amont de Sainte- la qualité étant altérée avec déclasse- Foy-l’Argentière et l’Arbresle présente les Au niveau qualitatif, les mesures ont ment en période estivale. Plusieurs tron- plus fortes concentrations (qualité mé- surtout porté sur les : çons de la Coise sont significativement diocre à moyenne), notamment en hiver. Cette situation reflète une contamination • les MOOx (Matières Organiques et altérés par ce type de pollution en aval de fond par les nitrates d’origine agricole Oxydables), qui comprennent l’ensemble de Sainte-Catherine et en aval de Saint- qui est sensible dès les têtes de bassin des substances susceptibles de consom- Denis-sur-Coise. (effet de lessivage). mer l’oxygène de l’eau et d’aboutir à - des nitrates, le bassin versant de un dysfonctionnement de l’écosystème la Coise présentant une contamination - des matières phosphorées, elles aquatique. L’excès de MOOx est souvent de fond par les nitrates. Cette altération sont l’altération la plus pénalisante sur lié aux rejets dans le milieu d’effluents dégrade la qualité de l’eau en particulier le bassin versant Brévenne-Turdine. La des activités humaines (domestique, pendant la période estivale. qualité des cours d’eau au regard du industrielle…), mais également d’origine phosphore est globalement moyenne à - des pesticides, l’ensemble des naturelle médiocre. La qualité de la Brévenne est eaux superficielles du bassin versant de moyenne à médiocre dès les rejets des • les matières azotées qui proviennent la Coise étant plus ou moins fortement stations d’épuration du secteur amont principalement des rejets domestiques et contaminé par les produits phytosani- (de Meys à Aveize). Les rejets de Sainte- agricoles. Leur présence en grande quan- taires. Par conséquent, le bassin versant Foy-l’Argentière, Saint-Genis-l’Argentière tité est un élément favorisant un hyper- de la Coise a été classé en zone d’actions et Saint-Laurent-de-Chamousset, via le développement des végétaux aquatiques prioritaires par la CROPPP dès 2002 et ruisseau de Lafay, entraînent un fléchisse- (terrestre au niveau des berges), pouvant les deux masses d’eau répertoriées sur le ment de la qualité. Parmi les affluents, le engendrer une eutrophisation du milieu. bassin versant présentent un « risque » de Cosne est de qualité moyenne sous l’in- non atteinte du bon état écologique pour • les nitrates, qui constituent le prin- fluence du rejet de la station d’épuration cette même altération à l’horizon 2015. cipal élément nutritif des végétaux et de Montrottier en août et en avril et de qui peuvent en forte concentration être celui de Brulliolles en août et en octobre. à l’origine d’un fort développement d’al- La Brévenne et la Turdine - de l’eutrophisation, de l’acidification gues. Leur présence dans les eaux est et de la température, la qualité est globa- naturelle mais à de fortes concentrations, • Au niveau piscicole, elles sont clas- ils proviennent du lessivage des cultures sées en 1ère catégorie lement très bonne. ou des rejets d’eaux usées domestiques • Au niveau qualitatif, la situation s’est - des particules en suspension, la • les matières phosphorées, qui sont nettement améliorée depuis 1992. Les qualité est globalement bonne pour le principal facteur de l’eutrophisation et dernières campagnes de mesures réa- cette altération. On observe une qualité du développement des cyanophycées. lisées en 2006 et 2007 montrent qu’au moyenne sur le Cosne en été et en hiver. Leurs origines sont multiples (dégrada- niveau : - des chlorures, la qualité est très tion de la matière organique, engrais, - des MOOx, la qualité est globale- bonne. détergents,…). ment très bonne à bonne. Néanmoins, - des pesticides, les bassins versants D’une façon générale et au regard de Une désoxygénation de l’eau conduit de la Brévenne et de la Turdine ne pré- critères nationaux, la qualité de l’eau des à une qualité moyenne de la Brévenne sentent pas de sous-bassins versants très rivières du Scot des Monts du Lyonnais dans le secteur de Sainte-Foy-l’Argentière fortement vulnérables vis-à-vis du risque est plutôt bonne. Toutefois, plusieurs (amont et aval) en été. de transfert de polluants. Le secteur a été dégradations qualitatives et quantitatives - des matières azotées, la qualité est classé prioritaire au titre des pesticides caractérisent déjà ces cours d’eau de tête assez contrastée, très bonne à bonne sur dans les eaux superficielles par la CROPPP. de bassin et coulant dans un contexte les affluents et sur la partie amont de la - de la qualité hydrobiologique, les rural. Turdine et de la Brévenne. Sur cette der- cours amont de la Brévenne et de la nière, le rejet de la station d’épuration Turdine sont de bonne à très bonne de Sainte-Foy-l’Argentière entraîne un dé- La Coise qualité. Les secteurs les plus perturbés classement quasi constant sauf en hiver se retrouvent à partir de Sainte-Foy- • Au niveau piscicole, elle est classée (dilution). La qualité devient médiocre du L’Argentière sur la Brévenne (qualité en 1e catégorie fait de la présence en quantité de nitrites. médiocre). Le Cosne présente également • Au niveau qualitatif, la situation - des nitrates, la qualité est moyenne une qualité médiocre.

Scot des Monts du Lyonnais 69 La Loise et la Toranche 4.5.3. Des plans d’eau artificiels Parmi celles-ci, 96 sont établis en tra- vers d’un cours d’eau, ce qui nécessite Ces 2 cours d’eau prennent leur nécessaires au territoire mais qui une conformité avec la réglementation source sur le territoire du Scot des Monts font débat tant en matière de sécurité de l’ouvrage, du Lyonnais. Quand ils en sortent, ce Le paysage du territoire du Scot des qu’au regard du fonctionnement écolo- sont encore des ruisseaux de faible gaba- Monts du Lyonnais est parsemé de très gique, notamment avec un débit réservé rit sans réseau de mesure de la qualité. nombreux plans d’eau. Quelques-uns se à l’aval. Ce constat peut être reproduit sur Néanmoins, il apparait que pour ces 2 sont formés naturellement comme les la partie Ligérienne. cours d’eau, Le manque d’eau estival est mares ou certains étangs. D’autres, plus De plus, au titre de la loi Montagne certainement, avec le régime thermique nombreux ont été construits par la main qui concerne l’intégralité du territoire du élevé, le problème majeur affectant la de l’homme pour un usage agricole, ce Scot, les parties naturelles des rives des biologie de la rivière. Ces conditions sont des retenues collinaires. plans d’eau naturels ou artificiels d’une d’étiage estival apparaissent très limi- Principalement alimentées par les superficie inférieure à 1 000 ha doivent tantes pour la truite fario notamment. eaux pluviales et les ruisseaux, ces rete- être protégées sur une distance de nues sont utilisées essentiellement pour 300 m à compter de la rive. Y sont inter- l’irrigation des cultures ou l’alimentation dits toutes constructions, installations et Au niveau quantitatif (débits) du bétail. Elles permettent aux agricul- routes nouvelles ainsi que toutes extrac- teurs de se prémunir de l’aléa climatique tions et tous affouillements. Ne peuvent y Malgré quelques pollutions de fond en disposant d’eau en période sèche. être autorisés que des bâtiments à usage de faible envergure et certaines dégra- Aujourd’hui, avec le type d’agriculture agricole, pastoral ou forestier, des refuges dations locales plus marquées, la qualité présent sur le territoire du Scot des Monts et gîtes d’étapes ouverts au public pour de cours d’eau parcourant le territoire du du Lyonnais, ces équipements appa- la promenade et la randonnée, des aires Scot des Monts du Lyonnais est plutôt raissent nécessaires au maintien de l’agri- naturelles de camping, les équipements bonne. culture. Ces ouvrages servent également culturels dont l’objet est directement lié pour la défense incendie du territoire en au caractère lacustre des lieux, des instal-

constituant un réseau de réserves d’eau à lations à caractère scientifique si aucune Toutefois, ces problèmes prennent travers les Monts du Lyonnais. autre implantation n’est possible et des équipements d’accueil et de sécurité une toute autre ampleur en période esti- Cependant, ces retenues ne sont pas nécessaires à la pratique de la baignade, vale. Disposant à la base de peu d’eau sans impacts vis-à-vis : des sports nautiques, de la promenade du fait de leur situation en tête de bassin, • du fonctionnement hydrologique du ou de la randonnée. Les exceptions à ce ces cours d’eau voient en été leur débit cours d’eau (débit réservé à l’aval) principe sont strictement encadrées (ar- réduire et parfois s’arrêter du fait du peu ticle L.145-5). • des paramètres de l’eau (qualité, de précipitations mais égale- ment des température, eutrophisation) prélèvements liés aux activités humaines. Dans ces conditions, les effets négatifs • de la migration d’espèces animales car ce sont des obstacles infranchissables sont : • de sécurité de l’ouvrage par rapport • une dégradation voir destruction en aux biens et usages situés à l’aval cas d’à-sec de la vie aquatique Soutenues par certains, décriés par • une accentuation de la pollution par d’autres, les retenues collinaires posent l’absence de dilution question. C’est particulièrement le cas sur le territoire du Scot des Monts du Cet enjeu est commun à tout le ter- Lyonnais qui en est largement pourvu. ritoire et compromet tous les efforts Sur la partie rhodanienne du territoire consentis pour limiter les émissions de du Scot, 319 retenues collinaires ont été pollution. Une gestion quantitative des recensées. D’une surface moyenne de eaux en période d’étiage est donc néces- 2 420 m², cela représente une surface saire. totale cumulée supérieure à 77 hectares.

70 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux eau

• Etre compatible avec les documents-cadre que sont les SDAGE Loire –Bretagne et Rhône-Méditerranée et le Sage Fleuve Loire en Rhône-Alpes

• Prendre en compte les préconisations des outils de gestion des cours d’eau

• Protéger la ressource en eau potable disponible sur le territoire et sécuriser l’alimentation extérieure

• Mettre en cohérence le projet de développement du territoire et les capacités d’alimentation en eau potable, d’assainissement et de la capacité épurative du milieu récepteur

• Poursuivre les actions d’amélioration de la qualité des cours d’eau

• Permettre un débit régulier des cours d’eau tout en permettant le stockage d’eau à vocation agricole

Scot des Monts du Lyonnais 71 72 Scot des Monts du Lyonnais 5

Des risques naturels et technologiques modestes mais à prendre en compte pour éviter des situations de crise

Scot des Monts du Lyonnais 73 Scot des Monts du Lyonnais La Présence de risque majeurs Sans présenter une diversité et un ni- Présence de risques majeurs veau de risque comparable aux grandes agglomérations voisines, le territoire du L'Arbresle Scot des Monts du Lyonnais est soumis à plusieurs risques majeurs qu’il est Nombre de risques par commune important de prendre en compte dans Villechenève 4 l’aménagement de l’espace. Montrottier 3 Selon les DDRM* élaborés par 2 Panissières les Préfets de la Loire et du Rhône, 5 1 risques majeurs concernent le territoire Longessaigne 0 du Scot des Monts du Lyonnais : • l’inondation Chambost-Longessaigne Brullioles

• le mouvement de terrain Saint-Clément-les-Places • la rupture de barrage Brussieu

St-Laurent • le transport de matières dangereuses de-Chamousset par route • le transport de matières dangereuses Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière par canalisation. Montromant Ste-Foy l'Argentière 25 communes sur 32 sont concer- Souzy nées par au moins un risque majeur.

Les 7 autres sont Coise, Grammond, La Virigneux Duerne Meys Chapelle-sur-Coise, Larajasse, Maringes, Aveize Saint-Clément-les-Places et Virigneux.

Ces risques peuvent se cumuler Grézieu-le-Marché St-Martin en-Haut Maringes sur certaines communes. Ainsi, Sainte- Viricelles La Chapelle-sur-Coise Foy-l’Argentière est concernée par 4 Pomeys risques (inondation, mouvement de Chazelles terrain d’origine minière, et transport de sur-Lyon St-Symphorien matières dangereuses par routes et par sur-Coise canalisations). Saint-Denis-sur-Coise Larajasse Coise

Sainte-Catherine Saint-Galmier

Chevrières Châtelus * Le DDRM (le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs) est un document où le préfet (Conformément à l’article R125-11 du Code de l’Environnement) Grammond consigne toutes les informations essentielles sur les risques naturels et technologiques majeurs au niveau de son département, ainsi que sur les mesures de prévention et de sauvegarde prévues pour limiter 0 1 2 km leurs effets. En précisant les notions d’aléas et de risques majeurs, le DDRM doit recenser toutes les communes à risques du département, dans lesquelles une information préventive des populations doit être réalisée. Il est consultable en mairie.

74 Scot des Monts du Lyonnais 5.1. L’inondation : le risque prépondérant du territoire

Scot des Monts du Lyonnais Le territoire du Scot des Monts du Le risque d’inondation La risque d'inondation Lyonnais est localisé sur les têtes des bassins versants des différents cours Commune concernée par le risque d'inondation d’eau (Brévenne, Coise, Garon, Yzeron, Commune avec au moins 1 PPRI approuvé Loise, Toranche et Gier). Cette situation L'Arbresle particulière doit être considérée dans le Commune avec seulement 1 PPRI prescrit (Coise) projet de développement du Scot afin de répondre à un double enjeu : Villechenève • la protection contre les inondations par débordement Montrottier

• le rôle de ce territoire en termes de Panissières gestion du ruissellement pluvial vis-à-vis Longessaigne des territoires situés à l’aval. Ces deux enjeux sont d’autant plus Chambost-Longessaigne importants à traduire dans le Scot qu’ils Brullioles Saint-Clément-les-Places répondent à des orientations fondamen- Brussieu tales des SDAGE Rhône-Méditerranée et St-Laurent Loire-Bretagne. Elles répondent égale- de-Chamousset ment au SAGE Loire en Rhône-Alpes, qui prévoit à ce sujet les recommandations et prescriptions suivantes : Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant l'Argentière • Recommandation n°3.3.1 : généra- Souzy liser l’élaboration des zonages pluviaux dans le territoire du SAGE Virigneux Duerne

Meys • Recommandation n°3.3.4 : adapter Aveize l’occupation des sols dans les « corridors d’écoulement » et réduire la vulnérabilité Grézieu-le-Marché St-Martin en-Haut en zones vulnérables aux écoulements Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise • Recommandation n°3.3.2 : réduire Pomeys les rejets d’eaux pluviales Chazelles sur-Lyon St-Symphorien • Prescription n°3.4.1 : protéger les sur-Coise zones naturelles d’expansion de crue Saint-Denis-sur-Coise Larajasse • Recommandation n°3.4.3 : réduire Coise la vulnérabilité dans les zones inon- Sainte-Catherine Saint-Galmier dables des cours d’eau. Chevrières Enfin, les contrats de rivière vont éga- Châtelus lement dans ce sens avec des actions pour gérer le risque d’inondation notam- Grammond ment en réduisant l’aléa et en luttant contre le ruissellement. 0 1 2 km

5.1.1. Les zones concernées de Prévention du Risque (Naturel) 2014. Il concernera les communes de d’Inondation (PPRI / PPRNI*). La Coise Saint-Denis-sur-Coise et Chevrières dans ne dispose pour l’instant que d’une étude La connaissance du niveau de risque la Loire, et Saint-Symphorien-sur-Coise, d’inondation sur le Scot des Monts du hydraulique, réalisée en 2012 et ayant Coise, Pomeys, Saint-Martin-en-Haut, Lyonnais se précise puisque les bassins débouché sur l’établissement de cartes de la Brévenne, du Garon amont et du d’aléas et d’enjeux. Son PPRI a été prescrit Sainte-Catherine et Larajasse dans le Gier disposent depuis peu de Plans par arrêté interpréfectoral le 2 octobre Rhône.

* Institué par la loi du 2 février 1995, relative au renforcement de la protection de l’environnement, le PPRI constitue aujourd’hui l’un des instruments essentiels de l’action de l’État en matière de prévention des risques naturels. Son objet est de cartographier les zones soumises aux risques naturels d’inondation et d’y définir les règles d’urbanisme, de construction et de gestion qui s’appliqueront au bâti existant et futur. Il permet également de définir des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à prendre par les particuliers et les collectivités territoriales. Après approbation, le PPRI vaut servitude d’utilité publique, est annexé au plan local d’urbanisme et s’impose à la délivrance des autorisations de construire par les maires.

Scot des Monts du Lyonnais 75 Extrait de plan de zonage du PPRI Brévenne-Turdine sur la et des inondations commune de Sainte-Foy-l’Argentière - 3: Alerte et gestion de crise - 4: Prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme - 5: Actions de réduction de la vulné- rabilité des biens et des personnes - 6: Ralentissement des écoulements Le PPRNI du Garon a été approuvé le 11 juin 2015 sur l’ensemble des 27 communes du bassin versant du Garon dont Saint Martin en Haut, seule com- mune des Monts du Lyonnais concer- née. Il remplace le PPRNI qui avait été approuvé le 28 juin 2007 sur 6 com- munes situées à l’aval du bassin ver- sant : , Givors, Grigny, Millery, Montagny, . Le PPRNi de la rivière le Gier et de ses affluents (dont le ruisseau le Bozançon) a été approuvé par arrêté interpréfecto- ral le 8 novembre 2017. Il concerne 28 communes sur les deux départements de la Loire et du Rhône dont Sainte- Catherine, seule commune de la CCMDL concernée.

Le bassin de la Brévenne-Turdine moyennement exposée au risque, située bénéficie d’un PPRI approuvé le 22 mai dans une zone urbanisée, ou formant un 5.1.2. Un rôle de gestion des eaux 2012 et modifié le 15 janvier 2014 qui « hameau » en espace non urbanisé pluviales vis-à-vis de l’aval permet de cibler les zones à risque sur - la zone verte, très faiblement expo- les communes de : Le ruissellement pluvial peut être sée au risque en zone urbanisée. Cette Meys, Grézieux-le-Marché, Haute- provoqué par deux phénomènes : zone correspond au lit majeur du cours Rivoire, Souzy, Aveize, Saint-Genis- d’eau (crue exceptionnelle). C’est une • la saturation du sous‐sol qui finit l’Argentière, Saint-Laurent-de-Chamous- zone non inondable pour la crue cen- par déborder en surface sous l’effet de set, Sainte-Foy-l’Argentière, Brussieu tennale pluies longues et soutenues ; on parle de ruissellement par surfaces contributives Les communes de Brullioles, Duerne, - la zone blanche n’est pas exposée à • le dépassement de la capacité d’in- Les Halles, Montromant, Montrottier et un risque d’inondation mais correspond filtration de la surface au sol par l’intensi- Villechenève, comprises dans le péri- à une zone de maîtrise du ruissellement, té de la pluie elle‐même ; on parle alors mètre du PPRNi ne sont pas soumises afin de ne pas aggraver le risque d’inon- de ruissellement hortonien (c’est‐à‐ à des phénomènes d’inondation par dé- dation dans les zones déjà exposées. dire que toute l’eau précipitée ruisselle). bordement de cours d’eau. Elles sont uni- Ce PPRI rend obligatoire la réalisation C’est ce dernier type qui pose de plus quement concernées par les mesures de de zonages pluviaux communaux. Par en plus de problèmes dans les Monts du maîtrise de ruissellement des eaux plu- ailleurs, le Syndicat de Rivières Brévenne Lyonnais, par son rôle dans les inonda- viales. En conséquence, les cartes d’aléas - Turdine (SYRIBT) a élaboré un PAPI et d’enjeux n’ont pas été réalisées. tions récentes. En effet, les changements (Programme d’Actions de Prévention de pratiques agricoles et d’usages des sols, Le PPRI Brévenne - Turdine a défini 6 des Inondations). Un PAPI est un pro- avec une augmentation de l’imperméabi- zones en fonction de l’aléa et de l’enjeu : gramme opérationnel ayant pour objet lisation, limitent l’infiltration naturelle et - la zone rouge, fortement exposée de promouvoir une gestion intégrée des provoque un transfert rapide et violent des au risque (aléa fort), ou à préserver stric- risques d’inondation en vue de réduire eaux de pluie vers les cours d’eau. leurs conséquences dommageables sur tement (autres aléas en champ d’expan- Avec une tendance à la multiplica- sion de crue) la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement. tion des évènements pluviaux violents, - la zone rouge centre urbain, forte- le risque de débordement des cours ment exposée au risque (aléa fort) et Il vient compléter et renforcer les d’eau s’amplifie. Il est donc nécessaire située en centre urbain actions menées par le SYRIBT dans le d’avoir une attention particulière sur la cadre du contrat de rivières. LE PAPI gestion de ces eaux pluviales. Ceci pour - la zone rouge « Extension », fai- comporte de nombreuses actions qui limiter le risque sur le territoire du Scot blement ou moyennement exposée seront lancées entre 2012 et 2015, s’ar- des Monts du Lyonnais mais également au risque mais située dans un champ ticulant autour de 6 axes : vis-à-vis des communes situées à l’aval. d’expansion des crues à préserver avec - 1: Amélioration de la connaissance En effet, celles-ci subissent souvent les présence de bâti existant (mitage) et de la conscience du risque conséquences en matière d’inondation - La zone bleue, faiblement ou - 2: Surveillance, prévision des crues des aménagements réalisés en amont.

76 Scot des Monts du Lyonnais 5.2. Des risques géologiques et miniers localisés

Scot des Monts du Lyonnais Les risques géologiques Les risques de mouvement de terrain Les risques géologiques sont ici de cinq ordres : • Le risque minier Commune concernée par le risque Minier (PPRM bassin fidésien) • Le risque éboulement Eboulement • Le risque glissement de terrain Retrait / gonflement des argiles • Le risque d’érosion de berges XW Glissement de terrain Villechenève • Le retrait / gonflement d’argiles Montrottier Sur le territoire du Scot des Monts du Lyonnais, seules 2 communes sont Panissières Longessaigne concernées par des risques géologiques selon les DDRM de la Loire et du Rhône. Il s’agit de Sainte-Foy-l’Argentière pour le Chambost-Longessaigne minier et de Châtelus pour les éboule- Brullioles Saint-Clément-les-Places ments. Brussieu Le risque minier est lié aux an- St-Laurent ciennes concessions de Sainte-Foy- de-Chamousset l’Argentière (Sainte-foy-l’Argentière, Souzy, Saint-Genis-l’Argentière, Aveize, Saint-Genis-l'Argentière Maeys) et de La Giraudière (Brussieu) Haute-Rivoire Les Halles XW Ste-Foy Montromant pour l’extraction de houilles et à celle de l'Argentière Souzy XW Saint-Bel (Brussieu) pour le plomb, le XW cuivre et les sulfates de cuivre et de fer. Virigneux Duerne

Meys Cependant, seuls les anciens travaux Aveize miniers de la concession de Sainte- Foy-l’Argentière impacte le territoire. La XW Grézieu-le-Marché St-Martin en-Haut commune repose sur des terrains parti- Maringes Viricelles culièrement instables du fait de la nature La Chapelle-sur-Coise Pomeys du sol et de l’exploitation passée du char- bon. Cette exploitation de la houille en Chazelles sur-Lyon St-Symphorien surface est très ancienne. Les premières sur-Coise mines dateraient de 1740. En 1752, il y Saint-Denis-sur-Coise Larajasse avait déjà 7 ou 8 puits ouverts. Au début, Coise il n’y avait que des galeries à ciel ouvert, Sainte-Catherine puis des puits qui allaient jusqu’à 600 Saint-Galmier

Chevrières mètres de profondeur ont été creusés. Châtelus L’exploitation a été arrêtée en mars 1931 puis a repris de 1940 à 1945, pendant Grammond l’occupation, pour alimenter les foyers domestiques. Il ne reste actuellement 0 1 2 km aucune trace visible de cette exploitation minière si ce n’est un terril vers la zone d’activités du Val d’Argent. Néanmoins, la présence de nombreuses galeries à de faibles profondeurs représente un risque ont été réalisés sur certaines parties. Les l’Argentière et Souzy. pour les constructions. Une étude menée cartes de l’étude Géodéris actualisées ont par Géodéris, en vue de l’élaboration du été mises à disposition en février 2011. Un PPRM concernant la concession de plan de prévention des risques miniers Sain-Bel est également prévu à terme. (PPRM) a été présentée le 15/02/2007 Le PPRM concernant la concession de afin de prendre en compte les résultats Sainte-Foy-l’Argentière a été approuvé Le risque éboulement concerne la de cette étude (aléas) dans les docu- par arrêté préfectoral le 6 janvier 2017. ments d’urbanisme. Depuis cette étude Il concerne les communes de Sainte- commune de Châtelus, suite à un Géodéris, des travaux de confortements Foy-l’Argentière, Aveize, Saint-Genis- évènement qui a eu lieu le 1er août 1990.

Scot des Monts du Lyonnais 77 Le risque glissement de terrain par un tassement et horizontalement par d’identifier la présence éventuelle l’ouverture de fissures, classiquement d’argile gonflante et de concevoir le La cartographie révisée des instabilités observées dans les fonds de mares bâtiment en prenant en compte le sur le département du Rhône a identifié : qui s’assèchent. L’amplitude de ce risque associé. tassement est d’autant plus importante • des secteurs importants de glissements que la couche de sol argileux concernée Les désordres se manifestent aussi déclarés, notamment sur les communes est épaisse et qu’elle est riche en par des décollements entre éléments de Grézieu-le-Marché, Les Halles, Souzy minéraux gonflants. Par ailleurs, la jointifs (garages, perrons, terrasses), et Sainte-Foy-l’Argentière. présence de drains et surtout d’arbres ainsi que par une distorsion des portes (dont les racines pompent l’eau du sol et fenêtres, une dislocation des dallages • Des secteurs d’instabilités potentielles, jusqu’à 3 voire 5 m de profondeur) et des cloisons et, parfois, la rupture qui correspondent principalement aux accentue l’ampleur du phénomène en de canalisations enterrées (ce qui vient augmentant l’épaisseur de sol asséché. reliefs marqués des vallées, notamment aggraver les désordres car les fuites Coise ou à des secteurs de pentes plus d’eau qui en résultent provoquent des faibles avec des formations sensibles Ceci se traduit par des fissurations en gonflements localisés). (formations gréseuses, schisteuses, façade, souvent obliques et passant par argileuse meuble) les points de faiblesse que constituent Le retrait-gonflement des sols argileux les ouvertures. concerne la France entière et constitue • De nombreuses communes ont, le second poste d’indemnisation aux à l’occasion de la révision ou de Les maisons individuelles sont les l’élaboration de leur PLU, fait préciser les principales victimes de ce phénomène catastrophes naturelles affectant les zones de risques de glissement de terrain et ceci pour au moins deux raisons : maisons individuelles. grâce à des études géotechniques. Celles-ci ont permis de définir des • la structure de ces bâtiments, légers Sur le Scot, sont concernées les zones inconstructibles et des zones et peu rigides, mais surtout fondés de communes d’Aveize, Brussieu, constructibles sous conditions. manière relativement superficielle par Châtelus, Chevrières, Coise, Duerne, rapport à des immeubles collectifs, les Grézieu-le-Marché, Haute- Rivoire, La Enfin, le territoire est concerné par le rend très vulnérables à des mouvements Chapelle-sur-Coise, Larajasse, Meys, risque lié au retrait-gonflement des du sol d’assise Montromant, Maringes, Pomeys, argiles. Chacun sait qu’un matériau Sainte-Foy-l’Argentière, Saint-Genis- argileux voit sa consistance se modifier • la plupart de ces constructions sont L’Argentière, Saint-Martin-en-Haut, en fonction de sa teneur en eau : dur et réalisées sans études géotechniques Saint-Symphorien-sur-Coise, Sainte- cassant lorsqu’il est desséché, il devient préalables qui permettraient notamment Catherine, Souzy, Viricelles et Virigneux. plastique et malléable à partir d’un certain niveau d’humidité. On sait moins en revanche que ces modifications de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois spectaculaire.

En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles, qui se manifeste verticalement

78 Scot des Monts du Lyonnais 5.3. Un risque industriel plutôt faible

Scot des Monts du Lyonnais Bien que les DDRM de la Loire et du Le risque industriel Le risque industriel Rhône ne mentionnent pas ce risque pour les communes du Scot des Monts Nombre d'Iinstallations classées du Lyonnais, il est intéressant de soumises à autorisation connaitre les installations classées pour 1 L'Arbresle la protection de l’environnement (ICPE) 2 soumises à autorisation qui peuvent 3 avoir un impact sur l’environnement du 5 Villechenève territoire du Scot. (! Dont 1 établissement déclarant des rejets et transports de polluants Le Scot des Monts du Lyonnais pré- Montrottier sente 25 ICPE soumises à autorisation. Panissières Parmi celles-ci, notons la surrepré- Longessaigne sentation de 4 types d’activités : • les salaisons sont au nombre de Chambost-Longessaigne 7 dont 4 dans la commune de Saint- Brullioles Saint-Clément-les-Places

Symphorien-sur-Coise. Elles sont Brussieu identifiées au titre de leurs unités de St-Laurent réfrigération de-Chamousset • les élevages grande taille sont éga- (! lement au nombre de 7. Ce sont essen- Haute-Rivoire Les Halles Saint-Genis-l'Argentière tiellement des élevages de porcins et de Montromant Ste-Foy bovins Souzy l'Argentière(! • les carrières sont au nombre de 3 • les activités liées à l’industrie du Virigneux Duerne Meys bois sont également au nombre de 4. Aveize Cela va de la scierie à l’unité de fabrica- tion de meubles en passant par le traite- Grézieu-le-Marché St-Martin en-Haut Maringes ment du bois. Viricelles La Chapelle-sur-Coise • les établissements déclarant des Pomeys rejets et du transport de polluants sont Chazelles sur-Lyon au nombre de 4. St-Symphorien sur-Coise(!

Saint-Denis-sur-Coise Larajasse Coise (! Sainte-Catherine Saint-Galmier

Chevrières Châtelus

Grammond

0 1 2 km

Répartition des ICPE par type d’activité sur le Scot des monts du Lyonnais

Scot des Monts du Lyonnais 79 5.4. Un risque lié au transport des matières dangereuses difficilement mesurable

Scot des Monts du Lyonnais Le risque lié au transport de matières dangereuses Le risque lié au transport de matières dangereuses En cas d’accident lié au transport de A89 matières dangereuses, trois types d’ef- Commune concernée fets peuvent se produire : N7 par le risque TMD • une explosion peut être provoquée L'Arbresle Par route par un choc avec production d’étincelles Par canalisation de gaz (notamment pour les citernes de gaz Canalisation de transport de gaz inflammables), ou pour les canalisations Villechenève Réseau viaire principal de transport exposées aux agressions

Montrottier d’engins de travaux publics, par l’échauf- fement d’une cuve de produit volatil ou Panissières Longessaigne comprimé, par le mélange de plusieurs

D389 produits ou par l’allumage inopiné d’ar- tifices ou de munitions. L’explosion peut Chambost-Longessaigne avoir des effets à la fois thermiques et Brullioles

Saint-Clément-les-Places mécaniques (effet de surpression dû Brussieu à l’onde de choc). Ces effets peuvent être ressentis à proximité du sinistre et St-Laurent de-Chamousset jusque dans un rayon de plusieurs cen- taines de mètres Les D89 Halles Haute-Rivoire D489 Saint-Genis-l'Argentière • un incendie peut être causé par

Montromant Ste-Foy l’échauffement anormal d’un organe l'Argentière Souzy du véhicule, un choc avec production d’étincelles, l’inflammation accidentelle Virigneux Duerne d’une fuite (citerne ou canalisation de Meys Aveize transport), une explosion au voisinage immédiat du véhicule, voire un sabotage.

Grézieu-le-Marché St-Martin 60% des accidents de TMD concernent en-Haut Maringes Viricelles des liquides inflammables. Un incen- La Chapelle-sur-Coise D1089 Pomeys die de produits inflammables solides, liquides ou gazeux engendre des effets Chazelles sur-Lyon St-Symphorien thermiques (brûlures), qui peuvent être sur-Coise aggravés par des problèmes d’asphyxie

Saint-Denis-sur-Coise Larajasse et d’intoxication, liés à l’émission de fu- Coise mées toxiques Sainte-Catherine Saint-Galmier • un dégagement de nuage toxique

Chevrières peut provenir d’une fuite de produit Châtelus toxique (cuve, citerne, canalisation de

Grammond transport) ou résulter d’une combustion (même d’un produit non toxique). En se propageant dans l’air, l’eau et/ou le sol, 0 1 2 km les matières dangereuses peuvent être toxiques par inhalation, par ingestion di- recte ou indirecte, par la consommation Le transport de matières dangereuses ne Lyonnais est concerné par un transport de produits contaminés, par contact. concerne pas que des produits hautement de matières dangereuses par route et Selon la concentration des produits et toxiques, explosifs ou polluants. Tous les par canalisation. la durée d’exposition, les symptômes produits dont nous avons régulièrement 14 communes sont identifiées par le varient d’une simple irritation de la peau besoin, comme les carburants, le gaz ou DDRM au titre de la route et 8 le sont ou d’une sensation de picotements de la les engrais, peuvent, en cas d’événement, au titre 2 canalisations de gaz (desser- gorge, à des atteintes graves (asphyxies, présenter des risques pour la population vant depuis le réseau principal de la œdèmes pulmonaires). Ces effets ou l’environnement. Loire, Sainte-Foy-l’Argentière et Saint- peuvent être ressentis jusqu’à quelques Le territoire du Scot des Monts du Symphorien-sur-Coise). kilomètres du lieu du sinistre.

80 Scot des Monts du Lyonnais 5.4.1. Les TMD par route Signalisation dédiée aux véhicules transportant des matières dangereuses

Le transport par route est régi par le règlement européen ADR transcrit par l’arrêté français du 1er juin 2001modifié. Il comporte des dispositions sur les matériels, sur la formation des intervenants, sur la signalisation et la documentation à bord et sur les règles de circulation. Ce risque est difficilement quantifiable du fait de son caractère mobile et surtout de la méconnaissance des produis transportés et des itinéraires empruntés. Toutefois, les principaux axes du territoire (RD 4, 7, 311, 389,…) présentent le plus de risque du fait qu’ils supportent un trafic poids-lourds important notamment de matières dangereuses. Celles-ci sont essentiellement à destination des entreprises locales mais également en transit vers les territoires voisins.

5.4.2. Les TMD par canalisation

Le risque lié aux canalisations de gaz concerne uniquement les canalisations de transport et non de desserte qui présentent peu de risques du fait de leur taille réduite et d’une pression assez faible. Le transport par canalisation fait l’objet de différentes réglementations qui fixent les règles de conception, de construction, d’exploitation et de sur- veillance des ouvrages et qui permettent d’intégrer les zones de passage des ca- nalisations dans les documents d’urba- nisme des communes traversées (afin de limiter les risques en cas de travaux). Ces documents sont consultables en mairie. Pour les canalisations de transport, un balisage au sol est mis en place. Celui-ci est posé à intervalles réguliers ainsi que de part et d’autre des élé- ments spécifiques traversés : routes, autoroutes, voies ferrées, cours d’eau, les mêmes caractéristiques techniques, Saint-Symphorien-sur-Coise qui concerne plans d’eau. Il permet de matérialiser à savoir un diamètre de 100 mm et une Chazelles-sur-Lyon, Saint-Denis-sur-Coise, la présence de la canalisation. Il permet pression maximale en service de 67,7 bar : Pomeys et Saint-Symphorien-sur-Coise. également, par les informations portées sur chaque balise, d’alerter l’exploitant • L’antenne de Chazelles-sur-Lyon à Pour ces 2 canalisations, la zone de de la canalisation en cas de constat d’ac- Sainte-Foy-l’Argentière qui concerne les dangers très graves est de 10 m de part cident ou de toute situation anormale. communes de Grézieu-le-Marché, Meys, et d’autre du tracé, la zone de dangers Souzy et Sainte-Foy-l’Argentière Le territoire est traversé par 2 canali- grave, 15 m et la zone de dangers signi- sations de transport de gaz présentant • L’antenne de Chazelles-sur-Lyon à ficatifs, 25 m.

Scot des Monts du Lyonnais 81 5.5. Un risque de rupture de barrage lié à celui de La Gimond

Le DDRM du Rhône mentionne que les communes de Pomeys et de Saint- Symphorien-sur-Coise sont concernées par le risque de rupture de barrage. Il s’agit du barrage de la Gimond, situé sur la commune de Grézieu-le-Marché. Construit en 1925, ce barrage est pro- priété de la ville de Chazelles-sur-Lyon qu’il approvisionne en eau potable, ainsi que la commune de Viricelles. Il dispose d’une capacité de stockage réduite. Néanmoins, la rupture de son mur pro- voquerait une onde de submersion rela- tivement destructrice qui toucherait les deux communes. Des visites décennales sont prévues pour vérifier la solidité de l’édifice.

Le barrage de La Gimond

82 Scot des Monts du Lyonnais 5.6. Des outils de gestion au service de la culture du risque

L’article L.101-2 du code de l’Urbanisme A partir du DDRM, le préfet établit, stipule que la prévention des risques pour chaque commune concernée du naturels prévisibles, des risques département, un Document Communal technologiques, des pollutions et des Synthétique (DCS) qui l’informe des nuisances de toute nature fait partie des risques auxquels elle est exposée, leur « objectifs » que « l’action des collectivités localisation et les actions de prévention publiques en matière d’urbanisme vise à déjà réalisées sur le territoire commu- atteindre ». De plus, l’article L.2212-2 du nal, quel qu’en soit le maître d’ouvrage. Code Général des Collectivités Territoriales Tous ces documents n’ont aucune valeur ajoute que le Maire doit «assurer le bon réglementaire et ne sont pas opposables ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité aux tiers. publique». Pour les communes possédant un Cette réglementation s’appuie en DCS, le maire doit réaliser un Document pratique sur les quatre fondements de la d’Information Communal sur les Risques gestion des risques que sont : Majeurs (DICRIM). Ce document indique • l’Information : sensibiliser la popu- les risques et les effets potentiels encou- lation aux conduites à tenir en cas d’acci- rus par la population. Le maire doit y faire dents apparaître également les mesures de sauvegarde qu’il a pris pour prévenir les • la Prévention : limiter l’urbanisation risques et les consignes de sécurité que dans les zones à risques et réduire la vul- la population doit connaître pour se pro- nérabilité du territoire téger. Pour qu’elle soit bénéfique, cette • la Prévision : anticiper les accidents information préventive doit être faite tous et catastrophes et se préparer à la crise les 5 ans. • l’Action : sauvegarder la population Enfin, dans le cas d’une commune et préserver les ressources économiques couverte par un PPR (prescrit ou approu- et environnementales en cas de crise. vé), le maire a pour obligation au moins une fois tous les deux ans d’informer la Si les 3 derniers items semblent obli- population des risques présents sur le gatoires, le premier ne doit pas être pour territoire communal en organisant des autant négligé. C’est en effet le moyen réunions publiques d’information ou en de développer «une culture du risque» utilisant tout autre moyen approprié (ar- au niveau de la population afin de la ticle 40 de la loi de modernisation de la préparer aux évènements potentiels. sécurité civile). Légalement, les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles (article 21 de la loi de juillet 1987 sur l’organisa- tion de la Sécurité Civile). Le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) répond en partie à cette obligation en regroupant toutes les informations sur les risques naturels et technologiques et en recen- sant ceux auxquels est soumise chaque commune du département.

Scot des Monts du Lyonnais 83 84 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux risques

• Connaître précisément les risques, les localiser pour les prendre en compte dans l’aménagement du territoire

• Limiter l’imperméabilisation des sols et définir une gestion des eaux pluviales dans une logique amont-aval

• Développer une culture du risque au sein des collectivités et auprès de la population

Scot des Monts du Lyonnais 85 86 Scot des Monts du Lyonnais 6

Relever le défi énergétique pour améliorer la qualité de l’air et faire face au changement climatique

Scot des Monts du Lyonnais 87 Il peut apparaitre étonnant de ne teindre les objectifs de la qualité de l’air Au niveau régional, un Schéma consacrer qu’un seul chapitre pour définis dans ce même plan Régional Climat Air Energie (SRCAE) a 3 thèmes aussi importants. Toutefois, • la loi Solidarité et Renouvellement été approuvé par le Conseil Régional ceux-ci sont extrêmement liés dans Urbain (2000). Cette loi, dite SRU, Rhône-Alpes le 17 avril 2014 et arrêté une relation de cause à effet qu’il est cherche à prendre toute la mesure primordial de prendre en compte dans par le Préfet de Région le 24 avril 2014. des enjeux de la ville d’aujourd’hui : le Scot des Monts du Lyonnais. Lancé fin 2010, ce SRCAE est un docu- lutter contre la périurbanisation et le ment stratégique qui définit des orien- Ce lien s’appuie sur le fait que les gaspillage de l’espace en favorisant le consommations d’énergies fossiles renouvellement urbain, inciter – voire tations en matière de réduction des (pétrole, gaz,…) liées aux transports contraindre parfois – à la mixité urbaine émissions de gaz à effet de serre, de motorisés, à l’usage des bâtiments et sociale, mettre en œuvre une poli- maîtrise de la demande d’énergie, de (chauffage, climatisation, cuisson,...) et tique de déplacements au service du développement des filières d’énergie aux activités industrielles sont à l’ori- développement durable renouvelables, de lutte contre la pollu- gine de polluants tels que le dioxyde • la loi de Programme fixant les d’azote ou les composés organiques tion atmosphérique et d’adaptation aux Orientations de la Politique Energétique volatiles (benzène,…) et de gaz à effet effets des changements climatiques. (2005). Cette loi, dite POPE renforce les de serre comme le dioxyde de carbone Les actions qui découlent du SRCAE, compétences des collectivités locales, ou l’ozone qui contribuent au réchauffe- notamment en les incitant à la maî- relèvent des collectivités territoriales au ment climatique. trise de l’étalement urbain (et de la travers des plans de déplacements ur- Aussi, chaque territoire et particu- demande en énergie associée) via les bains (PDU), des plans de protection de lièrement les Scot peuvent répondre politiques d’urbanisme l’atmosphère (PPA) et des plans climat à cette situation, même si l’enjeu est • la loi Engagement Nationale pour air énergie territoriaux (PCAET), qui de- mondial avec notamment les objec- l’Environnement issue du Grenelle de tifs de Kyoto (1997) de diviser par 4 vront être compatibles aux orientations l’environnement (2009). Cette loi, dite les émissions de gaz à effet de serre à fixées par le SRCAE. Ainsi le SRCAE, ENE place la lutte contre le changement l’horizon 2050. Plusieurs directives eu- qui sera prochainement intégré au climatique comme priorité nationale et ropéennes et de nombreux documents réaffirme les objectifs de réduction d’au SRADDET, est porteur d’une cohérence nationaux apportent un cadre pour une moins 20% des émissions de gaz à ef- d’ensemble en définissant des orienta- utilisation plus rationnelle et une éco- fet de serre à l’horizon 2020, au moins nomie de l’énergie, un développement tions stratégiques à destination de tous 23% d’énergies renouvelables dans la des énergies renouvelables et une lutte les acteurs d’un territoire susceptibles consommation finale d’énergie. contre le changement climatique: de se doter de plans d’actions. • la loi TECV (2015) a renforcé les • le plan national de lutte contre Dans ce cadre, un schéma régio- objectifs de réduction des consomma- le changement climatique et le pro- nal éolien a également été arrêté le 26 gramme national d’amélioration de l’ef- tions d’énergie finale (-50% entre 2015 octobre 2012 par le Préfet. Ce dernier ficacité énergétique (2000) et 2050 par rapport à 2012, en visant -20% en 2030), de production d’éner- document comporte des orientations • le schéma national de services col- gie renouvelable (porter la part à 32% et des projets de cartes identifiant les lectifs de l’énergie dans le mix énergétique à horizon 2030) zones potentiellement propices à l’éo- • les nouvelles réglementations ther- et de réduction des émissions de gaz à lien mais aussi, des recommandations miques des bâtiments 2005 et bientôt effet de serre (-40% entre 1990 et 2030 2012. et diviser par 4 entre 1990 et 2050). paysagères et un rappel des obligations règlementaires. Par ailleurs, plusieurs lois renforcent • la stratégie Nationale Bas le cadre réglementaire : Carbonne 2015 – 2028 qui donne les • le SRADDET est en cours d’éla- orientations que se donne la France • la loi sur l’air et l’utilisation ration- boration. Un projet de SRADDET a été en matière d’émissions de gaz à effet nelle de l’énergie (1996), l’énergie, arrêté les 29 et 30 mars 2019. Ce do- de serre. L’objectif est d’atteindre la avec ses décrets d’application, a créé neutralité carbone à horizon 2050 en cument intégrateur remplacera l’actuel un principe d’obligation du concours décarbonant totalement l’énergie, en SRCAE en vigueur. Il posera des objec- de l’État et des collectivités locales pour compensant les émissions de gaz à tifs régionaux en matière de production « l’exercice du droit à l’information sur effet de serre non énergétiques par des la qualité de l’air et ses effets sur la d’énergie renouvelable et de réduction puits carbone, et en réduisant forte- santé et l’environnement ». Ainsi, l’éla- des consommations énergétiques et ment les consommations énergétiques boration d’un Plan Régional Qualité de d’émissions de gaz à effet de serre. Le et les émissions de gaz à effet de serre l’Air (PRQA) a été confiée aux Conseils non énergétique. Scot devra prendre en compte ces ob- Régionaux. Ce document, approuvé le jectifs et devra être compatible avec le 1er février 2001, consiste à fixer les • La loi énergie climat (2019) renforce orientations à moyen et long termes certains objectifs nationaux, notamment fascicule de règles qui précisera la façon permettant de prévenir ou de réduire elle vise à réduire la dépendance aux dont ces objectifs doivent être déclinés la pollution atmosphérique afin d’at- énergies fossiles (-40% d’ici 2030) sur les territoires.

88 Scot des Monts du Lyonnais 6.1. Les enjeux pour le Scot

Les collectivités locales sont des qui pourrait être remis en cause du fait acteurs essentiels de l’amélioration de des dégâts de sécheresses plus nom- la qualité de l’air et de la lutte contre breuses sur les cultures et l’élevage. Le l’effet de serre car ils disposent de réchauffement climatique entrainerait nombreux moyens pour agir. Outre également une réduction de la durée du les actions sur leur patrimoine et leurs cycle de culture et un déficit de froid en flottes de véhicules, elles disposent hiver, pouvant entraver la bonne fructi- de leviers d’action considérables fication en matière d’aménagement du • d’équité sociale en termes : territoire (’implantation des logements et activités, formes urbaines) de - de maintien d’une facture énergé- déplacements et dans une moindre tique acceptable pour les ménages aux mesure de développement des énergies revenus les plus modestes afin qu’ils renouvelables. continuent de se déplacer normalement et de faire face aux charges de chauffage S’inscrire dans ces actions va per- mettre de répondre à des enjeux : - de condition de vie en période ca- nicule de ces ménages modestes • de sécurité et de santé publique en termes : • de protection de l’environnement en termes : - de lutte contre la pollution de l’air qui provoque des problèmes respira- - de limitation des impacts de la pol- toires, en particulier pour les personnes lution de l’air sur la végétation naturelle sensibles (nourrissons, personnes âgées, mais aussi sur les cultures (ralentisse- personnes souffrant d’asthme,…) ment de la croissance, dépérissement par les pluies acides) - d’atténuation et d’adaptation au - de maintien d’une biodiversité dont changement climatique et notamment la richesse serait remise en cause par un aux épisodes de canicule comme celle changement climatique trop rapide de 2003, dont les conséquences ont été un nombre élevé de victimes, mais aussi, - de gestion d’une ressource en eau la mise en évidence d’une inadaptation mise sous pression des services d’aide sociale et de soin. Ce problème se posera avec d’autant plus d’acuité que le réchauffement climatique envisagé prévoit une multiplication des évènements extrêmes (canicules, tem- pêtes, pluies diluviennes, ...) et une aug- mentation des risques liés (inondation, feux de forêt, …). - de limite à l’extension vers le nord de maladies tropicales touchant les cultures mais aussi les humains (en 2007, des moustiques de l’espèce « aedes albopictus », vecteurs potentiels du virus chikungunya, ont été signalés dans la ville côtière de Sainte-Maxime (Var), entraînant le placement du dépar- tement en niveau 1 de vigilance. • de solidité financière et écono- mique des collectivités, des entreprises et des ménages face au renchérisse- ment des énergies, notamment fossiles • de stabilité du tissu agricole local

Scot des Monts du Lyonnais 89 6.2. La gestion énergétique du territoire

6.2.1. Une consommation en Le résidentiel vient ensuite du fait du énergie plutôt faible mais profil plutôt individuel des habitations fortement dépendante du pétrole et de leur mauvaise isolation. Dans le cadre du projet de PCAET Très gros consommateurs d’énergie, des Monts du Lyonnais, un état des les transports produisent aussi beau- consommations énergétiques du ter- coup de gaz à effet de serre. Dans un ritoire a été réalisé. La consommation contexte marqué par le relief et par une en énergie finale du territoire s’élève faible densité, le moindre déplacement a 848GWh en 2015, soit 24MWh/an est motorisé. Aussi, le choix de la loca- par habitant. En comparaison avec la lisation des logements, services, com- Région Rhône-Alpes et la France, la merces et zones d’emplois offrent des moyenne de consommation par habi- pistes de réduction non négligeables. tant dans les Monts du Lyonnais est L’énergie la plus consommée dans plus faible (29MWh/an pour un Rhône- les territoires des Monts du Lyonnais est alpin et 27MWh/an pour un Français). issue des produits pétroliers. La consommation d’énergie finale est dominée par les secteurs du résidentiel (35% des consommations), de l’indus- Sources d’énergie trie (25%) et des transports routiers (24%). L’agriculture (5%) est également bien représentée, comparativement à d’autres territoires de Rhône-Alpes. A l’échelle du territoire, on observe une baisse de la consommation énergé- tique de 3% entre 2005 et 2015. L’importante consommation du sec- teur industriel provient de la présence de l’entreprise IMERYS TC située sur Sainte- Foy-l’Argentière qui nécessite beaucoup d’énergie pour la fabrication de tuiles.

Consommation d’énergie finale

90 Scot des Monts du Lyonnais 6.2.2. Un territoire engagé • Le Parc Eco-Habitat ménagers et assimilés) en : dans des initiatives en matière Le Parc Eco-Habitat est né de la colla- • une source d’énergie renouvelable : d’énergie boration entre la Maison Familiale Rurale le biogaz (MFR) du Val de Coise et la Communauté A l’instar de la tendance nationale, de • un sous-produit liquide et solide : de Communes les Hauts du Lyonnais. Ce nombreuses rénovations thermiques et le digestat, riche en azote ammoniacal lieu ressource, et, d’accompagnement est installations d’équipements de production et utilisable comme engrais et amende- d’énergie renouvelable ont été faites sur les désormais géré par la CCMDL, créée en 2017. Il a pour objectif de : ment. dernières années. Les installations solaires, photovoltaïques ou thermiques sont à • être un centre de ressources pour La méthanisation participe à la lutte présent légion et contribuent à limiter les la documentation technique contre les émissions de gaz à effet de serre au travers de la substitution d’éner- émissions de gaz à effet de serre. • conseiller les particuliers et les col- gie fossile. C’est une voie de traitement lectivités en matière de prise en compte qui favorise une gestion durable et régio- Production et potentiel EnR de l’énergie dans les constructions neuves ou en réhabilitation (information sur nale des déchets et sous-produits orga- les matériaux de construction, les types niques d’un territoire. d’isolants, les systèmes électriques et mé- En 2010-2011, une étude conduite canique d’une construction (VMC, électri- par le SIMOLY a mis en avant le potentiel cité…), les professionnels de la région,…). de développement de la méthanisation Au-delà de sa fonction de plateforme dans les Monts du Lyonnais du fait du locale de rénovation, le Parc Eco-Habitat dynamisme agricole du territoire (d’après a développé une cellule visant à organiser les résultats de l’étude, 95% du poten- le développement des énergies renouve- tiel méthanogène provient des effluents lables. d’élevage : fumiers et lisiers bovins prin- Le territoire des Monts du Lyonnais pro- • former des professionnels sur les tech- cipalement). duit 94GWh chaque année, soit autour de niques de construction et les matériaux. 11% de l’énergie consommée. Le bois re- Les élus du SIMOLY, en partenariat présente 78% de la production, suivie par • sensibiliser les acteurs bancaires et avec la Chambre d’Agriculture et l’asso- notaires la géothermie, le photovoltaïque et le bio- ciation Hespul, ont décidé d’accompa- gaz. L’ensemble du potentiel de production De plus, le Parc Eco-Habitat souhaite gner les agriculteurs désireux de porter d’énergie représente 768GWh. Le principal développer à destination des collectivités, un projet. potentiel de production est la filière solaire, des contrats de performance énergétique. notamment le photovoltaïque (potentiel Au-delà du diagnostic de performance de 481GWh). Le PCAET a recensé les instal- énergétique (DPE) qui présente unique- • Le projet collectif Métharavouere lations de production d’énergie suivantes : ment la performance énergétique d’un Ce projet provient de l’initiative d’un bien à partir de ses consommations, le - 31 chaudières collectives bois énergie collectif de 9 personnes issues de 4 ex- Parc Eco-Habitat propose un diagnostic ploitations agricoles des monts du lyon- - 2526m² de panneaux solaire ther- approfondi et surtout décliné en propo- nais sur la commune de Haute Rivoire. mique sitions de travaux sur le bâtiment hiérar- Il s’agit d’une valorisation du biogaz en chisées selon le gain thermique estimé. - 3266m² de toitures pour du séchage cogénération pour une production an- solaire nuelle de 2 600 MWh, soit la consom- - 3 unités de méthanisation en fonc- • La méthanisation mation d’environ 250 logements à partir essentiellement des effluents d’élevage tionnement (2 en cogénération et 1 en La méthanisation est la transforma- des exploitations du projet. La produc- injection réseau gaz) tion de la matière organique en un bio- tion d’électricité est injectée sur le réseau - 326 installations de solaire photovol- gaz composé principalement de méthane taïque (puissance de 3MWc) (CH4) et de gaz carbonique (CO2) par depuis 2016 et la chaleur produite sera un consortium microbien fonctionnant valorisée pour les besoins de 5 maisons en absence de l’oxygène. Ce procédé d’habitations, d’une fromagerie et d’un Plusieurs démarches de maîtrise de est donc une filière de traitement biolo- séchoir à fourrage. Le retour au sol du la consommation en énergie ou de pro- gique qui permet de convertir la matière digestat sur les exploitations du projet duction d’énergie animent également le organique (effluents d’élevages, déchets permettra de réduire l’apport d’engrais territoire. Parmi elles, citons : de l’industrie agro-alimentaire et déchets de synthèse de celles-ci.

Scot des Monts du Lyonnais 91 • Le projet collectif Méthamoly d’accompagnement des communes devenir un Territoire à Energie Positive Le projet Méthamoly est un projet dans le suivi des consommations éner- à horizon 2050. Le SIMOLY a ainsi été collectif de production de biométhane gétiques et dans l’aide à l’élaboration lauréat à l’appel à manifestation d’inté- porté par un groupe de 12 agriculteurs d’un plan pluriannuel d’actions d’éco- rêt TEPOS en 2013 avec deux axes de représentant 6 exploitations laitières des nomies d’énergie afin de réduire la stratégie : facture et les émissions de gaz à effet Monts du Lyonnais (5 sur Pomeys et - La maîtrise de l’énergie basée sur : 1 sur Châtelus). ). Les réflexions ont dé- de serre. L’analyse du conseiller donne buté en 2012. Le site de production est à l’équipe communale les éléments • La rénovation des logements, et du aujourd’hui opérationnel. L’unité, instal- nécessaires pour élaborer une stratégie patrimoine public, la sobriété, la densifica- lée sur la ZA de la Croix Chartier à Saint- de rénovation du patrimoine commu- tion de l’habitat : objectif -28% d’ici 2021 nal. 15 communes ont d’ores et déjà Denis-sur-Coise, a débuté les injections • La sobriété dans le secteur des trans- de biogaz en mai 2019. adhéré à la démarches à savoir : Aveize, Chambost-Longessaigne, Chevrières, ports et le développement de modes al- Methamoly a pour objectif de : Coise, Duerne, Grézieu-le-Marché, ternatifs ; objectif -34% d’ici 2021 • valoriser les effluents d’élevage des Haute-Rivoire, Meys, Montrottier, • La sensibilisation et l’information exploitations agricoles et les bio-déchets Pomeys, Saint-Genis-l’Argentière, Saint- de tous les acteurs du territoire ; collectés sur le territoire (cantines scolaires, Laurent-de-Chamousset, Saint-Martin- déchets verts, tonte des bords de route, …) ; en-Haut, Saint-Symphorien-sur- Coise • La réduction des consommations d’énergie des entreprises privées : ob- • produire de l’énergie sous forme de et Souzy. Malheureusement, ce service jectifs -38% dans le secteur industriel bio-méthane injecté sur le réseau local a été interrompu en 2018, faute de res- d’ici 2021 et -14% dans le tertiaire de distribution de gaz : 1 million de m3/ sources financières suffisantes. Un CEP an, ce qui correspond à la consomma- à l’échelle de la CCMDL est envisagé. - Le développement des énergies tion de chauffage de 1 000 à 1 500 renouvelables basées sur : foyers; • Le gisement éolien • Le développement massif des fi- • créer et soutenir les activités écono- Le Territoire a mené une réflexion au lières solaires dès le début de la période miques locales par la création d’emploi niveau du gisement éolien potentielle- de mise en oeuvre du plan d’actions : et la valorisation des liens entre l’agricul- ment mobilisable. S’appuyant à la fois sur 100% du potentiel mobilisé d’ici 2021 ture, l’industrie et les résidents ; le schéma éolien de la région Rhône-Alpes (6 ktep) + 1 ktep solaire thermique • s’impliquer dans la dynamique TEPOS, (SRE) approuvé en octobre 2012 et une • la structuration de la filière bois Territoire à énergie positive, en faveur des analyse locale des contraintes, il est apparu énergie (+2.5ktep d’ici 2021) énergies renouvelables et de l’efficacité que le Scot des Monts du lyonnais ne pré- énergétique. sentait que de petites zones où l’implanta- • l’amplification du développement tion de parcs éoliens était possible : Bois de la méthanisation sur le territoire (+3 d’Azole sur Villechenève, Bois de la Lienne ktep d’ici 2021) • La mobilité au gaz à Saint-Martin-en-Haut et un secteur à che- • l’exploitation tardive et partielle de Dans la lignée d’une production lo- val sur Sainte-Catherine et Saint-André-la- l’hydraulique et de l’éolien. cale de bio-méthane, le développement Côte. d’une consommation locale pour les Ces zones concernent du grand éolien, véhicules est en réflexion. Un projet de soit des éoliennes d’une hauteur totale de • Un Plan Climat Air Energie station de ravitaillement au gaz naturel 150 à 200 m, obligeant de respecter une Territorial en cours de finalisation pour véhicule (GNV) sous forme com- distance de 500 m d’éloignement des pressé (GNC) est en cours d’élaboration bâtis. Dès 2012, le SIMOLY s’est engagé de par la CCMDL en partenariat avec des façon volontaire dans la réalisation d’un transporteurs locaux. Le site d’implan- Le potentiel de développement du Plan climat énergie territorial (PCET) qui moyen éolien (rotor à 50 m de haut, soit tation choisi est également la ZA de la permet à la fois de regrouper toutes ces avec les pales environ 75 m) est en cours Croix Chartier, pour une mise en service initiatives et d’en faire émerger d’autres de définition. Des mâts de mesure de la en 2020. Ce projet sera aidé de façon à différentes échelles. conséquente par des fonds étatiques force du vent pourraient être installés pro- dédiés aux territoires à énergie positive chainement. Avec la création de la CCMDL en pour la croissance verte (TEPCV). 2017 et le dépassement du seuil de population de 20 000 habitants, l’élabo- • L’engagement pour un territoire ration d’un PCAET est devenue obliga- • Le Conseil en énergie partagé à énergie positive (TEPOS) toire. Un premier projet a été validé par Le Conseil en Énergie Climat Partagé Les élus des Monts du Lyonnais ont les élus du conseil communautaire en des Monts du Lyonnais est un service par ailleurs décidé de viser l’objectif de mai 2019.

92 Scot des Monts du Lyonnais

LES OBJECTIFS A 2021 ET A 2030

Les objectifs TEPOS À 2021 et à 2030

Secteur (part dans la MAITRISE DE LA DEMANDE EN ENERGIE consommation actuelle d’énergie Objectifs Leviers à 2021 Leviers à 2030 finale) Rénovation des logements : Pour Rénovation des logements : deux stratégies ne pas tuer le gisement, il s’agit de possibles, illustrées ici avec des ordres de favoriser des niveaux de réhabilitation grandeurs : 2021 : ambitieux (type BBC rénovation), en - Niveau de réhabilitation moyennement -28% rénovant ~5% par an du parc bâti d’avant ambitieux (étiquette C) sur tous les logements : (-3.5%/an) 1975. objectif atteint en rénovant ~3% par an du parc

Résidentiel bâti

(38%) - Niveau de réhabilitation BBC rénovation sur

une partie seulement du parc : dans ce cas, 2030 : l’objectif est atteint en rénovant ~3,5% par an (-2,3%/an) du parc bâti d’avant 1975 Densification du parc résidentiel Sensibilisation des ménages aux actions de sobriété dans le logement. 2021 : Réduction des kilomètres parcourus en lien avec la densification -34% Optimisation du parc de véhicules particuliers existants (covoiturage, auto partage) (7% d’actifs (-3,3%/an) covoiturant permettent -3% des consommations du secteur) Transport Remplacement des véhicules existants par moins consommateurs (remplacement de ~10% du (20%) 2030 : parc correspond à -3% des consommations du secteur) (-3,3%/an) Développement des transports alternatifs (7% d’actifs prenant le bus permettent -3% des consommations du secteur) Objectif régional du SRCAE : - Le dimensionnement optimal de toute nouvelle installation 2021 : - L’entretien et le réglage régulier des installations industrielles existantes -38% - L’application de bonnes pratiques (sensibilisation des utilisateurs, régulations de Industrie (-1,7%/an) températures…) (27%) Concernant la production de composants électriques et électroniques, des économies sont 2030 : possibles par la mise en place de variateurs électroniques de puissance ou de vitesse sur (-2%/an) les moteurs, la réduction des fuites dans les installations de ventilation ou de production d’air comprimé. Densification du parc tertiaire Amélioration des performances énergétiques des bâtiments (chauffage, climatisation, 2021 : ventilation, électricité spécifique…). -14% Préconisation SRCAE : intensifier le rythme de rénovation actuel en passant de 1% du parc par Tertiaire (-2,6%/an) an (pour des gains énergétiques moyens de 10% en 15 ans, moyenne régionale) à 3% du (9%) parc par an. A l’échelle régionale, l’enjeu concerne d’abord les bureaux et les commerces, 2030 : et ensuite les établissements de santé. (-2,3%/an) Actions de sobriété et de maîtrise des consommations de chauffage et d’électricité (bureautique, éclairage, appareils de froid) 2021 : Efficacité énergétique des installations (fonctionnement des tracteurs, installation de pré- -40% refroidisseurs sur des tanks à lait…) Agriculture (-5,5%/an) Sobriété (réduction des températures de consigne, économies de consommation d’eau (6%) chaude…) 2030 : Evolution structurelle du secteur (-5,5%/an)

Scot des Monts du Lyonnais 93

LES OBJECTIFS A 2021 ET A 2030 Les objectifs PCET jusqu’à 2021 Type d’énergie DEVELOPPEMENT DES ENERGIES (potentiel net) RENOUVELABLES Objectifs Leviers à 2021 Leviers à 2030 Eolien 2021 : études pour préparer l’installation des Production de grand éolien éventuellement (+17 ktep) 0 ktep premières grandes éoliennes pour 2030 complétée par de l’éolien domestique (1 En attente de maturation de la technologie ktep correspond à la production de ~1800 2030 : pour le petit éolien éoliennes de 5kW, soit 15% des maisons 1.5 ktep individuelles du territoire). Méthanisation 2021 : Mise en place Méthamoly dès 2016 Effort maintenu sur la filière avec 2,5 ktep (+9 ktep) 3 ktep (production de 0,5 ktep) supplémentaires. + autres projets 2030 : 5.5 ktep Solaire PV 2021 : Exploiter la totalité du gisement dès 2020, soit La totalité du potentiel disponible est exploitée (+6 ktep) 6 ktep ~9 000 installations supplémentaires depuis 2021 (+50%/an) (habitat individuel, immeubles, toitures industrielles et agricoles…) Solaire 2021 : Orientations SRCAE : en 2020 on exploite la ~10°000 installations supplémentaires (habitat thermique 1 ktep moitié du gisement disponible, soit individuel, immeubles, grandes toitures (+ 2 ktep) (+15,5%/an) ~10°000 installations supplémentaires industrielles et agricoles…) (habitat individuel, immeubles, grandes 2030 : toitures industrielles et agricoles… 2 ktep Géothermie 2021 : Développement des installations individuelles ~150 installations individuelles supplémentaires (+2ktep) 0,04 ktep par capteurs verticaux soit ~35 (+15%/an) installations d’ici 2020 (0,3% des maisons individuelles, installations de 5 2030 : kW) 0,16 ktep Bois énergie 2021 : Structuration progressive de la filière installation de 250 chaudières bois individuelles (+1.5 ktep) 2,5 ktep Correspond à l’installation de 250 chaudières (2%/an) bois individuelles (puissance moyenne de 12 MW) soit 2% des maisons 2030 : individuelles. 3 ktep Hydraulique 2021 : Etudes pour préparer l’installation 2021 : début de l’exploitation du potentiel (+ 1 ktep) 0 ktep hydraulique avec pour objectif d’aboutir à l’exploitation de la totalité du potentiel en 2030 : 2030, soit en termes de petite hydraulique ~3 1 ktep centrales de 1MW (production ~1ktep)

94 Scot des Monts du Lyonnais s e l b a l d’implantation e v u o un projet territorial (PV Simoly) (PV territorial Simoly) un projet n e r

s e i g r e

d’approvisionnement en eau potable du SIEMLY du potable eau en d’approvisionnement n

é ’ d

Envoyer un signal fort via développement son explorer et méthane bio de production la Développer méthane bio en demande la Développer faisabilité de étude une Réaliser d’éoliennes Lyonnais du Monts les sur éolien petit le Développer du Monts les dans énergie bois filière la Structurer Lyonnais Expérimenter lamise en place demicro turbines sur le réseau n o i

t F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 c u d o r P du Bois Petite Petite Eolien méthane projet de projet territoire

hydraulique faveur du bio Poursuivre les photovoltaïque dynamiques en Développement

développement de réseaux de chaleur de réseaux de développement des acteurs relais, de collectivités et élus des relais, agents des acteurs Montrond Montrond – bâtiment local Actions transversales Intégrer les critères énergie/environnement dans les politiques de planifications et et planifications de les politiques dans énergie/environnement critères les Intégrer projet…) opérations, d’urbanisme, (documents d’aménagement multimodaux pôles les Aménager le Accompagner entreprises des Sensibilisation mobilité Éco / gestes Éco aux scolaires des et population la de Sensibilisation participatifs citoyens projets de l’émergence Favoriser Sensibilisation TEPOS projet du suivi/évaluation de l’outil de saisir Se de territoire projet du autour communication la et l’animation Organiser du financière l’ingénierie Amorcer

services au plus prèsdes I1 I2 I3

G1 G2 G3 H1 H2 H3 H4 e i g r e n

é

n e e d territoire n Sensibilisation a Aménagement du » Conduite de projet de Conduite les visites énergie pour recenser les besoins et accompagner m e d a l Mettre en œuvre une plateforme locale de rénovation de l’habitat de rénovation de locale plateforme une œuvre en Mettre la Lutter précarité énergétique contre tourisme du faveur en démonstrateur d’un doter Se Massifier aumieux les entreprises des et d’activités locaux des performante rénovation la à Inciter équipements du professionnels des compétence en montée la Favoriser (Plateforme + GETECH) Utiliserle levierde la commande publique production de outils des consommations des maîtrise et Efficacité agricoles des durabilité de plus vers agricoles pratiques des Evolution exploitations Economie Circulaire Déchets Déployer le Conseil en Energie Partagé à toutesles communes à l’acte le Favoriser passage nouveaux de développer et Consolider population la de besoins transport de /entre optimisation mutualisation les de Explorer potentiels personnes de et marchandises ‘L’Arbresle ferrée voie l’ancienne de potentiels les Explorer Bains les e d

E1 E2 E3 A2 B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 C1 C2 D1 D2 A 1 e s i r t î a M Vie logement circulaire Habitat et économie économie Déchets et collectivités Économique Transports et déplacements Patrimoine des

Scot des Monts du Lyonnais 95

6.3. Une bonne qualité de l’air malgré certains problèmes liés à un territoire rural

Même si Atmo-Rhône-Alpes, l’obser- Aucun dépassement de seuil régle- par la Directive européenne 2008/50/CE vatoire de l’air régional ne dispose pas mentaire concernant un polluant pri- ont été dépassés sur les agglomérations de capteurs sur le territoire du Scot des maire n’a été observé en 2010 en zones de Lyon et de Saint-Etienne. Une procé- Monts du Lyonnais, une modélisation des rurales. Néanmoins, pour l’ozone, la dure de contentieux est d’ailleurs en cours émissions permet de cerner la qualité de valeur cible sur huit heures glissantes contre l’Etat français. C’est pourquoi, à la l’air respiré et les pollutions éventuelles. ainsi que la valeur cible pour la protec- demande du ministère de l’Ecologie, tous En milieu rural, l’air respiré est parti- tion de la végétation ont été franchies les plans de protection de l’atmosphère culièrement influencé par les émissions sur la quasi-totalité des sites de mesures (PPA) de Rhône-Alpes et notamment ceux naturelles, les activités agricoles ou syl- ruraux de la région Rhône-Alpes. de Lyon et de Saint-Etienne ont été révisés vicoles et par le chauffage. L’observation Au niveau des émissions, on note en 2011 afin de fixer des objectifs précis des taux de pollution en zone rurale lors également une tendance générale à de réduction d’émissions de polluants des dernières années donne lieu à des la baisse. Ainsi, entre 2000 et 2008, la pour chaque action envisagée et de véri- tendances assez hétérogènes selon le tendance globale des émissions est à fier ensuite que la mise en œuvre de ces polluant concerné. la baisse pour l’ensemble des polluants actions permettrait de respecter les valeurs limites au plus vite. La France a transmis Les taux de concentration de parti- considérés. Par contre, cette baisse est les actions envisagées à la Commission cules en suspension (PM10) et d’oxydes globalement moins marquée que celle Européenne pour le 11 juin 2011, date d’azote affichent une tendance modérée observée pour l’ensemble des secteurs ultime correspondant aux 3 ans d’applica- à la baisse (de -12% à -50%). L’ozone d’activité. Le CO2 est le seul polluant à tion de la directive 2008/50/CE. en revanche, présente une légère ten- présenter une augmentation (+5%) et le dance à la hausse (+6%) entre 2001 seul gaz à effet de serre à présenter des Ces PPA ne concernent pas les com- et 2010. Enfin, les niveaux de plomb et émissions plus faibles en 1990. munes du Scot des Monts du Lyonnais. de benzène semblent également aug- Les émissions de particules en sus- Néanmoins, les relations sont telles avec menter au fil des ans (recul temporel pension fines (PM10) ne sont pas négli- les territoires des PPA révisés qu’il serait 2008-2010 faible), restant malgré tout geables et proviennent principalement dommage de ne pas s’inscrire dans une extrêmement faibles comparativement des engins agricoles, du brûlage des même logique de diminution des émis- aux valeurs réglementaires. déchets (résidus agricoles et films plas- sions de particules fines. tiques agricoles) et des cultures (labours Concernant les émissions de gaz notamment). à effet de serre (GES), celles d’origine Cette question des particules est très énergétique issues du secteur des trans- sensible sur la Région Rhône-Alpes car ports (18%) sont moins importantes des dépassements de valeurs limites dans les Monts du Lyonnais que dans pour protéger la santé humaine et fixée le Rhône, mais reste très supérieure à

Scot des Monts du Lyonnais 97 celle de Rhône-Alpes et de la Loire, tan- transport routier, un renouvellement ac- dis que celles issues du secteur de l’in- cru du parc d’engins agricoles permettra dustrie (14%) et du résidentiel (16%) également une réduction significative sont proches de la part régionale, mais des émissions de polluants dépassant supérieures à celle du département du les valeurs réglementaires (oxydes Rhône. A noter la faible part des émis- d’azote et particules fines). sions de GES du secteur tertiaire (16%). Enfin, le remplacement des équipe- Les émissions de GES liées à l’agriculture ments de chauffage obsolètes (fioul) ou sont prédominantes (48%). inefficients (bois-bûche en foyer ouvert) Les émissions de GES d’origine non représente un levier d’actions intéres- énergétique représentent 45% des sant sur les émissions de GES d’une part émissions de GES pour les Monts du et de particules fines d’autre part. Lyonnais. 99% de ces émissions pro- viennent des activités agricoles. Au niveau agricole, l’enjeu consistent en une réduction significative des émis- sions de méthane (CH4) et de pro- toxyde d’azote (N2O) qui sont les deux gaz à effet de serre problématiques de ce secteur. Le défi est d’autant plus difficile à re- lever que les émissions de ces deux GES sont corrélées à la nature et à la dimen- sion des exploitations : • le CH4 est relié à la taille et à la nature des cheptels, • le N2O est associé en grande partie à l’utilisation de fertilisant azotés. Le recours à une agriculture raison- née contribuera à diminuer l’impact des activités agricoles. Tout comme pour le

98 Scot des Monts du Lyonnais 6.4. Le Scot face au changement clima- tique : atténuer les effets et adapter le territoire

Le climat de notre planète change. Afin d’illustrer les différences entre Le scénario le plus vrai semblable, Même si certaines zones se refroidissent, les scénarios, le graphique et le tableau le « A2 » s’inscrit dans la tendance ac- l’ensemble du corps scientifique a admis suivants reprennent l’évolution de la tuelle et prévoit une augmentation de la que le climat se réchauffait globalement. température mondiale moyenne entre la température de +3,4°C. Sur la base de Publié au début de l’année 2007, le période 1900-1999 et la période 2090- ces simulations, la région Rhône-Alpes quatrième rapport du Groupe d’experts 2099 (meilleure estimation et plage de pourrait connaître les changements de Intergouvernemental sur l’Evolution vraisemblance) : températures suivants : du Climat (GIEC) estime à +0,74°C Afin d’illustrer les différences entre • en hiver : de +3°C à +5°C (de 0,56°C à 0,92°C), l’augmentation les scénarios, le graphique et le tableau • au printemps : de +2°C à +4°C de la température moyenne mondiale suivants reprennent l’évolution de la au cours de la période 1906-2005. Ce température mondiale moyenne entre la • en été : de +4°C à +6°C chiffre global ne traduit cependant pas période 1900-1999 et la période 2090- • en automne : de +3°C à +4°C les différences importantes du réchauf- 2099 (meilleure estimation et plage de fement entre les océans et la terre, ainsi vraisemblance) : qu’au sein même des continents. Pour la région Rhône-Alpes, la hausse de température mesurée au cours du XXe siècle est d’environ +1°C, la majeure partie du réchauffement ayant eu lieu après 1980. Les relevés mettent également en évidence un réchauffe- ment plus important au sein des villes du fait de l’effet d’îlot de chaleur urbain. Or, cette tendance au réchauffement va se poursuivre. Tous les scénarios étu- diés par le GIEC avancent des augmenta- tions de températures à échéance 2100, allant de +1,8°C à +4°C. La plupart des simulations menées actuellement se fondent sur les familles de scénarios d’émissions de gaz à effet de serre définies par le GIEC et regrou- pées sous les appellations A1, A2, B1 et B2. Cette classification est fondée sur une série d’hypothèses concernant l’évolution de paramètres tels la démo- graphie, la technologie, l’économie ainsi que les aspects sociaux. Il est important de noter que ces scénarios ne prennent pas en compte d’éventuelles mesures politiques en matière d’adaptation ou/ et d’atténuation visant à réduire le ni- veau des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, certains d’entre eux intègrent l’évolution du paysage éner- gétique avec, par exemple, le dévelop- pement des énergies renouvelables et l’évolution du coût des énergies.

Scot des Monts du Lyonnais 99 On constate que c’est en été que la visionnement énergétique du territoire, • L’architecture hausse de température sera la plus im- les collectivités agissent indirectement Dans le bâtiment, il s’agit de pro- portante avec des épisodes de canicules sur plus de 50% des émissions de GES. mouvoir une architecture bioclimatique plus fréquents. A ce titre, Météo-France Pour ce faire, elles disposent de plusieurs qui s’appuie sur les principes suivants : fait le parallèle entre les conditions fu- leviers qui concernent les champs de : tures et les conditions de l’été canicu- - la végétalisation aux abords et sur laire de 2003. Outre le fait de confirmer les constructions (toiture, terrasse…) • l’urbanisme l’augmentation de température estivale - l’orientation des bâtiments : l’orien- pour la fin du siècle, le modèle de calcul Il s’agit de promouvoir un urba- tation sud-est à privilégier pour les révèle que les conditions thermiques at- nisme, des formes urbaines, des grandes baies vitrées à la fois en hiver tendues pour les étés des années 2080 constructions moins consommateurs en (le soleil étant bas et pénétrant dans la se rapprocheraient fortement des condi- énergie (habitat groupé, réhabilitation pièce) et en été (le soleil étant haut, il tions mesurées en 2003. thermique des bâtiments, éco-quar- est aisé de protéger la surface à l’aide Au niveau des précipitations, Météo- tiers…). L’extension urbaine impose une par exemple d’avancées de toiture) France estime également, dans le cadre réflexion en profondeur en matière d’or- - le choix des matériaux et des couleurs du scénario A2 une évolution des pré- ganisation du territoire et de déplace- cipitations vers une situation contrastée ments. Au niveau de l’habitat, le modèle - l’utilisation de dispositifs architec- avec beaucoup plus de pluie en hiver « pavillonnaire », grand consommateur turaux simples (balcons, avancées de et beaucoup moins en été. En région d’espace et d’énergie n’est pas viable à toiture…) afin de réduire l’exposition au Rhône-Alpes, les modifications en ma- long terme. Il est nécessaire de dévelop- soleil tière de précipitations pourraient se per des modèles intermédiaires entre - la protection des fenêtres (volets, répartir ainsi : pavillons et immeubles. De plus, la re- stores…) cherche de terrains pour l’implantation • en hiver : une augmentation des - le renforcement de l’isolation, asso- précipitations d’environ 20% de zones pavillonnaires conduit à un éloignement de plus en plus important cié à une ventilation bien conçue. • au printemps : une réduction d’en- de la population des centres urbains ce Au niveau réglementaire, sur la viron 10% qui se traduit par un allongement des construction neuve, tous les projets • en été : une réduction assez uni- déplacements. doivent respecter la Règlementation forme sur la région qui pourrait atteindre Les consommations dépendent pour Thermique (RT) 2012 ou BBC. Une environ 30% une grande partie de la qualité de l’enve- éventuelle RT 2020 pourrait standardiser • en automne : des variations assez loppe du bâtiment. 80 à 85% des déper- l’objectif des maisons passives. faibles. ditions thermiques sont des déperditions En plus de l’évolution des variables surfaciques par les parois. Les autres ont moyennes, les simulations mettent éga- pour origine le renouvellement d’air et lement en avant une probable augmen- les «ponts thermiques». Pour un même tation du nombre de jours de pluies logement, à surface identique, aux intenses en hiver ainsi qu’une augmen- normes de la réglementation thermique tation des périodes de sécheresse en été. actuelle, le logement individuel en bande consomme environ 20% de plus Situé en moyenne altitude, le terri- qu’un logement collectif et le logement toire du Scot des Monts du Lyonnais est individuel isolé consomme environ 30% sujet à un climat moins chaud et plus humide que celui de la vallée du Rhône de plus qu’un logement collectif. ou de la plaine du Forez. Pour exemple, Par ailleurs, l’aménagement urbain en 2003, alors qu’une certaine surmor- doit être pensé avec le climat projeté. talité due à la canicule s’identifiait dans Il s’agit ainsi de préserver l’aération les villes de plaine ou de vallée, cela n’a naturelle des villes afin d’éviter que les • les déplacements pas été le cas sur le Scot des Monts du nouveaux aménagements ne réduisent Il s’agit de limiter l’usage de la voiture Lyonnais. le rôle « rafraîchisseur » des vents en particulière pour réduire les émissions Néanmoins, le territoire sera soumis période estivale. De la même façon, de gaz à effet de serre, pour préserver aux mêmes évolutions climatiques que des réflexions peuvent être menées la qualité de l’air et pallier la raréfaction ses voisins. Il est donc nécessaire que sur le dimensionnement des dispositifs des ressources et la hausse des prix. le Scot des Monts du Lyonnais s’ins- de retenues et d’évacuation afin qu’ils Les principaux axes de travail dans ce crive dans une stratégie d’atténuation absorbent des quantités d’eau plus im- domaine concernent la réduction des et d’adaptation aux changements cli- portantes, sur les systèmes durables de distances domicile/travail, la révision des matiques car, à travers leurs politiques drainage urbain tels que les surfaces per- politiques de transport de personnes et d’aménagement du territoire et d’urba- méables, les bassins et fossés facilitant de biens avec, en particulier, le renforce- nisme, d’habitat, de transport, d’appro- l’infiltration de l’eau. ment des transports collectifs ainsi que

100 Scot des Monts du Lyonnais la promotion des modes de transports l’usage d’intrants chimiques (émissions modes de gestion durables des forêts. dits actifs (marche, vélo, rollers, pédi- indirectes) ; Ceux-ci visent à permettre notamment bus) s’appuyant sur des aménagements • une poursuite de la réflexion sur d’avoir des arbres en croissance, condi- urbains facilitateurs (trottoirs élargis, che- la valorisation des effluents d’élevage tion nécessaire pour que la forêt puisse minements piétons, voies cyclables). (méthanisation) ; jouer son rôle de puits de carbone. Ces études ont montré que les leviers d’ac- • une réflexion sur la diversification tion pouvaient porter notamment sur : • les espaces verts des exploitations, aujourd’hui essen- Il s’agit de préserver et de créer, le tiellement tournées vers l’élevage et la • la conversion de taillis en futaie, cas échéant, des espaces verts en milieu production laitière (activités nécessitant • la modification des essences pour urbain. La végétation, qu’elle prenne la production de fourrage, plus sensible favoriser l’adaptation des forêts au chan- la forme d’alignements d’arbres ou de aux sécheresses que les cultures), et sur gement climatique. En effet, le CRPF squares, constitue des aménagements des modèles d’exploitations moins in- mentionne la présence d’essences souf- simples qui s’avèrent bénéfiques quelle tensifs et plus autonomes, en intégrant frant ponctuellement des périodes de que soit l’ampleur du réchauffement en les notions de puits de carbone par les sécheresse sur les Monts du Lyonnais, apportant de l’ombre. Cette végétalisa- prairies et les haies (adaptation des notamment le sapin, ainsi que la présence tion permet également de réduire les espèces cultivées, évolution du système d’insectes parasites (surtout le cynips, poussières dans l’air, limiter les écoule- fourrager, gestion de la ressource en eau parasite majeur du châtaignier). Les forêts ments d’eau lors des pluies intenses et avec l’usage de retenues collinaires). sont directement impactées par le chan- deviennent des maillons pour la biodi- Concernant les consommations d’éner- gement climatique. En particulier, en cas versité. Les espaces verts et parcs jouent gie, les principaux enjeux portent sur les de canicules, le stress hydrique subi par les également un rôle social en contribuant maîtrises de consommations de fioul des espèces en limite la capacité de stockage au bien-être de la population. engins agricoles et d’électricité, dans les du carbone. Sous l’effet de l’augmenta- exploitations laitières notamment. tion des températures, une remontée vers le nord des espèces méditerranéennes • Le développement des énergies Des états des lieux / diagnostics d’ex- renouvelables semble plausible. Ces espèces ne sont pas ploitations agricoles volontaires sont en toutes adaptées aux usages bois-énergie Une fois que les leviers précédents cours de réalisation grâce à un outil nom- et bois d’œuvre. Tout l’enjeu actuel réside ont été actionnés, il s’agit de favoriser le mé CAP2ER pour « Calcul Automatisé en l’introduction d’espèces sylvicoles à la développement des énergies renouve- des Performances Environnementales fois capables de s’adapter au changement lables notamment sur les bâtiments qui en Elevage de Ruminants ». climatique et compatibles avec une ges- offrent de nombreuses possibilités (so- tion durable de la ressource. laire thermique, solaire photovoltaïque, • Puits de carbone (forêt, prairies géothermie, éolien…). permanentes) Ainsi les principaux enjeux des puits On désigne par puits de carbone la de carbone du territoire portent sur : • Agriculture capacité des milieux naturels à stocker Une étude utilisant l’outil Clim’agri ® le carbone de l’atmosphère par photo- • la gestion durable des forêts pour a été menée en 2014 par la Chambre synthèse sur de longues périodes, en en assurer la pérennité, augmenter le d’agriculture du Rhône sur l’ensemble général supérieures à 50 ans. stock de carbone en forêt et dans les des Monts du Lyonnais. produits du bois, ouvrir des possibili- Le territoire des Monts du Lyonnais tés de substitution du bois aux com- Elle a révélé que le secteur agricole est couvert à 13% (5 264 ha) d’espaces bustibles fossiles (bois énergie) et aux émet 219 kteq C02 (émissions directes boisés et à 49% (22 098 ha) de prairies matériaux faits à partir d’hydrocarbures de GES, c’est-à-dire hors émissions liées permanentes, qui sont des puits de car- (bois d’œuvre). La création de l’ASLGF à la fabrication des engrais chimiques bone. D’après les données de l’OREGES, (Association Syndicale Libre de Gestion et azotés, du matériel, des aliments l’absorption annuelle de CO2 par la forêt Forestière) des Monts et Coteaux du pour animaux et de l’acheminement de et par les prairies sont respectivement Lyonnais fin 2014 agit en ce sens. En l’énergie). 95% des émissions directes de 39 kteqCO2/ an et 40 kteqCO2/an. effet, elle permet d’exploiter durable- de gaz à effet de serre du secteur sont Notons l’importance du puits de car- ment la forêt locale en regroupant les d’origine non-énergétique et dues à : bone lié aux prairies du territoire, qui petites propriétés jusqu’à présent non • 58% à la fermentation entérique compensent à elles seules, près de 20% gérées avec des chantiers de travaux ou • 24% à l’usage des sols agricoles des émissions liées à l’agriculture, soit de coupes de bois confiés à des presta- près de 30% des émissions liées à la fer- taires locaux sélectionnés avec soin. • 13% au stockage des effluents mentation entérique des troupeaux. • la préservation de la prairie, en pré- Ainsi les principaux enjeux du sec- Les travaux du Centre Régional de la venant les changements d’usages des teur agricole concernant les émissions Propriété Forestière (CRPF) Rhône-Alpes sols (urbanisation, agriculture…) pou- de gaz à effets de serre portent sur : en collaboration avec le SIMOLY, ont vant réduire la surface de prairie perma- • des pratiques agricoles limitant permis d’explorer et de promouvoir des nente

Scot des Monts du Lyonnais 101 102 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux énergie, air et climat

• Permettre au territoire de relever le défi énergétique lié à la raréfaction des énergies fossiles

• Recourir aux leviers des déplacements, de l’urbanisme et des énergies renouvelables pour atténuer les effets du changement climatique et adapter le territoire aux conditions futures

Scot des Monts du Lyonnais 103

7

Une gestion optimale des déchets pour éviter une saturation

Scot des Monts du Lyonnais 105 Bien que le territoire du Scot des • valorisation de certains déchets Monts du Lyonnais soit à cheval entre organiques les départements du Rhône et de la • réduction du caractère polluant des Loire, sa gestion des déchets est dictée déchets par traitement biologique ou par le Plan départemental d’élimination par déshydratation des déchets ménagers et assimilés de la Loire, approuvé le 24 janvier 1996 et en • valorisation énergétique des dé- novembre 2002 et en juillet 2010. chets dans les usines de traitement ther- mique Ce document, conçu comme un outil d’aide à la décision, a pour but • valorisation énergétique du biogaz d’informer les collectivités sur les filières issu de l’enfouissement des déchets existantes en termes de traitement des • enfouissement en centres de stoc- déchets ménagers et assimilés, et de les kage des seuls déchets ultimes. orienter, conformément à la politique Le plan d’élimination des déchets nationale, dans leurs choix futurs pour ménagers et assimilés est opposable une gestion des déchets respectueuse aux tiers et les collectivités et structures des hommes et de leur environnement, compétentes en matière de gestion des vers une logique de développement du- déchets des ménages, ainsi que les in- rable. Il fixe des objectifs à des horizons dustriels concernés, doivent se confor- de 5 ans (2014) et 10 ans (2019). mer à ses prescriptions. Les décisions Ce plan départemental s’appuie sur prises par ces tiers doivent être compa- le principe des 3 R et s’est fixé 8 grands tibles avec les orientations édictées dans objectifs : le plan départemental. • réduction à la source de la nocivité Débuté en 2017, un Plan Régional de et de la quantité des déchets à traiter Prévention et de Gestion des Déchets, • limitation des transports de déchets à l’échelle d’Auvergne Rhône-Alpes, est en cours de finalisation. En effet, le • valorisation matière des déchets, besoin de coordination des différents c’est-à-dire recyclage de certains maté- plans départementaux devenait criant. riaux Approbation attendue d’ici fin 2019.

106 Scot des Monts du Lyonnais 7.1. Un territoire qui produit peu de déchets

La France produit près de 900 mil- tion de la quantité réelle des déchets lions de tonnes de déchets par an. Ces jetés par les habitants (principe du pol- déchets proviennent surtout de l’agricul- lueur-payeur). Selon la loi Grenelle II, le ture, du bâtiment et des travaux publics. système de financement du service des 14 millions de tonnes sont produites par déchets devra inclure dans un délai de 5 les collectivités (voirie, boues, déchets ans, une part incitative à la réduction et verts) et 31 millions de tonnes sont au tri des déchets, prenant en compte le générées par les ménages (dont 20 mil- poids ou le volume des déchets. lions d’ordures ménagères au sens strict Pour mettre en œuvre cette tarification et 11 millions d’encombrants et déchets incitative, il existe différentes méthodes : verts). Cela équivaut à une production de 354kg d’ordures ménagères par an et par • Le volume du bac : la collectivité habitant avec une tendance à la stabilité affecte à chaque usager un bac corres- depuis 2002. pondant à ses besoins. L’usager paiera en fonction du volume de déchets que Sur le Scot des Monts du Lyonnais, la celui-ci peut contenir. Ce système app production représente 6 258 t d’ordures raît être le plus simple à mettre en œuvre ménagères en 2018, soit une produc- et nécessite peu d’investissements mais tion par an et par habitant de seulement constitue la méthode la moins incitative 179 kg avec une tendance constante à une légère diminution (197 kg/an/hab • Le nombre de levées du bac : il en 2010) s’agit de compter le nombre de présen- tation du bac ce qui permet de rationa- En revanche, concernant les autres liser les tournées et inciter au tri et au types de déchets, les tonnages sont en compostage. Cette solution nécessite augmentation du fait du développement donc la mise en place d’un système de la sensibilisation de la population à la d’identification et d’enregistrer les don- collecte sélective et l’intérêt des déchè- nées liées au service rendu teries. • Le volume du bac couplé au D’un point de vue général, il est né- nombre de levées : cette combinaison cessaire de réduire la production de dé- permet aux usagers d’agir sur leur fac- chets par une sensibilisation de chacun : ture, ainsi que sur l’optimisation des col- • à une utilisation moindre d’embal- lectes de déchets lages comme peuvent le faire certains industriels et commerces • Le poids du bac lors de chaque levée : ce système requiert en plus de • à des achats prenant en compte la l’identification électronique des bacs, un quantité d’emballage système coûteux de pesée embarquée • au devenir des déchets une fois sur le camion benne mais constitue la collectés pour montrer les différentes méthode la plus conforme au principe filières de valorisation du « pollueur-payeur » • aux dépenses de gestion des dé- • Le poids du bac couplé au nombre chets afin de prendre conscience du de levées : en plus du suivi des ton- coût réel que supportent les collectivités nages, ce système permet de travailler et donc les contribuables. sur l’optimisation des collectes Pour aller dans ce sens, le SIMOLY • L’enlèvement de sacs prépayés : avait recruté une ambassadrice du tri l’usager doit coller une étiquette pré- qui était chargée localement de veiller et payée, intégrant le volume du bac, sur le d’encourager la qualité du tri sélectif sur contenant présenté à la collecte le territoire. • Les étiquettes et autocollants pré- Des moyens plus contraignants, payés : seuls les sacs fournis par la col- mais plus justes peuvent être mis en lectivité et prépayés par l’usager sont place comme la tarification incitative qui collectés, leur prix intègre donc tous les consiste à facturer le service d’enlève- coûts nécessaires au budget de la collec- ment des ordures ménagères en fonc- tivité.

Scot des Monts du Lyonnais 107 7.2. Une organisation locale répartie entre le SIMOLY et les 3 Communautés de communes

La gestion des déchets du Scot des Monts du Lyonnais était à l’origine fon- dée sur une répartition des compétences entre le SIMOLY (stockage et transfert des sacs ordures ménagères et de tri, vidanges des colonnes papier et verre et des bennes des déchèteries) et les 3 intercommunalités qui constituaient le territoire (collecte des sacs, gestion des équipements PAV conjointement avec les communes, gestion du foncier et du personnel des déchèteries). Depuis sa création le 1er janvier 2017, la CCMDL intègre toutes ces com- pétences. La quasi-totalité des missions est réalisée en régie directe. Seules les opérations de vidange et de traitement des conteneurs et bennes sont confiées à des prestataires.

108 Scot des Monts du Lyonnais 7.3. Un maillage dense d’équipements

Comparativement à d’autres ter- (98 conteneurs) et les journaux maga- d’entente entre la CCFE et la CCMDL), ritoires, celui du Scot des Monts du zines (114 conteneurs), soit 1 PAV pour Saint-Martin-en-Haut et Montrottier qui Lyonnais est bien pourvu en équipe- environ 350 habitants. permettent de drainer l’ensemble de la ments de collecte des déchets. Outre population du territoire du Scot. les collectes en porte à porte pour les A cela s’ajoutent 3 déchèteries, si- ordures ménagères et les emballages tuées sur les communes de Chazelles- ménagers recyclables, le territoire dis- sur-Lyon (hors territoire mais ouverte aux pose d’une 100aine de points d’ap- habitants de certaines communes des port volontaires (PAV) pour le verre Monts du Lyonnais via une convention Scot des Monts du Lyonnais Les équipements de collecte des déchets Les équipements de collecte

L'Arbresle

Déchèterie communautaire de Montrottier (ZA Les Auberges) Villechenève Accessible à tous les habitants, entreprises et autres structures des Monts du Lyonnais Montrottier

Panissières Longessaigne

Chambost-Longessaigne

Brullioles

Saint-Clément-les-Places

Brussieu

St-Laurent de-Chamousset

CentreHaute-Rivoire de transfertLes Halles de Saint-Genis-l'Argentière Déchèterie communautaire Ste-Foy-l'Argentière Ste-Foy Montromant de St-Martin-en-Haut Souzy l'Argentière (ZA La Laÿs) Accessible à tous les habitants, entreprises et autres structures

Virigneux Meys des Monts du Lyonnais Duerne Aveize

Grézieu-le-Marché St-Martin en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise Déchèterie (CC Forez Est) Saint-Denis-sur-Coise de Chazelles/Lyon Coise Accessible aux habitants d'Aveize, Larajasse Sainte-Catherine Saint-GalmierChâtelus, Chevrières, Grammond,

Grézieu le Marché, Haute-Rivoire Châtelus Maringes, Meys, Pomeys,Chevrières St-Denis- -sur-Coise, Ste-Foy-l'Argentière, St-Symphorien-sur-Coise, Viricelles et Virigneux Grammond

0 1 2 km

Scot des Monts du Lyonnais 109 7.4. Un traitement des déchets orienté vers de la valorisation

Les ordures ménagères produites sur L’enjeu pour le SYDEMER est de le Scot vont en totalité et sont enfouies mettre en place, une filière de valori- à l’installation de stockage de déchets sation - traitement plus vertueuse pour non dangereux (ISDND) de Borde Matin l’environnement et permettant de ré- situé à Roche-la-Molière. Créé en 1972, pondre aux objectifs de réduction du d’une capacité initiale de 500 000 stockage réaffirmés par la loi relative à la tonnes par an, elle reçoit aujourd’hui transition énergétique pour la croissance environ 530 tonnes de déchets par jour, verte (TECV) du 17 août 2015. soit 192 000 tonnes pour l’année 2016. A l’issue de 3 années d’études et Les déchets enfouis sont essentielle- d’une démarche de concertation avec le ment des déchets ménagers et assimilés territoire, les élus du SYDEMER avaient (57%) et des déchets industriels banals acté à l’unanimité le 12 juillet 2012 le (24%). Ils proviennent du centre–sud choix d’une future filière de valorisation- du département de la Loire, mais éga- traitement des déchets ménagers et lement du département du Rhône (56 assimilés résiduels reposant sur la mise 286 t). Les apports extérieurs au dépar- en place d’un Pré-Traitement Mécano tement sont en constantes diminutions. Biologique (PTMB) permettant de sépa- Avec une durée de vie initialement rer la fraction organique contenue dans fixée par arrêté préfectoral à 2026, cet les ordures ménagères résiduelles de la ISDND n’offrait que peu de potentialités fraction non organique, couplée à une à long terme. Un SYndicat mixte d’étude filière de préparation / valorisation de pour le traitement des DÉchets Ménagers Combustible Solide de Récupération et assimilés Résiduels du Stéphanois et (CSR) disposant d’un fort pouvoir calo- du Monbrisonnais (SYDEMER) a donc rifique. En dernier lieu, l’enfouissement été créé par un arrêté inter-préfectoral de la part non combustible des déchets de la Loire et du Rhône le 19 novembre qui aura été extraite au cours de la pré- 2008. Cette structure regroupe 5 EPCI : paration de CSR, sur un nouveau site CU St-Etienne Métropole, CA Loire Forez, prenant le relais de Borde Matin. CC de Forez Est, Monts du Lyonnais et Pilat Rhodanien.

110 Scot des Monts du Lyonnais Mais les nouvelles dispositions de Les emballages ménagers recy- modèrent les coûts pour les collectivités la loi TECV ont poussé le SYDEMER à clables, récoltés par le biais des sacs et par conséquent sur les particuliers. renoncer à la filière de Prétraitement jaunes, sont envoyés au centre de tri En effet, le tri permet de revendre des Mécano Biologique et à conduire des Suez à (42). Là, des repreneurs matières comme le verre, les papiers, les études complémentaires pour déve- les récupèrent en fonction des matières flaconnages plastiques, … lopper de façon très conséquente le (aluminium, cartonnette, flaconnage De plus, en tant que structure com- tri à la source des déchets organiques. plastique…) pour valorisation. A noter pétente en matière de traitement des L’objectif est que « chaque citoyen ait à que le SYDEMER vient de lancer une déchets, le SIMOLY avait passé un sa disposition une solution lui permet- étude à son échelle de territoire pour contrat programme de durée avec Eco- tant de ne pas jeter ses biodéchets dans étendre les consignes de tri des plas- Emballages. La CCMDL a poursuivi ce les ordures ménagères résiduelles, afin tiques et disposer d’un centre adapté, à partenariat, désormais avec Citéo (issu que ceux-ci ne soient plus éliminés mais même de traiter une gamme plus large de la fusion d’Eco-Emballages et d’Eco- valorisés » : compostage de proximité, de déchets de cette nature. folio), au travers d’un plan de perfor- collecte séparée des biodéchets… Dans Les journaux et magazines sont pris mance des territoires portant sur : ce cadre, le SIMOLY puis la CCMDL ont en charge par le centre Digital à Rilleux- - la densification des colonnes (verre subventionné l’achat de composteurs la-Pape (69). individuels et collectifs. et papier), Le verre est expédié au centre de - une étude pour la mise en place L’autorisation d’exploiter le site de traitement de Saint-Romain-le-Puy (42). Borde Matin a été prolongée jusqu’en d’une redevance incitative qui sera lan- ème 2053, avec un engagement fort du Enfin, les déchets récupérés dans les cée au 2 semestre de 2019. SYDEMER à optimiser le tri en amont déchèteries, sont également valorisés et à ne pas dépasser des volumes fixés par filière, à l’exception du tout-venant de déchets à enfouir, sur les 156 500 enfoui à Roche-la-Molière. Parmi ces tonnes de déchets ménagers résiduels valorisations, citons : qu’il devrait avoir à prendre en charge - les déchets verts qui, après broyage, à l’horizon 2030 (estimation). Le futur sont co-compostés dans des exploi- pôle de valorisation assurera : tations agricoles partenaires (c’est-à- • la production de CSR après sépara- dire mélangés aux fumiers avant d’être tion et tri mécanique des déchets, épandus sur les terres). La mise en place d’une véritable plate-forme dédiée est • la valorisation énergétique par d’ailleurs à l’étude avec plusieurs GIEE, méthanisation de la fraction biologique l’unité de méthanisation Méthamoly restant dans les déchets ménagers rési- (incorporation du digestat pauvre en duels (après les opérations de détourne- carbone mais riche en azote) et accom- ment en amont des biodéchets). pagnée par la CCMDL. L’objectif est de trouver des solutions de traitement des Les objectifs sont donc ambitieux : déchets verts des professionnels, alter- natives à un apport en déchèteries ; à • Diminution de 10% entre 2010 et terme, celles-ci n’accueilleront que les 2020 des déchets ménagers et assimilés ; déchets verts des particuliers. En paral- • Valorisation de 55% des déchets lèle, le SIMOLY puis la CCMDL ont cher- ménagers en 2020 et 65% en 2025 ; ché à diminuer ces apports en aidant à l’acquisition de broyeurs à végétaux pour • Recyclage de 75% des emballages les particuliers et en se dotant de 2 gros ménagers et journaux-magazines ; broyeurs qui sont prêtés aux communes. • Réduction de 30% des quantités de - les gravats qui sont valorisés sur déchets admis en 2020 (par rapport à une plateforme de l’entreprise REMOLY, 2010) et de 50% en 2025. située sur Saint-Symphorien-sur-Coise. Malgré un problème persistant Quant aux autres déchets collec- concernant la collecte et le traitement de tés par le biais des sacs jaunes ou des l’amiante, la valorisation des déchets du points d’apports volontaires ou des dé- Scot des Monts du Lyonnais permet des chèteries, ils sont traités par des filières recettes financières non négligeables qui spécialisés.

Scot des Monts du Lyonnais 111 112 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux déchets

• Poursuivre la sensibilisation au principe des 3 R (Réduire, Réutiliser, Recycler)

• Favoriser une valorisation au plus près de la source de production des déchets

• Optimiser l’organisation locale de gestion des déchets

Scot des Monts du Lyonnais 113 114 Scot des Monts du Lyonnais 8

Un territoire peu exposé aux nuisances sonores

Scot des Monts du Lyonnais 115 Le bruit est l’un des éléments phy- Selon l’INRS (Institut National de siques les plus difficiles à définir. Il ré- Recherche et de Sécurité pour la préven- sulte de la perception des mouvements tion des accidents du travail et des mala- petits et rapides de l’air par l’oreille dies professionnelles), le bruit peut affecter humaine. L’unité qui décrit l’intensité les personnes de plusieurs manières : sonore est le décibel (dB). • effets traumatiques : le bruit en- Le danger d’une exposition au bruit traîne une fatigue auditive qui se mani- dépend de deux facteurs : feste par des bourdonnements ou des • le niveau sonore sifflements (acouphènes), et au-dessus d’une exposition de 8 heures à 80dB, • la durée d’exposition. une perte d’audition Plus l’intensité et la durée d’expo- • effets non traumatiques : au-delà sition sont élevées, plus le risque de des effets sur l’audition, le bruit a éga- lésion de l’audition augmente. Le son lement des effets sur le plan psycholo- commence à être pénible à partir de gique. Il augmente le stress, qui entraine 75dB et il est nocif à partir de 85dB. Or la des troubles digestifs et des troubles du douleur auditive n’apparaît qu’à 120dB : sommeil, les risques cardio-vasculaires de 85 à 120dB, l’oreille est menacée de et fait baisser la concentration. Le bruit lésions irréversibles sans que l’on s’en est aussi source d’anxiété, de dépres- aperçoive ! sion, d’irritabilité voire d’agressivité. Le bruit constitue ainsi l’une des Les sources de pollution et nuisances principales nuisances de la vie en socié- sonores sont omniprésentes. Que ce té. L’OMS a pour la première fois publié soit dans le centre des zones urbaines en 2011 la charge de morbidité impu- (travaux publics, circulation, klaxon, …), table au bruit ambiant en Europe : une dans les campagnes (machines agri- personne sur trois est exposée dans coles, tronçonneuses …). la journée à des niveaux de bruit qui peuvent nuire à sa santé. Durant la D’un point de vue législatif, il n’existe nuit, un Européen sur cinq est exposé à pourtant pas de règles d’inconstructibilité une pollution sonore si forte qu’il peut pour les zones soumises aux nuisances en devenir malade. De tous les facteurs sonores. Seules des règles de construc- environnementaux pouvant causer des tion prévalent. La loi « Bruit « du 31 dé- maladies en Europe de l’Ouest, le bruit cembre 1992 vise notamment à limiter arrive en deuxième place derrière la pol- les nuisances sonores dues à la construc- lution atmosphérique. tion et à l’aménagement de routes et de voies ferrées nouvelles à proximité d’habitations existantes. Ces dispositions exigent aussi une insonorisation suffi- sante des bâtiments nouveaux construits à proximité de routes ou de voies ferrées existantes ou en projet. Concernant les infrastructures exis- tantes, la loi « Bruit « oblige les préfets à classer les voies de circulation ter- restres existantes en fonction du trafic et de leurs caractéristiques sonores. Ce classement permet de fixer les règles de construction applicables aux zones expo- sées au bruit des transports terrestres : pour le maître d’ouvrage des bâtiments à construire, ces mesures se traduisent par l’obligation de respecter une valeur d’isolation minimale pour protéger les futurs habitants des nuisances sonores.

116 Scot des Monts du Lyonnais 8.1. Un nombre réduit de voies bruyantes

nores des différentes sections d’infras- tants et qui demande la réalisation de tructures. Cette exploitation a permis cartes de bruit et de plans de préven- de déterminer la catégorie de l’infras- tion du bruit dans l’environnement. tructure, selon cinq classes et la largeur maximale affectée par le bruit de part et d’autre de l’infrastructure.

Sur le territoire du Scot des Monts du Lyonnais, seuls 4 axes sont classés :

© DR • La RD389 (ancienne RN 89) se di- vise en 2 entre Brussieu et Souzy : Dans le Scot des Monts du Lyonnais, - dans sa traversée de la commune la principale source d‘émissions de bruit de Brussieu jusqu’à son intersection est le réseau routier. Un classement avec la RD 101 sur la commune de sonore des infrastructures bruyantes Saint- Laurent-de-Chamousset, la RD terrestres a été défini par les arrêtés 389 est classée en 3e catégorie avec un préfectoraux du 7 février 2011 dans le niveau sonore au point de référence de département de la Loire et du 27 mai 73Db et des secteurs affectés par le bruit 2009 dans le département du Rhône. d’une largeur de 100 mètres de part et Il recense sur le territoire les voies rou- d’autre de la voie. tières avec un trafic supérieur à 5 000 véhicules/jour. - puis dans sa traversée de Saint- Laurent-de-Chamousset, de Saint-Genis- Pour son établissement, plusieurs l’Argentière, de Sainte-Foy-l’Argentière paramètres ont été pris en compte pour et de Souzy, la RD 389 est classée en mieux modéliser le bruit selon la nature 4e catégorie avec un niveau sonore au de l’environnement immédiat de l’in- point de référence de 68Db et des sec- frastructure. Les paramètres de base ont teurs affectés par le bruit d’une largeur été les suivants : de 30 mètres de part et d’autre de la • le profil en travers de la rue : rue en voie. U (caractérisée par une forte densité de • La RD311 dans sa traversée de la constructions disposées de façon quasi continue et de hauteur homogène) ou commune de Saint-Martin-en-Haut, La rue en tissu ouvert pour les autres voies Chapelle-sur-Coise, Pomeys et Saint- Symphorien-sur-Coise est classée en • la largeur de la rue 4e catégorie. • la vitesse maximale autorisée des • La RD2 est également classée en véhicules 4e catégorie. Elle concerne les com- • l’allure ou le type d’écoulement : munes de Larajasse en intégralité et de fluide en cas de vitesse sensiblement Coise jusqu’à l’intersection avec la RD constante, pulsée dans le cas inverse où 63, puis de nouveau dans sa traversée de nombreux véhicules sont en accélé- de Saint-Symphorien-sur-Coise. ration ou en décélération • La RD4 uniquement dans la com- • le profil en long de la rue : horizon- mune de Saint-Symphorien-sur-Coise tale ou rampe est aussi classée en 4e catégorie. • le trafic : le débit de l’infrastruc- ture ainsi que le pourcentage de poids A noter que le Scot des Monts du lourds. Lyonnais n’est pas concerné par la di- Les différents paramètres ont été rective européenne 2002/49/CE sur collectés après vérification sur le ter- l’évaluation et la gestion du bruit dans rain, saisis puis exploités par le logiciel l’environnement qui s’applique aux ag- Cartobruit qui a calculé les niveaux so- glomérations de plus de 100 000 habi-

Scot des Monts du Lyonnais 117 8.2. Un territoire rural mais peu d’espaces de silence

Bien que le territoire du Scot ne Le Scot des Monts du Lyonnais est soit pas concerné par la directive euro- rural et plutôt calme si on le compare péenne mentionnée précédemment aux densités de fermes et de construc- dont un des objectifs est de protéger tions à caractère agricole qui marquent des zones calmes, il paraît intéressant de le paysage. Ces lieux de vie et d’activi- réfléchir à cet enjeu, au regard de l’occu- tés peuvent être à l’origine d’un certain pation humaine du territoire.Scot des Monts du Lyonnais bruit. Or, un territoire, pour rester attrac- Les espaces de silence tif, doit conserver des espaces de silence, Les espaces de silence éloignés de toute construction humaine. En ne retenant que les espaces Espace de silence situé à 300 mètres de situés à une distance supérieure à 300 constructions et des principaux axes routiers mètres autour de toute construction, on s’aperçoit que dans le Scot, les espaces L'Arbresle de silence sont plutôt rares et petits. L’enjeu de les protéger devient évident.

Villechenève Ces espaces de silence constituent des lieux de ressourcement physique et Montrottier psychique de l’homme avec des enjeux

Panissières majeurs en terme de : Longessaigne • qualité de cadre de vie des habi- tants Chambost-Longessaigne

Brullioles • intérêt touristique et de loisirs Saint-Clément-les-Places

Brussieu • protection des espaces naturels.

St-Laurent Sans en faire des sanctuaires natu- de-Chamousset rels où toute urbanisation est proscrite, ces zones sont des espaces où les bruits Les d’origine humaine doivent être le moins Haute-Rivoire Halles Saint-Genis-l'Argentière Ste-Foy Montromant perceptibles. Souzy l'Argentière

Duerne Virigneux Meys Aveize

St-Martin Grézieu-le-Marché en-Haut Maringes Viricelles La Chapelle-sur-Coise Pomeys

Chazelles sur-Lyon St-Symphorien sur-Coise

Saint-Denis-sur-Coise Coise Larajasse Sainte-Catherine Saint-Galmier

Chevrières Châtelus

Grammond

0 1 2 km

118 Scot des Monts du Lyonnais enjeux

Enjeux bruit

•En l’absence de règles d’urbanisme liées au bruit, prendre en compte les sources de nuisances sonores dans les documents d’urbanisme

• Préserver de véritables zones calmes

Scot des Monts du Lyonnais 119 Communauté de Communes des Monts du Lyonnais 790 allée de Pluvy 69590 POMEYS 04 37 20 13 09 www.cc-montsdulyonnais.fr

129, rue Servient 46 rue de la télématique 69326 Lyon Part-Dieu Cedex 3 CS 801 - 42952 Saint-Etienne Cedex 1 Tél. 04 81 92 33 00 - Télécopie 04 81 92 33 10 Tél. 04 77 92 84 00 - Télécopie 04 77 92 84 09 www.urbalyon.org www.epures.com