Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant

Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique

PURCELL/GARDINER Les fastes de l’Angleterre baroque

Du vendredi 5 au dimanche 7 novembre 2004

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert : www.cite-musique.fr Portraits en miroir SOMMAIRE En dépit des trois siècles qui les séparent, plus d’une affinité semblent lier et : ces deux sujets du royaume d’Albion surent s’imprégner 5 VENDREDI 5 NOVEMBRE - 20H des styles musicaux des autres nations pour mieux affirmer Musiques pour la Chapelle royale une identité singulière. Né dans le Dorset le 20 avril 1943, disciple du musicologue Thurston Dart et de Nadia Boulanger, John Eliot Gardiner manifesta très tôt sa 9 SAMEDI 6 NOVEMBRE - 20H prédilection pour deux répertoires : la musique italienne Musiques de cour du baroque naissant, en particulier celle de Claudio Monteverdi, et la musique française classique et romantique. 13 DIMANCHE 7 NOVEMBRE - 16H30 Musiques de théâtre Afin de servir dignement la première, il fonda son fameux Monteverdi Choir en 1964, puis le Monteverdi Orchestra 3 2 (sur instruments modernes) en 1968. La seconde devint l’un des chevaux de bataille des English Baroque Soloists, l’éminent ensemble d’instruments anciens qu’il créa en 1977. À la tête de ces différentes formations, il révéla vant-propos

notamment les beautés oubliées des opéras de Rameau, A recréant Les Boréades à Londres en 1975, puis à Aix-en- Purcell/Gardiner Provence en 1982. De 1983 à 1988, il assura la direction de l’Opéra de Lyon, où il s’attacha à la redécouverte de chefs-d’œuvre français trop souvent négligés (Scylla et Glaucus de Leclair, L’ Étoile de Chabrier…) et à la relecture de monuments, tels le Pelléas de Debussy ou encore les tragédies de Gluck. La fondation de l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique, en 1990, lui permit d’élargir sa démarche philologique aux compositeurs du XIXe siècle, Berlioz entre autres.

Une semblable fascination pour les goûts français et italiens transparaît dans les œuvres de Henry Purcell (1659-1695). La restauration de la dynastie des Stuart, après la république régicide de Cromwell, favorisa l’instauration d’une nouvelle forme d’art de cour largement inspirée des pratiques versaillaises. Depuis la Renaissance, les musiciens italiens étaient appréciés, diffusés et souvent même invités à s’installer à la cour d’Angleterre. Par ailleurs, la tradition autochtone, revivifiée par la Réforme anglicane, demeurait vivace, en particulier dans les compositions liturgiques et dramatiques. Purcell fusionna Purcell/Gardiner 4 Denis Morrier britannica à deux figures parmi les plus éminentes de la Ainsi, en trois concerts, un même hommage sera rendu de Shakespeare). pièce éponyme et l’ode « marquants, réunissant les déjà, il livrait l’un de ses enregistrements les plus qui lie de longue date le chef et compositeur. En 1976 Les programmes proposés évoquent également l’affinité les trois répertoires pratiqués par l’« English Orpheus ». John Eliot Gardiner a choisi d’illustrer en trois soirées créer un style puissant et original. tous ces héritages nationaux et influences étrangères pour composés 1979 la première gravure des . Come, ye Sons of Art, away pour The Tempest F (adaptation de Dryden la uneral Music for Queen Mary masques ». De même, il offrit en (intermèdes) musica

Vendredi 5 novembre - 20h entracte 10’ basse) (Elin Manahan Thomas, soprano, Andrew Tortise, alto, Julian Clarkson, In guilty night 7’ Michael Bundy, basse) (Mark Chambers, alto, Andrew Tortise, ténor 1, Andrew Busher, ténor 2, Who hath believed our report? 10’ (Iestyn Davies, alto, Andrew Busher, ténor, Julian Clarkson, basse) My heart is fixed, O God 5’ (Andrew Tortise, ténor 1, Simon Wall, ténor 2, Michael Bundy, basse) O, 5’ (Katharine Fuge, soprano) L 4’ (Andrew Tortise, alto, Simon Wall, ténor, Julian Clarkson, basse) L 4’ alto) Manahan Thomas, soprano 1, Charlotte Mobbs, 2, Andrew Busher, (Andrew Tortise, alto, Simon Wall, ténor, Julian Clarkson, basse/Elin Save me, O God 11’ Michael Bundy, basse 2) (Andrew Busher, alto, Andrew Tortise, ténor, Samuel Evans, basse 1, My beloved spake Purcell Henry Musiques pour la Chapelle royale Salle des concerts V endredi 5 novembre - 20h ord, what is man, lost man? ord, how long wilt thou be angry?

I am sick of life (extrait de (1659-1695) – full/verse anthem – symphony anthem – trio – symphony anthem Saul and the witch of Endor – divine hymn – verse anthem – full anthem ) – scena

Programme 5 Funeral Music for Queen Mary Musiques pour la Chapelle royale March Man that is born of a woman La carrière de Henry Purcell fut étroitement liée à celle Canzona In the midst of life we are in death de l’institution musicale la plus renommée d’Angleterre : Canzona la Chapelle royale. Son père, Henry, et son oncle, Thomas, Thou knowest, Lord étaient tous deux Gentlemen de cette vénérable institution, March qui avait été réorganisée en 1660 avec le retour au pouvoir 18’ de la dynastie des Stuart. À l’âge de dix ans, le jeune Henry O sing unto the Lord – verse anthem fut admis dans le chœur de la chapelle comme enfant (Charlotte Mobbs, soprano, Iestyn Davies, alto, Simon Wall, ténor, soprano. Il le quitta après sa mue, vers sa quatorzième Samuel Evans, basse 1, Michael Bundy, basse 2) année, et continua son éducation musicale auprès de John 12’ Hingeston. De 1673 à 1682, il occupa plusieurs charges officielles subalternes avant de devenir l’organiste de Solistes du Monteverdi Choir l’Abbaye de Westminster, et finalement celui de la Monteverdi Choir Chapelle royale. 7 6 The English Baroque Soloists C’est sous le règne de Charles II Stuart (1660-1685) que Sir John Eliot Gardiner, direction Purcell composa la majeure partie de sa production liturgique : entre 1679 et 1685, soixante-quatorze œuvres virent le jour, pour cent quinze sur l’ensemble de sa carrière. Conjointement à sa restauration politique, Commentaires Charles II s’était engagé dans une vaste entreprise de Purcell/Gardiner restauration religieuse, incitant à la constitution d’un répertoire moderne pour l’Église anglicane. Cette dernière a toujours entretenu une attitude ambiguë vis-à-vis de la musique. En 1533, le roi Henry VIII décida du schisme, entériné en 1534 par l’Acte de Suprématie, déniant toute autorité tant séculière que spirituelle au Pape et faisant du souverain anglais le « Chef suprême de l’Église d’Angleterre ». La musique religieuse se plia alors à de nouveaux canons esthétiques largement inspirés des pratiques musicales des églises réformées, en particulier calvinistes. Une partie de la liturgie latine fut préservée pour certaines solennités (ce qui explique que Purcell put mettre en polyphonie, vers 1680, le psaume latin « Jehova quam multi sunt »). Mais les mélodies grégoriennes firent place à de nouveaux chants de dévotion populaire en langue anglaise, tels ceux du Common Book of prayer, auxquels Purcell se réfère souvent dans ses compositions Durée du concert (entracte compris) : 2h anglicanes. Purcell/Gardiner 8 « avec parfois des solistes et accompagnement d’orgue, tels sont-ils principalement destinés au chœur polyphonique, anglaise et modernité française. Ainsi, les évoquent parfaitement cette ambiguïté associant tradition En revanche, les Renaissance. partie à la tradition polyphonique anglaise de God masculins et chœur à six voix (ca. 1680), ou « Denis Morrier alors pour ses propres obsèques. mort du compositeur. Ce funèbre chant du cygne retentit célébrées en 1695, quelques semaines seulement avant la dissonances saisissantes. Les funérailles royales furent hymnes polyphoniques en style ancien, emplies de une marche et la musique des funérailles de reine Mary, comprenant L eyes motets de solistes avec basse continue, tel « quatre voix. Par ailleurs, Purcell composa plusieurs petits parties de cordes, trois chanteurs solistes et grand chœur à beloved spake divinité qu’à celle de la monarchie. Les français qui étaient aussi propices à la célébration de appropriées à cette liturgie, l’imitation des motets le désir d’instaurer de nouvelles formes musicales L’ concertants et basse continue : « des chœurs, le plus souvent avec instruments versaillais, puisqu’ils font dialoguer des solistes vocaux et ’œuvre sacrée la plus célèbre de Purcell est sans conteste L exil à la cour de France avait fait naître chez les Stuart ord, how long wilt thou be angry », pour soprano, basse et continue. » (six voix). Ce type de composition renvoie en grande » (composé avant 1678) associent quatre verse anthems canzone instrumentales, ainsi que des évoquent les grand motets My heart is fixed » pour trois solistes anthems full anthems Close thine Save me O de Purcell » et « My

Samedi 6 novembre - 20h entracte 3’ (Grace Davidson, soprano, Andrew Tortise, ténor) L 5’ (Katharine Fuge, soprano) Bess of Bedlam 5’ (Elin Manahan Thomas, soprano 1, Charlotte Mobbs, 2) O dive custos Auricae Domus 53’ Hail! bright Cecilia (Iestyn Davies, alto 1, Jeremy Budd, 2, Andrew Let these amongst themselves contest (Ben Davies, basse 1, Michael Bundy, The fife and all the harmony of war (Jeremy Budd, alto) In vain of the am’rous Flute (Iestyn Davies, alto, Andrew Busher, ténor) The airy Violin (Jeremy Budd, alto) W W Thou tun’st this world (Katharine Fuge, soprano) Soul of the world T Hark each Tree (Iestyn Davies, alto, Ben basse) Hail! bright Cecilia (Katharine Fuge, soprano, Jeremy Budd, alto, Symphony Hail, bright Cecilia Purcell Henry Musiques de cour Salle des concerts Samedi 6 novembre - 20h is Nature’s voice (Jeremy Budd, alto) ost is my quiet forever ondrous machine (Michael Bundy, basse) ith that sublime celestial lay (Iestyn Davies, alto 1, Andrew Tortise, alto 2, T basse 2) Michael Bundy, basse) Andrew Tortise, ténor, Michael Bundy, basse) ortise, ténor, Ben Davies, basse) : « (1659-1695) F (ode pour la Sainte-Cécile, 1692) (ode pour la Sainte-Cécile, rom silent shades and Elysian fields – duet – duet »

Programme 9 Come, ye Sons of Art, away (ode pour l’anniversaire de la reine Musiques de cour Mary, 1694) Symphony Le roi Charles II était un fin mélomane et un amateur Come, come ye Sons of Art, away (Jeremy Budd, alto) éclairé. Fortement marqué lors de son exil parisien, Sound the trumpet – duet (Iestin Davies, alto 1, Richard Wyn Roberts, alto 2) Symphony jusqu’en 1660, par les fastes de la cour de France, il n’eut Come, come, ye Sons of Art, away de cesse, dès son retour au pouvoir, de construire un art de Strike the viol – verse (Iestin Davies, alto) cour à leur imitation. Ainsi suscita-t-il la création des Four Ritornello and Twently Fidlers, ensemble orchestral construit sur The day that such a blessing – verse (Ben Davies, basse) le modèle des Vingt-quatre violons du Roy de Lully, qui Bid the Virtues – verse (Grace Davidson, soprano) These are the sacred charms – verse (Michael Bundy, basse) devaient participer à l’ornement de la vie officielle et à See Nature, rejoicing – verse (Grace Davidson, soprano, Ben Davies, basse) l’agrément des « menus plaisirs » de la famille royale. Thus Nature, rejoicing Cette ambition de créer une nouvelle forme d’« art officiel » 25’ trouva en Purcell un serviteur zélé. Ce dernier fut ainsi chargé de composer tout au long de sa carrière des odes, Solistes du Monteverdi Choir solennelles et festives, pour célébrer les grands événements 11 10 Monteverdi Choir qui ponctuèrent les règnes des monarques successifs : The English Baroque Soloists victoires, mariages princiers, voyages officiels, réceptions Sir John Eliot Gardiner, direction de personnalités, mais aussi anniversaires et décès. C’est ainsi en 1670 que Purcell composa sa première ode d’anniversaire pour le roi Charles II. Celui-ci fut son Commentaires principal commanditaire, car son successeur, Jacques II, Purcell/Gardiner ne demanda au musicien, en trois ans de règne (1685- 1688), que deux odes de circonstance. Après la chute de Jacques II et l’accession au trône de Guillaume de Nassau et de la reine Mary, en 1688, Purcell composa chaque année une ode d’anniversaire pour la souveraine, telle « Come, ye Sons of Art, away », composée en 1694. Cette pièce particulièrement festive fait appel à un effectif somptueux, mêlant aux quatre solistes et aux chœurs un ample orchestre avec hautbois, trompettes et timbales, célébrant avec éclat la gloire de la Reine. Dans les appartements royaux pouvaient être entendues des pièces de moins grande ampleur, tels les songs composés par Purcell. « From silent shades », pour soprano solo et basse continue, dépeint la folie amoureuse d’une jeune fille, Bess of Bedlam, et fut publié en 1683. En 1691 paraissait « Lost is my quiet forever », destiné à deux chanteurs (soprano et basse) avec accompagnement de basse continue. En regard de ces deux songs de caractère Durée du concert (entracte compris) : 2h05 théâtral figure l’émouvante Élégie pour la mort de la reine Purcell/Gardiner 12 « de la musique à exprimer les passions culmine dans l’air war les âmes fortes à la guerre (« machine spéculatif suscitant l’admiration universelle (« Denis Morrier dans le manuscrit. (« création de l’œuvre, l’emplissant « l’harmonie céleste (« particulier. La musique des hommes doit être le miroir de décrits par les philosophes antiques, et Platon en ode célèbre les pouvoirs de la musique, tels qu’ils étaient pratiquait déjà dans le cadre des instrumentaux, et le style choral anglais que compositeur des épisodes contrastés, tant vocaux que choraux ou encore de l’Italie, la forme du grand motet français enchaînant canto baroque et le style instrumental concertant hérités compositionnel. Il y fusionna harmonieusement le bel l’une de ses odes les plus démonstratives du point vue Hall de la sainte patronne des musiciens. Purcell livra ici Londres, destinée à sa célébration annuelle Stationers (1692) fut une commande de la Musical Society L sur un poème latin de Henry Parker (1604-1652). composée peu de temps avant la mort du compositeur A Mary ’ode pour la fête de sainte Cécile « uricae Domus T incredible graces is Nature’s voice ») tout autant qu’à la piété. L’évocation de la capacité (qui survint le 24 décembre 1694), « »), elle est emplie de vertus morales, car incite », pour deux sopranos et basse continue, ») qui ont été soigneusement retranscrits », que Purcell lui-même chanta à la Thou tun’st this world The fife and all the harmony of anthems d’incroyables ornements Hail, bright Cecilia religieux. Cette »), elle est un art O dive custos W ondrous » »

Dimanche 7 novembre - 16h30 entracte Sir John Eliot Gardiner, The English Baroque Soloists Monteverdi Choir Andrew Tortise, Simon Wall, Clare Wilkinson, Donna Deam, Fr Elin Manahan Thomas, Katharine Fuge, Ben Davies, Renata Pokupic, 53’ V Opéra en trois actes sur un livret de Purcell Henry Musiques de théâtre Salle des concerts Dimanche 7 novembre - 16h30 ersion de concert ances Bourne, baryton (Aeneas) ténor (L’Esprit) soprano (Première Sorcière) (1659-1695) ténor (Premier Marin) soprano (Belinda) mezzo-soprano (Dido) mezzo-soprano mezzo-soprano (La Magicienne) mezzo-soprano mezzo-soprano (Deuxième Sorcière) mezzo-soprano soprano (Deuxième Dame) direction Nahum Tate

Programme 13 The Tempest: Neptune’s masque (attribué à Henry Purcell) Musiques de théâtre Ouverture Air : Dry those eyes (Ariel) La genèse de la production théâtrale de Purcell est Récitatif : Great Neptune (Amphitrite) Récitatif et air : My dear – Fair and serene (Neptune) fondamentalement liée à l’histoire mouvementée de Chœur : The Nereids and Tritons l’Angleterre du « Grand Siècle ». La république de Récitatif et air : Aeolus, you must appear – While these pass (Neptune) Cromwell avait imposé un brusque arrêt au développement Récitatif et air : Your awful voice – Come down my blusterers (Éole) du théâtre anglais, lequel avait connu un immédiat apogée Air : Halcyon days (Amphitrite) avec les auteurs élisabéthains (Shakespeare, Marlowe, Air : See, the heavens smile (Neptune) Duo et chœur : No stars again shall hurt you (Amphitrite et Neptune) Jonson…). En 1660, après dix-huit années de silence, le 40’ théâtre revint à la vie avec la Monarchie, sous une forme nouvelle cependant. Le roi Charles II, à l’imitation de ce qui se pratiquait en France, octroya un privilège à deux compagnies installées dans les salles de Drury Lane et de Dorset Garden, lesquelles fusionnèrent en 1682 pour former la United Company. Les femmes furent désormais 15 14 Katharine Fuge, soprano (Amphitrite) tolérées sur les scènes (en dépit de la vive opposition Clare Wilkinson, mezzo-soprano (Ariel) des puritains), reprenant dans les pièces de Shakespeare Andrew Tortise, ténor (Éole) les rôles féminins qui avaient été créés par de jeunes Michael Bundy, basse (Neptune) garçons. Enfin, le « merveilleux » prit une place de plus Monteverdi Choir en plus importante dans les spectacles : les machineries Commentaires The English Baroque Soloists baroques, si spectaculaires et « magiques », firent alors Purcell/Gardiner Sir John Eliot Gardiner, direction leur apparition ; les divertissements musicaux et les ballets acquirent une importance nouvelle avec l’introductions d’airs (plus développés que les ballads et autres songs élisabéthains), de récits, et surtout de grands chœurs et de passages orchestraux, qui relevaient encore de ce même goût pour le spectaculaire. Le semi-opéra naquit de cette fusion et put être défini comme « une pièce de théâtre ornée de divertissements, de musique, de danses et de machines » dont les comédies-ballets de Molière et Lully pourraient être les plus proches parents. Purcell aborda ce genre à cinq reprises, livrant successivement les musiques de Diocletian (1690), King Arthur (1691), The Fairy Queen (1692) et The Indian Queen (1692). The Tempest or the Enchanted Island est une adaptation par Thomas Shadwell de la pièce de Shakespeare et fut créée vraisemblablement en 1695, sans que l’on connaisse avec certitude le lieu de la représentation. La musique vient offrir des divertissements (maskes) entre les actes de cette féerie. Ces spectacles Durée du concert (entracte compris) : 2h05 hybrides comblaient le goût des spectateurs anglais, Purcell/Gardiner 16 Denis Morrier réunis aujourd’hui considérer comme le précurseur des surnommé « The English Orpheus », et que l’on peut Pu indubitablement un des sommets de la production et anglais (les les récits et chœurs), italien (pour airs expérience d’opéra anglais de l’histoire. (1683), proportions de l puisqu’il mêle les offre la synthèse harmonieuse de différentes influences, Chelsea. Du point de vue stylistique, Il fut repris en 1689 dans un collège de jeune fille (les musicologues ne s’accordent toujours pas sur le fait). représenté à la cour royale, vers 1684 ou 1685 obscures. Cet opéra semble avoir été initialement circonstances de composition sont aujourd’hui encore Gentleman’s Journal comme le remarquait Pierre Motteux en 1692 dans surtout l’influence de John Blow, dont le seul véritable opéra achevé, explique en partie le fait que Purcell n’ait laissé qu’un Cette opposition du goût anglais à l’opéra continental tragiques. habilement introduites en alternance avec les scènes comiques et oreille est charmée, et que les musiques danses soient anglais désirent que leur esprit soit comblé tout autant ininterrompu qui se pratique sur le continent. Nos gentlemen rcell, ce compositeur que ses contemporains avaient . maske » pour le divertissement du roi, fut la première ballad tunes ’intermezzo goûts : « Le français (dans la forme, l’ouverture,

génie anglais n’apprécie pas ce chant des marins), et revêt les modestes ou de la Dido and Aeneas serenata Dido and Aeneas Dido V enus et Adonis . Il révèle , dont les marque goûts lamenti The ) des citons une nouvelle production P orchestres symphoniques. invité, à la tête de grands ensembles ou, en tant que chef prestigieuses, avec ses propres internationales les plus d’opéra et les salles de concerts régulièrement dans les maisons Gardiner se produit et Romantique, Sir John Eliot de l’Orchestre Révolutionnaire des English Baroque Soloists et artistique du Monteverdi Choir, F Sir John Eliot Gardiner interprété la et Jacques-de-Compostelle la route du pèlerinage de Saint- quatorze concerts au long de Durant l’été 2004, il a dirigé Britten à La Fenice de Venise. Midsummer Night’s Dream nouvelle production de de Pittsburg, et a dirigé une l’Orchestre Symphonique Unis, travaillant avec importante tournée aux États- l’année, il a entrepris une et Romantique. Plus tôt dans l’Orchestre Révolutionnaire Théâtre du Châtelet, avec – il a enregistré un double album Classics). Au printemps dernier, messes de Haydn (Philips comprennent les six dernières Ses enregistrements récents qu’aucun autre artiste vivant. distinctions le chef a remporté plus de grand nombre de récompenses : au fil des ans, remporté un de Sir John Eliot Gardiner ont, Allemagne. Les enregistrements aux Proms de la BBC et en Renata Pokupic collabore avec croate La mezzo-soprano Renata Pokupic Révolutionnaire et Romantique. Mullova et l’Orchestre Mendelssohn avec Viktoria violon de Beethoven et ainsi que les concertos pour armi ses engagements récents, ondateur et directeur Heiligmesse T royens de Berlioz au Gramophone Messe en si et P aukenmesse A de Bach de – P La saison prochaine, Renata and Aeneas (Dido de Extrême-Orient Soloists pour une tournée en Choir et aux English Baroque à nouveau lui, au Monteverdi décembre 2004, elle se joindra avec John Eliot Gardiner. En de Bach aux Proms de la BBC Croatie, puis dans la Quatuor Purcell en tournée elle apparaît au concert avec le Catherine Mackintosh. En 2004, avec la violoniste anglaise collaboration sur le long terme poursuit une La mezzo-soprano Concours d’opéra de Dresde. Mozart de Salzbourg et au au 8 Otta (Slovénie) et a été finaliste international de chant Ondina T (République Tchèque), le de chant Anton Dvorák T à Paris dans le rôle d’Anna des débuts au Théâtre du Châtelet En octobre 2003, elle fait ses de Ljubljana, Opéra Maribor). Slovaquie et Slovénie (Opéra de musique sacrée Brno), Mozart de Prague et Festival (Printemps de Prague, Opéra en Croatie, République Tchèque produit, au concert et à l’opéra, renommée internationale et se de nombreux musiciens 36 obtenu deux Premiers Prix au slovaque Eva Blahova. Elle a de la chanteuse et pédagogue 2001, elle suit les conseils Zdenka Zabcic-Hesky. Depuis de Zagreb, où elle a étudié avec de l’Académie musique Croatie. Elle est diplômée nombreuses récompenses en P de Laurence Cummings. Renata dans interprète le rôle de Dejanira du Festival Haendel, où elle ont lieu en mai 2004, au cours Gardiner. Ses débuts à Londres direction de Sir John Eliot roisième Prix du Concours royens okupic se produira sur okupic a remporté de e Concours international e Concours international Hercules de Berlioz sous la de Purcell). sous la direction Messe en si Dido Marcello ( P Antonio ( Matelot productions du Il est apparu dans des le Prix Henry-Cummings. obtenu le Prix d’oratorio et Academy of Music où il a Ben Davies a étudié à la Royal Ben Davies Musica à Varazdin, en Croatie. baroque et de danse Aestas internationale de musique vocale à l’École d’été est conseillère en technique Depuis 2001, Renata Pokupic Nationaux de Zagreb et Osijek. également aux Théâtres chambre croates. Elle chantera d’orchestres et d’ensembles de différentes apparitions aux côtés compositeurs croates ainsi que l’enregistrement de mélodies à venir comprennent En Croatie, ses engagements fan tutte Christophers, Guglielmo ( Pa avec des partenaires comme différentes scènes d’Europe, la solennelles comprennent les récentes au concert Glyndebourne. Ses apparitions les chœurs du Festival de sa troisième saison dans Il a récemment achevé A rôles, citons Aeneas ( Eliot Gardiner. Parmi ses autres Berlioz sous la baguette de John rôle du Soldat des au Théâtre du Châtelet dans le Récemment, il a fait ses débuts de Giuseppe Gazzaniga. de Debussy et Stravinski, de dans de Haendel, La Messagère Haïm (Irène dans de Haendel) et Emmanuelle Laurence Cummings ( Oratorio de Noël rivate Willis ( eneas ul McCreesh ( Heiligmesse Orfeo ) à Barcelone avec Harry ), Amis ( de Milhaud), Bartolo et Le de Mozart, La de Monteverdi).

Mariage de Figaro

Bohème de Haydn L’ Iolanthe Rossignol Enfant prodigue de Bach), Le Messe en si Vêpres Don Giovanni T T

amerlano P royens ). auvre Dido and Ariodante ) ou de de Così et ),

Biographies 17 Biographies 18 tournée au Japon dans London Sinfonietta. Il fait une avec Martyn Brabbins et le W d’Elgar et d’Oxford, de Bach au Sheldonian Theatre Manchester, « Bridgewater Hall de children également chanté saint Matthieu dans la avec et marqué ses débuts de soliste en Espagne et Andorre a En avril 2003, une tournée les English Baroque Soloists. avec Sir John Eliot Gardiner et Requiem symphonies de la maturité, le Il a enregistré toutes les instruments d’époque. orchestres de chambre sur établi comme l’un des grands English Baroque Soloists s’est Eliot Gardiner, l’ensemble des F The English Baroque Soloists de Harry Christophers. toujours sous la baguette Philharmonic Orchestra, avec le Royal Liverpool dunque tradisci et chante l’air de concert « Christophers et The Sixteen de Haendel avec Harry l’Amphithéâtre en plein air le monde : La Scala de Milan, des lieux prestigieux à travers L à des enregistrements. Ces productions ont donné lieu et la en 1995, de les représentations à Londres, travers l’Europe. Il culmine avec de la maturité Mozart à l’interprétation des sept opéras un projet sur six ans est lancé : d’époque (DG Archiv). En 1990, première sur instruments piano, avec Malcolm Bilson, la intégrale des concertos pour de Mozart (Philips) ainsi qu’une ’ensemble s’est produit dans ormé en 1978 par Sir John eill au Queen Elizabeth Hall Cantate BWV 207a de Rutter au et la Starlight express Der Jasager La Messe en ut mineur Ich habe genug de Bach. Il a

» de Mozart Flûte enchantée Mass of the P assion selon de Kurt Le de Bach Messie Così » . le 250 direct par la BBC. Pour célébrer Barcelone, un concert diffusé en de la Música Catalana Requiem Monteverdi Choir dans le Baroque Soloists et le Gardiner a dirigé les English Mozart, en 1991, Sir John Eliot bicentenaire de la mort reprises. À l’occasion du Innsbruck, à de nombreuses produit, ainsi qu’à Vienne et Salzbourg, où il s’est depuis fait ses débuts au Festival de V la basilique Saint-Marc à Concertgebouw d’Amsterdam, l’Opéra de Sydney, le le Lincoln Center de New York, Berlin, le Théâtre du Châtelet, de Pompéi, la Philharmonie de James Eastaway (les 6 et 7) Michael Niesemann (le 6) Hautbois Marion Scott (le 6) Rachel Beckett (le 6) Flûtes Europe et en Extrême-Orient. P consacrent à la musique de À l’automne, les musiciens se de Bach, en mars et avril. européenne de la prolonger avec une tournée aux États-Unis, avant de se sacrée de Haydn et Haendel avec des concerts de musique Europe. L’année 2004 a débuté Jean interprété la et le Monteverdi Choir ont d’Europe. En 2003, l’orchestre plus de soixante églises sacrées du compositeur dans Bach, jouant les 198 cantates Pèlerinage des Cantates de gigantesque projet, le Soloists ont entrepris un Choir et les English Baroque Eliot Gardiner, le Monteverdi de J. S. Bach, en 2000, Sir John enise… En 1990, l’ensemble urcell, qu’ils interprètent en de Bach en tournée e anniversaire de la mort de Mozart au Palau P assion selon saint Messe en si un large répertoire autour du donné pour mission d’explorer Le Monteverdi Choir s’est plus prestigieux au monde. aujourd’hui l’un des chœurs les de Monteverdi, il est Cambridge consacré aux la chapelle du King’s College de Gardiner pour un concert dans année. Formé par Sir John Eliot quarantième anniversaire cette Le Monteverdi Choir fête son The Monteverdi Choir Robert Kendell (les 5 et 6) Timbales Pa Théorbe/Guitare Silas Standage Orgue/Clavecin V Contrebasse R David Watkin Violoncelles Lisa Cochrane Rosemary Nalden Jane Rogers Altos Hildburg Williams Jane Gillie Henrietta Wayne Anne Schumann (2 Nadja Zwiener Sarah Bealby-Wright Roy Mowatt Nicolette Moonen violon) Maya Homburger (premier Violons P Robert Vanryne (les 5 et 6) Michael Harrison (le 5) Neil Brough (les 5 et 6) Tr Zoe Shevlin (le 6) Alastair Mitchell (le 6) Bassons aul Sharp (le 5) alerie Botwright uth Alford ompettes ula Chateauneuf e principal) Vêpres Le chœur se produit également Saint-Jacques-de-Compostelle. de la route du pèlerinage en France et en Espagne le long concerts donnés dans des églises durant l’été avec quatorze Ces célébrations culminent Espagne et au Royaume-Uni. Allemagne, en Italie, en si des interprétations de la La saison s’est poursuivie avec de Haendel en 2002 et notamment dans reprises aux Proms de la BBC, Il s’est produit à de nombreuses de nombreuses distinctions. Decca et EMI, a remporté DG Archiv, Philips, Erato, enregistrements, pour a réalisé plus de cent en 2003. Le Monteverdi Choir en 2002 et aux basilique Saint-Marc consacré avec un concert dans la le chœur a fêté son anniversaire Haydn et Mozart. Le 5 mars, concerts consacrés à Haendel, tournée aux États-Unis et des L du Christ V est produit dans au Théâtre du Châtelet, il s’y oratorios de Haendel. Associé des masques de Purcell ou des de Rameau, Gluck et Berlioz, et Strasbourg, dans des opéras Milan, à Zurich, Paris, Lyon il s’est produit à la Scala de du compositeur. À l’opéra, du 250 à travers le monde, l’occasion sacrées de Bach dans 63 églises il a interprété les 198 cantates les English Baroque Soloists, Cantates de Bach en 2000 : avec l’immense Pèlerinage des de nombreuses tournées, dont langue à l’autre. Le chœur a fait d’un compositeur et d’une sa capacité à passer d’un style, la vitalité de sa rythmique et distingué par son engagement, Baroque, et il s’est rapidement ’année 2004 a débuté avec une erdi en 2001, Vêpres de Bach aux Pays-Bas, en e anniversaire de la mort de Berlioz en 2003. L de Monteverdi. es Troyens F Israël en Égypte alstaff de Berlioz de Weber L’ Enfance de Messe Samuel Evans Ben Davies Julian Clarkson Michael Bundy Basses Simon Wall Andrew Tortise P Andrew Busher Jeremy Budd (le 6) Ténors et 6) Richard Wyn Roberts (les 5 Clare Wilkinson (le 7) W Iestyn Davies (les 5 et 6) Mark Chambers F Altos Belinda Yates Charlotte Mobbs Elin Manahan Thomas K Donna Deam Grace Davidson Sopranos en Extrême-Orient. musique à Paris et en tournée de Londres, à la Cité interprète au Barbican Centre à la musique de Purcell, qu’il À l’automne, il se consacre aux Proms dans la aul Tindall rances Bourne (le 7) atharine Fuge illiam Missin Messe en si .

Biographies 19 PROCHAINS CONCERTS LE IIIE REICH ET LA MUSIQUE RICHARD STRAUSS/L’ÉCOLE DE VIENNE

SAMEDI 13 NOVEMBRE - 20H Jutta Böhnert, soprano Christianne Stotijn, mezzo-soprano Robert Getchell, ténor Jochen Kupfer, baryton-basse À VENIR… Accentus Laurence Equilbey, direction MUSIQUE BAROQUE Richard Strauss : Zwei Gesänge op. 34 Richard Wagner/Clytus Gottwald : Zwei Studien zu JEUDI 9 DÉCEMBRE - 20H Tristan und Isolde-Lieder Gabrieli Consort and Players Richard Strauss : Drei Männerchöre op. 45 (extrait) – Paul McCreesh, direction « Durch Einsamkeiten » – Deutsche Motette op. 62 Paul Agnew, Daniel Taylor, Rosemary Joshua, Christopher Purves, Ann Hallenberg, chant

DIMANCHE 14 NOVEMBRE - 16H30 Georg Friedrich Haendel : Belshazzar Juliane Banse, soprano Tomoko Taguchi, soprano (Arabella) Shigeko Hata, soprano (Zdenka) SAMEDI 15 JANVIER - 20H Orchestre du Conservatoire de Paris Métamorphoses – Quatre derniers Lieder Ensemble européen William Byrd Heinz Holliger, direction Graham O’Reilly, direction

Richard Strauss : Don Juan – Arabella (extraits) – Musiques françaises sous Henri II

MARDI 16 NOVEMBRE - 20H DIMANCHE 16 JANVIER - 16H30 Choir of St John's College Cambridge Christiane Oelze, soprano David Hill, orgue et direction musicale Valdine Anderson, soprano Phantasm ensemble Solistes de l’Ensemble Intercontemporain Laurence Dreyfus, direction Ensemble Intercontemporain Pierre Boulez, direction Musiques anglaises sous les Tudor AntonTrois Textes Webern populaires : Quintette op. pour17 – cordesCinq canons et piano sur – des textes latins op. 16 – Concerto op. 24 – Six Lieder op.14 – Symphonie op. 21 – Trois Lieder op. 18 – VENDREDI 18 FÉVRIER - 20H Cinq Lieder spirituels op.15 – Quatuor op. 22 – Pierre Hantaï, clavecin Deux Lieder op. 8 – Quatre Lieder op. 13 – Cinq pièces pour orchestre op. 10 Johann Sebastian Bach : Variations Goldberg

T

Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon - Rédacteur en chef : Pascal Huynh - Rédactrice : Gaëlle Plasseraud - Secrétaire de rédaction : Sandrine Blondet - Équipe technique Régisseur général : Joël Simon - Régisseurs plateau : Éric Briault, Jean-Marc Letang - Régisseurs lumières : Valérie Giffon, Benoît Payan - Régisseur son : Acoustic. . Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant

Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique

Henry Purcell

Vendredi 5 novembre - 20h

Livret

Changement de programme : My heart is fixed, O God est remplacé par O praise God in his holiness (Iestyn Davies, alto, Andrew Busher, ténor, Michael Bundy, basse 1, Julian Clarkson, basse 2) Henry Purcell 2 for Thy name’s sake. and be merciful unto our sins, for the glory of Thy name: O deliver us, Help us, O God, of our salvation for we are come, to great misery. but have mercy upon us, and that soon, O remember not our old sins, Shall Thy jealousy burn like fire for ever? Lord, how long wilt thou be angry? how long wilt thou be angry Lord, upon mine enemies. And mine eyes have seen his desire F because it is so comfortable. and praise thy name O Lord, ’ring of a free heart will I give thee, An off against soul, that uphold my soul Fo Hear, hear my prayer, O God; and avenge me in thy strength Save me, O God for thy name’s sake, God O Save me, Hallelujah! and I am his. My beloved is mine and come away. Rise, rise, my love, fair one give a good smell. and the vines with tender grape The fig tree putteth forth her green figs, And the voice of turtle is head in our land. Hallelujah! And the time of singing birds is come. appear upon the earth, The flow’rs the rain is over and gone; F and come away. Rise, rise, my love, fair one My beloved spake and said unto me, My beloved spake Purcell Henry or he hath deliver’d out of all my trouble or he hath deliver’d or lo, the winter is past, r strangers are risen up, À cause de ton nom. Et pardonne nos péchés, P V Car nous sommes bien malheureux. Mais que tes compassions viennent en hâte Ne te souviens plus de nos iniquités passées, Ta Jusqu’à quand, Éternel, t’irriteras-tu ? t’irriteras-tu Éternel, Jusqu’à quand, À la vue de mes ennemis. Et mes yeux se réjouissent Car il me délivre de toute détresse, Car il est favorable, Je louerai ton nom, ô Éternel ! Je t’offrirai de bon cœur des sacrifices ; Des hommes violents en veulent à ma vie. Car des étrangers se sont levés contre moi, Ô Dieu ! écoute ma prière, Et rends-moi justice par ta puissance ! Ô Dieu ! sauve-moi par ton nom, Ô Dieu ! sauve-moi Alléluia ! Et je suis à lui. Mon bien-aimé est à moi, Et viens ! Lève-toi, ma bien-aimée, belle, Et exhalent leur odeur. Et les vignes ont des grappes Le figuier a poussé ses premières figues, Et la voix de tourterelle se fait entendre dans Alléluia ! Le temps des chants d’oiseaux est venu, Les fleurs paraissent sur la terre, La pluie a cessé, elle s’en est allée ; Car voici, l’hiver est passé, Et viens ! Lève-toi, ma bien-aimée, belle, Mon bien-aimé parle et me dit : Mon bien-aimé our la gloire de ton nom. Délivre-nous, iens à notre secours, Dieu de salut, jalousie s’embrasera-t-elle comme le feu ? [au-devant de nous, [nos campagnes. W And smile on wicked counsels? Dost thou see W Ah! Dost thou in oppression take delight? To Thus tear the air: what should thy wrath My passion, but in bitterness of soul O, O, Alleluia, alleluia. That anthem here which once you sung above. Oh! For a voice like yours to sing To Oh! For a quill drawn from your wing That for a worm God should die? That man should be assum’d into the deity, Y Which was more prevalent, Which did excel Blest spirits, tell, Lost man, your vacant places to supply, The way the son of God took to renew Reveal ye glorious spirits, when knew And that for me, O wondrous love, me. The deity was shrunk into a span, To F So mindful of him, that the son God Lord, what is man, lost that thou lost man what is man, Lord, from one generation to another. and will always be shewing forth Thy praise, Thy pasture, shall give Thee thanks for ever, So we, that are Thy people and the sheep of our joy or your astonishment, orsook his glory, his abode, ith eyes of flesh? Is truth conceal’d from ilt thou thy servant fold in shades of night I’m sick of life! Nor will control write the praises of th’eternal love, become a poor tormented man? punish him who knows not his offence? I’m sick of life [should’st be [incense [thee? P Ait délaissé sa gloire et demeure Que tu aies tant souci de lui, et que le fils Seigneur, qu’est-ce que l’homme, l’homme perdu l’homme qu’est-ce que l’homme, Seigneur, De génération en génération. Et nous publierons tes louanges, T Et nous, ton peuple, le troupeau de h je suis las de vivre Oh, Alléluia, alléluia. Po Oh ! que n’ai-je une voix semblable à votre P Oh ! Que n’ai-je une plume arrachée à vos ailes Que pour un vermisseau Dieu puisse Que l’homme puisse atteindre à la divinité, De votre joie ou de étonnement Lequel fut le plus fort Lequel l’emporta, Dites, esprits bienheureux, De celui qui était perdu, et l’installer à votre Le chemin qu’emprunta le fils de Dieu pour Révélez-nous, esprits glorieux, lorsque vous Et cela pour moi, ô prodige d’amour, pour moi. Un Dieu a pris forme chétive, A Et te réjouir de noirs desseins ? Vois-tu V Ah ! Dans la tyrannie trouves-tu ton plaisir ? Po Déchirer l’air de ce cri : faut-il que ton Ma passion, mais dans l’amertume de mon Oh, je suis las de vivre ! Et ne veux dominer on pâturage, nous te célébrerons éternellement, eux-tu perdre ton serviteur dans les ombres our se faire homme misérable et livré aux our écrire les louanges de l’éternel amour, vec des yeux de chair ? La vérité t’est-elle ur chanter ici-bas cet hymne que jadis vous ur punir celui qui ne connaît point sa faute ? * [faire un homme neuf [courroux s’enflamme [chantiez aux cieux ! [tourments ? [de la nuit [dérobée ? [mourir ? [perdu, [place, [Dieu [sûtes [âme

Livret 3 Henry Purcell 4 Let everything that hath breath praise the P P P P P P P P P O praise God in his holiness: O praise God in his holiness And horror reign, where darkness is their light. A land where death, confusion, endless night F Before I go where all in silence mourn, A little ease to these my torments give, O, Resolve to my originary dust. Remember, I am built of clay and must Shall the same hand that did create now Ah! Wilt thou thine own workmanship Thy cruel plagues? Wilt thou remorseless Cannot my known integrity remove And with variety of tortures tire? That thou should’st my delinquencies enquire Thy years determine like the age of man What, are thy days as frail ours? Or can raise him upon the loud cymbals. raise him upon the well-tuned cymbals; raise him upon the strings and pipe. raise him in the cymbals and dances; raise him upon the lute and harp. raise him in the sound of trumpet; raise him according to his excellent greatness. raise him in his noble acts; raise him in the firmament of this power. rom whose dark shores no travellers return: since I have so short a time to live, [confound? [wound? [prove? [Lord. Que tout ce qui respire loue le Seigneur. Louez-le avec les cymbales retentissantes ! Louez-le avec les cymbales au son clair ! Louez-le avec les instruments à cordes et le Louez-le par la danse et le tambour ! Louez-le sur la harpe et cithare ! Louez-le au son de la trompette ! Louez-le selon sa grandeur ! Louez-le pour ses actions éclatantes ! Louez-le au ciel de sa puissance ! Louez le Seigneur dans son temple saint ! Louez le Seigneur dans son temple saint Et l’horreur, avec les ténèbres pour toute Un pays où règnent la mort, le désarroi, nuit V A Accorde un bref repos aux tourments que Oh, puisqu’il est si court, le temps que j’ai à Retourner à la poussière de mes origines. Souviens-toi que je suis fait d’argile, et qu’il La main qui a créé doit-elle aussi blesser ? Ah ! Veux-tu avilir ce que tu fis toi-même ? Écarter tes cruels supplices ? Sans remords Ma probité qui t’est connue ne saurait-elle Et à me tourmenter par d’innombrables Doit-il donc te pousser à scruter mes erreurs, Le nombre de tes ans, comme pour l’homme Quoi, tes jours seraient-ils aussi fragiles que ers ces bords ténébreux d’où nul n’est revenu : vant de m’en aller où l’on pleure en silence, [mets-tu à l’épreuve ? [en sa vieillesse, [chalumeau ! [les nôtres ? [me faudra [tortures ? [j’endure, [éternelle [lumière. [vivre, And the Lord hath laid on him iniquity of We All we like sheep have gone astray, F F Who shall declare his generation? He was taken from prison to judgement, Dumb, so openeth he not his mouth And as a sheep before her shearers, He is brought as a lamb to the slaughter, So opened he not his mouth. He was oppressed and he afflicted, And the Lord hath laid on him iniquity of We All we like sheep have gone astray, And with his stripes we are healed. The chastisement of our peace was upon him, He was bruised for our iniquities, But he was wounded for our transgressions, Y Surely he hath born our griefs and carried And we esteem’d him not. And we hid as it were our faces from him, A man of sorrows and acquainted with griefs, He is despised and rejected of men, there is no beauty that we should desire him. He hath no form nor comeliness in him, and F Who hath believed our report, and to whom is Who hath believed our report et did we esteem him stricken and smitten of or the transgressions of my people was he or he was cut off out of the land living or he shall grow up before him, as a tender have turned every one to his own way, have turned every one to his own way, [plant, and as a root out of dry ground. [the arm of the Lord revealed? [when we shall see him, [God afflicted. [stricken. [sorrows, [us all. [us all. Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de Chacun suivait sa propre voie ; Nous étions tous errants comme des brebis, Et frappé pour les péchés de mon peuple ? Qu’il était retranché de la terre des vivants Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Il n’a point ouvert la bouche. À une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Semblable à un agneau qu’on mène la Et il n’a point ouvert la bouche, Il a été maltraité et opprimé, Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de Chacun suivait sa propre voie ; Nous étions tous errants comme des brebis, Et c’est par ses meurtrissures que nous Le châtiment qui nous donne la paix est tombé Brisé pour nos iniquités ; Mais il était blessé pour nos péchés, Et nous l’avons considéré comme puni, frappé Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui Semblable à celui dont on détourne le visage, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Méprisé et abandonné des hommes, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Il n’avait ni beauté, éclat pour attirer nos Il s’est élevé devant lui comme une faible Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a cru à ce qui nous était annoncé [portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; [plante, comme un rejeton qui sort [reconnu le bras de l’Éternel ? [d’une terre desséchée ; [de Dieu, et humilié. [sommes guéris. [boucherie, [aucun cas. [nous tous. [nous tous. [regards, [sur lui,

Livret 5 Henry Purcell 6 An old man mantled o’er. Witch Who’s he that comes? Saul I see the gods ascending from below. Witch Pe Saul F Nought else but thee, Witch What dost thou fear? Saul Alas! Witch Old Samuel, let only him appear. Saul Whom shall I raise or call? I’ll make him hear. Witch No harm from Saul shall come to thee for this. W Saul That were wise and could on spirits call? all How he has kill’d and murder’d Dost thou not know what cruel Saul has done? Why should’st thou wish me die? Forbear, my Witch And raise the ghost, whom I shall name, up Wo Saul F In guilty night, and hid in false disguise, All In guilty night or thou art Saul and hast beguiled me. orsaken Saul to Endor comes and cries: oman, be bold, do but the thing I wish, ace, and go on, what seest thou? Let me man, arise, call pow’rful arts together,man, arise, call pow’rful [hither. [know. [son, Un vieillard en manteau. La sorcière Qui est celui qui vient ? Saül Je vois venir les dieux montant des profondeurs. La sorcière P Saül Car tu es bien Saül et m’as abusée. A La sorcière Et que crains-tu ? Saül Hélas ! La sorcière Le vieillard Samuel, que lui seul apparaisse. Saül Qui donc appellerai-je ? Il entendra ta voix. La sorcière De Saül cette fois tu n’auras rien à craindre. F Saül Dont la science profonde invoquait les esprits? Comme il a fait mourir et massacré tous ceux Sais-tu point ce qu’a fait l’implacable Saül, P La sorcière Et fais surgir l’esprit que je te nommerai. F Saül Saül abandonné vient à Endor, et clame : Dans l’horreur d’une nuit, sous un déguisement, T Dans l’horreur d’une nuit aix ! Allons, que vois-tu ? Fais-le moi donc ous ourquoi veux-tu ma mort ? Garde-t’en bien, emme, debout, rassemble tes pouvoirs terribles, emme, sois courageuse, et fais ce que je dis. ucun autre que toi, * [mon fils, [savoir. Deliver us not into the bitter pains of eternal Y Who for our sins art justly displeased. Of whom may we seek for succour but of thee, In the midst of life we are in death; In the midst of life we are in death He fleeth as it were a shadow, and ne’er He cometh up, and is cut down, like a flow’r; Man that is born of a woman hath short time Man that is born of a woman Funeral Music for Queen Mary F Witch & Samuel Oh! Saul Thou and thy son shall be with me beneath. To Thine host shall fall by sword before thy face. race, Thy kingdom’s gone into thy neighbour’s What can I tell thee then but misery? Art thou forlorn of God and com’st to me? Samuel F Distress’d with war, with inward terrors too, God has left me and answers no more; Oh! I’m sore distress’d vexed sore; Saul That which I hate, this wicked world and thee? Why hast thou robb’d me of my rest to see Samuel Oh! That is he, let me that ghost adore. Saul et, O Lord most mighty, O holy and most arewell. or pity’s sake, tell me, what shall I do? or pity’s morrow then, till then farewell, and breathe: [to live, and is full of misery. [continueth in one stay. [merciful Saviour, [O Lord? [death. n L Musique des funérailles de la reine Mary Adieu. Samuel et la sorcière Oh ! Saül T Demain, et jusque là adieu, je te salue, T To A Quand Dieu t’a oublié c’est à moi que tu viens? Samuel Ah, par pitié, dis-moi, que ferai-je à présent ? Je souffre de la guerre et terreurs secrètes, Dieu m’a abandonné et ne me répond plus. Je suis au désespoir, oh, mon âme est blessée ; Saül Ce que je hais, ce monde odieux et toi-même ? P Samuel lui, laisse-moi rendre hommage à Oh ! C’est Saül Ne nous livre pas aux amères souffrances de la P T A Au Au milieu de la vie nous sommes dans mort Il fuit, tel une ombre, ne restant jamais en un Il surgit et est coupé comme une fleur ; ’homme qui est né d’une femme ’a que peu de temps à vivre et est empli oi qui es à juste titre mécontent de nos péchés. on fils et toi serez avec moi chez les ombres. on armée périra par le fer sous tes yeux. ourquoi as-tu troublé mon repos ? Dois-je voir ourtant, ô Seigneur tout-puissant, saint et utre que des malheurs pourrais-je te uprès de qui pourrions-nous trouver du n royaume est passé en des mains étrangères, milieu de la vie nous sommes dans mort ; [secours, sinon auprès de toi, Seigneur ? [très miséricordieux Sauveur, [mort éternelle. [cette ombre. [seul séjour. [tourments. [dire?

Livret 7 Henry Purcell 8 T Let the whole earth stand in awe of him. O worship the Lord in beauty of holiness: But it is the Lord that made heavens. As for all the gods of heathen, they are but He is more to be feared than all gods. The Lord is great, and cannot worthily be Po Glory and worship are before him, And his wonders unto all people. Declare his honour unto the heathen, Be telling of his salvation from day to day. Sing unto the Lord, and praise his name: Alleluja. Sing unto the Lord, all whole earth. Alleluja. O sing unto the Lord a new song. O sing unto the Lord a new song Suffer us not at out last hour, for any pains of O holy and most merciful Saviour, thou most But spare us, Lord most holy, O God most Shut not thy merciful ears unto our pray’rs; Thou knowest Lord, the secrets of our hearts; Lord Thou knowest, Alleluja. Amen. And how that he shall judge the people And that it is he who hath made the round ell it out among the heathen that Lord is w ’r and honour are in his sanctuary. [world that it cannot be moved; [death, to fall away from thee. [worthy judge eternal, [righteously. [praised: [mighty, [King; [idols: Alléluia. Amen. Le Seigneur juge les peuples avec droiture. Au Dites parmi les nations : le Seigneur règne ; T P Et le Seigneur a fait les cieux. Car tous les dieux des peuples sont idoles, Il est redoutable par-dessus tous les dieux ; Car le Seigneur est grand et très digne de La gloire et la majesté sont dans son La splendeur et la magnificence sont devant sa P Racontez parmi les nations sa gloire, Annoncez de jour en son salut ! Chantez au Seigneur, bénissez son nom, Alléluia. Chantez au Seigneur, vous tous, habitants de la Alléluia. Chantez au Seigneur un cantique nouveau ! Chantez au Seigneur un cantique nouveau Ne souffre pas qu’à notre dernière heure, en Ô saint et très miséricordieux Sauveur, ô toi Mais épargne-nous, très saint Seigneur, Dieu Ne ferme pas ton oreille miséricordieuse à nos * Traduction Michel Chasteau Tu Tu remblez devant lui, vous tous, habitants de la armi tous les peuples ses merveilles ! rosternez-vous devant le Seigneur avec

connais, ô Seigneur, les secrets de nos ssi le monde est ferme, il ne chancelle pas ; oni,ô Seigneur connais, [raison des affres de la mort, nous soyons [notre très digne juge éternel, [des ornements sacrés. [tout-puissant, [écartés de toi. [sanctuaire. [louange, [prières ; cus; [cœurs [terre ! [terre ! [face, Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant

Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique

Henry Purcell

Samedi 6 novembre - 20h

Livret

Changement de distribution : La partie d’alto solo de Strike the viol est chantée par Richard Wyn Roberts. Henry Purcell 2 Who in the heavenly round to their own music Thou tun’st this world below,the spheres above, Thou tun’st this world One perfect harmony. Made up of various parts, Which by the laws of proportion joined. Thou didst the scattered atoms bind, The jarring seeds of matter did agree. Soul of the world, inspired by thee, Soul of the world At once it charms the sense and captivates In unseen chains, it does the fancy bind, We At once the passions to express and move. To Fr The universal tongue, to none of all her ‘T ‘Tis Nature’s voice When to the Thracian lyre with leafy wings ‘T That in the Flute distinctly speaks. This in the sprightly Violin, The Box and Fir to talk begin. Hark, each Tree, it’s silence breaks, Hark each Tree as famous Dodona’s vocal grove. May make the British forest prove That thine and Music’s sacred love, with love of thee and thy celestial Art, Hail bright Cecilia, Hail! Fill every heart Hail! Bright Cecilia Symphony Hail! Bright Cecilia Purcell Henry was Sympathy their listening Brethren drew, is Nature’s voice, through all the moving om her it learnt the mighty art, court the ear, or strike the heart, hear, and straight we grieve or hate; rejoice [wood, of creatures understood, [numerous race unknown. [they flew. [or love. [mind. [move. T T Qu’ils s’envolèrent, avec des ailes feuillues, au Ce fut unis comme des frères par une même L L Le buis et le sapin commencent à converser ! Écoutez ! Chaque arbre rompt son silence ; Écoutez ! Chaque arbre A F Qui est le tien. Puisse l’amour sacré de la De l’amour qu’il te voue à toi et l’art divin Tu Tu P Ont, de parties différenciées, Qui, unis par tes lois de la juste proportion, Tu Les grains disparates de matière se sont Âme du monde ! Par toi inspirés, Âme du monde À la fois, elle envoûte les sens et subjugue En des chaînes invisibles, elle retient Nous entendons et aussitôt souffrons ou À la fois d’exprimer et de susciter les passions. De charmer l’oreille et de toucher le cœur, Grâce à elle, fut enseigné l’art suprême La langue universelle que n’ignore aucun V Vivat ! Radieuse Cécile Symphonie Vivat ! Radieuse Cécile Qui, dans leur course céleste, se meuvent à [membre de la gent nombreuse qui peuple ! ’autre, dans la Flûte, parle différemment ! ’un s’exprime au travers du Violon sémillant, elle est la voix de la nature elle est la voix de nature que comprennent arfait une harmonie. aire en sorte que la forêt britannique s’avère ivat ! Radieuse Cécile, vivat Emplis chaque ussi célèbre que la chêneraie de Dodone. as ordonné ce monde

[haïssons, nous réjouissons ou aimons. as lié les atomes dispersés as ordonné ce monde ici-bas et les astres [tous les êtres animés de la forêt : [son de la Lyre de Thrace. [leur propre rythme. [l’imagination. [sympathie [accordés. [musique [l’esprit. [cœur Which can discharge its single duty best: Let these amongst themselves contest, Let these amongst themselves contest Which thy commanding sounds compose and In vain attempt the passions to alarm, The fife and all the harmony of war, The fife and all the harmony of war Seraphic flames and heavenly love. Whilst thy chaste airs do gently move, Jointly labour to inspire wanton heat and loose In vain the amorous Flute and soft guitar, In vain the amorous Flute The melody it lent. And every grateful note to heaven repays Are to more noble uses bent. Whilst all thy consecrated lays To In vain they tune their speaking strings, The airy Violin and lofty Viol quit the field. The airy Violin W W W Brisk without lightness, dullness grave. The just resemblance gave. And of their notes above, Did with his breath the pipes inspire, Some angel of the sacred quire, Cecilia oft conversed with heaven. F The noble Organ may. If any earthly music dare, Can any earthly sounds compare? W With that sublime celestial lay rom heaven it’s wonderous notes were given, ondrous machine, to thee the warbling lute ondrous machine ith thee unable to dispute. ith that sublime celestial lay, court the cruel fair, or praise the victorious [though used to conquest must be forced [to yield. [charm. [desire. [kings. Merveilleuse machine ! Face à toi, le luth machine Merveilleuse Alertes mais point trop légères, ni pesantes Plus qu’analogues, Et a rendu leurs notes A, de son souffle, inspiré les tuyaux Quelque ange du chœur sacré Car Cécile a souvent conversé avec les cieux. Ses notes admirables sont une divine manne, C S’il est sur terre une musique qui le puisse, comparer le moindre son terrestre ? Oserait-on À ce sublime lai céleste À ce sublime lai céleste V Le fifre et tous les instruments martiaux Le fifre et tous les instruments martiaux De séraphiques flammes et un céleste amour. T De concert s’efforcent à inspirer une ardeur V V La mélodie qu’il lui a prêtée. Et, reconnaissante, chaque note restitue au ciel T Dès lors que tous les chants sacrés P V Le violon aérien et la viole altière doivent Le violon aérien Incapable de rivaliser avec toi. Lequel saura le mieux s’acquitter de son Laissons-les s’affronter et constater Laissons-les s’affronter et constater Que tes sons impérieux séduisent et ieet la flûte langoureuse ainement, andis que tes airs chastes doucement éveillent endent à de plus nobles fins. ainement essaient d’attiser les passions ainement, la flûte langoureuse et douce ainement, ils accordent leurs cordes our courtiser la belle cruelle ou glorifier les ’est celle de l’Orgue, instrument noble. [mélodieux, pourtant utilisé pour conquérir, [lascive et un désir silencieux, [se doit de s’effacer, [rois victorieux. [tempèrent. [éloquentes [guerrières [s’éclipser. [d’ennui. [guitare [devoir.

Livret 3 Henry Purcell 4 Great Patroness of us and Harmony. Hail bright Cecilia, hail to thee! Of infinite Felicity. Art make up a part, Thy fav’rite W Thou dost thy former skill improve. Who whilst amongst the choir above, Great Patroness of us and Harmony. Hail bright Cecilia, hail to thee! Hail! Bright Cecilia And srt a consort of them all within thyself ’ring graces up in one, Thou summ’st their diff ith raptures of delight dost see, [alone. Ô toi notre protectrice et celle de l’harmonie ! Vi Du bonheur infini. Vo To Améliores tes talents premiers, T Ô toi notre protectrice et celle de l’harmonie ! Vi Vivat ! Radieuse Cécile Et en toi seule symbolises leur union. F avec l’aimable autorisation de Warner Classics T T raduction Yvette Gogue rance oi qui, du haut chœur qui nous surplombe, oi, tu rassembles en un seul leurs différents vat ! Radieuse Cécile, gloire à toi vat ! Radieuse Cécile, gloire à toi i qui, exultant de joie, is ton art favori composer une partie [agréments P Jove crowns with flowers all the year, Fr Where sad departed spirits mourn their loves; F Fr Flete Dea moriente. O flete Divae! O flete Camoenae, O flete Mariam, Maria occidit, O flete, Maria gentis deliciae breves. Maria Musis flebilis occidit, Et penetrale sacrum. Descende visurus penates Caesaris V Descende de coelo non ita creditas Seute precantur quos remoti unda lavat In vota fervens Oxonidum chorus Seute fluentem pronus ad Isida, O superum decus in secundis. O rebus adversis vocande, Et spes labantis certior imperi, O dive custos Auricae Domus, O dive custos Auricae Domus and all my joys are gone, F Its fading blossom to renew. Each day I’ll water it with a tear, Emtomb’d in liquid gems of dew; In yonder cowslip lies my dear, When Mars at Venus ran his lance. And Oberon did sit in state While Mab, the Fairy Queen did dance, Bright Cynthia kept her revels late, Is come to cure her lovesick melancholy. oor senseless Bess, cloth’d in her rags and rom silent shades, and the Elysian groves, or since my love is dead, isurus aedes praesidiis tuis. msln hds and the Elysian groves, om silent shades, om crystal streams and from that country [properata Cami, [where [folly, T La brillante Cynthia s’attardait à ses fêtes, Est venue pour guérir le mal d’amour qui la Bess, la pauvre insensée, dans ses haillons et sa Où toute l’année Jupiter couronne de fleurs les Des ruisseaux de cristal et cette contrée Où des esprits défunts pleurent sur leurs Des ombres silencieuses et des bosquets élyséens Des ombres silencieuses et des bosquets Notre Divinité est morte, hélas, pleurez ! Ô Déesses pleurez ! Et vous, pleurez, Camènes, Pleurez, pleurez Marie, Elle est morte, Marie, ô pleurez, Marie, de l’univers trop fugaces délices, Elle est morte, Marie, par les Muses pleurée, Descends au plus profond du divin sanctuaire. De César descends voir les demeures altières, V Descends du ciel, et vois ici-bas tes autels Ou ceux que baignent, au loin, les flots vifs du T’implore, prosterné, en ferventes prières, Soit qu’aux bords de l’Isis le chœur des Et dans les temps heureux toi notre seule Ô toi que l’on invoque au milieu des périls, T Ô divin protecteur de la Maison d’Auriaca, Ô divin protecteur de la Maison d’Auriaca P P P Et chaque jour d’un pleur j’arroserai sa tombe, Enseveli sous des perles liquides de rosée ; Mon aimé gît là-bas, parmi les primevères, Cependant que Mars pourchassait Vénus de sa Et Obéron trônait en pompeux appareil, andis que Mab, reine des fées, menait la oi, le plus sûr espoir d’un règne chancelant, oués par tes gardiens à d’autres sacrifices. uisque toutes mes joies au loin s’en sont uisqu’il n’est plus, celui que j’aimais tant, our ranimer ses fleurs fanées. [tourmente. [Oxoniens [amours ; [prairies, [élyséens [Camus, [gloire ; [danse, [allées, [lance. [folie,

Livret 5 Henry Purcell 6 My love is unmoved as her hate. I’ll show by a patient enduring And much undeserved is my fate, But though my despair is past curing, To Lost all my tender endeavours Lost is life’s happiest part, Lost is my quiet forever, Lost is my quiet forever, In her thoughts is as great a King. Whilst free from the law, And Bess in her straw, Does all sorrow prevent, Who is content Drink nectar still and sing. Ambrosia will I feed upon, Cold and hungry am I grown, Which fools do admire and wise men endure. F Since the world is so mad she can hope for no P ‘Come away, come away.’ The Furies lash their whips and call, His boat will no longer stay; Hark! I hear old Charon bawl, Lest he should dart a glance that may ensnare Ladies, beware ye, They will scorch up your hearts! His two flaming eyes, if he come nigh you, Did you not see my love as he pass’d by you? Shall warble forth my elegy. The owl and bat, and cat, The rav’n W I’ll lay me down and die, My music shall be a groan. A garland will make, Po oor Bess will return to the place whence she or love’s grown a bubble, shadow, a name, ithin some hollow tree, touch an insensible heart. or Bess for his sake [came, [cure; [ye. T L Quel espoir de guérir quand le monde est folie? Et Bess retournera au lieu d’où elle vint. « Va-t’en, va-t’en, quitte ces lieux ! » Les Furies font claquer leurs fouets, elles Sa barque n’attendra pas plus longtemps. Écoutez ! J’entends le vieux Charon qui Qu’il ne lance un regard où vous pourriez Belles Dames, prenez bien garde En cendres réduiront vos cœurs ! S’il s’approche de vous, ses deux yeux pleins N’avez-vous point vu mon aimé lorsqu’il passa V La chouette et la chauve-souris, Le corbeau et le chat, Au Je m’étendrai, pour y mourir, Ma musique sera un sanglot. T P Mon amour inchangé tout autant que sa haine. Je ferai voir, patient dans ma souffrance, Et si mon sort est trop immérité, Mais si mon désespoir ne se peut plus guérir, P P Pe Mon repos est perdu pour toujours, Lost is my quiet forever Est en pensée aussi grande qu’un Roi. Libérée de la loi, Et Bess, dessus sa paille, Ignore les tourments, Qui accepte son sort Je boirai du nectar et chanterai. Je me nourrirai d’ambroisie, Je suis transie de froid et la faim me tenaille, Que les sots admirent et que sages ’amour est une bulle, ombre, un simple raduction Michel Chasteau ressera une guirlande, auvre Bess, pour l’amour de lui, erdus tous mes tendres efforts our fléchir un cœur insensible. iendront chanter mon élégie. rdu ce qui faisait le bonheur de ma vie, fond d’un arbre creux, [près de vous ? [appellent : [endurent. [prendre. [flammes [gronde, [nom Her daring Hero in the field, These are the sacred charms that shield These are the sacred charms Conversing with the Eternal Throne. Hourly from her own Best instructs you how to pray, While Maria’s royal zeal Their great Defenders care, Blessing with return of pray’r Round the altar take their places, To Bid the Virtues, bid the Graces Bid the Virtues The honour of a Jubilee. Grant, O grant, and let it have What it justly seem’d to crave No common festival should be. The day that such a blessing gave, The day that such a blessing gave In cheerful and harmonius lays. Sing your Patroness’s praise, W Strike the viol, touch lute, Strike the viol To T Come, ye Sons of Art. Away! away ye Sons of Art, Come, To That skilful numbers can employ, All the instruments of joy, On the sprightly hautboy play. Y Sound the trumpet till around Sound the trumpet To T Come, ye Sons of Art. Away! away ye Sons of Art, Come, Symphony Come, ye Sons of Art, away une all your voices, and instruments play, une all your voices, and instruments play, ou make the listening shores rebound. ake the harp, inspire flute; the sacred shrine repair, celebrate this triumphant day. celebrate the glories of this day. celebrate this triumphant day. Son audacieux héros en campagne, Vo V A D V P Les attentions de leur grand défenseur, Remerciant par leurs prières De prendre leur place autour de l’autel, De venir au sanctuaire sacré, Commandez aux Vertus, commandez aux Commandez aux Vertus L Accorde-le, ô accorde-le et donne-lui Ce qu’il semble désirer justement, Ne devrait pas être une fête ordinaire. Le jour qui donna une telle bénédiction Le jour qui donna une telle bénédiction En lais gais et harmonieux. Chantez les louanges de votre protectrice, Éveillez la harpe, inspirez flûte, F Fr P Accordez vos voix et jouez de instruments, V V P Que de nombreux talents peuvent utiliser, T Jouez sur le fringant hautbois, V Sonnez la trompette, jusqu’à ce que tout autour Sonnez la trompette P Accordez vos voix et jouez de instruments, V V Symphonie V ’honneur d’un jubilé. oici les charmes sacrés enfants des Arts, enez, enfants des Arts enez, endant que le zèle royal de Marie ous les instruments de joie ous apprend à mieux prier enez, enfants des Arts, ous fassiez résonner les rivages attentifs. enez, enfants des Arts, our célébrer ce jour triomphant. our célébrer les gloires de ce jour. our célébrer ce jour triomphant. rappez la viole, touchez le luth, vec le Trône Éternel. enez, enfants des Arts ’après ses incessants entretiens appez la viole ici les charmes sacrés qui protègent [Grâces,

Livret 7 Henry Purcell 8 W Thus Nature, rejoicing, has shown us the way ‘T And the Muses inspire, What the Graces require, W Thus Nature, rejoicing, has shown us the way rejoicing Thus Nature, The happy season to invite. W The laughing vale, replying hill. The tuneful grove and talking rill, W See Nature, rejoicing, has shown us the way See Nature rejoicing she draws. Thus to aid his immortal pow’r Thus she supports his righteous cause; is at once our delight and duty to pay. ith innocent revels to welcome the day. ith innocent revels to welcome the day. ith charming harmony unite, ith innocent revels to welcome the day. Accueillir le jour avec d’innocents plaisirs. Ainsi, la Nature, se réjouissant, nous a montré Est à la fois notre plaisir et devoir de Et ce que les Muses inspirent, Ce que les Grâces exigent Accueillir le jour avec d’innocents plaisirs. Ainsi, la Nature, se réjouissant, nous a montré se réjouissant la Nature, Ainsi, P S’unissent avec une charmante harmonie Le riant vallon, et la colline qui lui répond, Le mélodieux bosquet, et le ruisselet bavard, Accueillir le jour avec d’innocents plaisirs. V F avec l’aimable autorisation de Warner Classics T Vo Elle attire à son aide la puissance immortelle. Elle supporte ainsi sa cause vertueuse, raduction Yvette Gogue rance oyez, la Nature, se réjouissant, nous a montré our inviter l’heureuse saison. y z aNtr,se réjouissant la Nature, ez, [présenter. [comment [comment [comment Président du Conseil d’administration Jean-Philippe Billarant

Directeur général Laurent Bayle Cité de la musique

Henry Purcell

Dimanche 7 novembre - 16h30

Livret Henry Purcell 2 Whence could so much virtue spring, Dido They triumph at once o’er their foes and When Monarchs unite, how happy their state, Chorus Our Carthage to secure, and Troy revive. The greatest blessing Fate can give, Second Woman Into your tender thoughts has press’d. Then let me speak, the Trojan guest Belinda Mine admits of no revealing. Dido Grief increases by concealing. Belinda Y I languish till my grief is known, P W Ah! Belinda, I am press’d, Dido Grief should ne’er approach the fair. Banish sorrow, banish care, Chorus F Empire growing, pleasures flowing, F Shake the cloud from off your brow, Belinda A Overture Dido and Aeneas Purcell Henry eace and I are strangers grown, et would not have it guess’d. ate your wishes does allow. ortune smiles and so should you. T1[at1 scene 1] 1, CT 1 [part ith torment not to be confess’d. [fate. D’ Didon Ils triomphent sans retard de leurs ennemis et Lorsque les monarques s’unissent, heureux est Le Chœur A Ouverture Didon et Énée Po C’ Deuxième Dame S’est imposé à vos pensées. Alors laissez-moi vous parler : notre hôte troyen Belinda La mienne n’admet pas d’être révélée. Didon La paix s’accroît lorsqu’on la cache. Belinda Et cependant je ne voudrais pas qu’on la Je languirai tant que ma peine ne sera pas La paix et moi sommes devenus étrangers. D’ Ah ! Belinda, je suis tenaillée Didon Les femmes belles ne devraient jamais Chassez le chagrin, chassez souci. Le Chœur La Fortune vous sourit, souriez de même. A Le Destin favorise vos souhaits. Chassez ce nuage de votre front, Belinda vec un empire qui s’étend, avec des plaisirs CTE 1 [1 est la plus belle bénédiction que le Destin où peut jaillir tant de vertu, un tourment que je n’ose confesser. ur protéger notre Carthage et faire revivre e ate scène 1] partie, [connaître la peine. [puisse donner, [de leur destin. [leur royaume, [qui affluent, [connaisse. [connue, [Troie. How god-like is the form he bears! See, your royal guest appears, Belinda The hero loves as well you. F from Elysian bowers. Gather’d Cupid strew your path with flowers, The hero loves as well you. F And the cares of life beguiling, Ever gentle, ever smiling, The hero loves as well you. F Chorus The hero loves as well you. F from Elysian bowers. Gather’d Cupid strew your path with flowers, The hero loves as well you. F And the cares of life beguiling, Ever gentle, ever smiling, The hero loves as well you. F Belinda and Second Woman But ah! I fear, I pity his too much. So soft, so sensible my breast, Mean wretches’ grief can touch, Is taught to pity the distress’d. Mine with storms of care oppress’d, Dido Such distress, such piety? could see, What stubborn heart unmov’d Second Woman Might melt the rocks as well you. A tale so strong and full of woe Belinda How soft in peace, and yet how fierce arms. Anchises’ valour mix’d with Venus’ charms, What storms, what battles did he sing? ear no danger to ensue, ear no danger to ensue, ear no danger to ensue, ear no danger to ensue, ear no danger to ensue, ear no danger to ensue, Quelle allure divine ! Regardez, votre hôte royal paraît, Belinda Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Cueillies aux séjours élyséens. Les Cupidons ont répandu des fleurs sur votre Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Et se jouant des soucis de la vie. T Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Le Chœur Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Cueillies aux séjours élyséens. Les Cupidons ont répandu des fleurs sur votre Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Et se jouant des soucis de la vie. T Le héros aime autant que vous. Ne craignez pas qu’il s’ensuive un danger, Belinda et la Deuxième Suivante Mais, hélas ! Je le crains, je plains trop sien. Mon cœur si tendre et sensible, La peine des pauvres misérables peut toucher A appris à avoir pitié de la détresse. Mon cœur, opprimé par des tempêtes de soucis, Didon Une telle détresse, une piété si grande ? Quel cœur inflexible pourrait, sans s’émouvoir, Deuxième Dame P Un récit si long et plein de malheurs Belinda Quelle douceur dans la paix, mais aussi quelle La valeur d’Anchise mêlée aux charmes de Quels orages, quelles batailles a-t-il chantés ? oujours aimable, toujours souriant, oujours aimable, toujours souriant, ourrait faire fondre les rochers ainsi que vous. [violence dans la lutte ! [regarder [passage, [passage, [Vénus,

Livret 3 Henry Purcell 4 To To Chorus chaconyA dance guitars Confess the flame her tongue denies. Pu Belinda A hero fall, and Troy once more expire. Ah! Make not in a hopeless fire, Some pity on your lover take; If not for mine, empire’s sake, Aeneas And she that wounds can only cure the smart. heart. That’s dreadful to a warrior’s Cupid only throws the dart, Chorus The feeble stroke of Destiny. Let Dido smile, and I’ll defy Aeneas has no fate but you! Aeneas F Dido W When royal fair, shall I be bless’d, Aeneas Who like dismal ravens crying, The lonely traveller by night, W Sorceress A The triumphing dance Go revel, ye Cupids, the day is your own. Let the triumphs of love and beauty be shown. ate forbids what you pursue. T2 CN pr ,scene 2] 1, SCENE 1 [part CT 2, ayward sisters, you that fright, ith cares of love, and state distress’d? the musical groves, and cool shady the hills and vales, to rocks rsue thy conquest, Love, her eyes [mountains, [fountains, Qui, à l’instar des sombres corbeaux qui La nuit, le voyageur solitaire, Sœurs fantasques, qui effrayez, La Magicienne Au Au Le Chœur Chaconne pour guitares A Amour, poursuis ta conquête – ses yeux Belinda Et un héros tomber, et Troie, une nouvelle fois Ah ! ne laissez pas, dans un feu sans espoir, A Sinon pour le mien, du moins l’amour de Énée Et seule celle qui blesse saurait guérir la douleur. Redoutable au cœur du guerrier. Cupidon seul lance la flèche Le Chœur Les faibles coups du Destin. Que Didon sourie, et je défie Énée n’a d’autre destin que vous. Énée Le Destin défend ce que vous recherchez. Didon Moi troublé par des soucis de l’amour et Quand, royale beauté, serai-je béni, Énée A Danse triomphale Allez vous réjouir, Cupidons, le jour est à vous. Que se montrent les triomphes de l’amour et vouent la flamme que sa langue dément. yez un peu de pitié votre amant. T ,SCÈNE 1 [1 CTE 2, x bocages mélodieux et aux fraîches x collines et aux vallées, rochers e ate scène 2] partie, [fontaines ombragées, [de la beauté. [montagnes, [pleurent, [l’empire, [mourir. [l’État ? And drive ‘em back to court. To W But ere we this perform, First and Second Witch Ho ho ho! Chorus And charge him sail tonight with all his fleet As sent from Jove, shall chide his stay, In form of Mercury himself, done, my trusty elf, But when they’ve Sorceress Hark! The cry comes on apace. First Witch The Queen and he are now in chase By Fate to seek Italian ground. The Trojan Prince you know is bound Sorceress T First and Second Witch Ru First Witch Ho ho ho! Chorus of fame, life and love. Depriv’d Ere sunset shall most wretched prove, As we do all in a prosp’rous state, The Queen of Carthage, whom we hate, Sorceress Harm’s our delight and mischief all skill. Chorus Say, Bel-dame, say, what’s thy will? First Witch Appear! Of a mischief shall make all Carthage flame. Appear at my call and share in the fame Beat the windows of dying, ell us, how shall this be done? e’ll conjure for a storm. mar their hunting sport, in’d ere the set of sun? [away. F Le Chœur Dis-nous, vieille sorcière, quelle est ta volonté. Première Sorcière P D P F Et les obliger à rentrer la cour. P Nous créeront un orage T Première et Deuxième Sorcières Ha ha ! Le Chœur Et lui ordonnera de faire voile ce soir avec Envoyé par Jupiter, lui reprochera de rester Sous la forme de Mercure lui-même, Mais, dès qu’ils en auront fini, mon fidèle La Magicienne Écoutez ! Leurs cris se rapprochent bien vite. Première Sorcière La Reine et lui sont en ce moment à la chasse… P Le Prince troyen, vous le savez, est condamné La Magicienne Dis-nous, comment cela se peut-il ? Première et Deuxième Sorcières P Première Sorcière Ha ha ! Le Chœur P A Comme nous haïssons tous les gens prospères, La Reine de Carthage, que nous haïssons, La Magicienne araissez ! araissez à mon appel et partagez la célébrité outefois, avant d’accomplir cette mission, ar le Destin à se réfugier en Italie. erdue avant le coucher du soleil aire le mal est notre régal, et nous faisons our gâcher leur plaisir à la chasse rivée de la célébrité, vie, l’amour. rappez à la fenêtre des moribonds. vant le coucher du soleil, doit se sentir très ’un fléau qui mettra le feu à tout Carthage. [toute sa flotte. [avec habileté. [malheureuse, [lutin

Livret 5 Henry Purcell 6 No shelter from the storm can yield. Haste, to town! This open field, Belinda Rends the mountain oaks asunder! The skies are clouded. Hark! How thunder Dido Those did Venus’ huntsman tear. W head stands bleeding, A monster’s Behold, upon my bending spear, Aeneas Here Actaeon met his fate. too late; Discover’d And after mortal wounds. P Here Actaeon met his fate, Oft she bathes her in this fountain. Oft she visits this lone mountain, Second Woman Guitar ground a dance Diana’s self might to these woods resort. So fair the game, so rich sport, These desert hills and dales. Thanks to these lonesome vales, Chorus Diana’s self might to these woods resort. So fair the game, so rich sport, These desert hills and dales. Thanks to these lonesome vales, Belinda Ritornelle A Echo dance of furies T In our deep vaulted cell, the charm we’ll Chorus oo dreadful a practice for this open air. ursued by his own hounds; T2 CN pr ,scene 1] 2, SCENE 2 [part CT 2, ith tushes far exceeding, [prepare, Ne peut abriter de l’orage. V Belinda Déchire les chênes de la montagne ! Les cieux sont couverts, écoutez comme le Didon Celles qui mirent en pièces le chasseur de A La tête sanglante d’un monstre, V Énée C Pa Et à la suite de mortelles blessures P C Elle se baigne souvent dans cette fontaine. Elle visite souvent cette montagne solitaire, Deuxième Suivante Ground pour guitare et danse Diane elle-même fréquenterait ce bois. Le gibier est si beau, le divertissement riche, Ces collines et ces vallées désertes ! Grâce à ces vallées solitaires, Le Chœur Diane elle-même fréquenterait ce bois. Le gibier est si beau, le divertissement riche, Ces collines et ces vallées désertes ! Grâce à ces vallées solitaires, Belinda Ritournelle A Danse des furies Exercice trop effroyable pour ce plein air. Dans notre grotte voûtée et profonde nous Le Chœur oyez, au bout de ma lance arquée oursuivi par sa propre meute, ite, vite, retournons à la ville ; ce champ vec des canines dépassant de beaucoup T ,SCENE 2 [2 CTE 2, ’est ici qu’Actéon a trouvé la mort. ’est ici qu’Actéon a trouvé la mort, r trop tard découvertes ; e [préparerons le charme, ate scène 1] partie, [découvert [tonnerre [Vénus. No, never intending to visit them more. But never intending to visit them more, And silence their mourning with vows of Ta Ti Come away, fellow sailors, your anchors be First Sailor A Ritornelle Obey your will; but with more ease could die. Y the next forsook. One night enjoy’d, How can so hard a fate be took? But from her arms I’m forc’d to part. No sooner she resigns her heart, Queen to pacify? My injur’d But ah! What language can I try, T Jove’s command shall be obey’d Aeneas And ruin’d Troy restore. To by th’Almighty powers Allow’d In love’s delights, those precious hours, Jove commands thee, waste no more The angry god will brook no longer stay. T Spirit To Aeneas He summons thee this night away. Stay, Prince, and hear great Jove’s command: Spirit No shelter from the storm can yield. Haste, to town, this open field, Chorus ours be the blame ye gods! For I onight our anchors shall be weigh’d. onight thou must forsake this land. T3[at2 scene 2] 2, CT 3 [part me and tide will admit no delaying. ke a boozy short leave of your nymphs on gain th’Hesperian shore, night? [returning, [the shore, [weighing, A Ritournelle J’exécute votre volonté, mais il me serait plus Que le blâme retombe sur vous, ô dieux, car Aimée une nuit, abandonnée la suivante ? Comment supporter un destin si sévère ? De ses bras je devrai me détacher. A D Mais, hélas ! Par quel langage puis-je tenter Ce soir nous lèverons l’ancre. Les ordres de Jupiter seront exécutés, Énée Et rebâtir Troie détruite. P Que t’ont allouées les puissances suprêmes, Dans les délices de l’amour, ces heures Jupiter t’ordonne de ne plus perdre Le dieu courroucé ne souffrira plus ton séjour Ce soir tu dois quitter ce pays, L’ Ce soir ? Énée Il te demande de quitter les lieux ce soir. Reste, Prince, et écoute les ordres du grand L’ Ne peut abriter de l’orage. V Le Chœur P Premier Marin Non, sans jamais songer à les revoir ! Mais sans jamais songer à les revoir, Et faites taire leurs lamentations en jurant de Buvez et prenez vite congé de vos nymphes sur Le temps ni la marée ne souffriront de retard. artons, compagnons marins, il nous faut lever our te rendre sur les rivages de l’Hespérie ite, vite, retournons à la ville ; ce champ ussitôt son cœur résigné, CTE 3 [2 ’apaiser ma Reine offensée ? Esprit Esprit e ate scène 2] partie, [facile de mourir. [précieuses [découvert [le rivage, [Jupiter ; [revenir, [l’ancre, [ici.

Livret 7 Henry Purcell 8 h ice’dance The witches’ Ho ho ho. And Carthage flames tomorrow. Elissa dies tonight, Delight our greatest sorrow, Destruction’s our delight, Chorus And Carthage flames tomorrow! Elissa bleeds tonight Our pleasures we borrow, F Must be to storm her lover on the ocean. Our next motion, Sorceress Ho ho ho! Elissa’s ruin’d The Queen’s forsook, Our plot has took, ho ho, Elissa’s ruin’d First and Second Witch The Queen’s forsook, Our plot has took, Second Witch Gilding o’er deceitful streams, Phoebe’s pale deluding beams, First Witch Anchors weighing, sails unfurling! See the flags and streamers curling, Sorceress dance The sailors’ No, never intending to visit them more. But never intending to visit them more, And silence their mourning with vows of T Ti Come away, fellow sailors, your anchors be Chorus ake a boozy short leave of your nymphs on rom the ruin of others me and tide will admit no delaying. [returning, [the shore, [weighing, Danse des sorcières Ha ha ! Demain Carthage brûlera. Élissa mourra ce soir La joie notre plus grande souffrance ; La destruction est notre délice Le Chœur Demain Carthage brûlera. Ce soir Élissa baignera dans son sang Nous trouvons nos plaisirs, Dans la ruine des autres Une tempête sur l’océan contre son amant. Notre prochain geste sera de créer La Magicienne Ha ha ! Élissa est perdue La Reine est abandonnée, Notre complot a réussi, Ha ha ha, Élissa est perdue Première et Deuxième Sorcières La Reine est abandonnée, Notre complot a réussi, Deuxième Sorcière Dorent les flots mensongers, Les pâles rayons trompeurs de Phoebé Première Sorcière Les ancres sont levées, les voiles déferlées. V La Magicienne Danse des marins Non, sans jamais songer à les revoir ! Mais sans jamais songer à les revoir, Et faites taire leurs lamentations en jurant de Buvez et prenez vite congé de vos nymphes sur Le temps ni la marée ne souffriront de retard. Pa Le Chœur oyez drapeaux et flammes flotter au vent, rtons, compagnons marins, il nous faut lever [le rivage, [revenir, [l’ancre, – No, no, I’ll stay and love obey. Aeneas Aw Dido Let Jove say what he will, I’ll stay, Aeneas That you had once a thought of leaving me. F Dido’s slighted flame. The injur’d No repentance shall reclaim, I’m now resolved as well you. No, faithless man, thy course pursue, Dido Offend the gods, and love obey. In spite of Jove’s command I’ll stay, Aeneas And let forsaken Dido die. To All that’s good you have forswore. By all that’s good, no more! and gods the authors of fact! Make heav’n Thus hypocrites that murder act, W Thus on the fatal banks of Nile, Dido The god’s decree, and tell you we must part? How, royal fair, shall I impart, What shall lost Aeneas do? Aeneas As would convince you still he’s true. Such sorrow in his looks he bears, See, Madam, see where the Prince appears, Belinda The only refuge for the wretched left. To Earth and heaven conspire my fall. To To Y Dido our counsel all is urg’d in vain, or ‘tis enough, whate’er you now decree, eeps the deceitful crocodile; Fate I sue, of other means bereft, earth and heaven why do I call? your promis’d empire fly, earth and heaven I will complain. ay, away! – Non, non, je reste, et j’obéis à l’amour ! Énée P Didon Jupiter dira ce qui lui plaît, je reste ! Énée Que vous ayez un instant pensé à me quitter. Il suffit, quoi que vous décidiez à présent, La flamme méprisée d’une Didon offensée. A Je suis à présent aussi décidée que vous. Non, homme sans foi, poursuivez votre course, Didon J’offenserai les dieux, et j’obéirai à l’amour. Malgré l’ordre de Jupiter, je resterai, Énée Et laissez Didon mourir abandonnée. À l’empire qui vous est promis, courez, T P Rendent le ciel et les dieux responsables des C Pleure le crocodile trompeur. C Didon Du décret des dieux et vous dirai-je que nous Comment, beauté royale, vous ferai-je part Que fera Énée perdu ? Énée À vous convaincre qu’il est toujours fidèle. Il porte dans son regard une tristesse V Belinda Seul refuge laissé aux misérables. P Le ciel et la terre ont conspiré pour ma chute : Au Au C’ Didon artez, partez ! out ce qui est bon vous l’avez renié. ar tout ce qui est bon, taisez-vous ! oyez, Madame, voici le Prince qui paraît ; rivée de tout autre recours, j’implore le Destin, ucun repentir ne saurait vous rendre ’est ainsi que les hypocrites, ayant commis le ’est ainsi que sur les rives fatales du Nil est en vain que je demande à toutes conseil ;

ciel et à la terre je me plaindrai. ciel et à la terre, pourquoi faire appel ? [devons nous séparer ? [meurtre, [faits.

Livret 9 Henry Purcell 10 Ke Soft and gentle as her heart, To W Chorus Remember me, but ah! Forget my fate. no trouble in thy breast. When I am laid in earth, may my wrongs Death is now a welcome guest. More I would, but Death invades me; On thy bosom let me rest; Thy hand, Belinda; darkness shades me, Dido And shun the cure they most desire. Great minds against themselves conspire, Chorus Death must come when he is gone. But death, alas, I cannot shun, To Dido ith drooping wings ye Cupids come, scatter roses on her tomb. death I’ll fly if longer you delay, away, away! ep here your watch, and never part. [create Ta Didon Et fuient le remède si ardemment désiré. Les grands esprits conspirent souvent contre Le Chœur La mort doit venir dès son départ. Mais, hélas ! je ne saurais fuir la mort. Je courrai à la mort si vous tardez, partez, Didon Ve Roses tendres et belles comme son cœur, Répandez des roses sur sa tombe. V Le Chœur Souviens-toi de moi, mais, ah ! Oublie mon Tr Lorsque je serai portée en terre, que mes torts La mort est à présent la bienvenue. Je te dirais plus, mais la mort s’empare de moi. Sur ton sein laisse-moi me reposer. enez, Cupidons aux ailes pendantes, oubler mon sein. illez ici et ne partez jamais.

main, Belinda, les ténèbres me masquent la [ne viennent point [eux-mêmes [lumière, [partez ! [destin. Y While these pass o’er the deep, Rough Aeolus appear! My great commands to hear, Aeolus, you must appear, Neptune Recit and air: And nature shall smile on this happy day. The Nereids and Tritons shall sing and Chorus Chorus: Nor longer vex the region of sea. The winds shall fall, At Neptune’s call The region of the air shall be; Like thee my Queen, F All I wish is to delight thee. My dear, my Amphitrite, Neptune T Let him my will obey, Let Aeolus enrage the sea; Great Neptune! Now no more Amphitrite Recit and air: Neptune’s masque Ceres’ blessing too is on you. Shall be yours and want shall shun you, wine that you can drink of, Ev’ry dainty you can think of, Ev’ry Y While you in this isle are biding, All your storms are over blowing. Dry those eyes which are o’erflowing, Ariel Air: Overture our stormy winds must cease, ou shall feast without providing, air and serene, ill these arrive upon the wish’d for shore. Dry Those Eyes The Nereids and Tritons A Great Neptune eolus, you must appear [play, Cérès également vous donnera sa bénédiction. V T T Sera comblé de festins gracieux, T T Essuyez ces yeux qui débordent de larmes Ariel Air : Ouverture Chœur : Et ils n’agiteront plus les mers. Les vents tomberont À la demande de Neptune Sera la région de l’air : Comme toi ma Reine Belle et sereine T Mon amour, mon Amphitrite, Neptune T Qu’elle se soumette à ma volonté Ne soit plus bouleversée par Éole ! Grand Neptune ! Que la mer Amphitrite Récitatif et air : Divertissement de Neptune Il faut que vous fassiez taire vos vents rugueux P Téméraire Éole, apparaissez Afin d’entendre mes commandements. Éole, vous devez apparaître Neptune Récitatif et air : Et la nature comblera de son aimable sourire Les Néréides et les Tritons chanteront et Chœur out ce que je désire c’est te combler de délices. ous les vins que vous aimeriez boire ous les mets délicieux que vous pourrez out le temps que vous passerez dans cette île ous les orages sont en train de se dissiper ant que ces personnes n’ont pas atteint le endant qu’ils voguent sur les ondes ous seront accordés et jamais vous ne serez Essuyez ces yeux L es Néréides et les Tritons Grand Neptune Éole, vous devez apparaître [cette heureuse journée. [rivage tant désiré. [dans le besoin [imaginer [joueront

Livret 11 Henry Purcell 12 But all your days shall pass in peace and love. No stars again shall hurt you from above, Chorus But all your days shall pass in peace and love. Amphitrite and Neptune But all your days. Amphitrite But all your days shall pass in peace and love. No stars again shall hurt you from above, Amphitrite and Neptune Duet and chorus: Are all your sorrows past. In this now happy isle W See, see, the heavens smile, Neptune Air: W Tr Y Halcyon days, now wars are ending, Amphitrite Air: Nor till I call, your trembling dens forsake. In hollow rocks your revels make, Down you must go. To Y Swell no more, Come down, my blusterers, Brother to Jove and monarch of the sea. Y Aeolus Recit and air: I’ll bless my watery realms with peace. While these I safely keep, ou shall find where e’er you sail, our stormy rage give o’er. our awful voice I hear and obey, itons all the while attending, ith clouds no more o’ercast, ith a kind and gentle gale. your prison below, Halcyon days See, see, the heavens smile Y our awful voice I hear No stars again shall hurt you Mais toutes vos journées passeront dans la paix Nulle étoile ne vous fera plus de mal Chœur Mais toutes vos journées passeront dans la paix Amphitrite et Neptune Mais toutes vos journées. Amphitrite Mais toutes vos journées passeront dans la paix Nulle étoile ne vous fera plus de mal Amphitrite et Neptune Duo et chœur : T Dans cette île devenue heureuse Il n’est plus obscurci de nuages, V Neptune Air : Une brise tendre et aimable. Des Tritons qui vous fourniront V Les journées d’Halcyon, les guerres prennent Amphitrite Air : Et ne quittez point vos ténèbres avant Réjouissez-vous dans les rochers creux Il faut que vous partiez. Dans vos prisons profondes Abandonnez votre colère orageuse. Ne vous gonflez plus À terre serviteurs, F J’entends votre voix redoutable et je vous obéis Éole Récitatif et air : Je bénirai de paix mon royaume la mer. T oute votre tristesse est maintenant du passé. out le temps qu’ils sont sous ma protection oyez, voyez, le ciel sourit, ous trouverez où que vous voguiez rère de Jupiter et souverain la mer L Vo es journées d’Halcyon yez, voyez, le ciel sourit Nulle étoile ne vous fera plus de mal J ’entends votre voix redoutable [d’entendre mon appel. [fin maintenant [et l’amour. [et l’amour. [et l’amour.