Journal Des Débats
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PREMIÈRE SESSION QUARANTE-DEUXIÈME LÉGISLATURE Journal des débats de la Commission permanente de l’économie et du travail Le mercredi 17 avril 2019 — Vol. 45 N° 8 Étude des crédits du ministère de l’Économie et de l’Innovation (1) : volet Économie et volet Investissement Québec Président de l’Assemblée nationale : M. François Paradis 2019 Abonnement annuel (TPS et TVQ en sus): Débats de l'Assemblée 145,00 $ Débats de toutes les commissions parlementaires 500,00 $ Pour une commission parlementaire en particulier 100,00 $ Index (une session, Assemblée et commissions) 30,00 $ Achat à l'unité: prix variable selon le nombre de pages. Règlement par chèque à l'ordre du ministre des Finances et adressé comme suit: Assemblée nationale du Québec Direction de la gestion immobilière et des ressources matérielles 1020, rue des Parlementaires, bureau RC.85 Québec (Québec) G1A 1A3 Téléphone: 418 643-2754 Télécopieur: 418 643-8826 Consultation des travaux parlementaires de l'Assemblée ou des commissions parlementaires dans Internet à l'adresse suivante: www.assnat.qc.ca Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0823-0102 Commission permanente de l’économie et du travail Le mercredi 17 avril 2019 — Vol. 45 N° 8 Table des matières Économie 1 Remarques préliminaires 1 M. Pierre Fitzgibbon 1 Mme Dominique Anglade 3 Discussion générale 3 Investissement Québec 17 Remarques préliminaires 18 M. Pierre Fitzgibbon 18 Discussion générale 19 Document déposé 49 Économie (suite) 50 Adoption des crédits 75 Documents déposés 75 Autres intervenants Mme Claire IsaBelle, présidente M. Monsef Derraji Mme Chantale Jeannotte Mme Ruba Ghazal M. Vincent Caron Mme Catherine Fournier M. Gilles Bélanger M. Luc Provençal M. Martin Ouellet Mme Nancy Guillemette * M. Alexandre Sieber, Investissement Québec * Témoin interrogé par les membres de la commission Commission permanente de l’économie et du travail CET-8 page1 Le mercredi 17 avril 2019 — Vol. 45 N° 8 Étude des crédits du ministère de l’Économie et de l’Innovation (1) : volet Économie et volet Investissement Québec (Onze heures vingt-quatre minutes) La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, bonjour, tout le monde. On constate qu’il y a donc le quorum. Je déclare la séance de la Commission de l’économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La commission est réunie afin de procéder à l’étude du volet Économie des crédits budgétaires du portefeuille Économie et Innovation pour l’exercice financier 2019-2020. Une enveloppe de cinq heures a été allouée à l’étude de ces crédits. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements? La Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. M. Provençal (Beauce-Nord) remplace M. Allaire (Maskinongé); Mme Guillemette (Roberval) remplace Mme Blais (Abitibi-Ouest); Mme Picard (Soulanges) remplace Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré); M. Caron (Portneuf) remplace M. Lévesque (Chauveau); Mme Ghazal (Mercier) remplace M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve); et M. Ouellet (René-Lévesque) remplace Mme Richard (Duplessis). Économie La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Nous allons débuter par les remarques préliminaires, puis nous allons procéder ensuite à une discussion d’ordre générale par blocs d’environ 20 minutes, incluant les questions et les réponses. La mise aux voix de ces crédits sera effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, c’est-à-dire ce soir, quelques minutes avant 22 h 30. Puisque nous avons débuté nos travaux à 11 h 25 et qu’une période de deux heures doit être consacrée à l’étude de ces crédits ce matin, y a-t-il consentement que la durée du retard, soit, donc, nos 25 minutes, soient réputées écoutées... c’est-à-dire réputées écoulées sur le temps du gouvernement? Est-ce qu’il y a consentement? Parfait. Remarques préliminaires Alors, nous y allons par... Nous allons débuter avec les remarques préliminaires. M. le ministre de l’Économie et de l’Innovation, vous disposez de 12 minutes. M. Pierre Fitzgibbon M. Fitzgibbon : Mme la Présidente. Bienvenue, tout le monde. Alors, dès mon entrée en poste comme ministre de l’Économie et de l’Innovation, la vision que j’avais pour le Québec était tout a faite claire. Le Québec doit être partie prenante de cette nouvelle économie du XXIe siècle. Bien sûr, l’économie québécoise se porte bien, mais on souhaite lui donner un nouvel élan afin qu’elle puisse évoluer en fonction des besoins d’aujourd’hui et du contexte économique mondial. Entre autres, l’écart de productivité des PME, qui, pour moi, est un gros problème, doit être résolu. À cet égard, on ne compte pas faire table rase des stratégies et des plans déployés par le gouvernement au cours des dernières années, mais on doit avoir l’audace de faire les ajustements requis et les changements qui s’imposent. Je l’ai mentionné à maintes reprises, trois objectifs déterminent maintenant les orientations et les actions du gouvernement en ce qui a trait au développement économique. Le premier objectif est d’accélérer les investissements des entreprises. C’est essentiel pour augmenter la productivité et la compétitivité des entreprises québécoises. De 2012 à 2017, la productivité des entreprises au Québec a augmenté de 0,8 %, alors qu’en Ontario elle a progressé de près de deux fois plus rapidement, avec une augmentation annuelle de 1,4 %. Les PME les plus productives sont celles qui ont réussi à intégrer les nouvelles technologies, à s’adapter plus vite aux changements et qui sont présentes dans les grandes chaînes d’approvisionnement. Elles sont aussi des entreprises qui versent des salaires plus élevés, tout en offrant de meilleures conditions de travail à leurs employés. De plus, les gains de productivité qu’on va chercher avec l’automatisation, la transformation numérique et l’innovation constitueront une réponse concrète à la rareté de la main-d’oeuvre actuelle. Quand on parle d’innovation, on parle aussi de brevets. Même si, de 2007 à 2016, le nombre d’inventions brevetées par le Québec a plus que doublé, on a encore de la difficulté à convertir nos efforts de recherche en innovation. En 2016, le Québec comptait 1 000... je m’excuse, 177 inventions brevetées par million d’habitants, ce qui est bien en dessous de la moyenne canadienne, qui compte 222 inventions par million d’habitants. On a également du retard dans la valorisation de nos idées et, ultimement, dans la commercialisation de nos innovations. C’est pourquoi je veux bâtir davantage de ponts entre les milieux scientifiques, les universités, les collèges et les CET-8 page 2 Débats de l’Assemblée nationale 17 avril 2019 PME. D’ailleurs, avec les zones d’innovation qu’on souhaite implanter dans toutes les régions, on va renforcer notre capacité d’innovation en rassemblant les forces entrepreneuriales du Québec et celles de la recherche. Le deuxième objectif est d’attirer davantage d’investissements étrangers au Québec. Dès le début de notre mandat, le gouvernement a envoyé un signal clair. On veut encourager et augmenter les investissements étrangers au Québec. Depuis 2013, les investissements étrangers au Québec stagnent malgré les bonnes nouvelles économiques qui se multiplient. Je veux convaincre des filières étrangères déjà présentes sur notre territoire de choisir le Québec pour leurs projets d’investissement. Le Québec doit devenir le meilleur endroit au monde pour investir, innover et performer. En ce sens, je vise à ce que nos leviers commerciaux, Investissement Québec, le Réseau des représentations du Québec à l’étranger et la Caisse de dépôt et placement du Québec, travaillent plus conjointement et en collaboration avec le gouvernement dans leurs efforts de prospection d’investissements étrangers. Le troisième objectif vise à accroître les exportations et à diversifier surtout leur destination. L’économie du Québec dépend fortement de l’accès aux marchés extérieurs. On doit donc diminuer notre dépendance au marché américain et diversifier, notamment sur le marché européen et dans le marché de la zone transpacifique. • (11 h 30) • Mme la Présidente, j’aimerais faire ressortir des mesures de développement économique significatives qui ont été annoncées dans le budget du gouvernement du Québec 2019-2020 et qui faciliteront l’atteinte de ces trois objectifs. Nous allons favoriser l’investissement et la croissance des entreprises. La capitalisation d’Investissement Québec passera de 4 à 5 milliards, ce qui lui permettra d’intervenir davantage auprès des entreprises à partir de ses fonds propres, notamment sous forme de prêts et de prises de participation. Également, pour appuyer plus efficacement le développement économique, le gouvernement révisera le rôle d’IQ et l’outillera dans la réalisation de sa mission. Je veux qu’IQ priorise le développement économique et non plus le rendement pur du capital investi, qu’elle comble les carences dans la chaîne des capitaux, qu’elle joue un rôle de leader et de complément dans l’économie du Québec et qu’elle devienne une accompagnatrice pour les entreprises étrangères et québécoises qui ont des projets d’investissements importants. Je veux qu’IQ, avec la collaboration de mon ministère, devienne également un guichet unique afin que les entreprises obtiennent rapidement tous les permis requis pour la réalisation de leurs projets. 1 milliard a été accordé pour assurer la croissance des entreprises et le maintien des sièges sociaux au Québec. À cet effet, une équipe sera mise en place qui aura pour mandat de développer l’intelligence d’affaires dans le domaine de la protection des sièges sociaux. 35 millions sur cinq ans seront aussi alloués pour la bonification du programme Exportation afin d’augmenter le nombre d’entreprises exportatrices québécoises et soutenir la diversification et la consolidation des marchés d’exportation. Pour assurer sa croissance, l’économie du Québec doit compter sur la performance de ses entreprises sur les marchés internationaux.