UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département Elevage

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome

Option : Elevage

Etude des caractères morphométriques du drodro ( maculatus) commercialisé par SOPROMER dans la ville d’Antananarivo

Soutenu le : Jeudi 12 juin 2014 Par : RAKOTOARIVONONA Maminiaina Membres du jury Président du jury : Docteur RABEARIMISA Rivo Nirina Tuteur : Docteur RAFOMANANA Georges

Examinateurs : Professeur Jean de Neupomuscène

Docteur HANTANIRINA Herisoa Isabelle Docteur RANDRIAMIARISOA Promotion HINA

2009-2014

SOMMAIRE REMERCIEMENTS GLOSSAIRE LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES FIGURES LISTE DES PHOTOS LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES INTRODUCTION A. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Présentation de l’espèce 2. Biologie 3. Commercialisation B. MATERIELS ET METHODES 1. Matériels 2. Méthodes C. RESULTATS 1. Caractéristiques générales de P maculatus 2. Typologie de la population 3. Indice biométrique 4. Relation d’allométrie de P maculatus 5. Facteur de condition D. DISCUSSIONS 1. Caractéristiques générales de P maculatus 2. Typologie de la population 3. Indice biométrique 4. Relation allométrique entre la taille et le poids 5. Facteur de condition CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES

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REMERCIEMENTS

Avant toute chose, je tiens à rendre gloire, grâce et à remercier LE SEIGNEUR tout puissant sans qui nous ne serions pas là aujourd’hui et sans qui ce travail n’aurait pu être accompli. Je Lui adresse mes sincères remerciements. L’accomplissement de ce travail n’a aussi pu être fait sans l’aide d’un bon nombre de personnes à qui j’adresse mes sincères remerciements, en particulier : Les membres du jury :

 Monsieur RABEARIMISA Rivo Nirina, Maître de Conférences, Phd en alimentation animale, Chef du département Elevage à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), de nous avoir fait honneur de présider le jury dans le cadre de la présentation de ce mémoire de fin d’études même avec ses innombrables attributions ;

 Monsieur RAFOMANANA Georges, Directeur de Recherche Associé en Halieutiques, mention : Economie rurale aquacole, Enseignant-Chercheur, tuteur du présent mémoire, pour ses précieux conseils, qui n’a pas ménagé ses efforts afin d’aboutir à la réalisation de ce mémoire ;

 Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Professeur titulaire à l’Université d’Antananarivo, Directeur scientifique de la formation doctorale de l’ESSA, Enseignant-Chercheur et Examinateur, pour son encouragement, ses conseils et d’avoir bien voulu faire part de ses remarques et corrections dans ce travail ;

 Madame HANTANIRINA Herisoa Isabelle, Docteur ingénieur à l’ESSA, Maître de Conférences, Enseignant-Chercheur au Département Elevage et Examinateur, pour ses innombrables conseils dans la réalisation des études statistiques, son appui tout au long de la réalisation de ce mémoire ;

 Monsieur RANDRIAMIARISOA, Docteur en Science Agronomique, Enseignant au Département Elevage, pour ses conseils et d’avoir bien voulu faire part de ses remarques et corrections dans ce travail ;

 A tout le personnel de SOPROMER pour leur aide, leur collaboration et disponibilité ;

 A tout le personnel du Département Elevage ainsi que tous les enseignants de l’ESSA pour l’excellente formation qu’ils nous ont fourni durant les 5 années d’études ;

b

 Les personnes qui me sont chères : mes parents qui m’on toujours soutenu et n’ont pas aménagé leurs efforts afin que je puisse être présent aujourd’hui ;

 A toute ma famille, qui a contribué largement à mon éducation ;

 A la promotion HINA qui a collaboré durant les 5 années d’études et a apporté un grand soutien ;

 Enfin, un grand remerciement pour toutes les personnes qui ont contribuées de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Trouvez ici l’expression de ma profonde reconnaissance.

Que Dieu vous bénisse tous !

c

GLOSSAIRE

Actinoptérygiens : poissons osseux munis d’opercules branchiaux et nageoires rayonnées.

Allométrie : échelle de relation entre une partie du corps et le corps dans son ensemble.

Amphidrome : poisson qui migre des eaux fluviales vers la mer ou inversement ou qualifie un dont la reproduction s'effectue dans l'eau douce et qui rejoint l'estuaire ou la mer à l'état de larve pour y subir différentes métamorphoses avant de revenir dans l'eau douce à l'état juvénile et d'y poursuivre sa vie d'adulte.

By catch : flores ou faunes non ciblées dans la pêche.

Biométrie : étude statistique des dimensions et de la croissance des êtres vivants.

Diamètre de l’œil : diamètre horizontal de l’œil.

Dimorphisme sexuel : différence de morphologie entre le mâle et la femelle.

Eau saumâtre :eau dont la teneur en sels est sensiblement inférieure à celle de l'eau de mer.

Estuaire : portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible.

Epaisseur pectoral : distance horizontale entre les nageoires pectorales.

Hauteur de la tête ; hauteur observée au niveau du début des branchies du poisson.

Hauteur du corps : hauteur la plus haute observée.

Hauteur du pédoncule caudale : hauteur minimale mesuré sur le pédoncule caudal.

Longueur de la tête : distance entre le museau et le bord postérieur de l’opercule.

Longueur standard(LS) : distance entre le museau et la base de la nageoire caudale.

Longueur totale (LT) : distance entre le museau et l’extrémité de la nageoire caudale.

Oblongue : forme qui est plus longue que large et dont les angles sont arrondis.

Ostéichtyens : poissons à squelettes osseux composés en grande partie de pièces grêles et rigides ou arêtes.

Perciformes : poissons à nageoires dotés de rayons épineux.

d

Planctonique : organisme qui flotte au sein de la mer.

Téléostéens : poissons couverts d’écailles imbriqués comme des tuiles.

Traçabilité :capacité à suivre le mouvement des produits halieutiques par étape(s) spécifiée(s) de la production, de la transformation et de la distribution.

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LISTE DES ABREVIATIONS

% : Pourcentage

‰ : Pour mille

ACP : Analyse en Composantes Principales

ANOVA : Analyse de Variance

Ar : Ariary c : Coefficient de conversion

C : Degré Celsius cm : Centimètre

CM : Moyenne des carrés

CP: Crustapêche

CV : Coefficient de variation

DDL : Degré de liberté

DINU : Département de l’Information des Nations Unies

DO : Diamètre de l’œil

E : Epaisseur pectorale

FAO: Foods and Agriculture Organization g: Gramme

H : Hauteur du corps

HPC : Hauteur du pédoncule caudale

HTê : Hauteur de la tête

K : Coefficient de condition kg : Kilogramme

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Log : Fonction logarithmique

LS : Longueur standard

LT : Longueur totale

LTê : Longueur de la tête m : Mètre max : Maximum mm : Millimètre

OEPA : Observatoire Economique de la Pêche et de l’Aquaculture

P : Pomadasys pH : Potentiel hydrogène

Pr : Probabilité r : Coefficient de corrélation

RO: Réfrigépêche-Ouest

SCE : Somme des carrés

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LISTE DES FIGURES

Figure n°1: Pomadasys maculatus ...... 6 Figure n°2: Mensurations effectuées sur l'individu ...... 16 Figure n°3:Cercle de corrélation entre les variables morphométriques ...... 28 Figure n°4:Répartition des groupes d'individus dans le plan F1,F2 ...... 29 Figure n°5:Répartition des groupes du Drodro ...... 32

LISTE DES PHOTOS

Photon°1: Pomadasys maculatus ...... 13 Photo n°2: Balance électronique ...... 13 Photo n°3: Ichtyomètre ...... 14 Photo n°4: Pied à coulisse ...... 15

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1: Synthèse méthodologique ...... 22 Tableau n°2: Caractéristiques générales de P maculatus ...... 23 Tableau n°3: Matrice de corrélation entre les variables morphométriques ...... 25 Tableau n°4: Contribution des axes factoriels de l'Analyse en Composantes Principales ...... 27 Tableau n°5: Variations morphométriques générales entre les quatre groupes formés ...... 30 Tableau n°6: Indice biométrique pour chaque groupe ...... 33 Tableau n°7: Equation de régression des paramètres morphométriques de P maculatus ...... 34 Tableau n°8: Valeur du facteur de condition K suivant les groupes formés ...... 35 Tableau n°9: Comparaison du poids et de la longueur de P maculatus à Madagascar et dans la baie de Cleveland ...... 36 Tableau n°10: Valeur du coefficient d'allométrie b suivant la provenance de P maculatus .... 41

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1:Liste des espèces connues dans la famille des ...... i Annexe 2:Circuit de commercialisations des produits halieutiques de SOPROMER ...... ix Annexe 3:Composition du régime alimentaire de P maculatus ...... x Annexe 4:Les zone de pêches de P maculatus (A,B,C) ...... xi Annexe 5:Evolution de la quantité de poissons d'accompagnement pêché par SOPROMER entre 2009 et 2014 ...... xii Annexe 6:Fiche de collecte de donnée ...... xii Annexe 7:Corrélation entre les variables et les facteurs F1 et F2 ...... xiii Annexe 8:Analyse de variance des variables morphométriques suivant les groupes de P maculatus ...... xiii

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INTRODUCTION

En 2006, la production mondiale de la pêche et de l’aquaculture cumulée a atteint environ les 144 millions de tonnes (FAO, 2009). La plus grande partie de cette production, soit près de 110 millions de tonnes sont destinées à la consommation humaine (DINU, 2010). Sur le plan du marché international, plus de 54 millions de tonnes de poissons et d’autres produits de la pêche ont été échangés pour un montant de 85,9 milliards de dollars. Ces dernières années, la pêche s’est maintenue au même niveau, tandis que l’aquaculture a progressé. 90% des captures mondiales se fait dans les océans et dans les mers et près de 1/3 des espèces de poissons capturés sont des espèces d’eaux profondes.

En 2012, le rapport de l’agence onusienne, intitulé "La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2012", indique que le secteur aquacole a produit un chiffre record de 128 millions de tonnes de poissons destinés à la consommation. Il assure à plus de 4,3 milliards de personnes, 15 % environ de leurs apports en protéines animales. La majeure partie de la production mondiale provient des pays en voie de développement, en particulier d’Afrique et d’Asie. La pêche et l’aquaculture jouent un rôle important dans l’économie mondiale et nationale. De plus, près de 12% de la population mondiale dépendent de la pêche,de façon directe ou indirecte. Ainsi, la pêche et l'aquaculture apportent une importante contribution à « la sécurité alimentaire et la nutrition ».

Récemment, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO),2012 a déploré une surexploitation des ressources halieutiques. De nombreux stocks halieutiques marins contrôlés par la FAO en 2012 restent soumis à de fortes pressions. "Selon les dernières statistiques disponibles, près de 30 % de ces stocks sont surexploités, les 57 % sont pleinement exploités (c'est-à-dire que les prises atteignent ou avoisinent le rendement constant maximal) et seulement 13 % ne sont pas pleinement exploités".

Pour le cas de Madagascar, contrairement à ce que l’on peut croire au vu de la géographie de la Grande Ile, ce n’est pas un pays traditionnellement tourné vers la mer, et l’activité de pêche y est un phénomène relativement récent. A l’exception de quelques ethnies nomades de l’extrême Sud vivant exclusivement de la mer, l’activité de pêche maritime est d’ailleurs tout à fait marginale sur l’ensemble du territoire jusque dans les années 60. Au fil des dernières décennies, Madagascar a pris conscience de l’énorme potentiel de développement économique que représentent ses ressources halieutiques, tant pour ses

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besoins alimentaires que pour son acquisition de devises étrangères par le biais de l’exportation de certaines espèces valorisées (NAGEON, 2007). La pêche est l’un des trois principaux secteurs porteurs de l’économie (avec le secteur minier et le tourisme) sur lesquels le Gouvernement malgache mise pour développer le pays. La production totale de la pêche et d’aquaculture à Madagascar n’a cessé d’augmenter ces dernières années.La production de pêche et d’aquaculture que fait le pays en 2010 s’élève à 95.548tonnes (Service Statistique Agricole,2010).

Compte tenu de l’importance économique de la filière pêche, ce secteur est de plus en plus exploité. L’écoulement des produits de la pêche prend, en général, quatre directions. Une grande partie : 7 200 tonnes en 2011 soit 36,98% sont exportés, 6 963 tonnes soit 35,34% sont expédiés à Antananarivo, 127 tonnes soit 0,65% font office de vente locale et le reste dans les 5300 tonnes soit 27,04% vers les autres expéditions (OEPA, 2012).Ces données montrent qu’une grande partie de la production halieutique va dans le point de consommation numéro un du pays soit dans la capitale. Les diverses espèces existantes et pêchées sont nombreuses mais connaissent une variation. Chaque espèce de poissons n’est pas exploitée de la même façon. Cela est dû au choix des consommateurs et de la préférence de la population. Cela devient un problème car le nombre de rejet de poissons devient considérable (FAO, 2010).Parmi les demandes les plus marquantes, le « drodro » ou Pomadasys maculatus est l’une des espèces de poissons d’accompagnement ou « By catch » de la pêche crevettière la plus exploitée. L’une des grandes sociétés qui exploite le plus cette espèce de poisson est SOPROMER. Une étude de la biologie de cette espèce de poisson exige l’objet de grandes discussions pour mieux la valoriser. Dès lors, les discussions dans ce travail vont être axées surles caractéristiques morphométriques du « drodro » d’où la question qui se poseest : « Comment se présente les caractères morphométriques du « drodro » commercialisé dans la capitale, à Antananarivo ?»

Cette étude cherche une démarche afin de connaître, d’appréhender les caractéristiques morphométriques du « drodro » par le biais de diverses mensurations sur l’espèce en question.

Dans la démarche de l’étude, les hypothèses suivantes sont proposées :

- des mensurations sur des poissons congelés sont possibles ;

- des relations existent entre divers paramètres morphométriques et ;

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- desparamètres morphométriques interviennent dans la typologie des poissons.

Le présent mémoire intitulé : « Etude des caractères morphométriques du drodro (Pomadasys maculatus) commercialisé par SOPROMER dans la ville d’Antananarivo»se focalise dans un premier temps à l’étude bibliographique de l’espèce Pomadasys maculatus pour mieux appréhender la connaissance de l’espèce choisie ;

En second lieu, l’investigation cherche à présenter les matériels et méthodes utilisés tout au long du travail et ;

Enfin, la dernière partie relate les résultats et discussions à partir des données obtenues.

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I. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Cette première partie de l’étude va essayer d’apporter des informations concernant le domaine d’étude. Les informations générales connues sur P maculatus sont présentées ici.

1. Présentation de l’espèce

Classification :

Règne : Animales

Embranchement : Vertébrés

Super-classe : Poissons

Classe : Ostéichtyens

Sous classe : Actinoptérygiens

Super-ordre : Téléostéens

Ordre :

Famille : Haemulidae

Sous famille : Haemulinae

Genre : Pomadasys(BLOCH, 1793)

Espèce :maculatus(BLOCH, 1793)

Nom vernaculaire : Drodro

La pêche industrielle est considérée comme la forme d’exploitation moderne des ressources par l’utilisation des navires de grandes puissances. Les produits issus de ce type d’exploitation sont, presque en totalité, exportés sauf pour les poissons d’accompagnement (ou by-catch) des crevettiers. En effet les crevettes sont les prises de premiers choix mais n’empêche que lors de pêches, il est toujours possible de capturer des espèces de poissons qui sont les by-catch. P maculatus fait partie de ces by-catch qui est de plus en plus valorisé par les pêcheurs et les consommateurs. Il ne fait pas beaucoup de devise comme la pêche crevettière mais une valeur qui n’est pas négligeable.

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2. Biologie

Bien que faisant partie des poissons les plus capturés des pêches crevettières à Madagascar,l’étude biologiquesur cette espèce de poissons n’est pas encore avancée.Peu d’informations sont encore à la disposition des chercheurs et des scientifiques.La biologie de cette espèce n'a pas fait jusqu'ici l'objet d'uneétude systématique et détaillée à Madagascar, et les données disponibles actuellementsont fragmentaires. C'est pourquoi on va seulement essayer de présenter les caractéristiques biologiques essentielles.

Comme il a été décrit au-dessus, le « drodro » est, en général, une prise accessoire lors des pêches au chalut des crevettes (RAVELOSON, 1984). Faisant partie de la famille des Haemulidae, 35 espèces sont réparties dans le monde (Annexe n°1). Ces espèces de poissons sont surtout exploitées en: Australie, Bangladesh, Cambodge, Chine, Djibouti, l'Égypte, l'Érythrée, l'Éthiopie, Hong Kong, Inde, Indonésie, Iran, République islamique d', l'Irak, le Japon, le Kenya, Madagascar, Malaisie, Maurice; Mozambique; Myanmar; Oman, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée; Philippines; Arabie Saoudite; Seychelles, Singapour, Somalie, Afrique du Sud, le Sri Lanka, le Soudan, Taiwan, province de Chine, la Tanzanie, République-Unie de, Thaïlande, Emirats arabes unis, Viet Nam; Yémen. Mais la pêche de ces espèces se localise surtout dans l’Océan indien et dans l’Océan pacifique.

a) Caractéristiques générales

Le « drodro» a un corps oblongue et modérément comprimé.Le profil de la tête est plus ou moins convexe; avec une bouche moyenne, des lèvres épaisses et un menton avec 2 pores antérieurs. Il possède des dents coniques en bande étroite à chaque mâchoire.Il présente :

une nageoire dorsale unique, à 12 fortes épines et 13-14 rayonsmous;

une nageoire anale à 3 fortes épines et 7 rayons mous;

des nageoires pectorales longues;

des nageoires pelviennes insérées sous la base des pectorales et;

une nageoire caudale émarginée et légèrement fourchue.

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Les écailles sont cténoïdes, c’est-à-dire rugueuses au toucher, couvrant entièrement le corps et la tête sauf le museau. Il a une coloration brune ou gris foncée sur le dos. Il peut être facilement différencié des autres espèces car le dos est marqué de rayures et argenté sur le ventre (fig. n°1). La longueur totale maximum observée a été de 50cm mais la longueur commune est de 15cm (BURHANUDDIN et IWATSUKI, 2012; PAULY et MARTOSUBROTO, 1996).

Rayures 12 fortes épines

13-14 rayons mous

Figure n°1: Pomadasys maculatus Source: ROWLEY et SHANNON, 2014

b) Ecologie

Le « drodro » est un espèce amphidrome c’est-à-dire qui fait des migrations mais pas dans le but de la reproduction et que l'on trouve dans les eaux côtières de pêche côtière, à une profondeur de 20-110 m. Principalement une espèce marine, on la trouve aussi dans les eaux saumâtres. Il habite les fonds sableux à proximité des récifs, des baies ouvertes, des zones côtiers et des estuaires comme beaucoup des espèces de la famille des Haemulidae (SMITH

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et MCKAY, 1986). Il se localise dans les régions avec un climat tropical, d’une température avoisinant les 20-28°C et d’une salinité de 33-36‰.

c) Reproduction

Les informations concernant la reproduction du P maculatus ne sont pas encore précises. Il a été constaté que la ponte de P maculatus est saisonnière. La reproduction se passe au printemps et en été dans l’Océan indien. D’autres rapports précisent que P maculatus pond durant toute l’année mais avec une faible intensité de la ponte en hiver (SHUNTOV,1971 cité par BADE en 1989). L’espèce est ovipare et les larves de poissons sont planctoniques. La différenciation des larves des différentes espèces de Pomadasys sp est une donnée manquante dans le cas de cette étude.

En une année, le maximum de ponte noté par BADE en 1989 pour le cas de P maculatus est de 135000 œufs et cela se produit quand les conditions sont favorables et que la taille de P maculatus est de 18cm. A la première ponte, il est rare d’atteindre un effectif de 100.000 œufs. D’après ce même auteur, il énonce que la maturité sexuelle n’est pas la même pour les mâles et les femelles. Les mâles sont sexuellement actifs quand ils atteignent une taille de 11,4cm contre 11,8cm pour les femelles. La température et l’alimentation sont des facteurs à prendre en compte pour une maximisation du taux de ponte.

d) Alimentation

Peu d’informations sont à l’ordre du jour concernant le régime alimentaire de P maculatus ou du « drodro ». P maculatus est considéré comme une espèce dans la catégorie des poissons omnivores. Le régime alimentaire n’est pas vraiment différent pour les stades juvéniles et pour les adultes (Annexe n°3). Essentiellement, le régime connu est composé de mollusques, de crustacés, de polychètes et de détritus (BADE,1989). Généralement, le même régime alimentaire est constaté pour une grande partie des espèces dans la famille des Haemulidae (CHIENH e tal., 2013 ; SAFIA et al., 2013 ; KONE et al., 2007 ; GEORGE, 1983 ; GONZALES 1971). Seules les proportions et certaines spécificités pour chaque espèce diffèrent.

Généralement, c’est au crépuscule que le « drodro » se déplace pour se nourrir afin d’éviter les prédateurs. Ce n’est qu’à l’aube que les poissons reviennent dans les récifs (APPELDOORN et al, 2009). Pour les migrations, le peu d’informations n’est pas suffisant

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pour affirmer les relations qui peuvent y avoir. Cependant, SHUNTOV en 1971 cité par BADE en 1989 a émisl’hypothèse que P maculatus quitte les eaux peu profondes en été pour éviter les fortes chaleurs des zones côtières. Compte tenu des déplacement et des résultats de chalutages, P maculatus se rencontre surtout dans la matinée des pêches crevettières mais à des heures variables (CHABANNE et al., 1968).

3. Commercialisation

a) Zones de pêches et destinations

En général, les zones de pêche crevettière à Madagascar se divisent en deux parties : d’une part celle de la côte Ouest (zone A, B et C), en particulier dans les régions du Nord- Ouest dont le littoral découpé comporte de nombreux estuaires et baies notamment la région de Mahajanga, Nosy Be et Antsiranana et l’autre partie se trouve sur la côte Est; Toamasina (zone D). Ces deux grandes zones de pêche sont liées par la pêche crevettière (YVERGNIAUX, 2009). Cela n’exclut pas les zones de pêche dans le Sud.

Les produits halieutiques sont généralement destinés à :

l’exportation et;

la consommation locale ;

Cependant, parmi ces régions, la ville d’Antananarivo demeure le centre de consommation. Plus du 1/3 des produits halieutiques sont commercialisés à Antananarivo.

b) Organisation de la commercialisation

Pour cette partie, la commercialisation des produits issus de SOPROMER va faire l’objet de l’étude.SORPROMER a été considérée comme le grand géant de la commercialisation de produits halieutiques dans la capitale. En effet, par rapport aux autres entités se tournant sur la commercialisation de produits halieutiques, SOPROMER possède son propre réseau de vente et de distribution comme le montre le circuit de commercialisation des produits de SOPROMER, notamment de P maculatus en particulier (Annexe 2)

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(1) Pêche

SOPROMER est une entité dans le groupe Réfrigépêche-Ouest et Crustapêche. Les deux travaillent ensemble pour assurer la pêche de crevettes dans les zones A, B et C (Annexe n°4). Comme matériels utilisés,le groupe dispose en tout de 10 chalutiers dont 7 appartenant déjà au groupebien avant et les 3 autres ensuite additionnés à l’effectif, en provenance de Réfrigépêche-Est.

Les activités de pêches sont toujours reliées au calendrier de la pêche crevettière. D’après les statistiques officielles de l’administration des pêches, la production estimée en 2001 est de 4 500 tonnes de poissons d’accompagnement débarqués par les chalutiers crevettiers (MAEP, 2004). Entre le mois de Mars-Avril, la production optimum de crevette est observée. Il est accompagné d’une baisse de la quantité de poissons d’accompagnement, donc de P maculatus et ce pic revient au mois d’octobre. Ce n’est qu’au mois de juillet à septembre que le pic de production de poissons est atteint, avec une régression de la production crevettière. Etant donné que la période de pêche ne s’ouvre qu’au mois de mars, les premiers débarquements ne se font qu’au mois d’avril. Chaque chalutier fait en moyenne, une marée de 45 jours, notamment avec beaucoup de crevettes et peu de poissons au début de la pêche. La pêche est réalisée jusqu’à la prochaine fermeture, au mois de Décembre.En une saison de pêche, la production de poissons de SOPROMER avoisine les 1200tonnes (Annexe n°5). Lors des chalutages, il est possible d’avoir beaucoup de P maculatus et parfois il est possible de n’en avoir aucune de cette espèce. Cela dépend aussi du lieu de chalutage. Dans les zones où la turbidité est élevée, il est très rare d’observer cette espèce. P maculatus se rencontre surtout sur un fond vaseux, régulier et sain et généralement quand la mer est calme (CHABANNE et al., 1968).

(2) Transport de poissons

Le transport de poissons depuis Mahajanga vers Antananarivo est assuré par les camions frigorifiques. Contrairement au transport des poissons d’eaux douces, qui utilise tous les moyens possibles pour la commercialisation des produits : taxi-brousses, camions, camionnettes…(RASOLOFOMANANA ,2013), la nécessité de camion frigorifique s’avère importante pour éviter la dégradation des produits lors des voyages.

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(3) Pré-triage et triage

Le pré-triage et le triage, bien que n’ayant pas de grande différence sont pratiqués afin de faciliter le traitement et l’écoulement des produits. Le pré-triage est effectué sur les bateaux de pêche. C’est une pratique qui n’est pas obligatoire mais, facilite le travail des employés de SOPROMER. Le pré-triage a pour but de séparer certaines espèces de poissons comme le tri dent, la sole, le rouget…des touts venants. Cela résulte de la valeur marchande des poissonssuivant l’espèce et la taille. Il peut y arriver que les produits arrivés à SOPROMER soient pré-triés ou non.Un sac peut ne contenir qu’une espèce de poissons ou une diversité de poissons.

Le triage est effectué dans l’usine de SOPROMER. Il consiste à grouper les individus de même espèce dans un même sac de 25kg. Chaque sac est ensuite étiqueté afin de connaître la traçabilité des poissons.

(4) Stockage

Le stockage est un moyen utilisé pour la conservation des poissons mais surtout pour éviter tous les problèmes de rupture du stock de poisson. Comme il y a une période de fermeture de pêche, au mois de décembre jusqu’au mois de mars, la nécessité de faire du stockage de poissons est primordiale pour éviter la rupture de stock de poissons. De ce fait, durant six(6) mois au maximum,une partie des produits pêchés est stockée afin de subvenir la période de fermeture de pêche.

En totalité, SOPROMER a la possibilité de stocker 570 à 610 tonnes de poissons dans des chambres froides. Ces proportions sont réparties comme suit :

- SOPROMER (Fasankarana) :260tonnes ;

- Mahajanga : 190tonnes ;

- 22 points de ventes : 25tonnes ;

- Réfrigépêche-Est : 95-135tonnes et ;

- Ambatolampy : 300-600litres (Congélateurs).

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Ce n’est qu’en dernier recourt, où la quantité de poisson pêchée est élevée que SOPROMER fait appel au stockage de Réfrigépêche-Est.Pour le cas des points de ventes, les congélateurs font office de moyens de stockage.

(5) Commercialisation

Les produits issus de la pêche prennent quatre(4) directions spécifiques : Antananarivo, Ambatolampy, les grossistes et les grandes surfaces. Pour le cas d’Antananarivo, SOPROMER dispose de 22 points de ventes. Ils assurent l’écoulement de ses produits. Ces points de ventes ou poissonneries sont répartis dans toute la capitale. S’ajoute à cela, les grossistes et les grandes surfaces prennent part dans l’écoulement des produits. Mais pour les grandes surfaces, ce sont surtout les poissons nobles qui y sont vendus, sous forme de filets de poisson.

Chaque produit qui sort de SOPROMER pour les différents points de ventes est mis dans un sac de 25kg contenant une gamme d’espèces bien précises. Les quantités vendues pour chaque point de vente sont très variables. Et pour éviter une éventuelle rupture de stock de poissons, le renouvèlement se fait régulièrement, jusqu’à trois fois par semaine.

La particularité du groupe Réfrigépêche-Ouest et Crustapêche est de deux(2) ordres : d’une part, il ne travaille pas avec les pêcheurs traditionnels et qui dans leur ensemble n’ont pas de traçabilité précise de leurs produits. Et d’autre part, tous les produits pêchés lors d’une compagne sont vendus.

Il n’y a pas de différence spécifique sur le circuit de commercialisation de P maculatus. Seulement, par rapport à d’autre produit, le renouvellement de stock dans les points de ventesest plus marqué vu que P maculatus est le quatrième produit le plus commercialisé par SOPROMER.

P maculatus est l’une des espèces les plus exploitées par SOPROMER. Il tient la 4ème place sur les produits les plus vendus par la firme. Les informations concernant cette espèce ne sont pas encore précises d’où il est nécessaire de connaître la biologie de celle-ci. Dans ce cas d’étude, l’approche par la morphométrie est l’un des moyens utilisés pour connaître un peu mieux cette espèce.

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II. MATERIELS ET METHODES

Pour la réalisation de l’étude, l’appel à quelques outils de travail ont été nécessaire. Ces outils ont été les matériels et méthodes utilisés dans le cas d’étude morphométrique de P maculatus.

1. Matériels Les matériels utilisés dans ce travail sont de trois(3) types :

- Matériels humains ; - Matériels animaux et ; - Matériels de mesure.

a) Matériels humains

Le premier acteur était le matériel humain de la société SOPROMER. Etant donné que la société est l’un des acteurs les plus importants dans la commercialisation des produits de mer,une grande partie du travail s’est faite au sein de cette entité, non dans les points de ventes mais dans l’usine même qui se trouve au Fasankarana à Antananarivo.

L’autre partiedes matériels humains est constituée par quatre étudiants.Les diverses mensurations ont été faites par les quatre étudiants :

- 2 pour les mensurations ; - 1 pour le pesage et la mise en sac des produits et ; - 1 pour la prise de données collectées.

b) Matériels animaux

L’étude s’est concentrée sur les bases de données. Elles sont constituées par les 400 « drodro » congelées (Photo n°1) dont la prise de poids et les différentes mensurations ont été faites.Les poissons provenaient tous de Mahajanga dont le distributeur est SOPROMER.

Etant donné que les P maculatus étudiés sont congelés, quelques problèmes ont été observés :

- Beaucoup des poissons étudiés présentaient des nageoires abimées comme la nageoire caudale. Cela a poséde problème sur la mesure de la longueur totale des poissons ;

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- La diminution du poids des poissons congelés par dessiccation par rapport à leur poids frais n’était pas une donnée disponible. Cela a nécessité la mise en place d’une généralité sur le taux d’augmentation du poids de P maculatus ;

Comme avantage, les poissons congelés ont été facilement manipulables. Cependant, le temps et l’effectif de P maculatus étudié étaient les facteurs limitant dans cette étude.

Photo n°1: Pomadasys maculatus Cliché par l’Auteur, 2014

c) Matériels de mesures

Plusieurs matériels ont été employés pour la réalisation du travail, dont :

- une balance électronique (Photo n°2) : le premier outil utilisé pour la prise du poids des poissons. Elle a une portée maximale de 3kg et une précision de 1g. Le choix de la balance électronique était du fait de la rapidité et de la précision qu’elle offrait contrairement à d’autres balances.

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Photo n°2: Balance électronique Cliché : AUTEUR,2014

- une planche à mesurer ou Ichtyomètre (Photo n°3):Utilisée pour la mensuration de la longueur totale et de la longueur standard. Elle est constituée d’une planche en bois sur laquelle est fixé un ruban d’une portée de 50 cm dont l’unité est de 5mm.

Ce matériel a été très facile à manipuler car il a suffit de mettre le coté droit du poisson sur la planche et de faire les mesures (ALONCLE, 1964 ; CHAOUACHI et BEN HASSINE, 2001). Toutefois, l’unité de mesure a été de 5mm. La précision des mesures était assez faible.

Photo n°3: Ichtyomètre

Cliché : AUTEUR,2014

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- et un pied à coulisse (Photo n°4): utilisé pour les mensurations autres que la longueur totale et la longueur standard. Il a une portée de 15cm et doté d’une précision de 1mm. Comme les autres matériels de mesure, cet outil a été facile à utiliser avec une marge d’erreur infime de 1mm. Le pied à coulisse manuel a étéaussi choisi pour sa précision. Dans cette étude, il n’a été sujet d’humidité comme dans le cas de pied à coulisse électronique qui peut poserdeproblème. Cependant, dans le cas d’étude de poisson de très grande taille, ce matériel n’est pas très approprié car la portée n’est que de 15cm.

Photo n°4: Pied à coulisse

Cliché :AUTEUR,2014

- les données collectées ont été retenues sur les fiches de collectes de données (Annexen°5).

Le choix des matériels utilisés dans cette étude s’est tourné sur la facilité de manipulation. De même, ces matériels ont donné une précision non négligeable facilitant ainsi le travail qui suit.

2. Méthodes

En général, les méthodes reflètent les outils utilisés pour le traitement des données. Ici, il s’agissait du pesage, des mensurations et des traitements statistiques des données brutes.

a) Investigation

La réalisation du travail a été faite du 14 janvier au 4 Mars. L’entité cible pour la réalisation du travail était la société SOPROMER. Le choix de SOPROMER est basé sur son rôle économique important concernant la commercialisation de produits halieutiques par

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rapport aux autres poissonneries et grossistes.Les mensurations ont été faites dans l’usine même. Cela pour éviter le problème de triage au niveau des points de ventes.

b) Collecte de données

Les données sont obtenues par pesage et par diverses mensurations. En plus de la prise du poids, huit(8) mensurations ont été faites pour chaque poisson représenté dans la figure n° 3:

 Longueur totale (LT) ;  Longueur standard (LS) ;  Longueur de la tête (LTê) ;  Diamètre de l’œil(DO) ;  Hauteur de la tête (HTê) ;  Plus grande hauteur (H) ;  Hauteur du pédoncule caudal (HPC) et;  Epaisseur pectorale (E).

LT

LS

DO

HTê H HPC

LTê

E

Figure n°2: Mensurations effectuées sur l'individu Source : AUTEUR, 2014

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En tout, 400 individus, l’investigation qui proviennent tous de Mahajanga, ont été pesés et mesurés durant l’investigation.

c) Méthodes de traitement des données

Elles consistaient à utiliser toutesles méthodes employées afin de traiter au mieux les données en mains. Un logiciel de traitement de données statistiques a été utilisé : XLSTAT 2008.6.03.

(1) Prétraitement

Pour la fiabilité des résultats dans le traitement des données, les 400 individus ont été représentés dans une régression linéaire. A l’issue de ce procédé, 3 individus ont été écartés de l’échantillonnage du fait que les données afférents à ces derniers se situent très loin de la moyenne de la population.

(2) Traitements

Les traitements de données sont faits par des outils statistiques. Cela règle le problème de fautes de calcul et de perte de temps dans les calculs manuels.

(a) Statistique descriptive

Ce procédé avait pour but de décrire de façon claire et concise les informations apportées par les nombreuses observations.Il s’agissait de trier les données, de les décrire sous formes de certains paramètres clés. Elle permettait d’avoir la moyenne, l’écart-type, les valeurs maximaet les valeurs minimade toutes les variables pris en compte dans une population. Grace à la statistique descriptive, une vision générale sur les caractéristiques de la population étudiée est obtenue.

(b) Test de corrélation

Cette méthode est utilisée pour illustrer les relations qui peuvent exister entre différents paramètres ou variables. Les coefficients de corrélation « r » vont donner une mesure synthétique de l’intensité de la relation entre deux caractères. Le plus utilisé en termes de corrélation est le test sur le coefficient de corrélation de PEARSON, qui permet d’analyser les relations linéaires, c'est-à-dire de la capacité de prédire une variable x par une autre y à l'aide d'un modèle linéaire (ZARROUK,2011a).

La valeur de ces coefficients se situe entre -1 et 1 :

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- une valeur proche de +1 montre une forte liaison entre les deux caractères. La relation linéaire est ici croissante (c'est-à-dire que les variables varient dans le même sens); - une valeur proche de -1 marque également une forte liaison mais la relation linéaire entre les deux caractères est décroissante (les variables varient dans le sens contraire) et; - une valeur proche de 0 signifie une absence de relation linéaire entre les deux caractères.

De ce fait, trois(3) types de corrélation peuvent être observés:

- Si r<0.5, la corrélation entre les deux variables est dite faible ; - si 0,5 0.8, la corrélation est dite forte.

Une faible corrélation entre deux variables signifie que le développement de l’un n’a aucun effet sur ledéveloppement d’une autre variable. Tandis qu’une corrélation est dite forte quand la croissance d’une variable est associée au développement d’un autre (qui présente une forte corrélation avec celui-ci).

L’étude de la corrélation est pratique pour connaître les relations entre les variables. Aussi, même avec le manque de donnée sur une variable quelconque, la corrélation de celle-ci avec une autre variable peut donner une idée de l’état de cette variable en question (ZARROUK F., 2011b).

(c) Analyse en Composantes Principales (ACP)

L’Analyse en Composantes Principales est une méthode fondamentale qui permet de traiter simultanément un nombre quelconque de variables, toutes quantitatives. Elle conduit à la visualisation des observations dans un espace à deux ou trois dimensions, afin d'identifier si un individu peut ou non fausser l’ACP (GOUDOT et al, 2000 ; RAFFESTIN, 2005), des groupes homogènes d'observations. Dans le cas étudié, elle va identifier les individus et va les subdiviser en un certain nombre de groupes. Les relations entre les différentes variables sont aussi identifiées.

(d) Indice biométrique

Cet indice est le résultat du rapport entre la LT et les autres paramètres reliés au poisson. Elle va permettre de connaître l’éventuelle relation qui peut y avoir entre ces paramètres.

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Les différents rapports utilisés sont :LT/LTê, LT/HPC, LT/H, LT/E. Plus cette valeur est grande, plus la croissance en longueur des poissons par rapport aux autres variables citées est marquée. Autrement dit, P maculatus tend à s’allonger un peu plus au cour de sa croissance.

Afin de déterminer le type de croissance de ces variables par rapport à la longueur totale, une équation de régressiona été établie.Cette équation est de la forme :

Log (X)=Log(a)+b Log(LT) (1)

X représente les variables LTê, HPC, H et E. best le coefficient représentant le type de croissance observée. La valeur de b tourne autour de 1.

- Si b=1, la croissance est dite isométrique ; - Si b>1,la croissance est dite allométrique majorante, c’est-à-dire que la variable considérée tend à s’accroître plus vite que la longueur totale du corps et ; - Si b<1,la croissance est dite allométrique minorante.Dans ce cas,c’est la longueur du corps qui augmente plus rapidement par rapport aux variables étudiées.

(e) Relation d’allométrie taille-poids

Étant donné que la taille des poissons est un paramètre non négligeable pour son appréciation, l’établissement de la relation entre le poids et la longueur totale a été considéré. La relation taille-poids permet de convertir la taille d’un poisson en poids théorique ou l’inverse. Cette équation facilite, lors de l’échantillonnage, l’estimation du poids à partir de la longueur du poisson qui est un paramètre plus aisé à mesurer (PALOMARES et al, 2003 ; KULBICKI et al, 2005). La relation taille-poids a été étudiée pour 397 drodro. Cette relation est de la forme :

(2)

- W : Poids en gramme ; - L : Longueur totale en centimètre et ; - a,b : constantes. b correspond au taux d’allométrie se situant proche de 3.

19

Si la valeur de b=3, la croissance du poisson est isométrique. Si cette valeur de b est différente de 3, la croissance des poissons est allométrique (RICKER,1968 cité par FREON, 1980)

La difficulté du calcul avec cette formule a conduit à la transformer (DOREL D.,1986). Dans ce cas, uneprésentation de la formule s’avère plus utile. Pour une meilleure manipulation, l’équation suivante va êtreutilisée :

Log(W)=Log(a)+bLog(LT) (3)

- Log(W) : variable indépendante ; - Log(a) : ordonnée à l’origine de la droite ; - b : pente de la droite et ; - Log(LT) : variable expliquée.

(f) Facteur de condition

Il a été intéressant d'établir la relation entre le poids et la longueur du tretreky. L'équation a permit de décrire la croissance en poids des poissons en fonction de la longueur et de calculer leur coefficient de condition (VERDON 1976 ; DUCHESNE J., 1994). Un changement dans l'embonpoint d'un poisson entraîne un changement de la valeur du coefficient de condition, décrit par la formule :

Facteur de condition (4)

Les résultats obtenus par cette formule a conduit à connaître oui ou non les poissons s’adaptaient aux conditions du milieu où ils vivent. Plus cette valeur est élevée ou supérieure à la valeur 1, plus les poissons sont dans de bonnes conditions. Mais l’utilisation de cette formule n’a jamais été appliquée dans une étude de poisson congelé. La formule en question est utilisée dans le cas de poisson frais. Il peut y avoir une différence significative dans le cas de poisson congelé. En utilisant la même formule, le poids est plus élevé par rapport à son état frais. Cela est dû au fait qu’il y a un pourcentage de glace élevé dans un poisson congelé. Cela peut entraîner une augmentation de la valeur de K. Cependant, RANDRIANARISOA et KASPRZYK en 1990ont établi un coefficient de conversion de poisson congelé de 1,1. Ce coefficient signifie qu’il faut 1,1kg de poissons congelés pour obtenir 1kg de poisson frais. Mais dans le cas de fraude ou selon les espèces, cette valeur peut bien augmenter de 1,2 à 1,3,

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donc une augmentation du poids jusqu’à 30%. La valeur du coefficient de conversion 1,1 n’est qu’une valeur générale, théorique.

La formule utilisée devient donc :

(5)

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Tableau n°1: Synthèse méthodologique

Etapes Objectifs Méthodes Hypothèses à vérifier Résultat attendus

Collecte de Constituer la base Pesage Base de données donnée de données établies Mensurations

Apurer les données Triage des Réduction du risque Etablissement de Prétraitement à travailler données d’erreur après l’effectif définitif de apurement travail Caractériser la Homogénéités de la Caractéristiques Etude Statistique population de P population de P générales de la descriptive descriptive maculatus maculatus population

Corrélation Existence de différents Catégoriser la groupes selon certaines Typologie de la Typologie population en ACP, variables population établie différents groupes morphométriques ANOVA Evolution Déterminer la Indice Etude proportionnelle des Relation biométrique croissance biométrique biométrique variables suivant la établie morphométrique ANOVA longueur du corps

déterminer le type Evolution Etude de croissance Relation proportionnelle du Equation allométrique allométrique observée au sein de taille-poids poids par rapport à la établie la population longueur du corps

Déterminer le Calcul du Variation du facteur de Etat des conditions Facteur de niveau d’adaptation facteur de condition suivant les d’adaptations de P condition de la population condition K groupes maculatus

Source : AUTEUR, 2014

Les méthodes utilisées dans ce travail ont été choisies car elles donnent une précision dans les calculs. Comme il a été dit, le risque de faire des erreurs est quasiment nul par l’utilisation de logiciel statistique comme le XLSTAT.

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III. RESULTATS

A l’issue des matériels et méthodes utilisés, les caractères morphométriques de P maculatusissus des produits de la pêche crevettière de la côte Ouest de Madagascarsont établis et présentés dans cette partie de l’étude. Cela va des caractéristiques générales jusqu’aux caractéristiques plus détaillées.

1. Caractéristiques générales de P maculatus Par le traitement des données (9 paramètres), un bref résumé des informations en main ont pu être établis. Ces résultats donnent une vision des informations sur l’échantillonnage pourune première approche, représenté dans le tableau n°2 :

Tableau n°2:Caractéristiques générales de P maculatus

Variables Effectif Minimum Maximum Moyenne Ecart-type CV(%)

POIDS(g) 397 14,0 68,0 31,32 0,43 0,27

LT (cm) 397 8,0 15,0 11,07 0,06 0,11

LS (cm) 397 7,0 12,5 9,17 0,05 0,10

Ltê (cm) 397 2,1 4,8 3,32 0,020 0,12

DO (cm) 397 0,8 1,6 1,100 0,007 0,12

Hte (cm) 397 1,9 4,2 3,002 0,02 0,12

HC (cm) 397 2,8 5,2 3,93 0,02 0,10

HPC (cm) 397 0,7 1,5 1,11 0,006 0,10

E (cm) 397 1,4 2,8 1,97 0,02 0,12

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudal ;E :Epaisseur la plus grande ;CV : Coefficient de variation

 Poids

Pour les n=397 individus, la moyenne de la population est de 31,32±0,43g. Les deux extrémités ont un poids de 14g pour le minimum et de 68g pour le maximum.

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 Longueur totale

La moyenne de la population est de 11,07±0,06cm. La mensuration la plus faible est de 8 cm et la plus grande est de 15cm.

 Longueur standard

La moyenne de la population est de 9,17±0,05cm. La mensuration la plus faible est de 7 cm et la plus grande est de 12,5cm.

 Longueur de la tête

La moyenne de la population est de 3,324±0,02cm. La mensuration la plus faible est de 2,1 cm et la plus grande est de 4,8cm.

 Diamètre de l’œil

La moyenne de la population est de 1,07±0,007cm. La mensuration la plus faible est de 0,8 cm et la plus grande est de 1,6cm.

 Hauteur de la tête

La moyenne de la population est de 3±0,02cm. La mensuration la plus faible est de 1,9cm et la plus grande est de 4,2cm.

 Hauteur la plus grande

La moyenne de la population est de 3,94±0,02cm. La mensuration la plus faible est de 2,8cm et la plus grande est de 5,2cm.

 Hauteur du pédoncule caudal

La moyenne de la population est de 1,11±0,006cm. La mensuration la plus faible est de 0,7cm et la plus grande est de 1,5cm.

 Epaisseur pectorale

La moyenne de la population est de 1,97±0,02cm. La mensuration la plus faible est de 1,4cm et la plus grande est de 2,8cm.

Pour les paramètres considérés, seul le poids présente un assez grand intervalle entre le plus petit et le plus grand poisson pesé. Une différence de 54g a été observée. Ainsi pour le poids, le coefficient de variation est le plus élevé CV= 0,27%. Pour les autres paramètres, ce coefficient se situe entre 0,10 et 0, 12%. Une valeur qui a montré une moindre variation entre les individus, tout en tenant compte des variables considérés.

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2. Typologie de la population

a) Corrélation entre les variables morphométriques

Comme il a été annoncé auparavant, l’étude de coefficient de corrélation des variables étudiées donne l’intensité des relations qui subsiste entre ces variables. Par le biais de celle-ci, il est montré ici si une variable est plus affectée par rapport à une autre. De ce fait,le tableau n°3, qui est une matrice de corrélation des 9 paramètres a pu être établie

Tableau n°3:Matrice de corrélation entre les variables morphométriques

Variables POIDS LT LS Ltê DO Hte HC HPC E POIDS 1 LT 0,768 1 LS 0,839 0,851 1 Ltê 0,679 0,646 0,718 1 DO 0,478 0,422 0,497 0,574 1 Hte 0,610 0,587 0,653 0,689 0,489 1 HC 0,804 0,687 0,766 0,648 0,462 0,595 1 HPC 0,725 0,602 0,681 0,564 0,426 0,525 0,690 1 E 0,727 0,629 0,674 0,511 0,336 0,494 0,660 0,585 1

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudal ;E :Epaisseur la plus grande . Source : AUTEUR, 2014

Le tableau n°3 indique une valeur positive de tous les coefficients de corrélation entre les individus. Ces valeurs se situent entre 0,422 et 0,851. Cela illustre bien que ces variables ont évolué dans le même sens, c’est-à-dire que l’augmentation d’une variable est positivement proportionnelle à l’augmentation d’une autre variable. Cependant, il y a une différence significative sur les valeurs de ces coefficients.

Lapremière variable considérée est le poids vif. Il est considéré comme un paramètre important dans l’appréciation des poissons.

De fortescorrélations sont observées entre le poids et deux variables :

La LS (r=0,84 ;p<1‰) et ;

La HC(r=0,80 ;p<1‰).

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A part le DO qui a une faible corrélation(r=0,48 ; p=1‰),le reste des variables présentent des corrélations moyennes :

La LT (r=0,77 ;p<1‰) ;

La LTê (r=0,70 ;p<1‰) ;

La HTê (r=0,61 ;p<1‰) ;

La HPC (r=0,72 ;p<1‰)et;

L’E (r=0,73 ;p<1‰) .

Les variables sur la longueur du corps sont aussi assez importantes. Pour la LS, le DO est le seul à présenter une corrélation faible. Le reste présente une corrélation moyenne et forte pour LT.

La corrélation élevée entre le poids et la LS et du poids avec la HC est très significative. Plus l’espèce augmente en poids, plus la longueur et l’épaisseur augmente proportionnellement à celle-ci. Cela a un grand impact sur l’appréciation de l’espèce, sur les parties comestibles. En effet, la forte corrélation entre ces paramètres montre que l’augmentation du poids des P maculatus entraine une augmentation de la LS ainsi que de la HC.

b) Analyse en Composantes Principales(ACP)

Deux axes factoriels F1 et F2 ont été retenus pour établir la typologie de la population de poisson étudié. Ces deux axes fournissent 75,93% des informations soit 66,84% pour l’axe F1 et 9,09% pour l’axe F2 (Tableau n°4). Cette valeur assez élevée signifie que les variables peuvent être représentées par les deux axes. Avec une valeur supérieure à 70%,les risques d’erreur sur la représentation des paramètres sont moindres. De même, les variables sont toutes du même coté de l’axe F1. Cela signifie que toutes les variables contribuent dans le même sens à la formation de l’axe F1.

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Tableau n°4:Contribution des axes factoriels de l'Analyse des Composantes Principales

Axes factoriels Axe factoriel F1 Axe factoriel F2

Valeur propre 6,01 0,82

Variabilité (%) 66,84 9,09

% cumulé 66,84 75,93

Source : AUTEUR,2014

Cinq (5) variables présentent une forte corrélation avec le premier axe F1, soit:le poids, LT,LS, LTê,HTê,E.L’axe F1 peut donc être associé à la taille des poissons.Pour l’axe F2,seul DO présente une certaine valeur, mais pas très élevée. Les autres variables ont une valeur de corrélation non négligeable avec l’axe F1 (Annexe n°7).

Une forte corrélation d’une variable par rapport à un axe donné signifie que la description, la représentation de cette variable est plus précise sur cet axe. Cela implique que le risque d’erreur est moindre. Tandis que si une variable présente une corrélation faible avec un axe donné, cela entraîne que cette variable est mal exprimée sur cet axe, donc la marge d’erreur est plus élevée.

En se référant à la figure n°4, une variable présente une forte corrélation si elle se trouve éloignée de l’axe considéré. Réciproquement, une faible corrélation signifie que la variable se situe près de l’axe considéré. Et plus une variable approche l’origine, moins cette variable a de l’importance du point de vue morphométrique.

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Variables (axes F1 et F2 : 75,93 %)

1

0,75 DO

0,5

Ltê Hte

0,25

0 LS HC

F2 (9,09 %) (9,09 F2 HPC LT -0,25 POIDS E

-0,5

-0,75

-1 -1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1 F1 (66,84 %)

Figure n°3:Cercle de corrélation entre les variables morphométriques

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudale ;E :Epaisseur la plus grande Source : AUTEUR, 2014

Par la suite,la distribution des individus est répartie sur les deux axes F1 et F2 sous forme de nuage de point et à partir de l’ACP. Tous les individus semblent se répartir de manière homogène sur les deux axes comme le montre la figure n°5. La population a pu être catégorisée en quatre groupes : A,B,C et D.

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Biplot (axes F1 et F2 : 75,93 %)

4 DO

3

2

Ltê Hte

1

0 F2 (9,09 %) (9,09 F2

-1

LS -2 HC HPC LT POIDS

-3

E -4 -10 -5 0 5 10 F1 (66,84 %)

Noire : Groupe A Jaune : Groupe B Bleu : Groupe C Rose : Groupe D Rouge : Variables

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudale ;E :Epaisseur la plus grande Figure n°4:Répartition des groupes d'individus dans le plan F1,F2

Source : AUTEUR, 2014

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c) Analyse de variance des groupes

Les groupes formés à partir de l’Analyse en Composantes Principales ont été confirmé par l’analyse de variance des différentes variables (Annexe n°7). Et voici un tableau qui montre les différents groupes formés ainsi que les différentes variations des variables.

Tableau n°5:Variations morphométriques générales entre les quatre groupes formés

A B C D GROUPES (n=31) (n=64) (n=110) (n=192)

POIDS(g) 51,968±0,96 39,313±0,32 32,227±0,16 24,802±0,23

LT(cm) 13,000±0,16 12,055±0,1 11,300±0,07 10,292±0,07

LS(cm) 10,935±0,11 9,992±0,08 9,323±0,06 8,516±0,05

LTê(cm) 3,897±0,06 3,586±0,05 3,401±0,03 3,101±0,02

DO(cm) 1,235±0,03 1,161±0,02 1,126±0,01 1,042±0,008

HTê(cm) 3,516±0,07 3,205±0,04 3,039±0,03 2,832±0,02

HC(cm) 4,603±0,05 4,261±0,03 4,047±0,02 3,661±0,02

HPC(cm) 1,294±0,02 1,188±0,01 1,128±0,007 1,045±0,006

E(cm) 2,335±0,03 2,175±0,02 1,985±0,01 1,838±0,01

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudale ;E :Epaisseur la plus grande

Source : AUTEUR, 2014

La répartition des groupes se fait comme suit :

Groupe A

Le premier groupe formé est composé de n=31 individus. Ils sont qualifiés d’individus de grande taille présentant :

Un poids élevés d’une moyenne de 51,968±0,96g ; Un LT de 13,000±0,16cm et ;

30

Un LS de 10,935±0,11cm.

Groupe B

Le second groupe est formé d’individus de taille assez élevée avec un effectif de n=64.Ce groupe est représenté par des individus ayant :

Un poids moyen de 39,313±0,32g ; Un LT de 12,055±0,1cm et ; Un LS de 9,992±0,08cm.

Groupe C

Ce troisième groupe est formé de n=110 individus avec une taille moins élevée que le groupe B. Ce groupe est représenté par des individus ayant :

Un poids moyen de32,227±0,16g ; Un LT de 11,300±0,07cm et ; Un LS de 9,323±0,06cm.

Groupe D

Le dernier groupe est composé de n=192 individus. Ce sont des poissons de petites tailles et présente l’effectif le plus élevé dans la population. Ils ont :

Un poids moyen de 24,802±0,23g ; Un LT de 10,292±0,07cm et ; Un LS de 8,516±0,05cm.

Pour le cas des variables DO, les groupes du milieu B et C peuvent ne pas être séparés, et cela est justifié par l’ANOVA (Annexe n°8/DO). Les valeurs de cette variable ne présentent pas vraiment de différence significative dans les deux groupes. Pour le groupe B, DO a une moyenne de 1,161 cm et pour le groupe C, DO est de 1,126 cm. La différence est non significative. Le DO n’est donc pas une variable favorable à considérer pour la mise en place des groupes d’individus formés.

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Répartition des groupes du Drodro

A B 8% 16%

C D 28% 48%

Figure n°5:Répartition des groupes du drodro

Source : AUTEUR, 2014

En pourcentage, d’après la figure n°6,les 4 groupes formés à partir de l’ACP sont répartis comme suit :le groupe A représente 8% de la population étudiée,le groupe B 16%,le groupe C 28% et le groupe D 48%.Il est à remarquer que près de la moitié de la population étudiée est classée dans le groupe D (48%). Le groupe D reflète des individus de petites tailles, donc la majorité de la population de P maculatus dans ce cas d’étude est de petites tailles. De même, il faut noter que plus la taille des individus augmentent, moins l’effectif est élevé.

3. Indice biométrique

Compte tenu des groupes formés par l’Analyse en Composantes Principales, les rapports entre la LT et quatre(4) variables ont été calculés. Cela conduit à connaître les variations qui peuvent existertout en tenant compte de la longueur des poissons.

L’indice biométrique permet de connaître la croissance d’une variable donnée par rapport à la LT. Les variables considérées ici sont les variables relatives à la forme du corps. Cela est dans le but d’apprécier la quantité de chair que le poisson peut offrir.

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Tableau n°6:Indice biométrique pour chaque groupe

Indices GROUPE A GROUPE B GROUPE C GROUPE D (n=31) (n=34) (n=110) (n=192)

LT/LTê 3,35±0,26 3,39±0,35 3,34±0,29 3,34±0,36

LT/H 2,83±0,19 2,84±0,25 2,8±0,24 2,82±0,27

LT/HPC 10,09±0,91 10,20±0,96 10,04±0,85 9,89±1,10

TL/E 5,59±0,48 5,57±0,48 5,71±0,51 5,64±0,62

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudale ;E :Epaisseur la plus grande

Source : AUTEUR, 2014

Le tableau n° 6 présente la valeur de rapport de la LT avec quatre variables et suivant chaque groupe. Pour le rapport LT/LTê, les valeurs sont comprises entre 3,34 et 3,39. Pour le rapport LT/H, les valeurs se trouvent entre 2,80 et 2,83. Des valeurs différentes sont observées mais une différence négligeable,assez constantessont donc à noter pour les deux premières variables considérées.

Pour LT/HP, les valeurs sont comprises entre 9,89 et 10,20, un intervalle plus élargie. De même pour le cas de LT/E, les valeurs sont de 5,57 à 5,71. Une légère variation de la valeur des rapports trouvés est observée entre LT/HPE et LT/E. Pour déterminer la nature de la croissance des différentes variablespar rapport à la LT, une régression linéaire a été établie pour ces variables.

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Tableau n°7:Equation de régression des paramètres morphométriques de P maculatus

Indices Effectif Equations R2

LT/LTê 397 Log(LTê)=0,18+0,68log(LT) 0,64

LT/H 397 Log(H)= -0,07+0,64log(LT) 0,69

LT/HPC 397 Log(HPC)=0,52+0,54log(LT) 0,60

LT/E 397 Log(E)=-0,39+0,66log(LT) 0,64

LT :Longueur totale; LS :Longueur standard; LTê: Longueur de la tête ; DO :Diamètre de l’œil; HTê :Hauteur de le tête ;HC :Hauteur la plus grande ;HPC :Hauteur du pédoncule caudale ;E :Epaisseur la plus grande

Source : AUTEUR, 2014

Les valeurs de b sont largement inférieures à 1 pour tous les indices (Tableau n°7). Ces valeurs indiquent que LTê, H, HPC et E présentent une croissance de type allométrique minorante par rapport à la longueur du corps.

4. Relation d’allométrie de P maculatus

Cette partie va essayer de déterminer les relations entre le poids et la longueur du corps du « drodro ». Le poids et la taille des poissons sont des paramètres essentiels pour distinguer deux individus de même espèce. Pour l’ensemble de la population étudiée, c’est-à- dire pour les 397 P maculatus étudiésla relation taille-poids se traduit par l’équation suivante :

Log(W)=-0,86+2,10Log(LT)

A travers cette équation,une valeur de b=2,10 a été observée. Le résultat démontre bien une valeur inférieure à 3, ce qui signifie que la croissance est de type allométrique minorant. La longueur du poisson tend donc à s’accroître plus vite par rapport à la prise de poids. Au cours de sa croissance alors, P maculatus a une forme du corps assez effilée.

5. Facteur de condition Le facteur de condition K a été calculé suivant les groupes établis auparavant.Les résultats sont représentés dans le tableau n°8 et semble dépasser largement l’unité 1 qui signifie une adaptation des poissons.

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Tableau n°8:Valeur du facteur de condition K suivant les groupes formés GROUPES GROUPE A GROUPE B GROUPE C GROUPE D (n=31) (n=34) (n=110) (n=192)

K 2,40±0,06 2,29±0,05 2,27±0,04 2,34±0,04

K’ 2,17 2,03 2,08 2,15

K’’ 2 1,89 1,90 2

K’’’ 1,83 1,72 1,76 1,82

K : Facteur de condition non modifié K’ : Facteur de condition avec coefficient de conversion 1,1 K’’ : Facteur de condition avec coefficient de conversion 1,2 K’’’ : Facteur de condition avec coefficient de conversion 1,3

Source : AUTEUR, 2014

Dans tout les cas de variation du coefficient de conversion, la valeur du facteur de condition est toujours supérieur à la valeur de référence 1. Mais même avec un coefficient de condition élevé, il est à remarquer pour les groupes A et D, que cette valeur tend à être plus élevée Ainsi, P maculatus s’adapte aux conditions que son environnement lui offre.

Après traitement des données, les caractéristiques générales des variables étudiées ont été établies. Certains paramètres morphométriques sont en étroite relation et d’autres ont des relations moindres. Par la suite, à partir de l’ACP, la répartition de la population étudiée en quatre groupes a pu être réalisée ainsi que le niveau d’adaptation de P maculatus vis-à-vis de son environnement.

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IV. DISCUSSIONS

Cette partie du travail va apporter les discussions suite aux résultats obtenus dans la partie précédente. Cela inclus les divers observations ainsi que les diverses explications des résultats obtenus.

1. Caractéristiques générales de P maculatus

A partir des 397 « drodro » traités dans cette étude, la description morphométrique de cette espèce a pu être déterminée. Le poids des individus commercialisés par SOPROMER dans la capitale a une moyenne de 31,32 g allant de 14 à 68 g. Pour la longueur du corps, elle a une moyenne de 11,06 cm variant de 8 à 15 cm.

Aucune étude sur la morphométrie concernant cette espèce n’a encore été faite à Madagascar. La comparaison des différents paramètres avec des travaux locaux s’avère impossible. Toutefois, une étude sur l’espèce en question a été faite dans la baie de Cleveland par BADE en 1989. Cela a permis ainsi de comparer le P maculatus de Madagascar avec celui de la baie de Cleveland (Tableau n°9). En considérant le poids, le maximum étudié est de 68 g pour le cas de Madagascar et de 143 g pour celui trouvé dans la baie de Cleveland. De même pour le cas de la longueur totale, celle trouvée à Madagascar est en moyenne 11,06 cm contre 14,37 cm pour celles de la baie de Cleveland. La LT maximale atteint par Madagascar est de 15 cm et celui de Cleveland est de 19 cm.

Tableau n°9: Comparaison du poids et de la longueur de P maculatus à Madagascar et dans la baie de Cleveland

Provenance Baie de Cleveland(1989) Pêche crevettière de Madagascar

POIDS(g) 143 68

LT max (cm) 19 15

LT moyenne (cm) 14,37 11,06

Source : AUTEUR, 2014

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A partir de ces deux paramètres, il y a une différence entre la taille et le poids de P maculatus des deux provenances. L’espèce en question présente une taille et un poids plus petit à Madagascar comparé à celui de la baie de Cleveland. Pour le poids, une différence significative de 75g est observée entre les deux provenances. Les P maculatus de la baie de Cleveland ont presque deux fois le poids de ceux pêchés à Madagascar.

Pour la longueur totale, une différence de 3,31cm est à observer. Ce qui n’est pas moindre. Du point de vue poids que de la longueur,les Pmaculatus de Madagascar sont représentés par des individus de petite taille par rapport à ceux rencontrés dans la baie de Cleveland.A ces observation, KONCHINA en 1978 cité par BADE en 1989 a pu observer un Pmaculatus de LT=45cm.GRANT en 1982 cité par BADE en 1989 a trouvé une LT=40cm. Mais généralement dans les prises régulières dans la baie de Cleveland, les poissons n’atteignent généralement qu’une LT inférieure à 30 cm. Ces observations viennent confirmer la taille petite des P maculatus de Madagascar.

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour comprendre la différence de taille observée dans cette étude. Dans ce travail, deux facteurs sont supposés à l’origine de cette différence de taille : d’une part le facteur environnemental et d’autre part le facteur économique ou l’exploitation de l’espèce.

Les conditions environnementales sont considérées comme facteurs clés responsables de la variation de taille de P maculatus. En premier lieu, la différence entre la localité peut être la cause de cette différence. Il est probable que P maculatus s’adapte plus aux conditions apportées par la zone dans la baie de Cleveland que par rapport à celui dans les zones de pêche du Nord-Ouest de Madagascar. Cependant, il n’y a pas de différence significative sur l’information obtenue pour les deux localités. Dans la baie de Cleveland, la température, qui est un critère généralement influant sur la croissance des poissons (MORIN et al en 2003) se situe entre 19 et 34°C avec une salinité de 24 à 35‰. Pour le cas de cette étude, la température varie de 24 à 30°C avec une salinité comprise entre 30 et 35‰ (BITON et MAGNIER, 1971 ; VOLAMORA et FRONTIER- ABOU, 1969). Compte tenu des besoins deP maculatussur les deux paramètres connus : une température entre 20 et 28°C et une salinité de 33 à 36‰, ces deux sites sont tous les deux favorables pour le développement de P maculatus. L’étude des autres paramètres sont donc à considérer. Le pH, le taux d’oxygène, la turbidité de l’eau peuvent apporter des informations s’il y a une éventuelle différence sur le plan physico-chimique de l’eau.

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Les conditions de l’environnement où les poissons vivent sont trèsimportantes.Cela inclut l’habitat, la disponibilité en nourriture et le niveau de prédation (DAHLGREN et EGGLESTON, 2000). Comme un individu se développe, les changements se produisent vis- à-vis de l’alimentation. Cela rend un site moins optimal par rapport à d'autres sites. Pour le cas de la prédation, si le niveau de celle-ci est très élevé, cela conduit à un changement de site de développement des poissons. Sur le plan habitat, les individus de grandes tailles recherchent des sites plus favorables à leur morphologie, notamment dans des sites plus profonds et ils peuvent faire une migration (RIEDE, 2004). Bien que la région Nord-Ouest soit un lieu propice pour la pêche en chalut et que la plus grande partie de la pêche crevettière s’y trouve;la profondeur moyenne de l’eau est de 12,5m (CHABANNE et al., 1968).Une profondeur qui n’est pas vraiment favorable pour le développement de P maculatus au stade adulte (20-100m). C’est la raison pour laquelle lors des pêches, les individus capturés sont de petite taille. Mais aussi, la pêche intense dans la région peut affecter l’habitat et la turbidité de l’eau. En effet, l’exploitation de la crevetteest l’une des causes qui trouble l’habitat en faisant des dégâts sur l’état des récifs et du fondvaseux qui servent de refuge au P maculatus (SHERRY, 2008 ; FIONA et CALLUM, 2004). Par conséquent, non seulement les poissons adultes de grande taille sont rares mais plus encore, les poissons pêchés sont de tailles assez petites.

Le second facteur à considérer comme cité précédemment est l’importance économique de P maculatus. Pour le cas de Madagascar, plus précisément pour le cas de SOPROMER, P maculatus est le 4ème produit halieutique le plus demandé et le plus vendu après le trident, le rouget et le Lily. L’appréciation de cette espèce n’est pas vraiment dans le sens de la qualité du produit mais dans sa valeur marchande. En effet, P maculatus est classé parmi les poissons à faible prix, d’une valeur de 3.700Ar/kg pour SOPROMER et avoisinant les 4.000Ar/kg pour les autres poissonneries.

Face à la demande toujours croissante de la population et du fait du prix à la portée des consommateurs à Madagascar par rapport à d’autres produits, l’exploitation accentuée de cette espèce est peut-être une raison de la diminution de la taille des poissons. Pour RO et CP, la quantité de P maculatus pêchés a augmenté à partir de 2011. Elle coïncide justement à la période de crise que le pays connaît. La quantité de Pmaculatus pêché par SOPROMER a connu un certain essor. La production est devenue de 89.000kg en 2011, de 98.363kg en 2012, de 80.160kg en 2013 contre 57.298 kg en 2009 et 54.815kg en 2010. Dans cette zone, d’autres espèces de Pomadasys telles que P kaakan et P argentéus sont plus appréciées que P

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maculatus. En comparaison avec leur taille, P maculatus fait plus de deux fois moins la taille de P kaanan. De même en comparaison avec P argentéus, il fait presque deux fois moins la taille de celle-ci. A cela s’ajoute que P maculatus est moins productif. Il prolifère moins par rapport aux deux autres espèces. Il ne pond que 135.000œufs au maximum contre 1.800.000œufs pour P kaanan et 1.094.000 œufs pour P argentéus. Pour le cas de Madagascar, P maculatus est plus apprécié. Les consommateurs le préfèrent à d’autres produits plus chers. La demande croissante a nécessité une exploitation assez élevée de cette espèce d’où la diminution de taille des poissons. Une taille assez petite des poissons peut être le signe d’un début de surexploitation d’après RAKOTOVAO et al cité par HERINTSOARILALAMISAINJANAHARY en 2013 mais cela est encore à vérifier. En effet, une pêche accentuée d’une espèce peut agir sur le renouvellement de la population. Par la prise des jeunes poissons, donc des futurs géniteurs, la continuité du renouvellement de la population n’est pas assurée. Aussi, cette espèce ne prolifère pas assez pour compenser les prises élevées. Afin de préserver cette espèce, un programme de bonne gouvernance doit être mis en place comme pour le cas d’autres espèces (CHRISTOPHE, 2011 ; FAO, 1995).

2. Typologie de la population

La population de Pmaculatus étudiée présente une grande variation en tenant compte de la taille des individus.Quatre groupes ont pu être différenciés dans cette étude : les individus de petite taille,moyenne taille,taille assez élevée et grande taille.Le poids,la longueur totale,la longueur standard et la hauteur du corps ont été prises en compte pour la catégorisation des quatre groupes. De même, ce sont les premières variables à considérer pour l’appréciation des poissons.Autres que cela, les variables comme la longueur totale,la longueur standard ainsi que la hauteur du corps présentent une forte corrélation avec le poids justifiant le choix des variables les mieux prises en compte.

Dans les recherches de BADE en 1989, il a affirmé que P maculatus peut augmenter en longueur jusqu’à 1cm par mois avant ses 18 mois d’âge et n’augmente plus que de quelques millimètres à partir de cet âge. En considérant les quatre groupes et la moyenne de la longueur totale, il y a une différence de 2,5 cm entre le groupe D et le groupe A. Cela suppose que la différence d’âges entre le plus jeune poisson et le poisson le plus âgé présent dans la zone de pêche malgache est au moins de 2mois et demi.Siles conditionsconsidérées du milieu sont favorables pour P maculatus, la raison pour laquelle il y a une différence d’âge entre les poissons s’explique par le fait que P maculatus a un intervalle de reproduction d’au moins de

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2 mois et demi. SHUNTOV en 1971 cité par BADE en 1989 a affirmé que P maculatus se reproduit durant toute l’année mais avec une diminution du taux de ponte en hiver. Sur les données obtenues, tout en tenant compte des observations faites par BADE, les P maculatus commercialisés dans la ville d’Antananarivo ont un âge moyen de 11 mois variant de 8 à 15mois. Ce ne sont que des suppositions mais des recherches plus poussées doivent être faites pour comprendre les relations tailles et âge des poissons.

Dans ce même travail, BADE en 1989 a annoncé que la maturité sexuelle de P maculatus est atteinte à une longueur de 11,4cm pour les mâles et de 11,8 cm pour les femelles. Si à cet âge, les poissons sont déjà sexuellement actifs, une grande partie des P maculatus dans ce cas d’étude sont donc sexuellement actifs. A l’issus des groupes observés, les groupes A, B et C sont sexuellement actifs. Les informations sur la reproduction de P maculatus sont encore floues mais au travers des observations réalisées, l’hypothèse que la zone de pêche dans les côtes Ouestmalgacheest une zone de reproduction de P maculatusest avancée (CHABANNE. et PLANTE,1969).

3. Indice biométrique

D’un coté,en se référant aux résultats cités précédemment,les valeurs des rapports entre LT/LTê et LT/H ne varient pas vraiment et peuvent être considérées comme constantes dans les quatre groupes formés.Cela peut signifier qu’à différent stade de développement de P maculatus, la croissance de LTê et de H reste constante et augmente proportionnellement avec la longueur totale.

Pour le cas des autres variables, une variation de la valeur des rapports avec la longueur totale est à remarquer. Pour le cas du rapport LT /HPC, une augmentation du rapport dans le groupe A et B par rapport au deux derniers groupes est à noter. Cela implique qu’au fur et à mesure que P maculatus grandit, la hauteur du pédoncule caudal tend à augmenter un peu moins. Inversement, le rapport LT/H tend à diminuer dans les groupes A et B. Cela signifie que plus P maculatus augmente en taille, plus l’épaisseur des muscles pectorauxprennent une plus grande vitesse de développement. L’explication de ce fait peut être dans le sens du stress. En effet, plus un poisson augmente de taille, plus les risques de prédation sont élevés, l’adaptation avec l’environnement est meilleur. Comme le niveau de stress diminue, les poissons présentent une meilleure alimentation. Cela implique ainsi une augmentation de l’épaisseur du pectoral du poisson.

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D’un autre coté,en se référant sur la valeur de b qui est inférieur à 1, les variables citées précédemment présentent une croissance allométrique minorante par rapport à la longueur totale.Pour le cas du rapport LT/LTê, cette croissance allométrique minorante est un point positif sur la commercialisation du poisson. En effet, la tête de P maculatus tend à croitre moins que la longueur totale du corps. Cela signifie que la quantité des parties comestibles (la chair) sur P maculatus est plus élevée. Au contraire, si la longueur de la tête augmente plus vite que la longueur du corps, il va y avoir moins de chair sur le poisson.

BADE en 1989 a noté un sex-ratio approximativement égal pour les P maculatus mesurant moins de 10cm et une augmentation de ce sex-ratio à mesure que la taille des poissons augmente en faveur des femelles. De même, il a noté dans son travail que les femelles ont tendance à être de plus grandes tailles que les mâles. Donc, un dimorphisme sexuel est à remarquer. Cela peut être la raison de la variabilité morphologique de la population. De même, l’affirmation de SHUNTOV en 1971 cité par BADE en 1989 sur la reproduction de P maculatus est une des raisons de la différenced’âge observé, des différents stades physiologiques.

4. Relation allométrique entre la taille et le poids

Dans cette étude, la croissance de la longueur totale observée de P maculatus est de type allométrique minorante par rapport au poids,avec une valeur de b=2,38. P maculatus présente une augmentation en longueur plus marquée qu’en poids. Pour le cas de P maculatus étudié dans la baie de Cleveland, la croissance observée est de type isométrique, c’est-à-dire que le poids et la longueur du corps de P maculatus tend à s’accroître proportionnellement (Tableau n°11). Bien qu’il s’agit d’une seule et même espèce, les observations sur le type de croissance n’est pas le même.

Tableau n°10:Valeur du coefficient d'allométrie b suivant la provenance de P maculatus

Origine Effectif Equation allométrique Source

Madagascar 397 Log(W)=-0,86+2,10Log(LT) AUTEUR,2014

Baie de Cleveland 2515 Log(W)=-10,62+2,91Log(LT) BADE,1989

Source : AUTEUR, 2014

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La variété de P maculatus à Madagascar présente donc un corps plus ou moins effilé. Il s’accroît plus en longueur qu’en poids. Contrairement, celle dans la baie de Cleveland a un corps assez volumineux mais aussi un corps allongés.

La croissance allométrique minorante de la population est peut-être due à la condition de l’environnement. Les facteurs environnementaux jouent un grand rôle dans l’évolution des paramètres morphométriques. La taille de l’échantillonnage est peut-être un facteur qu’il faut prendre en compte. Pour l’étude de ce cas-ci, le nombre d’effectif est de n=397 et pour le cas de BADE, 1989 l’effectif fait plus de 2500 individus. Le dernier facteur qui pose problème est que dans le cadre de cette étude, les données sont obtenues sur des poissons congelés tandis que pour l’autre étude, cela se fait sur des poissons non congelés. Il se peut que la congélation des poissons affecte les valeurs obtenues.

5. Facteur de condition La valeur de K observée dans cette étude est variable selon le groupe établi.Pour les groupes A et D,la valeur de K (sans coefficient de conversion) est respectivement de 2,4 et de 2,34.Pour le cas du groupe B,elle est de 2,29 et de 2,27 pour le groupe C. Et même avec l’utilisation des coefficients de conversion (1,1; 1,2 et 1,3), la valeur de K est toujours supérieure à 1. D’après les résultats, les conditions du milieu sont très favorables pour les P maculatus en tenant compte de la valeur de référence 1. Après la comparaison avec la taille des poissons de la Baie de Cleveland,on peut dire que le P maculatus de Madagascar ne s’adapte pas vraiment ou s’adapte moins aux conditions environnementales ou encore que P maculatus a établi une stratégie d’adaptation en modifiant certaines variables telles que le comportement migratoire, le choix de l’habitat, le comportement reproducteur, les niveaux d’activité alimentaire (BEGOUT, 2010).Le choix d’une stratégie d’adaptation dépend de différents facteurs tels que: les facteurs environnementaux, la disponibilité en proies et leur accessibilité dans le milieu, les risques de prédation, le comportement des autres poissons du groupe (DILL, 1987). Aussi, la valeur de K observé est très élevée dans le cadre de cetteétude.CHAOUI et al en 2005 ont noté que généralement, la valeur de K se situe entre 1 et 2 pour interpréter que les conditions sont favorables pour les poissons. Cependant, les résultats obtenus ici ne sont pas dans cet intervalle. On peut avancer l’hypothèse que pour le cas de poisson congelé, la formule du coefficient de condition n’est pas valable. Avec un poisson congelé, on ne peut pas encore prédire la différence de poids qui peut y avoir par rapport à un poisson non congelé. En effet, le numérateur de cette formule est

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le poids, et la diminution du poids affecte bien la valeur de K.Pour le cas de P maculatus congelé donc, l’utilisation d’une autre formule s’avère nécessaire comme déjà présenté dans la 2ème partie de l’étude.

c : coefficient de conversion qui peut être très variable selon les espèces étudiées mais généralement équivaut à 1,1 (RANDRIANARISOA et KASPPRZYK, 1990).

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CONCLUSION

Pomadasys maculatus est depuis plus d’une quarantained’années exploité et pêché le long de la cote Ouest de Madagascar. Considéré comme prise accessoire, il connaît une importance considérable sur le plan commercial de nos jours. Toutefois, aucune étude préalable n’aencore été réaliséepour le moment afin de mieux valoriser cette espèce. Le présent travail est une étape dans la valorisation de P maculatus. Cette étude a apportée des données exploitables sur la morphométrie de l’espèce. Les variables considérées dans cette étude sont pour le moins des variables reliés à la taille des poissons mais une étude plus poussée peut bien davantage donner plus d’information sur l’espèce étudiée.

L’étude morphométrique réaliséeva permettre de connaître les variations rencontrées dans la population de P maculatus. Une grande partie de l’effectif de P maculatus étudiéesont des juvéniles en tenant compte de leurs tailles petites. Plus de 1/3 sont classés dans le groupe de poissons de petites tailles. Beaucoup d’hypothèses ont pu être avancées pour comprendre au mieux les résultats observés. Afin de vérifier ces hypothèses, une étude de la biologie de l’espèce est primordiale. Cela va comprendre l’écologie et la reproduction. Tout cela constitue un sujet très important pour pouvoir comprendre les variations morphologiques de P maculatus.

Comparé aux autres variétés de P maculatus,l’espèce capturée par les chalutiers crevettières à Madagascar est considérée comme une espèce de petite taille. Toutefois, cela n’empêche qu’il est bien apprécié et il offre une large quantité de partie comestible, même avec une taille assez petite. Sur ce travail, l’adaptation de P maculatus aux conditions de l’environnement n’a pu être vraiment établie. Des études sur des individus non congelés vont améliorer lesdonnées, plus précises sur cette adaptation de P maculatus.

L’approche par l’étude morphométrique de P maculatus a permis d’avancer plusieurs informations sur l’état actuel de cette espèce de poisson. Vue son importance dans la commercialisation, une étude poussée doit être considérée :

Etant un premier travail connu sur la morphométrie de P maculatus dans les eaux malgaches, la poursuite de cette étude s’avère nécessaire. Le travail effectué ici se situe sur une courte période et les paramètres morphométriques peuvent connaître une variation sur une étude avec une période assez large.

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L’étude de la biologie de P maculatus est aussi un point essentiel pour mieux appréhender le sujet. La mise à jour des informations déjà collectées sont nécessaire. Les donnée de comparaison dans cette étude datent de 1989 et peuvent changer durant ces 15 ans. La migration de P maculatus et la reproduction sont des points clefs pour mieux comprendre les variations morphométriques rencontrées dans cette étude.

Jusqu’à maintenant, P maculatus a été évalué comme moins préoccupant du point de vue de son niveau d’exploitation.Aucune information n’est encore identifiée pour prétendre que la taille de cette population connait une diminution, étant donné qu’il est de moindre importance pour les autres pays. Pour le cas de Madagascar, en ce qui concerne les prises, une surveillance de la récolte, du taux de capture, de l’état de l’habitat de l’espèce étudié .sont nécessaires. Tout cela va permettre de déterminer des éventuelles menaces qui peuvent affecter P maculatus.

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50

ANNEXES

i

Annexe 1:Liste des espèces connues dans la famille des Haemulidae

Noms scientifiques Nom vernaculaire

Pomadasys aheneus (MCKAY et RANDALL J. E., 1995 ) Yellowback grunt

Pomadasys andamanensis (MCKAY et SATAPOOMIN, 1994)

Pomadasys argenteus (FORSSKÅL, 1775) Silver grunt

Pomadasysargyreus (VALENCIENNES, 1833) Bluecheek silver grunt

i

Pomadasys auritus (CUVIER G., 1830) Longhead grunt

Pomadasys bayanus(JORDAN D. S. et EVERMANN, 1898) Purplemouth grunt

Pomadasys bipunctatus (KEENER, 1898) Pomadasys branickii (STEINDACHNER, 1879) Sand grunt

Pomadasys commersonnii (LACÉPÈDE, 1801) Smallspotted grunter

Pomadasys corvinaeformis (STEINDACHNER, 1868) Roughneck grunt

ii

Pomadasys crocro (CUVIER G., 1830) Burro grunt

Pomadasys empherus(BUSSING W. A., 1993 ) Bigspine grunt

Pomadasys furcatus (BLOCH et SCHNEIDER J. G., 1801) Banded grunter

Pomadasys guoraca (CUVIER G., 1829)

iii

Pomadasys incisus (BOWDICH S., 1825) Bastard grunt

Pomadasys jubelini (CUVIER G., 1830) Sompatgrunt

Pomadasys kaakan (CUVIER G., 1830) Javelingrunter

Pomadasys laurentino (SMITH, 1953) Manylined grunter

Pomadasys macracanthus (GÜNTHEr, 1864) Longspine grunt

iv

Pomadasys maculatus (BLOCH, 1793) Saddle grunt

Pomadasys multimaculatus (PLAYFAIR, 1867) Cock grunter

Pomadasys olivaceus (DAY F., 1875) Olive grunt

Pomadasys panamensis (STEINDACHNER, 1876) Panama grunt

v

Pomadasys perotaei (CUVIER G., 1830) Parrot grunt

Pomadasys punctulatus (RÜPPELL, 1838) Lined grunt

Pomadasys quadrilineatus (SHEN S. C. et LIN W. W., 1984) Yellow-lined grunter

Pomadasys ramosus (POEY, 1860)

vi

Pomadasys rogerii (CUVIER G., 1830) Pigsnout grunt

Pomadasys schyrii(STEINDACHNER, 1900)

Pomadasys striatus (GILCHRIST et THOMPSON W. W., 1908) Striped grunter

Pomadasys stridens (FORSSKÅL, 1775) Striped piggy

Pomadas ys suillus (VALENCIENNES, 1833)

Pomadasys taeniatus(MCKAY et RANDALL J. E., 1995) Bronzestriped grunt

Pomadasys trifasciatus(FOWLER, 1937 ) Black-ear javelin

vii

Pomadasys unimaculatus(TIAN M. C., 1982 ) Red patched grunter

Source : AUTEUR, 2014

viii

Annexe 2:Circuit de commercialisations des produits halieutiques de SOPROMER

Réfrigépêche Ouest + Crustapêche ENTITE DE PRODUCTION

7 chalutiers (RO+CP) + 3 chalutiers (RE)

TRANSPORT Stockage SOPROMER Toamasina

22 points de 1 point de Grandes COMMERCIALISATION vente vente Grossistes surfaces (Ambatolampy) (Antananarivo)

RO : Réfrigépêche Ouest ; CP : Crustapêche ; RE : Réfrigépêche Est

SOURCE : AUTEUR, 2014

ix

Annexe 3:Composition du régime alimentaire de P maculatus

Composition Adultes(LT>10cm) Juvéniles(5

SARCODINA 4 17

PURIFERA 0 0

SIPUCULA 1 0

ANNELIDE 62 57

CRUSTACE 64 63

MOLLUSQUE 44 23

ECHINODERMATA 15 0

CHORDATA 14 7

DETRITUS 83 33

Source : BADE,1989

x

Annexe 4:Les zone de pêches de P maculatus (A,B,C)

Source : YVERGNIAUX, 2009

xi

Annexe 5:Evolution de la quantité de poissons d'accompagnement pêché par SOPROMER entre 2009 et 2014

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Cumulé

Production(kg) 785.481 929.874 1.210.872 1.119848 1.198.244 207.669 5.451.988

P maculatus(kg) 57.298 54.815 89.000 98.363 80.160 25.634 404.270

P maculatus(%) 7,3 5,9 7,3 8,8 6,7 12,3 7,4

Source : Résultat d’enquête 2014

Annexe 6:Fiche de collecte de donnée

Date : Espèce : Origine : N° POIDS LT LS Ltê DO Htê H HPC E 1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

Source :AUTEUR,2014

xii

Annexe 7:Corrélation entre les variables et les facteurs F1 et F2

Variables F1 F2 POIDS 0,912 -0,170

LT 0,853 -0,144 LS 0,919 -0,086 Ltê 0,820 0,302 DO 0,617 0,651 Htê 0,765 0,282

HC 0,867 -0,133 HPC 0,793 -0,149 E 0,770 -0,356

Source : AUTEUR, 2014

Annexe 8:Analyse de variance des variables morphométriques suivant les groupes de P maculatus

 POIDS

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 25551,858 8517,286 930,705 < 0,0001 Erreur 393 3596,515 9,151 Total 396 29148,373

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes D 51,968 A A 39,313 B B 32,227 C C 24,802 D

Source : AUTEUR, 2014

xiii

 LONGUEUR TOTALE

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 299,656 99,885 119,379 < 0,0001 Erreur 393 328,825 0,837 Total 396 628,481

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes D 13,000 A A 12,055 B B 11,300 C C 10,292 D

Source : AUTEUR, 2014

 LONGUEUR STANDARD

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 224,664 74,888 184,679 < 0,0001 Erreur 393 159,363 0,406 Total corrigé 396 384,028

Source: AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes d 10,935 A a 9,992 B b 9,323 C c 8,516 D

Source : AUTEUR, 2014

 LONGUEUR DE LA TETE

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 24,801 8,267 85,214 < 0,0001 Erreur 393 38,127 0,097 Total corrigé 396 62,928

Source : AUTEUR, 2014

xiv

Modalité Moyenne Groupes d 3,897 A a 3,586 B b 3,401 C c 3,101 D

Source : AUTEUR, 2014

 DIAMETRE DE L’ŒIL

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 1,525 0,508 33,375 < 0,0001 Erreur 393 5,985 0,015 Total 396 7,510

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes d 1,235 A a 1,161 B b 1,126 B c 1,042 C

Source : AUTEUR, 2014

 HAUTEUR DE LA TETE

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 16,538 5,513 56,702 < 0,0001 Erreur 393 38,209 0,097 Total 396 54,747

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes d 3,516 A a 3,205 B b 3,039 C C 2,832 D

Source : AUTEUR, 2014

xv

 HAUTEUR DU CORPS

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 36,445 12,148 150,830 < 0,0001 Erreur 393 31,653 0,081 Total 396 68,098

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes d 4,603 A a 4,261 B b 4,047 C c 3,661 D

Source : AUTEUR, 2014

 HAUTEUR DU PEDONCULE CAUDALE

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 2,268 0,756 105,861 < 0,0001 Erreur 393 2,807 0,007 Total 396 5,076

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes d 1,294 A a 1,188 B b 1,128 C c 1,045 D

Source : AUTEUR, 2014

 EPAISSEUR PECTORALE

Source DDL SCE CM F Pr > F Modèle 3 10,226 3,409 120,497 < 0,0001 Erreur 393 11,118 0,028 Total 396 21,344

Source : AUTEUR, 2014

Modalité Moyenne Groupes

xvi

d 2,335 A A 2,175 B B 1,985 C C 1,838 D

Source : AUTEUR, 2014

xvii

Table des matières SOMMAIRE ...... a REMERCIEMENTS ...... b GLOSSAIRE ...... d LISTE DES ABREVIATIONS ...... f LISTE DES FIGURES ...... h LISTE DES PHOTOS ...... h LISTE DES TABLEAUX ...... h LISTE DES ANNEXES ...... i INTRODUCTION ...... 1 I. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 4 1. Présentation de l’espèce ...... 4 2. Biologie ...... 5 3. Commercialisation ...... 8 II. MATERIELS ET METHODES ...... 12 1. Matériels ...... 12 2. Méthodes ...... 15 III. RESULTATS ...... 23 1. Caractéristiques générales de P maculatus ...... 23 2. Typologie de la population ...... 25 3. Indice biométrique ...... 32 4. Relation d’allométrie de P maculatus ...... 34 5. Facteur de condition ...... 34 IV. DISCUSSIONS ...... 36 1. Caractéristiques générales de P maculatus ...... 36 2. Typologie de la population ...... 39 3. Indice biométrique ...... 40 4. Relation allométrique entre la taille et le poids ...... 41 5. Facteur de condition ...... 42 CONCLUSION ...... 44 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 46 ANNEXES ...... i

xviii

RESUME

Pomadasys maculatus est l’une des espèces de poissons marins la plus commercialisée à Antananarivo. Il représente 7% de la production totale de SOPROMER. Cette étude a pu avancer les caractéristiques morphométriques de cette espèce afin de mieux connaître celle-ci. Huit(8) mensurations et la prise du poids ont été faites pour les 397 individus étudiés. Les résultats ont montré que le poids moyen de la population est de 31, 32±0,43g avec une longueur totale de 11,07±0,06cm. A partir de la typologie, quatre groupes ont pu être établis. Plus du 1/3 de la population se trouve dans le groupe des poissons de petite taille. P maculatus présente une croissance allométrique minorante (b=2,1). De même on observe un indice biométrique b<1 pour toutes les autres variables. Le facteur de condition trouvé dans ce travail est élevé. Cela signifie une bonne adaptation du P maculatus mais un résultat qui reste à vérifier. L’étude morphométrique dans cette étude a permis de connaître les variations morphométriques de P maculatus mais des recherches plus poussées devraient suivre pour mieux comprendre leur biologie et leur état actuel.

Mots clés : Pomadasys maculatus, SOPROMER, Morphométrique, typologie, croissance

ABSTRACT

Pomadasys maculatus is one of the most commercialized fish species in Antananarivo. 7% of the total production of SOPROMER is this specie. This study could advance the morphometric characteristics of this species in order to better know it. Eight (8) measurements and taking of weight were made for 397 individuals. The average weight of the population is of 31, 32 ± 0.43 g with a total length of 11.07 ± 0.06 cm. From typology, four groups were established. More than one third of the population is in the group of small fish. P maculatus a lower bound allometric growth (b = 2.1). Similarly, a biometric index b < 1 for all other variables are observed. Condition factor found in this work is high which means a good adaptation of P maculatus but a result that remains to be verified. Morphometric study in this study allowed the knowledge of morphometric variations but further research should follow to better understand the biology and the current status of this specie.

Keywords: Pomadasys maculatus, SOPROMER, Morphometric , typology, growth

FAMINTINANA

Pomadasys maculatus dia iray amin’ireo karazana trondro an-dranomasina amidy betsaka ao Antananarivo. Ity fandalinana ity dia nahafahana namaritra ny momba ny “morphométrie” an’ity farany. Refy miisa 8 sy fandanjana no natao tamin’ny trondro miisa 397. Voamarika ary fa milanja manodidina ny 31, 32±0,43g ary mirefy 11,07±0,06 sm ny trondro niasana. Rehefa natao ny sokajy dia hita fa ny 1/3 dia voasokajy ho isan’ny trondro manana refy kely. Hita fa manana fitomboana alometrika ambany ary manana famantarana biometrika b<1 ny trondro. Taratra eto koa fa mety amin’ny fiainan’ny P maculatus ny tontola misy azy. Ity asa aty ary dia nahafahana naneho ny fiovaovan’ny momba ny “morphometrie”ny P maculatus. Na izany aza dia ilaina ny manao fandalinana lalindalina momba ny fiainan’io trondro io mba hahafantarana azy misimisy kokoa.

Teny manan-danja: Pomadasys maculatus, SOPROMER, “Morphometrie“, sokajy, fitomboana

xxii