DEMANDE D'AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES

Demande d’autorisation de renouvellement, d’extension, de modification des conditions d’exploitation et de remise en état d’une carrière (rubriques 2510-1 et 2515-1)

- Carrière de calcaire -

COMPLEMENT AU DOSSIER

Commune de VENOY ()

Dossier n° 04 89 5732 - Octobre 2017

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Complément concernant la recevabilité de la demande d’autorisation de renouvellement, d’extension, de modification des conditions d’exploitation et de remise en état de la carrière de VENOY (89), déposé par la société CLOUTIER

Le présent complément reprend les remarques de l’inspecteur des Installations Classées en date du 23 août 2017 (en italique et en gras) avant d’y répondre point par point.

REMARQUES :

• DEMANDE :

1 - Une analyse du marché pour les produits finis est souhaitable afin de justifier qu’il y a bien un besoin identifié (p. 30).

Les matériaux extraits de la carrière de Venoy seront commercialisés pour la réalisation de plateformes industrielles sur la région (exemple, environ 27 ha à remblayer dans les terrains sont le sol est faible en portance), pour la fondation de routes, pour les parcs éoliens et tout autre endroit pour une quantité importante dont la société CLOUTIER a la demande.

2 - Une justification de l’obtention du gisement est attendue afin de conforter la faisabilité du remblaiement de la carrière (p. 35).

Pour ce qui est du remblaiement, il n’y aura aucun souci d’approvisionnement, vue la demande que la société CLOUTIER a aujourd’hui. De plus, vu les connaissances du métier par la société CLOUTIER, toutes les grandes entreprises (EUROVIA, COLAS, EIFFAGE, ROUGEOT, etc.), ainsi que les petites et moyennes, demandent à venir décharger leurs gravats terreux chez l’entreprise CLOUTIER. A ce jour, la société CLOUTIER manque de sites pour stocker ces matériaux qu’on lui propose. De plus, la société CLOUTIER est également spécialisée dans le terrassement, ce qui lui permet d’avoir régulièrement des quantités de déchets inertes.

ENCEM – Octobre 2017 p.1

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

3 – Concernant la rubrique 2517, le pétitionnaire est invité à justifier et localiser les 3000 m2 dédiés au stockage des produits finis dans son dossier (p.20).

L’exploitation se fera :

- soit en direct : produit brut 0/400 (chargement sur camion, pesage et évacuation), - soit par concassage mobile et stockage minimum, mais ceci implique un rechargement du produit fini et de son évacuation.

La superficie de la plateforme de stockage ne dépassera jamais 3 000 m2.

L’installation de traitement mobile et les stocks de produits finis seront localisés à proximité de la zone en cours d’extraction. Leur localisation au sein de la carrière sera donc variable dans le temps et suivra la progression de la zone d’extraction.

4 – Les capacités financières nécessitent d’être complétées avec les 3 dernières années d’exploitation (annexe 1). En effet, celles présentées dans le dossier sont de 2005 à 2010.

Les capacités financières réactualisées sont jointes en annexe 1 du présent document.

 Annexe 1 : Capacités financières

5 – Les échelles d’impression des cartes au 1/25000, 1/2500 et 1/1500 sont incorrectes.

Les cartes corrigées sont jointes en annexe 2 du présent document.

 Annexe 2 : Cartes au 1/25000, 1/2500 et 1/1500

6 – Prévoir un plan de localisation des installations : sanitaires, aire étanche, zone de transit, pistes de circulation, etc. afin de faciliter la compréhension du dossier.

Le plan de localisation des installations est joint en annexe 3 du présent document.

 Annexe 3 : Plan de localisation des installations

ENCEM – Octobre 2017 p.2

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

• ETUDE D’IMPACT :

7 – Concernant les effectifs de la société, une incohérence est soulevée entre la page 10 de l’étude d’impact et la page 23 de la demande, dans le classeur 1 (45 ou 38 personnes ?).

Les effectifs de la société CLOUTIER s’élèvent à 38 personnes.

8 – Le pétitionnaire est invité à ajouter un plan localisant les installations et les rubriques ICPE pour plus de clarté.

L’installation de traitement mobile (rubrique 2515-1 – activité soumise à enregistrement) et les stocks de produits finis (rubrique 2517-3 – activité non classable) seront localisés à proximité de la zone en cours d’extraction. Leur localisation au sein de la carrière sera donc variable dans le temps et suivra la progression de la zone d’extraction.

Enfin, la rubrique 2510-1 (Activité soumise à autorisation) correspond à la carrière et concerne la totalité de l’emprise des terrains concernés par la demande.

Eau

9 – Etoffer l’état initial avec des cartes (réseau hydrologique, zones humides, etc.).

Carrière de Venoy

Ru des Davériaux

Yonne

Réseau hydrographique (source : Géoportail).

ENCEM – Octobre 2017 p.3

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Inventaire Zones Humides en Bourgogne (source : Carmen – DREAL Bourgogne).

10 – Concernant la station de mesure de l’Yonne à (H2221010), le QMNA5 est de 11,3 m3/s selon la base Hydro (p. 34). Le pétitionnaire est invité à vérifier cette donnée.

3 Le QMNA5 (débit mensuel quinquennal sec) est de 11,3 m /s (débit minimum se produisant en moyenne une fois tous les cinq ans).

11 – Le d’écoulement des eaux après remise en état du site est à préciser (p. 35).

Après remise en état du site, la modification de la morphologie des terrains entraîne une modification du drainage et des écoulements. L’exploitation de la carrière de Venoy conduit en effet à créer une excavation qui sera remblayée dans le cadre des opérations de remise en état. Après remise en état, les eaux s’écouleront vers le Sud / Sud-Ouest ou s’infiltreront dans le sous-sol.

12 – Les objectifs de qualité du SDAGE nécessite d’être complétés (p. 34).

• Qualité des eaux des cours d’eau :

Etat écologique :

L’état écologique des cours d’eau du secteur sont les suivants (source : AESN - SDAGE) :

- Yonne : « Bon» en amont d’ et « Moyen » en aval d’Auxerre - Ru des Davériaux : « Moyen » ENCEM – Octobre 2017 p.4

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

ENCEM – Octobre 2017 p.5

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Etat chimique :

L’état chimique des cours d’eau du secteur sont les suivants (source : AESN) :

- Yonne : « Bon état» - Ru des Davériaux : « Bon état »

ENCEM – Octobre 2017 p.6

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

• Objectifs de qualité des cours d’eau (AESN - SDAGE) :

Objectif d’état écologique :

Les objectifs d’état écologique pour les cours d’eau du secteur sont les suivants :

- Yonne : « Bon état ou potentiel maximal 2021 (y compris le bon état 2015) » - Ru des Davériaux : « Report d’objectif 2027 »

ENCEM – Octobre 2017 p.7

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Objectif d’état chimique (avec ubiquistes) :

Les objectifs d’état chimique (avec ubiquistes*) pour les cours d’eau du secteur sont les suivants :

- Yonne : « Bon état ou bon potentiel 2021 (y compris le bon état 2015) » - Ru des Davériaux : « Report d’objectif 2027 »

* Substance ubiquiste : polluant chimique présent partout et dont les actions sur les sources ne relèvent pas pour l’essentiel de la politique de l’eau (ex. : hydrocarbures aromatiques polycycliques et phtalates).

ENCEM – Octobre 2017 p.8

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Objectif d’état chimique (sans ubiquistes) :

Les objectifs d’état chimique (sans ubiquistes*) pour les cours d’eau du secteur sont les suivants :

- Yonne : « Bon état ou bon potentiel 2021 (y compris le bon état 2015) » - Ru des Davériaux : « Bon état ou bon potentiel 2021 (y compris le bon état 2015) »

* Substance ubiquiste : polluant chimique présent partout et dont les actions sur les sources ne relèvent pas pour l’essentiel de la politique de l’eau (ex. : hydrocarbures aromatiques polycycliques et phtalates).

Air :

13 – L’inspection des installations classées s’interroge sur la représentativité des données météorologiques, couvrant la période de 1970 à 1999 (p. 40). La station météorologique d’AUXERRE-PERRIGNY (à 152 m) dispose de données jusqu’en 2017.

ENCEM – Octobre 2017 p.9

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Rose des vents (Période 1991-2010) à la station d’Auxerre :

ENCEM – Octobre 2017 p.10

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Moyennes mensuelles des températures minimales et maximales (en °C) (Période 1981-2010) à la station d’Auxerre :

J F M A M J J A S O N D

Température minimale moyenne + 0,8 + 0,9 + 3,3 + 5,3 + 9,2 + 12,3 + 14,4 + 14,1 + 11,0 + 8,2 + 4,0 + 1,6 (°C)

Température maximale moyenne + 6,3 + 7,9 + 12,1 + 15,6 + 19,8 + 23,0 + 26,0 + 25,8 + 21,4 + 16,6 + 10,2 + 6,7 (°C)

Moyennes mensuelle et annuelle des hauteurs de précipitation (en mm) (Période 1981-2010) à la station d’Auxerre :

J F M A M J J A S O N D Année

Précipitations

moyenne 56 47 49 55 69 61 53 59 61 70 61 61 692 (mm)

14 – La localisation des stations de mesure par rapport au site est à préciser (p. 45). La représentativité de la station du Morvan, conservée dans l’état initial, est à justifier.

La qualité de l’air en région Bourgogne est mesurée par l’association Atmosf’air Bourgogne.

Le dispositif de mesure de la qualité de l’air comporte plusieurs stations de typologie « urbaine », « périurbaine », « trafic » ou « rurale ».

La station de mesure la plus proche du site est la station d’Auxerre (station « urbaine »), localisée rue Jules Guignier à Auxerre, à 3,5 km à l’Est du site. Les polluants mesurés dans cette station sont les suivants : NO2 - PM 10 – PM 2,5 - O3.

La station Morvan est la seule station « rurale » de la région, donc plus représentative d’un environnement rural. Toutefois, elle est beaucoup plus éloignée du site de Venoy que la station d’Auxerre et elle a donc été retirée de l’état initial.

ENCEM – Octobre 2017 p.11

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

15 – En page 288, seul le suivi de l’exposition professionnelle aux poussières est évoqué. Une proposition de suivi environnemental, sur la base du Guide « Surveillance dans l’air autour des installations classées, retombées des émissions atmosphériques », n° DRC-16-158882-12366A, de novembre 2016 est attendu.

Bien que la production annuelle de la carrière soit inférieure au seuil de 150 000 tonnes par an défini par l’Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 modifié, l’exploitant propose de réaliser des mesures des retombées de poussières dans l’environnement au cours de la première année d’exploitation (pose de 3 jauges Owen). Dans le cas où les résultats des mesures indiqueraient une forte émission de poussières, des mesures complémentaires seraient mises en place pour limiter les envols de poussières et le suivi des mesures des retombées dans l’environnement serait poursuivi.

Sanitaire

16 – L’évaluation des risques sanitaires, présentée en annexe, dans le classeur n° 3, ne suit pas la méthodologie proposée par l’INERIS en 2013 dans son guide « Evaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires », DRC-12-125929-13162B. Le pétitionnaire devra justifier la méthodologie employée, et, le cas échéant, les compléments nécessaires devront être apportés.

L’évaluation du risque sanitaire modifiée est jointe en annexe 4 du présent document.

 Annexe 4 : Evaluation du risque sanitaire

17 – La conclusion sur l’absence de risques sanitaires liés aux poussières pour les riverains nécessite d’être approfondie. Une justification de l’extrapolation des mesures d’exposition professionnelle pour une exposition chronique des riverains est attendue, ainsi qu’une évaluation vis-à-vis des valeurs guide.

En vertu du principe de proportionnalité et conformément à la circulaire du 09 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation, la démarche adoptée pour évaluer le niveau d’exposition et le risque sanitaire est réalisée sous une forme qualitative. En effet, cette circulaire précise que « pour les installations qui ne sont pas mentionnées à l’annexe I de la directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles (IED) et faisant l’objet d’un dossier d’autorisation d’exploiter, l’analyse des effets sur la santé requise dans l’étude d’impact sera réalisée sous une forme qualitative ».

L’évaluation du risque sanitaire modifiée est jointe en annexe 4 du présent document.

 Annexe 4 : Evaluation du risque sanitaire

ENCEM – Octobre 2017 p.12

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

18 – Selon le CIRC, les poussières sont considérées comme cancérigènes de classe 1 (p. 20).

Le paragraphe suivant a été rajouté dans l’évaluation des risques sanitaires :

Les matières particulaires (PM), une composante majeure de la pollution de l’air extérieur, ont été évaluées séparément et ont été classées comme cancérogènes pour l’homme (Groupe 1) par le CIRC le 17 octobre 2013. L’évaluation du CIRC a montré que le risque du cancer du poumon augmentait avec l’exposition aux matières particulaires et à la pollution de l’air.

 Annexe 4 : Evaluation du risque sanitaire

Biodiversité :

19 – Bien qu’introduites après la date de dépôt du dossier, un positionnement vis-à-vis des ZNIEFF de type 2 de 2nde génération listées ci-dessous serait nécessaire (p. 54) : - n°260030459 « Vallée et Coteaux de l’Yonne de Coulanges-la-Vineuse à Auxerre », à environ 1,7 km au sud-ouest du site, - n°260030469 « Vallée de l’Yonne et de la Baulche et forêts autour d’Auxerre », à environ 2,4 km au nord-est du site, - n°260030458 « Vallée du Serein entre Maligny et Annay », à environ 12 km à l’est du site.

Le paragraphe 1-2-1-1 de l’étude écologique et le paragraphe 5-1-2 du chapitre 2 de l’étude d’impact (p. 54) sur les ZNIEFF de type II sont modifiés comme suit :

« Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZNIEFF de type II. Quatre ZNIEFF de type II sont situées dans un périmètre de 12 km autour du projet :

- à environ 1,7 km au Sud-ouest du site, la ZNIEFF « Vallée et Côteaux de l’Yonne de Coulanges-la-Vineuse à Auxerre » (n°260030459) s’étend sur 2 994,48 hectares. Ce site est d’intérêt régional pour ses habitats alluviaux (forêts, prairies, plans d’eau et cours d’eau), ses milieux secs (rochers, pelouses, bois de pente) et les espèces de faune et de flore qui en dépendent ; - à environ 2,4 km au Nord-est du site, la ZNIEFF « Vallées de l’Yonne et de la Baulche et forêts autour d’Auxerre » (n°260030469) s’étend sur 8 670,97 hectares. Ce site est d’intérêt régional pour ses habitats humides et secs (forêts, prairies, cours d’eau, pelouses sèches, landes), avec la faune et la flore typiques de ces milieux ; - à environ 10 km au Sud du projet, la ZNIEFF « Massifs forestiers du Sud Auxerrois » (n°260014896) s’étend sur 6 920,23 hectares. Ce site est d’intérêt régional pour ses pelouses sèches, ses boisements et les espèces de faune et de flore inféodées à ces milieux ; - à environ 12 km à l’Est du site, la ZNIEFF « Vallée de Serein entre Maligny et Annay » (n°260030458) s’étend sur 1 932,04 hectares. Ce site est d’intérêt régional pour ses habitats alluviaux (forêts, prairies, plans d’eau et cours d’eau) et les espèces de faune et de flore typiques de ces milieux. »

ENCEM – Octobre 2017 p.13

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Localisation des ZNIEFF de type 2 (source DREAL Bourgogne)

ZNIEFF 260030469 Vallées de l’Yonne et de la Baulche et forêts autour d’Auxerre

Zone d’étude du projet

ZNIEFF 260030459 ZNIEFF 260030458 Vallée et Côteaux de l’Yonne de Vallée de Serein entre Coulanges-sur-Yonne à Auxerre Maligny et Annay

ZNIEFF 260014896 Massifs forestiers du Sud Auxerrois

De même, le paragraphe 4-3 de l’étude écologique et le paragraphe 3-4 du chapitre 3 de l’étude d’impact (p. 126) « Effets sur les ZNIEFF » sont modifiés comme suit :

« Cinq ZNIEFF de type I et trois ZNIEFF de type II sont situées dans un rayon de 10 km autour du projet.

Aucun impact du projet n’est à attendre sur les ZNIEFF les plus proches :

- la ZNIEFF n°260030459 « Vallée et Côteaux de l’Yonne de Coulanges-la-Vineuse à Auxerre », située à 1,7 km environ au Sud-ouest des terrains du projet, correspond à un ensemble de milieux alluviaux – non présents au sein de l’emprise du projet – et de milieux secs. Les surfaces de pelouses sèches retrouvées au Nord-ouest de l’emprise ne seront pas impactées par le projet ; - la ZNIEFF n°260030469 « Vallées de l’Yonne et de la Baulche et forêts autour d’Auxerre », située à environ 2,4 km au Nord-est du site, correspond à un ensemble de milieux humides, non présents au sein de l’emprise du projet ; - la ZNIEFF n°260014983 « Coteau Est de » située à 3 km au Sud-Est des terrains du projet correspond à un ensemble de milieu ouverts thermophiles de type pelouses et landes calcicoles. Les surfaces de pelouses retrouvées au Nord-Ouest de l’emprise ne seront pas impactées par le projet ; - la ZNIEFF n° 260008546 « Thureau de Saint-Denis » est située en amont hydraulique du projet, à 4 km au Nord-Est du site. Aucune pollution émanant de la carrière n’est donc à attendre sur les zones humides parsemant la ZNIEFF.

ENCEM – Octobre 2017 p.14

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Pour les autres ZNIEFF, aucun effet direct de l’exploitation n’est attendu car elles se situent en dehors de la zone d’influence du projet. »

20 – En page 126, la liste des espèces invasives présentée n’est pas évoquée dans la partie « Etat initial » (p. 64).

Les espèces citées dans la partie « état initial » sont caractéristiques des unités phytosociologiques décrites, ce qui n’est pas le cas des espèces invasives. Notons cependant que la totalité des espèces recensées est présente au niveau de l’annexe n°3 de l’étude écologique. Ainsi, le paragraphe 2-2 de l’étude écologique et le paragraphe 5-2-1 du chapitre 2 de l’étude d’impact sont complétés comme suit :

Dans la description qui suit :

 chaque groupement végétal est référencé à la nomenclature CORINE Biotopes1 et au code Natura 2000 pour les habitats concernés par la Directive Habitats-Faune-Flore. Lorsqu’un groupement végétal couvre plusieurs codes CORINE Biotopes, les différents codes ont été indiqués. Ils sont alors séparés par « x » qui signifie « associé à » ;  les espèces citées correspondent aux espèces caractéristiques d’une unité phytosociologique (syntaxon)2. Elles sont citées par ordre décroissant de leur coefficient d’abondance/dominance (en limitant les espèces inférieures à 5% de taux de recouvrement) ;  les espèces remarquables sont celles présentant un intérêt patrimonial (bénéficiant d’une protection légale internationale, nationale, régionale, étant rare à exceptionnelle au niveau de la rareté régionale ou départementale, étant déterminante ZNIEFF ou encore étant inscrite sur les listes rouges cf. Chapitre 3.1).

La liste de tous les végétaux supérieurs rencontrés est présentée en annexe n°3 des données complémentaires de l’étude écologique (en annexe de l’étude d’impact). La description de la végétation sera développée à partir des principaux types de milieux répertoriés sur les terrains étudiés.

Le paragraphe 3-1 de l’étude écologique et le paragraphe 5-2-2 du chapitre 2 de l’étude d’impact sont complétés comme suit :

Parmi les espèces recensées dans la zone d’étude, sept espèce exotiques envahissantes ont été observées :

1 CORINE Biotopes (CB) : Typologie des habitats naturels et semi-naturels voire artificiels présents sur le sol européen reposant sur la description de la végétation et les résultats des études phytosociologiques. 2 Les groupements végétaux sont décrits par les phytosociologues à des niveaux de précisions variables qui sont du plus général au plus précis : la classe (-etea), l’ordre (-etalia), l’alliance (-ion) et l’association (-etum). ENCEM – Octobre 2017 p.15

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Espèces exotiques envahissantes recensées sur le site

Nom vernaculaire Nom latin Catégorie Ailante Ailanthus altissima Invasive avérée Arbre aux papillons Buddleja davidii Invasive avérée Erigéron annuel Erigeron annuus Invasive potentielle Vergerette du Canada Conyza canadensis Invasive avérée Vigne-vierge Parthenocissus inserta A surveiller Renouée du Japon Reynoutria japonica Invasive avérée Robinier faux-acacia Robinia pseudoacacia Invasive avérée

21 – La société prévoit de mettre en œuvre un entretien favorable au maintien des stations d’espèces patrimoniales (stations patrimoniales évitées dans le projet). Préciser les termes relatifs au renforcement des populations.

Le paragraphe 5-1 de l’étude écologique et le paragraphe 3-1 du chapitre 7 de l’étude d’impact seront complétés comme suit :

En complément de la mesure d’évitement des habitats accueillant ces espèces patrimoniales (interdiction de décaper le sol naturel, de déposer des matériaux ou de circuler), une gestion de ces milieux sera mise en place :

- les bosquets seront maintenus et ne feront pas l’objet de coupe afin de conserver les Baguenaudiers ; - la pelouse sèche à l’Ouest fera l’objet d’une fauche tardive, favorable au maintien et au développement de l’Orobanche violette et à l’Anémone pulsatille ; - de même, la friche héliophile au Nord sera fauchée de façon tardive pour favoriser le maintien et le développement des populations d’Orobanches de la Picride ; - enfin, les friches prairiales accueillant des stations d’Ibéris amer, d’Orobanches giroflée et de la Picride seront maintenues ouvertes par fauche tardive également. Ainsi, en maintenant les habitats à l’origine de leur implantation sur le secteur et en les préservant de tout impact anthropique (décapage, défrichement, circulation …) ou fermeture naturelle du milieu (par fauche), on favorisera le développement de ces espèces sur leur habitat de prédilection.

22 – Concernant la transplantation de pieds d’Orobanches de la picride, le pétitionnaire devra préciser : - l’organisme compétent auquel il fera appel pour réaliser cette opération, - fournir des exemples d’actions similaires et estimer le taux de réussite espéré (afin d’assurer la réussite de cette mesure, il pourrait être opportun de réaliser des transplantations sur plusieurs années pour assurer la reprise des populations).

De nombreux organismes peuvent être mandatés pour réaliser cette opération de transplantation de pieds d’Orobanches de la picride tels que des Conservatoires d’Espaces Naturels (CEN), des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN) ou encore des bureaux d’études spécialisés en ENCEM – Octobre 2017 p.16

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

génie écologique. Le pétitionnaire reste libre du choix de l’organisme compétent pour la réalisation de l’opération. Au sujet de la réussite de cette mesure, le protocole initial présenté dans le dossier prévoit une transplantation en deux phases : la première concerne un déplacement des bulbes d’individus contenus dans une motte de terre tandis que la seconde concerne une récolte puis un semis de graines prélevées sur les pieds avant leur transplantation. Un exemple de ce type d’opération a été menée par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) et visible ici :

http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/actions/pdf/CarriereGuerville.pdf

23 – S’agissant des espèces exotiques envahissantes, le pétitionnaire devra expliquer quels moyens seront mis en œuvre pour éviter de nouvelles introductions sur le site.

Afin d’éviter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, les terres apportées pour le remblaiement seront ensemencées rapidement après terrassement afin de limiter les surfaces de terres remaniées laissées à nu. Cette concurrence végétale freinera l’installation et le développement d’espèces potentiellement envahissantes.

Rappelons également qu’à l’issue de l’exploitation de la carrière, la remise en état prévoit une restitution des terrains agricoles. Or, les pratiques agricoles ne permettent pas aux espèces exotiques envahissantes de pouvoir s’exprimer et devenir invasives localement.

Bruit :

24 – En page 132, le BAcalculé au point B (activités cumulées) est de 66,5 dB(A). Justifier le dépassement du seuil de l’arrêté préfectoral en vigueur, de 65 dB(A).

Dans le cadre du volet acoustique d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter, la réglementation en vigueur pour l’état initial est l’arrêté ministériel du 23/01/97 ainsi que le ou les arrêtés préfectoraux d’autorisation d’exploiter. A son terme, ce dossier débouchera sur un nouvel arrêté préfectoral d’autorisation rendant caduque l’AP en vigueur lors de l’état initial. Par conséquent, dans l’étude prévisionnelle acoustique la référence réglementaire est l’arrêté ministériel du 23/01/97 et non l’arrêté préfectoral N°DCLD-81-1996-414 datant du 19 novembre 1996. Par conséquent, le niveau de bruit attendu en limite d’emprise B respecte bien la réglementation en vigueur même s’il ne respecte pas le seuil défini par l’arrêté préfectoral actuel, l’étude prévisionnelle n’y étant pas soumise. D’ailleurs, le seuil en limite d’emprise a pour unique but de garantir le respect des émergences réglementaires au niveau des ZER voisines. Dans le cas présent, les émergences réglementaires sont respectées en chacune des ZER retenue, même lorsque tous les postes d’activités du projet fonctionnent simultanément dans des positionnements pénalisants pour l’exploitant. Il n’y a donc pas d’intérêt à ce que le seuil en limite d’emprise dans le prochain arrêté préfectoral d’autorisation soit inférieur au seuil défini par l’arrêté ministériel du 23/01/97 (70 dB(A)). ENCEM – Octobre 2017 p.17

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Le seuil de 65 dB(A) en limite d’emprise garantissant le respect des émergences en ZER retenu dans l’arrêté préfectoral de 1996 a été défini selon des paramètres (ou hypothèses) différents de ceux du présent dossier, à savoir : - la topographie du site, - le positionnement des sources sonores (phasage et engins), - l’environnement sonore des lieux.

Il n’a donc plus lieu d’être.

L’étude prévisionnelle acoustique ayant montré l’absence de sensibilités au niveau des ZER, le seuil en limite d’emprise garantissant le respect des émergences en ZER est bien de 70 dB(A) valeur définie par l’arrêté ministériel du 23/01/97.

Trafic routier :

25 – En page 136, il y a une répétition des termes « de résulter ».

La répétition des termes « de résulter » est supprimée dans la page 136 de l’étude d’impact.

La phrase corrigée est la suivante : « Les impacts susceptibles de résulter du transport routier sont les suivants : »

26 – L’accès au site s’effectuant à partir d’une route nationale (RN65), il convient impérativement de recueillir l’avis du gestionnaire de voirie, à savoir la Direction Interdépartementale des Routes Centre Est (DIR-CE Auxerre). Une convention devra notamment être établie entre l’exploitant et ce même gestionnaire de voirie afin de définir les modalités d’entretien du réseau routier au droit du site (structure, signalisation, salissure,…).

L’Arrêté de Voirie du 14 septembre 2017 portant autorisation d’occupation temporaire du domaine public (Direction Interdépartementale des routes Centre Est) est joint en annexe 5 du présent document.

 Annexe 5 : Arrêté de voirie

ENCEM – Octobre 2017 p.18

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Compatibilité aux plans :

27 – L’analyse du SDAGE 2016-2021 et du Plan Départemental des Déchets du BTP nécessite d’être étoffée, notamment en présentant la situation du projet vis-à-vis de chaque orientation concernée, et non uniquement de manière générale.

● Compatibilité avec le SDAGE (chapitre 6, page 221) :

L’analyse de la compatibilité du projet avec le SDAGE est modifiée ainsi :

Les conditions d’exploitation doivent être compatibles avec les objectifs de gestion équilibrée de la ressource en eau visés par l’article L. 211-1 du Code de l’Environnement. Cette compatibilité est assurée par le respect des mesures individuelles et réglementaires prises en application du titre I du livre V du Code de l’Environnement.

Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) du Bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands a été approuvé par l'arrêté du 1er décembre 2015 et publié au JO le 20 décembre 2015. Il s'agit d'un document fixant à l'échelle d'un bassin, les grandes orientations en matière d'aménagement et de gestion des eaux.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands a pour orientation principale la préservation des ressources aquifères souterraines.

Les défis et orientations du SDAGE sont les suivantes :

Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques. ● Orientation 1 : Poursuivre la réduction des apports ponctuels de temps sec des matières polluantes classiques dans les milieux tout en veillant à pérenniser la dépollution existante. ● Orientation 2 : Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain.  Non concerné par le projet.

Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques. ● Orientation 3 : Diminuer la pression polluante par les fertilisants (nitrates et phosphore) en élevant le niveau d’application des bonnes pratiques agricoles. ● Orientation 4 : Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les risques de ruissellement, d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques. ● Orientation 5 : Limiter les risques microbiologiques, chimiques et biologiques d’origine agricole en amont proche des « zones protégées » à contraintes sanitaires.  L’usage futur du projet prévoit une exploitation agricole des terrains réaménagés. Pendant toute la durée d’autorisation, les terrains réaménagés feront l’objet d’une gestion compatible avec le SDAGE (pas d’utilisation de produits phytosanitaires, etc…).

Défi 3 : Diminuer les pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants. ● Orientation 6 : Identifier les sources et parts respectives des émetteurs et améliorer la connaissance des micropolluants. ● Orientation 7 : Adapter les mesures administratives pour mettre en œuvre des moyens permettant d’atteindre les objectifs de suppression ou de réduction des rejets micropolluants et d’atteinte du bon état des masses d’eau. ENCEM – Octobre 2017 p.19

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

● Orientation 8 : Promouvoir les actions à la source de réduction ou suppression des rejets de micropolluants. ● Orientation 9 : Soutenir les actions palliatives contribuant à la réduction des flux de micropolluants vers les milieux aquatiques.  Non concerné par le projet.

Défi 4 : Protéger et restaurer la mer et le littoral. ● Orientation 10 : Réduire les apports en excès de nutriments (azote et phosphore) pour limiter les phénomènes d’eutrophisation littorale et marine. ● Orientation 11 : Limiter ou supprimer les rejets directs de micropolluants au sein des installations portuaires. ● Orientation 12 : Limiter ou réduire les rejets directs en mer de micropolluants en provenance des opérations de dragage et de clapage. ● Orientation 13 : Réduire les risques sanitaires liés aux pollutions dans les zones protégées (baignades, conchylicoles et de pêche à pied). ● Orientation 14 : Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques littoraux et marins ainsi que la biodiversité. ● Orientation 15 : Promouvoir une stratégie intégrée du trait de côte.  Non concerné par le projet.

Défi 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future. ● Orientation 16 : Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau souterraine destinée à la consommation humaine contre les pollutions diffuses. ● Orientation 17 : protéger les aires d’alimentation de captage d’eau de surface destinées à la consommation humaine contre les pollutions.  Le projet ne prévoit aucun rejet de substances dangereuses dans le milieu naturel, ni aucun stockage de produits dangereux sur le site. Seuls des petits travaux d’entretien seront réalisés sur le site , au-dessus d’une aire étanche reliée à un décanteur- déshuileur. En cours d’exploitation, en cas de pollution accidentelle, des solutions seront mises en place pour confiner et traiter la pollution (kits de dépollution dans tous les engins,…). Le comblement de la carrière sera réalisé avec des matériaux inertes et permettra d’assurer une protection de la nappe vis-à-vis des pollutions de surface. Rappelons que le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP.

Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides. ● Orientation 18 : Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques continentaux et littoraux ainsi que la biodiversité.  Le projet ne prévoit pas de destruction de milieux aquatiques et humides.

● Orientation 19 : Assurer la continuité écologique pour atteindre les objectifs environnementaux des masses d’eau. ● Orientation 20 : Concilier la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et l’atteinte du bon état.  Des mesures seront prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

ENCEM – Octobre 2017 p.20

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

● Orientation 21 : Gérer les ressources vivantes en assurant la sauvegarde des espèces au sein de leur milieu.  Le projet ne prévoit pas de destruction de milieux aquatiques et humides.

● Orientation 22 : Mettre fin à la disparition et à dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité. Afin de contrebalancer les dommages causés par la réalisation des projets et ainsi éviter la perte nette de surface et des fonctionnalités des zones humides, les mesures compensatoires doivent permettre de retrouver des fonctionnalités au moins équivalentes à celles perdues, en priorité dans le même bassin versant de masse d’eau et sur une surface au moins égale à la surface impactée. Dans les autres cas, la surface de compensation est a minima de 150% par rapport à la surface impactée.

 Comptabilisation des zones humides et milieux aquatiques créés :

Le projet n'entraînera pas la disparition de zones humides, telles que définie par l'Arrêté du 1er octobre 2009 modifiant l'Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du Code de l'Environnement.

Les zones humides et milieux aquatiques existant au niveau des terrains naturels non encore exploités représentent une superficie quasiment nulle. Ces terrains sont constitués par des terres cultivées. Aucune végétation caractéristique des zones humides n'existe sur ces terrains. Au niveau de ces parcelles, les sols sont de type agricole. Il s’agit de sols naturels dégradés, fortement remaniés en surface par les pratiques culturales et les apports d’intrants (engrais, pesticides…). Seul le bassin de lavage des roues des camions constitue une « zone humide » artificielle et temporaire (superficie : 50 m2). En fin d’exploitation, ce bassin de lavage des roues sera aménagé en une mare temporaire. La mare temporaire créé dans le cadre de la remise en état du site représentera une zone humide de superficie équivalente (environ 50 m2).

● Orientation 23 : Lutter contre la faune et la flore invasives et exotiques.  Des mesures sont prévues pour lutter contre les espèces invasives.

● Orientation 24 : Eviter, réduire, compenser l’incidence de l’extraction de matériaux sur l’eau et les milieux aquatiques. - Zoner les contraintes liées à l’exploitation des carrières ayant des incidences sur l’eau, les milieux aquatiques et les zones humides. - Evaluer l’incidence des projets d’exploitation de matériaux sur le bon fonctionnement des milieux aquatiques continentaux et des zones humides. - Définir les zonages, les conditions d’implantation de carrières compatibles avec tous les usages dans les SAGE et les schémas des carrières. - Evaluer l’impact de l’ouverture des carrières vis-à-vis des inondations et de l’alimentation en eau potable. - Prévoir le réaménagement cohérent des carrières par vallée. - Réaménager les carrières. - Gérer dans le temps les carrières réaménagées. - Développer les voies alternatives à l’extraction de granulats alluvionnaires. - Planifier globalement l’exploitation des granulats marins. - Améliorer la concertation.

ENCEM – Octobre 2017 p.21

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

 L’extraction des matériaux et le remblaiement de la carrière auront un impact négligeable sur l’écoulement de la nappe et un impact faible sur la qualité de la nappe.

● Orientation 25 : Limiter la création de nouveaux plans d’eau et encadrer la gestion des plans d’eau existants.  Le projet ne prévoit pas la création de plans d’eau.

Défi 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau. ● Orientation 26 : Anticiper et prévenir les déséquilibres globaux ou locaux des ressources en eau souterraine. ● Orientation 27 : Assurer une gestion spécifique par masse d’eau ou partie de masses d’eau souterraines. ● Orientation 28 : Protéger les nappes stratégiques à réserver pour l’alimentation en eau potable future. ● Orientation 29 : Anticiper et prévenir les situations de pénuries chroniques des masses d’eau de surface. ● Orientation 30 : Améliorer la gestion de crise lors des étiages sévères. ● Orientation 31 : Prévoir une gestion durable de la ressource en eau.  Le projet ne prévoit aucun prélèvement d’eau en nappe et en rivière.

Défi 8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation. ● Orientation 32 : Préserver et reconquérir les zones naturelles d’expansion des crues. ● Orientation 33 : Limiter les impacts des ouvrages de protection contre les inondations qui ne doivent pas accroître le risque à l’aval. ● Orientation 34 : Ralentir le ruissellement des eaux pluviales sur les zones aménagées. ● Orientation 35 : Prévenir l’aléa d’inondation par ruissellement.  Le projet est situé en dehors de tout champ d’inondation de cours d’eau.

● Compatibilité avec le Plan départemental des déchets du BTP (chapitre 6) :

Le Plan départemental de gestion des déchets du BTP de l’Yonne a été approuvé par Arrêté Préfectoral du 9 juillet 2010.

Le plan de gestion des déchets du BTP a pour objectif de :

- Informer les responsables locaux, les maitres d’œuvre privés et publics et les entreprises et notamment rappeler les règles en vigueur dans le domaine des déchets BTP, en particulier la réglementation relative aux installations de stockage de déchets inertes et aux décharges « sauvages ». - Résorber définitivement les décharges non autorisées, les dépôts sauvages et mettre à disposition un réseau d’installations de stockages de déchets inertes adapté. - Fixer les objectifs de réduction et de valorisation des déchets à court et à moyen terme. - Promouvoir les procédés permettant de réduire les déchets à la source en prenant en compte une nécessaire gestion raisonnée des déchets dans toute la chaîne de production (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises), comme par exemple la prise en compte systématique des déchets dans les appels d’offre de marchés publics.

ENCEM – Octobre 2017 p.22

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

- Développer une politique de réduction de la mise en décharge, en valorisant et en recyclant davantage les matériaux, en augmentant les possibilités d’utilisation des matériaux recyclés dans les chantiers du BTP (débouchés pour les industriels du recyclage, économie des ressources non renouvelables).

La mise en œuvre de ces préconisations est déclinée en actions concrètes (plan d’action et de communication).

Orientation 1 : Réduire les déchets à la source, développer le tri sélectif par des techniques adaptées, valoriser les déchets et faciliter leur ré-emploi.  Sur le site de Venoy, l’installation de traitement des matériaux extraits permettra également de recycler la fraction valorisable éventuellement contenue dans les matériaux de terrassement d’apport extérieur.

Orientation 2 : Résorber définitivement les décharges non autorisées et les dépôts sauvages et mettre à disposition un réseau adapté d’installations de stockage de déchets inertes. Action n° 7 : recensement des carrières et à la définition des modalités de réutilisation des carrières en ISDI : - Recenser toutes les carrières en activité et évaluer la possibilité de remblayage de ces sites par apport de matériaux inertes. - Recenser les carrières qui n’ont plus d’activité et de déterminer les possibilités de les transformer en sites de stockage de matériaux inertes. - Lors d’instruction de nouvelles autorisations, inviter les pétitionnaires à prévoir la possibilité de remblayage de ces sites lorsqu’ils s’y prêtent, par apport de matériaux extérieurs. - Définir des règles de gestion et de contrôle pour les carrières pouvant accueillir des matériaux inertes.

Le plan départemental des déchets du BTP indique que : « Sous réserve du respect des dispositions réglementaires et possibilités techniques, il devra être offert la possibilité aux exploitants de carrière d’accepter les déchets inertes. » « L’utilisation des carrières constitue une ressource non négligeable pour le stockage de déchets inertes. Le recours aux carrières qui doivent être remblayées dans le cadre de leur réhabilitation doit être recherchée pour la valorisation des déchets inertes du BTP, sous réserve d’une traçabilité précise et d’un contexte hydrogéologique favorable ».

 Le projet, en acceptant des déchets inertes, renforcera le réseau d’installation de stockage de déchets inertes et contribuera à réduire les dépôts sauvages.

Orientation 3 : Mettre en place une instance et un outil de suivi du plan.

 Non concerné par le projet.

ENCEM – Octobre 2017 p.23

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Remise en état :

28 – En pages 203 et 204, des illustrations sont évoquées mais ne sont pas présentées.

Il s’agit des deux illustrations suivantes :

- Plan de remise en état prévue dans le cadre de l’autorisation actuelle - Plan de l’état final

Ces illustrations figurent déjà dans la demande d’autorisation (après les pages 32 et 33) et dans le chapitre 8 de l’étude d’impact relatif à la remise en état de la carrière (après les pages 295 et 296).

Ces illustrations sont jointes en annexes 6 et 7 du présent document.

 Annexe 6 : Plan de remise en état prévue dans le cadre de l’autorisation actuelle

 Annexe 7 : Plan de l’état final

29 – En page 285, un calendrier de mise en œuvre des mesures est à présenter.

Le paragraphe 6 du chapitre 7 de l’étude d’impact est modifié en rajoutant le calendrier de mise en œuvre des mesures :

• Ne sont donc envisagés ci-dessous que les nouvelles mesures de protections spécifiques qui seront mises en place lors de l'extension et de la poursuite de l’exploitation (prix HT 2017). Le calendrier de mise en œuvre des mesures est également indiqué pour chacune des mesures.

Eaux souterraines et superficielles :

Bac décanteur-déshuileur 5 000 € (mise en œuvre dès l’obtention de la nouvelle autorisation).

Analyses de la qualité des eaux en sortie de bac décanteur/déshuileur 1 bac x 500 €/mesure (contrôle annuel) 500 €/an (contrôle annule, pendant toute la durée de l’autorisation)

Paysage et impact visuel :

Plantation d’une fruticée au sein d’une bande prairiale 210 m.l. x 20 €/m.l. 4 200 € (mise en œuvre dans le cadre de la remise en état)

Milieu naturel :

Plantation d’une fruticée au sein d’une bande prairiale (cf. ci-dessus) (mise en œuvre dans le cadre de la remise en état)

Gestion de la pelouse mésoxérophile 1 000 €/an (pendant toute la durée de l’autorisation) ENCEM – Octobre 2017 p.24

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Transplantation des stations d’Orobanche de la Picride 1 500 € (transplantation dès l’obtention de la nouvelle autorisation)

Suivi et gestion de la station d’Orobanche de la Picride : 1 000 €/an (suivi pendant toute la durée de l’autorisation)

Lutte contre les espèces invasives (surveillance + arrachage) 1 000 €/an (pendant toute la durée de l’autorisation)

Bruit :

Contrôle périodique des niveaux sonores 1 500 €/an (1 contrôle au moins tous les 3 ans, pendant toute la durée de l’autorisation)

Poussières :

Arrosage des pistes si nécessaire 3 000 €/an (pendant toute la durée de l’autorisation)

Boues – Transport des matériaux :

Nettoyage de la voirie publique si nécessaire 250 €/unité (pendant toute la durée de l’autorisation)

Archéologie :

Diagnostic archéologique (Taux de 0,53 €/m2 pour la période du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016) 5 300 €/ha (dès le début de l’autorisation)

Fouilles archéologiques éventuelles (pour mémoire)

Sécurité publique :

Clôturage du périmètre du site (extension) 350 m x 10 €/m.l. 3 500 € (dès le début de l’autorisation)

Achat et pose de panneaux supplémentaires (extension) 8 panneaux x 300 €/panneau 2 400 € (dès le début de l’autorisation)

ENCEM – Octobre 2017 p.25

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

30 – Justifier que le remblaiement après exploitation soit finalisé avec une couche de terre, régalée de manière à reconstituer la qualité agronomique des terrains.

Dans un premier temps, le décapage de la terre végétale, lors du découvert, est utilisée pour les talus de protection et sera ensuite utilisée pour la couche de finition. D’autre part, l’exploitant reçoit de temps en temps, de la bonne terre qu’il mettra de côté pour le réaménagement final.

31 – Il serait pertinent d’ajouter les indemnités versées aux agriculteurs, présentées plus tôt dans le dossier, en tant que mesures compensatoires temporaires de la suppression de terrains agricoles au tableau de synthèse des mesures ERC (p. 288).

Les indemnités versées aux agriculteurs seront rajoutées en tant que mesures compensatoires dans le tableau de synthèse des mesures ERC (page 288).

Résumé non technique :

32 – Décrire les modalités d’acceptation des matériaux d’origine extérieure sur le site (p. 8).

Le résumé non technique de l’étude d’impact, complété par les modalités d’acceptation des matériaux d’origine extérieure sur le site, est joint en annexe 8 du présent document.

 Annexe 8 : Résumé non technique de l’étude d’impact

33 – Compléter l’intégration paysagère avec des vues sur la carrière, et pas uniquement avec des vues depuis cette dernière, ainsi qu’avec les cônes de vision (p. 10).

Le résumé non technique de l’étude d’impact, complété par les vues sur la carrière et les cônes de vision, est joint en annexe 8 du présent document.

 Annexe 8 : Résumé non technique de l’étude d’impact

ENCEM – Octobre 2017 p.26

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

Etude des dangers :

34 – Compléter l’accidentologie jusqu’en 2016 (p. 11).

Le tableau concernant la typologie des accidents survenus entre 1988 et 2016 et le tableau relatif aux conséquences des accidents survenus entre 1988 et 2016 sont joints en annexe 9 du présent document.

 Annexe 9 : Tableaux accidentologie

35 – Le détail des accidents retenus n’est pas présenté. Justifier la représentativité des 102 accidents retenus à l’activité du site (p. 11).

Les tableaux présentés en annexe 9 indiquent la typologie et les conséquences des accidents recensé par le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI) entre 1988 et 2016.

Ces tableaux ont été réalisés à partir de la base de données ARIA. La base de données ARIA, exploitée par le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, recense essentiellement les évènements accidentels qui ont, ou qui auraient pu porter atteinte à la santé ou à la sécurité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement. Pour l’essentiel, ces évènements résultent de l’activité d’usines, ateliers, dépôts, chantiers, élevages…classés au titre de la législation relative aux Installations Classées, ainsi que du transport de matières dangereuses. Ce recensement, qui dépend largement des sources d’informations publiques et privées, n’est pas exhaustif et ne constitue qu’une sélection de cas illustratifs.

Les tableaux figurant en annexe 9 constituent une synthèse la typologie et les conséquences les accidents survenus sur le territoire national dans les carrières et installations de traitement.

Le premier tableau indique la typologique des accidents (Incendie – Explosion - Rejet de matières dangereuses ou polluantes - Chutes, projections et fausses manœuvres - Pollution chronique aggravée - Effet domino).

Le second tableau indique les conséquences des accidents survenus (Pollution des eaux - Pollution des sols - Dommages corporels - Evacuation ou confinement de riverains - Dommages matériel externe - Atteinte à la flore et à la faune sauvage).

Le détail de chacun des accidents est consultable dans la base de données ARIA.

ENCEM – Octobre 2017 p.27

S.A.S. Entreprise G. CLOUTIER Commune de Venoy (Yonne) Complément concernant la recevabilité du dossier de Venoy

ANNEXES

ENCEM – Octobre 2017 p.28