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SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES LIVESTOCK FARMING SYSTEMS AND VALUE CHAINS

73-81 Régulation du secteur laitier en Algérie entre sécurité alimentaire et dévelop- pement d’une production locale : synthèse. Regulation of the dairy sector in between food security and development of local production: Review. Mamine F., Fares M., Duteurtre G., Madani T. (en français)

83-92 Saisonnalité de la production laitière bovine et implications pour le renfor- cement de la collecte industrielle dans la wilaya de (Algérie). Seasonality of bovine milk production and implications for the reinforcement of industrial collection in Skikda Wilaya (Algeria). Zalani K., Duteurtre G., Benyoucef M.T. (en français)

93-103 Facteurs clés pour accroître la participation des producteurs aux marchés : évidence du secteur laitier malien. Key factors for increasing farmer participation in markets: evidence from the Malian dairy sector. Vroegindewey R., Richardson R.B., Thériault V. (in ISSN 1951-6711 English) Publication du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX http://revues.cirad.fr/index.php/REMVT ANIMAL PRODUCTION AND ANIMAL PRODUCTS http://www.cirad.fr/ 105-114 Facteurs de risque associés aux performances de croissance et à la survie des

Directrice de la publication / Publication Director: porcelets de race locale sous la mère au Bénin. Risk factors associated with growth perfor- Elisabeth Claverie de Saint Martin, PDG / President & CEO mance and survival of local breed suckling piglets in Benin. Agbokounou A.M., Ahounou G.S., (en français) Rédacteurs en chef / Editors-in-Chief: Dossoukpèvi R.C., Abdou Karim I.Y., Kpodekon M.T.T. Gilles Balança, Denis Bastianelli, Frédéric Stachurski 115-120 Reproduction et croissance de deux races de bovins (N’Dama et croisées) dans Rédacteurs associés / Associate Editors: le district des Montagnes à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Reproduction and growth of two breeds Christian Corniaux, Guillaume Duteurtre, Bernard Faye, of cattle (N’Dama and crossbred) in the Mountains’ District of Western Côte d’Ivoire. Aboly Flavie Goutard, Vincent Porphyre N.B., Konan M.K., Brou G.K.G., Silué N., Soro R.Y. (en français) Coordinatrice d’édition / Publishing Coordinator: Marie-Cécile Maraval 121-126 Poids des chevreaux de la population locale Sud tunisienne dans des condi- Secrétaire de rédaction / Editorial Secretary: tions d’aridité : impacts lors des procédures de sélection. Weights of caprine kids of the local Carmen Renaudeau Southern Tunisian population under arid conditions: Impacts during selection process. Atoui A., Traductrices/Translators: Carabaño M.J., Abdennebi M., Najari S. (en français) Marie-Cécile Maraval (anglais), Suzanne Osorio-da Cruz (espagnol) 127-134 Quelques caractéristiques morphométriques et de reproduction des taureaux Webmestre/Webmaster: Christian Sahut de race Brune de l’Atlas en Algérie. Some morphometric and reproductive characteristics of Brown Atlas bulls in Algeria. Yahimi A., Djellata N., Hanzen C. (en français) Maquettiste/Layout: Alter ego communication, Aniane, France

COMITÉ SCIENTIFIQUE / SCIENTIFIC ADVISORY BOARD

Hassane Adakal (NER), Nicolas Antoine-Moussiaux (BEL), Michel Doreau (FRA), Mohammed El Khasmi (MAR), Philippe Lescoat (FRA), Hamani Marichatou (NER), Ayao Missohou (SEN), Harentsoaniaina Rasamoelina-Andriamanivo (MDG), Jeremiah Saliki (USA, CMR), Jeewantee Sunita Santchurn (MUS), Hakim Senoussi (DZA), Taher Sraïri (MAR), Hussaini Tukur (NGA), Jean Zoundi (BFA, FRA)

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Cirad, Montpellier, juin 2021 tropicaux, 2021, 74 (2) des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 71

Régulation du secteur laitier en Algérie entre sécurité alimentaire et développement d’une production locale : synthèse

Fateh Mamine 1* M’hand Fares 1 Guillaume Duteurtre 2 Toufik Madani 3

Mots-clés Résumé Lait, lait déshydraté, politique La sécurité alimentaire est au cœur des débats actuels concernant les politiques

agricole, sécurité alimentaire, de développement agricole. Il s’agit notamment d’arbitrer entre le soutien à la ET FILIÈRES SYSTÈMES D’ELEVAGE importation, Algérie production locale et l’ouverture au commerce international pour répondre à l’essor ■ rapide de la demande. Cette question se pose de manière originale dans le secteur Submitted: 19 June 2020 laitier algérien, où l’intervention de l’Etat concerne l’ensemble des maillons de la Accepted: 9 February 2021 filière de la production à la consommation. Or, en dépit de ces mesures particu- Published: 30 June 2021 lièrement coûteuses, la progression de la collecte de lait local reste limitée. L’Etat DOI: 10.19182/remvt.36362 intervient aussi par des mécanismes de prix administrés et de quotas, qui favorisent l’importation de la poudre de lait afin d’assurer l’offre de produits laitiers à bas prix. Ce compromis aboutit au maintien de la dépendance du pays vis-à-vis des marchés internationaux et questionne sa capacité à élaborer une véritable stratégie de souveraineté alimentaire.

■ Comment citer cet article : Mamine F., Fares M., Duteurtre G., Madani T., 2021. Regulation of the dairy sector in Algeria between food security and development of local production: Review. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 73-81, doi: 10.19182/remvt.36362

■ INTRODUCTION prioritairement vers la mise en place de mécanismes incitatifs publics et un encadrement institutionnel qui peut garantir l’arbitrage et le Dans les pays développés, comme dans les pays en développement, contrôle du marché (Janin et de Suremain, 2005). Toutefois, la crise l’intervention de l’Etat est un élément déterminant dans le fonctionne- sanitaire Covid-19 remet en cause tous les paradigmes de gestion des ment des filières agroalimentaires (Giner, 2010 ; Kroll et Pouch, 2012). filières agroalimentaires en temps de crise puisque, contrairement à En Afrique, notamment, malgré les plans d’ajustement structurel et la crise alimentaire 2007-2008 liée à la pénurie alimentaire, les déci- la libéralisation des économies intervenues depuis les années 1990 et deurs publics sont confrontés aux incertitudes liées à l’offre et à la 2000, le rôle régulateur de l’Etat n’a pas disparu, surtout dans le sec- demande, mais aussi à la capacité des opérateurs économiques de teur agroalimentaire où l’enjeu de la sécurité alimentaire est crucial. maintenir les chaînes d’approvisionnement (FAO, 2020). Cette dernière s’exerce désormais dans le cadre contraint des accords L’Algérie a depuis longtemps recours à l’importation pour assurer commerciaux internationaux (Laroche-Dupraz et Postolle, 2010). l’approvisionnement du marché local en produits de première néces- Les récentes crises alimentaires au niveau mondial ont mis en lumière sité (lait, céréales, sucre, huiles). La dépendance alimentaire et la fac- l’importance de la régulation publique. L’arrivée des acteurs privés ture qui en découle se sont accrues au lendemain de l’Indépendance dans l’arène économique comme conséquence directe de l’ajustement et le phénomène a continué de s’accentuer pendant les années 1990 structurel a cependant transformé les modalités de cette interven- et 2000 du fait de la croissance démographique rapide et du dévelop- tion étatique (OCDE, 2005). Désormais, le rôle de l’Etat s’oriente pement insuffisant de la production locale (Sari, 2001 ; Cherfaoui, 2003). Ainsi, entre 1962 et 2013, la consommation de lait est passée de 42 à 142 kg équivalents lait (EL) per capita et par an, tandis que 1. UMR Selmet, INRAE, 2 place Pierre Viala, 34000 Montpellier, France. la population passait de 11 à 38 millions d’habitants. En total cumulé, 2. CIRAD, UMR SELMET, F-34398 Montpellier, France ; SELMET, Univ Mont- pellier, CIRAD, INRAE, Institut Agro, Montpellier, France. la consommation de lait a bondi de 0,5 à 5,5 millions de tonnes EL 3. Département d’agronomie, Université de Sétif, El Bez, Sétif 19000, Algérie. pendant cette période et la part des importations dans ce disponible laitier est restée constante à 44 %, représentant un saut de 0,22 à 2,5

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ millions de tonnes EL (http://faostat.fao.org). tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 73 Regulation ofthedairysectorin Algeria

74 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 ■ SYSTÈMES D’ELEVAGE ET FILIÈRES considérer régulation s’inscrit que cette contexte un grande de dans laitier doiventlation du secteur lieu, soulignés. faut premier En être il cadre, politiques des ce plusieurs fondamentaux régu de Dans traits les politiques par laitières algériennes. poursuivis objectifs des la de compte pluralité rendre de afin travail ce privilégié dans été 2018 ; Ngom et al., 2019). C’est d’approche type deuxième ce a qui et al., 2015 lade (Duteurtre situation du secteur dont elles émergent l’agenda dans politique en fonction l’évolution de technologiques,commerciales, sanitaires, etc.), aussi mais la manière envisagées mesures de rencier (politiques crédit, de les types prix, de Pour évaluer diffé de àla fois politiques, ces nécessaire apparaît il exemple. la par pollution ou le naturelles coût enrural, ressources le marché, sur l’emploi mis produits de leset types transformées, les produites vis-à-vis quantités mesures concernant objectifs leurs de négociées. travaux Ces peuvent évaluer alors les ces conséquences de diversité leur mesures dans différentes des souligner de les impacts économiques, compte uniquement coûts de rendre et gains de mais d’efficacité. indicateurs différents sur impacts ne s’agit Il de pas alors politiques, mesures de et discutent types leurs tion de différents des D’autres travaux cherchent les conditions àcomprendre d’élabora 2012). et al., ; Ledjou, 2002 (Bouamra–Mechemache mesures ces pact de d’évaluer permettent qui modèles des sur marché de notamment l’im ou telle mesure, niveaux des et fixer de taxes. de travaux Ces basent se d’arbitrer (ou les entre gains notamment surplus) telle engendrés par l’Etat, catégories les différentes d’acteurs. pour et les gains s’agit Il ou d’innovation technique), coûts pour leurs notamment en repérant envisagées mesures de (mesure subvention,férents de types prix, de travaux les cherchent implications économiquesdif des à quantifier d’approches types lieu à deux donne mentaire économiques. Certains L’analyse et agroali agricole politiques des du régulation de secteur Politiques derégulationlaitières ■ conclure. avant la de de filière maillons les différents politiques ces de dans analysée. aété en Algérie troisième La aanalysé les section impacts chronologie d’évolution lait politiques des régulation la de de filière politiques laitières ont présentés. été la section, deuxième Dans la section, les la première et relatifs concepts aux lesDans méthodes que publiquerégulation limites. ses laitier ainsi en Algérie du secteur L’objectif d’analyser était article cet de que prend cette les modalités 2009,de est possible il nombre d’en d’enseignements. certain un tirer du Renouveau (RAR) du programme le cadre et agricole rural dans en place du la nouveau après mise ans Dix inscrit régulation de mode tien d’une lait. production de locale sons du àlong pays. socioéconomique la stabilité terme rai Pour ces péril sa en rente de mettent et l’horizon limité international le marché sur les d’importation, dépenses l’instabilitéfinancer du pétrole prix des dz ( en 2008 élevée dollars de ainsi millions à 1 290 et d’importation s’est qui al.,fication la de facture (Madelin 2007) mondial, le achangé marché sur ampli en la conduisant àune donne laitiers produits des la hausse prix des par 2007, caractérisée année en et agroalimentaires agricoles produits des prix des Or, la flambée 33,5 comptaient pour qui les % (DEP, céréales juste derrière 2020). du pays totales en valeur, 15,4 alimentaires pour importations % des (Chatellier, 2019). 2019, En acontribué laitiers produits des le secteur en valeur africaines laitières importations représentent % des 24 laitières algériennes le monde en valeur ; les dans importations tiers Aujourd’hui l’Algérie lai produits de est le septième pays importateur ). Bien que l’Algérie de soit d’une dotée permettant rente pétrolière CONCEPTS ETMETHODE l’Etat a algérien revisité sa politique de structuration et sou de revisité sa politique structuration de ; Gouin et Kroll, ; Gouin www.douane.gov. ------l’adaptation régulation de en mesures des œuvre et locale la mise la négociation,variables, vocation ont ils tous pour permettre de ( lait nombreuxde pays en (ou place offices des àmettre bureaux) du complexité àadopter, mesures des génère conduisent certaine qui une 2008 en œuvre (Duteurtre, les gouvernance de modes sur àmettre influent d’acteurs pluralité une par sont marquées impliqués qui et produits de ou gestion de tection collective l’offre. de effet, En laitières les filières àl’institutionnalisation pro de laitier atrait mécanismes secteur des Un politiques aux du régulation élément relatif de deuxième central 2019).Corniaux, et a généré qui (Duteurtre tensions des marchés commerciale ces sur l’Europe laitièresde les exportations d’agressivité ont regain un connu cial. Or, la depuis suppression en 2015, européens laitiers quotas des commer partenaire l’Union principal leur constitue qui européenne positionnement leur par sont vis-à-vis marquées de exportations des pays d’Afrique du Nord, celles pays des comme d’Afrique l’Ouest, de Plus années. spécifiquement, les politiquesdernières laitières des vingt ces de politiquesdes et politiques des agricoles commerciales les mutations politiques globales ont qui conduit àla libéralisation et al., 2013 ; Diarra et al.,2009 2018). ; Baritaux s’insèrent Ils dans (Duteurtre, années dernières ces vifs onttional particulièrement été vis-à-vis interna marchés niveaux des protection de du commerce (figure produits entre tifs rela à la fois prix des le volatilité temps et une variations des dans concerne qui publié la FAOtiers par instabilité grande cette illustre L’indice internationaux. prix des instabilité lai produits des prix des 2020b) (FAO, 2020b)/// Figure 1 : d’élaboration force de associés. politiques des et rapports des nels du lait rendent tensions compte des dynamiques deux ces entre al., 2011). Lorsqu’ils existent, interprofession ou offices les bureaux l’agenda dans laitier l’importance du secteur politique et (Corniaux régulationde laitière peuvent plus être ou moins bien selon intégrés et al.,niaux 2011 ; Ngom et al., 2019). politiques des piliers deux Ces (Cor au consommateur les prix gérer notamment pour internationaux pays d’ouverture en matière vis-à-vis ou protection de marchés des du commerce,rendent choix des compte du du ministère services les sonttiques qui par commerciales, du élaborées temps la plupart du en fonction lait. industriels des D’un prix des côté, autre les poli les revenus ou et redistribuer publics soutenir producteurs des pour locale. C’est au niveau les politiques choix ces de que construisent se l’Etat de compte arbitrages des vis-à-vis la de production laitière en charge l’agriculture de nage ministères des et l’élevage, de rendent les politiques d’appui àla production, sont l’apa qui principalement ciation, en œuvre différents. et D’un mise de justification de côté, négo espaces de le deux de résultat comme apparaissent laitières qui politiques des dualité certaine une convient il reconnaître Enfin, de politiques nationales de en matière laitières. spécificités des diversité rendent compte sectorielle régulation de institutions ces de et 2018). Kroll, ; Gouin 2008 (Duteurtre, sectorielle L’histoire et la USD/tonne 1000 2000 3000 4000 5000 6000 milk boards milk

0 ; Nguyen et al., 2017). laitier plurielle du secteur nature Cette 0921 0121 0321 0521 0721 092020 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 Prix internationaux de la poudre de lait et du beurre International pricesofmilkpowder and butter (FAO, ). Si l’organisation et les rôles sont offices ces de Poudre de lait écrémé

1). C’est cela que pour les les sur débats Poudre de lait entier Beurre ------Réglementation du secteur laitier en Algérie

Démarche méthodologique essentielle de ces unités reste la transformation de la poudre impor- tée pour la production de produits de grande consommation financée En nous basant sur Gouin et Kroll (2018) nous avons opté pour une par la rente pétrolière. De manière délibérée, les offices régionaux se méthode consistant à présenter un historique des différentes mesures désengagent de la production laitière locale, avec l’objectif affiché de et mécanismes de régulation laitière à travers une revue de la littéra- mettre à disposition des consommateurs des produits « stratégiques » ture. Les politiques laitières algériennes sont analysées sous un angle à bas prix (Bencharif, 2001 ; Giplait, 2010). Le secteur laitier algérien chronologique en séparant pour chaque période les politiques d’appui se construit alors sur une situation paradoxale où les prix à la consom- à la production locale et les politiques commerciales. mation deviennent inférieurs aux prix à la production (Kherzat, 2007). Il s’agit d’abord de comprendre comment la politique commerciale Pour appuyer le secteur, le gouvernement met en place divers autres permet au pays de gérer les déséquilibres de marché par des sub- offices destinés à garantir l’accès des exploitations aux intrants. Là ventions aux importations, et comment ces politiques commerciales encore, ces offices vont promouvoir les importations. C’est le cas aboutissent à un partage de la plus-value des produits entre Etat, par exemple de l’Office national d’approvisionnement et de services industriels, producteurs et consommateurs. Dans le cas de l’Algérie, agricoles (Onapsa), destiné à faciliter l’importation de produits vété- en effet, les politiques commerciales laitières ont été très fortement rinaires et de matériel génétique, et de l’Office national d’aliment du marquées par le souci d’approvisionner les consommateurs en pro- bétail (ONAB) qui va contribuer à renforcer l’importation de matières duits de base bon marché, quitte à en répercuter le prix sur le budget premières alimentaires (Bedrani et al., 1997). de l’Etat. Il s’agit ensuite de comprendre en quoi les politiques d’appui à la production s’appuient sur des mécanismes de subvention et d’aide Cette stratégie de sécurité alimentaire basée sur les prix administrés à l’investissement dans la production et la collecte ainsi que sur des et sur les subventions aux importations est maintenue malgré plu- mesures de prix bonifiés. sieurs crises, notamment le contre-choc pétrolier de 1986, associant pénuries et hausses des prix sur le marché mondial et suggérant déjà Au fil du texte, nous présentons les institutions en charge de gérer les les limites de cette stratégie de recours aux importations. Au cours modalités d’intervention publique dans la gestion du marché, et leurs de ces années, la facture d’importation de poudre de lait représente transformations historiques. Après cet historique, nous évaluons la une charge financière croissante pour l’Etat. Sa valeur cumulée entre cohérence de ces interventions, ou les contradictions qu’elles soulèvent, 1982 et 1992 atteint 15 % du volume de la dette extérieure en 1992 et les impacts qu’elles ont eus sur le profil actuel du secteur laitier algé- (Amellal, 1995). rien. Enfin, nous discutons des moyens de lever ces contradictions. Programmes de relance de la production laitière ■ POLITIQUES DE REGULATION DU SECTEUR (1995–2009) LAITIER DEPUIS 1962 Devant les difficultés rencontrées pour promouvoir la production lai- Création de l’Onalait au lendemain tière locale, le ministère en charge de l’Agriculture conduit dès 1992 de l’Indépendance une série d’études et de réformes dans le secteur laitier qui aboutissent à plusieurs programmes de relance de la production laitière. Lancé Dès l’Indépendance de l’Algérie en 1962, l’Etat a adopté une série de en 1995, le Programme de réhabilitation de la production laitière est mesures d’intervention dans l’ensemble des secteurs agricoles afin la première grande action politique dans ce domaine (Cherfaoui et d’assurer la couverture des besoins alimentaires de la population al., 2004). Il vise le développement de la production nationale de lait puisqu’elle n’a hérité d’aucune installation performante sur le plan cru et l’augmentation du taux d’intégration de la production nationale technique et économique, sauf pour de petites structures et des froma- dans l’industrie laitière. Il se base sur deux outils principaux qui res- geries mises en place par le secteur privé et dont la propriété est liée à teront au cœur des politiques laitières algériennes jusqu’à nos jours : des groupes français d’exportation. Ces laiteries privées au nombre de a) des subventions aux investissements qui concernent les fermes, les six étaient des centres de conditionnement du lait pasteurisé importé laiteries, les matériels de collecte et la capacité d’insémination arti- par les firmes françaises Gopexalait et Pyrénées Lait. Pour le lait, ficielle ; et b) des bonifications du prix du lait aux éleveurs et aux l’Etat crée en 1969 l’Office national du lait (Onalait) chargé de mettre collecteurs, qui protègent les revenus des acteurs de la filière tout en en place la politique publique de régulation du secteur. Il s’agit pour permettant le maintien des bas prix aux consommateurs. Le gouver- cet office d’encourager la structuration et l’encadrement de la pro- nement attribue ainsi des primes de 4 dinars algériens (DA ; 1 DA duction bovine laitière dans les exploitations agricoles. Il s’agit aussi ≈ 0,0086 US$) par litre aux éleveurs, et de 2 DA/L aux collecteurs. d’encourager l’intégration industrielle de la production laitière locale Ces subventions et bonifications sont attribuées via des fonds spé- afin d’assurer une intensification du système de production capable de ciaux (tableau I). se substituer progressivement à la poudre de lait importée. Toutefois, l’accroissement de la demande en produits laitiers et la hausse des Pour appuyer la mise en œuvre de ce programme, le Conseil inter- prix du pétrole ont entrainé un délaissement progressif de la produc- professionnel du lait (CIL) et l’Office national interprofessionnel du tion locale en faveur de l’importation de la poudre facile à reconsti- lait (ONIL) ont été créés en 1997. Le CIL fédère l’ensemble des opé- tuer dans les installations industrielles publiques. Ainsi, entre 1970 rateurs de la filière sans pour autant permettre une meilleure repré- et 1980, la collecte de lait par l’Onalait passe de 41 à 43 millions de sentation des producteurs dans la gouvernance de la filière, alors que litres, ce qui représente une progression insignifiante. Dans le même l’ONIL est chargé d’organiser les marchés agricoles du lait et produits temps, l’Office cesse toutes les importations de lait en vrac, qui laitiers, et de mettre en œuvre les politiques d’incitation au dévelop- étaient de l’ordre de 15 millions de litres en 1970, et les remplace par pement de la production laitière en concertation avec le CIL. L’ONIL des importations de poudre de lait et de matière grasse de lait anhydre s’imposera petit à petit jusqu’à jouer pleinement son rôle à partir de qui s’envolent pour atteindre 378 millions de litres en 1980 (Kher- 2007. Il contrôle désormais la distribution des quotas de la poudre zat, 2007). Ainsi, l’objectif global de sécurité alimentaire se fonde de lait importée et des primes dites d’intégration du lait local dans dans les années qui suivent l’Indépendance sur la priorité donnée à la transformation industrielle (tableau I) (Makhlouf et Montaigne, l’importation continue de poudre de lait. 2016). En 1983, l’Onalait est restructuré en trois offices régionaux qui gèrent Du côté des industries de transformation, le programme de réhabilita- au total 17 unités de transformation publiques dépendantes. L’activité tion de la production laitière conduit à la fusion des 14 (puis 15) unités tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 75 Regulation ofthedairysectorin Algeria

76 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 ■ SYSTÈMES D’ELEVAGE ET FILIÈRES Figure 2 : interventions inthemilksector in interventions Algeria. *6 DA/L incentive payment operatesonlywithlocal milk ifthedairy tion rateadoptedbythedairy production; Coll.:collection;Tran.: transformation. * Selon letauxd’intégrationadoptéparlalaiterie/// DA (Algeria) program according totheagriculturalsupport soutien agricole(Algérie)/// Tableau I : leur caractère stratégique. Depuis, elles caractère leur continuent d’exercer rôle un vu 2000 public le les dès secteur années dans privatisation amorcée ont 2007). à la unités échappé Ces (Kherzat, an par lions litres de d’Etatsionnement société cette de chute fortement 140 de mil à90 1996entre l’approvi et 2001, dans lait de la de cru collecte la part (Giplait). laitières productions des industriel le Groupe Cependant, créer régionaux les offices anciens pour par gérées transformation de 2015 Depuis 2009 2000 1995 Année : dinarsalgériens;Prod.productionColl.collecte Tran. : transformation.

Renouveau agricole etrural (RAR) agricole [FNRDA] devenu FNRPA) régulation etdéveloppement (création duFonds nationalde développement agricole (PNDA) Programme national de développement agricole (FNDA) le biaisduFonds nationalde de laproductiondulaitcrupar Programme deréhabilitation Programme desoutienagricole [FNDIA]) de l’investissement agricole Fonds nationaldedéveloppement (renforcement duFNRPA parle Interventions publiquesdanslafilièrelaiten Algérie.* Primede6 DA/L silalaiterienefonctionnequ’avec lelaitlocal///

Répartition de l’octroi de prime selon le programme de Prime de l’ONIL

Subvention à l’approvisionnement Distribution ofanincentive payment

2 à6DA/L* en poudre de lait importée 14DA 5 DA/L Subventions des facteurs de production et de transformation de et production de facteurs des Subventions /L

DA: Algerian dinars;Prod.: * Dependingontheintegra Prod. 14 12 7 4 Plafonnement des pri Prime (DA/L) Fourra Exploitations d’élevage laitier Coll. 5 4 2 g Centres decollectes e Consommateurs

2 à6 * 2 à4 * Tran. 0 Laiteries - - - x àlaconsommation 1

traite et réfrigération, de et l’achattraite génisses. de S’ajoutent ensuite les l’exploitation, étables, des l’achat la modernisation de matériel de l’équipement concernent de subventions investissements aux Les Subventions etprimesauxéleveurs l’intégration du (tableau lait local industrielle I). pour transformateurs aux tion et àla collecte, et primes de la création tions àl’investissement, àla produc augmentation primes une des en place sont (figure mis 2) alors filière avec subven des la poursuite subvention de lait local. nouveauxdont De la filière programmes àla renforcer le développement pour (RAR) stratégiques filières des rural la politique lance du (MADR) Renouveauloppement et rural agricole l’Agriculture de le arabe, ministère du Printemps mices et du Déve et pré et économique aux 2009, financière En en àla réaction crise (depuis 2009) Politique duRenouveauagricoleetrural 2014).1992 (Mamine, et 2008 d’importation mondial, le la double marché sur facture cours entre démographique (+ 29,8 la période) % cumulés sur et la de hausse des en volume en et valeur. 5,4 de an % par Sous l’effet la de croissance augmentation une moyenne enregistrent an % par 2,4 de importées subventionné. àprix tion poudre de 1992 Entre et 2010, les quantités continue às’appuyer industriel les mêmes et le secteur l’importa sur toutefois, période, Pendant cette les restent politiques commerciales reconstitué. et du la lait distribution la transformation dans notamment important mais uniquement mais s’ils vendent en leur lait respectant industriels aux l’ONIL de complément un constitue qui ment prime une revenu, de tion, et c) reçoivent producteurs l’insémination Les égale artificielle. fourrages, avec semences aux moyens et aux aide une conserva de b) importée, première les matière de issu principalement du bétail, subventions àl’achat production de que sont facteurs des a) l’aliment artificielle Insémination

Matériel de collecte etde Aide à l’installation des nouvelles la é q Génisses, étableet

ui conservation p ements éleva iteries

g e

Subvention des moyens de production,

Public de collecte et de transformation du lait ------Réglementation du secteur laitier en Algérie les règles sanitaires. Ces bonifications s’élèvent à 12 DA/L en 2012, poudre de lait nécessaire à la production d’un litre de lait reconsti- et sont abondées d’une surprime de 2 DA/L à partir de fin 2015 pour tué revient à environ 15,9 DA/L. Par ailleurs, le prix à la consom- les élevages répondant au suivi sanitaire (agrément sanitaire contre la mation du lait pasteurisé en sachet (LPS) est à 25 DA/L. Les 120 tuberculose et la brucellose). La revalorisation de ces primes a pour laiteries conventionnées avec l’ONIL (15 unités publiques et 105 pri- objectif de réduire l’écart de prix avec la poudre de lait fortement vées) s’engagent donc à vendre le lait reconstitué à un prix plafonné subventionnée (tableau I). à 23,5/L DA à la sortie de l’usine et à le distribuer selon une quantité moyenne journalière correspondant aux quantités affectées par l’Of- Ces aides sont cependant accordées conditionnellement à une taille fice. Entre 2007 et 2010, l’Etat a injecté plus de 32,2 milliards de DA de l’exploitation : un effectif minimal de 12 vaches laitières (VL) et pour couvrir la différence entre le prix de la poudre de lait achetée sur une surface de six hectares de terre en propriété. Cette règle d’accès le marché mondial et le prix de revente sur le marché national. à la subvention a été allégée en 2009 (6 VL et 5 ha en propriété ou en location). Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture en 2015, Mise en place d’un stock stratégique de poudre de lait seuls 34 300 sur les 300 000 éleveurs bénéficiaient de primes à la Pour atténuer l’impact de la forte volatilité du prix des produits ali- production, ce qui montre l’exclusion de la majorité des petits éle- mentaires, le gouvernement algérien a toutefois mis en place un outil veurs qui ne peuvent remplir les conditions d’octroi des subventions de régulation des marchés appelé Système de régulation des produits publiques. Dans le cadre du RAR, l’Etat met aussi en place un méca- agricoles de large consommation (Syrpalac). Le seul apport tangible nisme de prix minimum garanti pour soutenir la production de lait de ce mécanisme de régulation réside dans le renforcement de la local. Ce prix minimum « à la sortie de la ferme » est passé de 30 capacité de stockage de poudre importée pour couvrir jusqu’à six DA/L en 2012 à 36 DA/L en 2016. mois de consommation. Cependant, cette mesure de court terme ne Subventions et primes aux collecteurs peut permettre de faire face à l’évolution de la demande de lait. Un renforcement des capacités d’offre sur le marché local passe nécessai- Le collecteur, maillon important qui s’occupe de la collecte du lait rement par le développement d’une filière de lait local. auprès des producteurs et qui assure son transfert aux transforma- teurs, reçoit deux types d’aides : a) une subvention à l’équipement, En 2014, la consommation totale est estimée à environ six milliards achat de camions ou de pick-up équipés d’une citerne isotherme, et b) de litres EL, dont trois milliards proviennent de l’importation, pour une prime incitative, proportionnelle à la quantité collectée (5 DA/L une valeur de 1,4 milliard US$. Sur une production locale totale de depuis 2012). Ces aides permettent le développement d’une activité 3,4 milliards litres par an (environ 56 % des besoins nationaux), seu- importante de ramassage quotidien du lait auprès de nombreuses lement 0,9 sont collectés pour la transformation en industrie, le reste petites exploitations isolées. Ces collecteurs ou ramasseurs agréés par étant commercialisé par d’autres circuits ou autoconsommé. De ce l’ONIL, au nombre de 1600 en 2017, sont majoritairement indépen- fait, le lait local n’assure qu’environ 25 % des besoins de l’industrie dants ou rattachés aux centres de collecte ou, rarement, à des laiteries. laitière dont la capacité totale s’élève à environ 3,4 milliards de litres EL (Hirondel, 2014). En 2018, la valeur des importations est restée la Les prix à la sortie d’exploitation sont en principe fixes puisque défi- même et s’élevait à 1,4 milliard US$ (DPE, 2020). nis par l’ONIL mais en raison de l’incapacité des éleveurs à assurer les indicateurs de qualité exigés par les industriels, ils sont souvent négociés à la baisse par l’intermédiaire des collecteurs. Pour valori- ■ IMPACT DE CES PROGRAMMES ser le lait non conforme rejeté par les industriels, les collecteurs ali- SUR LES ACTEURS DU SECTEUR mentent souvent les circuits informels non agréés à travers la vente directe auprès des consommateurs et la vente auprès des transforma- Caractéristiques et performances des exploitations teurs artisanaux. La modernisation technique de l’élevage bovin est la priorité de la Subventions aux industriels politique de développement du lait local. Cependant, la gestion admi- nistrée des grandes fermes, mises en place dans les années 1970 par Pour encourager l’intégration du lait local dans les circuits de collecte le régime socialiste, a résulté en des choix techniques inefficaces. industriels, les laiteries peuvent recevoir une prime dite d’intégration L’échec de l’installation des grandes fermes dans des zones de forte du lait local qui est de 2 à 6 DA/L (tableau I). Cette intégration vise à concurrence sur les ressources foncières et hydriques constitue un encourager l’élaboration de produits transformés à base de lait local, exemple parmi d’autres des obstacles rencontrés par cette gestion comme les fromages et les yaourts, qui sont alors commercialisés à administrée de la production (Benfrid et al., 1993). L’abandon de cette des prix libres. Le lait local se vend de 50 à 70 DA/L dans les grands politique administrée et le choix de la privatisation des exploitations centres urbains. Cependant, dans la pratique, seules 27 des 135 laite- agricoles ont permis la création d’un grand nombre d’exploitations ries conventionnées avec l’ONIL ont choisi de s’approvisionner exclu- laitières privées après le démembrement des anciens domaines d’Etat sivement en lait local. (MADR, 2003). Toutefois, plus de 55,3 % des exploitations ont moins de cinq hectares et de ce fait ne sont pas éligibles aux subventions Maintien des politiques de sécurité alimentaire publiques. Une grande partie de ces petites exploitations ont ainsi en faveur des consommateurs conservé leur mode de fonctionnement traditionnel avec des circuits informels de vente et hors des circuits industriels subventionnés. Subventions aux importations et prix administrés à la consommation La production laitière bovine représente environ 73 % de la produc- Afin de garantir l’accès des consommateurs à des produits laitiers tion laitière nationale à côté des productions laitières caprines, ovines de base et parallèlement aux programmes d’appui à la production, et camelines (communiqué de presse du ministère de l’Agriculture l’Etat algérien poursuit ses politiques de soutien à la consommation. et du Développement rural). Cependant, le lait de vache représente Il renouvelle ses programmes de subventions aux importations et de la quasi-totalité du lait commercialisé car le lait produit par les prix administrés à la consommation. A partir de 2007, c’est l’ONIL autres espèces est destiné soit à l’allaitement des nouveau-nés soit à qui est chargé de l’approvisionnement des laiteries en poudre de lait l’autoconsommation. importée destinée à la reconstitution en lait standardisé. L’Office cède la poudre de lait écrémé importée à 159 000 DA/tonne, quel que soit Depuis l’Indépendance, la production laitière bovine affiche un taux son prix d’achat sur le marché mondial, et l’Etat prend en charge la de croissance annuel moyen de 5,4 % du fait d’une augmentation du différence entre ce prix de vente et le prix d’achat réel. A ce prix, la cheptel de 2,7 % par an et d’une amélioration du rendement moyen tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 77 Regulation ofthedairysectorin Algeria

78 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 ■ SYSTÈMES D’ELEVAGE ET FILIÈRES vesces, alors que le maïs, le sorgho et la luzerne dominent en irrigué vesces, que alors le en maïs, irrigué le dominent sorgho et la luzerne ment en zones pluviales, avec mélange de céréales de pois des ou s’agitIl (orge, céréales de cultures de avoine, triticale) majoritaire d’assurer afin fourragères cultures l’intensification l’élevage de laitier. déficit, ce l’EtatPour pallier s’est engagé le développement dans de exploitations d’élevage bovin laitier (Nedjraoui, 2001). expliquent aléatoire des viométrique la faible autonomie alimentaire céréales) l’intensifier de et les difficultés d’un en raison plu régime (concurrencefourragère avec les les cultures, particulièrement autres veurs d’une la de sole réduite l’exploitation de part àla production la fabrication d’alimentsdans composés. L’affectation les éle par l’importation soja) de (maïs, première la de matière tourteau utilisée sont en effet intrants propres presque entièrement de dépendantes exploitationsLes d’élevage n’arrivant laitier leurs àproduire pas Production fourragèreinsuffisante l’élevage de années et al., (Benallou 2011). plus vaches 43 de les premières laitières peut trois atteindre % durant régions du pays, réforme certaines de des le Dans taux rémunératrice. profit valeur leur bouchère de jugée plus tirer de afin précoce abattage d’un nombre réforme conduisant àleur d’animaux et grand importés ; c)le CNIAAG d’adaptation le manque nouvel àleur environnement (75 domaine ce % du coût et l’assistance total) par assurée technique l’élevagedans les subventions laitier malgré l’Etat par accordées dans génétique ; b) la àl’adoption réticence l’insémination de artificielle d’un gestion de effectif l’amélioration de appareil et la de sélection d’importation génisses de Plusieurs ont àla faible contribué facteurs politiques ces de efficacité et Mouffok, 2008).Madani et Far, ; 2002 (Madani relativement importées races ces de limitées zootechniques du questionnée tégie fait peut performances être des (CN AnGR, 2003). stra 2000 cette de outre, En années la pertinence tique (CNIAAG), privés le depuis début opérateurs des des par puis et d’amélioration d’insémination national le Centre artificielle géné 1960 par menée années des du milieu continue d’importation àpartir politique une àla demande, malgré rapport par tion insuffisante reste importa revu àla aété baisse. Leur le nombre génisses de importées 2013 et depuis pétrolière selonvariable la de manne la disponibilité (Soukehal,ont 2013). importées été L’effectif moyen est importé faible droit douane de un (5 %). 2011 Entre et 2012, génisses 54 800 Holstein, Montbéliarde, Alpes…), des Fleckvieh, Brune favorisée par génétique vivant pleines (génisses àhaut potentiel génétique races de l’importation pouvoirs sur publicsLes du misé matériel ont surtout Progrès génétiquesinsuffisants ducheptellaitier hydriques importantes. ressources nécessite des pays, qui la production majeurfourragère handicap est qui pour ce un plus sur 90 fait de d’un à aride semi-aride climat du ; et production coûts de des e) limitées naturelles ressources des la hausse à peine couvrant garanti, la faiblesse minimum du prix payé ; d) le d’incitations marché) le sur manque àla et production chère d’un d’EL litre àenviron 151 DA 36 contre DA moyen le prix l’allaitementpar veaux des (nous la la valeur de estimons rente bou préférence éleveurs des la valorisation la de production pour laitière d’investissements insuffisance ; c)laitier par et humains techniques la foncières et en eau) ; b) l’élevage de la lenteur la de modernisation développerà se ressources des d’une en raison limitée disponibilité systèmesdes extensifs avec faible un cheptel système (le peine intensif : a)par la diversité systèmes des d’élevage, avec surreprésentation une (Giner, 2010).comprises s’explique relativement limité rendement Ce 2100 L/vache 2008), (6300 toutes races L/vache ; CNIEL, en France génétique. Toutefois, moyen s’élève rendement le annuel à seulement l’Etat l’importation sur amisé génisses de pleines àhaut potentiel vachepar 2,7 de la production locale, laitière an. Pour améliorer % par : a) l’absence d’un schéma sélection de % de la surface du du la% de surface

et ------la transformation industrielle du fait de la concurrence de la poudre la de poudre du fait la de concurrence industrielle la transformation jusqu’ maintenue s’est le plan sur industriel tion d’une marginalisée lait de local filière de transformation de 1970 les années dans du s’est lait local industrielle collecte de taux Le rapidement effondré Collecte industrielleinsuffisante agglomérations urbaines. les grandes dans distribution de circuits ses du et lait à local industrielle àla transformation particulier intérêt un l’élevage laitier local. L’Etat adonc accordé important objectif un l’Etat pour théoriquement lait de transformé, représentait totale tité et la quan transformé lait de local la le quantité entre ratio comme L’augmentation d’intégration du taux du lait local, industrielle défini Profil desacteursdel’avallafilière moyenne 3,1 2017). (MADR, t/ha) ou jachères des fauchées naturelles (en issu prairies des rage naturel (enrendement au four limité reste moyenne rapport par t/ha) 2,46 2000). Toutefois pluvial leur dominant, caractère leur de et en raison en 2016 àl’aubequintaux quintaux de 4millions contre années des lesemble développement freiner pas (49 cultures de ces de millions 2017),(MADR, la suppression subvention cette de (figure 3) ne l’Agriculture de plus statistiques les du données ministère récentes Depuis, asextuplé la 2012). production fourragère (MADR, D’après domaine, l’Etat 98,75 a alloué et 2010. DA de millions 2000 entre estivaleen saison avec hydriques élevés. besoins des très ce Dans 2020; www.eia.gov Cherfaoui, from basedondata 2003;summary MADR, 2012; FAO, tooilproduction. inrelation collection rateandimport Authors’ FAO,2012 ; 2020 ; thèse desauteursd’aprèslesdonnées deCherfaoui,2003 ; MADR, l’importation delaitparrapport àlaproductionde pétrole.Syn Figure 4 : the development fodder; ofartificial DA: Algerian dinars fourrage artificiel ; DA : dinarsalgériens/// Figure 3 : artisanalement. transformés laitiers lait de ou produits de la vente de forme directe conséquence l’émergence laitde a eu pour sous informels circuits de 4000000 1000000 1500000 2000000 2500000 3000000 3500000 10 20 30 40 50 60 500000 0 0 Soutiendel’Etatalgérienaccordéaudéveloppement du Evolution de la production, du taux de collecte et de à la moitié des années 1990à la moitié années des la poudre de lait importée (figure 4). lait de importée la Cette poudre Taux collectede Taux (%) Production (baril/j) pétrolière laitière (t) Importation (t) Production laitière www.eia.gov lorsque sont se développées usines grandes de qui devait se traduire par par devaitqui traduire se Production (millions de quintaux) de (millions Production DA) de (millions Soutien /// Evolution ofmilkproduction, Algerian State support for for support Algerian State au début des années 1970au début années des . La difficulté d’accès difficulté . La à le développementle de situa 0 10 20 30 40 50 60 70 80 - - - - Réglementation du secteur laitier en Algérie

Limites d’une transformation industrielle basée sur la poudre importée caillé, est systématiquement rejeté par les industriels ce qui contribue au faible taux d’intégration industrielle du lait local. Cela explique le La capacité de transformation a certes connu une augmentation spec- maintien des circuits informels du lait et de sa transformation arti- taculaire à la suite de la restructuration du secteur public au cours sanale, pour lesquels les niveaux exigés de qualité physicochimique des années 1980, permettant l’apparition de nouveaux acteurs privés. sont moins contraignants qu’en transformation industrielle, notam- En 2012, la filière englobe 15 entreprises du groupe public Giplait et ment les petites crèmeries aux moyens techniques limités (caillage, plus de 162 entreprises privées dont la capacité de transformation est barattage, fermentation) sans pasteurisation. Elles produisent prin- très variable (Makhlouf et Montaigne, 2016). Du fait de la subvention cipalement du Raëb (lait caillé), du Lben (petit lait) et du beurre de à l’importation de la poudre de lait, les industriels n’avaient aucun ferme, produits qui demeurent cependant très prisés par la population intérêt à développer la collecte du lait local (figure 5). Cependant la locale (Mamine et al., 2016). hausse des prix sur le marché mondial en 2008 a entraîné une aug- mentation importante du prix de la poudre de lait, rendant concur- rentielle la production locale de lait. Cette crise a mis en lumière les ■ CONCLUSION limites d’un modèle laitier en grande partie fondé sur des approvi- sionnements externes, et une absence criante de résilience face aux Dans le secteur laitier en Algérie, l’Etat intervient par des méca- transformations profondes de l’environnement externe et du marché nismes de régulation dans l’objectif d’assurer l’équilibre du marché. mondial. Ces mécanismes encadrant la filière lait soutiennent l’ensemble des Par le biais du programme RAR, l’Etat a injecté des sommes impor- opérateurs à différents niveaux mais avec des résultats controversés. tantes pour favoriser la collecte et la transformation industrielle du Sur le plan de l’élevage bovin, les efforts fournis dans la promotion de lait local (plus de 3,2 milliards de DA en 2009 et plus de 4,3 milliards l’investissement technique ne permettent pas une structuration effi- en 2011) (ONIL, 2012). Si le taux de collecte a doublé entre 2008 et cace des systèmes de production pour plusieurs raisons : a) l’insuffi- 2011 (figure 4) sous l’impulsion des diverses primes à la production et sance des moyens financiers mobilisés dans la modernisation tech- nique ; b) la mauvaise répartition du soutien public dans la filière lait à la collecte (tableau I), il n’en demeure pas moins que le taux d’inté- car seuls 11,4 % des éleveurs sont éligibles à l’aide de l’Etat ; c) la gration ne dépasse pas actuellement 20 % de la production alors qu’il faible intégration et valorisation de la production locale dans la trans- était estimé à plus de 70 % au début des années 1960. Si cet ensemble formation laitière (20 %) ; et d) le différentiel de prix entre prix du lait de mesures tend à orienter le fonctionnement du secteur laitier vers local et prix de la poudre de lait, principalement dû à la subvention de un modèle industriel, il ne tient pas compte de la structure de l’amont la poudre de lait importée. de la filière qui se caractérise par une offre atomisée et saisonnière, un lait de qualité médiocre, ce qui la rend peu compatible avec les Le recours à l’importation est vu comme nécessaire pour sécuriser stratégies des laiteries. l’approvisionnement du marché national des produits laitiers. La filière laitière locale a de ce fait du mal à décoller, ce qui se traduit Gestion de la qualité encore peu compatible avec le modèle industriel par sa faible intégration dans la transformation laitière. En fait, l’amé- En amont de la filière, les exploitations d’élevage laitier disposent lioration de la collecte et de l’intégration industrielle n’est perceptible de peu de moyens techniques pour une alimentation suffisante et que depuis les années 2011 et 2012. L’ajustement du marché par les équilibrée de leur cheptel pour une traite mécanisée et une réfrigé- politiques de prix minimum garanti et de primes n’a pas permis de ration rapide du produit. Les compétences nécessaires à la maîtrise gommer le différentiel entre prix du marché local et prix du marché du rendement par vache et la qualité du lait font défaut. Par ailleurs, international. L’encadrement de l’élevage laitier a permis cependant l’attribution des primes à la production n’est plus conditionnée au res- certaines améliorations des performances de la filière lait avec la pect du contrôle sanitaire depuis 2009, ce qui a entrainé la baisse mise en œuvre des différents programmes du développement agri- du nombre d’élevages soumis à l’agrément sanitaire, et ce, malgré cole. L’intervention de l’Etat a contribué à l’extension du marché de la revalorisation de ladite prime qui est passée de 12 à 14 DA/L en consommation (plafonnement des prix), mais sans un accroissement 2015. La Chambre nationale d’Agriculture estime que plus de 80 % suffisant de la production laitière locale qui repose principalement des exploitations d’élevage laitier ne sont soumises à aucun contrôle sur des exploitations d’élevage de taille réduite. Le développement sanitaire. De plus, le manque de traçabilité dans l’opération de col- récent des mégafermes dans la zone steppique peut contrebalancer lecte (mélange du lait issu des exploitations contrôlées avec celui de cette configuration s’il est associé à une gestion durable des res- celles non contrôlées) s’ajoute à la mauvaise gestion de la qualité en sources hydriques puisées dans les réserves souterraines (objectifs amont de la filière. spécifiques définis par l’Unesco pour développer une gestion durable des eaux souterraines1). Pour réussir ce modèle industriel, les pou- En aval de la filière, la fonction officielle des centres de collecte est de voirs publics peuvent également tirer des leçons managériales de livrer aux industriels le lait cru produit par les éleveurs avec lesquels l’échec des grandes fermes du domaine public de l’époque socialiste. ils ont des contrats spécifiant les attributs de qualité physicochimique qui leur est exigée (densité, acidité, taux de matière grasse). En effet, 1. https://fr.unesco.org/themes/securite-approvisionnement-eau/hydrologie/eaux- tout lait non conforme à ces exigences qualitatives, surtout le lait souterraines/gestion-durable)

60 50 40 Prix unitaire d'importation en DA courant/kg 30 Prix unitaire à la production du lait local DA courant/kg 20 10 0

Figure 5 : Evolution des prix du lait à la production et à l’importation (équivalents lait) en Algérie /// Evolution of milk prices at production and import (milk equivalents) in Algeria tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 79 Regulation ofthedairysectorin Algeria

80 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 ■ SYSTÈMES D’ELEVAGE ET FILIÈRES Bouamra‐Mechemache Z., Chavas J.P.,Bouamra‐Mechemache Cox T., Réquillart V., 2002. EU dairy Benfrid M., S.,Bedrani Elloumi M., Zagdouni L., 1993. de mode et Schéma Bencharif A., 2001. la de filière acteurs lait des Stratégies Algérie: en état Benallou B., Kouidri M., Ghazi K., 2011. de Evaluation performances des S.,Bedrani Boukhari N., Djennane 1997. A., d’analyse Eléments politiques des Baritaux V., Chatellier V., Trouvé 2018. A., libéralisation La lai marchés des Amellal R., 1995. filière La lait Algérie: en l’objectif entre la de In: sécurité. REFERENCES complété du manuscrit. la rédaction version arédigé la première MF ont GD du et manuscrit. révisé TM et collecte, l’analyse et l’interprétation avec puis des données l’aide de l’étude ont et conçu MF et planifié la FM notamment aassuré ; FM Déclaration descontributionsauteurs L’étude d’intérêts. conflit sans réalisée aété Conflits d’intérêts données. des collecte la de phase laboration dans remercient auteurs d’Alger lesLes agents l’INRAA de col leur pour Remerciements hydrocarbures. des exportations des dépendante la diversification l’économie de et àla dynamisation nationale, très aussi les donner mais de moyens à contribuer de agricole au secteur ment à l’objectif du pays la dépendance importations, aux réduire de non répond soutien de formes seule publicdifférentes la de filière davantage l’accèsfacilitant et aux au marché producteurs petits des laitiers.en produits s’appuie national du marché besoins des la couverture assurer pour les pouvoirspar lesquelles sur publics données des elle et la fiabilité l’efficacité en place mise du système filière régulation cette de de d’approvisionnement crises des nationales en lait remet en question du pays, ruraux toires sont encore loin d’être récurrence atteints. La et le développement les terri bassinsdans de laitiers harmonieux la production par la intérieure de consommation couverture de taux escomptés, résultats arbitrages.des àsavoir Les l’augmentation du stratégiques vis-à-vis desquelles l’Etat doit effectuer constamment loppement la de constituent production locale laitière alternatives des L’importation consommateurs. des lait de et le la de poudre déve l’approvisionnement de sécurisation et la satisfaction la de demande L’objectif politiques des la publiques lait est en priorité la de filière en Algérie. alimentaire la sécurité tir garan devises de pour source hydrocarbures, des principale prix des et l’instabilité alimentaire crise une par contexte caractérisé mondial un plus de lait de pèse dans en extérieure poudre plusLa la facture sur J. Agric. Econ. Agric. J. negotiations: WTO a spatial and future policy equilibrium reform analysis. ter. Sér. B, laitièresbovines Algérie. en Montpellier (France). Médi Options CIHEAM vulgarisation de filières dusystème dans les avicolesfonctionnement et Méditer.Options Sér. B, la CIHEAM pour recherche. lieux, méthodologie des problématique et état P.Grusse (eds). filières Les du lait marchés Méditerranée et en dérivés et Padilla Saïd M., Ben lieux T., In : problématiques. des et Hassainya J., Le ron. la de vache laitière dansreproduction la Tiaret. de région Méditer. Options Sér. B, CIHEAM liales méditerranéennes. sur agricultures les famiN., Maraveyas effets N., subventions : Prix et eds, subvention fiscalité prix, de de de sur et l’agriculture Algérie. en In: Akesbi Rurale politiques ? des et économiques acteurs des Quelles réponses tiers. recherches et B, Série Etudes pellier Méditerranéennes: (France): Options CIHEAM Allaya (ed.). M. agricultures Les maghrébines àl’aube l’an de Mont 2000. , 7 , : 27-35 : 364 2 : 7-12, doi: 14 (1): 123-127 (1): , : 229-238 : 53 (2): 233-257, doi: doi: 233-257, (2): Le besoin de développer de besoin Le la production locale en 10.4000/economierurale.5484 32

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Duteurtre G., Pham-Duy K., Cesaro J.-D., K., Cesaro G., Pham-Duy 2015.Duteurtre Un Bassin laitier Ba Ví : de G., Corniaux C., 2019.Duteurtre filières Les commercialisation de pro des F., M., Gérard G.,Diarra Benoit-Cattin A., Duteurtre J.J., J.M., Gabas Boussard l’Algérie. de extérieur du commerce DEP, Statistiques des Direction 2020. Corniaux G., 2011. C., Dia D., Duteurtre A., Diao-Camara importations Les animales. génétiques national 2003. surCN ressources les AnGR, Rapport la clés de filièreCNIEL, chiffres Les laitière 2008. Paris, 2008, en française national S., Le M., M.-L., 2004. programme Mekersi de Amroun Cherfaoui 2003. A., diagnostic d’uneCherfaoui de stratégique Essai publique entreprise Chatellier V., 2019. La planète laitière la et place l’Afrique de dans l’Ouest de Ledjou R., 2012. in Dairy Sector the Security Round Doha The and Food C.-L., Postolle 2010. A., Laroche-Dupraz alimentaire souveraineté La en Kroll Pouch J.-C., T., 2012. Régulation agri marchés dérégulation versus des B., d’évaluation Essai Kherzat 2007. la de politique laitière perspective en Janin P., Suremain De C.-E., alimentaire 2005. question La Afrique: en risque Hirondel 2014. J.-C., Le marché la de filière laitière Algérie en 2014. UBI Gouin D.-M., Kroll 2018. J.-C., régulation La laitière face àla volatilité des GIPLAIT, 2010. Historique évolution et l’industrie de laitière Algérie en Giner C., 2010. agroa Nouvelles valeur création de de pistes dans le secteur FAO, 2020b. Dairy market Review, FAO, Rome, Italy, 13 p FAO, 2020a. policy Covid-19 time in of and trade the markets Agri-food sur réflexion l’inégalité G., lait 2009. riches : pauvres, Lait des des Duteurtre organisations G., Panorama interprofessionnelles des 2008. dans le Duteurtre territoire d’élevage politiques façonné les par publiques, logiques entre Quae, Versailles, France, 141-186 intertropicale, Afrique agro-pastoraux élevagesmique et pastoraux des issus l’élevageduits de ruminants InAfrique. en Richard des D. (Ed.): Dyna Rurale Econ. galais. simulations comparative trois de Etude politique de économique. 2013. Echanges l’élevage de internationaux développement et laitier séné 25 p. Finances, ministère douanes, générale des des Direction la de prospective, et études tion (Ed. Pillon P.). L’Harmattan, Paris, France, 219-238 dialisation. sénégalais la de mondialisa In: aspects faim La le par marché : agricoleenjeux mon au du de développement Sénégal, dans un contexte Le lait révélateur comme des faux ou problème ? vraie question laitières : 46 p. Ministère l’Agriculture de rural, FAO, Algérie / du Développement et Italie, France, 16 p. obtenus. impacts et mise œuvre de en contenu, visés, dispositif objectifs réhabilitation laitière : la de production Montpellier, France, 119 p.CIHEAM-IAMM la de LFB Science, (Algérie). of cas Master Thèse transition : de phase en Dakar, Vecteur Développement, Lait, de Sénégal, Juin 2019 laitiers. Symp. produits de échanges les la et consommation, la production Trade Policy, AGlobalin Simulation Cameroon: (GSIM), Model l’OMC? compatible est-elle Afrique avec négociations les commerciales agricoles à doi: 181-206, (183-184): socialecoles: d’un la construction clivage économique. 114 p. Nationalagronomiques, Institut Agronomique, El Harrach, Alger, Algérie, avec magister l’Union libre-échange de sciences Mém. Zone européenne. l’adhésionde l’Algérie de àl’Organisation mondiale àla et du commerce politisation. et Alger,FRANCE, Algérie, 47 p. Rurale Nouvelle-Zélande, Canada, France,marchés–Etats-Unis, Suisse. mx8ktfmt-fr p., doi:limentaire. Publishing, OECD Paris, France, 40 Rome, Italy doi: pays dansface aux les risques du Quae, Sud. Versailles, France, 249-266, d’éleveurs Stratégies organisations et sociales pauvres : vage, des richesse international. du commerce Faye G. règles des In: B. (Eds), Duteurtre L’éle Dakar, Isra-éditions, chés ? Sénégal, 47-52 sionnelles nouveaux outils de régulation mar de agricoles des au Sénégal : G., Dieye In:monde. P.-N. Duteurtre (Eds): organisations Les interprofes lisation territorialisation. et Paris, Cardère, France, 67-87 Leclerc B. (Eds) : bassins Voies globa laitiers Dynamique des entre lactées : àlaindustrielles paysannerie. soutien et In: M., Corniaux Napoleone C., 10.3917/quae.duteu.2009.01.0249 , 364 Politique Afr.Politique : 13-30, doi: , 335: 35-54, doi: 13 Rev. Tiers-Monde (1): 115-130, doi: 10.2139/ssrn.1430821 , 3 : 107-127, doi: 10.4000/economierurale.5488 10.3917/lhs.183.0181 10.4000/economierurale.3936 , 4 : 727-736, doi: 10.3917/polaf.119.0107 Rech. Agron.- INRAA 10.3917/rtm.184.0727 Estey Law J. Int. Cent. Homme Soc. Homme 10.1787/5kmm , 15 : 84-94 : . Econ. Econ. FAO, FAO, , 1-2 1-2 ------Réglementation du secteur laitier en Algérie

Madani T., Far Z., 2002. Performances de races bovines laitières améliorées Mamine F., Montaigne E., Boutonnet J.-P., 2016. Perception de la qualité des en région semi-aride algérienne. In: Rencontres Recherches Ruminants, produits laitiers et comportement du consommateur algérien. Econ. Rural. Paris, France, 4-5 déc. 2002 Agric. Aliment. Territ., 355: 49-65, doi: 10.4000/economierurale.4994 Madani T., Mouffok C., 2008. Milk production and reproductive performance Nedjraoui D., 2001. Profil fourrager : Algérie (éds Neumann C.G. et al.). FAO, of Montbeliarde cows in a semiarid area of Algeria. Rev. Elev. Med. Vet. Rome, Italie, 30 p. Pays Trop., 61 (2): 97-107, doi: 10.19182/remvt.10005 Ngom Y., Duteurtre G., Dia D., 2019. La régulation du marché du lait en Madelin V., Hébrard L., Scees B., 2007. La flambée des prix des produits lai- poudre au Sénégal : compromis entre acteurs et logiques d’actions, Rev. tiers industriels se répercute tardivement sur le prix de lait de vache à la Afr. Sci. Soc. Santé Publique, 1 (2): 116 -138 production. Agreste Nguyen M.-H., Duteurtre G., Moustier P., 2017.What shapes the governance MADR, 2003. Recensement général de l’agriculture de 2001 : rapport général of the dairy value chain in Vietnam? Insights from Ba‐Vì milkshed (Hanoi). des résultats définitifs. MADR, Alger, Algérie, 125 p. World Food Policy, 3 (2-1): 57-81, doi: 10.18278/wfp.3.2.4.1.4 MADR, 2012. Renouveau agricole et rural en marche : Revue et perspectives. MADR, Alger, Algérie, 58 p. OCDE, 2005. Les échanges et l’ajustement structurel : les enjeux de la mon- dialisation. Les éditions de l’OCDE, Paris, France, 368 p. MADR, 2017. Statistiques agricoles : surfaces et productions, série B 2016. Doc. travail. Direction des statistiques agricoles et des systèmes d’informa- ONIL, 2012. Les missions de l’ONIL entre régulation et appui au développe- e tion. Alger, Algérie, 75 p. ment de la production laitière. 3 Forum sur la filière laitière, Souk Ahras, Algérie, 13-14 Juin 2012 Makhlouf M., Montaigne E. 2016. L’impact de la nouvelle politique laitière sur la performance globale de la filière lait en Algérie. In: Coll. SFER Libéralisa- Sari D., 2001. La crise algérienne économique et sociale : Diagnostic et pers- tion des marchés laitiers, Clermont-Ferrand, France, 9-10 Juin, 14 p. pectives. Eléments de stratégie. Publisud, Paris, France, 134 p. Mamine F., 2014. Rationalité de l’informel : une analyse néo-institutionnelle Soukehal A., 2013. La sécurité alimentaire : quels programmes pour réduire la de la filière lait à Souk Ahras en Algérie. Thèse Doct., Montpellier-SupA- dépendance en céréales et lait ? Colloque, forum des chefs d’entreprises. gro, Montpellier, France, 423 p. Alger. FCE, 14 Avril 2013

Summary Resumen Mamine F., Fares M., Duteurtre G., Madani T. Regulation of the Mamine F., Fares M., Duteurtre G., Madani T. Regulación del dairy sector in Algeria between food security and development sector lechero en Argelia entre seguridad alimenticia y desarrollo of local production: Review de una producción local: síntesis

Food security is at the heart of current debates on agricultural La seguridad alimenticia se encuentra al centro de los debates development policies. One major issue relates to balancing sup- actuales relacionados con las políticas de desarrollo agrícola. Se port to local production and opening up to international trade in trata principalmente de arbitrar entre el apoyo a la producción order to meet the rapid demand growth. This question arises in an local y la apertura al comercio internacional para responder al unusual way in the Algerian dairy sector, where state intervention rápido crecimiento de la demanda. Esta pregunta se presenta de concerns all links in the commodity chain from production to forma original en el sector lechero argelino, donde la interven- consumption. However, despite these particularly costly mea- ción del Estado concierne al conjunto de eslabones de la filial de sures, the increase in the collection of local milk remains limited. la producción al consumo. Sin embargo, a pesar de estas medi- The State also intervenes through mechanisms of administered das particularmente onerosas, el progreso de la colecta de leche prices and quotas, which encourage the import of milk powder local permanece limitado. El Estado interviene también mediante in order to ensure the supply of low-price dairy products. This mecanismos de precios regulados y de cuotas, que favorecen la compromise maintains the country’s dependence on international importación del polvo de leche con el fin de asegurar la oferta markets and calls into question its ability to develop a genuine de productos lecheros a bajo precio. Este compromiso lleva al strategy for food sovereignty. mantenimiento de la dependencia del país con respecto a los mercados internacionales y cuestiona su capacidad a elaborar Keywords: milk, dried milk, agricultural policies, food security, una verdadera estrategia de soberanía. imports, Algeria Palabras clave: leche, leche en polvo, política agrícola, seguridad alimentaria, importaciones, Argelia Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 73-81 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 81

Saisonnalité de la production laitière bovine et implications pour le renforcement de la collecte industrielle dans la wilaya de Skikda (Algérie)

Karima Zalani 1 Guillaume Duteurtre 2 Mohammed Tahar Benyoucef 3*

Mots-clés Résumé

Bovin, lait cru, exploitation laitière, Une étude sur la filière laitière dans la wilaya de Skikda (Algérie) a permis d’ana- ET FILIÈRES SYSTÈMES D’ÉLEVAGE

profil, industrie laitière, système lyser la saisonnalité de la production laitière chez 157 exploitations bovines et les ■ d’exploitation agricole, Algérie implications relatives à la collecte de lait par l’industrie. Les enquêtes ont porté sur les deux systèmes de production (avec terre et hors-sol) en 2016 et 2017 pour Submitted: 29 July 2020 évaluer l’importance des contributions des systèmes d’exploitation dans l’appro- Accepted: 15 February 2021 visionnement des laiteries. Une première analyse en composantes principales a Published: 30 June 2021 mis en évidence quatre profils de livraison. Une deuxième analyse effectuée sur DOI: 10.19182/remvt.36365 les vêlages observés dans les troupeaux des exploitations montre une certaine concordance entre la saisonnalité des livraisons de lait et la répartition des vêlages des troupeaux. L’étude a aussi abordé les notions de territoires et de distances parcourues pour les livraisons du lait aux laiteries. Certaines exploitations livraient leur lait à deux laiteries implantées à Skikda qui avaient aussi recours à un appro- visionnement en poudre de lait à des prix subventionnés. D’autres livraient leur lait à des centres de collecte de lait implantés dans le bassin laitier et appartenant à deux laiteries industrielles localisées à plus de 250 kilomètres en moyenne dans la wilaya de Bejaia. Ces dernières s’approvisionnaient aussi en poudre de lait mais aux prix libres sur le marché. Elles mettaient en œuvre des dispositifs d’appui aux éleveurs qui permettaient de diversifier leur approvisionnement afin de lisser les quantités collectées et de compenser la saisonnalité individuelle des fermes. Des dispositifs de concertations pourraient permettre à ces industriels d’accompagner les éleveurs dans des stratégies plus explicites de dé-saisonnement de la production.

■ Comment citer cet article : Zalani K., Duteurtre G., Benyoucef M.T., 2021. Seasonality of bovine milk production and implications for the reinforcement of industrial collection in Skikda Wilaya (Algeria). Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 83-92, doi: 10.19182/remvt.36365

■ INTRODUCTION lait et de produits laitiers (ONIL). Cet office est chargé par les pou- voirs publics de la régulation du marché dans le cadre d’une politique En Algérie, la politique laitière se caractérise par le recours à des de subvention des prix à la consommation de lait pasteurisé et condi- importations massives de poudre de lait pour l’approvisionnement des tionné en sachets (LPS). Il importe les poudres de lait aux prix du laiteries conventionnées avec l’Office national interprofessionnel du marché international et les revend à un prix subventionné aux indus- triels avec lesquels il est conventionné. Le prix au détail du litre de LPS est administré et fixé à 25 dinars (DA). Les industriels produi- 1. Département d’agronomie, Université 20 août 1955, Skikda, Algérie. sant du lait conditionné en briques et des produits laitiers ne bénéfi- 2. CIRAD, UMR SELMET, F-34398 Montpellier, France ; SELMET, Univ cient pas de ces subventions mais importent eux aussi massivement de Montpellier, CIRAD, INRAE, Institut Agro, Montpellier, France 3. Département production animale, Ecole nationale supérieure agronomique, la poudre de lait (Benyoucef et al., 2013). La facture de ces importa- Alger, Algérie. tions laitières, déjà très élevée au début des années 2000 (Benyoucef, * Auteur pour la correspondance 2005), n’a cessé de croître pour atteindre, en 2017, 3,4 millions de Email : [email protected] tonnes équivalents lait soit 1,4 milliard de dollars US (FAO, 2020). Cette politique de subvention des prix à la consommation du lait pas-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ teurisé standard et de recours au marché international en poudre de tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 83 Milk collectionin Algeria

84 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES l’économie laitière locale. locale. l’économie laitière le développement dans du lait cru industrielle intégration de leure avec d’assurer en vue fermière celui la de transformation meil une du segment production coordonnée articulation une lait de par lecte la recherche d’unecontribution dans nouvelle la de col dynamique les s’agit du laiteries. la lait Il collecte par pour aussi d’apporter une parcourues et distances de également territoriaux traite aspects des l’approvisionnement contribution leur de dans laiteries. des L’étude mensuelles le livraisons de but lait de dans d’apprécier l’importance chaque système d’exploitation (avec et hors-sol) données des terre sur hors-sol,laitiers l’étude d’établir atenté pour typologies des distinctes système production de pratiqué. l’émergence de raison En d’élevages vêlages lait de selon livraisons expliquerait leurs de le la saisonnalité exploitations leurs de chercher de si laà comprendre répartition afin vêlages des analyse profils des mêmes une ces de sur troupeaux des le met l’accent contexte Elle enquêtées Skikda. dans de également lait de d’exploitations livraison de les profils àcaractériser vise étude et Tozanli, (Kheffache dan 2015 ; Hadji et al., Kouidri 2018). Notre à d’autres l’année, de périodes le mois pendant Rama de notamment que laitla de consommation augmente beaucoup tandis saisonnière est oùment en fortement la Algérie production fourragère prégnantes Napoléone, 2019 ; Gaye et al., 2020). sont particulière contraintes Ces et ; al., et al., ; Delmotte ; Losq 2008 2007 2007 ; Duteurtre, 2008 en (Dieye place systèmes de mise pérennes et collecte al., de ; 2005 la la de production lait de dans saisonnières sentent les irrégularités d’autres dans sés pays ont que en repré effet les contraintes souligné la wilaya Plusieurs dans Skikda. de travaux réali lait de cru collecte lait,de l’étude s’interroge la de l’importance la de sur saisonnalité blocages ces les comprendre systèmes Pour mieux dans collecte de (Benyoucef, collecté et lait de local laitde importées 2017). nuent approvisionnement àprivilégier un poudre de composé mixte avec et faiblement conti qui inorganisés laiteries des contractualisés laitiers.bassins s’explique Il profession une aussi par producteurs de production de des locales potentialités eu aux égard insuffisant reste niveau ce lait de Cependant, collecte 2008. de de l’Etatde àpartir l’ONIL volume 68 ce assurent % de subventions aux lait de grâce en 2016. litres de millions privées conventionnées laiteries Les avec 893 atteindre augmenté pour ont certes lait de réalisées collecte de du performances lait en poudre.à-vis Les international du marché l’Algérie de dépendance ventes forte et une lait de informelles vis- l’industrie, du dans lait local difficile développement un continu des 2013 ; Benyoucef, 2017). intégration une par situation traduit se Cette le contexteà consolider dans d’une et al., (Sraïri marché de économie nombre d’acteursfait du grand dont les relations restent contractuelles sont variables du du lait cru et transformation de collecte de mances laitière locale (Hadji et al., Kouidri lade filière 2018). perfor Les et les acteurs autres lade les faible entre producteurs coordination Or, souffre les le laiteries renforcement par lait de local la de collecte 4à7,5 de variant et industriels Tozanli,aux (Kheffache DA/L 2015). (5 collecteurs aux DA/L) d’intégrationprime prime et une du lait cru (12 producteurs aux au moment enquêtes des DA/L), prime une une les laiteries. soutiens Ces par lait de local la incluaient collecte riser en àfavo place divers destinés mettre de soutiens financiers permis en 1995laitière locale lancé suivants laitiers ont et les programmes la de filière réhabilitation de national programme local.agricole Le l’élevagede laitier au domestique développement àcontribuer destiné le même temps,Dans l’Etat développement de objectif un a poursuivi 2013). al., et lait de (Sraïri poudres des vis-à-vis international dance du marché dépen le pays certaine maintenu une aainsi dans urbains centres des en lait consommation de demande forte an. La habitant et par par laits s’estlaitiers envolée, à141 50 de passant équivalents kilogrammes 1973 Entre urbaines. et 2013, produits de algérienne la consommation en lait populations des demande àla forte répondre de lait apermis ------moyen vaches de 7,0 de laitières était exploitation. par dontfourragères la moyenne 3,3 de exploitation. était ha par nombre Le ou louaient le pied surfaces marché des sur sur achetaient fourrages des exploitation.8,4 par têtes exploitations aux Quant hors-sol (n =36), elles 5,6de exploitation. ha par nombre moyen Le vaches de de laitières était à 38 (navec terre =121) en moyenne était 7,7 de ha avec 1 de variation une exploitations des utilisée agricole surface superficies. La leurs de bilité varia grande très une exploitations par Les caractérisaient se laitières (2,0métisses (2,2 %), Alpes des vieh, et la Brune la Normande et locales et les races (34,7 noir Pie dont la Frisonne %), (10,0 la Montbéliarde %), la Fleck Holsteinpure (51,1 %). d’autres entre réparti était reste Le pures races 1324de vaches la laitières race dont par la composition dominée était Au exploitations des le total, troupeau suivies d’un composait se effectif les exploitations parmi 21 de aléatoire Skikda. de manière communes (AT) ou hors-sol (HS). L’échantillon d’exploitations de sélectionné aété l’élevagepratiquaient bovin laitier en système production de avec terre ans, deux janvier de pendant 2016 2017. à décembre exploitations Ces àtravers suivi un 157 de lisée exploitations bovines Skikda laitières de (18,3et vaches 15 laitières sélectionnées races de 040 %). réa aété Elle 82 140 vaches dont 67 100 vaches (81,7 et locales croisées races de %) à bovin Son laitier est donten estimé effectif Algérie Skikda. celle de wilayas différentes sur (départements) recherche de porte qui travail L’étude s’inscrit lait de un cru la de collecte dans la de saisonnalité ■ teries A et B de Skikda, et des laiteries C etle et Bejaia D de but des laiteries A et Skikda, B de dans teries enquête auprès lai des par qualitatives ont données Des recueillies été d’exploitation. types deux ces pour séparément alimentation), leur de achetaient la totalité ont les résultats présentés été fourragères) cultures pratiquaient des et les exploitations (qui terre sans les entre exploitations fortes très (qui avec structurelles différences terre en compte les prendre de ascendante. Afin classification hiérarchique (ACP) principales analyse en une composantes pectives par suivie d’une àl’aideréalisé du logiciel les 12 sur Statistica variables mensuelles res vêlage) de et système profils livraison de par production de (profils aété janvierde 2016 2017. àdécembre L’établissement typologies deux ces de vêlagesgie des la de même période, bovins au cours troupeaux leurs de suivi auprès chefs des par d’exploitation typolo une àétablir et ont servi mensuelles données vêlage de Les exploitations ces de ont recueillies été bovins laitiers). troupeaux des et sanitaire mentaire suivi de (modes années conduites deux des de changépas ali au cours exploitations ces même, De dans années. adoptée deux la stratégie n’a bovins)effectifs exploitations des suivies des stables étaient au cours 19,0 (superficies °C). et agricoles structurels outre, En les paramètres et 765,6 moyennes annuelles 19,1 de et températures des mm, °C et précipitations annuelles, respectivement en 2016 et 2017 737,6 de mm faible la zone d’étude très aété dans interannuelle (valeurs des proches 2017. valeur moyenne en la considération Cette variabilité car prise aété les 12pour mois l’année de moyenne 2016 une étaient années des et globale. mensuelles la collecte données présentées dans lait Les livrés volumes de en termes estimé réels aété de profil de sons chaque de type Ensuite, les production livrai de maximale. le saison poids une dans par d’élevagesgroupes voisins, livraison de ayant caractérisés profils des des le but déterminer de typologie dans une établir pour ont utilisés été ont mensuels données enCes ensuite pourcentages exprimées été qui collecte. du bassin laitier de kilomètres plus de 200 Bejaïa de de distance àune (C) la wilaya dans et (D) Danone Soummam industrielles localisées ries s’agissait (A) Sahlait de et Saplait (B) et laite des àSkikda, implantées Il le lait auprès Skikda. de toutes de collectant lesrecueillies laiteries lait mensuelles de exploitations des données livraisons des Les ont été MATERIEL ETMETHODES ha par exploitation,ha par moyenne fourragère que alors la surface était %). ------Collecte du lait en Algérie de comprendre leurs stratégies de collecte et leurs relations avec les – profil ATL1, livraisons très saisonnées de printemps (n = 38). Ces éleveurs laitiers (choix des élevages laitiers, niveau d’intervention et de exploitations présentaient un pic de livraison en milieu de printemps soutien au développement de la production laitière). (avec un maximum moyen de 13,2 % du total des livraisons en mai) et une baisse très forte des livraisons en automne (avec un minimum de 5,0 % du total des livraisons en novembre) ; ■ RESULTATS – profil ATL2, livraisons moyennement saisonnées et tardives Répartition des livraisons moyennes mensuelles de lait (n = 22). Ces exploitations avaient un pic de livraisons marqué en de l’ensemble des exploitations fin de printemps et au début de l’été (12,3 % en juin) et une baisse très forte des livraisons en automne et en hiver (avec un minimum de A Skikda, les moyennes mensuelles des livraisons de lait par exploi- 5,9 % en décembre) ; tation ont montré un pic en mai (11,0 %) et une baisse sensible en – profil ATL3, livraisons faiblement saisonnées et précoces (n = 27). automne (figure 1). Au cours du suivi, la valeur moyenne la plus faible Ces exploitations se caractérisaient par un très léger pic au début du a été observée en novembre représentant seulement 6,8 % des livrai- printemps (11 % du total des livraisons en avril) et une baisse sensible sons annuelles de l’ensemble des exploitations suivies. Le ratio moyen en automne (6,5 % en septembre) ; de saisonnalité (défini par le volume de lait livré en période de haute – profil (ATL4), livraisons étalées sur toute l’année (n = 34), à hauteur livraison rapporté au volume de lait livré en période de basse livrai- de 8 à 9 % de livraisons mensuelles. son) s’est établi à 1,62 pour l’ensemble des exploitations (variation de 1,3 à 2,8) dans les réseaux de collecte de lait de Skikda. Types de profils de livraison de lait en système Le pourcentage optimal de collecte de lait et de vêlage par mois a d’exploitation hors-sol été de 8,3 %. Ainsi le pourcentage mensuel était considéré comme important s’il était supérieur à cette valeur. Cette observation rejoint Les trois premiers axes factoriels de l’ACP appliquée aux profils de celle de Losq (2007) dans une étude sur la répartition des vêlages livraison des exploitations hors-sol (n = 36) ont expliqué respective- d’exploitations livrant du lait à des laiteries en Bretagne (France). ment 33,80 %, 29,25 % et 11,75 % de l’inertie totale, soit un total de 74,8 % (figures 3a). L’analyse a abouti à trois types de profils de Types de profils de livraison de lait en système livraison (figure 3b) : – profil HSL1, livraisons très saisonnées de printemps (n = 9). Ces d’exploitation avec terre exploitations se distinguaient par une forte proportion de livraisons Les trois premiers axes factoriels de l’ACP appliquée aux profils de au printemps (15,6 % en mai) et une forte chute en automne (seule- livraison des exploitations avec terre ont expliqué respectivement ment 4,6 % en novembre) ; 35,8 %, 23,0 % et 10,4 %, de l’inertie totale, soit un total de 69,2 % – profil HSL2, livraisons moyennement saisonnées et tardives (n = 3). (figure 2a). Cette analyse a mis en évidence quatre types de profils de Ces exploitations se caractérisaient par un pic de livraisons au début livraison (figure 2b ; tableau I) :

18 12 16 10 14 12 8 10

6 % des livraisons 8 6 4 4 ATL1 (n=38) ATL2 (n=22)

des livraisons (%) 2 2 ATL3 (n=27) ATL4 (n=34)

Part dans le total annuel 0 0 123456789101112 123456789101112 Figure 1 : Répartition des moyennes des livraisons de lait des Figure 2b : Types de profils de livraison des exploitations laitières exploitations (n = 157) selon le mois (Algérie) /// Distribution of avec terre selon le mois (Algérie) /// Types of delivery profiles of average milk deliveries of farms (n = 157) by month (Algeria) dairy farms with land by month (Algeria)

Figure 2a : Représentation et projection des variables et des exploitations laitières avec terre (n = 121) sur les deux premiers axes factoriels

(Algérie) /// Graph and projection of variables and dairy farms with land (n = 121) on the first two factorial axes (Algeria) tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 85 Milk collectionin Algeria

86 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES sol, le profil type des livraisons étalées (Liv4) étalées le livraisons des plus était sol, répandu type le profil (Liv4) étalées 28,1 livraisons des représentant %. système En hors- (Liv1) printemps de nées le plus était (31,4 répandu %), celui suivi par fortement saison systèmeEn livraisons des avec type le profil terre, l’année (ATL4 et Liv4. HSL3) qualifiées (ATL3) toute et précoces sur nées Liv3 étalées ; livraisons qualifiées dives (ATL2 et HSL2), faiblement Liv2 ; livraisons saison qualifiées HSL1), Liv1 qualifiées moyennement ; livraisons et tar saisonnées (ATL1 printemps de fortement saisonnées sons lait de : livraisons et livrai de le selon maximum où réalisait la se saison qualifiés types ont profils ensuite en livraisons regroupés des quatre été profils Les 7,3 entre suelle comprise % et 9,8 %. toute l’année sur étalées livraisons des taient avec men variation une HSL3,– profil (n étalées livraisons en février creux ; un automne, par avec chute une caractérisée l’étéde (19,0 en livraisons plus de % en calme juin) période une et par delivery profile (Algeria Tableau I landless farms dairy by (Algeria) month selon le mois (Algérie)hors-sol /// 3b Figure /// (Algérie) 3a Figure % des livraisons Total Hors-sol Avec terre d’exploitation Système 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 : : : 123456789101112 Répartition des exploitations profil des livraison de et laitières Répartition par système (Algérie) /// Représentation et projection des variables exploitations (n des des projection laitières et et hors-sol Représentation Types profils de livraison de exploitations des laitières Graph and projection of variables of Graph and landless farms and projection dairy (n ) Saisonnée printemps 38 (31,4) 47 (29,9) Nb. 9 (25,0)

(%) =

Types of profiles delivery of 24). exploitations Ces présen

25 (15,9) 22 (18,2) Nb. Tardive 3 (8,3) HSL3 (n=24) HSL2 (n=3) HSL1 (n=9) (%)

------

dairy farmsdairy (n= 157) by (Algeria) month /// (Algérie) l’ensemblede exploitations des laitières (n= 157) selon le mois 4 : Figure % des livraisons et vêlages c’est-à-dire les mois ont qui dans suivi les vêlages. vêlagesdes lait de au printemps, aexpliqué maximales les livraisons mois l’année. de premiers les cinq eu lieu durant répartition Cette en septembre (5,0minimum %). Globalement, 51,1 vêlages % des ont (13,3en mars fort un atteindre %) pour àla baisse tendance une puis ment plus nombreux janvier (figure de 4) àavril avec maximum un Pour l’ensemble exploitations des suivies, les vêlages ont relative été pour l’ensembledesexploitationssuivies Répartition desmoyenneslivraisonsetvêlages Relation entreprofilsdelivraisonetvêlage 17,2 l’échantillon. % de respectivement représentaient et précoces, ment saisonnées 15,9 % et sons moyennement et tardives, et saisonnées Liv3 faible livraisons (Liv1)temps avec 29,9 Liv2 types, livrai %. profils autres deux Les (36,9 %), prin de fortement saisonnées celui suivi livraisons des par toute l’année sur étalées livraisons des (Liv4) le était plus répandu considérantEn l’ensemble exploitations des (n =157), type le profil (Liv1)temps 25,0 représentant %. (66,7 %), prin de fortement saisonnées celui suivi livraisons des par = 10,0 15,0 0,0 5,0 36) factorial two (Algeria) first axes the on 27 (17,2) 27 (22,3) Nb. Précoce 123456789101112 – (%) Répartition des moyennes des livraisons moyennes vêlages des des des et Répartition Distribution of average of Distribution deliveries and calvings for all

Etalée surl’année = Distribution of dairy farms dairy of byDistribution system and 36) factoriels axes premiers sur deux les 58 (36,9) 24 (66,7) 34 (28,1) Nb. (%) % vélages

157 (100) 121 (100) Nb. 36 (100) % livraisons Total

(%)

- - - - - Collecte du lait en Algérie

Répartition des vêlages par profil type de livraison (19,1 % des vêlages) et en mars (11,3 % des vêlages) (figure 7). Cela a induit une certaine régularité des livraisons en fin d’hiver et au Dans le but d’expliciter les liens entre les périodes de vêlages et la répartition des livraisons de lait des exploitations, la distribution des début du printemps. La répartition des livraisons sur toute l’année vêlages a été analysée pour chaque profil type de livraison. Dans les (Liv4) correspond à une répartition régulière des vêlages (figure 8). exploitations du profil type de livraisons fortement saisonnées de Dans ces exploitations les éleveurs avaient fait le choix de répartir les printemps (Liv1), une concentration des vêlages en début d’année vêlages dans l’année, avec toutefois une baisse en septembre (5,1 % a été observée, soit 56,9 % les quatre premiers mois, expliquant les des vêlages) et en décembre (4,9 %). livraisons maximales au printemps (figure 5). Le profil type de livrai- sons moyennement saisonnées et tardives (Liv2) était caractérisé par Circuits d’approvisionnement des laiteries des vêlages plus tardifs. Pour ces exploitations (figure 6) les vêlages Capacité de collecte des laiteries se sont concentrés au printemps (40,2 % de mars à mai), ce qui a concordé avec des livraisons maximales de lait à partir de la fin du Les laiteries A et B étaient de petites tailles et implantées à Skikda. printemps et au début de l’été (pic de 13,1 % en juin). La concentration Elles pratiquaient la collecte de lait cru tout en bénéficiant de quo- des vêlages au printemps peut être attribuée à une synchronisation tas mensuels de poudre de lait subventionnée et de primes de col- naturelle de la reproduction des troupeaux aux disponibilités four- lecte et d’intégration du lait cru. Cet accès aux poudres de lait leur ragères. Cette concentration des vêlages entre mars et mai et le fort est accordé dans le cadre d’une convention avec l’ONIL. Leur capa- pourcentage de livraisons en fin de printemps et en été n’étaient pas cité de collecte est d’environ 30 000 litres/jour avec des collecteurs très différents entre les deux systèmes d’exploitation. Dans le profil privés sous contrat. Elles fabriquent du lait de consommation condi- type de livraisons précoces et faiblement saisonnées (Liv3) observé tionné en sachets (LPS) et des produits laitiers. La part de ces deux uniquement en système avec terre où les périodes de vêlages ne sont laiteries représentait 43,7 % de la collecte de lait de 105 exploitations pas planifiées, un nombre important de vêlages ont eu lieu en janvier (tableau II).

25,0 20,0 % vélages % livraisons % vélages % livraisons 20,0 15,0 15,0 10,0 10,0 5,0 5,0

0,0 0,0 % des livraisons et vêlages % des livraisons et vêlages 123456789101112 123456789101112 Figure 5 : Répartition des vêlages et des livraisons des exploitations Figure 7 : Répartition des vêlages et des livraisons des exploita- laitières au profil fortement saisonné de printemps (n = 47) selon tions laitières au profil précoce (n = 27) selon le mois (Algérie) /// le mois (Algérie) /// Distribution of calvings and deliveries of dairy Distribution of calvings and deliveries of dairy farms with the early- farms with the spring profile (n = 47) by month (Algeria) season profile (n = 47) by month (Algeria)

15,0 20,0 % vélages % Vélages % Livraisons

% livraisons 15,0 10,0

10,0 5,0 5,0 0,0 % des livraisons et vêlages 0,0 % des livraisons et vêlages 123456789101112 123456789101112 Figure 8 : Répartition des vêlages et des livraisons des exploitations Figure 6 : Répartition des vêlages et des livraisons des exploitations laitières au profil étalé (n = 58) selon le mois (Algérie) /// Distribu- laitières au profil tardif (n = 25) selon le mois (Algérie) /// Distribu- tion of calvings and deliveries of dairy farms with the throughout- tion of calvings and deliveries of dairy farms with the late-season the-year profile (n = 47) by month (Algeria) profile (n = 47) by month (Algeria)

Tableau II : Répartition des flux laitiers collectés par laiterie et par wilaya (Algérie) /// Distribution of milk flows collected by dairy and by wilaya (Algeria)

N Production laitière Adhésion laiterie Laiterie (wilaya) Lait collecté Lait collecté (%) (x 1000 litres) Nb. (%) (x 1000 Llitres) Laiterie Wilaya

157 2442,2 79 (50,3) A (Skikda) 1638,6 32,2 43,7 851,3 26 (16,6) B (Skikda) 582,6 11,5 2541,9 37 (23,6) C (Bejaïa) 1570,1 30,8 56,3 2019,0 15 (9,5) D (Bejaïa) 1299,1 25,5 Total 7854,4 157 (100) 5090,4 100 100 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 87 Milk collectionin Algeria

88 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES mune of the wilayamune the of Skikda of (Algeria) /// par commune la de wilaya Skikda de (Algérie) 9 Figure ment et d’importation génisses de au pleines sélectionnées races de dulaiterie. la adoptaient stratégie Elles employés et vétérinaires des la zootechniciens des par par organisées reproduction, l’alimentation de à travers formations des et la de traite la conduite sur la de aussi techniques conseils des apportaient leur l’entretien pour technique et réfrigération. de Elles traite de du matériel éleveurs aux Cet Daccordaient assistance une laiteries adhérents Les taille. grande de et troupeaux de agricoles superficies grandes de ciens chargeaient se d’intégrer les exploitations en priorité disposant leur approvisionnement de techni régularité une Leurs en lait cru. les éleveurs fidéliser de et d’assurer permettant technique appui un et en garantissant collecte de réseaux leurs veurs en densifiant laitiers libres. appliquaient Elles plus stratégie une prix engagée avec les éle la fabrication exclusive dans du lait cru vendus laitiers produits de à Cet Bejaia, Dde industrielles laiteries aux elles dépendaient Quant A) (laiterie 6,2 de tières et 6,7 B) (laiterie exploitation par (figure 10). nombre un moyen vache an, pour par par 4824,3 litres vaches de lai élevages en moyenne produisaient laiteries deux àces livraient qui le soutien dudans développement la de production locale. laitière Les collecté. Celale expliquait lait cru faible leur niveau d’intervention le marché, sur vendus libres laitiers elles produits de utilisaient àprix lait de subventionnée. poudre de tas la fabrication pour Cependant, quo aux vendu règlementétion lait consommation de de grâce àprix la engagées étaient fabrica dans Aet Skikda B de laiteries petites Les Stratégies deslaiteriesdanslechoixélevageslaitiers trouvaientse les 157 exploitations (figure 9). volume où 21 Skikda de dans collecté global lait communes de était lait 52 de de lade collecte exploitations (tableau le ailleurs, II). Par représentaient 56,3 C.% que laiteries celle la deux de Ces laiterie zone moins grande une dans à travers répartis collecte de 36 centres D,laiterie producteurs 1000 elleapprovisionnée par était en lait cru régionaux centres lait collecte. de de à la et 40 Quant producteurs avec zone collecte de plus une 3000 grande dans répartis laitiers sins lait de subventionnée. laà de poudre C exploitait laiterie La bas des laitiers. et ne fabriquaient LPS n’avaient Elles de pas donc accès pas plusieurs du produits des laitlecte dans wilayas fabriquer surtout pour Aetfois B. àcelles laiteries des la pratiquaient supérieures col Elles avec capacités des taille et production de collecte de sept grande de industrielles àBejaïa Cet unités des Dimplantées étaient laiteries Les Distribution of milk of by collected flows comDistribution : Répartition des flux lait de des Répartition collecté leasing en termes de finance de en termes ------environ L (25,2 1 975 de 000 %). (crèmeries le informel circuit dans etécoulé cafés et clientèle) était plus était dû au fait rémunérateur. que le prix Ainsi, le volume lait de (cafés, le informel circuit lait leur de dans et clientèle) crèmeries était exploitations des recours Le la commercialisation. àla venteprioriser les éleveurs par témoignait autoconsommé adoptée la de stratégie de l’éleveurde L (10,0 789 de était 000 %). lait de cru faible Cette part laiteries. L’autoconsommation quatre aux les veaux par et la famille l’ordre de L (64,8était %) 000 L dont 5 090 7 854 de livrés étaient 000 et clientèle).meries exploitations des annuelle laitière production La cuit formel auprès laiteries des débouchés principaux trois volumesLes les exploitations lait de produit par selon écoulés étaient Débouchés duvolumedelaitcollecté la de ferme.technique tiers, l’acquisition froid et de la formation matériels de du personnel la l’achatde production disponible laitière en facilitant d’animaux lai l’accaparement par succès arévéléSkikda certain plus de un 50 % de Cet Bejaia les Dde laiteries appliquée par éleveursadoptée aux de ment 6205,5 et 7237,2 litres vache an.stratégie par La et par litres catégories d’éleveurs deux Ces en moyenne produisaient respective en moyenne D en possédaient àla laiterie adhérents et 18. ceux tation en C disposaient moyennerents la de laiterie 10,5 de vaches exploi par production élevages àla leur laitière de laiterie.la Les livraison adhé profit éleveurs des et dont par faisait se le crédits remboursement des dairies of affiliation (Algeria) affiliation of dairies d’affiliation (Algérie) /// 10Figure : 10 15 20 25 30 35 Nb. 0 5 Caractéristiques des exploitations des laiteries selon les Caractéristiques ABCD effectif vaches (têtes) effectif bovin (têtes) surface fourragère (ha) Characteristics of the farmsCharacteristics the of according to the : l’autoconsommation, les ventes du cir et les ventes (crè duinformel circuit ------Collecte du lait en Algérie

Contribution des profils types de livraison En revanche, un rapport de saisonnalité variable (1,3 à 3,7) a été éga- dans l’approvisionnement des laiteries lement observé pour 12 profils de livraison identifiés dans une étude La laiterie A de Skikda était principalement approvisionnée par les réalisée par le réseau d’élevage en Lorraine (Delmotte et al., 2008). exploitations des profils types de livraisons tardives, livraisons sai- Ces irrégularités se traduisaient dans des variations saisonnières très sonnées de printemps et livraisons étalées (27,0 %) qui leur assu- fortes des livraisons du lait aux laiteries, limitant ainsi la participation raient une certaine régularité dans la transformation (figure 11). La des producteurs locaux dans les circuits de transformation, comme laiterie B était plutôt approvisionnée par les exploitations aux profils c’est le cas dans d’autres pays. Au Sénégal, par exemple, Dieye et al. types de livraisons étalées sur l’année et de livraisons précoces. La (2005) rapportent, dans une étude sur la filière laitière périurbaine à laiterie C de Bejaia était fournie en lait par les exploitations des livrai- Kolda, que les irrégularités de la production laitière compromettent sons saisonnées de printemps et livraisons précoces. La laiterie D les capacités des laiteries à offrir de manière régulière des produits était approvisionnée également par les exploitations de deux profils : laitiers locaux sur le marché. livraisons étalées sur l’année et livraisons précoces (figure 11). La saisonnalité de la production tenait bien sûr à l’irrégularité saison- Distances entre exploitations et laiteries nière de la disponibilité en fourrages mais surtout à une forte saison- La distance moyenne des exploitations avec la laiterie A était plus nalité des vêlages constatée dans les deux systèmes. Nos suivis ont élevée (42 km) qu’avec la laiterie B (28 km) (figure 12). Ceci était lié souligné les différentes stratégies des éleveurs en matière de vêlage, au fait qu’un grand nombre d’exploitations adhérentes à la laiterie A avec une minorité d’entre eux qui faisaient le choix de répartir les étaient localisées dans la commune de Benioulben distante de plus vêlages (et la production) sur toute l’année. Losq et al. (2007) font de 50 km. La localisation des laiteries C et D à Bejaia explique les le même constat dans une étude portant sur 3545 exploitations bre- tonnes en 2002–2004. Une autre étude (Chambre d’agriculture du grandes distances (plus de 250 km) les séparant de leurs exploitations Pays de la Loire, 2006) rapporte que, sur un effectif de 345 vaches adhérentes (figure 12 à droite). Cependant, l’implantation de leurs laitières, 40 % des vêlages ont eu lieu entre août et octobre 2004, et deux centres relais de collecte dans le bassin laitier de Skikda rédui- seulement 15 % entre janvier et mars 2005. sait relativement la distance moyenne entre elles et leurs exploitations. Cela étant, chacun des profils types de livraisons (lait de printemps, lait de fin printemps-été et lait d’hiver) a joué un rôle dans l’approvi- ■ DISCUSSION sionnement des laiteries. Cependant, le profil lait étalé sur toute l’an- Une production laitière très saisonnière née assurait un approvisionnement important et régulier aux laiteries. En revanche, la diversité des situations semblait intéressante dans la Avec un ratio moyen de saisonnalité de 1,62 pour l’ensemble des mesure où l’approvisionnement des laiteries était maintenu au cours exploitations, la production laitière apparait fortement saisonnière à des quatre saisons. Selon Napoléone (2019), les systèmes d’élevage Skikda. Une valeur plus faible (1,23) a été signalée chez des exploi- caprin avec des mises bas de printemps assurent 60 % des livraisons tations bovines laitières en Bretagne (France) par Losq et al. (2007). de lait en été et début automne alors que les systèmes avec mises bas en automne assurent 60 % de la collecte en automne et début hiver. Selon cette autrice, ce constat a fait évoluer le regard des acteurs sur 90 l’intérêt de la diversité au sein du bassin de collecte de la laiterie. % 80 A B C D 70 Les exploitations suivies révèlent le manque de coordination au 60 niveau de l’interprofession laitière qui n’a pas permis aux éleveurs 50 de faire des choix sur l’orientation technique de leurs troupeaux en 40 relation avec les laiteries auxquelles ils livraient leur lait. La réduc- 30 tion de la saisonnalité nécessite une concertation entre producteurs 20 10 et industriels laitiers en matière de conduite de la reproduction des 0 troupeaux (planification des dates de saillies) et d’organisation de la saisonnées tardives précoces étalées collecte (densification des réseaux de collecte de lait), comme sug- printemps géré par Gaye et al. (2020) dans une étude portant sur 323 élevages Figure 11 : Contribution selon le type de profil des exploitations adhérents de la laiterie du Berger (Sénégal) : le mode de reproduc- dans les livraisons aux laiteries (A, B, C et D) (Algérie) /// Profile- tion et la programmation des moments de saillie pourraient remé- based farm contribution to deliveries to dairies (A, B, C and D) dier à la saisonnalité de la production laitière. Dans tous les cas, la (Algeria) consommation de lait en Algérie est régulière toute l’année grâce à un

90 350 80

Km 300

70 km 250 60 50 42,4875 200 40 150 30 28 26,32432432 21,25 100 20 50 10 0 0 ABCD ABCD Figure 12 : Distances moyennes des exploitations laitières vis-à-vis des centres de collecte, des petites laiteries (A et B) à Skikda et des laiteries industrielles (C et D) à Bejaia (Algérie) /// Average distances between dairy farms and collection centers, small dairies (A and B) in

Skikda, and industrial dairies (C and D) in Bejaia (Algeria) tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 89 Milk collectionin Algeria

90 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES collecte du lait auprèscollecte d’éleveurs àl’achat en octroyant leur crédits des Cet la de Dinvestissaient le industrielles domaine laiteries dans Les et al., 2013).Duteurtre son ensemble ; 2019 dans laitière (Duteutre, 2007 la de fication filière ; s’approprient le développement pour laitiers bassins leurs et la diversi du lait àla ferme. s’agit Il que laitiers àce les contribuer industriels de nologique la conduite élevages des pour et la de la qualité préservation activitésaux d’agroélevage tech formation et de transfert de en termes appui leur en faveur àapporter les stimuler pour laitiers industriels des incitativesmesures doivent les pouvoirs révisées par alors publics être l’Etat. coûteuses pour très Des lait de importées poudres aux recours du conséquent limitation une et par pasteurisé fabrication lait de frais la dans du lait cru plus àune Cela incorporation forte conduirait avec les industriels. du lait produit et la son qualité préserver de paiementkage, négocié afin l’acquisition pour bonifiés d’équipements refroidissement de et stoc de d’appuyeren mesure les éleveurs l’accès en leur facilitant crédits aux collecte de en place d’infrastructures la mise doit par accompagné être volonté promouvoir de réelle la production locale, l’appui àla collecte montrent que, en Afrique s’il domaine ce expériences dans Les yaune laque de coûteuse production reste locale la (Corniaux, collecte 2015). est l’importationlaitiers fortement couverte par alors lait de en poudre fait aété constat au Sénégal lait de et où produits la consommation industriellement (Benyoucef, 2017 à la production laitière locale,Quant elle faiblement reste intégrée l’ONIL. par du régulation marché de du programme le cadre dans 2008 de vers mensuels conventionnées quotas de laiteries aux àpartir àl’importation lait de subventionnées le poudres de recours par àtra pouvoirs Les publics urbaine la continuent consommation àsoutenir Enjeux entermesdepolitiqueslaitièrespubliques performants. laitiers choisir les producteurs et fidéliser de de sont moyensD qui de dotées conséquents permettant leur matériels production leur laitière, de les livraisons àl’instarpar Cet laiteries des (cuves réfrigération de matériels réfrigérantes) qu’ils rembourseraient les accompagner éleveurs l’acquisition Aet dans Bpourraient ries de laite Les lait auxquels administrés. la ne répond pas politique prix des de livraisons des et saisonnalité de qualité les de occasionne surcoûts tion subventionnée à l’amont, avec la production lait de vache de qui la de du reconstitution lait en poudre, opéra directe concurrence une outre, usines des que la laitières, de rentabilité du point vue de y a il démographie. àforte Abbas et al. (2009) urbains centres signalent, en subventionné vendu àla LPS fabrication de destinées les àprix dans l’importation lait de libres. poudres de Cela àréduire pas ne contribue fabriquentlaiteries exclusivement vendus laitiers produits des àprix d’accroîtreBejaia certes, permet, les volumes ces mais lait de collectés C et les D de laiteries distance approvisionnantlecte grande à très L’implantation wilaya régionaux col de centres cette deux de dans lait de cru. le maximum n’a et intégrer drainer pour suffisante été pas et A Ben 2004 laiteries des le la contexte création Dans Skikda, de et al.,(Belhadia 2014 2018). et ; Fares Mamine, privé émergent secteur un laitier public et dynamiser teur défaillant appuyer l’Etat de pour périodiquement à jour lefinancières sec mises d’incitations mesures les différentes malgré du laitle frais, marché lait à25 DA ce de ont fortement l’émergence ralenti du sur lait local du litre le subventionné LPS sur basées au détail du prix et la fixation locale,laitière les politiques soutien de masse de àla consommation la de filière réhabilitation de national la du relance programme Depuis Concurrence delapoudrelait conventionnées. les laiteries par transformées lait de approvisionnement et poudres de lait de cru àbase du marché ; Fares et Mamine, 2018). et; Fares Mamine, même Le ------taux de collecte de lait par l’industrie lait de par le collecte de Ainsi, dans taux est plus important. wilayas, le certaines que dans remarquer en constat faisant ce nuancer (Benyoucef consommation de le marché et al., 2013). faut il Cependant, règlementation avant sur exigeant du lait cru sa mise la pasteurisation l’interprofessionde et locale l’inapplication laitière la de filière la de au sein concertation de manque et par les industriels les producteurs locale. Cela met en évidence la faible entre connexion contractuelle l’équivalent absorbe informel le circuit 24,53 de la % de production est et celui Chehat de proche (2010) Djermoun de indiquent qui que la de production (clientèle leabsorber quart et colportage). constat Ce formel (laiteries) continue à qui et la vente le informel circuit dans débouchéstrois : l’autoconsommation, la vente le circuit lait de dans lait produit au niveauLe exploitations des suivies aessentiellement et producteurs. laiteries entre riats nouveaux partena ces encourager pour moyens des concrets identifier l’ONIL.par nombreuses de Cependant, questions pour restent posées du régulation marché de au programme laitier àparticiper industriel duits laitiers. Cela aconduit les pouvoirs publics le secteur àstimuler l’exode en lait vers et pro demande ont les forte induit villes une rural s’agit Cet démographique où Den la Algérie et croissance laiteries des l’Ouest de 2018).Afrique et (Corniaux Duteurtre, étude, notre il Dans en laiteries le de cas celle dans signalée comme tatives et régulatrices avec forts liens des inci mesures de éleveurs des créer le cadre dans ont qui locaux les réussi industriels pour à intéressante être peut ainsi effet, En lait de du importée. la lait collecte local la poudre en utilisant valeur ajoutée àforte laitiers fabriquer tout produits des pour national tout sur le territoire et collectent volumes des teurs lait de importants génisses oude d’équipement. produc des biais ce par fidélisent Elles des actions de politique agro-industrielle participative au participative niveau politique de actions des de agro-industrielle d’adapter laitière locale combinant soutien de mesures des à la filière le sur lait local. forte Cela très et nécessite raisonner de concurrence Broutin et al. (2018) lait de exercent signalent que les une importations s’amenuisent. financières ressources Faso Au et au Burkina Sénégal, où les période une dans lait, de la notamment poudre comme coûteux l’utilisation limiter de importés produits de duits locauxafin agricoles Actuellement, les pouvoirs publics tendent davantage àvaloriser les pro l’ajustement du lait vers livraisons des l’industrie. la de wilayales jouent collecteurs l’arbitrage Médéa de rôle un dans et éleveurs laitiers. Keffache Cependant, et Tozanli (2015) que rapportent jouerpas pleinement rôle et leur les la entre laiterie d’intermédiaires ne semblaient Aet Skikda les Bde laiteries pour intervenant lecteurs 2015). le formel àrejoindre circuit (Makhlouf, lade filière col Les selonlité probablement nombre inciterait la saison d’acteurs grand un àsa qua liées et primes des du lait cru du prix fixation de modes de fois avec L’adoption et collecteurs. des producteurs des consensus par en négociant àla spécifiques, réseaux lage propres contrats des leurs de espaces géographiques etles leurs renforcer de le laitiers bassins mail Algérie,En doivent les laiteries s’orienter en principe davantage vers la wilaya dans M’Sila. de implantée vers Hodna laet laiterie transférée lade wilaya (1,9 Bordj de Bou litres) Arreridj de est collectée million et Boutaba (2017) indiquent aussi que 85,6 la % de production lait de versest transféré C et Akmoum les Bejaia. D de laiteries ailleurs, Par 48,4 % du volume (188 la wilaya lait de produit dans Ghardaïa de 163 L) le (43,6 reste transformaient qui Bejaiade qui, en fait, venaient Aet Skikda Bde laiteries en aux appui litres) de wilaya hors (2,9 exporté était millions vers Cet D les laiteries plusA Skikda, la de moitié (56,4 %) du volume l’industrie par collecté vers le informel. circuit éviter et sa faire déviation de industriellement le collecté lait local grer obligations à ses éleveurs d’inté la laiterie unissant permet adhérents et al.,lane 2010). en engagements résulte des que le Il respect et des d’unproduction totale 83 de exploitations échantillon enquêtées (Ghoz s’élève collecte de le taux Tizi-Ouzou, de cas en moyenne la % de à90 %). Berbiche (2019) que rapporte ------Collecte du lait en Algérie la production et de la transformation, en pesant sur la compétitivité- Déclaration des contributions des auteurs prix relative entre produits importés et produits locaux, et en menant une offensive de promotion des produits à base de lait local auprès des KZ a contribué à la réalisation de l’étude par la délimitation et le suivi consommateurs. Une collecte de lait mieux organisée et performante des élevages bovins et les enquêtes auprès des quatre laiteries ; elle a permettrait d’établir des liens durables et fidélisés entre la production et participé à la validation des questionnaires à renseigner en entreprise la transformation, et de favoriser le développement de la filière. (élevages et laiteries) ; elle a contribué aux analyses statistiques et à l’interprétation des résultats ; elle a participé à la rédaction et à la révision du manuscrit. GD a contribué à la conception et à l’enrichis- ■ CONCLUSION sement du manuscrit ; il a participé à l’interprétation des résultats d’analyses et a contribué à la rédaction et à la révision du manus- L’émergence de filière laitière locale nécessite une densification des crit. MTB a contribué à la conception et à la coordination de l’étude réseaux de collecte qui doivent s’adapter aux systèmes d’élevage pra- sur la filière laitière ; il a participé à l’élaboration des questionnaires tiqués dans chaque zone de production de lait. Les effectifs bovins de de suivi des élevages bovins et d’enquêtes auprès des laiteries ; il a races locales et croisées constituent plus des trois quarts du cheptel contribué à l’interprétation des résultats d’analyses statistiques, à la bovin de la wilaya de Skikda. Ce type de cheptel mérite d’être intégré rédaction et à la révision du manuscrit. dans le développement de la filière lait pour la fabrication de lait et de produits laitiers d’appellation traditionnelle (Dhen, klila, lben et REFERENCES autres) à l’instar de ce qui se fait ailleurs en Algérie. Abbas K., Riahi O., Madani T., 2009. Les filières laitières de la région Algé- En 2017, la production laitière de Skikda a été estimée à 126,76 mil- rienne de Sétif : Diversité et contraintes. Rev. Rencontres Rech. Rumin., 16 lions de litres faiblement intégrés par l’industrie, notamment celle Akmoum H., Boutaba H., 2016. La filière lait cru dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj : Analyse des caractéristiques des livraisons de lait cru à l’industrie d’exploitations détenant de vaches de races laitières localisées prin- de transformation. Mém. Master ENSA, Alger, Algérie, 71 p. cipalement dans les communes de Benioulben, , Belhadia M., Yakhlef H., Bourbouze A., Djermoun A., 2014. Production et Azzaba, et où le potentiel de production mise sur le marché du lait en Algérie, entre formel et informel : stratégies de lait livrable est le plus élevé. La stratégie à appliquer pour ce sys- des éleveurs du périmètre irrigué du Haut-Cheliff. New Medit, CIHEAM- tème d’élevage consisterait à valoriser le lait produit en encourageant IAMB, 13 (1): 41-49 hal.archives-ouvertes.fr/hal-02163626 les éleveurs motivés par un appui technique régulier qui les inciterait Benyoucef M.T., 2005. Diagnostic systémique de la filière lait en Algérie : à s’intégrer dans les réseaux de collecte formels durables. Ceci per- organisation et traitement de l’information pour l’analyse des profils de mettrait de satisfaire pleinement les besoins en lait des unités laitières livraison en laiteries et des paramètres de production des élevages. Thèse Doct., Institut National d’Agronomie, Alger, Algérie, 237 p. et de valoriser la production locale tout en garantissant la commercia- Benyoucef M.T., Omari C., Amiali M., Berkani M.L., Kaci F., Benjemaa O., lisation du lait à un prix rémunérateur pour les producteurs. 2013. Formation universitaire en agronomie et introduction d’innovations Le soutien par les pouvoirs publics à la création d’organisations techniques dans l’agro-industrie. Cas de la filière lait cru en Algérie. Conf. Int. Les systèmes d’innovation et le nouveau rôle des universités (COSI- d’éleveurs et d’unités de transformation du lait cru au niveau des dif- NUS). ENP, Oran, Algérie férentes zones (montagnes et plaines) de Skikda constituerait l’une Benyoucef M.T., 2017. Filières lait et viandes : Analyses des contraintes de des solutions pour le développement intégré des trois segments de production et des perspectives d’intégration industrielle. Projet CNPRU / la filière laitière locale (production, collecte et transformation). Du Laboratoire d’économie agricole, agro-alimentaire et rurale, ENSA, Alger, point de vue de l’industriel, la contrainte de la saisonnalité de l’appro- Algérie, 2014-2017 visionnement des laiteries en lait local peut être atténuée par la den- Berbiche M.L., 2019. Caractéristiques de la production laitière d’exploitation sification des réseaux de collecte et la fabrication de lait de longue bovines enquêtées dans la wilaya de Ghardaïa. Mém. Master ENSA Alger, conservation pouvant répondre ainsi à la demande de la population Algérie, 70 p. en saison sèche (automne) et absorber la forte production printanière. Broutin C., Levard L., Goudiaby M.C., 2018. Quelles politiques commerciales pour la promotion de la filière « lait local » en Afrique de l’Ouest, Rapport Cela suppose que toute la production laitière de la ferme transite par de synthèse, Gret, Paris, France, 100 p. le circuit formel. Chambre d’Agriculture du Pays de la Loire, 2006. Saisonnalité des livraisons L’analyse de la répartition des vêlages a mis en évidence que la plupart de lait bio en Pays de la Loire. pays-de-la-loire.chambresagriculture.fr/ fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_ des éleveurs nécessitaient un appui technique pour mieux maitriser la Loire/22-2006_lait_saisonnalite.pdf conduite de la reproduction de leurs troupeaux afin de programmer Corniaux C., 2015. Bassin laitier de la basse vallée du fleuve Sénégal (Séné- les périodes de livraisons de lait aux laiteries. Afin d’éviter toute pénu- gal). Le développement de la filière entre lait local et lait en poudre rie de lait conditionné en sachets dans les centres urbains, les pou- importé. In : Napoléone M., Corniaux C., Leclerc B. (eds.) Voies lactées. voirs publics ont finalement pris une mesure récente (décret exécutif Dynamiques des bassins laitiers entre globalisation et territorialisation. Car- n° 20-153 du 8 juin 2020) orientant ce type de lait subventionné exclu- dère, Avignon, France, 143-155 sivement aux ménages et l’interdisant à tout agent économique (éta- Corniaux C., Duteurtre G., 2018. Pour une alliance renouvelée entre indus- blissements de débits de boissons, cafés et restaurants). Cette mesure triels et éleveurs laitiers en Afrique de l’Ouest. Oxford, OXFAM, 8 p. (Note pourrait-elle induire plus d’intérêt de la part des industriels vers les d’orientation) bassins laitiers des wilayas pour collecter et utiliser exclusivement le Delmotte E., Albert M., Leclair A., Pechey B., Zsitko B., Caillaud D., 2008. Saisonnalité de la production laitière bovine en région Lorraine. Etat des lait cru dans leur fabrication de lait et de produits laitiers locaux ? lieux dans les élevages. Nouvelles répartitions des vêlages, Interprofession laitière régionale Lorraine (CIRELL), 32 p. Remerciements Dieye P.N., Duteurtre G., Sissokho M.M., Sall M., Dia D., 2005. Linking local production to urban demand: the emergence of small-scale milk proces- Les auteurs remercient les responsables des laiteries, des centres de sing units in Southern Senegal. Livest. Res. Rural Dev. 17: 40 collecte de lait et des élevages suivis pour leur accueil et leur contri- Dieye P.N., Montaigne E., Duteurtre G., Boutonnet J.P., 2008. Le rôle des bution dans la réalisation de cette étude. Les auteurs remercient éga- arrangements contractuels dans le développement du système laitier local lement Martine Napoléone pour ses commentaires sur le manuscrit. et des mini-laiteries au Sénégal. Econ. Rurale, 303–305: 108-122, doi: 10.4000/economierurale.554 Conflits d’intérêts Djermoun A., Chehat F., 2010. Les circuits empruntés par le lait local dans le Chéliff en Algérie : importance du circuit informel. Livest. Res. Rural Dev.

L’étude a été réalisée sans conflit d’intérêts. 22: 199 tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 91 Milk collectionin Algeria

92 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 83-92 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES farming system, Algeria farming Keywords: explicit strategies forde-seasoningproduction. would enablethesemanufacturerstosupportfarmerswithmore the individual seasonalityofthefarms.Consultationmechanisms order tosmooththequantitiescollectedandcompensatefor systems forfarmersthatenabledthemtodiversify theirsupplyin milk powder butatfreemarketprices. They implementedsupport meters away on average. These dairies werealso supplied with industrial dairieslocatedinBejaia Wilaya more than250kilo collection centerslocatedinthedairybasinandbelongingtotwo powder atsubsidizedprices.Othersdelivered theirmilkto two dairieslocatedinSkikda,which alsousedasupplyofmilk milk deliveries todairies.Somefarmsdelivered theirmilkto addressed theconceptsofterritoriesanddistancestraveled for deliveries and the distribution of herd calvings. The study also farms showed someagreementbetweentheseasonalityofmilk analysis carriedoutonthecalvingsobserved intheherdsof component analysisidentifiedfourdelivery profiles. A second of the farming systems in supplying dairies. A first principal 2016 and2017toassesstheimportanceofcontributions covered thetwo productionsystems(onlandandlandless)in the implications for milkcollection by theindustry. The surveys lyzed theseasonalityofmilkproductionon157cattlefarmsand A study ofthedairysectorinwilaya ofSkikdain Algeria ana trial collectioninSkikda Wilaya (Algeria) milk productionandimplicationsforthereinforcement ofindus Zalani K.,Duteurtre G.,Benyoucef M.T Summary Gaye P.A.M., Traoré E.H., J.-D., Cisse M., Dieng Cesaro A., Sall C., 2020. FAO (2020). agricoles. FAO, Statistiques Rome, Italie Ghozlane F., Belkheir B., Yakhlef H., 2010. National du Fonds Impact de Fares M., Mamine F., 2018. laitier algé choix dans le Les secteur contractuels G., 2019.Duteurtre laitiers africains produits Les àl’épreuve la de libéralisa G., Corniaux C., Dao D.,Duteurtre Dia D., Vias A., G.F., Sambo Mama G., 2007.Duteurtre in Trade West production dairy of anddevelopment dans la wilaya (Algérie). Tizi-Ouzou de AgricoleRégulation sur laDéveloppement de et durabilité du bovin laitier v44-1.4 (LDB). ger Typologie bovins la du bassin collecte de de Laiterie Ber systèmes Du des 1-14 (1/3): régulation et publique. actifs spécificité des entre rien : gal, 12-13 juin 2019, Dakar, internationalescontres développement, sur de le Séné lait, vecteur traditions laitières danger, en Des tion : un patrimoine àvaloriser. 3 définitif. Montpellier, CIRAD, port France, 106 p. la de filièretions détaillé développement lait de au sein l’UEMOA : de Rap J-D., 2013.Cesaro relative Etude àla formulation d’un d’ac programme 10.19182/remvt.9972 aReview.Africa: cattle,raw milk,dairyfarms,profiles,industry, Anim. Plant. Sci Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop. agritrop.cirad.fr/594387/1/ID594387.pdf . 44 44 (1): 7577-7590, New Médit New Médit . Seasonalityofbovine

agritrop.cirad.fr/571594/ doi: doi: ,

9 ( 60 3): 22-27 3): 10.35759/JAnmPlSci. (1-4): 209-223, doi: doi: 209-223, (1-4): Can. Sci. Can. Reg. es Ren 41 41 ------perfil, industria lechera, sistemas deexplotación, Argelia Palabras clave: de laproducción. criadores enlasestrategias másexplicitasdeantiestacionalidad podrían permitiraestosindustriales elacompañamientodelos estacionalidad individual delasfincas.Dispositivos deconsejo el findemoderar lascantidadesrecolectadasydecompensarla a loscriadoresquepermitíandiversificar suabastecimiento,con mercado. Estasponíanenfuncionamientodispositivos deapoyo traban también con leche en polvo, pero a precios libres del en promediolawilaya deBehaia.Estasúltimassesuminis dos lecherías industrialeslocalizadasamásde250kilómetros de leche implantados en la cuenca lechera y pertenecientes a subvencionados. Otras enviaban laleche acentrosde colecta bién teníanaccesoaunsuministrodeleche enpolvo aprecios leche a dos lecherías implantadas en Skikda, las cuales tam de leche alaslecherías. Ciertasexplotacionesentregabansu nes deterritoriosydistanciasrecorridaspara lasentregas de lospartoshatos.Elestudioabordótambiénlasnocio estacionalidad delasdistribuciones de leche y la repartición las explotaciones evidenció una cierta concordancia entre la análisis efectuadosobrelospartosobservados enloshatosde principal evidenciócuatroperfilesdedistribución.Unsegundo tecimiento de las lecherías. Un primer análisis por componente de lascontribucioneslossistemasexplotaciónenelabas fuera delterreno)en2016y2017para evaluar laimportancia se centraron sobrelosdossistemasdeproducción(contierra y la recoleccióndeleche porpartedelaindustria.Lasencuestas en 157explotacionesbovinas ylasimplicacionesrelativas a permitió analizarlaestacionalidaddeproducciónlechera Un estudiosobrelafiliallechera enlawilaya deSkikda(Argelia) la recolecciónindustrialenwilaya deSkikda(Argelia) producción lechera bovina eimplicacionespara elrefuerzode Zalani K.,Duteurtre G.,Benyoucef M.T. Resumen Sraïri M.T., Benyoucef M.T., Kraiem K., 2013. filières Les laitières du Afrique en M., 2019.Napoléone to help coordination between Intermediate objects Makhlouf M., 2015. la de filière Performance laitière locale le par renforce Trou A., M., G., Le B., R.,Losq Lan Espinasse Queffelec G., Grasset 2007. Sai G.,Losq 2007. livraisons Les mensuelles lait de Une répartition Bretagne. en H., TozanliKheffache S., 2015. lait collecte de La dans la wilaya Médéa : de Hadji Kouidri H., Harrache B., Amirouche H., Ben 2018. Analyse structu dance alimentaire ? Tunisie) : (Algérie, et Nord Maroc d’autosuffisance options àla dépen des remvt.31746 France. in Southern and dairies. cooperative agoat dairy of Example breeders Algérie,Tizi-Ouzou, 345 p. Université de Doct., Mammeri Mouloud Thèse Tizi-Ouzou-Algérie de la de wilaya Cas la de acteurs : coordinationment les contractuelle entre laitière. d’une livraison économiques de exploitation sur résultats les périodes des sonnalité situation laitière la Bretagne : actuelle en impact de et production vêlages subie.des souvent SocialesSciences 10-11 Déc 2015, Nancy, France, 16 p. coordination. de Conventions 9 formes et 10.33858/0470-000-019-027 relle la de filière lait Algérie. en Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop. Rencontres. Rech. Rumin. ganado bovino, leche cruda, granjas lecheras, SpringerPlus, SpringerPlus, Cap Elev.Cap Rev. Econ. Nord. Afr., 2

: 162, doi: 14 15 : 4-6

72 e 10.1186/2193-1801-2-162 Journées de Recherches en Recherches de Journées (2): 55-63, doi:

Estacionalidad dela

14

(19): 39-47, doi: 10.19182/ ------Key factors for increasing farmer participation in markets: evidence from the Malian dairy sector

Ryan Vroegindewey1* Robert B. Richardson1 Véronique Thériault2

Keywords Summary Cattle, cow milk, supply functions, Substantial growth in Malian milk supply is necessary to meet rising demand for dairy market access, value chains, prices, products while also improving the livelihoods of milk producers and strengthening

Mali the competitiveness of the Malian dairy sector against imports. We applied a Cragg ET FILIÈRES SYSTÈMES D’ÉLEVAGE

two-tiered model to a nationally representative dataset of dairy farming households ■ Submitted: 11 September 2020 to examine factors influencing market participation decisions. Four key findings Accepted: 24 March 2021 and corresponding policy implications emerged. Firstly, dairy herd size was posi- Published: 30 June 2021 tively associated with market entry and milk sales. Improving the dissemination of DOI: 10.19182/remvt.36331 higher-yielding improved breeds, to which less than 10% of households had access, should result in an increase in milk supply. Secondly, herd access to water, feed, and veterinary care also had the positive effect of increased milk supply, highlighting the importance of increased investment in animal health and nutrition. Thirdly, female- headed households were more likely to enter milk markets and they sold greater volumes than male-headed households. Because women typically face inequitable access to productive resources, gender-responsive policies and programs in the dairy sector should help to stimulate milk supply. Fourthly, an increase in milk price was associated with an increase in milk sales. This provides evidence that Malian milk producers are responsive to price incentives, while underlining the importance of incorporating dairy products into existing market information systems.

■ How to quote this article: Vroegindewey R., Richardson R.B., Thériault V., 2021. Key factors for increas- ing farmer participation in markets: evidence from the Malian dairy sector. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 93-103, doi: 10.19182/remvt.36331

■ INTRODUCTION basins with urban areas (Corniaux et al., 2014). More recently, the Malian government’s dairy development program (2008–2015) has Consumer demand for dairy products in Mali and in the broader West joined other international development projects to construct or reha- African region has been climbing steadily with income growth and bilitate such collection centers, in addition to providing some sup- urbanization (Zhou and Staatz, 2016). Additionally, there is evidence port for producer training and artificial insemination (Government that consumers and retailers have a strong preference for local fresh of Mali, 2016c). milk over imports (Vroegindewey et al., 2021; Lefevre, 2014). Since However, despite such efforts, milk supply in Mali and the region has the late 1990s, this growing demand has led to the emergence of milk not been keeping pace with growing demand. Zhou and Staatz (2016) collection centers that have sought to link the region's production estimated, even under conservative assumptions of future income growth, that by 2040 dairy supply in West Africa will fall short of demand by a magnitude of five. Unless production growth increases, 1. Michigan State University, Department of Community Sustainability, 480 Wil- son Road, East Lansing, MI 48824, USA. this deficit will have to be made up by a commensurate increase in 2. Michigan State University, Department of Agricultural, Food, and Resource imports in order to avoid real price increases. Figure 1 provides a Economics, 446 West Circle Drive, East Lansing, MI 48824, USA. picture of this pattern for the case of Mali. It presents linear trends of * Corresponding author the per capita supplies of domestic cow milk and imported cow milk, Tel.: +1 720 226 2963; Email: [email protected] based on the past decade of milk output and population growth. Gov- ernment statistics likely underestimate domestic milk supply, as they

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ are calculated based on limited sampling and multiple assumptions tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 93 Malian dairyfarmers’ participationtomarkets

94 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES urban areas (Vroegindewey areas urban et al., 2021; et al., Theriault 2018). of accessibility diverse greater foods, to in contributing especially and value chains competitiveness the of dairy strengthening local supply should market havethe of benefits, milk economic broad by in Additionally, stabilization and context, increase Malian an the in of ideas. interflow fornities larger-scale increased the production and factor duebut productivity opportu more to rapid growth also total comparative to welfare advantage” according static effects of trade include and one-off, not only “the own consumption, important, are relativetrade, production and ented subsistence to production for benefits of market-ori theoretical the (2008,rett p. 300) summarizes, Timmer, and 2012). (Reardon challenges opportunities and Bar As magnifying consumption are and retailing in transformations and of markets, globalization, liberalization as years recent in especially of attention occupied policymakers, the increasingly issue has that is an Africa in commercialization questionThe farm of smallholder such boost participation. market can that policy measures identified markets, and supplying and entering milk from producers milk Malian Specifically, constrain participation. that we investigated barriers the study was investigate to this underlying market weak the causes of this (authors’ year the World calculations from 2015). Bank, objective The of only 3%households any volume milk, during market produce of milk markets. about Although in of 20% producers Malian pation of milk by partici weak asingle the trend: underlying causes is summarized 2012; level, 2007). At amicroeconomic Duteurtre, outcome of the these (Vroegindewey imports etpowdered al., milk 2021; et al., Aparisi Mas for processors less expensive preference milk the iii) ofand urban between government actors, coordination market poor and and sector dairy for policy Malian support the ii) limited tivity, infrastructure, and supply, milk of Malian including i) underinvestment quality, in produc Multiple performance weak help can factors explain to historically the have with one another. supply dairy relationship domestic imported substitutionary that and suggests the period supply this during milk of imported inflection conditions 2013 in (Government of 2012; Mali, 2013). opposite The security and 2012conditions in agricultural poor contrast, and, in 2011-13 pasture explained and be might by very period good rain domestic large surge in The supply followed the by during a drop have deficit. the meet to rising been imports while decreasing been powder Over Mali. consumption in milk time, domestic supply has of for account majority share and the powderedwhole milk skim and of imports annual total have powder surpassed imports milk filled powder. fat-filled milk early 2010s, Sinceimported the fat- annual excludes products of (or dairy undercounts) significantly volumes of its as classification Mali, in imports dairy total underestimate also adoption of higher-yielding herds. FAOSTAT milk likely statistics factors such increasing account into the as take do notthat fully 2017) la disponibilité pour chez les ménages tant) au Mali. Sources (2019) /// for imports calculations Government Mali from of (2007–2017) for household availability; FAOSTAT 1:Figure 10 15 20 25 30 0 5 0820 0021 0221 0421 0621 0821 0022 02202 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 Supply of domestic milk (L/capita) inSupply domestic of Mali. and dairy imports Authors’ Sources: Linéaire (Availability p.c. of imported cow dairy) Availability p.c. of imported cow dairy Offre nationale de lait et importations de produits laitiers (L/habi laitiers produits de nationale lait de importations et Offre : Calculs Gouvernement de auteurs des du Mali (2007– àpartir - - - - - ; FAOSTAT (2019) les importations pour et al., 2015) (Holloway or Ethiopia et al., 2005; 2000). 2004; Their either Kenyafrom et (Burke al., 2015; Kavoi et al., 2013; Olwande (Jaffee, marketing and 1995). are studies Most econometric of these its production, in costs processing, generate many transaction teristics charac technical other and its perishability because focused on milk, son, 1985; Coase, 1937). have studies Numerous participation market 1990; (North, William of transaction the terms enforcing the and the and ket negotiating and atransaction the both 2008). Transaction (Barrett, include costs markets ious agricultural var in farmers of African participation the to impediment significant However, a of abody evidence are costs shown has transaction that d’Ivoire. In this latter paper, the authors defined milk market entry d’Ivoire. entry market paper, milk latter defined authors the this In sample of households selection modelman Côte study to alimited in et Gambia. al. employed Second, the (2007) in Balagtas ers aHeck produc by sample studymilk participation to market a limited and West region. a Tobit First, Somda et Africa al. (2005) utilized model broader the in participation market previouslypapers milk examined country. aSahelian in two quantitative Only ket other participation To mar analysis of knowledge, econometric milk our first is the this 2007). supply (Duteurtre, milk of total for production only accounts about 63% where regional milk Africa, amuch had has slower intensification contrast, farm West in pace 2007). In supply foraccounts about 97% (Duteurtre, milk of total currently 1960s and the since grown significantly has production regional milk that point the to hold Africa, East in more successfully taken has intensification For farm example, performance. their dairy of terms in significantly of two these regions sectors vary also dairy substitute for milk—at fresh local only 5% et (Corniaux al., 2014). The powdered milk—the imported (CET) taxes schedule that primary iff Union Tar (UEMOA)Monetary External a Common established has (Orasmaa et al., 2016). and Economic West the contrast, In African of up 60% to enjoyed also tariffs has 2002, of protection import the more favorable benefits from sector conditions climatic and, since agroecology. and structure, market For example, Kenyan the dairy of policy context history, terms in distinctively African East the from Sahellooked region, the West especially and which differs Africa largely has over participation market milk addressing literature quantitative the economic present because study focusedThe on Mali agroecological conditions. technologies (e.g.ity-enhancing cows) dairy crossbred favorable and of productiv 2008). show also studies importance These the (Barrett, markets milk in costs pervasive the of transaction impacts reflecting volume producers, and probability the of among sales milk influence variables (e.g. location-specific and markets) to strongly distances household-specific variablesis (e.g. that household herd and size) markets, African other from consistent finding, salient with findings Linéaire (Availability p.c. of domestic cow dairy) Availability p.c. of domestic cow dairy ex ante ante ex costs that a farmer faces in searching for a mar searching faces in a farmer that costs 3 - ex post ex costs of monitoring of costs monitoring ------Participation des éleveurs laitiers maliens aux marchés as household ownership of any cattle (versus household ownership we expected differentiated market participation in markets across of dairy cattle specifically or the production of milk) and they used households. a small nonrandom sample. Here, we contributed to the relatively sparse literature by adopting a clearer definition of milk market par- For milk-producing household i, the market participation decision ticipation, and by exploiting a randomly sampled and nationally rep- has two parts. The first part is the decision to participate (or not) as resentative household dataset, which allowed us to control for a rich a seller, denoted by M which equals one for market entry and zero set of variables. Additionally, Mali has the third-largest cattle popula- otherwise. Second is the decision of sale volumes, denoted by the tion in West Africa (after Nigeria and Niger) and a similar ranking in continuous variable Q, which is positive if and only if M equals one. terms of annual milk production (FAOSTAT, 2019). Three-quarters We could express the reduced-form equation as: of Malian households own livestock of some kind, and in 2011 the Qi = Qi (M,P, Z, A,G,W, NS). (1) livestock sector contributed to about 8% of the national gross domes- Data sources tic product (Salla, 2017). Thus, Mali provides a superior case study for understanding commercial behaviors in the region high-potential We applied the household market participation model to the Malian milk-supply basins. context by using data from the 2014 Mali Living Standards Measure- ment Study (LSMS) / Integrated Survey on Agriculture, a cross-sec- In the next section, we present the conceptual framework for under- tional survey of 4,009 household that was implemented by the Plan- standing an agricultural household’s participation in milk markets ning and Statistics Unit of the Malian Ministry of Rural Development when transaction costs are present. Following that, we describe the (CPS/SDR) and the World Bank (World Bank, 2015). The LSMS data and empirical approach for applying this framework to the survey had national coverage, with the exception of the northern Malian context. Lastly, we discuss the results and then conclude by region of Kidal which surveyors could not access due to insecurity highlighting key findings and their policy implications for increasing at the time of data collection. Government of Mali (2016b) provides milk supply in the Malian market. detailed information on the stratified random sampling approach of the LSMS survey.

■ MATERIALS AND METHODS Our analysis was based on 717 households that reported owning at least one female cow. Of these milk producers, 126 households par- Conceptual framework ticipated in milk markets as sellers. Data from the livestock modules of the LSMS were collected in a single round from December 2014 to Because our focus was to understand the supply behavior of milk February 2015 (Government of Mali, 2016b). Other modules covered producer households, the theoretical framework was the agricultural household- and location-, i.e. enumeration area, level characteristics, household model (Singh et al., 1986). If we could reasonably assume which were collected between July 2014 and February 2015. that Malian producers had perfect access to markets for milk and all Econometric model and estimation necessary inputs, then household milk supply boils down to a prof- it-maximization problem in which decision-making is guided only Our econometric model must account for the two-staged nature of by exogenously determined prices and conditioned on the given pro- market participation, as depicted in Eq. (1), as well as for the large duction technology. However, because Malian milk producers face share of nonparticipants in the dataset (i.e. households that produce significant transaction costs in these markets, we had to extend the but do not sell milk). Nonparticipation in markets results in a corner model to account for market imperfections. Specifically, below we solution response, in which the outcome variable (in this case milk drew mainly from Barrett’s (2008) articulation of the non-separable sales) is zero for a nontrivial number of observations but is continu- agricultural household model. Olwande et al. (2015) similarly drew ous otherwise. Applying an ordinary least squares estimator on such from Barrett’s (2008) model in their analysis of farmer participation a truncated dataset would result in biased and inconsistent estimates in milk (and other) commodity markets in Kenya. (Wooldridge, 2015).

Assume that a household maximizes its utility over a bundle of com- The Tobit model (Tobin, 1958) represents one solution for addressing modities, subject to a budget constraint involving farm production, the corner solution problem (see Holloway et al. [2004; 2000] for dif- sales, and non-farm income, a production technology constraint, and ferent applications of the Tobit approach in the Ethiopian milk mar- a vector of unobservable “decision prices” (Key et al., 2000). The ket). However, this model relies on the restrictive assumption that the decision prices for selling (or purchasing) a given commodity equals processes driving these two stages be the same, i.e. that the set of sig- its observable local market price (P) minus (plus) the transaction nificant explanatory variables and the directions of their effects be the costs that a household faces to participate in that market. The trans- same for participation and sale volumes (Burke, 2009). Other studies action costs themselves depend on location- and household-specific have shown that this is an unreasonable assumption in the context of variables that, together, influence the search, information, transpor- milk marketing (e.g. Burke et al., 2015). tation, and negotiation costs associated with carrying out a transac- Two other models have been previously used. The Heckman sam- tion. Location-specific variables are comprised of the physical and ple selection model, which treats nonparticipants as unobserved data institutional infrastructure (G) that is available for a commodity in resulting from nonrandom sample selection (see Balagtas et al. [2007] a given geography (Barrett, 2008). For example, weak extension ser- for an application in the Ivoirian milk market). However, in our data vices, limited cell phone service, and poor roads would each drive the dependent variable was observable for the entire random sample up transaction costs for all households in a given location, by con- and zeroes were not imputed values to missing data. Therefore, the straining their access to farming best practices, price information, Heckman model was not appropriate for the analysis. and markets. Household-specific variables are comprised of house- hold productive assets (A), liquidity from non-farm income (W), net sales (NS), and other household characteristics (Z) (Barrett, 2008). 1. Net sales affect transaction costs when there is a fixed cost component whe- For example, within a given location, households with less education rein the per-unit amount of total transaction costs drops as volumes increase and, consequently, there exists a threshold quantity below which market participation and without access to cell phones might face larger transaction costs is infeasible (Barrett, 2008; Holloway et al., 2004). Net sales can also capture pur- than other households, because they are less able to access and effec- chase arrangements in which buyers pay differentiated prices based on volumes in tively use market information.1 Consequently, in a given milk market, a given sales lot. tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 95 Malian dairyfarmers’ participationtomarkets

96 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES that improved access to information and markets. phones Cell and and improvedthat information to access ing) troughs. We included household also ownership of assets other of feed, household and type ownership of (or feeding drink primary a as cake production: with intensive oilseed of use associated an milk wereseason. that Two resources to access indicated dummies other dry the during water sources pond or stream) was one of primary the (e.g. water source whether anatural variable indicating a dummy year, the water of to throughout herd access a measure we included parasites. As external for other ticks and treated parasites, and nal for were inter past that year the treated vaccinated, herd in cattle (separately)we included variables measuring of total the shares the To nutrition, and herd health household capture management of dairy actively market. the in participate herdlarger size, of improved especially were breeds, more likely to households We type. with benefits of latter farm the that expected (and crossbred and foreign) yield-enhancing the cows capture also to cows between local-breed we production and distinguished for milk ofber female cows by household the raised was asset clearly acritical num The participation. would market positivelyresources influence costs. Thus, household wetransaction that such to expected access net ( sales increasing bysented Household-level productive production technology and assets repre Household-specific explanatoryvariables months.these each of in selling they average quantities reported that the and milk offtake milk households that year ofnumber the months reported in household previous sold the in year, which on the we based calculated each that of number ofdependent the liters milk variable represented previous the stage year, second in made The otherwise. zero and sales when any milk on ahousehold unity binary, reported taking LSMS survey. the from ability stage dependent variable was first The avail data and markets investigating milk household in participation of by variables was a review guided studies empirical of other the model, for choiceselected model. the theoretical the addition the to In Table Variable definitions distributed. independently and mally (Cragg, 1971). were equations both nor in We errors the that assumed distribution or alognormal distribution normal eitherto atruncated aprobittion and model. We Eq. (3) could estimate data the by fitting respectively. We estima Eq. (2) estimated likelihood using maximum vectors ofthese stages, second explanatory variables, and for first the Eq. model (1), in ical depicted and two theoret the vectors the of to explanatoryare variables according market participation, in terms of the quantity of milk sales. of of quantity milk the terms in participation, market erwise. Eq. (3) household’s the defines its decision level regarding of M decision for entry market Eq. household (2) milk the defines Stage 2, Stage 1, Specifically, regressions we of following estimated the form: for analysis. model Cragg the the we dataset, model adopted and theoretical the to suited were better et al. [2005] for application Ethiopia). an in features these Because et al. [2015] for Holloway market; Kenyan applications the in milk volumes sale and participation (see Olwande et al. [2015] Burke and of for probability market processes the two decision-making different dle) allows outcomes observed as and model, zeroes for which treats (1971) Cragg approach is the other The (or two-tiered double-hur i takes on unity if the household makes any milk sales and zero oth zero and sales household the any if milk makes on unity takes I defines the dependent explanatory we the and variables that I defines P (M P Q i A

= in Eq. (1), in productivity, output and farm raise thereby Z i

= i β +μ

1 ) = P (Q P i .

NS i ) and reducing per-unit reducing ) and production and > 0 ) = X α i α+ε and and β (3) i are the marginal effects of marginal the are

and

(2) X i, i, i and and where where Z ------i

more limited access to inputs and greater time and mobility con mobility and time greater inputs and to access more limited have size. household Firstly, women typically and of gender although However, net effects expected the was around some there ambiguity wasgender individual appropriate. of this management by household the head. Thus,partial focusing on the agement by multiple household members, which presumably included aged by household the collective 27% head. Another man reported 61% female of man that cows households reported were primarily household total female. adults variable bythe and male able for or female male household by and headship disaggregating genderWe effects by capture to including vari adummy attempted net ( sales decision by participation constraining market enter the model, consumption which, non-separable agricultural the in of milk determinants also costs. Household are transaction ing characteristics productivity,ipation by influencing and/or by generating or attenuat household-levelOther ( characteristics period examined). past twelve twenty-four to production months (i.e. milk the preceding examined), the production and period (i.e. milk the to concurrent past twelve two the periods: during months earned income nonfarm markets, we of total credit included the also estimates of imperfect acontext feed. In of animal source important which an serve as might cultivated by household, the labor, hectares of number farm the and ofof source household adults, who for important account might an market. to Finally, time should the reduce we included number the of of transportation ameans Ownership practices. production and on for markets, prices, ameans information accessing could be radios sell their milk directly to consumers. to To directly output local the approximate milk their sell relatively are supply Mali many households in and short chains milk of indicator asufficient households’be incentives market because next-largest the ues from should units. prices Consumer geographic val by median imputing (i.e. data infrastructure) missing and prices about 15%from producers. We the of sample of the milk addressed data were reasons, other unableLSMS surveyand obtain to teams survey rounds. both insecurity to Due in and each enumeration area of number ofselected commodities) market consumer local the from observations (for price three each of survey a recorded enumerators LSMS community-level the from prices which in dataset, obtained We concentration. and integration by market determined are that more, layer a second costs reflect of transaction location-specific markets, across further vector differences of decision prices. Price ( prices market Local Location-specific explanatoryvariables apositivehas effect participation. on market capital human greater that capital, expectation withthe her human schooling completed by household the of or head, his a measure as We of years included formal the also a continuous variable indicating markets. in of costs participating price) transaction the and/or reduce (Vroegindewey et al., 2021), benefits (e.g. the which may increase also milk for reputed high-quality popularly also selling are Fulani the cattle. Additionally, more productive abledairy maintain to Mali in of livestock with atradition managementAfrica such, and, as may be West in group ethnic which washead is pastoral alarge Fulani, household the whether household-level indicated Another variable should have aless ambiguous negative effect participation. on market without demand improving labor, milk whichchildren, increases of number household the in held factors other Increases constant. household thereby net reducing surplus, consumption all of milk, labor (as to access increases mentioned above), it may increase also Secondly, of number household the in adults increase an although (Salla, marketing 2017). milk distribution, and milk intrahousehold more involvedthey be milking, tend to herd maintenance, with dairy households agricultural West men, traditional in than African straints P ) are important determinants in a household in determinants important ) are Z ) can influence market partic market influence ) can

In the sample, the In NS ). ). ------Participation des éleveurs laitiers maliens aux marchés

Table I: Definitions of variables on Malian dairy farming households used in model /// Définitions des variables relatives aux ménages d’éleveurs laitiers maliens utilisées dans le modèle

Variable Definition

Dependent variables Participation HH made any volume of milk sales (level of participation > 0) during 12-month survey period Level of participation Volume of milk (L/year) sold by HH during 12-month survey period

Household-specific explanatory variables Num. local dairy cows Num. female cows (local breed) raised by HH Num. crossbred dairy cows Num. female cows (mixed/exotic breed) raised by HH % vaccinated Share of HH cattle herd vaccinated in past 12 months % treated for parasites Share of HH cattle herd treated for internal parasites % treated for ticks Share of HH cattle herd treated for external parasites Water source Pond or stream was a primary or secondary herd water source during dry season (dummy) Oilseed cake Oilseed cake was a primary or secondary source of herd nutrition in past 12 months (dummy) Trough HH owns a feed/drinking trough (dummy) Num. cell phones Num. functioning cell phones owned by HH Num. radios Num. functioning radios owned by HH Transport HH owns at least one means of transportation: bicycle, motorcycle or car (dummy) Ha Land Total hectares of land that are cultivable by HH Log (nonfarm income, lagged) Total annual HH non-farm income (1000 CFAF/year) during 12 months prior to survey period Log (nonfarm income) Total annual HH non-farm income (1000 CFAF/year) during 12 months during survey period Num. adult males Num. HH members who are adult males Num. adult females Num. HH members who are male and over the age of 18 Num. children Num. HH members who are under the age of 18 HH head gender HH head is male (dummy) HH head Fulani HH head reported Fulani ethnicity (dummy) HH head yrs of education Num. years of formal schooling completed by HH head

Location-specific explanatory variables Log (milk price) Ave. (of two survey rounds) of local median price (CFAF/L) of packaged fluid milk Urban Community is located in an urban area (dummy) Num. collection centers Num. collection centers inventoried at the cercle level % electricity access Share of HH sampled in communities that have access to electrical grid Dist. weekly market Distance (km) to nearest periodic market Dist. daily market Distance (km) to permanent nearest market Dist. training center Distance (km) to nearest agricultural training center Dist. financial institution Distance (minutes) to nearest microfinance institute Dist. motorable road Distance (km) to nearest clay or paved road Average temperature Average annual temperature (×10°C) during 1960–90 period Annual rainfall Total annual precipitation (mm) during 1960–90 period Semiarid Community is in a semiarid (vs arid or subhumid) agroecological zone (dummy) Arid Community is in an arid (vs semiarid or subhumid) agroecological zone (dummy) Sample = 718; Market participants = 127; HH: Household ; CFAF: CFA francs /// Echantillon = 718 ; Participation dans les marchés = 127 ; HH : Ménage ; CFAF : francs CFA

milk price faced by producer households, we took the median con- participation. However, higher population densities also place pres- sumer prices of packaged fluid milk for each enumeration area, then sure on land that otherwise might be used for forage or livestock averaged these medians from both survey rounds. Because house- grazing; therefore, we could not predict the net effect of this variable. holds produced and marketed milk on a daily basis throughout the Access to various physical and institutional infrastructure (G) can year, taking the average from two periods was appropriate. Also, for facilitate the adoption of productivity-enhancing technology and these reasons, estimating expected prices (instead of realized prices) directly reduce the transaction costs to market participation. For was less a concern for milk, compared to agricultural products asso- example, milk collection centers, collection points, and dairies pro- ciated with delayed production cycles. However, in an effort to cap- vide a market outlet for local producers and often facilitate access to ture longer-term expectations regarding milk demand and prices we other services and inputs such as veterinary care, vaccinations, and included a dummy for whether the household was located in an urban feed. We included a variable indicating the total number of centers at area, i.e. the area has at least 5,000 inhabitants (Government of Mali, the cercle-level, which we expected to affect positively market partic- 2012b), versus a rural area. Because urban areas contain large and ipation (cercle and commune are the second and third administrative growing consumer markets, this variable should encourage market units in Mali, respectively). This data comes from a commune-level tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 97 Malian dairyfarmers’ participationtomarkets

98 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES Table II: maliens les quintiles, entre pondérée quintiles, weighted /// awhole. as Mali in widespread be to adoption not does appear this stocks (Government of breed importation of Mali, 2017). However, direct bulls, of with crossbred and herds local breeding direct grams, pro insemination artificial through Bamako periurban in increasing low. adoption producer of that improved is breeds reports are There subsample,sample cows and was ownership very of dairy crossbred averagethe was 22 full cows the For both participants. among market cows herd nine was less sample, for breed local than entire the but average The nonparticipants. and of size the participants market milk between statistics these disaggregates LSMS also samplethe and of explanatory statistics variables for the Table summary reports III for 59%accounted 2010. of in sales Kenyaal. sellers in (2015) of milk quintile top the that calculated of contrast, Olwandedistribution was sales In quite concentrated. et for sales, 20% accounted onlyof bottom 1%. whereas all the This forsample. 85% of sellers accounted 20% top household The milk for of sales weighted the each quintile milk the Table summarizes II Descriptive statistics ■ rainfall and temperature. logical conditions by including several georeferenced variables that Finally, services. and markets to access we controled for agroeco aclayas overall and costs or paved road) should transportation reduce negative Access coping mechanism. amotorable to (defined road here helping while avoid to producers for demand ing a milk as destocking thereby stabiliz periods, stressed during is income likely smooth to lumpy (e.g. assets cows). dairy additional Household credit to access positively by invest to allowing participation market producers in affect to was expected institution ogies. also Access afinancial to thereby, technol adoption of the encourage productivity-enhancing improveticipation these as extension to insofar access agents and, should positively centers also par market training affect agricultural for search buyers, milk, negotiate and Access prices. to transport to households that costs ipation, incurred transaction by the reducing (i.e.a permanent daily) one, would positively partic market affect Weture. to aweekly to especially access market, and that expected infrastruc associated the to distance ables community representing To public various other to goods, access we capture included vari regressions. the variable in included and this electricity having to access reported of that householdsshare each community in buyers. Thus, the we intermediary estimated these from demand milk refrigerators, which in could increase store to milk enables retailers relying refrigerators, while and less on also gas generators. Electricity could enableelectricity lights, tanks, such cooling operate to centers ofrefer these, all to collectively, “collection as centers.” Access to collection Forpoints, simplicity, collection centers, dairies. and we government not between does (but define) inventory distinguishes that sales (%) Share oftotal sales (L/year) Mean household RESULTSDISCUSSION AND Distribution Malian of households’ milk sales across

Quintiles, basedonannualhouseholdmilksales 144 1st 1 Répartition des ventes des lait de ménages des Répartition 256 2nd 1 437 3rd 3 1,147 4th 9 12,926 5th 85 ------interpretation of the maximum likelihood estimation (MLE) results results (MLE) estimation likelihood of maximum the interpretation Table model. Cragg facilitate the to order results presents from In IV Econometric results acollection center. to not possible distances estimate to collection centers; however, it was data of this of nature the because average, On transport. households lived a in presumablyder public, walked, or used borrowed, or animal-powered institutions, remain and whereas the infrastructures these accessing for or motor-driven ofowning some mechanical transportation means a motorable of from households road.km Over reported two-thirds institution, 21 and center, a financial from 50km atraining from km market, 30 adaily aweeklyabout from 12 from market, 38 km km zone. average, On semiarid lived the in households producer lived electricity. to access had hand,share 80% of other the producers On same abouthouseholds and the urban, classified as lived areas in only 3%Turning characteristics, location-specific to of producer 44% to participants. among market jumped share household of20% households producer head, a Fulani had but this average education. one of year less formal had Approximately than agethe of sixteen. Household were always heads almost male, on and 14 people, under up of of made number that children with about half year. average preceding CFAF The the in household was size almost CFA covered year (CFAF) the francs by 7,000 survey during and the 13 Average hectares. household nonfarm was income about 24,000 quite low. However, average the household was landholding almost Adoption technologies of productivity-enhancing was other also these alternative specifications. specifications. alternative these model were overall original robust the in to estimated parameters variables. of results showed the The sign significance the and that explanatory as was included model aCragg that regional dummies model. second The original explanatory the variables as same the models (Supplementary was a Tobit Material). first The model with To test for with two alternative robustness, data the we fitted also places.) value in up and at least to two decimal significance in were same the showed lognormal they that truncated and using lognormal estimates 2nd stage. the of 2nd stage in the coefficient tribution Acomparison dis lognormal with atruncated we data method the fit to had this use [2009]’s using 100 method replications. bootstrapping However, to policy analysis. (To we errors, UAPE followed obtain standard Burke for useful is especially and statistic reasons, it is ahelpful summary producers. For these population ofoverall milk entire effect the across thus, and is stages dependent an represents of estimation on both the net effect the of eachunderstand explanatory variable. UAPE The Lastly, (UAPE) APE to order unconditional in the we estimated semi-elasticities others. forand all (i.e. form price) logarithmic were and in variables that income also elasticities for represented explanatory coefficients estimated the form, stage logarithmic was second in the dependent variable in the sold, of conditioned entry. onquantity milk market because Further, (CAPE), of APE each explanatory variables on the the representing effects conditional average as sion interpretable were partial already stage results of second regres distribution. The the with alognormal stage of second tribution dependent the variable, data the we fitted convergence.MLE model, out dis smooth to order the in final the In distribution; however,normal it was not sufficiently obtain to smooth them.) stage second with atruncated the boostrapped We fitted first model, then lognormal delta and the via the method from statistics probit the model, from forstatistics APE CAPE the and significance derived and of entry. errors market ability (We standard estimated effects (APE) of prob each explanatory on variable age the partial of probit the regression, which we is nonlinear, aver computed the cercle with 1.76 milk ------Participation des éleveurs laitiers maliens aux marchés

The overall pattern of results supported the hypothesis that each stage significant variable in either stage. This is surprising, given that every of market participation was driven by a different process: the signs other market participation study that includes a similar variable finds and significance of almost all explanatory variables varied across the the estimated coefficient to be significant and larger than the effect of two equations. Thus, the data justified the use of a two-stage model local breed cows (Olwande et al., 2015; Balagtas et al., 2007; Holloway as opposed to a one-stage Tobit. We also conducted a formal spec- et al. 2005; 2000). The result may be due to the overall low level of ification test of the Tobit model against the Cragg model, using a adoption of crossbred cows in Mali. In the sample, only 8% of house- post-estimation likelihood ratio test (Lin and Schmidt, 1984), which holds owned such a cow, and only half of these owned more than one. confirmed that the Cragg model had the best fit. Herd vaccination rates, use of oilseed cakes in feed rations, and The number of female cows of local breed was positive and statisti- access to a trough, land, and year-round natural water source, each cally significant in both stages. Across both stages and for the entire had a positive and significant effect on the probability of market par- population of milk producers, the UAPE estimate indicated that the ticipation. However, none of these variables positively influenced acquisition of one additional local breed cow increased milk sales by milk sales once households entered the market; further, oilseed cakes an average of 4%. However, the number of crossbred cows was not a and vaccination had a negative effect on volumes sold. The herd share

Table III: Summary statistics of Malian dairy farming household’s sample set /// Statistiques synthétisées de l’échantillon de ménages de producteurs laitiers maliens

Variable Sample (n = 717) Non-partpt Participants (n = 591) (n = 126)

Mean SD Min Max Mean Mean

Household specific explanatory variables Num. local dairy cows 8.73 15.57 0.00 208.00 5.93 21.89 Num. foreign dairy cows 0.27 1.46 0.00 22.00 0.24 0.40 % herd vaccinated 0.54 0.43 0.00 1.00 0.51 0.68 % herd treated for parasites 0.38 0.44 0.00 1.00 0.37 0.41 % herd treated for ticks 0.24 0.39 0.00 1.00 0.23 0.30 Water source dummy 0.41 0.49 0.00 1.00 0.38 0.56 Oilseed cake dummy 0.14 0.35 0.00 1.00 0.12 0.22 Trough dummy 0.15 0.35 0.00 1.00 0.12 0.26 Num. cell phones 2.16 2.34 0.00 15.00 2.14 2.26 Num. radios 1.21 1.27 0.00 8.00 1.24 1.08 Transport dummy 0.67 0.47 0.00 1.00 0.68 0.61 Ha land 12.88 26.77 0.00 239.45 12.30 15.60 Nonfarm income, lagged (CFAF) 7,038.26 8,479.96 0.00 84,888.00 7,333.85 5,651.84 Nonfarm income (CFAF) 24,335.98 167,358.40 0.00 3,116,750.00 25,483.99 18,951.23 Num. adult males 2.91 2.00 0.00 15.00 2.95 2.75 Num. adult females 3.25 2.35 0.00 22.00 3.32 2.90 Num. children 7.64 5.77 0.00 47.00 7.81 6.83 HH head male dummy 0.98 0.14 0.00 1.00 0.98 0.96 HH head Fulani dummy 0.20 0.40 0.00 1.00 0.15 0.44 HH head yrs of education 0.72 2.42 0.00 16.00 0.73 0.67

Location-specific explanatory variables Milk price (CFAF/L) 440.81 126.15 133.29 1,225.00 435.89 463.93 Urban dummy 0.03 0.16 0.00 1.00 0.03 0.02 Num. collection centers 1.76 2.30 0.00 12.00 1.72 1.96 % electricity access 0.03 0.14 0.00 1.00 0.03 0.05 Dist. weekly market (km) 11.83 11.83 0.00 130.00 11.87 11.69 Dist. daily market (km) 38.13 33.00 0.00 200.00 36.86 44.06 Dist. training center (km) 30.48 31.92 0.00 240.00 29.73 33.96 Dist. financial institution (km) 50.43 53.65 0.00 600.00 48.34 60.21 Dist. motorable road (km) 21.15 22.77 0.00 185.00 20.89 22.39 Average temperature (°C×10) 275.97 7.34 261.00 300.00 276.19 274.93 Annual rainfall (mm) 715.95 293.23 78.00 1,299.00 708.81 749.45 Semiarid dummy 0.80 0.40 0.00 1.00 0.79 0.85 Arid dummy 0.15 0.35 0.00 1.00 0.15 0.10

Partpt: participants; HH: Household; SD: Standard deviation; CFAF: CFA francs /// Particip: participants; HH : ménage; SD : déviation standard; CFAF : francs CFA tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 99 100 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES Malian dairyfarmers’ participationtomarkets that was treated for ticks, dry season access to a natural water source, anatural to for access season ticks, wasthat treated dry producers. A1% herd share sample the of entire in milk the increase anet-positivehad effect (i.e. positive and significant UAPE) across technologies, and resources three productivity-enhancing these Of apositive each had effectparasites on volumes significant and sold. for internal was that treated share for the ticks and wasthat treated dus » variable dépendantedumodèleprobit est1sileménage avendudulaitet0danslecascontraire ; Lavariabledépendantedumodèlenormal tronqué est« litres delaitven of truncatednormalmodelis‘litersmilk sold’;CFAF: CFA francs.*** p<0.01;**p<0.05;*p<0.1/// APE: Average partialeffects; SE:Standarderror;HH:Household;Dependentvariableoftheprobit modelis1ifhouseholdsoldmilkand0otherwise;Dependentvariable moyens partiels l’entrée de Déterminants sur les marchés ventes des et r ménages des lait de maliens : producteurs Table IV: Observations Pseudo R-squared Constant Arid dummy Semiarid dummy Annual rainfall (mm) Average temperature Dist. motorable road(km) Dist. financialinstitution(km) Dist. training center(km) Dist. dailymarket(km) Dist. weeklymarket(km) % electricityaccess Num. collectioncenters Urban dummy Log milkprice(CFAF/L) Location-specific explanatoryvariables HH headyrsofeducation HH headFulanidummy HH headmaledummy Num. children Num. adultfemales Num. adultmales Log (nonfarmincome) Log (nonfarmincome,lagged) Ha Land Transport dummy Num. radios Num. cellphones Trough dummy Oilseed cakedummy Water source dummy % herdtreatedforticks % herdtreatedforparasites % herdvaccinated Num. foreigndairycows Num. localdairycows Household specificexplanatoryvariables ; CFAF : francsCFA Determinants Malian of dairy farming household’s /// and and average sales: results market model Cragg entry partial effects (°C×10) . ***p<0,01 ;**p<0,05 ; *p<0,1 717 0.286 -0.783 0.986 1.086 0.001 -0.018 0.000 0.001 0.001 0.005 -0.004 0.462 0.008 -0.179 0.603 -0.013 0.697 -0.765 -0.019 -0.002 -0.013 -0.021 -0.045 0.004 -0.222 -0.091 0.042 0.366 0.325 0.352 0.230 -0.140 0.370 0.039 0.032 Coef. Regression results 4.192 0.634 0.525 0.000 0.013 0.003 0.001 0.002 0.002 0.007 0.542 0.032 0.465 0.231 0.031 0.146 0.418 0.021 0.048 0.050 0.035 0.039 0.002 0.161 0.074 0.033 0.152 0.167 0.132 0.171 0.173 0.161 0.032 0.009 Robust SE Probit (1ststage) ** * *** *** * * ** * ** ** *** 0.060 0.065 0.042 -0.026 0.068 0.007 0.006 0.182 0.200 0.000 -0.003 0.000 0.000 0.000 0.001 -0.001 0.085 0.002 -0.033 0.111 -0.002 0.128 -0.141 -0.004 0.000 -0.002 -0.004 -0.008 0.001 -0.041 -0.017 0.008 0.067 Coef. APE 0.031 0.024 0.032 0.032 0.029 0.006 0.001 0.117 0.098 0.000 0.002 0.001 0.000 0.000 0.000 0.001 0.098 0.006 0.085 0.042 0.006 0.028 0.077 0.004 0.009 0.009 0.006 0.007 0.000 0.030 0.014 0.006 0.028 generation than other livelihoods (including nonfarm activities) livelihoods (including other generation nonfarm than that were of sales income aless-preferred means ket. milk It that could be effect on volumes mar sold for households milk the entered had that anegative had income Surprisingly, nonfarm of number and the radios of sales 4%,milk 42%, 44%, and respectively. in ownershipand of were with increases a trough each associated SE * ** ** *** ** * *** *** * * ** APE : effetspartielsmoyens -0.763 0.073 1.005 0.724 -1.173 -0.010 0.020 126 0.4694 17.472 -1.073 -0.213 -0.002 -0.031 0.009 0.001 -0.001 0.002 0.003 1.633 0.012 2.201 0.207 0.031 0.097 -1.215 0.051 -0.079 0.162 -0.180 -0.037 -0.002 0.395 -0.206 -0.019 0.099 Coef. Lognormal (2ndstage) Regression results / Conditional APE 0.327 0.253 0.497 0.353 0.390 0.060 0.005 8.724 1.018 0.639 0.001 0.029 0.007 0.001 0.004 0.004 0.011 1.299 0.052 1.630 0.522 0.057 0.290 0.556 0.045 0.133 0.138 0.090 0.072 0.003 0.290 0.112 0.078 0.328 Robust SE ésultats du modèle de Cragg et effets effets et Cragg de du modèle ésultats ; SE : Ecart-type;HHMénageLa ** ** ** *** *** ** ** ** *

0.243 0.421 0.440 -0.035 0.223 0.043 0.040 0.940 1.210 0.000 -0.026 0.002 0.001 0.000 0.006 -0.005 0.819 0.016 0.171 0.737 -0.010 0.821 -1.099 -0.013 -0.017 0.014 -0.056 -0.058 0.004 -0.190 -0.142 0.046 0.439 Coef. Unconditional Net effects APE 0.194 0.168 0.258 0.237 0.204 0.081 0.013 1.072 0.984 0.001 0.018 0.004 0.002 0.003 0.003 0.010 0.594 0.032 0.838 0.287 0.046 0.197 0.546 0.030 0.074 0.079 0.051 0.059 0.003 0.217 0.095 0.049 0.215 SE ** *** *** ** ** *** * ***

- - Participation des éleveurs laitiers maliens aux marchés were more accessible to wealthier households and that the number of more regular market outlet to sell daily output. If a large share of milk radios partially captured this wealth effect. The usefulness of a radio is sold at farmgate or at the homes of neighbors, this would further or cell phone in facilitating access to market or production information mute the effects of better access to markets, milk collection centers, depends on the availability of such information, which may in fact be or motorable roads. limited in Mali. For example, the Malian government, in its market information system, does not currently monitor or publish the market Finally, households located in the semiarid agroecological zone—as prices of milk, as it does for other agricultural commodities. opposed to arid or subhumid—were 20% more likely to participate in milk markets. This indicator primarily characterizes the water avail- Other household characteristics that influenced market participation ability conditions—and, by extension, vegetative conditions—that were the gender and ethnicity of the household head. In addition to the best supports rainfed dairy cattle production, i.e. an annual length of number of local breed cows, the gender of the household head was the growing period of 70–180 days (Sebastian, 2016). This zone covers only other variable to have a significant positive effect on both stages most of the southern half of Mali, including all regions except Gao, of market participation. Female-headed households (15 in the sample Kidal, and Timbuktu. of 717 producer households) were 14% more likely to participate in milk markets than male-headed households and were associated with a 122% increase in milk sales. Overall, the UAPE estimate indicated ■ CONCLUSION that such households were associated with a 110% increase in milk sales. Household heads that were of Fulani ethnicity were also 13% Substantial growth in the market supply of Malian milk will be more likely to participate in milk markets than others. This was in necessary to meet the rising demand for dairy products, while also line with Balagtas et al. (2007), who in Côte d’Ivoire found a positive improving the livelihoods of milk producers and strengthening the association between Fulani ethnic group households and milk market competitiveness of the Malian dairy sector against imports. In this participation. Additionally, the UAPE estimate indicated that Fulani study, we utilized a nationally representative household dataset to households were associated with an 82% increase in milk sales. investigate the factors that can encourage such growth. Following Increases in the number of males, females or children in households other recent papers that focused on East Africa, we used a two-tiered did not significantly influence market participation. We expected econometric model, which allowed us to examine the probability of some ambiguity with respect to the net effect of the number of house- participation and volume of milk sold. This was the first study of its hold adults, since more adults potentially meant more household kind to analyze milk marketing in a major milk producing country of demand for milk (thereby reducing net surplus) as well as more labor West Africa. Therefore, the results provided fresh policy insights for (thereby potentially increasing milk output). However, the insignif- this region. Four key findings emerged. icance of the coefficient for children was surprising, assuming that Firstly, despite the great yield-enhancing potential of crossbred dairy these individuals only factored into the consumption aspect of house- cattle, the adoption of this technology has been extremely limited hold decision-making. in Mali. In fact, the variability of crossbred cattle ownership in the A 1% increase in the price of packaged milk was associated with dataset was insufficient to allow us to estimate statistically significant an 11% increase in the probability of market participation. Although marginal effects. However, taking the statistically significant UAPE price did not have a significant effect in the second stage, its net effect for the number of local breed cows as a rough lower-bound estimate on all producers (UAPE) was a 0.7% increase in sales for every 1% of the marginal effect of each additional crossbred animal, we can increase in price, all things being equal. Although being located in conclude that the impacts on market participation should indeed be an urban zone and community electrification shares had only been substantial. The Malian government should continue to increase pro- statistically significant in the second stage at the 18% and 21% levels ducer access to crossbred cattle. However, in light of the fact that milk of confidence, respectively, their estimated effects were quite large. sales are already very concentrated in Mali, the government should develop improved breed adoption models that are appropriate for Surprisingly, none of the variables capturing access to market institu- poorer households. tions or infrastructure were significant, with the exception of distance to a daily market. However, its estimated coefficient on the probabil- Our second finding pertains to another more fundamental produc- ity of market participation was positive. The UAPE estimate was also tivity constraint: needed improvements to the health and nutrition of positive and significant, suggesting that, as the distance of a house- dairy herds. We found evidence that pest and disease control has a hold to a daily market increased by each additional kilometer, its milk significant effect on market sales. The Malian government should sales also increased by an average of 0.6%, other factors held con- improve the monitoring of its vaccination programs to understand stant. It could be that a primary motivation for producing milk was to better their effectiveness and to ensure that poorer producers are also meet household milk demand, in which case it was the unconsumed benefiting. We also found significant effects associated with access to surplus that was marketed. Access to daily markets could allow such zero-grazing technologies (such as feeding troughs) and to year-round households to outsource their milk supply, obviating the need to pro- water sources. Although the particular measure for improved feed did duce themselves. If milk marketing is a lesser preferred means of not have a significant net effect on market participation, the signifi- earning income than other activities that become more feasible in the cant and positive effect of being located in the semiarid zone, which presence of daily markets, it would strengthen this line of reasoning. partly reflects grazing conditions, points to the importance of herd nutrition. As pressures on grazing land continue to mount in Mali, The lack of significance of the total number of collection centers at the availability of high-quality feed alternatives will be increasingly cercle the -level could potentially be explained by imperfections in the important. Policy options include supporting the development of government inventory from which data on this variable was sourced. least-cost feed rations and the promotion of diverse farm systems that For example, it is possible that the inventory was incomplete or that include the production of locally appropriate forage. For instance, the many of the inventoried centers were non-functioning. The muted cowpea crop is well adapted to the agroclimatic conditions of Mali effects of access to a training center or financial institution might and can be used a feed, but it has received little attention from policy be explained by the low quality of services offered by these institu- makers compared to starchy staples, such as rice and maize. Policy tions (or their limited relevance to milk producers), even if they were should also better support collection centers, which can facilitate pro- nearby. We might understand the lack of significance of access to ducers’ access to feed and veterinary services while providing a rela- a weekly market in light of the fact that milk producers require a tively secure market for producers (Corniaux et al., 2014). tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 101 102 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 ■ SYSTÈMES D’ÉLEVAGE ET FILIÈRES Malian dairyfarmers’ participationtomarkets Fokou G., Koné B.V FAOSTAT, 2019. FAO, Supply Database. Food Rome, Italy FAO, 2013. and integrating Understanding into issues gender livestock proj G., 2007.Duteurtre in Trade West production dairy of anddevelopment J.G.,Cragg 1971. variables for limited models with statistical dependent Some G., 2014. Broutin C. Corniaux C., Duteurtre Filières laitières développe et 1937. R.H. 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This milk present in are that costs transaction and ficity responsive incentives, price to despite considerable the speci asset are producers Fourthly, results provide milk the evidence Malian that effective for empowering women (Johnson et al., 2016). household the community, and within especially assets be those can ownership explicitly control over also and while their strengthening productivedistributing (e.g. assets cattle) women, to directly dairy suggest that programs gender agriculture and from studies Impact inclusionbetter empowerment and value chains. of women milk in through gains substantial policies could make commercialization institutions)ing (FAO, 2013). suggests milk that finding Overall, our support land, and credit, grazing to access cattle, weak and dairy productive to (i.e.access resources lack of ownership control of and (Fokou et al.,they 2011), modernize women because face inequitable cautioned women value as that chains may get milk from displaced However,constant. has Sahel countries in conducted research other volumes the males, twice held factors other than more than market ers use, production and female management decision the of mak in milk household role the that plays head markets. Assuming a primary milk on ahousehold’sThirdly, influence gender great has in participation Trop., ics Bamako’s of chain. commodity dairy suburban in Mali: systems relationsand power dynam production in Actors’ pastoral FAO, AChecklist for Practitioners. and programmes: Rome, Italy,ects 56 p. 10.19182/remvt.9972 areview.Africa: doi: applications for durable demand goods. to the Paris, France, 252 p. l’ de ment 10.1111/j.1468-0335.1937.tb00002.x doi: 1227-1246, (4): and market participation in kenya’s market. dairy Stata J., 10.1016/j.foodpol.2007.10.005 Africa. and southern eastern from dence 29USA, Jul.-1 Aug. 2007 Agricultural Oregon, Portland, American Economics Meeting, Association livestock d’Ivoire. ownership: Cote ipation endogenous from with evidence 10.2307/1909582

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10.2307/1912352 10.1017/S1068280500006961 Num. 11179. World Bank, Washington USA, DC, J. Int. Dev.J. Int. e J., 2012. incitations Analyse p des et e 10.1016/j.worlddev.2016.01.009 Am. J. Agric. Econ., rie notes techniques, SPAAA, FAO, techniques,rie SPAAA, notes Rome, 011/.54 0862.2004.tb00224.x 10.1111/j.1574- 10.5367/000000005774378784 10.1016/j.foodpol.2015.02.002 Rev. Stat., Econ.

4 , (1): 225–264, doi: 25

(3): 393-411, doi:

82 66 Agric. Resour. Econ. (2): 245-259, doi: doi: 245-259, (2): (1): 174 –177, doi: doi: –177, 174 (1): 10.1146/annurev. 10.1002/jid.1741 Agric. Econ., Economet 10.1017/ e nalisa Out ------

Participation des éleveurs laitiers maliens aux marchés

Theriault V., Vroegindewey R., Assima A., Keita N., 2018. Retailing of pro- Williamson O.E., 1985. The economic institutions of capitalism. The Free cessed dairy and grain products in Mali: Evidence from a city retail outlet Press, New York, USA, 450 p. inventory. Urban Sci., 2 (1): 24, doi: 10.3390/urbansci2010024 Wooldridge J.M., 2015. Introductory econometrics: A modern approach. Nel- Tobin J., 1958. Estimation of relationships for limited dependent variables. son Education, Canada, 910 p. Econometrica, 26 (1): 24-36, doi: 10.2307/1907382 World Bank, 2015. Living standards measurement survey. Integrated Survey Vroegindewey R., Richardson R.B., Chung K., Theriault V., Ortega D.L., 2021. on Agriculture 2014. World Bank, Washington DC, USA Competitive advantage and processor demand for local and imported food Zhou Y., Staatz J., 2016. Projected demand and supply for various foods in ingredients: analysis from an urban dairy market in West Africa. J. Agribus. West Africa: Implications for investments and food policy. Food Policy, 61: Dev. Emerg. Econ., 11 (2): 140-159, doi: 10.1108/JADEE-06-2020-0133 198-212, doi: 10.1016/j.foodpol.2016.04.002

Résumé Resumen Vroegindewey R., Richardson R.B., Thériault V. Facteurs clés Vroegindewey R., Richardson R.B., Thériault V. Factores clave pour accroître la participation des producteurs aux marchés : para aumentar la participación de finqueros en los mercados: évidence du secteur laitier malien evidencia del sector lechero maliense

Au Mali, une croissance substantielle de l’offre domestique est Un crecimiento substancial de la oferta de leche maliense es nécessaire pour répondre à la demande en produits laitiers, amé- necesario para satisfacer la creciente demanda de productos liorer les conditions de vie des producteurs ainsi qu’augmenter la lácteos, al tiempo que mejora la calidad de vida de los produc- compétitivité du secteur laitier face aux importations. Un modèle tores y se refuerza la competitividad del sector lechero maliense Cragg à deux niveaux (Cragg two-tiered model) a été appliqué frente a las importaciones. Aplicamos un modelo Cragg de dos à une base de données de ménages agricoles, représentative au niveles a una base de datos representativa a nivel nacional de los niveau national, afin d’examiner les facteurs clés influençant les hogares de finqueros de leche, para examinar los factores que décisions de participation et de ventes des producteurs laitiers. influyen las decisiones de participación en el mercado. Surgieron Quatre résultats clés ainsi que leurs implications politiques ont cuatro puntos clave y sus correspondientes implicaciones sobre émergé. Premièrement, la taille du troupeau laitier était positi- las políticas. Primero, el tamaño del hato lechero estuvo asociado vement associée à l’entrée sur les marchés et aux ventes de lait. positivamente con la introducción en el mercado y las ventas L’accélération de la diffusion de races améliorées et à plus haut de leche. El mejoramiento en la difusión de las razas mejoradas rendement, auxquelles moins de 10 % des ménages avaient de alto rendimiento, a las cuáles menos de 10% de los hogares accès, devrait se traduire par une augmentation encore plus tuvieron acceso, debería resultar en un aumento del suminis- importante de l’offre de lait. Deuxièmement, l’accès des trou- tro de leche. Segundo, el acceso del hato a agua, alimento y peaux à l’eau, aux aliments et aux soins vétérinaires avait éga- cuidados veterinarios también tuvo un efecto positivo sobre el lement un effet positif sur l’offre de lait, soulignant l’importance aumento del suministro de leche, subrayando la importancia de d’un investissement accru dans la santé et la nutrition animales. un aumento en la inversión en la salud y la nutrición animal. Troisièmement, les ménages dirigés par des femmes étaient plus Tercero, los hogares dirigidos por mujeres fueron más propen- susceptibles de participer aux marchés du lait et celles-ci ven- sos a introducir la leche en el mercado y vendieron mayores daient de plus grandes quantités que les ménages dirigés par des volúmenes que los hogares dirigidos por hombres. Debido a hommes. Les femmes étant généralement confrontées à un accès que las mujeres generalmente tienen un acceso no equitativo inéquitable aux ressources productives, des politiques et des a los recursos de producción, las políticas y los programas en programmes prenant en compte le genre dans le secteur laitier el sector lechero orientadas al género deberían ayudar a esti- devraient contribuer à stimuler l’offre de lait. Quatrièmement, mular el suministro de leche. Cuarto, un aumento en el precio comme anticipé, une augmentation du prix du lait était associée de la leche estuvo asociado con un aumento en las ventas de à une augmentation des ventes de lait. Cela indique que les leche. Esto proporciona evidencia de que los productores de producteurs de lait maliens sont sensibles aux incitations des leche malienses responden a incentivos de precio, mientras que prix et souligne l’importance d’inclure les produits laitiers dans subraya la importancia de incorporar productos lácteos en los les systèmes d’information existants des marchés. sistemas de información del mercado existentes.

Mots-clés : bovin, lait de vache, fonction d’offre, accès au mar- Palabras clave: ganado bovino, leche de vaca, funciones de la ché, chaînes de valeur, Mali oferta, acceso al mercado, cadenas de valor, Malí Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 93-103 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 103

Facteurs de risque associés aux performances de croissance et à la survie des porcelets de race locale sous la mère au Bénin

Aristide Mahoutin Agbokounou 1* Gbênagnon Serge Ahounou 2 René Coovi Dossoukpèvi 1 Issaka Youssao Abdou Karim 2 Marc T.T. Kpodekon 1

Mots-clés Résumé Porcin, truie, facteur de risque, race Afin d’identifier les facteurs de risque associés aux taux de mortalités élevés et à la indigène, système de production, faible vitesse de croissance des porcelets en postsevrage observés dans les élevages Bénin porcins au Sud-Bénin, une étude diagnostique a été conduite en 2019 dans 129 PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX élevages des départements de l’Ouémé et du Plateau sous forme d’enquêtes rétros- ■ Submitted: 1 August 2020 pectives et d’observations directes sur ces élevages. Les résultats ont montré que Accepted: 15 February 2021 les pratiques des éleveurs étaient surtout traditionnelles, basées sur la race locale, Published: 30 June 2021 et tributaires des modes de divagation et de claustration. Les principaux facteurs DOI: 10.19182/remvt. 36364 de risque liés au statut de l’éleveur étaient l’âge moyen de 42 à 45 ans (supérieur à l’âge économiquement actif des agriculteurs), la presque absence de formation et le faible taux d’instruction. Les principaux facteurs de risque liés aux pratiques de reproduction étaient la divagation, la consanguinité entre verrat et femelles reproductrices, le non-respect des normes pour le logement des truies gravides et lactantes, l’absence de mesures d’hygiène et de soins préventifs et curatifs aux reproductrices et aux nouveau-nés, le non-respect des normes zootechniques d’ali- mentation des reproductrices, et la non-assistance de la truie lors de la mise bas. Dans ce contexte, les principales causes de mortalités étaient le cannibalisme, les accidents divers, le manque de lait, l’écrasement des porcelets et les pathologies. Les truies présentaient des mises bas difficiles et le syndrome agalactie-mammite. Chez les porcelets, les diarrhées, la conjonctivite, les plaies et le poids faible à la naissance étaient le plus souvent signalés. La prise en compte de ces facteurs et des atouts certains des élevages de porc local béninois contribuera à améliorer le système de gestion de la reproduction, et la productivité.

■ Comment citer cet article : Agbokounou A.M., Ahounou G.S., Dossoukpèvi R.C., Abdou Karim I.Y., Kpodekon M.T.T., 2021. Risk factors associated with growth performance and survival of local breed suckling piglets in Benin. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 105-114, doi: 10.19182/remvt.36364

■ INTRODUCTION L’amélioration de la productivité numérique de la truie est l’une des plus importantes options pour sauvegarder la biodiversité et le revenu Au Bénin, les élevages de porcs locaux sont caractérisés par des des petits paysans et, par ricochet, la réduction de la pauvreté et la performances de reproduction médiocres traduites par des taux de malnutrition. Cette amélioration passe entre autres par la réduction mortalités élevés et de faibles vitesses de croissance en phase de des mortalités et l’augmentation de la vitesse de croissance des porce- naissance-sevrage (Nonfon, 2005 ; Youssao et al., 2008). Ces indi- lets en phase de naissance-sevrage (Agbokounou, 2017). Ainsi, l’ini- cateurs de performance des porcelets sous la truie ne favorisent pas tiative d’études visant à améliorer la vitesse de croissance et le taux de la rentabilité des élevages et réduisent les revenus des petits paysans. survie des porcelets sous la truie de race locale contribuera à augmen- ter l’approvisionnement national en protéines animales et à améliorer 1. Centre béninois de la recherche scientifique et de l’innovation, 03 BP 1665, les conditions de vie des petits paysans. La première étude envisa- Cotonou, Bénin. 2. Laboratoire de biotechnologie animale et de technologie des viandes, geable est celle qui permet d’identifier les facteurs de risque associés Département de production et santé animales, Ecole polytechnique à ces taux de mortalité élevés et ces faibles vitesses de croissance à d’Abomey-Calavi, Université d’Abomey-Calavi, Cotonou, Bénin. travers l’établissement d’une base de données permettant la maitrise * Auteur pour la correspondance des pratiques de reproduction du porc local. La présente étude a eu Tél. : +229 21321263 ; email : [email protected] pour objectif de contribuer à l’amélioration de la vitesse de croissance et du taux de survie des porcelets sous la truie de race locale dans les

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ élevages traditionnels du Bénin. tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 105 106 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Factors related tothelowproductivity ofsowsinBenin Location of Oueme and Plateau departments in Benin and Plateau Oueme of Location departments 1 :Figure élevages ces sur observationsdes àl’aide directes menée aété d’un entretien avecenquête rétrospective par l’éleveur couplée porcin avec exploitations à leurs lité et d’élevage porc. locale de la de race Une ont suivant disponibilité, de d’accessibisélectionnés été les critères l’Ouémé dont 88porcins dans et 41 le Plateau. éleveurs dans Ces auprès 129 de éleveurs réalisée aété informations des collecte La Collecte desdonnéesetenquête 2016b)(INSAE, en 2013 avec densité une 191 de hab./km². population 622 de une pour 372 habitants carrés 3264de kilomètres porc. Plateau est situé Le 7° 10’ entre N et 2° 34’ est E et sa superficie etmercialisation, de lala de consommation viande la transformation la production, ont réputation la dans une com certaines communes 2016a). ses porcs du de pays le marché plus abrite Il et grand parmi 1 de 1281 en comptait 2013 il carrés, kilomètres population près une de L’Ouémé est situé 6° entre 40’ N et 2° 30’ E. D’une de superficie du Plateau (figure lemunes Kétoudépartement de dans et Sakété de l’Ouémé, de Porto-Novode le département les dans com dans puis d’Adjarra,les communes d’Akpro-Missérété, Bonou, de Dangbo de et L’étude 2019 àoctobre conduite aété juin de dans au sud-est du Bénin Milieu d’étude ■ MATERIEL ETMETHODES

100 Situation des départements de l’Ouémé du Plateau de et au Situation départements des

500 d’habitants500 avec densité une 859 de hab./km 2 (INSAE, (INSAE, Bénin /// /// Bénin 1). - - - (IC) à95(IC) selon calculé % aété la formule avec relative,étudiées. Pour chaque fréquence confiance de intervalle un les variables sur département du la facteur significativité a précisé les calculer de fréquences, et le test du chi-carré apermis Freq Proc les variables considérées. Pour les variables qualitatives, la procédure sur département la duet significativité facteur le Faprécisé test de l’analyse pour SAS de GLM utilisée aété Proc cédure variance de avec le logiciel SAS (2013). Pour les variables quantitatives, la pro Excel et dans analysées ont enregistrées été collectées données Les Analyses statistiques la reproduction. conduite, de mode pratiques d’élevage aux àla gestion et surtout de du troupeau, au éleveurs des et àla structure profil porcins, àla taille relatives informations des au recueillir de et a permis questionnaire ES : erreurstandard/// Benin of districts in two du Bénin ///départements Tableau I : environ 15 et 12 (p <0,05) ans (tableau que indique I). tableau II Le 45 (p >0,05) ans et l’élevage pratiquaient depuis locaux porcs des l’Ouémé de tivement les départements dans et du Plateau 42 de et éleveursLes interviewés porcs de âgés étaient en moyenne respec et modedeconduitedesporcs Profil deséleveursporcins ■ relativela fréquence et dans le Plateau. le dans l’Ouémépour (p <0,05). Aucun éleveur améliorée ne race détenait de moyen effectif avec locale grand race de environ 15 6 contre têtes et Plateau croisées. détenait logiquement Le améliorées races le plus les portion élevées et locale en infime la race majoritairement étaient (tableau porc de 6,5 lescontre races les départements, deux Dans III). l’Ouémé le Plateau que dans dans (p <0,05)grande avec 16,0 têtes moyenne élevage par du taille troupeau La significativement était plus Structure ducheptelporcin le Plateau (53,6%). dans dominait qui claustration saisonnière l’Ouémé, dans manente que alors c’était le conduite de mode la de Plus la de moitié éleveurs des (56,8%) la pratiquaient claustration per ou en divagationclaustration saisonnière permanente, permanente. l’Ouémédans et 91,7 le Plateau. élevés étaient porcs % dans Les en veurs n’avait aucune reçu formation en élevage porcin, soit 82,9 % 7,3 %) (4,7 et universitaire % et 9,7 %). éle ces de partie grande La (25,8 % et %), 24,3 du primaire truction (25,9 du secondaire % et (respectivementinstruits 43,5 du et Plateau ceux comptaient davantage scolarisés étaient non de éleveurs des et chrétiens. des plupart hommes des La l’Ouémé de la majorité était éleveurs des les départements deux interviewés dans (année) élevage deporc Expérience en Age (année) Variable RESULTATS Age et expérience des éleveurs local dans Ageporc expérience des deux de et Moyenne ES: standard deviation 15,55 42,78 N Ouémé la taille de l’échantillon. Age and experience of local-pig farmers Age and experience local-pig of

% et 56,1 0,89 1,47 ES

Moyenne

%), avec niveauxdes d’ins 11,92 45,19 Plateau 1,30 2,15 ES > 0,05 ≤ 0,05 P P - - - - -

Facteurs liés à la faible productivité de la truie au Bénin

Tableau II : Statut des éleveurs et mode de conduite dans les élevages de porc local au Bénin /// Farmers’ status and management of local- pig farms in Benin

Variable Ouémé Plateau P

% IC % IC Sexe Féminin 21,50 9,71 36,59 11,37 NS Masculin 78,41 9,71 63,41 11,37 NS Religion Christianisme 88,64 7,49 87,80 7,72 NS Animisme 9,09 6,78 12,20 7,72 NS Sans religion 2,27 3,51 0,00 0,00 NS Niveau d’étude Primaire 25,88 10,33 24,39 10,13 NS Secondaire 25,88 10,88 7,32 6,15 * Universitaire 4,71 5,00 9,76 7,00 NS Non instruit 43,53 11,70 56,10 11,71 NS Formation en élevage porcin 17,11 8,89 8,33 6,52 NS Domaine de formation Alimentation 84,62 8,51 100 0 NS Santé 53,85 11,76 100 0 NS Reproduction 53,85 11,85 100 0 NS Logement des porcs 53,85 11,85 100 0 NS Mode de conduite des Claustration permanente 56,82 11,77 7,32 6,19 *** animaux Claustration saisonnière 28,41 10,64 53,66 11,85 ** Divagation permanente 14,77 8,37 39,02 11,51 ** NS : non significatif ;* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 ; IC : intervalle de confiance /// NS: not significant;* p ≤ 0.05; ** p ≤ 0.01; *** p ≤ 0.001; IC: confidence interval

Tableau III : Structure du cheptel dans les élevages de porc local au Bénin /// Livestock structure in local-pig farms in Benin

Variable Ouémé Plateau P

Moyenne ES Moyenne ES Effectif moyen par élevage et par race Race locale 6,23 2,46 15,31 3,57 * élevée Améliorée 0,15 0,09 0,00 0,14 NS Croisée 0,15 0,16 0,75 0,23 * Taille moyenne du troupeau par élevage 6,53 2,47 16,07 3,58 * Effectif moyen par élevage et par Porcelet au lait 1,60 1,18 5,42 1,73 NS catégorie de porc de race locale Truie lactante 0,47 0,76 2,55 1,12 NS Truie gravide 0,44 0,11 1,22 0,17 *** Truie vide 0,22 0,23 1,67 0,34 ** Cochette 1,02 0,35 2,55 0,51 * Verrat 0,26 0,10 0,70 0,15 * Mâle castré 0,97 0,17 0,95 0,25 NS Femelle 0,55 0,13 0,22 0,19 NS Mâle entier 0,66 0,12 0,35 0,18 NS NS : non significatif ;* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 ; IC : intervalle de confiance /// NS: not significant;* p ≤ 0.05; ** p ≤ 0.01; *** p ≤ 0.001; IC: confidence interval

Le verrat utilisé en reproduction était acheté, emprunté ou né dans Logement des truies reproductrices l’élevage (tableau IV). L’achat du verrat était davantage pratiqué dans l’Ouémé que dans le Plateau (p < 0,005) alors que le verrat né dans La totalité des éleveurs du Plateau et la quasi-totalité de ceux de l’élevage était plus présent dans le Plateau (p < 0,05). Plus de 90 % des l’Ouémé (98,7 %) disposaient d’un habitat pour les porcs (p < 0,001). éleveurs utilisaient le verrat de race locale dans les deux départements. Le tableau V montre la structure de ces habitats. Les sols étaient L’existence de lien de parenté du verrat avec les autres porcs de l’élevage généralement nus dans le Plateau avec 83,3 % des élevages contre était signalée par 28,3 % des éleveurs de l’Ouémé contre 47,8 % des 25,6 % dans l’Ouémé (p < 0,001). En revanche les sols cimentés ou éleveurs du Plateau. En cas d’achat, les durées passées par le verrat dans recouverts de litière étaient davantage rencontrés dans l’Ouémé. Les les élevages étaient de neuf mois (deux saillies) dans l’Ouémé et quatre sols dallés étaient rares dans ces élevages, avec leur absence totale mois (une saillie) dans le Plateau. En revanche le verrat né dans l’élevage dans le Plateau et une très faible proportion dans l’Ouémé. En cas passait plus de temps dans l’exploitation, environ un an (12,5 mois) dans d’élevage des porcs sur litière, le renouvellement se faisait générale- l’Ouémé et un peu moins de deux ans (22,7 mois) dans le Plateau. ment une fois par an dans l’Ouémé et tous les trois ou six mois dans tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 107 108 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Factors related tothelowproductivity ofsowsinBenin NS : nonsignificatif ;*p ≤ 0,05 ;**p≤ 0,01 ;IC :intervalledeconfiance/// deux départements, pour seulement éleveurs, % des pour environ 40 départements, deux les en bas loge mettaient individuelle. truies que leurs les déclaré Dans même loge 50 % ont % contre que les catégories ; 60 autres porc de pectivement 39,7 58,3 % contre % (p >0,05) les élevaient la dans individuelle 34,8 éleveurs contre % des du Plateau (p <0,05) ; res 50,7 éleveurs % des l’Ouémé de élevaient gravide en loge truie leur gravides ou encore avectruies les catégories autres porc. de effet, En gravide élevée était truie La en loge individuelle ou avec d’autres élevages l’Ouémé, 38,8 contre % dans p <0,001). Plateau, p <0,001), le Plateau (68 et bois de dans ou bambou % des l’Ouémé dans brique de (60,3 élevages % des le 4,0 contre % dans bois ou bambou, tôles avec ou autres récupération de dominance une barre, de ou en en étaient tôles brique, murs récupération. de terre Les toits des habitats avec en leurs chaume pour dominance toiture une de le Plateau. majorité disposait La éleveurs des départements deux des NS : nonsignificatif ;*p ≤ 0,05 ;**p≤ 0,01 ;***p ≤ 0,001 ;IC :intervalledeconfiance/// Tableau V : Tableau IV : Origine duverrat avec lesautresporcs del’élevage Existence delienparentéduverrat Race duverrat Variable Nature delaclôture Eleveurs disposantdeclôtures Nature dutoit Eleveurs disposantdetoitpourleurshabitats Renouvellement delalitière Etat dusol Eleveurs disposantd’habitat Variable Verrats utilisésdanslesélevages deporc localauBénin/// Structure des abris de porc local au abris porc de Bénin des /// Structure En boisoubambou En terredebarre En brique Feuilles depalme Tôles neuves Tôles derécupération Chaume Autre 1 fois/an Tous les6mois Tous les3mois Tous lesmois Litière Cimenté Dallé Nu Emprunt Achat Non Oui Améliorée Croisée Locale Né dansl’élevage Structure of local-pig shelters in Benin local-pig of Structure NS: notsignificant;*p≤0.05;**0.01;IC:confidenceinterval - 71,67 28,33 7,25 1,45 91,30 27,78 26,39 48,61 35,14 5,41 25,68 98,67 38,81 2,99 60,29 93,15 20,75 9,43 41,51 30,19 72,60 32,00 28,00 8,00 16,00 16,00 33,78 % % veurs pour nourrir leurs truies gravides. dehors du En son blé, de truies leurs de nourrir veurs pour les éle par utilisées indique les premières matières tableau VII Le Conduite alimentairedestruies gravidesetlactantes femelles aux porcelets nouveau-nés. aux ni soin de ni avant la saillie éleveurs l’Ouémé de éleveurs des et la totalité du Plateau n’apportaient (90,2 éleveursdes quasi-totalité %) La départements. deux des des enclos des désinfection La avec du Crésyl n’était aucun par pratiquée (tableau éleveurs autres VI). Les les lavaient en avec général du savon. les pas taient enclos : 87,7 l’Ouémé dans le Plateau % dans et 92,0 nombreUn d’éleveurs grand ne désinfec départements deux des ments (73 % chacun). logesdes chez bonne la était majorité éleveurs des départe deux des loges n’étaient porcelets. et leurs L’aération les exiguës truies pas pour Boars usedinlocal-pigfarmsBenin NS: notsignificant;*p≤0.05;**0.01;***0.001;IC:confidenceinterval Ouémé Ouémé 10,63 10,63 6,12 2,82 6,65 10,57 10,40 11,79 11,26 5,34 10,31 2,70 11,50 4,02 11,55 6,00 9,64 6,95 11,63 10,83 10,52 11,01 10,59 6,40 8,65 8,65 11,16 IC IC 13,04 52,17 47,83 0,00 4,35 95,65 47,83 39,13 4,17 83,33 68,00 36,00 4,00 19,05 19,05 42,86 23,81 88,00 33,33 33,33 33,33 12,50 % 100 100 % 0 0 0 Plateau Plateau 11,79 11,79 0,00 4,81 4,81 11,79 11,52 7,95 4,72 8,79 11,01 11,33 4,62 9,33 9,33 11,68 10,05 7,67 11,12 11,12 11,12 7,80 IC IC 0 0 0 0 0 NS NS NS NS NS NS *** *** *** *** *** *** NS NS NS NS NS NS NS NS ** ** ** ** P * P * * - - - Facteurs liés à la faible productivité de la truie au Bénin

Tableau VI : Mesures sanitaires prises par les éleveurs pour les femelles et les porcelets de race locale au Bénin /// Health measures applied to local-breed females and piglets by farmers in Benin

Variable Ouémé Plateau P

% IC % IC Désinfection des enclos Au Crésyl 0 0 0 0 NS Au savon 9,59 6,95 4,00 4,62 NS Autres 3,51 4,34 15,38 8,51 NS Aucun 87,67 7,76 92,00 6,40 NS Périodicité de désinfection Tous les 3 mois 44,44 11,72 0 0 NS Tous les 6 mois 0,00 0,00 0 0 NS 1 fois/an 11,11 7,42 0 0 NS Juste avant mise bas 0 0 0 0 NS Autres 3,51 4,34 15,38 8,51 NS Soins aux femelles avant saillie Apport de soins 9,72 6,99 0 0 NS Aucun soin 90,28 6,99 100 0 NS Soins aux porcelets nouveau-nés Apport de fer 9,72 6,99 0 0 NS Apport d’antibiotique 1,39 2,78 0 0 NS Soin des plaies 1,39 2,78 0 0 NS Aucun soin 90,28 7,04 100 0 NS NS : non significatif ; IC : intervalle de confiance /// NS: not significant; IC: confidence interval

Tableau VII : Matières premières utilisées par les éleveurs dans l’alimentation des truies de race locale gravides en claustration au Bénin /// Raw materials used by farmers to feed local-breed sows in confinement in Benin

Variable Ouémé Plateau P

% IC % IC Déchet de cuisine 67,57 11,05 79,17 9,58 NS Fourrage 89,19 7,33 95,83 4,72 NS Son de maïs 85,14 8,39 83,33 8,79 NS Tourteau de palmiste 39,19 11,52 58,33 11,63 NS Son de blé 27,03 10,48 0 0 ** Drêche de brasserie 14,86 8,39 0 0 * Balayure de moulin 39,19 11,52 87,50 7,80 *** Balayure de boulangerie 2,70 3,82 0 0 NS Tourteau de coco 2,70 3,82 0 0 NS Manioc 17,57 8,98 91,67 6,52 *** Grain de maïs 5,41 5,34 4,17 4,72 NS Noix de palme 18,92 9,24 37,50 11,42 NS Eau résiduelle de préparation d’huile de palme 20,27 9,49 70,83 10,73 *** Tourteau de coton 1,35 2,74 0 0 NS Tourteau de soja 9,46 6,96 12,50 7,86 NS Son de soja 8,11 6,49 0 0 NS NS : non significatif ;* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 ; IC : intervalle de confiance /// NS: not significant;* p ≤ 0.05; ** p ≤ 0.01; *** p ≤ 0.001; IC: confidence interval la drêche de brasserie, des balayures de boulangerie, du tourteau de Les matières premières apportées aux truies en loge étaient pra- coco, du tourteau de coton et du son de soja qui n’intervenaient pas tiquement les mêmes que celles données aux truies en divagation dans la ration servie aux animaux par les éleveurs du Plateau, les (tableau IX). Parmi elles, la racine tubérisée de manioc était plus uti- autres matières premières étaient utilisées dans les deux départements. lisée dans le Plateau (75 %) que dans l’Ouémé (8,8 %) (p < 0,001). En Celles qui étaient utilisées le plus régulièrement dans les rations des revanche, les déchets de cuisine étaient plus utilisés dans l’Ouémé truies gravides des deux départements étaient les déchets de cuisine, (88 %) que dans le Plateau (50 %) (p < 0,01). les fourrages et le son de maïs (tableau VIII), en raison de leur dispo- nibilité et de leur faible coût par rapport aux autres. Dans le Plateau La forme simple à une seule matière première de la ration était la en particulier, certaines matières premières étaient aussi utilisées par plus utilisée (tableau X) dans les deux départements avec 51,7 % une grande partie des éleveurs : le tourteau de palmiste (58,3 %), l’eau dans l’Ouémé et 66,7 % dans le Plateau, suivie de la ration compo- résiduelle de préparation d’huile de palme (70,8 %), les balayures de sée de deux matières premières, respectivement 36,7 % et 28,6 %. La moulin (87,5 %) et la racine tubérisée de manioc (91,7 %). ration était servie aux truies sous forme de bouillon par la plupart tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 109 110 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Factors related tothelowproductivity ofsowsinBenin race locale au Bénin /// Tableau VIII : Tableau X : NS : nonsignificatif ;**p≤ 0,01 ;***p ≤ 0,001 ;IC :intervalledeconfiance/// rawmented sows in Benin materials roaming of local-breed feed in the Tableau IX : NS : nonsignificatif ;*p ≤ 0,05 ;***p ≤ 0,001 ;IC :intervalledeconfiance/// NS : nonsignificatif ; **p≤ 0,01 ;***p ≤ 0,001 ;IC :intervalle deconfiance/// régulière Raison del’utilisation Drêche debrasserie Son deblé Tourteau depalmiste Son demaïs Fourrage Déchet decuisine Variable gravides etlactantes Aliment serviauxtruies par jour Nb. derations servies des rations Forme deprésentation servies auxtruies Forme derations Variable Variable Son desoja Tourteau desoja Tourteau decoco Noix depalme Grain demaïs Manioc Balayures demoulin Drêche debrasserie Son deblé Tourteau depalmiste Son demaïs Déchet decuisine Pratiques alimentaires dans enverstruies élevages les local au les porc Bénin de /// Matières premières apportées en complément en dans l’alimentation apportées premières Matières race truies de locale des divagation en au Bénin /// Matières premières régulièrement premières Matières utilisées raisons et leur de utilisation régulière dans l’alimentation truies gravides des de Raw materials sows regularly in Benin used regular pregnant and of reasons for diet use their local-breed in the Ration composée de plus de 2 matières premières Ration composéede2matièrespremières Ration àuneseulematièrepremière Ne mesurepas Grande quantitéchez leslactantes Grande quantitéchez lesgravides Même quantité Différents aliments Même aliment Autres 3 fois 2 fois 1 seulefois Forme pâteuse Forme bouillon Autres Accessible sanscoût Moins coûteuxquelesautres Plus disponiblequelesautres 8,82 0,00 5,88 2,94 2,94 8,82 47,06 14,71 11,76 17,65 70,59 88,24 % Ouémé NS: notsignificant;*p≤0.05;***0.001;IC:confidenceinterval NS: notsignificant;**p≤0.01;***0.001;IC:confidenceinterval NS: notsignificant; ** p≤0.01;***0.001;IC:confidence interval 9,00 10,75 7,60 6,69 0,00 5,55 3,99 3,99 6,69 11,78 8,36 7,60 13,24 39,71 20,59 77,94 10,00 11,43 12,86 62,86 44,29 37,14 IC % Ouémé 8,00 11,55 9,54 9,78 7,08 7,51 7,90 11,40 11,72 11,40 42,03 24,64 4,62 31,88 2,74 52,05 43,84 4,11 20,00 80,00 13,33 36,67 51,67 100 IC % 0 Ouémé Feeding practices for practices sowsFeeding farms in local-pig in Benin 11,73 10,24 4,95 11,00 3,85 11,79 11,71 4,68 9,44 9,44 8,02 11,37 11,79 IC 0 0 10,00 70,00 50,00 10,00 10,00 10,00 10,00 75,00 65,00 % 0 0 0 Plateau 9,09 23,81 71,43 80,95 8,70 13,04 73,91 47,83 % 0 0 Plateau 8,70 8,70 82,61 4,17 87,50 12,50 14,29 85,71 4,76 28,57 66,67 0,00 100 % 0 0 7,08 10,81 11,80 7,08 7,08 7,08 7,08 10,22 11,25 Plateau IC 0 0 0 6,78 10,05 10,66 9,27 6,65 7,95 10,36 11,79 IC 0 0 6,70 6,65 8,94 4,72 7,80 7,80 0,00 8,26 8,26 5,02 10,66 11,12 IC 0 0 0 Supple *** *** NS NS NS NS NS NS NS *** *** NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS *** NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS ** ** P * ** P P - Facteurs liés à la faible productivité de la truie au Bénin des éleveurs des deux départements. La totalité des éleveurs des deux La grande majorité (86,3 %) des éleveurs du Plateau n’assistait pas départements servait le même aliment aux truies gravides et lactantes. les truies lors de la mise bas contre 56,2 % dans l’Ouémé. Les autres La même quantité était servie à ces deux catégories de femelles par la raisons d’assistance aux animaux dans l’Ouémé étaient de faciliter la plupart des éleveurs du Plateau, 82,6 % contre seulement 31,9 % des mise bas et d’éviter l’ingestion du placenta. Les raisons de réforme éleveurs de l’Ouémé (p < 0,001). Dans l’Ouémé, 42 % des éleveurs ne des truies étaient, entre autres, la vieillesse de la truie (respectivement mesuraient pas les quantités servies à ces animaux. Dans le Plateau, la dans l’Ouémé et dans le Plateau, 58,5 % et 77 %), le changement de plupart d’entre eux nourrissaient leurs truies trois fois par jour, 87,5 % comportement (20 % et 15,4 %), les pathologies (9 % et 0 %), l’avor- contre 52,0 % dans l’Ouémé (p < 0,01). tement (3,1 % et 31 %), la faible taille de portée (15,4 % et 53,9 %), le problème de venue ou de retour des chaleurs (13,8 % et 0 %). Pathologies, symptômes observés autour de ou à la mise bas Gestion de la reproduction en mode de conduite de divagation Les pathologies et les symptômes les plus observés autour de ou à la mise bas concernaient dans le Plateau les mises bas difficiles La plupart des éleveurs (81,8 % dans l’Ouémé et 76,1 % dans le Pla- (53,8 %), suivies des mammites (23,0 %), et dans l’Ouémé surtout teau) ne faisaient pas la saillie des truies avant la divagation (p > 0,05). l’agalactie (49,1 %) (figure 2). Après la mise bas, les cas de splayleg, Les lieux de litière des femelles gravides étaient la brousse, les enclos de diarrhées, de conjonctivite et autres maladies ou symptômes et autour ou dans la concession. Les lieux de litière de ces truies indi- comme les plaies à la queue, le poids faible à la naissance étaient les qués par la grande majorité des éleveurs du Plateau (80 %) étaient pathologies et symptômes essentiels observés au niveau des porcelets les enclos, alors que dans l’Ouémé, ils étaient surtout autour ou dans (figure 3). Notons que le splayleg a été observé uniquement dans le la concession (57,6 %) et dans une moindre mesure dans les enclos Plateau (28,5 % des éleveurs). Les diarrhées ont été signalées davan- (39,4 %). Concernant les truies lactantes, elles occupaient les mêmes tage dans l’Ouémé (55,9 % contre 21,4 % dans le Plateau, p < 0,05), lieux de litière que précédemment. Dans l’Ouémé, 63,6 % d’entre elles alors que la conjonctivite a été plus citée dans le Plateau que dans dormaient autour ou dans la concession contre 5 % dans le Plateau l’Ouémé (42,8 % contre 8,4 %, p < 0,01). D’une manière générale, (p < 0,001). En revanche, 75 % des truies lactantes dans le Plateau les diarrhées et la conjonctivite sont apparues comme les symptômes dormaient dans les enclos contre 36,4 % dans l’Ouémé (p < 0,05). Par dominants dans les deux départements. ailleurs, 30 % avaient la brousse comme lieu de litière dans le Plateau contre 9,1 % dans l’Ouémé (p < 0,05). Les lieux de mise bas étaient Gestion de la mise bas dans les élevages dans le Plateau la brousse (75 %) et les enclos (52,6 %), ils étaient dans l’Ouémé la brousse (55,9 %), les enclos (26,5 %) et la concession en claustration (29,4 %). Les auteurs ont aussi relevé que la conduite en divagation La plupart des éleveurs du Plateau (81,8 %) ont signalé que les mises pouvait entraîner notamment la récurrence de la peste porcine afri- bas avaient lieu souvent tard la nuit contre 47,5 % dans l’Ouémé caine, exposer au vol et à l’empoisonnement. (p < 0,01). Très peu d’éleveurs des deux départements ont signalé que les mises bas avaient lieu au petit matin alors que 45,8 % des éle- Causes de mortalités des porcelets veurs de l’Ouémé contre 22,7 % du Plateau ont indiqué que les mises de la naissance au sevrage bas avaient lieu dans la journée. Les mises bas du début de la nuit étaient observées uniquement par les éleveurs (18,6 %) de l’Ouémé. La figure 4 montre les causes de mortalités des porcelets de la nais- sance au sevrage signalées par les éleveurs. La conjonctivite n’a pas été signalée par les éleveurs de l’Ouémé, pour qui le manque de lait était la principale cause (34,0 % contre 4,7 % pour le Plateau, p < 0,05), 90 suivi des pathologies (respectivement 25,5 % contre 23,8 %, p > 0,05). 80 70 b Ouémé Plateau En revanche, les diarrhées n’ont pas été signalées par les éleveurs du 60 a 50 Plateau, où les causes de mortalité des porcelets les plus citées ont été 40 30 b baaa les accidents divers (42,8 % contre 12,7 % dans l’Ouémé, p < 0,05), le 20 a 10 a aa a cannibalisme (33,3 % contre 4,2 % dans l’Ouémé, p < 0,01) et l’écra- 0 sement (33,3 % contre 19,1 % dans l’Ouémé, p > 0,05). Pour plus

% d'éleveurs enquêtés Mise bas Mise bas Mammite Agalactie Manque Autres difficile longue d’appétit d’éleveurs dans le Plateau (47,6 %) que dans l’Ouémé (19,1 %), les causes n’étaient pas connues (p < 0,05). Figure 2 : Pathologies/symptômes signalés par les éleveurs béni- nois chez les truies de race locale autour de ou à la mise bas /// Diseases/symptoms reported by Beninese farmers in local-breed sows around or at farrowing Cause non connue a b Cannibalisme a b Accidents divers b 80 a 70 Ouémé Plateau Pathologies a a 60 a Conjonctivite b Plateau 50 b a b a 40 b Diarrhées a Ouémé 30 b Manque de lait b a 20 a a 10 a Faible à la naissance a a % d'éleveurs enquêtés 0 Ecrasement a Splayleg Diarrhées Conjonctivite Autres a 0 1020304050607080 Figure 3 : Pathologies/symptômes signalés par les éleveurs béninois chez les porcelets de race locale après la mise bas ; autres : plaie Figure 4 : Causes de mortalités des porcelets de race locale en à la queue, poids faible, etc. /// Diseases/symptoms reported by phase de naissance-sevrage signalées par les éleveurs béninois /// Beninese farmers in local-breed piglets after farrowing; others: tail Causes of local-breed piglet mortality during the birth-weaning sores, low weight, etc. phase reported by Beninese farmers tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 111 112 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Factors related tothelowproductivity ofsowsinBenin de manque de soins. de manque de revanche, En le barre solde nu et le en terre mur tout les fer de porcelets àl’anémie au manque et ainsi contexte ce dans l’Ouémé dans cimenté en peut briques exposer murs aux associé sur les élevages d’Afrique. traditionnels sol de la dominance ailleurs, Par l’origine pathologies, des la le plus dans parasitisme étant fréquente et al. (2013) selon lesquels l’état du sol sont et soins de le manque à (1997), analyse rejoint Cette celles Abdallah-Nguertoum de et Carter nouveau-nés et aux la saillie peuvent àl’origine être pathologies. de l’Ouémé de ceux de Plateau et la presque totalité femelles aux avant éleveurs des la totalité du préventifs soins de par etapport curatifs que progéniture. leur de bien plus, De reproductrices des le non- ensemble formaient un cas des plupart favorable àl’infestation aussi etla le non-désinfection renouvellement la la dans de litière annuel le Plateau),dans en (davantage litière ceux l’Ouémé), dans rencontrés élevages d’Afrique. local porc de sols Les nus (davantage rencontrés Agbokounou par et al. (2016) àcelle rapportée et similaire les dans style de était traditionnel habitats des reproducteurs des structure La des habitatsporcsreproducteurs Facteurs derisqueliésàlastructureetl’hygiène point. 1,2 0,7 de porcelets des 10 de les mortalités à % accroît consanguinité selonporcelets car Bolet et al. (1982) de augmentation du une taux des le mortalités Plateau) de risque et de % dans 48 facteur un était élevages l’Ouémé (28 certains % dans catégoriesautres dans porcs de pluslocale dans 90 de Agbokounou par et al. (2016). àcelles rapportées laires race de était Il l’élevage, acheté, ou né dans était emprunté saillie observations simi la pour que utilisé adultes. porcs des verrat porcelets Le sous la truie aussi bien des mortalités de divagation risque de facteur un restait le Plateau. de mode dans Le dominait que la claustration saisonnière l’Ouémé dans porcs alors avec dominante la claustration permanente expliquer la légèrepourrait conduite de du des mode amélioration significativement plusdaire élevé l’Ouémé dans le Plateau que dans férence significative. d’éleveurs pourcentage Le du niveau du secon plus était élevétruits l’Ouémé dif dans sans le Plateau mais que dans les élevagesdans d’éleveurs local. taux porc de traditionnels Le ins et al., 2017), aujourd’hui sont rares techniques même si apports ces velles la production et technologies la gestion dans (Baenyi porcs des l’applicationpréhension pour innovations, des en particulier nou de et la com la vulgarisation atout faciliter cation un majeur reste pour d’assimilationla facilité effet, En techniques. encadrements des l’édu atout expérience àleur d’élevageun en complémentaire matière pour niveaux Les d’instruction départements. deux observés constituaient d’élevageen matière les dans porc. de Environ instruits 50 %étaient d’entre (plus eux %) 80 de n’avait formation de technique reçu pas (15 l’Ouémé dans ans le Plateau), et 12 dans ans majorité la grande l’expérienceMalgré éleveurs ces par acquise en pratiques d’élevage porcelets des en maternité. les mortalités réduire pour rôle joue un du essentiel suivi la animaux, des qualité par notamment effet,En selon et al. Lemoine (2018), l’éleveur, son savoir-faire par et porcelets. des mortalités de risque de facteur un ricochet et par portée éleveurs des et leur de vitalité les activités suivi de pour truies des (40 les agriculteurs ans), pour actif peut qui suggérer ce faible une Baenyi et al. (2017), âges ces àcelui sont économiquement supérieurs moyens l’Ouémé 43 de dans le Plateau. ans et 45 de Selon dans ans et avaient au chrétiens sud des étaient du Bénin. Ils porcins âges des et al. (2018) Kiki par vation déjà a été rapportée les élevages dans éleveursLes interviewés en étaient obser majorité hommes. des Cette et aumodedeconduitedesporcs Facteurs derisqueassociésauprofil ■ DISCUSSION

% des élevages. avec Son lien parenté de les

------l’intervalle entre mises bas et ainsi réduire la productivité numérique.l’intervalle réduire et bas ainsi mises entre aveclement les d’autres jeunes truies catégories peut augmenter porc de et principa le regroupement (2006) selon truies des ailleurs, Gourdine causes les plus lait de et le étaient les citées manque pathologies. Par porcelets des les plus les éleveurs. signalées par mortalité de autres Les causes des faisaient qui etporcs partie entre le cannibalisme, bagarres favorisaient l’écrasement porcelets, des les accidents divers les comme gravides avec et le regroupement d’autres truies aspect des animaux élevagesdes les loges mais le étaient plus souvent exiguës. dernier Ce viduelle ou commune. L’aération majorité la grande dans bonne était quemment avec d’autres en gravides. bas loge mettait Elle indi truies loge individuelle, sinon avec d’autres catégories porcs, de moins fré règlesaux d’hygiène, gravide le était plus la souvent truie une dans ni zootechniques normes aux habitats ces ne qui répondaient ni Dans l’habitat de caractéristiques prophylactiques. mesures et de du manque des en présents raison et virus pouvaient ou aux dues bactéries aux être et la conjonctiviteles porcelets, les ont diarrhées les été plus observées àl’étatliée prophylactiques. mesures habitats des de et au manque Chez l’origine pouvait bactériologique être (Gerjets et Kemper, 2009), donc pathologie la aété seconde observée,même, dont la mammite-agalactie àl’alimentation pouvait qui liée être elle- difficile bas mise et àla truie bas, ou de autour àla chez mise puis les porcelets. dehors d’une En s’explique les symptômes par ou pathologies observés chez les truies analyse la de productivité baisse de Cette la risque de de truie. teur conjonctionLa évoquées caractéristiques des peut fac constituer un gérer du fer àtravers l’ingestion du sable du sol et du mur. le Plateau la offrent d’in possibilité porcs observés aux dans surtout pliquent le fait quepar l’augmentation la de en concentration énergie de éleveurs l’ingestion limiteraient sèche. la de matière analyses Ces s’ex % des au moins 80 par servie et la bouillon forme protéines de sources éleveurs. des la plupart par première L’utilisation des minorité une par aggravé peut l’utilisation être Ceci par d’une seule matière ration àune l’efficacitécompromettre et donc la productivité truies. des alimentaire ration faibleCette en énergie, et peut en pauvre riche fibres en protéines les départements. en deux claustration gravides et dans lactantes truies qu’ils amontré palmiste de des la constituaient base ration de tourteau cuisine, de déchets fourrages, et des blé, de sons des maïs de et du d’utilisation régularité au La moulin. des transformation de produits constituent des et maïs, derniers de et deux ces palme, manioc de de noix de producteur grand est un d’huile département ce palme, de car et l’eau le manioc moulin, de les balayures résiduelle préparation de aussi majorité utilisait le grande Plateau une dans ailleurs, Par lisées. les plus et le maïs son uti blé de étaient les alimentaires ressources les cuisine, de déchets départements, deux les fourrages, le son de nou et al. (2016) les élevages dans les Dans en Afrique. local porc de Agbokou par rapporté comme et sous-produits agro-industriels, des résidus des récolte de ou produits artisanale, mation agroalimentaire L’aliment provenait servi fourrages, des sous-produits transfor des de l’auge truies. des la fertilité est susceptible diminuer de à et accéder àla sociaux compétition pour que conflits dû le aux stress porcelets, des montre qui croissance (2006) avec en accord Gourdine faible et une vitesse productivité de de baisse la de numérique truie et compétition de d’accès conflits de source être àl’auge et causer une éleveurs situation peut les servies. pas Cette ne quantités mesuraient le Plateau et où gravides, 42 dans lactantes % des surtout truies aux : tous lesétude éleveurs et en même quantité le servaient même aliment physiologiques stades différents àcelles notre de » sont similaires de siologique animaux aux du même la aliment distribution impose sexe, de distinction les habitats sans dans phy stade de animaux des observations Agbokounou de Les (2001) regroupement « Le écrit qui des porcsreproducteurs Facteurs derisqueliésàl’alimentation

------Facteurs liés à la faible productivité de la truie au Bénin l’aliment donne de meilleures performances de croissance de la por- les causes de mortalités des porcelets en maternité, les pathologies tée, et l’augmentation de la teneur en lysine et/ou protéines améliore la ou symptômes des porcelets et des truies autour de ou à la mise bas. vitesse de croissance de la portée (Paboeuf et al., 2002). Dans l’ensemble, l’étude a montré que la survie et la croissance des porcelets sous la truie de race locale dépendaient de la qualité de Dans les élevages traditionnels de porc local d’Afrique, la plupart des leur suivi par l’éleveur et ainsi du profil de ce dernier, et de l’appli- éleveurs distribuent des aliments aux animaux, même à ceux qui pra- cation des normes zootechniques et sanitaires en matière de gestion tiquent la divagation (Agbokounou et al., 2016). Cette observation cadre de reproduction. Toutefois la qualité de la truie, surtout celle liée au avec les résultats de cette étude qui indiquent que les éleveurs prati- rendement de son colostrum, constituait aussi un facteur déterminant. quant la divagation distribuaient des aliments aux truies en plus des variétés d’aliments qu’elles trouvaient dans la nature. Remerciements La distribution d’aliments aux truies trois fois par jour observée dans la majorité des élevages pourrait augmenter l’ingestion en accord avec Les auteurs remercient le ministère de l’Enseignement supérieur et Gourdine (2006) qui montre que la consommation d’aliments aug- de la Recherche scientifique, et le Gouvernement béninois pour leurs mente de 15 % lorsqu’ils sont distribués trois fois par jour au lieu d’une. appuis financier et matériel à la réalisation de cette étude à travers L’augmentation de la consommation de ces aliments de faible niveau le Centre béninois de la recherche scientifique et de l’innovation énergétique pouvait améliorer l’ingestion énergétique dont l’efficacité (CBRSI). nutritionnelle était malheureusement amoindrie par la richesse en fibres de ces aliments et la forme bouillon de la ration. Conflits d’intérêts L’étude a été réalisée sans conflit d’intérêts. Facteurs de risque liés à la gestion par l’éleveur de la mise bas en claustration Contributions des auteurs La gestion de la mise bas à travers surtout son suivi par l’éleveur est AMA et IYAK ont participé à la conception et à la planification de aussi un facteur déterminant de la survie des porcelets, un faible taux l’étude ; IYAK et MTTK ont participé à la supervision de l’étude ; de mort-nés s’expliquant vraisemblablement par l’assistance fournie AMA, IYAK, MTTK et RCD ont participé à la collecte des données ; aux porcelets à la naissance (Bories et al., 2010). Les éleveurs de la AMA a rédigé la première version du document ; IYAK, MTTK et zone d’étude pratiquant la claustration assistaient leurs truies lors de RCD ont corrigé la première version du document ; GSA a effectué la mise bas mais la mise bas tard la nuit indiquée par la plupart des les analyses statistiques ; AMA et GSA ont révisé le document. éleveurs du Plateau ne leur permettait pas d’assister les truies, ce qui constituait un facteur de risque de mortalités des porcelets mais aussi REFERENCES parfois des truies. Abdallah-Nguertoum E., 1997. Elevage porcin en région périurbaine de Ban- gui (Centrafrique). Thèse Doct. Vétérinaire, Ecole Inter-Etats des Sciences et Facteurs de risque liés à la gestion de la reproduction Médecine Vétérinaires, Dakar, Sénégal, 111 p. Agbokounou A.M., 2001. Etude des besoins énergétiques et protéiques en mode de divagation du porc local béninois en phase de démarrage-croissance. Mém. DEA Contrairement au mode de conduite en claustration, les pratiques de Sciences agronomiques et Ingénierie biologique, Orientation élevage, reproduction en mode de divagation observées dans cette étude se fai- Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Belgique, 92 p. saient sans l’intervention de la plupart des éleveurs. Les saillies étaient Agbokounou A.M., Ahounou G.S., Youssao A.K.I., Mensah G.A., Koutinhouin libres puisque les truies n’avaient pas été saillies avant la divagation B., Hornick J.L., 2016. Caractéristiques de l’élevage du porc local d’Afrique. selon la plupart des éleveurs des deux départements. Dans ce contexte, J. Anim. Plant Sci., 30 (1) : 4701-4713 l’éleveur ne pouvait pas contrôler l’âge à la mise à la reproduction, Agbokounou A.M., 2017. Utilisation du colostrum bovin comme alternative comme observé par Ossebi et al. (2019) dans les élevages de porc au d’amélioration des performances de croissance et de survie du porcelet Sénégal. Dans ces conditions, les saillies sont souvent précoces avec indigène en pré-sevrage au Bénin. Thèse Doct., Université d’Abomey- des risques de consanguinité et elles conduisent à la baisse de la pro- Calavi, Bénin, 146 p. ductivité. Les truies gravides ou lactantes dormaient dans la brousse, Baenyi S., Itongwa P., Shukuru J., Bajope W., Baluku., 2017. Caractérisation les enclos, et autour ou dans la concession. Les mises bas se produi- des systèmes de production porcine de petits exploitants dans trois zones agro-écologiques du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. J. saient de fait surtout dans la brousse, et autour ou dans la concession, Appl. Biosci., 120: 12086-12097, doi : 10.35759/JABs.150.1 comme observé par Agbokounou et al. (2016) dans les élevages de porc Bolet G., Dando P., Felgines C., Foury P.H., Perretant M.-R., 1982. Analyse local d’Afrique. De manière générale, la divagation ne faisant pas inter- des causes de mortalité des porcelets sous la mère. Influence du type venir l’éleveur dans la gestion de la reproduction constituait un facteur génétique et du numéro de portée. Ann. Zootech., 31 (1): 11-26, doi : de risque majeur de pertes d’animaux de toutes catégories. La plupart 10.1051/animres:19820102 des éleveurs des deux départements ont signalé la présence de la peste Bories P., Vautrin F., Boulot S., Pere M‐C., Sialelli J‐N., Martineau G‐P., 2010. porcine africaine (PPA). De plus, Agbokounou (2001) et Youssao et al. Analyse des paramètres physiologiques et métaboliques associés aux mises (2008) rapportent que la propagation rapide des maladies est l’un des bas longues ou difficiles chez la truie. J. Rech. Porcine, 233-240 principaux inconvénients de la divagation ; une lutte efficace contre Carter N., Dewey C., Mutua F., de Lange C., Grace D., 2013. Average daily gain of local pigs on rural and peri-urban smallholder farms in two districts la PPA passerait par l’interdiction de la divagation des porcs et de leur of Western Kenya. Trop. Anim. Health. Prod., 45: 1533-1538, doi: 10.1007/ présence dans les marchés à bestiaux (Randriamparany et al., 2005). s11250-013-0395-2 Gerjets I., Kemper N., 2009. Coliform mastitis in sows: A review. J. Swine. Health. Prod., 17 (2): 97–105 ■ CONCLUSION Gourdine J.-L.B., 2006. Analyse des facteurs limitant les performances de reproduction des truies élevées sous un milieu tropical humide. Thèse Les facteurs de risque associés à la croissance et à la survie des por- Doct., Institut National Agronomique Paris-Grignon, 183 p. celets sous la truie de race locale au Bénin sont autant liés au statut de INSAE, 2016a. Cahiers des villages et quartiers de ville du département de l’éleveur qu’aux pratiques de gestion de la reproduction, celles-ci étant l’Ouémé, Cotonou, Bénin, 39 p. tributaires de deux modes de conduite du troupeau, la divagation et INSAE, 2016b. Cahiers des villages et quartiers de ville du département du la claustration. Outre ces facteurs de risque, l’étude a fait ressortir Plateau, Cotonou, Bénin, 27 p. tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 113 114 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 105-114 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Factors related tothelowproductivity ofsowsinBenin tems Keywords: management system,andthusproductivity. of local Beninese pig farms willhelp improve thereproductive reported. Consideration ofthesefactorsandthedefinitepotential rheas, conjunctivitis, soresandlow birthweightsweremostoften farrowing andagalactia-mammitissyndrome.Inpiglets,diar of milk,crushingpigletsanddiseases. The sows haddifficult causes ofmortalitywerecannibalism,various accidents,lack assistance tothesow duringfarrowing. Inthiscontext,themain production standardsforfeedingbreedingfemales,andlack of breeding femalesandnewborns,non-compliancewithanimal lack ofsanitarymeasures and preventive andcurative carefor ance withhousingstandardsforpregnantandlactatingsows, inbreeding between boars andbreeding females, non-compli main riskfactorsrelatedtoreproductionpractices wereroaming, that theyhadalmostnotraining andalow educationallevel. The (higher than the economically active age of farmers), and the fact the statusofbreedersweretheiraverage ageof42–45years the animalsorlettingthemroam. The mainriskfactorsrelatedto were mostly traditional, based on the local breed, and confining these farms. The results showed that the practices of the breeders in theformofretrospective surveys anddirectobservations on 129 farmsinthedepartmentsofOuemeandPlateau2019, farms inSouthernBenin,adiagnosticstudy was conductedon rate andlow growth rate ofpost-weaningpigletsobserved on pig In order to identify risk factors associated with the high mortality performance and survival of local breed suckling piglets in Benin Karim I.Y., KpodekonM.T.T. R.C., Abdou Dossoukpèvi G.S., Agbokounou A.M., Ahounou Summary W.,Ossebi Ayssiwede S.B., Nimbona F., Malou A.E., R., Diop M., Djettin Mis Nonfon W.R., au local Bénin du porc 2005. :l’amé filière La production de Lemoine T., Calvar C., Houdouin B., F., Dubois Maupertuis A., Boulot S., Kiki P.S., Dahouda M., Toleba S.G., S.S., Ahounou Dotché I.O., B., Govoeyi doi: doi: (Senegal). intems Casamance A., 2019.sohou Zootechnical analysis and economic pig of farming sys Belgique, Gembloux, de 236 p. Agronomiques Sciences sitaire des l’alimentation. par lioration productivité sa de Faculté Doct., Univer Thèse d’Agriculture Chambres sevrés. France, Bretagne, de 12 p. 2018. d’élevage pratiques Les porcelets de maximiser le pour nombre (1-2): 67-74, doi: Benin.ming in Southern constraints N.,Antoine-Moussiaux al., et 2018. Pig management feeding and pig far , Benin 10.19182/remvt.31258 swine, sows, riskfactors,landraces, 10.19182/remvt.31223 Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop., Risk factorsassociatedwithgrowth

Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop., production sys

72 (1): 13-22, (1):

71 ------

elevadas tasasdemortalidadylabajatasacrecimiento Con el finde identificar losfactores de riesgo asociados con las de raza localbajolamadreenBenín rendimientos decrecimientoyalasobrevivencia deloslechones Karim I.Y., KpodekonM.T.T. R.C., Abdou Dossoukpèvi G.S., Agbokounou A.M., Ahounou Resumen Youssao Koutinhouin A.K.I., T.M., G.B., A.G., Kpodekon Bonou Adjakpa A., Randriamparany T., Grenier Tourette A., I., Maharavo Rahantamalala C.Y., F.,Paboeuf J.Y., Dourmad O., Quentric Calvar C., Landrain B., Roy H., 2002. sistemas deproducción Palabras clave: el sistemademanejolaproducciónyproductividad. de loscriaderoscerdolocalBeníncontribuirá amejorar mayor frecuencia. El tomar en cuenta estos factores y fortalezas juntivitis, llagasybajopesoalnacimientofueronregistrados con síndrome demastitisagalactia.Enloslechones, lasdiarreas,con y laspatologías.Lashembras presentaronpartosdifícilesy el dentes varios, la falta de leche, el aplastamiento de los lechones principales causasdemortalidadfueronelcanibalismo,losacci asistencia alahembra durante elparto.Enestecontexto,las zootécnicas dealimentaciónlasreproductoras, ylafaltade toras ydelosreciénnacidos,elincumplimientolasnormas higiene ydecuidadospreventivos ycurativos delasreproduc de lashembras preñadasylactantes,laausenciademedidas reproductoras, el incumplimiento de las normas de alojamiento divagación, laconsanguinidadentreelverraco ylashembras de riesgo asociados a las practicas de reproducción fueron la formación ylabajatasadeinstrucción.Losprincipalesfactores económicamente activa delosagricultores), lacasiausenciade fueron laedadpromediode42a45años(superior Los principales factores de riesgo asociados alestatus delcriador local ydependientes de losmodos de divagación ydeencierro. los criadoresfueronsobretodotradicionales, basadasenlaraza estos criaderos. Los resultados mostraron que laspracticas de mediante encuestasretrospectivas y deobservación directa en en 129 criaderos en los departamentosde Oueme y Plateau, del surdeBenín,en2019sellevó acabounestudiodiagnóstico los lechones postdesteteobservados enloscriaderosporcinos remvt.9995 Benin. in and Abomey-Calavi Cotonou of in Areas Suburban Resources Genetic Dotcho C.D.G., Atodjinou F.T.R., and Indigenous Pig 2008. Production Trop Pays and surveillance. control organizationthe disease of fever in Lake Alaotra (Madagascar) on region and Possible consequences D.,Rousset Lancelot R., 2005. Epidemiological situation swine African of leur portée. de et truies des lactation de l’aliment de la de nutriments en concentration Impact sur performances les ., ., Rev. Elev. Vet. Med. Pays Trop. 58 58 (1-2): 15-20, (1-2): cerdo, cerdas,

, Benín doi: doi: 10.19182/remvt.9934 Factores deriesgoasociadosalos factores deriesgo J. Rech. Porcine Rech. J. 1 : 235–243,, 61 , Rev. Elev. Vet. Med. razas indígenas , 34

: 81-87 doi: doi: 10.19182/ - - - , Reproduction et croissance de deux races de bovins (N’Dama et croisées) dans le district des Montagnes à l’ouest de la Côte d’Ivoire

Nicolas Bosson Aboly 1* Mathurin Koffi Konan 1 Gatien Konan Gboko Brou 1 Nahoulé Silué 1 René Yadé Soro 2

Mots-clés Résumé

Bovin, Montbéliarde, N’Dama, L’étude a été menée à l’ouest de la Côte d’Ivoire dans le district des Montagnes sur PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX ■ produit de croisement, reproduction 120 vaches et 96 veaux mâles et femelles de races N’Dama et croisées (Montbé- animale, performance animale, liarde x N’Dama) pendant 36 mois afin de déterminer leurs performances de Côte d’Ivoire reproduction et de croissance. Les résultats ont révélé que le taux de gravidité et la durée de lactation des vaches croisées (demi-sang Montbéliardes) étaient plus Submitted: 15 August 2020 élevés que ceux des N’Dama. De même, l’intervalle entre vêlages des vaches Accepted: 4 February 2021 croisées (428 ± 16,6 jours) a été inférieur à celui des N’Dama (452 ± 12,8 jours). Published: 30 June 2021 Le poids à la naissance des veaux croisés (23 à 25 kg) a été supérieur à celui des DOI: 10.19182/remvt.36366 N’Dama (17 à 19 kg). Le gain moyen quotidien sur toute la période a été de 356,8 ± 47,7 g pour les mâles et de 324,8 ± 47,1 g pour les femelles chez les croisés, contre respectivement 291,7 ± 57,6 g et 266,6 ± 49,1 g chez les N’Dama. Enfin, le poids adulte a été de 370 ± 1,7 kg pour les mâles et 300 ± 2,3 kg pour les femelles chez les croisés, contre respectivement 235 ± 1,6 kg et 230 ± 2,1 kg chez les N’Dama. Les performances de reproduction et de croissance des croisés ont été significativement plus élevées (p < 0,05) que celles des N’Dama.

■ Comment citer cet article : Aboly N.B., Konan M.K., Brou G.K.G., Silué N., Soro R.Y., 2021. Reproduc- tion and growth of two breeds of cattle (N’Dama and crossbred) in the Mountains’ District of Western Côte d’Ivoire. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 115-120, doi: 10.19182/remvt.36366

■ INTRODUCTION de dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière d’approvisionne- ment en produits carnés et laitiers (Atsé, 1990). Avec une population L’agriculture et l’élevage constituent les principales sources de estimée à 23 millions d’habitants en 2016 et un taux de croissance revenus des populations rurales en Afrique (Metzger et al., 1995). moyen annuel de 3,8 %, les importations en protéines animales pour En Côte d’Ivoire, ces secteurs emploient les deux tiers de la popu- satisfaire les besoins de consommation de la population ne cessent lation active et contribuent au produit intérieur brut pour 34 % et pas (Coulibaly, 2013 ; Mirah, 2014). Face à ce handicap majeur de aux recettes d’exportation pour 66 % (Akaffou, 2013). Cependant, le l’économie, l’Etat ivoirien a opté pour le développement de l’élevage système de production des races locales ne permet pas de satisfaire bovin. En effet, l’une des alternatives permettant l’augmentation sen- la demande des populations en protéines animales, d’où une situation sible de la production locale est l’amélioration du potentiel génétique des races locales par le biais du croisement de bovins de races locales 1. Institut de gestion agropastorale (IGA), Université Péléforo Gon Coulibaly avec des races exotiques (Koné, 2010). Aujourd’hui, la race améliora- de Korhogo, Laboratoire de production et santé animale, BP 1223, Korhogo, trice utilisée est la Montbéliarde et les animaux à améliorer sont les Côte d’Ivoire. vaches de race N’Dama trypanotolérantes. Vu l’intérêt que suscitent 2. Laboratoire de biochimie, Université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan-Cocody / UFR Biosciences, Abidjan 22, Côte d’Ivoire. les croisées (Montbéliarde x N’Dama), il est apparu nécessaire d’ef- fectuer une étude sur ce matériel biologique qui demeure encore peu * Auteur pour la correspondance Tél. : +225 07 56 71 60 / 02 91 83 98 ; email : [email protected] connu du point de vue de ses performances zootechniques. L’objectif de l’étude a été de déterminer les performances des races N’Dama et

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ croisées en termes de reproduction et de croissance. tropicaux, 2021, 74 (2) : 115-120 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 115 116 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 115-120 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Reproduction andgrowth oftwobreeds ofcattle l’insémination artificielle en étaient à leur deuxième vêlage en deuxième à leur étaient l’insémination et étaient artificielle qu’elles vaches Les retenues pour sont et trypanotolérantes. rustiques vachesLes N’Dama locales ont choisies été les éleveurs par parce les éleveurs. par fournis suivi de documents de du cheptel ont qui ont été obtenues été à partir lactation. de Toutespériode relatives les données àla reproduction huit femelles) ont élevage retenus été par une pendant chaque de race N’Dama et croisés. de six vaches Vingt veaux et et seize (huit mâles 18 dans ont élevages collectées été données Les bovins dont 12 de Animaux d’eau, (1 ml/L cyperméthrine Dominex). kg poids de misole vif, (7,5 Levasol et 200 de % Oral) pour 20 ml ment d’albendazole (1 léva 300 de kg poids de vif), bolus 60 pour et àl’aide externes gastro-intestinaux lescontre parasites respective lose symptomatique), et charbon les vaches et les veaux ont traités été pasteurel bovine, contagieuse (péripneumonie obligatoire cination en plus vac de campagnes des animaux, des Pour le suivi sanitaire prophylaxie appliqué. aété (tiques), et ectoparasitoses des niveau la de trypanosomose plan de un reproduction de et croissance de performances les pouvant variation de influencer les facteurs raux). Pour minimiser avaient àlécher (sel à la libre pierre accès les un animaux +miné lent àla moitié sa la production de de laitière veille (1 à3,5 kg). Tous vacheChaque le concentré poids de recevait équiva quantité comme de cultures. coton, etde résidus de minéraux, de récoltes de issus champs des graines de coprah, de concassé, ou maïs de tourteau de son maïs de les veaux de composés recevaient complémentsdes alimentaires à l’étable s’abreuver pour heure. et vaches une Les lactantes durant revenaient 8à10 jour.de par heures la A les mi-journée, animaux de par L’alimentation dominé naturel le pâturage était animaux des base de Conduite desanimaux les élevagesdans retenus. N’Dama, 120 vaches âges différents de et 288 croisées veaux nés l’accessibilité. biologique matériel vaches Le 240 de constitué était l’utilisation mesure moindre une et dans l’insémination de artificielle le choix élevages des dans tion. critères Les ont importance, leur été d’un abreuvoir, d’une et si mangeoire possible d’un conten de couloir au moins, l’existenceductrices de les d’un fermes dans nuit, de parc éleveurs,des femelles 20 de le troupeau repro dans la de présence la la de choix disponibilité base sur simpleun fermes des et aléatoire 2016 àfévrier 2019, soit 36 mois. méthodologie La aconsisté àfaire veauxdes croissance et femelles mâles mars de la couvrant période L’étude reproduction vaches des de en les compte données et apris de Caractéristiques desélevagessélectionnés 2014). (Mirah, pluie de saison petite et septembre àoctobre) de une àjuin mars de août) à fin juillet pluie de saisons et deux novembre de sèche saison de sèche saison petite et une grande àmars (une sèches saisons deux par caractérisé équatorial yest type de tagne et àvocation (INS, 2014). agricole majorité rurale mon de climat Le d’Ivoire,Côte 2371 de population une compte qui en habitants 920 L’étude l’ouest Montagnes des dans le district dans menée aété la de Milieu d’étude ■ MATERIEL ETMETHODES Panicum maximum Andropogon gayanus. gayanus. Andropogon C1 a été mis en place. Le temps de pâture était C1 était en place. mis pâture aété de temps Le Toutefois, d’appoint artificiel le pâturage (une grande saison de pluie de (une saison grande surtout des croisés au croisés des au surtout ------

résultat de pesée pesée de résultat donné, nous disposions d’un le aété animal suivantcalcul un : pour poids de moyen le gain Concernant quotidien (GMQ), le de mode kg et précision de 0,02 500 de utilisée. % aété tée mois, bascule PM soit 41 sept type pesées. Une de balance d’une por âges et aux 3, de àla naissance veaux enregistrés 6, 12, 18, et 36 24 lactation) de vache une la durée pendant par ; et les poids des vifs lait) vache ; la production par laitière (quantité lait de produit totale (nombre lesquels pendant la jours femelle de produit du bas amis qui vêlagesdeux d’une consécutifs même femelle) lactation de ; la durée veau) ; l’intervalle vêlages entre (nombre s’écoulant jours de entre vêlagepremier (âge d’une femelle son de premier àla naissance D’autres suivants : l’âge les sur paramètres ont mesures porté au d’insémination. produits de stocks de yavait il quand rupture une lesCependant, éleveurs ont souvent àla monte naturelle eu recours plusieurs de chaleurs des lanation vaches. synchronisation sur basés d’insémi l’étude. programmes des pour àpartir réalisée aété Elle L’insémination choisie reproduction de la aété méthode artificielle Paramètres mesurésoucalculés boucles des par d’oreilleidentifiés numérotées. choisis les élevages dans 288 animaux veaux Les au total. ont été (vaches Montbéliarde races de N’Dama) et N’Dama (vaches F1), soit avec d’insémination la matrices semencede taureaux de artificielle génétique x N’Dama). F1 type de (Montbéliards vaches Ces ont servi veaux ans. et Les les ou cinq vaches quatre âgées de croisés étaient à l’exception l’intervalle de moyen vêlages. entre significative vaches de les entre différence races une dence (p <0,05), chez les vaches croisées. L’analyse en évi amis paramètres ces de vache ont 1,3 de été chez ± 0,2 litre les N’Dama, et 7,1 de ± 0,2 litres que celui moyennes productions laitières jours croisées. des Les par moyenvalle vêlages entre vaches des N’Dama plus aété long 24 de que celle croisées. des jours revanche, En 60 de plusété courte l’inter moyenne N’Dama. des à ceux durée La N’Dama des lactation de a vachesdes respectivement ont croisées supérieurs été 8 %et de 12 % gravidité le de et tableau vêlage de sont I. taux dans présentées Les vaches des N’Dama et croisées reproduction de performances Les et croisées Paramètres dereproductiondesvachesN’Dama ■ 5 %. de Mann-Whitney au seuil et femelles, d’autre le Test en utilisant ont réalisées été Ude part, x N’Dama, d’uneliardes les entre veaux et croissance de mâles part, les reproduction entre de vaches N’Dama, et Montbé paramètres des Excel version 2013 et XLSTAT version 2020 5.1. comparaisons Les L’analyse avec effectuée aété statistique données des les logiciels Analyses statistiques lait mère. leur de heures. Ceux-ci ont avant pesés été et avoir après presque tout tété le 12 pendant veaux àjeun des quotidiennes ont qui mis pesées été de vache chaque àpartir jour lait de par mesurée quantité aété La mois.et 30–36 mois ; 9–12 mois6–9 ; 12–18 mois ; 18–24 mois mois ; 24–30 mois ; mois ; 3–6 du GMQ calcul de : naissance–3 la période sur GMQ selon dont les la le réalisé pesées entre a été formule deux calcul (x pesée de + RESULTATS

y) y)

1/2 jours. Soit GMQ = P 2 (P , effectuée , effectuée 2 - P P 1 1 pour un âge un de pour ) /

y 1/2 y . Ainsi, huit classes d’âge ont définies été jours plus que alors l’animal jours tard, avait , le gain moyen, le gain quotidienne croissance de x jours, ainsi que jours, d’un ainsi résultat

: - - - - -

Reproduction et croissance de deux races de bovins

Tableau I : Paramètres de reproduction des vaches N’Dama et croi- sées en Côte d’Ivoire /// Reproduction parameters of N’Dama and de plus que les veaux croisés F1. A ce même âge, les mâles N’Dama crossbred cows in Côte d’Ivoire ne pesaient en moyenne que 140 ± 1,3 kg et les femelles 125 ± 0,6 kg (tableau II). Paramètre de N’Dama N’Dama x P Le poids adulte moyen des croisés F1 de 370 ± 1,7 kg pour les mâles reproduction (n = 240) Montbéliard Moy. ± ET (n = 120) et 300 ± 2,4 kg pour les femelles ont été supérieurs à ceux des rétro- (min–max) Moy. ± ET croisés avec 300 ± 0,5 kg pour les mâles et 260 ± 0,1 kg pour les (min–max) femelles, eux-mêmes plus lourds que les N’Dama avec seulement 235 kg ± 1,6 kg pour les mâles et 230 ± 2,1 kg pour les femelles. Taux de gravidité 79 ± 4,3 87,2 ± 9,2 0,031 L’analyse des paramètres de poids a mis en évidence une différence ( %) (75–86,6) (71,4–94,7) significative entre les veaux croisés et N’Dama (p < 0,05). Taux de vêlage ( %) 60 ± 3,64 72,5 ± 3,64 0,057 (53,8–66,1) (50–90) Croissance des veaux N’Dama, croisés F1 Durée de lactation 176 ± 2,1 235 ± 3,3 0,005 et rétrocroisés (jours) (173–179) (230–241) Age au premier 36 ± 0,5 38 ± 3 0,7 Les GMQ des veaux N’Dama et croisés F1 (demi-sang Montbéliards) vêlage (mois) (35–37) (36–39) et rétrocroisés (un-quart-de-sang Montbéliards) sont présentés dans le Intervalles entre 452 ± 12,8 428 ± 16,6 0,7 tableau III. La croissance est estimée par le calcul du gain moyen quo- vêlages (jours) (428–473) (398–482) tidien (GMQ) depuis la naissance et sur une période de 36 mois. Les Production 1,3 ± 0,2 7,1 ± 0,2 0,005 GMQ des veaux et des velles ont été inférieurs à 500 g sur la période moyenne de lait / (1–1,8) (6,5–7,5) d’étude. Toutefois, dès la naissance et sur toute la période, les mâles jour/vache (L) croisés F1 ont eu des GMQ supérieurs à ceux des mâles rétrocroisés Production laitière / 236 ± 27,3 1607,5 ± 145,5 0,002 et N’Dama (figure 1). vache/lactation (L) (201,4–279,8) (1312,6–1692,1) Les GMQ entre les âges types de 6, 12 et 18 mois ont été plus faibles Moy. ± ET (min-max) : moyenne ± écart-type (minimum-maximum) /// Moy. ± ET que ceux de la phase lactée de 0 à 3 mois. Une chute drastique du (min-max): mean ± standard error (minimum-maximum) GMQ a été observée entre les périodes de 0 à 3 mois chez les femelles et de 3 à 6 mois chez les mâles avant de croître. Dans l’ensemble le GMQ est demeuré inférieur chez les N’Dama Performances pondérales des veaux N’Dama comparés aux croisés F1 et rétrocroisés de la naissance à l’âge adulte. et croisés (F1 et un-quart-de-sang Montbéliards) Cependant, l’évolution du GMQ des velles à partir de 6 mois s’est faite en dents de scie (figure 2). Les GMQ des veaux mâles et femelles Les performances pondérales des veaux N’Dama et des croisés (F1 et N’Dama n’ont pas été significativement différents (p > 0,05) de ceux un-quart-de-sang Montbéliards) sont présentées dans le tableau II. Le des croisés. poids moyen à la naissance des veaux a été différent en fonction du sexe et de la race de bovins. Les veaux croisés étaient des F1 (demi- sang Montbéliards), et des rétrocroisé (un-quart-de-sang Montbé- ■ DISCUSSION liards). Leurs poids vifs ont été supérieurs à ceux des N’Dama de la naissance à 36 mois d’âge, sauf pour les femelles âgées de six mois. L’étude s’est intéressée aux performances de reproduction et de Néanmoins, à trois mois, les velles N’Dama et les croisées F1 ont croissance aussi bien des vaches et veaux N’Dama que des croisés atteint le même poids vif (50 kg), supérieur de 10 kg à celui des velles (un-demi, et un-quart-de-sang Montbéliards). Le taux de gravidité rétrocroisées. Il faut noter que les poids vifs des mâles ont été supé- et de vêlage des N’Dama a été inférieur respectivement de 8 % et rieurs ou égaux à ceux des femelles de la naissance à six mois. En 12 % à celui des demi-sang Montbéliards. Cela pourrait s’expliquer revanche à 12 mois, les velles croisées F1 ont pesé en moyenne 5 kg par le fait que le phénomène d’hétérosis sur le caractère de fertilité

Tableau II : Performance pondérale (kg) des veaux N’Dama et croisés en Côte d’Ivoire /// Weight performance (kg) of N’Dama and cross- bred calves in Côte d’Ivoire

Age Veaux métis F1 (n = 96) * Veaux N’Dama (n = 96) * Veaux métis rétrocroisés (n = 96) * Moy. ± ET (min–max) Moy. ± ET (min–max) Moy. ± ET (min–max)

Naissance (mâle) 25 ± 0,2 (24,7–25,3) 19 ± 0,2 (18,6–19,4) 20 ± 0,2 (19–21) Naissance (femelle) 23 ± 0,4 (22–23) 17 ± 0,1 (17,2–18,6) 18 ± 0,3 (17–20) 3 mois (mâle) 70 ± 0,7 (68,7–71) 55 ± 0,6 (53–56) 40 ± 2,1 (39–42) 3 mois (femelle) 50,5 ± 1,5 (51–53) 50 ± 1,6 (48–52) 40 ± 2 (38–43) 6 mois (mâle) 95 ± 0,5 (94–96) 85 ± 1,3 (83–87) 80 ± 1,7 (70–82) 6 mois (femelle) 95 ± 0,1 (94,7–95) 75 ± 0,6 (75–85) 65 ± 2,3 (63–67) 9 mois (mâle) 125 ± 2 (123–127) 110 ± 1,6 (108–113) 115 ± 2,9 (110–118) 9 mois (femelle) 120± ± 1,4 (117–122) 90 ± 1 (88–92) 108 ± 1,7 (105–110) 12 mois (mâle) 160 ± 1,4 (155–162) 140 ± 1,3 (138–142) 155 ± 0,8 (150–165) 12 mois (femelle) 165 ± 1,3 (163–165) 125 ± 0,6 (124–126) 130 ± 1,3 (128–132) Adulte mâle 370 ± 1,7 (368–372) 235 ± 1,6 (235–235) 300 ± 0,5 (295–310) Adulte femelle 300 ± 2,4 (300–300) 230 ± 2,1 (225–235) 260 ± 0,1 (255–265)

* N’Dama et croisés F1, p = 0,516 ; N’Dama et rétrocroisés, p = 0,954 /// * N'Dama and F1 crossbred, p = 0.516; N'Dama and backcrossed, p = 0.954 tropicaux, 2021, 74 (2) : 115-120 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 117 118 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 115-120 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Reproduction andgrowth oftwobreeds ofcattle from birth to36monthsofageinCôte birth from d’Ivoire /// N’Dama etcroiséesdelanaissanceà36moisd’âgeenCôted’Ivoire Figure 2 : to36monthsofageinCôte birth from d’Ivoire /// N’Dama etcroisésdelanaissanceà36moisd’âgeenCôted’Ivoire Figure 1 : Projet laitier Sud d’Ivoire. en Côte et et al. Sokouri (2010) Minankro, de techniques les du fermes dans et Benlekhel al.ont recherches de (2000) zoo au faits Centre été par avant sélectionnés maux et l’insémination. après mêmes constats Les conduite et ani la des de bonne travail de non-respect du calendrier le choix sur vaches des flexibilité àinséminer, une le par matérialise et les éleveurs. les inséminateurs par Cela se artificielle sémination protocoles des d’in sont strict non-respect dues àun performances l’inséminateur au moment où les vaches avaient chaleurs. Ces leurs outre,En de la reproduction vaches des la de disponibilité dépendait femellesdes parentales. pures afavorisé races aux les rapport F1 par Moy. ± ET (min-max) :moyenne±écart-type(minimum-maximum)/// calves to36monthsofN’Damaandcrossbred inCôte birth from gain d’Ivoire Tableau III : 36 30 24 18 9 6 3 (mois) Age GMQ (g) 12 100 200 300 400 500 (g) 600 Average calves offemaleN’Damaandcrossed dailyweightgain GMQ Average calves of male N’Dama and crossed daily weight gain 100 200 300 400 0 0 11 51 92 32 72 13 35 33 31 29 27 25 23 21 19 17 15 13 11 9 7 5 3 1 11131517192123252729313335 9 7 5 3 1 Femelle N'Dama Evolution dugaindepoidsmoyen quotidiendesveaux Evolution dugaindepoids moyen quotidiendesvelles Gain depoidsmoyen quotidiendesveaux N’Damaet croisésdelanaissanceà36moisd’âgeenCôted’Ivoire /// 327,6 ± 1,6 363,6 ± 1,4 381,3 ± 0,5 487,3 ± 0,6 368,9 ± 0,7 317,29 ± 1 346,08 ± 1 (315–316) (315–318) (326–328) (345–348) (362–365) (380–383) (485–489) (368–370) Mâle N'Dama Mâle 315 Moy. ± ET(min–max)

Métis F1(n = 96)

Femelle croisée F1 Mâle croisé F1 281,1 ± 5,1 317,8 ± 9,6 349,7 ± 2,8 364,2 ± 3,1 391,3 ± 1,6 331,5 ± 5,7 (389–393) (329–333) (252–253) (279–283) (315–321) (346–351) (387–391) (362–366) 389 ± 3,2 Femelle 252,9

Femelle backcross Mâle Backcross 224,46 ± 1,5 268,44 ± 1,3 293,19 ± 1,5 330,30 ± 1,4 360,6 ± 6,6 388,7 ± 5,3 (197–198) (222–226) (257–269) (295–295) (341–351) (358–364) (387–392) (328–332) 348,9 ± 8 Moy. ± ET (min-max):mean±standard error (minimum-maximum) 197,2 Mâle Moy. ± ET(min–max) N’Dama n = 96)

- - -

L’âge vêlage au premier niveaux deux des vaches de de aété croisées kg pour les femelles kg pour 370adulte chez et les 300 mâles kg les pour croisés 12 de % à 57 des N’Dama significativement a été à âge à celui type des inférieur (1983) Landais par et et Sokouri al. (2010) d’Ivoire. en Côte poids Le mêmes analyses et observations Les ont faites été paramètre. ce pour 15de %. % à30 Cela arévélé que le croisement améliorateur aété àcelui croisés des N’Dama des inférieur aété poids àla naissance Le croisées. (1978),ringa Coulomb (1980) et et Sokouri al. (2010) chez vaches des 398 de Ralambofi comparables àceux été observés par ± 36,3 jours le vêlage vêlages entre post-partum). (anœstrus intervalles Ces ont improductive après la période limiter de d’induire afin les chaleurs ont qui et l’avantage d’inséminationleurs artificielle contrôler de et l’applicationquer par cha des synchronisation de programmes de respectivementjours chez la N’Dama et la croisée) pouvaient s’expli vêlages entre intervalles des résultats (452 et ± 12,8 427,7 jours ± 16,6 d’assurer bons Les afin animaux. conditions aux bonnes santé de de et externes, gastro-intestinaux déparasitages aux vaccinations, aux étude,notre les éleveurs relatives ont actions des effectué sanitaires tion, la conduite du troupeau, l’état et l’environnement. sanitaire Dans plusieurs sont dont par l’alimenta facteurs les principaux influencées 2010). sont animaux des zootechniques outre, En les performances la faibleN’Dama traduisent (Akouango productivité la de race et al., relevée. Al’analyse variables, ces de la de les faibles performances (7,1 ± 0,2 L). Une faiblesse du aété locales potentiel laitier races des N’Dama (1,3 ±0,2 L) faible très aété comparativement croisées aux (235métisses ± 3,3 jours). production moyenne laitière La vache par (176moyenne courte a été lactation de ± le la de monte cas naturelle.présent Chez dans les N’Dama la durée en d’insémination, produits pouvait taureau même de ne être un pas l’approvisionnement dans outre, yavait il régularité de manque un d’insémination En artificielle. les incluses programmes étaient dans que alors les Montbéliardes demi-sang en taureaux des présence conditions d’élevage en permanence où les laissées génisses étaient mois. vaches des précocité La N’Dama pouvait s’expliquer les par 38 ± 3mois, que alors celui vaches des N’Dama situait se à36 ± 0,5 356,9 ± 1,4 260,5 ± 15 (315–318) (352–358) (199–200) (220–223) (235–239) (259–261) (293–301) (281–284) 316,5 ± 3 283,7 ± 7 296 ± 10 221 ± 6 237 ± 3 Femelle 199,1

% (p < 360,6 ± 6,6 388,7 ± 5,3 224,4 ± 1,5 268,4 ± 1,3 293,1 ± 1,5 330,3 ± 1,4 (199–203) (223–226) (267–268) (292–294) (330–332) (346–349) (357–362) (386–389) 0,05). effet, En obtenu a été il à l’âge 348,9 ± 8 201,5 Mâle Métis rétrocroisés n = 96) Moy. ± ET(min–max)

2 jours) à celle des comparée

356,9 ± 1,4 260,5 ± 15 (199–200) (216–222) (236–239) (258–265) (294–301) (314–317) (354–357) (282–286) 316,5 ± 3 283,7 ± 7 296 ± 10 221 ± 6 237 ± 3 Femelle 199,6 Dailyweight

- - - - Reproduction et croissance de deux races de bovins croisés (demi-sang Montbéliards), contre 235 kg pour les mâles et locale N’Dama. En effet, l’amélioration de ces paramètres serait due 230 kg pour les femelles N’Dama. Cela s’expliquerait par le fait que à l’effet d’hétérosis qui profite à la production locale ; notamment la le métissage a augmenté les valeurs pondérales des croisés par effet production laitière est passée de 1,3 litre/vache/jour chez les N’Dama d’hétérosis (Diadhiou, 2002). à 7,1 litres/vache/jour chez les croisées. Ainsi, le croisement de la Les GMQ ont confirmé que le développement corporel était relati- race exotique Montbéliarde avec la race locale N’Dama a amélioré le vement rapide dans les premiers mois de la vie, notamment de 0 à 3 potentiel génétique des animaux d’élevage. mois, et diminuait progressivement à mesure que l’âge des animaux augmentait. Ils ont évolué en dents de scie et ont toujours été infé- Remerciements rieurs à 500 grammes, comme rapporté par Coulomb (1980) chez la Les auteurs remercient le docteur vétérinaire Ouattara Guy et le N’Dama. De même Charray et al. (1977) ont constaté chez la N’Dama, Directeur régional Agba Koutouan Mathieu du ministère des Res- en Côte d’Ivoire, un ralentissement perceptible de la vitesse de crois- sources animales et halieutiques ainsi que les deux relecteurs ano- sance pendant les quelques mois qui suivaient le sevrage, entre 8 et 11 nymes pour leur contribution. mois chez le mâle, et 7 et 11 mois chez la femelle. Des observations analogues ont été faites par Poivey et al. (1987) dans les troupeaux Déclaration des contributions des auteurs sédentaires au nord de la Côte d’Ivoire. Ces auteurs montrent que la vitesse de croissance mensuelle est différente selon l’âge des animaux L’étude et l’écriture du manuscrit ont été réalisées de façon collégiale. et maximale de 0 à 3 mois. Néanmoins, selon les étapes suivantes, NBA et NS ont participé à la conception et à la planification de l’étude, NBA et MKK ont recueilli les données et rédigé la première version du manuscrit, GKGB et NS ■ CONCLUSION ont effectué les analyses statistiques et l’interprétation des données, RYS, MKK et NBA ont effectué la révision critique du manuscrit. La présente étude a montré que les performances de reproduction et de croissance des races croisées (demi-sang Montbéliardes) et Conflits d’intérêts N’Dama étaient différentes. Les paramètres de reproduction et de production ont été plus importants chez les croisés que chez la race L’étude a été réalisée sans conflit d’intérêts.

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± 47.1 g forfemalesincrossbred ± 47.1 g Repro versus - - - -

tos delcruzamiento,reproducciónanimal,desempeño Palabras clave: que losN’Dama. los cruzadosfueronsignificativamente máselevados (p < 0,05) N’Dama. Losrendimientosdeproducciónycrecimiento enlos y230± 2,1 kg contra respectivamente 235± 1,6 kg para las hembras enloscruzados, los machos y300± 2,3 kg para N’Dama. Finalmente, elpesoadultofuede370± 1,7 kg contra respectivamente enlos y266,6± 49,1 g 291,7± 57,6 g los machos y324,8± 47,1 g para lashembras enloscruzados, media cotidianasobretodoelperiodofuede356,8± 47,7 g para a 25 kg) fuesuperior aldelosN’Dama(17a19 kg). Laganancia ± 12,8 días).El peso alnacimiento delosterneros cruzados (23 días)fueinferioraldelasN’Dama(452 cruzadas (428± 16,6 las N’Dama.Igualmente,elintervalo entrepartosdelasvacas (media sangre Monbéliardes) fueron más elevados que los de tasa depreñezyladuración delalactancialasvacas cruzadas producción y de crecimiento. Los resultados revelaron que la durante 36meses conelfindedeterminarsusrendimientos hembras de razas N’Dama y cruces (Montbéliarde x N’Dama) distrito delasMontañas,en120vacas y96ternerosmachos y El estudiosellevó acaboaloestedelaCôted’Ivoire enel ces) eneldistritodelasMontañasaloestelaCôted’Ivoire ducción y crecimiento de dos razas de bovinos (N’Dama y cru Aboly N.B., Konan M.K.,Brou G.K.G.,SiluéN.,Soro R.Y. Resumen Côte d’Ivoire ganadobovino, Montbeliard,N’Dama,produc Repro - - - Poids des chevreaux de la population locale Sud tunisienne dans des conditions d’aridité : impacts lors des procédures de sélection

Ahlem Atoui 1* María Jésús Carabaño 2 Moldi Abdennebi 1 Sghaier Najari 1

Mots-clés Résumé Caprin, système d’élevage, croissance, La nature et la distribution des phénotypes quantitatifs représentent une connais- sélection, facteur du milieu, Tunisie sance de base pour l’application des méthodologies génétiques dans les plans de sélection des animaux domestiques. Afin d’illustrer l’action de facteurs non géné- Submitted: 30 September 2020 tiques d’aridité sur la distribution phénotypique des performances individuelles PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX ■ Accepted: 26 April 2021 de la croissance des chevreaux de la population locale élevés dans des conditions Published: 30 June 2021 restrictives et irrégulières, 945 chevreaux issus de 285 chèvres et 19 boucs, nés DOI: 10.19182/remvt.36375 durant la période 1998–2014, ont été étudiés par l’analyse des distributions des poids jusqu’à 150 jours d’âge. La dispersion des poids représentait une expression collective des génotypes des chevreaux dans les conditions de l’étude avec des variations dues à la fois aux effets génétiques et environnementaux. L’hypothèse de la normalité n’a été vérifiée qu’aux âges de 10 jours et 30 jours quand les che- vreaux étaient surtout nourris sous la mère et n’étaient pas directement dépendants des ressources alimentaires du parcours aride. Durant une année défavorable, les performances enregistrées ont suivi une distribution particulière expliquée par le fait que les chevreaux performants ont été incapables d’extérioriser leur supériorité. Par conséquent, le milieu aride a réduit les performances de la population caprine locale. En outre, il a limité l’expression de quelques génotypes fortement produc- tifs. Cette spécificité de l’action du milieu aride incite à un approfondissement indispensable pour ajuster les méthodes de sélection aux conditions des milieux restrictifs et des groupes génétiques adaptés.

■ Comment citer cet article : Atoui A., Carabaño M.J., Abdennebi M., Najari S., 2021. Weights of caprine kids of the local Southern Tunisian population under arid conditions: Impacts during selection process. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 121-126, doi: 10.19182/remvt.36375

■ INTRODUCTION estimations précises des paramètres et des prédictions correctes des valeurs génétiques (Atoui et al., 2019 ; Najari, 2005). La croissance des chevreaux est l’un des caractères les plus consi- En outre, l’identification des performances réelles de production de dérés dans les schémas d’amélioration génétique des caprins, sur- la chèvre locale au niveau de la productivité numérique et de la crois- tout au sein des modes d’élevage lactant. A l’instar des phénotypes sance, ainsi que leurs modes de variation en fonction des facteurs de quantitatifs des animaux domestiques, un certain nombre de facteurs production sont un préalable. La modélisation de ces performances non génétiques affectent ces caractères de croissance et masquent est indispensable pour l’élaboration des procédures d’évaluation des la connaissance directe du vrai potentiel génétique de l’animal. Par géniteurs (Atoui et al., 2019). En effet, le principal objectif des index conséquent, la mise en évidence des effets de l’action du milieu dans de sélection est de prédire les potentialités génétiques héritables lequel le génotype a été exprimé est essentielle pour obtenir des des géniteurs potentiels via la correction par les effets des facteurs non génétiques. Pour cette raison l’établissement des principales 1. Laboratoire d’élevage et de la faune sauvage, Institut des régions arides, composantes des phénotypes de production est indispensable pour Médenine, Université de Gabès, Tunisie l’élaboration des méthodologies d’évaluation qui prédisent, au mieux, 2. Département d’amélioration génétique animale, INIA, 28040 Madrid, Espagne. les valeurs génétiques des animaux exprimées dans un contexte de * Auteur pour la correspondance vie et de production déterminé (Zhang et al., 2008 ; Rashidi et al., Email : [email protected] 2015). Les procédures statistiques de correction des phénotypes par les effets du milieu se basent sur l’hypothèse de la normalité des dis-

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ tributions observées et de la libre aptitude d’expression des génotypes. tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 121 122 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Weight ofkidsinaridconditionsandselection et 24 et chèvres. poids adultes moyens sont Leurs 35 de respectifs ± et désertiques. égard, Acet la moyenne hauteur est 73 de au garrot zones chaudes aux et adaptées populations des races des lade plupart àl’instar taille sa petite pour connue chèvre ailleurs La est locale par la plus montrent qui et lala de côte plaine la variabilité importante. les régions et montagneuses. côtières dans de sont Ce les troupeaux 21 de estfront fréquence présent àune blanches taches montre des le qui sur dit Gharra quealors le type lesles élevages et le oreilles ventre dans est dominant steppes, des Hawa ou blancs les roux nommé joues, sur traits des présente qui type estnoir présent zones. avec les différentes Le dans la même fréquence chèvres 6500 de que adultes montre le effectif type un sur auteurs les dénombrement plaines. les ou montagne Le de dans par effectué les zones dans celle de observée les régions distingue se côtières dans et la lade zone. géographie Ainsi, la morphologie la de chèvre élevée suggère(2006) relation une la morphologie entre la de chèvre locale incluant motifs des le noir, le blanc et le (Najari, roux 2005). Najari au niveau observée plus aété lité avec la de tête la de couleur marquée le rougeâtre ou le (figurecomme blanchâtre 1). Toutefois, variabi une ron 20 de à60 supérieure fréquence une chez la chèvre dominant avec locale pelage le constitue Le noir type gines, àl’instar la population locale Nubienne la dans de race diluée gration àcause l’inté de pigmentaires population plusieurs regroupe types niveau la de morphologie Cette au niveau comme performances. des au variabilité àlarge rustique population animale une constitue local tique et morphologique. Najari (2005) rapporte hétérogène est locale le très plan sur géné population caprine La Population caprinelocale 47 de ° maximale température une L’ plus (13,2basse moyenne esttempérature annuelle 20,2 de d’ouest,dominants nord-est de et sud-est de novembre de à avril. La inf irrégulière, trie avec aride, climat un pluviomé une par est Elle caractérisée aride. tal M régionLa d’ Zone d’ ■ enspécificités, fonction conditions des environnementales. ses la de et variabilité, surtout la suite la nature par façon àdéterminer de performances des variation de les sources maitriser mieux pour effets des l’environnement de la correction orienter pensable pour et sélectionde cheptels des L’ lactants. les critères considérés sont qui poids dans caprins, des fréquemment l’action àmontrer vise Elle d’aridité facteurs de des la distribution sur chevreauxde la élevés de locale population en conditions d’aridité. l’analyse sur repose étude présente La individuelles performances des méthodologiesdes sélection de (Najari, 2005). d’assurer afin lesréalisées conditions d’application et procédures des performances des base statistique de la structure sur aride du milieu 2006). D’où la nécessité l’identification de l’impact de la de nature avec (Najari, ments arides conditions des restrictives et irrégulières héritables, n’est qui ce potentiellementenvironne des pas le dans cas conditionsdes assez favorables potentialités des àla manifestation fait,De l’ été estété la la saison plus normalement chaude et la plus avec sèche éditerranée à l éditerranée 3,80 MATERIEL ETMETHODES ± cm cm

4,55 » évolution méthodologies des sélection de réalisée aété de plusieurs de ou groupes races étude % chez les boucs et seulement de 60 kg étude, située entre la chaîne de Matmata à l étude, Matmata de située la entre chaîne . Le même signale auteur la d’autres. Le présence couleurs (observations et Najari). Ouni El de °C ’est, est soumise à un climat méditerranéen continen ’est, méditerranéen climat àun est soumise

mm par par mm à200 érieure ) en décembre et) en la décembre plus haute (30,8 %; la fréquence des robes pie robes des est laenvi fréquence C (Atoui et al., 2019). étude de % an en moyenne,an et vents des génétique et 30 et °C s distributions est indis distributions s : , avec, moyenne la la ±

« % 2,44 Le cheptel caprin cheptel caprin Le s respectivement respectivement « °C cm cm dans ses ori ses dans ’ouest et la ) en juillet. juillet. en ) ± chez les les chez 6,60 dans dans kg » ------.

et et Des tests de normalité ont été appliqués afin d’ ont appliqués été afin normalité de tests Des ontétude les été poids àla naissance, (oùrieure (où inférieure linéaire extrapolation par peut yavoir réalisé peut le interpolation, être calcul pectivement les poids contrôle de et les croissance de dates o formule l’ compté, non encadraient naissance lorsque pesées, le deux poids de linéaire interpolation obtenueété par Pour chaque chevreau, l’estimation ( du poids âges aux types Analyse statistiqueetestimationdesvariables en pratiqué juin. Ils était d’âge l’aliment de àconsommer commençaient ils solide et le sevrage boucs. chevreaux Les relatifs à 945et les chevreaux informations issus 285 de chèvres et 19 issues 1984 de dudonnées suivi périodique à2014 les regroupe poids Médenine, de au sud-est la de laTunisie. de ville mètres des base La (IRA), l’Institut de situé Médenine de tal à22 kilo régions des arides expérimen mois six dude troupeau chez ont les collectées été caprins chevreaux des d les pesées tion comme relatives produc de facteurs et informations aux phénotypes Les aux Troupeau expérimentaletsuivi goat population Figure 1 avec le logiciel l’action statistique de la nature SPSS.20 illustrer pour (GLM, généralisé) décompositionune la de variance modèle linéaire missibles. L’ sont qui croissance de dues performances héritable est indispensable, Il l’ pour animal. synthétisaient les effets et l’expression environnementaux du génotype qui quantitatifs phénotypes étaient des étudiées performances Les distribution statistique des performances étudiées. ù A i est l’ est n est l’ est suivante : des chevreaux, de déterminer les sources de variation des des variation de les sources chevreaux, des déterminer de âge A Population caprinelocaletunisienne/// âge à la pesée âge àla pesée n étude de type du chevreau, type

< A : n+1

< ces sources de variation a nécessité le recours à à anécessité le variation de recours sources ces

étaie i i ). Les caractères de de ). caractères Les

< étaie n

(avec (avec A nt d’abord sous la mère, mois àun nourris n

< nt tous les pesés 15 jours. P A A n n+1 , n P

évaluation la de valeur génétique < ) ou extrapolation linéaire supé ) ou extrapolation linéaire à 10, âge type voulu,âge type en appliquant la n+1

i

è < , s la naissance et jusqu’s la naissance D A 30, 60, 90, 120 et 150 jours. PAT n n+1 à et et des facteurs non trans des facteurs ). ne les où il cas Dans D considérés pour cette cette pour considérés évaluer évaluer n+1 représentent res Local Tunisian le modèle de de modèle le n et et PAT à l n+1 ’ âge ) a ) a ------,

Poids des chevreaux en conditions arides et sélection des différents facteurs fixes inclus dans le modèle de base. Le modèle certaines performances des chevreaux peut ne pas vérifier les hypo- de décomposition de la variance a été le suivant : thèses de la normalité en vertu des conditions des régions arides et de leurs effets sur l’expression des génotypes (Najari, 2005). Ce pro- blème manifeste une difficulté d’expression des génotypes les plus où Yim est la performance à analyser (poids en kg), μ la moyenne performants dans des conditions restrictives. L’hypothèse de la nor- générale, Ani l’effet de l’année de naissance (i = 1998, 1999…2014), malité n’a été vérifiée qu’à l’âge de 10 et 30 jours (tableau I, figure 3), Sm l’effet du sexe (m = mâle ou femelle) et eim l’erreur résiduelle. âges où les jeunes sont essentiellement nourris au lait maternel et ne Ensuite nous avons réalisé le test de comparaison des moyennes de sont pas directement dépendants des ressources alimentaires du par- Student Newman et Keuls (α = 0,05) afin de comparer les moyennes cours (Goffinet et Elsen, 1984 ; Dekkers, 2002). des modalités de chaque facteur de variation qui illustre un effet au moins significatif (p < 0,05 ou p < 0,01). Paramètres statistiques et marges de variation des poids aux âges types ■ RESULTATS Le tableau I montre une description statistique des poids aux âges types Dispersion des performances de croissance des chevreaux locaux élevés dans des conditions arides ainsi que les résultats des tests de normalité de ces phénotypes quantitatifs et cri- La figure 2 illustre l’évolution des poids des chevreaux de la population tères potentiels de sélection. Les poids moyens des chevreaux étaient de caprine locale en fonction de l’âge. Cette simple présentation des don- nées de pesées des chevreaux témoigne d’une variation considérable au niveau des phénotypes individuels. La dispersion des poids représente une expression collective des génotypes des chevreaux dans les condi- tions observées durant les 16 campagnes de suivi. Le problème ne réside pas dans la variabilité importante qui peut être exploitée par sélection mais plutôt dans sa nature qui rend difficile la modélisation des perfor- mances. Ce type de dispersion est typique des performances des ani- maux réalisées dans des conditions difficiles et variables (Najari, 2006). Suite à l’estimation des poids aux âges types individuels, des tests de normalité ont été appliqués afin d’évaluer la nature de la distribution statistique de ces performances étudiées ou phénotypes quantitatifs. En effet, certaines spécificités, en étroite relation avec la génétique Figure 2 : Répartition des poids de 945 chevreaux locaux tunisiens quantitative et la sélection des animaux domestiques, ont été signalées en fonction de l’âge /// Weight distribution of 945 local Tunisian par Atoui et al. (2019) dans des cas similaires. La distribution de caprine kids according to age

Figure 3 : Répartition des poids des chevreaux locaux tunisiens à 10 et à 30 jours /// Weight distribution of local Tunisian caprine kids at 10 and 30 days

Tableau I : Paramètres statistiques des poids aux âges types (en jours) de 945 chevreaux locaux tunisiens /// Statistical parameters of weights at typical ages (in days) of 945 local Tunisian caprine kids

Paramètre Naissance 10 jrs 30 jrs 60 jrs 90 jrs 120 jrs 150 jrs

Effectif 945 945 945 945 945 945 945 Moyenne (kg) 2,50 3,10 4,80 7,20 9,80 12,20 12,90 Ecart-type (kg) 0,57 0,66 1,18 1,87 2,72 4,11 3,84 Minimum (kg) 1,12 1,2 2,32 3,34 4,34 6,03 6,23

Maximum (kg) 3,95 4,12 5,45 8,64 11,12 13,33 16,36 Coefficient de variation (%) 22,90 21,30 24,60 26,00 27,80 33,70 29,80 Coefficient de Kolmogorov 0,001 0,131 0,200 0,021 0,021 0,001 0,011

Coefficient de ShapiroWilk 0,022 0,220 0,391 0,033 0,042 0,001 0,010 Test de normalité Kolmogorov Rejeté Accepté Accepté Rejeté Rejeté Rejeté Rejeté

Test de normalité Shapiro-Wilk Rejeté Accepté Accepté Rejeté Rejeté Rejeté Rejeté tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage

123

124 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Weight ofkidsinaridconditionsandselection année sèche (2011)/// Figure * p <0,05 ages of945local Tunisian caprinekids Tableau II d’pagnes ont résultats Ces concern l’ après réalisées celles surtout formances, ont per des la rejeté plupart vreaux l’hypothèse pour la de normalité 945 de che appliqués les performances sur normalité de tests Les de 10jourset30 Distribution despoidsauxâgestypes et les chevreaux (tableauvrettes II). peuvent climatiques teurs L’effet l’interaction de année sexe aaffect conditions des d’ illustrer pour d’autant arides, climats des suivi de que la période Ces àtous les âges chevreaux. des les performances sur lade campagne soulignent l’importance résultats l’effet de conditions Les du milieu. des chevreaux des fortement étaient locaux croissance tributaires de que amontré lestée. performances décomposition La la de variance adop le modèle inclus décomposition de fixes la dans de variance relativementdétermination élevé l’importance de effets des atteste évolué (R coefficient détermination de Le performances ces de variation de L’analyse d’identifier sources apermis les principales la de variance de lacroissance Sources devariationdesperformances locale. la de population caprine croissance de caractères des élevés importante la variabilité traduisent écarts-types les productionla de ; les population locale réelles illustrent aptitudes relativement croissance de et 150jours jours. performances faibles Ces tivement àla naissance, et à 10 jours, 120 jours, jours, 90 jours, 30 60 2,50 R2 Année ×sexe Sexe Année denaissance Facteur devariation résultats résultats

kg, 3,10 kg, 4 : sensiblement avec l’ ; **p <0,01;NS:>0,05R élevage duran Répartitiondespoidschevreaux locauxtunisiens

: Analyse delavariance despoidsauxâgestypesde945chevreaux locauxtunisiens///

é kg, 4,80 kg, ont bien refl bien ont significativement poids âges des la aux plupart types.

kg, 7,20 kg, Weight distributionoflocal Tunisian caprinekidsat30 days; a) during arainy year (1999); year (2011) b)duringadry t lesquelles les conditions ont vari é é les performances réalisées durant 17 durant cam réalisées les performances être t é

âge de âge kg, 9,80 kg, l’importance effets des l’irrégularité de × différemment ressentis chez différemment les che sexe fac des que montre les impacts élevage élevage DDL 2 à 15 15 : c s chevreaux. Un coefficient de 1 des âges prédéfinis (tableau âgesdes prédéfinis II). 2

kg, 12,20 kg, ) a vari oefficient dedétermination/// très diverses. le très ailleurs, Par

âge d’un âge

é de 0,63 de à 0,81 a et il

kg et 12,90

0,71 1 jr

** ** * était mois (tableau I). assez longue longue assez

kg

é , respec , de très très de * p<0.05;**0.01;NS:>R 10 jrs

0,63 ** ** * à 30jours ; ------nature du milieu aride qui pouvait qui l’application empêcher aride du milieu nature outils des effetdispersion aplutôt un non génétique àla manifesté attribuable la par génétique d’amélioration les programmes est, toujours souhaitable dans certes, les 17 durant observées variabilité suivi, de campagnes grande une Au sujet les la de dispersion conditions poids des chevreaux des dans et Elsen,finet 1984). classiques, assez longue (Falconer, période une et durant 1989 collectées données de bases lors l’ de notamment manifeste se étape cette de portance l’information et Najari, 2019 (ElOuni observée de la de distribution àla relatifs nature aspects évidence certains met en brutes la de dispersion performances des visualisation La Dispersion desperformancesdecroissance ■ ont incapables été d’extérioriserperformants supériorité. leur expliquée le fait que par les chevreaux particulière distribution une mogorov et Shapiro-Wilk). 2011 En (année sèche), elles ont présent (Kol normalité les de tests par confirmée normale distribution une 41 de rentes (figure 4). pluviométrie 316 La de était annuelle en 1999 mm et l’expression conditions des pluviométrie de dans diffé génotypes des achang jours 30 favorables mauvaises. àtrès poids des chevreaux des distribution à La L’amplitude la de dispersion a augment chezgénéral en conditions la population rustique d’ s’agissaitgènes. il faibles aux Quant performances, d’un comportement les élevéesvée valeurs pour ; les poids les plus légers ont plus été homo au niveau la de dispersion obser la aété plus variabilité importante La effetsentre héritables et effets non génétiques. méthodologiques la de génétique quantitative lors la de distinction Poids (kg)auxâgestypes(jours) DISCUSSION 30 jrs 0,63 a)aucoursd’uneannéepluvieuse (1999)

** ** mm en 2011.mm 1999, En ont suivi enregistrées les performances * sélection. Cependant, é considérablement d’une àl’autre année refléter pour 60 jrs 0,68 NS ** ** 2 : coefficientofdetermination Analysis ofvariance ofweightsatstandard dans des conditions difficiles ou non conditions des difficiles dans 90 jrs 0,73 ** ** * dans le cas présent cette grande grande le présent cas cette dans é avec l’ avec

âge 120 jrs ;

0,73 Najari, 2006). L’im ; élevage défavorables élevage NS ** ** b : dès : dès

)au coursd’une

trois mois, la la mois, trois

étude des 150 jrs 0,81 NS

** ** ; Gof é ------.

Poids des chevreaux en conditions arides et sélection marge de variation des poids est devenue considérable et la différence et le taux de croissance jusqu’à 90 jours d’âge. Le dimorphisme sexuel entre les maximums et les minimums a dépassé 15 kilogrammes. La en faveur des mâles pour la croissance corporelle trouvé dans ce tra- dispersion des performances permet à elle seule d’estimer les problèmes vail est une caractéristique commune exprimée pour les mammifères qui peuvent se poser lors de l’application des procédures de prédiction dans les populations domestiquées. Ce dimorphisme est présent tout des valeurs génétiques ou d’estimation des paramètres génétiques des au long de la vie des chevreaux mais il augmente proportionnellement candidats à la sélection. Par ailleurs, l’ajustement de la courbe de la de la naissance à l’âge adulte pour atteindre environ 35 kg chez la cinétique de la croissance en fonction de l’âge pourrait rencontrer des femelle et 55 kg chez le mâle (Najari, 2005). difficultés de convergence avec de telles dispersions. Distribution des poids aux âges types Paramètres statistiques et marges de variation La distribution des poids illustre, outre les potentialités génétiques, des poids aux âges types les impacts des restrictions environnementales des milieux arides. Dans les programmes de sélection des cheptels lactants, les critères Les tests appliqués sur les performances des 945 chevreaux ont rejeté de sélection comprennent généralement les poids aux âges types l’hypothèse de la normalité pour la plupart des performances, sur- (naissance, 10, 30, 60, 90 jours…) et les gains moyens quotidiens, tout celles réalisées après l’âge d’un mois. Ces résultats confirment ce qui impose l’étude de leur distribution. Nos résultats ont montré que la croissance des chevreaux parait plus conforme aux hypothèses l’importance de la marge de variation des phénotypes réalisés durant de la génétique quantitative pour les jeunes âges où les phénotypes 17 campagnes de suivi dans des conditions arides très irrégulières. suivent la forme gaussienne de la distribution. Pour illustrer les effets Par exemple, le maximum du poids à la naissance (3,95 kg) a été supé- du milieu aride sur les paramètres statistiques des critères de sélec- rieur à la moyenne des poids à 10 jours (3,1 kg) et au minimum des tion, il est utile de voir le changement de la distribution des classes de poids à 60 jours (3,34 kg). Les résultats montrent que la période de poids en fonction des facteurs du milieu qui affectent le plus les géno- croissance peut être scindée en deux phases qui tiennent compte de types. Il est bien connu que le facteur année représente une source de la variabilité observée des phénotypes. Dans la phase qui va de la variation des performances des animaux élevés sur parcours. Pour naissance à trois mois, les différences entre les performances indivi- cette raison nous avons analysé la nature de la distribution en fonc- duelles sont aisément observables ce qui favorise la mise au point des tion des années d’étude. La distribution change considérablement procédures de sélection classiques. Dans la deuxième phase, lorsque d’une année à l’autre pour refléter l’expression des génotypes dans le chevreau est âgé de plus de trois mois, l’aridité du milieu empêche des conditions différentes de pluviométrie. Pendant une année favo- l’expression complète des génotypes, surtout des meilleurs ; ainsi tous rable, les performances enregistrées suivent une distribution normale les candidats ne réalisent que des performances comparables impo- confirmée par les tests de normalité (Kolmogorov et Shapiro-Wilk). sées par la rareté des ressources. Durant l’année 2011 à faible pluviométrie, les poids des chevreaux ont présenté une distribution particulière expliquée par le fait que les chevreaux performants ont été incapables d’extérioriser leur supério- Sources de variation des performances de croissance rité. Par conséquent, le milieu aride a réduit les performances de la L’année de naissance s’est révélée avoir un effet très significatif population caprine locale et a limité l’expression de quelques géno- (p < 0,01) sur le poids des chevreaux dès la naissance jusqu’à 150 jours types très productifs. d’âge. Cette différence entre les années est attribuée principalement aux Cette situation de variabilité mérite d’être approfondie pour variations pluviométriques, surtout pour un élevage qui repose pour une contrecarrer ses impacts dans le cadre de l’amélioration génétique de grande partie de son alimentation sur le parcours. L’effet très significatif cette population. Une telle distribution obtenue dans des conditions de l’année de naissance sur les performances de croissance a également restrictives remet en question la nature réelle du déterminisme géné- été rapporté par Goffinet et Elsen (1984). Le climat méditerranéen se tique des phénotypes. Le principe d’additivité de Falconer (1989), qui caractérise par des grandes fluctuations climatiques inter- et intra- considère la performance comme une résultante cumulative des effets années qui affectent les ressources pastorales, et ainsi les aptitudes pro- des phénotypes et du milieu, est clairement vérifié dans notre cas en ductives des animaux. En effet, l’état des parcours affecte directement raison de l’effet limitant du milieu aride. la croissance à travers la disponibilité des fourrages et indirectement par le biais de la production laitière de la mère lactante ; notons que dans le système d’élevage local du Sud tunisien les chevreaux sont sous la mère ■ CONCLUSION jusqu’à l’âge du sevrage estimé à six mois. Ces fluctuations s’observent plus fortement dans le cas des élevages extensifs et surtout lorsque la Les caprins de la région de Médenine au sud-est de la Tunisie sont de base de données comporte plusieurs années de suivi. L’oscillation des petit gabarit. Leurs performances pondérales sont similaires à celles performances, attribuée à l’année, caractérise non seulement l’envi- connues des races locales caprines élevées dans les régions chaudes à ronnement naturel aride et ses irrégularités, mais aussi les variations ressources restreintes et irrégulières. Le poids faible et le petit format d’autres facteurs climatiques (température, humidité de l’air…) ainsi que sont considérés comme les conséquences de l’adaptation de la popu- les variations de la conduite et de la disponibilité en aliments de complé- lation caprine locale aux conditions de son environnement. mentation. Tous ces facteurs peuvent agir positivement ou négativement sur l’expression des génotypes des chevreaux (Najari, 2005). Les performances de croissance des chevreaux ont varié fortement sous les effets de facteurs comme le sexe et l’année de naissance. Les résultats Le sexe des chevreaux a présenté un effet significatif sur les perfor- ont souligné l’importance de l’action qualitative du milieu aride sur les mances étudiées. Dès la naissance et jusqu’à l’âge de 150 jours, les phénotypes animaux des candidats à la sélection. En effet, la rareté des mâles ont été significativement plus lourds et ont gagné du poids plus ressources et l’irrégularité des conditions environnementales conduisent rapidement. L’écart de poids entre les mâles et les femelles s’est ral- à des phénotypes qui révèlent des spécificités à prendre en compte par longé en faveur des mâles à mesure que les animaux devenaient plus le sélectionneur. Les hypothèses de la génétique quantitative ne sont âgés, avec une différence de 0,29 kg à la naissance et de 1,59 kg à cinq vérifiées que chez les caprins les plus jeunes et lors d’années favorables. mois. Ces avantages de croissance des chevreaux mâles enregistrés Dans ces cas, les géniteurs disposent de conditions favorables à l’ex- dans notre étude étaient comparables à ceux relevés pour d’autres races pression de leurs potentialités génétiques ce qui rend possible l’appli- caprines (Goffinet et Elsen, 1984). Toutefois, Rashidi et al. (2015) rap- cation des procédures de la génétique quantitative. Cependant, lorsque portent que le sexe des chevreaux n’a pas d’effet sur le poids corporel les chevreaux dépassent trois mois d’âge ou lors d’années de disette, tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 125 126 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 121-126 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Weight ofkidsinaridconditionsandselection mental factors Keywords: ments andoftheadaptedgenetic groups. selection methodstotheconditionsofrestrictive environ of the arid environment calls for anin-depth study toadjust the some highlyproductive genotypes. The specificityoftheaction local goatpopulation.Inaddition,itlimitedtheexpression of fore, thedry land environment reducedtheperformance of the forming kidswereunabletoexternalizetheirsuperiority. There followed aparticulardistributionexplainedby thefactthatper resources. In an unfavorable year, the recorded performance the motherandwerenotdirectlydependentondrylandfeed 10 days and30 days ofagewhen kidsweremainlyfedunder tal effects. The assumptionofnormalitywas onlyconfirmedat conditions with variations due to both genetic and environmen collective expressionofthegenotypes ofthekidsunderstudy tions up to 150 days of age. The weight dispersion represented a period 1998–2014, were studied by analyzing weight distribu kids from285femalegoats and 19 male goats, born duringthe population rearedunderrestrictive andirregularconditions,945 of individual growth performanceofcaprinekidsthelocal of non-geneticfactorsaridityonthephenotypicdistribution gies in domestic animal selection plans. To illustrate the action a basic knowledge for the application of genetic methodolo The nature and distribution of quantitative phenotypes represent conditions: Impactsduringselectionprocess caprine kids of the local Southern Tunisian population under arid Atoui A., Carabaño M.J., Abdennebi M.,NajariS. Summary données d’enquête,données l’article. de en et forme àla rédaction mise àleur àl’interprétation SN des aparticipé les enquêtesorganisé terrain. de l’article. de àla rédaction la problématique et et participé aréalisé MA sion et les versions successives àposer acontribué MJC du manuscrit. analyse, leur les ver données, construit rédigé la première et interprété à la l’ de conception et à la planification a participé AA Déclaration descontributionsauteurs que déclarent l’ auteurs Les Conflits d’intérêts àla fois. adaptés et les lesmieux plus performants lescontre animaux telles spécificit de compte classiques tenir sans expliquer situations. fait, pareilles En de l’application méthodologies des ment l’expression sur s’avère génotypes des lors dès indispensable pour conceptionLa d’un modèle prévoit qui l’effet l’environne de inhibiteur ayant héritables plusrables potentialités àcelles des caprins de faibles. d’exprimer génétiques, potentialités leurs lesquelles deviennent compa situations, les incapables meilleurs, surtout les paraissent, géniteurs les classiques approches d’estimation telles de et prédiction. de Dans ajustable difficilement par parait performances des données la de base goat,livestock systems,growth, selection, , Tunisia étude a été menée sans conflit d conflit sans menée aété étude és risque de sélectionner sélectionner de risque étude, étude, Weights of Weights ’intérêts. environ collecté ------Zhang C., Yang L., Z., Variance parame Shen 2008. and genetic components M.-S., J.-P., Gutiérrez Rashidi Mokhtari A., 2015. Najari S., Typologie 2006. la tunisien arides de locale régions dans chèvre les Najari S., d’une 2005. zootechnique génétique et Caractérisation population B., Elsen J.-M., 1984. résul Goffinet quelques optimaux sélection : de Critères Falconer D.S., 1989. to quantitative genetics. Introduction J.,Dekkers 2002. analysis for genetic Models longitudinal of data. M.-J.,Atoui Diaz C., Najari Carabaño A., S., 2019. analysis Genetic live of REFERENCES ción Palabras clave: medios restrictivos ydegruposgenéticosadaptados. para ajustarlosmétodosdeselecciónalas condicionesdelos acción delmedioáridoincitaa una profundizaciónindispensable algunos genotipos fuertemente productivos. Esta especificidad de la de la población caprina local. Por otro lado, limitó la expresión de dad. Consecuentemente,elmedioáridoredujolosrendimientos mayor rendimiento fueronincapacesdeexteriorizarsusuperiori ción particular explicada por el hecho de que los cabritos con desfavorable, losrendimientos registrados siguieron unadistribu de losrecursosalimenticiosdeltrayecto árido.Durante unaño alimentados bajolamadreynoeran directamentedependientes 10 díasa30días,cuandoloscabritosseencontraban sobretodo de lanormalidadfueverificada únicamente para lasedadesde debidas alavez alosefectosgenéticosyambientales.Lahipótesis de loscabritosbajolascondicionesdelestudio,convariaciones de lospesosrepresentóunaexpresión colectiva delos genotipos las distribuciones de pesos hasta 150 días de edad. La dispersión el período1998–2014,fueronestudiadosmedianteanálisisde provenientes de 285 cabras y 19 machos cabríos, nacidos durante local, criadosencondicionesrestrictivas eirregulares,945cabritos mientos individuales decrecimientoloscabritoslapoblación genéticos delaaridezsobredistribuciónfenotípicalosrendi domésticos. Conelfindeilustrar laaccióndelosfactoresno logías genéticasenlosprogramas deselecciónlosanimales sentan unconocimientodebasepara laaplicacióndemetodo La naturaleza yladistribucióndelosfenotiposcuantitativos repre aridez: impactosdurante procedimientosdeselección cabritos de la población local Sud tunicina en condiciones de Atoui A., Carabaño M.J., Abdennebi M., Najari S. Resumen doi: doi: for weightters goat. and size Boer in at the birth res.2014.12.011 goats. Markhoz weight in fleece and greasy traits early on growth effects inbreeding Tunisie, Médenine, arides, régions des Institut nes. 250 p. national Institut agronomique, Doct., Tunis,Thèse Tunisie, 214 p. latunisiennes. arides de régions populationcaprine. caprine locale Cas des 16-3-307 généraux. tats 438 p.UK, Canada Guelph, of 02081-z Tunisia. evaluationsweight genetic kids to promote local of of arid in areas the , factores ambientales 10.1016/j.livsci.2007.06.008 Trop. Prod Anim. Health

Genet. Sel. Evol., Evol., Sel. Genet. caprino, Small Rum. Res Rum. Small sistemas pecuarios , Túnez ., ., 16 ., ., 124 (3): 307-318, doi: 1 (10): 1-14, doi: (10): doi: 1–8, Livest. Sci.,Livest. , crecimiento Pedigree analysis and and analysis Pedigree 10.1007/s11250-019- 10.1186/1297-9686- 10.1016/j.smallrum Longman, Essex, Essex, Longman,

Peso de los 115 (1): 73-79, University University , selec ------Quelques caractéristiques morphométriques et de reproduction des taureaux de race Brune de l’Atlas en Algérie

Abdelkrim Yahimi 1* Nadia Djellata 1 Christian Hanzen 2

Mots-clés Résumé Bovin, taureau Brun de l’Atlas, libido, L’étude décrit les paramètres morphométriques et de reproduction, et leurs facteurs scrotum, Algérie d’influence chez 249 taureaux de race Brune de l’Atlas âgés de 15,3 ± 3,7 mois PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX et pesant 165,7 ± 50,7 kg en moyenne. Les hauteurs au garrot, périmètres thora- ■ Submitted: 8 July 2020 ciques et circonférences scrotales ont été respectivement de 110,8 ± 8,5 cm, 137,2 Accepted: 11 March 2021 ± 13,2 cm et 25,5 ± 3,7 cm. En ce qui concerne la libido, 12,8 % des taureaux Published: 30 June 2021 n’en ont présenté aucune et chez 22,1 % d’entre eux elle s’est avérée excellente. DOI: 10.19182/remvt.36363 Les moyennes des variables étudiées en fonction de la classe d’âge ont présenté une évolution normale et progressive d’une classe à l’autre, bien que des variations très nettes aient été constatées concernant les valeurs moyennes de l’âge (AgeM), de la hauteur au garrot (HGM) et de la circonférence scrotale (CSM) à l’échelle de la ferme. Nos résultats ont également identifié des corrélations très significatives (p < 0,0001) entre les valeurs moyennes du tour de poitrine (TPM), de la HGM, de la CSM, et celles du poids (PoidsM) et de AgeM. De même, le modèle linaire utilisé a montré un coefficient de détermination (R2) très fort entre TPM, CSM, et âgeM (0,83) et PoidsM (0,62). En revanche, il a été très faible (R2 = 0,35) entre HGM, et AgeM et PoidsM. L’analyse de la variance des paramètres en fonction de la ferme et des classes d’âge a montré un effet très significatif (p < 0,0001) sur l’ensemble de l’effectif et la classe 12–18 mois. Concernant la libido, un effet significatif des scores 2 et 3 pour la classe d’âge 12–18 mois a été constaté.

■ Comment citer cet article : Yahimi A., Djellata N., Hanzen C., 2021. Some morphometric and repro- ductive characteristics of Brown Atlas bulls in Algeria. Rev. Elev. Med. Vet. Pays Trop., 74 (2): 127- 134, doi: 10.19182/remvt.36363

■ INTRODUCTION Herford, Charolais), le bovin local est caractérisé par une production laitière très faible estimée en moyenne à 595 kilogrammes par lacta- La population bovine locale algérienne se compose d’une seule race, tion (Yakhlef et al., 2002). la Brune de l’Atlas. Elle représente 48 % du cheptel national, estimé La Brune de l’Atlas s’est bien adaptée au climat, au relief et aux res- à 300 000 vaches laitières (Soukehal, 2013), mais n’assure que 20 % sources alimentaires des différentes régions du pays. Cette adaptation de la production (Bencharif, 2001). Comparé à des races exotiques s’est cependant traduite par des différences de taille et de couleur de la comme la Ndama (Coulomb, 1976), la Bourgou (Gbangboche et robe en Algérie, gris foncé dans les zones forestières, blanchâtre dans Alkoiret, 2011) et aux autres races de références (Angus, Simmental, les zones préforestières (figures 1 et 2). Certaines études ont caracté- risé la taille (1,05 à 1,2 m) et le poids (250 à 400 kg) des adultes mâles 1. Institut des sciences vétérinaires, Laboratoire des biotechnologies liées à la reproduction animale, BP 270, route de Soumaa, Univ Blida 1, Algérie. et femelles (Bouzebda-Afri et al., 2007). Les capacités de reproduc- 2. Université de Liège, Faculté de médecine vétérinaire, Département de gestion tion des taureaux Bruns de l’Atlas ainsi que les facteurs morphomé- vétérinaire des ressources animales, 4000 Liège, Belgique. triques susceptibles de les influencer ont été très peu décrits. Pour- * Auteur pour la correspondance tant, cette étape préliminaire est essentielle pour une utilisation plus Email : [email protected] rationnelle de ces taureaux car leurs capacités dépendent de l’âge, du poids, de la taille et de la circonférence scrotale (Alexander, 2008 ; https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ Fordyce et al., 2014 ; Hanzen, 2016). tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 127 128 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Morphometric andreproduction characteristicsofbulls positionnés fermement au fond des bourses testiculaires enpositionnés appliquant fermement au fond testiculaires bourses des 2016)(Hanzen, fois : «une palpé, le contenu les testicules sont scrotal suivante la de manière déterminée aété scrotale circonférence La avec toise. au une garrot teur épaules des et la hau placé en arrière métrique avecmesuré ruban un ( la formule Crevat de en utilisant : thoracique (PT) du périmètre la de mesure l’animal. à partir aestimé été (PV) poids corporel Le l’éleveur par seignée ou, àdéfaut, l’examen par la de dentition de L’âge d’après déterminé ren aété naissance de la date animaux des libre. foisdeux jour. par les la monte troupeaux, Dans est le plus souvent maïs, soja, son blé de et vitamines) et foin. de L’aliment est distribué nale, l’alimentation d’aliments de est composée (grains concentrés hiver naturels. période En pâturages des dans séjournent animaux été, En les vétérinaires. et soins produits aux assez rare recours et un (moinsnel, 10 de élevage), avec taille petite de par têtes troupeaux des l’hiver. les sélectionnées, fermes l’élevage Dans tradition est type de chaud l’été méditerranéen climat un par froid et très caractérisées les régions et Médéa, situées fermes dans montagneuses Bouira de L’étude en 2016 réalisée et 2017 40 dans 249 taureaux aconcerné Données générales ■ facteurs. ces entre l’Atlas, de Brune âgés 8à32 de les relations mois, et caractériser de race de le poids, 249 de taureaux la libido scrotale et la circonférence la taille, décrire de mois. objectif aeu présent pour travail Le 38–48 l’Atlas de Bruns chez taureaux des respectivement âgés 3 mois de et et al., 2019) 13,7 de scrotales circonférences des rapporte et 33,5 cm et al., Une (Rahmani 1996) récente étude recommandée. (Kasari aété (Simmental, Angus, Maine-Anjou) taille grande de chez les taureaux et Spitzer, (Hopkins cm 30 de 1997) voire 32–33 de minimale cm et ; Coulter al., et Foote, 2002 1979 ; Alexander, 2008). Une valeur (McGowan chez les taureaux jeunes notamment sperme de tidienne la de production quo indicateur bon est un scrotale circonférence La 1990). Signoret, et (Orgeur génétiques,facteurs et sociaux 2005) (Petherick, environnementaux 2018) et al., (Ahmad ; Barth, du 2005 sperme téristiques et de dépend (Alexander, 2018).sperme ; Barth, 2008 les carac libido La influence : la libido, du et la qualité scrotale la paramètres circonférence trois de Classiquement, reproduction sont de évalués les taureaux la base sur of Algeria areas forestières d’Algérie/// Figure 1 : ×PT PV =80 MATERIEL ET METHODES Bovin de race Brune de l’Atlas à la robe gris foncé, zones 3 ) (Marmet, 1983).) (Marmet, aété thoracique périmètre Le Brown Atlas cattlewithdarkgray coat, forest ------La libido« La consiste l’animal en de la réaction d’une en présence l’animal. contention bonne de une après ». réalisée aété tum technique Cette qu’il telle manière de simpleet un serré avec contact assure le scro est testiculesdes ensuite placéruban autour du plus diamètre grand testicules. des excessive Un mètre anormal éviter écartement pour un doigt les entre testicules. pression La exercée ainsi ne doit être pas au en niveau évitant placer de un cordons main des testiculaires une a montré une majoritéa montréune (65,5 %) moyens. scores de classe La d’âge 110,8 et cm 136,9 ± 8,5 ± 13,1 (tableau cm I). L’évaluation la de libido thoracique,mètre respectivement 165,7 de ± et du péri poids, la scrotale,au de garrot hauteur la de circonférence âgés 15,4 de taureaux ± 3,9 mois ont révélé moyennes valeurs des du 249 des morphométriques paramètres des descriptifs résultats Les ■ d’erreur seuil Le Dunnet. test de retenu 5 %. de aété multiplesraisons Tukey, : test de ont réalisés été REGWQ méthode et scrotale, plusieurs la de circonférence compa de tests libido et taille d’étudier ferme. par Afin scrotale l’effet et la ferme relation entre moyen et la circonférence avec poitrine de le tour la au hauteur garrot, explicatives), suivie d’une analyse de la de libido et (variables la de ferme animaux, des du poids vif garrot, à expliquer) en fonction l’âge, de la au de poitrine, de hauteur du tour ner la relation l’évolution entre (variable scrotale la de circonférence détermi pour la ferme. réalisée aété Ensuite, analysevariance de une (CSM) scrotale et àl’échelle circonférence (TPM) poitrine de tour de valeur moyenne (HGM), variables des suivantes au garrot : hauteur l’âge moyen (AgeM) et du poids moyen l’évolution (PoidsM) sur la de l’effet déterminer appliquée aété pour Une la analyse de variance de les classes que pour d’âgeainsi 8–11 mois, 12–18 mois. mois et 24–30 les et extrêmes valeurs 249 ont taureaux, pour calculées été types (vers. 2016.02.28451). variables quantitatives, Les moyennes, écarts- ont avec récoltées analysées été données Les le logiciel XLSTAT Analyses statistiques 2016). à4 »(Hanzen, rieur excellente et comme ont si réalisées été nombre ce est égal ou supé faible.comme est moyenne Elle considérée comme si 2 à 3 montes aucune voire seule monte une effectuée, aété la libido on peut estimer 15 de minutes. Si période, à20 période au une bout cette de pendant le nombre montes de femelle réalisées en déterminera chaleurs. On preforest areas of areas preforest Algeria préforestières d’Algérie/// Figure 2 : RESULTATS Bovin derace Brunedel’Atlasàlarobeblanchâtre, zones Brown Atlas cattlewithawhitishcoat,

la relation l’âge de et du poids 50,7 kg, 25,5 ± 3,7 cm, - - - - - Caractères morphométriques et de reproduction de taureaux

24–30 mois a montré une ardeur sexuelle très élevée (67,8 %) par moyen était supérieur à 19 mois, avec respectivement des HGM de rapport aux autres classes d’âge. 115,9, 106 et 115,4 cm, et des CSM de 24, 23 et 25 cm. Pour ce qui est de l’évolution de la HGM, de la CSM et de l’âge au En revanche, pour un AgeM de 16,6 mois dans les fermes 1 et 27, une niveau de chaque ferme, des variations marquées ont été constatées HGM de plus de 119 cm a été enregistrée. D’une manière générale, (figures 3, 4, 5) notamment au niveau des fermes 28, 29 et 7 où l’âge les valeurs moyennes des différents paramètres par ferme ont été plus

Tableau I : Paramètres morphométriques et libido selon la classe d’âge des taureaux Bruns de l’Atlas en Algérie /// Morphometric parameters and libido according to age class of Brown Atlas bulls in Algeria

Variable Effectif total (n = 249) 8–11 mois (n = 16) 12–18 mois (n = 205) 24–30 mois (n = 28)

Moy ET Min Max Moy ± ET Min Max Moy ± ET Min Max Moy ± ET Min Max

CS (cm) 25,49 ± 3,7 14,5 35,0 18,5 ± 3,3 14,5 22,0 25,4 ± 2,7 15,5 32,0 29,9 ± 3,7 21,5 35,0 Age (mois) 15,29 ± 3,8 8,0 30,0 9,3 ± 1,3 8,0 11,0 14,5 ± 1,7 12,0 18,0 24,1 ± 1,3 23,0 30,0 TP (cm) 136,9 ± 13,1 109,0 172,0 123,2 ± 11,9 109,0 142,0 136,6 ± 11,6 117,0 172,0 149,6 ± 13,8 126,0 172,0 HG (cm) 110,8 ± 8,5 90,0 135,0 101,5 ± 6,3 90,0 107,0 111,1 ± 8,2 96,0 135,0 114,2 ± 8,3 99,5 127,0 Poids (kg) 165,7 ± 50,7 75,0 300,0 92,8 ± 14,0 75,0 120,0 164,1 ± 45,4 75,0 300,0 219,2 ± 43,1 140,0 275,0

Libido Score N % Score N % Score N % Score N %

1 32 12,8 1 11 68,8 1 17 8,3 1 4 14,3 2 162 65,5 2 5 31,2 2 152 74,1 2 5 17,9 3 55 22,1 3 – – 3 36 17,6 3 19 67,8 Moy ± ET : moyenne ± écart-type ; Max : maximum ; Min : minimum ; CS : circonférence scrotale ; TP : tour de poitrine ; HG : hauteur au garrot ; Score 1 = faible, 2 = moyen, 3 = excellent /// Moy ± ET: mean ± standard deviation; Max: maximum; Min: minimum; CS: scrotal circumference; TP: chest circumference; HG: height at wit- hers; Score 1 = poor, 2 = average, 3 = excellent

25

20

15

10

5

0 F5 F6 F2 F3 F9 F4 F1 F8 F7 F27 F35 F37 F15 F14 F23 F33 F34 F39 F31 F38 F18 F19 F21 F22 F26 F30 F24 F25 F40 F12 F10 F13 F16 F11 F17 F32 F36 F20 F29 F28 Figure 3 : Age moyen (mois) des taureaux Bruns de l’Atlas dans 40 fermes algériennes /// Mean age (months) of Brown Atlas bulls in 40 Algerian farms

140 120 100 80 60 40 20 0 F3 F2 F9 F8 F4 F7 F6 F5 F1 F15 F26 F40 F25 F10 F29 F11 F16 F33 F12 F24 F34 F31 F23 F13 F21 F38 F39 F35 F37 F22 F14 F36 F18 F20 F28 F32 F19 F30 F27 F17 Figure 4 : Hauteur au garrot moyenne (cm) des taureaux Bruns de l’Atlas dans 40 fermes algériennes /// Mean height at withers (cm) of Brown Atlas bulls in 40 Algerian farms

35 30 25 20 15 10 5 0 F9 F6 F3 F7 F2 F1 F4 F5 F8 F23 F10 F34 F26 F13 F18 F35 F24 F40 F15 F14 F38 F33 F31 F11 F25 F30 F16 F12 F22 F36 F29 F21 F39 F37 F19 F27 F32 F20 F17 F28

Figure 5 : Circonférence scrotale moyenne (cm) des taureaux Bruns de l’Atlas dans 40 fermes algériennes

/// Mean scrotal circumference (cm) of Brown Atlas bulls in 40 Algerian farms tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 129 130 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Morphometric andreproduction characteristicsofbulls squares; MdC:meanofsquares; R DDL /// Tableau III : height atwithers;CSM:meanscrotal circumference moyenne delacirconférencescrotale/// DDL Algeria (linearregression) Algérie (régressionlinéaire)/// Tableau II : plus 1révèle(tableau de proche coefficient détermination de Le III). multiple (R²) respectivementdétermination 0,75, de 0,51, 0,71 et 0,85 8–11 mois, 12–18 mois de coefficients des adonné mois et 24–30 L’analyse l’effectif sur la de variance global (249) les groupes et pour observépas d’interaction HGM entre et AgeM (p ferme =0,61). par AgeM,et entre CSM et PoidsM (p <0,5). revanche, En nous n’avons TPM, entre surations, HGM interactions des et PoidsM (p <0,001), en évidence (p <0,001)mis effet un principal (tableau men ces de II) CSM), et AgeM a et généralisé PoidsM ferme, par le modèle linéaire les entre (TPM, HGM, les mensurations interactions Concernant excellente (score 3). dont la libido faibleles était taureaux (score 1), moyenne (score 2) et égale était à23,4celle-ci cm, 25,6 et respectivement cm cm 26,3 pour laou relation moins proches. la libido entre Concernant et la CSM, Total corrigé Erreur Modèle Classe d’âge24–30mois(n = 28) Total corrigé Erreur Modèle Classe d’âge12–18mois(n = 205) Total corrigé Erreur Modèle Classe d’âge8–11mois(n = 16) Total corrigé Erreur Modèle Effectif total(249) CSM HGM Variable TPM Evolution of the scrotal circumference of the total numberofBrown ofthetotal Evolution circumference ofthescrotal Atlas bullsaccordingtoageclassin Algeria : degrédeliberté;SdCsommedescarrés ; MdC:moyennesdescarrésR : degrédeliberté;REP

Evolution de la circonférence scrotale de l’effectif total de taureaux Bruns de l’Atlas en fonction de la classe d’âge en Algérie Interactions des paramètres morphométriques avec l’âge et le poids moyens par ferme chez des taureaux Bruns de l’Atlas en PoidsM AgeM Interaction PoidsM AgeM Interaction PoidsM AgeM Interaction : résultatsestimésdesparamètres;ttestdeStudent TPM : moyennedutourdepoitrine;HGMlahauteuraugarrotCSM 2 : coefficientofdetermination; F:Fishertest Interactionsofmorphometricparameterswiththemeanageandweightby farminBrown Atlas bullsin DDL DDL: degree offreedom; REP:estimatedresults oftheparameters;t:Studentttest;TPM:meanchestcircumference; HGM:mean 1 1 1 1 1 1 1 1 1 16,421 95,056 93,126 -0,226 0,026 0,305 0,116 0,779 0,19 DDL REP 204 159 248 203 27 21 45 15 10 45 6 5 1574,24 1125,40 3431,38 2582,53 370,93 12,95 19,16 24,62 -0,50 314,67 448,84 171,43 848,85 3,33 2,66 3,75 8,13 2,27 SdC 56,25 83,09 88,34 t 2 - : coefficient dedétermination ;F:testFisher/// mais pas pour le 1. score pour pas mais la classe pour (12–18 observée,3 aété notamment mois) (tableau IV), 2et de score un significative présentant (p <0,05) les taureaux pour la relation la libido différence entre scrotale, une et la circonférence avec REGWQ Concernant la bilatéral. méthode et le test Dunnet de férences les mêmes entre fermes. conclusions Les ont constatées été different en fonction fermes, des le Tukey test de HSD ( S’agissant la de moyenne variations des scrotale la de circonférence n’a les classes observé été pour d’âge 8–11 mois. mois et 24–30 et les 2et la scores 3de libido (tableau IV). revanche, En aucun effet l’évolutionentre selon scrotale l’âge, la de circonférence le poids vif, (12–18 mois) ont relation montré une significative très (p l’effectif sur analyses la de variance (249) total la et classe sur d’âge l’existence d’une les entre sujets plus variabilité étudiés. forte Les < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 0,0114 0,0290 0,0006 0,6175 0,002 9,37 14,98 2,82 25,00 8,30 17,66 4,182 57,39 MdC ) réalisé par couple par n’a fermes de ) réalisé relever de permis pas dif de P HGM = 95,05-0,22AgeM+0,11PoidsM TPM = 93,12+0,77AgeM+0,19PoidsM Equation CSM = 16,44+0,30AgeM+0,02PoidsM 0,848 0,715 0,515 0,753 R 2 DDL: degree offreedom; SdC:sumof 13,72 1,59 8,85 2,12 honestly significantly significantly honestly F 0,292 < 0,0001 0,145 < 0,0001

< P >F

0,0001) 0,62 0,35 0,83 R 2 - Caractères morphométriques et de reproduction de taureaux

Tableau IV : Relation de la circonférence scrotale des taureaux Bruns de l’Atlas avec des paramètres morphométriques et la libido en fonc- tion de l’âge et de la ferme en Algérie /// Relationship of the scrotal circumference of Brown Atlas bulls with morphometric parameters and libido in relation to age and farm in Algeria

Valeur ES t P > |t| BI (95 %) BS (95 %)

Effectif total (n = 249) Constante 14,021 2,865 4,894 < 0,0001 8,372 19,670 Age 0,236 0,055 4,305 < 0,0001 0,128 0,345 TP -0,009 0,020 -0,475 0,635 -0,048 0,029 HG -0,008 0,023 -0,363 0,717 -0,053 0,037 Poids 0,044 0,006 7,968 < 0,0001 0,033 0,055 Libido-1 0,000 0,000 – – – Libido-2 2,199 0,449 4,898 < 0,0001 1,314 3,084 Libido-3 2,877 0,630 4,565 < 0,0001 1,634 4,120

Classe d’âge 8–11 mois (n = 16) Constante 213,640 89,393 2,390 0,038 14,459 412,820 Age 0,824 1,127 0,731 0,482 -1,687 3,334 TP 0,821 0,401 2,047 0,068 -0,073 1,715 HG -2,320 1,044 -2,223 0,050 -4,646 0,005 Poids -0,655 0,311 -2,107 0,061 -1,347 0,038 Libido-1 0,000 0,000 Libido-2 -24,712 12,458 -1,984 0,075 -52,469 3,045

Classe d’âge 12–18 mois (n = 205) Constante 15,615 2,812 5,552 < 0,0001 10,061 21,170 Age -0,053 0,111 -0,473 0,637 -0,272 0,167 TP 0,031 0,019 1,657 0,100 -0,006 0,069 HG -0,031 -1,485 0,140 -0,072 0,010 Poids 0,040 7,402 < 0,0001 0,029 0,050 Libido-1 0,000 Libido-2 1,870 0,480 3,899 0,000 0,923 2,817 Libido-3 2,350 0,658 3,572 0,000 1,050 3,649

Classe d’âge 24–30 mois (n = 28) Constante 16,327 38,210 0,427 0,684 -77,169 109,823 Age 0,911 1,296 0,703 0,508 -2,259 4,082 TP 0,029 0,208 0,139 0,894 -0,480 0,538 HG -0,104 0,021 -0,252 0,810 -1,111 0,904 Poids 0,002 0,005 0,021 0,984 -0,236 0,240 Libido-1 0,000 0,000 Libido-2 -2,763 6,915 -0,400 0,703 -19,683 14,157 Libido-3 2,131 4,437 0,480 0,648 -8,725 12,987 TP : tour poitrine ; HG : hauteur au garrot ; ES : erreur standard ; t : test t de Student ; BI : borne inférieure ; BS : borne supérieure /// TP: chest circumference; HG: height at withers; ES: standard error; t: Student t test; BI: lower limit; BS: upper limit

■ DISCUSSION Dans notre suivi, les moyennes des paramètres étudiés par classe d’âge ont montré une évolution cohérente où la hauteur au garrot, Les données morphométriques (hauteur au garrot, poids, âge, tour le tour de poitrine, la circonférence scrotale et le poids ont suivi un de poitrine) et de reproduction (circonférence scrotale, qualité de la développement normal lié à l’âge. L’accroissement de ces paramètres libido) ont permis de relever de nettes variations d’un animal à l’autre. a été observé de façon plus nette chez les jeunes que chez les adultes Les taureaux Bruns de l’Atlas font partie des taureaux de petite taille. suivant ainsi l’allure curvilinéaire de la courbe de croissance (Delage Leur taille moyenne (110,9 ± 8,6 cm) enregistrée à un âge moyen de et al., 1955). Leurs valeurs restent cependant éloignées de celles des 15,4 ± 3,9 mois est caractéristique des races locales bien adaptées à taureaux d’autres races standards. Ces différences s’expliquent par des conditions et un environnement particuliers (Couix et al., 2016). le caractère spécifique de cette race, sa rusticité et son adaptation au Elle est très nettement inférieure aux tailles des taureaux adultes milieu et aux conditions climatiques, qui fondent son originalité. Angus (144 cm) ou Limousins (137 cm, Bene et al., 2007). Les diffé- Les valeurs obtenues étaient cependant inférieures à celles obser- rences de conformation et de taille des races sont liées généralement vées en Algérie chez 196 taureaux Bruns de l’Atlas, âgés de 12 à 48 à la valeur génétique et au type d’alimentation distribué (FAO, 2013). mois (121 cm, Rahmani et al. 2020) ou sur des taureaux Ndama au tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 des pays et de médecine vétérinaire Revue d’élevage 131 132 Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux, 2021, 74 (2) : 127-134 ■ PRODUCTIONS ANIMALES ET PRODUITS ANIMAUX Morphometric andreproduction characteristicsofbulls une circonférence inférieure à celle de taureaux de même race élevés même de race à celle taureaux de inférieure circonférence une élevés peuvent tempérées tropical races de reaux en milieu présenter selon (Coulter la race et al., 1987). Selon Fordyce et al. (2014), tau des âgés valeur 12–30pouvant de différente mois être ; cette taureaux des pour au Canada recommandée aété cm 30 de moyenne minimale et cm à34 39 cm,rieures respectivement à 15 mois. et 24 Une valeur et l’âge scrotale la circonférence entre idéalement devraient être supé et al., 2014). Selon Chenoweth et al. (2010), les la de relation valeurs de races différentes pour recommandée a été 2014). à 35 34 de cm minimale Ainsi, en Australie, circonférence une et al., et ; Akouango al., 1989 2010 2004 ; Parkinson, ; Fordyce et al., environnement un (Schramm donné âge àun et dans son alimentation également dépend aussi mais de scrotale la de race circonférence La (Fordyce en Australie et al., taureaux de 2014).chez races différentes l’animal.de semblables De ont également corrélations observées été l’âge de dépendait scrotale circonférence également mais du poids 36 mois (respectivement 37,6 et al., et 35,2 2018). cm) (Hartmann La et Nelore Brangus âgés àcelles 12 taureaux de de bien à inférieures al. (2019). sont en revanche scrotales circonférences différentes Ces l’Atlas de Brune race de reaux âgés 12–18 de et Rahmani mois par 2020). Une valeur moyenne 25,9 de chez observée aété cm tau des Borgou, race de Azawak ont été mentionnées respectivement pour des taureaux ont respectivement mentionnées taureaux été des pour 29,75 de valeurs Des ± 3,18 cm, 27,5 ± 2,12 cm d’un Ndama race de poids moyen 151 de kg (Akouango et al., 2010). semblable taille de : 22,7 reaux chez observée aété cm taureaux des tau des pour àcelles comparable rapportées était valeur observée et donc qualité. de àla Notre spermatozoïdes production de ticulaire (Chenoweth, 2010). au volume est Elle corrélée du parenchyme tes essentiel l’évaluation de la de capacité taureaux reproduction des de paramètre est un scrotale chez circonférence La les jeunes taureaux. s’expliquait qui ce l’accélération par du développement testiculaire notable et classe la deuxième la entre première d’âge (plus cm), 6,5 L’augmentation particulièrement était scrotale la de circonférence les éleveurs. par tique et tracés objectifs des d’élevage, conditions des dépendantes généralement sont géné la de âge un moyen pour 25 cm moins de plus de mois. 20 de variations Ces 1, la ferme que dans la HGM 120 moins de de et cm était la CSM de moyen plus de 15 de 27 la ferme ont mois constatées, alors été dans Une HGM 120 de CSM et cm âge une plus de un pour 26 cm de plusont différences des montré d’une ou moins nettes àl’autre. ferme rot, l’âge scrotale, et les la circonférence représentations graphiques moyennes valeurs des les variations Concernant la aude hauteur gar saisons. selon les l’absence de alimentaires gnant les apports dans rupture de évolution une ont enregistré progressive en fonction l’âge, de témoi (tour scrotale) poids et circonférence au garrot, hauteur poitrine, de observées. D’unedifférences générale, tous manière les paramètres d’élevage et d’alimentation aux ne sont doute étrangers pas sans et al., 2014). âges moyens Les aussi mais les différents conditions et al., âgés 2020) plus de et Ndama 36 de mois (158 cm, Akouango l’Atlas de Bruns taureaux âgés plus de mois 24 de (155 cm, Rahmani chez en àcelles Algérie observées des inférieure aété étude notre (Coulomb,croissance 1976). dans thoracique valeur du La périmètre avec plus de cm, différence 20 suivant une de les lois générales la de à 149,6 mois, développement un montrant à24–30 cm distinctif très ± 13,1 123,2 de valeur avarié constatée. aété cm Cette à8–11 cm mois thoracique, valeur moyenne une le 136,9 périmètre de Concernant tions d’élevage (FAO, 2013). production de et condi des et le poids, indirects sont indicateurs des Hounsou, 1993). la au garrot hauteur notamment caractères, deux Ces Borgou (300 kg)les au Bénin taureaux âgés 36 de et mois (Dehoux poidsleur moyen (212 kg) s’est avéré àcelui observé chez inférieur Congo-Brazzaville (115 cm, et Akouango al., 2010). Agés 22 de mois, (Akpo et al.,(Akpo 2018) et al., et Aceh (Dasrul Bos taurus Bos et 28,02 ± Bos indicus Bos (Fordyce (Fordyce 2,23 cm ------

de monte rapide, une bonne libido et une circonférence scrotale satis montede rapide, scrotale libido bonne circonférence et une une un par que capacités traduisaient des se reproduction qui de morphologiques ont reaux présenté des caractères acceptables ainsi l’Atlas. de Brune conditions des d’élevage Malgré les tau difficiles, algérienne locale la de race et taureaux reproduction des de triques morphomé les caractéristiques préciser de apermis étude Cette ■ et al., (Birkner 1984). la fertilité serait festée et meilleure 1997). (Dumont, àviande race de que les Plus taureaux elle est mani libido présenteraient une laitière et plus plusrace précoce importante tiques et l’état de l’animal. de de santé de les taureaux ailleurs, Par aussi la de drait génétique, l’alimentation, de conditions des clima race. libido La les dépen cette de fermes dans ou morphométriques reproduction de fortement le développement paramètres des normal mauvaise gestion l’élevage de (suivi alimentation) influence sanitaire, semblable chez ( la Ndama rapporté aété libido. de manque un présentaient étudiés Un problème taureaux des d’évaluation la de capacité reproduction d’un de Plus taureau. 12 de % L’évaluation paramètre la de libido également constitue important un 2008). et ; Kastelic et al., Thundathil, 2008 (Barth pubertaire 250et 750entre kg. L’alimentation exerce pré effet un la dès période compris était du poids lorsque observée aété le poidstir taureaux des àpar scrotale Uneerronée. la de acceptable circonférence prédiction est cm probablement à20 inférieure due mesure àune circonférence insistent le fait auteurs sur ces qu’une ailleurs, tempéré. Par en milieu Alexander J.H., evaluation:Alexander Bull 2008. soundness breeding Apractitioner’s Y.,Akpo C.G.L., Yessinou Mehouenou R.E., Alkoiret Traore M.T., I., Kpodekon Akouango P., P., Mopoundza Ewomango R., 2014. Akouango F., C., Ewomango Ngokaka P., E., 2010. Kimbembe Caractérisa M.,Ahmad Rehman M., Asmat N., 2005. Relationship testicular of size and REFERENCES L’étude d’intérêts. conflit sans réalisée aété Conflits d’intérêts version. la de première et àlarésultats rédaction l’étude, de à la conception et àla planification àl’interprétation des àla révision du aparticipé document critique aparticipé ; CH ND ; du manuscrit àla rédaction et analysé les données, et aparticipé AY l’étude, de àla conception et àla planification aparticipé arécolté Déclaration descontributionsauteurs àla aptes reproduction. les animaux identifier mieux de permettrait en les systématique compte responsables par résultats santé de ces de susceptiblesou environnementaux d’en responsables. être prise La appréhender génétiques, les mieux de facteurs mettre alimentaires àl’élaborationétape d’une devrait nationale per qui données de base constituent la première étude présente une dans décrites données Les étudiées. souvent plus et le gabarit bovines, de races des comparables en terme standards aux rapport par différences des néanmoins présentaient faisante. Ils inondés de la ferme d’Abo la de ferme inondés au Congo-Brazzaville. bovins race taurus) Ndama de (Bos des pâturages dans naturels les semi Congo. vaches N’Dama et taureaux du des reproductive et tion morphométrique libido in Sahiw to age and season logy.2008.05.030 perspective. artificielle bovine au Bénin. Girolando et Azawak Borgou, utilisés national au Centre d’insémination 2018. Evaluation races de taureaux des issues la de qualité semences des 3137-3143 CONCLUSION Anim. Gen. Res., Theriogenology 4 :

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Regarding the ageclassesshowed ahighlysignificanteffect(p < 0.0001) analysis ofvariance oftheparameters according tothefarmand low (R AgeM (0.84)andPoidsM (0.62).Ontheotherhand,itwas very high coefficientofdetermination(R and age(AgeM).Similarly, thelinearmodelusedshowed avery cumference (TPM), HGM, CSM, and those of weight (PoidsM) correlations (p < 0.0001) betweenthemeanvalues ofchest cir (CSM) atfarmlevel. Our resultsalsoidentifiedhighlysignificant age (AgeM), height at withers (HGM) and scrotal circumference Although, therewere marked variations inthe mean values of a normalandprogressive evolution fromoneclasstoanother. ages ofthevariables studiedaccordingtotheageclassshowed show any libido,in22.1%ofthemitwas excellent. The aver respectively.25.5 ± 3.7 cm, Among thebulls,12.8% did not and 137.2 ± 13.2 cm tal circumference were 110.8 ± 8.5 cm, ± 50.7 kg. The height at withers,thoracic perimeter and scro an average monthsandaweightof165.7 ageof15.3± 3.7 eters, andtheirinfluencingfactorsin249Brown Atlas bullswith The study describesthemorphometricandreproductive param reproductive characteristics ofBrown Atlas bullsin Algeria Yahimi A., DjellataN.,HanzenC. Summary 2 = 0.35) betweenHGM,and = 0.35) AgeM andPoidsM. The : cattle,Brown Atlas bulls,libido,scrotum, Algeria 2 Somemorphometricand ) between TPM, CSM,and - - - - conjunto delefectivo ydelaclase12–18meses.Concerniente de edadmostróunefectomuysignificativo (p < 0,0001) sobreel varianza delosparámetros enfuncióndelafincaylasclases entre HGM, y AgeM y PoidsM.débil (R2 = 0,35) El análisis de TPM, CSM, y AgeM (0,83) y PoidsM (0,62). En cambio, fue muy mostró un coeficiente de determinación (R2) muy fuerte entre y de la edad (AgeM). Igualmente, el modelo linear utilizado del pecho (TPM),delaHGM,CSM,ydelpeso(PoidsM) entre los valores promedio de la circunferencia(p < 0,0001) tados identificaronigualmentecorrelacionesmuysignificativas circunferencia escrotal(CSM)anivel delafinca.Nuestrosresul promedios de edad(AgeM),laaltura alacruz(HGM) y de la constataron variaciones muynetasconcernientesalosvalores lución normalyprogresiva deunaclasealaotra. Aunque, se estudiadas en función de la clase de edad presentaron una evo 22,1% deellosfueexcelente.Lospromedioslasvariables la libido,12,8%delostoretesnopresentaronningunayen ± 8,5 cm, 137,2± 13,2 cm y25,5± 3,7 cm. Enloqueconcierne las circunferencias escrotalesfueronrespectivamente de110,8 165,7 ± 50,7 kg. Las alturas a la cruz, los perímetrostorácicos y Atlas, conedadpromediode15,3± 3,7 mesesyconun pesode ción, ylosfactoresinfluyentes, en249toretesderaza Parda del El estudiodescribelosparámetros morfométricosydereproduc en Argelia Atlas fométricas ydereproducciónlostoretesraza Parda del Yahimi A., DjellataN.,HanzenC. Resumen escroto, Argelia Palabras clave: 2 y3para laclasedeedad12–18meses. a lalibido,seobservó unefectosignificativo depuntuaciones ganadobovino, toroParda del Atlas, líbido, Algunas características mor - - - -