MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DE GUINEE ***************** TRAVAIL - JUSTICE – SOLIDARITE DIRECTION NATIONALE DU GENIE RURAL ***************** SECRETARIAT EXECUTIF DE L’ABN Public Disclosure Authorized PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DANS LE BASSIN DU NIGER (PDREGDE)

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL, EVALUATION SOCIALE ET EVENTUELS PLANS D’ACTION DE REINSTALLATION DANS LE CADRE DE L’APPUI AUX TRAVAUX D’AMENAGEMENTS HYDRO AGRICOLES, A LA RESTAURATION ET LE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES AGROFORESTERIES ET DE PROTECTION DES VERSANTS DANS LA REGION DE , REPUBLIQUE DE LA GUINEE Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

FINANCEMENT IDA

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VERSION PROVISOIRE CORRIGEE Public Disclosure Authorized Novembre 2013 SOCIETE D’ETUDES POLYTECHNIQUES Société à responsabilité limitée au capital de 1.500.000 F CFA BP: 3069 Bamako – N° Fiscal: 086 100086 V - Tél. : (+223) 20 20 69 29)

SOMMAIRE

ABREVIATIONS ET ACRONYMES...... 5 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ...... 6 RESUME ...... 8 INTRODUCTION ...... 11 CHAPITRE I : DEROULEMENT DE LA MISSION ...... 12 1.1. Présentation de la méthodologie et outils ...... 12 1.2. Organisation de la collecte de données sur terrain ...... 12 1.2.1. Formation des enquêteurs et enquêtes de terrain ...... 12 1.2.2. Consultations publiques dans les villages ...... 13 1.2.3. Entretiens avec les services techniques ...... 13 1.3. Analyse des données recueillies ...... 14 CHAPITRE II: CADRE POLITIQUE ET JURIDIQUE EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT EN GUINEE ...... 15 2.1. Politique environnementale et sociale ...... 15 2.2. Contexte législatif et réglementaire ...... 16 2.2.2. Politique nationale de la Guinée en matière de protection de l’environnement ...... 17 2.2.3. Textes organiques traitant de la gestion et de la protection de la nature ...... 19 2.3. Mesures législatives et réglementaires sur les ÉIES et les aménagements hydro agricoles ...... 24 2.5. Contexte institutionnel du projet ...... 31 CHAPITRE III: DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET ...... 40 3.1. Description de l’environnement biophysique ...... 40 3.1.1. Climatologie ...... 40 3.1.2. Utilisation et gestion actuelle des ressources floristiques et fauniques ...... 48 3.2. Description de l’environnement socio économique et humain ...... 49 3.2.1. Démographie ...... 49 3.2.2. Santé ...... 50 3.2.3. Activités socio-économiques de la zone ...... 50 3.2.4. Femmes et aspects du genre dans la zone ...... 51 3.2.5. Question foncière dans la zone ...... 52 3.2.6. Expériences acquises en matière de gestion des ressources naturelles ...... 53 2 EIES- version provisoire corrigée

3.3. Description de l’état de référence des préfectures d’insertion du sous projet ...... 53 3.4. Présentation du P/ DREGDE ...... 57 3.5. Description du sous projet ...... 58 3.6. Principaux enjeux environnementaux et sociaux ...... 67 3.6.1. Pression sur les ressources ligneuses ...... 67 3.6.2. Aspects politiques ...... 68 3.6.3. Aspects de Santé et Sécurité autour des aménagements ...... 68 3.6.4. Aspects culturels et cultuels ...... 68 3.6.5. Conflits sociaux ...... 68 CHAPITRE IV : ANALYSE DES IMPACTS POTENTIELS SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROJET ...... 69 4.1. Méthodologie générale de l’étude ...... 69 4.2. Méthodologie d’identification et d’évaluation des impacts ...... 69 4.3. Identification, description et évaluation des impacts du projet sur l’environnement ...... 71 4.3.1. Activités sources d’impacts ...... 72 4.3.2. Composantes du milieu susceptibles d’être affectées par le projet ...... 72 4.4. Impacts de l’aménagement hydro-agricole ...... 75 4.4.1. Phase des travaux ...... 75 4.4.2. Phase opérationnelle ...... 83 4.5. Impacts des activités de développement d’agroforesterie ...... 91 4.6. Mesures d’atténuation des impacts du projet ...... 92 4.6.1. Mesures générales d’atténuation des impacts du projet ...... 92 4.6.2. Mesures spécifiques d’atténuation des impacts du projet ...... 92 4.6.3 Mesures de bonification des impacts positifs ...... 96 CHAPITRE V : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...... 99 5.1. Programme de surveillance et de suivi environnemental ...... 99 5.1.1. Surveillance environnementale ...... 99 5.1.2. Programme de suivi environnemental ...... 101 5.2. Indicateurs du suivi ...... 101 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 125 BIBLIOGRAPHIE ...... 126 ANNEXE I: CARTE DES SITES ...... 128 3 EIES- version provisoire corrigée

ANNEXE II : COMPTE RENDU DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ...... 143 ANNEXE III : TERMES DE REFERENCES ...... 183 ANNEXE IV : LISTE DES ESPECES ET ECOSYSTEMES FORESTIERS D’INTERET ...... 201 ANNEXE V : LISTE DE PRESENCE AUX CONSULTATIONS PUBLIQUE DANS LES VILLAGES CONCERNES PAR L’ETUDE ...... 217

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ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ABN : Autorité du Basin du Niger AGR : Activités Génératrices de revenus ANE : Agence Nationale d’Exécution BGÉE : Bureau Guinéen de l’Évaluation Environnementale BTGR : Bureau Technique du Génie Rural CITES : Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d'Extinction CRD : Communautés rurales de Développement CU : Commune Urbaine dBA : décibels Acceptable DBO : Demande Biologique en Oxygène DCO : Demande Chimique en Oxygène DNEF : Direction Nationale des Eaux et Forêts DNGR : Direction Nationale du Génie Rural DNSP : Direction Nationale de la Santé Publique DPFMR : Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural ÉIES : Étude d’Impact Environnemental et Social ÉPI : Équipement de Protection Individuelle GES : Gaz à Effet de Serre GNF : Guinée Nouveau Franc IDA : Association Internationale de Développement IEC : Information Education et Communication LPDA : Lettre de Politique de Développement Agricole MES : Matière en Suspension OMS : Organisation Mondiale de la Santé PAFN : Plan d’Action Forestier National P-DREGDE : Projet Développement des Ressources en Eau et Gestion Durable des Écosystèmes PEV : Programme Élargi de Vaccination PGES : Plan de Gestion Environnemental PNAE : Plan National d’Action Environnemental PrR : Plan résumé de Réinstallation SDAM : Schéma Directeur d’aménagement de la Mangrove SEG : Société des Eaux de Guinée SNAPE : Service National d’Aménagement des Points d’Eau SPGR : Service Préfectoral du Génie Rural SRP : Stratégie de la Réduction de la Pauvreté

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 1 : Valeurs comparatives des précipitations moyennes station de Faranah en mm ...... 43

Tableau 2 : Température maximale, minimale et moyenne de Faranah ...... 44

Tableau 3 : Humidité relative de Faranah période de 1980-2009 en % ...... 44

Tableau 4: Moyenne mensuelle de l’évapotranspiration potentielle de Faranah (1980-2009) en mm ...... 45

Tableau 5 : vitesse maximale mensuelle du vent (m/s) période de 1980-2009 ...... 45

Tableau 6 : Prélèvement en eau des différents usages...... 48

Tableau 7 : Superficies cultivées en ha et production en tonne, toute spéculation confondue ...... 56

Tableau 8 : Evolution des effectifs du cheptel de 2009 à 2011 ...... 56

Tableau 9 : Situation de la commercialisation du bétail de 2009 à 2011 ...... 57

Tableau 10 : Variables de la pêche et aquaculture à Faranah et de 2009 à 2011 ...... 57

Tableau 11 : Écosystèmes sensibles et communes couvertes ...... 68

Tableau 12: Grille de détermination de l’importance absolue de l’impact (Source: Fecteau, 1997) ...... 71

Tableau 13 : Matrice d’interrelations activités sources d’impact - éléments de l’environnement ...... 73

Tableau 14 : Évaluation de l’impact sur le sol ...... 76

Tableau 15 : Evaluation de l’impact sur la faune et végétation terrestre...... 77

Tableau 16 : Évaluation de l’impact sur les eaux de surface...... 78

Tableau 17 : Évaluation de l’impact sur les eaux souterraines ...... 78

Tableau 18 : Évaluation de l’impact sur la qualité de l’air et ambiance sonore ...... 79

Tableau 19 : Évaluation de l’impact sur les gîtes de matériaux de construction ...... 80

Tableau 20: Niveaux ordinaires de bruits des équipements de construction ...... 81

Tableau 21 : Evaluation de l’impact sur la santé et sécurité des travailleurs et populations ...... 81

Tableau 22 : Evaluation de l’impact sur l’emploi local...... 82

Tableau 23 : Evaluation de l’impact sur le patrimoine culturel ...... 82

Tableau 24 : Evaluation de l’impact sur le sol ...... 83

Tableau 25 : Évaluation de l’impact sur les eaux de surface et souterraines ...... 84 6 EIES- version provisoire corrigée

Tableau 26 : Evaluation de l’impact sur la faune et la flore aquatique ...... 85

Tableau 27 : Evaluation de l’impact sur le changement climatique ...... 86

Tableau 28 : Evaluation de l’impact sur la santé et sécurité ...... 87

Tableau 29 : Évaluation de l’impact du projet sur les revenus et l’économie locale ...... 88

Tableau 30 : Evaluation des impacts sur les conflits sociaux ...... 89

Tableau 31 : Evaluation des impacts sur le cadre de vie des populations ...... 89

Tableau 32 : Indicateurs de suivi environnementaux pertinents pour les sites...... 102

Tableau 33 : Programme de surveillance des mesures environnementales et sociales d’aménagement hydro-agricoles ...... 105

Tableau 34: Programme de surveillance des mesures environnementales et sociales des de développement activités d’agroforesterie ...... 114

Tableau 35 : Coût du suivi environnemental ...... 116

Tableau 36 : Synthèse des coûts des mesures de gestion environnementale et sociale ...... 121

Tableau 37 : Superficie prévue en aménagement et agroforesterie (en hectares) ...... 187

Figure 1 : Localisation du potentiel de bas-fonds en Haute Guinée ...... 54

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RESUME

Sur financement de l’Association Internationale de Développement (IDA), le Gouvernement de la République de Guinée a proposé et obtenu un projet pour l’aménagement de 450 ha de bas- fonds et la valorisation d’environ 2000 ha de parcelles agroforestières dans la Région administrative de Faranah (Préfectures de Faranah et de Kissidougou). Dans le souci de maîtriser les incidences environnementales et sociales du projet, cette Etude d’Impact Environnemental et Social, Catégorie B du PDREGDE de l’ABN/BM a été commanditée par l’ANE.

Objet et description du Projet Le Projet porte essentiellement sur l’augmentation de la production et de la productivité, l’amélioration des revenus des populations en vue de réduire la pauvreté par la maîtrise totale d’eau et la valorisation des parcelles agroforestières. Il vise ainsi à stabiliser les exploitants au sein des parcelles et réduire la colonisation des espaces agricoles. Les sites au nombre de 15 sont drainés par des cours d’eau à régime permanent dans la préfecture de Kissidougou et à régime temporaire dans la préfecture de Faranah.

Aménagement de Projet En vue de fournir un tableau d’ensemble des caractéristiques physiques et socioéconomiques actuelles de la zone et des questions s’y rapportant, des études APD ont été effectuées. Les résultats de ces études ont permis d’étoffer l’ÉIES.

Végétation et flore La végétation est de type savanicole vers Faranah et présente un peuplement plus dense du côté de Kissidougou. On rencontre de grandes légumineuses : Pterocarpus erinacens, Erythrophleum africanum, Pericopsis laxiflora, Prosopis africana, Parkia biglobosa, avec des peuplements d’Oxythenanthera abyssinica. On y trouve également des peuplements d’Afzelia africana Daniellia oliveri, Albizzia zygia, Lophria lanceolata, Terminalia macroptera, Hymenocardia acida, Securidaca longepedunculata, Cusonia djalonensis, etc.

Faune Dans la partie forestière, on rencontre : Panthéra léo, Phantéra pardus, Pantroglodytes sp., Hyène hyena, Lexodonta africana, Synerus caffer, Gazella dorcas, Erythrocebus patas, Phacochoerus aethiopicus, Papio-papio, Antilopus reotrogus, Testudo sulcata, Profetis aurata, Cephalophus rufilatus, Varanus glebopalina, Agama agama, Leggada, Bitis gabonica, Typhlops punctatus, Trynorhys swinderia, Crycetomys gambianus, etc.

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S’agissant de la faune aquatique, en dehors des batraciens, on note plusieurs espèces dont Hypoptapius amphibius, Ostéoclamus tétrapus, Chenidae spp., Hydrocynus, Lates niloticus, Aleste nurste, etc. L’état actuel de la zone d’étude est marquée par un processus de dégradation des ressources floristiques et fauniques qui se caractérise par des déboisements liées aux cultures sur brulis, à l’exploitation du bois (charbon, bois de chauffage, bois d’œuvre) et surtout à la répétitivité des feux de brousse. Ces feux de brousse sont occasionnés à la fois par les techniques agro pastorales et les pratiques de chasse.

Impacts environnementaux et mesures de mitigation Les impacts environnementaux les plus importants qui ont été identifiés sont entre autres: la santé publique (principalement le risque de maladies hydriques telles que la schistosomiase, le paludisme et les maladies diarrhéiques) et la gestion des intrants et pesticides. Les mesures de mitigation ont été élaborées pour des impacts potentiels durant la phase de construction des ouvrages et pour la phase opérationnelle du projet. Les principales actions comprennent les programmes de santé et les campagnes de sensibilisation en santé, la création de bosquets, la clôture des périmètres aménagés, etc. Chacune de ces mesures nécessitera une supervision technique et un appui aux structures de gouvernance, mais nous pensons que dans la plupart des cas les autorités et institutions locales existantes ont la capacité d’exécuter ces procédures.

Impacts cumulés Les impacts cumulatifs sont de deux ordres : Le potentiel en bas-fond aménageable au delà de ceux concernés par le projet montre que l’effet diffus des petits impacts pourrait poser à l’avenir des problèmes qu’il conviendra de gérer dans un cadre de synergie et de gouvernance environnementale. Le potentiel minier et l’afflux des compagnies minières est un autre aspect à prendre en compte par rapport aux impacts cumulatifs qui pourront résulter pour la gestion des ressources en eau et de dégradation des terres et de la végétation.

Plan de gestion environnementale Aucun des impacts négatifs potentiels identifiés n’est non atténuable ou non compensable en adoptant des mesures relativement simples, qui ont été édictées dans le PGES. Les coûts budgétisés dans le PGES sont relatifs surtout aux coûts du suivi environnemental et de certaines mesures de gestion environnementales et sociales du projet. Les autres coûts des mesures environnementales et sociales seront soient inclus dans les frais d’entreprise ou dans les frais de gestion du projet selon l’enveloppe disponible.

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Conclusion Ce projet améliorera directement les conditions de vie d’environ 7 216 exploitants selon les résultats de l’évaluation sociale. Il y aura des retombées économiques en termes d’emplois, de diversification des sources de revenus pour l’ensemble de la zone dont la population avoisine 272 047 habitants selon les statistiques de la Direction Régionale du Plan/Faranah (2012). En considérant que toutes choses étant égales par ailleurs, sur la base de l’analyse coûts/avantages, on s’aperçoit que ce projet doit être vivement réalisé nonobstant quelques impacts négatifs qui d’ailleurs pourront être colligés au regard des avantages de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Les travaux n’affecteront aucun écosystème sensible tel les sites ramsar et forêts protégées.

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INTRODUCTION

Le fleuve Niger est un espace vital de grande importance économique, écologique et sociale pour ses neuf pays riverains que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Il regorge de ressources naturelles importantes qui connaissent à l’heure actuelle une dépréciation suite aux actions anthropiques et au dérèglement climatique.

Cependant, dans ce contexte de lutte contre la pauvreté et de lutte contre l’insécurité alimentaire, le fleuve Niger et ses nombreux affluents apparaissent comme un viatique pour atteindre ces objectifs compte tenu du potentiel irrigable qu’il offre aux États membres.

C’est conscient de cette situation que le gouvernement guinéen, dans le cadre de l’ABN a négocié et obtenu auprès de l’Association Internationale pour le Développement (IDA), un crédit pour contribuer au financement du projet de Développement des Ressources en Eau et de Gestion Durable des Ecosystèmes (PDREGDE) du bassin du Niger.

Cet accord a permis à la République de Guinée d’initier dans la région de Faranah (préfectures de Faranah et Kissidougou), un sous projet pour l’aménagement de 450 ha de bas fonds par la maitrise totale d’eau et l’agroforesterie par la protection/restauration de 2 000 ha de bassins versants immédiats des bas fonds retenus.

C’est dans le souci d’anticipation et de maîtrise de ces incidences environnementales et sociales qui pourraient être engendrées par le projet, que la présente Etude d’Impact Environnemental et social (EIES) est réalisée conformément au contenu des termes de références proposés par le promoteur en application du décret N° /PPRG/SGG/89, codifiant les études d’impact sur l’environnement selon la législation guinéenne et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale applicable en la matière.

Le présent rapport qui traite de l’ÉIES est structuré conformément aux TDR de la façon ci-après :

. Résumé analytique ; . Description des activités du sous projet ; . Description du cadre politique, institutionnel et réglementaire ; . Description de l’environnement de la zone de réalisation du sous projet ; . Identification et l’évaluation des impacts potentiels du sous projet ; . Mesures de mitigation et de bonification ; . Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) ; . Consultation publique ; . Annexes.

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CHAPITRE I : DEROULEMENT DE LA MISSION

1.1. Présentation de la méthodologie et outils

Le projet DREDGE pour cette phase en Guinée couvre les préfectures de Faranah et Kissidougou dans la Région administrative de Faranah. Il vise à la mise en œuvre de 450 ha d’aménagement de bas fonds et 2000 ha d’agroforesterie. Les sites et périmètres concernés sont au nombre de 15.

Au démarrage de la mission, l’équipe du Consultant a élaboré un programme d’activités issu d’une visite de reconnaissance des sites effectuée du 20 août au 02 septembre 2012. Ce programme et les outils de collecte de données ont été soumis à l’appréciation de l’ANE et validés lors de la rencontre de cadrage tenue dans les locaux de la DNAGR à Conakry le 11 septembre 2012 sanctionnée par un compte rendu.

En marge de cette réunion, l’équipe du Consultant a eu des entretiens avec le Bureau Guinéen d’Evaluation Environnementale (BGÉÉ), la Direction Nationale des Eaux et forêts (DNEF) et avec le Représentant de la Structure focale nationale de l’ABN. La réunion de cadrage et les entretiens ont permis la collecte des documents préliminaires pour l’étude (document de l’état de référence de l’étude, les coordonnées GPS ainsi que les cartes des différents sites, la procédure guinéenne en ÉIES, etc.).

1.2. Organisation de la collecte de données sur terrain

1.2.1. Formation des enquêteurs et enquêtes de terrain Faranah

 Du 17 au 18 septembre 2012 a eu lieu la formation des enquêteurs et superviseurs déployés dans la préfecture de Faranah.

 Auparavant, il s’est agit en concertation avec le Bureau Technique du Génie Rural (BTGR), la Direction Régionale de l’Agriculture et la Direction Régionale de l’Environnement, de choisir les enquêteurs et superviseurs aptes à faire le travail selon des critères bien définis (expériences similaires, connaissance du milieu rural et des items des questionnaires relatifs à l’agriculture et à l’environnement). Ainsi en fonction de ces critères, les enquêteurs et les superviseurs ont été retenus.

La formation a été complétée par un test des outils avec l’ensemble des participants sur le site de « Yarafè » dans le quartier de l’aéroport.

Il faut noter également que trois cadres du BTGR ont participé activement à la séance de formation.

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 Après la formation, les enquêteurs ont été repartis sur les différents sites et l’équipe du Consultant en compagnie d’un cadre du BTGR s’est rendue dans chaque village abritant un site pour l’introduction de l’enquêteur auprès des autorités locales et effectuée en même temps un premier suivi du déroulement des enquêtes.

Kissidougou

 La formation des enquêteurs de Kissidougou a eu lieu le 21 septembre 2012 au Service Préfectoral du Génie Rural (SPGR) de Kissidougou.

 Le déploiement des enquêteurs, leur introduction auprès des autorités locales ainsi que le suivi de la première étape du déroulement des enquêtes s’est faite entre le 22 et le 24 septembre 2012.

1.2.2. Consultations publiques dans les villages  Concomitamment aux enquêtes de terrain, une série de consultations publiques ont été organisées dans les différents villages abritant les sites de bas fonds à aménager et de parcelles d’agroforesteries à restaurer et développer. Elles visent à recueillir les attentes et préoccupations des exploitants en particulier et de l’ensemble des populations en général par rapport au projet.

Les détails sur la démarche de ces consultations ainsi que les avis et opinions exprimés sont annexés au présent rapport.

 Les villages dans lesquels ont eu lieu ces consultations sont :

Pour la préfecture de Faranah : Hermakono (s/p de Hermakono), Dalafilani (s/p de Bendou Faranah), Nialia (s/p de Nialia), Niafrando (s/p de Bania), Fourando (s/p de Banian), Beleya (s/p de Passaya), quartier de Tonkolonko II (commune urbaine de Faranah), Yarafè, (commune urbaine de Faranah), Saranfodeya (commune urbaine de Faranah).

Pour la préfecture de Kissidougou : Yoromadou (s/p de Bendou Kissidougou), Bendou (s/p de Bendou Kissidougou), Tonkelen (s/p de ), Gbangban (commune urbaine de Faranah).

1.2.3. Entretiens avec les services techniques  Des entretiens et séances de travail ont été menés avec des services techniques suivants: - La direction régionale de l’agriculture ; - Les directions préfectorales de l’agriculture ; - La direction régionale de l’environnement ; - Le BTGR ; - Le SPGR de Kissidougou ;

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- Les directions préfectorales de l’environnement ; - Les directions préfectorales des Eaux et Forêts ; - La direction régionale de la santé ; - La direction régionale de la planification et de la statistique ; - La direction régionale de l’habitat.

Ces entretiens ont été mis à profit pour faire une revue documentaire. Cette étape de collecte de données et des travaux de terrains a pris fin le 30 septembre 2012 par un débriefing auprès du représentant régional de l’ANE en l’occurrence le BTGR et de l’inspecteur régional de l’Agriculture.

1.3. Analyse des données recueillies Les données collectées sur terrain ont été analysés à l’aide de la grille de Fecteau et d’une grille matricielle pour identifier et évaluer l’importance accordé à chaque impact. L’évaluation de l’importance des impacts a permis de structurer le PGES et d’indiquer les grandes lignes du suivi et de la surveillance environnementale et sociale.

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CHAPITRE II: CADRE POLITIQUE ET JURIDIQUE EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT EN GUINEE

2.1. Politique environnementale et sociale Les politiques et stratégies de développement actuelles s’inscrivent dans des réformes engagées depuis 1985, qui visent l’assainissement macro-économique et financier, la promotion du secteur privé, la création des infrastructures de base nécessaires à une croissance économique accélérée couplée avec un appui important au développement social. Suite à un processus d ‘élaboration qui s’est souvent appuyé sur des démarches participatives et la consultation des populations à la base, les politiques et stratégies nationales de référence sont actuellement les suivantes :

• La politique de décentralisation et de déconcentration: Amorcée en décembre 1985 (Ordonnance N° 069) avec un accent marqué sur la déconcentration et la décentralisation territoriales, elle a conduit à la création de 38 communes urbaines (CU) et 33 communautés rurales de développement (CRD) regroupant 2300 districts ruraux. Elle s’est renforcée par la mobilisation et l’organisation de la société civile, structurée en plus de 690 ONGs nationales, 78 ONGs étrangères et environ 3 800 coopératives et groupements. En outre, par l’intégration des processus de planification au niveau des CRD et des préfectures, la décentralisation est devenue une composante essentielle de la politique de développement et de l’établissement de la gouvernance territoriale participative.

• La Stratégie de la Réduction de la Pauvreté (SRP) : Faisant suite à la synthèse d’une série de documents de stratégie (Programme National de Développement Humain, Stratégie d’Assistance à la Guinée et «Guinée, Vision 2010 » en particulier), le gouvernement a initié et piloté l’élaboration de la SRP, en faisant de la participation de toutes les composantes sociales de la nation, une priorité. Le Document de Stratégie qui en a découlé est considéré aujourd’hui comme le cadre de référence des interventions du gouvernement et des partenaires au développement.

• La Lettre de Politique de Développement Agricole 2 (LPDA 2) constitue le document de référence de la politique agricole et rurale de la Guinée pour la période 1997 - 2005. Un des objectifs majeurs de la LPDA 2 concerne l’utilisation rationnelle et la gestion durable des ressources naturelles (sol, eaux et forêts) ainsi que la biodiversité.

• La Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural (DFMR) mérite également d’être citée ici, compte tenu de son importance pour le développement rural.

• Le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) constitue la base de la politique environnementale de la Guinée. Le Plan National d’Action pour l'Environnement constitue un cadre de référence adéquat pour faciliter la mise en œuvre d'une politique participative de gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement. 15 EIES- version provisoire corrigée

Le PNAE a montré que la Guinée dispose d'un potentiel en eau très conséquent, des écosystèmes variés, une faune et une flore riches et variées et une grande zone maritime, tout en soulignant la présence d’importantes pressions anthropiques dues à une exploitation inadaptée des ressources. Quatre des cinq thèmes retenus pour le programme rural du PNAE ont directement trait à la gestion des ressources naturelles : (i) la gestion des terres, (ii) la gestion du couvert végétal, (iii) la gestion de la faune sauvage et (iv) la gestion des eaux de surface.

• Le Plan d’Action Forestier National (PAFN) a été adopté en 1987 et a fait l'objet d'une revue à mi parcours en 1992. L'objectif principal du PAFN est d'élaborer une stratégie de développement globale à long terme du secteur forestier. La politique forestière repose sur six principes : (i) assurer la pérennité du patrimoine forestier national, (ii) aménager et garantir les surfaces qui doivent être consacrées de façon permanente aux forêts, (iii) appliquer les meilleures méthodes pour fournir le maximum de biens et d'avantages pour une durée illimitée, (iv) aider et contrôler dans leurs divers aspects l'exploitation, la transformation et la commercialisation des produits issus de la forêt, (v) associer étroitement l'ensemble de l'administration des entreprises, associations, collectivités et tous les citoyens à la politique forestière et (vi) faire fonctionner efficacement les instruments de cette politique.

• Le Schéma Directeur d’Aménagement de la Mangrove (SDAM) a été mis en place en 1989, avec l’appui de l’Union Européenne. Il a proposé les grandes orientations de l'aménagement de la mangrove guinéenne. Celle-ci représente un écosystème côtier de première importance, sur une superficie d'environ 250 000 ha, affectée par une régression annuelle de 4,2%. Son exploitation concerne près de 2 millions d'habitants comprenant paysans, pêcheurs, exploitants forestiers, chasseurs, tous les intermédiaires des secteurs de distribution du riz, du poisson, du bois, et enfin les consommateurs.

2.2. Contexte législatif et réglementaire 2.2.1. Procédure guinéenne en études d’impacts sur l’environnement

La procédure guinéenne en matière d’étude d’impact sur l’environnement obéit aux étapes ci- après :

- Le Dépôt de l’avis de projet. A ce niveau, il est demandé au promoteur de fournir des informations sur son projet notamment la nature du projet, la localisation, les investissements prévus, etc.

- Le Tri préliminaire. Il s’agit d’examiner le contenu de l’avis de projet en vue de catégoriser le projet et déterminer le niveau d’étude d’impact requis. Autrement dit, il permet de savoir si le projet doit être soumis à une étude d’impact ou pas.

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- Le Cadrage. Au cours de cette étape, une visite de terrain est organisée à la charge du promoteur pour déterminer les enjeux environnementaux et sociaux à prendre en compte dans les Termes de Référence. La mission est exécutée par le BGEEE et le Consultant. Une série de consultation est organisée pendant la mission de cadrage.

- Termes de Référence. En fonction des résultats du cadrage, les TdR sont élaborés. Les termes de référence élaborés sont soumis à une séance de validation par le Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE). La réunion du CTAE est sanctionnée par un procès verbal.

- Réalisation de l’étude d’impact environnemental et social. Après l’approbation des TdR, le promoteur est autorisé à travers son consultant à démarrer les études.

- Examen. Lorsque le ou les rapports d’études d’impact sont élaborés par le Consultant ou bureau d’études, un nombre de 23 copies du rapport provisoire est transmis au Ministère de l’Environnement. Au sein de ce Ministère, le service technique en charge de l’animation de tout le processus d’étude d’impact est le BGEEE. Le BGEEE organise à la charge du promoteur une consultation publique dans la zone de projet et distribue au même moment les copies aux 23 membres du CTAE pour examen. La consultation publique est sanctionnée par un PV. L’audience publique qui concerne particulièrement les membres du CTAE, se tient à Conakry et est aussi sanctionnée par un PV. L’audience publique est plus scientifique et technique.

- Décision. Il faut dire que c’est sur la base des procès verbaux de consultation et d’audience publiques que l’autorité ministérielle chargée de l’environnement décide de délivrer ou pas le certificat de conformité environnementale (CCE). Lorsque le certificat de conformité délivré par le Ministre de l’environnement, le promoteur est ainsi autorisé à entreprendre les activités du projet.

- Suivi/surveillance. Cette dernière étape consiste à suivre et contrôler la mise en œuvre effective des mesures proposées dans les plans (plan de gestion environnementale et sociale, plan de réinstallation, plan de gestion des pestes et pesticides). Cette activité est réalisée par les comités de suivi sous la coordination du BGEEE.

2.2.2. Politique nationale de la Guinée en matière de protection de l’environnement La Guinée s’est dotée d’un code sur la protection et la mise en valeur de l'environnement depuis 1987. Ce code porte sur la protection et la mise en valeur des milieux récepteurs (le sol, le sous- sol, les eaux continentales, les eaux maritimes et leurs ressources, l’air), la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain (les établissements humains, la faune et la flore), ainsi que sur la lutte contre les nuisances (les déchets, les installations et les établissements classés, les substances chimiques, nocives ou dangereuses, le bruit et les odeurs).

17 EIES- version provisoire corrigée

L’arrêté d’Octobre 1993 a fixé la nomenclature technique des installations classées pour la protection de l'environnement. Le Plan National d'Action Environnementale (PNAE) a été adopté en 1994 comme document de planification et de stratégie environnementale. La Guinée dispose de plusieurs codes portant directement ou indirectement sur l’environnement : - Code de l’Environnement, promulgué par Ordonnance N° 45/PRG/SGG/87 du 28 Mai 198, qui traite particulièrement des eaux continentales (eaux souterraines et de surface), des eaux maritimes ainsi que des établissements classés pour la protection de l’Environnement ; - Code Minier, promulgué en 1986 et révisé en 1995, il traite, entre autres, des eaux souterraines et des gîtes géothermiques ; - Code Forestier, promulgué par Ordonnance N° 08/PRG/SGG/89 du 20 Décembre 1989 et traitant de la conservation des eaux et des sols en relation avec les ressources forestières et fauniques ; - Code Foncier et Domanial, promulgué par Ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 Mars 1992, il traite des problèmes d’assainissement et d’hydraulique urbaine ; - Code de Protection de la Faune Sauvage et Réglementation de la Chasse ; - Code de l’Eau ; - Code Minier ; - Code de la pêche ; - Code de la Santé ; - Code Pastoral ; - Code de l'Élevage et des Produits Animaux etc.

Aussi, elle dispose de plusieurs autres textes juridiques sectoriels ou de portée générale, ainsi que d’un certain nombre d’institutions (dont le Conseil National de l’Environnement) œuvrant dans le domaine de l’environnement : Textes réglementant les études d’impact sur l’environnement, ceux relatifs aux installations classées, ceux relatifs à la préservation du milieu marin, ceux relatifs à la gestion et au contrôle des substances chimiques nocives et dangereuses, ceux portant sur les fonds de sauvegarde de l’environnement, réglementation de la profession d'oiseleur, loi sur les pesticides, etc.

Enfin, depuis mars 2004, l’environnement qui était au rang d’une direction (Direction Nationale de l’Environnement) sous la tutelle du Ministère des Mines, de la Géologie et de l’Environnement, est devenu au rang d’un ministère à part entière. En République de Guinée, le principal instrument législatif régissant les ressources en eau est constitué principalement par deux principales lois :

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 Loi 036/AL/81 du 9 novembre 1981 portant réglementation de l’exploitation des ressources en eau : Elle a pour objectifs de réglementer l’utilisation des eaux sous quelques formes qu’elles se présentent et définir les normes auxquelles doivent répondre les ouvrages, constructions et installations édifiés pour régulariser le régime des eaux, satisfaire les besoins en eau de la population et de l’économie nationale, prévenir et combattre les actions destructrices des eaux et protéger les eaux contre la pollution et l’épuisement.

 Loi L/94/005/CTRN du 14 février 1994 portant « Code de l’eau ». Cette loi régit la gestion rationnelle des ressources en eau du pays avec comme unité de base définie « le bassin versant ou groupe de bassins versants ». Elle traite : o du régime juridique des ressources en eau ; o du droit d’utilisation et de l’ordre de priorité ; o des utilisations des ressources en eau ; o des eaux souterraines ; o de la prévention des effets nuisibles des eaux ; o des ouvrages et aménagements hydrauliques ; o de la protection de la qualité des eaux ; o des zones de protection et régions protégées ; o de la planification et de l’administration des ressources en eau ; o du financement et de la tarification ; o du fonds de l’hydraulique ; et o des eaux internationales. 2.2.3. Textes organiques traitant de la gestion et de la protection de la nature

• L'ordonnance n°045/PRG/87, du 18 mai 1987, portant code de la protection de la nature et de mise en valeur de l'environnement, dont un chapitre est consacré à la faune et à la flore, (article 48 - 57). • Pour les aires protégées, le code de l'environnement prévoit la possibilité de classement en parc national ou réserve naturelle toute portion de territoire, maritime ou fluvial présentant un intérêt spécial. • Ordonnance N°75/PRG/SGG/89, du 12 décembre 1989, portant police sanitaire des animaux domestiques. Outre les animaux domestiques la protection de la faune sauvage est également prévue. • Décret N°006/PRG/SGG/90, du 15 janvier 1990, portant sur l'exploitation des animaux domestiques et sauvages. • Loi L/99/013/AN, portant sur le Code forestier du 22 juin 1999. Dans cette nouvelle législation forestière, la gestion inclut et certifie l'exploitation et la protection des forêts. Elle englobe les mesures d'encouragement au reboisement et prévoit la création d'un fonds forestier national.

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Les innovations apportées par ce nouveau Code forestier concernent (i) la création d’un domaine forestier privé, (ii) l’extension du concept de « collectivités décentralisées » à des entités existantes à des échelons plus petits, (iii) la définition des règles d’exploitation du domaine forestier non classé, (iv) les mesures incitatives tant dans le domaine du reboisement que dans celui de la police forestière et (v) l’élaboration des plan forestiers préfectoraux. • Loi L/97/038/AN, portant sur le Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse, du 09 décembre 1997, ayant pour objet d'assurer la protection et la gestion de la faune sauvage à travers quatre actions prioritaires : (i) la conservation et la valorisation des espèces animales et leurs habitats, (ii) la réglementation des activités cynégétiques, (iii) la protection des milieux et des espèces et (iv) la réglementation de la chasse. Le droit Guinéen portant sur les ressources naturelles et l'environnement s'est notablement enrichi par l'adoption de toute une série de textes législatifs et réglementaires de portée globale et sectorielle, notamment : • L’Ordonnance O/92/019/PRG/SGG/92 du 30 mars 1992 portant Code foncier domanial et de la Politique foncière ; • L’Ordonnance N° L/99/013/AN portant Code forestier ; • L’Ordonnance No 091/PRG/SGG/90 du 22 octobre 1990 portant Régime financier et fiscal des Communautés rurales de Développement (CRD) ; • Loi L/94/005/CTRN du 14 février 1994 portant Code de l'eau ; • Loi /95/046/CTRN du 29 août 1995 portant Code de l’Élevage et des produits animaux ; • Loi L/95/13/CTRN du 15 mai 1995 portant Code de la pêche maritime ; • Loi L/96/007/An du 22 juillet 1996, portant Organisation de la pêche continentale en République de Guinée ; • Loi /95/51/CTRN du 29 août 1995 portant Code pastoral ; • Loi L/97/038/AN portant sur le Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse.

Points forts du cadre législatif Le cadre juridique guinéen relatif à la gestion des ressources naturelles et de l'environnement se compose de textes qui édictent des règles de portée générale et des règles de portée spécifique. Deux éléments communs à l'ensemble de ces textes sont que: (i) ils tendent à favoriser la responsabilisation des populations vis-à-vis de la gestion de leurs propres terroirs et (ii) ils affirment que le développement, la préservation des ressources sont dans l’intérêt général et que l’État et tous les citoyens ont l’obligation de bien gérer leur patrimoine naturel pour les générations présentes et futures. Dans plusieurs textes, la participation des populations est encouragée sous forme d’associations écologiques, collectivités locales, groupements, etc. :

- Le Code de l'environnement à travers son article 14, pour susciter et favoriser la création et le fonctionnement d'associations de protection et de mise en valeur de l'environnement et son article 7 (statut d’utilité publique des associations œuvrant dans le domaine de l'environnement). 32 EES du PGIRN – Octobre 2005

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- Code forestier instituant un domaine forestier des collectivités décentralisées qui localement peuvent exploiter les espaces forestiers et en tirer profit, éventuellement avec l'assistance technique des services publics compétents, à condition de ne pas les dégrader et de les gérer convenablement. Le même code reconnaît aussi aux populations vivant à l'intérieur ou à proximité des forêts un droit d'usage, qui leur permet de satisfaire gratuitement leurs besoins personnels en produits forestiers pour autant là encore qu'elles ne portent pas atteinte aux espaces boisés. Il prévoit également la mise au point des programmes destinés à favoriser une meilleure prise de conscience de l'importance des forêts.

- Des dispositions allant dans le même sens figurent dans le Code de la protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse. Dans ce code, il est précisé qu'il est du devoir de chacun de contribuer au maintien et au développement du patrimoine faunistique national et que le pays entier doit se mobiliser pour atteindre cet objectif. Il prévoit des dispositions pour assurer l'éducation des populations.

Points faibles du cadre législatif

- Des vides juridiques s’observent au niveau des législations sectorielles de base et au niveau des textes d'application des lois existantes. La législation est aussi confrontée à des problèmes d'application par le manque de concertation et d'harmonisation lors de la préparation de la plupart des textes existants.

- Il existe une contradiction dans l’applicabilité du Code forestier eu égard au Code de l'environnement, suite à sa réactualisation par une loi en juillet 1999. Le classement des zones protégées est attribué concurremment au Ministère chargé de l'environnement et au Ministère chargé des eaux et forêts (classement des parcs nationaux, forêts classées, réserves ou sanctuaires de faune ou de zones d'intérêt cynégétique).

- Le Code forestier et l'Ordonnance portant régime fiscal et financier des CRD s’opposent dans la ventilation des recettes issues de l’exploitation forestière, risquant d’entraîner de sérieux problèmes de gestion sur le terrain et des risques de conflits entre CRD et services des Eaux et Forêts. L'autre aspect de cette Loi concerne le niveau de décentralisation : si du point de vue juridique, la CRD est la structure de concertation reconnue, sur le plan pratique elle n'est pas l'interlocutrice idéale quand il s'agit de la gestion des ressources naturelles.

- Le Code foncier et domanial et le Code forestier sont en contradiction s’agissant du concept de domaine public. Seuls les domaines dépassant 50 ha ou situés dans les zones fragiles sont soumis au contrôle de l'administration forestière au moment de leur exploitation.

L'application de l’article prévoyant la délivrance d’un permis de coupe et d’une taxe afférente peut entraîner des difficultés dans le cas des plantations villageoises.

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- Le Code pastoral prévoyant la possibilité d’exploitation du domaine forestier comme pâturage entraîne des risques environnementaux, notamment du fait des feux de brousse pratiqués par les éleveurs.

- En matière d’évaluation environnementale, la législation nationale ne prévoit pas une catégorisation détaillée des projets et sous projets devant faire l’objet d’une EIE. L’annexe du décret réglementant les EIE est relativement laconique, indiquant simplement une nomenclature de secteurs d’activités. Il en est de même de la procédure de consultation et de participation du public ainsi que de la diffusion des informations relatives aux EIE.

Politique de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale applicable au sous projet

Les politiques de la banque mondiale applicable au sous projet sont :

 PO/PB 4.01 Évaluation environnementale ;  PO/PB 4.04: Habitats naturels ;  PO/PB 4.09: Lutte anti-parasitaire ;  PO/PB 4.12: Réinstallation involontaire ;  PO/PB 4.36: Foresterie ;  PO/PB 4.37: Sécurité des barrages ;  PO/PB 7.50 : Projets affectant les eaux internationales.

Politique de sauvegarde 4.01, Évaluation environnementale PO/PB 4.01, Évaluation environnementale consiste en un examen préalable aux premiers stades pour déceler les impacts potentiels et sélectionner l’instrument approprié pour évaluer, minimiser et atténuer les éventuels impacts négatifs. Elle concerne tous les projets d’investissement et requiert une consultation des groupes affectés et des ONG le plus en amont possible (pour les projets de catégories A et B). L’étude d’impact environnemental et social des travaux d’aménagement de bas fonds et de développement de l’agroforesterie a été élaborée afin de satisfaire aux dispositions contenues dans la PO/PB 4.01 sur les évaluations environnementales. Les activités de ce sous projet sont en conformité avec cette politique de sauvegarde à condition que les recommandations prescrites dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale de la présente EIES soient mises en œuvre.

Politique de sauvegarde 4.04, Habitats Naturels PO/PB 4.04, Habitats naturels n’autorise pas le financement de projets dégradant ou convertissant des habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. La Banque appuie les projets qui affectent des habitats non critiques uniquement s’il n’y a pas d’autres alternatives et si des mesures d’atténuation acceptables sont mises en place. La Politique de sauvegarde intéresse tous les projets d’investissement et demande une consultation des populations locales au niveau de la planification, de la conception et du suivi des projets. Les

22 EIES- version provisoire corrigée habitats naturels méritent une attention particulière lors de la réalisation d’évaluations d’impacts sur l’environnement. La présente étude cadre avec cette politique en ce sens qu’elle identifie les habitats naturels et propose des mesures et recommandations afin de les éviter lors des travaux.

Politique de sauvegarde 4.09, Lutte anti-parasitaire PO 4.09, Lutte anti-parasitaire appuie les approches intégrées sur la lutte anti-parasitaire. Elle identifie les pesticides pouvant être financés dans le cadre du projet et élabore un plan approprié de lutte anti-parasitaire visant à traiter les risques. Toutes les opérations de prêt sont soumises à cette PS. La consultation des populations locales au niveau de la planification, de la conception et du suivi des projets est requise. Le projet financera des petits périmètres d’irrigation avec une utilisation très limitée des pesticides. Ce sous projet concerne l’irrigation des bas-fonds qui sont de petits périmètres irrigués villageois. Il y aura l’utilisation de pesticides mais des mesures ont été proposées pour une lutte phytosanitaire intégrée pour préserver l’ichtyofaune en particulier et la diversité biologique en général avec l’appui conseil des services techniques et faisant appel à des pesticides homologués.

PO 4.12 Déplacement et réinstallation involontaire PO/PB 4.12, Réinstallation involontaire aide les personnes déplacées dans leurs efforts pour améliorer ou du moins rétablir leurs niveaux de vie. Elle vise les situations qui impliquent l’acquisition de terrain, les restrictions d’accès à des aires protégées, la diminution des ressources et la réinstallation des populations. Elle s’applique à tous les projets d’investissement et exige la consultation des personnes réinstallées et des communautés hôtes. Elle garantit l’intégration des points de vue exprimés dans les plans de réinstallation et fournit le listing des choix faits par les personnes réinstallées. Pour répondre aux exigences de cette politique, une évaluation sociale a été élaborée pour guider la préparation des instruments de sauvegarde appropriés. Les résultats issus de l’évaluation sociale se trouvent dans un document séparé.

PO 4.36, Foresterie PO 4.36, Foresterie apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de la forêt. Elle n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides primaires. Son objectif global vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des zones boisées à l’environnement, à promouvoir le boisement, à lutter contre la pauvreté et à favoriser le développement économique. Pour atteindre ces objectifs, la Banque mondiale ne finance pas les opérations d’exploitation commerciale ou l’achat d’équipements destinés à l’exploitation des forêts tropicales primaires humides ; traite la foresterie et la conservation dans une perspective sectorielle; associe le secteur privé et les populations locales à la conservation et à l’aménagement des ressources forestières. Les activités de restauration des berges par le reboisement et des plantations d’espèces forestières pour l’enrichissement des parcelles agroforestières cadrent bien avec cette politique opérationnelle.

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PO 4.37, Sécurité des barrages La PO/PB 4.37 n'est pas déclenchée pour la construction de petites digues d'irrigation d'environ 2 mètres de hauteur dans les zones du sous-projet. L’EIES a identifié les impacts négatifs environnementaux et sociaux potentiels et a proposé mesures d’atténuation: La Direction Nationale du Génie Rural (ANE) vérifiera la qualification des ingénieurs impliqués dans la construction des digues. L’EIES confirme qu'il y aurait un risque nul ou négligeable des impacts négatifs importants, liés à une rupture éventuelle des digues, sur les communautés locales et les biens, y compris les activités destinées à être financées dans le cadre du sous projet proposé. Ces constatations et des mesures ont été reflétées dans le Plan de gestion environnementale, conformément à la PO/PB 4.01 (Évaluation environnementale) et, par conséquent, éliminent ainsi la nécessité de déclencher cette Politique.

Politique de Sauvegarde 7.50, Projets relatifs aux voies d’eau internationales PO/PB 7.50, Projets affectant les eaux internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et garantit que les États riverains sont informés et n’opposent pas d’objection aux interventions du projet. Tous les projets d’investissement sont concernés. La présente politique opérationnelle qui s’applique aux types de voies d’eaux internationales suivants concerne les eaux suivantes:

a) tout fleuve, rivière, canal, lac ou étendue d’eau analogue formant une frontière entre deux États ou plus, qu’ils soient membres de la Banque ou non, ou tout fleuve, rivière, ou étendue d’eau de surface traversant deux États ou plus, qu’ils soient membres de la Banque ou non ; b) tout affluent ou autre étendue d’eau de surface qui est une composante d’une voie d’eau telle que définie au a) ci-dessus. Les cours d’eau qui drainent ces bas-fonds sont des affluents et sous affluents du fleuve Niger qui d‘ailleurs prend sa source dans la préfecture de Faranah. Ce sont des irrigations à petite échelle. Afin de limiter les impacts cumulatifs et diffus avec les autres projets, des mesures spécifiques ont été proposées pour répondre à cet objectif.

2.3. Mesures législatives et réglementaires sur les ÉIES et les aménagements hydro agricoles L’Ordonnance N° 045/PRG/87 du 28 mai 1987, portant Code de l'environnement qui constitue la loi-cadre de gestion de l’environnement. L’article 82 de ce code de l’Environnement de la Guinée stipule que lorsque des aménagements, des ouvrages ou des installations risquent, en raison de leur dimension, de la nature des activités qui y sont exercées ou de leur incidence sur le milieu naturel de porter atteinte à l'Environnement, le pétitionnaire ou maître de l'ouvrage établira et soumettra à l'autorité ministérielle chargée de l'Environnement une étude d'impact permettant d'évaluer les incidences directes ou indirectes du projet sur l'équilibre écologique guinéen, le cadre et la qualité de vie de la population et les exigences de la protection de l'Environnement en

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général. La procédure d'étude d'impact s'applique également aux projets d'urbanisme et de planification.

Concernant spécifiquement les études d’impact, le Ministère de l’Environnement s’appuiera d’abord sur le Décret No 199/PRG/SGG/1989 codifiant les études d’impact sur l’environnement (EIE) qui précise les circonstances et conditions en vertu desquelles il est obligatoire de préparer une ÉIE. Lorsqu’il est établi qu’une telle étude est requise, celle-ci doit se conformer aux prescriptions de l’Arrêté No 990/MRNE/SGG/1990, qui fixe le contenu, la méthodologie et les procédures de l’étude d’impact sur l’environnement.

Selon cet arrêté, l’étude d’impact sur l’environnement soumis à l'Administration devra obligatoirement comporter les indications suivantes :

. L'analyse de l'état initial du site et de son environnement ; . L'évaluation des conséquences prévisibles de la mise en œuvre du projet sur le site et son environnement naturel et humain ; . L'énoncé des mesures envisagées par le pétitionnaire pour supprimer, réduire et si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement et l'estimation des dépenses correspondantes ; . La présentation des autres solutions possibles et des raisons pour lesquelles, du point de vue de la protection de l'Environnement, le projet présenté a été retenu.

2.4. Les accords bilatéraux et multilatéraux en matière de protection de l’environnement ratifié par la Guinée: Conventions Dates de ratification/ Objectifs clés d’adhésion/d’adoption Convention sur les La Guinée a ratifié cette 192 pays dans le monde ont signé un traité international. la changements convention en mai convention cadre des Nations Unies sur les changements Climatiques 1993 ; elle est entrée en climatiques, qui fixe des objectifs et des règles générales pour faire face au défi des changements climatiques. L’objectif vigueur en mars 1994 final de la convention est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau évitant les interférences humaines dangereuses avec le système climatique. La Convention prévoit que les pays réalisent des objectifs essentiellement à l’aide de mesures nationales. Protocole de Kyoto, La Guinée a ratifié ce La Guinée n’est pas une partie de l’Annexe I du Protocole et adopté après la protocole de Kyoto en n’est donc pas tenue, à l’heure actuelle, d’atteindre un objectif Convention Cadre septembre 2000, il est spécifique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. des N.U. sur les entré en vigueur en Actuellement, aucune législation guinéenne spécifique ne met changements février 2005 en œuvre le Protocole de Kyoto en Guinée. climatiques

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Convention de La Guinée a adhéré à la La Guinée a ratifié la Convention de Vienne en Juin 1992. Vienne pour la Convention de Vienne en Cette Convention met en place un cadre juridique international protection de la Juin 1992 ; Elle est destiné à protéger la couche d’ozone. La Guinée n’a pas, à ce entrée en vigueur en jour, adopté d’instruments juridiques spécifiques pour mettre la couche d’ozone septembre 1992. Convention en œuvre dans son système juridique. Protocole de La Guinée a ratifié le Le Protocole de Montréal relatif aux substances qui réduisent Montréal relatif à Protocole de Montréal en la couche d’ozone (un protocole qui modifie la Convention de des substances qui juin 1992. Vienne pour la protection de la couche d’ozone) est un traité international conçu visant à protéger la couche d’ozone en appauvrissent la interdisant la production de plusieurs substances qui sont couche d’ozone tenues pour responsable de la réduction de la couche d’ozone. Le traité a été signé le 16 septembre 1987 et est entré en vigueur le 1er janvier 1989. La Guinée a ratifié le Protocole de Montréal en juin 1992. Le Protocole établie un cadre juridique international visant à protéger la couche d’ozone en fixant des objectifs et des échéanciers de suppression des substances (chlorofluorocarbones et hydro-chlorofluorocarbones) qu’il énumère (Chlorofluorocarbones (CFC), Hydro chloro fluoro carbones (HCSC), halons etc.). Il permet aux pays en développement (remplissant des conditions spécifiques énumérées dans le Protocole) de retarder de dix ans la mise en place des mesures de contrôle spécifiées pour leur permettre de couvrir leur nécessité intérieure de base. Ceci signifie que le Protocole de Montréal pourrait être à l’avenir mis en œuvre en Guinée. Par ailleurs, le Protocole s’adresse aux États signataires. Convention sur la La Guinée est partie à La Convention vise à garantir la conservation des espèces conservation des cette convention qui est migratrices et du milieu naturel à travers une coopération espèces migratrices entrée en vigueur en août intergouvernementale. Elle a pour but de conserver la flore et la faune sauvage ainsi que leurs habitats naturels, de appartenant à la 1993. promouvoir la coopération entre les États, de surveiller et de faune sauvage contrôler les espèces menacées et vulnérables, et de fournir de l’assistance en matière juridique et scientifique. Cette convention a été transposée dans la législation guinéenne via le Code de protection de la faune sauvage et des règles de la chasse. Convention sur la La Guinée a ratifié cette Son objectif est de développer des stratégies nationales de diversité biologique convention en mai 1993. conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique. Elle est souvent considérée comme le document clé concernant le développement durable. Elle a trois objectifs principaux : la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité) ; l’utilisation durable de ses composants ; et un partage juste et équitables des bénéfices fournis par les ressources génétiques. Cette convention a été transposée dans la législation nationale guinéenne au moyen du Code de protection de la faune sauvage et des règles de la 26 EIES- version provisoire corrigée

chasse. Convention Signé le 15/09/1968 La Convention a pour objectifs la conservation et l’utilisation africaine sur la rationnelle des ressources du sol, de l’eau, de la flore et de la conservation de la faune. Les objectifs de cette Convention sont: d’améliorer la protection l’environnement ; de promouvoir la conservation et nature et des l’utilisation durable des ressources naturelles ; et d’harmoniser ressources et de coordonner les politiques dans ces domaines en vue de naturelles mettre en place des politiques et des programmes de développement qui soient écologiquement rationnels, économiquement sains et socialement acceptables. Il a été impossible de confirmer, selon les informations disponibles dans le domaine public, si la Guinée a ratifié cette Convention et / ou si elle en a transposé les exigences dans sa législation. Convention Ratifiée par la Guinée le Cette Convention a pour but de protéger le patrimoine mondial concernant la 18/03/1979 culturel et naturel. Elle instaure un comité intergouvernemental protection du de la protection du patrimoine mondial culturel et naturel et d’un fonds pour cette protection. Les informations disponibles patrimoine mondial dans le domaine public montrent que la Guinée n’a pas, à ce culturel et naturel jour, ratifié cette Convention. Il est donc improbable qu’elle ait, à ce stade, transposé la Convention dans sa législation nationale. Convention de La Guinée est partie à La convention sur les zones humides d’importance Ramsar sur les cette convention, qui est internationale, dite convention de Ramsar est un traité zones humides entrée en vigueur le 18 intergouvernemental qui dresse le cadre de l’action nationale et de la coopération internationale et de la conservation et Mars 1993 l’utilisation raisonnable des zones humides et de leurs ressources. La Convention utilise une définition au sens large des types de zones humides qui relèvent de sa mission, en incluant les lacs et les cours d’eaux, les marécages et marais, les prairies humides et les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et les zones intertidales, les zones marines côtières, les mangroves et les récifs coralliens, et les zones humides artificielles telles que bassins de piscicultures, rizières, et marais salins. La Guinée a signé et ratifié cette Convention, qui est entrée en vigueur en mars 1993. Le pays a présenté des rapports nationaux concernant la mise en œuvre de la Convention de Ramsar qui montrent que le gouvernement guinéen a adopté certaines mesures pour appliquer la Convention ; il apparait cependant que la Guinée n’a pas de politique nationale relative à la gestion des zones humides. Convention de Bâle 26/04/1995 (adhésion Contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets mais non ratifiée) dangereux et de leur élimination. Conventions des La Guinée a ratifié cette La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer Nations Unies sur le Convention en septembre (UNCLOS), également dite Convention sur le droit de la mer 1985 et la Convention est ou Traité sur le droit de la mer, est l’accord international qui 27 EIES- version provisoire corrigée droit de la mer entrée en vigueur définit les droits et les responsabilités des nations dans leur novembre 1994 utilisation des mers et des océans en établissant des lignes directrices pour les entreprises, l’environnement et la gestion des ressources marines naturelles. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si les exigences de cette Convention ont été transposées dans la législation guinéenne. Convention pour la La Guinée est partie La Convention pour la coopération en matière de protection et coopération en contractante à cette de développement du milieu marin et côtier de la région de matière de Convention. La l’Afrique de l’Ouest et du Centre (également connue sous le nom de Convention d’Abidjan) s’applique au milieu marin, protection et de Convention est entrée en aux zones côtières et aux eaux intérieures connexes relevant de développement du vigueur en août 1984. la juridiction des États de la région de l’Afrique de l’Ouest et milieu marin et du Centre, de la Mauritanie à la Namibie incluses. Il s’agit côtier de la région d’un accord global pour la protection et la gestion des zones de l’Afrique de marines et côtières qui énumère les sources de pollution l’Ouest et du Centre exigeant un contrôle : pollution par les navires, pollution due aux opérations d’immersion, pollution d’origine tellurique, pollution résultant d’activités liées à l’exploration et à l’exploitation du fond de la mer et de son sous-sol et pollution d’origine atmosphérique. La Convention identifie également des questions de gestion environnementale requérant des efforts de coopérations : érosion côtières, zones spécialement protégées, lutte contre la pollution en cas de situation d’urgence et évaluation d’impact environnemental. Elle comporte également des articles sur la coopération scientifique et technique et sur la responsabilité et la réparation des dommages. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonctions des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention sur la La Guinée a signé et L’objectif de cette Convention est de combattre la lutte contre la ratifié cette Convention désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans les désertification qui est entrée en vigueur pays gravement touchés par ces phénomènes, en particulier en Afrique. La convention cherche à atteindre cet objectif grâce en septembre 1997. à des mesures efficaces à tous les niveaux , appuyées par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d’une approche intégrée compatible avec le programme Action 21, en vue de contribuer à l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées La Guinée a signé et ratifié cette convention qui est entrée en vigueur en septembre 1997. La Guinée a également produit un plan d’action national contre la désertification. L’analyse de la législation guinéenne montre qu’il n’y a pas d’autre législation nationale spécifique relative à la désertification mais les objectifs de la Convention ont été incorporés à la législation

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existante telle que le Code de l’environnement, le Code minier, etc. Initiative de La Guinée est un Pays Le statut de candidat a été restitué à la Guinée le 1er mars 2011, transparence des Candidat de l’ITIE. après une suspension temporaire en 2009 dues aux difficultés industries politiques du pays. L’objectif de l’ITITEG est de garantir la transparence des paiements et des revenus des entreprises de extractives l’industrie extractive opérant en Guinée et des paiements perçus par le Gouvernement guinéen de ces mêmes entreprises. Convention sur le La Convention est entrée Elle a pour objectif de promouvoir la coopération entre les patrimoine mondial en vigueur en 1975. La nations afin de protéger le patrimoine naturel mondial et les (UNESCO) Guinée & ratifié cette biens culturels ayant une valeur universelle exceptionnelle faisant que leur conservation est importante pour les Convention en mars générations actuelles et futures. La Convention définit les 1979 ; types de sites naturels ou culturels susceptibles d’être inscrits sur la liste du patrimoine mondial ; elle énonce les obligations des États parties, dont la Guinée, relatives à l’identification de sites potentiels ainsi qu’à leur protection et à leur conservation. En signant la Convention, chaque pays s’engage à conserver non seulement les sites du patrimoine mondial situés sur son territoire mais aussi à protéger son patrimoine national. La Réserve naturelle intégrale des Monts nimba a été créée par décret en 1944 et déclarée réserve de la biosphère en 1980. La Guinée a inclus la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba dans la liste du patrimoine mondial en péril en 1992. Le Gouvernement guinéen a également inclus le paysage culturel du Monts Nimba dans la liste préliminaire de sites culturels devant être protégés en vertu de la Convention. Convention sur la La Guinée a ratifié la La Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit liberté syndicale et Convention 87 en janvier syndical de 1948 (n°87) établit le droit de tous les travailleurs la protection du 1959. et les employeurs à constituer et à s’affilier à des organisations de leur choix sans autorisation préalable et énonce une série de droit syndical, 1948 garanties pour le libre fonctionnement des organisations sans interférences de la part des pouvoirs publics. Convention sur le La Guinée a ratifié la La Convention sur le droit d’organisation et de négociation droit d’organisation Convention 98 en mars collective, 1949 (98), prévoit une protection contre la et de négociation 1959. discrimination portant atteinte à la liberté syndicale, établit que toutes les organisations de travailleurs et d’employeurs doivent collective, 1949 bénéficier d’une protection contre les actes d’ingérence des unes à l’égard des autres et prévoit des mesures de promotion et d’encouragement des négociations collectives. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention La Guinée a ratifié la La Convention concernant la discrimination (emploi et concernant la Convention 111 en profession) dispose que les États membres s’engagent à

29 EIES- version provisoire corrigée discrimination septembre 1960. formuler et à appliquer une politique nationale visant à (emploi et promouvoir, par des méthodes adoptées aux circonstances profession) et aux usages nationaux, l’égalité de chance et de traitement en matière d’emploi et de profession, afin d’éliminer toute discrimination en cette matière. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonctions des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention sur les La Guinée a ratifié la La Convention sur les pires formes de travail des enfants, pires formes de Convention 182 en juin 1999, dispose que chaque membre qui ratifie cette Convention travail des enfants, 2003. doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer l’interdiction et l’élimination des pires formes de travail des 1999 enfants et ce, de toute urgence. Ceci inclut l’esclavage, la traite, la prostitution et la pornographie, le travail forcé et le recrutement forcé dans des conflits armés ainsi que les travaux qui nuisent à la santé, la sécurité ou la moralité de l’enfant. Il n’a pas été possible de confirmer, en fonction des informations disponibles dans le domaine public, si le Gouvernement guinéen a transposé les exigences de cette Convention dans sa législation. Convention sur La Convention de l’OIT sur l’âge minimum, 1973 (n°138) fixe l’âge minimum, à 15 ans l’âge en dessous duquel les enfants ne devraient pas 1973 travailler (ou à 14 ans si la situation économique d’un pays le justifie à court terme). Deux ans avant d’atteindre cet âge minimum légal, les enfants peuvent effectuer des « travaux légers », non dangereux, durant un maximum de quatorze heures par semaine, sous réserve qu’ils ne portent pas préjudice à leur scolarité. Les enfants âgés de moins de l’âge minimum de travail qui effectuent des travaux autres que légers sont des enfants qui travaillent. De plus, l’UNICEF considère qu’un enfant travaille s’il effectue 28 heures de travaux ménagers ou plus par semaine. Convention sur la La Convention s’applique à toutes les mines (sauf les mines sécurité et la santé ayant été exclues par une autorité nationale compétente si la dans les mines, protection accordée à ces mines en vertu de la législation et de la pratique nationale n’y est pas inférieure à celle qui 1995 résulterait de l’application intégrale des dispositions de la Convention). Tout État qui ratifie la Convention doit, après consultation avec les organisations les plus représentatives d’employeurs et de travailleurs intéressées, formuler et mettre en œuvre une politique cohérente en matière de sécurité et de santé dans les mines et la revoir périodiquement.

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2.5. Contexte institutionnel du projet L’autorité de l’Etat a par Décret D04/019/PRG/SGG en date du 8 mars 2004, érigé le département de l’environnement au rang de Ministère. Le Ministère de l’Environnement ainsi crée a pour mission, la conception, l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de la sauvegarde de l’environnement, de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l’amélioration de la qualité de la vie. En République de Guinée, il existe à ce jour plusieurs Organismes et Services gouvernementaux impliqués dans la gestion de l’environnement et des ressources en eau : Ministère de l’Environnement Il est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la gestion de l’environnement. Il est composé de trois Directions Nationales : Dénomination actuelle des services du Ministère de l’Environnement en se référant au décret D/2011/047/PRG/SGG portant attributions et organisation du Ministère délégué à l’Environnement : Pour accomplir sa mission, le Ministère Délégué à l’Environnement comprend :  Un Secrétariat Général ;  Un Cabinet ;  Des Services d’appui ;  Des Directions Nationales ;  Des Services Rattachés ;  Des Organismes Personnalisés ;  Des Programmes et Projets Publics de Développement ;  Des Services Déconcentrés Territoriaux ;  Des Organes Consultatifs. A. Le Cabinet du Ministre comprend : - Un Chef de Cabinet ; - Un Conseiller Juridique ; - Un Conseiller chargé de l’Environnement ; - Un Conseiller chargé des Eaux et Forêts ; - Un Conseiller chargé de Mission ; - Un Attaché de Cabinet.

B. Les Services d’appui sont : - L’Inspection Générale ; - Le Bureau de Stratégie et de la Planification ; - La Division des Affaires Financières ; - La Division des Ressources Humaines ; - La Division du Contrôle financier.

C. Les Directions Nationales sont : - La Direction Nationale de l’Environnement ; - La Direction Nationale des Eaux et Forêts ; 31 EIES- version provisoire corrigée

- La Direction Nationale de l’Assainissement et du Cadre de vie.

D. Les Organismes Personnalisés sont : - L’Office Guinéen de la Diversité Biologiques et des Aires Protégées ; - Le Bureau Guinéen d’Etudes et d’Evaluation Environnementale ; - Le Centre d’Observation, de Surveillance et d’Information Environnementale ; - Le Fonds de Sauvegarde de l’Environnement ; - Le Fonds Forestier National ; - Le Centre Forestier de N’Zérékoré.

E. Les Services rattachés sont : - L’Unité Climat ; - L’Office Guinéen du Bois ; - Le Centre de Protection du milieu Marin et des Zones Côtières ; - Le Service de Gestion des Catastrophes et Urgences Environnementales ; - Le Bureau de Cartographie Thématique et de Télédétection ; - Les Jardins Botaniques ; - Le Service Régional d’Aménagement et de Restauration du Massif du Fouta Djallon ; - Le Centre de Foresterie Rurale, de promotion des forets communautaires et privées.

F. Les Services Déconcentrés Territoriaux sont : - Les Inspections Régionales de l’Environnement et des Eaux et Forets ; - Les Directions préfectorales de l’Environnement, des Eaux et Forets ; - Les Directions communales de l’Environnement, des Eaux et Forets.

E. Les Organes consultatifs - Le Conseil National de l’Environnement et du Développement Durable ; - Le Comité National de Gestion des produits et Substances chimiques ; - Le Conseil de discipline. Direction Nationale de la Prévention et de la Lutte contre les Pollutions et Nuisances : Elle relève du Ministère de l’Environnement et est chargée, entre autres, de :  Lutter contre toute forme de pollution et de nuisance ;  Assurer l’amélioration de la qualité de l’environnement vital.

Direction Nationale de Contrôle de la Qualité de vie (DNCQV). Au titre des services d’appui, on notera le Bureau de Coordination des Stratégies, de la Planification et de la Prospective (BCSPP), rattaché au Ministère de l’Environnement et chargé de l’évaluation des études d’impacts sur l’environnement et de la conduite de la consultation publique. S’agissant des services déconcentrés, ils sont au nombre de trois:

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. Au niveau régional, la mission de l’administration de l’environnement y est exercée par l’Inspection Régionale de l’Environnement. C’est par ce biais que l’administration régionale peut entreprendre des activités liées à la conservation de l’environnement ; . Au niveau préfectoral, les missions des services sont exercées au niveau de la Direction Préfectorale de l’Environnement; . Au niveau sous-préfectoral, le suivi de l’environnement est exercé par le Service Sous- préfectoral de l’Environnement.

Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) : Rattachée au Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, elle a mis en place le Code forestier, promulgué en 1989 par Ordonnance N° 081/PRG/SGG/89 du 20/12/89. Ce Code agit principalement dans le domaine de la protection de la ressource en eau, avec des actions de reboisement et d’aménagement des têtes de sources, de protection des berges des cours d’eau et d’aménagements anti-érosifs, l’étude de base des forêts classées en vue de leur aménagement et leur cogestion par l’État et les populations concernées.

Direction Nationale de la Pêche Continentale et de l’aquaculture (DNPCA) :

Sous l’autorité du ministre chargé de la pêche et de l’Aquaculture, la Direction nationale de l’Aquaculture et de la pêche a pour missions, la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de l’Aquaculture et de la pêche continentale.

A cet effet, elle est particulièrement chargée :

- de pourvoir à l’évaluation, à l’aménagement et à l’exploitation des ressources halieutiques dulcicoles et aquicoles nationales ; - de coordonner l’ensemble des activités et des programmes touchant l’Aquaculture et la Pêche continentale ; - de participer à la définition de la réglementation en matière d’Aquaculture et de la Pêche continentale, de la mettre en œuvre ; - de formuler des avis sur les activités et les projets des organismes personnalisés et des services rattachés évoluant dans le domaine de l’Aquaculture et de la Pêche continentale ; - de participer aux négociations des accords et conventions se rapportant à l’Aquaculture et à la Pêche continentale ; - d’étudier et de proposer toutes mesures propres à préserver et à développer l’Aquaculture et la Pêche continentale ; - de promouvoir et d’entretenir les relations professionnelles avec les institutions de développement locales et étrangères en matière d’Aquaculture continentale et marine ; - d’introduire, d’expérimenter et de diffuser toutes les techniques susceptibles d’améliorer la productivité de l’Aquaculture et des pêches continentales et des industries qui s’y rattachent.

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Bureau Guinéen de l’Évaluation Environnementale (BGÉE) Le Bureau Guinéen des Etudes et Evaluation Environnementale a pour missions fondamentales:

- de promouvoir la politique nationale du Gouvernement en matière d’environnement dans le domaine de l’évaluation environnementale. Entendue comme l’ensemble des processus d’intégration des préoccupations environnementales dans les politiques, plans, programmes et projets de développement, l’évaluation environnementale comprend l’évaluation environnementale stratégique (EES), l’étude d’impact environnemental et social (EIES), l’audit environnemental (AE) et l’audience publique (AP). L’évaluation environnementale et sociale permet d’expliciter les enjeux environnementaux; d’apprécier la cohérence des plans et programmes adaptés au regard de l’environnement; de proposer des dispositions appropriées au regard des contraintes du milieu récepteur. Elle impose également au promoteur ou au pétitionnaire d’un projet de préparer un rapport d’étude/évaluation environnementale et le soumettre à l’autorité compétente pour prise de décision. Ce rapport devra comprendre la description des trois milieux et déterminer les impacts positifs et négatifs ainsi que les mesures d’atténuation et de bonification conséquentes ; - d’élaborer les Termes de Référence des études d’impact sur l’environnement ; - d’apprécier de manière objective les rapports d’évaluation environnementale en fonction des critères de conformité ; - d’établir la nature et l’étendue des dysfonctionnements d’une installation existante par audit environnemental externe (AEE). Cette activité définit les mesures correctives à prendre pour atténuer les effets négatifs, estime le coût desdites mesures et recommande un calendrier pour leur mise en œuvre ; - de veiller à l’organisation des audiences publiques sous la supervision d’un Commissaire Enquêteur. La consultation publique consiste à faire participer les populations et autorités locales au processus de réalisation des rapports d’étude d’impact environnemental et social en recueillant leur avis, afin d’aider à déterminer la faisabilité environnementale du projet et participer à la collecte des données sur le terrain. - Elle permet de recueillir les avis des populations et autorités concernées en vue de l’acceptabilité ou non des mesures, d’atténuation, de bonification, suppression et de compensation des impacts. - Participer à l’organisation des consultations publiques organisées par le pétitionnaire ou le bureau d’études chargé de l’étude. La consultation publique s’étend de la phase du cadrage environnemental, c’est-à-dire depuis les premières prises de contact par le pétitionnaire ou le bureau d’étude avec la population et les autorités locales ; - d’élaborer les instruments juridiques nécessaires à la réalisation de l’évaluation environnementale (le Guide général, les Guides sectoriels et les directives) ; - d’œuvrer avec tous les services techniques ou sociaux, les associations ou les Organisations non Gouvernementales à l’élaboration d’un cadre légal d’indemnisation

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concernant la protection des droits économiques et sociaux des populations riveraines des sites d’exploitation, suite à l’expropriation de leurs biens pour cause d’utilité publique ; - d’établir des recueils de données et une base d’information sur les études d’impact environnemental et social ainsi qu’un système d’information géographique (SIG) ; - de réaliser à titre exceptionnel certaines études d’impact environnemental et social sur autorisation du Ministre chargé de l’environnement aux frais du pétitionnaire ou du maître de l’ouvrage (article 3 du décret N° 199/PRG/SGG/89) ; - de préparer et soumettre à l’approbation du Ministre chargé de l’Environnement, les Certificats de Conformité Environnementale (CCE), attestant la conformité du projet avec les normes environnementales inscrites dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale ; - d’assurer la surveillance et le suivi-évaluation des Plans de Gestion Environnementale et Sociale ; - d’œuvrer pour le renforcement des capacités des services du BGEEE.

Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie (MHE) Il est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine des ressources en eau et de l’énergie. Les différents services intervenant dans le secteur des ressources en eau sont les suivants : Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) : Elle est placée sous la tutelle du Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie et a pour missions principales :  L’élaboration des éléments de la politique et des programmes d’actions en matière d’hydraulique et de ressources en eau ;  L’élaboration de la réglementation des projets de lois dans ces domaines et le suivi de leur application ;  L’administration des droits d’eau ;  La mise en œuvre de la coopération scientifique et technique dans le domaine de l’hydraulique et des ressources en eau. Service National d’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE) :

C’est un Établissement Public placé sous la tutelle du Ministère de l’Hydraulique et de l’Énergie, doté de la personnalité morale et jouit de l’autonomie financière. Les missions fondamentales du SNAPE sont :  La participation à l’établissement d’un programme général de l’action publique dans le domaine de l’hydraulique villageoise sur la base des objectifs généraux fixés par le Gouvernement ;  La maîtrise d’œuvre de l’hydraulique villageoise en vue de la desserte en eau potable des zones rurales ;

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 L’étude et l’aménagement des points d’eau sur l’ensemble du territoire national ;  Le contrôle des travaux d’aménagement des points d’eau ;  L’organisation de l’entretien des ouvrages et des installations techniques ainsi que l’éducation des usagers pour leur utilisation correcte.

Société des Eaux de Guinée (SEG) : la SEG a remplacé la Société Nationale des Eaux de Guinée (SONEG) et la Société d’Exploitation des Eaux de Guinée (SEEG). La SEG a été créée par le Décret N°D/2001/096/PRG/SGG du 18 décembre 2001 pour la période transitoire en lieu et place de la SONEG et de son service d’exploitation des eaux de Guinée (SEEG). C’est une société anonyme à participation publique. Elle est chargée de la gestion du patrimoine et de tous les droits et obligations qui en découlent, de l’exploitation, de l’entretien, de la réhabilitation, du renouvellement et du développement des installations de l’hydraulique urbaine, en vue d’assurer la fourniture d’eau potable en République de Guinée.

Ministère de l’Agriculture Direction Nationale de l’Agriculture :

Sous l’autorité du Ministre en charge de l’agriculture, la direction Nationale de l’agriculture a pour la conception, l’élaboration la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement agricole et d’en assurer le suivi.

A ce titre elle est particulièrement chargée :

- de concevoir, d’élaborer les textes législatifs et réglementaires dans les domaines de sa compétences et de veiller à leur application ; - de concevoir les cartes agricoles ; - de constituer une banque de données sur le secteur agricole ; - de promouvoir l’Agro-industrie ; - de coordonner l’évaluation des dégâts et pertes agricoles ; - d’évaluer les ressources nécessaires pour le développement du secteur des fertilisants ; - de veiller à la cohérence des politiques, des programmes et projets agricoles ; - d’appuyer l’émergence d’un secteur privé dynamique de production, d’approvisionnement et distribution de proximité des intrants et équipements agricoles notamment les produits phytosanitaires, engrais, semences, machines et outillage agricoles ; - de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la promotion des exportations agricoles ; - d’harmoniser les stratégies d’intervention des partenaires ; - de mobiliser l’aide bi et multilatérale en faveur de l’Agriculture ; - d’assurer les facilités fiscales en matière d’importation et de fabrication des équipements et intrants agricoles (semences et engrais) ; - d’organiser et de participer aux séminaires, colloques et conférences au niveau national, sous-régional et international portant sur le développement rural ; 36 EIES- version provisoire corrigée

- de promouvoir la modernisation de l’Agriculture ; - d’assurer d’aide conseil dans le domaine de sa compétence ; - de participer à l’élaboration et de la mise en œuvre de la nouvelle politique en matière de conseil agricole ; - de participer à la promotion des chambres consulaires notamment la chambre national d’Agriculture ; - de participer à l’échantillonnage des fertilisants et des semences pour le contrôle de qualité et leur homologation ; - de participer à l’évaluation des besoins de formation de ses ressources humaines ; - de mettre en place un Laboratoire de’ contrôle et d’analyse des semences, plants et fertilisants ; - de participer à la protection de l’environnement et à la conservation des ressources phylogénétiques ; - de participer au diagnostic des nuisibles des cultures ; - de participer à la promotion et au développement des filières agricoles ; - de participer à la gestion durable des ressources naturelles ; - de participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et suivi des projets et programmes de développement agricole.

Direction Nationale de l’Élevage : Elle relève du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, et est chargée, entre autres, de :

- Contribuer à la sécurité alimentaire grâce à l'accroissement des denrées alimentaires d'origine animale afin de réduire la dépendance vis à vis des importations et réaliser des économies de devises ; - Contribuer à l'amélioration des revenus monétaires des ruraux en favorisant la régularité du revenu et la conservation d'une certaine sécurité à l'épargne représentée par les animaux ; - Participer à la protection de l'environnement et à la conservation des ressources renouvelables par l'adoption de nouvelles normes d'élevage et d'exploitation du cheptel.

Direction Nationale du Génie Rural (DNGR) : chargée entre autres :

- de veiller à la valorisation et à la protection des ressources en eau à des fins agricoles ; - de réaliser et de superviser toutes les études relatives à la connaissance approfondie des éléments contribuant à une gestion et à une utilisation rationnelle des eaux de surface et des nappes peu profondes en zones rurales à des fins agricoles et pastorales ; - de préparer les données techniques relatives à l’aménagement et à l’amélioration des techniques de réalisation et d’exploitation des retenues collinaires ; - d’élaborer les normes techniques devant régir l’exécution des petits aménagements hydrotechniques ; 37 EIES- version provisoire corrigée

- d’élaborer, de mettre en œuvre et de promouvoir les programmes et techniques d’irrigation et de drainage.

Ministère de la Santé Sous l’autorité du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, la Direction Nationale de la Prévention et de la Santé Communautaire a pour mission la conception, l’élaboration, la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la prévention et de santé communautaire et d’en assurer le suivi.

A cet effet, elle est particulièrement chargée :

- D’élaborer les éléments de la politique et des programmes en matière de promotion de la Santé, de prévention des maladies ; - De développer les relations de partenariat entre les services de santé et des communautés de à la base ; - D’élaborer les textes législatifs et réglementaires touchant la promotion, la prévention, la médecine traditionnelle sur la base de stratégies nationales définies dans les documents de politique et de veiller à leur application ; - D’organiser la prévention primaire des maladies ayant une incidence sur la santé publique ; - De veiller à l’application des conventions internationales en matière de prévention des maladies ; - De participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans nationaux de lutte contre les catastrophes, les accidents et les sinistres ; - De superviser la mise en œuvre du plan d’extension du Programme Elargi de Vaccination ; - De s’assurer de la surveillance de la situation sanitaire des migrants, des personnes réfugiées ou déplacées ; - De s’assurer de l’application des dispositions du règlement sanitaire international ; - De participer à la promotion et aux activités de recherche relative à la prévention et à la lutte contre la maladie.

Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme : La DATU est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Elle s’occupe de l’assainissement urbain à travers ses Divisions Voiries Urbaines, Réseaux Divers et Assainissement. Elle définit la politique de traitement des eaux usées et élabore les plans d’assainissement.

Ministère des transports Direction Nationale de la Météorologie (DNM) relève actuellement du Ministère des Transports et est chargée notamment de : 38 EIES- version provisoire corrigée

- Élaborer et appliquer la politique de développement dans les sous-secteurs de la Météorologie ; - Installer, assurer la maintenance et le fonctionnement des Stations Météorologiques ; - Observer, collecter, traiter et diffuser les informations météorologiques pour répondre aux besoins des usagers ; - Entretenir des relations avec les services nationaux qui s'occupent d'eau, d'environnement et avec les organisations internationales.

Ministère des mines Bureau Guinéen de Géologie Appliquée (BGGA) : Il jouit d’une personnalité morale et d’une autonomie financière et de gestion conformément au Décret N°95/146/PRG/SGG du 30/5/1995. Le BGGA a pour mission la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la géologie appliquée. Il est particulièrement chargé de : - L’établissement des infrastructures hydrogéologiques et géotechniques du territoire national au moyen des cartes à différentes échelles ; - La recherche, la prospection et l’évaluation des ressources en eaux souterraines ; - En plus de sa mission d’État, le BGGA réalise des prestations consultatives, de marketing et d’ingénierie.

Il est important de noter le rôle joué par les Comités Ruraux de Développement (CRD), certaines Organisations Non Gouvernementales, les centres de recherches (tel que le CERE), les leaders d’opinions (chefs religieux, chefs coutumiers, etc.) dans les procédures d’évaluation des études d’impacts sur l’environnement menées en Guinée. Certains Consultants sont même invités à des consultations publiques en tant que conseillers techniques.

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CHAPITRE III: DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET 3.1. Description de l’environnement biophysique 3.1.1. Climatologie Les influences combinées des facteurs climatiques, des conditions de sol et de relief et des actions humaines font de la République de Guinée un territoire hétérogène et original dans l’Afrique de l’Ouest. D’une superficie de 245 857 Km², la Guinée est située entre les 8ème et 15ème degrés de longitude Ouest et les 7ème et 13ème degrés de latitude Nord.

Les climats sont dominés par le déplacement des masses d’airs tropicaux avec l’alternance de saison de pluies/saison sèche et la zonation Sud-Nord. On distingue quatre (4) types de climat à savoir:

- un climat guinéen forestier dans le Sud-Est, 1 700 à 2 700 mm d’eau avec moins de 2 mois secs ; - un climat guinéen maritime, avec un contraste accentué entre les saisons, 2 500 à 4 500 mm et 5 à 6 mois secs dans la bande côtière ; - un climat soudano-guinéen qui domine sur l’ensemble Nord-Est et Nord-Ouest du pays avec une pluviométrie décroissante de 2 500 à 1 250 mm et une saison sèche de plus en plus longue de 3 à 7 mois du Sud vers le Nord ; - un climat foutanien avec des températures plus fraîches, des déficits de saturation parfois plus bas et des brouillards en saison sèche.

Le climat dans la zone du bassin du Niger Guinéen est de type sec, sub-soudanien. Les précipitations annuelles moyennes varient de 1 300 à 2 000 mm. Les isohyètes sont plus faibles vers le Nord. Deux saisons se succèdent: une saison sèche prononcée de 6 à 7 mois entre novembre et mai et l’autre pluvieuse de juin à octobre. Les températures moyennes annuelles varient entre 24 et 38° C. L’humidité relative est généralement inférieure à celle des autres régions de la Guinée.

Le fleuve Niger, après la ville de Faranah, reçoit successivement les affluents Balé, Koba et Niantan. Ces affluents sont caractérisés par des pentes fortes, ce qui explique les valeurs élevées des pointes de crue du Niger à l’amont de Kouroussa. Au Km 480, la Mafou, premier gros affluent de la rive droite, se jette dans le Niger avec une pente relativement forte. Immédiatement après ce confluent, il descend de 10 mètres par une série de rapides, seul accident de son cours jusqu’à Bamako. Après la ville de Kouroussa, le fleuve reçoit le Niandan, l’un de ses principaux affluents. A l’aval de la confluence avec le Niandan, le Milo se jette sur sa rive droite et le Tinkisso sur sa rive gauche. Par la suite, la Fié se jette sur la rive droite du fleuve en territoire malien. Le Sankarani, dernier des principaux affluents, rejoint le Niger à 160 Km avant Bamako sur sa rive droite. Le Dion est son principal affluent en territoire Guinéen.

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3.1.2. Relief :

Le relief de Faranah est varié, caractérisé d’une part par une succession de montagnes dans la plaine Nord-ouest dont la moyenne des altitudes se situe à 900 m et d’autre part par de vastes plaines rizicultivables (bas-fonds) donnant naissance aux cours d’eaux saisonniers.

Sur le plan géophysique, le pays est caractérisé par des plaines basses et des reliefs élevés et très contrastés, des précipitations abondantes et des zones sèches, des régions très peuplées et des zones à peu près vides de populations. Les estuaires envasés et les plaines littorales basses sont dominés par les falaises escarpées de schistes et de grès de la bordure du massif du Fouta- Djallon. On peut estimer que 20-25 % du territoire national ont une altitude supérieure à 1 000 m.

Sur le plan géologique, le socle précambrien inférieur de schistes surmontés par endroits par d’épaisses masses gréseuses du précambrien terminal est percé de venues éruptives, dolérites, kimberlites, syénites. La région de Faranah fait parti d’une unité géographique morphologique et climatique très étendue. C’est une région de savane et de plateaux. Le Niger et ses affluents y ont entaillé des plaines humides en terrasses très favorables à la riziculture inondée. Du fait de la monotonie du relief, l’écoulement du Niger et de ses affluents cause d’énormes effets d’érosions visibles par des dépôts de récentes alluvions sous forme de terrasses étagées le long de leurs cours.

Sur le plan pédologique, la prospection pédologique a permis d’identifier différents types de sols en tenant compte de plusieurs aspects: la pente au niveau de la quelle le profil ou le sondage fut réalisé, la porosité de surface, la profondeur utile du sol, la profondeur de la nappe phréatique, la teneur du sol en matière organique, la texture, la structure du sol et toposéquence. En tenant compte des facteurs cités plus haut ; les sols de la zone du projet ont été classés en cinq (5) unités.

- Les sols hydromorphes (gleysol , FAO) Ce sont des sols dont les caractéristiques sont dues à une évolution dominée par l’effet d’un excès d’eau en raison d’un engorgement temporaire ou permanant d’une partie ou de la totalité du profil. Cet excès d’eau peut être dû soit à la présence ou à la remontée de la nappe phréatique, soit au manque d’infiltration des eaux fluviales provoquant une nappe perchée ou un engorgement de surface. Dans la zone de projet, les sols hydromorphes (sols de bas-fonds) sont des sols très convoités par les paysans pour la culture de riz. Cependant, le processus de gleyification constitue un danger pour la plupart des variétés de riz. Leur exploitation est possible pendant toute l’année à condition de maîtriser le mouvement de la nappe phréatique. Les profil et sondages réalisés au niveau de cette unité donnant la description suivante :

0-19cm 10 R 4/1 (Etat humide) gris rougeâtre textile argilo-limoneuse, structure fragmentaire polyédrique, collant et plastique, matière organique faible, tache de gley, racines fines et nombreuses, transition abrite. 19- + 7.5 YR 4/4 (état humide) brun sombre, texture argileuse, structure fragmentaire polyédrique très collant et très plastique, tache de gley, apparition de la nappe.

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- Les sols alluviaux récents fluviaux (fluvisols, FAO)

Les sols alluviaux récents sont des sols qu’on rencontre sur les versants des collines formant ainsi une plaine alluviale.

Comme les sols hydromorphes, leur mise en valeur est possible pendant toute l’année dans la zone de projet ; ils sont destinés à la culture de l’arachide, du mais et du riz. Cependant, une stratification de graviers d’une épaisseur de 10cm peut entraver la pénétration des racines, des cultures annuelles comme le riz.

Les profils réalisés donnant les résultats ci-dessous

0-12cm 2.5 YR 3/0 à l’état humide, argile-sableuse, structure fragmentaire arrondie, friable à l’état humide, sans tache de dioxydes de fer, poreuse, matière organique bien décomposé, beaucoup de termites et lombrics, racines nombreuses et fines étrangères néant, transition abrite. 12-26cm 2.5 YR 2.5/2 à l’état humide, argilo sableuse, structure fragmentaire arrondie, sans taches poreux, matière organique faible, grosse racine en décomposition, galeries de termite, transition nette 26-36cm Lit de concrétion ferrugineuse ; 63-79cm 2.5 YR 2.5/2 à l’état humide, argilo-sableuse, structure fragmentaire polyédriques, sans tache collant et plastique, matière organique faible, racine fines et rares, galeries des insectes de transition graduelle 79-100cm Couleur variolée argilo-sableuse, racines très rares et fines

- Les sols ferralitiques (ferrasols, FAO) Occupant la position de 400 à 500 m d’altitude, leur exploitation est conditionnée par leur pauvreté en élément fertilisant. Elle se caractérise par la présence de gravier s et d’un horizon induré entre 50 a 100cm de profondeur ; les feux de brousses constituent un autre danger car la matière organique qui est le fondement de la fertilisation ne peut se reconstituer. Les labours sans aucune mesure de lutte contre l’érosion compromettent les horizons superficiels de ces sols entraînant l’ensablement des cours d’eaux et le colluvionnement des plaines alluviales.

0-30cm 5 YR 3/2 brun-rougeâtre sombre, à l’état frais, limon-argileuse, structure fragmentaire, granulaire, constance à l’état faible, sans taches de ses dioxydes. 10’/. de gravier, poreuse, matière organique faible, assez de termitières et de galeries d’insectes, racine, grosse, moyenne et fine, transition graduelle et régulière. 30- 5 YR 4/6 rouge-jaunâtre à l’état frais, texture limoneuse, structure particulaire, consistant à 60cm l’état humide friable, plus de 50’/. De graviers, matières organiques très faibles, sans taches racines très fines et rares 60cm + Induration

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- Les sols peu évolués (Leptosols, FAO) Se trouvant à partir de 600m d’altitude, ce ne sont pas des sols destinés à l’agriculture compte tenu de leur pente élevée et un horizon superficiel très mince et pauvre. La présence d’éléments grossiers entrave toute mécanisation. Ces sols devraient être destinés à la foresterie et au pâturage, tout en évitant les feux de brousse et le déboisement.

Les profils et les sondages présentent la description suivante :

0 -10cm 2.5 YR 2.5/4(état humide) , texture limoneuse à structure fragmentaire arrondie , sans tache, poreux, friable à l’état humide, matières organiques faibles, présence des galeries et des termites, racines mortes et en décomposition, transition abrupte 10 -50cm 10 R 4/6 5(état frais) texture limoneuse, structure de la roche, meuble, assez d’éléments grossiers, plus de 50% du volume de l’horizon, matière organique très faible - Les sols squelettiques (Teptosols, FAO) Dans la zone de projet, on rencontre cette unité de sol sur le plateau centrale de la montagne Féguéné à 1032m d’altitude (sols squelettique lithique) de la montagne et plateau et les plateaux situé au sud-est de la montagne à 532m d’altitude. Ces sols sont destinés uniquement aux pâturages tout en évitant les feux de brousse pendant la saison sèche. Description du profil: 0-5cm 7.5YR 2/0 noir (état humide), texture limoneuse, structure granulaire non collant et non plastique, poreuse, sans tache, activités biologiques intenses (lombrics, termites…), matière organique abondante, transition nette. 5cm + Présence des fissures remplies de matières organiques, cuirasse.

3.1.3. Pluviométrie :

Les normales pluviométriques observées de 1980 à 2009 (une observation de 30 ans) de la préfecture de Faranah sont résumées dans le tableau ci-dessous avec une moyenne annuelle de 1514 mm de précipitation. L’interprétation de ces observations montre que :  L’année 2012 a été la plus pluvieuse avec 1 980,4 mm ;  L’année 1988 a été la moins pluvieuse avec 1 113 mm ;  Le mois d’août est le mois le plus pluvieux avec une moyenne de 339,3mm et les mois de décembre et février ne reçoivent respectivement que 3 et 3,2 mm de précipitation. Le mois de janvier est le mois le plus aride où aucune précipitation n’est enregistrée.

Tableau 1 : Valeurs comparatives des précipitations moyennes station de Faranah en mm Stations Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Moy. Faranah 0 ,0 3,2 20,6 59 ,5 145,9 208,6 266,6 339,3 276,1 162,3 1,29 3,0 1541,1 Source : (PAGIRE, 2007)

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3.1.4. Température :

Dans la préfecture de Faranah, les températures enregistrées soulignent l’existence d’une saison chaude, la température moyenne est de 25, 3°c avec 33,5°c pour la moyenne des maxima et 17°c pour celle des minima. Le maximum moyen thermique se situe en mars et le minimum en décembre-janvier. La température la plus élevée a été enregistrée en 1992 avec une moyenne mensuelle de 28,2°c pour une maxima de 34,5°c et un minima 21,9°c ; et la plus basse en 1981 avec une moyenne mensuelle de 24, 3°c pour un maxima 33,9°c et un minima de 14,8°c.

Dans le tableau ci-dessous sont présentées les températures mensuelles minimales, maximales, et moyennes enregistrées à Faranah pendant une période de 30 ans et le graphique 2, les variations de la température pendant la même période.

Tableau 2 : Température maximale, minimale et moyenne de Faranah

Stations T°C Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sep Oct Nov Déc Tmoy/an

Faranah Tmaxi 34 36,7 37,5 36,9 34,6 32,1 30,2 30,1 31,2 32 33,1 33,2 33,5

Tmini 11,5 14,5 18,9 20,2 19,5 18,8 18,7 18,8 18,5 18,2 15,5 11,9 17,1

Tmoy 22,7 25,6 28,2 28,5 27 25,5 24,4 24,5 24,8 25,1 24,3 22,5 25, 3

Source: (PAGIRE, 2007) 3.1.5. Humidité : Dans la région, l’humidité relative croit pendant la saison pluvieuse, atteignant ses valeurs maximales entre juin et septembre. Les valeurs plus basses sont observées en saison sèche (période de l’harmattan) entre février et Mars. Tableau 3 : Humidité relative de Faranah période de 1980-2009 en % Stations H% Jan Fév Mar Av Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Hmoy/an s Hmax 83,8 75,8 74,4 85,3 92,9 95,7 96,8 97,7 97,9 97,6 97,2 98,2 90,2 Faranah i Hmin 21,5 18,7 23,6 37,7 50,3 61,6 65,8 67,7 64,1 59 41,7 25,5 44,6 Hmoy 52,6 47,3 49 60 ,5 71,5 80,7 82,2 82,5 81 78,3 69,4 56,8 67,6 Source : (PAGIRE, 2007) 3.1.6. Evaporation: L’évapotranspiration est donnée par la station de Faranah sur la base des relevés de l’évaporomètre, utilisant les données obtenus pour la période courant de 1980 à 2009. Les résultats sont présentés ci dessous montrent que l’évaporation est plus forte pendant la saison sèche. Cette augmentation est due à l’absence des nuages humides qui constituent des obstacles aux rayons solaires. 44 EIES- version provisoire corrigée

Tableau 4: Moyenne mensuelle de l’évapotranspiration potentielle de Faranah (1980-2009) en mm Station Jan Fév Mar Av Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Total Faranah 177 ,7 207,9 224,2 177 ,2 115,1 72,2 57,9 50,1 48,9 56 ,2 85,1 136,2 1408,7 Source : (PAGIRE, 2007)

3.1.6. Vents :

Selon des données disponible sur les vents, il ressort que la zone est influencée par les vents dominants de direction Est, Nord-est correspondant aux vents de saison sèche ( Harmattan) dont la vitesse durant les mois d’Avril, Mai et Juin sont de l’ordre de 10 à 13,5 m/s. Les vents dominants de direction Ouest et Sud –ouest correspondent à la mousson hivernale. Selon des données enregistrées à la station météorologique de Faranah, la vitesse moyenne de vent dans la zone est de 8,8m/s (pour plus d’information voir tableau ci-dessous)

En juin 1989 la station de Faranah à enregistrée un vent de 43m/s (154,8km/h) causant d’importants dégâts matériels.

Tableau 5 : vitesse maximale mensuelle du vent (m/s) période de 1980-2009 Station Jan Fév Mars Av Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc Vmoy Directions NE/E E /NE E E E E E /SW E E E E E Vitesse 6 ,7 6 ,6 8,7 10,4 13,3 12,5 8,7 8 9,3 9,4 6,3 5,6 8,8 Source : (Plan de développement quinquennal, 2011)

3.1.7. Hydrogéologie : a. Ressources en eaux

Les principales sources d’eau de la Guinée sont les eaux de surfaces et les eaux souterraines. Au niveau national, les ressources en eau de surface renouvelables sont estimées a 226km3 par an. En ce qui concerne les eaux de surface, la préfecture de Faranah est arrosée par un important réseau hydrographique comprenant des fleuves, des rivières, des marigots et des mares dont le régime est lié à l’alternance de saison et aux caractéristiques géologiques et géomorphologiques. Le débit maximal de ces cours d’eaux est observé au mois d’août et septembre et certains tarissent complètement en saison sèche. Les principaux cours d’eau sont le fleuve Niger qui prend sa source dans la forêt classée de Frokonia (Sous préfecture de Kobikoro) et ses affluents : Mafou, Balé, Tomboli, et le Mongo qui prend sa source dans les montagnes de Bokèto (Sous préfecture de Marella) avant de continuer en . Les principaux cours d’eau rencontres dans la zone du projet sont : Tomboli : il prend sa source dans la mare de Tomboli à Soutoura à 460m d’altitude. Actuellement, cette source est beaucoup menacée par l’extraction traditionnelle de l’or. Le sens de l’écoulement est du sud au nord –ouest avant de se jeter dans le Niger. Les principaux affluents du Tomboli dans la zone sont : le Lity qui prend sa source dans une petite mare dans la secteur de Frighia. Le fanyekhouré (saisonnier) prend sa source sur les montagnes de Guyagnahi. 45 EIES- version provisoire corrigée

Il se joint à Lity dans le village de Lity avant de traverser le village de Dantiliyadi pour se jeter sur le Tomboli. Le Kolimatamba prend sa source sur la partie nord de la montagne de Guyagnahi dont le premier village porte le nom du cours d’eau. Le Kolin prend sa source dans la partie sud de la montagne. Soumoudougou1 : l’exécutoire de la source est situe en une altitude de 922m. Cette source est constante mais à débit variable suivant les saisons. Elle s’alimente à partir des eaux souterraines et des eaux de précipitation en saison humide. Le sens de l’écoulement prend la direction nord- sud. Cette source s’alimente à partir des nappes aquifères libres et des nappes captives.

Soumoudougou 2 : Cette 2ème source se situe à quelques 300 m du 1er un peu en aval. Le sens de l’écoulement est Nord –Sud. L’exécutoire est constitué par un enrochement fissuré, l’eau à tendance à faire un jet vers la surface ce qui signifie que la source est issue d’une nappe captive.

Soumoudougou 1 et 2 forment une confluence à un point dont l’altitude est égale à 820 m pour faire un cours d’eau principal depuis le Mont et vient alimenter les riverains en eau potable et poissons pendant toute la saison.

Les affluents de Soumoudougou sont: Bassaga, Sounkhary, Fakhakoudé, Foundenkhoudé, Tougengbeli, Touroukhoudé etc. Toutes ces sources situées dans le distinct de Kalia, sont saisonnières, leur régime est irrégulier et le sens de l’écoulement est nord-sud et contourne Sandenia pour suivre le sens du Niger. La longueur du bassin versant de Soumoudougou est estimée à 48Km du pied mont à la confluence avec Sassé pour une superficie moyenne de 0,288Km2.

Bassaga : située dans le secteur de Frighia( district de Kalia) dans un bas-fond. La longueur de Bassaga est estimée à 23Km environ de Frighia à Laya solima en passant par Khamaya et Komboya, il suit l’écoulement de Soumoudougou. Bassaga est alimenté par des affluents qui prennent leurs sources au sud de la montagne de Guyagnahi (secteur de Kamaya) et dans le secteur de Kombonia (2 secteurs de la CR de Sandénia). Ces affluents sont Mamouya (yerhe matodé), Sobohora, Worematembe et Bendèkhoudé dans le secteur de Khamaya et Douglou, Kolakhoudé, et Fitin dans le secteur de Komboya. Le Bassaga se jette sur le soumoudou dans le secteur Laya solima.

Labatara : situé à 868m d’altitude, est issue des nappes phréatiques et des eaux de précipitations Rivière d’une très grande importance dotée des affluents intarissables comme Limbilamba, Sembakoun, Foulakhoudé, Komaya,Walawalaka, Yeba, Whouloukobi, Dandéri, Lolin, etc. Labatara est un affluent du fleuve Mongo. Au niveau du village Kharimbou , il est long de 24 Km avec bassin versant de 0,072 Km3 de superficie moyenne. Le Mongo est d’une grande importance pour les populations riveraine de la Guinée et de Sierra Leone.

Thiankou Saliou N’guiladyé : situé à une altitude de 789m, c’est une source issue d’une nappe captive alimentée en saison pluvieuse par les eaux de précipitations. Elle se divise en 2 à la rentrée du village Dansokoya en prenant les noms Danderi et Sembakoun avant de se jeter dans le Labatara. 46 EIES- version provisoire corrigée

Le réseau hydrographique de la zone du projet est du type peuplier, caractérisé par une répartition régulière des confluences d’amont en aval du bassin versant. Il est important de signaler l’absence notoire de stations hydrologiques qui permettent de suivre le régime des cours d’eau de la zone.

Le réseau hydrographique est très important comte tenu de l’impact socio-économique des rivières qui composent le Niger et le Mongo qui reçoivent les eaux venant de bassin versant des cours d’eau qui prennent naissance à la crête même du mont Kolia (zone de projet).

Notons enfin que la plupart des cours d’eau tarissent partiellement ou complémentent en saison sèche entraînant des problèmes d’approvisionnement en eau et la réduction des possibilités d’irrigation pour les cultures.

Les ressources en eaux souterraines sont peu et mal connues. Elles sont évaluées à 72 km3 dont 38km3 sont renouvelables en année de pluviométrie moyenne. Considérant une partie commune d’eau de surface et d’eau souterraine de 38km3/an, les ressources en eau renouvelables totales sont estimées à 226km3 /an (tableau ci-dessous).

Précipitations moyennes 1651-406 mm/an 109 m3/an Ressources en eaux renouvelable internes 226 109 m3/an Ressources en eaux renouvelables réelles totales 226 109 m3/an Indice de dépendance (l’indice de dépendance permet de savoir si les eaux 0 % de surface sont dépendantes des eaux souterraines) Ressources en eaux renouvelables réelles totales /habitant 26218 m3/an Capacité totale des barrages 2000 1882 106m3/an b. les types d’exploitation des nappes

Utilisation de l’Eau Des eaux souterraines sont principalement utilisées pour des buts domestiques et en tant qu’eau potable dans les centres urbains et les zones rurales (hydraulique villageoise). Vulnérabilité de la nappe souterraine La Vulnérabilité aquifères vis-à-vis de la pollution est évaluée sur base des critères suivant : la conductivité de l’aquifère, la résistance hydraulique de la couche protectrice (si une couche protectrice est présente), l’épaisseur de la couche non-saturée (si une protectrice est absente).

Sources de pollution des eaux souterraines Dans la zone du projet, les activités agricoles constituent un risque de contamination des eaux de surfaces et souterraines. Cette contamination peut être due aux polluants organiques et inorganiques par l’intermédiaire des sédiments provenant de l’érosion des terres agricoles, des composés phosphorés ou azotés issus des déchets d’animaux et des engrais commerciaux.

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Les déchets d’animaux sont avides d’oxygène, riches en azote et en phosphore, et renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d’eau par ruissellement et lessivage des eaux naturelles.

Tableau 6 : Prélèvement en eau des différents usages Prélèvement total en eau 2000 1518 106m3/an

Irrigation + elevage2000 1 365 106 m3/an

Collectivité 2000 117 106 m3/an

Industrie2000 35 106 m3/an

Par habitant 187 m3/an

(Source : Rapport national sur l’eau 2005, Enquête AQUASTA)

Au niveau de la zone de projet, les marigots constituent la principale source d’approvisionnement en eau de consommation. b. Situation des nappes : les types de nappes rencontrées sont entre autres la nappe phréatique, la nappe perchée, la nappe aquifère et la nappe captive. Les nappes perchée et aquifère sont appropriées à l’approvisionnement en eau potable sans beaucoup de traitement ; tandis que les nappes phréatique et captive ont besoin d’un long processus de traitement de l’eau avant son utilisation pour la boisson.

3.1.2. Utilisation et gestion actuelle des ressources floristiques et fauniques

La Haute Guinée présente un aspect typiquement soudanien, avec une pluviométrie décroissante du Sud-Ouest au Nord-Est (à Faranah on enregistre 1 500 à 1 600 mm d’eau dont parfois 4 mois avec moins de 50 mm de pluie et à Siguiri, 1 200 à 1 300 mm dont 7 mois secs). Cette région est marquée par de grandes plaines inondables du Niger et de ses affluents, séparées par de vastes plateaux légèrement mamelonnés. Cette région était jadis couverte en grande partie par une savane arborée à une seule strate d’arbres à lianes, plus ou moins ouverte et un sous-bois irrégulier de bambous (Oxythenanthera abyssinica). Cette forêt dense sèche a largement souffert des défrichements et des feux de végétation.

A l’ouest de cette région, les espèces végétales sont constituées de grandes légumineuses : Pterocarpus erinacens, Erythrophleum africanum, Pericopsis laxiflora, Prosopis africana, Parkia biglobosa, avec des peuplements d’Oxythenanthera abyssinica. On y trouve également des peuplements de Afzelia africana. Au nord de cette région, sur sols sableux on a des forêts à Erythrophleum guineense, Cordyla pinnata, Schrebera sp., dans les reliefs entre Gaoual et Labè.

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A l’Est de Dabola jusqu’à Kérouané, on retrouve des peuplements à Isoberlinia doka, Isoberlinia dalzielli et Uapaca guineensis, Daniellia oliveri, Bombax costatum, Pterocarpus erinaceus, Sterculia setigera, Bombax costatum, etc. Par ailleurs on retrouve de Faranah à Siguiri et de Dabola à Kérouané la savane de type soudanien sub-humide, parcourue par de gigantesques feux de végétation, trouée au nord de vallées alluviales et de très vastes bowé avec une strate d’Andropogoneae de 1,50 à 2 m de haut et des arbres et buissons dispersés, composée surtout de Combretaceae et de légumineuses : Daniellia oliveri, Albizzia zygia, Lophria lanceolata, Terminalia macroptera, Hymenocardia acida, Securidaca longepedunculata, Cusonia djalonensis, etc.

Au nombre des espèces de faunes sauvages rencontrées couramment dans les forêts classées, parcs et zones cynégétiques en Haute Guinée et dans la Guinée Forestière, on peut citer : Panthéra léo, Phantéra pardus, Pantroglodytes sp., Hyène hyena, Lexodonta agricana, Synerus caffer, Gazella dorcas, Erythrocebus patas, Phacochoerus aethiopicus, Papio-papio, Antilopus reotrogus, Testudo sulcata, Profetis aurata, Cephalophus rufilatus, Varanus glebopalina, Agama agama, Leggada, Bitis gabonica, Typhlops punctatus, Trynorhys swinderia, Crycetomys gambianus, etc.

S’agissant de la faune aquatique, en dehors des batraciens, on note plusieurs espèces dont Hypoptapius amphibius, Ostéoclamus tétrapus, Chenidae spp., Hydrocynus, Lates niloticus, Aleste nurste, etc.

La zone d’étude est marquée par un processus de dégradation des ressources floristique et fauniques (déboisements lies aux cultures sur brulis, à l’exploitation du bois) et surtout à la répétitivité des feux de brousse. Ces feux de brousse occasionnés à la fois par les techniques agro pastorales et les pratiques de chasse.

3.2. Description de l’environnement socio économique et humain 3.2.1. Démographie

La portion du bassin du Niger en Guinée d’où il prend sa source, a une superficie de 97.168 km² et un cours d’eau principal long de 661 km. Le bassin du Niger en Guinée couvre principalement la Haute Guinée avec ses huit (8) Préfectures (Faranah, Dinguiraye, Dabola, Kérouané, Kankan, Mandiana, Kouroussa et Siguiri) et deux Préfectures de la Guinée Forestière (Beyla et Kissidougou). La population totale du bassin en Guinée est d’environ 2 283 898 habitants soit 25 % de la population nationale. Le taux moyen d’accroissement de la population y est de 3.1 % (Haute Guinée 3.1 ; Guinée Forestière 4.1 %) et une densité de l’ordre de 15 habitants au km² contre 37.2 au niveau national. La population âgée de moins de 20 ans représente environ 55 % de la population du pays. En milieu rural, et dans l’ensemble du pays, on note un phénomène important d’exode rural des jeunes de 10 – 15 ans vers les centres urbains, à la recherche de conditions de vie meilleures.

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La zone du projet est caractérisée par un régime social de type patrilinéaire en matière de descendance et de succession. L’unité de base de la vie sociale dans le milieu est la famille régie par des relations patriarcales entre le chef de famille et les autres membres. La famille correspond généralement à un quartier. La notion de clan reste fortement ancrée dans les esprits en dépit d’une coexistence pacifique de différents groupes ethniques sur un même territoire.

3.2.2. Santé Les principales maladies de la zone sont le paludisme, les infections respiratoires, les helminthiases, les maladies diarrhéiques et les carences nutritionnelles. A celles-ci, s’ajoutent d’autres maladies à potentiel épidémique, dépistées dans le pays, soit le choléra, la méningite, le SIDA, la schistosomiase, la trypanosomiase, la lèpre, la dracunculose, etc.…Les conditions sanitaires sont nettement plus préoccupantes en milieu rural qu’en milieu urbain. Par exemple, le taux de mortalité infanto- juvénile est de 148.1 pour mille en zones urbaines et de 210.6 pour mille en zones rurales. L’organisation du système de la santé et les efforts de financement publics et privés permettent d’étendre progressivement la couverture sanitaire par la mise en place d’infrastructures et d’équipements ainsi que le recrutement et /ou le déploiement du personnel de santé. Tout ceci participe d’une nette amélioration du système sanitaire dans la zone même si les objectifs sont loin d’être atteints.

3.2.3. Activités socio-économiques de la zone . Agriculture

A l’instar de l’ensemble du pays, la zone du Projet a une vocation agro pastorale. L’agriculture y est pratiquée essentiellement pour l’autoconsommation. Les cultures pratiquées sont essentiellement vivrières, basées sur les céréales qui occupent environ 70 % de la superficie totale emblavée. Les cultures industrielles ou de rente, telles que l’arachide et le coton sont également pratiquées. La traction animale est relativement développée dans la zone, notamment dans les préfectures de Siguiri, Kouroussa, Kankan, Dabola et Mandiana), ce qui favorise l’extension des superficies dans la région (13.8 % contre une moyenne nationale de 17.6 pendant la période de 1978 à 2002). Le taux de chimisation de l’agriculture est encore faible et varie énormément d’une région à une autre. Par exemple, en 2000-2001, l’utilisation de l’engrais est de 7.8% par rapport à l’ensemble des superficies emblavées dans la région de Kankan et de 0.8% dans celle de Faranah. Pour l’utilisation des insecticides, le taux est de13.1% et 2.9 % respectivement pour les mêmes zones.

Bien que la zone soit bien drainée par le Fleuve du Niger et ses affluents, le système d’irrigation des exploitations agricoles est très faible, faute d’aménagements hydro agricoles. Or, le potentiel de terres aménageables est assez élevé : 31 % des bas fonds et 61 % des plaines sur les 104.000 ha de bas fonds et 92 100 ha de plaines pour l’ensemble du pays. Le niveau d’aménagement est assez faible au niveau de la zone du bassin et est de l’ordre de 3.6 % pour les bas fonds et 9.2 % pour les plaines (contre respectivement 8.6 et 8.3 % en moyenne pour le pays). 50 EIES- version provisoire corrigée

Au total, l’agriculture dans la zone guinéenne du Projet a permis :

- l’augmentation de la production notamment vivrière, en vue d’assurer l’auto suffisance et la sécurité alimentaire, l’amélioration de l’état nutritionnel de la population et l’accroissement des revenus des exploitants agricoles, - la création d’emplois agricoles, - le renforcement de la dynamique des organisations paysannes, et par conséquent du pouvoir décisionnel paysan.

En revanche, l’accroissement des activités agricoles ont eu des impacts négatifs sur l’environnement en termes de:  dégradation des sols et destruction de la diversité biologique du fait de la pratique d’une agriculture extensive,  l’exacerbation de conflits fonciers dus à une plus forte demande de mise en valeur de terres auprès des propriétaires terriens,  le développement des conflits sociaux entre les différents usagers de l’espace.

. Elevage

La zone du Projet est une région d’élevage de bovins, ovins caprins et de volailles. Le système d’élevage de ces espèces animales est traditionnel. Il se pratique de façon sédentaire ou par transhumance. L’élevage sédentaire est le mode le plus généralisé dans la zone, en dépit des problèmes qu’il pose, à savoir, la divagation des troupeaux en saison pluvieuse dans les agglomérations et dans les champs, et les difficultés d’abreuvement en saison sèche. Ces problèmes sont souvent sources de conflits sociaux entre les éleveurs et le reste de la population. L’élevage par voie de transhumance est très peu pratiqué dans la zone du Projet, hormis dans la préfecture de Dinguiraye et le long de la frontière avec le Mali.

. Pêche Les ressources halieutiques ne sont pas suffisamment connues dans la zone du Projet. Pourtant, le potentiel dans ce domaine était estimé, en 1996, entre 6000 et 8000 T de poissons, soit, 60 à 80 % du potentiel de la pêche fluviale. La pêche est pratiquée par certains autochtones et étrangers (notamment maliens). La tendance est à l’organisation des professionnels de la pêche par préfecture. Leur fonctionnement reste à apprécier. La pisciculture n’est pas encore rentrée dans les habitudes des populations de la zone.

3.2.4. Femmes et aspects du genre dans la zone L’exploitation agricole dans un ménage fait intervenir tous les membres actifs de ce ménage. Elle est organisée autour d’un champ principal, dénommé le champ familial. Il est cultivé par l’ensemble des membres de la famille. En plus de celui-ci, les femmes et les jeunes disposent de leurs champs individuels et les endroits vides des concessions (tapades) pour les cultures de case.

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La répartition des tâches selon le genre se fait de la façon suivante. Les hommes assurent la préparation du sol, la récolte, le transport et la surveillance de la production. Les femmes se chargent des travaux de semis, d’entretiens culturaux et participent aux récoltes et leur conditionnement et assurent les charges ménagères. Les jeunes assurent le sarclage et la surveillance des champs la journée. La population agricole est relativement importante. Elle est relativement équilibrée en termes de ratio hommes/ femmes. En effet, les femmes constituent la moitié de l’effectif de la population, notamment agricole de la zone du Projet. Dans le domaine de l’élevage, les femmes jouent un rôle primordial dans les systèmes de production animale en participant à : - la production, transformation et la commercialisation du lait, - l’élevage des petits ruminants : pacage, entretien des femelles et des jeunes, soins aux animaux.

3.2.5. Question foncière dans la zone Dans la zone nationale du bassin du Niger, le foncier est fortement marqué par les pratiques traditionnelles qui se caractérisent, entre autres, par l’existence de grands propriétaires terriens et la variabilité des conditions d’accès à la terre et de son utilisation. Le foncier y est régi par deux types de réglementation, le droit coutumier et le droit moderne. Le droit coutumier est marqué par des règles non écrites, variables d’une ethnie à une autre, et d’une région à une autre. Le droit foncier moderne quant à lui, vise à sauter les blocages et les contraintes d’accès à la terre, en créant des conditions d’égalité d’accès à tout exploitant agricole, notamment les allogènes, les femmes. Il devrait favoriser la réalisation des aménagements dans les plaines et les bas- fonds, ainsi que la promotion de l’investissement privé dans ces zones. Actuellement, le droit foncier coutumier marque sa prépondérance sur le moderne. Dans les zones de plaine, la répartition des terres est faite selon le droit coutumier. Elle est stricte et on y respecte rigoureusement la division parcellaire établie par les familles fondatrices. Cette répartition qui se fait sur la base coutumière laisse apparaître une grande inégalité dans la détention des terres, notamment au niveau des plaines inondables qui sont potentiellement plus fertiles et plus aptes à la production agricole. En effet, l’accès y est limité et sélectif, ce qui crée une pénurie artificielle de terres agricoles, en raison des conditions drastiques qu’imposent les propriétaires terriens qui entrent dans une relation de faire- valoir indirect du genre fermage. Dans cette relation, le fermier paie une redevance très élevée qui ne tient pas toujours compte du niveau de la production et des aléas climatiques. Bien que la situation soit moins contraignante dans les zones du plateau (Préfectures de Dabola et Kouroussa), la location de terres se fait contre la redevance de la dixième partie des productions obtenues sur les parcelles de cultures. La situation préoccupe les autorités nationales en charge de la question foncière. Des études ont été réalisées en vue d’élaborer une réforme foncière moderne, capable de gommer ou de réduire les inégalités actuelles et qui sont certainement sources de nombreux handicaps à l’amélioration des rendements, de la production et la préservation de l’environnement.

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3.2.6. Expériences acquises en matière de gestion des ressources naturelles Vu l’état de la pression sur les ressources ligneuses, le gouvernement guinéen dans le cadre de la nouvelle politique forestière a initié un certain nombre de projets qui à travers une gestion décentralisée a permit d’impliquer les populations dans la conservation des aires protégées et des parcs nationaux. Ce sont entre autres le PEGRN et le programme PARBV- AGIR de l’union européenne.

Il y eut également des exemples de cogestion concernant la forêt classée de Ziama (112 300 ha, classée réserve de la Biosphère en 1981 et de plusieurs parcs nationaux tels que celui du Badlar.

L’historique des aménagements de bas-fonds montre que les populations ont participé au coût de ces aménagements pour 30 à 50%

3.3. Description de l’état de référence des préfectures d’insertion du sous projet Le projet intervient dans la région administrative de Faranah et plus particulièrement dans les préfectures de Faranah et de Kissidougou. La région administrative de Faranah est la partie centrale du pays qui s’étend entre le Fouta Djallon, la Guinée forestière et la haute Guinée. Située au 8° 50 et 12°0 latitude nord et 9°15 et 11°29 longitude ouest, elle regroupe les préfectures de Dabola, Dinguiraye, Faranah et Kissidougou. Elle est subdivisée en 42 communes (4 urbaines et 38 rurales), 61 quartiers et 364 districts

Elle couvre une superficie de 40 122 km2 pour une population totale de 952 984 habitants en 2011 dont 51,04 % de femmes. La population est en majorité rurale (80%) et la densité moyenne est de 24 habitants au Km2.

Elle est limitée au nord par la République du Mali, au sud par la République de Sierra Léone et la région administrative de Nzérékoré, à l’Est par la région administrative de Kankan et à l’Ouest par les régions administratives de Labé et Mamou et la République de Sierra Léone.

Milieu biophysique

Dans les préfectures de Faranah et Kissidougou, le relief est peu accidenté avec une altitude moyenne de 450 m. C’est une zone de transition entre les montagnes du Fouta et les plateaux de l’Est de la Haute Guinée. Les plateaux du Sankaran et du Oulada sont en général latéritiques entaillés par les cours d’eau du Niger, du Tinkisso, du Mafou, du Niandan, du Bafing et du Banié, entrainant la formation de nombreuses plaines cultivables. Les massifs montagneux du Daro au Sud –Est et du Fitaba au Nord – Est caractérisent les préfectures de Faranah et Kissidougou.

Le climat dans son ensemble est de type soudano - Guinéen avec l’alternance de deux saisons : pluvieuse et sèche. La région de part sa position géographique intermédiaire entre le Fouta Djallon, la Haute Guinée et la Guinée Forestière est soumise à l’influence de trois types de micro climats : 53 EIES- version provisoire corrigée

 Un climat tropical de montagne ou climat foutanien ;  Un climat tropical sub - soudanien ;  Un climat sub - équatorial.

La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1200 à 1700 mm d’eau et atteint 2000 et 2500 mm par an vers le sud. Les températures sont élevées et oscillent entre 27 et 30°c en moyenne. L’humidité relative de l’air varie entre 69 et 85% en moyenne tandis que les vents dominants sont l’Harmattan et la mousson.

La végétation dominante est la savane arborée et arbustive avec au sud des forêts de type tropical. Les sols sont ferralitiques sur des coteaux et aux flancs des montagnes, argilo limoneux dans les plaines hydromorphes dans les bas fonds.

Figure 1 : Localisation du potentiel de bas-fonds en Haute Guinée Source : Document provisoire sur l’état de reference du P-DREGDE en Guinée, 2009

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Milieu socio- économique et humain

Aspects démographiques, sanitaires et socio éducatifs

En 2012 les préfectures de Faranah et Kissidougou totalisent 549 176 habitants (223 506 pour la préfecture de Faranah et 325 670 pour celle de Kissidougou).

Les infrastructures socio sanitaires dans les deux préfectures en 2011 sont : deux hôpitaux (1 à Faranah et 1 à Kissidougou), 28 centres de santé (12 à Faranah et 16 à Kissidougou) et 74 postes de santé (19 à Faranah et 55 à Kissidougou). Le nombre de personnel sanitaire connaît une évolution positive de 2008 à 2011 et est de 156 pour la préfecture de Faranah. Il a cependant évolué en dents de scie au niveau de la préfecture de Kissidougou et est actuellement de 165. La part préfectorale des effectifs du personnel sanitaire est de 36,36% pour la préfecture de Faranah et de 38% pour celle de Kissidougou.

La couverture sanitaire moyenne en agents de santé est très faible et est de : 1 médecin pour 32 861 habitants, 1biologiste pour 238 246 habitants, 1pharmacien pour 238 246 habitants, 1dentiste pour 238 246 habitants et une sage femme pour 1 241 femmes enceintes. Les taux de couverture vaccinale globale (PEV) sont de 96% dans les deux préfectures en 2011 et respectivement de 99% au premier semestre 2012 pour Faranah et 96% pour Kissidougou. Les maladies cibles du PEV sont : la tuberculose, la fièvre jaune, l’hépatite B, le Tétanos, la Coqueluche, la Diphtérie et la poliomyélite. Les principales causes d’hospitalisation en 2011 ont été le paludisme, les Infections respiratoires aigues, les helminthiases intestinales, les IST et l’anémie.

Sur le plan socio éducatif, le nombre d’écoles et de salles de classes dans les deux préfectures est de 236 écoles et 774 classes pour la préfecture de Faranah et 241 écoles pour 1 104 classes pour Kissidougou. Les effectifs des élèves au primaire (public, privé, communautaire) en 2011 s’élèvent à 37 314 à Faranah et 46 132 à Kissidougou à Kissidougou. Le taux d’accroissement moyen est de 12,48%, dont 12,05 % chez les filles. Aussi l’effectif des enseignants au primaire pour la même année est de 964 pour la préfecture de Faranah et 1 134 pour la préfecture de Kissidougou.

Les parts préfectorales en nombre d’écoles et de classes en 2011 est de respectivement pour Faranah (31,63% et 27,20%) et pour Kissidougou (32,31% et 38,80%). Le nombre d’écoles et de salles de classes au secondaire est de 19 écoles (156 classes) pour Faranah et 35 écoles (343 salles de classes) pour Kissidougou.

Aspects socio économiques Agriculture Les préfectures de Faranah et Kissidougou disposent d’énormes potentialités en superficies agricoles aménageables en plaines et bas fonds (soit 44%) pour l’ensemble de la région 55 EIES- version provisoire corrigée

administrative de Faranah. Les superficies cultivées toutes spéculations confondues dans les deux préfectures sont les suivantes : Tableau 7 : Superficies cultivées en ha et production en tonne, toute spéculation confondue Préfecture 2008 2009 2010 2011

Sup Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod

Faranah 51 455 102 470 56 030 94453 33 29 415 423 41693 70 433

Kissidougou 51 703 86 585 48 129 106 339 47 899 109 493 37 410 116 109

Les principales spéculations cultivées sont le riz (1,99 T/ha), le fonio (1,10 T/ha), le sorgho (1, 30 T/ha), mil (1T/ha), maïs (1,4 T/ha), arachide (1,3 T/ha), manioc (6,8T/ha), Igname (9,1T/ha), patate (3,7 T/ha), Taro (4,1T/ha). S’agissant des équipements agricoles, dans la préfecture de Faranah, il existe 10 tracteurs et 6 motoculteurs et à Kissidougou 4 tracteurs et 3 motoculteurs.

Elevage L’évolution des effectifs de cheptel dans les préfectures de Faranah et Kissidougou de 2009 à 2011 est la suivante : Tableau 8 : Evolution des effectifs du cheptel de 2009 à 2011 Préfecture 2009 2010 2011 Bovin Ovin Caprin Bovin Ovin Caprin Bovin Ovin Caprin Faranah 14 800 5 400 3270 80219 50901 20975 120782 29318 22742 Kissidougou 26237 20347 17303 30810 21212 18510 34208 22612 19626

L’élevage dans les deux préfectures est confronté à plusieurs maladies épizootiques et les plus répandues sont la gastro intestinale, la trypanosomiase, la piroplasmose et la distomatose. Dans l’ensemble, les maladies qui font l’objet de vaccination sont le charbon bactérien, le charbon symptomatique, la pasteurellose, la péripneumonie contagieuse bovine et la peste des petits ruminants.

En 2010, dans la préfecture de Faranah, il existe 8677 éleveurs, 31 groupements pour 769 adhérents. Dans celle de Kissidougou on compte 3 320 éleveurs, 23 groupements pour 693 adhérents. Concernant le nombre des abattages contrôlés en 2010 tout cheptel confondu (bovins, ovins et caprins), il a été recensé dans la préfecture de Faranah 2458 abattages (82% de bovins) et 5531 abattages (91% de bovins). En ce qui concerne la commercialisation du bétail dans les préfectures d’intervention du projet, la situation de 2009 à 2011 est la suivante :

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Tableau 9 : Situation de la commercialisation du bétail de 2009 à 2011 Préfecture 2009 2010 2011 Bovin Ovin Caprin Bovin Ovin Caprin Bovin Ovin Caprin Faranah 17 501 8075 5692 5901 2167 1736 9274 3215 2407

Kissidougou 2679 1468 1075 1870 766 595 2127 1453 998

Pêche et aquaculture Le tableau ci-dessous fait le point de la situation de la pêche et de l’Aquaculture dans les préfectures de Faranah et Kissidougou.

Tableau 10 : Variables de la pêche et aquaculture à Faranah et Kissidougou de 2009 à 2011 2009 2010 2011 Désignation Faranah Kissidougou Faranah Kissidougou Faranah Kissidougou Production locale (kg) 13 597 190 944 17 804 211 320 17 650 190 944 Nombre de professionnels 198 - 193 - 198 - pêcheurs Saisonniers - 48 - 100 - 68 occasionnels ------Moyens de Hameçons - - - 14 770 - 14 770 pêches Filets - 312 337 430 - 357 pirogues - 35 - 50 - 50 Nombre de 35 20 34 19 34 18 débarcadères

3.4. Présentation du P/ DREGDE

Objectif de développement

Le Projet DREGDE vise à améliorer la coordination régionale, le développement et la durabilité de la gestion des ressources en eau du bassin du Niger.

Résultats attendus Les résultats attendus du Projet DREGDE sont :

1 la coordination institutionnelle régionale pour le développement et la gestion des ressources en eau du bassin du Niger améliorée ; 2 les performances de production au niveau des centrales hydro-électriques sélectionnées améliorées ; 3 l’agriculture irriguée dans les zones ciblées renforcée ; 4 les bassins versants identifiés mieux gérés.

Les composantes du Projet Le projet comporte trois composantes à savoir : 57 EIES- version provisoire corrigée

Composante 1 : Renforcement des Institutions et des capacités de l’ABN.

Cette composante renforcera les capacités de l’ABN, de ses Structures Focales Nationales et des autres Institutions participant à la mise en œuvre et à la supervision du Projet. Elle s’articule autour de trois sous-composantes : (1) le renforcement des capacités de l’ABN ; (2) le renforcement des capacités des Institutions nationales de gestion des ressources en eau et (3) l’appui institutionnel et le renforcement des capacités des organismes de gestion et de planification des ressources en eau.

Composante 2 : Réhabilitation, optimisation et développement des infrastructures régionales.

Cette composante mettra l’accent, en priorité, sur la réhabilitation de grandes infrastructures hydrauliques d’envergure régionale, qui ont un besoin urgent de réhabilitation et au soutien à la planification régionale des infrastructures hydrauliques structurantes dans le bassin. Elle comprend trois sous-composantes : (1) la réhabilitation du barrage et de la centrale hydroélectrique de Kainji ; (2) la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Jebba ; et (3) l’évaluation des options d’optimisation et de gestion des infrastructures hydrauliques régionales, notamment le barrage de FOMI en Guinée, le barrage de Taoussa au Mali, le barrage de Kandadji au Niger et le barrage de Zungeru au Nigeria.

Composante 3 : Gestion durable des écosystèmes dégradés prioritaires et réhabilitation des petites infrastructures hydrauliques.

Cette composante associera la réhabilitation des petites infrastructures hydrauliques et la gestion durable des écosystèmes pour stimuler des activités génératrices de revenus. Elle comprend cinq sous-composantes à savoir : (1) la réhabilitation et la diversification des petits barrages au Bénin et au Niger ; (2) la réhabilitation et le développement de petits périmètres irrigués au Bénin, au Mali et au Niger ; (3) l’appui au développement de la pêche traditionnelle au Mali et au Niger ; (4) la restauration des bassins versants et le développement de l’agroforesterie en Guinée, au Bénin, au Mali et au Niger, et (5) l’appui opérationnel aux Agences Nationales d’Exécution.

3.5. Description du sous projet Le sous projet consiste en la mise en œuvre de deux activités principales à savoir l’aménagement de bas-fonds et le développement d’activités d’agroforesterie.

A. Aménagement des bas-fonds et types d’ouvrages retenus par l’APD

Cas de la sous préfecture de Faranah

Concernant les ouvrages hydrauliques adoptés, deux systèmes de mobilisation des eaux de cours d’eau ont été retenus par l’APD.

A1). Dérivation des eaux du cours d’eau par un ouvrage de tête équipé de batardeaux

Ce type d’ouvrage est retenu pour l’ensemble des sites sauf celui de Yerlinko et comprend : 58 EIES- version provisoire corrigée

 Un ou plusieurs ouvrages de dérivation en béton armé (BA) installé dans le lit mineur et qui sert à rehausser ou abaisser le plan d’eau en amont; il sera équipé de batardeaux métalliques;  Un jeu de batardeaux: Le batardeau est métallique et il est réalisé en tôle noire d'épaisseur 20/10e sur bâti métallique, hauteur 25 cm, largeur 5 cm. Les batardeaux sont emboîtés dans des rainures métalliques scellées dans le corps de l’ouvrage. Les premières crues charrient de la boue et beaucoup d'objets flottants qui peuvent provoquer l'envasement précoce du cours d’eau ; par conséquent pendant cette période, tous les batardeaux doivent être enlevés pour évacuer la boue et les gros objets flottants. Ils sont remis dans les rainures au fur et à mesure de la croissance des plants de riz en amont ;  Une digue de dérivation construite en terre compactée en travers du bas-fond; elle sera protégée contre l’érosion hydrique par une couche de 10 cm de latérite compactée sur la crête (facile à entretenir et à réparer par les exploitants) ;  Une ou deux prises d’eau en BA équipées de vannettes métalliques pour l’entrée ou la fermeture de l’eau dans les canaux ;  Un ou plusieurs canaux de dérivation des eaux à l’intérieur du périmètre ;  Des diguettes de compartimentage pour uniformiser la hauteur d’eau sous les cultures.

A2). Mobilisation des eaux du cours d’eau par un micro barrage de dérivation pour le site de Yerlinko

L’avantage de ce genre d’ouvrage est leur alimentation automatique sans la corvée de l’utilisation des batardeaux. Les conditions topographiques du bas-fond de Yerlinko sont favorables et l’écoulement est permanent.

Ce type d’aménagement comprend :  Un micro-barrage de dérivation en béton cyclopéen installé dans le lit mineur et qui sert à dériver la quantité d’eau nécessaire pour une utilisation programmée en aval; l’ouvrage sera équipé d’un déversoir central pour évacuer la crue décennale, les caractéristiques techniques de l’ouvrage sont dans le tableau suivant :

Tableau11 : Données du micro-barrage de Yérélinko (en mètres) Côte du déversoir = 433,30 ; Longueur totale L = 40 m ; Hauteur maximale (H) = 1,10 D.P C.T.N H P = 2H ≥ 1,50 Y = 2(H+ 0,30) H + h I = (H + h) x 3 ≥ 1,00

0,00 433,30 0,00 1,50 0,60 0,37 1,11

10,00 432,75 0,60 1,50 1,80 0,97 2,91

10,00 432,25 1,10 2,20 2,80 1,47 4,41

10,00 433,00 0,35 1,50 1,30 0,72 2,16

10,00 433,30 0,00 1,50 0,60 0,37 1,11

Les distances partielles sont comptées de la rive gauche vers la rive droite.

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DP: distances partielles Y : talus du déversoir CTN : côtes du terrain naturel I : largeur maçonnée du basin de dissipation H : hauteurs du barrage L : largeur totale du bassin P : profondeur de l’ancrage h = 0,37 m (lame d’eau déversante calculée)

 Un mur de raccordement en béton cyclopéen construit de part et d’autre du déversoir ;  Deux prises d’eau en BA, installées sous les murs de raccordement, équipées de vannettes métalliques pour l’entrée ou la fermeture de l’eau dans les canaux ;  Un ou plusieurs canaux de dérivation de l’eau à l’intérieur du périmètre ;  Des diguettes de compartimentage à réaliser par les paysans pour uniformiser la hauteur d’eau sous les cultures.

Cas de la préfecture de Kissidougou La réalisation des seuils de dérivation à hausses mobiles pour l’exploitation des bas-fonds a été retenue par l’APD.  Un ou plusieurs ouvrages de dérivation en béton armé (BA) installé dans le lit mineur et qui sert à rehausser ou abaisser le plan d’eau en amont; il sera équipé de batardeaux métalliques ;  Un jeu de batardeaux (ou hausses mobiles) : Le batardeau est métallique et il est réalisé en tôle noire d'épaisseur 20/10e sur bâti métallique; hauteur 25 cm, largeur 5 cm. Les batardeaux sont emboîtés dans des rainures métalliques scellées dans le corps de l’ouvrage. Les premières crues charrient de la boue et beaucoup d'objets flottants qui peuvent provoquer l'envasement précoce du cours d’eau ; par conséquent, pendant cette période tous les batardeaux doivent être enlevés pour évacuer la boue et les gros objets flottants. Ils sont remis dans les rainures au fur et à mesure de la croissance des plants de riz en amont ;  Une digue de dérivation (ou digue de raccordement aux rives) construite en terre compactée en travers du bas-fond : elle sera protégée contre l’érosion hydrique par une couche de 10 cm de latérite compactée sur la crête (facile à entretenir et à réparer par les exploitants) ;  Une ou deux prises d’eau en BA équipées de vannettes métalliques pour l’entrée ou la fermeture de l’eau dans les canaux; Un ou plusieurs canaux de dérivation des eaux à l’intérieur du périmètre ;  Des diguettes de compartimentage à réaliser par les paysans pour uniformiser la hauteur d’eau sous les cultures.

A3). Calage des plans d’eau des ouvrages de mobilisation des eaux

Cas de Faranah

Ouvrages de dérivation (OD) Le principe de mobilisation des eaux par des ouvrages de dérivation en cascades est dicté par les conditions suivantes : 60 EIES- version provisoire corrigée

 La présence de nombreux affluents que les canaux ne peuvent pas traverser ;  La présence des pistes qui traversent le bas-fond et qu’il faut réhabiliter ;  L’existence de résurgences nombreuses dans certains cas ;  La forte densité de la végétation ;  La longueur importante de chaque bas-fond (en moyenne 4 km) ;  La facilité de creusement, de fonctionnement et d’entretien d’un canal de longueur raisonnable pour les exploitants.  La facilité de constitution d’un regroupement d’usager (GU) ayant en commun le même ouvrage de dérivation. Le calage des plans d’eau en amont des ouvrages hydrauliques a été fait selon les principes suivants :  Dominer le maximum de superficies rizi-cultivables possibles par le plan d’eau ;  Réduire les travaux de remblai des cavaliers des canaux de distribution et capter les eaux des résurgences venant des versants (la ligne d’eau dans le canal de distribution est calée au départ à 20 cm au dessous de la côte du terrain naturel) ;  Avoir des hauteurs d’ouvrages raisonnables.

Le débit projet a été obtenu par majoration du débit décennal par un coefficient de sécurité. Il prend en compte les conclusions de l’APS sur les cours d’eau, les dimensions d’ouvrages déjà existants et les observations des populations.

Ouvrages de prise (P) et canaux de dérivation (C)

Les canaux de dérivation sont alimentés par des ouvrages de prise placés en amont de l’ouvrage de dérivation. Les canaux seront réalisés entièrement en déblai en suivant les courbes de niveau du terrain naturel pour les raisons suivantes :

 La réduction des risques de détérioration par les eaux venant des versants ;  La faculté de récupérer les eaux des résurgences venant des versants.

Les canaux de dérivation auront une section de 60 cm de largeur au plafond pour 60 cm de tirant d’eau et une pente minimale de 0,001. Les déblais de ces canaux seront entièrement déposés le long de ceux-ci, du coté opposé au coteau et compactés par les exploitants.

Des tuyaux en PVCØ50 mm seront branchés sur le canal de dérivation pour alimenter de façon gravitaire les parcelles et les canaux secondaires tous les 25 m.

Pendant la période de vidange du périmètre, le lit mineur du cours d’eau sert de drain principal.

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Cas de Kissidougou Ouvrages de dérivation (OD) Le principe de mobilisation des eaux par des ouvrages de dérivation en cascades est dicté par les conditions suivantes :  La présence de nombreux affluents que les canaux ne peuvent pas traverser ;  La présence des pistes qui traversent le bas-fond et qu’il faut réhabiliter ;  L’existence de résurgences nombreuses dans certains cas ;  La forte densité de la végétation ;  La longueur importante de chaque bas-fond (en moyenne 4 km) ;  La facilité de creusement, de fonctionnement et d’entretien d’un canal de longueur raisonnable pour les exploitants.  La facilité de constitution d’un regroupement d’usager (GU) ayant en commun le même ouvrage de dérivation. Le calage des plans d’eau en amont des ouvrages hydrauliques a été fait selon les principes suivants :  Dominer le maximum de superficies rizi-cultivables possibles par le plan d’eau ;  Réduire les travaux de remblai des cavaliers des canaux de distribution et capter les eaux des résurgences venant des versants (la ligne d’eau dans le canal de distribution est calée au départ à 20 cm au dessous de la côte du terrain naturel) ;  Avoir des hauteurs d’ouvrages raisonnables.

Le débit projet a été obtenu par majoration du débit décennal par un coefficient de sécurité. Il prend en compte les conclusions de l’APS sur les cours d’eau, les dimensions d’ouvrages déjà existants et les observations des populations.

Ouvrages de prise (P) et canaux de dérivation (C)

Les canaux de dérivation sont alimentés par des ouvrages de prise placés en amont de l’ouvrage de dérivation. Les canaux seront réalisés entièrement en déblai en suivant les courbes de niveau du terrain naturel pour les raisons suivantes :

 La réduction des risques de détérioration par les eaux venant des versants ;  La faculté de récupérer les eaux des résurgences venant des versants.

Les canaux de dérivation auront une section de 60 cm de largeur au plafond pour 60 cm de tirant d’eau et une pente minimale de 0,001. Les déblais de ces canaux seront entièrement déposés le long de ceux-ci, du coté opposé au coteau et compactés par les exploitants.

Des tuyaux en PVCØ50 mm seront branchés sur le canal de dérivation pour alimenter de façon gravitaire les parcelles et les canaux secondaires tous les 25 m.

Pendant la période de vidange du périmètre, le lit mineur du cours d’eau sert de drain principal. 62 EIES- version provisoire corrigée

B. Les actions retenues par l’APD pour l’agroforesterie

Préfecture de Faranah Les actions retenues par l’APD pour le développement des activités agro forestières sont :

YARAFE - Production de fumure organique - Aménagement de canaux de drainage et réalisation d’ouvrages de DRS/CES ; - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Coupe sélective ; Trois types de reboisements sont envisagés : - Reboisement de restauration du versant localisé du coté droit de l’aéroport et le BTGR sur le prolongement de l’ancien site reboisé en Cassia siamea ; - Reboisement d’enrichissement de forêt péri villageoise du coté du village Yara ; - Reboisement de production de bois de service, de chauffe et d’œuvre. Les espèces proposées : Acacia mangium, Tectona grandis, Terminalia ivoriensis. La technique de reboisement en quinconce sera adoptée pour maintenir le sol et éviter ainsi l’envasement du lit du cours d’eau. Un entretien régulier durant les cinq premières années devra être effectué afin de pérenniser ces actions. Yerlinko - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Application de mesures de lutte anti érosives (cordons pierreux, diguettes en terres et en troncs d’arbre, fascines, etc.) - Production de fumure organique; - Aménagement de canaux de drainage et ouvrages de DRS/CES ; - Reboisements de restauration des versants après le camp militaire situé du coté droit en allant vers Kissidougou et le coté gauche après avoir traversé le pont ; - Reboisements en bandes alternées, avec les cultures agricoles qui se trouvent en hauteur du lieu choisi pour la construction du barrage hydro agricole. Les espèces retenues sont: Acacia mangium et Cajanus cajan pour les zones de cultures en bandes alternées et pour l’espace forestier et les espèces retenues sont: Acacia mangium, Gmélina arborea, Terminaria ivoriensis, etc. La technique de reboisement de restauration se fera en quinconce et le reboisement en bandes alternées avec les cultures sur courbe de niveau. Un entretien se fera pendant les 5 ans qui suivent l’année de plantation.

KIMIGNALEN Deux types de reboisement à effectuer : - Reboisement de protection (forêt sacrée) en Acacia mangium du bassin versant du coté droit, vers la Sous Préfecture ; - Reboisement de restauration des poches dégradées sur les versants avec de préférence d’espèces locales : Terminalia ivoriensis, Antiaris africana, Elaeis guineensis, Tectona grandis et Hévéa sp. - Travaux d’entretien durant 5 ans ; - Production de fumure organique ; - Actions de lutte contre les feux de brousse (pare-feux, brigade de vigilance; 63 EIES- version provisoire corrigée

- Application de mesures de lutte anti érosives (cordons pierreux, diguettes en terres et en troncs d’arbre, fascines, etc.); - Initiation de cultures fourragères ; - Actions de sensibilisation sur les défrichements anarchiques ; - Actions de coupe contrôlée ; - Aménagement de canaux de drainage et d’activités de DRS/CES.

BAMBOU - Reboisement de protection intégrale des cinq (5) sous bassins versants sera réalisée avec les espèces telles que : Acacia mangium, Terminalia ivoriensis, Teck et Palmier (objectif de reconstitution de l’écosystème des versants dégradés) ; - Travaux d’entretien pendant 5 ans qui suivent l’année de plantation ; - Activités d’ouverture de pare- feux; - Actions de lutte contre les feux de brousse (pare-feux, brigade de vigilance) ; - Mesures de lutte anti érosives (cordons pierreux, diguettes en terres et en troncs d’arbre, fascines, etc.) ; - Production de fumure organique ; - Actions de coupe contrôlée ; - Production de plants en pépinière ; - Activités de sensibilisation pour une réduction des défrichements ; - Application des techniques de conservation.

SARANFODEYA Deux actions ont été retenues : - Mise en place de cordons pierreux du coté du versant droit de Longueur des cordons = 200 m, de Largeur = 50 cm et de hauteur= 30 cm; - Reboisement en bandes alternées avec les cultures agricoles du coté versant gauche en espèces comme : Acacia mangium et Tectona grandis ; - Production de fumure organique ; - Actions de GRN ; - Aménagement de canaux de drainage et réalisation d’ouvrages de DRS/CES ; - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Coupe selective ;

TOUROUMAFE - Reboisement de restauration plein des poches identifiées dégradées (coté droit du cours d’eau et du coté du centre de santé). Les espèces retenues sont : Acacia mangium, Elaeis guineensis et Terminalia ivoriensis ; - Technique de plantation en quinconce avec des espèces telles: Elaeis guineensis et Terminalia ivoriensis et Acacia mangium ; - Travaux d’entretien à réalisé durant cinq (5) ans ; - Production de fumure organique ; - Initiation d’activités de protection de l’environnement ; - Actions de lutte contre les feux de brousse (Pare-feux, mise en place de brigades de vigilance et règles locales) ; - Aménagement des canaux de drainage des eaux ; - Réalisation d’activités de DRS/CES ; 64 EIES- version provisoire corrigée

- Activités de coupe contrôlée.

WOULOUMBE - Reboisement de restauration de quatre (04) sous bassins qui ont de grosses poches de dégradations avec des espèces retenues sont: Elaeis guineensis, Terminalia ivoriensis, Gmélina arborea et Hévéa sp. sur les versants et Acacia mangium en mélange avec les fruitiers (cafetier, avocatier, colatier) ; - Travaux d’entretien durant 5 ans ; - Production de fumure organique ; - Actions de lutte contre les feux de brousse (pare-feux, brigade de vigilance); - Aménagement des canaux de drainage des eaux ; - Initiation des mesures de lutte antiérosive (DRS/CES) ; - Actions d’intensification agricole pour la réduction des défrichements.

HERICO - Reboisement en plein des quatre (04) sous bassins que regroupe le site ; - Reboisement des zones dégradées localisées sur les versants 1, 2 et 3 et protection de la forêt communautaire surtout des espèces forestières de valeur qui sont menacées de disparition telles que : Afzelia africana, Khaya senegalensis, Millicia regia, etc. - Techniques de reboisement en écartement serré des quatre (4) versants couverts par une végétation herbacée dense dominée par Andropogon pour favoriser une croissance rapide des plants et une bonne couverture végétale qui protégera le sol contre l’érosion. - Travaux d’entretien serait durant 5 ans ; - Actions de lutte contre les feux de brousse (pare-feux et brigade de vigilance) ; - Production de fumure organique ; - Aménagement de canaux de drainage et de mesures de DRS/CES ; - Initiation d’actions de coupe contrôlée ; - Initiations d’actions d’intensification agricoles pour la réduction des défrichements.

BENDEKOUDEDI - Reboisement plein pour les versants de Bendékoudédi1, 2, 3, 5 ; - Mise en défens pour Bendékoudédi 4 qui sera sous la gestion de la population. a) Pour Bendekoudédi 1: - Faire une ligne d’encadrement de la forêt galerie vers l’amont qui sert de limite du versant avec les zones de jachères, en Acacia mangium. b) Pour Bendékoudédi 2 et 3, - L’aménagement sera orienté vers un reboisement de protection par la mise en place des plants en quinconce des espèces agro forestières qui vont servir à court terme de véritables barrières contre l’érosion hydrique et favorisera grâce à la litière une forte infiltration des eaux de ruissellement, profitable aux plants et à la nappe phréatique. - Les espèces végétales retenues sont entre autres : Acacia mangium, Terminalia ivoriensis, et. Elaeis guineensis sur les versants et Acacia mangium, l’avocatier, le colatier et le caféier seront réservés au bas versant. c) Bendékoudédi 4 - Reboisement d’une bande végétation de protection pour renforcer la couverture forestière de la zone funèbre. - Travaux d’entretien seront réalisés durant 5 ans. 65 EIES- version provisoire corrigée

d) Bendekoudédi 5 - Plantation d’arbres fruitiers et forestiers tels que: Acacia mangium, avocatier, colatier et caféier. Actions générales pour les 4 sites : - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Production de fumure organique ; - Aménagement de canaux de drainage des eaux et de mesures de DRS/CES ; - Initiations d’actions d’intensification agricole pour la réduction des défrichements ; - Initiations d’actions de coupe contrôlée.

DRISSATIGUI - Reboisement de restauration pour Drissatigui 2, - Renforcement de la mise en défens pour Drissatigui 1 (forêt sacrée). - Reboisement de consolidation pour Drissatigui 3, 4 qui sont des formations forestières naturelles ; - Utilisation des espèces telles : Afzelia africana, Elaeis guineensis, Acacia mangium ; - Actions de lutte contre les feux de brousse (mise en place des règles locales, pare-feux brigade de vigilance, - Production de fumure organique ; - Réalisation de canaux de drainage et ouvrages de DRS/CES ; - Activités de lutte contre la déforestation par la coupe sélective et l’intensification agricole ; - Production de plants en pépinières.

Préfecture de Kissidougou GBEY - Reboisement de restauration par layonnage ou par placeaux de quatre (4) sous bassins versants dont des poches dégradées suite aux défrichements culturaux ; - Utilisation d’espèces forestières locales associées aux arbres fruitiers: Triplochiton scleroxylon, Terminalia ivoriensis, le palmier, le cacaoyer, le caféier, le colatier et pour essaie l’Hévéa. - Utilisation d’espèces agroforesteries telles que: Acacia mangium, Terminalia Ivoriensis et Terminalia superba pour le reboisement de production et de brise-vent pour le village ; - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Coupe sélective ; - Production de plants en pépinière.

TONKELEN - Reboisement de restauration des deux (2) sous bassins (Tonkelen 1 et Tonkelen 2). Avec des espèces agro forestières rustiques telles que: Entada africana, Anacardium occidentalis, Gmélina arborea, Tectona grandis ; - Techniques de reboisement à écartement serré et en quinconce ; - Travaux d’entretien durant 5 ans ; - Actions de lutte contre les feux de brousse ; - Actions de lutte contre la carbonisation ; - Organisation de coupe contrôlée ; - Activités de production de plants en pépinière ; 66 EIES- version provisoire corrigée

- Activités de production de fumure organique.

DJIGBE - Reboisement de restauration en plein des poches dégradées par layonnage ou par placeaux avec des espèces locales : Tryplonchiton scleroxylon, Terminalia ivoriensis, le palmier en mélange avec le cacaoyer, le caféier, le colatier et l’Hévéa pour essai; - Aménagement des canaux de drainage ; - Cultures de fourrages pour animaux ; - Gestion des ordures ; - Production de plants ; - Production de fumure organique ; - Organisation de coupe sélective de bois ; - Actions de lutte contre les feux de brousse ;

GBANGBAN - Reboisement en arbres fruitiers sur la bande séparant les constructions aux bas fonds sous forme de barrières au niveau des rigoles dans le sens contraire de la pente avec des espèces adaptées telles seront: les boutures, rejets de bananiers, de canne à sucre, de vétiver ou de plantules de Cajanus cajan et Caféier ; - Renforcement de bosquet forestier qui entoure les services Préfectoral du Génie Rural (SPGR), les Eaux et Forêts et l’Agriculture, par un reboisement de restauration essentiellement en espèces locales: Terminalia ivoriensis, Khaya gradifolia, etc. - Aménagement de canaux de drainage des eaux ; - Réalisation de parcelles fourragères; - Gestion des ordures ; - Activités de production de plants en pépinière ; - Production de fumure organique ; - Organisation de coupe sélective de bois ; - Action de lutte contre les feux de brousse.

3.6. Principaux enjeux environnementaux et sociaux

3.6.1. Pression sur les ressources ligneuses La zone subit depuis plusieurs années des pressions sur les ressources ligneuses (déforestation, feux de brousse, nomadisme agricole, etc.) qui pourront se traduire à terme par un effet sur des sites sensibles car il existe des sites Ramsar (zones humides et réserves de la biosphère). Ce sont des écosystèmes particuliers à préserver lorsqu’une intervention doit avoir lieu dans les localités concernées par ces sites.

Le tableau suivant donne un aperçu sur ces écosystèmes particuliers et les communes concernées.

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Tableau 11 : Écosystèmes sensibles et communes couvertes N° Sites de conservation Superficie Années de Zone couverte biologique classement 1 Réserve de biosphère du 54 000 ha 1997 et 2002 Commune urbaine de Faranah, CRD haut Niger (Aires (Réserve de de Passaya et Beindou-Faranah protégées) Biosphère) 2 Site Ramsar Niger 1 016 ha 1992 CU Faranah et CRD de Kobikoro, Banian,Tiro, Nialia et Tindo 3 Site Ramsar Niger Mafou 1 015 450 ha 1992 CRD de Bendou Faranah et Passaya

3.6.2. Aspects politiques - Gouvernance environnementale et analyse stratégique des acteurs ; - Participation du public ; - Implication des bénéficiaires directs et acteurs locaux ; - Contribution des bénéficiaires au projet (mobilisations de ressources locales) ; - Organisation et responsabilisation des bénéficiaires et acteurs locaux (brigades, emplois, entretiens des ouvrages, surveillance, etc.). - Mobilisations de ressources économiques ; - Activités génératrices de revenus et identification de possibilités de microfinancement ; - Choix et emploi de technologies plus propres.

3.6.3. Aspects de Santé et Sécurité autour des aménagements - Problèmes de stagnation des eaux (pendant longtemps) ; - Prolifération des moustiques et autres insectes vecteurs de maladies ; - Augmentation de maladies d’origine hydriques (paludisme, schistosomiase, gastro- entérites) ; - Protection des ouvriers et du personnel de chantier /risques d’accidents ; - Risques de noyade.

3.6.4. Aspects culturels et cultuels - Maintien de la cohésion sociale, des us et coutumes ; - Sauvegarde de l’héritage culturel du milieu (sites archéologiques, cimetières, lieu sacré).

3.6.5. Conflits sociaux La problématique d’aménagement en maîtrise totale avec une occupation des périmètres durant plus de temps par les activités accroit également le risque d’un chevauchement entre calendriers pastoraux et culturaux, d’où un risque potentiel fréquent de conflits aux environs des sites entre exploitants et éleveurs.

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CHAPITRE IV : ANALYSE DES IMPACTS POTENTIELS SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROJET

4.1. Méthodologie générale de l’étude En raison du caractère holistique d’une étude d’impact environnemental et social, il a été adopté la méthodologie suivante : La revue documentaire portant sur tout document relatif aux travaux d'aménagements hydro agricoles, à la restauration et le développement des activités agroforesteries et de protection des versants dans la région de Faranah. - L’analyse du cadre institutionnel, législatif et juridique relatif à la protection de l’environnement en rapport avec les projets d’aménagement; - La préparation des outils de collecte et d’analyse des informations et données; - L’organisation des consultations publiques dans les différents villages concernés dans les préfectures de Faranah et Kissidougou pour le recueil de leurs attentes et préoccupations; - Des entretiens avec les élus locaux, les services techniques et populations touchées ; - Des visites et observations des sites à aménager et des parcelles agro forestières pour confirmer et compléter les données documentaires; - L’analyse et le traitement des données recueillies ; - La production d’un rapport d’étude d’impact environnemental et social incluant le PGES.

4.2. Méthodologie d’identification et d’évaluation des impacts L’identification des impacts a été faite à partir des sources d’impacts potentiels (activités d’aménagements des parcelles et des réseaux, de construction des ouvrages d’irrigation, de mise en valeur agricole et d’entretiens) et des composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées par le projet. Pour cela des visites et observations des zones à aménager et des concertations avec les populations riveraines y compris les collectivités locales ont été organisées. Ceci a permis de mettre en relation les sources d’impacts et les composantes de l’environnement à l’aide d’une matrice d’interrelation activités – éléments de l’environnement (cf. tableau N° 7). Notre évaluation de l’importance des impacts s’est inspirée largement de la grille de Fecteau (1997) qui fait la pondération de trois critères (l’intensité de l’impact, la durée de l’impact et l’étendue de l’impact) en un indicateur de synthèse appelé importance absolue de l’impact qui peut être majeure, moyenne ou mineure (cf. tableau N° 6). Ces critères sont définis ci-dessous : a) Intensité de l’impact Elle exprime l’importance relative des conséquences attribuables à l’altération d’une composante et intègre la valeur environnementale de la composante tant pour ce qui est de sa valeur éco systémique que de sa valeur sociale et tient également compte de l’importance des modifications apportées à cette composante. L’intensité de l’impact peut être forte, moyenne et faible : 69 EIES- version provisoire corrigée

- L’intensité est forte lorsque l’impact compromet l’intégrité de l’élément environnemental qui est d’une très grande valeur sociale et éco systémique. Ceci entraîne des modifications importantes de la composante, qui se traduisent par des différences importantes au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité. - L’intensité est moyenne lorsque l’impact entraîne des modifications de la composante qui fait l’objet d’une forte valorisation sociale. Ceci entraîne des modifications dans son utilisation. - L’intensité est faible lorsque l’impact sur l’élément environnemental est très peu perceptible et ne présente pas d’intérêts ni pour l’écosystème, ni pour la société. b) Etendue de l’impact

L’étendue fait référence au rayon d’actions c’est dire à la portée (distribution spatiale de la répercussion) autrement à la surface relative sur laquelle sera ressenti un impact et non à la proportion de l’élément affecté.

Les termes « ponctuelle », « locale » et « régionale » ont été retenus pour qualifier l’étendue :

- Ponctuelle : lorsque les travaux n’affectent qu’un élément environnemental situé à l’intérieur de l’emprise ou à proximité du projet ; - Locale : lorsque le projet affecte un certain nombre d’éléments de même nature situés à l’intérieur de l’emprise ou à proximité du projet, lorsque les travaux ont des répercussions sur un élément situé à une certaine distance de la zone du projet, ou lorsqu’un milieu dit local est affecté ; - Régionale : lorsque l’intervention a des répercussions sur un ou plusieurs éléments de même nature situés à une distance importante du projet ou lorsque l’intervention affecte un milieu à l’échelle régionale. c) Durée de l’impact

Elle précise la dimension temporelle de l’impact. Elle évalue relativement la période de temps durant laquelle les répercussions d’une intervention seront ressenties par l’élément affecté. Cette période de temps peut faire référence au temps de récupération ou d’adaptation de l’élément affecté. Trois types de durée ont été définis :

- Longue: l'impact dure la durée de vie du projet ou plus; - Moyenne: l'impact dure de quelques mois à 2 ans; - Courte: l'impact est limité à la durée de construction du projet ou moins. d) Importance absolue de l'impact

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Tableau 12: Grille de détermination de l’importance absolue de l’impact (Source: Fecteau, 1997)

Intensité Étendue de l’impact Durée Importance absolue de l’impact

Longue Majeure Régionale Moyenne Majeure Courte Majeure Longue Majeure Locale Moyenne Moyenne

FORTE Courte Moyenne Longue Majeure Ponctuelle Moyenne Moyenne Courte Mineure Longue Majeure Régionale Moyenne Moyenne

Courte Moyenne Longue Moyenne Locale Moyenne Moyenne Courte Moyenne

MOYENNE Longue Moyenne Ponctuelle Moyenne Moyenne Courte Mineure Longue Majeure Régionale Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Longue Moyenne Locale Moyenne Moyenne

FAIBLE Courte Mineure Longue Mineure Ponctuelle Moyenne Mineure Courte Mineure

4.3. Identification, description et évaluation des impacts du projet sur l’environnement

L’élaboration de la matrice des types d’interrelations potentielles permet de visualiser les différentes relations entre les sources et les récepteurs d’impacts. Les sources d’impacts sont les différentes activités des travaux d’aménagements au sein des périmètres hydro-agricoles et de développement des activités agro forestières. Les récepteurs d’impacts sont les composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées et devant subir des perturbations par rapport à leur état initial.

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4.3.1. Activités sources d’impacts

Les aménagements à réaliser seront équipés des ouvrages de types suivants : - Des ouvrages de mobilisation d’eau ; - Des ouvrages de prise au fil de l’eau équipés de vannes d’admission d’eau dans des canaux principaux. - Des ouvrages de distribution d’eau équipés de seuils de régulation du niveau dans les drains et canaux d’irrigation. Ces trois types d’ouvrages seront réalisés à l’entreprise. Quant aux aménagements de terre : digues de séparation, diguettes et planage des casiers, elles seront réalisées par les communautés. Les sources d’impacts potentiels se définissent comme l’ensemble des activités prévues lors des périodes des travaux, de repli du chantier, de mise en valeur agricole et d’entretien des ouvrages et équipements d’irrigation et infrastructures de conditionnement.  En période des travaux, les sources d’impacts sont : - Installation du chantier et de base de vie ; - Transport des engins et matériels de chantier ; - Déboisement et aménagement parcellaire ; - Aménagement des voies d’accès au chantier ; - Travaux de creusement des réseaux d’irrigation, de construction des ouvrages de régulation et installation d’équipements d’irrigation ; - Travaux de construction des infrastructures (logement et infrastructures sanitaires pour les ouvriers et personnels de chantier) ; - Le repli du chantier.  En période d’exploitation (mise en valeur agricole et d’entretien des ouvrages et équipements), les sources d’impacts sont liées à : - Présence des parcelles aménagées ; - Présence du réseau d’irrigation et de drainage ; - Ouvrages et équipements d’aménagement et d’irrigation d’eau ; - Utilisation des engrais minéraux et produits phytosanitaires ; - Travaux d’entretiens courant et périodique du réseau et équipements d’irrigation.

4.3.2. Composantes du milieu susceptibles d’être affectées par le projet Les composantes du milieu (récepteurs d’impacts) susceptibles d’être affectées par le projet, correspondent aux éléments sensibles de la zone d’études, c’est-à-dire à ceux susceptibles d’être touchés de façon significative par les activités (sources d’impacts) liées au projet d’aménagement comme :

 Le milieu biophysique (eau, air, sol, végétation, paysage, etc.) ;  Le milieu humain telles les activités socio économiques et culturelles, la santé et sécurité publique, l’emploi, la production agricole, la qualité de vie des populations, les revenus, le trafic et déplacement, l’organisation socio économique et culturelle, etc. 72 EIES- version provisoire corrigée

Tableau 13 : Matrice d’interrelations activités sources d’impact - éléments de l’environnement

Eléments de l’environnement

ce

des des

PHASES

Activités sources d’impacts

Emploirevenus et

Qualité des eaux de surfa eaux des Qualité souterraines eaux des Qualité sols des Qualité terrestre faune et Végétation aquatiques faune et Flore ambiance et air Qualité sonore (d’odeurs, Nuisance visibilités) sécurité et Santé sociale Conflitscohésion et Conditionsvie de populations Installation chantier et base vie X X X X X X X X X X X

Déboisement et déblayage des sites X X X X X X X X

Terrassement, réseaux d’irrigation et X X X X X X X drainage et voies d’accès

Zone d’emprunt et carrière X X X X X X

Transport et stockage matériaux et X X X X X X X X Phase matériels de chantier Travaux Construction ouvrages X X X X X X X d’aménagement d’irrigation/drainage

Déchets solides, liquides et gazeux du X X X X X X X X

73 EIES- version provisoire corrigée chantier

Présence du personnel de chantier X X X X X

Présence des aménagements (parcelles, X X X X X X X X X ouvrage, réseaux, infrastructures, matériels et équipements agricoles)

Travaux de préparation du sol X X X X X Phase Apports fertilisants et pesticides X X X X X X X Exploitation Irrigation/drainage X X X X X X

Récolte et post récolte X X X

Travaux d’entretien courant et X X X X X X X X périodique des réseaux, ouvrages, infrastructures et équipements

Valorisation des parcelles agroforestières X X X X X X X X X (reboisement, plantation, mini pépinières)

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4.4. Impacts de l’aménagement hydro-agricole Quelques impacts positifs du projet . La création d’emplois temporaires et permanents par le recrutement de la main d’œuvre locale et qualifiée lors des travaux du chantier et de la phase d’exploitation; . La redynamisation de l’économie locale, la réduction de la pauvreté; . La réalimentation de la nappe phréatique dans les zones du projet; . L’augmentation et la diversification des revenus des populations de la zone du projet à travers le développement de certaines activités socio économiques:

4.4.1. Phase des travaux Dans cette partie on se propose de décrire et d’évaluer les principaux impacts engendrés par les travaux d’aménagement et de construction sur les composantes biophysiques et socio économiques du projet. Ces impacts affecteront les composantes suivantes : la végétation et la faune, la qualité des eaux, des sols, de l’air, l’ambiance sonore, la production de déchets, la santé et la sécurité des populations, l’emploi local, les sites archéologique et culturel, l’occupation des sols, les systèmes de valeurs, le cadre de vie et le bien être des populations, etc.

Ces impacts décrits et évalués feront l’objet de propositions de mesures spécifiques visant à atténuer voire supprimer les effets négatifs et bonifier ceux révélés positifs. Ces mesures constitueront des impératifs à respecter et seront à ce titre inclues dans le cahier des charges du maître d’œuvre.

A) Description et évaluation des impacts sur le milieu biophysique A1). Description et évaluation des impacts sur le sol. Les divers modes d’intervention : décapage, excavation, terrassement, remblayage, déblayage et les prélèvements de matériaux dans les zones d’emprunts pourront entraîner une dégradation de la structure et texture des sols (tassement et érosion). Pendant les travaux, les sols et sous sols pourront être souillés par les rejets liquides (notamment les huiles de vidanges des engins, huiles de suintement et de déversements accidentels, les eaux usées de la base de vie.) et solides (gravats, déchets divers etc.) provenant des chantiers.

L’impact sera globalement négatif, de faible intensité, l’étendue est locale et la durée courte, l’importance de l’impact est mineure.

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Tableau 14 : Évaluation de l’impact sur le sol Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Travaux de Déstabilisation, Nature Négatif terrassement et de modification de la construction topographie et érosion Intensité Faible du sol. Sol et sous sols des Étendue Locale zones du projet Durée Courte

Importance Mineure

Rejets liquides et Pollution du sol et Nature Négatif solides du sous sol par les huiles chantier et de la et les eaux usées d’où Intensité Faible base de vie altération de la qualité Étendue Locale physico chimique des sols Durée Courte

Importance Mineure

A2). Description et évaluation des impacts sur la végétation et faune

Impacts sur la flore D’une manière générale, ces types d’aménagements et les ouvrages de génie civil qu’ils comportent (canaux et drains, etc.) nécessitent des défrichements préalables de la zone qui peuvent entraîner la disparition de certains habitats d’animaux. Cependant pour les quinze (15) sites concernés par l’étude, étant entendu qu’elles sont déjà exploitées, on rencontre des espèces arbori-fruitières telles que des plantations de bananeraies, des palmeraies, papayers et manguiers dans certains bas-fonds. Les défrichements et les travaux d’aménagements auront probablement des effets directs sur ces ressources floristiques fortement valorisées par les exploitants. Ils se traduiront par un déboisement de ces espèces protégées dont certaines sont protégées par la législation forestière guinéenne. Aussi, il y aura des effets négatifs potentiels sur la végétation au niveau des voies d’accès, les zones d’emprunts et carrières. A priori il n’y aura pas de déboisement à grande échelle vue que ce sont des parcelles déjà exploitées.

Impact sur la faune Pendant les travaux, la faune sera affectée à travers l’atteinte de la végétation qui constitue son habitat naturel et par les bruits des engins et les travaux de construction. Ceci se traduira par son éloignement (migration vers d’autres zones plus paisibles). Il y aura un impact probable sur la diversité biologique qui n’est que peu compensée par l’augmentation des plans d’eau favorables à l’avifaune.

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Cela se manifestera par la destruction de gîtes de certains reptiles, batraciens, lézards et insectes entraînant ainsi une modification des habitudes et une perturbation de leurs aires d’habitation. Il existe une relation d’interdépendance entre la faune et la flore au niveau des écosystèmes de sorte que lorsque l’un est perturbé, l’autre en ressent les effets tels que connus dans les systèmes chaotiques.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité forte, l’étendue est locale et la durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 15 : Evaluation de l’impact sur la faune et végétation terrestre Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Destruction de la Nature Négatif végétation ligneuse Travaux de et herbacée et Intensité Moyenne déboisement, migration de la terrassement, de Végétation, faune et Étendue Locale leurs habitats faune. construction Durée Courte

Importance Moyenne

A3). Description et évaluation des impacts sur la ressource eau

 Les eaux de surface Les différents bas-fonds à aménager sont desservis par des rivières dont les bas-fonds portent les noms. Les travaux de construction avec la production des déchets solides et liquides au niveau du chantier par les travailleurs, les huiles de vidange et carburants des véhicules et engins pourront polluer ces rivières en altérant leurs qualités physicochimiques et augmenter la turbidité par le dépôt de sédiment et de sable transporté pour la maçonnerie. Les prélèvements d’eau pour les besoins des travaux de construction n’ont pas d’impacts directs sur les sites, car ils sont situés dans des zones à pluviométrie importante mais auront une empreinte écologique au delà de la zone proprement dite. Cette empreinte écologique pourrait avoir des effets négatifs sur la biodiversité aquatique du fleuve Niger car la plupart de ces rivières sont ces affluents directs.

 Les eaux souterraines Les infrastructures de gestion des eaux d’irrigation lorsqu’elles sont mal construites ou mal conçues peuvent porter préjudice à la nappe phréatique. Les travaux de génie civil (maçonnerie, manipulation de produits dangereux, stockage de déchets sur chantier) peuvent aux endroits où la nappe est affleurant être source de contamination et altérer sa qualité et les paramètres tels la DBO, la DCO ainsi que les taux de coliformes focaux et streptocoques fécaux peuvent s’en trouver modifier négativement.

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Qu’il s’agisse des eaux de surface et des eaux souterraines, on pourra être confronté à un problème d’accès à l’eau potable.

L’impact sera globalement négatif, de faible intensité, l’étendue est locale et la durée courte car elle est circonscrite à la période et au lieu des travaux, l’importance de l’impact est mineure. Tableau 16 : Évaluation de l’impact sur les eaux de surface Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Evaluation Creusement, Eaux de surface Altération qualitative de Nature Négative prélèvement d’eaux la ressource eau d’où un pour les travaux et problème de disponibilité Intensité Faible mauvaise gestion en eau potable des Étendue Locale des déchets du populations locales. chantier Durée Courte

Importance Mineure

Tableau 17 : Évaluation de l’impact sur les eaux souterraines

Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Evaluation Creusement, Eaux souterraines Diminution Nature Négative prélèvement d’eaux quantitative pour les pour les travaux et utilisateurs plus en Intensité Faible mauvaise gestion des amont Étendue Régionale déchets du chantier Durée Courte

Importance Mineure

A4). Description et évaluation des impacts sur la qualité de l’air et l’ambiance sonore

Pendant la phase des travaux, les activités comme le terrassement, le creusement des réseaux d’irrigation et de drainage, la construction des ouvrages de régulation, l’aménagement des voies d’accès, la circulation des véhicules (approvisionnement du chantier en matériels et matériaux de construction) pourront affecter négativement la qualité de l’air du chantier par la mise en suspension de poussières et l’émission de gaz à effet de serre (CO2, NOx, CO etc.).

Ces émissions peuvent entraîner des risques de maladies respiratoires et de nuisances (mauvaises odeurs et mauvaise visibilité) par temps de vents forts pour les ouvriers de chantier et pour les populations situées dans le voisinage immédiat.

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La répétitivité de certaines séquences de bruits du chantier et de circulation des véhicules et engins risquent de produire des bruits inhabituels dans le milieu riverain. Cette pollution sonore pourrait perturber la quiétude des populations riveraines et des animaux vivants dans leurs habitats habituels. Cela peut entraîner des désagréments d’ordre auditif pour les populations.

Cependant vu que l’impact sera localisé au niveau du voisinage immédiat des sites, il sera bien entendu négatif, d’intensité faible, d’étendue locale et de courte durée. Son importance est donc mineure.

Tableau 18 : Évaluation de l’impact sur la qualité de l’air et ambiance sonore

Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Terrassements, l’air du chantier Altération de la Nature Négative remblayage qualité de l’air du déblayage, chantier par les Intensité Moyenne Excavation Fouille, poussières et gaz Étendue Ponctuelle Circulation véhicule toxiques (risques et machinerie de maladies Durée courte respiratoires et auditifs, nuisances Importance Mineure et perturbations pour hommes et animaux).

A5) Description et évaluation des impacts sur les gîtes de matériaux de construction Les impacts sur les zones d’emprunt seront importants durant la phase de construction des différents ouvrages et pourront se manifester par la destruction des ressources végétales et fauniques en ces endroits. Etant donné que le sable sera extrait des bas-fonds, cela favorisera non seulement la perte d’une partie de la biodiversité par la destruction de la microfaune et de la flore aquatique, mais aussi accentuera les risques d’érosion hydrique par la destruction des berges. Quant aux carrières qui seront utilisées pour l’extraction du gravier, outre la destruction de la faune et la flore, il ya des risques pour la sécurité des personnes et des animaux domestiques qui pourraient être occasionnés par le creusement de galeries. L’extraction du gravier pourra également accentuer le risque d’érosions hydrique et éolienne aux environs des villages de Banian et Hermakono tels qu’indiqués dans l’APD.

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Tableau 19 : Évaluation de l’impact sur les gîtes de matériaux de construction

Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Extraction du sable Bas-fonds Perte de Nature Négative biodiversité aquatique, Intensité Moyenne destruction des Étendue Ponctuelle berges Durée courte

Importance Mineure

Extraction du Collines Destruction Nature Négative gravier faunique et floristique, Intensité Forte sécurité des Etendue Ponctuelle personnes et animaux Durée Courte domestiques Importance Mineure

Les impacts sont mineurs étant entendu qu’ils restent limités aux temps des travaux de construction et sont circonscrits aux zones d’emprunts.

B) Description et évaluation des impacts sur le milieu humain B 1). Description et évaluation des impacts sur la santé et sécurité Pendant la phase des travaux, il est important de souligner les risques d’accidents (accidents de travail, accidents de circulation) susceptibles de se produire avec les mouvements des véhicules et engins sur le chantier et probablement dans les villages qui seront traversés. Les émanations de poussières, de gaz d’échappement, les lubrifiants et déchets divers peuvent entraîner des risques sanitaires (maladies respiratoires, asthmes, maladies des yeux) et des nuisances (olfactives et visuelles) dans le voisinage immédiat des chantiers. L’exposition du personnel affecté aux bruits intenses des engins et moteurs du chantier pourra entrainer des effets négatifs sur l’acuité auditive, les maladies psychosomatiques, la nervosité, les gènes en communication, etc. Lors de la phase des travaux, la présence de travailleurs venant d’ailleurs pourra favoriser la dépravation des mœurs et à terme augmenter les risques de prolifération de maladies, notamment les MST/ SIDA. La consommation des eaux polluées peuvent entrainer des maladies hydriques pour les populations bénéficiaires. 80 EIES- version provisoire corrigée

Tableau 20: Niveaux ordinaires de bruits des équipements de construction Equipements Niveau ordinaire de bruits (dBA) à 17 m de la source Compresseur 81 Pelleteuse 80 Ballast 83 Bétonnière 85 Pompe à béton 82 Bulldozer 85 Groupe électrogène 81 Grader 85 Bétonnière motorisée 89 Sonnette (Impact) 101 Outil pneumatique 85 Laminoir 74 Camion 88 Source : Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, l’étendue est ponctuelle ou locale et la durée courte, l’importance de l’impact est mineure. Tableau 21 : Evaluation de l’impact sur la santé et sécurité des travailleurs et populations Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Circulation des Populations, usagers Risques Nature Négative véhicules et engins du des voies d’accès, d’accidents de Intensité Faible chantier. personnel et ouvriers circulation et de Étendue Ponctuelle du chantier. travail. Durée Courte Importance Mineure Emanations de Populations Risques Nature Négative poussières, de gaz riveraines, personnel d’affections Intensité Faible d’échappement, les et ouvriers du auditives, Étendue Ponctuelle odeurs des carburants, chantier. olfactives, Durée Courte lubrifiants et produits respiratoires et Importance Mineure divers. oculaires, etc. Présence de déchets de Populations Risques Nature Négative diverses natures sur riveraines, personnel d’affections Intensité Faible chantier et ouvriers du chantier sanitaires et de Étendue Locale blessure des Durée Courte travailleurs Importance Mineure Travaux de chantier Populations riveraines Dépravation des Nature Négative et travailleurs de mœurs, Intensité Faible chantiers Risque de Etendue Locale prolifération de Durée Courte MST/ SIDA Importance Mineure

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B2). Description et évaluation des impacts sur l’emploi et le revenu local

La réalisation de ce projet permettra d’offrir pendant la phase de construction, des emplois temporaires et permanents (recrutement de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres par l’entrepreneur) et le développement d’activités connexes (restauration et commerce). Ces activités et emplois qui seront crées constitueront une valeur ajoutée à l’économie locale. L’impact sera globalement positif, d’intensité moyenne, l’étendu est locale et la durée courte, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 22 : Evaluation de l’impact sur l’emploi local Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Exécution des Population des villages Emplois Nature positive travaux d’insertion du projet temporaires et d’aménagement permanents Intensité Moyenne et de construction Étendue locale

Durée courte

Importance Moyenne

B3). Description et évaluation des impacts sur le patrimoine culturel

Bien qu’il n’existe pas de sites archéologiques reconnus dans les environs des périmètres retenus pour les aménagements, il est fort possible que lors des travaux de génie civil surtout lors des fouilles que l’on découvre accidentellement des objets culturels. Dans les villages concernés par le projet, nous n’avons pas noté la présence de cimetière près des périmètres. L’impact, s’il se produit, sera négatif, d’intensité faible, l’étendue est locale et la durée courte, l’importance de l’impact est mineure. Tableau 23 : Evaluation de l’impact sur le patrimoine culturel Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Travaux de génie Patrimoine culturel Découvertes Nature négative civil (fouille) accidentelles Intensité faible d’objets Étendue locale archéologiques Durée courte Importance Mineure

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4.4.2. Phase opérationnelle Dans cette partie on se propose de décrire et d’évaluer les principaux impacts engendrés par les activités de mise en valeur agricole sur les composantes biophysiques et socio économiques du projet. Ces impacts affecteront surtout les composantes suivantes : qualité des sols et des eaux, la végétation et la faune, la qualité de l’air, la santé et la sécurité de la population, la sécurité alimentaire, les changements climatiques, etc. Ces impacts décrits et évalués feront l’objet de propositions de mesures spécifiques visant à atténuer voire supprimer les effets négatifs et bonifier ceux révélés positifs. Ces mesures constitueront des impératifs à respecter et seront à ce titre inclues dans les clauses techniques environnementales.

A). Description et évaluation des impacts du projet sur le milieu biophysique A1). Description et évaluation des impacts sur le sol. Le fleuve Niger prend sa source dans le village de Forokoniah (préfecture de Faranah) et draine plusieurs affluents constitués de rivières qui drainent les bas-fonds concernés par l’étude. Les eaux du fleuve Niger et de ces affluents sont de type carbonatées sodiques et peu chargées en sel : 0,6g/l en période de décrue, ce qui lui procure une très bonne qualité pour l’irrigation selon les critères de la FAO. Ces caractéristiques chimiques de ces eaux font qu’il ya un faible risque de salinisation des sols durant leur mise en valeur. A l’état actuel, il a été constaté que malgré l’utilisation des terres au sein des périmètres, beaucoup d’exploitants n’utilisent aucun intrant chimique.

Cependant dans les conditions de monoculture irriguée en maîtrise totale avec l'utilisation des produits agrochimiques et des pesticides, cela pourra entrainer à long terme la formation des acides minéraux (sulfurique, nitrique, chlorhydrique, phosphorique). Cette acidification (augmentation du PH du sol) entraine une diminution progressive de la teneur du sol en matière organique, ainsi qu'une diminution de l'activité biologique du sol.

Tous ces facteurs contribuent à une dégradation des sols et menacer la survie de la microfaune et microflore ainsi que des habitats spécifiques d’insectes et de reptiles.

Etant entendu que ce ne sont pas des aménagements à grande échelle, l’impact bien que négatif sera de faible intensité, son étendue est circonscrite localement et la durée longue. L’importance de l’impact est alors moyenne.

Tableau 24 : Evaluation de l’impact sur le sol Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Techniques Dégradation des Nature Négative culturales basées sols, perte de Intensité faible sur l’apport abusif sols microfaune et Étendue locale d’intrants et de microflore et Durée longue pesticides d’habitats Importance Moyenne spécifiques

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A2). Description et évaluation des impacts sur la ressource eau

La description des impacts fait référence à la fois aux eaux superficielles et aux eaux souterraines.

La présence permanente d’eau dans les drains et canaux d’irrigation est un élément qui améliorera l’hydrologie locale par une remontée de la nappe phréatique en raison de l’infiltration et de la percolation. Cependant les besoins en eau d’irrigation lors de la mise en valeur agricole pourraient entrainer une forte diminution de la ressource eau plus en aval. Les débits des différents cours d’eau qui drainent les bas-fonds ont été calculés par l’APD. Au vu des statistiques fournies, les usages d’eau pour l’irrigation par site ne peuvent influer quantitativement sur la ressource en eau. Mais en se plaçant dans le contexte des impacts diffus avec les aménagements déjà effectués et probablement de futurs aménagements, il faut privilégier des solutions d’optimisation de l’eau d’irrigation (meilleur entretien des drains associé à des meilleures pratiques agricoles). A ce niveau l’impact est faible, l’étendue est régionale et la durée courte. C’est un impact d’importance moyenne. Aussi le phénomène de flux et de reflux entre les eaux des rivières et souterraines (nappe phréatique) risque en cas de contamination des eaux de surface entrainer des risques de maladies liées à diverses formes de pollutions par les déchets et intrants agricoles chimiques. Cela peut se manifester par :  des risques d’intoxications dans l’environnement des périmètres ;  le phénomène d'eutrophisation des plans d’eau (prolifération d’algues et de plantes aquatiques dans le réseau de drainage grâce à la présence de nutriments) avec comme conséquence la diminution de la biodiversité du milieu;  favoriser l’émission des gaz à effet de serre (volatilisation) résultant de la formation des

oxydes d’azote NO2 et N2O4 à partir de l’azote résiduel. L’impact sera négatif, d’intensité moyenne, l’étendue est locale et la durée longue, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 25 : Évaluation de l’impact sur les eaux de surface et souterraines Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Evaluation Réduction de la Nature Négative Irrigation excessive Eau de surface et ressource eau en Intensité faible (gaspillage) souterraine amont Étendue régionale Durée courte Importance Mineure Utilisation abusive de Risques d’intoxication, Nature Négative fertilisants et pesticides Homme d’eutrophisation d’où Intensité moyenne et phénomène de flux / Faune et flore perte de la biodiversité Étendue locale reflux aquatique aquatique ; Durée longue Importance Moyenne

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A3) Description et évaluation des impacts sur la faune et flore aquatique

Dans les sites situés au niveau des communes urbaines de Faranah et Kissidougou, on remarque des signes de pollution par la présence d’algues dans les eaux de surface. Nul doute qu’avec les aménagements, l’utilisation d’intrants et le déversement des eaux de ruissellent charriant les ordures et déchets produits dans les cités, que cela accentue l’eutrophisation des cours d’eau qui drainent ces bas-fonds. Les effets se feront sentir surtout l’ichtyo faune des rivières et du fleuve Niger en amont et l’avifaune. La construction des digues de retenue peut avoir un impact sur l’ichtyo faune notamment sur la migration des poissons dans des frayères situées en aval. Cependant à la suite des échanges que nous avons eus avec le consultant en APD, nous nous sommes rendu compte que les ouvrages qui seront réalisés dans le cadre de ce projet sont des ouvrages submersibles équipés d’un déversoir et de batardeaux métalliques qui ne seront utilisés qu’en période d’étiage et n’empêcheront pas la migration des poissons le long des cours d’eau.

L’impact négatif est d’intensité faible, d’étendue ponctuelle et la durée peut varier de courte à longue. Elle reste dans tous les cas d’importance mineure.

Tableau 26 : Evaluation de l’impact sur la faune et la flore aquatique Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Evaluation Prolifération d’algues Nature Négative

Techniques culturales Flore et faune Perte de l’ichtyofaune Intensité Faible d’utilisation abusive aquatique et avifaune d’intrants, mauvais Étendue Ponctuelle (risque pour la drainage et mauvaise Durée Courte à longue gestion des déchets biodiversité aquatique) Importance Mineure

A4) Description des impacts sur le changement climatique

L’agroforesterie à travers les plantations et reboisement au droit des bas-fonds aura un impact positif important de préservation de la dégradation des berges. Ces plantations contribueront à freiner l’érosion, l’ensablement. Ceci constitue un exemple d’adaptation à la vulnérabilité aux changements climatiques.

De même les reboisements et plantations d’enrichissement dans les parcelles agroforestières auront un effet positif sur la séquestration de carbone atmosphérique.

Selon la bibliographie, la riziculture est souvent incriminée d’être responsable aussi de l’émission des gaz à effet de serre (GES). En effet l'émission de méthane par les rizières résulte d'activités

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microbiennes antagonistes mais interdépendantes entre bactéries dites " méthanogènes " produisant du méthane et bactéries dites "méthanotrophes " qui consomment du méthane produit. C'est le méthane non consommé par les bactéries méthanotrophes qui est émis dans l'atmosphère. La production de méthane est essentiellement liée au facteur inondation des champs.

Par conséquent, il convient de réduire la production de méthane en optimisant l’usage d’eau sur les parcelles.

Cependant toute proportion gardée, les rizières produisent moins de GES comparées aux autres secteurs de développement telles que révélées par une étude de CITEPA (2008).

En définitive, le contexte actuel d’aménagement des bas-fonds se révèle plutôt comme un impact positif à bonifier en termes de réduction des GES et d’adaptation à la vulnérabilité climatique.

Tableau 27 : Evaluation de l’impact sur le changement climatique Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Evaluation

Valorisation des Séquestration de Nature Positive parcelles agroforestières carbone, par des plantations et Climat Intensité Forte reboisements Lutte contre l’érosion et l’ensablement Étendue régionale Durée Longue

Importance Majeure

Riziculture Climat Emission de GES Nature Négative (méthane) Intensité Faible

Etendue ponctuelle

Durée Courte

Importance Mineure

B) Description et évaluation des impacts sur le milieu humain

B1). Description et évaluation des impacts sur la santé des populations Un rapport qui examine le renforcement de capacités pour l’évaluation d’impact sanitaire en Afrique, l’OMS (2000) déclare : « Souvent, toutefois, les processus de développement compromettent leur propre durabilité à travers des impacts négatifs sur la santé, réduisant à la fois les ratios bénéfices-coûts à travers une baisse de productivité due à la maladie et le transfert des coûts cachés au secteur de la santé ». 86 EIES- version provisoire corrigée

La présence quasi permanente d’eau d’irrigation dans le réseau associé à un mauvais drainage constitue un facteur essentiel d’augmentation de la prévalence de maladies hydriques (paludisme, schistosomiase, dysenterie, etc.).

L’impact est négatif, d’intensité faible, l’étendue est locale et la durée longue, l’importance de l’impact est moyenne.

L’usage des fertilisants minéraux et des pesticides pourra entrainer la pollution des eaux par les nitrates, phosphates et pesticides et être enfin à l’origine des maladies cardio vasculaire et de la méthémoglobinémie.

L’impact sera globalement négatif, d’intensité moyenne, l’étendue est ponctuelle et la durée longue, l’importance de l’impact est moyenne.

Tableau 28 : Evaluation de l’impact sur la santé et sécurité Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Augmentation de Nature Négative la prévalence de Présence Santé de la population maladies d’origine Intensité Faible permanente de des zones du projet hydrique Étendue Locale l’eau (paludisme, bilharziose, Durée Longue dysenterie) Importance Moyenne

Usage des Santé de la population Maladies cardio Nature Négative fertilisant et des zones du projet vasculaire et pesticides méthémoglobiném Intensité Moyenne ie Étendue Ponctuelle Durée Longue

Importance Moyenne

B2) Description et évaluation des impacts sur les revenus et l’économie locale

En phase d’exploitation, les aménagements contribueront à une augmentation de la productivité et il s’ensuivra par conséquent une amélioration des revenus des exploitants. Dans les sites situés dans les villages de Fourando et Niafourando (s/p de Banian, Préfecture de Faranah) et les villages de Yoromandou, Bendou kissidougou, Tonkelen, Kissidougou ville, tous

87 EIES- version provisoire corrigée situés dans la préfecture de Kissidougou, il est même possible d’envisager la riziculture au moins deux fois par an à cause du caractère permanent des cours d’eau. Sur les deux autres sites, à défaut de faire deux fois la riziculture, il sera possible de faire de la diversification avec du maraîchage en contre saison. Aussi l’agroforesterie qui doit être valorisée est une source importante de revenus car lors des consultations les populations comptent beaucoup valoriser l’arboriculture fruitière. Tout ceci contribue à une amélioration substantielle des revenus et constitue une valeur ajoutée à l’économie locale. C’est un impact positif significatif à la fois de réduction de la pauvreté en même temps qu’il assure une sécurité alimentaire aux populations des zones d’intervention du projet. Tableau 29 : Évaluation de l’impact du projet sur les revenus et l’économie locale Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Revenus et Augmentation et Nature Positive économie locale. diversification des Activités agricoles revenus. Intensité Forte

Agroforesterie Effet Étendue Régionale d’entrainement Durée Longue positif sur l’économie locale Importance Majeure

C’est un impact positif de portée régionale, de forte intensité qui durera aussi longtemps que possible. C’est donc un impact positif d’importance majeure.

B3) Description des impacts sur les conflits sociaux Au niveau de tous les sites, il y a une divagation importante de bœufs et d’animaux de case durant la période de contre saison. Les aménagements favoriseront la présence sur la presque totalité de l’année des cultures sur les périmètres irrigués. La divagation des animaux risque d’entrainer des risques potentiels de conflits entre les exploitants et les propriétaires d’animaux surtout qu’on assiste de plus en plus à l’arrivée d’éleveurs venant de la moyenne guinée et qui viennent s’installer dans ces zones plus abondantes en pâturage. C’est un impact négatif à prévoir, qui sera de faible intensité (car les exploitants eux même en ont conscience et prendront des dispositions pour éviter autant que possible l’accès des animaux à leurs parcelles), l’étendue est ponctuelle (strictement circonscrit à l’intérieur des aménagements) et la durée est courte (le temps de la contre saison).

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Tableau 30 : Evaluation des impacts sur les conflits sociaux Source d’impact récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Exploitants Risque de Nature Négative fréquence accrue Divagation des de conflits sociaux Intensité Faible animaux Étendue Ponctuelle

Durée Longue

Importance Mineure

B4) Description et évaluation des impacts sur les terres et avoirs des personnes affectées

Suite à la rencontre du 8 juillet 2013 à la DNGR (ANE) et après relecture de l’APD final et validé par toutes les parties, il ressort que les schémas d’aménagements proposés dans l’APD sur les 15 sites, sont issus d’une démarche participative et acceptée de tous. Ces schémas d’aménagements proposés démontrent ainsi qu’aucune habitation ne sera affectée et aucun déplacement de population ne sera fait par le sous projet. En ce qui concerne les pertes minimes de terre par l’emprise des ouvrages à réaliser, l’ANE avait déjà eu l’approbation des exploitants lors de l’atelier de validation des APD. Cette approbation a été confirmée par eux au cours de l’évaluation sociale.

B5) Description et évaluation des impacts sur le cadre de vie des populations Le cadre de vie des populations pourrait être affecté de deux façons : - il s’agit sur un premier plan des emplois qui seront crées par le projet, les revenus engrangés par les exploitants et l’effet positif sur l’économie locale. - le deuxième niveau d’impact est relatif aux impacts sur la santé suite aux aménagements. Ainsi le premier niveau d’impact est un impact positif d’amélioration des conditions de vie pour les populations pour satisfaire à beaucoup de besoins sociaux de base de leurs familles. C’est un impact positif de forte intensité, d’étendue locale par l’effet d’entrainement sur les autres secteurs de l’économie locale et de durée longue. Le deuxième niveau d’impact est négatif car le risque accru de maladies hydriques peut entamer sur la santé des populations peut grever aussi sur le budget des familles. C’est un impact négatif, de moyenne intensité, d’étendue ponctuelle et de durée courte.

Tableau 31 : Evaluation des impacts sur le cadre de vie des populations Source d’impact Récepteur d’impact Impact Critères Évaluation Activités agricoles Populations Gain substantiel Nature Positif de revenus, Intensité Forte Augmentation Étendue Locale 89 EIES- version provisoire corrigée

du pouvoir Durée Longue d’achat des Importance Majeure ménages Irrigation versus Populations Risques Nature Négatif drainage des parcelles sanitaires Intensité Moyenne pouvant entamer Etendue Ponctuelle sur les Durée Courte économies des Importance Mineure ménages

C) Impacts spécifiques à chaque type d’ouvrage

 Impacts potentiels des ouvrages sur des cours d’eau à écoulement intermittent

Le système de mobilisation des eaux prévu par l’APD consiste à la dérivation des eaux du cours d’eau par un ouvrage de tête équipé de batardeaux.

Les impacts négatifs potentiels peuvent être :

- Dégradation de la qualité des ressources en eau surtout l’ichtyofaune par la destruction des frayères; - Risque d’eutrophisation des eaux par la pullulation des végétaux flottants à cause de l’envasement précoce; - Pullulation des oiseaux carnivores suite à la présence d’eau. Ces impacts pourront être colligés par des mesures simples qui seront énoncées dans la partie concernant les mesures d’atténuation.

 Impacts potentiels des ouvrages prévus sur des cours d’eau permanents Les principaux impacts négatifs peuvent être : - Dégradation de la qualité des ressources en eau surtout l’ichtyofaune par la destruction des frayères; - Risque d’eutrophisation des eaux par la pullulation des végétaux flottants à cause de l’envasement précoce; - Salinisation des sols suite à un mauvais drainage et l’utilisation abusive d’intrants; - Rehaussement du niveau de la nappe par le phénomène de recharge; - Pullulation des oiseaux carnivores suite à la présence d’eau.

D) Impacts cumulés Les impacts cumulatifs qui peuvent s’ajouter à ce projet sont de deux ordres :

Les autres aménagements existants et ceux qui sont prévus : Les deux préfectures où se situent les sites du projet ont un énorme potentiel en bas-fond et domaine irrigable. On dénombre une multitude de bas-fonds évalués à environ à 63 sites pour la préfecture de Faranah et à 22 sites pour la préfecture de Kissidougou qui présentent les mêmes

90 EIES- version provisoire corrigée incidences sur le plan environnemental et social. Ces bas-fonds totalisent 558 ha à partir desquels le présent projet compte mettre en valeur 450 ha. Si tous ces aménagements se réalisent, il faudrait avoir à l’esprit les impacts diffus qui pourront se révéler à la longue. Les initiateurs des nouveaux projets devront avoir à l’esprit cette notion d’impact diffus lorsqu’ils réaliseront ces projets et mettre en place des mesures de solutions.

Les exploitations minières : La zone à l’instar du pays est une réserve en ressource minière tel le fer, l’or, la bauxite, le diamant, l’uranium, etc. Des compagnies minières interviennent déjà pour l’exploitation de ces minerais. Les travaux d’extraction minière ont des impacts significatifs à la fois sur les prélèvements de la ressource eau et sur la détérioration de sa qualité et sur la destruction de la végétation et particulièrement sur la préservation des habitats et de la biodiversité faunique et floristique.

4.5. Impacts des activités de développement d’agroforesterie Il faut signaler que les activités d’agroforesterie bien que pouvant occasionner des impacts négatifs, ne présentent pas les mêmes ampleurs et risques que l’aménagement des bas-fonds.

Impacts par type d’activités

 Impacts des pare-feux C’est un impact positif de protection de la flore et faune et des écosystèmes en leur préservant des actions négatives des feux.  Impacts liés à la production de fumure organique C’est un impact positif de restauration de la fertilité des sols par l’apport d’un amendement organique.  Impacts du reboisement sur jachère et sites dégradés C’est un impact positif de restauration globale de la flore et ayant des retombées écologiques (puits carbone) et économiques (exploitations fruitières). L’objectif des reboisements est d’enrichir les sites dégradés en ressources naturelles exploitables à terme par les populations dans une logique de durabilité mais devant être bonifiés par des mesures d’accompagnement tels qu’indiqués dans l’APD (organiser l’exploitation). Il n’y aura pas de restriction d’accès pour les animaux car les plantations agroforestières sont des aires de repos que les animaux utilisent lors des pâtures.

 Impact de la pollution physique due à la présence des sachets plastiques des plants sur les sites La manipulation des pots pour les besoins de pépinière pourront engendrer une prolifération de déchets plastiques. Une meilleure gestion de ces déchets s’impose par la collecte et l’élimination des sachets plastiques par des procédés écologiquement rationnels.

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4.6. Mesures d’atténuation des impacts du projet

4.6.1. Mesures générales d’atténuation des impacts du projet Ces mesures sont dites générales, simplement parce qu’elles sont destinées à atténuer les effets négatifs des activités du projet pris dans son ensemble. Parmi ces mesures, on peut noter :

L’ANE doit faire en sorte que l’entreprise qui réalisera les travaux et le Bureau de contrôle les travaux se conforment à la totalité des clauses et restera soumis à l'ensemble des lois et règlements en vigueur en République de Guinée concernant la protection de l'environnement et la réfection des milieux touchés par le projet et aux procédures de sauvegarde environnementales de la Banque Mondiale. Les mesures d'atténuation spécifiques recommandées dans le cadre de l'étude environnementale devront aussi être intégrées au projet et leur mise en application devra être assurée lors des travaux par l’entrepreneur: - Les sites ont été dimensionnés pour éviter leur empiètement sur les milieux naturels et les habitats lors des études APD finalisés et validés; - l’adoption de techniques d’irrigation et de production agricole minimisant les risques environnementaux ; - le renforcement des compétences des producteurs en matière de maîtrise des risques liés à la gestion de l’eau, maîtrise des itinéraires techniques de production, aux usages des pesticides et des engrais minéraux ; - la mise en place d’un programme de suivi épidémiologique dans la zone d’intervention du projet afin de connaître l’évolution des maladies liées à l’eau; - l’incorporation dans le cahier des charges de l’entreprise, le recrutement des manœuvres et ouvriers qualifiés au sein de la population de la zone du projet pour les permettre de bénéficier des retombées économiques du projet ; - l’utilisation de signalisation routière adéquate et le contrôle de l’accès aux sites des travaux; - l’IEC à l’attention des conducteurs et chauffeurs du chantier sur le thème de la sécurité routière et attitudes de prudence à observer à tout moment et aux agro éleveurs et éleveurs transhumants afin de limiter la divagation des animaux sur les sites à aménager. - L’entrepreneur doit sensibiliser ses employés à déclarer auprès des autorités compétentes toutes découvertes fortuites d’objets archéologiques. La réalisation de ces mesures incombent à l’entreprise et l’ANE en tant que Maître d’ouvre doit veiller à leur application. Cependant pour mieux les réussir il sera souhaitable de collaborer de façon active avec les autorités locales, les services techniques locaux, les leaders communautaires et les radios locales des communes d’intervention du projet.

4.6.2. Mesures spécifiques d’atténuation des impacts du projet Ces mesures sont formulées en fonction des composantes des milieux biophysiques et socio économiques. Il est important de rappeler que ces mesures d’atténuation s’appliquent principalement aux impacts majeurs et moyens afin de les réduire, voire les éliminer. Toutefois

92 EIES- version provisoire corrigée les impacts mineurs feront l’objet d’une attention particulière tout au long de l’exécution des travaux et de l’exploitation des périmètres.

Flore et faune terrestres sur les sites du projet . Les ouvriers de construction n’ont pas l’autorisation d’exploiter les ressources naturelles et de chasser les animaux sauvages ; . Les espèces d’arbres protégées seront conservées partout où cela est possible ; . La coupe des arbres nécessitera l’autorisation de l’Administration Forestière et une compensation ou un remplacement sera exigé pour l’abattage de toute espèce protégée ; . Un reboisement compensatoire à réaliser ; . L’éducation et la formation des populations de la zone du projet en GRN ; . La sélection des essences forestières et d’arboriculture fruitière adaptées au climat pour l’agroforesterie. . Epargner les arbres situés en dehors des zones d’emprise des travaux et installer la base vie dans les endroits ou il y a moins de couvert végétal; . Sensibiliser les populations, les ouvriers et le personnel du chantier sur l’importance de la biodiversité et interdire toute tuerie, prélèvement, collecte et capture de certaines espèces floristiques et fauniques (avifaune surtout) présentant un intérêt particulier (rareté, espèce menacée, endémisme, utilité pour l’homme) lors des travaux. En cas de présence d’espèces protégées, informer le service local des eaux et forêts pour les prises de dispositions utiles à leur transfert dans d’autres écosystèmes viables ; . Aider à la mise en place de pépinières villageoises, la formation de pépiniéristes villageois, la production de plants adaptés au terroir, l'élaboration de convention locale pour la gestion des ressources ligneuses (forestière et arboriculture fruitière) avec l'implication des maires, chefs de district et chefs de villages. Flore et faune aquatique sur les sites du projet . Procéder par un usage raisonné des fertilisants et pesticides en phase d’exploitation afin d’une part d’éviter respectivement la prolifération des végétaux aquatiques nuisibles (jacinthe, laitue d’eau, etc.) et la contamination ou la mort de ressources halieutiques valorisées en tant que compléments protéiniques par les populations des villages concernés ; . Assurer une bonne gestion des déchets et ordures ménagères dans les communes urbaines de Faranah et de Kissidougou en amont afin d’éviter la pollution au maximum des cours d’eau pour sauvegarder les écosystèmes et habitats aquatiques; . Formation sur les techniques de gestion et d'exploitation des étangs piscicoles, de production des alevins et la réglementation de la pêche. Qualité des sols sur les sites du projet . Inclure dans le cahier des charges des entreprises les clauses environnementales concernant la restauration et l’aménagement des zones affectées (zones d’emprunt, sites de dépôts de matériaux et matériels de chantier, base de vie, etc.) situés dans l’environnement du projet par la revégétalisation et l’implantation d’une strate arbustive et herbacée stabilisatrice ;

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. Stabiliser les pentes à proximité des ouvrages de régulation sur le réseau d’irrigation et de drainage par des diguettes en pierre. . Protection contre l’érosion au droit des ouvrages (gabions, perré maçonné, fascines et dispositions biologiques de plantations et de reboisement) ; . Procéder par une gestion efficace des déchets solides et liquides générés lors des travaux de construction et par les ouvriers. Pour cela prendre toutes les dispositions utiles pour éviter les déversements d’hydrocarbures sur le sol lors du ravitaillement des véhicules, engins et machinerie du chantier. Prévoir des aires d'entreposage et de manutention spécifique pour les produits pétroliers et pour l'entretien des véhicules de chantier (vidange d'huile, réparation, etc.) et les citernes de carburant doivent être posées dans un bassin étanche pour éviter la contamination du sol en cas de fuite. . Lors des terrassements, décaper séparément les matériaux superficiels ayant un intérêt au niveau de leur richesse pédologique, puis procéder à l’excavation en profondeur. Cette terre végétale pourra à l’issue des travaux être remise en place comme matériau superficiel de couverture ; . Mettre en place un système de drainage efficace ; . Optimisation de l’irrigation en fonction des besoins des cultures, l’adoption de techniques requises de préparation du sol et la mise en place d’un programme d’amendement organique des sols dans la zone d’intervention du projet afin de prévenir les sols de toute dégradation ; . Respecter les normes et doses vulgarisables d’engrais minéraux et de produits phytosanitaires afin d’éviter la pollution toxique des sols ; . Utiliser les pesticides homologués par la législation internationale et la législation guinéenne. Quantité et qualité des eaux de surface et souterraines . Inclure dans le cahier de charges des entreprises les clauses environnementales concernant la gestion rationnelle des eaux y compris l’application de mesures d’hygiènes autour des sources d’eau qui seront utilisées pendant toute la durée du chantier; . Mettre en place un système efficace de gestion d’eau afin d’éviter le gaspillage ; . Interdire le ravitaillement des véhicules et de la machinerie à moins de 30 mètres des cours d'eau et des zones inondables. A défaut, récupérer et acheminer les produits de vidange vers une décharge étanche pour destruction ou recyclage. Détourner du chantier autant que possible, la direction du ruissellement naturel ; . Interdire tout entreposage de carburant à moins de 100 mètres d'un cours d'eau. L'Entrepreneur devra faire approuver les emplacements qui peuvent servir aux activités de manutention et de stockage de matières dangereuses ; . Les activités génératrices de déchets solides et liquides pouvant avoir des impacts sur la qualité de l’eau en phase chantier et en phase d’exploitation doivent être gérées de façon à minimiser les risques de pollution et de contamination des eaux. Les ruissellements en provenance des différents sites doivent être canalisés et traités de façon adéquate ; . Mettre en place sur chantier des latrines appropriées et une adduction en eau potable pour les besoins des travailleurs sur chantier ;

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. Procéder par un usage raisonné des fertilisants et pesticides en phase d’exploitation afin de minimiser les risques de pollution et de contamination des eaux (par les nitrates, phosphates, métaux lourds, etc.). Qualité de l’air et ambiance sonore - Inclure dans le cahier des charges des entreprises l’usage de véhicules et engins en bon état de fonctionnement afin de minimiser les émissions de gaz à effet de serre ; - Munir les véhicules de pots catalytiques pour la réduction du bruit des moteurs; - Procéder à l’arrosage régulier des plates formes à remblayer et des voies d’accès aux chantiers pour éviter la pollution de l’air ; - Les activités susceptibles de générer beaucoup de poussières doivent faire l’objet d’un planning au vu des prévisions météorologiques, à défaut interrompre les travaux poussiéreux en période de vents forts ; - Protéger avec les bâches, les véhicules transportant des matériaux, latérites et gravillons dès chargements jusqu’aux sites de dépôts; - Interdire l’incinération de déchets toxiques sur chantier et au voisinage des riverains ; - Planifier les opérations très bruyantes de façon à minimiser les impacts de la pollution sonore sur les populations des villages les plus proches des sites à aménager. Pour certains travaux particulièrement bruyants, les travailleurs affectés devront être équipés de casque anti-acoustique adaptée ; - Interdire aux conducteurs de véhicules de laisser tourner inutilement le moteur afin de réduire la pollution sonore ; - Assurer le contrôle de l’état mécanique de tous les véhicules et engins avant leur mise en chantier. - Les moteurs à combustion interne des engins de terrassement (buteurs, niveleuses, excavatrices, génératrices, compresseurs à air, etc.) doivent être munis de silencieux. Santé et sécurité des travailleurs de chantier et des populations - Installer des panneaux de signalisation des travaux aux croisements des voies, au niveau des voies d’accès, des entrées et sorties de chantier, de carrefours et routes pour éviter les accidents de circulation; - Limiter les vitesses des véhicules (à 25 km dans la zone des travaux) et si possible construire des ralentisseurs de vitesse au droit des villages et à l’entrée du chantier (insister sur la vigilance des chauffeurs) pour éviter les accidents; - Equiper les travailleurs exposés en équipement de protection individuel (cache nez, casque, gants, bottes, baudriers fluorescents, lunettes de protection, etc.) afin de réduire les risques d’affections pulmonaires, oculaires, olfactives et les effets du bruit; - Renforcer la sécurité des travailleurs par la mise en place d’un plan d’intervention d’urgence (dispositif de secours d’urgence rapide et efficace et système de référence des centres) en cas d’accidents graves. Ce plan doit prévoir un dispositif d’alerte efficace ; - Garantir les soins d’urgence avant évacuation; - Disposer d’une boîte à pharmacie pour les soins primaires en cas de blessures; - Prévoir des absorbants en cas d’écoulement accidentel d’agents chimiques dangereux ; 95 EIES- version provisoire corrigée

- Prévoir des extincteurs pour le contrôle des incendies au niveau des parcs de véhicules et engins de chantier; - Prévoir des inspections périodiques pour vérifier le respect des normes de stockage et de conservation des hydrocarbures du chantier ; - Effectuer les visites médicales des ouvriers permanents et l’organisation des campagnes de sensibilisation sur les mesures d’hygiène et les maladies d’origine hydriques (paludisme, bilharziose) ; - Mise en place d’un programme de sensibilisation sur les MST/SIDA auprès du personnel de chantier et des populations (conseils sur les voies de transmission, précautions à prendre et dépistage). - Mettre en place avec les autorités sanitaires un programme de surveillance et de lutte contre les pathologies liées aux aménagements. Gestion des conflits sociaux - Élaborer un cadre de concertation et mettre en place une charte pastorale en vue d’éviter la divagation des animaux en prévoyant des couloirs de pâturage éloignés des périmètres ; - Envisager la clôture des périmètres soit à l’aide de grillage ou soit à l’aide de haies vives ; - Mettre en place un mécanisme de résolution interne des conflits impliquant l’administration et les services compétents (agriculture, élevage et environnement). Lutte contre les oiseaux granivores - Avec l’appui des services des eaux et forêts entreprendre une lutte biologique et mécanique et déconseiller aux exploitants d’utiliser des produits chimiques nocifs à l’environnement ; - Ceci passe d’abord par leur sensibilisation et ensuite à introduire des oiseaux prédateurs de ces granivores et une destruction contrôlée de certains nids pour préserver le potentiel de biodiversité et ne pas rompre la chaîne trophique pouvant avoir d’autres conséquences insoupçonnées.

4.6.3 Mesures de bonification des impacts positifs Emploi local /revenus /cadre de vie - Encourager l’attribution de contrats (sous traitance) aux entreprises locales ayant les capacités requises pour réaliser une partie des travaux ; - Encourager l’emploi de la main d’œuvre locale, ceci doit être inclus dans le cahier des charges des entreprises; - Formation des exploitants à l’entrepreneurship en vue de diversifier leurs sources de revenus ; - Encourager la mise en œuvre d’autres AGR et appuyer les exploitants dans la commercialisation de leurs produits ; - Mettre en place un dispositif d’alerte sanitaire pour prévenir et gérer les pathologies hydriques liées aux aménagements (formation de relais communautaire de santé, sensibilisation des populations au risque d’affections et d’infections et organisation de la référence sanitaire).

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Adaptation à la vulnérabilité au changement climatique - Promouvoir des techniques agroforestières présentant un double avantage (économique et écologique) surtout en valorisant les espèces fruitières permettant de séquestrer le carbone; - Appuyer les exploitants avec l’implication des services de protection des végétaux dans la lutte contre les parasites des espèces fruitières ; - Entreprendre des séries de formation et de sensibilisation des populations riveraines à la conservation des forêts, sur les techniques de coupe d’arbres et de valorisation du bois mort pour les besoins domestiques, de lutte contre les feux de brousse (pare-feu) ; - Organiser les villageois à la mise en place de brigade de vigilance pour lutter contre les feux de brousse et le braconnage avec l’appui des services forestiers ; - Sensibiliser les exploitants à une optimisation de l’eau sur les parcelles en vue de réduire l’action des bactéries méthanogènes en condition anaérobie et réduire l’émission du méthane dans l’atmosphère.

4.7. Analyse des alternatives 4.7.1. Emplacement général des ouvrages Les sites identifiés d’abord par l’APS et ensuite confirmés lors des APD sont aptes pour l’irrigation sur le plan topographique, hydrologique et géotechnique. L’analyse des sols montre que ce sont des sols argilo-limoneux aptes à la riziculture avec un fort potentiel en rétention d’eau. Les plans d’aménagement proposés préservent les habitations, les couvertures ligneuses et forestières et contribuent d’ailleurs à la conservation des ressources forestières.

4.7.2. Options de stockage d’eau Les types d’ouvrages proposés visent selon le contexte à maximiser la rétention d’eau pour les activités rizicoles et maraîchères selon les sites. Deux types d’ouvrages ont ainsi été proposés :  Un ouvrage de tête équipé de batardeaux pour la dérivation des eaux du cours d’eau pour tous les sites de Faranah sauf celui de Yerlinko. Ce type d’ouvrage est adapté au cours d’eau à régime non permanent et permet de gérer les risques d’inondation en certaines périodes de l’année.

 Un micro barrage de dérivation pour la mobilisation des eaux de cours d’eau à régime permanent tel que celui de Yerlinko et sur les sites de Kissidougou.

Après analyse des aspects environnementaux et sociaux, ces deux options ont été retenues.

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4.7.3. Avantages

Ces ouvrages permettront de stocker durablement de l’eau en amont et augmenter ainsi la disponibilité d’eau pour les besoins agricoles et maraîchères.

La disponibilité d’eau qui incitera davantage les exploitants à cultiver les bas-fonds est une alternative aussi au déboisement et à la colonisation de l’espace par les exploitants qui chaque année déboisent de nouvelles superficies pour les activités agricoles champêtres.

Cette analyse des avantages doit nous amène à évaluer également l’option sans projet versus option avec projet.

Etant donné que tous ces bas-fonds sont actuellement exploités sans aménagement, la plupart des impacts vont prévaloir à un moment ou un autre de la phase d’exploitation. L’intérêt de l’ÉIES est déjà d’accroître les avantages environnementaux et sociaux du projet dans la gestion des aménagements. La sécurité alimentaire au plan local, régional et voire national va être amélioré avec la mise en œuvre du projet. Ce qui n’est pas évident sans les aménagements.

Les aspects de santé sécurité (contaminations et pollution par les intrants et pesticides, maladies hydriques, etc.) seront mieux gérés. Il en est de même de l’atteinte à biodiversité et aux écosystèmes sensibles et d’intérêt qui bénéficieront d’une attention particulière à cause des mesures environnementales énoncées dans l’ÉIES.

En conclusion, on peut dire que la situation sans projet est plus néfaste à la sécurité alimentaire et présente plus d’inconvénients au plan sécuritaire et environnemental. Par conséquent, il n’est pas du tout plus privilégié d’envisager cette option. Les avantages de développement socio- économique et de bien-être pour les populations sont de loin supérieurs aux impacts négatifs potentiels qui seront engendrés.

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CHAPITRE V : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

Le Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) a pour objet d’intégrer les dimensions environnementales et sociales dans le processus de conception, de planification, de gestion et de mise en œuvre des activités d’un projet. Il permet d’anticiper les nuisances éventuelles liées aux activités du projet et d’établir les procédures et les mesures pertinentes à l’atténuation de leurs impacts sur l’environnement conformément à la législation guinéenne et aux procédures applicables de sauvegarde environnementale de la Banque Mondiale. Le PGES proposé ci-après intègre les résultats de l’analyse des activités du projet, de leurs impacts sur l’environnement ainsi que des structures et les procédures prévues pour la gestion et la mise en œuvre du projet. Il comprend les volets suivants :  Les impacts identifiés ainsi que les mesures d’atténuation proposées ;  Le plan de suivi et de surveillance environnementale incluant les indicateurs ;  Les responsabilités de mise en œuvre et de suivi ;  Un programme de renforcement des capacités  Le coût de mise en œuvre des mesures environnementales.

5.1. Programme de surveillance et de suivi environnemental

5.1.1. Surveillance environnementale La surveillance environnementale est assurée par la DNGR et vise d’abord à s’assurer que les engagements pris dans le rapport d’études d’impacts sont respectés. Ces engagements sont :

. La mise en place des mesures environnementales prévues : Vérifier si les mesures environnementales identifiées lors des différentes phases du projet sont appliquées ; . Le respect des engagements de l’entreprise, basé sur la vérification des clauses environnementales du marché des travaux ; Vérifier que toutes les dispositions juridiques relatives aux éléments de l’environnement (eau, air, sol, flore, faune, déchets…) sont appliquées; Elle s’effectue durant toute la phase de mise en œuvre du projet (phases des travaux et d’exploitation). La mise en œuvre du programme de surveillance comportera deux étapes :

Etape 1 : Vérification documentaire

. Vérifier si les mesures d’atténuation proposées dans le rapport d’EIES sont intégrées dans les plans et devis et dans les documents d’appels d’offres ; . Vérifier le respect des lois, règlements et conditions indiqués dans le quitus environnemental. En cas de non conformité, il apporte les rectificatifs nécessaires de façon à ce que tous les documents officiels et définitifs concernant le projet soient conformes aux exigences environnementales. 99 EIES- version provisoire corrigée

Etape 2 : Surveillance des travaux et activités du projet

. Vérifier que les travaux sont effectués selon les considérations environnementales prévues dans les plans et devis ainsi que dans les documents d’appels d’offres ; . Vérifier l’application des mesures environnementales et apprécier leur efficacité ; . Vérifier que les travaux sont effectués conformément aux lois, règlements, conditions émis dans le permis environnemental; . Déceler si possible de nouveaux impacts (non prévus par le rapport d’EIES) et mettre en œuvre rapidement des mesures d’atténuation appropriées. Un comité technique de surveillance environnementale doit être mis en place et composé de l’Agence Nationale d’Exécution (DNGR), de la structure focale Nationale de l’ABN, du Bureau guinéen d’évaluation environnementale (BGÉE), des Inspections Régionales de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé de la région administratives de Faranah. Ce comité pourra au besoin modifier les méthodes de travail afin d’atteindre les objectifs de protection des milieux biophysique et humain sans pour autant perturber le calendrier d’exécution des travaux. Il utilisera comme outils le rapport d’EIES, le plan détaillé des ouvrages à construire, la réglementation en vigueur et tout document qu’il jugera utile à l’accomplissement de la dite mission. Ce comité fournira périodiquement un rapport faisant état des activités et de la mise en œuvre des mesures consignées dans le cahier de charges environnementales de l’entreprise.

Rôles et responsabilités des acteurs du comité technique de surveillance

- L’Agence Nationale d’Exécution (DNGR) en tant que Maître d’œuvre doit veiller à la mise en œuvre par l’entreprise et les autres prestataires des clauses et prescriptions environnementales et sociales. Elle doit en outre organiser les différentes missions de contrôle périodiques (mesures de certains paramètres environnementaux susceptibles d’évoluer), d’audits environnementaux et du suivi global des activités. L’ANE doit également produire semestriellement des rapports de synthèse des différents suivis effectués par les autres acteurs ainsi que par l’entreprise et le Bureau de contrôle. Elle transmet ces rapports au BGEE qui a en charge de veiller au plan national au suivi de la conformité des projets.

- Le Bureau Guinéen pour l’Évaluation Environnementale joue un rôle de conseils pour vérifier que les mesures environnementales et sociales énoncées sont réellement prises en compte et attirer ainsi l’attention des autres acteurs sur le respect des conformités environnementales.

À ce titre, elle fait une analyse des rapports d’EIES et le suivi de conformité des projets/programmes pour lesquels une EIES est nécessaire. Elle est représentée au niveau régional par l’Inspection régionale de l’environnement. Elle exécute ainsi des missions pour le compte du BGEE pour vérifier la conformité de l’exécution du PGES.

- La Structure Focale Nationale de l’ABN (SFN) qui regroupe en son sein les représentants des autres services techniques doit émettre son avis technique sur tous cas d’études et de prestations qui seront réalisés au cours des activités de ce sous projet. 100 EIES- version provisoire corrigée

- Les Inspections Régionales de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé de la région administrative de Faranah seront des relais locaux selon leur domaine du suivi mensuel des activités du sous projet. Elles participeront également aux missions nationales organisées par l’ANE au niveau des sites. Ces services doivent produire des rapports mensuels à transmettre à L’ANE.

5.1.2. Programme de suivi environnemental Le suivi environnemental, qui relève aussi de la responsabilité du promoteur du projet en l’occurrence l’ANE, consiste à suivre l'évolution de certaines composantes des milieux naturel et humain susceptibles d’être affectées par la réalisation du projet. Il sert à mesurer les impacts réels, à les comparer aux impacts appréhendés et à évaluer l'efficacité des mesures environnementales retenues par l’EIES. Les objectifs du suivi environnemental sont : - Connaître l’impact réel du projet sur les éléments de l’environnement biophysique et humain faisant l’objet du suivi ; - Vérifier l’efficacité à long terme des mesures environnementales; - Améliorer les méthodes de prévision des impacts et proposer de mesures environnementales adéquates pour les projets similaires. Les composantes qui devront faire l’objet de suivi dans le cadre du présent projet sont entre autres :

 La qualité des eaux (engrais et pesticides);  La qualité des sols ;  Le cadre de vie/ production agricole;  Les sites Ramsar;  Les forêts communautaires et villageoises;  Les parcs naturels et habitats;  Les parcelles agroforestières;  Les pesticides et engrais;  La végétation de compensation ;  La santé et la sécurité. Le suivi de ces éléments est de prendre en compte les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale (PO/PB 4.04 Habitats naturels, PO 4.09 Lutte anti-parasitaire, PO 4.36 Foresterie, PO/PB 7.50 Projets affectant les eaux internationales) dont le souci est de mieux préserver ces composantes.

5.2. Indicateurs du suivi Les indicateurs sont des paramètres qualitatifs et quantitatifs qui servent à vérifier réellement les impacts générés en termes de dégradation ou de progrès suite aux activités réalisées.

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Tableau 32 : Indicateurs de suivi environnementaux pertinents pour les sites. Eléments du suivi Indicateurs Moyens de vérification Structure de Fréquence contrôle Avant le Contrôle de la DBO5, MES, Nitrate, -Résultats des analyses ANE, service de démarrage des qualité des eaux phosphate, métaux lourds, de laboratoire ; l’eau, structure travaux, à coliformes fécaux et - Observation sur sites focale nationale, mi-parcours et à streptocoques fécaux, des mesures de rejet des Laboratoire agrée la fin des débit, taux de eaux usées et de d’analyse, travaux prolifération des végétaux contrôle de l’érosion, CRD/CU, centres aquatiques (jacinthe, d’utilisation d’eau et du de santé. laitue, etc.). système de drainage -Résultats des analyses ANE, Laboratoire Avant le Contrôle de la PH, alcalinité/sodisation, de laboratoire ; d’analyse de sols, démarrage des qualité des sols salinité, taux de -Observation sur sites Service des eaux travaux, à contaminants, degré des mesures de et forêts, BGÉE, mi-parcours et à d’érosion des berges. protection des berges CRD/CU la fin des - Observation des travaux mesures de restauration des carrières -Taux de prévalence et de ANE, Structure Mensuellement Suivi morbidité des maladies - Statistique des centres focale nationale, épidémiologique hydriques de santé ; BGÉE, services dans les zones (schistosomiase, - Mesures d’IEC et sociaux sanitaires aménagées dysenterie) d’hygiènes appliquées . -Taux de prévalence et de morbidité des maladies parasitaires (paludisme, onchocercose). Végétation -Nombre d’ha reboisé par -Rapport d’inventaire Service des Eaux Avant le (reboisements de village et en forestier ; et Forêts, ANE, démarrage des compensation enrichissement des -Visite et observation de BGÉE, comités travaux, à (bosquet villageois, parcelles agroforestières ; sites et rapport de villageois, mi-parcours et à plantation -Taux de réussite des contrôle de l’état des CRD/CU la fin des agroforestières), plants, forêts et parcelles travaux contrôle des feux - Stratégie de lutte contre agroforestières et de de brousse les feux de brousse préservation des habitats (brigades, nombre de naturels pare-feu réalisé et rapport de comparaison). Santé sécurité -Nombre d’accidents -Rapport d’événement Bureau de Mensuellement survenus, en cas d’accidents contrôle - Nombre et type d’ÉPI /incidents) ;

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utilisés, -Visite de chantier et - Nombre de réunions et analyse des journaux formations santé/sécurité, santé/sécurité de - Les consignes de l’entreprise, des sécurité appliquées. consignes de sécurité et de circulation ; -Analyse et vérification sur site des plans de santé /sécurité Cadre de vie -Rendements des - Rapport et statistiques Bureau de Avant le /production périmètres aménagés ; des services agricoles ; contrôle, ANE, démarrage des agricole -Nombre d’emplois -Statistiques Structure focale travaux, à locaux créés ; d’embauche ; Nationale, mi-parcours et à -Nombre et types d’AGR -Rapport sur les revenus services la fin des initiés dans les villages des ménages. d’agriculture. travaux autour des périmètres ; -Valeur ajoutée des parcelles agroforestières. - Nature des pesticides -Rapport du service utilisés ; agricole et de -ANE, Au début de Contrôle de l’usage -Dosage et normes l’encadrement ; BGÉE, chaque saison des engrais et vulgarisées d’engrais et Service agricole et à la pesticides pesticides ; -Statistiques des d’agriculture fin de la saison - Périodes d’application ; services de centre de -CRD/CU -Nombre de cas santé d’intoxication -Centres de santé enregistrés ; -Nombre de cas de maladies liées à l’usage des engrais et pesticides.

N.B : - L’entreprise est responsable de la mise en ouvre des mesures d’atténuation et / ou de bonification ceci devra être incluse dans les clauses environnementales lors de la passation des marchés. - Le Bureau de contrôle s’assure auprès de l’entreprise que les engagements pris sont respectés - Quand à l’ANE, il est responsable du suivi et vérifie qu’aussi bien l’entreprise que le Bureau de contrôle intègre les prescriptions environnementales et sociales du projet. Il est assisté dans cette tâche par la structure focale nationale, le BGÉE et les services techniques dont les paramètres du suivi relèvent de leur compétence.

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Rapportage 1. Durant la phase de construction des ouvrages, l’entreprise ainsi que le Bureau de contrôle devront produire des rapports mensuels en environnement et santé - sécurité qui seront soumis à l’analyse de l’ANE et des services concernés de la structure focale nationale.

L’ANE et les services qui effectuent les suivis périodiques devront produire un rapport de suivi après chaque mission.

A la fin du chantier, le BGÉE devra élaborer un audit environnemental de fin de chantier.

2. En ce qui concerne la phase opérationnelle, la même démarche devra être suivie autant pour les services chargés de faire des analyse périodiques que les différentes missions de suivi.

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Tableau 33 : Programme de surveillance des mesures environnementales et sociales d’aménagement hydro-agricoles Impacts Mesures d’atténuation et ou de compensation Responsable de la Responsable du Période de la mise en œuvre de la contrôle et de la mise en œuvre mesure surveillance Milieu biophysique Dégradation Inclure dans le cahier de charges des des sols des entreprises les clauses environnementales et sites des sociales concernant la restauration et travaux (N) l’aménagement des zones affectées (zones ANE UCGP/BM Préparation des d’emprunt, sites de dépôts de matériaux et DAO matériels de chantier, base de vie, etc.) localisées dans l’environnement du projet par la revégétalisation et l’implantation d’une strate arbustive et herbacée stabilisatrice. Procéder par une gestion efficace des déchets solides et liquides générés lors des travaux de construction et par les ouvriers. Pour cela prendre toutes les dispositions utiles pour éviter les Bureau de contrôle, Avant et pendant déversements d’hydrocarbures sur le sol lors du Entreprise service de les travaux ravitaillement des véhicules, engins et machinerie l’assainissement et du chantier. Prévoir des aires d'entreposage et de de lutte contre les manutention spécifique pour les produits pétroliers pollutions et pour l'entretien des véhicules de chantier (vidange d'huile, réparation, etc.) et les citernes de carburant doivent être posées dans un bassin étanche pour éviter la contamination du sol en cas de fuite.

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Lors des terrassements, décaper séparément les matériaux superficiels ayant un intérêt au niveau Bureau de contrôle, Pendant les de leur richesse pédologique, puis procéder à Entreprise service de travaux l’excavation en profondeur. Cette terre végétale L’environnement pourra à l’issue des travaux être remise en place comme matériau superficiel de couverture. Mettre en place un système de drainage efficace. Entreprise Bureau de contrôle, Pendant les service de travaux l’environnement Optimisation de l’irrigation en fonction des besoins des cultures, l’adoption de techniques Comité de gestion et ANE, service de Durant requises de préparation du sol et la mise en place exploitants, l’environnement l’exploitation des d’un programme d’amendement organique des Service de aménagements sols dans la zone d’intervention du projet afin de l’agriculture, prévenir les sols de toute dégradation. Respecter les normes et doses vulgarisables Comité de gestion et Services de Durant d’engrais minéraux et de produits phytosanitaires exploitants l’agriculture et de la l’exploitation afin d’éviter la pollution toxique des sols. protection des végétaux Utiliser les pesticides homologués par la Comité de gestion et Services de Durant la phase législation internationale et la législation exploitants l’environnement et d’exploitation guinéenne. de la protection des végétaux Destruction Les ouvriers de construction n’ont pas Entreprise Bureau de contrôle Pendant les de la flore et l’autorisation d’exploiter les ressources naturelles et services forestiers travaux faune et de chasser les animaux sauvages ; terrestre (N) Les espèces d’arbres protégées seront conservées partout où cela est possible. Entreprise et Bureau Services forestiers Avant les La coupe des arbres nécessitera l’autorisation de de contrôle et ANE travaux et en 106 EIES- version provisoire corrigée

l’Administration Forestière et une compensation continu ou un remplacement sera exigé pour l’abattage de toute espèce protégée. Un reboisement compensatoire à réaliser. Entreprise Bureau de Avant la contrôle, réception services provisoire forestiers et ANE Epargner les arbres situés en dehors des zones Entreprise Bureau de Avant le d’emprise des travaux et installer la base vie dans contrôle, démarrage des les endroits ou il y a moins de couvert végétal. services travaux forestiers et ANE Sensibiliser les populations, les ouvriers et le Entreprise et Services de Durant toute la personnel du chantier sur l’importance de la Bureau de l’environnement phase des biodiversité et interdire toute tuerie, prélèvement, contrôle et ANE travaux collecte et capture de certaines espèces floristiques et fauniques (avifaune surtout) présentant un intérêt particulier (rareté, espèce menacée, endémisme, utilité pour l’homme) lors des travaux. En cas de présence d’espèces protégées, informer le service local des eaux et forêts pour les prises de dispositions utiles à leur transfert dans d’autres écosystèmes viables. Destruction Procéder par un usage raisonné des fertilisants et Service de ANE/UCGP Durant la de la Flore et pesticides en phase d’exploitation afin d’une part l’agriculture et de phase faune d’éviter respectivement la prolifération des l’environnement d’exploitation aquatique (N) végétaux aquatiques nuisibles (jacinthe, laitue d’eau, etc.) et la contamination ou la mort de 107 EIES- version provisoire corrigée

ressources halieutiques valorisées en tant que compléments protéiniques par les populations des villages concernés. Assurer une bonne gestion des déchets et ordures Mairies et Services de Avant ménagères dans les communes urbaines de services urbains l’environnement l’exploitation Faranah et de Kissidougou en amont afin d’éviter de des parcelles la pollution au maximum des cours d’eau pour l’assainissement aménagées sauvegarder les écosystèmes et habitats aquatiques. Formation sur les techniques de gestion et Services des ANE Avant d'exploitation des étangs piscicoles, de production Eaux et forêts l’exploitation des des alevins et la réglementation de la pêche. parcelles Quantité et Inclure dans le cahier de charges des ANE UCGP/BM Dans la qualité des entreprises les clauses environnementales préparation eaux de concernant la gestion rationnelle des eaux y des DAO surface et compris l’application de mesures d’hygiènes souterraines autour des sources d’eau qui seront utilisées (N) pendant toute la durée du chantier. Mettre en place un système efficace de gestion Service ANE Avant d’eau afin d’éviter le gaspillage. d’agriculture et l’exploitation BTGR des parcelles Interdire le ravitaillement des véhicules et de la Entreprise Bureau de Durant les machinerie à moins de 30 mètres des cours d'eau contrôle et travaux et des zones inondables. A défaut, récupérer et services acheminer les produits de vidange vers une d’assainissement décharge étanche pour destruction ou recyclage. locaux Détourner du chantier autant que possible, la direction du ruissellement naturel.

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Les activités génératrices de déchets solides et Entreprise et Bureau de liquides pouvant avoir des impacts sur la qualité services contrôle et de l’eau en phase chantier et en phase d’assainissement inspection de d’exploitation doivent être gérées de façon à locaux l’environnement minimiser les risques de pollution et de régional de contamination des eaux. Les ruissellements en provenance des différents sites doivent être canalisés et traités de façon adéquate. Mettre en place sur chantier des latrines Entreprise Bureau de Avant le appropriées et une adduction en eau potable pour contrôle, service démarrage des les besoins des travailleurs sur chantier. de travaux l’environnement et ANE Qualité de Inclure dans le cahier des charges des ANE UCGP/BM Durant la l’air et entreprises l’usage de véhicules et engins en bon préparation des ambiance état de fonctionnement afin de minimiser les DAO sonore (N) émissions de gaz à effet de serre. Munir les véhicules de pots catalytiques pour la Entreprise et Service de lutte Avant les travaux réduction du bruit des moteurs. Bureau de contre les contrôle pollutions et ANE Procéder à l’arrosage régulier des plates formes à Entreprise Bureau de contrôle Durant les travaux remblayer et des voies d’accès aux chantiers pour et service de lutte éviter la pollution de l’air. contre les pollutions Les activités susceptibles de générer beaucoup de Entreprise et Service de lutte Avant et pendant poussières doivent faire l’objet d’un planning au Bureau de contre les les travaux vu des prévisions météorologiques, à défaut contrôle pollutions et interrompre les travaux poussiéreux en période de ANE vents forts ; 109 EIES- version provisoire corrigée

Protéger avec les bâches, les véhicules Entreprise et Idem Pendant les transportant des matériaux, latérites et gravillons Bureau de travaux dès chargements jusqu’aux sites de dépôts. contrôle Interdire l’incinération de déchets toxiques sur Entreprise Bureau de Pendant les chantier et au voisinage des riverains. contrôle et travaux inspection de l’environnement Planifier les opérations très bruyantes de façon à Entreprise Bureau de Pendant les minimiser les impacts de la pollution sonore sur contrôle et travaux les populations des villages les plus proches des Inspection de sites à aménager. Pour certains travaux l’environnement particulièrement bruyants, les travailleurs affectés devront être équipés de casque anti-acoustique adapté. Interdire aux conducteurs de véhicules de laisser Entreprise Bureau de Pendant les tourner inutilement le moteur afin de réduire la contrôle et travaux pollution sonore. Inspection de l’environnement Assurer le contrôle de l’état mécanique de tous les Entreprise et ANE Avant le véhicules et engins avant leur mise en chantier. Bureau de démarrage des contrôle travaux Les moteurs à combustion interne des engins de Entreprise Bureau de Avant le terrassement (buteurs, niveleuses, excavatrices, contrôle et ANE démarrage des génératrices, compresseurs à air, etc.) doivent être travaux munis de silencieux. Lutte contre Avec l’appui des services des eaux et forêts Service des eaux ANE et Avant les oiseaux entreprendre une lutte biologique et mécanique et et forêts inspection de l’exploitation des granivores déconseiller aux exploitants d’utiliser des produits l’environnement parcelles (N) chimiques nocifs à l’environnement. 110 EIES- version provisoire corrigée

Ceci passe d’abord par leur sensibilisation et Service des eaux Idem Avant et ensuite à introduire des oiseaux prédateurs de ces et forêts durant granivores et une destruction contrôlée de certains l’exploitation nids pour préserver le potentiel de biodiversité et ne pas rompre la chaîne trophique pouvant avoir d’autres conséquences insoupçonnées. Milieu humain Santé/sécurité Installer des panneaux de signalisation des Entreprise Bureau de Avant le des travaux aux croisements des voies, au niveau des contrôle, service démarrage des travailleurs voies d’accès, des entrées et sorties de chantier, de la circulation travaux de chantier et de carrefours et routes pour éviter les accidents de routière et ANE populations (N) circulation. Limiter les vitesses des véhicules (à 25 km dans la Entreprise Bureau de contrôle Avant les travaux zone des travaux) et si possible construire des et service de la ralentisseurs de vitesse au droit des villages et à circulation routière l’entrée du chantier (insister sur la vigilance des chauffeurs) pour éviter les accidents. Equiper les travailleurs exposés en équipement de Entreprise Bureau de contrôle Pendant les protection individuel (cache nez, casque, gants, et ANE travaux bottes, baudriers fluorescents, lunettes de protection, etc.) afin de réduire les risques d’affections pulmonaires, oculaires, olfactives et les effets du bruit. Renforcer la sécurité des travailleurs par la mise Entreprise et Bureau Services socio- Avant et pendant en place d’un plan d’intervention d’urgence de contrôle sanitaires et de les travaux (dispositif de secours d’urgence rapide et efficace secours, ANE et et système de référence des centres) en cas Inspection de d’accidents graves. Ce plan doit prévoir un l’environnement dispositif d’alerte efficace.

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Garantir les soins d’urgence avant évacuation. Entreprise Bureau de contrôle Pendant les et services socio- travaux sanitaires Disposer d’une boîte à pharmacie pour les soins Entreprise Bureau de contrôle, Avant le primaires en cas de blessures. services socio- démarrage des sanitaires et ANE travaux Prévoir des absorbants en cas d’écoulement Entreprise Bureau de contrôle Avant le accidentel d’agents chimiques dangereux. et Inspection de démarrage des l’environnement travaux Prévoir des extincteurs pour le contrôle des Entreprise Bureau de contrôle, Avant le incendies au niveau des parcs de véhicules et service des sapeurs démarrage des engins de chantier. pompiers et ANE travaux Prévoir des inspections périodiques pour vérifier Entreprise et Bureau Inspection de Durant la phase le respect des normes de stockage et de de contrôle l’environnement et des travaux conservation des hydrocarbures du chantier ; ANE Effectuer les visites médicales des ouvriers Entreprise et Bureau de contrôle Durant la phase permanents et l’organisation des campagnes de Services socio- et ANE des travaux sensibilisation sur les mesures d’hygiène et les sanitaires maladies d’origine hydriques (paludisme, bilharziose) ; Mise en place d’un programme de sensibilisation Entreprise et Bureau de contrôle Durant les travaux sur les MST/SIDA auprès du personnel de prestataire privé et ANE et la phase chantier et des populations (conseils sur les voies (ONG) exploitation de transmission, précautions à prendre et dépistage). Mettre en place avec les autorités sanitaires un Entreprise et Bureau de contrôle Durant les travaux programme de surveillance et de lutte contre les Services de santé et ANE et la phase pathologies liées aux aménagements. exploitation

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Gestion des Élaborer un cadre de concertation et mettre en Prestataire privé ANE Avant la phase conflits place une charte pastorale en vue d’éviter la (ONG) d’exploitation sociaux (N) divagation des animaux en prévoyant des couloirs de pâturage éloignés des périmètres. Envisager la clôture des périmètres soit à l’aide de ANE UCGP/BM Avant la réception grillage ou soit à l’aide de haies vives. provisoire Mettre en place un mécanisme de résolution Prestataire privé ANE et services Avant la interne des conflits impliquant l’administration et (ONG) d’agriculture et de phase les services compétents (agriculture, élevage et L’environnement d’exploitation environnement). Emploi local Encourager l’attribution de contrats (sous Entreprise et Bureau ANE et autorités Durant la phase /revenus traitance) aux entreprises locales ayant les de contrôle régionales des travaux /cadre de vie capacités requises pour réaliser une partie des (P) travaux. Encourager l’emploi de la main d’œuvre locale, ANE UCGP/BM Durant la ceci doit être inclus dans le cahier des charges des préparation des entreprises. DAO Formation des exploitants à l’entrepreneurship en Prestataire privé ANE Avant la phase vue de diversifier leurs sources de revenus. d’exploitation Encourager la mise en œuvre d’autres AGR et Prestataire privé ANE Durant appuyer les exploitants dans la commercialisation l’exploitation de leurs produits.

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Tableau 34: Programme de surveillance des mesures environnementales et sociales des de développement activités d’agroforesterie Impacts Mesures d’atténuation et ou de compensation Responsable de la Responsable du contrôle Période de la mise en œuvre de la et de la surveillance mise en œuvre mesure Impacts sur les Stabiliser les pentes à proximité des ouvrages de sols (N) régulation sur le réseau d’irrigation et de Entreprise et service des Bureau de contrôle /ANE Durant les travaux drainage par des diguettes en pierre. Protection Eaux et forêts contre l’érosion au droit des ouvrages (gabions, perré maçonné, fascines et dispositions biologiques de plantations et de reboisement). Appuyer les exploitants avec l’implication des services de protection des végétaux dans la lutte contre les parasites des espèces fruitières, production de fumure organique pour l’amendement des sols agricoles. Impacts sur la Promouvoir des techniques agroforestières Prestataire privé services de l’agriculture et durant flore (N) présentant un double avantage (économique et des Eaux et forêts et ANE l’exploitation écologique) surtout en valorisant les espèces fruitières permettant de séquestrer le carbone. Entreprendre des séries de formation et de sensibilisation des populations riveraines à la conservation des forêts, sur les techniques de coupe d’arbres et de valorisation du bois mort pour les besoins domestiques, de lutte contre les feux de brousse (pare-feu) et de reboisement. Renforcement Organiser les villageois à la mise en place de Prestataire privé Service des Eaux et forêts Durant la phase de capacité en brigade de vigilance pour lutter contre les feux et ANE exploitation GRN (P) de brousse et le braconnage avec l’appui des services forestiers. L’éducation et la formation des populations de

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la zone du projet en gestion de ressources naturelles Adaptation au La sélection des essences forestières et Entreprise Services forestiers et Avant le changement d’arboriculture fruitière adaptées au climat pour ANE démarrage de climatique (P) l’agroforesterie. travaux

Accroissement Aider à la mise en place de pépinières Services des Eaux et ANE et collectivités Avant les travaux de revenus (P) villageoises, la formation de pépiniéristes forêts et prestataire locales villageois, la production de plants adaptés au privé (ONG) terroir, l'élaboration de convention locale pour la gestion des ressources ligneuses (forestière et arboriculture fruitière) avec l'implication des maires, chefs de district et chefs de villages. Pollution Entreprendre des mesures collecte et Prestataire privé Service de lutte contre la Durant la physique due à d’élimination des sachets plastiques par des pollution et ANE production la présence des procédés écologiquement rationnels sachets plastiques des plants sur les sites

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Tableau 35 : Coût du suivi environnemental

Phases Impact Mesures de Indicateurs de Moyens de Fréquence du Organisme Organisme Coût estimatif du projet environne mitigation mesure vérification suivi responsable responsable des activités mental de la mise en du suivi (GNF) œuvre Qualité de -Arroser - Fréquence des -Observation sur 2 fois (en début Entrepreneur ANE, service 3000 000 GNF X l’air et régulièrement les arrosages, sites de l’état de et en fin de et Bureau de de l’eau, 2 = 6000 000 nuisance chantiers concernés ; - Nombre d’ÉPI l’air ; chantier) contrôle structure GNF sonore --Doter les distribué aux - Analyse du focale travailleurs de cache- travailleurs ; planning nationale, nez et cas anti- - Fréquence des d’arrosage et Laboratoire acoustique ; entretiens et d’entretien des agrée - Mettre en bon état vidange des véhicules, d’analyse, de fonctionnement véhicules -Rapport CRD/CU, les engins et d’activités de centres de véhicules de l’Entreprise santé. chantier ;

-Planifier les

opérations bruyantes Faune et - Préservation des - Nombre - Observation et 3 suivis (au Entrepreneur, ANE, services 3 suivis :

flore aires et habitats d’espèces et analyse des début, au milieu Bureau de forestiers et 1 400 000 GNF X naturels, espèces superficies rapports et à la fin du contrôle, BGÉE 3 = 4 200 000 protégées. reboisées sur les d’activités pour chantier) CRD/CU GNF versants et vérifier : plantées en Le taux de agroforesterie ; réussite des - types d’aires et plants, les habitats naturels actions de inventoriés préservation des aires et habitats

PHASE DE CONSTRUCTION DE PHASE naturels (zone 116 EIES- version provisoire corrigée

tampon) Santé - Limitation de -Nombre -Rapport 3 suivis (au Entrepreneur, ANE, services 3 suivis : /sécurité vitesse des engins et d’accidents ; d’événement début, au milieu Bureau de socio- 1 400 000 GNF X véhicules des - Nombre de en cas et en fin de contrôle sanitaires et 3 = 4 200 000 G1 chantiers et bien séances d’IEC ; d’accidents chantier) BGÉE baliser les déviations - Type de /incidents, et les sites de consignes de -Visites de chantiers ; sécurité ; chantier et - Mise en place d’un - Nombre et analyse des système de soins de type d’ÉPI journaux santé et de référence utilisés santé/sécurité de pour les travailleurs, l’entreprise, des - IEC sur les consignes de consignes de sécurité et de sécurité ; circulation,

-Analyse et vérification sur site des plans de santé /sécurité

Qualité des - Mettre en place un DBO5, MES, -Résultats des Chaque 6 mois Service de ANE, service Missions pour 4

R eaux système de drainage Nitrate, analyses de durant 2 ans l’eau, structure de l’eau, pers. X 6 jours: 3 au sein des phosphate, laboratoire ; focale structure 000 000 GNF parcelles ; métaux lourds, nationale, focale Analyses - Instaurer un coliformes -Observation sur Laboratoire nationale, laboratoires : système de gestion fécaux et sites des agrée Laboratoire 3 800 000 GNF des déchets en amont streptocoques mesures de rejet d’analyse, agrée Mission+ afin de moins polluer fécaux, débit, des eaux usées centres de d’analyse, analyses les eaux de taux de et de contrôle de santé et BGÉE CRD/CU, (6 800 000) X 4 ruissellement ; prolifération des l’érosion, centres de fois =27 200 000 - Mieux planifier les végétaux d’utilisation santé. GNF

PHASE DE MISE EN VALEU EN MISE DE PHASE dosages d’engrais et aquatiques d’eau et du

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utiliser les pesticides (jacinthe, laitue, système de homologués etc.) drainage

Contrôle de - Stabilisation des PH, -Résultats des Au début et à la Laboratoire ANE, structure 6 800 000 X 2 par la qualité berges par les alcalinité/sodisat analyses de fin de chaque d’analyse de focale an : des sols reboisements ion, salinité, laboratoire ; saison agricole sols, Service Nationale 13 600 000 GNF /plantations taux de -Observation sur durant 2 ans des eaux et X 2ans= 27 200 agroforestières ; contaminants, sites des forêts, BGÉE, 000 -Meilleure gestion degré d’érosion mesures de CRD/CU des déchets en des berges protection des amont ; berges - Adoption de -Observation techniques culturales des mesures de favorisant l’activité restauration des biologique des sols carrières (amendement chimique, irrigation/drainage) ; Suivi -Mise en place d’un -Taux de 1 fois par an Services ANE et 3 800 000 GNF épidémiolo programme de suivi prévalence et de - Statistique des durant 3ans sociaux structure par an X 3 ans = gique dans des pathologies morbidité des centres de sanitaires focale 11 400 000 GNF les zones hydriques ; maladies santé ; nationale, aménagées -IEC autour des hydriques - Mesures d’IEC BGÉE mesures de (schistosomiase, et d’hygiènes prévention dysenterie) appliquées -Taux de

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prévalence et de morbidité des maladies parasitaires (paludisme, onchocercose) Végétation -IEC autour des -Nombre d’ha -Rapport 1 fois par durant Service des ANE, structure 3 800 000 GNF /faune actions de reboisé par d’inventaire 3 ans Eaux et Forêts, focale par an, le rapport (reboiseme conservation des village et en forestier ; comités nationale, d’inventaire nts de écosystèmes ; enrichissement -Visite et villageois, BGÉE, forestier n’est pas compensati - Interdire toute des parcelles observation de CRD/CU inclut dans ses on (bosquet tuerie ou abattage agroforestières ; sites et rapport frais villageois, clandestin d’arbres -Taux de de contrôle de 3 800 000 GNF X plantations ou d’animaux ; réussite des l’état des forêts 3 ans = agroforestiè - Formation des plants, et parcelles 11 400 000 GNF res), populations aux - Stratégie de agroforestières contrôle techniques de lutte contre les et de des feux de pépinières et de feux de brousse préservation des brousse plantation ; (brigades, habitats naturels -Sélectionner les nombre de pare- essences forestières feu réalisés et et fruitières aptes à rapport de l’agroforesterie par comparaison) site ; - Usage déraisonné d’intrants afin d’éviter la prolifération de végétaux aquatiques et perte de l’ichtyo faune et l’avifaune ;

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Le cadre de - Initiation d’autres - Nombre et -Rapport du Au début et à la -BGÉE, ANE, structure 3 800 000 X 2 = vie - Meilleur type de service agricole fin de chaque Service focale 7 600 000 GNF X /production encadrement agricole formations en et de saison agricole d’agriculture nationale et 2 = 15 200 000 agricole des exploitants sur la techniques l’encadrement ; durant 2 ans -CRD/CU BGÉE GNF rentabilité agricoles; -Centres de économique et la -Type de -Statistiques des santé commercialisation ; pathologies services de - Dispositif sanitaire hydriques centre de santé de gestion des identifiées ; pathologies Nombre de cas hydriques traités Divagation - Élaborer un cadre - Nombre de -PV des Tous les six Services ANE Pas de frais des animaux/ de concertation et réunions de réunions ; mois la première d’agriculture imputé conflits une charte pastorale ; concertations ; -Observations année et d’élevage, sociaux - Clôturer les - Nature et sur site de l’état d’exploitation, CRD/CU, périmètres par des Nombre de des clôtures puis administration grillages ou haies clôtures des annuellement vives ; sites ; pour le reste -Instaurer un - Type de mécanisme de plaintes et résolution des nombre de conflits conflits gérés FRAIS TOTAUX DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 106 800 000 GNF

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5.3. COÛTS DES MESURES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Tableau 36 : Synthèse des coûts des mesures de gestion environnementale et sociale Impacts Mesures Activités à mener Coût des mesures d’atténuation

Dégradation des Gestion de la Restauration des zones d’emprunt et Inclus dans les couts du contrat des prestataires sols dégradation des sols sites de dépôt de matériaux de chantier : revegetalisation à l’aide de strates Gestion de la flore herbacée et arbustive. et faune aquatique et terrestre Stabilisation des pentes par un Inclus dans les couts du contrat des prestataires reboisement de coteaux et de diguettes en pierres Formation en techniques d’irrigation des Inclus dans les couts du contrat des prestataires exploitants

Formation en techniques agricoles sur Inclus dans les couts du contrat des prestataires l’utilisation des engrais et pesticides et en compostage des exploitants

Détérioration de Réalisation d’inventaire forestier par site Inclus dans les couts du contrat des prestataires la flore et faune au démarrage des travaux aquatique et terrestre Reboisement compensatoire par site Inclus dans les couts du contrat des prestataires inclus dans restauration des zones d’emprunt

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Formation des exploitants en GRN / Inclus dans les couts du contrat des prestataires biodiversité Formation et appui sur les techniques Inclus dans les couts du contrat des prestataires piscicoles Dotation en essence forestières et arbres Inclus dans les couts du contrat des prestataires fruitiers

Appui pour la lutte contre la Inclus dans les couts du contrat des prestataires prolifération des végétaux aquatiques et plantes nuisibles

Détérioration de Gestion de la qualité Mini-programme de formation sur les Inclus dans les couts du contrat des prestataires la qualité des des eaux IEC en hygiène et assainissement autour eaux des points d’eau

Analyses des paramètres 63 960 000 GNF physicochimiques et bactériologiques des sources d’eau

TOTAL I 63 960 000 GNF

Altération de la Gestion de la qualité Système d’arrosage (planning, location inclus dans les coûts de construction de l’entrepreneur qualité de l’air et de l’air et des de camion citerne et de petites nuisance sonore nuisances charrettes)

Dotation en ÉPI (casque anti-acoustique) inclus dans les coûts de construction de l’entrepreneur

Déchets et eaux Gestions des déchets Dotation en poubelles Inclus dans les couts du contrat des prestataires

122 EIES- version provisoire corrigée usées et eaux usées Traitement des eaux usées et sites de Inclus dans les couts du contrat des prestataires décontamination (latrines) Santé /sécurité Gestions des Installation de panneaux de sécurité aux Imputé à l’entreprise questions entrées et sorties de chantier, carrefour et santé/sécurité autres intersections Dotation en ÉPI (cache nez, casque, Imputé à l’entreprise gants, bottes, baudriers fluorescents, lunettes de protection) Dotation en boite en pharmacie sur les Inclus dans les couts du contrat des prestataires chantiers Dotation en extincteurs Inclus dans les couts du contrat des prestataires

Dotation en produits absorbants d’agents Inclus dans les couts du contrat des prestataires chimiques dangereux Organisation de campagnes de formation Inclus dans les couts du contrat des prestataires et d’IEC sur les MST/SIDA

Organisation de campagnes d’IEC et de 60 368 000 GNF pour l’achat de moustiquaires et formation sur les maladies hydriques 1 510 000 GNF pour l’appui à la référence médicale (paludismes et bilharziose) achat de moustiquaires imprégnées, surveillance épidémiologique des principales épizooties

TOTAL II 61 878 000 GNF

Adaptation au Gestion de Appui à la lutte contre les parasites 10 000 000 GNF changement l’adaptation au climatique changement Appui à la lutte contre les feux de 5 000 000 GNF x11= 55 000 000 GNF brousse

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climatique Organiser et équiper les brigades de 1715 000 GNF x 11= 18 865 000 GNF vigilance

TOTAL III 83 865 000 GNF

Conflits sociaux Gestion des conflits Mise en place de comités de formation 126 000 x 100 x11 = 13 860 0000 GNF de chartes pastorales

TOTAL IV 13 860 000 GNF

TOTAL DES COÛTS CUMULÉS 139 698 000 GNF

Le total des coûts du PGES est la somme des Frais du suivi environnemental (106 800 000 GNF) et de certaines mesures de gestion environnementales et sociales (139 698 000 GNF).

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Le présent projet d’aménagements de bas-fonds et de valorisation des parcelles agroforestières dans la région administrative de Faranah présente certes quelques impacts négatifs et qui ont trait surtout :  à la gestion des ressources en eau et de leur qualité physicochimique et bactériologique ;  à la conservation des sols par le maintien de leur qualité physicochimique (PH essentiellement) ;  du maintien et de la conservation de la faune et flore tant aquatique que terrestre ;  la santé /sécurité des travailleurs pendant la phase chantier et des populations suite aux risques de maladies hydriques durant la mise en valeur agricole;  des risques de conflits potentiels entre les principaux utilisateurs du sol (exploitants et propriétaires d’animaux).

Cependant ces impacts qui ne sont pas de grande ampleur peuvent atténuer voire éliminer si les mesures d’atténuation et /ou de compensation édictées dans le chapitre précédent sont appliquées.

Un autre aspect important à souligner est que les travaux ne toucheront aucun écosystème sensible (forêts protégées ou sites ramsar) dans la zone car ces écosystèmes sensibles et d’intérêt ne sont pas dans l’emprise des travaux.

En termes d’alternatives, l’existence de ce projet contribuera plutôt à une valorisation des revenus des paysans par la maîtrise d’eau par l’augmentation et la diversification des revenus des exploitants. Cela aura un effet d’entrainement sur d’autres secteurs d’activités économiques des localités concernées. C’est un impact positif de grande ampleur qu’il conviendra de bonifier et qui si le projet n’est pas mis en œuvre maintiendra les populations dans un état de pauvreté. Aucun des sites ne se situe à côté d’un lieu culturel, historique et archéologique reconnu. Nonobstant, des mesures de précaution doivent être prises pour alerter les services techniques compétents et l’administration en cas de découvertes accidentelles surtout lors de la phase travaux. Ce projet à l’analyse des impacts montre qu’il fait partie de la catégorie B selon la classification des sous - projets du PDREGDE/ABN en accord avec les politiques opérationnelles de la Banque mondiale. Il renferme des risques environnementaux et sociaux possibles mais pas certains. C’est donc un projet acceptable sur le plan environnemental et social dont nous recommandons l’exécution et dont la recommandation principale serait de renforcer les capacités actuelles des bénéficiaires et mettre en place une stratégie d’acteurs basée sur la concertation et la participation de tous dans une optique de gouvernance environnementale.

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Raymond, Michel et Gaétan Leduc. 2000. Evaluation des impacts environnementaux, un outil d’aide à la décision. Édition multi monde. Situation de référence du PDREGDE dans le fleuve Niger. Tome 5 : État de référence des sites du PDREGDE en Guinée Conakry. Rapport provisoire. Décembre 2009.

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ANNEXE I: CARTE DES SITES

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Carte des sites de Bendekoudédi et de Drissatigui (village de Hermakono, préfecture de Faranah)

129 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Saranfodeya, (quartier Dandani, commune de Farana, préfecture de Faranah)

130 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Massarenko, quartier Tonkolonko II, (commune de Faranah, préfecture de Faranah)

131 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Yerelinko (quartier Tokolonko II, commune de Faranah, préfecture de Faranah)

132 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Yarafè, (village de Yarafè, commune de Faranah, préfecture de Faranah)

133 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Kimignalen (village de Nialia, préfecture de Faranah)

134 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Touroumafè, (village de Dalafilani, préfecture de Faranah)

135 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Hériko (village de Niafrando, préfecture de Faranah)

136 EIES- version provisoire corrigée

(Carte du site de Wouloumbè, village de Beleya, préfecture de Faranah)

137 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Bambou (village de Fourando, préfecture de Faranah)

138 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de TonKelen (village de Tonkelen, préfecture de Kissidougou)

139 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Djigbè, (village de Yoromandou, préfecture de kissidougou)

140 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Gbey (village de Bendou Kissidougou, préfecture de Kissidougou)

141 EIES- version provisoire corrigée

Carte du site de Gbangban (commune de Kissidougou, préfecture de Kissidougou)

142 EIES- version provisoire corrigée

ANNEXE II : COMPTE RENDU DES CONSULTATIONS PUBLIQUES

143 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE TONKELEN, S/P DE SANGARDO

I- INTRODUCTION

L’an deux mil douze et le vingt huit septembre à 16h, s’est tenue dans la cour du chef de village de Tonkelen, S/P, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site du même nom dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT

La séance était présidée par le vice Maire de la commune rurale de Sangardo, en présence du chef SPGR de Kissidougou et de la population.

La liste de présence annexée au procès verbal donne plus de détails sur les personnes ayant participé à la rencontre.

Après le mot de bienvenue du vice-maire Monsieur Moussa Mansaré et les salutations d’usage, le chef de village a offert 10 noix de cola à l’équipe du consultant en guise de bienvenue.

La parole fut donnée au chef SPGR de Kissidougou en la personne de Moussa Sandouno qui a présenté le P-DREGDE et le sous projet dont il s’agit de faire l’étude environnementale.

L’expert en environnement, Monsieur Souleymane DEMBELE a expliqué aux populations de Tonkelen l’objectif de la consultation en cette phase du projet qui consiste à recueillir leurs attentes et préoccupations.

La période des débats et questions / réponses fut ouverte en donnant la parole aux participants.

Monsieur Mamady Camara, chef de village de Sangardo a posé une question de savoir si après les aménagements, les parcelles vont revenir aux propriétaires actuels ou l’État va les retirer.

Les réponses fût données à la fois par le chef SPGR et le consultant en ce sens qu’aucune parcelle ne sera reprise aux propriétaires et occupants actuels. L’objectif fondamental de ce projet est d’assurer une sécurité alimentaire aux populations par l’augmentation des rendements sur les parcelles qu’elles exploitent après l’aménagement en maîtrise totale.

144 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Abdourahamane Mara, Imam du village a remercié le gouvernement Guinéen pour cette initiative et a assuré qu’il sait que la population va appuyer tous les efforts des autorités pour la mise en œuvre du projet.

Monsieur Karifa Sangaré, membre du conseil de gestion de la Mosquée a abondé dans le même sens. À ce propos, il a dit que la faim détruit tout et s’il ya un projet qui vient lutter contre cela, il ne peut être que salvateur et vivement que le travail commence.

Les intervenants comme Karifa Mara, Nafina Mara (exploitante) ont tous exprimé leur satisfaction pour l’intervention du projet dans leur village.

Monsieur Lamine Camara, sage du village a expliqué son expérience sur les aménagements quand il était à Borokoro. Il est très enthousiaste car l’aménagement en maîtrise totale permet d’exploiter les parcelles durant une bonne partie de l’année.

Après cette période de questions/réponses et de commentaires qui marque la fin de la séance, le vice maire et le chef de village ont remercié l’équipe de consultant et invité la population à s’impliquer davantage dans les activités du projet vu son importance pour elle.

La séance a pris fin à 17 h 33 par une séance de bénédiction faite par l’Imam qui a prié pour la bonne réussite du projet.

Conclusion

Monsieur Souleymane DEMBELE, expert en environnement du consultant a aussi remercié les populations pour leur disponibilité et les a rassuré que toutes leurs préoccupations et souhaits exprimées figureront dans le rapport qui sera élaboré.

Fait à Tonkelen le 28 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ / Expert Environnementaliste

145 EIES – version provisoire corrigée

Quelques photos prises sur le site et lors de la consultation publique à Tonkelen

Séance de consultation présidée par le vice maire de Sangardo à Tonkelen

146 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE YOROMANDOU, S/P DE BENDOU- KISSIDOUGOU I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt neuf septembre à 10h 14 mn, s’est tenue sur la place publique du village de Yoromandou, S/P de Bendou-Kissidougou, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Djigbè dans le cadre du DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Eugène Faya Ifono, Président du district de Yoromandou a souhaité la bienvenue à l’équipe du consultant qui était accompagnée du Chef SPGR de Kissidougou (Moussa Sandouno). Les dix noix de cola en guise de bienvenue ont été offertes à l’équipe. La liste des participants à la séance est annexée au procès verbal.

Monsieur Souleymane Dembélé, expert en environnement de I-SEPT a expliqué aux populations l’objet de la consultation publique et par la suite Monsieur Sandouno a retracé brièvement l’historique du projet DREGDE et du sous projet depuis la conception jusqu’aux études préliminaires ayant abouti au choix du site de Djibè.

L’étape suivante fut la période questions / réponses et des débats en donnant la parole aux participants.

Monsieur Etienne Fokama, exploitant a posé la question de savoir si ce sont les exploitants qui prendront en charge le coût des aménagements de leurs parcelles.

La réponse fut donnée par le consultant, que c’est le projet qui prend en charge les coûts des aménagements des parcelles et non les bénéficiaires eux mêmes. Monsieur Sandouno a aussi donné des éclaircissements en disant que c’est une initiative du gouvernement guinéen de contribuer à la réduction de la pauvreté en aidant les populations à accroître leurs revenus et de préservation / restauration des berges par la valorisation des parcelles agroforestières.

Monsieur Barri Kamano, responsable de la jeunesse du village a posé la question de savoir si les parcelles resteront aux propriétaires après les aménagements.

La réponse fût donnée par Monsieur Sandouno de la SPGR de Kissidougou, qu’aucune parcelle ne sera retirée à son propriétaire actuel après les aménagements.

Monsieur Fassa Tonkiano, président du comité de gestion a exprimé le souhait que l’entreprise qui effectuera les travaux d’aménagement puisse recruter la main d‘œuvre locale.

Le consultant a souligné que sa préoccupation est pertinente et figurera dans le rapport comme une des principales recommandations à faire à l’entreprise lors du démarrage des travaux.

147 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Benjamin Kourouma, sage du village a exprimé ses craintes et veut être rassuré que ce projet ne vient pour l’exploration de l’or dans les bas-fonds pour ensuite leur déposséder de leurs terres.

A la fois Monsieur Souleymane Dembélé, consultant et Monsieur Sandouno du SPGR Kissidougou ont donné l’assurance que ceci est un projet du gouvernement guinéen de réduction de la pauvreté et sécurité en les aidant à accroitre les rendements de leurs parcelles par la maîtrise totale de l’eau, ce qui est différent des sociétés minières qui viennent faire des sondages et prélèvements pour la recherche de l’or.

Monsieur Sandouno a même dit que son statut de cadre de l’État ne lui permet pas de mener une telle activité et il est là comme chef d’un service technique de l’État pour appuyer ce projet.

Monsieur Joseph Faya Ikono, conseiller agricole et habitant du village a exprimé le souhait de voir le projet prendre en compte l’aménagement d’autres bas-fonds.

Messieurs Tiekoura Kamano, Jean Tolno et Jomba Ifono ont soulevé les mêmes préoccupations autant pour les bas-fonds que pour les parcelles agroforestières.

Souleymane Dembélé, consultant a dit que pour ce projet, les sites qui sont retenus sont ceux qui sont aménageables et leur a exhorté de collaborer toujours avec les services techniques pour identifier d’autres partenaires qui peuvent prendre en charge l’aménagement des autres bas-fonds.

Quant aux parcelles agroforestières, il s’agit de celles situées sur les versants directs des bassins.

Monsieur Fokama Tolno, a voulu se rassurer comme pour les bas-fonds, si les parcelles agroforestières resteront toujours à leurs propriétaires.

Monsieur Sandouno lui a rassuré que c’est la même logique qui soutend ce projet. Les parcelles au niveau des bas-fonds et des espaces agroforestiers resteront après les aménagements aux mêmes propriétaires.

Après cette période de questions/réponses, ce fut la fin de la séance et le représentant du consultant et le chef SPGR ont remercié la population pour l’accueil et leur disponibilité. Le consultant leur a rassuré qu’il a pris bonne note des craintes et préoccupations exprimées qui figureront dans le rapport d’ÉIES. La séance a pris fin à 12 h 20.

Fait à Yoromandou le 29 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ / Expert Environnementaliste 148 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à Yoromandou Site de Djigbè

149 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE BENDOU KISSIDOUGOU, S/P DE BENDOU KISSIDOUGOU I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt neuf septembre à 14 h, s’est tenue dans la salle de réunion du village de Bendou Kissidougou, S/P de Bendou Kissidougou, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Gbey dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Le chef de village, Monsieur Tambadjo Kamano a offert 10 noix de cola à l’équipe du consultant au nom du village en guise de bienvenue.

La liste des personnes présentes présence est annexée au présent procès verbal.

Le consultant Monsieur Dembélé Souleymene a d’abord pris la parole pour les remercier de l’accueil et de l’hospitalité et expliqué ensuite l’objet de la rencontre qui consiste à recueillir leurs attentes et préoccupations concernant le projet dont les activités sont de deux ordres : aménagement en maîtrise totale des bas-fonds et valorisation des parcelles agroforestières.

La parole fut donnée au chef SPGR de Kissidougou Monsieur, Sandouno qui a expliqué le P- DREGDE et le sous projet dont il s’agit de faire l’étude environnementale et sociale.

Après cette étape, ce fût la période de questions / réponses.

Monsieur Tambadjo Kamano, chef de village a exprimé sa satisfaction de voir son village retenu par le projet et assuré le promoteur de l’appui de toute la population dans la mise en œuvre des activités.

Monsieur Balla Kamano, vice président du comité de gestion et Alexis Kamano, Enseignant ont posé la question du statut des parcelles après les aménagements où si les exploitants devront participer aux coûts.

Le consultant lui a rassuré que les parcelles resteront toujours aux mêmes occupants et les coûts sont pris en charge par le projet. Monsieur Sandouno, chef SPGR Kissidougou a appuyé la réponse donnée par Monsieur Dembélé.

Pascal Ouamouno, Enseignant du village a voulut savoir si en dehors de Gbey, d’autres sites sont concernés par le projet.

Monsieur Lucien Mara, a soulevé une préoccupation quant à la divagation des animaux après les aménagements.

Le chef de village, Tambadjo Kamano pense que la population a la solution à ce problème et qu’il existe des solutions locales de couloir de pâturage et de passage des animaux établis en accord avec les éleveurs et les autorités administratives. 150 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Augustin Souro Ouamouno, secrétaire général du comité de gestion demande si le projet pourra les aider dans la lutte contre les mauvaises herbes.

Le consultant a dit qu’il a pris note de sa préoccupation et en fera un compte rendu dans le rapport tout en proposant des stratégies basées sur le savoir local et l’appui des services phytosanitaires.

Monsieur Wondé Mansaré, fonctionnaire du bureau du district a fait un commentaire sur les avantages des aménagements en maîtrise totale d’eau sur les expériences vécues ailleurs. Il souhaite vivement que les aménagements puissent se faire.

Monsieur Fassa II Kamano, Directeur sous préfectoral de la jeunesse a exprimé le souhait que le projet puisse les aider à trouver de bonnes semences.

Monsieur Sandouno lui a dit qu’en dehors des aménagements, il ya des mesures d’accompagnements et que l’appui à l’obtention de bonnes semences pour rentre dans ce cadre.

Messieurs Tamba Leno et Victor Kamano ont exprimé leur souhait de voir le recrutement de la main d’œuvre locale lors des activités de l’entreprise.

Le consultant lui a rassuré que cela fera partie des clauses environnementales à édicter à l’Entrepreneur lors du démarrage des travaux et qui seront décrits dans le rapport d’ÉIES.

Cette période de questions/réponses a marqué la fin de la séance à 15 h 37. Le consultant et le chef SPGR de Kissidougou ont remercié les populations pour leur disponibilité et le consultant leur a encore rassuré que toutes les préoccupations exprimées ici figureront dans son rapport qui sera remis au promoteur à savoir l’ANE dont Monsieur Sandouno est l’un des représentants locaux.

Fait à Bendou Kissidougou, le 29 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

151 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à Bendou Site de Gbey Kissidougou

152 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DE LA COMMUNE URBAINE DE KISSIDOUGOU

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le trente septembre à 10 h, s’est tenue dans la salle de réunion de la Mairie de Kissidougou, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Gbangban dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Moussa Sandouno, chef SPGR de Kissidougou a présenté d’abord l’équipe de consultant aux participants et expliqué ensuite le P-DREGDE et le sous projet qui a amené aux choix de sites dans les préfectures de Kissidougou dont celui de Gbangban.

La parole fut donné au consultant en environnement qui a expliqué l’objet de la consultation publique qui consiste dans le cadre de l’étude ÉIES à recueillir les attentes et préoccupations des bénéficiaires notamment les exploitants du site et la population en général de la commune de Kissidougou.

Il leur a rappelé que le sous projet concerne deux volets : un volet aménagement des bas- fonds et un volet d’enrichissement des parcelles agroforestières par des reboisements des versants et de plantations d’espèces forestières.

Après cette étape, ce fût la période de questions / réponses.

Monsieur Aboubacar Camara, exploitant pense qu’après ces explications que la population doit se mobiliser davantage et s’impliquer dans la réussite dur projet.

Monsieur Dan Sylvain Mara, membre du comité de gestion a posé la question de savoir si ce sont les exploitants qui auront le choix des espèces forestières à reboiser ou non.

Le consultant lui a expliqué que le choix des espèces à reboiser devra se faire de façon participative en tenant compte de leurs propositions et du conseil et avis des services techniques compétents qui apprécient l’adaptabilité climatique de ces espèces par rapport à chaque localité. Cependant il a insisté sur le fait que le choix des espèces doit aider non seulement à restaurer les berges et à enrichir les parcelles agroforestières d’autres espèces que plutôt à favoriser la monoculture d’arbres fruitières, destructrices de la végétation initiale.

Monsieur Ibrahim Kalil Savané, membre du comité de comité de gestion et messieurs Fatia Mansaré, exploitant, Jean Kalanba Mansaré, exploitant et Abdoulaye Sylla, exploitant expriment leurs préoccupations par rapport aux déchets domestiques qui commencent à polluer la rivière.

Messieurs Dembélé, consultant et Sandouno, chef SPGR ont tout à tour donné des explications pour résoudre le problème. 153 EIES – version provisoire corrigée

Il s’agit pour les exploitants en concertation avec la Mairie de sensibiliser non seulement les riverains à ne pas déverser les ordures dans la rivière mais également que les autorités municipales fassent des efforts pour la collecte et l’évacuation régulière des déchets domestiques hors de la ville.

Monsieur Ahmed Baba Kéita, président du comité de gestion voudrait que le projet après les aménagements leur aide à réaliser des aires de séchage.

Monsieur Sandouno, a répondu à sa question que l’ANE s’investit pour trouver une solution à ce problème,

Monsieur Dembélé, consultant dit que la préoccupation exprimée par le président du comité de gestion est notée et figurera parmi les attentes des populations dans le rapport.

Le président a également demandé que les exploitants soient encadrés sur les itinéraires techniques agricoles et sur le dosage des engrais et pesticides au niveau des parcelles.

Monsieur El Hadj Baba Kallo, exploitant sur un autre bas-fond a exhorté les exploitants du site de Gbangban à s’impliquer à la réussite des activités du projet car il a vu ailleurs les avantages de l’aménagement en maîtrise totale d’eau.

El Hadj Karamoko Diawara, chef de quartier se dit rassurant sur la réalisation de ce projet ne ce serait que l’occasion qu’on leur donne aujourd’hui d’exprimer leurs attentes car selon lui, il n’avait vu un tel cas depuis l’avènement de l’indépendance. Il exhorte par ailleurs les exploitants et la population à ne pas faillir.

Ainsi pris fin à la séance de consultation publique du site de Gbangban à 12h 05.

Le Consultant et le chef SPGR de Kissidougou ont remercié les participants leur rassuré encore une fois que toutes les préoccupations et souhaites seront inclus dans le rapport et transmis à l’ANE.

Fait à Kissidougou, le 30 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ / Expert Environnementaliste

154 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à la Mairie de Site de Gbangban Kissidougou

155 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE HERMAKONO, S/P DE HERMAKONO, PREFECTURE DE FARANAH I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt cinq septembre à 9 h 30, s’est tenue sur la place publique du village de Hermakono, S/P de Hermakono, une séance de consultation publique concernant l’aménagement des sites de Drissatigui et de Bendekoudédi dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT La séance était présidée par l’adjoint au sous préfet de Hermakono en présence du chef de la section Topo du BTGR de Faranah Monsieur Alexis Sandouno, du Maire et de beaucoup de personnes. La liste de présence établie à l’occasion de la rencontre se trouve annexée au procès verbal.

Monsieur Alexis Sandouno, du BTGR de Faranah a présenté aux participants l’équipe de consultant et ensuite expliqué le Projet DREGDE et le sous projet, en tant que représentant de l’ANE au niveau régional.

La parole fut donnée au consultant en environnement de I-SEPT, Monsieur Souleymane Dembélé qui a expliqué l’objectif de la rencontre qui consiste à recueillir leurs avis sur le projet et répondre aux questions qu’ils se posent dans la mise en œuvre des activités.

Monsieur Goulou Touré, président du comité de gestion du site de Drissatigui a exprimé son inquiétude si toutefois les parcelles ne leur seront pas retirées après aménagement.

Le consultant, Monsieur Dembélé lui a rassuré que personne ne sera dépossédé de sa parcelle et que l’objectif de ce projet d’aménagement des bas-fonds et de développement de l’agroforesterie pour le gouvernement est d’accroître leurs revenus et contribuer à la réduction de la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire.

Il a ensuite exprimé ces craintes concernant les feux de brousse très fréquents dans leur localité.

Monsieur Dembélé lui a dit que le projet dans sa philosophie veut préserver les ressources naturelles notamment (faune et flore) et c’est d’ailleurs ce à quoi devra contribuer l’agroforesterie et que d’autres parts les populations doivent s’impliquer en concertation avec les autorités et les services techniques dans la lutte contre les feux de brousse et autre forme de destruction de ces ressources naturelles.

La préoccupation de Monsieur Mamadou Samoura, membre du comité de gestion de Bendekoudédi concerne la participation des populations aux travaux d’aménagements.

156 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Dembélé, consultant lui a répondu que tous les coûts des travaux d’aménagements seront pris en charge par le projet et que mieux, recommandation sera faite à l’entrepreneur de favoriser l’emploi local lors des travaux de génie civil.

Monsieur Soti Karnom, sage du village a souhaité la bienvenue au projet et expliqué à l’assistance les avantages d’un tel projet compte tenu des expériences qu’il a vécu ailleurs. Il a aussi exprimé son souhait que le projet puisse les aider à lutter contre les rongeurs et prédateurs nuisibles aux récoltes dans leur localité.

Le consultant lui a dit que sa préoccupation a été notée et seras transmis à l’ANE à travers le rapport d’ÉIES qui sera élaboré.

Monsieur El Hadj Mamadou Samoura, président du District a aussi exprimé toute sa gratitude envers le gouvernement, l’ABN et la Banque Mondiale pour ce projet et assuré du soutien de toute la population pour accompagner sa réalisation.

Monsieur Lassana Samoura, exploitant a souhaité que le projet puisse aussi les appuyer dans la lutte contre les vers et parasites des plantes.

La réponse donnée par le consultant a été la même que celle donnée à Monsieur Karnom.

Monsieur Messe Diawara, exploitant a voulut savoir si après les aménagements, ils pourront faire la double culture.

Monsieur Sandouno, du BTGR de Faranah lui a répondu que la maîtrise totale d’eau favorise la rétention d’eau durant longtemps et permet aux exploitants de pouvoir exploiter leurs parcelles aussi longtemps que comparativement à la situation actuelle.

Monsieur Laye Camara, vice maire a posé la question de savoir si le projet s’étendra par la suite à d’autres localités de la préfecture.

Le Consultant a dit que le projet ne concerne que les sites retenus dans les deux préfectures. Le représentant du BTGR leur a exhorté de prendre contact avec son service pour exprimer leurs besoins en aménagements de bas-fonds pour qu’il puisse les transmettre à d’autres partenaires. C’est sur cette mise au point de Monsieur Sandouno que la séance pris fin à 12 h 04. L’équipe du consultant a remercié la population pour leur participation massive à la rencontre et leur a invité à s’impliquer comme ça pour les activités futures du projet.

Fait à Hermakono, le 25 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

157 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à Vue du présidium Hermakono

Site de Drissatigui

158 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU QUARTIER DE TONKOLONKO II, COMMUNE URBAINE DE FARANAH, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt cinq septembre à 16 h 30, s’est tenue chez le chef de quartier de Tonlolonko II, Commune urbaine de Faranah, une séance de consultation publique concernant l’aménagement des sites de Massarenko et de Yerlinko dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Le chef de village de Tonkolonko II a d’abord souhaité la bienvenue à l’équipe de I-SEPT et leur a remis les dix noix de cola en guise de bienvenue comme le veut la tradition Malinké.

Monsieur Alexis Sandouno, du BTGR de Faranah a présenté le consultant aux participants et a ensuite expliqué le Projet DREGDE et le sous projet en tant que représentant de l’ANE au niveau régional.

Le consultant de I-SEPT a pris à son tour la parole pour leur expliquer l’objet de la rencontre et ce fut par la suite période des questions / réponses.

Monsieur Abdoulaye Cissé, exploitant sur le site de Massarenko a exprimé son inquiétude par rapport aux ordures qui sont charriées par les eaux de ruissellement et envahissent le bas-fond.

Le consultant lui a répondu que cela nécessite des efforts en amont par un système efficace de collecte et d’évacuation des ordures par les autorités municipales et une sensibilisation des riverains du bas fonds. Il a dit que les exploitants doivent se concerter avec les autorités locales et municipales et trouver une stratégie pour enrayer ce phénomène de pollution par les déchets.

Sékou Condé, président du comité de gestion de Massarenko a remercié l’équipe du consultant et a expliqué que les problèmes de Massarenko sont l’ensablement et que pendant la période de contre saison, les femmes utilisent trop d’engrais.

Monsieur Dembélé a donné des éclaircissements que les activités de reboisement visent à protéger les bas-fonds de l’érosion et de l’ensablement et en ce qui concerne l’usage des intrants, qu’il fera des recommandations pour que les exploitants puissent être encadrés dans le dosage des intrants et dans le choix des pesticides homologués.

Monsieur Fassery Kandé, membre du comité de gestion de Massarenko, a exprimé sa préoccupation par rapport aux graviers qui ont été entassés par l’entreprise de construction de la route Faranah-Kissidougou et qui sont drainés petit à petit dans le bas-fond et qui pourront influer sur la productivité des parcelles.

159 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Sandouno leur a demandé de s’adresser au service des travaux publics de Faranah et qu’il est disponible pour les appuyer dans ce sens.

Monsieur Ousmane Oularé, exploitant de Yerlinko a voulu savoir si après les aménagements les exploitants pourront cultiver au moins deux fois dans l’année.

Monsieur Alexis Sandouno leur a expliqué que la maîtrise totale est faite pour cela en régularisant davantage le régime de cours d’eau.

Monsieur Saloum Camara, président du comité de gestion de Yerlinko a évoqué un certain nombre de préoccupations qui sont pour lui celles de tous les exploitants du site de Yerlinko qui s’étaient réunis avant de venir à la séance de consultation publique. Ces problèmes sont la divagation des animaux, les sangsues, les mauvaises herbes et le manque de matériels de culture.

Concernant ces problèmes, Monsieur Dembélé, consultant lui a dit que les exploitants doivent songer après les aménagements à protéger leurs parcelles par des clôtures et voir avec les autorités locales les possibilités d’éloigner les animaux des parcelles. En ce qui concerne la lutte contre les mauvaises herbes, il a demandé aux exploitants d’étudier cet aspect avec le service phytosanitaire et agricole pour leur conseil en restant toujours dans le cadre de produits homologués et moins nocif pour l’environnement. La protection contre les sangsues est de se protéger avec des équipements de protection (bottes, gants) lors des travaux agricoles.

Monsieur Sandouno du BTGR a dit qu’il comprend leur préoccupation quant au matériel de travail et leur a dit que même si cela n’est pas repris en compte par ce projet, que l’ANE s’investit à trouver des mesures d’accompagnement pour bonifier l’impact positif des aménagements. Ceci a mis fin à la séance à 18 h 25.

Le consultant et Monsieur Sandouno ont encore réitéré leur remerciement aux participants tout en les rassurant que toutes les préoccupations soulevées seront consignées dans le rapport. L’équipe du consultant a remercié la population pour leur participation massive à la rencontre et leur inviter à s’impliquer comme ça pour les activités futures du projet.

Fait à Tonkolonko II, le 25 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ / Expert Environnementaliste

160 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à Tonkolonko II

Site de Massarenko Site de Yerlinko

161 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE NIALIA, S/P DE NIALIA, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt six septembre à 9 h, s’est tenue dans la salle de réunion du village de Nialia, s/p de Nialia, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Kimignalen dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT La séance a débuté par le mot de bienvenue de Monsieur Moussa Oularé chef du cantonnement forestier de Nialia représentant le sous préfet absent.

Monsieur Alexis Sandouno, du BTGR de Faranah a par la suite présenté le consultant aux participants et expliqué le Projet DREGDE et le sous projet, au nom de l’ANE qu’il représente pour la circonstance.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT a pris la parole pour expliquer aux participants l’objet de la consultation publique qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes.

Monsieur Bakary Oularé, président de l’union rizicole « Fasso Demè » de Nialia a souhaité la bienvenue à la mission et a exprimé sa préoccupation quant à la divagation des animaux pour protéger surtout les ouvrages.

Monsieur Sandouno Alexis, du BTGR de Faranah a dit que l’ANE et les populations devront étudier ensemble cette question pour que les ouvrages à réaliser soient durables.

Selon le consultant, cela demande un appui du BTGR mais passe aussi par une implication des populations à mettre en place une sorte de charte pastorale locale pour identifier d’autres endroits pour le passage et le parcours des animaux loin des périmètres aménagés.

Il aussi exprimé le souhait de voir prendre en compte d’autres bas-fonds qui eux aussi sont drainés par des cours d’eau qui ne tarissent pas.

Des clarifications ont été données par le consultant Dembélé en ce sens que ce projet ne concerne que les sites déjà retenus par l’APS.

Monsieur Sandouno du BTGR de Faranah leur a expliqué la démarche vers le BTGR pour exprimer leur besoin en aménagement.

Monsieur Amara Oularé, sage du village a exprimé sa satisfaction de voir cette équipe venir discuter du projet car il avait des inquiétudes sur sa continuité car cela fait longtemps qu’il n’entendait plus depuis les premières rencontres qui se sont tenues.

162 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Lancina Oularé, exploitant et président des artisans de Nialia a posé la question de savoir si dans le projet, les exploitants doivent contribuer financièrement à la réalisation des travaux d’aménagements.

Monsieur Dembélé, consultant lui a répondu qu’aucune contribution n’est attendue des bénéficiaires et que tous les couts d’aménagements sont pris en charge par le projet.

Monsieur Mamady Oularé dit « Maréchal », exploitant a soulevé une préoccupation sur sa parcelle. Il s’agit d’une monticule de terre et il se pose la question si c’est possible de l’aplanir.

Monsieur Sandouno, dit que l’étude APD en cours déterminera la faisabilité et que le plan d’aménagement qui sera élaboré devra résoudre ces questions.

Monsieur Oriasina Oularé, exploitant a commenté les avantages de l’aménagement en maitrise totale par les expériences qu’il a vécu ailleurs.

Monsieur Moussa Oularé, chef du cantonnement forestier a demandé aux populations de s’engager pour la réussite du projet car selon lui ce type d’aménagement est très avantageux pour la population par l’accroissement de leurs revenus.

Monsieur Manti Mory Oularé a posé la question de savoir si les espèces agroforestières seront fournies par le projet ou ce sont les exploitants qui doivent les acheter.

Monsieur Dembélé, consultant, leur a dit que c’est le projet qui leur fournira les espèces à planter et reboiser et leur rôle sera de rendre pérenne ces actions.

Monsieur Abdoulaye Condé, Imam du village est content de ce projet qui veut accroitre les revenus et préserver les arbres car selon lui le rôle de l’arbre est infini dans la nature. Par conséquent il a averti ses pairs à s’investir dans la lutte contre les feux de brousse pour que les efforts de reboisement ne soient pas vains.

Enfin Messieurs Nalima Sayon Oularé, exploitant, Balla Mara, conseiller communal et Bangaly Oularé, chargé des conflits du comité de gestion ont tous salué cette initiative du gouvernement guinéen de leur venir en aide et affirmer leur soutien et celui de toute la population aux activités du projet.

C’est sur ces interventions et les remerciements du consultant et du représentant du BTGR de Faranah que la séance a pris fin à 11 h.

Fait à Nialia, le 26 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ /Expert Environnementaliste

163 EIES – version provisoire corrigée

Photos prises lors de la consultation publique de Nialia

164 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE NIAFRANDO, S/P DE BANIAN, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt six septembre à 14 h 30, s’est tenue sur la place publique du village de Niafrando, s/p de Banian, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Hériko dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Lancine Chérif, secrétaire général du comité de gestion a souhaité la bienvenue à la mission et offert les dix noix de cola au nom du village.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur a présenté le consultant et expliqué le projet aux populations.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT leur a expliqué l’objet de la consultation publique qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes suite à des travaux de ce genre.

La parole fut donnée aux participants pour la période de questions / réponses.

Monsieur El Hadj Alfan Cissé, notable du village a prit la parole pour souhaiter la bienvenue à la mission au nom des sages. Il dit qu’il est exploitant dans un autre bas-fond qui n’est pas celui de Heriko et voudrait savoir s’il sera possible pour le projet d’aménager ce bas-fond.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR, lui a expliqué la démarche au niveau du BTGR pour la recherche de solutions à de tels cas.

Monsieur Dembélé, consultant lui a répondu que pour ce projet seul le site de Hériko est concerné dans la village de Niafrando

Monsieur Mamoudou Chérif, exploitant a fait un commentaire sur les aménagements en maîtrise totale et dit ne rien craindre quant à la réalisation d’un tel projet.

Monsieur Toumani Sidibé, Vice président du comité de gestion dit que la position de sa parcelle est telle que l’eau stagne en permanence et demande si les aménagements l’aideront à résoudre ce problème.

Monsieur Sandouno du BTGR lui a répondu qu’en principe l’APD aidera à résoudre ce problème par le plan d’aménagement qui sera élaboré.

Monsieur Lamine Chérif, président du comité de gestion a exprimé ses préoccupations sur l’état actuel du bas-fond caractérisé par l’ensablement, la divagation des animaux et les mauvaises herbes. 165 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Dembélé, consultant lui a répondu que les activités d’agroforesterie aideront à réduire l’ensablement. La divagation des animaux est un problème qui doit trouver sa solution d’abord au niveau local par une concertation entre exploitants, éleveurs et autorités locales pour identifier des parcours éloignés du périmètre. La lutte contre les mauvaises herbes doit se faire avec l’appui des services agriculture et phytosanitaire pour choisir les herbicides homologués et moins nocifs pour l’environnement et par des pratiques culturales adaptées.

Monsieur Lousseni Dabo, exploitant et planteur a exprimé sa satisfaction de voir que le projet se concrétise car jusque là il était sceptique quant à sa réalisation croyant plutôt à une fausse promesse.

Monsieur Dembélé et Sandouno l’ont encore rassuré que le projet se déroule normalement et nécessite certaines études pour approfondi certains aspects et c’est pourquoi ils ont l’impression que les choses trainent.

Messieurs Woudiya Mamady Chérif, exploitant et Kerfala Kanté, responsable de l’organisation au sein du comité de gestion ont relaté leurs expériences avec le PNIR et qu’ils ont l’expérience de tels travaux.

Madame Hadja Djenebou Chérif, présidente des femmes qu’elle avait faite une diguette de retenu d’eau sur sa parcelle et a vu les effets sur son rendement et très optimiste à l’idée que ce projet fera mieux en terme de technicité pour la retenue d’eau. Elle pense que cela va aider à accroître les revenus sur les parcelles.

Madame Minata Fode Yara, exploitante de Hériko a abondé dans le même sens que la présidente.

Monsieur Mamady Kaba, membre du comité de gestion a posé la même question que Lamine Chérif et la même réponse lui a été donnée.

La rencontre a pris fin vers 16 h 05 et l’équipe leur a remercié pour leur participation massive à la rencontre tout en les assurant de signaler toutes les préoccupations évoquées dans son rapport qui sera porté à la connaissance du promoteur et des autres partenaires du projet.

Fait à Niafrando, le 26 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

166 EIES – version provisoire corrigée

Photos prises lors de la séance de consultation publique

Site de Heriko à Niafrando

167 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE FOURANDO, S/P DE BANIAN, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt six septembre à 17 h, s’est tenue sur la place publique du village de Fourando, s/p de Banian, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Bambou dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Sekou Kéita, président du district de Simbeldo dont fait partie le village de Fourando a souhaité la bienvenue à la mission toujours selon la tradition Malinké en leur offrent les dix noix de cola.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur a présenté le consultant et expliqué le projet aux populations.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT a par la suite expliqué l’objet de la consultation publique qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes suite à des travaux de ce genre.

Ce fut par la suite la période de questions / réponses.

Le président du District, Monsieur Sékou Kéita a d’abord été le premier à prendre la parole pour expliquer qu’il est particulièrement content que le projet prenne en compte la conservation des arbres et expliqué aux autres le rôle de l’arbre comme facteur de contribution à la pluviométrie.

Monsieur Bangaly Mara, président du comité de gestion a exprimé sa préoccupation de savoir si les villageois vont contribuer financièrement aux travaux.

Monsieur Dembélé, consultant l’a rassuré que tous les couts des travaux sont à la charge du projet.

Monsieur Kalil Kéita, vice président de la jeunesse a demandé si les autres bas-fonds aux alentours bénéficieront aussi des aménagements.

Monsieur Dembélé lui a répondu que seul Bambou est retenu et Alexis et Sandouno a expliqué comme il l’a fait dans les autres villages la démarche à suivre auprès du BTGR pour trouver une solution à ces genres de problèmes.

Monsieur Sayon Mara, chef secteur de Fourando attend vivement le démarrage des activités.

168 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Bangaly Diawara, Muezzin du village a remercié l’équipe au nom de la commission islamique du village dont il est le porte parole à la rencontre. Il a exhorté la jeunesse à s’impliquer plus que toutes les couches car selon lui ils sont l’avenir du village.

Monsieur Sayon Mansaré, trésorier du comité de gestion a sollicité que le projet aide dans l’achat d’intrants agricoles.

Monsieur Dembélé lui a répondu que sa sollicitation sera noté et porté à la connaissance du promoteur et que c’est ce dernier qui appréciera cette sollicitation parmi tant d’autres pour voir la faisabilité.

Messieurs Mamady Kéita, responsable des jeunes et Monsieur Sayon Kourouma ont relaté l’expérience que le village a déjà capitalisé à travers le PNIR et exprimé des craintes quant à la divagation des animaux surtout avec la maitrise totale qui verra les parcelles exploitées tout le temps.

Monsieur Dembélé, consultant a répondu que la solution à ce problème doit venir des villageois eux-mêmes et Monsieur Mamady Mara a confirmé que des règles sont établit au niveau du village quant la garde des animaux.

Monsieur Solo Kéita dit que le village a déjà des expériences en matière de reboisement et que le projet devra aviser les exploitants pour qu’ils aient le temps de récolter avant les travaux de génie civil.

Monsieur Dembélé, consultant et Monsieur Sandouno du BTGR l’ont rassuré que les dispositions seront prises à temps en accord avec les exploitants pour leur permettre de faire leurs récolte avant le début des travaux d’aménagement.

Ceci a marqué la fin de la rencontre 18 h50 et l’équipe de consultant leur a remercié pour leur participation à la rencontre avec bien sur l’assurance que toutes les préoccupations évoquées figureront dans le rapport.

Fait à Fourando, le 26 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

169 EIES – version provisoire corrigée

Séance de consultation publique à Fourando Site de Bambou à Fourando

170 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE BELEYA, S/P DE PASSAYA, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt sept septembre à 10 h, s’est tenue sur la place publique du village de Beleya, s/p de Passaya, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Wouloumbé dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Le Président du district Monsieur Lamine Kéita a souhaité la bienvenue à la mission et leur a offert les dix noix de cola en guise de bienvenue.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur a présenté le consultant et expliqué le projet aux populations.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT a par la suite expliqué l’objet de la consultation publique qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes suite à des travaux de ce genre.

Ce fut par la suite la période de questions / réponses.

Monsieur Demba Camara, président de la jeunesse a exprimé ses inquiétudes par rapport à la divagation des animaux très fréquente dans leur localité.

Monsieur Dembélé, consultant lui répondu que ce problème ne peut être résolu que par le villageois eux même en trouvant un cadre de concertation et d’entente s’il le faut avec l’appui conseil des services techniques et autorités administrative.

Monsieur Lamine Kéita, premier responsable du district a voulu savoir si les parcelles resteront toujours avec les propriétaires après les aménagements.

Il a été rassuré par Monsieur Sandouno du BTGR que les parcelles resteront toujours avec les mêmes propriétaires et que l’objectif de ce projet est de les aider à accroître leur revenus et de réduire la pauvreté

Monsieur Alassane Traoré, Agent des eaux et forêts aimerait que les exploitants soient appuyés dans la lutte contre les rongeurs et les mauvaises herbes.

Le consultant de I-SEPT, Monsieur Dembélé lui a dit que la préoccupation est notée et qu’il faudrait que les exploitants cherchent aussi conseil près des services phytosanitaires et des eaux et forêts pour le choix des produits homologués et qui préservent la diversité biologique.

171 EIES – version provisoire corrigée

Messieurs Daouda Condé et Mamadou Mack Camara tous membres du comité de gestion ont posé la question de savoir si les aménagements leur permettront de cultiver plus d’une fois dans l’eau.

Monsieur Sandouno leur a expliqué que les aménagements visent à retenir le plus longtemps possible l’eau pour leur permettre d’exploiter aussi longtemps leurs parcelles.

Monsieur Thierno Boronthio, commerçant a voulut savoir l’intérêt de ces aménagements pour lui en tant que commerçant.

Monsieur Dembélé, consultant lui a expliqué l’effet d’entrainement que pourrait avoir ces aménagements sur l’économie à travers l’impulsion des autres secteurs d’activités. Lui en tant que commerçant peut en cas de rendement élevé des parcelles peut acheter du riz aux exploitants du village et le revendre à Faranah ou ailleurs sans oublier que l’augmentation du pouvoir d’achat des exploitants agricoles peut influer positivement sur son commerce par l’écoulement rapide des ses marchandises.

Monsieur Toumani Camara, a fait une contribution sur l’importance du projet pour le village.

Monsieur Sékou Camara, trésorier du comité de gestion a des craintes surtout lors de la réalisation du projet et se demande qui fera le suivi de l’entreprise lors des travaux pour qu’il soit bien fait.

Monsieur Dembélé lui a rassuré qu’un Bureau de contrôle veillera à la conformité des travaux à exécuter par l’entreprise sans oublier que l’ANE veillera également avec tous les partenaires impliqués.

Monsieur Babaye Diallo, Boulanger est revenu sur une question déjà posée par Lamine Kéita et il fut renvoyé à la réponse donnée à ce dernier.

C’est par cette question de Babaye que la séance a pris fin.

Le consultant a tenu à les remercier et promis de noter toutes les préoccupations et craintes évoquées dans son rapport.

Fait à Beleya, le 27 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

172 EIES – version provisoire corrigée

Consultation publique de Beleya Site de Wouloumbè à Beleya

173 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU VILLAGE DE YARAFE, COMMUNE URBAINE DE FARANAH, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt sept septembre à 16 h 30, s’est tenue sur la place publique du village de Yarafè, Commune urbaine de Faranah, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Yarafè dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Famoro Taroré, chef de village de Yarafè a souhaité la bienvenue à l’équipe de consultants venus pour la consultation publique.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur leur a présenté le consultant et expliqué le projet et les objectifs de réduction de la pauvreté et se de sécurité alimentaire qu’il vise.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT leur a détaillé l’objet de la consultation publique, une partie importante des études d’impact environnementales et sociales qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes et déterminer les enjeux du projet.

Il s’en est suivi la période des questions / réponses.

Monsieur Kalifa Oularé, président du comité de gestion a d’abord été le premier à prendre la parole et soulevé un certain nombre de préoccupations auxquelles ils sont confrontés : il s’agit de l’ensablement du bas-fond, des parasites du riz et des fois du manque d’eau à certains endroits qui fait que les récoltes ne donnent pas bien souvent.

Monsieur Dembélé, consultant environnement du Bureau I-SEPT leur a répondu. En ce qui concerne l’ensablement, les activités agroforestières et les reboisements des versants visent à freiner l’ensablement et à réduire l’érosion. La lutte contre les parasites du riz es une action qui doit être menée de concert avec les services techniques de l’agriculture et de protection des végétaux par un choix de produits phytosanitaires homologués et moins nocif de l’environnement. Leur travail sur les parcelles exige un minimum d’équipement de protection (bottes et gants) pour se prémunir contre les sangsues. Quant aux difficultés d’eau pour irriguer convenablement les parcelles, les aménagements en maîtrise totale sont destinés justement à résoudre ce problème.

Après ces réponses, Monsieur Sandouno a aussi d’autres compléments d’informations, à savoir que l’APD qui est en cours vise à étudier en détail toutes les questions liées à la bonne irrigation des parcelles.

174 EIES – version provisoire corrigée

Les rencontre a pris fin par les préoccupations soulevées qui ton été soulevées par le président du comité de gestion. Il n’ya plus eu d’autres questions car selon le chef de village, quand ils ont été informés de la rencontre, ils s’étaient réunir avant pour souligner les problèmes évoqués par le président du comité de gestion qui devait être leur porte parole. Ils attendent vivement que les activités d’aménagements puissent être réalisées.

La rencontre a pris fin à 17 h 20 avec cette mise au point par les remerciements du consultant et de Monsieur Sandouno du BTGR.

Fait à Yarafè, le 27septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

175 EIES – version provisoire corrigée

Consultation publique à Yarafè Site de Yarafè

176 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU QUARTIER DANDANI, COMMUNE URBAINE DE FARANAH, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt sept septembre à 20 h 30, s’est tenue chez le chef de quartier de Dandani, Commune urbaine de Faranah, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Saranfodeya dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Le chef de quartier malade s’est fait représenté par Monsieur Ibrahima Condo, qui est le doyen des chefs de familles qui exploitent la partie du bas-fond à aménager, car l’autre partie de du bas-fond a déjà été aménagé par le PNIIR. Il a souhaité la bienvenue à l’équipe de consultants venus pour la consultation publique.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur leur a présenté le consultant et expliqué le projet et les objectifs de réduction de la pauvreté et se de sécurité alimentaire qu’il vise.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT leur a détaillé l’objet de la consultation publique, une partie importante des études d’impact environnementales et sociales qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes et déterminer les enjeux du projet.

Après ces explications, il s’en est suivi la période des questions / réponses.

Monsieur Ibrahima Condé a aussitôt ouvert les débats en soulevant une préoccupation à savoir si les exploitants devront contribuer financièrement aux coûts des aménagements.

Monsieur Dembélé, consultant environnement du Bureau I-SEPT lui rassuré qu’autant pour les bas-fonds que pour les activités agroforestières, tous les coûts des travaux seront pris en charge par le projet.

Monsieur Sandouno du BTGR a indiqué l’objectif du projet qui est d’aider les populations dans la lutte contre la pauvreté par la sécurité alimentaire et l’accroissement des revenus.

Sa deuxième question était de savoir si les parcelles ne leur seront pas retirées après les aménagements.

Monsieur Dembélé l’a également rassuré sur ce point que c’est un projet qui vient les aider et que par conséquent personne ne sera déposséder de sa parcelle.

177 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Kabiné Condé, exploitant et sage du quartier a exprimé toute sa gratitude pour cette initiative du gouvernement. Il a posé la question de savoir si lors des activités, on pourrait utiliser les jeunes pour les travaux.

Monsieur Dembélé lui a indiqué que ce serait une recommandation fondamentale qui sera faite à l’entrepreneur de favoriser l’embauche locale autant que possible.

Monsieur Moro Condé, vice-président du comité de gestion a voulu des précisions sur les berges qui sont érodés régulièrement.

Monsieur Dembélé, consultant environnement du Bureau I-SEPT a répondu que les activités de protection sont prévues par le reboisement et les plantations des versants directs du bas- fond.

Sa deuxième question concernait les attaques du riz causées par le papillon noctiel qui détruit les récoltes.

Monsieur Sandouno lui a expliqué l’expérience de l’Institut Agronomique de Faranah qui a trouvé une solution à ce problème et leur a invité à prendre contact avec eux. L’institut exploite un bas-fond situé un peu plus en aval appelé Fonkama.

D’autres explications ont été données aux participants par l’équipe de consultant notamment l’importance de l’agroforesterie qui vise à freiner le nomadisme agricole.

Ils ont évoqué tous le problème des oiseaux granivores sur les parcelles notamment les mange-mil.

Monsieur Dembélé leur a dit que cela passe par la lutte aviaire dont la stratégie requiert une implication des services de l’environnement et des eaux et forêts car, il faut faire en sorte à préserver les récoltes mais tout en préservant la diversité faunique ornithologique.

C’est par cette réponse que la séance a pris fin à 21h 45par les remerciements de l’équipe de consultant qui a tenu à les préciser que les préoccupations évoquées seront portées à la connaissance des partenaires du projet et de l’ANE.

Fait à Dandani, le 27 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

178 EIES – version provisoire corrigée

Consultation publique à Dandani Site de Saranfodeya

179 EIES – version provisoire corrigée

PROCES VERBAL DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DU QUARTIER DU VILLAGE DE DALAFILANI, S/P DE BENDOU FARANAH, PREFECTURE DE FARANAH

I- INTRODUCTION L’an deux mil douze et le vingt huit septembre à 9 h 30, s’est tenue sur la place publique du village de Dalafilani, S/P de Bendou Faranah, une séance de consultation publique concernant l’aménagement du site de Touroumafè dans le cadre DREGDE.

II- DEROULEMENT Monsieur Diossain Oularé, Président du district a souhaité la bienvenue à l’équipe du consultant.

Monsieur Alexis Sandouno du BTGR de Faranah, représentant le promoteur leur a présenté le consultant et expliqué le projet et les objectifs de réduction de la pauvreté et se de sécurité alimentaire qu’il vise.

Monsieur Souleymane Dembélé, consultant en environnement de I-SEPT leur a détaillé l’objet de la consultation publique, une partie importante des études d’impact environnementales et sociales qui consiste à répondre aux questions que les populations se posent et à recueillir leurs préoccupations et attentes et déterminer les enjeux du projet.

Après ces explications, il s’en est suivi la période des questions / réponses.

Monsieur Bakary Oularé, exploitant a exprimé aussi sa satisfaction de voir que ce projet apportera du bonheur a la population. Il dit que son village compte être parmi les meilleurs dans l’atteinte des objectifs que le projet vise et pour cela, ils vont s’investir pleinement pour la réussite des activités.

Monsieur Souleymane Oularé, sage du village a aussi exprimé sa gratitude aux partenaires qui ont pris cette initiative et souhaité succès dans la réussite des activités.

Monsieur Mandjou Oularé, Imam a expliqué quelques problèmes qui existent au niveau des parcelles notamment le manque d’eau en faisant le lien avec la prolifération des mauvaises herbes. Il a demandé si le projet aura des solutions pour ça.

Monsieur Dembélé, consultant lui a expliqué que l’aménagement en maîtrise totale est de résoudre ces problèmes d’irrigation au niveau des parcelles et que pour la lutte contre les mauvaise herbes, les services d’agriculture et phytosanitaires devront être associés pour les conseils techniques.

Sa deuxième question a concerné la qualité des eaux sur les parcelles qui est comme du gaz oil et qui nocive pour les cultures.

180 EIES – version provisoire corrigée

Monsieur Sandouno du BTGR li a dit qu’il a vu ce problème dans d’autres bas-fonds causés par les oxydes de fer.

Monsieur Dembélé lui a dit que ce problème doit être résolu par les aménagements et par un bon système de planage, d’irrigation/drainage sur les parcelles.

D’autres parts la qualité des sols qui sera faite par l’étude APD doit aider à déterminer le type d’amendement minéral et organique adapté au type de sol.

Monsieur Mamady Oularé, exploitant souhaite que d’autres bas-fonds puissent être aménagés par le projet.

Monsieur Dembélé lui a précisé que seul c’est Touroumafè qui est retenu pour ce projet.

Monsieur Sandouno lui a expliqué la démarche à suivre pour exprimer de tels besoins auprès du BTGR.

Sa deuxième question était de savoir si les parcelles resteront avec les mêmes propriétaires après les aménagements.

Il a été rassuré sur ce point qu’aucun des occupants actuels ne sera dépossédé de sa parcelle.

Sa troisième question concernait le déboisement actuel sur les coteaux.

Monsieur Dembélé lui a répondu que c’est l’un des problèmes que vise à résoudre l’agroforesterie.

Monsieur Seydou Oularé, président du comité de gestion a voulu savoir si les exploitants doivent participer financièrement aux travaux.

Il a été rassuré que tous les coûts des travaux d’aménagements dont pris en charge par le projet.

C’est par cette réponse que la séance a pris fin à 11 h57 et par les remerciements de l’équipe de consultant qui a tenu à les préciser que les préoccupations évoquées seront portées à la connaissance des partenaires du projet et de l’ANE.

Fait à Dalafilani, le 28 septembre 2012

Le rapporteur de séance

M. Souleymane DEMBÉLÉ/ Expert Environnementaliste

181 EIES – version provisoire corrigée

Consultation publique Vue du site de Touroumafè

182 EIES – version provisoire corrigée

ANNEXE III : TERMES DE REFERENCES

183 EIES – version provisoire corrigée

REPUBLIQUE DE GUINEE Travail - Justice – Solidarité

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE

DIRECTION NATIONALE DU GENIE RURAL

SECRETARIAT EXECUTIF DE L’ABN

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DANS LE BASSIN DU NIGER

DEMANDE DE PROPOSITIONS

No 03/PDREGDE/DNGR/10

Relative au Recrutement d'un cabinet pour les études EIES (Etude d’Impact Environnemental et Social), Evaluation sociale (ES) et les éventuels Plans d’Action de Réinstallation (PAR) dans le cadre de l’appui aux travaux d'aménagement hydro agricoles, à la restauration et le développement des activités agroforesteries et de protection des versants dans la région de Faranah»

FINANCEMENT IDA

Avril 2011

184 EIES – version provisoire corrigée

Section 5. Termes de référence

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTÈMES DU BASSIN DU FLEUVE NIGER

TERMES DE REFERENCE : Relatifs au recrutement d'un cabinet pour les études d’évaluation de l’impact environnemental et social dans le cadre de l’appui aux travaux d'aménagement hydro agricoles, à la restauration et le développement des activités agroforesteries et de protection des versants dans la région de Faranah

185 EIES – version provisoire corrigée

I/ Contexte et justification

Le fleuve Niger, long de près de 4200 km (3ème d’Afrique et 9ème au monde) constitue un espace de grande importance économique, écologique et social pour ses neuf pays riverains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad. Ce fleuve draine un bassin actif de 1 500 000 Km2, avec d’importantes ressources naturelles qui se dégradent progressivement à cause des actions anthropiques et climatiques.

L’énorme variabilité des ressources en eau dans le bassin du Niger et les effets économiques qui en résultent posent le problème crucial du stockage en eau et d’une régularisation du régime du fleuve pour faire face à l’accroissement des besoins entre secteurs d’usage et les pays riverains. La nécessité en infrastructures de stockage d’eau trouve sa justification dans le besoin des pays riverains à trouver des solutions aux crises alimentaires et énergétiques répétitives liées aux fluctuations récurrentes et prolongées des ressources en eau du fleuve Niger et qui minent toute possibilité de croissance durable du bassin. Une mobilisation efficace et une gestion rationnelle des ressources en eau constituent un impératif pour impulser une réduction de la pauvreté et une reprise de la croissance.

C’est conscient de cette situation que le gouvernement guinéen, de concert avec les autres Etats du bassin du Niger a négocié et obtenu auprès de l’Association Internationale de Développement (IDA), un crédit pour contribuer au financement du projet de Développement des Ressources en Eau et de Gestion Durable des Ecosystèmes (PDREGDE) du bassin du Niger.

La Guinée un des pays membre de l’ABN est située dans la partie amont du fleuve Niger d’où il prend sa source, n’échappe pas à la problématique d’ensemble que connaît le bassin du fleuve Niger. En effet l’environnement naturel, est marqué par un régime climatique dégradant caractérisé par la réduction de la pluviométrie et une tendance à la dégradation très avancée des écosystèmes. A cela s’ajoute le phénomène de la pauvreté de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté.

Aussi au terme d’un accord signé entre l’Association Internationale de Développement ( IDA) et la République de Guinée pour l’exécution des activités du « Programme de Développement des Ressources en Eau et de Gestion Durable des Ecosystèmes dans le Bassin du Niger », il est prévu dans le cadre de cette composante 3 du Projet dan la Région de FARANAH ( préfectures de Faranah et Kissidougou) un sous projet pour : i) l’aménagement de 450 ha de bas fonds et petites plaines en vue de Sécuriser la production rizicole et maraîchère par la maitrise totale de l’eau et ii) l’agroforesterie et la protection/restauration de 2000 ha de bassins versants immédiats des bas fonds et petites plaines retenus par les bénéficiaires.

Les activités du sous projet sont susceptibles de produire des impacts négatifs sur les milieux récepteurs notamment les milieux biophysiques et social. Au regard de cette situation et avant d’entamer les travaux, il est impératif de réaliser une évaluation environnementale et sociale susceptible d’aboutir à l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et sociale et d’un 186 EIES – version provisoire corrigée

Plan d’accompagnement des populations qui seront affectées par les réalisations au niveau de chaque site du sous projet conformément aux procédures applicables aux projets financés par la Banque mondiale et la législation Guinéenne en matière d’évaluation environnementale et sociale.

Les présents termes de références concernent la réalisation des études environnementales et sociales dans le cadre des périmètres irrigués de bas fonds et d’agroforesterie à Faranah et Kissidougou en Guinée. Ils sont élaborés pour servir de cadre au consultant chargé de la réalisation de cette étude.

II/ Présentation de la zone d’étude

Le projet DREDGE pour cette première phase en Guinée couvre les préfectures de Faranah et Kissidougou dans la Région administrative de Faranah pour la mise en œuvre de 450 ha d’aménagement de bas fonds et 2000 ha d’agroforesterie.

Les sites et périmètres concernés sont les suivants :

Tableau 37 : Superficie prévue en aménagement et agroforesterie (en hectares) ND Périmètres Superficie Superficie Parcelle agro Site (CU/CRD) aménageable forestière agro forestière

1 Yarafè 89,52 Yar1 57,12 CU Faranah

30 Yar2 32,40 CU Faranah

2 Saranfodéya 62,68 Sar1 35,66 CU Faranah

6 Sar2 27,02

3 Yérélinko 124,22 Yer1 44,42 CU Faranah

Yer2 43,73 CU Faranah

21 Yer3 36,07 CU Faranah

4 Wouloumbè 155,76 Woul1 47,23 Passaya

Woul2 48,91 Passaya

Woul3 31,50 Passaya

63 Woul4 28,12 Passaya

187 EIES – version provisoire corrigée

5 Touroumafè 181,36 Tour1 31,11 Beindou-Faranah

Tour2 42,42 Beindou-Faranah

Tour3 Beindou-Faranah 30,28

Tour4 41,31 Beindou-Faranah

27 Tour5 36,24 Beindou-Faranah

6 Drissatigui 128,05 Dris1 36,53 Hèrèmakono

Dris2 31,83 Hèrèmakono

Dris3 32,05 Hèrèmakono

35,5 Dris4 27,19 Hèrèmakono

7 Bendékoudédi 101,94 Ben1 31,28 Hèrèmakono

Ben2 29,41 Hèrèmakono

20.5 Ben3 41,25 Hèrèmakono

8 Kimignalen 186,82 Kim1 29,12 Nialia

Kim2 31,32 Nialia

Kim3 31,12 Nialia

Kim4 35,04 Nialia

Kim5 29,05

40,5 Kim6 31,17 Nialia

9 Hériko 159,87 Her1 51,50 Banian

Her2 36,53 Banian

Her3 40,12 Banian

72 Her4 31,72 Banian

10 Bambou 172,62 Bam1 36,17 Banian

36 Bam2 33,50 Banian

188 EIES – version provisoire corrigée

Bam3 28,04 Banian

Bam4 38,87 Banian

Bam5 36,04 Banian

11 Tonkelen 131,39 Tonk1 60,38 Sangardo

33 Tonk2 71,01 Sangardo

12 Gbangban 210,6 Gban1 58,58 CU Kissidougou

Gban2 90,32 CU Kissidougou

110 Gban3 61,70 CU Kissidougou

13 Djigbè 33 130,79 Dji1 70,23 Bendou Kissidougou

Dji2 60,56 Bendou Kissidougou

14 Massarenko 14,5 - CU Faranah

15 Gbey 228,4 Gbey1 57,55 Bendou Kissidougou

Gbey2 52,10 Bendou Kissidougou

Gbey3 64,36 Bendou Kissidougou

Gbey4 54,39 Bendou 21,5 Kissidougou

Total 641,5 2064,02

La zone d’étude est située dans la partie Sud Est de la République de Guinée. Elle se trouve entre 10°024 et 11°104 de latitude Nord et 10°12 et 10°504 de longitude Ouest avec une altitude moyenne de 340 m.

Elle est limitée au Nord par la préfecture de Dabola, au Sud par la préfecture de Kissidougou, à l’Est par la préfecture de Kouroussa et à l’Ouest par la préfecture de Mamou et République de

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Sierra Leone. Elle couvre une superficie de 13 000 Km2, avec une population de 147 743 habitants (recensement 1996) pour une densité moyenne de 12 habitants au Km2

III/ Interventions antérieures ou en cours dans la zone du projet

Un certain nombre de projets ou interventions ont eu lieu ou sont en cours d’exécution dans la zone de l’étude ; c’est:

 Projet élargi de gestion des ressources naturelles (PEGRN) et LAMIL : approche de co- gestion des forêts classées de l’Etat (Lélouma, Dabola, Kindia) ; cette approche a permis d’expérimenter plusieurs systèmes de gestion agroforestière dans les forêts de Sincéry, oussa et Balayan à Dabola ;  Programme Régional d’aménagement des bassins versants du Haut Niger et de la Haute Gambie ;  Projet FEM : Inversion des tendances à la dégradation des terres et des eaux (ITDTE) dans le bassin du Niger ;  Projet GERF (projet gestion de l’espace rural et des forêts de Mamou) 1992 – 1994  Programme régional d’aménagement intégré des hauts bassins du Niger et de la Gambie, l’Union Européenne a appuyé la DNEF (Direction Nationale des Eaux et Forêts) à la réalisation des activités agro forestières à Faranah dans les CRD de Nialia et de Banian sur le micro bassin de Firikoba ou Niger Supérieur en 1991  Programme National d’Infrastructure rurale (PNIR 1) : avec la réalisation d’aménagements de petits bas fonds dans la zone du projet ;  Les projets Haute Guinée Ouest (PHGO) à Kissidougou et à Faranah ont également développé l’aménagement et la mise en valeur des petits bas – fonds dans le cadre de la protection des bassins versants.

Description des activités à mener dans la zone

En Aménagement Hydro Agricole

Des aménagements hydro agricoles opérationnelle avec maitrise totale de l’eau seront réalisés pour assurer le développement de l’irrigation en riziculture et autres cultures vivrières ainsi que celle des cultures de contre-saison.

Les aménagements hydro agricoles porteront sur la riziculture, le maraîchage et les activités économiques complémentaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations tout en maintenant et protégeant l’environnement d’une manière durable.

Les types d’aménagements à réaliser seront équipés par des ouvrages suivants:

1° Ouvrages de mobilisation d’eau (petits barrages en terre équipés des ouvrages de régulation en béton).

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2°Ouvrages de prise au fil de l’eau équipés de vannes d’admission d’eau dans des canaux principaux.

3°Ouvrages de distribution d’eau équipés de seuils de régulation du niveau dans les drains et canaux d’irrigation.

Ces trois types d’ouvrages seront réalisés à l’entreprise

Les aménagements de terre : digues de séparation, diguettes et planage des casiers seront réalisés par les communautés.

Les ONG qui seront recrutés pour la maîtrise d’ouvrage déléguée vont appuyer les communautés pour la mise en œuvre de ces actions.

Les études techniques de détail fourniront les caractéristiques des ouvrages, leur emplacement et la taille des aménagements sur chaque site.

En Agro foresterie et protection des versants :

L’agroforesterie portera sur les spécificités de chaque site, notamment les types de gestion agro forestière proposés : arboriculture fruitière, cultures en couloir, enrichissement des forêts communautaires, amélioration des jachères, api-sylviculture, reboisement des marges de bas- fonds etc. et la proposition de thèmes de formation en agroforesterie pour les bénéficiaires et les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet.

L’étude développera une approche « Système agraire» de façon à prendre en compte l’ensemble des dynamiques socio-économique et environnementale.

Les études techniques de détail proposeront pour chaque site étudié : i) un programme chiffré de protection des bassins versants associés aux bas-fonds aménagés. Ce programme, portera sur l’identification de techniques de protection appropriées qui seront appliquées en priorité sur les zones connaissant des degrés marqués de dégradation et qui doivent faire l’objet d’identification par le consultant. ; ii) des mesures de protection des plantations contre les pâturages et les feux de brousse ; iii) des modes de gestion efficaces et iv) des espèces végétales (fruitière et forestière) aptes à l’agroforesterie

IV/ Objectifs de la mission:

L’objectif de l’étude est : i) d’évaluer et de gérer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des travaux d’aménagement de bas fonds et des activités d’agroforesterie, (ii) de définir les mesures d’atténuations, de suivi et de surveillance, ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du sous projet et la réalisation des activités, ceci dans le but d’atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables, conformément aux critères d’évaluation

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environnementale et sociale de la Banque Mondiale et la réglementation nationale en vigueur en Guinée.

V/ Résultats attendus :

a- Les impacts environnementaux et sociaux potentiels de la mise en œuvre du sous projet sont identifiés et analysés, b- Des mesures pour minimiser les impacts négatifs et accroitre les impacts positifs de la sont connues, c- Les droits fonciers, les propriétaires et les occupants des sites sont connus, d- Les différentes utilisations des terres sont connues, e- Les activités génératrices de revenus susceptibles d’être menacées sont connues, f- Les personnes potentiellement affectées par les activités du sous projet sont identifiées et leur nombre est connu, g- Les dispositions prises pour les groupes vulnérables sont connues, h- Un dispositif de suivi est proposé, i- Un plan de Gestion Environnementale et sociale est élaboré, j- Un éventuel Plan d’Accompagnement des Personnes Affectées par le sous Projet (PAPs) est élaboré et soumis pour appréciation avant le début des travaux.

VI/ Mandat du consultant :

Les documents à remettre à la fin de l’étude seront organisés autour des points suivants :

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Le consultant procédera à l’élaboration d’une étude d’impact environnemental et social visant à évaluer les impacts positifs, négatifs, directs et indirects sur l’environnement humain et biophysique des travaux conformément à la réglementation nationale en vigueur en Guinée et aux politiques opérationnelles de la Banque Mondiale.

Le consultant aura à mener les activités ci-après :

i) la description du sous projet. Il s’agit plus précisément de la description des activités retenues dans le cadre des travaux d’aménagement hydroagricole et l’agroforesterie ; ii) la description de l’état initial de l’environnement : description des données de référence relatives aux milieux physique, biologique et humain et si nécessaire, mettre en évidence les contraintes majeures qui nécessitent d’être prises en compte. Une attention particulière sera accordée aux éléments ci-après : les aires naturelles présentant un intérêt pour les populations, l’utilisation actuelle des terres et des eaux ou des ressources fauniques et floristiques, les méthodes de gestion des terres, le régime foncier, les menaces particulières (feux de brousse ou feux de forets, les défis environnementaux et sociaux majeurs, etc.

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iii) la description du cadre politique, administratif, et juridique (description des exigences de la Guinée en matière d’évaluation environnementale et sociale qui sont pertinentes aux sous projet, ainsi que les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale activés par le sous projet) ; La description sommaire des enseignements tirés de la capitalisation des acquis des interventions antérieures dans la zone en matière de gestion intégrée des ressources du bassin ; iv) l’identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux générés durant la phase de construction et la phase d’exploitation des aménagement de bas fonds et les activités d’agroforesterie : identifier et évaluer les changements qui pourraient résulter du projet sur la base des données de référence, distinguer les impacts qui se produiront en phase de construction de ceux qui se produiront durant la phase d’exploitation ; préciser les impacts à court, moyen et long terme. Une attention particulière sera accordée aux impacts sur les zones à risques de grande sensibilité telles que les écosystèmes fragiles ainsi qu’aux impacts cumulatifs v) la conduite des consultations auprès des parties prenantes afin de connaître leurs préoccupations par rapport au sous projet et identifier en même temps les principaux enjeux et impacts environnementaux et sociaux. Avant de soumettre le rapport provisoire, les résultats de l’étude d’impact environnemental et social ainsi que les mesures d’atténuation proposées seront partagés avec la population, les ONGs, l’administration locale et le secteur privé. Les préoccupations de ces parties prenantes seront intégrées dans le rapport provisoire. Les procès verbaux de ces consultations devront également être annexés au rapport provisoire. vi) l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) prévoyant : (a) la proposition de mesures d’atténuation et de bonification ; Ces mesures doivent être réalisables et économiquement efficaces répondant aux impacts précédemment définis, afin d'accroître les bénéfices du sous projet (mesures de bonification) ou de réduire les impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs à des niveaux acceptables (mesures d’atténuation). Chaque mesure doit être décrite en détail, en considérant l’ensemble de l’information technique requise pour sa mise en œuvre (conception, description de l’équipement et procédures opérationnelles, si nécessaire);

(b) la surveillance environnementale qui est le contrôle de l’application des mesures d’atténuation des impacts négatifs et de maximisation des impacts positifs aussi bien pendant la phase des travaux que pendant la phase d’exploitation ;

(c) Définir aussi clairement que possible des indicateurs à utiliser, en phase de construction et en phase d’exploitation, et qui permettent d’évaluer (i) la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de bonification, et (ii) les impacts du sous projet sur certaines composantes environnementales et sociales

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(d) un programme de suivi environnemental comprenant des activités de l’institution régalienne en charge de suivre les indicateurs d’impacts environnementaux et sociaux ;

(e) la détermination des responsabilités (responsables de mise en œuvre et responsables de suivi, obligations de l’Entreprise devant réaliser les travaux et du Bureau de contrôle environnemental) ; (f) une estimation des coûts de toutes les mesures envisagées assortie d’un chronogramme.

Le rapport de l’EIES fera l’objet d’un rapport séparé. Le consultant tiendra compte du délai de validation du rapport provisoire auprès des parties prenantes au niveau local ou communautaire. Le processus de consultation/validation doit être décrit dans le rapport final. Le rapport de l’EIES devra contenir au minimum les éléments suivants :

 résumé analytique  description des activités du sous projet  description de l’environnement de la zone de réalisation du sous projet  description du cadre politique, institutionnel et réglementaire  Identification et l’évaluation des impacts potentiels du sous projet  Mesures de mitigation et de bonification  Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES)  Consultation publique  Annexes

EVALUATION SOCIALE

Le consultant procèdera à une évaluation sociale afin d’identifier clairement les Personnes Affectées par le sous projet (PAP) et d'évaluer les impacts sociaux potentiels des activités du sous projet sur les biens de la population et leur source de revenus et de fournir des mesures spécifiques tendant à éviter ou minimiser les impacts négatifs.

Pour atteindre cet objectif, ces orientations doivent tenir compte :

i) de la spécificité des activités du sous projet et de la portée en acquisition de terres, ii) la diminution de ressource et/ou restriction d’accès du fait des interventions du sous projet.

Si les populations vulnérables sont affectées par le sous projet, des mesures spécifiques doivent être documentées et comparées avec les enregistrements disponibles de propriété foncière etc.

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Le consultant aura à mener les activités ci-après :

Description des conditions socioéconomiques de la zone du projet

 A partir des enquêtes et de la consultation publique, déterminer et confirmer les problèmes majeurs à analyser dans le cadre de l’étude  Faire une analyse succincte de la situation socioéconomique des PAP et leur situation sur chaque site : structure sociale, démographique, éducation, santé, occupation des sols, mode d’exploitation des terres, économies locales structures organisationnelles, inventaires des biens capitaux, ressources culturelles, emploi, logement, revenus, groupes vulnérables, etc.  Etudier rigoureusement la question du déplacement des populations, l’expropriation des terres, les risques de conflit et proposer des solutions en parfaite harmonie avec les propositions issues des consultations publiques en prenant en compte les avis des PAP.  Prendre en compte les préoccupations des groupes vulnérables notamment, les femmes, les enfants, et les personnes âgées pour les intégrer aux potentialités de développement.

Recensement des personnes, des biens et des moyens d’existence affectés

 Résultats d’un recensement couvrant les occupants actuels de la zone affectée, pour établir la base de la conception du programme de mitigation des impacts pour exclure les personnes qui arriveraient après le recensement de l’éligibilité aux bénéfices Plan d’accompagnement des personnes affectées. Ce recensement devra être opéré en un laps de temps relativement court et sa clôture tient lieu de date limite de reconnaissance des droits (date butoir). Cette date devra ensuite être diffusée auprès des populations dans la zone de chaque sous projet, autant pour se prémunir des plaintes futures que pour empêcher des invasions et des constructions opportunistes une fois les mesures de mitigation divulguées.  Caractéristiques des ménages affectés impactés : description des systèmes de production, de l’organisation des ménages, comprenant les niveaux de production et de revenus issus des activités formelles et informelles, et les niveaux de vie (notamment sur le plan de la santé) de la population impactée.  Définir les critères d’indentification et d’éligibilité des PAP.  Faire l’inventaire du patrimoine des PAP et groupes vulnérables affectés. Pour chaque type de bien ou de moyen d’existence affecté, définir la méthodologie suivi pour l’affecter une valeur (avoir à l’esprit que l’évaluation des actifs affectés à pour but de procurer une indemnisation équitable aux personnes déplacées, tout en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables). Calendrier et dispositif institutionnel de mise en œuvre et de suivi des mesures de mitigation des impacts sociaux.

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 Définir la période dans laquelle doit se dérouler la mise en œuvre des mesures. Ce calendrier devrait préciser le lien de conditionnalité entre les mesures d’accompagnement des PAPs et la réalisation effective des travaux.  Identifier toutes les acteurs parties prenantes, et préciser leur rôle. Le dispositif institutionnel de mise en œuvre du Plan devrait être opérationnel pour permettre son application effective et dans des délais brefs afin de ne pas retarder le début des travaux.  Décrire le mécanisme, la manière et la périodicité des rapports de suivi de la mise en œuvre du Plan avec des indicateurs de suivi facilement mesurables.  Quantifier le coût des mesures d’accompagnement et déterminer la structure responsable du financement

Appuis aux PAP

 Fournir une description détaillée des types d’aide (par ex., indemnisation, aide à la réinstallation, indemnité ou compensation liées aux restrictions d’accès et ou aux ressources) devant être apportée aux personnes /groupes affectés.  Décrire également les termes des accords passés avec les personnes affectées et la manière dont celles-ci sont prêtes à s’accommoder de l’appui et du calendrier discutés.

De surcroît :

 Décrire le type d’efforts qui seront entrepris pour rétablir ou améliorer leurs revenus ;  Décrire le type d’attention particulière qui sera accordée aux personnes âgées, invalides, à toute autre catégorie de personnes nécessitant une assistance particulière ;  Décrire la manière dont l’accès aux services (eaux, pâturage) sera restitué ou amélioré ; Le rapport de l’évaluation sociale fera l’objet d’un rapport séparé.

Le consultant tiendra compte du délai de validation du rapport provisoire auprès des parties prenantes au niveau local ou communautaire.

Le processus de consultation/validation doit être décrit dans le rapport final. Les procès verbaux de ces consultations devront être annexés au rapport provisoire.

Le rapport de l’évaluation sociale devra contenir au minimum les éléments suivants :

 Résumé Exécutif  description sommaire des activités du sous projet  Description de l’environnement social de la zone d’intervention du sous projet  Description du cadre politique, institutionnel et réglementaire applicable au sous projet  Approche méthodologique  Identification et Analyse des impacts sociaux potentiels du sous projet  Proposition de mesures pour minimiser les impacts sociaux potentiels 196 EIES – version provisoire corrigée

 Proposition d’un dispositif de suivi Sur la base de l’évaluation sociale, du processus de classification des sous projets décrit dans le Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP), des différentes consultations avec les diverses parties prenantes, et de l’ampleur des impacts, le consultant sélectionnera l’instrument approprié pour minimiser la réinstallation.

 Avec un nombre de PAPs supérieur à 200 ou un nombre de PAPs inférieur à 200 (avec répercussions majeures du type : déplacement physique de groupes vulnérables), le consultant élaborera un Plan d’Action d’accompagnement qui couvrira au minimum les éléments suivants : o Description du sous-Projet et de ses impacts éventuels sur les terres o Principaux objectifs du programme de recasement o Présentation des résultats des études socio économiques et du recensement des personnes, des biens et des moyens d’existence affectés. o Contexte légal et institutionnel o Eligibilité et droits à indemnisation / recasement. o Evaluation et compensation des pertes. o Mesures de d’accompagnement (en cas de déplacement physique) ; mesures de réhabilitation économique o Décrire le mécanisme de consultation des PAPs et leur liste o Procédures de gestion des plaintes et conflits. o Responsabilités organisationnelles. o Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu’à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du projet et des diverses formes d’assistance prévues. o Coût et budget : Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour le recasement, y compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. o Suivi et évaluation : Organisation du suivi des actions de recasement par l’organisme chargé de la mise en œuvre, intervention d’agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes affectées au processus de recasement  En cas de répercussions mineures (pas de déplacement physique et perte de moins de 10% des actifs productifs) ou d’un nombre de personnes déplacées inférieur à 200, le consultant élaborera un Plan Résumé d’action d’accompagnement qui devra couvrir au minimum les éléments suivants : o Description sommaire du sous-projet (Besoin en terrains, Justification et minimisation des besoins en terrain) et la réinstallation requise

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o Recensement des biens et personnes affectés (Méthodologie, résultats) o Biens affectés o Caractéristiques socio-économiques et moyens d’existence de la population affectée o Description des indemnisations proposées et des autres mesures d’assistance au recasement o Consultation avec les personnes affectées par le Projet sur les alternatives acceptables o Procédures de traitement des plaintes et conflits o Suivi et évaluation o Responsabilités institutionnelles et organisation de la mise en œuvre o Calendrier, budget et mécanismes de financement o Signature des parties prenantes

 Si le nombre des PAPs est inférieur à 50 personnes, il y aura la nécessité de suivre rigoureusement la démarche des PRR ou PAR, à la seule différence que cet outil ne requière pas l’approbation préalable de la Banque avant les travaux. Il y aura cependant une évaluation durant les supervisions.

 Si le nombre des PAPs est nul et que l’on note par ailleurs des impacts négatifs engendrés par les travaux, il est nécessaire de prendre les dispositions nécessaires pour réduire les risques de vulnérabilité des populations conformément aux dispositions de la politique OP 4.12. A ce niveau également il y aura une évaluation durant les supervisions. Le consultant tiendra compte du délai de validation des Plans d’action d’accompagnement et du rapport provisoire auprès des parties prenantes au niveau local et la restitution aux populations. Le processus de consultation/validation doit être décrit dans le rapport final.

Tous les documents à remettre, seront complété par autant d’annexes que nécessaires.

Deux ateliers préfectoraux de validation seront organisés respectivement à Faranah et à Kissidougou.

VIII/ Organisation et calendrier de l’étude

1- Méthodologie

Le consultant travaillera sous la direction de l’ANE en étroite collaboration avec les structures impliquées dans la mise en œuvre du PDREGDE. Il doit également collaborer avec les structures nationales compétentes dans le domaine de l’étude.

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Le consultant tiendra compte des délais de validation des rapports provisoires auprès des parties prenantes au niveau local ou communautaire. Le processus de consultation/validation doit être décrit dans les rapports finaux.

2- Expérience du consultant

Le consultant dont la candidature sera retenue doit avoir au moins 10 ans d’expérience dans l’exécution des études environnementales et sociales et d’évaluation sociale en Afrique subsaharienne.

3- Personnel clé pour la mission

Les experts doivent avoir une bonne connaissance pratique d’au moins 10 ans dans leurs domaines d’activités en rapport avec la mission.

L’équipe du consultant doit comporter les expertises suivantes :

Expert environnementaliste (chef de mission) : Ingénieur (Bac + 5) en environnement ou équivalent et foret, ayant 10 ans d’expérience en études environnementales et sociales et familier avec les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et avoir mené cinq (5) études similaires niveau sous régional. Il sera chargé de l’étude d’impact environnemental et social pour les opérations d’aménagements hydro agricoles et d’agroforesterie.

Expert sociologue : Ingénieur (Bac + 4) en science sociale avec une expérience avérée d’au moins sept (07) ans en intermédiation sociale et des références pertinentes dans la préparation des évaluations sociales et des Plan d’Action de Réinstallation en Guinée ou dans la sous région et doit être familier avec les politiques de sauvegardes sociales de la Banque».

La connaissance du milieu et de l’une des langues du milieu est un atout. Une revue détaillée des CV et des projets déjà exécutés seront déterminants pour une sélection adéquate.

4-Durée des prestations

Les prestations dureront trois (03) mois à compter de la date de signature du contrat. Le consultant proposera un planning de l’exécution de l’étude qui précisera les durées d’intervention nécessaires pour chaque consultant en fonction de sa mission et de la période de sa mobilisation.

5- Documentation

Il sera mis à la disposition du consultant par l’ANE, l’ensemble des documents disponibles et les informations nécessaires pour la bonne exécution des études.

199 EIES – version provisoire corrigée

6- Rapports

L’EIES fera l’objet d’un rapport séparé. Les résultats de l’évaluation sociale et les Plan d’action d’accompagnement seront présentés sous forme de rapports séparés pour chaque commune (CU ou CRD)

A l’achèvement des prestations, la version provisoire des rapports en 10 exemplaires format papier et 03 CDROM devra être soumise au client pour revue et commentaires. La version finale de chaque rapport devra être transmise en 15 exemplaires et 05 CDROM après prise en compte des observations de toutes les parties prenantes du projet.

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ANNEXE IV : LISTE DES ESPECES ET ECOSYSTEMES FORESTIERS D’INTERET

201 EIES – version provisoire corrigée

Préfecture de Kissidougou

N° Noms des forêts ou des Villages ou Commune Superficie en groupements ou des districts rurale ha villages

1 Bèn Konado 80,00

2 Biilapi samadon 25,70

3 Kondokoye Woldon Banama 96,1

4 Benda Dakadou Millimon Banama 97,25

5 Soyali Sessendou Banama 78,31

6 Benda Kassadou Kassadou Banama 91,50

7 Malla kissia Kongola Millimon Banama 87,45

8 Benda Mikoldou Banama 54,75

9 Makatiya Beldou Banama 99,75

10 Mafendou Mowsian Banama 52,25

11 Benda Kouwaoucenter Banama 85,25

12 Benda Dakodoumiliwou Banama 97,85

13 Benda Dakadouwam Banama 29,56

14 Benda Makossa Kondiadou 42,10

15 Diompilo Petho Kondiadou 46,00

16 Benda Kaowa Kondiadou 59,00

17 Dompilo Kondiou Fermassadou 35,50

18 Mariaudo Daldou fermassadou 21,42

19 M’Tyisina Yradou Bardou 36,70

20 Dompilo Brouadou kawa Bardou 69,62

21 Foniadou Bero Bardou 80,70

202 EIES – version provisoire corrigée

22 Peeyé Gbaudou Bardou 96,30

23 Bololako Tagbi Bardou 75,05

24 Benda Saudia kaw Bardou 65,05

25 Kero Foniadou Bardou 80,70

26 Dompilo Felewbè Bardou 98,40

27 Dignio Doadou -ouede Bardou 72,20

28 Hawoukollo Baratyo Soffedou Bardou 96,20

29 Benda Yalawba Bardou 28,37

30 Dawas Dawawada Bardou 82,75

31 Pouugayau Gbayau Gbaugbadou 61, 90

32 Horoya Sirdou Gbaugbadou 50,02

33 Benibara Kamankoro 1 Gbaugbadou 60,98

34 Ben Dawa Gbaugbadou 67,75

35 Miaudau fourdou Fourdou Kawa Gbaugbadou 74,00

36 Touffoudou Douwaudou Gbaugbadou 75,70

37 Kissiyalankoro Kissiyalankoro Gbaugbadou 92,00

38 Donssandou Donssandou Gbaugbadou 75,70

39 Fona Fona Gbaugbadou 54,00

40 Gbananko Gbananko Gbaugbadou 77,00

41 Faso Dagnoro Sangardo 32,23

42 Dêya Dêya Sangardo 46,00

43 Damandou Damandou Sangardo 70,10

44 Kinssardou Kinssardou Sangardo 43,00

45 Mendou Meindou Sangardo 52,00

203 EIES – version provisoire corrigée

46 Sabaty Mermeria Sangardo 66,60

47 Wakaly beindou Sangardo 43,40

48 Benda Donssandou Kirawa 55,50

49 Biwonda Dawadon Kirawa 64,55

50 Benda Gbandoudou Kirawa 93,00

51 Tongbotyie Tongbotyie Kirawa 97,00

52 Lando Lando Kirawa 59,20

53 Fermakona Fermakona Kirawa 43,00

54 Fedou Fedou Kirawa 12,00

55 Toly Toly Yendi millimou 52,00

56 Mafendo Mafendo Yendi millimou 99,00

57 Kama kama Yendi millimou 87,00

58 Gbando Gbando Yendi millimou 89,00

59 Womente Womente Yendi millimou 42,00

60 Lambaï Wondithe Yendi millimou 55,25

61 Mende Yow- Bollen Koumassadou Yendi millimou 42,75

62 Benda Gbandou Gbandou Yendi millimou 89,00

63 Trakore1 Trakore 1 89,00

64 Kalakari Kalkaridou Yombiro 19,87

65 Yarakongo Yarakongo Yombiro 59,00

66 Fa-simbo Konronna Lelessa Yombiro 90,44

67 Kendegba1 Trakore2 Yombiro 74,91

68 Kolongban Sorkourala Yombiro 66,19

69 Sangbaladou Yombiro Beindou 58,50

204 EIES – version provisoire corrigée

70 Yolian Heyako Kama Beindou 58,00

71 Mariaudo Woldou Beindou 32,50

72 Benda Sangalabadon Beindou 58,50

Forêts classées : Kissidougou

N° Nomenclature Date de classement Superficie en Objectif ha forêts classées

1 Forêt classée de 5662 /SEF/10/10/1951 336 Protection Bambaya

2 Forêt classée de 526 /SEF/15/12/1950 28 Arboretum et Bambaya protection

3 Forêt classée de 5620 / 2 300 Protection et cellykoro SEF/01/10/1951 production

4 Forêt classée de yardo 3823/ SEF/20/11/1955 4 096 Protection et production

5 Forêt classée de 5642/ SEF/04/12/1955 147 Protection Sangalabadou

Forêts de Mise en defens : Kissidougou

N° Commune rurale Districts Secteurs Superficie

1 KenemaBomba Koïko 10,22

2 Gbangbadou KenemaBomba Nerako 19,56

3 Gbangbadou KenemaBomba KenemaBomba 50,75

4 Beindou Fermessadouba Fermessadouba 23,80

5 Dombadou Kossilan pompo 15,05

6 Sangardo Borokoro Heremakono 13,00

7 Yèndè Millimon Walto Walto 35,25

205 EIES – version provisoire corrigée

Forêts classées : Faranah

N° Nomenclature N° et date de Superficie en Objectif classement ha forêts classées

1 Forêt classée de 1945 4770 Protection Korokonia (Tête Niger)

2 Forêt classée de Maffou 1954 52400 Protection

3 Parc du Haut Niger 1997 752 200 Réserve de biosphère en 2002

Groupement forestier : Faranah

N° Noms des forets ou des Villages ou Commune Superficie en groupements ou des districts rurale ha villages

1 Nafa soungbaya Passaya 25 50

2 Sonoya Niènouya Passaya 14,79

3 Mamadouya Koutawalia Passaya 40,00

4 Sodia Kolowalia Passaya 89,49

5 Hereko Danda Passaya 12,00

6 Limaniaalia Silini Nialia 62,50

7 Sinissi Moroua Nialia 26,50

8 Sabougnouma Arfela Nialia 56,00

9 Kamarah Kamarah Nialia 40,00

10 Karawalia Karawalia Nialia 47,00

11 Tangaya Tangaya Marella 69,00

12 Famania Famania Tiro 44,00

13 Sanankoro Sanankoro Tiro 37,50

206 EIES – version provisoire corrigée

14 Saourou Saourou Tiro 60,00

15 Benkadi Safrani Tiro 37,50

16 Sabati-Bara Seleya Tiro 49,50

17 Diamana Dèmèn Serdou Tiro 64,00

18 Faso-Bara Forando Bania 54,00

19 Bandaya Bandaya Bania 53,00

20 Doumbafè Doumbafè Bania 42,00

21 Koleanfè Koleanfè Bania 80,00

22 Nianfrando Nianfrando Bania 42,00

23 Maciré Daba Fodé Kaba Kaola Bania 36,13

24 kankelen Mandou Bania 53,00

Forêts de Mise en défens : Faranah

N° Nom du village Districts Commune Superficie et N° Acte Observation (secteur) rurale agrément

1 Sèbeldou Sembeldo Banian 16,8 ha, Agrée N°007/FAR/2004

2 Saonframba Laya Sando Tiro 12 ha, agrée

3 Herko - Tiro 5,8 ha, N° agrée 004/FAR/2002

4 Frico Nialia Niali 43,49ha, agrée N°006/FAR/2004

5 Nialia Nialia Nialia 39 ha, N° agrée 005/FAR/2002

6 Yenguissa Soumanyerèy Marella 69,5 ha agrée a

7 Bokété Bokéto Marella 4,2 ha agrée

207 EIES – version provisoire corrigée

N°004/FAR/2002

8 Soumanyerèya Soumanyerèy Marella 7, 24 ha, agrée a N°001/FAR/2002

9 Friguia Kalia Marella - Non agrée

10 Niaya Forita Niaya Sandenia 22,25 ha Non agrée

11 Kombonya Kombonya Sandenia 35,34 ha Non agrée

12 Laya Solima Laya Sandenia 30 ha Non agrée

13 Danda Nyènouya Passaya 12 ha Agrée/PG- RN

14 Kholiwalia Passaya passaya 89,49 ha Agrée/PG- RN

15 Nyènouya Nyènouya Passaya 12,425 ha Agrée/PG- RN

16 Soungbaya Passaya Passaya 25,5 ha Agrée/PG- RN

17 Koutawalia Passaya Passaya 30 ha Agrée/PG- RN

Liste A : Espèces intégralement protégées (Art 36 à 44)

Article 36 : Tous les animaux des espèces figurant à la liste A annexée au présent code sont intégralement protégés sur toute l’étendue du territoire national. Cette liste peut être modifiée par ordonnance prise sur proposition conjointe de l’autorité ministérielle chargée de la chasse et celle chargée de la recherche scientifique.

La chasse et la capture des animaux des espèces figurant à la liste A, y compris celle des jeunes et le ramassage des œufs sont formellement interdits. Une dérogation peut être accordée aux detenteurs de permis scientifiques de chasse et de capture

208 EIES – version provisoire corrigée

ANNEXE 1 : LISTE A (Article 36)

ESPECES ANIMALES INTEGRALEMENT PROTEGEES SUR TOUTE L’ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL

MAMMIFERES

 TRICHECHIDES Lamentin d’Afrique : Trichechus senegalensis

 Hippopotamidés Hippopotame pygmée : choeropsis liberiensis

 Tragulidés Chevrotain aquatique : hyemoschus aquaticus

 Giraffidés Girfe Giraffa : camelopardalis

 Elephantidés Elephant d’Afrique : Loxodonta africana

Elephant nain : Loxodonta pumilio

 Bovidés Oreaotrague oreotragus oreotraguser

Eland de Derby Tragelaphus taurotragus oryx

Damalisque de hunter Damaliscus lunatus

Gazelle à front roux Gazella rufifrons

Gazelle dorcas Gazella Dorcas

Gazelle Dama Gazella dama

Céphalophe de Jentink Cephalophus jentinki

 Procavidés Daman d’arbre Dendrohyrax arboreus

Daman de rocher Procavia capensis

 Orycteropidités Orycterope Orycteropus afer

 Manidés 209 EIES – version provisoire corrigée

Pangolin à longue queue : Manis uromanis tetradactyla

Panolin à écailles tricuspides : Manis phataginus tricuspis

Pangolin géant Manis Smutsia gigantea

 Sciuridés Ecureuil d’Ebi Epixerus ebii

 Anomaluridés Ecureuil volant de Beecroft Anomalurus beecrofti

Ecureuil volant de derby Anomalurus derbianus

Anomalure nain Idiurud macrotis

 Félidés Panthère panthera pardus

Guépard Acinonyx jubatus

Chat doré Profelis aurata

Serval Leptailurus serval

 Canidés Lycaon Lycaon pictus

 Lorisidés Galage du sénegal Galagosenegalensis

Galago de Demidoff Galago Galagoides demidovii

Potto de Bosman perodicticus potto

 Cercopithécidés Cercopithèque diane Cercopithécus diana

Colobe de van beneden colobus procolobus Vercus

 Pongidés Chimpazé Pan troglodytes

 Potamogalidés Micropotamogale de Lamotte Micropotamogale lamottei

210 EIES – version provisoire corrigée

OISEAUX

 Struthionidés Autruche Structhio camelus

 Palicanidés Pélican blanc Pelecanus onocrotalus

Pélican gris Pelecanus rufescens

 Phaëthontidés Paille en queue à bec rouge Phaëton aethereus

 Threskiornithidés Ibis hagesdash Bostrychia hagedasha hagedash

Ibis sacré Threskiornis aethiopica

Ibis falcinelle plegadis falcinellus

Spatule d’Afrique Platalea alba

 Phoenicopteridés Petit flamant Phoenicopterus minor

Flamant rose Phoenicopterus ruber

 Ciconiidés Cigogne blanche Ciconia Ciconia

Cigogne épiscopale Ciconia Dissoura episcopus

Cogogna abdin Ciconia Sphenorynchus abdimii

Marabou leptoptilos crumeniferus

Tantale ibis Ibis ibis

Jabiru du sénégal Ephippiorhychus senegalensis

 Ardéidés Lycaon Lycaon pictus

 Lorisidés Héron garde beouf Ardeola Bubulcus ibis

Grande aigrette Egretta casmerodius alba

211 EIES – version provisoire corrigée

Aigrette garzette Egretta garzetta

Aigrette intermediaire Egretta intermedia

Héron goliath ardea Typhon goliath

 Rhynchopidés Bec enciseau Rynchops flavirostris

 Gruidés Grue couronnée Balearica Pavonina

 Otididés Outarde de Denham Néotis denhami

Grande Outarde arabe Otis Ardeotis arabs

 Falconidés Toutes les espèces : vautours, milans, aigles, faucons, buses, circaètes, bateleurs, balbuzards

 Accipitridés Serpentaire Saggitarius serpentarius

 Strigidés Toutes les espèces : effraie, chouettes, ducs, chevechettes, hiboux

 Bucerotidés Calaos : tous les calaos

 Laridés Sternes : mouettes et goëlands

REPTILES

 Testudinidés Tortues de terre : toutes les espèces

 Cheloniidés Tortues de mer : toutes les espèces des genres chelonia, caretta, lapidochelys, fretmochelys, dermochelys

 Emydidés Tortues de marais : toutes les espèces

 Crocodydidés Faux gavial d’afrique crocodylus cataphractus 212 EIES – version provisoire corrigée

Crocodile du Nil Crocodylus niloticus

Crocodyle à museau court Osteoloemus tetraspis

AMPHIBIENS

Crapaud des monts Nimba Arthroleptis cruscumum

Crapaud vivipare Nectophrynoïdes occidentalis

Liste B : espèces partiellement protégées (art 45 à 49)

Article 45 : tous les animaux des espèces figurant à la liste B annexée au présent code doivent faire l’objet d’une autorisation avant toute action de chasse. Cette autorisation d’abattage est mentionnée sur le permis de chasse.

Article 46 : la détention, l’importation, l’exportation des animaux partiellement protégés sont soumises à réglementation

ANNEXE 2 : LISTE B (Article 45)

ESPECES ANIMALES DONT LA CHASSE EST SOUMISE A LA DETENTION PREALABLE D’UNE AUTORISATION D’ABATTAGE

MAMMIFERES

 Suidés Potamochère Potamochoerus porcus

Hylochère Hylocherus meinertzhageni

 Hippopotamidés Hippopotame hippopotamus amphibius

Bovidés

Céphalophe à flancs roux Cephalophus rufilatus

Cephalophe bleu Cephalophus monticola

Céphalophe à bande dorsale noire Cephalophus dorsalis

Céphalophe à dos jaune Cephalophus sylvivultor

Céphalophe de Grimm Cephalophus sylvicapra grimmia

Ourébi Ourebia oureti

213 EIES – version provisoire corrigée

Guib harnaché Tragelaphus scriptus

Sitatunga Tragelaphus spekei

Bongo tragelaphus euryceros

Redunca redunca redunca

Hippotrague ou antilope rouane Hippotragus équinus

Cobe à croissant ou cobe defassa kobus ellipsiprymnus

Cobe de Buffon Kobus Adenota cob

Bubale Alcelaphus buselaphus

Bffle Syncerus cafer

 Hyénidés Hyène rayée hyaena hyaena

Hyène tachetée Crocuta crocuta

 Félidés Lion Panthera leo

Caracal Caracal caracal

 Mustelidés Loutre à cou tacheté Lutra Hydrictis maculicollis

Loutre à joues blances aonyx capensis

 Cercopithécidés Cercocèbe à collier blanc cercocebus torquatus

Hocheur Cercopithecus nictitans

OISEAUX

 Otidités Poule de pharaon Eupodotis senegalensis

Outarde à ventre noir Eupodotis Lissotis melanogaster

REPTILES

 Boïdés

214 EIES – version provisoire corrigée

Python royal Python reqius

Python de seba python sebae

 Varanidés Varan du Nil Varanus niloticus

Varan des savanes africaines varanus exanthematicus

Les autres espèces (animaux non protégés)

(Art 50 à 51)

Article 50 : les animaux des espèces ne figurant pas sur les listes mentionnés aux articles 36 et 45 du présent code de même que ceux qui n’ont pas de statut particulier peuvent faire l’objet d’acte de chasse Article 51 : la détention par des particuliers d’animaux des espèces ne figurant pas sur les listes A ou B définies aux articles 36 et 45 du présent code est autorisée sans formalité, sous leur responsabilité dans la limite maximum de 10 animaux en même temps. Au-delà de 10 animaux détenus dans un même lieu, une déclaration doit être faite au service forestier.

Toute forme de commercialisation est interdite sauf pour les détenteurs d’un permis de capture commerciale ou d’un permis d’oisellerie.

Catégorie 2 : 120 000 FG/m3 Acajou Khaya spp Sapelli ou Aboudikrou Entandrophragma cylindricum Niangon Tarrietia utilis Azobé Lophira alata et L procera Bois d’or Sarcocephalus diderichii et s pobeguini Bètè Mansonia altissima Kossipo Entandrophragma candollei Tiama Entandrophragma angolense Difou Morus mesozyzia stapf framiré Terminalia ivorensis Dibetou Lovoa trichyloïdes Badi Nauclea diderichii et N Xanthoxylon Bahia ou pôpô Terminaliasuperba

215 EIES – version provisoire corrigée

Catégorie 3 : 80 000 FG/m3 Aniégré Aningueria robusta et A altissima Bossé Guarea cedrata Moviau rouge ou sôngui Disthemonanthus benthanianus Avodiré Turreanthus africana Sau rouge ou sô Isoberlina doka Gobi Carapa procera Kotibé Nesogordonia papaverifera Akatio Gambeya delovoii Yatanga Albizzia ferruginia Dabema Piptadenia africana Samba Triplochyton scleroxylon Néré de la forêt Parkia bicolor Koto Pterygota macrocarpa Fraké Terminalia superba

Catégorie 4 : 60 000 FG/m3 Ako Antiaris Africana Sandan Daniela oliveri Faro Daniela thurifera Fromager Ceiba pentandra Pétersia Combretodendron africana Abalé Petersianthus macrocarpus Akoret Discoglypermna caloneura Akossika Scottelliachevaleiri S. coriacea Etimoé Copaîfera salikouda Ilomba (Oualélé) Pycnanthus kombo Kapokier (Oba) Bombax buonopozense Lati Amphimas pterocarpoîdes Lohonfé Celtis adolphi fredereci Koura L’arinri bicolor et l’excelsa

216 EIES – version provisoire corrigée

ANNEXE V : LISTE DE PRESENCE AUX CONSULTATIONS PUBLIQUE DANS LES VILLAGES CONCERNES PAR L’ETUDE

217 EIES – version provisoire corrigée

218 EIES – version provisoire corrigée

219 EIES – version provisoire corrigée

220 EIES – version provisoire corrigée

221 EIES – version provisoire corrigée

222 EIES – version provisoire corrigée

223 EIES – version provisoire corrigée

224 EIES – version provisoire corrigée

225 EIES – version provisoire corrigée

226 EIES – version provisoire corrigée

227 EIES – version provisoire corrigée

228 EIES – version provisoire corrigée

229 EIES – version provisoire corrigée

230 EIES – version provisoire corrigée

231 EIES – version provisoire corrigée

232 EIES – version provisoire corrigée

233 EIES – version provisoire corrigée

234 EIES – version provisoire corrigée

235 EIES – version provisoire corrigée

236 EIES – version provisoire corrigée

237 EIES – version provisoire corrigée

238 EIES – version provisoire corrigée

239 EIES – version provisoire corrigée

240 EIES – version provisoire corrigée

241 EIES – version provisoire corrigée

242 EIES – version provisoire corrigée

243 EIES – version provisoire corrigée

244 EIES – version provisoire corrigée

Annexe VI Clauses environnementales et sociales à inclure dans les cahiers de charge des entreprises

Dispositions préalables pour l’exécution des travaux

Respect des lois et réglementations nationales : L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur en Guinée et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc.; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement. Permis et autorisations avant les travaux Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat: autorisations délivrés par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), de l'inspection du travail, les gestionnaires de réseaux électriques, etc. Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers. Réunion de démarrage des travaux Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du Maître d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers. Programme de gestion environnementale et sociale L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement du chantier et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet et les implantations prévues; (ii) un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; (iii) le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence. Le plan santé sécurité inclura également les risques de transmission de maladie telles les MST/SIDA du fait de la présence de travailleurs étrangers dans la zone des travaux. L’Entrepreneur doit également établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un plan de protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de protection du site; la sécurité, et le plan prévisionnel d’aménagement du site en fin de travaux. Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également: l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des méthodes de réduction des impacts négatifs. Les différents plans sectoriels doivent être regroupés ensemble dans un document appelé Plan Opérationnel de Gestion Environnementale et Sociale (POGES) que l’entreprise élaborera avant le démarrage des travaux. Ce POGES de l’entreprise précisera toutes les activités de suivi, ainsi que le mécanisme de rapportage. P.252

245 EIES – version provisoire corrigée

Installations de chantier et préparation Normes locales L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure à d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire d'établir une base vie à l'intérieur d'une aire protégée.

Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité. L’Entrepreneur doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du VIH/SIDA. Emploi de la main d’œuvre locale L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail. Respect des horaires de travail L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés. Protection du personnel de chantier L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier, les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné. Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement L’Entrepreneur recrutera un spécialiste en Hygiène/Sécurité/Environnement (HSE) qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il devra localiser les centres de santé les plus proches du site afin de permettre à son personnel d’avoir accès aux premiers soins en cas d’accident. L’entrepreneur fournira également des boîtes à pharmacie contenant les médicaments de base nécessaires aux premiers soins qui seront disponibles sur le chantier, dans les véhicules et à la base-vie. L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents. Désignation du personnel d’astreinte L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux. Mesures contre les entraves à la circulation L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger. 246 EIES – version provisoire corrigée

Repli de chantier et réaménagement Règles générales A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii) rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux; (iv) protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc.). Après le repli de tout le matériel, un procès- verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux. Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux. Notification Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur. Sanction En application des dispositions contractuelles, le non respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de subvention. Réception des travaux Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés. Obligations au titre de la subvention Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.

Clauses Environnementales et Sociales spécifiques Signalisation des travaux L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance qui répond aux lois et règlements en vigueur. Mesures pour la circulation des engins de chantier Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit limiter la vitesse des véhicules sur le chantier par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux. Dans les zones d'habitation, l’Entrepreneur doit établir l'horaire et l'itinéraire des véhicules lourds qui doivent circuler à l'extérieur des chantiers de façon à réduire les nuisances (bruit, poussière et congestion de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre.

247 EIES – version provisoire corrigée

Seuls les matériels strictement indispensables sont tolérés sur le chantier. En dehors des accès, des lieux de passage désignés et des aires de travail, il est interdit de circuler avec des engins de chantier. L’Entrepreneur doit s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des agglomérations et à la traversée des villages. Les conducteurs dépassant ces limites doivent faire l’objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. La pose de ralentisseurs aux entrées des agglomérations sera préconisée. Les véhicules de l’Entrepreneur doivent en toute circonstance se conformer aux prescriptions du code de la route en vigueur, notamment en ce qui concerne le poids des véhicules en charge. L’Entrepreneur devra, en période sèche et en fonction des disponibilités en eau, arroser régulièrement les pistes empruntées par ses engins de transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées. Protection des milieux humides, de la faune et de la flore Il est interdit à l’Entrepreneur d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans des milieux humides, notamment en évitant le comblement des mares temporaires existantes. En cas de plantations, l’Entrepreneur doit s'adapter à la végétation locale et veiller à ne pas introduire de nouvelles espèces sans l’avis des services forestiers. Pour toutes les aires déboisées sises à l’extérieur de l’emprise et requises par l’Entrepreneur pour les besoins de ses travaux, la terre végétale extraite doit être mise en réserve. Protection des sites sacrés et des sites archéologiques L’Entrepreneur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, l’Entrepreneur doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre. Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement En cas de déboisement, les arbres abattus doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés, ni enfouis sous les matériaux de terrassement. Ils doivent utilisés soit comme bois d’œuvre ou remis aux villages riverains pour des besoins énergétiques. Gestion des déchets liquides L’Entrepreneur devra éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange, hydrocarbures, et polluants de toutes natures, dans les eaux superficielles ou souterraines. Les points de rejet et de vidange seront indiqués à l’Entrepreneur par le Maître d’œuvre. Les eaux usées doivent être préalablement traitées avant leur rejet. Gestion des déchets solides L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs, une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer les déchets, si possible, vers les lieux d’élimination existants. Protection contre la pollution sonore L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour; 40 décibels la nuit. 248 EIES – version provisoire corrigée

Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH-SIDA. L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail. Il doit veiller à préserver la santé des travailleurs et des populations riveraines, en prenant des mesures appropriées contre d’autres maladies liées aux travaux et à l’environnement dans lequel ils se déroulent. L’Entrepreneur doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, et autres chaussures adaptées ; (ii) installer systématiquement des boîtes à pharmacies et fournir gratuitement au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence. Journal environnement et santé / sécurité de chantier L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou la santé/sécurité des travailleurs ou riverains. Il doit aussi préparer et soumettre au Bureau de contrôle des rapports mensuels sur l'état d'avancement, sur la conformité à ces conditions générales, et à son propre POGES.

Entretien des engins et équipements de chantiers L'Entrepreneur doit respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet. Sur le site, une provision de matières absorbantes et d’isolants (coussins, feuilles, boudins et fibre de tourbe,…) ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir les résidus pétroliers et les déchets, doivent être présents. L'Entrepreneur doit exécuter, sous surveillance constante, toute manipulation de carburant, d'huile ou d'autres produits contaminants, y compris le transvasement, afin d'éviter le déversement. L'Entrepreneur doit recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets produits lors des activités d'entretien ou de réparation de la machinerie. Il lui est interdit de les rejeter dans l'environnement ou sur le site du chantier. L'Entrepreneur doit effectuer les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les remettre au fournisseur (recyclage). Les pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique. Les aires de lavage et d'entretien d'engins doivent être bétonnées et pourvues d'un ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à éviter l'écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires prévues à cet effet. Lutte contre les poussières L'Entrepreneur doit choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti-poussières est obligatoire. Procédure à suivre en cas de découverte de vestiges archéologiques Si des monuments, ruines, vestiges d’habitation ou de sépultures anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie sont découverts lors des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’en faire la déclaration immédiate à l’autorité administrative compétente (les services chargés du patrimoine culturel) pour ce qui concerne les procédures à suivre. Une découverte de caractère mobilier ou immobilier doit être conservée et immédiatement déclarée à l’autorité administrative. L’Entrepreneur doit prendre des précautions raisonnables pour empêcher ses ouvriers ou toute autre personne d’enlever ou d’endommager ces objets ou ces choses ; il doit également avertir le maître d’ouvrage de cette découverte et exécuter ses instructions quant à la façon d’en disposer. Il revient à l’État de statuer sur les mesures à prendre à l’égard des découvertes à caractère immobilier faites fortuitement.

249 EIES – version provisoire corrigée

Formation du personnel de l’entrepreneur L'entrepreneur fournira une formation à son personnel pour s'assurer qu'ils maitrisent non seulement tous les aspects relatifs aux conditions générales de travail et son POGES mais, également qu’ils peuvent accomplir leurs rôles et fonctions tels que prévus.

250 EIES – version provisoire corrigée