ADLFI. Archéologie de la France - Informations une revue Gallia Midi-Pyrénées | 2013
Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux
Léa Gérardin
Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/adlfi/17552 ISSN : 2114-0502
Éditeur Ministère de la culture
Référence électronique Léa Gérardin, « Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Midi-Pyrénées, mis en ligne le 14 juin 2016, consulté le 20 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/17552
Ce document a été généré automatiquement le 20 avril 2019.
© Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux 1
Prudhomat – Château de Castelnau- Bretenoux
Léa Gérardin
Lien Atlas(MCC) : http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/index.php? ap_theme=DOM_2.01.02&ap_bbox=1.764;44.879;1.851;44.914
1 Le château de Castelnau-Bretenoux se trouve dans le département du Lot, à proximité de la Corrèze. Le site est dans l’actuelle commune de Prudhomat située dans la vallée de la Dordogne, au nord de Cahors, qui, au Moyen Âge, correspondait au nord de la province du Quercy. Il a été implanté dans un paysage contrasté, composé de petits causses occupés par un habitat dispersé, surmontant des vallées riches où s’étendent des agglomérations plus importantes. Le site fortifié occupe ainsi un éperon dominant le village de Prudhomat à l’ouest.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Midi-Pyrénées Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux 2
Fig 01
Vue extérieure de la Tour Marinette
Fig 02
Armoire murale dans la pièce du rez-de-chaussée de la Tour Marinette.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Midi-Pyrénées Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux 3
Fig 03
Peinture murale du XVIIe s. au premier étage de la Tour Marinette.
2 Le château présente aujourd’hui un plan triangulaire atypique, mais dicté par la topographie du site et l’ajout de logis et de fortifications au cours des siècles. La fondation du site castral a vraisemblablement eu lieu à la fin du XIe ou au début du XIIe s., par Hugues de Castelnau. Un premier bâtiment rectangulaire, aujourd’hui appelé « l’auditoire » sert de résidence aux seigneurs de Castelnau dans la seconde moitié du XIIe s. Dès la fin du XIIe s. ou le début du XIIIe s., une tour maîtresse de plan carré (le « donjon »), en bel appareil de grès ocre, est construite au sud de l’auditoire. Les XIVe et XVe s. sont marqués par une vaste campagne de mise en défense du site avec la construction progressive de trois tours à l’est, au sud et au nord, reliées par des courtines donnant sa forme générale au corps de place. Au début de l’époque moderne, le château connaît une importante étape de renforcement de son système défensif avec l’érection de fausses braies ceinturant l’édifice médiéval, l’aménagement des lices et de l’enceinte e e extérieure. Puis, dès la fin du XVI s.-début du XVII s., le site castral devient une résidence luxueuse sous l’impulsion des Castelnau de Clermont-Lodève qui mettent le château au goût du jour et agrandissent les différents corps de logis, amenuisant son aspect défensif. Ils sont les derniers grands seigneurs bâtisseurs à Castelnau-Bretenoux, avant la ruine progressive de l’édifice et sa restauration à la fin du XIXe s.
3 Hormis des études ponctuelles, principalement réalisées dans les années 1980-1990, aucune campagne d’analyse archéologique globale n’a été menée au château de Castelnau-Bretenoux, ni de surveillance régulière des travaux de restauration permettant d’apporter de nouvelles connaissances. Les travaux en cours portant sur la petite tour à l’extrémité sud de l’enceinte médiévale, appelée Tour Marinette, ont ainsi permis de découvrir fortuitement un désordre dans le plancher de la salle du premier étage.
ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Midi-Pyrénées Prudhomat – Château de Castelnau-Bretenoux 4
Conscient de l’intérêt historique et patrimonial du site, le Centre des Monuments Nationaux (maître d’ouvrage) a alors sollicité la Drac du Midi-Pyrénées afin que soit mis en place un suivi archéologique de la désobstruction de la salle basse de la tour.
4 La tour avait une vocation défensive limitée, les salles basses étant principalement résidentielles. En revanche, les parties hautes (salle du troisième niveau et terrasse) participent à la défense active de l’ouvrage. Dans les niveaux résidentiels, la pièce mise au jour lors de l’étude est composée d’aménagements simples. Une petite baie carrée avec une banquette et une niche d’éclairage pouvait aussi bien servir à la surveillance qu’à l’agrément. Le grand placard, ou armoire murale, dans l’ébrasement de la porte est tout à fait caractéristique de cette construction de la fin du Moyen Âge.
5 Probablement dès la fin du XVIe s. et le début du XVIIe s., le château connaît une grande phase de restructuration à vocation résidentielle. La Tour Marinette a alors subi une mise à niveau en cohérence avec le corps de logis nord. Celle-ci privilégie la salle du premier étage qui reçoit un décor élaboré et participe à l’embellissement moderne. La pièce découverte, de taille réduite et aux aménagements de confort limités, est alors condamnée.
INDEX
Index chronologique : Moyen Âge Mots-clés : château, tour, armoire murale operation Sondage (SD) Index géographique : Midi-Pyrénées, Lot (46), Prudhomat
AUTEURS
LÉA GÉRARDIN Hadès
ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Midi-Pyrénées