ST-GENIES-DE-VARENSAL – RESEAU DE LA CONCESSION DE PLAISANCE IRSP n°34257.1 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers
Réseaux ferroviaires de la concession des mines de houille de Plaisance
Code INSEE – Commune(s)
34055 – Castanet-le-Haut 34235 – Rosis 34257 – St-Geniès-de-Varensal
Fiche IRSP de présentation générale Hérault du bassin de Graissessac : 34117.0
N°RSU N° officiel Intitulé Ouverture Fermeture GRAISSESSAC - Etréchoux-le-Vieux > St-GENIES-DE- 34117.02N 729 000 VARENSAL – Plaisance Gare 1917/1924 1978 CASTANET LE HAUT - Ravin du Péras > ST GENIES DE 34055.01M / VARENSAL - Le Cathala Mines ≥ 1880 ? ≤ 1956 34257.00M / Plaisance Gare > Plaisance Mine 1917 ≤ 1956 34257.01M / Plaisance > Le Cathala Plans Inclinés ≥ 1880 ? ≤ 1956
1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025
Le haut pays minier : histoire et technique – Gilbert Crepel – ESPACE SUD Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers - 1974 Gallica Étude du bassin houiller de Graissessac (Hérault) – 1843 Google-Books Rapports et délibérations / Conseil général de l'Hérault Gallica Rapport adressé à M. le ministre de l'Agriculture et du commerce - 1873 Gallica Sur les traces du bassin houiller de Graissessac PHLV Statistiques du département de l’Hérault - 1824 google Livres TECTONIQUE DES BASSINS HOUILLERS DE LA BORDURE ORIENTALE DU MASSIF CENTRAL - 1954 Commune de Saint-Géniès-de-Varensal
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T S -GENIÈS-DE-VARENSAL
34055.01M Plaisance CASTANET-LE-HAUT 34257.00M
ROSIS
Ecartement Normal abandonné Ecartement Etroit abandonné Galeries de roulages
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Les concessions de Castenet-le-Haut (674 ha) et de Saint-Geniès (1318 ha) sont accordées le 6 août 1836, respectivement aux Sieurs JOURFIER et COMBESCURE et aux Sieurs BAYLE et FANJAUD. Elles sont réunies par décret du 2 juillet 1861 et deviennent la propriété de la Cie du Bassin Ouest de Graissessac puis de la Cie Houillère de l’Hérault le 16 mai 1896. Le 26 mars 1934, la surface des concessions est réduite à 836 ha. La nouvelle concession, correspondant à la portion sud des deux anciennes, prend le nom de Plaisance. Elle ie Plaisance est alors rattachée à la C des Mines de Graissessac.
Bien avant que les concessions de Castenet-le-Haut et Saint-Geniès soient accordées, le secteur faisait déjà l’objet de travaux : mines de la Gineste (1765), d’Anglade, du Peyrasse, du Cernin, du Cathala. Le premier secteur à avoir été exploité est le Bois de la Ville (avant 1805), suivi des mines Sainte-Barbe et Tissié-Sarrus qui présentaient l’avantage d’être situées à proximité de la route de Saint-Affrique à Béziers.
Mine du Cernin Par la suite, c’est la zone du Ravin du Péras qui fut exploité avec les mines Chabaud et Sainte-Marie (1861). Le charbon était remonté à dos d’homme jusqu’à la route et il fallut attendre 1865 pour qu’une route soit ouverte aux charrettes jusqu’à Andabre.
Mine Sainte-Marie Située à l’extrême ouest du bassin, les deux concessions ont longtemps été confrontées à un problème de taille : le coût et la difficulté des transports. Dès le milieu du XIXème siècle, il avait été envisagé de construire une voie étroite en accotement de la route de Graissessac. En avril 1873, une partie du transport s’effectua à l’aide d’une locomotive routière, mais les archives n’indiquent pas combien de temps ce moyen de transport fut utilisé. L’exploitation ne se développa réellement qu’au début du XXe siècle avec la pose d’une voie ferrée métrique (1917-1924) puis normale (1924-1978) depuis le centre de traitement de Plaisance jusqu’à Estréchoux.
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Au moins 19 mines sont répertoriées sur la concession. Quelques unes sont encore visibles et sont reportées sur la carte ci-dessous (sources : Direction Départementale des Territoires et de la Mer de l’Hérault).
Concession de Plaisance Puits ou cheminés (relevés GEODERIS) Anciens centres d’expédition Centre de triage du minerai
Bois de la Ville
Saint-Félix Chabaud*
Ste-Marie*
Couyrou
* à confirmer Sur les hauteurs de Plaisance, la mine Saint-Félix (Cathala Nord) fut exploitée à partir de 1910. Le minerai était évacué jusqu’à l’usine de Plaisance par un travers-banc1. Entre 1926 et 1950, le secteur fut exploité en découverte jusqu’en 1959, année de fermeture.
La dernière mine exploitée est celle de Couyrou (1920- 1950), située à cheval sur les communes de Castenet-le-Haut et Rosis, où trois puits sont signalés. Le minerai rejoignait l’usine de Plaisance par la galerie Espérance.
1 Peut-être la galerie du Cathala. IRSP – 15 juin 2019 4
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Construite à l’emplacement d’un ancien moulin, l’usine de Plaisance a pris de l’ampleur avec l’arrivée du chemin de fer. Elle est présentée ci-dessous avant et après la Première Guerre mondiale. Différence notable entre les deux : les voies parallèles aux bâtiments.
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Sur Internet, il existe peu d’informations sur cette usine, dont il reste aujourd’hui peu de traces (ci-contre avant démolition). Sur le site, on trouvait le centre de tri, de traitement et de transformation du minerai en aggloméré, l’atelier, la lampisterie, le compresseur, …
Ci-contre, le cadastre de 1966 avec les bâtiments alors en place. D’autres bâtiments prolongeaient l’ensemble vers l’Est.
Le tracé bleu indique approximativement le plan des voies métriques.
Cadastre 1966 – Section AB Ci-contre, la vue aérienne actuelle avec une galerie reconstituée, rappelant l’historique des lieux.
Ci-contre, la galerie avant son aménagement. On la devine sur la photo de l’usine avant sa démolition.
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De l’usine à la gare de Plaisance-Andabre A l’été 1917, la Compagnie mit en service une voie métrique au départ de l’usine, sur la future plateforme du chemin de fer d’Estréchoux à Plaisance. La pose de la voie normale était en effet impossible en raison du retard de livraison des ponts à travée métallique d’Estréchoux et de Vénéroux (voir la fiche de présentation générale du bassin). Des ponts provisoires en bois furent posés par la Compagnie. A l’ouverture de la ligne, pour une raison inconnue, la section entre la gare de Plaisance-Andabre et l’usine n’aurait pas été mis à l’écartement normal. Une portion de voie métrique aurait ainsi été conservée. C’est cette hypothèse que semble confirmer deux photos ci-dessous présentant un transbordement sur l’emprise de la gare.
L’emplacement approximatif de ce transbordement est localisé ci-dessous.
usine
gare
Vue aérienne IGN - 1961
En 1961, les culées du pont construit sur le ruisseau du Bouissou (voir fiche IPVD 34257.03Y) sont encore visibles. Ce pont a été détruit à la fin des années 1950 et ses culées supprimées par la suite.
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Cette fiche est inachevée. En effet, il existe peu d’informations sur Internet concernant les réseaux ferré de surface. A ce jour, seuls deux segments de lignes à voies étroites ont été définis : 34257.01M partant de l’usine et remontant par deux plans inclinés jusqu’à la galerie du Cathala.
34055.01M correspondant à une voie de roulage isolée remontant du Ravin du Péras pour atteindre le secteur du Cathala.
De l’usine aux mines à la galerie du Cathala Ce segment de ligne est connu grâce aux cartes postales. Celui-ci partait de l’usine, traversait un court tunnel (voir fiche ITFF 34257.1) puis remontait par deux plans inclinés ❷ et ❹ au moins jusqu’au Cathala.
Au bas du premier plan incliné ❶, un travers-banc souterrain partait vers la mine du Bois de la Ville. A mi-hauteur, à la jonction des deux plans inclinés ❸, un autre travers-banc baptisé Galerie Espérance, partait vers les mines du Couyrou.
❹
❸
❷
❶
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Ci-contre, les voies avec de nombreux wagonnets en attente. Ceux-ci pénétraient dans l’usine en empruntant un pont au-dessus de la route D22E (voir fiche IPVD 34257.04A). Pointée par la flèche, l’entrée du tunnel.
Ci-contre, au pied du plan incliné inférieur (pointillés jaunes), l’entrée du travers-banc (flèche noire) partant vers le Bois de la Ville, face à la lampisterie (flèche bleue).
Ci-contre, l’entrée de la galerie du Bois de la Ville et à droite, l'arrivée du plan incliné venant des travers bancs supérieurs.
Ci-contre, gros plan sur l’entrée de la galerie du Bois de la Ville.
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Ci-dessous, le report approximatif des voies sur le cadastre de 1966 (sections AB et AC). Les plans inclinés sont indiqués en violet (flèche dans le sens de la montée). Contrairement au plan incliné inférieur, le plan incliné supérieur est indiqué sur le cadastre. La gare supérieure était située au Cathala à 496 mètres d’altitude. La voie continuait ensuite en galerie. ATTENTION, ce tracé est approximatif et peut comporter des erreurs.
Le Cathala
tunnel
Galerie du Bois Galerie de la Ville usine Espérance
Le bâtiment visible dans l’axe supposé du plan incliné inférieur (cercle rouge) pourrait être celui qui accueillait le treuil.
Afin de traverser la D922 (ex N622), un pont avait peut-être été construit (voir fiche IPVD 34257.04N). Ce que l’on suppose être les vestiges d’une culée était encore visibles en 2009 (ci- contre).
Pour accéder à Street View, CLIQUER ICI
Un plan de la concession datant de 1934 indique le parcours de la galerie Cathala (ci-dessous en pointillés rouges). Celle-ci se prolongeait sous la montagne de Cadausse.
Galerie Cathala Sur le dessin, cette galerie croise la voie de roulage du ravin du Péras à la mine Dardenne dont il est question ci-après.
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Du ravin du Péras au Cathala En effet, le plan indique aussi une voie de roulage entre le ravin du Péras (à gauche du plan) et Dardenne (à droite). L’origine de cette voie serait probablement les mines Sainte-Marie sur la rive droite du ravin, et/ou celles de Chabaud sur la rive gauche.
En rouge, la galerie Cathala. En bleu, la voie de roulage. Au départ du ravin, une partie rectiligne correspond à un plan incliné. Il permettait de passer la voie de la cote 450 à de 500 mètres.
Par ailleurs, en 1975, l’Abbé AIME HENRI BOULANGER2 semble aussi indiquer un autre plan incliné : un plan incliné était construit mais le descendant était érigé sur un « nerf ». Il s’écroula. Il semblerait que celui-ci était situé dans le ravin de Moulières, affluent de celui du Péras.
Ci-contre, la carte des aléas miniers d’une partie du secteur.
2 La carte de visite de l’Abbé était impressionnante : Collaborateur au Service de la Carte Géologique de France, Correspondant du Laboratoire de Géologie Structurale de la Faculté des Sciences d’Orsay, Collaborateur au Bureau de Recherches Géologiques et Minières B.R.G.M., Membre de la Société Géologique de France, Membre de la Sté d’Histoire Naturelle de l’Hérault (section géologie), Conservateur des Musées de Géologie de Saint-Gervais-sur-Mare et d’Olargues, Membre de la Sté de l’Industrie Minérale, Curé d’Andabre et enfin Directeur de l’Institut Géologique Mare & Orb. IRSP – 15 juin 2019 11
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Ci-contre, la vue aérienne de 1971 présente le secteur des mines Sainte-Marie et Chabaud. Le plan incliné (flèche rouge) est visible. A noter les ruines dans l’angle supérieur gauche. Il s’agit des rares traces visibles sur les vues aériennes.
Ensuite, la voie de roulage progressait à plat jusqu’au Couyrou (lieu-dit actuel de la Verrerie sur la commune de Rosis). Mais au-delà, la configuration du relief laisse supposer un passage en galerie entre Le Couyrou et la mine Dardenne. Cette hypothèse permet de donner une issue à cette voie de roulage : la galerie Cathala et donc l’usine de Plaisance.
Le secteur ci-dessus est accessible par le chemin carrossable surligné en vert ci-contre. Un sentier permettrait d’emprunter une partie de l’ancienne voie (itinéraire surligné en rouge).
Distance : environ 3 km (+ environ 500 mètres de sentier). Dénivelé : environ 160 mètres.
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