Le Torquesne

Origine du nom : de l’ancien français Tort Quesne, « chêne tordu »

Historique

Au début du XIIIe siècle, le domaine a pour seigneur Hugues de Torquêne, qui fait des donations considérables à l’hôtel-Dieu de . Par une charte de 1250, son fils et héritier, Henri de Saint Aubin, complète les donations de son père en faisant remise aux frères et aux pauvres de de l’hôtel-Dieu des cinq sols de rente dont ils se sont chargés en compensation des biens qu’ils ont reçus.

La famille de Nocey apparaît ensuite, attestée par une signature sur une quittance de treizième du 25 mars 1599. Vers la fin du XVIIe siècle, Gaspard de Nocey, écuyer, l’un des « Messieurs les Maréchaux de », est seigneur de Torquesne. De fait, la famille de Nocey possède ce fief jusqu’à la Révolution.

Lors de la fédération des gardes nationales, le 29 août 1790, les registres de la municipalité de Saint-Désir signalent Rolland de Nocey, commandant la compagnie du Torquesne.

R.Doranlo signale en 1927, dans un article intitulé « Voies antiques du Lieuvin », des traces du « chemin aux Asnières », sans doute un chemin Saulnier joignant à Lisieux. Grâce à son école, son activité commerciale et artisanale, une usine, des équipements sportifs, Le Torquesne est une commune dynamique dont la population est en augmentation à la fin du XXe siècle.

Eglise Notre Dame XVIe et XVIIe siècles

L’église ne comprend primitivement que les deux premières travées de la nef et le chœur de l’édifice actuel. Sans doute devenue trop petite pour l’assemblée des fidèles, elle reçoit de nouvelles travées et deux chapelles sont adjointes au XVIIe siècle, ce qui confère au sanctuaire la forme d’une vaste croix.

Le porche en bois a disparu au cours du XIXe siècle ; seul subsiste le dallage et, au-dessus du toit, une ogive festonnée. Les deux premières travées de la nef paraissent du XVIe siècle et celle qui avoisine le transept serait antérieure. Fonts Baptismaux Seconde moitié du XVIIe siècle Pierre Eglise Notre-Dame

Ces fonts baptismaux disposés à l’entrée de l’église paroissiale, pédiculés et ovales, semblent devoir être rattachés à l’époque Louis XIV.

Retable XVIIIe siècle Huile sur toile, bois polychrome et doré Eglise Notre-Dame

Sur ce retable avec colonnes corinthiennes lisses et ailerons chargés de fleurs, un tableau représente la Nativité. Un petit attique est orné du monogramme du Christ encadré de pots à feu du XVIIIe siècle.

Au-dessus des portes de sacristie, figurent de petits tympans avec cœur embrasé et des niches cintrées abritant les statues de sainte Madeleine et saint Julitte, cette dernière posant sa main droite sur la tête de saint Cyr, son fils de trois ans martyrisé avec elle.

Selon son hagiographie, le juge lui brisa la tête sur les degrés de son siège, tandis que sa mère fut écorchée vive et eut la tête tranchée, sous la persécution de Domitien.

Poutre de Gloire XVIIIe siècle Bois polychrome Eglise Notre-Dame

La poutre de gloire, placée primitivement dans la première travée du chœur, était autrefois un aménagement fréquent dans les églises.

Elle supportait traditionnellement une crucifixion accompagnée des figures de la Vierge et de saint Jean, placées de part et d’autre. Ce type d’aménagement disparaît majoritairement au XVIIIe siècle, en même temps que les jubés destinés à clôturer le chœur. La règle veut alors que toute séparation entre les fidèles et le célébrant soit désormais supprimée.

Maître-Autel XIXe siècle Bois sculpté Eglise Notre-Dame

L’autel de l’église est refait au XIXe siècle. Une Sainte Cène y est alors sculptée. La Cène est le dernier repas de jésus au cours duquel celui-ci institue l’Eucharistie, que le prêtre accomplit par la consécration du sang et du corps du Christ sur l’autel.

Tarifs des Obligations Juillet 1882 Papier sous verre Eglise Notre-Dame

Ce tableau évoque le règlement des honoraires de clergé et des droits de fabriques dans les offices religieux. Il est présenté par l’évêque de .

Les messes de mariage ou d’inhumation d’adultes sont réparties en trois classes. Pour une messe de mariage en première classe, des tarifs différents sont proposés aux futurs époux selon qu’il s’agit de droit curial, de la publication des bans, de la messe, des certificats ou de la présence du sacristain, du suisse, du bedeau, de l’organiste, du souffleur et des enfants de chœur.

Les mariages de nuit sont toujours en première classe. Les baptêmes, eucharistie et extrême-onction sont toujours gratuits.

Cadran Solaire Fin du XIXe siècle Pierre (40x50cm) Mairie-école

Outre la plaque commémorative de la pose de la première pierre, la façade de l’ancienne mairie comporte ce cadran solaire demi-circulaire. Les cadrans solaires peuvent être de type horizontal, vertical ou incliné. L’élément fixé sur le mur d’une maison est de type vertical. Les positions des différentes lignes horaires dépendent de la latitude du lieu et de la position du cadran relativement au méridien.

Drapeau Commémoratif au Sacré-Cœur-de-Jésus

1944 Tissu tricolore brodé Eglise Notre-Dame

Au début de la Seconde Guerre mondiale, les habitants du Torquesne font vœu de se rendre en pèlerinage au Sacré-Cœur à Paris si la commune est épargnée. Celle- ci ayant été protégée, les membres de la paroisse effectuent leur pèlerinage et font réaliser ce drapeau portant ces inscriptions : « La paroisse du Torquesne reconnaissante – 16 Juin 1940 – 22 Août 1944 ».

Cette dernière date est celle de la libération de la commune.

Mairie-Ecole 1874 Maçonnerie et brique

A l’occasion de la construction de la mairie, une plaque est fixée sur la façade de l’édifice : « Le 14 juillet 1874 – Pose de la première pierre par M. Le Prince Vlangali Handjéri – M.C Calanville, maire ». Les Handjéri sont à l’époque propriétaires du château de . Ils font preuve, à divers titres, de grande générosité dans le canton.

Plan Cadastral 1830 Papier, encre et aquarelle (30x40 cm) Mairie

Ce plan cadastral parcellaire de la commune est dressé le 23 juillet 1830. Il est terminé sous l’administration de M. le comte de Montlivault, conseiller d’état, préfet et de M.Esmont, maire, sous la direction de M.Aubelin, directeur des Contributions, et de M.Simon, géomètre en chef du cadastre, par M.Robert, géomètre.