Catherine Breillat Après Le Mur De Berlin, L’Amour Physique Mathieu Perreault

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Catherine Breillat Après Le Mur De Berlin, L’Amour Physique Mathieu Perreault Document generated on 09/26/2021 1:23 p.m. Séquences La revue de cinéma Catherine Breillat Après le mur de Berlin, l’amour physique Mathieu Perreault Pierre Perreault Number 204, September–October 1999 URI: https://id.erudit.org/iderudit/48989ac See table of contents Publisher(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital) Explore this journal Cite this document Perreault, M. (1999). Catherine Breillat : après le mur de Berlin, l’amour physique. Séquences, (204), 37–38. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1999 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ I N COUVERTURE Comment manipuler le plan pour lui donner une signification autre tion des plus sophistiquées qui soumet le corps féminin comme s'il que celle qu'il peut laisser supposer? Comment conjuguer image et s'agissait d'un intrument. Dans ces moments, la jouissance de la sensation? L'exemple le plus frappant est celui de la scène d'amour femme ne peut être atteinte que si la soumise place son esprit dans un entre Marie et Paolo, cet amant de passage joué par Rocco Siffredi, corps imaginaire, certes le sien, mais situé dans une autre dimension, une star du X. C'est dans ces moments d'intense intimité qui, dans les afin qu'elle puisse contrôler son corps tout en étant dominée. Mais, circonstances, peuvent paraître incongrus, que le miracle opère. Évi­ cet acte de domination atteint son paroxysme dans la scène chez le tant la grande scène spectacle que la plupart des spectateurs attendent, gynécologue lorsque Marie est pénétrée par les doigts anonymes des Breillat expose les corps dans leur échec. Étalon qui peut faire jouir étudiants en médecine. Le sexe de la femme devient ainsi objet sans vraiment connaître le sens de la jouissance, la femme s'évadant d'étude et, comme dans les scènes de domination, se prête à un rituel. par cette même jouissance, ce sont deux univers qui n'étaient pas faits La jouissance ne tient que dans l'isolement de l'organe sexuel. pour se rencontrer qui entrent en collision. Le film de Breillat va encore plus loin dans la démonstration Car, Romance est avant tout un film sur le cinéma et ses limites. de la froideur exaltée du désir sexuel, ou plus exactement de la jouis­ Ici, c'est le tournage qui définit les relations physiques, aussi rugueu­ sance féminime. «Être sans savoir» et «avoir sans être», ces expli­ ses et provocatrices qu'elles puissent paraître, comme pour mettre au cations d'une leçon de conjugaison (Marie est institutrice), se défi le personnage principal de livrer ses secrets. Son corps, dont on muent en une réflexion philosophique donnant au film toute sa signi­ s'attache à suivre les évolutions à travers ses nombreuses rencontres, fication. paraît comme une entité comprimée, parfois même étouffée, car il se Mais, si Romance fait parler de lui, c'est aussi et surtout parce que heurte à l'étroitesse des lieux d'où il ne sortira que peu de temps. ce ne sont plus les femmes qui possèdent cette sorte de mystère, C'est ce rapport empreint de claustrophobie que la mise en scène de comme dans la tradition, par exemple, des films de Michelangelo Breillat rend aussi manifeste. À la blancheur (stérilité physique et af­ Antonioni. C'est l'homme qui est devenu un être aussi indéchiffrable fective) de la chambre de Paul succède l'appartement aux couleurs qu'imprévisible, en quelque sorte un obscur objet du désir. Ainsi, chaudes de Robert, dont le sinueux et long couloir ouvre inlassable­ même s'il s'agit d'un film d'auteur, on peut supposer que la machine ment la porte aux expériences sexuelles qui vont s'y dérouler. Mais, médiatique risque entre autres de s'emparer du phénomène Siffredi... par la même occasion, c'est cette même sensation d'emprisonnement Dommage, car le film de Breillat est une œuvre solidement construite, qui confère cette authentique beauté aux ébats physiques que le film un des rares films qui parle de la sexualité féminine avec autant montre. Les deux grandes scènes de domination en demeurent les d'audace, sans se soumettre aux impératifs que le sujet aurait pu lais­ exemples les plus édifiants. En magicien de la jouissance, hors de ser envisager. Il s'agit d'un film qui connaît ses limites, qui expose sa l'organe qui est censé la procurer, Robert invente une mise en situa­ vision des rapports homme-femme avec une lucidité déconcertante, La quête sulfureuse de la cinéaste de cin- quante-et-un ans a suivi son modèle d'ado­ Catherine Breillat lescente. De 36 fillette à Sale comme un ange, elle a tenté de repousser les limites Après le mur de Berlin, l'amour physique de la censure. Romance est un projet né voilà vingt ou vingt-cinq ans, dont elle n'avait Après une demi-douzaine de films à distribution réduite, écrit que le synopsis, persuadée que per­ Catherine Breillat a enfin fait parler d'elle avec Romance, un film sonne ne voudrait le financer. «L'idée, c'était osé qui fait salle comble à Paris depuis sa sortie peu après Pâques. de filmer des actes d'amour réels. L'obscé­ Séquences a pu la joindre au téléphone, alors qu'elle revenait d'un nité n'existe pas, elle n'est qu'un regard.» après-midi à la plage de Deauville. Romance suit l'histoire, teintée de (propos recueillis par Mathieu Perreault) sadomasochisme, d'une prof de lycée qui couche à gauche et à droite parce que son conjoint ne lui fait pas l'amour. Après Pré-adolescente, Catherine Breillat se faisait enfermer par ses parents avec L'Empire des sens et un court métrage de Man Ray dont elle oublie le sa sœur dans leur demeure de Niort, le village de la Sèvres où Clouzot a titre, Catherine Breillat considère avoir tourné, avec Romance, le troisième tourné ses Diaboliques. film à montrer «une relation d'amour physique». «Il faut des sujets clé: «Nous avons été pubères très tôt, raconte la réalisatrice de Romance. L'Empire des sens abordait la fusion charnelle où la femme prend Alors on nous a confinées à la bibliothèque. Sous pression, on dévorait les l'homme, l'inversion sexuelle. Un deuxième sujet, c'est la femme coupée en livres, à commencer par les contes et les légendes. À douze ans j'avais tout deux: la femme doit nier son sexe, qui est en même temps l'objet du désir. lu de la bibliothèque pour enfants; j'ai pu passer aux livres des adultes, j'ai C'est le sujet de Belle de jour et de nouvelles de Pouchkine, comme La été influencée par Lautréamont, Les Chants de Maldoror, ses vociférations, sa Dame de pique. J'étais très intéressée par Pouchkine à douze ou treize ans. manière de balancer des choses, la forfanterie du mal.» C'est le thème de La Maman et la putain. Il fallait traiter ce sujet.» No 204 • septembre/octobre 1999 37 I N COUVERTURE et qui donne un regard à la fois hallucinant et brillant du phénomène complexe du fantasme. Romance - Le livre du film C'est dans l'acte de mise au monde (la naissance d'un enfant), en Dans le paysage cinématographique français, l'œuvre de Catherine quelque sorte un acte de délivrance, suivi d'une explosion au gaz, puis Breillat détonne. Film après film, elle continue de surprendre, de choquer, d'une implosion esthétique voire même de scandaliser. Son dernier film ne fait pas exception. Avant sur un ailleurs fantasmati­ même sa sortie, Romance attisait déjà les dissensions. Plus que la que, que le film de Breillat verdeur du langage des personnages, que l'audace des images exhibées s'ouvre sur un nouvel ab­ sans détour ni afféterie - d'aucuns diraient avec impudiàté -, c'est sur­ solu, abstrait, impalpable, tout la nature du désir féminin proposée par Breillat qui indispose. En mais aux multiples significa­ effet, même dans le scénario, publié récemment dans la Petite bibliothè­ tions. À ce titre, Romance est que des Cahiers du Gnéma, l'exploration, la représentation et l'affirma­ une œuvre d'une grande et tion de facettes obscures et plus ou moins inavouées du désir féminin, qu'il s'agisse de bestialité, de soumission, de dégradation, de viol ou de indiscutable beauté, qui meurtre, fascine sinon perturbe, que l'on soit homme ou femme. parle de son époque avec Comme dit si bien Marie, l'héroïne de Romance: «La chose qu'on une extraordinaire puissance n'admet pas, on n'en admet pas l'image non plus. / L'image vous com­ d'érudition. 0 promet tout autant, à partir du moment où elle vous représente», (p. 65) Par-delà les rapports de force et de pouvoir que suggèrent les Élie Castiel scènes verbales, silencieuses ou charnelles entre Marie et ses hommes, ROMANCE l'étrange et fascinante beauté du dernier scénario de Catherine Breillat France 1998, 95 minutes — Réal.: Ca­ réside dans la quête de lucidité de Marie, dans cet étrange dialogue que therine Breillat — Scén.: Catherine l'auteur sait instaurer entre des images d'une extrême hardiesse et un Breillat — Photo: Yorgos Arvanitis — incessant monologue intérieur qui, de manière quasi imperceptible, Mont.: Agnès Guillemot — Mus.: DJ Valentin, Raphaël Tidas — Dec: dévoile peu à peu ce que ces images dissimulaient tout de même, g Frédérique Belvaux — Int.: Caroline Ducey (Marie), Sagamore Stévenin Dominique Pellerin (Paul), François Berléand (Robert), Romance Rocco Siffredi (Paolo), Reza Habouhossein (homme escaliers), Emma Colberti (Charlotte), Catherine Breillat Ashley Wanniger (Ashley) — Prod.: Jean-François Lepetit — Dist.: Alliance.
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