Casse Tête Au Club Des Veufs Noirs

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Casse Tête Au Club Des Veufs Noirs 1 CASSE-TETE AU CLUB DES VEUFS NOIRS PAR Isaac ASIMOV Traduit de l’anglais par Michèle VALENCIA 2 À Alex Zupnick, Don Laventhal et Bob Zicklin, qui se donnent beaucoup de mal pour m’éviter de me fourrer dans le pétrin. 3 INTRODUCTION Pour une raison ou une autre, peut-être à cause de la douce et sympathique modestie qui me caractérise, je vis constamment dans la crainte que quelqu’un ne parvienne à endiguer le flot incessant des ouvrages que je publie. Ainsi, par exemple, en mars 1971, j’ai écrit, pour Ellery Queen’s Mystery Magazine (EQMM), une nouvelle policière sur un club que j’ai appelé « les Veufs Noirs ». Je n’avais pas l’intention de poursuivre, mais Frédéric Dannay (« Ellery Queen »), l’a présentée comme « la première d’une nouvelle série ». J’en ai donc écrit une deuxième… puis une troisième… Et chaque fois je tremblais de peur en pensant que Fred, ou quelqu’un d’autre, pouvait me dire : « O.K. ! maintenant, ça suffit. » Heureusement pour moi, personne ne l’a fait. Finalement, après avoir écrit douze nouvelles de cette série, je me suis dit que j’en avais assez pour publier un recueil que j’ai intitulé Tales of the Black Widowers (Doubleday, 1974)1. Les douze nouvelles suivantes ont donné lieu à la publication de More Tales of the Black Widowers (Doubleday, 1976).2 Je sais que vous m’avez devancé : je viens de terminer une troisième douzaine de nouvelles, donc, voici Casebook of the Black Widowers. Et personne ne m’a encore demandé de m’arrêter. Parfois, je m’en étonne. Après tout, il est indéniable que mes histoires de Veufs Noirs vont à contre-courant de la mode actuelle en matière de littérature policière. En fait, elles pourraient presque dater du dix-neuvième siècle. Réunir un groupe de gens issus de la meilleure société autour d’un repas somptueux, qu’ils goûteront tranquillement, 1 En traduction française, le Club des Veufs Noirs, 10/18, Christian Bourgois, 1988. (N.d.T.) 2 Retour au club des Veufs Noirs, 10/18, Christian Bourgois, 1988. (N.d.T.) 4 tout en conversant et en résolvant des énigmes, est une pure convention victorienne. Ce qui ne m’aide pas non plus, c’est qu’il n’y a dans mes histoires policières ni violence ni sexe dignes de ce nom. En fait, il n’y a le plus souvent ni crimes ni délits importants. Pourtant, le courrier que je reçois est très encourageant. Voici donc le résultat de mes réflexions là-dessus : 1.-Mes nouvelles policières sont aussi fair-play que possible. J’essaie de ne rien dissimuler et je m’arrange pour qu’au moment crucial le lecteur puisse tenir le raisonnement d’Henry en le battant d’une longueur. Si j’en crois les lettres que je reçois, certains lecteurs y arrivent parfois. 2.-L’intrigue, en tant que telle, est décrite, débattue et résolue en utilisant environ le quart du texte de la nouvelle. Les trois autres quarts sont réservés à une conversation à bâtons rompus entre les Veufs Noirs, et c’est également là, apparemment, quelque chose qui plaît aux lecteurs. J’en suis plus heureux que je ne saurais le dire parce que, moi aussi, j’aime le jeu qui consiste à construire des énigmes fair-play. Et imaginer des conversations intelligentes me plaît tout autant. Ainsi donc, chers lecteurs, me revoici avec le troisième volume de cette série. Et je vous assure que je ne m’arrêterai pas aussi longtemps que je vivrai ! 5 LA CROIX DE LORRAINE En règle générale, Emmanuel Rubin ne laissait jamais la moindre expression de soulagement flotter sur son visage. En effet, il aurait ainsi trahi quelque incertitude ou appréhension préalable, sentiments qu’il pouvait effectivement éprouver, mais qu’il n’était sûrement pas près d’avouer. Cette fois, cependant, son soulagement ne faisait aucun doute. Ceci se passait au cours d’un banquet mensuel des Veufs Noirs. Rubin faisait office d’hôte et il avait convié un invité. À sept heures vingt, alors que le banquet allait commencer dans dix minutes à peine, son invité finit par arriver. Rubin s’élança vers lui, tout en veillant à ne pas renverser une goutte de son second verre d’apéritif. — Messieurs, dit-il en agrippant le bras du nouveau venu, voici mon invité, le Prodigieux Larri… ça s’écrit L-A-R-R-I. Puis il ajouta à voix basse, au milieu du bourdonnement des « enchanté de faire votre connaissance » : — Nom de Dieu, où étiez-vous donc ? — Le métro est tombé en panne, marmonna Larri avant de retourner sourires et salutations. — Excusez-moi, dit Henry, le serveur fidèle et incomparable des Veufs Noirs, mais il ne reste plus beaucoup de temps pour que votre invité puisse prendre un verre avant le repas. Voudriez-vous me dire ce que vous souhaitez, Monsieur ? — En voilà, une bonne idée ! s’exclama Larri avec reconnaissance. Merci, garçon. Je prendrai un martini gin, mais pas trop sec… disons, un petit peu allongé. — Certainement, Monsieur, dit Henry. Rubin déclara : — Je vous ai déjà dit, Larri, que tous les membres du club 6 avaient d’office le titre de docteur. Mais laissez-moi vous les présenter maintenant avec tous les horribles détails. Ce grand monsieur à la belle moustache, aux sourcils noirs et au dos bien droit, est le Dr Geoffrey Avalon. Il est avocat et il ne sourit jamais. La dernière fois qu’il a essayé, il a eu une amende pour outrage à magistrat. Avalon sourit aussi largement que possible et dit : — Vous connaissez sans doute suffisamment Manny pour ne pas le prendre au sérieux, Monsieur. — Absolument, répondit Larri. Debout l’un à côté de l’autre, l’invité et Rubin se ressemblaient de façon frappante. Tous deux étaient de la même taille – un mètre soixante-cinq – tous deux avaient le visage expressif et l’air inquisiteur, tous deux portaient une maigre barbe, bien que celle de Larri fût plus longue et entourée de cheveux mi-longs. Rubin poursuivit : — Et là, d’une élégance à faire hurler quiconque aurait réellement du goût, voici notre expert en barbouillages, le Dr Mario Gonzalo. Il va insister pour faire votre caricature et il prétendra qu’elle est ressemblante. Le Dr Roger Halsted, quant à lui, fait souffrir les collégiens sous prétexte de leur enseigner le peu de mathématiques qu’il connaît lui-même. Le Dr James Drake est un chimiste retraité. Un jour, il a réussi à embobiner quelqu’un et il s’est fait décerner un doctorat. Et enfin, voici le Dr Thomas Trumbull. Il est employé par le gouvernement pour faire un travail dont je ne dévoilerai pas la nature exacte, mais qui concerne les codes secrets, et il espère que le Congrès ne s’en apercevra jamais. — Manny, dit Trumbull d’un air las, s’il était possible de voter pour exclure un membre du club, je crois que vous pourriez compter sur cinq voix pour vous virer. Henry annonça alors : — Messieurs, le dîner est servi. C’était l’une des rares occasions où les Veufs Noirs s’octroyaient du homard en plat de résistance, fait d’autant plus rare que son prix avait augmenté. Rubin, qui en tant qu’hôte, supportait les dépenses du repas, 7 haussa les épaules d’un air insouciant. — Mes livres se sont bien vendus en édition de poche, le mois dernier, c’est donc l’occasion de fêter ça. — Je suis tout prêt à fêter ça, dit Avalon. Mais le homard a tendance à étouffer toute conversation. Briser les pinces et la carapace, extraire la chair et la plonger dans le beurre fondu, tout cela réclame une grande concentration. Et l’effort qu’il déployait pour peser sur la pince lui fit faire une grimace. — Dans ce cas, dit le Prodigieux Larri, j’aurai le monopole de la conversation. Il sourit de satisfaction en voyant Henry déposer adroitement un grand plat de tranches de rôti à son intention. — Larri est allergique aux fruits de mer et aux crustacés, dit Rubin. Comme l’avait prédit Avalon, la conversation fut effectivement réfrénée jusqu’au moment où les divers homards furent nettement vaincus dans cette bataille culinaire. Halsted demanda alors : — Qu’est-ce qui vous rend donc prodigieux, Larri ? — C’est un nom de scène, dit Larri. Je suis prestidigitateur, je suis extraordinaire3 pour disparaître et je suis le plus grand exposeur4 en vie actuellement. Trumbull, qui était assis à la droite de Larri, plissa son front bronzé. — Que diable voulez-vous dire par exposeur ? À ce moment-là, Rubin frappa plusieurs coups sur son verre à eau et dit : — Pas question de le cuisiner avant d’avoir pris le café. — Pour l’amour du ciel ! s’exclama Trumbull. Je ne faisais que demander la définition d’un mot. — La décision de l’hôte est sans appel, dit Rubin. Trumbull lui jeta un regard noir. — Dans ce cas, je vais essayer de deviner la bonne réponse. Un exposeur, c’est celui qui expose les truquages de ceux qui prétendent produire des effets qu’ils attribuent à des forces 3 En français (N.d.T.) 4 Sic. (N.d.T.) 8 surnaturelles ou paranormales. Larri avança la lèvre inférieure, haussa les sourcils et acquiesça. — Pas mal du tout, pour quelqu’un qui essaie de deviner. Je n’aurais pas pu mieux l’exprimer. Gonzalo intervint : — Vous voulez dire que quand quelqu’un prétend qu’il a utilisé un pouvoir magique pour faire n’importe quoi, vous pourriez en faire autant avec vos procédés de magicien de spectacle ? — Exactement, dit Larri.
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