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Article du jeudi 26 février 2009

TGV : les sept nouveaux tracés en avant-première

Il y a une semaine, le Préfet de région annonçait l’étude de sept nouveaux tracés pour la branche Sud de la ligne à grande vitesse (LGV). Les réunions de concertation ont repris hier dans l’. Prochaine étape : le Jura, le 5 mars.

Le début 2009 aurait dû marquer le choix d’un tracé définitif pour la branche Sud de la Ligne à grande vitesse (LGV) Rhin- Rhône. Parmi les trois tracés proposés, le fuseau dit Est semblait se démarquer. Jusqu’à ce que municipalités et associations écrivent en masse pour réclamer l’étude de diverses variantes à Réseau ferré de .

Des demandes qui ont été prises au sérieux puisqu’il y a tout juste une semaine, le préfet de région Jacques Barthélémy, présent à la préfecture du Jura, a annoncé une nouvelle phase de concertation et l’étude de sept nouveaux tracés (ou plutôt des variantes du fuseau Est).

Des propositions qui portent surtout sur la portion allant de Bourg-en-Bresse à la fameuse gare bressane, entre Lons et Louhans, et que la préfecture a tenté de garder secrets, préférant « en laisser la primeur aux maires des communes concernées »… Lesquels ne sont pas forcément encore au courant qu’une LGV pourrait passer sur leur territoire communal.

Voici donc les sept nouveaux scenarii de tracé en question ; au milieu se dessinent probablement les grandes lignes du futur TGV qui traversera le Jura. Un choix devra cette fois être arrêté pour la fin de l’année.

1- Option A (69,5 km)

Il consiste à emprunter le fuseau Est de jumelage autoroutier avec Photo D.R. l’A39 (comme initialement prévu) entre Ruffey-sur-Seille et (Ain). Un tracé qui se fond presque dans le tracé de l’A39, passant tantôt à l’Ouest, tantôt à l’Est. Un scénario qui permettrait de limiter l’impact sur le bâti, mais n’épargnerait pas, pour le Jura, le hameau de la Levanchée à Courlaoux, ni les communes du Miroir (Saône-et-Loire), de et la zone entre et

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Marboz (Ain). 76 bâtis seraient touchés ainsi que 4 km de zones inondables et le site historique d’Arlay (comme dans tous les scenarii). Côté Ain, la concession minière de Solvay ne pourrait pas être évitée.

2- Option B (69,7 km)

Comme dans le premier scénario, le tracé B suivrait d’abord l’A39 pour s’en séparer entre (Ain) et Marboz sur 20 km, avant d’y revenir de Marboz à Jasseron. Un tracé qui aurait aussi un impact, mais moindre, sur le quartier de la Levanchée et sur Le Miroir, soit 71 habitations ou bâtiments et 30 km de zones boisées. Certaines parcelles agricoles bénéficiant du label AOC seraient touchées. Le déjumelage de Pirajoux, s’il découpe le territoire, permet en revanche d’éviter l’importante zone d’activités de Beaupont et de passer sur « seulement » 1,6 km de zones inondables.

3- Option C (68,2 km)

Ce troisième scénario se compose de quatre sections distinctes du Nord au Sud : d’abord un jumelage avec l ’autoroute sur 23 km de Ruffey-sur-Seille à Flacey-en-Bresse (Saône-et-Loire), puis le long de l’A39 avant de s’en écarter à l’Est de Pirajoux et jusqu’à Jasseron à travers bois. La coupure sera très nette au niveau de Saint-Amour. L’impact sur le milieu humain est beaucoup moins fort : 60 bâtis seraient touchés au Miroir, à Savigny, Villemotiers, Treffort (Ain) et Condal (Saône-et- Loire). La concession minière de Solvay serait évitée mais pas la zone Natura 2000. Des exploitations de volailles de Bresse seraient touchées ainsi que des étangs et des bois.

4- Option D (66,8 km)

Tout le long, ce tracé se désolidarise de l’autoroute, en filant tout droit de Ruffey à Jasseron, en passant par Saint-Amour. Un scénario qui implique la traversée de longues zones naturelles, en particulier des bois, donc touche moins de bâti (55). Une incidence néanmoins fortement négative sur le milieu humain : l’effet de coupure sera particulièrement prononcé sur Quintigny et Saint- Didier. Le déjumelage évite le passage par des zones inondables et les effets sur les milieux naturels sont limités ; mais l’impact visuel est considéré comme « fort ».

5- Option E (68,2 km)

Comme pour le précédent, ce tracé quitte l’autoroute pour les bois côté Jura, mais la suit d’abord sur 23 km entre Ruffey et Flacey-en-Bresse. Quelques étangs et 1,4 km de zones inondables sont impactés ainsi que 34 km de bois. 54 bâtis seraient touchés sur Courlaoux, Savigny (Saône-et- Loire), Cousance, Cuiseaux (Saône-et-Loire), Villemotiers, Treffort, et Saint-Étienne-du-Bois (Ain), mais les principales zones d’activités du long de l’A39 évitées.

6- Option F (69,7 km)

Le présent tracé se désolidarise lui aussi de l’A39 (côté Jura) avant de la rejoindre de Marboz jusqu’à Jasseron (déjumelage total entre Ruffey et Coligny puis jumelage entre Marboz et ). L’impact sur le milieu naturel est faible mais il est important sur le bâti : 66 habitations sont concernées sur Courlans, Cuiseaux, Saint-Amour, Saint-Étienne-du-Bois et Domsure. Le patrimoine en ferait les frais à Arlay et au moulin de , ainsi que la concession de Solvay.

7- Option G (70,1 km)

Le début du tracé est identique à celui de l’option C, et est découpé en quatre sections : jumelage avec l’A39 de Ruffey à Flacey, puis poursuite sur autoroute, à travers bois à partir de Pirajoux et enfin retour au jumelage à hauteur de Marboz. Il parcourt des zones inondables, les étangs de la Bresse mais évite de grosses zones bâties. Courlaoux est évité, contrairement au Miroir, à Savigny et Condal. 58 bâtis sont concernés.

Delphine Givord

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